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Résumé de « Les manipulateurs sont parmi nous » d’Isabelle Nazare-Aga : découvrez ce livre passionnant qui analyse les types de personnalités manipulatrices et vous montre comment y faire face.

Par Isabelle Nazare-Aga, 2020 (4e édition), 310 pages.

Chronique et résumé de « Les manipulateurs sont parmi nous » d’Isabelle Nazare-Aga

Un mot sur l’auteure

Isabelle Nazare-Aga est diplômée en psychomotricité, thérapies comportementales et cognitives. Elle est aussi certifiée en sophrologie et en programmation neurolinguistique. Elle a également suivi un cursus universitaire en « stress et traumatismes majeurs.

Comme elle le dit elle-même sur son site, elle est passionnée par la nature humaine depuis l’adolescence. Elle a créé, bien plus tard, de nombreux groupes d’affirmation de soi. Son plus grand succès de librairie reste le livre dont vous allez découvrir ici la chronique.

Isabelle Nazare-Aga pratique en cabinet privé. Mais elle s’investit également dans les entreprises et surtout dans les hôpitaux (y compris services d’urgence et SAMU) où elle forme à la communication et aux relations humaines.

C’est une sportive accomplie, ainsi qu’une lectrice, une cinéphile, une voyageuse et une gemmologue assidue… Sans compter qu’elle pilote aussi des avions !

On notera, parmi ses autres livres :

Les manipulateurs et l’amour (dernière édition en date, 2013) ; Les parents manipulateurs (2014) ; Je suis comme je suis (2015) ; Sortez de votre coquille (2015) ; Approcher les autres : est-ce si difficile ? (2004)

Introduction

La manipulation est un phénomène dont on parle de plus en plus, notamment sous le vocable (venu de la psychanalyse) de « pervers narcissique ». Ce n’est donc pas pour rien que l’ouvrage d’Isabelle Nazare-Aga en est à sa quatrième édition depuis 1997 : c’est un thème qui intéresse beaucoup de monde et qui a une portée pratique indéniable.

Quel est le fonctionnement d’une personne manipulatrice ? Comment sortir d’une relation toxique ou faire face à un supérieur hiérarchique qui abuse de son autorité ? Comment faire face à une mère qui vous sollicite et vous culpabilise sans arrêt ?

L’ouvrage que vous allez découvrir fourmille d’exemples utiles et propose les réponses adéquates à apporter !

Partie 1. Qui sont les manipulateurs ?

Chapitre 1. Les masques du manipulateur relationnel

Pas toujours facile de savoir à qui on a affaire ! C’est pourquoi l’auteur nous montre différentes facettes de la manipulation relationnelle.

Le manipulateur sympathique

Le premier masque est la sympathie. Attention, cela ne signifie pas que toutes les personnes sympathiques sont manipulatrices ! La différence : le manipulateur sympathique va utiliser cette qualité pour parvenir à ses fins. Il se montrera affable, affirmé, prompt à complimenter et à aider. En fait, il voudra surtout vous « mettre dans sa poche » pour vous utiliser quand il en aura besoin.

Le manipulateur séducteur

Le manipulateur séducteur charme et fascine son entourage : rien ni personne ne lui résiste. La fascination (du latin fascinatio, le charme, le maléfice) est néfaste, parce qu’elle vous soumet à celui pour qui vous éprouvez ce sentiment. Le manipulateur séducteur cherche à vous réduire à l’état de simple moyen pour atteindre ses fins.

Le manipulateur altruiste

On pourrait penser que l’altruisme ne fait pas partie des caractéristiques du manipulateur. Et pourtant, il peut aussi se cacher sous ce masque ! Le manipulateur altruiste nous donne ou nous offre tout, certes, mais il cherchera à recevoir sa contrepartie un jour ou l’autre. “Il est tellement gentil, tellement serviable qu’on ne peut pas lui dire « non ».” En d’autres termes, il active à merveille le principe de réciprocité inhérent aux relations sociales.

Le manipulateur cultivé

Le manipulateur cultivé fait quant à lui un usage perfide de son intelligence. Il méprise l’autre et fait étalage de sa culture. Par contre, il aime peu les questions et reste souvent vague, préférant affirmer qu’expliquer et réfléchir. Il utilise l’argument d’autorité et s’attend à ce que vous montriez de la déférence à son égard. La fameuse étude de Stanley Milgram permet d’éclairer ce type de comportement.

Le manipulateur timide

La timidité permet-elle d’arriver à ses fins en manipulant l’autre ? Eh bien oui… Le manipulateur timide crée des conflits « par derrière », reste en retrait mais n’en pense pas moins. Il est souvent difficile à déceler. Cela dit, il n’en utilise pas moins les autres, et notamment son ou sa conjointe, pour délivrer ses critiques et créer des malaises.

Le manipulateur dictateur

Contrairement au précédent, on voit normalement arriver le manipulateur dictateur à cent mètres. La peur lui sert de levier : il n’est ni agréable, ni charmeur, ni discret. Il affirme ses exigences sans se soucier des politesses d’usage et fait appliquer ses règles — ses « vérités » — à l’ensemble de celles et ceux qui l’entourent (au boulot comme en famille). Tous les manipulateurs créent des conséquences psychologiques négatives. Mais ce dernier est particulièrement désagréable à vivre au quotidien.

Chapitre 2. Les caractéristiques du manipulateur relationnel

Trente caractéristiques

L’auteure a dégagé de ses enquêtes une liste de 30 caractéristiques liées aux personnalités manipulatrices. Pour pouvoir qualifier quelqu’un de « manipulateur », Isabelle Nazare-Aga considère qu’il faut pouvoir lui appliquer au moins 14 de ces critères. Vous retrouverez toutes les caractéristiques dans le livre !

En voici quelques-unes :

Dévalorisation de l’autre, mise en doute des qualités, des compétences, de la personnalité ; Création de conflits et d’une atmosphère de suspicion ; Efficacité, mais aux dépens d’autrui (utilisation d’autrui comme un simple moyen) ; Utilisation de la menace (déguisée) ou du chantage ouvert ; Etc.

Sommes-nous tous des manipulateurs ?

À la lecture de ces critères, vous pourriez vous sentir manipulé ou manipulateur. Mais attention ! Il y a une différence capitale entre agir de temps à autre selon l’un ou l’autre de ces critères et les répéter, de manière toujours plus ou moins délibérée et consciente. Dans ce dernier cas seulement, on peut parler de personnalité manipulatrice.

Vous pouvez parfois faire certaines choses qui relèvent peu ou prou de la manipulation (agir égoïstement, faire preuve de jalousie, faire du chantage) sans être un manipulateur pour autant. Vous pouvez aussi subir certains comportements sans être pour autant la victime d’une personnalité manipulatrice.

Le critère clé de la manipulation est la dévalorisation. Celle-ci passe souvent par un phénomène de projection : le manipulateur vous fait croire qu’il est supérieur en faisant tout pour vous rendre inférieur. C’est un mécanisme de défense qu’il a mis en place dans l’enfance et qu’il a automatisé.

Selon les calculs de l’auteure, il y aurait entre 2 à 3 % de manipulateurs réels dans la population. Ils sont donc assez peu nombreux. Mais cela n’empêche pas de s’intéresser aux dégâts psychologiques qu’ils peuvent causer et qui sont importants. Il y aurait autant de femmes que d’hommes.

Autre point important : les manipulateurs ne sont pas tous conscients de l’être, ou du moins pas clairement. En fait, la grande majorité s’ignore très probablement. Par ailleurs, il sera souvent très difficile de le lui faire reconnaître, même s’il existe des contre-exemples.

Attention au manipulateur qui se cache sous le masque de la respectabilité liée à une fonction ou à un métier (policier, prêtre, thérapeute, etc.). La plupart du temps, nous faisons confiance et avons raison de le faire. Mais si vous repérez des signes, redoublez votre vigilance ! Le manipulateur cherchera à échapper à ses responsabilités et à vous faire porter le chapeau.

Le comportement non verbal du manipulateur

Quels sont les traits spécifiques de la communication non verbale du manipulateur ?

Regard fuyant ; Écoute aversive (détournement du regard, absence de regard « de bienvenue » lorsque l’interlocuteur se met à parler) ; Volume sonore plus faible ou plus fort (parole, rire, etc.) ; Attitude corporelle plus imposante ou, au contraire, plus effacée (décontraction exagérée, désynchronisation par rapport à l’attitude « attendue ») ; Gestes variables en fonction de l’interlocuteur et de l’effet souhaité (plus difficile à déceler) ; Expression du visage maîtrisée (excès de sérieux ou ironie, impression de maîtrise de soi parfaite).

Le manipulateur cherche plus que toute autre personne à maîtriser ses émotions négatives et positives. Mais le langage non verbal peut parfois le trahir. Encore une fois : nous faisons tous cela, parfois, et nous pouvons tous être trahis par la communication non verbale. Mais le manipulateur est devenu un expert (souvent inconscient) de cette pratique !

Chapitre 3. Les dégâts psychologiques et somatiques

C’est la raison pour laquelle il faut s’intéresser aux manipulateurs. Un grand nombre de personnes qui sont en contact avec eux ne savent pas se protéger et cela devient un problème :

« Il me ronge » ; « Elle me pompe toute mon énergie » ; « Elle me rend malade » ; « Il me rend fou » ; « Je me sens déprimée dès que je lui parle… » ; Etc.

Le stress

Le stress est l’une des manifestations les plus courantes liées à la coprésence avec les personnalités manipulatrices. Or, le stress peut rendre malade. Ce stress peut engendrer, outre des troubles physiques :

de l’agressivité ; des troubles alimentaires ou de l’alcoolisme ; une baisse de performance (manque de concentration, etc.).

Il faut ici encore distinguer les manipulateurs des personnes qui sont elles-mêmes anxieuses, pessimistes. Celles-ci peuvent être très dures à vivre, mais elles ne chercheront pas à vous nuire complètement comme le feront les manipulateurs.

« Le contact prolongé avec un manipulateur est une affaire sérieuse. C’est un stresseur très puissant. » (Les manipulateurs sont parmi nous, p. 70)

Aller simple chez le médecin

Attention, car le manipulateur va souvent vous faire croire que c’est vous le grand malade. Et au bout d’un temps, il aura raison ! Parce qu’il vous aura effectivement miné et vous aurez besoin de soins. Mais c’est là toute la perversion de l’affaire : votre malaise devient le prétexte parfait, puisqu’il permet au manipulateur de manifester sa supériorité.

Le manipulé a-t-il une part de responsabilité ?

Comme on le verra dans la suite des chapitres, il est possible de se protéger des manipulateurs et de se reconstruire. Mais est-ce qu’on s’enlise dans une telle relation volontairement ? Pour Isabelle Nazare-Aga, c’est non, ou du moins c’est plus compliqué qu’il n’y paraît.

Les manipulateurs exploitent souvent les lacunes des personnes qui sont peu, voire pas affirmées. Ces personnes ne reconnaissent pas leurs propres besoins et ne perçoivent pas les limites entre la modération et l’excès de culpabilité, par exemple.

Les personnes non affirmées se laissent parfois manipuler parce qu’elles manquent de discernement et attendent des autres qu’ils favorisent (voire prennent en charge) leur épanouissement personnel.

Il y a donc une naïveté, une passivité, un état de soumission et d’irrationalité qui est le terreau de la manipulation. Mais des êtres affirmés peuvent également se faire duper et souffrir des personnalités manipulatrices.

Dans tous les cas, il importe de ne pas juger trop vite les victimes. Le pouvoir de manipuler peut être subtil et difficilement détectable. Par ailleurs, nous sommes naturellement enclins à croire que l’autre fait preuve de morale, respecte les codes et fait preuve d’amour. On pense donc qu’il agit « pour notre bien ». Et on ne s’attend pas à ce que des proches puissent « nous détruire à petit feu ».

Chapitre 4. Il culpabilise les autres

La culpabilisation est une pratique courante qui vise à faire porter la responsabilité sur quelqu’un, souvent en vue de le faire agir dans un sens ou dans un autre. Elle devient un problème lorsqu’elle se systématise. Les manipulateurs culpabilisent souvent les personnes de leur entourage ; toutefois, on peut culpabiliser quelqu’un (même beaucoup) sans être pour autant un manipulateur. Tour d’horizon.

Fautes réelles ou imaginaires

Une mère peut, par exemple, culpabiliser sa fille à plusieurs niveaux. C’est ce qu’a vécu Clara. Celle-ci voit sa confiance en soi et ses performances baisser. Mais ses fautes sont-elles réelles ou imaginaires ?

Il y a culpabilité réelle s’il y a violation majeure, objective, d’une règle sociale. En revanche, la faute devient imaginaire dès qu’elle devient subjective et qu’elle fait écho à un « crime » supposé qui a été profondément incorporé. La culpabilité est alors profonde et inconsciente et fait d’énormes ravages psychologiques, sociaux, professionnels.

Le manipulateur sait repérer cette culpabilité imaginaire et jouer avec elle, voire de la créer (par exemple dans une relation parent/enfant). Par exemple, le manipulateur ou la manipulatrice va faire jouer l’idée de sacrifice et créer une pseudocausalité accusatrice, comme dans les phrases suivantes :

« Si je n’ai pas divorcé de votre père plus tôt, alors qu’il m’a fait souffrir, c’est à cause de vous » ; « Si je me suis mariée avec votre père, c’est parce que j’étais enceinte de toi. »

Il dit bien fort sa plainte, tout en se posant en sauveur. Il en va de façon similaire avec l’abandon : vous êtes taxé de tous les maux pour un désir d’indépendance qui apparait au manipulateur comme illégitime (alors qu’il ne l’est pas).

L’auteure donne d’autres exemples utiles et un bon conseil : « La réalité est là pour aider à trouver la bonne réponse. » Autrement dit, rappelez-lui les faits et demandez-lui qui est véritablement responsable de quoi.

La double contrainte

Il s’agit d’un mécanisme par lequel quelqu’un vous donne deux messages opposés, auxquels vous ne pouvez pas obéir en même temps. Il y a dans ce type de parole un paradoxe profondément perturbant et sclérosant. Voici l’exemple donné par l’auteure : « Je voudrais que tu m’embrasses spontanément ».

Impossible d’avoir raison ici, car :

Si vous embrassez, alors ce n’est pas spontané ; Si vous n’embrassez pas, alors vous ne répondez pas à la demande.

Nous commettons tous des messages de ce type, souvent sans nous en rendre compte. Mais le manipulateur travaille avec eux de façon régulière et sournoise. Il cherche à convaincre sa victime du caractère réel de la faute.

« Le manipulateur démontre à sa manière que la faute imaginaire est en fait une faute réelle et donc passible de sanctions morales. Il veut vous persuader de l’existence d’une faute de comportement. » (Les manipulateurs sont parmi nous, chapitre 4)

Chapitre 5. Le manipulateur et la responsabilité

La démission

Malgré ce qu’il clame haut et fort, le manipulateur craint les responsabilités. Il préfère que d’autres les endossent à sa place.

L’évitement

Il tentera aussi régulièrement d’échapper à toute confrontation pour ne pas avoir à :

s’engager ; se positionner ; cautionner quelque chose ; résoudre un problème.

Il va se mettre en avant favorablement ou, au contraire, se poser en victime de la situation. L’auteure énumère toute une série de solutions trouvées par les personnalités manipulatrices pour se défaire de leurs obligations (p. 98).

L’appropriation

Il ne veut pas faire beaucoup d’efforts, mais aime en revanche s’approprier les résultats positifs des actions entreprises par d’autres. Cela peut se faire plus ou moins ouvertement, selon le milieu (professionnel ou non, par exemple).

Le report sur autrui

Il est également expert pour agir dans le sens inverse : si un résultat négatif pointe à l’horizon, il préfère se détacher de toute responsabilité et la faire porter à quelqu’un d’autre.

La non-décision

En se plaçant à l’écart de toute décision, il met en avant l’incompétence (supposée) des autres, reste flou ou accuse. Comme le montre Isabelle Nazare-Aga, cela peut se passer dans le cadre professionnel ou conjugal.

Mais prêtez attention : la manipulatrice ou le manipulateur cherche à utiliser vos croyances limitantes (en votre stupidité, en votre culpabilité, etc.). Cherchez à les remettre en question pour gagner en force face à eux. Parmi les outils à votre disposition, notons que La PNL peut vous aider sur ce chemin.

L’utilisation d’intermédiaires

Le téléphone et le répondeur, les mémos autoadhésifs (Post-it) ou des messagers humains peuvent servir de relais aux manipulateurs qui ne souhaitent pas s’engager. Dans chaque cas, vérifiez que le message n’est pas destiné à vous nuire et à vous réduire à l’impuissance.

Chapitre 6. Le manipulateur et la communication

« Une des caractéristiques inhérentes au manipulateur est l’absence d’une communication simple et saine avec autrui. »

Opacité

Dans une communication positive, l’intention du message est correctement émise par l’émetteur au récepteur. Bien sûr, il y a souvent la place pour l’interprétation. Mais l’une des meilleures manières de communiquer consiste à faire l’effort de clarifier rapidement ce que nous voulons dire. Éventuellement, les questions sont là pour pallier un manque d’information.

Il y a des personnes floues qui ne sont pas manipulatrices. En revanche, tous les manipulateurs jouent avec le flou. Le manipulateur cachera volontairement une information en vue de vous culpabiliser ou de vous faire agir dans le sens attendu par lui. Vous pouvez consulter les situations et les exemples proposés par Isabelle Nazare-Aga pp. 109-110.

Comment procède-t-il ?

Il ne dit tout simplement pas tout ; ses phrases sont incomplètes. Il utilise des mots vagues et laisse planer le mystère (une de ses spécialités), aussi bien par ses expressions verbales que non verbales. À l’inverse, il peut profiter d’un jargon spécialisé pour noyer le poisson.

Les demandes détournées

Plutôt que de formuler clairement ses demandes, la manipulatrice ou le manipulateur se débrouilleront pour vous faire comprendre ce qu’ils attendent de vous en vous empêchant de dire non et sans vous laisser d’échappatoire apparente. En fait, cela ressemble plus à de l’imposition. Attention à la ruse !

Prêcher le faux pour savoir le vrai

Un exemple typique de cette pratique : poser une question incluant un élément erroné pour observer la réaction de l’autre et recevoir une information (via la rectification).

Le mensonge peut également faire partie de l’arsenal du profil manipulateur : il l’utilise principalement pour « enrober » un problème et recevoir des informations d’autrui sans lui faire soupçonner ce qui est véritablement en jeu.

Les réponses évasives

Les réponses évasives du type « À votre avis ? » coupent court à toute discussion et peuvent être utilisées par les manipulateurs pour créer un malaise et rompre toute volonté d’échange.

La tentation du hors sujet

Détourner le contenu d’une discussion est une autre technique : s’il se sent mal-pris sur un sujet, insuffisamment mis en avant ou qu’il perçoit un quelconque risque pour son image, le manipulateur va briser la conversation en cours et modifier le thème ou interpréter vos propos d’une façon impertinente.

Chapitre 7. Il sème la zizanie

Ne dit-on pas qu’il faut diviser pour mieux régner ? Le manipulateur le sait et en profite. Cela se passe fréquemment dans le milieu du travail lorsqu’il y a des rapports de hiérarchie, notamment.

L’art de créer la suspicion

Comment ? En accusant quelqu’un et en se donnant le rôle du bienfaiteur, par exemple. Ou encore en flirtant avec les « On m’a dit que… » qui laissent planer, à nouveau, une aura de mystère et d’insécurité.

Le pouvoir de l’insinuation est de vous faire oublier ce qu’il en est réellement. Pas toujours facile de retrouver ses esprits !

Par ailleurs, ces tactiques ont un autre effet pervers lorsqu’elles sont répétées à longueur de journée : elles finissent par vous faire croire véritablement certaines choses (la faiblesse supposée d’un de vos proches ou de cos collègues, par exemple).

Le risque en amitié

« Un conjoint manipulateur fait fréquemment le vide autour de son épouse ou de son époux. Cela concerne soit les amis, soit la famille, soit encore les deux. » (Les manipulateurs sont parmi nous, chapitre 7)

La personne manipulatrice pourra vous faire croire que c’est vous-même qui faites le vide autour de vous (par un manque supposé : intelligence, aptitude à parler en public, etc.) alors que c’est lui qui en est à l’origine — le plus souvent en se montrant désagréable (plus ou moins subtilement).

Le risque en amour

La plupart des manipulateurs échouent en amour. Et ils peuvent aussi avoir le désir de se venger de ces échecs en :

Accusant d’autres d’être « à la botte » de leur compagne ou compagnon (alors que ce n’est pas le cas) ; Négligeant les besoins légitimes des personnes (ne pas travailler le week-end, par exemple) ; Déséquilibrant les échanges (en ne s’adressant qu’à une des deux parties du couple) ; Jouant la jalousie ; Dénigrant ouvertement le futur partenaire.

Dans tous les cas, le manipulateur déstabilise l’harmonie du couple et met celui-ci en danger.

Chapitre 8. Le manipulateur et la dévalorisation

C’est un des traits typiques de la manipulation : dévaloriser autrui pour se sentir supérieur. Cela peut passer par des jeux plus ou moins subtils.

La critique directe

C’est souvent plus fort que lui. Résultat au long court : une perte sévère d’estime de soi et un enfer au quotidien.

Les manipulateurs ne semblent pas conscients du tort qu’ils font. Tout comme ils ignorent qu’ils agissent souvent par projection, c’est-à-dire qu’ils reprochent à autrui ce qu’ils font (ou se reprochent plus ou moins consciemment) à eux-mêmes.

Contrairement aux critiques constructives, les critiques du manipulateur ne sont pas à prendre en considération : elles sont à rejeter en bloc !

L’illusion de la perfection

Le manipulateur a à cœur de trouver la petite bête qui vous montrera que vous n’avez pas été parfait. Dans la sphère professionnelle, conjugale ou sociale, il aimera vous faire remarquer ce qui cloche (pour lui) et mettra en place les mécanismes de culpabilisation vus plus haut.

Quand les généralités nourrissent son jugement

Des petites phrases toutes faites qui sont des jugements à l’emporte-pièce lui permettent de vous décocher une flèche empoisonnée :

« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! » « Tu dois être le calvaire de tes parents. » « De toute façon, personne n’aime ça. » « Pour jouer à ça, il faut être un peu con, non ? »

L’utilisation de l’ironie

« L’ironie est une agressivité subtile qui envoie néanmoins un message à l’interlocuteur. L’ironie ou l’humour n’ont ni la même teneur ni le même but. L’humour fait sourire ou rire. L’ironie blesse. Si vous vous vexez, le manipulateur qui ironise à votre sujet vous fait remarquer que vous n’avez pas d’humour. La transformation des faits est si rapide que votre esprit reste confus. » (Les manipulateurs sont parmi nous, chapitre 8)

Apprendre à distinguer l’une de l’autre peut vous aider à répondre à votre interlocuteur manipulateur. Dans cette section et dans d’autres, l’auteure donne l’exemple du film Une étrange affaire : cela peut être une bonne idée d’y jeter un œil !

L’ignorance : la matière première du manipulateur

Il va utiliser son expérience ou votre ignorance (supposée ou réelle) pour se mettre en avant et vous faire taire. Cela peut se passer en posant des questions, en faisant usage d’ironie ou en utilisant des phrases sèches et toutes faites. Il va mettre en avant :

Votre incompétence (toujours supposée) ; Vous faire croire que vous ne pourrez échapper à une vie misérable (c’est ce qu’il croit lui) ; Des mécanismes qu’il croit inchangeables et qu’il vous déconseille d’essayer (coupant votre énergie).

Il ne faut pas être manipulateur pour parler de cette façon. Mais une chose est sûre : les manipulateurs utilisent ces stratagèmes constamment pour se mettre au premier plan. Il fera l’étonné ou vous embuera par son discours pompeux, ou utilisera encore d’autres moyens (voir page 155 notamment).

Chapitre 9. Pauvre manipulateur !

Un entourage difficile…

La personne manipulatrice va se plaindre (avec excès) de son entourage, en distillant des petits mots pas très sympathiques, du genre « Jacques me laisse encore me débrouiller toute seule » ou « Je ne peux pas leur faire confiance ».

Débordé de toutes parts

Le manipulateur utilisera des responsabilités dont il s’est librement chargé pour justifier une indisponibilité et se plaindre du fait d’être débordé. Certains se feront une spécialité de vous culpabiliser sur ce que vous faites (voyager, par exemple) en vous disant dans l’incapacité de le faire.

Mais est-ce si vrai ? Que cherchent-ils en faisant cela ? Cela peut être le cas bien sûr (manque de fonds, horaire chargé), mais même là, quel sens y-a-t-il à s’en plaindre constamment et à énoncer ce fait au visage de quelqu’un qui n’a rien demandé et qui est heureux de partir ?

Une santé défaillante

« Un manipulateur malade est presque à l’article de la mort ! » (Les manipulateurs sont parmi nous, chapitre 9)

L’exagération, l’outrance est le moyen de se faire entendre ici. Il veut profiter de son mal pour recevoir des faveurs ou vous réduire à l’impuissance. Le chantage affectif intervient fréquemment lorsque cela se passe en famille, comme le montre bien Isabelle Nazare-Aga dans l’exemple choisi (p. 161 et suivantes).

Chapitre 10. Il change ses opinions et ses comportements en fonction des situations

Le profil manipulateur est capable de changer d’opinion en un quart de seconde tout en gardant une assurance impressionnante. Il vous fera croire (explicitement ou implicitement) que c’est vous qui vous êtes trompé ou l’avez mal compris.

Retourner ainsi sa veste permet de faire face à des situations désagréables en gardant (croit-il) la face. Son point fort : se convaincre lui-même. Il est convaincu qu’il a raison et qu’il a toujours eu raison.

Mais il y a d’autres exemples. Une personne manipulatrice et introvertie peut passer du sourire à la froideur en une minute. On parlera d’hypocrisie, la plupart du temps. Mais cela peut aller plus loin. Dans des cas graves, une personne sympathique en public peut se révéler un tyran domestique qui rend sa famille prisonnière.

Promesses non tenues

Normalement, un manipulateur promet peu. S’il le fait, c’est de façon détournée pour se laisser la possibilité de se dédouaner. Il le fera sans s’excuser ou en cherchant à culpabiliser l’autre sur le mode « Vous n’avez pas confiance ». C’est pourquoi il vaut mieux mettre par écrit les engagements pris, si vous avez le moindre doute.

Chapitre 11. Il ne tient pas compte des besoins des autres

« Moi, je… »

En fait, ce qui compte plus que tout pour un manipulateur, c’est sa propre personne. Il vous fera passer une relation de pouvoir (à son intérêt) pour de l’amour ou participera à une conversation dans le seul but de la modifier à son avantage ou de dire ce qui l’intéresse, lui. Autre cas : il monopolisera l’attention (sauf le manipulateur timide), car il aime être au centre.

Une surdité sélective

La prise en compte des besoins et des désirs des autres est secondaire et n’entre, en fait, pas vraiment en compte dans l’esprit du manipulateur (contrairement à ce qu’il peut prétendre).

Par contre, ses demandes à lui devront être servies illico presto. Il sait se faire entendre et exiger de nous des actions qui vont dans son sens.

Moins cinq !

« Beaucoup de manipulateurs ont cela en commun qu’ils s’y prennent à la dernière minute pour demander, ordonner ou faire agir autrui. » (Les manipulateurs sont parmi nous, p. 180)

Cela peut être par oubli (non reconnu), par égocentrisme ou par volonté d’obliger l’autre (qui se voit dans l’impossibilité de refuser). Si cela se passe dans le cadre d’un projet commun, il ne s’en préoccupe pas plus que cela et ne s’en excuse pas.

Il y a des caractéristiques communes entre personnalité manipulatrice et personnalité narcissique ou personnalité paranoïaque. Mais il faut être prudent sur le jugement. Contrairement aux personnes narcissiques, par exemple, les manipulateurs peuvent avoir une vie sociale durant toute la durée de leur vie.

Partie 2. Comment se protéger des manipulateurs ?

Chapitre 12. Le repérage

Première étape, assez logique : repérer à qui vous avez affaire. Pour ce faire, vous devrez utiliser le tableau des 30 caractéristiques présenté au chapitre 2.

Il ne s’agit pas d’un diagnostic à proprement parler, mais plutôt d’un guide. Faites une photocopie du document et interrogez-vous : la personne à laquelle je pense est-elle manipulatrice ? Cochez les cases progressivement :

Si 14 attitudes au moins, sur les 30 citées, concernent cette personne, alors vous êtes probablement en face d’un manipulateur. Si cela va jusqu’à 20, alors cette personne est sans doute dangereuse pour votre situation et votre santé.

Attention : il s’agit de déterminer un type de personnalité et non un type de relation : si vous êtes insensible à la manipulation d’une personne, vous pouvez néanmoins repérer, dans son comportement avec d’autres, qu’il manipule.

Mais parfois, ce n’est pas le cas ! Vous pouvez être tellement blindé que vous ignorez complètement le problème. Ce qui peut être gênant pour certains membres de votre entourage qui eux, sont victimes d’un manipulateur. Il faut donc aussi mettre en garde contre l’indifférence.

Il y a d’autres raisons qui empêchent le repérage :

Vous ne le voyez pas et vous vous prétendez heureux; Vous ne l’acceptez pas et haïssez l’idée d’avoir été trompé ; La personne n’est pas un manipulateur (c’est aussi possible de se tromper).

Chapitre 13. Faire le deuil d’une communication idéale avec le manipulateur

Impossible de discuter « normalement » avec un profil manipulateur ; vous devrez vous y faire. En fait, vous devrez accepter sa façon d’être, sans espérer de lui un changement. Ne cherchez plus à maintenir des relations idéales !

Quel que soit le type de relation, même dans une relation parent-enfant, vous devrez regarder la réalité en face. Cela peut être éprouvant et parfois long (si la relation est forte), bien sûr. Mais admettre que la personne en face de vous se comporte de façon pathologique vous y aidera.

« Quand le deuil est terminé, vous devenez insensible à ce que dit ou fait le manipulateur. Vous finissez par rire de ses manœuvres si flagrantes ! C’est un excellent signe. Cela signifie que vous êtes moins touché par ce qui se passe, comme le sont les indifférents aux manipulateurs. Vous n’attendez plus qu’il guérisse. C’est triste et fort dommage, mais c’est le seul moyen de ne plus souffrir de cette relation. » (Les manipulateurs sont parmi nous, chapitre 13)

Chapitre 14. Apprenez à contre-manipuler

La contre-manipulation fait intervenir ce que l’auteure nomme une technique du brouillard : c’est-à-dire à rester volontairement peu engagé dans sa réponse. Ce n’est pas facile pour tout le monde, parce que nous avons l’habitude de vouloir bien faire et d’éviter le flou.

Prendre exemple sur les indifférents permet de comprendre comment se prémunir des effets de la manipulation. En fait, comme ils sont insensibles à ses stratégies pour se rendre supérieur, le manipulateur s’y désintéresse peu à peu.

Pour parvenir à cette indifférence (les propos du manipulateur glissent sur vous sans vous atteindre), cela demande un peu de temps. Les résultats se verront rapidement et le manipulateur cherchera bien sûr à revenir à la charge en utilisant votre sentiment de culpabilité.

En révisant les exemples proposés par Isabelle Nazare-Aga dans ce chapitre, vous pourrez le contrer plus facilement. Celle-ci expose des dialogues types dans le domaine :

Professionnel (4 dialogues) ; Conjugal (4 dialogues) ; Familial (3 dialogues).

Elle vous propose également des principes pour contre-manipuler votre interlocuteur. Par exemple :

Faire des phrases courtes ; Éviter l’agressivité ; Ne pas se justifier ; Etc.

Enfin, l’auteure vous donne 118 phrases courtes pour être parfaitement outillé contre la manipulation et une foule d’exercices pour vous entraîner ! Le mieux étant de pratiquer avec un partenaire de jeu consentant qui vous aidera à prendre en main les différents outils proposés.

Chapitre 15. Sachez vous affirmer

« Les plus grandes victimes des manipulateurs sont les personnes parmi vous qui, en général, ne sont pas suffisamment affirmées dans la vie. Les personnes non affirmées dont je parle manquent de confiance en elles et répondent en priorité aux besoins d’autrui. » (Les manipulateurs sont parmi nous, chapitre 15)

On peut aussi parler de sujets passifs. Parmi eux, il y a les timides, bien entendu. En fait, un tiers de la population pourrait être « passive », à en croire l’auteure.

Devenez moins émotif et plus rationnel

Contrairement à une personne passive, une personne affirmée, c’est-à-dire active ou assertive, sera capable de formuler clairement ses besoins, ses refus, ses sentiments et ses objectifs sans dévaloriser autrui.

En fait, elle a des croyances irrationnelles (relation au danger, par exemple) qui bloquent les comportements sains. Prenons un exemple : si votre mari a trois quarts d’heure de retard, est-ce que la solution la plus plausible est :

Celle d’un accident ; Toute autre raison.

Si vous pensez qu’il s’agit d’un accident, vous allez vous mettre en panique directement. L’émotion vous gagne et vous n’agissez plus rationnellement. Vous entretenez un discours (composé de pensées automatiques ou autoverbalisations) qui vous plonge dans un état non souhaité : colère, culpabilité, anxiété, etc.

Comme le cerveau n’est pas capable de distinguer entre croyance fausse (imaginaire) et vraie (réelle), il prend pour argent comptant ce que vous vous imaginez. Résultat : il répond en créant des émotions qui génèrent à leur tour des effets physiologiques (tensions, maux de tête, gorge sèche, problèmes digestifs, etc.) souvent indésirables.

Les thérapies cognitivistes et en particulier l’approche de la Stratégie-Rationnelle-Emotive d’Albert Ellis pourront vous aider (l’auteure présente un schéma utile p. 248).

La Stratégie-Rationnelle-Emotive (SRE)

Inspirée par le stoïcisme, cette approche thérapeutique est une stratégie qui contient plusieurs étapes :

Observer et déceler ses propres attitudes inadaptées ; Repérer l’émotion qui l’accompagne et la nommer sans honte ; Identifier sans censure ce qui vient à l’esprit (la croyance irrationnelle) ; Se questionner objectivement afin de relativiser la croyance irrationnelle.

Dans la suite de la section, Isabelle Nazare-Aga dresse une liste de questions à se poser pour relativiser. Par exemple :

À combien j’y crois, entre 0 et 100/100 ? Est-ce possible ? De toute façon ? Quoi que j’y fasse ? Cela m’arrive-t-il très souvent ? Étaient-ce exactement les mêmes circonstances ? Comment puis-je être aussi certain de ce qui va se passer ? Etc.

Comment le manipulateur exploite les croyances classiques

Il joue avec les croyances admises et les croyances irrationnelles. Mais lui-même a souvent un grand nombre de cognitions irrationnelles, telles que :

Il faut tout savoir ; Il faut être compétent en toutes circonstances pour être valable ; Si je donne, il y a obligatoirement un retour ; Il est plus facile d’éviter les difficultés de la vie plutôt que d’y faire face ; On doit toujours répondre aux besoins de toute sa famille, quelles que soient les demandes ; Etc.

Le manipulateur relationnel sait utiliser votre peur du jugement d’autrui. Il vous fera passer de « blanc » à « noir » en un instant et ne tolérera pas de comportements intermédiaires. Vous êtes soit génial, soit un moins que rien. Face à ses remarques qui utilisent vos croyances irrationnelles et votre peur d’être mal vu, vous pourrez utiliser la SRE.

L’analyse objective de la situation, avec les informations dont vous êtes porteur, est un puissant instrument pour retrouver son calme.

Osez et sachez refuser

On ne vous demande pas de dire « non » à tout, mais simplement à ce qui ne vous convient pas à tel moment. Pour cela, il faut oser faire face et surmonter sa peur de :

Faire de la peine ; Entrer en conflit ; Perdre quelqu’un ; Ne pas être aimé ou apprécié.

Pourquoi ? Car une fois formulées dans votre discours intérieur comme des certitudes, ces croyances irrationnelles vous empêchent de dire « non ». À nouveau, une analyse de la situation devrait vous aider à y voir plus clair.

Apprenez aussi le refus diplomatique afin de savoir comment refuser. Il existe trois situations et trois figures de refus correspondantes qui sont étudiées dans le livre :

Il vous est impossible de satisfaire temporairement ou complètement une demande = refus partiel (« je veux bien, mais… », etc.). Vous voulez stopper une situation qui ne vous convient pas = critique constructive en quatre temps (compréhension des motivations, description du problème, conséquences néfastes sur vous, proposition d’une solution). La demande ne vous convient pas du tout, soit parce que vous ne pouvez pas, soit parce que vous ne voulez pas rendre le service = refus total (poli, mais ferme).

Utilisez le disque rayé

Dans le cas du refus total, apprenez à rester superficiel (brouillard), même si la personne manipulatrice se veut « authentique ». Lorsque le manipulateur répète sa demande ad nauseam, contentez-vous de lui répéter la même phrase évasive. Ce processus de répétition est souvent le seul moyen de ne pas retomber dans la spirale de manipulation !

« Le disque rayé consiste à répéter avec un volume toujours identique (non croissant) votre refus sans vous justifier davantage, avec pratiquement les mêmes termes, dans le but de marquer votre fermeté sans user de l’agressivité. » (Les manipulateurs sont parmi nous, chapitre 15)

Attention : se montrer affirmé et savoir refuser ne signifient pas se défaire des responsabilités et refuser toutes les concessions, mais bien de savoir le faire lorsque ça importe ; c’est-à-dire quand on cherche à vous faire agir de façon illégitime.

Chapitre 16. Les autres attitudes à adopter

→ Stoppez d’urgence tout système aliénant déjà établi entre vous

Si vous aviez l’habitude de passer vos vacances avec un manipulateur, arrêtez et répondez par des phrases vagues pour ne pas lui donner prise. Rompez les rituels qui vous encombrent et vous rendent malheureux.

→ Ne racontez plus le détail de votre vie

C’est du pain bénit pour le manipulateur. Bien sûr, réservez ce conseil pour les manipulateurs uniquement !

→ Ne répondez pas aux demandes non formulées clairement

Obligez-le à clarifier.

→ Notez tout

Vos arrangements, réunions, etc. doivent être précisément gardés à l’écrit pour éviter que quelque chose ne se retourne contre vous.

→ Refusez d’être vous-même son intermédiaire

Comment ? En lui suggérant d’agir directement.

→ Unissez-vous

Si vous êtes membres d’une famille « gouvernée » par un manipulateur, unissez-vous pour le contrer et rétablir l’unité. De même si d’autres ne sont pas au courant ; informez-les pour être soutenu par votre entourage.

→ Répondez prudemment à la flatterie

Le compliment est gratuit, tandis que la flatterie vise un objectif : vous faire agir dans un sens ou dans un autre. Ne soyez pas dupe !

Conclusion

La rencontre avec un manipulateur peut être désastreuse pour votre vie psychique et physique. Mais vous devez savoir une chose : vous risquez d’en rencontrer d’autres. Certes, il ne faut pas dramatiser : comparativement à la population globale, ils sont peu nombreux. Mais l’idée centrale est celle-ci : il vaut mieux ne pas parier sur le hasard.

C’est-à-dire ? Eh bien, il est préférable d’apprendre à contrôler nos rapports avec les personnes manipulatrices. Tout d’abord, en apprenant à les reconnaître et en nous faisant davantage confiance. Son influence négative se fera bien moins forte.

C’est sans doute la seule option, puisque changer (soigner) un manipulateur s’avère difficile. Cela peut toutefois arriver, après un choc (dépression induite par une rupture amoureuse, par exemple). Mais c’est très rare et le chemin est long.

Annexes & Bibliographie

Voici les annexes que vous retrouverez dans le livre :

 La sœur de Louise (récit) ; Drôle d’amie (récit) ;

La bibliographie, assez sommaire, contient 14 titres, dont d’autres ouvrages de l’auteure (Les manipulateurs et l’amour et Les parents manipulateurs).

Conclusion sur « Les manipulateurs sont parmi nous » d’Isabelle Nazare-Aga :

Un ouvrage pratique qui vous invite à vous affirmer

Les manipulateurs sont parmi nous vous sera utile afin de repérer et de contrer les différents types de personnalités manipulatrices. Mais cela va plus loin : pour ce faire, il vous apprendra aussi à être plus fort. S’affirmer est en effet la clé de voûte du système de contre-manipulation proposé par Isabelle Nazare-Aga dans cet ouvrage.

L’auteure est toutefois claire : il serait bénéfique d’étudier davantage ces profils manipulateurs d’un point de vue psychologique. Pour l’instant, le diagnostic balance entre narcissisme, paranoïa, psychopathie, voire psychose. Mais est-ce que tous les manipulateurs rentrent dans ces cases ? Malgré ses observations et ses recherches, l’auteure ne peut répondre par elle seule.

Ce qu’il faut retenir de « Les manipulateurs sont parmi nous » d’Isabelle Nazare-Aga :

Ce livre vous fournira toutes les clés pour apprendre à reconnaître les personnalités manipulatrices, pour les comprendre et pour apprendre à interagir — ou cesser d’interagir — avec elles.

« N’attendons pas que le manipulateur change spontanément. Notre salut réside dans notre propre adaptation et notre profonde détermination à ne jamais nous laisser détruire… par qui que ce soit. » (Les manipulateurs sont parmi nous, Conclusion)

Points forts :

Une présentation extrêmement claire ; De nombreux exemples issus de l’expérience de l’auteure comme psychothérapeute ; Un volet pratique pour nous aider à faire face à plusieurs types de situations ; De nombreuses annexes.

Point faible :

C’est un excellent ouvrage de vulgarisation. Toutefois, on aurait aimé plus de références aux sources primaires (articles scientifiques, ouvrages fondateurs) afin de donner encore plus de crédit à l’ouvrage.

Ma note :

                

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Thu, 20 Oct 2022 17:00:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12093/Les-manipulateurs-sont-parmi-nous
Coaching de vie http://www.olivier-roland.fr/items/view/11795/Coaching-de-vie

Résumé de « Coaching de vie. Manuel de bord pour coachs et coachés » de Anne-Laure Terrisse : une présentation des principales règles du coaching de vie –un ouvrage assez volumineux et savant, certes, mais aussi accessible et écrit aussi bien pour les professionnels du coaching que pour ceux qui font appel à leurs services. Par Anne-Laure Terrisse, 2019, 395 pages Chronique et résumé de "Coaching de vie. Manuel de bord pour coachs et coachés" de Anne-Laure Terrisse :

À propos de Anne-Laure Terrisse Coach de vie depuis une vingtaine d’années, mais aussi psychologue et formatrice, Anne-Laure Terrisse dispose d’une solide expertise dans le domaine. Elle enseigne d’ailleurs le coaching de vie à la prestigieuse université de Louvain, en Belgique. Elle partage ses connaissances et ses astuces sur son site internet personnel et son site Les outils du coaching. Présentation générale de l’ouvrage Coaching de vie L’ouvrage est composé de deux chapitre principaux :

Check-lists, définition du cap à atteindre et itinéraire ; Difficultés de pilotage.

Il s’appuie sut une métaphore centrale : celle du pilotage. Tel un pilote d’avion, le coaché est aux manettes de sa vie, c’est à lui de choisir le cap à prendre et à assurer le confort du vol. Le coach, quant à lui, prend la place du copilote : il communique avec le pilote, il le conseille éventuellement en se concertant avec lui, etc. Le premier chapitre de l’ouvrage est consacré au copilote, le coach. Comment bien agir en situation de coaching ? Comment s’assurer d’être attentif aux demandes du coaché ? Le second chapitre s’adresse plus directement au coaché. Il l'aide à découvrir les blocages les plus courants qui se rencontrent lors de la pratique du coaching. Vous êtes prêt à embarquer ? Alors accrochez vos ceintures, on décolle !

Chapitre 1. Check-lists, définition du cap à atteindre et itinéraire 1. Checklist des attitudes du copilote Attitudes permettant de travailler sa qualité de présence à soi-même Que ce soit entre deux entretiens ou en commençant la journée, il importe de se consulter soi-même pour observer dans quel état l’on se trouve. Êtes-vous calme, apte à recevoir une nouvelle personne ? D’autres inquiétudes perturbent-elles votre écoute ? Pour vous aider à faire le tour d’horizon de vous-même en tant que coach, apprenez à repérer si vous êtes :

Ancré et centré avant la rencontre ; Orienté vers le concret et l’action ; Authentique et congruent ; Proche de votre intuition.

Ancré et centré avant la rencontre L’ancrage n’est pas identique au centrage. L’ancrage/enracinement désigne un état stable de sérénité intérieure, qui plonge ses racines au fond de vous : vous êtes capable d’apaiser votre mental et de faire face aux émotions (les vôtres et celles des autres). Posez vos pieds sur le sol et respirez en évacuant les tensions : cela pourra vous aider à vous ancrer. Le centrage désigne une présence à soi-même ici et maintenant. Vous êtes en vous-même, sans chercher les sollicitations extérieures. Vous savez identifier ce que vous ressentez et ce qui vous gêne éventuellement. Arrêtez-vous un instant pour souffler et retrouver votre « centre » : suis-je là, présent à moi-même, ou bien accaparé par le monde extérieur ? « Le centrage et l’ancrage se ressemblent fort, mais sont en fait complémentaires. L’ancrage concerne votre stabilité interne, votre capacité à être en contact avec la matière qui vous compose et votre propre ressourcement intérieur, tandis que le centrage concerne le fait de ne pas vous laisser emporter par des considérations extérieures ou par vos propres pensées pour rester unifié. » (Coaching de vie, p. 33) Relisez vos notes, répondez à vos besoins, préparez-vous mentalement à la rencontre ; voici quelques conseils, parmi d’autres indiqués dans l’ouvrage, qui pourront vous aider à retrouver votre centre et votre ancre intérieurs. Orienté vers le concret et l’action Descendez sur terre pour poser des questions précises à votre coaché. Autrement dit, communiquez de façon concrète. Bien sûr, si votre coaché a tendance à se perdre dans les détails, il faudra peut-être aller dans le sens inverse et lui demander de réaliser un petit exercice d’abstraction et de compréhension globale de la situation. Mais de façon générale, il importe d’aller vers le concret pour définir clairement et précisément les objectifs et le cap à suivre, c’est-à-dire les actions à mener au cours du parcours de coaching. Les buts sont-ils réalisables ? Le cap est-il cohérent ? Authentique et congruent L’authenticité désigne l’état de transparence et d’honnêteté du coach : dire la vérité, sans langue de bois mais avec respect. Cette sincérité peut être déplaisante pour soi-même ou pour l’autre, par moments. Mais elle est nécessaire à la fluidité de la communication. Sans malentendus, sans secrets, la relation s’établit plus sainement. La congruence qualifie quant à elle l’alignement entre votre être (physique), vos comportements et votre parole. Votre pensée, vos émotions, votre corps agissent-ils de concert ? C’est aussi un exercice d’humilité, puisque vous pouvez – et même devriez – expliquer au coaché ce qui vous traverse si vous sentez un désalignement ou un malaise. Vous êtes humain, tout comme lui. Proche de votre intuition L’intuition est souvent dévalorisée et pourtant elle est une précieuse ressource. Tel un GPS interne, elle vous donne, sans que vous sachiez bien pourquoi ni comment, des indications sur la route à suivre et les chemins à éviter. Votre corps et votre cerveau agissent plus vite que votre conscience : il est donc bien utile et tout à fait légitime de se laisser guider par les signaux qu’ils envoient. 2. Attitudes permettant de travailler sa qualité de présence à l’autre Ces attitudes sont, bien sûr, liées aux premières. Par souci d’analyse, on peut néanmoins préciser les qualités que le coach doit développer pour maintenir une relation bénéfique avec son coaché. Autant que possible, vous devrez être :

Accueillant et bienveillant ; Non jugeant et ouvert d’esprit ; Patient et respectueux du rythme de l’autre ; Empathique sans tomber dans la sympathie ; Concentré sur l’autre, mais attentif à ce qui se passe en soi.

Accueillant et bienveillant L’accueil est la qualité première de l’ami, mais aussi du coach. Vous offrez un refuge où la personne peut se sentir en confiance. Vous traitez l’autre comme un invité bienvenu qui reçoit toute votre attention. Dans les faits, vous pouvez être stressé à l’idée de rencontrer quelqu’un (surtout si vous êtes coach débutant). Dans ce cas, centrez-vous et ancrez-vous. La bienveillance est l’attitude qui consiste à donner à l’autre un sentiment de sécurité et d’ouverture. Montrez-lui que vous êtes décontracté et que vous êtes là pour le comprendre. Vous êtes présent pour lui, ici et maintenant. Non-jugeant et ouvert d’esprit C’est le complément logique du premier point. Pour être bienveillant et accueillant, ne fermez pas (symboliquement) la porte à l’autre dès qu’il énonce un fait qui vous heurte ou un principe qui va à l’encontre de vos propres valeurs. Vous avez votre propre « carte » du monde, vos propres représentations, mais ce ne sont pas à elles de guider l’entretien. Anne-Laure évoque « l’écran blanc » qui doit se faire, dans votre esprit : c’est-à-dire un espace d’écoute qui laisse à l’autre la possibilité de dessiner sa propre « carte » mentale, ses propres représentations. Bien entendu, si les propos sont offensants, voire dangereux pour l’intégrité d’une tierce personne, il sera de votre devoir d’intervenir. Cela fait partie du cadre du coaching (voir le point 4). Patient et respectueux du rythme de l’autre Il n’existe pas d’objectif atteignable sans courbes, sans arrêts, sans doutes sur le chemin exact à suivre. Soyez donc attentifs aux errements de votre coaché, mais ne les jugez pas avec sévérité : ils font partie de l’apprentissage. La nouveauté n’est pas toujours facile à appréhender, il faut du temps à la personne pour se faire à son propre projet et accepter de se modifier dans le sens voulu. Cela ne signifie pas que vous devriez cesser de l’interroger sur ses blocages, mais qu’il faut éviter de le faire en exerçant une pression inutile qui risquerait d’aggraver encore la situation. Empathique sans tomber dans la sympathie L’empathie est votre capacité à comprendre autrui sans pour autant vous immerger complètement dans ses sentiments ni chercher à contrôler ses émotions. La sympathie, quant à elle, désigne l’immersion complète dans l’état affectif de l’autre. Vous ne pouvez plus différencier votre propre état de celui de l’autre personne. En tant que coaché, vous devez être empathique sans être sympathique en ce sens précis. Par exemple : pleurer à chaude larme en écoutant l’histoire de votre coaché, en vous mettant totalement à sa place, ne l’aidera pas et ne fera pas avancer son projet. Vous devrez comprendre son état, tout en demeurant à distance des émotions que l’histoire suscite. Concentré sur l’autre, mais attentif à ce qui se passe en soi Pensez à un curseur intérieur : à l’une des extrémités, vous opérez un « tri sur soi » (c’est-à-dire vous repérez et classez tout ce qui se passe à partir de vos propres représentations), à l’autre extrémité un « tri sur l’autre » (c’est-à-dire vous repérez et classez toutes les informations à partir de la « carte » mentale de l’autre). Comment agir ? Bien sûr, vous devez être ouvert et vous assurer que l’autre puisse exprimer sa façon de voir le monde et de ressentir les choses. Mais vous êtes aussi contraint de vous ausculter vous-même pour être sûr de ne pas devenir trop sympathique ou distante, etc. « Le positionnement idéal d’une attitude coach en séance serait d’être à la fois concentré sur l’autre et ce qu’il vit tout en étant conscient de ce qui se passe en vous (émotions, interrogations, liens avec la théorie, hypothèses, etc.) Être capable de faire aussi bien du tri sur vous-même que du tri sur l’autre en fonction de la nécessité du moment, mais surtout en étant pleinement conscient du type de tri que vous êtes occupé à faire, vous évitera de perdre votre équilibre et de partir dans l’un ou l’autre extrême du continuum. » (Coaching de vie, p. 55) 3. Check-list des basiques du copilotage Anne-Laure Terrisse propose ici une méthode nommée MOVER, qui intègre plusieurs techniques du développement personnel et de la psychologie. Il s’agit d’une boite à outils de base : vous pourrez recourir à tel ou tel outil en fonction de l’état de progression de l’entretien et des occasions qui se présentent. M : La métaphore Les métaphores (telles que, par exemple : « je porte une armure impossible à enlever », « j’ai une boule au ventre », « je me noie dans ce problème ») sont des instruments précieux à utiliser lors des entretiens. Ce type de langage symbolique et littéraire donne accès à l’inconscient. Il permet bien souvent au coaché d’exprimer des choses impossibles à exprimer de façon complètement logique ou clarifiée. Mais il peut aussi être utilisé directement par le coach. En utilisant la bonne métaphore, vous montrerez à la personne que vous l’avez comprise, ou vous lui ferez comprendre quelque chose plus facilement. Les images mentales frappent l’inconscient et invitent à la réflexion. Votre coaché fait-il lui-même usage de ce type de langage dans son discours ? C’est sans doute qu’il y est ouvert ; vous pouvez donc lui en proposer de nouvelles. Même si ce n’est pas le cas, tenez quand même, vous ne perdez rien à essayer ! O : Les questions ouvertes… et toutes les autres La question est l’instrument de base de l’entretien. Mais il existe bien des façons de formuler des questions ! Certaines sont plus « puissantes » que d’autres et déclencheront des pistes d’introspection plus approfondies. L’important en tant que coach, c’est surtout de maîtriser cet art délicat. Voici quelques types de questions que vous pouvez utiliser en entretien :

Ouvertes (du type comment, qui, quoi, combien, où, quand, pourquoi) ou fermées (dont la réponse est soit oui, soit non) ; Directes ou indirectes (qui vise à demander une information ou pousser au questionnement avec plus ou moins de douceur) ; De précision et de profondeur (du type « qu’est-ce qui vous fait dire cela ? » ou « et si, alors… ? ») Dynamisantes (qui créent un effet positif de recherche de solutions originales) ou paralysantes (qui tendent à centrer l’attention sur ce que l’on sait et ce qu’il faut vérifier)

V : La valorisation et la reconnaissance Vous pouvez aider l’autre à renforcer sa confiance et son estime de lui-même par ce type de parole. Vous pouvez donner des signes de reconnaissance inconditionnels ou conditionnels. Dans le premier cas (par exemple si vous dites : « pourquoi les gens vous trouvent-ils si sympathique ? »), vous veillerez cependant à ne pas créer de lien de dépendance entre vous et votre coaché, si celui-ci manque encore beaucoup de confiance en lui. Dans le second cas (par exemple lorsque vous affirmez qu’il a fallu être courageux pour effectuer telle ou telle tâche ou surmonter tel événement), vous valorisez un comportement particulier. Dans tous les cas, il importe de valoriser l’autonomie de la personne en lui montrant qu’elle peut se donner à elle-même ces marques de reconnaissance. La valorisation passe aussi par la reconnaissance des difficultés du coaché. Dans ce cas, l’empathie, associée à des mots d’encouragement, permettent d’apporter le soutien nécessaire à votre interlocuteur. Cherchez à devenir « son meilleur supporter ». Là aussi, mettez l’accent sur l’autonomie en montrant à votre coaché qu’il peut, de lui-même, s’autoriser et se permettre d’être fier de lui-même, etc. E : L’écoute active La qualité de l’écoute est l’une des clés de ce métier et de bien d’autres métiers de service. Écouter n’a rien de passif ; il s’agit d’une action qui exige de la vigilance. On parle aussi parfois de « concentration détendue ». Donnez des marques de votre écoute à l’autre, en lui posant des questions, en inventant des métaphores, en reformulant ce qu’il vous dit, etc. Un conseil de Anne-Laure Terrisse : évitez, si vous le pouvez, de prendre des notes durant les entretiens. Celles-ci cassent la relation qui s’installe et peuvent donner l’impression au coaché que vous êtes là pour dactylographier tout ce qui se dit, sans être là ici et maintenant. R : Reformulation et résumés Vous pouvez reformuler en posant une question ou en résumant le propos de votre interlocuteur après qu’il ait parlé plus ou moins longuement. Vous pouvez aussi, dans un moment de silence, reformuler en une phrase presque identique ce qui a été dit, pour faire écho et inviter la personne à poursuivre son raisonnement. Il est également possible de répéter une phrase sur un mode empathique pour assurer l’autre de votre soutien et de votre compréhension.

  1. Établissement du cadre de pilotage dans le cockpit Qu’appelle-t-on « le cadre » ? « Le cadre comprend toutes les règles qui régissent les interactions qui ont lieu entre les intervenants dans un contexte particulier. Si on reprend la métaphore du pilote et du copilote, le cadre, c’est ce qui englobe toutes les normes de fonctionnement dans le contexte du pilotage d’un avion et qui garantit leur sécurité, mais aussi celle de tous les autres passagers, s’il est respecté. » (Coaching de vie, p. 96-97) Pas d’improvisation : il importe de savoir qui fait quoi, dans quelles circonstances on doit agir de telle manière, etc. La clarté doit régner sur toutes ces « règles du jeu », dès le départ. Ainsi, l’interaction est structurée et devient prévisible, au moins dans ses grandes lignes. Dans le cadre du coaching, le cadre est garanti par le coach, qui travaille sur base d’une déontologie et d’une éthique professionnelle strictes. Il s’agit d’une relation professionnelle qui inclut un tarif, un lieu de rencontre, des horaires de rencontre, etc. Le cadre a pour fonction de :

Rassurer l’autre en l’informant de votre façon de fonctionner et de concevoir les choses ; Assurer la liberté de chacun ; Profiter du meilleur et se préparer au pire ; Permettre un éventuel recadrage ; Définir quelles sont les conditions optimales pour vous.

Le cadre ne doit ni être trop lâche (sous peine de débordements incessants et de perte de repères), ni trop serré (sous peine de sclérose de la relation). Prendre la « bonne position » : position haute ou position basse ? Dans une relation équilibrée, les deux interlocuteurs occupent tantôt l’une des positions, tantôt l’autre. La position haute implique de poser des questions, de trouver des solutions, d’inviter l’autre à poser une action, etc. La position basse consiste à écouter, à suivre le fil de ce que dit l’autre, à laisser l’autre maîtriser le contenu de l’échange. Le coach prend tour à tour une position haute et une position basse. Parfois, il invite le coaché à agir, parfois il l’écoute et se pose « en miroir » de lui-même, afin de l’aider à réfléchir. Cela dépend du processus de l’interaction, du moment et des attentes de chacun. Questionnez-vous sur votre rôle habituel, dans d’autres situations que le coaching. Êtes-vous plutôt en position basse ou en position haute dans vos autres interactions sociales ? 5. Les demandes du pilote Les incontournables d’un premier entretien en tant que coach Au téléphone, le futur coaché qui vous appelle n’aura peut-être pas l’énergie ou le temps d’entendre tous les détails de la prestation. C’est pourquoi il est bon de le renvoyer vers un support (un site web avec un blog, par exemple) où il trouvera des informations complémentaires, puis de fixer les choses le jour du premier entretien. Quels sont les thèmes à aborder ? Voici la liste dressée par Anne-Laure Terrisse :

Explication des spécificités (ce qui différencie de vos concurrents) ; Clarification des attentes (ce que vous offrez comme service) ; Cadrage de la relation (le cadre qui définira vos entretiens, dont les règles de confidentialité) ; Exposition des considérations pratiques et logistiques (cadres théoriques, parcours du coaché, manière dont il a pris connaissance de votre existence).

Les incontournables d’un premier entretien en tant que coaché Vous pouvez poser toutes les questions qui vous semblent utiles et pertinentes pour la suite ! Normalement, le coach aura déjà clarifié un maximum de points, mais vous pouvez tout à fait, en tant que coaché, demander des précisions sur la configuration des entretiens, sur les matériaux prévus pour les exercices, sur les modalités d’arrêt de la relation, etc. N’hésitez pas à exposer votre point de vue et à dire si quelque chose ne vous convient pas. Vous cherchez quelqu’un de compétent et de confiance ; si vous n’êtes pas satisfait, dites-le. L’analyse de la demande Si le cadre est à la charge du coach, la demande appartient au coaché : c’est lui qui sait ce qui le motive à solliciter un coaching. Plus elle sera précise et plus il vous sera facile – en tant que coach – de décider si vous voulez et pouvez l’aider à accomplir son objectif personnel. Bien sûr, la demande est amenée à évoluer et il faudra régulièrement la clarifier à nouveau. En tant que coach, vous recevez un mandat de la part du coaché : « Lorsqu’il vous fait une demande, le coaché vous délivre un mandat pour investiguer dans son jardin intérieur à la recherche des blocages, des leviers, des croyances, des besoins, des zones aveugles qui s’y trouvent. Les faire remonter à la surface et permettre à votre interlocuteur de les voir sous un autre angle lui permettra peut-être des prises de conscience qui déboucheront sur la résolution de ses difficultés. » (Coaching de vie, p. 126) Le mandat vous permet d’accéder aux parties conscientes (publiques) et aux parties inconscientes (privées) de ce jardin intérieur. Sans ce laisser-passer, les défenses du coaché risquent bien de vous éjecter à la moindre question plus personnelle ! En tant que coach, interrogez votre propre désir et vos propres capacités. Voulez-vous aider cette personne ? Le pouvez-vous ? Ne jouez pas au héros et ne vous forcez pas : restez honnête et aligné avec votre pratique. Par ailleurs, lorsqu’une demande n’est pas claire, n’hésitez pas à la faire préciser et à investiguer sur ce qui est véritablement visé. L’établissement d’un contrat Le contrat vise à définir le « quoi » (l’objectif à atteindre et l’objet des séances) et le « comment » (les aspects pratiques de vos rencontres). Souvent, en coaching de vie, le contrat est oral et a lieu lors du premier entretien, lorsque coach et coaché exposent leur cadre et leur demande. Il peut toutefois faire l’objet d’une mise par écrit. 6. Définition du cap et des escales nécessaires Comment fixer un cap ? « Avant de déterminer le cap que vous souhaitez poursuivre, il est important que vous soyez conscient que vous êtes le pilote de votre vie. En faisant le choix de piloter, vous choisissez d’oser, d’être audacieux et de tenter l’aventure. Peut-être sera-t-il plus facile de naviguer avec un copilote à vos côtés pour vous seconder et vous rappeler que vous en êtes capable. Peut-être y arriverez-vous du premier coup… ou pas, et cela n’a pas vraiment d’importance. » (Coaching de vie, p. 142) La destination en vue : tel est le cap. Les objectifs s’agencent au cap à suivre. Souvent, les différents objectifs – physique, social, professionnel, amoureux, etc. – se retrouvent dans un espoir commun : être heureux. En suivant Tony Hsieh, auteur de L’entreprise du bonheur, Anne-Laure Terrisse expose les trois ingrédients les plus souvent associés au bonheur : le plaisir, la passion et la raison d’être.

Le plaisir est énergivore et demande une consommation constante d’émotions et d’expériences positives ; La passion vous absorbe dans une tâche au point que vous en êtes presque en suspens – c’est l’état de « flow » que connaissent certains artistes ou sportifs ; La raison d’être est liée aux valeurs qui vous animent et donne réellement un sens à votre vie.

Anne-Laure Terrisse conseille de chercher sa raison d’être pour déterminer le cap à suivre. La stratégie Walt Disney Dans Mozart et Disney : stratégies du génie, Robert Dilts – l’un des fondateurs de la programmation neurolinguistique – explique que le génie de Disney tient à sa capacité d’embrasser plusieurs points de vue. En particulier, il arrivait à s’observer et à s’analyser selon trois aspects essentiels – ce que vous devriez essayer de faire aussi :

Critique, c’est-à-dire orienté vers la qualité et le questionnement) ; Réaliste, c’est-à-dire orienté vers la réalisation effective de l’objectif et les obstacles rencontrés ; Rêveur, c’est-à-dire orienté vers la créativité et vers la vision des possibles à réaliser).

« Si vous souhaitez trouver votre cap, il est important de faire appel simultanément à l’expertise de chacun de ces trois personnages. » (Coaching de vie, p. 146) Le tamis des neuf points Anne-Laure Terrisse reprend un outil de l’Institut BAO – Élan vital de Bruxelles. Ce tamis permet de vérifier que votre objectif est accessible et réalisable. Il est indispensable que l’objectif passe les neuf points, sans quoi vous devrez le reformuler jusqu’à son passage complet. Votre objectif doit être :

Spécifique (l’objectif s’inscrit-il dans un contexte particulier que je peux identifier ?) ; Contrôlable (Suis-je 100 % aux manettes ?) ; Formulé positivement (ai-je défini mon objectif sans utiliser de négation ?) ; Mesurable et testable (répondez aux questions comment, pourquoi, quoi, qui, où, quand, combien) ; Écologique (Quels avantages et inconvénients la réussite ou l’échec de mon objectif m’apporteraient-ils ?) ; Réflexif (pour quelle raison voudrais-je atteindre cet objectif ?) ; Conscient (quel est le prix à payer pour atteindre mon objectif ?) ; Problématisé (Existe-t-il un problème sous-jacent à cet objectif et en quoi sa réalisation me permettrait-elle de le résoudre ?) ; Cohérent (mon objectif est-il cohérent avec mes valeurs et ma vision du monde ?).

Chapitre 2. Difficultés de pilotage 1. Les blocages du pilote Modèle des zones de confort Il s’agit d’une métaphore illustrée qui s’avère bien pratique pour entamer une discussion et inciter l’interlocuteur à adopter un nouveau point de vue sur ses résistances au changement. Le modèle, introduit par Judith Bardwick, a été repris ensuite par Alasdair White. Il est composé de trois zones principales et de deux zones floues. Les trois zones principales sont :

Confort (la zone du connu) ; Inconfort ou d’apprentissage (la zone de l’inconnu) ; Insécurité (la zone où il y a danger).

Les deux zones floues sont :

Le point de passage entre la zone 1 et la zone 2 (peur de l’inconnu) ; Le point de passage entre la zone 2 et la zone 3 (peur panique).

La zone de confort La zone de confort est le lieu imaginaire où vous êtes en sécurité, parce que vous maîtrisez ce qui s’y passe. Vous connaissez les choses et les personnes, vous avez vos rituels et vos habitudes ; vous savez que vous êtes compétent pour effectuer telle et telle chose. Un seul souci : on peut s’y ennuyer, voire éprouver un sentiment d’étouffement. Vous avez beau aimer votre confort, vous voulez voir autre chose ! Pas de souci, cela fait partie de la vie. Reste à savoir comment gérer. La zone d’inconfort ou zone d’apprentissage Ici, vous ne maîtrisez pas les résultats, ni les conséquences de vos actions. Vous êtes en terrain nouveau et vous n’avez pas repères préétablis. Cela peut faire peur et vous oblige à « risquer le coup ». Car ici, la réussite n’est pas assurée. C’est notre côté explorateur qui s’exprime dans cette zone. Enfant comme adulte, nous aimons – ou avons parfois besoin de – nous donner de nouveaux objectifs. Au début, ceux-ci sont peut-être indécis, mais ils se précisent peu à peu. Par ailleurs, à force de sortir de votre zone de confort, vous l’agrandirez ! Eh oui : en apprenant à conduire, vous acquérez une nouvelle compétence, qui devient une routine quotidienne. Ce que vous ignoriez encore quelques mois avant et vous faisait peur a désormais été intégré à votre zone de confort. Ce qui signifie aussi que, en acquérant régulièrement de nouvelles habitudes, on risque moins de se sentir à l’étroit dans sa zone de confort. La zone d’insécurité Entrer dans celle-ci vous provoque un stress intense qui a des effets négatifs pour votre santé physique ou mentale. Il est donc globalement peu conseillé d’y faire long feu. De toute façon, vous n’aurez habituellement qu’une seule envie : fuir ! Seules certaines personnes parviennent à jouer ainsi avec la peur panique du danger. Lorsqu’un retour vers la zone de confort n’est plus possible Parfois, dans la vie, des états, des choses ou des personnes disparaissent. Vous perdez votre travail, votre maison brûle, un proche décède ou s’en va… Et vous perdez vos repères. Dans ces cas-là, un retour dans la zone de confort n’est pas possible. Vous êtes obligé d’affronté l’inconnu et l’inconfort. Vous pouvez utiliser votre ancienne « carte » pour en recomposer une nouvelle, mais celle-ci ne sera jamais identique à la précédente. Peu à peu, cependant, vous parviendrez à redessiner des routines et des habitudes qui vous conviendront. Une nouvelle zone de confort apparaîtra, en même temps que de nouvelles zones d’inconfort et de danger. Entre les différentes zones se trouvent des systèmes d’alarme La peur de l’inconnu est avant tout une peur de l’échec : « Ça peut rater ». Néanmoins, un déclic (« J’y vais ! ») peut vous la faire surmonter. Une fois franchie la barrière imaginaire qui vous séparait de l’inconnu, vous n’êtes pas pour autant épargné de l’anxiété. Toutefois, vous pouvez commencer à la maîtriser peu à peu. « L’idéal est que vous restiez en présence de cet inconfort jusqu’à ce que votre anxiété ait baissé d’au moins 50 %. Pour que votre cerveau comprenne que la situation ne comporte pas de risque, il faut lui laisser le temps. » (Coaching de vie, p. 174) Si vous fuyez à ce moment, vous risquez de faire pire que mieux, car vous allez renforcer votre peur et inciter votre cerveau à agir comme vous l’avez déjà fait, c’est-à-dire en privilégiant l’évitement. Ici gît le risque de s’enfermer dans sa zone de confort ou de développer des phobies. La peur du danger se distingue de la peur de l’inconnu. Elle signale l’alarme lorsqu’une expérience pourrait avoir des conséquences vraiment fâcheuses pour vous. Le plus sûr est d’écouter ce signal. Certains peuvent tester leur résistance au danger (les cascadeurs, sportifs de l’extrême, etc.). En tant que coach, il faudra veiller à ce que le coaché comprenne la différence entre ces deux types de peurs, et s’assurer qu’il est conscient d’affronter l’une ou bien l’autre. 2. Comprendre et transformer ses croyances limitantes Que sont les croyances ? Anne-Laure Terrisse ne parle pas ici des croyances religieuses ou spirituelles, mais « de ces pensées qui agissent comme des filtres et vous permettent d’appréhender la réalité de manière rapide et automatique » (Coaching de vie, p. 189). Nous formons ces croyances, depuis l’enfance, sur la base de nos expériences. Elles ont un pouvoir sur nous dans la mesure où nous y attachons une valeur de vérité : nous pensons que telle chose est vraie ou fausse, et nous conduisons nos actions en fonction. Il existe deux types de croyances :

Les croyances facilitatrices ; Les croyances limitantes.

Quand vous prenez une décision, votre réseau de croyance est sollicité. Vous refusez telle chose parce que vous ne vous en croyez pas capable (croyance limitante), ou vous vous lancez dans tel projet parce que vous pensez que c’est à votre portée (croyance facilitatrice). Souvent, nous parvenons à faire coller la réalité à nos croyances, car celles-ci sont auto prophétiques. Par exemple : vous croyez que vous ne pouvez pas faire une mayonnaise, vous essayez quand même et – oh surprise – vous n’y arrivez effectivement pas. Résultat : votre croyance limitante est renforcée. Lorsque les croyances et la réalité ne concordent pas apparaissent les dissonances cognitives, qui peuvent se manifester par des émotions telles que la tristesse, la colère, la rumination, etc. Par ailleurs, il n’est pas facile de montrer à quelqu’un qu’il a tort, car la personne protège son système de croyance. Comment modifier des croyances ? Vos croyances sont plus souvent la source de votre souffrance que la réalité elle-même. Il est donc utile et bénéfique d’apprendre à modifier ses croyances pour être plus heureux. En fait, la façon la plus facile de les faire évoluer consiste à ne pas y tenir coûte que coûte, mais à laisser l’épreuve du réel faire son travail. C’est-à-dire ? L’enjeu consiste à accepter que le réel contredise parfois ce que vous pensez, et à modifier vos croyances en fonction. Celles-ci sont naturellement changeantes et adaptatives ; ne restez pas fixé sur des dogmes inamovibles ! Cela signifie d’abord apprendre à composer avec la réalité, en partant d’elle pour voir ce que vous pouvez faire avec. Votre compagnon vous a quitté ? Ok, que pouvez-vous faire maintenant ? Il ne s’agit pas de voir tout en rose et d’écarter toute pensée négative, mais d’assumer le présent et d’accepter le changement. Parfois, la modification d’une croyance peut avoir des effets importants. Prenons l’exemple donné par Anne-Laure Terrisse : « Si, par exemple, vous avez toujours pensé « Mon bien-être passe après celui de mes proches » et que vous avez construit une vie où vous vous êtes mis au service des autres, quoi qu’il vous en coûte comme efforts et comme sacrifices personnels, imaginez ce qu’il peut se passer si vous changez de croyance et que celle-ci devient : « C’est important que je puisse m’écouter pour me respecter avant de vouloir aider les autres ». » (Coaching de vie, p. 195)

  1. Déjouer les pièges de sa procrastination Repos, paresse et procrastination Selon une étude menée par Joseph Ferrari en 2010, la procrastination affecterait 20 % de la population états-unienne. Cela peut parfois nuire au travail et entraîner des pertes financières, voire des problèmes de santé, pour l’individu. Il importe donc de bien savoir de quoi on parle. Le repos est une période de temps qui permet de recharger les batteries. Vous vous sentez à nouveau en forme pour agir, une fois qu’il est passé. La paresse, de façon similaire, est un état que vous recherchez : vous décidez consciemment de vous abandonner au farniente. La procrastination, en revanche, consiste à reporter une tâche que vous avez à faire. Vous êtes alors pris par le désir de faire de petites choses plus futiles pour échapper à la chose que – pourtant – vous savez devoir faire ou que vous voulez atteindre. Le danger ? Générer de la frustration, un sentiment d’impuissance ou des remords qui engendrent un cercle vicieux sans fin. Enrayez votre saboteur interne en l’écoutant La procrastination a plusieurs causes et dépend de plusieurs facteurs : ce n’est donc pas nécessairement en se forçant à l’organisation qu’on parvient à la vaincre. Comprendre : telle est la clé. Pourquoi vous sabotez-vous ? Cherchez les raisons qui vous sont propres. Pour se faire, posez-vous les questions suivantes :

Mon objectif a-t-il du sens pour moi ? Ai-je des activités à satisfaction immédiate à portée de la main ? Ai-je assez d’énergie disponible pour réaliser l’objectif que je me suis fixé ? Me suis-je fixé un trop gros objectif ? Ai-je des bénéfices à rester dans cette même situation ? Ai-je peur que le résultat obtenu ne soit pas aussi bien que ce que j’ai imaginé ? Peut-être ai-je peur de réussir et d’atteindre mon objectif ? Pourquoi ? Aurais-je peur de rater ? Les tâches que je réalise sont-elles suffisamment stimulantes ? Suis-je surchargé par le nombre de tâches à réaliser ? Suis-je un adepte du travail sous adrénaline ? Comment puis-je diminuer l’énergie d’activation de cette activité ? Autrement dit : comment pourrais-je me mettre au travail plus facilement ?

  1. Les émotions et les besoins du pilote Pourquoi est-ce utile d’écouter ses émotions ? « Je préfère l’idée d’apprivoiser ses émotions plutôt que de les maîtriser ou de les gérer, car il s’agit de vos alliées. Ce sont elles qui vous permettront d’être pleinement heureux tel que vous êtes, seul, mais également en relation avec les autres. Il n’est donc pas question de les nier, de les contrôler ou des les refouler, mais plutôt de les écouter attentivement pour comprendre le message qu’elles souhaitent vous délivrer afin de vous aider à avancer avec plus de facilité. » (Coaching de vie, p. 234) Conformément aux principes du stoïcisme présents chez Sénèque ou dans les Pensées pour moi-même de Marc Aurèle, par exemple, les théoriciens cognitivo-comportementalistes contemporains (comme Aaron T. Beck) considèrent que ce ne sont pas les faits ou les événements qui produisent nos émotions, mais les croyances ou représentations qu’on se fait d’eux. Il est possible d’agir sur les émotions en détectant, en amont, quelles sont nos croyances et les interprétations –  notre carte de représentation du monde. Si vous prenez conscience et connaissance de ce que vous pensez et de ce qui se joue en vous, vous serez capable d'accepter et d'apprivoiser vos émotions. Un système d’alarme efficace Les émotions vous informent sur l’état de vos besoins. Si un besoin est satisfait, les émotions positives apparaissent. Dans le cas contraire, ce sont des émotions négatives qui émergent. Colère, frustration, tristesse, peur : de telles émotions prennent le pas lorsqu’un besoin n’a pas pu être satisfait. Vous devrez donc chercher à déceler quel est le besoin qui se signale derrière l’émotion. Dans la lignée des travaux du psychologue Paul Eckman, Anne-Laure Terrisse dégage quatre émotions de base :

La colère (et le dégoût) vous indique que quelque chose n’a pas été respecté dans votre ordre de valeurs ou vos besoins ; La tristesse vous signale que vous avez des difficultés à « digérer » une information ou un événement ; La peur (et la surprise) vous indique que vous encourez un danger ou faites face à l’inconnu ; La joie vous signale que tous les voyants sont au vert et que vous pouvez avancer en harmonie avec vous-même.

  1. Être à l’écoute de ses émotions et de ses besoins Le modèle des 50 % Dans la communication, chaque interlocuteur peut faire la moitié du chemin. Si vous êtes deux, chacun peut faire 50 % du chemin pour se rencontrer. Vous-même, toutefois, pouvez faire ou non le maximum (100 %) pour arriver à ces 50 % ; l’autre personne également. Vous avez donc la responsabilité de ces 50 % : c’est votre zone de contrôle. Pour les 50 % de l’autre, vous devez apprendre à laisser l’autre décider : c’est votre zone de lâcher-prise (et sa propre zone de contrôle, donc). Quand vous parvenez à un accord ou que vous vous entendez à merveille, c’est que chacun fait sa part. Quand surgit une divergence d’opinion ou une incompréhension, c’est que l’un des deux protagonistes décide (consciemment ou non) de ne pas parcourir la totalité du chemin. Cela n’est ni bien, ni mal en soi. Vous pouvez, bien sûr, tenter de convaincre l’autre : c’est la zone d’influence, qui fait tampon entre les deux autres zones et qui vous permet de développer votre point de vue. Une fois passée cette tentative d’influence, et si la décision reste identique, vous devez lâcher prise. Pour adopter une communication non-violente (voir à ce sujet Cessez d’être gentil, soyez vrai ! de Thomas D'Ansembourg), vous devez également prendre conscience que vous êtes responsable de vos émotions et de vos besoins. C’est à vous de les apprivoiser et d’admettre qu’ils proviennent de vous. Vous pourrez alors les transmettre à l’autre sans lui en faire porter le poids. Comment lâcher prise sur ce qui appartient à l’autre pour revenir dans sa zone de contrôle ? Dans une relation, vous ne pouvez pas obliger l’autre à adopter une position ou une attitude s’il ne la considère pas lui-même comme sensée. Vous pouvez vous épuiser dans la zone d’influence, en tentant de le convaincre, mais vous devriez aussi envisager de vous retirer dans votre zone de contrôle en lâchant prise. « Vous penser responsable du comportement ou des émotions des autres, c’est vous donner beaucoup de pouvoir. Beaucoup plus que vous n’en avez réellement, puisque le seul pilote de sa vie est la personne elle-même. En vous imaginant posséder ce pouvoir sur l’autre, vous le destituez inconsciemment de son propre pouvoir personnel, celui de faire des choix et d’utiliser son libre arbitre. » (Coaching de vie, p. 273) Comment éviter que ses émotions ne débordent ? Le débordement émotionnel peut survenir principalement lorsque vous ignorez ou minimisez vos émotions et donc vos besoins (par exemple : « C’est ridicule de s’énerver pour si peu »), mais aussi lorsque vous entendez le message de vos émotions sans pour autant passer à l’action (Par exemple : « Allez, je travaille encore deux heures malgré la fatigue qui me gagne »). Pour éviter le débordement, pensez à :

Vérifier le niveau de ressourcement de vos besoins ; Observer votre météo interne ; Identifier les besoins déficitaires ; Réfléchir aux meilleures façons de vous ressourcer.

  1. L’estime de soi du pilote L’estime de soi et la confiance en soi Voici la définition de l’estime de soi du psychiatre Christophe André, reprise par Anne-Laure Terrisse dans Coaching de vie : « L’estime de soi, c’est : 1. Ce que je pense de moi, 2. Comment je me sens avec ces pensées, 3. Ce que je fais de ma vie avec tout ça… C’est le mélange des regards et des jugements que je porte sur moi. Car aucun regard n’est neutre, surtout sur soi-même. » (Coaching de vie, p. 297) Il s’agit d’une auto-évaluation à laquelle vous procéder sur la base de normes sociales et aussi au travers des reflets de vous-même que les autres vous renvoient. La confiance en soi est davantage centrée sur ce que vous savez pouvoir faire : vos aptitudes, vos talents, vos capacités et compétences. C’est progressivement, en apprenant des expériences de la vie, que vous découvrez ce dont vous êtes ou n’êtes pas capable. Comment évaluer son estime de soi ? De temps à autre, il est bon de revenir sur vous-même pour vous évaluer. Si vous souhaitez le faire de façon formelle, vous pouvez utiliser l’échelle de Rosenberg, un test très connu en psychologie. Avec cet outil, vous obtiendrez une « photographie » de votre estime de vous à un moment T, ne le prenez donc pas comme quelque chose de statique qui vous « définirait » à jamais. Pourquoi est-il important de s’aimer ? Votre estime de vous constitue en un sens l’ensemble des croyances sur vous-même : normal, donc, qu’elle influence vos façons d’agir. Si vous vous pensez audacieux, vous irez plus facilement vers de nouveaux projets, etc. La jauge doit être équilibrée : trop peu d’estime de soi, et vous risquez de rester apathique. Trop, et vous perdrez votre temps et vous épuiserez à maintenir une image irréelle de vous-même. Avec une bonne estime de vous, vous bénéficiez d’une :

Source de motivation interne plus grande ; Résilience accrue ; Meilleure résistance aux effets du stress ; Protection contre la culpabilité, la honte et la dévalorisation ; Aisance pour exprimer vos besoins et vos émotions ; Communication plus fluide ; Empathie et d’une soif du partage plus étendus (parce que vous n’êtes pas dépendant de l’autre).

Comment s’aimer lorsque l’on n’a jamais été aimé ? Ne découragez pas si vous n’avez pas encore suffisamment d’estime de vous. Cela vient souvent avec l’âge. Avec le temps, vous pouvez vous défaire du mode « pilote automatique » acquis dans l’enfance. En vous observant avec bienveillance, il est tout à fait possible de se construire une estime de soi positive à l’âge adulte. « Sur ce chemin, chaque prise de conscience et chaque effort pour rectifier votre positionnement envers vous-même vers davantage de sympathie, d’authenticité et d’indulgence sera un pas de plus vers une estime de vous plus douce à vivre. » (Coaching de vie, p. 301) Ce qui peut fragiliser l’estime de soi Prenez garde à alimenter positivement votre estime de soi et à refuser les nourritures toxiques que certains, consciemment ou non, pourraient vouloir vous faire ingurgiter. Comme l’estime de soi est quelque chose de dynamique qui évolue en fonction de votre observation de vous-même et des interactions sociales, prêtez notamment attention à ou aux :

Discours ou aux comparaisons culpabilisants ou dévalorisants ; Remarques faussement constructives ou blessantes ; L’isolement social prolongé ; L’impuissance prolongée (maladie, échecs à répétition, etc.) ; L’hyper-exigence envers vous-même (vous critiquer pour des objectifs impossibles à atteindre) ; Vos émotions et vos besoins ; Etc.

Apprendre à mieux s’aimer en pratiquant l’autocompassion Thupten Jinpa, chercheur universitaire et traducteur du Dalaï-lama, propose la définition suivante de l’autocompassion, reprise par Anne-Laure Terrisse : « Une orientation douce, attentionnée, lucide et sans jugement de notre cœur et de notre esprit vers nos propres souffrances et nos besoins » (Coaching de vie, p. 305) Attention, il ne s’agit pas de s’apitoyer sur son sort, ni de se donner toutes les raisons du monde pour ne pas agir ! Elle ne vise pas davantage à renforcer le narcissisme, ni à faire penser que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Elle est une manière de prendre soin de soi, en se reconnaissant pleinement comme un être humain. Vous pouvez évaluer votre niveau d’autocompassion grâce au test de Kristin Neff. Pour la pratiquer, vous pouvez :

Apprendre à vous observer et à vous accepter ; Entrer en relation compatissante avec votre souffrance et vos besoins ; Écrire une lettre à un ami (voir l’exercice complet dans Coaching de vie, p. 313-315).

  1. Travailler à l’équilibre de son estime de soi Les notions d’ombre et de lumière Inspirées de la psychologie analytique de Carl Gustav Jung, les notions d’ombre et de lumière peuvent être utiles pour prendre conscience de certaines relations déséquilibrées, par exemple lorsqu’une estime de soi fragile implique une dépendance affective à une autre personne. « La lumière représente les parties bénéfiques et vertueuses d’une personne. Il s’agit de la partie assumée, dévoilée, investie et exploitée des qualités, talents, capacités, compétences que vous possédez. […] Cette partie vous procure généralement des sentiments positifs lorsque vous la contactez. » (Coaching de vie, p. 318) « L’ombre comprend tout ce que vous refoulez, rejetez, assumez difficilement et qui vous est antipathique chez vous (de manière consciente ou non). [Elle] représente cette part de nous que nous n’aimons pas et qui nous dérange. […] L’ombre peut aussi être quelque chose qui n’est pas bien équilibré chez la personne et qui est donc soit en excès, soit en défaut. Il s’agit en général d’une partie douloureuse à laquelle il est difficile de se confronter. » (Coaching de vie, p. 318) L’ombre inclut aussi une part de « lumière non investie » ou « ombre blanche » (Jean Montbourquette), qui inclut les qualités qu’on ne se reconnaît généralement pas à soi-même, mais que d’autres peuvent relever au cours d’une interaction ou en observant un comportement. Et toutes les nuances intermédiaires En réalité, lorsqu’on parle de défauts et de qualités, ou de valeurs et de vices, il y a beaucoup de nuances intermédiaires. On peut, par exemple, se montrer diplomatique sans être ni hypocrite ni totalement franc. Par ailleurs, chacun dispose de sa propre configuration de qualités et de défauts, et certains peuvent décider, après réflexion, d’augmenter ou de diminuer tel « curseur » (être un peu plus franc, ou un peu moins). Il n’y a donc pas de préjugé moral à priori sur ce que devrait être la somme des « bonnes » qualités chez une personne. L’important consiste à se sonder. Si vous trouvez un défaut, c’est positif, car la qualité est à l’autre extrémité ! Ayant repéré ce qui coince, vous pouvez décider de tendre vers l’autre extrémité ou, du moins, de déplacer le curseur pour diminuer le défaut en question et le rendre plus tolérable pour vous et autrui. Si vous repérez que vous êtes souvent « dans l’ombre » (de mauvaise humeur, etc.), c’est le signal que vous êtes en zone de danger et que vos besoins ne sont pas assouvis. Il est alors important de faire ce travail de réflexion et de rééquilibrage, petit à petit, pour migrer vers la lumière. Ce travail doit être répété régulièrement, car nous évoluons sans cesse. Les divers positionnements de l’estime de soi Dans une interaction, plusieurs configurations peuvent survenir. Anne-Laure Terrisse propose une matrice intéressante qui s’appuie sur la relation Je/Tu et sur la lumière (notée ok) et l’ombre (notée ko). Se dessine alors les quatre configurations relationnelles suivantes :

Je suis ok/Tu es ko = « je vois surtout ma part de lumière et la part d’ombre de l’autre » ; Tu es ok/Je suis ko = « je vois particulièrement ma part d’ombre et la part de lumière de l’autre » ; Je suis ko/Tu es ko = « je vois principalement ma part d’ombre et la tienne » ; Tu es ok/Je suis ok = « je vois tant nos parts d’ombre que nos parts de lumière respectives et nous sommes toutes deux des personnes valables dans leur intégralité ».

Si vous remarquez que vous êtes dans une configuration particulière, posez-vous les questions qui permettent de rééquilibrer la relation. Par exemple, dans le troisième cas, demandez-vous quelle est votre propre part de lumière et ce qu’il en est de sa propre part d’ombre. 8. S’accepter entièrement Pourquoi s’accepter tel que l’on est ? « Tout simplement parce que la non-acceptation de vous-même dans votre intégralité peut vous amener à rencontrer certaines difficultés dans votre vie. » (Coaching de vie, p. 351) Par exemple :

Déclenchement de réactions de défense inappropriées ou exagérées ; Ennui et enfermement dans une vie routinière « en demi-teinte » ; Angoisse à l’idée d’être découvert et considéré comme faux par les autres ; Risque d’être manipulé par des personnes mal intentionnées souhaitant jouer de ces failles.

Si le coaching vous permet d’atteindre un objectif personnel, il a aussi pour but de travail au renforcement de l’estime de soi, sans laquelle aucun objectif précis ne peut satisfaire durablement. Pour travailler sur la connaissance et l’acceptation de soi : la fenêtre de Johari La fenêtre de Johari a été créée par Joseph Luft et Harrington Ingham. Il s’agit d’un modèle théorique ou d’un schéma qui permet de formaliser les niveaux de conscience et de connaissance de soi que vous pouvez avoir de vous-même ou que les autres peuvent avoir de vous. Chaque niveau de conscience est représenté par une fenêtre ou une « zone » :

Publique = zone de l’image sociale partagée par autrui et par moi-même ; Aveugle = zone de la non-perception à soi-même et de la perception de l’autre (il a une connaissance sur vous que vous ne possédez pas) ; Cachée = zone de perception à soi-même mais d’inconnu pour l’autre (vous avez des connaissances sur vous-même que l’autre ne possède pas) ; Inconnue = zone de non-perception commune.

En tant que coach, vous pouvez aider la personne à découvrir et à remplir ces zones. Vous pouvez aussi, par exemple, lui donnez des feed-back pour qu’il prenne conscience des caractéristiques de sa zone aveugle. Les 3 types de mouvements possibles au sein de la fenêtre de Johari Vous pouvez tenter de diminuer votre zone aveugle, pour devenir plus conscient de vous-même. Ici, le coach peut vous y aider en vous apportant du feed-back et des signes de reconnaissance conditionnels ou inconditionnels. Vous pouvez aussi chercher à diminuer votre zone cachée en faisant un travail d’acceptation de vous-même. C’est en effet le premier pas, qui permet ensuite de communiquer – ou de laisser « fuiter » sans peur – des informations sur vous que vous teniez secrètes. Cela vous permettra aussi de mieux apprivoiser votre part d’ombre. Un travail de prise de conscience est nécessaire. En revanche, il n’y a pas d’autre moyen que l’expérience pour faire reculer sa zone inconnue ou inconsciente. C’est en vivant, et en expérimentant au jour le jour de nouvelles choses, que vous pourrez découvrir le plus amplement qui vous êtes !

Conclusion sur « Coaching de vie. Manuel de bord pour coachs et coachés » : Un manuel à lire de long en large, mais aussi en travers ! Le manuel peut être lu de plusieurs manières. En tant que guide, vous pouvez consulter un chapitre ou une fiche technique à la fois, lorsqu’un besoin particulier se fait sentir. Vous pouvez même vous référer à des parties spécifiques qui résument le propos ou proposent des exercices. Vous pouvez également lire le livre du début à la fin pour apprendre les éléments essentiels du coaching de vie. Pour réaliser cette chronique, c’est cette dernière option qui a été privilégiée. Je me suis en particulier concentré sur toutes les sections théoriques de l’ouvrage, tout en incorporant les éléments les plus importants des autres parties dans la chronique. Mais pour profiter à fond du livre, rien ne vaut la mise en pratique ! Ce qu’il faut retenir de « Coaching de vie. Manuel de bord pour coachs et coachés » : Une lecture indispensable pour ceux qui s’apprêtent à voyager avec la compagnie Air Coaching. Ce livre est une boite à outils indispensable pour les coachs et les coachés ! Points forts :

Une écriture didactique ; De nombreuses références de qualité ; De nombreux exercices pour mettre en pratique les modèles théoriques.

Point faible :

De multiples niveaux d’intertitres dont la logique est parfois difficile à suivre

Ma note :

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Thu, 02 Dec 2021 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/11795/Coaching-de-vie
La confiance en soi http://www.olivier-roland.fr/items/view/11575/La-confiance-en-soi

Phrase-résumée de « La confiance en soi, Charles Pépin » : Charles Pépin tente de nous faire comprendre, au travers d’exemples concrets pourquoi “se faire confiance” est d’abord une question de confiance en l’autre. Par Charles Pépin, 2018, 240 pages. Note : cette chronique est une chronique invitée écrite par Julie Colaux du blog osez-reussir-en-physique.com […] Cet article La confiance en soi est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

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