Olivier Roland - tagged with mditation-de-pleine-conscience http://www.olivier-roland.fr/feed en-us http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss Sweetcron [email protected] La Méditation de pleine conscience pour les nuls http://www.olivier-roland.fr/items/view/12362/La-Mditation-de-pleine-conscience-pour-les-nuls

Résumé de « La Méditation de pleine conscience pour les nuls » de Hélène Filipe, Élisabeth Couzon et Shamas Alidina : un manuel pour apprendre à méditer rapidement et profiter de tous les bénéfices de cette pratique dans tous les domaines de votre vie.

Hélène Filipe, Élisabeth Couzon et Shamash Alidina, 2021, 401 pages.

Chronique et résumé de « La Méditation de pleine conscience pour les nuls » de Hélène Filipe, Élisabeth Couzon et Shamas Alidina

À propos des adaptatrices et de l'auteur

Hélène Filipe et Élisabeth Couzon sont toutes deux formatrices et praticiennes en psychologie clinique. Toutes deux enseignent également la méditation de pleine conscience.

Shamash Alidina est le fondateur de Learn-mindfulness.com, une entreprise qu’il a créée dans le prolongement de sa formation au Centre for Mindfulness de l’université de Bangor (Pays de Galles).

Préface de Christophe André

Vous connaissez sans doute Christophe André, médecin psychiatre et auteur, notamment, de Méditer, jour après jour. Dans cette préface, il propose de partir de ce que n'est pas la pleine conscience.

Il prend plusieurs exemples afin de nous montrer que nous sommes souvent distraits par nos préoccupations de la vie quotidienne. La plupart du temps, nous ne prenons pas vraiment garde à ce que nous faisons : manger, lire une histoire à notre enfant, observer un paysage, courir et plein d’autres choses encore.

Pourquoi est-ce important de retrouver cette attention au monde ? Parce qu’elle permet de vivre avec plus d’intensité et en même temps de calme. Parce que cela nous aide aussi à traverser les moments de souffrance avec plus de bienveillance.

Finalement, la méditation de pleine conscience est nécessaire pour vivre dans l'instant présent et ainsi transformer peu à peu son existence. C'est à cet apprentissage que le livre invite. Suivrez-vous le guide ?

Avant-propos

L’auteur de cet avant-propos, Steven D. Hickam (psychiatre clinicien, Université de Californie), vous en propose un premier. Que ressentez-vous, là, en vous apprêtant à lire ce livre (ou cette chronique !) ? Sentez-vous le parcours de la respiration dans votre corps ?

Rien de plus simple, et pourtant pas toujours facile à mettre en œuvre dans sa vie de tous les jours. Mais il n'y a pas d'autre voie que la pratique. Pensez aux bénéfices et entamez le voyage tranquillement.

Introduction

« Vers l’âge de 8 ans, j’ai découvert une chose incroyable : j’étais réellement vivant, sur cette planète, dans cet univers ! Et il en était de même pour tout le monde. L’existence d’un univers était en soi une chose admirable, mais le fait que j’en fasse moi-même partie… c’était renversant. J’avais commencé à faire part de ma découverte à tout mon entourage, mais on ne partageait pas mon enthousiasme. De façon mécanique, les grandes personnes vaquaient à leurs activités professionnelles et faisaient leurs courses, mes camarades jouaient, tandis que de mon côté, j’avais pris intensément conscience de l’existence, et j’étais apparemment le seul à ressentir cela. Tout se passait comme si un gigantesque feu d’artifice s’était embrasé sans que personne ne regarde du bon côté. » (La Méditation de pleine conscience pour les nuls, p. 9)

Si, comme Shamash Alidina, vous avez eu une sorte de "révélation" vis-à-vis de votre existence, ou si, comme lui aussi, vous voulez retrouver ou conserver votre esprit d'enfant, alors c'est le bon moment pour commencer.

Vous pouvez explorer le livre (et cette chronique) de façon linéaire, en le suivant chapitre après chapitre, ou sauter certaines parties pour vous retrouver là où vous souhaitez aller. Si vous êtes débutant, mieux vaudra néanmoins démarrer avec la première partie que voici !

Partie 1. Introduction à la méditation de pleine conscience

Chapitre 1. Découvrir la méditation de pleine conscience

La méditation de pleine conscience, qu'est-ce que c'est exactement ?

Cette technique venue de l'Antiquité (Sati, en indien) désigne :

Conscience ;

Attention ;

Remémoration.

Ces trois éléments fonctionnent ensemble dans la méditation. Mais allons un peu plus loin. Selon le Dr Jon Kabat-Zinn :

"On peut cultiver l'attention consciente en focalisant son attention d'une façon particulière, sur le moment présent, en étant aussi ouvert et aussi peu réactif que possible et en évitant de porter un jugement." (cité dans La Méditation de pleine conscience pour les nuls, p. 18)

La méditation de pleine conscience demande de rester dans le moment présent par l'observation de soi et du monde alentour, en dehors d'une position critique. C'est une posture qui allie le cœur à l'esprit.

Un aperçu de la méditation de pleine conscience

La méditation de pleine conscience, ce n'est pas "penser à rien" ! C'est focaliser son attention sur un élément, le plus souvent sa propre respiration, mais aussi :

L'un de vos sens ;

Votre corps ;

Vos émotions ;

Vos pensées ;

Une préoccupation.

Que vous partiez à la découverte du flux d'air dans vos poumons ou du flux de conscience, cette attention soutenue va vous permettre de vous rendre compte (de vous rappeler) du mouvement propre de ce qui vous agite.

À retenir dès à présent ! Il existe la méditation :

Formelle, c'est-à-dire lorsque vous dédiez un moment précis de votre journée à l'exploration de cette pratique.

Informelle, chaque fois que vous cherchez simplement à rester concentré sur votre activité présente.

Recourir à l'attention consciente comme à une aide

La méditation de pleine conscience n'a d'autre but que de reconnaître l'instant présent, de l'accepter (sans pour autant se résigner ou renoncer à agir). En reconnaissant et en acceptant une situation, nous aidons à la transformer.

L'auteur mentionne quelques bienfaits de la méditation de pleine conscience :

Guérir ou prévenir la maladie : en combattant le stress, la méditation réduit le risque de maladies et peut vous redonner courage ou goût à la vie quand votre corps souffre.

Se détendre : la détente ne peut être le but premier de la méditation, mais elle est une conséquence indirecte de la focalisation sur l'instant présent. La méditation n'est pas la relaxation, ce sont deux techniques différentes avec des objectifs distincts.

Être plus productif : la focalisation de l'attention sur une tâche à la fois (dans la méditation informelle) vous aidera à gagner en efficacité et en rapidité. Le travail n'en sera aussi que plus agréable !

Se découvrir soi-même : la pratique méditative peut vous révéler à vous-même en tant que simple témoin, c'est-à-dire au-delà de vos rôles sociaux, mais aussi des joies, peines et pensées du moment.

Commencer l'aventure de la pleine conscience

"La méditation de pleine conscience n'est pas une solution rapide à un problème, mais l'aventure d'une vie. On peut la comparer au voyage en bateau d'un explorateur à la recherche de nouvelles terres inconnues." (La Méditation pour les nuls, p. 29)

→ Commencer le voyage

En "commençant le voyage", vous êtes motivé et peut-être un peu inquiet. Vous vous faites quelques idées sur ce que la pratique va vous demander d'efforts.

Vous avez peut-être aussi à l'esprit des objectifs précis à atteindre. Mais prenez garde : la méditation de pleine conscience est avant tout orientée vers un processus et elle s'établit dans la longue durée.

→ Surmonter les difficultés

Il y aura des moments difficiles. Vous penserez peut-être que tous ces efforts sont inutiles, malgré votre investissement. Pourtant, peu à peu, vous pourriez bien être surpris. Rappelez-vous de :

Faire preuve de bienveillance et de curiosité envers vous-même ;

Accueillir le "vagabondage" de votre esprit.

→ Découvrir le voyage d'une vie

Le voyage vous ramène chez vous, là où vous n'avez jamais cessé d'être. Simplement il vous a ouvert les yeux sur la situation de votre existence et sur le caractère précieux des moments vécus.

Chapitre 2. Profiter des avantages de la méditation de pleine conscience

Vous l'aurez compris, la pratique méditative se poursuit pour elle-même ; les avantages en découlent. Toutefois, cela ne signifie pas qu'il faille les oublier complètement. Revenons un instant sur ce que la méditation de pleine conscience peut vous apporter.

Détendre le corps

La méditation peut vous faire prendre conscience des tensions accumulées. Elle peut aussi vous aider à diriger votre respiration vers des endroits précis du corps et à observer ce qui se passe alors.

De façon plus générale, la pratique de la méditation vous aide à reprendre contact avec votre corps, notamment grâce à la technique du "balayage corporel" dont nous parlerons plus tard.

Dans la mesure où vous diminuez votre stress, vous stimulez également votre système immunitaire, comme cela a été démontré par plusieurs études.

Vous êtes en mesure de diminuer la douleur grâce à l'attention consciente, curieuse et bienveillante. Ce n'est pas facile au début, mais les résultats sont là.

Apaiser l'esprit

La méditation de pleine conscience permet de prendre du recul vis-à-vis du va-et-vient des pensées. Nous nous écoutons davantage et devenons capables de modifier certaines habitudes.

Elle peut également vous aider à prendre de meilleures décisions grâce à l'écoute de votre corps tout entier et au réveil de votre intuition. Vous prenez également conscience des liens forts entre sens, émotions et pensées.

Vivre ses émotions sans être sous leur emprise

La pratique méditative vous aide à percevoir que les émotions :

Se modifient sans cesse ;

Sont physiquement ancrées ;

Sont observables ;

Jouent un grand rôle sur vos pensées ;

Ont différentes tonalités (agréables, désagréables ou neutres).

Il ne s’agit pas de prendre le contrôle sur les émotions, mais — encore une fois — de les observer avec curiosité et bienveillance, c’est-à-dire de les rencontrer et de les accepter telles qu’elles sont.

Prendre conscience : mieux se connaître

Vous êtes un processus en cours ; une conscience. Celle-ci va au-delà des identités sociales, mais aussi au-delà de vos pensées fugaces, de vos émotions fugitives, de votre corps composé de mille cellules et procédés biochimiques.

Partie 2. Préparer le terrain pour une vie dans l’attention consciente

Chapitre 3. Cultiver des attitudes saines

Comment l'attitude influe sur le résultat

Nous avons le pouvoir de modifier nos attitudes et, ce faisant, de modifier notre existence et celle de ceux qui nous entourent. Les pensées et les attentes que nous formulons à l'égard du monde ou d'une pratique (la méditation, par exemple) déterminent la façon dont nous allons l'aborder, et donc sur le résultat obtenu.

En d'autres termes, il est préférable d'adopter une attitude d'ouverture et de curiosité bienveillante afin de permettre à cette nouvelle activité de croître et de se développer librement.

Découvrir sa propre attitude vis-à-vis de la méditation de pleine conscience

Commencez donc par vous interroger sur vos croyances au sujet de la méditation, mais aussi de « l’immobilité, du silence et du non-agir ». Pour ce faire, répondez aux 10 questions posées par l’auteur p. 64.

« Efforcez-vous de ne pas juger vos réponses. Considérez-les comme naturelles, tout simplement. Si vous ne pouvez pas vous empêcher de porter un jugement, bon ou mauvais, ayez-en conscience. Votre esprit est habitué à juger, c’est un processus tout à fait normal. » (La Méditation de pleine conscience pour les nuls, p. 65)

Développer les bonnes attitudes

Voici quelques attitudes à entretenir pour enraciner durablement votre pratique de la méditation de pleine conscience :

Acceptation, c’est-à-dire la reconnaissance de ce qui est, en dehors de tout jugement ou critique ;

Patience, ou l’effort calme face aux gènes, douleurs, émotions pénibles qui viennent perturber la méditation ;

Esprit du débutant, à savoir laisser venir le monde à soi avec curiosité et en ouvrant grand tous ses sens ;

Confiance, ou croire réellement que la pratique est bénéfique ;

Curiosité, puisque c’est elle qui permet de diriger son attention vers de nouveaux objets ;

Lâcher-prise, c’est-à-dire cesser de faire des choses ou s’attacher à des pensées lors de la méditation ;

Bonté, cette caractéristique particulièrement importante fait l’objet de la section suivante.

Apprécier l'attention bienveillante

C'est l'intégration de l'esprit et du cœur chère aux Orientaux :

"L'attention bienveillante consiste à accorder à tout ce que l'on peut percevoir une attention mêlée de chaleur, de gentillesse et de bonté, et donc à éviter l'autocritique et les reproches." (La Méditation de pleine conscience pour les nuls, p. 80)

Il est donc question ici d'être compréhensif et doux avec les autres comme avec soi-même.

Développer une attitude de gratitude

La gratitude nous invite à être conscients et à aimer ce que l'on a. Cela n'est pas pour autant de la résignation face à la réalité telle qu'elle est. Vous pouvez réaliser l'exercice suivant :

Pensez à un domaine ou une chose pour laquelle vous n'éprouvez pas de gratitude.

Maintenant, notez tous les points positifs que cette chose ou ce domaine vous apportent.

Choisissez maintenant une autre sphère de votre existence et répétez l'exercice.

Engagez-vous à répéter l'exercice régulièrement.

La gratitude consiste également à développer une attitude de pardon, qui se rapproche du lâcher-prise. C'est un processus de libération (des sentiments négatifs) qui passe par la distinction entre la personne et son acte, et la réconciliation avec soi-même.

En finir avec les attitudes négatives

Enfin, pour vous mettre à la méditation, il n'est pas utile de la considérer comme une solution "miracle" à vos problèmes, ni même d'attendre que toutes les conditions soient réunies. Il vaut mieux s'y mettre dès à présent, en considérant chaque échec comme un moyen d'apprendre.

Chapitre 4. Être et faire

En réalité, ce sont deux "modes", deux façons de vous rapporter à vous-même et à ce (et ceux et celles) qui vous entoure. Bonne nouvelle : vous pouvez réussir, au moment par moment, à les combiner. Voyons tout cela en détail.

Quand l'esprit est en mode « faire »

En mode faire, vous avez des choses… à faire. Et c'est à peu près constant, depuis le travail jusqu'à la maison ; même lorsque vous pensez, vous imaginez le plus souvent ce que vous pourriez… eh bien "faire", justement. Vous vous projetez et réalisez vos projets ; voilà l'essence du mode "faire".

En soi, il n'est pas mauvais et est même très utile. Mais il peut poser problème, notamment lorsqu'il s'agit de gérer des émotions problématiques.

Adopter le mode "être"

C'est le mode que vous essayerez de cultiver lorsque vous méditerez. Il se caractérise notamment par les attitudes décrites plus haut.

Il est particulièrement bienvenu de se pencher sur ses émotions en mode "être", parce que l'attention neutre, curieuse et bienveillante que vous leur porterez vous offrira la possibilité de mieux les comprendre, puis de les laisser aller.

Associer être et faire

Vous pouvez changer de mode à chaque instant, en portant votre attention sur un élément du moment présent. Dès que votre esprit se fond avec votre perception (le toucher du sol avec vos pieds, par exemple), vous vous ancrez dans le mode "être".

Pour intégrer enfin ce mode à la vie des préoccupations quotidiennes, bâtie sur le "faire", il vous faut prendre conscience de l'existence de ces deux modes et du mode dans lequel vous vous trouvez.

À partir de là, vous pouvez "switcher" d'un mode à l'autre quand vous le souhaitez, voire intégrer encore plus pleinement l'être au faire (avec un peu de pratique) en vous aidant de la respiration, notamment.

Surmonter le "faire" compulsif : distinguer les désirs des besoins

De quoi avez-vous véritablement besoin ? Les besoins sont en nombre limité : se nourrir, se vêtir, se loger et être en sécurité sont des besoins. Les désirs, par contre, sont en nombre illimité et nous forcent à en « faire » toujours plus. Mieux vaut les limiter grâce aux conseils donnés par Shamash Alidina p. 100-101.

Être "dans la zone" : la psychologie du "flow"

La notion de "flow" est une notion récurrente en développement personnel. Elle est également utilisée, entre autres, en programmation neurolinguistique.

L’auteur pointe ici les similitudes entre les sensations ressenties « dans la zone » (c’est-à-dire en état de flow) et la méditation de pleine conscience. Son hypothèse est la suivante : « [u]ne tâche que vous exécutez avec une attention consciente est susceptible de devenir une expérience de flow » (p. 102).

En intégrant peu à peu l'attention consciente à vos activités, vous augmentez les chances d'atteindre cet état de flow.

Encourager le mode "être"

De tout cela, il découle que le mode "être" est différent de l'inactivité.

"On peut être en mode "être" sans même être en train de faire quoi que ce soit. Inversement, quand vous êtes en mode "être", cela ne signifie pas nécessairement que vous ne faites rien. Quand vous travaillez dur pour entretenir votre jardin, si votre attention reste dirigée vers le moment présent et si vous êtes relié directement à vos sens, vous pouvez être en mode "être"." (La Méditation de pleine conscience pour les nuls, p. 105)

En bref, l'attention consciente (gentiment mais fermement maintenue) vous offre tout simplement la possibilité d'être mieux relié à vous-même et au monde qui vous entoure.

Partie 3. Pratiquer la méditation de pleine conscience

Chapitre 5. La pratique formelle de la méditation de pleine conscience

Préparer son corps et son esprit pour la méditation de pleine conscience

La méditation se pratique de préférence avec l'estomac peu chargé, mais sans avoir trop faim non plus. Dans les sections qui suivent, vous allez découvrir comment pratiquer la méditation et, notamment, quelles sont les postures à adopter.

Manger en pleine conscience

La "méditation du repas" peut être une bonne manière de commencer à méditer. C'est la fameuse expérience du raisin ! Vous ne la connaissez pas encore ?

Eh bien dans ce cas, prenez un raisin dans votre main. Notez son poids, sa texture, etc. Puis, portez-le à votre nez. Quelle odeur a-t-il ? Quelles sont les sensations qui vous montent aux narines ? Que se passe-t-il dans votre esprit ?

Ce n'est pas encore le moment de le mettre en bouche. D'abord, vous l'approcherez de votre oreille en le faisant tourner avec vos doigts. Quel son fait-il et qu'est-ce que cela provoque en vous ? Remettez votre bras à sa place. Lorsque vous sentez le grain de raisin dans votre main, quelles nouvelles sensations apparaissent ? Que remarquez-vous ?

C'est le moment de mettre le grain de raisin en bouche. Quelles sont vos réactions corporelles ? La peau est-elle douce lorsque vos lèvres le touchent ? Prenez le temps avant de croquer. Puis, lorsque cela est fait, observez le goût et l'évolution des saveurs et de la texture.

Bref, soyez ouvert et curieux devant ce qui vous arrive. Profitez de cette expérience, qui est vôtre (il n'y a pas de perception "correcte" ou "incorrecte"). Des pensées vous traversent ? C'est normal, "nous avons toujours des pensées et il y a peu de chances pour que cela s'arrête bientôt", dit l'auteur.

Se détendre grâce à la respiration consciente

Vous pourrez poursuivre par un exercice court de 10 minutes, qui vous aidera également à prendre contact avec la méditation. Ici, il s'agit de vous focaliser sur votre respiration, sur l'entrée et la sortie d'air de vos narines et de votre gorge.

Ne cherchez pas à en modifier le rythme. Soyez simplement là, les yeux fermés, et redirigez-vous constamment vers votre respiration lorsque vos pensées vous emmènent ailleurs. Ouvrez les yeux au bout de 10 minutes.

Faire des mouvements dans l'attention consciente

Les gestes accomplis en pleine conscience peuvent nous amener dans un état de méditation profonde. Les mouvements en pleine conscience ou le yoga, par exemple, peuvent nous aider à explorer le corps de façon attentive et bienveillante.

D'ailleurs, un exercice connu consiste à "respirer dans" certaines parties du corps. À l'inspiration, imaginez que votre respiration arrive dans cette partie du corps. À l'expiration, imaginez que la sensation (par exemple une douleur) quitte cette zone.

Le balayage corporel

Voici une excellente autre technique pour commencer à méditer. Elle se pratique en général couché au sol, durant une demi-heure environ. Voyez-le comme un moment de repos au cours duquel vous allez explorer (eh oui, à nouveau !) votre corps.

Comment ? En passant en revue chaque membre de votre corps, peu à peu, tout en prenant acte de certaines douleurs, certaines sensations, certaines émotions aussi. Pour le détail très complet de cet exercice, consultez les pages 125-130.

Enfin, une autre technique intéressante est présentée dans cette section : la respiration diaphragmatique, ou respiration par le ventre. Naturelle chez le bébé et l'enfant, elle devient rare, voire difficile chez l'adulte. Pourtant, elle peut être un vrai remède. Consultez les pages 130-132 !

La méditation assise

Il existe plusieurs types de postures assises :

Sur une chaise ;

Par terre (position à genoux ou position birmane).

Une fois que vous avez trouvé celle qui vous convient, installez-vous, puis :

Commencez par respirer, le dos bien droit, en revenant autant de fois que nécessaire au souffle de l'air qui va et vient ;

En fonction de votre état, vous pourrez soit arrêter, soit poursuivre en explorant vos sensations corporelles, puis les sons qui vous entourent et enfin vos pensées.

Il est fort probable que vous éprouviez une gêne après avoir passé un long moment assis. Dans ce cas, que faire ?

Prendre note de l'inconfort physique et mental, simplement.

Éventuellement, vous mouvoir en pleine conscience afin de faire évoluer la position.

Méditer en marchant

Il existe plusieurs formes de méditation en marchant :

Formelle (appelée aussi marche dans l'attention consciente), qui implique de consacrer un temps défini à cette pratique et à tester son équilibre debout, lentement ;

Balayage corporel en marchant ;

Sourire en marchant, en prenant pleinement conscience du moment présent (voir page 147-148).

Susciter la compassion : les méditations de type "metta"

"Metta" est un terme du bouddhisme qui signifie amour, tendresse ou bienveillance. La méditation metta sert à susciter un sentiment de compassion envers vous-même comme envers autrui. Toutes les formes de méditation de pleine conscience font appel à une attention consciente dans l'affection, mais les méditations metta sont spécifiquement conçues pour développer cette qualité et pour la diriger de façon particulière." (La Méditation de pleine conscience pour les nuls, p. 149)

Toutefois, il est préférable d'avoir commencé par les autres exercices d'introduction avant de se lancer dans ce type de méditation. Elle s'appuie sur des phrases, répétées plusieurs fois, qui mettent en valeur le sentiment de bien-être et de santé.

En pensée, vous allez passer de vous-même à autrui progressivement, en modifiant le sujet des phrases. Voici un exemple.

Vous-même : "Que je me sente bien. Que je sois heureux." Ou encore "Que je sois en bonne santé. Que je ne souffre pas."

Un proche : "Que tu te sentes bien. Que tu sois heureux, etc."

Les personnes, plus ou moins inconnues, qui vous entourent dans la vie quotidienne ou le moment présent : "Que vous vous sentiez bien. Que vous soyez heureux, etc."

Les êtres vivants et l'univers dans son ensemble : "Que tous les êtres se sentent bien, etc."

Vous pouvez bien sûr trouver d'autres phrases. L'auteur vous en propose quelques autres pour vous inspirer.

Chapitre 6. Recourir à la méditation de pleine conscience pour vous-même et pour les autres

Recourir à une mini-méditation

Des méditations courtes et répétées peuvent suffire à vous maintenir dans un bon état de santé. Grâce à elles, vous prendrez soin de vous - corps et esprit - et soin des autres.

L'espace de respiration ou méditation de 3 minutes (environ) est une technique qui consiste à focaliser son attention sur vos sensations, vos émotions et vos pensées et à les observer avec plus de clarté.

Cette méditation comporte trois étapes.

Conscience : quelles sont les sensations, émotions et pensées qui me traversent ici et maintenant ?

Respiration : respirez par le ventre sans en modifier le rythme, mais en notant l'énergie qui s'en dégage.

Élargissement du champ de la conscience : acceptez-vous tel que vous êtes, parfait et complet.

Vous pouvez pratiquer cette méditation (plus de détails sur la méthode p. 163-164) à plusieurs moments de la journée : entre les repas ou avant le coucher, par exemple;

Se servir de la méditation de pleine conscience pour prendre soin de soi-même

L'idée, ici, est d'employer l'attention consciente au cours de vos sessions sportives : à la salle de gym, lorsque vous courrez, nagez ou faites du vélo.

Si vous avez des problèmes de sommeil, vous pouvez également vous préparer à dormir grâce à des méditations courtes.

Par ailleurs, la méditation de pleine conscience peut vous aider à trouver un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

La pleine conscience dans les relations humaines

En tant qu'êtres sociaux, nous avons besoin du contact d'autrui. Comment le rendre plus agréable et plus sain ? Ici encore, la méditation peut aider. Comment ?

D'abord, en vous permettant de mieux comprendre la relation que vous entretenez avec vous-même.

Ensuite, en créant les conditions d'une écoute plus attentive et consciente, bénéfique pour vous et pour la personne qui se sent accueillie profondément par votre attitude ouverte.

Par ailleurs, la méditation vous aide à être conscient de vos attentes importe, ainsi que la gestion des frustrations.

En écoutant autrui, c'est aussi vous-même que vous apprenez à connaître. Chaque relation est un miroir qui reflète vos sensations, vos émotions et vos pensées.

Certains exercices de méditation vous guideront aussi vers une meilleure responsabilisation (prise en charge de vos émotions).

Enfin, vous pourriez utiliser certaines techniques pour retrouver la fraicheur de la rencontre et voir quelqu'un "comme si c'était la première fois".

Chapitre 7. Recourir à la méditation de pleine conscience dans votre vie de tous les jours

Recourir à la méditation de pleine conscience dans votre vie professionnelle

Le stress au travail est l'un des enjeux majeurs des sociétés contemporaines. La méditation peut être utilisée pour le réduire. Mais Shamash Alidina insiste :

"La méditation de pleine conscience n'est pas simplement un outil ou une technique permettant de réduire le stress. C'est une façon d'être. La réduction du stress n'est que la pointe de l'iceberg." (La Méditation de pleine conscience pour les nuls, p. 187)

C'est donc un changement global au niveau des relations d'entreprise qui est souvent nécessaire. Néanmoins, vous pouvez, en tant que personne, adopter cet état afin de vous sentir mieux au quotidien.

L'auteur propose notamment de méditer avant la journée de travail ou de réaliser des mini-méditations (voir plus haut les méditations de 3 minutes).

Il met également en avant l'importance d'"agir plutôt que réagir". Qu'est-ce que cela signifie ? De ne pas vous laisser emporter par une émotion qui vous force à réagir à une frustration de façon incontrôlée (si un collègue vous contredit en réunion, par exemple).

Agir consiste à prendre du recul sur la situation pour proposer une réponse véritable. Pour ce faire, l'observation de la respiration, ainsi que l'ouverture curieuse et bienveillante vis-à-vis de vous-même, sont de précieux atouts.

Voici trois autres types de situation où la méditation sera la bienvenue :

Afin de résoudre des problèmes de façon plus créative ;

Pour travailler sur des tâches routinières (écrire un mail, etc.) ;

Lorsque vous terminez votre journée, afin de lâcher prise ;

Quand vous souhaitez faire passer des directives et prendre des décisions qui impliquent vos collaborateurs.

Recourir à la méditation de pleine conscience pendant vos déplacements

Cette section est entièrement consacrée à l'usage qui peut être fait de la méditation lors de vos déplacements professionnels.

Il y a un encadré très intéressant sur le "stress de l'enseignant" (qui aurait pu figurer plus logiquement dans la partie précédente, voir p. 197).

Recourir à la méditation de pleine conscience à la maison

Ici, vous trouverez des conseils pour vivre votre vie domestique de façon plus attentive, du lever au coucher.

Par exemple, Shamash Alidina expose comment la méditation de pleine conscience peut nous aider à limiter la consommation non nécessaire de nourriture, à savoir la "seconde faim" ou suralimentation.

Chapitre 8. Mettre au point son propre programme de méditation de pleine conscience

Essayer un programme de méditation testé cliniquement

Le professeur Jon Kabat-Zinn, de l'université de Massachusetts, a conçu un programme de réduction du stress en 8 semaines nommé Mindfulness-Based Stress Reduction. Ses résultats ont été prouvés à plusieurs reprises.

Shamash Alidina vous demande de faire le pari : essayez honnêtement ce programme durant 2 mois et voyez s'il a un effet bénéfique sur vous. Si c'est le cas, alors prolongez votre expérience. Sinon, arrêtez sans regret. Mais le plus important :

"Commencez ce programme en prenant l'engagement de suspendre votre jugement et de suivre les recommandations pendant les huit semaines, après quoi vous pourrez décider si la méditation de pleine conscience est faite pour vous." (La Méditation de pleine conscience pour les nuls, p. 211)

Voici un résumé des étapes :

1ère semaine : "comprendre ce qu'est le pilote automatique" (votre mode de fonctionnement quotidien "par défaut").

2ème semaine : "affronter les obstacles" (persévérer par une série d'exercices ciblés).

3ème semaine : "pratiquer l'attention consciente dans le mouvement".

4ème semaine : "rester présent" (focus sur le moment présent).

5ème semaine : "choisir l'acceptation".

6ème semaine : "se rendre compte que les pensées ne sont pas des faits".

7ème semaine : "prendre soin de soi".

8ème semaine : "réflexion et changement".

S'accompagner avec le tableau de bord

Vous trouverez un tableau de bord très pratique avec les exercices à réaliser et les temps suggérés de méditation, semaine par semaine, p. 222-224. Cet outil vous aidera à appliquer le programme de réduction du stress par la pleine conscience.

Choisir quoi pratiquer pour réduire rapidement son stress

Si vous pensez ne pas avoir le temps nécessaire pour ce programme, vous pouvez vous constituer un programme adapté. Choisissez quelques-uns des exercices vus jusqu'à présent, tels que la marche consciente, les étirements (méditation par le geste), la respiration de trois minutes, etc.

Prenez également le temps de mieux vous analyser et de mieux vous connaître en mettant à profit la méditation dans ce sens. Hors de tout jugement, de façon calme et ouverte, explorez qui vous êtes et ce qui vous meut.

Approfondir encore

Si vous souhaitez aller plus loin dans la pratique, vous pouvez également penser à ces différentes options :

Passer un jour complet en pleine conscience ;

Intégrer un collectif ;

Tester de nouveaux lieux pour méditer (vous pouvez consulter les sites http://www.association-mindfulness.org ou http://www.learn-mindfulness.com/retreats.

Chapitre 9. Essuyer des revers et éviter les distractions

Tirer le maximum de la méditation

S'y reprendre à plusieurs fois est totalement normal. La méditation est comme la marche ou comme tout autre apprentissage : il faut persévérer quelque peu pour y arriver et y prendre plaisir.

Il y a aussi un point important à retenir, et qui contredit le titre de cette section ! Qu'est-ce ? Eh bien, qu'il n'y a "rien à tirer de la méditation". Non. Tous ses bénéfices ne sont que des effets secondaires, car, en réalité, la méditation n'est rien d'autre qu'être ici et maintenant, pleinement présent.

Vous ne méditez pas pour ce que ça va vous apporter, mais parce que vous aimez ça, comme lorsque vous vous consacrez à votre hobby préféré - la peinture, par exemple.

L'auteur donne plusieurs conseils pour trouver un temps propice à votre pratique, ainsi que pour tenir un milieu entre ennui et agitation. Vous découvrirez aussi comment rester en éveil - si le sommeil vous guette ! - et refaire le plein de motivation.

Faire face à des distractions courantes

Une chose est sûre : vous serez distrait. Cela fait partie de l'exercice. Si vous le pouvez, limitez les distractions extérieures telles que les sonneries de téléphone, les interruptions de votre entourage, etc.

Veillez aussi à méditer quand vous n'avez rien de très urgent à faire. Ensuite, soyez patient et bienveillant envers vous-même.

Apprendre des expériences négatives

Les expériences négatives peuvent être :

Physiques (inconfort) ;

Émotionnelles (montée d'émotions négatives) ;

Mentales (pensées parasites, contre-productives).

"Les idées d'échec n'exercent leur effet négatif que si vous abordez la méditation avec la mauvaise attitude. Avec la bonne attitude, il n'y a pas d'échec, mais seulement de la rétroaction. [...] L'important est d'essayer de méditer et de faire l'effort de cultiver la bonne attitude." (La Méditation de pleine conscience pour les nuls, p. 256-257)

Trouver sa propre voie

Cela peut prendre du temps, mais vous pouvez certainement y arriver. Pour ce faire, pensez à :

Accepter que les échecs sont inévitables ;

Avancer avec des objectifs réalistes ;

Constater vos progrès et accueillir les changements.

La méditation paraît simple, et pourtant il n'est pas si facile de se tenir à cet engagement. Mais restez dans cette attitude de curiosité et de bienveillance, et vous serez sur la bonne voie. "Peu à peu, vous pouvez changer" (p. 263).

Partie 4. Récolter les fruits de la méditation de pleine conscience

Chapitre 10. Devenir plus heureux

Découvrir le chemin du bonheur

L'auteur vous propose tout d'abord de repenser à vos conceptions du bonheur. Qu'est-ce qui vous rend heureux ? Pour ressentir davantage de bien-être, que vous faut-il ?

Le bonheur est-il identique à la consommation ? Au plaisir ? Est-ce autre chose ? Pour le moine zen Matthieu Ricard, le bonheur est un sentiment profond de sérénité qui se travaille grâce à l'"entraînement mental" qu'est la méditation.

Ce sentiment vous permet d'accueillir les émotions négatives et positives de la même manière, en les relativisant et en observant ce qu'elles disent de vous.

Associer l'attention consciente à la psychologie positive

"La psychologie positive est la science du bien-être" (p. 273). Elle distingue trois "chemins du bonheur".

Le plaisir ;

L'engagement ou le "flow" ;

Enfin, le sens attribué à la vie.

Elle étudie également les principaux points forts des personnes qui s'affirment heureuses et cherche des moyens pour améliorer l'état de ceux qui le sont moins. Certains cliniciens ont classé ces points forts en 6 catégories de 4, soit 24 forces de caractère.

Sagesse : créativité, jugement, curiosité, amour de la connaissance.

Courage : bravoure, persévérance, intégrité, enthousiasme.

Amour : intimité, bonté, sociabilité, circonspection.

Justice : responsabilité, honnêteté, leadership, sens de l'humour.

Tempérance : indulgence, contrôle de soi, humilité, sens de la mesure.

Transcendance : reconnaissance, gratitude, optimisme, spiritualité.

En créant un espace d'observation en vous-même, la méditation peut vous aider à déceler quels sont vos points forts déjà "accomplis", ceux que vous pourriez travailler davantage et ceux que vous pourriez mieux aligner avec votre vie quotidienne (en changeant de travail, par exemple).

Parmi d'autres conseils, Shamash Alidina propose également de tenir un "journal de gratitude" dans lequel vous noterez les éléments positifs de vos journées, au jour le jour. De cette façon, vous vous tournerez vers ce qui va bien et vous vous souviendrez davantage des bons moments.

Susciter des émotions positives par l'attention consciente

Il existe un exercice nommé "respirer et sourire" proposé par Thich Nhat Hanh. Il consiste à se placer dans une attitude consciente en répétant le mantra suivant :

"En inspirant, je calme mon corps et mon esprit. En expirant, je souris. Vivant dans le moment présent, je sais que c'est le seul moment." (La Méditation de pleine conscience pour les nuls, p. 282)

Libérer sa créativité

Le calme de la méditation est propice à la créativité. L'auteur prend l'image d'un trésor dans un lac. Impossible à retrouver si l'eau est tumultueuse et tourbeuse ; il faut d'abord laisser retomber le mouvement et les dépôts au fond du lac.

C'est pareil avec la créativité. Si vous voulez la libérer et découvrir les trésors de votre imagination, alors vous devrez avoir l'esprit et le corps apaisés. Remarquez l'espace entre chacune de vos pensées, faites la clarté.

Peu à peu, de nouvelles idées pourront émerger !

Chapitre 11. Réduire le stress, la colère, la fatigue et la dépression

Lutter contre le stress grâce à la méditation de pleine conscience

La méditation ne mettra pas un terme aux difficultés de la vie. En revanche, elle peut vous aider à y voir plus clair. Grâce à sa pratique, vous pouvez devenir plus conscient de vos schémas de fonctionnement.

Le stress, par exemple, dépend de l'interprétation que nous nous faisons d'une situation. Vous stressez parce que vous envisagez (interprétez) une situation comme dangereuse ou difficile. Vous pouvez donc agir en modifiant votre interprétation.

Pour cela, il est important de créer un espace de réflexion sur vos pensées et sur vos réactions habituelles au stress. En vous aidant de la respiration et de l'attention consciente, vous pourrez comprendre ce qui vous fait stresser, faire diminuer le niveau de mal-être et réorienter vos actions dans un sens plus désirable. Plusieurs exercices vous sont proposés p. 296-300.

Apaiser sa colère

Il en va de même avec la colère ; c'est en prenant du recul vis-à-vis de cette émotion négative que vous pourrez l'apaiser. Voici le résumé d'un exercice proposé par l'auteur :

Se rendre compte de l'état physique dans lequel vous plonge la colère.

Respirer calmement en fermant les yeux et en ayant conscience du souffle dans votre corps.

Demeurer dans la colère, mais en l'observant de façon curieuse.

Prendre note de vos pensées.

Se détacher de la colère en dissociant la conscience de l'émotion.

Communiquer à autrui ce que vous avez ressenti (en mode "Je").

Être moins fatigué

Il y a des jours (ou des périodes) où nous pouvons être particulièrement fatigués. Cette fatigue peut être due au stress, aux soucis (pensées), à la consommation de sucre ou à une alimentation peu stable, par exemple.

Découvrir ce qui cause la fatigue est important. Mais il est tout aussi utile de penser à ce qui vous stimule. Testez la méditation, juste pour voir. Vous pouvez faire plusieurs exercices, tels que la marche consciente, par exemple, ou encore le balayage corporel et l'espace de respiration de trois minutes.

Soigner la dépression par la méditation de pleine conscience

La tristesse peut nous faire glisser vers la dépression, surtout si vous en avez déjà fait l'expérience par le passé. Les pensées négatives réactivées deviennent récurrentes et entraînent leur lot de sensations physiques déplaisantes que vous cherchez à fuir. La "spirale descendante de la dépression" se met en branle.

La méditation de pleine conscience a fait ses preuves dans le traitement de la dépression. Le mécanisme de base de la pratique reste le même : il s'agit d'apprendre à distinguer votre être profond des émotions qui vous animent.

Pour ce faire, il faut apprendre à vous approcher de vos émotions, plutôt que prendre l'habitude de les éviter. Ce n'est pas en les rejetant mais en les domestiquant, en quelque sorte, que vous leur enlèverez leur force d'attraction sur vous.

Découvrir la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience : MBCT

La Mindfulness-Based Cognitive Therapy est un programme d'aide aux personnes souffrant de dépression.

"Les études scientifiques montrent que jusqu'à présent, l'efficacité de la MBCT est de 50 % supérieure à celle du traitement habituel pour les patients ayant déjà souffert d'au moins trois épisodes de dépression." (La Méditation de pleine conscience, p. 321)

Vivre des expériences agréables et désagréables

Voici un exercice à réaliser pour s'ouvrir à ce que nous vivons. Composez un tableau à 4 entrées sur une feuille de papier :

Expérience ;

Pensées ;

Sentiments ;

Sensations corporelles.

Lorsque vous vivez une expérience, complétez le tableau en prenant soin d'étudier quels sont les pensées, sentiments, etc. correspondants. Commencez la première semaine avec les expériences agréables, et la semaine suivante avec les expériences désagréables.

Pour vous aider à vous défaire de sentiments ou de pensées désagréables, vous pouvez utiliser des méthodes de visualisation qui sont aussi enseignées par la programmation neurolinguistique.

Certaines pensées deviennent "automatiques", mais vous pouvez apprendre à les reconnaître et à les éviter (par exemple : "Je ne réussirai jamais" ; "Rien ne va plus" ; "Ma vie est un désastre"...).

La MBCT peut vous aider à découvrir des "points de vue alternatifs" et à vous "décentrer" afin de ne plus souffrir de ces états d'esprit et émotionnels difficiles.

Vous pouvez également tenir une liste des activités qui vous procure du plaisir et choisir de la pratiquer quand vous vous sentez maussade. Si vous êtes sensible sur ce point, il n'est pas inutile non plus d'avoir un "système d'alerte à la dépression", autrement dit un carnet dans lequel vous aurez noté les signes avant-coureurs de l'état dépressif et ce que vous pouvez faire pour le contrer (activité, habitude).

Calmer l'anxiété

La peur est une émotion naturelle : elle nous aide à survivre. Toutefois, elle peut nous pourrir l'existence lorsqu'elle se généralise ou se manifeste trop souvent ou trop fortement sans raison. Se libérer de l'anxiété n'est pas chose aisée, mais c'est possible.

Voici un exercice à réaliser au calme :

Installez-vous assis et posez-vous la question : "Que suis-je en train de vivre, là maintenant ?" Prenez le temps nécessaire pour vous plonger dans l'expérience.

Déposez une main sur votre ventre et observez votre respiration ventrale. Tranquillement, revenez à la respiration chaque fois qu'une pensée ou une émotion vous assaille.

Imaginez votre corps entier en train de respirer (ce qu'il fait pour de vrai grâce à la peau !). De la même façon, profitez de la respiration pour vous focaliser sur l'instant présent.

Reprenez vos activités quotidiennes peu à peu, en emportant avec vous le bien-être ressenti à la méditation.

L'anxiété ne s'évanouira peut-être pas directement, mais ce n'est pas nécessairement le but de la méditation. Celle-ci cherche plutôt à nous aider à adopter une attitude plus saine vis-à-vis des expériences pénibles.

Chapitre 12. Physiquement parlant : guérir le corps

Contempler la globalité : guérir de l'intérieur

La méditation ne peut pas soigner les maladies graves, mais elle peut certainement aider à soulager les personnes en souffrant. Et cela commence par se rendre compte de l'union intime de l'esprit et du corps. La conscience de cette globalité intérieure peut vous apaiser en profondeur et participer à la guérison.

Percevoir le lien entre l'esprit et le corps

Le lien entre corps et esprit peut être testé très aisément. Voici un exercice qui en atteste :

S'assoir confortablement ;

Penser à vouloir manger un plat délicieux parce que vous avez très faim ;

Prendre note des effets que cette simple pensée provoque sur le corps.

Vous verrez que la simple pensée de la nourriture crée en vous des effets physiques. Selon Shamash Alidina, cela montre que la sollicitation positive du mental peut "susciter des effets thérapeutiques" (p. 343).

Reconnaître ses limites

Reconnaître ses limites n'est pas capituler devant la maladie. Lorsque vous reconnaissez vos limites, vous acceptez que vous ne puissiez pas tout faire, et vous souhaitez utiliser votre temps - limité - à ce qui compte le plus pour vous. Quand vous capitulez, en revanche, vous vous enfermez dans les pensées négatives.

S'élever au-dessus de sa maladie

Le plus important à se rappeler : "vous n'êtes pas votre maladie". Rappelez-vous-en, car vous êtes complet et capable de sourire à la vie quel que soit votre état. Comme le dit Dana Jennings, citée p. 346 :

"En étant capable de rire à la face du cancer, vous continuez à vous appartenir, aussi dur que cela puisse être, plutôt que de capituler devant la maladie. Un bon rire vous rappelle que vous n'êtes pas votre cancer." (La Méditation de pleine conscience pour les nuls)

Lutter contre la douleur par la méditation

Les douleurs chroniques sont problématiques car plus difficiles à traiter que les douleurs aiguës. D'un point de vue social, elles génèrent aussi des coûts importants en termes de soins et traitements.

L'une des pistes proposées dans le livre consiste à mettre en évidence la différence entre douleur et souffrance : "la douleur est inévitable, tandis que la souffrance n'est pas obligatoire" (p. 348). La première vient du corps, la seconde du mental, qui l'entretient sans cesse.

La méditation a fait ses preuves dans la diminution de la souffrance et de la douleur. En vous aidant à y faire face avec curiosité et bienveillance, l'attention consciente peut jouer un rôle significatif et positif. L'auteur propose un exercice intéressant p. 352-353.

Méditer quand on est en mauvaise santé

Respirer et en être conscient peuvent suffire pour méditer. Même dans des situations où la mobilité est réduite, par exemple, il est donc possible de pratiquer l'attention consciente.

Lorsque la maladie vous met face à un changement profond d'apparence, voire jusqu'à une remise en question de vos valeurs, il importe de trouver un socle sur lequel continuer à s'appuyer. Là aussi, la méditation peut vous aider.

Partie 5. La partie des Dix

Chapitre 13. Dix pistes pour prolonger cette étude

Dans ce chapitre, l'auteur propose des :

Sites internet anglophones et francophones ;

Livres ;

Retraites en groupe, dont l'une dans le sud de la France (https://villagedespruniers.net).

Chapitre 14. Dix moyens pour choisir son enseignant

Dans ce dernier chapitre, l'auteur évoque la question de l'enseignement (instruction en MBSR et MBCT), en insistant surtout sur les formations existantes aujourd'hui dans le monde et en particulier en France ou dans le monde francophone. Vous y trouverez toutes les informations nécessaires pour vous former dans les meilleures conditions.

Conclusion sur « La Méditation de pleine conscience pour les nuls » de Hélène Filipe, Élisabeth Couzon et Shamas Alidina :

Ce qu’il faut retenir de « La Méditation de pleine conscience pour les nuls » de Hélène Filipe, Élisabeth Couzon et Shamas Alidina :

"Méditer, c'est comme plonger dans les profondeurs de l'océan, là où l'eau ne remue pas. Les vagues (les pensées) sont à la surface, mais vous les voyez depuis un niveau plus profond, où tout est plus paisible. S'immerger dans ces paisibles profondeurs demande du temps. Les exercices formels de méditation prolongée sont l'équipement de plongée qui vous permettra d'atteindre en toute sécurité ces espaces de tranquillité." (La Méditation de pleine conscience pour les nuls, p. 115)

La méditation de pleine conscience connaît un succès toujours grandissant. De nombreuses études montrent désormais ses effets bénéfiques dans le traitement du stress, de la douleur ou encore de l'anxiété. Elle est devenue un outil à part entière dans la panoplie des ressources médicales occidentales contemporaines.

Mais au-delà, la méditation est un art de vivre. L'attention consciente invite celui ou celle qui la pratique à s'observer lui-même en profondeur et à y puiser sa force. Cet art, comme le dit bien Shamash Alidina, n'a finalement pas d'autre fin que lui-même.

Vous pouvez donc y entrer par un côté (le stress, la fatigue, la douleur) et la découvrir progressivement pour ce qu'elle est : une façon plus saine et ouverte de se connecter à soi, aux autres et à son environnement.

Comme la méditation est avant tout une pratique (et non une théorie), et qu'elle ne coûte pas grand-chose, il est facile de l'essayer. Vous pouvez commencer par des exercices courts ou des programmes plus ambitieux, comme le programme de huit semaines. Vous poursuivrez ensuite votre chemin comme bon vous semble.

Points forts :

Des explications claires pour réaliser chaque exercice ;

De nombreuses références (livres, sites, etc.) ;

Une présentation soignée avec des encarts explicatifs.

Point faible :

Les répétitions, un peu trop fréquentes.

Ma note :

★★★★★

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Mon, 01 May 2023 05:00:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12362/La-Mditation-de-pleine-conscience-pour-les-nuls
L’expérience du lâcher-prise http://www.olivier-roland.fr/items/view/12284/Lexprience-du-lcher-prise

Résumé de  « L'expérience du lâcher-prise. Mon voyage au sein de la perfection de la vie » de Michael A. Singer : une exploration biographique de ce que signifie « faire confiance à la vie », par l'un des entrepreneurs les plus talentueux et originaux des débuts d'Internet.

Peter A. Singer, 2015, 253 pages, titre original : The Surrender Experiment. My Journey into Life's Perfection.

Chronique et résumé de  « L'expérience du lâcher-prise. Mon voyage au sein de la perfection de la vie » de Michael A. Singer

Michael A. Singer

Comme nous allons le découvrir, Michael A. Singer a créé une entreprise florissante dans le domaine du développement personnel et de la méditation. En fait, c'est une communauté entière qu'il a créée.

Il est également l'auteur d'un autre bestseller, numéro 1 selon le New York Times : L'Âme délivrée. Un voyage au plus profond de nous-même (The Untethered Soul. The journey beyond yourself).

Pour approfondir le contenu du livre que je vais chroniquer maintenant, vous pouvez visiter son site : http://www.surrendercourse.com. Vous y trouverez une série de cours gratuits sous format vidéo.

Section 1. Se réveiller

Les prémisses

Nous sommes plongés dans un monde qui nous dépasse. Notre existence est très courte et limitée, comparée aux 13 milliards d’années de l’univers et aux forces naturelles qui se manifestent hors de notre contrôle.

Pourtant, nous pensons souvent que la réalité doit se conformer à nos attentes. Or, celle-ci ne nous donne pas souvent ce à quoi nous croyons avoir droit. De ce fait, nous avons l’impression de lutter contre la vie constamment.

Certes, nous avons un pouvoir d’action que nous nommons « volonté ». Il nous aide à transformer l’ordre extérieur en fonction de nos besoins et de nos désirs. Mais cela nous conforte dans cet état de « guerre ». Nous ne nous sentons bien que lorsque nous gagnons et que nous avons le sentiment de contrôler nos vies.

Mais est-ce une attitude nécessaire ? L’auteur pose la question suivante, plus précise :

« Si le déploiement naturel du processus de la vie peut créer et prendre soin de l’univers tout entier, est-il réellement raisonnable pour nous de croire que rien de bon ne nous arrivera sans que nous le forcions à advenir ? » (L’expérience du lâcher-prise, p. 5)

Il doit y avoir une autre voie, moins guerrière et plus participative. Pour améliorer notre qualité de vie, nous devrions peut-être faire davantage confiance au flux ordonné de la vie et l’accompagner.

Bataille ou lâcher-prise : telle est l’alternative. Telle est aussi l’expérience que veut nous proposer Michael Singer, qui a pris le chemin du lâcher-prise depuis 40 ans maintenant. Un cheminement qui n’est pas celui du laisser-aller, mais de la libération des peurs et des désirs.

Bien sûr, la volonté individuelle n’est pas absente du récit qui va suivre. Mais elle ne s’oppose plus au monde, elle s’aligne au contraire aux « forces naturelles se déployant autour de nous ».

  1. Pas avec un cri — mais avec un murmure

Certains événements peuvent changer le cours d’une vie. Ils ont une force brute qui nous transforme radicalement et brutalement. Et il y en a d’autres, plus subtiles, qui provoquent des modifications sans bruit.

À l’époque où ce changement « subtil » survient à l’auteur, il a 22 ans. Il est alors un brillant étudiant en économie à l’université, marié avec une jeune femme nommée Shelly.

Alors qu’il parle avec le frère de son épouse, un jeune avocat ambitieux de Chicago, ou plutôt lorsqu’il cherche un sujet de conversation, il se rend compte de ce qu’il est en train de faire.

Rien de grave ou de très étonnant à priori. Pourtant, cette expérience d’être vraiment « en dehors » de soi, en train de s’observer calmement alors qu’il était en train de chercher anxieusement un sujet de conversation, le perturbe profondément.

Être en train de regarder ses pensées et ses émotions, c’est-à-dire « devenir conscient », paraît couler de source lorsqu’on a réussi à le faire une première fois. Finalement, c’est quelque chose que nous faisons presque tout le temps, mais sans le remarquer véritablement, car nous sommes davantage pris par les émotions et les pensées elles-mêmes.

À partir de ce premier moment en apparence anodin, Michal A. Singer commence à être constamment conscient de ce qu’il fait, comme s’il s’observait constamment en train d’effectuer ses activités. Il est à lui-même son propre spectateur ! Cette nouvelle disposition crée aussi des modifications profondes dans sa vie. Il commence à apprécier de plus en plus le silence et le calme autour de lui. Il aime se retrouver seul en forêt afin d’apaiser cette voix qui n’arrête pas de commenter ses actions. Et ce n’est que le début de la grande aventure de sa vie !

  1. Apprendre à me connaître

Au bout d’un moment, cette auto-observation et cet autocommentaire constants sont pour le moins gênants. Mais l’auteur est aussi fasciné par ce qui lui arrive et cherche à le comprendre — c’est-à-dire aussi à se connaître lui-même.

Bien entendu, lorsqu’il en parle, ceci provoque parfois l’incompréhension de ses proches ou de ses professeurs. Mais peu lui importe, car il se sent pris par le désir d’explorer plus en profondeur qui il est.

  1. Les piliers du zen

L’un de ses camarades doctorants lui propose de lire Les trois piliers du Zen de Philip Kalpeau. C’est la révélation ! Alors qu’il n’a jamais été particulièrement intéressé par la religion ou la spiritualité, Michael A. Singer découvre enfin un livre qui parle de sa « voix » intérieure.

Plus particulièrement, le livre décrit comment la gérer et la faire taire. Comment ? La réponse est simple : par la méditation.

La formule proposée par le livre paraît en effet facile à appliquer : s’assoir dans un endroit calme, observer le flux de sa respiration et se répéter mentalement le son Mu. Le Zen semble directement sérieux à l’auteur, qui décide de commencer à pratiquer individuellement et de façon autodidacte.

L’idée consiste à prolonger chaque fois un peu plus les séances. Il commence par 15 à 20 minutes chaque jour, puis passe à 30 minutes deux fois par jour. Michael A. Singer aime la tranquillité qu’il retire de cette pratique.

Alors qu’il part en camping avec sa femme et quelques amis, il décide de faire une séance de méditation dans les bois. Et là, nouvel émerveillement, plus fort encore que ceux qu’il avait connus en découvrant le livre.

« Je choisis un arbre et m’assis en dessous. Comme Bouddha. Puis, de façon très dramatique, je me suis dit à moi-même : « Je ne m’en irai pas jusqu’à avoir atteint l’illumination. Ce qui arriva sous cet arbre ce jour-là fut si puissant que même aujourd’hui mon corps tremble et mes yeux commencent à verser des larmes lorsque j’y pense. » (L’expérience de l’abandon, p. 16)

  1. Silence absolu

L’auteur raconte ici son expérience de méditation sous l’arbre, ce jour-là. Peu à peu, il réussit à se mettre dans un état de grande concentration en se focalisant sur sa respiration. Il commence à expérimenter d’étranges sensations et a l’impression de s’élever à d’autres niveaux de conscience.

  1. De la paix absolue à l'agitation absolue

Cette méditation si particulière crée un état de plénitude intense, sans voix parasite, qui dure des semaines. Michael Singer a l’impression de naître à nouveau.

Mais peu à peu, ces effets s’estompent et de nouvelles conséquences se font sentir. Il a l’impression de voir les choses avec plus d’acuité. Il contrôle mieux les voix. Mais surtout, il cherche à plonger davantage encore dans la méditation.

Il décide de quitter sa femme et d’emménager seul. Cela le fait souffrir, mais il estime que c’est la meilleure décision à prendre à ce moment-là. Comme il le dit lui-même, il devient alors « une sorte d’ermite » ne vivant que pour sa pratique.

  1. Au sud de la rivière

Durant les vacances d’été, il part à Mexico avec son van. Il ne sait pas exactement où aller, mais peu lui importe. Sa famille et ses amis sont un peu inquiets, mais lui décide de braver les « dangers » et de faire confiance à son intuition.

Finalement, il passe plusieurs semaines sur une petite colline et reçoit, un jour, la visite d’un jeune garçon qui lui offre une bouteille de lait. C’est un acte de gentillesse qui le touche et qui lui fait prendre conscience que la vie n’est pas affaire de choix, mais plutôt de « cadeau ».

  1. Déconnecter le bouton « panique »

Sur le chemin du retour vers les États-Unis, Michael Singer s’arrête quelques jours au bord d’un lac. Alors qu’il fait ses poses de yoga, il entend le bruit de chevaux et des voix d’hommes s’approcher de lui. Il prend peur, mais décide pourtant de rester concentré, les yeux fermés, et de passer du yoga à la méditation.

Lorsqu’enfin il ouvre les yeux, il tombe presque nez à nez avec deux fermiers mexicains en train de faire leur pause. Ils commencent à bavarder et l’auteur se sent fier d’avoir surmonté ses craintes.

Le jour suivant, il décide d’aller rendre visite à ses nouveaux amis et découvre le village dans lequel ils vivent. Il est impressionné par la simplicité de leur existence et par leur caractère amical. Après autant de temps dans la solitude, cet échange social qu’il n’avait pas demandé, mais que la vie lui avait donné, lui fait le plus grand bien.

  1. Inspiration inespérée

Michael Singer doit terminer son doctorat en économie. Toutefois, il n’en a pas vraiment envie et va peu au cours. Il y a notamment un professeur qui remarque son manque d’assiduité et qui le met au défi d’obtenir une bonne note.

L’examen final, pour ce cours, consiste en la rédaction d’un article. L’auteur se met à rédiger dans son van, sans les références nécessaires. Mais il se met en situation de concentration, s’enlevant toute pression. Et là, l’inspiration vient.

Il parvient à rédiger un essai d’une trentaine de pages, logiquement cohérent et au contenu original. Il le peaufine pour ajouter les sources et le mettre au propre dans les jours qui suivent. Résultat : une excellente note et les compliments du professeur.

« [L’inspiration] vient d’un endroit plus profond que la pensée. Cela vient spontanément, dans le silence complet, sans choc ni effort. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 37)

  1. La Terre promise

Le jeune homme vit dans son van, à l’orée d’un bois. Pas toujours facile, mais il s’en accommode bien. Un jour, quelqu’un lui dit qu’il connaît un terrain à vendre, dans la forêt plus loin.

Michael Singer va le visiter et tombe amoureux du lieu. C’est un endroit complètement isolé qui lui donne la sensation immédiate d’être chez lui. Il décide d’utiliser ses économies pour acheter le bien.

Problème : il n’a pas tout à fait assez d’argent. Mais il se dit que c’est cela ou rien, et que dans les deux cas (qu’il achète ou non), il sera content. Cette légèreté lui permet de réaliser les négociations sans difficulté. Il obtient finalement le terrain au prix souhaité.

  1. Construire une hutte sacrée

Alors qu’il ne souhaite qu’une petite hutte simple pour méditer, Michael Singer se fait convaincre par un ami architecte de construire quelque chose d’un peu plus ambitieux : une maison avec une grande baie vitrée.

Accompagnés d’un autre ami, ils décident de se mettre à la tâche et, pendant plusieurs mois, construisent presque à eux seuls l’édifice.

L’auteur apprend énormément de choses à cette occasion et rappelle à ce propos un proverbe ancien :

« Chaque jour, prends-en un peu plus que ce que tu peux mâcher, et mâche-le ».

Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’il ne faut pas avoir peur de relever les défis que place la vie devant nous. C’est ainsi que nous croissons et nous renforçons.

  1. La vie monacale

Le jeune hippie (car c’est à ça qu’il ressemble à cette époque !) décide de s’imposer une discipline de fer — ou plutôt celle-ci lui vient presque naturellement, à force de vouloir pousser sa pratique de la méditation toujours plus loin :

Lever aux aurores ;

Un seul repas par jour (végétarien) ;

Des habits légers ;

Plusieurs heures de méditation et de yoga durant la journée ;

Des promenades dans les bois.

À cette époque, il pense que c’est de cette manière uniquement qu’il pourra trouver la paix intérieure. Il veut impérativement rester focalisé sur sa pratique. Mais est-ce la seule voie possible ?

  1. Quand le disciple est prêt, le maître apparaît

Autobiographie d’un yogi est un célèbre livre de Paramahansa Yogananda, maître indien de méditation et de yoga. La lecture de ce livre permet à Michael Singer de franchir un pas dans la bonne direction.

En fait, cet ouvrage lui permet de construire des ponts entre la tradition indienne et la tradition occidentale chrétienne. « Qu’est-ce que l’esprit ? » : telle est l’une des questions qu’il se pose.

Il se trouve que Yogananda, mort en 1952, a laissé derrière lui des leçons qui sont disponibles par vente par correspondance (Self-Realization Fellowship). Il les achète et commence également à lire le Nouveau Testament ; leur lecture croisée lui permet d’approfondir les relations entre les deux enseignements et de se sentir guidé dans sa pratique.

Section 2. La grande expérience commence

  1. L'expérience d'une vie

« La grande expérience » ou « l’expérience du lâcher-prise », comme la nomme l’auteur, apparaît à cette époque. Constatant qu’il demeure attaché à ses pensées et à son « soi », Michael Singer décide d’aller encore plus loin.

Comment ? En prenant la ferme décision de faire taire ses préférences. Cela commence par de petits exercices. Par exemple, passer de « Zut, il pleut alors que je voulais sortir » à « Il pleut ; c’est parfait ».

En d’autres termes, il s’agit de faire confiance à la vie et de se laisser porter par la manière dont celle-ci se déploie, qu’on le veuille ou non. Cela peut paraître insensé. Pourtant, l’auteur est sûr que c’est la bonne manière d’avancer dans sa pratique.

  1. La vie se prend elle-même en main

À cette époque, le jeune homme est encore doctorant. Il doit terminer sa thèse. Heureusement, celle-ci est financée et il n’a donc pas à travailler à côté. Seulement à donner quelques cours par semaine à de jeunes étudiants de baccalauréat.

Ce qu’il fait sans conviction, mais avec un certain succès. Il est tellement concentré par ses méditations qu’il se retrouve un matin à donner cours… sans chemise !

Un jour, le chef de département d’économie de son université le convoque dans son bureau. Il pense qu’il va recevoir une réprimande. Mais ce n’est pas le cas. Le responsable académique souhaite plutôt que Michael Singer aide une personne à obtenir son doctorat en devenant son tuteur.

La réaction spontanée de l’intéressé est le refus. Dans sa tête, c’est l’envie de dire non qui prime. Pourtant, il se souvient de son engagement à l’égard du lâcher-prise et décide finalement de dire oui à cette nouvelle occasion qui se présente à lui.

  1. Le prince et le pauvre

La préparation des examens se passe bien et les deux hommes deviennent amis. Finalement, l’étudiant met au défi son tuteur de passer les examens de qualification de la thèse en même temps que lui. Il accepte.

Mais il n’est prêt que pour deux examens sur les trois qu’il doit passer. Erreur administrative : il est finalement inscrit pour les trois. À nouveau, il décide de ne pas faire marche arrière.

N’ayant pas le temps d’étudier pour ce troisième examen, il se résigne à l’échec, qui lui faisait si peur. Il cherche à se mettre en accord avec la possibilité d’échouer. Pour autant, il ouvre au hasard quelques pages du livre de finances qui sert de base à l’examen.

Le jour J, il est stupéfait. Les questions qu’il tire au sort portent justement sur les matières qu’il a lues au hasard la veille.

  1. Suivre l'invisible vers l'inconnu

Dans cette section, Michael Singer résume de cette façon le principe de l’expérience du lâcher-prise :

« À ce moment de croissance, je pouvais voir que ma pratique du lâcher-prise était faire de deux étapes très distinctes : premièrement, je laissais aller les réactions personnelles de préférences qui se formaient dans mon cœur et mon esprit ; deuxièmement, j’observais simplement ce qui était requis de moi, grâce à la clarté obtenue par le rejet des préférences. Que feriez-vous si vous n’étiez pas influencé par les réactions de « j’aime » ou de “je n’aime pas” ? Suivre ce guide profond du lâcher-prise mène votre vie vers une direction différente de celle que vos préférences vous auraient fait prendre. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 65)

C’est ainsi que l’auteur, alors qu’il ne souhaitait que se consacrer à sa pratique de la méditation, va se retrouver « enrôlé » pour donner des cours à l’université de Santa Fe.

  1. Mon premier entretien d'embauche

Michael Singer est embauché pour donner des classes de sciences sociales aux nouveaux étudiants. C’est un travail à mi-temps.

En même temps, il fait la connaissance d’une jeune femme qui souhaite pratiquer la méditation sur son terrain. Malgré ses réticences — ou plutôt à cause d’elles ! — il accepte et se laisse aller à cette nouvelle expérience.

Cette personne amène d’autres personnes, si bien que, progressivement, s’instaure les « dimanches de pratique chez Mickey » (le surnom de l’auteur). Et ceux-ci continuent aujourd’hui, plus de quarante ans après !

  1. Laisser s'en aller la corde

Cet été-là, en 1972, Michael Singer se rend dans un séminaire en Californie pour apprendre une nouvelle technique de méditation. Durant ce séminaire, plusieurs choses se passent.

Tout d’abord, il fait un rêve. Ensuite, grâce à ce rêve, il prend conscience qu’il n’a pas à « enfermer » son soi ni à lui demander de rabaisser ses peurs, ses espoirs, ses peines, etc.

Plutôt que de chercher à éteindre sa personnalité propre, il doit plutôt apprendre à jouer avec elle, à travailler avec elle pour la surmonter.

Cela ne changea pas grand-chose à son séjour dans les faits, mais il se sentit différent, plus libre et plus sage.

  1. Acceptation, acceptation et encore acceptation

Michael Singer commence à donner ses cours à l’université de Santa Fe en septembre 1973. Il ne sait absolument pas ce qu’il va enseigner, mais fais confiance à la fois à ses connaissances et à la vie.

Ses cours sont un succès, au point que certains de ses étudiants commencent à participer aux dimanches de pratique, chez lui.

Par ailleurs, il doit terminer son doctorat : il lui reste encore à réaliser la thèse proprement dite (ou dissertation). Mais il sait qu’il ne veut pas écrire sur l’économie. Il décide, en réponse à une promesse qu’il avait faite à son professeur, de rédiger quelque chose de complètement différent.

L’écrit ne pouvait prétendre au statut de thèse en économie. Néanmoins, un autre professeur l’aida à trouver un éditeur qui le publia. Ce premier écrit devint son premier livre publié : La recherche de la vérité (The Search for Truth).

« Peu à peu, le tissu de ma vie se compose des résultats de mon lâcher-prise. Je me retrouve entouré par une vie qui a été construite pour moi. Dans mes rêves les plus fous, cependant, je n’aurais jamais imaginé où cela allait me mener. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 77)

  1. La plus importante chose que l'on m'ait demandé de faire

Et cela le mène en prison ! Non pas en tant que détenu, non. Mais en tant que professeur de méditation. C’est une première dans une prison de Floride du Nord en 1973 : un groupe de prisonniers faisant de la méditation bouddhiste chaque semaine.

Cette initiative eut du succès, au point qu’elle fut organisée dans une autre prison de l’État également. Alors qu’il pensait que cela allait lui coûter, Michael Singer se rend compte que ses méditations deviennent plus profondes lorsqu’elles sont réalisées en groupe avec ces détenus.

Ce qui avait commencé comme une simple demande de la part d’une connaissance se transforma en une activité menée durant plus de trente années. C’est à cette époque que l’auteur apprend à quitter sa solitude pour servir autrui.

Section 3. De la solitude au service

  1. L'appel d'un maître vivant

À l’été 1973, Michael Singer rencontre deux fois, par hasard et à deux extrémités du pays (une fois en Floride et l’autre fois en Californie), la photo d’un maître indien surnommé Baba.

L’une de ses amies lui propose d’écrire une lettre pour proposer au célèbre yogi de passer par Gainesville, sa maison dans les bois, lors de son tour du monde prévu pendant l’hiver. Ce qu’il fait, mais le retour est mitigé, car il ne dispose pas des infrastructures nécessaires.

La même année, l’auteur rencontre sa future femme : Donna Wagner, une ancienne étudiante un peu plus âgée, venue vivre dans les bois avec la petite communauté en train de se construire.

  1. Shaktipat

Les jeunes gens se démènent pour réussir à faire venir Baba. Ils trouvent un terrain assez grand pour accueillir une centaine de personnes, une maison pour accueillir le maître et son équipe de vingt personnes. Puis ils contactent un maximum de gens pour participer à l’événement.

Finalement, les choses se mettent en place et un accord est trouvé ! Six d’entre eux sont même invités à participer au séminaire qui a lieu un mois avant la venue à Gainesville.

Lors de cette retraite, des méditations sont organisées et Baba « passe » auprès des méditants, réunis dans une pièce sombre. Rien ne se passe de spécial, jusqu’au dernier jour, où Michael Singer fait l’expérience de la force du yogi, qui lui transmet durant un instant son énergie spirituelle (geste qui se nomme shaktipat).

  1. Gainesville accueille un Guru (un maître)

Finalement, la retraite de Baba à Gainesville fut la plus longue de sa tournée mondiale. Et nouvelle coïncidence de la vie : c’est lors de cette retraite que Michael Singer revoit le frère de son ex-femme avec qui il avait eu cette discussion au sujet des voix qu’il entendait.

Or il se trouve que c’est précisément ce riche avocat qui financera, quelques mois ou années plus tard, la fondation de Baba aux États-Unis — et qui en deviendra le président.

  1. Le temple est construit

La communauté de Gainesville et les dimanches de pratique commencent à avoir du succès. Ainsi que les cours donnés par l’auteur à l’université. Son deuxième livre, Trois essais sur la Loi universelle, augmente encore cet effet.

Suite à la visite d’un autre guru, une femme surnommée Mataji, un temple est construit. Désormais, Michael Singer devient véritablement un homme au service de la méditation et de son enseignement.

Peu à peu, les membres de la communauté le construisent, le financent, puis le peuplent d’objets et commencent à y méditer. Enfin, le temple trouve son nom : Temple de l’Univers.

  1. Ouvrir le chakra du cœur

Désormais, le lieu est connu et de nouvelles personnalités affluent. C’est grâce à un autre visiteur indien que Michael Singer fait un pas de plus dans son cheminement spirituel.

Mais pas seulement. Grâce à cette personne, Amrit Desai, l’auteur commence à partager ses méditations quotidiennes du matin et du soir. Désormais, il ne pratique plus jamais seul ou presque. Il donne aussi des conférences les lundis et les jeudis.

  1. T'emmener dans un ashram

Le Temple de l’Univers accueille des personnalités connues du yoga et du mouvement New Age. C’est désormais une organisation à but non lucratif. Michael Singer, qui a 30 ans, décide aussi de se marier avec sa nouvelle compagne.

« Le fait est que je n’ai jamais rêvé de créer un centre spirituel. Cela est juste arrivé en se laissant aller par le cours de la vie. Bien qu’il y ait eu des résistances internes à chaque étape du chemin, j’ai juste laissé faire. Partager ma solitude n’était certainement pas ce que je voulais, mais c’était parce que je ne savais pas que servir les autres est bien plus grand que se servir soi-même. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 102)

Section 4. Le commerce de l'abandon

  1. Une entreprise est née

Un nouvel événement imprévu attend Michael Singer. Un après-midi, alors qu’il se balade sur son terrain, il voit une voiture de police et un agent de police tourner autour du Temple.

Celui-ci l’interroge sur la construction de l’édifice : l’a-t-il bâti de ses propres mains ? Accepterait-il d’aider le policier à construire une extension à sa maison ?

C’est ainsi que Michael Singer lança une entreprise de construction ! Il aida l’agent de police, puis ses collègues et son voisinage, à rénover leur maison (porche, garage, extension, etc.).

Il travaille seul ou avec une aide venue de la communauté de méditation, Radha. Il met tout son cœur à l’ouvrage, sans rien attendre en retour.

Mais l’auteur doit désormais faire l’apprentissage d’avoir à traiter avec des clients et d’accepter de l’argent pour le travail qu’il exécute. Il nomme son entreprise « Built with Love » (Construit avec Amour).

  1. Le maître constructeur

Heureusement, Radha a des compétences en comptabilité et peut l’aider à gérer ce nouveau business. Par ailleurs, il obtient, grâce à un autre membre de la communauté, une licence qui lui permet de réaliser des travaux de construction plus importants.

C’est aussi l’époque où sa compagne accouche de leur fille, Durga Devi et où il édifie une nouvelle maison pour elles deux.

Finalement, grâce à ces travaux, et particulièrement à l’un d’entre eux particulièrement bien rémunéré, il peut acheter une parcelle de terrain supplémentaire à côté du sien.

  1. La gestion bancaire de la communauté

Un jour, un couple lui demande de construire leur future maison. Mais cela requiert un prêt de la banque pour acheter les matériaux. Michael Singer se met en recherche d’une aide financière.

Il parvient à la trouver in extremis grâce à la gentillesse d’un banquier de Gainesville. Et l’auteur raconte que, 10 ans plus tard, c’est lui qui prêtera de l’argent à ce banquier, reconverti en entrepreneur !

  1. L'expansion constante du temple de l'univers

Le Temple de l’Univers lui-même devient une entreprise à part entière. Les personnes qui y logent doivent payer un loyer modeste.

Par ailleurs, Michael Singer prend soin d’étendre son domaine dès qu’il le peut. Il voit cela comme « un jeu avec la vie ».

  1. Métamorphose d'une créature

En même temps, l’auteur continue à rendre visite aux prisonniers chaque dimanche. Les sessions de méditation et de yoga sont suivies par des groupes de parole.

C’est alors qu’il rencontre un jeune homme faisant partie du gang des Outlaws, disant s’appeler Créature. Celui-ci a un passé chargé. Mais il commence à s’intéresser aux cours de Michael Singer et à se passionner pour la méditation.

Section 5. Quelque chose d'inestimable est né

  1. Du soi personnel à l'ordinateur personnel

Michael Singer n’en finit pas de se réinventer en laissant la vie venir à lui. Prochaines étapes : devenir programmeur professionnel, puis revendeur freelance pour le compte d’une entreprise vendant un système informatique de comptabilité.

Au début des années 1980, il a déjà une expérience solide dans le monde de la programmation et du business en informatique. Or, comme on va le voir, sa nouvelle entreprise, Personalized Programming, n’en est qu’à ses débuts.

« Ma formule pour le succès était très simple : faire tout ce qui est placé devant toi avec tout ton cœur et toute ton âme, sans considération pour les résultats personnels. Faire le travail comme s’il avait été donné par l’univers lui-même — parce que c’était le cas. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 133)

  1. La naissance du manager médical

L’entreprise devient vraiment très rentable à partir des années 1980, rapportant plus de 100 000 dollars annuels à Michael Singer. En outre, Built with Love continue à tourner correctement. Pourtant, il ne change pas son style de vie dans les bois ni ne renonce à sa pratique de la méditation.

C’est à ce moment que deux compagnies lui demandent de créer un système de facturation médicale à destination des assurances et des patients. Le projet semble énorme, mais il s’exécute.

Et pendant plusieurs longs mois de travail, il conçoit The Medical Manager, le programme qui fera bientôt sa fortune et fera de Personalized Programming une entreprise de pointe dans l’informatique médicale.

  1. Les premiers programmeurs

Pour l’aider à terminer sa tâche, il forme plusieurs personnes, dont l’une qui deviendra une collaboratrice hors pair et un pilier de l’entreprise : Barbara Duncan.

Les choses s’enchaînent ensuite. Plusieurs programmeurs commencent à travailler pour Michael Singer. Le travail prend forme et il devient clair que le système informatique a été particulièrement conçu.

  1. Se préparer pour le lancement

Le programme est terminé. Mais Michael Singer ne sait absolument pas s’il va le vendre ou non. Un coup de téléphone va faire la différence. Systems Plus – l’entreprise avec laquelle il collaborait en tant que freelance – lui propose de distribuer son programme.

Section 6. Les forces de la croissance naturelle

  1. Les fondations d'un commerce à succès

Il est utile de mentionner quelques dates :

1983 : Premier séminaire annuel de Medical Manager.

1985 : Transition vers le « tout électronique » (transactions d’ordinateur à ordinateur).

1987 : The Medical Manager est le premier système de gestion à pouvoir soumettre toutes les requêtes électroniquement et à pouvoir être utilisé dans les 50 États des États-Unis.

2000 : le Smithsonian Institute conserve le programme dans ses archives permanentes en signe de reconnaissance pour l’aide apportée à l’informatisation du système de santé étatsunien.

  1. L'industrie frappe à notre porte

Un jour de 1985, Systems Plus demande à Michael Singer de recevoir un représentant de laboratoires pharmaceutiques à Gainesville. Tous s’attendent à voir arriver un homme en costume cravate, mais c’est finalement un amateur de méditation qui frappe à la porte !

Plusieurs années plus tard, cette personne travaillera pour The Medical Manager et l’aidera à grandir et à se faire connaître auprès des grands laboratoires pharmaceutiques. Plus de vingt ans plus tard, il vit encore près de la communauté avec sa femme et ses enfants.

  1. Le temple continue à grandir

Afin de protéger la forêt avoisinant son terrain, Michael Singer loue une parcelle à ses voisins qui souhaitaient y faire pousser des pins. Un peu plus tard, il rachète un autre terrain bordant sa propriété.

Dans les années 1980, le terrain accueillant le Temple de l’Univers s’étend sur 85 acres. Dans les années 1990, la propriété croît de manière surprenante : 170 acres, grâce à l’achat de deux grands terrains. Seul réquisit de Michael Singer : que chaque nouvelle parcelle borde une parcelle déjà acquise, pour ne former qu’une seule terre.

Section 7. Quand les nuages noirs deviennent des arcs-en-ciel

  1. Une touche de magie

« Pour comprendre les prochaines étapes de la croissance, il est important de comprendre ce qui se passait à l’intérieur de moi à cette époque. Tous les événements qui s’étaient déployés jusqu’à présent dans mon expérience du lâcher-prise m’avaient montré qu’au plus je me détachais du propre bruit de mes préférences, au plus je pouvais repérer des synchronicités subtiles qui se manifestaient autour de moi. Ces coïncidences inattendues d’événements étaient comme des messages de la vie qui m’indiquaient la voie qu’elle prenait. J’écoutais ces incitations subtiles plutôt que mes réactions mentales et émotionnelles plutôt brusques. C’est comme cela que j’ai pratiqué le lâcher-prise dans ma vie quotidienne […]. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 168)

Avec l’achat de terres vient l’achat d’une maison pour lui. Jusque-là, il vivait dans la maison commune de la communauté, sans avoir beaucoup d’intimité. Un jour, un voisin l’appelle (à nouveau !) pour lui dire qu’il vend son terrain. Or, celui-ci y a construit une magnifique maison en bois.

C’est le coup de foudre. Depuis lors, Michael Singer vit dans cette demeure.

  1. L’effrayant messager du changement

Dans le courant des années 1990, les vents tournent encore. Personalized Programming passe de 25 à 300 employés et d’un quartier général de 400 m2 à 85 000 m2 !

Bien sûr, impossible, techniquement, mais aussi et surtout légalement, d’accueillir ce business grandissant dans le Temple. Pour assurer le développement de l’entreprise sur des bases solides, il faut trouver un endroit sûr.

C’est ce qui est fait peu de temps après et — cerise sur le gâteau — à proximité de la communauté.

  1. Les fondations pour le futur sont construites

Le business grandissant, il importe d’engager les bonnes personnes. Afin de l’aider dans les tâches de programmation et de management, Michael Singer embauche Tim Staley.

Les deux hommes deviennent assez rapidement amis et excellents collaborateurs. L’auteur garde les rennes sur la direction « produit », tandis que Tim Staley prend progressivement en charge la partie « ingénierie ».

Le programme existant déjà depuis 15 ans et ayant été implémenté dans un grand nombre d’organisations différentes, il est nécessaire d’effectuer des mises à jour, des adaptations et de moderniser aussi le produit.

C’est ce que fera finalement Tim Staley : créer un nouveau produit qui rencontre les nouvelles attentes des clients. Son nom : Intergy.

  1. Pendant ce temps-là — retour au ranch

La gestion de la communauté du Temple ne demande pas beaucoup d’efforts. Mais à partir de 1994, un changement survient.

Le guru Armit Desai, ami de Michael Singer et habitué du Temple de l’Univers, doit quitter sa propre communauté — le Kripalu Center — à cause d’une controverse.

Pendant trois années, il réside à Gainesville, avant de trouver une maison et de refonder un centre à Salt Springs, le Amrit Yoga Institue.

Section 8. Accompagner l’expansion exponentielle

  1. Il pousse des ailes au Manager médical

Le défi suivant attend Michael Singer, qui reste curieux et ouvert comme jamais à ce qui peut lui arriver dans la vie. Il ne se sent pas en charge de son existence ; c’est la vie elle-même qui le guide là où elle veut.

En l’occurrence, plusieurs compagnies telles que Systems Plus et d’autres revendeurs de The Medical Manager souhaitent fusionner pour créer une seule firme et ainsi solidifier leur ancrage national.

Au cœur des discussions figure le rachat de Peronalized Programming, l’entreprise de l’auteur, et donc du programme lui-même. Au début, Michael Singer est réticent.

Mais encore une fois, il se laisse aller à la destinée et accepte ce deal très profitable. La nouvelle entreprise portera le nom de Medical Manager Corporation.

  1. Medical Manager Corporation — MMGR

Michael Singer est le CEO de l’entreprise. Le symbole MMGR est le symbole utilisé pour le NASDAQ (le célèbre indice boursier).

Cette période de transition vers l’univers de la bourse donne l’occasion à l’auteur d’entrer en relation plus intime avec son père, qui fit toute sa carrière à Merrill Lynch en tant qu’agent de change. Celui-ci meurt peu après, mais a le temps de lui donner quelques conseils.

  1. Devenir PDG

Là encore, de l’aide est nécessaire. Michael Singer la trouve en la personne d’une dénommée Sabrina (l’auteur ne donne pas le nom de famille). Celle-ci, âgée de 22 ans à peine au moment de son embauche et n’ayant pas été à l’université, se révèle précieuse et diablement efficace.

Le PDG peut donc se consacrer majoritairement à l’avenir de la société. Il crée Medical Manager Network Services pour aider les utilisateurs avec le programme. C’est un succès spectaculaire.

Et bien qu’il travaille énormément, il ne se met pas en danger. Au contraire, il sent qu’il est en phase avec ce que la vie attend de lui.

  1. Internet et les soins de santé

Avec Internet, un autre défi se fait jour. Nous sommes à la fin des années 1990 et Michael Singer a déjà 50 ans.

Lui qui n’a jamais eu de « boss » de sa vie, va se retrouver « sous » la responsabilité d’un nouveau chef : Marty Wygod. Cet état de fait est le résultat d’une fusion entre Medical Manager Corporation et Synetic, une start-up ambitieuse qui veut gérer les transactions médicales via un portail web.

Medical Manager Corporation est vendu pour 1,3 milliard de dollars. Mais la nouvelle société garde ce nom.

  1. Fusionner — mais pas avec l’univers

La fusion entre les deux entreprises fit sensation dans les médias. Leurs compétiteurs fusionnent également (WebMD et Healtheon) et deviennent un adversaire de poids.

L’enjeu est simple : il faut que Medical Manager Corporation réussisse à construire et vendre son portail web avant que son concurrent attire tous les fonds nécessaires à son propre développement.

La réponse arriva au début de l’année 2000 : la start-up WebMD/Helatheon parvient à racheter un mastodonte du secteur : Envoy. Dans ces conditions, il devient difficile de les concurrencer.

  1. Construire Rome en un jour

Les acquisitions s’enchaînent : puisqu’il est impossible de battre ce nouveau conglomérat, autant s’agréger à lui ! Les deux « mastodontes » — comme l’annonça la presse — décident donc de fusionner. Cela s’officialise le 14 février 2000.

Medical Manager Corporation est vendu 3,5 milliards de dollars. Le nom de la nouvelle entité devient WebMD. Leur site internet est leur bien le plus important.

  1. Se retrouver à Washington

En juin 2000, Michael Singer est invité à la Maison-Blanche pour recevoir la Médaille d’honneur national pour la technologie avec Ray Kurzweil. L’auteur y croise entre autres le président Clinton et Stevie Wonder. Il n’en croit pas ses yeux.

Lui, le hippie qui voulait vivre dans les bois et méditer, se retrouve à un banquet, invité par le président des États-Unis. Son logiciel est considéré comme précurseur en matière d’informatique.

Une autre visite à Washington DC l’attend quelques mois plus tard : il doit se présenter au Département de la justice pour répondre à certaines questions concernant les lois antitrust et la fusion entre Medical Manager Corporation, WebMD et Envoy.

Encore une fois, l’auteur répète son engagement à l’égard de la vie et réaffirme l’importance de sa pratique méditative. Pour lui, même dans des situations d’extrême tension, entouré de gens très puissants, il parvient à garder son calme grâce à sa profonde reconnaissance envers la vie.

Section 9. L’abandon total

  1. Le raid

Un beau jour de septembre 2003, le FBI fait une fouille dans l’ensemble des bâtiments de Gainesville. Ce n’est pas un agent, non, mais une quinzaine, le shérif, deux hélicoptères et la ferme intention de passer tout au crible fin.

Il comprend finalement ce qu’il se passe en voyant une liste de noms. Il y repère des personnalités qui font justement l’objet d’une enquête interne de l’entreprise pour des fraudes.

« Un sentiment de paix totale vint à moi et resta auprès de moi toute la journée. C’était tellement épais que je sentais comme une couverture me protégeant. Je n’étais pas concerné. Je savais que je n’avais rien fait de mal, et ils n’allaient donc rien trouver. […] Je voulais être sûr d’être présent pour profiter de l’expérience. Ce n’est pas tous les jours que le FBI se montre chez vous et fait une descente sans raison apparente. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 220)

  1. Des avocats, des avocats et plus d’avocats

Pour se défendre, Michael Singer doit faire appel à un avocat. Il décide de faire attention à son choix, mais sait qu’au final, il suivra la voie qu’il a toujours suivie : celle de l’intuition.

En interne, l’enquête se poursuit et il s’avère que le principal suspect a bel et bien de lourdes charges contre lui.

En fait, pris au piège, il se présenta comme un lanceur d’alerte à la police et l’« informa » de délits qu’il avait lui-même commis, mais en les attribuant en partie à d’autres pour voir sa peine allégée. Il créa un véritable réseau de mensonges pour se protéger lui-même.

  1. Les États-Unis contre Michael A. Singer

La suite se fait attendre : instruire une affaire telle que celle-ci prend du temps. Les agents du gouvernement doivent traiter les informations et monter un dossier solide avant d’appeler les intéressés à se présenter devant la justice.

Pour éviter toute confusion et ne pas nuire à l’entreprise, Michael Singer — qui fait partie des accusés — se retire de ses fonctions de cadre supérieur. Il en profite pour revenir au Temple et se lancer dans un projet qu’il avait à cœur depuis longtemps, à savoir écrire deux nouveaux livres :

The Untethered Soul ;

The Surrender Experiment (qui sera terminé après le dénouement du procès).

Finalement, deux ans après le raid de la police dans les locaux de l’entreprise, l’auteur reçoit une citation à comparaître.

  1. Préparer une défense

Face à de tels événements, Michael Singer décide de « lâcher prise » une fois de plus. Le premier jour du procès, il revoit ses anciens collaborateurs, accusés comme lui. Il observe beaucoup et cherche à se mettre en paix avec lui-même, tout en restant persuadé que la vérité finira par triompher.

Lorsque les avocats de la défense peuvent enfin accéder aux documents (mails, notes, etc.) confisqués le jour du raid, ils se mettent à préparer à leur tour le dossier. Or, selon eux, aucune charge ne peut être retenue, car aucun lien ne peut être fait entre les agissements néfastes de Bobby Davis et Michael Singer.

C’est à cette époque, fin 2006, que l’auteur termine son ouvrage The Untethered Soul. Il décide de le publier rapidement, malgré les réticences de son avocat. Le livre est finalement publié en septembre 2007 et se vend directement très bien, alors que Michael Singer ne fait aucune publicité par lui-même.

  1. La Constitution et la Charte des droits (Bill of rights)

Les avocats de la défense font appel à la Constitution des États-Unis pour demander à ce que le gouvernement précise les motifs de l’accusation. Le juge décide en leur faveur, ce qui est un premier point positif. L’équipe légale trouve ensuite des documents qui contredisent les charges portées contre l’auteur.

Mais les choses se compliquent : l’avocat en chef de cette équipe légale et ami de Michael Singer tombe gravement malade. Il parvient à demander un report du procès, le temps de trouver quelqu’un d’autre. Mais cela s’avère difficile, tant le travail est spécifique et complexe.

  1. Intervention divine

Quatre semaines avant le procès, les charges retenues contre Michael Singer sont abandonnées et celui-ci est désormais libre de toute investigation judiciaire. C’est un soulagement immense, bien que, sur le moment, ce ne soit pas ce sentiment qui prédomine, car deux des anciens associés de l’auteur demeurent accusés.

Finalement, ceux-ci s’en sortiront aussi, après une première condamnation. Ainsi, en janvier 2011, soit plus de sept années après le début de toute cette affaire, les principaux intéressés étaient reconnus innocents.

Pour l’auteur, c’est une victoire de la vérité et une démonstration, au final, de la puissance et de la droiture des deux juges ayant siégé au procès, ainsi que de la force de la Constitution.

  1. Revenir au commencement

Ce procès a été pour l’auteur une expérience de lâcher-prise, au niveau le plus profond. Finalement, il ne peut qu’être heureux d’avoir décidé, un jour, de faire confiance à la vie. C’est ce qu’il exprime dans ces derniers mots :

« La joie, l’excitation, et la liberté sont simplement trop belles pour abandonner. Une fois que vous êtes prêt pour laisser partir votre ego, la vie devient votre amie, votre professeur, votre amour secret. Lorsque la voie de la vie devient aussi votre chemin, tous les bruits cessent, et se fait jour une grande paix. Éternelle gratitude pour toutes les expériences que l’on nomme “Vie”. » (L’expérience du lâcher-prise, p. 252)

Conclusion sur « L'expérience du lâcher-prise. Mon voyage au sein de la perfection de la vie » de Michael A. Singer :

Ce qu’il faut retenir de L'expérience du lâcher-prise. Mon voyage au sein de la perfection de la vie » de Michael A. Singer :

Ce livre est une exploration de ce que signifie « lâcher prise ». Grâce à l’évocation de son parcours, l’auteur nous montre ce que signifie cette expression concrètement et comment elle s’applique à la vie de tous les jours.

Bien sûr, Michael Singer a un destin assez exceptionnel. C’est un autre élément qui rend l’ouvrage intéressant. Reste à savoir si ce destin est seulement lié à la pratique de la méditation et la philosophie de l’auteur. En fait, il apparaît également que l’auteur a de grandes capacités intellectuelles et une grande force d’action.

Il serait donc trop facile de lier, sans nuances, réussite et lâcher-prise. Celui-ci peut certainement nourrir celle-là, dans la mesure où il rend plus confiant, plus observateur, plus curieux, plus attentif aux événements.

Mais ce n’est sans doute pas suffisant. Autrement dit, la méditation et la philosophie de l’abandon à la vie ne vous mèneront pas automatiquement au succès ! Mais c’est une « voie », un chemin qui mérite d’être suivi pour lui-même.

Points forts :

Un parcours de vie original ;

Une plongée en pleine période de gloire du New Age et des débuts de l'informatique aux USA ;

Des conseils et des réflexions intéressants pour apprendre à lâcher prise.

C'est l'histoire classique de l'homme blanc américain qui réussit, mais avec un discours opposé à celui du self made man. Plutôt original, donc !

Point faible :

Si on accepte d'entrer dans l'histoire, il n'y a pas vraiment de défaut. C'est bien écrit et agréable à lire. Rien à dire.

Ma note :

                

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Thu, 02 Mar 2023 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12284/Lexprience-du-lcher-prise
Méditer jour après jour http://www.olivier-roland.fr/items/view/10784/Mditer-jour-aprs-jour

Phrase-résumée de « Méditer jour après jour. 25 leçons pour vivre en pleine conscience » : Un magnifique voyage pour découvrir, à son rythme, la méditation de pleine conscience, avec à la clef un rapport au monde et à sa vie, plus apaisé Par Christophe André, 2011, 301 pages Note : Cette chronique est une […]

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