Olivier Roland - tagged with dpression http://www.olivier-roland.fr/feed en-us http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss Sweetcron [email protected] Les Finlandais sont des gens heureux http://www.olivier-roland.fr/items/view/11754/Les-Finlandais-sont-des-gens-heureux

Résumé du livre “Les Finlandais sont des gens heureux | Le sisu ou comment retrouver sa force intérieure” de Katja Pantzar : Chacun a sa propre manière d’atteindre le bonheur et chaque nation réalise son bien-être à sa manière; Katja Pantzar, journaliste d’origine canadienne, révèle la méthode sisu ou comment la Finlande, patrie de ses parents, et des gens qui y vivent atteignent le bonheur et le bien-être au quotidien. Par Katja Pantzar, 2019, 256 pages Chronique et résumé de “Les Finlandais sont des gens heureux | Le sisu ou comment retrouver sa force intérieure” :

Introduction de ‘Les Finlandais sont des gens heureux’ Dans l’introduction de son livre “Les Finlandais sont des gens heureux”, l’auteure Katja Pantzar nous ramène à l’époque où elle a rencontré pour la première fois l’un des éléments du mode de vie scandinave qui définit le concept de sisu, la nage hivernale. Cette natation a des bienfaits pour la santé : de la stimulation immunitaire à la réduction de la fatigue et du stress. Lorsqu’elle a osé s’essayer à cette pratique, cela a complètement changé sa vie et est progressivement devenu un remède naturel pour ses accès de dépression insurmontable, dont elle souffre. Les raisons pour lesquelles elle a commencé à étudier sisu

Au niveau professionnel : en tant que journaliste et auteure elle a intérêt pour la manière dont ses semblables prennent soin de leur santé et de leur bien-être. Sur le plan personnel : dans la lutte contre la dépression, cette culture unique l’a transformée d’une personne faible, passive, craintive à nouvelle expérience en une personne plus forte – à la fois physiquement et mentalement.

Déjà en pratique L’année est déjà 2017 et l’auteure a commencé à pratiquer régulièrement la plongée dans les eaux glacées. ”Ma cure en eau glaciale stimule également les hormones associées à la sensation du bien-être : endorphines, serotonine, dopamine, ocytocine. La pratique est aussi connue pour améliorer la résistance du système immunitaire et la circulation sanguine, brûler des calories, réduire le stress.” Cela lui donne l’impression d’être quasi invincible. ‘Là où régnait la faiblesse, j’ai découvert en moi le sens du sisu – le pouvoir psychologique qui me permet de me ressaisir même lorsque je me sens mentalement et physiquement exténuée.’ Une analogie avec sa vie à Toronto Elle passait son temps libre à Toronto loin de la nature, associée à des sorties dans des bars et des clubs avec des amis et à traquer des célébrités. À l’époque, elle partageait l’angoisse collective de ses amis nord-américains de n’avoir jamais été assez mince, assez belle ou assez riche. Il lui semblait que si ces trois choses étaient remplies, ses problèmes disparaîtraient. Un autre de ses soucis à l’époque était sa dépression. Elle y voyait une faiblesse de caractère (ce qui est mal pensé) et qui lui faisait également honte. Elle a maintenant réalisé que la dépression est déclenchée lorsque plusieurs situations stressantes surviennent en même temps, comme cela lui est probablement arrivé. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), trois cents millions de personnes souffrent de dépression et donc sa honte n’est pas fondée. Elle avait tout à l’époque, mais elle se sentait toujours vide. Ayant grandi dans le confort et dans une culture de consommation, elle cherchait la satisfaction aux mauvais endroits et identifiait le bonheur à des facteurs externes tels que la belle apparence et les gains matériels. Une alimentation irrégulière et déséquilibrée, un manque d’activité physique, un temps de repos insuffisant alimentaient également son anxiété intérieure. Katja remercie les médecins qui l’ont aidée. Cependant, aucun d’eux ne lui a demandé quels aliments étaient inclus dans son menu et si elle faisait suffisamment d’exercice. Personne n’a fait de lien entre ses mauvais choix quotidiens et l’aggravation de sa dépression. Ses préoccupations au Canada Ses opportunités de carrière ont été nombreuses au Canada. En tant que rédactrice en chef à Toronto, Pantzar mène une vie stable, mais prend toujours des médicaments lorsqu’elle a des moments d’anxiété. Il semblait se sentir bien, mais ce n’était pas le cas. Elle s’inquiétait pour ses relations personnelles, sa situation financière et le sens de sa vie. Elle a été déçue par la discrimination fondée sur le sexe dans l’environnement de l’édition et des médias. Lе pays de ses parents Enfant finlandaise, la journaliste n’a jamais rompu les liens avec la Finlande. Elle était même attirée par l’idéal scandinave de l’égalité des sexes. Elle envisageait également d’y travailler, y restera un an ou deux pour améliorer ses compétences linguistiques et en apprendre davantage sur ses racines. D'ailleurs, elle n’aurait jamais pensé qu’elle tomberait amoureuse là-bas et y resterait pour toujours. Elle n’avait aucune idée de sisu non plus. Dans les chapitres suivants, l’auteure partagera avec nous comment elle a trouvé son sisu, nous invitant à trouver quelques conseils pratiques et utiles pour trouver le nôtre. De plus, ce concept l’a aidée à améliorer considérablement son bien-être physique et mental. Chapitre 1 – Devenir nordique : plonger dans un mode atypique et revigorant Dans le premier chapitre de son livre, l’auteure nous raconte ses premiers pas vers le changement. Elle a progressivement commencé à former un nouveau mode de vie :

Horaires de travail de 9h à 17h. Elle bénéficie également d’une pause déjeuner obligatoire avec un déjeuner sain dans le fauteuil de l’institution. Faire du vélo pour se rendre au travail. Son premier vélo incarne le minimalisme finlandais – monovitesse et robuste. L’aventure c’est à chaque fois qu’elle se rend au travail à vélo tout en profitant de la nature. Cela améliore son sommeil et réduit son anxiété, ainsi que le stress accumulé pendant la journée au travail. Faire du sport pendant les pauses au travail tout comme ses collègues (nager dans la piscine ou faire de l’aquajogging). Cela augmentait son énergie et sa concentration.

1.1. Hello Susu Pantzar se rend compte qu’au cœur de chacun des éléments du sisu se trouve une volonté de fer des Finlandais, unique en son genre – la détermination à ne pas renoncer ni choisir la solution de facilité. Ses collègues choisissaient le vélo et non les taxis gratuits que l’entreprise proposait à ses salariés pour se rendre au travail. Elle s’est rendu compte plus tard que ce choix avait à voir avec ce fameux pragmatisme nordique agrémenté d’une bonne dose de cran. L’une des premières fois où elle a remarqué le terme sisu, c’était au cours de son deuxième hiver là-bas, lorsqu’elle a décidé de faire du vélo par des températures hivernales inférieures à zéro. Son voisin, quand il l’a vu, a dit “Olet sisukas!” Le magazine ‘’Time’’ a donné la définition suivante de sisu en 1940 : ‘Les Finlandais ont quelque chose qu’ils appellent le sisu. C’est un mélange de bravade et de bravoure, de férocité et de ténacité, de capacité à se battre après que la plupart des gens auraient renoncé – à continuer à se battre avec la volonté de gagner. Les Finlandais traduisent sisu par ‘l’esprit finlandais’, mais c’est un mot beaucoup plus tripal que cela.’ 1.2. La simplicité nordique Lors des voyages de l’auteure en Amérique du Nord, alors qu’elle connaissait déjà sisu, beaucoup de choses lui laissèrent une mauvaise impression. Par exemple, une mère ne voulait pas laisser sortir son enfant parce qu’il se mouillerait et voulait même lui donner un sédatif. Du point de vue du sisu, il est normal qu’un enfant ait beaucoup d’énergie et veuille la dépenser, sortir, jouer… Contrairement à leurs amis d’Amérique du Nord, les Scandinaves ont une approche simple et sans tracas de la santé et du bien-être. De plus, les Finlandais semblent beaucoup moins enclins à se compliquer la vie avec leur corps. Peut-être les Finlandais se sentent-ils plus à l’aise avec leur image corporelle parce qu’ils ont été bercés depuis l’enfance dans la culture de sauna. 1.3. Le bien-être scandinave La Finlande fait partie des cinq pays les plus heureux en 2017, selon le rapport annuel de l’ONU sur le bonheur dans le monde. L’indice de progrès social n’inclut pas le produit intérieur brut (PIB), mais des indicateurs sociaux et environnementaux basés sur « les besoins humains fondamentaux, le bien-être et les opportunités de développement ». ‘Bon nombre des points positifs que j’ai trouvés dans le style de vie scandinave sont une excellente base pour une vie plus facile, plus saine, plus durable et plus équilibrée proche de la nature.’ La Finlande est également en tête des autres classements internationaux :

Il a été déclaré pays le plus stable au monde en 2017 selon l’indice Peace Fund. Le pays le plus libre du monde, avec la Suède et la Norvège. Le pays le plus sûr au monde selon le rapport sur la compétitivité en Tweism pour 2017 au Forum économique mondial.

La Finlande est un leader de la haute technologie et propose de nombreuses solutions numériques pour améliorer la santé. Mais selon Pantzar, les plus grands bénéfices pour le bien-être du corps proviennent du mode de vie naturel non numérique. 1.4. Au pays du soleil de minuit Pendant les mois d’été en Finlande, il fait jour presque toute la nuit. Par conséquent, il n’y fait pas toujours aussi froid et il peut même y avoir des journées assez chaudes à cette période de l’année où le soleil est chaud toute la journée. 1.5. Le lien avec la nature

Le lien étroit entre les Finlandais et la nature est important pour leur bonne condition mentale et physique. L’activité physique est également très importante. Tous les Finlandais ont libre accès aux espaces verts. Ils tiennent la nature pour acquise car elle est intégrée aux infrastructures publiques. Helsinki a également un long littoral et de nombreuses îles situées sur la côte, mais n’est pas aussi polluée que dans d’autres villes européennes. Cela est dû à l’infrastructure de la ville, qui convient aux piétons et aux cyclistes et donc les gens ne préfèrent pas leurs voitures. Il y a des parcs publics et des forêts dans tout le pays. Tout le monde peut se baigner dans les piscines couvertes, ainsi que dans la mer, et la cueillette des champignons et des fruits est également autorisée. Un certain nombre d’institutions universitaires à travers le monde prouvent que les personnes vivant dans les grandes villes où elles n’ont pas beaucoup accès à la nature sont plus susceptibles de souffrir de maladie mentale. Sisu autoformation quotidienne

Allez au travail ou à l’école à pied ou à vélo Essayez de réparer les articles défectueux au lieu de vous en débarrasser et de les remplacer par des neufs. Créez des habitudes simples comme monter les escaliers au lieu d’utiliser l’ascenseur. N’ayez pas peur de l’hiver et des intempéries – habillez-vous chaudement et accueillez les éléments naturels. Si vous engagez habituellement une femme de ménage, essayez de le faire vous-même pendant une semaine. Passez au moins une partie du week-end près de la nature

Chapitre 2 : À la recherche du sisu : cultiver une sisu mentalité Dans un article intitulé “Dictionary of Happiness”, l’auteure Emily Antes, définit ce concept comme une qualité similaire, mais non identique, à la résilience et à la force de caractère. Selon Émilie Lahti, l’un des principaux chercheurs en sisu au monde, sisu est la fermeté mentale et l’endurance d’un fort stress dans la lutte pour surmonter des difficultés apparemment impossibles à surmonter. ‘Le pouvoir de l’esprit se reflète également dans notre essence physique, c’est-à-dire dans nos corps’. Quand on demande aux gens ce qu’est le sisu pour eux, ils montrent leur ventre, jamais leur tête ou leur cœur. Une étude montre que 80% de la sérotonine dans notre corps est synthétisée dans le tractus gastro-intestinal. Certains parlent même de 90 à 95 pour cent. ‘La sérotonine joue un rôle important dans la régulation des fonctions cérébrales, de l’humeur et de l’état mental. Sisu est donc une combinaison d’esprit et de corps.’ 2.1. Pouvons-nous développer notre sisu ? Il est important de cultiver en nous une attitude mentale selon laquelle nos capacités ne sont pas une valeur fixe et peuvent être développées. Nos croyances et convictions sont les plus importantes pour nos actions futures. “Sisu donne naissance à ce que j’appelle la ‘mentalité d’action’ – une approche vivante et audacieuse des défis. Sisu est un mode de vie qui transforme activement nos difficultés en opportunités.’’ L’environnement culturel a également une forte influence sur l’existence d’un lien entre l’esprit et le corps dans les dimensions du sisu. “S’immerger dans une culture de dureté et d’endurance m’a aidé à changer. D’une personne passive, prudente, effrayée par de nouvelles expériences, je suis devenue une personne courageuse qui n’a pas peur de sortir de sa zone de confort et de prendre des risques.” 2.2. Les racines de sisu Selon la linguiste Maria Lansimaki, sisu apparaît par écrit dans les textes du XVIe siècle à la fois comme un trait de caractère ou comme un aspect de la personnalité et comme un sens de l’intérieur de quelque chose. ‘Dans le passé, il y avait une idée d’un mauvais sisu, exprimé par des traits négatifs tels que l’entêtement, la méchanceté, etc.’ De nos jours, “avoir trop de sisu” signifie se fatiguer, ce qui entraîne un burn-out (épuisement professionnel), ainsi que des problèmes de santé. Il est très important de l’utiliser de manière constructive. Penser que demander de l’aide est une faiblesse est également faux. On doit le percevoir comme un concept individuel et collectif. 2.3. Recherche dans le domaine de sisu Dr Barbara Schneider de l’Université d’Helsinki, dans son étude1 sur le rôle du sisu chez les lycéens finlandais et américains, a découvert que les enfants finlandais sont plus persistants et n’abandonnent pas lorsque le défi est grand. Face à une situation de changement climatique et de réchauffement climatique, nous devons apprendre à éduquer les jeunes pour qu’ils puissent expérimenter et changer les choses. Ils doivent être adaptables aux changements futurs. ‘Nous voulons développer un esprit d’entreprise plus fort, nous voulons les orienter vers la science, la modélisation et leur donner les compétences dont ils auront besoin pour garder notre Terre saine et viable.’ “Des qualités telles que la combativité, la persévérance et la persistance peuvent être développées par la formation et le coaching.” La mentalité sisu

Sisu est une ancienne construction finlandaise associée à la force d’esprit, la ténacité et la fermeté de caractère. Sisu est la capacité de résister à des niveaux élevés de stress et d’agir face à des difficultés apparemment insurmontables. Au lieu de « Je ne peux pas » et « Je ne le ferai pas », demandez-vous « Comment puis-je le faire ? » Une bonne santé physique et le bien-être général du corps aident à construire sisu.

Chapitre 3 – Le pouvoir de guérison de l’eau froide : la nage hivernale peut-elle soulager les symptômes de la dépression, du stress et de la fatigue chronique ?

Les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires, d’asthme, d’hypertension artérielle, de fièvre et de grippe et celles qui ont bu de l’alcool ne doivent pas entrer dans l’eau. 3.1. L’art de l’immersion dans la glace Katja s’inscrit dans un club de natation froid mais il lui faut toute une saison pour apprendre à immerger tout son corps, et dès la troisième saison elle parvient déjà à le faire, mais aussi à nager pendant 30 secondes. Elle s’est détendue avec un verre après une journée longue, stressante et fatigante, qui à son tour a eu des conséquences désagréables comme un mauvais sommeil et des maux de tête le lendemain. Maintenant, avec cette forme glacée de thérapie de choc, presque toute la douleur de son âme et de son corps est soulagée. ‘Moins je bois d’alcool, mieux et heureuse je me sens. Il m’a fallu presque toute une vie pour le comprendre.’ 3.2. Un remède à un certain nombre de maux “La nage hivernale est un remède naturel pour un certain nombre d’autres maux – de la fatigue et du stress à la raideur de la nuque et des muscles”. Cette pratique est comme une pharmacie pour tous ses maux. La nouvelle activité de l’auteure a aussi un effet méditatif – elle est entièrement centrée sur le moment présent avec tous ses sens : le toucher, l’ouïe, la vue et même le goût. Toujours dans l’eau glacée, elle trouve un remède à sa dépression. Sa paresse et sa léthargie sont remplacées par une poussée d’énergie. Il y a des nageurs de tous âges. Les femmes entre 70 et 80 ans disent nager à cause de douleurs musculaires, et leur sommeil s’améliore également. Se réveiller le matin sans eau glacée est impossible pour certains, surtout les jours sombres d’hiver. Certains sont là à cause de leur humeur, qui change et devient joyeuse et bonne. Les femmes ménopausées l’utilisent pour faire face aux bouffées de chaleur. D’autres réduisent le stress et font face plus facilement aux défis de la vie. Cela a également un effet bénéfique sur la peau. 3.3. Racines historiques “L’utilisation de l’eau froide à des fins sanitaires a une longue histoire dans toutes les régions du monde.” En Finlande, les traces écrites de la baignade hivernale remontent aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le livre Hyinen Hurmio par Taina Kinnunen, Passy Heikura et Pirkko Hittunen est l’un des rares qui retrace l’histoire et décrit et examine l’effet de la nage hivernale. 3.4. La puissance du froid Le professeur Hannu Rintamaki2, l’un des experts les plus éminents sur les effets du froid, parle de la libération d’hormones du bonheur, qui comprennent les endorphines, la sérotonine, la dopamine et l’ocytocine. La circulation sanguine s’améliore, les calories sont brûlées et le système immunitaire est renforcé. Le pouls s’accélère et après une poussée d’endorphines, une sensation de calme apparaît. Et ce à partir d’une minute de pratique dans les eaux glacées. Dans ses recherches3, le professeur Nikolai Shevchuk écrit que la douche de glace a un caractère antidépresseur. L’auteure, pour sa part, utilise la douche de glace alors qu’elle n’avait pas accès aux piscines. 3.5. La nage hivernale comme traitement pour d’autres conditions médicales Pavi Palvimaki, un entraîneur de nage hivernale, a subi deux interventions chirurgicales sur des disques intervertébraux endommagés, et l’eau glacée l’a ramenée à la vie, en soulageant la douleur et en la sauvant du découragement dans lequel elle était tombée. Les bienfaits de la natation hivernale

Soulage le stress Augmente la tolérance au froid Renforce l’immunité Agit comme un analgésique En cas de fatigue, il agit comme un stimulant naturel

Baignade d’hiver à la maison

La douche froide ressemble à l’effet revigorant d’une immersion dans l’eau glacée. Commencez par quelques secondes sous la douche froide et augmentez le temps quotidiennement. Même 30 à 60 secondes sous une douche froide rechargeront votre énergie. Soyez modéré. Si vous commencez avec cinq minutes, vous abandonnerez probablement d’autres tentatives. Terminez par une douche chaude.

Chapitre 4 – L’âme du sauna : transpirer pour la santé L’auteure s’est habituée à la nudité après avoir déménagé en Finlande. “Le sauna est un élément essentiel de la vie et de la communication sociale dans ce pays, donc refuser d’y aller, c’est comme refuser de s’asseoir à la même table avec d’autres personnes lorsqu’elles vous invitent à dîner.” 4.1. Une ancienne tradition Selon la société finlandaise du sauna, la tradition remonte à 2000 ans. Autrefois, ils constituaient une partie si importante de la maison qu’ils étaient souvent construits avant la maison elle-même. Le sauna est avant tout un lieu de purification de l’esprit et du corps. Selon Pavi Palvimaki, ‘’le bain de vapeur finlandais est presque un lieu saint. La pratique fait partie de notre tradition. Cela me relie aux générations précédentes, lorsque les femmes accouchaient dans le sauna et que les morts y étaient préparés pour l’enterrement. “ 4.2. Bénéfices pour la santé “Surtout en hiver, le sauna est comme le soleil : il éclaire votre lumière intérieure et vous réchauffe pendant les froides journées d’hiver sombres. […] Le sauna détend les muscles et l’esprit. Il réduit les niveaux de stress et abaisse la tension artérielle […]” Selon la société finlandaise du sauna, le sauna a un effet positif sur la santé, tel que :

Détend les muscles fatigués; Soulage les tensions, soulage la fatigue mentale et physique ; Améliore la circulation sanguine; Abaisse la tension artérielle; Rend le sommeil plus sain et plus relaxant; Renforce la résistance aux maladies ; Maintient la peau propre.

Une étude4 menée en 2017 a révélé qu’une utilisation modérée à fréquente du sauna réduisait le risque de démence et de maladie d’Alzheimer. L’esprit du sauna

Egalise les différences sociales. Des gens de tous horizons s’assoient côte à côte sur des bancs en bois et se parlent. Le sauna offre un espace naturel de détox numérique. Dès le plus jeune âge, les enfants s’habituent à la nudité et à toutes sortes de morphologies. Pour eux, les images stylisées et photoshopées de mannequins et de stars dans les magazines et les réseaux sociaux ne sont pas la norme. Helsinki organise une célébration spéciale en l’honneur du bain de vapeur finlandais. Sompasauna (suana libre-service gratuite à Helsinki), selon l’auteur, est un parfait exemple de l’esprit collectiviste du Nord et de l’idée de « Do it yourself ». Le sauna est un soulagement psychologique utilisé pour “se dégager de la vapeur”. Toutes sortes de sujets y sont abordés et, par conséquent, cela sert à se débarrasser des sentiments négatifs accumulés.

Conseils d’utilisation du sauna

Prenez une douche avant et après être entré dans le sauna. Il n’y a pas de règles concernant le temps de séjour – la décision vous appartient. Même quelques secondes de vapeur chaude font des merveilles. L’objectif principal est de détendre le corps et l’esprit. N’oubliez pas de boire suffisamment d’eau pour éviter la déshydratation. Avant de puiser de l’eau avec une louche et de verser de l’eau sur les pierres chaudes du poêle (un rituel appelé lӧyly), l’étiquette vous oblige à demander la permission aux autres dans le sauna. Il existe deux théories sur la combinaison d’un sauna chaud avec une immersion de glace dans la mer / le lac. L’un recommande de s’échauffer d’abord dans le sauna, tandis que l’autre, au contraire, soutient qu’il vaut mieux entrer d’abord dans l’eau. On suppose qu’après le confort chaleureux du sauna, il vous sera beaucoup plus difficile de vous immerger dans l’eau glacée. Vous choisissez la séquence. Si vous n’avez pas accès à un sauna, essayez un bain de vapeur. Le bain de vapeur offre certains des mêmes avantages, bien que l’humidité soit plus élevée que la chaleur sèche du sauna. Si vous êtes mal à l’aise d’entrer nu dans le sauna, enveloppez-vous dans une serviette. Ou montrez sisu, acceptez le défi et profitez-en pour surmonter l’inconfort de votre nudité et accepter votre propre corps.

Chapitre 5 – La nature guérit : les bénéfices de marcher dans les bois L’auteure partage ici sa première expérience en Laponie finlandaise, où la faune est au pouvoir et l’air est considéré comme l’un des plus purs de la planète. C’est un voyage d’affaires avec ses collègues dans la célèbre station d’hiver de Ruka en novembre au milieu de la première décennie du nouveau siècle. Elle est très impressionnée par la nature, qu’elle n’a jamais vue ailleurs dans le monde et a même vu les aurores boréales. Après les expériences authentiques lors de ce voyage d’affaires, une nouvelle attitude envers la nature a commencé. L’Organisation mondiale de la santé classe la Finlande au troisième rang mondial pour la qualité de l’air. 5.1. Sisu dans la nature Pantzar raconte un autre de ses voyages d’affaires au Kiilopaa Fell Center où elle reflétait un camp d’été. Elle était à nouveau impressionnée par les caractéristiques naturelles là-bas. Elle les a admirées et y a trouvé la paix. Selon Sana Yakola, leur guide, les enfants devraient avoir ce contact avec la nature car ils en apprennent le plus. Ils comprennent non seulement une connaissance du monde naturel, mais aussi des compétences pratiques pour la survie et la sécurité. La forêt enseigne également des compétences sociales. ‘Lorsque vous déplacez une branche pour vous frayer un chemin, vous apprenez à la tenir pour que votre ami puisse vous suivre et que cette branche ne le heurte pas .‘ 5.2. Thérapie forestière La thérapie forestière comprend des pratiques qui utilisent la nature et son pouvoir pour agir comme un antidote au stress de la vie moderne, pour améliorer le bien-être général du corps et pour fournir une désintoxication numérique indispensable. Selon l’Institut finlandais des ressources naturelles, également connu sous le nom de LUKE, 96 pour cent des Finlandais participent à des activités de plein air en moyenne deux à trois fois par semaine. La professeure Lisa Turvainen, chercheuse à l’Institut, explique les effets positifs de la thérapie forestière, scientifiquement prouvés. La nature aide à prévenir certaines maladies comme le burn-out (épuisement professionnel) et à traiter les formes légères de dépression et de fatigue chronique. ‘L’un des points clés de la planification urbaine est la fourniture de grands espaces verts pour le passage à travers les centres urbains. L’un des plus grands défis est le maintien du mode de vie scandinave, qui nécessite de grands espaces verts, facilement accessibles aux citadins.’ Thérapie forestière

La nature nous restaure de différentes manières – par exemple en réduisant le stress et l’anxiété et en aidant à lutter contre les formes plus légères de dépression. Une promenade de 15 minutes dans la quiétude d’un parc ou d’une forêt fait des merveilles pour le corps et l’esprit. Utilisez la nature pour la désintoxication numérique en éteignant le son de vos appareils mobiles. Concentrez-vous sur votre environnement, observez les couleurs de la forêt, les feuilles des arbres, les fleurs. C’est une technique utile pour vous détacher temporairement des pensées qui vous dérangent. S’il n’y a pas de forêt à proximité, une promenade dans le parc de la ville ou le long de la côte est également très efficace. Le contact avec la nature renforce votre sisu, détournant l’attention des problèmes quotidiens et vous donnant la possibilité de récupérer et de vous ressourcer.

Chapitre 6 – Le régime scandinave – un outil simple et judicieux pour plus de santé et moins de poids Une alimentation équilibrée est importante pour tout le monde, mais les bénéfices pour les personnes sujettes à la dépression sont encore plus importants. Une alimentation saine réduit le risque de dépression majeure. Une autre étude5 a révélé que les personnes âgées qui suivaient un régime alimentaire scandinave sain avaient un meilleur état cognitif que celles qui mangeaient des aliments transformés, des aliments riches en graisses et des glucides. 6.1. La simplicité dans l’assiette Le régime scandinave est une approche de la nutrition basée sur le bon sens, qui met l’accent sur la consommation de fruits, de légumes et de poissons gras. […] Un autre élément important est le pain complet. […] Les pommes de terre et les légumes-racines sont également de bonnes sources de fibres, de magnésium et de potassium. Il est recommandé d’utiliser des huiles pauvres en graisses saturées telles que l’huile de colza ou l’huile d’olive brute “extra vierge”. Des messages de Patrick Borg, un nutritionniste de premier plan et auteur de plusieurs livres :

Mange bien et perds du poids ! Ayez une alimentation équilibrée, comprenant beaucoup de légumes et de fruits, de la volaille et du poisson, des grains entiers – et de temps en temps, vous pouvez manger un hamburger, des frites et un morceau de gâteau. Augmentez les aliments sains au lieu de se concentrer sur la réduction des aliments nocifs.

Les points forts de la cuisine finlandaise selon Borg :

Le pain de seigle (aide à la digestion et aide à réguler la glycémie, ce qui prévient le diabète) Les baies (selon LUKE, elles contiennent des vitamines et minéraux importants, sont riches en fibres et ne sont pas très caloriques et sont riches en polyphénols, qui sont de puissants antioxydants) L’eau est un autre élément clé d’une alimentation saine. La Finlande possède certaines des sources d’eau les plus propres de la planète.

6.2. Nourriture du jardin La plupart des Finlandais ont des parcelles où ils peuvent planter des fruits, des fleurs et des légumes. Leur tradition est de cueillir les fruits et légumes en été, ainsi que de les congeler ou de les conserver pour les mois d’hiver. Ils aiment faire cela de leurs propres mains et passer du temps dans la nature. Tina, une amie de Pantzar, a développé une approche particulière des dons de la nature dans son jardin, qu’elle a appelé « le zen scandinave » 6.3. À la Villa Pour de nombreux Finlandais, une villa d’été en dehors de la ville (mӧkki en finnois) est une sorte d’institution nationale. C’est un endroit où les gens se reposent, se détendent et se ressourcent. La vie dans le nord lui a appris à apprécier chacune des quatre saisons et à prêter attention aux détails tels que la lumière toujours changeante. En été, cela semble inépuisable et en hiver, il y a un déficit et l’auteure commence à la traiter avec soin et à la percevoir d’une toute nouvelle manière. Conseils nutritionnels scandinaves :

Suivez le schéma simple avec l’assiette divisée en trois parties : ½ légumes – cuits ou frais en salade, ¼ pommes de terre, riz, pâtes ou céréales et ¼ protéines sous forme de poisson, volaille ou autre viande, légumineuses, adki et graines. Lorsque vous choisissez de la nourriture dans une épicerie, regardez votre panier. Reflète-t-il le modèle décrit ci-dessus? Pensez aux couleurs de l’arc-en-ciel : avez-vous des fruits et légumes dans le panier de différentes couleurs ? Ajoutez des fruits et des baies à votre bouillie matinale de gruau ou d’autres céréales. Ou mangez des fruits entre les repas principaux. Suivez les saisons dans vos choix alimentaires. Préférez l’eau désaltérante aux autres boissons. Si vous n’avez pas de jardin, vous pouvez planter des tomates ou des fines herbes dans des boîtes sur le rebord des fenêtres. Les marchés de producteurs et les fermes en libre-service, où le client vient chercher lui-même les produits, sont une option populaire. La cueillette de cadeaux forestiers est une excellente occasion d’en apprendre davantage sur les champignons sauvages et les baies qui poussent dans les zones proches de chez vous.

Chapitre 7 – Un bon départ dans la vie : cultiver sisu dès le plus jeune âge Ici, la journaliste parle de la naissance de son enfant. ‘‘C’est ainsi que j’apprends à connaître le système finlandais de maternité et de garde d’enfants.” 7.1. La fameuse “boîte bébé” Bonus pour les femmes enceintes :

Examens prénataux réguliers Consultations de santé pendant la grossesse Siège sécurisé dans le bus Arrivée d’une célèbre boîte à bébé – un ensemble des choses les plus nécessaires pour le nouveau-né.

À la fin des années 1930, la Finlande avait un problème : des taux de natalité faibles et une mortalité infantile élevée, et le concept de cette boîte est lié à cela. 7.2. Les premières années Ici, l’auteure parle de sa dépression post-partum, et ses raisons : tempête hormonale, stress dû au grand changement de vie, insomnie et activité physique insuffisante. Elle se tourne vers un professionnel pour obtenir de l’aide. Katja explique à quel point il est important de partager avec un psychologue ou un ami ce qu’on ressent, car le simple fait de dire le problème à voix haute le rend moins douloureux. Le congé de maternité auquel les femmes finlandaises ont droit dure un an. Lorsqu’elle inscrit son enfant dans une crèche elle se rend compte que la Finlande a un bon système éducatif et que des enseignants et éducateurs professionnels s’occupent des enfants. Il n’y a pas de téléviseurs ou d’iPad dans les jardins d’enfants. Les enfants apprennent à communiquer, à jouer ensemble, à chanter, à construire, à créer, à utiliser un couteau, une fourchette et une cuillère, à manger équilibré. Un déjeuner chaud est fourni, disponible également à un stade ultérieur de la formation. 7.3. Jardins préscolaires Les frais de maternelle dépendent des revenus et sont plafonnés. Les écoles primaires et secondaires en Finlande sont gratuites. L’enseignement universitaire est pratiquement gratuit pour les Finlandais et les résidents de l’UE. L’auteure souligne que les enfants finlandais jouent dehors toute l’année. Une exception est faite uniquement lorsque les températures tombent en dessous d’un certain point critique. C’est aussi un bon entraînement sisu. Dans les cours de récréation il y a des caisses en bois pleines de jouets et utilisables par tous les enfants. Selon l’auteure, c’est une bonne idée, étant donné que lа planète est encombrée de choses. 7.4. À l’école En 2001, les élèves finlandais ont obtenu les meilleurs résultats en lecture, mathématiques et sciences de tous les pays de l’OCDE. La journaliste révèle que le succès des enfants est dû à de bons jardins d’enfants et crèches. Là, ils ne sont pas soumis à une formation académique agressive, mais ils sont autorisés à être des enfants, à jouer, à dormir l’après-midi, etc. 7.5. Sisu pour les enfants ‘Les compétences que mon fils a acquises à la maternelle et au préscolaire lui apprennent à ne pas abandonner face aux difficultés.’ Les enfants apprennent très tôt l’indépendance et l’autonomie. « L’éducation préscolaire en Finlande ne vise pas à se concentrer sur la préparation scolaire des enfants. Son objectif principal est d’assurer le développement de tous les enfants en tant qu’individus heureux et responsables.» Selon Salberg, enseignant, auteur, scientifique, conférencier international et ancien directeur général du ministère finlandais de l’Éducation, il y a trois points importants :

Le jeu (le jeu est important pour grandir, pour développer sa personnalité, pour l’estime de soi), La confiance (la Finlande est un pays relativement sûr) La santé ( santé pendant la période prénatale, ainsi que soins de la mère et du bébé après la naissance).

Il attire également l’attention sur l’égalité sociale entre les enfants, qui est très développée. “L’éducation finlandaise n’inclut pas le sisu comme sujet, mais fait partie de la culture dans de nombreuses écoles”. La profession d’enseignant est très respectée et souhaitée : “Notre système éducatif est basé sur un profond professionnalisme et nous avons le luxe de travailler dans un esprit de confiance.” Les enfants n’ont pas besoin d’être dans une salle de classe, au contraire – leur lien avec la nature est stimulé en passant du temps à l’extérieur. Sisu pour les enfants

Encouragez le lien avec la nature. La nature est un excellent environnement d’apprentissage pour apprendre davantage sur l’environnement, les animaux, les insectes, les plantes, les arbres et les fleurs. Permettre aux enfants de grimper, de sauter et de courir dans les parcs et les forêts. Jouez avec vos enfants sur les tas de feuilles d’automne ou promenez-vous le soir avec des lampes de poche. Au lieu d’acheter des jouets au magasin, encouragez les enfants à fabriquer des objets à partir de boîtes de céréales usagées ou d’autres articles mis au rebut. Le jeu développe un large éventail de compétences – du comptage à l’imagination créative. Soutenez l’enfant, encouragez-le à ne pas abandonner s’il échoue du premier coup. Certaines des plus grandes joies de la vie sont de surmonter les obstacles, pas de les éviter.

Chapitre 8 – Faire du vélo pour le bonheur (et la santé)

‘ Mes balades à vélo m’apprennent à faire attention à la vue qui m’entoure. Chaque jour, je vois de petits miracles et m’arrête souvent pour photographier la lumière, la neige ou les feuilles, remplies de gratitude, jusqu’alors inconnues. ‘ Même le cyclisme par temps pluvieux et maussade devient un exercice sisu pour l’auteure. Cela lui donnera une poussée d’adrénaline et la rechargera pour toute la journée. Elle se sentira beaucoup plus joyeuse et heureuse. 8.1. Faire du vélo et sisu Katja Pantzar a appris ses premières leçons de sisu de ses collègues. « Faire du vélo à moins 10 degrés Celsius nécessite des gants et des chaussures appropriés, un chapeau chaud sous le casque, une veste imperméable imprégnée et un pantalon similaire. » Elle investit dans un vélo qui exprime la praticité scandinave et son désir de faciliter les choses. ‘J’investis dans un vélo de qualité qui durera pour ne pas avoir à en acheter un nouveau toutes les quelques années.‘ 8.2. Les bienfaits du vélo La nouvelle définition scandinave du luxe de l’auteur : ne pas posséder de voiture personnelle. Elle pense que le vélo est une solution à de nombreux problèmes auxquels le monde est confronté aujourd’hui – de la congestion à la pollution et aux dommages pour la santé associés à un mode de vie sédentaire. La capitale finlandaise a un plan ambitieux pour libérer presque complètement le centre-ville des voitures d’ici 2025, grâce à l’initiative Mobility on Demand. Le cyclisme réduit le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète. Chaque activité physique augmente également l’activité cérébrale. 8.3. Faire du vélo dans la neige De nombreuses villes finlandaises ont une forte culture du vélo d’hiver et de grandes communautés de personnes pensent que faire du vélo dans l’Arctique n’est pas très difficile. Selon Timo Perala, figure clé de l’organisation du premier Congrès mondial du cyclisme d’hiver, personne à Oulu n’est considéré comme un cycliste passionné car c’est un moyen normal de se déplacer. 22 à 27 % des cyclistes roulent en hiver, puisque 98 % du réseau cyclable de la ville est entretenu toute l’année et bien éclairé. ‘Il est très important que le réseau cyclable soit accessible à tous, qu’il puisse être utilisé aussi bien par les enfants que par les adultes.’ Il dit qu’il fait du vélo toute l’année avec sa fille de cinq ans. Elle conduit depuis l’âge de deux ans. C’est un merveilleux exemple d’élever sisu – le parent communique avec l’enfant à l’extérieur, lui fournit de l’air frais et une activité physique, renforce son indépendance et son esprit libre. 8.4. Exercice pour tous Perala dit que la plupart des gens manquent d’éducation physique de base. Si vous vous entraînez pour le triathlon, vous avez besoin d’endurance, et le vélo et la marche sont un excellent moyen de la développer. ‘Le moyen le plus simple de rester en forme consiste à pratiquer des activités intégrées à votre routine quotidienne qui ne nécessitent pas trop d’efforts.’ 8.5. Le plaisir et du vélo L’auteur partage qu’en plus des bienfaits du vélo pour la santé, cela la rend également heureuse. 8.6. Le bonheur ne doit pas être recherché, mais vécu “Le but de l’école est que vous trouviez un moyen d’apprendre qui vous rende heureux.” ‘‘L’éducation est la clé du bonheur et de la bonne vie.‘’ Faire du vélo et sisu

Le cyclisme résout un certain nombre de problèmes – contrecarre un mode de vie sédentaire, améliore l’humeur, soulage le stress, stimule le cerveau et la créativité. Si possible, utilisez le vélo pour le transport. Cela vous fera gagner du temps et de l’argent. Équipez-vous du nécessaire : casque, vêtements de dessus imperméables, lumières et réflecteurs. Lorsque vous aurez l’équipement de base, il vous sera plus facile de faire du vélo une habitude quotidienne ou hebdomadaire. Ne fixez pas d’objectifs trop élevés. Même quelques kilomètres par jour ou par semaine vous feront du bien – l’important est de le faire avec plaisir. Trouvez une personne partageant les mêmes idées avec qui rouler. En compagnie, c’est plus facile et beaucoup plus amusant. Si le vélo n’est pas une option possible dans votre village, cherchez des endroits alternatifs pour faire du vélo à proximité – parcs, forêts, etc.

Chapitre 9 – L’exercice comme cure (et l’entraînement physique) En mettant en œuvre deux concepts clés bien connus de tous les Finlandais, l’auteure se rend compte qu’en plus de la pilule, il existe d’autres moyens de traiter les maux de tête et les crampes musculaires, ainsi que les douleurs émotionnelles telles que la dépression et l’anxiété.

Liike on lääke – Le mouvement est un médicament. Hyӧtyliikunta – Les avantages d’une activité physique accidentelle et non intentionnelle dans la vie quotidienne ou, au sens figuré, ‘remise en forme en dehors de la salle de gym’.

Pantzar a progressivement réduit les pilules contre la dépression qu’elle prenait jusqu’à ce qu’elle les arrête finalement complètement. Son médecin lui a recommandé de faire plus d’exercice et de parler plus. 9.1. La source de mon découragement Katya partage ici la cause de sa dépression. Elle l’attribue à sa nature sensible et à ses réflexions et analyses excessives. Ce n’est qu’à 40 ans qu’elle s’accepte telle qu’elle est, et l’outsiderisme l’aide même à se sentir chez elle partout où elle va. Elle se rend également compte que marcher dans la nature peut soulager son stress et la sortir du découragement. 9.2. Le mouvement comme remède Je commence à réaliser que le « mouvement », même à petites doses, a un effet bénéfique énorme. Elle n’a pas besoin d’un programme de remise en forme strict pour améliorer sa condition physique et mentale, mais de quelques gestes simples et faciles (comme utiliser les escaliers au lieu de l’ascenseur, prendre de courtes pauses pendant le travail, faire de l’exercice avec les mains, etc.). 9.3. Remise en forme “occasionnelle” – ou remise en forme en dehors de la salle de sport Ce sont des activités telles que nettoyer la maison, marcher dans les bois, faire du vélo, pelleter la neige, ramasser des feuilles dans la cour, etc. Les Finlandais ne vont pas chez le médecin pour chaque douleur, mais se soignent simplement avec le mouvement. ‘Cette acceptation de la douleur qui accompagne le vieillissement fait également partie de l’approche scandinave sensée.‘ 9.4. Activité physique bénéfique pour la santé * En Finlande, il existe un institut spécial pour promouvoir l’activité physique appelé “UKK Institute”. L’une de ses principales tâches est de « développer des pratiques efficaces fondées sur la recherche qui réduisent les modes de vie sédentaires et favorisent une activité physique saine ». Selon cet institut, l’activité physique telle que la cueillette des champignons et des baies, jouer avec l’enfant, etc. réduit le risque de développer une maladie coronarienne, une maladie cardiovasculaire et un diabète de type 2, ralentit le développement de l’ostéoporose, soulage les symptômes de dépression et d’anxiété. *Health-enhancing physical activity (HEPA) 9.5. Sisu et le principe du DIY (do it yourself) Les Finlandais préfèrent nettoyer seuls leurs maisons, au lieu de payer quelqu’un d’autre pour le faire. Cette approche fait partie de la mentalité sisu des Finlandais et de leur tendance à effectuer leurs propres tâches ménagères. 9.6. Remise en forme en plein air Les mouvements occasionnels ne remplacent pas un véritable entraînement physique. Idéalement, les deux devraient être faits, bien que cela dépende bien sûr de l’âge et de la santé de la personne. Ce qui attire l'auteure à faire du sport ici, en Finlande, c’est le manque de compétition. C’est pourquoi il refuse une offre de participer à une compétition de nage hivernale. ‘L’une des nombreuses raisons pour lesquelles j’aime tant ce sport de glace est que je n’ai rien à prouver à personne.‘ Le mouvement comme médecine ‘’Saisissez toutes les occasions de bouger, même les plus légères et pour le plus court laps de temps. Ne cherchez pas de raisons d’éviter le « mouvement » quotidien au travail, à la maison, sur le chemin du travail,et pendant votre temps libre.“ Professeur Ilka Vuori, expert en ‘Le mouvement comme médicament’

Si vous ressentez une tension musculaire, une raideur ou un stress, soulagez l’inconfort lié au mouvement en faisant une courte marche. Lorsque vous tondez la pelouse ou effectuez des tâches ménagères, faites de légers exercices d’étirement. Planifiez votre prochaine réunion d’affaires comme une promenade, au lieu de vous asseoir dans un bureau. Si vous souhaitez mesurer vos progrès et vous fixer des objectifs, vous avez besoin d’un podomètre pour surveiller votre activité quotidienne. L’exercice et l’activité physique renforcent votre santé et vous endurcissent, ce qui à son tour augmente votre sisu.

Chapitre 10 – Minimalisme scandinave : vers un mode de vie plus simple et plus durable 10.1. Une nouvelle approche En Finlande, le matérialisme ostentatoire n’est pas bien reçu. Minimalisme scandinave – l’idée que “moins ç’est plus”. Le design finlandais est connu dans le monde entier pour sa pureté et sa fonctionnalité intemporelles. La philosophie du design finlandais est qu’un article fonctionnel de qualité, produit de manière durable et éthique, résistera à l’épreuve du temps avec beaucoup plus de succès que quelques objets bon marché. 10.2. Démocratie du design “Les pauvres ne peuvent pas se permettre d’acheter des choses bon marché”, dit un fameux aphorisme finlandais. Le design finlandais incarne les idées d’égalité et d’accessibilité – des idées qui se démarquent dans d’autres domaines de la vie finlandaise, de l’éducation à l’activité physique. L’auteure commence à percevoir ce concept comme démocratique car il s’adresse à tous et vise à améliorer la qualité de vie au quotidien. 10.3. Utiliser à bon escient En lien avec la tendance de masse à acheter des antiquités ou des objets d’occasion en Finlande, l’auteur partage avec nous un exemple avec Siivouspäivä (“Clearing Day”). Il a lieu deux fois par an, en mai et en août, et le but est que les gens nettoient leur maison, se débarrassent de ce dont ils n’ont pas besoin et le vendent d’occasion. Panzar soutient cette idée et raconte même comment elle a profité de cette journée pour acheter des choses dont elle avait besoin. 10.4. Moins ç’est plus “J’ai dû vivre en Europe du Nord pendant quelques années pour réaliser que ‘petit’ c’est zen.” Pantzar dit également que l’avantage de vivre dans un emplacement central dans la ville est la combinaison d’opportunités d’emploi, de services, de lieux de divertissement, la présence d’événements culturels et de bonnes liaisons de transport. “Dans mon cas, le facteur le plus important est de déplacer l’attention des possessions vers les expériences (comme décrit par James Wallman).” Elle n’abandonnerait le vélo pour rien au monde car c’est très important pour elle. 10.5. Le charme du vieux Le magasinage d’occasion est une routine ici et fait partie de la forte conscience environnementale de la communauté, que l’auteur a également absorbée depuis qu’elle vit dans ce pays. “La confiance et l’honnêteté sont très appréciées ici.“ C’est-à-dire que la description d’un produit d’occasion a toujours été vraie. 10.6. Créer un style de vie fonctionnel La journaliste nous raconte que l’influence du design scandinave lui a donné l’opportunité d’appliquer ce type de réflexion dans d’autres domaines de sa vie. Par exemple, le bureau qu’elle a choisi pour exercer sa profession est désormais partagé librement avec d’autres journalistes et rédacteurs indépendants. Il est situé à 5 km de son domicile afin qu’elle puisse montrer l’activité physique nécessaire. Elle partage également qu’elle mange sainement avec ses collègues, dont elle reçoit conseils et soutien. Créer un mode de vie plus simple et plus durable

Utilisez judicieusement. Pensez-y : où ira ce produit quand je n’en aurai plus besoin ? Peut-il être donné ou vendu ? Envisagez d’acheter un ancien produit au lieu d’un nouveau. Investissez dans des articles de qualité qui seront durables, au lieu d’acheter un grand nombre d’articles de mauvaise qualité qui seront rapidement gaspillés. Exploitez votre sisu et faites un effort pour créer un style de vie plus fonctionnel. Peut-être que moins d’espace de vie avec moins de choses améliorera votre qualité de vie en réduisant vos coûts d’entretien et de transport vers votre lieu de travail ?

Conclusion : Retrouvons notre sisu Ici, l’auteure nous partage l’une de ses plus grandes joies et inspirations, l’apparition de son fils. Sa définition de sisu en 4 sous-sections, Sisu c'est :

Le courage d’accepter les défis, petits et grands ; La capacité d’agir face aux difficultés et aux épreuves ; La volonté d’essayer de nouvelles expériences et d’aller au-delà de ce que nous avons accepté comme limite – qu’elle soit physique, mentale ou émotionnelle ; La recherche de solutions pratiques et de moyens d’aller de l’avant, pour renforcer notre force et notre résilience.

“Sisu nécessite une application positive de la volonté. C’est comme un muscle qui a besoin d’être exercé.” “Nous tous, peu importe où nous vivons ou ce que nous faisons, luttons contre les mêmes problèmes dans notre vie quotidienne. Si nous utilisons la puissance de notre sisu et prenons soin de notre bien-être, nous deviendrons plus résistants, plus équilibrés et mieux capables de faire face au stress et aux problèmes de santé en général.” Quelques pratiques que l’auteure nous conseille d’adopter pour construire notre propre sisu, où que nous soyons dans le monde :

Ne choisissez pas toujours la solution de facilité; Maintenir un contact quotidien avec la nature; Partagez vos soucis, ne les gardez pas pour vous; Ne soyez pas maximalistes.

‘Un élément clé de la philosophie de sisu est qu’il met l’indépendance et la confiance en soi sur un piédestal et nous encourage à créer le scénario spécifique de notre sisu individuel.’ Conclusion sur “Les Finlandais sont des gens heureux” de Katja Pantzar : Épilogue La nage hivernale lui fournit un moyen naturel et efficace de traiter ses maladies, mais la motive également à explorer d’autres moyens d’améliorer son bien-être général, comme la thérapie forestière. Selon l’auteure, sisu est une approche, une attitude de vie qui s’apprend. Le plus grand acte de manifestation de son sisu jusqu'à présent est de raconter son histoire. “En acceptant moi-même et l’une de mes faiblesses (la dépression), j’ai gagné en force grâce à l’histoire franche de mes luttes intérieures.” ‘Sisu, c’est se sentir à l’aise dans l’inconfort. Sisu c’est également réaliser et reconnaître que le changement est nécessaire – et avoir le courage de mettre fin, par exemple, à une relation malheureuse, peu importe à quel point c’est difficile pour vous.’ Elle a partagé ces choses à propos de sa décision extrêmement difficile de divorcer de son mari alors qu'elle terminait son livre. Dans tous les endroits où Katja a vécu, rien ne l’a empêchée d’apprendre des éléments du mode de vie scandinave, mais lorsqu’elle a déménagé en Finlande, elle a appris à simplifier sa vie, à se concentrer non pas sur la faiblesse, mais sur la force pour trouver et former son sisu. Sisu

Une ténacité finlandaise unique, un esprit combatif et une endurance aux défis, qu’ils soient petits ou grands, que tout le monde peut développer. Une attitude de vie qui transforme les défis en opportunités. Un ancien concept finlandais datant du XVIe siècle.

Une lecture ‘saine’ “Les Finlandais sont des gens heureux” est un livre qui nous apprend à vivre dans le respect de nous-mêmes, des autres et de l’environnement dans lequel nous vivons. Sisu est un art qui peut être absorbé par n’importe qui, n’importe où dans le monde. C’était un livre formidable pour moi, à travers lequel j’ai donné encore plus de sens à beaucoup de choses que je fais dans ma vie, et aussi m’a donné de nouvelles idées pour redécouvrir mon propre sisu. La dépression dont parle l’auteure m’a rappelé la dépression, dans laquelle je suis tombée il y a quelque temps. Katja Pantzar nous parle de ses moyens de vaincre cette maladie. Je les associe pour ma part à mes tentatives pour la surmonter, qui se sont heureusement avérées fructueuses. La nature, l’activité physique, mes proches, l’entraînement de mon esprit avec les choses que j’aime, l’enfant… tout cela a déjà changé ma vie. Mon nouveau monde est devenu plus beau et meilleur. La protection de l’environnement est aussi un sujet épineux pour moi. Je pense que l’auteure y prête beaucoup d’attention et nous fait réfléchir sur quelle devrait être notre position sur cette question. Le livre est facile à lire et constitue un bon moyen de préparer l’avenir, en bonne santé, stable physiquement et mentalement. C’est aussi un guide merveilleux et précieux pour créer une vie meilleure et plus saine. Points forts :

Un livre agréable à lire, qui respirait l’esprit fort de sisu. Un merveilleux guide pour un mode de vie plus sain. Une histoire vraie dans laquelle vous pouvez vous redécouvrir et avec laquelle vous pouvez construire une pensée et un esprit sains.

Point faible :

Dans de nombreux endroits, des faits sont répétés qui, d’une part, seraient considérés comme inutiles, mais d’autre part, l’auteur raconte des histoires différentes de différentes personnes et chacune d’elles raconte sa position, qui chevauche celle des autres, car tous sont dans l’esprit de sisu.

Ma note :

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1 Recherche du Dr Barbara - https://www.acadsci.fi/en/events/422-seminar-on-sisu.html 2 Étude du professeur Hans Rintamaki - https://independent.academia.edu/HannuRintamäki 3 Étude du professeur Nicolai Shevchuk - https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17993252/ 4 Étude menée en 2017 sur les saunas - https://www.edimark.fr/Front/frontpost/getfiles/17425.pdf 5 Étude sur le régime scandinave https://www.capretraite.fr/blog/maladie-alzheimer/combattre-maladie-dalzheimer-lalimentation/ Cet article Les Finlandais sont des gens heureux est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

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Thu, 07 Oct 2021 17:00:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/11754/Les-Finlandais-sont-des-gens-heureux
Guérir http://www.olivier-roland.fr/items/view/471/Gurir

Guérir, le stress, l’anxiété, la dépression sans médicament ni psychanalyse

Phrase-résumé de “Guérir” : "Notre cerveau "émotionnel" est bien plus que le vestige encombrant de notre passé animal : maître de notre corps et de nos passions, il est la source même de notre identité, des valeurs qui donnent un sens à notre vie.  Qu’il se dérègle un tant soit peu, et celle-ci part en lambeaux; qu’il soit en harmonie avec notre corps et nous devenons pleinement nous-mêmes…"

De David Servan-Schreiber, 302 pages, Editions Robert Laffont Note : Cette chronique invitée a été écrite par Bernadette GILBERT du blog Cuisine "Santé-Saveur-Satiété" , dont l’objectif principal est de montrer que le bien-être, physique et psychique, passe par une saine alimentation. Chronique et résumé de “Guérir” Dans ce livre, David Servan-Schreiber nous convie à découvrir 7 méthodes particulièrement efficaces, même si certaines sont totalement inconnues du public français :

l’EMDR (l’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires – Eye Movement Desensitization and Reprocessing) Régularisation du rythme cardiaque pour contrôler les émotions synchronisation des horloges biologiques acupuncture exercice physique apport d’acides gras "oméga-3" technique de "communication affective"

Au fil du livre… 1 Une nouvelle médecine des émotions Nous avons parfois tendance à envier la vie des autres.  Or, certaines de ces personnes que nous envions finissent leur vie de façon triste ou dramatique.  Puis, il y a des gens tout simplement heureux parce qu’ils savent apprécier ce qu’ils ont et se font un plaisir du quotidien.  Qui sont ces gens ? Quels sont leurs secrets ? David Servan-Schreiber, au fil de ses longues formations diversifiées, fait le constat que ce qui l’a le plus aidé dans la pratique de sa profession, ce n’est pas ce qu’il avait appris à l’Université ! Le tournant Ce qu’il avait appris tenait de la formation scientifique rigoureuse.  Pourtant, rapidement, l’esprit curieux et exigeant de David Servan-Schreiber va émettre des doutes quant à la manière dont la psychiatrie aborde ses patients et il finit par se demander si le rejet systématique des médecines traditionnelles repose vraiment sur des preuves scientifiques ou sur de l’ignorance ? Et pourquoi la demande pour ces médecines traditionnelles augmente-t-elle ? Le constat Les troubles cliniques liés au stress sont en croissance et les conséquences dramatiques.  La bonne vieille méthode pour soigner les dépressions, psychanalyse et médicaments, est sérieusement remise en cause.  Mal évalués, les résultats de l’analyse laissent de plus en plus sceptique : longue et coûteuse.  Reste la voie des psychotropes qui ne guérissent pas, mais offrent parfois une rémission salutaire.   Une autre approche A Pittsburgh, David Servan-Schreiber étudie comment on peut soigner la dépression, l’anxiété et le stress en faisant appel au corps plutôt qu’au langage.  C’est la nouvelle médecine des émotions selon laquelle :

le cerveau émotionnel ne peut être influencé par le langage il régit le bien-être psychologique et une grande partie de la physiologie du corps les expériences du passé, imprimées dans le cerveau émotionnel, continuent souvent de contrôler nos ressentis et nos comportements le psychothérapeute a pour tâche de reprogrammer le cerveau émotionnel en fonction du présent le cerveau émotionnel a ses propres mécanismes d’autoguérison.

 

2 Malaise dans la neurobiologie : le difficile mariage de deux cerveaux Ce sont les émotions qui donnent du sens à notre vie.  Privés d’elle, nous perdons le contact. L’intelligence émotionnelle C’est le terme qui définit l’équilibre entre l’émotion et la raison.  On sait depuis longtemps que le QI n’est pas majoritairement un moyen avéré de réussite.  Il y a plusieurs formes d’intelligences, comme l’ont avancé Jung et Piaget, mais celle qui détermine le mieux la réussite, le succès, c’est l’intelligence émotionnelle.  Pour en mesurer le quotient, on étudie 4 fonctions essentielles :

l’aptitude à identifier son état émotionnel et celui des autres

l’aptitude à comprendre le déroulement naturel des émotions

l’aptitude à raisonner sur ses propres émotions et celles des autres

l’aptitude à gérer ses émotions et celles des autres

Fondamentales, ces aptitudes ne sont pourtant pas ce dans quoi nous excellons le plus.  Ainsi, on peut avoir un QI très élevé et un QE (quotient émotionnel) très bas.  Ainsi, le problème de poids tient-il de ce manque d’intelligence émotionnelle, problème que n’ont généralement pas ceux qui ont appris à maîtriser leur stress et à reconnaître les avertissements de leur organisme.  De même, un enfant qui apprend à contrôler ses émotions, à gérer ses frustrations et à coopérer sera plus probablement prédisposé à la productivité et à une vie sociale harmonieuse.  Par-delà Freud et Darwin : la troisième révolution de la psychologie Selon Darwin, l’espèce progresse par addition successive de nouvelles particularités et elle est donc obligée de vivre avec cette hérédité de ceux qui nous ont précédés, y-compris les animaux. Selon Freud, il existe une partie de la vie psychique qu’il a appelée l’inconscient, mais ils affirmait à ses proches que la génération qui le suivait saurait fait la synthèse entre la psychologie et la biologie. Selon Damasio, un chercheur américain, les émotions sont indissociables de la raison.  Les deux cerveaux : cognitif et émotionnel D’un côté, il y a le cerveau cognitif, tourné vers le monde extérieur, de l’autre côté, il y a le cerveau émotionnel, tourné vers notre corps.  Le cerveau émotionnel, dit limbique, a une structure simple, ses traitements de l’information sont primitifs, mais induisent des réactions très rapides et essentielles à notre survie.  C’est cette partie de notre cerveau qui reçoit les informations de notre corps et y répond de manière appropriée en gérant son équilibre physiologique.  Le cerveau limbique est plus proche de notre corps que du cerveau cognitif.  C’est ce qui fait de notre corps la meilleure voie d’accès aux émotions. Le cerveau cognitif, dit néocortex, est d’une structure très organisée qui lui permet de traiter une infinie quantité d’informations.  Cette partie du cerveau distingue l’homme de l’animal par sa taille, proportionnellement énorme.  C’est lui qui traite l’attention, la concentration, la réflexion et la planification.  Mais aussi le comportement moral… Quand les deux cerveaux ne s’entendent pas Nos ressentis dépendent du mode de coopération ou de compétition de ces deux cerveaux.  Celle-ci nous rend malheureux quand celle-là nous fait ressentir l’harmonie intérieure.  Depuis toujours, notre cerveau émotionnel traite des questions de survie, nous faisant instantanément prendre conscience des dangers ou des opportunités exceptionnelles pour assurer nos fonctions de survie (comme la reproduction, par exemple).  Sa réaction est si puissante et si rapide qu’il est capable de court-circuiter toute activité du cerveau cognitif.  C’est là que notre instinct domine en termes de réaction et que ce vestige de nos origines humaines nous est infiniment précieux.  Mais quand ce cerveau émotionnel prend le contrôle sur un trop long terme, il nous fait perdre notre capacité de jugement et de raisonnement.  C’est le cas du stress post-traumatique ou de l’attaque d’anxiété. A l’inverse, le cerveau cognitif dont la fonction est de contrôler les émotions et d’empêcher qu’elles n’entravent notre évolution.  Mais si ce cerveau intervient trop souvent, on risque de perdre la chance des alarmes émotionnelles et nous mener à faire taire nos valeurs profondes devant une situation personnelle pourtant souffrante et cet état mène à des problèmes physiques. Le flux et le sourire du Bouddha La meilleure définition de l’état de bien-être que nous pouvons donner, c’est l’harmonie entre le cerveau émotionnel et le cerveau cognitif.   Sa manifestation biologique en est le sourire vrai, celui qui s’exprime également au niveau des yeux, niveau qui ne peut être activé que par le cerveau limbique.  C’est le sourire du visage du Bouddha. Dans les méthodes naturelles que David Servan-Schreiber nous présente dans les chapitres suivants, nous retrouverons cet objectif d’harmonisation.  Si le QI n’évolue que peu au cours de notre vie, le QE peut se développer à tout âge !   3 Le cœur et la raison

La découverte du lien entre le "cœur" et le "cerveau" est toute récente.  On sait maintenant que si l’un se détraque, l’autre en subit les conséquences.  Si l’on pouvait, médicalement, harmoniser leur relation, c’est tout l’organisme qui en serait bénéficiaire.  Ce médicament n’existe pas, mais il existe une méthode capable de créer les conditions de cette harmonie.  Pour la découvrir, David Servan-Schreiber nous propose d’abord une synthèse du fonctionnement de ce lien. Le cœur des émotions Le cœur, comme le cerveau ou les intestins, a son propre réseau de neurones et ses hormones et même un champ magnétique détectable à distance, mais dont on ne connaît pas encore la fonction.  C’est dire que, quand il fonctionne, il influence toute notre physiologie et c’est une clé de l’intelligence émotionnelle.  On se rappelle que le système nerveux est constitué de deux branches qui innervent les différentes parties du corps : l’une sympathique (états de combat ou de fuite), l’autre parasympathique (états de relaxation et de calme).  C’est l’équilibre entre ces deux systèmes qui permet de développer des relations sociales et s’exprime par l’alternance permanente d’accélération et de décélération des battements du cœur.  Chaos et cohérence En faisant l’essai d’un logiciel de cohérence cardiaque, David Servan-Schreiber découvre qu’un seul petit calcul mental peut indiquer une courbe de battements chaotiques alors que la simple évocation d’un souvenir agréable dessine une courbe régulière et cohérente.  Cette variabilité est particulièrement forte à la naissance et basse proche de la mort, ce qui est un signe que notre physiologie a moins de souplesse, de capacité à s’adapter aux variations de notre environnement, que le système parasympathique, insuffisamment entretenu s’use.  Cette baisse de variabilité des battements du cœur se lit dans les maladies liées au stress et au vieillissement.  Quand on ne sait plus "freiner", la mort est proche…  La pratique régulière de la cohérence cardiaque a donc des effets bénéfiques sur l’ensemble de notre physiologie. La gestion du stress En laboratoire, on a pu démontrer que la cohérence permet au cerveau d’être plus rapide et plus précis.  Elle n’est donc pas un état de relaxation, mais un état de pleine présence au monde, sur un plan harmonieux et non conflictuel.  Cette découverte va à l’encontre de toutes les données connues en matière de stress.  Jusqu’à présent, on a toujours pensé que pour combattre le stress, il fallait travailler sur les circonstances extérieures génératrices de stress.  A l’inverse, le principe de la cohérence cardiaque préconise d’apprendre à contrôler notre intérieur de manière à minimiser l’impact du monde extérieur sur nous.  Pour ce faire, il suffit d’apprendre à vivre la cohérence cardiaque.  

4 Vivre la cohérence cardiaque Pour pratiquer la cohérence cardiaque, il faut accepter de laisser de côté quelques minutes les soucis et activités qui nous occupent, le temps de redonner son équilibre à la relation cœur/cerveau.  En prenant deux longues et profondes respirations, on stimule le système parasympathique.  On marque une petite pause au bout de l’expiration.  Au bout de quelques secondes de pratique, on se recentre mentalement sur la région du cœur, comme si on respirait à travers lui.  Ensuite, on se connecte à la sensation de chaleur qui apparaît dans la poitrine et peut être stimulée par l’évocation d’un bon souvenir.  Si on ressent le bien-être, l’envie de sourire, on est en cohérence cardiaque et on est alors dans l’état parfait pour faire face à n’importe quelle situation.  La pratique régulière rend l’exercice de plus en plus facile.  Un logiciel de "biofeedback" permet de mesurer cette cohérence. Les bienfaits de la cohérence Ce logiciel peut être utile pour convaincre de la réalité de la cohérence cardiaque.  Celle-ci peut faire disparaître les palpitations ou les attaques de panique, l’anxiété ou la peur de parler en public.  Sur le plan physique, elle régularise la tension artérielle, rééquilibre le système hormonal, dynamise le système immunitaire. Sur le plan psychologique, elle réduit considérablement l’anxiété. Vivre la cohérence Quand on accepte de porter son regard vers son cœur, on s’ouvre au monde des sensations et des émotions.  C’est aussi l’accès au monde intuitif qui peut nous guider vers la compassion et la tendresse envers nous-même.   Quand elle s’applique de manière régulière, elle permet de résoudre la plupart de nos problèmes liés au stress, à la colère.  En contrôlant le stress, la dépression, nous permettons à notre physiologie de rajeunir… Toutefois, il existe des situations où nous vivons des chocs émotionnels tels que se tourner vers notre intérieur peut être impossible.  Il faut alors avoir recours à une autre méthode qui trouve sa base dans le mécanisme des rêves.  C’est l’EMDR ou IMO.   5 L’autoguérison des grandes douleurs : l’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires (EMDR)
La cicatrice de la douleur Lorsque nous vivons des événements très douloureux, ceux-ci peuvent laisser des marques profondes dans notre cerveau; c’est ce qu’on appelle l’ESPT ou état de stress post-traumatique.  Cet état peut être ressenti des années après l’événement comme s’il s’était inscrit sans que notre raison puisse y faire quoi que ce soit comme si le cerveau cognitif n’avait pas accès aux parties du cerveau émotionnel marqué par le traumatisme.  Pourquoi ? Parce que celui-ci ne désapprend JAMAIS la peur.  C’est le cerveau cognitif seul qui peut apprendre le contrôle, à condition qu’il parvienne à fonctionner normalement… Cet aspect de l’ESPT est bien connu des milieux psychiatriques et on sait aussi que la verbalisation du traumatisme ne fait parfois que l’aggraver.  Quand David Servan-Schreiber a découvert l’EMDR, il ne pouvait, en tant que scientifique, donner du crédit à des séries de mouvements oculaires de quelques secondes pouvant faire disparaître toute trace de traumatisme.  Mais le médecin s’est trouvé être très attiré par ces possibilités extraordinaires. Un mécanisme d’autoguérison dans le cerveau L’EMDR repose sur un postulat de base : nous sommes tous capables de digérer les petits traumatismes émotionnels, exactement comme le fait notre système digestif avec les aliments.  Le "deuil" de Freud, la "résilience" de Cyrulnik sont devenus "le système adaptatif de traitement de l’information".  Mais ce processus n’est parfois pas possible; c’est le cas quand la personne vit l’événement comme un traumatisme au sens propre. Les souvenirs du corps La mémoire fonctionne par analogies.  Un seul élément du souvenir traumatisant peut le ramener au complet.   L’EMDR évoque ce souvenir dans tous ses aspects puis stimule le système adaptatif de traitement de l’information.   C’est comme si les mouvements oculaires permettaient un accès rapide à tous les réseaux associés au souvenir traumatique en traitement.  Ces réseaux du passé peuvent alors se connecter aux réseaux cognitifs du présent et faire disparaître complètement l’empreinte neurologique de la peur ou du désespoir.   6 L’EMDR en action David Servan-Schreiber illustre dans ce chapitre l’action de l’EMDR.  D’abord par le cas de Lilian, violée enfant par son père dans des circonstances extrêmes qui, après des années de psychothérapie et de psychanalyse croit avoir résorbé les effets de ce viol.  Mais lors d’une situation précise, elle retrouve les symptômes de son incommensurable peur d’enfant.  En une heure et en respectant les étapes du processus de deuil, Lilia a réussi à faire une lecture d’adulte de son traumatisme et à désarmer toute émotion inappropriée. Ensuite, le cas des enfants du Kosovo où David Servan-Schreiber participait à une mission d’aide aux victimes de traumatismes, il a pu constater que l’EMDR avait des effets particulièrement rapides chez les enfants et pouvait faire disparaître les effets des traumatismes de façon définitive.  Malgré son scepticisme devant les résultats quasiment magiques de ces séances, il a bien dû se résoudre à admettre que la technique était d’une efficacité remarquable. La bataille de l’EMDR Bien que les instances officielles de la psychiatrie aient reconnu cette méthode de guérison des traumatismes comme la mieux tolérée et la plus rapide, elle est actuellement controversée et la raison en est qu’on explique mal, scientifiquement, cette efficacité.  Ce phénomène est fréquent, en médecine où des théories sont émises longtemps avant les découvertes officialisées et admises et, de ce fait, complètement ignorées. L’EMDR et le sommeil des rêves On peut penser que le mouvement des yeux jouent un rôle important dans la réorganisation des informations dans le cerveau, dans les rêves comme dans l’EMDR. et qu’ils entraîne une relaxation automatique et une réduction de la fréquence cardiaque.  Toujours est-il que la technique est entrain de gagner sa place et dans la pratique et dans l’enseignement. Les petits traumatismes laissent une longue trace La psychiatrie a depuis longtemps émis l’hypothèse que la plupart des troubles psychiques avaient pour origine des événements traumatiques.  Et quand la trace des symptômes émotionnels discordants disparaît grâce à l’EMDR, on constate également la disparition de la plupart des troubles psychiques.  Il ne faut donc pas limiter la recherche du traumatisme à l’ESPT : toute forme de dépression ou d’anxiété mérite une recherche dans l’histoire du patient pour en éliminer les traces émotionnelles. C’est d’ailleurs là la limite même de l’EMDR.  Moins efficace pour des symptômes qu’on ne peut associer à des événements traumatisants du passé.  Pour ces cas, il serait intéressant d’étudier l’intégration du cerveau émotionnel à un environnement dont il partage les rythmes.   7 L’énergie de la lumière : régler son horloge biologique
Le docteur Cook et les Esquimaux Cook, lors de ses expéditions polaires, avait noté combien le moral et l’énergie de ses compagnons se mettaient en berne lors des périodes des ténèbres hivernales.  Il les astreignait alors à s’exposer plusieurs heures à des feux de camp, notant que c’était bien la lumière des feux plutôt que leur chaleur qui remettait ses hommes d’aplomb.  De même il observait l’effervescence qui régnait parmi les Esquimaux au début de printemps.  La Bible avait déjà noté ces effets bénéfiques de la lumière sur l’humeur et l’instinct humains. Le fait est que la lumière conditionne bien des comportements du cerveau émotionnel, en stimulant l’hypothalamus qui régit la sécrétion de toutes les hormones du corps.  Et la lumière du jour, même de grisaille, est 20 fois plus intense que le meilleur éclairage électrique. Tous les rythmes du corps Beaucoup de fonctions corporelles sont soumises au cycle de 24 heures.  Même les rêves sont indépendants de nos cycles de sommeil et s’expriment plutôt en fin de nuit : ils continuent à vouloir se manifester aux mêmes heures ce qui explique les symptômes du décalage horaire.  C’est le même phénomène qui nous laisse dans le brouillard les nuits où l’on se couche tard et se lève tard : le cortisol a commencé son action  après la période des rêves.  Les difficultés qu’éprouvent 10% de la population durant la période hivernale s’expliquent de la même manière : le dérèglement est d’ordre biologique et non d’ordre émotionnel. Simuler l’aube naturelle La thérapie par la lumière pour les dépressions à caractère saisonnier permet, par l’exposition matinale progressive à une lumière artificielle très forte, de soigner les effets d’une dépression saisonnière en 2 semaines.  En reliant notre réveil matin à une lumière stimulant la lumière de l’aube, notre cerveau reconnaîtrait tout de suite ce message qu’il a appris depuis des millions d’années d’évolution.  C’est l’hypothalamus qui en reçoit le message et comprend qu’il peut organiser une transition du sommeil à l’éveil.  L’effet sur l’organisme est général : plus d’énergie, meilleure concentration et le tout par un moyen entièrement naturel et utile pour tout le monde, qu’on soit ou non stressé ou déprimé.  Ses  effets se font également sentir sur le cycle menstruel, la régulation de l’appétit, l’amélioration de la qualité du sommeil et son utilisation pourrait se répandre  de manière significative !    8 Le contrôle du Qi : l’acupuncture manipule directement le cerveau émotionnel Des rendez-vous manqués Lors de ses études, un professeur avait projeté un exemple de chirurgie pratiquée sous acupuncture, mais rien, dans la pratique de David Servan-Schreiber n’est venu relayer cette information.  Plus tard, lors d’un voyage en Chine, il apprend d’un médecin que notre approche occidentale de la maladie fonctionne à l’inverse de la leur.  Chez nous les dérèglements physiques sont perçus comme des manifestations d’un problème mental alors qu’en Chine, le problèmes mentaux sont les manifestations de problèmes physiques ou d’un déséquilibre du Qi (prononcer "chi"), énergie qui équilibre le physique et le mental, indissociables.  Pour intervenir sur le Qi, il y a 3 moyens : la méditation, la nutrition et l’acupuncture.  Second rendez-vous manqué : ces notions sont trop loin de l’esprit cartésien de l’auteur. Il fallut la rencontre avec une femme dépressive remise d’aplomb par quelques semaines d’acupuncture pour que David Servan-Schreiber s’intéresse enfin à cette forme d’intervention. Le mot de la science L’acupuncture s’est exercée de façon continue depuis plus de 5000 ans.  Un record absolu dans le domaine ! Et on ne peut invoquer l’effet placebo si puissant en termes de soin puisque des expériences sur les animaux ont été concluantes.  De plus, la littérature scientifique fournit bon nombre d’expériences positives concernant plusieurs pathologies. Une rencontre personnelle David Servan-Schreiber se décide à vivre l’expérience d’une séance d’acupuncture pendant laquelle il découvrira toute une série de sensations étonnantes dont il ne comprend absolument rien puisque rien ne correspond à son apprentissage médical traditionnel, mais dont les effets lui ouvrent de nouvelles perspectives. L’acupuncture et le cerveau Il a fallu du temps et bien des expertises scientifiques pour que l’acupuncture soit reconnue et approuvée par la médecine occidentale.  Un de ses concepts étonne particulièrement : le fait qu’il existe différents types morphopsychologiques dont les fameux "yin" et "yang" qui font que l’on peut parvenir à un résultat radicalement opposé avec la même manipulation d’aiguilles.   Par ailleurs, étant donné le fait qu’on ne comprenne pas bien les mécanismes de l’acupuncture, son utilisation pour soigner la dépression ou l’anxiété reste controversée en Occident.  Par contre, on s’intéresse de près à son efficacité pour soulager la douleur. C’est à Harvard que des études ont été menées pour arriver à démontrer le contrôle que pouvait exercer l’acupuncture sur les régions du cerveau émotionnel qui régissent la douleur et l’anxiété.  De plus, l’acupuncture aurait une influence directe sur l’équilibre entre les deux branches du système nerveux autonome, augmentant l’activité du parasympathique et favorisant la cohérence du rythme cardiaque.  C’est donc tout l’organisme qui est remis en équilibre par cette médecine.   9 La révolution des oméga-3 comment nourrir le cerveau émotionnel
Une triste naissance A partir d’un exemple banal de baby blues vécu par une de ses patientes, David Servan-Schreiber nous explique que, lors de la constitution du fœtus, celui-ci peut littéralement vider sa mère d’un élément essentiel à son développement, l’acide gras oméga-3.  Et comme l’adulte en consomme peu, cette carence mène à la dépression. L’huile qui fait marcher le cerveau Toutes les cellules se renouvèlent constamment et comme le cerveau est constitué aux 2/3 d’acides gras, ses cellules et en particulier leur membrane par laquelle s’effectue la communication inter-cellulaire, a besoin d’être alimentée en graisses liquides à température ambiante (ce sont les acides gras oméga-3) pour être souple et que la communication soit aisée.  La privation de ces acides gras conduit à l’anxiété et à la perte de sensations de plaisir. La dangereuse énergie de Benjamin La maniaco-dépression…  Le cas décrit par David Servan-Schreiber raconte l’histoire de Benjamin qui, suite à crise maniaque a tout perdu et a finalement retrouvé un total équilibre émotionnel par la seule prise de gélules d’oméga-3.    Mais cette huile agit sur d’autres plans également. Electrochocs contre huile de poisson Dans le cas de la maladie de Huntington, la plus grave et la plus mortelle des affections du cerveau, les études sont toujours en cours, mais elles tendent à confirmer l’extraordinaire efficacité du traitement par les oméga-3 qui contrecarre tristesse, manque d’énergie, anxiété, insomnie, baisse de libido et tendances suicidaires. Le régime des premiers hommes Dans la nature, il existe deux types d’acides gras essentiels : les oméga-3 et les oméga-6 qui n’ont pas les mêmes fonctions et favorisent les phénomènes inflammatoires.   On pense que les premiers développements du cerveau de l’Homo sapiens tiennent à une alimentation parfaitement équilibrée de ces deux acides gras, produisant des neurones de haute performance.  Or, notre société occidentale fournit un ratio tout à fait défavorable aux oméga-3, ce qui aboutit à de nombreuses maladies inflammatoires comme les maladies cardio-vasculaires, le cancer, l’arthrite et la maladie d’Alzheimer.  Au niveau du cœur, les oméga-3 renforcent la variabilité du rythme cardiaque et protègent contre les arythmies et donc contre la dépression. La dépression est-elle une maladie inflammatoire ? On trouve généralement des symptômes de dépression dans toutes les maladies physiques qui ont une composante inflammatoire diffuse.  Or, le stress déclenche justement des réactions inflammatoires. Où trouver les acides gras essentiels de type oméga-3 ? Surtout dans les algues et le plancton qui nous arrivent par l’intermédiaire des poissons et des crustacés.  L’essentiel, pour éviter la contamination toxique, est de choisir les poissons qui sont dans le bas de la chaîne alimentaire ou de se tourner vers des sources végétales.  Les herbes et les feuilles dont les animaux se nourrissent dans la nature sont riches en oméga-3, ce qui n’est pas le cas de la nourriture donnée aux animaux d’élevage.  Le mieux, dans la vie courante, pour s’assurer d’en consommer des quantités adéquates, est de l’absorber sous forme de complément alimentaire, combiné à d’autres vitamines pour éviter l’oxydation des oméga-3 et pour prévenir les maladies chroniques. Le jugement de l’Histoire Lorsqu’on écrira l’Histoire de la médecine, il faudra parler de deux tournants majeurs : la découverte des antibiotiques qui ont pratiquement éradiqué la pneumonie et l’impact de la nutrition sur les grandes maladies occidentales.  Ce retour au principe d’Hippocrate –"laisse ta nourriture être ton remède et ton remède ta nourriture"- aura mis 2500 ans à se faire, mais il est en marche.   10 Prozac ou Adidas ? La panique de Bernard Bernard est un homme d’affaire important fait des crises de panique spectaculaires qui l’invalident gravement.  Pour soigner cette anxiété, un médecin lui prescrit du "Xanax", traitement qui le soulage dans un premier temps, mais finit par le rendre non seulement dépendant, mais obligé d’en augmenter le dosage.  Bien décidé à se libérer de ce médicament, Bernard se décide à pratiquer du cycling (vélo stationnaire intensif) avec des résultats remarquables sur son bien-être, son sommeil, sa libido, etc.  Ses attaques de panique ont, par ailleurs, complètement disparu. Ce phénomène est connu depuis longtemps.  Platon en parlait déjà.  Et, plus près de nous, des chercheurs ont réalisé que les "natural killer" (cellules NK) qui interviennent pour protéger l’organisme en cas de peur ou pour renforcer le système immunitaire, sont sensibles à nos émotions et plus actives chez les personnes qui pratiquent régulièrement de l’exercice. L’instruction de Xaviera Xaviera est une étudiante en dépression profonde depuis 2 ans, refusant tout traitement et ne se considérant pas comme malade.  Elle accepte toutefois de participer à une étude médicale et de suivre un programme de jogging à raison de 3 entraînements légers par semaine.  Après seulement quelques jours, Xaviera se sentait mieux, dormait mieux, avait plus d’énergie et se plaignait moins. L’extase du joggeur Une caractéristique de la dépression, c’est que l’on broie du noir en permanence, ne croyant plus à rien, surtout pas en soi, se sentant moche, pas aimable, sans intérêt.  Selon l’inventeur de la thérapie cognitive, Aaron Beck, le simple fait de ressasser les idées noirs entretient celles-ci et nous rend incapable de sortir du cercle infernal de leur effet.   Or la pratique d’un sport permet d’arrêter, du moins un temps, ce cercle.  Ceux qui font du jogging disent qu’au bout de 10 à 15 minutes de pratique, leurs pensées changent et deviennent positives et créatrices. Adidas contre Zoloft Lors d’une étude comparée des effets de la pratique du jogging et de la prise de l’antidépresseur Zoloft, on a constaté que si, pendant la durée du traitement, les effets étaient semblables, par contre, un an plus tard, les rechutes étaient spectaculaires du côté des personnes ayant consommé le Zoloft.  Les autres, devenus adeptes du jogging, étaient en grande majorité en excellente forme psychique.  De plus, l’activité physique (ici, 30 minutes de marche intensive 3 fois par semaine) prévient l’état dépressif quel que soit l’âge.  David Servan-Schreiber lui-même a pu vivre l’expérience d’être sauvé d’un état dépressif par la pratique du squash. Stimuler le plaisir On sait, maintenant, que l’activité physique stimule l’endorphine, molécule du cerveau proche de l’opium.  Mais à l’inverse de celui-ci, il n’est pas nécessaire d’augmenter la dose pour produire le même effet : plus l’exercice physique stimule les centres du plaisir, plus ceux-ci entrent en action dans des activités simples et ordinaires.  On est bien à l’opposé de la dépression, zone de déplaisir par excellence. Autre manifestation de l’exercice physique : ceux qui en pratiquent ont une plus grande variabilité du rythme cardiaque et plus de cohérence que les inactifs.  Et comme tous les symptômes de l’anxiété sont originaires d’une trop grande activité du système sympathique, la stimulation du parasympathique ne peut qu’être bénéfique.  Les chercheurs étudient d’ailleurs la possibilité de stimuler artificiellement le système parasympathique. Les clés du succès Ce n’est pas la quantité de l’exercice qui est importante, mais sa régularité (min. 20′ 3 fois par semaine pour que le cerveau en retire un bénéfice).   Par contre, son intensité doit être proportionnelle à l’intensité de la dépression.  Le but est d’arriver à la limite de ses possibilités sans les dépasser et en suivant leur amélioration. Il semblerait que l’exercice collectif soit plus efficace que l’individuel parce qu’il offre un soutien du groupe utile pour garantir la régularité, si importante.  Un autre moyen d’être constant, c’est de pratiquer le cycling devant un film dont le visionnement est conditionné par l’exercice et réparti sur plusieurs jours. Se tourner vers les autres Le cerveau émotionnel a pour rôle, d’une part, de contrôler la physiologie intérieure du corps et, d’autre part, de veiller à notre équilibre affectif et à notre place dans le groupe social.  Anxiété et dépression sont des avertissements du cerveau émotionnel quand cet équilibre est menacé.   11 L’amour est un besoin biologique
Le défi émotionnel Notre cerveau émotionnel est particulièrement maltraité lorsque nous vivons des conflits avec les personnes de notre entourage direct.  Il peut au contraire nous faire éprouver du bien-être devant des événements faisant ressortir la compassion, la solidarité, l’expression de l’amour.  C’est un fonctionnement naturel et spontané que connaissent bien les réalisateurs de cinéma et les publicitaires. La France a un taux de dépression égal à celui du Liban (en guerre pendant si longtemps !) alors que c’est un pays qui connaît tous les conforts de vie, un climat agréable et des paysages variés.  La cause en est, selon David Servan-Schreiber, la violence des rapports quotidiens entre individus.  C’est ce que l’Amérique a compris et insère dans sa gestion du personnel d’entreprise ! La physiologie de l’affection Ce qui distingue le cerveau émotionnel du mammifère par rapport à celui des reptiles, c’est que l’espèce donne naissance à une descendance dépendante de ses parents dans les débuts de sa vie, l’homme en étant l’illustration la plus forte.  Nos structures limbiques sont programmées à être sensibles aux besoins de nos enfants et ce sont ces structures qui nous rendent capables de créer des liens sociaux de type appel/réponse au niveau de l’affect.  Ce contact émotionnel est donc un vrai besoin biologique L’amour est un besoin biologique Autrefois, dans les unités de soins néonataux, on mettait les prématurés en couveuse avec l’instruction rigoureuse de ne jamais y toucher en dehors des soins indispensables.  On ne comprenait pas, à l’époque, pourquoi ces enfants ne se développaient pas avant de quitter leur couveuse, malgré un environnement parfait.  David Servan-Schreiber rappelle l’histoire de cette unité de soin néonataux aux Etats-Unis où une infirmière, ne supportant pas les cris des nouveau-nés, les caressait, leur parlait et ces enfants se développaient de façon très marquée.  Des chercheurs ont depuis, démontré que le contact physique est indispensable au développement et à la survie.   Un autre exemple est celui des orphelins roumains qui, en l’absence totale de contact humain, se sont développés avec un cerveau émotionnel atrophié de manière irréversible.  Même chez les rats, la principale source de régulation biologique, c’est la présence et les soins de la mère.  Che "Votre femme vous manifeste-t-elle son amour ?" Selon une étude du British Medical Journal, les effets pathologiques de l’absence de soutien affectif de son conjoint sont énormes et ceux qui en souffrent développent considérablement plus de maladies que ceux qui se disent bien accompagnés.  Cette étude prouve que la régulation de notre physiologie est dépendante des relations que nous développons avec nos proches.  Pourtant, cette vérité scientifique a du mal à passer parce qu’elle n’alimente pas l’industrie pharmaceutique. Quand les animaux nous soignent Dans les services médicaux où il travaillait, David Servan-Schreiber se voyait souvent appelé en dernier recours pour prescrire aux malades, surtout des personnes âgées devant subir une médication lourde à leur retour chez eux.  Quand il s’est mis à prescrire un animal, ses collègues l’ont écarté, prescrivant eux-mêmes l’anti-dépresseur ou l’anxiolytique.   Renonçant à ces prescriptions non suivies, il a fini par procurer des études qui démontraient la différence significative dans les chances de longévité d’une personne âgée, d’un handicapé ou d’un malade atteint d’une maladie probablement mortelle possédant un animal ou, même, ayant en maison de retraite, la responsabilité d’une plante.  La même étude avec les mêmes conclusions a été faite sur des courtiers en bourse, métier des plus stressants. Les chiens de Sarajevo La très jolie histoire des chiens de Sarajevo nous dit combien le fait de donner, même à un animal, peut se faire sentir humain.  L’histoire est celle d’un couple ayant recueilli une chienne abandonnée qui donna naissance à 7 petits donc 5 survécurent grâce à l’aide de personnes qui partagèrent leur pourtant si maigre pitance avec ces chiots.  Ils sentaient alors qu’ils comptaient pour quelqu’un… Avoir du sens pour quelqu’un, pouvoir partager avec lui et ses richesses et ses pauvretés, lui être utile autant qu’il l’est pour soi, aimé et être aimé est une parade essentielle à l’anxiété et à la dépression.  Nos rapports à autrui gèrent notre physiologie alors que les rapports violents la détériorent.  Il nous faut donc apprendre la communication émotionnelle.   12 La communication émotionnelle
La terrible tante Esther Par le biais de la tante Esther, une femme âgée acariâtre, abusive et autoritaire, mais très fortunée, et des rapports qu’entretiennent avec elle sa famille proche et lointaine, David Servan-Schreiber nous décrit trois types de réactions émotionnelles : - la première, de type passif ou passif-agressif est la plus courante devant les personnes autoritaires et peu appréciées;  elle consiste à éviter les conflits, ne pas faire de vagues, mais aboutit à un mépris réciproque des parties; - la seconde, de type agressif, est moins fréquente; comme son nom l’indique, elle est basée sur le mode de l’agression verbale et conduit à des situations complexes et invalidantes; de plus, elle est source de maladies; - la troisième est ce qu’on appelle la communication non violente ou assertive qui consiste à n’être pas touché par le caractère désagréable de la personne, de donner autant que de recevoir tout en respectant les possibles de l’un et de l’autre. Le Love Lab de Seattle Dans ce laboratoire de l’amour, le professeur Gottman analyse en détails les réactions des membres de couples amoureux lorsqu’ils échangent sur leurs habituels sujets de conflits.  Le premier résultat, est que le conflit est vital pour le couple : sans lui, il n’y a pas de proximité émotionnelle possible.  En 5 minutes, ce professeur peut pronostiquer, avec un taux de réussite à 90%, quels sont les couples qui survivront…  Si un membre du couple assène une "pique" assaisonnée, le cerveau émotionnel de l’autre membre se met en alerte et court-circuite le cerveau cognitif : c’est l’inondation affective.  L’homme y est plus particulièrement sensible et ne peut alors réagir qu’en termes équivalents de défense ou d’attaque. L’apocalypse de la communication Le premier cavalier, c’est la critique, quand on pourrait utiliser plutôt la doléance ou la requête.  Nous savons tous comment nous ne voulons pas être traités, mais sommes incapables d’exprimer comment nous voudrions l’être.  Par contre, nous réagissons positivement aussitôt que quelqu’un s’adresse à nous de manière émotionnellement intelligente. Le second cavalier, c’est le mépris.  Il peut être verbal ou gestuel (haussement d’épaules, yeux au plafond, etc.).  Ce mode de communication ne permet aucune résolution de problème. Le troisième et le quatrième sont la contre-attaque ou le retrait total, ces fameuses solutions que le cerveau met automatiquement en avant : l’attaque ou la fuite.  L’attaque, c’est la loi du plus fort, mais elle laisse le vaincu blessé.  Seule la séparation peut empêcher l’escalade de la violence.  Quant au retrait total, elle est le propre de l’homme et exaspère les femmes.  Il aboutit au silence de l’un et à la violence de l’autre pour tenter de briser ce silence. Tout dire, mais sans violence Quelle est cette communication qui permet de gérer les conflits dans l’écoute et le respect ? Marshal Rosenberg, psychologue américain, énonce ses principes dont le premier est : remplacer tout jugement par une observation objective.  Le second principe est : éviter tout jugement sur l’autre pour se concentrer sur ce que l’on ressent, autrement dit, parler en "je" plutôt qu’en "tu".  On peut aller plus loin en exprimant l’espoir partagé, mais déçu. Pour apprendre ce type de communication, on peut utiliser une carte, sorte de balise de la communication non violente. La carte à six points Celle qu’utilise David Servan-Schreiber dans son enseignement s’intitule : S.P.A.-C.E.E.

S pour SOURCE.  Il est essentiel de s’adresser à la personne qui est à l’origine du problème si elle est capable de le résoudre. P pour PLACE et MOMENT.  Il n’est d’aucune utilité de tenter la gestion du conflit en public et sous l’effet du stress. A pour APPROCHE AMICALE.  Un ton agressif ne peut qu’entraîner un échec puisque l’agressé est noyé dans ses émotions.  Le meilleur moyen est de nommer l’autre et de commencer par un compliment sincère. C  pour COMPORTEMENT OBJECTIF.  Il s’agit de décrire ce qui pose problème sans y ajouter de qualificatif ou de jugement. E pour EMOTION.  Il faut exprimer tout de suite son ressenti (mais pas la colère, aux allures d’agression). E pour ESPOIR DÉÇU.  L’exprimer, c’est renforcer l’expression de l’émotion.

 

13 Ecouter avec le cœur Si un psychiatre est préparé à recevoir la détresse émotionnelle d’un patient, ce n’est pas le cas pour un généraliste ou un chirurgien qui ne dispose généralement que de peu de temps pour sa consultation.   Comment apporter à ceux-ci l’outil efficace qui ne leur prendrait guère plus de 10 minutes pour gérer cette émotion ? David Servan-Schreiber décrit la méthode de Marian Stuart et Joseph Lieberman qui nous permet non seulement de nous rapprocher de ceux qui ont de l’importance pour nous, mais aussi de nous soigner nous-même sans pour autant être psychiatre. Les Questions de l’ELFE

Q pour "Que s’est-il passé ?".  Pour se connecter avec celui qui souffre, il faut connaître les événements de sa vie qui l’ont blessé, donc l’écouter, maximum 3 minutes. E pour Emotion.  Demander à la personne ce qu’elle a ressenti est essentiel, même si cela paraît évident. L pour Le plus difficile.  Elle est la plus efficace de toutes les questions parce qu’elle permet d’aller au fond pour mieux rebondir, à focaliser l’esprit sur l’essentiel de la douleur. F pour Faire face.  En demandant à la personne ce qui l’aide le plus à faire face, on la guide vers les ressources qui existent déjà.  Ceci permet à la personne de retomber sur ses pieds, ce dont elle avait besoin et non pas à trouver la solution à sa place, ce qui ne l’aiderait pas. E pour Empathie.  Exprimer sincèrement ce qu’on a éprouvé en écoutant permet à l’autre de ne plus se sentir seul avec son fardeau.

Dans les échanges émotionnels réussis, notre cerveau développe une confiance qui nous protège de l’anxiété et de la dépression.  C’est dans ce sens que nous nous soignons nous-même. Le dernier dan Le temps ne peut qu’améliorer la communication émotionnelle, mais la maîtrise est toujours en avenir.  Son apprentissage est difficile, mais il peut être rapide s’il est rappelé systématiquement.  Ceux qui l’expérimentent ressentent une amélioration immédiate de leurs rapports humains et ses effets sont renforcés si on la combine avec la cohérence cardiaque.   14 Le lien aux autres Lutter pour vivre n’a de sens que si on ne lutte pas pour soi tout seul.  Notre société a développé de nouvelles valeurs qui tournent autour de l’indépendance, l’autonomie, la liberté.  Jamais nous n’avons été autant sollicités par les slogans qui les prônent, qui nous poussent à être nous-mêmes et jamais nous n’avons été aussi libres de le devenir.  Mais cette liberté se fait au prix de l’isolement et, en conséquence, de la dépression.   Le seul moyen d’y échapper, c’est d’appartenir à un groupe, pas seulement celui de la famille proche, mais à un groupe d’individus dans lequel nous pouvons déployer notre altruisme.  Cette particularité de l’être humain ne lui vient pas d’une quelconque morale ou religion, mais bien un programme génétique inscrit dans le corps et qui se manifeste dans l’émotion. Les études scientifiques ont déjà fait la démonstration de ce que les personnes qui sont impliquées dans la vie communautaire sont moins susceptibles de souffrir de dépression et moins bons candidats au suicide.  Mais il y a plus : ces personnes vivent en meilleure santé et plus vieilles ! Le plaisir que l’on donne à autrui est un remède pour le cerveau émotionnel et donc pour le corps physique. Ainsi, il peut suffire de consacrer quelques heures par semaine à une activité, une personne, un animal qui nous tient à cœur.  C’est ce qu’Abraham Maslow, l’humaniste à l’origine du "développement personnel", préconisait : le stade ultime du développement personnel est celui où l’individu se tourne vers les autres… On ne peut se réaliser soi-même sans ce but parallèle et complémentaire. L’expérience de la cohérence cardiaque est révélatrice sur le sujet : le moyen le plus rapide et le plus efficace d’y entrer est de ressentir la gratitude et la tendresse pour autrui.  De même, lorsque nous "provoquons" la cohérence cardiaque, nous nous ouvrons à d’autres façons d’être au monde.  C’est ce que Maslow appelait le "cercle vertueux".   15 Par où commencer ? Pour décrire la façon dont nos organismes se régénèrent une fois qu’ils ne sont plus agressés, David Servan-Schreiber les compare à une eau –comme la Seine- qui aurait été polluée, n’abritant plus de poisson et qui, après quelque temps de protection, se remet à vivre et à abriter des poissons.  La vie est caractérisée par la reconstruction permanente et l’échange avec l’extérieur.  Les forces naturelles tendent vers l’équilibre parce que toute forme de vie contient en elle la force de complétion comme l’a nommée Aristote.  Yung appelait cela le processus d’individuation, ce mouvement vers la maturité et Maslow l’appelait l’actualisation du moi. Toutes les méthodes de traitement exposées par David Servan-Schreiber dans son livre ont pour but de favoriser ces mécanismes en exploitant les forces naturelles du corps et du cerveau pour retrouver l’harmonie.  Elles peuvent s’utiliser toutes ensemble puisque toutes augmentent l’activité de notre système parasympathique ! L’apparition des antibiotiques a complètement défiguré l’approche médicale du patient.  Puisqu’on pouvait faire reculer, voire anéantir des maladies comme la pneumonie ou la syphilis ou la gangrène, on a pris l’habitude d’exclure du traitement l’histoire de la personne et ses capacités.  Les maladies chroniques se sont alors installées et ne sont guère guérissables que par des changements de vie du patient : sport, alimentation, etc. Dans le cas de la dépression, maladie chronique par excellence, c’est la synergie des différentes interventions qui est efficace.  Les nombreux outils décrits dans cet ouvrage permettent d’accéder au cœur de l’être émotionnel pour lui redonner sa cohérence.  Par où commencer ? D’abord apprendre à contrôler son être intérieur.  Pour gérer nos aléas de vie, la médecine et la société offrent des remèdes toxiques qu’il est devenu habituel de consommer.  Il faut avant tout les remplacer par des techniques qui activent nos capacités d’auto-guérison via le cerveau émotionnel et en lien avec le cerveau cognitif.  Pratiquer, par exemple, la cohérence cardiaque au moindre état de stress. Ensuite, il faut identifier les événements douloureux du passé qui ont encore un retentissement dans le présent.  L’EMDR en est l’outil idéal.  Quand on identifie les conflits chroniques dans nos relations affectives, on peut les assainir et permettre ainsi à notre cerveau émotionnel d’exercer ses pouvoirs d’autoguérison.  Mais la communication non violente est aussi efficace pour s’harmoniser avec les autres et s’équilibrer.  L’alimentation et l’apport du bon ratio oméga-3 et 6 donneront ses chances au cerveau de se reconstituer, tout autant que l’introduction d’une activité sportive.  Nos réveils du matin ne devraient-ils pas être mieux pensés et l’acupuncture ne serait-elle pas le remède aux douleurs physiques qui accompagnent souvent les douleurs émotionnelles ? Enfin, pour retrouver la paix intérieure, il est essentiel de se tourner vers les autres… Nous ne pouvons être l’Etranger de Camus, cet être déconnecté de son cerveau émotionnel, parce que cela voudrait dire que nous serions coupés de ces trois fondements de la vie : les émotions, les rapports affectifs et notre appartenance à une communauté.  C’est en cultivant chacun d’eux que nous pouvons guérir… David Servan-Schreiber termine son livre par les remerciements d’usage, les notices scientifiques et référentielles et une longue bibliographie. Conclusion de Bernadette GILBERT du blog Cuisine "Santé-Saveur-Satiété" Comment ce livre a changé ma vie. Je n’avais de la dépression qu’une image d’enfance, celle d’un frère souffrant, isolé, inaccessible et de son entourage, impuissant, dans l’incompréhension totale, parfois moqueur et méprisant quand on parlait psychiatrie. J’ai donc toujours fui cette maladie que je liais, inconsciemment, à une sorte de folie, de dérèglement mental. Mais la vie n’est pas faite pour nous protéger de ces écueils que sont les souffrances de nos proches et elle a mis sur mon chemin de thérapeute bon nombre de personnes dépressives, atteintes du syndrome d’anxiété chronique, que je voulais aider autant que faire se pouvait. Et puis, j’ai reçu un jour ce livre de David Servan-Schreiber d’une amie qui connaissait mon obsession à trouver des solutions à cette maladie et j’ai été littéralement happée par sa lecture. J’étais subjuguée : non seulement il existait des solutions, mais elles n’étaient pas chimiques ou de lignée freudienne ou jungienne ! Des solutions faciles, applicables par n’importe qui, ou presque, des solutions douces, humaines et surtout, surtout, une totale reconnaissance de l’existence de ces maladies et de la souffrance qui y est liée puis des solutions empathiques qu’on pouvait leur offrir. La découverte de ce livre a complètement changé ma lecture de la maladie psychique. J’ai surtout réalisé à quel point en cherchant à secourir des personnes dépressives, pathologiquement stressées ou maladivement anxieuses, j’étais moi-même encline à déprimer, à vivre selon un rythme cyclotimique anormal et que c’était pour moi-même que je cherchais des solutions. J Mon regard sur la dépression a changé. Au lieu de ressentir la souffrance de ceux qui en sont atteint et de leur offrir ma compassion, j’ai changé mon approche des épreuves de la vie en les abordant armée et en les résolvant au moyen des ressources que ce livre décrit avec une rigueur en même temps qu’une simplicité étonnantes. Comment se livre peut changer votre vie Je pense que ce livre peut aider de manière efficace, immédiate et durable, n’importe qui, dépressif ou pas, malade ou pas. Que nous soyons soumis au stress ambiant de notre société, que nous soyons nous-mêmes fragilisés par la dépression ou que nous ayons à "dealer" avec une anxiété invalidante, nous trouverons au moins une voie à suivre parmi celles que nous propose l’auteur de Guérir. Et là où cette voie trouve toute sa crédibilité, c’est qu’elle est ouverte par un psychiatre de renommée internationale à qui l’on peut reconnaître le pouvoir de proposer un traitement qui n’ait recours ni aux médicaments, ni à la psychanalyse. C’est en soi révolutionnaire et d’une dimension profondément humaine. Les solutions sont concrètes, vérifiées et très bien illustrées par des exemples qui nous parlent en direct, au cœur et à l’âme. Mon avis sur le livre A ceux qui connaissent le parcours de David Servan-Schreiber comme à ceux qui l’ignorent, je dirais que ce livre est, selon moi, une vulgarisation très professionnelle de méthodes éprouvées -depuis longtemps pour certaines- et que cette vulgarisation est réalisée par un homme qui a cherché toute sa vie à vivre mieux, à connaître et à décrire les rouages du corps humain et les arcanes du cerveau, à offrir des solutions au grand public, à soulager ses patients et, finalement, à changer notre vision traditionnellement médicale des maladies psychiques. Guérir est un livre riche, crédible, accessible et au contenu d’une grande fiabilité que je recommanderais à tout ceux qui désirent changer leur lecture des maladies comme le stress, l’anxiété ou la dépression et trouver des solutions non systématiquement médicales à ces souffrances bien réelles dont est atteinte une large tranche de la population et qui menacent n’importe qui, n’importe quand. On peut se demander si le livre reste pertinent alors même que son auteur est mort d’une maladie à laquelle il a tant cherché à trouver des solutions.  Oui.  Mille fois oui ! D’abord parce que le sujet du livre dont il est question dans cette chronique, Guérir le stress, l’anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse, est sans rapport avec le cancer dont est décédé David Servan-Schreiber.  D’ailleurs, dans le livre qu’il a laissé juste avant de mourir, On peut dire aurevoir plusieurs fois, il ne se décrit jamais dépressif, bien au contraire : toutes les méthodes qu’il analyse et propose pour guérir cette maladie semblent lui être acquises et s’être intégrées à sa recherche personnelle du bonheur.  C’est là un témoignage touchant de l’application de ses propres prescriptions. Ensuite parce qu’aucune des méthodes décrites dans le livre pour guérir le stress ou l’anxiété ou la dépression n’est jamais présentée comme une panacée qui nous ferait croire au remède miracle.  L’auteur lui-même, dans son autre best-seller, Cancer, n’a jamais prétendu avoir trouvé la solution ultime à cette maladie ! Enfin, les meilleurs journalistes, scientifiques ou non, ainsi que la plupart des médecins et psychiatres sont d’avis, à l’heure actuelle, d’accorder du crédits aux médecines parallèles et aux remèdes naturels pour soigner autrement que par les voies traditionnelles de la médecine et de la pharmacopée.  Ils accordent généralement à David Servan-Schreiber la paternité de cette voie nouvelle et plus autonome qu’est la santé par l’alimentation…  Tout ceci pour dire que le livre est, reste et sera toujours un livre majeur qui peut vraiment faire la différence dans la vie de tout un chacun, pour soi ou pour son entourage et qu’il aidera puissamment ceux qui, dans les moments difficiles de leur vie, s’en inspireront. Un outil de vie saine, un incontournable de bibliothèque, le tout dans un style littéraire agréable et distrayant… Attention : livre passionnant ! On ne relève la tête que quand il est terminé… Points forts :

la crédibilité de l’auteur : David Servan-Schreiber était médecin psychiatre, spécialiste de la neurobiologie des émotions et a passé les 20 premières années de sa carrière en Amérique du Nord où il a pu accéder aux meilleurs laboratoires de recherche et aux technologies les plus avancées en termes de neuroscience cognitive. la clarté du texte, par une vulgarisation judicieuse des concepts évoqués.  Le vocabulaire, la phraséologie, la structure de pensée de l’auteur font de ce livre un ouvrage à la portée de tous.  Parfaitement abordable pour les néophytes de la psychiatrie, il est avantageusement illustré par des exemples de vie qui le rendent humain, proche du lecteur.  Ce livre se lit comme un roman.
les méthodes de guérison abordées.  Sans jamais dénigrer la médecine traditionnelle, David Servan-Schreiber est capable de la critiquer, de la nuancer et de la remettre à ses justes limites.  Il s’est intéressé à des chemins de guérison rarement explorés pour certains d’entre eux, s’est documenté, a recoupé ses informations, les a étayées d’études reconnues et homologuées avant de nous les livrer.  Il les a également expérimentées, avec succès, sur lui-même ou auprès de ses patients.

Points faibles : … très faibles, les points faibles.  Le livre est assez épais, ce qui peut faire peur à certains et n’offrent que 4 ou 5 photographies de cerveau en activité, ce qui rend le secteur "illustration" plutôt inexistant. La note de Bernadette GILBERT du blog Cuisine "Santé-Saveur-Satiété" : Le point perdu ? L’attribuer serait décider le livre parfait, ce qui, pour moi, n’existe pas.  Mais c’est la note maximale que je mettrais à n’importe lequel livre qui a su s’intégrer à ma bibliothèque personnelle des livres qui ont changé ma vie ! Avez-vous lu le livre ? Combien le notez-vous ? Note: There is a rating embedded within this post, please visit this post to rate it. Lire plus de commentaires sur Guérir sur Amazon.

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Fri, 18 Nov 2011 10:40:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/471/Gurir