Olivier Roland - imported from des-livres-pour-changer-de-vie.fr http://www.olivier-roland.fr/feed en-us http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss Sweetcron [email protected] Le retour au Why Café http://www.olivier-roland.fr/items/view/12838/Le-retour-au-Why-Caf

Résumé de "Le retour au Why Café" de John Strelecky : Guidé par le pouvoir de l'intuition, John, le narrateur, revient au café qui lui a révélé sa raison d'être des années plus tôt. Il y vit une nouvelle expérience mystique, accompagné de nouveaux personnages. Une expérience qui va encore transformer le cours de son existence pour l’amener au plus près de ses rêves.

Par John Strelecky, 2014, 262 pages.Titre original : "Return to the Why Café"

Chronique et résumé de "Le retour au Why Café" de John Strelecky

Introduction | Une deuxième fois au Why Café

Une nuit, il y a plusieurs années de cela, John Strelecky, l'auteur, s'est retrouvé dans un petit établissement appelé "Le Why Café".

Sans savoir comment ni pourquoi il était arrivé là, cette nuit a changé le cours de sa vie, confie-t-il. Car dans ce café, l’auteur a découvert ce qu'était la vraie liberté et trouvé sa vocation.

Note : Cette histoire est racontée dans un précédent livre de John Strelecky intitulé "Le Why café".

Depuis, bien qu'il ne sache toujours pas comment il y avait atterri, le Why Café est resté gravé dans ses souvenirs comme un moment déterminant, et dont il est resté extrêmement reconnaissant.

Puis, un jour, écrit l’auteur, "par des circonstances différentes et des plus invraisemblables", il s’est de nouveau retrouvé devant le café… Et une fois de plus, les moments qu’il y a passés ont orienté sa vie dans une direction inespérée et l’ont rempli de gratitude.

Cet ouvrage que je résume ici est donc l’histoire du retour de John au Why Café…

Note : les chapitres du livre ne portent pas de titres. J’ai choisi de nommer ces chapitres avec un intitulé pour mettre en évidence les moments et idées clés du récit de John Strelecky.

Chapitre 1 – Le Why Café réapparait par magie à Hawaï

Le premier chapitre du livre "Le retour au Why Café" commence des années après la fameuse nuit de John Strelecky au Why Café.

Nous le retrouvons sur l’île d’Hawaï cette fois, en train de pédaler insouciamment.

Les paysages sont d’une beauté paradisiaque. L’homme laisse son esprit vagabonder, absorbant la nature luxuriante qui l'entoure.

Mais soudain, le souvenir de cette nuit au Why Café lui revient avec force. John songe alors à l'évolution de sa vie depuis, ses nombreux voyages et ses défis.

Absorbé dans ses pensées, il emprunte une petite route rarement fréquentée. Le voilà maintenant qui pédale entre des arbres bordant l'océan.

Quand une sensation étrange de déjà-vu le saisit…

John n’est pourtant jamais venu dans cette partie de l'île auparavant. Intrigué, il accélère, dans le but de percer ce mystère. Quelques virages plus loin, la réponse se dévoile sous la forme d'un petit bâtiment blanc niché dans la végétation tropicale. Incrédule, l'auteur manque de tomber de son vélo : le Why Café se dresse devant lui !

Mais que fait ce lieu si mythique pour lui au milieu de nulle part à Hawaï ? se demande John.

Son esprit s'emballe. Avant que le café ne disparaisse comme par magie, il fonce vers le bâtiment et gare son vélo.

Mais oui, c’est bien ça, pense John : des années après leur unique rencontre, le Why Café est réapparu sur son chemin au moment où il s'y attendait le moins.

Impatient de revivre l'aventure, l'auteur pénètre à l'intérieur, en quête des réponses qui ont orienté sa vie la première fois.

Chapitre 2 - Retrouvailles émouvantes au café inchangé

John pénètre dans le café avec appréhension : le voilà de retour au fameux Why Café après dix longues années.

Aussi, quelle n'est pas sa surprise d'y retrouver chaque détail inchangé : la décoration est toujours la même, jusqu'aux coussins rouges des banquettes dont John se rappelle bien !

Même Casey, la serveuse au sourire bienveillant qui l'avait tant marqué lors de sa première visite déterminante, est présente pour l'accueillir. Elle n’a pas pris une ride.

Émerveillé par ce saut dans le temps, John lui balbutie : "Vous semblez... être la même qu’avant !"

Amusée par son désarroi, Casey répond - d’une façon bien mystérieuse - que le café "déménage parfois".

John repense alors avec émotion à la nuit où ce lieu hors du commun avait métamorphosé sa trajectoire de vie. Le revoir éveille en lui un intense sentiment de gratitude.

Chapitre 3 - Une existence bouleversée, une renaissance intérieure

Interrogé par Casey, John lui raconte plus précisément, la voix vibrante, les bouleversements survenus dans son existence suite aux enseignements reçus au café cette nuit-là.

Libéré de ses peurs, il explique alors avoir, après cette nuit marquante, tout plaqué pour partir à la découverte du monde et des cultures.

Il travaille désormais un an sur deux : les revenus qu’il gagne pendant une année de travail intense lui permettent ensuite de voyager l’année suivante. Il alterne ainsi les années selon un équilibre atypique qui lui convient.

Casey remarque, amusée, à quel point il rayonne comparativement au jeune homme angoissé qu'elle avait rencontré lors de sa première visite.

Chapitre 4 - Le carnet des moments “Eurêka”

Au fil de la conversation, John montre à Casey son carnet où il consigne ses prises de conscience importantes glanées en vadrouillant de par le monde. Il lui explique y entourer chacune de ses idées libératrices, qu'il nomme ses "moments Eurêka !"

Ainsi, grâce à ce rituel inspirant, il peut mesurer les progrès de son cheminement intérieur.

De retour au café ce matin, il a d'ailleurs encerclé à nouveau une note cruciale : celle de "faire confiance à son intuition".

Amusée, Casey réalise que ce lieu agit comme une machine à remonter le temps, ramenant John à l'état d'esprit de sa première nuit au café.

Casey lui demande s’il veut bien l’aider en cuisine en attendant Mike (qui, lors de sa première visite au Why Café était en cuisine). Inexpérimenté mais enthousiaste, John accepte de relever ce défi culinaire inattendu.

Chapitre 5 - Une cliente quelque peu déboussolée

Dans le chapitre 5 du livre "Le retour au Why Café", un nouveau personnage fait son apparition.

Il s’agit de Jessica, une élégante femme d'affaires qui fait irruption dans le café, avec un air visiblement absent et débordé. Tout en tentant de répondre à ses multiples sollicitations téléphoniques, Jessica laisse échapper ses clés et s'empêtre dans son sac à main, suscitant le sourire attendri de Casey.

Celle-ci pressent que cette cliente est arrivée là par un heureux concours de circonstances. Sera-t-elle prête à vivre une expérience qui pourrait, à son tour, bousculer ses certitudes et avoir un effet transformateur sur elle ?

Casey l’accueille chaleureusement. Elle lui propose de s'asseoir et de prendre une pause salutaire dans ce lieu pas comme les autres.

Chapitre 6 - Une cuisine mystérieusement insolite

Dans le court chapitre 6 du "Retour au Why Café", nous retrouvons John en cuisine.

Mais en explorant le territoire nouveau qu’est la cuisine du Why Café, John constate avec amusement que tous les ingrédients nécessaires apparaissent inexplicablement au fil de ses besoins, comme par magie. C’est bien ce qu’il pensait… cette cuisine recèle des propriétés surnaturelles, se dit-t-il, stupéfait et songeur à la fois.

Chapitre 7 - Un menu énigmatique mais prometteur

Après avoir servi un café revigorant à Jessica, Casey lui présente le menu étrange du Why Café.

Elle la prévient : ce menu permet parfois d'accéder à des expériences dépassant le simple cadre d'un repas…

Déstabilisée par ce lieu singulier et énigmatique, Jessica hésite à faire confiance à son intuition qui la pousse néanmoins à rester sans qu’elle ne comprenne vraiment pourquoi.

Amusée et malicieuse, Casey, qui lit dans les pensées de Jessica, ne peut s’empêcher d’amplifier le sentiment déstabilisant d’étrangeté que ressent sa cliente, en lui disant à haute voix ce qu’elle devine de ses interrogations intérieures.  

Chapitre 8 – Faire confiance à son ressenti

Le chapitre 8 du livre "Le retour au Why Café" commence en décrivant Jessica en train de partir.

La voyant sur le départ, John va spontanément trouver la cliente inconnue pour la convaincre de rester. Sans en connaître les raisons, il sent, en effet, que ce moment peut être décisif pour elle.

John avoue alors à Jessica, en plaisantant, que c’est sa première journée aux fourneaux et qu'elle lui porterait chance en acceptant d'être sa toute première cliente.

Désarçonnée mais curieuse, Jessica choisit finalement d'écouter son intuition qui l'incite à accorder sa confiance à cet inconnu souriant.

Chapitre 9 - Le lâcher-prise de Jessica

Alors que John retourne en cuisine, Jessica le hèle timidement pour lui demander son prénom, réalisant qu'ils ne se sont pas présentés. La femme d’affaires semble avoir délaissé son ancien personnage coincé dans une fausse assurance de façade. Ses yeux vert émeraude, tout à l'heure voilés par le doute, pétillent à présent.

Et quand elle adresse à John un sourire lumineux rempli de promesses, ce dernier comprend que Jessica vient de lâcher prise pour se laisser guider en confiance vers sa propre métamorphose.

Il devine qu'elle s'apprête, comme lui jadis, à vivre une expérience déterminante au Why Café.

Chapitre 10 - John cuisinier improvisé

Dans ce dixième chapitre du "Retour au Why Café", John accepte le défi que lui lance Casey : préparer la commande de leur cliente.

On les retrouve alors en cuisine. Tandis que Casey complimente narquoisement John sur ses talents de séducteur qui ont su convaincre Jessica de rester, John, lui, sent monter une bouffée d'inquiétude en songeant à la responsabilité qui vient de lui être octroyée : et si Jessica ressortait du café déçue et frustrée par son incompétence culinaire, le ventre creux et le moral encore plus chancelant qu’à son arrivée ? Donner à manger, se dit-il, c'est offrir du réconfort et de la joie. L'estomac rassasié ouvre les cœurs et les esprits.

Alors rempli de motivation, le cuisinier improvisé attrape son tablier et s’attèle à sa tâche sans plus attendre. Pourvu que les ingrédients nécessaires à la confection de pains dorés aux ananas apparaissent comme par magie, songe-t-il dans un sourire.

Chapitre 11 - Questions troublantes

Seule à sa table, Jessica tente en vain d'utiliser son téléphone. Mais elle finit par abandonner car elle ne capte définitivement aucun signal.

Elle découvre alors les trois questions mystérieuses inscrites au verso du menu : "Pourquoi êtes-vous ici ?", "Jouez-vous dans votre terrain de jeu ?" et "Avez-vous un HPM ?".

Complètement déroutée, elle s'interroge : "Cette place est bizarre" songe-t-elle. Ces énigmes existentielles accentuent alors son sentiment de ne pas être à sa place mais Casey arrive à la rassurer.

""Je vois que vous avez découvert les questions, dit Casey.

  • Je les ai vues il y a quelques minutes.

  • Et alors ?"

Jessica ne savait trop quoi répondre. "Euh… c’est intéressant."

Elle espérait que la conversation s’arrête là. Soudainement, elle se sentit très intimidée. Comme si elle n’était pas à sa place. Pendant un instant, elle pensa à inventer une excuse et à partir.

Casey lui sourit. "Ça va. La plupart des gens ne savent pas trop quoi penser de ces questions la première fois qu’ils les lisent."

Le sentiment de panique de Jessica commença à s’estomper. Casey semblait si calme, tellement en  harmonie avec cet endroit. C’était déconcertant et réconfortant à la fois."

Chapitre 12 – Que la magie opère !

Suivant son intuition, John a préparé à Jessica une entrée originale à base de fruits exotiques. Cette dernière apprécie visiblement cette attention.

Amusée, Casey pressent à nouveau, en le lui apportant, que cette cliente trouvera au Why Café bien plus qu'un simple repas. Elle espère que la "magie" du lieu opèrera sur Jessica.

Chapitre 13 – Souvenir et prise de conscience du chemin parcouru

Dans ce chapitre du "Retour au Why Café", John surprend Jessica comme en train de sangloter et confuse après sa conversation avec Casey.

La voir ainsi lui remémore alors sa propre nuit décisive au Why Café des années plus tôt.

Aussi, bouleversé d'y revenir, il mesure le chemin parcouru depuis.

"Des souvenirs de ma première expérience au Why Café me revenaient. Je me souvenais d’avoir moi aussi songé à quitter ce lieu. Mais je ne l’avais pas fait. Bien sûr, l’endroit m’était apparu étrange. Et les questions sur le menu m’avaient renversé. Mais quelque chose de très juste semblait en émaner.Alors, j’étais resté. Ce fut une bonne décision. Une décision qui avait changé ma vie. En quelque sorte, je savais que ce serait pareil pour Jessica si elle choisissait de rester."

Aussi, John encourage intérieurement Jessica à rester, confiant, comme lui autrefois, qu'elle saura trouver dans ce lieu insolite de quoi ouvrir une nouvelle voie dans son existence.

Chapitre 14 – Un décor surnaturel

Casey emmène désormais Jessica sur la superbe plage située derrière le café. Elle fait remarquer à sa cliente, avec amusement, que quelques minutes auparavant, ni ce chemin, ni ce paysage n'existaient. Émerveillée par la beauté paradisiaque des lieux, Jessica reste perplexe. Elle demande, incrédule : "Mais où sommes-nous ? Quel est cet endroit ?".

Casey lui répond alors, dans un voile de mystère : "Vous êtes dans un endroit inhabituel rempli d’occasions inhabituelles".

Chapitre 15 – S’autoriser à désirer mieux

Dans ce décor incroyable, les deux femmes s’installent à une table.

Tandis que Jessica se satisfait d'une table offrant une vue ordinaire sur l'océan, Casey l'encourage à choisir l'une des deux tables bénéficiant d'un panorama splendide.

Après quelques hésitations, Jessica finit par oser s'accorder ce supplément de plaisir et de beauté.

"C'est correct de vouloir plus que ce qui est bien", lui glisse alors Casey. Suite à quoi Jessica réalise combien elle s'interdit d'aspirer au meilleur dans sa vie par peur ou fausse modestie.

Un déclic qui en annonce d'autres...

Chapitre 16 - Une enfant guidée par sa joie

Pendant ce temps, en cuisine, en préparant la commande, John discute avec Emma, la pétillante fille de Mike, propriétaire du Why Café, venue le retrouver.

Il est frappé par l’énergie débordante et la soif d'apprendre de la fillette. Il réalise qu’Emma possède un don inné pour identifier et poursuivre avec passion ce qui éveille sa joie, son émerveillement et ses rêves.

Aussi, lorsqu'elle évoque son projet d'apprendre le surf dans les vagues géantes, John envie secrètement la fillette de savoir entretenir vif le feu sacré de l'inspiration.

Chapitre 17 – Des rêves d’enfants verrouillés

La spontanéité des rêves d'enfants

Émue par l’insouciance d'Emma, Jessica interroge Casey sur la facilité qu'ont les enfants à demeurer connectés à leurs aspirations profondes. Et sur la façon dont, en grandissant, on peut perdre ce lien spontané avec nos aspirations.

Casey explique, en effet, la peur de l'inconnu et le poids des responsabilités qui viennent avec l’âge, poussent bien des adultes à ériger une sorte de murs intérieurs. Ces murs les coupent peu à peu de leurs rêves les plus fous : "lorsque nous sommes des enfants, nous savons ce que nous aimons. Nous savons quelles parties du terrain de jeu nous procurent du plaisir. Et nous faisons de notre mieux pour y passer chaque jour le plus de temps possible" déclare la serveuse.

Le verrouillage progressif de nos rêves

Mais si certains ne s’éloignent jamais de l’idée qu’ils peuvent passer leur vie à jouer, la grande majorité des gens vont abandonner ou même cadenasser leur terrain de jeu :

"Chaque histoire est différente. Certains permettent aux autres de leur dire qu’ils ne peuvent plus jouer désormais. Ou qu’ils doivent grandir, mûrir. Leur univers se meuble de je dois, il faut, je ne peux pas, je ne devrais pas, il faudrait et d’un ensemble d’autres mots contraignants. Parfois, ils adoptent même ces mots comme étant les leurs."

Casey poursuit :

"Avec le temps, leur terrain de jeu devient de moins en moins utilisé. Les mauvaises herbes poussent, l’herbe devient haute. Les installations commencent à disparaître derrière la broussaille. Dans certains cas, des gens érigent des murs autour de leur terrain de jeu. […] Je suis trop vieux, je ne suis pas assez bon, je ne suis pas assez intelligent, je n’ai pas le temps… Ce sont tous des murs qui les empêchent d’aller à leur terrain de jeu. […] Le temps passe, et même les murs prennent des proportions inimaginables. Les plantes poussent par-dessus, les vignes s’y agrippent et les envahissent. Ils deviennent si recouverts de verdure que même les gens les oublient, abandonnant leur terrain de jeu derrière."

La blessure de Jessica

La serveuse termine :

"Dans certains cas, ces gens deviennent aigris. La colère, la déception, le combat de vouloir croire, mais sans se le permettre, les rongent. Ce sont des toxines qu’ils endurent chaque jour. Ils se coupent du monde parce qu’ils ne veulent pas être blessés encore plus. Mais à la longue, ils se blessent eux-mêmes."

C’est alors que Jessica s’effondre en larmes : elle réalise qu’elle a verrouillé depuis longtemps l'accès à ses rêves.

Casey comprend que ces mots font écho à une blessure chez Jessica.

Chapitre 18 - La magie d'un moment père - fille

Mike et Emma sont partis surfer. John les observe rire ensemble, témoin attendri de leur complicité fusionnelle. Père et fille s’échappent à nouveau vers le large. Ils fendent les vagues avec une symbiose qui trahit leur lien indestructible. Dans l’immensité turquoise, ils semblent transcendés par le plaisir simple et viscéral d’être là, juste là. Dans l’instant. Savourant l'écume, l'air marin, le balancement du surf.

John ressent alors un pincement au cœur, et envie un instant leur talent à vivre ainsi l’instant présent.

Son regard se perd vers l'horizon. Puis, il accroche au loin le soleil couchant. Son orbe embrase l'océan d'une myriade de paillettes orangées. L’astre en fusion rappelle alors à John qu'il doit rester continuellement attentif aux signes du destin. Le tapis de lumière lui apparaît comme une immense métaphore : le chemin illuminé de tous les possibles de ceux qui osent garder en éveil leur flamme intérieure.

Chapitre 19 : Reconstruire son terrain de jeu

Nous retrouvons Jessica bouleversée par sa discussion avec Casey : "J'ai mis un cadenas à mon terrain de jeu il y a longtemps", lâche-t-elle à sa nouvelle confidente. "Et j’avais juré que je ne me laisserais plus être blessée de nouveau. Mais je suis épuisée de maintenir ces murs debout. Je suis fatiguée de m’enfuir sans cesse."

Mais Casey lui assure qu’il est possible de reconstruire ce "terrain de jeu" à tout âge. Soulagée par cette idée, Jessica pressent qu'elle est enfin prête à franchir un pas décisif, ce pas, celui qui doit la conduire vers la liberté.

Chapitre 20 – En cuisine

Dans ce chapitre du "Retour au Why Café", nous voilà avec John préparant sa commande avec Emma, revenue de la plage.

John réalise qu'il ne sait pas faire d'omelettes. Emma lui suggère alors de trouver un "Qui", c’est-à-dire quelqu'un qui puisse lui apprendre.

Mike débarque dans la cuisine à ce moment-là. Il va donc endosser ce rôle et l’initier à la confection d’une omelette.

Casey les rejoint à son tour. Elle indique à John que Jessica pourrait bien avoir besoin de parler à John : "Je pense que maintenant, quelques instants avec vous lui seraient profitables. Je crois qu’elle a besoin d’entendre votre histoire" souffle Casey.

Bien qu'hésitant au départ, John accepte d'aller lui parler. Avant de partir, il promet à Emma qu'ils termineront leur conversation sur le surf plus tard. Emma, ravie, verse du sirop sur les crêpes en imitant une éruption volcanique. John sourit et quitte la cuisine, prêt à aller soutenir Jessica après sa conversation éprouvante avec Casey.

Chapitre 21 - Un café hors du commun

Quand John arrive près de Jessica, celle-ci sanglote, vraisemblablement déstabilisée par la conversation intense qu’elle vient d’avoir avec Casey. John s'enquiert de son petit-déjeuner.

"Ce n’est pas tout à fait un café typique, n’est-ce pas ?" lui lance Jessica en souriant.

"Non, c’est le moins que l’on puisse dire" répondit John. "C’est un étrange et inhabituel petit site qui changera probablement votre vie à jamais" continue-t-il.

Intriguée par cette prédiction, Jessica interroge le mystérieux serveur, espérant percer son secret.

L'énigmatique John lui révèle alors avoir vécu au Why Café sa propre révélation, des années plus tôt. Il lui raconte cette prise de conscience qui l'a transformé à jamais.

Jessica boit ses paroles, suspendue à ses lèvres, captivée. Au fil du récit palpitant de John, un étrange pressentiment s'empare d’elle. Et si ce café avait aussi le pouvoir de métamorphoser son existence ?

Chapitre 22 – Retrouver l’innocence

En cuisine, Emma interroge Casey : "Pourquoi pleurait-elle ?" lui demande la fillette.

Casey explique à Emma que Jessica a oublié le plaisir innocent de jouer.

Emma propose alors, avec son enthousiasme juvénile contagieux, d'emmener Jessica sur ses balançoires préférées. Elle espère, de cette façon, raviver en elle ce sentiment de joie insouciante et ludique de l’enfance depuis longtemps enfoui.

Chapitre 23 – Oser rêver

Jessica interroge John sur les leçons qu'il a tirées de sa première visite au Why Café.

Ce dernier raconte alors une anecdote mémorable lors d'un trajet en train, où il avait rencontré un homme épanoui qui lui avait expliqué comment trouver sa raison d'être. L'homme lui avait conseillé de se concentrer d'abord sur ses "cinq grands rêves de vie" avant de chercher son propos ultime.

Inspiré par ce conseil, John avait décidé de réaliser l'un de ses rêves : voyager pendant une année. Cette expérience fut si exaltante qu'il décida d'adopter un style de vie alternant une année de travail intense et une année complète de voyages.

Jessica se montre alors sceptique, arguant que cela est facile pour un célibataire mais difficile en famille.

Avec humour et sagesse, John suggère de ne pas se préoccuper de la faisabilité des rêves pour autrui, mais seulement pour soi-même. Il ajoute qu’en vivant un peu hors des sentiers battus, il a connu plein de familles aux vies peu conventionnelles. Le plus important, assure-t-il, est de sortir de sa zone de confort et de se lancer.

Enfin, John définit le "terrain de jeu" : un espace permettant d'exprimer ses aspirations les plus authentiques, à l'abri des diktats marketing ou des modèles conventionnels.

Il encourage Jessica à oser rêver sa vie idéale : "Votre terrain de jeu est unique à vous. Permettez-vous de l’évaluer non pas selon les rêves des autres, mais bien selon vos propres rêves."

Chapitre 24 – Faire davantage confiance à son intuition

Retrouver son âme d’enfant

Changement de décor pour ce nouveau chapitre du "Retour au Why Café" : la pétillante Emma a emmené Jessica et Casey dans une magnifique grotte tropicale près du café, avec juste à côté, un petit lagon idyllique aux allures de paradis. Et des balançoires.

Emma propose à Jessica d'essayer de se tortiller sur une balançoire, de lever les pieds et de se laisser tournoyer. Au début hésitante, Jessica tente l'expérience et adore.

Mais la fillette repère, au loin dans le lagon, son amie Sophia sur un pédalo. Elle part alors la rejoindre non sans avoir prévenu au préalable Casey des deux endroits où elle compte aller avec son amie, selon ce qui a été préalablement convenu avec son père.

Réapprendre à écouter son intuition

Jessica s'inquiète qu'Emma parte ainsi seule, mais Casey explique que Mike lui a appris, dès son plus jeune âge, à se faire confiance et à utiliser son intuition pour ne pas se mettre en danger. Jessica peine à croire qu'on puisse prédire et ainsi éviter les risques.

Pourtant, rétorque Casey, chacun possède ce sixième sens. Mais c’est vrai, ajoute-t-elle, que la plupart des adultes ont perdu l'habitude de se fier à cette boussole intérieure.

Casey fait alors le lien avec le propre choix de Jessica de venir au café ce matin, intuition qu'elle n'aurait su expliquer logiquement. Cette capacité à ressentir la bonne orientation fait partie des mystères qui guident chacun, tôt ou tard, jusqu'au Why Café, lui dit-elle…

"Vous êtes entrée au café ce matin alors que vous n’aviez aucune raison logique de le faire. Quelque chose vous a parlé intérieurement. D’une manière ou d’une forme quelconque, votre système de guidage interne vous a inspiré l’idée que c’était la bonne chose à faire.

  • Comment le savez-vous ?"

Casey regarda le lagon en souriant.

"C’est comme ça que chacun trouve le Why Café"."

Chapitre 25 – Devenir parent : un don de soi

Dans ce chapitre du "Retour au Why Café", John Strelecky nous ramène dans les cuisines du café-restaurant.

Tout en nettoyant les fourneaux, John interroge Mike sur son rôle de père.

Pour Mike, la paternité est la plus belle expérience de vie, à condition toutefois d'y être préparé intérieurement, précise-t-il.

Les publicités, prévient-il, idéalisent la relation parent-enfant. Elles omettent les défis et les renoncements qu’être parent impliquent. Nous devons être conscient qu’un parent dévoué aura moins de temps pour développer une carrière ou des projets personnels. D'où l'importance de bien réfléchir avant de concevoir un enfant.

Pour Mike, avant de devenir parent, il est donc primordial d’avoir comblé ses propres besoins. Car être parent, c’est accepter de se donner tout entier à son enfant souligne le père d'Emma : donner de son temps, de son attention, se montrer patient face aux tâches ingrates. Un enfant est un cadeau que seuls les parents prêts à un tel oubli d'eux-mêmes peuvent recevoir.

Mike explique alors, qu’avant d’avoir Emma, lui-même avait réalisé ses rêves de voyage et d’aventure. Il était donc prêt à se consacrer pleinement à elle. Ainsi, changer les couches ou habiller bébé, loin d'être des corvées, lui sont apparues comme autant d’occasions de lui procurer joie et réconfort. Car le fait d’aider autrui apporte un profond sentiment d'épanouissement.

Mike estime enfin que la "raison d'être" de chacun peut ou non inclure la parentalité. Les deux options sont valables, termine-t-il, à condition de rester aligné avec son essence profonde. Surtout, choisir d'avoir un enfant doit se faire en pleine conscience, sans chercher à combler un vide affectif.

Chapitre 26 - Se découvrir soi-même

Jessica et Casey observent Emma en train de s'amuser avec son amie Sophia.

Jessica confie alors à Casey avoir eu, étant plus jeune, elle aussi une amie très proche du nom d'Ashley. Elle raconte comment, en fuyant son passé douloureux, elle a finalement rompu aussi tout lien avec son amie d'enfance.

Casey fait remarquer à Jessica qu’elle est peut-être encore "en fuite", malgré les années écoulées. Et même si aujourd’hui, elle possède un emploi et une situation stable, une partie d'elle semble continuer de fuir émotionnellement son passé.

La serveuse l'encourage alors à cesser de gaspiller autant de temps et d’énergie à échapper à ce passé révolu, pour plutôt se consacrer à la construction d’une vie qu'elle désire vraiment.

Bouleversée, Jessica admet avoir, durant des années, essayé de prouver son appartenance à un certain standing via ses possessions luxueuses. Et si elle est venue à Hawaï pour apprendre le surf, attirée par le sentiment de liberté que cette activité procure, elle raconte avoir rapidement jugé ce rêve insensé. Et l’avoir abandonné :

"Lorsque je suis arrivée ici, je me suis rendu compte à quel point tout était dispendieux. Je n’avais pas beaucoup d’argent, alors je me suis trouvé rapidement un boulot pour payer mon loyer et ma bouffe. Mais je ne parvenais toujours pas à joindre les deux bouts, alors j’ai accepté un deuxième emploi, le soir. Et puis… je ne sais plus. Je crois que ça m’a paru fou et insensé…"

Pour Casey, nous tentons souvent d'intégrer un monde auquel nous n'appartenons pas réellement. Mais quand on réalise enfin notre essence unique, notre raison d'être, le besoin d'approbation des autres s'estompe.

Aussi, pour elle, c’est évident : Jessica peine encore à définir son identité profonde. C'est la raison pour laquelle elle demeure prisonnière d'une fuite émotionnelle, incapable d'avancer pleinement dans sa vie.

Chapitre 27 – Devenir mentor

Dans ce nouveau chapitre du "Retour au Why Café", la conversation entre Mike et John en cuisine se poursuit.

Le pouvoir d’inspirer les autres

John demande à Mike s’il a de nouvelles expériences à partager depuis sa première visite au café.

Il en profite pour partager sa profonde gratitude envers le Why Café, qui a transformé sa vie. Bien qu'incertain des raisons de son retour, John présume avoir encore des leçons à tirer ou une nouvelle orientation à trouver.

Mike suggère alors à John qu’il pourrait, cette fois ci, être là pour enseigner aux autres, forts de ses récentes aventures. :

"Mike sourit.

"Peut-être. Ou peut-être aussi êtes-vous venu pour enseigner cette fois…

  • À Jessica ?

  • Possiblement. Ou à Casey, ou à Emma, ou à moi !"

Je ne pus m’empêcher de rire.

"Je ne crois pas que je puisse vous apprendre quoi que ce soit que vous ne sachiez déjà.

  • N’en soyez pas si certain. Vous avez vécu une vie palpitante depuis votre premier passage ici. Je suis persuadé que vous avez appris bien des choses lors de vos périples.

  • Oui, bien sûr. Et je me sens beaucoup plus à l’aise dans ma vie et le rôle que j’occupe dans le monde, mais…

  • … mais, qui suis-je pour…", dit Mike avec une pointe d’ironie. Je haussai les épaules."

Se libérer du syndrome de l’imposteur

Ainsi, John peine à croire qu'il puisse apporter quoi que ce soit aux autres.

Pourtant, Mike insiste : plus on vit aligné avec sa raison d'être, plus on dégage une énergie rayonnante attirant les gens avides d’apprendre de notre expérience. C’est ainsi qu’on se rend compte du pouvoir de nos paroles et de nos actes pour changer des vies. Le plaisir de transmettre un savoir devient alors aussi fort que celui de le recevoir.

Et, continue Mike, "la question n’est plus : “Qui suis-je pour enseigner, partager, faire une différence, démarrer une entreprise, voyager autour du monde, tomber amoureux, écrire une chanson…” ou quel que soit tout autre de vos rêves. La question est : “Qui êtes-vous pour ne pas le faire ?” "

Chapitre 28 - L'intuition de notre GPS intérieur

Nous voilà revenus avec Casey et Jessica : la serveuse écoute la cliente qui dit se sentir souvent perdue dans l’existence. Pour l’aider à se (re)trouver, Casey va alors, dans cette partie du livre "Le Retour au Why Café", se servir d’une métaphore.

Elle va comparer l'Univers - ou Dieu ou tout autre mot qui résonne en nous - à un GPS qui nous guide de l’intérieur.

Malgré nos erreurs de parcours, signale-t-elle, ce GPS interne recalcule patiemment et régulièrement l'itinéraire vers notre destination.

Casey propose à Jessica d'utiliser ce "GPS universel". L'essentiel étant la pureté de l'intention dans la demande d'assistance.

Tout d'abord, renseigne-t-elle, il s'agit de clarifier sa destination, son but dans la vie. Si Jessica ne le connaît pas avec certitude, elle peut faire une "recherche" en s'interrogeant sur ce qui la passionne.

Il existe, en fait, plusieurs façons de discerner sa raison d'être. Certains la ressentent intuitivement depuis l'enfance. D'autres, comme John, commencent par identifier leurs 5 rêves prioritaires. En cheminant ainsi vers ces aspirations, leur raison d'être se clarifie progressivement.

Enfin, Casey affirme, mystérieuse, que tout comme un GPS automobile détecte la position du véhicule pour rectifier l'itinéraire, l'Univers nous observe et nous envoie des signes selon où nous en sommes.

Chapitre 29 - Investir dans les expériences et le présent

Les expériences sont immortelles

Dans ce chapitre de "Retour au Why Café", la discussion de Mike et John porte, à présent, sur le fameux carnet "Eurêka !" de John évoqué plus tôt, dans lequel il recueille ses prises de conscience, qu’il appelle lui-même ses "moments ha-ha".

John révèle à Mike qu’il aime relire ces notes inspirantes les soirs de doute, pour se recentrer.

En feuilletant le carnet, Mike tombe sur une réflexion de John qui stipule que nous ne possédons rien vraiment, hormis nos expériences que nul ne peut nous enlever :

"C’est une illusion de penser que nous possédons des choses. Les objets se brisent, ils perdent de leur valeur, on se les fait voler… Les expériences, toutefois, restent à vous pour toujours. Une fois que vous les avez vécues, personne ne peut vous les enlever. Contrairement à une maison, vous n’avez aucune taxe à payer pour les conserver. Vous n’avez pas besoin non plus de les mettre en sûreté, comme l’or ou les pierres précieuses. Elles sont à vous. Vous pouvez les revivre, encore et encore, autant de fois que vous le souhaitez, n’importe où dans le monde."

La conscience dans nos choix financiers

Cette réflexion rappelle alors à Mike un échange avec l’un de ses clients qui l’a fait réfléchir sur deux points : 

Celui-ci lui a révélé qu’un homme sur cinq n'atteint pas l'âge de la retraite. Imaginez ces efforts d'épargne vains, qui privent de vivre pleinement le présent, lance alors John, surpris de cette statistique ! Ensuite, son client a, un jour, été invité dans une émission où il devait étudié la meilleure option entre placer 5 000 $ dans un plan épargne retraite Vs les dépenser tout de suite en voyage. Il réalise alors qu’attendre la retraite multiplierait ce montant : ainsi placé 23 ans en bourse, il financerait 2 voyages. Cependant, il analyse aussi deux autres considérations :

D’une part – comme nous venons de l’apprendre - statistiquement, 1 homme sur 5 décède avant 65 ans.

D’autre part, vivre dès maintenant un séjour familial mémorable dans les Rocheuses par exemple procurerait des souvenirs impérissables qui enrichiront toutes les années à venir. Tandis qu'à 65 ans, randonnées et sauts à l'élastique seraient plus ardus, et encore si notre santé le permet toujours. Et les fous rires avec des enfants devenus adultes n'ont pas la même saveur que ceux garantis avec des enfants encore adolescents.

Bien que partisan de l'épargne, le client de Mike avait donc insisté sur l'importance de la conscience dans nos choix financiers. Travailler pour gagner de l'argent n'a de sens que si celui-ci procure le "rendement" réellement souhaité, que ce soit matériel ou expérientiel.

Finalement, l’homme avait préféré dépenser son argent maintenant dans un voyage familial hors du commun que de le placer pour partir à la retraite, incertaine.

Moralité pour John Strelecky : injectez vos deniers dans vos rêves les plus fous pendant qu'il est encore temps ! La vie réelle ne tient pas dans un compte en banque.

Chapitre 30 – Le libre arbitre

Désorientée par ce qu’affirme Casey, Jessica interroge Casey sur ce "GPS universel" qui nous observe. Elle peine, en effet, à croire que "l'Univers" l'observe pour lui offrir plus d'occasions liées à ses expériences répétitives.

Casey explique que nous attirons ce qui vibre selon nos pensées et nos actions :

"Lorsqu’une personne dit qu’elle veut vivre différemment, avoir plus de liberté, profiter d’un environnement plus agréable, mais qu’elle continue à passer 40 ou 45 heures par semaine dans un petit “cubicule” pour un patron qui la traite misérablement...

-… tout comme le GPS, l’Univers lui donne encore plus de ce qu’elle semble vraiment aimer, compléta Jessica".

En somme, si nous exprimons vouloir du changement tout en reproduisant les mêmes schémas, l'Univers répond à nos actes plutôt qu'à nos paroles. À l'inverse, dès que nos choix démontrent un nouvel état d'esprit, de nouvelles opportunités concordantes apparaissent. Nous avons le libre arbitre !

Jessica réalise alors le pouvoir de faire un "changement spectaculaire" pour "réinitialiser" sa vie.

C’est, pense-t-elle, l'un des pouvoirs les plus libérateurs offerts par la vie : à chaque instant, nous pouvons choisir de renaître à nous-mêmes. Ce changement intérieur se reflétera aussitôt dans notre réalité.

Ainsi enthousiaste, Jessica propose d'effacer son "historique karmique" comme on réinitialise le GPS d'une voiture. Elle pourrait ainsi cesser de reproduire les cycles douloureux de son passé.

Casey tempère : nous ne pouvons pas littéralement effacer le passé…

Chapitre 31 – Ne pas se faire manipuler par les données biaisées            

Dans ce chapitre du "Retour au Why Café", Mike partage avec John une astuce d’un de ses amis conseiller financier pour ne pas se faire berner par des données trompeuses.

Le mirage du rendement moyen

Il prend l'exemple suivant : imaginez que vous avez 1000 $ à investir. Imaginez que votre placement enregistre une perte de 50 % la première année, puis un gain de 50 % la seconde. Le rendement moyen sur deux ans étant de 0 %, notre réflexe est de penser avoir récupéré la mise de départ.

Or, c’est faux ! En réalité, après cette séquence, il ne reste plus que 75 % du capital initial.

Mike explique pourquoi :

"Vous avez raison. Vous n’aurez plus 1 000 $, mais vous avez perdu 50 % de votre investissement. Il vous reste alors…

  • Cinq cents dollars, ai-je complété.

  • Exactement. Puis, vous avez obtenu un gain de 50 % de ce montant. Donc, vous avez ?

  • Sept cent cinquante dollars. C’est affreux. J’ai réellement perdu 25 % de mon argent, même si mon rendement moyen de l’investissement au bout de deux ans était de 0 %.

Mike balança la tête.

"Pourtant, quel chiffre les gens retiennent-ils lorsqu’ils parlent de rendement de l’investissement ?

  • Le pourcentage moyen !

– Exactement. C’est le genre de truc qui dérange vraiment mon ami. Ça confond les gens et ne leur donne pas l’image réelle du rendement de leur investissement. Comme ils ont une mauvaise information, ils prennent de mauvaises décisions, et ils ne parviennent pas à vivre la vie qu’ils souhaitent."

Choisir le bon indicateur

Ainsi, l’usage du "rendement moyen" est une métrique biaisée, souligne Mike. Ce que John s’empresse de noter dans son carnet (se méfier du "rendement moyen" des placements qui masque souvent une perte).

L’ami banquier de Mike préconise plutôt le "taux de croissance annuel composé" comparant le montant final au montant initial. Une façon honnête d'appréhender la performance réelle d'un investissement.

Selon Mike, accepter que certains camouflent la vérité fait partie des grandes leçons de vie. Identifier ces mythes économiques permet de faire de meilleurs choix existentiels.

Chapitre 32 - Chaque étape a un sens

Jessica souhaite, elle l’a dit, effacer son passé douloureux.

Mais pour Casey, ce passé a joué un rôle déterminant dans son parcours, la préparant à sa future destinée. Et s’il n’est pas du tout utile de le revivre, il est important d'en reconnaître le sens. Puis, lorsqu'elle identifiera sa nouvelle aspiration de vie, Jessica percevra comment chaque étape l'y a menée.

Elle explique : "Lorsque nous prenons suffisamment de recul, nous comprenons que toute chose a un sens (...) Vous comprenez que vous n’étiez pas réellement perdue pendant tout ce temps. L’Univers était avec vous constamment, vous aidant, vous guidant, vous préparant au moment où vous découvrirez votre raison d’être et que vous affirmerez "C’est là que je veux aller"".

Casey affirme qu'on envoie un "message puissant" à l'Univers par un changement majeur de vie.

Si changer de GPS ne nécessite pas d'effacer l'historique, changer de vie impose une rupture franche. Plus la métamorphose est spectaculaire, plus le signal à l'Univers est puissant. Jessica doit réinitialiser intensément sa trajectoire avec conviction.

En observant son propre chemin, Jessica constatera que tout se tient. Sur ces mots, elle bondit, lumineuse, prête à saisir son rêve de toujours : apprendre à surfer. Elle court vers Emma, sollicitant son aide avec un immense sourire, enfin alignée sur son essence.

Chapitre 33 - Surfer la vie

John entend au loin Emma, Jessica et Casey éclater de rire. C’est le signe, dit-il à Mike, d'une énergie transformée.

Mike devine qu'elles vont vouloir faire du surf et part préparer des planches.

Emma accourt, rayonnante. Casey et Jessica, visiblement libérée d'un poids, arrivent derrière elle.

Jessica semble tellement vivante par rapport au début de la journée : "elle était souriante", "elle riait et était visiblement enjouée". "Elle donnait l’impression d’avoir relâché un fardeau qu’elle transportait. Elle semblait si légère qu’on aurait juré qu’elle pouvait marcher dans les airs !"

Jessica annonce qu'elles vont surfer, Emma lui ayant promis de lui enseigner.

John accepte aussitôt l’invitation de la fillette à se joindre à elles. Casey accroche une pancarte à la porte. La plaque de bois indique "Fermé pour cause de bien-être. De retour plus tard". C’est un cadeau d'un client prônant de s'octroyer des pauses plaisir, s’amuse Casey.

Chapitre 34 - Effervescence des premières fois

John et Jessica se préparent à partir pour la plage.

Casey étant très expérimentée partira directement surfer.

Mike présente les planches. Il demande à sa fille de donner les premières leçons théoriques et pratiques de surf à Jessica sur la plage. Ravie, la petite fille demande à Jessica de poser sa planche à côté de la sienne. Avec assurance, elle explique que le surf réside dans un équilibre entre technique, rythme et énergie.

Démonstrative, Emma apprend à Jessica à transporter puis positionner la planche dans l'eau. Elle insiste sur l'importance de ne pas se lever trop tôt sous peine de passer derrière la vague. Jessica doit attendre de ressentir l'énergie propulsive puis pagayer vigoureusement trois fois avant de se mettre debout pour rester dans la vague.

Emma conseille de relancer la vague suivante si la première est manquée, au risque de s'épuiser inutilement à pagayer.

Portée par le groupe, Jessica goûte avec ravissement à ses premières sensations de glisse, qu’elle pressent comme une expérience déterminante. L’élève surfeuse récapitule parfaitement la technique sous l’œil enchanté de sa jeune mentor.

Chapitre 35 - Surfer, métaphore de nos aspirations

En assistant au coaching efficace d'Emma, John réalise à quel point toutes ses instructions techniques recèlent de précieuses leçons existentielles.

Les conseils d'Emma à Jessica résonnent pour John comme de grandes leçons de vie.

Choisir sa vague, c'est identifier sa raison d'être. Se préparer à l'attraper, c'est s'aligner intérieurement et extérieurement avec ce dessein. Pagayer symbolise oser agir vers son rêve. Persévérer au lieu d'abandonner face aux premières difficultés. Enfin, glisser allègrement sur la vague illustre le plaisir de vivre pleinement l'aventure, une fois les efforts déployés.

Avant de partir surfer, Emma insiste pour répéter les gestes techniques sur la plage, terrain sûr pour vaincre ses peurs. Une métaphore supplémentaire pour John : s'entraîner dans un environnement bienveillant dispense de la crainte de l'échec.

Chapitre 36 – Jessica se jette à l’eau

Dans ce court chapitre du "Retour au Why Café", Jessica se jette à l’eau !

L’apprentie surfeuse progresse vite et la joie de son coach Emma est communicative.

Mais une fois près de l'eau, le stress envahit Jessica. Elle redoute de tomber. Casey en profite pour lui glisser qu’il est courant de confondre fébrilité motivante et peur paralysante quand "on ne s’est pas permis depuis longtemps de vivre des moments excitants". Puis, c’est au tour de John de lancer, amusé, une perle inspirante : "Chaque expert a d'abord ignoré ce qu'il allait maîtriser."

Convaincue, Jessica s'élance !

Chapitre 37 – Zapper les "mauvaises" chaînes

L’océan et le surf comme terrain de jeu

Après quelques chutes, Jessica parvient enfin à tenir debout, sous les encouragements du groupe conscient de vivre un moment magique de transmission.

Petit à petit, l’élève surfeuse gagne en assurance, s'aventurant dans des vagues plus imposantes.

Emma rejoint alors John, Casey et son père plus au large. Mike propose à sa fille d’aller défier des rouleaux plus gros. Sur les puissantes vagues, la petite prodige impressionne ses acolytes. Il faut dire que Mike a commencé à initier Emma au surf dès 3 ans. Depuis, l'océan est son terrain de jeu.

John s'enquiert de l'évolution intérieure de Jessica que Mike a rejoint.

Le choix des pensées qui nourrissent

S’en suit ensuite une longue conversation entre Casey et John.

John y partage sa vision de l'existence. Il compare la vie à une télévision offrant une centaine de chaînes variées. Il relate des anecdotes qui montrent que certains choisissent de passer leur temps à commenter avec frustration les seules chaînes qu'ils détestent, ainsi que tout ce qui dysfonctionne dans le monde dans les moindres détails, en oubliant, au final, complètement les autres chaînes.

John raconte que chaque fois qu’il suggère à ces personnes de cultiver des pensées plus constructives, ces dernières s'offusquent, arguant que quelqu'un doit dénoncer ces problèmes. Ses interlocuteurs ripostent qu'ignorer l'horreur équivaut à l'approuver. John leur propose alors avec tact d'endosser eux-mêmes ce rôle s'ils le jugent si crucial. Car il a remarqué que concrètement, aucun d’entre eux n’agissait pour changer ce qui les indignaient.

Changer ce qui nous insurge ou passer à autre chose

Ainsi, pour John, inutile de s'acharner sur les programmes désagréables, de se laisser vampiriser par des spirales négatives stériles. Mieux vaut accorder son attention à des chaînes inspirantes, vivifiantes ou divertissantes, des pensées qui le nourrissent, à l’image de son décor à cet instant même de soleil et d’océan.

"Aucune d’entre elles n’agit d’une manière quelconque pour changer les choses, affirmai-je. Toutes parlent abondamment de l’injustice et de l’horreur de ce qu’elles voient sur leurs trois chaînes, mais aucune n’essaie de changer quoi que ce soit. Je leur explique donc que, pour ma part, j’ai décidé de ne plus me laisser déranger par ces choses, à moins que je ne décide d’investir mon temps et mes énergies pour tenter de les changer. Ça ne veut pas dire que je les aime ou que je les approuve. Ça signifie seulement que je ne leur accorde plus de mes énergies. Je choisis de regarder d’autres chaînes.

  • Qu’en pensent-elles ?

  • La plupart s’énervent un peu et maintiennent que quelqu’un doit faire quelque chose. Je leur souris et je leur dis que je suis certain qu’elles sont les personnes parfaites pour mener le combat. Toutefois, je leur conseille aussi de laisser tomber et de se concentrer sur autre chose si elles ne désirent pasmener ce combat.

  • Comment reçoivent-elles ce conseil ?

  • Habituellement, elles se fâchent et me disent des bêtises, ce qui me met mal à l’aise généralement."

Chapitre 38 – La colère est une manifestation de la peur

Dans ce chapitre du "Retour au Why Café", John partage un autre de ces fameux moments "ha-ha !" avec Casey : toute colère masque une peur sous-jacente.

Nos voix intérieures

Il prend l'exemple d'un article indignant sur un politicien corrompu. Si on creuse, indique-t-il, on découvre des craintes irrationnelles liées à la colère que cet article suscite : la peur notamment pour les lecteurs de ne plus être en mesure d’obtenir de permis de construire, de perdre leur maison, de devenir SDF...

Puis John se livre : au début, confie le narrateur, celui-ci peinait à abandonner sa propre colère. Une partie de lui voulait s'y accrocher, car elle nourrissait ce qu’il appelle son "petit homme des cavernes intérieur", toujours en mode "survie". Mais heureusement, petit-à-petit, la voix paisible de celui qu’il nomme son "petit voyageur lumineux" l’a rassuré : lâcher prise était LA vraie force.

""Avez-vous déjà vu de vieux dessins animés de Tom et Jerry ? Vous savez, les séquences où un ange se tient sur l’une des épaules de Tom et un petit diable, sur l’autre, et où, chacun leur tour, ils essaient d’influencer Tom pour qu’il agisse comme eux le souhaitent ?" J’ai soudainement réalisé que quelque chose de semblable se passait avec mon sentiment de colère. Une partie de moi, celle qui aime la vie et souhaite grandir et rester en harmonie, réalisait que le vrai pouvoir était dans l’abandon de la colère et de la peur irrationnelle. C’était l’ange sur mon épaule… Bon, disons que je le vois plus comme un petit voyageur sans peur et lumineux prêt à parcourir le monde", précisai-je en souriant.

Casey s’amusa de ma description. "Et qui se tient sur l’autre épaule ? "demanda-t-elle.

– Un petit homme des cavernes très colérique qui est constamment en mode survie, du genre fuir ou combattre, vous savez. Il a toujours peur de ce qui pourrait surgir au prochain détour et il amplifie la peur beaucoup plus que nécessaire."

Apprendre l’apaisement

Cette allégorie, lâche John, l’aide à s’apaiser quand il est en colère face à l'horreur du monde. Elle lui rappelle que derrière sa fureur se cache la peur.

"J’ai pensé que la colère était le carburant alimentant le petit homme des cavernes, mais j’ai réalisé qu’il n’était en fait qu’apeuré. Alors, le lumineux petit voyageur a rassuré le craintif petit homme des cavernes en lui disant que tout allait bien. Et, avec le temps, ils sont devenus des amis et ont voyagé à travers le monde, ensemble. C’est ce que le petit homme des cavernes voulait faire depuis le début, mais il avait peur d’essayer."

Pour Casey, cela fait écho à l'adage : "Un trouillard meurt cent fois, un brave ne meurt qu'une fois." Autrement dit, vivre dans la peur permanente du pire équivaut à mourir intérieurement sans cesse. Mieux vaut profiter sereinement du moment présent.

Chapitre 39 – Le flux et le reflux de l'existence

Après une journée de pur bonheur à surfer, John et ses amis admirent, à présent, le soleil qui décline, assis sur leurs planches.

À ce moment-là, Jessica réalise à quel point elle passe à côté de la vie :

"Je ne peux pas croire que j’ai manqué tout cela jusqu’ici, dit Jessica. J’étais si occupée à être occupée que je n’observais jamais le soleil se coucher.

  • C’est encore mieux assis sur une planche de surf, non ?" fit remarquer Mike.

Jessica approuva en souriant. "Oh oui !"

Soudain, Jessica repère une tortue de mer. C’est "Honu Honu", la mascotte du lagon explique Emma.

John voit alors à l’apparition de cette tortue un clin d’œil au récit initiatique que lui avait fait Casey il y a plusieurs années lors de sa première visite au Why Café. Une histoire qui l’avait aidé à prendre conscience du temps et de l’énergie que nous gaspillons souvent à des futilités. Cette anecdote avait changé sa vie. Le moment était venu de partager cette leçon de vie avec Jessica. Casey la lui raconterait tout à l’heure lâche-t-il.

La tortue est maintenant à moins d’un mètre de Jessica. Tous la contemplent se laisser porter par le courant marin. Emma entend alors John murmurer. "Le flux et le reflux… songe-t-il à voix haute.

Interrogé par la fillette, il développe : la vie oscille entre périodes propices où les vagues vous portent, et d'autres où le courant vous éloigne de vos rêves. Mais invariablement, le flux finit toujours par revenir, assure John.

Cette idée, confie-t-il, l’apaise dans les moments difficiles. Jessica comprend aussitôt le message d'espoir. Le flux succédera inévitablement au reflux qui la malmène.

Chapitre 40 – Négliger ses passions trop longtemps les fait oublier

Comment perdre de vue ses rêves

Tandis qu’Emma, Casey et Mike se lancent pour surfer sur les dernières vagues avant la nuit, John et Jessica partagent un moment face au soleil couchant.

John raconte à Jessica comment, jadis, il acceptait de sacrifier cinq jours sur sept à un travail ingrat, pour avoir droit à des week-ends plaisants, et oh combien cela était difficile à concevoir aujourd'hui !

""Vous savez, il fut un temps où j’acceptais d’abandonner le meilleur de mon temps parce que  je n’aimais pas vraiment ma vie, lui confiai-je finalement. […] Je m’assoyais à un bureau le lundi matin et j’espérais pouvoir avancer l’horloge jusqu’à l’heure du départ, le vendredi. J’acceptais de sacrifier cinq jours de ma vie chaque semaine pour arriver aux fins de semaine que j’aimais."

J’ouvris les bras en désignant l’océan et les surfeurs. "C’est difficile à imaginer lorsqu’on réalise que nous pouvons faire ceci chaque jour". 

"Plus on joue dans son terrain de jeu, moins on veut le quitter", dit Jessica en souriant."

Comprenant enfin à quel point elle délaissait ce qui lui tenait vraiment à cœur, Jessica comprend alors que négliger ses passions trop longtemps les fait oublier. À la place, on se surcharge alors d'activités peu gratifiantes.

Vivre maintenant, pas plus tard

John s’ouvre ensuite sur ses réflexions. Le "piège" classique, soutient-il, est de vouloir travailler dur et économiser pour profiter et vivre ses rêves à la retraite. Alors que statistiquement, il ne nous reste, une fois en retraite, vers 65 ans, que 14 ans à savourer (l’espérance de vie étant en moyenne de 79 ans). Au lieu d'attendre ses 70 ans, pourquoi ne pas choisir d'emblée un job motivant pour accumuler trois fois plus de belles journées !

"Mais voilà le hic : ces années, selon ce que j’ai pu en observer, ne sont pas tout à fait d’or. Les gens tombent malades, ils ont plus de difficultés à accomplir les tâches, certains de leurs amis meurent… Bien sûr, vous pouvez encore vivre une vie très active et épanouissante après 65 ans. Mais, la réalité n’est pas toujours ces visages heureux, souriants et respirant la santé que nous montrent les publicités. L’âge finit par vous rattraper.

  • Alors, faites dès maintenant ce que vous aimez faire…, conclut Jessica.

  • Tout à fait. Personne ne pourra jamais vous enlever cette journée. Le surf, le plaisir, les discussions… Le coucher de soleil, la tortue verte… Tous ces souvenirs vous appartiennent pour toujours. Vous les avez mis en banque. Ce qui arrivera après vos 65 ans importe peu, mais vous aurez toujours ces souvenirs."

Changer de cap

La conversation se poursuit, quand soudain, Jessica réalise que des milliers de personnes gagnent leur vie dans l'univers du surf. Elle pourrait en faire partie !

John l'encourage à concrétiser ce rêve qui la passionne.

Lui-même planifie la prochaine étape de son parcours : un ratio encore plus favorable entre voyages et travail tout en capitalisant d'inoubliables expériences chaque année. Sa visite au café le rebooste à explorer de nouvelles possibilités. L'inspiration ne saurait tarder !

Chapitre 41 – Un enfant n’appartient à personne

De retour à l'eau, Emma propose à Jessica de l'accompagner pour la dernière vague. Ravie, Jessica accepte, encouragée par John.

Mike suggère ensuite d'organiser un "luau" (une tradition polynésienne) sur la plage au coucher du soleil. Emma trépigne à cette idée. Jessica, invitée à participer à cette soirée, hésite mais décide finalement de saisir cette occasion de lâcher prise.

Tandis que les deux surfeuses s'élancent ensemble vers le rivage, John félicite Mike pour la relation fusionnelle qu'il entretient avec sa fille.

Ce dernier explique considérer Emma comme "une personne à part entière qui n’appartient à personne", une âme indépendante, avec sa propre destinée et douée de libre arbitre. Selon lui, sa mission en tant que père consiste simplement à l'épauler avec bienveillance sur son propre chemin. Mike peut alors jouer un rôle de mentor avec sa fille mais il confie rester surtout un humble apprenti face à la sagesse innée de sa fille. Avec comme plus belle récompense, le privilège de la voir s'épanouir :

""Disons que je vois les choses ainsi : elle est mon enfant et je donnerais ma vie pour elle à la seconde même où il le faudrait. En même temps, je ne la possède pas. J’ai simplement eu le grand privilège d’être l’une des personnes qui prend soin d’elle et qui est là pour elle.

  • Et qui lui apprend des choses   ?

  • Oui, parfois, répondit Mike. Nous avons tous quelque chose à partager. Sous cet angle, mon rôle est parfois d’être un enseignant pour elle… et aussi souvent, sinon plus, elle me retourne la faveur et m’enseigne à son tour", conclut-il en souriant."

Chapitre 42 - La sagesse par la bouche des enfants

La conversation entre Mike et John au sujet de la relation parent-enfant se poursuit dans ce chapitre du "Retour au Why Café".

Privilégier l'empathie

Pour Mike, il essentiel de dépasser ses préjugés et de considérer l'enfant comme un égal. C’est ainsi que parents et enfants s'enrichissent mutuellement.

Mike illustre son propos en racontant deux anecdotes de ses vacances en Afrique avec sa fille de 5 ans.

Avant le grand départ au pays des safaris, Mike et Emma devaient faire faire les indispensables vaccins. Apprenant la nouvelle, la fillette décide, paniquée, de renoncer au voyage.

Mike raconte alors avoir senti monter un élan de colère. Mais se rappelant avoir promis de ne jamais céder à ce genre d’égarement, à ce moment-là, il ne la sermonne pas. Il ne se comporte pas comme un parent dominant en lui rappelant qu’elle devrait se rendre compte de la chance qu’elle a de pouvoir voyager en Afrique au lieu de se plaindre.

Non, à ce moment-là, il la prend sur ses genoux et, tendrement, lui souffle qu’il la comprend, lui-même n’aimant pas particulièrement les vaccins. Puis, il lui explique que de grands aventuriers, autrement dit ce qu’elle était, bravent bien pire et ne laissent pas de petits désagréments les empêcher de vivre de grandes aventures.

Entre deux câlins, il la convainc que cette piqûre ne durera que quelques minutes. Et qu’une glace les consolera de cette souffrance vite oubliée par les féeries de l’Afrique à venir !

"L’idée, c’est de saisir que recevoir un vaccin est un petit inconvénient en comparaison d’une aventure en Afrique au milieu des animaux."

Quand un enfant vous rappelle votre propre leçon

Mike aurait pu s'énerver ; il a préféré la rassurer avec empathie. Ironiquement, c'est Emma qui, en Afrique, après une journée harassante sur les pistes, va consoler son père, frustré par sa tente récalcitrante. Avec sagesse et maturité, la fillette replace leur mésaventure en perspective : l'essentiel est de goûter la chance de ce périple unique en famille. Emma lui rappelle sa propre leçon: "Ne laisse pas de petits désagréments gâcher de grandes aventures."

Enfin, Mike admet ne pas toujours maintenir cet équilibre intérieur qu'on lui connaît. Mais en cas de stress, il s'efforce d’être un "observateur" détaché de ses émotions, et non un "acteur" emporté par elles.

Chapitre 43 - Transmettre l'amour des vagues

De retour à la plage, Jessica remercie Emma pour cette fabuleuse journée initiatique.

La petite fille l'invite à revenir surfer le lendemain et lui prodigue un ultime conseil : il s’agit de se rappeler d’un "mot magique" (un mot que lui a appris son père quand elle était plus petite). Ce mot, c’est : invariable.

En fait, chaque syllabe de ce mot recèle une leçon de sagesse pour bien surfer :

"IN" comme l’INtuition guide nos choix.

"VA" rappelle les VAgues qui s'enchaînent sans fin, ainsi si on en manque une, admirons-la sans regret, et saisissons la suivante.

"RI" pour la RIgueur et l'entraînement qui font progresser.

"A" comme l'Audace, celle de demander surtout, de solliciter les conseils des experts.

"B" rappelle qu'il faut Bouger, agir, vivre l'aventure !

"LE" signifie LEnteur : au début, on commence lentement.

Amusée par l'enthousiasme d'Emma, Jessica improvise avec elle la "danse du surf", lâchant prise sur ses inhibitions.

En quelques phrases simples et imagées et à travers sa passion, Emma vient de lui transmettre une sagesse profonde, délivrée avec candeur. Jessica mesure la chance d'avoir croisé sur sa route cette petite fille de 7 ans si rayonnante. Grâce à elle, une page de sa vie vient de s'écrire dans la joie et la légèreté.

Chapitre 44 - L'art subtil d'être spectateur

Dans ce chapitre du "Retour au Why Café", Mike raconte à John une histoire.

L’histoire se déroule lors d’un voyage en van aménagé avec Emma en Australie. Pendant 3 semaines, Emma et son père n’arrivent pas à bien dormir dans leur camionnette. Une nuit, le périple vire au cauchemar. Emma fond en larmes de façon incontrôlable, réveillant tous les campeurs de l’aire de repos aux alentours.

Exaspéré, Mike tente de la faire taire par la menace. En pure perte ! Soudain, il se voit gronder sa fille effondrée. Et son cœur implose. Submergé par une vague d'amour, il réalise avoir délaissé l'être qui compte le plus à ses yeux. Mike s'excuse, serre Emma contre son cœur, lui murmure son amour inconditionnel.

Finalement, d'Emma, il retient une précieuse leçon ce soir-là : il mesure à quel point il est essentiel de cultiver sa capacité d'observation pour tempérer ses réactions excessives.

Et à la question de John sur "comment rester serein en toutes circonstances", Mike répond : "En étant l'observateur de ce qui se déroule, et pas juste un acteur réagissant mécaniquement." Prendre même quelques secondes de recul bienveillant vis-à-vis de soi permet de revenir à sa meilleure version et d'agir avec intégrité, sagesse et compassion plutôt que de céder à la peur, la colère ou des schémas hérités.

Chapitre 45 – Beaux moments de complicité

Mike et John retrouvent sur la plage une Emma rayonnante.

Elle saute dans les bras de son père qui la soulève, l’assoit sur ses épaules et la fait tournoyer de joie. Entre éclats de rire, la fillette annonce le début prochain du "luau".

Tandis qu'ils rejoignent le café, John mesure combien les choix bienveillants de Mike envers Emma tissent au fil du temps la trame de ces instants de grâce partagés.

Chapitre 46 – L'engagement d’un père

La promesse d’un père à sa fille

Interrogé par John sur sa meilleure décision parentale, Mike évoque la promesse qu’il s’est donnée  le jour de la naissance d'Emma, en tenant dans ses bras ce petit être fragile aux yeux de velours.

Cette promesse, c’est celle de ne jamais hurler sur elle, quoiqu’il arrive.

Une résolution tenue malgré les défis du quotidien, livre-t-il.

Mike explique, en fait, que s’il réussit à rester posé et aimant avec Emma, c’est parce qu’il s’est défini comme tel : s’il élevait la voix sur sa "petite noix de coco" (comme il aime surnommer sa fille), cela ne correspondrait pas à son essence profonde. Il trahirait la définition qu'il se fait de lui-même en tant que père, c’est-à-dire un havre de paix, de réconfort et de douce fermeté pour son enfant.

Il admet néanmoins que parfois, lorsque la fatigue lui tiraille les nerfs, il lui faut faire l’effort de prendre du recul pour ne pas devenir agressif avec ses proches. Dans ces moments-là, voir la candeur de sa fille le ramène illico à l'essentiel, s’émeut-il.

En effet, lorsqu’il plonge son regard dans les iris émeraude d'Emma, confie-t-il, Mike se rappelle avoir invité dans sa vie cet ange aux pieds nus. Un cadeau à protéger, non un défouloir à malmener. À cette pensée, sa colère s'estompe pour laisser place à un sentiment d'absurdité. Comment pourrait-il blesser ce petit être qui lui voue un amour sans bornes ?

Ces leçons de maitrise de soi valent dans toutes relations

De la même façon qu’il serait complètement incongru d'injurier sous son toit des invités venus partager un moment d'amitié. Pourquoi alors se défouler verbalement sur les êtres les plus chers qui habitent nos vies ?

"D’abord, vous réalisez que votre stress et votre frustration n’ont rien à voir avec le fait que quelqu’un se brosse ou non les dents. Vous êtes sur le point de déverser votre colère sur une personne qui n’en est pas la cause. Et c’est injuste. Si vous tenez à vous fâcher contre quelqu’un, faites-le envers la personne qui vous a mis en colère. Ne dirigez pas votre rage vers une personne qui se trouve simplement près de vous ou que vous savez plus faible que vous. Plus important encore, ne la déversez pas sur une personne juste parce que vous savez qu’elle vous pardonnera.

Je comprenais. C’était une vision puissante. Combien de fois avais-je vu quelqu’un déverser sa colère sur un membre de sa famille, alors qu’en réalité, ce membre de la famille n’avait rien à voir avec la colère de la personne."

Tout en nettoyant leurs planches, Mike fait remarquer à John que ces enseignements dépassent largement le cadre familial. John mesure, en effet, leur portée universelle. Ces paroles de sagesse méritent d'être conservées dans son "carnet de ha-ha" !

Chapitre 47 – Être le metteur en scène de sa vie

Le Why Café et cette impression de libération intérieure

Au retour de John et Mike, Jessica commente le bonheur qu'elle éprouve, cette sensation de légèreté qui contraste avec le carcan oppressant de ses pensées jusque-là. En l’écoutant, John se remémore cette impression similaire ressenti lors de sa première visite au Why Café :

"Avant aujourd’hui, j’étais piégée dans une boîte sans savoir comment en sortir. Soudainement, la boîte n’existe plus, et j’ai l’impression qu’elle n’a jamais existé. Je m’étais convaincue pendant si longtemps qu’elle était réelle qu’elle en était devenue une réalité dans mon esprit. Mais, maintenant, tout cela a disparu. Elle me regarda, encore un peu incrédule. "Est-ce que vous comprenez ?"

Je lui confirmai d’un signe de la tête et lui dis : "Je ressentais passablement la même chose à ma première visite au café. J’y étais resté toute la nuit. Au matin, en quittant l’endroit, j’avais un sentiment de compréhension. Je n’étais même pas certain de ce que j’avais l’impression de comprendre, mais tout me semblait plus clair, et plus léger, comme vous dites."

  • Est-ce que cette sensation perdure ? demanda-t-elle. Une partie de moi craint presque de continuer à ressentir cette sensation. Elle est si agréable que si je devais la perdre… je sais à quel point ce serait douloureux."

John compare alors cette sensation à la découverte d'une carte au trésor : une fois que nous avons vu le lieu du trésor symbolisé par le X, plus moyen de l'ignorer.

Mais Jessica craint de retomber dans ses anciens travers. Alors John la rassure : les prises de conscience transformantes demeurent. Le défi ? Ne plus accepter de redevenir prisonnière.

Le prix d’une renaissance assumée

Cet éveil a cependant un prix : certaines relations ne survivent pas à ce changement de paradigme. Les amis préférant la version limitée de nous-mêmes se sentent menacés et tentent de nous y ramener. Inexorablement, ces liens s'estompent au profit de nouvelles rencontres en phase avec notre essence profonde.

John confie qu'en changeant radicalement de mode de vie pour réaliser ses rêves les plus fous, il a ainsi vu certains proches prendre leurs distances, effrayés qu'il remette en cause leurs propres choix conventionnels. Mais il assume pleinement ce prix de sa nouvelle liberté.

D’actrice à metteure en scène

Jessica réalise alors, des étoiles plein les yeux, qu'elle pourrait, elle aussi, décider de mener avec audace et singularité l'existence épanouissante dont elle rêve en secret plutôt que de se consumer à singer et satisfaire les diktats extérieurs. Avec malice, elle résume : plutôt que de subir le scénario tout tracé de l'existence, il s'agit d'en être le metteur en scène !

Chapitre 48 – Une aura de sagesse

Dans le chapitre 48 du livre "Le Retour au Why Café", deux nouveaux personnages entrent en scène : Tutu (c’est ainsi qu’on appelle les grand-mères à Hawaï) et sa petite-fille Sophia, l’amie d’Emma que nous avons déjà croisée dans un précédent chapitre. Toutes deux rejoignent le groupe. Elles viennent célébrer le luau.

John est frappé par l'aura de sagesse et l’énergie vibrante qui émane de la vieille Hawaïenne. Son regard pétille. Elle salue John comme une connaissance de longue date et se dit heureuse de l’accueillir une deuxième fois au Why Café (sans que John ne comprenne comment elle était courant qu’il s’agissait de sa deuxième visite au Why Café) .

Jessica découvre avec surprise que le surf serait né à Hawaï et non en Californie. Tutu explique le lien viscéral entre son peuple insulaire et l'océan.

Puis, selon la tradition polynésienne ancestrale du luau, Sophia offre des colliers de fleurs colorées appelés "lei" à chacun. Tutu rappelle que ce collier végétal sacré symbolise et exprime gratitude, amour, paix, pardon, et qu’il célèbre l’esprit de la vie.

Les effluves suaves des fleurs enveloppent le groupe. Un festin de fruits tropicaux prolonge ce moment de grâce intuitif.

Chapitre 49 – La magie de goûter pleinement l’instant présent

Alors que la nuit enveloppe la plage, Jessica s'émerveille de l'intensité des expériences vécues en si peu d'heures. Autour du feu après le festin, elle s'étonne que la journée ait défilé si vite.

Casey rappelle en souriant que lorsque nous remplissons nos journées d’événements significatifs, notre perception du temps s'en trouve bouleversée.

Jessica aspire désormais à une telle plénitude.

Elle réalise qu'elle pourrait décider de passer tous ses lendemains à surfer avec joie sur les vagues au lieu de s’épuiser à surcharger son agenda par peur du vide ou obligation sociale.

John rebondit à ce sujet en se livrant sur sa propre expérience : c’est en renonçant à sa liste interminable de tâches qu’il a pu commencer à savourer l'instant. Jessica se reconnaît dans ce cycle frénétique vain. Casey lui rappelle le piège : plus on accorde de temps à ce qu'on n'aime pas, plus l'Univers nous y enferme.

Tutu propose d'illustrer ce propos par la fable du "marin idiot et de son canoë à balancier". Ravies, Emma et Sophia se préparent à improviser une danse pendant que Mike jouera un air d'ukulélé. Le petit groupe est tout ouïe, impatient de découvrir la morale de ce conte ancestral.

Chapitre 50 - La leçon du marin à la barque encombré

Le feu crépite.

La fable ancestrale s'ouvre sur le "credo de l'aventurier polynésien" que Tutu, Emma et Sophia miment en dansant. Le rythme des paroles de Tutu, des tambours et du ukulélé est envoûtant.

C'est l'histoire métaphorique d'un "marin idiot" qui veut prendre la mer mais qui ne sait se décider sur les affaires qu’il doit embarquer en priorité dans son canoé. Tandis qu’il écoute des jours durant les conseils bruyants et les bavardages des passants, ses effets personnels restent toujours sur la plage. Le marin, toujours confus par les avis divergents, tarde à embarquer. Si bien que la pluie finit par tomber, le laissant paralysé, incapable de ramer. Hélas, avec la saison des pluies, son départ est cette fois compromis. Dépité, le marin doit renoncer à son rêve de voyage.

Morale du récit : accorder la priorité à ce qui compte vraiment, sous peine de passer à côté de l'essentiel.

"Place ce qui compte le plus dans la vie, dans ton bateau, dès la première heure, sinon de plein de choses ta vie sera garnie, mais aucune aventure ne comblera ton cœur."

En alternant chansons, mime et rires, Tutu et les filles ont rendu la fable vivante et divertissante. Et quand le dénouement tragique est annoncé, leurs mines déconfites arrachent des éclats de rire à l'assistance !

Chapitre 51 – Flash back et nouveau tremplin pour John

La magie des histoires

À la fin de la danse chantée, chacun éclate de rire, amusé par les pitreries théâtrales des petites Sophia et Emma qui se sont enflammées au fil du spectacle.

Profitant de cet instant de grâce, Tutu rappelle que dans la culture polynésienne, la transmission du savoir ancestral passe avant tout par le chant, la danse et les histoires métaphoriques. Ces formes imagées marquent plus profondément l'esprit que de simples formulations intellectuelles, assure la vieille femme.

Être prêt à accueillir son miracle

De retour au Why Café pour y chercher son carnet, John se met à repenser avec émotion à sa première nuit si décisive au Why Café. Casey arrive sans bruit et le sort de ses pensées.

""Il y flotte une énergie spéciale, n’est-ce pas ?"

Je me suis retourné. Casey était derrière moi, souriante. Je ne l’avais pas entendue entrer. J’ai fait signe que oui en me retournant de nouveau vers la salle à manger."

Selon Casey, cette nuit-là, John était prêt à recevoir les enseignements dispensés. Et comme quiconque s'alignant enfin sur son essence profonde, John a pu lâcher peurs et croyances limitantes :

"Être ici me rappelle à quel point ma vie a été transformée, lui confiai-je. Trois questions et une nuit dans un quelconque café… Que serais-je devenu sans cette nuit? (J’ai secoué la tête.) C’est difficile à imaginer.

  • Vous étiez prêt, reprit Casey, et vous avez suivi votre intuition."

J’ai regardé Casey en lui disant : "Au plus profond de moi, je savais… Je savais que si je commençais à garnir mon canoë de ce qui comptait le plus pour moi, tout irait bien. J’ignorais comment les choses se placeraient, mais je savais que tout irait bien."

  • Et c’est ce qui est arrivé.

  • Oui, et mieux encore que tout ce que j’aurais pu imaginer. (Je fis une pause.) Il a fallu un saut dans le vide, un acte de foi. Vous pouvez tout planifier, vous pouvez tout organiser, vous pouvez y penser et en parler avec des gens, mais vient un moment où vous devez sauter dans l’abysse. Et là, vous réalisez que ce n’est pas du tout un abysse !"

Une idée déstabilisante

John souligne ensuite que s’il travaille entre ses voyages, c’est pour financer ses pérégrinations ultérieures. Faute de mieux, concède-t-il à Casey. Car il aspirerait plutôt à une solution intégrant aventures et gagne-pain.

Casey lui fait alors une suggestion :

""Mike et moi avons parlé de vous et de vos ha-ha !. Nous croyons que vous devriez les publier."

Étonné, je l’ai regardée.

"Vraiment ?

  • Vraiment !" me confirma-t-elle.

C’était si soudain. Je sentais l’abysse tout près… un immense abîme d’incertitude et de peur. Puis, tout d’un coup, l’abysse disparut. Aussi claire que du cristal, la voie s’étalait devant moi.

"D’accord, dis-je en souriant. Oui… D’accord !"

Malgré tous les progrès que j’avais accomplis au cours des dernières années, je réalisais, par cette nouvelle expérience, que j’avais encore bien des choses à apprendre.

"C’est comme ça pour chacun de nous, dit Casey. C’est pourquoi nous sommes ici.""

Chapitre 52 – Un projet grisant…

De retour auprès du feu, Casey conseille à John de consulter la page 56 de son carnet (les pages sont désormais numérotées comme par magie, remarque John). Stupéfait, il y découvre une citation sur le pouvoir de se libérer de son passé pour choisir sa destinée :

"Vous ne choisissez pas où vous naissez, mais vous choisissez où vous restez. Vous ne choisissez pas au milieu de qui vous naissez, mais vous choisissez qui vous côtoyez."

Casey complète : et créer son propre terrain de jeu est l’ultime liberté ! D’ailleurs, selon, Jessica en vit l'illustration actuellement.

Lorsque Casey et John reviennent près du feu sur la plage, Mike est ravi d’entendre John vouloir se lancer dans ce projet de publication de son précieux recueil. Il lui propose d’en être son premier client. Et lui rappelle que les ventes lui permettront désormais de financer ses voyages. Il n’aura plus à travailler un an pour entre chaque voyage.

Tutu résume : visualiser ses rêves active les forces de l'Univers pour leur réalisation.

Chapitre 53 – Créer sa réalité par ses pensées créatrices

John est transporté à l’idée de publier son carnet Eurêka

L'idée d'éditer son carnet de notes "Eureka" transporte John :  

"Mon esprit se mit en action. Les peurs et l’incertitude du début s’étaient complètement dissipées. Être payé pour voyager à travers le monde et parler à des lecteurs aussi versés que moi dans l’univers des ha-ha !, ce serait vraiment fantastique. Des frissons parcoururent mon corps. C’était la bonne idée, l’idée juste ! Mon corps me le confirmait. Si je voulais bien la suivre, une grande aventure m’attendait."

Le pouvoir d’attraction de nos pensées, paroles et actes

Tutu propose alors à John de faire connaître son carnet auprès d'hôteliers de l'île, friands de lecture inspirante pour leurs clients. Émerveillé par ces synergies, John constate une fois de plus l'appui synchrone de l'Univers lorsqu'on suit sa voie juste.

"Tout se déroulait si vite. J’en étais étonné, même si je ne devais pas l’être. C’était ce que j’avais appris ici la première fois ; lorsque vous amorcez quelque chose et que vous savez que vous êtes sur la bonne voie, l’aide vient de partout. "Page 71", dit simplement Casey. J’ai ouvert mon carnet à cette page et j’ai lu le passage à voix haute :

Lorsque vous regardez le ciel par une belle nuit étoilée, vous n’arrivez à voir que 0,00000005 % des étoiles de notre galaxie. Et nous ne parlons que de notre galaxie ! Il y a au moins 125 milliards de galaxies dans l’Univers. Si une présence bien aimante a pu créer tout cela, la manifestation de votre rêve est assurément dans la mesure de ses capacités. Demandez à être guidé et honorez ce que vous recevrez en suivant ce guide."

Casey rebondit en expliquant le pouvoir d'attraction généré par nos pensées, paroles et actes. Ceux de John ont progressivement signalé à la "matrice" du monde son désir de partager ses prises de conscience notées au fil de ses voyages. Dès lors, opportunités et alliés ont surgi en écho.

Donner la priorité à ce qui nous inspire vraiment pour créer une nouvelle réalité et réaliser nos rêves

De même, réalise Jessica, si nous sommes insatisfaits de notre existence, nous devons émettre de nouveaux signaux, donner la priorité à ce qui nous inspire profondément. En embarquant ces aspirations essentielles, notre "canoë" fendra enfin les flots menant au bonheur.

Tutu salue sa compréhension de ce puissant "ha-ha !" : nous créons notre réalité par nos pensées créatrices. À nous de les accorder à la symphonie de nos rêves !

Chapitre 54 – L’argent du bonheur

L’art de se créer des excuses

Dans ce chapitre du "Retour au Why Café", nous retrouvons le groupe autour du feu. Mike interroge John sur la signification d’une de ses notes : "Ce n'est qu'une auto".

John raconte alors l'histoire d'un de ses amis qui rêve de voyager et de retrouver John pour voir le monde, mais trouve toujours des excuses pour ne pas partir. Il ne l’a jamais rejoint nulle part :

"Lorsque je lui en parle, il me répond qu’il ne peut s’absenter de son travail ou alors qu’un quelconque projet important est sur le point d’arriver. C’est toujours pareil. Mais, ça va, sauf que ça le dérange vraiment. Il veut vraiment partir."

Sacrifier ses aspirations profondes pour afficher un statut social

John poursuit au sujet de son ami :

"Le problème est qu’il dépense presque tout ce qu’il gagne. Il a l’habitude de dépenser son argent au fur et à mesure qu’il le reçoit au lieu d’économiser afin de préparer un voyage. Ainsi, il a l’impression qu’il ne peut jamais s’arrêter. […] Son auto est en partie ce qui le coince à son emploi. […] Cette voiture est ahurissante, tout comme les paiements mensuels exigés. Sans compter les assurances et l’entretien. [...] Si on ajoute à cela ses dépenses courantes, il ne voit pas comment il pourrait prendre un temps d’arrêt, particulièrement pour faire comme moi et partir durant un an. […] C’est bien ainsi, je ne le juge pas, ni lui ni personne dans une telle situation. C’est sa vie, ses choix, mais je ne crois pas que mon ami réalise à quel point ses choix entravent sa liberté de faire d’autres choix."

Pire, continue John, son ami n'est même pas passionné de belles mécaniques ! Et habitant une grande ville, il n’a quasiment jamais l’occasion d’effectuer de plaisants trajets avec son auto ruineuse qu’il laisse la plupart du temps sur un parking.

John soupçonne qu'inconsciemment, ce dernier cherche à s'afficher dans un statut social prestigieux. Quitte à renoncer à ses aspirations profondes.

En plus de dilapider son salaire dans sa luxueuse voiture, il réalise, fréquemment, des achats compulsifs qui le rive à son job ingrat et l'empêche de voguer à l'aventure.

Ce que chaque dépense signifie vraiment pour nos désirs les plus profonds

De cette situation absurde, John a tiré une leçon de vie qu’il lui a inspiré un "ha-ha !" : la monnaie du bonheur n'est pas le compte en banque mais le cumul de minutes consacrées à notre raison d'être. Dépenser avec justesse permet de maximiser ces moments d'épanouissement.

Il mentionne d’ailleurs l’exemple d’un autre ami passionné d’autos qui possède un cabriolet de 1968 et qui adore son auto : "pour lui, c’est une merveilleuse façon de dépenser son argent" lance John,"il la conduit toujours", "il adore aussi rencontrer des gens et son auto est souvent le point de départ de conversations". Pour lui, choisir de dépenser son argent pour une voiture est un choix sensé."

Enfin, John s'excuse auprès de Jessica, conscient que cette anecdote peut l’offusquer (Jessica étant arrivée le matin même avec une grosse cylindrée au Why Café). Mais celle-ci assure ne pas se formaliser.

L'essentiel étant de questionner la valeur réelle de chaque dépense au regard de nos rêves intimes. Une leçon cruciale de la toute première visite de John au Why Café !

Chapitre 55 – Percer le brouillard des peurs

Dans cet avant-dernier chapitre du livre "Le retour au Why Café", Tutu conte une histoire à Jessica pour l’aider à comprendre pourquoi elle s’est retrouvée au Why Café aujourd’hui.

Alors que la petite Sophia s'endort paisiblement sur ses genoux, Tutu récite d’une voix douce sa fable polynésienne sous forme, ici encore, d’une métaphore.

L’allégorie poétique nous fait réfléchir sur le fait que la plupart d’entre nous passons notre existence assis, figés sur une chaise à bascule, à rêver sans oser descendre les marches de notre perron. Nous sommes effrayés de nous engager sur le chemin mystérieux qui mène au jardin de nos rêves les plus fous, chemin nébuleux, rendu invisible par le brouillard de nos peurs. Seule une éclaircie fugace dévoile parfois le chemin du bonheur avant que les brumes de nos doutes se reforment aussi denses qu’avant et nous ramènent à notre fauteuil à bascule.

Après maints espoirs ainsi déçus, le brouillard se dissipe enfin pour de bon. Le sentier tant imaginé s'offre, lumineux. Mais après une vie de quiétude stérile, l'élan vers nos rêves est devenu impensable.

Jessica est bouleversée par cette si juste représentation imagée de son propre parcours. En pleurs, elle avoue combien le bonheur entrevu ce jour contraste avec l'ordinaire embrumé de son existence. Tutu l'enjoint de marcher malgré tout, même à tâtons. Même dans le flou le plus dense, un simple pas ouvre un nouvel horizon.

Jessica, touchée, remercie Tutu de l'avoir aidée à sortir de son inertie et lui avoir redonné espoir. Elle mesure le chemin à parcourir mais sait désormais la direction à suivre.

Chapitre 56 - Nos multiples possibles

De retour à la cuisine, Jessica constate combien ce matin lui paraît lointain après cette journée de métamorphoses :

"Jessica regarda vers la salle à manger à travers l’ouverture du comptoir. Son tailleur, ses talons hauts et son sac à main reposaient sur la banquette où elle s’était assise le matin."J’ai l’impression que ça date d’un million d’années, dit-elle, hésitante. Un million de vies…""

Le menu repose sur le comptoir. Jessica s'interroge sur la mystérieuse troisième question "Avez-vous un HPM ?" qu'elle n'a pas encore eu l'occasion d'aborder.

Casey explique qu'une Harmonie de Personnalités Multiples permet d'assumer toutes les facettes de soi et les émotions associées, changeantes au gré des situations. Selon elle, réveiller une passion enfouie dynamise chaque aspect de notre existence.

La journée de Jessica en est d’ailleurs une très bonne illustration, puisqu’elle a endossée tour à tour de nombreux rôles.

Comprenant qu'elle peut tout être - femme d'affaires, aventurière, surfeuse, artiste..., Jessica exulte. Casey et John l'ont aidée à renouer avec la petite fille espiègle tapie au fond d'elle-même. Elle leur est infiniment reconnaissante de lui avoir révélé un tel trésor intérieur.

Chapitre 57 - Retour à la réalité

Après les adieux chaleureux, Tutu s'éloigne, Sophia endormie dans ses bras.

Attristé par son départ imminent, John remercie Casey et Mike (Emma s’est aussi endormie dans ses bras) pour leur bienveillance inspirationnelle. Pour Casey, c’est certain, ils se reverront bientôt :

""Vous reviendrez, dit Casey, et plus tôt que vous le pensez." Je l’ai regardée. "Si je viens ici en vélo demain, est-ce que le café sera toujours là ?" Elle sourit. "Ça dépend d’un million de choses, John." J’étais triste de nouveau. Casey posa sa main sur mon épaule. "Lorsque votre livre de ha-ha ! sera publié, gardez les yeux ouverts. Nous avons une commande pour vous"."

Sur le point de partir, Jessica réapparaît en tailleur strict, absorbée par ses SMS. Son aura s'assombrit.

"Elle avait retiré son maillot et enfilé son tailleur de femme d’affaires. Ses cheveux étaient relevés tout comme lorsqu’elle était arrivée ce matin. Elle portait aussi ses talons hauts. Soudain, son téléphone sonna, Jessica s’immobilisa et fouilla dans son sac à main. […] Jessica retira son téléphone de son sac, mais elle avait manqué l’appel. "N’est-ce pas étrange ? dit-elle en observant son téléphone. Maintenant, le signal est parfaitement capté. Et j’ai plusieurs messages." Elle se mit à se concentrer sur son téléphone et à faire dérouler les messages. Son visage devint sérieux et assombri."

Inquiet pour John devant rentrer à vélo de nuit, Jessica propose de le raccompagner. Il décline poliment, de crainte d'abîmer sa luxueuse voiture.

Jessica, à nouveau souriante, consulte Casey du regard. Amusée, elle éteint alors son téléphone en lançant : "Ce n'est qu'une auto !"

Conclusion de "Le retour au Why Café " de John Strelecky

Les 3 sujets clés développés par John Strelecky

  1. Retrouvez votre raison d'être

"Le Retour au Why Café" raconte l’histoire de John, le narrateur, qui, guidé par son intuition, retourne au café énigmatique qui avait transformé sa vie des années plus tôt.

En racontant les nouvelles expériences mystiques de son personnage, John Strelecky aborde avec subtilité la quête intense et intime de notre raison d’être.

Tout au long de sa journée passée au Why Café, John, tiraillé entre conformisme social et aspirations profondes, va, en effet, clarifier encore davantage son but ultime. À travers son évolution, l’auteur nous invite à, nous aussi, nous interroger sur notre raison d’être.

Qu’est-ce qui nourrit véritablement mon âme ? Ai-je déjà goûté cette sensation d’alignement total entre mes actes et qui je suis vraiment ? Sinon, quel petit pas audacieux pourrais-je faire aujourd’hui pour me rapprocher de cet idéal ?

En partageant des moments de clarté spirituelle, ce livre rappelle, avec justesse, que quels que soient notre âge et notre histoire, il n’est jamais trop tard pour renouer avec notre essence profonde et la mettre au service de nos rêves.

  1. Osez réaliser vos rêves

À travers le récit initiatique du "Retour au Why Café", John Strelecky explore également le sujet de la réalisation de nos rêves.

Il souligne qu'identifier nos rêves les plus fous est une chose, les réaliser en est une autre.

À travers le parcours de Jessica, qui laisse tomber son masque de femme d'affaires, le livre montre le cheminement intérieur nécessaire pour trouver le courage d'oser sortir des rails.

John Strelecky dépeint ainsi, avec finesse, les réticences de son personnage à s'autoriser une voie atypique, guidée par ses passions profondes.

En cela, il nous invite, nous aussi, à suivre notre intuition en dépit de la peur du jugement, et cela, afin de concrétiser nos rêves les plus audacieux.

  1. Donnez la priorité à ce qui compte vraiment

Enfin, John Strelecky rappelle, à travers diverses métaphores et paraboles, qu'il est crucial de hiérarchiser nos choix pour donner la priorité à ce qui compte le plus à nos yeux - nos relations, nos passions - sous peine de passer à côté de l'essentiel.

Trop souvent, nous laissons, en effet, les tracas du quotidien nous détourner de ce qui est vraiment important. Finalement, ce que l’auteur semble vouloir nous dire, c’est d’être conscient et vigilant face aux barrières mentales que nous érigeons et qui nous coupent de nos aspirations les plus sacrées.

Ce que ce livre apporte au lecteur et pourquoi lire "Le retour au Why Café"

Un récit qui vous donne envie de vous reconnecter avec une vie qui ait plus de sens

Dans "Le retour au Why Café", John Strelecky mêle le réel et le merveilleux pour vous entraîner dans une quête intérieure palpitante. Son récit vous transportera dans un café insolite, théâtre de révélations bouleversantes pour les clients qui y atterrissent un peu par hasard.

Ainsi, à travers le regard de ses personnages (avec lesquels on s’identifie aisément), l’auteur vous invite, à questionner, vous aussi, vos propres peurs, vos croyances limitantes. Il vous pousse avec bienveillance à lâcher prise sur vos blocages intérieurs sournois, pour renouer avec vos aspirations enfouies.

Vous risquez alors d’en ressortir avec une furieuse envie de secouer votre existence ensommeillée. Et vivre à votre tour la magie d’une renaissance, une vie authentique et pleine de sens.

Un booster d’inspiration positive

"Le retour au Why Café" est un livre qui donne des ailes. Il insuffle l’élan qu’il nous manque souvent pour oser enfiler le costume du héros de notre propre vie. Il rappelle aussi, avec force, que chacun peut retrouver cette petite flamme intérieure qui détient notre raison d’être.

Plus qu’un simple récit feel-good, "Le retour au Why Café" est une source d’inspiration positive. On referme le livre galvanisé à bloc, prêt à réaliser ses rêves les plus fous.

Points forts :

Une simple histoire inspirante pour nous motiver à oser réaliser nos rêves.

Une multitude de petites pépites de sagesse stimulant la réflexion.

Le style d'écriture agréable d’un récit initiatique chaleureux, exotique et agréable à lire.

Points faibles :

L’intrigue parfois trop mystique qui peut décrédibiliser les idées.

Des points de vue qui peuvent paraître parfois un peu déconnectés de la réalité.

Ma note :

★★★★★

Avez-vous lu "Le retour au Why Café  "? Combien le notez-vous ?

Visitez Amazon afin d'acheter le livre de John Strelecky "Le retour au Why Café "

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de John Strelecky "Le retour au Why Café "

Cet article Le retour au Why Café est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Thu, 25 Apr 2024 17:00:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12838/Le-retour-au-Why-Caf
Success-story : les 3 fondateurs de Nike, Feed. et Criteo racontent leur aventure entrepreneuriale http://www.olivier-roland.fr/items/view/12833/Success-story-les-3-fondateurs-de-Nike-Feed.-et-Criteo-racontent-leur-aventure-entrepreneuriale

La success-story est un terme qui fait rêver de nombreux entrepreneurs en herbe. Rien de plus inspirant en effet que de lire le récit du parcours hors du commun de célèbres fondateurs d'entreprise partie de rien avant de réussir.

Dans cet article, nous vous présentons l’aventure entrepreneuriale qu’ont vécue 3 entrepreneurs qui ont marqué les esprits par leur réussite : les fondateurs de Nike, Feed. et Criteo.

Au programme : leurs parcours vers le succès, de leur première idée jusqu'à la consécration de leur marque, en passant par les obstacles qu'ils ont dû surmonter.

Vous découvrirez leurs secrets de réussite, leurs leçons de vie mais aussi leurs erreurs à éviter. Leurs témoignages regorgent d'enseignements pour vous inspirer et vous motiver à oser vous lancer ! Et connaitre, qui sait, vous aussi, votre success-story…

1. L'art de la victoire | L’aventure entrepreneuriale de Nike racontée par son fondateur Phil Knight

Titre original : "Shoe Dog"

Par Phil Night, 2018, 550 pages.

Résumé du livre "L’art de la victoire" de Phil Night, fondateur de Nike

Dans son autobiographie "L'art de la victoire", Phil Knight, le fondateur de Nike, raconte l'histoire fascinante de la création de son entreprise.

Il commence son récit en 1962, à son retour dans l’Oregon (où il a grandi) après ses études. Le jeune Phil est alors un athlète passionné et joue au basket-ball à l'université.

Agé de 24 ans, il caresse ce qu'il appelle son "Idée Folle" : monter une entreprise pour vendre aux États-Unis des chaussures de sport japonaises à bas prix. Après un voyage d'un an à travers le monde, Phil va enfin concrétiser cette idée. Car lors de ce voyage, il a rencontré un fabricant de chaussures japonais qui va changer sa vie.

En 1964, associé à son ancien entraîneur d'athlétisme Bill Bowerman, Phil Night crée alors sa première société. Il l’appelle "Blue Ribbon Sports". Le jeune entrepreneur importe ses premières paires de chaussures japonaises Tigers. Il réalise qu’il a trouvé sa passion. Malgré de multiples difficultés, dont des problèmes avec son fournisseur japonais Onitsuka, l'entreprise se développe rapidement.

En 1971, "Blue Ribbon Sports" devient "Nike", un nom inspirée par la déesse grecque de la victoire. Et Phil Night crée son fameux logo "swoosh" (l’histoire de ce logo légendaire a pour origine une anecdote croustillante).

Pendant près de 20 ans, Nike va ensuite naviguer constamment entre succès foudroyants et risque de faillite. Phil Knight doit alors sans cesse trouver des financements pour assurer la survie et la croissance de son entreprise.

En 1980, l'introduction en bourse de Nike apporte enfin à Phil Knight les capitaux nécessaires pour donner vraiment vie à son rêve entrepreneurial. L'ascension de Nike peut alors commencer.

En 2006, lorsque Phil Knight quitte ses fonctions de PDG, le chiffre d'affaires de Nike atteint 16 milliards de dollars et la marque est devenue un symbole mondialement connu.

Le message à retenir de la success-story de Nike  

Dans ce livre autobiographique, Phil Knight, raconte l’histoire incroyable de Nike, l’entreprise qu’il a fondée et dirigée de 1964 à 2004.

L’entrepreneur nous fait vivre son parcours inspirant, depuis les premiers 50 dollars prêtés par son père et les quelques chaussures de sport stockées dans son coffre de voiture jusqu’à la fortune et la renommée mondiale de sa marque.

Le livre raconte l'histoire de l'une des marques les plus populaires et les plus réussies de tous les temps. Il aborde les défis auxquels Phil Knight a été confronté en cours de route, notamment des problèmes de qualité de production et des conflits avec des partenaires commerciaux. Mais il montre aussi comment le fondateur de Nike a toujours gardé sa vision et son engagement envers l'innovation et la qualité, et ainsi porté sa société au sommet.

Le livre offre également un aperçu unique de la culture de Nike, célèbre pour sa créativité, son esprit d’équipe et son engagement envers l’innovation. Enfin, il met en lumière la philanthropie de Phil Knight et sa conviction en faveur de l’investissement dans l’éducation et le sport. Tous cela a contribué à faire de Nike une entreprise réussie et respectée dans le monde entier.

Le parcours de Phil Night nous inspire l’idée suivante : un entrepreneur passionné et déterminé peut réaliser son rêve et construire un empire mondial à partir de presque rien.

6 points qui ont largement contribué à la success-story de Nike

L’importance de la passion et de la détermination pour surmonter tous les obstacles.

La nécessité de toujours chercher de nouveaux financements et de ne jamais se reposer sur ses lauriers si l’on veut durer en tant qu’entrepreneur.

Le rôle crucial du facteur humain : il est primordial de s'entourer d'une bonne équipe sur qui compter.

La capacité à explorer de nouvelles idées pour rester en avance sur ses concurrents et à prendre des risques parfois énormes pour réaliser ses ambitions.

La patience et la ténacité pour traverser les périodes difficiles qui jalonnent le chemin.

L’humilité et la capacité d'apprentissage constant pour réussir sur le long terme.

Mon avis sur "L’art de la victoire" qui retrace l’aventure entrepreneuriale du fondateur de Nike

"L’art de la victoire" est un livre absolument captivant. L'énergie déployée par Phil Knight pour mener à bien son projet, sa passion pour le sport, son sens du détail et son travail acharné font de lui un modèle pour tout entrepreneur.

Son parcours, semé d'embûches, prouve que réaliser ses rêves demande des sacrifices mais que la détermination finit toujours par payer.

Le livre autobiographique de Phil Night est incontournable ! L’authenticité de l’auteur tantôt vous émeut, vous fait rire, vous fait rêver, vous montre l’envers du décor d’une aventure entrepreneuriale et finalement vous apprend tellement !

Les points forts et points faibles du livre "L’art de la victoire" de Phil Night

Points forts :

Le récit palpitant et inspirant d’un homme qui s’est battu pour réaliser son rêve et bâtir l’une des marques les plus emblématiques et les plus réussies de tous les temps.

Les enseignements à tirer de l’expérience de l’auteur : de véritables leçons de vie sur la passion, le leadership, le management, le risque, mais aussi sur l’aventure entrepreneuriale qui est tout sauf linéaire et les coulisses du monde des affaires.

L’authenticité qui se dégage de l’homme qu’est Phil Knight à la fin de son histoire, qui donne à réfléchir au sens que l’on attribue à sa vie professionnelle et personnelle.

Avec un ton drôle et touchant à la fois, ce livre autobiographique se lit comme un roman captivant.

Points faibles :

Quelques longueurs et répétitions, qui néanmoins sont fidèles à la réalité de l’aventure entrepreneuriale : les succès sont rarement soudains.

Peu de détails sur la période 1980-2006.

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre “L'Art de la victoire” de Phil Night

Visitez Amazon et achetez le livre “L'Art de la victoire” de Phil Night

  1. Forcez votre destin | L’aventure entrepreneuriale de Feed. racontée par son fondateur Anthony Bourbon

Par Anthony Bourbon, 2022, 204 pages.

Résumé du livre "Forcez votre destin" d’Anthony Bourbon, fondateur de Feed.

"Forcez votre destin" raconte le parcours inspirant d'Anthony Bourbon, le fondateur de la célèbre marque Feed.. Le chef d’entreprise y partage comment il est passé de la pauvreté et de la rue à la création de cette entreprise multimillionnaire.

Né dans un milieu modeste et victime de violences familiales, Anthony Bourbon se retrouve à la rue adolescent. Mais cette expérience difficile est un déclic pour lui : il décide en effet, à ce moment-là, de ne compter que sur lui-même.

À force de résilience et de travail, en suivant sa passion pour l'entrepreneuriat, le jeune homme lance en 2017 Feed., une marque de barres nutritives. En 5 ans, Feed. lève 40 millions d'euros.

Cette histoire est une leçon pour tous les entrepreneurs : elle démontre comment dépasser les déterminismes sociaux par la force de la volonté.

Le message fort à retenir de la success-story d’Anthony Bourbon

À travers son aventure entrepreneuriale exceptionnelle, Anthony Bourbon, parti de rien, nous inspire l’idée suivante : peu importe nos origines et le déterminisme de notre milieu social, nous avons le pouvoir de forcer notre destin et de réussir grâce à notre passion, notre ambition, notre résilience et un travail acharné.

Son témoignage, dans ce livre, est une leçon sur la force de l’ambition, de la résilience et de la passion dans la réussite entrepreneuriale

Les 3 clés de la réussite entrepreneuriale selon Anthony Bourbon

La résilience : savoir rebondir après les échecs et continuer d'avancer malgré les obstacles est indispensable pour réussir lorsque nous entreprenons.

La passion : elle permet de nous lever chaque jour et de consacrer toute notre énergie à notre projet. Sans passion, impossible de connaître le succès entrepreneurial.

L'ambition : il est essentiel d'oser rêver grand, de se fixer des objectifs élevés et de croire en nos capacités à les atteindre. L'ambition, c’est le moteur pour dépasser nos limites.

Mon avis sur le livre autobiographique d'Anthony Bourbon qui retrace son aventure entrepreneuriale

"Forcez votre destin" partage un témoignage autobiographique poignant et inspirant pour tous les entrepreneurs en herbe ! Pourquoi ? Parce que l’histoire d’Anthony Bourbon prouve qu'il est possible de passer de la rue au succès grâce à la persévérance.

L'auteur, devenu aujourd’hui un riche chef d’entreprise, nous raconte, dans un style très spontané, son enfance difficile et les obstacles qu'il a dû surmonter. Au lieu de sombrer, Anthony a transformé ses épreuves en tremplins. Armé de passion et d'ambition dévorantes, il a fondé Feed., start-up millionnaire.

Au-delà du business, Anthony Bourbon partage sa philosophie de vie et des conseils concrets qui aident à cultiver le bon état d’esprit selon lui pour réussir, quitte à secouer le système établi.

Ainsi, "Forcez votre destin" est une lecture incontournable pour les rebelles intelligents. C'est une success-story qui insuffle espoir et motivation à entreprendre selon ses rêves. Anthony Bourbon nous montre que chacun peut tracer sa route et laisser une empreinte. Un manifeste qui donne des ailes !

Les points forts et points faibles du livre "Forcez votre destin" d’Anthony Bourbon

Points forts :           

Une success-story inspirante : la force de résilience d’Anthony Bourbon au regard de son enfance et de son adolescence redonne espoir et motivation à tous ceux qui partent de zéro. C’est une belle leçon de vie de voir la réussite de quelqu’un parti de rien.

Les enseignements à tirer de cette lecture : les leçons de vie et de développement personnel de l’auteur, parti de rien et ayant traversé de dures épreuves, sont précieuses pour tout entrepreneur ou futur entrepreneur.

Le plaidoyer pour le partage, la solidarité et le dépassement de soi : Anthony Bourbon nous encourage à donner en retour, aider les autres, changer le système pour davantage de méritocratie.

Une lecture très accessible.

Points faibles :

Tout le monde n’adhèrera pas à la tonalité parfois militante et défiant l’ordre établi de l’auteur.

Peu de conseils techniques sur l'entrepreneuriat.

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre “Forcez votre destin” d’Anthony Bourbon

Visitez Amazon et achetez le livre “Forcez votre destin” d’Anthony Bourbon

  1. "On m’avait dit que c’était impossible" | L’aventure entrepreneuriale de Criteo racontée par son fondateur Jean-Baptiste Rudelle

Par Jean-Baptiste Rudelle, 2015, 256 pages.

Résumé du livre "On m’avait dit que c‘était impossible" de Jean-Baptiste Rudelle, fondateur de Criteo

Dans son livre "On m'avait dit que c'était impossible : Le manifeste du fondateur de Criteo", Jean-Baptiste Rudelle, co-fondateur et P-DG de la start-up française Criteo, raconte son parcours d'entrepreneur.

L’entrepreneur commence par évoquer ses jeunes années : sa passion pour l’innovation technologique depuis son adolescence et ses rêves de jeunesse qui sont de créer une entreprise et écrire un livre.

Après un premier échec entrepreneurial avec sa société K-Mobile, vendue à Alcatel en 2000, il réussit avec Kiwee, sa deuxième start-up.

Puis, à 35 ans et après avoir écrit un premier ouvrage, il décide de se lancer dans une nouvelle aventure : Criteo. Malgré des débuts difficiles, l'entreprise finit par décoller grâce à sa technologie innovante de publicité ciblée sur internet. Et petit à petit, Criteo s'impose sur le marché français puis international.

Le cœur de cet ouvrage revient alors en détail sur les coulisses de cette success-story : de l’idée à la recherche d’investisseurs, puis de la création de l’équipe de Criteo jusqu’à son entrée en Bourse au Nasdaq en 2013. L’auteur partage les défis rencontrés, notamment ceux technologiques et la concurrence intense sur le marché publicitaire, ainsi que les leçons qu’il a apprises tout au long de cette aventure entrepreneuriale.

Au fil du récit, Jean-Baptiste Rudelle nous livre également sa vision du monde de l'entreprise, de l'entrepreneuriat en France (le french bashing) et de sujets comme la fiscalité ou les inégalités. Avec optimisme, il nous montre que la France a les talents et le potentiel pour devenir une grande "start-up nation".

Le message à retenir de la success-story de Criteo 

Jean-Baptiste Rudelle nous raconte son aventure entrepreneuriale et celle de la célèbre start-up française internationale Criteo qu’il a  fondée dans l’arrière-boutique d’une saladerie et qui se trouve aujourd’hui cotée à la Bourse du Nasdaq.

Cette success-story nous inspire que, malgré les difficultés et les doutes, il est possible de bâtir une start-up technologique ambitieuse et performante en France.

Cinq idées inspirantes qui ressortent de l’aventure entrepreneuriale du fondateur de Criteo

La réussite passe par la persévérance et la capacité à saisir les opportunités, même les plus inattendues (la prise de risque calculée). L'équipe fondatrice, les choix stratégiques et technologiques sont également déterminants.

Il est essentiel de voir et penser "grand" dès les débuts, en visant d'emblée le leadership global de son secteur. Sinon, on risque de se faire rapidement dépasser.

La culture d'entreprise doit être participative, inclusive, et fondée sur la collaboration, l'ouverture et l'intelligence collective. C'est ce modèle, inspiré de la Silicon Valley, qui favorise l'innovation et la réussite.

La France n'est pas cet "enfer fiscal" que l'on décrit. Les coûts sont finalement assez compétitifs, notamment dans la tech, et il existe de nombreux dispositifs fiscaux avantageux.

Les start-up technologiques doivent être conscientes de leur responsabilité sociétale, notamment sur les questions d'inégalités ou de protection des données personnelles.

Trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est impératif.

Mon avis sur le livre "On m’avait dit que c‘était impossible" qui retrace la success-story de Criteo

Ce livre est une lecture que je recommande à tous les entrepreneurs !

Jean-Baptiste Rudelle nous y raconte, avec beaucoup de sincérité, les hauts et les bas de son aventure entrepreneuriale pour faire de Criteo une start-up mondiale. Cette success-story est à la fois inspirante et pleine d'enseignements sur la persévérance et l'adaptation nécessaires en entrepreneuriat.

Sa vision positive de l'écosystème français devrait motiver plus d'un entrepreneur en herbe à se lancer !

Les points forts et points faibles du livre "On m’avait dit que c’était impossible" de Jean-Baptiste Rudelle

Points forts :

La plume de l’auteur et son storytelling rendent le récit de cette aventure entrepreneuriale passionnant.

La vision positive et inspirante de l’auteur sur le monde des start-ups et la culture d'entreprise française et américaine.

Le message résolument optimiste pour les entrepreneurs en France.

Points faibles :

Les lecteurs ne doivent pas s’attendre à des conseils concrets ou pratiques pour entreprendre : c’est avant tout une success-story qui y est racontée.

Comme s’il s’agit d’une histoire avant tout, davantage d’anecdotes sur le quotidien d'un dirigeant de start-up internationale aurait parfait le récit !

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre “On m’avait dit que c’était impossible”

Visitez Amazon et achetez le livre “On m’avait dit que c’était impossible”

N'hésitez pas à partager cet article si vous l'avez apprécié ! Vous pouvez aussi laisser un commentaire pour donner votre avis ou recommander un livre qui retrace aussi une success-story inspirante racontée par son fondateur.

Cet article Success-story : les 3 fondateurs de Nike, Feed. et Criteo racontent leur aventure entrepreneuriale est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Mon, 22 Apr 2024 17:00:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12833/Success-story-les-3-fondateurs-de-Nike-Feed.-et-Criteo-racontent-leur-aventure-entrepreneuriale
Un homme d’exception http://www.olivier-roland.fr/items/view/12830/Un-homme-dexception

Résumé de « Un homme d'exception » de Sylvia Nasar : la biographie de John Forbes Nash, l'un des plus célèbres mathématiciens du XXe siècle, est un véritable best-seller — ayant donné lieu au film bien connu avec Russel Crowe en tête d'affiche — et un livre à lire pour toute personne qui souhaite entrer dans la peau d'un génie et en comprendre les conflits internes.

Par Sylvia Nasar, 2002.

Titre original : « A beautiful Mind », 2002.

Note : Le livre a d'abord été traduit "Un cerveau d'exception", mais après le succès du film (tiré du livre), les nouvelles éditions ont privilégié le titre Un homme d'exception.

Chronique et résumé de « Un homme d'exception » de Sylvia Nasar

Prologue

L’histoire de John Nash est celle des relations entre créativité, rationalité et schizophrénie. Cet homme a réussi à inventer de nouvelles façons de voir le monde et de l’étudier, grâce aux mathématiques principalement. Mais il a aussi dû faire face à la maladie psychique et à l’exclusion sociale.

Sylvia Nasar évoque plusieurs anecdotes significatives dans le prologue. Par exemple, lorsque l'un de ses collègues mathématiciens lui demande : « Comment avez-vous pu, vous, un mathématicien, un homme voué à la raison et aux preuves logiques… comment avez-vous pu croire que des extraterrestres vous envoyaient des messages ? Que vous avez été recruté par des êtres venus du fin fond de l'espace pour sauver le monde ? Comment…? », John Nash lui répond :

«Parce que mes idées sur ces êtres surnaturels me sont venues de la même manière que mes idées de mathématiques. Je les ai donc prises au sérieux. »

Cette courte histoire montre que, pour lui, il n'y avait pas de frontière claire entre son génie mathématique — qui consiste à créer des idées mathématiques neuves, c'est-à-dire à faire des liens originaux et pertinents qui surprennent et soient utiles à ses collègues — et sa folie.

Entrons maintenant, si vous êtes prêt, dans le détail de son existence…

Première partie — Un cerveau d'exception

Université de Princeton, États-Unis.

Bluefield (1928-1945)

En 1924, John Nash Sr. et Virginia Martin se marient dans le salon de leur maison à Bluefield, en Virginie-Occidentale.

John, conservateur, sérieux et profondément préoccupé par les apparences, souhaite que tout soit très correct. Ingénieur électricien, il aime la science et la technologie et a un esprit vif.

Virginia, une femme vitale avec un esprit moins rigide que son mari réservé, avait autrefois été une enseignante passionnée, quittant sa profession pour épouser John.

Le 13 juin 1928 naît leur premier enfant, John Nash Jr. Solitaire et introverti dès son plus jeune âge, John Nash évite la compagnie des autres enfants, préférant lire et expérimenter dans sa chambre.

Ses parents encouragent ses études mais veulent aussi qu'il soit plus sociable, le poussant autant socialement qu'académiquement.

À l'école, bien qu'intelligent, Nash refuse les méthodes préférées de l'enseignant en mathématiques, démontrant souvent des solutions élégantes en quelques étapes. Peu populaire parmi ses camarades, il est perçu comme étrange, arrogant et distant.

Obsédé par l'invention de codes secrets, il aime aussi faire des farces parfois cruelles. Après le lycée, le jeune garçon obtient une bourse pour étudier au Carnegie Institute of Technology, dans l'intention de devenir ingénieur comme son père.

Au Carnegie Institute of Technology (Juin 1945 — juin 1948)

À Carnegie, le désir de John Nash de devenir ingénieur cède rapidement la place à un intérêt croissant pour les mathématiques. Au cours de son premier semestre, il abandonne l'ingénierie pour se concentrer sur la chimie, mais il éprouve des difficultés en raison du manque de rigueur dans les cours de mathématiques.

Ses professeurs reconnaissent son immense potentiel en mathématiques et le persuadent de se spécialiser dans ce domaine.

Bien qu'excellent dans ses études, le jeune homme reste impopulaire et socialement maladroit. Après avoir révélé son attirance pour les hommes, cela s'aggrave et il devient la cible de remarques homophobes.

Bien qu'il échoue à une compétition nationale de mathématiques, Nash est accepté à Princeton, mais son inadaptation sociale devient singulièrement visible et problématique lors d'un job d'été qu'il effectue à la marine en 1948.

Le centre de l'univers (Princeton, automne 1948)

Fondée en 1746, Princeton n'était pas considérée comme une institution académique particulièrement respectable au début du XXe siècle. Sa réputation demeurait limitée et elle manquait surtout de talents scientifiques reconnus.

Cela reflétait la défaillance générale des universités américaines de l'époque, à la traîne par rapport aux universités européennes et à leurs progrès révolutionnaires en mathématiques et en physique, portés par des figures comme Albert Einstein et David Hilbert.

Cependant, d'importants dons des Rockefeller et des Bambergers allaient bientôt changer la donne. Grâce à l'argent de ces mécènes venus du monde industriel, Princeton (et d'autres) peuvent établir des chaires de recherche pour attirer des talents européens.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, des financements gouvernementaux et militaires affluent également. L'armée et le gouvernement reconnaissent le rôle décisif des mathématiques dans la planification tactique et le développement de la bombe atomique.

Le conflit mondial, en d'autres termes, a "enrichi et revitalisé les mathématiques américaines".

À l'arrivée de John Nash à Princeton en 1948, il découvre un centre des mathématiques américaines, imprégné d'optimisme et où les étudiants se considèrent comme faisant partie d'une "grande révolution intellectuelle".

L'école du génie (Princeton, automne 1948)

À Princeton, le jeune mathématicien et ses camarades rencontrent le président du département de mathématiques, Solomon Lefshetz. Il affirme qu'ils devront travailler dur pour répondre aux exigences de l'université, décrivant Princeton comme un endroit "où de vrais mathématiciens font de vraies mathématiques".

Il insiste sur l'apparence en déclarant: "Il est important de bien s'habiller" et exige qu'ils se fassent couper les cheveux chez un coiffeur de Princeton. Malgré son accent sur les apparences, le directeur valorise "la pensée indépendante et l'originalité par-dessus tout".

Au lieu des démonstrations rigoureuses et des calculs, les étincelles d'ingéniosité sont valorisées et considérées comme bien plus significatives. Cela convient parfaitement à John Nash, car cela colle exactement à son "tempérament et style en tant que mathématicien".

Autour d'un thé formel dans le Fine Hall de Princeton, étudiants et professeurs se rencontrent pour débattre, discuter d'idées, faire des potins et analyser les mathématiques. Dans une atmosphère à la fois compétitive et amicale, les idées circulent et de nouvelles théories s'épanouissent.

C'est une "serre mathématique" qui donnera bientôt à Nash le "contexte émotionnel et intellectuel dont il avait tant besoin pour s'exprimer".

Génies (Princeton, 1948-1949)

À Princeton, John Nash prospère, bénéficiant d'un environnement qui lui permet de s'engager dans les mathématiques à sa manière, avec ses propres méthodes.

Un après-midi en 1948, Kai Lai Chung, un instructeur de mathématiques, regarde par la porte habituellement verrouillée de la salle des professeurs et voit Nash étendu sur le dos sur une grande table en désordre, "parfaitement détendu, immobile, visiblement perdu dans ses pensées, les bras repliés derrière la tête".

Un tel comportement est loin d'être inhabituel pour John Nash, qui passe "la plupart de son temps, semble-t-il, simplement à réfléchir. Il se couche sur les bureaux, glisse dans les couloirs avec "l'épaule fermement pressée contre le mur", emprunte parfois des vélos et les fait tourner en "cercles concentriques de plus en plus petits". La plupart du temps, il marmonne ou siffle distraitement.

Ce n'est pas seulement l'approche immersive et absente de John Nash qui le distingue, mais toute son approche des mathématiques est originale et stimulante. Il trouve toujours des solutions par ses propres chemins, évitant les méthodes habituelles pour se fier à son intuition.

Pour maintenir son indépendance intellectuelle, John Nash :

Ne lit pas beaucoup (pour ne pas être trop influencé) ;

Ne s'attache pas à des cours ou des professeurs trop longtemps ;

Récupère des informations et les reconstruit "à sa manière".

Même ses camarades, pourtant eux-mêmes excentriques, le considèrent comme étrange et distant. Certains membres du corps enseignant acceptent sa bizarrerie, tandis que d'autres le trouvent insupportablement obtus et précoce.

Jeux (Princeton, printemps 1949)

John von Neumann, un brillant polymathe et conférencier à Princeton, entre dans la salle commune de mathématiques et voit deux étudiants jouer à un jeu avec des pions placés dans des emplacements hexagonaux sur un plateau de jeu en losange.

Lorsqu'il demande aux étudiants ce qu'ils font, ils lui disent qu'ils jouent à "Nash". Dans les années 1930, les professeurs européens introduisent la tradition de jouer à des jeux à Princeton, tels que Kriegspiel et Go, très populaires parmi les étudiants lors de la première année de John Nash.

John Nash y participe souvent avec une approche "exceptionnellement agressive", révélant sa "compétitivité naturelle et son esprit de surenchère". Il ne se contente pas de jouer, mais invente un jeu appelé 'Nash', un jeu à somme nulle pour deux personnes, sans hasard, basé uniquement sur la stratégie.

Le jeu devient très populaire et est régulièrement pratiqué dans la salle commune.

John Von Neumann (Princeton, 1948-1949)

Là où de nombreux mathématiciens remarquables de l'époque sont retirés et maladroits, John von Neumann est perçu comme plutôt séduisant. En fait, il est "universellement considéré comme le mathématicien le plus cosmopolite, polyvalent et intelligent" du XXe siècle.

La carrière de von Neumann comprend de nombreux rôles, tels que "physicien, économiste, expert en armes et visionnaire de l'informatique". Ses capacités de mémoire, de calcul mental et de connaissances générales, associées à sa manière parfois froide et directe, ont conduit les gens à plaisanter en disant qu'il est "vraiment un extraterrestre qui a appris à imiter parfaitement un humain".

Pendant la guerre, John von Neumann a co-écrit le texte très significatif "The Theory of Games and Economic Behavior" et a proposé une méthode pour déclencher la bombe atomique, créditée d'avoir raccourci le temps nécessaire au développement de la bombe d'environ un an. En 1948, il est un chercheur respecté à l'Institute for Advanced Studies de Princeton.

La théorie des jeux

En 1928, John von Neumann rédige un article sur "la théorie des jeux", suggérant que l'étude des jeux pourrait offrir des éclairages en économie. En 1938, avec le professeur Oskar Morgenstern, il développe cette théorie dans l'ouvrage novateur The Theory of Games and Economic Behavior.

Le livre attire l'attention du public et reçoit même une critique dans le New York Times. Beaucoup d'étudiants de Princeton le surnomment "la bible". Toutefois, les économistes professionnels gardent leurs distances, estimant que le livre ne tient pas ses promesses audacieuses.

Bien qu'il reconnaisse son "innovation mathématique", John Nash critique également les mérites du livre. Il remarque qu'une grande partie de la théorie "semble avoir peu d'applicabilité en sciences sociales", car elle se concentre sur des "jeux de conflit total" qui ne se produisent pas souvent dans des scénarios économiques réels.

Le jeune étudiant montre également que la discussion des jeux à plus de deux joueurs ne "prouve pas qu'une solution existe pour tous ces jeux" et que l'analyse des jeux à somme non nulle — où les gains et les pertes de chaque joueur ne sont pas équilibrés exactement par les gains et les pertes des autres joueurs —, est également incomplète. Il commence rapidement à réfléchir à des solutions à ces lacunes.

Le problème de la négociation (Princeton, printemps 1949)

Dans son deuxième trimestre à Princeton, John Nash rédige son premier article académique, intitulé "The Bargaining Problem" ("Le problème de la négociation"). Malgré une formation limitée en économie, il parvient à offrir une perspective remarquablement originale et significative dans ce domaine.

L'"idée d'échange" ou la "négociation un à un" y est centrale. Pourtant, aucune théorie n'a encore pu fournir une véritable compréhension de la façon dont les personnes engagées dans un échange se comporteront ou comment une négociation se déroulera.

Le problème central réside dans le fait que les gens ne "se comportent pas de manière purement compétitive" tout le temps. Autrement dit, ils collaborent parfois. Mais comment le prédire ? John Nash trouve une solution élégante à ce problème.

En outre, son originalité réside dans le fait qu'il a eu l'idée bien avant d'être exposé au travail de John von Neumann ou aux mathématiques avancées de Princeton. En fait, l'idée lui était d'abord venue lorsqu'il suivait son premier (et seul) cours d'économie de premier cycle à l'université Carnegie.

Non-coopération (Princeton, 1949-1950)

À l'été 1949, John Nash se plonge davantage dans la théorie des jeux. Mais avant cela, il doit consacrer l'été à préparer son examen général de fin d'études.

Une fois l'examen réussi, il retourne avec ardeur à la théorie des jeux et approche le mathématicien John von Neumann avec les prémices d'une nouvelle théorie. Lors de sa présentation, ce dernier l'interrompt. Il considère que la proposition d'un équilibre dans les jeux à plus de deux joueurs (l'apport majeur de John Nash) est "triviale".

Toutefois, tout le monde n'est pas aussi catégorique que John von Neumann. L'analyste de la théorie des jeux, David Gale, est particulièrement enthousiaste. La théorie lui semble applicable à une large classe de problèmes et les mathématiques utilisées lui semblent "très belles".

Pourtant, même le jeune mathématicien ne reconnaît pas immédiatement la véritable importance de sa théorie. C'est elle, pourtant, qui deviendra "l'un des paradigmes de base en sciences sociales et en biologie" et qui finira par lui valoir un prix Nobel en économie.

Lloyd Shapley (Princeton, 1950)

En 1950, John Nash cherche à établir des liens émotionnels. C'est à ce moment que naît son amitié avec Lloyd Shapley, un brillant mathématicien travaillant à la RAND Corporation.

John Nash exprime son admiration pour Lloyd Shapley de manière enfantine. Et parfois, cela ne passe pas. Ses blagues, notamment devant les amis de ce dernier, sont peu appréciées.

Par ailleurs, des différences de points de vue théoriques les éloignent, et leur amitié prend fin.

La guerre des têtes pensantes (RAND, été 1950)

À l'été 1950, John Nash commence à travailler à la RAND Corporation, un think tank financé par l'Air Force. L'institution a pour mission d'analyser et de résoudre le problème de l'utilisation des nouvelles armes nucléaires. L'enjeu est de prévenir la guerre avec la Russie — ou de la remporter, si la dissuasion échoue.

La théorie des jeux devient cruciale dans cette mission, propulsant cette discipline dans la pensée économique d'après-guerre grâce à la recherche de la RAND.

Bien que la paranoïa de la guerre froide soit palpable, la RAND reste étonnamment informelle, favorisant un environnement décontracté et propice à l'originalité. John Nash s'y intègre parfaitement : il déambule sans contrainte dans les couloirs, perdu dans ses pensées, souvent avec un gobelet de café vide à la main.

Toutefois, il n'est pas très populaire auprès de certains collègues qui le trouvent "absurde et enfantin", déplorant son goût pour "les blagues adolescentes" et son sifflement distrait qui agacent profondément.

La théorie des jeux à la RAND

Le travail de John Nash sur la théorie des jeux attire l'attention de la RAND. Jusqu'ici, le think thank travaillait avec l'hypothèse de John Von Neumann. Les jeux à somme nulle avec deux joueurs de ce dernier étaient réinterprétés à l'aune du "conflit total entre deux superpuissances".

Pourtant, le conflit nucléaire est loin d'être un jeu à somme nulle. La compétition doit s'allier à la coopération. John Nash introduit sa théorie de l'équilibre dans ce contexte et fournit "un cadre pour poser les bonnes questions".

L'équilibre de Nash inspire également le célèbre "dilemme du prisonnier", qui fut inventé à la RAND peu avant son arrivée. Selon cette théorie, les individus rationnels ont intérêt à collaborer plutôt qu'à rechercher leur intérêt personnel.

Ces recherches innovantes feront le succès de la théorie des jeux et la postérité de John Nash. Cependant, à la mi-1950, l'intérêt pour cette théorie diminue à la RAND.

Service militaire (Princeton, 1950-1951)

Par ailleurs, travailler dans le cadre d'un programme militaire dérange John Nash. Il se trouve engoncé, limité par les obligations liées à sa fonction. Il souhaite plutôt "avoir la liberté de se promener dans tous les domaines des mathématiques".

Pour ce faire, il décide de chercher un poste universitaire. Dans l'intervalle, il accepte un intérim à Princeton sur un projet de recherche pour la Marine.

Mais d'autres obligations l'appellent. À l'été 1950, la Corée du Nord envahit la Corée du Sud et les États-Unis promettent leur soutien. John Nash craint de devoir partir à la guerre.

Ses efforts pour éviter l'enrôlement sont au moins partiellement couronnés de succès, mais il doit néanmoins réaliser son service militaire pendant plusieurs mois.

Un très beau théorème (Princeton, 1950-1951)

John Nash doit se faire une place au sein des cercles académiques. Pour se faire connaître et accroître sa réputation, il entreprend d'écrire un article visant à le faire reconnaître en tant que mathématicien pur.

Son texte est effectivement une réussite ; ses calculs sont considérés comme des mathématiques élégantes et pures. Cet article lui permet donc d'être reconnu comme un véritable mathématicien de premier plan.

Pourtant, malgré ce succès, il n'obtient pas de poste à Princeton. La raison en est sans doute que beaucoup de ses collègues le trouvent dérangeant, voire arrogant.

Finalement, John Nash accepte plutôt un poste au Massachusetts Institute of Technology, le célèbre MIT.

MIT

Le MIT est une institution historiquement dédiée à l'ingénierie. Elle a moins bonne réputation que les grandes universités où se pratiquent la physique théorique ou les mathématiques pures, par exemple. C'est pourquoi Nash se perçoit parfois comme "un cygne parmi les canards".

Néanmoins, sa présence contribue au changement de l'Institut et, grâce à lui, les mathématiques deviennent un département majeur de l'école.

Des personnalités de premier plan comme Norbert Wiener — pionnier de la cybernétique et de l'informatique, entre autres choses — et Norman Levinson, un mathématicien, l'accueillent avec bienveillance.

Garnements

Au MIT, John Nash enseigne de façon peu conventionnelle. Il adopte un style excentrique et fait beaucoup de jeux d'esprit. Ses cours, plus proches de l'association libre que de l'exposition planifiée, incluent des énigmes et des farces.

Cette originalité est valorisée dans ce milieu et permet à John Nash de se trouver des amis.John Nash ne cesse d'expérimenter et de rencontrer de nouvelles personnes. Toutefois, son caractère hautain et parfois explicitement méprisant (notamment envers les juifs) le rend détestable aux yeux de certains.

Expériences (RAND, été 1952)

À l'été 1952, John Nash fait un road trip de Bluefield à Santa Monica avec John Milnor, un étudiant diplômé en mathématiques. La bande de jeunes comprend également la sœur du mathématicien, Martha, et Ruth Hincks, une étudiante en journalisme. Le voyage prend fin quand John Nash se dispute avec cette dernière.

Les deux hommes, qui partagent un appartement temporaire près du RAND, se concentrent principalement sur leurs projets individuels. Ils expérimentent autour de la théorie des jeux et notamment des règles de coalition et de collaboration.

La relation devient toutefois tendue après que Nash a déclaré sa flamme à John Milnor.

Géométrie

Au début des années 1950, la paranoïa de la guerre froide donne lieu au maccarthysme : l'ère du soupçon à l'encontre des "espions" communistes bat son plein.

Plusieurs mathématiciens du MIT, dont Norman Levinson, sont accusés et forcés de témoigner. Ce dernier avait été membre du Parti communiste dans sa jeunesse, mais nie être resté proche de cette pensée politique.

Bien que le MIT soutienne ses employés, cet événement rappelle à tous les universitaires, y compris à John Nash, que le contrôle fait désormais partie de la vie quotidienne et que le monde qu'ils ont connu avant la guerre s'est transformé.

Deuxième partie — Vies séparées

Le poker a inspiré la théorie des jeux de Von Newman et de Nash

Singularité

Au cours de son passage au MIT, John Nash devient plus sociable et sort de sa pensée pour se frotter aux relations interpersonnelles. Comme nous allons le voir plus en détail dans les sections suivantes, il s'engage émotionnellement de façon diverse en ayant notamment :

Des relations homosexuelles ou des amitiés masculines fortes et ambigües ;

Un enfant avec une première compagne du nom d'Eleonor, qu'il abandonnera ensuite ;

Une autre compagne avec laquelle il se mariera et aura un autre enfant.

John Nash peine toutefois à répondre aux demandes d'autrui. Il comble ses propres besoins émotionnels et sexuels, mais néglige souvent ceux des autres. Orgueilleux, il estime souvent que son génie devrait suffire à les satisfaire.

Une amitié particulière (Santa Monica, été 1952)

À la fin de l'été 1952, John Nash vit l'une de ses "amitiés particulières" avec un autre homme, Ervin Thomson, âgé de trente ans et secrètement homosexuel. À l'heure du maccartisme, il est préférable de ne pas avouer trop publiquement ses orientations sexuelles.

Peu d'informations sont disponibles sur leur relation. Toutefois, elle semble significative pour John Nash, car elle marque son premier pas vers la réciprocité et l'intelligence émotionnelle. Cette relation lui permet de sortir de son isolement.

Eleanor

Lors d'une visite de routine à l'hôpital, le jeune homme rencontre une infirmière "jolie et brune" nommée Eleanor. Bien que timide et inexpérimentée sur le plan sexuel, elle est désarmée par la douceur et le charme maladroit du professeur du MIT.

Les deux amants gardent d'abord leur relation sexuelle secrète. Toutefois, lorsqu'Eleanor annonce sa grossesse, John Nash doit prendre une décision. Au départ, il semble plutôt heureux, mais cette joie est de courte durée.

La relation se détériore rapidement : Eleonor s'inquiète de l'avenir, mais le mathématicien montre peu d'intérêt pour sa situation. Malgré la naissance de leur fils, il ne la demande pas en mariage ni ne lui fournit d'aide financière.

Lorsque, finalement, John Nash suggère qu'Eleanor donne leur enfant en adoption, celle-ci se détourne de lui définitivement.

Jack

À l'automne 1952 (c'est-à-dire durant sa relation avec Eleonor), John Nash rencontre un jeune étudiant diplômé, Jack Bricker, dans la salle commune du MIT. Bien qu'habituellement dédaigneux envers les esprits moins brillants, Nash est attiré par Bricker, tandis que ce dernier est fasciné par l'intelligence et la beauté de Nash.

Leur relation, bien qu'ouverte et affectueuse, ne sera toutefois pas particulièrement heureuse. En effet, le jeune génie des maths est obsédé par son autonomie et rechigne à s'engager émotionnellement. En plus, il ridiculise son compagnon en public, puis lui avoue sa relation avec Eleanor.

La relation se détériore au point que Jack Bricker décide d'abandonner ses études supérieures.

L'arrestation (RAND, été 1954)

En 1954, John Nash passe un autre été à la RAND. Suivant ses méthodes habituelles, il passe beaucoup de temps à réfléchir à ses recherches en marchant le long de la plage ou dans le parc Palisades — souvent jusqu'à très tard dans la nuit.

Un jour, la police signale à la sécurité de RAND l'arrestation du jeune homme pour "exhibition indécente" dans ce parc — où il ne faisait pas que penser, mais pratiquait aussi le cruising (rencontre avec d'autres hommes en extérieur)…

Cela entraîne une rupture de contrat. À cette époque, l'homosexualité est vue comme obscène et dangereuse. Le climat paranoïaque de la guerre froide n'aide en rien.

Nash ne semble pas initialement perturbé par cet incident. Toutefois, celui-ci révèle la vulnérabilité de sa vie privée et l'existence de pressions extérieures.

Alicia

De retour au MIT, Nash trouve un soulagement dans ses visites à la bibliothèque musicale, où il rencontre Alicia Larde. Cette ancienne étudiante est séduite par sa combinaison de génie, de statut et de beauté naturelle. Intelligente et curieuse, elle imite ses intérêts pour attirer son attention.

Fascinée par son nouveau compagnon, Alicia décide de renoncer à ses ambitions scientifiques et vise le mariage avec lui. Mais ce dernier ne sait pas encore que faire. Il est face à de nombreux choix, tant personnels que professionnels.

Manœuvres d'approche

John Nash envisage le mariage avec une femme comme une solution possible à ses propres problèmes avec les hommes et les risques qu'il encourt. C'est avec Alicia, rencontrée au moment opportun, qu'il décide de se lancer.

Le chercheur est attiré par la jeune femme car celle-ci est intelligente, mais aussi parce qu'elle s'intéresse à lui et l'aime tel qu'il est. Mais il n'est pas très doué pour la monogamie… En effet, pendant qu'il entame cette relation, il continue à voir Eleanor et Jack Bricker (en fait, tout se passe à la même période !).

Seattle (été 1956)

Nash quitte le MIT pour assister à une école d'été à l'Université de Washington. Il espère être au centre de l'attention. Malheureusement, l'annonce de la preuve de l'existence de sphères exotiques par un autre mathématicien lui vole complètement la vedette. John Nash se sent alors petit, tout petit…

C'est néanmoins à cette occasion qu'il rencontre Amasa Forrester, un ancien camarade de Princeton, ouvertement homosexuel et très sympathique. Ils sortent un temps ensemble et John Nash garde un bon souvenir de cette relation.

Plus tard, lorsque le mathématicien est mis devant ses responsabilités de père, il accorde une pension alimentaire à Eleonor. En fait, il semble que ce soit Jack Bricker qui l'ait convaincu d'agir de la sorte pour éviter un scandale préjudiciable à sa carrière.

Décès et mariage (1956-1957)

John Nash aime la vie new-yorkaise et s'installe à New York. Il aime la vie bohème et veut vivre différemment. Toutefois, le décès de son père le confronte à nouveau à des responsabilités et à des règles qu'il méprise et rejette.

D'un autre côté, sa mère fait pression pour qu'il se marie. John Nash et Alicia se fiancent donc et organisent une petite cérémonie de mariage familiale en février 1957.

Troisième partie — Comme un feu qui couve sous la cendre

La schizophrénie de John Nash lui crée de nombreux problèmes dans la vie quotidienne.

Olden Lane et Washington Square (1956-1957)

Comme il vit à New York, John Nash visite fréquemment l'Institut Courant des sciences mathématiques de l'Université de New York. Il aime ce lieu et finit par y passer autant de temps qu'à l'Institute of Advanced Study (ISA).

Malgré l'atmosphère conviviale et les défis stimulants qu'il trouve dans ces institutions, John Nash considère avoir échoué dans ses recherches à cette époque. Il découvre qu'un mathématicien italien, Ennio de Giorgi, a prouvé un théorème sur lequel il travaillait quelques mois plus tôt.

Les méthodes non conventionnelles de Nash connaissent un certain succès. Mais il devient aussi de plus en plus obsédé par la révision de la théorie quantique ; un effort qui se révèle vain et qu'il considérera plus tard comme potentiellement lié à l'apparition de sa schizophrénie.

La fabrique de bombes

Le couple trouve, non sans difficultés, un appartement à Cambridge et commence à mener une vie conjugale classique. Malgré cette bonne nouvelle, le mathématicien reste insatisfait. Il voudrait être davantage reconnu et il s'inquiète de ne pas encore avoir une position permanente à MIT.

Il se plaint également de ne pas obtenir la prestigieuse Médaille Fields. Son travail devient pourtant de plus en plus reconnu. En réalité, il se met une pression énorme sur les épaules pour réussir ; une pression, comme nous allons le voir, sans doute excessive.

Secrets (Été 1958)

John Nash a presque 30 ans. Il est anxieux, notamment en raison de la croyance selon laquelle les meilleures découvertes mathématiques surviennent avant cet âge.

Avec cette idée en tête, il décide de se confronter à l'Hypothèse de Riemann, un problème mathématique encore irrésolu. Il passe alors fréquemment du doute et de la perte de confiance en soi à l'exaltation la plus complète.

En parallèle, John Nash développe une passion pour les marchés boursiers et l'argent. Il cherche à décoder un supposé "secret" du marché. Il demande un prêt à sa mère et commence à réaliser des investissements de plus en plus risqués.

Durant l'été, John Nash et Alicia voyagent en Europe pour leur lune de miel. Le jeune homme offre une bague trop chère à sa compagne, mais à part ça le couple est néanmoins heureux.

Des plans sur la comète (Automne 1958)

De retour à Cambridge, Alicia annonce sa grossesse. Le mathématicien se sent à la fois heureux et inquiet. Il ne sait que faire, notamment au niveau de son avenir professionnel. Il reçoit des offres de postes très intéressantes, mais préfère prendre un congé sabbatique.

À cette époque, il partage son temps entre l'IAS et l'Institut des hautes études scientifiques à Paris.

Mais il ne parvient pas à gagner en stabilité. Financièrement, il perd l'argent investi en bourse et doit rembourser sa mère. Au niveau personnel, il s'engage dans une relation ambiguë avec Paul Cohen, un homme ambitieux qui attire le mathématicien.

Certains témoins et commentateurs prétendent que c'est la relation déçue et la compétition entre Paul Cohen et John Nash qui a été la cause de son effondrement psychique.

L'empereur de l'Antarctique

Nouvel An 1958. John Nash se déguise en bébé, ce qui étonne son entourage. Mais ce n'est pas le seul événement étrange :

Il se lance dans des monologues confus ;

Fait état de croyances irrationnelles ;

Rédige des lettres insensées à des ambassadeurs ;

N'arrive plus à suivre le fil de son exposé lors de ses conférences ;

Etc.

Indubitablement, ce sont les premiers signes de la maladie mentale qui se manifestent. Comme nous allons le voir, sa santé décline rapidement et va le conduire d'hôpital en hôpital à la recherche d'un traitement.

Dans l'œil du cyclone (printemps 1959)

Alicia suspecte depuis un moment que John Nash présente des signes de détresse mentale. Il est incohérent et paranoïaque. Au début, elle attribue ces comportements au stress du travail et à la perspective d'une paternité imminente, mais les symptômes de Nash deviennent plus inquiétants.

Parmi ses comportements étranges, il menace de vider ses comptes bancaires et écrit des lettres bizarres à des institutions internationales.

Hésitant à révéler la situation par crainte des conséquences professionnelles pour son mari, elle quitte son emploi pour le surveiller. Les conseils contradictoires de psychiatres et un incident alarmant conduisent finalement Alicia à reconnaître la gravité de la situation.

Elle prend alors une décision que John Nash lui reprochera longtemps : demander son internement.

Le jour se lève à Bowditch Hall (Hôpital McLean, avril-mai 1959)

John Nash prétend être le leader d'un mouvement mondial pour la paix sous le nom de "Prince de la paix". Après une brève évaluation à l'hôpital McLean où l'emmènent des policiers, il est finalement bel et bien interné. Un diagnostic est établi : schizophrénie paranoïaque.

Sa mère, Virginia, est bouleversée. Toutefois, elle se montre incapable de soutenir Alicia. Il semble normal lorsqu'elle le visite et ne comprend pas véritablement le problème. Traité avec des médicaments et une psychothérapie intensive, il se comporte en "patient modèle".

Cependant, certains psychiatres doutent de la sincérité de son rétablissement. Finalement, l'hôpital le libère après qu'il ait fait appel à un avocat et que sa femme se soit prononcée contre un nouvel internement.

Un thé chez le chapelier fou (Mai-juin 1959)

La vie de sa compagne, Alicia, n'est pas facile.

John Nash étant à l'hôpital, elle décide de s'installer chez son amie Emma. Elle doit se défendre d'avoir fait interner son mari. Mais aussi faire face à ce dernier, qui menace de divorcer en représailles de son geste.

Bien qu'elle soit enceinte, elle met toute son énergie dans la défense de son compagnon :

"Toute son attention [est] focalisée sur une seule tâche — non pas celle d'accoucher, mais celle de sauver John Nash." (Un homme d'exception, Troisième partie)

Une fois sorti de l'hôpital, John Nash — toujours fâché contre sa femme et en proie à ses théories délirantes — décide de s'enfuir et de partir vivre en Europe.

Quatrième partie — Les années perdues

Citoyen du monde (Paris et Genève, 1959-1960)

À Paris, John Nash cherche à rompre avec son ancienne vie américaine. Il tente de renoncer à sa citoyenneté américaine, mais un fonctionnaire de l'ambassade l'en dissuade. Malgré cela, il persiste et demande le statut de réfugié en Suisse.

Après des mois de lutte et d'échecs, il est finalement expulsé d'Allemagne de l'Est et renvoyé aux États-Unis. Durant cette période, ses comportements étranges et ses idées délirantes continuent de surprendre.

Zéro absolu (Princeton, 1960)

De retour aux États-Unis, John Nash séjourne brièvement à Princeton, puis emménage avec Alicia, mais les ennuis ne tardent pas à apparaître.

Il souhaite retourner en France et prétend être lié à des affaires internationales ; il parle de paix mondiale et de gouvernement mondial. Sa femme, Alicia, réalise qu'il devra probablement être interné à nouveau.

Finalement, la police doit intervenir. Sa santé mentale exige un internement. Étrangement (ou logiquement ?), deux jours plus tôt, John Nash prédit qu'il sera emmené par les policiers.

Tour de silence (Trenton State Hospital, 1961)

Avec peu d'argent, le couple ne peut pas faire grand-chose. John Nash est placé à l'hôpital d'État de Trenton. Il dira plus tard que le traitement à l'insuline qu'il y reçoit alors a été une "torture". En outre, il vit en grande promiscuité avec d'autres patients.

Il y reste six mois. Puis il est transféré au sein de l'aile de réadaptation après que le traitement ait montré des signes de succès. Il peut enfin travailler à un article académique important et est "libéré" de l'hôpital à la fin de l'été.

Un intermède de rationalité imposée (Juillet 1961 - avril 1963)

Bien que sa récupération mentale soit considérée comme une issue positive par son entourage, John Nash ressent "un sentiment de diminution et de perte". Pourquoi ? Car il considère qu'il n'a plus accès à ce qu'il considère comme des "visions cosmiques, voire divines".

Dépendant à nouveau de la gentillesse de ses amis et collègues, John Nash obtient un modeste poste de recherche à l'IAS. Bien qu'Alicia et lui vivent à nouveau ensemble, la relation demeure tendue.

Lorsque la santé mentale du mathématicien décline à nouveau, Alicia décide d'entamer à contrecœur une procédure de divorce. Elle lui impose également de se rendre dans une clinique pour être soigné.

Le problème de l'extension (Princeton et clinique Carrier, 1963-1965)

John Nash est admis dans une clinique privée qui pratique les électrochocs et les traitements pharmaceutiques : la Carrier Clinic. Sa femme refuse qu'il reçoive davantage d'électrochocs. Il y a passé plusieurs mois.

Une fois sorti, le mathématicien vit seul et reprend son travail. Mais son comportement étrange persiste. Malgré des apparences positives, il se considère comme une "figure religieuse secrète". Après un séjour en Europe, il est réadmis à la Carrier Clinic, puis s'installe à Boston une fois le traitement terminé.

Solitude (Boston, 1965-1967)

John Nash se sent seul sans sa femme et son fils. Il voit un psychiatre et décide de prendre des médicaments, ce qui ne lui plaît guère. En effet, les médicaments nuisent à sa créativité scientifique.

Il connaît ainsi des hauts et des bas entre productivité et reprise des crises. Au printemps 1967, il devient maniaque, incohérent, paranoïaque et délirant ; il est obsédé par des nombres magiques et des conspirations internationales.

Il rencontre sa première femme avec leur fils. Mais les relations sont mauvaises, en raison de son instabilité psychologique et de son irritation face aux résultats scolaires de son fils.

Un homme seul dans un monde étrange (Roanoke, 1967-1970)

À quarante ans, John Nash paraît déjà "vieux". Il vit à Roanoke avec sa mère, erre en ville, en sifflant parfois. La plupart du temps, il reste à la maison et y tourne — littéralement — en rond. Il est complètement obnubilé par la politique et fomente des théories du complot. Il crée des codes secrets.

Terrifié à l'idée d'être hospitalisé à nouveau, John Nash est pris de colère lorsque sa sœur décide de le faire interner à nouveau après la mort de sa mère. Il rompt tout lien avec elle pendant de longues années.

Le fantôme de Fine Hall (Princeton, années soixante-dix)

John Nash est surnommé "le Fantôme" à Princeton. L'air absent, les yeux enfoncés dans des cernes creusées, il sillonne les couloirs et donne cours de façon cryptique. Lors de ceux-ci, il mélange chiffres, codes, politique, philosophie et religion. Les étudiants sont désarçonnés par un tel enseignement, qui laisse parfois à désirer, mais qui est aussi, par moment, très stimulant.

Malgré sa maladie, John Nash espère toujours rester en contact avec sa communauté. Son écriture codée pourrait être le moyen qu'il trouve, à cette époque, pour ne pas perdre pied complètement. Par ailleurs, il se sent bien dans les couloirs de l'université. Princeton est un "endroit calme et sûr" pour lui. Il peut s'y exprimer sans crainte de rejet.

En 1978, il reçoit le prestigieux prix John Von Neumann, mais n'est pas invité à la cérémonie de remise des prix.

Une vie paisible (Princeton, 1970-1990)

Dans les années 1970, Alicia et John Nash vivent ensemble tant bien que mal, malgré la maladie mentale. La santé de John Nash reste instable, mais il cherche à passer du temps avec sa femme et leur fils Johnny.

Ce dernier, doué en mathématiques, montre toutefois — lui aussi — des signes de schizophrénie. Il est hospitalisé à plusieurs reprises, mais parvient à étudier les mathématiques et obtient même un doctorat en 1985.

Cinquième partie — Le plus digne

John Nash reçoit le prix Nobel d'économie en 1994.

Rémission

John Nash retrouve un équilibre mental à partir des années 1970 et 1980. Bien qu'ils ne disparaissent jamais complètement, les symptômes de la schizophrénie diminuent progressivement durant ces années.

Cette victoire sur la maladie est liée à sa propre capacité à tenir à distance les pensées délirantes qui l'assaillent. Il parvient à se raisonner et à entretenir des relations plus saines avec cette partie de sa psyché qui lui joue des tours.

Cette amélioration lui permet de retrouver une certaine normalité dans ses interactions. Il reprend également ses recherches et se forme à l'utilisation de l'informatique.

Pendant ce temps, sa célébrité s'accroît ; il est de plus en plus cité dans des articles universitaires, principalement en économie. Mais, si son nom circule, la plupart des chercheurs pensent qu'il est mort ou en institution !

Nouveau signe important de reconnaissance : John Nash est élu membre de la Société d'économétrie.

Le prix

John Nash n'a pas fait l'unanimité ! Lorsqu'il est proposé comme candidat au prix Nobel d'économie, les membres du comité hésitent en raison de sa santé mentale. Ils enverront même un émissaire, Jörgen Weibull, pour évaluer sa personnalité.

Le comité débat par deux fois de son inclusion en tant que candidat au prix. Certains s'y opposent vigoureusement, tandis que d'autres sont ses défenseurs passionnés. D'un côté, il y a ceux qui ont connu le mathématicien dans ses pires moments ; de l'autre, il y a ceux qui considèrent avant tout ses mérites scientifiques.

Finalement, John Nash est informé qu'il reçoit le prix Nobel vers la fin de l'année 1994.

La plus grande vente aux enchères de tous les temps (Washington DC, décembre 1994)

Au même moment, Al Gore inaugure "la plus grande vente aux enchères de tous les temps" liée aux télécommunications. La particularité de cet événement est qu'il s'appuie sur la théorie des jeux et, notamment, sur l'analyse de la rivalité et de la coopération entre un petit nombre de joueurs rationnels.

C'est la preuve que les concepts développés par John Nash deviennent de plus en plus acceptés et utilisés par les mathématiciens et les économistes (qui organisent la vente aux enchères). C'est un autre type de reconnaissance : après de longues "décennies de résistance", il voit enfin sa théorie appliquée largement.

De nouveau au monde (Princeton, 1995-1997)

La vie de John Nash s'améliore financièrement après la réception du prix Nobel. Il continue à travailler à Princeton, mais ses préoccupations s'orientent toujours davantage vers sa famille ; il s'inquiète en particulier pour la santé de son fils, Johnny.

Par ailleurs, John Nash cherche également à améliorer sa relation de couple avec sa femme et l'idée d'un remariage est même évoquée.

Épilogue

Et c'est bien ce qui se produit ! Les époux Nash se remarient après 40 de mariage. John Nash se sent stable et ne craint plus les rechutes.

Le prix Nobel travaille à divers projets :

Il donne des conférences dans lesquelles il aborde, notamment, la question des troubles mentaux et de la stigmatisation des personnes qui en souffrent.

Il continue à faire des mathématiques.

Ses relations sociales s'améliorent nettement, tant avec ses collègues qu'avec ses amis et sa famille. Et finalement, l'idée que quelqu'un rédige une biographie sur lui semble lui plaire — alors qu'il la trouvait auparavant saugrenue.

Conclusion sur « Un homme d'exception » de Sylvia Nasar :

Ce qu’il faut retenir de « Un homme d'exception » de Sylvia Nasar :

Tout l'intérêt de ce livre consiste à nous faire entrer dans la peau de John Nash. Non seulement dans ses grands moments créatifs, mais aussi dans ses périodes de trouble social et psychologique. Nous apprenons beaucoup d’éléments sur sa personnalité complexe et nous nous faisons une meilleure idée de sa façon d’engendrer des idées nouvelles.

Le célèbre mathématicien qui a mis en forme une bonne partie de la théorie des jeux a bien failli ne jamais obtenir le prix Nobel en raison de ses problèmes "psy". Pourtant, comme le montre à merveille le livre, il est parvenu à se stabiliser et à devenir une personne plus vivable pour ses proches.

Sylvia Nasar parvient parfaitement à nous plonger dans cette histoire, ainsi que dans cette époque des États-Unis de l'après-guerre.

Points forts :

Une écriture brillante qui fait de cette biographie un véritable "page turner" ;

De nombreuses anecdotes qui nous permettent de comprendre les relations entre génie et folie ;

Un témoignage exceptionnel de la vie de l'un des plus grands mathématiciens contemporains ;

Si vous avez aimé le film (ou que vous ne l'avez pas encore vu), lisez le livre pour comparer !

Point faible :

C'est un livre passionnant… Donc je n'en ai pas trouvé !

Ma note :

★★★★★

Avez-vous lu le livre de Sylvia Nasar « Un homme d'exception » ? Combien le notez-vous ?

[ratings]

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Sylvia Nasar « Un homme d'exception ».

Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Sylvia Nasar « Un homme d'exception ».

Cet article Un homme d’exception est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Thu, 18 Apr 2024 17:00:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12830/Un-homme-dexception
L’investisseur moderne http://www.olivier-roland.fr/items/view/12826/Linvestisseur-moderne

Résumé de "L’investisseur moderne – Comment faire partie des nouveaux riches" de Jérémy Pajot : Dans "L'investisseur moderne", Jérémy Pajot partage ses stratégies d’investissements financiers qui combinent immobilier, bourse et nouveaux actifs pour vous aider à vous créer des revenus complètement passifs et vous affranchir du salariat.

Par Jérémy Pajot, 2022, 222 pages.

Chronique et résumé de "L’investisseur moderne – Comment faire partie des nouveaux riches" de Jérémy Pajot

Avant-propos

Dans l’avant-propos de son livre "L’investisseur moderne", l'auteur, Jérémy Pajot explique que le monde évolue très vite, notamment la finance avec internet et les nouvelles technologies.

De nouveaux business, monnaies et façons d'investir apparaissent. Aussi, l'investisseur d’aujourd’hui - l’investisseur moderne - doit s'adapter à ces changements et saisir les opportunités.

L'auteur raconte également comment il a investi dans une villa en Indonésie à distance grâce aux outils actuels.

Jérémy Pajot termine son avant-propos en rappelant l’objectif de son ouvrage : guider le lecteur pour qu'il devienne un investisseur moderne et atteigne l'indépendance financière.

Introduction du livre "L’investisseur moderne" 

L'auteur, son parcours et ses objectifs d'indépendance financière

L’auteur du livre "L’investisseur moderne", Jérémy Pajot, commence par nous raconter son histoire. Il le fait de façon brève car il est plutôt quelqu’un de discret sur sa vie privée, confie-t-il, et préfère apporter des connaissances à son audience.

L’enfance modeste de Jérémy Pajot

Jérémy Pajot grandit en banlieue parisienne dans une famille modeste. Ses parents sont alors locataires d’un logement HLM. À ce propos, il raconte, un jour, avoir fait une découverte à l’origine de son intérêt pour l’immobilier :

"Lors de leur départ à la retraite en 2010 [l’auteur parle de ses parents], je me suis rendu compte qu'ils avaient payé en loyer l'équivalent de trois fois le prix du bien. Pour m'amuser, j'ai essayé de calculer le prix d'achat de ce logement :

Trois chambres de 100 mètres carrés qui valaient dans les années 90 moins de 60 000 €. Le loyer payé par mes parents pour ce logement social (en moyenne lissé sur 30 ans) était de 500 € par mois. Un petit calcul s'impose : 500 € * 12 mois = 6 000 € par an de loyer payé. Soit 6 000 * 30 ans = 180 000 € en 30 ans. 60 000 € (prix du marché) * 3 = 180 000 €. Mathématiquement, ils ont payé leur  logement trois fois en loyer. L'organisme HLM avait donc fait 300 % en louant ce logement à mes parents. Voilà le premier déclencheur de ma future frénésie immobilière."

Jérémy Pajot arrête l'école à 16 ans pour tenter une carrière de footballeur professionnel, sans succès. Il s’exile alors sur la Côte d'Azur pour travailler.

L’ascension de l’auteur vers la liberté financière : d’une maison de retraite à la gestion de fortune

L’auteur trouve un emploi d’agent hospitalier de nuit dans une maison de retraite à Nice. Mais ce travail ne le satisfait pas. Le jeune homme s’ennuie terriblement. Poussé par un désir de progression, il décide donc de reprendre ses études afin de gagner plus d'argent. Il obtient son bac en candidat libre puis poursuit des études supérieures en économie et finance.

L’auteur exerce ensuite 8 ans dans la finance au Luxembourg et en Suisse. Cette longue expérience lui permet d'acquérir des compétences solides pour investir judicieusement.

Son objectif est alors d’atteindre rapidement l'indépendance financière pour vivre librement. Influencé par des ouvrages comme "Père riche, père pauvre" de Robert Kiyosaki, sa philosophie est de considérer chaque euro comme un employé qui doit générer des revenus.

Après 8 ans de salariat, il réussit, confie-t-il, à remplacer son salaire par les revenus issus de ses investissements. Il se consacre désormais à l'éducation financière et à son cabinet de gestion de patrimoine.

Le profil de l'investisseur moderne 

Selon Jérémy Pajot, l'investisseur moderne est curieux, pragmatique et n'hésite pas à sortir des sentiers battus pour innover, en s'intéressant par exemple aux crypto-monnaies.

Connecté et informé, il cherche à tirer profit des nouvelles tendances.

Ici, l'auteur se définit comme un investisseur "dynamique", prudent mais prêt à prendre des risques mesurés pour atteindre ses objectifs.

La stratégie d'investissement de Jérémy Pajot en 3 piliers

L'auteur de "L’investisseur moderne" expose ensuite sa stratégie. Celle-ci repose sur 3 piliers complémentaires :

L'immobilier via l'effet de levier du crédit,

La bourse via des placements diversifiés,

Les nouveaux actifs comme les crypto-monnaies.

Le but : diversifier ses investissements pour se créer des revenus passifs.

Le fil conducteur : la liberté financière

Pour Jérémy Pajot, le fil commun de ses investissements est, indique-t-il,  la recherche d'indépendance financière. Et celle-ci requiert, selon lui, l'acquisition d'actifs capables de générer des revenus passifs.

L'objectif n'est donc pas de devenir riche, mais simplement de ne plus dépendre d'un salaire pour vivre.

Des méthodes qui s'adressent à tous, y compris aux investisseurs débutants

Ce livre s'adresse avant tout aux primo-investisseurs qui débutent avec peu ou pas d'épargne. L'auteur dit vouloir transmettre, dans cet ouvrage "L’investisseur moderne", ses méthodes éprouvées pour atteindre l'indépendance financière et vivre de ses investissements.

Il entend démontrer que c'est accessible à tous, même en partant de rien.

Définir son profil investisseur

Avant d'investir, Jérémy Pajot insiste sur l'importance de définir son profil investisseur. Autrement dit : évaluer son aversion au risque et son horizon d'investissement.

En effet, pour l'auteur, ces deux paramètres sont essentiels pour choisir des investissements adaptés.

L'aversion au risque

Il s'agit de déterminer la perte maximale que l'on est prêt à accepter sur ses investissements.

Il existe ici 5 différentes catégories d’investisseurs en ce qui concerne les risques :

"1 - L'investisseur prudent - conduit une voiture sans permis : il ne souhaite pas perdre son argent et désire garantir son capital. 2 - L'investisseur modéré - conduit une Renault : il est prêt à perdre, mais très peu. Entre 1 % et 2-3 % maximum. 3 - L'investisseur équilibré - conduit une Porsche : il est prêt à perdre de 10 à 15 % maximum. 4 - L’investisseur dynamique - conduit une Lamborghini : il est prêt à perdre entre 20 et 40 % maximum"

Jérémy Pajot se définit, quant à lui, comme un investisseur "équilibré", prêt à perdre 15 % maximum.

L'horizon d'investissement

Il s'agit de la durée pendant laquelle on conserve un placement. Plus cet horizon est long, moins on est exposé aux risques. On distingue 3 types d’horizons : "Le court terme : pour une durée inférieure à trois ans. Le moyen terme : pour une durée comprise entre trois et huit ans. Le long terme : pour une durée supérieure à huit ans."

L'auteur, par exemple, investit sur le très long terme, au minimum 10 ans.

CHAPITRE 1 : Utilise le crédit bancaire pour faire de l’argent sinon n’emprunte pas !

1.1 - Le crédit immobilier, un outil puissant pour s'enrichir

Le chapitre 1 du livre "L’investisseur moderne" commence par souligner que le premier investissement est souvent le plus important et qu'il ne faut pas se tromper au départ.

"Ton premier investissement est souvent le plus important. En effet, si tu te trompes dès le départ et que cela se passe mal, tu es incité à abandonner et ne plus vouloir investir ton argent."

Pour trouver le meilleur couple rendement/risque, l’auteur a défini 4 critères clés :

La liquidité,

La volatilité,

Le cash flow généré,

L'effet de levier sur le long terme.

1.2 - Immobilier Vs bourse pour un petit épargnant

L'auteur de "L’investisseur moderne" compare ensuite l'immobilier et la bourse.

Considérons, pour cela, 3000€ d'épargne en 2012. Eh bien, grâce à l'emprunt, l’auteur dit pouvoir lever 100 000€ pour l'immobilier et dégager 10 000€ de loyers annuels. En bourse, il n'obtiendrait que 300€ de plus-value avec son épargne.

Ainsi, l'immobilier permet un bien meilleur retour sur investissement grâce à l'effet de levier du crédit sur le long terme.

1.3 - Le crédit immobilier, la "bonne dette"

Contrairement au crédit conso, le crédit immobilier est une "bonne dette", déclare l’auteur.

Pourquoi ? Parce qu’il permet d'acheter des revenus futurs et de profiter de l'effet de levier, d'autant plus avec les taux bas actuels (les propos sont à ramener au moment de l’écriture du livre, en avril 2022).

Les plus grands investisseurs comme Mark Zuckerberg ou Donald Trump l'utilisent.

Jérémy Pajot explique aussi qu'il ne faut pas rembourser trop vite son crédit immobilier mais plutôt réinvestir l'argent.

"Ne rembourse pas ton crédit immobilier, l’inflation le fera pour toi."

1.4 - La stratégie utilisée par Jérémy Pajot pour son premier investissement

Jérémy Pajot nous raconte avoir acheté sa résidence principale en négociant un différé de remboursement. Cela lui a permis d'épargner 20 000€ en 1 an pour un premier investissement locatif avec un objectif de 1500€ de cash-flow net.

L’auteur affirme que cette stratégie est aujourd’hui possible grâce aux taux bas et aux nouvelles façons de louer.

1.5 - En conclusion

Même si l'idée d'être endetté fait peur, les taux actuels du crédit immobilier (les propos sont à ramener au moment de l’écriture du livre, en avril 2022) sont, selon Jérémy Pajot, une chance inouïe pour les emprunteurs de lever des fonds et créer des revenus passifs.

C’est pourquoi l'auteur incite à utiliser le crédit immobilier : grâce à lui, l’immobilier procure un actif peu risqué et des revenus stables, et permet d’augmenter son retour sur investissement.

CHAPITRE 2 : 3 stratégies à haut rendement pour multiplier tes investissements

2.1 - Un secteur immobilier en pleine mutation

Dans le chapitre 2 du livre "L’investisseur moderne", Jérémy Pajot décrit comment l'immobilier a beaucoup évolué ces dernières années avec l'arrivée de plateformes de location comme Airbnb ou Booking. "L'immobilier n'est plus le même qu'il y a 20 ans" lance-t-il. De nouveaux modes de location sont apparus, comme la colocation ou la location meublée de courte durée.

Cette mutation touche l'ensemble du territoire français. La demande locative est forte partout, pas seulement à Paris. Le marché immobilier hexagonal recèle donc un fort potentiel de croissance, même en province.

2.2 - Les 4 grands types de location dans l'immobilier résidentiel

L'auteur distingue quatre principaux types de location dans l'immobilier résidentiel :

La location longue durée vide,

La location longue durée meublée,

La colocation entre particuliers,

La location courte durée de type Airbnb.

Chacun présente des avantages et des contraintes spécifiques en termes de gestion ou de rentabilité.

2.3 - Les 3 stratégies de l'investisseur moderne dans l'immobilier

Stratégie 1 – L’immeuble de rapport

Contrairement aux idées reçues, les immeubles de rapport sont accessibles pour un investisseur débutant, assure Jérémy Pajot. L’auteur a ainsi acheté le sien à seulement 23 ans.

Selon "L’investisseur moderne", les avantages de ce type d'investissement sont multiples :

Des prix attractifs liés à une faible concurrence,

La possibilité d'acheter en lot pour négocier les prix,

L'absence de charges de copropriété.

Stratégie 2 – La division immobilière

Cette stratégie repose sur l'achat de grandes surfaces à bas prix au m2 pour les diviser en petits lots, qui se loueront bien plus cher au m2 une fois rénovés.

La division crée donc mécaniquement de la valeur grâce à cette astuce.

Jérémy Pajot raconte avoir lui-même réalisé un projet à 16 % de rentabilité nette grâce à l'application rigoureuse de cette technique.

Stratégie 3 – L’immobilier international

Enfin, l’investisseur moderne doit aussi diversifier géographiquement ses investissements immobiliers, au-delà des frontières, préconise l’auteur.

Lui-même a notamment acheté une villa de rapport à Bali, grâce à des rendements élevés (jusqu'à 15 %), une forte croissance touristique locale et des critères de confiance dans le promoteur.

L'immobilier international permet notamment de se prémunir des risques liés à un seul marché.

2.4 - En résumé

Grâce à l'application rigoureuse de ces trois stratégies de niches (immeuble de rapport, division immobilière et international), Jérémy Pajot a atteint l'indépendance financière dès l'âge de 31 ans.

Il démontre que des rentabilités immobilières à deux chiffres sont possibles, à condition de sortir des schémas traditionnels d'investissement.

CHAPITRE 3 : Les 3 outils des plus riches pour optimiser leurs fiscalités

3.1 - La fiscalité française reste attractive

Dans le chapitre 3 du livre "L’investisseur moderne", Jérémy Pajot explique que malgré sa réputation de lourdeur, la fiscalité française continue d'attirer les investisseurs étrangers et les capitaux internationaux.

Il existe en effet de nombreuses niches fiscales permettant de réduire sensiblement son imposition sur les revenus immobiliers. Et les maîtriser parfaitement est indispensable pour tout investisseur immobilier souhaitant maximiser son indépendance financière.

3.2 - Les deux options principales : investir en nom propre ou en société

Concrètement, deux options s'offrent à l'investisseur moderne. Chaque solution présente des avantages et des inconvénients spécifiques.

Investir à titre personnel, en nom propre

C’est cet investissement qu’a choisi de privilégier Jérémy Pajot dans un premier temps. Ce statut lui a permis de percevoir ses loyers sans payer d'impôts pendant plusieurs années grâce aux importantes dépenses déductibles liées à ses travaux.

L'auteur précise ici qu’en location meublée, le régime réel est indispensable. Il permet de déduire toutes les dépenses liées à son investissement locatif. Mieux, ce régime autorise des déductions supplémentaires très avantageuses comme les amortissements. Ces "charges invisibles" réduisent l'imposition sans dépenser d’argent.

Investir via une société, typiquement une SCI 

Désormais, Jérémy Pajot investit également au travers de SCI soumises à l'impôt sur les sociétés. Ce régime possède de multiples atouts, informe-t-il : un impôt moins salé et la possibilité de reporter des déficits sans limite. Et grâce aux revenus de ses SCI, l’auteur peut réinvestir et faire fructifier son patrimoine sur le long terme, en optimisant méthodiquement sa création de richesse.

3.3 - Une troisième option : la holding

Jérémy Pajot explique ici qu’une holding regroupe les participations financières de diverses sociétés sans commercialiser de produits ou services. Elle investit dans les sociétés du groupe, comme le groupe Kering qui détient Gucci et Yves Saint Laurent.

L'avantage du montage en holding réside dans l'exonération des dividendes via ce qu’on appelle le régime Mère-Fille. La holding évite la double imposition des bénéfices de la filiale, d’où une gestion fiscale optimisée.

L’auteur conclut en décrivant comment cette stratégie en plusieurs étapes lui permet de vivre de ses loyers tout en continuant à investir et à développer son patrimoine. Son but étant d'optimiser sa création de richesse sur le long terme.

CHAPITRE 4 : Les méthodes de Jérémy Pajot pour continuer à investir

Dans le chapitre 4 de "L'investisseur moderne", Jérémy Pajot nous dévoile ses méthodes pour multiplier nos investissements à l’infini.

4.1 - Utiliser l'effet de levier du crédit immobilier

Tout d'abord, l'effet de levier du crédit immobilier est très puissant pour s’enrichir rapidement, affirme l’auteur.

Le but est de réussir à se faire financer au maximum par les banques. L’investisseur moderne renouvellera ensuite l'expérience. Une fois, deux fois, dix fois !

Répéter ainsi les investissements est obligatoire si nous voulons faire fructifier nos revenus passifs. Un seul investissement ne suffit généralement pas, prévient Jérémy Pajot.

4.2 - Maîtriser son taux d'endettement

Comment s'assurer qu'on peut emprunter encore et encore ? C'est là que le taux d'endettement entre en jeu.

Jérémy Pajot nous explique que ce taux, généralement plafonné à 35 %, dépend de plusieurs éléments comme de nos revenus, de la durée de notre prêt, des autres crédits en cours, etc.

Aussi, plus on a de revenus conséquents, plus ce taux d’endettement diminue et plus on peut emprunter.

4.3 - Dépasser le plafond du salaire grâce à l'entrepreneuriat

Oui mais voilà, arrivé à un certain stade, le salaire plafonne les capacités d'emprunt et nous limite dans notre démarche d’investissement.

Jérémy Pajot propose alors ici une solution pour continuer malgré tout à investir sans limite : créer sa société pour augmenter ses revenus et ainsi continuer à accéder à plus de financements. C’est ce que lui a fait : en devenant entrepreneur, il a boosté ses revenus, brisant ainsi les chaînes du salaire fixe et empruntant encore plus.

4.4 - Profiter de l'effet de levier à l'étranger

L'effet de levier international est aussi un moyen puissant pour diversifier géographiquement ses investissements.

Jérémy Pajot en a lui-même fait l’expérience. Il termine en effet le quatrième chapitre de son livre en partageant ses aventures immobilières aux USA et à Dubaï.

Là-bas, les banques sont moins pointilleuses, moins regardantes sur le statut professionnel notamment, fait remarquer l’auteur.  Et à Dubaï, ville en plein essor, les promoteurs proposent des facilités de paiements étalés sur 10 ans et la possibilité de recourir à un crédit une fois le bien construit seulement. De cette façon, ce sont ses locataires qui rembourseront son prêt immobilier.

CHAPITRE 5 : Réinvestir son cashflow dans les marchés financiers

5.1 - La bourse, un investissement passif et performant

Dans ce 5ème chapitre, Jérémy Pajot nous embarque dans le monde de la bourse.

Pour lui, la bourse est un investissement attractif pour les revenus complètement passifs qu’elle procure.

De plus, sur la durée, ça paie. L’Histoire a en effet toujours montré que la performance boursière est élevée sur le très long terme, malgré une volatilité inhérente aux marchés actions.

Alors, lance l'auteur : pourquoi ne pas réinvestir une partie des gains de nos investissements immobiliers en bourse ?

5.2 - Les fonds d'investissement ne battent pas les indices

Sur des marchés renommés comme le CAC 40, l’auteur décrit combien il est difficile, pour un investisseur, d’arriver à surpasser les indices boursiers à long terme. Même les fonds d'investissement n’y parviennent pas en raison de leurs frais de gestion élevés.

Jérémy Pajot confie avoir choisi d'investir 30 % de son portefeuille actions en ETF, histoire de suivre tranquillement et passivement les performances des grands indices mondiaux.

5.3 - Le "stock picking" sur les valeurs moyennes

En revanche, l'auteur pratique une sélection active de valeurs (stock picking) sur des marchés plus discrets, comme celui des petites et moyennes capitalisations.

L'objectif est d'identifier des sociétés sous-valorisées grâce à une analyse pointue, dit-il, avec un fort potentiel de croissance à long terme.

5.4 - La force de l’investissement régulier

Ensuite, Jérémy Pajot nous apprend notamment que, grâce aux rendements historiques annuels de 9 % du S&P 500, si nous investissons une somme initiale de 10 000€, puis un montant programmé de 500€ par mois pendant 20 ans, nous pouvons générer un capital de près de 235 000€.

CHAPITRE 6 : Analyser les marchés pour en tirer les meilleures opportunités

Jérémy Pajot nous plonge, avec ce chapitre, dans les arcanes de ses méthodes pour investir en bourse.

Il jongle, relate-t-il, avec deux approches : l'une passive, l'autre plus active.

Ces deux stratégies sont complémentaires. Ensemble, elles ont façonné le chemin de l’auteur investisseur vers le succès.

6.1 - Première méthode passive et sans émotion : la méthode DCA (Dollar Cost Averaging)

La méthode DCA (Dollar Cost Averaging) consiste à investir à intervalles réguliers (chaque semaine ou chaque mois par exemple) une somme fixe dans un indice boursier, sans se soucier des fluctuations des cours.

L'objectif est de lisser la volatilité inhérente aux marchés financiers et profiter de la tendance haussière historique des indices sur le très long terme.

Jérémy Pajot applique cette méthode uniquement sur des indices boursiers reconnus comme efficients et disposant d'une tendance haussière historique sur le très long terme. Il cite, en exemple, des indices phares comme le S&P 500 aux États-Unis.

L'intérêt de cette méthode est qu'elle élimine toute composante émotionnelle ou tentative de "market timing", puisque peu importe les fluctuations du marché à court terme, l'investisseur place régulièrement son argent sur les mêmes supports.

De plus, en cas de baisse des cours, cette méthode permet d'acheter moins cher et donc d'acquérir davantage de parts. Psychologiquement, elle permet de traverser plus sereinement les périodes de crise.

6.2 - Deuxième méthode pour dénicher les pépites : le stock picking

À l'inverse, le stock picking, autrement dit la sélection directe d’actions, demande du temps et de l'analyse, mais peut s'avérer très rentable.

L'auteur passe en revue 4 ratios clés pour identifier des sociétés sous-évaluées :

Le Bêta pour jauger le risque,

Le PER pour comparer valorisation et bénéfices,

Le rendement pour anticiper les dividendes futurs,

Le PBR pour détecter d'éventuelles décotes.

En comparant ces indicateurs à ceux des sociétés concurrentes, il est possible de dénicher des opportunités sur des titres sous-valorisés par le marché. Cette tactique est idéale pour des actions moins sous les projecteurs  car elles peuvent représenter de belles opportunités.

6.3 - Maîtriser psychologie et fiscalité

Jérémy Pajot termine ce chapitre de "L’investisseur moderne" en insistant sur l'importance d'une vision long terme et de la maîtrise de soi en bourse.

Accepter la volatilité des cours est indispensable pour profiter des rendements attractifs des marchés actions sur le long terme, souligne l’auteur. Ce dernier recommande également d'optimiser la fiscalité des investissements boursiers, en plaçant son portefeuille au sein d'un PEA. Ainsi, au bout de 5 ans, l'imposition tombe à seulement 17,2 %.

En somme, en mêlant habilement une méthode passive (DCA), une approche active (stock picking) et une optimisation fiscale, Jérémy Pajot esquisse une stratégie boursière gagnante, tout en étoffant et diversifiant ainsi ses sources de revenus.

CHAPITRE 7 : Obtenir de bons rendements sur les marchés

7.1 - Des revenus complémentaires grâce aux dividendes

Jérémy Pajot nous montre, dans ce 6ème chapitre, que les dividendes versés par les entreprises cotées en Bourse constituent une source de revenus passive très intéressante pour l'investisseur moderne.

Ils viennent ainsi compléter les autres revenus comme ceux de l'immobilier.

La clé est de sélectionner avec soin des sociétés solides qui distribueront des dividendes croissants sur le très long terme. Attention, précise l’auteur, il ne faut pas se contenter du rendement actuel, mais bien s'assurer de la pérennité des versements futurs.

7.2 - L’analyse rigoureuse des fondamentaux

Avant d'investir, l'auteur nous dit analyser systématiquement deux indicateurs clés :

Le rendement du dividende (dividende annuel/cours de l'action).

Le taux de distribution (dividendes/bénéfices nets) : ce dernier doit impérativement être inférieur à 1. En effet, une entreprise ne doit pas s'endetter ni puiser dans ses réserves pour verser coûte que coûte un dividende élevé à ses actionnaires.

7.3 - Des statistiques historiques bluffanteset un couple rendement/ risque optimal

Nous apprenons ici que les statistiques historiques sont impressionnantes concernant les sociétés à dividendes. En effet, sur le très long terme, elles surperforment largement les indices boursiers de référence comme le S&P 500.

Aussi, pour l’auteur, il est surtout judicieux ici de réinvestir méthodiquement ses dividendes perçus. Cela décuple littéralement les gains grâce aux intérêts composés générés. C'est un effet boule de neige extrêmement puissant pour l’investisseur moderne.

Par ailleurs, le risque est ici correctement maîtrisé. D'après de nombreuses études, les dividendes Aristocrates (qui augmentent leur dividende depuis au moins 25 ans) affichent une volatilité plus faible que la moyenne des indices actions. Ils résistent également mieux lors des crises boursières.

7.4 - En résumé

En résumé, une sélection rigoureuse des sociétés à dividendes permet de se constituer un revenu passif confortable, avec un couple rendement/risque optimal. C'est un pilier essentiel de la stratégie globale de Jérémy Pajot.

CHAPITRE 8 : Générer des plus-values avec le capital investissement

8.1 - Le monde lucratif du private equity

Dans le huitième chapitre de son ouvrage "L’investisseur moderne", Jérémy Pajot nous présente ce qu’est le private equity. Derrière ce terme se cache une stratégie simple : acheter des parts dans des entreprises non cotées en bourse, puis les revendre avec un joli profit. Et le jeu en vaut la chandelle, puisque, selon une étude de référence, les rendements frôlent les 11,7 % sur les 15 dernières années.

Pour l’auteur, ce gain généreux compense le côté "immobilisé" de l'argent investi.

8.2 - Comment investir en private equity ?

La méthode la plus simple pour un particulier qui souhaite se lancer dans le private equity est de miser sur un fonds spécialisé en capital investissement.

Cette approche offre l'avantage de répartir votre mise sur plusieurs entreprises, diluant ainsi les risques. Mais attention, pour espérer de bonnes performances, le choix du fonds est déterminant. Sur ce point, Jérémy Pajot est catégorique : nous devons absolument nous entourer de professionnels aguerris pour dénicher les perles rares.

8.3 - Comprendre les étapes d'investissement

Jérémy Pajot décrit les 3 paliers principaux du cycle de vie d'une entreprise pour investir :

L’amorçage : c’est l'étape pionnière, où l'on soutient une entreprise naissante : investir à cette étape est risquée car intervenant au tout début de la société, sans clients encore, mais elle est exaltante.

Le démarrage : lorsque la start-up commence à avoir des clients.

Le développement : à ce moment-là, on investit pour propulser une entreprise mature, déjà établie, vers de nouveaux marchés et sommets. Cet investissement est moins risqué que les deux premiers.

En ce qui le concerne, l'auteur nous dit privilégier cette dernière phase, le capital investissement, autrement dit investir dans des sociétés déjà rentables, avec un fort potentiel de croissance à développer.

8.4 - Comment investir dans du capital investissement ?

"La méthode la plus facile, déclare l’auteur, est d'investir dans un fonds qui lui-même investira dans des entreprises non cotées".

Il décrit 3 types de fonds pour investir dans le capital investissement:

Les FCPR, fonds communs de placement à risque.

Les FCPI, fonds communs de placement dans l’innovation.

Les FIP, fonds d’investissement de proximité.

Le private equity immobilier et les SCPI

Jérémy Pajot nous apprend ici que le private equity "version immobilier" existe aussi.

Le principe est alors d'acheter des biens à rénover, de les retaper puis de les revendre avec une confortable plus-value.

Et pour ceux qui préfèrent un investissement tranquille, l’auteur suggère les SCPI qui offrent des revenus complémentaires confortables en toute passivité, avec un risque plus modéré. Il les recommande une fois le cap de l'indépendance financière franchi.

En somme, pour l’auteur : bien analysé et conseillé, le private equity est une classe d'actifs incontournable pour tout investisseur souhaitant diversifier son patrimoine et générer des plus-values à long terme.

CHAPITRE 9 : Investir sur les marchés peer-to-peer

Le chapitre 9 du livre "L’investisseur moderne" nous initie au monde du prêt entre pairs.

9.1 - Le principe du peer-to-peer lending

Jérémy Pajot commence par présenter ce qu’est le peer-to-peer lending (P2P). Il s'agit, informe-t-il, de mettre directement en relation prêteurs et emprunteurs via des plateformes en ligne, sans passer par l'intermédiaire d'une banque. On peut ainsi prêter ou emprunter de l’argent sans les contraintes bancaires.

Le P2P est à la fois économique (coûts de transaction réduits) et potentiellement très rentable, avec des rendements flirtant autour de 12 % selon l’auteur. Une belle manière de diversifier ses sources de revenus.

9.2 - Les différents types de prêts proposés

Que ce soit pour aider monsieur Tout-le-Monde (particuliers), soutenir une entreprise en plein essor ou financer un projet immobilier ambitieux, ces plateformes offrent une vaste palette de prêts.

En ce qui concerne Jérémy Pajot, celui-ci nous dit préférer, sur ces plateformes, le financement d'entreprises déjà bien établies, matures et rentables. Cet investissement, ajoute-t-il, est en effet moins risqué que le capital-amorçage de startups.

9.3 - Profiter de la puissance des intérêts composés

L'auteur partage ensuite un précieux conseil : ne laissez pas dormir vos intérêts, réinvestissez-les.

S’il insiste sur l'intérêt de réinvestir ses intérêts, c’est parce que cela permet une croissance exponentielle des revenus grâce à l'effet boule de neige sur le très long terme. C'est la magie des intérêts composés.

Pour vous donner une idée, un placement de 10 000€ avec un rendement de 10 % peut se transformer en plus de 62 000€ en 20 ans.

9.4 - Bien évaluer et maîtriser les risques

Mais comme pour tout investissement financier, il faut rester vigilant.

Il est indispensable de diversifier les plateformes et de prendre le temps d'étudier la santé des entreprises avant de s’engager. Jérémy Pajot conseille également des prêts de courte durée, pour garder une certaine flexibilité, réallouer son portefeuille rapidement en cas de besoin.

CHAPITRE 10 : S'enrichir avec les crypto-monnaies

10.1 - Le Bitcoin, un souffle moderne

Jérémy Pajot nous parle ici du Bitcoin, la plus connue des crypto-monnaies.

L'utilité du Bitcoin est indéniable, affirme l’auteur, et ce pour de nombreuses raisons.

D’abord, le Bitcoin permet de faire des transactions sur internet et de sécuriser son patrimoine numériquement, sans passer par un intermédiaire comme une banque. Et si pour un Français, le Bitcoin est peu compétitif pour les paiements du quotidien face à l'euro, il a aussi son utilité, note l’auteur, pour les transferts internationaux réalisés en quelques secondes pour quelques centimes seulement. Le Bitcoin est alors un moyen de diversifier et de préserver son épargne à long terme, en particulier face à la reprise de l'inflation.

Mais c'est surtout dans les pays hors OCDE que le Bitcoin prend toute sa puissance. Pour les 85 % de la population mondiale qui n’a pas accès au système bancaire traditionnel ou dont la monnaie nationale est instable, le Bitcoin leur permet d'accéder à l'inclusion financière et d'échapper à leur monnaie en difficulté.

Enfin, termine Jérémy Pajot, le Bitcoin crée des emplois et pourrait devenir la monnaie de référence du commerce international, évitant le passage obligé par le dollar américain.

Ainsi, pour l’auteur, face à la méfiance de certains vis-à-vis des politiques inflationnistes des banques centrales, le Bitcoin s’impose comme une alternative fiable.

10.2 - Des performances historiques spectaculaires

Pour illustrer le potentiel des cryptos, l'auteur partage sa propre expérience. Il confie avoir personnellement investi dans le Bitcoin en 2017. À ce moment-là, le Bitcoin était à 2 920$ l'unité et dans l'Ethereum à 231$ l'unité. En mars 2022, ces cryptos valent respectivement 41 000$ et 3 000$, soit des progressions phénoménales de +1 400% pour le Bitcoin et +1 300% pour l'Ethereum en seulement 5 ans.

C'est une croissance ahurissante en 5 ans. Les crypto-actifs peuvent donc générer des plus-values colossales en peu de temps, mais restent extrêmement volatils et risqués.

Volatilité toutefois mise en perspective par l’auteur

"Le Bitcoin serait spéculatif. Attention, ça va peut-être en choquer certains et certaines, mais le blé est également spéculatif. L’énergie, le gaz, le pétrole et autres sont spéculatifs. L’immobilier est spéculatif. Les devises sont spéculatives. Ça s’appelle l’économie de marché. D'ailleurs, on le voitactuellement avec la guerre en Russie où les prix de l'énergie et du blé explosent .S’insurger contre la spéculation de manière sélective n’a aucun sens."

10.3 - Une indispensable maîtrise des risques

Jérémy Pajot liste ici 9 risques majeurs liés aux crypto-monnaies :

La perte ou destruction des clés privées d'accès aux portefeuilles,

Les risques de piratage des plateformes d'échange (cybersécurité),

La perte de confiance dans les monnaies numériques,

Le durcissement de la règlementation sur les devises numériques,

La fiscalité changeante, avec la possible taxation des monnaies numériques,

Les risques associés à la conversion des devises,

L’interdiction par certains États,

La dilution due à la concurrence dans la Blockchain,

Le ralentissement du réseau.

L’auteur insiste sur le fait que les crypto-actifs constituent une classe d'actifs émergente dont les risques spécifiques doivent être parfaitement appréhendés et maîtrisés.

10.4 - Une adoption qui se confirme malgré les critiques

Le Bitcoin n'est pas sans détracteurs. Pourtant, son adoption ne cesse de croître, son ascension est indéniable, séduisant à la fois les particuliers et les grands acteurs de la finance traditionnelle.

Sa nature décentralisée apparaît comme un concurrent sérieux face aux systèmes financiers centralisés traditionnels.

10.5 - Une nouvelle classe d'actifs d'avenir

En conclusion, Jérémy Pajot nous rappelle l'impact profond des crypto-monnaies sur la finance. L’investisseur moderne, tout en restant prudent, a tout intérêt à se familiariser et à apprivoiser progressivement cet univers digital, certes risqué, mais plein de promesses.

En intégrant judicieusement les cryptos dans un portefeuille diversifié, on peut en capter le potentiel exceptionnel.

CHAPITRE 11 : L’importance d’entrer dans le métaverse

11.1 - Le métaverse, futur monde virtuel prometteur

Dans le dernier chapitre de son livre "L’investisseur moderne", Jérémy Pajot présente le métaverse comme le monde virtuel de demain.

Cette dimension virtuelle nouvelle génération, est aujourd’hui rendu possible, note-t-il, grâce aux progrès des casques de réalité virtuelle capables de nous offrir une immersion totale.

Le métaverse est considéré par beaucoup d'experts comme la "prochaine révolution" dans le monde des affaires et des investissements.

11.2 - Des projections prometteuses

Les prévisions des études réalisées sur le métaverse sont audacieuses : on parle d'un marché potentiel de 800 milliards de dollars à l'horizon 2024.

L’engouement est palpable, avec des titans technologiques comme Facebook (désormais Meta) qui injecte des milliards dans cette technologie.

Mais l'auteur nous suggère de rester vigilant. En tant qu’investisseur moderne, nous devons apprendre et nous tenir informé pour anticiper les opportunités d'investissement avant les autres.

11.3 - Trois façons d'investir dans le métaverse selon "L’investisseur moderne"

Voici trois pistes que propose l’auteur pour s'aventurer dans le métaverse :

Acheter des actions d’entreprises des géants positionnés sur le métaverse, comme Google, Microsoft, Meta, Nvidia ou Roblox.

Investir dans les crypto-monnaies qui alimentent les plateformes du métaverse comme Decentraland ou Gala.

S'immerger dans le métaverse et y investir directement en achetant des parcelles de terrain virtuelles ou des NFT.

11.4 - Le métaverse : un secteur d’investissement prometteur mais risqué

Le potentiel du métaverse est indéniable. Mais bien que prometteur, le métaverse reste un secteur risqué. C'est un terrain encore jeune.

L'auteur recommande d'y investir uniquement de l'argent qu'on est prêt à perdre. Il s'agit de l'investissement le plus aléatoire traité dans le livre. Pour autant, pour l’investisseur moderne, rester connecté aux évolutions du métaverse est un impératif.

CONCLUSION

Dans sa conclusion, Jérémy Pajot met en évidence plusieurs idées clés. Ce dernier :

Souligne d’abord qu’investir est essentiel pour assurer notre indépendance financière, surtout face au contexte économique tendu de la France.

Nourrit l'espoir que, à travers ces pages, le lecteur soit inspiré. Il espère que son livre nous aura convaincu qu'il est possible d'atteindre la liberté financière.

Nous conseille de diversifier nos investissements de façon intelligente, c’est-à-dire entre immobilier, marchés financiers et nouvelles tendances.

Rappelle que tout commence par des objectifs clairs, qui serviront de boussole motivationnelle.

Clôt en exprimant sa gratitude à tous ses lecteurs et en les invitant chaleureusement à le solliciter pour un accompagnement sur leur chemin investisseur.

Conclusion de "L’investisseur moderne – Comment faire partie des nouveaux riches " de Jérémy Pajot

Une lecture inspirante pour devenir un investisseur libre et prospère

Dans son ouvrage percutant, Jérémy Pajot nous offre une lecture à la fois inspirante et riche en conseils concrets. L'auteur nous dévoile étape par étape sa stratégie pour obtenir rapidement une indépendance financière pérenne.

Les 2 idées forces de "L'investisseur moderne"

Combiner immobilier, bourse et nouveaux actifs pour s'enrichir

En nous relatant sa propre expérience dans "L’investisseur moderne", Jérémy Pajot nous prouve qu'il est possible de se libérer du salariat, même en partant de rien.

La méthode de l'auteur repose sur trois piliers : l'immobilier, la bourse et les nouveaux actifs (tels que crypto-monnaies, le private equity, le métaverse…). En les combinant habilement et en utilisant l'effet de levier du crédit immobilier notamment, n'importe qui peut progressivement remplacer son salaire par des revenus complètement passifs.

Oser innover et exploiter les investissements modernes

L'auteur nous pousse également à sortir de notre zone de confort.

Pour lui, l'investisseur moderne doit savoir innover, en explorant l'immobilier à l'international par exemple ou les nouvelles classes d'actifs comme les crypto-monnaies. En cela, ce livre diffère de ce qu’on lit habituellement. Le contenu est très actualisé en mettant en avant les nouveaux outils actuels d’investissements en ligne notamment.

Certes audacieux, Jérémy Pajot reste néanmoins pragmatique. Il insiste sur l'importance de la diversification et d'une analyse rigoureuse des risques avant tout investissement.

Un guide pour concrétiser ses rêves de liberté financière

L'ouvrage "L’investisseur moderne" est une mine d'or pour quiconque aspire à l'indépendance financière. Écrit dans un style direct, il fournit de nombreux conseils pratiques, appuyés par l'expérience probante de son auteur.

C’est une lecture inspirante et motivante qui donne envie d'oser se lancer à son tour dans l'aventure de l'investissement, tant cela paraît accessible une fois le livre terminé.

Points forts :

Les nombreuses infographies qui illustrent les propos sont très pédagogiques et apportent une véritable valeur au contenu.

La synthèse à la fin de chaque chapitre met en évidence les idées clés à retenir.

La stratégie proposée en 3 piliers (immobilier, bourse et nouveaux actifs) est très actuelle et nous fait mieux découvrir les nouvelles niches porteuses.

Le fait que l’auteur partage sa propre expérience pour appuyer ses méthodes vers la liberté financière rend la lecture très concrète.

Le livre regorge de conseils pratiques, d’informations et de "trucs du métier" pour optimiser la rentabilité de ses investissements immobiliers et financiers.

Points faibles :

Je n’en vois pas.

Ma note :

★★★★★

Avez-vous lu "L’investisseur moderne" de Jérémy Pajot ? Combien le notez-vous ?

Visitez Amazon afin d'acheter le livre de Jérémy Pajot "L’investisseur moderne"

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Jérémy Pajot "L’investisseur moderne"

Cet article L’investisseur moderne est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Mon, 15 Apr 2024 17:00:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12826/Linvestisseur-moderne
Comment bien manger : 5 livres pour un régime alimentaire sain http://www.olivier-roland.fr/items/view/12824/Comment-bien-manger-5-livres-pour-un-rgime-alimentaire-sain

"Comment bien manger" est une question que beaucoup d'entre nous se posent au quotidien. En effet, l'alimentation joue un rôle crucial dans notre santé et notre bien-être. Mais entre les informations multiples et contradictoires, il n'est pas toujours facile de savoir quel régime alimentaire sain et équilibré adopter.

Dans cet article, je vous propose une sélection de 5 livres qui vous aideront à y voir plus clair.

Qu'il s'agisse de comprendre les rouages de notre organisme face à notre alimentation moderne, de puiser dans la sagesse ancestrale chinoise, de cultiver la pleine conscience à table ou encore d'explorer les bienfaits méconnus du jeûne, ces lectures seront de précieuses sources d'inspiration pour vous.

Grâce aux conseils et astuces concrètes ainsi qu'aux témoignages vivants contenus dans ces ouvrages, vous allez, avec ces lectures, savoir comment bien manger pour être en meilleure santé et quel régime alimentaire adopter.

  1. “L’alimentation ou la troisième médecine”

Par Jean Seignalet, 2012, 770 pages.

Résumé du livre "L’alimentation ou la troisième médecine" du Pr. Jean Seignalet

Dans son ouvrage "L'alimentation ou la troisième médecine", le Pr. Jean Seignalet, spécialiste en transplantation d'organes et en immunologie, met en évidence le lien entre l'alimentation et de nombreuses maladies inflammatoires ou auto-immunes.

S'appuyant sur 30 ans de recherche clinique, il démontre que certaines intolérances alimentaires peuvent provoquer des réactions immunitaires anormales. Et que celles-ci sont à l'origine de diverses pathologies chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques, la maladie de Crohn, et bien d'autres.

Dès lors, la méthode du professeur Seignalet repose sur l'identification des aliments "perturbateurs" propres à chaque individu. Il s'agit souvent, explique-t-il, de protéines animales (comme le laitage, les œufs, la viande) et végétales (comme le gluten), auxquelles notre système digestif moderne n'est pas adapté. Il propose alors un régime alimentaire hypo-toxique, visant à limiter les toxines et à favoriser les produits les moins transformés.

Une fois ces aliments "perturbateurs" éliminés grâce à ce régime d'exclusion personnalisé, l'auteur dit avoir observé des améliorations spectaculaires, voire des rémissions complètes des symptômes chez de nombreux patients.

Convaincu du pouvoir thérapeutique de la nutrition, le Pr. Seignalet place donc l'"alimentation adaptée" au rang de troisième médecine, complémentaire à la médecine classique et aux médecines douces.

Finalement, il démontre comment le fait de bien manger peut être une véritable médecine en soi.

Le message et les points clés du livre "L’alimentation ou la troisième médecine" de Jean Seignalet

Le message du livre en une phrase

L'alimentation est un pilier thérapeutique majeur dans de nombreuses maladies inflammatoires et auto-immunes ; en identifiant et supprimant les intolérances alimentaires individuelles, des rémissions sont possibles.

4 points clés développés dans le livre

L’auteur distingue clairement ce qu’est une alimentation équilibrée et une alimentation déséquilibrée. Il apporte des repères concrets pour adapter notre alimentation.

Le concept d'une alimentation hypo-toxique (élimination des produits industriels et laitiers, des céréales modernes, des huiles extraites à chaud ou cuites…) est préconisé dans l'ouvrage. Ce régime alimentaire privilégie les produits les moins transformés. Pour le Pr. Seignallet, il doit être considéré au même titre que les traitements conventionnels.

Les maladies d'élimination, des pathologies provoquées par l'élimination de molécules étrangères, sont abordées. Comprendre ces maladies peut aider à comprendre comment notre alimentation impacte notre santé.

Les intolérances sont propres à chacun. Il faut donc identifier les aliments "perturbateurs" de façon individuelle. Puis, les supprimer de notre régime alimentaire en guise de médecine préventive et curative.

Mon avis sur le livre "L’alimentation ou la troisième médecine" de Jean Seignalet

"L’alimentation ou la troisième médecine" de Jean Seignalet met en lumière le rôle majeur de notre nutrition dans les maladies chroniques.

Les recherches cliniques rigoureuses du Pr Seignalet sont vraiment très convaincantes. Elles vous aideront à comprendre comment bien manger et à faire des choix alimentaires plus conscients. 

Je recommande vivement cette lecture à quiconque cherche à utiliser le pouvoir thérapeutique de l'alimentation pour recouvrer la santé.

Les points forts et points faibles du livre "L’alimentation ou la troisième médecine" de Jean Seignalet

Points forts :

Le contenu s’appuie sur de nombreuses données scientifiques riches et solides, issues de 30 ans de pratique clinique.

Les propositions sont détaillées et justifiées. Les solutions énoncées sont naturelles, sans effet secondaire.

Les nombreux cas concrets et témoignages en complément des statistiques rendent l’ouvrage vivant.

L’approche est personnalisée selon les intolérances de chacun.

Les exemples de menus suggérés pour démarrer le régime alimentaire sont très pratiques.

Points faibles :

Les restrictions alimentaires restent contraignantes dans les régimes diététiques d’exclusion proposés et demandent donc une certaine motivation.

Le livre peut s’avérer intimidant pour ceux qui n’ont aucune notion dans le domaine.

Le ton peut être décourageant parfois. Dans le cas, par exemple, où l’on ne suivrait pas le régime alimentaire préconisé, les résultats pourraient être totalement vains.

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "L’alimentation ou la troisième médecine" de Jean Seignalet

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "L’alimentation ou la troisième médecine" de Jean Seignalet

  1. “La diététique du Tao”

Par Philippe Sionneau et Richard Zagorski, 2001, 229 pages.

Résumé du livre "La diététique du Tao" de Philippe Sionneau et Richard Zagorski

Dans cet ouvrage, Philippe Sionneau et Richard Zagorski présentent les principes d’une diététique issue de la médecine traditionnelle chinoise, également appelée "diététique du Tao".

Cette approche de l'alimentation est basée sur des concepts comme le Yin et le Yang, les 5 éléments (eau, bois, feu, terre, métal) ainsi que la notion de "Qi" (énergie vitale) et de "Jing" (essence vitale contenue dans les aliments).

Aussi, "La diététique du Tao" explique comment la digestion fonctionne selon la médecine chinoise, avec notamment l'intervention de la Rate, de l'Estomac et des "Trois Foyers". Il détaille également les propriétés des aliments en termes de vitalité, de nature (froide ou chaude), de saveurs (aigre, salé, doux...) et de formes.

La deuxième partie du livre aborde des aspects plus pratiques qui nous montrent comment bien manger : les règles à suivre pour manger selon les principes du Tao, comment choisir ses aliments, les mélanges à éviter, les quantités recommandées, etc.

Les auteurs proposent une alimentation équilibrée, principalement à base de céréales, de légumes et de légumineuses. Ils recommandent de réduire la consommation de viande et de produits laitiers, d'éviter le grignotage et les aliments trop raffinés ou transformés.

Enfin, "La diététique du Tao" répond à diverses questions comme le végétarisme, l'obésité ou l'alimentation des nourrissons selon l'approche de la diététique chinoise traditionnelle.

Le message et les points clés du livre "La diététique du Tao" de Philippe Sionneau et Richard Zagorski

Le message du livre en une phrase

Modifier son alimentation selon les principes de la diététique du Tao permet de vivre plus longtemps et en meilleure santé.

8 points clés d'un régime alimentaire qui suit les principes de la diététique du Tao

La digestion optimale passe par un équilibre entre les aliments froids et chauds, ainsi qu'entre les différentes saveurs (salé, sucré, amer...).

Il est préférable d’utiliser des ustensiles bien affûtés, de couper les aliments finement, régulièrement et le plus tard possible afin de conserver leur énergie vitale.

Il est recommandé de manger à heures régulières, jusqu'à satiété, sans excès et de bien mastiquer.

Une alimentation saine doit comporter beaucoup de céréales, de légumes et de légumineuses, et peu de viandes/produits laitiers.

Les aliments doivent être choisis frais, de saison, et avec un minimum de transformation/raffinage qui altère leurs propriétés.

Le cadre du repas a son importance : il faut manger dans le calme, en pleine conscience, et boire chaud en fin de repas.

Le processus de digestion en médecine chinoise implique trois éléments clés : les trois foyers, la rate et l'estomac.

Les cinq éléments que sont l'eau, le bois, le feu, le métal et la terre ont un rôle essentiel dans notre régime alimentaire.

Mon avis sur le livre "La diététique du Tao" de Philippe Sionneau et Richard Zagorski

"La diététique du Tao" est une lecture qui partage une nouvelle perspective du "comment bien manger".

En s’appuyant sur la sagesse ancestrale chinoise, l’ouvrage rappelle que le bien-être ne se limite pas à compter les calories, mais comprend également l'état d'esprit, le sommeil, et la qualité de ce que nous mangeons.

Les conseils, même s'ils peuvent parfois sembler "exotiques" et nécessiter un temps d’adaptation, sont pertinents et collent avec de nombreuses études nutritionnelles récentes.

Finalement, "La diététique du Tao" enseigne un régime alimentaire parfaitement adapté à qui veut réellement améliorer son alimentation et sa santé sur le long terme en suivant une philosophie ancienne chinoise.

Je le recommande à quiconque s'intéresse au bien-être et à la longévité.

Les points forts et points faibles du livre "La diététique du Tao" de Philippe Sionneau et Richard Zagorski

Points forts :

L’approche de la nutrition est très différente et plus large que celle des lectures habituelles.

Les conseils sont pratiques et permettent d’améliorer concrètement sa santé.

Les concepts plutôt méconnus en Occident mais justifiés sont d’autant plus pertinents.

Le contenu est bien structuré, agréable à lire et motivant.

Points faibles :

Quelques arguments manquent de références scientifiques et restent peu étayés. Ceux-ci ne se basent que sur des concepts traditionnels chinois.

Certains propos pourraient être perçus comme un peu "ésotériques" ou trop exotiques à certains, et donc difficiles à appréhender.

Ma note :

★★★★☆

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "La diététique du Tao" de Philippe Sionneau et Richard Zagorski

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "La diététique du Tao" de Philippe Sionneau et Richard Zagorski

  1. “Savourez, mangez et vivez en pleine conscience”

Par Thich Nhat Hanh et le Dr Lilian Cheung, 2011, 356 pages.

Résumé du livre "Savourez, mangez et vivez en pleine conscience" de Thich Nhat Hanh et du Dr Lilian Cheung

"Savourez, mangez et vivez en pleine conscience" est un livre de Thich Nhat Hanh, moine bouddhiste de renom, et du Dr Lilian Cheung, experte en nutrition à l'école de santé publique de Harvard.

En se basant sur la pratique de la pleine conscience, les auteurs expliquent non seulement ce qu'il faut manger, mais surtout comment bien manger pour vivre une vie plus épanouie. Le livre aborde des concepts qui relient notre alimentation à notre bien-être global. Il souligne ainsi la valeur d'une alimentation attentive et consciente.

Ainsi, l'ouvrage explique plus précisément comment la philosophie bouddhiste, axée sur la pleine conscience, peut nous aider à mieux contrôler notre poids et notre alimentation. Selon les auteurs, il ne s'agit pas seulement de savoir quoi manger, mais aussi et surtout de savoir comment manger.

Les auteurs vont alors exposer ce qu'on appelle "les 4 nobles vérités bouddhistes" à ce sujet, à savoir :

Tout le monde connaît la souffrance.

Nous pouvons identifier les causes de cette souffrance (raisons du surpoids).

Nous pouvons y mettre fin grâce à la pleine conscience, c’est-à-dire la pratique qui consiste à être pleinement présent à chaque instant.

Il existe des moyens pour nous libérer de cette souffrance.

Les auteurs décrivent ensuite les 4 "nutriments" selon les bouddhistes :

La nourriture saine,

Les impressions sensorielles : sons, images...

La volonté : nos motivations profondes,

La conscience : nos pensées, habitudes...

Dans la deuxième partie, des programmes concrets sont proposés pour "agir en pleine conscience" dans 3 domaines :

L'alimentation,

L'activité physique,

La vie quotidienne.

Pour bien manger, 7 habitudes sont également suggérées et développées, à savoir :

Manger sans distraction,

Stimuler tous ses sens,

Servir des petites portions,

Bien mastiquer,

Manger lentement,

Ne pas sauter de repas

Suivre un régime à base de végétaux.

Le message et les points clés du livre "Savourez, mangez et vivez en pleine conscience" de Thich Nhat Hanh et du Dr Lilian Cheung

Le message du livre en une phrase

En réunissant leurs expertises respectives, les deux auteurs combinent, dans cet ouvrage, la philosophie bouddhiste et la science de l'alimentation. Selon eux, la pleine conscience est la clé pour perdre du poids sainement et durablement, et être plus serein et moins stressé au quotidien.

5 points clés que vous pouvez retenir

Pratiquer la pleine conscience en mangeant permet de retrouver le plaisir de bien manger, de réapprendre à écouter les signaux de faim et de satiété de notre corps. Pour y parvenir, les auteurs nous conseillent notamment d’éliminer les distractions lors de nos repas, comme la télévision ou le téléphone portable, et d’utiliser tous nos sens en savourant chaque aliment. En effet, un aliment possède plusieurs aspects : une saveur, une couleur, une texture, une grosseur, un poids, etc.

Il est essentiel d'identifier les émotions négatives (stress, anxiété...) pour pouvoir les apaiser grâce à la pleine conscience. Celles-ci sont, en effet, à l'origine de notre surpoids. Notre état d'esprit et notre bien-être émotionnel ont une influence directe sur nos choix alimentaires.

Une alimentation saine doit être riche en fruits, légumes, céréales complètes et pauvre en sucres raffinés. Mais l'essentiel est de manger pleinement conscient.

Faire 30 à 80 minutes d'activité physique par jour, que l'on apprécie, en pleine conscience aussi, est recommandé.

Apprécier le moment présent, vivre pleinement chaque instant du quotidien (repas, brossage de dents, marche, sport, attente...) nous reconnecte à nous-même et apporte sérénité.

Mon avis sur le livre "Savourez, mangez et vivez en pleine conscience" de Thich Nhat Hanh et du Dr Lilian Cheung

"Savourez, mangez et vivez en pleine conscience" est un livre très inspirant. D’abord, parce qu’il propose une approche alimentaire globale et mêle sagesse millénaire et science moderne.

Ensuite, les auteurs y partagent leurs perspectives sur l'harmonie entre le corps et l'esprit, et la manière dont nous pouvons améliorer notre santé globale par la pleine conscience.

Enfin, les programmes pour intégrer cette pleine conscience à notre alimentation, à nos activités et à notre vie, sont très concrets et motivants.

"Savourez, mangez et vivez en pleine conscience" est un livre qui pourrait aussi changer radicalement votre façon de voir l’alimentation. Car il n’est pas seulement un guide sur comment bien manger. Il nous invite également à repenser notre relation à la nourriture. Et cela, via une approche bienveillante de la nutrition qui transcende les régimes restrictifs.

Je le recommande particulièrement à ceux qui souhaitent perdre du poids tout en gagnant en sérénité.

Les points forts et points faibles du livre "Savourez, mangez et vivez en pleine conscience" de Thich Nhat Hanh et du Dr Lilian Cheung

Points forts :

L’approche est holistique : alimentation, activité physique, respiration, gestion des émotions.

Les programmes pour agir au quotidien sur son embonpoint sont concrets et ne demandent pas de régime alimentaire restrictif.

L'angle apporté par la combinaison de la philosophie bouddhiste et de la nutrition scientifique est unique et inspirant.

Les propos sont documentés scientifiquement et détaillés de façon théorique et pratique.

Points faibles :

La lecture est rendue ardue parfois par l’abondance des informations.

Le livre aurait mérité des supports audio pour s'initier aux exercices de pleine conscience.

Ma note :

★★★★☆

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "Savourez, mangez et vivez en pleine conscience" de Thich Nhat Hanh et le Dr Lilian Cheung

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "Savourez, mangez et vivez en pleine conscience" de Thich Nhat Hanh et le Dr Lilian Cheung

  1. “La solution paléo”

Titre original : “The Paleo Solution : The Original Human Diet”

Par Robb Wolf, 2010, 300 pages.

Résumé du livre "The Paleo Solution" de Robb Wolf

Dans son livre "The Paleo Solution", Robb Wolf, un ancien chercheur en biochimie, met en exergue le décalage entre notre patrimoine génétique, resté quasi identique depuis des dizaines de milliers d'années, et notre alimentation, qui a connu une révolution majeure il y a 10 000 ans. L’auteur explique que c'est ce changement qui est à l’origine de nombreuses maladies modernes, dites "de civilisation", telles que le diabète, le cancer, les maladies cardio-vasculaires, etc.

Il nous raconte d’abord comment lui-même, en devenant végétarien pour améliorer sa santé, a en fait développé de nombreux problèmes digestifs et métaboliques. Puis, il décrit comment ses problèmes ont finalement disparu en seulement 6 semaines lorsqu'il a adopté un régime alimentaire et un mode de vie "paléolithiques".

Par ailleurs, "The Paleo Solution" s’appuie sur de nombreuses études scientifiques pour analyser en détail le fonctionnement du corps humain face aux nutriments (protéines, glucides, lipides), aux hormones comme l'insuline et aux stimuli externes (alimentation, sommeil, stress...).

L’auteur démontre scientifiquement les méfaits de notre alimentation moderne, riche en céréales, produits laitiers et sucres, qui provoquent des dérèglements hormonaux, de l'inflammation et à terme des maladies.

La solution proposée est un retour à l'alimentation et au mode de vie de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs : supprimer les céréales, sucres et produits laitiers, manger beaucoup de légumes, fruits, viande, poisson, œufs et bonnes graisses (huile d'olive, noix...), dormir suffisamment, pratiquer une activité physique régulière et gérer son stress.

Le message et les points clés du livre "The Paleo Solution" de Robb Wolf

Le message du livre en quelques mots

La plupart de nos problèmes de santé modernes sont causés par notre mode de vie et notre alimentation inadaptés à notre patrimoine génétique de chasseurs-cueilleurs. Dans "La solution paléo" Robb Wolf propose alors un régime basé sur une alimentation riche en protéines, légumes, fruits, noix et graines, tout en éliminant les produits laitiers, les céréales, les légumineuses et les aliments transformés.

Les principaux points à retenir du régime alimentaire paléo

Pour une meilleure santé, nous devons nous rapprocher du régime alimentaire nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, c’est-à-dire qu’il faut adopter l’alimentation et le mode de vie de type paléolithique. Selon Robb Wolf, nous pourrons ainsi guérir l'inflammation, la résistance à l'insuline et les maladies chroniques associées.

L’alimentation paléolithique privilégie les aliments non transformés et élimine les produits laitiers, les céréales, les légumineuses et les aliments transformés : les céréales, notamment à cause du gluten, les produits laitiers et le sucre provoquent des dérèglements hormonaux, de l'inflammation et des maladies. Les bons nutriments pour notre santé sont les protéines animales et végétales, les bonnes graisses (huile d'olive, noix...), les légumes, les fruits et les tubercules non amylacés.

Robb Wolf insiste sur le rôle primordial des protéines, qui participent à la construction de nos cellules (peau, muscles, cheveux, ongles) et à la fabrication de nos hormones, enzymes et neurotransmetteurs.

L’insuline et le glucagon sont deux hormones complémentaires dans la gestion de notre énergie. L'insuline facilite le passage des nutriments dans nos cellules, tandis que le glucagon libère les nutriments stockés pour les utiliser comme énergie.

Le sommeil et la gestion du stress sont aussi importants que l'alimentation : ils modulent les hormones et l'inflammation. Le manque d'activité physique entraîne une perte musculaire et osseuse, ainsi qu'une moindre sensibilité à l'insuline. L'exercice physique intense et bref est le plus efficace.

Mon avis sur le livre "The Paleo Solution" de Robb Wolf

"The Paleo Solution" est un livre riche d’enseignements concernant le fonctionnement du corps humain et les liens qui existent entre alimentation, mode de vie et santé.

Mais c’est aussi un ouvrage qui a le mérite de bousculer nos habitudes alimentaires modernes, souvent mal adaptées à notre organisme. Bien plus qu'un simple guide de régime alimentaire, il offre une véritable réflexion sur notre alimentation et son impact sur notre santé.

Le ton est accessible et le style humoristique de l'auteur rend la lecture agréable. Les conseils de Robb Wolf, bien que radicaux, sont pertinents, illustrés de références scientifiques sérieuses.

"The Paleo Solution" est définitivement un ouvrage à lire et à expérimenter ! Sa lecture peut véritablement changer des vies.

Les points forts et points faibles du livre "La solution paléo" de Robb Wolf

Points forts :

Les nombreuses références scientifiques donnent du poids à l’argumentation.

Les processus biochimiques régissant le corps sont très bien décrits.

Le style humoristique rend la lecture agréable.

L’expérience personnelle de l’auteur et ses conseils concrets confortent la théorie.

Points faibles :

Le contenu peut être dense pour certains lecteurs.

Le livre aurait pu être mieux structuré pour une meilleure compréhension.

Le livre n'est pas disponible en français, ce qui peut limiter son accessibilité.

Ma note :

★★★★☆

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "La solution paléo" de Robb Wolf

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "La solution paléo" de Robb Wolf

  1. “Le pouvoir du jeûne | Maigrir, guérir, rajeunir”

Par Yéléna C. Kentish, 2018, 461 pages.

Résumé du livre "Le pouvoir du jeûne" de Yéléna C. Kentish

Dans son ouvrage "Le pouvoir du jeûne", l'auteure Yéléna C. Kentish explore en profondeur les effets physiologiques et les bienfaits thérapeutiques du jeûne. À travers le fruit de ses recherches approfondies, elle fait la lumière sur cette pratique ancestrale qui fait l’objet encore de nombreuses controverses.

Pour cela, l'auteure commence par définir les différents types de jeûnes : hydrique, intermittent, sec. Elle montre ensuite que le jeûne est répandu dans le règne animal où il remplit diverses fonctions adaptatives. L’auteure rappelle également que le jeûne a traversé de nombreuses cultures et civilisations, utilisé aussi bien pour des motifs religieux que pour le développement personnel ou le renforcement du corps et de l'esprit.

Puis, en s'appuyant sur de solides bases scientifiques, Yéléna C. Kentish explique en détail les mécanismes physiologiques déclenchés par le jeûne au niveau hormonal et métabolique. Elle met notamment en évidence le concept d'hormèse, selon lequel un stress modéré peut engendrer une réponse bénéfique de l'organisme.

Le livre passe ensuite en revue la multitude d'études démontrant les effets thérapeutiques du jeûne pour traiter diverses pathologies, ainsi que pour maigrir ou rajeunir. Ces travaux soulignent le rôle crucial du processus d'autophagie, ou recyclage des cellules, stimulé pendant le jeûne.

Enfin, tout en insistant sur la puissance du jeûne, l’auteure met en garde contre certains dangers liés à une mauvaise pratique. Elle invite alors chacun à trouver la méthode la plus adaptée à son cas personnel.

Le message et les points clés du livre "Le pouvoir du jeûne" de Yéléna C. Kentish

Le message du livre en une phrase

Le jeûne n'est pas nouveau. C’est une pratique ancestrale aux vertus thérapeutiques puissantes, à condition de bien comprendre ses mécanismes physiologiques et de l'utiliser à bon escient.

5 idées clés développées dans ce livre

Le jeûne n'est pas seulement un outil de perte de poids, il a des effets bénéfiques sur la santé en général. Il peut aider à la régénération cellulaire, à la détoxification, et même potentiellement à la prévention de certaines maladies.

Le jeûne doit être fait de manière réfléchie et planifiée. Une préparation adéquate, y compris une réduction de la consommation de protéines et de sucres rapides avant le jeûne, est essentielle pour une expérience de jeûne réussie.

Différents types de jeûne ont des effets variés. Par exemple, le jeûne intermittent peut améliorer la sensibilité à l'insuline et réduire le glucose sanguin, tandis que le jeûne périodique peut stimuler l'autophagie et le renouvellement des cellules souches.

Après le jeûne, une réalimentation soigneuse est cruciale pour éviter le choc du système et pour tirer le meilleur parti de l'expérience du jeûne.

Le jeûne n'est pas une panacée. Tout en mettant en évidence les avantages du jeûne, Yéléna C. Kentish insiste également sur la nécessité d'éviter les extrêmes et de s'informer correctement avant de commencer un jeûne.

Mon avis sur le livre "Le pouvoir du jeûne" de Yéléna C. Kentish

"Le pouvoir du jeûne | Maigrir, guérir, rajeunir" est une lecture que je conseille à quiconque s'intéresse au jeûne et souhaite découvrir le pouvoir régénérateur insoupçonné de cette pratique millénaire.

Yéléna C. Kentish y compile et y vulgarise de nombreuses recherches scientifiques qu’elle équilibre avec quelques conseils pratiques. Elle y partage également des témoignages inspirants de personnes ayant transformé leur corps mais aussi leur vie de façon significative grâce au jeûne.

Enfin, si le jeûne thérapeutique est bien réel, l’auteure rappelle que, mal pratiqué ou pratiqué de façon excessive, il peut se révéler dangereux. Le fait que tous les types de jeûne soient abordés et mis en avant selon les objectifs souhaités permet aussi de s’intéresser au sujet de façon d’autant plus exhaustive.

Si vous cherchez à comprendre comment bien manger et intégrer le jeûne dans votre vie, ce livre est pour vous !

Les points forts et points faibles du livre "Le pouvoir du jeûne" de Yéléna C. Kentish

Points forts :

La recherche est exhaustive et objective (dénuée de tout dogme), accompagnée de nombreuses références bibliographiques et scientifiques.

Les concepts complexes et les mécanismes biologiques et psychologiques du jeûne y sont expliqués de façon compréhensible.

Le livre n'est pas un plaidoyer inconditionnel pour le jeûne. Il donne un aperçu équilibré, soulignant les avantages et les précautions à prendre, ce qui est particulièrement appréciable pour les novices.

L’union de la science moderne (en matière de nutrition et physiologie) et des pratiques anciennes du jeûne traditionnel rend le livre particulièrement intéressant.

Les histoires de personnes qui ont réussi à transformer leur vie grâce au jeûne sont à la fois motivantes et éducatives, ajoutant une couche de crédibilité à l'ouvrage.

Points faibles :

Quelques passages redondants.

Certains lecteurs pourraient être déçus par l'absence de plans de repas détaillés ou d'instructions étape par étape pour commencer à jeûner.

Bien que le livre soit accessible et vulgarisé, la quantité d'information peut sembler écrasante pour ceux qui sont totalement novices en matière de jeûne.

Ma note :

★★★★☆

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "Le pouvoir du jeûne" de Yéléna C. Kentish

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "Le pouvoir du jeûne" de Yéléna C. Kentish

J’espère que cet article et ses suggestions de lectures vous auront aidé à repenser votre façon de vous alimenter. Que ce soit pour perdre quelques kilos, prévenir les maladies chroniques ou simplement être en meilleure santé, un régime alimentaire adapté est la clé. N'hésitez pas à nous faire part dans les commentaires d'autres lectures intéressantes qui vous ont appris comment bien manger et vous ont aidé à adopter une alimentation saine.

Cet article Comment bien manger : 5 livres pour un régime alimentaire sain est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Thu, 11 Apr 2024 17:00:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12824/Comment-bien-manger-5-livres-pour-un-rgime-alimentaire-sain
Manipulateurs et pervers narcissiques : 4 livres pour sortir de l’emprise http://www.olivier-roland.fr/items/view/12820/Manipulateurs-et-pervers-narcissiques-4-livres-pour-sortir-de-lemprise

Si vous lisez cet article, c’est probablement que vous ou l’un de vos proches êtes ou avez été sous l’influence d’un manipulateur ou d’un pervers narcissique. Pour rappel, les pervers narcissiques, ce sont ces profils de personnes toxiques qui usent de manipulation mentale pour prendre le contrôle et l’emprise sur leurs victimes.

En réalité, la perversion narcissique et la manipulation mentale sont monnaie courante. Mais le sujet est encore tabou de nos jours. Pas facile alors d’y faire face. Surtout que pour sortir de l’emprise d’un manipulateur, il est avant tout primordial de bien comprendre les mécanismes de ce type de profil.

Heureusement, aujourd’hui, de plus en plus d’ ouvrages permettent de mieux appréhender ce type de relations d’emprise psychologique. Ceux-ci partagent des clés pour vous protéger ou vous reconstruire après une telle épreuve traumatisante.

Dans cet article, je vous présente une sélection de 4 livres incontournables pour percer les secrets de la manipulation perverse narcissique et surtout en sortir de manière efficace et définitive.

Pour chaque livre, vous trouverez un petit résumé du contenu, les points clés à retenir, mon avis personnel sur l’ouvrage ainsi que ses forces et faiblesses. En prime, de nombreux conseils et témoignages pour vous aider à vous prémunir de ces profils toxiques ou à panser vos blessures.

  1. "Les manipulateurs sont parmi nous"

Par Isabelle Nazare-Aga, 2020 (4e édition), 310 pages.

Résumé du livre "Les manipulateurs sont parmi nous" d’Isabelle Nazare-Aga

Dans son best-seller "Les manipulateurs sont parmi nous", la psychologue Isabelle Nazare-Aga nous plonge dans l'univers des manipulateurs pervers narcissiques. Forte de son expérience de thérapeute, elle décrypte les mécanismes psychologiques de ces "vampires psychiques" qui usent de diverses formes de manipulation mentale.

Son livre se divise en deux grandes parties.

1ère partie : qui sont les personnalités manipulatrices ?

La première partie est consacrée à décrire qui sont les personnalités manipulatrices.

L'auteure commence par montrer que la manipulation n'est pas l'apanage de groupes radicaux : nous risquons tous de croiser au quotidien ces manipulateurs aux multiples visages.

Elle dresse ensuite le profil type du pervers narcissique, détaillant les stratégies qu’il utilise pour séduire puis installer un climat d'emprise sur sa victime. Isolement, déstabilisation, chantage affectif... Isabelle Nazare-Aga explore toutes les facettes de cette manipulation destinée à anéantir l'estime de soi.

Ainsi, l’auteure liste différents types de profils manipulateurs : le manipulateur sympathique, séducteur, cultivé, timide, altruiste ou encore dictateur.

Isabelle Nazare-Aga dégage ensuite 30 caractéristiques liées aux personnalités manipulatrices. Parmi elles, on retrouve la dévalorisation de l’autre par la mise en doute de ses qualités, de ses compétences et de sa personnalité, la création de conflits et d’une atmosphère de suspicion, l’utilisation d’autrui de façon intéressée, l’emploi de la menace (déguisée) ou du chantage, etc. Selon l’auteure, pour qualifier quelqu’un de "manipulateur", il faut pouvoir lui appliquer au moins 14 de ces critères.

L’auteure met aussi en évidence :

Les dégâts psychologiques et somatiques des victimes de la manipulation mentale.

Les traits spécifiques de la communication non verbale du manipulateur.

Son rapport avec la responsabilité.

Son attitude en matière de communication.

2ème partie : comment se protéger des manipulateurs ?

Mais l'intérêt du livre est aussi de montrer comment se libérer de ces relations toxiques. À travers de nombreux témoignages et exemples concrets, Isabelle Nazare-Aga partage, dans la deuxième partie du livre, des stratégies de contre-manipulation pour se protéger de ces prédateurs affectifs.

Elle fournit alors des clés concrètes pour détecter les signaux d'alerte et poser ses limites. Car, assure-t-elle, le meilleur rempart face à la manipulation, c'est la connaissance de ses mécanismes. Et il ne s'agit pas seulement de comprendre leur fonctionnement, mais aussi d'apprendre à se défendre et à penser par soi-même.

Ce qu’il faut retenir du livre au sujet des pervers narcissiques

L’auteure insiste : les manipulateurs sont parmi nous et ils pullulent autour de nous. La manipulation mentale est donc un phénomène répandu, mais encore tabou. C’est un risque quotidien, auquel tout le monde peut être confronté.

Pour l’auteur, il est donc capital d'apprendre à sortir de l’emprise des pervers narcissiques, à les connaître et à s'en protéger.

Pour cela, le livre détaille:

Les techniques rodées (séduction, déstabilisation, etc.) dont usent les pervers narcissiques pour prendre le contrôle sur leur victime.

Les mécanismes de la manipulation et ses signaux d'alerte : les connaître est la meilleure arme pour se protéger.

Comment poser ses limites face aux tentatives de contrôle et d'emprise psychique.

Autre idée à retenir : briser le tabou sur ce sujet dans la société est primordial pour permettre aux victimes de s'en libérer.

Mon avis sur le livre "Les manipulateurs sont parmi nous" d’Isabelle Nazare-Aga

Accessible et fouillé, ce livre lève le voile sur une forme de violence psychique encore taboue dans notre société.

En effet, grâce à de nombreux témoignages et une analyse pointue, le livre d’Isabelle Nazare-Aga nous ouvre les yeux sur les agissements toxiques des manipulateurs pervers narcissiques.

Il offre un examen profond et détaillé des diverses facettes de la manipulation mentale et ses rouages. Et au-delà de la simple identification des manipulateurs, il fournit des conseils pratiques pour s'affirmer et se défendre.

En cela, "Les manipulateurs sont parmi nous" est un outil de prise de conscience qui incite à la réflexion et à l'action. Mais aussi, une lecture qui vous donnera des clés très concrètes pour repérer ces prédateurs affectifs et des outils pour répondre à leurs tentatives d'emprise.

Ce livre est un must pour tous ceux et celles qui, coincés dans une relation toxique ou victimes d’un bourreau manipulateur, veulent sortir de l’emprise. Ou encore pour tous ceux et celles qui souhaitent simplement se prémunir des tactiques utilisées par les pervers narcissiques.

Les points forts et points faibles du livre "Les manipulateurs sont parmi nous" d’Isabelle Nazare-Aga

Points forts :

L’analyse approfondie du profil psychologique du manipulateur .

Le style d'écriture accessible et très clair, qui facilite la compréhension des concepts parfois complexes.

Les nombreuses stratégies concrètes expliquées pour gérer les différents types de situations de manipulation.

La richesse des exemples et la force des témoignages : l'auteur s'appuie sur son expérience de psychothérapeute pour illustrer ses propos par des cas réels.

Les annexes nombreuses

Points faibles :

Le livre aurait pu mentionner davantage de références académiques pour appuyer certaines idées.

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "Les manipulateurs sont parmi nous" d’Isabelle Nazare-Aga

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "Les manipulateurs sont parmi nous" d’Isabelle Nazare-Aga

  1. "Les pervers narcissiques | Qui sont-ils ? Comment fonctionnent-ils ? Comment leur échapper ?"

Par Jean-Charles Bouchoux, 2011, 211 pages.

Résumé du livre "Les pervers narcissiques" de Jean-Charles Bouchoux

Dans son ouvrage "Les pervers narcissiques", le psychothérapeute Jean-Charles Bouchoux nous éclaire sur le fonctionnement des manipulateurs narcissiques.

L'auteur, spécialiste des troubles de la personnalité, commence par définir ce qu’est le trouble narcissique : un mode de fonctionnement centré sur soi-même, son image et ses besoins, au détriment des autres.

Une minorité de narcissiques sont qualifiés de "pervers narcissiques". Ces manipulateurs-nés usent de stratégies variées, explique l’auteur : séduction, intimidation, chantage affectif, etc ., dans le but de contrôler et d’exploiter leur victime. Ils parviennent à dissimuler leur véritable personnalité abusive derrière un masque de charme et de bienveillance.

Jean-Charles Bouchoux décrit les mécanismes psychologiques utilisés par ces pervers, comme notamment le déni, le clivage et l'identification projective. L'auteur analyse également les effets dévastateurs sur les victimes : confusion, violence, dépression, perte d'identité.

Enfin, le livre propose des clés pour identifier ces manipulateurs et s'en prémunir : renforcer l'estime de soi, poser des limites fermes et savoir couper les ponts avec ces prédateurs.

5 points clés pour sortir de l'emprise des pervers narcissiques

Le message clé du livre est le suivant : les pervers narcissiques sont des manipulateurs qui usent de stratagèmes pour asservir leur victime. Méfiez-vous donc de leur capacité de dissimulation derrière un masque charmeur.

Voici, par ailleurs, quelques points et conseils clés développés par l’auteure au sujet des pervers narcissiques :

Les pervers narcissiques utilisent des mécanismes comme le déni, le clivage et la projection pour mieux contrôler leur proie. Une fois que vous êtes sous emprise, leur vrai visage apparait : tyrannique et méprisant.

Pour vous protéger des pervers narcissiques, renforcez votre estime personnelle et posez vos limites.

Si vous êtes déjà sous l’emprise, couper les ponts. Ce sera souvent votre seule issue face à un  prédateur toxique et destructeur. Puis, pensez par vous-mêmes et prenez des mesures pour protéger votre bien-être psychologique.

Ce n'est pas de votre faute si vous êtes victime. Cherchez du soutien pour vous reconstruire.

La compassion est un antidote à la perversion. Elle peut aider les victimes à surmonter leur traumatisme et à trouver le chemin de la guérison.

Mon avis sur le livre "Les pervers narcissiques" de Jean-Charles Bouchoux 

Ce livre vous apprendra à reconnaître un pervers narcissique et ses tactiques, à décrypter son fonctionnement psychique, à appréhender les mécanismes par lesquels il asservit ses victimes.

Si vous êtes en relation avec un pervers narcissique, il vous aidera à sortir de l’emprise et à vous en affranchir. Il vous fera également réaliser que vous n’êtes pas seul.e à travers des témoignages.

Bien que technique, "Les pervers narcissiques" est un ouvrage éclairant et libérateur. Bref, un guide indispensable pour toute personne confrontée de près ou de loin à ce type de prédateur.

Les points forts et points faibles du livre "Les pervers narcissiques" de Jean-Charles Bouchoux

Points forts :

Une analyse détaillée et précise des mécanismes des pervers narcissiques

Des conseils pratiques pour se protéger et sortir de l’emprise de ces manipulateurs.

L’approche basée sur la compassion et l'auto-soin.

Points faibles :

Le contenu peut être technique et difficile à comprendre pour les non-initiés à la psychologie, notamment la théorie freudienne.

Le livre nécessite une lecture attentive pour intégrer pleinement les concepts psychanalytiques et les applications pratiques.

Le manque de témoignages.

Ma note :

★★★★☆

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "Les pervers narcissiques" de Jean-Charles Bouchoux

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "Les pervers narcissiques" de Jean-Charles Bouchoux

  1. "Se libérer de l’emprise émotionnelle | Manipulateurs, pervers narcissiques, psychopathes. Protégez-vous des relations toxiques !"

Par Sylvie Tenenbaum, 2011, 211 pages.

Résumé du livre "Se libérer de l'emprise émotionnelle" de Sylvie Tenenbaum

Dans son livre "Se libérer de l’emprise émotionnelle", la psychothérapeute Sylvie Tenenbaum traite du phénomène d'emprise émotionnelle. L’emprise, déclare-t-elle, consiste en une domination psychique toxique visant à soumettre l'autre à sa volonté. Ses conséquences sont parfois dévastatrices, ajoute l’auteure (perte d'estime de soi, dépression, etc.).

Le livre explique que l'emprise est présente dans toutes les sphères de la vie, de la famille au monde du travail en passant par les sectes. Elle peut donc toucher tous les types de relations humaines.

Plusieurs types de "prédateurs" sont ensuite analysés, du manipulateur au psychopathe, avec une gravité croissante. Le livre nous apprend comment ces derniers usent de techniques de séduction et de communication malsaines (mensonges, doubles discours, violence psychologique...) pour arriver à leurs fins.

Les victimes, quant à elles, présentent certains traits de personnalité communs (dépendance affective, manque de confiance en soi...). Mais l'auteure insiste : n'importe qui peut tomber sous emprise. Les enfants et les femmes sont particulièrement vulnérables et subissent souvent de plein fouet les conséquences de ces relations toxiques.

Heureusement, assure l’auteure, il est possible de se prémunir contre ces comportements, de les identifier rapidement et de s'en extraire. Cela nécessite toutefois du courage, de l'aide psychologique et le soutien de ses proches. Reconstruire sa vie après une période d'emprise est un long chemin semé d'embûches, mais cela vaut le coup ! L'essentiel est de reprendre sa vie en main et de se réconcilier avec soi-même.

5 idées clés résumés du livre pour comprendre et vous aider à sortir de l’emprise des pervers narcissiques

L'emprise émotionnelle est un phénomène extrêmement répandu dans notre société.

Sylvie Tenenbaum montre à travers de nombreux exemples concrets que ce type de manipulation psychique peut concerner absolument toutes les relations humaines. Que ce soit au sein de la famille, du couple, au travail, dans les sectes ou même via notre "prédateur intérieur", personne n'est à l'abri.

Il existe une grande variété de manipulateurs, avec des degrés de dangerosité différents.

Certains sont de "simples" manipulateurs égocentriques quand d'autres présentent de réels troubles de la personnalité (pervers narcissiques, psychopathes...) pouvant mener aux pires extrémités. L'auteure dresse plusieurs portraits détaillés permettant de mieux comprendre et identifier ces profils toxiques.

Les manipulateurs usent de techniques élaborées pour arriver à leurs fins, en deux temps : séduction /destruction.

Dans un premier temps, ils séduisent leur proie par des flatteries et en accordant une attention particulière. Puis, une fois que la personne est "accrochée", ils enchaînent en la rabaissant, la critiquant et lui faisant douter d'elle-même. Ce combo séduction-destruction est redoutablement efficace.

Du côté des victimes, les conséquences psychologiques sont absolument désastreuses.

Perte d'estime de soi, états dépressifs, troubles anxieux, somatisations... L'emprise émotionnelle laisse des traces indélébiles. Les enfants et les femmes se retrouvent le plus souvent pris au piège de ces relations toxiques.

Il est possible de sortir de l’emprise des manipulateurs et pervers narcissiques.

Malgré ces conséquences, Sylvie Tenenbaum se veut résolument optimiste. Selon elle, il est tout à fait possible de se sortir de l’emprise, de s'en protéger et surtout de se reconstruire par la suite. Certes le chemin est long, mais à force de courage, de patience et de soutien psychologique, n'importe qui peut retrouver une vie épanouie.

Mon avis sur le livre "Se libérer de l’emprise émotionnelle" de Sylvie Tenenbaum

Cet ouvrage est marquant par la justesse de l'analyse de Sylvie Tenenbaum et sa capacité à rendre accessibles au grand public des notions complexes de psychopathologie.

En tant que psychologue clinicienne, elle fait preuve d'une connaissance fine des mécanismes psychiques qui sous-tendent le phénomène d'emprise émotionnelle. Elle évite ainsi l'écueil du sensationnalisme pour livrer une réflexion nuancée.

Par ailleurs, le fil rouge autour des témoignages de patients apporte un éclairage "terrain" édifiant sur cette forme de manipulation perverse. En ressortent des récits poignants derrière lesquels on ne peine pas à discerner la part de souffrance.

Ce livre est une mine d'informations pour comprendre un phénomène souvent trop méconnu. Il fournit aussi des outils précieux pour s'en prémunir et aider les victimes à se reconstruire. Une lecture indispensable selon moi !

Les points forts et points faibles du livre "Se libérer de l’emprise émotionnelle" de Sylvie Tenenbaum

Points forts :

Les explications claires et accessibles des concepts de psychologie.

L’analyse poussée du phénomène d'emprise qui aide à comprendre et à sortir de l’emprise.

Les nombreux témoignages édifiants.

Les conseils pratiques de protection et de reconstruction.

Point faible :

Je n’en vois point.

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "Se libérer de l’emprise émotionnelle" de Sylvie Tenenbaum

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "Se libérer de l’emprise émotionnelle" de Sylvie Tenenbaum

  1. "Pourquoi trop penser rend manipulable | Protégez votre mental de l’emprise"

Par Christel Petitcollin, éditions Guy Trédaniel, 2017, 261 pages.

Résumé du livre "Pourquoi trop penser rend manipulable" de Christel Petitcollin

"Pourquoi trop penser rend manipulable - Protégez votre mental de l'emprise" est un livre de la psychothérapeute Christel Petitcollin, spécialiste de la manipulation mentale et de la pensée complexe.

Dans cet ouvrage, l'auteure nous explique pourquoi certaines personnes, notamment celles à la pensée arborescente et hypersensibles, sont plus vulnérables à la manipulation mentale. Elle décrit les mécanismes utilisés par les manipulateurs pour prendre le contrôle et l'emprise sur leurs victimes.

Le manipulateur a généralement deux visages : l'un sympathique en public, l'autre froid et cruel en privé. Il utilise diverses techniques comme la séduction, la victimisation, l'intimidation et la culpabilisation pour convertir sa proie en marionnette.

De leur côté, les personnes manipulables ont souvent une pensée complexe qui part dans tous les sens, une hypersensibilité sensorielle et émotionnelle, un besoin de symbiose et un profond idéalisme qui les empêche de voir la part de noirceur du monde.

Christel Petitcollin explique qu'il est vain d'essayer de comprendre le fonctionnement tordu d'un manipulateur. Elle donne en revanche de nombreux conseils pratiques pour sortir de l’emprise : retrouver son axe intérieur, poser des limites claires, cesser de vouloir le sauver ou de lui trouver des excuses ou encore développer son assertivité.

Elle met en garde contre "l'amnésie traumatique", qui a tendance à occulter les mauvais souvenirs par déni. Pour la contrer, elle préconise de tenir un journal et de faire régulièrement le bilan des expériences vécues avec le manipulateur. Au final, elle recommande de fuir la relation toxique, car le manipulateur ne changera jamais.

5 points clés à retenir pour sortir de l’emprise des pervers narcissiques

Le message fort de ce livre à propos des manipulateurs est le suivant : les personnes malintentionnées et manipulatrices existent, ils ne changeront pas, mais vous pouvez vous libérer de leur emprise en prenant conscience de leurs mécanismes, en posant vos limites et en quittant la relation.

Voici 5 autres grandes idées développées dans ce livre :

Certains manipulent consciemment et n'éprouvent aucune culpabilité. Les repérer est vital pour se protéger.

Il est inutile d'essayer de comprendre la logique tordue du manipulateur. De même, trop penser et chercher à expliquer, c’est agir de façon risquée face à la manipulation. S'en tenir aux actes, faits et limites est essentiel.

Les manipulateurs ciblent les personnes intelligentes, créatives, sensibles et de bonne foi qui veulent voir le bien partout.

Rester centré sur soi, ses besoins, s'affirmer et poser ses limites, un cadre clair sont les meilleures comportements à adopter pour ne plus se laisser avoir ni cautionner les mauvais traitements.

Une personne manipulatrice reste manipulatrice. Face à elle, le risque de perdre est trop grand, c’est pourquoi éviter le conflit direct est souvent la meilleure stratégie. La seule issue est donc de fuir ou de limiter drastiquement les contacts si partir n'est pas possible.

Mon avis sur le livre "Pourquoi trop penser rend manipulable" de Christel Petitcollin

Ce livre est une véritable bouée de sauvetage pour qui est pris dans les filets d'un manipulateur.

Écrit dans un style direct, sans fioritures, il nous ouvre les yeux sur l'emprise psychologique que peuvent avoir les gens toxiques quand on a tendance à trop penser ou à douter facilement. La capacité de Christel Petitcollin à déchiffrer les mécanismes complexes de la manipulation est remarquable.

La structure de son ouvrage en trois sections principales offre une approche complète du sujet. La première détaille le profil du manipulateur, la seconde met en lumière les individus manipulés, tandis que la troisième partie offre des stratégies pour rester centré et ne plus subir la manipulation.

Ce livre conviendra donc parfaitement à ceux qui se trouvent dans une situation oppressante ou conflictuelle, et qui ont tendance à trop réfléchir ou à se brider mentalement, émotionnellement et physiquement.

Et bien sûr, cette lecture aidera quiconque souhaitant se libérer des griffes d'un manipulateur, sortir de l’emprise d’une relation toxique et retrouver sa joie de vivre et son pouvoir personnel.

Les points forts et points faibles du livre "Pourquoi trop penser rend manipulable " de Christel Petitcollin

Points forts :

L’analyse complète des mécanismes de manipulation mentale et de ses victimes qui offre des solutions pratiques.

Des propos directs et sans détours, qui permettent une prise de conscience rapide.

Le mode d’emploi clair et applicable, proposé pour sortir de l’emprise des manipulateurs et commencer à vivre.

Les tableaux récapitulatifs des points clés.

La méthode qui libère, qui encourage à une transformation personnelle profonde et permet de retrouver une joie de vivre.

Point faible :

Je n’en vois pas.

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "Pourquoi trop penser rend manipulable" de Christel Petitcollin

Visitez Amazon afin d’acheter le livre " Pourquoi trop penser rend manipulable" de Christel Petitcollin

Vous connaissez un autre livre incontournable au sujet des pervers narcissiques qui peut aider à sortir de l’emprise d’un manipulateur ? Faites-nous part de vos suggestions dans l'espace commentaires ! Votre participation nourrira la discussion. Et si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à laisser un commentaire ci-dessous !

Cet article Manipulateurs et pervers narcissiques : 4 livres pour sortir de l’emprise est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Mon, 08 Apr 2024 17:00:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12820/Manipulateurs-et-pervers-narcissiques-4-livres-pour-sortir-de-lemprise
Changer sa vie : la méthode des Petites Habitudes http://www.olivier-roland.fr/items/view/12819/Changer-sa-vie-la-mthode-des-Petites-Habitudes

Résumé de « Changer sa vie : la méthode des Petites Habitudes » de BJ Fogg : le livre à lire si vous voulez baser votre changement de comportement sur des sources solides et une méthode éprouvée — le tout, en agissant petit à petit et sans se culpabiliser !

Par BJ Fogg, 2022.

Titre original : « Tiny Habits : The Small Changes that Changes Everything », 2019.

Chronique et résumé de « Changer sa vie : la méthode des Petites Habitudes » de BJ Fogg

Introduction — Changer, ça peut être facile (et amusant)…

Petit mais costaud

BJ Fogg commence par un double message encourageant :

D'abord, défaites-vous du sentiment de culpabilité face au changement (celui-ci nous vient d'une pression sociale et de l'impression de ne jamais y arriver) ;

Ensuite, prenez confiance dans le fait que changer n'est pas si difficile qu'on ne le pense habituellement (c'est tout l'objet du livre de le démontrer).

Souvent, nous nous y prenons mal, et nous nous attribuons la faute. Mais l'erreur vient des mauvais conseils que nous avons reçus.

"Voyez plutôt les choses ainsi : si vous essayiez de monter une commode avec un mode d'emploi erroné et des morceaux manquants, vous seriez sûrement frustré, mais vous ne vous sentiriez pas coupable, si ? Vous rejetteriez la faute sur le fabricant. En ce qui concerne nos tentatives de changement avortées, nous ne nous prenons jamais au "fabricant", mais toujours à nous-même." (Changer sa vie, Introduction)

Au lieu de nous culpabiliser, prenons plutôt le temps de découvrir une méthode efficace. BJ Fogg la résume en trois choses :

Arrêter de se juger ;

Décortiquer ses désirs et en faire des actes ;

Considérer les erreurs comme des découvertes et s'en servir pour aller de l'avant.

Pour l'auteur, c'est même une aventure amusante qui vous attend ; c'est un "voyage exaltant à la découverte de soi". Pour légitimer son approche, le psychologue du comportement de Stanford en appelle à une expérience solide — plus de 40 000 personnes ayant testé le procédé, dit-il — et à l'influence qu'il a eu sur le cofondateur d'Instagram, Kevin Systrom.

Façonner son comportement

BJ Fogg parle de "conception comportementale". C'est un domaine qu'il a beaucoup investigué, d'abord en commençant par lui-même, en utilisant sans relâche une méthode d'essais/erreurs expérimentale dans sa vie de tous les jours.

À partir de 2011, lorsqu'il a repéré des résultats vraiment positifs sur lui-même, il a commencé à enseigner sa méthode à l'université.

Mais il ne suffit pas de transmettre l'information. Le savoir n'amène pas naturellement au changement. C'est le défaut (l'auteur l'appelle "sophisme de l'information/action") de beaucoup d'ouvrages et de discours d'experts.

Pour changer, il faut nécessairement :

Avoir une révélation ;

Ou changer son environnement ;

Ou bien enfin modifier légèrement ses habitudes.

Comme la première est rare et peu contrôlable, il faut plutôt agir sur les deux autres, et commencer par la troisième.

Petit, mais rapide

"Grâce à la méthode des Petites Habitudes, vous vous concentrerez sur des actions qui prennent moins de trente secondes. Vous apprendrez à assimiler rapidement les nouvelles habitudes qui vous viendront naturellement. En commençant petit, vous pourrez faire de gros changements sans vous soucier du temps que ça prend." (Changer sa vie, Introduction)

Moins de 30 secondes : la promesse est tentante ! Ne voyez pas trop grand, affirme l'auteur ; commencez petit. D'ailleurs — tellement nous sommes occupés et stressés — c'est souvent la seule option réelle que nous ayons !

Petit, c'est maintenant

Bien que l'auteur ne souhaite pas donner de conseils quant au contenu des habitudes en particulier, il fait ici une exception. Il propose de mettre en place une première petite habitude, qu'il nomme le rituel Maui.

Dès que je me réveille et que je pose le pied par terre ;

Je dis : "Je vais passer une très bonne journée."

Et pour ancrer cette habitude dans mon cerveau, je souris.

Comme vous le verrez tout au long du livre, le modèle de base des petites habitudes est à chaque fois le même :

"Dès que je…" ;

"Je dis/fais..." ;

  • attitude de célébration (sourire, par exemple).

Plus petit, plus prudent

Il n'y a pas beaucoup de risques à agir petit ; et c'est là un avantage, selon BJ Fogg. En effet, vous pouvez vous tromper sans que cela n'ait de conséquences graves sur vous ou votre environnement. Vous recommencerez et trouverez la bonne habitude.

Par ailleurs, "personne ne pourra vous mettre des bâtons dans les roues" et vous serez donc moins stressés.

"Puisque les habitudes sont toutes petites et le programme très flexible, vous ne prenez aucun risque sur le plan émotionnel. On ne peut pas vraiment échouer avec les Petites Habitudes. On peut trébucher, mais on se relève, ce n'est pas un échec : c'est une habitude qui rentre." (Changer sa vie, Introduction)

Petite habitude deviendra grande

Souvent, nous grandissons avec l'impression que nous devons "tout donner". C'est une erreur. L'auteur compare deux attitudes de personnes voulant se lancer dans l'entrepreneuriat :

La première veut tout faire en même temps et se sent débordée par les tâches ;

La seconde se note une tâche à la fois, sur un post-it, à accomplir rapidement.

La seconde solution fonctionne mieux, car elle habitue à la réussite. Même petit, le succès nous rassure et nous donne envie de continuer. Et cela nous aide à prendre l'élan pour aller encore plus loin. "Sans même vous en rendre compte, vous aurez dévoré la baleine entière", dit BJ Fogg.

Volonté et motivation ne font pas tout

Eh non ! L'exemple de Juni, une personne à haut risque de diabète 2, est utilisé pour illustrer ce point précis. Plutôt que de se focaliser sur la volonté et la motivation, il est préférable de commencer par de petites actions qui enclencheront le changement.

De petits changements permettent de grandes choses

Changer pas à pas peut nous mener loin et nous aider à aller vraiment mieux dans notre vie de tous les jours. L'auteur le montre grâce à plusieurs personnes ayant suivi son programme des Petites Habitudes. Par ailleurs, il explique davantage "l'anatomie des Petites Habitudes".

Chaque petite habitude est composée de 3 choses (voir un peu plus haut pour la formulation "concrète") :

Moment d'ancrage (profiter d'une routine existante ou d'un moment pour agir) ;

Nouvelle petite habitude (à effectuer directement après le moment d'ancrage) ;

Moment de célébration (créer une émotion positive après l'action nouvelle).

La clé pour commencer petit

L'auteur renvoie vers son site internet TinyHabits pour y trouver davantage de ressources. En fin d'introduction, il donne également trois exercices pour commencer à agir.

Utiliser le fil dentaire (p. 26-27) ;

Démarrer rapidement (p. 27-28) ;

Se rappeler que se sentir bien aide à mieux changer (p. 29).

1 — Les éléments du comportement

C = MAI

C'est la formule "secrète" de toute la pratique, la connaissance qui sert de base au programme des Petites Habitudes.

"Le comportement se produit quand la motivation, l'aptitude et l'impulsion convergent au même moment." (Changer sa vie, Chapitre 1)

Un comportement, c'est une façon d'agir dans le monde. Voyons de plus près les 3 éléments clés qui permettent de le modifier ou de l'enclencher :

La motivation, c'est le désir, le souhait de faire quelque chose.

L'aptitude, c'est votre capacité à agir.

L'impulsion, c'est le stimulus qui vous incite à réaliser le comportement.

C = MAI s'applique à tous les comportements humains

Pour l'auteur, cela ne fait aucun doute : tous les comportements fonctionnent sur cette base qui est, somme toute, relativement simple. La conception comportementale consiste à agir sur ces trois leviers.

BJ fogg prend l'exemple de deux comportements d'une même personne, Katie. D'un côté, celle-ci range son bureau tous les jours et cela lui donne de l'énergie pour faire correctement son travail. De l'autre, elle se laisse prendre par Facebook et en oublie de faire sa séance de sport quotidienne.

Pour qu'un comportement se transforme en habitude (quel qu'il soit, bon ou mauvais), il faut que la motivation soit forte et qu'il soit facile de le faire (que vous ayez une aptitude aisée à l'accomplir). L'impulsion doit également être présente. Pour résumer :

Plus vous êtes motivé à accomplir une tâche, plus vous avez de la chance de la faire ;

Plus une tâche est dure, moins vous aurez de chance de l'accomplir ;

La motivation et l'aptitude travaillent ensemble main dans la main ;

Aucun comportement n'arrive sans impulsion.

L'impulsion fonctionnera lorsque la motivation (envie) et l'aptitude (facilité) iront de pair. Si vous n'êtes pas motivé et/ou que l'action à réaliser est top complexe, l'impulsion sera inefficace.

Utiliser le modèle comportemental pour se défaire d'une habitude

Pour abandonner une mauvaise habitude (par exemple : consulter trop souvent les réseaux sociaux le soir), vous pouvez jouer sur l'aptitude.

Dans l'exemple de Katie, BJ Fogg relate comment celle-ci a choisi de s'acheter un réveil-matin classique et de laisser son téléphone mobile dans la cuisine avant d'aller se coucher. De cette façon, elle a joué sur l'aptitude : elle a rendu Facebook "difficile d'accès", sans pour autant aller jusqu'à supprimer l'application.

À noter : c'est aussi un conseil donné par le minimalisme digital.

Trois étapes pour résoudre les problèmes comportementaux

Pour modifier un comportement — le sien ou un autre — il faut suivre l'ordre suivant :

"Vérifier s'il existe une impulsion pour déclencher le comportement.

Déterminer si la personne est capable de faire le comportement.

Déterminer si la personne est motivée pour faire le comportement." (p. 51)

Souvent, en entreprise, les managers jouent uniquement sur la motivation. Or, c'est justement le dernier levier à activer ! Vous pouvez chercher à appliquer cet ordre de priorité dans tous les domaines de votre vie et vous amuser à travailler sur vos comportements et ceux d'autrui, éventuellement.

Voir le monde à travers le prisme du modèle comportemental

BJ Fogg raconte l'exemple de Jennifer, une jeune graphiste et maman qui n'arrive plus à maintenir une routine sportive. En s'aidant de la formule C = MAI, elle analyse son comportement et comprend où elle peut agir.

En fait, nous pouvons tous le faire ! Il s'agit de se regarder soi-même "avec une certaine curiosité et un recul objectif". Voici ce que dit encore l'auteur sur la posture qu'il vous invite à tenir :

"Je veux que vous traitiez votre vie comme un "laboratoire de changement" personnel, un endroit où expérimenter sur la personne que vous voulez devenir. Un endroit où vous vous sentirez en sécurité, où tout est possible." (Changer sa vie, Chapitre 1)

Voici les exercices proposés à la fin de ce chapitre :

Explorer les différentes manières de se défaire d'une habitude (p. 58) ;

Apprendre le modèle comportemental de Fogg en l'enseignant à quelqu'un d'autre (p. 59).

2 — La motivation : trouver ce qui vous correspond

La motivation est une donnée imprévisible

Lorsque nous voulons changer de comportement, nous agissons souvent en pensant que seule la motivation compte. C'est une erreur. "La motivation, c'est comme un ami fêtard", dit l'auteur : "super pour sortir le soir, mais il ne vaut mieux pas compter dessus pour venir nous chercher à l'aéroport".

1 — La motivation est complexe

De façon originale et peu orthodoxe, BJ Fogg considère que la différence entre motivation interne et externe n'est pas très utile "dans le monde réel". Il préfère distinguer trois types de motivation :

Celle qui dépend de vous-même ;

Un avantage ou une punition liés à l'action ;

Le contexte direct de l'action.

L'auteur donne de nombreux exemples pour comprendre sa théorie et propose également un schéma nommé "le bonhomme PAC" pour personne/action/contexte.

BJ Fogg traite également des motivations concurrentes. Par exemple :

Je veux travailler ;

Mais je veux aussi me reposer.

Comment gérer ce conflit intérieur ? Et que faire lorsque nous n'avons même pas conscience de l'origine de mes désirs ? Comment faire face à la frustration, quand nous échouons à contrôler nos impulsions ?

2 — La vague de motivation

C'est le moment où vous vous sentez capable de tout : vous venez, par exemple, d'acheter une maison et vous êtes motivé pour tout rénover (et vous en faites effectivement beaucoup pendant les premières semaines).

Mais la motivation ne dure pas. En tout cas, elle est instable. Pourtant, nous avons tous tendance à surestimer notre motivation future. Nous sommes souvent trop ambitieux et nous nous créons des pièges à nous-mêmes.

3 — Les fluctuations de motivation

Nous ne pouvons pas prendre le contrôle total de notre motivation. De nombreux éléments (venus du contexte, de nous-mêmes ou d'actions que nous avons effectuées entre temps) peuvent la perturber et la faire retomber à zéro.

Mais il y a aussi des moments où nous pouvons faire l'expérience d'une motivation durable.

"Imaginez une grand-mère qui a toujours envie de passer du temps avec ses petits-enfants, ou une adolescente qui veut toujours avoir l'air présentable devant ses amies. J'appelle ces motivations durables des aspirations (...)." (Changer sa vie, Chapitre 2)

4 — La motivation vers un but abstrait ne donne pas de bons résultats

L'auteur prend l'exemple des campagnes de santé publique autour de la nutrition. "Mangez de toutes les couleurs" : voilà une aspiration et même un commandement pour manger des légumes.

Mais comment faire concrètement ? Ce type de messages est trop abstrait ! Résultat : il ne vous aidera certainement pas à garder votre motivation très longtemps.

Pour changer vos idées sur les campagnes de politiques publiques, lisez ce livre sur le nudging et le marketing social.

5 — La motivation n'est pas un ticket gagnant pour le changement à long terme

Quand nous nous basons seulement sur la motivation et que nous nous donnons des objectifs abstraits à atteindre, nous risquons davantage d'échouer. Et de rejeter la faute sur notre incapacité à tenir nos engagements. Mais c'est encore une erreur.

Comme nous allons le voir, il est important d'apprendre à la jouer fine avec la motivation. Si nous ne tenons pas nos engagements, ce n'est pas parce que nous sommes "nuls" ou "sans volonté", mais parce que nous nous y prenons mal. N'est-ce pas une bonne nouvelle ?

Se montrer plus rusé que la motivation

BJ Fogg y insiste : il n'est pas question de renoncer à nos rêves, certainement pas ! Mais il faut le faire correctement. Commençons par rappeler la distinction entre :

L'aspiration (ce que je veux, vers quoi je tends) ;

Le résultat (ce que j'obtiens effectivement) ;

Le comportement (ce que je mets en place pour obtenir ce que je veux).

Le comportement, vous pouvez le modifier tout de suite. Mais, par contraste, "vous ne pouvez pas réaliser une aspiration ou atteindre un résultat quand vous voulez". Pourtant, nous confondons souvent ces trois concepts.

Un comportement engage une action spécifique. Cela signifie aussi réorienter le questionnement du "pourquoi" vers le "comment". Ne vous demandez pas pourquoi "manger mieux", par exemple, mais "comment" !

Voici les 3 étapes préconisées par la conception comportementale de BJ Fogg :

Mettre ses aspirations au clair ;

Explorer les options comportementales ;

Choisir des comportements spécifiques adaptés.

Dans un premier temps, prenez le temps de savoir ce que vous voulez changer (par exemple, réduire votre taux de stress). Dans un deuxième temps, brainstormez autour des manières de modifier votre comportement (par exemple : jardiner, faire du yoga, etc.).

Pour la troisième étape, voici ce qu'il convient de faire.

Comment trouver la meilleure nouvelle habitude ?

Nous avons souvent de mauvaises méthodes pour changer d'habitudes. Nous y allons soit :

Au pif, sans méthode ;

En cherchant l'inspiration sur Internet ;

En suivant le conseil d'un ami ou ce qui a fonctionné pour lui.

Il est préférable de voir ce qui est véritablement adapté à notre situation. Lorsque nous avons exploré les options possibles, nous pouvons sélectionner celle qui conviendra le mieux à notre situation présente — autrement dit, celle qui sera la plus facile à mettre en place.

BJ Fogg donne le nom de "comportement en or" aux "associations comportementales" les plus efficaces (celles qui rencontrent le mieux vos objectifs, votre aptitude et votre situation actuelle).

Plan ciblé

C'est le nom donné par l'auteur à sa méthode pour trouver des "comportements en or". Elle est composée de plusieurs "rounds" et elle se joue avec des cartes à placer sur un graphe composé de deux axes :

OUI/NON j'arrive/n'arrive pas à adopter ce comportement ;

Comportement à forte/faible incidence (très ou peu efficace).

Tous les comportements trouvés à l'étape 2 de conception comportementale trouveront leur place dans ce graphe (chacun d'entre eux étant représenté par une carte ou un post-it). C'est le premier round.

Dans le deuxième round, vous devez réfléchir à la faisabilité de chaque option. Est-ce que vous êtes prêt à vous "forcer" à faire l'action requise ? Il faut bien y réfléchir, notamment en prenant en compte votre aptitude à faire la chose souhaitée.

Pour résumer :

"Le but du plan ciblé, c'est de trouver les tâches faciles qui vous correspondent, que vous avez déjà envie de faire et qui sont efficaces pour atteindre vos aspirations." (Changer sa vie, Chapitre 2)

Petits exercices d'entraînement à la conception comportementale

Trouver un raccourci dans l'association comportementale ;

Trouver ses comportements en or à l'aide d'un plan ciblé.

3 — L'aptitude : privilégier la facilité

Avancer en "risquant tout" peut paraître plus efficace, mais cela ne l'est pas nécessairement. Certes, des actes radicaux, voire héroïques, sont parfois nécessaires. Mais la méthode des Petites Habitudes, elle, fonctionne très bien au quotidien. En fait, commencer petit est à la fois plus stable et plus durable.

Créer des habitudes en fonction des aptitudes

Faire 20 pompes tous les matins, cela n'est pas facile. En faire 2, en revanche, semble faisable. Alors, pourquoi ne pas commencer par là ? Cette action a beaucoup plus de chances de devenir une habitude.

"Quand on cherche à prendre une nouvelle habitude, on cherche avant tout la régularité. Pour atteindre ce résultat, la simplicité est essentielle ; où, selon la formule que j'enseigne à mes étudiants : c'est la simplicité qui change le comportement." (Changer sa vie, Chapitre 3)

Certains éléments déterminent l'aptitude (la capacité à faire quelque chose) :

Le temps ;

L'argent ;

Le physique ;

L'énergie mentale ou créative ;

La routine préexistante.

L'ensemble de ces caractéristiques forme ce que BJ Fogg nomme la "chaîne d'aptitude". Or, cette chaîne ne tient bon que par son maillon le plus faible.

Lorsque vous vous demandez si ce comportement sera difficile à faire pour vous (c'est ce que l'auteur nomme "la question initiale"), décomposez la chaîne d'aptitude et interrogez-vous sur la partie la plus compliquée pour vous (le maillon le plus faible).

Ensuite, demandez-vous ("question avancée") : "comment puis-je rendre la chose plus facile ?". Il n'existe que trois réponses possibles à cette question :

Accroître ses compétences (personne) ;

Rendre la tâche plus petite (action) ;

Obtenir des outils et des ressources (contexte).

Concevoir vos propres Petites Habitudes

Concevoir de Petites Habitudes passe par un mélange de ces trois ingrédients. Ceux-ci vous permettront de solidifier votre aptitude à agir et donc à changer. L'auteur explique comment il a réussi à faire 20 pompes par jour… en commençant par en faire seulement 2 !

Pour rendre un comportement plus facile, posez-vous les questions suivantes :

Êtes-vous suffisamment motivé pour apprendre de nouvelles compétences ?

Êtes-vous suffisamment motivé pour vous procurer les bons outils et ressources ?

Pouvez-vous revoir les choses à la baisse pour rendre votre comportement plus petit ?

Êtes-vous capable de trouver une première étape à votre comportement ?

Pour que vos bonnes habitudes durent, il faut qu'elles soient faciles. Et qu'elles ne mènent pas tout droit à la culpabilité. Ce n'est pas la perfection qui est ici recherchée, mais la régularité.

Le modèle gagnant : changer de comportement grâce à la simplicité

BJ Fogg remarque que les grandes entreprises du numérique — Google, Amazon, Slack ou Instagram — ont commencé en proposant quelque chose de très simple à leurs clients. Ce n'est qu'une fois que leur application était entrée dans les mœurs qu'ils ont ajouté des fonctionnalités.

Faites de même dans votre vie ! Ne compliquez l'habitude qu'une fois qu'elle sera intégrée à votre routine quotidienne.

À noter : pour le cas des choses importantes à faire, mais qui impressionnent (et pour lesquelles vous procrastinez), pensez à amorcer la première étape, rien de plus. Vous devez faire des examens médicaux ? Commencez par noter le numéro du médecin à contacter et à le garder près de vous.

Vous voulez en savoir plus sur le concept de procrastination, lisez En finir avec la procrastination !

Petits exercices pour rendre une habitude plus facile à faire

Il s'agit d'un exercice en deux parties :

Analyse d'une habitude difficile ;

Conception d'un moyen de rendre l'habitude plus facile.

4 — Les impulsions : le pouvoir de l'après

Souvent, nous agissons sans y penser. Ce sont les impulsions (en partie) qui sont à la manœuvre ! Sans elles, nous n'agissons pas. Mais il faut que ces impulsions soient combinées à l'aptitude et à la motivation.

Cela nous amène à la cinquième étape de la conception comportementale : trouver une bonne impulsion.

Celle-ci est un élément absolument crucial. À la différence des deux autres (aptitude et motivation), l'impulsion fonctionne en mode "on/off". Soit elle est là, soit elle n'est pas là. Il n'y a pas de degrés.

Une approche systématique aux impulsions

Ne laissons pas les impulsions au hasard. Pour créer des impulsions efficaces, revoyons le bonhomme PAC.

Personne = l'impulsion vient de nous (par exemple, les besoins naturels).

Contexte = elle vient de quelque chose dans l'environnement (par exemple un son, etc.).

Action = l'impulsion vient d'une routine préexistante.

L'auteur recommande de choisir un "point d'ancrage" pour enclencher la nouvelle habitude. Par exemple :

La portière de la voiture claque lorsque votre fille sort de la voiture pour partir à l'école (point d'ancrage dans une routine et dans le contexte) ; dès ce moment, vous vous garez quelque part et notez sur un post-it une action clé à accomplir pour votre projet (petite action).

Vous allez faire pipi tous les matins (point d'ancrage dans une routine existante et un besoin naturel) ; directement après, vous faites 2 pompes (petite action).

C'est la recette des Petites Habitudes ! Pour en savoir plus et découvrir de nouveaux exemples, consultez le site du livre, TinyHabits.com.

Identifier ses points d'ancrage

Nous avons tous des habitudes, quelle que soit la vie que nous menons. Souvent, nous avons plus de routines installées le matin. C'est donc un bon moment pour en ancrer une nouvelle.

Par exemple, ce pourrait être :

"Dès que j'ai posé le pied par terre, je…"

"Dès que j'ai ouvert le robinet de douche, je…"

Ou encore "Dès que j'ai lancé la cafetière, je…"

"Dès que j'ai vidé ma boîte mail, je…"

Etc.

Voici maintenant une série d'exemples de routines du soir qui pourraient vous servir :

"Dès que j'ai passé la porte en rentrant du travail, je…"

"Dès que je me suis assis pour manger, je…"

Ou bien "Dès que j'ai posé la tête sur l'oreiller, je…"

Etc.

À quel moment puis-je insérer ma nouvelle habitude dans ma journée ?

Pour ce faire, vous devrez penser à :

L'endroit qui convient ;

La fréquence ;

Le thème/but (calme, boulot, etc.).

L'ensemble ancrage - nouvelle action doit correspondre au niveau de ces trois données. Si votre point d'ancrage est à la cuisine, vous devez pouvoir y faire votre nouvelle action. Pour une Petite Habitude quotidienne, choisissez un point d'ancrage qui a lieu tous les jours.

Enfin, évitez de créer une trop grande différence entre les deux actions au niveau de leur but. L'unité ne doit pas être parfaite, mais elle doit faire sens pour vous. Par exemple, si le café stimule votre imagination, utilisez votre première tasse comme point d'ancrage pour noter vos idées, etc.

Il est bon d'expérimenter ! Retenez qu'il s'agit bien de "recettes". Prenez donc le temps de voir ce qui fonctionne pour vous et adaptez vos Petites Habitudes à votre situation personnelle.

Peaufiner son point d'ancrage avec la méthode du bord de fuite

Qu'est-ce que c'est que le "bord de fuite" ? C'est simplement le moment le plus précis que vous puissiez trouver pour créer votre point d'ancrage. Plutôt que de dire "quand je rentre du travail", dites "dès que j'ai enlevé ma veste et mes chaussures", par exemple. Vous voyez l'idée ?

Cette méthode a pour but d'aider celles et ceux qui ont des difficultés à démarrer leur action. De cette façon, vous avez un moment très précis sur lequel vous pouvez focaliser votre attention.

Technique avancée : commencer par le point d'ancrage

Vous pouvez également fonctionner à l'inverse de ce que nous avons vu en vous posant la question suivante : Que puis-je faire après une habitude existante ? Quelle Petite Habitude puis-je ajouter à la chaîne ?

Pour ce faire, demandez-vous simplement quelle est l'habitude qui pourrait venir se greffer le plus naturellement à un point d'ancrage.

Les habitudes "en attendant"

Pendant que vous attendez quelque chose (que l'eau chauffe, que le bus arrive, etc.), vous pouvez également placer de Petites Habitudes.

La particularité de ces habitudes est qu'elles resteront petites (elles n'auront pas vocation à évoluer vers des routines plus développées), puisque ce sont souvent de très courtes plages horaires. Mais petit ne veut pas dire faible ou impuissant… Au contraire, ces micro-habitudes peuvent réellement faire la différence.

Les meilleures impulsions pour vos clients

Ces techniques d'ancrage peuvent être utilisées en marketing (social ou non) pour créer des habitudes. À l'heure actuelle, ce sont surtout les impulsions de contexte ou de personnes qui sont employées.

Mais BJ Fogg prédit que les impulsions d'action vont devenir de plus en plus déterminantes. Pour cela, vous devrez interroger vos clients et analyser les résultats pour trouver les points d'ancrage les plus utilisés pour utiliser votre produit/service.

Les habitudes nacrées : faire du beau avec ce qui nous agace

Vous pouvez également utiliser un point d'ancrage "énervant" et le transformer en une bonne habitude. Un bruit vous dérange, mais vous ne pouvez rien y faire (ou il sera compliqué de le modifier) ? Pourquoi ne pas le transformer en point d'ancrage pour une habitude ?

Prenons l'exemple de l'auteur : chaque nuit, il se réveille au bruit de "clic" de l'air conditionné. Son idée : à chaque "clic", détendre son visage et son cou pour faciliter son sommeil. Résultat : ce qui était énervant devient le prétexte à autre chose, à savoir une aide pour dormir.

Petits exercices pour trouver des points d'ancrage à vos nouvelles habitudes

Voici les exercices proposés à la fin de ce chapitre :

Trouver ses points d'ancrage ;

Créer des recettes de petites habitudes à partir d'une liste d'habitudes préexistantes ;

Créer des habitudes nacrées pour gérer les éléments irritants de votre vie.

5 — De l'émotion naissent les habitudes

Nous en arrivons à l'étape 6 de la conception comportementale : celle de la célébration. ressentir une émotion positive à l'issue de la réalisation d'une nouvelle action va considérablement aider à la stabiliser.

"Quand on célèbre pour de vrai, on active la partie du cerveau qui gère la récompense. En se sentant bien au bon moment, on pousse son cerveau à reconnaître et encoder la séquence comportementale qu'on vient de réaliser. En d'autres termes, on peut pirater son cerveau pour qu'il crée une habitude en célébrant et en s'autostimulant." (Changer sa vie, Chapitre 5)

Les expériences positives renforcent les habitudes

Lorsque vous parvenez à faire quelque chose, vous en ressentez une satisfaction. Cela vous amène à vouloir reproduire cette sensation ou cette émotion agréable. Ce mécanisme est décisif pour créer des habitudes.

Les émotions engendrent de nouvelles habitudes

Si les émotions sont positives, les habitudes peuvent s'ancrer très vite. "En fait, certaines habitudes semblent prendre instantanément", affirme même BJ Fogg. Donnez un téléphone mobile à un adolescent et vous verrez qu'il ne faudra pas s'y reprendre à deux fois !

La décision et l'habitude s'opposent sur ce point. Lorsque vous décidez, vous délibérez. Quand vous prenez une habitude, vous "n'y pensez plus" ; c'est l'émotion qui a pris le contrôle et qui vous dicte votre conduite.

L'auteur propose un schéma qu'il nomme le "spectre de l'automaticité". Est-ce que vos actions/comportements sont plus ou moins automatiques ? Plutôt du côté des habitudes intégrées une fois pour toute, ou des décisions à reprendre chaque matin ?

BJ Fogg donne de nombreux exemples et insiste sur le fait que nous ne sommes pas impuissants face à la chimie de notre cerveau (et à nos mauvaises habitudes). Nous pouvons la détourner à notre profit.

Pourquoi la célébration est la meilleure méthode pour bâtir une habitude

"La célébration reste le meilleur moyen de créer un sentiment positif qui permet d'enraciner de nouvelles habitudes. C'est gratuit, rapide, et accessible à toutes les personnes, indifféremment de leur couleur de peau, taille, forme, revenu ou personnalité. De plus, la célébration nous apprend à être gentils envers nous-même ; une compétence qui rapporte gros." (Changer sa vie, Chapitre 5)

BJ Fogg préfère parler de célébration plutôt que de récompense, un mot selon lui trop galvaudé. Pour l'auteur, il importe que la célébration ait lieu directement après l'action nouvelle (et pas plus tard, comme beaucoup de récompenses). Plus nous prendrons l'habitude de le faire, et plus nous améliorerons notre confiance en nous-mêmes de façon générale.

Deuxième maxime de Fogg

La première maxime de Fogg était : "Aidez les gens à faire ce qu'ils ont déjà envie de faire." Voici la seconde :

"Aidez les gens à obtenir un sentiment de réussite." (Changer sa vie, Chapitre 5)

Cela vaut surtout pour les coachs de vie formés à la conception comportementale. Mais si vous pratiquez la méthode des Petites Habitudes par vous-même, vous pouvez, de votre propre chef, vous aider à obtenir ce sentiment de réussite.

Comment célébrer à la manière des Petites Habitudes

Selon la méthode prônée par l'auteur, la célébration doit avoir lieu immédiatement après l'action. Elle doit aussi être suffisamment intense ou authentique pour vous convaincre. Par exemple, dire "Génial !" en fermant les poings après avoir réalisé deux pompes peut suffire.

Mais certains trouvent cela stupide ou gênant. Si c'est votre cas, il vous faudra expérimenter d'autres options. Peut-être qu'une validation tacite, discrète, suffira (pour peu qu'elle soit sincère). Explorez ! Trouvez vos manières de célébrer vos réussites.

Trouvez ce qui sonne "juste" pour vous. Comment le savoir ? Grâce à ce sentiment de "rayonnement" qui émanera de vous, cette fierté que vous avez déjà ressentie, par exemple, lorsque vous avez réussi un examen ou cuisiné un plat excellent.

Un moyen rapide d'éprouver la réussite

Souvent, nous sommes très exigeants envers nous-mêmes — trop. En conséquence, nous considérons que nous n'avons pas à nous congratuler pour de petites choses. C'est une grave erreur pour BJ Fogg.

Selon lui, nous devrions revoir nos attentes à la baisse et accepter que la célébration soit une compétence qui se travaille, et que nos efforts — mêmes petits — méritent bel et bien d'être choyés.

Parmi les nombreux conseils qu'il donne, voici quelques astuces pour arriver plus facilement à se célébrer :

Faire participer un enfant (ils sont naturellement doués pour vous faire ressentir une émotion sincère) ;

Effectuer un geste physique (sourire, poing levé, etc.) ;

À l'instant de la célébration, imaginer que vous encouragez quelqu'un que vous aimez, un proche.

Une solution surprise à deux problèmes d'habitudes

Voici deux questions souvent posées :

Comment ancrer l'habitude rapidement dans le cerveau ?

Comment faire pour ne pas oublier d'effectuer une tâche ?

La réponse de BJ Fogg : répéter la séquence comportementale (la nouvelle habitude) avec la célébration entre 7 et 10 fois. Et répétez cela plusieurs fois si nécessaire. "C'est en forgeant qu'on devient forgeron", dit le proverbe. Il en va de même pour nos habitudes !

La célébration est un pont qui mène des Petites Habitudes au grand changement

L'auteur n'y va pas pas quatre chemins :

"La célébration sera un jour classée, au même titre que la pleine conscience et la gratitude, comme une des pratiques quotidiennes qui contribuent le plus à notre bonheur et notre bien-être." (Changer sa vie, Chapitre 5)

Comme la pratique de la gratitude ou de la pleine conscience, la célébration de vos réussites peut mener à de profonds changements dans votre existence. C'est ce que BJ Fogg raconte avec l'exemple de Linda (à retrouver dans la dernière partie du chapitre).

Petits exercices pour ressentir le rayonnement

Voici les exercices proposés à la fin de ce chapitre :

Trouver différents modes de célébration ;

Essayer la méthode des célébrations en rafales ;

Se rappeler qu'on change lorsqu'on se sent bien.

6 — Cultiver ses habitudes : d'un changement minuscule à profond

Nous ne pouvons pas changer complètement du jour au lendemain (ou très rarement). Il faut plutôt envisager le changement comme un processus qui requiert du soin et de la patience.

Grandir et proliférer

BJ Fogg distingue entre deux types de développement d'habitudes. Il y a selon lui les habitudes qui grandissent et celles qui prolifèrent.

Grandir signifie ici prendre en intensité : vous méditez 30 minutes et non plus 3, vous rangez toute la cuisine au lieu de vous concentrer sur le plan de travail, etc.

Proliférer désigne créer des répercussions en chaîne : le rituel Maui (par exemple) vous donne de l'énergie pour réaliser une deuxième action, et ainsi de suite.

Nous avons tous, dans notre "jardin", des habitudes qui grandissent et d'autres qui prolifèrent. À partir d'une seule aspiration (par exemple courir un marathon), vous allez développer des habitudes grandissantes (marcher tous les jours) et proliférantes (mieux manger).

La dynamique de la croissance

La réussite entraîne la réussite, nous l'avons vu plus haut. Même de petites réussites peuvent nous mener vers les sommets, car c'est le sentiment en lui-même qui compte. C'est ce que BJ Fogg nomme l'"élan de la réussite". Ici, l'important, c'est la fréquence, pas la taille.

Comment créer ce changement à long terme auquel vous aspirez ? L'une des premières techniques consiste naturellement à évacuer les éléments démotivants. La peur est l'un d'eux et celle-ci grandit quand nous avons l'impression de "mal" effectuer une action (diriger une réunion, par exemple).

Les compétences du changement

Il est possible d'apprendre à changer, c'est-à-dire d'acquérir les compétences nécessaires pour provoquer vous-même les modifications que vous souhaitez dans votre existence.

BJ Fogg en distingue 5 ou plutôt 5 ensembles de compétences essentielles au changement :

Création comportementale = être capable de distinguer, de "designer" et d'organiser des habitudes ;

Connaissance de soi = savoir ce que nous voulons vraiment.

Traitement de l'information = reconnaître le bon moment pour faire évoluer une habitude ;

Gestion du contexte = redéfinir son environnement pour faciliter le développement des habitudes.

Mentalité = l'attitude face au changement.

Ne vous contentez pas de lire ce livre : mettez en pratique les compétences du changement

Il n'est pas nécessaire de maîtriser toutes les compétences citées par BJ Fogg pour aller de l'avant. Vous pouvez très bien commencer avec celles que vous avez et développer les autres petit à petit.

Un coach de vie, de préférence formé à la conception comportementale, peut également vous aider à progresser plus rapidement, puisqu'il maîtrisera des compétences dont vous ne disposez pas encore et les mettra à votre service. Mais cela n'a rien d'obligatoire !

Exercices liés aux compétences du changement

Voici les exercices liés à ce chapitre :

Apprendre des compétences que l'on maîtrise déjà ;

S'entraîner à la création comportementale ;

Développer une compétence liée au contexte ;

Développer une compétence liée au traitement de l'information ;

Faire croître une compétence en lien avec la mentalité ;

Faire croître une compétence en lien avec la connaissance de soi.

7 — Se défaire des mauvaises habitudes : une approche systématique

Pour explorer la question des mauvaises habitudes, BJ Fogg utilise l'exemple d'une personne accro au sucre. Il montre comment, touche après touche, celle-ci a réussi à faire sa "glucose révolution", comme dirait Ingrid Inchaupsé.

Le plan directeur du changement comportemental

Le plan proposé par l'auteur se découpe en 3 phases :

Se concentrer sur la création de nouvelles habitudes ;

Puis se concentrer sur l'arrêt de l'ancienne habitude (la mauvaise) ;

Enfin, si nécessaire, remplacer l'ancienne habitude par une nouvelle.

Cela paraît simple et un peu "bâteau" dit comme ça, mais ce n'est pourtant pas ce que nous faisons … d'habitude ! En règle générale, lorsque nous voulons supprimer une mauvaise habitude, nous commençons par la supprimer purement et simplement.

Mais cela crée un vide et de l'angoisse qui vont nous ramener illico presto vers le comportement problématique ! Créer de nouvelles habitudes saines avant permet de remplacer les mauvaises en douceur et sans sentiment de perte.

Vous voulez en savoir plus ? L'auteur détaille chaque phase en détail. Par exemple, pour la phase 2, il montre qu'il importe d'être précis en distinguant l'habitude générale des habitudes spécifiques qui viennent "entourer" celle-là. Illustrons le propos :

Habitude générale : vous mangez trop de cochonneries.

Habitudes spécifiques : vous achetez votre petit déjeuner à la station-service, vous mangez des chips en regardant la télé le soir, vous buvez du soda au déjeuner, etc.

À partir de cette liste, vous commencerez par la chose la plus facile à supprimer, puis vous continuerez jusqu'à avoir une alimentation saine, peu à peu, un pas à la fois, quand vous prendrez progressivement confiance en vous.

Se focaliser sur l'impulsion pour se défaire d'une habitude

Pour supprimer une mauvaise habitude, vous pouvez chercher à évacuer l'impulsion qui la maintient présente à votre esprit.

L'exemple type est celui du smartphone. Si vous voulez arrêter de le consulter au travail ou avant d'aller dormir, éloignez-le, ou, à minima, éteignez les notifications ou mettez-le en mode avion.

Redéfinir l'aptitude afin de se défaire d'une habitude

Il est également possible de jouer sur l'aptitude. Comment ? En jouant sur la chaîne d'aptitude (voir le chapitre 3), c'est-à-dire en augmentant un ou plusieurs de ces facteurs :

Le temps nécessaire pour réaliser votre mauvaise habitude ;

L'argent dont vous avez besoin (l'État pratique cette technique en jouant sur le prix des cigarettes, par exemple) ;

Le niveau d'effort physique nécessaire ;

L'effort mental requis ;

Ou en faisant en sorte que votre mauvaise habitude entre en conflit avec une routine existante.

Ajuster la motivation pour se défaire d'une habitude

Nous voulons souvent commencer par là. Pourtant, ce n'est pas le plus simple — et cela peut même être très compliqué.

"C'est pourquoi on essaye de ne pas toucher à la motivation quand on peut régler le problème via l'impulsion ou l'aptitude. On ne s'en occupe que lorsque les étapes précédentes n'ont pas fonctionné." (Changer sa vie, Chapitre 7)

Première option : réduire sa motivation en passant par d'autres trucs. Perdre la motivation à boire le soir en méditant quelques minutes avant de rentrer à la maison ou en écoutant de la musique calme, par exemple.

Deuxième option : ajouter un élément démotivant pour se défaire d'une habitude. Ce n'est pas la voie que recommande BJ Fogg, car cela donne des sentiments négatifs et crée un sentiment de pression.

Revoir le changement à la baisse

C'est la dernière méthode pour supprimer une mauvaise habitude. Si les autres n'ont pas fonctionné, ne vous torturez pas. Diminuez progressivement le temps passé à faire l'action et/ou diminuez-en l'intensité.

Tout ce qui précède concerne la phase 2 de l'arrêt d'une mauvaise habitude. Dans la suite du chapitre, BJ Fogg traite de la question du remplacement de la mauvaise habitude par une bonne habitude (phase 3).

Si rien n'a fonctionné jusque-là…

Enfin, il insiste encore une fois sur le fait qu'il ne sert à rien de se culpabiliser. Il est normal de devoir expérimenter pour trouver la méthode qui fonctionne pour nous. Si vous n'êtes pas parvenu à mettre en œuvre le changement, modifiez vos habitudes de substitution et faites des tests.

Considérez aussi ce que BJ Fogg nomme "la beauté du chamboulement". Tout d'abord, c'est une joie de voir que nous avons réussi à transformer nos vies et à ouvrir de nouveaux créneaux dans nos horaires pour des routines plus saines.

Ensuite, voyez plus grand. Prenez en compte l'aspect social du chamboulement. En modifiant vos habitudes, vous participez à améliorer la vie de votre famille et même, peut-être, de votre communauté.

"La conception comportementale n'est pas une quête solitaire. Chaque comportement que l'on façonne, chaque changement que l'on entreprend, est une goutte de plus qui vient se propager à la surface de l'étang. On façonne par la même occasion nos familles, nos communautés et notre société à travers nos actions, et elles nous le rendent bien. Les habitudes que nous prenons et que nous perpétuons ont une importance." (Changer sa vie, Chapitre 7)

Petits exercices pour s'entraîner à supprimer ou remplacer une habitude

Quels exercices pouvez-vous faire ? Voici les derniers conseils de BJ Fogg :

S'entraîner à créer un essaim de comportements pour se défaire d'une mauvaise habitude ;

S'entraîner à supprimer une impulsion pendant une journée ;

Enfin, s'entraîner à remplacer une habitude et célébrer pour ancrer la nouvelle.

8 — Comment changer ensemble

BJ Fogg prend l'exemple d'une famille dans laquelle l'un des enfants pose problème. À 21 ans, il vit chez ses parents et ne fait rien. Rien ne semble le motiver et il paraît complètement indifférent aux besoins des autres membres de la famille.

Pourtant, l'auteur montre que la conception comportementale a aidé le père, Mike, à trouver des façons de changer les choses, peu à peu. Progressivement, son fils, Chris, a repris sa vie en main, permettant ainsi à la famille de retrouver son équilibre.

Concevoir le changement en groupe

La méthode des Petites Habitudes fonctionne pour transformer les familles, les équipes de travail ou tout autre type de groupe. Pour commencer, souvenez-vous de la première maxime de BJ Fogg : "aidez les gens à faire ce dont ils ont déjà envie".

Demandez-vous quels sont les objectifs de votre fils, de votre conjoint ou de vos collègues. C'est par là que vous devrez commencer. En s'ouvrant à un premier changement qui leur plaît, ils mettront en marche un mécanisme plus général de modification du comportement et seront prêts à vous écouter.

Autrement dit, vous aurez appliqué la seconde maxime : "Aidez les gens à obtenir un sentiment de réussite". C'est par là que vous pourrez les convaincre d'en faire un peu plus pour vos propres objectifs (et non pas en les culpabilisant).

Comment changer ensemble

L'auteur présente deux façons de changer en groupe et utilise deux figures pour ce faire :

Le meneur y va franchement et propose de suivre la méthode des Petites Habitudes ;

Le ninja s'y prend plus subtilement en appliquant la méthode sans que les autres ne le sachent.

Processus de conception pour un changement collectif

Voici le résumé de la méthode proposée par BJ Fogg :

Clarifier ses aspirations ensemble ;

Explorer les options comportementales ensemble ;

Choisir des comportements spécifiques adaptés à son groupe ;

Rendre le comportement en or facile à faire pour tout le monde ;

Trouver une bonne impulsion au comportement en or ;

Célébrer la réussite pour ancrer l'habitude ;

Résoudre les problèmes et répéter ensemble.

Vous le voyez, c'est toute la méthode des Petites Habitudes qui peut être adaptée à la dynamique de groupe. BJ Fogg expose, pour chaque étape, comment agir en tant que meneur ou en tant que ninja.

Il illustre ensuite sa méthode au travers de 2 récits inspirants :

Changement familial et troubles de l'apprentissage ;

Baisser le niveau de stress à l'hôpital.

Petits exercices pour améliorer les compétences du changement d'un groupe

Voici enfin les exercices supplémentaires proposés en fin de chapitre :

Partager les bases de la conception comportementale ;

Résoudre un problème ensemble à l'aide de la conception comportementale ;

Mettre tout le monde d'accord sur le comportement à changer.

Conclusion — Les petits changements qui changent tout

"Les petits ruisseaux font les grandes rivières" : ce dicton connu s'adapte parfaitement à la conclusion de ce livre. BJ Fogg montre qu'il voit grand et qu'il voudrait diffuser au maximum sa méthode.

Celle-ci permet de réaliser de grands changements au niveau individuel, mais aussi, pense-t-il, au niveau social. Pour le démontrer, il utilise plusieurs histoires personnelles, dont certaines très touchantes à propos de son neveu, décédé trop jeune.

Serez-vous prêt à le suivre et à mettre en place la conception comportementale dans votre vie quotidienne, à rêver grand, tout en commençant petit ?

Conclusion sur « Changer sa vie : la méthode des Petites Habitudes » de BJ Fogg :

Ce qu’il faut retenir de « Changer sa vie : la méthode des Petites Habitudes » de BJ Fogg :

Ce livre est un véritable manuel indispensable pour toute personne intéressée à la mécanique du changement de comportement. Il est non seulement très bien écrit, mais beaucoup plus poussé que les autres ouvrages sur le sujet.

Retenez les 7 étapes de la conception comportementale, c'est-à-dire le cœur de la méthode des Petites Habitudes de BJ Fogg :

Clarifier ses aspirations ;

Explorer les options comportementales ;

Choisir des comportements spécifiques adaptés ;

Commencer petit ;

Trouver une bonne impulsion ;

Célébrer sa réussite ;

Analyser les problèmes, itérer et se développer.

Les trois premières étapes concernent le choix (1-3), tandis que les deux suivantes (4 et 5) concernent la conception proprement dite et l'implémentation (6 et 7) des nouvelles habitudes.

Points forts :

Un auteur professeur d'université à Stanford ;

Des théories et expériences à l'appui de la méthode proposée  ;

De nombreux exemples issus de la vie personnelle et professionnelle de l'auteur ;

Un livre de chevet à garder avec soi dans toutes les étapes de son changement !

Point faible :

Je n’en ai pas trouvé.

Ma note :

★★★★★

Avez-vous lu le livre de BJ Fogg « Changer sa vie : la méthode des Petites Habitudes » ? Combien le notez-vous ?

[ratings]

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de BJ Fogg « Changer sa vie : la méthode des Petites Habitudes ».

Visitez Amazon afin d’acheter le livre de BJ Fogg « Changer sa vie : la méthode des Petites Habitudes ».

Cet article Changer sa vie : la méthode des Petites Habitudes est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Thu, 04 Apr 2024 17:00:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12819/Changer-sa-vie-la-mthode-des-Petites-Habitudes
La boîte à outils du Bien-être au travail http://www.olivier-roland.fr/items/view/12815/La-bote-outils-du-Bien-tre-au-travail

Résumé de « La boîte à outils du Bien-être au travail«  : Un guide de 61 outils pratiques pour cultiver le bien-être en entreprise et la réussite au travail, en invitant chacun à façonner une mentalité positive, à clarifier ses objectifs, à gérer le stress et à nourrir la collaboration, pour plus d’épanouissement professionnel. Par Clotilde Huet, Gaëlle […] Cet article La boîte à outils du Bien-être au travail est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Mon, 01 Apr 2024 17:00:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12815/La-bote-outils-du-Bien-tre-au-travail
Les 8 lois de l’amour http://www.olivier-roland.fr/items/view/12810/Les-8-lois-de-lamour

Résumé de « Les 8 lois de l'amour » de Jay Shetty : un manuel de sagesse en matière d'amour pour tous ceux et celles qui souhaitent ardemment trouver l’amour, mais aussi tout faire pour le garder et même parvenir à surmonter les ruptures — en s’acceptant davantage et en s’ouvrant au monde !

Par Jay Shetty, 2023, 368 pages.

Titre original : « 8 Rules of Love  », 2023

Chronique et résumé de « Les 8 lois de l'amour » de Jay Shetty

Qui est Jay Shetty ?

Né en 1987 à Londres, Jay Shetty a bénéficié d'une éducation de classe moyenne. Bien que ses parents soient d'origine indienne, il n'a pas été élevé dans la religion hindoue. À l'âge de 18 ans, il a intégré la Cass Business School de Londres pour se consacrer à des études de gestion et de sciences du comportement.

Il délaisse toutefois la carrière dans le monde des affaires pour embrasser la vie monastique en tant que moine hindou. Entre 2010 et 2013, il réside dans un ashram, un monastère hindou situé à Mumbai, en Inde.

Durant cette période, il se plonge dans l'étude approfondie des textes sacrés hindous — en particulier dans les Védas (écrits anciens pratiques). Même après avoir quitté l'ashram, Jay Shetty persévère dans ses études et accumule de cette façon une profonde connaissance de ce domaine.

Cette conversion vers la vie monastique et l'hindouisme est en grande partie due à sa rencontre avec Gauranga Das, un moine hindou, alors qu'il était encore à l'université. Plus tard, à Mumbai, celui-ci le convainc qu'"il serait de plus grande valeur et de plus grand service s'[il] quittait l'ashram et partageait ce que [il avait] appris avec le monde".

Il décide donc de quitter l'ashram et de réorienter sa carrière de coach vers l'enseignement pratique de la pleine conscience et de la sagesse hindoue et orientale.

Son premier livre, Think Like a Monk: Train Your Mind for Peace and Purpose Every Day, décrit la transition qui s'est produite dans sa pensée lorsqu'il souhaitait « s'immerger dans l'état d'esprit du moine » (Shetty, Jay. Pensez comme un moine, Guy Trédaniel Éditions, 2020).

Désormais, Jay Shetty est coach de vie. Mais pas seulement ! Depuis 2019, il anime également le podcast On Purpose. Ses livres, ses vidéos en ligne et ses cours ont beaucoup de succès et il forme même, désormais, d'autres coaches aux techniques orientales qu'il a apprises lorsqu'il était moine.

L'auteur s'est marié en 2016. Il fait régulièrement référence à cette relation tout au long du livre que nous allons lire maintenant.

Introduction

Commençons par une analogie. Imaginons un dialogue entre un enseignant et un élève au sujet du soin d'une fleur. L'attraction physique ressemble à une fleur coupée et placée dans un vase. Par contraste, l'amour ressemble à une fleur dans le sol, qui reçoit de l'eau et des nutriments grâce à ses racines.

La fleur dans le vase va rapidement se faner. Mais celle qui vit en pleine terre est fragile elle aussi. Il lui faut des soins et une attention constante pour se maintenir vivace.

Mettre l'amour en pratique

Jay Shetty a décidé d'écrire Les 8 lois de l'amour pour aider les gens à apprendre à aimer grâce aux idées contenues dans les Védas. Mais ce n'est pas tout : comme nous le verrons, l'auteur appuie également ses propos sur des études scientifiques et en particulier sur la recherche contemporaine en psychologie.

Alors, qu'ont à nous dire les enseignements des Védas sur le lien amoureux ? C'est ce que l'auteur se propose d'explorer. Pour lui, il importe d'abord de comprendre que l'amour est avant tout une pratique.

Nous pourrions dire aussi, comme le soutient Erich Fromm, que l'amour est un art. Dans les deux cas, l'idée est la même : l'amour requiert des gestes, des rituels, une attention et des obligations aussi. Rien ne sert "d'attendre" l'amour, il faut le construire et l'entretenir, comme si vous étiez un jardinier !

Les 4 ashrams

Il explique que les Védas caractérisent le cheminement de la vie en général à partir de 4 phases ou étapes :

Brahmacharya ashram (vie étudiante) ;

Grhastha ashram (vie du ménage) ;

Vanaprastha ashram (vie à la retraite) ;

Sannyasa ashram (vie renoncée).

Dans les 8 lois de l'amour, l'auteur applique ces principes aux domaines de l'amour. Pour lui, il y a 4 phases ou ashrams (classe ou étude).

Ces 4 ashrams sont :

Se préparer à l'amour ;

Pratiquer l'amour ;

Protéger l'amour ;

Perfectionner l'amour.

Chaque partie du livre sera liée à l'un de ces thèmes. Selon Jay Shetty, les gens traversent souvent ces étapes sans y penser, ce qui est dommage et cause bien des ennuis. L'objectif de ce livre est d'aider le lecteur à devenir pleinement conscient de ce qu'il vit. De cette façon, il aura de meilleures chances de "pratiquer l'amour" avec plus de sagesse.

Partie 1 — La solitude

La partie 1 est en corrélation avec l'ashram Brahmacharya, c'est-à-dire le stade de la vie étudiante dans les stades de la vie védique. Ici, dans Les 8 lois de l'amour, il s'agit de se préparer à la relation amoureuse.

Loi 1 : Redécouvrez la solitude

La solitude est la première étape pour apprendre à aimer. Étonnant ? Pas tellement… Souvent, la peur d'être sans partenaire nous amène à faire de mauvais choix dans notre vie romantique. En fait, "pratiquer" le fait d'être permet non seulement d'améliorer certaines compétences, mais nous aide aussi à améliorer nos relations.

La peur de la solitude

Nous pouvons nous acclimater à la solitude assez rapidement (voir les exercices "À essayer" répertoriés en fin de chaque résumé de chapitre). De nombreuses études scientifiques citées dans le livre font état des avantages de la solitude.

Le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi, par exemple, a montré que les adolescents qui ne développent pas de compétences créatives sont aussi ceux qui craignent le plus être seuls.

La solitude est l'antidote à l'isolement

Jay Shetty considère la solitude comme l'antidote à l'isolement. Qu'est-ce que cela signifie ? Premièrement que la solitude est une pratique choisie, qui nous permet de nous concentrer sur nous-mêmes, alors que l'isolement est une situation subie. En pratiquant la solitude, nous pouvons réapprendre à nous mettre en rapport avec autrui et, de cette façon, rompre le mauvais charme de l'isolement.

Passer de l'isolement à la solitude

Selon l'auteur, il faudrait passer par trois phases principales afin d'aller de l'un à l'autre :

Présence ;

Mal-être ;

Confiance.

Expliquons un peu ces termes.

Dans la première étape, les individus sont invités à explorer leurs attitudes et leurs croyances. L'idée est de s'assurer qu'un potentiel partenaire puisse reconnaître et apprécier ces aspects essentiels de leur personnalité.

La deuxième phase encourage à développer une aisance à être seul en testant de nouvelles activités, telles que le voyage en solitaire, par exemple. Ce processus favorise une meilleure connaissance de soi et renforce la confiance personnelle — des éléments qui contribueront à des relations amoureuses plus épanouissantes.

Enfin, la troisième étape vise à accroître la confiance personnelle dans divers domaines tels que la personnalité, la santé émotionnelle et physique, mais aussi les relations et les finances. Un exercice "À essayer" est proposé pour faire le point sur ces questions.

Les bienfaits de la solitude

Shetty souligne l'importance de la solitude dans le renforcement de l'identité. Cette force permet d'éviter la dépendance trop forte à autrui. L'auteur affirme que la solitude nous aide à prendre de bonnes décisions et à éviter des décisions trop rapides.

La solitude nous donne la force de choisir ce qui est bon pour nous-mêmes, sans nous laisser influencer, voire manipuler par autrui.

En bref, nous acquérons :

Un seul mental (moins dispersé) ;

Plus de maîtrise de soi et de patience ;

Un sentiment de complétude.

Les exercices "À essayer" de ce chapitre

Pour mettre en pratique ses conseils, l'auteur donne plusieurs exercices du type "À essayer" (voir plus haut). En voici les intitulés :

"Bilan" à propos de la solitude (p. 28-30) ;

"Apprenez à connaître vos valeurs" (p. 35-36) ;

"Tirez parti du temps passé seul" (p. 37-39) ;

"Identifiez le domaine dans lequel vous avez le plus envie d'évoluer" (p. 41-44).

Loi 2 : N'ignorez pas votre karma

Dans la tradition hindoue, le karma est lié à la conséquence de nos attitudes et de nos comportements. Si nous agissons de façon correcte, la réponse qui nous sera envoyée aura plus de chance d'être elle-même positive. À l'inverse, si nous agissons mal, nous risquons d'entrer dans un cercle vicieux d'actions et de réactions négatives.

Le cycle karmique

L'auteur développe l'idée d'un cycle karmique. C'est-à-dire ? Celui-ci est composé d'événements ou des idées reçues de l'enfance. Ces « impressions » ou samskaras ont un impact sur nos décisions à l'âge adulte.

À leur tour, nos choix ont des résultats positifs ou négatifs en nous et autour de nous. Cela dit, nous pouvons modifier ces événements et ces idées pour améliorer nos décisions et nos comportements actuels — et les effets qui en résultent.

Pour ce faire, nous avons d'abord besoin de comprendre et de reconnaître ces impressions et leur influence négative sur nous. "Les mêmes impressions conduisent aux mêmes choix", c'est cela le cycle karmique. Tout l'enjeu consiste à en modifier le signe : du négatif vers le positif.

Les cadeaux et failles des parents

Les samskaras, qu'on pourrait également traduire par croyances, se forment pendant l'enfance et la jeunesse, grâce (ou à cause) de l'influence des parents, bien sûr, mais aussi des films et des premières relations. Ensuite, nous avons tendance à reproduire ces modèles relationnels, sans nous en rendre compte.

Chaque famille dépose aux pieds de ses enfants des cadeaux, mais aussi des "failles". Plus tard dans notre existence, nous pouvons par exemple rechercher des partenaires qui comblent ces failles, au risque d'entrer dans une forme de dépendance affective.

Les cadeaux — valeurs positives et idéaux relationnels — sont positifs, bien sûr. Mais ils sont également susceptibles de poser problème, dans la mesure où ils peuvent nous conduire à exiger beaucoup trop d'une personne. Il faut donc être prudent et, surtout, conscient de ces forces et de ces faiblesses, pour mieux agir au quotidien et nous préparer à rencontrer l'amour.

Jay Shetty propose plusieurs exercices "à essayer" sur ces différentes thématiques (voir la liste plus bas).

La magie des films

Les films — et les chansons populaires — jouent également un rôle dans nos croyances relationnelles. L'auteur propose un exercice amusant et intéressant en vue d'identifier l'impact des films et des chansons d'amour sur nos pensées et nos façons d'agir.

Le premier amour

Il discute également de nos façons de rencontrer l'amour à l'heure actuelle. Lorsque nous sommes jeunes et que notre cerveau n'est pas encore complètement formé et stabilisé (pas avant l'âge de 25 ans environ), nous pouvons plus facilement nous comporter de façon impulsive et choisir des partenaires sur de mauvaises bases.

En s'appuyant sur les stéréotypes de la pop culture, l'auteur développe les "caractères" suivants, typiques selon lui des premiers amours difficiles :

Rebelle (celui ou celle qui casse les codes et nous emmène en dehors de notre routine) :

Indisponible (celui ou celle qui nous rejette) :

Projet (qui a besoin d'être sauvé) :

Coureur de jupons (qui ne vous sera pas fidèle bien longtemps) :

Riche (celui ou celle qui fait briller nos yeux pour d'autres raisons que lui ou elle-même, que ce soit son argent ou sa célébrité).

Il est tout aussi important d'identifier son propre rôle dans les relations passées : êtes-vous plutôt un sauveur, un dépendant ou un soutien ? N'hésitez pas à consulter également à ce sujet notre chronique sur l'analyse transactionnelle.

Pour pratiquer ces questions, l'auteur fournit un exercice de réflexion pour comprendre nos relations passées (ce que nous projetions de nous-mêmes, notamment).

Vous attirez ce dont vous vous servez pour impressionner

Jay Shetty discute ensuite de la façon dont les gens attirent ce qu'ils projettent dans le monde. Ainsi, si nous mettons en avant nos richesses ou notre beauté, par exemple, nous prenons le risque de n'être reconnus que par ces aspects-là. Ce qui est dommage, car nous sommes plus que cela.

"Nous nous vendons aux autres en mettant en avant nos richesses, mais cela n'est pas bénéfique sur le long terme. Il vaut mieux afficher notre personnalité, nos valeurs et nos objectifs véritables, afin d'être aimés pour ce qui compte le plus pour nous." (Les 8 lois de l'amour, Chapitre 2)

Donnez-vous ce que vous attendez d'autrui

Finalement, Jay Shetty nous rappelle que nous ne devrions pas utiliser nos partenaires pour répondre à un besoin émotionnel, mais que nous devrions y répondre nous-mêmes au préalable. Plusieurs anecdotes et exercices permettent de comprendre et d'appliquer ce point important.

Faites le point

L'auteur suggère par exemple de faire le point 3 minutes en début de journée et en fin de journée, tous les jours. C'est à ces moments clés que vous pouvez tenter de mettre en place de nouvelles routines, qui répondent mieux à vos besoins émotionnels.

Faire croître l'amour

"C'est la pratique qui fait croître l'amour. Il n'y a pas d'autre moyen." (Eknath Easwaran, cité dans Les 8 lois de l'amour, Chapitre 2)

C'est ainsi que se clôt la première partie de l'ouvrage : nous sommes invités à pratiquer tous ces exercices pour nous préparer à l'amour et continuer notre chemin.

Les exercices "À essayer" de ce chapitre

"Méditez sur votre moi jeune" (p. 59-60) ;

"Identifiez les cadeaux et les failles de vos parents" (p. 66-68) ;

"L'amour au cinéma" (p. 73) ;

"Vos rôles en couple" (p. 78-80) ;

"Réfléchir et tirer les leçons d'une relation amoureuse passée" (p. 83-84) ;

"Ce que vous mettez en avant" (p. 88) ;

"Donnez-vous ce que vous voulez recevoir" (p. 91-92).

Écrivez-vous une lettre d'amour

À la fin de chaque partie, Jay Shetty propose également une lettre d'amour particulière, ainsi qu'une suggestion de méditation guidée.

À l'issue de cette première partie, il nous invite à rédiger une lettre d'amour à nous-mêmes, afin de nous "aider à établir un dialogue avec (nous-mêmes)".

Voici les 3 autres lettres que l'auteur suggère d'écrire :

À votre partenaire (partie 2) ;

À vous-même dans les moments difficiles, comme si vous vous adressiez à un ami (partie 3) ;

Au monde (partie 4)/

Méditation pour redécouvrir la solitude

Découvrez la méditation proposée spécialement pour cette partie : la méditation de gratitude".

Et voici les 3 autres méditations proposées en fin de partie :

Renforcer la compatibilité ;

Guérir grâce à l'amour ;

Reliance.

Partie 2 — La compatibilité

Sommes-nous faits l'un pour l'autre ? Voilà la question qui préoccupe bien des couples (et des agences matrimoniales) ! Il s'agit de la question de la compatibilité des partenaires. Celle-ci est traitée à travers le lien à l'ashram de Grhastha, ou deuxième étape des étapes de la vie védique, qui implique la vie familiale ou conjugale — et qui est réinterprétée dans le livre comme l'étape de la création de la relation.

Loi 3 : Définissez l'amour avant de le penser, de le ressentir ou de l'exprimer

Cette règle souligne l'importance de savoir ce qu'est (pour vous) l'amour et de communiquer cette définition à votre partenaire. Jay Shetty raconte plusieurs anecdotes au sujet de personnes qui se sont manquées par faute d'avoir compris leurs définitions respectives de l'amour.

Ces différentes définitions peuvent être reliées à des phases amoureuses. Peut-être que vous définissez l'amour en fonction de l'une de ces phases.

Les quatre phases de l'amour

Ces 4 phases sont :

Attirance ;

Rêves ;

Difficultés et maturation ;

Confiance.

L'auteur les récupère de la tradition Bhakti et les adapte à son propos. Comme nous allons le voir, il s'agit bien de phases puisqu'il est question de passer de l'attraction initiale à la confiance, en passant par la lutte contre les rêves irréalistes et la création d'attentes réalistes.

L'attirance — Jay Shetty suggère d'utiliser la fameuse « règle des trois rendez-vous » (vue dans de nombreux films romantiques et séries américaines) pour évaluer la compatibilité d'une personne avec votre personnalité, vos valeurs et vos objectifs. Ces trois rendez-vous vous permettront de poser des questions et de vous faire une idée de la personne à qui vous avez affaire.

Les rêves — La notion d'idéalisation est également beaucoup utilisée pour caractériser cette phase. Si vous avez été amoureux ou amoureuse, vous le savez : c'est cette période où vous imaginez l'autre sous son meilleur jour et où vous forgez des ambitions irréalistes pour le couple.

Pour évacuer ces attentes erronées et partir sur de bonnes bases, il faut se donner les moyens de créer des attentes réalistes, basées sur les personnalités réelles de l'un et l'autre. Le rythme et l'habitude jouent ici un rôle essentiel. En effet, les routines et les horaires offrent la possibilité de se rencontrer autrement.

Dans le couple, nous devons discuter de nos attentes et accepter les désaccords : « la manière dont vous gérez vos différences est plus importante que la découverte de vos points communs », soutient l'auteur.

Et si vous suiviez la suggestion du psychologue clinicien Seth Meyers de ne vous voir qu'une fois par semaine au cours du premier mois de fréquentation ? Cela vous permettrait peut-être de mieux prendre le temps de le connaître avant de vous engager plus complètement. Pensez également à distribuer équitablement le temps entre amis et celui dédié à votre relation amoureuse.

Difficultés et maturation — Dans cette troisième étape des quatre phases de l'amour, les couples apprennent à grandir à partir de leurs différences. Jay Shetty utilise plusieurs anecdotes personnelles pour nous introduire plus concrètement à ce moment.

C'est à ce moment que nous nous rendons compte s'il y a des éléments de la relation qui sont trop importants et des choses qui, fondamentalement, "ne passent pas". Dans ce cas, la rupture est peut-être la meilleure solution. Mais c'est aussi la phase où les couples se solidifient, s'ils parviennent à trouver des solutions créatives à leurs différends.

Confiance — Les couples construisent la confiance à partir de leur développement commun. Celle-ci doit commencer par nous-mêmes : "nous devons être dignes de confiance", affirme Jay Shetty. Par ailleurs, nous devons la donner à notre partenaire via une saine communication et par l'intermédiaire de nos actions.

L'auteur évoque trois types de confiance.

Physique : celle-ci se produit lorsque les couples se sentent en sécurité les uns avec les autres et savent que leur partenaire est présent, aimant et a une présence positive.

Mentale : elle implique de faire confiance à leur esprit, à leurs idées et à leur prise de décision.

Émotionnelle : cette forme de confiance se produit en faisant confiance à leurs valeurs et à leur identité.

Les problèmes, s'ils sont surpassés positivement, renforcent la confiance mutuelle. Nous avons tous nos points faibles. Le fait de nous accepter et d'accepter l'autre tel qu'il est, un grand stimulateur amoureux.

Les exercices "À essayer" de ce chapitre

"Préparez-vous pour le premier rendez-vous" (p. 111) ;

"Programmez votre emploi du temps" (p. 120) ;

"La confiance au quotidien" (p. 127) ;

"Construire des rêves réalistes à deux" (p. 128-129).

Loi 4 : Votre partenaire amoureux est votre guru

Nous apprenons énormément les uns des autres dans nos relations amoureuses. Bien sûr, cela est vrai de toutes les relations.

D'ailleurs, le terme "guru" renvoie d'abord à la relation de maître à élève que Jay Shetty a forgé avec son maître lorsqu'il était moine (par ailleurs, si nous sommes des observateurs attentifs, nous pouvons aussi apprendre d'autres personnes, même quand celles-ci ne sont pas particulièrement sages).

Par contraste avec le rapport guru/élève, la spécificité de la relation amoureuse consiste dans le fait que les deux personnes jouent les deux rôles (guru/élève) en même temps. Mais elles se ressemblent par la révérence, le respect que chacun des membres de la relation éprouve pour l'autre.

Les relations amoureuses nous font grandir

Le psychologue Jeremy Dean a étudié la façon dont les gens se perçoivent et comment ils peuvent mieux se comprendre à travers le point de vue de leur partenaire. Comment agir au mieux ? Nous pouvons nous inspirer de la pratique du maître hindou : « orientation sans jugement, sagesse sans ego, amour sans attente ».

Jay Shetty soutient que les amis, la famille et les autres personnes de notre entourage ne peuvent que très difficilement faire preuve de ces trois qualités en raison de leur perspective partielle et partiale. L'amoureux, selon lui, pourrait en revanche y parvenir, car il nous connaît plus complètement.

L'auteur parle également de la « théorie de l'amélioration de soi » d'Arthur et d'Elaine Aron. Celle-ci considère que les relations améliorent l'identité personnelle en nous permettant de découvrir des choses (compétences, perspectives, traits de personnalité) qui nous font défaut.

"Notre partenaire amoureux élargit notre perception de nous-mêmes, car il nous permet d'accéder à des ressources plus grandes." (Les 8 lois de l'amour, Chapitre 4)

Devenir un meilleur guru

Quelles sont les qualités d'un bon guru et d'un bon disciple ? C'est l'objet du livre The Guru and Disciple Book de Kripamoya Das (l'ancien maître de Jay Shetty).

Voici les 4 conseils/caractéristiques que l'auteur donne pour être un bon guru :

Ne pas diriger, mais servir ;

Donner l'exemple ;

Soutenez ses objectifs, et pas les vôtres ;

Ni critique, ni jugement, ni insultes.

Il propose ensuite plusieurs anecdotes et un grand nombre d'exercices "à essayer" pour devenir un meilleur guru et aider, par exemple, notre partenaire à trouver ses objectifs. Le chapitre comprend aussi des analyses théoriques et des histoires sur les moines japonais afin de démontrer la nécessité de soutenir son partenaire dans son propre apprentissage.

Devenir un meilleur élève

Voici maintenant les règles à suivre pour s'améliorer en tant qu'élève. Vous devrez être… :

Ouvert d'esprit et curieux ;

Humble ;

Bon traducteur ;

Reconnaissant ;

Capable de rester vous-même !

Le dernier point est particulièrement important : l'auteur y souligne que l'amour n'est pas une relation de soumission à autrui. Il est particulièrement important de reconnaître les abus et de mettre fin à une relation de ce type. C'est notamment l'objet du livre Se libérer de l'emprise émotionnelle.

Le plus beau cadeau du guru

Jay Shetty termine ce chapitre par ces mots :

"Deux partenaires qui s'épanouissent ensemble s'aident, lentement mais sûrement, à observer, à apprendre et à grandir dans différents domaines. Le mal-être provoqué par le changement est compensé par le plaisir d'une compréhension partagée." (Les 8 lois de l'amour, Chapitre 4)

Les exercices "À essayer" de ce chapitre

"Bilan : pouvez-vous apprendre et grandir auprès de votre partenaire ?" (p. 137-140) ;

"Aidez votre partenaire à découvrir ses objectifs" (p. 145) ;

"Identifiez le mode d'apprentissage de votre partenaire" (p. 146-147) ;

"Appréciez le savoir de votre partenaire" (p. 154) ;

"Présentez une nouvelle idée" (p. 155-157) ;

"Reconnaissez les compétences de votre guru" (p. 158-159).

Loi 5 : Le but de la vie avant tout

Dans un couple, est-ce que chacun doit avoir son but ? Ou bien l'objectif est-il, comme le disait Antoine de Saint-Exupéry, de "regarder dans la même direction" ? Et si les deux choses n'étaient pas nécessairement contradictoires ? Ce sont les questions qui sont explorées dans ce dernier chapitre de la deuxième partie.

En fait, pour l'auteur, les choses sont claires : pour que la relation s'épanouisse au mieux, il est important que chacun donne la meilleure version de lui-même. Or, pour ce faire, il doit être capable de son propre but.

Le dharma : votre boussole

Dans l'hindouisme, le but se dit dharma. En réalité, la notion désigne un mélange "de passion, d'expertise et de dévouement". Jay Shetty expose différents types de buts comme avoir un emploi satisfaisant, une passion, devenir parent ou bénévole dans une association, etc.

Le Dharma ne s'identifie à aucun d'eux ; il n'est pas une activité spécifique, mais la raison pour laquelle les gens font cette activité, que ce soit « pour créer quelque chose, pour connecter les gens, pour partager ce que vous avez appris, pour servir les autres ou le monde ».

L'auteur explore en détail ces différents points en citant les recherches du professeur de développement humain Anthony Burrow sur la relation entre satisfaction, objectifs et réseaux sociaux. Il relate également les débats philosophiques autour de l'hédonisme (bonheur par le plaisir) et de l'eudaimonia (bonheur de l'épanouissement personnel) et raconte une histoire bouddhiste sur le fait de se donner la priorité à soi-même.

Il propose également un schéma issu des Védas. Ceux-ci énumèrent quatre « grandes quêtes » qui forment un cycle :

Dharma (connaître le but de votre vie permet à vous-même et à votre partenaire de savoir clairement quelles sont vos valeurs et vos priorités) ;

Artha (chercher à créer une stabilité dans les domaines de la finance, de la santé et du développement personnel) ;

Kama (plaisir et lien. Il s'agit de vos relations avec autrui) ;

Moksha (se libérer du monde matériel en se reliant à l'Esprit).

Comment donner la priorité à votre dharma (la pyramide de la raison d'être)

Après avoir étudié ce point, Jay Shetty propose une « pyramide de la raison d'être » plus complexe qui a pour vocation à montrer comment nous parvenons à construire une raison d'être solide (si ce n'est déjà fait).

La pyramide de la raison d'être est composée de 5 étages :

Apprendre ;

Expérimenter ;

S'épanouir ;

Gérer ;

Gagner.

Les individus commencent en général par en apprendre davantage sur un sujet d'intérêt (1), puis ils expérimentent cette connaissance en faisant beaucoup d'essais et d'erreurs (2). S'ils persévèrent et surmontent les obstacles, ils s'épanouissent dans leur activité (3) ; cependant, pour être pleinement en possession de sa raison d'être et célébrer ses réussites (5), il faut encore être patient et gérer les surprises du quotidien (4).

Aidez votre partenaire à donner la priorité à sa raison d'être

Jay Shetty raconte plusieurs histoires visant à nous montrer comment nous pouvons soutenir notre partenaire dans sa recherche d'un objectif, puis dans son accomplissement. Il montre aussi qu'il n'est pas toujours facile d'équilibrer les différents aspects de sa vie. Brigid Schulte, une journaliste, ainsi que le pilote de voiture de course Lewis Hamilton, sont pris en exemples.

Jay Shetty insiste sur l'importance de laisser de la place à chacun dans la relation. Au cours de l'existence, les occasions de déséquilibre ne manquent pas : changement de situation professionnelle, enfants, etc. Pourtant, nous pouvons trouver les moyens de rééquilibrer la relation et de trouver des objectifs communs qui transcendent les objectifs de chacun (voir les exercices "À essayer").

Quand deux raisons d'être s'opposent

Même en faisant de notre mieux, il n'est pas toujours facile de composer avec les objectifs de l'autre, surtout quand ceux-ci s'opposent directement aux nôtres (ou les nôtres à ceux de notre partenaire). Que faire dans ces cas-là ?

L'auteur donne une série de conseils pour parvenir à un accord. Il suggère, par exemple, de donner la priorité à un objectif, puis à l'autre. L'organisation du temps est ici particulièrement importante. En cas de déséquilibre majeur, vous pouvez chercher à "rééquilibrer les dharmas" au sein du couple.

Les exercices "À essayer" de ce chapitre

"Découvrir votre raison d'être" (p. 171-173) ;

"Rencontrez un mentor" (p. 174-176) ;

"Bilan : réorganisez votre temps libre" (p. 176-178) ;

"Fixez-vous des objectifs ensemble" (p. 184-185) ;

"Régler un déséquilibre des dharmas" (p. 201-202) ;

"Échangez votre temps" (p. 205).

Partie 3 — La guérison

Dans cette partie, Jay Shetty se penche sur l'ashram de Vanaprastha. Les thèmes privilégiés sont la dispute, le pardon et la rupture.

Loi 6 : Gagnez ou perdez ensemble

Le conflit est nécessaire à un couple. Même s'il a généralement mauvaise presse, il joue en fait un rôle important. Comme l'exprime cette citation, les disputes permettent de mieux connaître l'autre.

"Les partenaires qui évitent les conflits ne comprennent pas les priorités, les valeurs ou les difficultés de l'autre. Tous les couples se disputent, ou tout du moins le devraient-ils. » (Les 8 lois de l'amour, Chapitre 6)

Beaucoup de gens pensent qu'une relation "parfaite" signifie ne pas se disputer du tout, mais c'est une erreur. Nous devrions nous disputer quand cela est nécessaire, afin que les problèmes ne s'aggravent pas.

Nous devrions même aborder les conflits comme des problèmes communs. La communication non violente, dont Jay Shetty cite des exemples, est une ressource précieuse pour venir à bout des disputes de couples. En fait, l'objectif n'est pas de se vaincre l'un l'autre, mais bien de trouver une solution commune au problème.

Dans une courte section, l'auteur évoque également l'importance de ne pas confondre conflit et maltraitance. Il propose un tableau très utile pour bien différencier les deux (p. 219).

L'origine d'une dispute

Il s'intéresse ensuite à l'origine de nos disputes. Selon le Bhagavad-Gita, un texte hindou sacré, il y a trois énergies sacrées :

Celle liée à l'ignorance (tamas) ;

Puis celle liée à l'impulsivité (rajas) ;

Et enfin celle qui est liée à la bonté (sattva).

Pour Jay Shetty, ces trois énergies créent trois types de conflits :

Disputes vaines = s'emporter de manière irréfléchie, ne rien résoudre.

Rapports de force = avoir envie de l'emporter sur l'autre, la guerre des égos.

Disputes productives = chercher à comprendre, trouver une solution.

Nous n'avons pas besoin de changer ou d'assumer aucune responsabilité » (176). Un désir d'avoir raison ne résoudra pas le problème, de sorte que le chapitre comprend un exercice pour trouver l'ego et la passion dans une dispute et souligne la nécessité pour les deux personnes de voir les malentendus qui se sont produits et leur rôle en eux.

Comment avoir des disputes productives

Nous pouvons réussir à avoir des disputes plus productives si nous avons véritablement "le désir de faire équipe". Voici les conseils donnés dans cette section.

Purifier l'ego = accepter que vous soyez peut-être dans l'erreur et vous ouvrir aux raisons de l'autre ;

Diagnostiquer le fond du problème = il existe plusieurs types de conflits (intérieur, social, interpersonnel) et il importe de cerner de quel type il s'agit.

Découvrir sa forme de dispute = certains préfèrent vider leur sac, d'autres se cachent et d'autres encore explosent... Il faut le savoir et "agir" en conséquence.

Gagner ensemble

Jay Shetty propose ensuite un acronyme pour aller plus loin dans son analyse. Il propose de résoudre ensemble les conflits en utilisant les "5 E" :

Endroit et moment ;

Expression ;

Évacuation de la colère ;

Engagement ;

Évolution.

Premièrement, choisissez un endroit sûr et un moment optimal pour vous disputer. Pas toujours facile quand nous "explosons", direz-vous ! Mais c'est possible. L'auteur expose les recherches d'Art Markman, neuroscientifique, sur l'expression saine de la colère pour nous montrer comment tenter le coup.

Le terme « Expression » signifie considérer attentivement les mots dits et utiliser le mot « nous » lorsque vous abordez un problème, afin de désigner clairement sa nature commune.

La phase d'évacuation de la colère a pour objectif d'atteindre cet état d'ouverture et d'empathie sans lequel aucune résolution saine du conflit n'est possible.

L'engagement implique un accord vers le changement et la création de propositions.

Enfin, l'évolution signifie que le couple grandit du conflit en s'excusant et en assumant leurs responsabilités respectives. Cette dernière étape implique trois sous-étapes : l'acceptation, la verbalisation et l'action.

À noter : la dispute peut devenir une vraie habitude et même une sorte de cercle vicieux dans le couple. Les psychiatres Phillip Lee et Diane Rudolph montrent en effet que certains ménages peuvent devenir accros au conflit et s'enfermer dans ce schéma, sans jamais trouver de solution concrète à leurs problèmes.

Les exercices "À essayer" de ce chapitre

"Passer d'une dispute à un objectif commun" (p. 217-218) ;

"Identifiez l'ego et la passion dans le conflit" (p. 225-226) ;

"Identifiez la forme de dispute de votre partenaire et la vôtre" (p. 232) ;

"Passez un accord au sujet de votre prochaine dispute" (p. 239-240) ;

"Discuter des problèmes complexes" (p. 243-244) ;

"Écrire une lettre pour s'excuser" (p. 249-250).

Loi 7 : Lors d'une rupture, ce n'est pas vous qui vous écroulez

Jay Shetty utilise une analogie connue : la maison. Une relation amoureuse qui prend fin est comme une maison dont les murs s'effritent, puis s'écroulent. Nous avons tous des défauts, là n'est pas la question. Ce qui importe, ainsi que nous l'avons vu au chapitre antérieur, est de savoir résoudre les conflits pour qu'ils ne s'enveniment pas.

Les signes de problème

L'auteur met en exergue trois problèmes qui sont souvent la cause des ruptures :

L'infidélité ;

La perte d'intérêt ;

Le manque d'intimité (au sens large).

Jay Shetty y insiste à nouveau : la violence et toute forme de maltraitance doivent être combattues. Une personne qui subit une telle situation doit rompre le plus rapidement possible, pour son propre bien.

Nourrir l'intimité

La perte d'intimité est souvent le fruit d'un manque d'énergie mise dans la relation. Pourtant, il y a des façons de combler ce manque de connexion et de communication. D'abord, Jay Shetty conseille de faire des choses par soi-même. En parler à l'autre ajoute à la conversation ; en plus de vous nourrir vous-même, cela nourrit le couple.

D'autre part, créer ou participer à des activités communes peut également créer un sentiment d'intimité et de fierté de couple. Pourquoi ne pas prendre des cours de danse, par exemple ? Trouver des lieux où échanger renforce considérablement la relation.

L'auteur aborde en particulier trois types d'activités :

Le divertissement (aller voir un film ensemble, par exemple) ;

L'expérience (faire un voyage et en parler à son conjoint, faire du bénévolat, etc.) ;

L'éducation (reprendre des études).

Jay Shetty rapporte comment sa femme et lui cultivent leur intimité via des amitiés nouvelles et des expériences partagées. Nous pouvons également développer notre intimité en reconnaissant nos valeurs respectives et en éprouvant de la gratitude les uns pour les autres.

S'élever ou se séparer

Lorsque la décision de rester ensemble ou de rompre se fait insistante, il faut y répondre de la façon la plus sage possible. Jay Shetty propose un canevas en 5 étapes pour nous aider à nous décider. Il l'appelle la "voie de l'élévation".

Intolérance ;

Tolérance ;

Compréhension ;

Acceptation ;

Appréciation.

Lors de ses séances de coaching de vie ou de couple, Jay Shetty conduit les personnes qu'il reçoit à se demander si leur problème est totalement intolérable ou s'il peut être toléré, voire compris et accepté. Lorsqu'il est apprécié, nous reconnaissons que le problème fait partie intégrante de notre partenaire.

En fonction de notre capacité commune à évaluer le ou les problèmes selon cette échelle, nous pouvons décider en conscience de continuer ou de rompre.

Rompre en conscience

Si la rupture a lieu, il importe au plus haut point de faire le point sur sa peur d'être seul. Toute rupture crée un changement radical, mais mieux vaut s'en aller que de maintenir une relation malsaine à tout prix.

Lorsque nous nous retrouvons seuls, le cerveau se met en branle et nous pouvons nous sentir particulièrement fragiles. Pourtant, l'auteur rappelle à partir de textes indiens que "l'âme ne se rompt pas". Quoi qu'il en soit, la rupture sera plus facile si vous avez suivi les règles énoncées dans les sections précédentes.

Il décrit le processus de rupture et donne des conseils pour les deux situations :

Lorsque c'est vous qui rompez ;

Quand c'est l'autre qui prend la décision.

Jay Shetty souligne l'importance de se raconter. des histoires pour donner du sens à nos aventures amoureuses. Il expose des théories scientifiques pour nous montrer qu'il est plus facile d'aller de l'avant lorsque nous créons ce sens.

Tirez les leçons karmiques de vos erreurs

Chaque relation — et chaque rupture — nous apprend quelque chose. Nous pouvons donc tirer les leçons « karmiques » de nos erreurs. Cea peut prendre du temps, et c'est entre autres pourquoi il vaut mieux ne pas se jeter à corps perdu dans une nouvelle relation trop vite.

Certains amis reviennent dans nos vies après une rupture. La solitude est également le moment pour se retrouver et réfléchir, voire renforcer son estime de soi.

Les exercices "À essayer" de ce chapitre

"Bilan : pour quelles raisons partez-vous ?" (p. 261) ;

"S'entourer de soutien" (p. 275-276) ;

"Faire son deuil" (p. 293-294) ;

"Prises de conscience" (p. 297-298) ;

"Check-list : êtes-vous prêt à ressortir avec quelqu'un ?" (p. 303-304).

Partie 4 — La reliance

L'amour peut être élargi au-delà de la relation amoureuse et des rapports familiaux. L'objet de cette dernière partie est de comprendre cette forme de l'amour que l'auteur nomme "reliance". Celle-ci s'élance vers la famille, les amis, mais aussi, au-delà, vers nos connaissances, nos collègues, les étrangers et finalement la Terre tout entière.

Loi 8 : Aimez encore et toujours

La quatrième étape de la vie selon les Védas, l'ashram Sannyasa, implique la notion de service aux autres et à ce qui nous relie tous : le monde ou, pour la religion, le divin. Dans la philosophie hindoue, cette dernière étape implique de renoncer aux « désirs matériels » et de se concentrer sur la spiritualité.

Attendre l'amour ou l'expérimenter

Jay Shetty revisite cette dernière étape de la sagesse des Védas pour aborder la question de l'amour d'autrui et, surtout, la façon dont nous pouvons diffuser l'amour, au lieu de le recevoir.

"Au lieu d'attendre l'amour, à nous de trouver des façons de l'exprimer." (Les 8 lois de l'amour, Chapitre 8)

Comment donner de l'amour

Il n'est pas toujours facile d'avoir de l'empathie pour les choses qui nous sont lointaines. Nous avons une préférence naturelle pour ce qui nous est proche. Jay Shetty cite Jamil Zaki, professeur de psychologie à Stanford, pour appuyer ses arguments.

Pourtant, à force de travail, nous pouvons peut-être parvenir à étendre notre conception de l'amour et à embrasser un maximum d'êtres. C'est vers cela que nous devrions au moins tendre.

Aimez les personnes qui vous sont les plus proches

Cela dit, nous sommes face à une difficulté, car souvent, nous avons du mal à aimer correctement même les personnes qui nous sont les plus proches. Nous leur en voulons pour ceci ou pour cela. L'auteur commence donc par trouver des voies pour nous aider à aimer notre famille et nos amis pour ce qu'ils sont, et non pour leurs uniques comportements extérieurs.

Dans l'un des exercices "À essayer", Jay Shetty recommande d'organiser ses contacts en différents groupes en fonction de la proximité, puis de décider du temps que nous allons donner aux personnes d'une certaine catégorie (famille, amis, collègues, etc.). L'objectif de cet exercice est de donner la priorité à ceux avec qui nous voulons maintenir les liens les plus proches, tout en n'oubliant pas les personnes que nous ne voyons pas souvent.

Appréciez vos collègues

Nous voulons tous être appréciés dans notre travail. D'autant plus que nous y passons souvent beaucoup de temps. Les sentiments d'amitié et de respect y ont une importance cruciale, au point que de nombreuses personnes accepteraient de changer de travail si elles se sentaient plus reconnues et appréciées dans le nouveau.

Nous pouvons apprendre à donner de nous-mêmes pour créer des environnements plus chaleureux, par exemple en :

nous donnant à fond pour des projets qui tiennent à cœur à l'équipe ;

offrant nos compétences aux plus jeunes et en leur servant de mentors ;

donnant des feedbacks constructifs et en encourageant nos collègues ;

respectant et en accueillant les recommandations de personnes plus expérimentées que nous.

L'auteur raconte toutefois une parabole : celle du crocodile et du singe. Lorsque nous sommes faces à des "crocodiles", évitons de "faire le singe". Parfois, la gentillesse n'est pas de mise. Si vous êtes pris dans des rapports de force potentiellement destructeurs, il convient de savoir se défendre et agir — sans devenir soi-même un prédateur.

Être une source d'inspiration pour les inconnus

Jay Shetty consacre une courte section à la protection des uns et des autres au sein de sa communauté (voisins, etc.). Puis, il évoque l'importance de devenir un exemple pour autrui. Il relate l'histoire d'un policier qui a offert des chaussures à un sans-abri qui marchait pieds nus dans la rue en plein hiver.

Dans la courte section suivante, Jay Shetty invite tout un chacun à aider les associations et à faire du bénévolat.

Au contact de la Terre

Pour terminer, Jay Shetty propose un schéma qu'il nomme "les cercles de l'affection". Ceux-ci s'imbriquent de façon concentrique :

Famille ;

Amis ;

Collègues ;

Entourage ;

Inconnus ;

Associations ;

La Terre.

Pour résumer, le concept de service est la clé de cette étape de la vie. Cette règle élargit l'amour pour y inclure celui que nous portons à tous, de nos amis à des associations qui viennent en aide à des inconnus. Jay Shetty souligne aussi que l'argent, pour utile qu'il soit, n'est pas le seul moyen de soutenir des causes importantes.

S'impliquer personnellement est une meilleure façon de pratiquer l'amour. Il prend l'exemple de plusieurs associations, notamment au service des animaux. En effet, l'enjeu est d'élargir notre sollicitude aux êtres qui ne sont pas humains, et finalement à la Terre, qui fait face au changement climatique.

Nous avons souvent des difficultés à sentir cet aspect de l'amour, car cet enjeu nous paraît vaste et lointain. Pourtant, Jay Shetty croit que nous sommes capables de travailler sur nous-mêmes pour répondre à ces enjeux de façon positive.

Les exercices "À essayer" de ce chapitre

"Aider un proche difficile à trouver de l'affection autour de lui" (p. 324) ;

"Structurez la liste de vos proches" (p. 326-327) ;

"Exprimer son affection au travail" (p. 329-330)

Conclusion sur « Les 8 lois de l'amour » de Jay Shetty :

Ce qu’il faut retenir de « Les 8 lois de l'amour » de Jay Shetty :

Jay Shetty propose un livre pratique, un manuel même, au sujet de l'amour. Il applique et réinterprète bon nombre de sagesses indiennes en les mélangeant avec des ouvrages de développement personnel et des études de psychologie sociale ou de neurosciences.

L'ensemble est cohérent et se lit facilement. Nous passons de la création de la relation amoureuse à sa solidification, puis à la rupture ou — à minima — aux difficultés. L'ouvrage se termine finalement sur la question de l'amour pour autrui, dans nos relations familiales, professionnelles, sociales et même "écologiques" — c'est-à-dire avec des êtres non humains.

Que retenir, finalement ? Que cela vaut la peine d'"aimer encore et toujours", à condition d'apprendre cet art d'aimer si bien connu des sagesses anciennes — et que nous avons un peu perdu. Eh oui, l'amour se travaille et c'est surtout en le donnant que nous le pratiquerons et que nous nous améliorerons !

Points forts :

Un ouvrage qui combine développement personnel et érudition indienne ;

De nombreux exercices à essayer ;

Des exemples de lettres à écrire et de méditations à réaliser.

Point faible :

Je n’en ai pas trouvé.

Ma note :

★★★★★

Avez-vous lu le livre de Jay Shetty « Les 8 lois de l'amour » ? Combien le notez-vous ?

[ratings]

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Jay Shetty « Les 8 lois de l'amour ».

Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Jay Shetty « Les 8 lois de l'amour ».

Cet article Les 8 lois de l’amour est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Thu, 28 Mar 2024 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12810/Les-8-lois-de-lamour
StoryBrand : 7 piliers du storytelling http://www.olivier-roland.fr/items/view/12804/StoryBrand-7-piliers-du-storytelling

Résumé de « StoryBrand : 7 piliers du storytelling » de Donald Miller : un manuel de storytelling qui a été un best-seller du New York Times et qui a aidé de nombreuses entreprises à doper leurs ventes.

Par Donald Miller, 2022.

Titre original : « Building a StoryBrand. Clarify Your Message So Customers Will Listen », 2017.

Chronique et résumé de « StoryBrand : 7 piliers du storytelling » de Donald Miller

Introduction

« Cet ouvrage ne vous apprendra pas à raconter l’histoire de votre entreprise. Ce serait une perte de temps, car les clients se soucient généralement davantage de leur propre histoire. » (Storybrand, Introduction)

Mais à la place, il va vous expliquer comment raconter une histoire où c’est votre prospect le héros ! Et c’est bien là l’essentiel. C’est parce qu’il sait que votre produit ou service peut le mener au bout de ses peines que votre futur client fera appel à vous.

Il a besoin de se reconnaître dans votre marketing. C’est la clé. Voyons donc comment faire grâce à la méthode SB7 — pour une histoire de marque (StoryBrand) en 7 étapes.

Partie 1. Pourquoi le marketing est souvent un gouffre financier 

Chapitre 1 — Comment être vu, entendu et compris

Un bon design de site web est loin d’être suffisant. Vous pouvez dépenser tout l’argent que vous voulez dans une vitrine virtuelle soignée aux petits oignons, cela ne vous rapportera pas nécessairement un euro.

Il vous faut une histoire, en format texte (ou vidéo). Oui, ce qu’il vous faut, c’est un argumentaire de vente. « Clarifier son message n’est toutefois pas une mince affaire », rappelle Donald Miller.

Si vous commencez par là, vous créerez de meilleurs sites internet, sans effets inutiles, et vous économiserez de l’argent.Voici quatre questions à vous poser :

Quel est donc le message de votre entreprise ?

Pouvez-vous l’exprimer aisément ?

Est-il simple, pertinent et reproductible ?

Tous vos collaborateurs sont-ils capables de le répéter de façon persuasive (ou vous-même, si vous êtes freelance !) ?

Ce livre vous aidera à résoudre ces problèmes et à faire décoller vos ventes sur Internet. Prêt ? Partez !

Pourquoi tant d’entreprises échouent

Car leur message est trop complexe. Notre cerveau ne parvient pas à le traiter de façon satisfaisante. À l’inverse, la narration fonctionne car elle donne un sens clair, elle ordonne de façon naturelle les éléments à intégrer mentalement.

La pyramide de Maslow est composée de cinq étages représentant les cinq types de besoins humains fondamentaux. Pour rappel :

Physiologie (manger, boire, dormir) ;

Sécurité (se loger, ne pas être menacé) ;

Appartenance (faire partie d’un groupe) ;

Estime (reconnaissance et amour) ;

Accomplissement (sens à la vie, spiritualité et connaissances).

La publicité joue sur ces cinq tableaux. Quand vous regardez une publicité, vous essayez instinctivement de savoir si elle vous aidera à combler l’un ou l’autre de ces cinq types de besoins.

Mais si vous ne basez pas votre communication sur l’un d’eux — ou que le message n’est pas clair —, vous risquez fort d’être ignoré.

Ne noyez donc pas le poisson (votre message) dans une mare obscure de discours inaudible pour votre interlocuteur ! Son cerveau doit sélectionner l’information et cela consomme son énergie. Vous devez donc lui faciliter la vie en lui montrant précisément où se trouve son intérêt.

Le scénario à la rescousse

Avoir un scénario vous donnera l’aisance et la clarté nécessaire pour capter l’attention de vos futurs clients. En fait, l’humanité s’est, de tout temps, raconté des histoires. Nous comprenons facilement les récits.

Pourquoi ? Car « les schémas narratifs reflètent le cheminement de la pensée humaine », affirme l’auteur.

La notion de clarté — si importante — implique que le destinataire de l’histoire connaît un certain nombre d’éléments essentiels. Ce sont justement eux que nous allons travailler tout au long des chapitres qui suivent.

Donald Miller insiste beaucoup sur ce point : « Si vous êtes confus, vous êtes foutu », dit-il à plusieurs reprises. Soyez clair, mais aussi net et précis. Allez à l’essentiel pour être entendu sans générer trop d’efforts mentaux de la part de votre interlocuteur.

Chapitre 2 — L’arme secrète pour faire prospérer votre entreprise

Attention : placer le client au centre de votre histoire ne signifie pas que vous devez oublier qui vous êtes ou vous effacer complètement. Au contraire ! Vous êtes l’aide tant attendue par le héros…

Mais d’abord, apprenons les bases pour transformer le bruit en musique.

Du bruit à la musique, grâce à une histoire

Vous ne retenez pas le bruit, alors qu’une bonne chanson peut vous rester en tête une bonne semaine. Pourtant, ce sont des ondes sonores dans un cas comme dans l’autre.

Comprenez-vous la métaphore ?

« Entre un air de musique savamment composé et le bruit provoqué par un chat coursant un rat dans un atelier de carillons éoliens, la différence est flagrante. Or, la plupart des sites web et des présentations, ou encore l’elevator pitch moyen, ressemblent justement plutôt à une usine à carillons : ils génèrent une incroyable cacophonie. » (StoryBrand, Chapitre 2)

Si vous ajoutez trop d’informations à votre histoire, vous risquez de perdre votre public. Vous voulez faire du bruit avec votre marque ? Cherchez plutôt à la mettre en musique !

Steve Jobs et le message d’Apple

Steve Jobs sortit Lisa, son premier ordinateur, en 1983. Personne ne s’y intéressa. Pourquoi ? Car il communiqua avec une publicité de neuf pages en langage geek dans le New York Times.

Mais le fondateur de Apple était malin. Et il apprit beaucoup au contact des scénaristes de Pixar, le célèbre studio d’animation qu’il contribua également à créer.

Quelques années plus tard, la campagne pour le premier Mac avait changé. Désormais, elle se contentait (presque) de deux mots : Think Different.

Ces deux mots frappent l’esprit et racontent une histoire. Vous voulez faire valoir le génie qui est en vous ? Nous avons les outils pour y aider. Remarquez que ce n’est pas Apple le héros. C’est vous. Apple, dans cette histoire, c’est le moyen par lequel vous parviendrez à vos fins.

Une histoire pour mieux grandir

Donald Miller rassemble ses recherches (et celles d’autres spécialistes) et condense la recette d’une bonne histoire en sept points. Pour créer une bonne histoire, vous avez besoin de/d’ :

Un personnage ;

Ayant un problème ;

Rencontrant un guide ;

Qui lui fournit un plan ;

Et l’incite à agir ;

Pour triompher ;

Et, ainsi, échapper à la catastrophe.

L’auteur donne plusieurs exemples de films (Hunger Games et La Guerre des étoiles) pour vous aider à comprendre la place de chacun de ces éléments. Selon lui, l’immense majorité des récits fonctionnent selon ce schéma.

Vous devriez vous aussi vous soucier de ces principes si vous voulez propulser votre marque vers le succès. Ceux qui ne s’en préoccupent pas peuvent réussir, mais plus difficilement.

Mieux, « lorsque vous maîtriserez la méthode de la trame SB7, personne ou presque ne s’apercevra que vous l’utilisez ».

Mais avant cela, vous devrez pour commencer vous poser les trois questions suivantes :

Que veut le héros ?

Qu’est-ce qui (ou qui) se dresse en travers de son chemin ?

À quoi ressemblera sa vie s’il obtient (ou non) ce qu’il veut ?

Souvenez-vous des réponses que vous apporterez à ces questions chaque fois que vous créerez ou intégrerez quelque chose sur votre site internet (une image, un slogan, etc.).

« Ce n’est pas parce qu’une petite phrase sonne bien, ou qu’une image attire l’œil sur un site web, qu’elle vous aider à rentrer dans l’histoire de vos clients. Chacune des lignes que vous écrivez est soit au service de leur histoire, soit un bruit parasite. Ou vous créez de la musique, ou vous générez du bruit. » (StoryBrand, Chapitre 2)

Votre marketing survit-il au test du grognement ?

Pour le client aussi, il a trois questions importantes. Ce sont les questions auxquelles il veut avoir une réponse instantanément lorsqu’il voit, écoute ou lit votre publicité :

Qu’avez-vous à m’offrir ?

En quoi cela va-t-il améliorer ma vie ?

Que dois-je faire pour passer commande ?

C’est le « test du grognement ». Il faut créer une réponse claire, simple, évidente de la part du client. Vous vendez de l’aspirine ? Votre client doit pouvoir grogner « Médoc, guerrier, mal de tête, pharmacie » au premier coup d’œil sur votre publicité.

Cette clarté payera d’autant plus sur Internet. Donald Miller raconte l’histoire de Kyle Schultz, un ancien pompier devenu infopreneur. Celui-ci a grandement profité de la méthode SB7 pour faire décoller son business en ligne !

La trame SB7 est conçue pour vous aider à créer un scénario utilisable dans toute votre communication, afin de marquer durablement les esprits. Continuons donc notre découverte.

Chapitre 3 — Une trame simple : la SB7

SB7 : la méthode StoryBrand pour scénariser votre marque

Premier principe : le personnage. Nous l’avons déjà dit : le héros de l’histoire est le client, et non votre marque. C’est votre interlocuteur et son cheminement qui doivent être mis en lumière. Pour cela, vous devez parvenir à identifier clairement sa demande (voir plus haut).

Deuxième principe : le problème. Le héros a besoin de résoudre un problème « interne ». Or, trop d’entreprises vendent des solutions à des problèmes « externes ». Nous approfondirons ces distinctions plus loin.

Troisième principe : le guide. En tant que marque, voici votre rôle. Vous ne voulez pas être un héros concurrent du client : vous voulez être le guide qui aidera le héros à mener à bien sa mission. Vous pourriez aussi l’appeler un mentor ou un conseiller.

Quatrième principe : le plan. Comme guide, vous avez le pouvoir de fournir un plan. Un bon conseil, c’est un plan d’action. Sans cela, vous ne seriez qu’un mauvais guide ! « Les gens ont besoin d’une philosophie qu’ils peuvent s’approprier et d’une série d’étapes à suivre pour résoudre leurs problèmes », affirme l’auteur.

Cinquième principe : l’incitation à l’action. C’est vous qui allez jouer ce rôle. Vous allez montrer au héros qu’il en va de son intérêt de réaliser une action directe (acheter) ou intermédiaire (vous recontacter).

Sixième principe : l’évitement de la catastrophe. Le héros ne veut pas mourir égorgé par le dragon. Sa vie est en jeu. Qu’est-ce que votre prospect a à perdre ? Il lui faut un enjeu sous forme de « fin négative possible » ou possibilité de l’échec.

Septième principe : le triomphe. Par contraste, évidemment, il vous faut rendre possible la réussite ! « Vos clients doivent avoir le sentiment que leur vie sera fantastique grâce aux produits et services qu’ils vous achètent », dit Donald Miller.

Face à la confusion, clarifiez votre message

Donald Miller a mis au point un scénario téléchargeable gratuitement sur le site mystorybrand.com (à condition d’avoir acheté le livre). C’est l’outil idéal pour répertorier tous les points vus précédemment.

Avec ce schéma, vous pourrez construire la présentation générale de votre marque, puis appliquer le même modèle pour chaque division de votre entreprise (si cela s’applique à votre cas).

Voici votre travail pour la suite : lisez chaque chapitre attentivement, puis « brainstormez ». Cherchez les messages qui alimenteront votre scénario BrandScript. Enfin, après étude, « décidez du message précis à utiliser pour chaque partie de votre scénario ».

Une fois ce premier pas terminé, vous pourrez appliquer la trame SB7 à l’ensemble de vos communications (de l’elevator pitch à vos présentations en ligne ou sur tout autre support).

Partie 2. Élaborez votre scénario

Chapitre 4 — Un personnage…

« Une histoire ne démarre vraiment qu’à partir du moment où le héros doit désamorcer une bombe, gagner le cœur de sa dulcinée, triompher d’un scélérat ou lutter pour sa survie émotionnelle ou physique. Elle commence dès l’instant où le héros aspire à quelque chose. Surgit alors une question : parviendra-t-il à ses fins ? » (StoryBrand, Chapitre 4)

Le public doit savoir ce que cherche le héros. Si vous pensez en termes de marque et de client, cela se traduit par : vous devez déterminer ce dont a besoin votre prospect. Et, de là, poser la question de ce que vous pouvez lui apporter.

Donald Miller donne quelques exemples. Pour un hôtel qui accueille des personnes plus âgées, « luxe et calme » est sans conteste ce qui est recherché. Une agence immobilière ? « La maison dont vous rêviez ». Une barre de céréales ? « Bien commencer la journée en veillant à votre santé ».

Introduisez un élément perturbateur

L’élément perturbateur, c’est le petit quelque chose qui coince. C’est ce désir ou besoin qui fait que le héros doit se mettre en action pour rétablir l’équilibre et obtenir ce qu’il n’a pas.

Dans les poèmes comme dans les sonates, l’élément perturbateur joue aussi son rôle. C’est lui qui vient bousculer et réclamer l’harmonie. C’est la tension (la note ou la rime) qui engendre l’action et qui appelle une résolution dans la phrase musicale ou le vers suivant.

Réduisez le désir des clients à une seule ambition

Si vous êtes une grande entreprise et que vous répondez à plusieurs besoins à la fois, le discours peut toutefois vite se compliquer. Quel désir mettre en avant ? Vous risquez de trébucher rapidement.

Au départ, il va donc falloir résumer tout ça et réduire le désir du client à une — et une seule — ambition (élément perturbateur). Le reste, vous le garderez éventuellement en mémoire en tant qu’intrigue secondaire. Rappelez-vous : la clarté doit être votre objectif prioritaire.

Choisissez un désir associé à leur survie

En synthétisant ainsi, vous courrez néanmoins un risque : devenir trop large, sans saveur. Non ! Il faut que le prospect se sente touché par le besoin que vous mettez en avant. Or cela se joue au niveau de la « survie ».

Dans le cadre de la stratégie SB7, ce terme « désigne ce désir primitif que nous éprouvons tous d’être en sécurité, en bonne santé, heureux et forts ». Voici quelques-uns des désirs les plus profonds (souvenez-vous de la pyramide de Maslow, ils y sont liés !) :

Préserver ses ressources financières ;

Gagner du temps ;

Établir des liens sociaux ;

Gagner en prestige ;

Accumuler des ressources ;

Être généreux avec autrui ;

Trouver un sens à sa vie.

Quelle question votre client se pose-t-il ?

« Le but de la valorisation de votre marque est que chaque client potentiel sache exactement où vous voulez l’emmener : il pourra se reposer dans votre résidence hôtelière de luxe, devenir un leader adoré de tous, ou économiser pour vivre mieux. » (StoryBrand, Chapitre 4)

Allez donc droit au but en répondant directement, sans ambages, à la question de votre client potentiel. Imaginons que vous réalisiez un sondage sur votre marque : chaque personne devrait idéalement savoir directement où votre marque est susceptible de les emmener.

En vous rendant sur le site du livre, vous pourrez remplir la première section de votre BrandScript.

Chapitre 5 — … a un problème

Vous avez votre personnage. Bien. Maintenant, il faut le vivre. Comment ? En lui « créant des problèmes » ou, plus exactement, en repérant les problèmes qui se posent à lui. Qu’est-ce qui gêne vos clients ?

Comment parler des problèmes de vos clients ?

Quelle est la source du mal dans les histoires ? C’est le scélérat, le méchant. Il doit non seulement être l’origine des problèmes, mais aussi être clairement reconnaissable, unique et réel.

En parlant de lui, vous donnerez à votre client envie de le vaincre. Cela tombe bien, car vous avez justement une arme à lui proposer : votre produit/service.

Ces « méchants » peuvent être abstraits ou arborer des formes étranges. Vous vendez un aspirateur ? Les méchants seront les boules de poussière qui se baladent en bande et mettent la pagaille dans la maison de votre client. Elles l’empêchent d’avoir une maison propre et agréable à vivre.

Allons un pas plus loin. Il est possible de clarifier les types de problèmes que posent les méchants en repérant trois « niveaux de conflits ».

Quels sont-ils ?

Il y a les problèmes externes (tangibles et concrets, comme gagner la coupe, réparer cette fuite ou stopper ce camion fou…).

Ensuite, il y a les problèmes internes (ce sont les tiraillements intérieurs du héros, leurs frustrations, leurs émotions négatives comme la peur, ou positives, comme la joie).

Enfin, il y a les problèmes philosophiques (c’est le sens profond, souvent ramassé sous forme de « morale » à la fin d’un conte, par exemple).

Ces trois niveaux de conflit se recoupent l’un l’autre. Plus vous serez capables d’aller du problème externe vers le problème philosophique, et plus vous réussirez à créer un lien fort avec votre prospect.

Exemples

Voici deux exemples, parmi les trois donnés par Donald Miller (p. 62).

1 — Voiture Tesla :

Méchant = Gaspillage de pétrole, infériorité technologique.

Problème externe : J’ai besoin d’une voiture.

Problème interne : Je veux compter parmi les amateurs de nouvelles technologies.

Et enfin problème philosophique : Ma future voiture devra contribuer à préserver l’environnement.

2 — Cafetière Nespresso :

Méchant : Les cafetières qui font du mauvais café.

Problème externe : Chez moi, j’ai envie de boire du bon café.

Problème interne : Ma cafetière doit me donner le sentiment d’être raffiné.

Et enfin problème philosophique : Je ne devrais pas avoir besoin d’être barista pour servir du bon café à la maison.

Quels obstacles aidez-vous à surmonter ?

Mettez-vous au travail pour trouver les obstacles qui gênent vos prospects. Agissez comme toujours : brainstormez, puis analysez et choisissez ceux qui sont les plus pertinents.

Quel est le méchant ? Quels sont les conflits (externe, interne et philosophique) que celui-ci impose au héros ?

Chapitre 6 — … rencontre un guide

Chacun de nous peut diviser sa vie en un certain nombre de chapitres (ou d’actes, si nous nous référons à une pièce de théâtre, comme le faisait Shakespeare).

Les chapitres se constituent à partir d’événements, qui sont, comme le dit bien James Scott Bell, des « portes sans retour ». À partir de tel moment, votre vie a changé. Tel moment qui marque votre vie crée une période (ou un chapitre !).

Mais il n’est pas toujours facile de passer d’une période à l’autre. Nous pouvons rester bloqués à un « niveau » (pour prendre cette fois un terme utilisé dans le monde du jeu vidéo).

Heureusement, des personnages nous assistent souvent — plus ou moins dans l’ombre. Ce sont ceux que Donald Miller nomme les « guides ».

Tout héros cherche un guide

Ils sont nombreux dans la vie réelle : vos parents, votre entraîneur de foot ou votre prof de piano, par exemple. Un poète, un écrivain ou un politicien vous a marqué ? Il a été votre guide, pour un temps au moins.

Pensez à toutes ces histoires que vous avez lues : Frodon et Gandalf, ou encore Luke Skywalker et Yoda, pour ne prendre que deux exemples évidents.

L’erreur fatale consiste, pour la marque, à se mettre à la place du héros et non du guide. L’auteur donne un exemple frappant de cette mauvaise communication en citant un épisode de la vie de Jay Z. Son initiative a vite tourné au bad buzz !

Retenez donc ceci : l’histoire n’est pas centrée sur vous. En plaçant votre client au cœur de l’histoire, vous clarifierez tout votre message et il comprendra bien mieux l’histoire que vous voulez lui raconter.

Les deux attributs d’un guide

Pour aider véritablement le héros, le guide doit faire preuve de/d' :

Empathie = il doit comprendre les problèmes internes de son héros et lui montrer qu’il est comme lui.

Légitimité = il doit avoir surmonté le problème et proposer une solution de façon humble, sans prendre son héros de haut.

Quels sont les moyens des marques pour démontrer leur légitimité sans jouer à l’expert inaccessible ? Donald Miller en donne quatre :

Témoignages (ambassadeurs acceptant de parler de vos services/produits) ;

Statistiques (chiffres qui mettent en avant concrètement les avantages de votre offre) ;

Récompenses (prix ou distinctions qui vous mettent en valeur, sans en faire trop) ;

Logos (qui vous soutiennent, qui sont vos clients, etc.).

Comment faire une formidable première impression

« Lorsqu’un client rencontre votre marque, c’est comme s’il faisait connaissance avec une nouvelle personne. Il se demande s’il s’entendra avec vous, si vous pouvez l’aider à mener une vie meilleure et, enfin, s’il peut vous faire confiance. » (StoryBrand, Chapitre 6)

Montrez à votre prospect qui vous êtes et ce que vous pouvez faire pour l’aider. Sans, pour autant, jouer le premier rôle. Gagnez sa confiance et créez un lien de proximité avec lui. Commencez dès maintenant en remplissant votre scénario BrandScript à la case « Rencontre un guide » !

Chapitre 7 — … qui lui fournit un plan

Que serait un guide sans méthode ? Si vous n’apportez pas une solution claire à votre prospect, il ne deviendra pas votre client. C’est évident : le guide est là pour nous accompagner et nous rendre la vie plus facile. Sinon, il est inutile.

Le plan engendre la clarté

Vous vendez des meubles à monter soi-même ? Bien, mais ce n’est pas tout. Vous devez expliquer à votre prospect comment il doit s’y prendre. Expliquez-lui qu’il doit :

Mesurer l’espace disponible chez lui ;

Commander les éléments à la bonne taille ;

Installer le dispositif facilement grâce aux outils de base (fournis ou non).

Le plan par étapes

Il y a toujours une série d’épreuves à traverser avant d’en finir avec les problèmes. Montrez le chemin à votre prospect pour qu’il n’ait pas à douter indéfiniment. Le plus souvent, il s’agit simplement d’exposer un processus, une recette (comme dans l’exemple cité plus haut).

Évitez de créer des plans interminables. Là encore, vous risqueriez de créer de la confusion dans l’esprit de votre interlocuteur. Un plan entre 3 et 6 étapes convient parfaitement. S’il y en a plus, cherchez à les regrouper au maximum et à les décrire clairement.

Le plan d’adhésion

Le plan d’adhésion est différent du plan par étapes que nous venons de voir. Ici, c’est comme si vous signiez un contrat avec votre prospect. Vous lui promettez de résoudre son problème interne en affirmant vos valeurs le plus clairement possible. Vous vous engagez avec lui.

« L’un des avantages du plan d’adhésion est qu’il permet de clarifier les valeurs que vous partagez avec le client (…). Contrairement au plan par étapes, le plan d’adhésion fonctionne en tâche de fond. » (StoryBrand, Chapitre 7)

Pour le composer, répertoriez ce qui préoccupe votre client et rassurez-le. Cela peut prendre la forme d’un document à afficher quelque part, de type « charte », par exemple.

Comment s’appelle ce plan ?

Que vous optiez pour l’un ou l’autre (ou les deux !), vous devrez donner un nom à votre plan. Dans le cas d’un plan d’étapes, cela peut être « plan d’installation facile » ; pour un plan d’adhésion, « Notre garantie qualité », par exemple.

Concevez vos plans dès maintenant en utilisant le script BrandScript disponible dans le livre et sur le site internet.

Chapitre 8 — … et l’incite à agir

Maintenant qu’il a tous les éléments en main, il vous reste à pousser votre prospect à l’action. Comment faire ?

Invitez-le à passer commande

Nous agissons tous parce que quelque chose nous y invite (ou nous y contraint). Et c’est particulièrement vrai lorsque nous sommes en train de consulter un site internet ou de regarder la télé.

Si vous voulez faire agir votre prospect, vous devez lui rappeler qu’il en a la possibilité. Sinon, il risque bien de se maintenir dans un état passif, sans savoir que faire.

Rappelez-vous : « vos clients sont bombardés chaque jour de plus de trois mille messages commerciaux. Faute d’être percutant, votre appel à l’action passera inaperçu ».

Le bouton « Commander » est là pour ça ! Il n’a l’air de rien et pourtant il est assez puissant. Bien sûr, il peut se décliner de différentes manières. Mais pensez toujours à faire court, précis, explicite.

Donald Miller distingue deux types d’appels à l’action.

Direct = « Commander », « Acheter maintenant », « Prenez rendez-vous », etc.

Indirect = Télécharger un e-book, assister à webinaire, etc.

Dans le second cas, vous proposez des « rampes d’accès » pour qualifier le prospect et le faire entrer un peu plus dans le tunnel de vente, comme disent les spécialistes du marketing digital.

Qui demande sans relâche finit un jour par obtenir

L’auteur prend l’exemple de deux sites d’agences de design graphiques : l’un très joli, mais sans appel à l’action ; l’autre plus classique, mais avec une formule claire basée sur des appels à l’action indirects et directs. Le deuxième est plus sûr de remporter la mise !

Travaillez vos incitations directes à la fois au niveau du texte et, justement, du design graphique. Optez pour des couleurs qui tranchent avec les autres couleurs de votre site. Agrandissez le bouton pour qu’il soit clairement visible, etc.

Utilisez également des boutons d’appels à l’action directs dans vos emails de vente, et même sur d’autres supports (audio, vidéo, documents physiques).

Pour les incitations intermédiaires, soyez malin et généreux. Offrez un PDF avec un plan d’action en échange du mail de la personne intéressée (que vous pourrez recontacter plus tard). Proposez à votre interlocuteur, par exemple à la fin de ce e-book, de participer à un séminaire.

De cette façon, vous allez gagner sa confiance. Assurez-vous de travailler les trois points suivants :

Revendiquer la position de leader dans votre secteur ;

Engendrer une réciprocité (votre générosité vous sera rendue) ;

Vous positionner en tant que guide.

Quels sont les enjeux ?

 « Qu’adviendra-t-il dans son histoire si le client choisit de conclure avec vous ? », demande Donald Miller. C’est l’objet des deux chapitres qui suivent. Ceux-ci traitent des enjeux de la collaboration.

Mais pour le moment, réfléchissez à vos appels à l’action directs et indirects !

Chapitre 9 — … pour échapper à la catastrophe

« La vie et la mort d’un récit reposent sur une seule question : le héros triomphera-t-il ? Tout au long de l’intrigue, l’auteur laisse planer l’éventualité d’une conclusion heureuse ou d’une fin tragique. Le public reste dans l’incertitude tant que le héros oscille entre la réussite et l’échec. » (StoryBrand, Chapitre 9)

Devez-vous faire de même avec votre histoire de marque ? Oui ! En tout cas, vous devez l’informer des risques qu’il court, sans quoi votre histoire n’aura aucun ressort dramatique.

Que risquent-ils ?

Certes, il n’est pas bon de jouer les fauteurs de trouble et de bâtir son succès en faisant peur aux autres. Mais il ne faut pourtant pas oublier cet enjeu. Sans évocations de conséquences négatives, nous l’avons dit, il n’y a tout simplement pas d’histoire.

Nous n’aimons pas perdre. C’est d’ailleurs ce qu’a montré Daniel Kahneman dans son livre Système 1/Système 2, notamment. En fait, il dit quelque chose d’un peu plus subtil : nous éprouvons plus de douleur à perdre, disons, 100 €, que nous n’éprouvons de joie à les gagner.

Il est donc important d’insister, en douceur, sur la menace. Puis, de lui proposer un plan pour s’en sortir. La peur, bien entendu, doit être limitée, sans quoi elle n’est plus efficace et guère éthique.

Qu’épargnez-vous à vos clients ?

Quel que soit ce que vous vendez, il y a des aspects négatifs à trouver : perte d’argent, de qualité de vie ou de temps, notamment.

Donald Miller donne de nombreux exemples de menaces qui peuvent surgir dans différents domaines, dont :

Conseil financier (frais cachés, temps perdu pour la retraite, etc.) ;

Voitures d’occasion (arnaques, voitures en mauvais état, etc.) ;

Centre de vacances pour enfants (ennui mortel, bruit dans la maison, etc.).

Si vous leur offrez la solution à ces problèmes (votre produit/service) en leur montrant comment agir (plan), alors ils seront enclins à faire appel à vos services.

Chapitre 10 — … et triompher

Donner une vision claire d’où vous allez emmener vos clients est l’une de vos missions. En tant que marque, vous agissez en fait de la même manière qu’un leader : vous inspirez en montrant un chemin. Vous montrez à quoi ressemblera la vie de vos clients s’ils passent à l’action.

« Sans vision, les gens périssent. Tout comme les marques », dit Donald Miller.

Une fin claire et précise

Pour ce faire, vous ne devez pas rester vague. C’est un défaut qui revient souvent. Pour vous y aider, vous pouvez créer un tableau qui distingue nettement un « Avant » et un « Après ». C’est un outil que l’auteur reprend à Ryan Deiss de DigitalMarketer (voir p. 105).

Pour remplir ce tableau, vous avez quatre questions à vous poser deux fois (une fois pour avant et une fois pour après) :

De quels produit ou service disposent-ils ?

Que ressentent-ils ?

À quoi ressemble leur journée type ?

De quel prestige bénéficient-ils ?

Comment conclure l’histoire de votre client ?

Vous allez régler ses problèmes internes, externes et philosophiques. Mais l’auteur souhaite aller plus loin dans l’analyse. C’est pourquoi il propose pour ce faire 3 types de désirs impérieux que vous devriez prendre en compte au moment de la résolution de l’histoire.

Acquérir pouvoir ou prestige : ce besoin de reconnaissance peut être comblé par la promesse d’avantages ou d’appartenance à un club. La rareté et le sentiment d’être privilégié sont aussi très importants.

Accéder à la complétude grâce à un apport extérieur : ce sentiment d’incomplétude peut être tranquillisé par le biais des idées de travail bien fait, de gain de temps ou d’efficacité.

Se réaliser ou s’accepter : ce besoin d’accomplissement et de confiance en soi passe par l’inspiration, l’acceptation de soi et la transcendance ou le dépassement de soi.

Bouclez la boucle

Il n’est pas question d’en faire des tonnes. Une simple photo peut faire l’affaire. Vous vendez des tapis ? Une maison chaleureuse et bien rangée, magnifiquement décorée avec votre tapis, fera amplement l’affaire.

Bref, privilégiez les réponses simples, rapidement assimilables par vos clients. Aidez-vous si besoin du BrandScript !

Chapitre 11 — Vos clients souhaitent que votre marque les fasse évoluer

Au centre de tout ce qui vient d’être dit, il y a un élément que nous n’avons pas encore totalement abordé. Quel est-il ? C’est le cœur du SB7 : vos clients souhaitent que votre marque les fasse évoluer.

Les héros sont conçus pour évoluer

Ce « voyage intérieur », qui fait passer le héros de faible (peu doué, mal outillé et en proie au doute) à fort, est essentiel à tout récit. Vous n’avez qu’à penser à Pinocchio ou à Orgueil et préjugés pour vous en assurer.

C’est la même logique avec votre marque.

Les marques intelligentes savent définir un modèle aspirationnel

Donald Miller donne l’exemple d’une marque de canifs. Il montre que celle-ci parvient très bien à mettre en scène un héros « endurci, audacieux, actif, qui aime l’aventure et se sent de taille à réaliser une mission difficile ». Grâce à son canif, plus rien ne l’arrête.

Il va plus loin : même si vous achetez, mais n’utilisez pas ce canif ensuite, vous n’aurez pas été volé. Pourquoi ? Car vous avez eu l’occasion de vous reconnaître dans cet objet. Il vous a aidé à grandir.

Comment votre client veut-il être perçu ?

« La meilleure façon de repérer le modèle identitaire auquel vos clients sont attachés est de réfléchir à la manière dont ils aimeraient être décrits par leurs amis. » (StoryBrand, Chapitre 11)

Vous pouvez le faire à partir de vous-même : qu’aimeriez-vous entendre dire sur vous ? C’est là votre « modèle identitaire ». Si vous parvenez à saisir celui de vos prospects, vous aurez un argument de poids pour les convaincre. À condition, bien sûr, de pouvoir effectivement les aider à se rapprocher de cet idéal !

Exemples d’évolution identitaire

Voici deux exemples sur les trois donnés par l’auteur (p. 120).

1 — Marque d’aliments pour animaux

Avant : Un simple propriétaire de chien passif.

Après : Le héros de tous les canidés.

2 — Marque de shampooing

Avant : inquiet et morne.

Après : Désinvolte et radieux.

Aidez vos clients à changer et ils vous le rendront bien.

Partie 3. Appliquez votre scénario BrandScript

Chapitre 12 — Optimisez votre site web

SI vous avez suivi toutes les étapes précédentes, vous avez normalement un scénario de marque prêt à être appliqué. C’est votre scénario BrandScript. Il va vous servir à tous les niveaux de communication de votre entreprise. Que celle-ci soit grande ou petite !

Un outil primordial

Si vous n’avez pas de moyens gigantesques, concentrez-vous d’abord sur votre présence numérique. C’est le principal. Aujourd’hui, même si quelqu’un entend parler de vous en dehors du web, il ira consulter votre site internet tôt ou tard pour voir qui vous êtes.

Faites simple

Vous l’aurez compris : la clarté et la simplicité doivent être vos maîtres-mots. En fait, « votre site doit s’apparenter à un elevator pitch », dit Donald Miller, c’est-à-dire à un argument de vente court et percutant.

Cinq principes fondamentaux

Voici les cinq principes à respecter lors de la création de votre site web commercial.

Mettez votre offre en évidence (au-dessus de la ligne de flottaison).

Incitez clairement à l’action (un premier bouton doit être clairement visible).

Illustrez la réussite du client (par une image, par exemple).

Distinguez vos sources de revenus (si vous avez plusieurs offres, trouvez un thème global, puis créez une page par service/produit).

Réduisez le texte à sa plus simple [removed]parlez peu, mais percutant, surtout au-dessus de la ligne de flottaison).

Respectez le scénario

Chaque geste, du placement d’une image aux mots utilisés, doit être lié à votre BrandScript. C’est ainsi que vous créerez une belle harmonie sur votre site ­— et non une cacophonie !

Si vous avez un blog, votre scénario de marque devra également se retrouver dans sa ligne éditoriale. Vous pouvez soumettre votre script à vos rédacteurs web afin qu’ils créent chaque contenu de façon appropriée.

Chapitre 13 — Transformez la culture d’une grande entreprise

Influencer les prospects et les clients est une chose. Vous assurer l’engagement de vos collaborateurs en est une autre. En fait, le BrandScript peut vous aider à faire les deux.

« Le client n’est pas le seul à être déconcerté par un message confus. Vos salariés le sont tout autant, depuis le chef de département jusqu’à l’ouvrier, en passant par le directeur régional. » (StoryBrand, Chapitre 13)

La malédiction du néant narratif

Imaginez-vous une entreprise sans but commun. Sans histoire claire à raconter. Tous les collaborateurs errent à la façon de zombies, sans savoir pourquoi ils sont là ni ce qu’ils ont à faire. C’est la malédiction du néant narratif !

Un outil est souvent employé pour exorciser cette malédiction : la déclaration de mission. Mais pour Donald Miller, cela ne mène nulle part. Explorons sa proposition.

Vos collaborateurs sont-ils perplexes ?

Le pire qui puisse vous arriver est que chaque division de votre entreprise fonctionne en vase clos. Ils ne communiquent pas entre eux ou mal. Ils pensent que leurs décisions n’affectent qu’eux et pas l’entreprise dans son ensemble.

Le coût du Néant narratif

Une étude Gallup des années 1990 montrait que seule une personne sur cinq éprouvait de l’engagement dans son travail. Or, sans engagement, pas (ou moins) d’efficacité et de productivité.

La raison de cette moue des salariés à l’égard de leur entreprise ? Le manque de récit commun et l’impression d’être laissé seul à son affaire.

Votre équipe aussi doit connaître l’histoire

Bien souvent, les ressources humaines se contentent d’introduire le nouveau venu rapidement. Après un bref passage en revue des produits/services, la déclaration de mission lui est montrée et c’est fini.

Même si l’employé fait beaucoup d’efforts pour bien travailler, il ne se sentira pas attaché à l’entreprise. Dès qu’il en aura l’occasion, il prendra la poudre d’escampette dans l’indifférence générale.

Personne — ni l’entreprise ni l’employé — n’a fait quelque chose de mal. Pourtant, tout cela manque cruellement de vie, d’histoire. Pour donner à vos employés l’envie de rester, vous devez leur faire prendre connaissance de votre script dès leur arrivée.

Accordez votre organisation avec sa mission

Donald Miller suggère de mettre les petits plats dans les grands pour présenter l’entreprise à vos recrues. Montrez-leur que vous êtes animé par une mission. Ce qu’ils décrocheront n’est pas un emploi ordinaire, mais un laissez-passer vers une aventure extraordinaire.

Fates jouer la rareté (seuls les meilleurs seront admis). Montrez-lui également que l’entreprise peut l’aider à devenir celui qu’il veut vraiment. Répétez-lui l’histoire de l’entreprise à plusieurs reprises (via plusieurs interlocuteurs mentionnés par Donald Miller dans le livre).

Votre « esprimosphère » est-elle conforme au scénario ?

Il s’agit d’un « mélange de croyances et d’idées qui influe sur le comportement et les performances des salariés ». Un récit de type StoryBrand améliore considérablement cette atmosphère de travail au sein d’une entreprise.

« La tâche numéro un de tout cadre est de rappeler à maintes reprises à ses collaborateurs en quoi consiste leur mission », dit encore l’auteur. S’il ne sait pas le faire, il n’est pas étonnant que les employés sous sa responsabilité ne le sachent pas non plus.

Mais lorsque ça fonctionne, c’est vraiment génial !

Mettez votre entreprise en phase avec sa mission

Le programme « On-Mission » de StoryBrand est spécifiquement dédié à la création de cet esprit favorable d’entreprise grâce au script de marque.

Voici le processus dans ses grandes lignes :

Élaboration du script avec les cadres.

Évaluation de l’état d’esprit existant.

Définition du plan d’action.

Optimisation de la communication interne.

Constitution d’une équipe pour la mise en œuvre.

Une entreprise en accord avec sa mission transforme toute son équipe en force de vente (voir la figure 13.2, p. 145). En outre, elle comprend l’histoire de ses collaborateurs.

La rémunération, les événements ou encore les opportunités d’évolution sont une chose. Mais sans histoire, ces outils fonctionnent moins bien. Pour les activer de façon plus puissante, l’entreprise doit comprendre ce qui anime ses employés — c’est-à-dire savoir se mettre dans la position du guide.

« Sans histoire, pas d’engagement », conclut Donald Miller.

La feuille de route StoryBrand — Cinq démarches (quasi gratuites) pour appliquer la trame SB7 et développer votre entreprise

Pour terminer, l’auteur vous propose cinq étapes pour appliquer la trame SB7 et développer votre entreprise sur le web de façon performante.

Créez la logline de votre entreprise (feuille de route).

Créez un générateur de leads et collectez les adresses électroniques.

Concevez une campagne d’e-mailing automatisée.

Collectez et transmettez des témoignages positifs.

Obtenez des recommandations.

Conclusion sur « StoryBrand : 7 piliers du storytelling » de Donald Miller :

Ce qu’il faut retenir de « StoryBrand : 7 piliers du storytelling » de Donald Miller :

Voici un livre court, mais dense. Donald Miller, patron de StoryBrand, vous révèle les clés de son programme vers le succès. Son approche est originale, puisqu’il s’agit de placer le client au cœur du storytelling de l’entreprise — et non celle-ci (ou son fondateur).

En s’appuyant sur des études de cas et des années d’expérience, l’auteur appuie ses arguments avec force et conviction. Il présente sa stratégie de façon claire et précise — deux termes clés de sa façon de penser la communication !

Il revient plusieurs fois sur le cœur de son propos et termine par ces mots :

« C’est un fait : si vous êtes confus, vous êtes foutu. Tandis que si vous clarifiez votre message, les clients vous écouteront. Voilà qui aidera les bons à triompher. Car dans une histoire bien ficelée, ce sont toujours eux qui l’emportent. » (StoryBrand, Postface)

Si vous voulez trouver des guides StoryBrand certifiés, rendez-vous sur leur site de prestations (coachs, rédacteurs, infographistes, etc.).

Points forts :

Une méthode pas à pas facile à comprendre ;

Une approche originale du storytelling ;

Des exemples et des tableaux qui viennent illustrer le propos.

Point faible :

Le livre aurait pu être édité de façon un peu plus luxueuse, avec des couleurs par exemple.

Ma note :

★★★★★

Avez-vous lu le livre de Donald Miller « StoryBrand : 7 piliers du storytelling » ? Combien le notez-vous ?

[ratings]

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Donald Miller « StoryBrand : 7 piliers du storytelling ».

Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Donald Miller « StoryBrand : 7 piliers du storytelling ».

Cet article StoryBrand : 7 piliers du storytelling est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Mon, 25 Mar 2024 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12804/StoryBrand-7-piliers-du-storytelling
À nous d’écrire l’avenir http://www.olivier-roland.fr/items/view/12800/-nous-dcrire-lavenir

Résumé de « À nous d’écrire l’avenir » d’Eric Schmidt et Jared Cohen : un essai sur l'avenir du numérique qui a marqué les esprits, rédigé par deux spécialistes internationalement reconnus, tous deux anciens cadres supérieurs de Google.

Par Eric Schmidt et Jared Cohen, 2014.

Titre original : « The New Digital Age », 2013.

Chronique et résumé de « À nous d’écrire l’avenir : Comment les nouvelles technologies bouleversent le monde » d’Eric Schmidt et Jared Cohen

Présentation d’Eric Schmidt, de Jared Cohen et de leur ouvrage The New Digital Age

Eric Schmidt a été Président directeur général de Google dans les années 2000, puis a siégé à son conseil d’administration. Il a notamment été proche de l’administration de Barack Obama quand celui-ci était au pouvoir. Ses conférences et ses analyses connaissent un grand succès dans le monde entier.

Jared Cohen a notamment été conseiller d’Hillary Clinton quand celle-ci était au département d’État. Il a pensé et mis en œuvre le concept de « diplomatie numérique ». Durant les années 2010, lorsque ce livre a été écrit, Jared Cohen était le directeur du think thank de Google, Google Ideas.

The New Digital Age, traduit en français sous le titre À nous d’écrire l’avenir, a été un véritable phénomène éditorial outre-Atlantique lors de sa parution en 2013.

Pour l’essentiel, c’est un livre qui s’appuie sur l’énorme expérience de ses deux auteurs, ainsi que sur des entretiens réalisés avec de nombreux dirigeants, activistes et même terroristes de par le monde.

Son intention est de décrire la façon dont le numérique modifie les rapports entre individus, États et société civile. Plus précisément, l’ouvrage explore l’avenir en s’efforçant de proposer des prédictions sur de nombreux aspects des relations humaines et sociales.

Important : en rédigeant cette chronique, nous avons choisi de discuter, lorsque cela était nécessaire, les propositions principales des auteurs.

Par moments, nous montrons toute la justesse de leurs évaluations en donnant des exemples de ce que nous vivons aujourd’hui.

À d’autres moments, nous tempérons leurs propos, en montrant que leurs prédictions ne se sont pas réalisées.

Introduction

Internet est à la fois grisant et terrifiant. Cette technologie nous ouvre des possibilités inédites en termes de communication, mais pas seulement. C’est l’ensemble des rapports humains et sociaux qui s’en trouve modifié.

Voici ce qu’ils affirment d’entrée de jeu :

« Ceci n’est pas un livre sur les gadgets, les applis pour smartphone ou l’intelligence artificielle […]. C’est un livre sur la technologie, mais plus encore sur l’homme, sur sa façon d’interagir, d’adopter la technologie, de s’y adapter et de l’exploiter dans son milieu, aujourd’hui et demain, partout dans le monde. Surtout, c’est un livre sur l’importance du fait qu’une main humaine conduise l’avènement du nouvel âge numérique. Car toutes les possibilités que représentent les technologies de la communication, leur bon ou leur mauvais usage, ne dépendent que des individus. Oubliez ce qu’on raconte sur la prise du pouvoir par les machines. Ce qu’il adviendra ne dépend que de vous. » (À nous d’écrire l’avenir, p. 22)

Les défis sont de taille. Sans régulation, nous trouvons absolument de tout sur le Net. Le meilleur comme le pire ; pensons par exemple aux arnaques en ligne ou aux forums terroristes.

La prolifération rapide des technologies numériques est un aspect majeur du phénomène, ainsi que l’accroissement régulier de leur puissance ou efficacité. Plus de monde disposant d’appareils toujours plus performants : tel est le paysage qui se dessine pour les auteurs.

Les deux mondes, physique et numérique, vont s’entrelacer et parfois aussi s’entrechoquer. Nos institutions devront s’adapter. Nous ne pouvons encore connaître le résultat final de ce processus qui vient juste de commencer. Globalement, vivrons-nous mieux ou moins bien ?

Eric Schmidt et Jared Cohen cherchent, dans cet ouvrage, à apporter quelques clés d’analyse pour penser le développement technologique et ces implications sociales et culturelles. Voyons avec eux ce qu’ils en pensent !

1 — Notre avenir personnel 

Les auteurs nomment « connectivité » ou « connectivité numérique » le fait majeur que l’humanité dans son ensemble soit en passe de pouvoir communiquer en ligne via des téléphones mobiles. Quels sont ses avantages et ses inconvénients pour notre vie individuelle ?

Efficacité accrue

La connectivité — via les smartphones essentiellement — est capable d’aider de nombreuses personnes dans de nombreuses régions du monde. Y compris dans les pays moins développés et les zones les plus rurales, les changements se font sentir durablement.

Au-delà de l’utilisation du mobile pour diverses situations, c’est l’usage des données qui prend une importance massive. En connaissant mieux ses consommateurs, une entreprise peut lui fournir des services plus adaptés à ses besoins.

Autre progrès à garder à l’œil : les imprimantes 3D. Celles-ci révolutionnent la façon de produire les objets. En plaçant le processus de fabrication d’objets complexes à portée de tout un chacun ou presque, ce type de technologie facilite grandement la diffusion des innovations.

Les auteurs abordent aussi la question de l’intelligence artificielle et de la robotique. Si les robots à formes humaines seront sans doute réservés à une élite, une foule d’objets intégreront bientôt — ou intègrent déjà — des éléments de l’une ou l’autre de ces technologies.

Erich Schmidt et Jared Cohen abordent enfin trois types de « reconnaissance » :

Vocale (que nous utilisons pour nos recherches ou pour la domotique) ;

Gestuelle (que nous trouvons par exemple sur les consoles de jeu, mais aussi ailleurs) ;

Mentale ou par la pensée (déjà utilisé pour des prothèses et membres artificiels, par exemple).

Plus d’innovation, plus d’opportunités

Bien sûr, les technologies numériques offrent la possibilité de communiquer plus rapidement, quelles que soient les distances géographiques. Les entreprises profitent et profiteront encore davantage à l’avenir de la possibilité de travailler de façon décentralisée.

Le travail à distance est amené à devenir une chose de plus en plus commune. Chacun d’entre nous pourra proposer des services à d’autres personnes à l’autre bout du monde. À l’inverse, nous pourrons nous adresser à des professionnels de notre choix, sans nous soucier qu’ils soient proches ou loin.

Tous ces flux de communications intensifient la mondialisation et le niveau d’innovation globale et les opportunités d’affaires.

À côté de ces deux aspects, il faut aussi penser à l’éducation. Les auteurs affirment que la démocratisation des technologies d’information et de communication vont permettre à un plus grand nombre d’enfants d’être éduqués — et mieux éduqués.

En effet, selon eux, l’enseignement à distance et par moyens numériques autorise une plus grande modularité. Par ailleurs, les systèmes de création collective de connaissances, tels que Wikipédia, génèrent des compétences importantes tels que l’esprit critique et la résolution de problèmes.

Attention : sur ces derniers points, il importe de noter que les prévisions des auteurs ne se sont pas vraiment confirmées. En effet, les MOOCs et autres types d’enseignement à distance n’ont pas vraiment connu le succès attendu. Par ailleurs, à en croire certains experts, il n’est pas sûr qu’Internet et les outils numériques améliorent véritablement la qualité de l’éducation.

Une meilleure qualité de vie

Une prédiction tout à fait juste d’Erich Schmidt et Jared Cohen (parmi beaucoup d’autres) est la suivante : « Vous seul, et pas le programme de télévision, déciderez quoi regarder sur vos écrans ». En effet, nous avons désormais Netflix — notamment !

Au-delà des gadgets, de réelles améliorations de vie découlent et découleront de la révolution numérique, pour les auteurs. Dans le domaine de la sécurité, bien sûr. Mais aussi de la santé.

Par exemple, nous aurons de plus en plus de capteurs sur nos dispositifs portables. Ceux-ci prendront des mesures de notre corps en temps réel et nous avertiront de notre état de façon régulière. Ceux qui ont des smartphones et des montres connectées le savent déjà !

C’est ce qui est nommé le « soi quantifié » (quantified self), dont parle aussi — pour le critiquer cette fois — Yuval Noah Harari dans Homo Deus. Mais pensez aux bénéfices que cela peut avoir pour les personnes avec des maladies chroniques…

De façon générale, la médecine devient chaque jour plus mobile et plus personnalisée. Et cela passe par les smartphones des personnes. Certes, les auteurs sont conscients que cela ne remplace pas des systèmes de soins performants. Mais ils considèrent néanmoins que c’est un progrès souhaitable.

La frange supérieure

« La connectivité profitera à tout le monde. Ceux qui n’en disposent pas du tout en disposeront un peu, et ceux qui en disposent déjà en auront encore plus », annoncent Erich Schmidt et Jared Cohen.

Les plus aisés pourront bénéficier d’une domotique complètement intégrée à leur smartphone ou à un simple dispositif de contrôle vocal, par exemple. Ils contrôleront toute leur maison d’un son ou d’un geste.

Les auteurs annoncent également que les voitures sans conducteur seront une réalité. À noter : en 2023, elles le sont presque (pensons notamment aux Tesla qui incorporent des fonctionnalités avancées) mais ce n’est pas encore complètement une réalité quotidienne, même pour les plus riches d’entre nous !

2 — L’avenir de l’identité, de la citoyenneté et du journalisme de reportage

Les auteurs affirment que la population virtuelle devient plus importante que celle de la Terre. Qu’est-ce que cela signifie ?

En un mot, que chacun d’entre nous a plusieurs identités en ligne. Autrement dit, si la Terre entière est connectée, eh bien il y a mécaniquement « plus » de « personnes » dans le monde virtuel. Pourquoi ? Eh bien justement car chaque individu « réel » a plusieurs « personnalités » virtuelles.

La révolution des données

Le plus important dans tout cela est sans doute la révolution des données. Nous laissons de plus en plus de traces de nous (nos personnalités virtuelles, nos comptes de ceci ou cela, nos mouvements d’achat, etc.) en ligne.

Ce que nous nommons aujourd’hui le Big Data est bel et bien une réalité. Les entreprises et les États captent de plus de plus d’informations nous concernant. Souvent, pour améliorer nos expériences de consommation ou pour nous permettre d’accéder à des services publics.

Les flux constants de données et la possibilité de les utiliser dans un sens ou dans un autre vont créer, selon les auteurs, une « ère de la pensée critique ». Plus de lanceurs d’alerte, plus de contrôle des propos, plus de transparence.

À noter : il faudrait tempérer ce propos. Nous voyons aujourd’hui abonder les fake news et autres dénonciations en ligne. Contrairement à l’esprit critique, celles-ci font plutôt proliférer une « ère du complot et du soupçon généralisé ». 

Les traces dureront dans le temps et autoriseront certaines personnes à en juger d’autres. Il faudra donc faire de plus en plus attention à ce que nous publions sur le Net. Cette préoccupation est bel et bien présente dans nos quotidiens, aujourd’hui.

De nouveaux métiers vont apparaître, tôt ou tard :

Entreprises consacrées à la confidentialité et à la réputation (elles existent) ;

Assurances proposant d’assurer nos identités en ligne contre le vol ou le piratage.

Les auteurs continuent le chapitre en discutant des activités de WikiLeaks. Ils ont interviewé Julian Assange et mentionnent quelques extraits de leurs discussions. Les pratiques d’Alexeï Navalny sont aussi discutées.

La crise du journalisme

Le journalisme est devenu du journalisme web. Le journalisme se transforme chaque jour à plusieurs niveaux (que nous pouvons encore observer en 2023) :

Rapidité et nouveaux canaux de distribution de l’information (réseaux sociaux) ;

Restructuration des grandes entreprises d’information ;

Diversification des tâches du journaliste et formes plus collaboratives ;

Apparition de nouveaux types d’informateurs (non seulement locaux, mais en ligne) ;

Interférences entre « journalisme » et « marque personnelle » de certaines célébrités ;

Plus grande difficulté des gouvernements autoritaires à museler la presse, via la création d’une presse indépendante en ligne.

Reconsidérer la confidentialité — différentes implications pour différents citoyens

« La sécurité et la confidentialité relèvent d’une responsabilité que se partagent les entreprises, les usagers et les institutions qui nous entourent », rappellent les auteurs.

En effet, nous attendons des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) qu’elles protègent nos données. Par ailleurs, nous devons y veiller nous-mêmes et la puissance publique doit aussi prendre des mesures en ce sens.

Il importe par exemple de rappeler que, depuis la rédaction de cet ouvrage, l’Union européenne a adopté le Règlement général de protection des données (RGPD) censé réguler les échanges de données entre entreprises et citoyens.

Chacun de nous sera de plus en plus confronté au jugement d’autrui et à une forme d’évaluation constante. Et de fait ! N’est-ce pas une chose à laquelle nous nous sommes déjà habitués avec toutes les évaluations et recommandations que nous envoyons/recevons sur les différentes plateformes… ?

Cette vigilance accrue de chacun vis-à-vis de chacun pourra créer des tensions, mais améliorera globalement la transparence. Un faux expert ou un politicien corrompu peut désormais se cacher moins longtemps.

Les auteurs traitent des conséquences de la connectivité dans plusieurs types de régimes, des plus démocratiques aux plus autoritaires. Ils montrent que les États seront souvent tentés d’utiliser ces techniques pour augmenter le niveau de contrôle sur leurs ressortissants.

Pensons par exemple à la Chine aujourd’hui et à son utilisation des réseaux sociaux…

Stratégies d’adaptation

Quatre grandes stratégies d’adaptation à la « révolution des données » voient le jour et continuent de se développer aujourd’hui :

Les entreprises doivent inventer des dispositifs pour assurer la confidentialité et la sécurité des données ;

Le droit est un moyen efficace d’obliger les entreprises à agir dans le sens voulu par les citoyens d’un pays ou d’une région (c’est le cas avec le RGPD) ;

La société civile se lève aussi régulièrement pour dénoncer et mener des campagnes de sensibilisation aux enjeux du Big Data (nous pouvons penser, entre autres, à la création du parti pirate) ;

Les citoyens peuvent également choisir d’interagir directement entre eux sans passer par une tierce partie sur Internet, via des dispositifs PeerToPeer (P2P) et chiffrés.

État policier 2.0

Un jeu de chat et de la souris s’installe entre les États autoritaires et les individus cherchant à y échapper ou à renverser le pouvoir. Les technologies numériques servent aux premiers à créer une surveillance plus subtile et accrue. Mais elles sont également utilisées par les seconds pour lui résister !

La récolte de données en ligne et l’usage de logiciels de reconnaissance faciale à grande échelle sont déjà des réalités dans de nombreux pays. Les données biométriques (traits du visage, empreintes digitales, etc.) sont particulièrement recherchées par les administrations.

Dans les États démocratiques, il importe que des débats aient lieu pour décider de ce qui pourra être fait de ces données.

3 — L’avenir des États

Les États ne peuvent pas contrôler tous les flux d’informations qui circulent et s’amplifient constamment sur Internet. Mais ils ont un pouvoir sur l’infrastructure matérielle qui le rend possible.

N’oublions pas, en effet, qu’Internet n’existe que par l’entremise d’un gigantesque réseau de machines connectées entre elles, notamment par de la fibre optique.

Mais il y a d’autres problèmes qui surgissent. Comment évoluent les relations entre États dans le monde virtuel ? C’est l’une des questions intéressantes posées par les auteurs Eric Schmidt et Jared Cohen.

La balkanisation d’Internet

Chaque État tente de former un Internet à son image. Par exemple, chaque pays filtre ce qui est permis ou non. Il agit en fonction de normes qui lui sont propres. Les infrastructures diffèrent également.

Le grand réseau d’Internet se fractionne donc en réseaux régionaux ou nationaux. C’est une vérité aujourd’hui, puisque les services, les sites et les possibilités qu’offrent aujourd’hui Internet en Chine, en Russie, en Afrique ou en Europe sont bel et bien différents.

Les auteurs abordent plus en détail les cas de :

La Chine ;

L’Allemagne ;

La Malaisie.

Mais ils parlent aussi de l’Arabie Saoudite, de l’Iran et de bien d’autres pays.

Selon Eric Schmidt et Jared Cohen, en tant que consommateurs, nous ne nous rendons pas vraiment compte de ce phénomène de « balkanisation » (fragmentation) d’Internet.

Multilatéralisme virtuel

Cette fragmentation n’empêche pas la collaboration entre États. Celle-ci se fait sur base d’affinités politiques ou idéologiques. Les États-Unis et l’Europe partagent par exemple un grand nombre de services.

Cette réalité vaut également pour les pays autoritaires, qui s’échangent leurs savoirs et savoir-faire. Les auteurs rapportent par exemple comment Huawei, géant chinois des télécommunications, a proposé son aide à l’Iran en matière de censure.

Des accords multilatéraux sont également constamment établis afin de protéger les droits de propriété intellectuelle liés aux nouvelles technologies. Ceux-ci permettent à la fois de créer des alliances commerciales et de se protéger de concurrents indésirables.

Indépendance virtuelle

Eric Schmidt et Jared Cohen évoquent la possibilité que certaines communautés, comme les Kurdes par exemple, utilisent le monde numérique pour réclamer leurs droits.

Il est en effet possible d’imaginer des « déclarations d’indépendance virtuelles », lorsque celles-ci sont impossibles à créer dans le monde physique.

À noter : en 2023, il ne semble pas que ce type d’événement se soit produit.

Provocation numérique et cyberguerre

« Ceux qui sous-estiment la menace de la cyberguerre le font à leurs risques et périls. Le phénomène ne mérite peut-être pas tant de battage, mais le danger est bien réel. Les cyberattaques sont chaque année plus fréquentes et plus précises. Plus nous enchevêtrons notre existence avec les systèmes d’information numérique, plus nous devenons vulnérables. » (À nous d’écrire l’avenir, p. 155)

En 2023, nous savons que de nombreuses cyberattaques ont lieu. Elles sont organisées par les États eux-mêmes — la Russie, par exemple, qui affectionne ce moyen d’action. Parfois aussi par des groupes plus ou moins bien intentionnés.

Les entreprises et les individus peuvent être tantôt victimes, tantôt à la source de cyberattaques ou de piratages informatiques. Qui n’a pas eu affaire à au moins une tentative d’hameçonnage frauduleux pour récupérer ses données bancaires ?

Pour en revenir au niveau des États, les auteurs citent l’importance cruciale des fabricants de matériel de télécommunications. Les accords commerciaux qui se créent entre les États et ces firmes peuvent poser des questions de sécurité.

Un exemple récent, datant de 2020 : la controverse qui a explosé en Europe et aux États-Unis autour de l’implantation de la 5G par l’entreprise Huawei.

La guerre des codes

Cette section traite en particulier de l’espionnage industriel. Les auteurs insistent tout particulièrement sur le caractère volontariste des autorités (et entreprises) chinoises en ce domaine. Mais les États-Unis et les pays occidentaux ne sont pas en reste.

C’est une véritable guerre économique qui se passe en sous-main, sans que les consommateurs que nous sommes se rendent compte de grand-chose au quotidien !

4 — L’avenir de la révolution

C’est aujourd’hui un fait connu : les nouvelles technologies d’information et de communication ont joué un rôle certain dans les révolutions du Printemps arabe.

De fait, la société civile est amenée à être de plus en plus active avec les réseaux sociaux et les moyens techniques mis à sa disposition. Toutefois, tous les soubresauts révolutionnaires n’aboutiront sans doute pas. C’est ce que les auteurs analysent dans ce chapitre.

Facile au début…

Eric Schmidt et Jared Cohen se montrent particulièrement optimistes quant à l’émergence de nouveaux leaders d’opinion et de mouvement sociaux grâce au Web 2.0 et aux nouvelles formes de connectivité.

« Ces nouveaux mouvements révolutionnaires comprendront plus de participants occasionnels ou anonymes qu’aujourd’hui, pour la simple raison que le citoyen aura une plus grande maîtrise du moment et de la forme de son action », selon les auteurs.

La structure classique des mouvements militants est appelée à se modifier. De nouvelles formes d’organisation émergent et se solidifient grâce aux moyens numériques. Le crowdsourcing permet par exemple d’obtenir du soutien en ligne.

Une manifestation contemporaine de ceci est le nombre de pétitions qui circulent en ligne. En avez-vous déjà signé certaines ? Ou avez-vous, par exemple, contribué à récolter des fonds lors d’une campagne éclair sur Facebook. ?

Les auteurs affirment également que les personnes se tiendront au courant des manifestations dans le monde entier et ils prévoient l’éclosion encore plus marquée d’un « tourisme de la révolution ».

Il est certain que les réseaux sociaux offrent la possibilité de se tenir au courant et de se réunir beaucoup plus facilement qu’auparavant. Aujourd’hui, vous pouvez suivre les déplacements de Greta Thunberg (presque) en direct et la rejoindre dans ses actions si le cœur vous en dit !

… mais plus difficile à conclure

Toutefois, ces technologies ont des pouvoirs limités. Ces pouvoirs ne sont pas suffisants pour créer le changement décisif qui fait basculer un mouvement du soulèvement à la révolution réussie. Mais ces technologies peuvent assurément jouer un rôle important, comme les printemps arabes l’ont démontré.

Les auteurs reviennent sur certains événements de 2010-2012 en Lybie et en Tunisie. Mais ils abordent aussi le cas des troubles en Afrique du Sud. Plus généralement, ils traitent d’une question centrale : l’importance de ne pas laisser les mouvements de résistance aux mains de quelques célébrités.

Or, cette tendance est accrue par les réseaux sociaux. Par ailleurs, les mouvements peuvent prendre plus de « place » dans le monde virtuel qu’ils n’en prennent dans le monde physique. Cela crée des « dégonflements » de mouvements ou de « faux départs ».

Répression et endiguement virtuels

Les États autoritaires cherchent aussi à faire taire activement ces groupes. Pour cela, ils peuvent « couper » la connexion ou tenter de le faire. Ils peuvent également agir par la violence ou trouver des moyens plus subtils de « tuer dans l’œuf » les tentatives de rébellion.

Répression virtuelle et physique vont maintenant de pair. Des « infiltrés » des gouvernements en place peuvent contribuer à semer le trouble dans les mouvements qui se constituent en ligne, par exemple.

Ou même encore plus subtil : offrir des espaces virtuels de « défoulement » où les personnes peuvent clamer leur rage et leur mécontentement… Sans jamais passer à l’action.

Ces stratégies font partie de ce que Erich Schmidt et Jared Cohen nomment des stratégies d’« endiguement virtuel ».

Plus de « printemps »

Le cas du Printemps arabe est particulier pour plusieurs raisons. En effet, les auteurs analysent que :

Le monde arabe se distingue par son identité régionale (histoire, langue, culture) ;

Les réseaux religieux organisés jouent le rôle d’une société civile organisée.

Toutes les régions du monde n’ont pas ces caractéristiques et certains pays sont plus isolés, moins organisés que d’autres. La révolution ne peut donc éclore partout où les régimes autoritaires existent, même avec l’aide des technologies numériques.

Un problème de taille émerge également, que les auteurs évoquent en citant l’ancien Premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong :

« Le danger auquel nous risquons d’être confrontés à l’avenir, c’est qu’il sera beaucoup plus facile d’être opposé à quelque chose qu’en faveur. » (À nous d’écrire l’avenir, p. 217-218)

Cette prédiction se retrouve aujourd’hui dans nombre des comportements visibles sur Internet. De nombreux experts ont analysé, depuis plus de dix ans, l’évolution de campagnes de haine contre tel ou tel phénomène. Oui, il est plus facile d’être « contre » que « pour » quelque chose.

Si vous voulez en savoir plus à ce sujet, lisez la suite du chapitre où les auteurs décortiquent un cas cocasse, mais fascinant : celui du « currygate » qui a explosé au Singapour en 2010.

5 — L’avenir du terrorisme

Les auteurs craignent l’alliance mortifère entre terrorisme et numérique.

Nous le savons aujourd’hui : comme tous les autres mouvements, les groupes terroristes recrutent sur Internet (via des sites ou des chaînes YouTube) et communiquent via des moyens numériques.

Nouvelle porte, nouveaux risques

Par ailleurs, Internet permet également d’apporter des connaissances autrement impossibles à acquérir. Les personnes mal intentionnées peuvent, à tout moment, trouver sur le Net comment fabriquer une bombe ou autre.

Par ailleurs, comme nous l’avons déjà évoqué, les terroristes peuvent opérer directement dans le monde virtuel et, par ce biais, endommager des infrastructures ou créer des dommages bien réels. Ce sont les cyberattaques.

À l’heure actuelle, les terroristes ambitieux doivent se rendre maîtres des médias. Même les plus antimodernes et antioccidentaux n’ont pas le choix : s’ils veulent que leur action soit plus efficace, ils sont contraints d’exceller dans ces technologies.

En fait, c’est même le « marketing numérique », comme disent les auteurs, qu’ils doivent maîtriser.

Eric Schmidt et Jared Cohen abordent aussi la question des prisons. Documents à l’appui, ils remarquent que les prisonniers parviennent à se munir de matériel informatique même dans les régions les plus reculées de la planète. Ils discutent également d'une mesure radicale : geler l’identité virtuelle des détenus.

L’avènement des hackers terroristes

Une information importante est à retenir ici : à l’heure des pirates et des hackers, il n’est pas besoin d’être très nombreux pour avoir un impact significatif dans l’espace virtuel.

« En fait, il n’y a pas de masse critique à atteindre — un seul individu doué peut faire agir des milliers d’ordinateurs à sa volonté », rappellent les auteurs, qui donnent plusieurs exemples édifiants.

De l’autre côté, les États et leurs forces militaires cherchent eux aussi à débaucher des hackers afin de les faire travailler avec eux. Les petits génies turbulents de l’informatique deviennent des talents hautement recherchés !

Le talon d’Achille des terroristes

« Le revers de la médaille du cyberterrorisme, c’est qu’elle réduira la marge d’erreur de ses adeptes », disent Eric Schmidt et Jared Cohen. Oui, car toute connexion signifie potentiellement une possibilité de découverte. Or les terroristes doivent rester cachés.

À l’heure d’Internet, une seule petite erreur et ce peut être la fin d’un terroriste. Et il n’y a pas de raison de penser que ceux-ci ne feront pas d’erreurs, de temps à autre. Comme tout un chacun, ils deviennent eux aussi accrocs aux smartphones et ne prendront pas toujours les bonnes décisions.

Par ailleurs, attraper un ou plusieurs terroristes signifie aussi mettre la main sur le réseau qu’ils utilisent. Cette mine d’information peut conduire à d’autres arrestations, etc.

Interdit aux gens cachés

Les auteurs font ici une prédiction étonnante. Selon eux, certains gouvernements — y compris qualifiés de démocratiques comme les États-Unis — pourraient bien imposer aux personnes d’être connectées.

« Les gouvernements en viendront peut-être à considérer, par exemple, qu’il est trop risqué de laisser des citoyens “hors-circuit”, totalement déconnectés de l’écosystème numérique. Il ne fait aucun doute qu’à l’avenir, comme aujourd’hui, certains individus résisteront à l’adoption et à l’utilisation de la technologie […] Pourtant, il est fort probable que les autorités soupçonneront quiconque choisira la disparition totale d’avoir quelque chose à cacher […] » (À nous d’écrire l’avenir, p. 256-257)

Cette prédiction fait un peu peur. N’aurons-nous plus la possibilité de choisir notre mode de vie, avec ou sans moyens numériques ? Heureusement, pour l’instant et à notre connaissance, aucune mesure radicale de ce genre n’a été prise dans les pays occidentaux.

Par contre, ce qui a bel et bien créé l’inquiétude des pays occidentaux, c’est la machine de guerre du renseignement qui a été mis en place par les États-Unis après les attentats du 11 septembre 2001. Les auteurs en parlent pendant de longues pages.

Si vous voulez en savoir plus à ce sujet, vous pouvez aussi lire l’autobiographie d’Edward Snowden, Mémoires vives.

La conquête des cœurs et des esprits gagne le monde virtuel

Google Ideas est une branche de Google qui étudie notamment le phénomène de la radicalisation. Les études qui y sont menées montrent que les causes de celle-ci sont à chercher dans les sentiments d’abandon ou de recherche de sens ressentis par les jeunes gens.

Eric Schmidt et Jared Cohen montrent qu’il est possible d’enrayer ce phénomène en créant des opportunités et des distractions liées au numérique. Oui, pour les auteurs, la lutte contre la radicalisation passe par la technologie.

En résumé, « la clé consiste simplement à laisser les gens s’adapter aux produits selon leurs besoins et sans que cela demande trop d’expertise technologique ». Il suffit de mettre à disposition des personnes désœuvrées les moyens de bricoler par eux-mêmes des dispositifs techniques qui donnent un peu plus de sens à leur existence.

Bien sûr, le terrorisme ne sera pas exterminé de cette façon. Il est même plus que probable qu’il ne le soit jamais complètement, quels que soient les moyens employés. Mais ce qui est sûr, c’est que les entreprises technologiques sont appelées à jouer un rôle toujours plus important dans l’effort pour en maîtriser le développement.

6 — L’avenir du conflit, du combat et de l’ingérence

« Jamais dans le passé nous n’avons été aussi conscients des nombreux conflits en cours dans le monde […] Mais la presse se nourrit d’images sanglantes. Et ce qui a changé, ce n’est pas le nombre des conflits, c’est leur visibilité. En vérité, nous vivons des temps plus pacifiques que jamais. » (À nous d’écrire l’avenir, p. 271)

C’est aussi ce que dit un auteur comme Hans Rosling dans son livre Factfulness.

Pour autant, les conflits, plus ou moins importants, ne sont pas près de disparaître complètement (et nous en avons des preuves supplémentaires en 2023).

Moins de génocides, plus de harcèlement

Les auteurs étudient ici les mouvements de répression à l’encontre de minorités dans plusieurs pays. Cette répression peut s’exercer de façon plus ou moins forte et trouver des moyens de s’exprimer en ligne.

Par exemple, un gouvernement peut prendre des mesures discriminatoires pour que certaines parties de sa population n’aient pas accès aux services numériques de base. Il a aussi les moyens de les « harceler » en lui barrant l’accès à des ressources données ou en créant des campagnes diffamatoires.

Cette discrimination virtuelle est dangereuse, car le Web permet — comme nous l’avons déjà souligné — un anonymat et donc une forme de libération de la haine et de déshumanisation des rapports humains.

Conflit multidimensionnel

Dans les conflits armés, les « bons » se distinguent parfois difficilement des « méchants ». Les deux camps d’une guerre commettent des actes horribles.

En fait, c’est aussi pourquoi ils se livrent à une intense « guerre de communication », chacun essayant de justifier ses actions et de mettre l’accent sur les atrocités de l’autre partie.

Avec la venue des fake news — et depuis quelques années seulement des deep fakes —, la question de la manipulation des informations se fait encore plus pressante et complexe.

Le rôle des analyses et de l’esprit critique n’en devient que plus capital. C’est ce que les auteurs nomment la « vérification numérique ». Celle-ci revient aux journalistes, bien sûr, mais pas seulement. Les gouvernements doivent également être capables de distinguer le vrai du faux pour savoir comment agir.

Une proposition des auteurs mérite d’être signalée : envoyer des équipes internationales de « vérification numérique » sur les conflits, considérées comme intervenants neutres (comme la Croix-Rouge par exemple).

La guerre automatisée

Dans cette section, les auteurs se penchent sur la possibilité que les robots remplacent les guerres entre humains. Il y a déjà bien des formes robotiques qui sont utilisées dans les guerres (des missiles à tête chercheuse aux drones, etc.). Mais la guerre peut-elle être totalement automatisée ?

Eric Schmidt et Jared Cohen détaillent les différents projets en cours (en 2012) pour doter les soldats de plus grands moyens ou pour les remplacer dans certains cas. Ils terminent par évoquer les nombreuses questions qui se posent, telles que les capacités de discernement ou la responsabilité pénale du robot, par exemple.

Nouvelles ingérences

Les coalitions d’États qui voudront intervenir dans les conflits seront amenées à unir leurs forces pour créer des zones sécurisées en matière de communication, notamment.

7 — L’avenir de la reconstruction

Après un conflit ou une catastrophe, les technologies de communications numériques jouent un rôle important pour la reconstruction. Elles ne peuvent pas tout faire, bien sûr. Leur rôle est même limité. Mais elles importent dans la mesure où elles facilitent les relations entre parties prenantes.

Les communications d’abord

Les auteurs plaident ici pour la priorisation de la reconstruction du secteur des télécommunications. « Le remise en service et la modernisation des réseaux de communication sont déjà le ciment des méthodes de reconstruction actuelles », rappellent les auteurs. Il faudra, selon eux, amplifier encore cette approche. 

Les auteurs donnent différents exemples de reconstructions passées :

En Irak après la chute de Saddam Hussein ;

En Afghanistan après la chute des talibans ;

À Haïti, après le tremblement de terre de 2010 ;

Après le Printemps arabe.

Les États et les institutions qui aident à la reconstruction devraient privilégier la mise en place d’infrastructures de télécommunication de pointe. C’est un atout pour la coordination du travail. Mais aussi pour la reprise économique.

« Dans l’idéal, les efforts de reconstruction ne se bornent pas à recréer ce qui existait auparavant, mais, dans la mesure du possible, à améliorer la situation d’origine et à développer des pratiques et des institutions qui réduisent le risque de répétition des catastrophes. » (À nous d’écrire l’avenir, p. 333)

Or, pour les auteurs, les technologies numériques peuvent améliorer considérablement la situation d’origine en créant une sorte de filet de sécurité virtuel pour les institutions physiques, voire pour le gouvernement lui-même.

En cas de nouvelle catastrophe, les institutions virtuelles pourront prendre le relai et les données d’un État pourront être sauvegardées.

Opportunisme et exploitation

Dans les moments qui suivent une catastrophe naturelle ou un conflit, de nombreux acteurs interviennent et certains d’entre eux cherchent à tirer profit de la situation. L’égoïsme se tient côte à côte des gestes d’altruisme.

Au-delà de ce problème, la connectivité rend possible l’action d’un plus grand nombre de personnes et d’institutions à la reconstruction. Notamment par les plateformes de collecte de fonds en ligne ou la mobilisation plus rapide d’équipes d’urgence.

Les organisations non gouvernementales (ONG) utilisent désormais les méthodes du marketing numérique. C’est ce qui est aussi appelé marketing social. Toutes les ressources offertes par les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont mises à profit par les associations caritatives et la société civile.

L’un des problèmes, selon les auteurs, est que nous risquons de nous retrouver « bombardés » par les demandes d’aides ou d’intervention. Il y aura une grande concurrence pour attirer l’attention du citoyen aisé occidental vers tel ou tel problème.

Finalement, c’est tout le secteur des ONG et de l’aide humanitaire qui devra se recomposer à partir de l’intrusion du marketing numérique.

Faire place à l’innovation

Eric Schmidt et Jared Cohen donnent des exemples d’innovations créées après une crise pour aider les populations à reconstruire leurs infrastructures et leurs institutions. Ou à sauver des vies !

Plus que jamais, le téléphone portable, muni d’applications spécialisées, devient un outil multifonctionnel qui pourra être utilisé positivement. Pourquoi ? Car il accroît la possibilité d’agir de chaque personne. Grâce à nos smartphones, nous pouvons :

Téléphoner pour prévenir de quelque chose (bien sûr !), mais aussi ;

Envoyer une photo (en cas d’agression ou de vol, par exemple) ;

Participer à des campagnes de fonds ;

Aider à géolocaliser tel individu, etc. ;

Témoigner sur les réseaux sociaux et créer des groupes ;

Et bien d’autres choses encore, car un grand nombre d’applications peuvent être créées pour soutenir la reconstruction.

Les auteurs abordent également la question de la traçabilité des armes ou des biens de première nécessité grâce aux puces RFID (radio frequency identification).

Ils évoquent également les innovations créées lors de différents processus de reconstruction, au Rwanda, en Colombie et en Irak, notamment.

Et ils terminent par cette note positive :

« De tous les sujets que nous avons abordés, l’avenir de la reconstruction est peut-être celui qui prête le plus à l’optimisme. Peu de choses sont aussi destructrices qu’une catastrophe naturelle ou la guerre, voire les deux, mais il apparaît nettement que les processus de transition suivant une crise tendent à devenir plus brefs et plus satisfaisants. Pour une fois en matière de géopolitique, le monde semble disposé à tirer les enseignements de chaque cas de reconstruction, à retenir ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas et ce qui mérite perfectionnement. » (À nous d’écrire l’avenir, p. 368)

Conclusion

Le numérique n’en est qu’à ses débuts. Une nouvelle révolution industrielle est en cours et il sera — selon les auteurs — impossible de l’arrêter. Le rythme de croissance est tel que, bientôt, tout le monde sera équipé. De nouvelles technologies, plus performantes, ne cesseront de voir le jour.

Telle est la vision positive et volontariste d’Eric Schmidt et Jared Cohen. Selon eux, même si elle n’est pas la panacée, la technologie informatique est néanmoins une formidable opportunité pour l’humanité.

Pour terminer les auteurs évoquent 4 grandes lignes de bouleversements en cours :

L’alliance de plus en plus forte de la machine et de l’humain ;

L’intrication de plus en plus forte des mondes virtuel et physique ;

Le doublement du travail des États, obligés d’intervenir dans ces deux mondes ;

Le rapport à nos données et à la vie privée.

En 2023, nous sommes toujours aux prises avec ces questions — et nous le sommes sans doute pour quelque temps encore ! Elles deviennent, de jour en jour, d’une actualité plus brûlante.

Conclusion sur « À nous d’écrire l’avenir : Comment les nouvelles technologies bouleversent le monde » d’Eric Schmidt et Jared Cohen :

Ce qu’il faut retenir de « À nous d’écrire l’avenir : Comment les nouvelles technologies bouleversent le monde » d’Eric Schmidt et Jared Cohen :

Ce livre est un plaidoyer pour « plus » de numérique, dans tous les aspects de nos relations sociales et humaines. Les auteurs ne nient pas les dangers et l’instabilité qui peut découler de l’adoption de nouvelles technologies. Mais ils pensent que les gains dépasseront les pertes.

Surtout, ils invitent tout un chacun à se saisir des opportunités offertes par cette nouvelle « connectivité » numérique. Chacun d’entre nous peut, à son échelle, créer une différence. En partageant des informations, en créant des applications ou par bien d’autres actions encore…

« Combien d’idées, de perspectives et de créations va produire la véritable inclusion technologique mondiale, et à quelle vitesse leur effet se fera-t-il sentir ? L’arrivée de nouveaux participants dans le monde virtuel est une bonne nouvelle pour eux, mais aussi pour nous. Le bénéfice collectif du partage du savoir et de la créativité des humains se multiplie de façon exponentielle. » (À nous d’écrire l’avenir, p. 370)

Progressivement, l’humanité toute entière se dotera d’outils numériques. Même les zones reculées pourront participer à l’évolution du monde virtuel et en profiter. Finalement, c’est là le fer de lance d’Eric Schmidt et Jared Cohen (qui, ne l’oublions pas, prêchent pour leur chapelle) : diffuser les technologies numériques le plus largement possible dans le monde.

Points forts :

Une pensée originale, ambitieuse et stimulante ;

Des exemples à la fois personnels et issus des plus importantes personnalités du monde ;

Un style tout à fait simple et accessible, sans (trop de) jargon technique.

Point faible :

Il faut être conscient que c’est le point de vue de cadres dirigeants de Google. Leur vision n’est donc pas « neutre », mais naturellement dirigée dans le sens d’un optimisme technologique (comme c’est le cas pour les ouvrages de Bill Gates, tel que Climat, par exemple).

Ma note :

★★★★★

Avez-vous lu le livre d’Eric Schmidt et Jared Cohen « À nous d’écrire l’avenir : Comment les nouvelles technologies bouleversent le monde » ? Combien le notez-vous ?

[ratings]

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre d’Eric Schmidt et Jared Cohen « À nous d’écrire l’avenir : Comment les nouvelles technologies bouleversent le monde ».

Visitez Amazon afin d’acheter le livre d’Eric Schmidt et Jared Cohen « À nous d’écrire l’avenir : Comment les nouvelles technologies bouleversent le monde ».

Cet article À nous d’écrire l’avenir est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Thu, 21 Mar 2024 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12800/-nous-dcrire-lavenir
Une année avec les stoïciens http://www.olivier-roland.fr/items/view/12797/Une-anne-avec-les-stociens

Résumé de « Une année avec les stoïciens : 365 enseignements pour déployer son potentiel » de Ryan Holiday et Stephen Hanselman : un manuel original qui croise philosophie stoïcienne et développement personnel et qui vous donnera matière à penser et à agir durant une année entière !

Par Ryan Holiday et Stephen Hanselman, 2013.

Titre original : « The Daily Stoïc: 366 Meditations on Wisdom, Perseverance, and the Art of Living », 2016

Chronique et résumé de « Être stoïque au quotidien » de Ryan Holiday et Stephen Hanselman

Les auteurs

Ryan Holiday est un écrivain spécialiste du développement personnel et de marketing.

Ces ouvrages les plus connus de développement personnel sont :

L’obstacle est le chemin, 2018 (The Obstacle is the Way, 2015) ;

L’Ego est l’ennemi, 2020 (Ego is the Enemy, 2016) ;

Le calme est la clé, 2019 (Stillness is the Key, 2019)

Le choix du courage, 2022 (Courage is calling, 2021).

Parmi ses livres de marketing, vous trouverez :

Faites-moi confiance, je mens, 2013 (Trust Me, I’m Lying, non traduit) ;

Growth Hacker Marketing, 2014 (non traduit);

Le vendeur persistant, 2017 (Perennial Seller, non traduit).

Formé à la philosophie à Harvard, Stephen Hanselman a aidé l’auteur pour les traductions des grands classiques du stoïcisme. Il est éditeur, auteur et fondateur de LevelFiveMedia, une agence littéraire qui accueille notamment des stars du développement personnel telles que Tim Ferriss.

Le livre Une année avec les stoïciens : 365 enseignements pour déployer son potentiel a fait l’objet d’une suite (non traduite) intitulée The Daily Stoïc Journal : 366 Days of Writing and Reflection on the Art of Living, paru en 2017. Retrouvez plus d'information sur le site Daily Stoïc !

Le livre est organisé de façon originale. Pour chaque jour de l’année, le livre propose un titre, une citation (traduite par Stephen Hanselman) et un commentaire de Ryan Holiday, l’auteur principal.

Avant d’entrer dans le détail des enseignements, voyons d’abord ce que dit l’introduction !

Introduction

De la Grèce à aujourd’hui, en passant par Rome

En Grèce

Zénon de Kition est un philosophe d’origine phénicienne. Il a fondé l’école de pensée connue sous le nom de stoïcisme vers 300 av. J.-C. à Athènes, en Grèce. Zénon était influencé par les philosophes athéniens tels que Socrate et Platon, et Aristote (qu’il critiqua néanmoins).

À l’origine, le stoïcisme grec était une « philosophie complète » qui comprenait plusieurs disciplines et notamment une cosmologie, une physique et une logique.

À Rome

Lorsque les penseurs romains adoptent le stoïcisme quelques siècles plus tard, ils le transforment. Cette philosophie devient plus pratique. Elle se centre davantage qu’auparavant sur l’éthique.

Vous connaissez certainement des stoïciens romains célèbres, tels que :

Sénèque, écrivain et homme d’État du premier siècle après J.-C. ;

Épictète, philosophe du deuxième siècle après J.-C.

Ces deux auteurs ont souhaité que le stoïcisme apporte des « réponses réelles et exploitables » à la question de savoir comment vivre une vie vertueuse et épanouissante.

Un siècle plus tard, l’empereur Marc Aurèle se tourne lui aussi vers les principes stoïques. Son livre le plus connu, Pensées pour moi-même, a fait de lui l’un des plus illustres représentants de cette philosophie.

Dans cet ouvrage, Marc Aurèle fait lui aussi l’éloge d’une approche pragmatique et éthique du stoïcisme. C’est avant tout cette tradition qu’entend prolonger Ryan Holiday dans le livre Une année avec les stoïciens.

De la fin de l'Antiquité jusqu’à nos jours

La popularité du stoïcisme a connu des variations au cours de l’histoire. Toutefois, certains historiens et analystes pensent que le Moyen-Âge chrétien s’est largement inspiré de cette philosophie.

Durant la Renaissance, puis au cours des siècles suivants, de nombreux philosophes européens ont ravivé la pensée stoïque. C’est le cas du philosophe flamand Juste Lipse et d’Érasme au XVIe siècle, par exemple. Mais aussi de Spinoza ou de Francis Bacon au XVIIe siècle !

Encore aujourd’hui, de nombreux universitaires étudient la philosophie stoïcienne et elle continue d’inspirer la pensée des philosophes contemporains.

Et pour Ryan Holiday, il est clair que les stoïciens sont plus pertinents que jamais ! C’est ce que nous allons voir maintenant.

Un livre de philosophie pour une vie philosophique

En fait, l’auteur estime que le stoïcisme reste tout à fait applicable à la vie moderne. Selon lui, leur philosophie offre la possibilité à toutes les personnes, aujourd’hui, de retrouver la sérénité et de vivre mieux au quotidien.

Comment ? Car les stoïciens accordent une grande importance à notre capacité à maîtriser nos émotions et nos réactions. Lorsque nous pouvons contrôler notre façon d’être grâce à notre raison, nous en profitons — et les autres aussi !

En nous concentrant sur notre capacité d’action personnelle et en ne blâmant pas les autres, nous pouvons trouver de nouvelles solutions à nos problèmes. Que ceux-ci surgissent dans notre vie privée ou dans le cadre des relations professionnelles.

Comme nous allons bientôt l’apprendre, les stoïciens pensent qu’il est important d’identifier les événements qui sont en dehors de ce que Ryan Holiday nomme le « cercle de contrôle ».

L’une des leçons les plus importantes consiste à apprendre à ne pas réagir émotionnellement à de tels événements, car ils sont impossibles à changer. Or, la première étape consiste à les « percevoir » correctement.

Partie 1. La discipline de la perception

Selon Ryan Holiday (qui interprète librement les écrits des philosophes stoïques), les stoïciens romains auraient établi trois disciplines, centrées sur trois capacités :

La perception ;

La volonté ;

L’action.

Le stoïcisme affirme que les perceptions — la façon dont le monde nous apparaît — peuvent nous causer de profonds problèmes. Pourquoi ? Car les sens (vue, ouïe, odorat, toucher, goût) peuvent nous tromper.

Le monde qui nous entoure peut nous paraître confus, car nous recevons des perceptions différentes venues des sens. Nous ne savons pas maîtriser ce flux incessant d’impressions.

Plus profondément, nous nous faisons des idées fausses sur le monde à partir de ce que nous voyons, entendons, etc. Nous élaborons des représentations fausses sur le monde et ces croyances nous nuisent.

Pour éviter cela, les stoïciens préconisent la « clarté mentale ». Mais pour y parvenir, il est essentiel de remettre en question son propre point de vue sur le monde.

Par exemple, si un événement malheureux se produit, le stoïcisme exhorte l’observateur (et même à celui qui vit le malheur) à ne pas lui attacher d’émotion ou de sens négatif. En fait, il doit, dans l’idéal, élargir son état d’esprit. Il doit accepter ce problème comme faisant partie de la vie elle-même.

Janvier — Clarté

Ryan Holiday propose de nommer « cercle de contrôle » la façon dont les stoïciens se réfèrent aux choses qu’ils peuvent changer ou influencer. L’auteur explique que les stoïciens croient que la seule chose que l’on peut contrôler pleinement est son propre esprit.

En vérité, même notre propre corps ne se trouve pas dans notre cercle de contrôle. En effet, nous pouvons tomber malades. Nous pouvons également être emprisonnés et empêchés d’aller où bon nous semble.

Les discours d’Épictète, par exemple, enseignent que les gens ne peuvent contrôler que leur « choix raisonné et tous les actes qui dépendent de cette volonté morale ». Comment faire ?

En se débarrassant des « fausses conceptions » (oiesis). Celles-ci résultent du fait de céder aux premières impressions. Aujourd’hui, nous parlerions peut-être de croyances limitantes ou de biais cognitifs.

Pour les contrer, Ryan Holiday soutient que tout le monde devrait développer un objectif clair et précis. Celui-ci doit nous aider à diriger nos actions. Dans ce cas, nous devenons capables de faire des choix rationnels qui soutiennent notre objectif final.

Sans cette clarté, nous devenons plus vulnérables aux oiesis, nous nous sentons désordonnés ou dysfonctionnels. Nous travaillons sans but et nous faisons plus d’erreurs.

L’auteur ajoute autre chose. Pour Ryan Holiday il est recommandé de pratiquer la neutralité. Il s’agit d’adopter un point de vue extérieur à soi, celui de la vie elle-même. Cet exercice mental est destiné à aider les gens à :

Éviter de s’énerver pour un rien ;

Cesser de ruminer des événements qu’ils ne peuvent pas contrôler ;

Garder leur clarté mentale et leur pouvoir de décision.

Enfin, Ryan Holiday nous invite à la réflexion et à l’analyse de nos désirs et de nos modèles intérieurs. En identifiant et en canalisant nos croyances limitantes ou nos biais cognitifs, nous pouvons retrouver la « souveraineté » de nos actions.

Les jours du mois de janvier

Contrôle et choix

L’éducation c’est la liberté

Soyez intraitable envers les choses sans importance

Les trois grands

Clarifiez vos intentions

Où, qui, quoi, et pourquoi

7 fonctions claires de l’âme

Identifions vos addictions

Ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas

Si vous cherchez la stabilité

Si vous cherchez l’instabilité

L’unique voie qui mène à la sérénité

Sphère d’influence

Coupez les ficelles qui manipulent votre esprit

Suivez votre cap pour trouver la tranquillité

N’agissez pas par habitude

Remettez-vous au travail

Regardez le monde avec les yeux d’un poète et d’un artiste

Où que vous alliez, c’est là qu’est votre choix

Ranimez vos pensées

Un rituel matinal

Passez la journée en revue

La vérité sur l’argent

Ne vous arrêtez pas à la surface

Le seul prix

Le pouvoir d’un mantra

Les trois domaines d’apprentissage

Observez les sages

Restez simple

Vous n’avez pas besoin de tout savoir

La philosophie est la médecine de l’âme

Février — Passions et émotions

Pour Marc Aurèle et Épictète, le calme et le contrôle sont les plus grandes forces que nous devons posséder. C’est ainsi que nous pouvons désamorcer les situations négatives tout en conservant notre dignité.

Ryan Holiday nous montre aussi que l’émotion de la colère n’est pas un signe de force. En fait, les personnes qui perdent leur sang-froid se montrent faibles, tant au niveau de leur volonté que de la gestion de leurs émotions.

Dans ce chapitre, l’auteur explique aussi que la vie de luxe peut créer de l’instabilité. Pourquoi ? Car nous craignons alors de perdre ce que nous avons. Nous nous sentons en détresse dès que le risque de ne plus posséder telle ou telle chose se manifeste.

Une approche radicale du stoïcisme consiste à vivre de manière frugale et à se sentir satisfait avec le minimum. Ce choix permet d’éviter le « vertige émotionnel » qui peut survenir lorsque nous ne maîtrisons pas les choses que nous possédons.

Les jours du mois de février

Pour l’homme colérique

Un bon état d’esprit

L’origine de notre anxiété

Soyez invincible

Calmez vos pulsions

Ne cherchez pas la bagarre

La peur est une prophétie autoréalisatrice

Vous êtes-vous senti mieux ?

Il n’est pas indispensable d’avoir une opinion

La colère est un mauvais carburant

Héros ou tyran ?

Protégez votre tranquillité d’esprit

Le plaisir peut devenir une punition

Pensez avant d’agir

Seulement des mauvais rêves

Ne rendez pas les choses plus compliquées que nécessaire

L’ennemi du bonheur

Préparez-vous avant la tempête

Le banquet de la vie

La grande parade du désir

Ne désire rien, ne veux rien

Toute vérité n’est pas bonne à dire

Les circonstances ne se soucient pas de nos sentiments

La véritable cause du préjudice

La fumée et la cendre de la légende

À chacun ses affaires

Cultiver l’indifférence quand d’autres se montrent passionnés

Quand vous perdez le contrôle

On ne peut pas toujours obtenir ce que l’on veut

Mars — Prise de conscience

Nous nous sentons souvent anxieux vis-à-vis du futur. Nous nous fâchons souvent contre nous-mêmes en imaginant le pire à venir. Pourtant, Marc Aurèle nous avertit : notre esprit est façonné par nos pensées récurrentes. Pire, nous pouvons faire advenir ce que nous redoutons.

C’est pourquoi il est si important d’être conscient de ses pensées. Et cela avant qu’elles ne deviennent des modèles négatifs qui nous empoisonnent la vie !

En fait, nous pouvons même aller plus loin. Attendre que le bonheur frappe à la porte dans un avenir incertain — ou une fois que nous aurons réalisé telle ou telle chose — est un simple gaspillage du moment présent. Nous pouvons être heureux dès maintenant…

Pour y parvenir, les stoïciens enseignent l’importance de « faire attention », qui est proche de l’idée de « pleine conscience ». Cette « ressource critique », comme l’appelle Ryan Holiday, devient capitale à l’heure des distractions numériques.

Les jours du mois de mars

Là où commence la philosophie

Autoanalyse sans fard

(Dés) intégration

Être conscient c’est être libre

Éliminez ce qui vous coûte

Ne vous racontez pas d’histoires

Vos sens sont trompeurs

Ne renoncez pas par inadvertance à votre liberté

Choisissez vos fréquentations

Trouvez-vous un Caton

Vivre sans entraves

Mettez-vous à la place du fautif

Un jour vous comprendrez

L’aveuglement votre ennemi

Le présent est tout ce que nous possédons

Cette part de vous qui est sacrée

La beauté du choix

Impossible sans votre consentement

Sagesse intemporelle

Prêt et à la maison

Le meilleur refuge est à ici, pas là-bas

Le signe d’une véritable éducation

L’âme encamisolée

Il y a de la philosophie en toute chose

La richesse et la liberté sont libres

Qu’est-ce qui dirige votre âme dirigeante ?

Payez ce que les choses valent

La lâcheté est un problème de conception

Pourquoi avez-vous encore besoin d’impressionner ces gens ?

De la raison en toutes choses

Vous êtes le produit de votre éducation

Avril — Pensée objective

Nous devrions souvent ralentir pour réfléchir. Pourquoi ? Car, la plupart du temps, nous n’agissons pas. Nous réagissons. Nous nous laissons aller par la vitesse de l’esprit et par nos premières impressions.

Pire, nous prenons de mauvaises habitudes. Nous nous « verrouillons » dans des réactions impulsives et nous les valorisons. Pour éviter cela, nous devons absolument identifier nos préjugés et reconnaître que nous ne comprenons ni ne savons pas tout.

« S’il y a un enseignement de base au cœur de cette philosophie, c’est que nous ne sommes pas aussi intelligents et aussi sages que nous aimerions le penser. Si jamais nous voulons devenir sages, nous devons nous questionner et être humbles », rappelle Ryan Holiday à la suite des stoïciens.

Cette humilité s’étend à la possibilité de changer d’avis après avoir appris de nouvelles informations.

Tout en réalisant ce travail sur nous-mêmes, nous devons reconnaître que nous sommes à l’origine de nos émotions. Nous ne contrôlons pas ce que les autres font, mais nous pouvons apprendre à maîtriser nos propres sentiments et ressentis.

Les jours du mois d’avril 

La couleur de vos pensées

Méfiez-vous de ce que vous laissez entrer

Abusé et divisé

Que cela ne vous monte pas à la tête

Faites confiance, mais vérifiez

Préparez-vous au pire

Attendez-vous à changer d’opinion

Le coût d’accepter des contrefaçons

Vérifiez vos impressions

Les jugements provoquent des troubles

Si vous voulez apprendre, soyez humble

Refusez les cadeaux tentants

Qui peut le plus peut le moins

Devenez un expert dans ce qui est important

Payez vos impôts

Observez les causes et les effets

Ni préjudice ni faute

À chacun ses opinions

Notre sphère d’influence

Le bien véritable est simple

Ne relâchez pas votre attention

Les propriétés d’une personne rationnelle

Votre esprit est véritablement vôtre

Un usage productif du mépris

Il n’y a rien de mal à avoir tort

Il se passe des choses par l’entraînement

Retournez-le sur l’envers

Vos désirs vous asservissent

Purifiez-vous des souillures de la vie

Qu’est-ce qui est en accord avec votre dignité personnelle ?

Partie 2. La discipline de l’action

La discipline d’action demande aux gens de tenir compte de leurs actions et des motivations qui les sous-tendent, ainsi que des conséquences possibles de leurs actions.

Les stoïciens enseignent que pour se comporter correctement, les gens doivent s’éduquer, développer une conscience de soi et incarner des vertus stoïques. Holiday explique que les stoïciens croient que cette approche aidera à rendre leurs actions « efficaces ».

Mai — Bonne action

Il est vrai que le stoïcisme met l’accent sur une discipline stricte. Cette philosophie promeut également un idéal de vie élevé : vivre selon la raison. Pour autant, Ryan Holiday souligne que cette philosophie n’est pas ascétique ou mortifère.

Les penseurs stoïciens ne s’attardent pas sur les sentiments de honte ou de culpabilité. Ils ne cherchent pas à créer des rituels de pénitence ou de châtiment. Au lieu de cela, ils cherchent constamment à rendre leurs actions présentes et futures plus vertueuses.

Ryan Holiday nous encourage à adopter la même approche dans notre relation à nous-mêmes. Plutôt que de nous punir, nous devrions apprendre à agir mieux et autrement.

Autrement dit, le plus important consiste à vivre selon des valeurs fermes et à montrer l’exemple. Il ne s’agit ni de prêcher ni de se culpabiliser, mais de bien agir au quotidien et de progresser constamment.

Les jours du mois de mai 

Affirmez votre personnalité

Soyez la personne que vous voulez être

Montrez, au lieu de dire ce que vous savez

Qui est vraiment remarquable ?

Vous êtes le projet

La vertu est belle

Comment passer une bonne journée

Bien ou mal ? Quels sont vos choix ?

Carpe diem 

Ne soyez pas inspiré, soyez inspirant

La culpabilité est pire que la prison

La bienveillance est toujours la bonne réponse

Alimentez le bûcher des habitudes

Notre bien-être réside dans nos actions

Estimez-vous heureux

La méthode de la chaîne

Être stoïcien est un apprentissage permanent

Notre façon de faire est toujours la même

Apprendre, pratiquer, s’entraîner

Préférez la qualité à la quantité

Quel type de boxeur êtes-vous ?

C’est aujourd’hui le grand jour

Montrez-moi comment vivre

Œuvrez à votre propre bonne fortune

Où trouver la joie

Arrêtez de vous soucier de ce que les autres pensent

Inquiétez-vous de broutilles

Les deux premières choses à faire avant d’agir

Le travail, c’est la santé

Travailler bien ou travailler peu ?

Nous n’avons qu’une seule obligation

Juin ­— Résolution de problèmes

Nous trouvons souvent normal de passer beaucoup de temps à suivre les nouvelles. Nous voulons être des « personnes informées ». Mais est-ce une si bonne idée ? Cette habitude de consommation médiatique, si typique du monde contemporain, est-elle bonne ?

Ryan Holiday la remet en question. Si l’on en croit la philosophie stoïque, il est impossible d’exercer une influence durable en dehors de notre esprit. Comment en avoir une sur une telle myriade d’événements !

Ceux-ci, au fond, ne font que créer une distraction épuisante. C’est pourquoi l’auteur demande : « De combien de temps, d’énergie et de cerveaux purs bénéficieriez-vous si vous réduisiez drastiquement votre consommation de médias ? ».

C’est la même chose qui se passe que lorsque nous nous inquiétons d’événements qui ne se sont pas encore produits. Ryan Holiday invite plutôt à suivre le conseil de Sénèque qui invitait à résister à l’anxiété liée à l’attente et aux ruminations.

Dans ce chapitre, vous trouverez un grand nombre de réflexions et de propositions d’actions qui vous aideront à résoudre ce type de problème.

Les jours du mois de juin 

Ayez toujours une clause de réserve mentale

Pensée de Platon

C’est bien d’être flexible

C’est pour cela que nous sommes là

Mouchez-vous

Faut-il persévérer ou vaut-il mieux abandonner ?

Trouver les bons mentors

Brique à brique

Il faut résoudre les problèmes au plus vite

Vous pouvez le faire

N’empirez pas les choses

Un esprit entraîné vaut mieux que n’importe quel scénario

La vie est un combat

Essayez l’autre anse

En écoutant, on accomplit plus de choses qu’en parlant

Il n’y a pas de honte à avoir besoin d’aide

Offense ou défense ?

Prêt et déterminé

Restez focalisé sur le présent

Le calme est contagieux

Promenez-vous

La définition de l’insanité

Le long chemin

Les gens bien éduqués ne se disputent pas

Les sages n’ont pas de « problèmes »

Tentez le contraire

L’adversité lève le voile

Inutile de s’autoflageller

Pas d’excuses

L’obstacle est le chemin

Juillet — Devoir

Être fier et heureux d’exercer son métier — quel qu’il soit — nous conduit naturellement à perfectionner nos savoirs et nos compétences. Dans ce cas, nous faisons notre travail du mieux que nous pouvons, sans (trop) nous soucier du jugement extérieur.

En revanche, si notre satisfaction au travail dépend (trop) de la validation des autres, cela risque de nous rendre malheureux. Dans ce cas, nous sommes comme des acteurs déçus lorsque leur performance est critiquée par les spectateurs !

Mais nous ne maîtrisons pas la réaction des autres. Il vaut donc mieux se concentrer sur le fait de faire de son mieux. C’est en ayant confiance en nos propres décisions que nous pouvons acquérir « satisfaction et résilience ».

Marc Aurèle considère que c’est de cette façon que nous pouvons avancer sereinement et avec succès. Néanmoins, il dit également que nous devrions toujours être prêts à accepter le rejet et à faire de nouveaux choix si nécessaire.

Quel est, parmi tous, le meilleur choix, la meilleure décision ? C’est celle, simplement, d’« être un bon être humain ». Or, il est important de le souligner : nous avons toujours la possibilité de nous tourner vers cette option.

Bien sûr, cette décision peut être plus difficile à prendre dans certaines situations. Par moments, choisir d’être une personne moralement responsable nécessite beaucoup de courage et de discipline. Mais c’est pourtant la meilleure voie, celle qui nous conduit à la sérénité et au bonheur.

Les jours du mois de juillet

Faites votre travail

Sur le devoir et les circonstances

Transformer le devoir en pouvoir

Protégez la flamme

Personne n’a dit que ce serait facile

Debout !

Notre devoir d’apprendre

Arrêtez ces singeries !

Le roi philosophe

Aimez l’art humble

La start-up de vous-même

Quelques règles simples

Un leader dirige

Faites preuve d’humilité

Il suffit de bien faire

Progrès de l’âme

N’abandonnez pas les autres… où vous-même

Chacun est capitaine de son propre navire

Pardonnez-leur parce qu’ils sont ignorants

Fait pour la justice

Fait pour travailler ensemble

Personne n’a posé un pistolet sur votre tempe

Recevez les honneurs et les affronts exactement de la même façon

Quelqu’un est en train de mourir quelque part

Qu’est-ce qui est gravé sur votre tombe ?

L’inaction des gens de bien

Où y a-t-il quelque chose de meilleur ?

Vérifiez vos privilèges

Sa propre guérison

Joie stoïcienne

Votre carrière n’est pas une condamnation à vie

Août — Pragmatisme

Les philosophes stoïciens n’étaient pas des moines ou des ermites ! Ils étaient avant tout des hommes du monde. Certains ont vécu des vies d’artistes, de soldats ou d’hommes d’affaires. Bref, ils cherchaient à vivre dans le monde de leur époque et à « traiter avec le monde réel ».

Avec Sénèque, Ryan Holiday rappelle que « la philosophie n’est pas un truc amusant. C’est pour l’usage — pour la vie ». En d’autres termes, la philosophie s’apparente à un guide en vue de se construire une meilleure personnalité et une vie meilleure.

Le stoïcisme appelle avant tout à un engagement proactif dans le monde. Il s’agit de tirer le meilleur parti de chaque jour et d’avancer dans l’existence, quels que soient les défis qui surgissent.

Nous pouvons nous laisser distraire, nous tromper. Nous pouvons nous laisser manipuler par les gens ou tergiverser durant des heures au lieu d’agir. Et nous pouvons encore procrastiner plus ou moins intelligemment. Nous pouvons aussi en rester à l’état de rêveur.

Ryan Holiday insiste grandement sur ce point : si nous attendons les conditions parfaites pour agir, rien ne se passera jamais. Ce genre de tendances perfectionnistes mène à la « dépression et à la frustration ». « Mieux vaut fait que parfait », diraient d’autres !

Cette approche pragmatique et expérimentale du stoïcisme rend le progrès possible. En valorisant même les petits pas, nous sommes sûrs d’avancer dans la bonne direction.

Les jours du mois d'août

Ne cherchez pas la perfection

Quoi qu’il arrive, nous pouvons travailler

La vie bonne est possible partout

N’accusez personne, ressaisissez-vous

Le silence est une force

Il y a toujours plus de marge de manœuvre qu’on ne le croit

Pragmatique et plein de principes

Commencez avec le monde tel qu’il est

Tenez-vous-en aux faits

La perfection est l’ennemie de l’action

Inutile de perdre son temps avec la théorie, seuls les résultats comptent

Appropriez-vous les paroles

Prenez-vous en main et finissez-en

Ce n’est pas pour s’amuser, c’est pour la vie

La cour suprême de votre esprit

Tout peut-être un avantage

Prenez vos responsabilités

Seuls les imbéciles se précipitent

Débarrassez-vous du superflu

Où cela compte

Ne soyez pas malheureux à l’avance

Ne vous inquiétez pas pour un rien

C’est dans votre propre intérêt

Pillage de toutes les sources

Respectez le passé, mais soyez ouvert à l’avenir

Renflouez les épaves

Vous riez ou vous pleurez ?

Le stoïcien opulent

Ne rien vouloir = tout avoir

Quand vous avez la flemme

Considérez aussi vos défauts

Partie III — La discipline de la volonté

La discipline de la volonté régit la vie intérieure d’un stoïcien. En la suivant, nous pouvons apprendre à accepter des événements que nous ne pouvons pas changer. Nous pouvons aussi mieux comprendre quelle est notre place dans la société.

Septembre — Force d’âme et résilience

Le thème de la « citadelle intérieure » est particulièrement important pour les philosophes stoïciens, Épictète et Marc Aurèle en particulier. Cette métaphore désigne la force d’un esprit discipliné et protégé qui ne peut pas être détruit par des forces ou des événements extérieurs.

Ryan Holiday explique qu’il est de notre responsabilité de renforcer notre propre citadelle intérieure. Nous devons rester vigilants à nos pensées (partie 1) et à nos actions (partie 2). C’est par la volonté, et par elle seule, que nous pouvons maintenir la raison et le calme dans notre esprit.

Les jours du mois de septembre

Mieux vaut avoir de la force d’âme que de la chance

L’école du philosophe est un hôpital

D’abord, les exercices d’hiver

Comment pouvez-vous savoir si vous n’avez jamais été mis à l’épreuve ?

Focalisez-vous sur ce qui dépend uniquement de vous

Ils peuvent vous enchaîner, mais…

Notre pouvoir caché

Ne vous laissez pas tromper par la fortune

Rien à craindre sauf la peur elle-même

Préparez-vous au pire

Habituez-vous à moins

Gardez les pieds sur terre au risque de tomber

Protéger votre citadelle intérieure contre la peur

Une autre façon de prier

Un jardin, ce n’est pas pour la galerie

Tout le monde peut avoir de la chance, mais tout le monde n’est pas persévérant

Affrontez la haine

Affrontez la douleur

La flexibilité de la volonté

La vie n’est pas une danse

Gardez votre calme, gardez le contrôle

On n’a rien sans rien

La citadelle imprenable

Ça n’arrive pas qu’aux autres

La vulnérabilité de la dépendance

À quoi sert le temps libre ?

Que révélera la prospérité ?

Vous détenez la carte maîtresse

Vos besoins réels sont dérisoires

Vous ne pouvez pas m’atteindre

Octobre — Vertu et bonté

Les stoïciens utilisent le terme de sympathie pour désigner l’interconnexion et l’interdépendance de toutes les formes de vie sur terre.

La plupart des penseurs stoïciens considèrent que les gens devraient agir pour le bien de leur communauté et que les résultats pour l’individu et le groupe sont intrinsèquement liés.

« Ce qui n’est pas bon pour la ruche n’est pas bon pour l’abeille », dit Marc Aurèle de façon claire et imagée. Autrement dit, en agissant pour le plus grand bien de notre communauté, nous en bénéficions également.

Les jours du mois d'octobre

Que brille la vertu

L’atout le plus précieux

Un mantra d’interdépendance mutuelle

Un pour tous, tous pour un

Ce qui est dit est dit

Veillons les uns sur les autres

Une raison égoïste d’être bon

Un plus grand plaisir

Établissez des normes et utilisez-les

Sainteté et justice

Honnête par défaut

Aimez toujours

La revanche est un plat qu’il vaut mieux ne pas servir

Ne vous fâchez pas, aidez

Accordez aux autres le bénéfice du doute

Répandez la bonne parole

Les bienfaits de la gentillesse

Faux amis

Les bonnes habitudes chassent les mauvaises

Signes d’une bonne vie

Héros, ici et maintenant

C’est facile de s’améliorer, mais dans quel domaine ?

Montrez les qualités qui dépendent de vous

La fontaine de la bonté

Deux tâches

Trois parties, un but

On récolte ce qu’on sème

Nous étions faits l’un pour l’autre

Le caractère d’un homme fait son destin

Qui a la part du lion ?

L’homme est bon de naissance

Novembre — Assentiment/Amor fati

Épictète est l’un des stoïciens qui insiste le plus sur le fait de lâcher prise face aux événements qui sont hors de notre cercle de contrôle. Notre situation, la place que nous avons dans la société est quelque chose que nous n’avons pas choisi.

Il compare par exemple la vie à une pièce de théâtre. Il suggère que chaque individu accepte le rôle qu’une puissance supérieure lui a attribué et qu’il essaie de jouer ce rôle aussi bien qu’il le peut.

Dans ce chapitre, Ryan Holiday relie ce conseil à l’histoire de Marc Aurèle. Celui-ci n’a pas cherché à devenir empereur. Pourtant, cette position lui a été imposée par sa famille et d’autres que lui. Mais il a accepté ce sort et a essayé de faire du mieux qu’il pouvait.

Les jours du mois de novembre

Accepter ce qui est

Lier nos vœux à ce qui adviendra

Obéissez aux ordres du médecin

Ni bon ni mauvais

Une puissance supérieure

Quelqu’un d’autre tire les ficelles

Comment devenir puissant

Acteurs de comédie

Tout est fluide

Toujours pareil

L’important n’est pas la chose elle-même, mais ce que nous en faisons

Le fort accepte ses responsabilités

Ne vous plaignez jamais, ne vous justifiez pas davantage

Vous choisissez l’issue

Tout est changement

L’espoir et la peur sont semblables

Ne juge pas, car…

Quatre habitudes d’un esprit stoïcien

Maximes de trois sages

Regardez le présent comme l’éternité

Un instant suffit, un instant pour l’éternité

Le verre est déjà cassé

L’attachement est notre ennemi

Entraînez-vous à lâcher prise sur ce qui n’est pas à vous

Les choses prennent une drôle de tournure

L’autel de l’absence de différence

Le plaisir d’effacer ce qui est négatif

Ce n’est pas leur faute, c’est la vôtre

Tout va bien se passer

Suivez le logos

Décembre ­— Méditation sur la mortalité

Les stoïciens nous exhortent à agir comme une « personne en train de mourir ». Tous, nous allons mourir tôt ou tard. Intégrer cette réalité dans notre vie quotidienne nous aidera à mieux décider et mieux agir.

Nous pouvons nous habituer à ce savoir. Plutôt que de vivre dans la peur de la mort, nous pouvons utiliser la connaissance de sa certitude pour nous motiver et nous pousser à l’action.

Un exemple : que voudriez-vous qu’il soit écrit sur votre pierre tombale ? Penser à cela donne un objectif et des raisons de bien agir dans la vie de tous les jours.

Par ailleurs, lorsque nous embrassons cette inévitabilité de la mort, nous nous rendons compte que le temps est la chose la plus précieuse de l’existence.

Enfin, cette attitude va de pair avec une forme de relativisation. Après tout, si nous allons mourir, les problèmes ne sont pas si graves. Nous pouvons nous concentrer sur le plus important : notre âme. Ce qui signifie non pas la vie après la mort, mais la bonne existence pendant la vie.   

Les jours du mois de décembre

Faites comme si aujourd’hui était votre dernier jour

Ne vous occupez pas de moi, je meurs à petit feu

Le philosophe est un artisan de la vie et de la mort

Cela ne vous appartient pas

Les avantages de la réflexion

L’épée est suspendue au-dessus de votre tête

Les cartes qui nous ont été distribuées

Ne vous voilez pas la face

Méfiez-vous des passe-temps chronophages

Ne vous bradez pas

Dignité et bravoure

La vie continue

C’est juste un chiffre

Ce que nous devrions savoir au final

Une façon simple de mesurer les jours

Éternelle bonne santé

Connaissez-vous vous-même — avant qu’il ne soit trop tard

Ce qui nous arrive à tous

Échelle humaine

Craignez la peur de la mort

Qu’avez-vous fait de toutes ces années ?

Affirmez-vous

Qu’avez-vous tellement peur de perdre ?

Insignifiant… comme un bon vin

Ne brûlez pas la chandelle par les deux bouts

La vie est longue — si vous savez vous en servir

Ne laissez pas votre âme partir la première

Le souvenir qu’on laisse

Montrez-vous reconnaissant

Enlevez le mordant

Participez activement à votre propre sauvetage

Conclusion — Rester stoïcien

L’une des pensées phares de Ryan Holiday est le « cercle de contrôle ». Il s’agit de l’idée que les gens ne peuvent vraiment affecter qu’une très petite sphère autour d’eux. Les stoïciens soutiennent en effet que la seule chose qui se trouve pleinement dans le cercle de contrôle d’une personne est son esprit.

D’autres éléments tels que la profession, la famille, les amis et d’autres activités se trouvent partiellement à l’intérieur du cercle, mais jamais complètement. En fait, la meilleure manière d’agir sur ces choses est de donner l’exemple d’une vie bonne.

Ryan Holiday déplore la quantité de temps et d’énergie que nous perdons en émotions et en actions inutiles. Lorsque nous cherchons à agir en dehors de notre cercle de contrôle, nous nous heurtons au malheur.

Plutôt que d’aller dans cette voie de la distraction, mieux vaut se concentrer sur les choix sous son contrôle. Cela contribue généralement à établir le calme mental et le bien-être. Ryan Holiday utilise une métaphore pour faire comprendre ce point : la stratégie d’entraînement dans le football appelée « Le processus ».

« Le processus » exige que les joueurs se concentrent sur le perfectionnement des détails après chaque match. Ils doivent se concentrer sur ces détails sans penser à leurs objectifs plus larges, tels que remporter des tournois ou recevoir des récompenses.

Holiday croit que cette approche fonctionne, car les objectifs à long terme ne peuvent être atteints qu’en prenant les bonnes actions dans le moment présent. C’est maintenant que vous agissez pour votre objectif final, et c’est sur cet instant que vous devez vous concentrer.

Ce type de pensée à petite échelle encourage l’action cohérente. Corrélativement, elle décourage la rumination des blessures du passé ou des inquiétudes sur l’avenir.

Autrement dit, cette méthode permet de « surmonter les obstacles et se frayer un chemin vers le sommet sans jamais s’être concentré directement sur les obstacles ».

Conclusion sur « Une année avec les stoïciens » de Ryan Holiday et Stephen Hanselman :

Ce qu’il faut retenir de « Une année avec les stoïciens » de Ryan Holiday et Stephen Hanselman :

Une année avec les stoïciens est un livre de développement personnel original qui rassemble pas moins de 365 citations de philosophes stoïciens traduites par Stephen Hanselman.

Mais ce n’est pas tout : Ryan Holiday commente et actualise cette pensée afin de la rendre accessible à nos mentalités contemporaines.

L’auteur met souvent l’accent sur cette possibilité d’appliquer du stoïcisme à la vie moderne. Il loue les thèmes majeurs de cette philosophie, tels que :

Le soin de soi ;

L’autodiscipline ;

La clarté émotionnelle ;

La neutralité ;

Le travail bien fait.

Il invite tout un chacun à mettre les conseils des stoïciens en pratique dans leur vie quotidienne. En effet, ceux-ci sont d’abord censés être vécus, et non seulement étudiés.

Points forts :

Une façon très originale de réaliser un ouvrage qui combine développement personnel et érudition sur la philosophie stoïcienne ;

365 citations de philosophes à lire chaque jour ;

De nombreux exemples contemporains qui permettent de comprendre les citations et, surtout, d’agir ;

Un livre de chevet à garder avec soi toute l’année !

Point faible :

Je n’en ai pas trouvé.

Ma note :

★★★★★

Avez-vous lu le livre de Ryan Holiday et Stephen Hanselman « Une année avec les stoïciens : 365 enseignements pour déployer son potentiel » ? Combien le notez-vous ?

[ratings]

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Ryan Holiday et Stephen Hanselman « Une année avec les stoïciens : 365 enseignements pour déployer son potentiel ».

Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Ryan Holiday et Stephen Hanselman « Une année avec les stoïciens : 365 enseignements pour déployer son potentiel ».

Cet article Une année avec les stoïciens est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Mon, 18 Mar 2024 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12797/Une-anne-avec-les-stociens
Comment faire voler un cheval http://www.olivier-roland.fr/items/view/12795/Comment-faire-voler-un-cheval

Résumé de « Comment faire voler un cheval : l’histoire secrète de la création, l’invention et la découverte » de Kevin Ashton : un livre à la fois théorique et pratique qui vous emmène dans les coulisses des plus grands créateurs afin de vous donner les clés pour être plus créatif au quotidien.

Par Kevin Ashton, 2018.

Titre original : « How to Fly a Horse: The Secret History of Creation, Invention and Discovery », 2015

Chronique et résumé de « Comment faire voler un cheval » de Kevin Ashton

Qui est Kevin Ashton ?

Kevin Ashton a participé à la création des réseaux RFID (de radio-identification). C'est lui qui est à l'origine du terme "Internet of Things" (lnternet des Objets), devenu commun aujourd'hui. Il est le co-fondateur du Centre Auto-ID au Massachusetts Institute of Technology (MIT).

Avant-propos — Le mythe

Un journal allemand publia un jour une lettre attribuée à Mozart. Dans celle-ci, le compositeur de génie affirmait que la musique lui venait "toute faite" dans son esprit, et qu'il n'avait plus qu'à la coucher sur le papier.

En fait, cette lettre était un faux. Et il en va de même pour ce qu'elle décrit : l'idée d'un flash de génie immédiat, venant comme par magie. Selon Kevin Ashton, cette façon d'expliquer la création relève plutôt du "mythe".

Au contraire, la création demande du travail et du "bidouillage", de la débrouille et du temps. C'est ce qu'il a constaté en inventant les puces RFID et ce qui deviendrait peu de temps plus tard l'Internet des objets.

"La création, ce n'est pas de la magie, c'est du travail", dit-il en conclusion de cet avant-propos. C'est également la thèse d'un autre ouvrage important sur la créativité : Laissez courir les éléphants !

Chapitre 1 — Créer, un acte ordinaire

Tout le monde peut créer et crée effectivement, à plus ou moins grande échelle. C'est inné et commun.

Avant le 14e siècle, la société ne créditait pas les inventeurs et les créateurs. À partir de la Renaissance, en revanche, la société met à l'honneur les individus et célèbre le génie en sélectionnant certaines personnes.

C'est aussi à partir de cette époque, et plus précisément à partir du XVIIIe siècle, que des brevets (des droits de propriété liés aux inventions techniques) et des droits d'auteur (pour les œuvres d'art) sont octroyés aux individus.

Pourtant, si nous y regardons de près, ce ne sont pas moins de six millions d'individus qui ont reçu au moins un brevet entre 1790 et 2011 ! Pour l'auteur, ceci est une preuve que "créer n'est pas une affaire d'élite" et n'est pas prêt de l'être.

En fait, nous devrions plutôt apprendre à trouver la créativité dans les moindres détails de la vie de tous les jours. D'ailleurs, c'est ce que nous enseigne la psychologie cognitive. Des chercheurs tels que Allen Newell et Robert Weisberg l'ont bien montré.

En fait, pour l'auteur, même l'intelligence n'est pas identique à la créativité. Il le montre en citant une étude sur le sujet. Celle-ci mit en évidence que la créativité ne requiert pas d'aptitudes spéciales, seulement présentes chez quelques individus.

Non, la créativité est potentiellement la même chez chacun. Il s'agit en fait d'un processus expérimental, étape par étape, qui demande beaucoup de travail. Et que tout le monde peut mettre en œuvre !

Chapitre 2 — Réfléchir, c'est mettre un pied devant l'autre

Pour mettre en évidence ce fait initial, Kevin Ashton utilise la métaphore de la marche. En fait, marcher et créer reposent sur le même processus : la pensée progressive.

Voici comment il la décrit plus loin dans le chapitre, après avoir rapporté une expérience menée par des chercheurs dans les années 1930 (et renouvelée dans les années 1970) :

"Il n'y a pas de changement brutal de perception (quand nous créons ou inventons). Nous passons du connu au nouveau par petites étapes. Dans tous les cas, le scénario est le même : on commence par quelque chose de familier, on l'évalue, on résout ce qu'on peut, et on recommence jusqu'à trouver une solution satisfaisante." (Comment faire voler un cheval, Chapitre 2)

L'un des scientifiques auquel fait référence Kevin Ashton, Karl Duncker, considérait que la créativité commence à partir du moment où nous nous posons la question "Pourquoi cela ne fonctionne-t-il pas (ou plus) ?" ou "Que puis-je faire pour que cela fonctionne (à nouveau) ?".

Bien sûr, parfois, il n'est pas évident de voir ce qui ne fonctionne pas. Et c'est là où se trouve l'intérêt : dans la curiosité et l'insatisfaction que manifestent certaines personnes et qui les poussent à se poser cette question.

Mais avoir une idée n'est pas la même chose que créer. Dans le dernier cas, nous agissons, alors que dans le premier, nous pouvons très bien rester les bras croisés. Prenons l'exemple du vol : beaucoup de personnes étaient certaines qu'il était possible de voler. Elles en avaient l'idée… Mais seuls les frères Wright ont créé le premier avion fonctionnel !

Chapitre 3 — Des obstacles à venir

Avancer étape par étape, cela signifie nécessairement échouer de temps en temps. Et même souvent !

C'est le thème de ce chapitre. En fait, il n'y est pas seulement question d'échec, mais aussi de rejets. Lorsque nous créons quelque chose, cela peut être refusé, rejeté par les autres. Kevin Ashton prend l'exemple de l'invention d'une nouvelle thérapie contre le cancer par Judah Folkman.

Il vaut mieux s'attendre au rejet. Et cela est plus sain, car les personnes qui acceptent trop vite vos idées sont régulièrement celles qui veulent quelque chose de vous ou vous aiment trop pour avoir un bon recul critique.

Faire face aux réactions négatives et aux échecs nécessite d'avoir confiance en soi et en ses idées. Lorsque nous créons, c'est comme si nous étions dans un labyrinthe : si nous perdons confiance et que nous arrêtons de marcher, nous n'en trouvons jamais la sortie.

Bien sûr, la foi en elle-même ne suffit pas. L'auteur prend un exemple étonnant de cela : un ingénieur français était si sûr de son nouveau modèle de parachute qu'il se jeta du haut de la tour Eiffel — et en mourut !

Voici la chose à ne pas faire : avoir confiance en soi et ses idées, mais ignorer les faits, les données et les critiques qui nous sont formulées.

Chapitre 4 — Ce que voient nos yeux

Pour le dire en deux mots, la sérendipité est l'art de trouver ce que nous ne cherchons pas. Mais cela demande de la préparation. En fait, nous habituons notre regard à voir les choses d'une certaine façon. Nous sommes parfois volontairement aveugles à certaines choses, et particulièrement attentifs à d'autres.

C'est ainsi que nous sélectionnons les éléments du réel qui font sens pour nous. De cette façon, nous pouvons "voir" et "découvrir" des choses qui demeurent inaperçues à d'autres. Voilà ce qu'il s'est passé, par exemple, pour la découverte de la bactérie H. Pylori par Robin Warren.

"L'acte créatif, c'est de l'attention. C'est voir de nouveaux problèmes, remarquer ce qui ne l'avait pas été jusque-là, découvrir les points aveugles de l'inattention. Si, après coup, une découverte ou une invention nous paraît si évidente qu'il nous semble qu'elle était visible tout du long, c'est probablement le cas. La réponse à la question "pourquoi n'y ai-je pas pensé ?", voilà "l'esprit neuf"." (Comment faire voler un cheval, Chapitre 4)

Ce phénomène d'attention sélective est bien connu aujourd'hui et a été étudié de nombreuses fois. Il fait également partie de ces "biais" étudiés par Daniel Kahneman dans Système 1/Système 2.

En fait, tout ceci est lié à l'expertise et au travail accumulé durant plusieurs années. C'est parce que nous nous entraînons à voir d'une certaine manière que nous devenons effectivement capables de remarquer certaines choses plus rapidement que d'autres. Notre expertise se traduit en vitesse d'exécution.

Pour autant, les meilleurs experts sont aussi capables de renouveler leurs façons d'envisager des problèmes. C'est ce que Kevin Ashton nomme "l'esprit du débutant". Autrement dit, la création se cache à la fois dans l'ouverture et la fermeture, dans l'étonnement et la préparation.

Dans tous les cas, "considérez la certitude comme une ennemie et le doute comme un allié. Quand on peut changer d'avis, on peut tout changer", dit l'auteur pour clore le chapitre.

Chapitre 5 — À qui revient le mérite

Bien sûr, il nous faut ensuite tester notre idée. Nous l'avons dit, le flash de génie est un mythe. Pour être sûr que notre idée est valable — qu'elle est une bonne idée, qui va "tenir la route" —, il va falloir expérimenter, étape par étape.

Or, ce travail est souvent collectif. C'est en tout cas le cas pour les sciences. Le travail des uns s'appuie sur celui des autres. C'est ainsi que se créent les grandes découvertes. Mais alors, à qui en reviennent le crédit et le mérite ? N'est-il pas problématique d'attribuer l'émergence du neuf à un seul individu ?

Kevin Ashton prend l'exemple de la découverte de la structure de l'ADN par James Watson, Fancis Crick et Maurice Wilkins. En fait, il s'appuie notamment sur les recherches de Rosalind Franklin, une scientifique qui étudia les cristaux, les virus et découvrit la structure de l'ARN.

En fait, nous ne sommes pas vraiment assis "sur les épaules des géants", comme l'a dit Isaac Newton. Nous sommes plutôt assis à la suite de générations entières de personnes qui ont pensé et agi avant nous.

Rosalind Franklin elle-même put réaliser ses recherches parce que d'autres avaient mené la science de son époque à cette étape de son évolution :

"Rosalind Franklin, maîtresse en cristallographie, était juchée sur une tour de générations lorsqu'elle devint la première personne à observer le secret de la vie." (Comment faire voler un cheval, Chapitre 5)

Chapitre 6 — Comment tout s'enchaîne

Connaissez-vous le luddisme ? C'est un mouvement anti-technologie (ou technophobe) du XIXe siècle. Les promoteurs de ce mouvement firent scandale en détruisant des métiers à tisser industriels. Ceux-ci avaient peur d'être remplacés par des machines qui feraient le travail à leur place.

Ce processus de mécanisation de l'industrie s'amplifia tout au long du XIXe et du XXe siècle. Et de nombreuses craintes l'accompagnèrent. Pour remplacer les emplois perdus, les États occidentaux choisirent de miser sur l'éducation : seuls les emplois qualifiés étaient "hors machine".

En fait, les conséquences de l'introduction de nouvelles technologies sont souvent difficiles à prévoir totalement. Les inventions s'enchaînent les unes aux autres, menant à d'autres problèmes et à d'autres découvertes, dans un cycle infini.

Kevin Ashton prend l'exemple d'une canette de Coca-Cola. Celle-ci est le fruit de multiples petites créations qui remontent — si nous y regardons bien — aux temps les plus reculés de l'humanité. Par ailleurs, la consommation de cette boisson a aujourd'hui des conséquences plus ou moins dramatiques, sur le plan sanitaire et environnemental, notamment.

Toutefois, ce n'est pas en refusant l'invention que nous résoudrons les problèmes que la technique pose. Pour l'auteur, la réponse est claire : il nous faut plus d'innovation scientifique et technique. En cela, il se rapproche des visions optimistes de la science et des techniques (approche technophile) prônées par Bill Gates ou Elon Musk, par exemple.

"Les outils en chaîne provoquent des conséquences en chaîne. En tant que créateurs, on peut en anticiper certaines et, si elles sont mauvaises, on devrait bien sûr prendre des mesures pour les éviter, même si cela va jusqu'à inventer autre chose à la place. Ce que nous ne pouvons pas faire, c'est cesser de créer (...). La réponse aux problèmes de l'invention n'est pas moins d'invention, mais davantage. L'invention est un acte d'itération infinie et imparfaite. Les nouvelles solutions engendrent de nouveaux problèmes, qui engendrent de nouvelles solutions. Tel est le cycle de notre espèce." (Comment faire voler un cheval, Chapitre 6)

Le "cycle de notre espèce", voilà comment Kevin Ashton caractérise ce processus cyclique de création. Selon lui, elle concerne l'humanité tout entière.

Chapitre 7 — Ce qui nous meut

Ce chapitre est consacré à la motivation. Qu'est-ce qui nous meut ? Kevin Ashton commence par prendre l'exemple de Woody Allen. Celui-ci n'aime pas aller aux Oscars, malgré les multiples récompenses qui lui ont été proposées. Pourquoi ? Car, selon lui, recevoir des prix ne l'aide en rien à faire du bon travail.

Ce serait peut-être même le contraire. En fait, nous nous soumettons au jugement d'autrui et entrons dans une logique compétitive. Cela standardise et affaiblit notre travail — c'est, en tout cas, l'avis du réalisateur étatsunien. Mais pas seulement !

La psychologiste de Harvard Teresa Amabile a étudié les relations entre motivation et création. Elle montre que l'évaluation a un effet néfaste sur la création. Et de nombreuses études, notamment réalisées sur des animaux, vont dans le même sens.

Ces recherches vont dans la direction suivante : la motivation la plus forte est intrinsèque. Les motivations extrinsèques (récompenses, punitions, etc.) ne sont pas aussi efficaces.

Pour poursuivre son argument, Kevin Ashton parle du phénomène littéraire bien connu de crampe de l'écrivain ou d'"angoisse de la page blanche". Mais pour lui, c'est un faux problème ! En fait, ce qui nous arrive lorsque nous sommes bloqués devant notre écran d'ordinateur ou notre bloc de feuilles, ce n'est pas une simple impuissance ou un manque d'inspiration.

Que se passe-t-il, alors ? Nous nous figeons, car nous avons peur de ne pas être à la hauteur de nos propres attentes. C'est ce que Kevin Ashton nomme "le syndrome de la page mal remplie" :

"La victime d'un blocage n'est pas incapable d'écrire. Elle peut toujours tenir un stylo, taper sur les touches d'une machine à écrire, faire fonctionner son traitement de texte. La seule chose qu'elle est incapable d'écrire, c'est quelque chose qu'elle trouve bien. Ce n'est pas le syndrome de la page blanche, c'est le syndrome de la page mal remplie. Le remède va de soi : écrire quelque chose qu'on trouve mauvais." (Comment faire voler un cheval, Chapitre 7)

Le plus important, c'est d'écrire ou de travailler, quelle que soit la tâche. Nous ne pouvons atteindre le maximum à chaque fois. Celui-ci est par définition exceptionnel. Surtout, continuons à écrire, si telle est notre passion.

En fait, c'est le mot le plus important : la passion. C'est elle qui vous aide à créer et à maintenir votre confiance durant le processus difficile d'essais et d'erreurs. La mise en place d'un rituel, d'une routine créative pourra peut-être vous aider. Toutefois, le plus important, c'est la constance.

Comme le disait Igo Strabinsky, "c'est le travail qui apporte l'inspiration lorsque celle-ci n'est pas perceptible au démarrage".

Chapitre 8 — La création en bande organisée

Nous faisons souvent l'expérience de la création lorsque nous sommes seuls. Ou nous croyons que les grands génies créent lorsqu’ils sont isolés. Mais il faut pourtant se demander comment des groupes peuvent être créatifs. Et plus encore : "Comment pouvons-nous construire des organisations où les gens créent ?".

Kevin Ashton prend l'exemple de la conception d'un avion de combat de l'armée américaine. L'ingénieur en chef — Kelly Johnson — a gagné la confiance de l'entreprise chargée de la tâche, Lockheed Corporation. Celle-ci a décidé de lui faire confiance malgré ses idées farfelues, tout en lui demandant de faire ses preuves.

Le lien créé par le secret ou par le partage d'un même espace peut aussi favoriser la création. Réunies autour d'un même projet, les personnes font équipe. Mais ici, deux éléments supplémentaires sont cruciaux pour l'auteur :

Il importe que les personnes soient mises sur un pied d'égalité ;

L'action doit primer sur la discussion.

C'est ce qu'il illustre avec une expérience intéressante, impliquant des enfants et des adultes travaillant dans différents domaines (droit, business, cadres, etc.). Celle-ci consistait à demander à ces différents groupes de personnes de réaliser une construction stable à partir de pâtes, de cordes et de papier collant, afin de faire tenir un marshmallow sur le dessus.

Simple ? En apparence ! En fait, ce sont les enfants qui s'en sont sorti le mieux. Pourquoi ? Selon les résultats, rapportés par l'auteur de Comment faire voler un cheval, ce serait parce que les enfants n'ont pas discuté et ne sont pas entrés dans des "jeux de pouvoir". Ils ont agi et n'ont utilisé le langage que pour agir.

Ce "test du marshmallow" met bien en avant les deux points cités ci-dessus. Or, dans les entreprises, ils sont souvent peu respectés. Les réunions s'éternisent ; les discussions prennent le pas sur l'action. Les hiérarchies tuent l'initiative. Résultat : les employés se désengagent et ne font plus d'efforts pour porter les valeurs et les idées de l'organisation.

La solution pour rendre nos organisations créatives passe donc par la mise en place de rituels d'action et par des relations plus horizontales.

Chapitre 9 — Bye-bye, génie

Au XIXe siècle, l'eugéniste Francis Galton écrivit un livre intitulé Hereditary Genius. Selon lui, seuls quelques-uns possèdent d'exceptionnelles capacités créatives. Ce sont les génies. Pour cet auteur, il conviendrait de privilégier la reproduction de certains groupes humains — et en particulier, donc, des génies — pour le bien de l'humanité.

En opposition à cette vision, Kevin Ashton plaide pour l'universalité de la créativité. En utilisant l'étymologie, il montre que "génie" signifiait "esprit". Or, cet esprit fait partie de chacun d'entre nous.

Nous avons besoin de créativité pour évoluer en tant qu'humains. Nous avons tous besoin de résoudre des problèmes et d'inventer de nouveaux chemins. Or, la situation actuelle — entre surpopulation et surconsommation — exige de nous des initiatives originales (nous pourrions aussi dire : des révolutions tranquilles).

Les craintes liées à la surpopulation ne sont toutefois pas nouvelles. Au XIXe siècle encore, Thomas Malthus fut le premier à alerter sur ce phénomène. Il fut à la fois célébré et critiqué. Il avait raison : la population humaine s'accroît énormément.

Pourtant, il n'a pas vu autre chose : avec l'accroissement de la population vient l'augmentation de la créativité. Or c'est précisément, selon lui, ce qui nous sauve au quotidien.

"Quand la population augmente, notre capacité à créer augmente encore plus vite. Il y a plus de gens qui créent, donc plus de gens avec qui se connecter. (...) Nous prenons le dessus sur le changement grâce au changement." (Comment faire voler un cheval, Chapitre 9)

Conclusion sur « Comment faire voler un cheval ? » de Kevin Ashton :

Ce qu’il faut retenir de « Comment faire voler un cheval ? » de Kevin Ashton :

Ce livre est rempli d'anecdotes plus intéressantes les unes que les autres sur la création dans les domaines des arts, des sciences et des techniques — mais pas seulement. Kevin Ashton regarde la créativité comme une qualité intrinsèquement présente dans de nombreux actes du quotidien.

C'est un ouvrage optimiste et joyeux : il vous donnera vraiment envie de vous lancer dans votre aventure personnelle en explorant vos capacités créatives. Voulez-vous écrire ? Ou créer votre propre entreprise ? C'est possible ! Il suffit de se lancer, d'agir et d'accepter les erreurs.

Pour autant, vous ne lirez donc pas seulement un manuel de créativité. Il y a aussi, dans cet ouvrage, un côté philosophique et une réflexion sur l'avenir de l'humanité. C'est ce qui ressort bien, d'ailleurs, des dernières lignes du texte :

"La chaîne de la création est faite de nombreux maillons et chacun d'eux — c'est-à-dire chaque personne qui crée — est essentiel. Toutes les histoires des créateurs réaffirment les mêmes vérités : l'acte créatif est extraordinaire, mais les créateurs sont humains ; tout ce qu'il y a de bon en nous peut réparer ce qu'il y a de mauvais en nous ; le progrès n'est pas une conséquence inévitable, mais un choix individuel. La création ne naît pas d'un besoin : elle vient de nous." (Comment faire voler un cheval, Chapitre 9)

Vous pouvez méditer ces lignes tranquillement ! Par ailleurs, l'auteur propose une large bibliographie qui vous aidera à faire connaissance avec quelques-uns des classiques de la recherche contemporaine sur la créativité dans les différents domaines de l'existence.

En bref, ce livre est une réussite ! C'est un excellent livre de vulgarisation qui vous incitera à agir pour vous et pour les autres, tout en vous donnant les clés pour comprendre d'où vient cette force en nous que nous nommons "créativité".

Points forts :

Une pensée claire et une présentation didactique ;

De nombreuses références à des travaux classiques sur la créativité en philosophie, en sociologie, en psychologie et en histoire ;

Des exemples dans tous les domaines de l'existence ;

Une belle expérience de lecture et de réflexion.

Point faible :

Certes, la thèse de la créativité ordinaire n'est pas nouvelle. Beaucoup d'autres livres partent du même point de départ en critiquant, comme Kevin Ashton, la théorie du "flash du génie". Pourtant, le livre n'en demeure pas moins très intéressant et original. Et, en fait, il forme un excellent complément de Laissez courir les éléphants, qui est davantage axé sur les techniques concrètes à mettre en place pour agir au quotidien !

Ma note :

★★★★★

Avez-vous lu le livre de Nassim Kevin Ashton « Comment faire voler un cheval ? » ? Combien le notez-vous ?

[ratings]

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Kevin Ashton « Comment faire voler un cheval ? ».

 Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Kevin Ashton « Comment faire voler un cheval ? ».

Cet article Comment faire voler un cheval est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Thu, 14 Mar 2024 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12795/Comment-faire-voler-un-cheval
Rendez vos présentations orales captivantes et mémorables grâce à ces 5 livres http://www.olivier-roland.fr/items/view/12790/Rendez-vos-prsentations-orales-captivantes-et-mmorables-grce-ces-5-livres

Les présentations orales sont un exercice redouté par beaucoup. Pourtant, certains orateurs comme Steve Jobs excellent dans cet art. Leurs présentations sont percutantes, engageantes, inspirantes. Et vous aussi, vous pouvez acquérir ces talents oratoires !

Dans cet article, nous allons vous révéler les secrets des meilleurs communicateurs pour rendre vos présentations orales mémorables. Grâce aux conseils et techniques issus de ces 5 livres sélectionnés, vous saurez comment captiver votre auditoire, le tenir en haleine et faire passer vos messages avec assurance et impact.

Prêt à devenir un orateur inspirant qui marque les esprits ? Suivez le guide !

  1. "Les secrets de présentation de Steve Jobs"

Titre original : “The Presentation Secrets of Steve Jobs”

Par Carmine Gallo, 2011, 273 pages.

Résumé du livre "Les secrets de présentation de Steve Jobs " de Carmine Gallo

Dans son livre "Les secrets de présentation de Steve Jobs", l’auteur, Carmine Gallo, expert reconnu en communication et formateur à Harvard, partage les astuces et techniques utilisées par Steve Jobs pour créer des présentations engageantes et mémorables.

En s'appuyant sur de nombreuses vidéos des interventions du célèbre entrepreneur, l'auteur dissèque la méthode de Steve Jobs. Celle-ci se découpe en 3 actes :

Acte 1 - Construire une histoire percutante

La création d'un récit captivant est essentielle. Steve Jobs était en effet un narrateur hors pair qui savait capter l'attention de son public en racontant une histoire.

Acte 2 - Transformer sa présentation en expérience

L'art oratoire de Steve Jobs reposait sur la création d'une expérience immersive pour son public. Pour vous-même y parvenir, les éléments clés à intégrer dans votre présentation, selon Carmine Gallo, doivent donc comprendre : un titre captivant, des messages clés, des métaphores et analogies, des démonstrations, des témoignages, des clips vidéo ou autre matériel visuel, des graphiques et des statistiques.

Acte 3 - Peaufiner et répéter son discours.

La pratique constante et l'amélioration sont indispensables. Steve Jobs était effectivement connu pour sa préparation minutieuse et son dévouement à l'amélioration continue.

Concis et riche en exemples concrets, l’ouvrage fourmille aussi de conseils pour créer des présentations accrocheuses. Vous les retrouverez tout au long du livre, comme par exemple : élaborer un pitch en 140 caractères, n'afficher qu'une idée par diapositive, insérer du storytelling, prévoir des moments d'émerveillement, soigner sa posture ou encore faire des répétitions intensives.

L’idée principale à retenir et 5 secrets de présentations orales "façon Steve Jobs"

L’idée phare du livre est la suivante : c’est avant tout une histoire inspirante et des émotions qui captiveront votre public, bien plus que de simples faits ou des diapositives.

Par ailleurs, voici 5 secrets de présentation selon Steve Jobs développés dans l’ouvrage :

Posez un problème auquel vous apportez une solution : classique chez Steve Jobs.

Favorisez le visuel et l'émotionnel, réduisez le texte au minimum.

Créez des titres percutants de moins de 30 mots.

Prévoyez des moments spectaculaires pour marquer les esprits.

Répétez avec intensité pour paraître spontané le jour J.

Mon avis sur le livre "Les secrets de présentation de Steve Jobs" de Carmine Gallo 

Dans son livre "Les secrets de présentation de Steve Jobs", Carmine Gallo partage un éclairage unique sur les techniques qui ont fait de Steve Jobs un maître de la présentation.

En les appliquant à votre tour, vous serez, affirme l’auteur, assuré de dynamiser vos présentations orales, d’être plus à l’aise à l'oral, et surtout de créer un impact émotionnel puissant sur votre audience.

Les nombreux exemples, les vidéos de Steve Jobs et plus globalement, l’approche complète et détaillée que propose l’ouvrage, permettent de visualiser concrètement la méthode à suivre. 

Bref, ce livre est un véritable trésor de conseils pratiques et de stratégies éprouvées pour quiconque souhaite faire des présentations orales mémorables "à la Steve Jobs".

Les points forts et points faibles du livre "Les secrets de présentation de Steve Jobs" de Carmine Gallo

Points forts :

L’approche complète, par étapes, concrète, détaillée et illustrée d’exemples, propose une vraie valeur éducative.

Les références et vidéos de l’orateur hors pair qu’était Steve Jobs sont un trésor de matière de travail.

Les histoires et anecdotes de l’auteur qui coache des CEO de la Silicon Valley rendent la lecture d’autant plus captivante.

Point faible :

Le contenu est principalement axé sur la persuasion. Il est donc parfait pour les présentations orales d’entrepreneurs par exemple, mais moins pertinent pour ceux qui chercheraient plutôt à divertir ou informer.

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "Les secrets de présentation de Steve Jobs" de Carmine Gallo

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "Les secrets de présentation de Steve Jobs" de Carmine Gallo

  1. "Devenez un grand orateur TED | Les 9 secrets des prises de parole les plus brillantes"

Titre original : “Talk Like TED” 

Par Carmine Gallo, 2020 (dernière édition), 303 pages.

Résumé du livre "Devenez un grand orateur TED" de Carmine Gallo

Cet autre livre de Carmine Gallo, intitulé "Devenez un grand orateur TED", dévoile 9 secrets des conférenciers TED les plus brillants qui vous permettront de faire, à votre tour, des présentations orales impactantes et inspirantes.

Ainsi, l'auteur, connu pour ses best-sellers, ses conférences et pour être le conseiller en communication de marques prestigieuses, a analysé les plus belles réussites des conférences TED pour en tirer des leçons universelles et applicables par tous.

Riche en anecdotes et en références neuroscientifiques, l'ouvrage montre que l’art de captiver réside dans des présentations courtes, visuelles et chargées d'émotions, qui mobilisent tous les sens pour marquer les esprits.

Parmi les 9 conseils développés dans l’ouvrage pour réussir nos présentations à coup sûr, Carmine Gallo nous invite, par exemple, à : trouver notre passion et la partager, apprendre à manier le storytelling, nous entraîner à converser naturellement, oser l'humour ou encore provoquer la surprise.

L’auteur explique aussi comment utiliser efficacement la slidologie sans ennuyer notre auditoire, comment communiquer avec aisance et authenticité, et comment susciter des émotions marquantes.

4 points clés qui rendront vos présentations orales mémorables, selon les meilleurs orateurs TED

Du livre "Devenez un grand orateur TED", nous pouvons retenir l’idée globale suivante : nourrir sa passion, oser se dévoiler avec authenticité et savoir raconter une histoire sont les ingrédients les plus importants d'un discours ou d’une présentation inspirante.

Voici 4 points phares partagés par Carmine Gallo dans son ouvrage :

L'authenticité et l'aisance en public sont des qualités qui peuvent être développées 

En effet, la prise de parole en public n’est pas forcément innée. Elle s’apprend et peut considérablement s’améliorer quand on sait utiliser certains outils pour y parvenir.

La communication est plus qu'un simple échange d'information : elle doit être vécue comme une expérience marquante.

Ainsi, une présentation réussie repose avant tout sur le cœur et l'émotion plus que sur le contenu. Il faut surprendre, toucher, marquer les esprits par une expérience sensorielle intense (et ce, en moins de 18 minutes pour les conférences TED). Aussi, l'humour, la nouveauté, le naturel et l'authenticité tiennent en haleine l'auditoire.

Pour convaincre, les récits et l'imagerie mentale sont plus efficaces que les données.

Le choix des mots, la structure du discours et l'utilisation des aides visuelles sont essentiels lors de vos présentations orales. Par ailleurs, raconter une histoire inspirante passionnera votre auditoire et laissera une impression durable.

La répétition et l'entraînement intensif sont la clé des présentations orales qui paraissent spontanées.

Mon avis sur le livre "Devenez un grand orateur TED" de Carmine Gallo

"Devenez un grand orateur TED" est un livre que je recommande vivement à toute personne qui souhaite améliorer sa prise de parole en public et développer son charisme et son aisance à l’oral.

Que vous soyez manager, dirigeant, leader, entrepreneur, enseignant, étudiant ou simplement quelqu'un qui souhaite inspirer les autres, ce livre partage les outils concrets des meilleurs orateurs pour, comme eux, faire de l’effet, impacter, captiver le public lors de vos présentations orales.

Les conseils de Carmine Gallo sont pertinents et faciles à appliquer, et ses références aux meilleures conférences TED sont à la fois inspirantes et instructives.

C'est un livre qui donne vraiment envie de monter sur scène !

Les points forts et points faibles du livre "Devenez un grand orateur TED" de Carmine Gallo

Points forts :

Des conseils très concrets pour devenir un orateur qui marque les esprits.

Les anecdotes inspirantes, témoignages, retours d’expérience et exemples rendent le livre  captivant.

Un contenu motivant, qui aide à prendre confiance et donne envie de monter sur scène.

Point faible :

Je ne vois pas de point faible notable à souligner.

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "Devenez un grand orateur TED" de Carmine Gallo

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "Devenez un grand orateur TED" de Carmine Gallo

  1. "L'art du pitch"

Titre original : “Pitch Anything” 

Par Oren Klaff, 2015, 261 pages.

Résumé du livre "L'art du pitch" d'Oren Klaff

Le livre "L'art du pitch" d’Oren Klaff porte sur l'art de présenter et vendre efficacement ses idées. L'auteur est un expert reconnu dans le domaine en présentations orales et le fondateur d'Intersect Capital. Dans ce livre, il souligne notamment qu’il est primordial de bien maitriser le cadre de sa présentation orale ( = environnement) et de gérer efficacement les dynamiques de pouvoir en jeu lorsque nous interagissons avec notre auditoire.

Ainsi, dans les premiers chapitres de "L'art du pitch", Oren Klaff :

Nous éclaire sur le fonctionnement du cerveau humain. Il explique notamment qu’il faut cibler le cortex reptilien de son interlocuteur pour que le message passe.

Détaille ensuite les différents types de cadres qui régissent les interactions sociales comme le cadre de puissance, de récompense ou d'intrigue, et comment prendre le contrôle ou inverser ces cadres.

Puis, aborde l'importance du statut social de l'orateur, et la dualité alpha/bêta qui caractérise les rapports humains. Il donne des conseils pour améliorer son statut afin d'avoir plus de poids et de crédibilité lors d'un pitch.

Dans la seconde moitié du livre "L'art du pitch", Oren Klaff propose un plan en 3 phases pour pitcher efficacement ses idées. Selon sa méthode, nous devons donc commencer par nous présenter et présenter notre idée. Puis, aborder les aspects financiers. Terminer enfin par indiquer notre position sur le marché.

Il insiste également sur l'importance de ne pas paraître dans le besoin lors d'un pitch, même si c'est le cas.

Les 5 secrets pour bien pitcher ses idées selon Oren Klaff

Pour Oren Klaff, la réussite d'un pitch repose avant tout sur la maîtrise des interactions sociales et des rapports de force et de statut.

Voici donc 5 points clés à appliquer pour un pitch réussi selon le livre "L'art du pitch" :

Comprendre le fonctionnement du cerveau de son auditoire pour adapter son pitch et passer les filtres du cortex reptilien.

Identifier et maîtriser les différents cadres relationnels pour garder la main sur l'échange.

Travailler son art oratoire avec des rituels et en cultivant son image d'expert pour gagner en crédibilité.

Suivre un plan en 3 phases - présentation, budget, positionnement - pour structurer son pitch.

Paraître toujours sûr de soi et en position de force, même en situation de faiblesse.

Mon avis sur le livre "L'art du pitch" d’Oren Klaff 

"L'art du pitch" propose une approche à la fois pratique et conceptuelle pour saisir et maîtriser les ressorts d’une présentation orale réussie, et plus spécifiquement savoir pitcher une grande idée.

J'ai particulièrement apprécié les chapitres sur le processus créatif et le storytelling, qui m'ont fait prendre conscience de l'importance de mettre en récit et de donner du sens à nos présentations orales si on les veut impactantes.

Le style graphique aéré et les nombreux visuels facilitent la compréhension et la lecture. Et les checklists et résumés en fin de chapitres sont une vrai plus-value pour l'application concrète des conseils prodigués.

Parce qu’il aide vraiment à réaliser des présentations orales simples, claires et engageantes, "L'art du pitch" est un must-have pour qui veut rendre ses idées mémorables, les vendre avec art, réussir ses deals, ou juste perfectionner ses talents d’orateur et communicateur.

Les points forts et points faibles du livre "L'art du pitch" d’Oren Klaff

Points forts :

Les explications détaillées et schématiques sur le fonctionnement du cerveau.

L’analyse approfondie des différents cadres relationnels et les conseils pour réussir à prendre le contrôle sur eux pour les renverser.

Le plan d'action en 3 étapes pour structurer son pitch.

L’étude de cas concret en fin d'ouvrage qui exploite les principes théoriques de l'art du pitch développés tout au long des chapitres.

Points faibles :

Le contenu complexe peut nécessiter plusieurs lectures.

Certaines parties mériteraient peut-être d’être réorganisées de façon plus cohérente pour plus de clarté.

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "L’art du pitch" d’Oren Klaff

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "L’art du pitch" d’Oren Klaff

  1. "L’ouverture du discours"

Par Éric Bah, 2021, 284 pages.

Résumé du livre "L'ouverture du discours" d'Éric Bah

Le livre "L'ouverture du discours" d’Éric Bah porte sur un point capital dans la réussite ou non d’une présentation orale ou d’un discours. Il s’agit de "l'ouverture". Autrement dit, le début, l’introduction d'une prestation orale.

L'auteur y explique que, lors d'une prise de parole, les premières secondes sont déterminantes et doivent remplir 4 missions :

Attirer l'attention,

Établir une connexion,

Susciter l'intérêt

Lancer le sujet.

Pour ce faire, Éric Bah détaille 28 techniques concrètes réparties en 4 catégories, illustrées d'exemples de discours historiques ou personnels.

On y trouve, par exemple, parmi les techniques pour :

Attirer l'attention : faire une déclaration surprenante, révéler un paradoxe ou créer le suspense.

Établir une connexion : communiquer ses émotions, personnaliser le discours ou utiliser l'humour.

Susciter l'intérêt : raconter une histoire courte, présenter un support visuel ou faire une promesse.

Lancer le sujet : citer un événement en lien avec le thème ou donner une définition.

Dans la seconde moitié du livre, Éric Bah passe en revue 15 erreurs classiques à éviter en ouverture de discours.

Puis, il donne 15 conseils pour perfectionner ses prises de parole, de la rédaction à la respiration avant de monter sur scène.

4 points clés pour faire impression lors de vos présentations orales selon Éric Bah

Pour Éric Bah, la qualité de l'ouverture d’un discours ou de vos présentations orales conditionne la réussite de tout le discours ou toute la suite de votre prise de parole. Elle détermine si le public continuera à écouter ou se désintéressera.

Autour de cette idée clé, retenez ces 4 points essentiels que l’auteur développe tout au long de l’ouvrage :

Dès les premières secondes, l'ouverture de votre prise de parole doit créer une relation intense avec le public : attirer son attention, établir un lien avec lui, susciter son intérêt et clarifier le sujet traité.

Il existe de multiples techniques éprouvées pour remplir ces 4 missions, comme le suspense, l'humour ou encore les statistiques chocs. Ces techniques doivent être choisies et adaptées au contexte ainsi qu'au profil du public.

La forme de l'ouverture doit être soignée : phrases courtes, mots justes, apprentissage par cœur et répétitions.

L'orateur doit gérer son trac, respirer, s'ancrer sur scène et savourer le silence de la salle suspendue à ses lèvres.

Mon avis sur le livre "L'ouverture du discours" d’Éric Bah

Grâce à son approche très pratique, ce livre est une mine d'or pour quiconque souhaite améliorer l'impact de ses prises de parole et présentations orales.

Les techniques pour réussir son ouverture sont détaillées de façon très concrète à travers 7 chapitres : chaque chapitre entier est dédié à une technique. Les nombreux exemples de discours analysés rendent les principes parlants. Ils vous permettront de vous entraîner de façon très efficace.

Le livre est également très intéressant pour les erreurs courantes qu’il souligne. On évitera ainsi de les commettre et on s’assure, au moins, de réussir notre intervention orale. Les conseils et ressources supplémentaires développées en dernière partie vous garantiront, eux, une présentation qui laissera une impression remarquable pour longtemps.

Pour la pertinence et la qualité de son contenu, je ne peux que vivement vous inviter à lire "L'ouverture du discours". Appliquez les consignes et vous créerez, à coup sûr, dès les premières minutes, l’effet qui tiendra vos auditeurs en haleine tout au long de votre intervention.

Les points forts et points faibles du livre "L'ouverture du discours" d’Éric Bah

Points forts :

Le contenu pertinent et de grande qualité, de grande valeur.

L'analyse de nombreux exemples de discours par l’auteur.

Les nombreuses références sur la prise de parole, telles que des audios, des vidéos, des livres, des formations, des leaders et des conférenciers.

Les touches d'humour de l’auteur.

Point faible :

Je ne vois aucun point faible.

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "L’ouverture du discours" d’Éric Bah

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "L’ouverture du discours" d’Éric Bah

  1. "Présentation zen"

Par Garr Reynolds, 225 pages, 2008.

Résumé du livre "Présentation zen" de Garr Reynolds

Le livre "Présentation Zen" de Garr Reynolds, traite de l'art de créer des présentations efficaces, simples et percutantes, notamment à l'aide de diapositives PowerPoint ou Keynote.

L'auteur, professeur de marketing au Japon, explique que la majorité des présentations assistées par ordinateur sont aujourd'hui soporifiques, avec un trop-plein de textes et d'éléments qui noient le message principal.

Il propose donc d'adopter une approche "zen" pour concevoir des présentations focalisées sur l'essentiel : simplicité, clarté et concision.

Pour cela, il partage de nombreux conseils pratiques. Par exemple : privilégier les visuels percutants qui soutiennent le discours oral, éviter les templates PowerPoint par défaut, maximiser l'espace blanc, soigner le rapport signal/bruit ou exploiter la supériorité de l'image sur le texte.

Dans la seconde moitié du livre, Garr Reynolds insiste sur l'importance de la présence et du contact avec le public le jour J. Il invite le présentateur à méditer, respirer, s'ancrer sur scène et interagir au maximum avec les spectateurs. L'idéal étant de maîtriser suffisamment son sujet pour pouvoir improviser.

6 points clés pour réussir vos présentations orales selon le livre "Présentation zen"

Le message central du livre "Présentation Zen" de Garr Reynolds est qu'en adoptant une approche zen, focalisée sur la simplicité et la clarté, vous créerez des présentations percutantes, même avec PowerPoint.

Voici 5 points clés que vous pouvez retenir et que vous retrouverez de façon détaillée dans le livre :

Privilégier les visuels forts et épurés qui renforcent le discours oral, sans trop de textes.

Maximiser les espaces vides, éviter les éléments superflus qui nuisent au message.

Jouer sur les contrastes, la répétition et l'alignement pour donner de la cohérence.

Raconter une histoire sincère pour capter l'attention et faciliter la mémorisation.

Être pleinement présent et en contact avec le public le jour J.

Improviser et interagir pour donner de la vie et de l'authenticité à votre présentation.

Mon avis sur le livre "Présentation zen" de Garr Reynolds

"Présentation Zen" est un manuel pratique sur l'art de la présentation réussie, qui, sans se focaliser sur les logiciels, fournit des conseils simples pour éviter les écueils classiques.

Il vous aidera à construire des présentations dynamiques qui favorisent votre message, en vous recentrant sur l’essentiel plutôt que sur la forme.  

Certes parfois un peu léger, le livre a au moins le mérite d’aller à l'essentiel pour rester accessible à tous.

"Présentation Zen" est un ouvrage que je conseille donc sans hésiter à ceux qui souhaitent apprendre à concevoir des présentations orales qui marquent les esprits via un contenu visuel, agréable, sans technique, simple et efficace, et selon une approche zen et minimaliste.

Les points forts et points faibles du livre "Présentation zen" de Garr Reynolds

Points forts :

Style graphique et visuel agréable.

Un bon équilibre entre le contenu pratique illustré de conseils concrets et les concepts théoriques à approfondir.

Nombreux exemples de présentations orales de grands orateurs.

Un livre accessible : pas de technique abordée (comme Powerpoint ou Keynote) mais davantage focalisé sur l'esprit de la présentation.

Points faibles :

Le contenu assez léger.

Le sujet assez restreint.

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "Présentation zen" de Garr Reynolds

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "Présentation zen" de Garr Reynolds

Avez-vous apprécié nos conseils et astuces pour réussir vos présentations orales ? Quels sont les points qui vous ont le plus marqué ? Pensez-vous tester certaines de ces techniques ou les approfondir en lisant un de ces ouvrages prochainement ?

N'hésitez pas à partager votre avis ou à suggérer d'autres livres pertinents en commentaire ! Vos retours nous permettront d'enrichir cet article pour le bonheur de tous les orateurs en herbe.

Cet article Rendez vos présentations orales captivantes et mémorables grâce à ces 5 livres est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Mon, 11 Mar 2024 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12790/Rendez-vos-prsentations-orales-captivantes-et-mmorables-grce-ces-5-livres
Réussir sa vie d’expat’ http://www.olivier-roland.fr/items/view/12787/Russir-sa-vie-dexpat

Résumé de « Réussir sa vie d’expat’ » de Magdalena Zilveti Chaland : un guide ultracomplet pour tous ceux et celles qui veulent tenter l'expérience de l'expatriation avec ou sans leur famille, pour quelques mois ou la vie entière !

Par Magdalena Zilveti Chaland, 2015.

Chronique et résumé de « Réussir sa vie d’expat’ » de Magdalena Zilveti Chaland

Introduction

L’expatriation désigne ici le fait, pour les citoyens de pays occidentaux, de partir à l’étranger pour s’y installer. La durée peut varier. L’intérêt également : il peut être éducatif, économique, amoureux, etc.

Cette mobilité internationale est « une réalité en plein essor », dit l’auteure. Pourtant, elle n’est pas toujours thématisée. En outre, ceux et celles qui partent ne se rendent pas toujours compte de toutes les conséquences et de tous les défis qui les attendent.

En fait, il arrive souvent que le projet se focalise sur les aspects pratiques, surtout au début. Mais quid des aspects émotionnels et mentaux ? Ceux-ci sont relégués au second plan, alors qu’ils ont une importance cruciale pour notre bien-être.

« La problématique à laquelle l’expatrié doit faire face se résume ainsi : « Comment réussir à trouver son chez-soi en soi où que l’on soit. » C’est à cette problématique-là que l’intelligence nomade tente d’apporter une réponse. » (Réussir sa vie d’expat’, Introduction)

Autant ne pas le cacher, cette expatriation peut avoir des côtés douloureux. Mais tout l’enjeu est d’en faire une opportunité d’évolution sincère. Cette expérience nouvelle est aussi le foyer d’une réinvention de soi.

Prêt pour le voyage ?

Partie 1. Comprendre ce qui se passe en soi lorsque l’on part vivre ailleurs.

Chapitre 1 — Comment change-t-on en permanence ?

Des individus toujours en évolution

À chaque époque de la vie, nous gagnons et nous perdons quelque chose. Nous nous modifions sans cesse. Voyons quelles sont les cinq grandes étapes de cette évolution.

1 — Une enfance pour se bâtir des fondations. C’est à ce moment que les bases s’acquièrent. Il trouve son équilibre dans la maison. Puis il se socialise progressivement au-delà du cercle restreint de ses parents. Les premières blessures et frustrations doivent être surmontées.

2 — Une adolescence pour se préparer à l’âge adulte. Période de confusion et de maturation exceptionnelle, l’adolescence est le lieu de découverte de son identité et de sa personnalité. L’adolescent prend conscience de sa sexualité et de son corps via la puberté. Il apprend aussi le jeu de soumission/subversion des règles sociales.

3 — Un âge adulte pour se réaliser. L’engagement du jeune adulte, vers 30 ans, se fait plus fort. Il cherche à se déterminer en posant des choix concrets et conscients. C’est souvent le moment de créer une famille et de solidifier ses acquis économiques et professionnels. C’est le temps de l’effort — avec les risques que cela génère.

4 — Un milieu de vie marqué par des remises en question. La période 40-50 ans est charnière pour plusieurs raisons. Les relations familiales évoluent, au point de se transformer complètement (enfants plus indépendants, parents plus dépendants). C’est aussi un temps du « bilan personnel » qui peut être fort en émotions et en changements.

5 — Une vieillesse pour savourer l’instant présent. À cette étape de la vie, il y a bien sûr la question de la retraite qui se pose. Au-delà de cela, chacun vieillit à son rythme. Les conditions physiques et mentales de chacun sont différentes. C’est parfois le moment de concrétiser un vieux rêve de voyage et de profiter du temps présent.

Des identités qui se construisent

L’identité n’est pas acquise une fois pour toutes. « L’identité est une notion compliquée, car elle désigne quelque chose d’impalpable, d’indéfinissable, de mouvant et de souvent incertain », dit l’auteure.

Nous construisons notre identité en intériorisant certains modèles. Nous trouvons ceux-ci au cours des interactions que nous avons tout au long de notre existence. Les moments de « crise » ont un rôle important. Ils vont venir stabiliser certains changements en créant des ruptures avant/après.

Au cœur de l’identité, il y a néanmoins un sentiment unique : celui d’être et de rester différent d’autrui. Nous avons besoin de soigner ce sentiment de « cohérence, d’unité et d’intégrité ».

De temps à autre, sociologues et psychologues parlent d’identités multiples : sociale, idéale, virtuelle, etc. Dans ce cas, le terme renvoie davantage à un rôle dans un environnement social. Parfois, nous nous sentons morcelés entre ces différentes images, ces différents « clichés » de nous-mêmes.

Pour unifier tout cela, il importe de comprendre le processus d’individuation.

« L’individuation représente la réalisation de soi, dans ce qu’il y a de plus profond, intime et personnel, incluant aussi les parts d’ombre et de refoulé. Ce n’est pas un état stable ou un résultat objectif, mais un mouvement évolutif en lien avec le processus de développement personnel. » (Réussir sa vie d’expat’, Partie 1, Chapitre 1)

L’auteure donne plusieurs outils d’analyse pour nous aider à mieux nous connaître, en appréhendant ce processus d’individuation. Elle propose d’utiliser trois typologies :

Les cinq étapes de Christophe Fauré ;

La typologie de Jung ;

Le MBTI/CCTI (Myers-Briggs Type Indicator/Cailloux-Cauvin Type Indicator).

Des intelligences multiples et diverses

L’individu évolue et se construit progressivement ; une identité se forme. Mais qu’en est-il de son intelligence ? Est-elle figée et unique ?

Non. Selon l’auteure, l’ère de l’intelligence unique, définie par le QI (quotient intellectuel) est révolue. Les travaux d’Howard Gardner sont venus amplifier et surtout décloisonner cette version réductrice de l’intelligence.

Magdalena Zilveti Chaland insiste tout particulièrement sur l’importance de l’intelligence émotionnelle qui reprend des éléments des intelligences inter et intrapersonnelles que le psychologue américain avait étudiées ailleurs.

À la rencontre d’une intelligence nomade

Le terme d’intelligence nomade est utilisé pour caractériser « la capacité à vivre en dehors de son cadre familier » de façon active, constructive et apaisée. Ce concept sera mobilisé à nouveau dans le chapitre 4.

Chapitre 2 — Pourquoi changer de pays nous déstabilise ?

Comprendre ce qu’est le nomadisme

« Le nomadisme est un mode de vie fondé sur le déplacement physique, comportemental ou intellectuel. Il peut provenir d’un besoin écologique, climatique, économique, culturel, professionnel ou spirituel. » (Réussir sa vie d’expat’, Partie 1, Chapitre 2)

Il faudrait ajouter le nomadisme digital. Celui-ci nous offre la possibilité de travailler de partout, d’explorer le monde tout en gagnant correctement (voire très bien) notre vie.

L’auteure utilise un conte bien connu pour dire que nous sommes devenus à la fois lièvres et tortues. Nous allons vite, très vite. Mais en même temps, nous emportons notre maison sur notre dos.

Dans tous les cas, il ne faut pas oublier que ce phénomène du nomadisme est pluriel. Comme le rappelle la définition proposée ci-dessous, les raisons de s’expatrier sont multiples et créent des situations très spécifiques.

Dans les pays industrialisés, « vivre à l’étranger est devenu une part majeure de la formation universitaire, professionnelle et de l’évolution de carrière ». Et nous nous expatrions de plus en plus souvent pour terminer notre existence sous le soleil.

Autrement dit, de plus en plus de personnes ont besoin de développer cette « intelligence nomade » dont nous avons parlé plus tôt.

Connaître les enjeux du culturel

Lorsqu’une personne reste dans le pays d’accueil, nous parlons de « migrant ». Pour celui-ci, la question de l’adaptation à son nouveau cadre de vie est déterminante. Comment trouver un équilibre entre ses racines culturelles et la culture nouvelle qui le reçoit ?

L’intégration culturelle n’est pas toujours chose aisée. Plusieurs sentiments peuvent émerger :

Rejet ;

Fascination ;

Sentiment de perte de ses origines ;

Envie, mais anxiété ;

Etc.

Parfois, les deux cultures sont si différentes que surgit un sentiment d’incompréhension et de désarroi. La personne a l’impression d’être dans une impasse. Ou bien elle se sent sidérée : c’est le « choc culturel ».

Dépasser le choc culturel est un processus long. Pour mieux le comprendre et le gérer, il est possible d’utiliser une modélisation en cinq étapes.

Les voici :

Pré-expatriation = préparation plus ou moins longue à la culture d’accueil ;

Lune de miel = admiration pour la culture directement après l’arrivée sur place ;

Crise = désillusions et frustrations, prise de conscience des « handicaps sociaux » ;

Récupération = assimilation des nouveaux codes sociaux, résilience et nouvelles routines ;

Adaptation = sentiment d’être de plus en plus « chez soi », meilleure maîtrise des codes culturels, l’équilibre est trouvé.

S’adapter aux changements de cadre de vie et aux périodes de transition

Qu’il y ait ou non choc culturel, il y a, dans toute expatriation, une période d’adaptation durant laquelle nous devons accueillir et gérer le changement. Cette période de modification du soi antérieur se nomme aussi « transition ».

Cette transition se déroule en trois phases :

Acceptation de la fin de la stabilité ;

Gestion des incertitudes ;

Renouveau et découverte de nouvelles habitudes.

Pour étudier votre façon d’appréhender le changement, vous pouvez utiliser le système des 4S (théorie des transitions de Schlossberg) :

Situation = que vivez-vous d’autre au moment où vous êtes en train de « transitionner » ?

Self = comment évaluez-vous votre état et vos ressources pour faire face à la transition ?

Soutien = sur qui — et quoi — pouvez-vous compter ?

Stratégies = comment pouvez-vous agir de façon raisonnable et réfléchie ?

Des identités qui deviennent mosaïques

L’origine « du sol » (où nous sommes nés) ou « du sang » (l’origine culturelle de nos parents) peut avoir plus ou moins d’importance pour nous. L’auteure raconte plusieurs cas, et notamment sa propre histoire, à ce sujet.

Comment se sentir chez soi ? Certaines personnes attendront d’avoir déballé des cartons leurs affaires personnelles. Mais peut-être que le chez-soi n’est pas un lieu passif. Après tout, « être chez soi [n’est-il pas] un état d’esprit spirituel et méditatif » ?

Le plus important, nous l’avons déjà dit, est peut-être de parvenir à se sentir chez soi en soi.

Il apparaît aussi que les personnes peuvent combiner deux ou plusieurs origines et en faire une identité multiculturelle. Certains individus se sentent profondément attachés à deux ou plusieurs cultures en même temps.

Chapitre 3 — Des défis émotionnels à relever

Gérer la question des départs et des retours

Il n’est pas toujours facile de quitter ses proches. Ni, pour eux, de nous laisser partir. Tout un travail sera nécessaire pour annoncer la décision, une fois que celle-ci aura été prise. Il faudra aussi répondre aux questions et, parfois, faire face aux préjugés et aux peurs des autres.

Plusieurs actions ont lieu dans les temps qui précèdent le départ. Une fête peut avoir lieu afin de célébrer l’aventure et formaliser les adieux.

Lors d’expatriations professionnelles, un voyage de reconnaissance est parfois organisé. Certaines entreprises font également appel à des « sociétés de relocalisation » qui aident les jeunes arrivants à s’installer dans le pays d’accueil.

Il y aura, bien entendu, le déménagement à prévoir. Puis les retours au pays, plus ou moins saisonniers. Par ailleurs, il arrive que nous partions plusieurs fois, allant de pays en pays ­ avec ou sans passer par la « case départ » du pays d’origine.

Dans ce dernier cas, le processus d’installation devient plus compliqué. L’envie d’aventure peut céder la place à celle de « poser ses valises » quelque part.

Certains auteurs parlent d’impatriation pour désigner le cas de retours définitifs dans le pays d’origine. Il peut se faire sans mal ou, au contraire, être appréhendé avec douleur ou ennui… Souvent, notre terre familière nous est devenue étrangère et nous avons besoin de nous y reconnecter.

Apprendre à gérer son stress

Dans cette section, Magdalena Zilveti Chaland aborde la question du stress. Elle étudie ses origines et ses manifestations, puis évoque plusieurs stratégies et techniques d’adaptation.

Au niveau des techniques, notons celles basées sur le « coping » (en anglais : faire avec). L’auteure évoque deux types de techniques de ce type.

Coping centré sur le problème = stratégies pour améliorer l’environnement.

Coping centré sur l’émotion = stratégies de diminution du sentiment intérieur.

Soyez attentif, si vous vous expatriez, aux signaux somatiques ou psychologiques qui vous indiquent un mal-être. Ne le laissez pas s’installer durablement. Il existe des techniques pour renforcer son estime personnelle et, finalement, sa confiance en soi.

Les souffrances de l’altérité

Le changement de pays peut se révéler être plus dur que prévu.

« Même si l’expatriation peut être un formidable tremplin pour une réalisation personnelle, elle reste néanmoins une démarche qui peut être coûteuse pour le psychisme », soutient l’auteure.

Par exemple, la nostalgie peut surgir. Nous avons alors le « mal du pays » (homsickness). Nous pouvons aussi avoir tendance à idéaliser les bons moments du passé. Vous devriez faire particulièrement attention si ce sentiment s’incruste sur une trop longue période ou devient trop intense.

Nous pouvons également nous rendre compte que les motivations annoncées lors de notre départ ne sont pas exactement celles qui, au fond, nous ont poussé à agir. Parfois, partir revient à « fuir » ou chercher à se reconstruire intérieurement ailleurs.

À certains moments, les réactions des personnes que nous laissons dans le pays que nous quittons pourront nous surprendre. Indifférence, agressivité, chagrin : vous devrez peut-être affronter l’une de ces émotions. Partir, dit l’auteur, peut s’apparenter à « une petite mort ».

Une fois sur place, l’altérité n’en a pas fini de nous jouer des tours. Nous nous sentons à part, voire exclus dans le pire des cas. Notre volonté d’adaptation sera parfois très forte, au point de développer un faux self (une identité de surface qui nous servira à nous intégrer).

Faire face aux épreuves de la vie en vivant loin

Avant d’en venir aux aspects positifs de l’expatriation, continuons à explorer les possibles difficultés. Cette analyse est importante, car elle permet de se mettre au clair avec la réalité de la vie à l’étranger.

Voici les trois situations analysées en détail par Magdalena Zilveti Chaland :

Un proche souffre d’une maladie grave ;

Un décès touche la famille « restée au pays » ;

Ou bien un décès survient dans votre propre famille d’expat’.

Elle conclut ce chapitre difficile par ces termes pleins de résilience :

« Entre détresse et souffrance, reviviscence de souvenirs, regrets et nostalgie, c’est en puisant dans sa capacité à aller de l’avant que le migrant vivant l’épreuve de la maladie et du deuil poursuit son cheminement et ce malgré peine et perte. » (Réussir sa vie d’expat’, Partie 1, Chapitre 3)

Chapitre 4 — Se réaliser à l’étranger en développant une intelligence nomade

Trouver son chez-soi en soi où que l’on soit

Pour trouver la force de l’intelligence nomade, nous avons besoin d’agir à trois niveaux :

Nos ressources internes ;

Les forces agissantes intermédiaires ;

Les facteurs d’ajustement au monde extérieur.

Ce sont ces trois niveaux qui sont développés dans les sections qui suivent.

Puiser dans ses ressources pour s’épanouir

« Les ressources internes sont des éléments uniques que chaque personne possède et qui constituent ses repères identitaires », comme les valeurs, par exemple.

Mais aussi :

Nos besoins spécifiques (l’auteure reprend ici la fameuse pyramide de Maslow) ;

Buts (ici, elle s’appuie sur l’idée d’objectifs SMART) ;

Atouts (nos talents, savoirs et savoir-faire) ;

Et notre motivation, intrinsèque (projet personnel mûri) et extrinsèque (offre d’une entreprise, par exemple).

Des facteurs qui influent sur notre potentiel

Magdalena Zvileti Chaland insiste sur la pratique de pleine conscience. Celle-ci aide à se rendre compte du potentiel qui vit en nous. Nous pouvons apprendre à gagner en confiance, à maîtriser nos émotions et à vaincre nos fausses croyances.

L’auteure ne cite pas cette théorie, mais nous pouvons ici penser aux techniques de la PNL pour travailler ces points.

Des facteurs d’ajustement au monde environnant

Quatre facteurs ou qualités vous aideront à supporter ce que vous ne pouvez pas contrôler (les événements extérieurs).

L’adaptabilité = au quotidien, être capable de se plier aux imprévus ou aux différences culturelles, sans en faire un drame.

La communication = savoir exprimer ses doutes, ses besoins, ses frustrations, pour être compris. Mais aussi savoir se lier d’amitié avec autrui pour ne pas rester seul.

L’empathie = être à l’écoute de l’autre, chercher à comprendre ses propres besoins et ses différences, en se mettant à sa place.

La résilience = prendre conscience de sa force devant les événements malheureux de la vie et tourner le négatif en positif.

Partie 2. Comprendre les petits et grands effets de l’expatriation sur le cercle familial

Chapitre 1 — Déchiffrer ce qui se passe pour la famille en expatriation

Le fonctionnement de la famille

« La famille, c’est une communauté d’individus reliés par des liens de parenté, et c’est également un premier lieu de socialisation pour les enfants. Elle se constitue à travers différentes générations jusqu’à un niveau dit “nucléaire” plus restreint, composé du couple parental et de leurs enfants. » (Réussir sa vie d’expat », Partie 2, Chapitre 1)

D’un côté, les liens avec la famille au sens large (grands-parents, oncles et tantes, etc.) diminuent ou risquent de diminuer avec l’expatriation. Mais de l’autre, les liens de la famille nucléaire se renforcent généralement.

C’est l’une des conséquences de l’adversité et de l’aventure. Celle-ci unit les êtres d’une famille qui sont confrontés à des enjeux similaires et peuvent se serrer les coudes.

Pour les enfants, un noyau familial fort est source de stabilité émotionnelle et affective. L’existence de rituels ou de traditions familiales rassure et génère un sentiment fort d’être chez soi. Ici, bien sûr, la communication est aussi essentielle, pour que tout un chacun se sente accepté et compris.

L’intelligence nomade familiale

Si nous considérons de façon plus précise la famille comme un foyer d’identité, nous retrouvons quatre « ingrédients » importants.

Les valeurs familiales qui sont portées par les parents ;

Les besoins familiaux, qui proviennent des autres composantes et s’expriment de diverses manières ;

Le fonctionnement de la famille, qui suppose des règles et des rituels ;

La culture familiale qui relate l’histoire de la famille et ses relations, notamment, à la famille élargie.

Il existe une série de facteurs ou de « forces agissantes » qui influent sur le noyau familial :

Les saboteurs, qui sont les croyances limitantes au sein d’une famille ;

Le climat émotionnel, qui s’empare parfois de la famille tout entière ;

Le sens de l’engagement, à savoir la volonté de chacun de faire « fonctionner » la famille ;

La cohésion ou l’idée que la famille est plus que la somme des individus qui la composent. C’est un tout.

Comme pour l’individu (voir la partie 1, chapitre 4), la famille doit travailler avec des facteurs d’adaptation à l’environnement. Ceux-ci sont encore au nombre de quatre.

Adaptabilité ;

Solidarité ;

Congruence ;

Communication.

Ce sont des qualités qui permettent aux membres de la famille d’entretenir la vie familiale et de maintenir vivaces les forces agissantes qui donnent à chacun l’envie de faire partie de l’aventure familiale.

Les cellules familiales complexes à l’étranger

Les familles d’aujourd’hui sont parfois multiculturelles ou nomades avant même un quelconque départ. Les familles recomposées obligent les enfants à des allers-retours entre les parents, par exemple. Parfois, le métissage se mêle aux recompositions.

Dans ces cas de familles recomposées, il faut bien sûr s’assurer de l’accord du parent avant toute concrétisation des démarches d’expatriation. Il y a — notamment — des questions juridiques de garde qui doivent être résolues.

Les enjeux psychologiques peuvent également être particulièrement intenses (s’il s’agit pour un enfant de laisser l’un de ses parents au pays, par exemple). L’auteure prend soin de traiter en détail des problématiques liées aux familles séparées par l’expatriation.

Parfois, c’est l’expatriation elle-même qui génère la création d’une famille multiculturelle. Et cela peut même arriver sans que les parents soient d’origine différente. Comment ? Par l’intermédiaire d’une nounou, par exemple. Celle-ci peut apporter sa culture aux enfants et devenir une membre à part entière de la famille.

À noter également : de plus en plus de personnes s’expatrient pour des raisons médicales ou, tout simplement, pour profiter de leur retraite. Ce sont des cas spécifiques. Dans la deuxième situation, le cadre traditionnel permute.

Vecteurs et symboles traditionnels de stabilité, les grands-parents quittent « leur nid » et s’en vont à l’aventure. Cela peut certes parfois déstabiliser les enfants et petits-enfants. Mais souvent, ils sont perçus comme « donnant l’exemple ». Leur courage et leur ouverture sont alors salués par la famille.

Chapitre 2 — Interpréter ce qui se passe pour le couple en expatriation

Les répercussions de l’expatriation pour le couple

Aux États-Unis, il y a un nom pour les femmes qui suivent leur mari à l’étranger (c’est souvent dans ce sens-là) : les « trailing spouses » (conjoints suiveurs). L’auteure opte pour le terme « conjoint », plus neutre.

Les effets de cette situation peuvent être de plusieurs ordres.

Tout d’abord, le conjoint peut s’accoutumer sans problème. L’expatriation est alors une aventure vécue en commun, voire l’occasion de « repartir de zéro ». Les sentiments et le respect mutuels se renforcent au contact de l’adversité.

Parfois, les choses peuvent aller plus mal. Une discordance peut s’installer dans la vie du couple. C’est surtout le cas lorsque le conjoint se sent exclu du projet d’expatriation. Il a l’impression de subir le rythme et les décisions de l’autre. Le stress et la distance peuvent s’installer.

Frustrations, tromperies et ruptures peuvent alors apparaître. Les problèmes préexistants peuvent également remonter à la surface ou trouver un terrain d’expression plus favorable (en dehors de la pression de la famille élargie, notamment).

Les bénéfices pour le conjoint

Le conjoint a tout à gagner à adopter une attitude active. Il peut lui aussi réussir sa vie d’expat’ à condition de formuler un projet personnel qui lui tienne à cœur.

Celui-ci doit se trouver à la jonction de quatre grands axes :

Pouvoir (social et relationnel) ;

Amour (affectif et familial) ;

Être (développement personnel) ;

Avoir (avantages de l’expatriation).

L’expatriation est un moment privilégié pour se découvrir et s’accomplir. Nous pouvons acquérir de nouvelles compétences (langagières, mais pas seulement) et de nouvelles qualités individuelles (plus de curiosité, de résilience, etc.).

Les difficultés du conjoint

Si le conjoint ne parvient pas à trouver sa place et à formuler un projet personnel qui tienne la route, le risque est qu’il se dévalorise. Voici le témoignage de Céline rapporté par Magdalena Svetili Chaland :

« Mon mari découvre son travail, mes enfants découvrent leurs écoles. Et moi ? Seule, dans ma cage dorée, à la recherche de quoi faire, comment le faire et est-ce bien cela que je veux faire, j’ai tout simplement déprimé. Déprimé ? Avec la chance que j’avais ? Peu de personnes pouvaient le comprendre. » (Réussir sa vie d’expat », Partie 2, Chapitre 2)

Au-delà de la dévalorisation personnelle, se sont aussi d’autres besoins qui risquent de ne pas être satisfaits. Il s’oublie parfois au profit des autres (mari, enfants) et crée le vide dans sa vie — au niveau social, notamment. Ici encore, il est important d’en prendre conscience afin d’agir de façon créative.

Finalement, l’auteure aborde la question et le statut du conjoint masculin, suivant sa femme dans un pays étranger. C’est une situation plus rare, source à la fois de dangers et d’opportunités.

Finalement :

« Pour le conjoint, qu’il soit homme ou femme, il s’agit de réussir à créer, à investir et à se reconnaître dans un nouveau rôle et dans une nouvelle société. Trouver sa place signifie toujours être à l’écoute de ses envies et de ses besoins, pour mettre en route un véritable projet de réalisation personnelle. Être conjoint d’expatrié, homme ou femme, est un challenge individuel complexe, mais qui permet de se dépasser et de vivre une expérience unique et épanouissante. » (Réussir sa vie d’expat », Partie 2, chapitre 2)

Chapitre 3 — Pénétrer le monde des enfants en expatriation

Des enfants nomades

David Pollock et Ruth Van Reken ont forgé le terme d’« enfant de la troisième culture » pour désigner la spécificité de certains enfants nés dans le contexte d’expatriation. Ce sont des « mutants culturels » qui ont adopté, dès leur plus jeune âge, des caractéristiques propres à différentes cultures en même temps.

Parfois, leur intégration en France se révèle difficile, à la fois en raison des réactions négatives des autres et de leur propre peur à s’affirmer. Pour se sentir bien, ils doivent apprendre à gérer — et à valoriser correctement — leur sentiment de différence.

Les auteurs cités plus haut proposent quatre types de positionnements de l’enfant ayant vécu l’expatriation. Magdalena Svetili Chaland les reprend à son tour :

Étranger = la différence est flagrante, à la fois physique et mentale ;

Immigrant caché = la différence se trouve dans les façons de penser, leur expérience ;

Adopté = il y a une différence, mais il pense de la même façon et se sent intégré ;

Enfant miroir = les différences sont abolies et il est avec ses semblables.

L’impact de l’expatriation selon le développement des enfants

Les effets de l’expatriation se font diversement sentir selon l’âge et le niveau de développement de l’enfant.

Les tout-petits ont surtout besoin d’une famille qui les rassure. Plus adaptatifs par nature, ils trouveront généralement leur chemin dans ce nouveau monde à condition que leurs besoins soient satisfaits.

Les enfants de 7 ans environ vivent généralement une période critique d’acquisition de liens sociaux, de nouvelles connaissances et de stabilité. Un changement à ce stade peut se révéler plus anxiogène qu’à un autre.

Les adolescents vivent des turbulences internes qui s’ajouteront au stress de l’expatriation. Le travail identitaire qu’ils sont en train de mener peut se compliquer.

Pour autant, l’auteure donne plusieurs conseils pour que tout se passe bien, à tout âge :

Insister sur les bénéfices de l’expatriation ;

Impliquer les enfants dans le projet ;

Être à l’écoute de leur vécu ;

Recréer un espace familier ;

Rassurer l’enfant en lui consacrant du temps.

Les répercussions psychologiques et scolaires de l’expatriation

Il serait vain de le nier : les pertes vécues par l’enfant lors du départ peuvent être nombreuses. Il change de lieu, de proches, d’objets. Tout cela peut être source d’anxiété.

Parfois, l’enfant doit apprendre une nouvelle langue. Et il doit s’intégrer dans une nouvelle école. Ici, le réconfort et le soutien des parents sont essentiels.

Souvent, c’est aussi le moment de choix éducatifs importants du côté des parents. Opter pour une école internationale ou locale ? Tout dépend des stratégies personnelles, familiales et culturelles des parents.

Partie 3. Relever les challenges professionnels et relationnels

Chapitre 1 — Inscrire le monde professionnel dans la mobilité internationale

Ce que l’expatriation représente pour les entreprises

« Pour les entreprises, la présence d’un personnel qualifié à l’étranger permet d’établir une liaison entre la maison-mère et les filiales étrangères, favorisant les mouvements internationaux des salariés. L’objectif est d’entretenir les relations entre les différentes entités internationales de la société. » (Réussir sa vie d’expat », Partie 2, Chapitre 3)

Il peut y avoir d’autres cas de figure :

Création de filiales ;

Restructuration (fermeture de filiales) ;

Compétences recherchées à l’étranger ;

Etc.

Des enquêtes citées par l’auteure montrent que les entreprises se déchargent de plus en plus des frais liés à l’expatriation. Les financements existent toujours, mais surtout dans les grands groupes.

Par ailleurs, l’entreprise doit mettre en place une forme de management interculturel. Ici, le Cercle Magellan peut s’avérer utile. Plus les cultures sont éloignées et plus le défi est grand.

Des dispositions à l’expatriation nécessaires chez l’expatrié

Les entreprises n’envoient pas (ou ne devraient pas envoyer) leurs employés à l’étranger les yeux fermés. Elles s’assurent normalement que ceux-ci soient bien disposés vis-à-vis de l’expatriation.

Des dispositions subjectives (mobiles inconditionnels et conditionnels, voir p. 202-203) et objectives (âge, situation familiale, etc.) entrent en compte.

Au niveau individuel, des facteurs de personnalité sont étudiés afin de voir si la personne est intérieurement bien préparée au nomadisme :

Psychologiquement (confiance en soi, gestion du stress) ;

Socialement (capacités d’interaction, création de réseau, maîtrise de la langue) ;

Cognitivement (capacités d’observation, de compréhension et d’analyse).

L’auteure fournit une check-list bien utile pour vous aider à évaluer vos propres dispositions à l’expatriation p. 205-206 !

La carrière internationale comme tremplin professionnel

Aujourd’hui, les évolutions de carrière se font moins linéairement et moins verticalement. Elles vont en zigzag ! D’ailleurs, pour les plus jeunes, le monde entier devient « un immense champ d’exploration professionnelle », affirme l’auteure.

Les motivations des expatriés économiques varient. Pourquoi changer de pays pour aller travailler ? C’est tout le thème des « ancres de carrière » développé par Edgar H. Schein.

En voici quelques-unes parmi celles citées dans l’ouvrage :

Technique (expertise) ;

Sécurité (stabilité) ;

Management (leadership) ;

Engagement (dévouement à une cause) ;

Etc.

Magdalena Svetili Chaland aborde aussi la question des entrepreneurs qui décident de créer ou gérer leur entreprise depuis l’étranger. Ces « expat-preneurs » ont des profils différents, mais tous ont la force de saisir les opportunités et de prendre des risques.

À noter : il existe de nombreux conjoints (ceux dont nous parlions au chapitre 2 de la partie 2) qui se lancent dans l’entrepreneuriat après l’expatriation. Et pourquoi pas l’infopreneuriat ?

Une expatriation qui impacte fortement la carrière des conjoints

« Accompagner son mari ou sa femme dans une expatriation peut signifier quitter un parcours professionnel et familial classique. Il va alors s’agir de se représenter le travail de façon différente. C’est la notion même de carrière qui est d’ailleurs à repenser. Avec adaptabilité, souplesse et créativité, de nouveaux projets peuvent être considérés. Une reconversion ou une formation peuvent être envisagées. » (Réussir sa vie d’expat », Partie 3, Chapitre 1)

Se reconvertir professionnellement ? C’est possible à tout âge et en tous lieux ! Se former également, grâce au grand nombre de formations en ligne désormais disponibles sur Internet.

Aujourd’hui, les « carrières portables » sont à la mode. Les professionnels nomades peuvent travailler d’où ils veulent grâce aux outils numériques. D’autres choisissent des métiers saisonniers ou qui utilisent des compétences acquises ailleurs (enseignement des langues, par exemple).

Pour mettre en avant votre parcours de « conjoint », voici quelques conseils donnés par l’auteure :

Identifier ses expériences signifiantes ;

Les intégrer dans un CV en les liant entre elles ;

Indiquer clairement les actions concrètes accomplies ;

Anticiper la fonction recherchée ;

S’appuyer sur son réseau d’interconnaissances ;

Mettre en avant l’expatriation comme une preuve de flexibilité et de réactivité.

Chapitre 2 — Quels sont les effets d’un départ à l’étranger sur les relations sociales ?

Une époque marquée par la mondialisation

« La mondialisation désigne ce processus d’intégration planétaire à différents niveaux qui résulte de la libération des échanges, du développement des moyens de transport humains et marchands, ainsi que de déploiement de l’information et de la communication à une envergure mondiale. » (Réussir sa vie d’expat », Partie 3, Chapitre 2)

Aujourd’hui, l’expatriation est souvent le fait d’une certaine élite. Cadres, ingénieurs et directeurs, mais aussi diplomates, par exemple, vont de pays en pays pour exécuter leurs fonctions. La mondialisation amplifie ce processus et en fait la « norme » souhaitable.

Des relations sociales complexes en expatriation

L’intégration dans un cadre professionnel peut aider. La prise de contact avec des réseaux et groupes d’accueil francophones également. Des amitiés entre concitoyens peuvent se nouer. Parfois, un nouveau sentiment de famille élargie en découle.

Il y a toutefois un danger, qui est celui de l’impression de vivre « en vase clos », entre « expat’ ». Cela se produit souvent lorsque les conditions économiques et sociales diffèrent grandement entre le pays d’accueil et les expatriés.

Dans certaines villes, il existe même des « compounds », à savoir des quartiers résidentiels spécifiquement réservés à l’élite nomade. Ceux-ci se justifient la plupart du temps pour des raisons de sécurité.

À l’inverse, un sentiment de promiscuité trop grand peut aussi créer des problèmes. Le partage d’une vie en communauté, avec des personnes d’une culture différente, peut être source de malaise et, finalement, de stress.

D’un autre côté, il importe de gérer ses relations avec les amis restés au pays. La distance peut être bénéfique, par certains aspects. Dans tous les cas, l’amitié perdurera à condition que quelques rituels soient mis en place et que quelques efforts soient consentis.

Qu’en est-il des nouvelles amitiés réalisées sur place ? Les sentiments peuvent être intenses. Il faut bien sûr accueillir les belles rencontres, tout en restant prudent. Parfois, l’isolement nous pousse à idéaliser les relations naissantes.

Si vous êtes célibataire ou « célibataire géographique » (lorsque la famille n’accompagne pas l’expatrié), attention à l’isolement. Il en va de même pour le conjoint d’expat’ qui ne travaille pas, nous l’avons déjà signalé.

Voici quelques conseils pour vaincre la solitude, parmi ceux donnés par Magdalena Svetili Chaland p. 231 :

Apprendre la langue ;

Pratiquer des activités sportives ou culturelles ;

Faire connaissance avec les voisins ;

Etc.

Manier les différents types de communication en expatriation

Lorsque nous changeons d’environnement culturel, les règles de communication changent. La communication non verbale (gestes, attitudes, etc.) doit être maîtrisée peu à peu. Tout comme la langue elle-même.

Le bilinguisme est un phénomène relativement ample : « aujourd’hui, la moitié de la population mondiale est considérée comme bilingue », affirme l’auteure. Bien sûr, il existe différents types de bilinguisme, qui sont fonction de la « profondeur » de l’apprentissage.

Parler deux ou plusieurs langues (multilinguisme) est globalement bénéfique pour l’individu. Selon plusieurs études, la maîtrise de plusieurs langues améliore les capacités cognitives. Par ailleurs, nous pouvons développer différents aspects de notre personnalité en fonction de la langue parlée.

Au-delà de la communication verbale et non verbale classique, nous trouvons aujourd’hui de plus en plus d’expatriés qui profitent de leur expérience de voyage pour créer des blogs. C’est un moyen d’expression fantastique qui permet de se connecter aux autres en partageant ses connaissances et ses ressentis.

Par ailleurs, la communication en ligne, via des outils de visioconférence, s’est généralisée. Ces dispositifs sont très bénéfiques, tant qu’ils ne nuisent pas à la création de connexions in situ.

Conclusion

L’expatriation est une véritable aventure, faite de dangers, mais aussi de véritables occasions de se découvrir soi-même et d’avancer dans la vie. Pour faciliter ce voyage, il est préférable de s’y préparer et de connaître — au moins en théorie — ce qui nous attend.

De l’aide, venue de l’entreprise ou de réseaux sur place peut être nécessaire. Si nécessaire, il est également possible de se faire aider par des coachs spécialisés en expatriation (comme Magdalena Zilveti Chaland).

« Loin d’une vision idéalisée et souvent stéréotypée, l’expatriation est une épreuve personnelle complexe qui touche aussi bien l’identité, les ressources internes ou les relations sociales et familiales. C’est un voyage aussi bien physique que psychique dont on ne revient pas inchangé, mais bien souvent grandi. L’expatriation est alors une formidable opportunité de renouveau personnel. Elle permet d’aller au-delà du connu, du prévu et du restreint pour se réinventer, pour s’ouvrir à de nouvelles cultures et pour se découvrir soi-même. » (Réussir sa vie d’expat », Partie 3, Chapitre 3)

Conclusion sur « Réussir sa vie d’expat’ » de Magdalena Zilveti Chaland :

Ce qu’il faut retenir de « Réussir sa vie d’expat’ » de Magdalena Zilveti Chaland :

Ce livre est une mine d’informations à la fois théoriques et pratiques. Il passe en revue tous les aspects importants de l’expatriation et vous propose des exercices en fin de chapitre.

L’auteure cherche non seulement à comprendre les ressorts psychologiques et sociaux de l’expatriation, mais aussi à fournir un guide pour celles et ceux qui souhaitent sauter le pas.

Pour le dire avec Serge Tisseron, préfacier de l’ouvrage :

« Magdalena Zilveti Chaland n’invite pas seulement l’expatrié à changer de regard sur sa situation pour se découvrir différent et capable de choses nouvelles. Son originalité est de montrer que c’est dans la compréhension de l’ensemble des bouleversements associés à cette situation que réside son bénéfice premier, et que peuvent en résulter tous les bénéfices ultérieurs. » (Réussir sa vie d’expat », Préface de Serge Tisseron)

En d’autres termes, c’est « dans le feu de l’action » que vous découvrirez les avantages de l’expatriation. Car ceux-ci ne vont pas sans les difficultés ! Vous traverserez des tempêtes, mais c’est ainsi que vous apprendrez et grandirez !

Points forts :

Une présentation claire ;

Des témoignages tout au long de l’ouvrage ;

Une section « On fait le point » à la fin de chaque chapitre ;

Des propositions d’actions concrètes à mener à toutes les étapes de l’expatriation.

Point faible :

L’expatriation volontaire en solitaire n’est pas beaucoup abordée. Mais dans l’ensemble, les expat’ solo pourront aussi se retrouver dans les conseils donnés.

Ma note :

★★★★★

Avez-vous lu le livre de Magdalena Zilveti Chaland « Réussir sa vie d’expat’ » ? Combien le notez-vous ?

[ratings]

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Magdalena Zilveti Chaland « Réussir sa vie d’expat’ ».

Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Magdalena Zilveti Chaland « Réussir sa vie d’expat’ ».

Cet article Réussir sa vie d’expat’ est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Thu, 07 Mar 2024 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12787/Russir-sa-vie-dexpat
Citations sur l’intelligence artificielle | Les plus grands experts nous aident à anticiper l’avenir http://www.olivier-roland.fr/items/view/12785/Citations-sur-lintelligence-artificielle-Les-plus-grands-experts-nous-aident-anticiper-lavenir

L'intelligence artificielle est sur toutes les lèvres. Cette technologie révolutionnaire fascine autant qu'elle inquiète. Depuis les premières recherches dans les années 1950 jusqu'aux applications actuelles, l'IA suscite de nombreuses questions sur notre avenir.

Comment cette technologie va-t-elle transformer nos vies ? Va-t-elle remplacer les humains dans le monde du travail ? Repousser les limites de nos capacités intellectuelles ? Ou au contraire, représenter une menace pour l'humanité ?

Dans cet article, nous avons rassemblé pour vous les meilleures citations d'experts, d'entrepreneurs et de visionnaires sur l’intelligence artificielle. Des paroles inspirantes, pertinentes et diverses, qui vous feront réfléchir sur les enjeux de l'IA. Des réflexions sur le futur de l'humanité face aux machines intelligentes, sur les dangers et les opportunités de l'intelligence artificielle, sur la rapidité des avancées dans le domaine, sur les questions éthiques soulevées... Bref, 83 citations sur l'intelligence artificielle qui ouvrent de nombreuses perspectives et vous aideront à vous forger votre propre opinion sur cette révolution majeure de notre époque.

  1. Citations sur l’intelligence artificielle et notre avenir

"L’intelligence artificielle va changer notre monde plus que tout ce que nous avons vu jusqu’à présent." Warren Buffett​, homme d'affaires et investisseur

"La science donnera à l’homme le pouvoir d’un dieu." Dr Laurent Alexandre, chirurgien, écrivain, expert en IA

"Ce que nous devons tous faire, c’est nous assurer que nous utilisons l’IA d’une manière qui profite à l’humanité, et non au détriment de l’humanité." Tim Cook, chef d'entreprise, PDG d’Apple​

"Bien sûr, nous n'allons pas utiliser l'immense quantité d'intelligence à notre disposition pour se contenter de fabriquer des espadrilles et des brouettes : à pouvoir démiurgiques, objectifs démiurgiques. Les fantasmes transhumanistes sont bien plus fondamentaux : tuer la mort, comprendre nos origines, conquérir le cosmos, augmenter nos capacités. Et ils vont mobiliser des milliards de nos descendants pendant très longtemps. ." Dr Laurent Alexandre, expert en IA, chirurgien, écrivain.

"L’intelligence de la machine est la dernière invention que l’humanité aura besoin de faire." Nick Bostrom​, philosophe et auteur, connu pour ses travaux relatifs à la "superintelligence"

"Dans les années à venir, nous verrons des technologies qui nous permettent de contrôler les machines avec notre esprit, de communiquer par télépathie et de vivre beaucoup plus longtemps." Michio Kaku, physicien, théoricien, futurologue et auteur

"Dans le futur, nous verrons des avancées majeures dans la biotechnologie, la nanotechnologie et l'intelligence artificielle, qui changeront radicalement la façon dont nous vivons et travaillons." Ray Kurzweil, auteur, ingénieur, chercheur, futurologue

  1. Citations sur la coexistence des machines avec les humains

"Le défi majeur de l'intelligence artificielle est de parvenir à aligner les objectifs des systèmes intelligents avec les valeurs et les préférences de l'humanité, afin d'assurer leur utilité et leur sécurité à long terme." Stuart J. Russell, informaticien, auteur d’ouvrages sur l’IA

"Il n'y a aucune raison et aucune façon qu'un esprit humain puisse suivre une machine d'intelligence artificielle d'ici 2035." Gray Scott, fondateur du think tank américain Institute for Ethics and Emerging Technologies (IEET)

"J'imagine que dans quelques années, la majorité des requêtes de recherche recevront une réponse sans que vous le demandiez réellement. Il saura simplement que c'est quelque chose que vous voudrez voir." Ray Kurzweil, auteur, ingénieur, chercheur, futurologue

"Les technologies de l'avenir seront axées sur la collaboration entre les machines et les humains." Satya Nadella, PDG de Microsoft

"Il n’y a pas de guerre à venir entre l’homme et la machine. Les machines ont déjà gagné." Dov Seidman, auteur, homme d’affaire, fondateur de LRN, une société de gestion de l’éthique et de la conformité

"L'intelligence artificielle ne peut rien créer de nouveau, elle ne peut que répéter ce qu'elle a appris." John Searle, philosophe, auteur, spécialiste de la philosophie du langage et de l’esprit

"Les machines seront peut-être capables un jour de penser, mais elles seront toujours incapables de rêver." Walter Lippmann, écrivain, journaliste, intellectuel

"Tout l’effort de l’intelligence artificielle consiste essentiellement à lutter contre la rigidité des ordinateurs." Douglas Hofstadter, essayiste, universitaire

"Il y a beaucoup d'automatisation qui peut se produire qui n'est pas un remplacement des humains, mais du comportement abrutissant." Stewart Butterfield, PDG et co-fondateur de Slack​

  1. Citations sur les limites et dangers potentiels de l'intelligence artificielle

"Le développement d’une intelligence artificielle complète pourrait signifier la fin de la race humaine… Elle décollerait d’elle-même et se reconstruirait à un rythme toujours plus rapide. Les humains, limités par une évolution biologique lente, ne pourraient pas rivaliser et seraient remplacés." Stephen Hawking, physicien théoricien et cosmologiste

"L'IA est la plus grande menace existentielle pour l'humanité." Elon Musk, businessman, fondateur de nombreuses grandes entreprises dont Open AI, Space X et Tesla  

"Le plus grand danger de l’intelligence artificielle est, de loin, que les gens concluent trop tôt qu’ils la comprennent." Eliezer Yudkowsky, blogueur et écrivain, créateur du concept d’intelligence artificielle "amicale"

"Nous devons être très prudents dans le développement de l'IA, car elle peut facilement devenir hors de contrôle." Elon Musk, businessman, fondateur de nombreuses grandes entreprises dont Open AI, Space X et Tesla

"L'intelligence artificielle est potentiellement plus dangereuse que les armes nucléaires." Elon Musk, businessman, fondateur de nombreuses grandes entreprises dont Open AI, Space X et Tesla

"Le premier risque se présente dès lors que l'IA vous connait mieux que vous ne vous connaissez vous-même." Kaï-Fu Lee, informaticien, homme d’affaires et écrivain, spécialiste en IA

"Avec l'intelligence artificielle, nous invoquons le démon." Elon Musk, businessman, fondateur de nombreuses grandes entreprises dont Open AI, Space X et Tesla

"L'IA peut être utilisée à des fins malveillantes, comme la manipulation de l'opinion publique ou le cyberterrorisme." Satya Nadella, PDG de Microsoft

  1. Citations sur les bouleversements de l’IA dans nos vies quotidiennes

"L’intelligence artificielle est l’électricité de demain : omniprésente, indispensable. Nous avons donc une lourde responsabilité : l’utiliser pour le bien de l’humanité - en créant des emplois, en faisant progresser la médecine, en révolutionnant la production industrielle, en généralisant l’accès à une éducation de qualité ou en mettant au point de petites et grandes inventions qui nous facilitent la vie au quotidien." Kaï-Fu Lee, informaticien, homme d’affaires et écrivain, spécialiste en IA

"Certaines personnes craignent que l’intelligence artificielle nous fasse nous sentir inférieurs, mais toute personne saine d’esprit devrait avoir un complexe d’infériorité chaque fois qu’elle regarde une fleur." Alan Kay, informaticien, père de la programmation orientée objet, concepteur du premier prototype d’ordinateur portable

"L’intelligence artificielle ne fait pas le poids face à la stupidité." Albert Einstein, physicien théoricien

"Les formes et stratégies d'oppressions séculaires s'avèrent déjà inefficaces. Intimider un algorithme ne relève pas plus de l'envisageable que de culpabiliser une base de données. Les logiciels sont insensibles au chantage affectif, l'intelligence artificielle hermétique aux effets de la testostérone." Chloé Delaume, auteure et éditrice

"L'une des principales préoccupations concernant l'intelligence artificielle est son impact sur l'emploi, mais je crois fermement que nous pouvons façonner cette technologie pour créer de nouvelles opportunités et améliorer la qualité de vie de tous." Yoshua Bengio, chercheur, spécialiste en intelligence artificielle, pionnier de l’apprentissage profond

"Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais l’intelligence artificielle est partout autour de nous." Judy Woodruff, journaliste audiovisuelle

  1. Citations sur l’impact de l’intelligence artificielle dans le monde du travail

"L'IA va créer des emplois que nous n'avons même pas encore imaginés." Ginni Rometty, chef d’entreprise, PDG d’IBM

"L'IA est encore loin de pouvoir remplacer complètement les travailleurs humains, surtout pour des tâches qui nécessitent de la créativité et de l'empathie." Kaï-Fu Lee, informaticien, homme d’affaires et écrivain, spécialiste en IA

"Le but ultime de l'intelligence artificielle doit être la disparition du travail." Nick Bostrom, auteur, philosophe, connu pour ses travaux sur les technologies futuristes

"Selon les pessimistes de service, les nouveaux robots ne remplaceront plus des bras mais des cerveaux, avec l’arrivée de l’intelligence artificielle. Et donc ce ne seront plus seulement des emplois manuels, faiblement qualifiés, qui vont disparaître, mais également des postes de cadres. Des arguments réfutés par plusieurs experts qui préfèrent envisager l’avenir comme une coopération accrue entre hommes et machines." Denis Pennel, auteur, expert du marché du travail et de l'emploi, ancien CEO de la Confédération européenne des employeurs (CEEP)

"Les métiers à fort contenu cognitif, sans composante manuelle, vont aussi être gravement touchés d'ici 2030 : le radiologue ou le développeur informatique, par exemple. Ces métiers de manipulation de symboles vont connaître la concurrence de l'intelligence artificielle du fait des progrès foudroyants du Deep learning. La mort de la profession radiologue est une question d'années : la machine va bientôt réaliser leur travail beaucoup mieux qu'eux !" Dr Laurent Alexandre, expert en IA, chirurgien, écrivain.

"L'IA peut aider les travailleurs à se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, en automatisant les tâches répétitives et chronophages." Satya Nadella, PDG de Microsoft

  1. Citations sur les robots intelligents

"Les robots intelligents sont la prochaine étape de l'évolution humaine." David Hanson, roboticien, fondateur de Hanson Robotics

"Les robots équipés de logiciels peuvent être conçus pour effectuer des tâches répétitives. Tout ce dont vous avez besoin dans une usine, c'est d'un ensemble de cadrans, d'un expert et d'un chien pour le tenir éveillé. Nous passerons prochainement à l’étape suivante : des robots dotés d’une intelligence artificielle capables de "penser"." Philippe Kotler, professeur de stratégie marketing et de marketing international

"Certains pensent que, inévitablement, tout robot qui accomplit une tâche est une mauvaise chose pour la race humaine, car il pourrait supprimer un emploi. Mais ce n'est pas nécessairement vrai. Vous pouvez également considérer le robot comme rendant une personne plus productive et lui permettant de faire des choses qui sont actuellement économiquement irréalisables." Stuart J. Russell, informaticien, auteur d’ouvrages sur l’IA

  1. Citations sur les bouleversements de l’intelligence artificielle dans nos sociétés

"L’intelligence artificielle, qui va bouleverser notre monde, est une bombe à fragmentation pour la démocratie libérale." Dr Laurent Alexandre, chirurgien, écrivain, expert en IA

"Les définitions de la liberté et de l'égalité, le droit, la justice seront bouleversées. Nos repères philosophiques et moraux vont trembler sur leurs bases : l'évolution exponentielle des révolutions technologiques ne nous laissera pas le temps de souffler. Les changements de paradigmes seront incessants, et nous devrons en quelques décennies digérer plus de changements radicaux que l'Humanité au cours de toute son histoire." Dr Laurent Alexandre, expert en IA, chirurgien, écrivain.

"La création d'une intelligence artificielle serait le plus grand événement de l'histoire de l'humanité. Mais il pourrait aussi être l'ultime." Stephen Hawking, physicien théoricien et cosmologiste

"Les technologies de demain seront celles qui nous permettent de mieux comprendre notre propre cerveau et notre propre comportement." Reid Hoffman, homme d’affaires, capital-risqueur, cofondateur de Linkedin

"Il faut éviter que les biais de la société ne se reflètent dans les décisions prises par les machines." Yann LeCun, chercheur en intelligence artificielle

"L’intelligence artificielle n’a pas besoin d’être diabolique pour détruire l’humanité. Si l’intelligence artificielle a un objectif et que l’humanité se trouve par hasard sur son chemin, elle détruira l’humanité comme une évidence, sans même y penser, sans rancune." Elon Musk, businessman, fondateur de nombreuses grandes entreprises dont Open AI, Space X et Tesla

  1. Citations sur les opportunités de l’IA dans la recherche et l’innovation

"L'intelligence artificielle sera la force motrice de la prochaine révolution technologique." Andrew Ng, chercheur et professeur en informatique

"L'un de nos grands objectifs en matière de recherche est de faire en sorte que la recherche comprenne vraiment exactement ce que vous voulez, comprenne tout dans le monde. En tant qu'informaticiens, nous appelons cela l'intelligence artificielle." Lary Page, informaticien, businessman, o-fondateur de Google

"Une année de travail sur l'intelligence artificielle est suffisante pour vous faire croire en Dieu." Alan Jey Perlis, informaticien, professeur d’université, pionnier dans les langages de programmation et premier récipiendaire du prix Turing.

"L’intelligence artificielle n’est pas une menace pour l’humanité, mais une opportunité pour nous." Bill Gates, informaticien, co-fondateur de Microsoft

"Nous entrons ainsi dans un engrenage neurotechnique avec l’IA où nous industrialisons la fabrication de l’intelligence pour passer d’une pénurie d’intelligence à une abondance d’intelligence." Dr Laurent Alexandre, expert en IA, chirurgien, écrivain

"Les technologies de demain seront des technologies qui nous aident à résoudre des problèmes complexes et à répondre à des besoins fondamentaux." Jeff Bezos, fondateur d’Amazon

"Dans un sens, l’intelligence artificielle sera l’outil ultime car elle nous aidera à construire tous les outils possibles." Kim Eric Drexler, ingénieur connu pour avoir popularisé la nanotechnologie

  1. Citations sur la rapidité des progrès de l’intelligence artificielle

"L’homme qui vivra mille ans est déjà né." Dr Laurent Alexandre, expert en IA, chirurgien, écrivain

"Le rythme des progrès de l’intelligence artificielle (je ne parle pas de l’intelligence artificielle étroite) est incroyablement rapide. À moins d’être directement exposé à des groupes comme Deepmind, vous n’avez aucune idée de cette rapidité. Elle croît à un rythme proche de l’exponentiel. Le risque que quelque chose de très dangereux se produise est de l’ordre de cinq ans, 10 ans au maximum." Elon Musk, businessman, fondateur de nombreuses grandes entreprises dont Open AI, Space X et Tesla

"Les bouleversements [de l’intelligence artificielle] peuvent s’intensifier rapidement et devenir plus effrayants, voire cataclysmiques. Imaginez comment un robot médical, programmé à l’origine pour se débarrasser du cancer, pourrait conclure que le meilleur moyen d’anéantir le cancer est d’exterminer les humains qui sont génétiquement prédisposés à la maladie." Nick Bilton, écrivain, journaliste, réalisateur de documentaire

"L'IA doit être régulée de manière proactive, avant qu'il ne soit trop tard." Elon Musk, businessman, fondateur de nombreuses grandes entreprises dont Open AI, Space X et Tesla

  1. Les questions éthiques de l’intelligence artificielle en citations

"L'intelligence artificielle est un outil puissant qui peut être utilisé pour le bien ou le mal. C’est à nous de décider comment nous allons l’utiliser." Elon Musk, businessman, fondateur Open AI, Space X et Tesla

"L'intelligence artificielle est un défi éthique majeur pour notre société. Nous devons nous assurer que cette technologie est utilisée de manière responsable." Yann LeCun, chercheur en intelligence artificielle

"Pour chaque enfant, l'éducation nationale doit se poser une question : à l'heure où l'IA est déjà mille fois plus rapide qu'un grand généticien du cancer, que dois-je faire de toi et où dois-je te mener ? Une certitude doit nous guider : imaginer que l'IA n'est qu'une mode serait une grave erreur. Il n'y a pas de retour en arrière possible." Dr Laurent Alexandre, expert en IA, chirurgien, écrivain

"L'IA pose des questions éthiques complexes, notamment en matière de responsabilité en cas d'accidents causés par des machines autonomes." Sundar Pichai, PDG de Google

"Je suis de plus en plus enclin à penser qu’il devrait y avoir une certaine surveillance réglementaire, peut-être au niveau national et international, juste pour s’assurer que nous ne faisons pas quelque chose de très stupide." Elon Musk, businessman, fondateur de Open AI, Space X et Tesla

"Vous ne pouvez pas simplement arrêter le progrès technologique. Même si un pays arrête ses recherches sur l’intelligence artificielle, d’autres pays continueront à le faire. La vraie question est de savoir quoi faire de la technologie. Vous pouvez utiliser exactement la même technologie à des fins sociales et politiques très différentes. Je pense donc que les gens ne devraient pas se concentrer sur la question de savoir comment arrêter le progrès technologique, car cela est impossible. La question devrait plutôt être de savoir quel type d’usage faire de la nouvelle technologie." Matt Haig, journaliste et romancier

  1. Ce qu’est l’intelligence artificielle en citations

"L’intelligence artificielle est la science qui consiste à obliger les machines à faire des choses qui nécessiteraient de l’intelligence si elles étaient réalisées par des hommes." Marvin Minsky, scientifique, connu pour ses travaux dans le domaine de l’intelligence artificielle et des sciences cognitives

"L'intelligence artificielle est la science permettant d'amener les machines à faire les choses qu'elles font dans les films." Astro Teller, informaticien et auteur, spécialisé dans le domaine des technologies intelligentes

"Dans les activités autres que la pensée purement logique, notre esprit fonctionne beaucoup plus rapidement que n’importe quel ordinateur jamais conçu." Daniel Crévier, chercheur en intelligence artificielle-vision robotique

"L'intelligence artificielle est tout ce qui n'a pas encore été fait." Larry Tesler, informaticien américain, spécialiste des interactions homme-machine

"L'intelligence artificielle est la nouvelle électricité." Andrew Ng, chercheur et professeur en informatique

"Quand les gens parlent de singularité, quand les gens parlent d’IA superintelligente, ils ne parlent pas de sensibilité ou de conscience. Ils parlent d’une capacité surhumaine à prendre des décisions de haute qualité." Stuart J. Russell, informaticien, auteur d’ouvrages sur l’IA

"L'intelligence artificielle est ce que nous ne savons pas encore faire." Alan Kay, informaticien, père de la programmation orientée objet, concepteur du premier prototype d’ordinateur portable

"L'intelligence artificielle est un outil, pas une menace." Rodneys Brookes, roboticien et écrivain

  1. Citations sur l'intelligence artificielle Vs intelligence humaine

"Nous nous appelons Homo sapiens – l’homme sage – parce que notre intelligence est si importante pour nous. Depuis des milliers d’années, nous essayons de comprendre comment nous pensons : c’est-à-dire comment une simple poignée de matière peut percevoir, comprendre, prédire et manipuler un monde bien plus vaste et compliqué qu’il. Le domaine de l’intelligence artificielle, ou IA, va encore plus loin : il s’agit non seulement de comprendre mais aussi de construire des entités intelligentes." Stuart J. Russell, informaticien, auteur d’ouvrages sur l’IA

"Notre intelligence est ce qui nous rend humains, et l'IA est une extension de cette qualité." Yann LeCun, chercheur en intelligence artificielle

"J’ai découvert que la raison pour laquelle beaucoup de gens s’intéressent à l’intelligence artificielle est la même raison pour laquelle beaucoup de gens s’intéressent aux membres artificiels : il leur en manque un." David Parnas, informaticien, pionnier du génie logiciel

"Les chances que les êtres humains soient la seule forme de vie intelligente dans l'univers sont si minimes qu'il est vraiment insensé de le penser - aucun scientifique ne pourra jamais prétendre que nous serions seuls. Il est beaucoup plus probable qu’il existe des centaines de milliers d’autres intelligences et d’autres formes de vie dans l’univers simplement basées sur une formule strictement mathématique. Et cela signifie que l’intelligence artificielle est probablement déjà présente dans l’univers." Zoltan Istvan, journaliste, romancier, futurologue, entrepreneur, homme politique transhumaniste

"Je pense que les spécialistes de l'intelligence artificielle font beaucoup de bruit ces derniers temps, prétendant que l'intelligence artificielle fait d'énormes progrès et que nous allons être devancés par les machines. Mais, à mon avis, tout ce domaine repose sur une idée fausse. Je pense que le cerveau est analogique, alors que les machines sont numériques. Ils sont vraiment différents. Je pense donc que ce que les machines peuvent faire, bien sûr, est merveilleux, mais ce n'est pas la même chose que ce que le cerveau peut faire." Freeman Dyson, physicien théoricien, mathématicien, auteur, connu pour ses travaux sur les fondements de l'électrodynamique quantique

"L’intelligence artificielle […] nous améliorera. […] Au lieu de l’intelligence artificielle, je pense que nous allons augmenter notre intelligence." Ginni Rometty, chef d’entreprise, PDG d’IBM

  1. Citations sur l'intelligence artificielle Vs intelligence émotionnelle

"L’intelligence artificielle se développe rapidement, tout comme les robots dont les expressions faciales peuvent susciter de l’empathie et faire frémir vos neurones miroirs." Diane Ackerman

"Aucune intelligence artificielle ne sera audacieuse à ta place." Éric Bah, auteur, coach et conférencier

"L'IA sera capable de comprendre les intentions et les émotions des humains, ce qui peut être bénéfique ou dangereux." Elon Musk Elon Musk, businessman, fondateur de nombreuses grandes entreprises dont Open AI, Space X et Tesla

"La tristesse de l'intelligence artificielle est qu'elle est sans artifice, donc sans intelligence." Jean Baudrillard​, philosophe et théoricien

"L'intelligence n'est pas la faculté de comprendre. L'intelligence, c'est la pensée créatrice. C'est pour cela qu'il n'y a pas, qu'il n'y aura jamais, d'"intelligence artificielle"." Alain de Benoist, philosophe, artiste, journaliste, artiste

"Chat GPT donne l’impression qu’il est intelligent. N’oublions pas que dans "intelligence artificielle", il y a "artificielle". En fait, il n’est pas du tout intelligent : il ne comprend pas ce qu’il écrit ni ce qu’il "lit"." Éric Bah, auteur, coach et conférencier

"L'IA du futur sera tellement avancée qu'elle pourra même nous rappeler où on a posé nos lunettes, mais elle ne pourra pas remplacer le plaisir de chercher pendant une demi-heure et de les retrouver finalement sur notre tête." Chat GPT 

N’hésitez pas à partager à votre tour vos citations préférées sur l’intelligence artificielle dans les commentaires ci-dessous. Je suis impatient de découvrir vos suggestions pour mieux enrichir la réflexion sur l'IA dans le monde des entrepreneurs du web.

Cet article Citations sur l’intelligence artificielle | Les plus grands experts nous aident à anticiper l’avenir est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Mon, 04 Mar 2024 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12785/Citations-sur-lintelligence-artificielle-Les-plus-grands-experts-nous-aident-anticiper-lavenir
La montagne, c’est toi http://www.olivier-roland.fr/items/view/12783/La-montagne-cest-toi

Résumé de « La montagne, c’est toi » de Brianna Wiest : un livre pour « se libérer de l’autosabotage » en 7 leçons claires et efficaces — à mettre entre les mains de toutes les personnes souffrant du syndrome de l’imposteur ou de ses dérivés (perfectionnisme, etc.).

Brianna Wiest, 2023, 213 pages.

Titre original : « The Mountain is You » (2020)

Chronique et résumé de « La montagne, c'est toi » de Brianna Wiest 

Chapitre 1 — La montagne est en vous

L'autosabotage est un mécanisme de défense

Le plus souvent, l'autosabotage est un mécanisme d'adaptation inconscient qui inhibe notre potentiel. Carl Jung, le célèbre psychanalyste et élève dissident de Freud, le dit très bien. En fait, sa propre expérience nous montre que l'autosabotage est un phénomène psychologique qui est lié à :

Des besoins émotionnels non résolus ;

Des peurs irrationnelles ;

et des associations négatives.

L'autosabotage n'est pas nécessairement un échec de notre volonté. En fait, il faut chercher plus profondément, c'est-à-dire dans nos conditionnements inconscients. Nous pouvons avoir une mauvaise estime de nous-mêmes pour une raison ou une autre. Ou bien nous pouvons avoir été socialisés dans la peur de l'étranger…

Sortir du déni

Ces limitations nous font malheureusement beaucoup de tort. Nos chances de succès et d'être heureux s'amenuisent. Pour mettre un terme à ce cercle vicieux, nous devons identifier les besoins et les peurs sous-jacentes qui nous ont marqués. Puis, nous devons faire face à ces croyances limitantes et ces associations inconscientes afin de les combattre.

En faisant cela, nous devenons capables de mieux aligner nos désirs et nos objectifs à nos actions concrètes.

Nous le remarquons donc dès à présent : l'autosabotage est intrinsèquement lié à nos systèmes de croyances. Nous avons tous des principes, des valeurs et des croyances qui donnent forme à la façon dont nous voyons le monde, les autres et — bien sûr — nous-mêmes.

Quels sont, dans ce cas, les premiers pas pour vaincre l'autosabotage ? Brianna Wiest en évoque deux pour commencer :

Cultiver la conscience de soi ;

Se rendre responsable à l'égard de notre situation actuelle.

Bien sûr, plusieurs autres conseils sont donnés dans le livre, ainsi que plusieurs recommandations précises et pratiques (voir les chapitres suivants). Mais pour l'immédiat, suivons la recommandation concrète suivante : écrivons !

Se préparer au changement radical

Eh oui, l'écriture aide à mettre les problèmes à distance et, donc, à cultiver la conscience de soi et la responsabilité. Lorsque nous écrivons ce qui ne va pas, nous reconnaissons le problème et nous le rendons tangible, manipulable. Cette "preuve écrite" servira ensuite de feuille de route pour l'action.

L'échec, nous le savons, est un catalyseur de changement. C'est lorsque les personnes atteignent leur niveau le plus bas qu'ils acceptent finalement de reconnaître l'origine interne de leurs soucis et qu'elles sont prêtes à évoluer.

En prenant conscience que la cause du problème est intérieure — autrement dit, que la montagne est en nous —, nous devenons capables de rejeter les justifications a posteriori ("J'agis mal parce que ceci ou cela d'extérieur à moi m'en empêche") et de nous concentrer sur nos propres forces de changement.

Toutefois, changer de croyances et de vie a un coût que nous devons impérativement accepter de payer. Quel est-il ? Cela dépend du problème ! En tout cas, ce qui est perdu (le plus souvent, une forme de sécurité) est compensé par les gains de cette nouvelle vie plus centrée et ancrée.

Avant d'aller plus loin, retenez ceci :

"La plus belle preuve d'amour que vous puissiez vous offrir est de refuser une vie qui vous rend malheureux. Le plus beau cadeau que vous puissiez vous faire est d'enfin mettre des mots sur ce qui ne va pas." (La montagne, c'est vous, Chapitre 1)

Chapitre 2 — L'autosabotage existe-t-il vraiment ?

Brianna Wiest ne pense pas que l'autosabotage soit un acte volontaire. Nous ne faisons pas mal délibérément. Ces comportements destructifs sont plutôt le fruit de notre subconscient, comme nous l'avons vu plus haut.

L'autosabotage n'est pas non plus un indice de manque de volonté ou d'incapacité intellectuelle. En fait, il est la manifestation de notre complexité intérieure, de nos conflits émotionnels, qui restent le plus souvent cachés et ignorés.

Types d'autosabotage et comment y remédier

L'auteure passe en revue un grand nombre de types d'autosabotage :

La résistance, par exemple, est un état où nous échouons à nous engager dans de nouvelles opportunités ou relations, particulièrement lorsque la vie semble aller bien ou mieux. Cette forme d'autosabotage indique la peur de l'échec ou de la honte.

La limite supérieure est l'acte de s'imposer à soi-même une limite à ne pas dépasser, une forme de plafond de verre professionnel ou personnel. Au-delà, nous nous refusons le bonheur ou le succès. Et nous enclenchons une série de comportements autodestructeurs pour nous maintenir dans ces limites imaginaires.

La bougeotte est le fait de chercher sans cesse de nouveaux commencements, comme changer de travail sans arrêt ou entrer dans de nombreuses relations amoureuses. Pourquoi ? Pour éviter d'avoir à affronter certains problèmes sous-jacents.

Le perfectionnisme peut nous inhiber au point de nous faire échouer… par peur de l'échec. "Être perfectionniste ne se résume pas à vouloir bien faire : c'est se fixer des attentes irréalistes concernant ce que l'on est capables de faire ou de vivre", rappelle Brianna Wiest.

La mauvaise gestion des émotions nous empêche d'accéder à notre plein potentiel et à "devenir prisonnier" des sentiments négatifs. Nous devons être capables de gérer le chagrin ou la colère pour être pleinement présents à nous-mêmes.

Etc.

Brianna Wiest propose d'autres descriptions de phénomènes d'autosabotage et, pour chaque section, suggère des moyens de remédier au problème. Voici, par exemple, ce qu'elle préconise pour l'autosabotage nommé "manque d'organisation" :

"Comme pour tout, vous devrez procéder pas à pas pour désencombrer et réorganiser votre environnement. Commencez par vous concentrer sur une pièce uniquement ou, si c'est trop, sur un coin de cette pièce, un placard ou un tiroir. Ne dispersez pas vos efforts, consacrez-vous à cette zone et créez-vous une routine pour la maintenir en ordre. (...) Donnez-vous le temps de vous habituer à travailler à un bureau bien rangé et cela finira par devenir naturel. Vous serez peu à peu moins stressé et aurez le sentiment de mieux maîtriser votre vie. Il est extrêmement difficile d'incarner la personne qu'on rêve de devenir dans un environnement qui ne nous ressemble pas." (La montagne, c'est toi, Chapitre 2)

Comment savoir si vous vous autosabotez ?

Brianna Wiest dresse une nouvelle liste, plus facile à prendre en main, afin de vous aider à repérer des comportements problématiques (p. 56-59). Faites attention si vous… :

"Avez plus conscience de ce que vous ne voulez pas que de ce que vous voulez ;

Passez plus de temps à impressionner ceux qui ne vous apprécient pas qu'à chérir ceux qui vous aiment ;

Faites l'autruche ;

Vous souciez plus de paraître heureux que de l'être réellement ;

Recherchez l'approbation des autres avant votre bonheur ;

Refusez d'affronter vos émotions par peur de ce que vous allez découvrir ;

Courez après des objectifs sans vous demander si vous y tenez vraiment ;

Voyez vos mécanismes de défense comme la cause et non la conséquence de votre mal-être ;

Faites passer vos doutes avant votre potentiel ;

Voulez tout faire ;

Attendez qu'on vous ouvre la voie, qu'on vous tende la main ou qu'on vous offre sur un plateau la vie dont vous rêvez ;

Ne voyez pas tout ce que vous avez réussi à accomplir." (La montagne, c'est toi, Chapitre 2)

Identifiez vos engagements inconscients

Les comportements d'autosabotage, nous l'avons vu, sont causés par des conflits inconscients qui nous font agir malgré nous. Ces "engagements profonds" révèlent des besoins, des croyances et des valeurs qui nous animent sans que nous en ayons conscience. Par exemple, lorsque nous voulons tout contrôler, c'est peut-être parce que nous avons profondément peur de faire confiance, etc.

Tant que ces besoins ne sont pas résolus, ils créeront des effets d'autosabotage. Faire face à ce qui est caché n'est pas, la plupart du temps, très confortable. Pourtant, c'est indéniablement comme cela que nous pouvons progresser, selon Brianna Wiest.

Autrement dit, vous devez prendre le temps de distinguer, avec honnêteté, quelles sont les formes d'autosabotage qui vous concernent. Celles-ci sont des symptômes. Ce travail préliminaire vous permettra ensuite de retrouver les besoins sous-jacents — qui sont, eux, la véritable cause du problème.

Dissociez vos actions de vos émotions

La résistance au changement est quelque chose de connu et de normal, jusqu'à un certain point. Pour lever les freins vers votre progrès, vous devrez distinguer les émotions des actions. Les émotions peuvent être valides et légitimes, mais les actions qui en découlent, non.

L'objectif n'est pas seulement de comprendre ce qu'est l'autosabotage, mais d'en analyser les causes et de parvenir à vivre une vie plus entière et satisfaisante.

"Il est crucial d'apprendre à agir avant d'en avoir envie. Passer à l'acte crée un élan et suscite la motivation. Cette dernière ne viendra pas d'elle-même, vous devez la provoquer. Vous devez vous inspirer vous-même, vous mettre en mouvement. Vous devez vous lancer, tout simplement, et laisser votre vie et votre énergie se réaiguiller vers les comportements qui vous porteront vers l'avant, pas vers ceux qui vous retiennent en arrière." (La montagne, c'est toi, Chapitre 2)

Chapitre 3 — Vos émotions sont la clef de votre liberté

Les émotions sont comme des déclencheurs de l'action. Elles sont précieuses pour reconnaître ce qui vous anime. Elles révèlent des douleurs irrésolues, mais aussi vos besoins profonds et ce que vous désirez véritablement. En conséquence, elles peuvent être utilisées pour réaligner votre vie avec celui ou celle que vous êtes vraiment.

Comment interpréter vos émotions négatives ?

Les émotions négatives comme la colère, la tristesse et la culpabilité vous donnent des indices sur ce qui mérite un travail de votre part. Ce sont des messages que vous devez apprendre à interpréter pour améliorer votre existence.

Par exemple :

La colère nous montre des limites ou des injustices que nous chercherons à réparer.

La tristesse, quant à elle, constitue le plus souvent une réponse naturelle à la perte. Dans ce cas, elle vous indique qu'un travail de deuil sain est nécessaire.

Le sentiment de culpabilité nous renvoie à l'impression d'être un fardeau ; pour se débarrasser de cette émotion, un exercice de remémoration est souvent indispensable.

La honte est le sentiment qui intervient lorsqu'on a "conscience d'avoir agi à l'encontre de ses valeurs".

Etc.

Les murmures et les cris de votre voix intérieure

Nous avons tous ce petit dialogue intérieur qui nous avertit des dangers que nous courrons et qui nous met en alerte. Apprenons à écouter ce que nous dit cette "voix intérieure". "Si vous n'agissez pas, ses alertes se feront de plus en plus fortes, et si vous n'apprenez pas à l'écouter, elle finira par tout contrôler", prévient l'auteure.

Nous l'avons dit plus haut : les besoins et les émotions sont légitimes. Par exemple, il est légitime de vouloir être désiré ou de vouloir se sentir en sécurité. Ces besoins sont en vous et ne doivent pas être masqués. Ce ne sont pas des faiblesses à cacher. Au contraire, vous devez les accepter et trouver le moyen de les combler de façon saine et satisfaisante.

Comment suivre son instinct sans redouter l'avenir

L'instinct joue un rôle important pour nous guider. À la différence des réactions émotionnelles ou des projections liées à nos anxiétés passées ou futures, l'instinct est immédiat et tombe — souvent — juste. Il est focalisé sur l'ici et le maintenant. Nous pouvons donc nous fier à cette intuition pour prendre de bonnes décisions.

En fait, notre instinct ou intuition vient de l'intestin (ce que les anglais nomment gut feelings). Cet organe plié et complexe est souvent considéré comme notre "deuxième cerveau". Il nous renseigne sur nos états intérieurs et nos insatisfactions. Bien sûr, il ne doit pas remplacer complètement le raisonnement venu du cerveau lui-même. Mais il ne doit certainement pas être ignoré !

Il importe également d'apprendre à distinguer entre les émotions (notamment la peur) et l'intuition. Ainsi qu'entre l'instinct et les pensées parasites. L'intuition nous donne un sentiment de calme et de rationalité ; nous savons comment nous comporter sans nécessairement savoir directement pourquoi. Les émotions négatives et les pensées parasites nous laissent quant à elles plutôt dans un état de stress et d'incertitude.

Comment réellement combler ses besoins ?

Le concept de self-care (soin de soi) est remis en valeur et est aujourd'hui à la mode. Brianna Wiest suggère qu'il faut aller au-delà de cette tendance et retrouver la signification profonde de ce terme.

Selon elle, nous devrions nous focaliser en premier lieu sur les besoins physiologiques essentiels tels que le sommeil, la nourriture et le bien-être émotionnel. En fait, en cherchant à y subvenir de façon attentive, nous pouvons déjà supprimer bon nombre de comportements d'autosabotage.

"Nous avons tous besoin, pour bien vivre, de nous sentir en sécurité, de nous nourrir, de dormir, d'évoluer dans un environnement sain, de pouvoir nous vêtir et de nous autoriser à vivre nos émotions sans les juger ni les refouler. (...) Comprendre vos besoins, satisfaire ceux que vous avez les moyens de combler et vous ouvrir au monde pour que vos proches, à leur tour, vous aident à combler les autres — voilà comment briser la spirale de l'autosabotage pour vous bâtir une vie plus saine, équilibrée et épanouissante." (La montagne, c'est toi, Chapitre 3)

Chapitre 4 — Développer son intelligence émotionnelle

L'autosabotage est intimement lié au manque d'intelligence émotionnelle. Cette compétence est cruciale pour comprendre, interpréter et répondre aux émotions des autres et de nous-mêmes.

Votre cerveau est programmé pour résister à ce que vous désirez vraiment

Les neurosciences nous ont appris le rôle de la dopamine dans le cerveau. Celle-ci a un rôle à jouer dans nos tendances autodestructrices. Comment ? En nous poussant à "vouloir toujours plus".

D'un côté, c'est positif, puisque cette substance nous aide à conserver de l'ambition. Nous ressentons du plaisir lorsque nous accomplissons de nouveaux objectifs. Mais de l'autre, la dopamine peut nous jouer des tours en nous empêchant d'être content des victoires déjà remportées. Cela peut conduire à l'épuisement émotionnel et à l'autosabotage.

Les associations inconscientes contribuent au problème. Nous nous fermons des porte sans le savoir ! Par exemple, un échec dans un domaine — en amour, par exemple —, peut engendrer une réponse émotionnelle disproportionnée. Celle-ci va s'étendre au-delà de son milieu d'origine et nous faire perdre le contrôle à d'autres niveaux (au travail, notamment).

Votre corps n'aspire qu'à l'homéostasie

Nos biais cognitifs nous jouent également des tours : le biais de confirmation, notamment, qui nous incite à ne voir et à n'apprendre que ce que nous savons déjà. Nous recherchons avant tout notre zone de confort et nous rechignons à nous analyser en profondeur.

En fait, plus largement, c'est tout notre corps qui vise à demeurer dans un état d'équilibre, aussi bien au niveau de la température corporelle que du poids, ou encore de la régularité des battements du cœur, etc. C'est ce que les scientifiques nomment l'homéostasie ou l'"impulsion homéostatique".

"L'enseignement à retenir ici est que tout processus de changement ou de guérison nécessite une période d'adaptation, le temps que notre corps se fasse à la nouvelle norme que nous lui imposons", prévient Brianna Wiest.

Changement et choc d'ajustement

Il faut aussi prendre en compte ce que l'auteure appelle le "choc d'ajustement". Lorsque nous changeons, notre corps et notre esprit prennent un certain temps à s'adapter à la nouvelle configuration. Or, il se peut que, dans les premiers temps, nous n'en soyons pas satisfaits — même si ce changement est largement positif !

Pour que le changement devienne acquis, il faut qu'il devienne familier. Tant qu'il ne l'est pas, des phénomènes d'anxiété, de peur ou de vigilance extrême peuvent survenir face aux changements en cours.

Brianna Wiest promeut une approche "antifragile" de l'esprit et du changement (p. 105-107). Pour elle, l'adversité et le risque font complètement partie de l'aventure et doivent être assumés positivement.

Par ailleurs, elle place la notion de principe au centre de ses réflexions. L'enthousiasme ne suffit pas. Changer, c'est se mettre en conformité avec ses valeurs et ses principes profonds. Ces modifications ne se font pas en un jour. Nous l'avons déjà vu, c'est par une politique des petits pas que nous arriverons à de grandes transformations (ce que l'auteure nomme des "microrévolutions").

"Ce que nous désirons le plus ardemment est souvent ce à quoi nous résistons le plus fortement", assure-t-elle. Dans ces conditions, pas facile d'obtenir ce que nous voulons vraiment ! Mais pas impossible pour autant…

Vous n'êtes pas devin…

Pour y parvenir, il faut allier la résilience et l'expérimentation à la raison. En d'autres termes, il faut aussi arrêter de penser que nous pouvons tout prévoir — aussi bien les émotions d'autrui que les événements futurs. Ces "pensées divinatrices" produisent en nous des émotions fausses qui nous font mal agir (ou risquent de le faire).

En fait, ces pensées sont souvent des biais cognitifs (comme le biais de confirmation) et l'action juste consiste à s'en défaire par le recours à la logique et à la rationalité.

L'inquiétude est le moins stable des systèmes de défense

Quand bien même la préoccupation et la rumination auraient un lien avec la créativité, elles ne sont pas de bonnes conseillères pour le changement, ni même de bons systèmes de défense, soutient Brianna Wiest. Pourquoi ? Simplement car "s'accrocher aux expériences passées" nous maintient dans la spirale infernale de l'autosabotage.

Bien sûr, il est plus facile de dire "arrête de t'inquiéter" que de le faire véritablement ! Il faut donc mettre en place des stratégies alternatives. Les techniques du self-care et du raisonnement logique font partie de votre boîte à outils pour neutraliser l'anxiété et passer à autre chose.

Chapitre 5 — Se libérer du passé

"La vie est une perpétuelle réinvention de soi." (La montagne, c'est toi, Chapitre 5)

Le concept de "laisser aller" ou "lâcher prise" est souvent réduit à une simple décision. Mais en réalité, il n'est pas facile de changer d'anciennes habitudes et de s'élancer vers le nouveau. Lâcher prise (vis-à-vis de nos douleurs et de nos traumatismes passés, notamment) demande du temps : c'est un processus complexe, nuancé et personnel.

Tourner la page

Brianna Wiest propose un exercice à ceux qui veulent se libérer des fantômes de leur passé : se rappeler de vieux souvenirs et entrer en conversation avec son soi d'autrefois. De cette façon, nous pouvons "injecter" notre sagesse présente à notre plus jeune Moi et réorienter notre énergie vers le présent et l'avenir.

Il existe des pressions sociales pour tourner la page rapidement. Nous sommes parfois contraints de nous adapter très vite, ce qui laisse peu de place à l'analyse et à l'intelligence émotionnelle. Pourtant, comme nous l'avons dit plus haut, le temps compte. In fine, l'objectif est d'intégrer progressivement les expériences du passé dans notre identité présente, afin de créer un continuum cohérent et qui laisse la place à la nouveauté.

Se défaire des attentes irréalistes

"Si vous n'êtes capable de trouver le bonheur et la paix qu'après avoir gommé tous les défauts et écarté tous les problèmes de votre existence afin de vivre dans une illusion policée, c'est que vous n'avez pas réellement résolu vos difficultés." (La montagne, c'est toi, Chapitre 5)

Le vrai problème, ce n'est pas les conditions extérieures ou les marques conventionnelles du succès. Ce à quoi vous devez faire face, ce sont à vos conflits intérieurs.

Le développement personnel — tel que le conçoit Brianna Wiest — ne préconise pas que vous deveniez une version idéalisée de vous-même ou de l'individu en général. Il vous invite plutôt à embrasser qui vous êtes vraiment. La guérison commence lorsque nous acceptons l'imperfection.

Se remettre d'un traumatisme émotionnel

Les traumatismes sont des événements au cours desquels nous perdons notre sentiment de sécurité. Leurs répercussions sont psychologiques et physiques. Au plan psychique, nous demeurons dans un état de vigilance accrue, en "mode combat".

Par ailleurs, les régions de l'amygdale, de l'hippocampe et du cortex préfrontal, qui gèrent notamment le stress et la mémoire, sont mises à rude épreuve après un traumatisme. Nous n'arrivons plus (ou plus totalement) à :

Traiter les souvenirs de façon complète ;

Nous sentir en sécurité ;

Gérer nos émotions ;

Planifier et envisager notre avenir.

Pour nous en sortir, nous devons apprendre à nous libérer des émotions refoulées. Celles-ci ne sont pas facultatives ! Elles assurent notre bien-être et nous devons apprendre à les maîtriser autrement qu'en surcompensant ou en nous enivrant (pour ne prendre que deux exemples d'habitudes malsaines).

En fait, les émotions sont physiologiques et — si nous prêtons attention au langage — nous nous rendons compte qu'elles sont intimement liées au corps. Nous disons que nous "en avons plein le dos", quand nous sommes angoissés. Ou encore que nous avons "la peur au ventre", etc.

Ici, la méditation et la respiration peuvent aider en profondeur. Méditer, c'est d'abord apprendre à ressentir. La respiration aide à sentir où se situent les zones de tension. Pensez aussi à vous mouvoir dans l'espace et à laisser votre corps s'exprimer par des manifestations spontanées, telles que des tremblements, des pleurs, etc.

Guérir son esprit

Nous l'avons vu, l'intelligence émotionnelle est un prérequis essentiel pour retrouver la sérénité et se préparer au changement. Cela passe par un certain lâcher-prise : lâcher prise face à toutes ces peurs et émotions négatives qui ne nous servent pas.

"Guérir, c'est refuser de voir le changement comme un désagrément pour ne plus subir, une seconde de plus, la médiocrité. On ne peut pas échapper à l'inconfort du changement, il nous mettra toujours mal à l'aise. Mais on peut choisir de vivre cet inconfort en dépassant les limites que l'on s'est imposées, en brisant les codes et en devenant la personne que l'on rêve d'être, au lieu d'endurer en restant sur place à ruminer des peurs inventées pour justifier notre inaction." (La montagne, c'est toi, Chapitre 5)

Chapitre 6 — Se bâtir un nouvel avenir

Adopter une perspective tournée vers le présent et l'avenir est essentiel pour devenir la meilleure version de vous-même et adopter des principes qui vous mèneront là où vous avez toujours voulu être.

À la rencontre de la personne que vous pourriez devenir

Pour ce faire, nous avons vu qu'il importe au plus haut point de se libérer des fantômes du passé. Mais pas seulement ! Vous devez littéralement créer votre nouvel horizon. L'un des exercices les plus connus pour cela est la visualisation (pratiquée notamment par les spécialistes de la programmation neurolinguistique).

Brianna Wiest retravaille ce concept en proposant au lecteur de converser non plus avec son Moi plus jeune, mais avec son "meilleur Moi possible".

Lorsque vous pratiquerez cet exercice, vous devrez vous focaliser sur les nuances de votre apparence et de votre comportement. Comment serez-vous ? Comment agirez-vous ? Quelles seront les différences, par rapport à celui que vous êtes aujourd'hui ?

En visualisant ces détails, vous obtiendrez des indices sur les étapes à suivre pour devenir celui ou celle que vous voulez être.

Mais l'auteure va plus loin et vous propose un cheminement en 4 étapes :

Vaincre la peur ;

Observer son futur moi ;

Lui demander conseil ;

Imaginer recevoir les "clefs" de sa nouvelle vie.

Devenir la version la plus puissante de soi

Plutôt que de vous laisser aller à de vagues idées sur vous-même et le monde, prenez les choses en main et explorez votre futur Moi de façon raisonnée. Pour devenir la version la plus puissante de vous-même, fondez toutes vos décisions et actions dans le moment présent, avec conscience et responsabilité.

Voici quelques conseils supplémentaires explorés par Brianna Wiest dans La montagne, c'est toi (p. 16'-168) :

Demandez-vous ce que ferait votre "meilleur Moi possible" ;

Prenez conscience de vos faiblesses ;

Tenez-vous prêt à ne pas être aimé ;

Agissez délibérément ;

Travaillez sur vous-même.

Pour l'auteure, vous devez agir comme une petite entreprise en laissant l'image de votre meilleur Moi possible guider vos actions :

"Faites de cette version de vous le PDG de votre vie. Désormais, c'est elle qui prendra les décisions et gérera tout. Elle sera rédactrice en chef, la mère supérieure, le chef de famille… Bref, mettez-vous à ses ordres." (La montagne, c'est toi, Chapitre 6)

Apprendre à valider ses émotions

L'intelligence émotionnelle, associée à une pratique de la validation équilibrée, est d'un grand secours pour évoluer positivement.

La validation peut être néfaste lorsqu'elle devient la recherche compulsive du regard d'autrui. En revanche, elle est diablement utile et bienvenue quand nous devenons capables de valider nos propres émotions.

D'ailleurs, nous nous en rendons davantage compte quand nous le pratiquons avec autrui. Avez-vous remarqué le bien que procure un simple mouvement d'empathie ? Lorsque, par exemple, vous dites à une personne triste : "Je comprends ta tristesse, cela ne doit pas être facile". Ou lorsque vous recevez une remarque de ce genre, plutôt qu'un conseil…

La validation fait du bien. Mais comme nous venons de le dire, elle ne doit pas devenir compulsive. C'est pourquoi nous devons apprendre à valider nous-mêmes nos émotions. Comment ? En reconnaissant votre émotion et en vous disant que vous avez le droit d'être en colère, ou stressé, etc.

Suivre ses principes

Brianna Wiest oppose le fait de suivre des principes avec celui de se laisser uniquement guider par son inspiration. Les principes sont peut-être ennuyeux, mais ils nous mènent à bon port. L'inspiration, quant à elle, n'est basée que sur l'imaginaire : elle virevolte mais ne nous mène — concrètement — nulle part.

Les principes sont des relations de cause à effet. Ils peuvent être des normes sociales, des lois naturelles, ou encore des guides éthiques. En bref, ils apportent un cadre solide à l'action. En basant vos décisions et vos actions sur des principes, vous avez toutes les chances de parvenir à des résultats plus tangibles.

L'auteure aborde également la question de la raison d'être. Quelle est votre raison d'être ? En réalité, celle-ci change au cours du temps. Mais la plupart du temps, nous associons raison d'être et travail. Dans ce cas, autant passer le plus de temps à faire ce que vous aimez vraiment !

"Votre raison d'être se trouve là où se recoupent vos compétences, vos centres d'intérêt et les besoins du monde." (La montagne, c'est toi, Chapitre 6)

Que faire de votre vie ?

Voici plusieurs questions à vous poser pour vous aider à trouver votre raison d'être (p. 181-183) :

Pour qui et pour quoi êtes-vous prêt à souffrir ?

Fermez les yeux et imaginez la meilleure version de vous-même. À quoi ressemble-t-elle ?

Si les réseaux sociaux n'existaient pas, que feriez-vous sincèrement ?

Qu'est-ce qui vous vient le plus naturellement ?

Quelle serait votre routine idéale ?

Qu'aimeriez-vous laisser derrière vous ?

Chapitre 7 — De l’autosabotage à la maîtrise de soi

Passer de l'autosabotage à la maîtrise de soi n'est pas exceptionnel ou particulièrement compliqué. En fait, cela sera la conséquence naturelle d'un seul premier pas dans la bonne direction.

Contrôler ses émotions au lieu de les réprimer

Brianna Wiest s'inspire des enseignements du bouddhisme et de la pratique de la méditation. Mais aussi de la psychothérapie. Selon ces pratiques spirituelles, il importe de libérer ses émotions en "lâchant prise" ou en s'autorisant à s'exprimer.

Souvent, nous réprimons nos émotions de façon inconsciente. Mais nous pouvons reprendre le contrôle de façon consciente. Pour ce faire, prenez acte de l'émotion ressentie, puis décidez clairement de la réponse à apporter. Agissez donc en deux temps, sans vous jeter sur la première réaction qui vous vient spontanément.

Réapprendre à se faire confiance

En agissant de la sorte, il est possible de trouver la paix intérieure et de se faire à nouveau confiance.

Quelle que soit la situation, considérez-là calmement, en gardant à l'esprit que, au fond de vous-même, tout va bien. D'ailleurs, c'est un enseignement que vous pouvez aussi retrouver chez les penseurs stoïciens comme Marc Aurèle.

Trouver sa propre paix

La paix intérieure est une aspiration qui dépasse celle du bonheur éphémère. Pour l'atteindre, il faut se reconnecter avec l'enfant qui demeure toujours en nous — la part de vulnérabilité et de pureté qui nous habite toute notre vie.

C'est, au fond, tout ce que nous possédons, car c'est la seule chose que nous pouvons contrôler. Pour y parvenir, il importe — encore une fois — de ne pas confondre les émotions et les actes. Il faut briser le cercle de l'anxiété qui se nourrit d'elle-même.

Brianna Wiest donne quelques conseils supplémentaires pour nous aider à atteindre la force mentale. Selon elle, il ne s'agit pas d'une qualité stable, obtenue pour toujours. Nous avons à entretenir notre paix intérieure de façon quotidienne. Notamment en :

Restant humble (le monde ne tourne pas autour de nous) ;

Reconnaissant les limites de nos connaissances ;

Demandant de l'aide, lorsque nous en avons besoin ;

Faisant des plans pour guider nos actions ;

Assumant la responsabilité de nos actes et de nos décisions ;

Gérant les émotions complexes.

Se rendre maître de soi

La maîtrise de soi est la prise de responsabilité ou de contrôle sur sa vie — y compris en acceptant les choses que nous ne pouvons, justement, pas maîtriser. Les défis sont des montagnes qui vous élèvent.

Au final, il ne s'agit pas d'un parcours solitaire, mais d'une pratique qui contribue au bien-être collectif. En gravissant vos propres montagnes, vous affirmez non seulement vos capacités, mais contribuez à rendre le monde meilleur.

"Soyez la personne que vous aspirez à devenir. Créez-la. Travaillez sur vous, et votre évolution se répercutera sur les autres. Si nous voulons changer le monde, nous devons d'abord changer nous-mêmes. (...) Si nous voulons escalader les montagnes s'élevant sur notre route, nous devons aborder le chemin d'une nouvelle façon. Une fois arrivé au plus haut sommet de votre vie (quel qu'il soit), vous vous rendrez compte que chaque pas en valait la chandelle." (La montagne, c'est toi, Chapitre 7)

Conclusion sur « La montagne, c'est toi » de Brianna Wiest :

Ce qu’il faut retenir de « La montagne, c'est toi » de Brianna Wiest :

Brianna Wiest est une créatrice de contenus très active sur les réseaux sociaux — en particulier, sur Instagram, Facebook et Pinterest. Elle s'intéresse tout particulièrement à la santé mentale et au développement personnel.

En plus de La montagne, c'est toi, elle a écrit plusieurs ouvrages, dont :

100 Essays that Change the Way You Think ;

The Pivot Year.

Dans La montagne, c'est toi, elle s'intéresse tout particulièrement au phénomène de l'autosabotage. Ses sources d'inspiration pour résoudre sa problématique sont multiples : auteurs de self-help, psychothérapie contemporaine et bouddhisme.

Que retenir de l'ouvrage ? Peut-être cette citation qui se trouve mise en exergue de l'introduction :

"Votre montagne se dresse entre vous et la vie à laquelle vous aspirez. Il n'y a qu'en la gravissant que vous pourrez vous épanouir. Si vous êtes aujourd'hui à son pied, c'est qu'un événement a révélé en vous une blessure enfouie. Cette blessure vous montrera la voie à suivre, et cette voie vous guidera vers votre destin." (La montagne, c'est toi, Introduction)

Points forts :

Un petit livre clair et bien structuré ;

Des exemples dans les domaines personnel et professionnel ;

Une bibliographie à la fin de l'ouvrage ;

Des conseils pour avancer.

Point faible :

Un peu trop de répétitions.

Ma note :

★★★★☆

Avez-vous lu le livre de Brianna Wiest « La montagne, c'est toi » ? Combien le notez-vous ?

[ratings]

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Brianna Wiest « La montagne, c'est toi ».

 Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Brianna Wiest « La montagne, c'est toi ».

Cet article La montagne, c’est toi est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Thu, 29 Feb 2024 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12783/La-montagne-cest-toi
Comment ne plus procrastiner : 4 livres pour vous y aider http://www.olivier-roland.fr/items/view/12779/Comment-ne-plus-procrastiner-4-livres-pour-vous-y-aider

Qui d’entre nous n’a jamais ressenti cette sensation de devoir accomplir une tâche importante, et se retrouver, malgré cela, à la repousser encore et encore ? Vous le savez certainement, ce comportement, qui consiste à reporter des tâches importantes au profit d'activités moins essentielles ou plus agréables, s’appelle la procrastination. Et quand il est fréquent ou chronique, ce mauvais réflexe peut vraiment nous empêcher d’avancer et de réaliser nos objectifs comme nous le voudrions. Alors comment ne plus procrastiner ? Comment être plus productif ?

Dans cet article, je vous présente une sélection de 4 livres qui vous aideront à vaincre la procrastination.

Ces lectures vous enseigneront à identifier les causes de votre procrastination, à mettre en place des techniques éprouvées et enfin, à cesser de toujours remettre vos tâches au lendemain.

  1. "Arrêtez de parler, agissez"

Titre original : “Stop talking, Start doing” (disponible uniquement en anglais).

Par Shaa Wasmund et Richard Newton, 2011, 176 pages.

Résumé du livre "Arrêtez de parler, agissez" de Shaa Wasmund et Richard Newton

"Stop talking, Start doing" (qui veut dire "Arrêtez de parler, agissez" en français), écrit par Shaa Wasmund et Richard Newton, est un livre pratique pour aider les lecteurs à passer de la parole aux actes dans la poursuite de leurs rêves et projets.

Les auteurs commencent par souligner l'importance d'agir maintenant plutôt que de repousser indéfiniment ses projets, en rappelant la brièveté de la vie. Ils expliquent ensuite qu'il est primordial d'identifier sa motivation profonde ("démangeaison" dans le livre) pour savoir vers quoi orienter ses efforts.

L'ouvrage déconstruit méthodiquement les excuses habituellement évoquées pour ne pas agir, comme la peur de l'échec ou du ridicule, le manque d'argent ou de diplômes, etc. Il encourage à assumer ses peurs et à se concentrer sur les regrets que l'on aurait à ne pas essayer.

Les auteurs insistent enfin sur la nécessité de prendre une décision ferme avant de passer à l'action. Ils conseillent d'élaborer un plan d'action réaliste, avec un objectif mesurable et des étapes intermédiaires. Selon eux, il est essentiel de commencer, même imparfaitement, pour ensuite ajuster le tir selon les retours du terrain.

Le message et les points clés du livre "Stop talking, Start doing" de Shaa Wasmund et Richard Newton

Le message du livre en une phrase

L'idée principale du livre “Stop talking, Start doing” est qu'il faut cesser de parler de ses rêves et projets et passer à l'action pour les concrétiser, malgré les peurs et les doutes. Repousser indéfiniment mène aux regrets alors que l'action, même imparfaite au début, ouvre la porte aux possibles.

Ainsi, pour Shaa Wasmund et Richard Newton, créer une entreprise, réaliser un voyage, perdre du poids, apprendre à jouer d’un instrument de musique, bref, quelconque projet, nécessite de démarrer quelque part. Si nous comprenons que les peurs que nous avons sont naturelles, et que nous osons les affronter en passant à l’action, de quelques manières qui soient, alors tout peut vraiment changer.

5 conseils issus du livre pour vous aider à dépasser la procrastination

La vie est courte, le temps file : il faut saisir les opportunités plutôt que les laisser passer par peur d'échouer. Il faut agir maintenant plutôt que de remettre à plus tard.

Identifier clairement sa motivation profonde est la base pour savoir vers où orienter ses efforts.

Il est indispensable de déconstruire une à une ses excuses (peurs, manque de moyens, etc.) pour oser se lancer. Car le simple fait de se lancer et d'agir garantit déjà une certaine réussite et l'acquisition de nouvelles compétences. Et il vaut mieux avoir des regrets d'avoir essayé que des regrets de ne rien avoir tenté.

Commencer imparfaitement vaut mieux que de ne pas commencer du tout : on pourra ajuster ensuite.

Prendre une décision ferme est nécessaire avant de passer à l'acte. Un plan réaliste et des objectifs mesurables sont également essentiels pour transformer ses rêves en réalité.

Mon avis sur le livre "Stop talking, Start doing" de Shaa Wasmund et Richard Newton

“Stop talking, Start doing” est une lecture qui donne une vraie impulsion pour quiconque a des projets en tête mais peine à franchir le pas et les repousse depuis longtemps.

Avec ce livre, on comprend qu’il est utile de prendre des risques et d’agir sans attendre d'avoir toutes les certitudes. Le ton est direct et percutant. Les auteurs vont droit au but pour nous pousser hors de notre zone de confort en démontant nos excuses une à une. Et c’est en fait très efficace !

Je recommande vivement cet ouvrage à tous ceux qui ont des idées plein la tête mais qui tournent en rond et manquent de motivation. Car la lecture de "Stop talking, start doing" est un "coup de pied aux fesses" pour se lancer et aller de l'avant.

Les points forts et points faibles du livre "Stop talking, Start doing" de Shaa Wasmund et Richard Newton

Points forts :

Le style dynamique et engageant.

L'humour et l'optimisme des propos.

Le contenu direct et concis.

La simplicité de la méthode proposée en 6 étapes.

Les nombreux visuels accrocheurs.

Points faibles :

Uniquement disponible en anglais.

Le contenu et la méthode peuvent paraître trop basiques pour certains.

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "Arrêtez de parler, agissez" de Platon

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "Arrêtez de parler, agissez" de Platon

  1. "En finir avec la procrastination"

Par Petr Ludwig, 2019 (2e édition), 278 pages.

Résumé du livre "En finir avec la procrastination " de Petr Ludwig

"En finir avec la procrastination" est un livre de Petr Ludwig pour aider les lecteurs à vaincre la procrastination et à commencer à vivre pleinement dans le moment présent.

L'auteur définit d’abord la procrastination. Elle est une "tendance pathologique à repousser les tâches et les obligations" écrit-il. Il la distingue de la paresse : le procrastinateur, contrairement au paresseux, ressent, lui, de la frustration et un sentiment de culpabilité, indique l’auteur.

Ensuite, le livre présente un "système de développement personnel" en 4 parties : la motivation, la capacité d'agir, les résultats et l'objectivité.

Concernant la motivation, Petr Ludwig explique qu'il est important de trouver sa "vision personnelle", la source de sa motivation intrinsèque. Celle-ci passe par des actions ayant du sens plutôt que par la poursuite d'objectifs.

Sur la capacité d'agir, l'auteur met l'accent sur l'autorégulation des émotions, la gestion de la paralysie décisionnelle face aux trop nombreuses options, et le dépassement de soi ("héroïsme" du quotidien).

Au niveau des résultats, il distingue les résultats émotionnels (satisfaction) et matériels (conséquences tangibles). Il explique comment transformer des perceptions négatives du passé en perceptions positives grâce à des outils comme la "liste de flow".

Enfin, sur l'objectivité, Petr Ludwig montre l'importance de remettre en question ses modèles mentaux pour prendre de meilleures décisions et se développer.

Tout au long du livre, l'auteur propose des exercices pratiques comme la "vision personnelle", la "liste d'habitudes", le "todo-today", ou encore le "jeu intérieur". L'ouvrage se veut très concret.

Le message et les points clés du livre "En finir avec la procrastination " de Petr Ludwig

Le message clé du livre en une phrase

Pour Petr Ludwig, il est possible de sortir du cercle vicieux de la procrastination en adoptant une démarche de développement personnel basée sur l'action.

5 points clés à retenir pour en finir avec la procrastination

La procrastination nous prive de notre énergie et nous empêche d'atteindre nos objectifs. Elle est souvent liée à des blocages émotionnels qu'il faut identifier pour avancer. Transformer son regard sur le passé en adoptant une attitude positive notamment libère de l'énergie pour avancer et dépasser notre tendance à procrastiner.

La procrastination peut se combattre en retrouvant le sens de ses actions quotidiennes et la motivation intrinsèque. Ainsi, il est possible de redevenir maître de sa vie.

Savoir faire des choix et hiérarchiser ses tâches sans se laisser submerger est indispensable pour agir. Quelques outils simples permettent de retrouver cette capacité.

Prendre du recul sur ses fonctionnements et ses croyances est nécessaire pour progresser. L'ouverture d'esprit est une clé du changement.

Des exercices pratiques guidés comme la construction d'habitudes vertueuses ou la planification de tâches aident à passer à l'action et vaincre la procrastination. Des gestes simples suffisent.

Mon avis sur le livre "En finir avec la procrastination" de Petr Ludwig

La méthode proposée par l’auteur est à la fois très concrète et basée sur des fondements psychologiques solides. Le contenu alterne entre explications théoriques fouillées, exemples et schémas didactiques qui aident beaucoup à la compréhension du sujet.

"En finir avec la procrastination" est une excellente synthèse et source de motivation. C'est une lecture qui vous apportera un véritable élan pour passer à l’action dans vos projets personnels et un éclairage pour comprendre comment ne plus procrastiner.

Les points forts et points faibles du livre "En finir avec la procrastination" de Petr Ludwig

Points forts :

La méthode en 4 étapes qui se fonde sur des études scientifiques de développement personnel solides.

Les nombreux schémas didactiques pour appuyer la démonstration (selon une méthode appelée know-how design).

Les outils pratiques très utiles qui permettent un auto-coaching au quotidien.

L’approche qui analyse également les causes de notre procrastination et pas seulement les moyens pour la combattre.

Point faible :

Les concepts de développement personnels sont parfois formulés de façon complexe (mais d’une manière qui a toutefois le mérite d’être pédagogique et originale).

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "En finir avec la procrastination" de Petr Ludwig

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "En finir avec la procrastination" de Petr Ludwig

  1. "Avalez le crapaud"

Titre original : “Eat That Frog !”

Par Brian Tracy, 2003, 144 pages.

Résumé du livre "Avalez le crapaud" de Brian Tracy

Dans son livre "Avalez le crapaud", l'auteur, Brian Tracy nous explique par 21 moyens simples et concrets comment ne plus procrastiner et accomplir davantage en moins de temps.

Le titre du livre fait référence à l'analogie d'"avaler un crapaud vivant" chaque matin, c'est-à-dire s'attaquer d'emblée à notre tâche la plus difficile et importante de la journée. En effet, Brian Tracy considère que si nous commençons par accomplir notre tâche la plus difficile dès le début de la journée, le reste de la journée sera plus facile.

L'auteur explique que l'accomplissement de tâches importantes libère des endorphines qui procurent un sentiment de réussite et de bonheur. Il est donc possible de développer une "dépendance positive" à ces endorphines qui poussent à accomplir davantage.

Parmi les moyens proposés, Brian Tracy insiste sur l'importance de la planification et de l'organisation pour gagner en productivité et efficacité. Il recommande de faire des listes détaillées de tâches classées par priorité (méthode ABCDE), en appliquant la règle 80/20 (20 % des tâches apportent 80 % des résultats).

Il explique également qu'il est primordial de se préparer mentalement et matériellement avant de se lancer dans une tâche, pour éviter la procrastination.

D'autres techniques comme le découpage des tâches complexes en petites étapes (technique du "salami"), ou le fait de travailler par sessions courtes mais intensives (technique du "gruyère") sont également proposées.

Enfin, Brian Tracy souligne que la motivation est essentielle. Pour cela, nous devons contrôler nos pensées, visualiser nos objectifs, et cultiver un sentiment d'urgence. L'idée est de s'imposer une pression positive pour passer à l'action.

Le message et les points clés du livre "Avalez le crapaud" de Brian Tracy

Le message clé en une phrase

Nous pouvons vaincre la procrastination en développant des habitudes et des rituels de productivité. Parmi ces habitudes, une est essentielle : celle de s'imposer, chaque matin, d'accomplir en priorité sa tâche la plus importante et difficile (symbolisée par un "crapaud").

5 points clés à suivre pour vaincre la procrastination et gagner en productivité

Clarifier ses objectifs par écrit pour définir son cap.

Utiliser des méthodes pour hiérarchiser ses priorités, comme la règle ABCDE et 80/20.

Planifier méticuleusement et à l’avance ses journées en utilisant des outils d’organisation. Apprendre aussi, à cette étape, à diviser les grandes tâches en petites étapes.

Se motiver en contrôlant ses pensées. Se préparer mentalement et matériellement avant de se lancer. Pour cela, visualiser ses objectifs, ses résultats et les conséquences de ses actes.

S’immerger pleinement dans sa tâche, et persévérer sur celle-ci, sans interruption, jusqu'à son terme pour gagner en efficacité.

Mon avis sur le livre "Avalez le crapaud" de Brian Tracy

"Avalez le crapaud" est un livre simple et concis mais qui fourmille de conseils, d’astuces et d’exercices concrets. Les "21 moyens" exposés font preuve de sagesse et d'une connaissance profonde de la psychologie humaine. En fait, il s’agit souvent de bon sens que nous avons tendance à négliger et dont il est bon de rappeler l’efficacité.

Le style direct de l’auteur invite à passer immédiatement à l'action après chaque chapitre lu. Les exemples concrets et le récit personnel de l'auteur rendent la lecture très agréable.

"Avalez le crapaud" est donc un livre extrêmement stimulant. Je le recommande à tous ceux qui ont du mal à se motiver et à rester focus sur leurs objectifs.

Les points forts et points faibles du livre "Avalez le crapaud" de Brian Tracy

Points forts :

Le style concis, engageant et accessible.

Les exercices à faire soi-même en fin de chapitres.

Les conseils nombreux, pratiques, universels, utiles, pleins de bon sens et faciles à mettre en place, dans tous les domaines.

Point faible :

Parfois répétitif.

Ma note :

★★★★★

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "Avalez le crapaud" de Brian Tracy

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "Avalez le crapaud" de Brian Tracy

  1. "La règle des 5 secondes"

Titre original : "The 5 seconds rule - Transform Your Life, Work, and Confidence with Everyday Courage", 2017 (édition anglophone).

Par Mel Robbins, 2019 (édition francophone), 289 pages.

Résumé du livre "La règle des 5 secondes" de Mel Robbins

Dans son livre "La règle des 5 secondes", Mel Robbins partage une méthode simple mais redoutable pour vaincre la procrastination et saisir le courage d'agir dans tous les domaines de sa vie. Cette méthode, c’est la règle des 5 secondes.

Comment ne plus procrastiner grâce à la règle des 5 secondes

La règle des 5 secondes consiste, face à une hésitation, à compter mentalement 5-4-3-2-1 avant de passer immédiatement à l'action.

L'auteure explique le fonctionnement neurologique qui sous-tend cette règle, notamment le fait que l'hésitation soit un signal de stress pour notre cerveau, déclenchant un mécanisme de protection conduisant à l'inaction. La règle des 5 secondes permet donc de court-circuiter les tergiversations du cerveau. En activant ainsi notre cortex préfrontal, ce décompte nous pousse à agir avant que notre cerveau ne trouve des excuses.

Ce que raconte le livre

Mel Robbins a elle-même découvert cette règle à un moment difficile de sa vie. Submergée par des problèmes personnels et professionnels, elle se sentait incapable d'agir malgré sa volonté de changer. La règle des 5 secondes lui a permis de redevenir une femme accomplie et une entrepreneuse à succès.

Dans son livre, l'auteure partage de nombreux témoignages qui montrent comment cette règle, qu'elle a elle-même expérimentée avec succès, peut engendrer des transformations radicales. Que ce soit pour lancer une entreprise, maigrir ou encore affronter l'anxiété, la règle des 5 secondes s'avère être un allié de poids au quotidien pour vaincre la procrastination.

Le message et points clés du livre "La règle des 5 secondes" de Mel Robbins

Le message phare du livre en quelques mots

Nous avons tous le pouvoir de changer notre vie, de booster notre santé, notre productivité, nos relations et notre confiance grâce à la règle des 5 secondes. Il ne s'agit finalement que de prendre une décision pour foncer vers l'action. Ce processus basé sur un simple décompte nous enseigne comment ne plus procrastiner et comment finalement redevenir maître de notre destin.

4 idées importantes développées dans le livre

La règle des 5 secondes est une technique métacognitive efficace pour modifier nos comportements, contrôler nos pensées et agir avec courage au quotidien.

En comptant "5-4-3-2-1" puis en passant immédiatement à l'action, nous court-circuitons les blocages mentaux qui nourrissent l'indécision et la procrastination. Nous redevenons ainsi acteurs de notre vie.

Chaque petite décision courageuse prise grâce à cette règle renforce notre confiance en nous. Appliquée régulièrement, elle finit par transformer radicalement notre existence.

La règle des 5 secondes nous pousse à écouter notre instinct plutôt que nos peurs. En suivant notre intuition, nous saisissons plus d'opportunités et vivons des relations plus authentiques.

Les points forts et points faibles du livre "La règle des 5 secondes" de Mel Robbins

La règle des 5 secondes est très facile et pourtant puissante pour vaincre la procrastination et nos mauvaises habitudes. Les nombreux retours d'expériences retranscrits tout au long du livre en sont les témoignages vivants.

"La règle des 5 secondes" plaira aux lecteurs qui cherchent à savoir comment ne plus procrastiner et comment être plus productif avec une méthode simple et un contenu pas forcément très documenté mais frais et "storytellé".

Mon avis sur le livre "La règle des 5 secondes" de Mel Robbins

Points forts :

Une technique facile à appliquer et ce, dans n’importe quels domaines : 5-4-3-2-1 Go !

Les anecdotes et témoignages inspirants.

Le contenu qui pousse à l'action et nous motive en nous montrant qu’il est possible et pas forcément compliqué de vaincre la procrastination.

L’idée rassurante d’écouter nos intuitions et d'évincer nos peurs pour dépasser nos blocages.

Points faibles :

Les répétitions tout au long du livre.

Le manque d’étayage scientifique.

L’auteure énonce les résultats positifs de la méthode qu’elle décrit par des affirmations sans grande argumentation scientifique.

Ma note :

★★★★☆

Pour aller plus loin :

Lire la chronique sur ce blog

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre "La règle des 5 secondes" de Mel Robbins

Visitez Amazon afin d’acheter le livre "La règle des 5 secondes" de Mel Robbins

Et vous, connaissez-vous des livres inspirants à recommander pour vaincre la procrastination ? Avez-vous des conseils à donner à ceux qui cherchent comment ne plus procrastiner ? Partagez vos suggestions dans les commentaires ! Elles pourraient motiver d'autres lecteurs !

Cet article Comment ne plus procrastiner : 4 livres pour vous y aider est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Mon, 26 Feb 2024 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12779/Comment-ne-plus-procrastiner-4-livres-pour-vous-y-aider
Travaillez Moins pour Gagner Plus en 2024 et au-delà (avec l’aide des outils IA et de stratégies web éprouvée) http://www.olivier-roland.fr/items/view/12777/Travaillez-Moins-pour-Gagner-Plus-en-2024-et-au-del-avec-laide-des-outils-IA-et-de-stratgies-web-prouve

Des centaines de rebelles intelligents seront cette année encore à Paris pour transformer leur vie. Et vous, êtes-vous prêt à booster votre business ? Ou allez-vous procrastiner une année de plus ? Il est temps de passer à l'action ! Rendez-vous pour "Travailler moins et Gagner plus" les 20, 21 et 22 septembre 2024 sur l'événement à Paris, en France.

https://vimeo.com/889465503 Serez-vous là pour le prochain événement à Paris en 2024 ?

Passez à l'action et boostez votre business grâce à cet évènement "Travailler moins et gagner plus" et...

Rencontrez Olivier Roland

Faites la connaissance de rebelles intelligents qui étaient des débutants comme vous et profitez de leurs conseils !

Découvrez comment créer un blog à succès

Gagnez du temps précieux en déléguant et automatisant efficacement

Trouvez le prix de vos formations en ligne pour faire croître votre business

Attirez les clients que vous voulez avec des stratégies web éprouvées

Fidélisez vos clients occasionnels pour des revenus récurrents

Optimisez vos techniques de vente pour des conversions réussies

Utilisez les outils IA pour les mettre à votre service.

Vous hésitez encore à venir à l'événement à Paris ? Voici 3 raisons pour faire votre choix de rebelle intelligent :

Vous avez déjà fait le premier pas, vous avez lancé votre site web ou vous avez l’idée de créer votre blog, et maintenant ? Votre business en ligne commence mais vous n’avez pas les clés pour le faire évoluer ? Ne vous arrêtez pas à trois pas de l’or. Saisissez les opportunités qui se présentent et choisissez le chemin pour booster votre business. 

Saisissez l'opportunité et réservez maintenant !

Ne travaillez plus pour votre site mais faites-le travailler pour vous : un guide en direct

L'objectif de cet événement est de vous guider pour créer et développer votre entreprise de formation en ligne au service de votre vie. Et le vôtre ? Si vous assistez à l'événement pour travailler moins et gagner plus, les 20, 21 et 22 septembre 2024 à Paris, je serais votre guide pour vous présenter les rouages pour travailler moins et gagner plus.

Vous saurez alors :

Acquérir un flux de trafic organique durable pour booster vos ventes.

Produire du contenu qui sera encore valable plusieurs années plus tard.

Augmenter votre liste d'abonnés email chaque mois sans frais !

Optimiser votre temps en déléguant des tâches aux bonnes personnes.

Accroître votre productivité sans vous épuiser à la tâche.

Explorer une variété de stratégies supplémentaires sur place qui font la différence (trouver vos partenaires, améliorer son taux de conversion, etc.)

En bonus, le coaching pour résoudre un problème spécifique

Et la cerise sur le gâteau :

Le coaching « Laser » pour résoudre un problème spécifique parmi les volontaires !

« Aventurez-vous, la fortune sourit aux audacieux », avez-vous déjà entendu ce proverbe ? Ne laissez pas encore passer l'occasion d'avancer vers le succès. C'est l'événement en France qui vous délivre ce qui marche pour 2024 et au-delà ! Le planning est chargé, les conférenciers sont de qualité et je suis déterminé à vous proposer des ateliers, des retours d'expérience, des tables rondes et bien d’autres surprises pour booster votre business.

Vous avez peur ? Faites-le quand même. Voici un aperçu de la dernière rencontre :

https://vimeo.com/821695960

Stratégies web et Outils IA, apprenez à les utiliser pour booster votre business

Ces dernières années ont été bousculées par de nombreux changements. Tout avance très vite. Comment faire pour avancer vous aussi, et ne pas être pris de vitesse ? Il est temps d'apprendre à utiliser ces nouvelles technologies, ces outils d'intelligence artificielle, et d'apprendre à s'adapter rapidement pour réussir à travailler moins et gagner plus.

Lors de cet événement, vous découvrirez comment les utiliser pour :

Avoir un stock d'idées illimité pour votre business

Créer du contenu et captiver votre audience

Se lancer des défis qui font avancer votre entreprise

Générer du trafic avec des titres irrésistibles

Exploiter les données avec l'IA et trouver les produits qui se vendent

Et bien d'autres conseils et stratégies pour optimiser l'utilisation de l'IA dans vos activités.

Le succès n'arrive pas qu'aux autres : Suivez le chemin de leur réussite

Chemin et clés vers le succès

Avez-vous tendance à croire que ce monde-là n'est pas pour vous ? Peut-être pensez-vous que ceci n'arrive qu'aux autres ? Mais savez-vous que pour réussir il faut bien débuter un jour ? Tout comme des centaines de rebelles intelligents ont eux aussi été débutants. Et vous savez quoi ? Ils ont fait un jour ce premier pas sur le chemin vers la réussite. Alors, ne restez pas seuls dans votre coin.

"Mieux vaut tard que jamais" dit-on. Et en effet, il n'y a pas de meilleur moment que maintenant pour passer à l'action.

Pendant ces trois jours, venez à la rencontre d'Olivier Roland et profitez de l'opportunité de rencontrer de nombreux autres rebelles intelligents. C'est l'événement parfait pour réaliser que vous avez autant de chances qu'eux de réussir. Créez les connexions pour votre avenir, échangez, discutez, offrez-vous l'opportunité de grandir et booster votre business. Leurs défis d'hier sont surement les vôtres d'aujourd'hui, apprenez comment ils ont réussi à les traverser. Saisissez la chance lorsqu'elle se présente et rejoignez une communauté qui partage et va vous aider à ouvrir les portes du succès.

Quelques témoignages de participants

https://player.vimeo.com/video/815517654?badge=0&autopause=0&player_id=0&app_id=58479 Jeanne Dorche "Une communauté au top"Le Violoncelle à votre portée85 000 € de ventes la 1ère année

https://player.vimeo.com/video/815873809?badge=0&autopause=0&player_id=0&app_id=58479 Aurélie Chevalier "Le meilleur événement de loin !"1 Piano 1 Blog100 000 € de ventes par an

https://player.vimeo.com/video/815873524?badge=0&autopause=0&player_id=0&app_id=58479 David & Rebecca "On a fait le choix de venir avec notre enfant!"Jeunes parents trentenaires

https://player.vimeo.com/video/815879755?badge=0&autopause=0&player_id=0&app_id=58479 Jehan Stephan "C'est une vraie famille !"A travaillé sur Fast&Furious 6, Astérix - Le Secret de la Potion Magique, Kaamelott, La Belle et le Clochard

https://player.vimeo.com/video/815879007?badge=0&autopause=0&player_id=0&app_id=58479 Hugo "Ayez peur et faites le quand même !"Zen & Fort

https://player.vimeo.com/video/815880413?badge=0&autopause=0&player_id=0&app_id=58479 Natacha "Une expérience incroyable"Future entrepreneuse

https://player.vimeo.com/video/815883315?badge=0&autopause=0&player_id=0&app_id=58479 Kanna Guigue "J'ai noirci des pages et des pages de note"Copywriteuse

https://player.vimeo.com/video/815879624?badge=0&autopause=0&player_id=0&app_id=58479 Hubert Ceram "Un boost d'énergie incroyable !"Danse à la maison

Il y a des solutions à chaque problème (... et des excuses à chaque solution)

Trouver les solutions à ses problèmes, sans excuses !

Tout le monde peut choisir d'avoir des excuses ou des solutions. Il suffit de regarder le problème sous un angle différent et de se donner les moyens de le résoudre. Voici quelques témoignages de rebelles intelligents qui avaient toutes les bonnes raisons du monde de ne pas participer à cet événement mais qui étaient là !

Si vous lisez ce texte aujourd'hui, notez que rien ne vient par hasard. Vous avez le choix d'être présent et de saisir l'opportunité de réussir.

https://player.vimeo.com/video/821687887?badge=0&autopause=0&player_id=0&app_id=58479 Romane, venue de Montréal, en pleine période d'examen et le jour de son anniversaire

https://player.vimeo.com/video/822254257?badge=0&autopause=0&player_id=0&app_id=58479 D'autres personnes témoignent des contraintes qu'elles avaient : une hospitalisation, 4 enfants à faire garder, un handicap et un employeur qui a refusé un congé, un événement à la même date, etc. Et elles étaient là le jour J !

Booster votre business et votre motivation avec Olivier Roland et les entrepreneurs du web à succès

C'est toujours un plaisir de vous rencontrer sur des événements. Celui-ci n'échappe pas à la règle, et partager autour du monde des infopreneurs, du business en ligne, des nouvelles technologies qui nous aident, et encore d'autres surprises.

Mais je ne serais pas seul à vous accompagner puisque d'autres conférenciers et rebelles intelligents apporteront leurs expériences et les clés de leur succès. Un moment crucial pour découvrir d'autres schémas de réussite, explorer les diverses méthodes disponibles et les sentiers qui mènent à votre propre succès.

Il vous arrive souvent de vous décourager face aux obstacles ?

Vous repoussez souvent à plus tard les actions à faire ?

Vous avez du mal à vous challenger tout seul ?

Avez-vous l'impression de stagner ou de ne pas avancer aussi vite que vous le voulez ?

Booster votre business et votre motivation

Cet évènement c’est un condensé de motivation et de détermination pour vous. Vous allez pouvoir relancer la machine, reprendre l'énergie qu'il vous manquait pour terminer ce que vous procrastiniez depuis si longtemps. Vous allez pouvoir recharger vos batteries grâce à tout ce que je vous ai prévu durant cette rencontre de 3 jours à Paris, un événement à l'ambiance dynamique.

Si vous n'avez toujours pas réservé ? Je vous laisse un petit aperçu ici pour vous montrer l'énergie qui se dégage de cet événement :

https://player.vimeo.com/video/815828343?h=c5c367663a&badge=0&autopause=0&player_id=0&app_id=58479 Le rendez-vous à ne pas manquer

Retrouvez toutes les informations de l'événement pour travailler moins et gagner plus, notamment pour découvrir mes amis co-conférenciers, et réservez votre place par ici : https://infopreneurs.rebelles-intelligents.com

À très vite les Rebelles Intelligents !

Cet article Travaillez Moins pour Gagner Plus en 2024 et au-delà (avec l’aide des outils IA et de stratégies web éprouvée) est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Sun, 25 Feb 2024 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12777/Travaillez-Moins-pour-Gagner-Plus-en-2024-et-au-del-avec-laide-des-outils-IA-et-de-stratgies-web-prouve
Le guide complet du jeûne http://www.olivier-roland.fr/items/view/12775/Le-guide-complet-du-jene

Résumé de « Le guide complet du jeûne » du Dr Jason Fung : un ouvrage de référence venu des États-Unis pour tout savoir sur les bienfaits du jeûne et les meilleures techniques pour le mettre en pratique en fonction de votre situation.

Par Dr Jason Fung, 2008.

Titre original : « The Complete Guide to Fasting », 2016

Chronique et résumé de « Le guide complet du jeûne » du Dr Jason Fung

Préface de Thierry Lestrade

Le co-auteur du documentaire d’Arte « Le jeûne, une nouvelle thérapie ? » rédige cette préface. Il raconte comment son reportage a contribué à changer les mentalités en France. Il soutient aussi que le livre du Dr Jason Fung est important et même « nécessaire parce qu’il comble un manque ». Ce manque, c’est celui de la diffusion du jeûne comme méthode complètement reconnue parmi les médecins.

Ce rejet est principalement dû à la formation des médecins. Ceux-ci sont formés pour agir, quitte à proposer des traitements invasifs. À l’inverse, le jeûne consiste à « ne rien faire », ou plutôt à laisser le corps agir de lui-même.

Nous redécouvrons aujourd’hui les vertus du jeûne. Principalement pour combattre l’obésité, mais pas seulement. Comment ? En agissant directement sur l’insulinorésistance (nous verrons ce concept plus loin).

Introduction du Dr Jason Fung

Originaire de Toronto, au Canada, le Dr Jason Fung est formé à la biochimie et à la médecine occidentale. Il s’est ensuite spécialisé à la néphrologie à l’université de Californie, à Los Angeles.

La néphrologie concerne les troubles rénaux. Cela implique de traiter des patients atteints du diabète de type 2 (principal responsable des troubles rénaux). Il se trouve que la plupart de ces patients diabétiques souffrent aussi d’obésité.

La passion pour son métier l’a amené à s’intéresser aux régimes et à la nutrition. Ce sont des disciplines très peu étudiées dans le cursus de médecine.

À cette époque, deux régimes s’opposaient : le régime pauvre en graisse et celui pauvre en glucides (low carb). Une étude du prestigieux journal New England Journal of Medicine montrait la supériorité du second.

À la surprise de l’auteur, qui croyait plutôt à l’efficacité supérieure du premier !

Comprendre les causes de l’obésité

Les résultats de cette étude le poussent à faire des recherches supplémentaires. Il veut comprendre la logique qui se cache sous l’efficacité du régime low carb.

Si l’obésité ne trouve pas sa cause dans un excès calorique, d’où vient-il ? La réponse actuelle à cette question est : d’un déséquilibre hormonal. C’est la « persistance de taux d’insuline excessifs » qui génère l’obésité.

Une solution découle de ce constat : pour freiner l’obésité, ce sera donc l’insuline qu’il faudra réduire, et non les calories. Le régime cétogène et le jeûne intermittent peuvent y aider.

Insuline et diabète de type 2

Il y a un problème : les médecins considèrent que l’insuline est le traitement du diabète de type 1 et de type 2. Il y a donc contradiction. Ceux-ci donnent de l’insuline pour traiter le diabète, mais favorisent ainsi la prise de poids. Que faire ?

Le problème concerne surtout le diabète de type 2. Celui-ci est lié à une résistance du corps à l’insuline et non à un manque (comme dans le diabète de type 1). Ici, un supplément d’insuline ne fait au final qu’aggraver les choses.

Quelle est la cause de la résistance à l’insuline ? Telle est la question. Et c’est… l’insuline elle-même ! « Le corps réagit à des niveaux excessifs d’une substance, quelle qu’elle soit, en développant une résistance à cette substance », écrit le Dr Jason Fung.

De nombreux patients atteints de diabète de type 2 savaient que ce n’était pas bon pour eux et réclamaient d’autres traitements. Il voulait mettre fin au cercle vicieux de l’obésité et du diabète.

Aujourd’hui, le médecin canadien sait quelle est la solution : faire baisser le taux d’insuline. Comment, concrètement ? Il y a la chirurgie, qui est invasive. La nutrition est véritablement le remède — c’est-à-dire un changement des habitudes alimentaires.

Au départ, il décide de proposer un régime spécifique (Intensive Dietary Management Program). Mais il donne peu de résultats. Il est difficile d’éviter certains éléments et de changer de diète quand vous avez des vies bien remplies.

C’est alors que le jeûne lui est apparu comme la solution la plus simple et la plus radicale. Entrons maintenant dans la suite de l’aventure !

Tout sauf une nouvelle lubie : mon expérience du jeûne, par Jimmy Moore

Mais avant, écoutons un autre expert du domaine, Jimmy Moore. Spécialiste du régime cétogène, cet auteur de best-sellers considérait au départ que le jeûne était une plaisanterie.

Pourtant, les travaux de Dr Jason Fung et du Dr Michale Eades, auteur de Protein Power (non traduit en français), lui ont fait changer d’avis.

Il faut dire que Jimmy Moore a vécu ces problèmes de près. Obèse, il a réussi à perdre 81 kilos grâce à un régime low carb.

C’est ce succès qui lui a donné envie de s’investir encore davantage dans ce domaine et de créer un podcast et une plateforme en ligne appelée Livin’La Vida Low Carb.

Après une première tentative de jeûne infructueuse (qu’il raconte en détail dans l’ouvrage), il parvient à réaliser un jeûne intermittent et se donne de nouvelles ambitions. Jimmy Moore tente le jeûne d’une semaine.

Et il ne s’arrête pas là ! Découvrez-en plus sur son expérience et voyez comment il est possible de jeûner plus de deux semaines dans Le guide complet du jeûne.

Rencontre avec les grands noms du jeûne

Avant de commencer, l’auteur nous propose encore de faire connaissance avec les grands noms du jeûne. Voici leurs noms et une brève description :

Abel James, coach vedette d’ABC Télévision ;

Dr Bert Herring, l’un des premiers médecins à conseiller le jeûne ;

Dr Michael Ruscio, médecin au service d’athlètes et de malades chroniques ;

Megan Ramos, Chercheuse en médecine, assistante du Dr Jason Fung ;

Amy Berger, auteure du livre The Alzheimer’s Antidote, nutritionniste et clinicienne ;

Dr Thomas Seyfried, chercheur et médecin renommé aux nombreuses publications ;

Robb Wolf, chercheur en biochimie, champion de power-lifting et entraîneur sportif ;

Mark Sisson, auteur de The Primal Blueprint (Le modèle Paléo).

Première partie : Qu’est-ce que le jeûne et quels sont ses bienfaits ?

Chapitre 1 : Qu’est-ce que le jeûne ?

Le jeûne est une abstention volontaire de s’alimenter. C’est ce qui le distingue de la famine, involontaire, imposée de l’extérieur. Le jeûne implique un choix et un contrôle de son alimentation. C’est une décision qui vient de l’intérieur.

Il ne faut donc pas confondre les deux. Et le jeûne est d’ailleurs une pratique quotidienne, mais nous l’avons oublié ! « Déjeûner », c’est bien « interrompre le jeûne », dé-jeûner. En fait, nos ancêtres savaient très bien ce qu’ils faisaient.

Toutefois, notre société de consommation nous enseigne le contraire. Et nous avons pris l’habitude de croire ce que nous disent les publicitaires.

Redécouvrons donc ce simple « secret d’antan ».

La disparition du jeûne quotidien

Jusque dans les années 1970, il n’était pas rare de jeûner 14 heures. Vous vous leviez, manger à 8 h, puis à midi et à 18 h. Puis c’était tout. Pendant la soirée et la nuit, rien.

Aujourd’hui, le grignotage est encouragé. Et il n’est plus rare de manger 5 à 6 fois par jour. Nous ne jeûnons que 6 à 8 heures par jour (nuit comprise).

Que se passe-t-il quand nous mangeons ?

Nous stockons la nourriture ou plutôt l’énergie ingérée. L’insuline est l’hormone qui permet ce stockage sous forme de glucose. Plus précisément, elle a deux fonctions principales :

L’utilisation immédiate de l’énergie des aliments ;

Le stockage proprement dit.

Toutefois, le stockage sous forme de glucose (ou glycogène, quand il s’agit de longues chaînes) a des limites. Le corps transforme en graisse le glycogène qu’il ne peut stocker.

Que se passe-t-il quand nous jeûnons ?

Lorsque nous jeûnons, le processus s’inverse. Notre corps a besoin d’aller rechercher l’énergie stockée. Il commence par le glucose (pendant environ 24 h, le temps que le stock s’épuise), puis va pomper dans les réserves de graisse.

Si nous entrons dans le détail, plusieurs phases peuvent être observées :

Alimentation (stockage) ;

Phase suivant l’absorption (6 à 24 heures après le début du jeûne) ;

Néoglucogenèse (24 heures à 2 jours après le début du jeûne) ;

Cétose (2 à 3 jours après le début du jeûne) ;

Phase de conservation des protéines (5 jours après le début du jeûne).

« L’activation de ces phases n’a aucune conséquence néfaste sur la santé », dit le Dr Jason Fung. C’est un processus d’adaptation normal que nous héritons du paléolithique et des périodes de disette de nos ancêtres.

Bien sûr, il ne faut pas jeûner lorsqu’on est en situation de malnutrition. Encore une fois, le jeûne doit se faire dans un environnement contrôlé et sain.

Le taux d’insuline baisse

Toute ingestion de nourriture provoque une hausse du taux d’insuline (même lorsque nous consommons des aliments gras). Quand nous jeûnons, le taux d’insuline décroît progressivement.

« Une diminution régulière du taux d’insuline améliore la sensibilité à cette hormone — le corps y répond mieux. » (Le guide complet du jeûne, p. 58)

Garder un niveau d’insuline bas est bénéfique pour la santé. En plus, elle limite le niveau de sel et d’eau dans le corps, créant un effet de légèreté.

Les taux d’électrolytes sont stables

Tous ces minéraux nécessaires au bon fonctionnement du corps restent stables lors du jeûne. C'est le cas pour le :

Sodium et chlorure ;

Potassium, calcium, magnésium et phosphore ;

Autres vitamines et minéraux.

L'adrénaline augmente et le métabolisme accélère

Souvent, les personnes qui jeûnent se sentent plus dynamiques. Pourquoi ? En partie en raison de la hausse du niveau d'adrénaline, qui vient aider à libérer et à consommer les graisses.

L'hormone de croissance augmente

Autre facteur notable, bien étudié par les scientifiques : le taux de l'hormone de croissance augmente pendant la période de jeûne. Celui-ci peut donc aider à contrer certains effets du vieillissement, qui sont dûs, justement, à la baisse de la quantité de cette hormone dans le corps.

L'importance d'une alimentation saine

"Le jeûne ne fait pas tout : il est important d'avoir de bonnes habitudes alimentaires", précise l'auteur. Pour cela, il propose quelques conseils dans la partie suivante.

Qu'est-ce qu'une alimentation sainte ?

Les calories ne sont pas identiques entre elles. Et il en va de même pour les graisses. Certains aliments sont tout simplement meilleurs que d'autres. Il est donc néfaste de considérer simplement les chiffres et les macronutriments (nombre de calories, etc.).

Consommer des aliments complets non transformés

Les aliments ultra-transformés ne sont pas bons pour la santé, qu'il s'agisse d'aliments sucrés ou gras.

"On peut reconnaître les aliments naturels facilement : ce sont ceux qui sont identiques à ce qu'on trouve dans la terre ou qui a été vivant. Les paquets de cornflakes ne poussent pas dans les champs. Tout ce qui est préemballé dans un sac ou dans une boîte doit être évité. Il en va de même de tout ce qui porte une étiquette nutritionnelle. La vraie nourriture, qu'il s'agisse de brocoli ou de bœuf, ne porte pas d'étiquette." (Le guide complet du jeûne, p. 69)

Voici quelques autres conseils pratiques :

Réduire les sucres et les céréales raffinées ;

Consommer plus de graisses naturelles ;

Consommer moins de matières grasses artificielles ;

Alterner prise alimentaire et jeûne.

Différents types de jeûne

Nous allons découvrir les différents types de jeûne dans la suite de ce livre. Mais l'auteur signale que le jeûne absolu (sans eau ni autre boisson) n'est habituellement pas recommandé dans un contexte sanitaire. Il se pratique pour des raisons religieuses, mais doit se faire durant de courtes périodes.

Effets globaux du jeûne

Nous venons de voir les effets globaux du jeûne et d'apprendre mieux ce qu'il est, en évitant les mythes et les rumeurs qui l'entourent.

Nous allons maintenant continuer notre chemin sur cette voie en présentant les différents types de jeûne, ainsi que son histoire.

Un jeûne réussi : Samantha

Samantha est une femme de 37 ans à qui fut diagnostiqué le syndrome des ovaires polykystiques et un diabète de type 2. Elle raconte comment elle est parvenue, seule, à retrouver la santé et à maîtriser ses symptômes.

Chapitre 2 : Brève histoire du jeûne

Les bienfaits du jeûne sont connus depuis la Grèce antique. Et pas seulement : d'autres civilisations anciennes en ont fait un ingrédient essentiel de leur diète. "Le jeûne est en effet le mode traditionnel de guérison le plus ancien et le plus répandu dans le monde", dit l'auteur.

Jeûne et spiritualité

Le jeûne est une pratique répandue dans les grandes religions. Que ce soit le christianisme, l'islam ou le bouddhisme, par exemple. C'était une nécessité évolutive (il n'y avait pas toujours de nourriture au cours des premières époques de l'humanité) et les fondateurs de religion en ont fait une pratique spirituelle.

Dans l'hindouisme et la médecine ayurvédique, le jeûne est un puissant moyen de se débarrasser des toxines et de retrouver la paix de l'esprit.

Les précurseurs

Voici quelques précurseurs ayant considéré le jeûne comme une pratique positive pour la santé :

Hippocrate de Cos, père de la médecine, était un défenseur du jeûne.

Plutarque, l'écrivain romain, a dit : "Plutôt que d'avoir recours à la médecine, jeûnez un jour."

Paracelse, médecin allemand du XVe siècle, il a dit : "Jeûner est le plus grand remède, le médecin intérieur."

Benjamin Franklin, l'ingénieur de génie, a affirmé : "Les meilleures de toutes les médecines sont le jeûne et le repos."

Quant à Mark Twain, l'écrivain et philosophe étatsunien, il a écrit : "Pour la plupart des maladies, un petit jeûne peut réellement faire plus de bien que les meilleurs médicaments et les meilleurs médecins."

Le jeûne moderne

Les médecins du début du XXe siècle connaissaient le jeûne et son intérêt thérapeutique retenait leur attention. Mais il disparut de l'arsenal thérapeutique vers la fin des années 1960. Il est temps de revenir au bon sens !

Chapitre 3 : Déconstruction des mythes autour du jeûne

Aujourd'hui, le jeûne est entouré de mythes, de croyances tenaces. Ce chapitre est consacré à leur analyse et à leur réfutation.

Mythe n°1 : le jeûne déclenche le "mode famine"

Ce premier mythe vise à nous faire croire qu'il serait mauvais de sauter un repas. Nous croyons alors que le fait de ne pas manger fait baisser drastiquement notre métabolisme. Et que cela entraîne de fâcheuses conséquences.

Mais c'est faux. En fait, ce serait plutôt le cas des régimes qui réduisent l'apport calorique. L'auteur montre, chiffres à l'appui, que le jeûne provoque une réaction corporelle très spécifique. La graisse va être utilisée comme "carburant" (c'est la citose).

Il montre ainsi que "pendant le jeûne, le métabolisme de base et l'aptitude à l'effort physique restent intacts" (figure 3.1., p. 95).

Mythe n° 2 : le jeûne fait fondre la masse musculaire

L'énergie utilisée pendant le jeûne ne vient pas des muscles, mais de la graisse. Les muscles, eux, sont justement protégés par celle-ci.

"Des études réelles sur le jeûne montrent que les craintes relatives à la fonde de masse musculaire sont largement infondées. Jeûner un jour sur deux pendant 70 jours entraîne une réduction de 6 % de la masse corporelle mais de 11,4 % de la graisse corporelle, alors que la masse maigre (muscles et os) reste inchangée." (Le guide complet du jeûne, p. 97)

La stimulation de l'hormone de croissance liée au jeûne aide à préserver la masse maigre.

En plus, l'augmentation ou la fonte de la masse musculaire est essentiellement due à l'exercice physique. Ce sont deux choses bien différentes.

Mythe n°3 : le jeûne provoque l'hypoglycémie

Cette idée découle de la croyance fausse selon laquelle le glucose serait la seule source d'énergie pour le corps humain. Comme nous l'avons vu, c'est une erreur : la graisse (les cétones, en langage savant) est un formidable carburant.

Même en cas de jeûne prolongé, "le taux de glucose sanguin n'atteint jamais un niveau dangereusement bas", rassure le Dr Jason Fung.

Mythe n°4 : après un jeûne, on mange davantage

Eh bien, non ! C'est plutôt l'inverse qui serait vrai, d'après les expériences de l'auteur. "Plus le jeûne durait, plus l'appétit diminuait", a-t-il constaté.

Mythe n°5 : le jeûne prive le corps de nutriments

Les vitamines et minéraux sont les micronutriments. Les lipides, protéines et glucides sont les macronutriments. Lors de jeûnes courts, il n'y a aucun souci à se faire : le corps récupérera rapidement les micronutriments. Lors d'un jeûne prolongé, il est recommandé de prendre des vitamines.

"En conservant les nutriments essentiels au lieu de les évacuer, le corps peut en recycler un grand nombre en période de jeûne", affirme le Dr Jason Fung.

Il sera utile de suivre un régime pauvre en glucides avant et après le jeûne. De cette façon, vous augmenterez le taux de lipides et de protéines et constituerez un stock pour la période de jeûne. Les glucides, quant à eux, ne sont pas des nutriments essentiels.

Mythe n° 6 : "c'est de la folie"

C'est le dernier argument, lorsque vos interlocuteurs ne savent plus comment vous déconseiller de jeûner. Pourtant, les analyses et la science ne laissent plus de place au doute. Oui, le jeûne est bon pour la santé. Non, son efficacité ne peut pas être remise en cause.

Alors, êtes-vous prêt à continuer l'aventure ?

Chapitre 4 : Les avantages du jeûne

Les régimes sont voués à l'échec

Le Dr Jason Fung raconte ici sa propre expérience : le régime qu'il préconisait à ses patients était trop compliqué. Et c'est souvent le cas ! La plupart des régimes efficaces sont trop contraignants. Résultat : ils ne sont pas suivis. Ou mal.

Finalement, le jeûne est la méthode la plus simple. Ce n'est pas le dernier superaliment à la mode, mais bien une pratique millénaire qui a fait ses preuves. Voyons de plus près ses avantages.

Avantage n°1 : c'est simple

Rien de plus simple : ne rien manger. Pendant une période donnée. Simplement boire de l'eau, du thé, du café ou du bouillon d'os. Pendant un temps déterminé. Plus c'est simple, mieux c'est.

Avantage n°2 : c'est gratuit

Eh oui… Bien moins cher qu'un traitement — ou qu'un superaliment ! Bien sûr, mieux vaut manger sain et bio si possible, lorsque vous ne jeûnez pas. Mais en soi, le jeûne ne coûte rien. Et il vous fait même faire des économies !

Avantage n°3 : c'est pratique

En effet, vous vous simplifiez la vie. Vous pouvez vous dispenser de faire les courses ou de préparer à manger ! Bien sûr, vous ne jeûnez pas constamment. Mais avouez que c'est plutôt pratique !

Avantage n°4 : vous pouvez profiter des petits plaisirs de la vie

Le jeûne ne vous interdit pas, une fois celui-ci terminé, de succomber à une tentation de temps en temps. Contrairement aux régimes traditionnels qui vous limitent potentiellement à vie, le jeûne vous demande seulement un effort sur un temps donné.

NB. Bien sûr, il est préférable de manger sainement au quotidien. Mais vous n'êtes pas limité à une liste rabougrie d'aliments !

Avantage n°5 : c'est puissant

Le jeûne a permis à des personnes souffrant de diabète de type 2 de voir le bout du tunnel. Il peut être répété, sans que cela ne nuise au corps.

Pas de meilleure manière pour perdre du poids. Ne pas manger, logique, non ? Simple comme chou, même ! Et pourtant si puissant… "Plus vous jeûnez, plus vous avez de chances de perdre du poids — quoi qu'il en soit, cela finira toujours par arriver", conclut l'auteur sur ce point.

Avantage n°6 : c'est flexible

Il n'y a pas de durée limitée ni de restrictions au niveau des répétitions. Tant que cela est fait correctement, vous pouvez l'adapter complètement à votre style de vie.

"Encore une fois, le jeûne vous simplifie la vie, car il vous suffit de ne rien faire." (Le guide complet du jeûne, p. 117)

Avantage n°7 : c'est compatible avec tous les régimes

Quel que soit votre régime alimentaire habituel, vous pouvez l'allier au jeûne. Que vous ne mangiez pas de fruits secs ou de blé, que vous ne sachiez pas cuisiner ou que vous ayez des difficultés à mastiquer, vous pouvez jeûner !

Un jeûne réussi : Elizabeth

Elizabeth a toujours été en surpoids et a été diagnostiquée diabète de type 2. Elle était également atteinte de stéatose hépatique (accumulation de graisses dans les cellules du foie).

Elizabeth a découvert les vidéos et les interventions du docteur Fung et s'est décidée. Elle a arrêté ses injections d'insuline et s'est mise à un régime de type paléo. Elle a également commencé à faire des jeûnes. Le résultat est stupéfiant (voir les chiffres dans l'ouvrage).

Chapitre 5 : Jeûner pour perdre du poids

Les régimes traditionnels échouent. Après un temps, le poids est généralement repris. C'est le traditionnel effet yo-yo…

"Mangez moins et bougez plus" : promesses non tenues

L'auteur n'y va pas de main morte avec ce principe que nous avons tous entendu plusieurs fois dans notre existence. Pour lui, les faits sont clairs. Durant les 20 dernières années (aux États-Unis au moins) :

Les autorités nous ont sermonnés de manger moins et de bouger plus ;

L'obésité n'a cessé d'augmenter.

Première hypothèse : les gens ne suivent pas ces conseils. Mais ce n'est pas suffisant. En général, les personnes cherchent à retrouver la santé (ou à la conserver). Ils font donc ce que les experts leur demandent. Ce que montre le Dr Jason Fung grâce à des graphes.

Deuxième hypothèse : le conseil lui-même ne fonctionne pas. C'est celle que privilégie l'auteur, chiffres à l'appui. Et il utilise également comme élément de preuve les témoignages des gagnants d'un jeu de télé-réalité étatsunien : The Biggest Loser. Un jeu dans lequel s'affrontent des personnes pour perdre du poids…

Échec de l'approche "mangez moins et bougez plus" : comment notre corps utilise les calories

Le corps ne fonctionne pas comme un "lavabo" : il ne dépense pas tout ce qu'il consomme. Il stocke. C'est le rôle du glycogène et de la graisse, comme nous l'avons vu plus tôt.

C'est tout ce modèle que ne prend pas en compte l'approche "diminution des calories/augmentation de la dépense calorique". L'approche "mangez moins et bougez plus" s'imagine les choses trop simplement.

Rôle crucial de l'insuline dans la perte et la reprise du poids

"L'insuline est l'hormone qui détermine la facilité d'accès au congélateur contenant la graisse", dit l'auteur pour imager son raisonnement.

Si nous ne mangeons pas, le taux d'insuline est bas et l'accès à la graisse est aisé. C'est logiquement l'inverse quand nous mangeons (ou que nous mangeons beaucoup de glucides).

Insulinorésistance

C'est ce qui se passe pour les diabétiques de type 2, comme nous l'avons vu. Nous avons appris que c'est le corps qui crée lui-même la résistance à l'insuline pour se protéger.

Mais si nous augmentons encore le taux d'insuline (ce que les traitements médicaux classiques proposent), nous entrons dans un véritable cercle vicieux.

La solution : faire baisser drastiquement ce taux. "Puisque l'insulinorésistance est la conséquence d'un taux d'insuline constamment élevée, nous devons aménager des périodes récurrentes pendant lesquelles le taux d'insuline est très bas".

Taux d'insuline élevé + moins de calories = ralentissement du métabolisme

La solution visant à faire baisser le taux de calories (en mangeant moins) tout en conservant un taux d'insuline élevé n'est pas efficace. C'est ce que le programme "mangez moins et bougez plus" cherche à faire. C'est ce que l'émission The Biggest Loser a cherché à reproduire de façon caricaturale.

Et cela n'a pas fonctionné. En fait, la reprise de poids des participants à ce programme (et de tous ceux qui suivent ce type de conseil) est prévisible. En effet, les personnes éprouvent un ralentissement de leur métabolisme. Ils ont froid, se sentent fatigués et mal.

Et s'ils mangent à nouveau, même moins, ils retrouvent leur poids d'origine. C'est un cycle sans fin.

La solution : le jeûne

Tous les aliments augmentent le taux d'insuline. Le meilleur choix est donc le jeûne. Celui-ci peut être associé à d'autres méthodes, comme les régimes pauvres en glucides.

Alors que les régimes hypocaloriques ne peuvent combattre efficacement l'immunorésistance, le jeûne le peut.

La chirurgie bariatrique (chirurgie de l'estomac) est plus efficace que les régimes hypocaloriques. Elle fonctionne très bien sur les diabétiques de type 2. Mais pourquoi cela marche-t-il si bien ?

Parce que, pour l'auteur, "la chirurgie bariatrique est un jeûne imposé de façon chirurgicale". Il l'explique en détail — graphes à l'appui — aux p. 156-158 de l'ouvrage.

Ce que l'on peut attendre d'un jeûne motivé par la perte de poids

Les résultats varient d'une personne à l'autre. Ils dépendront de votre histoire personnelle avec l'obésité. Parfois, il faudra tenter diverses méthodes de jeûne et parfois associer le jeûne avec d'autres méthodes.

Attention : ne confondez pas perte d'eau et perte de graisse. Les premiers jours, les kilos perdus sont essentiellement dus à la perte hydrique. Mais la perte graisseuse suivra.

Chapitre 6 : Jeûner pour combattre le diabète de type 2

Tandis que le diabète de type 1 est une maladie auto-immune, le diabète de type 2 est lié au mode de vie et à l'alimentation. Comme nous l'avons vu plus haut, le phénomène spécifique du second type de diabète se nomme l'insulinorésistance.

Remèdes anciens contre le diabète

Le diabète de type 1 est une maladie connue de longue date. Avant le XXe siècle, le diabète de type 2 était peu fréquent. Plusieurs médecins ont proposé une thérapie diététique fonctionnant à peu près comme le jeûne contemporain.

Les résultats étaient prometteurs dans l'ensemble. Mais la méconnaissance de la différence entre diabète de type 1 et 2 (le régime n'est pas la solution pour les diabétiques de type 1) et des erreurs de jugement sur le traitement noircirent le tableau.

Le traitement à base d'insuline s'est imposé progressivement, contre les premières tentatives à base de régime alimentaire. Mais ici encore, la confusion entre les deux diabètes porte préjudice à certains patients (en l'occurrence, cette fois, aux diabétiques de type 2).

Aujourd'hui, le diabète de type 2 gagne du terrain. Comment freiner sa progression ?

Une sagesse oubliée : le lien entre diabète de type 2 et alimentation

Les spécialistes considèrent le diabète comme une maladie évolutive et chronique. Pourtant, la chirurgie bariatrique et le jeûne démontrent que ce n'est pas le cas.

Le Dr Jason Fung démontre que, pendant la Seconde Guerre mondiale, le diabète de type 2 chuta en raison des rationnements imposés à la population. C'est donc bien qu'il y a un lien clair entre cette maladie et le régime alimentaire.

Pourquoi le jeûne est-il efficace contre le diabète de type 2 ?

L'injection d'insuline n'est pas la solution pour les diabétiques de type 2. En effet, cela renforce le phénomène d'insulinorésistance. Or il s'agit, au contraire, de le contrer.

"Seules deux méthodes permettent d'évacuer du corps la surcharge toxique de glucose. Il faut commencer par arrêter d'en introduire. C'est possible en adoptant un régime très pauvre en glucose ou un régime cétogène. (...) Le jeûne aussi élimine les glucides — ainsi que toute autre forme d'aliments. L'organisme doit ensuite brûler l'excès de glucose. Encore une fois, le jeûne est la solution évidente. (...) Le jeûne met un terme à l'ingestion de glucose et le corps n'a d'autre choix que d'utiliser ses réserves." (Le guide complet du jeûne, p. 176)

Un suivi attentif est essentiel

Le jeûne ne doit pas se faire n'importe comment. Surtout si vous prenez des médicaments contre le diabète de type 2. Vous devrez prendre l'avis d'un médecin et contrôler régulièrement votre glycémie.

"L'objectif à long terme reste de parvenir à un sevrage de médicaments tout en ayant une glycémie normale", dit le Dr Jason Fung.

Un jeûne réussi : Megan

Megan a vu sa vie changer alors qu'elle n'avait qu'une vingtaine d'années. Elle a pris 24 kg en quelques mois. Puis a été diagnostiquée prédiabétique.

Au début, elle a eu des doutes sur le traitement à adopter. Après avoir tenté le régime hypocalorique, sans succès, elle s'est décidée à essayer le jeûne. Avec appréhension. Mais elle ne le regrette pas !

Aujourd'hui, en tant que praticienne de santé, elle applique à ses patients le programme du Dr Jason Fung.

Chapitre 7 : Jeûner pour rajeunir et doper ses neurones

Booster ses capacités mentales

Vous avez certainement fait l'expérience d'un repas trop copieux. Difficile de se sentir très performant mentalement (et physiquement d'ailleurs) dans les heures qui suivent. À l'inverse, vous avez peut-être expérimenté l'état de clairvoyance qui apparaît lorsque vous mangez peu ou pas.

L'idée consiste à reproduire cet état d'alerte intellectuelle volontairement avec le jeûne. En fait, pour des raisons évolutives, notre corps et notre cerveau se mettent en état de vigilance accrue lorsque la nourriture vient à manquer. Eh oui, sans cela, nous n'aurions plus la force ni l'intelligence de la chercher !

Ralentissement du vieillissement

"Notre corps est en perpétuel renouvellement. (...) De nouvelles cellules et de nouveaux tissus sont générés pour remplacer ceux qui ont été détruits. Le corps se renouvelle ainsi. Pour que cela fonctionne, toutefois, il doit d'abord se débarrasser des anciennes pièces." (Le guide complet du jeûne, p. 193)

Les mécanismes responsables de ce nettoyage sont nommés l'apoptose et l'autophagie. Or, trop de protéines, d'insuline ou de glucose dans le sang peuvent empêcher ces processus de fonctionner correctement.

Le jeûne est un excellent stimulus pour redonner vie à ce phénomène de nettoyage naturel du corps. Dans l'ouvrage, une explication scientifique est proposée à partir de la molécule mTOR, qui favorise l'autophagie.

Chapitre 8 : Jeûner pour améliorer sa santé cardiaque

Cholestérol et triglycérides sont des marqueurs d'un risque cardio-vasculaire ou cardiaque accru. Un régime pauvre en glucides peut aider. Mais pas dans tous les cas.

Le cholestérol alimentaire n'augmente pas le cholestérol sanguin

En fait, l'alimentation ne joue pas sur le taux de cholestérol sanguin. C'est le foie qui le produit en grande partie (80 %) et le fait de manger plus ou moins d'aliments à forte teneur en cholestérol n'y change rien.

Cette affirmation peut sembler étrange, tant nous sommes habitués à l'idée contraire. Pourtant, l'auteur démontre sa vérité en fouillant dans l'histoire des études scientifiques sur la nutrition. Il montre que certains résultats ont été laissés de côté, au profit de la doctrine du régime "pauvre en matières grasses".

Le jeûne pour lutter contre le cholestérol

Si manger moins n'a pas beaucoup d'impact, en revanche ne rien manger est efficace. Pourquoi ? Il faut le demander aux triglycérides ! "Des études démontrent que jeûner un jour sur deux pendant 65 jours peut réduire de 25 % les LDL (mauvais cholestérol)".

Chapitre 9 : Ce que vous devez savoir sur la faim

C'est dans la tête que naît la faim

La faim peut être déclenchée de multiples manières. Ces stimulus peuvent être très puissants. Nous créons ainsi des habitudes : une odeur et nous avons envie de manger, la vue d'un paquet de chips et la faim nous tenaille…

La plupart du temps, nous développons des réflexes conditionnés qui nous poussent à manger. Mais nous n'avons pas pour autant réellement faim. Autrement dit, notre corps n'a pas réellement besoin de nourriture à ce moment X.

En finir avec notre conditionnement

Le jeûne permet de se défaire de ces conditionnements. Il casse les réflexes en introduisant une dimension imprévisible (par exemple en sautant des repas de façon aléatoire).

Si vous avez de mauvaises routines tenaces dont vous voulez vous débarrasser, remplacez-les par d'autres plus saines (une tisane à la place des biscuits devant la télé le soir, par exemple).

"Lorsque l'on cherche à rompre des habitudes, un sevrage brutal produit rarement les effets escomptés. Il est préférable de remplacer une habitude par une autre moins nocive." (Le guide complet du jeûne, p. 216)

Comment gérer la faim pendant le jeûne

Le Dr Jason Fung préconise de se passer d'édulcorants. Toutefois, certains l'utilisent pendant le jeûne. En fait, il est préférable de s'éloigner de tous les stimulus qui provoquent la faim, de façon générale.

Si c'est impossible, modifiez vos routines en conservant quelque chose. Par exemple, si vous ne mangez pas au petit déjeuner, conservez tout de même la tasse de café (en en faisant un bulletproof coffee, pourquoi pas ! Voir la recette dans l'ouvrage, p. 330-331).

Autre option : travailler ou s'activer durant les heures dévolues aux repas.

Laisser mourir la vague de faim

Relativisez la faim et laissez-la s'en aller. Pour le dire avec les mots de l'auteur de L'art de ne pas vous empoisonner la vie, cessez de "terribiliser" la faim.

Buvez une boisson qui vous plaît. Cela calmera la faim.

Pour les jeûnes longs, il est fréquent d'observer une diminution de la faim après le deuxième jour.

Un jeûne réussi : Darryl

Darryl est un homme de 66 ans au taux de cholestérol élevé et d'un diabète de type 2. Comme le relate le Dr Jason Fung, un régime associé au jeûne lui a permis de faire disparaître son diabète !

Chapitre 10 : Dans quels cas ne pas jeûner

Voici les situations dans lesquelles le jeûne ne devrait pas avoir lieu :

Personnes très maigres ou souffrant de malnutrition sévère ;

Enfants de moins de 18 ans ;

Femmes enceintes ;

Femmes allaitantes.

Dans les situations suivantes, le jeûne ne devrait pas être entrepris sans l'avis d'un médecin :

Personnes souffrant de crise de goutte ;

Prise de médicaments ;

Diabète de type 1 ou 2 ;

Personnes souffrant de reflux gastro-œsophagien.

Deuxième partie : Comment jeûner ?

Chapitre 11 : Types de jeûnes et bonnes pratiques

Il existe plusieurs types de jeûne thérapeutique, selon les périodes notamment (celles-ci seront traitées aux chapitres suivants).

Le rapport aux boissons est également important.

Le jeûne classique autorise l'eau, le café, le thé, mais rejette tout le reste et en particulier le sucre.

Le jeûne hydrique n'accepte que l'eau (et le sel).

Certains jeûnes autorisent les jus (de fruits ou de légumes).

Le "jeûne gras" autorise la consommation de graisses comme l'huile de coco, la crème et le beurre (c'est le cas du bulletproof coffee).

Le "jeûne sec" n'autorise aucun liquide, à déconseiller hors des contraintes religieuses, selon l'auteur.

Le programme nutritionnel intensif

Le Dr Jason Fung a créé sa propre variante où le café, le thé, l'eau et le bouillon d'os (voir la recette p. 332-333) sont autorisés. La graisse (comme évoqué plus haut) peut faire partie du régime si la personne le souhaite.

Chapitre 12 : Jeûne intermittent

Comme nous l'avons vu, nos ancêtres avaient l'habitude (en partie par nécessité) de passer certaines périodes sans manger.

En fait, sans aller jusqu'à la famine (qui est involontaire), nous pouvons décider de nous passer de nourriture de temps à autre afin de garder les bienfaits du jeûne sans en payer les conséquences négatives.

Le jeûne intermittent est une solution simple et utile pour faire baisser le taux d'insuline et obtenir les gains (perte de poids, boost intellectuel et physique, etc.) vus plus haut.

Qu'est-ce que le jeûne intermittent ?

"Même s'il s'agit d'une notion arbitraire, on peut distinguer les jeûnes courts (moins de 24 heures), des jeûnes longs (à partir de 24 heures)", dit l'auteur.

Le Dr Jason Fung insiste : il importe de trouver son rythme et la "combinaison" jeûne/alimentation qui vous convient le mieux et qui donne les meilleurs résultats.

Le jeûne intermittent est un jeûne court qui va s'étendre sur plusieurs jours, voire devenir une habitude qui s'étend dans la durée.

Jeûnes quotidiens de courte durée

Voici quelques types de jeûnes connus :

12 heures (le jeûne classique et "naturel") ;

16 heures (vous passez le petit-déjeuner ou le dîner, par exemple) ;

20 heures (vous passez le petit-déjeuner et le déjeuner), connu sous le nom de "Régime du guerrier" (Ori Hofmekler).

Rythmes circadiens

Ce sont les rythmes de comportements et d'hormone sur 24 heures. Ceux-ci aident à la régulation de l'insuline et il faut donc les prendre en compte.

Bien qu'il y ait peu d'études à ce sujet, il semble que manger le soir ou la nuit favorise davantage la prise de poids, car la production d'insuline est plus élevée à ce moment.

Le repas le plus copieux de la journée

Il devrait être le déjeuner. Comme dans le cadre de la diète méditerranéenne. En effet, nous venons de voir qu'il n'était pas conseillé de manger le soir. Par ailleurs, nous n'avons souvent pas très faim le matin. Autant suivre ces rythmes naturels !

Chapitre 13 : Jeûnes plus longs (24 à 42 heures)

Risques et avantages liés aux jeûnes plus longs

Les jeûnes longs sont particulièrement efficaces pour traiter le diabète de type 2 et l'obésité. Mais le Dr Jason Fung prévient et met en garde. Il faut :

Demander l'avis de son médecin (surtout si vous prenez des médicaments) ;

Arrêter le jeûne si vous ne vous sentez pas bien.

Jeûne de 24 heures

Cette formule a plusieurs avantages, et notamment celle de pouvoir continuer à prendre ses médicaments sans problème.

Dans cette formule, vous jeûnez une journée entière, depuis un repas (disons le dîner) jusqu'au même repas suivant (le dîner du lendemain).

Il s'intègre facilement à la vie de tous les jours, sans perturber outre mesure le rythme familial, par exemple.

Le régime 5:2

Ici, vous mangez 5 jours de la semaine et vous abstenez les 2 restants. Vous en saurez plus en lisant l'ouvrage de Micahel Mosley, Le Régime Fast. En fait, les deux jours de jeûne peuvent inclure une dose minimale de calories.

Le jeûne alterné

Dans ce cas, vous jeûnez un jour sur deux. "Comme pour le régime 5:2, 500 à 600 calories sont autorisées les jours de jeûne, mais cette restriction calorique revenant tous les 2 jours et non deux fois par semaine, il est plus intense que le régime 5:2", rappelle l'auteur.

Jeûne de 36 heures

Vous jeûnez une journée complète et ne mangez que le surlendemain. C'est un type de jeûne utilisé dans le programme nutritionnel intensif du Dr Jason Fung.

Jeûne de 42 heures

Vous pouvez combiner un jeûne de 16 heures avec un jeûne de 36 heures au cours d'une semaine. Dans ce cas, vous aurez accompli un jeûne de 42 heures.

Un jeûne réussi : Sunny et Cherrie

Sunny est un homme d'une cinquantaine d'années qui a été soigné par le Dr Jason Fung. Sa sœur, Cherry, s'est décidée elle aussi à suivre le régime de l'auteur, au vu des résultats de son frère. Tous les deux affirment s'être sentis en forme pendant les périodes de jeûne. Et leur diabète de type 2 a disparu.

Chapitre 14 : Jeûne étendu (plus de 42 heures)

Le jeûne étendu doit souvent faire l'objet d'une préparation en amont. C'est aussi un exercice qu'il vaut mieux faire lorsque vous aurez déjà une expérience des jeûnes courts et plus longs.

Voici les jeûnes étendus évoqués dans l'ouvrage :

2 à 3 jours ;

7 à 14 jours.

L'auteur aborde aussi la question du "syndrome de renutrition inappropriée". Il s'agit d'un problème qui survient essentiellement dans les cas de malnutrition sévère.

Ce problème peut survenir chez des personnes souffrant d'anorexie, mais aussi d'alcoolisme chronique, de cancer, de diabète mal contrôlé ou d'une maladie intestinale.

Comme nous l'avons déjà signalé, dans ces cas-là, le jeûne n'est peut-être pas la solution appropriée : parlez-en toujours à votre médecin avant de vous lancer.

Dans tous les cas, ce phénomène est très rare (0,43 % des cas). Et si vous êtes en bonne santé, ces deux recommandations simples devraient suffire :

Optez pour un jeûne avec bouillon d'os ;

Continuez vos activités physiques durant le jeûne.

Chapitre 15 : Trucs, astuces et questions fréquentes

Pour commencer, ne perdez jamais de vue votre objectif et ajustez votre stratégie en fonction des résultats. C'est la base.

9 conseils incontournables

Buvez de l'eau ;

Restez occupé ;

Buvez du café ;

Surfez sur la vague ;

Ne le dites pas aux autres ;

Donnez-vous un mois ;

Mangez correctement les jours où vous ne jeûnez pas ;

Évitez les excès ;

Adaptez le jeûne à votre mode de vie (p. 294-295).

Comment rompre le jeûne ?

Un conseil : ne vous suralimentez pas après un jeûne. Reprenez en douceur (en suivant le conseil 8 ci-dessus). Le Dr Jason Fung conseille aussi de prendre un en-cas avant un vrai repas (une heure plus tard). Des fruits secs ou une salade peuvent faire l'affaire. Un bouillon ou un petit morceau de viande aussi.

Bien entendu, pensez à vous hydrater (avec de l'eau !) et prenez le temps de consommer votre en-cas.

Problèmes courants

Voici quelques problèmes qui surviennent pendant la période de jeûne. Dans l'ouvrage, l'auteur montre comment les gérer au quotidien :

La faim ;

Les maux de tête ;

La constipation ;

Les reflux gastriques ;

Les crampes musculaires.

Questions fréquentes

Voici aussi quelques questions auxquelles le Dr Jason Fung répond :

Est-ce que jeûner va me rendre irritable ?

Est-ce que je vais être fatigué ?

Le jeûne cause-t-il confusion et absences ?

Le jeûne conduit-il à la suralimentation ?

Je souffre de gargouillements permanents. Que faire ?

Je prends des médicaments pendant les repas. Comment procéder quand je jeûne ?

Que faire si je souffre du diabète ?

Puis-je faire de l'exercice pendant un jeûne ?

Soyez vigilants

Si vous avez des problèmes de santé, soyez particulièrement prudent. Outre l'avis du médecin, vous devriez monitorer votre tension artérielle et votre taux de glycémie.

Festins et jeûnes : les rythmes de la vie

Nous prenons plus de poids à certaines périodes de l'année. C'est normal ! Les fêtes nous font du bien aussi ! Mais nous avons oublié que les festins étaient suivis ou précédés de jeûne auparavant. Pourquoi ne pas nous souvenir de cette sagesse traditionnelle et la remettre au goût du jour ?

Manger à l'extérieur

Cherchez à adapter votre jeûne à votre agenda et non l'inverse. Ne vous privez pas de tout contact social. Une solution classique consiste à sauter le petit-déjeuner (plus facile). Si vous voulez éviter de déjeuner, continuez à travailler par exemple (c'est relativement simple également).

Troisième partie : Ressources

Boissons compatibles avec le jeûne

Le Dr Jason Fung dresse une liste complète des boissons recommandées et compatibles avec le jeûne. Pour chacun, il précise ce que vous pouvez ajouter ou non (voir p. 317-319) :

Eau ;

Café ;

Thé et tisanes ;

Bouillon d'os maison.

Protocoles

Plusieurs protocoles précis sont proposés en fin d'ouvrage, avec des propositions de recettes et des plages horaire jeûne/alimentation. C'est vraiment pratique ! Vous trouverez des protocoles pour le jeûne de :

24 heures ;

36 heures ;

42 heures ;

7 à 14 jours.

Quoi ? Des recettes dans un livre sur le jeûne ? Eh oui !

Voici les délicieuses recettes présentées dans l'ouvrage (p. 328-367) :

Parfait aux fruits rouges

Bulletproof coffee

Bouillon d’os

Pancakes sans céréale

Mini-frittatas

Bacon maison

Pizza de chou-fleur sans céréale

Cuisses de poulet pannées au paprika

Pilons de poulet au bacon

Poivrons farcis

Ailes de poulet aux épices

Bâtonnets de poulet panés

Fajitas de laitue au bœuf et aux poivrons

Salade de roquette au prosciutto

Frites d’avocat

Salade de roquette aux pores et pignons

Salade de fraises au chou kale

Haricots verts sauce moutarde

Salade grecque à l’avocat

Semoule de chou-fleur au four

Conclusion sur « Le guide complet du jeûne » du Dr Jason Fung :

Ce qu’il faut retenir de « Le guide complet du jeûne » du Dr Jason Fung :

Voici un livre qui vous sera utile non seulement avant de jeûner, mais aussi pendant toute la période du jeûne. Il vous accompagnera dans votre cheminement. Et si vous doutez encore, eh bien il parviendra à vous convaincre, preuves à l'appui, de l'intérêt de cette méthode.

Il faut retenir que c'est à la fois une technique ancienne, validée par les ans ET une méthode reconnue par la science la plus actuelle. Tout comme la méditation, le jeûne est une pratique millénaire redécouverte et validée par les recherches les plus récentes.

Il peut aider à soigner le diabète de type 2 et l'obésité. Bien sûr, les personnes souffrant de ces maladies ne devraient pas se lancer seules, sans avis d'un médecin.

Pour tous les autres, le jeûne peut devenir une véritable ressource de développement personnel. Celui-ci vous aidera à renforcer votre corps et votre esprit.

Pour terminer, nous pouvons citer l'auteur de la préface, Charles-Antoine Winter :

"Ne jeûnez pas dans une logique de privation, avec la peur au ventre et l'impression du sacrifice. Jeûnez avec le sentiment d'abondance, de liberté, en faisant de l'exercice physique, en profitant de vos temps de repas pour accomplir vos rêves." (Le guide complet du jeûne, p. 371)

Points forts :

Un guide vraiment complet sur tous les aspects du jeûne et les différents protocoles possibles ;

Des références scientifiques à la fin de chaque chapitre ;

De nombreux témoignages d'experts et de personnes ayant expérimenté le jeûne ;

Les ressources en fin d'ouvrage — un vrai plus !

Point faible :

Le contexte des études et des cas est surtout américain. Mais cela s'applique également à l'Europe et à tous les pays occidentaux.

Ma note :

★★★★★

Avez-vous lu le livre du Dr Jason Fung « Le guide complet du jeûne » ? Combien le notez-vous ?

[ratings]

Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre du Dr Jason Fung « Le guide complet du jeûne » .

 Visitez Amazon afin d’acheter le livre du Dr Jason Fung « Le guide complet du jeûne » .

Cet article Le guide complet du jeûne est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.

]]>
Thu, 22 Feb 2024 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12775/Le-guide-complet-du-jene