Résumé de "L'art de la négociation" de Donald Trump : avant qu'il ne soit élu président des États-Unis, Donald Trump s'est fait connaître dans le milieu des affaires et de la télévision — dans son livre "L'art de la négociation", il dévoile ses techniques pour parvenir à ses fins et construire un succès durable grâce à la discussion… Un classique !
Par Donald Trump, 2019 (1989), 360 pages.
Titre original : The Art of the Deal, 1987.
Chronique et résumé de "L'art de la négociation" de Donald Trump
1 — Une semaine dans la vie de Donald Trump
« Je ne le fais pas pour l’argent. J’en ai suffisamment, plus que je n’en aurai jamais besoin. Je le fais pour le faire. C’est ma forme d’art. D’autres peignent de magnifiques toiles ou écrivent de merveilleux poèmes. Moi, j’aime conclure de gros deals, de préférence les plus grands. C’est comme ça que je prends mon pied. » (L'art de la négociation, Chapitre 1)
Ainsi commence l'ouvrage de Donald Trump. Dans ce premier chapitre, le milliardaire (qui, en ce temps, n'était pas encore président) nous raconte sa journée type.
Il affirme que les affaires sont son art : il ne cherche pas l’argent, mais le plaisir de conclure de grands deals. Il adopte un style de travail décontracté : pas de mallette, peu de réunions programmées, porte ouverte, imagination libre. Chaque matin à six heures, il lit la presse, rejoint son bureau à neuf, enchaîne une centaine d’appels, saute le déjeuner et continue à négocier jusque tard dans la nuit. Il vit dans l’instant, convaincu que le jeu n’en vaut la chandelle que s’il reste amusant.
Lundi, il mise sur Holiday Inns : un million d’actions achetées avec l’aide d’« Ace » Greenberg, trois options en tête – prise de contrôle, revente rapide ou rachat de ses titres avec prime. Parallèlement, il conseille Abe Hirschfeld sur un soutien politique à Cuomo, puis orchestre une opération caritative : il menace la banque d’Annabel Hill d’un procès pour « meurtre », débloquant les fonds et déclenchant une collecte médiatisée. Entre deux dépôts de plainte contre un entrepreneur défaillant, il supervise la rénovation éclair de la patinoire Wollman et choisit une couronne dorée géante pour l’atrium de Trump Tower. Le soir, après un dernier appel à NBC sur son projet des yards, le milliardaire rejoint son appartement, sans avoir mâché autre chose qu’un jus de tomate.
Mardi, il vise le Beverly Hills Hotel auprès d’Ivan Boesky, négocie un parking de 2 700 places à Atlantic City et s’interroge avec son comptable sur la nouvelle loi fiscale : moins de niches, mais taux maximal abaissé à 32 %. Il décline une présidence de gala pour Dave Winfield – pas question de taxer à nouveau ses amis – et échange avec le sénateur Danforth, l’un des rares à s’être battus contre la réforme. Son dilemme sur Holiday persiste : vendre pour engranger le profit ou conserver sa position avant une offensive. En fin de journée, il rédige une lettre cinglante au critique Paul Goldberger, persuadé que ce dernier prépare une charge contre Television City.
Mercredi, il visite une école pour sa fille, puis savoure un bain de presse à Wollman Rink : les tuyaux sont testés, le budget est inférieur de 400 000 dollars aux prévisions et l’ouverture est fixée au 13 novembre. De retour au bureau, il reçoit une offre confidentielle pour les yards, discute marbre et mosaïques du bassin de Mar-a-Lago et évoque avec des partenaires soviétiques la construction d’un hôtel face au Kremlin. Un ami texan lui présente un nouveau projet ; il se rappelle avoir économisé cinquante millions en écoutant son intuition lors d’une précédente affaire pétrolière. Il boucle la soirée par l’idée d’un « Trump Fund » destiné à racheter des immeubles saisis, tout en redoutant d’entrer en concurrence avec… lui-même !
Jeudi, il persuade Hirschfeld de rester démocrate, observe Wall Street s’enfoncer de 80 points tandis que son pari Holiday résiste, et planifie l’appel contre la NFL avec l’avocat Harvey Myerson. Stephen Hyde lui annonce que Trump Plaza triple son bénéfice mensuel malgré l’absence de parking ; Donald exige toutefois des suites supplémentaires pour dépasser la concurrence. Il assiste au véritable coulage du béton à Central Park, reçoit Fortune en vingt minutes chrono et approuve l’implantation d’un boulevard planté et d’un gratte-ciel record sur les yards. Le soir, il dîne à Saint-Patrick avec le cardinal O’Connor, impressionné par la finesse politique de l’archevêque.
Vendredi, la photo de Wollman trône dans le New York Times ; Trump expose aux urbanistes sa maquette : parcs publics, centre commercial linéaire, appartements vue Hudson, studios NBC accolés à la tour la plus haute du monde. À Trump Parc, il choisit un beige discret pour les cadres de fenêtres, sermonne un démolisseur sur ses « extras » et exige un béton parfaitement nivelé. Greenberg l’informe que Holiday adopte une « pilule empoisonnée » ; le milliardaire répond qu’aucun verrou financier ne l’empêchera d’acheter si telle est sa décision. Avant le week-end, il signe sa demande de licence au Nevada, visite une école, négocie l’achat d’un 727, encourage son émissaire en Australie pour le plus grand casino du monde et improvise un passage dans l’émission de David Letterman, prouvant qu’il saisit chaque occasion de transformer l’instant en publicité.
2 — Les clés du succès de Donald Trump
Voici les grands principes de la négociation dégagés par Donald Trump dans ce chapitre :
Penser grand (think big)
Protéger le risque (Protect the Downside and the Upside Will Take Care of Itself)
Maximiser ses options (Maximize Your Options)
Connaître son marché (Know Your Market)
Utiliser son levier (Use Your Leverage)
Valoriser l’emplacement (Enhance Your Location)
Faire parler de soi (Get the Word Out)
Riposter (Fight Back)
Tenir ses promesses (Deliver the Goods)
Maîtriser les coûts (Contain the Costs)
S’amuser (Have Fun)
Donald Trump fixe des objectifs vertigineux et pousse sans relâche pour les atteindre, convaincu que le talent pour négocier est inné ; l’intelligence compte, mais l’instinct prime. Ceux qui manquent de courage ignorent leur propre potentiel et se contentent d’admirer les "performeurs" depuis leur canapé. Le milliardaire voit dans chaque marché un terrain de jeu où seuls les plus audacieux osent vraiment gagner.
Sous l’angle « Penser grand », il abandonne rapidement Forest Hills pour la Fifth Avenue : il veut marquer l’horizon de projets monumentaux comme la West Side Yards ou un casino géant à Atlantic City. La grandeur exige une obsession contrôlée : il canalise sa névrose dans le travail et savoure la confrontation avec les promoteurs les plus coriaces de New York.
Pour « Protéger le risque », il envisage toujours le pire ; si la catastrophe reste supportable, le reste suivra. À Atlantic City, il retarde la construction jusqu’à l’obtention de sa licence et cède 50 % de ses profits à Holiday Inns en échange d’une garantie totale : mieux vaut un double assuré qu’un coup de circuit manqué. L’échec de l’USFL lui rappelle qu’on ne doit jamais rester sans plan B.
Trump multiplie les portes de sortie : s’il n’avait pas eu ses dérogations pour Trump Tower, un gratte-ciel de bureaux aurait vu le jour ; si la licence de jeu avait échoué, il vendait le terrain en gain rapide. Avec les railyards de Penn Central, il passe du logement subventionné au centre de conventions quand les finances municipales se dérobent.
Il se fie à son flair pour « Connaître son marché » : pas de consultants hors de prix, mais des cabdrivers, des riverains, des commerçants interrogés jusqu’à sentir le pouls d’un quartier. Les critiques changent de mode ; le public, lui, remplit Trump Tower, preuve que le milliardaire capte mieux les désirs que les théoriciens de l’architecture.
« Utiliser son levier » signifie ne jamais paraître pressé : il dramatise la fermeture possible du Commodore pour obliger la ville à agir, convainc Holiday Inns que son chantier est plus avancé qu’il ne l’est vraiment, et baptise Television City pour séduire NBC en jouant sur la fierté new-yorkaise. L’autre partie doit croire qu’elle a plus à perdre qu’à gagner en refusant.
Il démontre qu’un site moyen peut devenir premium : le nom Trump et une silhouette spectaculaire transforment Third Avenue en adresse convoitée, preuve que l’aura peut surpasser l’emplacement brut. Le secret : ne jamais payer trop cher, même pour un coin de rêve.
Pour « Faire parler de soi », il cultive la différence, la controverse et la hyperbole véridique : une colonne dans le New York Times vaut mieux qu’une pleine page de publicité facturée 40 000 $. Face aux questions piquantes, il reformule toujours à son avantage, parlant emplois et renaissance urbaine plutôt que luxe et privilège.
Quand il estime être lésé, il « Riposte » férocement : six tribunaux pour obtenir l’abattement fiscal de Trump Tower, bras de fer contre Holiday Inns pour reprendre Trump Plaza. Les envieux pullulent, mais il préfère être craint que roulé.
Reste à « Tenir ses promesses » : Carter avait l’audace de demander cinq millions pour sa bibliothèque mais manquait de substance ; Reagan, brillant showman, commence à laisser voir ses limites. Trump, lui, dépense sans compter pour ses atriums en marbre et ses escalators dorés ; l’exécution justifie le battage médiatique.
Il « Maîtrise les coûts » avec la même vigueur : un appel à vingt-cinq cents pour économiser 10 000 $ est toujours rentable. Trump Plaza sort de terre sans dépassement ; Wollman Rink renaît en quatre mois après sept ans de gabegie municipale.
Enfin, il s’amuse : l’argent sert de tableau de bord, mais l’adrénaline vient du jeu lui-même. Conscient de la fragilité de la vie, le milliardaire refuse de ruminer le passé ; il savoure l’instant, prêt à lancer le prochain pari dès que l’occasion se présente.
]]>Résumé de "Non au script | Sortir de la matrice pour choisir la vie, la liberté et l'entrepreneuriat " de MJ DeMarco : ce livre nous explique comment sortir de la matrice du salariat traditionnel et briser les chaînes invisibles du conformisme sociétal pour construire une véritable liberté financière grâce à une entreprise concrète, loin des promesses fallacieuses du système traditionnel.
Par MJ DeMarco, 2020, 615 pages.
Titre original : "Unscripted: Life, Liberty, and the Pursuit of Entrepreneurship", 2023, 432 pages.
Chronique et résumé de "Non au script | Sortir de la matrice pour choisir la vie, la liberté et l'entrepreneuriat" de MJ DeMarco
Avant-propos | : La vie se résume-t‑elle aujourd’hui à payer des factures et attendre le week-end ?
MJ DeMarco commence son livre "Non au script" par une réflexion profonde sur le sens de la vie. Il invite le lecteur à se projeter à la fin de son existence et à s'interroger sur ses potentiels regrets.
L'auteur partage ensuite son expérience personnelle : après avoir vendu sa société Internet et pris sa retraite jeune, il s'est demandé quels conseils il aurait aimé recevoir à 20 ans.
MJ DeMarco explique que son livre va à l'encontre de la pensée communément admise sur le succès et le bonheur. Il critique les ouvrages classiques sur la finance et l'entrepreneuriat, les qualifiant de "contes de fées réconfortants".
L'auteur promet de livrer une vérité crue sur l'entrepreneuriat et la création de richesse, basée sur son expérience personnelle.
Introduction
Dans l'introduction de "Non au script", MJ DeMarco décrit une vie idéale d'abondance et de liberté, affirmant qu'elle est accessible en quelques années seulement. L'auteur se présente comme un entrepreneur ayant réussi sans diplôme prestigieux ni financement extérieur. Il explique la structure de son livre en cinq parties, promettant de révéler le "SCRIPT" - un contrat social implicite qui nous emprisonne dans une vie de labeur.
MJ DeMarco souligne que son ouvrage s'adresse à ceux qui sont insatisfaits de leur situation professionnelle et aspirent à l'entrepreneuriat. Il prévient que le livre sera long et parfois dérangeant, mais promet une transformation profonde pour ceux qui sont prêts à remettre en question leurs convictions et à embrasser le changement.
Première partie | La dissonance... N'y a-t-il pas quelque chose qui cloche ?
L’objectif de l’auteur => la confession
Chapitre 1 - Un lundi comme les autres : une histoire du script
Dans ce premier chapitre, MJ DeMarco brosse le portrait d'une journée typique d'un travailleur pris dans le "SCRIPT".
Il décrit avec un réalisme cru le réveil difficile, les embouteillages, l'atmosphère oppressante du bureau et la désillusion croissante du protagoniste. Il relate la découverte du licenciement d'un collègue et l'augmentation de la charge de travail qui s'ensuit.
MJ DeMarco souligne le sentiment d'être piégé par les dettes et les obligations, ainsi que la frustration face à des rêves qui s'évanouissent. Il dépeint la fin de journée morne, marquée par l'alcool et la télévision, avant que le cycle ne recommence.
À travers ce récit, l'auteur met en lumière la monotonie et le désenchantement d'une vie dictée par le SCRIPT, invitant le lecteur à s'interroger sur sa propre situation.
Chapitre 2 - Cette petite voix que l’on n’écoute pas
Dans ce chapitre, MJ DeMarco approfondit le concept de cette "petite voix" intérieure qui signale que quelque chose ne va pas dans notre vie. L'auteur explique que cette sensation peut prendre différentes formes selon l'âge et la situation de chacun. Il évoque le sentiment d'insignifiance, l'angoisse du dimanche soir, la frustration face à une vie qui ne progresse pas malgré les efforts, et le regret de rêves abandonnés.
Ces malaises sont, pour MJ DeMarco, des signes qu'on a été trompé et qu'on vit sans vraiment être vivant. Il nous invite à prêter attention à cette voix intérieure, souvent étouffée par les distractions quotidiennes, et à nous interroger sur la façon dont on y répond.
Chapitre 3 - La Matrix des temps modernes : le script
Dans le chapitre 3 de son livre "Non au script", MJ DeMarco introduit le concept du "SCRIPT", qu'il compare à la Matrix du film éponyme.
L'auteur relate une expérience personnelle où, observant la foule matinale à Chicago, il a pris conscience d'un comportement robotique généralisé. Il décrit le SCRIPT comme un système d'exploitation par défaut de notre société, une mystification orchestrée par l'intelligence conventionnelle.
MJ DeMarco affirme que ce SCRIPT nous impose une vie inauthentique, préétablie et médiocre, dictée par des normes sociétales. Il met en garde contre ce "génocide de rêves" et invite le lecteur à prendre conscience de cette réalité, comparant cette prise de conscience à l'ingestion de la pilule rouge dans Matrix.
Deuxième partie | Le script... ou comment fonctionne l'asservissement involontaire
L’objectif de l’auteur => la prise de conscience
Chapitre 4 - La vie inauthentique : pris au piège de la pensée d’autrui
Dans le quatrième chapitre de son livre "Non au script", MJ DeMarco approfondit le concept du SCRIPT, qu'il décrit comme un système d'exploitation invisible mais omniprésent qui régit nos vies.
Il dresse un portrait de la vie typique dictée par le SCRIPT, depuis l'obtention d'un diplôme jusqu'à la retraite, en passant par l'endettement, le travail aliénant et la consommation effrénée.
MJ DeMarco dépeint une existence rythmée par des cycles répétitifs de travail, de dépenses et de divertissements, et dans laquelle les rêves sont progressivement abandonnés au profit d'une sécurité illusoire. Il souligne comment le SCRIPT nous pousse à faire confiance aveuglément aux institutions et aux promesses d'une retraite confortable, tout en nous éloignant de nos véritables aspirations.
L'auteur partage ensuite son expérience personnelle, expliquant comment une rencontre fortuite avec un entrepreneur propriétaire d'une Lamborghini a semé en lui la graine du doute envers le SCRIPT. Il raconte comment cette prise de conscience l'a conduit à explorer l'entrepreneuriat comme alternative à la vie conventionnelle.
MJ DeMarco conclut en nous invitant à remettre en question les normes sociales et culturelles qu'on a suivies sans réfléchir, et à évaluer si elles ont vraiment mené à la vie dont on rêvait.
Chapitre 5 - La sagesse conventionnelle : le chemin tout tracé vers une vie conventionnelle
Dans ce chapitre, MJ DeMarco s'attaque à ce qu'il appelle la "sagesse conventionnelle", qu'il décrit comme l'arme la plus puissante du SCRIPT. L'auteur définit cette sagesse comme un ensemble de croyances et de normes sociales largement acceptées mais rarement remises en question.
MJ DeMarco présente une liste d'affirmations courantes qu'il qualifie de "baratin de SCRIPT", comme l'importance d'un diplôme universitaire ou la nécessité d'économiser pour la retraite. Il explique que ces idées sont propagées soit par des personnes "acquises au système", qui répètent simplement ce qu'elles ont appris, soit par des "partisans intéressés" qui en tirent profit.
L'auteur met en garde contre l'acceptation aveugle de ces conseils, soulignant qu'ils mènent souvent à une vie médiocre. Il invite les lecteurs à remettre en question ces croyances et à réfléchir à qui bénéficie réellement de leur adhésion au SCRIPT. MJ DeMarco conclut en encourageant les lecteurs à retrouver leur liberté de pensée et d'action, comme lorsqu'ils étaient enfants et osaient rêver grand.
Chapitre 6 - Le système d’exploitation du script : le Web de la servitude
MJ DeMarco compare ici le SCRIPT à un système d'exploitation conçu pour programmer l'esprit à accepter un asservissement volontaire. L'auteur décrit les composantes de ce système :
Les semeurs : ceux qui propagent la doctrine du SCRIPT,
Les hyperréalités : illusions qui renforcent l'obéissance,
La prostitution temporelle : exploitation du temps des individus,
Les chemins de vie : illusion de choix entre deux voies prédéfinies,
Les distractions : qui masquent le fonctionnement du système,
La citoyenneté M.O.D.E.L. : résultat final produisant des individus Médiocres, Obéissants, Dépendants, Égayés et Léthargiques.
MJ DeMarco souligne que la connaissance est la meilleure défense contre ce système, tandis que l'entrepreneuriat est le moyen de l'attaquer.
Chapitre 7 - Les semeurs : notre vie est moche, alors pourquoi pas la tienne ?
Dans le chapitre 7, l'auteur détaille les six principaux "semeurs" du SCRIPT :
Les proches : famille et amis qui perpétuent inconsciemment le SCRIPT.
Le système éducatif : qui conditionne à l'obéissance et étouffe l'esprit critique.
Les entreprises : qui associent bonheur et consommation.
L'industrie financière : qui promeut des stratégies d'investissement douteuses.
Le gouvernement : qui maintient un système de servitude économique.
Les médias : qui façonnent l'opinion publique et propagent la doctrine du SCRIPT.
Pour chaque semeur, MJ DeMarco donne des exemples concrets de leur influence. Il critique notamment :
L'endoctrinement familial qui décourage les rêves non conventionnels,
Le système éducatif qui détruit l'esprit critique et normalise la médiocrité,
Les publicités qui associent consommation et bonheur,
Les conseils financiers trompeurs promus par l'industrie,
Les promesses fallacieuses des politiciens,
Le manque d'objectivité des médias et leur rôle dans la propagation du SCRIPT.
L'auteur met en garde contre l'acceptation aveugle des idées véhiculées par ces semeurs, encourageant les lecteurs à remettre en question leurs motivations. Il souligne que beaucoup de ces influences servent davantage les intérêts du système que ceux des individus.
MJ DeMarco conclut en invitant le lecteur à réfléchir sur les semeurs qui influencent sa propre vie et à se demander si leurs motivations sont vraiment bienveillantes ou intéressées.
Chapitre 8 - Les hyperréalités : vos capteurs d’illusions
MJ DeMarco introduit ensuite le concept d'hyperréalités, qu'il définit comme des illusions ou simulations de la réalité créées par le SCRIPT. L'auteur explique que ces hyperréalités sont des fausses vérités que notre cerveau accepte sans les remettre en question, ce qui nous empêche de vivre une vie extraordinaire.
MJ DeMarco présente 9 hyperréalités principales :
Les jours de la semaine : l'auteur explique que notre perception du temps en jours nommés est une construction artificielle sans fondement naturel. Il souligne que cette structure temporelle nous conditionne à un rythme de travail et de loisirs prédéfini.
Le consumérisme : MJ DeMarco décrit comment la consommation est présentée comme source de bonheur et de réussite. Il met en garde contre les dettes et l'attachement matériel qui en découlent.
Les études supérieures : l'auteur remet en question l'idée que les diplômes universitaires sont indispensables à la réussite et à l'intelligence. Il critique le système éducatif qui, selon lui, produit des diplômés endettés et mal préparés au monde réel.
L'hyperpersonnalité : MJ DeMarco explique comment les réseaux sociaux et la célébrité créent des versions idéalisées et irréalistes des individus, conduisant à des comparaisons malsaines et à une déconnexion de la réalité.
La réalité virtuelle : l'auteur nous met en garde contre l'addiction aux jeux vidéo et aux mondes virtuels, qui peuvent détourner les gens de leur vie réelle et de leurs objectifs.
Les loisirs : De Marco critique l'investissement émotionnel excessif dans le sport et le divertissement, qui peut devenir une partie importante de l'identité des gens au détriment de leur propre développement.
L'argent : l'auteur rappelle que l'argent n'a de valeur que par convention sociale et que cette valeur peut disparaître en cas d'effondrement du système.
La liberté : MJ DeMarco remet en question l'idée de liberté absolue, arguant que nous sommes tous, dans une certaine mesure, des "garanties" du gouvernement à travers nos contributions économiques.
Les entreprises : L'auteur déconstruit l'idée que les entreprises sont des entités sans visage, rappelant qu'elles sont dirigées et composées de personnes réelles.
Tout au long du chapitre, MJ DeMarco utilise des exemples concrets et des anecdotes personnelles pour illustrer ces hyperréalités. Il explique notamment comment sa perception des voitures de luxe a changé après avoir acheté une Lamborghini, révélant l'aspect illusoire du statut lié à certains biens de consommation.
Pour l'auteur, il est primordial de prendre conscience de ces hyperréalités pour pouvoir s'en libérer. Il encourage les lecteurs à activer leur Système d'Activation Réticulaire (SAR) pour commencer à voir au-delà de ces illusions. MJ DeMarco souligne que cette prise de conscience est essentielle pour réécrire ses croyances et, par conséquent, transformer sa vie.
En conclusion, l'auteur nous invite à réfléchir sur les hyperréalités qui jouent un rôle prépondérant dans notre vie et à envisager comment notre prise de conscience pourrait modifier notre interaction future avec ces illusions. MJ DeMarco suggère que cette remise en question est une étape clé pour sortir du SCRIPT et vivre une vie plus authentique et épanouissante.
Chapitre 9 - La prostitution temporelle : échanger du bon temps contre du mauvais
Dans le chapitre 9 de "Non au script", MJ DeMarco introduit le concept de "prostitution temporelle", qu'il définit comme l'échange du temps contre de l'argent, souvent au détriment de la qualité de vie. L'auteur souligne que le temps est une ressource limitée et non renouvelable, contrairement à l'argent.
MJ DeMarco utilise une anecdote personnelle de son adolescence pour illustrer sa prise de conscience sur la valeur du temps. Il explique comment le SCRIPT nous conditionne à échanger notre temps de jeunesse contre un hypothétique temps libre à la retraite.
L'auteur fait la distinction entre le "temps libre" et le "temps sous contrat", mettant en garde contre le fait de sacrifier trop de temps libre pour du temps sous contrat. Il conclut en comparant deux modes de vie hypothétiques pour souligner l'importance de valoriser le temps libre tout au long de la vie, plutôt que de le reporter à la retraite.
Chapitre 10 - Les chemins de la vie : deux portes, un abattoir, aucune différence
MJ DeMarco présente ici ce qu'il appelle "les chemins de la vie" proposés par le SCRIPT. Ces chemins, affirme-t-il, sont en réalité une illusion de choix, tous deux menant à une vie insatisfaisante.
MJ DeMarco décrit d'abord le "Trottoir", un mode de vie axé sur la consommation immédiate et l'endettement. Il explique comment ce chemin est encouragé dès l'université, menant à un cycle de dépenses et de travail pour rembourser les dettes.
Ensuite, l'auteur présente la "Voie lente", présentée comme l'alternative responsable. MJ DeMarco critique cette approche qui prône l'épargne drastique et l'investissement à long terme, la qualifiant de plan "Espérez, arrêtez et attendez". De nombreuses hypothèses optimistes sont nécessaires pour que cette stratégie fonctionne.
L'auteur nous met en garde contre la privation excessive prônée par les adeptes de la Voie lente, arguant qu'elle conduit à "arrêter de vivre et commencer à mourir". Il critique également l'industrie financière qui profite de ces conseils sans nécessairement les suivre elle-même.
MJ DeMarco conclut en soulignant que ces deux chemins sont des pièges du SCRIPT, conduisant à une vie de servitude soit envers la consommation, soit envers un futur incertain. Il nous encourage à réfléchir sur notre propre chemin de vie et à nous demander s'il nous mènera vraiment à la vie que nous désirons.
Chapitre 11 - Les distractions : le ministère des loisirs et Chapitre 12 : La citoyenneté M.O.D.E.L. Numéro de série #666-77-8888
Dans ces deux derniers chapitres 11 et 12, MJ DeMarco aborde le rôle des distractions et le concept de "citoyenneté M.O.D.E.L." dans le SCRIPT.
L'auteur explique que les distractions servent à détourner l'attention des problèmes réels et à maintenir les gens dans le système.
MJ DeMarco introduit ensuite l'acronyme M.O.D.E.L. - Médiocre, Obéissant, Dépendant, Égayé, Léthargique - pour décrire l'état final d'une personne piégée dans le SCRIPT. Il compare ce processus à une grenouille dans une marmite d'eau chauffée lentement, soulignant la difficulté de s'en échapper une fois pris au piège.
L'auteur conclut en nous encourageant à rejeter ce système et à reprendre le contrôle de leur vie.
Troisième partie | L'alternative: vivre sans script
L’objectif de l’auteur => la vision
Chapitre 13 - La vie sans script, c’est adopter l’esprit "rien à foutre"
MJ DeMarco démarre cette nouvelle partie de "Non au script" en nous présentant sa vision d'une vie libérée du SCRIPT, qu'il résume par l'expression "rien à foutre".
L'auteur décrit 5 libertés fondamentales qui caractérisent cette existence :
La liberté par rapport au travail : MJ DeMarco explique qu'il n'a plus besoin de travailler, mais choisit de le faire par passion.
La liberté financière : il illustre cela en racontant comment il a acheté sa maison cash et possède ses voitures sans crédit.
La liberté face aux hyperréalités : l'auteur relate comment il est devenu insensible aux distractions de la culture populaire et de la consommation ostentatoire.
La liberté par rapport à l'espoir et à la dépendance : MJ DeMarco souligne qu'il ne dépend pas des marchés financiers traditionnels pour sa richesse.
La liberté face à l'ordinaire et à la routine : il décrit comment il a échappé aux normes sociales et aux routines quotidiennes imposées par le travail traditionnel.
Pour chaque liberté, l'auteur donne des exemples concrets de sa vie, comme le fait de ne pas se soucier des fluctuations boursières ou de pouvoir s'habiller comme il le souhaite.
MJ DeMarco conclut en nous proposant d'imaginer notre propre vie libérée du SCRIPT, à réfléchir à ce que nous ferions ou ne ferions pas dans une telle existence.
Chapitre 14 - D’abord "ras-le-bol" puis "rien à foutre"
Pas fait ?
Quatrième partie | L'évasion... Le cadre de l'entrepreneur pour la vie hors script
Chapitre 15 - Le Cadre de l’entrepreneur pour la vie hors script (CEVHS) CROYANCES, BIAIS ET CONNERIES (CBC)
Dans ce chapitre de "Non au script", MJ DeMarco présente le Cadre de l'Entrepreneur pour la Vie Hors Script (CEVHS), qu'il décrit comme un plan directeur pour réussir dans la vie, la liberté et l'entrepreneuriat.
L'auteur explique que ce cadre est le fruit de ses années d'observation et d'interaction avec des entrepreneurs.
MJ DeMarco détaille la structure du CEVHS, qui comprend cinq phases de pensées et d'actions. Il illustre le cadre à travers un diagramme en 3D et une formule mathématique, et souligne l'importance de chaque composante.
L'auteur met en avant le concept du "point G entrepreneurial", le moment où la vie change radicalement. Il partage son expérience personnelle pour illustrer ce concept.
MJ DeMarco explique ensuite les deux processus essentiels du cadre : les microprocessus (schémas de pensée) et les macroprocessus (actions répétées et modifiées). Ces deux aspects, affirme-t-il, sont essentiels pour atteindre le succès.
Enfin, l'auteur insiste sur la nécessité de remettre en question les croyances existantes et de les reprogrammer pour sortir du SCRIPT. Il présente les huit croyances dichotomiques qu'il faut exposer et polariser pour réussir.
Chapitre 16 - La prison que nous nous imposons : croyances, biais et conneries (CBC)
MJ DeMarco introduit, dans ce chapitre, le concept de Croyances, Biais et Conneries (CBC). L'auteur explique que ces éléments forment les cartes mentales qui guident ou entravent la transformation personnelle.
MJ DeMarco souligne l'importance de remettre en question ces CBC, souvent hérités de notre environnement ou imposés par la société. Il met en garde contre l'acceptation aveugle des idées reçues et encourage les lecteurs à développer leur pensée critique.
L'auteur insiste sur le fait que ces CBC maintiennent le système d'exploitation du SCRIPT en place. Il invite les lecteurs à reprogrammer ces blocs de code défectueux pour pouvoir poursuivre une vie hors script.
Chapitre 17 - Ces mensonges que nous croyons : les 8 croyances dues à des escroqueries
Dans ce chapitre, MJ DeMarco aborde le concept des "trois hommes donnent naissance à un tigre", un proverbe chinois illustrant notre tendance à accepter des informations fausses si elles sont répétées suffisamment.
L'auteur critique la façon dont nous adoptons souvent des croyances sans les remettre en question, qu'elles viennent de notre famille, de notre communauté ou des médias. Il souligne l'importance de développer une pensée indépendante.
MJ DeMarco encourage les lecteurs à examiner leurs croyances et à se demander d'où elles viennent. Il met en garde contre les dangers de suivre aveuglément la pensée collective et invite à cultiver un esprit critique pour échapper au SCRIPT.
Chapitre 18 - Croyance #1 L’arnaque du raccourci : qui dit ordinaire n’implique pas extraordinaire
Dans ce chapitre, MJ DeMarco introduit le concept de "l'arnaque du raccourci", qu'il définit comme la croyance erronée que des résultats extraordinaires peuvent être obtenus sans effort grâce à des secrets ou des astuces miraculeuses. L'auteur explique que cette arnaque est omniprésente dans notre société, des publicités pour les régimes miracles aux promesses de succès financier rapide.
MJ DeMarco oppose cette mentalité à ce qu'il appelle le "principe du processus", qui reconnaît que des résultats extraordinaires nécessitent des efforts extraordinaires, des habitudes quotidiennes et des sacrifices. Il souligne que la plupart des gens sont attirés par l'idée de résultats rapides et faciles, mais que cette approche mène rarement au succès durable.
L'auteur présente ensuite 9 étapes pour adopter un état d'esprit axé sur le processus :
Prendre conscience des défauts neurologiques qui nous poussent à rechercher des raccourcis.
Modifier ses attentes et réévaluer la difficulté réelle des objectifs.
Identifier et visualiser clairement la cible à atteindre.
Attribuer un chiffre précis à son objectif pour le rendre mesurable.
Décomposer l'objectif en actions quotidiennes concrètes.
Identifier les menaces potentielles à la réalisation de l'objectif.
Reconnaître les véritables champs de bataille où se joue le succès.
Associer les mauvaises habitudes à des inconvénients pour les rendre moins attrayantes.
Agir de manière constante jusqu'à obtenir un retour positif.
MJ DeMarco insiste sur l'importance de transformer les actions en habitudes et de persévérer jusqu'à ce que les efforts commencent à porter leurs fruits. Il utilise l'analogie des dominos pour illustrer comment de petites actions quotidiennes peuvent mener à des changements importants au fil du temps.
L'auteur conclut en soulignant que le véritable changement ne vient pas de raccourcis ou d'événements ponctuels, mais d'un processus quotidien intégré dans la vie de chacun. Il nous conseille de nous concentrer sur les petites améliorations constantes plutôt que de rechercher des solutions miracles.
Chapitre 19 - Croyance #2 L’arnaque spéciale : "Je ne suis pas bon à ça"
MJ DeMarco aborde ici "l'arnaque spéciale", une croyance trompeuse selon laquelle nos talents innés suffisent à réaliser nos rêves ou sont immuables. L'auteur explique que cette mentalité peut nous empêcher de travailler dur pour nous améliorer.
MJ DeMarco critique la culture actuelle qui surprotège les jeunes et leur donne un faux sentiment de supériorité. Il met en garde contre les dangers d'un "état d'esprit fixe", qui considère les talents comme des caractéristiques immuables.
L'auteur présente les recherches de Carol Dweck sur les effets néfastes des louanges basées sur l'intelligence plutôt que sur l'effort. Il souligne comment cela peut conduire à éviter les défis et à mentir pour cacher ses faiblesses.
En contraste, MJ DeMarco prône un "état d'esprit de développement" et le principe Kaizen d'amélioration continue. Il encourage les lecteurs à se concentrer sur leur propre progression plutôt que sur la comparaison avec les autres, et à valoriser les efforts et le processus d'apprentissage plutôt que les résultats immédiats.
Chapitre 20 - Croyance #3 L’arnaque de la consommation : combien ça a coûté ?
MJ DeMarco introduit aussi le concept de "l'arnaque de la consommation". Selon l'auteur, cette croyance erronée consiste à percevoir la consommation comme indépendante de la production.
MJ DeMarco illustre cette idée en décrivant sa visite à une décharge municipale, où il réalise que tous les objets jetés ont un jour été achetés, souvent à crédit. Il souligne que l'endettement est en réalité un déficit de production.
L'auteur critique la culture consumériste qui pousse les gens à dépenser plus qu'ils ne produisent. Il donne l'exemple d'Antoine Walker, joueur de NBA qui a dilapidé ses millions en consommation excessive.
L'alternative proposée est alors le "producteurisme", qui consiste à se concentrer sur la création de valeur plutôt que sur la consommation. Dans cette idée, l'auteur nous conseille d'adopter une mentalité de producteur, en créant des produits ou services plutôt que de simplement les consommer.
Chapitre 21 - Croyance #4 L’arnaque de l’argent : "Si je le veux, je serai riche"
MJ DeMarco aborde, dans ce chapitre, "l'arnaque de l'argent", une croyance qui pousse les gens à poursuivre l'argent comme une fin en soi. L'auteur explique que cette approche est inefficace et souvent contre-productive.
MJ DeMarco définit l'argent comme un médiateur de valeur perçue entre deux parties. Il souligne l'importance de comprendre la différence entre valeur réelle et valeur perçue.
L'auteur critique les "traqueurs d'argent" qui sautent d'une opportunité à l'autre sans créer de réelle valeur. Il propose à la place le "principe du chèque-valeur", qui consiste à se concentrer sur la création et la livraison de valeur réelle.
MJ DeMarco conclut en encourageant les lecteurs à adopter une approche centrée sur la valeur plutôt que sur l'argent, affirmant que c'est la clé pour attirer la richesse de manière honorable et durable.
Chapitre 22 - Croyance #5 L’arnaque de la pauvreté : "Je suis pauvre parce que tu es riche"
MJ DeMarco débute ce chapitre par une anecdote provocatrice sur un homme obèse dans un buffet, pour illustrer l'absurdité de croire qu'une personne est pauvre parce qu'une autre est riche. L'auteur explique que cette croyance, qu'il appelle "l'arnaque de la pauvreté", découle d'une incompréhension de la valeur perçue versus la valeur réelle.
Il souligne que les escrocs exploitent souvent ce décalage entre valeur perçue et réelle. DeMarco donne l'exemple historique de Victor Lustig et ses fausses machines à imprimer de l'argent, ainsi que des arnaqueurs modernes dans le marketing en ligne.
L'auteur critique ce qu'il nomme le "BRO-marketing", des tactiques marketing agressives vendant des produits sans réelle valeur. Il affirme que ces pratiques ont corrompu l'entrepreneuriat.
MJ DeMarco explique ensuite comment cette mentalité mène à "l'histoire du méchant" - la croyance que les riches sont nécessairement égoïstes et malhonnêtes. Il illustre comment les médias et la politique renforcent cette perception.
Pour contrer cette mentalité, l'auteur propose le concept de "principe fiduciaire". Il encourage les entrepreneurs à créer de la valeur réelle et à être des atouts pour la société, plutôt que de se concentrer uniquement sur les profits.
MJ DeMarco conclut en soulignant que la vraie richesse provient de la création d'une grande valeur, pas de l'exploitation des autres. Il invite les lecteurs à réfléchir à leur relation avec l'argent et à la façon dont ils créent de la valeur.
Chapitre 23 - Croyance #6 L’arnaque de la chance : il n’y a que ceux qui jouent qui peuvent gagner
MJ DeMarco s'attaque à l'idée que le succès est principalement dû à la chance.
L'auteur commence par énumérer ironiquement toutes les fois où il a "eu de la chance" dans sa vie, montrant que ces moments étaient en réalité le résultat de choix et d'actions délibérés.
MJ DeMarco explique que la croyance en la chance comme facteur principal de réussite est une illusion. Il souligne que cette mentalité peut être handicapante, car elle diminue la motivation et le sentiment de contrôle sur sa vie.
L'auteur introduit le concept de "déplacement de la probabilité". Il encourage les lecteurs à créer leurs propres opportunités en agissant de manière répétée et en apprenant de leurs échecs.
MJ DeMarco utilise la métaphore d'un distributeur de chewing-gums pour illustrer comment nos actions influencent nos résultats. Il insiste sur l'importance de persévérer et de continuer à "tourner la manivelle" pour augmenter ses chances de succès.
Le chapitre se conclut en nous proposant de prendre le contrôle de notre destin plutôt que d'attendre passivement la chance.
Chapitre 24 - Croyance #7 L’arnaque de la frugalité : vivez pauvre, mourez riche
Ici, MJ DeMarco critique l'idée que l'extrême frugalité est la clé de la richesse.
L'auteur compare cette mentalité à jouer en défense au baseball sans jamais attaquer. Il argumente que se concentrer uniquement sur la réduction des dépenses limite le potentiel de croissance financière.
MJ DeMarco introduit le concept de "levier illimité contrôlable" (LIC), soulignant l'importance de se concentrer sur l'augmentation des revenus plutôt que sur la simple réduction des dépenses.
Il conclut en encourageant une approche équilibrée, combinant une gestion prudente des dépenses avec des stratégies proactives pour augmenter les revenus.
Chapitre 25 - Croyance #8 L’arnaque de l’intérêt composé : ce n’est pas Wall Street qui va vous enrichir
MJ DeMarco remet en question l'idée répandue que l'investissement à long terme sur les marchés financiers est le meilleur moyen de s'enrichir.
L'auteur commence par critiquer ce qu'il appelle "l'arnaque de l'intérêt composé", c'est-à-dire la croyance que les investissements réguliers sur le marché boursier rendront inévitablement les gens riches à long terme. Il souligne que cette idée est souvent promue par l'industrie financière et les médias, créant ce qu'il appelle le "Graphique utopique".
DeMarco identifie 3 facteurs principaux qui rendent l'intérêt composé moins efficace qu'on ne le prétend souvent :
Le temps : l'auteur argue que la plupart des gens commencent à investir trop tard et que les calculs d'intérêt composé supposent souvent des périodes irréalistes.
La réalité : MJ DeMarco souligne que les rendements réels sont souvent bien inférieurs aux projections optimistes, et que les risques et la volatilité du marché sont souvent sous-estimés.
L'inflation : l'auteur rappelle que l'inflation érode le pouvoir d'achat au fil du temps, réduisant ainsi la valeur réelle des gains d'investissement.
MJ DeMarco critique également le "biais du survivant" dans les histoires de succès financier, notant que nous entendons rarement parler des nombreuses personnes qui n'ont pas réussi à s'enrichir grâce à l'investissement à long terme.
L'auteur met en garde contre la confiance aveugle dans les "experts" financiers et les gourous de l'investissement, soulignant que beaucoup d'entre eux gagnent plus d'argent en vendant des conseils qu'en investissant eux-mêmes.
Au lieu de compter uniquement sur l'intérêt composé, MJ DeMarco propose le "principe du capital". Cette approche consiste à utiliser les marchés financiers pour le revenu, le déploiement du capital et la liquidité, plutôt que comme principal moyen de création de richesse.
Pour l'auteur, il faut se concentrer d'abord sur la création de richesse par l'entrepreneuriat et la création de valeur. Une fois qu'une personne a accumulé un capital important, l'intérêt composé peut alors devenir un outil puissant pour générer des revenus passifs.
MJ DeMarco partage ses propres stratégies d'investissement, qui incluent des obligations, des actions à dividendes et des fonds d'investissement immobilier (REIT). Il souligne que ces investissements lui permettent de générer des revenus passifs substantiels, mais seulement après avoir accumulé un capital important grâce à l'entrepreneuriat.
L'auteur conclut en encourageant les lecteurs à ne pas compter uniquement sur l'intérêt composé pour créer de la richesse. Il les exhorte plutôt à se concentrer sur la création de valeur par l'entrepreneuriat, l'innovation et la résolution de problèmes. Une fois qu'ils auront accumulé un capital substantiel, ils pourront alors utiliser les marchés financiers de manière plus efficace pour préserver et faire fructifier leur richesse.
MJ DeMarco rappelle que la véritable création de richesse provient de la fourniture de valeur à grande échelle, et non de l'attente passive que le marché boursier fasse le travail à notre place. Il encourage les lecteurs à adopter une mentalité de "producteur" plutôt que celle d'un simple investisseur, affirmant que c'est la voie la plus sûre vers la liberté financière et la création de richesse significative.
Chapitre 26 - Les biais : les illusions de votre cerveau
MJ DeMarco examine ici les différents biais cognitifs qui peuvent entraver notre réussite et notre prise de décision.
L'auteur commence par décrire le conflit interne entre notre "moi authentique" qui aspire au succès, et notre cerveau, qui préfère la sécurité et la prévisibilité. MJ DeMarco identifie 7 "batailles du cerveau" principales :
La résistance au changement : notre tendance à préférer le statu quo, même lorsque le changement est nécessaire. L'auteur souligne que le changement est souvent la clé du succès et de l'innovation.
L'apathie antithétique : le conflit interne qui se produit lorsque nos croyances sont en contradiction avec nos objectifs. DeMarco encourage à aligner nos croyances avec nos aspirations.
Le culte des podiums : la tendance à imiter aveuglément les stratégies de réussite des autres, sans tenir compte du contexte ou de notre situation personnelle.
La paralysie de l'élan : notre difficulté à changer de direction une fois engagés dans une voie, même si elle n'est plus bénéfique.
La volonté d'avoir toujours raison : notre tendance à chercher la confirmation de nos croyances plutôt que de remettre en question nos idées préconçues.
Le lavage à la Semmel : la résistance que nous rencontrons lorsque nous défions les conventions établies. DeMarco utilise l'histoire du Dr Ignaz Semmelweis pour illustrer ce point.
Le culte des survivants : notre tendance à nous focaliser sur les réussites exceptionnelles tout en ignorant les nombreux échecs, ce qui peut conduire à des attentes irréalistes.
MJ DeMarco explique comment ces biais peuvent nous empêcher de prendre des décisions éclairées et de progresser vers nos objectifs. Il souligne l'importance d'être conscient de ces biais et de les remettre activement en question.
L'auteur propose plusieurs stratégies pour surmonter ces biais :
Adopter une approche plus "vulcaine" (logique) et moins émotionnelle dans notre prise de décision.
Remettre régulièrement en question nos croyances et nos hypothèses.
Être prêt à changer de direction lorsque les circonstances l'exigent.
Rechercher activement des points de vue différents et des informations qui pourraient contredire nos croyances.
MJ DeMarco insiste sur l'importance de "penser à notre façon de penser". Il encourage les lecteurs à examiner leurs processus mentaux et à identifier les biais qui pourraient les freiner.
L'auteur conclut en soulignant que la prise de conscience de ces biais est la première étape pour les surmonter. Il encourage les lecteurs à développer une mentalité plus flexible et adaptable, capable de remettre en question les conventions et d'embrasser le changement lorsque c'est nécessaire.
MJ DeMarco affirme que la maîtrise de ces biais est essentielle pour réussir en tant qu'entrepreneur et pour vivre une vie "hors script". Il invite les lecteurs à voir ces défis comme des opportunités de croissance personnelle et professionnelle.
Chapitre 27 - Les conneries des professionnels du genre : excuses, clichés et sectes
LA RAISON D’ÊTRE (RÊ)
Dans le chapitre de "Non au script", MJ DeMarco aborde les pièges mentaux courants qui peuvent entraver le succès entrepreneurial.
L'auteur identifie 3 grandes catégories de "conneries" :
Les excuses : MJ DeMarco utilise l'analogie d'un bodybuilder qui saute les entraînements des jambes pour illustrer comment nous nous justifions souvent de ne pas faire ce qui est nécessaire. Il appelle cela le "dogme cérébral", un ensemble d'excuses que nous utilisons pour protéger notre ego et éviter de sortir de notre zone de confort.
Les clichés : des mantras et proverbes simplistes que nous acceptons sans réfléchir. L'auteur met en garde contre ces phrases toutes faites qui peuvent limiter notre pensée et notre action.
Les sectes et leurs chefs : DeMarco critique les gourous et les leaders charismatiques qui offrent des solutions simples à des problèmes complexes.
L'auteur propose ensuite 3 techniques pour surmonter ces pièges mentaux :
Le questionnement socratique : Une méthode d'auto-interrogation pour remettre en question nos hypothèses et nos croyances.
Le corollaire du cancer : Un exercice mental qui nous pousse à réfléchir à ce qui compte vraiment en imaginant un scénario de vie ou de mort.
Les cataclysmes de l'identité : L'idée que de profonds changements de comportement surviennent souvent après des expériences émotionnelles intenses qui transforment notre identité.
MJ DeMarco souligne l'importance de l'authenticité, en particulier lorsqu'on écoute des conseils d'experts ou de gourous. Il encourage les lecteurs à se méfier des paradoxes vivants - ceux qui prêchent une chose mais en pratiquent une autre.
L'auteur conclut en insistant sur le fait que l'entrepreneuriat "vit et meurt dans la tête". Il nous encourage à maîtriser nos croyances, biais et "conneries" pour nous préparer à une vie entrepreneuriale réussie.
Pour MJ DeMarco, nous devrons vivre l'entrepreneuriat plutôt que de simplement l'essayer. Ce dernier nous suggère de remettre constamment en question nos pensées et nos croyances, certain que c'est la clé pour sortir du "script" conventionnel et atteindre le succès entrepreneurial.
Chapitre 28 - La raison d’être : l’irrépressible volonté de gagner
MJ DeMarco explique que la raison d'être est le moteur principal de la réussite entrepreneuriale. Il la décrit comme une force puissante qui pousse à l'action malgré les obstacles.
L'auteur présente le cycle de motivation, où la raison d'être alimente l'action, qui génère des résultats, créant ainsi une boucle de rétroaction positive.
MJ DeMarco souligne l'importance d'avoir des raisons solides pour persévérer face aux défis. Il encourage les lecteurs à identifier leurs propres raisons profondes, au-delà des simples désirs superficiels.
L'auteur conclut que la raison d'être est essentielle pour maintenir la motivation et surmonter les difficultés inhérentes à l'entrepreneuriat.
Chapitre 29 - Poursuivre sa passion, faire ce que l’on aime… Les deux pires conseils qui soient
MJ DeMarco critique vivement deux conseils populaires : "Faites ce que vous aimez" et "Poursuivez votre passion". Il les qualifie de "pires conseils qui soient".
L'auteur explique que ces mantras sont souvent mal interprétés et peuvent mener à des décisions de carrière désastreuses. Il souligne que la passion seule ne suffit pas à garantir le succès entrepreneurial.
MJ DeMarco dénonce le "biais du survivant", notant que nous entendons rarement parler des nombreux passionnés qui ont échoué. Il argue que le marché se soucie peu de votre passion, mais valorise la résolution de problèmes et la création de valeur.
L'auteur propose une alternative : se concentrer sur la création de valeur pour les autres. Il suggère que la vraie passion émerge souvent après avoir maîtrisé une compétence et connu le succès, plutôt que d'être le point de départ.
MJ DeMarco introduit le concept de "boucle de rétroaction" comme clé de la passion durable. Il explique que le succès et la reconnaissance alimentent la passion, créant un cycle vertueux.
L'auteur conclut en nous encourageant à privilégier une forte raison d'être et la création de valeur, plutôt que de simplement suivre notre passion. Il soutient que cette approche est plus susceptible de mener au succès entrepreneurial et à une passion authentique.
MJ DeMarco termine en rappelant que la passion peut fluctuer, mais qu'une solide raison d'être et un engagement à créer de la valeur sont des fondations plus stables pour une carrière entrepreneuriale réussie.
Chapitre 30 - Suscitez votre raison d’être, dynamisez votre âme
MJ DeMarco explore ensuite la manière de trouver et cultiver sa raison d'être. Il souligne l'importance d'avoir un but profond qui transcende les distractions quotidiennes.
L'auteur propose plusieurs approches pour découvrir sa raison d'être :
Réfléchir à ce qu'on ferait après avoir gagné un milliard de dollars
S'engager dans diverses activités pour trouver ce qui nous anime
Être attentif aux moments marquants de la vie qui peuvent révéler un but
MJ DeMarco introduit le "défi de la valeur", un exercice visant à créer de la valeur pour les autres en apprenant une nouvelle compétence. Il explique que cette expérience peut aider à découvrir une raison d'être entrepreneuriale.
L'auteur aborde ensuite le concept d'autonomie comme clé du bonheur. Il argue que l'argent peut acheter le bonheur s'il est utilisé pour accroître l'autonomie et le contrôle sur sa vie.
MJ DeMarco met l'accent sur l'importance d'avoir un "lieu de maîtrise interne" - la croyance qu'on peut influencer sa vie par ses choix. Il encourage les lecteurs à remettre en question leurs limitations perçues et à prendre le contrôle de leur destin.
En conclusion, l'auteur insiste sur le fait que trouver et nourrir sa raison d'être est essentiel pour réussir en tant qu'entrepreneur et mener une vie épanouissante hors du script conventionnel.
AUTOROUTE DE L’ENTREPRENEUR (AE)
Chapitre 31 - Comment créer une entreprise qui transforme votre vie
MJ DeMarco partage ses expériences d'échecs entrepreneuriaux pour illustrer que l'échec est une partie normale du parcours d'un entrepreneur. Il compare l'entrepreneuriat au baseball, où même les meilleurs joueurs échouent souvent.
L'auteur introduit le concept d'"Autoroute de l'entrepreneur" comme un moyen d'augmenter les chances de succès. Il le décrit comme une structure composée de six éléments clés qui, lorsqu'ils sont mis en œuvre, peuvent considérablement améliorer les probabilités de réussite d'une entreprise.
DeMarco conclut en encourageant les entrepreneurs à persévérer malgré les échecs, en utilisant l'Autoroute de l'entrepreneur comme guide.
Chapitre 32 - La productocratie : comment faire marcher la planche à billets (et bien dormir)
MJ DeMarco introduit le concept de "productocratie", qu'il définit comme une entreprise qui attire naturellement l'argent grâce à la valeur exceptionnelle qu'elle crée. L'auteur illustre ce concept avec l'exemple de chaînes de restaurants qui prospèrent sans publicité.
MJ DeMarco explique que dans une productocratie, le produit se vend de lui-même grâce au bouche-à-oreille et à la satisfaction des clients. Il contraste cette approche avec les entreprises dépendantes de la publicité, qu'il considère comme ayant souvent des produits médiocres.
L'auteur développe la notion de "pull" (attraction) versus "push" (poussée), arguant que les entreprises à succès attirent naturellement les clients plutôt que de les pousser à l'achat via la publicité.
MJ DeMarco met en garde contre la facilité apparente de certains modèles d'affaires, comme l'auto-édition ou la vente sur Amazon. Il souligne que ces marchés saturés rendent difficile la différenciation et la rentabilité.
L'auteur conclut en encourageant les entrepreneurs à se concentrer sur la résolution de problèmes réels et la création de valeur unique, plutôt que de rechercher des solutions toutes faites ou des raccourcis vers le succès. Il insiste sur l'importance de développer un produit ou service remarquable qui génère naturellement de la demande.
Chapitre 33 - Le commandement du Contrôle : possédez ce que vous construisez
MJ DeMarco présente le "commandement du Contrôle" comme un principe clé pour les entrepreneurs qui souhaitent se détacher du script conventionnel. Il utilise la métaphore du requin et du guppy pour illustrer l'importance d'être maître de son entreprise plutôt que dépendant d'autres entités.
L'auteur met en garde contre les modèles d'affaires où le succès dépend entièrement de plateformes ou d'entreprises tierces, comme le marketing de réseau ou la vente exclusive sur Amazon. Il souligne les risques de voir son entreprise anéantie par une simple décision d'un tiers.
MJ DeMarco encourage les entrepreneurs à construire des entreprises qu'ils contrôlent pleinement ou dont l'influence est diversifiée. Il insiste sur l'importance de posséder sa propre marque et de réduire les risques catastrophiques.
L'auteur conclut en soulignant que le véritable entrepreneuriat implique de diriger plutôt que d'être dirigé, et de créer sa propre valeur plutôt que de dépendre des systèmes d'autres entreprises.
Chapitre 34 - Le commandement de l’Entrée : qui dit difficulté dit opportunité !
Dans ce chapitre, MJ DeMarco introduit le "commandement de l'Entrée", un principe qui stipule que plus il est facile d'entrer sur un marché, moins l'opportunité est intéressante. L'auteur utilise l'analogie d'une ville saturée de restaurants pour illustrer ce concept.
MJ DeMarco explique que la "facilitation", ou la réduction des barrières à l'entrée, attire souvent une concurrence intense et réduit les marges de profit. Il critique les entrepreneurs qui recherchent uniquement des opportunités faciles, argumentant que la véritable valeur se trouve dans la résolution de problèmes difficiles.
L'auteur souligne que les meilleures opportunités entrepreneuriales sont souvent celles qui semblent les plus difficiles à réaliser. Il encourage les lecteurs à voir la difficulté comme un signe d'opportunité potentielle plutôt que comme un obstacle.
MJ DeMarco illustre son propos avec des exemples d'entrepreneurs qui ont réussi en s'attaquant à des problèmes complexes et en persévérant malgré les difficultés initiales.
L'auteur conclut en expliquant que même dans des marchés à faibles barrières d'entrée, le succès est possible grâce à une exécution excellente. Il souligne l'importance du processus et de l'engagement à long terme, plutôt que la recherche de solutions rapides et faciles.
MJ DeMarco encourage les entrepreneurs à embrasser les défis et à être prêts à faire ce que les autres ne feront pas pour réussir.
Chapitre 35 - Le commandement du Besoin : comment créer une opportunité dans n’importe quel secteur
MJ DeMarco aborde ici le "commandement du Besoin", qu'il considère comme le plus important des cinq commandements pour créer une productocratie. L'auteur affirme que ce commandement définit l'opportunité entrepreneuriale.
MJ DeMarco explique que le commandement du Besoin stipule qu'une entreprise peut se développer et générer des bénéfices si elle apporte une valeur relative qui répond à des besoins ou des désirs. Il souligne l'importance de créer de la valeur plutôt que de simplement vouloir devenir riche.
L'auteur introduit le concept de "concours des valeurs", expliquant que chaque achat implique une évaluation pondérée des différents attributs d'un produit ou service. Il présente "l'éventail des valeurs", une liste d'attributs qui caractérisent intrinsèquement toutes les offres du marché.
MJ DeMarco met l'accent sur l'importance de la "manipulation de la valeur" pour gagner des ventes et dominer les marchés. Il conseille aux entrepreneurs d'identifier et d'améliorer chaque attribut de valeur de leur produit ou service.
L'auteur présente ensuite 13 façons de trouver des idées d'"Autoroute" :
La langue : être attentif aux plaintes et aux expressions de frustration.
Le côté pratique : rendre les choses plus faciles ou plus pratiques.
La simplification et/ou la facilitation : simplifier ce qui est compliqué.
Les désirs : Répondre aux envies, même si elles ne sont pas des besoins.
Les lacunes dans un service : offrir un meilleur service client.
L'arbitrage géographique : proposer quelque chose de commun dans une région où c'est rare.
Nourrir les foules qui violent le commandement de l'entrée : servir ceux qui se lancent dans des marchés saturés.
L'arbitrage de valeur : ajouter de la valeur à quelque chose d'existant.
La réaffectation : réutiliser des matériaux ou objets à d'autres fins.
L'arbitrage marketing : optimiser le marketing d'un actif sous-exploité.
Le surcapitalisme : répondre aux besoins négligés par les grandes entreprises trop focalisées sur les profits.
La rétrogradation des parties prenantes : saisir les opportunités quand les entreprises négligent leurs clients au profit des actionnaires.
L'amélioration (et la suppression) : améliorer des produits existants ou supprimer des aspects indésirables.
MJ DeMarco met en garde contre 6 mythes ou pièges à éviter concernant la manipulation de valeur :
Le mythe du marché : ignorer le marché et se concentrer uniquement sur ses propres désirs.
Le mythe de l'isolement : se focaliser sur un seul attribut (souvent le prix) au détriment des autres.
Le mythe du blockbuster : croire qu'il faut inventer quelque chose de totalement nouveau.
Le mythe de la salle bondée : penser qu'il n'y a pas de place sur un marché existant.
Le mythe de la salle vide : croire qu'il n'y a pas de marché si personne ne fait déjà quelque chose.
Le mythe de l'utilisation : penser qu'on doit être un utilisateur passionné de son propre produit.
L'auteur souligne l'importance de l'expérience dans un secteur pour identifier des opportunités. Il explique que de nombreuses idées d'entreprises naissent de l'expérience professionnelle des fondateurs.
MJ DeMarco présente la "vente de solution" comme une alternative pour ceux qui manquent d'expérience dans un secteur. Cette méthode consiste à interroger des professionnels d'une industrie sur leurs problèmes pour identifier des opportunités.
L'auteur conclut en rappelant que l'obtention d'un emploi et l'acquisition d'expérience ne sont pas des échecs pour un entrepreneur, mais plutôt des étapes dans son parcours.
Tout au long du chapitre, MJ DeMarco illustre ses propos avec des exemples concrets et des anecdotes personnelles. Il encourage les lecteurs à être attentifs aux opportunités qui les entourent et à ne pas se laisser décourager par les obstacles perçus comme l'expérience ou l'argent.
L'auteur insiste sur le fait que les vrais entrepreneurs sont ceux qui résolvent des problèmes et créent de la valeur, plutôt que ceux qui cherchent simplement à s'enrichir rapidement. Il encourage les lecteurs à adopter une mentalité de résolution de problèmes et à être prêts à travailler dur pour créer de la valeur réelle sur le marché.
Chapitre 36 - Le commandement du Temps : gagnez plus que de l’argent, gagnez du temps
MJ DeMarco présente le quatrième commandement du Cadre de l'entrepreneur pour la vie hors script (CEVHS) : le commandement du Temps.
L'auteur explique que l'objectif est de dissocier le revenu du temps investi, afin de ne plus être esclave de la "prostitution temporelle".
Il décrit deux composantes essentielles :
La physicalité : créer de la valeur indépendante de sa présence.
Le détachement : se libérer progressivement de la gestion opérationnelle.
MJ DeMarco met en garde contre l'obsession du "revenu passif", souvent mal comprise. Il souligne que les revenus passifs durables nécessitent généralement des années d'efforts intenses en amont.
L'auteur conseille de se concentrer sur la création de systèmes de valeur durable (SVD) plutôt que sur le revenu passif immédiat. Il présente 6 types de SVD :
Systèmes d'argent (investissements),
Produits numériques,
Logiciels/systèmes Internet,
Produits physiques,
Systèmes de location,
Systèmes de ressources humaines.
MJ DeMarco insiste sur l'importance des "structures durables" qui promeuvent les SVD sans intervention constante. Il partage des exemples personnels illustrant comment ces systèmes lui permettent de générer des revenus en continu.
L'auteur conclut en soulignant que créer de la durabilité demande un investissement initial important en temps, mais permet à terme de gagner à la fois du temps et de l'argent.
Chapitre 37 - Le commandement de l’Échelle : gagnez la vie et la liberté, pas un repas et un film
L'EXÉCUTION CINÉTIQUE (EC)
MJ DeMarco présente le cinquième commandement de l'Autoroute : l'Échelle.
Il explique que ce commandement implique de reproduire les systèmes de valeur durable à grande échelle tout en ayant un impact rentable.
L'auteur détaille les quatre composantes de l'Échelle :
Un système de valeur durable.
La reproduction.
De la masse ou de la magnitude.
Un impact rentable.
MJ DeMarco souligne l'importance d'avoir un impact rentable dès la première année, contrairement à certaines startups qui perdent de l'argent pendant des années. Il insiste sur la nécessité de servir de nombreux consommateurs de manière rentable pour réellement changer de vie.
L'auteur introduit ensuite le concept de valeur attendue (VA), qu'il définit comme le résultat attendu de nombreuses occurrences aléatoires. Il illustre ce concept à travers des exemples chiffrés et encourage les entrepreneurs à viser des opportunités avec une VA élevée.
MJ DeMarco met en garde contre la mentalité de "tenter sa chance" en entrepreneuriat, qui ne permet pas de tirer parti de la VA positive sur le long terme. Il conseille plutôt de s'engager pleinement et de multiplier les tentatives.
L'auteur conclut en soulignant l'importance de viser grand :
Ne pas se contenter de petites récompenses pour de gros efforts.
Construire une entreprise qui fait une réelle différence pour les clients et l'entrepreneur.
Commencer par impacter un seul client de manière rentable avant de viser plus grand.
Il présente enfin trois stratégies de passage à l'échelle :
La stratégie client (vente directe).
La stratégie unitaire (franchise, chaîne).
La stratégie de canal (distribution indirecte).
MJ DeMarco encourage à explorer toutes les opportunités, y compris les business traditionnels, en gardant à l'esprit le potentiel d'échelle à long terme.
Chapitre 38 - Exceller dans la mise en œuvre : il est impossible de prévoir l’imprévisible
MJ DeMarco aborde l'exécution cinétique, la phase d'action du monde HORS SCRIPT. Il souligne que l'exécution est cruciale mais souvent mal comprise. L'auteur met en garde contre la pseudo-exécution, qui consiste à se perdre dans des actions non productives.
MJ DeMarco compare la mise en œuvre entrepreneuriale aux Hunger Games, expliquant qu'on ne peut pas savoir à l'avance quelles compétences seront nécessaires. Il conseille d'être prêt à apprendre et à s'adapter en fonction des défis rencontrés, plutôt que de trop se préparer à l'avance.
Chapitre 39 - L’Exécution cinétique : tout ce qui est significatif a commencé de manière insignifiante
MJ DeMarco présente le modèle d'exécution cinétique, composé de trois éléments :
L'esprit du marché.
Les 3 A : Agir, Apprécier, Ajuster.
Les 7 P du processus.
L'auteur explique que l'esprit du marché est imprévisible et ne peut être contrôlé. Il critique les business plans détaillés, les jugeant inutiles face à cette réalité.
MJ DeMarco développe ensuite les 3 A :
Agir : commencer sans avoir toutes les réponses
Apprécier : écouter les retours du marché (diffusion ou écho)
Ajuster : modifier sa stratégie en fonction des retours
Il souligne l'importance d'être attentif aux échos répétitifs du marché pour guider les ajustements.
L'auteur illustre ce processus avec son propre exemple : après avoir reçu des critiques sur la couverture de son livre, il l'a modifiée, ce qui a contribué à une forte augmentation des ventes.
MJ DeMarco conclut en encourageant les entrepreneurs à rester ouverts aux retours du marché et à être prêts à s'adapter constamment.
Chapitre 40 : Les 7 P du processus : passez de l’idée à la productocratie
MJ DeMarco présente les 7 P du processus, dernière séquence de l'exécution cinétique :
Le plan : l'auteur recommande une planification courte, évaluant l'opportunité selon les cinq commandements (contrôle, entrée, besoin, temps, échelle).
La preuve de principe : MJDeMarco décrit six méthodes pour valider un concept :
Symptômes langagiers (expressions de frustration),
Recherche via un canal (ex: Amazon),
Volume de recherches (ex: Google Keyword Planner),
Questions posées au marché cible,
Simulation du marché (pages de destination, prototypes factices),
Test sur le marché.
Le parcours du processus : L'auteur conseille d'établir une feuille de route détaillée jusqu'à la première vente, fractionnant la mise en œuvre en étapes digestes.
Le prototype : MJ DeMarco souligne l'importance de créer un produit minimum viable, en se concentrant sur les fonctionnalités essentielles. Il met en garde contre le risque d'abandon à cette étape cruciale.
La preuve tangible : L'auteur explique comment obtenir les premières ventes en passant par les étapes de sensibilisation, évaluation et intégration du cycle de vie client. Il insiste sur l'importance d'analyser les retours du marché (échos, diffusion, conversions) et d'ajuster en conséquence.
La productocratie : MJ DeMarco souligne l'importance de confirmer la valeur réelle du produit auprès des clients, au-delà de la valeur perçue. Il encourage à écouter les retours clients pour améliorer continuellement le produit.
La propagation : cette phase est celle où se créent les fortunes. L'auteur présente trois stratégies de propagation :
Étendre sa portée (marketing, contenus),
Élargir ses canaux de distribution,
Étendre son réseau (partenariats, affiliations).
MJ DeMarco met en garde contre la surexposition qui peut nuire à la marque. Il conseille de se concentrer sur la valeur apportée lors de l'extension du réseau.
L'auteur conclut en soulignant l'importance de bien gérer ses finances durant la phase de propagation :
Éviter les dépenses superflues.
Réinvestir les bénéfices dans la croissance.
Être prudent avec le financement externe.
Il recommande de privilégier l'autofinancement si possible, pour garder le contrôle de l'entreprise. En cas de besoin de financement, MJ DeMarco suggère d'explorer les options de financement participatif en fonds propres, mais seulement une fois que le concept a fait ses preuves et que les ventes se développent.
Chapitre 41 - Que votre mise en œuvre soit importante : 13 très bonnes pratiques
MJ DeMarco présente 13 bonnes pratiques pour une mise en œuvre efficace :
S'attendre aux difficultés et aux déviations : l'auteur souligne que les échecs ne sont que des signaux d'ajustement nécessaire.
Être fidèlement monogame : MJ DeMarco conseille de se concentrer sur une seule entreprise à la fois pour maximiser les chances de succès.
Rejeter le mythe de l'équilibre : il affirme que les grands résultats viennent de grands déséquilibres temporaires.
L'importance de l'environnement : l'auteur encourage à trouver un environnement qui inspire et motive.
Ne pas demander la permission : MJ DeMarco explique qu'à l'ère numérique, il n'est plus nécessaire d'attendre l'approbation des "gardiens" traditionnels.
Construire une marque assimilée à une personnalité : il souligne l'importance de créer une identité de marque qui résonne avec celle des clients.
Bâtir une marque avec de la cohérence : l'auteur insiste sur l'importance d'aligner les actions avec l'image de marque promise.
Vendre ou être vendu : MJ DeMarco souligne l'importance cruciale des compétences en vente et marketing.
Mettre ses biais de côté : Il encourage à dépasser ses propres préjugés pour saisir les opportunités.
Éviter de trop se focaliser sur le SEO : L'auteur met en garde contre une dépendance excessive à l'optimisation pour les moteurs de recherche.
Éviter les modes ou les tendances : MJ DeMarco déconseille de se lancer dans des entreprises basées sur des phénomènes de mode éphémères.
Éviter la politique en affaires : il recommande de ne pas mêler politique et business pour ne pas aliéner une partie de la clientèle.
Accepter que tout le monde n'aimera pas votre produit : l'auteur rappelle qu'il faut s'attendre à des critiques et savoir y répondre ou les ignorer selon leur pertinence.
MJ DeMarco illustre ces principes avec des exemples concrets tirés de son expérience personnelle et d'autres entrepreneurs. Il insiste particulièrement sur l'importance de la preuve sociale, encourageant à collecter et mettre en avant les témoignages positifs des clients.
L'auteur met également l'accent sur la nécessité de raconter une histoire autour de son produit ou de son entreprise pour créer un lien émotionnel avec les clients. Il encourage à humaniser l'entreprise, notamment en montrant les visages derrière celle-ci.
MJ DeMarco conclut en rappelant que ces pratiques visent à créer une "productocratie" durable, capable de générer de la valeur sur le long terme, plutôt que de rechercher des succès éphémères basés sur des tendances passagères ou des techniques de marketing agressives.
Les 4 disciplines (4D)
Chapitre 42 - Les 4 disciplines du monde hors script : créez puis assurez votre avenir
MJ DeMarco présente les 4 disciplines essentielles pour maintenir un succès durable dans le monde hors script :
L'immunité comparative,
L'épargne intentionnelle,
L'élévation mesurée,
La pensée conséquentielle.
L'auteur compare ces disciplines au "prestige" en magie, soulignant leur importance cruciale pour gérer les récompenses du succès entrepreneurial.
Chapitre 43 - L’immunité comparative : des esclaves bien habillés sont toujours des esclaves
MJ DeMarco présente l'immunité comparative comme la première discipline du monde hors script. Il explique qu'elle consiste à être en paix avec sa situation actuelle tout en évitant de se comparer aux autres.
L'auteur souligne que la comparaison constante mène au malheur, car il y aura toujours quelqu'un qui possède plus.
MJ DeMarco encourage à se concentrer sur la gratitude pour ce qu'on a plutôt que sur ce qu'on n'a pas. Il conclut que l'immunité comparative permet de poursuivre ses propres objectifs sans se laisser distraire.
Chapitre 44 - L’épargne intentionnelle : se préparer à un revenu passif à vie
MJ DeMarco présente l'épargne intentionnelle comme la deuxième discipline du monde hors script. Cette discipline vise trois objectifs principaux : un revenu passif à vie, une retraite anticipée, et un dégrèvement d'impôts.
Pour l'auteur, il est important de créer un système d'argent générant des revenus passifs, financé par l'épargne et les bénéfices de l'entreprise. Il met en garde contre les pièges fiscaux qui peuvent surprendre les entrepreneurs non préparés.
MJ DeMarco propose une stratégie de reconstruction financière en 5 étapes :
Recadrer sa perception de l'argent,
Réformer ses dépenses,
Réduire ses dettes,
Réallouer de l'argent vers l'épargne,
Se récompenser pour les étapes franchies.
L'auteur insiste sur l'importance d'épargner intentionnellement, même de petites sommes, pour construire progressivement un système d'argent. Il encourage à visualiser cette épargne comme une armée de "combattants de la liberté" travaillant pour assurer l'indépendance financière future.
MJ DeMarco conclut en rappelant que l'épargne intentionnelle permet de préparer un avenir où le travail devient un choix plutôt qu'une nécessité.
Chapitre 45 - L’élévation mesurée : récompensez-vous et profitez de la balade !
MJ DeMarco présente l'élévation mesurée comme la troisième discipline du monde hors script. Il explique qu'elle consiste à améliorer son style de vie de manière disproportionnée par rapport à l'augmentation des revenus. L'auteur encourage à profiter des fruits du succès, mais avec modération, sans compromettre l'objectif d'indépendance financière.
MJ DeMarco met en garde contre l'adaptation hédonique qui pousse à dépenser tout nouveau revenu.
Chapitre 46 - La pensée conséquentielle : protégez votre vie géniale
MJ DeMarco présente la pensée conséquentielle comme la quatrième et dernière discipline du monde hors script. Il explique qu'elle consiste à anticiper les conséquences de ses actions avant d'agir.
L'auteur souligne l'iniquité des conséquences : une seule mauvaise décision peut annuler des années d'efforts, tandis que l'inverse n'est pas vrai. MJ DeMarco illustre ce principe par des exemples personnels et tirés du monde du sport.
Il encourage à devenir un "penseur conséquentiel" en évaluant systématiquement les risques et les conséquences potentielles de chaque décision importante. L'auteur insiste sur l'importance de faire des choix réfléchis, comme un PDG gère son entreprise.
MJ DeMarco conclut en rappelant que la discipline est essentielle pour maintenir le succès à long terme, car l'argent seul ne peut pas acheter un bon jugement.
Cinquième partie | Le jour se lève... Ne plus jamais travailler
L’objectif de l’auteur => un revenu passif à vie
Chapitre 47 - Bienvenue dans le monde du "rien à foutre"
MJ DeMarco présente le concept de "rien à foutre" comme l'aboutissement d'une vie hors script. L'auteur explique que cette liberté résulte de la combinaison des cinq unions : croyance, raison d'être, productocratie, mise en œuvre et discipline.
MJ DeMarco met en garde contre l'oubli d'un seul de ces éléments, qui empêcherait de sortir du script. Il décrit ensuite cinq profils d'entrepreneurs incomplets, chacun manquant d'un élément essentiel : l'autodestructeur compétent, l'inconstant, l'entrepreneur qui "paie les factures", l'entrepreneur à idées, et la rock star qui joue et tombe de son état de grâce.
Chapitre 48 - Le dernier business de votre vie (si vous le voulez)
MJ DeMarco présente le concept de système d'argent hors script, composé de trois "pots" :
Le pot "rien à foutre" : réserve d'argent pour les opportunités et les investissements risqués.
Le pot pour la maison : optionnel, pour une résidence sans dette.
Le pot pour la paye : essentiel, générant un revenu passif régulier.
L'auteur détaille ensuite 7 règles pour gérer efficacement le pot pour la paye :
La règle du loyer : exiger un revenu régulier pour tout investissement.
La règle du claquement de doigts : privilégier les investissements très liquides.
La règle de l'apocalypse : n'investir que dans des institutions financières majeures.
La règle des "trois années en trois mois" : vendre si les gains non réalisés dépassent trois ans de dividendes en trois mois.
La règle de l'amiral Ackbar : se méfier des rendements trop élevés.
La règle du 1 % : éviter les fonds avec des frais de gestion supérieurs à 1 %.
La règle de l'autruche : éviter les investissements dans des entreprises ou secteurs en déclin.
MJ DeMarco présente ensuite 6 instruments financiers pour le pot pour la paye :
Dividendes d'actions,
Dividendes de REIT,
Revenus des MLP,
Intérêt obligataire,
Intérêts de prêt,
Revenu géré.
L'auteur fournit des conseils pour l'achat d'actifs et donne un exemple détaillé de portefeuille générant un revenu passif mensuel. Il insiste sur l'importance d'adapter la stratégie d'investissement à ses objectifs personnels et à sa tolérance au risque.
MJ DeMarco conclut en soulignant que ce système d'argent permet de vivre confortablement sans épuiser son capital, offrant ainsi une liberté financière durable. Il nous encourage à réorienter nos efforts vers ce système plutôt que vers le script traditionnel, rappelant que notre propre réussite prouve que ce mode de vie est accessible à tous ceux qui sont prêts à faire les efforts nécessaires.
Chapitre 49 - #NonAuScript
MJ DeMarco conclut son livre en remerciant les lecteurs pour leur temps et leur attention. Il espère que "Non au script" servira de guide pour libérer leur vie et leurs rêves. L'auteur encourage à commencer dès maintenant à réécrire sa propre histoire hors script.
Conclusion de "Non au script | Sortir de la matrice pour choisir la vie, la liberté et l'entrepreneuriat" de MJ DeMarco
Trois idées clés à retenir du livre "Non au script | Sortir de la matrice pour choisir la vie, la liberté et l'entrepreneuriat"
Idée clé n°1 : Le SCRIPT est une prison dorée qui maintient les individus dans l'illusion de la sécurité
MJ DeMarco révèle avec une clarté saisissante comment notre société nous enferme dans un système d'exploitation invisible qu'il nomme le SCRIPT. Cette matrice moderne nous fait croire que la voie traditionnelle - études, emploi salarié, épargne, retraite - mène au bonheur et à la sécurité. En réalité, l'auteur démontre que ce chemin conduit à une prostitution temporelle où nous échangeons notre temps le plus précieux contre un salaire qui nous maintient dans la dépendance. Le SCRIPT nous fait accepter une vie préprogrammée, rythmée par les obligations et les contraintes, nous éloignant de nos véritables aspirations. Cette prise de conscience constitue le premier pas vers la liberté authentique.
Idée clé n°2 : L'entrepreneuriat véritable repose sur la création de valeur, pas sur la poursuite de l'argent
Contrairement aux promesses d'enrichissement rapide, MJ DeMarco établit que le succès entrepreneurial durable naît de la résolution de problèmes réels.
L'auteur introduit le concept de "productocratie", une entreprise qui attire naturellement l'argent parce qu'elle crée une valeur exceptionnelle pour ses clients.
Cette approche s'oppose radicalement aux stratégies de marketing agressif ou aux modèles basés sur l'exploitation. En se concentrant sur la création de valeur authentique, l'entrepreneur construit une entreprise solide qui génère des revenus passifs durables et transforme véritablement la vie de ses clients comme la sienne.
Idée clé n°3 : La liberté financière nécessite un système d'argent structuré et des disciplines personnelles rigoureuses
L'auteur nous explique que créer de la richesse ne suffit pas - il faut également savoir la préserver et la faire fructifier. MJ DeMarco présente un système d'argent sophistiqué basé sur trois "pots" distincts qui permettent de générer un revenu passif à vie.
Cependant, cette liberté financière exige une discipline personnelle incarnée par les quatre piliers : l'immunité comparative, l'épargne intentionnelle, l'élévation mesurée et la pensée conséquentielle. Ces disciplines protègent contre les pièges qui guettent ceux qui ont réussi financièrement mais échouent à maintenir leur indépendance sur le long terme.
Qu'est-ce que la lecture de "Non au script" de MJ DeMarco vous apportera ?
"Non au script" apporte bien plus qu'une critique du système traditionnel : il vous fournit un plan d'action concret pour construire votre propre chemin vers l'indépendance.
Vous découvrirez comment identifier vos croyances limitantes, développer un mindset entrepreneurial authentique, et surtout, comment transformer une idée en entreprise rentable grâce au cadre CEVHS.
L'auteur ne se contente pas de théories : il partage des stratégies pratiques, des exemples réels et des outils immédiatement applicables. Vous apprendrez à reconnaître les vraies opportunités, à éviter les pièges courants de l'entrepreneuriat, et à construire un système financier qui travaille pour vous. Ce livre transforme votre rapport à l'argent, au travail et à la liberté personnelle.
Pourquoi lire "Non au script | Sortir de la matrice pour choisir la vie, la liberté et l'entrepreneuriat" ?
"Non au script" constitue un manifeste puissant pour tous ceux qui refusent de subir leur existence et aspirent à une vie extraordinaire. MJ DeMarco réussit le pari difficile de combiner une analyse percutante des mécanismes sociétaux avec un guide pratique vers l'entrepreneuriat.
D'abord, ce livre vous éveille à la réalité du monde moderne et vous donne les clés pour sortir de la matrice du conformisme.
Ensuite, il vous apporte un système entrepreneurial complet qui a fait ses preuves, loin des promesses vides des gourous de l'enrichissement rapide.
Pour vous, lecteurs de "Des livres pour changer de vie", cette lecture représente un tournant décisif vers une autonomie véritable et une richesse durable.
Points forts :
Une analyse implacable et documentée des mécanismes de contrôle sociétal.
Un cadre entrepreneurial concret et actionnable (CEVHS) basé sur l'expérience réelle de l'auteur.
Des stratégies financières détaillées pour créer un revenu passif durable.
Un style direct et sans complaisance qui brise les illusions communes.
Points faibles :
La longueur du livre peut décourager certains lecteurs (615 pages).
Certaines références culturelles et exemples spécifiquement américains.
Ma note :
★★★★★
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Résumé de "Quittez la course des rats | De l’esclavage salarial à la liberté financière" de MJ DeMarco : à mi-chemin entre récit inspirant et manuel d'action, ce livre bouscule les codes. Il suit le parcours des Trotman, un couple ordinaire devenu multimillionnaire en appliquant les principes entrepreneuriaux révélés dans ce manifeste anti-système. Véritable coup de pied dans la fourmilière, cet ouvrage livre 120 stratégies concrètes pour échapper au piège du salariat et accéder à la liberté financière via des rendements asymétriques et des business intelligemment pensés.
Par MJ DeMarco, 2023, 500 pages.
Titre original : "Unscripted: The Great Rat Race Escape| From Wage Slavery to Wealth", 2021, 448 pages
Chronique et résumé de "Quittez la course des rats | De l’esclavage salarial à la liberté financière" de MJ DeMarco
Avant-propos
Dans l'avant-propos de "Quittez la course des rats", MJ DeMarco adopte un ton autodérisoire et authentique.
Il explique avoir relevé le défi d'écrire un livre hybride unique, mêlant fiction et guide pratique d'entrepreneuriat. L'auteur a mis quatre ans à rédiger cet ouvrage qui dévoile 120 stratégies et principes pour échapper à la routine du salariat et rejoindre le club des 1%. Sa conviction : si lui a pu réussir, tout le monde le peut.
Ce résumé de l'avant-propos capte l'essence du message tout en conservant le ton direct et sincère de l'auteur. J'ai mis en avant les éléments clés (le format hybride du livre et le nombre de stratégies) tout en restant fidèle au style conversationnel de DeMarco. Souhaitez-vous que je poursuive avec la partie suivante ?
Introduction
Dans l'introduction de "Quittez la course des rats", MJ DeMarco présente la structure unique de son ouvrage : un récit hybride mêlant fiction et guide pratique. Il suit l'histoire des Trotman, un couple cherchant à s'évader de la routine du salariat par l'entrepreneuriat, tout en dévoilant 120 stratégies et principes concrets.
L'auteur s'adresse particulièrement aux personnes insatisfaites de leur situation professionnelle ou aux entrepreneurs n'ayant pas encore percé. Il partage son expérience personnelle : l'entrepreneuriat lui a permis d'atteindre une véritable liberté financière, bien au-delà d'une simple "retraite anticipée", et ce depuis plus de 25 ans.
Chapitre 1 - ONZE MINUTES
1.1 - Lundi 10 novembre 2008 - 5h34
Dans ce premier chapitre, MJ DeMarco nous plonge dans la vie de Jeff Trotman, un comptable de 27 ans pris au piège de ce qu'il appelle le "cauchemar américain". Derrière une façade de réussite - maison en banlieue, BMW, diplôme prestigieux - se cache une profonde détresse.
Jeff et sa femme Sam, infirmière enceinte, mènent une vie qui s'effrite : leur mariage bat de l'aile, leur travail les étouffe, et les dettes s'accumulent. Ce matin-là, réveillé 11 minutes avant son alarme, Jeff confronte sa réalité : il a abandonné ses rêves créatifs pour une carrière "raisonnable" qui le rend profondément malheureux. À 27 ans, il se sent déjà mort intérieurement, simple rouage dans une machine qui le consume jour après jour.
1.2 - Le principe de la sagesse conventionnelle
MJ DeMarco introduit ici un concept fondamental : le "Script", système qui programme nos vies selon une sagesse conventionnelle. L'auteur explique que suivre cette sagesse commune mène inévitablement à une vie médiocre, dictée par la "course des rats" : études, travail stable, remboursements sur 30 ans, et retraite hypothétique.
Il met en garde contre ce conditionnement culturel promu par les institutions, les médias et notre entourage. Pour rejoindre les 1%, il faut selon lui rejeter cette pensée conventionnelle qui maintient les 99% dans la servitude économique.
1.3 - La stratégie du stylo neuf
À travers son expérience personnelle, MJ DeMarco expose ici un concept crucial : nos croyances façonnent nos choix, qui à leur tour déterminent notre vie. Il compare nos croyances à des stylos qui écrivent notre histoire.
L'auteur révèle comment, au bord du suicide en 1995, il a réalisé que ses "stylos empoisonnés" - ces croyances limitantes héritées du "Script" - l'empêchaient d'avancer. Il souligne que la réalité se moque de nos croyances : si celles-ci sont erronées, elles mènent inévitablement à l'échec.
Pour échapper à la course des rats, DeMarco insiste sur la nécessité d'identifier et d'éliminer ces croyances toxiques qui nous maintiennent dans la médiocrité.
Chapitre 2 - LE POT-DE-VIN
2.1 - Dimanche 16 novembre 2008 – 14 h 10 (6 jours plus tard)
Dans ce passage, MJ DeMarco poursuit le récit des Trotman en se concentrant sur leur crise conjugale. Jeff, rongé par son mal-être, confronte enfin sa femme Sam sur l'état de leur mariage. Il pointe du doigt leurs problèmes : une vie intime inexistante, des horaires incompatibles, et surtout des dettes qui s'accumulent malgré leurs emplois "respectables".
Sam, enceinte et infirmière de nuit, tente d'éviter la conversation en proposant un "pot-de-vin" sous forme de week-end à Las Vegas. Cette échappatoire temporaire illustre leur façon d'éviter les vrais problèmes. Jeff, conscient que ce voyage ne résoudra rien, accepte néanmoins, prisonnier de ce que l'auteur appelle "une nouvelle forme de souffrance" à venir.
Ce chapitre illustre parfaitement comment le couple est pris au piège du "Script", cherchant le bonheur dans des distractions plutôt que dans de véritables changements.
2.2 - Le principe de la souffrance confortable
MJ DeMarco expose ici un paradoxe crucial : le confort médiocre est notre pire ennemi. À travers son expérience personnelle d'achat d'une voiture de sport, il explique comment un niveau de vie "supportable" peut devenir une prison dorée.
L'auteur révèle que la semaine de 5 jours, instaurée par Henry Ford, est en réalité un système conçu pour maintenir les travailleurs dans une consommation confortable qui les empêche de réaliser leurs vrais rêves. Seul un "FTE" (Fuck This Event) peut briser ce cycle.
2.3 - Le principe du "un jour"
Dans ce passage, MJ DeMarco met en garde contre le piège du "un jour", cette tendance à repousser nos rêves à plus tard. À travers une réflexion dans un cimetière, il souligne que cette expression n'est qu'un mensonge que nous nous racontons, une excuse perpétuelle pour l'inaction.
Chapitre 3 - LE POT DE MIEL
3.1 - Dimanche 26 septembre 2010 – 17 h 31 (2 ans plus tard)
L'histoire reprend deux ans plus tard, montrant l'impact dévastateur de la récession sur le couple Trotman. Jeff a perdu son emploi, forçant le couple à abandonner leur maison et leurs voitures de luxe pour une modeste location et des véhicules d'occasion.
Leur fille Madison est née entre-temps, mais leur situation s'est détériorée. Un soir, Sam propose de suivre les conseils d'experts financiers : vivre frugalement et épargner pour la retraite. Jeff, frustré, rejette violemment cette idée, estimant absurde d'attendre ses 65 ans pour profiter de la vie. Cette confrontation révèle leur désaccord profond sur la gestion financière et leur vision de l'avenir.
3.2 - Le principe de la religion économique
Dans cette partie, MJ DeMarco expose le concept de la "religion économique" qui régit nos vies. Il explique que la course des rats est un système économique qui nous est imposé dès la naissance, nous assignant l'un des deux rôles : soit "serial-shoppeur" (cherchant le bonheur dans la consommation), soit "serial-épargnant" (croyant à l'enrichissement par l'épargne patiente).
L'auteur décortique l'acronyme SCRIPT qui structure ce système : Scolarisation (formatage), Consumérisme (addiction aux biens), Responsabilité (dettes), Ignorance (absence d'éducation financière), Promesses (retraite future) et Taxes (confiscation continue du travail). Selon lui, ce système est conçu pour maintenir un esclavage économique moderne.
3.3 - Le principe du pot de miel
Dans ce passage, MJ DeMarco démonte le mythe des intérêts composés, qu'il qualifie de "pot de miel" de la course des rats. Il explique que ce système propose deux voies tout aussi piégeantes : le consumérisme effréné ou l'épargne fanatique.
L'auteur dénonce particulièrement l'hypocrisie des "gourous financiers" qui prêchent la frugalité et l'investissement patient tout en s'enrichissant par la vente de leurs conseils. Il démontre, chiffres à l'appui, que l'épargne lente ne fonctionne pas dans la vraie vie : inflation, aléas économiques et instabilité de l'emploi rendent ce modèle inefficace pour 99% des gens. Pour lui, Wall Street enrichit ses promoteurs, pas ses investisseurs.
Chapitre 4 - LA MORT CENTIME APRÈS CENTIME
4.1 – Samedi 26 septembre 2015 - 14 h 00 (5 ans plus tard)
Cinq ans après leur décision de suivre une stratégie d'épargne stricte, la vie des Trotman s'est encore dégradée. Jeff observe avec amertume ce que leur choix de vie frugale leur a coûté : leur fille Madison grandit sans qu'ils puissent lui offrir des souvenirs heureux, leur chien Bella vieillit, et leur relation conjugale se délite.
Malgré cinq années d'efforts et de privations, ils n'ont accumulé que 33 000 dollars d'épargne. Sam s'accroche aux conseils des experts financiers, tandis que Jeff réalise que leur vie s'écoule sans joie ni moments mémorables. Il constate avec désespoir qu'ils ont simplement remplacé la course à la consommation par une course à l'épargne, tout aussi aliénante.
4.2 - La stratégie du scientifique
MJ DeMarco utilise la métaphore d'une mouche se cognant contre une vitre pour illustrer l'absurdité de la course des rats. Il encourage à rejeter les rôles de "serial-shoppeur" ou "serial-épargnant" pour adopter celui du scientifique qui observe et comprend le système plutôt que d'y participer aveuglément.
4.3 - Le principe de "la perte de principe"
L'auteur compare le temps au "roi" d'une partie d'échecs. Il démontre que travailler 5 jours pour 2 jours de liberté représente un rendement négatif de 60% de notre temps - une ressource infiniment plus précieuse que l'argent car non renouvelable. Il suggère d'inverser cette équation pour obtenir un rendement positif.
Chapitre 5 - LE "FTE"
5.1 - Vendredi 24 juin 2016 – 17 h 56 (8 mois, 28 jours plus tard)
Dans cette scène, MJ DeMarco décrit le moment décisif, le "FTE" (Fuck This Event), du couple Trotman. Sam, bouleversée par une frayeur liée à sa santé, réalise soudain l'absurdité de leur situation : cinq années d'épargne drastique ont été en partie effacées par une chute boursière.
Cette prise de conscience agit comme un électrochoc : leur vie est devenue une prison où ils sacrifient leur bonheur présent pour une hypothétique retraite future. Sam refuse désormais cette existence de "zombie" : travail sans sens, mariage qui s'étiole, absence auprès de leur fille. Cette crise devient leur point de bascule : ils doivent changer radicalement leur approche ou accepter cette vie médiocre jusqu'à la fin.
5.2 - La stratégie "non au Script !"
MJ DeMarco présente les trois niveaux d'entrepreneurs qui ont échappé à la course des rats :
Le "Débranché du Script" : celui qui prend conscience du système et décide d'en sortir.
Le "Non-Scripté Débridé" : l'entrepreneur qui réussit à créer une entreprise lui offrant liberté et flexibilité.
Le "Non-Scripté Libéré" : celui qui atteint l'indépendance financière totale.
L'auteur distingue cette approche du mouvement FIRE, qu'il considère comme un simple échange de dépendances. Pour lui, la vraie liberté vient de l'entrepreneuriat et non de l'épargne.
5.3 - Le principe du temps au rabais
MJ DeMarco introduit un concept clé : tout comme l'argent futur vaut moins que l'argent présent, le temps de vie jeune a plus de valeur que le temps en fin de vie. Il critique le système qui nous fait échanger nos meilleures années contre une hypothétique retraite.
5.4 - Le principe du fanatisme financier
L'auteur distingue la vraie liberté financière de l'ascétisme extrême. Pour lui, la véritable indépendance se mesure à 5 critères : liberté de mode de vie, absence de budget, maintien du train de vie désiré, liberté de voyager, et résistance aux crises économiques.
Chapitre 6 - LAISSEZ FAIRE LES CASTORS…
6.1 - Dimanche 26 juin 2016 – 14 h 16 (2 jours plus tard)
Dans ce passage, MJ DeMarco décrit le moment où Jeff et Sam Trotman commencent à planifier leur avenir, deux jours après leur prise de conscience. À l'approche de leur 10e anniversaire de mariage, ils dressent sur un tableau blanc leurs rêves pour les 10 prochaines années.
Sam aspire à quitter son métier d'infirmière pour devenir mère au foyer et ouvrir un refuge pour animaux, inspirée par la simplicité des séries TV des années 50. Jeff, lui, rêve de retrouver ses passions : jouer du saxophone, écrire des romans et travailler le bois dans son atelier.
Le couple réalise qu'ils partagent un même désir de liberté - liberté de temps, de choix et d'action - plutôt qu'une simple recherche de richesse matérielle.
6.2 - La stratégie "1/5/10"
MJ DeMarco introduit le concept de "plantasme" (plan + fantasme) : une méthode structurée pour transformer ses rêves en objectifs concrets sur 10 ans, 5 ans, 1 an et 1 mois. L'auteur illustre cette progression par un schéma en forme de flèche inversée, montrant clairement comment partir des actions immédiates pour atteindre sa vision à long terme. Cet outil devient un cadre décisionnel guidant les actions quotidiennes.
6.3 - Le principe d’attaque/défense
L'auteur explique que la liberté financière repose sur deux piliers : l'attaque (augmentation massive des revenus) et la défense (gestion prudente). Cependant, il insiste sur le fait que la simple frugalité ne suffit pas - il faut d'abord créer l'abondance avant de la préserver.
6.4 - La stratégie du montage financier
MJ DeMarco explique comment utiliser intelligemment les marchés financiers, non pas pour s'enrichir mais pour générer des revenus passifs réguliers. Il partage son expérience d'investissement diversifié (obligations, dividendes, immobilier) qui lui assure un revenu mensuel comparable à celui d'un cadre supérieur.
À travers un tableau détaillé, il montre comment différents montants investis peuvent générer des revenus mensuels substantiels selon divers taux de rendement. L'auteur insiste cependant sur le fait que ces investissements ne représentent qu'une partie de sa stratégie globale, ne dépassant jamais 25% de son patrimoine total. Cette approche diffère fondamentalement de l'épargne traditionnelle car elle vise à préserver et faire fructifier une richesse déjà constituée.
6.5 - La stratégie du nombre d’évasion
L'auteur introduit une formule mathématique pour calculer le montant exact nécessaire à la liberté financière. Ce "nombre d'évasion" combine trois éléments : le coût net d'impôt des actifs désirés (maisons, voitures), un montage financier générant suffisamment de revenus passifs pour couvrir les dépenses courantes, et une réserve de sécurité. Cette approche permet de transformer un rêve vague en objectif chiffré concret.
Chapitre 7 - L’IGNORANCE EST AVEUGLE
7.1 - Lundi 5 septembre 2016 - 16 h 43 (71 jours plus tard)
Soixante-et-onze jours après avoir établi leur plan, le couple Trotman se plonge dans les livres de finance et de développement personnel pour trouver un moyen d'atteindre leurs objectifs. Mais ils découvrent avec frustration que tous les "gourous financiers" prêchent le même message : vivre frugalement pendant des décennies pour une hypothétique retraite dorée.
Face au montant colossal nécessaire à leur liberté (5 millions de dollars), ils se sentent démunis et "aveugles". Ni les heures supplémentaires, ni un MBA, ni le bitcoin ne semblent être des solutions viables pour sortir de leur impasse.
7.2 - La stratégie de la perspective de profit
MJ DeMarco explique que notre perception de l'argent détermine nos solutions face aux difficultés financières. Il distingue trois perspectives : la perspective salariale (travail horaire), la perspective de rémunération (carrière spécialisée), et la perspective de profit (entrepreneuriat). Seule cette dernière, basée sur la création de valeur, permet d'échapper à la course des rats.
7.3 - Le principe des mauvais calculs
L'auteur démontre que le salariat et les carrières traditionnelles reposent sur des calculs mathématiquement impossibles pour atteindre la liberté financière. Ces "mauvais calculs" sont ancrés dans trois limitations : le temps ne peut pas être multiplié, les revenus sont liés au temps, et l'économie maintient les salaires bas. Même avec un bon salaire, il faudrait plusieurs siècles pour épargner 5 millions de dollars. Seuls les athlètes et célébrités échappent à ces limitations grâce à leur talent unique.
7.4 - La stratégie des unités spécialisées
MJ DeMarco présente deux types d'unités permettant d'échapper à la course des rats : l'unité de "second ordre" (transformer une compétence en service à haute valeur) et l'unité de "premier ordre" (créer un produit qui génère des revenus indépendamment du temps investi).
7.5 - La stratégie du dispositif de commercialisation
L'auteur souligne l'importance de créer un système de distribution efficace pour vendre ses unités spécialisées. Ce dispositif (sites web, réseaux de distribution, marketing) permet de vendre 24h/24 sans intervention directe.
7.6 - La stratégie du déficit de connaissances
DeMarco met en garde contre le danger d'un savoir obsolète. Il insiste sur la nécessité d'une formation continue pour combler le fossé grandissant entre ce qu'on sait et ce qu'on doit savoir, particulièrement dans un monde en constante évolution.
Chapitre 8 - UN NOUVEL ESPOIR
8.1 - Samedi 12 novembre 2016 – 20 h 11 (68 jours plus tard)
Lors d'un dîner impromptu au restaurant mexicain, Sam partage avec Jeff son enthousiasme : elle a trouvé une solution pour échapper à la course des rats. À travers la lecture de deux livres, dont "L'Autoroute du millionnaire", elle a découvert qu'il fallait créer sa propre entreprise pour générer des "rendements asymétriques". Jeff, bien que sceptique, est intrigué par cette nouvelle perspective entrepreneuriale.
8.2 - La stratégie des rendements asymétriques
MJ DeMarco développe le concept de "rendements asymétriques" : plutôt que d'échanger son temps contre de l'argent, il faut créer un système qui génère des revenus de façon exponentielle. Il illustre cette idée par une métaphore du marathon : alors que les salariés et les professionnels avancent à pied (avec des sandales ou des baskets), l'entrepreneur construit un "véhicule à effet de levier" qui peut parcourir la distance plus rapidement. C'est la combinaison d'une unité spécialisée (le moteur) et d'un dispositif de commercialisation (le véhicule) qui permet d'obtenir ces rendements démultipliés.
8.3 - Le principe de la rémunération polymorphe
MJ DeMarco distingue deux types de rémunération : la monomorphe (échange direct temps contre argent) et la polymorphe (revenus générés par un investissement passé). Il encourage à investir son temps dans des systèmes qui continuent de rapporter, plutôt que de simplement le vendre.
8.4 - Le principe du consommateur-producteur
L'auteur propose d'analyser notre situation financière comme le rapport annuel d'une entreprise, à travers 5 indicateurs clés : la Production Annuelle Brute (PAB), la Consommation Annuelle Brute (CAB), l'Existence Nette Annuelle (ENA), la Valeur Nette (VN) et la Recherche & Développement (R&D). Ces chiffres révèlent si nous sommes des "consommateurs" (rats) ou des "producteurs" (scientifiques) dans l'économie.
Chapitre 9 - LA CHASSE À L’ARGENT
9.1 - Mercredi 16 novembre 2016 - 18 h 15 (4 jours plus tard)
Quatre jours après leur discussion au restaurant, Jeff tente maladroitement de trouver une idée d'entreprise en listant des passions à monétiser : blog sur le jardinage, podcast sur les Cubs, vente de miroirs... Sam, déçue qu'il n'ait pas lu les livres qu'elle lui a recommandés, observe son mari s'égarer dans une approche superficielle de l'entrepreneuriat, rêvant surtout de pouvoir démissionner.
9.2 - La stratégie de polarité
MJ DeMarco explique que de nombreux entrepreneurs échouent car ils abordent les affaires de manière égocentrée, comme si leurs désirs personnels étaient au centre de l'univers. L'auteur compare cette approche au modèle géocentrique de Ptolémée. Pour lui, l'argent fonctionne comme un aimant : les gens ont naturellement une charge positive envers lui, tout comme l'argent lui-même. Or, deux charges positives se repoussent. La solution ? Inverser sa polarité en se concentrant sur la valeur à apporter aux autres plutôt que sur ses propres besoins.
9.3 - Le principe de la passion
L'auteur met en garde contre le conseil populaire de "suivre sa passion". Il démontre que les marchés basés sur la passion sont généralement saturés, ce qui entraîne trois problèmes majeurs : une concurrence excessive, des marges réduites et un faible effet de levier. MJ DeMarco souligne que la passion devrait être le résultat, non le moteur. Selon lui, elle naît de l'accomplissement et de la création de valeur : "Arrêtez de suivre votre passion ; faites en sorte que ce soit votre passion qui suive vos efforts !"
9.4 - La stratégie de mariage des valeurs
MJ DeMarco distingue cinq types de valeur qui déterminent le succès d'une entreprise : la valeur réelle (ce que le produit apporte réellement), la valeur d'utilité (l'expérience client effective), la plus-value (avantage dans les marchés banalisés), la valeur relative (comparaison avec la concurrence) et la valeur perçue (image sur le marché). Il souligne que le succès repose sur l'alliance de la valeur relative et de la valeur perçue. L'auteur illustre son propos avec l'histoire de Wolfgang Druckenheimer, dont le remède contre le cancer n'a jamais percé faute d'avoir su communiquer sa valeur.
9.5 - Le principe du salariat déguisé
L'auteur met en garde contre certaines formes d'entrepreneuriat qui ne sont en réalité qu'un salariat masqué, reproduisant les mêmes contraintes et limitations. Il souligne l'importance de créer un véritable système capable de générer des revenus indépendants du temps investi.
Chapitre 10 - RÉVEIL BRUTAL
10.1 - Mardi 22 novembre 2016 - 12 h 19 (6 jours plus tard)
MJ DeMarco nous replonge dans la vie des Trotman à travers une scène tendue. Sam, réveillée en plein sommeil après sa garde de nuit d'infirmière, découvre que Jeff a dépensé 500$ dans une entreprise de T-shirts en ligne. Elle est furieuse de constater que son mari se lance dans des projets irréfléchis au lieu de lire les livres sur l'entrepreneuriat qu'elle lui avait recommandés.
10.2 - Le principe du rat assoiffé
MJ DeMarco utilise une métaphore animale : comme on ne peut forcer un rat à boire, on ne peut obliger quelqu'un à lire un livre s'il n'en ressent pas le besoin. L'auteur identifie trois leviers possibles : le bon timing (après un événement déclencheur), la curiosité (suscitée par des résultats visibles) et la motivation externe.
10.3 - Le principe du processus
Selon l'auteur, la différence entre les 1% et les 99% réside dans leur approche : les premiers se concentrent sur le processus quotidien, les seconds sur les résultats immédiats. Il illustre son propos avec l'exemple de Michael Phelps, dont les médailles masquent des années d'entraînement rigoureux. "Le secret du succès n'est pas un secret, c'est juste qu'il ne se retrouve jamais en une des journaux."
10.4 - Le principe de la problématique
MJ DeMarco se définit comme un "problématicien" plutôt qu'un entrepreneur. Pour lui, créer une entreprise revient à résoudre une cascade de problèmes, des plus petits aux plus grands. À l'image du programme Apollo, chaque micro-solution contribue à résoudre le macro-problème.
10.5- Le principe du raccourci
L'auteur dénonce l'industrie des raccourcis qui promet des résultats sans effort. Il souligne que la recherche perpétuelle de solutions rapides ne fait que nous détourner du véritable processus nécessaire à la réussite.
Chapitre 11 - SOIR D’ORAGE
11.1 – Vendredi 2 décembre 2016 – 19 h 37 (10 jours plus tard)
MJ DeMarco poursuit l'histoire des Trotman avec une scène tendue. Jeff avoue à Sam avoir perdu 1400$ en publicité Facebook pour son entreprise de t-shirts politiques. Son échec entrepreneurial est cuisant : malgré 6000 clics, il n'a vendu que deux t-shirts. Cette initiative irréfléchie, basée sur "suivre sa passion", illustre parfaitement ce qu'il ne faut ne pas faire.
11.2 - La stratégie du biais des valeurs
MJ DeMarco explique que pour réussir, une entreprise doit se démarquer à travers plusieurs attributs de valeur. Il distingue les attributs primaires (liés au produit) et secondaires (marketing, service client). Plus une entreprise crée de "biais positifs" par rapport à la concurrence, plus elle a de chances de convaincre différents types de clients.
11.3 - Le principe de la standardisation
L'auteur met en garde contre la vente de produits standardisés où le prix devient le seul critère de différenciation. Cette approche mène à une course vers le bas, où les marges se réduisent jusqu'à rendre l'activité non viable. "Dans un marché de produits standardisés, vous ne pouvez être aussi bon que votre concurrent le plus stupide", cite-t-il.
11.4 - Le principe du facile qui devient difficile
MJ DeMarco énonce un principe clé : plus une entreprise est facile à démarrer, plus elle sera difficile à rentabiliser. L'auteur explique que les business "faciles" attirent trop de concurrence, réduisant les marges. Pour réussir dans un marché saturé, il faut viser l'excellence absolue - être dans le 1% des meilleurs.
11.5 - La stratégie du rempart concurrentiel
L'auteur recommande de créer une offre difficile à copier mais facile à reproduire en interne. Cette approche permet de se protéger de la concurrence tout en conservant la capacité à répondre à une forte demande. Le succès vient d'un processus complexe à reproduire, pas d'un simple événement.
11.6 - La stratégie du biais négatif
MJ DeMarco souligne qu'un seul attribut négatif peut anéantir de nombreux aspects positifs d'une entreprise. Il montre comment des détails apparemment mineurs (fautes d'orthographe sur un site web, service client médiocre) peuvent faire fuir les clients potentiels vers la concurrence.
11.7 - Le principe d’imperfection
L'auteur voit dans chaque imperfection une opportunité d'entreprendre. Il explique que l'entrepreneuriat consiste moins à inventer quelque chose de nouveau qu'à améliorer l'existant, que ce soit le produit lui-même ou ses attributs secondaires (design, service client, etc.).
11.8 - Le principe des parties prenantes
MJ DeMarco met en garde contre les entreprises qui délaissent leurs clients au profit d'autres parties prenantes (actionnaires, investisseurs...). Il nomme ce phénomène le "squeeze" : dégradation du service, hausse des prix et baisse de la qualité pour satisfaire Wall Street. L'auteur souligne que le client doit rester la priorité absolue.
11.9 - La stratégie du "ça craint" à "ça paie"
L'auteur voit dans le service client médiocre une opportunité à saisir. Il propose de créer ce qu'il appelle une "surprise au service client" (SUSC) en dépassant systématiquement les attentes standard du secteur. Cette approche permet non seulement de fidéliser les clients mais aussi de justifier des prix plus élevés. Il insiste sur l'importance d'appliquer cette stratégie à tous les niveaux de l'entreprise.
Chapitre 12 - LA PILULE ROUGE
12.1 – Jeudi 15 décembre 2016 – 18 h 03 (13 jours plus tard)
MJ DeMarco met en scène un moment charnière pour Jeff. Après avoir perdu 1400$ dans son entreprise de t-shirts et subi la colère glaciale de Sam, il se décide enfin à lire les livres recommandés par sa femme. Cette lecture provoque chez lui une véritable prise de conscience. Lors du dîner, Jeff partage avec Sam sa nouvelle compréhension du "système" : il réalise avoir vécu selon un "script" qui l'a maintenu dans l'illusion, du sport aux réseaux sociaux en passant par l'éducation. Pour la première fois, il voit clairement les mécanismes qui l'ont piégé dans la course des rats.
12.2 - Le principe "la force ne se réveille pas"
MJ DeMarco s'attaque au mythe du talent inné. Il explique que le succès dépend de notre "locus de contrôle" : soit externe (croyance que tout est déterminé par la chance ou les gènes), soit interne (conviction qu'on peut influencer sa vie par ses choix). Les compétences entrepreneuriales s'acquièrent avec de la pratique et du travail, comme toute autre expertise. L'auteur insiste sur deux compétences essentielles : la prise de décision et la communication.
12.3 - Le principe du fourneau
MJ DeMarco compare l'université à un casino, attirant les étudiants avec des promesses mais les laissant souvent criblés de dettes. Il distingue trois types de diplômes : ceux à valeur relative (compétences recherchées), les diplômes "loterie" (domaines saturés), et les diplômes "surenchère" (sans débouchés réels). L'auteur conseille de traiter l'université comme un "fourneau brûlant" - utile mais potentiellement dangereux.
12.4 - La stratégie du double changement
Pour réussir, l'auteur souligne l'importance d'embrasser deux types de changement : extrinsèque (évolutions de l'environnement) et intrinsèque (développement personnel). La chance vient de notre capacité à repérer et exploiter les changements, pas du hasard. Il recommande l'analyse PESTLE (Politique, Économique, Sociologique, Technologique, Légal, Environnemental) pour identifier les opportunités émergentes.
12.5 - La stratégie de la ligne dure
MJ DeMarco met en garde contre la focalisation excessive sur les entreprises en ligne. Il suggère que les meilleures opportunités se trouvent souvent dans les business physiques, moins prisés mais aussi moins concurrentiels.
12.6 - La stratégie de la fastlane
L'auteur présente son cadre d'analyse CENTE pour évaluer le potentiel d'une entreprise : Contrôle (indépendance), Entrée (barrières), Nécessité (valeur apportée), Temps (automatisation) et Échelle (reproduction). Plus une entreprise respecte ces commandements, plus elle a de chances de réussir.
Chapitre 13 - DU FANTASME AU PLANTASME
13.1- Jeudi 15 décembre 2016 – 21 h 13 (3 heures plus tard)
Après sa prise de conscience, Jeff, revigoré par ses lectures, travaille avec Sam sur leur plan d'entreprise. Le couple transforme leurs vagues rêves en objectifs concrets et structurés dans le temps. Jeff propose de créer sous un an une entreprise respectant les critères CENTE et générant ses premiers profits. Sam retrouve chez son mari cette passion et cette détermination qui l'avaient séduite à l'université, ravivant leur complicité.
13.2 - La stratégie des règles et des risques
MJ DeMarco encourage à briser les règles culturelles (non les lois) qui maintiennent dans le "Script". Il prend l'exemple de l'édition où transgresser les conventions permet de se démarquer, tout en notant que ces transgressions finissent souvent par devenir la nouvelle norme.
13.3 - La stratégie des petites victoires
L'auteur conseille aux débutants de ne pas se paralyser en cherchant l'entreprise CENTE parfaite. Il recommande plutôt de commencer par des "petites victoires" : des actions entrepreneuriales simples générant un petit profit, qui permettent d'acquérir de l'expérience avant de viser plus grand.
Chapitre 14 - DE ZÉRO À UN
14.1 - Samedi 24 décembre 2016 – 9 h 11 (9 jours plus tard)
MJ DeMarco raconte comment Jeff, à la veille de Noël, construit un arbre à chat haut de gamme (le "Cat Mahal") qu'il vend rapidement à 300$. D'abord sceptique, Sam finit par reconnaître l'initiative de son mari. Lors de leur première réunion stratégique hebdomadaire, le couple fait un brainstorming d'idées d'entreprise, comme un service d'aiguisage de couteaux à domicile.
14.2 - La stratégie de la boucle de rétroaction
L'auteur révèle que la passion naît des résultats positifs de nos efforts, pas l'inverse. Il illustre ce principe avec son expérience de prise de parole en public et l'installation de bidets dans sa maison. La passion créatrice surgit quand une action difficile aboutit à un résultat gratifiant:
"La vérité est que plus vous êtes prêt à souffrir, à endurer, à persévérer et à vous lancer des défis, plus vous réussirez."
14.3 - La stratégie "MacGyver"
Cette approche consiste à transformer des éléments de faible valeur en quelque chose de précieux, comme l'arbre à chat de Jeff. L'auteur explique qu'avant d'influencer des millions de personnes, on doit apprendre à en influencer une seule. Ces petites victoires déclenchent la passion créatrice.
14.4 - Le principe du marketing qui démarque
DeMarco souligne que le marketing est un méga-biais qui crée la valeur perçue. À produit égal et budget équivalent, c'est le meilleur marketeur qui l'emporte. Le marketing englobe de nombreuses variables (emballage, récit, slogans) qui peuvent chacune créer un avantage concurrentiel.
Chapitre 15 - UN JOUR, MON FRÈRE A MONTÉ SA BOÎTE…
15.1 - Mardi 3 janvier 2017 – 3 h 30 (9 jours plus tard)
MJ DeMarco raconte comment Sam, pendant sa garde de nuit à l'hôpital, annonce à sa collègue Janice son projet d'entreprise avec Jeff. Janice répond avec scepticisme en évoquant son frère qui, après plusieurs échecs entrepreneuriaux, travaille désormais comme gardien de centre commercial.
15.2 - Le principe "la réussite efface le doute"
L'auteur explique que personne ne croira à vos ambitions jusqu'à ce que vous obteniez des résultats visibles. Il partage comment sa mère a cessé de douter de lui en découvrant les factures clients de son entreprise dépassant 100 000$. DeMarco conseille d'économiser sa salive et d'agir plutôt que d'annoncer ses projets.
15.3 - Le principe de la mise en œuvre
DeMarco démontre que les idées ne valent rien sans leur concrétisation. Il illustre ce principe avec Bumble, un service de rencontres qu'il avait imaginé sept ans avant sa création par quelqu'un d'autre. L'auteur présente un tableau prouvant qu'une idée moyenne bien exécutée vaut davantage qu'une idée brillante mal mise en œuvre.
Chapitre 16 - UN COUTEAU DANS LA FUSILLADE
16.1 – Samedi 21 janvier 2017 – 18 h 51 (18 jours plus tard)
Dans un pub irlandais, DeMarco met en scène la confrontation entre Jeff et son ami Scott. Alors que Scott se plaint de sa vie tout en n'aspirant qu'à un meilleur bureau et des billets pour des matchs sportifs, Jeff lui reproche son manque d'ambition. Plus tard, Jeff et Sam décident officiellement de se lancer dans l'affûtage de couteaux, analysant cette opportunité selon les critères CENTE.
16.2 - Le principe "vieux amis, vieilles habitudes"
L'auteur met en garde contre les "poids morts" – ces relations qui résistent à notre transformation personnelle et préfèrent maintenir le statu quo. Ces personnes nous font douter et peuvent nous ramener à nos anciennes habitudes limitantes.
16.3 - La stratégie du terrain de chasse
DeMarco explique l'importance de cibler un marché suffisamment large (MTA - Marché Total Adressable) pour permettre des rendements asymétriques. Il compare différentes tailles de marché (mare, lac, mer, océan) et explique comment transformer un Marché Total Inaccessible (MTI) en MTA par des stratégies comme les franchises ou la vente en ligne.
16.4 - Le principe de l'équation de Drake
L'auteur compare les business plans traditionnels à l'équation de Drake en astronomie – pleins de variables incommensurables les rendant quasiment inutiles. Il recommande plutôt de se concentrer sur sept questions essentielles incluant le CENTE, le MTA et les stratégies de sortie.
16.5 - La stratégie des 3A
MJ DeMarco présente sa méthode scientifique d'entrepreneuriat : Agir (expérimenter sur le marché), Apprécier (analyser les résultats) et Ajuster (modifier une variable). Ce processus itératif permet de résoudre progressivement les problèmes, souvent en déviant de l'idée initiale.
16.6 - La stratégie de la valeur attendue
L'auteur démontre mathématiquement que les opportunités avec les récompenses potentielles les plus importantes offrent la meilleure valeur attendue, même avec une faible probabilité de succès. Il illustre son propos en comparant deux entreprises : une entreprise de limousines (faible potentiel, probabilité moyenne de succès) et une plateforme web (fort potentiel, faible probabilité de succès). Dans ce cas, la seconde option présentait une valeur attendue 100 fois supérieure.
Chapitre 17 - LE DÉSERT DE LA DÉSERTION
17.1 – Samedi 17 juin 2017 – 20 h 03 (147 jours plus tard)
MJ DeMarco raconte comment, cinq mois après leur décision de créer une entreprise d'affûtage de couteaux, Jeff et Sam font face à la démotivation. L'enthousiasme initial s'est évaporé face aux problèmes pratiques : coûts élevés du matériel, logistique d'expédition complexe, et quotidien qui s'impose. Un silence gêné règne jusqu'à ce que Sam annonce sa grossesse.
17.2 - Le principe de désertion
L'auteur explique que tout entrepreneur traverse "le désert de la désertion" - cette période où la motivation faiblit et où l'abandon semble inévitable. Les obstacles du quotidien, la déconnexion de la boucle de rétroaction et l'absence de résultats immédiats mettent notre volonté à l'épreuve. Ce désert est un "cimetière d'aspirations" que tous doivent traverser.
17.3 - Le principe du baseball
DeMarco compare l'entrepreneuriat au baseball : un seul échec ne définit pas une carrière. Il partage l'exemple de David Reichart qui a créé 40 jeux mobiles sans succès avant de développer "Color Switch", téléchargé plus de 200 millions de fois. L'auteur souligne que la moyenne de réussite est souvent faible (3 succès sur 9 tentatives dans son cas).
17.4 - La stratégie de piratage des probabilités
L'auteur démontre que la chance est une perception émotionnelle alors que la probabilité est une réalité mathématique. Chaque choix modifie nos probabilités de succès. DeMarco explique comment "pirater" ces probabilités en contrôlant ce qui est contrôlable : notre travail, notre secteur d'activité, notre persévérance et nos décisions quotidiennes.
Chapitre 18 - UNE DÉTERMINATION À TOUTE ÉPREUVE
18.1 - Samedi 17 juin 2017 - 1 h 12 (5 heures plus tard)
MJ DeMarco décrit la conversation émouvante entre Jeff et Sam après l'annonce de la grossesse. Sam craignait que cet événement ne les force à abandonner leurs rêves entrepreneuriaux, mais Jeff la rassure. Loin de les décourager, cette nouvelle renforce leur détermination à réussir pour offrir une meilleure vie à leurs enfants.
18.2 - La stratégie du pèse-personne
L'auteur souligne l'importance de maîtriser les chiffres d'une entreprise avant de se lancer. Il énumère les variables cruciales : prix de vente réaliste, coût de fabrication, bénéfice par unité, coût d'acquisition client, taille du marché et valeur à vie d'un client. DeMarco avertit qu'une excellente idée sans chiffres viables n'est qu'une illusion.
18.3 - La stratégie de l'expérience optimale
DeMarco conseille de concevoir son business à partir de l'expérience client idéale puis de travailler à rebours pour résoudre les problèmes pratiques. Il illustre cette approche avec l'exemple de Netflix abandonnant l'envoi de DVD pour le streaming, et montre comment les Trotman auraient pu repenser leur service d'affûtage de couteaux.
Chapitre 19 - L’AMOUR EST UN AUSSI BON CARBURANT QUE LA HAINE
19.1 – Jeudi 22 juin 2017 – 14 h 45 (5 jours plus tard)
MJ DeMarco raconte comment Jeff, dans un moment d'illumination, réalise que les opportunités peuvent naître de l'amour autant que de l'aversion. Il rappelle à Sam que sa soupe végane fait l'unanimité même auprès des non-végans. Malgré les doutes initiaux de Jeff sur ce marché, Sam le convainc que le véganisme est une tendance durable, et non une mode passagère.
19.2 - La stratégie du jockstrap
L'auteur explique qu'on n'a pas besoin d'être utilisateur de son propre produit pour réussir. Il cite Chip Wilson, fondateur de Lululemon qui a popularisé les pantalons de yoga, et John Sylvan de Keurig qui ne boit pas de café. La clé est de comprendre l'appétit du marché, pas de le partager.
19.3 - La stratégie d'engagement
DeMarco insiste sur l'importance de s'engager activement dans le monde pour découvrir des opportunités. Il partage comment son implication dans l'édition puis dans l'alimentation végétale lui a révélé d'innombrables idées d'entreprise. Les idées ne viennent pas en restant sur son canapé à regarder Netflix.
19.4 - Le principe de Cendrillon
L'auteur met en garde contre les entreprises basées sur des modes passagères qui portent en elles une date d'expiration. Il conseille d'évaluer si une tendance offre une valeur d'utilité durable ou si elle dépend uniquement de goûts éphémères. Les Trotman estiment que l'alimentation végétale s'inscrit dans une évolution sociétale profonde.
Chapitre 20 - DANS LA CHALEUR DE LA NUIT
20.1 - Jeudi 29 juin 2017 - 20 h 41 (7 jours plus tard)
MJ DeMarco raconte comment, dans leur maison surchauffée par une panne de climatisation, Jeff et Sam continuent à planifier leur entreprise de soupe végane. Sam s'inquiète à l'idée de devoir cuisiner dans une cuisine brûlante, mais Jeff la rassure en expliquant qu'ils feront appel à un co-transformateur pour produire la soupe à grande échelle. Il a déjà effectué des recherches approfondies et trouvé plusieurs fabricants potentiels.
20.2 - La stratégie du chemin essentiel
L'auteur souligne l'importance d'identifier et de suivre le chemin le plus direct vers votre premier client. Sans cette problématique définie, on se perd dans des détails inutiles. DeMarco utilise l'analogie d'un pneu crevé dans le désert : téléchargeriez-vous "comment réparer un pneu" ou "comment cuire un soufflé" ? Le chemin essentiel consiste à éliminer tout ce qui ne vous rapproche pas de votre objectif.
20.3 - La stratégie du bon bouquin
DeMarco explique qu'il faut lire les livres qui résolvent vos problèmes actuels, pas ceux qui sont simplement populaires. Il partage comment ses dernières lectures étaient des romans policiers, car son projet actuel était d'écrire une fiction de ce genre. La lecture doit faire avancer votre plantasme 1/5/10, pas alimenter une quête sans fin de connaissances générales.
20.4 - Le principe du simulacre d'action
L'auteur met en garde contre les actions qui ne font pas avancer réellement votre projet. Ce "simulacre d'action" inclut l'impression de cartes de visite pour une entreprise inexistante ou la rédaction de business plans complexes. "L'action se place au-dessus de l'activité", rappelle DeMarco. Il faut bouger l'aiguille, pas seulement l'affûter.
20.5 - La stratégie du problème unique
MJ DeMarco critique ce qu'il appelle le "Ferrari shopping" - s'inquiéter de problèmes futurs et lointains avant d'avoir résolu les premiers obstacles. Il conseille de se concentrer sur le problème immédiat qui empêche l'avancement, pas sur des questions hypothétiques comme "quel type de comptable embaucher quand mon entreprise sera cotée en bourse".
20.6 - La stratégie "1/2/3, mariage !"
L'auteur présente sa règle pour les relations durables : une heure pour discuter des cinq sujets qui brisent les couples (politique, religion, enfants, finances, régime alimentaire), deux jours d'épreuve ensemble dans des conditions difficiles, et trois ans de relation avant le mariage. Il affirme que ces critères permettent d'éviter le plus grand poste de dépense d'une vie : un divorce.
20.7 - La stratégie du code de recherche
DeMarco explique que le "bon code de recherche" est la clé pour accéder aux connaissances spécifiques nécessaires. Il partage comment Jeff a dû essayer plusieurs termes avant de découvrir "co-transformateur alimentaire", le mot magique qui a déverrouillé l'information dont il avait besoin. L'auteur conseille de persévérer dans la recherche jusqu'à trouver la terminologie exacte du domaine.
Chapitre 21 - RENCONTRE DU "BRO-MARKETING" TYPE
21.1 – Mercredi 5 juillet 2017 – 17 h 14 (6 jours plus tard)
MJ DeMarco relate l'épisode où Jeff est confronté à un technicien malhonnête qui tente de lui facturer 1700$ pour une simple réparation de climatiseur qui n'en coûtera finalement que 180$. Plus tard, Jeff prépare un stratagème pour tester la soupe de Sam, en utilisant des boîtes de restaurants.
21.2 - La stratégie de la productocratie
L'auteur oppose les "pushers" (qui vendent de la valeur perçue) aux entreprises qui créent une "productocratie" - un système où le produit lui-même génère sa propre publicité par sa qualité. Une vraie productocratie se reconnaît aux recommandations spontanées des clients, qui réduisent dramatiquement le coût d'acquisition et augmentent les marges.
21.3 - Le principe de l'absence de liste
DeMarco démystifie l'idée qu'il existerait une liste parfaite d'étapes vers le succès. Si une telle liste existait, tout le monde l'utiliserait, ce qui annulerait son avantage. Les livres comme le sien ne sont que des "panneaux indicateurs dans un désert entrepreneurial" - le chemin entre ces panneaux doit être parcouru seul.
Chapitre 22 - RUSE EN SALLE DE PAUSE
22.1 – Vendredi 7 juillet 2017 – 6 h 55 (2 jours plus tard)
MJ DeMarco raconte comment Jeff, malgré son anxiété, décide de tester la soupe de Sam en l'apportant à son bureau dans des contenants de restaurant japonais. Sa ruse fonctionne : sur les 35 employés, 11 passent commande pour un total de 62 bocaux de soupe, soit 248$. Sam s'inquiète cependant de cette tromperie.
22.2 - Le principe de l'enveloppe éthique
L'auteur admet avoir lui-même joué avec "l'enveloppe éthique" en affichant de faux employés sur son site web. Il explique que l'éthique est subjective, et que des actions considérées acceptables par certains peuvent créer un biais négatif chez d'autres. Sa règle : si vous devriez vous excuser publiquement pour une action, ne la faites pas.
22.3 - Le principe de la preuve par le paiement
DeMarco souligne que seul l'argent valide réellement une idée. Il distingue la "validation triviale" (compliments, likes, e-mails) de la "validation par l'argent" (ventes, précommandes). L'argent, comme le vote dans une urne, est le seul plébiscite qui compte vraiment en affaires.
22.4 - Le principe du pardon
À travers l'histoire de Dave's Killer Bread, l'auteur démontre que la valeur efface les erreurs de parcours. Un ex-détenu a créé une entreprise vendue 275 millions de dollars. Quand vous offrez une vraie valeur au monde, votre passé importe peu - le marché achète votre solution, pas votre histoire personnelle.
Chapitre 23 - PETIT CONCOURS EN TOUTE AMITIÉ
23.1 – Samedi 15 juillet 2017 – 8 h 44 (8 jours plus tard)
MJ DeMarco raconte l'échec du test du minestrone à l'hôpital, contrasté avec le succès des nouilles asiatiques au bureau. Jeff informe Sam que produire à grande échelle coûterait entre 3800$ et 7360$, un investissement considérable. Sam suggère alors de louer une cuisine professionnelle pour débuter à plus petite échelle. Le couple lance ensuite un concours pour nommer leur entreprise, avec un massage hebdomadaire comme prix.
23.2 - La stratégie du piratage environnemental
L'auteur utilise l'analogie d'une émission sur l'obésité pour souligner l'importance de modifier son environnement pour faciliter le succès. Il explique comment il a quitté Chicago pour l'Arizona, sachant que le soleil était crucial pour sa productivité. DeMarco conseille d'organiser son espace de travail, de choisir la bonne ville, et de s'entourer de personnes qui soutiennent vos objectifs.
23.3 - Le principe des chats capricieux
DeMarco illustre comment ses chats ont préféré le carton d'emballage à l'arbre à chat coûteux qu'il leur avait acheté. Cette anecdote sert à démontrer que le marché réagit de façon imprévisible et qu'il ne faut pas confondre quelques opinions individuelles avec le consensus général. "Tout le monde n'aime pas le café", rappelle-t-il, même si c'est un marché de 150 milliards de dollars.
Chapitre 24 - UNE MARQUE EST NÉE
24.1 - Lundi 24 juillet 2017 – 16 h 44 (9 jours plus tard)
MJ DeMarco raconte comment Sam présente fièrement à Jeff son idée pour leur entreprise : "Heroic Kitchens". Ce nom s'accompagne d'une mission caritative - reverser une partie des bénéfices pour aider des animaux de ferme rescapés. Malgré sa réaction initialement neutre, Jeff finit par accepter avec enthousiasme cette proposition.
24.2 - LA stratégie de l'objectif et de la personnification
L'auteur explique que les entreprises à succès doivent avoir une personnalité et une mission qui résonnent avec l'identité de leurs clients. Il partage l'anecdote de sa Lamborghini vendue parce qu'elle ne correspondait plus à son identité. Les marques fortes comme Harley-Davidson ou Nike réussissent parce qu'elles affirment l'identité de leurs clients.
24.3 - Le principe du bien c'est bien, mieux c'est mieux
DeMarco démontre mathématiquement que viser simplement le "bien" conduit statistiquement à la médiocrité. Si on vise l'excellence, le résultat le plus probable sera "bien". L'auteur explique avoir rédigé chaque chapitre de son livre comme s'il devait obtenir un "A+" pour décrocher son diplôme.
Chapitre 25 - QUELQUE CHOSE À FÊTER
25.1 – Lundi 1er Janvier 2018 – 00 h 01 (5 mois, 8 jours plus tard)
MJ DeMarco raconte comment Jeff et Sam Trotman célèbrent le Nouvel An au Grand Hyatt Hotel, savourant les progrès de leur entreprise de soupe végane. Malgré un chiffre d'affaires modeste de 17 000 dollars, leur motivation reste intacte. Six semaines chaotiques ont suivi, marquées par des succès (comme la vente de 120 bocaux en deux heures dans une foire artisanale) et des défis (échec sur Kickstarter, problème de conservation des soupes).
25.2 - La stratégie du bon point
L'auteur encourage à célébrer chaque victoire entrepreneuriale, des premiers prototypes aux premiers bénéfices, avec des récompenses proportionnées qui n'entravent pas la progression.
25.3 - La stratégie de l'arbre fruitier
MJ DeMarco met en garde contre les "tactiques en épluchures de fruits" - ces conseils marketing qui deviennent rapidement obsolètes - et prône la recherche "d'arbres fruitiers" émergents, ces canaux et stratégies pas encore surexploités.
25.4 - La stratégie de la démonstration
L'auteur souligne que la démonstration est l'outil de vente le plus puissant qui soit, car elle élimine les risques perçus et crée de la réciprocité.
25.5 - La stratégie de gamification
MJ DeMarco conseille d'aborder l'entrepreneuriat comme un jeu vidéo stimulant plutôt qu'une échappatoire, en surmontant des obstacles pour progresser vers la liberté.
Chapitre 26 - UN PAS DE GÉANT POUR LA TROTMANITÉ…
26.1 – Lundi 5 mars 2018 – 10 h 11 (63 jours plus tard)
Début mars 2018, Sam, désormais enceinte de huit mois, a réduit son temps de travail pour se consacrer davantage à leur entreprise. Jeff et elle franchissent un cap décisif en commandant 6 400 bocaux de soupe pour 8 900 dollars - leur première commande à un co-transformateur. Cette décision marque leur transition d'une production artisanale à une véritable structure commerciale.
26.2 - Le principe du saut des zéros
MJ DeMarco introduit le "principe du saut des zéros", ce moment crucial où l'entrepreneur doit prendre des décisions financières importantes malgré l'appréhension.
L'auteur affirme que ces investissements doivent être à la fois raisonnables et nécessaires pour faire passer l'entreprise au niveau supérieur.
26.3 - La stratégie de la rémunération de millionnaire
L'auteur partage sa "stratégie de la rémunération de millionnaire", démontrant comment quelques secondes consacrées à négocier ou chercher un code de réduction peuvent rapporter l'équivalent de milliers de dollars horaires.
"Transformez les petits blocs de votre vie en journées millionnaires, et un jour... vous deviendrez millionnaire", conclut-il.
Chapitre 27 - SACRÉES GRANDS-MÈRES ? !
27.1 - Lundi 12 mars 2018 – 15 h 01 (7 jours plus tard)
Sept jours après leur grande commande, les Trotman poursuivent leur aventure entrepreneuriale avec une nouvelle énergie. Sam contacte des influenceurs végans tandis que Jeff démarche des distributeurs.
L'auteur raconte comment le test marketing révèle qu'environ 0,003% des abonnés d'un influenceur achètent après une recommandation. L'entreprise décroche sa première commande professionnelle grâce à un épicier italien de Philadelphie qui cherche des soupes véganes pour les grands-mères dont les petits-enfants refusent la viande.
27.2 - La stratégie du client viré
DeMarco introduit la "stratégie du client viré" où il conseille de se débarrasser des clients problématiques dont la valeur est inférieure au coût qu'ils engendrent. Il illustre son propos avec l'exemple d'une cliente qui lui coûtait 125 dollars de service client pour une facture de 12,87 dollars. L'auteur rappelle que "les clients ne sont pas des rois, mais des présidents, et les présidents peuvent être démis de leurs fonctions".
27.3 - La stratégie "rétrospection"
L'auteur présente la "stratégie rétrospection", mettant en garde contre les choix impulsifs qui peuvent détruire en minutes un processus bâti pendant des années. Il donne des exemples frappants comme celui d'un directeur financier qui a perdu son emploi et 2 millions de dollars en stock-options pour avoir filmé et ridiculisé un employé de fast-food. DeMarco recommande d'adopter une "pensée conséquentielle" pour anticiper les répercussions de chaque décision.
Chapitre 28 - UN JOUR DE PLUS AU BUREAU…
28.1 – Jeudi 15 mars 2018 – 17 h 12 (3 jours plus tard)
MJ DeMarco décrit Jeff, découragé devant son ordinateur après avoir dépensé 200 dollars en publicités Google sans résultat. Le couple fait face aux défis quotidiens de l'entrepreneuriat : difficultés à percer et congrès trop coûteux. Sam rencontre également des obstacles pour convaincre les influenceurs de goûter leur soupe, mais gagne une petite victoire en recrutant sa nièce Becky pour les foires artisanales.
28.2 - La stratégie de la valeur triangulée
L'auteur compare l'entrepreneuriat à la pêche à la mouche. Il détaille les cinq composantes d'un système de vente efficace : la valeur relative (l'appât), le message (l'hameçon), le canal (le bateau), la portée (la ligne) et la conversion (la canne à pêche). DeMarco met en garde contre l'abandon prématuré d'une idée sans avoir testé ces cinq éléments.
28.3 - La stratégie EGAIDA
DeMarco présente la formule marketing "EGAIDA" pour créer des messages percutants : Égocentrisme (répondre au "qu'est-ce que j'y gagne ?"), Attention (titre accrocheur), Intérêt (empiler les avantages), Désir (ajouter de la valeur), et Action (appel à conclure avec rareté).
28.4 - Le principe de la traction asymétrique
L'auteur explique que 80% des ventes proviendront de seulement 20% des efforts marketing. Il identifie huit grands canaux marketing et souligne l'importance de cibler les plus prometteurs ("autoroutes") plutôt que les canaux marginaux ("allées"), tout en testant continuellement de nouvelles approches à travers la méthode des 3A.
Chapitre 29 - BURN-OUT
29.1 – Dimanche 1er avril 2018 – 12 h 05 (17 jours plus tard)
MJ DeMarco décrit la semaine infernale des Trotman. Sam, épuisée et enceinte, s'effondre sur le canapé tandis que Jeff travaille à la table de cuisine. Contre toute attente, Jeff annonce une excellente nouvelle: son projet Kickstarter a atteint son objectif en quelques heures grâce à une histoire poignante sur Mookie, un chien rescapé du festival de la viande de Yulin. Plus important encore, l'entreprise a dépassé les 100 000 dollars de ventes avec un flux mensuel de 6 000 dollars. Cette réussite permet à Sam de quitter son emploi d'infirmière dès le lendemain.
29.2 - Le principe d'engagement et d'équilibre
L'auteur démontre que le chemin vers l'équilibre passe paradoxalement par des périodes de déséquilibre temporaire. Il critique la culture du "ouf, c'est vendredi" et explique que l'engagement entrepreneurial peut sembler extrême mais mène à terme à une vie plus épanouissante. DeMarco partage son expérience des journées de douze heures consacrées à son entreprise, qui ont porté leurs fruits.
29.3 - La stratégie de la lettre de licenciement à soi-même
MJ DeMarco conseille de ne pas quitter son emploi prématurément. Il recommande d'attendre quatre signaux positifs : des ventes avec marges bénéficiaires, six mois de trésorerie, un potentiel de croissance, et une productocratie avérée.
29.4 - La stratégie de storification
L'auteur explique comment les histoires ajoutent de la valeur aux produits. Il cite l'exemple de chiens de refuge qui trouvent preneur à la télévision grâce à leur histoire, et celui de SignificantObjects.com qui a revendu des objets ordinaires à prix d'or en y attachant un récit captivant.
Chapitre 30 - CE QUI EST VU NE PEUT ÊTRE IGNORÉ
30.1 - Mardi 3 avril 2018 – 00 h 04 (2 jours plus tard)
MJ DeMarco raconte comment Sam prépare son départ de l'hôpital, tandis que Jeff gère une publicité désastreuse dans un magazine écologique. Pour rebondir, il engage un détective qui lui procure les adresses d'influenceurs végans. Audacieuse mais efficace, cette stratégie génère 5 000 dollars de ventes grâce à seulement deux soutiens d'influenceurs. Pendant ce temps, Sam découvre en rentrant de sa dernière garde que Jeff a changé radicalement : face aux demandes de parrainage d'animaux maltraités, il prend conscience de la souffrance animale et décide de devenir végétarien.
30.2 - Le principe des ponts brûlés
MJ DeMarco met en garde contre la tentation de claquer la porte de son emploi de façon spectaculaire. Il rappelle que les nouvelles idées d'entreprise naissent souvent au travail et que votre employeur pourrait devenir un futur client ou partenaire.
30.3 - La stratégie de l'élargissement
L'auteur distingue deux approches commerciales : "aller au fond des choses" (cibler mieux un marché existant) et "l'élargissement" (atteindre de nouveaux marchés). Il illustre ce concept avec l'exemple de Burger King qui a élargi son marché total adressable de 13 millions de personnes en proposant l'Impossible Whopper végétarien.
30.4 - La stratégie de la finalité
MJ DeMarco affirme que seul un objectif puissant permet de traverser le désert entrepreneurial. Il partage comment son désir d'éviter une vie de pendulaire l'a motivé à persévérer malgré ses cinq premiers échecs commerciaux. Il suggère "l'expérience de l'hypothèse du milliardaire" pour découvrir son propre objectif : que feriez-vous après avoir tout accompli ?
30.5 - La stratégie des croyances poreuses
L'auteur raconte sa surprenante conversion au véganisme et plaide pour des croyances ouvertes à la remise en question. Il critique le biais de confirmation qui nous pousse à rechercher uniquement ce qui conforte nos opinions. DeMarco encourage à examiner et reconsidérer régulièrement ses croyances pour trouver la vérité et prendre de meilleures décisions.
Chapitre 31 - CAPITULATION DANS LA JOIE ET LA BONNE HUMEUR
31.1 - Samedi 7 avril 2018 – 19 h 00 (4 jours plus tard)
MJ DeMarco décrit la scène où Jeff, au restaurant, commande un steak de tofu au lieu de son habituel plat carné. D'abord incrédule, Sam fond en larmes en comprenant que son mari a sincèrement adopté le véganisme après avoir été bouleversé par les histoires des animaux maltraités. Sur le plan professionnel, l'entreprise progresse avec un petit distributeur d'épiceries et Derlinger, qui pourrait leur ouvrir les portes de Kroger, à condition qu'ils ajustent leurs étiquettes et développent une troisième recette.
31.2 - La stratégie des trois coups
MJ DeMarco explique comment gérer les retours négatifs : distinguer l'invalidation significative (contenant une intelligence exploitable) de l'invalidation triviale (sans valeur concrète). Il propose la "règle des trois coups": un écho négatif est un incident, deux deviennent une préoccupation, et trois signalent un problème critique nécessitant un ajustement.
31.3 - La stratégie de modélisation de l'observation
L'auteur recommande d'observer et d'imiter ce que font les meilleurs plutôt que d'acheter ce qu'ils vendent. Il raconte comment il a calqué l'interface de son site de voyages sur celles d'Expedia et Travelocity, récoltant ainsi les fruits de leurs tests coûteux.
31.4 - La stratégie zéro jugement
MJ DeMarco montre comment nos préjugés personnels peuvent bloquer notre réussite. Il partage l'anecdote d'une découverte à un million de dollars sur son forum, née de l'écoute de ses utilisateurs malgré son scepticisme initial.
Sa conclusion : "Acceptez l'erreur et devenez riche, ou cramponnez-vous à vos certitudes et restez pauvre."
Chapitre 32 - LA COURSE DES RATS PERD SA REINE
32.1 – Dimanche 15 avril 2018 – 20 h 00 (8 jours plus tard)
MJ DeMarco décrit la naissance du fils des Trotman, un moment que Jeff vit pleinement, contrairement à celle de Madison neuf ans plus tôt. Entre deux contractions, Jeff constate que leur entreprise décolle : un e-mail promotionnel envoyé à 630 000 abonnés d'une newsletter a généré 3 000 commandes. Jeff observe les chiffres avec émerveillement : chaque dollar investi en podcast rapporte 3,50 $, mais chaque dollar investi dans la newsletter génère 37 $ de profit.
Il comprend alors comment les millionnaires sont devenus millionnaires : non pas en épargnant, mais en créant des "planches à billets" qui offrent des rendements asymétriques spectaculaires.
32.2 - La stratégie du bonheur choisi
L'auteur révèle que son plus grand bonheur est venu de la réalisation qu'il possédait les compétences pour ne plus jamais avoir besoin d'un emploi. DeMarco explique que le bonheur est un choix intérieur qui devient facile quand on se concentre sur cinq leviers de joie : la gratitude, les relations positives, l'autonomie, l'épanouissement, et la santé.
Il critique la "pensée fractale" qui conditionne le bonheur à des accomplissements futurs : "Lorsque votre esprit s'attarde sur le passé ou le futur, la joie du moment présent est perdue".
32.3 - Le principe d'accélération de la richesse
MJ DeMarco explique comment les entrepreneurs multiplient leur valeur nette grâce au "multiple de valorisation" - ce facteur d'accélération qui fait qu'une entreprise vaut plusieurs fois ses bénéfices.
Il présente un tableau de multiples par secteur, montrant que chaque dollar de profit peut augmenter la valeur d'une entreprise de 150 % à 2500 %. L'auteur conclut :
"Une fois que vous maîtrisez ce pouvoir, économiser 10 dollars par semaine et espérer 8 % par an semble terriblement ridicule".
32.4 - La stratégie de la grande liste
L'auteur relate la vente de Morning Brew, simple newsletter, pour 75 millions de dollars. Il souligne l'importance cruciale de collecter des adresses électroniques pour toute entreprise.
MJ DeMarco explique comment créer une liste grâce à des "aimants à prospects" - offres gratuites captivantes - et partage comment ses propres listes de 100 000 adresses lui permettent de générer rapidement des revenus. Sa conclusion : "une liste plus importante génère des profits plus importants, ce qui entraîne une valorisation plus importante."
Chapitre 33 - VIVA LAS VEGAS ! !
33.1 – Samedi 16 juin 2018 – 11 h 42 (62 jours plus tard)
MJ DeMarco relate la discussion entre Sam et Jeff sur l'embauche potentielle de Becky. Jeff refuse, malgré les bons résultats de leur entreprise qui génère 10 000 dollars de bénéfices mensuels et vaut maintenant plus d'un demi-million. Sam dévoile alors sa surprise : elle a décroché un stand au salon professionnel grâce à une sous-location auprès de Tottingham Tofu pour seulement 3 000 dollars, soit dix fois moins que le prix normal.
33.2 - Le téléphone et la stratégie FedEx
L'auteur raconte comment un membre de son forum a rencontré un milliardaire simplement en osant décrocher son téléphone. DeMarco souligne que dans notre ère numérique, les méthodes "à l'ancienne" comme appeler ou envoyer un colis FedEx peuvent créer un avantage concurrentiel majeur.
33.3 - La stratégie gagnant-gagnant
DeMarco explique comment il a obtenu une pleine page de publicité dans un magazine spécialisé sans payer le prix fort, en proposant d'écrire gratuitement des articles mentionnant son entreprise. Il recommande d'utiliser cette analyse pour résoudre des problèmes apparemment insolubles par des accords où toutes les parties impliquées bénéficient.
33.4 - La stratégie de l'excuse différée
L'auteur recommande de cesser de demander la permission et d'agir d'abord, s'excuser plus tard. Il illustre ce concept avec l'exemple d'Uber qui n'a pas attendu l'approbation des autorités pour s'implanter. DeMarco affirme que grâce à internet, les gardiens traditionnels ont perdu leur pouvoir : "Il n'y a qu'un seul gardien à cibler : l'esprit du marché".
33.5 - La stratégie des points faibles et des fils-pièges
L'auteur explique comment Van Halen utilisait la "clause des M&M's marron" comme un fil-piège pour détecter l'incompétence. Il conseille d'intégrer de tels tests dans les offres d'emploi pour éliminer les candidats négligents et recommande de se concentrer sur ses points forts tout en recrutant pour compenser ses faiblesses.
33.6 - Le principe du laveur de vaisselle
MJ DeMarco partage son expérience de petits boulots ingrats où il s'efforçait d'exceller. Il affirme que "la façon dont vous faites ce qui n'a pas de sens est la façon dont vous faites ce qui a du sens".
L'auteur conseille de faire chaque tâche avec effort, fierté et optimisme, car le chemin vers la liberté passe souvent par des tâches déplaisantes mais nécessaires.
Chapitre 34 - NOUVELLES FINANCES, VIEILLES HABITUDES
34.1 – Mercredi 25 juillet 2018 – 19 h 15 (39 jours plus tard)
MJ DeMarco décrit la confrontation entre Sam et Jeff, qui a réservé des billets d'avion première classe et un nouveau costume malgré leurs dettes. Bien que leur compte affiche 81 000 dollars, Sam rappelle leurs 13 200 dollars de dettes sur cartes de crédit et d'autres factures impayées. Jeff finit par reconnaître son erreur.
34.2 - Le principe Diderot
L'auteur explique que la consommation est virale - un achat de luxe en entraîne d'autres. Il illustre ce principe avec sa Lamborghini qui a généré d'innombrables dépenses annexes, de l'entretien à la garde-robe. Ce phénomène, nommé d'après le philosophe Denis Diderot, décrit comment un objet luxueux dévalue nos autres possessions, nous poussant à consommer davantage.
34.3 - La stratégie du quignon de pain
MJ DeMarco conseille de prioriser les "dépenses quignon de pain" (celles qui rapportent) avant les "dépenses champagne" (superficielles).
Il illustre cette stratégie par son ancienne entreprise, déplacée à San Francisco pour l'image plutôt que pour la rentabilité. L'auteur prévient que chaque dollar doit contribuer aux résultats jusqu'à ce que l'entreprise atteigne sa maturité.
Chapitre 35 - CHARGEMENT DES MUNITIONS DANS LE CANON…
35.1 – Samedi 20 octobre 2018 – 23 h 15 (87 jours plus tard)
MJ DeMarco raconte comment Jeff se retrouve dans un club de strip-tease miteux avec Dale, son partenaire du salon professionnel. Après quelques verres, Dale lui offre une "danse spéciale" avec Jade. Jeff, tiraillé entre l'alcool et sa conscience, refuse finalement avant de quitter le club.
35.2 - La stratégie DARE
L'auteur relate son grave accident au volant d'une Viper après avoir consommé de l'alcool et explique le concept de DARE (événement à risque de détérioration asymétrique) - des situations où le gain potentiel est minime mais la perte catastrophique. MJ DeMarco critique le mouvement FIRE (indépendance financière et retraite anticipée) comme un DARE déguisé : "Changer votre esclavagiste d'un emploi salarié à Wall Street ne change pas l'esclavage".
35.3 - Le principe de la banquette arrière
MJ DeMarco explique que chaque personne qu'on fréquente nous place à un degré de ses conséquences. À travers l'histoire d'un ami d'enfance devenu meurtrier, il conseille d'observer nos relations comme si nous étions passagers de leur voiture : les mauvaises fréquentations nous conduisent inévitablement vers des situations problématiques.
35.4 - La stratégie des faibles attentes
L'auteur raconte ses expériences de rencontres en ligne et révèle que de faibles attentes conduisent à une grande satisfaction. En abordant chaque rendez-vous avec l'unique attente de rencontrer un être humain, il était rarement déçu. MJ DeMarco conclut que "l'abîme entre les attentes et la réalité est source de déceptions" et que contrôler nos attentes permet d'augmenter notre bonheur.
Chapitre 36 - LA PEUR TRAHIT LE PASSÉ
36.1 - Mardi 30 juillet 2019 – 14 h 15 (283 jours plus tard)
MJ DeMarco nous plonge dans une scène chargée d'émotions où Jeff fait visiter à Sam leurs futurs bureaux, un espace de 6000$ mensuels qu'il a loué sans la consulter. Contrairement à son habitude, Sam n'apprécie pas cette surprise et craint que ce choix mette en péril tout ce qu'ils ont construit.
Touchée émotionnellement, elle révèle un traumatisme d'enfance jamais partagé : à 10 ans, elle s'était attachée à Pinky, une agnelle qui avait partagé son été, avant de découvrir avec horreur que son père l'avait abattue et servie pour Thanksgiving. Cette trahison explique sa peur viscérale de voir son bonheur actuel lui être brutalement arraché.
Jeff, comprenant enfin ces craintes profondes, la rassure sur leur solidité financière : toutes leurs dettes sont remboursées et ils économisent des dizaines de milliers de dollars mensuellement, leur permettant d'atteindre presque leur nombre d'évasion.
36.2 - La stratégie de la persévérance
DeMarco explique que la persévérance est une recette à quatre ingrédients essentiels :
la croyance (remplacer ses "stylos empoisonnés" par une mentalité de producteur),
un objectif fort (son "pourquoi" moteur),
un objectif ambitieux (plantasme 1/5/10),
et une transformation identitaire (devenir une nouvelle personne).
L'auteur souligne l'importance de passer d'une "identité passée" à une "identité future" : "Je suis un entrepreneur qui travaille temporairement chez Intel" plutôt que "Je suis ingénieur chez Intel et j'aimerais monter ma boîte un jour". Il illustre ce concept par sa propre conversion au véganisme, rendue possible grâce à un changement d'identité et des ancrages émotionnels forts.
36.3 - La stratégie de l'armée financière
DeMarco compare chaque dollar épargné à un soldat travaillant pour notre liberté. Il recommande d'affecter tout revenu selon quatre priorités : frais de subsistance basiques, remboursement de dettes, investissements dans l'entreprise (type "quignon de pain"), et montage financier.
L'auteur souligne que le remboursement de dettes équivaut à un rendement instantané équivalent au taux d'intérêt. Il recommande d'épargner progressivement, même quelques dollars hebdomadaires, pour constituer une armée financière qui nous libérera de la religion économique mondiale.
Chapitre 37 - COVID-190 000 000
37.1 – Jeudi 2 avril 2020 – 14 h 45 (247 jours plus tard)
La pandémie frappe l'économie mondiale, mais Jeff observe calmement la tempête depuis son bureau au 17ème étage. Contrairement à 2008 où sa famille avait été durement touchée, cette fois ils prospèrent : Heroic Kitchens est en plein essor et les Trotman sont devenus multimillionnaires.
La tranquillité de Jeff est interrompue par Sam qui apporte une lettre du fisc réclamant 220 000$. À sa surprise, Jeff accueille calmement cette nouvelle et ouvre joyeusement une autre enveloppe contenant une offre d'achat pour leur entreprise : 190 millions de dollars (95M$ en liquidités, 95M$ en actions). L'offre maintient leur mission et propose à Sam un poste de consultante à 120 000$ annuels pour continuer à gérer les parrainages d'animaux.
37.2 - La stratégie du coût de l'argent
MJ DeMarco distingue deux approches de l'endettement : un outil d'accessibilité (pour les 99 %) ou une fonction de coût (pour les 1 %). Il explique que les décisions d'endettement devraient être basées sur le taux d'intérêt et non sur l'accessibilité financière. "Si vous avez besoin d'un prêt pour avoir les moyens de payer quelque chose, vous n'avez pas les moyens de vous payer ce quelque chose."
37.3 - La stratégie du nouveau cheval
L'auteur raconte comment il a vendu son entreprise six mois avant qu'Uber ne perturbe son secteur. Il explique qu'il faut savoir reconnaître quand un chapitre de vie doit se clore pour en commencer un nouveau, surtout lorsque votre plantasme 1/5/10 est majoritairement réalisé.
37.4 - La stratégie financière des 3T
DeMarco conseille d'évaluer les décisions financières selon trois critères : le Temps (un dollar aujourd'hui vaut plus qu'un dollar demain), les Tracas (les profits futurs ne sont jamais garantis) et les Taxes (les événements de liquidité sont généralement moins taxés).
Il calcule qu'une offre de 20 millions aujourd'hui, taxée à 20%, rapporte bien plus que 2 millions annuels pendant 10 ans taxés à 45%.
37.5 - La stratégie de la monogamie
L'auteur critique fermement la dispersion entrepreneuriale : "Chaque fois que quelqu'un déclare avoir six business, c'est un code pour dire : "J'ai six affaires qui craignent et ne rapportent rien"." Il prône la concentration des efforts sur une seule entreprise pour obtenir des résultats significatifs. La monogamie doit précéder la polygamie, même dans les affaires.
37.6 - Le principe "vivre son rêve"
Dans sa conclusion, DeMarco nous rappelle que nous sommes "à une fraction de seconde de vivre notre rêve". Il suffit de le ressusciter, lui donner une vision et le poursuivre sans relâche. Le voyage de la poursuite d'un rêve est le rêve lui-même.
L'auteur nous encourage à embrasser les 120 stratégies et principes du livre pour faire progresser les probabilités de notre vie : "Le regret de l'échec est passager ; le regret de ne jamais avoir tenté votre chance sera éternel."
Épilogue
Dans un clin d'œil au début du livre, DeMarco boucle l'histoire des Trotman en 2022. Après avoir vendu leur entreprise pour 190 millions de dollars, ils ont acheté un terrain près d'Austin et ouvert le "refuge animalier de Pinky" en hommage à l'agnelle traumatiquement perdue par Sam dans son enfance.
Quand leur nouveau voisin Charlie, propriétaire d'une ferme laitière en difficulté, découvre qui ils sont, Jeff lui fait une offre d'achat généreuse – avec un ultimatum de "onze minutes" pour décider, référence directe au titre du premier chapitre et symbole du pouvoir transformateur des décisions rapides.
Annexe
L'annexe détaille la méthode de calcul du "nombre d'évasion" à travers trois exemples concrets : le voyageur nomade (4,78 millions), le playboy célibataire (18 millions) et l'artiste/musicien "fauché" (3,67 millions). Chaque cas montre comment calculer le montant nécessaire à la liberté financière en cinq étapes : coût net d'impôts des actifs, coût de détention annuel, montage financier nécessaire, trésorerie d'urgence, et total final.
Ressources complémentaires
MJ DeMarco invite les lecteurs à rejoindre son réseau "Unscripted" via SMS ou Telegram, et partage ses coordonnées sur les réseaux sociaux. Il mentionne ses autres ouvrages, dont "L'Autoroute du millionnaire" et invite les entrepreneurs ayant réussi à lui envoyer leur histoire pour son prochain livre.
Conclusion de "Quittez la course des rats | De l’esclavage salarial à la liberté financière" de MJ DeMarco
Quatre idées clés à retenir du livre "Quittez la course des rats | De l'esclavage salarial à la liberté financière"
Idée clé n°1 : Le "Script" traditionnel mène inexorablement à l'esclavage salarial moderne
MJ DeMarco démontre avec une précision chirurgicale que notre société nous conditionne dès la naissance selon un "Script" toxique : études, emploi stable, épargne fanatique et retraite hypothétique.
Ce système, qu'il nomme la "religion économique", transforme la majorité des individus en "serial-shoppeurs" ou "serial-épargnants", deux faces d'une même prison dorée. L'auteur révèle comment ce conditionnement culturel, orchestré par les institutions et les médias, maintient 99 % de la population dans une servitude économique déguisée.
En décortiquant l'acronyme SCRIPT (Scolarisation, Consumérisme, Responsabilité, Ignorance, Promesses, Taxes), MJ DeMarco expose les mécanismes qui nous transforment en rouages d'un système conçu pour enrichir une élite au détriment de notre liberté financière.
Idée clé n°2 : Les rendements asymétriques de l'entrepreneuriat surpassent infiniment l'épargne traditionnelle
Contrairement aux promesses creuses des "gourous financiers", DeMarco démontre mathématiquement que l'épargne lente et l'investissement patient sont des mirages. L'auteur oppose deux approches diamétralement opposées : la perspective salariale (échange temps contre argent) et la perspective de profit (création de valeur).
À travers l'histoire des Trotman, il illustre comment un couple ordinaire peut générer des rendements asymétriques spectaculaires en créant une entreprise respectant les critères CENTE (Contrôle, Entrée, Nécessité, Temps, Échelle).
L'entrepreneuriat devient ainsi le seul véritable levier pour échapper à la médiocrité financière et atteindre une prospérité durable.
Idée clé n°3 : La transformation identitaire précède et conditionne la réussite entrepreneuriale
MJ DeMarco révèle que la véritable révolution commence dans notre esprit. Pour atteindre la liberté financière, nous devons opérer une mutation identitaire profonde : passer d'une "identité passée" à une "identité future".
Au lieu de se dire "Je suis ingénieur et j'aimerais monter ma boîte un jour", il faut affirmer "Je suis entrepreneur et je travaille temporairement comme ingénieur". Cette transformation psychologique, soutenue par des ancrages émotionnels forts, déclenche la persévérance nécessaire pour traverser le "désert de la désertion" que tout entrepreneur affronte.
L'auteur insiste sur l'importance de développer un "plantasme 1/5/10" - une vision structurée sur 10 ans, 5 ans et 1 an - qui sert de GPS dans cette quête de l'indépendance.
Idée clé n°4 : Le "nombre d'évasion" transforme les rêves vagues en objectifs mathématiques précis
L'une des contributions les plus concrètes de MJ DeMarco réside dans sa formule du "nombre d'évasion" : le montant exact nécessaire pour atteindre la liberté financière totale.
Cette approche scientifique combine trois éléments : le coût net d'impôts des actifs désirés, un montage financier générant suffisamment de revenus passifs, et une réserve de sécurité.
Contrairement aux conseils flous du développement personnel, MJ DeMarco nous donne un cadre mathématique précis qui transforme l'aspiration à l'indépendance en objectif chiffré et atteignable. Cette méthode élimine les approximations et nous force à confronter la réalité financière de nos ambitions.
Qu'est-ce que la lecture de "Quittez la course des rats" vous apportera ?
"Quittez la course des rats" vous offre bien plus qu'un simple manifeste contre le salariat : c'est un véritable manuel de guerre économique personnelle.
Vous découvrirez des stratégies concrètes pour identifier et éliminer vos "stylos empoisonnés" - ces croyances limitantes qui sabotent votre potentiel. L'ouvrage vous équipe d'outils pratiques comme les critères CENTE pour évaluer vos opportunités d'affaires, la méthode des 3A (Agir, Apprécier, Ajuster) pour tester vos idées, et surtout, cette approche révolutionnaire du "nombre d'évasion" qui transforme vos rêves en objectifs mathématiquement atteignables.
En suivant l'évolution des Trotman, vous assimilez naturellement les étapes cruciales de la transition du salariat vers l'entrepreneuriat, évitant ainsi les pièges classiques qui paralysent la plupart des aspirants entrepreneurs.
Pourquoi lire "Quittez la course des rats" de MJ DeMarco ?
"Quittez la course des rats" de MJ DeMarco mérite votre attention pour deux raisons fondamentales.
D'abord, contrairement à la plupart des ouvrages sur la liberté financière qui se contentent de philosophie générale, DeMarco vous livre une méthode structurée et mathématiquement fondée, étayée par 120 stratégies concrètes et immédiatement applicables.
Ensuite, le format hybride fiction-guide pratique rend l'apprentissage particulièrement efficace : en suivant la transformation des Trotman, vous intégrez naturellement les concepts sans avoir l'impression d'ingurgiter un manuel technique aride.
Ce livre constitue un antidote puissant contre les mensonges de la "religion économique" moderne et vous donne les clés pour reprendre le contrôle de votre destin financier.
Points forts :
Format hybride fiction-guide pratique qui rend l'apprentissage captivant et mémorable.
120 stratégies concrètes et immédiatement applicables pour l'entrepreneuriat.
Démonstration mathématique rigoureuse de l'inefficacité de l'épargne traditionnelle.
Méthode du "nombre d'évasion" qui transforme les rêves en objectifs chiffrés précis.
Points faibles :
Peut sembler répétitif dans sa critique du système traditionnel d'épargne.
Approche parfois radicale qui pourrait décourager les profils plus conservateurs.
Ma note :
★★★★★
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Résumé de “Mourir avec zéro” de Bill Perkins : "Mourir avec zéro" propose de repenser notre façon de gérer l’argent et le temps pour vivre un maximum d’expériences pendant qu’on le peut, en choisissant consciemment comment utiliser nos ressources — argent, temps, santé — au lieu de simplement accumuler de l’épargne sans but.
Titre original : Die With Zero : Getting All You Can from Your Money and Your Life
Par Bill Perkins, 2021, 240 pages.
Note : Cette chronique est une chronique invitée écrite par Julien Loboda du blog Automatiser Son Business.
Chronique et résumé du livre “Mourir avec zéro” de Bill Perkins :
Imaginez un instant… Vous êtes allongé sur votre lit de mort, à la fin de votre vie. Votre compte en banque est plein à craquer, mais votre cœur, lui, est vide. Pas de souvenirs, juste des regrets. Rien à quoi vous raccrocher, rien qui vous fasse sourire une dernière fois.
C’est pour éviter cette fin amère que Bill Perkins a écrit Mourir avec zéro. Entrepreneur, investisseur, joueur de poker aguerri, il signe ici un manifeste percutant : utiliser son argent pour vivre plus, plutôt que mourir riche et frustré.
Dans un monde obsédé par l’épargne et la possession, ce livre fait figure de coup de tonnerre. Perkins nous pousse à reconsidérer notre rapport au temps, à l’argent et au bonheur, avec une idée simple : planifier sa vie pour créer tôt des souvenirs forts, profiter pleinement de chaque étape, et transmettre en conscience, de son vivant.
Nourri par sa propre trajectoire et une observation fine des autres, il remet en cause un dogme bien ancré : épargner sans fin n’est pas toujours une vertu — c’est parfois du gâchis. Chapitre après chapitre, il déroule une méthode claire pour apprendre à vivre... avant qu’il ne soit trop tard.
Dans cette chronique, je vous emmène à travers les idées majeures du livre, je partage avec vous mon ressenti, j’en décortique les points forts, les limites, et vous explique pourquoi, à mes yeux, Mourir avec zéro va bien au-delà d’un simple livre sur l’argent : c’est un vrai guide de vie.
Chapitre 1 : optimiser sa vie
Dès le départ, Mourir avec zéro pose un principe clair et dérangeant : la vie n’a pas pour but d’amasser de l’argent, mais de collectionner des expériences positives. Trop souvent, on économise machinalement, par habitude, comme si le temps dont nous disposions était infini. Pourtant, chaque jour grignote notre capital temps.
L'argent comme moyen, pas comme fin
Dès les premières pages, Perkins insiste : l’argent n’a de valeur que lorsqu’il est converti en expériences vécues. Stocker de l’argent pour un futur vague, c’est courir le risque de laisser filer sa vie sans jamais vraiment en profiter.
Il illustre cette idée avec l’histoire d’Erin et John, un couple rattrapé brutalement par la maladie. Confrontés à l’urgence vitale, ils font le choix radical d’arrêter de travailler pour partager des moments ensemble. Une décision courageuse, qui souligne une vérité souvent ignorée : le temps est une ressource bien plus rare et précieuse que l’argent. Alors que l’argent dépensé peut être gagné à nouveau, le temps perdu, quant à lui, l’est de façon définitive.
Le piège de l'illusion du temps infini
L’auteur nous rappelle que nous vivons souvent comme si la vie n’avait pas de fin. Nous reportons nos projets, pensant qu’il sera toujours temps plus tard de voyager, d’aimer, d’apprendre ou d’explorer.
Mais ce "plus tard" n'arrive pas toujours. Optimiser sa vie, c’est donc reconnaître qu’il existe un moment pour chaque chose — et que certaines expériences sont éphémères. Escalader une montagne, faire le tour du monde en sac à dos, danser jusqu’à l’aube... ces aventures ont une fenêtre d'opportunité qui se referme avec le temps et le déclin physique.
Une approche réaliste et humaniste de la vie
Perkins ne prône pas l’imprudence ni l’insouciance totale. Il plaide pour un équilibre conscient : vivre pleinement aujourd'hui tout en préparant demain.
Son message est profondément humaniste : le but n’est pas de mourir riche, mais de vivre richement. Chaque dollar économisé doit être vu comme une opportunité d’achat de moments de vie, et non comme une victoire en soi.
En planifiant nos dépenses intelligemment selon nos âges et nos capacités, nous pouvons transformer notre argent en souvenirs inoubliables, au lieu de laisser ces potentiels rêves s’éteindre dans l'attente d'un hypothétique "meilleur moment".
Chapitre 2 : investir dans les expériences
Après avoir posé les bases de son raisonnement, Bill Perkins enfonce le clou avec une idée puissante : il faut investir tôt dans les expériences, comme on investirait tôt dans un portefeuille financier.
Plus vite nous vivons des expériences marquantes, plus elles nous rapportent en bonheur, et plus longtemps nous bénéficions de leur "dividende-mémoire".
Les souvenirs, un actif qui se valorise
Contrairement à une croyance répandue, les expériences ne sont pas des dépenses éphémères. Perkins les considère comme de véritables investissements à haut rendement émotionnel.
Chaque voyage, chaque rencontre, chaque aventure vécue enrichit notre capital de souvenirs. Et, particularité magique : ces souvenirs prennent de la valeur avec le temps. Ils se remémorent, se racontent, se chérissent; générant à chaque évocation une nouvelle vague de plaisir.
C’est ce que l’auteur appelle le "memory dividend" : un souvenir continue de rapporter du bonheur bien après que l'expérience initiale soit terminée.
Pourquoi il faut commencer tôt
Le timing est essentiel. Plus vous investissez dans des expériences jeunes, plus vous capitalisez longtemps sur votre dividende-mémoire.
À 20 ou 30 ans, votre énergie, votre santé et votre soif d’aventure vous permettent de vivre des expériences que vous ne pourrez plus reproduire de la même manière à 60 ou 70 ans.
Perkins illustre cette idée par l’exemple d’un ami qui avait emprunté de l’argent à un prêteur douteux pour partir en voyage en Europe en sac à dos, pendant un an, alors qu’il venait de finir ses études. À l’époque, ce choix semblait fou. Mais des années plus tard, le souvenir de ce périple restait vivace et inestimable, tout en ayant transformé son ami.
L’expérience vécue était devenue bien plus précieuse que l'argent emprunté.
Ce que coûte vraiment la procrastination
Repousser l'investissement dans les expériences à « plus tard » peut sembler raisonnable, mais ce "plus tard" arrive souvent trop tard.
Le risque ? Se retrouver avec beaucoup d'argent... et peu d’énergie, ou pire, des regrets. Car certaines activités (voyager en sac à dos, gravir des montagnes, découvrir des cultures de manière immersive) sont des opportunités qui périment avec le temps.
Perkins encourage donc à consommer stratégiquement sa vie, en semant des expériences riches au bon moment, plutôt que d’attendre un hypothétique « meilleur instant » qui ne viendra peut-être jamais.
Chapitre 3 : pourquoi mourir avec zéro ?
Au cœur du message de Mourir avec zéro se trouve une idée radicale : votre objectif financier ultime ne devrait pas être de mourir riche, mais de mourir avec zéro.
Cela ne signifie pas vivre dans la pauvreté ou l'insécurité, mais utiliser votre argent au maximum de son potentiel pendant votre vie, pour vous-même et pour les autres.
L'illusion de la richesse éternelle
Dans nos sociétés modernes, épargner est vu comme une vertu absolue. Nous travaillons sans relâche, économisons sans cesse, parfois jusqu’à en oublier pourquoi nous le faisons.
Bill Perkins nous alerte : accumuler des millions que nous ne pourrons jamais dépenser n’est pas un succès, c’est un immense gaspillage de vie. Chaque dollar non utilisé pour créer des expériences est un fragment d’énergie vitale dilapidé. En effet, en partant du principe que nous avons travaillé (et donc donné une partie de notre temps) pour gagner notre argent, refuser de le dépenser revient, selon lui, à avoir gaspillé une partie de notre temps.
L’auteur partage notamment l’histoire de son ami John Arnold, devenu milliardaire à 38 ans. Malgré cette réussite financière fulgurante, Arnold n’a pas pleinement profité de sa jeunesse. Il a gagné bien plus qu’il ne pouvait raisonnablement dépenser, et a sacrifié des années précieuses à travailler, par simple habitude. Lorsqu’il s’est rendu compte que ses milliards ne lui permettraient pas de revivre sa jeunesse passée, il s’est mis à voir les choses différemment.
L'inutilité de l'épargne posthume
Beaucoup pensent :
"Si je ne dépense pas mon argent, au moins mes enfants en hériteront."
Perkins répond à cette idée avec lucidité :
D’une part, vos enfants auraient sans doute préféré bénéficier de votre soutien financier pendant qu'ils en avaient vraiment besoin, et pas à 60 ans.
D’autre part, vous sacrifiez vos propres rêves et votre potentiel de bonheur au nom d'un héritage futur incertain.
Mourir avec un compte en banque bien garni n'est pas une réussite. C'est un aveu d'opportunités manquées : voyages annulés, passions inexplorées, souvenirs jamais créés.
Un appel à vivre intensément et consciemment
Mourir avec zéro, c’est refuser de vivre sur le mode automatique. C’est planifier activement sa vie pour répartir son argent sur les moments où il aura le plus d’impact émotionnel.
Cela implique parfois de dépenser sans culpabilité quand les opportunités se présentent. Mais ça exige aussi de résister à la tentation du toujours plus; ce réflexe qui pousse à accumuler encore, même lorsque l’essentiel est déjà largement atteint.
En suivant cette philosophie, nous apprenons à aligner nos dépenses sur nos désirs profonds et à faire de notre existence une collection riche de souvenirs inestimables, pas un solde bancaire inutilement élevé.
Chapitre 4 : comment bien dépenser son argent
Dans Mourir avec zéro, Bill Perkins ne se contente pas de critiquer l'accumulation excessive d’argent. Il nous propose une véritable méthode pour dépenser de façon intelligente, c’est-à-dire en maximisant notre bonheur sans tomber dans l’imprudence financière.
Planifier la consommation, pas seulement l’épargne
Le grand tort de notre éducation financière traditionnelle est de nous apprendre à épargner sans jamais nous enseigner à dépenser sciemment et intelligemment.
Perkins renverse cette logique : il invite à planifier sa consommation aussi soigneusement que son épargne.
Cela signifie répartir consciemment l’utilisation de son argent tout au long de la vie, en tenant compte :
De nos envies,
De notre état de santé,
De nos projets personnels,
Et surtout, de la fenêtre temporelle optimale pour certaines expériences.
Le but est clair : aligner son argent sur son niveau de vitalité et ses rêves réels, pas sur un chiffre abstrait.
Éviter le double piège : la peur et l’insouciance
Bien dépenser son argent implique de trouver un équilibre subtil entre deux écueils :
La peur : conserver son argent par crainte d'en manquer un jour.
L’insouciance : tout dépenser sans aucune prévoyance.
L’auteur propose une approche rationnelle pour calculer les dépenses optimales à chaque étape de sa vie. Il recommande par exemple d'utiliser des outils financiers (comme les assurances ou les rentes) pour se protéger contre les risques extrêmes, tout en libérant le reste de son capital pour vivre pleinement.
L’idée n’est pas de flamber, mais d’optimiser : dépenser intelligemment aujourd’hui pour profiter de ce que demain pourrait ne plus permettre.
Dépenser selon son "capital énergie"
Un autre concept fondamental de Perkins est celui du capital énergie.
Notre capacité à profiter d’expériences n’est pas linéaire : elle décroît avec l’âge. À 30 ans, un voyage d’aventure est enthousiasmant ; à 70 ans, il devient pénible, voire impossible.
Par conséquent, chaque dépense doit être pensée en fonction de son niveau d’énergie actuel :
Profiter des activités physiques tant qu'on est jeune,
Miser sur des plaisirs plus contemplatifs ou familiaux à mesure que l'on vieillit.
Cette approche permet de valoriser pleinement chaque euro investi, au lieu de repousser sans cesse au risque de manquer son moment.
Chapitre 5 : que faire pour ses enfants ?
Un des chapitres les plus sensibles de Mourir avec zéro est consacré à une question délicate : quel est le meilleur moment pour transmettre son argent à ses enfants ?
Bill Perkins défend ici une position contre-intuitive mais puissante : il est plus utile de donner à ses enfants de son vivant, quand ils peuvent vraiment en profiter, plutôt que de leur laisser un héritage après sa mort.
Hériter tard : un cadeau inutile ?
Selon l’auteur, l’âge moyen auquel on hérite est de 60 ans.
À cet âge-là, la plupart des gens :
Ont déjà leur carrière bien avancée (voire terminée),
Ont acheté leur maison,
Ont élevé leurs propres enfants,
Et n'ont plus vraiment besoin d’un coup de pouce financier.
Résultat : l’héritage arrive trop tard pour avoir un impact significatif sur leur qualité de vie ou leur trajectoire personnelle.
Perkins affirme qu’un dollar donné à 30 ans est infiniment plus précieux qu'un dollar donné à 60. À 30 ans, l’argent peut aider à acheter une première maison, créer une entreprise, élever des enfants dans de meilleures conditions… À 60 ans, il sert souvent à renforcer un patrimoine déjà constitué, sans véritable effet transformateur.
Donner quand l'impact est maximal
Plutôt que d’attendre la fin de sa vie pour léguer son patrimoine, l’auteur conseille de programmer des dons importants au moment où ils auront le plus de valeur émotionnelle et pratique.
Il propose même une règle simple :
Transmettez votre argent autour de 30 ans pour vos enfants.
Cela permet :
D’aider vos enfants à construire leur vie,
De voir concrètement les effets positifs de votre aide,
De partager des moments de gratitude et de reconnaissance de votre vivant.
C’est une approche vivante et joyeuse de la transmission, loin des successions froides et bureaucratiques.
Préserver l’équilibre entre donner et vivre
Évidemment, donner tôt ne signifie pas tout donner sans discernement. Il faut conserver suffisamment d’argent pour vivre pleinement soi-même, sans devenir dépendant de quelqu’un d’autre.
Perkins insiste sur l'importance d'une planification rigoureuse :
Évaluer ses besoins futurs,
Calculer ce qu’on peut transmettre sans se priver,
Et répartir ces dons sur des moments-clés de la vie de ses enfants.
Ainsi, chacun profite au maximum de l’argent au bon moment, sans sacrifier son autonomie ni son plaisir personnel.
Ne sacrifiez pas vos rêves les plus chers au profit d’un héritage incertain et tardif pour vos enfants.
Chapitre 6 : trouver l’équilibre de vie
Au fil des pages de Mourir avec zéro (Die with zero), Bill Perkins martèle une conviction forte : vivre pleinement demande un savant équilibre. Pas une course folle à la consommation, ni une frilosité paralysante, mais un art délicat de la mesure, où le temps, l'argent et l'énergie sont alignés.
Le triangle temps-argent-énergie
Perkins nous pousse à penser notre vie comme un jeu de ressources limitées :
Le temps : il s’écoule irréversiblement, et il est impossible de revenir en arrière.
L’énergie : elle décline progressivement.
L’argent : il fluctue, mais il est inutile si mal utilisé.
L'erreur commune ? Croire que l’argent est la ressource clé. En réalité, c’est l'interaction entre ces trois dimensions qui conditionne la réussite d'une vie pleinement vécue.
Par exemple :
Avoir beaucoup d'argent mais plus d'énergie pour voyager est frustrant.
Avoir du temps mais aucun moyen financier pour vivre des expériences est tout aussi limitant.
Trouver l’équilibre, c’est donc planifier ses choix en fonction du moment où ces trois ressources sont encore présentes en quantité suffisante. De plus, contrairement à une idée reçue, vous n’avez pas forcément besoin de travailler comme un forcené, 80 heures par semaine, pour vous offrir les expériences de vie qui vous intéressent.
La courbe décroissante de l'énergie
Un concept puissant introduit par Perkins est celui de la courbe de décroissance de l'énergie.
Il nous rappelle que nos capacités physiques et mentales déclinent inexorablement avec l’âge. Même avec des moyens financiers importants, certaines activités (escalader le Machu Picchu, faire un trek en Patagonie, pratiquer le surf) deviendront peu à peu inaccessibles.
C'est pourquoi chaque âge a ses expériences optimales, qu’il est crucial de vivre avant qu’elles ne deviennent impossibles.
L’auteur nous incite donc à prioriser les expériences exigeantes physiquement tant que c’est encore possible, au lieu de les reporter à une retraite hypothétique.
Savoir dire stop à l'accumulation
Un autre message fort de Perkins est l’importance de savoir stopper l’accumulation au bon moment.
Trop souvent, nous continuons à travailler ou à économiser par inertie, dépassant de loin le niveau de richesse nécessaire pour vivre heureux.
Or, l'argent au-delà de nos besoins réels n'ajoute aucune valeur à notre existence, surtout s'il est amassé au détriment du temps et de l'énergie disponibles pour en profiter.
Trouver l’équilibre, c’est aussi avoir le courage :
D'arrêter de courir après le toujours plus,
De savourer ce que l'on a,
Et de convertir ses ressources en souvenirs tangibles, avant qu’il ne soit trop tard.
Chapitre 7 : les "Time Buckets"
L'un des concepts les plus marquants de Mourir avec zéro (Die With Zero) est celui des "Time Buckets", littéralement, des "seaux temporels". Bill Perkins propose ici un outil simple mais puissant pour structurer sa vie autour des expériences que l'on veut absolument vivre, à différents âges.
Découper sa vie en périodes
Le principe des Time Buckets est de diviser sa vie en tranches temporelles de 5 à 10 ans chacune :
20-30 ans
30-40 ans
40-50 ans
etc.
Dans chaque "bucket", on inscrit les expériences que l'on souhaite vivre absolument durant cette période spécifique.
Cela peut être :
Faire un tour du monde à 25 ans
Lancer une entreprise à 35 ans
Gravir le Kilimandjaro à 40 ans
Apprendre à jouer du piano à 50 ans
L'idée est d'assortir chaque envie au moment de vie où elle sera la plus réaliste et la plus agréable.
Adapter ses rêves à la réalité du temps
Ce système oblige à réfléchir sérieusement à l'alignement entre nos projets et nos capacités physiques, émotionnelles et financières.
Par exemple, vouloir traverser l'Amazonie à 70 ans est beaucoup plus difficile qu’à 30 ans. Vouloir apprendre à coder un nouveau langage informatique à 80 ans est possible, mais sera plus lent et moins gratifiant qu’à 40 ans.
Avec les Time Buckets, on anticipe ces réalités et on adapte nos rêves à l'évolution naturelle de notre corps, de notre énergie et de nos envies.
Ce processus pousse aussi à faire des choix clairs : tout ne peut pas être repoussé au "plus tard", car tout n’est pas réalisable à n’importe quel âge.
Planifier pour mieux agir
Créer ses Time Buckets, c’est aussi s’obliger à passer à l’action.
En visualisant ce que l’on veut vivre,
En s'engageant sur des échéances concrètes,
En évitant la procrastination mortifère du "un jour peut-être".
Bill Perkins insiste : chaque expérience ratée faute d’anticipation est une perte définitive. Avec une vie organisée autour des Time Buckets, nous nous assurons de répartir harmonieusement notre capital temps, énergie et argent sur l’ensemble de notre existence.
En fin de compte, le but n’est pas de tout cocher dans une liste, mais de maximiser son épanouissement et ses souvenirs, période après période, sans regret.
Certaines activités ou expériences ont une date de péremption, après laquelle vous ne pourrez plus les vivre.
Chapitre 8 : connaître son pic d’activité
Dans Mourir avec zéro (Die With Zero), Bill Perkins nous invite à identifier notre "pic d’activité", c’est-à-dire le moment précis de notre vie où nos capacités physiques, mentales et émotionnelles atteignent leur apogée.
Pourquoi ? Parce que c’est à ce moment-là qu’il faut maximiser les expériences les plus intenses et mémorables.
Comprendre la courbe de performance de la vie
Notre vie suit une courbe naturelle de performance :
Dans l’enfance, notre énergie grandit ;
À l’âge adulte, elle atteint un sommet ;
Puis, progressivement, elle décline.
Le pic d’activité ne dépend pas uniquement de l'âge biologique. Il est aussi influencé par notre santé, notre style de vie, nos priorités personnelles.
Pour certains, le pic peut être à 30 ans ; pour d’autres, à 40 ou 45 ans. L'essentiel est de prendre conscience que ce sommet existe, pour l’exploiter intelligemment au lieu de le laisser passer dans l’inconscience.
Faire les expériences au bon moment
Certaines expériences nécessitent une pleine forme physique ou mentale :
Faire un marathon,
Gravir une montagne,
Fonder une start-up exigeante,
Faire le tour du monde en sac à dos,
Si nous attendons trop longtemps pour réaliser ces projets, même avec de l’argent disponible, nous n’aurons plus l’énergie ni la motivation nécessaires.
Perkins insiste : chaque expérience doit être placée au moment optimal de votre vie; pas seulement en fonction de votre compte bancaire, mais surtout en fonction de vos capacités réelles.
Anticiper son déclin avec lucidité
Parler de "déclin" peut sembler pessimiste. Mais en réalité, c’est un formidable moteur d’action.
En acceptant que notre énergie diminue avec le temps :
Nous devenons plus stratégiques dans nos choix,
Nous osons vivre nos rêves au bon moment,
Nous évitons le regret amer de l’opportunité manquée.
Plutôt que de nier cette réalité, Perkins nous invite à l’embrasser avec courage. Connaître son pic d’activité, c’est se donner le pouvoir de vivre intensément, en toute conscience de ses ressources.
Chapitre 9 : être audacieux sans être imprudent
Dans le livre Mourir avec zéro - Die With Zero, Bill Perkins nous pousse à vivre pleinement, mais jamais sans discernement.
Il fait une distinction essentielle entre être audacieux et être imprudent : l’audace réfléchie est source de richesse intérieure, tandis que l’imprudence mène souvent au chaos.
Oser sortir de sa zone de confort
La vie la plus riche est rarement celle qui se déroule dans une routine figée. Oser prendre des risques calculés(changer de carrière, voyager loin, lancer un projet personnel, etc) est souvent le secret pour accumuler des expériences mémorables.
Perkins invite à :
Briser l'inertie,
Affronter ses peurs raisonnables,
Aller chercher activement les expériences que l'on désire.
Rester trop longtemps dans le confort apparent, selon lui, c’est s’exposer au regret de ne jamais avoir vraiment vécu.
Calculer intelligemment ses risques
Audace ne signifie pas imprudence.
Prendre des risques doit toujours être réfléchi et proportionné :
Peser les gains possibles contre les pertes envisageables,
Prévoir des plans de repli,
S'assurer de ne jamais mettre en danger irrémédiablement sa santé, sa famille ou sa stabilité essentielle.
Bill Perkins propose une approche presque "ingénieur" de la prise de risque : minimiser les risques de ruine, tout en maximisant les gains en souvenirs et en satisfaction personnelle.
En clair, prendre des risques, oui, mais des risques "intelligemment asymétriques", où le potentiel de bonheur dépasse largement la possibilité de perte.
Vivre avec panache, mais avec prudence
La plus grande erreur, selon Perkins, serait :
Soit de vivre trop prudemment, en ratant toutes les occasions d’intensité,
Soit de se précipiter inconsidérément, en ruinant sa santé, son argent ou ses relations.
L’idéal est entre les deux : être audacieux avec méthode.
C’est dans cet esprit que l'on peut :
Multiplier les voyages,
Se lancer dans de nouveaux apprentissages,
Aimer intensément,
Et construire une vie pleine de souvenirs riches et d’aventures inoubliables — sans jamais compromettre ses fondations essentielles.
Vivre avec audace, oui, mais vivre intelligemment : voilà l’un des plus beaux enseignements du livre.
Conclusion sur "Mourir avec zéro" de Bill Perkins : un objectif impossible, mais digne d’être poursuivi
À la fin du livre "Mourir avec zéro", Bill Perkins reconnaît une vérité humble mais essentielle : atteindre parfaitement l’objectif de mourir avec zéro est pratiquement impossible. En effet, nul ne peut prédire exactement la durée de sa vie, ni anticiper tous les imprévus financiers ou de santé.
Mais, et c'est là tout l'esprit du livre, l'important n'est pas la perfection : c'est la direction.
Viser le maximum de vie, pas le maximum de fortune
Le message ultime de l’auteur est clair : il vaut mieux viser activement à vivre pleinement que de mourir passivement avec des regrets et des économies inutilisées.
Même si nous n'atteignons jamais le "zéro" absolu, la quête d'optimisation de notre vie à travers nos expériencesnous permet :
De savourer davantage le présent,
De créer des souvenirs impérissables,
De donner du sens à notre trajectoire personnelle,
De transmettre de la valeur et non seulement de l'argent.
C’est cette dynamique d’action consciente et d'engagement dans sa propre vie qui fait toute la beauté de sa philosophie.
Apprendre à accepter l’imperfection
Perkins nous invite aussi à lâcher prise sur l'obsession du contrôle parfait.
La vie est, par nature, imprévisible :
Certaines opportunités se présenteront,
D'autres disparaîtront,
Nos envies évolueront avec le temps.
Ce n’est pas grave. Ce qui compte, c’est d’avoir essayé de maximiser chaque période de notre existence, avec audace, intelligence, et amour.
Plutôt que de juger notre succès à la somme laissée sur un compte bancaire, il nous propose de mesurer notre réussite à l'intensité de nos souvenirs, à la richesse de nos relations et à la plénitude de notre vécu.
Une philosophie de vie, plus qu'une stratégie financière
En refermant le livre Mourir avec zéro (Die With Zero), on comprend qu'il va bien au-delà d’un simple guide sur la gestion de l’argent.
C’est :
Un manifeste pour oser vivre pleinement,
Une invitation à reprendre le contrôle de son temps,
Et un appel vibrant à mettre nos ressources au service de notre bonheur et de celui des autres, tant que nous en avons la capacité.
Poursuivre l'objectif de "mourir avec zéro", même sans jamais l’atteindre parfaitement, c’est embrasser la vie dans toute son intensité et sa beauté éphémère.
Osez vivre pleinement pour ne pas avoir de regrets lorsque la fin arrivera.
Mon ressenti personnel sur Mourir avec zéro (Die With Zero)
La lecture de Mourir avec zéro (titre original : Die With Zero) a profondément résonné en moi. En tant qu'investisseur et entrepreneur, j'ai été élevé dans une culture où l'accumulation financière était perçue comme la plus grande preuve de réussite.
Tout dans mon parcours m'avait conditionné à viser :
Une croissance constante du patrimoine,
Une épargne toujours plus conséquente,
Une sécurité financière sans faille.
À travers ses pages, Bill Perkins est venu bousculer ces certitudes.
Son message est simple mais puissant :
L’argent n’a de sens que s’il est transformé en expériences vécues. Accumuler pour accumuler est un non-sens si cela se fait au détriment de la vie elle-même.
En lisant ce livre, j’ai eu la sensation que l’auteur s’adressait directement à moi. Chaque exemple, chaque principe résonnait avec mes propres choix passés, avec cette tendance naturelle à repousser les expériences au profit d’une sécurisation toujours plus grande de l'avenir.
Pour autant, et c’est là toute la complexité, être convaincu par le message de Perkins ne signifie pas qu’il est facile de l’appliquer.
Le poids de notre éducation financière est immense. Depuis l’enfance, on nous enseigne que la prudence, l’épargne, et la préparation du futur sont les piliers d’une vie réussie. Changer cette perspective ne se fait pas du jour au lendemain. Même en adhérant pleinement aux idées de Die With Zero, j’ai ressenti une résistance intérieure forte, presque instinctive, au moment de modifier mes comportements.
C’est une lutte subtile mais constante :
Entre la peur de manquer, profondément ancrée,
Et l’envie de vivre plus pleinement, comme le préconise l’auteur.
Ce livre m'a fait comprendre que la transition vers une vie réellement optimisée pour l'expérience est un cheminement, pas un simple déclic. Il m’a donné l’élan pour amorcer ce changement, mais aussi la lucidité nécessaire pour reconnaître qu’il demande du temps, de la réflexion, et une véritable reprogrammation mentale.
Aujourd’hui, je suis encore en chemin :
J’accorde plus de place aux expériences,
Je questionne davantage mes réflexes d'accumulation,
Je planifie plus consciemment l'utilisation de mes ressources.
Die With Zero n’est pas un livre que l’on referme en ayant tout changé instantanément. C’est un livre qui sème une graine, une idée puissante, qui pousse lentement mais sûrement dans l’esprit de ceux qui l’accueillent avec honnêteté.
Et pour moi, cette graine est appelée à transformer durablement ma façon de concevoir le succès, la richesse, et surtout… la vie.
Points forts et points faibles de Die With Zero
Points forts
Un concept radicalement rafraîchissant. Bill Perkins propose une approche totalement différente de l’argent et du succès, en mettant l'accent sur l'expérience plutôt que sur l'accumulation. Son message est simple, puissant et profondément contre-culturel.
Une lecture accessible et fluide. Le style de Perkins est direct, sans jargon inutile. Il sait captiver son lecteur avec des anecdotes personnelles, des exemples concrets et des arguments percutants.
Des outils pratiques pour passer à l’action. Avec des concepts comme les Time Buckets ou l’idée de planifier activement sa consommation, le livre ne se contente pas de donner une philosophie : il fournit de vrais leviers concrets pour changer sa vie.
Un équilibre entre émotion et raison. L’auteur sait toucher à la fois la dimension émotionnelle (le regret, le souvenir, la mémoire) et la dimension rationnelle (calcul du risque, optimisation de la dépense), ce qui rend son propos très convaincant pour des profils variés.
Un livre qui reste en tête longtemps après sa lecture. Contrairement à de nombreux ouvrages de développement personnel, Die With Zero ne se limite pas à l'inspiration du moment. Il provoque une véritable remise en question durable, une transformation profonde dans la manière de concevoir sa vie et ses priorités.
Points faibles
Un modèle difficile à appliquer immédiatement. Même si le message est séduisant, le poids des habitudes éducatives et culturelles liées à l’épargne rend la mise en pratique complexe. Beaucoup de lecteurs auront besoin de temps pour intégrer pleinement ces principes.
Un manque de prise en compte de certaines réalités socio-économiques. Le livre suppose souvent que le lecteur a une marge de manœuvre financière suffisante pour planifier ses expériences. Ceux qui luttent pour satisfaire leurs besoins de base pourraient trouver le discours moins pertinent.
La répétition excessive de certains concepts. Certaines idées fortes (comme celle du "Memory Dividend") sont martelées à plusieurs reprises. Si cela renforce le message pour certains, d'autres lecteurs pourraient trouver cela légèrement redondant.
Peu d’accompagnement psychologique sur la peur de manquer. Si Perkins évoque cette peur, il ne propose pas toujours d'outils concrets pour la surmonter en profondeur, alors qu’elle constitue l’un des principaux freins à l’application de ses conseils.
Ma note sur 5 :
★★★★★
Je choisis de donner à Die With Zero la note maximale, 5 étoiles sur 5, et cela pour plusieurs raisons fondamentales.
Tout d’abord, l’impact transformateur du livre est réel. Bill Perkins ne se contente pas de livrer une énième méthode pour "réussir sa vie financière". Il propose une remise en question profonde de nos priorités de vie, en replaçant l'expérience humaine et le souvenir au cœur de notre quête personnelle. C’est une démarche rare, précieuse, et à mes yeux, indispensable.
Ensuite, la pertinence du message est universelle. Que l’on soit investisseur, entrepreneur, salarié ou étudiant, nous sommes tous confrontés à cette tension entre épargner pour demain et vivre aujourd’hui. Perkins parvient à toucher chacun avec simplicité et humanité, en utilisant des exemples concrets et des concepts accessibles.
Certes, la mise en application peut être difficile. Changer des décennies de conditionnements culturels liés à l'épargne demande du temps, de la réflexion et parfois du courage. Mais la puissance d'un livre ne se mesure pas à la facilité d'exécution de ses conseils : elle se mesure à la clarté de son message, à l'authenticité de sa vision, et à la profondeur de son impact.
Enfin, Die With Zero a cette rare capacité à laisser une empreinte durable. Longtemps après avoir refermé le livre, son message continue de résonner : dans chaque choix de dépenses, dans chaque projet de voyage, dans chaque réflexion sur la valeur réelle de notre temps.
Pour toutes ces raisons, je considère que ce livre mérite pleinement un 5/5. Non parce qu’il est parfait — aucun livre ne l’est — mais parce qu’il apporte une boussole essentielle dans un monde qui glorifie trop souvent l'accumulation au détriment de l'expérience vécue.
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Résumé de "La véritable histoire de la monnaie | De l'âge de bronze à l'ère numérique" de Jacob Goldstein : à travers un fascinant voyage dans le temps, cet ouvrage nous révèle les origines et les mutations de la monnaie. Il nous montre comment cette invention sociale qui régit nos échanges depuis des millénaires, de façon si ordinaire et mystérieuse à la fois, a fondamentalement façonné nos sociétés et nos relations économiques.
Par Jacob Goldstein, 2022, 240 pages.
Titre original : "Money: The True Story of a Made-Up Thing"
Chronique et résumé de "La véritable histoire de la monnaie | De l'âge de bronze à l'ère numérique" de Jacob Goldstein
Introduction | Note de l’auteur
La monnaie est profondément sociale
Dans une note introductive, Jacob Goldstein, l'auteur de "La véritable histoire de la monnaie", commence par raconter comment une discussion avec sa tante sur la nature de la monnaie a, un jour, éveillé sa curiosité de journaliste :
"La monnaie est une fiction. Au début ça n’existait même pas », me dit-elle. C’est là que j’ai compris que la monnaie est beaucoup plus étrange et intéressante que je ne l’avais jamais imaginé."
En cherchant à comprendre la crise financière de 2008, l'auteur découvre le podcast Planet Money et décide de rejoindre leur équipe. Il y est alors amené à approfondir sa réflexion sur l'essence de la monnaie : une invention sociale qui a, dit-il, profondément évolué au fil de l'histoire.
"La monnaie semble appartenir au monde froid des mathématiques, à mille lieues de celui, plus confus, des relations humaines. Il n’en est rien. La monnaie est une invention, une fiction partagée. Elle est foncièrement, irrévocablement un fait social. (...) Comme la fiction, la monnaie a profondément changé au fil du temps, non sans heurts. Avec le recul, on observe de longues périodes de relative stabilité, puis, soudain, la monnaie entre en crise quelque part dans le monde : un génie sort de la bouteille avec une idée nouvelle, ou bien le monde connaît un bouleversement qui requiert une nouvelle sorte de monnaie, ou encore un effondrement de la finance provoque la version monétaire d’une crise existentielle. Il en résulte un changement durable du concept de monnaie : sa nature, qui a le droit de l’émettre et dans quel but."
Revenir aux origines de la monnaie pour mieux la comprendre
Jacob Goldstein observe que la définition de la monnaie résulte, en fait, de nos choix collectifs. Ces choix ont façonné le monde actuel et façonneront la future monnaie.
Aussi, pour l'auteur, revenir aux origines de la monnaie est le meilleur moyen de saisir sa nature et ses enjeux. Cet ouvrage, annonce-t-il, est "l’histoire des événements – plein de surprise, de joie, d’intelligence et de folie – qui ont façonné la monnaie telle que nous la connaissons aujourd’hui".
Partie 1 | L’invention de la monnaie
Dans la première partie de "La véritable histoire de la monnaie", Jacob Goldstein nous montre que l'origine de la monnaie est, contrairement aux idées reçues, plus complexe et fascinante qu'un simple passage du troc à un moyen d'échange pratique. Elle est, signale-t-il, intimement liée aux relations sociales, aux rituels et à l'émergence des premières cités.
Chapitre 1 - L'origine de la monnaie
Le chapitre 1 de "La véritable histoire de la monnaie" explique comment la théorie classique selon laquelle la monnaie serait née du troc pour le faciliter, défendue par des penseurs comme Adam Smith ou Aristote, est aujourd’hui remise en question par les anthropologues et historiens.
Jacob Goldstein nous fait observer que, dans les sociétés prémonétaires largement autosuffisantes, les échanges prenaient, en réalité, souvent la forme de dons ritualisés. Ces dons visaient à gagner en prestige.
Pour l’auteur, la monnaie trouve donc son origine autant dans ces pratiques que dans le troc.
1.1 - Dettes de moutons
Il y a plus de 5000 ans, les premières cités émergent en Mésopotamie.
Un système de jetons d'argile scellés dans des boules creuses s’y développe pour matérialiser les dettes de moutons. Les symboles gravés sur ces boules donnent alors naissance à l'écriture. Les premiers témoignages sont des reconnaissances de dettes :
"Garder trace de qui devait quoi à qui devenait plus compliqué. Des serviteurs des temples (qui faisaient aussi office d’hôtel de ville) ont eu l’idée d’améliorer le système d’empreintes de jetons. Munis de stylets en roseau pour marquer des tablettes d’argile, ils se sont mis à utiliser des symboles pour figurer les chiffres. Les premiers écrivains n’étaient pas des poètes, mais des comptables. Longtemps, il n’y a pas eu d’autres écritures. Ni billets d’amour, ni élégies, ni récits. Uniquement des reconnaissances de dettes de moutons. Ou, comme l’indique une tablette exhumée d’un célèbre tumulus de la ville sumérienne d’Uruk (en Irak aujourd’hui) : "Lu-Nanna, chef du temple, a reçu une vache et ses deux veaux allaitants en cadeau royal des mains d’Abasaga"."
L'argent métal commence ensuite à être utilisé comme monnaie, bien que de nombreuses civilisations (comme les Incas) fonctionnaient sans, et ce, grâce à une économie planifiée et redistributive.
1.2 - La monnaie change tout
Vers 1100 av. J.-C., la civilisation mycénienne de la Grèce antique s’effondre. De nouvelles cités-États appelées "polis" se développent alors sur un modèle plus horizontal :
"Les citoyens (les polites) tiennent à être associés à la répartition des richesses (qui donne quoi à qui). Il leur faut une organisation de la vie publique et des échanges affranchis du pouvoir vertical d’un souverain autoritaire et de l’horizontalité des réseaux familiaux : il leur faut de la monnaie."
Vers 600 av. J.-C., le royaume de Lydie invente alors les premières pièces de monnaie en électrum. Ces dernières sont rapidement adoptées par les cités grecques.
"Des bouts de métal standardisés, c’est exactement ce dont les cités-États avaient besoin pour bâtir leur nouvelle société, trop grande pour être gérée selon les règles de la réciprocité familiale, mais trop égalitaire pour l’être selon le régime du tribut. Bientôt, des centaines d’ateliers monétaires apparaissent partout en Grèce, frappant des pièces d’argent. En quelques décennies, les quasi-monnaies que les Grecs utilisaient jusque-là pour mesurer la valeur et échanger des biens (rôtissoires en fer ou lingots d’argent) ne sont plus considérées comme telles. La monnaie, ce sont les pièces, et les pièces sont la monnaie."
Cela transforme profondément la société. L'agora (= une place publique, lieu de rassemblement et de discours des citoyens) devient un marché. Et "la population bascule dans la nouvelle économie salariale" écrit l'auteur : le salariat remplace les engagements à long terme.
La monnaie offre plus de liberté mais aussi une plus grande précarité aux individus.
Malgré les critiques d'Aristote, les pièces se répandent dans le monde entier.
Chapitre 2 - Où l'on invente le papier-monnaie, déclenche une révolution économique et glisse tout sous le tapis
2.1 - L’invention du papier-monnaie
Le deuxième chapitre de "La véritable histoire de la monnaie" nous ramène au 13ème siècle. En effet, il commence par raconter comment, en 1271, Marco Polo vit, en Chine, une expérience monétaire inédite : le papier-monnaie.
L’auteur revient ici sur cette invention.
Les Chinois, indique-t-il, ont inventé les pièces en bronze à la même époque que les Lydiens.
Mais la rareté du bronze dans certaines régions et le poids des pièces posaient problème : "La plupart des pièces sont alors frappées en bronze, mais le bronze étant rare au Sichuan, on utilise du fer. Dans un monde où la valeur des pièces est essentiellement fondée sur le métal qui les constitue, le fer est une calamité. Pour acheter une livre de sel, il faut une livre et demie de pièces en fer. Comme s’il fallait aujourd’hui payer ses courses exclusivement en pièces d’un centime !"
Vers 995, un marchand de Chengdu, la capitale du Sichuan, trouve une solution : il émet des reçus en papier échangeables contre des pièces en fer (l'imprimerie a fait son apparition deux siècles plus tôt en Chine).
Rapidement, les gens s’emparent de ce système de reçus comme monnaie. Ainsi, malgré les contrefaçons, le papier-monnaie connait un vif succès.
2.2 - Une monnaie sans garantie
Quand, au 13ème siècle, les Mongols envahissent la Chine, ces derniers adoptent immédiatement le papier-monnaie. C’est une monnaie idéale pour leur vaste empire commercial et leur mode de vie nomade, souligne l’auteur.
Dès qu'il devient empereur, Kubilai Khan crée un nouveau type de papier-monnaie utilisable dans tout l'empire et interdit, sous peine de mort, les pièces de bronze. Mais après deux invasions ratées du Japon, le grand khan émet un nouveau type de billets que plus personne ne veut échanger contre du métal précieux :
"Les billets affichent toujours des images de pièces en bronze, mais ce ne sont plus que des images. Les autorités refusent de les échanger contre de l’argent ou du bronze ; les gens ne peuvent plus troquer leurs bons du trésor pour un trésor. On peut imaginer la panique que cela provoque. L’inflation décolle : les prix grimpent à mesure que la monnaie perd de sa valeur."
Malgré l'inflation initiale, l'économie se stabilise : les Chinois ont compris que le papier pouvait être une monnaie fiable, même sans garantie matérielle.
Cette expérience d'il y a 1000 ans rappelle quelque part notre époque où l'on voit la richesse augmenter : "en raison des mutations technologiques, la plupart des gens sont plus riches que leurs ancêtres".
L'auteur considère ainsi que la Chine a connu sa propre révolution économique et technologique 800 ans avant l'Europe, mais elle a ensuite stagné, indique-t-il. Une hypothèse est que les empereurs Ming, hostiles au commerce et à la monnaie, ont voulu revenir à une économie agricole autosuffisante basée sur le tribut en nature. Le papier-monnaie y a alors disparu.
Cet âge d'or chinois, aussi long que notre expérience actuelle du papier-monnaie, montre que le progrès économique et technologique n'est jamais garanti : les civilisations peuvent aussi s'appauvrir et la monnaie elle-même peut disparaître.
Partie 2 | L'assassin, le Dauphin et l'invention du capitalisme
Dans la deuxième partie de son livre "La véritable histoire de la monnaie", Jacob Goldstein nous plonge dans l'effervescence de l'Europe du 17ème siècle.
Durant ce siècle, le hasard transforme des orfèvres en banquiers, et vont naître la Bourse et l'entreprise moderne. Au cœur de cette période charnière, Jacob Goldstein nous présente notamment John Law. Ce personnage fascinant et controversé incarne à lui seul les bouleversements de cette époque fondatrice du capitalisme.
Chapitre 3 - Où les orfèvres réinventent la banque par hasard (et sèment la panique en Grande-Bretagne)
3.1 - La crise monétaire anglaise du 17ème siècle et l’invention de la banque moderne
L'auteur commence le chapitre 3 de "La véritable histoire de la monnaie" en nous décrivant l'état lamentable de la monnaie en Angleterre au 17ème siècle.
Les pièces rognées contiennent moins de métal précieux que prévu. Elles suscitent alors méfiance et disputes. Les bonnes pièces, quant à elle, connaissent une fuite vers l'étranger, aggravant la pénurie de numéraire.
C'est alors que les orfèvres, en stockant l'or et l'argent de clients fortunés contre des reçus, résolvent involontairement le problème.
En effet, l'auteur explique ce tournant crucial : lorsque les orfèvres se mettent à prêter en échange de simples promesses de remboursement, ils créent de la monnaie ex nihilo, comme le font les banques modernes avec le système de réserves fractionnaires :
"Les banques actuelles font ce que faisaient les orfèvres il y a quatre cents ans : lorsque vous déposez de l’argent à la banque, celle-ci en prête une partie à quelqu’un d’autre. Cet argent, votre argent, se trouve désormais à deux endroits simultanément. C’est le vôtre, sur votre compte, dans votre banque, mais c’est aussi celui de l’emprunteur qui peut le déposer dans une autre banque qui peut à son tour en prêter une partie à quelqu’un d’autre. Le même dollar (ou euro) se trouve désormais dans trois endroits à la fois. C’est ce qu’on appelle le "système de réserves fractionnaires" et c’est ainsi que la plus grande partie de la monnaie est créée aujourd’hui."
3.2 - John Law : premier acte
L'auteur introduit ensuite John Law, né en 1671 au-dessus de l'atelier de son père orfèvre.
Après une jeunesse dorée mais dispendieuse, John Law tue en duel un certain Edward Wilson en 1694. Condamné à mort, il parvient s'évader de prison grâce à des appuis puissants.John Law s'enfuit sur le continent, au-devant d'une révolution intellectuelle qui façonnera sa destinée : "une révolution intellectuelle qui va transformer le regard porté sur l’avenir etla monnaie et lui faire gagner une fortune" livre l'auteur.
Chapitre 4 - Où l'on fait fortune grâce aux probabilités
Dans le quatrième chapitre de "La véritable histoire de la monnaie", Jacob Goldstein relate comment, durant ses années de cavale, John Law découvre la théorie des probabilités.
"Les dix années qui suivent sont mal connues. Law disparaît de la chronique, puis réapparaît à Paris, à Venise ou à Amsterdam. À chaque fois qu’il sort des brumes, on le trouve à une table de jeu en compagnie des élites locales ; à chaque fois, il gagne. Il n’est pas particulièrement chanceux, il ne triche pas non plus, semble-t-il. Il gagne parce qu’il a découvert une discipline intellectuelle née à son époque, une façon de voir le monde qui va modifier celle dont des millions de gens envisagent Dieu, l’argent, la mort et l’avenir. Cette discipline est la théorie des probabilités. Elle est à la base d’une bonne partie de la finance moderne et, par-là, de la pensée moderne. Elle a été inventée par des joueurs."
4.1 - La découverte de la théorie des probabilités
L’auteur commence par expliquer ce qu’est la théorie des probabilités.
Ainsi, cette théorie révolutionnaire permettait, nous apprend-il, de quantifier les chances de gain ou de perte au jeu. Ce sont alors les mathématiciens Blaise Pascal et Pierre de Fermat qui furent les premiers à résoudre le "problème du partage des gains", en calculant les probabilités de chaque issue possible.
Aussi, l'auteur souligne l'impact considérable de cette découverte : pour la première fois, l'homme pouvait prédire l'avenir par les mathématiques, et non plus seulement s'en remettre au hasard ou à la providence.
Il rapporte comment Pascal a même appliqué ce raisonnement probabiliste à la question de l'existence de Dieu, concluant qu'il valait mieux parier sur son existence au vu des gains infinis en jeu.
4.2 - Les probabilités dans la vie
L'auteur décrit ensuite comment John Law a donc eu recours à sa maîtrise des probabilités pour s'enrichir au jeu, tandis que d’autres les appliquent alors à des domaines comme les rentes viagères et l'assurance-vie.
Il détaille les travaux du mathématicien Edmond Halley qui, en analysant les registres de naissances et décès de la ville de Breslau, parvient à chiffrer la probabilité de décès à chaque âge et grâce à cela, à déterminer le juste prix d'une rente.
Puis l'auteur raconte comment deux pasteurs écossais s'inspirent, à cette époque, des tables de mortalité de Halley pour créer un fonds d'assurance-vie pour les veuves de pasteurs. Ces derniers ont, en fait, réussi à anticiper les cotisations nécessaires avec une précision remarquable.
Jacob Goldstein conclut le 4ème chapitre de son livre "La véritable histoire de la monnaie" en soulignant combien le raisonnement probabiliste est désormais devenu omniprésent et tenu pour acquis dans nos sociétés.
Chapitre 5 - Où la finance est un voyage dans le temps
5.1 - Nouveau modèle de financement
Dans le chapitre 5 de "La véritable histoire de la monnaie", Jacob Goldstein explique qu'au début du 17ème siècle à Amsterdam, les marchands hollandais (qui parcourent les océans et ramènent des marchandises de lointaines contrées) résolvent le problème du financement de leurs expéditions maritimes en Asie grâce à un nouveau modèle : la compagnie marchande. La Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) en est un exemple.
"Les marchands hollandais qui organisent ces expéditions maritimes lointaines et périlleuses sont confrontés à un problème ancien. Ils ont un projet pour faire fortune, mais ils doivent d’abord en dépenser une pour le réaliser. Il leur faut construire des navires, recruter un capitaine et un équipage, les envoyer à l’autre bout du monde et les faire revenir. Ce problème de "j’ai besoin d’argent pour en gagner plus" se décline à l’infini. Je veux acheter une voiture pour me rendre à mon nouveau travail qui me permettra de gagner plus. Mais c’est maintenant que j’ai besoin de cet argent que je gagnerai demain avec mon nouveau job pour payer la voiture qui doit m’y conduire pour gagner plus, etc. "
5.2 - La finance pour connecter des gens aux besoins opposés
Avec ce nouveau modèle de financement, l’auteur souligne que la finance permet de faire "voyager l'argent dans le temps". Pour cela, elle met en relation ceux qui sont prêts à en prêter maintenant pour en gagner plus demain, et ceux qui en ont besoin aujourd'hui quitte à en rembourser davantage plus tard :
"Heureusement, d’autres ont plus d’argent qu’ils n’en ont besoin à l’instant présent. Et ils acceptent de renoncer à le dépenser aujourd’hui, pour me donner une chance d’en gagner plus demain. C’est ainsi que je peux obtenir un prêt et que les Hollandais ont trouvé les ressources pour envoyer leurs navires en Asie, et c’est, entre autres, ce que la finance fait de plus utile : appairer des gens prêts à renoncer à de l’argent maintenant dans l’espoir d’en avoir plus demain, à d’autres qui ont besoin d’argent maintenant et qui sont prêts à en rembourser plus demain."
5.3 - Naissance de la Bourse
Jacob Goldstein explique enfin comment la VOC innove en permettant à tous d'acheter des parts, et en autorisant leur revente avant l'échéance initialement prévue.
Cela donne naissance à la première Bourse au monde, où acheteurs et vendeurs se rencontrent pour échanger leurs titres. Les horaires d'ouverture restreints, imposés par la ville, favorisent la liquidité et l'efficacité du marché.
5.4 - Shorter en bref
Jacob Goldstein retrace ensuite la première histoire de vente à découvert (ou "short"), une pratique permettant de parier sur la baisse du cours d'une action.
C'est Isaac Le Maire, un actionnaire en conflit avec la VOC, qui va utiliser, pour la première fois, cette technique pour attaquer la compagnie.
Les administrateurs parviennent d'abord à faire interdire cette pratique. Mais Isaac Le Maire se défend en plaidant que "la chute du cours était due à la mauvaise gestion de l’entreprise".
L'auteur termine ce chapitre en soulignant que le rôle de la Bourse est de trouver le "bon prix" des actions, en agrégeant toutes les informations disponibles, et non de faire monter les cours à tout prix.
Chapitre 6 - Où John Law fait marcher la planche à billets
6.1 - La création d’une banque publique à Amsterdam et les propositions visionnaires de John Law
Le chapitre 6 de "La véritable histoire de la monnaie" commence en nous informant que la ville d'Amsterdam, malgré sa prospérité, souffrait d'un problème non "pas de pénurie comme en Grande-Bretagne, mais d’une trop grande diversité de pièces".
Pour y remédier, la ville fonde, en 1609, une banque publique où les marchands ouvrent des comptes. Les paiements se font alors par simple jeu d'écritures, sans manipulation d'espèces : "leur argent, leur monnaie, c’est leur compte à la banque, le chiffre dans ses registres. Qui plus est, le système fonctionne mieux ainsi qu’avec les pièces" ajoute l'auteur.
De retour en Écosse, John Law tente de convaincre le Parlement de créer une banque publique émettant du papier-monnaie gagé sur des terres. Sa proposition se solde par un échec. Malgré cela, ce dernier continue à promouvoir ses idées à travers l'Europe, avant de s'installer à Paris en 1714.
6.2 - De l'Angleterre à la France : l'évolution des systèmes bancaires au début du XVIIIe siècle
Cette partie du livre "La véritable histoire de la monnaie" nous apprend que l'Angleterre a résolu son problème monétaire en créant la Banque d'Angleterre.
En effet, en 1694, est fondée la Banque d’Angleterre, sur un modèle innovant qui combine actionnariat public, prêt à l'État garanti par un impôt dédié, et émission de papier-monnaie :
"La Banque d’Angleterre a été un immense succès. Elle a créé une nouvelle façon sûre pour les gens de placer de l’argent au présent, pour en espérer davantage plus tard. Par le truchement de la banque, ils pouvaient prêter à l’État de façon prévisible et transparente, la loi garantissant qu’ils seraient remboursés. Et comme la banque prêtait plus de monnaie qu’elle n’en avait dans ses coffres, elle en créait davantage pour l’Angleterre dans son ensemble, de façon plus sûre et stable que ne l’avaient fait une poignée d’orfèvres en distribuant des reçus."
En 1715, John Law propose au Régent de France, le duc d'Orléans, un système financier complet inspiré de l'expérience anglaise. Il obtient alors l'autorisation de fonder la Banque générale. Malgré les moqueries initiales, la banque survit grâce au soutien du Régent qui y dépose d'importantes sommes d'or.
Le tournant décisif intervient en 1717, lorsque le Régent impose de payer les impôts en billets de la banque. Ce papier-monnaie devient alors la monnaie de référence.
Fort de ce succès, John Law s'apprête à frapper un grand coup.
Chapitre 7 - Où l'on invente les millionnaires
Le 7ème chapitre du livre "La véritable histoire de la monnaie" raconte comment, après avoir obtenu le monopole du commerce sur le Mississippi pour sa Compagnie de l'Ouest, John Law propose aux détenteurs d'obligations d'État de les échanger contre des actions de sa compagnie, promettant les richesses du Nouveau Monde.
Malgré les réticences initiales, Law parvient à faire prospérer son entreprise, notamment en liant sa banque à la Compagnie du Mississippi.
7.1 - "On ne parlait que par millions"
L'auteur décrit alors l'ascension fulgurante de John Law et de sa Compagnie.
En procédant à des fusions, en acquérant des monopoles et en émettant de nouvelles actions liées aux précédentes, Law fait flamber les cours.
La France s'enfièvre pour le "Mississippi" : on se rue pour acheter des parts, faisant émerger les premiers millionnaires.
Dès lors, John Law consolide la dette de l'État, réforme la fiscalité et devient l'homme le plus puissant du pays après le Régent.
7.2 - L'économie réelle contre la bulle du Mississippi
L'auteur souligne toutefois le décalage important entre les promesses de richesses du Mississippi et la réalité bien plus modeste de la colonie. La finance s'emballe et se déconnecte de l'économie réelle, provoquant une forte inflation.
John Law tente de stabiliser l'économie en retirant du numéraire, mais ses mesures désespérées pour imposer le papier-monnaie provoquent des émeutes. C'est l'effondrement : le Régent abandonne la banque et le papier-monnaie, Law doit s'enfuir. Il finira sa vie à Venise, jouant pour subsister.
Jacob Goldstein réfute l'image d'escroc souvent accolée à John Law.
Selon lui, le système de ce dernier n'était pas intrinsèquement mauvais. S’il a échoué, c’est plutôt à cause de l'excès de pouvoir entre ses mains sans suffisamment de contre-pouvoirs dans le contexte d'une monarchie absolue. Car les pressions contradictoires entre les différents acteurs sont nécessaires pour stabiliser un système monétaire moderne.
Partie 3 | Plus de monnaie
Pendant longtemps, on croyait que la quantité d'argent dans une économie était limitée. Mais quelques dizaines d'années après la mort de John Law, une idée révolutionnaire émerge : on réalise en effet qu'il est possible de créer de l'argent. Et avec cela, que désormais, tout le monde peut avoir plus d'argent, même si cela ne garantit pas que tous en auront effectivement plus.
Chapitre 8 - Où tout le monde gagne plus d'argent
Dans le 8ème chapitre du livre "La véritable histoire de la monnaie", l'auteur revient d’abord sur une étude de l'économiste William Nordhaus. Celle-ci porte sur l'évolution du prix de l'éclairage artificiel au fil des siècles. Il montre qu'à Babylone, une journée de travail ne procurait que 10 minutes d'éclairage, contre une heure au 18ème siècle grâce à l'huile de baleine. La révolution industrielle du 19ème, portée par de nombreux progrès scientifiques (comme les débuts du kérosène), a ensuite permis de quintupler ce temps d'éclairage.
L'auteur poursuit en décrivant comment de nouvelles innovations financières ont rendu possible l'invention de l'ampoule par Thomas Edison en 1879. Ces innovations, ce sont la société à responsabilité limitée qui facilite les levées de fonds, et le brevet qui offre un monopole temporaire sur une idée nouvelle. C’est bien grâce à elles qu’Edison a pu financer ses recherches et déployer le premier réseau électrique à New York, nous apprend Jacob Goldstein.
L'auteur termine ce chapitre en soulignant qu'en un siècle, le temps d'éclairage obtenu pour une journée de travail a finalement été multiplié par 20 000. Cette explosion de la productivité, malgré ses dégâts environnementaux, a rendu tout le monde plus riche en termes réels.
Chapitre 9 - Où l'on se demande si avoir plus d'argent est vraiment à la portée de tout le monde
Le chapitre 9 du livre "La véritable histoire de la monnaie" explique que si les innovations technologiques, comme les ampoules, enrichissent globalement la société, elles détruisent aussi des emplois, comme ceux des allumeurs de réverbères. Le même phénomène se pose vivement aujourd'hui avec la révolution numérique.
9.1 - L'histoire des Luddites au début du 19ème siècle en Angleterre
L'auteur relate ici l'histoire des Luddites, ces ouvriers du textile anglais, bien rémunérés jusque-là, qui ont vu, au début du 19ème siècle, leur métier menacé par l'introduction de machines. Sous la bannière d'un chef fictif, Ned Ludd, ils ont, nous raconte l’auteur, déclenché une guerre clandestine contre ces machines, dans un contexte de bouleversement technologique inédit.
Malgré la répression violente (les destructions de machines sont punies de mort), le mouvement a perduré plusieurs années. Mais les Luddites ont fini par disparaître, tout comme les métiers manuels du textile.
Jacob Goldstein souligne que, malgré la promesse d'une prospérité future, les Luddites et leurs enfants n'ont pas vu leur sort s'améliorer. Durant la révolution industrielle, les salaires ouvriers ont peu progressé malgré l'explosion de la productivité. Seuls les propriétaires d'usines et certains corps de métier en ont profité.
9.2 - Un parallèle à faire avec la révolution numérique actuelle
Ce précédent historique tempère l'argument des économistes selon lequel les problèmes liés aux bouleversements technologiques ne seraient que temporaires. L'auteur y voit, de fait, un parallèle avec la révolution numérique actuelle, qui détruit aussi de nombreux emplois :
"Nous vivons le deuxième âge de la machine. Il ne s’agit plus de métiers à tisser, mais d’ordinateurs et de logiciels. Mais le même genre d’événements est en train de se produire. On évoque l’essor des 1 %. La stagnation des revenus des gens ordinaires. Le changement technologique en est pour partie responsable. La réponse habituelle des économistes est de dire que ces problèmes sont temporaires. Grâce à la technologie, les gens auront plus d’argent à long terme. Mais c’est une chose que les Luddites nous ont apprise : le long terme peut durer très, très longtemps."
Partie 4 | La monnaie moderne
Dans la quatrième partie de "La véritable histoire de la monnaie", Jacob Goldstein met en lumière deux moments clés de l'histoire monétaire :
Le 19ème siècle, avec l'essor de la productivité, la disparition des Luddites et l’avènement de l'étalon-or.
L'époque moderne, avec l'échec de l'étalon-or, qui a failli détruire l'économie mondiale et la naissance de notre système monétaire actuel, où les États émettent la monnaie sans contrepartie.
Jacob Goldstein montre ainsi le contraste entre ces deux périodes et leurs systèmes monétaires, en décrivant comment l'un a, en fait, succédé à l'autre suite à une crise majeure.
Chapitre 10 - Où l'étalon-or séduit le monde
Le 10ème chapitre du livre "La véritable histoire de la monnaie" décrit l'attrait de l'étalon-or au 19ème siècle : une monnaie naturelle, objective, éternelle, libérée des aléas humains et étatiques.
10.1 - Les débuts du libre-échange
L’auteur y rappelle la pensée de David Hume qui, dès le 18ème , réfutait l'idée mercantiliste selon laquelle un pays s'enrichit en accumulant l'or. Pour Hume, les prix et les flux commerciaux s'équilibrent naturellement, comme l'eau d'un océan. Ces idées, reprises par Adam Smith, ont favorisé l'essor du libre-échange.
10.2 - L’adoption de l’étalon-or par les grandes économies mondiales
Jacob Goldstein relate aussi comment, en 1816, la Grande-Bretagne adopte l'étalon-or pour la livre sterling. Rapidement, les grandes économies l'imitent, facilitant le commerce international et la première grande vague de mondialisation. L'étalon-or apparaît alors comme une évidence.
Cependant, dans la seconde moitié du 19ème siècle, l'économie mondiale progresse plus vite que les réserves d'or, provoquant une baisse des prix. Cette déflation, cruelle pour les débiteurs, déclenche un conflit sur la nature de la monnaie.
10.3 - Le procès de l'or
Aux États-Unis, les agriculteurs endettés réclament un retour au bimétallisme or-argent pour augmenter la masse monétaire et les prix. William Jennings Bryan porte leur voix lors d'un célèbre discours dénonçant la "crucifixion" des travailleurs sur une "croix d'or". Mais le candidat républicain William McKinley, défenseur de l'étalon-or et du "dollar honnête", l'emporte.
En 1900, le Gold Standard Act officialise l'étalon-or.
10.4 - L'illusion monétaire
L'auteur présente ensuite les travaux d'Irving Fisher, économiste de Yale.
D'abord partisan de l'étalon-or, Irving Fisher réalise que, contrairement à sa théorie, les taux d'intérêt ne s'ajustent pas parfaitement à l'inflation ou la déflation. Il met en lumière "l'illusion monétaire" qui fait croire que le dollar est stable alors que son pouvoir d'achat fluctue, au détriment de l'économie.
Fisher propose de redéfinir le dollar non plus comme un poids fixe d'or, mais comme un panier de biens, afin de stabiliser son pouvoir d'achat. Malgré l'intense promotion de cette idée visionnaire, Irving Fisher reste inaudible à l'époque.
Ironie du sort, cet économiste avant-gardiste sur la monnaie reste surtout connu pour avoir annoncé, juste avant le krach de 1929, que la Bourse avait atteint un "plateau haut permanent". Pourtant, sur l'étalon-or et l'instabilité monétaire, Fisher avait vu juste.
Chapitre 11 - Où ceci n'est pas une "banque centrale"
Le chapitre 11 du livre "La véritable histoire de la monnaie" retrace l'histoire tourmentée de la création d'une banque centrale aux États-Unis.
Jacob Fisher explique d’abord qu'en 1929, au moment du krach boursier, la Réserve fédérale (Fed) a moins de 20 ans et que le pays a passé un siècle à débattre de la pertinence d'avoir ou non une telle institution. Ce débat, précise l’auteur, reflète la question fondamentale du rôle de l'État et du marché dans la création monétaire.
11.1 - Le président qui détestait les banques
L'auteur relate ensuite l'opposition, dans les années 1830, entre Nicholas Biddle, puissant banquier président de la Seconde banque des États-Unis, et le président américain Andrew Jackson :
"Difficile de surestimer le pouvoir de ce personnage à l’époque. Imaginons aujourd’hui un président de la Réserve fédérale qui serait également PDG de JP Morgan Chase (la première banque privée américaine) et que JP Morgan soit plus grosse qu’Apple, Google et ExxonMobil réunies (les trois premières capitalisations boursières des États-Unis). Présider la Seconde banque des États-Unis ressemblait un peu à ça. C’était le deuxième poste le plus puissant du pays. Heureusement pour l’Amérique, Biddle était un excellent professionnel."
Ainsi, Nicholas Biddle avait fait de sa banque une sorte de banque centrale avant l'heure, régulant les banques locales et les flux monétaires. Mais Jackson, méfiant envers ce pouvoir, met son veto au renouvellement des statuts de la banque. C’est ainsi que les États-Unis resteront sans banque centrale pendant plus de 70 ans.
11.2 - Le pays aux 8 370 monnaies
Dans les années 1840-1850, de nombreux États adoptent des lois de "banque libre" permettant à quiconque de créer une banque et d'imprimer sa propre monnaie, sous réserve de déposer des obligations auprès du régulateur.
Il en résulte une prolifération de billets (jusqu'à 8370 monnaies différentes !), source de confusion mais aussi de crédit abondant pour le développement de l'Ouest.
Pendant la Guerre de Sécession, l'État fédéral crée un système de banques nationales émettant un papier-monnaie adossé aux obligations fédérales. Une taxe élimine progressivement les monnaies locales, contribuant à l'émergence d'une identité nationale.
11.3 - Paniques bancaires
Deux phénomènes sont ensuite apparus, explique l'auteur de "La véritable histoire de la monnaie" :
Adosser la monnaie aux emprunts d'État l'a, en fait, rendu insuffisamment élastique et a provoqué des pénuries saisonnières.
Environ tous les 10 ans, on a assisté à des paniques bancaires qui ont déclenché des ruées aux guichets et des effondrements économiques.
Aussi, en Europe, on prenait conscience qu'une banque centrale pouvait réduire ces crises en prêtant sans limite aux banques solvables. Mais les Américains, quant à eux, restaient méfiants. Ils y voyaient un danger pour la démocratie.
Si la panique de 1907, stoppée in extremis par J.P. Morgan, fit réfléchir certains, comme le sénateur Aldric, la méfiance restait forte.
11.4 - Quand un sénateur et une bande de banquiers filent en douce sur une île privée pour créer une banque centrale
L'auteur relate ici comment, en 1910, le sénateur Aldrich réunit secrètement les trois banquiers les plus influents d'Amérique et un économiste d'Harvard au service du ministre des finances sur Jekyll Island pour concevoir une banque centrale sans en avoir l'air : un réseau de "banques de réserve" contrôlées par des intérêts privés.
Mais le Congrès, méfiant, modifie leur projet : les "banques de réserve fédérale" seront supervisées par un conseil des gouverneurs nommé par le président. Malgré ses limites, cette curieuse construction hybride fournit pendant 20 ans une monnaie pratique et stable, indique Jacob Goldstein.
C’est après le krach de 1929 que la Fed contribuera à transformer un retournement conjoncturel en la pire crise du 20ème siècle.
Chapitre 12 - Où la monnaie meurt et ressuscite
Dans le chapitre 12 du livre "La véritable histoire de la monnaie", Jacob Goldstein relate la pire panique bancaire de l'histoire des États-Unis en 1933.
L'étalon-or, qui permet à chacun d'échanger ses dollars contre de l'or, devient un boulet pour la Fed menacée d'en manquer. Partout, les États ferment les banques pour stopper la ruée.
C'est dans ce contexte apocalyptique que Franklin D. Roosevelt prête serment comme président.
12.1 - Comment le manque de monnaie a provoqué la dépression des années trente
L'auteur explique qu'en l'absence de garantie des dépôts, la moindre inquiétude pouvait déclencher une ruée aux guichets fatale même aux banques saines.
La Fed, créée pour prévenir ces paniques, a d'abord bien réagi au krach de 1929 en prêtant massivement aux banques. Mais en 1931, lorsque la Grande-Bretagne décroche de l'étalon-or, la Fed, craignant de perdre son or, augmente ses taux.
Cette décision catastrophique étrangle un pays déjà à genoux. Milton Friedman et Anna Schwartz démontreront que la Fed, en appliquant strictement les règles de l'étalon-or, a transformé une récession en dépression.
12.2 - "La fin de la civilisation occidentale"
Jacob Goldstein présente ensuite Irving Fisher et George Warren, deux économistes marginaux convaincus que seule une reflation des prix peut sortir le pays de la dépression, quitte à rompre avec l'étalon-or. Warren rencontre Roosevelt juste après son investiture.
Lors de sa première conférence de presse, Roosevelt ordonne la fermeture de toutes les banques. Puis, lors d'une causerie radiophonique, il explique pédagogiquement le fonctionnement de la monnaie pour rétablir la confiance. Les gens, rassurés, rapportent leur argent aux banques qui rouvrent.
Mais Roosevelt va plus loin. Par décret, il oblige les Américains à remettre leur or à l'État sous peine de prison. Puis, stupéfiant ses conseillers attachés à l'étalon-or, il soutient un amendement lui donnant le pouvoir de modifier la valeur en or du dollar, sacrilège absolu. Un conseiller y voit "la fin de la civilisation occidentale". Fisher, lui, est aux anges.
Cette politique empirique et iconoclaste fonctionne. Après que Roosevelt ait confisqué l'or et abandonné l'étalon-or, l'économie repart doucement. Les historiens confirmeront que l'étalon-or a enfermé les pays dans un cycle fatal, brisé lorsqu'ils l'ont abandonné.
Roosevelt a compris que l'étalon-or n'avait rien de naturel, contrairement à ce que ses adeptes proclamaient. C'était un choix, et il a osé en faire un autre, ouvrant la voie à notre conception actuelle de la monnaie.
Partie 5 | La monnaie au XXIe siècle
La 5ème et dernière partie du livre "La véritable histoire de la monnaie" met en évidence le fait que l'histoire de la monnaie est une lutte constante entre banques, États et individus pour définir les droits de chacun, comme l'illustrent les exemples de la finance parallèle, de l'euro et du bitcoin.
Chapitre 13 - Où deux types inventent une nouvelle monnaie dans un bureau
Dans le 13ème chapitre, l’auteur de "La véritable histoire de la monnaie" revient sur la crise financière de 2008. Il explique qu'au-delà des prêts hypothécaires toxiques, c'est l'émergence d'une nouvelle forme de monnaie dans un système bancaire parallèle qui a précipité et amplifié la crise.
13.1 - Deux types dans un bureau
C’est un certain Bruce Bent et son associé Harry Brown qui lancent, en 1970, le premier fonds monétaire :
"Bent a une femme, deux enfants et deux emprunts immobiliers sur le dos. Il s’est acheté une bicyclette d’occasion pour économiser le bus qui le conduit à la gare où il prend le train pour se rendre au travail, et retrouver Brown avec qui il échange des idées : "On essayait de trouver un truc pour gagner de l’argent." Après quelques années à vivoter, Bent et Brown voient enfin le bout du tunnel."
Leur idée : créer un fonds commun de placement qui ressemble à un compte bancaire rémunéré, en investissant dans des actifs sûrs et liquides et en maintenant une valeur stable de 1$ par part. Le succès est fulgurant. En quelques années, des centaines de milliards affluent dans ces fonds.
13.2 - Les grandes banques s'y mettent à leur tour
Pour profiter de cette manne, les grandes banques inventent le "papier commercial adossé à des actifs" (PCAA) . Celui-ci qui permet aux fonds monétaires de prêter à des entreprises plus risquées. Bent met en garde contre cette dérive, mais les fonds monétaires investissent massivement dans ces actifs.
13.3 - Le boom de la monnaie
Dopés par cet afflux massif de liquidités cherchant des placements sûrs à court terme, les fonds monétaires prêtent des sommes colossales aux banques d'investissement qui financent notamment les prêts hypothécaires. C'est cette nouvelle monnaie créée par le système bancaire parallèle qui alimente la bulle financière des années 2000.
Lorsqu'en 2006-2007 les prix immobiliers fléchissent et que les fonds monétaires réclament leur argent, le château de cartes s'effondre. Paul McCulley, économiste chez Pimco, y voit une ruée sur les guichets d'un système bancaire parallèle ou "shadow banking".
13.4 - La finance parallèle
Ce système bancaire de l'ombre reproduit le mécanisme fondamental des banques - emprunter à court terme pour prêter à long terme - sans les garde-fous (garantie des dépôts, accès à la banque centrale). En 2007, il brasse plus d'argent que les banques traditionnelles. Sa monnaie est considérée comme de la "trésorerie".
Lorsque la panique gagne Bear Stearns puis Lehman Brothers, la Fed doit intervenir en prêteur de dernier ressort. Même le Reserve Fund de Bent est touché : il "crève le plancher" du dollar et doit suspendre les retraits.
13.5 - Bruce Bent crève le plancher
Face à la panique, les autorités doivent admettre que la monnaie parallèle est devenue une vraie monnaie : la Fed fournit des liquidités aux fonds monétaires et le président américain actuel - George Bush - annonce leur garantie publique. Les grandes banques d'investissement deviennent des banques commerciales pour accéder au soutien de la Fed.
13.6 - La monnaie et la prochaine crise
Malgré les propositions de réguler les fonds monétaires comme des banques, le lobby du secteur a obtenu le statu quo.
En 2020, une nouvelle panique sur les fonds a contraint l'État à intervenir derechef.
Jacob Goldstein termine le chapitre 14 de "La véritable histoire de la monnaie" en nous invitant à guetter l'émergence des futures "quasi-monnaies" : lorsque tous voudront les vendre en même temps, elles déclencheront la prochaine crise.
Chapitre 14 - Où l'on crée l'euro (et pourquoi le dollar fonctionne mieux)
Dans le chapitre 14 du livre "La véritable histoire de la monnaie" , Jacob Goldstein nous explique qu'après la chute du mur de Berlin en 1989, les voisins européens, craignant la résurgence d'une Allemagne expansionniste, poussent à la création d'une monnaie unique pour arrimer le pays à l'Europe.
Malgré l'attachement des Allemands au deutsche mark, symbole de leur fierté nationale et de leur prospérité retrouvée, le chancelier Kohl accepte de l'abandonner en échange du soutien français à la réunification.
14.1 - Une expérience folle et sans filet
Les négociations sont ardues, tant les visions monétaires française et allemande divergent.
Les Allemands, hantés par l'hyperinflation des années 1920, veulent une banque centrale indépendante focalisée sur la stabilité des prix. Les Français voient la monnaie comme un outil politique.
Finalement, la nouvelle monnaie sera gérée par une banque centrale installée en Allemagne et dédiée à la lutte contre l'inflation. Mais il n'y aura pas d'État fédéral capable de redistribuer les richesses. Pöhl, le patron de la Bundesbank, avait pourtant prévenu qu'une monnaie unique ne pourrait fonctionner sans une "union politique globale".
14.2 - L'Euro est un miracle
Le lancement de l'euro en 2002 est un succès logistique et symbolique. Les taux d'intérêt des pays "périphériques" (Espagne, Italie, Grèce...) convergent vers ceux du "cœur" (Allemagne, France...), leurs dettes étant jugées aussi sûres. Certains rattrapent même leur retard économique. L'euro semble réaliser le rêve d'une Europe unie et prospère.
14.3 - L'Euro est un traquenard
Mais en 2009, quand la Grèce avoue avoir menti sur ses déficits, la panique gagne les marchés. Les taux des pays périphériques s'envolent, les piégeant dans un cercle vicieux : pour rembourser, ils doivent couper dans les dépenses, ce qui aggrave le chômage et réduit les recettes, rendant la dette encore moins soutenable.
Avant l'euro, la banque centrale aurait pu créer de la monnaie pour faire baisser les taux et déprécier la devise, stimulant croissance et exports. Mais les pays en crise n'ont plus cette option. Ils sont coincés.
L'analyse dominante, relayée par la presse populaire allemande, blâme l'incurie des cigales du sud, épargnant les fourmis vertueuses du nord. Mais elle oublie qu'en accumulant des excédents commerciaux face à ses partenaires et en leur prêtant ensuite cet argent pour qu'ils continuent d'acheter ses produits, l'Allemagne a rendu leurs dettes possibles et nécessaires.
14.4 - "C'est ma monnaie, j'en imprime autant que je veux"
L'auteur de "La véritable histoire de la monnaie" compare ici la situation européenne à celle des États-Unis.
Comme l'Europe, les USA sont constitués d'États hétérogènes. Certains subissant des crises immobilières et bancaires comme l'Espagne ou l'Irlande en Europe. Mais le budget fédéral et les stabilisateurs automatiques amortissent les chocs sans provoquer de polémiques. Surtout, empruntant en dollar, monnaie sur laquelle ses créanciers comme la Chine n'ont aucune prise, les États-Unis gardent une totale souveraineté monétaire.
En renonçant à ce pouvoir au profit d'une BCE réticente à jouer son rôle de prêteur en dernier ressort, les pays européens se sont mis à la merci des marchés. Il faudra attendre 2012 et la promesse de Mario Draghi, économiste italien et directeur de la BCE à l'époque, de faire "tout ce qui est nécessaire" (formule qui rendit Draghi grandement célèbre) pour sauver l'euro et éteindre la spéculation :
""Dans le cadre de son mandat, dit-il, la BCE fera tout ce qui est nécessaire pour préserver l’euro. (Silence) Et croyez-moi, ce sera suffisant." C’était dit ! Presque aussitôt, les coûts d’emprunts de l’Espagne et de l’Italie commencent à baisser et continuent de baisser. Peu après, Draghi exécute sa promesse. La BCE annonce un nouveau programme qui l’autorise à racheter les obligations des États en cas de vente massive. En réalité, elle n’a pas eu à le faire. La seule promesse a suffi pour éteindre l’incendie. Les coûts de financement ont continué de baisser. La crise était passée."
Un sauvetage salvateur, mais au prix d'un abandon de souveraineté démocratique.
Chapitre 15 - Où le rêve fou d'une monnaie digitale devient réalité
Jacob Goldstein débute le chapitre 15 de "La véritable histoire de la monnaie" en soulignant l'avantage unique de l'argent liquide : permettre des transactions anonymes et intraçables entre inconnus. Mais à l'ère numérique, la plupart des paiements laissent une trace dans les registres bancaires, menaçant la confidentialité des données personnelles.
15.1 - La prophétie de Chaum : cryptographie contre surveillance financière
Au début des années 1980, le chercheur en informatique David Chaum avait mis en garde contre cette dérive :
"Au début des années quatre-vingt, David Chaum, un chercheur en informatique, comprend que l’avènement des ordinateurs bon marché, puissants et connectés va provoquer un gigantesque transfert de l’argent liquide, anonyme et intraçable, à la monnaie scripturaire traçable. Très inquiet, il pense que tout le monde devrait l’être. « On jette les bases d’une société de dossiers où les ordinateurs pourraient déduire les modes de vie des individus, leurs habitudes, leurs déplacements et leurs associations à partir des données collectées lors de transactions ordinaires », écrit-il dans un article étonnement prémonitoire."
Pionnier de la cryptographie, il invente alors un système de monnaie électronique préservant l'anonymat des utilisateurs : la banque peut vérifier la validité des paiements sans en connaître les acteurs. L'auteur écrit :
"Chaum n’est pas qu’une Cassandre hippie pestant contre la technologie. Il en a certains traits, certes : il se balade en catogan et combi Volskwagen sur le campus de Berkeley. Mais il est aussi titulaire d’un doctorat en sciences informatiques de cette même université et est un expert réputé en cryptographie (la science des codes secrets) et sécurité informatique. Après plusieurs années de recherches, il pense avoir inventé un nouveau système qui permettrait aux gens d’habiter le monde numérique sans y sacrifier la confidentialité de leurs données. Il a trouvé le moyen d’échapper à la tyrannie des registres bancaires. (…) Chaum présente une façon inédite d’habiter l’univers digital, de communiquer, de s’identifier et surtout d’acheter. Il invente la monnaie numérique."
15.2 - La monnaie digitale et les techno-libertaires
En 1989, Chaum lance DigiCash pour concrétiser son concept. Malgré un certain engouement, son entreprise fait faillite en 1997 : les premiers acheteurs en ligne préfèrent la praticité des cartes bancaires à l'anonymat.
Mais un groupe de programmeurs libertaires, les "cypherpunks", s'empare des idées de Chaum pour créer une monnaie numérique sans État, terreau d'un paradis anarcho-capitaliste. Leur mentor Timothy May signe en 1988 un "Manifeste crypto-anarchiste" qui appelle à utiliser la cryptographie pour saper le pouvoir étatique :
"Ingénieur et physicien, Timothy May prend sa retraite d’Intel en 1986. Il a 34 ans. Il (…) passe ses journées à se balader en bord de mer et à lire (…) de la science-fiction, de la philosophie et beaucoup de revues spécialisées. Un jour, il tombe sur l’article de Chaum : "Systèmes de transactions pour désarmer Big Brother" ; sa vie en est changée à jamais, et peut-être aussi l’histoire de la monnaie. "Voilà l’avenir", se dit-il. May est prédisposé pour être soufflé par les promesses contenues dans la monnaie digitale de Chaum. Informaticien, libertarien, fan de science-fiction, il comprend la technologie et en saisit les enjeux pour les individus ; il entrevoit le potentiel d’une profonde transformation de la société. Sa vision est encore plus révolutionnaire que celle de Chaum. Il fait alors ce qu’on fait quand on vient de découvrir un truc qui va changer le monde, qu’on n’a pas de travail et qu’on vit seul avec un chat prénommé Nietzsche : il rédige un manifeste. (…) "Le Manifeste crypto-anarchique", loufoque, grandiloquent et un peu second degré, est un appel aux extrémistes affinitaires. Curieusement, le manifeste trouve un écho. Pas immédiatement, toutefois"
15.3 - Inventer l'argent liquide digital et anonyme est sacrément difficile
Les cypherpunks s'attellent à un défi technique : celui d'empêcher la duplication à l'infini d'une monnaie numérique, sans recourir à un tiers de confiance.
Ainsi, Adam Back crée, en 1997, le "hashcash". Avec ce concept, Back propose une solution : il introduit une forme de rareté en exigeant de la puissance de calcul pour générer la monnaie :
"La monnaie numérique de Chaum ressemblait à la monnaie fiduciaire contrôlée par une banque centrale. Celle de Back se rapproche davantage de l’or sur un point au moins : de même que toute personne qui en a la volonté et les ressources peut aller chercher de l’or, quiconque en a la volonté et les ressources peut créer du hashcash. Mais le hashcash se distingue de l’or sur un autre point essentiel, un point qui l’empêche de devenir la monnaie numérique dont rêvent les cypherpunks. Chaque empreinte de hashcash est accolée à un message unique ; elle ne peut donc être utilisée qu’une seule fois. Impossible par conséquent d’en faire une monnaie d’échange."
Wei Dai propose alors, en 1998, d'aller plus loin avec la "b-money" : un registre décentralisé de toutes les transactions serait tenu simultanément par tous les utilisateurs. Mais il juge lui-même son système irréalisable, faute d'incitation à y participer.
15.4 - Enfin, le Bitcoin !
En 2008, un mystérieux "Satoshi Nakamoto" contacte Wei Dai.
"À l’époque, et encore aujourd’hui à l’heure où j’écris ces lignes, personne ne savait qui se cachait ou se cache encore derrière Satoshi Nakamoto, que ce soit un individu seul ou plusieurs personnes. Ce pourrait tout aussi bien être un cypherpunk vivant dans un bunker souterrain en NouvelleZélande, qu’un dirigeant de banque à Londres, une prêtresse ou un criminel, ou encore un gang complotant pour prendre le contrôle de la planète. Mais la beauté du bitcoin et son génie, c’est que la véritable identité de Satoshi Nakamoto n’a aucune espèce d’importance."
Dans un article intitulé "Bitcoin : un système de cash électronique peer-to-peer", il décrit une monnaie combinant les idées de Back et Dai, avec un mécanisme astucieux : les ordinateurs validant les transactions sont rémunérés... en bitcoins. Sésame de la rareté retrouvée !
Fidèle à l'esprit cypherpunk, Satoshi publie le code source du bitcoin début 2009. Il intègre dans le "bloc de genèse" un titre du Times sur le sauvetage des banques, clin d'œil à la crise financière qui vient d'ébranler la confiance dans les monnaies traditionnelles.
15.5 - Combien vaut un bitcoin ?
Pas grand-chose au début.
En 2010, un développeur distribue gratuitement des bitcoins pour populariser le système.
Un certain Laszlo Hanyecz réussit à commander deux pizzas pour 10 000 bitcoins, une transaction historique, mais qui valorise le bitcoin à trois fois rien...
15.6 - Le bitcoin devient clandé
Le cours du bitcoin décolle quand un certain Dread Pirate Roberts lance, en 2011, Silk Road, une plateforme de vente de drogues qui l'utilise comme moyen de paiement anonyme.
Après l'arrestation de son fondateur en 2013, le bitcoin suscite l'intérêt de la Silicon Valley qui y voit l'occasion de réduire les coûts de transaction.
Le cours atteint 500$ lors d'auditions mielleuses au Sénat.
15.7 - L'anarcho-capitalisme, mais sans l'anarchie : le bitcoin se normalise
Des "fermes de minage" géantes surgissent alors pour extraire des bitcoins en résolvant les problèmes cryptographiques, au prix d'une consommation électrique considérable. Toutefois, le réseau peine à monter en charge.
Un débat houleux oppose partisans de l'accessibilité et de l'utilité monétaire du bitcoin, favorables à une augmentation de la taille des blocs, et défenseurs de la décentralisation du réseau, qui s'y opposent. Cette "guerre civile" débouche sur une scission entre bitcoin et bitcoin cash.
En parallèle, des centaines d'autres cryptomonnaies voient le jour sur le modèle du bitcoin. Certaines promettent un meilleur anonymat ou encore une meilleure stabilité, mais la plupart d’entre elles finissent par disparaitre. Même Facebook et la Chine planchent sur des monnaies numériques, loin de l'idéal libertaire originel.
15.8 - Le prix du bitcoin
Malgré ces soubresauts, le cours du bitcoin s'envole jusqu'à frôler les 20 000$, avant de retomber autour de 4000$, puis de remonter. Ces variations brutales minent l'usage du bitcoin comme monnaie : difficile d'emprunter ou d'être payé dans une devise aussi instable.
Les aficionados y voient une "réserve de valeur", mais il s'agit en réalité d'un actif spéculatif acheté dans l'espoir de le revendre plus cher, loin du rôle usuel de la monnaie.
Jacob Goldstein conclut le dernier chapitre du livre "La véritable histoire de la monnaie" en affirmant que là où les monnaies traditionnelles sont souvent devenues de la monnaie "sans qu'on s'en rende compte", le bitcoin, malgré sa conception explicite comme monnaie numérique alternative, n'y est pas encore vraiment parvenu.
Conclusion | L'avenir de la monnaie
Dans la conclusion de son livre "La véritable histoire de la monnaie", Jacob Goldstein souligne que la monnaie est, en réalité, le fruit de choix, même si celle-ci est souvent perçue comme un état de fait immuable.
Cependant, il est vrai, poursuit l’auteur, que lors de crises, d'innovations technologiques ou de changements politiques, des idées marginales et des systèmes monétaires radicalement nouveaux peuvent s'imposer.
Jacob Goldstein explore alors trois scénarios possibles pour l'avenir.
Scénario n°1 : Un monde sans argent liquide
L'auteur de "La véritable histoire de la monnaie" envisage d’abord la disparition du cash. Disparition déjà en marche avec l'essor des paiements mobiles.
Mais Jacob Goldstein observe alors que paradoxalement, malgré cette tendance, la quantité de billets en circulation augmente plus vite que l'économie, surtout en grosses coupures :
"Partout dans le monde ou presque, alors que les applis de paiements prolifèrent, il se passe un phénomène étrange. Année après année, la quantité de papier-monnaie en circulation augmente plus vite que l’économie dans son ensemble. En 2020, on comptait plus de 5 000 dollars en billets pour chaque Américain, enfants compris (sans les billets qui dorment dans les coffres des banques). Les chiffres sont identiques pour la zone euro et le Japon. Où est cet argent ? Qu’en font les gens ? Personne ne le sait ! Ce ne sont que des bouts de papier qui se promènent dans le monde. Il y a certainement des gens qui utilisent des billets de cent dollars pour des raisons parfaitement louables et légales. D’autres, dans les pays en voie de développement, conservent leur épargne en dollars ou en euros pour la protéger de monnaies peu fiables et de banques fragiles. Et puis, beaucoup, beaucoup d’autres ont recours à des montagnes de cash pour frauder le fisc et financer les trafics de drogues, d’êtres humains et de marchandises volées."
Selon l'économiste Kenneth Rogoff, cette masse de cash alimente surtout l'économie souterraine et la criminalité. Ce dernier préconise de supprimer les grosses coupures et de remplacer les petites coupures par des pièces afin de réduire ces activités illicites et faciliter des taux d'intérêt négatifs en cas de crise.
La Suède illustre cette transition vers une société quasiment sans cash, au point que des banques refusent les dépôts d'espèces. La banque centrale suédoise réfléchit même à une e-couronne, monnaie numérique de banque centrale. Si cette évolution semble anecdotique, elle pourrait cependant réduire la confidentialité des transactions et accroître la surveillance. Mais notre système monétaire, où la monnaie scripturale domine déjà largement, n'en serait pas fondamentalement changé.
Scénario n°2 : Un monde sans banques
L'auteur présente ensuite une proposition plus radicale : mettre fin à la possibilité pour les banques de créer de la monnaie par le crédit. Des économistes aussi divers qu'Irving Fisher ou Milton Friedman ont dénoncé l'instabilité inhérente à ce système de réserves fractionnaires et plaidé pour des "réserves à 100 %".
L'idée serait de séparer les fonctions de dépôt et de prêt. Les "entrepôts monétaires" se chargeraient des dépôts, intégralement placés à la banque centrale. Les "prêteurs" accorderaient des crédits sur fonds d'investisseurs, comme des fonds obligataires. Plus de panique bancaire ni de risque systémique, mais un pouvoir monétaire accru pour les banques centrales.
Scénario n°3 : Un monde où l'État émet de la monnaie et la distribue à quiconque a besoin d'un emploi
Enfin, l'auteur évoque la "théorie monétaire moderne" (TMM), courant hétérodoxe qui voit dans la dépense publique la source ultime de la monnaie.
Selon Warren Mosler, financier à l'origine de ces idées, un État qui émet sa propre monnaie peut dépenser sans risque de faillite. L'inflation ne surviendrait que si l'économie est déjà au plein-emploi.
La TMM inspire certains élus progressistes qui veulent garantir un emploi public pour tous. Mais peu osent assumer l'idée, impopulaire, qu'il faudrait alors augmenter les impôts si l'inflation s'emballe.
Notre système actuel, où les banquiers centraux contrôlent la monnaie sans rendre de comptes démocratiques, n'est pas gravé dans le marbre. Mais le rendre plus démocratique suppose que les citoyens se fassent confiance pour maîtriser l'inflation.
Jacob Goldstein termine son livre "La véritable histoire de la monnaie" en nous soulignant que les crises à venir, les innovations technologiques et les évolutions sociétales changeront forcément nos systèmes monétaires d'une manière qui étonnera nos descendants, comme nous-mêmes sommes étonnés par les billets privés d'antan.
Conclusion de "La véritable histoire de la monnaie | De l'âge de bronze à l'ère numérique" de Jacob Goldstein
Point clé n°1 : Un éclairage captivant sur la nature profonde de la monnaie
Dans "La véritable histoire de la monnaie", Jacob Goldstein nous offre une perspective originale et éclairante sur cet objet si familier et pourtant si énigmatique qu'est la monnaie. En retraçant son évolution depuis les origines jusqu'à nos jours, l'auteur met en lumière le caractère fondamentalement social et conventionnel de la monnaie.
Loin d'être un simple intermédiaire des échanges apparu naturellement pour faciliter le troc, la monnaie est le fruit d'un long processus historique fait de tâtonnements, d'innovations et de rapports de forces. Des dons ritualisés des sociétés anciennes au bitcoin en passant par le papier-monnaie et l'étalon-or, Jacob Goldstein montre brillamment comment la définition de la monnaie résulte de choix collectifs qui engagent la répartition des richesses et du pouvoir au sein de la société.
Point clé n°2 : La monnaie, au cœur des grands bouleversements de l'histoire
Un des grands mérites de ce livre est de resituer l'histoire monétaire dans le contexte plus large des transformations économiques, politiques et technologiques.
Ainsi, la naissance des banques modernes au 17ème siècle, l'abandon de l'étalon-or dans les années 1930 ou l'avènement de l'euro apparaissent comme autant de moments charnières où l'innovation monétaire a accompagné et parfois précipité des changements sociétaux majeurs.
En s'attardant sur des figures souvent méconnues comme John Law ou Irving Fisher, véritables visionnaires incompris en leur temps, Jacob Goldstein souligne aussi le rôle crucial des idées et des individus dans ces grands basculements. À travers ces destins singuliers, c'est toute une histoire intellectuelle de la monnaie qui se dessine, avec ses avancées, ses impasses et ses intenses controverses.
Point clé n°3 : Les enjeux monétaires d'aujourd'hui et de demain
Au-delà du récit historique, "La véritable histoire de la monnaie" nous invite à porter un regard neuf sur les débats monétaires contemporains.
Qu'il s'agisse de l'essor d'un système bancaire parallèle avant la crise de 2008, des difficultés de la zone euro ou des promesses et limites du bitcoin, Jacob Goldstein décrypte ces enjeux d'actualité avec la hauteur de vue que lui confère son excursion dans le passé.
Il souligne ainsi les défis posés à nos systèmes monétaires par la financiarisation, la globalisation et la révolution numérique. Mais il rappelle aussi, à travers trois scénarios prospectifs, que l'avenir de la monnaie n'est pas écrit : comme par le passé, il dépendra de nos choix collectifs, de notre capacité à imaginer des alternatives et de notre volonté de les mettre en œuvre.
En refermant "La véritable histoire de la monnaie", vous aurez désormais une vision plus claire et plus critique de la monnaie, cet instrument central de nos vies que l'on interroge trop rarement.
Vous comprendrez mieux les ressorts historiques et anthropologiques de la monnaie, son rôle dans les grandes transformations du passé et du présent, et les enjeux des débats monétaires actuels.
Au-delà de la monnaie elle-même, c'est alors un formidable outil pour penser l'interaction entre l'économique, le politique et le social que ce livre vous aura transmis.
Je recommande la lecture de "La véritable histoire de la monnaie" de Jacob Goldstein à tous ceux qui s'intéressent à l'économie, à l'histoire et plus largement au fonctionnement de nos sociétés.
Par son érudition et son sens de la narration, l'auteur réussit le tour de force de nous passionner pour un sujet a priori aride. C'est un livre éclairant et très intéressant qui, en replaçant la monnaie dans le temps long de l'histoire, en révèle la profondeur insoupçonnée.
Points forts :
Une approche originale et érudite qui retrace bien l'évolution de la monnaie sur plusieurs millénaires et nous permet de situer l'époque actuelle et ses défis.
La mise en lumière du caractère socialement construit et politiquement déterminé de la monnaie.
Les portraits hauts en couleur de personnages clés de l'histoire monétaire comme John Law ou Irving Fisher.
Le style narratif qui rend le contenu captivant et plus accessible.
Points faibles :
Certains concepts économiques complexes peuvent être ardus à saisir pour un public non initié.
Le livre se concentre sur l'Occident et n'aborde qu'à la marge l'histoire monétaire d'autres aires culturelles.
Ma note :
★★★★★
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Par Robert G. Hagstrom, Janvier 2015, 336 pages.
Titre original : The Warren Buffett way
Note : Cette chronique est une chronique invitée de Gaëtan BAUDRY du site My Business Plan.
Chronique et résumé de "Les stratégies de Warren Buffett"
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Ce chapitre explore l'histoire personnelle et les débuts de Warren Buffett en tant qu'investisseur, en mettant en évidence la création du Buffett Partnership Ltd., l'acquisition de Berkshire Hathaway et les opérations d'assurance de l'entreprise. L'auteur souligne également l'importance de saisir les opportunités rares et uniques.
Histoire personnelle et débuts en investissement
L'auteur examine l'histoire personnelle de Warren Buffett, y compris ses premiers pas en tant qu'investisseur et son parcours vers le succès financier.
Points clés / conseils à retenir :
Les débuts de Buffett en tant qu'investisseur ont jeté les bases de sa carrière exceptionnelle.
L'histoire personnelle d'un investisseur peut offrir des leçons et de l'inspiration aux lecteurs.
Comprendre les premiers pas d'investisseurs ayant réussi aide à façonner ses propres décisions d'investissement.
L'exploration des débuts de W. Buffett nous permet de comprendre comment les expériences passées ont influencé sa philosophie d'investissement. En revanche, c’est la partie la moins pratique de ce livre, notamment pour ceux cherchant des conseils pragmatiques en investissement.
Le Buffett Partnership Ltd.
R.G Halgstrom examine la création et l'évolution du Buffett Partnership Ltd., une société d'investissement qui a marqué une étape importante dans la carrière de Buffett.
Points clés / conseils à retenir :
L'expérience du Buffett Partnership Ltd. offre des enseignements précieux sur la gestion d'un portefeuille d'investissement.
Les décisions prises pendant cette période offrent des perspectives uniques sur la méthode d'investissement de Buffett.
Étudier les entreprises ou les fonds d'investissement précédents d'investisseurs réussis l’a aidé à définir sa stratégie.
L'analyse du Buffett Partnership Ltd. permet de comprendre comment Buffett a développé et affiné sa stratégie d'investissement. En revanche, tous les conseils ne sont pas directement applicables pour l’investisseur lambda qui a moins de moyens que W. Buffett.
Berkshire Hathaway
On y explore l'acquisition de Berkshire Hathaway par Warren Buffett et l'importance de cette entreprise dans sa carrière d'investisseur.
Points clés / conseils à retenir :
Berkshire Hathaway est devenue la pierre angulaire des investissements de Buffett.
Comprendre le modèle d'entreprise de Berkshire Hathaway nous permet de comprendre les choix d'investissement de Buffett, notamment le fait de générer des cash-flows importants pour faire d’autres investissements.
L'analyse de Berkshire Hathaway permet de comprendre comment Buffett a transformé une entreprise en difficulté en une réussite majeure.
Chapitre 2 : L'éducation de Warren Buffett
Ce chapitre explore les influences intellectuelles qui ont façonné la pensée d'investissement de Warren Buffett, notamment Benjamin Graham, Philip Fisher et Charlie Munger. L'auteur met en évidence l'importance d'apprendre des maîtres de l'investissement et de fusionner différentes influences pour développer une approche solide.
Benjamin Graham
On y découvre l'impact de Benjamin Graham sur la philosophie d'investissement de Warren Buffett, en mettant en évidence les principes clés tels que la valeur intrinsèque et l'analyse fondamentale. « Le prix est ce que vous payez, La valeur est ce que vous obtenez. »
Points clés / conseils à retenir :
L'approche de Benjamin Graham axée sur la valeur intrinsèque a eu une influence majeure sur Buffett.
Comprendre les concepts de Graham, tels que la marge de sécurité, peut aider à évaluer les opportunités d'investissement. Vous devez une fois votre analyse faite, prendre une marge de sécurité importante car votre analyse ne sera jamais parfaite et des éléments macroéconomiques peuvent impacter la vie de votre investissement.
L'apprentissage des principes fondamentaux de l'analyse fondamentale est essentiel pour prendre des décisions d'investissement éclairées.
L'exploration de la pensée de Benjamin Graham offre des bases solides pour comprendre l'approche d'investissement de Buffett. Attention tout de même, dans ce chapitre, quelques connaissances en finance et en investissement sont nécessaires pour bien comprendre l’ensemble du chapitre.
Philip Fisher
Nous y découvrons l'influence de Philip Fisher sur la philosophie d'investissement de Warren Buffett, en mettant l'accent sur l'importance de la recherche approfondie et de la compréhension des entreprises.
Points clés / conseils à retenir :
L'approche de Philip Fisher met l'accent sur la recherche approfondie et la compréhension des entreprises avant d'investir.
L'analyse des avantages concurrentiels et des perspectives de croissance est à la base de la sélection des actions de qualité.
La patience et la vision à long terme sont des caractéristiques clés de l'approche de Fisher.
L'exploration de la pensée de Philip Fisher offre une perspective complémentaire sur la philosophie d'investissement de Buffett. Cependant, on pourrait trouver la recherche approfondie préconisée par Fisher trop exigeante pour leur style d'investissement.
Charlie Munger
L'auteur examine l'influence de Charlie Munger, le partenaire d'investissement de Buffett, sur sa pensée d'investissement, en mettant en évidence l'importance de la rationalité et de l'élargissement des horizons intellectuels. Charlie Munger est devenu l’associé de W. Buffett.
Points clés / conseils à retenir :
La rationalité et l'utilisation d'une approche disciplinée sont des caractéristiques clés de l'approche de Munger.
Ouvrir son esprit en étudiant différentes disciplines est indispensable pour améliorer la prise de décision.
L'importance de la collaboration et de l'apprentissage des autres investisseurs à succès est soulignée par Munger.
Ce chapitre est passionnant mais certains concepts sont plus abstraits et moins directement applicables.
Chapitre 3 : L'achat d'une entreprise
Ce chapitre examine les principes fondamentaux liés à l'achat d'une entreprise selon Buffett, en mettant l'accent sur les aspects liés aux affaires, à la gestion, à la finance et au marché. L'auteur décompose également la construction d'un prix d'action à long terme pour mieux comprendre les décisions d'investissement.
Principes liés aux affaires
On y découvre les principes clés liés aux affaires, tels que la compréhension du modèle économique d’une entreprise, de l'avantage concurrentiel et de la capacité à générer des flux de trésorerie.
Points clés / conseils à retenir :
Comprendre le business model et l'avantage concurrentiel d'une entreprise est essentiel avant d'investir.
L'analyse des flux de trésorerie et de la capacité à générer des bénéfices à long terme est importante.
Évaluer la qualité de la gestion et la culture d'entreprise est indispensable pour prendre de bonnes décisions d’investissement.
L'exploration des principes liés aux affaires offre une base solide pour évaluer les opportunités d'investissement à long terme.
Principes liés au management
Résumé : L'auteur examine les principes liés à la gestion, tels que la compétence et l'intégrité des dirigeants, ainsi que la culture d'entreprise.
Points clés / conseils à retenir :
Évaluer la compétence et l'intégrité des dirigeants est essentiel pour juger de la qualité d'une entreprise. « En affaires, je recherche des personnes qui ont une réputation d'intégrité, d'honnêteté et de franchise. Si elles n'ont pas les deux premières, la troisième qualité les tuera, car si vous êtes honnête et franc, les autres finiront par le savoir. Donc, je préfère ne pas avoir de partenaires qui ont des normes d'intégrité différentes des miennes."
La culture d'entreprise influence la performance et la durabilité à long terme d'une entreprise.
Rechercher des dirigeants avec une vision à long terme et une approche axée sur la création de valeur pour les actionnaires.
L'analyse des principes liés à la gestion offre des conseils pratiques pour évaluer les entreprises du point de vue de la direction. Cependant, on pourrait trouver l'évaluation de la compétence des dirigeants subjective et difficile à appliquer.
Principes financiers
On y apprend comment faire une évaluation de la valeur intrinsèque, comment utiliser le levier financier et la compréhension des cycles économiques pour maximiser ses rendements.
Points clés / conseils à retenir :
Comprendre la valeur intrinsèque d'une entreprise est essentiel pour évaluer son potentiel de rendement.
L'utilisation prudente du levier financier peut accroître les rendements, mais comporte également des risques.
La compréhension des cycles économiques aide à identifier les opportunités d'investissement dans différents environnements.
Ce chapitre n’est pas le plus simple d’approche et certaines bases en finance sont nécessaires, notamment pour comprendre l’effet de levier.
Chapitre 4 : Achats d'actions ordinaires
Ici, on se concentre sur les achats spécifiques d'actions ordinaires réalisés par Buffett, tels que The Washington Post Company, GEICO Corporation, Capital Cities/ABC, The Coca-Cola Company, General Dynamics, Wells Fargo & Company, American Express Company, International Business Machines et H.J. Heinz Company. L'auteur met en évidence le fil conducteur commun entre ces investissements.
The Washington Post Company
Résumé : L'auteur examine l'investissement de Buffett dans The Washington Post Company, mettant en évidence les raisons et les résultats de cet achat d'actions.
Points clés / conseils à retenir :
Buffett recherche des entreprises solides avec un avantage concurrentiel durable.
L'analyse approfondie de l'entreprise et de son potentiel de croissance est essentielle avant d'investir.
La compréhension des facteurs spécifiques qui ont conduit à la réussite de cette entreprise peut fournir des idées pour d'autres investissements.
L'étude de cas sur The Washington Post Company offre une compréhension pratique de la méthode d'investissement de Buffett. Mais, certains détails spécifiques à cette entreprise peuvent limiter la pertinence de cet exemple pour certains lecteurs.
GEICO Corporation
On y décortique l'investissement de W. Buffett dans GEICO Corporation, en mettant en évidence les facteurs clés qui ont contribué au succès de cette entreprise d'assurance.
Points clés / conseils à retenir :
Buffett recherche des opportunités dans des secteurs d'activité qu'il comprend bien, comme l'assurance.
L'analyse approfondie des aspects financiers et opérationnels de l'entreprise est cruciale avant d'investir.
La vision à long terme et la capacité de l'entreprise à générer des bénéfices constants sont des facteurs importants à prendre en compte.
L'étude de cas sur GEICO Corporation offre un aperçu de l'approche de Buffett en matière d'investissement dans le secteur de l'assurance. Vigilance car ce secteur a un business model particulier, non réplicable à d’autres. On ne peut donc pas copier-coller l’analyse da GEICO à d’autres investissements.
Capital Cities/ABC
Points clés / conseils à retenir :
Buffett recherche des entreprises avec un avantage concurrentiel durable et un fort potentiel de génération de flux de trésorerie.
L'analyse de la stratégie et de la position concurrentielle de l'entreprise est essentielle avant d'investir.
La compréhension des synergies et des opportunités de croissance de l'entreprise contribue à la réussite de l'investissement.
L'étude de cas sur Capital Cities/ABC met en évidence l'importance de la recherche approfondie sur l'entreprise et ses perspectives de croissance, principes chers à Fisher.
The Coca-Cola Company
L'auteur explore l'investissement de Buffett dans The Coca-Cola Company, mettant en évidence les raisons stratégiques et les avantages concurrentiels de cet achat d'actions.
Points clés / conseils à retenir :
Buffett recherche des entreprises avec des marques fortes et un avantage concurrentiel durable.
L'analyse des perspectives de croissance à long terme de l'entreprise est cruciale avant d'investir.
La compréhension de la rentabilité et de la stabilité des flux de trésorerie de l'entreprise est essentielle pour évaluer son potentiel d'investissement.
L'étude de cas sur The Coca-Cola Company met en évidence l'importance de la construction d'un portefeuille d'entreprises de qualité.
General Dynamics
On y découvre les raisons stratégiques derrière cet achat d'actions.
Points clés / conseils à retenir :
Buffett recherche des entreprises opérant dans des secteurs d'activité avec des barrières à l'entrée et des avantages concurrentiels.
L'analyse de la performance financière et de la position concurrentielle de l'entreprise est essentielle avant d'investir.
La compréhension de l'environnement réglementaire et des perspectives de l'industrie est importante pour évaluer le potentiel d'investissement.
L'étude de cas sur General Dynamics met en évidence l'importance de la recherche approfondie sur l'entreprise et l'industrie.
Wells Fargo & Company
Points clés / conseils à retenir :
Buffett recherche des entreprises avec une solide réputation et une gestion compétente dans le secteur financier.
L'analyse de la qualité des actifs et des flux de trésorerie de l'entreprise est cruciale avant d'investir.
La confiance dans la direction et la capacité de l'entreprise à gérer les risques sont à analyser avant toute décision d’investissement.
American Express Company
L'étude de cas sur American Express Company met en évidence l'importance de la confiance dans une entreprise de services financiers.
Points clés / conseils à retenir :
Buffett recherche des entreprises avec une solide réputation et une position dominante dans leur secteur.
L'analyse des risques spécifiques à l'industrie et la capacité de l'entreprise à les gérer sont essentielles avant d'investir.
La confiance dans la direction et la résilience de l'entreprise face aux défis économiques sont des facteurs importants à prendre en compte.
International Business Machines (IBM)
L'étude de cas sur IBM met en évidence l'importance de l'analyse des industries et de la capacité d'une entreprise à se réinventer.
Points clés / conseils à retenir :
Buffett recherche des entreprises avec des modèles d'entreprise solides et une capacité à s'adapter aux évolutions technologiques.
L'analyse des tendances industrielles et de la compétitivité de l'entreprise est cruciale avant d'investir.
La compréhension de la direction et de sa vision à long terme est importante pour évaluer le potentiel d'investissement.
H.J. Heinz Company
L'auteur examine l'investissement de Buffett dans H.J. Heinz Company, mettant en évidence les raisons stratégiques et la confiance dans cette entreprise alimentaire.
Points clés / conseils à retenir :
Buffett recherche des entreprises avec des marques bien établies et une position dominante sur le marché.
L'analyse de la stabilité des revenus et des perspectives de croissance de l'entreprise est essentielle avant d'investir.
La confiance dans la qualité des produits et la capacité de l'entreprise à maintenir sa position concurrentielle sont essentielles.
Chapitre 5 : Gestion de portefeuille
Ce chapitre se concentre sur la gestion de portefeuille selon l'approche de Warren Buffett, en mettant l'accent sur les mathématiques de l'investissement ciblé. L'auteur présente également les investisseurs axés sur la valeur pour illustrer les avantages de cette approche.
Les mathématiques de l'investissement ciblé
Robert G. Hagstrom explique les principes mathématiques sous-tendant l'investissement ciblé, en mettant en évidence l'importance de la concentration du portefeuille et de la sélection rigoureuse des actions. Contre toute bien-pensance, un investisseur ne doit pas trop se diversifier sinon il va tout simplement répliquer les mouvements du marché.
Points clés / conseils à retenir :
L'investissement ciblé implique une concentration sur un nombre restreint d'actions de haute qualité.
La sélection rigoureuse des actions basée sur des critères spécifiques est cruciale.
La compréhension des principes mathématiques sous-jacents peut aider à prendre des décisions d'investissement éclairées.
Ce chapitre fournit une approche quantitative à considérer dans la gestion de portefeuille.
Les investisseurs axés sur la valeur
L'auteur présente les investisseurs axés sur la valeur qui suivent les principes de Benjamin Graham et David Dodd, en soulignant les avantages de cette approche par rapport à l'investissement passif.
Points clés / conseils à retenir :
Les investisseurs axés sur la valeur cherchent à acheter des actions sous-évaluées par le marché.
L'analyse fondamentale et la recherche approfondie sont essentielles pour trouver des opportunités de valeur.
L'investissement actif basé sur une analyse rigoureuse peut offrir des rendements supérieurs à long terme.
Chapitre 6 : La psychologie de l'investissement
Ce chapitre explore l'intersection de la psychologie et de l'économie dans l'investissement, en mettant l'accent sur les biais comportementaux et la façon dont Warren Buffett les surmonte. Comprendre la psychologie pour prendre des décisions d'investissement rationnelles est la caractéristique qui différencie les investisseurs des spéculateurs.
L'intersection de la psychologie et de l'économie
La psychologie influence les décisions économiques et ce chapitre explique la façon dont elle peut affecter les résultats d'investissement.
Points clés / conseils à retenir :
Les biais comportementaux peuvent conduire à des décisions irrationnelles en matière d'investissement.
Comprendre les principaux biais, tels que l'aversion aux pertes et l'excès de confiance, permet d'adopter une approche plus rationnelle.
L'analyse des motivations psychologiques derrière les décisions d'investissement aide à améliorer la prise de décision.
L'exploration de l'intersection de la psychologie et de l'économie offre une perspective unique sur les défis émotionnels de l'investissement. C’est donc un chapitre que tout investisseur se doit de lire. Vous devez également faire une véritable introspection pour comprendre quels sont vos biais émotionnels.
La psychologie de Warren Buffett
Warren Buffett surmonte des biais psychologiques courants grâce à sa rationalité et à sa discipline. On y découvre dans ce chapitre les raisons et sa méthode pour y échapper.
Points clés / conseils à retenir :
Buffett se base sur une approche rationnelle et disciplinée dans ses décisions d'investissement.
La capacité à rester calme et à éviter les réactions émotionnelles est essentielle.
L'apprentissage des stratégies de gestion émotionnelle de Buffett peut aider à améliorer ses propres décisions d'investissement.
Chapitre 7 : La valeur de la patience
Ce chapitre met en évidence l'importance de la patience dans l'investissement à long terme et comment elle différencie les investisseurs prospères. L'auteur explore la rationalité et la patience comme des facteurs clés de succès.
Pour le long terme
L'auteur souligne l'importance d'avoir une perspective à long terme dans l'investissement et les avantages qui en découlent.
Points clés / conseils à retenir :
L'investissement à long terme permet de bénéficier de la croissance et des rendements cumulatifs.
Éviter des réactions impulsives et des mouvements à court terme permet d’obtenir de meilleurs résultats.
La patience est une qualité essentielle pour réussir dans l'investissement à long terme.
Cependant, certains investisseurs peuvent préférer une approche plus active et chercher des opportunités à court terme. Ce chapitre détermine quel type d’investisseurs vous souhaitez vraiment être.
Rationalité : la différence entre investisseur d’instinct ou investisseur raisonné
L'auteur met en évidence la rationalité comme un facteur clé de différenciation entre les investisseurs prospères et les autres.
Points clés / conseils à retenir :
Prendre des décisions d'investissement basées sur des analyses objectives et rationnelles est essentiel.
Éviter les influences émotionnelles et les décisions impulsives peut conduire à de meilleurs résultats.
La rationalité peut aider à éviter les pièges courants et à saisir les opportunités d'investissement.
Chapitre 8 : Le plus grand investisseur du monde
Ce dernier chapitre explore les caractéristiques qui font de Warren Buffett le plus grand investisseur du monde. L'auteur examine la personnalité privée de Buffett, les avantages dont il bénéficie et encourage les lecteurs à développer, malgré ce livre, leur propre approche d'investissement.
La personnalité privée de Buffett
L'auteur examine la personnalité discrète de Warren Buffett et comment cette approche lui a permis de prendre des décisions d'investissement indépendantes.
Points clés / conseils à retenir :
La modestie et la discrétion de Buffett lui ont permis de rester concentré sur ses décisions d'investissement.
Éviter les influences extérieures et suivre sa propre stratégie peut être bénéfique pour les investisseurs.
La confiance en soi et la conviction dans ses décisions sont essentielles pour réussir.
L'étude de la personnalité de W. Buffett offre un aperçu du caractère unique de son approche d'investissement. Cependant, tout le monde ne peut avoir sa personnalité et un bon investisseur doit du coup adapter son approche à sa propre manière d’être et non copier-coller l’approche de W. Buffett.
L'avantage de Warren Buffett
Warren Buffett jouit en tant qu'investisseur de certaines opportunités et facteurs qui expliquent son succès, tels que sa longévité sur les marchés et son accès à des opportunités d'investissement exclusives.
Points clés / conseils à retenir :
La longévité de Buffett lui a permis de bénéficier des avantages du temps et de la croissance à long terme.
Son accès privilégié à des opportunités d'investissement exclusives lui donne un avantage concurrentiel.
La patience et la capacité à saisir les bonnes opportunités sont essentielles pour réussir dans l'investissement.
Apprendre à penser comme Buffett
Dans ce chapitre, les lecteurs sont encouragés à développer leur propre approche d'investissement en s'inspirant des principes et des leçons tirées de Warren Buffett.
Points clés / conseils à retenir :
Étudier la philosophie et les stratégies d'investissement de Buffett aide à développer une approche personnelle.
La recherche, l'apprentissage continu et la patience sont essentiels pour améliorer ses compétences d'investissement.
Combiner les principes de Buffett avec ses propres convictions et stratégies peut conduire à un succès durable.
L'encouragement à développer sa propre approche offre aux lecteurs la possibilité de trouver un style d'investissement qui leur convient.
Conclusion sur "Les stratégies de Warren Buffett" :
"Les stratégies de Warren Buffett" offre aux lecteurs une plongée approfondie dans la philosophie et les stratégies d'investissement de Warren Buffett. À travers l'exploration de sa vie, de ses influences, de ses achats d'actions et de sa psychologie d'investissement, le livre offre des leçons précieuses pour les investisseurs intéressés par une approche à long terme axée sur la valeur.
Il permet notamment de :
Comprendre les principes fondamentaux de l'investissement axé sur la valeur, tels que l'évaluation de la valeur intrinsèque et la recherche approfondie sur les entreprises.
Adopter une approche rationnelle et disciplinée, en évitant les biais émotionnels et en restant concentré sur les décisions d'investissement à long terme.
Développer sa propre approche d'investissement en combinant les principes de Buffett avec ses propres convictions et stratégies, tout en continuant à apprendre et à s'améliorer.
Personnellement, ce livre m’a permis de me lancer dans l’investissement en bourse et de faire des choix plus raisonnés. J’ai pu obtenir de belles performances et éviter d’investir à perte sur des actions sur évaluée ou de tomber dans les pièges de la bourse. Il me permet par ailleurs, en tant que consultant en business plan de mieux conseiller les entrepreneurs sur comment construire une entreprise solide. C’est donc aussi un livre utile pour les entrepreneurs qui au final investissent une grande partie de leur temps et argent dans leur propre entreprise.
En fin de compte, "Les stratégies de Warren Buffett" est un livre à recommander pour les investisseurs intéressés par une approche d'investissement à long terme axée sur la valeur. Il offre une perspective unique sur la philosophie et les stratégies de l'un des plus grands investisseurs de tous les temps, tout en fournissant des conseils pratiques pour améliorer ses propres compétences d'investissement.
C’est un ouvrage essentiel pour les investisseurs qui souhaitent apprendre des enseignements et de l'expérience de Warren Buffett. Il offre une perspective approfondie sur sa philosophie d'investissement et sa stratégie à long terme, tout en fournissant des conseils pratiques pour ceux qui souhaitent suivre ses traces.
Que vous cherchiez à améliorer vos compétences d'investissement, à découvrir de nouvelles stratégies ou à vous inspirer de l'un des plus grands investisseurs de tous les temps, ce livre offre une richesse d'informations et de conseils pratiques.
Points forts :
Pragmatique : on y découvre des exemples concrets sur les investissements de Warren Buffett
Clair : accessible même pour des personnes n’ayant pas de formation en finance
Applicable : vous pourrez utiliser en adaptant à votre personnalisé, les recettes et conseils délivrées dans ce livre à votre propre stratégie d’investissement
Points faibles :
Peu nuancé : la personnalité de Warren Buffett est particulière et tout le monde ne peut pas avoir sa résilience et assurance dans des soubresauts du marché
Des redondances : quelques redites dans les chapitres, le livre pourrait être un peu plus court.
Ma note :
★★★★
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Résumé du livre « la Psychologie de l’argent » : dans ce livre, l’auteur nous partage 18 leçons autour de la façon dont nous pensons à l’argent pour nous apprendre à mieux le gérer : comment nous l’imaginons, comment nous nous comportons avec, ce que nous en faisons.
Par Morgan Housel, 2020, 291 pages
Titre original : The Psychology of Money
Note : Cet article invité a été écrit par Paul DUGUÉ de Business Bacon.
Chronique et résumé du livre La Psychologie de l’argent :
Introduction
Comment Ronald James Read, un modeste mécanicien automobile dans une petite ville, est mort en 2014 à 92 ans avec un patrimoine de 8 millions de dollars ?
Comment Richard Fuscone, ancien directeur général chez Merrill Lynch, s’est retrouvé sans argent et a eu ses biens saisis ?
En partant de ses deux histoires vraies que, a priori tout oppose, Morgan Housel tire 18 leçons autour de la psychologie de l’argent. Ces 18 leçons, 18 compétences à maîtriser pour comprendre le fonctionnement de l’argent, sont détaillées dans les 18 chapitres du livre. Les derniers chapitres sont un récapitulatif des leçons ainsi qu’un message de l’auteur.
Nous avons tendance à extrapoler nos expériences avec l’argent comme une vérité pour le monde entier. Or, notre expérience de l’argent ne représente peut-être que 0,000001% de tout ce qu’il s’est passé dans le monde.
Selon nos expériences passées nous allons avoir un a priori particulier sur l’argent. Par exemple, si vous êtes né dans les années 70, vous avez vu l’explosion de la valeur du S&P500 (elle a été multipliée par 10 en 20 ans). Par contre, si vous étiez né deux décennies plus tôt, au début des années 50, alors vous avez vu ces mêmes actions ne rien donner pendant 20 ans.
Selon votre année de naissance, vous allez donc avoir une première impression très différente du marché boursier. Dans le premier cas votre a priori vous dit que c’est la ruée vers l’or et qu’il y a beaucoup d’argent à s’y faire. Dans le second que cela ne sert à rien d’y placer son argent.
Et il ne s'agit que d’un court exemple. En fonction de votre lieu de naissance, de vos expériences personnelles et de nombreux autres facteurs, votre vécu de l’argent va différer. Ce changement d’expérience avec l’argent va modifier votre vision de l’argent.
En 1968, Bill Gates et Paul Allen étaient étudiants à l’université de Lakeside vers Seattle. C’était la seule université du monde à posséder un ordinateur ! Aujourd’hui, les deux amis estiment que, sans cette chance, Microsoft n’aurait certainement jamais vu le jour.
Mais ce que l’histoire ne dit pas, c’est qu’ils étaient en réalité 3. Kent Evans, un étudiant bien plus brillant qu’eux, s’est malheureusement tué en montagne quelques années plus tard.
Sans cet accident, c’est certainement lui qui aurait créé Microsoft. De son côté, Bill Gates a été extrêmement chanceux de se trouver dans la seule université équipée d’un ordinateur.
La chance et le risque sont deux éléments extrêmement difficiles à quantifier quand il s’agit de gagner de l’argent.
Notre réussite est-elle liée à de véritables compétences et bons choix, ou à un coup de chance ? En cas d’échec, avons-nous pris les bonnes décisions et sommes-nous victimes d’une mauvaise conjoncture ? Il n’y a pas de réponse miracle.
Cependant, lorsque l’on analyse les succès et les échecs financiers d’autres personnes, il faut faire très attention à ne pas sous-estimer la part de chance et de risque.
Et lorsque l’on investit soi-même, il faut toujours prévoir que le risque est là. Faites toujours en sorte qu’un investissement qui échoue ne vous ruine pas.
Morgan Housel raconte l’histoire d’un jeune orphelin indien démuni : Rajat Gupta. Il est parti de rien et a réussi à se hisser en tant que PDG de la prestigieuse société de conseil McKinsey. En quittant son poste en 2007, sa fortune était estimée à 100 millions de dollars.
Pourtant, Rajat a eu les yeux plus gros que le ventre. Il en voulait toujours plus. Il voulait devenir milliardaire. Alors, en entendant parler d’un futur investissement avant qu’il n'ait lieu, il a décidé de commettre un délit d’initié et d’acheter des actions avant qu’elles ne prennent de la valeur.
Cette information lui a rapporté 17 millions de dollars… et un procès qui a ruiné sa carrière et sa réputation.
Il ne faut pas risquer de perdre tout ce que l’on a (et dont on a besoin) pour quelque chose que l’on n’a pas (et dont on n’a pas besoin).
Plus on gagne d’argent, plus notre objectif monétaire va augmenter. Et il peut être très difficile de s’arrêter car il y aura toujours quelqu’un de plus riche que nous. Mais à un moment donné, il faut savoir dire stop.
Regardons dans le détail la fortune de Warren Buffett. En 2020 (à ses 90 ans), elle s’élevait à 84,5 milliards de dollars. Mais la majeure partie de cette somme a été gagnée sur la deuxième moitié de sa vie :
84,2 milliards depuis ses 50 ans
81,5 milliards depuis ses 65 ans
Autrement dit, il n’a gagné « que » 3 milliards de dollars pendant les 65 premières années de sa vie, et 81,5 milliards de dollars en 25 ans (de ses 65 à 90 ans).
Ça, c’est parce que les intérêts composés fonctionnent de manière exponentielle et non pas linéaire.
Et d’ailleurs, ce n’est même pas le plus grand investisseur de tous les temps. Ce n’est que le plus riche. Jim Simons (qui dirige le hedge funds Renaissance Technologies) a un meilleur rendement annuel. Mais comme il n’a commencé à investir qu’à ses 50 ans, il n’a pas eu le temps de bénéficier de la puissance des intérêts composés.
Bref. Bien investir ce n’est pas obtenir un rendement exceptionnel. C’est obtenir un rendement correct sur la plus grande durée.
Beaucoup de personnes qui deviennent riches sur un coup de chance n’arrivent pas à le rester. C’est par exemple le cas du trader Jesse Livermore. Il s’est enrichi suite à un bon pari financier en 1929. Ce succès lui a donné des ailes… et un énorme excès de confiance !
Quatre ans plus tard, persuadé de sa supériorité, il a tout perdu dans des investissements hasardeux… avant de se suicider.
Jesse était indéniablement bon pour devenir riche. Mais il était mauvais pour rester riche.
Pour rester riche, il faut avoir conscience du fait qu’une partie de notre succès peut être lié à de la chance (cf leçon #2) et que donc on ne pourra probablement pas le reproduire à l’identique.
Cela implique donc d’être financièrement solide. Ne misez pas tout dans des actions qui, en cas de chute du marché, seraient revendues à bas prix. À la place, prévoyez-vous toujours un matelas de sécurité pour passer ces moments difficiles.
De même, gardez en tête que vous aurez beau faire le plus beau plan qui existe, il ne se passera pas comme prévu. Prévoyez donc des marges de sécurité au cas où.
On imagine souvent qu’une entreprise qui réussit ou qu’un investisseur à succès ne rencontre que des réussites. En réalité, ce ne sont toujours que quelques rares éléments qui apportent la majorité des revenus.
Prenons l’exemple de Disney. Ils ont produit près de 400 dessins animés (qui n’ont pas rapporté grand-chose) avant de produire Blanche Neige et les Sept Nains qui les a propulsés.
Plus récemment, en 2018, Apple et Amazon représentaient 13% du rendement du S&P500 (les 500 plus grosses entreprises américaines).
Warren Buffett a détenu entre 400 et 500 actions dans sa vie. Mais ce sont seulement 10 d’entre elles qui sont responsables du succès qu’on lui connaît aujourd’hui.
En business, certaines idées sont très rentables alors que d’autres le sont beaucoup moins.
Nous pouvons devenir riche en ayant raison à peine 50% du temps. Ce qui compte, c’est de savoir combien nous gagnons lorsque nous avons raison… et combien nous perdons lorsque nous avons tort !
Depuis les années 50, la consommation mondiale a considérablement augmenté. Nous achetons plus de biens matériels car nous nous enrichissons et la mondialisation a favorisé les échanges internationaux.
Ceci dit, nous ne sommes pas plus heureux aujourd’hui que nous ne l’étions avant.
Nous sommes plus riches, certes, mais cela ne se traduit pas par un plus haut niveau de bonheur.
D’après le psychologue Angus Campbell, c’est parce que les biens matériels ne font pas le bonheur. Ce qui compte, c’est le sentiment d’avoir le contrôle sur sa vie.
L’argent n’est pas ce qui compte, mais représente donc un moyen pour l’atteindre. La richesse donne plus d’indépendance. Nous sommes moins soumis aux aléas du chômage et de la vie, nous pouvons nous dégager plus de temps disponible, etc.
Et c’est du contrôle de notre temps que vient le sentiment de bonheur.
Votre argent ne doit pas être utilisé pour vous acheter le nouveau gadget à la mode, mais plutôt pour vous rendre libre d’utiliser votre temps comme bon vous semble.
Nous imaginons souvent que gagner de l’argent, conduire une belle voiture ou porter des vêtements de luxe nous rendra plus cool, plus désirable, que les passants nous regarderont avec envie et désir.
En réalité, ils ne regardent que la voiture (ou les habits) en s’imaginant à votre place. Ils ne vous désirent pas ou ne vous trouvent pas cool. Ils veulent juste conduire votre voiture à votre place.
Avoir une grande maison ne vous apportera pas le respect que vous pensez. Elle n'impressionne personne autant qu’elle vous impressionnera.
La seule chose que ces signes de richesse font est de renvoyer aux autres leur désir d’être riche et de les posséder.
Si vous voulez être respecté, préférez l’humilité, l’empathie et la gentillesse.
En 2014, Rihanna a frôlé la faillite et a poursuivi son conseiller financier. Ce dernier a déclaré : « Était-il vraiment nécessaire de lui dire que si on dépense de l’argent dans des choses, on finit par avoir des choses et non de l’argent ? ».
En réalité, les gens ne veulent pas être millionnaires. Ils veulent dépenser un million d'euros. Et ce n’est pas du tout la même chose !
Nous confondons souvent richesse et prospérité. La richesse est ce que nous voyons : les belles voitures, les grandes maisons, etc. La prospérité, elle, est cachée. C’est l’argent non dépensé et qui servira plus tard.
Le monde est plein de gens qui semblent modestes mais qui, en réalité, sont prospères. Mais nous trouvons aussi plein de personnes qui ont l’air riches mais qui terminent les mois de justesse.
Il ne faut pas confondre richesse et prospérité. La prospérité peut induire la richesse, mais la réciproque n’est pas vraie.
Nous contrôlons généralement peu (voire pas du tout) les futurs rendements de nos investissements. Par contre, nous contrôlons totalement le montant que nous épargnons chaque mois. Vous pouvez travailler à réduire vos charges fixes et certaines dépenses pour choisir d’épargner plus.
Une fois que vous vous êtes assuré de couvrir vos besoins vitaux et un certain niveau de vie, vos seules dépenses servent à flatter votre égo. Si vos désirs sont en baisse et que vous faites moins attention à ce que les autres vont penser de vous, alors vous pouvez augmenter votre taux d’épargne.
En réalité, l’épargne relève plus de la psychologie que de la finance.
En économisant régulièrement pour vous construire un matelas de sécurité, vous vous mettez à l'abri d’éventuels coups durs et vous vous donnez les moyens de saisir d’autres opportunités : changement de travail, investissement futur, etc.
Finalement, votre richesse future (ou votre liberté financière) ne se mesure pas au montant que vous touchez en début de mois, mais à celui qu’il vous reste à la fin du mois. C’est ce qui a fait la fortune de Robert Kiyosaki en réussissant à sortir de la rat race.
Ici, Morgan Housel différencie le fait d’être rationnel (donc de prendre des décisions uniquement basées sur la raison de manière froide) et raisonnable (prendre des décisions raisonnées, qui peuvent diverger parfois d’une décision rationnelle).
Par exemple, des chercheurs de Yale ont réussi à démontrer que, si vous êtes un jeune investisseur, vous avez tout intérêt à investir avec un levier de deux. Au pire, vous allez couler votre portefeuille… mais vous aurez largement le temps de vous refaire ! Le jeu en vaut la chandelle.
Ça, c’est une décision rationnelle. Mais elle peut être compliquée à mettre en place dans la réalité. Imaginez perdre tout ce que vous possédez… et devoir recommencer à investir en utilisant la même stratégie ! Pourtant, si nous ne nous basons que sur les chiffres, c’est ce qu’il faudrait faire.
À la place, l’approche raisonnée est l’idée de suivre une stratégie imparfaite mais qui vous permettrait de rester dans la course le plus longtemps possible. Nous l’avons vu dans la leçon #4 : le temps est un grand facteur de succès !
Souvent, nous utilisons l’histoire pour tenter de prédire le futur. Le problème, c’est que le monde change et évolue constamment. Des événements imprévisibles arrivent (guerres, catastrophes naturelles, etc.) et nous ne pouvons pas réellement s’y préparer.
Certaines choses qui étaient vraies avant ne le sont plus actuellement.
L’histoire est utile pour comprendre certains éléments qui vont rester inchangés pendant un moment, comme le comportement des citoyens avec l’argent.
En revanche, elle ne sert à rien pour étudier des questions spécifiques actuelles, comme les récessions, les tendances, etc.
Autrement dit, n’essayez pas de prédire le futur de la récession actuelle en vous basant sur les précédentes car il y a de nombreux éléments uniques en ce moment, tout comme il y en avait d’autres avant. Par contre, vous pouvez les utiliser pour vous faire une idée de comment vont réagir les populations.
Partez d’un principe simple : votre plan ne se passera pas comme prévu. Du coup, il est important que vous prévoyiez dès maintenant un matelas de sécurité pour amortir d’éventuelles pertes.
Vous pouvez utiliser les chiffres du passé pour avoir une idée de ce que vous pouvez attendre comme rendement, mais gardez en tête que rien ne garantit que ces chiffres reviennent. Vous devez prévoir une marge d’erreur dans vos calculs.
Il en va de même lorsque vous économisez pour un projet futur bien défini. Prévoyez un léger surplus car il est fort probable que le tout vous coûtera plus cher que prévu.
Pour la plupart des personnes, le risque numéro 1 est que l’on se trouve dans une situation de dépendance immédiate par rapport à notre salaire mensuel. On l’attend en début de mois pour être en mesure de payer nos dépenses les jours suivants.
Il suffit que ce chèque ait un peu de retard, ou pire que l’on perde notre emploi, pour nous mettre dans une situation très compliquée.
Acceptez l’idée que vous allez changer tout au long de votre vie. Vos objectifs actuels ne sont probablement pas ceux que vous aviez il y a 10 ans, tout comme ceux que vous aurez dans 10 ans diffèreront de ceux d’aujourd’hui.
Ainsi, lorsque vous prenez un engagement financier sur du long terme, gardez toujours en tête que les sacrifices que vous êtes prêts à faire aujourd’hui seront peut-être difficilement supportables demain. Vos envies vont changer. Vos besoins vont changer.
Du coup, évitez de tomber dans les extrêmes. Par exemple, ne vous acharnez pas dans un travail qui gagne beaucoup mais qui vous prive des personnes qui vous sont chères. Ou à l’inverse, ne vous dites pas que vous allez partir et profiter de la vie, quitte à gagner peu ou être en difficultés financières.
La voie la plus sage se situe généralement au milieu.
Tout à un prix, mais tous les prix n’apparaissent pas forcément sur l’étiquette.
La fortune a un prix. Il y a d’abord le prix financier constitué principalement des impôts. Mais il y a aussi le coût moral qu’assume un patron d’entreprise par exemple, comme le poids des responsabilités. S’il fait une fausse manœuvre il pourrait faire perdre de l’argent à l’entreprise et devoir licencier des salariés
Du côté des entrepreneurs, il y a le coût de la « liberté » : stress et incertitude quant à l’arrivée de sa prochaine paie, protections sociales limitées, doutes et regrets.
En finance, avoir un rendement annuel bon sur de nombreuses années revient généralement à acheter des actions et les garder dans son portefeuille, y compris en période baissière. Pourtant, certains petits malins préfèrent acheter et revendre à des moments judicieux. Or, d’après une étude de Morningstar, les investisseurs qui font cela sous-performent d’environ 0,5% par an. C’est le prix invisible.
Lorsque vous parlez d'argent avec quelqu’un (pour un emprunt, un investissement, un conseil), gardez toujours en tête que vous ne jouez pas tous au même jeu. Tout le monde veut atteindre sa propre liberté financière.
Des traders qui sont habitués à garder les actions sur le long terme ne vont pas avoir les mêmes références que ceux qui les échangent rapidement.
Lorsque vous faites un emprunt à la banque, votre objectif est de le payer le plus vite possible alors que la banque va chercher à maximiser la durée de remboursement (et donc le coût de l’emprunt).
Le rôle d’un médecin est de vous soigner. Pourtant, il gagne de l’argent lorsque vous n’allez pas bien.
Dans le monde, et surtout dans celui des affaires, les intérêts de toutes les personnes autour de la table ne sont pas forcément alignés. Ainsi, pour prendre la meilleure décision et comprendre les différents jeux d’influence, vous devez être conscients de la manière dont l’autre gagne sa part du gâteau.
On se méfie facilement d’une personne trop optimiste car elle ressemble à un vendeur qui ferait la promotion d’un nouveau produit miracle.
À l’inverse, une personne pessimiste ressemble à un ami qui nous veut du bien et nous dit la vérité cachée.
L’être humain accorde plus d’importance aux choses négatives et pessimistes. Ainsi, la plupart des médias mettent l’accent sur ce qui ne va pas dans le monde et cherchent avant tout à provoquer l’émotion pour capter les spectateurs. Les réseaux sociaux mettent en avant les problèmes fréquents de notre monde.
Malgré tout, ne tombez pas dans le piège du pessimisme. Si le marché augmentait de 300% en 5 ans, nous n’en parlerions pas. Alors qu’une chute de 50% en 6 mois ferait les gros titres.
Lorsque nous avons envie que quelque chose soit vrai, nous trouvons tous les moyens de s’en persuader. Le moindre indice normalement flou va devenir une preuve irréfutable que nous avons raison.
En réalité, nous avons une vision incomplète du monde. Pour combler les trous, nous formons des récits qui viennent lier entre eux différents éléments que tout oppose.
Nous avons besoin de contrôle, et il est très difficile d’accepter qu’une partie de ce qu’il se passe sur Terre nous échappe.
Par exemple, un fondateur de startup pourrait imaginer que la viabilité de son entreprise sur le long terme va dépendre à 90% du travail qu’il fournit. En réalité, il surestime son impact et sous-estime les éléments extérieurs : conjoncture économique, concurrents, financement, etc.
L’argent est un domaine incertain.
Récapitulatif
Voici 18 recommandations qui vont vous aider dans votre gestion financière :
Notre relation à l’argent dépend de nos expériences passées
Ne minimisez jamais l’importance de la chance et du risque
Plus vous aurez d’argent, plus vous en voudrez
Pour devenir riche, vous devez utiliser le temps et les intérêts composés
Rester riche est plus dur que de le devenir
Vous ne gagnerez pas à chaque fois. Visez plutôt quelques rares et gros succès
L’argent sert à vous libérer du temps, pas à vous acheter des biens
Vos biens matériels n’impressionnent que vous
La prospérité est plus importante que la richesse
Économisez au maximum
Prenez des décisions raisonnables et évitez les stratégies trop parfaites qui ne tiendront pas sur la longueur
Le monde est imprévisible, ne vous fiez pas trop à l’histoire
Constituez-vous un filet de sécurité
Vous allez changer en grandissant, ne vous bloquez pas
Certains prix sont invisibles et pas monétaires
Comprenez qui gagne de l’argent et comment
Ne succombez pas au pessimisme
Ne vous voilez pas la face en vous construisant votre propre réalité
Conclusion sur La Psychologie de l’argent de Morgan Housel :
Dans son livre La Psychologie de l’Argent, Morgan Housel nous donne de nombreuses clefs qui permettent de mieux comprendre notre relation à l’argent.
À mon sens, la véritable particularité de ce livre réside dans le fait qu’il est axé autour de la façon dont nous voyons l’argent, et comment cette perception influe sur notre gestion. Il s’agit bien d’une approche psychologique autour de la question monétaire.
D’autres livres sur les finances personnelles (comme Père Riche Père Pauvre de Robert Kiyosaki pour ne citer que lui) se concentrent sur la technique autour de la gestion de l’argent. Comment faire en sorte d’obtenir les meilleurs rendements ? Où placer son argent ? Etc.
Ici, l’aspect technique (voire « mathématique ») n’est pas du tout abordé.
En ça, je le trouve très bon car il peut s’adapter à chaque lecteur : l’employé en CDI, le solopreneur qui cherche à faire de l’argent avec un blog, l’investisseur professionnel, le rentier, etc.. Nous avons tous une vision de l’argent, même si nous n’avons pas forcément assez de liquidités pour faire des investissements.
Paul DUGUÉ du blog Business Bacon
Points forts :
Se concentre sur l’aspect psychologique de l’argent et la vision que nous en avons ;
Peut se lire par étapes. Les chapitres ne sont pas dépendants les uns des autres ;
Les concepts évoqués s’appliquent à tous, que nous ayons un gros patrimoine ou non ;
Propose une approche simple et pragmatique de l’argent, sans tomber dans la simplicité ;
L’auteur donne beaucoup d’exemples tout au long des leçons pour illustrer ses propos.
Points faibles :
J’ai trouvé que certains points auraient mérité un peu plus de profondeur ;
Il n’est pas forcément adapté à ceux qui s’y connaissent déjà en finances personnelles ;
Le livre est court et se lit très vite (c’est peut-être un bon point pour certains, mais pas trop pour moi).
Ma note :
★★★★
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Résumé de "Ce que l'argent dit de vous" de Christian Junod : “Ce que l’argent dit de vous” interroge notre relation à l’argent dans toutes les dimensions de notre vie et nous guide afin de trouver de la sérénité dans notre “money attitude”.
Par Christian Junod, 2021, 247 pages.
Note : Cet article est une chronique invitée écrite par Ophélie Jouvenon du blog Fric au féminin
Chronique et résumé de “Ce que l’argent dit de vous” de Christian JUNOD
Quelques considérations à propos de l'argent
“Les hommes perdent la santé pour accumuler de l’argent… Ensuite, ils perdent cet argent pour retrouver la santé… Et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le présent. De telle sorte qu’ils finissent par ne vivre ni le présent ni le futur. Ils vivent comme s’ils n'allaient jamais mourir… Et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu !” DALAÏ-LAMA
Mais à quoi sert donc l’argent ?
Vous êtes-vous déjà posé cette question ? Personnellement, enfant, j’ai tellement trouvé le concept déroutant que cela m'a amenée à devenir économiste à l'âge adulte…
Eh bien, l’argent sert uniquement à faciliter les transactions commerciales plutôt que d’avoir à se mettre d’accord pour troquer chaque achat. Il a donc une fonction pratique et est un repère commun sur la valeur d’un bien ou d’un service. Mais alors qu’est-ce qui nous empêche de célébrer cette utilité en toute neutralité ?
Nous visons baignés dans une confusion majeure : celle selon laquelle l’argent est responsable des problèmes de ce monde…. En effet, si nous supprimions l’argent demain, aucun problème de ce monde ne serait supprimé. En revanche, si nous supprimions les êtres humains, tous les problèmes seraient résolus … Derrière toute faillite, toute crise, il y a des êtres humains et ce sont leurs comportements qui engendrent les crises et difficultés vécues. Le problème n'est donc pas l’argent, c’est le comportement humain…
“La crise n’est pas financière, elle est humaine” Pierre Rahbi, Fondateur de Colibri et Terre Humanisme
L’argent, un sujet encore tabou
L’argent est un sujet tabou dans les pays francophones à l'inverse des pays anglo-saxons où l'on en parle à l’école et dans les familles, et où il est un sujet de valorisation. D'ailleurs, pourquoi avons-nous si peur de dévoiler notre salaire ? Pourquoi n’osons-nous pas demander une augmentation ? Pourquoi cacher aux autres ce que nous avons sur notre compte en banque ? Et d'où viennent ces pensées éprouvées ?
Le plus souvent, c’est en analysant les circonstances de notre venue au monde et la vie de nos parents que nous trouvons des réponses à ces questions. En effet, la psychogénéalogie apporte de précieuses réponses à notre rapport à l’argent et à la réussite.
L’argent ne fait pas le bonheur !
Combien de fois l'avons-nous tous entendu ?… Il est généralement suivi de : mais il y contribue ! … ou plutôt il peut y contribuer. Car nous avons tous en tête les tragiques destinées de nombreuses célébrités fortunées qui font la devanture des tabloïdes … De même, nombreux sont les gagnants de l’euro millions qui témoignent des années après de leur malheur suite à leur fortune.
En conclusion, il est bien sûr possible d’être heureux avec de l’argent et il n’est pas question de le rejeter car il est fort utile dans nos vies et nos systèmes d’échanges. Mais il convient de le considérer comme un élément contribuant au bonheur en soi et autour de soi. Si on rentre dans une compétition féroce pour en avoir plus, il s’en suivra à coup sûr une peur croissante de le perdre et des conflits intérieurs …
Comment l’argent entre dans notre vie
Avez-vous réfléchi à votre première rencontre avec la notion d’argent ?
Quand nous venons au monde, nous n’avons aucune conscience de l’argent… Puis arrive le jour où nous faisons les courses avec nos parents et où l’on nous explique que nous ne pouvons pas prendre ce que nous voulons librement car il faut de l’argent pour l’acheter. Nous vivions alors nos premières émotions liées à l’argent et elles sont souvent teintées de frustration…
Ensuite nos parents s'absentent une partie de la journée et nous interrogerons tout naturellement sur le pourquoi de leur absence. À cette interrogation, nous risquons de nous voir rétorquer que nos parents travaillent… pour gagner de l'argent ! Ceux-ci rentrant fatigués, nous commençons à associer travail et déplaisir. Et c’est là que démarre cette croyance judéo-chrétienne selon laquelle il faut souffrir pour mériter de l’argent en retour ! Et une seconde selon laquelle si nous avons du plaisir à exercer une activité, c’est presque indécent de gagner de l’argent…
Mais alors, quel aurait été l’impact sur nos vies si nos parents nous avaient indiqué qu'ils s'absentaient pour contribuer au bien-être de la planète ou pour utiliser leurs dons. Notre vision du travail et le sens donné à l’argent n’en auraient-ils pas été meilleurs ?
Et que transmettons-nous donc à nos enfants à ce sujet ? La réponse à cette question a été pour moi une énorme source de motivation dans mon récent choix de réorientation professionnelle afin de devenir un modèle inspirant pour ma fille…
MONEY Attitude:
Il existe des comportements et schémas typiques par rapport à l'argent qui ont été mis en exergue par Peter Koening, l’un des rares chercheurs sur le sujet. Et prendre conscience de sa Money Attitude c’est déjà l’améliorer ! Un premier pas salvateur avant d’attaquer votre thérapie en découvrant l’article suivant : MONEY Thérapie: 3 secrets de la liberté financière
Notre Money Attitude se décline en 3 tendances possibles:
L’écureuil qui amasse de l’argent. Cette tendance caractérise ceux qui associent l’argent à des pensées positives comme la sécurité, la liberté, le bonheur. Et pourtant, cette tendance peut se retourner contre nous lorsqu’elle comble un sentiment d'insécurité intérieure que l’argent ne comblera jamais. Et pour lequel nous ne nous sentirons pas plus libres une fois “en sécurité financièrement”…
Le repousseur qui fait en sorte que l'argent n’arrive pas à lui. Il a des projections négatives sur l’argent qu’il associe au stress, à l’angoisse, aux conflits, etc. Dès lors, il refuse sa part d'héritage, est moins bien payé que ses collègues, manque de rigueur dans sa facturation, sous-évalue son propre travail …
Les montagnes russes caractérisent une alternance entre les 2 profils précédents. Vous vous situez dans cette catégorie si vous effectuez des dépenses inconsidérées, que vous vous êtes déjà fait arnaquer ou avez prêté de l’argent à des personnes peu dignes de confiance…
En complément de ceci, nous avons tous “un plafond de verre”, c'est-à-dire un montant maximal de richesses que nous nous autorisons à avoir. Il est lié à ce que nous avons entendu dans notre enfance et auquel nous ne nous sommes pas encore autorisés à être déloyal !
Ces concepts simples expliquent à eux seuls pourquoi en Amérique du Nord 75 % des gagnants des loteries n’ont plus rien au bout de 5 ans.
Argent et projections
“Ce n’est pas en regardant la lumière qu'on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité. Mais ce travail est souvent désagréable, donc impopulaire .” Carl Jung
Inconsciemment nous projetons des choses sur l'argent. Certains vont projeter sur l'argent la sécurité, la liberté, le pouvoir, les problèmes dans le monde, leurs angoisses… En effet, notre identité est un puzzle. Et nos différentes expériences de vie visent à compléter les différentes pièces de ce puzzle.
Dès lors, accepter les différentes pièces de notre puzzle qu'elles soient positives ou négatives revient à s’accepter et s’aimer. Il faut faire l’exercice d’accueillir le radin comme le voleur qui est en nous, de s'autoriser à vivre des échecs comme des succès et d’être un dictateur parfois pour faire avancer les choses….
En conclusion, il faut se donner de la valeur pour ce que l'on est réellement pour amener de la valeur dans sa vie… Et accepter les 2 faces de cette pièce que nous sommes !
L'histoire familiale et nos souvenirs enfouis
“ En France les peines d'argent durent plus longtemps que les peines de cœur et se transmettent de génération en génération.” Marcel Aymé
Pourquoi chercher dans notre passé ?
Notre capacité à fixer un prix renvoie à notre valeur perçue et donc à ce que l'on a perçu et vécu dans notre enfance… Ainsi selon le fait que vous ayez été un enfant voulu ou non, ceci influe sur la valeur que vous vous donnez…. Si vos parents vous ont laissé penser que vous étiez une charge pour eux, vous en êtes forcément impactés.
De plus, il y a dans certaines familles des éléments marquants qui rebondissent de génération en génération et sont transmis dans la lignée familiale….
Réfléchissez à ceci : quels messages votre famille transmettait-elle sur l'argent ?
Si un membre de votre famille a fait fortune de manière discutable, il est fort probable qu’un autre membre de la lignée répare de manière inconsciente ceci. Il en va de même pour les faillites d’entreprises … Enfin, il ne vous aura pas échappé que quand des personnes vous disent que l'argent est source de conflit dans les familles c'est souvent un héritage inconscient …qui induit des pensées négatives sur les nouvelles générations … et est dû aux conflits alimentés par nos aïeuls…
Pour conclure, toutes les familles ont des secrets et réussissent à les percer et vous en délivrer peut être une merveilleuse source de libération et un facteur de succès !
L'argent en famille
“On appelle famille un groupe d'individus unis par le sang et brouillés par les questions d'argent”. Edouard Rey
Le couple et l’argent
Comment s'est passé votre premier rendez-vous amoureux et qui a payé ? Cette question n'est pas anodine du tout … L'argent est LE SUJET SENSIBLE dans le couple ! Si l'argent n'est pas traité équitablement dans le ménage, alors la satisfaction et le bonheur du couple seront faibles, souligne Sonya Britt qui a interrogé 4500 couples dans le cadre d'une étude pour la Kansas State University. Cette même étude prouve que les disputes portant sur les finances du foyer sont un signe avant-coureur de rupture… En effet, parmi toutes les causes de disputes, les finances sont celles qui touchent le plus profondément les couples. Et il n'y a pas de différence entre couples riches et pauvres …
Les études réalisées mettent également en avant différentes tendances :
Si les disputes à propos de l'argent sont présentes dès le début, elles ne font que s'intensifier avec le temps
Il existe encore de nombreux couples qui se cachent des choses à propos de l’argent
De nombreuses femmes qui ne gagnent pas d'argent ou pas suffisamment restent dans leur couple uniquement par peur de l'insécurité financière.
D’autres femmes ont peur de gagner plus que leur partenaire de peur qu'il ne le prenne mal et se dévalorise…
Rajoutez à cela la question des familles recomposées et vous comprendrez que trouver une solution équitable au sein du couple est souvent un véritable casse-tête !
Le rapport à l’argent au moment du divorce
Les professionnels sont unanimes, quand l'un des partenaires a envie de régler ses comptes avec l'autre, deux pratiques apparaissent :
Les enfants sont pris en otage
L’argent et le matériel sont utilisés pour régler les différends affectifs…
Douloureux à entendre et pourtant nous l’avons tous observé, ou vécu pour ma part !
Dès lors, pour déboucher sur un accord financier matériel équitable, il est recommandé de :
Prendre un médiateur
Se faire suivre par un thérapeute pour trouver la paix intérieure
Ne pas négocier un contrat final quand il y a de la colère entre les deux parties
D’être vigilant pour ne pas choisir un avocat qui pousse à la guerre …
En effet, il est presque impossible d’être neutre sur ce sujet donc mieux vaut se faire accompagner !!
Les donations et prêts dans la famille et la succession
Certains parents essaient encore de compenser l'amour, la présence et l'attention qu'ils n'ont pas su donner par des donations matérielles… Et que dire des donations conditionnelles où celui qui donne attend quelque chose en retour ? N’avez-vous aucun exemple en tête dans votre entourage ou votre famille qui corresponde à l’un de ces deux cas ?
Entre autres, avant de demander de l'aide financière à vos parents ou à un proche, réfléchissez si c'est bien la bonne personne et si cela ne va pas compliquer cette relation.
La succession est LE MOMENT qui révèle la réelle qualité des relations de la famille. Combien d’exemples dans notre entourage ? Et combien de films témoignent de ce moment où ressortent les histoires restées en travers de la gorge des membres d’une famille …
Quelques bonnes pratiques pour mieux vivre ce moment:
Prendre le temps de vivre le deuil sans se précipiter à vouloir tout partager tout de suite
La qualité des relations et l'envie que tout se passe bien sont déterminantes dans une issue positive pour tous
Pour le partage, éviter de venir avec votre paquet de charges émotionnelles
N'attendez pas le décès d'un parent pour améliorer les relations avec vos frères et sœurs
L'argent pour les entrepreneurs et dans les transitions professionnelles
La question financière est centrale dans la reconversion professionnelle. Chez la plupart des gens, la crainte d’avoir une rémunération moindre est présente quotidiennement à tel point que certaines personnes sont prêtes à repartir dans les emplois qu’elles détestent uniquement pour des craintes financières… Or la transition professionnelle est un moment privilégié pour s'interroger sur la question du sens donné à son temps de travail !
En effet, nous avons tous quelque chose de singulier à offrir et la transition professionnelle c'est LE moment de se l’autoriser ! J’ai personnellement toute une partie de ma vie aidé des personnes à quitter le salariat pour l’entrepreneuriat et c’était leur principal sujet de stress au démarrage. Ça a également été l’un des miens jusqu’à ce que je travaille sur mon sentiment d’insécurité pour enfin m’autoriser à rayonner !
De plus, l'importance et la valeur que nous accordons à la qualité des relations sont primordiales dans nos transitions professionnelles:
Aimer ses collaborateurs, ses fournisseurs et ses prestataires et le leur montrer,
Donner le meilleur à ses clients,
Être transparent avec son banquier et son assureur
Voilà autant de thèmes qui se répercutent sur notre relation à l'argent et sur nos chances de succès entrepreneurial…
Si vous avez tendance à être un écureuil, que se passera-t-il demain quand vous vous lancerez en tant qu’indépendant ? Nombreux sont ceux qui veulent tout faire sous prétexte que ceci coûte de l'argent … Mais comment voulez-vous ne pas vous épuiser si vous passez des heures à trouver des solutions sur des sujets sur lesquels vous n'êtes pas bon ? Déléguer, c'est montrer sa confiance dans son projet et investir là où ça fait sens pour soi.
De même, si vous n’acceptez pas les risques, vous aurez peu ou pas de succès. Si vous êtes prêt à en prendre, votre potentiel de succès augmentera…
Quand on devient entrepreneur, il est important de ressentir les dépenses comme des investissements.Réfléchissez donc à comment vous devriez investir pour augmenter votre potentiel de réussite, de croissance ou de bien-être !
De même, de nombreux porteurs de projets se limitent dans leur développement sous prétexte de manque de fonds propres. Vous avez un super projet… pourquoi ne pas le présenter aux autres et le faire financer sous forme de crowdfunding ? Personnellement, j’ai accompagné de nombreux porteurs de projets à le faire et non seulement ceci leur a fourni les moyens nécessaires au démarrage mais ça a également permis de mobiliser leur communauté de clients.
Et si nous nous autorisions à dessiner le profil de l’entrepreneur idéal de demain ? Il sera capable d'attirer à lui tous les soutiens tellement il vivra avec enthousiasme son projet et attirera les collaborations. Il fera preuve de créativité et sera connecté à plus grand que lui, car animé par une mission !
Bien vivre avec ses dettes
Pour beaucoup de personnes la dette à une image négative. Or la dette est neutre ! En effet, comment acheter un bien immobilier sans avoir emprunté auprès d'un organisme financier auparavant ? Combien d'entreprises n'auraient jamais pu se développer sans avoir recours à l'endettement ? De même, le microcrédit permet à des familles d'acheter le nécessaire pour mettre en œuvre les conditions de leur autonomie financière…
La dette peut-être un outil très utile pour déployer un projet qui nous passionne. Et le prêt est avant tout une relation de confiance entre le prêteur et l’emprunteur.
Cette relation nécessite de se projeter et donc d'établir un prévisionnel. Mais s’il est une chose que j’ai apprise pendant plus de 20 années à aider des entrepreneurs à financer leurs projets, c’est que la motivation et l’énergie positive de l’entrepreneur sont les critères qui font basculer la décision du financeur du bon côté !
En effet, vous serez plus évalué sur votre capacité à déplacer des montagnes … et à établir une relation de confiance gagnant-gagnant que sur votre prévisionnel. Car n’importe quel professionnel peut faire dire ce qu’il veut à un prévisionnel !
Et en cas de dette non ouvrable, que faire ? Surtout être franc, transparent et ouvert ! Il ne faut jamais fuir un créancier. Au contraire, il faut prendre pleinement la responsabilité de la situation pour entretenir un lien de confiance: c'est comme cela que les solutions se trouvent…
Trouver de la sérénité face à l'argent
“L'ironie de la vie c'est que dès que tu ne te préoccupes pas des biens matériels et du succès matériel, la voie est ouverte pour qu'il circule dans ta direction.” Neale Donald Walsch
Des solutions collectives
Et si nous nous regroupions pour apporter des solutions collectives plus sereines face à l'argent ?
Une première piste pourrait être de recréer les communautés vivantes : c'est le message de Charles Eisenstein. Ces communautés de familles, d'amis, de voisins, de sociétés locales permettent de trouver des solutions locales et collégiales. C’est à leur échelle que s'exerce la solidarité, qu’on peut créer des monnaies locales complémentaires. Une belle manière de créer des alternatives au système financier actuel qui montre ses limites.
Le revenu de base autrement appelé revenu universel est également une initiative révolutionnaire qui mérite notre intérêt. En effet, cette allocation suppose que tout citoyen reçoive de manière inconditionnelle de sa naissance à sa mort un revenu sans contrepartie. Ce revenu aurait un impact important dans la lutte contre la pauvreté et remplacerait les systèmes sociaux actuels très complexes. Il serait un droit légitime au nom de l'égalité des citoyens inscrite dans notre constitution. Peu populaire lors de nos derniers débats électoraux, cette idée va à l’encontre de la croyance selon laquelle il faut travailler dur… Croyance qui a encore la vie dure !
L'argent est un puissant bulletin de vote ! Ne doutez pas du fait que vous agissez sur la société de demain par vos choix de consommation… Ainsi, en choisissant d'acheter dans les petits commerces locaux plutôt que dans la grande distribution, d’acheter des fruits et légumes bios et locaux ou de choisir des énergies renouvelables… C'est un message que vous donnez !
Vous voulez changer la société dans laquelle vous vivez ? Pourquoi ne pas vous autoriser à gagner plus d’argent et à investir dans ces entreprises et ces projets qui façonneront le monde de demain... Une belle manière d’agir et une autre manière d’exprimer son vote !
Des solutions individuelles
S'autoriser à être loyal ou déloyal à notre lignée familiale pour les croyances qui nous servent et nous desservent : nous l’avons vu précédemment, nous ne sommes pas libres de notre rapport à l’argent. Dès lors, s'autoriser à être loyal à la partie de notre histoire familiale qui nous aide et déloyal à celle qui nous dessert est presque une question de survie !
De plus, il nous faut travailler à transformer nos projections sur l'argent pour attirer les résultats que nous souhaitons. Pourquoi? Car nous attirons ce que nous rejetons … Dès lors, mieux vaut donc accepter les 2 faces de la pièce que nous sommes et apprendre à nous aimer inconditionnellement !
Conclusion sur "Ce que l'argent dit de vous" de Christian Junod:
Plus qu’un guide, “ce que l'argent dit de vous” est une invitation à l’introspection et à faire la paix avec nous-même. Ainsi, je l’ai professionnellement observé, la plupart des personnes se posent la question du “comment gagner plus d'argent", “comment investir” sans se poser la question de leur relation à l’argent en amont et ceci les mène à l’échec…
J’ai personnellement lu beaucoup de livres sur ce sujet et je trouve celui-ci particulièrement pertinent car il est empreint d’amour et de bienveillance envers nous même. Je vous le conseille car sa lecture fait du bien !
Pour ma part, l’argent a toujours été dans ma lignée familiale une source de conflits d’un côté, et d’angoisses et de peurs de l’autre… Je pense personnellement être devenue économiste pour apporter des réponses à tout cela… et l’ironie du sort fait que c’est finalement dans la psychologie et le développement personnel que je les ai trouvés ! Ainsi, pendant plus de 20 ans j’ai géré des fonds d’investissement et accompagné des entrepreneurs et des élus. Et je confirme que lorsque nous parlons d'argent, nous parlons avant tout de nous même… de nos peurs, nos craintes, nos failles, notre histoire familiale.
Cette lecture a changé ma vie car elle a fait échos à mon histoire personnelle et c’est certainement ce qui se passera également dans votre cas. Comme Christian JUNOD, je me suis réorientée professionnellement et j’ai mis la question de la relation à l’argent au cœur de ma pratique. De plus, en tant que femme et mềre, ce livre m’a beaucoup interrogé sur ce qui m’a été transmis comme croyances limitantes sur ce sujet et sur ce que je souhaite transmettre comme croyances aidantes à ma propre fille ! Peut-être aurez-vous aussi cette envie si vous êtes parents !
Points forts:
Beaucoup d’expériences et d’anecdotes rendent le livre très concret et vivant
Une réelle bienveillance dans l’approche proposée
Une belle expérience de terrain de l’auteur qui a été toute sa vie témoin des relations à l'argent
Et une approche à mi-chemin entre le développement personnel, la psychologie et les finances personnelles
Points faibles:
Peu de références scientifiques ou chiffrées
Ma note :
★★★★
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Résumé de "Ce que l'argent dit de vous" de Christian Junod : “Ce que l’argent dit de vous” interroge notre relation à l’argent dans toutes les dimensions de notre vie et nous guide afin de trouver de la sérénité dans notre “money attitude”.
Par Christian Junod, 2021, 247 pages.
Note : Cet article est une chronique invitée écrite par Ophélie Jouvenon du blog Fric au féminin
Chronique et résumé de “Ce que l’argent dit de vous” de Christian JUNOD
Quelques considérations à propos de l'argent
“Les hommes perdent la santé pour accumuler de l’argent… Ensuite, ils perdent cet argent pour retrouver la santé… Et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le présent. De telle sorte qu’ils finissent par ne vivre ni le présent ni le futur. Ils vivent comme s’ils n'allaient jamais mourir… Et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu !” DALAÏ-LAMA
Mais à quoi sert donc l’argent ?
Vous êtes-vous déjà posé cette question ? Personnellement, enfant, j’ai tellement trouvé le concept déroutant que cela m'a amenée à devenir économiste à l'âge adulte…
Eh bien, l’argent sert uniquement à faciliter les transactions commerciales plutôt que d’avoir à se mettre d’accord pour troquer chaque achat. Il a donc une fonction pratique et est un repère commun sur la valeur d’un bien ou d’un service. Mais alors qu’est-ce qui nous empêche de célébrer cette utilité en toute neutralité ?
Nous visons baignés dans une confusion majeure : celle selon laquelle l’argent est responsable des problèmes de ce monde…. En effet, si nous supprimions l’argent demain, aucun problème de ce monde ne serait supprimé. En revanche, si nous supprimions les êtres humains, tous les problèmes seraient résolus … Derrière toute faillite, toute crise, il y a des êtres humains et ce sont leurs comportements qui engendrent les crises et difficultés vécues. Le problème n'est donc pas l’argent, c’est le comportement humain…
“La crise n’est pas financière, elle est humaine” Pierre Rahbi, Fondateur de Colibri et Terre Humanisme
L’argent, un sujet encore tabou
L’argent est un sujet tabou dans les pays francophones à l'inverse des pays anglo-saxons où l'on en parle à l’école et dans les familles, et où il est un sujet de valorisation. D'ailleurs, pourquoi avons-nous si peur de dévoiler notre salaire ? Pourquoi n’osons-nous pas demander une augmentation ? Pourquoi cacher aux autres ce que nous avons sur notre compte en banque ? Et d'où viennent ces pensées éprouvées ?
Le plus souvent, c’est en analysant les circonstances de notre venue au monde et la vie de nos parents que nous trouvons des réponses à ces questions. En effet, la psychogénéalogie apporte de précieuses réponses à notre rapport à l’argent et à la réussite.
L’argent ne fait pas le bonheur !
Combien de fois l'avons-nous tous entendu ?… Il est généralement suivi de : mais il y contribue ! … ou plutôt il peut y contribuer. Car nous avons tous en tête les tragiques destinées de nombreuses célébrités fortunées qui font la devanture des tabloïdes … De même, nombreux sont les gagnants de l’euro millions qui témoignent des années après de leur malheur suite à leur fortune.
En conclusion, il est bien sûr possible d’être heureux avec de l’argent et il n’est pas question de le rejeter car il est fort utile dans nos vies et nos systèmes d’échanges. Mais il convient de le considérer comme un élément contribuant au bonheur en soi et autour de soi. Si on rentre dans une compétition féroce pour en avoir plus, il s’en suivra à coup sûr une peur croissante de le perdre et des conflits intérieurs …
Comment l’argent entre dans notre vie
Avez-vous réfléchi à votre première rencontre avec la notion d’argent ?
Quand nous venons au monde, nous n’avons aucune conscience de l’argent… Puis arrive le jour où nous faisons les courses avec nos parents et où l’on nous explique que nous ne pouvons pas prendre ce que nous voulons librement car il faut de l’argent pour l’acheter. Nous vivions alors nos premières émotions liées à l’argent et elles sont souvent teintées de frustration…
Ensuite nos parents s'absentent une partie de la journée et nous interrogerons tout naturellement sur le pourquoi de leur absence. À cette interrogation, nous risquons de nous voir rétorquer que nos parents travaillent… pour gagner de l'argent ! Ceux-ci rentrant fatigués, nous commençons à associer travail et déplaisir. Et c’est là que démarre cette croyance judéo-chrétienne selon laquelle il faut souffrir pour mériter de l’argent en retour ! Et une seconde selon laquelle si nous avons du plaisir à exercer une activité, c’est presque indécent de gagner de l’argent…
Mais alors, quel aurait été l’impact sur nos vies si nos parents nous avaient indiqué qu'ils s'absentaient pour contribuer au bien-être de la planète ou pour utiliser leurs dons. Notre vision du travail et le sens donné à l’argent n’en auraient-ils pas été meilleurs ?
Et que transmettons-nous donc à nos enfants à ce sujet ? La réponse à cette question a été pour moi une énorme source de motivation dans mon récent choix de réorientation professionnelle afin de devenir un modèle inspirant pour ma fille…
MONEY Attitude:
Il existe des comportements et schémas typiques par rapport à l'argent qui ont été mis en exergue par Peter Koening, l’un des rares chercheurs sur le sujet. Et prendre conscience de sa Money Attitude c’est déjà l’améliorer ! Un premier pas salvateur avant d’attaquer votre thérapie en découvrant l’article suivant : MONEY Thérapie: 3 secrets de la liberté financière
Notre Money Attitude se décline en 3 tendances possibles:
L’écureuil qui amasse de l’argent. Cette tendance caractérise ceux qui associent l’argent à des pensées positives comme la sécurité, la liberté, le bonheur. Et pourtant, cette tendance peut se retourner contre nous lorsqu’elle comble un sentiment d'insécurité intérieure que l’argent ne comblera jamais. Et pour lequel nous ne nous sentirons pas plus libres une fois “en sécurité financièrement”…
Le repousseur qui fait en sorte que l'argent n’arrive pas à lui. Il a des projections négatives sur l’argent qu’il associe au stress, à l’angoisse, aux conflits, etc. Dès lors, il refuse sa part d'héritage, est moins bien payé que ses collègues, manque de rigueur dans sa facturation, sous-évalue son propre travail …
Les montagnes russes caractérisent une alternance entre les 2 profils précédents. Vous vous situez dans cette catégorie si vous effectuez des dépenses inconsidérées, que vous vous êtes déjà fait arnaquer ou avez prêté de l’argent à des personnes peu dignes de confiance…
En complément de ceci, nous avons tous “un plafond de verre”, c'est-à-dire un montant maximal de richesses que nous nous autorisons à avoir. Il est lié à ce que nous avons entendu dans notre enfance et auquel nous ne nous sommes pas encore autorisés à être déloyal !
Ces concepts simples expliquent à eux seuls pourquoi en Amérique du Nord 75 % des gagnants des loteries n’ont plus rien au bout de 5 ans.
Argent et projections
“Ce n’est pas en regardant la lumière qu'on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité. Mais ce travail est souvent désagréable, donc impopulaire .” Carl Jung
Inconsciemment nous projetons des choses sur l'argent. Certains vont projeter sur l'argent la sécurité, la liberté, le pouvoir, les problèmes dans le monde, leurs angoisses… En effet, notre identité est un puzzle. Et nos différentes expériences de vie visent à compléter les différentes pièces de ce puzzle.
Dès lors, accepter les différentes pièces de notre puzzle qu'elles soient positives ou négatives revient à s’accepter et s’aimer. Il faut faire l’exercice d’accueillir le radin comme le voleur qui est en nous, de s'autoriser à vivre des échecs comme des succès et d’être un dictateur parfois pour faire avancer les choses….
En conclusion, il faut se donner de la valeur pour ce que l'on est réellement pour amener de la valeur dans sa vie… Et accepter les 2 faces de cette pièce que nous sommes !
L'histoire familiale et nos souvenirs enfouis
“ En France les peines d'argent durent plus longtemps que les peines de cœur et se transmettent de génération en génération.” Marcel Aymé
Pourquoi chercher dans notre passé ?
Notre capacité à fixer un prix renvoie à notre valeur perçue et donc à ce que l'on a perçu et vécu dans notre enfance… Ainsi selon le fait que vous ayez été un enfant voulu ou non, ceci influe sur la valeur que vous vous donnez…. Si vos parents vous ont laissé penser que vous étiez une charge pour eux, vous en êtes forcément impactés.
De plus, il y a dans certaines familles des éléments marquants qui rebondissent de génération en génération et sont transmis dans la lignée familiale….
Réfléchissez à ceci : quels messages votre famille transmettait-elle sur l'argent ?
Si un membre de votre famille a fait fortune de manière discutable, il est fort probable qu’un autre membre de la lignée répare de manière inconsciente ceci. Il en va de même pour les faillites d’entreprises … Enfin, il ne vous aura pas échappé que quand des personnes vous disent que l'argent est source de conflit dans les familles c'est souvent un héritage inconscient …qui induit des pensées négatives sur les nouvelles générations … et est dû aux conflits alimentés par nos aïeuls…
Pour conclure, toutes les familles ont des secrets et réussissent à les percer et vous en délivrer peut être une merveilleuse source de libération et un facteur de succès !
L'argent en famille
“On appelle famille un groupe d'individus unis par le sang et brouillés par les questions d'argent”. Edouard Rey
Le couple et l’argent
Comment s'est passé votre premier rendez-vous amoureux et qui a payé ? Cette question n'est pas anodine du tout … L'argent est LE SUJET SENSIBLE dans le couple ! Si l'argent n'est pas traité équitablement dans le ménage, alors la satisfaction et le bonheur du couple seront faibles, souligne Sonya Britt qui a interrogé 4500 couples dans le cadre d'une étude pour la Kansas State University. Cette même étude prouve que les disputes portant sur les finances du foyer sont un signe avant-coureur de rupture… En effet, parmi toutes les causes de disputes, les finances sont celles qui touchent le plus profondément les couples. Et il n'y a pas de différence entre couples riches et pauvres …
Les études réalisées mettent également en avant différentes tendances :
Si les disputes à propos de l'argent sont présentes dès le début, elles ne font que s'intensifier avec le temps
Il existe encore de nombreux couples qui se cachent des choses à propos de l’argent
De nombreuses femmes qui ne gagnent pas d'argent ou pas suffisamment restent dans leur couple uniquement par peur de l'insécurité financière.
D’autres femmes ont peur de gagner plus que leur partenaire de peur qu'il ne le prenne mal et se dévalorise…
Rajoutez à cela la question des familles recomposées et vous comprendrez que trouver une solution équitable au sein du couple est souvent un véritable casse-tête !
Le rapport à l’argent au moment du divorce
Les professionnels sont unanimes, quand l'un des partenaires a envie de régler ses comptes avec l'autre, deux pratiques apparaissent :
Les enfants sont pris en otage
L’argent et le matériel sont utilisés pour régler les différends affectifs…
Douloureux à entendre et pourtant nous l’avons tous observé, ou vécu pour ma part !
Dès lors, pour déboucher sur un accord financier matériel équitable, il est recommandé de :
Prendre un médiateur
Se faire suivre par un thérapeute pour trouver la paix intérieure
Ne pas négocier un contrat final quand il y a de la colère entre les deux parties
D’être vigilant pour ne pas choisir un avocat qui pousse à la guerre …
En effet, il est presque impossible d’être neutre sur ce sujet donc mieux vaut se faire accompagner !!
Les donations et prêts dans la famille et la succession
Certains parents essaient encore de compenser l'amour, la présence et l'attention qu'ils n'ont pas su donner par des donations matérielles… Et que dire des donations conditionnelles où celui qui donne attend quelque chose en retour ? N’avez-vous aucun exemple en tête dans votre entourage ou votre famille qui corresponde à l’un de ces deux cas ?
Entre autres, avant de demander de l'aide financière à vos parents ou à un proche, réfléchissez si c'est bien la bonne personne et si cela ne va pas compliquer cette relation.
La succession est LE MOMENT qui révèle la réelle qualité des relations de la famille. Combien d’exemples dans notre entourage ? Et combien de films témoignent de ce moment où ressortent les histoires restées en travers de la gorge des membres d’une famille …
Quelques bonnes pratiques pour mieux vivre ce moment:
Prendre le temps de vivre le deuil sans se précipiter à vouloir tout partager tout de suite
La qualité des relations et l'envie que tout se passe bien sont déterminantes dans une issue positive pour tous
Pour le partage, éviter de venir avec votre paquet de charges émotionnelles
N'attendez pas le décès d'un parent pour améliorer les relations avec vos frères et sœurs
L'argent pour les entrepreneurs et dans les transitions professionnelles
La question financière est centrale dans la reconversion professionnelle. Chez la plupart des gens, la crainte d’avoir une rémunération moindre est présente quotidiennement à tel point que certaines personnes sont prêtes à repartir dans les emplois qu’elles détestent uniquement pour des craintes financières… Or la transition professionnelle est un moment privilégié pour s'interroger sur la question du sens donné à son temps de travail !
En effet, nous avons tous quelque chose de singulier à offrir et la transition professionnelle c'est LE moment de se l’autoriser ! J’ai personnellement toute une partie de ma vie aidé des personnes à quitter le salariat pour l’entrepreneuriat et c’était leur principal sujet de stress au démarrage. Ça a également été l’un des miens jusqu’à ce que je travaille sur mon sentiment d’insécurité pour enfin m’autoriser à rayonner !
De plus, l'importance et la valeur que nous accordons à la qualité des relations sont primordiales dans nos transitions professionnelles:
Aimer ses collaborateurs, ses fournisseurs et ses prestataires et le leur montrer,
Donner le meilleur à ses clients,
Être transparent avec son banquier et son assureur
Voilà autant de thèmes qui se répercutent sur notre relation à l'argent et sur nos chances de succès entrepreneurial…
Si vous avez tendance à être un écureuil, que se passera-t-il demain quand vous vous lancerez en tant qu’indépendant ? Nombreux sont ceux qui veulent tout faire sous prétexte que ceci coûte de l'argent … Mais comment voulez-vous ne pas vous épuiser si vous passez des heures à trouver des solutions sur des sujets sur lesquels vous n'êtes pas bon ? Déléguer, c'est montrer sa confiance dans son projet et investir là où ça fait sens pour soi.
De même, si vous n’acceptez pas les risques, vous aurez peu ou pas de succès. Si vous êtes prêt à en prendre, votre potentiel de succès augmentera…
Quand on devient entrepreneur, il est important de ressentir les dépenses comme des investissements.Réfléchissez donc à comment vous devriez investir pour augmenter votre potentiel de réussite, de croissance ou de bien-être !
De même, de nombreux porteurs de projets se limitent dans leur développement sous prétexte de manque de fonds propres. Vous avez un super projet… pourquoi ne pas le présenter aux autres et le faire financer sous forme de crowdfunding ? Personnellement, j’ai accompagné de nombreux porteurs de projets à le faire et non seulement ceci leur a fourni les moyens nécessaires au démarrage mais ça a également permis de mobiliser leur communauté de clients.
Et si nous nous autorisions à dessiner le profil de l’entrepreneur idéal de demain ? Il sera capable d'attirer à lui tous les soutiens tellement il vivra avec enthousiasme son projet et attirera les collaborations. Il fera preuve de créativité et sera connecté à plus grand que lui, car animé par une mission !
Bien vivre avec ses dettes
Pour beaucoup de personnes la dette à une image négative. Or la dette est neutre ! En effet, comment acheter un bien immobilier sans avoir emprunté auprès d'un organisme financier auparavant ? Combien d'entreprises n'auraient jamais pu se développer sans avoir recours à l'endettement ? De même, le microcrédit permet à des familles d'acheter le nécessaire pour mettre en œuvre les conditions de leur autonomie financière…
La dette peut-être un outil très utile pour déployer un projet qui nous passionne. Et le prêt est avant tout une relation de confiance entre le prêteur et l’emprunteur.
Cette relation nécessite de se projeter et donc d'établir un prévisionnel. Mais s’il est une chose que j’ai apprise pendant plus de 20 années à aider des entrepreneurs à financer leurs projets, c’est que la motivation et l’énergie positive de l’entrepreneur sont les critères qui font basculer la décision du financeur du bon côté !
En effet, vous serez plus évalué sur votre capacité à déplacer des montagnes … et à établir une relation de confiance gagnant-gagnant que sur votre prévisionnel. Car n’importe quel professionnel peut faire dire ce qu’il veut à un prévisionnel !
Et en cas de dette non ouvrable, que faire ? Surtout être franc, transparent et ouvert ! Il ne faut jamais fuir un créancier. Au contraire, il faut prendre pleinement la responsabilité de la situation pour entretenir un lien de confiance: c'est comme cela que les solutions se trouvent…
Trouver de la sérénité face à l'argent
“L'ironie de la vie c'est que dès que tu ne te préoccupes pas des biens matériels et du succès matériel, la voie est ouverte pour qu'il circule dans ta direction.” Neale Donald Walsch
Des solutions collectives
Et si nous nous regroupions pour apporter des solutions collectives plus sereines face à l'argent ?
Une première piste pourrait être de recréer les communautés vivantes : c'est le message de Charles Eisenstein. Ces communautés de familles, d'amis, de voisins, de sociétés locales permettent de trouver des solutions locales et collégiales. C’est à leur échelle que s'exerce la solidarité, qu’on peut créer des monnaies locales complémentaires. Une belle manière de créer des alternatives au système financier actuel qui montre ses limites.
Le revenu de base autrement appelé revenu universel est également une initiative révolutionnaire qui mérite notre intérêt. En effet, cette allocation suppose que tout citoyen reçoive de manière inconditionnelle de sa naissance à sa mort un revenu sans contrepartie. Ce revenu aurait un impact important dans la lutte contre la pauvreté et remplacerait les systèmes sociaux actuels très complexes. Il serait un droit légitime au nom de l'égalité des citoyens inscrite dans notre constitution. Peu populaire lors de nos derniers débats électoraux, cette idée va à l’encontre de la croyance selon laquelle il faut travailler dur… Croyance qui a encore la vie dure !
L'argent est un puissant bulletin de vote ! Ne doutez pas du fait que vous agissez sur la société de demain par vos choix de consommation… Ainsi, en choisissant d'acheter dans les petits commerces locaux plutôt que dans la grande distribution, d’acheter des fruits et légumes bios et locaux ou de choisir des énergies renouvelables… C'est un message que vous donnez !
Vous voulez changer la société dans laquelle vous vivez ? Pourquoi ne pas vous autoriser à gagner plus d’argent et à investir dans ces entreprises et ces projets qui façonneront le monde de demain... Une belle manière d’agir et une autre manière d’exprimer son vote !
Des solutions individuelles
S'autoriser à être loyal ou déloyal à notre lignée familiale pour les croyances qui nous servent et nous desservent : nous l’avons vu précédemment, nous ne sommes pas libres de notre rapport à l’argent. Dès lors, s'autoriser à être loyal à la partie de notre histoire familiale qui nous aide et déloyal à celle qui nous dessert est presque une question de survie !
De plus, il nous faut travailler à transformer nos projections sur l'argent pour attirer les résultats que nous souhaitons. Pourquoi? Car nous attirons ce que nous rejetons … Dès lors, mieux vaut donc accepter les 2 faces de la pièce que nous sommes et apprendre à nous aimer inconditionnellement !
Conclusion sur "Ce que l'argent dit de vous" de Christian Junod:
Plus qu’un guide, “ce que l'argent dit de vous” est une invitation à l’introspection et à faire la paix avec nous-même. Ainsi, je l’ai professionnellement observé, la plupart des personnes se posent la question du “comment gagner plus d'argent", “comment investir” sans se poser la question de leur relation à l’argent en amont et ceci les mène à l’échec…
J’ai personnellement lu beaucoup de livres sur ce sujet et je trouve celui-ci particulièrement pertinent car il est empreint d’amour et de bienveillance envers nous même. Je vous le conseille car sa lecture fait du bien !
Pour ma part, l’argent a toujours été dans ma lignée familiale une source de conflits d’un côté, et d’angoisses et de peurs de l’autre… Je pense personnellement être devenue économiste pour apporter des réponses à tout cela… et l’ironie du sort fait que c’est finalement dans la psychologie et le développement personnel que je les ai trouvés ! Ainsi, pendant plus de 20 ans j’ai géré des fonds d’investissement et accompagné des entrepreneurs et des élus. Et je confirme que lorsque nous parlons d'argent, nous parlons avant tout de nous même… de nos peurs, nos craintes, nos failles, notre histoire familiale.
Cette lecture a changé ma vie car elle a fait échos à mon histoire personnelle et c’est certainement ce qui se passera également dans votre cas. Comme Christian JUNOD, je me suis réorientée professionnellement et j’ai mis la question de la relation à l’argent au cœur de ma pratique. De plus, en tant que femme et mềre, ce livre m’a beaucoup interrogé sur ce qui m’a été transmis comme croyances limitantes sur ce sujet et sur ce que je souhaite transmettre comme croyances aidantes à ma propre fille ! Peut-être aurez-vous aussi cette envie si vous êtes parents !
Points forts:
Beaucoup d’expériences et d’anecdotes rendent le livre très concret et vivant
Une réelle bienveillance dans l’approche proposée
Une belle expérience de terrain de l’auteur qui a été toute sa vie témoin des relations à l'argent
Et une approche à mi-chemin entre le développement personnel, la psychologie et les finances personnelles
Points faibles:
Peu de références scientifiques ou chiffrées
Ma note :
★★★★
Avez-vous lu le livre "Ce que l'argent dit de vous" de Christian Junod ? Combien le notez-vous ?
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Résumé de “NFT : comprendre et investir” d’Hervé Wantz : dans ce livre, l’auteur traite des NFT, cette nouvelle technologie qui pourrait révolutionner de nombreux domaines de la société. Qu'il s'agisse de sport, de divertissement, d'immobilier, d’art, de mode, de musique ou encore bien d’autres secteurs, vous y apprendrez comment fonctionnent les Non-fungible Tokens, en français "jetons non fongibles", dits NFT sur la blockchain Ethereum. Par Hervé Wantz, 2021, 231 pages. Chronique et résumé de "NFT : comprendre et investir" de Hervé Wantz
Chapitre 1 : Un petit bout d’Histoire Dans ce premier chapitre, Hervé Wantz, l’auteur, commence par parler du grand succès que les NFT ont rencontré récemment, notamment suite à la vente d’une œuvre d’art numérique pour près de 70 millions de dollars. Pour autant, le NFT n'est pas une technologie nouvelle : l'année de création des premiers jetons numériques date en réalité de 2012. À l’époque, les NFT étaient nommés "pièces colorées". L'auteur explique ensuite que :
L'acronyme NFT signifie non-fungible token ou, en français, jeton non fongible. Les NFT ont été inventés pour apporter d’autres utilités au Bitcoin : un jeton non fongible est un jeton numérique qui circule sur un réseau blockchain ; chaque jeton est associé à un élément du monde réel ou numérique. À l’origine, ils servaient à expérimenter le placement d’actifs réels sur une blockchain. La création de la blockchain Ethereum en 2017 a été décisive pour l’émergence des premiers jetons non fongibles, notamment lorsqu'Ethereum a annoncé la création de sa propre collection de memes uniques grâce au projet CryptoPunks. Puis, un jeu virtuel basé sur Ethereum nommé CryptoKitties est l’un des premiers projets à avoir fait le buzz. Ce jeu avait pour but de collectionner des chats virtuels. Chaque personnage du jeu était unique et devenait la propriété du joueur. Associé à un jeton non fongible, certains utilisateurs ont revendu leurs avatars pour plusieurs milliers de dollars.
Finalement, le jeton non fongible est une technologie encore récente et en développement. L’important chiffre d’affaires généré dans le secteur laisse à penser que la croissance sera importante dans les prochaines années. Chapitre 2 : Les concepts clés dans le monde des NFT Dans le deuxième chapitre de "NFT : Comprendre et investir", Hervé Wantz développe de manière plus approfondie la technologie sur laquelle fonctionnent les jetons non fongibles et quel sera leur impact dans la société future. 2.1 - La valeur objective Vs la valeur subjective Globalement, la valeur donnée à un objet ou à une expérience dépend du désir intrinsèque que l'on éprouve à son égard. En somme, plus un désir est satisfait et plus la valeur est grande. Mais l'auteur apporte plus de précisions en distinguant la valeur subjective de la valeur objective :
La valeur subjective d'un bien correspond à la valeur qu'un utilisateur attribue à ce bien. Elle est temporaire et dépend, par exemple, de l’urgence d’une situation. La valeur objective s’avère plus difficile à définir car la valeur reste très souvent déterminée par des jugements subjectifs. L’objectivité n’est, en réalité, possible que si elle est imposée par une autorité.
Finalement, la valeur n’est pas quelque chose qui vient de la nature même d’un produit : elle est estimée par des éléments extérieurs en fonction des besoins que le produit comble. 2.2 - Le marché Hervé Wantz développe plusieurs points au sujet du marché. Il souligne ainsi que :
La valeur subjective et le prix du marché sont corrélés.
Le terme "marché" possède deux significations. C'est à la fois :
Un marché physique où vont les consommateurs pour acheter leurs produits (supermarché, centre commercial, concessionnaire auto...) ou un lieu numérique comme les plateformes en ligne (Amazon, eBay…). L'existence de personnes qui veulent "acheter, vendre ou échanger un certain type de produit" s’il a une chance de créer du désir pour le consommateur.
Un marché est organisé selon plusieurs approches :
La libre concurrence ⇒ un même service est offert par deux entreprises et l’acheteur est libre de choisir parmi les différentes offres ; L’oligopole ⇒ l’offre n’est proposée que par un petit nombre d'opérateurs, il y a donc peu de concurrence ; Le monopole ⇒ l’acheteur n’a pas le choix que d'accepter le prix imposé par l'offre.
Un marché existe quand de nombreuses personnes veulent acheter ou vendre un bien, un service, une information ou une monnaie spécifique. La valeur de l’actif y est déterminée en fonction de l’offre et de la demande. Ainsi, un actif rare très demandé aura une valeur importante. Un produit disponible en grande quantité, même s’il est recherché, aura une valeur plus faible. En général, l’économie fonctionne selon la rareté qui va déterminer le prix.
2.3 - Les actifs fongibles et non fongibles
Qu'est-ce qu'un actif fongible et un actif non fongible ?
Hervé Wantz nous explique la différence entre actif fongible et non fongible. Il revient d'abord sur la notion d’actif que l'on utilise en finance : il correspond à ce qui a une valeur monétaire. Puis, il définit ce qu'est :
Un actif fongible : c'est un actif qui peut s’échanger avec un actif similaire, car ils ont la même valeur. La monnaie, par exemple, est un actif fongible.
Un actif non fongible : c'est un actif qui n’est pas interchangeable, on ne peut pas le diviser. Par exemple : une maison, une voiture, une carte de collection unique...
Aussi, pour l'auteur : "Un jeton n'est rien d'autre que la représentation numérique d’un actif, qui peut être n'importe quoi, tant qu'il possède des propriétés reconnaissables et surtout certifiables. Dans le monde de la technologie blockchain, un jeton est un jeton virtuel dont la valeur est émise par une organisation. Les tokens sont des unités de valeur ; ils sont la représentation d'un actif numérique (une cryptomonnaie, un produit ou un objet physique, etc.). Au sens large, un jeton est un objet ayant une certaine valeur uniquement dans un contexte spécifique."
Qu'est-ce que la tokenisation ?
La valeur d'un jeton dépend de ce que son créateur veut bien lui donner. L’attribution de cette valeur se produit sur la blockchain et s’appelle la "tokenisation". Hervé Wantz poursuit en expliquant que : "La tokenisation d'un actif numérique au sein de la technologie blockchain peut créer un jeton non fongible : un NFT est la représentation unique d'un actif réel ou numérique qui ne peut être échangé contre un équivalent, car son équivalent n'existe pas. Il n'y a pas de NFT égal à un autre dans le monde". Autrement dit, un NFT ne peut pas être échangé contre son équivalent, car un NFT est unique. Cela ouvre d’immenses possibilités d’application, dans tous les domaines, notamment dans l’art, les objets de collection, les jeux en ligne, la musique, l'immobilier virtuel, le luxe… Grâce à la blockchain, celui qui possède un NFT en est son propriétaire unique. 2.4 - La blockchain L'auteur de "NFT : Comprendre et investir" développe plusieurs points clés à connaître pour savoir comment fonctionne la blockchain :
La blockchain est, en fait, un grand livre numérique
Elle est comme une base de données, sans administration, qui recueille des informations dans des blocs reliés entre eux par une chaîne continue (une chaîne de blocs). Chaque nouvelle donnée stockée est ajoutée dans un nouveau bloc qui contient toutes les données précédentes.
La technologie blockchain "repose sur une méthode non destructive d'enregistrement de données ou de modifications"
C'est-à-dire que le contenu de ces données disposées en blocs de façon chronologique et sécurisée grâce à la cryptographie ne peut pas être modifié ou supprimé, sauf si toute la structure est piratée.
La blockchain est décentralisée par nature
Ainsi, elle ne possède pas un centre de contrôle unique, mais chaque "nœud" représenté par un ordinateur ou un groupe d’ordinateur est chargé de contrôler les données, ce qui permet une fiabilité et une confiance totale dans celles-ci.
Les données stockées sont consultables par n'importe qui, n'importe quand, avec un maximum de confidentialité.
Grâce à la transparence des informations visibles par tous, les intermédiaires ne sont plus nécessaires, ce qui permet de gagner du temps et de l'argent. L'auteur cite l'exemple de Bitcoin, la blockchain la plus connue actuellement. Le but du bitcoin est que les gens puissent dépenser de l’argent sans intermédiaires, sans règlementations et sans connaitre leurs interlocuteurs ni avoir besoin de leur faire confiance.
Une blockchain est constituée de trois piliers
La transparence qui rend le système simple, clair et sûr. La décentralisation qui permet de transférer des actifs sans administration unifiée et réduit la possibilité de fraudes. L'immuabilité qui permet à la blockchain de rester inaltérable et inchangée.
La blockchain est révolutionnaire dans nos modes d'échanges
La blockchain peut être utilisée de nombreuses façons et pourrait bien transformer totalement la façon dont les gens interagissent entre eux. Son système de pair-à-pair révolutionne, en effet, la manière dont nous échangeons les informations en supprimant les intermédiaires et en réduisant les coûts. De nombreuses entreprises, mais aussi certains pays et dirigeants commencent à comprendre la technologie et son potentiel. Chapitre 3 : NFT et blockchain – Les 6 propriétés clés Dans le troisième chapitre du livre "NFT : Comprendre et investir", l’auteur nous explique que quelqu’un qui possède un NFT devient, de fait, le propriétaire de cet actif numérique. Mais il y a six propriétés clés qui fixent les règles et rendent les NFT uniques :
La normalisation
Un jeton non fongible peut s’échanger sur différentes plateformes grâce à un ensemble de normes de référence communes. Quand un actif est tokenisé sur la blockchain, le token est aussi créé grâce à ces normes communes. Pour chaque type d'actif numérique, il y a des normes spécifiques définies par l’utilisateur de l’actif. Toutefois, "les NFT reposent sur un système commun et public dont les normes comprennent des caractéristiques de base telles que la propriété, le transfert et le contrôle d’accès".
L'interopérabilité
L'interopérabilité est possible grâce à la normalisation. Elle permet à un jeton non fongible d’être librement négociable sur des marchés ouverts.
La négociabilité
Les jetons non fongibles sont très facilement négociables et échangeables grâce à la blockchain.
La liquidité
La liquidité détermine le niveau d’activité d’un marché. Les places de marché qui fonctionnent grâce à la blockchain ont un niveau de liquidité important. Cela signifie que les articles s'y vendent fréquemment et rapidement. Les transactions y sont également efficaces et rapides. L'auteur indique ici qu'il est essentiel de choisir des projets NFT beaucoup échangés et ayant une activité élevée avant d’investir.
L'immuabilité et la rareté prouvable
L’immuabilité est la faculté d’une blockchain à ne pas changer. Chaque bloc qui constitue la chaîne possède toutes les données des blocs précédents et grâce à un principe cryptographique appelé "valeur de hachage", chaque bloc est composé d’un numéro unique de 64 caractères. La longueur fixe de la chaîne, appelée "signature numérique" du bloc est toujours la même. Cette signature ne peut pas être décodée ni modifiée. Dès lors, "l'immuabilité est la clé qui imprime l'authenticité des actifs numériques ainsi que leur rareté" indique l'auteur.
La programmabilité
Les jetons non fongibles sont totalement programmables et peuvent répondre à ce que son créateur lui demande de faire. Les possibilités sont infinies. Chapitre 4 : Découvrons les NFT Hervé Wantz détaille ici ce qu’est un NFT ou non-fungible token (jeton non fongible) : "Un jeton consiste en une information numérique enregistrée dans une blockchain qui associe un sujet à une propriété." Il explique ensuite que :
Les jetons fongibles les plus connus sont les cryptomonnaies, comme les bitcoins. Contrairement aux autres monnaies, la monnaie numérique n'a pas de correspondance physique dans le monde réel. Grâce à la blockchain qui est publique, décentralisée et sécurisée, nous pouvons effectuer des transactions d’une personne à l’autre, sans intermédiaire, uniquement grâce au réseau Bitcoin. Un jeton fongible peut être échangé avec un autre jeton de la même valeur. C’est le cas du bitcoin : il y en a 21 millions et ils peuvent tous être échangés les uns avec les autres.
Un jeton non fongible est unique : il n’a pas d’équivalent. Chaque jeton non fongible possède, en effet, des spécificités uniques et correspond à un bien réel ou numérique exclusif (une collection d’art par exemple). Intervient alors la notion de tokenisation qui consiste à convertir un actif réel en jeton numérique sécurisé grâce à la cryptographie. Celle-ci facilite alors les échanges : un actif tokenisé est plus facile à échanger et plus accessible que les biens réels (oeuvres d'art par exemple) ou actifs virtuels (musiques, droits d’auteurs…).
L'auteur termine ce chapitre en listant les principales caractéristiques d’un jeton non fongible. Ainsi, le jeton non fongible :
Certifie la propriété d’un objet à son détenteur : il représente une preuve de propriété de la ressource réelle ou virtuelle à laquelle il est associé ; Possède un identifiant unique avec toutes les caractéristiques de l’actif ; Garantit les droits qui vont avec cette propriété ; Est crypté et enregistré sur la blockchain.
Chapitre 5 : Les contrats intelligents Dans ce chapitre, l’auteur évoque un élément indispensable pour bien comprendre les jetons non fongibles et comment les utiliser : les "smart contracts" ou contrats intelligents . Voici donc les idées à retenir au sujet des "smarts contracts" :
Les "smart contracts" sont des protocoles informatiques créés pour résoudre une tâche donnée automatiquement sur la blockchain. La plus populaire qui a démocratisé les "smart contract" est Ethereum.
L’échange de valeur s’effectue tout seul en suivant les règles programmées via la blockchain et sans intermédiaire de confiance. Les contrats intelligents font office de tiers de confiance. Ils définissent les accords entre deux parties et s’exécutent automatiquement. Ainsi, les conditions établies dans le contrat ne peuvent pas être modifiées et empêchent les risques de fraudes ou d’erreurs.
L’exécution d’un contrat nécessite des frais de transactions payées en monnaie virtuelle de la blockchain sur laquelle ils sont programmés. Pour la blockchain Ethereum, on utilise l'Ether pour payer ces frais.
Les actifs numériques qui reposent sur un contrat intelligent exécutent des règles en autonomie, sans intermédiaires, en toute transparence et de manière sécurisée. Il existe de nombreux cas d’utilisations dans différents domaines :
La cybersécurité ; Les systèmes électoraux ; L’internet des objets ; L’administration publique ; Le crowdfunding ; La propriété intellectuelle.
Chapitre 6 : Les actifs numériques Ici, Hervé Wantz nous apprend que :
Un actif numérique est "un élément de contenu stocké numériquement", autrement dit "tout document numérique, un contenu sonore, une image, etc., transporté dans un format numérique". Ainsi, les trois principales caractéristiques d'un "actif numérique" sont :
La nature numérique, L’identification unique, La valeur.
Un actif peut être transféré grâce à :
Une clé privée pour stocker ses actifs, Une clé publique pour les transférer.
Une personne qui crée une œuvre peut la faire correspondre à un "non fongible token". Ce sera son identifiant unique grâce auquel il pourra solliciter des droits d’auteur.
Un NFT possède différentes caractéristiques. Il :
A un identifiant unique ; Contient les informations relatives à la propriété privée ; Ne peut pas être manipulé ; Peut être échangé sur différentes places de marché sur Etherum ; Ne peut pas être supprimé.
Le jeton non fongible permet à un créateur de contenu numérique d’optimiser ses gains, car ils ne seront pas divisés entre les différents intermédiaires comme les plateformes de diffusion, les intermédiaires de vente et les différents frais.
Les NFT sont de plus en plus utilisés, et dans de plus en plus de secteurs, comme dans les domaines suivants :
L’identité intelligente, Les jeux, La mode, Les cryptoarts, La musique, Les objets de collection, L’immobilier.
Chapitre 7 : Comment créer, acheter et vendre des NFT Dans ce septième chapitre de "NFT : Comprendre et investir", Hervé Wantz nous parle de la façon de créer et échanger les jetons numériques. Les jetons non fongibles peuvent représenter virtuellement un nombre infini d’objets (oeuvres d'art, GIF, motion designs, avatars, etc.). La musique et la vidéo peuvent aussi être transformées en NFT ainsi que des cartes à collectionner, des voitures, maisons, animaux, terrains… Pour transformer une image en art NFT, il est nécessaire de posséder un portefeuille Ethereum ou un portefeuille qui prend en charge une norme particulière (la norme ERC721), notamment MetaMask, Trust Wallet ou Coinbase Wallet. Pour utiliser MetaMask, il faut acheter quelques Ether (ETH) sur une plateforme telle que Coinbase. Le portefeuille vous permet de vous connecter à une place de marché comme Opensea ou Rarible qui possède une option "création". Si vous créez un jeton à partir d’une œuvre que vous possédez, vous pourrez lui donner toutes les propriétés uniques que vous souhaitez. Et vous pourrez paramétrer tous les éléments pour la mise en vente. Tous les revenus potentiels générés seront effectués par des contrats intelligents. Chapitre 8 : Comment acheter des NFT
Les ventes records faites par certains artistes ont provoqué un engouement et une médiatisation importante des jetons non fongibles autour du monde. Mais avant d’acheter ce type d’actif, l'auteur nous recommande vivement de bien :
Prendre en compte la notoriété du créateur du jeton ; Nous assurer que l’on achète la première édition de l’actif ; Vérifier que le jeton est associé à un bien réel et vérifiable ; Étudier la rareté.
S’intéresser à ce marché aujourd’hui est avant-gardiste, car c’est une nouvelle tendance qui pourrait être rentable dans quelques années. Chapitre 9 : Les 10 projets NFT les plus intéressants Dans le neuvième chapitre de "NFT : Comprendre et investir", Hervé Wantz partage les 10 projets NFT les plus intéressants actuellement selon lui :
“The first 5 000 Days“ de l’artiste Beeple ; “Nyan Cat” de Chris Torres ; “WarNymph Collection Vol.1” de Grimes ; CryptoPunks ; Autoglyphs ; Honu de CryptoKitties ; La collection PandaEarth ; World of Ether ; CryptoZombies ; Codex Protocol.
Chapitre 10 : Les avantages, les inconvénients et l’avenir des NFT
Les avantages
Selon Hervé Wantz, les jetons numériques peuvent présenter des avantages révolutionnaires. Dans le domaine de l’art, par exemple, les œuvres peuvent désormais être protégées. L'auteur souligne également que : "En introduisant le principe de rareté et d'unicité, les NFT ont redistribué le pouvoir dans un monde monopolisé par les galeries, les maisons de vente aux enchères et les investisseurs". En effet, aujourd'hui, grâce aux NFT, tout le monde peut avoir accès et posséder une pièce unique et rare. L’art cryptographique a de la valeur parce qu’il est non reproductible, à l’inverse d’une simple photo d’un tableau que l’on imprimerait après une visite au musée, qui n'aurait, elle, aucune valeur. Dans certains cas, la valeur des jetons vient du fait qu’ils sont transférables : dans un jeu vidéo, par exemple, un joueur peut acheter plusieurs jetons non fongibles représentant des objets du jeu, les collectionner et les transférer sur une autre plateforme.
Les défis
Toutes les nouvelles technologies, aussi révolutionnaires qu’elles soient, ont des défis à surmonter. Certains inconvénients comme l’édition excessive d’œuvres de certains artistes peuvent poser problème. Ces derniers ne sont là que pour l’argent et font baisser la valeur initiale du jeton qui n’est plus rare. De nombreuses personnes sont présentes sur les plateformes et, se faire connaitre peut être difficile. Se pose aussi la question de l’impact environnemental de la technologie, principalement alimentée par l’électricité issue d’énergie fossile.
L'avenir des NFT
Les possibilités apportées par les NFT sont telles que certaines solutions devront être trouvées pour diminuer leur empreinte écologique. L’utilisation d’énergies renouvelables et la réduction du nombre de transactions inutiles sur le réseau seraient nécessaires à l’avenir. Pour l'auteur, le mieux est de se concentrer sur les solutions plutôt que de pointer du doigt les problèmes, car le progrès est inarrêtable et il entraine toujours des avantages et des inconvénients. Chapitre 11 : La révolution du cryptoart Dans cette partie de "NFT : Comprendre et investir", l’auteur nous aide à comprendre le marché et comment se positionner en tant que créateur ou investisseur. Le cryptoart produit des œuvres sous forme d’images qui sont ensuite distribuées à l’aide de la blockchain. Il bouleverse le monde de l’art traditionnel. Avec l’art traditionnel, la valeur du bien se base sur sa provenance, son état, son authenticité, sa qualité. Dans le cryptoart, on retrouve certaines caractéristiques comme l’authenticité, mais ce sont surtout les conditions énoncées dans le contrat qui donnent une valeur économique à l’œuvre. Le problème de reproductibilité des œuvres d’art numériques qui les rendait toutes identiques est résolu grâce à la blockchain et les NFT. L’artiste peut percevoir des revenus sur les ventes de ses œuvres, car l’authenticité est certifiée grâce à cette nouvelle technologie. Aussi, à l’inverse de l’art traditionnel, dans le cryptoart, il n’y a pas besoin de demander l’autorisation à une galerie de partager ou vendre ses œuvres. La blockchain sert d’intermédiaire. Chapitre 12 : Cryptoart – Aperçu
La blockchain assure confiance et authenticité
Le cryptoart est créé et fonctionne grâce à la blockchain, qui est caractérisée par les règles suivantes :
Il est impossible de supprimer ou de modifier les données présentes sur le réseau (le réseau rejette toute tentative de modification) À chaque nouveau bloc, un calcul est effectué pour valider le processus.
De cette façon, la blockchain garantit la confiance et l’authenticité des données. Les jetons non fongibles créés sur la blockchain sont la propriété de l’utilisateur.
Les transactions se font en Ether
La principale blockchain sur laquelle sont créés ses jetons est Ethereum (grâce au smart contrat, comme l'auteur nous l'a expliqué précédemment). La monnaie du réseau est alors l’Ether. C'est elle qui sert de moyen de paiement pour les transactions d’une personne à l’autre.
L'art est le plus touché par les NFT
La technologie des NFT impacte avant tout le domaine de l’art. Ainsi, un NFT peut être une image fixe, une vidéo ou encore une chanson… C’est lorsque cette image, vidéo ou chanson est tokénisée - c’est-à-dire liée à un jeton dans la blockchain - que la propriété de cet actif peut être prouvée. Le jeton non fongible est en fait l’association du jeton numérique qui contient toutes les informations avec l’œuvre d’art. Si quelqu’un souhaitait faire une copie de cette œuvre d’art, elle n’aurait pas de valeur, car elle ne serait liée à aucun jeton numérique qui atteste son unicité et sa provenance. Chapitre 13 : Cryptoart – Un bref historique Dans ce chapitre de "NFT, comprendre et réussir", Hervé Wantz réalise un historique sur l’origine des NFT. Il nous explique que c’est Joe Looney, concepteur du Rare Pepe Wallet, un type d'art cryptographique, en 2016, qui est le premier à créer un marché où les artistes peuvent vendre et échanger des œuvres d’art numériques sur la blockchain. C’est une nouvelle façon de faire de l’art. Lorsque quelque chose peut être copié et multiplié gratuitement, sa valeur baisse. Pour qu’une œuvre d’art ait de la valeur, sa rareté doit être vérifiable. La blockchain permet cela, en associant une œuvre d’art à un jeton numérique. Quand les gens ont compris qu’ils pouvaient gagner de l’argent ainsi, d’autres projets ont vu le jour comme CryptoKitties ou SuperRare. Chapitre 14 : Les caractéristiques clés du cryptoart L'auteur du livre "NFT comprendre et investir" liste ici 14 facteurs communs au cryptoart.
Natif Numérique
C’est la première fois que les œuvres numériques peuvent être créées et vendues sans intermédiaires. Grâce à cela, l’artiste profite de nombreux avantages : les commissions sont faibles, il touche un pourcentage sur les ventes secondaires, contrôle le tarif, n'a pas à gérer l’expédition et peut vendre à l’international librement.
Les Collaboratifs
Les plateformes de cryptoart facilitent l’accès aux artistes émergents et laissent de la place pour tout le monde. Des communautés se forment entre passionnés, créateurs et collectionneurs grâce aux réseaux sociaux. Cela attire même des entreprises.
Global
Le cryptoart est mondial et n’a pas de limites tant les possibilités sont grandes. Fini les galeries et les agents qui fixent des règles et des tendances.
Démocratique
Tout le monde est encouragé à participer à l’art cryptographique. Celui-ci ouvre de nouvelles portes pour les artistes. Les galeries virtuelles sont comme des musées publics. D’ailleurs, des musées "réels" comme celui de Guggenheim à New York commencent à s’y intéresser.
Décentralisé
Le cryptoart permet de réduire les intermédiaires et rend les artistes plus autonomes. La principale difficulté est de se faire remarquer et de construire son image.
Anonyme
Les artistes peuvent rester anonymes s’ils le souhaitent pour protéger leur vie privée. Dans certains cas, les artistes sont engagés politiquement dans leurs créations et l'anonymat leur permet de faire face aux potentielles critiques ou attaques.
Viral
Certains NFT se répandent très rapidement du fait de leur rareté et de l’accessibilité sur internet.
Autoréférentiel
Le cryptoart est un monde fondé sur la communauté. Ainsi, les créateurs y sont souvent en train de se citer les uns les autres ou de faire référence à des évènements importants de l'univers des cryptomonnaies.
Professionnel
Les coûts de création sont fortement réduits et chaque créateur artiste peut toucher des revenus de manière indépendante sur les ventes à chaque fois que son œuvre est revendue (royalties).
Difficile à évaluer
Le cryptoart est plus difficile à juger que l’art traditionnel. Les critères ne sont pas les mêmes.
Matérialisable
Des moyens de matérialiser les œuvres d’art numérique existent : les cadres numériques, par exemple, qui affichent les images numériques. Cela offre de nouvelles perspectives commerciales.
Des originaux ou des éditions différentes uniquement
"Il n'y a pas de copies, seulement des originaux ou des éditions différentes" indique Hervé WAntz. Ainsi, le cryptoart a redéfini le principe de rareté.
Publicité
Grâce aux réseaux sociaux, même les plus jeunes artistes peuvent espérer se faire connaitre.
Valeur variable de l’art
Hervé Wantz précise ici que lorsque nous repérons une œuvre d’art numérique avec du potentiel, il y a deux points à vérifier :
La cryptomonnaie utilisée, La valeur de la collection de l’œuvre.
Dans le cas d’Ethereum, sa valeur est constamment en augmentation. C’est un signe de croissance et se lancer dans le cryptoart sur cette blockchain peut être une bonne idée. Mais l'auteur nous met en garde toutefois : acheter une œuvre numérique aujourd’hui est encore risqué, car on ne sait pas comment cet écosystème va évoluer. De plus, la forte volatilité du marché nécessite de prendre ses précautions et d’être prudent. Chapitre 15 : Opportunités et risques Le quinzième chapitre de "NFT, comprendre et réussir" porte sur les questions environnementales et éthiques que posent les NFT En effet, le minage de l’Ether et le commerce de NFT pourraient avoir un impact sur la planète déjà soumise aux changements climatiques. L'auteur souligne que la tokenisation et les échanges de jetons numériques nécessitent une importante consommation d’énergie, et que le fonctionnement de la blockchain Ethereum est, lui aussi, énergivore. Dès lors, l’évolution technologique qu’apporte le cryptoart est bien réelle, mais son empreinte carbone est élevée. Mais Hervé Wantz précise que des solutions sont en cours de développement pour réduire cette consommation d’énergie. La blockchain Ethereum est en cours de mise à jour pour passer à un fonctionnement moins énergivore. Ce marché reste en pleine croissance et semble inarrêtable. Chapitre 16 : Comment devenir un artiste crypto, étape par étape Hervé Wantz nous expose ici les différentes étapes à suivre pour créer des jetons non fongibles, les exposer dans une galerie numérique, les vendre et les échanger.
Étape 1 : Créer une œuvre physique et la numériser, ou créer une œuvre native numérique
Une œuvre d’art raconte une histoire. En tant qu'artiste, il est donc judicieux de raconter son histoire en ligne, sur des sites dédiés à la crypto.
Étape 2 : Créer son portefeuille de cryptomonnaies
Pour cela, Hervé Wantz nous recommande le plugin Metamask, mais il en existe de nombreux autres. Grâce à notre portefeuille, nous pouvons accéder aux plateformes de NFT populaires. L'auteur nous apprend ici comment installer son portefeuille.
Étape 3 : Créer un jeton non fongible
Des plateformes telles que OpenSea ou Rarible permettent de créer facilement des NFT. Il faut posséder de l’Ether pour effectuer les transactions nécessaires à la création. Sur la plateforme, il suffit ensuite de suivre les indications pour la création en saisissant les informations nécessaires. Une fois toutes les étapes réalisées, notre œuvre se connecte avec notre portefeuille et notre jeton numérique est créé.
Étape 4 : Vendre
C’est une partie délicate, car se faire connaître n’est pas facile. Il est utile de demander à être exposé dans des galeries connues comme KnownOrigin ou SuperRare.
Étape 5 : Devenir un mécène
Certains proposent de faire don de leurs œuvres. Il est aussi possible d'investir dans des projets qui nous intéressent afin d’en faire la promotion et de nous faire connaître. Chapitre 17 : Les meilleures idées de cryptoart Si nous voulons faire de l’art numérique, il est utile de connaître les différentes possibilités qui s’offrent à nous. Hervé Wantz liste alors les meilleures idées selon lui de ce qu'il est possible de réaliser :
L’art numérisé : certains artistes ont tokenisé leurs œuvres et ont détruit l’originale pour donner plus de valeur au NFT. Le collage numérique : grâce à ses compétences graphiques, le créateur juxtaposent des images d’une certaine manière pour communiquer une idée, opinion ou impression. La photographie numérique : à partir d’un appareil photo numérique ou smartphone, l’artiste crée des effets et manipule l’image pour obtenir différents résultats. Il peut aussi combiner plusieurs photos. La peinture numérique : elle peut être en 2D ou en 3D, mais nécessite des compétences graphiques. L’illustration numérique : elle s’adresse à ceux qui aiment le dessin et utilisent des logiciels d’illustration. Le motion design : il permet d’animer les images et de faire passer un message. Le pixel art : il se réalise à partir d'images en basse définition et s’adresse principalement aux amateurs du style rétro. L’art isométrique : cet art possède des règles précises issues de l’architecture et de l’ingénierie. La e-littérature : difficile à définir, elle mélange des images et des mots. L’art fractal : il utilise les mathématiques et se réalise avec un logiciel de calcul.
Chapitre 18 : Comment vendre de l’art crypto Les NFT s'échangent sur des places de marché de la même manière que les actions. Ainsi, au-delà de l'art, beaucoup de monde s’intéresse au NFT dans le but d'en vendre et de gagner de l’argent. Mais l'auteur nous met en garde : avoir du succès dans le cryptoart prend du temps. Il faut, en effet, comprendre ce nouvel environnement avant de se lancer. C'est une étape essentielle pour savoir comment se positionner. Aussi, pour vendre de l'art crypto, l'auteur de "NFT : Comprendre et investir" nous invite à :
Cibler une niche particulière plutôt que de créer quelque chose de trop généraliste. Créer une communauté pour échanger des idées sur le sujet. Comparer les différentes places de marché pour déterminer un prix.
Enfin, Hervé Wantz partage d'autres recommandations pour espérer se faire une place dans le monde de l’art numérique. Il conseille de :
S’engager dans une communauté de crypto artistes ; Rester authentique, développer son propre style et réfléchir au message que nous souhaitons communiquer ; Se faire connaitre en créant des liens avec son public ; Se former constamment et expérimenter toutes les formes d’art ; Développer des compétences en marketing.
Chapitre 19 : Faites-vous connaître Ce chapitre de "NFT comprendre et investir" nous explique que pour se faire connaître, il faut se promouvoir sur les places de marché virtuelles et créer une communauté sur les réseaux sociaux. Le réseau Telegram est le plus actif chez les utilisateurs de cryptomonnaies. L’auteur établit la liste détaillée des places de marché. Elles sont nombreuses et évoluent en permanence. Voici les meilleures :
Async Art ; Foundation ; Knownorigin ; Makersplace ; Mintable ; Nifty Gateway ; Opensea ; Portion ; Rarible ; Superrare ; The Mint Fund.
Chapitre 20 : Comment acheter et investir dans les NFT ? Acheter de l’art numérique est assez simple : lorsqu'on a installé son portefeuille, il ne reste plus qu’à choisir une plateforme parmi les nombreuses existantes. Ces plateformes classent les artistes et leur domaine de création, et proposent de nombreuses autres informations à leur sujet (ventes, prix, oeuvres, etc.). Nous pouvons ainsi trier, filtrer et choisir une oeuvre selon notre budget de dépenses et nos goûts. Ensuite, nous pouvons procéder sans aucun intermédiaire à un achat immédiat ou faire une offre à l'artiste qui sera libre d’accepter ou de refuser. L’achat est très rapide et apparait dans notre portefeuille en 10 minutes. Chapitre 21 : Faire du profit Dans le passé, ce sont les riches collectionneurs qui fixaient les prix et la valeur des œuvres sur les places de marché. Les choses se déroulent de la même façon avec les jetons non fongibles. L'auteur explique ici que le cryptoart est en plein développement et qu'il va gagner en crédibilité au fil du temps. Ainsi, il sera bientôt une activité courante qui va rapidement venir concurrencer l’art traditionnel. Le marché du cryptoart est un marché jeune. Il est :
Une opportunité d’investir dans un actif qui va prendre de la valeur de façon exponentielle. Une nouvelle manière de comprendre, de créer et de collectionner l’art.
Enfin, l'auteur indique que les ventes de jetons non fongibles ont considérablement augmenté et que la tendance est à la hausse. Chapitre 22 : Limiter les risques Dans ce chapitre du livre "NFT comprendre et investir", l'auteur évoque les risques dans le domaine du cryptoart, à savoir :
La fluctuation des prix due au nombre de personnes qui utilisent le réseau de la blockchain. Les prix des transactions sur Ethereum assez élevés : tout le monde ne peut pas exposer ses œuvres. La complexité de compréhension du système : pour le moment, le marché n’est pas toujours facile à comprendre et il est difficile de devenir un professionnel ou un collectionneur. Il faut encore des réglementations en interne pour le démocratiser et le rendre plus accessible. Les quantités non négligeables de CO2 qu’il faudra résoudre à l’avenir : certains artistes réinvestissent leurs gains dans les énergies renouvelables pour limiter l’impact écologique. Par ailleurs, une mise à jour de la blockchain Ethereum est en cours pour la rendre moins énergivore : cette mise à jour pourrait réduire jusqu’à 90 % les émissions de CO2. Les risques de liquidité sur les marchés : là aussi, des solutions sont en train d’être développées.
Chapitre 23 : Les NFT et l’immobilier Le marché des jetons non fongibles intéresse de plus en plus de monde et il continue de croître jour après jour. Grâce à lui, il est désormais possible de lier le monde réel avec le monde numérique. Certaines applications comme Decentraland permettent de créer ses magasins virtuels, de créer des villas et d’y exposer ses collections de NFT. Ces villes numériques ont une valeur beaucoup plus élevée que la valeur réelle. Certaines grandes marques ont compris qu’elles pouvaient ouvrir des magasins virtuels et y exposer leurs produits. Pour elles, les villes numériques permettent de faire plus de ventes et de toucher plus de monde. Nous n’en sommes qu’au tout début de ce nouveau monde, mais les perspectives sont énormes et de nombreux domaines de la société vont être impactés à l'avenir. Chapitre 24 : NFT et immobilier, la nouvelle frontière des mondes virtuels Si de nombreux objets commencent à exister sous forme de NFT, l’immobilier virtuel est également un nouveau marché qui intéresse de plus en plus les investisseurs qui ont compris son potentiel. L'auteur de "NFT : Comprendre et investir" affirme qu'un immense monde virtuel, accessible où que nous soyons, est en train d'émerger. Dans ces univers parallèles, appelés métavers, certains terrains virtuels se vendent plusieurs millions de dollars. Construits sur la blockchain et gérés par des contrats intelligents, ils sont ouverts à tous et n’importe qui peut en bénéficier. Les trois mondes virtuels les plus connus aujourd’hui sont les suivants.
Upland
Il s'agit d'un métavers accessible et amusant où l’on peut jouer, socialiser et gagner de l’argent. Nous pouvons y acheter, y louer ou y vendre des biens immobiliers en nous basant sur une carte réelle à peine différente de Google Maps. Sur Upland, l'utilisateur se déplace dans des rues réelles, choisit d'acheter une propriété avec comme but de la gérer pour en faire une activité rentable ou de la revendre au plus offrant.
Mars House
Cette maison futuriste conçue par Krista Kim est un jeton non fongible disponible à l’achat qui a été vendue plusieurs millions de dollars. La maison ne possède pas de murs porteurs, elle semble flotter dans l’air. Cela vient du désir de l’artiste de créer un environnement méditatif sur l’écran comme un jardin numérique zen. Selon la créatrice, cette initiative est solidaire : les bénéfices de la vente ont été reversés à une fondation destinée à améliorer le bien-être mental.
Flying in Colors
Il s'agit d'une vidéo NFT qui représente une maison réelle dans son environnement. Le souhait de son créateur, l'agent immobilier américain Shane Dulgeroff, était de mettre en vente une maison réelle située en Californie sous forme de jeton. Ici, réel et virtuel s'interpénètre : il est impossible de séparer la maison réelle de son jeton numérique. Cette opération immobilière innovante est révolutionnaire et attire les investisseurs numériques. Toutefois, Hervé Wantz décrit les trois problèmes auxquels le créateur a été confronté dans ce projet :
Les coûts supplémentaires d’un actif réel par rapport à un bien numérique : même s’il est lié au jeton, le bien réel comporte des obligations juridiques et fiscales plus importantes pour l’acheteur. L’écart entre les deux mondes, car l’acheteur doit comprendre ce qu’est l’art numérique et avoir des notions en immobilier ainsi qu’en gestion de biens. Cela a limité le nombre d’acheteurs potentiels. Les jetons non fongibles et l’immobilier sont deux investissements totalement différents avec des contraintes différentes. Ne s’intéresser qu’aux personnes qui achètent des cryptomonnaies limite le nombre de personnes que l’on peut prospecter. Il faudra attendre une démocratisation plus importante du monde numérique.
Chapitre 25 : Immobilier, luxe et accessibilité financière à la portée de tous L'auteur de "NFT : Comprendre et investir" indique que, même si nous pourrions croire que les NFT sont réservés à une partie de la population du fait de la difficulté de compréhension, ceux-ci restent, en réalité, accessibles à tout le monde. En ce sens, les NFT ouvrent la voie d'une démocratisation de l’investissement. Hervé Wantz précise en effet que certaines applications comme Enjin permettent de fractionner des biens immobiliers réels sous forme de jetons, ce qui laisse la possibilité aux petits investisseurs d’acheter une fraction d’un immeuble ou d’une maison. Cette accessibilité apporte de la liquidité au marché qui, selon Hervé Wantz, devrait devenir l’une des plus grandes classes d’actifs du monde. Les acheteurs pourront stocker leurs actifs immobiliers dans un portefeuille qui prouvera leur authenticité et leur valeur. Chapitre 26 : Combien peut valoir un bien immobilier virtuel ? Dans l’immobilier virtuel, le jeu Axie Infinity a battu un record. Il s'agit d'un univers avec des animaux numériques tokenisés, où les utilisateurs peuvent combattre, échanger et prendre soin de leurs créatures. Certains animaux du jeu ont été achetés pour 1,5 million de dollars. Posséder des terres dans ce métavers est déjà rare. Or, en possédant un terrain, vous pouvez construire des bâtiments et des ressources pour le jeu. Vous pouvez également structurer le jeu en y ajoutant des éléments du paysage. Plus le nombre de joueurs est important, plus vos biens prendront de la valeur. C’est pourquoi les premiers investisseurs seront gagnants si des jeux comme celui-ci se démocratisent. Chapitre 27 : Quelques projets disruptifs d’immobiliers et NFT Le dernier chapitre du livre "NFT : Comprendre et investir" décrit les projets immobiliers et NFT les plus intéressants pour l'auteur :
Axie Infinity
Axie Infinity est un jeu dans lequel les utilisateurs doivent prendre soin de petits animaux. Il est possible d'y acheter des terrains ou d'y posséder une maison. Les terrains sont limités. Les animaux peuvent combattre entre eux pour évoluer et monter en compétences.
Cryptovoxels
L’objectif de ce jeu est de construire un métavers simple. Il permet le commerce électronique de terrains et propriétés. Ainsi, les utilisateurs du jeu sont réellement propriétaires de leurs objets. C’est un mode de partage et de socialisation. Chaque utilisateur peut modifier le jeu. Pour l’instant, ce sont surtout les galeries d’art virtuelles qui utilisent Cryptovoxels.
Decentraland
Grâce à cette plateforme basée sur la blockchain Ethereum, les utilisateurs peuvent créer du contenu et des applications afin de générer des revenus. Les utilisateurs sont libres de concevoir tout ce qu’ils veulent, il n’y a aucune limite. Ils sont entièrement propriétaires de tout ce qu'ils possèdent. C’est un monde virtuel avec une vue à 360°. De nombreuses évolutions et améliorations sont en cours.
Etherland
Grâce à son registre mondial appelé Estatepedia, le projet Etherland doit permettre de retracer les ventes des biens immobiliers ainsi que toutes les informations des terrains ou propriétés virtuelles. Avec Etherland, les gens pourront contrôler leurs documents légaux et accéder à toutes les données concernant les terrains. Ce projet de métavers parallèle à la Terre est actuellement en développement, mais a donc pour but, in fine, de connecter les utilisateurs et leurs données au monde physique. Ce projet de dépôt décentralisé a été créé comme solution contre la gestion malveillante de certains propriétaires, puisqu'il fournira un historique complet et des informations sur les changements de propriétaire. De nombreuses évolutions auront encore lieu dans le futur.
The Sandbox
The Sandbox est un jeu numérique de vente et d’achat de terrains. Ici encore, les possibilités semblent infinies. La carte du jeu n’est terminée qu’à 45 %. Une fois que l'on possède un terrain, nous pouvons le louer. Certains terrains ont été vendus plusieurs millions de dollars. Il est même possible pour les entreprises qui détiendraient un terrain de construire des salles de conférences virtuelles afin d’organiser des évènements. L’auteur souligne enfin la complexité de ces applications basées sur la blockchain grâce aux NFT et montre comment la décentralisation peut être exploitée pour redistribuer les richesses. Épilogue En guise d'épilogue, Hervé Wantz déclare que le monde des cryptomonnaies, des jetons non fongibles, des propriétés virtuelles et des métavers est en pleine expansion. L'auteur ne voit pas l’avenir sans cette technologie, et c'est pourquoi il a à coeur de rendre le sujet accessible. Il termine en soulignant que ce monde est aussi rempli de quantité d'opportunités comme de nombreux challenges à relever : "Pour moi, c'est l'avenir. Ou plutôt, l'avenir qui devient déjà présent. Il y a de nouveaux mondes fantastiques, pleins d'opportunités . Il y a des difficultés, des problèmes à résoudre." Conclusion de "NFT : Comprendre et investir" d'Hervé Wantz Un livre qui vous aidera à comprendre l’univers complexe des NFT "NFT comprendre et investir" est un livre qui initie les débutants au monde complexe et encore abstrait des jetons non fongibles et du métavers. En rendant cet univers plus accessible, Hervé Wantz explique à quel point cette nouvelle technologie, grâce à la blockchain et à la décentralisation, est en train de révolutionner notre société. Il montre comment les NFT vont surtout bouleverser le domaine de l'art et de l'immobilier en supprimant certains intermédiaires et en alignant les artistes au même niveau. Un livre pour comprendre le potentiel que représentent les NFT en matière d'investissement
La croissance exponentielle des NFT
"Parler de NFT, c'est un peu comme faire référence à un univers parallèle qui connaît une croissance exponentielle" indique l'auteur de "NFT : Comprendre et investir" en introduction. Le monde des NFT, continue-t-il, "est un monde qui a rapidement attiré l'attention des célébrités, des artistes internationaux, des sportifs, des créateurs numériques, des entrepreneurs, des influenceurs et bien d'autres encore". C'est cet engouement pour les NFT qui les rend aujourd'hui si populaires et incontournables.
Une opportunité d'avenir
Aujourd'hui, nous pouvons retrouver les NFT dans tous les secteurs : des affaires aux médias sociaux en passant par la musique, l'art, le sport ou encore le divertissement. Et c'est pour cela que les NFT possèdent un énorme potentiel en termes d'investissement. Pour l'auteur : "Les possibilités de vendre, de collectionner, d'investir et de gagner de l'argent sont ce qui fait des jetons non fongibles une opportunité technologique irrésistible. De plus, cette opportunité ne s'éteindra pas, puisqu'il est probable qu'elle trouve de plus en plus de marchés et d'utilisations". "NFT comprendre et investir" se présente alors comme un guide pour répondre aux nombreuses questions que nous nous posons pour saisir cette opportunité. Points forts :
Le livre permet de mieux comprendre ce qu’est un jeton non fongible ainsi que son utilité. Nous avons une vision plus claire de ce que peut apporter cette technologie et comment elle peut changer de multiples domaines comme l’art. Les projets les plus intéressants sont expliqués, cela permet de savoir dans quoi investir.
Points faibles :
Il n’est pas toujours évident de se représenter l’application réelle des NFT. Certains points sont techniques et abstraits. Le contenu reste assez difficile d'accès. La lecture n'est pas toujours évidente. Certaines notions sont abordées plusieurs fois et se répétent.
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Résumé de "Metaverse Investing" de The Meta-Verse : "Metaverse Investing" est un guide de vulgarisation qui vous aidera à comprendre ce qu'est le metaverse - ou métavers en français - ses possibilités d'investissements et ses enjeux. C'est un livre destiné aux débutants qui souhaitent acquérir des actifs digitaux tels que des cryptomonnaies ou encore NFTs. Par The Meta-Verse, collectif de chercheurs expérimentés en technologie basé à Londres, 2021, 134 pages. Chronique et résumé de "Metaverse Investing" du collectif de chercheurs The Meta-Verse Introduction Histoire du metaverse
La naissance du metaverse
Le livre "Metaverse Investing" commence en expliquant que le mot "metaverse" est employé pour la première fois en 1992, dans la nouvelle "Snow Crash" de Neal Stephenson. Le metaverse représente alors un monde simulé, où les personnages interagissent avec des avatars et d’autres programmes informatiques. Ce monde reproduit les désirs profonds de chacun dans une société digitalisée.
L'évolution du Web
Les auteurs de "Metaverse Investing" décrivent ensuite les trois phases que le Web a connu depuis ses débuts :
Le Web 1 : apparu en 1993, il s’agit du "read-only" Web (lecture seulement). Les utilisateurs pouvaient seulement chercher des informations et les lire sur des pages statiques reliées entre elles. La majorité des utilisateurs étaient passifs. En dehors des rares personnes capables de concevoir un site web, les internautes ne créaient aucun contenu.
Le Web 2 : c’est le "read-write" Web (lire et écrire), où naît la possibilité d’interaction et de partage avec des communautés. Tout le monde peut créer gratuitement et avec liberté. À l'ère du Web 2, Google connaît une croissance phénoménale. Les réseaux sociaux tels que Facebook explosent. La conséquence reste la suivante : ce que nous postons et téléchargeons devient instantanément la propriété des plus grands serveurs privés qui contrôlent complètement le marché.
Le Web 3 : sur ce nouvel Internet révolutionnaire où les serveurs sont remplacés par l’infrastructure Blockchain, les utilisateurs reprennent le contrôle de leurs données. Ils sont acteurs. Un système d'anonymat est créé. Le stockage des données et des fichiers se fait sur des options décentralisées.
Qu'est-ce que le metaverse exactement ? | Définition du metaverse
Il n’y a pas de meilleure définition donnée au metaverse qu’une version améliorée d’Internet. Des partisans du metaverse citent souvent les propos de Matthew Ball (investisseur spécialiste du sujet) qui qualifie cette technologie comme un réseau de mondes permanents en 3D où un nombre infini d'utilisateurs peut simuler une identité, des objets, des paiements en temps réel. Facebook, quant à lui, qualifie le metaverse de manière plus succincte par : "Metaverse est un ensemble de lieux virtuels qu'il est possible de développer et d'explorer avec des personnes qui ne sont pas physiquement avec vous" ("Metaverse’ is a collection of virtual locations where you can develop and explore with individuals who aren’t physically there with you"). Une troisième définition nous est présentée, celle donnée par Raph Koster (designer de jeux vidéo) qui distingue :
Les mondes en ligne ⇒ ce sont des espaces digitaux centralisés autour d’un sujet (contenus textes à paysages 3D) ; Les multivers ⇒ il s'agit de mondes digitaux reliés, formant un réseau ; Les metaverses ⇒ ce sont des multivers qui interagissent plus avec le monde réel, incluant donc la réalité augmentée, la réalité virtuelle et même des applications comme Google Maps.
Facebook a annoncé, lors d’une conférence en octobre 2021, que son nom devenait "Meta". Ce changement de nom illustre le souhait de l’entreprise de se positionner au-delà des réseaux sociaux, sur le marché de l’environnement virtuel. Les auteurs soulignent que le concept de metaverse continue d'évoluer. Les six caractéristiques principales d’un metaverse
L'identité : dans le métaverse, nous pouvons nous présenter comme n'importe qui à travers un avatar que nous choisissons (humain ou non, d’un genre différent, personnage de dessin-animé…).
L'accès depuis plusieurs appareils : le metaverse permet une immersion dans un univers grâce à la réalité virtuelle (RV) en ligne, et ce depuis de nombreux appareils, tels qu'un smartphone, un ordinateur, une tablette ou encore une télévision connectée.
L'immersion : alors que la réalité virtuelle classique propose principalement des sons et visuels, l'expérience future avec le metaverse est, elle, totalement immersive. En effet, Metaverse ne fait pas qu'appel à la vue et à l'ouïe mais à tous nos sens, grâce à des tenues haptiques (sensation de toucher) et l'électrostimulation.
L'économie : dans le metaverse, les gens peuvent gagner et dépenser de la monnaie numérique ou fiduciaire.
La communauté : comme dans les jeux vidéos, précurseurs du metaverse, nous ne sommes pas isolé dans ce monde virtuel. Nous sommes entouré en temps réel d’autres participants avec qui nous pouvons échanger ou partager des expériences.
Le temps en continu et réel : le metaverse ne peut pas être arrêté, il continue d’exister et d’opérer en arrière-plan, même quand nous le quittons. Ainsi, ce n’est plus le participant qui est au centre, mais l’environnement virtuel lui-même.
Les idées fausses les plus courantes sur le metaverse Les auteurs de "Metaverse Investing" décrivent tout ce que nous comparons à tort ou confondons fréquemment avec le metaverse.
Ainsi, ils expliquent que beaucoup associent le métaverse à un monde virtuel, un espace virtuel, une réalité virtuelle, une économie digitale et virtuelle, un jeu vidéo, un parc à thème virtuel, une plateforme d’achat d’applications ou encore une plateforme de contenus par les utilisateurs (type YouTube). Or, bien que ces éléments soient parfois des composants du metaverse, ils ne le caractérisent pas pleinement. Quand le metaverse va-t-il se généraliser ? | Les 4 facteurs catalyseurs Selon les auteurs, quatre facteurs peuvent accélérer notre passage à l’environnement virtuel et donc à l’utilisation courante du metaverse :
Le comportement des consommateurs. L’engouement pour le digital et pour les cryptomonnaies. Le développement explosif des NFTs, ou tokens (jetons) non fongibles. L’accès facile à l’univers virtuel, possible à tout moment, de n’importe où, grâce au développement des accessoires portables (wearables).
Les avantages du metaverse pour les entreprises Pour les entreprises tournées vers l’avenir, le metaverse représente l’option la plus créative et la plus commercialement viable. Et ce, pour quatre raisons :
La liberté et flexibilité qu'offre la méta-polyvalence : en devenant propriétaires de leur monde, les entreprises peuvent personnaliser leur contenu et leur environnement comme elles le souhaitent, sans être obligé de faire des compromis. Le contrôle de l’image de marque : les créateurs d’un univers peuvent définir leurs limites et garder le contrôle sur ce qu’ils montrent aux utilisateurs virtuels : visuels, activités, messages transmis… La centralisation des opérations : fini les sites éphémères, les évènements en ligne pour chaque fuseau horaire ou l’utilisation de différentes applications pour différentes campagnes publicitaires ! Avec le metaverse, tout est réuni dans un espace facilement accessible, conçu pour que les participants du monde entier puissent se rencontrer en continu, échanger, explorer, acheter les produits de la marque en suivant un seul chemin. La proximité avec la cible : bien plus que dans le monde physique, grâce à cet endroit de partage continuellement alimenté, une véritable communauté de participants peut grandir.
Les principes de création d’un monde virtuel Pour créer des expériences les plus créatives et puissantes possibles dans le metaverse et ainsi inciter leurs clients à y revenir, les entreprises ont intérêt à suivre les principes suivants.
Concevoir un monde exclusif
Il ne s’agit pas seulement de créer, mais plutôt d'"inventer l'impensable", ce qui n’existe pas encore de façon à attirer de nouveaux utilisateurs. La technologie nous permet aujourd'hui de concevoir un monde original et fantastique. C'est donc l'occasion de surprendre au maximum les utilisateurs en leur proposant un univers unique qu’ils ne seraient jamais en mesure d’imaginer dans la vie réelle.
Ne pas négliger les émotions
Pour générer un contenu convaincant et unique, nous devons susciter des émotions. Dans le metaverse, cela passe par l'immersion, l'expérience interactive ainsi que des visuels époustouflants qui vont rendre l'expérience "vraie". Les auteurs illustre cette idée avec l’exemple d’un concert virtuel capable de procurer de l'adrénaline aux participants : pour cela, les spectateurs virtuels doivent ressentir la même énergie entre la scène et la foule que lors d’un concert en physique.
Encourager la participation
Plus le consommateur se sent impliqué et actif, plus l’expérience sera riche et satisfaisante pour lui et lui donnera envie de continuer à échanger dans un metaverse. Il pourra alors influencer des évènements au sein même d’une entreprise.
Créer de la rareté
Même si, grâce au metaverse, il devient possible d'atteindre encore plus de personnes et de créer à volonté, il est judicieux de limiter certaines actions et de contrôler la quantité des offres afin de donner l'impression aux visiteurs d'être les "seuls" à apprécier cette expérience unique (idée d'unicité). Dans le monde physique, la rareté crée de la valeur. Dans le monde virtuel, c’est la même chose : limiter les inscriptions, planifier des temps de visualisation ou utiliser le système blockchain peuvent stimuler la demande.
Continuer d’évoluer en permanence et maintenir la relation avec les consommateurs
Dans le metaverse aussi, les entreprises peuvent collecter des données pour évaluer et améliorer l’expérience des utilisateurs. Elles peuvent ainsi se renouveler, créer un contenu frais, innovant et dynamique dans le but d'intéresser toujours davantage et de fidéliser les consommateurs. L'énorme potentiel du metaverse Selon les auteurs, le metaverse pourrait générer des milliards de dollars dans les prochaines années. Le bénéfice sera alors énorme pour les gérants de ces mondes virtuels. Comme ce fut le cas pour le web, l’arrivée du metaverse annonce de nouveaux métiers, produits, business, de nouvelles manières de consommer, de travailler et de nouveaux services pour tout gérer (des systèmes de paiement à la vérification de l’identité, en passant, entre autres, par l’emploi, la distribution d’annonces, le développement de contenu et la sécurité). Avec cette nouvelle technologie, on s'attend à ce que les expériences numériques deviennent vraiment indétachables des expériences physiques. Finalement, le metaverse apparaît comme le "successeur" viable au web, mais avec encore plus de portée, de temps passé et d'activité économique. En ce sens, il présente un potentiel économique colossal. Les composants technologiques du metaverse Les auteurs soulignent que ce monde alternatif doit être ouvert, non gouverné par une seule entité. Puis, ils listent les 5 élements clés qui constituent le metaverse :
Internet ; Des normes pour faciliter la lisibilité des médias (musique, textes, vidéos) ; Des standards de langage de programmation pour assurer la compatibilité ; Du matériel de réalité étendue (XR) pour favoriser la connexion entre le monde réel et le metaverse ; Des contrats intelligents (smart contracts) et un grand livre décentralisé (les réseaux blockchain Theta, Bitcoin, Binance Smart Chain ou BSC, Flow…), nécessaires pour assurer la transparence des transactions et pour l’économie de propriété.
Chapitre 1 – La Réalité Virtuelle (RV)
Qu'est ce que la réalité virtuelle (RV) ? | Définition La réalité virtuelle - dite RV - immerge un participant dans un monde simulé, irréel. Ceci est généralement réalisé grâce à un casque fixé sur la tête de l’utilisateur qui enregistre les mouvements pour afficher une image appropriée. La RV permet aussi de sélectionner et manipuler des éléments du monde simulé à l’aide d’une manette ou directement à l’aide de mains simulées visibles. Terminologie et concepts de base Les chercheurs du collectif The Meta-Verse détaillent ici des terminologies et idées pour compléter la définition de la réalité virtuelle.
Le champ de vision
Il représente tout ce qui est visible dans le monde digital à l’aide du casque RV. Le champ de vision est plus petit que celui disponible avec les yeux. Il est possible parfois de visualiser les bords noirs autour des lentilles.
Les degrés de liberté
Dans ce contexte, ce terme réfère à la capacité de capture et au transfert des mouvements du corps dans la simulation virtuelle.
Les types de suivi
Chaque casque de RV est capable d’enregistrer les mouvements de l’utilisateur grâce à plusieurs technologies : positionnement Inside-out, algorithmes SLAM ("silmutaneous location and mapping", localisation et cartographie simultanées) et Outside-in. Les auteurs présentent succintement les avantages et inconvénients de chacune de ces technologies.
Les contrôleurs
Les usagers ont généralement deux contrôleurs (un par main) régissant l’interaction avec le contenu virtuel. Mais pour certains jeux vidéo, c’est la manette "classique" qui va être utilisée. Certains contrôleurs s’enroulent même autour des poignets pour des mouvements plus naturels.
L'échelle et la position
Il existe trois modes d’enregistrement des mouvements de l’utilisateur :
À l’échelle d’une pièce : il est possible de se déplacer physiquement dans l’espace réel pour interagir avec le virtuel, En mode "assis", En mode "debout".
Ces deux derniers modes limitent les actions possibles de l’usager dans la réalité virtuelle.
Le mouvement en RV
En réalité virtuelle, les utilisateurs ont accès à différents mouvements simulés tels que le mouvement souple (similaire à celui de personnages de jeux vidéo) ou encore la téléportation, très appréciée.
Le mal des transports
Porter pendant trop longtemps un casque de RV peut être désagréable et peut, sur le long terme, provoquer des nausées. Ce ressenti apparaît quand les mouvements perçus dans le virtuel ne sont pas vraiment ceux effectués par le corps.
IDP (Distance inter-pupillaire)
C'est un sujet fréquemment évoqué si vous vous renseignez sur la réalité virtuelle. Comme son nom l’indique, l'IDP correspond à l’écart entre le centre de vos deux pupilles, variable selon les personnes. Pourquoi est-il si important ? Parce que lorsque les lentilles et les écrans ne sont pas alignés avec les pupilles de l’utilisateur, les casques ne sont pas adaptés. Pour y remédier, de nombreux appareils sont donc réglables. Les équipements nécessaires à la réalité virtuelle Ce sont :
Le casque = le contrôleur principal de l’expérience virtuelle ; Un ordinateur adapté RV avec une connexion continue ; Une bonne qualité graphique, ou une console avec des casques compatibles.
Les acteurs majeurs de la réalité virtuelle Ici, les auteurs nous présentent divers acteurs du développement de la réalité virtuelle. Parmi eux, nous retrouvons les géants mondiaux que sont Google, Microsoft ou Samsung, mais aussi des marques plus spécialisées telles qu’Oculus VR, Next VR (spécialisation dans le sport), WorldViz (spécialisation dans le scolaire) ou MagicLeap (startup). Les applications de la réalité virtuelle en dehors des jeux vidéo La réalité virtuelle, principalement associée aux jeux vidéo, s'applique à bien d’autres domaines. Nous apprenons, dans le livre, qu’elle peut être employée :
Lors des entraînements militaires : simulation de scénarios en terrestre, mais aussi de conduite de véhicules maritimes et de l’aviation. Dans le cadre scolaire : simulation de visites de monuments ou de musées. Elle serait aussi un atout pour travailler les capacités de communication avec des enfants atteints de troubles autistiques. Pour l’entraînement sportif : outil d’entraînement capable de fournir des données sur les performances. Elle aide aussi à travailler son mental en simulant une ambiance et un environnement de compétition. Comme une aide au traitement de maladies mentales : cette technologie a été utilisée dans la prise en charge de patients atteints du syndrome de stress post-traumatique. Les individus sont alors immergés dans des situations similaires à celle du trauma pour le confronter et le surmonter. Dans l’industrie de la mode : plus rare, des marques ont pourtant déjà recouru à la réalité virtuelle pour retransmettre des défilés ou visualiser les vêtements en magasin.
Chapitre 2 – La Réalité Augmentée (RA)
Qu'est-ce que la réalité augmentée (RA) ? | Définition Les auteurs nous proposent une définition de la réalité augmentée - dite RA - extraite du Cambridge Dictionnary (dictionnaire anglais très populaire) : "La réalité augmentée correspond à des visuels générés par ordinateur combinés avec une vue du monde réel" ("AR is defined as computer-generated visuals combined with a view of the actual world"). Parfois, nous entendons parler de la réalité augmentée par ses synonymes : "réalité générée par ordinateur" et "réalité mixte". L'évolution de la réalité augmentée Les auteurs découpent l’évolution de la réalité augmentée en trois phases. La phase :
Observation : la première apparition à usage commercial de la RA fut en 1968. Il s’agissait d’une publicité pour BMW. Essai : cette phase a débuté aux alentours de 2010 avec l’apparition des objets électroniques connectés. Usage : aujourd’hui, la réalité augmentée est la technologie la plus utilisée pour des explorations de lieux culturels ou d’environnements géographiques.
Différents types de réalité augmentée Les auteurs présentent ici 5 types de réalité augmentée :
Avec marqueurs ⇒ cette technique nécessite un élément déclencheur pour afficher le contenu (QR code par exemple). Sans marqueurs ⇒ ce type de réalité augmentée va, par exemple, suivre l’utilisateur et afficher les données grâce à des caméras ou données GPS. Avec projection ⇒ ici, des images numériques sont projetées sur des surfaces ou des objets réels (projeter le contenu d’un écran sur un mur par exemple). Avec contours ⇒ grâce à la reconnaissance d’images, la forme de l’objet pointé est tracée. Cette technique peut être utilisée pour les pilotes en mer ou dans les airs lorsqu’il y a une faible luminosité par exemple. À superposition ⇒ un objet est remplacé partiellement ou complètement par une image numérique. Par exemple, un médecin peut superposer une radiographie numérique sur le corps d’un patient lors d’une opération.
Les bénéfices de la RA pour les entreprises Cela fait longtemps que les entreprises ont perçu le potentiel de la RA pour leur développement et l’expérience client. Apple ou Coca-Cola utilisent souvent la RA lors de campagnes publicitaires grandeur nature. Le British Museum emploie également cette technologie pour l’interprétation des statues grâce à une tablette fournissant un jeu interactif. Les applications de la réalité augmentée Les auteurs de "Metaverse Investing" dressent une liste non exhaustive de différentes utilisations de la réalité augmentée. La RA peut donc servir dans les domaines de :
L'aéronautique : par exemple, l’aéroport de Gatwick en Angleterre a créé une application pour aider les passagers à se diriger vers leur terminal grâce à des balises Bluetooth. La construction : le livre mentionne l'exemple d'une application d’Ikea permettant aux consommateurs de visualiser les meubles dans leur intérieur en le scannant, avant d’acheter. Les cosmétiques : de même que pour les meubles, il est, par exemple, possible de tester la couleur d’un produit de maquillage virtuellement sur son visage. La santé : en santé, la RA est principalement utilisée pour donner en temps réel des paramètres sur le patient. Les jeux vidéo : l’exemple cité dans le livre est celui de Pokémon Go ; le concept est de chasser des Pokémon placés sur une carte représentant notre environnement réel. L'éducation : la RA a le potentiel d’améliorer l’enseignement et l’apprentissage en transformant des supports statiques en expérience immersive (la projection animée d’un volcan en éruption par exemple). Les sports et divertissements : à l’occasion de la vente des billets pour le SuperBowl, l’entreprise StubHub, par exemple, fournit aux acheteurs la possibilité de visualiser sur leur smartphone la vue qu’ils auront du stade selon le siège acheté.
Définitions reliées à la réalité virtuelle et à la réalité augmentée La fin du deuxième chapitre de "Metaverse Investing" définit deux termes reliés à la réalité virtuelle et à la réalité augmentée.
Réalité mixte : comme son nom l’indique, cette technologie intègre des fonctionnalités de réalité augmentée et de réalité virtuelle. Un monde de réalité mixte montre simultanément des objets virtuels et le monde physique sur un même écran.
Réalité étendue : son abrégée est XR (pour "Extended Reality") ; c’est un terme très générique pour parler de la combinaison des diverses technologies interactives - RV, RA et RM - dans un même environnement.
Les avantages et inconvénients de la réalité étendue Pour les auteurs, l'avenir de la XR et de tout ce qui la compose est prometteur. La réalité étendue offre, en effet, de nombreuses perspectives d’exploration et de création. Les auteurs font part des "pour" et des "contre" du développement de ce type de technologie selon eux :
Avantages :
Créativité illimitée des représentations 3D, Augmentation de la collaboration entre les individus (comparativement aux jeux ou aux appels vidéo classiques), Amélioration de l’apprentissage par les démonstrations contextuelles en 3D, Aide à la productivité et à l’efficacité grâce à des échanges plus fluides que ceux par email par exemple, Offre de nouvelles expériences comme des évènements, des voyages.
Inconvénients :
Respect de la confidentialité, Inquiétude générale quant à la collecte de nombreuses informations personnelles par ce type de technologie, Frais d’usage : les casques et particulièrement les dispositifs haptiques sont coûteux, rendant l’accessibilité à ces nouvelles technologies élitiste, Sécurité physique des usagers : bouger dans le monde réel en ayant les yeux dans un monde virtuel peut provoquer des chutes par exemple.
Chapitre 3 – Les NFTs dans le metaverse La vie virtuelle Le troisième chapitre de "Metaverse Investing" commence par le rappel suivant : le Web à l’échelle mondiale (World Wide Web) existe depuis 25 ans. La technologie numérique n’a cessé de progresser, passant d’un nombre restreint d’utilisateurs sur d’énormes ordinateurs à une utilisation quasi universelle grâce au smartphone dans notre poche. Internet a radicalement changé notre façon de vivre. C’est grâce à cette avancée du monde numérique que le metaverse est passé de la science-fiction à la réalisation. Nous vivons déjà dans un monde interconnecté par les smartphones, ordinateurs, etc. Le metaverse se développera davantage quand encore plus de produits et services seront connectés les uns aux autres. Les auteurs considèrent le metaverse comme le point où la réalité virtuelle imite parfaitement les interactions sociales. Le concept de jeux en ligne n’est pas nouveau sur Internet, mais le but du monde virtuel est d’utiliser les interactions dans tous - ou un maximum - des aspects de la vie (création de la vie virtuelle). La technologie NFT (Non Fungible Token) est la clé du metaverse Partant du constat précédent, les auteurs avancent que, dans le metaverse, tout devra pouvoir être simulé. Cela implique que les produits, les biens ou les terres en ligne doivent être possédables, vendables et transférables à l’intérieur du monde virtuel. Et ceci est rendu possible par l’utilisation de NFTs (Non Fungible Tokens, soit "jetons non fongibles" en français). Comme le montrent les nombreuses œuvres d’art numériques déjà achetées, la notion de NFT donnant la propriété sur des actifs numériques est déjà adoptée par l’opinion publique. Le déploiement de cette technologie de transaction dans le metaverse n’est alors que le prolongement de l’existant. Pour le groupe d'auteurs, il ne fait aucun doute que l’usage des NFT est la clé de fonctionnement d’un monde virtuel. Le rôle des NFTs dans le metaverse D’après les auteurs, les NFTs - jetons non fongibles - contribuent à faire du metaverse :
Un média participatif massif. Une économie indépendante et équitable. Une institution à la fois individuelle et collective.
Grâce au NFT, n’importe qui peut participer à la création de cet avenir participatif. Les instruments de gestion des NFTs Les auteurs présentent quatre instruments de gestion concernant les jetons non fongibles :
Les Minting plateformes : elles facilitent la création d’actifs digitaux non fongibles, les plus connues sont Bitski et Art Blocks.
Les places de marché (Marketplaces) : ce sont des lieux d’achat et de vente de NFTs, telles que Rarible et OpenSea ouvertes à tous les NFTs, ou MakersPlace et SuperRare qui sont des plateformes plus spécifiques.
Les réseaux sociaux NFT : il s’agit de réseaux en ligne décentralisés encourageant la découverte et la promotion des tokens non fongibles. Le réseau NFT Bank permet par exemple à ses utilisateurs de suivre et d’obtenir des alertes sur les possessions de NFTs des collectionneurs reconnus.
Les portefeuilles (dits Wallets) : ce sont des emplacements de stockage pour tokens personnels. Ils permettent souvent d’acheter aussi de la crypto-monnaie. Ces portefeuilles pourraient devenir une identité virtuelle, transposable d’un metaverse à l’autre. Rainbow et Phantom sont deux systèmes connus de Wallets.
Chapitre 4 – Metaverse et investissements
Les activités commerciales dans le metaverse Les membres du groupe The Meta-Verse pensent que le monde virtuel offrira un large éventail d’opportunités de revenus dans de nombreux secteurs, en particulier pour les entreprises développant des logiciels connexes, des processeurs ou des produits virtuels. Les auteurs indiquent divers moyens de monétisation applicables dans le metaverse :
Les publicités, La stratégie de commerce social (essayer en virtuel avant d’acheter, pouvoir échanger avec un influenceur sur le produit…), L’organisation d’évènements digitaux, L’industrie de l’hardware, La création de services de portefeuilles et diverses applications de gestion financière, La vente de produits virtuels, La constitution d’une audience.
Le marketing dans le metaverse Les auteurs de "Metaverse Investing" encouragent les spécialistes du marketing numérique à suivre de près les progrès technologiques, et par là, à ne pas négliger le potentiel futur du metaverse. Ils listent 5 pistes de réflexions pour faire de la publicité :
Faire le parallèle entre le marketing virtuel et le marketing réel. Proposer une expérience immersive avec des installations ou des évènements virtuels pour engager les consommateurs. Mettre à disposition des objets à collectionner, en édition limitée et seulement dans le metaverse. S’engager avec les communautés existantes. Expérimenter en continu car les technologies sont nouvelles.
Comment investir dans le metaverse ? Si vous êtes familier avec le monde de l’investissement, vous devez savoir qu’il existe déjà des moyens d’investir passivement dans le développement du monde virtuel. Le livre cite un chiffre annoncé par le média américain Bloomberg Intelligence : l’industrie du metaverse pourrait atteindre une valeur de 800 milliards de dollars d’ici 2024. Le metaverse est donc, selon lui, un domaine rentable dans lequel investir. Les auteurs partagent leur analyse sur 4 façons d’investir dans cette technologie :
Acheter des actions. Posséder des fonds d’investissement négociés en Bourse. Se procurer des tokens du monde virtuel (Virtual World Tokens). Acquérir des NFTs.
Les acteurs principaux du metaverse
Fastly : cette entreprise spécialisée dans l’informatique de pointe et la technologie proposent des services permettent de réduire les temps de latence pendant le transport des données. C'est un produit crucial pour réaliser le transfert massif des données nécessaires à la création d’un environnement virtuel. Facebook : avec son changement en "Meta", la société investit déjà pour se placer en première ligne. Autodesk : il s'agit d'une société de création de logiciels de conception 3D. Autres acteurs : Nvidia, Roblox, Shopify, Roundhill Ball Metaverse ETF.
Chapitre 5 – Les défis et les exigences du metaverse
Les enjeux du metaverse Aujourd’hui, nous ne savons pas très précisément à quoi ressemblera le metaverse dans le futur. Mais, selon les auteurs, pour devenir un environnement virtuel pleinement fonctionnel, le metaverse se doit de relever certains défis.
Défi 1 : La réputation des créateurs et l'identité des utilsateurs dans le metaverse
La représentation de l’identité dans le monde virtuel est plus complexe que dans le monde réel. Le problème se pose pour démontrer qui est qui : il ne peut pas y avoir une réelle transparence sur ce point. Les créateurs des mondes virtuels devront assurer la sécurité des utilisateurs, peut être grâce à de nouvelles méthodes d’identification des individus, s’ils veulent conserver une bonne réputation auprès des utilisateurs.
Défi 2 : La sécurité des données
Bien que les entreprises et les organisations continuent d’améliorer leurs systèmes de sécurité sur Internet, la protection des données est depuis longtemps un problème pour les individus dans de nombreux espaces en ligne. Avec le metaverse, les systèmes de sécurité devront évoluer à un tout autre niveau pour suivre cet environnement en constante expansion. L’identification personnelle pourrait demander aux utilisateurs de fournir plus de renseignements personnels que ce qui est aujourd’hui nécessaire.
Défi 3 : La monnaie et les systèmes de paiement
Les précédents chapitres abordent déjà les bases de la monnaie virtuelle, qui est un enjeu évident du système virtuel. Sans aucun doute, le metaverse possèdera ses propres marchés financiers en ligne intégrant des monnaies digitales pour des transactions rapides et faciles. Il sera impératif de mettre en place un nouveau mécanisme unique de validation des transactions, quelle que soit la devise. Il faudra également convaincre les participants pour qu’ils aient confiance et se sentent en sécurité lorsqu’ils négocient leurs achats virtuels.
Défi 4 : Le droit et la juridiction
Définir des lois et une juridiction adaptée à l’environnement virtuel est une obligation majeure pour faciliter la confiance des utilisateurs et assurer leur sécurité. Sans limites, les dérives possibles au metaverse seraient nombreuses.
Défi 5 : Le droit de propriété
Comme déjà évoqué, dans un environnement virtuel où nous pouvons nous connecter avec le monde, apparait la possibilité d’acheter et de vendre différents produits et actifs numériques. La tâche des créateurs est de concevoir une plateforme capable d’authentifier les propriétaires pour assurer leurs droits.
Défi 6 : La communauté et le réseau
Le metaverse réunira sans aucun doute, des groupes variés d’individus du monde entier. Le challenge est d'arriver à permettre aux personnes de se connecter et de construire des relations authentiques entre elles.
Défi 7 : L'espace-temps
Dans un environnement virtuel, la notion de temps est modifiée pour l’usager. Compte tenu du risque d’un sens biaisé du temps, il est essentiel de mettre en œuvre des systèmes qui maintiennent les participants en contact avec la réalité. Les potentielles problématiques juridiques du metaverse Les fraudes peuvent être nombreuses lorsqu’il s’agit d’activité numérique : pornographie (parfois juvénile), cyberharcèlement, vol des données bancaires… Les criminels du Web sont toujours à l’affût de moyens pour repérer les failles techniques d’un système et le hacker. Pour les auteurs, le metaverse n’y fera pas exception. Le risque le plus important est finalement le vol d’argent ou de biens. Bien que ce soit des vols virtuels, ils font perdre de l’argent aux individus dans le réel. Les exigences futures du metaverse Pour que le metaverse soit vraiment accessible aux individus et entreprises, les créateurs d’environnements virtuels devront répondre à certaines exigences, à savoir :
La nouvelle vague de numérisation : de la 2G à la 5G, les réseaux numériques évoluent très vite. Les entreprises n’ayant pas assuré la transformation numérique de leur culture, de leurs biens ou de leurs services auront plus de difficultés à s’adapter au metaverse. L'interopérabilité et la portabilité : sur une plateforme virtuelle, les biens des utilisateurs sont des actifs dont la valeur évolue rapidement en raison de l’innovation constante du marché. Le metaverse nécessitera la portabilité et l’interopérabilité des produits et des contenus entre les différentes plateformes pour son accessibilité et sa prospérité. La migration, l'émulation et la représentation : les actifs et les données doivent être traités en permanence dans le monde virtuel. La migration, l’émulation et la représentation des contenus constitueront l’histoire du metaverse. Les droits d’auteur : les contenus devraient avoir des périodes de droits d’auteur plus courtes pour s’adapter au changement de rythme de l’innovation numérique. Les biens communs : ils seront inévitables ; les utilisateurs et les entreprises devront appliquer des politiques unifiées pour ces biens communs. Les normes requises : les créateurs doivent se tenir en alerte des réglementations des États quant au metaverse. La durabilité : la viabilité commerciale et environnementale ne doit pas être oubliée lors de la création. Les matériaux et les logiciels de stockage des données devront être de qualité pour durer un maximum dans le temps. Une conception accessible et inclusive : les actifs, les données et les plateformes devront s’adapter au maximum aux usagers souffrant d’handicap.
Chapitre 6 – Nouveaux projets et opportunités : le cas de Facebook Dans le sixième chapitre de leur ouvrage "Metaverse Investing", les auteurs exposent les collaborations et projets en cours et futurs de Facebook pour son développement en tant que "Meta" (pour rappel, comme nous l'indiquions en introduction, Facebook a changé son nom en Meta pour se positionner en première ligne sur le metaverse). Les jeux Selon Mark Zuckerberg, les jeux seront répandus dans le metaverse. Il s’est donc associé à Vertigo Games, une société de jeux de réalité virtuelle, sur cinq sorties de jeux à venir. Les possibilités sont très variées : du jeu d’échecs à l’affrontement sportif en passant par des jeux d’actions, Facebook souhaite offrir un large panel aux futurs utilisateurs de son environnement virtuel. Le fitness en réalité étendue (XR Fitness)
La marque Oculus, déjà mentionnée précédemment, propose des activités de fitness en réalité virtuelle utilisées par des athlètes. Facebook travaillera donc en partenariat avec Oculus pour sortir un pack d’accessoires de fitness. Il y aura une version tout public et une version professionnelle. La connexion à l’interface pour participer à plusieurs se fera via un compte Facebook. Les développeurs Oculus Facebook a annoncé la création de sa Presence Platform comprenant différentes fonctionnalités de perception et d’intelligence artificielle pour permettre la création d’expériences RM (réalité mixte). La plateforme inclut : la conscience contextuelle, le placement de contenu, l’interaction vocale et les interactions manuelles. La réalité augmentée L’entreprise prévoit la création, en partenariat avec Ray-Ban, de lunettes "nouvelle génération" de réalité augmentée. L'idée est de développer un meilleur dispositif de réalité augmentée (RA) avec des services de localisation, des objets virtuels et de nouvelles expériences dans l’espace public. La réalité virtuelle sociale Horizon Home, Horizon Workrooms et Horizon Worlds font tous partis de l’ambition de l’entreprise de créer des possibilités de réalité virtuelle pour la maison, le bureau et bien d’autres.
Horizon Home
Facebook a annoncé que, lorsque les utilisateurs seraient dans le virtuel, ils pourraient inviter des amis dans la version virtuelle de leur maison dans laquelle leurs avatars seront incarnés. Les usagers pourront, échanger avec eux, regarder des films ou encore jouer à des jeux. De plus, les échanges se feront via le fonctionnement de Messenger en arrière-plan, ce qui leur permettra d’interagir sur tous les appareils et toutes les applications. Il sera possible de demander à ses amis de rejoindre un appel Messenger ou Facebook de n’importe où en réalité virtuelle.
Le jeu de réalité virtuelle Facebook Horizon
Il s’agit d’un réseau social RV avec un jeu de réalité virtuelle unique et imposant. Les utilisateurs pourront concevoir des avatars numériques uniques et voyager à travers des mondes virtuels grâce à des télépodes (portails permettant le transfert dans différents halls). Horizon comprendra des guides appelés "Horizon Locals" : ces personnes seront connectées en temps réel et pourront orienter les utilisateurs et assurer leur sécurité dans le monde virtuel.
Les espaces de travail, dits Workrooms
Ce sont des espaces de réunion virtuels permettant à des collègues de collaborer plus efficacement depuis n’importe quel endroit. Un grand tableau virtuel est disponible, avec la possibilité d'y raccorder la vue de son PC. Ces discussions immersives, contrairement aux visioconférences, donnent l’impression aux usagers de se voir en personne. Il est aussi possible de modifier l’arrangement des pièces de travail virtuelles selon les besoins. La certification Spark pour les développeurs en réalité augmentée Facebook fournira aux développeurs en réalité augmentée une formation structurée pour monter en compétences. Il s’agira d’un programme certifiant. En fin de cursus, les élèves recevront le diplôme "Facebook Certified Spark AR Creator" (créateur certifié Spark par Facebook). Pour information, Spark AR Studio est un logiciel de création notamment utilisé aujourd’hui pour la création de filtres photos. Chapitre 7 – Quel futur pour le metaverse ?
Les discussions et la connaissance du metaverse sont de plus en plus populaires, probablement car les grandes entreprises comme Microsoft ou Facebook pensent qu’il est temps de miser dessus. L’engouement pour cette technologie est similaire à celui observé sur l’intelligence artificielle. Les auteurs soulignent que beaucoup de mystères persistent autour de ce sujet, que la RV et la RA ne sont que la pointe de l’iceberg. Ils reviennent, dans ce dernier chapitre, sur les points essentiels du futur de l’environnement virtuel. L'utilisation des crypto-monnaies Nous l’avons évoqué, les auteurs tablent sur l’utilisation des crypto-monnaies pour faciliter le commerce dans le metaverse. Le metaverse pourrait ainsi développer une économie semblable à celle du monde réel. Potentiellement, de telles monnaies pourraient voyager du monde physique au virtuel. Comme pour les débuts de l'internet, le metaverse devra mûrir avant que son économie soit développée. Les perspectives en matière de conception Grâce aux données récoltées par l’IoT ("Internet of Things", l’Internet des objets connectés), le metaverse peut capturer les paramètres de ses environnements. De cette façon, il offre un monde riche et authentique. Les auteurs de "Metaverse Investing" expliquent que créer un monde virtuel nécessite d'anticiper les mêmes besoins fondamentaux des humains dans le monde physique : il faut notamment concevoir des outils permettant la prise et l’accès aux données, la conception du stockage, une méthode pour analyser et enrichir les datas. Et comme dans le monde physique, il faut assurer la sécurité des transactions. Les données historiques forment en quelque sorte l’infrastructure d’un monde. C'est pourquoi, il est primoridal d'optimiser le système pour assurer la prise et l’analyse de ces données en temps réel. D’importants progrès technologiques seront donc nécessaires en plus d’importantes innovations en matière d’infrastructure. L'impact des évènements (Event-driven World) Pour être en phase avec le monde physique, les individus doivent pouvoir suivre les événements qui se déroulent dans le metaverse et vice versa. La dynamique du metaverse est différente de celle du monde physique. Ainsi, il faut signaler au public tout évènement/ changement important. Celui-ci doit pouvoir en comprendre la signification et y réagir. Par ailleurs, dans le metaverse, il est essentiel de trouver une nouvelle façon de protéger les données que nous y posséderons dorénavant. Une solution technologique sera donc nécessaire, telle que des contrats intelligents décentralisés pour faire mention des conditions d’utilisation. L'évolution du metaverse Aujourd’hui, les metaverses sont des objets ou services virtuels simplifiés disponibles avec ou sans casque de réalité virtuelle. Mais les futurs environnements comprendront :
Un réseau omniprésent, Des Blockchain avec des NFTs (tokens non fongibles), La réalité étendue avec la RV, RA et RM, Possiblement d’autres technologies dont nous n’imaginons pas encore l’existence.
Les auteurs indiquent que l’économie virtuelle équivaudra à l’économie physique en termes d’importance. Il n’y aura donc pas d’autres choix pour les entreprises que de participer pour faire le poids. Les connaissances à acquérir Les auteurs préconisent aux entreprises de concevoir une stratégie de transfert de leur activité dans l’environnement virtuel. Le metaverse sera source, selon eux, de millions d’emplois mais aussi de milliers d’arnaques. Ils ajoutent que : "Ceux qui se préparent aujourd’hui auront une part de l’économie de demain". ("Those who prepare today will have a share of tomorrow’s economy".) Aussi, pour réussir dans le metaverse, les entreprises devront axer leur stratégie dans le monde virtuel sur l’interaction des participants et offrir une vraie expérience immersive aux utilisateurs. Finalement, quelle que soit l’entreprise, le but est d’encourager la fidélité à la marque à travers le monde physique et à travers des engagements virtuels. L’avenir des marques La plupart des entreprises d’aujourd’hui ont une activité numérique. Beaucoup de marques sont même établies sur Internet avant même d’avoir lancé un produit en physique. Toutefois, le metaverse va amener les marques à créer des contenus numériques d'un nouveau genre encore pour développer leur identité. Et les entreprises qui connaissent déjà la culture Internet, l’art numérique ou les jeux en ligne auront forcément une longueur d’avance sur la concurrence. Conclusion de "Metaverse Investing" du collectif de chercheurs The Meta-Verse
Conclusion des auteurs | Idées essentielles sur le contenu du livre En conclusion de "Metaverse Investing", les auteurs rappellent les idées essentielles à retenir au sujet du metaverse :
Bien que sa définition soit encore ambiguë, le mot metaverse est principalement utilisé pour exprimer l’idée de lieux virtuels en 3D partagés et reliés les uns les autres dans un monde virtuel imaginé.
Dans le metaverse, les utilisateurs auront des avatars et pourront interagir avec d’autres usagers d’endroits géographiques variés. Ils pourront également acheter des terres et développer des écosystèmes en utilisant des NFTs et des crypto-monnaies sur une plateforme utilisant la technologie Blockchain.
La création d’un metaverse reposera fortement sur l’intelligence artificielle : il sera la convergence de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée.
Le développement du métaverse, autrement dit d’un monde virtuel, affectera, selon les auteurs, toutes les facettes de notre civilisation, et en particulier l’économie, le divertissement et le commerce. C'est pourquoi l'encadrement juridique en sera une préoccupation principale, notamment pour ce qui touche aux droits de propriété intellectuelle.
De plus en plus d'entreprises qualifie le metaverse de "nouvelle ère d'Internet". Il est plus précisément considéré "comme un successeur d’Internet plutôt que comme une extension de celui-ci" ("The metaverse is being referred to as a successor of the internet rather than an extension of it."). Le metaverse est l’opportunité de générer plusieurs milliards de dollars.
Un livre intéressant pour une première compréhension des tenants et aboutissants du metaverse
L'univers du metaverse sera bien moins abstrait et complexe pour vous après cette lecture
"Metaverse Investing" est un livre très intéressant pour s'initier au monde du metaverse, en comprendre les bases, ses tenants et aboutissants. Vous y trouverez quelques conseils pour investir dans l'art cryptographique, les NFTs, les actifs numériques, mais attention, à mon sens, l'ouvrage n'est pas un livre pratique. Il est avant tout une lecture pour vous éclairer sur ce qu'est le metaverse concrètement, et le rendre moins complexe et abstrait pour vous.
Un contenu parfois technique mais adapté aux lecteurs débutants-initiés
Les auteurs étant des chercheurs, la démarche d’écriture est scientifique. Des chiffres et références à des personnalités illustrent les propos. Les citations utilisées proviennent d’économistes, spécialistes en technologie, ou dirigeants d’entreprises de l’innovation technologique. Alors certes, vous serez plus à l'aise à lire ce contenu si vous possédez déjà quelques notions sur le monde de la technologique. Toutefois, le langage reste accessible et le style employé ne demande finalement pas de connaissances techniques particulièrement approfondies.
Un ouvrage court mais complet
Les notions abordées dans le livre sont larges. Elles concernent le metaverse, tous ses éléments et son environnement (réalité virtuelle, augmentée, étendue, projets de Facebook en la matière...). Il vous semblera sans doute opportun de compléter cette lecture par d'autres ouvrages (sur la Blockchain ou les NFT par exemple). Néanmoins, "Metaverse Investing" est le genre de livre qui vous donne déjà une très bonne longueur d'avance sur l'avenir du monde par rapport à beaucoup d'entre nous ! Points forts :
Un livre assez court pour un contenu qui initie déjà largement au monde du metaverse. Un ouvrage adapté à la fois aux non-initiés et aux lecteurs déjà un peu familiarisés avec le monde du web et la technologie innovante. Les nombreuses sources scientifiques et contributions d'experts de l’innovation technologique.
Points faibles :
Il est parfois difficile de s'y retrouver dans les références de jeux ou d’accessoires de réalité virtuelle citées si vous ne vous êtes jamais intéressé à cet univers auparavant. Le découpage des sous-chapitres peut parfois paraître déconstruit et certains éléments semblent se répéter plusieurs fois dans des chapitres différents.
Ma note : Avez-vous lu "Metaverse Investing" de The Meta-Verse ? Combien le notez-vous ? [ratings] Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de The Meta-Verse "Metaverse Investing" Visitez Amazon afin d'acheter le livre de The Meta-Verse "Metaverse Investing"
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Résumé de "Investir avec succès dans Bitcoin et les cryptomonnaies" de Thibault Coussin : grâce à son expérience et sa passion pour les nouvelles technologies, l’auteur de ce livre nous donne toutes les bases nécessaires pour comprendre l’univers du Bitcoin et de la blockchain, afin de pouvoir créer sa propre stratégie et investir dans la cryptomonnaie sereinement. Par Thibault Coussin, 2020, 362 pages. Chronique et résumé de "Investir avec succès dans Bitcoin et les cryptomonnaies" de Thibault Coussin
Chapitre 1 - Découvrir les cryptomonnaies Dans le premier chapitre, Thibault Coussin revient aux origines de la cryptomonnaie et de la monnaie en général. Il nous parle des principaux évènements qui ont amenés Bitcoin là où il est aujourd’hui, puis il explique ce qu’est la blockchain et comment elle fonctionne. 1.1 - Les différents systèmes monétaires dans l'Histoire Avant d'aborder le sujet des cryptomonnaies, Thibault Coussin nous parle de l’incroyable histoire de la monnaie depuis sa création et évoque les différents systèmes monétaires au fil du temps :
Le troc primaire (avant -3500 avant JC), L’arrivée de l’Or (à partir de 3500 avant JC), La transformation en pièces (-600 avant JC), L’arrivée des banques (1300 après JC), La monnaie telle qu’on la connait (1795 après JC), Les accords de Bretton Woods pour réglementer le système monétaire (1944-1971).
L'auteur nous explique également le rôle de la monnaie et sa valeur. L’argent n’a de la valeur que parce qu’un groupe de personne s’est mis d’accord pour lui en donner. 1.2 - Les cryptomonnaies remplissent-elles les trois fonctions de la monnaie ? Thibault Coussin décrit ensuite les 3 fonctions que doit remplir une monnaie et fait le point sur les cryptomonnaies à ce propos :
Fonction 1 : Instrument de mesure de valeur => Il est encore difficile de définir la valeur des cryptomonnaies à cause de la volatilité importante sur ce marché encore jeune.
Fonction 2 : Instrument d’échange => Pour l’instant, les cryptomonnaies ne sont pas acceptées par la majorité des commerçants ; aussi, sauf pour quelques exceptions, nous ne pouvons pas encore nous en servir comme moyen de paiement.
Fonction 3 : Instrument de réserve de valeur => Personne n’a reconnu les cryptomonnaies comme réserve de valeur. La volatilité est encore une fois trop importante.
Parce qu'elles ne remplissent pas encore les fonctions d'une monnaie, les cryptomonnaies ne sont pas considérées comme des monnaies aujourd'hui. Toutefois, elles peuvent le devenir à l’avenir, car de nombreuses améliorations sont possibles. Investir dans le bitcoin pourrait alors rapporter gros d'ici quelques années. 1.3 - L'origine des cryptomonnaies “Crypto” vient de "cryptographie" qui permet de sécuriser les règles utilisées à l’intérieur des cryptomonnaies. “Monnaie” est un terme qui permet les échanges grâce à un système de paiement universel. Thibault Coussin évoque l’origine de la première cryptomonnaie : le bitcoin. Il explique les principaux évènements qui ont marqué la vie du bitcoin :
2008 : Publication du fonctionnement du bitcoin, 2009 : Création des premiers bitcoins, 2010 : Première transaction en bitcoin, 2013 : Bitcoin atteint les 1 000 $, 2015 : Lancement d’Ethereum, 2017 : Bitcoin est valorisé à 20 000 $.
1.4 - Les 4 piliers d'une cryptomonnaie
Pilier 1 : Une monnaie à unité limitée et virtuelle
Voici quelques points à retenir à ce sujet :
Les cryptomonnaies sont virtuelles, c'est-à-dire qu'il n’existe aucun billet pour les représenter et que notre portefeuille est, en fait, notre smartphone ou notre ordinateur.
Une cryptomonnaie a un nombre d’unités limité et prédéfini dans son code informatique. Cette caractéristique va à l’encontre des monnaies comme l’euro ou le dollar que les banques peuvent imprimer en quantité illimitée.
Alors que l’euro ou le dollar se dévaluent au fil de temps, c’est impossible avec les cryptomonnaies, car leur nombre ne changera jamais. Plus une cryptomonnaie est rare et plus son prix sera élevé, à condition que le projet soit de qualité.
Pour investir dans la cryptomonnaie, il est important de regarder le nombre d’unités disponibles. Plus la quantité est faible, plus elle a plus de chance de prendre de la valeur. Elle doit aussi résoudre un problème utile à la société pour être valorisée.
Les cryptomonnaies sont fractionnables et accessibles à tous : il est donc possible d’acheter quelques fractions de bitcoin si nous ne pouvons pas en acheter un entier à cause de son prix élevé.
Le centime du bitcoin s’appelle le "satochi" en référence au créateur du bitcoin prénommé Satochi Nakamoto.
Pilier 2 : Un échange de pair à pair
Il n’y a pas besoin de banque pour s’échanger des cryptomonnaies. Une simple connexion internet suffit. Cela :
Diminue les contraintes que peuvent soumettre certaines banques comme les plafonds de cartes, de retrait ou les transferts qui durent plusieurs jours. Ainsi, fini les frais bancaires ! Quant aux transactions, elles sont plus rapides.
Permet à tout le monde d'y accéder : des millions de personnes dans le monde n’ont pas accès aux banques. Avec les cryptomonnaies, nous devenons notre propre banque. Mais c’est aussi à nous que revient la responsabilité de sécuriser notre argent.
Pilier 3 : Un réseau décentralisé
Bien qu’il n’y ait aucun intermédiaire pour exécuter la transaction, chaque cryptomonnaie possède son réseau informatique qui permet de vérifier et valider les échanges. Ce réseau informatique est :
Constitué d'un réseau d’ordinateurs particuliers qui travaillent tous ensemble pour valider les transactions. Décentralisé, c’est-à-dire que les ordinateurs sont répartis partout dans le monde.
Pour que la transaction soit acceptée, au moins 51 % du réseau doit la valider. Dans le cas de Bitcoin, pour participer au réseau, il suffit de télécharger le logiciel sur son ordinateur. Il faut cependant posséder un ordinateur spécifique assez puissant. Nous pouvons également investir dans le bitcoin en pariant sur les entreprises qui participent au réseau et valident les blocs.
Pilier 4 : La sécurisation blockchain
Chaque cryptomonnaie fonctionne grâce à une blockchain c'est-à-dire une succession de blocs virtuels. La blockchain est comme un grand livre de compte sur lequel toutes les transactions sont notées depuis la création de la cryptomonnaie. Tout est tracé et consultable 24 h sur 24. Toutes les transactions seront indiquées dans les blocs les uns à la suite des autres. Dès lors, le but de la blockchain est de tracer et d'authentifier les échanges de cryptomonnaies. C’est le réseau à l’intérieur duquel transitent les cryptomonnaies.
Différentes cryptomonnaies peuvent utiliser la même blockchain. Par exemple, la Blockchain Ethereum regroupe une grande diversité de cryptomonnaies qui ont été créées dessus et qui ont diverses utilités.
Il est possible de vérifier les informations contenues dans une blockchain via un site spécifique.
1.5 – La validation des transactions à travers un consensus Un consensus est un accord trouvé entre plusieurs parties. Chaque cryptomonnaie fonctionne grâce à un consensus. Tous les membres du réseau se mettent d’accord pour valider un bloc afin de fiabiliser et prouver la justesse des données. Thibault Coussin nous éclaire alors sur les deux principaux consensus existants :
La preuve de travail (Proof of Work) : elle fonctionne grâce à un réseau d’ordinateurs décentralisés qui sont en concurrence pour valider un bloc grâce à un calcul informatique.
La preuve d’enjeu (Proof of Stake) : pour valider un bloc, les membres du réseau ne réalisent pas un calcul, mais ils ont bloqué des jetons de la cryptomonnaie concernée sur le réseau. Celui qui possède le plus de jetons valide le bloc.
Il existe d’autres types de consensus qui feront certainement parler d’eux à l’avenir. 1.6 – État des lieux avant d’investir dans la cryptomonnaie
Quelles sont les performances en matière de cryptomonnaie ?
Les performances sont encore limitées, car les systèmes blockchain sont complexes et n’effectuent que quelques transactions par seconde. Elles ne peuvent pas encore concurrencer les méthodes de paiement actuelles comme Visa ou Mastercard qui sont plus rapides. Cependant, de nombreux développements sont en cours pour améliorer considérablement la vitesse de transaction et dépasser les technologies actuelles.
Quelle est l'intérêt des cryptomonnaies ?
On distingue différentes utilités pour chaque cryptomonnaie :
Bitcoin est une solution pour supprimer un intermédiaire : les banques. Ethereum est une solution pour supprimer plusieurs intermédiaires.
À quoi servent les Smarts contracts ?
Sur Ethereum, les contrats intelligents ou “smart contracts” ont été créés. Il s’agit d’un code informatique qui détermine un contrat entre différentes parties. Il est automatique et ne nécessite pas d’autorité juridique pour le valider. L’association blockchain et smart contracts permet de nombreuses utilisations notamment dans le domaine des levées de fonds, des remboursements, dans le versement des salaires, pour les élections… Au terme de ce premier chapitre, nous avons compris que la blockchain est source de confiance et permet de supprimer des intermédiaires. Cependant, nous n'en sommes encore qu'au tout début de l’adoption de cette technologie. Investir dans le bitcoin est donc, aujourd’hui, un vrai pari sur l’avenir. Chapitre 2 - Comprendre le marché unique des cryptomonnaies Dans le second chapitre de son livre "Investir avec succès dans Bitcoin et les cryptomonnaies", Thibault Coussin traite des différentes possibilités et solutions apportées par les cryptomonnaies. 2.1 – Le marché des cryptomonnaies dans l’économie | Une ascension étonnante Le marché des cryptomonnaies est très petit comparé au marché des actions traditionnelles. Toutefois, il grossit progressivement et son évolution au cours des dix dernières années a été rapide. Du fait de sa petite taille, il peut y avoir des manipulations de marché. Les volumes d’échange sont encore faibles et lorsque tout le monde achète ou vend en même temps, les prix varient fortement. Ce phénomène est amené à évoluer avec le temps, car les institutions commencent à s’y intéresser et comme elles ont des millions à investir, les prix auront tendance à se stabiliser avec les années. La marge de progression est encore importante, mais la croissance des performances réalisées par Bitcoin ou Ethereum au cours de la dernière décennie est impressionnante. 2.2 – La composition du marché Les cryptomonnaies sont réparties en 3 catégories :
Les bitcoins ; Les altcoins ; Les stablecoins.
Les stablecoins sont adossés à une monnaie comme le dollar ou l’euro : 1 jeton = 1 dollar. L'auteur appelle ici à la vigilance : le marché est jeune et il existe de nombreuses arnaques avec des projets qui n’apportent aucune solution réelle. Tant qu’il n’y a pas de régulation, une analyse du projet s'avère cruciale pour éviter les pièges. Retenons ici qu'investir dans la cryptomonnaie nécessite d'effectuer des recherches approfondies. 2.3 – Les spécificités du marché | Des risques qu'il faut savoir repérer La spéculation est extrême sur ce marché. Sur le marché des actions, il faut investir en fonction des fondamentaux de l’entreprise, de ses partenariats, de l’équipe qui la dirige et du problème qu’elle résout. C’est un bon moyen d’être gagnant sur le long terme. Sur le marché des cryptomonnaies, c’est souvent un coup marketing et de la publicité qui font monter le cours de certaines cryptomonnaies sans aucun projet derrière. Sur la durée, seules les réelles innovations survivront. Investir dans la cryptomonnaie présente donc des risques qu’il faut savoir repérer. Avant de se lancer, Thibault Coussin indique qu'il est, par ailleurs, capital d'avoir en tête les deux points suivants :
Il recommande d'étudier certains éléments importants du marché pour éviter des erreurs qui pourraient coûter cher :
Se concentrer sur la valeur ajoutée du projet. Ne pas investir sur la dernière cryptomonnaie à la mode juste parce que tout le monde en parle : c’est le meilleur moyen de se faire avoir. Les régulations commencent à arriver et les meilleurs projets se démarquent, car ils respectent les règles et ont une vraie utilité.
Avec la volatilité importante sur ce marché, investir demande un mental d’acier à toute épreuve : l’évolution des cours au quotidien est forte, on peut observer des variations de -50 % à +50 % en une journée. Contrôler ses émotions et respecter sa stratégie est nécessaire pour réussir sur le marché des cryptomonnaies. C'est pourquoi, l'auteur conseille grandement de :
Ignorer les variations quotidiennes ; Ne pas vouloir tout comprendre, car les variations sont souvent irrationnelles ; Ne pas penser que la hausse sera éternelle et savoir prendre des profits.
Enfin, Thibault Coussin précise que pour débuter, il suffit de suivre l’évolution du bitcoin, parce qu'il indique, à lui-seul, la tendance générale du marché des cryptomonnaies. 2.4 – L’évolution du jeton Ici, l’auteur nous explique comment une cryptomonnaie est mise sur le marché. C’est ce qu’on appelle une Initial Coin Offering (ICO).
Elle comprend 5 étapes :
Développement, Valeur ajoutée, Type de consensus, Levée de fonds, Mise en vente sur le marché.
Puis, Thibault Coussin nous montre les trois fonctions que peuvent remplir les cryptomonnaies :
Monnaie d’échange, Accès à des services, Part d’une entreprise.
Pour commencer à investir dans la cryptomonnaie sur de bonnes bases, au moins l’une de ces 3 fonctions doit être présente, conseille l'auteur. 2.5 – La "fausse" mauvaise image des cryptomonnaies Les médias ont tendance à diffuser une mauvaise image des cryptomonnaies. Elles sont souvent associées à :
Des piratages informatiques :
Le risque de piratage existe si nous laissons nos cryptomonnaies sur les plateformes d’échanges bien que la sécurité s’améliore au fil du temps. De plus, de nombreux outils permettent de sécuriser ses cryptomonnaies.
La volatilité importante :
Certes, la volatilité est élevée et peut entrainer des pertes financières, mais c’est grâce à elle que nous pourrons faire des gains conséquents. L’important est de respecter sa stratégie et ne pas suivre les mouvements quotidiens.
Des financements terroristes :
Il y a eu de multiples transactions illégales dans le passé, mais aujourd’hui il y en a de moins en moins. L’argent traditionnel est plus utilisé que les cryptomonnaies actuellement pour les activités criminelles. La blockchain permet de retracer toutes les transactions, il n’est vraiment pas judicieux de l’utiliser à des fins terroristes.
Une bulle spéculative :
Le terme bulle est exagéré, car il y a une vraie technologie derrière les cryptomonnaies : la blockchain. Après chaque krach, le marché se relève toujours pour aller plus haut.
La consommation d’énergie :
Même si Bitcoin consomme de l’électricité, le système bancaire traditionnel est bien plus énergivore. Les nouvelles technologies connaissent souvent de nombreux obstacles avant d’être adoptées. C’est pourquoi s’intéresser à la blockchain et investir dans la cryptomonnaie aujourd’hui est risqué, mais pourrait s’avérer payant dans quelques années. 2.6 – Une technologie prête à exploser Dans cette partie, l’auteur parle de l’innovation technologique que représente Bitcoin et les cryptomonnaies. Celle-ci va bouleverser la société future. La dernière évolution de cette ampleur était internet. Il y a d'ailleurs de nombreuses similitudes entre internet et les cryptomonnaies concernant les obstacles liés à leur adoption et les changements qu'elles impliquent pour la société. Thibault Coussin souligne trois constats qui montrent l'explosion probable de la cryptomonnaie.
Huit industries seront modifiées par la blockchain et les cryptomonnaies, à savoir :
Les banques ; Les assurances ; L’immobilier ; La santé ; Le vote ; Les donations ; La logistique ; Les objets connectés.
Bitcoin est un actif très performant
L'auteur précise ici que :
La croissance de Bitcoin sur le long terme est exceptionnelle. Malgré les variations à court terme, la tendance est haussière à long terme. Bitcoin s’est toujours remis des obstacles qui se sont dressés sur son chemin pour aller plus haut et se renforcer.
Bitcoin a été créé par Satochi Nakamoto à la suite de la crise des subprimes en 2008 comme une alternative au système actuel défaillant, basé sur la dette et l’impression monétaire illimitée. Investir dans le bitcoin n’est pas seulement de la spéculation, il y a donc des valeurs et une réelle philosophie derrière.
Trois grandes tendances se dégagent sur l’évolution des cryptomonnaies :
Les États s’y intéressent de plus en plus et commencent à réfléchir à leurs intégrations dans l’économie. Les grandes entreprises réfléchissent à la façon d’intégrer les cryptomonnaies dans leurs systèmes. Les cryptomonnaies sont globales et elles pourraient devenir utilisables par la population mondiale, car de plus en plus de monde s’y intéresse.
Tout cela se fera avec une régulation et des règles pour encadrer le marché. Chapitre 3 – Préparer son environnement pour investir dans la cryptomonnaie Dans le troisième chapitre de son livre "Investir avec succès dans Bitcoin et les cryptomonnaies", Thibault Coussin décrit les outils pour sécuriser ses investissements, les différentes plateformes d’échanges et la fiscalité.
3.1 – Les outils d’information Le marché des cryptomonnaies réagit beaucoup à l’actualité. C'est pourquoi, il est important de l'observer avec efficacité. Il faut aussi suivre les cours des cryptomonnaies qui nous intéressent. Thibault Coussin recommande cependant de ne pas y passer trop de temps et donne des outils pour aller à l’essentiel. Le site Coingecko.com est selon lui l’un des meilleurs pour analyser les principales informations. Un autre moyen de suivre l’actualité des projets qui nous intéressent est les réseaux sociaux, les vidéos, les comptes officiels des cryptomonnaies ou les groupes de discussions. Enfin, l’auteur recommande des applications mobiles pour avoir un aperçu rapide des tendances en cours et ainsi nous préparer à investir dans la cryptomonnaie. 3.2 – Les outils de sécurisation Il y a des règles de sécurité à connaître. Tout d’abord, l’auteur explique comment se connecter aux plateformes d’échanges de manière sécurisée. Pour cela, il recommande de créer une adresse mail et un mot de passe spécifique pour les cryptomonnaies. Un autre élément important de la sécurité est l’activation 2FA. Il s’agit de "l’authentification à double facteur". Elle permet de sécuriser efficacement les connexions sur les plateformes d’échange. En plus du mot de passe, nous devons saisir un code qui change toutes les 30 secondes sur notre téléphone via une application. Il faut aussi utiliser un réseau internet de confiance et éviter les réseaux publics qui sont plus vulnérables. 3.3 – Les plateformes d’échanges Thibault Coussin indique comment choisir une plateforme d’échange en fonction de notre profil. Les points à vérifier sont :
La possibilité de déposer de l’argent FIAT (euro, dollars) ; La fiabilité de la plateforme sur la durée ; Les cryptomonnaies disponibles ; Les liquidités disponibles ; Les frais de transactions.
Les plateformes d’échanges ont des différences, mais les fonctions principales sont identiques pour chacune d’entre elles. Deux clés sont demandées pour accéder à notre portefeuille sur la plateforme choisie et investir dans la cryptomonnaie :
Une clé privée : elle est très importante car elle permet de contrôler ses fonds ; il est essentiel de la garder secrète. Une clé publique qui servira à recevoir nos cryptomonnaies. Il s’agit d’une suite de 42 caractères composés de chiffres et de lettres facile à copier et coller.
On distingue deux types de plateformes. Les plateformes :
Centralisées (CEX) : elles sont plus faciles à utiliser, mais plus vulnérables. Sur ces plateformes, nous ne possédons pas vraiment nos fonds. Elles ont, en fait, un rôle similaire aux banques. Décentralisées (DEX) : elles sont plus complexes, mais nous y contrôlons nos fonds. Elles sont en cours de développement pour améliorer l’expérience utilisateur et devenir plus accessibles.
3.4 – La fiscalité en matière de cryptomonnaie Les cryptomonnaies n’échappent pas à la fiscalité : nous sommes taxés à environ 30 % sur ses plus-values. Il est important de déclarer tous ses comptes pour éviter des amendes de plusieurs centaines d’euros. Dans cette partie, Thibault Coussin détaille comment déclarer ses comptes à l’aide d’outils comme Waltio et comment calculer ses plus-values. Attention, tout change très rapidement dans l’univers des cryptomonnaies. Il est donc essentiel de faire ses propres recherches. Ce qui était vrai en termes de réglementation il y a un an, peut se trouver dépassé aujourd’hui. Chapitre 4 – Investir efficacement dans la cryptomonnaie Le quatrième chapitre de "Investir avec succès dans Bitcoin et les cryptomonnaies" nous apprend comment éviter les pièges avant d’investir dans la cryptomonnaie, comment trouver la stratégie d’investissement qui nous convient le mieux et les meilleurs projets.
4.1 – Connaître les règles à suivre L’auteur liste plusieurs règles à suivre avant d’investir dans la cryptomonnaie, à savoir :
Investir uniquement ce que nous sommes prêt à perdre ; Être patient et prendre son temps pour analyser ; Ne pas suivre ce que tout le monde dit et se faire son propre avis ; Éviter de laisser ses cryptomonnaies sur les plateformes d’échanges ; Ne pas faire ça que pour l’argent, il est préférable d’avoir un intérêt pour la technologie ; Avoir trouvé sa stratégie avant d’investir.
4.2 – Définir sa stratégie d’investissement La stratégie que nous allons choisir sera notre ligne de conduite. Nous devrons nous y tenir quoi qu’il arrive sous peine de faire des erreurs. On distingue 3 types de stratégies :
Investisseur ; Trader ; Hybride.
Le choix de notre stratégie dépend de notre horizon de temps, de notre situation personnelle et de notre goût pour le risque ou non. L’idéal est de privilégier l’investissement long terme, car le marché est tellement volatil que le trading, à court terme, nécessite d’avoir des nerfs d’acier et de maitriser parfaitement son sujet. 4.3 – Créer un compte sur une plateforme d’échange Ici, Thibault Coussin nous explique comment créer un compte sur une plateforme d’échange et détaille toutes les étapes à suivre. 4.4 – Entrer sur le marché des cryptomonnaies Le timing est capital : il est important d’investir au bon moment. Pour cela, il faut identifier le cycle de marché dans lequel on se trouve. L’idéal est de rentrer en marché baissier lorsque les prix ont baissé. Ensuite, il faut voir quel est le sentiment global du marché. Pour cela, des outils d’analyse existent et vont nous aider. La technique d’investissement la plus connue est le DCA ou “Dollar Cost Averaging”. Elle consiste à acheter régulièrement les mêmes sommes définies à l’avance pour obtenir un prix moyen et réduire la volatilité à court terme. Pour commencer, investir dans Bitcoin est le plus simple du fait de son potentiel de croissance encore élevé. Les Altcoins sont encore plus volatils et nous devons choisir les meilleurs. 4.5 – Réaliser une analyse fondamentale des cryptos L'objectif de cette analyse est de déterminer la valeur d’une entreprise et de trouver les meilleures. Les principaux critères de notre analyse seront :
Le problème que le projet résout ; Les fonds disponibles ; L’intérêt du jeton ; La qualité de la communication ; Les compétences de l’équipe ; La simplicité de compréhension du projet.
Thibault Coussin partage des exemples concrets et fait l’analyse d’un projet pour nous aider à bien comprendre le processus. Puis, il nous montre comment trouver une plateforme pour acheter le projet analysé. Chapitre 5 – S'initier au trading de cryptomonnaies Dans ce chapitre d"Investir avec succès dans Bitcoin et les cryptomonnaies", nous apprenons quelques éléments importants de trading pour nous aider à mieux comprendre les marchés. Le trading est complexe et difficile et l’objectif de ce module est d’acquérir les bases de l’analyse technique.
5.1 – Introduction au trading Le trading est une vraie discipline et il est important de se former avant de se lancer. Il faut maitriser 3 éléments pour réussir :
Une méthode de trading stricte ; Une stratégie gagnante ; Une bonne psychologie.
Le but de l’auteur n’est pas de faire de nous des traders professionnels, mais de nous donner des notions avant d’investir dans la cryptomonnaie. 5.2 - Découvrir le trading de cryptomonnaies Le marché des cryptomonnaies est ouvert 7 jours sur 7 et 24 h / 24.
Les 6 éléments d'une plateforme de trading
Une plateforme de trading se compose de plusieurs éléments importants :
Le graphique ; Le listing des cryptomonnaies ; Le carnet d’ordre ; Les derniers ordres exécutés ; Le formulaire de placement d’ordre ; Un historique de nos ordres en cours et passés.
Pour trader, il faut s’assurer d’une grande liquidité disponible sur la plateforme.
Les 6 points d'une analyse fondamentale spécifique pour le trading
Certains traders utilisent une analyse fondamentale spécifique pour le trading qui se divise en 6 points :
La “Hype” ou l’engouement des investisseurs ; Les nouveaux partenariats ; Les nouveaux échanges ; L’activité des développeurs ; Le nombre de jetons qui circulent ; La puissance de calcul et le nombre de transactions.
L’analyse technique des cryptomonnaies
Elle permet d’observer et d’anticiper l’évolution des cours grâce à l’historique du graphique d’une cryptomonnaie. Elle est très utile pour optimiser les points d’entrer et de sortie du marché. Cependant, il n’y pas de garantie que l’analyse technique soit toujours fiable à 100 %. Thibault Coussin nous donne 3 outils d’analyse :
Les figures chartistes ; Les chandeliers japonais ; Les indicateurs techniques.
5.3 – Identifier les éléments de son trading Le marché des cryptomonnaies est risqué, il faut donc avoir un trading rigoureux et strict et s’en tenir à sa stratégie. Avant de commencer, nous devons :
Savoir la somme que nous sommes prêt à allouer à notre activité de trading. Celle-ci dépendra de notre profil et de notre goût pour le risque. Fixer des plages horaires de trading pour ne pas y passer tout notre temps et être dans les meilleures conditions.
Investir dans la cryptomonnaie et trader les cryptomonnaies sont deux activités différentes :
L’investissement demande peu de temps et un horizon de plusieurs mois à plusieurs années.
Le trading se déroule sur une plus courte durée, de quelques minutes à plusieurs heures, voire quelques semaines pour les stratégies les plus longues. Nous devons définir nos objectifs en amont et toujours nous en tenir à notre stratégie pour espérer réussir en trading. Ne pas se laisser influencer par ses émotions et savoir rester rationnel. C’est la principale difficulté du trading.
5.4 – Devenir le parfait trader débutant En respectant une méthode de trading simple, il est possible de dégager des performances intéressantes même pour un débutant. Thibault Coussin nous montre, dans cette partie, des exemples concrets de trades à l’aide de graphiques. Nous devons alors déterminer :
Le risque que nous sommes prêt à prendre sur le total que nous allouons aux cryptomonnaies. Le temps que nous allons consacrer au trading Nos objectifs.
Chapitre 6 – Réussir grâce aux cryptomonnaies Nous avons compris comment investir dans la cryptomonnaie. Thibault Coussin nous apprend, à présent, dans cet avant-dernier chapitre d"Investir avec succès dans Bitcoin et les cryptomonnaies", comment gérer son portefeuille.
6.1 – Saisir les opportunités qui s’offrent à nous La stratégie la plus simple pour investir dans la cryptomonnaie est d’acheter de petites sommes au bon moment et attendre que le cours monte puis revendre. Cela peut prendre plusieurs années, il faut être patient. Mais ce n’est pas la seule méthode, Thibault Coussin nous montre 3 exemples pour utiliser ses cryptomonnaies différemment :
Prêter ses cryptomonnaies et gagner des intérêts ; Convertir ses cryptomonnaies en or ; Déposer ses cryptomonnaies et bénéficier de prêts instantanés et dividendes.
6.2 – L'éclosion des applications décentralisées (dApps) Nous avons vu que le principe des cryptomonnaies est de décentraliser un système afin de la sécuriser, rendre la censure impossible et rendre le contrôle aux utilisateurs. De nombreuses applications décentralisées ont alors été créées dans ce sens en s’inspirant des applications centralisées actuelles :
WhatsApp = Status ; Google drive = IPFS ; Netflix = Theta…
6.3 – Utiliser intelligemment les stablecoins Les stablecoins sont indispensables pour investir dans la cryptomonnaie. Un stablecoin est en effet utile dans trois cas :
Diminuer la volatilité du portefeuille ; Réduire la taxation ; Baisser les frais de transaction.
L'utilisation des stablecoins a fortement augmenté, car ils ont des avantages similaires aux monnaies traditionnelles sans les inconvénients. Il est également possible de générer des rendements intéressants sur ses stablecoins. Parmi les plus connus, on retrouve :
USDC ; Maker DAO (DAI) ; Tether (USDT) ; TrueUSD.
Pour bien choisir son stablecoin, il faut analyser 4 critères importants :
Le volume : il faut de la liquidité pour entrer et sortir ; La décentralisation : pour ne pas être dépendant ; La communauté : être sûr qu’elle est crédible ; La durée de vie : que le projet résiste à un marché baissier.
Retenons une dernière recommandation de l'auteur concernant l'utilisation des stablecoins : Attention au stablecoin Tether, car en théorie derrière chaque Tether (USDT) se trouve un dollar associé. Des doutes existent sur le fait que cette théorie soit respectée. Tether n’aurait peut-être pas un dollar derrière chaque jeton USDT. Et si tous les utilisateurs voulaient retirer leur fonds, l’entreprise ne pourrait pas rendre l’argent à tout le monde. Pour investir dans le bitcoin, il est recommandé de passer plutôt par de l’USDC ou du DAI. Le DAI est,en effet, plus décentralisé et l’USDC a un plus gros volume que les autres, ce qui facilite l’entrée et la sortie de position. Il est d'ailleurs possible d’en posséder plusieurs pour limiter le risque. Les stablecoins sont donc très utiles sur le marché des cryptomonnaies, ils permettent de sortir de position après une hausse ou en prévision d’une chute des cours. 6.4 – Profiter des revenus passifs
Le Staking
Les cryptomonnaies peuvent générer des revenus passifs. On parle alors du "staking". Cette technique consiste à acheter une cryptomonnaie et à en gagner davantage sans avoir à ajouter de l’argent. Le "staking" n’est possible qu’avec les cryptomonnaies qui fonctionnent grâce au consensus appelé "Proof of Stake" comme nous l’avons vu plus haut : nous verrouillons des jetons pour valider les transactions de la blockchain et nous touchons des nouveaux jetons en récompense qui viennent des frais de transaction. Une fois que le "staking" est mis en place, tout est automatique. Thibault Coussin nous montre un exemple concret de “staking” sur l’une de ses cryptomonnaies.
Les masternotes
Une autre manière de générer des revenus passifs sont les masternodes. C’est du "staking" amélioré, mais beaucoup plus technique à mettre en place. Des entreprises proposent des services pour investir dans un masternode et nous aider si cela nous intéresse. 6.5 – Sécuriser son portefeuille L’auteur recommande de stocker ses cryptomonnaies dans un portefeuille sécurisé personnel. Pour cela, nous devons connaitre la clé privée et son importance. Il y a deux types de clé :
La clé publique qui correspond à un RIB : elle permet de recevoir des cryptomonnaies.
La clé privée qui ressemble à un mot de passe bancaire : elle permet de contrôler les fonds de son portefeuille. Nous devons la garder secrète. Et surtout ne pas la perdre ni l'oublier au risque, sinon, de ne plus pouvoir accéder à notre portefeuille avec nos cryptomonnaies. La clé privée s'obtient à la création du portefeuille : assurons-nous donc d’en faire plusieurs copies et de la stocker dans un endroit sûr.
L'auteur souligne que nous possédons totalement notre argent avec les cryptomonnaies et que nous sommes entièrement responsable de la sécurité de nos fonds. Il décrit ensuite les principaux accès aux portefeuilles de cryptomonnaies. cet accès peut donc se faire via :
Un logiciel (grâce à un site internet, une application sur smartphone ou un logiciel de bureau) : cette option n’est pas idéale au niveau de la sécurité car il y a des risques de piratage.
Un papier : c'est plus sécurisé que les logiciels, mais moins pratique. Les clés sont imprimées sur un papier via un site spécifique.
Un matériel spécialisé : ce sont des petits outils que l’on connecte à son ordinateur ou à son smartphone avec un câble USB. Le plus connu est le Ledger, c’est le portefeuille le plus sécurisé et le plus pratique.
Un DEX : l’auteur ne fait qu’évoquer ce dernier portefeuille, il ne donne pas plus de détails.
6.6 – Équilibrer son portefeuille Tout d’abord, nous devons connaitre notre tolérance au risque. Pour commencer et limiter son risque, le Bitcoin peut être une bonne solution. Pour prendre plus de risques, les altcoins du top 50 seront les plus solides bien que plus volatils. Nous pouvons aussi trouver des cryptomonnaies à plus petite capitalisation avec une espérance de gains importants, mais avec un risque de perte très élevé également. Ensuite, la diversification des cryptos choisies est importante : tout miser sur une seule cryptomonnaie est trop risqué, car si le projet fait faillite, nous perdons tout. Débuter avec Bitcoin est indispensable et une fois que nous avons pris nos marques, nous pourrons commencer à rentrer sur quelques altcoins. En posséder entre 5 et 10 est l’idéal. Il est préférable de n'acheter que des projets de qualités que nous avons analysés. Acheter simplement dans le but de se diversifier n’est pas une bonne idée. Sinon, contentons-nous juste de Bitcoin. Mieux vaut une cryptomonnaie sûre que six que nous ne connaissons pas. L’auteur donne enfin quelques exemples de portefeuille à faible risque :
Investir dans Bitcoin à 100 % ; 60 % Bitcoin, 40 % Ethereum ; 50 % Bitcoin, 20 % Ethereum, 30 % USDC.
Chapitre 7 – Aller plus loin À ce stade du livre "Investir avec succès dans Bitcoin et les cryptomonnaies", nous possédons toutes les connaissances nécessaires pour débuter dans l’univers des cryptomonnaies et commencer à investir dans la cryptomonnaie. Aussi, dans ce dernier chapitre, Thibault Coussin traite de trois thématiques pour ceux qui souhaiteraient aller encore plus loin. Il s'agit de :
La blockchain ; Le paiement en cryptomonnaies ; La tokenisation de la société.
7.1 – La blockchain décryptée Dans cette partie, l’auteur revient sur la notion de blockchain et développe, étape par étape, ce que sont les principaux mécanismes d’une blockchain.
Contenu d’un bloc
Comme nous l’avons vu précédemment, une blockchain est un registre de compte décentralisé qui a la forme d’une chaîne de blocs. Un bloc se compose de 3 éléments :
Les transactions Le "hash" du bloc en cours ; Le "hash" du bloc précédent.
La transaction est l'échange entre deux personnes. Le “hash” du bloc est un mécanisme qui crypte un ensemble de caractères en un identifiant unique. Le "hash" est le numéro du nouveau bloc, composé des transactions et du numéro du bloc précédent. Il permet de vérifier l’authenticité de la chaîne. Cela rend le piratage très compliqué, car plus le réseau grandit, plus il y a de copies de la chaîne et plus elle est sécurisée.
Les 4 étapes pour valider un bloc
Thibault Coussin décrit les 4 étapes qui permettent de valider un bloc :
1ère étape => Les mineurs cherchent une solution à un calcul mathématique pour créer le nouveau bloc ; 2ème étape => Le mineur trouve la solution ; 3ème étape => L’ensemble du réseau valide le bloc et récompense le mineur ; 4ème étape => Le nouveau bloc est ajouté à chaque copie de la blockchain.
7.2 – Payer en cryptomonnaie Au-delà d'investir dans la cryptomonnaie, l’auteur affirme qu'il est aussi utile de savoir payer en cryptomonnaie. Car à l’avenir, nous nous servirons sûrement des cryptomonnaies au quotidien comme un mode de paiement parmi d'autres. Voici les étapes à suivre pour transférer de l’argent à un proche :
Demander l’adresse publique de la personne concernée et dans quelle cryptomonnaie il souhaite recevoir son paiement ; Une fois connecté à notre portefeuille : saisir la clé publique de la personne pour lui envoyer la somme ; Vérifier la transaction sur la blockchain.
Pour transférer de l’argent à un commerçant, deux problèmes persistent encore actuellement :
Il faut posséder son portefeuille sur un smartphone ; Le temps de transfert est encore trop long aujourd’hui.
Des solutions commencent à arriver comme le portefeuille “BreadWallet” qui facilite l’interaction entre le commerçant et l’acheteur à l’aide d’un QR code. Pour les paiements en ligne, le processus est similaire : si un site propose le paiement en cryptomonnaie, lors de l’achat, le site va nous proposer sa clé publique pour envoyer les fonds. L'auteur souligne que l’adoption des cryptomonnaies comme moyen de paiement n’est toutefois pas encore pour maintenant. Il y a encore trop de contraintes d’accès et de compréhension. Et pour changer cela, il faudrait :
Un cadre juridique fixé par les entreprises pour inciter à utiliser ce système ; Des solutions simples pour utiliser les portefeuilles cryptos sur les téléphones mobiles.
7.3 – Être prêt | Les grandes tendances à venir pour investir dans la cryptomonnaie Thibault Coussin termine le dernier chapitre de son livre "Investir avec succès dans Bitcoin et les cryptomonnaies" par les futures tendances concernant le monde des cryptomonnaies. Cette étude a pour but de nous donner une idée des types de projets à suivre :
Les Security Token : ceux-ci vont devenir populaires, car ils respectent un cadre juridique et proposent des garanties à l’investisseur sur la fiabilité de l’entreprise.
Finance et Gaming : ce sont deux domaines importants dans l'univers de la blockchain qui connaîtront une croissance imposante dans les années à venir :
La finance décentralisée est en plein essor et attire de plus en plus de monde. Le système financier va devoir s’adapter au risque d’être menacé. En ce qui concerne les jeux vidéo, de nombreux projets commencent à émerger.
Les plateformes d’échanges décentralisées : elles vont, elles aussi, certainement connaître une croissance massive dans les prochaines années. C’est un secteur à surveiller surtout avec l’arrivée de la finance décentralisée.
La tokenisation de la société : cela concerne principalement l’immobilier, mais aussi d'autres secteurs comme les œuvres d’art, les bijoux… Investir dans la pierre est rassurant et concret, mais c'est un investissement qui présente deux problèmes majeurs pour les investisseurs : les délais pour effectuer une transaction (qui peuvent prendre plusieurs mois) et la somme d’argent nécessaire pour pouvoir investir (il faut généralement solliciter un emprunt bancaire sur plusieurs années). Avec la tokenisation d’un bien immobilier, l’actif sera divisé en différentes parts définies. Ainsi, lors d'un investissement locatif, nous pourrons acheter une partie du bien immobilier sous forme de jeton et toucher un loyer en fonction du nombre de parts que nous possédons. En somme, la blockchain permet de tokeniser la valeur du bien et de convertir son prix en jetons numériques. Et donc de garantir sa transparence et sa sécurité, une accélération et une automatisation des procédures.
Conclusion de "Investir avec succès dans Bitcoin et les cryptomonnaies ?” de Thibault Coussin
Les concepts compliqués de la cryptomonnaie rendus accessibles
L'univers des cryptomonnaies est compliqué pour celui qui ne s'y est encore jamais intéressé. Mais dans ce livre, Thibault Coussin arrive à vulgariser ses concepts, langages et fonctionnement complexes. Ses propos sont structurés et illustrés de croquis et graphiques. Les exemples sont simples et très compréhensibles pour le débutant qui cherche à s'initier au monde de la monnaie virtuelle.
Un livre pour vous si vous souhaitez commencer à investir dans Bitcoin ou une autre cryptomonnaie
Dans “Investir avec succès dans Bitcoin et les cryptomonnaies”, Thibault Coussin partage aux lecteurs :
Toutes les bases et notions nécessaires pour comprendre l’univers des cryptomonnaies simplement. Blockchain, gestion de portefeuille, tokenisation, fintech, ICO, trading... tous ces mots "barbares" n'auront plus de secrets pour vous !
Des explications pour acheter, gérer et même trader des cryptomonnaies : le contenu est concret et étayé de nombreux schémas pour faciliter la compréhension, même quand on n'y connaît rien.
Son expérience d’investisseur et ses erreurs pour vous aider à les éviter.
Ainsi, au terme de cet ouvrage, le lecteur devrait être en mesure de définir son profil et sa stratégie d'investissement pour commencer à investir dans le bitcoin ou une autre cryptomonnaie avec confiance ! Points forts :
Les explications simples et claires rendent la lecture accessible et rapide. Tout est présent pour comprendre la blockchain et les cryptomonnaies et commencer à investir. Idéal si vous vous sentez perdu et ne savez pas par où commencer.
Points faibles :
Le livre date de 2020 et le marché des cryptomonnaies évolue très rapidement. Attention à certaines informations qui peuvent être dépassées. Même s’il vous donnera les notions essentielles pour investir, ce livre ne fera pas de vous un expert de l’investissement.
Ma note :
Avez-vous lu “Investir avec succès dans Bitcoin et les cryptomonnaies ?” de Thibault Coussin ? Combien le notez-vous ?
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Résumé de « Conseiller financier : comment le choisir et en tirer le meilleur parti » : Ce livre vous donne un aperçu des différents types de conseillers financiers, des services qu’ils proposent, et vous explique comment choisir un conseiller financier compétent et éthique, en évitant de vous faire avoir par ceux qui commercialisent de mauvais produits. Titre original : Get Smart or Get Screwed – How To Select The Best and Get The Most From Your Financial Advisor Par Paul A. Merriman, avec Richard Buck, 102 pages, 2012 Note : Cette chronique est une chronique invitée écrite par Antonin du site Alti Patrimoine. Chronique et résumé de “Conseiller financier : comment le choisir et en tirer le meilleur parti” :
Introduction L’objectif de ce livre est de vous aider à trouver un conseiller financier de premier ordre qui travaille vraiment pour vous, et qui maximisera la probabilité que vous atteigniez vos objectifs à court et à long terme. Ce livre est pour vous si :
Vous cherchez un conseiller financier qui puisse vous guider vers le succès financier durant votre vie et au-delà. Vous avez déjà un conseiller financier, mais vous souhaitez en obtenir le meilleur et vous assurer d’être sur les bons rails.
Les personnes qui cherchent à perdre du poids sont les témoins d’une lutte entre leurs émotions et les lois de la biologie. Pour les personnes qui cherchent à investir, la lutte confronte leurs émotions (espoir, peur, avidité) avec les lois des mathématiques et des probabilités. Pour perdre du poids, il est plus facile de se faire aider par un coach/diététicien qu’en lisant des magazines ou en parcourant le rayon régimes des supermarchés, qui témoignent que l’industrie alimentaire cherche à exploiter le combat contre la perte de poids. Les investisseurs font aussi face à une énorme industrie (Wall Street), faite de compagnies dont le but est de délivrer des conseils qui s’avèrent plus lucratifs pour elles que pour leurs clients. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe de nombreux conseillers hautement qualifiés qui peuvent répondre à nos besoins à un coût raisonnable et sans conflit d’intérêts. La mauvaise nouvelle est qu’il y a aussi beaucoup de conseillers qui opèrent avec une mauvaise éthique et des conflits d’intérêts. Une étude de la société Cerulli Associates a montré que 44% des ménages fortunés (ceux ayant plus de 10 millions de dollars d’actifs investissables) ont licencié leur principal conseiller financier suite à la crise de 2008, et que 2/3 d’entre eux avaient au moins 4 conseillers financiers différents ! Alors si les plus fortunés ont du mal à trouver un conseiller financier digne de confiance, comment le pourriez-vous ? Ce livre est la réponse. L’étape la plus importante pour un investisseur est souvent de trouver un conseiller compétent et digne de confiance, qui soit capable de :
S’assurer que vous avez défini des objectifs réalistes. Vous aider à construire un portefeuille diversifié et peu couteux, afin d’atteindre ces objectifs en contrôlant les risques. Vous aider à faire des choix judicieux en matière de prêts, d’assurances, de retraite, de couverture sociale et de transmission patrimoniale.
La première partie de ce livre est un guide pratique pour trouver et travailler avec le bon conseiller pour vous. La seconde partie vous montre comment les investisseurs se font avoir. J’espère que vous choisirez un conseiller qui est éthique et compétent. (…) J’espère que vous investirez dans des produits à faible coût et fiscalement avantageux qui ont la meilleure combinaison de rendements attendus et de risques. Si vous faites ces choses, je pense que vous saurez vous montrer malin et que vous ne vous ferez pas avoir. Partie 1 : Soyez malin
Chapitre 1 : Quel type de conseiller avez-vous ? En investissement, beaucoup trop de gens cherchent des conseils avec désinvolture. En médecine, chaque problème requiert l’aide d’un spécialiste bien particulier : personne n’irait voir un spécialiste du cœur pour un problème aux yeux. Pourtant, trop d’investisseurs choisissent leur conseiller financier sans réfléchir, par sympathie, sur les conseils de leurs amis ou sur le seul critère de la sympathie. Sauf que l’amitié n’a rien à voir avec la compétence, et lorsqu’il est question de votre avenir financier, le meilleur chemin n’est pas forcément le plus facile. Vous montrer malin nécessite de prendre le temps de réfléchir soigneusement. Auparavant, un conseiller financier familial était tout simplement le courtier en bourse, le vendeur de contrat d’assurance vie, ou le banquier. Aujourd’hui, les professionnels qui veulent nous aider dans notre vie financière ont de nombreux titres : planificateurs financiers, représentants enregistrés, experts-comptables, conseillers financiers, conseillers en gestion de patrimoine, consultants financiers… Parmi les dénominations existantes, certaines ne requièrent guère plus qu’un enregistrement via un formulaire, alors que d’autres nécessitent une formation rigoureuse. Ainsi, d’après une étude, seulement un professionnel sur cinq est agréé. Pour éviter de perdre inutilement du temps à comprendre ce qui se cache derrière ces différents titres, il n’y a que deux critères essentiels pour repérer les conseillers que vous pouvez considérer :
La responsabilité légale : votre conseiller doit démontrer une responsabilité légale stricte envers vous. Le mode de rémunération : votre conseiller doit être payé par vous, uniquement.
La compétence est une combinaison favorable de connaissances, d’expérience et de jugement. C’est ce que vous recherchez chez un conseiller. Un Planificateur Financier Agréé (PFA), pour les Canadiens (en anglais : Certified Financial Planner – CFP), ou un Conseiller en Investissement Financier (CIF), pour les Français, vous garantissent la connaissance et l’expérience. En ce qui concerne le bon jugement, il ne peut pas être garanti par un titre, mais vous apprendrez à reconnaître si votre conseiller en dispose. Toutefois, en engageant un PFA ou un CIF, vous êtes assuré d’avoir affaire à quelqu’un qui s’est engagé à respecter un code d’éthique strict. Or, l’éthique est un point essentiel dans votre recherche d’un conseiller qui vous conviendra. Chapitre 2 : Responsabilité légale La responsabilité légale est la principale ligne de démarcation (…) entre les conseillers que vous devriez engager et ceux que vous ne devriez pas engager. Contrairement aux courtiers, les conseillers en investissement agréés doivent respecter une norme stricte : ils sont tenus d’agir au mieux des intérêts de leur client, qu’ils doivent faire passer avant les leur, et doivent exprimer publiquement toute situation potentielle (souvent lié à leur rémunération) pouvant mener à un conflit d’intérêt. Les personnes soumises à cette responsabilité légale sont appelés des fiduciaires (appellation courante aux États-Unis ; en France, les conseillers en investissement financier sont soumis à une responsabilité légale similaire). Vous vous demandez probablement comment trouver un conseiller qui ait une responsabilité légale. Si un conseiller est capable d’affirmer, par écrit et en son nom, qu’il a l’obligation légale d’agir dans le meilleur intérêt de ses clients, d’éviter les conflits d’intérêt et d’exprimer publiquement ceux qu’il ne peut éviter, alors vous avez affaire à quelqu’un que vous pouvez engager. Chapitre 3 : Suivez l’argent La façon dont votre conseiller est rémunéré détermine souvent la façon dont votre argent est investi. Lorsque vous payez pour des conseils financiers, il n’y a que deux choix possibles :
Choix N°1 : Vous payez le conseiller, et celui-ci travaille pour vous. Choix N°2 : Quelqu’un d’autre paye le conseiller, qui travaille donc pour quelqu’un d’autre.
Autrement dit, si ce n’est pas vous qui payez votre conseiller, ce dernier travaillera avant tout dans les intérêts de celui qui signe son chèque. Les conseillers qui reçoivent des commissions sur les produits qu’ils vous vendent sont dans un conflit d’intérêt, même s’ils tentent de vous convaincre du contraire. Il existe trois modes de rémunération pour les conseillers :
Les commissions : le courtier/conseiller touche une commission sur les produits qu’il vous recommande. Son intérêt est donc de vous orienter vers des produits qui lui permette de toucher une commission intéressante. Leurs services apparaissent souvent comme étant gratuits, mais ce n’est pas le cas. Car d’une manière ou d’une autre, le payeur est toujours le client. Les honoraires : Les conseillers qui évitent les conflits d’intérêt facturent leurs services à l’heure, et n’acceptent aucune commission. Ils vous dirigeront vers des fonds sans frais d’acquisition, et avec les frais de gestion les plus faibles. Il en résultera ainsi une meilleure performance pour votre portefeuille. Un conseiller qui facture des honoraires n’est pas incité à vous recommander un investissement plutôt qu’un autre, et son choix se fait sur la base de ce qui est le mieux pour vous. Les frais sur actifs : Les conseillers vous facturent des frais basés sur le montant des actifs qu’ils gèrent pour vous. Par exemple, 1% du montant de votre portefeuille chaque année. Cela semble être la meilleure solution, car votre conseiller n’est pas motivé par les commissions, mais par le fait de faire fructifier votre argent. Généralement, ses services ne sont pas limités dans le temps, et il pourra vous offrir de nombreux services.
Chapitre 4 : Si votre conseiller est rémunéré par des commissions Les conseillers payés à la commission sont comme des courtiers. Le rôle premier des courtiers est de faciliter les transactions en servant d’intermédiaire entre les acheteurs et les vendeurs. Lorsque vous voulez acheter des titres financiers, vous passerez obligatoirement par un courtier. Cependant, les courtiers, comme les conseillers payés à la commission partagent un intérêt commun : vous inciter à multiplier les transactions. En effet, les premiers facturent des frais sur chaque transaction, et les seconds reçoivent une commission sur chaque achat de produit financier. Chez la plupart des courtiers, vous pouvez agir seul. Mais parfois, un courtier personnel peut vous être assigné, et pourrait vous contacter par téléphone pour vous « conseiller ». Ces courtiers pourront se présenter par exemple en tant que « consultant financier » (ils n’ont pas le titre de conseiller en investissement), mais votre intérêt personnel ne sera pas leur première préoccupation, d’où l’intérêt de passer par une société de courtage à bas coût, qui vous laissera investir tranquillement. Voici trois façons dont les courtiers profitent de leurs clients :
Le barattage financier : Votre courtier vous incite à vendre et à acheter dans le but de générer des commissions ou frais de transaction. Cependant, dans la plupart des cas, les investisseurs ont intérêt à bien choisir leurs investissements, puis à les conserver sur le long terme. Il s’agit donc là d’un conflit d’intérêt manifeste entre le client et la société de courtage. Le charme émotionnel : Les courtiers savent faire appel à vos émotions, en vous narrant la confiance que d’autres investisseurs (voir leur propre famille, ou des gens connus !) ont placé dans les produits qu’ils veulent vous vendre. Dans tous les cas, même si c’est vrai, cela ne constitue en rien un argument pertinent. La confiance : Ne pensez pas qu’un courtier qui vous traite comme un ami et en lequel vous avez confiance vous découragera de faire quelque chose qui va contre votre intérêt, si cela peut lui rapporter des commissions. Dans la plupart des cas, il se contentera d’affirmer que c’était votre idée, si les choses tournent mal.
Heureusement, il y a de bonnes nouvelles. Vous avez le choix, et vous pouvez faire affaire avec des conseillers qui n’ont pas de telles incitations à la vente. Chapitre 5 : Si votre conseiller facture à l’heure Par rapport à un courtier ou à un conseiller commissionné, qui sont incités à vous vendre des produits, un conseiller qui facture des honoraires peut faire bien plus pour vous. Il peut vous aider à fixer des objectifs à court et à long terme, à déterminer les risques que vous devriez prendre, à planifier votre retraite et à prévoir comment votre famille sera prise en charge dans le cas où vous mourriez prématurément. Il pourra également vous fournir un plan financier complet par écrit, et de l’aide pour les questions fiscales, votre prêt et autres dettes, le financement des études de vos enfants, les avantages sociaux et l’épargne salariale… Un conseiller qui pourra vous proposer une aide à l’heure sur ces sujets a le statut de Planificateur Financier Agréé (PFA), ou de Conseiller en Investissement Financier (CIF). Ce sont souvent des conseillers financiers indépendants, qui n’acceptent aucune commission et qui se sont engagés à respecter un code de déontologie. Ils utilisent des fonds à faible coût, comme ceux de Vanguard (Vanguard est surtout présent en Amérique du Nord, les équivalents français sont Lyxor et Amundi). Ces professionnels qui facturent à l’heure peuvent être une très bonne source de conseils objectifs, en vous permettant de tirer le meilleur parti parmi les possibilités d’investissements existantes, et en revoyant périodiquement votre portefeuille afin qu’il reste équilibré. Payer des conseils financiers à l’heure vous coûtera probablement moins cher que de payer des commissions sur les produits, ou que de payer sur la base des actifs que vous possédez. Chapitre 6 : Si vous avez un conseiller qui facture sur la base d’actifs Les conseillers qui basent leurs tarifs sur le montant des actifs sont peut-être le meilleur moyen d’obtenir une aide financière. La plupart du temps, ces conseillers facturent entre 1 et 2% par an du montant total des actifs à gérer. Cependant, leurs services sont souvent réservés aux portefeuilles de plusieurs centaines de milliers d’euros (ou de dollars). Contrairement aux types de conseillers précédents, un conseiller qui se base sur les actifs est susceptible de passer bien plus de temps avec vous. Et mieux il vous connaît, meilleure sera l’aide qu’il pourra vous apporter. La principale différence est que votre argent sera directement géré par votre conseiller, en votre nom. À ce titre, il vous enverra des rapports réguliers sur l’état de votre portefeuille d’investissement. Veillez simplement à ce que votre conseiller engage votre argent dans des fonds à faible coût et sans frais d’entrée, plutôt que dans des actions et obligations individuelles. Chapitre 7 : Ce qu’il faut demander avant d’engager un conseiller La plupart des gens passent plus de temps à planifier leurs vacances annuelles qu’à s’occuper de leur avenir financier. Les investisseurs qui choisissent soigneusement leur conseiller obtiendront presque toujours de meilleurs résultats que ceux qui font leur choix au hasard, sans faire appel à leur esprit critique. La plupart des conseillers proposent des séances de présentation gratuites, afin de voir s’il y a une bonne adéquation mutuelle. Le conseiller est amené à vous poser plusieurs questions sur vos objectifs, besoins et expériences en matière d’investissement. Vous devriez en profiter pour lui poser également des questions, parmi celles proposées dans la liste suivante. Ces questions vous aideront à sélectionner le bon conseiller pour vous, en bonne intelligence.
Êtes-vous un Planificateur Financier Agréé, ou un Conseiller en Investissement Financier ? Pouvez-vous me donner les coordonnées de quelques clients qui connaissent bien votre entreprise ? Quelle est votre philosophie d’investissement ? Quels types de produits recommandez-vous à vos clients, et pourquoi ? Si je devenais client, comment feriez-vous pour déterminer ma tolérance au risque ? Comment la traduiriez-vous en une allocation d’actifs appropriée pour moi ? Comment allez-vous déterminer la stratégie d’investissement qui me convient ? Quels sont les domaines dans lesquels vous pouvez aider vos clients ? Si je devenais un client, à quelle fréquence serions-nous susceptibles de nous rencontrer ? De quelle manière communiquez-vous avec vos clients ? Offrez-vous une aide aux autres membres de la famille de vos clients sans frais supplémentaires ?
Chapitre 8 : Trouver le conseiller financier idéal Je crois que vous pouvez et devez faire mieux que simplement trouver un bon conseiller. Je crois que vous pouvez en trouver un qui pourrait être décrit comme « le meilleur » conseiller. Dans un premier temps, vous pouvez vérifier si le conseiller est inscrit au registre national de : l’Association des conseillers financiers personnels (pour les États-Unis), l’ORIAS (pour la France) ou l’AMF (pour le Québec). Au-delà de ces premières considérations, voici ce à quoi peut ressembler un conseiller financier idéal :
Il croit en la construction de portefeuilles d’investissement correctement diversifiés, basés sur les recherches académiques, et non sur des pitchs de vente ou sur les hypes du moment. Il a le statut de Conseiller en Investissement Financier ou de Planificateur Financier Agréé. Le conseiller financier idéal n’accepte aucune commission et tire tous ses revenus des honoraires des clients. Il a une responsabilité légale envers vous. Il a accès à un réseau d’autres professionnels pour vous aider en matière de fiscalité, de planification successorale, d’assurance, de questions juridiques, etc. Le conseiller idéal est disponible dans les plus brefs délais, si nécessaire. Il prend le temps d’apprendre à vous connaître aussi soigneusement que possible. Il traite votre temps et votre argent avec respect, comme si vous étiez son client le plus important. Le conseiller financier idéal est quelqu’un avec qui vous appréciez de parler.
En fin de compte, vous êtes le patron et le conseiller est votre employé. Chapitre 9 : Ce que vous pouvez et devez obtenir d’un conseiller Si vous choisissez votre conseiller très soigneusement et l’utilisez bien, vous avez toutes les chances d’en obtenir bien plus que pour votre argent. Vous devriez envisager de travailler au moins un an avec votre conseiller, afin de voir s’il vous convient. Ainsi, le temps que vous passerez à le chercher en vaudra la peine. De manière générale, votre conseiller devrait vous permettre de vivre votre vie sans avoir à vous inquiéter de vos investissements. Il doit faire preuve de sincérité et de d’honnêteté à votre égard, et se rendre facilement disponible pour vous éclairer sur toute question d’ordre financière. Au-delà des qualités relationnelles, voici les différents services qu’il peut vous procurer :
Vous aider à répartir vos investissements entre les actions, les obligations et les liquidités, puis de trouver le bon mix à l’intérieur de chaque catégorie d’actifs. Déterminer votre tolérance au risque, et vous expliquer en quoi cela va influer sur votre allocation d’actifs. Vous aider à minimiser vos frais. Rassembler toutes vos données financières pour vous aider à avoir une vue d’ensemble. Vous aider à entamer des discussions sur des sujets délicats avec vos enfants ou parents, concernant notamment les successions. Vous donner accès à d’excellents fonds qui ne sont pas disponible publiquement pour les investisseurs individuels. Penser aux implications fiscales de votre portefeuille et à la manière d’être le plus efficace possible fiscalement. Vous aider à déterminer le type de compte et l’enveloppe fiscale appropriée pour vous. Aider vos parents ou d’autres membres de votre famille à gérer/préserver leurs actifs. Vous aider à déterminer si votre taux d’épargne est susceptible d’être suffisant pour votre retraite. Déterminer le montant que vous pouvez retirer de votre épargne en toute sécurité pour ne pas risquer de manquer d’argent pour votre retraite. Effectuer des « tests de résistance » sur un portefeuille de retraite, afin de déterminer dans quelle mesure il sera capable de tenir toute votre vie, selon des rendements variables et des retraits périodiques. Vous orienter vers des professionnels compétents au coût raisonnable, sur les questions dépassant son champ d’actions (droit, planification successorale, assurance, banque…). Vous aider à préparer et à traverser les inévitables périodes difficiles des marchés. Choisir les meilleures options pour mettre de l’argent de côté pour les études de vos enfants. Si votre conseiller n’est pas un avocat, il peut vous aider à déterminer ce qui peut être approprié pour vous.
Chapitre 10 : Tirer le meilleur parti de votre conseiller financier
Si votre conseiller financier est un courtier L’idéal pour vous est d’investir via des ETF. Ils vous permettront d’investir dans toutes les classes d’actifs, à faible coût, avec des frais minimaux d’achat/vente. Les ETF vous éviteront de tomber dans un conflit d’intérêt avec votre courtier (qui peut être susceptible de profiter de vous : un courtier reste un commercial). En particulier, peu importe ce que vous dit votre courtier, n’achetez aucune action de société qui s’introduit en bourse. De nombreuses études ont démontré qu’elles avaient tendance à sous-performer le marché la première année. Si votre courtier semble essayer de stimuler votre avidité ou votre peur, considérez cela comme un drapeau rouge. D'ailleurs, si nécessaire, une fois par an, engagez un CIF ou un PFA pour vous donner un avis objectif sur les conseils que vous recevez de votre courtier. Si votre conseiller financier facture à l’heure Comme il s’agit d’un service « à la carte », déterminez à l’avance les domaines dans lequel vous cherchez un conseil, puis prenez les choses une par une, afin de pouvoir évaluer la qualité du service que vous recevez. Si vous avez un doute sur la qualité du service reçu, engagez un professionnel financier objectif (un CIF ou un PFA), qui pourra en juger. Le coût supplémentaire en vaut la peine s’il vous permet d’avoir l’esprit tranquille. Si votre conseiller facture sur la base des actifs qu’il gère pour vous Sans aucune pression à la vente ni de facturation à l’heure, vous avez la possibilité faire appel à votre conseiller autant que nécessaire. Une fois votre portefeuille en place, si quelque chose vous inquiète, faites-le-lui savoir. Dans tous les cas, pour obtenir le meilleur de votre relation avec votre conseiller, partagez toutes vos informations financières, et assurez-vous qu’il comprend quelles sont vos préoccupations. Être le client idéal Commencez par vous assurer que vos attentes sont réalistes. Votre conseiller ne peut ni contrôler le marché, ni connaître l’avenir, ni éliminer les risques imprévus. Il ne peut pas non plus transformer une perte en gain, ni éliminer toute fiscalité. La confiance que vous placez en votre conseiller est essentielle. N’hésitez pas à consacrer du temps à trouver un conseiller en qui vous sentez que vous pouvez avoir confiance. Ensuite, à partir du moment où vous investissez votre argent, vous devez avoir un certain degré de foi dans l’économie de marché et en l’avenir. Par phase, le marché pourra vous décevoir. Votre conseiller ne sera alors pas à blâmer, et il pourra vous aider à traverser ces périodes. L’investissement demande de la patience, et les résultats à court terme ne devraient pas influencer vos actions. Car si les objectifs fixés avec votre conseiller sont réalistes, vous devriez obtenir ce que vous recherchez. Partie 2 : Comment se faire avoir L’objectif de cette partie est de vous éviter de vous faire avoir par l’industrie très organisée et sophistiquée des courtiers, par les sociétés de courtage et par les produits qu’ils vendent, qui génèrent des profits énormes sur le dos de leurs clients. La meilleure manière d’éviter de tomber dans le piège est de vous éduquer à reconnaître les comportements et produits qui ne vont pas dans votre intérêt. Note : Le terme « courtier », souvent employé dans la seconde partie, fait référence à la fois aux courtiers, intermédiaires lors des transactions, et aux conseillers financiers payés à la commission.
Chapitre 11 : Se faire avoir par la pression commerciale La pression commerciale provient des commissions sur vente, qui « drivent » l’industrie du courtage. Plus des deux tiers des titres sont vendus par des courtiers travaillant à la commission. Ces courtiers sont formés à des tactiques agressives basées sur des principes psychologiques solides qui fonctionnent contre les investisseurs naïfs et vulnérables. – Paul Farrell Imaginez si les docteurs étaient payés via des commissions sur les médicaments prescrits ! Il se trouve que la vente sur commission n’est pas une meilleure idée en finance qu’en médecine. Ainsi, certains pays comme l’Australie et le Royaume-Uni ont rendu illégaux la vente de conseils financiers sur commissions. Mais aux États-Unis (comme en France et dans la plupart des pays), cette pratique reste légale. Voici plusieurs façons dont les investisseurs se font avoir par la culture de la pression commerciale :
Fraude, ruse ou tromperie délibérée dans le but d’obtenir un avantage (ce qui n’existerait pas si tous les courtiers avaient une responsabilité légale envers leurs clients). Appels téléphoniques non sollicités. Incitation à multiplier les transactions. Pourtant, plusieurs études académiques ont montré que vous avez plus de chance de gagner de l’argent en conservant ce que vous avez qu’en le vendant pour acheter autre chose. Lors des introductions en bourse, les sociétés de courtage s’engagent à vendre une certaine quantité d’actions, et mettent la pression sur leurs courtiers pour qu’ils refilent un maximum d’actions à leurs clients. Les courtiers qui n’ont pas atteint leur montant de commission mensuelle peuvent vous contacter en fin de mois avec de « nouvelles idées » pour votre argent (Une étude a conclu que de nombreux courtiers produisaient deux à cinq fois plus de commissions quotidiennes au cours de la dernière semaine d’un mois qu’au début du mois). Les firmes de courtages forment leur vendeur à utiliser un script de vente, qui est fait pour surmonter toutes vos objections. La psychologie a mis en évidence que les personnes optimistes se faisaient plus d’amis, et gagnaient plus d’argent. Ainsi, les courtiers trop optimistes peuvent influencer et encourager les investisseurs à prendre top de risque. Or, on sait que les excès de confiance forment des bulles spéculatives (comme en 2000 avec la bulle Internet). Les courtiers peuvent avoir tendance à minimiser, voir à cacher, les risques d’un investissement. Car reconnaître le risque à sa juste mesure est parfois un frein à la vente. Vous décourager à « prendre le temps d’y réfléchir » (ce qui nuit à la vente), et vous encourager à vous décider immédiatement. Vous décourager de lire le Document d’Information Clé pour l’Investisseur (DICI), pourtant obligatoire, qui décrit les coûts et les risques. Payer pour apparaître dans le classement des « meilleurs courtiers/conseillers de l’année » dans des articles ou magazines, afin d’en faire un argument de vente. Se présenter avec des titres impressionnants qui n’ont aucune signification, tels que « Spécialiste en Gestion de Patrimoine ». Tirer parti des émotions des investisseurs, en les incitants à acheter lorsque l’avidité est à son maximum, quand le marché est au plus haut.
Il y a une grande différence entre un courtier (vendeur) et un conseiller en investissement légitime. Un bon vendeur est celui qui génère beaucoup de commissions. Un bon conseiller en investissement, en revanche, est celui qui sait comment maximiser votre réussite financière à long terme. Chapitre 12 : Se faire avoir par les conflits d’intérêt Un courtier qui accepte des commissions pour vous vendre des produits a un conflit d’intérêt intrinsèque. Les conflits d’intérêt entre les conseillers commissionnés et leurs clients peuvent survenir de plusieurs manières :
La concurrence entre courtiers, qui peuvent se dire que s’ils n’essayent pas de refourguer des produits qui leur payent de grosses commissions, d’autres le feront à leur place. Les plus fortes commissions vont avec les produits les plus difficiles à vendre, car ce sont les plus complexes et les plus risqués. Lorsque vous n’avez pas d’argent à investir, votre courtier se désintéressera de vous, faute de pouvoir récupérer des commissions, et cherchera son prochain client. Les personnes âgées/retraitées sont des cibles faciles pour les vendeurs malins : elles ont plus d’argent à investir, ce qui signifie plus de commissions. Sur la base d’incidents signalés aux États-Unis, le nombre de personnes âgées victimes de fraude à l’investissement est estimé à 7,3 millions. S’attribuer des titres ou compétences exagérées dans le but de gagner la confiance des clients. Selon une étude, un planificateur sur cinq seulement serait un Planificateur Financier Agréé, même si beaucoup se présentent en tant que tel, bien qu’ils n’aient pas rempli toutes les conditions d’accès au titre. Or, les titres de PFA ou de CIF exigent une formation rigoureuse. Les commissions sont parfois tellement élevées qu’il faut plusieurs années aux clients pour uniquement récupérer leur coût. Certains produits sont présentés comme étant « sans commissions ». En fait, la commission a simplement été intégrée dans le prix du produit.
Chapitre 13 : Se faire avoir par des pratiques non éthiques Dans le secteur du courtage, l’absence d’éthique, ou une éthique douteuse, est malheureusement très commun. Voici quelques exemples :
Vendre des produits conçus pour produire un rendement médiocre et des commissions élevées. Les courtiers doivent leur allégeance à la compagnie dans laquelle ils travaillent, et non à vous. En ce sens, dans le but de garder leur travail, ils feront toujours passer les intérêts de leur compagnie en premier. Suivre la foule en prodiguant des conseils « faciles à vendre » et dans « l’ère du temps », parfois par simple paresse (au lieu de prendre le temps de proposer des stratégies réfléchies, et d’éduquer leurs clients). Les managers ferment les yeux sur les pratiques peu éthiques de certains courtiers, lorsqu’il s’agit de bons vendeurs. Certaines sociétés ont un long historique de clients insatisfaits et d’amendes liées à des décisions judiciaires (une simple recherche Google avec le nom d’une société de courtage accompagné des termes « plainte » ou « fraude » devrait vous renseigner). De nombreux arguments de vente reposent sur des mensonges éhontés. Un article du Wall Street Journal a rapporté que les enfants commencent à mentir à l’âge de 2 ans. Entre 9 et 11 ans, ils arrivent à tromper leurs parents trois fois sur quatre. Si de jeunes menteurs amateurs peuvent avoir une telle réussite, comment les parents font-ils face aux mensonges rodés de leurs courtiers ?
Chapitre 14 : Se faire avoir par de mauvaises informations Il est assez facile de se faire avoir par de mauvaises informations, qui peuvent aller du mensonge aux fausses déclarations, en passant par des vérités partielles qui vont contre vos intérêts. Voici quelques exemples :
Omettre de vous préciser que les frais supplémentaires induits par certains produits auront à long terme un énorme impact sur votre portefeuille. Payer 1% de frais en plus par an peut diminuer votre capital de dizaines ou centaines de milliers de dollars (ou d’euros), au cours de votre vie d’investisseur. Vous dire ce que vous voulez entendre, plutôt que ce que vous avez besoin d’entendre (par exemple, que les obligations « high yield » rapportent un gros rendement, sans préciser que de telles obligations sont très risquées). Vous orienter vers des fonds très chargés en frais, en omettant délibérément de mentionner qu’il existe aussi des fonds ayant des frais extrêmement faibles. Présenter un discours marketing rempli de statistiques trompeuses et vides de sens. Par exemple, la mise en avant des fonds notés 5 étoiles sur Morningstar. Cette notation est basée sur l’historique des rendements, qui n’est en rien indicateur des rendements futurs. Ainsi, une étude de Vanguard parue en 2009, portant sur des centaines de fonds durant 20 ans, a conclu qu’un fonds noté 1 étoile avait même plus de chance de surperformer son benchmark qu’un fonds noté 5 étoiles. Présenter des comparaisons hasardeuses, entre différentes classes d’actifs qui n’ont rien de comparables, pour s’attribuer de faux mérites. Insister sur des performances à très court terme réalisées lors des périodes favorables, qui sont en réalité très peu significatives, au lieu de se focaliser sur la performance à long terme (celle que vont obtenir les clients). Aucune étude n’a jamais établi de lien entre la performance récente à court terme et la performance à long terme. Une mauvaise information a des répercussions très fortes : 75% des investisseurs ont un portefeuille qui ne leur convient pas, compte tenu de leur situation et de leurs objectifs, selon une étude de la firme Schwab. Présenter un titre impressionnant et digne de confiance, qui cache une tout autre réalité. Une étude de CEG Worldwide a conclu que plus de 94% des professionnels qui se présentent comme des « gestionnaires de patrimoine » (Wealth managers) se concentraient davantage sur la vente de produits que sur la gestion des questions financières de leurs clients. N’importe quel courtier peut dénicher un fonds avec track record impressionnant sur 10 ans, afin d’impressionner ses clients. Mais il ne peut s’attribuer ce track record que dans le cas où il a recommandé le fonds en question 10 ans auparavant, ce qui est souvent invérifiable (et donc probablement faux). De nombreux vendeurs de produits financiers ont très peu de formation ou d’expérience en matière d’investissement. Ce qui compte le plus, c’est qu’ils soient avant tout de bons vendeurs. Beaucoup de courtiers se présentent comme des analystes capables de sélectionner les bonnes actions pour vous, arguant qu’un portefeuille contenant 10 titres est suffisamment diversifié. Ils ne vous parleront jamais des études qui montrent qu’un portefeuille de 10 à 20 titres est bien plus risqué qu’un portefeuille de 200 titres, alors que les deux ont une espérance de gain similaire.
Chapitre 15 : Se faire avoir par de mauvais produits La majorité des produits financiers sont conçus principalement pour rapporter de l’argent aux personnes qui les gèrent et les vendent. Beaucoup de produits peuvent être qualifiés de contraires à l’éthique, en raison de leurs frais et des commissions qui vont avec, mais aussi parce qu’ils sont souvent vendus de manière trompeuse. Voici quelques exemples de mauvais produits :
Les produits exclusifs : les conseillers bancaires ne conseillent qu’une seule famille de produits, celle de leur banque. Même chose pour les courtiers en assurance, qui ne proposent que les produits de leur compagnie d’assurance. Cependant, il est toujours possible d’obtenir des produits similaires ailleurs, et pour bien moins cher. Les produits vendus par les banquiers et assureurs, dont l’investissement n’est pas le cœur de métier. Ces professionnels n’ont qu’une connaissance très partielle de l’investissement, et sont incapables de reconnaître un bon produit pour le client (dans le cas où ils placeraient l’intérêt du client en premier), comme les fonds indiciels. Certains courtiers en assurance ne vendent d’ailleurs des produits d’investissement que dans le but d’attirer des clients pour leur vendre par la suite des polices d’assurance exorbitantes. Les rentes indexées, vendues comme un placement garanti. Elles payent des commissions très élevées, sont très complexes à comprendre et il est difficile d’en sortir. Les produits illiquides, que vous ne pouvez pas revendre à un prix décent, ou sans avoir à payer d’énormes pénalités. Le Document d’Information Clé pour l’Investisseur (DICI) indique clairement si le risque de liquidité est présent pour un produit. Les produits à la mode : lors de la bulle technologique de 1999-2000, plusieurs fonds « Internet » ont été lancé et ont rapidement collecté plusieurs milliards de dollars. Deux ans plus tard, ils avaient perdu 80% de leur valeur. N’investissez jamais dans un fonds qui n’a pas un historique de performance suffisamment long. Les FPI (Fonds de Placement Immobilier) / REIT (Real Estate Investment Trust) non cotés. Le site InvestmentNews.com a rapporté que sur une période de 7 ans, les 8 plus grands FPI non cotés ont tout juste réussi à éviter de perdre de l’argent, en réinvestissant leurs dividendes. Des commissions très élevées (7 à 15%) et de lourds frais de gestion annuels (1,9%) sont à l’origine des performances catastrophiques des FPI non cotés. Dans le même temps, le FPI coté de Vanguard (très peu chargé en frais) s’est apprécié de +50%. Les rentes variables. Si elles garantissent un capital minimum en cas de décès et une imposition différée, elles comportent aussi des frais et commissions élevées, une assurance obligatoire, peu d’options d’investissement et une charge fiscale potentiellement lourde. Il existe de biens meilleures façons de préparer ou transmettre un capital, comme avec l’assurance vie, qui offre également une imposition différée, sans les inconvénients des rentes variables.
Chapitre 16 : Se faire avoir par les émotions Les vendeurs de valeurs mobilières ont mis au point de nombreux moyens, dont certains sont assez sournois et sordides, pour manipuler les investisseurs et les amener à faire des choses qui rapporteront de l’argent, mais pas nécessairement à l’investisseur. Les décisions d’achat sont bien plus souvent prises sur une base émotionnelle que rationnelle. Les vendeurs en sont parfaitement conscients, et cherchent à vous enthousiasmer, afin que vos émotions prennent le pas sur votre raison. Voici quelques exemples :
Votre courtier pourra mettre en place de nombreuses stratégies pour que vous le considériez comme un ami : sourires de façades, appels bienveillants sans discours commercial dans le seul but de nouer des liens, etc. Il sait qu’il aura plus de facilité à vous vendre ses produits si vous le considérez comme un ami. Beaucoup de courtiers nouent des relations faussement amicales et se considèrent comme supérieurs à leurs clients. Cela se retrouve dans les termes qu’ils utilisent pour parler entre eux de leurs clients. Jason Zweig, chroniqueur au Wall Street Journal, en a relevé plusieurs : « crétins, nuls, cibles, bébés phoques, pigeons, moutons, agneaux à tondre… ». Vous vendre des produits et actions avec une belle histoire : « C’est le prochain Apple ou Google ». La réalité est que si une entreprise est vraiment prometteuse, les investisseurs avisés y sont déjà, et le potentiel de hausse de l’action est déjà largement entamé. En 2012, Facebook a réalisé une gigantesque levée de fonds pour son introduction en bourse. Or, quelques mois plus tard, l’action avait chuté de près de 50%. Stimuler votre avidité : « Je vous recommande ceci, car je sens que le prix va monter ». Malheureusement, les prix reflètent ce que pensent des millions d’investisseurs, dont certains pourraient avoir un avis différent de celui de votre courtier. Il est donc impossible de prédire l’évolution des prix. Vous inciter à agir rapidement, avec un sentiment d’urgence (aussi appelé « scarcity ») : « Ce produit est en quantité limitée, décidez-vous maintenant ! ». Malheureusement, cela ne donne aucune certitude quant à leur performance future. Faire appel à votre vanité, en vous proposant des produits « conçus pour battre le marché », parce que vous êtes spécial, et que vous méritez mieux qu’un rendement moyen. Ce discours est souvent employé pour vous vendre des fonds communs de placement gérés activement. C’est sans compter les dizaines d’études qui ont démontré que très peu de fonds actifs battent réellement le marché, et qu’ils ont des frais bien au-dessus de la moyenne (contrairement aux fonds indiciels, gérés passivement). Faire appel à votre impatience, afin de vous proposer sans cesse de nouvelles opportunités d’investissement, toujours plus excitantes. C’est la mentalité du chasseur : foncer dans l’inconnu avec excitation, en prenant des risques. Malheureusement, la voie du succès en investissement est bien plus ennuyeuse : trouver une bonne stratégie, puis l’appliquer sur une longue période : c’est la mentalité du fermier : planter une graine, puis laisser faire la nature. Un courtier aura sans doute la mentalité du chasseur à votre égard, tandis qu’un conseiller en investissement agréé aura davantage celle d’un fermier. Faire appel à votre sentiment d’importance, en vous proposant des « penny stocks » (des actions cotées à moins de 1 Dollar, ou 1 Euro). Vous pourriez ainsi vous sentir flatté posséder des milliers d’actions d’une même entreprise. Mais posséder 10 actions valant 200 euros ou 10 000 actions valant 20 centimes revient au même. De plus, le faible prix des « penny stocks » permettra à votre courtier d’appliquer de plus fortes commissions sur vente. Vous donner un faux sentiment de sécurité : « Ne vous inquiétez pas, votre portefeuille vaut bien plus que les prix actuels, soyez patient ». L’objectif est simplement de vous conserver comme client aussi longtemps que possible, afin de pouvoir continuer à vous vendre des produits.
Si vous investissez dans un fonds indiciel, vous êtes pratiquement assuré d’obtenir un rendement supérieur à la moyenne. Si vous achetez un fonds géré activement, il est très probable que votre rendement soit inférieur à la moyenne. Conclusion sur “Conseiller financier : comment le choisir et en tirer le meilleur parti” J'ai choisi de résumer ce livre "Conseiller financier : comment le choisir et en tirer le meilleur parti", car il peut être difficile de choisir un conseiller financier, pour ceux qui le souhaitent. Parmi les personnes ayant déjà fait appel à un CGP (Conseiller en Gestion de Patrimoine) ou à un CIF (Conseiller en Investissements Financiers), beaucoup sont peu satisfaites par la qualité du service reçu. Si l'on se met à la place d'une personne recherchant un conseiller financier digne de confiance, on s'aperçoit qu'il existe vraiment peu de ressources disponibles en français (en ligne, ou sous la forme d'un livre), qui expliquent comment choisir un conseiller financier (CIF ou CGP). Par contre, il se trouve qu'il existe d'excellentes ressources en anglais. Ce livre est l'une d'entre elles : il a été écrit par un ancien conseiller et gestionnaire de fonds, aujourd'hui à la retraite, qui dirige désormais une fondation pour l'éducation financière aux États-Unis. Bien qu'il y ait des différences dans la culture de l'investissement entre la France et les États-Unis, les principaux types de conseillers financiers restent les mêmes : les non indépendants qui touchent des commissions, et les indépendants qui facturent des honoraires. En France, il est difficile de saisir les tenants et aboutissants en choisissant un type de conseiller en particulier. Il y a peu de lisibilité. Or, ce livre a le mérite d'expliquer le fonctionnement des différents types de conseillers, ainsi que leurs avantages et inconvénients : des choses qui sont souvent mal expliquées (voir pas expliquées du tout) en France. Par exemple, un conseiller payé par des commissions a l'avantage de ne pas facturer d'honoraires. En revanche, ses conseils se limiteront à la gamme de produits de ses partenaires, et ses conseils n'incluront sans doute aucun produit comportant peu de frais, comme les ETF. De plus, l'existence de commissions introduit un risque de conflit d'intérêts entre le conseiller et le client. A contrario, un conseiller payé par ses clients (via des honoraires) est libre de conseiller les produits les plus efficients à ses clients, et est plus susceptible de délivrer un conseil objectif, sans potentiel conflit d'intérêt. Cependant, ce type de conseiller facture des honoraires. Dans plusieurs pays (Australie, Pays-Bas, Royaume-Uni, et certains pays nordiques), il n'existe qu'un seul type de conseiller : celui qui facture des honoraires. Dans ces pays, il est interdit pour un conseiller de toucher des commissions sur les produits conseillés. Mais en France comme aux États-Unis, cela reste légal. Ce livre nous donne également un mode d'emploi précis pour trouver un bon conseiller financier : où le trouver, quelles questions lui poser, ce qu'il faut vérifier avant de l'engager et comment travailler efficacement avec lui. Si la première partie du livre est un guide pratique qui explique comment trouver un conseiller, la seconde partie nous donne un aperçu des pièges qui guettent les investisseurs qui choisiraient leur conseiller au hasard. En effet, les nombreux exemples décrits dans le livre nous montrent que tous les courtiers et CGP n'ont pas forcément une grande considération pour leurs clients, et que certains ont des pratiques parfois peu éthiques (voir contraires à l'éthique). En mettant ces pièges en lumière, le livre nous délivre une mise en garde, et nous permet d'identifier facilement les comportements et produits qui ne vont pas dans notre intérêt. Il s'agit donc pour moi d'un livre essentiel à lire, pour qui souhaite trouver un bon conseiller financier. Antonin du site Alti Patrimoine Points forts :
Un guide pratique qui explique point par point comment trouver et reconnaître un bon conseiller financier. Ce qu’il faut savoir pour travailler le plus efficacement possible avec son conseiller. La seconde partie qui décrit un grand nombre de pièges, dans le but de pouvoir les reconnaître et les éviter.
Points faibles :
Les chapitres de la deuxième partie, sous la forme de listes détaillées, sont parfois un peu longs. Il est nécessaire de transposer les statuts et les situations décrits du système Américain vers la France.
Ma note :
Avez-vous lu le livre “Conseiller financier : comment le choisir et en tirer le meilleur parti” de Paul A. Merriman ? Combien le notez-vous ? [ratings] Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Paul A. Merriman “Conseiller financier : comment le choisir et en tirer le meilleur parti” Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Paul A. Merriman “Conseiller financier : comment le choisir et en tirer le meilleur parti”
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Résumé du livre “De la blockchain à crypto-investisseur – Comprendre la technologie blockchain et investir stratégiquement dans le Bitcoin, l’Ethereum, le Ripple & Co.” : Les crypto-monnaies et la blockchain constituent une révolution technologique et une opportunité d’investissement sans précédent, que ce livre nous permet de comprendre en nous guidant étape par étape. Par Jens M. Helbig, 2019, 148 pages. Note : Cette chronique invitée a été écrite par Antonin du blog Apprendre à investir. Chronique et Résumé de “De la blockchain à crypto-investisseur” :
Introduction La blockchain est une technologie qui est en train de révolutionner de nombreux domaines, bien au-delà du secteur bancaire. Investir dans les crypto-monnaies permet d’accompagner cette révolution, mais n’est pas sans risque du fait de leur volatilité. Les banques centrales, les banques privées et les hauts patrimoines commencent à s’y intéresser. De plus, l’arrivée prochaine des fonds indiciels (ETF), permettra d’investir encore plus facilement dans le Bitcoin et les cryptos. Les entreprises commencent à mettre en œuvre des projets cryptographiques pour étendre leurs activités, et certains États envisagent de mettre en place leur propre monnaie numérique (États-Unis, Estonie). Une chose est déjà certaine aujourd’hui : les crypto-monnaies changent durablement notre pensée, notre avenir et notre vie en tant que terriens sur cette planète ! L’objectif de ce livre est de vous permettre de comprendre cette technologie, et de voir en quoi elle constitue un investissement intéressant. Chapitre 1 : L’histoire du Bitcoin
Pour comprendre en quoi le Bitcoin est novateur et génial, une connaissance élémentaire du système monétaire actuel et de sa monnaie est importante. Le développement des moyens de paiement Le troc a été la première forme d’échange. La monnaie marchandise lui a succédé (sel, coquillages, pierre…), mais elle n’était acceptée que localement. L’arrivée des métaux précieux, plus rares, a permis de donner une meilleure valeur aux choses, et d’avoir un moyen de paiement plus largement accepté. Mais les limites des métaux (pesée, transport) les ont conduit à être remplacés par des pièces de monnaie métalliques, plus pratiques à utiliser au quotidien. Cependant, la monnaie métallique peut être manipulée et générer de l’inflation ou de la déflation. Elle peut aussi être falsifiée. Elle a été complétée par la monnaie fiduciaire (monnaie papier), qui permet de justifier de la possession d’une somme, avec des billets. Les États pouvaient imprimer une certaine quantité de monnaie papier, en fonction du stock d’or possédé. On parle du système de l’étalon-or. L’étalon-or a ensuite été remplacé par le système de Bretton Woods, faisant du Dollar la seule monnaie échangeable contre de l’or. Ce système dura jusqu’en 1971, date à partir de laquelle la valeur des monnaies se mit à flotter indépendamment de l’or, en fonction de l’offre et de la demande. Désormais, les monnaies fiduciaires ne dépendaient plus que de la confiance accordée par leurs utilisateurs. Les Bitcoins ou crypto-monnaies sont actuellement une des dernières évolutions de la monnaie. L’émergence du Bitcoin Le système monétaire actuel comporte de nombreux dangers :
La masse monétaire est contrôlée de manière très centralisée, et elle crée de l’inflation lorsqu’elle augmente trop rapidement. Il s’effondre régulièrement à cause de la croissance exponentielle des actifs et de la dette.
Aux États-Unis, en 2007, la baisse des taux d’intérêt et l’assouplissement des règles d’accès au crédit immobilier ont conduit à un afflux massif de capitaux dans le secteur immobilier. Lorsque les taux sont remontés, l’insolvabilité d’un grand nombre d’emprunteurs a provoqué une crise financière, qui dérivé en crise bancaire et en crise de la dette. C’est dans ce contexte de crise que sorti en 2008 le livre blanc du Bitcoin, publié par Satoshi Nakamoto. Puis le Bitcoin vit le jour, en 2009. La particularité du Bitcoin par rapport au système monétaire actuel est qu’il n’est pas basé sur la confiance des utilisateurs. Nous sommes tous dépendant des banques commerciales, que ce soit pour gérer notre argent ou pour le protéger. Le Bitcoin élimine le besoin de faire confiance à une institution financière, qui est remplacée par un code informatique, publique et open source. Il constitue une révolution dont le but est de se libérer du système bancaire, qui est régulièrement sujets aux crises. La première transaction Bitcoin a été réalisée le 22 mai 2010 alors qu’un Bitcoin ne valait qu’un petit centime d’euros. Aujourd’hui (en 2019 date de l’édition du livre), un Bitcoin vaut 7 000 euros. Chapitre 2 : La technologie de la blockchain
La blockchain La blockchain est un registre public, qui liste les transactions sous la forme d’une chaîne de blocs. Contrairement aux banques, qui tiennent un registre privé, le registre du Bitcoin est public, ce qui garantit sa transparence. Tout le monde peut accéder au registre et y inscrire une transaction, qui sera alors automatiquement mise à jour dans la blockchain. Contrairement au système monétaire précédent, la blockchain est donc un système décentralisé. Les blocs Les blocs correspondent aux pages du registre. Chaque bloc contient :
Son emprunte numérique (hachage) L’emprunte du bloc précédent Des transactions
Chaque bloc est validé par la création du bloc qui suit, et chaque nouveau bloc est relié au précédent. Lorsqu’une personne (un mineur) a généré un nouveau bloc, il est inscrit dans la blockchain, et tous les membres du réseau sont avertis. Le hachage Un hachage est un marqueur d’identification unique d’un bloc qui est généré lors de sa création. Le hachage est une chaîne de caractères qui est calculée par une fonction mathématique complexe. Cette fonction empêche que le hachage puisse être recalculé. Ainsi, une fois créé, un bloc ne peut pas être manipulé, car toute tentative de manipulation serait immédiatement détectée. La sécurité de la blockchain Trois outils de sécurité empêchent qu’un bloc puisse être modifié rétroactivement :
Le hachage (empreinte digitale) : Pour manipuler un bloc, il faudrait pouvoir manipuler le bloc précédent, car son hachage est indiqué dans le bloc suivant, et donc il faudrait finalement recalculer toute la chaîne. La preuve de travail (Proof of Work) : Il s’agit d’un mécanisme qui complexifie la création des blocs, en demandant la réalisation d’un calcul dont la difficulté s’adapte à la puissance de calcul des mineurs. Chaque nouveau bloc inscrit renforce ainsi la sécurité de la chaîne entière, la rendant toujours plus difficile à recalculer. Le réseau P2P et les registres partagés : Le registre de la blockchain est partagé, via un réseau peer to peer, avec tous les membres du réseau, qui en obtiennent une copie. La validation des blocs demande ainsi le consensus des membres du réseau, en étant approuvé par au moins 50% d’entre eux.
Il est donc aujourd’hui impossible de manipuler les transactions sur la chaîne des blocs. Utilisateurs, nœuds et mineurs La plupart des blockchains ont trois types de membres (chaque membre pouvant être un humain, un ordinateur ou une intelligence artificielle) :
Les utilisateurs : Ils utilisent la blockchain pour faire des transactions, et payent des frais modiques. Les nœuds : Ils stockent l’historique des transactions effectuées dans la chaîne des blocs, de façon décentralisée. Les mineurs : Ils vérifient les transactions à l’aide du consensus défini, et reçoivent une partie des frais de transaction (récompense pour le travail effectué).
Le terme « mineur » est trompeur, car il suggère que des Bitcoins pourraient être trouvés – au même titre que l’or peut être découvert et exploité. Bien entendu, seules les propriétés du bloc suivant peuvent être trouvées. La prime de minage du Bitcoin diminue avec le temps, en étant divisée par deux tous les 210 000 blocs. Une gestion de compte décentralisée Les comptes ouverts sur la blockchain sont tous décentralisés : Vous vous attribuez votre propre numéro de compte, et il est nécessaire d’avoir un compte pour chaque crypto-monnaie (Bitcoin, Ethereum, IOTA…). La blockchain utilise un système de cryptage asymétrique. Contrairement au cryptage symétrique dans lequel toute personne possédant la clé numérique peut déchiffrer les données qu’elle protège, le cryptage asymétrique nécessite une clé privée et une clé publique. La clé publique est utilisée pour chiffrer les données. Pour déchiffrer, vous avez besoin de la clé privée. Ainsi, pour envoyer des Bitcoins, nous utilisons la clé publique du destinataire, qui est son adresse publique. Mais lui seul peut accéder aux Bitcoins envoyés, grâce à sa clé privée, qu’il est seul à connaître, et qui décrypte la transaction. L’adresse publique est comme un numéro de compte : d’autres personnes peuvent vous envoyer de l’argent. Mais seule la personne qui possède la clé privée associée à la clé publique peut recevoir l’argent envoyé. C’est pourquoi il est extrêmement important de conserver votre clé privée en lieu sûr. Inconvénients de la preuve de travail Le mécanisme de consensus sur lequel repose le Bitcoin, la preuve de travail, a quelques inconvénients :
Le Bitcoin consomme autant d’énergie que des pays entiers (Autriche, Chili…) pour fonctionner. Elle pousse les mineurs à s’associer dans des « pool miniers », qui pourraient conduire à une centralisation, rendant ainsi théoriquement possible le contrôle de 51% du réseau.
Cependant, des alternatives à la preuve de travail existent. La preuve de participation (proof-of-stake) La preuve de participation sélectionne de manière aléatoire qui valide les blocs. Pour valider un bloc, il faut préalablement consigner un montant crypté, qui est bloqué jusqu’à la validation du bloc. Plus le montant consigné est important, plus il y a de chances de valider un bloc. Avec la preuve de participation, il n’est plus nécessaire de faire tourner des ordinateurs pour le minage, et il est plus facile de devenir un nœud du réseau. Cependant, la preuve de participation favorise ceux qui ont le plus gros patrimoine en crypto-monnaie. La preuve de participation est utilisée par des crypto-monnaies comme NEO, Lisk ou PIVX. L’alternative aux mécanismes de consensus D’autres alternatives sont en cours de test :
Le tangle (enchevêtrement), qui demande de valider deux transactions avant de pouvoir faire une transaction (ex : IOTA). La preuve de participation déléguée : Les nœuds votent pour élire ceux qui peuvent valider les blocs. Preuve de brûlure, qui remplace le coût énergétique par un rendement financier. La preuve de capacité (ou preuve d’espace) : Les solutions aux blocs suivants sont stockées au lieu d’être calculées. Preuve d’autorité : Les nœuds sont sélectionnés d’après leur réputation. La preuve de temps écoulé : Chaque nœud est validé après une durée aléatoire. Preuve d’importance : Similaire à la preuve de participation, en intégrant la taille des transactions effectuées au montant consigné.
Chapitre 3 : La crypto en pratique
Les portefeuilles Les portefeuilles ne servent pas à stocker les crypto-monnaies, qui restent sur la blockchain, mais à sécuriser la clé privée, et à calculer l’adresse publique. La clé privée permet de prouver que l’on est le propriétaire légitime de l’adresse publique. Les Bitcoins ou autres crypto-monnaies ne peuvent jamais être perdues. En revanche, il est possible de perdre l’accès à ses crypto-monnaies, en perdant la clé privée. Il existe deux façons de conserver sa clé privée :
Stockage froid (cold storage), non connecté à Internet. Stockage chaud (hot wallet), connecté à Internet.
Le stockage froid Le stockage froid est plus sécurisé que le stockage chaud, et convient particulièrement pour sécuriser des montants importants, ou pour une conservation à long terme. Il existe plusieurs options de stockage à froid :
Mind Wallets : Retenir sa clé privée par cœur, ce qui est à la fois sûr et dangereux (perte de mémoire). Clés USB : Pratique mais peu sécurisé, car les fichiers contenus dans la clé peuvent rester, pendant un temps, dans la mémoire de l’ordinateur. Hardware Wallets : Spécialement conçus pour stocker des clés privées, qui ne peuvent pas être lues en clair par des ordinateurs (exemple : Trezor, Ledger). Paper Wallets : La clé privée est inscrite sur un morceau de papier, qu’il faut ensuite conserver en sécurité.
Les portefeuilles chauds Les portefeuilles chauds conviennent pour les petits montants et les transactions fréquentes, car ils sont moins sécurisés : la quasi-totalité des vols des crypto-monnaies ont eu lieu sur des portefeuilles chauds. Il existe plusieurs types de portefeuilles chauds :
Desktop Wallets : Le stockage se fait via un logiciel téléchargé sur l’ordinateur (attention aux virus). Mobile Wallets : Le stockage se fait via une application sur smartphone (attention aux vols/pertes/casses de téléphone). Clouds Wallets : La clé est stockée sur un portefeuille en ligne, ce qui est pratique (pas besoin de s’occuper de sa clé) mais risqué, car les portefeuilles en ligne sont ciblés par les pirates (exemples : Bitcoin.de, Coinbase). Exchanges (bourses) : Les exchanges permettent d’échanger de nombreuses cryptomonnaies, mais font aussi office de portefeuilles en ligne. Ils sont pratiques et esthétiques, mais risqués, car vous n’avez pas la main sur votre clé privée (exemples : Binance, Kraken).
Les échanges sont parfaitement adaptés afin d’acquérir une expérience initiale. (…) Si vous souhaitez conserver de plus grandes quantités, vous devez absolument recourir à un stockage froid. À l’avenir, les bourses décentralisés sur la blockchain permettront d’accroître la sécurité (exemple : Bitshares). Qu’est-ce qu’une graine ? Il est nécessaire d’avoir une clé privée pour chaque crypto-monnaie, ce qui complique leur mise en sécurité. Les graines résolvent le problème en permettant de générer et sauvegarder plusieurs clés privées au même endroit. Une graine (mnemonic seed) prend la forme d’une suite de mots spécifiques, dans un ordre précis. Il suffit de mémoriser les mots pour pouvoir extraire les clés privées. Toute personne connaissant la graine peut accéder à vos cryptos, vous devez la conserver en lieu sûr. Qu’est-ce qu’un portefeuille déterministe ? Les portefeuilles déterministes changent d’adresse publique lors de chaque transaction, grâce aux graines qui peuvent aussi extraire des adresses publiques. Leur avantage est de répartir tous les Bitcoins et cryptos dans différentes adresses, afin de renforcer la sécurité et la confidentialité. Qu’est-ce qu’un Fork ? Le protocole d’une blockchain évolue avec des mises à jour. Lorsque ces évolutions sont acceptées, on parle de soft fork. Mais lorsqu’une bonne partie des participants ne sont pas d’accord entre eux, il se produit un hard fork : une séparation des protocoles, qui aboutit à la création d’une nouvelle crypto-monnaie. Les deux crypto-monnaies évoluent ensuite séparément, tout en gardant parfois un historique commun. Par exemple :
Un hard fork de l’Ethereum (ETH) a engendré l’Ethereum Classic (ETC). Le Litecoin (LTC) a vu le jour après un fork du Bitcoin.
Quels sont les domaines d’application ? Il existe maintenant environ 2 000 cryptomonnaies différentes ! Chacune d’entre elle a son propre domaine d’application :
Moyen de paiement, pour acheter des biens/services, et faire des virements (Bitcoin, Litecoin, Bitcoin Cash). Confidentialité, pour conserver l’anonymat des participants (Dash, Monero, Zcash…). Plateformes qui servent d’infrastructures blockchain, pour d’autres crypto-monnaies ou des applications décentralisées. Les cryptos qui utilisent une blockchain déjà existante sont des « jetons ». Les contrats intelligents sur ces plateformes permettent d’éviter les intermédiaires, en exécutant automatiquement des clauses dans de nombreux domaines (Ethereum, NEO, EOS et Cardano). Internet des objets, ou communication de machine à machine, pour l’industrie et les villes intelligentes (IOTA, Atonomi…). Logistique et contrôle des chaînes d’approvisionnement, en associant la blockchain et des puces RFID (Waltonchain, VeChain…). Stockage décentralisé dans le cloud, avec une meilleure sécurité (Storj, Siacoin…). Superordinateur, en connectant la puissance de calcul inutilisée de nombreux ordinateurs pour l’analyse de données et la recherche scientifique (Golem, SONM). Réseaux sociaux, pour rémunérer les créateurs de contenu (Steem, ReddCoin). Jeux et divertissement décentralisés (WAX, dMarket, Decentraland…). Bourses décentralisées, afin de mieux protéger les fonds des clients (BitShares, Waves…). Jetons d’exchange, les crypto-monnaies des bourses crypto (Binance Coin, Huobi Token…). Banques, fintech et services financiers (Ripple, Stellar…).
Les domaines d’application sont très variés, et incluent également la comptabilité, la vérification d’identité, la sécurité automobile, l’intelligence artificielle, ainsi que les domaines qui nécessitent des intermédiaires couteux. Chapitre 4 : Investir dans la crypto
Investir dans des crypto-monnaies, c’est faire du capital-risque et il est possible de tout perdre à cause de la volatilité extrême des prix. Les cryptos sont en plein boom, mais comme dans la plupart des secteurs naissants, 99% des entreprises finissent par échouer. Il est donc nécessaire de n’investir que de l’argent que vous êtes prêt à perdre. Les premières étapes Il y a un juste milieu à trouver entre la précipitation et le perfectionnisme. L’idéal est de passer à l’action avec de petites sommes, pour forger votre expérience. Voici les étapes à suivre :
Se doter d’un portefeuille. Il est plus simple et plus rapide de commencer avec un portefeuille chaud, tel que Coinbase ou Binance. Déposer de la monnaie fiduciaire (des euros). Achetez la crypto-monnaie de référence (Bitcoins ou Ethers), qui pourra être échangée contre de nombreuses crypto-monnaies. Envoyer des Bitcoins / Ethers sur l’adresse publique de votre compte ou portefeuille (ou bien utilisez-les pour acheter d’autres crypto-monnaies). Sécuriser les crypto-monnaies : Les petits montants peuvent rester sur les places boursières, mais il sera ensuite nécessaire de les envoyer sur votre paper Wallet ou hardware wallet.
Vous avez besoin d’une adresse publique distincte pour chaque crypto-monnaie dérivée de la clé privée. Critères d’investissement Chaque crypto-monnaie a des caractéristiques et des utilisations différentes. Le « crypto-investissement » est proche de la spéculation sur les devises (note : le Forex). Il s’agit d’un investissement spéculatif et très volatil. En conséquence, le trading à court terme peut être générateur de pertes et de stress : visez plutôt le moyen/long terme. Voici quelques critères sur lesquels baser vos décisions d’investissement :
Critère de distinction : Qu’est-ce qui distingue une crypto-monnaie ? A-t-elle une valeur unique, qui résout un problème réel, qui lui permettra de réussir à long terme ? Masse monétaire : la masse monétaire est-elle plafonnée ? (signe de confiance et de potentielle hausse de valeur à long terme). Spécifications techniques : Le code est-il open source (publique) ? Le taux de hachage montre-t-il qu’un nombre élevé de transactions peut être traité par seconde ? Produit fonctionnel : Le projet est-il fonctionnel ? (Seules 36% des crypto-monnaies ont déjà un projet qui fonctionne). Équipe et fondateur : Peut-on trouver des informations sur le(s) fondateur(s) ? L’équipe du projet est-elle compétente ? La communauté : Une communauté enthousiaste joue le rôle d’ambassadeur d’une crypto-monnaie, et contribue à la demande croissante de nouveaux utilisateurs (par exemple, Dogecoin n’a rien d’innovant, mais est porté par une communauté très dynamique). Partenariats : Ils permettent à une crypto-monnaie de prendre de l’ampleur (par exemple : Bitcoin avec PayPal, Ethereum avec Microsoft, IOTA avec Volkswagen, Stellar avec IBM…). La capitalisation boursière : Plus elle est grande, plus la crypto-monnaie est stable.
Pour vous renseigner sur une crypto-monnaie, n’hésitez pas à croiser au maximum les sources d’informations : vidéos YouTube, groupes officiels Facebook ou Telegram, portails d’information connus sur la crypto… Les impôts et les crypto-monnaies Depuis 2019, en France, les plus-values réalisées sur cryptos sont taxées au taux unique de 30%, pour l’année N-1. Il est également possible de déduire les moins-values. Dans tous les cas, il est obligatoire de déclarer les plus-values (pensez à garder une trace de vos transactions), ainsi que les comptes détenus à l’étranger (Coinbase, Kraken…). Le site cryptio.co permet d’obtenir un rapport fiscal à partir de votre portefeuille. Votre stratégie d’investissement Décidez quelle proportion de votre patrimoine placer dans les crypto-monnaies. Dans l’idéal, de 5% à 15% devrait suffire. Vous ne devez en aucun cas investir de l’argent dont vous aurez besoin au cours des cinq prochaines années ou que vous n’êtes pas prêt à perdre. Comme il s’agit d’un marché volatil, il est approprié d’investir progressivement et régulièrement, plutôt que l’intégralité de votre capital d’un seul coup. Contrairement aux actions, il est difficile d’évaluer la véritable valeur d’une cryptomonnaie. Celles qui ont un produit fonctionnel constituent l’investissement le plus sûr. Il y a deux sortes d’investisseurs :
Les traders : investisseurs actifs Les holders : investisseurs long terme
Les traders tentent d’obtenir une performance à court terme, mais dans l’ensemble, ils ne font pas mieux que la croissance du Bitcoin (sachant qu’ils payent plus de frais et de taxes). Privilégiez le long terme et les crypto-monnaies prometteuses, qui seront toujours là dans 3 ans, plutôt que le trading. Ne spéculez pas à court terme sur la survenue d’évènements. Vous pourriez très rapidement perdre tout votre argent. Méthodes d’investissement Voici deux approches réalistes pour investir dans les crypto-monnaies :
Investissez dans très peu de crypto-monnaies. Il existe plusieurs milliers de crypto-monnaies, et il est impossible de toute les étudier en détails. Vous pouvez vous concentrer sur les deux premières (Bitcoin et Ethereum, les pionniers), dont la place comme crypto de référence a peu de chance d’être contestée. Investissez dans quelques crypto-monnaies, au-delà du Bitcoin et de l’Ethereum. En allant sur des crypto-monnaies moins capitalisées, le potentiel de rendement est plus élevé. Visez cependant les projets qualitatifs (les flux de capitaux sont de plus en plus sélectifs) plutôt que les shitcoins (mauvaises crypto-monnaies).
En revanche, il serait dangereux de s’aventurer dans trop de crypto-monnaies différentes, car vous ne pourriez alors pas suffisamment connaître chacune d’entre elles. Voici quelques cryptomonnaies intéressantes selon l’auteur (note : vous êtes seul responsable de vos décisions d’investissement, et le livre a été écrit en 2019 – le monde des cryptos évolue rapidement) : IOTA, Litecoin, Ripple, NEO, Waltonchain, TenX, DASH, Stella, VeChain, BitShares. Plus vous êtes impliqué dans l’univers de la crypto et mieux vous vous informez, meilleures seront les décisions que vous prendrez. Opportunités de crypto-investissement Il existe plusieurs manières d’investir dans les crypto-monnaies, outre l’achat sur une bourse :
Initial Coin Offering (ICO) : Investir dans une nouvelle crypto-monnaie lors de sa création. Similaire aux IPO (Initial Public Offering) pour les actions, à la différence que l’on obtient des jetons à la place des actions. Toutefois, certaines ICO sont parfois des arnaques. Multi-Coins : Panier contenant plusieurs crypto-monnaies, permettant de diversifier facilement son portefeuille. Produits financiers règlementés : Des contrats à terme, des certificats et des fonds permettent aussi d’investir dans le Bitcoin. Le premier ETF Bitcoin devrait voir le jour rapidement. Investissements indirects : Investir dans des actions de sociétés impliquées dans la blockchain (par exemple, Nvidia fournit des cartes graphiques aux mineurs).
Mes cinq règles d’or Voici cinq règles pour éviter de graves erreurs :
Achetez les rumeurs, vendez les faits : Pensez de manière anticyclique, en achetant lorsque des rumeurs négatives font plonger les cours, et en vendant lorsque tout le monde est convaincu qu’il faut acheter. Investissez dans des crypto-monnaies que vous connaissez bien : établissez vos propres critères à valider avant d’investir. Diversification et concentration : Évitez d’être trop concentré (trop de risques sur la même crypto), ou trop diversifié (dilution de la performance). Méfiez-vous des arnaques : Le marché des cryptos n’est pas encore règlementé, et on trouve des shitcoins (des cryptos financées à outrance pour attirer les capitaux, et qui sont vendues massivement par leurs créateurs lorsque le cours a suffisamment monté). Prenez soin de votre argent : Occupez-vous de vos investissements régulièrement en vous informant des évolutions, et en surveillant votre portefeuille (une fois par semaine, par exemple).
Par ailleurs, n’achetez pas de crypto-monnaies à crédit, et ne conservez pas de grandes quantités sur une seule bourse (utilisez le stockage à froid). Portails d’information Mieux vous serez informés, plus vous pourrez prendre de bonnes décisions d’investissement. Voici quelques portails d’informations recommandés :
Cryptoticker (en anglais) Cryptonews
On pourrait aussi citer Coindesk et BitcoinTalk. Le site https://coinmarketcap.com/fr/ donne accès à des informations supplémentaires, notamment sur l’évolution des cours. Bitcoin est le nouvel or L’or est considéré comme une valeur refuge, pour couvrir son portefeuille. Le Bitcoin présente néanmoins plusieurs avantages face à l’or :
Il est échangeable contre des biens et services (paiement en ligne en Bitcoin) Il peut être transféré rapidement, sans intermédiaire. Le bitcoin constitue une monnaie alternative, en cas d’effondrement monétaire. Il permet d’utiliser le droit des contrats (prêts, propriété, divorces, héritage…) de façon neutre et sécurisée. Il s’intègre de mieux en mieux dans le système financier, et les grandes places financières mondiales (New York, Stuttgart, Chicago) permettent déjà sa négociation via des contrats à terme, des FNB (fonds négociés en bourse), et bientôt via des ETF.
Aujourd’hui, le marché de la crypto ne représente que 136 milliards de dollars (note : il a déjà été multiplié par dix deux ans seulement après l'édition du livre), sur les 111,2 billions de dollars d’actifs sous gestion dans le monde. L’arrivée des investisseurs institutionnels pourrait multiplier la valeur totale du marché des cryptos (note : les institutionnels ont commencé à investir massivement en 2020). Ce marché a donc encore un très fort potentiel de hausse. Si le Bitcoin s’avère être le meilleur or, sa capitalisation boursière dépassera un jour véritablement celle de l’or. Si ce scénario devait se produire, un seul bitcoin représenterait environ 333 333 dollars. Un tel scénario n’a bien sûr pas 100% de chance de se produire. Bien que le Bitcoin représente une opportunité rare avec un potentiel de profit très élevé à long terme, il faut néanmoins accepter la possibilité de tout perdre. La crypto devrait ne devrait donc être que l’un de vos investissements, parmi d’autres. Dangers de la technologie blockchain La blockchain devrait atteindre progressivement tous les domaines de vie. Voici quelques réflexions sur les risques potentiels :
Tout ce que l’on possède (entreprises, maisons, animaux) pourrait être un jour numérisé, « tokenisé », et négociable. L’ordre mondial pourrait être bouleversé par des crypto-monnaies qui deviendraient plus fortes que certains pays. La blockchain est un outil qui offre plus de liberté, mais elle pourrait aussi être utilisée pour contrôler la population (personne n’est anonyme sur Internet). Les GAFAM peuvent sortir leur propre crypto-monnaie et bouleverser le marché de la crypto. Les banques centrales pourront aussi créer leur propre crypto-monnaie, afin de continuer à contrôler l’argent. La puissance de calcul des ordinateurs quantiques pourrait menacer la sécurité de la blockchain.
Toute technologie nouvelle (…) peut être utilisée pour le meilleur comme pour le pire. Conclusion sur “De la blockchain à crypto-investisseur” : Après avoir lu ce livre, vous comprenez désormais :
Le rôle du Bitcoin dans un contexte historique. La technologie blockchain et ses principaux concepts. Les stratégies d’investissement applicables.
Bien que les cryptos pourraient vous offrir la sécurité financière à l’avenir, restez prudent et prévoyant. Nous sommes probablement dans le plus grand bouleversement depuis l’invention d’Internet. Mon avis sur « De la blockchain à crypto-investisseur » Ce livre se lit assez rapidement, et permet de comprendre l’essentiel sur la technologie blockchain, ainsi que le fonctionnement des principales crypto-monnaies, comme le Bitcoin et l’Ethereum. Le thème de l’investissement dans les crypto-monnaies est bien entendu central, et toutes les étapes nécessaires à l’investissement sont décrites : ouverture de compte, sécurisation, stratégies pour investir. Mais la blockchain ne se résume pas uniquement à de l’investissement, et l’auteur aborde également les nombreuses applications possibles dans la vie de tous les jours (celles qui existent et celles à venir). Le monde des crypto-monnaies évolue très vite, et bien que ce livre soit assez récent (2019), plusieurs évolutions ont déjà vu le jour depuis sa parution. De plus, beaucoup de chiffres cités ne sont plus à jour. En conséquence, si la lecture de ce livre peut être une première étape particulièrement utile pour comprendre le fonctionnement de ce marché, il reste nécessaire de faire des recherches complémentaires, pour être à jour sur les différents thèmes abordés dans le livre. Par ailleurs, il manque parfois d’images et de visuels, qui auraient été bienvenues pour présenter les concepts et illustrer les données. Ce livre reste néanmoins un très bon outil pour qui veut s’initier aux crypto-monnaies. Antonin du blog Apprendre à investir : Points forts :
Livre assez court, efficace et bien pensé. Parfait pour comprendre l’essentiel du monde des crypto-monnaies et de la blockchain. Une bonne base pour faire ses premiers pas d’investisseur.
Points faibles :
Le monde des cryptos évolue vite, et certains chiffres sont déjà obsolètes. Manque d’illustration.
Ma note :
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Résumé du livre Les secrets d'un esprit millionnaire: Si votre « plan financier » inconscient n’est pas « réglé » sur la réussite, rien de ce que vous apprendrez, rien de ce que vous saurez et rien de ce que vous accomplirez ne fera réellement de différence. De T. Harv Eker, 2006, 222 pages Cette chronique invitée du livre Les secrets d'un esprit millionnaire a été rédigée par Sophie, auteur du blog Esprit de succès dans lequel elle partage sa passion pour le développement personnel et professionnel des entrepreneurs, c’est-à-dire tous ceux qui se retroussent les manches pour créer la vie de leurs rêves. Chronique et résumé du livre Les secrets d’un esprit millionnaire Introduction Les riches pensent d’une certaine manière tandis que les pauvres pensent d’une tout autre façon. Les modes de pensée des uns et des autres déterminent leurs actions et par là-même leurs résultats. Pour devenir riche, il faut donc avoir les secrets d'un esprit millionnaire et se mettre à penser à la manière des riches. T. Harv Eker se propose de nous présenter dans son livre Les secrets d'un esprit millionnaire, le chaînon manquant entre souhaiter la réussite et obtenir la réussite. Car il y a en effet un monde de différences entre les deux. Première partie du livre Les secrets d'un esprit millionnaire
Dans une première partie, T. Harv Eker nous explique dans son livre Les secrets d'un esprit millionnaire, comment chacun d’entre nous est conditionné à penser et à agir en matière d’argent. Il présente ensuite quatre stratégies clés pour réviser notre « plan financier mental ». Ce qu’il faut comprendre :
Les racines créent les fruits
Les lois de la nature déterminent que ce qui est dans le sol crée ce qui sort hors du sol, ce qui est invisible crée ce qui est visible. Imaginez un arbre avec des fruits. Si les fruits vous déplaisent pour une raison ou pour une autre, et que vous voulez les modifier, il vous faudra agir au niveau de l’arbre et plus particulièrement au niveau de ses racines. Ce que vous ferez au niveau des fruits eux-mêmes n’aura aucun impact sur leur nature. On ne peut changer les fruits qui pendent déjà à l’arbre. On peut, par contre, changer les fruits de demain. Et pour cela, il nous faudra creuser dans le sol et renforcer les racines, c'est çà les secrets d'un esprit millionnaire.
Nous vivons dans un monde de causalité
Notre existence se réalise dans au moins quatre sphères : le monde physique, le monde mental, le monde émotionnel et le monde spirituel. Ce qu’il est impératif de comprendre c’est que le monde physique, celui qu’on voit, n’est que la conséquence des trois autres. L’argent est un résultat, la richesse est un résultat, la santé est un résultat, la maladie est un résultat, le poids est un résultat. Notre monde extérieur n’est que le résultat de notre monde intérieur. Si les choses ne vont pas bien dans notre vie extérieure, c’est parce que les choses ne vont pas bien dans notre vie intérieure. Et le seul moyen de les changer sera d'avoir les secrets d'un esprit millionnaire pour changer d’abord notre monde intérieur. Note d’Olivier : je pense que la réalité est un peu plus complexe que cela : nous aurons beau être au top dans tous les domaines de la vie, y compris dans notre monde intérieur, cela n’empêchera pas certains événements complètement extérieurs à nous-même de nous influencer ou de s’imposer à nous. Si un tsunami nous tombe dessus, nous pourrons mourir en quelques secondes malgré tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes. L’univers physique a sa réalité propre sur lequel nous avons une influence, mais dont la complexité nous dépasse souvent. L’intérêt de l’approche décrite ici est de décider de devenir responsable de notre vie, de prendre la responsabilité de notre destin. Nous ne pouvons pas savoir ce qui nous tombera sur la tête au détour d’une rue, mais nous choisissons de nous prendre en main pour nous réaliser, malgré tous les obstacles qui pourrons se dresser contre nous. Nous nous changeons nous-même et nous changeons notre environnement pour atteindre nos objectifs, et cette capacité est ce qui fait la force et la beauté de la nature humaine. En tant qu’êtres humains, nous faisons partie de la nature. C’est ainsi que nous avons un plan financier intérieur qui détermine nos résultats financiers visibles.
Nous sommes déterminés par un plan financier intérieur
Ce que T. Harv Eker appelle « plan financier mental ou intérieur» dans son livre Les secrets d'un esprit millionnaire correspond à une sorte de thermostat financier qui va s’atteler à nous maintenir en permanence dans une certaine zone financière. Ainsi, si nous nous retrouvons brusquement avec une grosse somme d’argent sans y être préparé intérieurement, il y a de gros risques que cet argent disparaisse très rapidement. Tout le monde a déjà entendu parler de ces gagnants au loto qui, quelque soit l’importance de la somme gagnée, reviennent très vite à leur état financier d’origine, c’est-à-dire la somme qu’ils sont habitués à gérer parcequ'ils n'ont pas les secrets d'un esprit millionnaire. De la même façon, les millionnaires qui doivent leur fortune à leurs propres efforts, parviendront à récupérer assez vite leur niveau financier s’ils sont amenés à perdre leur fortune. Donald Trump en est un bel exemple, lui qui a tout perdu pour ensuite tout regagner, et même plus, quelques années plus tard. Ce qu’il se passe, c’est que, même s’ils perdent leur fortune, les millionnaires ne perdent jamais l’ingrédient essentiel à leur réussite : leurs secrets d'esprit millionnaire.
Nous créons notre réalité d’une certaine façon
Une formule très importante résume la manière dont nous créons notre réalité et notre situation financière grâce aux secrets d'un esprit millionnaire: P => S =>A = R Les pensées amènent les sentiments. Les sentiments amènent les actions. Les actions amènent les résultats. Tout vient donc de nos pensées. Et nos pensées, d’où proviennent-elles ? Principalement des renseignements et de la programmation que nous avons reçus par la passé. En quelque sorte, pour être complète, la formule que nous venons de voir devrait s’écrire : P =>P =>S =>A = R Le premier P étant relatif à la programmation. Ce sera donc en modifiant notre programmation que nous pourrons faire le premier pas pour modifier nos résultats. Mais avant cela, voyons comment s’est installée cette programmation.
Trois facteurs interviennent dans notre programmation
Dans chaque sphère de notre vie, y compris la sphère financière, nous sommes conditionnés de trois façons principales.
La 1ère influence : la programmation verbale
Tout ce que nous entendons dire au sujet de l’argent quand nous sommes jeunes reste inscrit dans notre subconscient et dirige notre vie financière. Des phrases comme « l’argent est à l’origine de tous les maux, les riches sont avares, les riches sont des criminels, il faut travailler dur pour faire de l’argent, ce n’est pas pour des gens comme nous, on ne peut pas se le permettre… » continuent de nous marquer à l’âge adulte et orientent toutes nos décisions concernant l’argent. Si nous sommes conditionnés verbalement à voir la richesse comme quelque chose de mal, ou qui nous est inaccessible, la loyauté envers notre entourage peut tout à fait nous empêcher d'avoir les secrets d'un esprit millionnaire et d’accéder à un niveau de vie supérieur à celui de ceux que nous aimons.
La 2ème influence : l’exemple
Nous apprenons énormément par l’exemple. En matière d’argent aussi, nous avons tendance à agir comme nous avons vu agir nos parents. Il est donc intéressant de retrouver comment nos parents se comportaient. Etaient-ils dépensiers ou économes ? Investissaient-ils avec sagesse ou n’investissaient-ils pas du tout ? Prenaient-ils des risques ou étaient-ils conservateurs ? Avaient-ils toujours de l’argent en banque ou était-ce occasionnel ? Faisaient-ils facilement de l’argent ou était-ce difficile ? L’argent était-il source de joie à la maison ou cause de disputes ? Avaient-ils les secrets d'un esprit millionnaire? En matière financière, la plupart d’entre nous ont tendance à être comme l’un de leurs parents ou les deux. A moins de vouloir adopter une attitude totalement opposée, par colère ou par esprit de rébellion. Quelle que soit notre façon de faire, elle n’est pas étrangère à ce que nous avons vécu dans l’enfance.
La 3ème influence : les incidents spécifiques
Les expériences que nous faisons par rapport aux riches, à l’argent, ou à la richesse quand nous sommes enfants façonnent les croyances qui nous dirigent à l’âge adulte. Selon que nous associons l’argent au plaisir, à la liberté, à la sécurité ou autre, nous allons nous comporter différemment en matière financière. Si vous avez associé l’argent avec des expériences négatives, il y a de fortes chances que vous aurez du mal à avoir les secrets d'un esprit millionnaire et gagner de l’argent ou à le conserver. Par contre, si l’argent évoque des souvenirs agréables, il vous sera certainement plus facile de l’attirer à vous. Dans le même ordre d’idée, il est important de rechercher la raison qui pousse à faire de l’argent ou réussir. Si ce désir a pour racine la peur, la colère ou la nécessité de se prouver des choses, il est à peu près sûr que l’argent ne fera pas le bonheur. Pourquoi ? Parce qu’on ne peut résoudre aucun de ces problèmes avec de l’argent. L’argent ne fait qu’accentuer ce qui est déjà là. Relation entre la peur, la colère et l'argent Si c’est la peur, plus d’argent ne fera que changer le type de peur auquel il faudra faire face. Au lieu d’avoir peur de manquer, on aura peur d’être agressé, volé, de perdre tout ce que l’on a. A moins de s’attaquer à la racine de la peur, aucune somme d’argent ne pourra nous venir en aide. Dans le cas des gens qui sont poussés à prouver qu’ils sont assez bons, aucune somme d’argent ne pourra réellement alléger la souffrance de ne pas se sentir valable. Etant donné que le monde extérieur reflète le monde intérieur, la croyance de n’être pas assez crée la réalité de ne pas avoir assez. Le « pas assez » devient le mode dominant dans lequel on fonctionne. Quant à la colère comme motivation à réussir, elle va entraîner une association d’idée entre argent et colère. Dès lors, en ayant plus d’argent, on aura plus de colère. Et si l’on veut se défaire de la colère, inconsciemment, on prend le risque de se défaire également de notre argent.
4 stratégies permettent de réviser notre « plan financier mental »
Par rapport à chacune des influences déterminant notre plan financier mental, T. Harv Eker propose 4 étapes-clés pour changer notre programmation : 1- Prise de conscience. Avant toutes choses, pour pouvoir modifier une attitude, un comportement, il faut se rendre compte de la façon dont on fonctionne. Il faut donc s’observer et s’examiner à la loupe pour détecter nos pensées, nos craintes, nos croyances, nos habitudes, nos actions et même nos inactions. 2- Compréhension. Ensuite, nous allons rechercher d’où provient notre mode de pensée. Nous pourrons ainsi reconnaître qu’il ne vient pas directement de nous et qu’il ne fait pas partie intégrante de nous-mêmes. Ce n’est qu’un dossier classé dans notre esprit il y a fort longtemps. 3- Dissociation. A partir du moment où nous avons réalisé que notre mode de pensée était extérieur à nous, nous pouvons décider de le garder ou de le lâcher, en fonction de ce que nous sommes devenus aujourd’hui et des objectifs que nous avons pour demain. 4- Déclaration. Enfin, nous allons exprimer officiellement notre intention de faire ou d’être quelque chose, et d’entreprendre toutes les actions nécessaires pour transformer cette intention en réalité. La déclaration est une affirmation positive que l’on exprime à voix haute avec conviction, qui adresse un message puissant à notre subconscient et libère une solide énergie dans toutes les cellules de notre corps. Conclusion de la première partie Pour conclure cette première partie, T. Harv Eker interpelle le lecteur du livre Les secrets d'un esprit millionnaire en lui demandant sur quoi est réglé son plan financier intérieur. Pour répondre à cette question, il lui suggère d’examiner ses résultats. « Vérifiez votre compte en banque. Contrôlez votre revenu. Collationnez votre valeur nette. Examinez votre réussite en matière d’investissements. Étalonnez votre réussite en affaires. S'assurez si vous êtes dépensier ou économe. Voir si vous gérez bien votre argent. Confirmez si vous êtes conséquent ou inconséquent. Prouvez dans quelle mesure vous travaillez dur pour gagner votre argent. Supervisez vos relations à la lumière de l’argent. » Et si vous n’êtes pas satisfait de vos résultats, sachez que « le seul moyen de changer votre degré de réussite financière « de manière permanente » consiste à régler de nouveau votre thermostat financier, à savoir votre plan financier intérieur ». Deuxième partie du livre Les secrets d'un esprit millionnaire Dans cette partie-ci, T. Harv Eker présente dans son livre Les secrets d'un esprit millionnaire, les différences qui existent entre la manière dont pensent les riches et celle dont les gens pauvres ou les gens de la classe moyenne envisagent les choses. Il développe dix-sept attitudes et actions à adopter pour changer définitivement sa vie financière. Comme nous l’avons vu dans la première partie, les pensées mènent aux sentiments, qui mènent aux actions, qui mènent aux résultats. Nous pouvons donc choisir d'avoir les secrets d'un esprit millionnaire et penser de manière à favoriser la réussite plutôt que le contraire. Nous pouvons apprendre à penser comme les gens riches pour obtenir les mêmes résultats que les gens riches. Car les gens riches pensent de façon très différente des gens pauvres et de la classe moyenne. Ils pensent différemment au sujet de l’argent, de la richesse, d’eux-mêmes, des autres, et de presque toutes les dimensions de la vie. Pour penser comme les gens riches, nous devons donc savoir comment pensent les gens riches. C’est ce que T. Harv Eker nous présente ici dans son livre Les secrets d'un esprit millionnaire, après avoir pris la précaution de préciser qu’il ne veut aucunement dénigrer les pauvres ou sembler manquer de compassion envers eux. Avant d’introduire son propos, l’auteur s’excuse également des généralisations « énormes » qu’il va faire pour que nous puissions bien saisir et mettre en pratique chaque principe exposé. Voici ses observations : 1- Les riches croient : « Je crée ma vie ». Les pauvres croient : « Je subis ma vie ». Le premier secret d'un esprit millionnaire est que pour faire fortune, il est primordial que vous croyiez être aux commandes de votre vie, en particulier de votre vie financière. Vous devez croire que c’est vous qui créez aussi bien votre réussite que votre médiocrité ou vos difficultés en matière d’argent et de réussite. Au lieu d’assumer la responsabilité de ce qui se passe dans leur vie, les pauvres jouent à la victime. Or, une victime vraiment riche, ça n’existe pas. 2- Les riches jouent au jeu de l’argent pour gagner. Les pauvres jouent au jeu de l’argent pour ne pas perdre. Les pauvres jouent au jeu de l’argent de manière défensive. Ils se préoccupent principalement de leur survie et de leur sécurité là où les riches recherchent la fortune et l’abondance. Si l’intention est d’en avoir juste assez pour payer les factures, c’est ce qui arrive : juste assez pour payer les factures et pas un centime de plus. Les secrets d'un esprit millionnaire sont que si vous avez pour but d’être à l’aise financièrement, vous risquez de ne jamais devenir riche. Mais si vous avez pour but d’être riche, vous courez la chance de devenir drôlement à l’aise financièrement. 3- Les riches se sont engagés à être riches. Les pauvres veulent être riches. Chacun a dans son esprit un dossier d’enrichissement qui renferme ses croyances personnelles concernant la richesse. Ce dossier inclut en quoi il serait merveilleux d’être riche mais, pour beaucoup de gens, il inclut aussi des raisons pour lesquelles il se pourrait qu’être riche ne soit pas si formidable. Leur esprit est donc confronté à des messages conflictuels concernant la richesse. Ils ne savent pas ce qu’ils veulent réellement. Les pauvres ont en général beaucoup de bonnes raisons pour croire que devenir riche peut poser problème tandis que les riches ont les secrets d'un esprit millionnaire et savent parfaitement bien qu’ils veulent la fortune. 4- Les riches voient les choses en grand. Les pauvres voient les choses en petit. La plupart des gens choisissent de jouer en voyant petit. D’une part, parce qu’ils ont peur. Peur d’échouer et encore plus de réussir. Mais aussi, parce qu’ils se sentent petits. Ils se sentent indignes et n’ont pas l’impression d’être assez bons et assez importants pour faire une réelle différence dans la vie des gens. Or, le monde n’a pas besoin de plus de gens qui jouent petit. Le monde a besoin des talents naturels et des dons de chacun. Nous avons à partager notre valeur avec autant de gens que possible, ce qui veut dire être prêt à jouer grand. Penser petit et agir petit conduisent à être fauché et insatisfait. Penser grand et agir grand conduisent à être riche sur les plans mental, émotionnel, spirituel, et très certainement financier. 5- Les riches se concentrent sur les occasions. Les pauvres se concentrent sur les obstacles. Les autres secrets d'un esprit millionnaire sont que les riches voient les occasions. Les pauvres voient les obstacles. Les riches se concentrent sur les récompenses. Les pauvres se concentrent sur les risques. Les pauvres font des choix basés sur la peur. Ils ne cessent d’examiner les situations sous l’angle de ce qui cloche ou pourrait clocher en elles. Leur premier réflexe est de se dire « Et si ça devait ne pas fonctionner ? » ou, plus souvent : « Ça ne fonctionnera pas ». Les riches agissent en ayant pour réflexe de se dire : « Ça fonctionnera, parce que je vais faire en sorte que ça fonctionne ». Ils s’attendent à réussir. Ils ont confiance en leurs aptitudes, en leur créativité, en leurs secrets d'un esprit millionnaire et croient que si ça devait mal tourner, ils trouveraient un autre moyen de réussir. 6- Les riches admirent les autres riches et ceux qui réussissent. Les pauvres en veulent aux riches et aux gens qui réussissent. Les pauvres éprouvent souvent du ressentiment, de la jalousie et de l’envie envers la réussite des autres. Ils se comportent comme s’ils croyaient que les riches les rendaient pauvres. Or, si vous percevez les riches comme mauvais d’une certaine manière et que vous-même souhaitez être une bonne personne, alors vous ne pourrez jamais être riche. En effet, comment pourriez-vous être ce que vous méprisez ? Au lieu d’en vouloir aux riches, T. Harv Eker recommande dans son livre Les secrets d'un esprit millionnaire de s’exercer à admirer, bénir et aimer les riches. De cette façon, votre esprit enregistre inconsciemment qu’à votre tour, quand vous serez riche, d’autres vous admireront, vous béniront et vous aimeront, plutôt que de vous en vouloir à mort, comme c’est peut-être votre cas actuellement. 7- Les riches s’associent aux gens positifs qui réussissent. Les pauvres s’associent aux gens négatifs qui ne réussissent pas. Les gens qui réussissent observent d’autres gens qui réussissent dans le but d’en faire des modèles et d’en tirer des leçons. Ils se disent que le moyen le plus rapide et le plus facile de faire fortune consiste à découvrir exactement comment les riches, qui sont passées maîtres au jeu de l’argent, y jouent. Leur but consiste à imiter leurs stratégies. Contrairement aux riches, lorsqu’ils entendent parler de la réussite d’autres personnes, les pauvres très souvent les jugent, les critiquent, se moquent d’elles et essaient de les rabaisser à leur niveau. Comment peuvent-ils tirer des leçons et s’inspirer de ceux qu’ils méprisent ? Au lieu de vous moquer des riches, imitez-les. Au lieu de vous éloignez des riches parce qu’ils vous intimident, apprenez à les connaitre. Dites-vous : « S’ils y arrivent, j’en suis capable aussi ! ». 8- Les riches sont prêts à se promouvoir, eux et leur valeur. Les pauvres voient la vente et la promotion d’un mauvais œil. Le fait d’être contrarié par la vente et la promotion constitue un des plus grands obstacles à la réussite. Les gens qui trouvent à redire de la vente et de la promotion sont souvent fauchés ou en passe de le devenir. En effet, le marché abonde en produits et services, il ne suffit pas d’être le meilleur, encore faut-il que cela se sache. Supposons que vous connaissiez un médicament très efficace pour un problème donné. Si vous rencontrez quelqu’un qui souffre de ce problème, lui cacheriez-vous le moyen de se guérir ? Attendriez-vous que l’autre lise dans vos pensées et devine que vous avez la solution à son problème ? Si vous croyez en votre valeur, en la valeur de ce que vous offrez, pourquoi cacher cela aux gens qui en ont besoin ? Si ce que vous avez à offrir peut vraiment venir en aide aux autres, il est de votre devoir de le faire savoir à autant de monde que possible. De cette manière, vous viendrez en aide aux autres, mais aussi, c’est comme ça que vous pourrez devenir riche. 9- Les riches sont plus grands que leurs problèmes. Les pauvres sont plus petits que leurs problèmes La route qui mène à la richesse est pleine d’obstacles, de pièges et de détours. C’est pour cela que la plupart des gens ne l’empruntent pas. Ils ne veulent pas de problèmes. A la vue d’un défi, ils prennent leurs jambes à leur cou. Mais en cherchant à éviter les problèmes à tout prix, ils se retrouvent confrontés au plus grand problème qui soit : ils se retrouvent fauchés et misérables. Les secret d'un esprit millionnaire pour éviter cela n’est donc pas de tenter d’éviter, d’éliminer ou de fuir ses problèmes mais bien de grandir de façon à devenir plus grand qu’eux. Il vous appartient de décider d’être une plus grande personne et de ne permettre à aucun problème, aucun obstacle de vous priver de votre bonheur ou de votre réussite. 10- Les riches savent très bien recevoir. Les pauvres savent très mal recevoir. La plupart des gens ne savent pas recevoir. Et comme ils ne savent pas recevoir, tout simplement, ils ne reçoivent pas ! Alors, que faire ? Tout d’abord, commencer par se faire du bien à soi-même. Accordez-vous une certaine somme que vous dépenserez à faire des choses qui vous font du bien. De cette façon, vous augmenter votre estime de vous-même et vous vous entraînez à recevoir. Ensuite, entraînez-vous à déborder d’enthousiasme et de gratitude chaque fois que vous recevez ou trouvez de l’argent quel qu’en soit le montant. Lorsque vous aurez accru votre capacité à recevoir, vous recevrez. Mieux, lorsque vous serez vraiment ouvert à recevoir avec les secrets d'un esprit millionnaire, tout le reste de votre vie s’ouvrira. Non seulement, vous recevrez plus d’argent, mais encore vous recevrez plus d’amour, plus de paix, plus de bonheur, plus de satisfaction. En effet, la manière dont on fait quoi que ce soit est la manière dont on fait tout. 11- Les riches choisissent de se faire rémunérer en fonction de leurs résultats. Les pauvres choisissent de se faire rémunérer en fonction de leur temps. Les pauvres préfèrent se faire rémunérer selon un salaire régulier ou un taux horaire. Ils ont besoin de la « sécurité » que leur procure le fait de savoir qu’ils recevront exactement le même montant d’argent au même moment tout au long de l’année. Ce qui leur échappe, c’est que cette sécurité a un prix. Elle leur coûte la richesse. En effet, échanger son temps contre de l’argent, c’est accepter de limiter ses revenus puisque le temps lui-même est limité. Vivre de manière à être en sécurité, c’est vivre dans la peur. C’est se dire : « je crains de ne pas arriver à gagner suffisamment par mon rendement ». Les riches préfèrent se faire rémunérer selon les résultats qu’ils obtiennent, si ce n’est en totalité, du moins en partie. Ils obtiennent leurs revenus à partir de leurs bénéfices. Ils croient en eux-mêmes, en leur valeur et en leurs capacités à obtenir des résultats parcequ'ils ont les secrets d'un esprit millionnaire. 12- Les riches pensent selon « les deux ». Les pauvres pensent selon « l’un ou l’autre ». Les pauvres se focalisent sur les limites. Ils pensent qu’il n’y a pas assez, qu’on ne peut pas tout avoir, qu’il faut choisir. Ils croient qu’on ne peut pas avoir l’argent et les autres dimensions de la vie, qu’on ne peut pas avoir l’argent et le bonheur, le beurre et l’argent du beurre. Les gens pauvres fonctionnent en termes de « OU ». Les riches se focalisent sur l’abondance et les secrets d'un esprit millionnaire. Ils fonctionnent en termes de « ET ». Ils sont persuadés qu’il existe un moyen d’avoir l’argent et le bonheur, de la même manière que l’on peut avoir des bras et des jambes. 13- Les riches se concentrent sur leur valeur nette. Les pauvres se concentrent sur leur revenu gagné. Les pauvres se concentrent exclusivement sur le revenu qu’ils gagnent. Les riches, quant à eux, ont les secrets d'un esprit millionnaire et ont compris que la richesse se mesure réellement à la valeur nette et non au revenu gagné. Pour déterminer votre valeur nette, calculez la valeur de tout ce que vous possédez (vos liquidités, vos investissements, la valeur de votre résidence si vous en possédez une, la valeur de votre entreprise si vous en avez une) puis soustrayez-en toutes vos dettes. Pour augmenter votre valeur nette, concentrez-vous sur les quatre facteurs qui la composent : le revenu, les économies, le rendement de vos investissements, la simplification de votre style de vie pour diminuer vos dépenses. 14- Les riches gèrent bien leur argent. Les pauvres gèrent bien mal leur argent. Les pauvres, soit gèrent mal leur argent, soit évitent complètement de le gérer sous prétexte de ne pas en avoir assez. Les riches ne sont pas plus intelligents que les pauvres. Simplement, ils adoptent des habitudes financières différentes et plus bénéfiques. T. Harv Eker dans son livre Les secrets d'un esprit millionnaire suggère une méthode de gestion financière étonnamment simple et efficace. Ouvrez des comptes bancaires séparés où vous allez verser : -10% de vos revenus après impôts pour augmenter votre autonomie financière par des investissements. Il s’agit là d’une poule aux œufs d’or à laquelle vous ne toucherez jamais. Viendra un jour où vous pourrez prélever les œufs et les utiliser mais vous ne toucherez jamais au capital en soi. - 10% pour un compte d’amusement qui servira à équilibrer la « poule », en vous faisant du bien. Il est réservé aux choses très spéciales comme aller au restaurant et commander une bouteille du meilleur vin ou champagne. Ou séjourner dans un hôtel de luxe ou se faire faire des massages ou des soins esthétiques… La règle du compte d’amusement est d’en dépenser le solde chaque mois. - 10% pour les économies à long terme, les dépenses irrégulières - 50% pour le nécessaire et les dépenses courantes - 10% pour votre éducation, vos apprentissages, votre développement personnel - 10% pour faire des dons 15- Les riches font travailler dur leur argent pour eux. Les pauvres travaillent dur pour leur argent. S’il ne fait aucun doute que travailler dur est important, il faut cependant bien admettre que travailler dur ne rend pas riche. Des millions et même des milliards de gens travaillent comme des esclaves à longueur de temps sans être riches. Au contraire. Alors qu’on peut voir des riches passer leurs après-midi à jouer au golf, à faire les boutiques ou à se prélasser dans des hôtels de luxe… Chez les riches, travailler dur pour faire de l’argent n’est que temporaire. Avec les secrets d'un esprit millionnaire, ils travaillent dur jusqu’à ce que leur argent travaille pour eux et prenne la relève. Chez les pauvres, travailler dur est une situation permanente. C'est un principe important du célèbre livre Père Riche Père Pauvre de l'auteur américain Robert Kiyosaki. 16- Les riches agissent en dépit de la peur. Les pauvres laissent la peur les arrêter. Les gens riches et qui réussissent dans la vie ont des peurs, des doutes, des inquiétudes mais ils ne permettent pas à ces sentiments de les paralyser. Les gens pauvres et qui ne réussissent pas dans la vie ont des peurs, des doutes, des inquiétudes et ils laissent ces sentiments les paralyser. Si vous voulez faire fortune ou connaitre la réussite, vous devez avoir les secrets d'un esprit millionnaire et être prêt à faire le nécessaire, vous ne devez laisser rien ni personne vous arrêter. « Si vous n’êtes prêt à faire que ce qui est facile à faire, la vie sera difficile. Mais si vous êtes prêt à faire ce qui est difficile à faire, la vie sera facile » 17-Les riches apprennent et grandissent sans cesse. Les pauvres croient déjà savoir. Les pauvres tentent souvent de prouver qu’ils ont raison. Ils donnent l’impression qu’ils savent déjà tout et que ce n’est qu’à cause d’un mauvais coup du sort ou d’un pépin temporaire s’ils sont fauchés ou ont des difficultés. Or, si l’on n’est pas vraiment riche et heureux, c’est qu’il y a de fortes chances pour que l’on ait encore besoin d'avoir les secrets d'un esprit millionnaire et apprendre des choses sur l’argent, la réussite et la vie. Les pauvres affirment ne pas pouvoir se permettre de s’instruire par manque de temps ou d’argent. Par contre, les riches s’identifient à la citation de Benjamin Franklin : « Si vous trouvez que l’instruction coûte cher, essayez donc l’ignorance. »
Conclusion Non seulement Les secrets d'un esprit millionnaire peut vous amener à devenir riche financièrement mais il se veut aussi un guide pour amener de la richesse dans tous les domaines de votre vie. Il montre bien combien le développement personnel est à la base du développement des finances. J’ai beaucoup aimé la notion de plan financier intérieur. Je l’ai trouvé claire, évidente et ce qui m’a plu c’est d’apprendre que j’avais le pouvoir de changer les choses. Les secrets d'un esprit millionnaire n’était pas le premier livre sur l’argent que je lisais mais c’est celui qui m’apportait des solutions concrètes à appliquer immédiatement. Ensuite, proposer de modéliser les riches en nous expliquant comment ils pensaient et fonctionnaient était du pur bonheur pour la PNListe que je suis. Faire comme ceux qui réussissent n’est-ce pas le meilleur moyen d’obtenir les mêmes résultats ? Quand je relis les dossiers financiers intérieurs respectifs des riches et des pauvres, cela paraît tellement évident ! Pour certains, je me dis « OK, là tu y es presque ! » mais pour d’autres, je vois qu’il y a encore du chemin à faire. Et c’est ça qui est super : la route vers la destination est aussi attrayante que la destination elle-même !... Comme le dit l’auteur, « Devenir riche n’a pas tant à voir avec le fait de devenir riche financièrement. Et ce, qu’avec la personne qu’on doit devenir en caractère et en esprit, pour devenir riche. Je tiens à vous révéler un secret que peu de gens connaissent. Le moyen le plus rapide de devenir riche et de le rester consiste à travailler et à se perfectionner soi-même ! » Il développe ainsi quelques principes qui me tiennent à cœur et que j’ai moi-même développés dans mon blog, en particulier celui de la responsabilité ou celui de l’engagement. Cette chronique, fort détaillée, peut vous donner l’impression d’en savoir assez sur le sujet. Et de ne pas avoir besoin du livre. Ce serait une erreur de ne pas le consulter car il regorge d’exercices pratiques. Et comme vous le savez, ce n’est pas le savoir qui crée le changement, c’est l’action ! Points forts du livre Les secrets d'un esprit millionnaire
Une véritable démarche de développement personnel pour augmenter ses revenus, surtout dans le cadre de business Un style direct, simple et facile à comprendre De l’humour Les secrets d'un esprit millionnaire offre des exemples concrets, des témoignages personnels, des métaphores percutantes pour illustrer le propos A chaque étape, des exercices précis pour appliquer tout de suite ce qui est dit Des idées intéressantes à appliquer dans sa vie financière. Mais également valables pour tous les domaines de notre vie Un contenu très dense
Points faibles Les secrets d'un esprit millionnaire
Une structure un peu brouillonne surtout dans la première partie Difficile à résumer car presque tout est important
La note de Sophie Gueidon de Esprit de Succès :
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