Olivier Roland - tagged with investissement http://www.olivier-roland.fr/feed en-us http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss Sweetcron [email protected] L’offre à 100M $ http://www.olivier-roland.fr/items/view/13055/Loffre-100M-

Résumé de "L’offre à 100M $ | Comment créer des offres tellement irrésistibles que les gens seraient idiots de refuser" de Alex Hormozi : dans ce livre, l’auteur expose sa méthode pour concevoir des offres commerciales si irrésistibles que les clients se sentiraient presque idiots de refuser. Il explique comment ce qu'il appelle une “Offre Grand Chelem” peut métamorphoser un produit ordinaire en proposition à haute valeur perçue et permettre ainsi aux entrepreneurs de sortir de la guerre des prix et de générer des profits extraordinaires.

Par Alex Hormozi , 2024, 160 pages.

Titre original : "$100M Offers: How To Make Offers So Good People Feel Stupid Saying No", 2021, 258 pages.

Chronique et résumé de "L’offre à 100M $ | Comment créer des offres tellement irrésistibles que les gens seraient idiots de refuser" de Alex Hormozi

Commence Ici

Dans l’introduction de son livre "L’offre à 100M $", l’auteur, Alex Hormozi compare le monde des affaires à un jeu de paris : le business, dit-il, c'est comme jouer au casino, à une différence près, c’est qu’ici, on peut truquer les chances en notre faveur. Contrairement aux casinos où la maison gagne toujours, l'entrepreneuriat permet d’acquérir des compétences qui mettent les probabilités de notre côté.

Alex Hormozi présente ensuite son ouvrage "L’offre à 100M $" comme le premier d'une série dédiée à aider les entrepreneurs à atteindre la liberté financière. L’idée centrale ? Apprendre à créer des offres irrésistibles, hautement rentables, qu’il appelle "Offres en Or" ou "Grand Chelem", un clin d'œil au baseball et à la stratégie commerciale de Jeff Bezos.

Enfin, l'auteur met en avant son expertise et ses résultats : un retour sur investissement publicitaire impressionnant de 3600 % - soit 36$ gagnés pour chaque dollar investi en publicité, et ce, de façon constante sur huit ans.

En bonus, Alex Hormozi partage une astuce d'apprentissage : lire et écouter (audio) simultanément un livre booste la rétention d'information et la vitesse de lecture. Il nous encourage alors à tester ce hack avec son propre ouvrage.

SECTION I : Comment en est-on arrivés là ?

1.1 - Comment en est-on arrivés là ?

Dans le premier chapitre de "L’offre à 100M $", Alex Hormozi raconte un moment charnière de son parcours entrepreneurial : la veille de Noël 2016.

Ce soir-là, assis dans une salle de cinéma avec sa petite amie Leila, il est en proie à de profonds tourments. Son cœur bat la chamade, non pas à cause du film, mais parce qu’il vient d’apprendre, quelques heures plus tôt, une nouvelle qui pourrait tout faire s’écrouler : la banque lui a gelé 120 000 $ de transactions pour six mois.

Il ne lui reste alors que 23 036 $ sur son compte. Il choisit malgré tout de verser 22 000$ de commissions à son vendeur et se retrouve avec à peine 1 036 $ pour affronter les semaines à venir.

Ce coup dur s’ajoute à une série de catastrophes : un mois plus tôt, un ancien associé lui a dérobé 45 700 $, soit l’intégralité des fonds issus de la vente de ses salles de sport. Sa mère vient d’être hospitalisée en soins intensifs. Et il vient de survivre à un accident de voiture alors qu’il était sous l’emprise de l’alcool. Autant dire que tout s’effondre.

Face à l'adversité et soutenu par Leila qui lui glisse "Je dormirais sous un pont avec toi, s'il le fallait", Alex Hormozi tente un coup de poker : il décide de poursuivre son projet de lancement simultané de six salles de sport.

Le pari est fou. Il s’endette de 3 300$ par jour sur sa carte de crédit professionnelle.

Mais ce pari audacieux finit par payer, et pas qu’un peu : en janvier 2017, l'entreprise génère 100 117 $. La croissance s'accélère ensuite de manière fulgurante :

Fin 2017 : 1,5 million $ générés chaque mois.

L’année suivante : 4,4 millions $ mensuels.

En deux ans : 120 millions $ de ventes cumulées et 2 millions $ reversés à des œuvres caritatives.

Alex Hormozi attribue cette réussite extraordinaire à trois éléments : le soutien indéfectible de Leila, une carte de crédit, et surtout une "Offre en Or", le sujet central de ce livre, dont il promet de dévoiler les secrets dans ce livre.

1.2 - Des Offres en Or

Dans cette partie du livre "L’offre à 100M $", Alex Hormozi nous ramène à ses débuts, lors d'une formation marketing à Las Vegas qui a changé sa trajectoire. À 23 ans, sans la moindre expérience en affaires, il investit 3 000 $ pour participer à ce séminaire aux côtés d’entrepreneurs aguerris.

De l'importance d'une bonne offre

Lors de cet événement, il fait la rencontre de Travis Jones, l'organisateur millionnaire du séminaire, qui lui balance un conseil simple, fondamental, qui changea tout pour lui : "Fais une offre si alléchante que la personne serait bête de dire non".

Cette phrase frappe Alex Hormozi comme une évidence et transforme alors immédiatement sa manière de voir les ventes.

L'entrepreneuriat et ses défis

Alex Hormozi décrit ensuite le chemin typique de ceux qui veulent entreprendre. Beaucoup commencent en mode "jeveuxpreneur", pleins d’idées mais incapables de les monétiser. Puis, ils deviennent entrepreneurs actifs et découvrent la dure réalité : avoir une passion ne suffit pas, il faut savoir vendre.

"Nous savons sûrement beaucoup de choses sur notre passion, pourquoi nous avons lancé notre activité, mais cela ne veut pas dire que nous savons comment réussir dans les affaires. Les idéalistes seront bien déçus, réussir dans les affaires veut dire obtenir que les clients potentiels nous donnent de l’argent en échange de nos services. Notre passion contre leur argent durement gagné. C’est le deal. La seule façon de faciliter cet échange, de réaliser une transaction, est de faire une offre à ton prospect."

La hiérarchie des offres

Alex Hormozi classe les offres en cinq niveaux, du pire au meilleur :

Sans offre : pas de business, pas de clients.

Mauvaise offre : chaque vente fait perdre de l'argent.

Offre moyenne : l'entreprise stagne, sans croissance.

Bonne offre : un profit modeste, stable, mais pas de liberté financière.

"Offre Grand Chelem" : celle qui génère un maximum de profits et permet de scaler sans limite.

L'objectif du livre

Pour l’auteur, les deux plus gros problèmes des entrepreneurs sont : le manque de clients et le manque de trésorerie.

Avec son livre "L'offre à 100M $", il promet alors un guide ultra-pratique, basé sur son expérience : des milliers d’offres testées en dix ans, pour aider à créer ces fameuses "Offres Grand Chelem". Pas de blabla inutile, pas de grandes théories sans application concrète : uniquement des stratégies actionnables :

"J’ai formulé les étapes et les composantes de ces cadres de façon logique et digeste pour qu’elles soient vraiment utiles. Aujourd’hui, je te donne les actions au lieu de t’offrir un livre tristounet et lambda rempli de théories vagues et de masturbation intellectuelle."

L'auteur termine en expliquant son modèle d'affaires personnel : proposer du contenu de qualité à prix minimal pour aider un maximum d'entrepreneurs, puis investir dans les entreprises les plus performantes pour les propulser encore plus haut.

SECTION II : La tarification

2.1 - Tarification : le problème de marchandise

Dans cette nouvelle section du livre "L’offre à 100M $", Alex Hormozi expose un principe au cœur de nos sociétés : celui de "évolue ou meurs". Ainsi, selon ce principe, une entreprise qui ne progresse pas est vouée à disparaître.

Pourquoi ? Parce que le marché bouge en permanence, et pour ne serait-ce que maintenir sa position, une croissance minimale de 9 % par an est nécessaire, affirme l’auteur. Dans les secteurs les plus compétitifs, ce chiffre grimpe à 20-30 %.

Les trois leviers de croissance essentiels

Alex Hormozi estime que trois moyens sont indispensables pour faire évoluer une entreprise :

Obtenir plus de clients,

Augmenter leur panier moyen,

Augmenter leur fréquence d'achat.

Il illustre ce principe avec un exemple simple : une boîte qui attire 10 clients par mois, avec une valeur vie client de 1 000 $, plafonnera rapidement à 10 000 $ mensuels. Sans une stratégie pour jouer sur ces trois leviers, la croissance s’essouffle.

"Si tu veux évoluer, tu dois vendre à plus de clients par mois (tout en gardant une marge suffisante) ou faire en sorte qu’ils vaillent plus d’argent (en augmentant leur panier moyen ou leur fréquence d’achat). C’est tout."

Le piège des offres banalisées

Alex Hormozi décrit un produit comme une marchandise à partir du moment où on peut le trouver un peu partout, et que le prix devient alors le seul critère de choix (et non plus la valeur). Le problème est que cela entraîne une spirale dangereuse, une course au rabais où les entreprises se battent à coups de réductions, rognant leurs marges jusqu’à parfois mettre en péril leur propre existence.

La solution : l'Offre Grand Chelem

La clé, selon Alex Hormozi, est alors de créer une offre incomparable, impossible à mettre en concurrence directe.

C'est-à-dire une Offre Grand Chelem qui repose sur cinq piliers :

Une offre unique, qui ne peut être comparée à aucune autre.

Une publicité percutante qui capte immédiatement l’attention.

Une valeur ajoutée incomparable qui dépasse largement ce que propose la concurrence.

Une garantie en béton qui élimine les risques pour le client.

Un modèle de paiement optimisé, qui réduit les frictions à l'achat.

Pour Alex Hormozi, les bénéfices sont ici triples :

Un taux de réponse plus élevé,

Un meilleur taux de conversion,

La possibilité de pratiquer des prix plus élevés.

L'impact chiffré avec un cas concret

Pour prouver la puissance de ce concept, Alex Hormozi compare deux agences publicitaires : l'une avec une offre banalisée, l'autre avec une Offre Grand Chelem.

Les résultats sont spectaculaires :

Même budget pub (10 000 $), mais 2,5 fois plus de réponses.

Taux de conversion x 2,3.

Prix multiplié par 4.

Au final : un retour sur investissement 22,4 fois supérieur.

Conclusion ? Une Offre Grand Chelem bien construite permet à une entreprise de sortir de la guerre des prix et de créer sa propre catégorie. Elle devient alors intouchable. Car au lieu de survivre sur des marges minimes, elle dicte ses propres règles et maximise ses profits.

2.2 - Tarification : trouver le bon marché - Une foule affamée

"La foule affamée", l’ingrédient secret du succès

Alex Hormozi relate ici une histoire pour illustrer un principe fondamental du marketing : la "foule affamée" est l'avantage le plus précieux qu'une entreprise puisse avoir :

"Tu pourrais faire les pires hot-dogs, avoir des prix affreux, et être situé dans le pire des endroits, si tu es le seul stand en ville lorsque le match de foot se termine, tu feras un carton. C’est la valeur d’une foule affamée."

Autrement dit, un produit moyen peut cartonner s'il est vendu au bon endroit, au bon moment.

L’exemple parfait, ajoute l’auteur, est celui du papier toilette pendant la crise du Covid-19 : celui-ci est devenu un bien précieux, peu importe sa qualité.

"En fin de compte, s’il y a beaucoup de demandes pour la solution que tu proposes, tu peux être mauvais en affaires, proposer une offre affreuse, et ne pas savoir persuader les gens, tu gagneras tout de même de l’argent."

Les quatre critères d'un bon marché

Selon l’auteur du livre "L’offre à 100M $", avant de se lancer sur un marché, il faut évaluer quatre indicateurs :

Critère n° 1 : Une douleur forte et pressante

Les clients doivent avoir un besoin urgent, pas juste une envie passagère."La douleur est ton argument de vente", affirme Alex Hormozi. Plus elle est intense, plus on peut vendre cher.

Qu’il s’agisse de problèmes financiers, relationnels ou de santé, c’est la douleur qui pousse à l’achat.

Critère n° 2 : Un pouvoir d'achat suffisant

Le marché ciblé doit avoir les moyens de payer : un marché en détresse n’est ainsi pas forcément un bon marché.

Exemple : un service d’amélioration de CV pourrait être utile aux chômeurs, mais s'ils n'ont pas les moyens de payer, l’entreprise court à sa perte, et ce, malgré une douleur réelle et un marché en croissance.

Critère n° 3 : Une audience facile à cibler

Le public doit être facilement identifiable et atteignable via des canaux de communication spécifiques (associations, mailing lists, groupes de réseaux sociaux).

Même la meilleure offre du monde échouera si elle ne touche pas les bonnes personnes.

Critère n° 4 : Un marché en expansion

Il faut privilégier les marchés en expansion plutôt que ceux en déclin.

L'auteur utilise la métaphore du "vent dans le dos" versus le "vent de face". Il écrit :

"Les marchés en pleine croissance sont comme le fait d’avoir le vent dans le dos, ils font que tu avances plus vite. Les marchés qui sont en difficulté sont comme l’impression d’avoir le vent de face, ils font que tous tes efforts sont plus difficiles."

Il illustre cette idée avec l'histoire de Lloyd, un entrepreneur qui s’est ruiné dans le secteur en déclin des journaux… avant de faire fortune avec des masques pendant la pandémie.

Les trois grands marchés qui ne meurent jamais

Alex Hormozi distingue trois domaines intemporels qui, assure-t-il, génèrent toujours de la demande :

La santé,

La richesse,

Les relations.

Il recommande alors de trouver un sous-segment en croissance dans l'un de ces domaines, qui coche les trois autres critères : douleur, pouvoir d'achat, facilité de ciblage.

Le pouvoir de la niche

Pour Alex Hormozi, changer de niche à chaque difficulté est une erreur fatale. Le vrai levier, c’est de s’engager pleinement dans un marché jusqu’au succès :

"Tu dois t’engager suffisamment longtemps dans ce que tu as choisi pour pouvoir tester et échouer. Tu vas échouer. Je dirais même que tu vas échouer jusqu’à connaître le succès. Mais tu échoueras bien plus longtemps si tu ne fais que changer de marché, parce qu’à chaque fois, tu dois tout recommencer. Donc choisis, puis engage-toi."

L’auteur illustre le pouvoir de la spécialisation avec un exemple : l’échelle de prix d’une formation en gestion du temps. En effet, une formation vaudra, pour :

Grand public : 19 $

Professionnels de la vente : 99 $

Ventes B2B : 499 $

Vendeurs d'outils de jardinage : 1 997 $

Cette progression montre comment la même information de base peut voir sa valeur multipliée jusqu'à 100 fois grâce à une spécialisation ciblée.

La hiérarchie du succès

Alex Hormozi établit ici une hiérarchie claire des facteurs de réussite :

Foule affamée > Puissance de l'offre irrésistible > Compétences de persuasion

Il explique que dans un marché "normal" (ni en plein boom, ni en déclin), une Offre Grand Chelem peut compenser des compétences moyennes en vente. L'essentiel est de :

Choisir un marché viable, qui a du potentiel.

S’y tenir suffisamment longtemps pour tester différentes approches et affiner sa stratégie.

Développer une offre hyper-spécialisée et différenciante.

Persévérer jusqu’au succès.

2.3 - Tarification : fixer le prix en fonction de la valeur

Alex Hormozi aborde ensuite un autre point clé : le prix ne veut rien dire sans la valeur perçue.

Il illustre ce principe en relatant une conversation qu’il a eu avec son père, à propos d’un de ses évènements où 1000 de ses plus gros clients étaient présents :

"- Chaque personne (…) t’a payé 42 000 $ ? L’idée semblait l’effrayer. (…) C’est légal ce que tu fais ? (…) Ils savent qu’ils te paient autant ?

  • Oui, c’est légal. Et bien sûr qu’ils le savent ! Je ne leur soutire pas l’argent par magie !

  • C’est beaucoup d’argent, j’espère que ce que tu leur donnes vaut le coup. (…)

  • Si je t’aidais à gagner 239 000 $ de plus cette année, serais-tu prêt à me payer 42 000 $ ? J’avais pris 239 000 $ parce que c’était l’augmentation moyenne, au bout de onze mois, que constataient les salles de sport qui utilisaient notre système.

  • Bien sûr. Je veux dire, si j’étais sûr que je gagnerais plus que ce que je dépenserais. Que faudrait-il faire ?

  • Travailler environ quinze heures par semaine.

  • Et il faudra combien de temps pour que je gagne 239 000 $ ?

  • Onze mois.

  • Et quel montant de 42 000 $ devrai-je verser en amont ?

  • Rien. Tu me paies lorsque tu commences à gagner de l’argent en utilisant mon système. (…)

Mon père a compris.

  • Oh, alors oui, je le ferais !

  • Et voilà pourquoi eux aussi le font."

La divergence entre prix et valeur

Ainsi, pour Alex Hormozi, les clients achètent uniquement quand la valeur perçue dépasse le prix.

L’auteur rappelle que prix et valeur sont deux notions bien distinctes. Il cite, à ce propos, Warren Buffet qui dit : "le prix est ce que tu paies. La valeur est ce que tu obtiens".

Puis il attire notre attention sur une erreur fatale selon lui : vouloir être compétitif en baissant ses prix. Beaucoup d’entrepreneurs fixent leurs tarifs en suivant cette méthode de tarification classique (et désastreuse) :

Observer le marché et regarder ce que fait la concurrence,

Calculer la moyenne des prix,

Se positionner un peu en dessous,

Offrir plus pour moins cher.

Résultat ? Une course vers le bas qui détruit les marges et pousse à travailler plus pour gagner moins.

Le cycle vertueux de la tarification élevée

Mais pourquoi les prix élevés fonctionnent-ils mieux ?

Pour Alex Hormozi, tarifer haut crée un cercle vertueux :

Les clients s’investissent davantage émotionnellement : un service cher est pris au sérieux.

La valeur perçue augmente : un produit premium inspire confiance.

Les résultats sont meilleurs : plus d’engagement = plus de succès.

On attire les bons clients : ceux qui comprennent la vraie valeur.

Les marges plus importantes permettent d’améliorer l’offre : meilleure expérience, meilleur service.

À l'inverse, des prix bas entraînent une spirale négative : clients peu impliqués, résultats médiocres, marges insuffisantes pour maintenir la qualité.

La validation scientifique

Alex Hormozi décrit un phénomène intéressant qu’une étude sur la dégustation de vins a démontré : le même vin est systématiquement jugé meilleur quand son prix affiché est plus élevé. En d’autres termes, le prix influence directement la perception de qualité.

Cette expérience prouve que le prix élevé peut augmenter la valeur perçue sans modification du produit.

L'expérience personnelle d'Alex Hormozi

L'auteur partage enfin son parcours dans le monde du fitness. Il raconte avoir mis cette théorie à l’épreuve en osant facturer :

16 000 $ pour 16 semaines de coaching,

42 000 $ par an pour son programme d’expansion, soit 32 fois plus cher que ses concurrents low-cost.

Les résultats après 11 mois sont sans appel :

  • 239 000 $ de revenus annuels moyens par client,

+160 068 $ de revenus récurrents,

Profit multiplié par 3,1,

67 % de croissance client,

Churn (perte de clients) réduit de 10,7 % à 6,8 %,

Prix moyen par client passé de 129 $ à 167 $ mensuels.

Conclusion ? Une tarification premium couplée à une offre réellement exceptionnelle crée un cercle vertueux bénéfique tant pour l'entreprise que pour ses clients. Comme le conclut Alex Hormozi : "Nos clients sont toujours gagnants".

SECTION III : La valeur - Créer notre offre

3.1 - Le calcul de la valeur          

Dans cette partie du livre "L’offre à 100M $", Alex Hormozi dévoile sa formule pour maximiser la valeur perçue, un levier stratégique qui permet de fixer des prix élevés sans résistance de la part des clients.

L'importance de la valeur perçue

Oublions la notion de "prix juste", autrement dit l’idée d’un prix basé sur les coûts : ce qui compte, lance Alex Homozi, c’est de créer un écart significatif entre le coût de production et le prix de vente. L’idéal ? Que cet écart soit de x 100.

"Il doit y avoir une grande différence entre ce qu’une chose te coûte et le prix auquel tu la vends. C’est le seul moyen de connaître la réussite déraisonnable. Beaucoup d’entrepreneurs croient que faire payer "trop d’argent" est mauvais. La réalité est que, oui, tu ne devrais jamais faire payer plus que ton produit ne vaut. Mais tu devrais demander bien plus que cela ne t’a coûté à réaliser. Genre 100 fois plus, pas simplement 2 ou 3 fois plus. Et si tu donnes assez de valeur, cela vaudra toujours le coup pour le prospect. C’est le pouvoir de la valeur. Cela permet des tarifs sans limite et un pouvoir de profit à ton entreprise."

L’auteur illustre cette idée avec l’exemple d’un de ses clients photographe qui a multiplié ses tarifs par cinq (de 300 $ à 1 500 $), tout en augmentant la satisfaction client. Son chiffre d’affaires a explosé, ses profits ont été multipliés par 38, et il a pu élargir son impact social en faisant 500 000 $ de dons caritatifs. Preuve qu’un prix élevé peut bénéficier à tout le monde, client compris.

Les quatre composantes du calcul de la valeur

Alex Hormozi nous présente une équation simple basée sur quatre facteurs clés qui interagissent entre eux.

Les variables à maximiser :

1/ "L’issue rêvée" = le résultat final que désire atteindre le client.

Au-delà du simple bénéfice du produit, il s’agit souvent de désirs profonds comme se sentir respecté, être aimé ou encore améliorer son statut social

2/ "Les chances estimées de réussite" = la probabilité perçue d'atteindre ce résultat.

Plus un client croit au succès, plus il est prêt à payer. Un chirurgien avec 20 ans d’expérience facture bien plus qu’un débutant… même si l’opération est identique.

Les variables à minimiser :

3/ "Le délai" = le temps entre l'achat et l'obtention des résultats.

Plus le résultat arrive vite, plus l’offre a de la valeur.

4/ "Les efforts et sacrifices requis" = moins l’utilisateur doit fournir d’efforts, plus il est prêt à payer cher.

Alex Hormozi revient sur la conversation avec son père (rapportée dans la partie 2.3 - Tarification : fixer le prix en fonction de la valeur de ce résumé) :

"Si tu as bien noté les questions que mon père m’a posées lors de la dernière section, tu peux constater qu’elles reposent sur ces piliers :

Que vais-je y gagner ? (Issue rêvée)

Comment saurai-je si ça fonctionne ? (Chances estimées de réussite)

Combien de temps cela prendra-t-il ? (Délai)

Que dois-je faire ? (Effort et sacrifice)"

Pourquoi les résultats rapides comptent plus que l’objectif final ?

L’auteur note ici que les petites victoires rapides sont aussi, voire plus importantes, que l’objectif final. Car si l’objectif final est ce que le client veut atteindre à long terme (et ce qu’il achète), les "réussites rapides" le motivent à continuer et sécurisent donc son engagement :

"Il y a deux éléments à prendre en compte dans ce moteur de valeur : l’issue à long terme et l’expérience à court terme. Souvent, il y a des expériences à court terme qui ont lieu sur le chemin vers l’issue à long terme. Ils ajoutent également de la valeur. Il est important de comprendre les deux. Ce que les gens achètent est l’issue à long terme, leur issue rêvée. Mais ce qui les fait tenir suffisamment de temps pour l’obtenir, sont les expériences à court terme. Ce sont les petites étapes sur leur parcours qui leur montrent qu’ils sont sur le bon chemin."

C'est pourquoi, poursuit l'auteur :

"Nous devons nous efforcer d’inclure autant que possible ces petites expériences dans notre offre. Nous voulons que nos clients obtiennent une grande réussite émotionnelle tôt dans leur parcours (aussi proche que possible de leur achat). Ce qui les fait s’investir émotionnellement dans leur parcours, et les pousse à tenir bon jusqu’à obtenir leur ultime objectif."

Ainsi, sans progrès visibles dès le début, le client décroche. C’est pourquoi l’auteur s’assure, par exemple, que les salles de sport de ses clients visant 239 000 $ de revenus supplémentaires génèrent une première vente de 2 000 $ dès la première semaine : de cette façon, il a plus de chances de garder ses clients engagés.

La perception est plus puissante que la réalité

Parfois, changer la perception suffit. Alex Hormozi cite l’exemple du métro londonien :

Réduire les temps d’attente de quelques minutes n’a pas amélioré l’expérience utilisateur.

Mais afficher un tableau avec le temps d’attente exact a radicalement changé la satisfaction des voyageurs.

Autre exemple : les miroirs dans les ascenseurs. Ils ne vont pas plus vite, mais les passagers trouvent l’attente plus supportable.

L’auteur encourage ainsi à privilégier les solutions psychologiques aux solutions logiques.

Comment appliquer cette logique au business ?

En guise d’exemple, Alex Hormozi compare, dans un tableau détaillé, deux solutions pour atteindre la relaxation : la méditation et le Xanax. Voici les résultats très résumés :

La méditation obtient un score faible (1,5/4) car délais/résultats longs et efforts importants.

Le Xanax obtient un score parfait (4/4) car effet immédiat et aucun effort.

Cette simple grille corrobore les dynamiques de marché que sont, par exemple :

Le marché des compléments alimentaires (123 milliards $), deux fois plus gros que celui des salles de sport (62 milliards $) : les gens préfèrent payer 200 $ pour des pilules plutôt que 29 $ par mois pour un abonnement à la gym.

La chirurgie esthétique, qui facture bien plus que le coaching fitness pour des résultats similaires… mais instantanés.

La clé du succès : vendre ce que les gens veulent, leur donner ce dont ils ont besoin

Alex Hormozi conclut que le succès vient de la capacité à monétiser ce que les gens désirent pour leur donner ce dont ils ont réellement besoin.

Au lieu de se battre contre cette réalité, il recommande d’en tirer parti. On peut maximiser la valeur perçue, facturer des prix élevés et donc générer des profits significatifs tout en ayant un impact positif à grande échelle.

3.2 - Le processus des pensées

Dans cette partie du livre "L’offre à 100M $", Alex Hormozi met en lumière deux manières de penser, deux approches du business : la pensée convergente et la pensée divergente.

La pensée convergente

On l’utilise pour résoudre des problèmes à laquelle on va apporter une seule bonne réponse juste à partir de variables connues.

L’auteur décrit, en guise d’exemple, un test de recrutement commercial basé sur une équation mathématique précise.

La pensée divergente

Beaucoup plus créative, la pensée divergente explore plusieurs solutions possibles face à un problème ouvert, où les conditions sont dynamiques, évoluent constamment.

Pour développer notre pensée divergente, Alex Hormozi nous suggère l’exercice de la brique qui consiste à lister toutes les utilisations possibles d'une brique en considérant ses caractéristiques (taille, matériau, forme). L’idée derrière cet exercice est de démontrer comment une même "brique de base" peut générer une infinité de propositions de valeur selon le contexte et les besoins du client.

Appliqué au business, cela signifie qu’on doit "trouver autant de façons possibles pour combiner les éléments de notre produit afin de proposer de la valeur" et ainsi proposer des offres adaptées aux besoins de différents clients.

3.3 - Créer une offre Grand Chelem (problèmes et solutions)

Alex Hormozi partage sa méthode en trois étapes pour créer une offre qui cartonne – l’Offre Grand Chelem - en s’appuyant sur son propre business dans le fitness.

Étape 1 : Identifier l'issue rêvée

Quand Alex Hormozi a lancé son abonnement à 99 $/mois, ça a d’abord été un flop, confie-t-il. Pourquoi ? Parce que les clients ne voulaient pas un abonnement dans une salle de sport : ce qu’ils voulaient, c’est perdre du poids, fait-il observer.

Au moment où l’entrepreneur comprend cela, il décide alors de pivoter et de réorienter son offre : au lieu de vendre un abonnement, il propose plutôt un challenge perte de 10 kg en 6 semaines. Un changement simple, mais qui fut radical, termine-t-il.

Étape 2 : Lister tous les obstacles

Les clients veulent un résultat, mais ils voient une montagne d’obstacles sur leur route.

Alex Hormozi recommande alors d'identifier systématiquement ces potentiels problèmes en les classant selon quatre grandes catégories :

Les problèmes liés à l’issue rêvée => Ex : "c’est cher, ça ne vaudra pas le coup."

Les doutes sur les chances de réussite => Ex : "ça ne va pas marcher avec moi" ou "je ne vais pas arriver à m’y tenir."

Les efforts et sacrifices requis => Ex : "c’est trop dur" ou "je vais être nul."

Les contraintes de temps => Ex : "ça prend trop de temps" ou "je suis trop occupé."

L’auteur liste, en guise d’exemples, les obstacles pour le fitness, allant jusqu’à détailler chaque micro-frein à chaque étape : l’achat des bons aliments sains, les cuisiner, arriver à s’entraîner régulièrement…

Étape 3 : Transformer chaque problème en solution

Une fois les obstacles identifiés, il faut les éliminer un par un.

Comment ? En répondant à chaque problème avec une solution claire et engageante.

Par exemple :

Problème : "Cuisiner sainement prend trop de temps"

Solution : "Des recettes express pour un repas sain en moins de 5 minutes ?"

Alex Hormozi souligne ici qu'un seul problème non résolu peut faire capoter une vente, d'où l'importance de lever chaque frein et rendre ainsi l’offre impossible à refuser.

En résumé, construire une Offre Grand Chelem, c’est :

Vendre un résultat, pas un produit.

Anticiper tous les blocages.

Transformer chaque frein en argument béton.

3.4 - L’offre selon la valeur : finaliser une offre Grand Chelem (raccourcir et superposer)

Dans la dernière partie de cette 3ème section, Alex Hormozi développe les deux dernières étapes pour créer une offre Grand Chelem, en trouvant l'équilibre entre valeur et faisabilité.

La continuité vente-réalisation

Puis, il partage une stratégie à ce propos :

Alex Hormozi souligne d’abord un principe essentiel : plus un produit est simple à utiliser, plus sa vente est difficile… et inversement.

"Créer un flux, monétiser ce flux, puis ajouter de la friction. Ce qui veut dire que je crée d’abord de la demande. Puis avec mon offre, je leur fais dire oui. Une fois que les personnes disent oui, c’est seulement à ce moment-là que j’ajoute de la friction dans mon marketing, je décide de proposer moins de choses à un prix égal."

Pour illustrer, il partage son expérience de lancement de salles de sport où il faisait tout au début pour ces clients ; une fois le modèle éprouvé, il l’optimisait progressivement et déléguait pour le rendre scalable.

Étape 4 : Créer les véhicules de solutions

Une fois les obstacles identifiés (comme expliqué dans l’étape précédente), il faut les éliminer avec des solutions concrètes.

Plusieurs approches sont possibles. Il partage ce qu’il appelle le cube de réalisation pour aborder chaque problème sous différents angles :

Solutions individuelles vs groupe,

Degré d’implication : le client doit-il tout faire seul, être accompagné, ou tout lui fournir clé en main ?

Canaux de communication : en personne, téléphone, mail, chat, vidéo…

Formats de contenu : texte, audio, vidéo, PDF…

Délais de réponse / Réactivité : immédiate, sous 24h, hebdomadaire ?

Test du facteur 10 : "Que ferais-je si je devais facturer 10 fois plus… ou 10 fois moins ?"

L’auteur rappelle ici qu’un détail peut suffire à faire capoter une vente. Exemple : lui-même a perdu des clients parce qu’il n’avait pas prévu d’adapter son programme à ceux qui mangent souvent au restaurant.

Étape 5 : Raccourcir et superposer

Dernière ligne droite : assembler l’offre en combinant les meilleures solutions.

Cette dernière étape se décompose alors en deux phases distinctes :

L’évaluation et le tri des solutions selon :

Leur coût de mise en œuvre.

Leur valeur perçue selon les quatre critères (valeur financière, chances de réussite, efforts requis, délai).

Leur potentiel d'évolution et d’adaptation.

L’assemblage du produit final en combinant les meilleures solutions.

L'auteur illustre cette phase avec l'exemple détaillé d'un programme de perte de poids comprenant :

Un système d'achat alimentaire complet (valeur 1 000$),

Un guide de cuisine express pour parents débordés (valeur 600$),

Des plans repas personnalisés (valeur 500$),

Un programme d’exercices adaptés avec suivi (valeur 699$),

Des guides spécifiques pour gérer voyage et vie sociale (valeur 548$),

Un système de soutien continu pour maintenir la motivation.

Le tout est proposé à 599$ pour une valeur perçue de 4 351$, avec des versions premium plus élaborées pouvant atteindre 2 400$ à 5 200$.

Les 3 critères de réussite d’une offre irrésistible

Pour réussir, une Offre Grand Chelem doit absolument :

Résoudre TOUS les problèmes perçus.

Créer une conviction d'unicité dans l'esprit du client.

Se différencier clairement de la concurrence à tel point que toute comparaison devienne impossible.

Plutôt que de se battre sur les prix, on joue ici sur la valeur. De cette façon :

La concurrence devient hors sujet. : si notre offre est 100 % unique et ultra-complète, nos clients n’auront aucune raison de chercher ailleurs.

On justifie une tarification premium sans résistance.

SECTION IV : Améliorer notre offre

4.1 – Les cinq leviers : La pénurie, l’urgence, les bonus, les garanties et le nom

Dans la section 4 de son livre "L’offre à 100M $", Alex Hormozi présente 5 leviers psychologiques pour améliorer une offre.

Créer le désir, sans le tuer

L’auteur commence par raconter un évènement qui s’est déroulé lors d’un gala de charité organisé chez Arnold Schwarzenegger : une anecdote qui illustre à la perfection le pouvoir du désir bien orchestré.

Il expose le principe fondamental de l'offre et la demande : pour susciter l’envie, il faut manipuler la perception de rareté. L'objectif est d'augmenter artificiellement la demande tout en limitant l'offre perçue.

Lors de ce fameux gala, le prix d’entrée a été fixé à 25 000 $ avec très peu de places disponibles. Résultat : l’événement a cartonné, précisément parce que les gens pensaient ne pas pouvoir y accéder.

Les mécanismes du désir

"Le désir vient du fait de ne pas obtenir ce que l’on veut", affirme l’auteur. "Cela va donc de soi que l’on ne désire que les choses que nous n’avons pas. Dès que nous les avons, notre désir disparaît" poursuit-il.

Autrement dit :

Le désir naît du manque.

Il disparaît une fois comblé.

L’art de vendre, c’est donc maintenir cette tension entre offre et demande.

L’application stratégique : deux scénarios, deux philosophies

L’auteur prend l’exemple d’un atelier que nous voudrions vendre :

Scénario 1 : vendre 10 places à 500 $ → nous gagnons 5 000 $

Scénario 2 : vendre 2 places à 5 000 $ → nous gagnons 10 000 $

Selon lui, le second scénario est gagnant sur tous les plans car il :

Génère plus de revenus.

Fait naître plus de frustration et désir chez ceux qui n'ont pas pu acheter.

Crée ainsi de la demande pour nos futures offres.

Les 5 leviers du désir

Alex Hormozi présente ensuite les cinq éléments qu’il va développer dans les chapitres suivants pour rendre notre offre impossible à refuser :

La pénurie => pour justifier un prix élevé.

L’urgence => pour pousser à l’action immédiate.

Les bonus => pour accroître la valeur perçue.

Les garanties => pour rassurer, réduire le risque perçu, éliminer les doutes.

Le nom => pour capter l’attention, nourrir le désir, stimuler la demande.

4.2 - La pénurie

Alex Hormozi étudie ici le concept de pénurie comme levier de tarification. Il part d’un constat simple : ce qui est rare a de la valeur et illustre son propos par son expérience personnelle dans le conseil à haut niveau.

Le pouvoir de la rareté : quand tu n’as pas besoin de l’argent, tu vaux plus

L'auteur partage une expérience personnelle : un jour, il a décliné une journée de conseil payée 50 000 $. Pas par caprice, mais parce qu’il n’en avait pas besoin. Résultat ? Sa valeur perçue a explosé. Ce n’est pas le tarif qui fait la rareté, c’est le fait de ne pas être disponible. Le fait de ne pas avoir besoin d’argent.

"Voici comment ces personnes peuvent demander un prix aussi élevé : parce qu’elles n’en ont pas besoin. Dans un échange, la personne qui en a le moins besoin aura toujours le dessus. J’essaie toujours de m’en souvenir. C’est un des principes de négociation et de tarification qui m’ont le plus aidé dans la vie."

Créer la pénurie

Alex Hormozi identifie 3 façons concrètes à intégrer dans une offre pour créer la pénurie :

Un nombre de places limité,

Une quantité de bonus limitée,

L’indisponibilité définitive.

Il détaille ensuite comment appliquer cette pénurie :

Pour les produits physiques :Des éditions limitées (parfums uniques, couleurs, designs),Des ventes ponctuelles ou mensuelles exclusives,Communiquer systématiquement sur les ruptures de stock ("sold out"),

Exemple de Chanel qui ne fournit que quelques pièces par boutique pour entretenir le désir.

Pour les services :Un nombre maximal de clients servis à un moment donné (avec liste d'attente),Limiter les nouveaux clients hebdomadairesTaille de groupe restreinte

Périodes d'inscription limitées

La pénurie honnête

Une fausse pénurie sent le marketing à plein nez. C’est pourquoi Alex Hormozi insiste : la pénurie doit être vraie. Basée sur nos capacités réelles, elle renforce notre crédibilité et évite le sentiment de manipulation.

Voici donc les règles d’or à suivre :

Se fixer une limite réaliste en fonction de notre charge de travail.

Informer nos prospects en temps réel de l’évolution des places restantes.

Utiliser cette limite comme preuve sociale : “Il ne reste que 2 places”.

Créer naturellement un sentiment d'urgence.

Exemple : Une simple check-list offerte, mais limitée à 20 téléchargements par semaine, crée plus d'engagement qu’une ressource en libre accès permanent.

Ainsi, selon Alex Hormozi, une rareté bien orchestrée :

Est authentique, jamais artificielle, autrement dit basée sur des contraintes réelles et honnêtes,

S'inscrit dans la durée,

Crée une liste d'attente naturelle,

Permet d'augmenter progressivement les prix,

S'accompagne d'une communication transparente.

En résumé, la pénurie bien pensée est une stratégie de valeur et d’exclusivité. Elle ne sert pas seulement à vendre plus vite, mais à vendre mieux, en positionnant notre offre comme un bien rare, donc désirable.

En effet, cette approche stratégique permet non seulement d'augmenter les tarifs mais aussi d'accélérer la prise de décision des clients potentiels, tout en maintenant une image de marque premium.

4.3 - L’urgence

Après avoir exploré la pénurie, Alex Hormozi se penche sur un autre levier de désir : l’urgence. Si la pénurie joue sur la quantité disponible, l’urgence, elle, joue sur le temps qui file. Et quand elle est bien utilisée, elle transforme les indécis… en acheteurs.

Mais attention : pas de fausse urgence ici. Alex Hormozi propose quatre stratégies éthiques et efficaces pour créer de l’urgence et une vraie dynamique de décision.

Stratégie 1 : Les groupes roulants => un rythme qui crée la pression

L’idée est simple : ouvrir les inscriptions par sessions fixes, créant naturellement des dates limites. Par exemple : "Si tu t'inscris aujourd'hui, tu rejoins le groupe de lundi, sinon tu devras attendre la prochaine session".

Plus les groupes sont espacés, plus la sensation d’urgence monte. Cette mécanique pousse les prospects à agir maintenant plutôt que de risquer de rater le coche.

Stratégie 2 : Les saisons roulantes => jouer avec le calendrier

Cette approche consiste à créer des promotions thématiques alignées avec le calendrier (Nouvel An, Saint-Valentin, etc.). Même si l'offre reste similaire, le changement de thème justifie une date de fin naturelle, sans inventer de fausses raisons.

Le changement de thème crée un sentiment de renouveau et une limite dans le temps qui rend l’offre plus attractive.

Stratégie 3 : L'urgence basée sur la tarification => le prix va grimper

C’est un grand classique, mais toujours redoutable : annoncer une hausse prochaine des tarifs ou une promo temporaire pour encourager la décision rapide. Ce type d’urgence fonctionne très bien, à condition de s’y tenir. Si nous disons que l’offre se termine dimanche à minuit, elle doit vraiment se terminer dimanche à minuit. Sinon, nous perdons en crédibilité.

Stratégie 4 : L'opportunité qui explose => le bon moment, c’est maintenant

Cette stratégie s'applique aux situations où la valeur baisse naturellement avec le temps (Exemples : opportunités d'arbitrage avant que la concurrence n’arrive, marchés émergents…).

Ce genre d’urgence marche bien, car l’urgence est ici incontournable : ce n’est pas nous qui la créons, c’est le marché qui l’impose.

La preuve par les chiffres, Alex Hormozi le constate dans toutes ses campagnes : jusqu’à 60 % des ventes (d’une promotion d’une semaine) se font dans les 4 dernières heures. Ce sont les dates limites qui déclenchent ici l’action. Pas d’urgence, pas de décision.

4.4 - Les bonus

Les bonus sont une stratégie redoutable pour rendre ton offre beaucoup plus attirante sans baisser les prix. Bien utilisés, ils transforment une offre correcte… en opportunité irrésistible.

Pourquoi les bonus font toute la différence ?

L’idée centrale est simple : ce qui est offert en plus est perçu comme plus précieux que ce qui est simplement inclus dans une offre de base.

En clair, mieux vaut découper notre offre en plusieurs éléments distincts et les présenter comme des cadeaux que de tout fusionner dans un seul package.

Au lieu de faire une réduction, ajoutons un bonus. On préserve ainsi la valeur perçue tout en renforçant le sentiment d’abondance, lance l’auteur.

Comment présenter nos bonus

Alex Hormozi distingue deux approches pour cela :

En tête-à-tête : garder ses bonus sous le coude pour lever une objection ou renforcer une offre déjà acceptée.

En groupe : annonce ses bonus dès la présentation initiale, pour créer un effet de surprise et d’abondance dès le départ.

12 règles d’or à retenir pour des bonus efficaces

L'auteur liste 12 points clés à ne pas oublier quand nous proposons nos bonus :

Toujours inclure des bonus,

Leur donner des noms accrocheurs, un nom qui montre leur avantage,

Expliquer leur pertinence et origine,

Fournir des preuves de leur valeur réelle (avis, résultats, témoignages),

Faire visualiser comment ils vont être utilisés et comment les clients vont en tirer bénéfice,

Leur attribuer une valeur monétaire claire,

Privilégier les outils pratiques ou check-lists plutôt que des formations,

Chaque bonus doit résoudre des obstacles spécifiques,

Le bonus peut pallier des besoins futurs que le client sait qu’il aura dans les étapes suivantes,

S’assurer que la valeur des bonus dépasse celle de l'offre principale,

Jouer aussi sur la pénurie ou l’urgence pour augmenter la valeur des bonus,

Possibilité de transformer les garanties en bonus.

Astuce avancée : les bonus en partenariat

Enfin, Alex Hormozi propose une approche innovante concernant les bonus : nouer des partenariats stratégiques pour offrir des bonus d’autres entreprises. Par exemple, si nous dirigeons une clinique de la douleur, nous pouvons offrir :

Une séance de massage gratuite,

Une consultation chez un chiropracteur,

Une remise sur des produits complémentaires.

Cette stratégie permet non seulement d'augmenter la valeur perçue de notre offre principale mais aussi de générer des revenus supplémentaires via des commissions d'affiliation de nos partenaires. Tout le monde y gagne.

4.5 - Les garanties

Le 4ème levier est trop souvent sous-estimé et pourtant majeur, indique l’auteur : la garantie. Bien pensée, elle peut doubler voire quadrupler le taux de conversion d’une offre, simplement en éliminant le risque perçu par notre client.

L’idée est simple : réduire l’incertitude, renforcer la confiance, et montrer que nous sommes prêt à prendre une part du risque.

Alex Hormozi résume la formule d’une garantie efficace ainsi : "Si tu ne réussis pas X dans la période définie Y, nous allons Z."

"Mauvais exemple : Nous te garantissons de trouver vingt nouveaux clients. Meilleur exemple : Tu trouveras vingt nouveaux clients au cours de tes trente premiers jours, sinon on te remboursera ton argent + tes frais de publicité. C’est une garantie simple, mais forte."

Les 4 grands types de garanties

L'auteur identifie 4 catégories de catégories principales :

Type 1 : La garantie sans conditions

Remboursement total, sans poser de questions,

Très persuasive mais plus risquée,

Idéale pour les produits à faible coût,

Peut attirer des clients moins impliqués,

Requiert une confiance absolue dans notre produit.

Type 2 : La garantie avec conditions

Inclut des prérequis spécifiques,

Doit surpasser les garanties simples de remboursement,

Encourage les actions menant au succès.

Type 3 : L'anti-garantie

Aucun remboursement possible, vente ferme,

Nécessite une explication claire et assumée de notre part,

Convient bien aux produits consommables ou facilement copiables,

Peut renforcer l’idée que ton offre a une vraie valeur.

Type 4 : La garantie implicite

Basée sur la performance, les résultats concrets (ex. : partages de revenus et profits),

Aligne les intérêts avec ceux de notre client,

Peut combiner seuils minimums et performances,

Idéales pour les services mesurables.

Stratégies d'application 

Le cumul de garanties

Alex Hormozi conseille de cumuler intelligemment plusieurs types de garanties pour maximiser leur impact, comme superposer garanties courtes et longues et/ou mélanger conditions et absence de conditions. Exemple : garantie sans condition de 30 jours + triple remboursement sous conditions sur 90 jours.

Bien présenter ses garanties :En tête-à-tête : les présenter pour conforter un "oui" ou pour surmonter une objection.En groupe : les intégrer dans la présentation initiale pour poser un climat de confiance.

Adapter le message selon le contexte de vente.

Exemples de garanties pratiques innovants

L'auteur propose plusieurs modèles concrets :

Une extension de durée : garantie de service maintenu et continu jusqu'à ce que le client atteigne l’objectif promis,

Paiement des frais annexes (transport, hébergement, etc.),

Remboursement du temps investi si pas de résultat,

Remboursement sous forme d'avoir pour futurs achats,

Avantages divers, service personnel,

Cessation du contrat sans frais,

Délais de paiement,

L’accès à un service/ produit de haute valeur.

7 principes de création 

Pour créer une garantie qui inspire confiance (et qui tient la route), Alex Hormozi recommande de :

Identifier les principales craintes du client,

Transformer ces peurs en garanties spécifiques (engagements concrets),

Être créatif dans la formulation de sa promesse,

S'assurer de pouvoir tenir ses promesses,

Commencer petit, par des garanties de service ou de performance,

Évoluer vers des garanties moins restrictives avec l'expérience,

Adapter la garantie à son modèle économique.

Considérations financières : le bon équilibre entre confiance et rentabilité

Alex Hormozi souligne l'importance d'analyser l'impact financier avec précision.

Il termine donc par cette démonstration chiffrée : une augmentation de 130 % des ventes avec doublement des remboursements (5 % à 10 %) génère toujours 23 % de profit supplémentaire.

Puis il rappelle que :

Les garanties fortes peuvent attirer des clients moins investis.

L'alignement des intérêts via des modèles de performance peut optimiser les résultats.

L’importance d'équilibrer risque et récompense.

Enfin, la garantie est là pour soutenir une offre solide, pas pour cacher ses défauts. Elle doit être authentique pour renforcer la confiance tout en protégeant l'entreprise.

4.6 - Le nom

Nous pouvons avoir la meilleure offre du monde, si personne n’en entend parler ou ne s’y intéresse, elle restera invisible, affirme Alex Hormozi. L’auteur compare cela à un arbre qui tombe dans la forêt sans témoin : aucun impact. C’est là, poursuit-il, qu’intervient le nom : bien choisi, cette première accroche peut, à elle seule, multiplier par 2 à 10 ton taux de réponse.

Et pour nous aider à nommer efficacement notre offre, Alex Hormozi propose une méthode simple : la formule MAGIC.

La formule MAGIC

Un bon nom répond à 3 à 5 de ces critères : inutile de tout mettre, il faut ici privilégier la concision à l’exhaustivité, trouver l’équilibre entre spécificité et brièveté, en d’autres termes être clair et spécifique, sans devenir trop long ou compliqué.

Voici la recette :

M comme Magnet : qu’est-ce qui attire l’attention ?

A comme Avatar : pour qui est cette offre ? Quelle est la cible visée ?

G comme Goal : quel résultat concret est promis ? La promesse ? Transformation, bénéfice, émotion ?

I comme Intervalle : en combien de temps ?

C comme Container : sous quel format se présente l’offre ? Quel est le type de contenant ?

Applications/ Exemples pour chaque composante

Pour chaque élément, Alex Hormozi fournit des exemples concrets :

Magnet :Gratuit, remises importantes, Événements saisonniers,

Occasions spéciales (anniversaire, réouverture).

Avatar :Spécificité géographique précise (quartier plutôt que ville), Démographie ciblée (profession, statut),

Caractéristiques distinctives.

Goal :Résultat tangible et mesurable, État émotionnel désiré

Transformation promise.

Intervalle :Durée claire, Éviter les promesses chiffrées si réglementé,

Adapter selon le type d'objectif.

Container :Format (Challenge, bootcamp, programme), Structure (système, méthode, transformation),

Expérience (master class, intensif).

Une offre qui s’essouffle ? Voici dans quel ordre la relancer

Plutôt que de changer notre prix en premier, Alex Hormozi recommande cette séquence de modifications :

Changer les visuels (images/ photos publicitaires),

Modifier le personnage central de la communication (celui qui parle ou représente l’offre),

Revoir le titre / le "papier cadeau",

Ajuster la durée de disponibilité de l’offre,

Réinventer les bonus ou promotions

Et en dernier recours : toucher au tarif.

Quelques astuces de pro

Utiliser des rimes ou allitérations pour rendre le nom plus mémorable (ex. “Détox Douce”, “Challenge Champion”).

Appliquer la formule MAGIC aux composantes individuelles (bonus, méthode, outil...).

Tester différentes versions pour voir ce qui convertit le mieux.

Adapter la fréquence de renouvellement au marché (plus fréquent sur un marché local par exemple).

Même si on change de nom, garder le fond de l'offre, maintenir sa cohérence pour capitaliser sur ce qui fonctionne.

En conclusion

Le nom n’est pas un détail marketing, c’est la porte d’entrée de notre offre. Il ne doit donc pas être négligé, même si l'offre elle-même reste inchangée. S’il est confus, banal ou trop générique, personne ne s’y intéressera.Un nom fort, bien ciblé, avec une promesse claire et un format reconnaissable, attire comme un aimant.

SECTION V : Mise en application

5.1 - Tes premiers 100 000 $: la vraie richesse, c'est la sécurité

Dans cette dernière section, Alex Hormozi partage d’abord un moment émouvant, clé de son parcours entrepreneurial : celui où il a réussi à mettre de côté ses premiers 100 000 $, en mars 2017.

Ce montant n’était pas un chiffre aléatoire. Pour lui, cela représentait trois ans de subsistance sans avoir à travailler. Aussi, ce moment marquait le passage d’un sentiment d’échec et de la peur de tout perdre au sentiment de sécurité, la tranquillité d’esprit. Et cela lui a procuré un plus grand sentiment de richesse que n’importe quel million gagné par la suite, confie-t-il.

C’est d’ailleurs exactement ce qu’il souhaite transmettre au lecteur : que la réussite commence par la stabilité, pas par les gros titres.

5.2 - En bref : les 11 points clés

Avant de conclure, Alex Hormozi récapitule les apprentissages les plus fondamentaux de son livre. Voici donc la synthèse de ce que nous devons absolument en retenir :

Se différencier, pour sortir du lot dès le départ,

Choisir un marché porteur, en croissance, pas un marché saturé,

Oser des prix élevés, à condition de les justifier,

Activer les moteurs de valeur (temps, effort, statut, sécurité),

Créer une offre en 5 étapes claires et structurées,

Optimiser la valeur perçue, avant de toucher au prix,

Créer la pénurie pour stimuler le désir,

Jouer sur l’urgence pour provoquer l’action,

Ajouter des bonus pour enrichir sans brader,

Réduire les risques avec des garanties fortes et alignées,

Donner un nom puissant à notre offre pour capter l’attention.

5.3 - Pensées finales

L'auteur de "L’offre à 100M $ » conclut en soulignant que ce livre n'est que le premier d'une série sur les offres.

Il annonce la suite logique : le Volume II, entièrement consacré à la génération de prospects.

Enfin, il réaffirme sa mission d'aider les entrepreneurs à créer un monde meilleur à travers l'innovation et le commerce.

Conclusion de "L’offre à 100M $ | Comment créer des offres tellement irrésistibles que les gens seraient idiots de refuser" de Alex Hormozi

Les idées clés du livre "L'offre à 100M $"

Idée clé n°1 : La valeur perçue est la vraie clé du prix

Au cœur de la méthode d'Alex Hormozi se trouve une formule simple mais puissante qui révolutionne l'approche de la tarification.

Pour lui, tout repose sur cette équation. Elle comprend 4 variables : deux à maximiser (l'issue rêvée et les chances de réussite) et deux à minimiser (le délai et les efforts requis) :

Valeur perçue = (Résultat rêvé × Chances de réussite) ÷ (Temps × Efforts)

Cette formule explique pourquoi un Xanax à effet immédiat peut se vendre plus cher qu'un programme de méditation, ou pourquoi les compléments alimentaires génèrent deux fois plus de revenus que les salles de sport. Ce n'est pas le coût de production qui détermine le prix, mais la perception de valeur.

En manipulant ces quatre variables, n'importe quel entrepreneur peut justifier des prix élevés sans perdre en attractivité.

Idée clé n°2 : Avec une Offre Grand Chelem, on sort du lot, on casse les comparaisons et on explose la valeur perçue

Alex Hormozi démontre comment la majorité des entrepreneurs se sabotent en proposant des services comparables à ceux de leurs concurrents.

Quand notre service ressemble à celui de nos concurrents, explique-t-il, nous avons plus qu’un seul levier : le prix. Ceci nous entraîne alors dans une spirale destructrice de réductions de prix, jusqu'à ce que les marges deviennent si faibles que notre entreprise stagne ou meurt.

L'Offre Grand Chelem, en revanche, se démarque instantanément. Elle combine promesse forte, valeur unique (bonus), garanties imbattables et modèle de paiement optimisé pour créer une proposition incomparable.

Et le résultat est stupéfiant : dans son exemple d'agence marketing, la même offre reformulée génère un retour sur investissement 22,4 fois supérieur. La clé n'est pas de baisser ses prix ni de changer son produit, mais de reformuler son offre pour qu'elle devienne inégalée.

Idée clé n°3 : 5 leviers d'amélioration transforment une bonne offre en offre irrésistible

Une fois l'offre de base créée, Alex Hormozi partage 5 leviers stratégiques pour en décupler la puissance :

La pénurie joue sur la disponibilité limitée, créant un sentiment d'exclusivité. L'urgence exploite la contrainte temporelle pour accélérer la décision. Les bonus augmentent la valeur perçue sans réduire le prix. Les garanties éliminent le risque et peuvent multiplier le taux de conversion par quatre. Enfin, un nom bien choisi avec la formule MAGIC (Magnet, Avatar, Goal, Intervalle, Container) permet d'attirer immédiatement la cible visée.

Si l’on résume, dans "L'offre à 100M $", Alex Hormozi prouve qu’une bonne offre peut devenir inoubliable et pratiquement impossible à refuser grâce à ces 5 principes psychologiques, et donc ces 5 ajustements :

Pénurie => Ce qui est rare attire.

Urgence => Ce qui presse fait agir.

Bonus => Ce qui est offert crée de la valeur gratuite.

Garanties => Ce qui rassure élimine les objections.

Nom de l’offre => Ce qui intrigue ou attire génère l’attention.

Idée clé n°4 : La persévérance dans un marché bien choisi est la clé ultime du succès entrepreneurial

À travers son parcours personnel, Alex Hormozi illustre que le succès n'est pas instantané.

Ayant frôlé la faillite avec seulement 1 036 $ sur son compte, il a risqué le tout pour le tout avec une Offre Grand Chelem qui l'a propulsé à 120 millions de dollars en deux ans.

Son message est clair, pour faire la différence (comme il l’a faite), nous devons 

Choisir un marché viable (avec une douleur forte, un pouvoir d'achat suffisant, facile à cibler et en croissance),

Créer une offre irrésistible,

Itérer, ajuster, persévérer jusqu'à ce que ça marche : l'échec fait partie du processus : ce qui compte, c'est de ne jamais abandonner et d'affiner continuellement son offre.

L’expérience de l’auteur, atteignant ses premiers 100 000$ après des années de lutte, témoigne que la sécurité financière, plus que l'opulence, est le premier vrai jalon du succès.

Pourquoi lire "L'offre à 100M $" ? Voici ce que vous apprendrez avec cette lecture.

L’art de rendre votre offre irrésistible et de vendre sans vous brader

En appliquant la méthode d'Alex Hormozi, vous apprendrez à sortir de la bataille des prix bas pour entrer dans l'arène des offres à haute valeur où les marges sont substantielles.

Vous découvrirez comment reformuler vos services existants pour qu'ils paraissent incontournables, même sans modification fondamentale de ce que vous proposez. C'est comme obtenir le code secret pour reprogrammer la perception de valeur dans l'esprit de vos clients.

Contrairement à beaucoup d'ouvrages de marketing théoriques, Alex Hormozi partage des techniques qu'il a personnellement testées et perfectionnées, et avec lesquelles il a généré des millions de dollars à travers différents secteurs.

Son approche pragmatique vous permet d'appliquer ses principes dès la fin de votre lecture, avec des résultats potentiellement immédiats sur vos taux de conversion et vos marges.

Révolutionner votre façon de vendre, pas votre produit

Plus qu'un simple livre sur la vente, "L'offre à 100M $" apporte un changement de paradigme sur la façon dont vous positionnez et valorisez ce que vous offrez au monde.

"L'offre à 100M $" d'Alex Hormozi mérite amplement votre temps si vous êtes entrepreneur, car il transforme la façon dont vous concevez la valeur de vos produits et services, vous permettant de sortir définitivement de la guerre des prix.

Sa lecture vous évitera des années d'erreurs coûteuses en matière de tarification. Et cela, en vous donnant des clés concrètes pour multiplier vos revenus sans augmenter votre charge de travail.

Dans un monde d'entrepreneurs qui se battent pour survivre avec des marges minimes, ce livre vous montre comment devenir celui qui prospère avec des offres si puissantes que refuser devient simplement irrationnel.

Points forts :

Une méthodologie structurée et actionnable pour créer des offres à haute valeur perçue, avec des étapes claires et précises.

Les concepts en vente et marketing bien expliqués et illustrés de nombreux schémas et dessins tout au long du livre qui rendent la lecture attrayante et le contenu d'autant plus clair et facile à comprendre.

La formule pratique pour calculer la valeur perçue : (Résultat rêvé × Chances de réussite) ÷ (Temps × Efforts).

Des stratégies concrètes pour sortir de la guerre des prix en rendant son offre incomparable grâce aux 5 leviers décrits (pénurie, urgence, bonus, garanties, nom).

La valeur des exemples tirés de l'expérience personnelle de l'auteur qui a généré 120 millions $ en deux ans avec cette méthode.

Points faibles :

Certaines tactiques de création d'urgence et de pénurie pourraient être perçues comme manipulatrices si elles ne sont pas appliquées avec éthique.

L'approche semble davantage adaptée aux services et coaching qu'aux produits physiques ou certains modèles d'affaires.

Ma note :

★★★★★

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Phrase-résumée de “Les secrets de l’immobilier” : « Les secrets de l’immobilier » est un livre qui va vous expliquer de A à Z comment investir dans l’immobilier, même avec peu de capital, et qui va changer votre rapport à l’argent. De Charles Morgan, 2015, 308 pages Note : Cette chronique invitée a été rédigée […] Cet article Les secrets de l’immobilier est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

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Phrase-résumée de « Une seconde chance » : À une époque où le système financier fabrique de la monnaie en quantité gigantesque, économiser de l’argent sur un compte en banque n’a aucun sens : il faut donc s’adapter et utiliser de nouvelles méthodes. Par Robert T. Kiyosaki, 2015, 382 pages Titre original : “Second Chance […] Cet article Une seconde chance est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

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Tue, 06 Aug 2013 20:20:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/2806/Warren-Buffet-sa-biographie-LEffet-Boule-de-Neige
Avez-vous une startup dans le domaine de la “santé 2.0” ? http://www.olivier-roland.fr/items/view/2768/Avez-vous-une-startup-dans-le-domaine-de-la-sant-2.0-

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L’homme le plus riche de Babylone http://www.olivier-roland.fr/items/view/2212/Lhomme-le-plus-riche-de-Babylone

Phrase résumée de “L’homme le plus riche de Babylone” : Dix contes, sous forme de paraboles inspirantes pour l’homme moderne, dont le cadre est l’antique civilisation de Babylone, berceau historique de la finance, nous révèlent les secrets de la réussite et des succès des anciens, notamment les moyens simples de s’enrichir, de se libérer de ses dettes, de suivre le chemin de la prospérité pour soi et sa famille, et de préparer de quoi protéger ses vieux jours.

Par George S. Clason, 1926, 188 pages Titre original : The Richest Man in Babylon Chronique écrite par Jean, du blog La Vie Positive, dont l’objet est : « vivre une vie épanouie, réussir sa vie, atteindre le bonheur ». Chronique et résumé de « L’homme le plus riche de Babylone » Préface La prospérité de la nation dépend de la prospérité financière de chacun d’entre nous. Ce livre traite du succès personnel, qui vient des réalisations produites par nos efforts et notre savoir-faire. Ce livre thérapeutique est un guide financier pour aider les « bourses plates » à :

Acquérir de l’argent, Le garder, Le faire fructifier.

L’auteur souhaite que les contes qui se déroulent à Babylone, berceau des principes de base de la finance, soient une inspiration pour ses lecteurs. Babylone devint la ville la plus riche du monde dans les temps anciens. L’argent est la mesure du succès dans notre société. L’argent permet de jouir des meilleures choses de l’existence. L’argent abonde quand on connaît les moyens de l’acquérir. L’argent est soumis aux mêmes lois qu’il y a 6000 ans à Babylone. L’homme qui désirait de l’or Bansir, le fabricant de chars de Babylone est découragé. Assis sur la muraille qui entoure sa propriété, il regarde tristement un char inachevé. Sa femme l’observe, lui rappelle qu’il n’y a presque plus de nourriture, et qu’il devrait finir le char et le livrer pour être payé. Quand son meilleur ami, Kobbi le musicien, vient pour lui demander deux shekels. « Si j’avais deux shekels, répond Bansir, je les garderais car ce serait toute ma fortune. » « Quoi ? Tu n’as pas un shekel et tu restes sans rien faire sur ta muraille ? » « J’ai rêvé, dit Bansir, que j’étais riche, une bourse bien remplie, et que je lançais avec insouciance des shekels aux mendiants. Que j’avais de l’or, que j’étais confiant en l’avenir, achetant des atours à ma femme, et tout ce que je voulais pour moi-même. Et à mon réveil, un sentiment de révolte m’a emporté, car je me suis rappelé que ma bourse était vide. Sommes-nous de stupides moutons ? Nous vivons dans la ville la plus riche du monde. La richesse s’étale devant nous, mais de cette richesse nous n’avons rien. Ta bourse est vide, tu veux, toi, mon meilleur ami, m’emprunter deux shekels, mais ma bourse est aussi vide que la tienne. Qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi ne pouvons-nous pas acquérir plus d’argent et plus d’or ? J’ai toujours travaillé, fabriquant les plus beaux chars de Babylone, espérant que les dieux m’apporteraient prospérité. Je m’aperçois qu’ils ne le feront jamais et je suis triste. » « Je ne suis pas plus satisfait que toi, dit Kobbi, l’argent gagné avec ma lyre est vite dépensé. Je voudrais posséder une lyre assez grosse pour faire retentir la grandiose musique qui me vient à l’esprit. » « Tu devrais avoir une telle lyre. Personne dans Babylone ne pourrait la faire résonner mieux que toi. Mais comment te la procurer ? Nous sommes aussi pauvres que les esclaves du roi. » « Ne devrions-nous pas chercher à savoir comment les autres acquièrent l’or, et faire comme eux ? Interrogea Kobbi. » « Il y a peut-être un secret que nous pourrions apprendre, si nous trouvions ceux qui le connaissent, répondit Bansir. » « J’ai vu notre ami Arkad sur son char doré. C’est l’homme le plus riche de Babylone, dit Kobbi. Le roi a recours à son or pour les affaires du trésor. Arkad a un revenu qui garde continuellement sa bourse pleine. » « Viens Kobbi, dit Bansir, allons voir Arkad pour l’interroger et partager sa sagesse. » L’homme le plus riche de Babylone

Dans l’ancienne Babylone vivait un homme très riche nommé Arkad. Son immense fortune forçait l’admiration. Il donnait aux pauvres, à sa famille, dépensait beaucoup pour lui-même. Et sa fortune s’accroissait plus rapidement qu’il ne pouvait dépenser chaque année. Un jour, des amis vinrent le voir et lui demandèrent : « Toi, Arkad, tu portes les plus beaux vêtements, tu te régales des mets les plus fins, alors que nous devons nous contenter de vêtir et nourrir nos familles. Pourquoi le sort te choisit-il pour te faire profiter des bonnes choses de la vie et nous ignore-t-il, nous qui sommes également méritants ? » « C’est que vous n’avez pas acquis plus que de quoi vivre. C’est que vous n’avez pas appris les règles qui permettent d’accéder à la richesse, ou que vous ne les avez pas appliquées, répondit Arkad. Dans ma jeunesse, j’ai pris conscience que la richesse est un pouvoir. Elle permet :

d’acquérir les plus beaux objets, de naviguer sur les mers lointaines, de déguster les repas les plus fins, d’acheter des parures d’or et de pierres précieuses, de construire des temples pour les dieux.

Toutes ces choses qui procurent le plaisir des sens et la satisfaction de l’âme. Je me suis donc promis que j’aurais toutes ces bonnes choses de la vie, que je ne me contenterais pas des objets ordinaires, moins chers, et que je ne resterais pas à l’écart, jalousant les riches. Étant le fils de parents humbles, et n’étant pas plus doué que les autres, j’ai décidé que, pour obtenir tout ce que je voulais, je devais prendre du temps et me consacrer à l’étude. Pour ce qui est du temps, tout le monde en a en abondance, vous aussi, vous en avez. Quant à l’étude, il fallait que je trouve le moyen d’accumuler la richesse, et une fois trouvé, je devais l’appliquer et bien l’appliquer. J’étais d’abord un simple scribe chez le maître de la ville, et un jour, Algamish, le très riche prêteur d’argent, vint commander une copie de la neuvième loi. Il voulait le travail terminé en deux jours. Mais quand il revint, je n’avais pas fini et il se mit très en colère. J’osai alors lui demander : « Dites-moi comment je peux devenir riche, et je travaillerai toute la nuit pour graver le restant du texte. » Algamish sourit et accepta mon marché. Au lever du soleil, le travail était achevé et il me dit : « Tu as accompli ta partie du marché et je suis prêt à accomplir la mienne. J’ai trouvé le chemin de la richesse, quand j’ai décidé qu’une partie de tout ce que je gagnais devait m’appartenir. Il en sera ainsi pour toi. » « C’est tout ?  Ai-je demandé. Mais, tout ce que je gagne, je peux le garder. » « Loin de là, dit-il, ne paies-tu pas le couturier, le sandalier, ta nourriture, ton logement ? Nigaud ! Tu paies tout le monde, excepté toi. Si tu gardes un dixième de ce que tu gagnes, tu auras en dix ans, l’équivalent de ce que tu gagnes en un an. Plus tout ce que t’aura rapporté ton épargne qui travaille pour toi. Je te paie aujourd’hui ta nuit de travail mille fois plus que ce que tu penses. Aie l’intelligence de saisir la vérité que je te présente. » Je décidai donc d’appliquer ce principe. Chaque fois que j’étais payé, je cachais une pièce de cuivre sur dix. Et curieusement, il ne me manquait pas plus d’argent qu’auparavant. Après quelques erreurs dans la gestion des sommes accumulées, Algamish revint me voir et vérifia que j’avais correctement suivi ses conseils. « Arkad, tu as bien appris ta leçon. Tu as d’abord appris à vivre avec moins que ce que tu pouvais gagner. Ensuite, tu as appris à demander l’avis de ceux qui ont l’expérience et qui sont prêts à la partager. Enfin, tu as appris à faire travailler l’or pour toi.

Acquérir l’argent, le garder, l’utiliser.

Tu es donc compétent, et je te propose un poste à responsabilités. Je vieillis. Mes fils pensent à dépenser et ne pensent jamais à gagner. Tu vas aller à Nippur t’occuper de mes terres, tu seras mon partenaire, et tu partageras mes biens. » « Comme j’avais appris les trois règles de la gestion de la richesse, j’ai pu beaucoup augmenter la valeur de ses biens. » Ainsi parla Arkad. Un de ses amis lui dit : « tu as eu de la chance d’hériter d’Algamish. » « De la chance seulement en ce que j’avais le désir de prospérer avant de le rencontrer, dit Arkad. ». « Tu as eu de la volonté de continuer après avoir perdu toutes tes économies de la première année. » « Volonté ! Quelle absurdité ! dit Arkad, ce n’était que la détermination inflexible de mener à bien le travail que je m’étais imposé. » Un autre ami dit : « si ce que tu dis est vrai et que c’est raisonnable, alors tous les hommes pourraient le faire, et il n’y aurait pas assez de richesses pour tout le monde. » « La richesse s’accroît chaque fois que les hommes dépensent leur énergie, et ce de façon magique. Aucun homme ne peut prédire sa limite, répondit Arkad. Appliquez les principes de sagesse d’Algamish et dites-vous : une partie de ce que je gagne me revient, et je dois la garder. Prenez pour vous la portion qui vous semble sage, pas moins d’un dixième. Cette part grandira et vous aurez l’agréable sensation de posséder un trésor au bout d’un certain temps. Les bénéfices s’accroissent, les pourcentages aussi, vos profits augmentent. Apprenez à faire travailler votre trésor pour vous. Faites de lui votre esclave. Consultez les avis des hommes sages, qui chaque jour gèrent l’argent et vous éviteront les erreurs. » UNE PARTIE DE TOUT CE QUE VOUS GAGNEZ VOUS REVIENT, CONSERVEZ-LA. Les sept moyens de remplir une bourse vide Quand le roi Sargon revint à Babylone après avoir vaincu les Etamites, il trouva une situation grave. Le chancelier royal lui en expliqua la raison : « Après plusieurs années de prospérité, le peuple semble incapable de subvenir à ses besoins. Les travailleurs sont sans emploi, les marchands n’ont que de rares clients, le peuple n’a pas assez d’or pour acheter de la nourriture. Seul un petit nombre d’hommes profite des richesses. » « Pourquoi ? demanda le roi. » « Parce qu’ils savent comment faire pour s’enrichir, on ne peut pas condamner ceux qui réussissent. » « Pourquoi tous les gens ne pourraient-ils pas apprendre comment amasser de l’or et devenir prospères ? dit Sargon. Et qui connait le mieux la façon de devenir riche ? » « C’est Arkad » « Amène-le demain auprès de moi. » Le lendemain, Arkad est devant le roi. «  Arkad, dit le roi, notre ville est en très mauvaise posture, parce que peu d’hommes connaissent la façon d’acquérir la richesse. Je veux que Babylone soit la ville la plus riche au monde. Nous devons donc apprendre à toute la population comment acquérir ces richesses. Enseignerais-tu ta science à un groupe d’enseignants qui pourraient l’enseigner à d’autres jusqu’à avoir un nombre de maîtres suffisant pour la transmettre à tous les sujets valeureux de mon royaume ? » Arkad accepta. Dans la grande salle du temple de la connaissance du roi, 100 personnes choisies étaient prêtes à écouter Arkad. « A vous qui êtes devant moi, j’expliquerai, chaque jour pendant sept jours, les sept moyens de garnir une bourse vide. » Le premier moyen Arkad demanda à chacun quel était son métier. « Parce que vous avez tous un travail et un salaire, vous avez les avantages que j’avais pour réussir. Vous voyez qu’il y a plusieurs emplois grâce auxquels les hommes peuvent gagner de l’argent. Chacune des façons d’en gagner est un filon d’or dont le travailleur doit détourner une partie dans sa propre bourse. Si chacun d’entre vous veut acquérir une fortune, n’est-il pas sage de commencer à utiliser cette source de richesse déjà établie ? » Arkad s’adressa au marchand d’œufs : « Si vous choisissez un de vos paniers et y mettez chaque matin dix œufs et en retirez neuf tous les soirs, qu’arrivera-t-il ? » « Un jour viendra où il débordera, parce que tous les jours, je mets un œuf de plus que j’en retire, répondit le marchand ». « Voilà, chers étudiants, le premier moyen que j’ai découvert pour garnir une bourse vide, c’est de faire ce que j’ai suggéré pour les œufs, pour chaque dix pièces que vous récoltez, n’en dépensez que neuf. » Le deuxième moyen Contrôlez vos dépenses. « Chers étudiants, certains d’entre vous m’ont demandé comment économiser le dixième de ses gains, s’ils ne suffisent pas à couvrir les dépenses obligatoires. Vous avez tous votre bourse peu remplie. Pourtant, vous ne gagnez pas tous la même chose. Certains gagnent beaucoup plus que d’autres, certains ont plus de bouches à nourrir. Je vais vous dire la vérité : les dépenses dites obligatoires augmentent toujours en proportion de notre revenu. Ne confondez pas dépenses obligatoires et vos désirs. Vous avez avec votre famille toujours plus de désirs que vos gains ne peuvent satisfaire. Tous les hommes ont des désirs qu’ils ne peuvent satisfaire. Étudiez attentivement vos habitudes de vie et vous découvrirez que la plupart des dépenses acceptées comme obligatoires pourraient être réduites ou éliminées. Choisissez les dépenses qui sont vraiment obligatoires et celles qui sont possibles à l’intérieur des neuf dixièmes de votre revenu. Laissez le dixième qui grossit votre bourse être votre grand désir qui se comble. Le but du budget est d’aider votre bourse à grandir. Voici donc, chers étudiants, le deuxième moyen de garnir votre bourse. Budgétez vos dépenses de manière à payer vos dépenses inévitables et vos loisirs, sans dépenser plus que les neuf dixièmes de vos gains. » Le troisième moyen Faites fructifier votre or. Voilà que votre fortune s’accumule. Vous avez contrôlé vos dépenses pour mettre de côté le dixième de ce que vous gagnez. L’or conservé dans une bourse contente celui qui la possède mais ne rapporte rien. Voyons comment mettre votre or au travail. Mon premier investissement profitable fut un prêt que j’accordai à Aggar, un fabricant de boucliers. Il achetait chaque année de grandes quantités de métal pour fabriquer des armes, et comme il n’avait pas assez de capitaux pour payer les marchands, il empruntait à ceux qui en avaient. Chers étudiants, la richesse d’un homme n’est pas dans l’or de sa bourse, elle se trouve dans le revenu qui continue à rapporter, que vous soyez au travail ou en voyage. Voilà que mes humbles gains avaient engendré un tas d’esclaves dorés, tous travaillant et gagnant plus d’or. Voilà donc le troisième moyen de remplir sa bourse : mettre chaque pièce au travail pour qu’elle se reproduise et faire de votre revenu le ruisseau de la richesse qui continuera à alimenter votre fortune. Le quatrième moyen Protégez votre trésor contre la perte. Le premier principe de l’investissement consiste à assurer la sécurité de votre capital. Étudiez soigneusement la situation avant de vous séparer de votre trésor, assurez-vous qu’il puisse être réclamé en toute sécurité. Avant de prêter votre or à n’importe qui, assurez-vous que votre débiteur est capable de vous rembourser et qu’il a une bonne réputation à cet effet. Voici donc le quatrième moyen de garnir votre bourse, protégez votre trésor contre la perte en investissant seulement là où votre capital est en sécurité, où il peut être réclamé au moment désiré, et où vous toucherez un intérêt convenable. Consultez les hommes sages qui sont expérimentés dans la gestion rentable de l’or. Le cinquième moyen Faites de votre propriété un investissement rentable. Trop de familles vivent dans des quartiers malfamés, et paient aux propriétaires des loyers trop élevés pour des pièces sans espace. Une famille a besoin d’un terrain où planter de bonnes herbes pour la cuisine, et où les enfants puissent jouer. Quel contentement de manger les figues et les raisins de son jardin ! Je recommande que chaque homme possède un toit pour loger sa famille. Chers étudiants, vous pouvez emprunter de quoi fabriquer votre maison et quand elle est bâtie, vous payez le prêteur avec la même régularité que vous payez votre loyer. Après quelques années, vous possèderez une propriété de valeur, sans plus rien avoir à payer sinon les taxes du roi. Voici donc le cinquième moyen de garnir votre bourse, posséder votre propre maison. Le sixième moyen Assurez-vous un revenu pour l’avenir. La vie de chaque homme se déroule de l’enfance jusqu’à la vieillesse. Il appartient à l’homme de prévoir un revenu convenable pour les jours où il ne sera plus jeune, et où il ne pourra plus réconforter sa famille et subvenir à ses besoins. On peut acheter des maisons et des terres dans ce but. Si elles sont judicieusement choisies, elles ont une valeur qui s’accroît, et leurs bénéfices ou leur vente rapporteront conformément aux objectifs fixés. On peut aussi verser un petit versement régulier au prêteur, qui avec le temps et les intérêts produira de profitables résultats. Voici donc le sixième moyen de garnir votre bourse, prévoyez des revenus pour plus tard, et assurez la protection de votre famille. Le septième moyen Augmentez votre habileté à acquérir des biens. Un jeune homme vint me voir pour emprunter en me disant qu’il ne gagnait pas assez d’argent pour faire face à ses dépenses. Je lui rétorquai qu’il n’était pas un bon client pour le prêteur. Il me dit que son employeur ne pouvait pas l’augmenter. Bien que simpliste dans son idée, il avait en lui le grand désir de gagner plus, un désir juste et souhaitable. Le désir doit précéder l’accomplissement. Vos désirs doivent être forts et bien définis. Des désirs vagues ne sont que de faibles souhaits. Le seul désir d’être riche n’a aucune valeur. L’homme qui désire acquérir cinq pièces d’or a un désir tangible qu’il peut réaliser. Une fois ces cinq pièces acquises et mises en sécurité, il peut trouver des moyens semblables pour obtenir dix pièces, puis vingt, puis plus tard mille pièces d’or. Et voilà qu’il est devenu riche. Les désirs doivent être, au départ, petits et clairement définis. S’ils sont trop nombreux, confus, ou au-dessus des forces de l’homme, c’est l’échec assuré. Voilà comment l’homme apprend et devient plus habile. Donc, le septième et dernier moyen de faire fortune consiste à cultiver ses facultés intellectuelles, à étudier et à devenir plus sage et plus instruit, à agir en se respectant soi-même. Voilà les sept moyens de faire fortune, tirés d’une longue et prospère expérience de vie. Allez de l’avant et mettez en pratique ces vérités, prospérez et devenez riches. Allez de l’avant et enseignez ces vérités à tous les honnêtes sujets de Sa Majesté, qui partageront les grandes richesses de Babylone. La déesse chance Si un homme a de la chance, il est impossible de prédire la grandeur de sa richesse. Lancez-le dans l’Euphrate, et il en ressortira avec une perle à la main. Proverbe babylonien. Le désir d’avoir de la chance était aussi présent dans le cœur des hommes d’il y a quatre mille ans que dans le cœur des hommes d’aujourd’hui. Dans l’antique Babylone, il n’y avait ni école ni collège, mais il y avait un centre d’apprentissage, qui était le Temple de la Connaissance. Des professeurs volontaires y expliquaient la sagesse des temps passés, et des sujets d’intérêt populaire y étaient discutés. « De quoi discutons-nous ce soir ? dit Arkad. » Un tisserand se leva et prit la parole : « Aujourd’hui, j’ai eu la chance de trouver une bourse pleine de pièces d’or. J’aimerais beaucoup continuer à avoir de la chance ainsi. Je suggère que nous débattions de la manière d’attirer la chance. » « Sujet passionnant, dit Arkad. Pour certains la chance n’arrive que par hasard. D’autres croient en la bonne déesse Ishtar. Qu’en pensez-vous mes amis ? » Un jeune homme se leva : « Quand on parle de chance, on pense aux salles de jeu. J’admets ne pas y avoir obtenu les faveurs de la déesse. » Arkad sourit : « La déesse se plaît à aider les gens dans le besoin et ceux qui travaillent dur. Je la cherche non pas dans les salles de jeu ou aux courses de chevaux, mais là où les hommes agissent et méritent d’être récompensés. Je vois plutôt la chance comme une bonne occasion se présentant au travailleur honnête, de faire un profit ou une bonne transaction. La situation au jeu est inversée, car les chances se retournent contre l’homme et vont toujours au propriétaire de la salle de jeu. D’ailleurs, nous ne connaissons personne qui a fait une fortune durable avec cette activité bien trop risquée. » Un marchand âgé se leva à son tour : « La chance peut s’approcher d’un homme et celui-ci peut la laisser s’échapper sans le vouloir, à son plus grand regret. C’est ce qui m’est arrivé. Un ami avait imaginé acheter une terre aride, construire une roue actionnée par des bœufs pour y amener l’eau, puis en vendre des parcelles aux citadins souhaitant jardiner. Mon père me dit d’investir le dixième de mes gains dans cette affaire profitable. Je trouvais l’idée excellente, mais j’étais jeune, et j’ai préféré acheter de beaux vêtements pour ma femme et moi. L’entreprise s’est avérée très rentable par la suite, et je n’avais pas su saisir cette chance qui s’était présentée à moi. » « La chance attend et vient à l’homme qui saisit l’occasion, commenta un homme du désert. » Arkad se retourna vers le tisserand : « Tu vois, la chance n’est pas quelque chose de désirable, qui peut arriver à l’homme sans effort de sa part. Tu as compris les vérités apportées par notre discussion. La chance prend souvent la forme d’une occasion qu’il vous faut saisir au bon moment. Ce sont les hommes d’action, prompts à saisir les opportunités et à en tirer le meilleur parti, que préfère la déesse chance. » LES HOMMES D’ACTION SONT FAVORISÉS PAR LA DÉESSE CHANCE Les cinq lois de l’or Le vieux Kalabab raconte à ses serviteurs l’histoire de Nomasir, le fils d’Arkad. Arkad était l’homme le plus riche de Babylone. Son fils Nomasir vivait chez ses parents en attendant d’hériter. Lorsqu’il eut droit à sa part, Arkad lui dit : « Mon fils, je veux que tu hérites de mes biens, mais avant, tu dois prouver que tu es capable de les gérer sagement. Parcours le monde, montre ton habileté à acquérir de l’or et à te faire respecter des hommes. Je te donne deux choses que je n’avais pas quand j’ai commencé à amasser ma fortune : ce sac d’or, et cette tablette d’argile où sont inscrites les cinq lois de l’or. Dans dix ans, tu reviendras et tu me rendras compte de tes actes. Si tu as prouvé ta valeur, je te ferai mon héritier. Sinon, je donnerai mes biens aux prêtres pour qu’ils prient pour mon âme auprès des dieux. » Les dix années passèrent et Nomasir, accompagné de sa femme et de ses deux jeunes fils, revint à la maison de son père et rendit compte de ses actes à ses parents. « Mon père, je m’incline devant votre sagesse, commença Nomasir. Je dois bien admettre que j’ai très mal géré l’or que vous m’aviez confié. Inexpérimenté, j’ai tout perdu en affaires incertaines. J’ai vendu mes chevaux, mon esclave, mes beaux habits pour acheter de quoi manger. Et je me suis souvenu de la tablette dont je lis aujourd’hui pour l’auditoire rassemblé devant moi, les mots pleins de sagesse : LES CINQ LOIS DE L’OR I. « L’or vient volontiers, en quantités toujours plus importantes, à l’homme qui met de côté non moins du dixième de ses gains pour créer un bien en prévision de son avenir et de celui de sa famille. » II. « L’or travaille diligemment et de façon rentable pour le sage possesseur qui lui trouve une utilisation profitable, se multipliant même comme les troupeaux dans les champs. » III. « L’or demeure sous la protection du possesseur prudent, qui l’investit selon les conseils des hommes sages. » IV. « L’or échappe à l’homme qui l’investit sans but dans des entreprises avec lesquelles il n’est pas familier ou qui ne sont pas approuvées par ceux qui connaissent la façon d’utiliser l’or. » V. « L’or fuit l’homme qui le forcerait à rapporter d’impossibles gains ou qui suivrait le conseil séduisant des fraudeurs et des trompeurs ou qui se fierait à sa propre inexpérience et à ses désirs romantiques d’investissement. » J’ai donc suivi la première loi et mis de côté une pièce de mes premiers gains, en tant que chef d’une équipe d’esclaves, pour construire le nouveau mur de la ville de Ninive. Puis, le maître des esclaves m’a proposé d’acheter du métal à plusieurs, en vue de la fabrication des portes de la ville. J’ai accepté aussi, en tant que membre du même groupe d’investisseurs, de participer à d’autres entreprises très profitables. Ces hommes étaient sages pour gérer avantageusement l’or. Ils discutaient chaque plan et ne prenaient pas de risques de perdre le capital. J’ai appliqué maintes fois la sagesse des cinq lois de l’or, qui se sont révélées justes à chaque fois. Voici mon père, un sac d’or pour remplacer celui que vous m’aviez donné, et deux autres en échange de la tablette d’argile dont je considère qu’elle vaut beaucoup plus que l’or. Grâce à votre sagesse, j’ai pu devenir riche, et respecté des hommes. » Ayant terminé son récit, Kalabab conclut : « La force de vos propres désirs contient une puissance magique. Guidez cette puissance grâce à la connaissance des cinq lois de l’or, et vous aurez votre part des richesses de Babylone. » Le prêteur d’or de Babylone Rodan vient de gagner cinquante pièces d’or. Le roi lui en fait cadeau, tant il est content du dessin des fers de lance de la garde royale que lui a soumis Rodan. Rodan va voir Mathon, le prêteur d’or de Babylone, pour lui demander conseil. Il ne sait pas quoi faire. Sa sœur veut emprunter cet or pour son mari, afin qu’il devienne un marchand prospère. « Mon ami, lui dit Mathon, l’or apporte à son possesseur une responsabilité et change son statut face à ses compagnons. Il suscite la peur de le perdre, ou d’être trompé. Il provoque la puissance et la capacité de faire le bien. Il fournit ainsi des occasions de causer des difficultés. Si tu désires aider un ami, fais-le de façon à ce que les tâches et les problèmes de celui-ci ne retombent pas sur toi. En outre, le prêteur ne doit-il pas être sage, et juger soigneusement si son or peut remplir un but utile pour l’emprunteur, et lui revenir ? Ne doit-il pas estimer si cet or ne sera pas perdu par celui, accablé de dettes et incapable de l’utiliser sagement et de le rembourser ? Les emprunteurs les plus sûrs sont ceux dont les possessions ont plus de valeur que leur prêt. Le prêt est basé sur la propriété. Il y a aussi ceux, comme toi, qui travaillent et qui sont payés. Le prêt est, dans ce cas, basé sur l’effort humain. Si le mari de ta sœur venait me voir pour emprunter cinquante pièces d’or, je lui demanderais dans quel but. S’il répondait : devenir marchand, je l’interrogerais sur les connaissances qu’il a de ce métier. Sait-il où acheter au meilleur prix, où vendre pour faire un bénéfice ? Pourrait-il répondre à ces questions ? » « Non, dit Rodan. » « Dans ce cas, je lui dirais que son but n’est pas sage. Les marchands doivent être compétents pour réussir. Son ambition, bien que louable, n’est pas logique. Je ne lui prêterais pas. Va dire à ta sœur que, si son mari te soumet un plan sage et réalisable que tu me montreras, tu ne lui prêteras que tes économies d’une année entière, pour qu’il puisse prouver qu’il est capable de réussir. Toi, Rodan, tu as beaucoup d’or aujourd’hui. Deviens un sage prêteur comme moi, conserve ton trésor. Il te rapportera des intérêts et sera une source abondante de plaisirs. Mais si tu le laisses échapper auprès de mains malhabiles, il sera une source de peines et de regrets. Avant de partir, lis ce que j’ai gravé sur mon coffre à gages. C’est une vérité autant pour l’emprunteur que pour le prêteur. UN PEU DE PRUDENCE VAUT MIEUX QU’UN GRAND REGRET. Les murs de Babylone Le vieux Banzir, guerrier farouche d’autres temps, montait la garde sur la passerelle au sommet des murs de Babylone. De vaillants soldats défendaient l’accès aux murs. L’existence de la grande cité et de ses centaines de milliers d’habitants en dépendait. Alors que le roi menait une grande expédition à l’est contre les Alamytes, les armées assyriennes attaquaient Babylone depuis trois jours, et concentraient maintenant leurs forces contre cette partie du mur et cette porte. Un marchand âgé implora Banzir pour s’assurer que l’ennemi n’allait pas entrer dans la ville. « Calme-toi, les murs de Babylone sont solides et nous protègent, répondit Banzir. » Une femme tenant un bébé demanda à Banzir de lui dire la vérité sur l’issue du combat. « Retourne chez toi. Les portes résisteront aux béliers. Ceux qui escaladent les murs sont attendus par une lance, dit Banzir. » Une petite fille apeurée, tira la ceinture de Banzir pour savoir ce qu’allaient devenir sa mère, son petit frère, le bébé. « N’aie pas peur, petite, lui dit-il. Les murs de Babylone vous protégeront. C’est pour la sécurité des gens comme toi que la bonne reine Sémiramis les a fait construire, il y a cent ans. » La cinquième nuit de la quatrième semaine, une immense clameur s’éleva chez les défenseurs. Les sentiments de peur réprimés pendant des semaines se transformaient en cris de joie. Les murs de Babylone avaient, une fois de plus, repoussé de terribles ennemis. Les murs de Babylone illustrent bien les besoins de l’homme et son désir d’être protégé. Ce désir est aussi fort aujourd’hui qu’autrefois. Aujourd’hui, les assurances, les comptes d’épargne, les investissements fiables nous protègent. NOUS NE POUVONS PAS NOUS PERMETTRE DE VIVRE SANS ÊTRE PROTEGES DE FAÇON APPROPRIÉE. Le marchand de chameaux de Babylone Tarkad, le fils d’Azure n’a avalé que deux figues en deux jours. Il fait les cent pas devant l’auberge, espérant emprunter à quelqu’un une pièce pour se payer un bon repas. Soudain, il voit Dabasir, le marchand de chameaux à qui il doit de l’argent. « Ha, Tarkad, peut-être vas-tu me rendre les deux pièces de cuivre et la pièce d’argent que je t’ai prêtées. » « Je regrette, bafouille en rougissant Tarkad, je ne peux pas, je ne les ai pas. » « Alors, trouve ces pièces et rembourse le vieil ami de ton père qui t’a aidé quand tu étais dans le besoin ! La malchance poursuit l’homme qui pense plus à emprunter qu’à rembourser. Viens avec moi, garçon, j’ai faim, je vais te raconter une histoire pendant que je mange. » Le cœur de Tarkad défaille. Il doit s’asseoir devant cet homme qui va dévorer un gigot de chèvre. Des convives, attirés par l’histoire de Dabasir, viennent s’asseoir en arc de cercle. Ils mangent bruyamment, Tarkad est le seul à n’avoir aucune nourriture. « L’histoire que je vais vous conter, relate ma jeunesse et comment j’en vins à être marchand de chameaux. Sans expérience, je ne savais pas que celui qui dépense plus qu’il ne gagne, sème les vents de l’inutile indulgence envers soi, qui deviennent vite des tourbillons de problèmes et d’humiliation. J’ai dépensé sans compter, et le nombre de mes créanciers a très vite augmenté. Je ne pouvais plus rembourser toutes mes dettes. Les choses allaient de mal en pis, et j’ai fui Babylone. Je ne me rendais plus compte à quel niveau de dégradation j’étais tombé, et je me suis associé à un groupe de voleurs des caravanes de marchands. Mes butins étaient vite gaspillés. Puis attaqué par les protecteurs des marchands, dépouillé de tout, je fus vendu comme esclave. Mon maître, un chef du désert syrien, m’a amené devant ses quatre femmes, pour lesquelles je devais être eunuque. Je me trouvais debout, effrayé par ces quatre femmes qui m’observaient. La plus vieille, Sira, me parla d’une voix froide et me fit comprendre qu’elle cherchait des gardiens de chameaux. J’ai donc été donné à Sira pour la conduire en chameau partout où elle le souhaitait. Je lui dis que je n’étais pas esclave de naissance, mais elle me fit remarquer que je ne pouvais être un homme libre puisque ma faiblesse m’avait conduit à ma situation. Je lui racontais que cette situation venait du fait que je n’avais pas remboursé mes dettes. Un jour, elle me demanda si j’avais l’âme d’un homme libre ou l’âme d’un esclave. Je lui rétorquai que j’avais l’âme d’un homme libre. « Je te donne alors l’occasion de prendre deux chameaux et de te sauver, et la chance de le prouver en faisant tout pour rembourser tes dettes. » J’ai dû traverser le désert, j’ai failli mourir avec mes chameaux, mais l’idée que mes dettes étaient mes ennemies et que les hommes à qui je les devais étaient mes amis, car ils m’avaient fait confiance, m’aida à retrouver la route de Babylone. Parce que l’âme d’un homme libre regarde la vie comme une série de problèmes à résoudre, et les résout. Je m’en allais conquérir mes ennemis et récompenser mes amis. Et toi, Tarkad, as-tu déjà pris le chemin qui mène au respect de toi-même ? As-tu le désir de régler tes dettes et d’être un homme respecté à Babylone ? » « Tu m’as montré le chemin, dit Tarkad tout ému, je sens déjà monter en moi l’âme de l’homme libre. » Dabasir finit son récit par ces mots : « J’étais déterminé à payer toutes mes dettes. J’ai demandé à Mahon le prêteur de m’établir un plan de remboursement que j’ai suivi jusqu’au bout. Et mes créanciers sont redevenus mes amis. » Ainsi Dabasir, le marchand de chameaux avait compris une grande vérité, une vérité appliquée par les hommes sages de son époque, et qui avait aidé nombre d’hommes à surmonter les difficultés et à connaître le succès. Elle appartient à celui qui lit ces lignes. LORSQU’ON EST DÉTERMINÉ, ON TROUVE LES MOYENS. Les tablettes d’argile de Babylone Alfred Shrewsburry, du département d’archéologie du collège St Swithin de l’université de Nottingham, fait un courrier, le 21 octobre 1934, au professeur Franklin Caldwell, de l’expédition scientifique britannique, à Hillah en Mésopotamie. Le professeur a découvert dans les fouilles de Babylone cinq tablettes d’argile, et les a expédiées à Alfred Shrewsburry pour les lui faire traduire. Dans la lettre d’accompagnement de la traduction, ce dernier lui dit qu’il a reçu le colis en bon état, qu’il a été fasciné par ces tablettes, et qu’il a eu beaucoup de plaisir à les traduire. C’est le contenu du texte qui l’a surpris, car il révèle les difficultés d’un nommé Dabasir pour rembourser ses dettes. De plus, ce vieux Dabasir explique le moyen, inconnu d’Alfred Shrewsburry, de payer ses dettes et même d’acquérir de l’or et de garnir son porte-monnaie. Alfred Shrewsburry termine sa lettre en disant que sa femme et lui vont appliquer ce moyen à leurs propres finances. Traduction des tablettes Tablette n°1 Moi Dabasir, qui viens de sortir d’esclavage de Syrie, déterminé à rembourser mes dettes et à devenir un homme riche et digne de respect dans ma ville natale de Babylone, grave dans l’argile un dossier permanent de mes affaires. Je suis déterminé à suivre un plan précis qui comprend trois buts. Premièrement, le dixième de tout ce que je gagne sera mis de côté et constituera un bien que je garderai. Deuxièmement, les sept dixièmes de tout ce que je gagne me permettront de subvenir aux besoins de la maison, de la nourriture et de l’habillement, et je ne dois jamais dépenser plus. Tablette n°II Troisièmement, le plan prévoit que mes dettes soient payées à même mes gains. Les deux dixièmes de mes gains seront partagés honorablement et avec justice, entre ceux qui m’ont fait confiance et qui m’ont prêté. Je grave ici les hommes avec qui je suis en dette. Tablette n°III Je dois à tous mes créanciers la somme totale de cent dix-neuf pièces d’argent et cent quarante et une pièces de cuivre. Certains acceptent ce plan, d’autres m’insultent et réclament l’intégralité du prêt. Je traite impartialement avec tous. Tablette n°IV J’ai travaillé dur avec mon commerce de chameaux et j’ai gagné dix-neuf pièces d’argent. J’ai divisé la somme suivant mon plan, et au bout d’une lune, j’ai réduit ma dette de quatre pièces d’argent. Et je possède deux pièces d’argent que j’ai mises de côté. Mes créanciers sont mieux disposés à mon égard. Ce plan a une valeur immense. N’a-t-il pas fait un homme honorable d’un ancien esclave ? Tablette n°V Mes créanciers me parlent avec déférence. Certains ne sont plus méchants avec moi. Ce plan a fait mon succès, il m’a rendu capable de payer toutes mes dettes et fait sonner l’or et l’argent dans mon sac. Je le recommande à ceux qui veulent aller de l’avant. Le Babylonien le plus favorisé par la chance Sharru Nada, le prince marchand de Babylone, avançait fièrement à la tête de sa caravane. Il ramenait de Damas un jeune homme, Hadan Gula, le petit fils de son ancien partenaire, Arad Gula, à qui il vouait une gratitude infinie. « Pourquoi travaillez-vous si dur, lui demande Hadan Gula, faisant toujours de longs voyages avec votre caravane ? Si j’avais votre fortune, je dépenserais mes shekels à jouir de la vie. Le travail est fait pour les esclaves. J’ai toujours voulu vivre à Babylone, la ville où mon grand-père a fait sa fortune. Hélas, mon père et moi, ne connaissons pas son secret pour attirer les shekels d’or. » Sharru Nada ne répondit pas. Trois vieillards labouraient un champ, et il les reconnut. « Il y a quarante ans, ils retournaient le même champ. Le bon vieux Meggido, enchaîné avec moi, s’était moqué d’eux. » « Avez-vous dit que Meggido était enchaîné avec vous ? demanda Hadan Gula surpris. » « Oui, nous portions un collier de bronze autour du cou, et une lourde chaîne nous reliait l’un à l’autre. J’ai été esclave, mon frère avait tué son ami, et j’ai été asservi à sa veuve pour éviter des poursuites légales. Quand mon père n’a pas pu payer ma libération, la veuve m’a vendu au marchand d’esclaves. Meggido me disait qu’il aimait travailler car le travail lui avait apporté de bonnes choses. Il nous fallait dire que nous faisions du bon travail pour un bon maître. Ainsi, nous aurions une chance d’être achetés dans de bonnes conditions, et sans être battus. Certains hommes détestent le travail, en font leur ennemi. Meggido, lui, en avait fait son ami et il me fit promettre que, si j’avais un maître, je travaillerais aussi dur que possible. Un fermier s’approcha de nous, et nous regardait d’un œil intéressé. Meggido l’interrogea sur sa ferme et ses récoltes, et le convainquit qu’il lui serait d’une grande utilité. Il suivit bientôt son nouveau maître et disparut. Un gros homme se dirigea vers nous, et demanda s’il y avait un pâtissier parmi nous. Je lui soumis l’idée qu’avec ses compétences, il pourrait me former, et que, comme j’étais jeune et que j’aimais travailler, je ferais de mon mieux pour garnir sa bourse d’or et d’argent. A ma grande joie, le marché fut conclu avec le marchand d’esclaves, et je m’éloignai avec Nana-naid, mon nouveau maître. Il m’enseigna comment moudre l’orge, comment monter un feu dans le four, comment pétrir le pain, et faire des gâteaux au miel. Puis, je lui proposai de vendre des gâteaux aux hommes affamés de la ville, ce sur quoi Nana-naid accepta de me reverser une petite part des bénéfices. Me promenant chaque jour avec mon plateau, j’ai rapidement trouvé des clients réguliers. Et Nana-naid, bien content de mon succès, me donna volontiers ma part de gains, que je conservais dans un sac. Meggido avait raison de dire qu’un maître apprécie le bon travail de ses esclaves. Un de mes clients n’était autre que ton grand-père, Arad Gula, qui apprécia mon dynamisme, mon goût du travail bien fait et ma volonté d’économiser. Il devint mon ami, et bien plus tard, après bien des aventures, je le retrouvai. Il m’attendait dans la cour de la maison de mon maître. Il m’embrassa comme un frère, et m’annonça qu’il avait besoin d’un partenaire pour ses affaires à Damas, tout en brandissant une tablette d’argile portant mon titre. Mes yeux se remplirent de larmes de reconnaissance envers Arud Gula. Grâce à lui, j’étais un homme libre. Tu vois, le travail, au moment de ma grande détresse, s’est avéré mon meilleur ami. » Alors Hadan Gula posa la question : « Est-ce que le travail était la clé secrète des shekels d’or pour mon grand-père ? » « C’était la seule clé qu’il avait quand je l’ai connu, répondit Sharru Nada. Les dieux ont apprécié ses efforts et l’ont récompensé. » « J’ai toujours espéré être un homme comme mon grand-père, lui confia Hadan Gula. Je n’avais jamais compris quelle sorte d’homme il était. Vous me l’avez montré. Je l’admire d’autant plus et me sens déterminé à devenir comme lui. » Un sommaire historique de Babylone Le nom de Babylone évoque, dans les pages d’histoire, des visions de richesse et de splendeur. On pourrait croire qu’elle était située dans un lieu riche en ressources, en forêts et en mines, ou dans une voie naturelle d’échanges commerciaux. Tel n’était pas le cas. Elle était située le long de l’Euphrate, en terre très aride, sans mine ni pierres de construction. Babylone est un exemple extraordinaire d’endroit où l’homme a atteint de grands objectifs avec les seuls moyens à sa disposition. La seule vraie ressource était l’eau du fleuve. Les ingénieurs babyloniens ont dévié cette eau avec des barrages et d’immenses canaux d’irrigation de la vallée, permettant des récoltes abondantes jamais vues auparavant. Les chefs de Babylone sont passés à la postérité, grâce à leur sagesse, leur hardiesse et leur sens de la justice. Cette vallée est aujourd’hui redevenue une plaine désertique balayée par les vents. Jadis couverte de champs fertiles et peuplée de riches marchands commerçant de ville en ville, elle ne présente plus que de rares bergers nomades gardant de maigres troupeaux. Les scientifiques considèrent que la civilisation de cette vallée est la plus vieille sur laquelle on ait des informations. Remontant jusqu’à 8000 ans en arrière. On peut dater cela grâce aux descriptions d’une éclipse de soleil retrouvées dans les ruines de Babylone. Hérodote, voyageur et historien grec, a visité Babylone à son apogée. Il mentionne la fertilité remarquable du sol, les moissons abondantes d’orge et de blé. La sagesse de Babylone a été conservée grâce aux tablettes d’argile où étaient gravés toutes sortes de textes, dans une écriture antique. Poésies, récits, décrets royaux, lois, titres de propriété, et même des lettres envoyées de ville en ville par des messagers. Les archéologues en ont découvert des bibliothèques entières. Les murailles de Babylone, en briques cuites, étaient placées par les anciens au même rang que les pyramides d’Égypte, tant elles étaient immenses. Cinquante-deux mètres de hauteur, pour une longueur entre quinze et dix-sept kilomètres. Les plus récentes ont été érigées par le roi Nabopolassar, en 600 avant Jésus-Christ, puis achevées par Nabuchodonosor, dont le nom est dans la Bible. Babylone était organisée quasiment comme une ville moderne. Des rues, des boutiques, des quartiers résidentiels. Des artisans œuvrant dans la peinture, la sculpture, le tissage, le travail de l’or, la fabrication d’armes en métal et de machines agricoles. Les Babyloniens étaient des financiers et des commerçants intelligents. Ce sont eux qui ont inventé l’argent en tant que moyen d’échange et les titres de propriété écrits. Les éons du temps ont réduit à la poussière les murs fiers de ses temples, mais la sagesse de Babylone vit encore. Conclusion sur “L’homme le plus riche de Babylone” par Jean du blog La Vie Positive J’ai adoré ce petit livre. J’aime beaucoup lire des romans, des nouvelles, et j’apprécie particulièrement la forme du conte pour faire passer des messages. Ainsi, on prend plaisir à lire une belle histoire, en imaginant des personnages pittoresques évoluant dans des contrées fabuleuses, tout en retenant la signification des paraboles proposées par l’auteur. Je mentirais si je disais que ce livre a changé ma vie, je ne l’ai découvert que tardivement, et toutes les erreurs que sa lecture aurait pu m’éviter, je les ai commises. J’ai fait des placements hasardeux, j’ai mal choisi mes associés dans des entreprises, j’ai tardé à économiser une partie de mes revenus d’une manière systématique et à prévoir un revenu pour mes vieux jours. En revanche, je sais que ce livre a changé la vie de millions de lecteurs, qui, selon le descriptif du quatrième de couverture, se sont enrichis, grâce aux conseils qu’ils y ont trouvés. S’ils ne se sont pas tous enrichis, en tous cas, certains ont, sans aucun doute, eu d’excellents résultats en matière de gestion de leur budget, de choix d’investissements rentables et de construction de leur patrimoine. Ce qui est assez fascinant, c’est que cet ouvrage a été publié depuis un peu moins d’un siècle, que les bases financières sont expliquées dans un contexte de l’antiquité, et que le plan financier proposé tout au long du livre est aujourd’hui parfaitement valable, et le sera toujours. Autre aspect notable, c’est l’incroyable simplicité des formules de ce plan. Chaque conte nous en illustre une partie, de la manière de faire des économies jusqu’à celle de rembourser ses dettes, mais c’est « le marchand de chameaux de Babylone » qui nous en révèle l’intégralité : un dixième de son revenu pour économiser, deux dixièmes pour payer ses dettes et sept dixièmes pour les dépenses nécessaires du foyer. Enfin, une réflexion morale importante se dégage de ces contes. D’une part, si l’on s’y arrête un moment, on s’aperçoit que, de nos jours, on a peu de dépenses obligatoires. La plupart de nos dépenses sont superflues et leur besoin a été créé par notre société d’hyperconsommation. D’autre part, et d’une manière plus générale, on admire la sagesse de ces anciens financiers. Elle est vraiment une leçon pour le citoyen moderne, qui a tendance à vite s’enflammer et à croire naïvement qu’il peut s’enrichir vite sans travailler. Les médias et les publicités continuent de le bercer d’illusions dans ce sens. Les parents n’apprennent pas à leurs enfants comment on peut bien gérer son argent, ni l’école. Je conseillerais vivement cet ouvrage à de jeunes gens qui débutent dans la vie. J’en ai d’ailleurs offert des exemplaires à mes neveux. Points forts :

Le livre est très agréable à lire, on voyage dans l’espace et dans le temps. Il se lit rapidement. Les contes sont bien documentés. Les histoires semblent vraisemblables. Le dernier chapitre m’a appris beaucoup de choses sur l’antique Babylone. Les contes sont des paraboles, manière originale de nous faire passer des messages. La simplicité du plan financier est applicable par n’importe qui. La morale de ces histoires est universelle.

Points faibles :

Le livre a un peu la faiblesse de ses points forts : D’aucuns peuvent trouver trop simpliste le plan financier. Un livre entier n’est pas nécessaire pour fournir ce plan financier qui tient en deux lignes. Les divers moyens du plan seront, au goût de certains, un peu trop répétés dans plusieurs histoires.

Note de Jean du blog La Vie Positive :

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Article publié sur Des Livres Pour Changer de Vie. Si vous voyez cet article sur un autre site, il s'agit d'une copie éhontée. Related posts: Père riche, père pauvre

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Wed, 26 Sep 2012 17:00:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/2212/Lhomme-le-plus-riche-de-Babylone
Interview : Comment Cédric Annicette est devenu libre grâce à son blog http://www.olivier-roland.fr/items/view/505/Interview-Comment-Cdric-Annicette-est-devenu-libre-grce-son-blog

Vous pouvez regarder l’interview sous forme de vidéo ou le télécharger en MP3 si vous maitrisez bien l’anglais, ou le télécharger dans iTunes. Transcription texte de l’interview : Olivier Roland : Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle vidéo de Blogueur Pro. Je suis actuellement à Paris avec Cédric Annicette de Business Attitude Bonjour Cédric. Cédric Annicette : Salut ! Olivier Roland : J’ai voulu interviewer Cédric parce que j’ai vu pendant le lancement de Bloguer et Gagner d’Aurélien Amacker un reportage qui avait été tourné pour Le Monde, si je me rappelle bien. Cédric Annicette : Tout à fait, au début 2011 Olivier Roland : Qui disait que Cédric gagnait 1500 euros par mois avec son blog Business Attitude et quand je l’ai rencontré au Web Deux Connect je lui ai dit : il faut absolument que je t’interviewe parce que ça m’intéresse des blogueurs français qui gagnent déjà un revenu complet à partir de leur blog. Alors est ce que tu peux te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaissent pas ? Cédric Annicette : J’ai une formation classique d’ingénieur. Comme beaucoup de blogueurs, j’ai l’impression en France : école d’ingénieur après BAC en cinq ans. Je suis sorti de là, j’ai été à Londres directement j’ai commencé à travailler. J’ai bien profité ! Je me suis bien amusé mais je n’arrivais pas à gagner de l’argent, à m’enrichir. Donc je suis rentré à la maison en France fin 2008, et j’ai commencé à travailler en tant que consultant, et c’est vraiment là que j’ai voulu apprendre à m’enrichir. Donc j’ai lu des livres, j’ai rencontré des gens et j’ai commencé à bloguer sérieusement sur mon blog Business Attitude et c’est comme ça que j’ai commencé à apprendre et ça marche, et j’explique ça sur mon blog. Olivier Roland : Tu l’as lancé quand ton blog ? Cédric Annicette : C’est compliqué. Je l’ai lancé en 2006. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Donc en pleine période Web 2.0. Olivier Roland : Oui, ça fait partie de l’époque héroïque. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Il n’y avait pas beaucoup de blogs à l’époque. Cédric Annicette : C’était Loïc Lemeur… Olivier Roland : Oui, c’était surtout les blogs technologiques. Cédric Annicette : Oui. Web 2.0 à fond, tout à fait. C’était Adsense le seul moyen de monétiser. Donc j’ai commencé en 2006, et mon blog s’appelait cedric-annicette.info. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : C’était plus un blog vraiment généraliste, où je parlais de tout et de n’importe quoi. Il y avait aussi une partie où l’on pouvait télécharger mon CV. C’était un petit peu l’étudiant ingénieur qui voulait faire un blog personnel pour trouver un emploi plus facilement. Olivier Roland : D’accord. Et ça a marché ? Cédric Annicette : J’avais un tout petit peu de trafic. Non, non. Puisqu’après je suis parti à Londres et on n’a pas besoin de ça pour trouver un job dans notre catégorie à nous, dans l’informatique. On n’a pas besoin de ça, il y a beaucoup de demandes. Donc en 2006, cedric-annicette.info. Et 2008, quand j’étais à Londres, j’ai changé le nom du blog en Business Attitude et c’est là qu’elle a vraiment commencé à décoller. Olivier Roland : Ok. Pourquoi as-tu créé Business Attitude en 2008 ? Qu’est-ce que tu t’es dit ? C’est un marché sur lequel je veux me lancer ou tu voulais juste parler à propos de… ? Cédric Annicette : Non, vraiment, au début ce n’était pas forcément pour gagner de l’argent, c’était plus pour parler, dire ce que j’avais à dire et apprendre en fait. C’était comme un petit calepin : j’ai appris ça sur l’immobilier, hop, je vais le marquer sur le blog. Comme ça j’aurai une note, c’est chez moi, je peux revenir voir. Et au fur et à mesure, les gens venaient et commentaient. Donc j’étais en interaction avec eux et j’ai beaucoup appris comme ça. J’ai vraiment beaucoup appris grâce au blog, l’échange que j’ai eu avec les gens, j’ai rencontré beaucoup de personnes en live : des entrepreneurs, des investisseurs vraiment exceptionnels, grâce au blog. Après, au fur et à mesure, j’ai publié de plus en plus, le trafic est monté, j’ai lancé mon premier produit en 2010. Voilà. Olivier Roland : Ok, donc effectivement, un blog, c’est un superbe outil de communication qui permet de rencontrer des tas de gens. Quand tu as créé Business Attitude, tu étais encore employé ?

Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : En France ? Cédric Annicette : Non, à Londres. Olivier Roland : Donc c’était à Londres, tu étais à Londres. Et pourquoi Business Attitude ? Un jour, tu t’es dit : je veux créer mon entreprise, ou je veux apprendre à devenir riche, ou je veux apprendre à créer des sources de revenus pour moi et je vais bloguer là-dessus en même temps ? Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Donc tu as voulu documenter ton processus et partager avec les autres. Cédric Annicette : Tout à fait, oui. Olivier Roland : Tu as commencé par quoi ? Qu’est-ce que tu as fait concrètement comme premier pas pour te créer une nouvelle source de revenus? Cédric Annicette : La première chose, c’est de se créer un fond de sécurité. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Pour être à l’abri, si on a, on va dire, six mois de dépenses courantes de côté, on sait que l’on peut tenir pendant six mois, on peut prendre davantage de risques au niveau de l’investissement. Première chose, se faire un fond de sécurité. J’en ai parlé sur le blog, c’est vraiment les choses basiques pour la finance personnelle. Olivier Roland : En général, on recommande six mois, six mois de salaire. Cédric Annicette : Six mois de salaire, oui. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Six mois, un an pour être bien, et vingt-quatre mois si on veut être vraiment bien. Olivier Roland : Vingt-quatre mois c’est… ! Cédric Annicette : Mais après, les liquidités c’est important pour faire autre chose, pour pouvoir se développer davantage. Donc six mois, un an, c’est bien. Olivier Roland : Pour ça, il faut juste économiser, faire attention. Cédric Annicette : Tout à fait. Et pour ça, on met 10 ou 20% par mois de notre salaire de côté. On l’automatise, on ne se rend même pas compte. « On se paye d’abord », comme disent les gourous. « On se paye d’abord, en premier », après moi je ne suis pas vraiment fan de cette expression-là, parce qu’il y a beaucoup de gourous qui sont un petit peu hypocrites. Quand on dit « se payer en premier », en tant que salarié, on ne peut pas. Parce qu’on a un salaire brut, et en gros c’est l’état qui se sert en premier ! Nous, on se paye en deuxième ! Olivier Roland : Effectivement ! Cédric Annicette : On ne peut jamais se payer en premier en tant que salarié, c’est faux. Il y a beaucoup de gourous hypocrites qui vont te vendre des séminaires à mille euros. Eux, ils s’enrichissent sur ce modèle-là, et ils vont dire qu’il faut mettre 5% de côté chaque mois, et qu’au bout de quarante ans, vous serez millionnaires. Mais personne ne veut être millionnaire au cimetière ! Ce que l’on veut, c’est profiter maintenant, tout de suite. Donc il y a des moyens pour gagner beaucoup d’argent, rapidement, et pas uniquement en mettant 10% de côté chaque mois. Moi, je dis que les 10% de côté chaque mois, c’est bien pour se créer un filet de sécurité, un fond de sécurité, mais c’est tout. Après, il faut passer à la vitesse supérieure. Olivier Roland : Donc c’est ta première étape, ton filet de sécurité. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Tu as mis combien de temps pour le mettre en place ? Cédric Annicette : Six mois. Comme je suis rentré de Londres, j’étais chez mes parents donc c’était plus facile. Olivier Roland : D’accord, tu as réduit tes dépenses facilement, tu n’avais pas de loyer à payer. Cédric Annicette : Voilà, tout à fait. Olivier Roland : Donc le loyer est parti dans le … Cédric Annicette : Pas de loyer à payer, pas de nourriture, on va dire que pendant six mois, j’ai mis de côté plus que six mois ! Première étape validée ! Olivier Roland : Alors, ensuite ? Cédric Annicette : Ensuite, c’est un revenu alternatif. Un revenu passif ou alternatif. Donc investir dans l’argent pour qu’il travaille pour toi. Donc immobilier. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Immobilier, je voulais commencer petit, je n’avais pas non plus trop de moyens, donc j’ai été dans un parking. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Donc, comment j’ai eu l’idée, c’est simple. Je me promenais chez moi, à Pontoise –c’est dans le Val d’Oise, je suis né là-bas, je connais bien- donc c’était un jour de marché, le samedi. J’ai vu que les gens klaxonnaient en voiture, ils n’arrivaient pas à se garer, ils étaient vraiment, tu sais, quand on est en voiture, on est vraiment sauvage ! Comme la voiture, c’est une extension de nous-même : on se sent agressé si les gens n’avancent pas ou si on nous colle trop, on devient sauvage au volant ! Et je voyais les gens qui s’énervaient comme ça, qui klaxonnaient et je me suis dit : waouh, c’est quand même pas mal quand même : si j’avais une place de parking dans le coin, peut-être que ça pourrait se louer. Et donc je marchais, et cent mètres plus loin, je voyais un panneau : à vendre, place de parking ! Et je connais bien cette ville-là, je connais bien le coin, c’est important de connaître l’endroit. Et je sais qu’ici, c’est quasiment impossible à se garer. Donc cette place-là était à vendre, et il s’avère qu’elle était en vente depuis longtemps, donc j’ai pu négocier vraiment, je l’ai achetée à un prix ridicule parce que le propriétaire avait déjà déménagé dans une ville voisine. Olivier Roland : D’accord. Tu l’as payée combien ? Cédric Annicette : Cinq mille, je ne sais plus si c’est cinq mille cent ou cinq mille sept cents euros. Olivier Roland : Donc c’est un prix inférieur au prix normal ? Cédric Annicette : Largement, très, très, très largement. Olivier Roland : Alors tu l’as pris sur ton fond de secours ? Cédric Annicette : Je l’ai pris sur mon fond de secours, je l’ai payé cash. C’était histoire d’apprendre vraiment le processus d’acquisition d’un bien immobilier, qui est quand même assez complexe. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Donc sur, un parking, c’est bien parce que ça nous permet d’apprendre sans prendre trop de risque. Olivier Roland : Donc ça c’est 2009 ? Cédric Annicette : Je ne sais même plus, fin de 2008. Olivier Roland : C’est une bonne manière de commencer, effectivement. Au pire, si tu perds, bon… Cédric Annicette : En fait quand on achète un parking à cinq mille euros au château de Versailles, ce sont les mêmes papiers, les mêmes documents. Donc c’est la même procédure, c’est notaire, agent immobilier. Olivier Roland : D’accord. Ah oui. Cédric Annicette : Promesse d’achat, c’est la même chose. Olivier Roland : Mais le notaire est un peu moins cher que sur un immeuble ! Cédric Annicette : Oui, mais il faut quand même passer devant, faut prendre… tu vois ce que je veux dire ? C’est exactement les mêmes papiers, il faut tout parapher. Quand tu as vingt-six ans et que tu fais ton premier investissement, et que l’on te demande de parapher pleins de papiers que tu ne comprends pas, c’est quand même impressionnant. Donc commencer sur un petit parking, c’est assez sécurisant. On apprend bien, on voit bien le processus. Et voilà mon premier investissement ! Olivier Roland : Et alors après, tu as réussi à le louer facilement ? Cédric Annicette : C’est ça. Je me demandais : est-ce que j’allais pouvoir le louer ? Donc j’ai mis une annonce et j’ai eu trois demandes en deux jours, je crois, et donc oui, loué tout de suite. Olivier Roland : C’est impressionnant ! Cédric Annicette : Loué tout de suite ! Olivier Roland : Là, on a quand même quelque chose d’intéressant. Voilà, c’est vraiment une démarche d’entrepreneur que tu as fait : tu as vu l’opportunité, le marché quelque part, et derrière, une manière de combler ce marché donc de répondre aux attentes de marché. C’est dingue que cette place de parking ait mis longtemps à se vendre, c’est fou. Cédric Annicette : Parce que personne ne pensait que cette place de parking-là avait une valeur locative. Alors qu’en fait c’était un actif qui était là, qui dormait. Olivier Roland : Et des opportunités comme ça il y en a partout, tout autour de nous, il suffit de chercher, de bien savoir regarder. Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : Et donc tu as réussi à le louer combien par mois ? Cédric Annicette : Cinquante euros. Donc ce n’est pas énorme. Olivier Roland : Donc en fait ça rapporte… Cédric Annicette : Un peu moins de 10%. Je crois que je l’avais acheté cinq mille cent euros. Un peu moins de 10%… Olivier Roland : 10% par an. Cédric Annicette : …Non, un petit peu plus. Olivier Roland : Donc c’est une excellente rentabilité, c’est beaucoup mieux que laisser dormir les cinq mille euros sur ton livret A. Cédric Annicette : Bien sûr. Donc là, on est en 2011, fin 2011. Le locataire est parti en juillet 2011, le premier locataire, et il est parti parce qu’il déménageait, non pas parce qu’il n’était pas content de la place, parce qu’il déménageait. Olivier Roland : C’est dur de ne pas être content d’une place ! C’est ça qui est bien avec un parking, aucun entretien. Cédric Annicette : Oui, ce n’est que du bitume. Il n’y a pas de charge, il n’y a pas d’électricité. Olivier Roland : C’est une excellente manière de se lancer dans l’immobilier. Cédric Annicette : Il ne pourra jamais percer le lavabo, c’est du bitume ! Et donc il est parti en juillet, non pas parce qu’il n’était pas satisfait, mais parce qu’il déménageait, et donc il m’a payé un mois d’avance, et il est parti. Et moi, je l’ai reloué à quelqu’un d’autre dès qu’il est parti. Donc, en gros, j’ai touché deux loyers au mois de juillet. Et je l’ai donc reloué très facilement, trois ans après, à une dame. C’est une toiletteuse pour chiens dans le coin, parce qu’elle n’arrive pas à se garer tous les jours parce que dans ce coin-là on ne peut pas se garer. Donc, encore une fois, le plus important, c’est l’achat, trouver un bien intéressant. Et donc c’est loué, j’ai touché deux loyers en juillet, et là c’est reloué depuis, le virement a été programmé. Et je sais que je n’aurai jamais de problème avec elle. Olivier Roland : Waouh ! Cédric Annicette : C’est pratique. Olivier Roland : Très bon premier investissement alors. Cédric Annicette : Voilà. Donc les gens vont te dire : tu as eu de la chance, tu as eu deux loyers en juillet, c’est bien. Mais ce n’est pas de la chance, il faut la provoquer la chance. Olivier Roland : Je suis d’accord, la chance, c’est une compétence, il y a une vidéo très connue visible sur YouTube sur ce sujet la mais c’est un autre sujet. Donc d’accord. Ton premier investissement, donc ça tu l’as documenté sur le blog, tu as écrit un article sur ce sujet. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : D’ailleurs, je sais que sur ton blog, tu vends un livre : Parking Attitude, c’est ça ? Cédric Annicette : Tout à fait Olivier Roland : Sur comment… Cédric Annicette : Comment investir dans un parking.

Parking Attitude, le livre numérique de Cédric Annicette Olivier Roland : Voilà. Donc ça, c’est intéressant : il y a deux manières de gagner de l’argent sur Internet. D’abord, utiliser un procédé pour gagner de l’argent, et ensuite, enseigner aux autres comment gagner de l’argent avec ce procédé-là. Et ça, il y a beaucoup de personnes qui ne le comprennent pas, parce qu’ils ont un peu une mentalité de rareté. Ils se disent : mais si tu enseignes aux autres à gagner de l’argent en utilisant ton procédé, tu vas te créer des concurrents ; sauf que le marché est souvent tellement énorme que ce n’est pas le cas. Je veux, dire ce n’est pas parce que tu apprends aux gens à gagner de l’argent en investissant dans des places de parking que toi, tu ne vas pas voir d’autres opportunités. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Le marché est tellement vaste que c’est une excellente manière, très intelligente, de rentabiliser tes compétences. Cédric Annicette : Il y a en a qui pensent effectivement que tout ce qui est argent, business, si tu prends, c’est comme si c’était un gâteau : ils pensent que si tu prends une part du gâteau, tu en auras forcément moins pour l’autre. Alors qu’en fait, moi je pense que l’argent, il y en a assez pour tout le monde. Ce n’est pas quelque chose de fini, ça croit tout le temps. Ce n’est pas parce que je vais faire une bonne affaire-là que forcément il y en aura moins pour les autres. Voilà, je pense comme ça. C’est quelque chose d’infini, l’argent tombe du ciel quand on sait le ramasser. L’argent sourit à ceux qui savent le ramasser ! Voilà. Ma mère me disait quand j’étais petit : arrête, l’argent ne tombe pas du ciel. Elle n’avait pas tout à fait raison, on peut se créer son arbre à argent. Ça demande du travail au début, mais après, l’argent… Olivier Roland : Il faut planter la graine ! Cédric Annicette : Voilà. Olivier Roland : Et après ça pousse Cédric Annicette : … après je trouve que l’argent tombe littéralement du ciel. Moi, je regarde pour mon parking, il est en location depuis 2008 et ça tombe du ciel tous les mois. Donc elle n’avait pas tout à fait raison. Maman, merci pour l’éducation que tu m’as donnée mais, sur ce coup-là… ! Olivier Roland : Donc là on touche à un sujet intéressant, c’est que tu cherches à te créer des sources de revenu passives, c’est-à-dire qui ne te demandent pas de temps de travail en échange de cet argent-là. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Donc qu’est-ce que tu as fait comme investissement après cette place de parking ? Cédric Annicette : Beaucoup de bourse. La bourse, j’ai essayé de faire un peu d’achat/revente sur le court terme. Je ne suis pas fan de ça du tout. Pour moi, c’est un peu de la spéculation. Olivier Roland : Et puis ce n’est pas vraiment du passif là, tu dois passer beaucoup de temps devant ton écran. Cédric Annicette : Tout à fait. Donc maintenant je suis plus sur une autre stratégie de dividende, de rendement sur les actions. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Donc tu places de l’argent, la boite a le temps de travailler avec, tu as un investissement et toi, en contrepartie, tous les ans, tu touches un dividende. Olivier Roland : En gros, tu touches un taux d’intérêt sur ton capital. Cédric Annicette : Tout à fait. C’est passif. Donc maintenant, je suis plus sur cette stratégie-là en bourse. Mais, encore une fois, la bourse, c’est limité parce qu’il faut mettre beaucoup, en fait, dès le début. Je considère que quand les gens qui nous proposent de, même avec mille euros, faire fortune, pour moi… Les riches, ils ne deviennent pas riches grâce à la bourse. Ils gagnent de argent grâce à la bourse, ça permet de maintenir leur capital et de fructifier un petit peu, mais ce n’est pas grâce à la bourse qu’ils deviennent riches. Si tu viens, que tu mets un million d’euros en bourse, c’est intéressant. Si tu gagnes 10% sur un million d’euros, c’est bien. Tu viens avec mille euros, tu gagnes 10% en un an, ok, tu as gagné cent euros, tu ne vas pas casser des briques, tu vois ce que je veux dire. Donc non, non. C’est un mythe ça. Les riches, ils ne deviennent pas riches grâce à la bourse. Ils maintiennent leur richesse grâce à la bourse, ils diversifient, ils gagnent un petit peu parce que 5%, 10% sur un gros volume c’est bien, mais ils ne deviennent pas riches grâce à la bourse. Donc non, non. Enfin, moi je conseille aux gens de ne pas trop perdre leur temps sur la bourse pour acheter et revendre au jour le jour, en partant d’un petit montant. Olivier Roland : Donc il y a des moyens d’investir en bourse sans y passer toutes ses nuits, avec les trackers par exemple. Cédric Annicette : Oui, mais les trackers encore une fois, pour moi, c’est bien dans l’optique de se créer un fond sécurité sur l’assurance vie par exemple, tu mets deux cents euros, trois cents euros par mois. Mais après, dès que l’on commence à me dire : oui, mais regarde, au bout de quarante ans, tu auras un millions d’euros. Dès que l’on me dit ça, je ne suis plus d’accord. Parce que je le dis encore une fois : qui veut être riche dans quarante ans ? Personne ! Tu vois. Dans quarante ans… Il faut profiter maintenant. Olivier Roland : Alors quel est ton objectif financier, à toi ? Cédric Annicette : Mon objectif financier ? Il change tout le temps ! Le problème, c’est qu’avec mon blog j’en ai, j’en ai avec l’immobilier, et ça augmente tout le temps en fait. On est de plus en plus gourmand ! Olivier Roland : Parce que je sais que tu as bien aimé -on parlait avant de La semaine de quatre heures de Tim Ferriss- et un de ses conseils phares, c’est de se donner un Target Monthly Income, comme il dit, c’est-à-dire un Revenu Mensuel Cible, qui nous permet d’accomplir nos rêves. Est-ce que tu l’as fait ça ? Cédric Annicette : Mais le problème, c’est que même une fois, quand tu vas l’atteindre, tu vas toujours vouloir aller un petit peu plus loin je pense. Olivier Roland : C’est ça le truc. Quand tu te fixes un objectif. C’est ça, on a toujours envie d’aller plus loin. Cédric Annicette : Avec mon blog, par exemple, Business Attitude, au début c’était : cent euros par mois, je serai content. Après je l’ai atteint, et c’était ridicule. Après tu vises cinq cents, mille, trois mille, tu vois, plus tu passes les étapes, plus tu veux aller loin. Avec l’immobilier, je me suis dit : waouh, si un jour je faisais un achat/revente, si je gagnais dix mille euros, ça serait bien. Et maintenant, je trouve que ce n’est pas tant que ça, tu vois ce que je veux dire. Olivier Roland : C’est ça, alors c’est quelque chose d’intéressant, c’est qu’au fur et à mesure que l’on grandit, au final, notre échelle de comparaison grandit avec. Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : Et des choses qui nous paraissaient incroyables au début, puis ensuite nous nous disons : « bon, c’est bien mais… » Cédric Annicette : Parce que l’on rencontre des gens qui font ça tous les jours et parce moi, l’immobilier, je vois, je connais des gens qui ont cent appartements, deux cents, trois cents. Donc toi forcément, quand tu viens et que tu as un parking et deux appartements à coté, forcément, tu te dis : il y a toujours mieux, on peut toujours faire plus ! Olivier Roland : Alors c’est ça. Le truc, c’est : comment trouver l’équilibre entre être satisfait de ce que l’on a, et quand même, avoir un peu d’ambition, avoir envie de se développer. Parce que ce n’est pas que l’argent, il y a aussi l’envie d’apprendre. Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : De devenir meilleur dans son domaine, de rencontrer d’autres personnes, tout ce genre de chose, et ce n’est pas évident de trouver l’équilibre. Pour les bouddhistes, en gros, je caricature, mais le désir, c’est justement la cause de la souffrance de l’homme parce que l’homme veut toujours plus, et pour être heureux, il faut arriver à briser ça. Et il y a des avis opposés comme Earl Nightingale qui est un célèbre expert du développement personnel aux États-Unis. Pour lui au contraire, le bonheur c’est le désir. Ce n’est pas d’atteindre la destination, c’est le voyage en lui-même. Et il dit : on est plus heureux quand on va au restaurant que quand on en revient. Et pour lui, une fois que l’on a atteint quelque chose, il faut toujours aller au-delà. Alors quelle est la vérité là-dedans, c’est à chacun de la trouver, mais c’est pour ça que ça m’intéresse d’en parler avec toi, parce que quand on réussit dans le business ou dans l’immobilier, quand on commence à gagner de plus en plus d’argent, quand est ce qu’on s’arrête, quand est-ce qu’on profite ? Je pense qu’il faut à la fois avoir envie de ce que l’on a déjà, mais pas non plus se contenter de tout, et il ne faut pas stagner non plus. Il faut essayer de trouver l’équilibre entre profiter de ce que l’on a et en même temps continuer à grandir. Cédric Annicette : Oui. Mais, en fait les gens, ils ne pensent pas vraiment à ça quand ils arrivent sur mon blog parce que ça parle d’argent, mais ce n’est pas l’argent en lui-même. L’argent c’est juste un moyen, mais l’objectif, c’est vraiment le temps. C’est le temps que tu peux avoir. Olivier Roland : Entièrement d’accord. Cédric Annicette : L’argent, on le gagne, on le perd, mais même si tu repars de zéro, tu peux toujours gagner de l’argent, ce n’est pas un problème. Par contre le temps que tu perds, il est perdu, tu ne pourras pas le racheter ? Donc moi, ça va être : aller à la pèche avec mon père un mardi après-midi, un truc que tu ne peux pas faire si tu es salarié. Olivier Roland : C’est profiter de sa semaine. Cédric Annicette : Alors que si tu as de l’argent, tu as du temps, tu peux même aider tes proches. C’est ça vraiment le but : le temps que tu as et ce que tu peux faire, comment tu peux aider les autres. Donc effectivement, si j’ai dix mille euros par moi, cent mille euros, un million c’est bien, mais le plus important, c’est le temps que j’ai, que je peux passer avec mes amis, surtout ma famille et comment je peux les aider. Donc c’est ça le plus important, c’est le temps que j’ai, pas l’argent. Olivier Roland : Alors comment tu penses équilibrer justement ton envie de profiter de ton temps, et en même temps ton envie de croître, parce que pour croitre il faut bosser quand même un peu. Cédric Annicette : Oui. En même temps, je suis aussi passionné par l’immobilier, par le blogging. Olivier Roland : Ce n’est pas vraiment du travail pour toi. Cédric Annicette : Voilà, pas du tout. Olivier Roland : C’est une bonne manière d’utiliser ton temps. Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : C’est ça la clé en fait. Cédric Annicette : Ce n’est pas du tout du travail. Donc moi j’ai généré des revenus comme ça, mais c’est quelque chose que j’adore. Faire un plan sur Google SketchUp qui est un outil en 3D, aller voir les petites annonces, parler avec les agents immobiliers, rencontrer les gens, recevoir des locataires pour du saisonnier, parler avec eux, c’est un truc que j’adore faire. Donc ce n’est pas du travail. Blogger, et donner mes idées, j’adore faire. Donc tu vois, pour moi ce n’est pas un travail. Et plus je vais le faire, plus je vais gagner de l’argent, donc c’est une espèce de cercle vertueux comme ça. Olivier Roland : Tant que c’est comme ça, c’est le bonheur. Cédric Annicette : Voilà. Olivier Roland : Alors ça, c’est intéressant. On ne va pas entrer dans le détail de tous les investissements immobiliers, mais est-ce que tu peux nous dire où tu en es aujourd’hui dans tes investissements ? Cédric Annicette : Donc là on se trouve dans un appartement que j’ai acheté fin 2010, j’ai signé le compromis. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Signé chez le notaire début janvier, deux mois et demi de travaux. Donc ça n’était pas du tout comme ça avant (il montre son appartement) ; si on avait tourné ici il y a de cela encore six mois, on serait comme ça. Parce que l’odeur, c’était vraiment une odeur nauséabonde, il faisait vraiment sombre, les papiers étaient couleur saumon, c’était à la mode dans les années 50, je pense. Olivier Roland : Alors que là, vous pouvez voir que c’est assez classe. Cédric Annicette : Il était vraiment délabré et donc personne n’en voulait. Donc c’était une bonne affaire. On a tout retapé, on a cassé les murs, on a créé une salle de bain. Olivier Roland : Tu as participé aux travaux ? Cédric Annicette : Je venais tous les jours… Olivier Roland : Pour vérifier ? Cédric Annicette : … pousser les gars, parce que sinon ils sont un petit peu tranquilles. Mais moi je n’ai rien fait, je ne suis pas maçon, je ne suis pas électricien, je ne connais rien là-dedans. Non, non, je ne me sers tout le temps des gens qui travaillent pour moi. Olivier Roland : Utiliser les compétences des autres. C’est logique, et puis tu les fais bosser. Cédric Annicette : Ils travaillent, tout à fait. Olivier Roland : Et tout le monde est content. Cédric Annicette : Voilà. Donc maintenant, il est dans un bon état. Donc là, c’est ma résidence principale, et je compte le revendre bientôt. Il y a des périodes pour acheter et pour vendre dans l’immobilier. Là, on va commencer à aller dans l’hiver, ce n’est pas la bonne période pour vendre, plus pour acheter. Je vais revendre en avril. Donc au printemps, quand il commence à faire beau, il y a les oiseaux ! Olivier Roland : Avec une plus-value? Cédric Annicette : Oui, plus de lumière donc ton immeuble parait plus beau. C’est un tout en fait. Si tu ouvres la fenêtre, tu as l’air qui rentre. Et puis on est plus guilleret en avril/mai, on sort de l’hiver, et les gens veulent acheter maintenant, surtout pour avoir signé chez le notaire et pouvoir rentrer au mois d’août/septembre pour être bien avec les enfants ou mieux par rapport à leur travail. Donc il y a vraiment des périodes pour vendre et acheter. Et pour vendre, le mieux c’est, on va dire, à partir d’avril. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Et donc je pense que je vais le vendre à partir d’avril. Et comme c’est ma résidence principale, je n’aurai pas de taxes, d’impôts sur la plus-value. Et actuellement, je compte faire une plus-value dessus de cinquante mille euros nets. Olivier Roland : Sympa ! Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : Surtout que tu as dû sans doute donner un apport, mais ce n’est pas toi qui a financé l’essentiel de l’appartement, c’est la banque. Cédric Annicette : Voilà. J’ai mis treize mille euros d’apport. Mais je vais gagner cinquante mille euros nets. Olivier Roland : Après impôts. Cédric Annicette : Mais je ne compte pas. Je veux dire, je vais récupérer soixante-dix mille euros de trésorerie on va dire. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Mais il y aura cinquante mille euros dedans de résultats nets, en sachant que moi, le travail que j’ai fait vraiment, c’est signer les papiers chez l’agent immobilier pour signer le compromis, signer chez le notaire et signer les papiers avec l’entrepreneur pour qu’il fasse les travaux .L’opération a pris trois mois, mais moi je n’ai pas bossé trois mois, pour gagner cinquante mille euros. Et pour moi, c’est vraiment comme ça que l’on peut gagner de l’argent, c’est en faisant du business comme ça et ce n’est pas en mettant cent euros par mois de côté pendant quarante ans. Cent euros par mois de côté c’est bien pour te créer un fond de sécurité, mais après non. Olivier Roland : Et après il faut investir intelligemment. Cédric Annicette : Là, c’est cinquante mille euros en trois mois et c’est comme ça que l’on peut s’enrichir. Ça demande des efforts. Parce que quand je dis que je n’ai quasiment rien fait dans l’appartement, ce n’est pas totalement vrai. En l’occurrence, il fallait couper l’arrivée d’eau du bâtiment. C’est un bâtiment qui a été construit en 1880. Donc les caves, c’est plein d’amiante, c’est très poreux pour tout ce qui est tuyauterie. Il fallait couper donc l’arrivée d’eau froide, on l’a fait un petit peu à l’arrache. Donc on a été frapper à chaque porte des voisins dans ces cas là parce qu’il faut qu’ils coupent leur machine à laver, parce que sinon, si on coupe l’eau froide brutalement, leur machine peut sauter, et donc on sera responsable. On a été frapper à chaque porte, donc c’est cinq étages, deux bâtiments, donc, tu vois, on ne trouvait pas où est ce qu’était l’arrivée d’eau, c’était compliqué. Une mamie ne voulait pas que l’on coupe l’eau, elle ne comprenait pas. On avait beau lui expliquer que c’était juste pendant trente minutes, elle ne voulait pas : non, non, non, je ne suis pas d’accord ! Olivier Roland : Les vicissitudes ! Cédric Annicette : Voilà ! Donc c’était un petit peu stress. Pendant deux heures, on a galéré pour couper l’eau et finalement, ça c’est fait. Donc c’est du travail. C’est du travail mais c’est pour un gros jour de paye qui va arriver plus tard. C’est seulement deux heures de travail mais ça a payé beaucoup plus tard. Olivier Roland : Oui, c’est ça. Tu as la même approche que Pat Flynn que j’ai aussi interviewé sur le blog, de The Smart Passive Income, qui disait : j’aime bien planter les arbres et créer ma forêt. C’est comme ça qu’il donnait l’image de se créer des sources de revenus passives. Il bosse à un moment sur le truc et après, ça lui génère des revenus quasiment sans rien faire, avec juste un petit peu d’entretien. Alors, est ce que tu as d’autres appartements que tu as achetés ? Cédric Annicette : J’en ai un proche des Champs-Élysées pour faire du saisonnier. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Une location saisonnière. Une maison en Guadeloupe qui est bientôt finie de construire. Olivier Roland : Parce que ton père est Guadeloupéen, c’est ça ? Cédric Annicette : Tout à fait. Donc pour faire d de la location saisonnière là-bas aussi, donc ça marche bien. Là, ils sont en train de finir la charpente. Et voilà. J’ai mon parking. J’ai essayé d’acheter un immeuble aussi en parallèle. Il ne faut pas le dire au banquier ! J’ai essayé de passer en même temps l’appartement des Champs et l’immeuble en parallèle dans deux banques différentes pour jouer sur la capacité d’endettement en fait. Et l’immeuble n’est pas passé, j’ai eu deux refus de la part du courtier, enfin de la part des banques qu’ils ont été voir. C’était un immeuble en province et donc les banques, c’est vraiment une mauvaise période pour elles. Donc on parlait de crise grecque et compagnie, et elles ont sorti des excuses un petit peu bidon du style : ah non, vous voulez investir à Anger et vous êtes à Paris, donc ça ne le fait pas. Normalement, ça n’arrête jamais. Mais voilà, en gros, tous les dossiers d’investisseur tombent un petit peu à l’eau. Donc c’est dommage, je n’aurai pas cette immeuble-là, c’était une bonne affaire. Il y avait cinq appartements dedans, possibilité d’en faire un sixième. Donc c’est dommage. Olivier Roland : C’est le genre de choses qui arrivent. Cédric Annicette : Ce n’est pas grave, l’échec, ce n’est pas grave. Comme dit Mickael Jordan -j’ai mis une vidéo de lui sur mon blog il n’y a pas longtemps- il a fait une pub pour Nike et il disait en gros, il a perdu plus de trois cents matches dans sa carrière. On lui a donné la balle du money time seize fois donc c’est : il doit prendre le shoot. Olivier Roland : Il a balle de match. Cédric Annicette : Voilà. Seize fois il a raté. Il a raté plus de vingt mille tirs dans sa carrière, donc il s’est planté encore et encore et encore et au final c’est pour ça qu’il a eu du succès. Olivier Roland : De toute façon, ceux qui ne se plantent jamais, ce sont ceux qui ne font rien. Cédric Annicette : Voilà. Donc j’ai raté cette affaire-là, ce n’est pas grave, quelqu’un d’autre l’aura, et il y en aura d’autres. Il y en a tous les jours, il y en a plein, donc ce n’est pas grave. Sur le coup, c’est un peu frustrant, vexant, mais ce n’est pas grave. Olivier Roland : Voilà, c’est ça une mentalité d’entrepreneur : l’échec, ça fait juste partie de l’apprentissage ! Cédric Annicette : Voilà. Olivier Roland : C’est même quelque chose qu’il faut, peut-être pas rechercher, mais en tout cas apprécier à sa juste valeur. Cédric Annicette : Normalement, si on fait des efforts, ça devrait arriver naturellement l’échec ! Olivier Roland : Voilà, exactement, vous n’avez même pas besoin de vous forcer, ça va arriver, c’est ça qui est formidable ! Cédric Annicette : Mais ce n’est pas grave, il faut juste se relever si ça arrive. Olivier Roland : Oui. Par contre, il faut quand même prévoir des filets de sécurité pour ne pas se retrouver dans des situations difficiles après les échecs. Cédric Annicette : C’est sûr. Olivier Roland : Alors, ça c’est intéressant, tu as déjà des sources de revenus grâce à l’immobilier, donc aujourd’hui tu gagnes combien avec ton blog ? Cédric Annicette : Entre deux et trois mille euros par mois. Olivier Roland : Waouh ! Cédric Annicette : Ça varie beaucoup. Olivier Roland : Sympa. Cédric Annicette : Enfin, je veux dire, ça monte beaucoup, ça croit beaucoup. En début d’année, c’était plus dans les mille, mille cinq cent. Olivier Roland : Au moment du reportage ? Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : Et alors quel est ton trafic aujourd’hui sur Business Attitude ?

Cédric Annicette : On va dire actuellement, donc un mois, ça va être soixante-cinq mille pages vues et quarante mille visiteurs. Olivier Roland : D’accord. Donc quelle est ta méthode de monétisation ? Cédric Annicette : Moi, je pense qu’il y a trois manières –je ne sais pas si tu en parles toi aussi- de gagner de l’argent avec un blog. Par ordre de rentabilité: la pub, la filiation et la création de tes propres produits. Donc pub, on va dire que c’est mettre des liens. Du Adsense je n’en fais plus, en fait j’ai trouvé que je gagnais beaucoup plus une fois que je l’ai enlevé. Donc vente de liens, vente de bannières en direct, et quelques billets sponsos. Voilà, donc c’est très limité. Olivier Roland : D’accord, ok. Cédric Annicette : En gros, tu dépends des autres, tu ne contrôles pas, qu’on vienne te voir ou pas, je veux un lien, ou je veux un article sponso, tu ne contrôles pas. Olivier Roland : Oui, c’est un petit peu en fonction des budgets, des envies. Cédric Annicette : Voilà. La filiation, donc tu recommandes des produits pour les autres. Produits numériques c’est possible, c’est plus rentable puisqu’ils ont des marges. Olivier Roland : Les commissions sont très importantes. Cédric Annicette : Oui. Donc bon moyen de gagner de l’argent, mais en France, encore une fois, j’ai l’impression que les webmasters et les blogueurs n’aiment pas trop l’affiliation parce que l’on n’a pas la garantie des revenus qu’on va avoir. En France, on préfère travailler au taux horaire. Par exemple, sur du Adsense on sait que l’on va avoir cent euros par mois en moyenne âpre que l’on fait tant de clics. Donc les gens préfèrent mettre ça et avoir cent euros de manière sûre et automatisée plutôt que de faire de la filiation et de travailler à la commission. Alors que pourtant, à la commission, les revenus sont… Olivier Roland : largement supérieurs. Cédric Annicette : ….ne sont pas capés. Si tu es bon, si tu te déchires pour faire un bon truc, tu pourras avoir un beaucoup de commission. Olivier Roland : Oui, il y a des affiliés qui cartonnent en France. Cédric Annicette : C’est un petit peu le travail des commerciaux. Beaucoup de commerciaux gagnent plus que leur PDG. Olivier Roland : Pour relativiser, on peut très bien gagner sa vie en étant affilié avec juste une bonne liste e-mail, mais même pas une grosse liste, juste une liste avec laquelle on a une bonne relation, et puis des e-mails que l’on écrit, voilà. Ce n’est pas comme un commercial qui doit aller sur le terrain, le couteau entre les dents. Cédric Annicette : Donc en l’occurrence, moi, on va dire, avec la pub sur mon blog, ça va être, allez, deux cents, trois cents euros par mois. Le mois dernier, j’ai recommandé un produit, la filiation, j’ai envoyé trois mail ; il a généré deux mille euros de revenus. Tu vois que la filiation, ça rapporte plus que la pub. Olivier Roland : Entièrement d’accord. C’est exactement ce que je dis sur Blogueur Pro. Donc écoutez-bien. Cédric Annicette : Je n’ai pas du tout enquiquiné les gens sur ma liste. Je leur ai envoyé trois mails. Pas du tout embêtés, ils étaient contents de recevoir ça. J’ai bien segmenté ma liste. Et troisième manière, la plus efficace, la vente de tes propres produits. Olivier Roland : Entièrement d’accord. Depuis le temps que je répète ça ! Cédric Annicette : Tu es le Big Boy, tu ramasses le plus gros. C’est toi qui a créé le produit, donc les gens en parlent, parce que tu proposes un programme d’affiliation donc ils en parlent. Donc voilà, tu ramasses le plus gros. Olivier Roland : Alors tu vends quoi comme produits aujourd’hui sur ton blog ? Cédric Annicette : Deux produits : Parking Attitude, comment investir dans des parkings. C’est vraiment le marché qui voulait ce produit-là, ce n’est pas moi qui ait eu l’idée. Un jour, une blogueuse que je connaissais depuis longtemps m’a dit : Cédric, si tu avais créé un guide sur comment investir dans les parkings, moi je l’aurais acheté, parce que c’est vraiment quelque chose que je veux faire, je ne sais pas trop par où commencer, je n’ai pas de temps à perdre à rechercher pendants vingt heures les informations sur Internet. Toi, tu l’as déjà fait, je t’ai suivi, donc si tu avais écrit un guide condensé avec tout ce qu’il faut dedans, tout ce qu’il faut savoir, moi je te l’aurais acheté. Et donc là, ça a fait tilt, je me suis dit : waouh, mais elle a raison. Donc je vais faire ça, je vais te monter un produit. Et donc j’ai créé ce produit-là et il y a eu un bon impact tout de suite parce que ce sont les gens qui le voulaient, c’est ce qu’ils voulaient. Donc j’ai lancé ça, c’était fin 2010, j’ai dû gagner deux mille cinq cents euros en trois jours j’étais content, forcément, quand tu fais que du Adsense… Olivier Roland : Ça fait un choc ! Cédric vient de dire quelque chose de très important : il faut toujours créer le produit dont veulent vos lecteurs, vos prospects. Il y a beaucoup trop de blogueurs qui, quand ils créent un produit, font l’erreur de créer le produit dont ils veulent et pas le produit dont veulent leurs lecteurs. Du coup, ça ne se vend pas du tout aussi bien qu’ils l’espéraient. Donc là, ça se vend très bien. Cédric Annicette : Très bien. Et le deuxième, plus récent, que j’ai sorti en juin 2011 : Doubler son salaire avec l’immobilier. C’est Aurélien Amacker qui m’a trouvé le nom, merci ! Et donc vraiment sur l’immobilier, mais en général, pas que les parkings, donc achat/revente, immeuble et rapport, saisonnier, et aussi le mind/tête qu’il faut avoir pour investir. Parce qu’il y a beaucoup de gens qui pensent négativement : oui, mais les locataires vont me salopper mon appartement, oui mais qu’est-ce qu’il se passe s’il ne se loue pas. Il y pleins de choses en fait. Donc il faut casser des verrous. J’en parle beaucoup là-dedans. Beaucoup du côté psychologique de l’investissement. Et donc derrière j’ai eu des bons retours dessus. Le produit est plus cher, il est à cent quarante-sept euros, mais ce n’est pas qu’un ebook. Il y a certes un ebook, mais aussi des interviews audio d’investisseurs à succès, des feuilles Excel, une vidéo d’un séminaire où j’ai parlé, un enregistrement vidéo d’une heure. Ce sont plusieurs médias, plusieurs produits. Olivier Roland : Oui, c’est un bon produit de formation. Cédric Annicette : Parce que cent quarante-sept euros, ça commence à faire pas mal, donc j’ai mixé un petit peu tous les types de produits. Ça n’existe pas, donc tu ne peux pas comparer ça à un livre. Parce que ce n’est pas qu’un livre, c’est un livre, c’est aussi de l’audio c’est aussi de la vidéo, ce sont aussi des fichiers Excel. S’ils vont à la Fnac et qu’ils voient un livre sur l’immobilier, ils ne pourront pas dire : regarde le livre, il est à vingt-sept euros ; toi tu me vends ton truc cent quarante-sept euros. Ils ne peuvent pas comparer. S’ils prennent un DVD à la Fnac aussi, sur l’immobilier, ils ne pourront pas dire : regarde, le DVD, il est à trente euros, toi tu me fais un truc à cent quarante-sept. Là, ils ne peuvent pas comparer parce qu’il y a tout dedans. De la vidéo, de l’audio et de la lecture, des fichiers Excel, il y a pleins de trucs. Et donc il n’y a pas de base de comparaison. Donc cent quarante-sept euros, on ne m’a jamais dit que c’était trop cher. Les gens sont contents du prix. Olivier Roland : Alors on a une très bonne astuce effectivement. Et en plus, tu as aussi une bonne stratégie : c’est que tu as un produit d’appel à vingt-sept euros qui permet à la majorité de tes lecteurs de l’acheter, je veux dire, vingt-sept euros… Et derrière, tu as un produit plus poussé qui est plus cher. C’est une excellente stratégie. En plus, ça peut être une idée de super lancement pour vendre ça. Parce que déjà, trois mille euros, waouh ! Cédric Annicette : Donc j’ai lancé ce produit-là en juin, je t’ai dit, j’ai fait le même principe que pour lancer Parking Attitude. Donc j’ai fait une promotion sur trois jours, en interne, à mes lecteurs, histoire de dire : vous me suivez, pour vous remercier, je le fais là, pour le lancement à, on va dire, 30% de moins pendant trois jours. Et là, j’ai fait presque dix mille euros en trois jours. Olivier Roland : Ça fait plaisir ! Cédric Annicette : Nets de frais. Donc voilà, ça augmente. Parking Attitude, c’est deux mille cinq cents, là c’est dix mille euros, donc c’est bien. Et puis j’ai vraiment eu des bons retours, c’est ça qui fait plaisir aussi. J’ai un clerc de notaire qui m’a dit : j’ai acheté ton guide, franchement, je n’étais pas convaincu, par ton guide, c’est plus une formation parce qu’il y a un peu de tout, je n’étais pas convaincu parce que moi, je suis quand même clerc de notaire, toi tu n’es pas un homme de loi, et il m’a dit, franchement, je « suis tombé sur le cul ». Parce que lui, ce n’était pas vraiment la partie juridique qui lui a plu, c’est plus la partie mind/tête. Olivier Roland : De l’esprit. Cédric Annicette : Parce que lui, il connaît effectivement beaucoup de choses, c’est un homme de loi, mais dès qu’il s’agit d’investir, prendre des risques, de savoir comment gérer un locataire, de comment faire une offre, ça il ne maitrisait pas du tout. Et donc lui, voir comment je m’y prenais, c’est ça en fait qui va lui permettre de lui aussi d’investir. Parce que moi je connais beaucoup de notaires qui sont très bons, qui connaissent beaucoup de marchands de biens, mais eux n’ont rien, ils n’ont aucun bien pour eux parce que ce sont des hommes de lois, et pour eux, il faut que tout soit toujours carré. Et quand tu investis dans l’immobilier, ça ne sera jamais carré. Parce que si ton bien, c’est une bonne affaire, c’est qu’il y a quelque chose, il n’y a pas de louis d’or, à moitié prix comme dit un investisseur immobilier que je connais. S’il est en dessous du prix du marché, c’est qu’il y a un truc qui ne va pas : forcément, il y a des cafards, ou il est délabré comme celui-ci ou il y a un problème avec le voisin, il y a toujours un truc. Et les notaires, eux, ils ne vont pas investir là-dedans, parce qu’il faut que ce soit carré. Mais si ton truc, il est carré, que tout est bien, il va être au prix du marché voire plus cher, donc ça ne sera pas une bonne affaire. Donc lui, ça l’a vraiment débloqué, le fait de voir ça. Parce que j’ai dix ans que moins que lui, et il m’a dit : j’ai vu ça franchement, je me suis dit, tu m’as boosté et tout, et il va investir. J’ai un autre lecteur qui m’a dit : grâce à toi, j’ai investi dans un immeuble à cinq cent mille euros, je lui ai donné les bons conseils, tu vois, j’ai eu des bons retours. Ça, ça fait plaisir aussi, d’avoir des bons retours. Et quand tu te dis que grâce à tes conseils, tu as aidé quelqu’un à investir cinq cent mille euros, et qu’il a réussi son investissement grâce à toi, c’est ça qui est important aussi, ça fait plaisir. Olivier Roland : Complètement. Cédric Annicette : Donc j’ai eu des bons retours et très, très peu de demandes de remboursement. Olivier Roland : Oui, bien sûr, c’est pour ça aussi que c’est très important de créer des bons produits. Non seulement parce que tu as moins de taux de remboursement, mais aussi parce que tu as des bons retours, et tu sais que tu aides concrètement des gens. Cédric Annicette : Ça fait toujours plaisir. Olivier Roland : Et ça, c’est important. Je pense que je vais créer un article là-dessus sur Blogueur Pro, mais pensez un petit peu aux vagues, aux conséquence positives de ce que vous faites sur votre blog parce que vous aidez concrètement des gens, et les gens qui vont investir intelligemment dans l’immobilier grâce à toi, ils vont peut-être éviter des bourdes qui leur auraient coutées très cher. Donc peut être que grâce à ça, déjà pour pouvoir être plus heureux dans leur vie et tout ça, ça va aussi toucher leur famille, leurs proches etc et en même temps, du gagnes de l’argent, donc c’est formidable. À la fois, tu aides les gens et tu gagnes de l’argent ; et on peut tout à fait mixer les deux. C’est vrai qu’en France, on a un petit peu cette croyance que l’argent ne fait pas le bonheur, ce qui est vrai, mais il vaut mieux être riche et malheureux que pauvre et malheureux, déjà, et on peut tout à fait être riche et heureux, ce n’est pas quelque chose d’antinomique. Cédric Annicette : Non, mais ça, c’est une excuse des pauvres. Je n’ai jamais vu un riche dire ça, c’est une excuse. Il y a beaucoup de croyances avec l’argent et si tu pars avec ça déjà, que l’argent ne fait pas le bonheur… Olivier Roland : C’est quelque chose qui rassure, quand on est pauvre, de se dire : l’argent ne fait pas le bonheur. Cédric Annicette : Voilà, et que tu te dis que : bon, l’argent, il faut être mauvais pour en avoir, tu as forcément magouillé, il faut voir deux vérités. Croyances sur l’argent, souvent, c’était des familles qui avaient des problèmes avec l’argent. Donc non, non, c’est faux, l’argent ne fait pas le bonheur, c’est clair, mais, en tout cas, ça ne fait pas le malheur non plus. Olivier Roland : Ça ne fait pas le malheur. Cédric Annicette : Mais ça permet de faire pleins de choses : d’aider les gens, d’avoir du temps. Olivier Roland : C’est beaucoup plus de liberté. Cédric Annicette : Voilà. Olivier Roland : Et quand on sait comment le gérer de manière intelligente, ça donne des styles de vie incroyables. Cédric Annicette : Il ne faut pas avoir de complexe sur l’argent, c’est quelque chose de neutre. C’est vraiment ce que l’on en fait qui est bien ou mal. Olivier Roland : C’est comme un outil. Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : C’est comme un marteau ou un tournevis ; on peut tuer quelqu’un avec un marteau, mais ce n’est pas le marteau en lui-même qui est mal. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Waouh. Donc trois mille euros par mois, quarante mille visiteurs par moi quand-même, c’est impressionnant. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu les stratégies que tu as utilisées pour amener autant de trafic sur ton blog, parce que c’est quand même pas mal. Cédric Annicette : Forcément Google, toujours. Olivier Roland : Tu as fait du référencement ? Même pas ? Cédric Annicette : Naturel, naturel. Olivier Roland : Est-ce que tu as commenté dans des forums, tu as commenté dans des blogs. Cédric Annicette : J’ai commenté sur quelques forums. Non, même pas, ce sont les gens qui l’on fait pour moi. Olivier Roland : Ça c’est intéressant. Cédric Annicette : Mais ils ont fait des liens sur des articles qui n’ont plus forcément d’intérêt avec mon blog. Ce sont de très vieux articles, à l’époque où je parlais de tout et n’importe quoi. Donc ça ramène beaucoup de gens, on va dire, peut être genre mille par mois, le principal, mais les gens ne sont pas du tout ciblés donc ils partent direct. Non, sinon, c’est beaucoup de référencement naturel, beaucoup de Google, beaucoup de visites directes, de gens qui reviennent grâce à Aweber, à un mailing. Olivier Roland : La liste d’email. Cédric Annicette : J’ai cinq mille noms aujourd’hui. Et des liens d’autres blogueurs dans la même niche. Parce maintenant que je commence à être un blogueur, sur ce secteur-là, qui commence à avoir pas mal de visibilité, les autres parlent beaucoup de moi, ils me font des liens, et donc ils te portent en fait. Tu as un momentum comme disent les Américains, les Anglais. Tu as un élan en fait. Quand on te porte. Olivier Roland : Tu traduis au fur et à mesure ! Cédric Annicette : C’est comme une machine à vapeur. Olivier Roland : Oui. Cédric Annicette : Tu galères au début, tu transpires, tu la charges en charbon, mais après c’est blindé. Olivier Roland : C’est comme une locomotive. Cédric Annicette : Tu ne peux plus l’arrêter. Et donc là, vraiment, le blog, il est parti. Donc, je t’ai dit, je fais quarante mille visiteurs par mois. Cédric Annicette : Et je n’ai jamais aussi peu posté. Donc c’est dire ! Olivier Roland : C’est exactement ce que je dis sur mon blog. D’ailleurs, c’est ce qui s’est passé avec Des livres pour changer de vie, puisque la troisième année, je n’ai pas fait grand-chose, et il est passé de trente mille à trente-cinq mille par mois, enfin, en tout cas, le trafic n’a pas chuté. Et c’est ça. Avec un blog, une fois que vous avez passé le seuil déclic de succès, plus vous avez de trafic, plus vous avez de trafic. Plus vous êtes connu, plus vous êtes connu. C’est quelque chose qui s’entretient de manière quasiment automatique. Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : Plus il y a de gens qui arrivent sur votre blog, à condition que le contenu soit bon, plus ils en parlent, plus ils amènent aussi de gens qui font des liens, qui parlent de vous, plus Google vous aime, et voilà, c’est vraiment un cercle vertueux qui s’enclenche. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Et après, vous pouvez lever le pied, vous consacrer à d’autres projets. Waouh. Je pense que l’on a eu un bon aperçu de ton parcours et de ta réussite avec ton blog. Alors, est-ce que pour finir, tu aurais quelques conseils à donner aux débutants qui veulent se lancer aujourd’hui ? Cédric Annicette : Déjà, il n’est pas trop tard ! Je veux dire, par rapports aux États-Unis, on a cinq ans de retard comme tu dis souvent. Il n’est pas trop tard du tout, il y a de la place pour tout le monde. Olivier Roland : C’est clair. Cédric Annicette : Donc non, se lancer, ne pas hésiter à faire une formation. Moi-même, j’ai fait des formations sur le blogging, celle de Yaro Starak, j’ai fait une formation sur le marketing aux États-Unis, j’ai été là-bas à Los Angeles. Donc ne pas hésiter à investir, c’est un investissement. Par contre, si tu investis dans une formation, alors, après, il ne s’agit pas d’avaler ton compte en banque ou de juste regarder ton compte Google Analytics augmenter, il faut appliquer ce que tu as appris. Olivier Roland : Et je crois que ça doit être la quatrième ou la cinquième interview que je fais sur mon blog, et à chaque fois, dans les conseils pour les débutants il y a ça : appliquez. Et c’est vraiment un conseil en or. Et je sais qu’il y a encore des gens qui vont regarder encore cette interview, qui vont se dire : ah oui, c’est ça, et qui ne vont rien faire. Si c’est votre cas, shame on you ! Mais vraiment, c’est très important d’appliquer. On s’était dit, dit et redit : tous les gens, qui ont du succès, qu’ils soient modeste le succès ou vraiment énorme, ils ont un jour appliqué et arrêté de juste se contenter de consultez des formations, des vidéos etc. Et il y en a qui ont échoué dans le lot évidemment, mais qui ne se sont pas arrêtés à cet échec et qui ont continué. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Voilà. Cédric Annicette : Et ensuite, écrire du contenu de qualité, vraiment dans un premier temps, offrir. Ne pas faire un blog pour gagner de l’argent uniquement, ça ne marche pas comme ça. Si tu veux gagner de l’argent, c’est simple, résous des problèmes. Aide les gens, alors tu auras beaucoup d’argent ; mais ne fais pas quelque chose juste pour gagner de l’argent. Ça, c’est égoïste, et ça ne marche pas comme ça. Quand tu vois des gens, par exemple dans les quartiers, on a un quartier où il y a beaucoup de personnes âgées, le mec il va ouvrir un magasin de hip hop casquette, parce que le gars a des compétences là-dedans, parce qu’il s’y connaît. Ça ne marchera pas ! Si il a fait son business d’un point de vue égoïste parce que lui il connaît ce marché-là donc il va le lancer mais ça ne marchera pas. Il faut vouloir aider les gens localement, je veux dire. Donc moi j’ai créé mon blog, je voulais échanger avec les gens, les aider. Ce n’était pas pour gagner de l’agent. Et maintenant, je gagne de l’argent avec le blog parce que j’aide beaucoup de personnes. Donc commencez vraiment à aider les gens, à donner avant de vouloir recevoir. Donnez, donnez et après vous allez recevoir. Olivier Roland : Voilà, de tout façon, au début, quand vous démarrer un blog, si vous essayer de le monétiser, vous n’aurez pas de trafic, ça ne marchera pas. Il faut créer du contenu gratuit et pas mal de mois avant de pouvoir envisager sérieusement la monétisation. Cédric Annicette : Après, se créer un réseau de blogueurs sur la même niche, c’est super important. Et puis mailing, Aweber ou Mailchimp, tout ce que vous voulez. Mais le mailing. En 2003, 2007 il y en a qui disaient que le mail était mort. Olivier Roland : Tous les deux ans, il y a quelqu’un qui sort ça, et ça ne s’est jamais vérifié pour l’instant. Cédric Annicette : Sinon, avoir des mails, et surtout avoir une bonne relation avec ta mail liste aussi La personne, tu as son attention pendant une, deux ou trois minutes quand tu lui envoie le mail : il ouvre le mail, il sait que ça vient de toi. Si tu as une bonne relation, il va l’ouvrir, il va être content de lire le mail, comme si c’était un ami. Donc avoir une bonne relation avec ces gens-là. Et Voilà. Le mail, c’est le plus important pour pouvoir faire revenir les gens. Olivier Roland : Waouh. Très bien, merci Cédric pour avoir partagé ton parcours et ta succès story. Cédric Annicette : Merci à toi. Pas de problème. Olivier Roland : Donc vous avez compris, il faut appliquer. Donc merci d’avoir suivi cette vidéo et à très bientôt pour de nouvelles aventures. Cédric Annicette : Salut !

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Sun, 11 Dec 2011 09:10:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/505/Interview-Comment-Cdric-Annicette-est-devenu-libre-grce-son-blog
Père riche, père pauvre http://www.olivier-roland.fr/items/view/4/pere-riche-pere-pauvre

Phrase-résumé du livre : « La principale raison pour laquelle les gens sont aux prises avec des problèmes financiers est qu’ils ont passé plusieurs années à l’école mais n’ont rien appris en ce qui concerne l’argent. Il en résulte que les gens apprennent à travailler au service de l’argent… mais n’apprennent jamais à mettre l’argent à leur service. »

De Robert Kiyosaki, 2001, 240 pages Note : Cette chronique invitée a été rédigée par Thibaud, auteur du Blog Mes Finances Mode D’emploi . Inspiré de mon défi fou  de lire 52 livres en 52 semaines, Thibault s’est lancé lui-même un autre défi fou : lire 50 des meilleurs livres sur les finances personnelles en moins de 18 mois et publier sur son Blog 3 résumés par mois ! Chronique et résumé du livre Introduction Père Riche, Père Pauvre, c’est l’histoire de deux pères, l’un bardé de diplômes, l’autre titulaire d’un Bac – 2. Le père surdiplômé laissera à sa mort un héritage proche du néant avec même quelques factures impayées par ci par là. Le père titulaire d’un Bac – 2 deviendra l’un des hommes les plus riches d’Hawaï et transmettra à son fils un véritable empire. Tout au long de sa vie, le premier prononcera des phrases du type « Je ne peux me permettre de m’offrir ceci ou cela » alors que le second dira : « Comment puis-je me l’offrir ? ». Le père riche enseigne dans ce livre à deux petits garçons d’inestimables leçons sur l’argent par le biais de leurs propres expériences. La plus importante d’entre elles étant sans doute de comprendre comment utiliser au mieux son esprit et son temps pour créer sa propre richesse. Libérez-vous de la « rat race ». Apprenez à saisir les opportunités, trouvez des solutions, occupez vous de vos affaires et surtout, apprenez à faire travailler l’argent pour vous, et non plus à en être l’esclave ! NB : les expressions « pauvres » et « riches » sont utilisées par Kiyosaki dans le but d’expliquer quel type de comportement est préférable pour devenir libre financièrement. Il ne s’agit pas de vous juger sur l’état actuel de vos finances et de votre richesse .

Quelques perles de sagesse tirées du livre · Vous êtes à l’image de vos pensées, · Etre salarié, c’est une solution à court terme à un problème de long terme, · Un esclave même payé une fortune reste un esclave, · A quoi cela sert-il de vouloir gravir les échelons de l’entreprise quand vous pouvez posséder l’entreprise ? 2 chemins divergeaient à l’orée d’un bois, et moi, J’ai choisi le moins emprunté, celui que personne ne prend, Et c’est ce choix qui a fait toute la différence. Robert Frost, The Road Not Taken

Leçon n°1 : Les riches ne travaillent pas pour l’argent Comment Kiyosaki créa sa première entreprise à l’âge de 9 ans

A l’âge de 9 ans, Robert Kiyosaki et son meilleur ami Mike ont demandé au père de Mike (Père Riche) de leur apprendre à gagner de l’argent. Après 3 semaines passées à faire le ménage dans l’un des nombreux magasins du père de Mike pour un salaire de misère (10 cents la semaine !), Kiyosaki n’en peut plus et pense de plus en plus à démissionner. C’est le moment que choisi son Père Riche pour lui donner sa première leçon sur l’argent : certaines personnes quittent leur travail car elles ne sont pas assez bien payées. D’autres y voient l’opportunité d’apprendre quelque chose de nouveau. TRAVAILLEZ POUR APPRENDRE Ensuite, Père Riche demande aux deux jeunes garçons de travailler pour lui gratuitement. En agissant de la sorte, il veut les forcer à imaginer une façon de créer leur propre source de revenus indépendamment de leur travail pour lui. L’inspiration leur vient quand ils remarquent que certaines bandes dessinées sont délaissées dans le magasin. Qu’à cela ne tienne, ils les récupèrent et ouvrent une bibliothèque pour leurs petits camarades de classe et leur font payer un droit d’entrée : 10 cents les 2 heures de lecture. Ils rémunèrent la sœur de Mike 1 dollar par semaine pour s’occuper de la gestion de leur petite affaire. Bientôt, ils touchent 9,5 dollars par semaine, sans avoir à se préoccuper de la gestion de leur bibliothèque. Leur première entreprise vient de voir le jour ! Leçon n°2 : Pourquoi dispenser une « éducation financière » ? On ne vous apprend pas à devenir riche à l’Ecole. Le fossé qui se creuse actuellement entre les plus riches et les plus démunis n’est pas dû au hasard. Le système éducatif, tel qu’il est construit aujourd’hui, ne permet pas de réduire cet écart. Son objectif premier est de vous apprendre à vous insérer dans le monde professionnel tel qu’il est déjà donc à vous permettre de devenir de très bons employés. Pas de très bons employeurs. Et cela fait toute la différence. Le système éducatif actuel n’enseigne pas non plus les bases de la gestion des finances personnelles qui ont permis aux riches de construire leur richesse. Il est de votre responsabilité de vous former et d’utiliser cette connaissance pour acquérir les actifs qui vous permettront de générer des revenus. Le problème n’est pas de savoir combien vous gagnez mais bien plus combien vous parvenez à mettre de côté. La première étape pour sortir de la « rat race »* est de : COMPRENDRE LA DIFFERENCE ENTRE UN ACTIF ET UN PASSIF Un actif est un titre ou contrat qui permet de générer des revenus à son propriétaire. Un passif, au contraire, génère des dépenses. Quelques exemples :

ACTIFS

PASSIFS

Immobilier

Emprunt

Actions

Prêt à la consommation

Obligations

Cartes de crédit

Propriété intellectuelle

 

Les pauvres gèrent leur argent au jour le jour, les personnes appartenant à la classe moyenne achètent des passifs alors qu’ils pensent acquérir des actifs et les riches ou futurs riches construisent une base solide d’actifs leur générant des revenus. La classe moyenne se retrouve en permanence dans un état constant de lutte financière. Leur première source de revenus est le salaire. Et les augmentations de salaire s’accompagnent généralement de hausses d’impôts. Leurs dépenses augmentent en même temps que leurs salaires. D’où l’expression « rat race*» qui se traduit par une sorte de course effrénée à la consommation et au remboursement concomitant des emprunts contractés pour consommer. Enfin, ils considèrent leur maison comme leur actif le plus important au lieu d’investir dans des actifs qui leur permettront de générer des revenus. Car non votre résidence principale n’est pas un actif ! Les riches restent riches et le deviennent de plus en plus car ils acquièrent en permanence des actifs et leurs investissements génèrent des revenus toujours plus conséquents, qui dépassent de loin leur rythme de dépenses. Voici pourquoi votre résidence principale n’est PAS un actif : 1. Vous travaillerez toute votre vie pour rembourser l’emprunt que vous avez contracté, 2. Vos charges d’entretien représentent des frais importants, 3. Vous devez vous acquitter de la taxe foncière, 4. Votre résidence principale peut se déprécier si le marché de l’immobilier chute ou si vous achetez en haut de cycle, 5. Plutôt que d’avoir investi dans un actif qui vous rapporte de l’argent régulièrement, vous remboursez vos mensualités de crédit à la banque. Autrement dit, le véritable propriétaire de votre maison : c’est la banque ! Si vous souhaitez réellement acquérir votre résidence principale, générez d’abord les revenus qui permettront de financer vos mensualités de crédit. Voici quelques exemples d’actifs véritables : · Un appartement que vous louez et dont le loyer versé par le locataire vous permet de rembourser la mensualité du crédit contracté pour acquérir le bien, · Un business qui ne requière pas votre présence mais dont vous êtes le principal actionnaire. En résumé, les principales étapes pour sortir de la « rat race » sont : 1. Comprendre la différence entre un actif et un passif, 2. Concentrer ses efforts sur l’achat d’actifs générant des revenus réguliers, 3. Maintenir ses dépenses et ses dettes à un niveau minimal, 4. S’occuper de ses propres affaires ! Leçon n° 3 : Occupez-vous de vos propres affaires ! Gardez votre travail actuel mais commencez à réfléchir à votre propre Business. Kiyosaki a débuté sa carrière professionnelle en vendant des photocopieurs chez Xerox. Grâce à ses revenus, il a investi dans l’immobilier. En l’espace de 3 ans seulement, les revenus générés par ses investissements dans l’immobilier ont excédé son salaire. Il a ensuite décidé de quitter l’entreprise pour s’occuper à plein temps de son propre business. Il savait que c’était la seule solution pour sortir de la « rat race ». Ne dépensez pas tous vos revenus. Construisez-vous un portefeuille diversifié d’actifs et vous dépenserez plus tard quand ces actifs vous rapporteront suffisamment. Leçon n° 4 : L’histoire des taxes et le pouvoir des entreprises L’impôt sur le revenu a vu le jour en Angleterre dès 1874. Aux Etats-Unis, il a été introduit en 1913. Ce qui était au départ un plan pour faire participer les riches à la croissance et au développement de la Nation a ensuite été étendu à la classe moyenne et aux pauvres. Les riches possèdent une arme secrète pour se protéger des taxes particulièrement lourdes. Il s’agit tout simplement de leur entreprise. Cela leur offre nombre d’avantages en termes de fiscalité. Le mécanisme par lequel les riches minimisent leurs impôts est le suivant :

Les propriétaires d’entreprise

Les salariés d’entreprise

  1. Gagnent de l’argent

  2. Gagnent de l’argent

  3. Dépensent leur argent

  4. Paient leurs impôts

  5. Paient leurs impôts

  6. Dépensent leur argent

Pour résumer : PAYEZ-VOUS EN PREMIER ! Kiyosaki nous invite ensuite à prendre en considération les principaux composants de ce qu’il appelle le QI Financier : 1. La comptabilité. Vous n’avez pas le choix. Si vous souhaitez investir en bourse, il vous faudra nécessairement avoir quelques notions de comptabilité pour savoir lire les rapports annuels des entreprises dans lesquelles vous souhaiterez investir. Il en sera de même si vous souhaitez créer votre propre business. 2. La stratégie d’investissement. Cette faculté s’affinera avec l’expérience. Echangez avec des investisseurs et observez comment ils se comportent. Assistez à des séminaires sur le sujet. 3. La loi du marché. Maîtrisez la loi de l’offre et de la demande. Aucun chef d’entreprise ne peut réussir s’il ne maitrise pas un tant soi peu cette base. Sachez comprendre les besoins de vos clients. 4. Le droit. Il faut un minimum de connaissances en droit pour faire croitre votre business dans les bons clous. Perfectionnez-vous si besoin ! Leçon n° 5 : Les riches créent leur propre richesse La confiance en vous associée à un QI financier élevé seront sans aucun doute vos alliés les plus sûrs pour atteindre la liberté financière. Bien sûr, il vous faudra économiser chaque mois avant d’investir. Mais cela, seul, ne suffira pas. Utilisez votre temps à bon escient et trouvez les meilleures opportunités Prenons un exemple. Au début des années 90, l’économie de Phoenix était au plus mal. Des maisons achetées $100.000 se vendaient à $75.000. Kiyosaki fit alors son marché aux enchères publiques de maisons saisies pour impayé et acquit le même type de maisons pour $20.000. Il les revendit ensuite au prix de $60.000 réalisant au passage une plus value plutôt confortable. Après 6 mois passés à agir de la sorte, il dégagea un bénéfice net total de $190.000 pour 30 heures réellement travaillées ! Père Riche explique qu’il y a deux types d’investisseurs : 1. Ceux qui achètent des « packages d’investissement » Vous êtes dans ce cas lorsque vous confiez votre argent à un promoteur immobilier, un gérant de fonds. C’est une façon simple et claire de placer votre argent. 2. L’investisseur professionnel Vous êtes dans ce cas lorsque vous vous occupez de vos propres investissements. Vous saisissez vous-même les opportunités qui se présentent à vous. C’est ce type de comportement qu’encourage Père riche. Pour cela, vous devez travailler 3 types d’aptitudes : · Savoir identifier une opportunité que personne d’autre n’a vue, · Savoir lever des fonds, · Savoir faire travailler ensemble des gens intelligents.

Identifier une opportunité que personne d’autre n’a vue Apprenez à identifier ce qui fait VRAIMENT la valeur ajoutée d’un business. Pensez-vous réellement que ce qui fait le cœur du business de Mac Donald’s, ce sont les hamburgers ? En réalité, le cœur du Business de la chaîne de fast-food, c’est l’immobilier et la recherche d’emplacements stratégiques dans les quartiers les plus en vogue de chaque ville du monde. Il y a une dernière chose qu’il vous faudra absolument maîtriser pour réussir dans vos investissements : c’est l’acceptation du risque. Vous devez apprendre à maitriser vos émotions et à faire fi des éventuels échecs que vous subirez. C’est votre capacité à rebondir qui apportera la réussite, pas votre volonté de réussir tout de suite. Leçon n° 6 : Travaillez pour apprendre, ne travaillez pas pour l’argent La biographie de Robert Kiyosaki Après ses études, Robert Kiyosaki a rejoint le corps des Marines. Il a notamment appris à diriger des troupes, une leçon essentielle pour apprendre à manager en entreprise. Par la suite, il rejoignit Xerox où il apprit à vaincre sa peur du rejet en devenant l’un des 5 meilleurs commerciaux de l’entreprise. Ayant atteint son objectif, il quitta la compagnie et commença à s’occuper de son propre business. DEVENEZ UN EXPERT EN MARKETING, MANAGEMENT ET EN COMMUNICATION Une éducation différente Les Ecoles forment des professionnels. Des professionnels qui deviennent tellement spécialisés dans un domaine qu’ils ne savent plus comment se débrouiller dans d’autres et qu’ils ont ensuite besoin de se syndiquer pour protéger leur travail. La spécialisation n’est pas nécessairement la panacée dans l’optique qui nous occupe mais bien plus de retenir les leçons essentielles dans chaque domaine pour maitriser les 20% qui apportent 80% de la valeur ajoutée de votre futur business ! C’est ce genre d’enseignement que Père Riche a transmis à Robert et Mike. Mike a par la suite repris l’empire que lui laissait son père alors que dans le même temps, Robert créait le sien via l’immobilier, le lancement de nouveaux produits et des programmes d’éducation. 3 aptitudes essentielles pour le management 1. La gestion de trésorerie 2. Le management de systèmes (inclus le temps en famille et pour les amis !) 3. Le management des hommes 5 obstacles qui peuvent vous nuire pour atteindre la liberté financière 1. La peur. N’agissez pas uniquement en fonction de ce que vous pensez être le plus « sûr ». Si vous ne vous engagez pas et que vous ne voyez pas grand, vous ne réussirez jamais. 2. Le cynisme. N’écoutez pas les personnes de votre entourage qui ne se donnent pas les moyens de réussir et se permettent de critiquer ce que vous êtes en train de réaliser. 3. La paresse. Ne cédez pas aux sirènes de la « rat race ». Si vous vous reposez sur vos lauriers, vous ne vous sortirez jamais du quotidien qui ne vous satisfait pas. Soyez proactif et persévérant ! 4. Les mauvaises habitudes. Vos habituelles dépenses doivent se transformer en épargne et en investissements. La liberté est à ce prix ! 5. L’arrogance. Ne pensez pas que vous savez tout à propos de l’argent. Ecoutez ce que les autres ont à vous dire. Formez-vous ! 10 étapes pour réveiller votre génie financier 1. Trouvez quelque chose qui dépasse votre réalité, votre rêve le plus fou. Imaginez la liberté, le mode de vie que vous auriez alors si vous pouviez maitriser votre temps. Pensez à ce que vous ne souhaitez pas être et tirez un trait dessus ! 2. Mettez à l’épreuve votre libre-arbitre, tous les jours. Vous pouvez choisir de regarder « La roue de la fortune » ou « Capital ». Tout dépend de la façon dont vous souhaitez occuper votre temps et votre énergie. Tout dépend de vous ! 3. Choisissez vos amis avec précaution. Ne vous laissez pas polluer pas les avis tranchés de certaines personnes qui ont un avis sur tout et ne font jamais rien. Entourez-vous de gens créatifs et qui veulent vraiment prendre les commandes de leur vie. 4. Apprenez une leçon sur vos finances. Apprenez en une autre, et apprenez vite ! 5. Payez-vous en premier . Auto-disciplinez-vous en maintenant au plus bas votre niveau de dépenses. Vos locataires doivent vous servir à financer vos dépenses et vos économies à investir et non à régler vos factures ! 6. Rémunérez généreusement les gens qui travaillent pour vos finances. S’ils sont efficaces, sachez être reconnaissant. Ils n’en seront que d’autant plus motivés ! 7. Faites comme les capital risqueurs. C’est le concept qui est à l’origine du ROI (Return On Investment ou encore Retour sur Investissement). Investissez et reprenez ensuite votre argent une fois que l’investissement vous rapporte suffisamment sans votre apport initial. 8. Faites-vous plaisir. Une fois que vous générez des revenus suffisants via vos investissements, n’hésitez plus à vous offrir la nouvelle Audi TT. Foncez ! 9. Trouvez-vous un mentor. Et agissez comme lui au quotidien. Plus vous aurez l’impression d’agir de manière extraordinaire, plus vous le deviendrez. C’est aussi simple que cela. 10. Donnez et vous recevrez en retour. Si vous donnez de bon cœur sans attendre en retour, vous recevrez l’équivalent au centuple. C’est la loi de l’attraction en action ! L’ACTION SERA TOUJOURS VOTRE MEILLEURE ALLIEE, PAS L’ATTENTISME CHRONIQUE Pour conclure, votre plan d’action pour atteindre la liberté financière : 1. Arrêtez ce que vous êtes en train de faire. Evaluez votre situation actuelle. Arrêtez ce qui ne marche pas et envisagez toutes les options possibles, 2. Soyez toujours à la recherche de nouvelles idées, 3. Agissez ! Trouvez des gens qui ont déjà fait ce que vous souhaitez réaliser et rencontrez-les, posez leur des questions et demandez leur des tuyaux. Invitez-les à déjeuner ! 4. Formez-vous et achetez des podcasts et/ou des vidéos de formation, 5. Faites de nombreuses offres. Négociez, tâtez le terrain et interagissez avec vos futurs clients si vous souhaitez créer votre business. Soyez proactif ! 6. Allez faire un tour dans le voisinage et soyez attentif aux petites annonces immobilières. Une super affaire est peut-être au coin de votre rue, 7. Voyez grand. Ne vous cantonnez pas à ce que vous estimez être déjà bien suffisant. Note : vous pouvez pour cela lire le résumé du livre La magie de voir grand 8. Apprenez de l’histoire. N’hésitez pas à vous inspirer des biographies des milliardaires du monde entier pour comprendre quel a été leur parcours et leur façon de pensée. C’est une véritable mine d’or en matière d’apprentissage ! Conclusion Père Riche, Père Pauvre est un livre extraordinaire, au sens littéral. Je ne saurais exprimer pleinement à quel point ce livre a transformé ma vision de l’argent et surtout ma perception de la richesse. Avant cette lecture, une partie de moi-même était persuadée que tous les « riches » étaient nés comme ça, qu’il fallait déjà avoir de l’argent pour s’enrichir et que la seule solution était de prendre part à la « rat race », que je ne nommais pas encore ainsi. Désormais, je suis fermement convaincu que s’enrichir ça s’apprend et que la liberté financière est un objectif réaliste si l’on s’y prend avec méthode et patience. Je suis devenu un vrai investisseur au sens de Kiyosaki et si mes actifs ne me rapportent pas encore suffisamment pour vivre, j’ai bon espoir que cela soit le cas dans un horizon de 5 à 10 ans. En tous les cas, je ferai tout pour ! Mon conseil, si vous devez commencer votre éducation financière par un livre, est de débuter par celui-là, je vous assure que vous ne le regretterez pas. Mais ne vous y trompez pas : l’objectif de Kiyosaki est de vous coacher et de vous motiver pour vous permettre de prendre le chemin qui mène à la liberté financière. Pas de vous apporter des réponses prêtes à l’emploi. Alors lisez-le, fixez-vous des objectifs et lancez-vous ! Et ne perdez surtout jamais de vue que l’enrichissement, c’est avant tout une expérience de vie hors du commun. Bonne route !
Points forts :

Idée originale des 2 Pères et présentation extrêmement efficace et pédagogique de concepts financiers qui ne sont pas si simples, Livre incroyablement motivant et inspiré de l’expérience personnelle de l’auteur qui est lui-même millionnaire, On ne compte plus les témoignages de gens sur la toile qui disent s’être lancés dans le marketing de réseau, l’investissement immobilier, la création de Business après avoir lu le livre.

Point faible :

On regrettera un certain manque de précisions dans les domaines évoqués par l’auteur. Comme il le dit lui-même, ses livres sont des outils de motivation, pas des livres d’expert financier.

La note de Thibaud du Blog Mes Finances Mode D’emploi :

Avez-vous lu le livre ? Combien le notez-vous ?

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Mon, 17 Jan 2011 09:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/4/pere-riche-pere-pauvre
Interview : Comment Jérôme Fournier a acheté 8 appartements avec 1650 euros par mois http://www.olivier-roland.fr/items/view/5/interview-comment-jerome-fournier-a-achete-8-appartements-avec-1650-euros-par-mois

Vous pouvez écouter ce podcast en live en cliquant sur le bouton Play en haut, téléchargez le MP3 en cliquant sur Download, ou le récupérer dans iTunes directement. Transcription texte de l’interview : Olivier : Bonjour, c’est Olivier. Bienvenue dans cette nouvelle interview du blog des livres pour changer de vie. Je suis actuellement avec Jérôme Fournier. Bonjour Jérôme ! Jérôme Fournier : Bonjour Olivier ! Olivier : J’ai souhaité t’interviewer parce que tu as lancé il y a peu de temps le blog Capital Story. Ça a généré un petit buzz sur le Web parce que tu te présentes comme un fonctionnaire qui gagne aujourd’hui 1650 € par mois et qui malgré ça possède huit appartements, une assurance vie, des placements bancaires et des investissements un peu partout. La première fois que tu as fait ton premier investissement, tu gagnais à peu près 1200 € par mois. Ça paraît absolument incroyable de gagner 1600 € par mois et de posséder 8 appartements. J’ai voulu en savoir plus… Est-ce que tu peux te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaissent pas, nous raconter un petit peu ton parcours et comment tu en es venu à l’investissement ? Jérôme Fournier : Avec plaisir ! Comme tu l’as dit, je m’appelle Jérôme. Je suis fonctionnaire. Je touche à l’heure actuelle 1650 € par mois. J’ai commencé à investir dans l’immobilier pour ma résidence principale quand j’avais 1200 €, parce que je n’étais que stagiaire dans la fonction publique. J’ai donc acheté ma résidence principale à une bonne période. Il faut dire que c’est une chose quand même importante. C’était en fin 2001. À l’heure actuelle pour faire une plus-value, c’est quand même honnêtement compliqué. Et ainsi de suite, j’ai pu progresser pour arriver à l’heure actuelle à un bon statut social, même si je suis encore obligé de travailler avant d’être indépendant financièrement. Mon objectif est d’être indépendant financièrement avant l’âge de 40 ans. Olivier : Waouh ! Aujourd’hui, quel âge as-tu? Jérôme Fournier : Je viens d’avoir 33 ans le 15 octobre. Olivier : Je pense que nos auditeurs ont repéré que tu as l’accent chantant ! Tu viens de Bordeaux… Jérôme Fournier : Exactement ! Je suis de la région bordelaise, là où il y a le bon vin, les places historiques… C’est franchement une très belle ville ! Olivier : Je confirme ! Tu nous as déjà donné ton objectif, à savoir : être indépendant financièrement avant 40 ans. Tu touchais 1200 €. Expliques-nous comment tu as eu l’idée d’investir pour ta résidence principale ? Qu’est-ce qui a fait le déclic ?

Jérôme Fournier : Tout basiquement, pour ma résidence principale, j’habitais chez mes parents. J’étais jeune. J’avais 22 ou 23 ans à l’époque si je ne dis pas de bêtises. Comme j’allais travailler sur Bordeaux, il fallait que je me loge pour ne pas faire la route. J’ai regardé les prix, les tarifs. J’ai trouvé un appartement sympa, un T2, parce que je ne pouvais pas évidemment acheter un grand appartement. Je n’avais que 6000 € d’apport et donc 8000 Francs de salaire. J’ai trouvé un T2 dans un bon quartier de Bordeaux à un prix – je pense – défiant toute concurrence : c’était 310 000 Francs à l’époque, soit 45 000 €. Ce n’était pas cher mais c’était à l’époque. J’ai acheté. Je pense avoir fait à la base une bonne affaire. Après, il y a eu l’inflation immobilière les années suivantes. À la base, j’ai eu cette chance. C’était pour acheter un appartement pour y vivre. Ce n’était pas pour investir. Olivier : Étant donné le faible prix, tu as pu conserver un niveau d’endettement acceptable ? Jérôme Fournier : Exactement. Là, j’étais en dessous des 33 %. Les banques calculent un taux d’endettement en dessous d’un tiers des revenus. Là, j’étais dans les clous. Olivier : On ne peut pas emprunter au-delà d’un tiers de son salaire en général. Jérôme Fournier : Logiquement, c’est ça, sauf qu’il y a des exceptions et j’en suis la preuve. Olivier : On va en parler justement… Donc, ton premier appartement : une bonne affaire, et là, aujourd’hui tu en as huit. Qu’est-ce qui s’est passé entre les deux ? Explique-nous un petit peu tout ça ! Jérôme Fournier : J’ai énormément lu. Je n’ai pas lu de livres, désolé Olivier de te le dire ! J’ai beaucoup lu sur Internet, sur des magazines et j’ai pris toutes les informations qui m’intéressaient. J’ai toujours été intéressé par le monde de l’investissement, par comment gagner de l’argent. J’ai vu que la plupart des gens qui se sont enrichis, ils l’ont fait grâce à trois mamelles de la réussite : la création de richesses (souvent c’est l’entreprenariat), la bourse ou l’immobilier. Moi, avec mes pauvres revenus, j’ai vu que je n’allais pas faire grand-chose au niveau de la bourse. Je n’aurais pas pu gagner grand-chose ! Entrepreneur ? C’était quand même quelque chose d’assez risqué parce que j’avais quand même une fonction de fonctionnaire. Donc, je n’allais pas m’embarquer dans un risque aussi important, et puis, je n’ai pas de dons pour autre chose. Il me restait l’immobilier. J’ai vu que des personnes réussissaient à s’enrichir en partant de rien. Je me suis dit : « Pourquoi pas moi ? J’ai acheté quelque chose. Pourquoi ne pas continuer ? » En fin 2004, j’ai acheté mon deuxième appartement pour faire du locatif. En fait, c’était mes deuxièmes et troisièmes appartements parce que j’ai acheté une maison divisée en deux appartements pour avoir un rendement brut de 12 %, à l’époque et à l’heure actuelle. Olivier : Ça veut dire que tu as acheté la maison et que tu l’as ensuite loué en deux appartements. C’est ça ? Jérôme Fournier : Voilà. C’était déjà divisé en deux appartements. Le loyer global est de 1100 €. À l’heure actuelle, j’ai 746 € à payer en crédit. Olivier : Donc, tous les mois, tu fais une plus-value, et en plus, ça va payer la maison. Dans 20 ans, peut-être un peu moins, tu n’auras plus du tout de crédit à rembourser. Jérôme Fournier : Exactement, tout est autofinancé. C’est une chose très importante ; l’autofinancement est une chose essentielle dans un investissement. Je n’aurais pas pu m’embarquer à avoir 1300 € de crédit et 1100 € de loyer. Devoir rembourser 200 € de plus après les charges qu’il peut y avoir- les impôts, les travaux, etc. – c’est ingérable, donc j’ai mis un apport. À l’époque, j’ai juste payé les frais de notaire. Olivier : As-tu commencé à lire des magazines juste parce que tu t’intéressais au sujet ou il y a une success story qui t’a inspiré et qui a fait que tu as voulu devenir riche ? Parce que là, tu nous dis que tu avais une stratégie en fait : « Je veux devenir riche. J’ai vu qu’il y avait trois manières de l’être et la manière qui me paraissait la plus facile pour moi, c’était l’immobilier.» Il y a quand même une réflexion, une vraie stratégie. Mais, comment as-tu eu l’idée de mettre en place une stratégie comme cela ? Y a-t-il une success story qui t’a inspiré au départ ? Comment cela s’est-il passé ? Jérôme Fournier : Je précise juste que je ne veux pas devenir riche. C’est quelque chose de très important : je veux juste devenir indépendant financièrement. Disons que si j’ai 3000 € par mois de revenus divers, ça me suffira amplement… Olivier : À condition de ne pas avoir à travailler… On parle bien de revenus. Jérôme Fournier : Exactement. Ne pas être dépendant d’un salaire. Mais effectivement, il y a deux points importants dans mon évolution. D’une, j’ai vu l’histoire de quelqu’un dans une revue. Il avait acheté un appartement pour y vivre. Il avait vendu ce bien parce qu’il ne payait pas de taxe sur la plus-value – comme ce que j’ai fait avec ma résidence principale. Il a donc « joué » avec les impôts – c’est complètement légal – et ensuite, grâce à la plus-value que cela lui avait procurée, il s’est développé petit à petit pour arriver à ses fins. C’est le premier élément. J’ai suivi l’expérience d’un investisseur qui a réussi. Deuxième élément, mon premier investissement – je change de sujet – c’était la propriété d’un cheval de course. C’est quand même important de le savoir. J’étais très jeune, j’avais 19 ans à l’époque. J’étais actionnaire dans une propriété d’un cheval de course. Le souci était que ça avait été un gros échec, bien évidemment. C’était une passion pour moi. Je l’ai fait avec deux membres de ma famille. On était actionnaires d’un cheval de course. J’ai perdu 3000 – 4000 €. Cette histoire m’a fait comprendre deux choses : ce n’est pas bon d’investir quand on met des sentiments dans un investissement. Ça devient dangereux. Il faut calculer quand même l’aspect financier. Quand j’avais 18 ou 19 ans, je m’en rendais vraiment pas compte. Le deuxième aspect était que je voulais gagner de l’argent trop rapidement, comme souvent quand on est jeune. Je m’étais dit : « Je vais acheter un cheval de course, il va me faire gagner de l’argent et puis comme ça je vais devenir riche et je vais arrêter de travailler. » Malheureusement, pour arriver à cette fin-là, c’est quand même du travail, ça prend du temps. Pour gagner de l’argent intelligemment, un investissement doit se faire à moyen ou long terme, sauf si on est un investisseur « qualifié » dans un domaine où l’on peut faire de la spéculation – et donc sur du court terme. Cet élément a été essentiel pour me faire comprendre que désormais il fallait que j’investisse sur des bases saines et sur du long terme. Pour l’immobilier, à moins de faire de la spéculation, ce qui n’est pas possible à l’heure actuelle, c’est sur du long terme. C’est une chose quand même très importante à expliquer Olivier… Devenir riche très rapidement – l’erreur de base d’un jeune comme moi je l’ai été – c’est une très mauvaise option. Olivier : Donc il faut viser sur le moyen terme et le long terme. Jérôme Fournier : Exactement. C’est très risqué de vouloir s’enrichir très rapidement par l’intermédiaire de la bourse et de la spéculation. Combien de personnes ont réussi à s’enrichir très rapidement ? Très peu. Tous ceux qui vous parlent de success story, c’est bien joli mais je pense qu’un investisseur a forcément eu des échecs durant sa carrière… Olivier : C’est exactement la même chose pour les entrepreneurs ! Jérôme Fournier : Exactement ! Et c’est grâce à ces échecs, si on est intelligent, qu’on rebondit encore plus haut ! Olivier : Entièrement d’accord ! Il y a une phrase importante : « Si on est intelligent », dans le sens où il ne faut pas se laisser abattre par l’échec et analyser effectivement le pourquoi du comment pour faire en sorte de ne plus le reproduire. Là, on a un bon retour d’expérience. Jérôme Fournier : C’est pour ça qu’après je me suis dit : « Je vais quand même réfléchir un peu plus et voir comment les personnes plus aguerries ont gagné de l’argent. » C’est pour cela que j’ai vérifié tout ça et que je me suis tourné vers la voie de l’immobilier. Tout simplement. Olivier : Ton premier investissement immobilier, à part ta résidence principale, c’était ta maison à deux appartements. Est-ce que tu as dû la chercher longtemps, avant de trouver une maison dont tu savais que les loyers allaient être supérieurs aux crédits ? Comment ça s’est-il passé ? Jérôme Fournier : J’ai mis plus de six mois avant de trouver… Mais pour la plupart de mes investissements, ça dure assez longtemps. Olivier : Tu cherches la bonne affaire alors ? Jérôme Fournier : Voilà, exactement. Je suis quand même assez particulier. C’est une chose très importante. J’ai interviewé Olivier Seban, et un énorme marchand de biens sur mon blog. Olivier : Pour ceux qui ne connaissent pas Olivier Seban, c’est l’auteur de Tout le monde mérite d’être riche. Jérôme Fournier : Eux, comment dire… ils peuvent ne pas attendre. Ils ont des réseaux pour pouvoir avoir les bonnes affaires très rapidement. Le marchand de biens m’a dit qu’il payait tout simplement des informateurs pour avoir les meilleurs biens. Moi, je ne suis qu’un particulier. Je ne fonctionne pas avec des réseaux. Ça me prend plus de temps. Il est possible de trouver des bonnes affaires mais ça prend du temps. Il me faut à chaque fois plus de six mois avant de trouver une bonne affaire. Je recherche par Internet, je regarde un peu à droite et à gauche sur Bordeaux s’il n’y a pas un particulier qui vend. Je me renseigne chez les commerçants etc. Donc ça prend du temps. Un particulier n’a pas le même pouvoir d’attraction d’un marchand de biens ou qu’un agent immobilier. Eux, ils peuvent dédommager les informateurs. Moi, je ne vais pas me permettre de donner 100 – 500 € ou une commission sur la vente. Olivier : C’est quand même beau parce qu’on voit quand même que tu es très motivé et que ce n’est pas un but que tu t’y fixé à la légère. Pour passer six mois à chercher la bonne affaire, je suppose que ça ne doit pas être facile tous les jours d’aller visiter des appartements, des maisons alors que tu pourrais être tranquillement chez toi à te reposer ou à faire autre chose. Tu as quand même dû avoir des moments où tu t’es dit : « Est-ce que je vais finir par la trouver cette bonne affaire ?! » Jérôme Fournier : Oui, tout à fait. C’est la motivation. Quand on a un objectif, on ne s’arrête pas à mi-chemin tout simplement. Je suis très motivé pour arriver à mes fins, pour être indépendant financièrement à 40 ans en partant de pas grand-chose. Je pense que c’est possible. J’y arriverai sauf coup dur ou catastrophe, c’est-à-dire des locataires qui ne payent plus… On ne sait jamais, ça peut m’arriver. Mais sauf coup dur, je vais y arriver. Quand on a un objectif final, on fonce. Mais il faut foncer intelligemment. Je répète ce terme-là parce que c’est très important. Olivier : Je suis entièrement d’accord avec ça. Ce qui est important quand on a un objectif, c’est de faire la traversée du désert le plus vite possible, de s’accrocher et de faire ça intelligemment. Je pense que tu pourrais faire un bon entrepreneur, tu sais ! Tu pourrais peut-être y penser quand tu commenceras à avoir une rente intéressante et que tu auras le temps de réfléchir à des projets d’entreprise, à peut-être investir un peu. Jérôme Fournier : J’y ai pensé mais je n’ai pas l’âme d’un entrepreneur. Je serais plus dans le côté actionnaire, actionnariat de l’entreprise. Là, c’est une autre option… Olivier : C’est une forme d’entreprenariat basé sur le capital, mais effectivement, ce n’est pas exactement la même chose. OK, tu as cette première affaire ! Enfin, tu arrives à la trouver ! Est-ce que ça n’a pas été trop difficile de négocier avec les banques ? Est-ce qu’elles ne t’ont pas rejeté ? Jérôme Fournier : Non parce que c’était mon premier investissement locatif. Tout était compensé financièrement. Olivier : Est-ce qu’elles ne t’ont pas dit : « Monsieur, s’il y a un des locataires s’en va et que vous n’arrivez pas à renouveler, il y aura des problèmes » ? Jérôme Fournier : Ça n’a pas posé de problème sur cet investissement. Ensuite, ça va me poser plus de problèmes. On abordera le sujet du taux d’endettement. Mais là, à cette époque, sur cet investissement, non parce que tout était autofinancé, que j’avais un salaire et que j’étais fonctionnaire. Là, ça n’a pas posé de problèmes. Olivier : Ensuite, après cette super affaire, comment as-tu continué ? Jérôme Fournier : Ensuite, j’ai suivi la petite success story de cette personne que j’avais vue dans le magazine. Il disait qu’il « jouait » avec la fiscalité et qu’il avait déménagé 6 fois en 18 ans afin de ne pas payer la taxe sur la plus-value. Je me suis dit : « Mais pourquoi je ne ferais pas la même chose avec mon appartement ? » Je me suis renseigné auprès d’agents immobiliers pour faire estimer mon bien. La plus grosse estimation était à 86 000 € pour la vente du bien alors que je l’avais acheté à 46 000 €. C’était bizarre parce que je pensais que je pouvais en avoir plus. Je l’ai quand même mis en vente dans des agences et je l’ai mis en vente en tant que particulier à 100 000 €. J’ai réussi à le vendre à 100 000 €. Olivier : Tu as fait une plus-value de presque 60 000 € ! 64 000 €, waouh ! Jérôme Fournier : Plus du double. Je n’ai pas écouté les conseils des agents immobiliers – comme quoi j’en ai fait qu’à ma tête mais j’ai eu raison ! Dans le même temps, il fallait me reloger. J’ai acheté en fin 2005 un T2 où je vis, plus un studio sur le même palier. J’ai encore acheté un ensemble immobilier qui était divisé encore par deux, avec une possibilité à terme d’une plus-value et un rendement supérieur à 10 %, dans le centre-ville de Bordeaux cette fois-ci, c’est très important de le dire. En fin 2005, on pouvait encore trouver de très bons placements dans le centre de Bordeaux. Olivier : As-tu mis longtemps à trouver ces appartements ? Est-ce que tu avais déjà vendu ton appartement quand tu les avais trouvés ? Jérôme Fournier : Là, ça a été beaucoup plus complexe. J’ai eu un moment donné une « crise de croissance ». Le taux d’endettement commençait à entrer en ligne de compte pour les banques. Elles vous regardent avec des gros yeux et elles vous demandent : « Comment allez-vous faire ? Ce n’est pas possible, vous n’avez pas un salaire élevé ! » Je devais toucher 1400 €. Olivier : Mais tu venais de toucher 56 000 € ! Jérôme Fournier : Tout à fait, mais ça m’embêtait de le remettre en apport. Je ne voulais pas mettre les 100 000 €, cet argent que j’ai gagné – je ne vais pas dire les ficelles parce qu’il faut que mon blog ait du piment quand même, il faut qu’il y ait des lecteurs qui le suivent ! Il ne restait plus que 80 000 € en tout, que j’ai récupéré de la somme, et je ne voulais pas les mettre en apport. Je voulais faire un apport classique, les frais de notaire basiquement, et c’était tout. Ça n’a pas été évident. J’ai fait une dizaine de banques. Toutes les banques m’ont refusé. Franchement, je ne pensais pas pouvoir m’en sortir. J’ai trouvé la solution grâce à un concours de circonstances, grâce à un agent immobilier qui m’a expliqué qu’une banque faisait un autre calcul de taux d’endettement. J’ai été à cette banque qui m’a accordé le crédit sans que je fasse un apport. C’est quand même extraordinaire… Olivier : Tu as quand même fait une dizaine de banques… Jérôme Fournier : Oui, une dizaine de banques avant de choisir. Mais ça a été dur, je ne le cache pas. Ça a été un parcours du combattant mais j’ai trouvé une banque, j’en ai même trouvé deux qui ont dit « oui » en même temps. C’est quand même extraordinaire. Je suis aussi allé voir une société de courtage. J’ai utilisé toutes les solutions. La société de courtage avait trouvé une autre banque donnant son accord. Ça a été quand même très compliqué parce que les banques calculent le taux d’endettement et qu’à un moment donné, elles ne veulent pas prendre de risques. C’est logique d’un côté : si je me retrouve surendetté, je ne peux plus payer, je peux me retourner judiciairement contre elles comme certains le font en France et aux États-Unis. Elles ont un devoir moral et financier aussi. Je le comprends. Maintenant, j’ai réussi à franchir cette crise de croissance. Ça a été dur. Ce n’était pas évident d’avoir un taux d’endettement de plus de 50 % à l’époque, de garder la somme de mon ancienne résidence principale, de changer de résidence principale, de retrouver un appartement encore plus grand dans le centre de Bordeaux et d’avoir un studio supplémentaire au niveau du locatif. Ça a été une épreuve de force que j’ai réussie. J’en suis fier. Ça a été très dur. Après, ça a été beaucoup plus facile pour moi. Olivier : En tout cas, bravo ! On voit que la détermination a payé. Combien de personnes auraient abandonné au bout de la cinquième ou sixième banque ? Toi, tu t’es accroché ! Jérôme Fournier : C’est une base essentielle pour la plupart des investisseurs ou même des entrepreneurs comme toi, Olivier : il faut oser. Toi-même, tu pourras le dire : à un moment donné, il y a des obstacles. Tout n’est pas rose dans l’accomplissement de l’entrepreneuriat. On a obligatoirement un ou des obstacles. Il faut savoir les franchir. C’est très dur mais quand on a vraiment l’envie et si on est assez malin pour pouvoir y arriver, et bien, on n’y arrive ! Olivier : Après, tu as continué ton petit bonhomme de chemin jusqu’à posséder aujourd’hui huit appartements… Jérôme Fournier : Voilà, exactement. Il y a aussi une autre chose importante. À partir de 2005, j’ai commencé à gagner pas mal d’argent au poker. Ça m’a aidé aussi à faire des apports au niveau de chaque investissement immobilier. À chaque fois, je payais les frais de notaire et les frais d’agence quand il en avait, avec. Je voulais toujours avoir un loyer supérieur par rapport au crédit. Ça a toujours été mon mode de fonctionnement. À l’heure actuelle, c’est aussi simple que ça : tous mes loyers couvrent les crédits. Olivier : Est-ce que tu n’as pas peur d’avoir des vacances dans certains de tes appartements et que tu doives pendant quelques mois supporter entièrement le coût des crédits ? Jérôme Fournier : C’est aussi une donnée. Je remarque qu’il y a des personnes qui me disent ça. Je n’ai jamais eu de vacances locatives. Jamais. J’ai eu un mois de loyer qui n’a pas été payé parce que la personne était tombée au chômage. Ça n’a pas été évident. Il m’avait laissé à l’époque les deux mois de caution. Le temps que je retrouve quelqu’un, ça n’a pas été évident. C’était dans l’urgence. Il y a donc eu un mois où j’ai perdu un mois de loyer. Sinon je n’ai jamais eu de vacances locatives ou quoique ce soit. Je prends en urgence très rapidement. Je n’ai jamais eu de soucis, de problèmes de paiement ou de dysfonctionnements entre le départ d’un locataire et l’arrivée d’un nouveau locataire. Olivier : Est-ce que tu as un fond de roulement au cas où ? Jérôme Fournier : Je garde toujours de l’argent en banque. C’est essentiel, d’une pour être crédible par rapport aux banques. Les banques regardent ça. Si tu n’as pas d’argent, si tu as zéro euro dans le compte en banque, avec un taux d’endettement de 75 %, toutes les portes se fermeraient. J’ai entretenu un certain capital au niveau de certains placements. Je suis donc devenu assez crédible au niveau des banques. D’ailleurs, la preuve : l’année dernière, j’ai reçu un colis avec une bouteille de champagne de la part de ma banque. C’est quand même extraordinaire ! Olivier : C’est que tu es un bon client effectivement. Tu nous expliques que les loyers suffisent à rembourser les crédits. Je suppose que tu as aussi une plus-value. Aujourd’hui, quand tu dis que tu as un salaire de 1650 €, c’est le salaire de ton travail de fonctionnaire. Mais tu as aussi un bon petit complément de salaire qui vient de tes loyers, du surplus des loyers… Jérôme Fournier : Oui, tout à fait. C’est essentiel parce qu’on aura forcément des travaux, des dépenses impromptues, des charges de copropriété qui sont conséquentes. Il y faut penser aussi quand on achète dans un immeuble. Moi, j’ai une stratégie : je n’ai jamais acheté dans un immeuble de plus de trois étages dans Bordeaux. Jamais. Ça a toujours été des tous petits immeubles. La plupart des syndics y sont bénévoles, c’est-à-dire que je dépense 20 à 30 € de charges de copropriété. Olivier : Effectivement ce n’est pas cher ! Jérôme Fournier : Ce n’est pas cher parce que je ne paye pas de syndics et que je ne vais pas avoir d’ascenseur à payer parce que ce sont les petits immeubles. Et puis, il n’y a pas de gros travaux. Comme ce sont des petits immeubles, il n’y a pas de grosses charges. C’est très important aussi, je n’ai pas envie de payer entre 100 et 200 € de charges de copropriété. Ça tuerait mes rendements au niveau de mes investissements locatifs. C’est un aspect très important aussi d’un investissement locatif d’acheter dans de petits immeubles pour avoir des petites charges. C’est sûr, ça prend du temps avant de trouver cela mais il faut se donner les moyens pour faire de bons investissements quand on est un petit particulier et qu’on n’a pas les moyens pour ça. Olivier : C’est un excellent conseil que tu viens de donner. Il y a beaucoup de primo propriétaires, de personnes qui achètent leur appartement pour la première fois, qui n’ont pas conscience que dans les grandes résidences, notamment celles avec un ascenseur, les frais de copropriété pour le syndic sont très élevés. Moi-même, j’ai un l’appartement qui est pourtant au rez-de-chaussée, et je dois payer une fortune en entretien d’ascenseur ! Il y a à peu près 2000 € de frais de résidence par an. Jérôme Fournier : Voilà, c’est pour ça que c’est très important. Quand on investit de l’argent, on n’a pas envie de donner sur 10 ans, sur 400 € de revenus locatifs, 150 € pour la copropriété. Ça tuerait le rendement, ça serait un très mauvais investissement. C’est très important à savoir. Il y a un aspect très essentiel que l’on n’a pas abordé, c’est que j’ai utilisé aussi l’effet de levier. On n’a pas abordé le taux d’endettement en général. C’est très essentiel par rapport aux petits particuliers comme moi qui n’ont pas beaucoup de salaires et de revenus. Je me suis endetté, j’ai utilisé l’argent de la banque pour progresser socialement. L’effet de levier est très important. Quelqu’un qui a 5000 ou 6000 € utilisera l’effet de levier mais ça sera dans une autre logique. Moi, je me suis endetté avec des taux d’intérêt bas. À l’heure actuelle, le taux d’intérêt sont historiquement bas. Pourquoi ne pas utiliser l’argent de la banque pour pouvoir progresser socialement et s’enrichir ? L’effet de levier est une notion très importante. En bourse, on ne veut pas le faire. Avec l’entreprenariat, on ne peut pas le faire non plus. Il n’y a que dans l’immobilier que cette notion est très importante quand on a un revenu modeste. Olivier : Dans l’entreprenariat, tu peux quand même prendre des prêts à la banque pour créer une entreprise ou investir dans une entreprise ! Jérôme Fournier : Oui tout à fait, mais après il faut que tu aies des revenus qui arrivent régulièrement. C’est pour cela que je ne me suis jamais lancé dans l’entreprenariat : on part de « zéro », parce qu’il y a une stratégie à la base mais moi, j’ai un loyer de suite qui arrive alors que dans l’entreprenariat on peut ne pas avoir de revenus… Je veux bien savoir le taux d’échec qu’il y a quand quelqu’un monte une entreprise. Olivier : Selon l’INSEE, 34,5 % des entreprises mettent la clé sous la porte avant leurs 3 ans et presque 50 % avant leurs 5 ans. Jérôme Fournier : C’est quand même assez important… Olivier : Je ne suis pas sûr que le taux d’échec soit plus élevé que dans l’immobilier. Je ne sais pas quels sont les chiffres dans l’immobilier entre ceux qui pensent faire un bon investissement et qui se retrouvent au final avec des mauvaises affaires. As-tu des chiffres là-dessus ? Jérôme Fournier : Je n’ai pas de chiffres mais il est sûr que la défiscalisation, l’effet de mode à un moment donné de la loi Robien, Scellier, etc. a porté énormément de préjudices à beaucoup d’investisseurs immobiliers. Mais c’était souvent des particuliers. Ce n’était pas évidemment des gros pontes de l’immobilier qui s’embarquaient dans ce type d’investissement. C’était une erreur fatale d’investir dans ces projets là… Olivier : Aujourd’hui, ça veut dire que tu as des plus-values sur les loyers, que tu payes un impôt sur ces plus-values… Jérôme Fournier : Je paye la CSG désormais. On est au mois de novembre, j’ai reçu une belle facture de la CSG. En frais, j’ai évidemment l’impôt sur le revenu, les charges de copropriété, les travaux, des dépenses annexes qui peuvent intervenir. C’est pour ça qu’il faut avoir un fond de roulement, une épargne de précaution. C’est essentiel sinon on peut mettre vite la clé sous la porte, comme tu disais pour les entrepreneurs mais ça vaut aussi pour nous en tant que particulier. Il faut quand même avoir une réflexion derrière ça. Tout n’est pas rose. Cet aspect d’effet de levier est très important. On peut commencer sans avoir 50 000 € en compte en banque, sans avoir 5000 € de salaires. On peut commencer petit et investir dans l’immobilier. Il ne faut pas acheter à 100 000 € ou 200 000 € pour louer. Si on est sur Paris, c’est plus embêtant, mais en province ou dans les grandes villes de province, on peut encore trouver des studios à 50 000 €… Olivier : C’est tout à fait abordable effectivement… Jérôme Fournier : Exactement. Moi-même, en début d’année et pourtant les prix sont très hauts, j’ai trouvé un studio à 50 000 € dans le centre de Bordeaux. Olivier : Aujourd’hui, c’est aussi un bon moment pour investir dans l’immobilier ? Jérôme Fournier : La réponse de la question n’est pas évidente, dans le sens où celui qui veut faire une plus-value immobilière, ça sera un énorme échec. Il ne faut pas penser dans cette optique. C’est une certitude. A celui qui veut se lancer pour faire du rendement, je lui dis : « Pourquoi pas ? » Maintenant, c’est à lui de bien calculer son coût, etc. Si c’est pour faire un rendeme5 ou 6 % bruts, je ne vois pas où en est l’intérêt. J’ai toujours cherché à avoir minimum 8 % brut au niveau de mes rendements d’investissement. C’est une chose essentielle. Olivier : C’est quand même étonnant parce que tu nous dis que tu n’as pas appris avec un livre, que ce sont vraiment des informations que tu as glanées au fur et à mesure dans des magazines, dans des sites Internet – et je suppose que tu n’as pas du tout de formation financière à la base. Tu es un vrai autodidacte ! Jérôme Fournier : Voilà, exactement, c’était ce que j’allais dire : je suis un autodidacte. Je me suis formé par moi-même sur plein d’aspects. J’aime apprendre, me lancer le plus intelligemment possible. Mon premier échec m’a beaucoup appris. Ça a été une énorme erreur de base que de me lancer avec le côté instinctif, le côté sentimental au départ. En réalité, il faut apprendre, il faut préparer son investissement. C’est pour ça que désormais je me lance dans la bourse, dans le blogging. Je me suis lancé dans l’immobilier, le poker. J’ai quand même une base de réflexion de quelques mois avant de faire un investissement de qualité. Il y a autodidacte et autodidacte. Il faut se préparer. Olivier : Est-ce que tu as des magazines ou des sites à conseiller pour ceux qui s’intéressent au sujet ? Jérôme Fournier : Honnêtement, je n’ai jamais eu de base informative très intéressante. J’ai glané des informations par-ci, par-là. J’ai acheté des magazines vraiment pas intéressants où j’ai trouvé une ou deux informations d’intérêt. Je ressortais à chaque fois des informations qui m’intéressaient pour en faire après une synthèse qui m’apportait une qualité au niveau de mes investissements futurs. Je n’ai jamais eu de livre référence, d’auteur référant ou quoi que ce soit. Ce n’est peut-être pas bien mais je me suis vraiment formé tout seul. Je n’ai pas un parcours scolaire en plus… voilà, je n’ai pas fait l’ENA, je n’ai pas fait HEC… J’ai fait un malheureux BTS Action Commerciale que j’ai arrêté au bout d’un an. Ce n’est pas terrible donc. Il y a possibilité de pouvoir progresser dans la vie de tous les jours mais il faut s’en donner les moyens. Et il faut oser. C’est essentiel : il faut oser et ne pas s’arrêter aux petits obstacles que l’on va rencontrer durant son parcours. Olivier : Est-ce que tu as d’autres investissements à part l’immobilier ? Jérôme Fournier : Ma base, mon socle d’investissement, c’est l’immobilier. J’ai gagné de l’argent grâce à ma première vente immobilière. J’ai « investi » dans le poker. Il y a quand même un effet de mode et de société important… Olivier : Ce n’est pas vraiment un investissement, ça… Jérôme Fournier : Tu as des joueurs de poker professionnels. Ils gagnent leur vie très régulièrement. Je me suis dit que ça devait être possible de gagner de l’argent s’il y avait des joueurs professionnels. Je m’y suis mis, je n’y connaissais rien. J’ai regardé les émissions avec Bruel et Denis Balbir à l’époque. J’ai appris comme ça, petit à petit. J’ai un peu perdu au début parce que je faisais du cash game. Ensuite, je me suis mis en mode tournoi. J’ai gagné 50 000 $ en 3 ou 4 ans en jouant un moment donné contre des professionnels. Olivier : Je n’appellerai pas ça un investissement. C’est plus un hobby lucratif en l’occurrence. Jérôme Fournier : Oui et non. Tu as des professionnels qui ont des revenus réguliers grâce au poker. Ce sont des investisseurs émérites qui arrivent à gagner de l’argent. Ils placent quand même leur argent dans ce milieu-là. Je suis d’accord avec toi. Ce n’est pas un bon conseil d’investissement. Mais je suis atypique comme investisseur. J’ai gagné de l’argent grâce à ça. Je me suis lancé aussi dans la bourse mais en n’y connaissant pas grand-chose aussi. Je précise que je ne me suis pas lancé dans day trading. Je n’investis pas dans des actions que j’achète et je revends. Je ne me lance pas dans ça parce que je n’y connais pas grand-chose. Là aussi, j’ai lu énormément. J’investis de manière très sérieuse et rigoureuse sur du long terme. J’ai arrêté complètement le court terme parce que je ne veux pas prendre de risques. J’investis dans du long terme, j’investis sur des valeurs de rendement pour installer des entreprises, des sociétés qui fournissent des dividendes assez importantes. Donc, en chaque fin d’année, je reçois une lettre de ma banque qui me dit combien j’ai gagné grâce à mes placements parce qui me fournissent des dividendes de fin d’année. Olivier : Tu investis en bon père de famille. Jérôme Fournier : Exactement, en bon père de famille et dans cette logique, il est très important de diversifier ses actifs. C’est une base que j’ai. Je diversifie énormément mes revenus. Je ne veux pas être dépendant d’une seule source de revenus. Je ne veux pas avoir que mes loyers comme revenus pour mon indépendance financière. Imagine que j’ai un ou deux locataires qui ne payent plus et une vacance locative qui arrive de l’autre côté. Je suis dans la M****. Contrairement à si j’ai bien réparti mes revenus entre l’argent qui arrive de l’assurance-vie, des placements bancaires sécurisés, des placements au niveau de la bourse, des placements au niveau du blogging – parce que je me suis lancé aussi dans le blog… Je diversifie les risques grâce assez différentes sources de revenus. C’est une chose essentielle pour un investisseur. Olivier : C’est un excellent conseil : c’est fondamental de diversifier ses sources de revenus pour pouvoir répartir les risques, comme tu as très bien dit. Jérôme Fournier : Je suis peut-être casse-cou pour les gens qui vont lire ou écouter cette interview. C’est vrai mais j’essaie de minimiser un maximum les risques que je prends. Moi, j’ai envie de gagner 1000 € de l’immobilier d’un côté, 1000 € de bourse d’un autre côté, 1000 € par le blogging, 1000 € par les placements bancaires… Si un jour, j’ai un support d’investissement qui flanche, il me reste tous les autres. Tout simplement. Olivier : Je partage totalement cette vision. On ne peut pas être serein avec une seule source de revenus quand on n’est pas salarié. Jérôme Fournier : Quelqu’un qui a une entreprise, c’est merveilleux mais il ne dépend que de son entreprise ! Olivier : C’est très important de savoir investir intelligemment pour diversifier ses sources de revenus. Est-ce que ça demande des sacrifices dans ta vie de faire autant d’investissement, d’être aussi motivé et aussi focalisé sur ton objectif d’être indépendant financièrement à 40 ans ? Jérôme Fournier : Avant 40 ans… Tu utilises souvent un terme qui est très juste, le terme chronophage. Le poker est extrêmement chronophage. Honnêtement, je ne peux pas tout faire. J’ai un travail qui me prend huit heures de mon temps par jour. J’ai une vie de famille, j’ai une compagne plutôt. J’ai mes parents, j’ai mes amis, j’ai une vie sociale à faire. Il faut quand même que je vive. J’ai l’immobilier à gérer parce que je n’utilise pas d’agences immobilières pour gérer mes biens. Je fais tout par moi-même pour avoir le rendement le plus complet possible. C’est très chronophage. Je fais par étapes. Quand je m’use sur un support d’investissement, je vais sur un autre et ainsi de suite. Comme ça, je reviens avec une réelle envie pour me dépasser encore plus sur ce support d’investissement. Par exemple, à l’heure actuelle, j’ai mis de côté le poker parce que ça prend du temps. Quand j’y étais, ça me prenait entre trois et quatre heures par jour. J’ai mis ça de côté et je me suis lancé dans le blogging, toujours dans cette optique de diversifier les revenus, pour gagner de l’argent. Le blogging, c’est aussi chronophage ! Toi-même, tu dois être le premier à pouvoir me dire. J’essaie de diversifier les activités parce que sinon je ne pourrais pas tout faire, je ne pourrais pas m’en sortir et j’irai droit à la catastrophe si je continuais à ce rythme-là, à vouloir tout gérer. Olivier : C’est important pour toi d’équilibrer, de savoir choisir entre la vie professionnelle et personnelle, de ne pas tout sacrifier. Jérôme Fournier : Exactement, c’est essentiel. Après, il faut vivre. Il faut savoir vivre. C’est essentiel. C’est une base. Grâce à l’effet de levier que j’ai utilisé, j’ai pu vivre. C’est le locataire qui me payait mon crédit. En réalité, il me restait mon salaire intégral pour vivre. D’autres personnes expliquent que pour devenir rentier il faut économiser de l’argent, mettre 500 €, 1000 € ou plus d’économies par mois, et ainsi de suite. Au bout de 10 ou 20 ans, vous avez un capital et vous pouvez devenir rentier. Oui, mais c’est un sacrifice pendant 10 ans ou 20 ans. Moi, tout est autofinancé, je peux vivre normalement et j’agrandis petit à petit mon capital. Olivier : Mais en termes de temps ? Est-ce que tu as l’impression parfois d’avoir été trop dans des activités chronophages, de ne pas avoir eu assez de temps pour ta compagne ou d’autres activités ? Jérôme Fournier : A un moment donné, j’étais célibataire. C’est pour cela que je m’étais mis à fond dans mes investissements. Mais depuis plus de deux ans, j’ai ma compagne. Je me suis dit qu’il fallait que je ralentisse mon rythme de vie. J’ai quand même une vie de famille, une vie sociale. Il faut que je sorte. Plus on est centré dans ses activités, plus on a vite fait de faire des erreurs. On est moins concentré, moins performant sur ses activités. C’est important de pouvoir souffler, de respirer et de revenir avec une autre envie pour être encore plus performant. C’est une chose essentielle. Olivier : Tu n’as pas envie de quitter ton job parfois ? Jérôme Fournier : Honnêtement si ! C’est mon but mais je ne le peux pas à l’heure actuelle. Dans quelques années, je pourrais. J’ai calculé que ça sera bon logiquement dans un peu plus de trois ans… Olivier : Tu seras un homme libre dans trois ans ! Jérôme Fournier : Mais peut-être que je vais avoir une autre stratégie ! Je vais le faire par étapes. Je vais peut-être me mettre au début à temps partiel, c’est-à-dire travailler à mi-temps, pour vraiment que la transition se fasse en douceur. Toujours dans cette stratégie de prendre le minimum de risques, de prendre des risques calculés, et me mettre à mi-temps, avec 50 % de mon temps que je vais consacrer à mes loisirs, à mes activités annexes autres que mon travail. Petit à petit. Je vais faire ça par stade. Je vais peut-être aller dans ce sens-là, me mettre à mi-temps dans deux ans. Olivier : D’accord. Est-ce que ça aide d’être fonctionnaire pour obtenir des prêts ? Jérôme Fournier : Honnêtement, je pense que oui. J’ai une sécurité de l’emploi comme j’ai un CDI. Maintenant, quand on commence, on est que stagiaire, on ne gagne pas lourd. Vraiment, je ne gagnais pas des milles et des cents il y a encore quelques années – 1400, 1500 € par mois. Les banques ne voyaient pas de sources de revenus impressionnantes. Elles se posent quand même des questions. Mais à la base, un banquier sera plus à même de traiter avec un fonctionnaire plutôt qu’avec une personne ayant des revenus variables. Olivier : Est-ce que tu parles de ça autour de toi ? Est-ce que tes collègues sont au courant ? Jérôme Fournier : Honnêtement, non. Olivier : Tu préfères rester discret ? Jérôme Fournier : Exactement. Je suis très discret par rapport à ça parce qu’en France l’argent est quand même une source de tension, de jalousie. Je n’ai pas envie qu’on ne fasse des réflexions disant que « je suis riche » etc. alors que je ne suis pas riche. Je dépends de mon salaire. Si je n’ai pas mon salaire, je suis mal à l’heure actuelle. Je n’ai pas envie que des personnes me demandent des explications, comment il faut faire ou comment il ne faut pas faire, pour qu’elles me disent ensuite : « tu m’as donné un conseil, en réalité ce n’est pas bon ! » Je peux donner des conseils en règle générale, mais après sur un domaine précis, il faut avoir toutes les informations pour avoir un jugement précis. C’est quand même une chose essentielle. Olivier : Justement, ça me permet de te poser une question importante : « Est-ce que d’après toi tout le monde peut faire ce que tu fais ? » Jérôme Fournier : Honnêtement, oui. Olivier : Tu n’as pas l’impression d’avoir un don particulier ? Tu as juste travaillé et tu as eu tout ça avec de la volonté et de la détermination ? Jérôme Fournier : J’ai eu aussi un peu de chance. Mais j’ai provoqué la chance par la banque qui a enfin accepté, etc. Olivier : C’est génial. Dans ton parcours, on peut vraiment comprendre que tu as provoqué la chance. Il y a une vidéo super qui tourne beaucoup sur un professeur de MBA qui explique la chance est une compétence (Note : vous pouvez la voir ici, allez-y, elle est géniale ). On voit très bien qu’à travers ton parcours, ce qui crée la chance est un objectif précis, un plan d’action et une détermination sans faille pour le mettre en pratique. Forcément, quand on fait ça, la chance nous tombe dessus parce qu’on est à l’affût des opportunités. Jérôme Fournier : Exactement. Dans le cas de mon dernier « investissement », le blogging, je n’ai aucune connaissance informatique. Je n’y connais rien. En monétisation, c’est la même chose. Je n’y connais strictement rien. Au bout de deux mois, j’arrive à dégager plus de 150 €. C’est quand même incroyable. Pourtant, je n’ai aucune connaissance, rien à la base. Pourquoi ? Parce que j’ai travaillé, que j’ai préparé par rapport mon blog. J’ai eu la chance qu’une personne m’aide à créer le blog. J’ai provoqué cette chance en demandant. Ça a été très dur. J’ai mis un mois avant de trouver quelqu’un qui m’aide gratuitement – je précise. C’est Adrien du blog 3615malife. Je lui fais un peu de pub parce que c’est vraiment gentil de sa part de m’avoir aidé gratuitement et de m’avoir donné plein d’astuces pour m’aider à monétiser mon blog. En partant de rien, on peut arriver à faire des choses. Je ne sais pas à combien je peux arriver avec mon blog. Mon but est de faire 500 à 600 euros par mois. C’est le but que je me suis fixé… Olivier : Ça me paraît tout à fait atteignable. Jérôme Fournier : Je vois des blogueurs qui arrivent à faire ça. Je dois être capable pouvoir réaliser ceci. Je me suis lancé complètement mais après il faut avoir un plan d’attaque. On parlait tout à l’heure de mes sources d’information. Là, c’est internet, c’est blogueur pro. J’ai regardé tes vidéos : comment faire pour avoir du trafic, les piliers pour les avoir… Je les ai suivies scrupuleusement et je les ai adaptées à ma façon parce que tu as complètement raison dans tout ce que tu dis. Après, j’ai mis des petites choses à ma petite sauce personnelle … Olivier : C’est exactement ce qu’il faut faire ! Jérôme Fournier : Et c’est peut-être pour ça que j’ai fait un départ en fanfare qui surprend énormément de personnes. Mais à la base, il y a un travail en amont, un travail de réflexion, un travail d’éducation que j’ai eu en grande partie par son intermédiaire. Olivier : Ça me fait très plaisir. En plus, on a une belle illustration d’une démarche complètement proactive où tu te fixes un objectif. Tu sais bien qu’il y a des obstacles entre l’état où tu es actuellement et l’état où tu veux aller. Le premier obstacle c’est : « Je n’y connais rien ». C’est malheureusement un obstacle sur lequel beaucoup de gens s’arrêtent, mais ce n’est qu’un obstacle parmi d’autres. Ce n’est pas du tout quelque chose de paralysant. C’est aussi un avantage que l’on a en tant qu’autodidacte – parce que moi, j’en suis un. Comme on a l’habitude d’apprendre par nous-mêmes, ce premier obstacle, à savoir « je n’y connais rien », n’est pas un obstacle pour nous. Pour nous, ça peut même être excitant : « Chouette ! Je vais pouvoir apprendre plein de choses sur un sujet que je ne connais pas. Puis je vais demander de l’aide à droite et à gauche au début et ça va être super sympa. » Ça nous permet de franchir beaucoup plus facilement cette première étape et de quand même faire des choses alors que on ne s’y connaît pas en fait. Jérôme Fournier : C’est exactement ça, et puis, c’est essentiel de puiser dans les sources d’information qui nous intéressent. Tu parlais des piliers par rapport à la création d’un blog à succès, je rajouterais une petite chose – je suis désolé Olivier – c’est l’empathie. Je pense qu’un blog a besoin d’empathie. Je pense qu’un blog neutre sans apports humains aura du mal à fonctionner. Olivier : Je suis entièrement d’accord. D’ailleurs, même si je n’ai pas utilisé le mot empathie, le pilier numéro trois, c’est la relation et la confiance, qui est l’empathie donc. Il faut avoir une relation humaine avec ses lecteurs. Jérôme Fournier : Si c’est dans ce sens-là, d’accord, très bien. Olivier : J’en profite pour annoncer d’ailleurs que je vais publier très bientôt un livre numérique qui est : Vivre la vie de ses rêves grâce à son blog, qui sera donc disponible sur blogueur-pro.com. Donc allez-le voir dans quelques jours. Vous aurez tout ce qu’il vous faut pour créer et développer un blog à succès, et ensuite le monétiser efficacement. On voit que tu cherches à diversifier efficacement ses investissements. Tu ne t’en rends peut-être pas compte mais là, en créant un blog, tu as eu une démarche entrepreneuriale. Un blog, ce n’est pas du tout un investissement passif, c’est une entreprise ! En tout cas, c’est comme ça que je le considère. On a tout intérêt à considérer son blog comme business. Tu es devenu aujourd’hui le dirigeant de ton blog. Là, il ne gagne pas suffisamment d’argent pour que ce soit une entreprise véritable, dans le sens où elle ne peut pas te donner un salaire. Mais aujourd’hui, je t’assure que tu es entrepreneur de Capital Story. Tu es le dirigeant de Capital Story. Donc félicitations ! Bravo pour ta venue dans le monde entrepreneurial ! Il faut vraiment savoir qu’un blog est une des manières les plus simples et moins coûteuses de démarrer une entreprise. Aujourd’hui, mon entreprise génère entre 10 000 et 13 000 € de chiffre d’affaires par mois et tout est parti du blog des livres pour changer de vie. Donc, c’est tout à fait possible de créer une entreprise rentable – et même très rentable – à partir d’un blog. Jérôme Fournier : Comme tu le dis, c’est sans dépenser grand-chose, effectivement. Olivier : L’investissement initial, c’est 50 € pour l’hébergement et le nom de domaine. C’est vraiment à la portée de tout le monde. C’est vraiment quelque chose de fantastique. Là, on peut avoir un retour sur investissement absolument énorme – surtout qu’il y a beaucoup de places à prendre dans la blogosphère française aujourd’hui. Jérôme Fournier : Exactement, il faut avoir une bonne idée, la travailler en amont, ne pas se lancer de suite dans un blog. Il faut faire la promotion du blog parce que le contenu qui est important. Il faut le faire connaître. On peut avoir le meilleur blog sur terre mais si on n’en fait pas la promotion, il n’y a que deux ou trois lecteurs qui le lisent et ça ne marchera pas. On est voué à l’échec. Au bout de six mois, la plupart des blogueurs arrête leur activité. Olivier : La plupart des gens arrêtent une activité avant six mois. Ils laissent tomber quand ils commencent à faire la traversée du désert, c’est-à-dire à ne plus avoir l’excitation de la phase de découverte. On dépense plus d’énergie que cela ne rapporte qu’au début parce qu’on doit apprendre. J’ai fait ça pendant longtemps, j’ai laissé tomber, j’ai papillonné, j’ai essayé de découvrir plusieurs activités, j’ai laissé tomber dès que ça devenait un peu dur. Mais j’ai réussi à dépasser la traversée du désert une fois. J’ai eu tellement de récompenses derrière que ça m’a encouragé à faire ça dans toutes les activités que je fais. Je n’y arrive pas toujours mais en tout cas c’est vraiment la bonne démarche. On le voit très bien dans ton histoire : objectif précis, plan d’attaque et surtout de la détermination. On n’abandonne pas, on continue jusqu’à ce qu’on y arrive. Tu es une très belle illustration de ce concept. Jérôme Fournier : Merci beaucoup Olivier. Olivier : Pour terminer, est-ce que tu pourrais me dire quels sont les objectifs pour les années à venir ? Est-ce que tu penses investir dans un autre appartement ? Qu’est-ce que tu vas faire ? Jérôme Fournier : 2011 sera une année cruciale pour moi. Je vais revendre mon appartement et je vais essayer d’acheter une petite maison avec un petit jardin, du côté de Bordeaux bien évidemment, avec ma compagne. Ça va être le tournant par rapport à mon objectif d’indépendance financière, parce que là aussi, je vais essayer de garder l’argent de la vente encore une fois, de ne pas l’utiliser en apport par mes petites techniques à moi – qui sont légales, je précise. 2011 va être le tournant : acheter, revendre, ne pas faire d’investissement locatif. Je garde mon argent pour faire un apport conséquent, pour être crédible devant les banques. Ça va être la base de mes investissements de 2011. Ensuite, je vais essayer de rentabiliser le blog que j’ai. Ça va être une autre optique. Je vais essayer de voir d’autres placements intéressants que je peux faire. Je me suis lancé sur My Major Company, je ne sais pas si tu connais, pour être dans la production musicale. Je suis « producteur », actionnaire de Grégoire, le dernier numéro un des ventes. J’ai de la chance. Olivier : J’ai découvert le concept sur ton site d’ailleurs. Jérôme Fournier : En plus, je l’ai conseillé. C’est la première fois que je conseille parce que je ne veux pas qu’on essaye de me retrouver avec un fusil de chasse pour me dire : « Tu m’as donné un mauvais conseil, je vais te retrouver !». C’est la première fois que j’ai dit : « Allez investir sur Grégoire » parce que je voyais qu’il allait faire un carton. Il était à l’époque 28e des ventes sur iTunes. Il avait déjà une aura assez importante. Je pensais que ça pouvait être un investissement très rentable. J’ai donc conseillé à certains des lecteurs de mon blog, j’espère que certains m’ont suivi parce qu’il est désormais numéro un des ventes. Je suis actionnaire de d’autres chanteurs aussi, en espérant qu’ils me rapportent de l’argent. C’est quand même un placement. J’ai envie d’être actionnaire aussi d’entreprises, mais pas en tant que Business Angel parce que je n’ai pas envie d’acheter pour revendre, pour spéculer dans une entreprise. Mais pourquoi ne pas être actionnaire de commerce sur Bordeaux ? J’aimerais bien diversifier mes revenus sur cet aspect-là. Mais là, ça va prendre du temps. Je prends mon temps, j’essaye de trouver les bonnes opportunités et puis il faut de l’argent aussi pour investir. Il faut que j’économise un petit peu par rapport à cela. Ça va être mes futures ambitions d’investissement. Et le dernier investissement dans lequel j’aimerais bien me lancer, quand je vois mon père qui est collectionneur et qui place beaucoup son argent dans des objets anciens, j’aimerais beaucoup apprendre ce côté antiquaire au niveau de l’art, des « vieux objets » pour ensuite en faire commerce, acheter puis revendre à une somme supérieure. J’aimerais bien me lancer dans cet apprentissage. Ça va prendre là aussi du temps mais je me donne le temps. Ce sont les futures ambitions pour l’année 2011. Olivier : Très bien, Jérôme ! Je pense qu’on a eu un très bon aperçu de ton parcours, énormément de conseils aussi. On peut puiser dans ton expérience si jamais on veut investir. Il y a aussi des leçons à tirer dans ton parcours pour les entrepreneurs parce qu’on voit la puissance de la détermination dans ton parcours. Donc félicitations ! Pour les personnes qui souhaitent puiser davantage dans ton expérience, ils peuvent aller sur ton blog CapitalStory.Fr. Tu écris des articles sur comment investir dans l’immobilier, l’argent, la bourse. Tu interviewes aussi comme tu l’as dit : Olivier Seban, des auteurs dans le domaine des entrepreneurs, des investisseurs… Pour tous ceux qui sont intéressés par ce sujet, allez sur capitalstory.fr, il y a beaucoup d’articles intéressants. Merci beaucoup, Jérôme, et à très bientôt pour de nouvelles aventures ! Jérôme Fournier : Merci Olivier, au revoir !

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Tue, 21 Dec 2010 08:50:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/5/interview-comment-jerome-fournier-a-achete-8-appartements-avec-1650-euros-par-mois