Olivier Roland - tagged with confiance-en-soi http://www.olivier-roland.fr/feed en-us http://blogs.law.harvard.edu/tech/rss Sweetcron [email protected] Booster sa confiance en soi pour les nuls http://www.olivier-roland.fr/items/view/12378/Booster-sa-confiance-en-soi-pour-les-nuls

Résumé de « Booster sa confiance en soi pour les nuls » de Kate Burton, Brinley N. Platts et Sandra Leite : un guide pratique appuyé sur les recherches de la PNL et de l'analyse transactionnelle, entre autres, pour améliorer sa confiance en soi au quotidien et dans les situations de crise.

Par Kate Burton, Brinley N. Platts et Sandra Leite, 2021, 339 pages.

Titre original : Building self-confidence for dummies.

Chronique et résumé de « Booster sa confiance en soi pour les nuls » de Kate Burton, Brinley N. Platts et Sandra Leite

Partie 1 : Les bases de la confiance

Chapitre 1 : Évaluer sa confiance

Qu’est-ce que la confiance en soi ?

Selon le dictionnaire, la confiance est « l’espérance ferme, l’assurance de celui qui se fie à quelqu’un ou quelque chose » (Le Petit Robert).

Avoir confiance en soi, c’est donc se fier à soi-même, être quelqu’un d’assuré. En détaillant un peu, nous pouvons voir que la confiance en soi inclut une forme de « foi » (confiance et foi ont la même racine étymologique) en nos :

Capacités (physiques, affectives, intellectuelles) ;

Qualités (compétences, traits de caractère) ;

Atouts (innés ou acquis).

Concrètement, la confiance se manifeste lorsque vous sortez de votre zone de confort et que, malgré tout, vous êtes content et satisfait.

Elle permet par ailleurs de gérer les moments de pression. Vous savez que vous arriverez au bout des tâches à accomplir en les compartimentant, même si celles-ci sont nombreuses et génèrent une certaine dose de stress.

Les autres vous trouvent solides et sont plus sereins à vos côtés ; tel est un autre effet de la confiance en soi.

Voici quelques états, sentiments ou attitudes qui connotent un état de confiance en soi :

Équilibre ;

Respiration aisée ;

Proactivité ;

Humour.

Connaître son état de confiance actuel

La confiance en soi n’est pas une donnée acquise une fois pour toutes. Elle fluctue. Par ailleurs, chaque individu évalue différemment son état de confiance. C’est donc une affaire éminemment subjective.

Voici quelques indicateurs de confiance pour vous aider à repérer où vous en êtes en ce moment. Vous…

Savez quel est votre chemin et quelles sont vos valeurs ;

Êtes motivé et ressentez du plaisir dans ce que vous faites ;

Êtes émotionnellement stable ;

Vous sentez positif et optimiste ;

Avez conscience de vos points forts et de votre valeur ;

Vous adaptez aisément à de nouvelles conditions de vie ou de travail ;

Avez envie d’en apprendre plus, d’évoluer, voire de prendre des risques ;

Vous sentez en forme physiquement.

Les auteures proposent un tableau complet vous permettant de faire le point sur votre état de confiance, p. 19-22.

Connaître ses forces

L’estime de soi — c’est-à-dire la capacité à se juger positivement — est importante pour la confiance en soi. Plus vous reconnaîtrez vos forces et aimerez qui vous êtes, et plus un sentiment d’assurance vous enveloppera.

Sachez donc vous lancer quelques fleurs, et apprenez aussi à ne pas vous plaindre de situations irréalistes. Vous êtes bon musicien ? Félicitez-vous-en et ne vous inquiétez pas de ne pas être un (bon) rugbyman.

« Pour renforcer votre confiance, vous devez vous concentrer sur ce que vous savez faire et non essayer de vous transformer en une personne que vous n’êtes pas. Vous devez également vous libérer des pensées négatives néfastes concernant vos défauts ou les péripéties de votre vie. » (La confiance en soi pour les nuls, p. 24)

Prenez donc le temps d’étudier ce que vous faites bien et réfléchissez aux manières de renforcer ces états. On vous fait un compliment ? Apprenez à le recevoir, sans trop d’empressement ni rejet. Recueillez aussi l’avis des autres !

Les auteures proposent de demander à six personnes de votre entourage proche de vous dire ce qu’elles pensent de vous. Elles ont conçu pour cela six questions (p. 28). Prêt à jouer le jeu ?

Imaginer sa vie rêvée

Pour un instant, pensez que vous êtes super-confiant : rien ne peut vous arrêter. Au calme, profitez de cette nouvelle sensation et visualisez (en pensée) :

Qui est avec vous ?

Où êtes-vous ?

Quelles sont vos forces (capacités, atouts, etc.) ?

À quoi pensez-vous ?

Qu’est-ce qui vous importe ?

Qu’avez-vous envie d’accomplir, sachant que tout vous réussit ?

À propos de la visualisation, il est bon de se référer aux exercices de PNL si vous voulez en savoir plus.

Vous avez certainement fait l’expérience, quelques fois dans votre vie, de trouver facile quelque chose qui vous paraissait difficile hier. Lorsque vous vous apprêtez à atteindre un nouveau stade dans votre travail (promotion, responsabilités accrues, etc.) ou dans votre existence privée, pensez-y. Vous avez déjà réussi à apprendre d’autres choses. Vous serez capable d’en « digérer » de nouvelles.

Trouver des modèles permet également d’évoluer. Comparez-vous à eux honnêtement, mais sans vous culpabiliser. Cherchez simplement à vous entraîner et à devenir, vous aussi, un exemple pour les autres.

Se préparer à passer à l’action

Le meilleur moment pour passer à l’action est l’instant présent. Maintenant ? Oui ! Mais pour vous préparer au voyage, pensez à :

Définir vos intentions et engagements (pour un exemple, voir p. 34) ;

Admettre les avantages et les inconvénients du changement.

Chapitre 2 : Identifier ses points faibles

Creuser jusqu’à la racine du mal

Nous avons souvent tendance à nous empoisonner la vie avec des expressions telles que « toujours », « jamais », « impossible », « tout le monde », etc. Modifions-les par « peut-être », « presque », « parfois », « je choisis de ».

N’est-ce pas mieux ? Ne vous sentez-vous pas plus léger ? Bref, évitez de généraliser et de considérer l’univers comme un environnement hostile. Créez le sens, engendrez de nouvelles possibilités.

Cela passe, bien sûr, par l’arrêt de la « machine à reproches » qui tourne, parfois, en boucle dans votre cerveau. Remplacez-la par « la machine à choisir et à agir ». Oui, vous avez la possibilité de prendre une place dans le monde !

Les relations familiales, par exemple, peuvent vous maintenir dans un état de dépendance et de manque de confiance. D’ailleurs, c’est quelque chose qui est bien analysé par l’analyse transactionnelle. Reformater ses relations avec ses proches est possible. Nos rapports avec les autres sont dynamiques et laissent place aux modifications.

Par ailleurs, vous avez des expériences dont vous pouvez vous servir pour modifier votre façon d’être. Vous avez vécu des coups durs, mais vous vous en êtes sorti. Il est bon de se souvenir de ces moments de résilience pour progresser vers un état de plus grande confiance intérieure.

Balayer les aspects négatifs

Il y a les problèmes au long cours. Mais il y a aussi les ennuis du quotidien, qui nous « bouffent », comme nous le disons parfois familièrement. Au jour le jour, vous vous faites par exemple des « films » sur telle ou telle personne, sur telle ou telle situation. Là aussi, il est bon d’y mettre un frein.

« L’inconvénient de ces suppositions néfastes, c’est que vous agissez comme si elles étaient vraies et, pour finir, ce sont des prédictions qui se réalisent. » (Booster sa confiance en soi pour les nuls, p. 43)

Au jour le jour, vous pouvez aussi vous sentir « débordé ». C’est très bien d’avoir des projets et de courir le monde, mais pensez à vous. Être occupé ne signifie pas être submergé. Faites le point et établissez vos priorités pour agir plus sereinement et avec plus d’efficacité.

Découvrir ce qui vide vos batteries

Si vous êtes confiant, vous avez de l’énergie à revendre et vous inspirez les autres. Si vous en manquez, il se peut que vous demandiez de l’énergie et de l’attention aux autres. Au point, parfois, de les fatiguer.

Il existe aussi des situations toxiques. Celles-là doivent être combattues avec encore plus de véhémence. C’est le cas, par exemple, lorsque vous entrez en relation avec des manipulateurs, mais pas seulement.

Au travail ou ailleurs, certaines situations s’enveniment et deviennent difficiles à gérer. Pour vous aider à y voir plus clair, les auteures vous proposent de remplir un « tableau de fréquence d’apparition des éléments qui sapent la confiance », afin d’évaluer votre seuil de tolérance aux situations toxiques (p. 49-50).

Partie 2 : Préparer son arsenal

Chapitre 3 : Planifier son itinéraire

Savoir où aller

C’est un point essentiel pour avoir confiance en soi. Pourquoi ? Car cela donne du sens à votre cheminement. Et vous donne donc envie d’avancer. Si vous n’y voyez pas encore très clair, les auteures vous proposent de vous aider à déterminer vos domaines de prédilection grâce à une « roue des talents » (p. 56-58).

Par ailleurs, vous connaissez aussi sans doute les objectifs SMART, pour :

Spécifique (un objectif précis) ;

Mesurable (dont le résultat est évaluable concrètement) ;

Ambitieux (qui soit stimulant, mais accessible) ;

Réaliste (c’est-à-dire qui soit en phase avec vos compétences et vos moyens) ;

Temporellement délimité (et que vous pouvez atteindre dans un temps donné à l’avance).

Cette façon de construire ses objectifs à partir de repères concrets est précieuse, car elle vous donne un cap réel. Vous posez ainsi vos jalons.

Si vous souhaitez fixer un cap général, imaginez-vous à 85 ans, le plus précisément possible. Rêvez-vous tel que vous voudriez être à cet âge. Puis rétrogradez : 65, 50, 40, aujourd’hui. À chaque fois imaginez-vous tel que vous souhaitez être, avec le plus de détails possible. Cela vous donnera un objectif à long terme.

Choisir des modèles

Lire de bonnes autobiographies ou biographies peut jouer un rôle très stimulant. C’est d’ailleurs pourquoi nous en proposons autant sur ce site ! En effet, elles vous permettent de trouver des exemples. Nous en parlions déjà plus haut : les modèles sont des guides fiables, qui vous aident à trouver des repères et des moyens de développer votre potentiel et votre confiance en vous (à condition de ne pas vous juger et de culpabiliser).

Les (auto) biographies racontent souvent comment les personnes ont eu des coups durs. Elles nous les présentent comme des personnes « à taille humaine » dans lesquelles nous pouvons nous reconnaître. Vous pouvez ainsi trouver des points de comparaison et enrichir votre vie grâce à celle des autres.

Finalement, vous pourriez bien devenir votre propre coach. C’est possible ! En cessant de vous accuser de ne pas être ceci ou cela, vous commencerez à vous observer de façon neutre, dépassionnée. C’est cela que fait le coach ; il vous offre un miroir pour vous aider à évoluer. Vous pouvez devenir votre propre observateur.

« Quand vous êtes le coach, vous devez d’abord observer ce qui se passe vraiment, et, par la suite seulement, réfléchir de manière constructive au meilleur moyen d’améliorer les résultats ou la situation. » (Booster sa confiance en soi pour les nuls, p. 64)

Chapitre 4 : Trouver sa motivation

Mener sa vie avec allant

Vous souvenez-vous de la pyramide des besoins de Maslow (du nom de ce célèbre psychologue humaniste étatsunien) ? Elle consiste à dire que nous avons d’abord besoin de :

Satisfaire nos besoins physiologiques ;

Ensuite, d’être en sécurité ;

Puis de recevoir de l’amour et de se sentir appartenir à une communauté ;

Et d’avoir une bonne estime de soi ;

En vue, finalement, de s’accomplir personnellement.

Chaque « stade » de la pyramide (de 1 à 5 ici) dépend de celui qui lui est antérieur. Mener sa vie avec allant, c’est s’investir pour satisfaire ces différents besoins. En connaissant clairement vos besoins (en plus de vos objectifs de vie), vous pouvez savoir quand quelque chose « cloche ». « Quel besoin n’est pas satisfait pour l’instant ? Que puis-je faire pour le résoudre ? » Voici des questions que vous pouvez alors vous poser.

Cela peut d’ailleurs vous aider. En observant les comportements d’autrui — teintés par le désir de satisfaire l’un ou l’autre de ces besoins fondamentaux identifiés par Maslow —, avec curiosité et bienveillance, vous pourrez interagir plus facilement et être plus aisément accepté dans un groupe.

Prendre les choses en main au travail

Les auteures abordent ici le thème de la motivation au travail, qui a fait l’objet de nombreuses études. Celles-ci sont rapidement rappelées dans cette section :

La théorie de Frederick Herzberg sur les éléments de motivation et de démotivation ;

La théorie X et la théorie Y de McGrégor.

Mais le plus intéressant consiste, selon Kate Burton et Brinley Platts elles-mêmes, à « mettre la théorie à l’épreuve ». C’est pourquoi elles dressent un tableau très utile qui vous donne la possibilité de tester votre motivation au travail (p. 80-85).

Il ne s’agit pas, bien entendu, d’être motivé seulement pour plaire à votre employeur. Loin de là. Travailler avec entrain est d’abord bon pour vous et votre confiance en vous-même. À une condition : que cela corresponde à ce que vous voulez pour vous. Si vous vous sentez en phase avec votre emploi, vous ressentirez un niveau d’accomplissement plus intense et pourrez évoluer plus rapidement.

C’est également de cette façon qu’il faut appréhender les promotions. Sont-elles en ligne avec vos désirs et vos projets ? Vous n’avez pas à accepter sans autre forme de préavis. Vous pouvez choisir si cela vous intéresse, puis accepter ou refuser en toute conscience.

Chapitre 5 : Rester fidèle à ses principes

Comprendre ses valeurs

« C’est étrange, mais, si vous êtes comme la plupart des gens, en y regardant de plus près, vous avez seulement une vague idée du genre de vie que vous souhaitez. » (Booster sa confiance en soi pour les nuls, p. 88)

Vous vous dites qu’il vous faut la santé, le travail, la maison, etc. Mais c’est à peu près tout… Alors, reprenez-y vous à deux fois : « Qu’est-ce qui vous importe le plus dans la vie ? »

Ce n’est pas une question subsidiaire ! Que ce soit un objectif social, un désir artistique, peu importe, mais prenez en compte ce qui vous vient spontanément à l’esprit après quelques instants de réflexion. Vous pouvez aussi agir de façon plus créative en piochant dans de vieilles revues et magazines (voir p. 89).

Si vous avez déjà une idée, vous devrez maintenant classer vos différentes idées, c’est-à-dire les hiérarchiser pour éviter des conflits de valeurs. Pour ce faire, il vous faudra créer des règles maniables, articulables les unes avec les autres (c’est-à-dire formulées de la même façon) et en faire des croyances positives.

Veillez par exemple à construire vos règles de telle façon à ce qu’elle vous apporte satisfaction et non pas frustration. Si votre valeur n° 1 consiste à être en bonne santé…

Au lieu de dire : « Je dois faire 3 séances de sport par semaine ».

Dites plutôt : « Je me sens vraiment en bonne santé et en forme quand je fais du sport ».

Vous savez ainsi ce qui doit être fait, mais cela n’engendre ni frustration ni culpabilité.

Agir chaque jour selon ses valeurs

Pour appliquer les règles que vous vous êtes données à vous-même, il vous faudra apprendre à :

Vous focaliser sur ce qui compte (en faisant régulièrement le point) ;

Dégager des créneaux quotidiens pour chaque chose importante (de façon réaliste) ;

Passer en revue ce que vous avez fait de façon neutre et dépassionnée.

Vivre de façon authentique

Comme l’a dit Ralph Waldo Emerson : « Rien, en dehors de toi-même, ne peut t’apporter la paix ». Les événements du monde sont une chose ; votre interprétation en est une autre.

Autrement dit, c’est par le filtre des ressentis, des émotions et des pensées que nous transformons l’extérieur en un état intérieur, plus ou moins heureux. Heureusement, nous pouvons apprendre à manier ces filtres avec art et doigté.

Chapitre 6 : Faire ami-ami avec ses émotions

Apprivoiser ses émotions

L’intelligence émotionnelle est un concept récent qui a pris de plus en plus d’importance ces dernières années. Vous pouvez évaluer votre QE grâce à des tests commercialisés. Attention, car ils ne sont pas toujours faciles à interpréter seul. L’aide d’un coach peut être nécessaire.

La gestion quotidienne des émotions passe souvent par la rationalisation. Vous vous rappelez quelque chose qui vous peine (tristesse) ou vous révolte (colère) et vous cherchez à faire intervenir votre raison pour calmer le jeu. C’est un bon début, mais vous pouvez aussi faire entrer en jeu l’imagination pour relativiser l’événement et le rendre moins perturbant.

Par ailleurs, le langage joue bien sûr un rôle prépondérant. Pas question pour autant de dire tout et n’importe quoi à vos collègues, par exemple. Pour autant, ne vous réprimez pas. « Essayez de déterminer les avantages à long terme de la démarche consistant à exprimer ce que vous pensez et ressentez », suggèrent Kate Burton et Manley Patts.

Surveiller ses humeurs

L’humeur se distingue de l’émotion. Il s’agit d’un état d’esprit temporaire, plutôt positif ou négatif. Il n’a pas de déclencheur très clair (à la différence des émotions, généralement). À nouveau, le plus important ici est de rester à l’écoute de soi et des autres. Apprenez à sentir le « vent de l’humeur qui tourne ». Quelles émotions y sont liées ?

Vous pouvez dresser une liste de vos humeurs et leur donner des noms (ou utiliser des expressions). Lorsque vous repérez que vous entrez dans une humeur plutôt morose, prévoyez une petite chanson pleine d’élan pour faire passer la tempête.

Faire confiance à son intuition

Les auteures définissent l’intuition comme « le fait de savoir quelque chose sans utiliser consciemment son raisonnement ». Autrement dit, c’est votre inconscient qui parle. L’écouter peut vous être utile dans beaucoup de situations :

Lorsque vous voulez trouver de nouvelles façons de faire face à un souci ;

Quand vous souhaitez comprendre rapidement une situation ;

Pour améliorer l’efficacité de vos prises de décision ;

Etc.

Exploiter ses plus sombres émotions

Souvent, nous avons tendance à stocker nos frustrations comme des « timbres de collection », dans notre mémoire. Résultat : tout sort d’un coup et en bazar. Il est pourtant possible de canaliser ces émotions négatives.

La colère, par exemple, peut être transformée en énergie positive. Si vous êtes face à ce sentiment, évitez de critiquer personnellement autrui. Préférez plutôt la plainte, qui met l’accent sur un comportement à un moment T (et non sur la personne en tant que telle). Vous orienterez ainsi la situation vers la résolution du conflit, plutôt que vers la guerre de positions !

Chapitre 7 : Libérer sa passion

Découvrir son moi passionné

« En matière de passion, vous avez les mêmes capacités que n’importe quel artiste, orateur ou sportif (ou que n’importe quel groupe d’individus connu pour sa passion). Ce que vous avez aussi probablement, ce sont des blocages qui étouffent votre passion naturelle pour la vie et vous empêchent de déchaîner votre moi passionné et de l’afficher ainsi aux yeux du monde. » (Booster sa confiance en soi pour les nuls, p. 121)

Souvent, ces blocages viennent de la raison et, surtout, du jugement sur vous-même. Vous estimez que vous ne devez pas agir de cette façon-ci ou de cette façon-là. Mais que vous disent vos sentiments ? Sont-ils en lien avec vos valeurs ? Si c’est le cas, alors osez ouvrir les vannes !

Les auteures consacrent ensuite une partie aux niveaux neurologiques de Dilts, une théorie que vous pouvez retrouver en détail dans la chronique de La PNL pour les nuls.

Pour réaliser ses rêves en se laissant guider par la passion, il vaut mieux rêver d’être que d’avoir. Les rêves d’acquisition nous perdent le plus souvent, alors que les rêves d’être nous entraînent au cœur de nous-mêmes. Et ce sont eux qui donnent la confiance en soi la plus solide.

Concrétiser sa passion en passant à l’action

Voici une méthode proposée par les auteures pour passer à l’action et « commencer son voyage » :

Être en phase avec sa passion et la reconnaître.

Se lancer, malgré la crainte.

Chemin faisant, se munir d’aides (conseils, modèles, etc.) et résoudre les problèmes calmement.

Apprendre des problèmes et les utiliser pour atteindre ses objectifs.

Profiter pleinement de ses réussites et les partager avec autrui.

Chapitre 8 : Utiliser ses connaissances

Mettre l’accent sur les points positifs

Il est possible que vous ne vous en souveniez pas très bien. Pourtant, votre esprit, votre mémoire recèle des souvenirs de moments magiques, au cours desquels vous vous êtes senti particulièrement bien et en phase avec vous-même et votre activité.

Ces moments, connus comme moments de flow ou de plénitude, sont de véritables réservoirs à confiance en vous. Lorsque vous êtes en difficulté, allez donc y puiser un peu de bien-être et d’assurance ! Plusieurs exercices sont proposés en ce sens p. 139 et 140.

Maîtriser ses peurs

Voici un autre exercice (issu de la PNL) proposé par Kate Burton et Manley Patts pour maîtriser vos peurs :

« Pensez à une chose que vous ne souhaitez pas voir, un événement que vous redoutez.

Créez une image très nette de cette chose.

Maintenant, placez un grand cadre noir autour de l’image.

Regardez l’image et rétrécissez de plus en plus le cadre.

Déplacez l’image et le cadre dans le coin inférieur gauche de la pièce où vous les avez imaginés jusqu’à ce qu’ils ne deviennent plus qu’un tout petit point noir.

Notez maintenant les sentiments qui vous animent. » (Booster sa confiance en soi, p. 144)

Vous trouverez également un tableau visant à analyser vos peurs p. 146. Voici en résumé les questions à se poser :

Quelle est votre peur ?

Quand a-t-elle commencé ?

Comment y faire face ?

Très concrètement, comment agir ?

Partie 3 : Se façonner un moi plein de confiance

Chapitre 9 : Oublier la perfection

Abandonner les attentes irréalistes

Le perfectionnisme nuit à la concrétisation de vos projets. Parfois, il sert même d’excuse à la procrastination et au report indéfini.

L’analyse transactionnelle analyse ce comportement comme le reliquat d’une injonction venue du passé : « C’est bien, mais cela aurait pu être mieux », par exemple, s’est transformé en « Sois parfait ». Pour se défaire de ce « sortilège » de la perfection, remplacez ce dernier ordre envoyé à vous-même par une permission : « J’ai le droit à l’erreur ».

À la perfection, substituez l’excellence. Celle-ci n’est pas la perfection, mais le souhait de faire du mieux que vous pouvez, tout en sachant que cela peut ne pas être le cas.

Être d’abord généreux avec soi-même

Savoir prendre conscience de ses succès est un premier pas vers l’autoestime et donc la confiance en soi. « Pour votre santé mentale, il est important que vous prêtiez attention à ce que vous avez accompli plutôt que d’exiger toujours plus de vous-même », avertissent les auteures.

En plus, n’hésitez pas à accepter de l’aide et à déléguer, lorsque l’occasion de présente. Certaines tâches domestiques, par exemple, peuvent être partagées encore davantage. À noter : la délégation d’une tâche peut être simplement provisoire, lorsque vous risquez d’être submergé.

Mettre fin aux tergiversations

Les tergiversations vous font nager en sens contraire : à force de ne pas savoir ou d’hésiter, vous retardez tout passage à l’action et perdez toute confiance en vous. Agissez, dans n’importe quel sens, et voyez les résultats que vous obtenez ! C’est une bien meilleure idée : se frotter au réel et agir à partir des « réponses » qu’il donne.

Si vous rebutez à réaliser une tâche précise, forcez-vous à travailler une minute en vous chronométrant. Répétez l’opération plusieurs fois dans la journée. Une fois le travail engagé, vous ne pourrez plus l’arrêter.

Pour les tergiversations en cascade, du style : « Je ne peux pas aller à la salle de sport tant que je n’ai pas changé de travail et je ne peux pas changer de poste tant que ma femme travaille… », il existe également des échappatoires. Retrouvez une méthode point par point p. 160-161.

Une autre technique classique pour en finir avec la procrastination consiste à diviser les tâches en plus petites tâches.

Se libérer du temps pour soi

Impossible de travailler non-stop. Ralentir la cadence s’impose parfois. De temps à autre, accordez-vous du temps grâce à la méditation, notamment. Les auteures parlent également du principe 80/20, bien connu des Rebelles Intelligents ! Voici un exemple d’application ingénieux qu’elles donnent dans l’ouvrage :

« Identifiez un domaine dans lequel vous luttez pour atteindre la perfection (100 %). Fixez-vous un résultat à 80 % qui vous semble acceptable. Maintenant, consacrez 20 % de votre temps à vous focaliser sur un moyen d’atteindre ce résultat avec détermination. » (Booster sa confiance en soi pour les nuls, p. 166)

Créer des normes comportementales réalistes

Dans certains cas, plutôt rares, vous voudrez vous mettre à 100 %. Mais sachez, dans les autres situations, adapter vos objectifs aux circonstances. Rien ne sert de dépenser une quantité d’énergie astronomique pour des choses qui — toute réflexion faite — ne valent pas toute cette peine.

Restez donc positif et réaliste. De cette façon, votre confiance en vous demeurera stable. Par ailleurs, faire preuve de souplesse vous rendra également la vie plus facile. Il est vrai que certaines habitudes sont bien ancrées, mais que se passerait-il si vous les modifiiez ? Serait-ce si terrible ? « Plus vous serez capable de vous adapter, moins vous subirez la pression de la perfection », rappellent Kate Burton et Brinley Patts.

Chapitre 10 : Se dépasser mentalement

Agrandir sa zone de confort

Changer ses habitudes peut déranger. C’est ce que l’on nomme « sortir de sa zone de confort ». En soi, il n’y a rien de mal à faire des choses de façon routinière ; cela peut au contraire nous faciliter bien souvent l’existence.

Toutefois, ne jamais en sortir nous sclérose et nous rend inaptes au changement, y compris à un changement qui pourrait nous faire du bien. Pour apprendre à jouer avec sa zone de confort et l’agrandir peu à peu, il est important, tout d’abord, de connaître ses limites.

Si vous savez que vous êtes gêné, mal à l’aise dans une situation donnée, c’est qu’il s’agit d’une limite. Elle est liée à des croyances négatives. Mais vous pouvez sauter par-dessus la barrière. Comment ? Eh bien il n’y a pas de miracle : en commençant dès maintenant à agir pour vous accoutumer à cette situation et à cet inconfort ! Peu à peu, votre « muscle » de confiance en vous sera à la fois plus souple et plus endurci.

Conduire prudemment sur la file de droite

Lors de votre ascension, c’est-à-dire de votre croissance vers plus de confiance et d’ouverture au monde, vous aurez tout intérêt à construire quelques « camps de base » où vous reposer et revenir en vous-même.

Les exercices de respiration et de visualisation sont ici fortement conseillés, bien qu’il existe aussi d’autres techniques (la méditation ou le yoga peuvent très bien faire l’affaire). Lorsque vous avez besoin de vous préparer mentalement à un événement futur de façon calme et reposée, vous pouvez également employer ces techniques, issues de la PNL.

Attirer les choses souhaitées

Oui, vous pouvez obtenir ce que vous souhaitez, mais à condition de savoir ce que vous voulez ! Cela paraît évident, mais beaucoup d’entre nous nagent dans le brouillard, tout en se plaignant de ne pas récolter de résultats tangibles.

Grâce aux méthodes de visualisation positive, vous pouvez en effet vous mettre en condition d’attirer à vous ce que vous chérissez. Vous vous comporterez de telle façon à faire advenir les événements souhaités, sans pour autant vous en rendre compte tout le temps.

Mais attention, car l’inverse est également vrai. Vivre dans les émotions négatives et être certain qu’il ne vous arrivera que des misères pourraient bien vous y conduire pour de vrai !

Ressentir son pouvoir

La promesse de cet ouvrage est de vous aider à faire grandir votre confiance en vous et, ce faisant, votre pouvoir d’agir. Si vous appliquez les conseils qui y sont fournis, vous en ressentirez sans doute bientôt les effets.

Dans ce cadre, vous vous sentirez à la manœuvre, en train de réaliser vos objectifs et développer votre personnalité authentique. Vous êtes sûr que les choses se dérouleront bien, y compris si vous êtes mis devant des épreuves difficiles. Vous évoluez à votre meilleur niveau et vous êtes capable d’écouter la voix de votre raison, qui vous autorise et vous encourage à persévérer.

Chapitre 11 : Développer la confiance en son corps

Établir la connexion esprit-corps

Corps et esprit forment un système unique et sont, en pratique, inséparables. C’est d’ailleurs une chose que les découvertes des neurosciences nous enseignent de plus en plus. Les sagesses antiques asiatiques en sont très conscientes, elles aussi.

Pour établir cette connexion, de simples exercices de répétition peuvent souvent suffire : sentez votre esprit se calmer pendant que l’air entre et sort de vos poumons.

Savoir ce qui favorise une bonne santé

Le sport est bien sûr hautement recommandé : bon pour le corps, pour les émotions, le stress, il est un ingrédient essentiel du bien-être.

Pour chasser le stress négatif (celui qui vous ronge de l’intérieur sans vous faire avancer), vous pouvez penser à une foule de pratiques, dont… les clubs de rire ! D’après l’adaptatrice de l’ouvrage, Sandra Leite, il s’agit là d’un véritable « jogging intérieur » !

Suivre les règles d’or d’une alimentation saine

Voici quelques conseils donnés par les auteures pour garder la forme en maintenant une diète saine :

De l’eau vous boirez ;

Et manger de bonnes huiles (Oméga 3 et 6) ;

Tout en privilégiant les céréales complètes ;

Un en-cas ? Des graines !

Pas de surplus en sel ;

Des légumes verts ;

À bas le tabac !

Et les sucreries (ou avec beaucoup de modération).

Certaines croyances positives peuvent vous aider à renforcer votre santé et votre motivation, telles que « Quand je suis en bonne santé, mon degré de confiance augmente » ou « Je suis capable de m’offrir une vie saine ».

Visualiser son futur moi en bonne santé

Imaginez un film de vous. Pressez le bouton « Avance rapide » et arrêtez-vous dans 5, 10, 15 ans ou plus. Imaginez-vous avec la vivacité d’aujourd’hui ou celle que vous voudriez avoir.

Partie 4 : Afficher sa confiance

Chapitre 12 : Faire entendre sa voix

S’exprimer avec confiance

Pourquoi a-t-on tant de difficultés, parfois, à prendre la parole en public — ou simplement devant une ou deux personnes ? L’émotion nous gagne, notre voix se fait chétive. Impossible de retrouver nos mots !

L’expérience de l’écoute n’est pas beaucoup plus réconfortante. Souvent, nous n’aimons pas beaucoup notre façon de parler. Mais donnez-vous du lest ! Acceptez et explorez ce formidable instrument offert par la nature, qui vous connecte à vos semblables.

Ici encore, la respiration peut certainement vous aider à faire des progrès. Les chanteurs pratiquent la respiration thoracique. Vous pouvez également la tester. « Respirer par le vendre », comme on dit, aide à « disposer de la puissance vocale nécessaire pour parler en public ».

Dire ce que l’on pense et penser ce que l’on dit

Il n’y a pas de communication efficace sans une certaine congruence (voire une congruence certaine) des mots, de la pensée et des actes. Vous devez penser ce que vous dites et dire ce que vous pensez, mais aussi tenir votre parole (être intègre), c’est-à-dire faire ce que vous dites (et dire ce que vous faites).

Dans les cas de conversations difficiles, où il n’est pas facile d’extraire des raisons et de s’entendre, pratiquez la communication non violente.

Admettre que le message va au-delà des mots

Dire que les mots vont de pair avec les gestes et les pensées, c’est aussi dire qu’il faut faire attention à son apparence et à ces gestes parasites, plus ou moins inconscients, qui peuvent révéler nos pensées ou émotions.

Pour gérer cet aspect primordial de la communication, apprenez à maîtriser votre langage corporel. Il y a deux écoles :

Théâtrale ;

Naturelle.

La seconde consiste à se faire confiance et à mettre en accord, sans même y penser, nos émotions et notre discours avec nos gestes. Pour cela, il faut être très à l’aise.

L’approche théâtrale consiste à apprendre des gestes précis. Elle peut convenir si vous avez moins confiance en vous. Mais il est difficile, toutefois, d’être complètement à l’aise et — justement — « naturel » avec cette méthode.

C’est pourquoi les auteures plaident pour une troisième approche : l’authenticité. Pour ce faire, observez-vous et modifiez progressivement votre communication en fonction de l’objectif que vous souhaitez atteindre. Regardez les personnes et soyez attentif à la façon dont elles réceptionnent votre message.

Chapitre 13 : Avoir la tête de l’emploi

Être jugé sur les apparences

L’apparence est trompeuse, certes, mais elle constitue souvent, et pour bon nombre d’entre nous, un critère d’évaluation préalable, avant de plus amples détails. Nous cherchons donc souvent à l’améliorer.

Si c’est votre cas, vous vous rendez certainement compte que paraître confiant (à défaut de l’être) joue certainement en votre faveur dans la perception de l’apparence. Comment progresser ? Choisissez un modèle (ou que ce soit) et cherchez à vous conformer à ses gestes, son style, etc.

Si vous voulez faire la meilleure impression possible, soyez propre et bien habillé ; vos affaires bien rangées (si vous devez avoir un sac ou un porte-document). Suivez les codes vestimentaires en usage.

Trouver son style

Dans la vie de tous les jours, et pour vous-même, vous chercherez tout simplement à trouver votre style, celui qui est adapté à votre quotidien. Si vous doutez, il est possible de passer par un coach (qui vous fera peut-être économiser des dépenses en vêtements jamais portés).

Mais surtout : ayez du bon sens. Cherchez ce qui vous va le mieux. Testez et trouvez des coupes dans lesquelles vous êtes à la fois à l’aise et qui flattent votre silhouette.

Chapitre 14 : Agir avec confiance au quotidien

Gérer les réticences d’autrui à l’égard de son nouveau moi

À partir du moment où vous commencez à exposer au monde votre nouveau moi, plus confiant, vous pouvez mettre en péril certaines relations. Parfois, les personnes concernées ne joueront pas franc-jeu. Dans ce cas, vous pouvez les repérer et leur poser la question. Mais tenez bon !

Écoutez-les respectueusement et admettez qu’il y a un changement qui peut gêner. Mais rassurez-les et voyez comment vous pouvez, tous ensemble, mettre en place les prémices d’un nouveau type de relation.

Pensez également que les critiques, même négatives, sont souvent des retours d’information utile. Si celles-ci sont mal placées ou ne peuvent être atténuées, restez fidèle à vous-même en voyant au-delà d’elles, c’est-à-dire en vous rappelant pourquoi vous avez fait les choix que vous avez faits.

S’affirmer

S’affirmer n’a rien à voir avec l’agressivité. Il s’agit d’acquérir un comportement assuré et d’oser dire « Je ». Préférez par exemple :

« Je suis vraiment fatigué ce soir. Es-tu d’accord pour que je ne joue pas avec toi ce soir ? »

À : « Tu es vraiment excité ce soir ! » (Mode « tu » dans lequel une critique personnelle est formulée.)

Il se peut que, par moment, votre confiance flanche. C’est normal : la vie est composée d’événements difficiles. Personne n’a dit que tout devait être rose tout le temps. Pensez alors aux ressources qui pourraient vous venir en aide pour continuer sur votre lancée.

Vivre pleinement sa vie

Chacun aura sa définition singulière et concrète de ce que signifie vivre pleinement sa vie. Mais, de façon générale et formelle, on peut dire que :

« Vivre pleinement votre vie, c’est réunir toutes les dimensions de votre être, en veillant à défendre les valeurs qui vous sont chères et à prendre les mesures nécessaires pour obtenir les résultats souhaités. » (Booster sa confiance en soi pour les nuls, p. 240)

Partie 5 : Entraîner les autres

Chapitre 15 : Se montrer sûr de soi au travail

Renforcer sa confiance dans le domaine professionnel

« Et vous faites quoi dans la vie ? » Question classique qui montre tout l’intérêt que nous portons à la sphère professionnelle, même lorsque nous sommes dans un contexte privé. Que nous le voulions ou non, le sentiment positif de soi est très souvent lié au métier exercé.

Toutefois, si vous devez garder à l’esprit ce que le travail peut vous apporter, en termes de gratification et de fierté personnelle, vous devez aussi être bien attentif à dissocier l’activité professionnelle et la personne — pour vous, comme pour autrui.

Cela étant respecté, vous pouvez travailler sur votre identité professionnelle et chercher les valeurs qui vous correspondent et que vous défendez dans votre métier. Il est également souhaitable de travailler sur son souhait professionnel : que voulez-vous atteindre ? Utilisez la matrice SMART si nécessaire ou faites un bilan de compétences.

Quoi qu’il en soit, accordez toujours de la valeur à ce que vous faites : « quelle que soit votre activité, soyez fier de votre professionnalisme », soulignent les auteures.

Afficher de la confiance dans certaines situations professionnelles

Se détendre pour s’imposer dans une réunion n’est pas toujours évident. Mais c’est le seul moyen de parvenir à faire entendre votre voix. Dialogue intérieur et dialogue extérieur doivent trouver le moyen de s’équilibrer. Pour cela, respirez, observez et concentrez-vous naturellement sur la discussion. Vous exprimerez plus facilement vos idées (et de façon plus pertinente) que si vous êtes tendu et renfermé en vous-même.

Si vous voulez briller en réunion, reportez-vous aux enseignements du chapitre 12.

Kate Burton et Brinley Patts abordent également la question de la manipulation et de la persécution. Elles proposent un tableau des traits de personnalité et des comportements à adopter qui peut être utile à mémoriser pour ne plus se laisser déborder par d’autres.

Gérer son patron

Les patrons sont souvent critiqués. Et peut-être, parfois, sont-ils en effet critiquables ! L’important est de se rendre compte que les pressions exercées d’un côté comme de l’autre peuvent tendre les relations et rendre les personnes plus anxieuses ou agressives qu’elles ne le sont habituellement.

Il importe d’apprendre à faire des remarques, tout autant qu’à les recevoir. C’est une capacité particulièrement mise en avant et travaillée chez Amazon, par exemple.

« Pour la confiance en soi, il est important d’apprendre à exploiter les remarques des autres. Si vous êtes capable et de recevoir et de donner un avis avec efficacité, et surtout de tourner à votre avantage des remarques maladroitement données, vous gagnerez considérablement en confiance et en efficacité au travail. » (Booster sa confiance en soi pour les nuls, p. 260)

Si vous voulez que votre patron tienne une promesse qu’il vous a faite, pensez à commencer par la consigner à l’écrit par l’envoi d’un mail. Normalement, ce message servira de confirmation et tout se passera bien. Mais si les choses changent ou que votre patron oublie et passe à autre chose, le message vous aidera à conserver votre intégrité et pourra vous servir de rappel.

Si l’oubli est réel, rappelez-vous que votre patron est humain et que cela peut arriver. Procédez avec respect et délicatesse et tout devrait s’arranger. Vous avez une solution simple et honnête ? Faites-la-lui savoir. Vous lui faciliterez la vie — et la vôtre avec.

Redevenir visible

Pour recevoir un peu de la reconnaissance que vous pensez mériter, vous pouvez suivre cette recette :

Clarifier avec votre patron ses attentes (que veut-il ? Cela doit être le plus précis possible) ;

Clarifier avec vos clients ou vos collègues leurs attentes (qu’espèrent-ils de vous ?) ;

Formuler ces attentes en objectifs professionnels SMART ;

Prévenir vos collègues, patron et clients de ce que vous pensez pouvoir atteindre.

Ainsi définis, vos objectifs seront clairs et facilement évaluables par les parties en jeu (clients, collègues, patron, etc.) et il leur sera plus facile de reconnaître que vous avez réalisé la tâche attendue.

Vivre avec confiance un changement professionnel

Tout changement crée une réaction en quatre phases :

Choc/déni ;

Résistance/anxiété ;

Expérimentation ;

Engagement.

Si le changement signifie une forme de rejet (fin d’une collaboration, refus d’augmentation ou de promotion, etc.), sachez que cela fait partie d’un parcours professionnel normal. Soyez donc prêt à échouer et à « convertir ce qui est négatif en positif », comme disait le psychologue Will Rogers. Souvenez-vous que ce n’est pas en tant que personne que vous êtes rejeté, mais sur la base de compétences recherchées à un moment T. Même en cas de licenciement, vous pourrez rebondir.

Chapitre 16 : Aborder les relations amoureuses avec confiance

Le rapport à l’amour

Commencez par vous interroger sur votre propre conception de l’amour. Elle est culturellement située : il n’y a qu’à penser aux films qui vous viennent à l’esprit lorsque vous pensez à l’amour. Vous apercevrez alors la conception culturelle qui vous a été léguée.

Mais vous pouvez aussi, progressivement, vous composer votre propre chanson d’amour. Comment ? Comme toujours, d’abord en vous observant et en décrivant brièvement votre relation actuelle (ou passée). Notez aussi 5 ou 6 éléments qui vous paraissent essentiels pour maintenir une relation saine.

Connaître les ingrédients essentiels de l’amour

Quels sont les ingrédients essentiels de l’amour pour vous ? Voici les réponses récoltées par Kate Burton et Brinley Patts :

Confiance ;

Communication ;

Acceptation ;

Sens de l’humour ;

Prévenance et attention ;

Perspectives d’avenir.

Et vous ? Dans quel ordre placeriez-vous vos critères ? Pour une approche de la vie amoureuse basée sur la spirale dynamique — et si vous êtes un homme — consultez la chronique de Integral Relationships : Un manuel pour les hommes.

L’amour en toute lucidité

Du premier pas à la rupture, en passant par le cœur de la relation, tout en pas de danses pour satisfaire ses besoins et ceux d’autrui, l’amour est quelque chose de concret, et suppose une série d’actes que vous devez, à un moment ou à un autre, oser poser.

Faire le premier pas, par exemple, requiert une grande dose de confiance en soi (et il peut en aller de même pour la rupture, d’ailleurs). Ce qui nous fait vraiment envie est aussi ce qui nous effraie souvent le plus ! Vous pouvez notamment travailler avec un coach PNL pour résoudre ce type de stress et passer à l’action.

Élaborer sa stratégie amoureuse

Au plus nous vieillissons, au plus nous avons des stratégies pour satisfaire nos besoins de la vie quotidienne efficacement. Mais qu’en est-il en matière d’amour ? Eh bien, vous pouvez aussi établir votre stratégie amoureuse en prenant conscience de ce que cela signifie, pour vous, être aimé.

Les auteures proposent cet exercice :

Revivez un souvenir fort associé à une émotion amoureuse intense et cherchez à l’amplifier.

En conservant cet état, répondez à certaines questions, telles que « Pour que vous vous sentiez aimé, a-t-il été nécessaire de vous emmener quelque part ? Si oui, où ? Ou bien est-ce seulement le regard qui a provoqué cette sensation ? Etc. (voir p. 289).

Passez à l’action en mode “test” avec votre partenaire, en lui indiquant quels sont vos besoins. Voyez si cela fonctionne et profitez !

Rompre ou repartir sur de bonnes bases

Les auteures évoquent deux cas de figure :

S’il y a maltraitance, faites-vous aider immédiatement en contactant éventuellement des numéros d’urgence (comme le 3919).

Si c’est une situation pénible, mais moins dangereuse, alors vous devrez peser le pour et le contre en prenant en compte que le changement fait partie de la vie.

Si vous choisissez la rupture, prenez le temps de “boucler” la relation pour pouvoir en commencer une autre du bon pied. Et si vous choisissez de continuer, “vous avez l’occasion d’entrer dans un curieux état de grâce qui vous permet de passer en revue tous les aspects de votre relation”. Ne perdez pas cette opportunité !

Chapitre 17 : Donner confiance à ses enfants

Renforcer les fondations

“C’est en croyant aux roses qu’on les fait éclore”, a dit l’écrivain Anatole France. Pour permettre aux enfants de se développer, quelle que soit par ailleurs l’éducation proposée, Kate Burton et Brinley Patts mettent en avant différents critères (ceux présentés en début d’ouvrage) et proposent des paroles ou des actes pour valoriser la confiance en soi.

Le livre insiste également sur deux autres points :

Les félicitations (importantes, mais qui doivent être justifiées) ;

Les limites de sécurité et les règles familiales.

Aider les enfants à développer leur curiosité

Pour ce faire, vous veillerez à :

Créer un cadre favorable, ouvert aux découvertes ;

Jouer ou laisser jouer.

Soutenir ses enfants

Ils en ont souvent besoin — et ce jusqu’à l’âge adulte et même pendant celui-ci ! Les auteures donnent les 7 conseils suivants :

Affirmer l’importance de ce qu’ils sont.

Partager vos expériences afin de leur faire découvrir leurs valeurs.

Découvrir quels sont leurs objectifs profonds.

Soutenir leurs choix.

Évaluer leurs sentiments.

S’ils doutent, réaffirmer votre confiance.

Les inciter à persévérer lorsqu’ils veulent abandonner.

Accepter les différences entre parents et enfants

Au fur et à mesure de son développement, l’enfant va s’opposer à vous (autour de 2 ans, puis à l’adolescence, notamment). Cela fait partie du processus normal de constitution de l’individu.

Restez autant que possible dans l’écoute, l’observation et la compréhension. Respectez ses choix et ses besoins. Apportez-lui de l’aide si nécessaire. Vous l’aiderez ainsi à grandir en confiance.

Partie 6 : La partie des Dix

Chapitre 18 : Dix questions pertinentes qui valorisent l’action

Voici les 10 questions que les auteures proposent de se poser (p. 309-313) :

Quels discours tient votre voix intérieure ?

Êtes-vous fier de votre nom ?

Avec qui traînez-vous ?

Quelle est votre pensée confiante du jour ?

Quelles tensions subissez-vous dans votre vie ?

Quel problème reste en suspens dans votre vie ?

Qui serez-vous quand vous serez grand ?

Comment vivez-vous les échecs et les erreurs ?

Combien de temps passez-vous seul et avec les autres ?

Quel est votre rêve absolu ?

Chapitre 19. Dix habitudes quotidiennes pour renforcer sa confiance

Et maintenant, place à 10 bonnes habitudes à mettre en place dès à présent (p. 315-320) :

Démarrer la journée du bon pied, prêt à passer à l’action.

Se concentrer sur ses pages d’écriture.

Chausser ses meilleures lunettes de soleil.

Surveiller ses humeurs et ses émotions.

Faire de l’exercice.

S’isoler au calme.

Sortir et s’émerveiller de la beauté du ciel.

Être généreux.

Faire le bilan de sa journée et planifier son lendemain.

Se mettre en phase avec son but dans la vie.

Chapitre 20 : Dix clés pour énoncer des affirmations efficaces

Disposer de la bonne structure de base

Utiliser des affirmations chaque jour

Conclusion sur “Booster sa confiance en soi pour les nuls” de Kate Burton, Brinley N. Platts et Sandra Leite :

Ce qu’il faut retenir de “Booster sa confiance en soi pour les nuls” de Kate Burton, Brinley N. Platts et Sandra Leite :

Voilà un ouvrage intéressant, à comparer avec Le pouvoir de la confiance en soi de Bryan Tracy, également chroniqué sur ce site. Ici, l’approche est davantage centrée sur les techniques issues de la PNL, ainsi que de l’analyse transactionnelle et de la communication non-violente.

C’est également une approche plus globale, qui cherche à poser les jalons d’une confiance étendue dans tous les niveaux de la vie, là où l’ouvrage de Bryan Tracy est davantage tourné vers la réussite professionnelle (même si ce n’est pas le seul thème).

Comme tous les livres de la collection “Pour les nuls”, cet ouvrage se lit facilement et à une dimension directement pratique. Il est rempli d’exercices, de conseils, de tableaux et de graphiques qui vous aideront à passer à l’action.

Points forts :

Une écriture didactique ;

De nombreuses ressources pour passer à l’action ;

Des liens avec de nombreuses théories (PNL, analyse transactionnelle, psychologie cognitiviste, etc.).

Point faible :

Si vous aimez cette collection, vous ne serez pas déçu. Par contre, si vous n’y êtes pas habitué, vous trouverez peut-être certains passages redondants ou un peu confus avec toute la superposition de symboles (pour indiquer les conseils, les définitions, etc.).

Ma note :

★★★★★

Avez-vous lu le livre de Kate Burton, Brinley N. Platts et Sandra Leite « Booster sa confiance en soi pour les nuls » ? Combien le notez-vous ?

[ratings]

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Thu, 11 May 2023 17:00:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12378/Booster-sa-confiance-en-soi-pour-les-nuls
Comment avoir confiance en soi pour réussir son business ? http://www.olivier-roland.fr/items/view/12323/Comment-avoir-confiance-en-soi-pour-russir-son-business-

Il est difficile de gagner confiance en soi, surtout dans le domaine de l’entrepreneuriat. La concurrence, les clients, le doute… Tous ces éléments peuvent casser le moral. Pourtant, les conséquences d’un manque de confiance en soi sont nombreuses : Syndrome de l’imposteur ; Difficulté à se mettre en avant lors de négociations ; Difficulté à […] L’article Comment avoir confiance en soi pour réussir son business ? est apparu en premier sur Blogueur Pro.

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Tue, 04 Apr 2023 17:00:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12323/Comment-avoir-confiance-en-soi-pour-russir-son-business-
À la Verticale de soi http://www.olivier-roland.fr/items/view/12248/-la-Verticale-de-soi

Résumé de « À la Verticale de soi » de Stéphanie Bodet : un livre passionnant où l’auteure, championne du monde d’escalade de bloc à 20 ans, relate ses expériences personnelles et sportives et, surtout, cet ardent désir de se dépasser et d’aller toujours plus haut, pour vivre mieux et plus intensément.

Par Stéphanie Bodet, 2016, 294 p.

Chronique et résumé de « À la Verticale de soi » de Stéphanie Bodet :

À propos de Stéphanie Bodet

Stéphanie Bodet est écrivaine et alpiniste. Ou plutôt, elle fut d’abord alpiniste et grimpeuse avant de devenir écrivaine et romancière. Comme on va le voir dans les lignes qui suivent, elle a mené une carrière fulgurante dans le monde de l’escalade. Championne du monde d’escalade en intérieur à 20 ans, elle a ensuite parcouru le monde entier à la recherche de roches et de sommets mythiques sur lesquels exercer ses talents et affronter ses peurs.

Elle anime aujourd’hui des ateliers d’initiation à l’escalade avec son compagnon de toujours, Arnaud Petit. Vous pouvez découvrir ses stages, mais aussi les conférences, films, et propositions de service sur le site internet du couple, Vagabonds de la verticale.

Stéphanie Bodet est également l’autrice de :

Habiter le monde (un roman paru en 2019) ;

Salto Angel (2008).

Elle a aussi un blog nommé Une vie à grimper.

Arnaud Petit est quant à lui l’auteur de :

Escalade — Initiation, plaisir et progression (2019) ;

En collaboration avec Stéphanie Bodet, Parois de légende (2011).

Préface de Sylvain Tesson. Haute volée

Ce n’est pas le récit des exploits d’un guerrier des sommets. Ce livre n’est pas non plus une description des techniques de grimpe et des derniers outils à la mode. Non. C’est un texte poétique qui raconte l’évolution d’une jeune femme tout en paradoxes. Ou encore, comme le dit bien Sylvain Tesson :

« C’est l’histoire d’une fille qui a trouvé sur les parois du monde une occasion de porter la vie à un haut degré d’accomplissement. Là-haut, sur les sommets, la vie a pris pour elle une tournure que nous sommes beaucoup à tenter de lui donner : authentique et joyeuse. » (À la verticale de soi, « Préface »)

Demain n’existe pas (prologue)

Lors d’une marche particulièrement périlleuse sur les sommets du Haut Atlas, au Maroc, Stéphanie Bodet frôle la mort. Un geste automatique, irréfléchi — une main qui s’agrippe au rocher — la sauve d’une chute fatale. Impossible à rapatrier sur le moment, elle et son équipe décident d’installer un bivouac précaire dans la montagne et d’y dormir.

Heureusement, elle n’est que légèrement blessée. Mais l’évènement l’a bouleversée. À la nuit tombée, lorsque ses camarades sont déjà endormis au coin du feu, des étincelles surgissent dans ses yeux. Elle se remémore, d’un trait, tout son passé.

Première partie. Grandir

Chapitre 1. Enfance

Les parents et la famille

Stéphanie Bodet nait à Limoges en 1976. Elle est la fille de Jean-Louis et d’Arlette. L’autrice se plait à raconter leur histoire et à imaginer leurs premiers échanges.

Arlette est une littéraire engagée, aventurière dans l’âme. Et quand elle croise le regard de son futur mari, elle est prête à tout pour le suivre. Elle refuse obstinément de reprendre le salon de coiffure de sa propre mère. Son goût pour l’indépendance et le savoir est trop fort.

Jean-Louis est un beau garçon qui vient en vacances dans la région. Après leur mariage, il travaille pour un cabinet d’architectes, alors que sa femme a trouvé un emploi administratif. Ils décident de partir dans le sud-ouest alors que Stéphanie vient de naitre.

D’autres enfants prennent sa suite :

Guillaume, né 5 ans plus tard ;

Emilie suit Guillaume la même année.

Les passions

Les parents, et surtout le père, attrapent une passion pour l’alpinisme. Stéphanie fait ses débuts sur les parois à 11 ans. À côté de son goût pour la roche (qu’elle collectionne aussi dans son sac à dos, sous forme de cailloux et autres fossiles), il y a la littérature et la solitude…

Et la flute à bec ! Qui est davantage une obligation qu’une vraie passion, en l’occurrence. C’est son professeur qui lui proposera de choisir entre l’escalade et l’instrument de musique. L’appel des dalles, des pics et des monts l’emporte haut la main ! À 16 ans, la jeune fille participe au championnat de France jeunes et découvre les murs artificiels. Elle s’entraînera désormais sur ces différents types de surfaces.

L’asthme et les allergies : hypersensibilité

« Rien ne prédisposait la rêveuse que je suis à devenir une grimpeuse de haut niveau », affirme Stéphanie Bodet. Et de fait, il y a plus que la rêverie : il y a l’asthme qui l’empêche de réaliser des performances physiques, mais aussi parfois intellectuelles, dès le collège.

Liées à l’asthme, il y a aussi les allergies. La future grimpeuse ne supporte pas les pollens, entre autres. Mais plus généralement, comme elle le rappelle, les allergies sont « propres aux tempéraments hypersensibles ».

L’hypersensibilité de Stéphanie Bodet se retrouve à plusieurs niveaux :

Allergies, donc ;

Forte émotivité ;

Empathie ;

Ouïe extrêmement développée ;

Odorat très fin ;

Besoin de calme, de tranquillité, de solitude.

Chapitre 2. Grimper

Stéphanie Bodet s’entraîne au Club alpin de Gap. Ses moniteurs lui font découvrir des lieux et des techniques, lui parlent des explorateurs et des grimpeurs professionnels. Elle est « ensorcelée ». Son père décide même de construire un mur artificiel dans le garage pour qu’elle et son frère — mordu lui aussi — puissent progresser.

Le CREPS

Entre les petits boulots d’été et les cours du lycée, il y a toujours moyen de parler et de pratiquer la grimpe. Un jour, elle reçoit une lettre du Centre de Ressources, d’Expertise et de Performance Sportive (le CREPS) d’Aix-en-Provence. Elle est invitée à rejoindre le centre pour se former professionnellement à l’escalade !

Ses parents acceptent son départ. Certes, elle a un peu d’embonpoint, mais elle est ravie : indépendante, elle peut faire de nouvelles connaissances et améliorer sa pratique.

L’université

Après le lycée, elle quitte le centre d’entraînement pour une cité universitaire où elle va faire des études de lettres. Elle y retrouve une amie d’enfance. Elle prend conscience des différences de situation entre étudiants. Certains sont pauvres et s’en sortent vraiment difficilement. Elle a un peu plus de chance, mais peine néanmoins à joindre les deux bouts durant cette période.

Chapitre 3. Arnaud

En 1995, Arnaud Petit est un grimpeur prometteur de 24 ans. Il a de l’assurance, un humour flegmatique, de la rigueur et une honnêteté un peu brute. Stéphanie Bodet tombe rapidement amoureuse : « Je venais de rencontrer l’amour d’une vie », dit-elle.

La famille d’Arnaud Petit vit près du mont Blanc. Ils ont des relations fusionnelles : entre eux, mais aussi avec la nature et les sommets. Ils ont vécu au Maroc et en Algérie et en ont été marqués à vie. Dès son enfance, le petit Petit est pris d’amour pour l’alpinisme.

Alors qu’il n’est encore qu’un jeune adulte, son expérience de la grimpe est déjà impressionnante. Peu à peu, Stéphanie Bodet s’améliore en le fréquentant. Ils composent un groupe avec son frère, François, et les grimpeuses Marie Guillet et Liv Sansoz.

Ils trouvent un studio, puis un appartement vétuste, mais plus confortable, où vivre leur amour. Stéphanie Bodet étudie toujours la littérature en même temps. Rapidement, ils préfèrent néanmoins la campagne d’Allondaz à la vie grenobloise.

Chapitre 4. Emilie

La petite sœur de Stéphanie Bodet n’a que 15 ans lorsqu’elle meurt d’un arrêt cardiaque. Rien n’annonçait cet évènement terrible pour la famille. À 20 ans, comment réagir face à la disparition de « l’être parfait », du « ciment de la famille » ?

Depuis ce jour, la grimpeuse se fait poétesse et écrit pour « retenir les souvenirs ». Elle veut garder en mémoire la personnalité, le caractère de sa jeune sœur qu’elle aimait et admirait tant. Voici aussi la leçon ou le constat qu’elle tire de l’évènement :

« C’est triste qu’il faille vivre une tragédie pour entrevoir l’essentiel de nos vies mais c’est ainsi. La perte et la douleur nous tirent de l’aveuglement, nous soumettent au réel. En même temps que l’être aimé, c’est l’illusion de notre chère sécurité qui disparaît. » (À la verticale de soi, Chapitre 4)

Mais surtout : Stéphanie Bodet se trouve jetée hors d’elle-même. Elle renait, ne veut plus se contenter d’écouter les professeurs, elle veut vivre, oui vivre vraiment, c’est-à-dire, pour elle, grimper !

Chapitre 5. Podiums

La décision d’arrêter la fac et de se lancer à corps perdu dans sa passion paie : avec l’entraînement intensif et les conseils de ses nouveaux compagnons, Stéphanie Bodet progresse à vive allure. Elle décroche des places sur les podiums des coupes du monde d’escalade.

Ouvrir des voies

Quant à Arnaud Petit, il ouvre des voies, c’est-à-dire crée de nouvelles « routes » pour les grimpeurs. Il préfère cela. Et il ne va pas tarder à attirer la grimpeuse professionnelle vers ces nouvelles aventures. Sa première expérience dans ce domaine sera la flèche du Grand Capucin, dans le massif du Mont-Blanc.

Son petit ami tient particulièrement à y ouvrir une voie et il y parvient en 1997, avec son aide. Et elle se rend compte qu’elle préfère diablement l’altitude des montagnes aux petites hauteurs des podiums.

Devenir championne du monde de bloc

Pourtant, elle continue la compétition.

« La compétition m’apprend que la peur est une projection, une émotion liée à l’anticipation. Les premiers temps, j’observais avec inquiétude les physiques affûtés qui m’entouraient, me sentant mal fichue et boudinée. Mais je me suis vite délivrée de mes complexes, une fois acquise la certitude de mes propres qualités et de mon engagement pour les développer. » (À la verticale de soi, Chapitre 5)

La routine des compétitions permet à Stéphanie Bodet de gagner en confiance. Passé l’attente et le moment de doute en « salle d’isolement » (le lieu où les compétitrices attendent leur tour), c’est le plaisir d’inventer des prises et de monter qui prime. Pour gagner, dit-elle encore, il faut « abandonner l’idée de concurrence et dépasser celle de la comparaison ».

À 23 ans, Stéphanie Bodet a gagné la coupe du monde. Dans la foulée, elle a raflé d’autres trophées. À 24 ans, elle a envie de sommets, de rochers et non de blocs artificiels. Elle va donc rejoindre Arnaud et ses rêves de voies nouvelles. « Tout reste à gravir », pense-t-elle…

Chapitre 6. Biographie

Qu’est-ce que c’est ?

Biographie est le nom d’une « ligne » d’une grande difficulté, sise au-dessus de Gap. Un « 8 c+ », comme on dit dans ce jargon. Il s’agit d’escalade sportive. Stéphanie Bodet se lance ! Elle veut réaliser l’exploit. Mais petit à petit, l’ennui la surprend : elle ne se sent pas faite pour le « travail d’une voie » pendant autant de temps, tout cela pour la performance.

La leçon à tirer

Elle décide d’arrêter et cela clarifie encore ses objectifs. Décidément, ce qu’elle préfère, c’est la joie de grimper pour grimper. Elle préfère l’aventure et la découverte, quitte à perdre quelques juteux contrats avec des sponsors !

« Renoncer à Biographie m’a aidée à éclaircir mes motivations. Le temps a inscrit son histoire sur cette page de rocher, à moi d’inventer la mienne. » (À la verticale de soi, Chapitre 6)

Deuxième partie. Les vagabonds de la verticale

Chapitre 7. Mes années folles

L’Andringitra

Le couple décide de gravir une roche malgache nommée le Tsaranoro, dans le massif de l’Andringitra. Ils y réussissent, mais doivent passer la nuit seuls, faute de retrouver sur place l’équipe qui devait les y attendre. Une nuit glacée sur les sommets, puis une maladie — sans doute le paludisme — qui la frappe. Ce moment de faiblesse passé, elle est encore plus décidée à vivre à fond les expériences qui l’attendent.

L’Inde avec son frère

Et la vingtaine offre à la jeune alpiniste bien d’autres occasions de voyage. Elle part notamment en Inde rejoindre son petit frère, Guillaume. Ils passent là-bas plusieurs semaines d’une intensité rare. Ils randonnent beaucoup et tissent ou retissent les liens familiaux.

« J’ai quitté Guillaume avec une grande émotion après ces longues semaines passées ensemble. Nous avions le même goût pour la poésie et les marches enflammées sans savoir où aller, les mêmes désirs d’écriture, et si chacun possédait ses rêveries propres, un fil invisible semblait les relier. Cette éternité que nous venions de vivre, je pressentais qu’elle ne se reproduirait pas de sitôt. » (À la verticale de soi, chapitre 7)

De fait, peu de temps après, le frère de Stéphanie Bodet rencontrera l’amour et décidera de mener une vie plus tranquille.

Chapitre 8. Sadiya

Devenir amie avec une jeune berbère

Sadiya est une petite fille lorsque Stéphanie Bodet la rencontre. C’est une petite fille qui travaille dur et se prend d’une amitié sincère et soudaine pour la jeune Française qui vient la visiter dans le village de Zaouïat.

L’amitié qui lie les deux femmes est profonde. Pourtant, elles se parlent peu, l’une parlant le berbère et l’autre le français. Mais chacune apprend quelques mots pour échanger avec l’autre. Et la compagnie silencieuse fait le reste.

Lorsque Sadiya se mariera, Stéphanie Bodet lui offrira les boucles d’oreilles de sa grand-mère.

L’amour du Maroc

Dans ce chapitre, l’autrice raconte aussi son amour pour le Maroc et le sud de l’Atlas marocain, qu’elle connaît bien. Peu d’escalade, dans un premier temps au moins, mais beaucoup de merveilleux moments passés avec Sadiya, mais aussi Khadija et d’autres membres du village.

Tout au long de son récit, Stéphanie Bodet témoigne de ce goût pour la culture de ces personnes : elle rend hommage à leur hospitalité, à leur générosité, à leur simplicité. Elle est entourée lorsqu’elle est malade. Tous ensemble, ils fêtent aussi leurs réussites.

Plus tard (cela apparaît dans l’épilogue du récit), Mohammed, le mari de Khadija, deviendra même grimpeur à son tour (formé par Arnaud Petit), et ouvrira une voie qu’il nommera du nom de leur fille, Titrit, ou « petite étoile ».

Pas de doute : un lien fort unit les deux alpinistes à ces personnes et à ces paysages.

Chapitre 9. Un été sauvage

La Fleur de Lotus

« Il y a des moments où la vie s’accélère. Où elle nous saisit à bras-le-corps et nous chavire pour notre plus grand plaisir. » (À la verticale de soi, Chapitre 9)

En 2003 il y a les Dolomites italiennes, Chamonix… Puis, Stéphanie Bodet et Arnaud Petit partent pour le Canada : direction la Fleur de Lotus, une paroi du Grand Nord.

Certes, il faut se faire à la mentalité nord-américaine, aux grands discours, au luxe, à une autre vision de l’écologie aussi. Mais cela vaut le coup. Les paysages sont à couper le souffle. Le pic donne envie d’être grimpé. Là-bas, les alpinistes rencontrent des pairs : deux Étatsuniens, deux Espagnols, deux Anglais.

L’effort et la récompense

Il neige, il vente, il pleut. Stéphanie Bodet adore ça. Elle est ravie de se retrouver en situation difficile, heureuse de profiter pleinement de l’instant. Une fois l’ascension réalisée dans ces conditions et la descente en rappel effectuée, la marche de retour s’annonce tout aussi périlleuse ! Une forêt dense dans laquelle se perdent les aventuriers.

Et pourtant, ici encore, le bonheur n’attend pas loin. Une source d’eau claire, un lac dans lequel se baigner. Cela suffit à oublier tous les tourments endurés.

Chapitre 10. Se perdre et se trouver

Se promener

La grimpeuse est aussi une promeneuse solitaire. Elle préfère bien mieux partir sans objectif, à la rencontre des éléments et des difficultés. Elle aime crapahuter. Ses parents l’ont initiée dès son plus jeune âge. C’est là qu’elle peut aussi se laisser pleinement aller à son goût pour la poésie et l’écriture « du vivant ».

El Capitan

Mais retour sur les rochers ! El Capitan, une formation rocheuse située dans le Yosemite, aux États-Unis, attend la grimpeuse et ses compagnons d’aventure : Arnaud Petit bien sûr, mais aussi Tommy et Beth. Ils empruntent le Nose, une voie connue. Faire cette voie en moins de 24 heures était impossible selon leurs amis ; et pourtant ils l’ont fait !

Mais ils en sortent fatigués. Et aussi en sachant mieux ce qu’ils souhaitent. Les escapades « à la dure », le voyage, cela leur plait et leur est nécessaire. Mais pas les grands périples de touristes en 4x4.

Union

Finalement, tous ces périples renforcent leur couple. Bien sûr, ils sont différents et il y a des moments difficiles. Et pourtant ils se retrouvent sur bien des choses : l’absence de concession, la passion, l’envie d’approfondir des sensations et des savoirs (ceux de la montagne).

« Cet été-là s’est achevé à la mairie de Chambéry devant un adjoint au maire surpris qu’on ait l’idée de se marier un lundi matin de septembre, en compagnie de deux témoins et de quarante chaises vides. Pour conclure les festivités, nous avons roulé jusqu’aux falaises de la Chambotte, qui surplombent le lac du Bourget. Un lieu rêvé pour un mariage en petite pompe… » (À la verticale de soi, Chapitre 10)

Chapitre 11. Flamme éternelle

Entre deux copies…

Dans les années 2000, Stéphanie Bodet officie un temps comme professeur de français en collège. Elle aime bien ce travail, mais malgré tout, elle ne s’y retrouve pas. L’impression de n’aider que celles et ceux qui ont déjà tout pour réussir. L’incapacité à sortir les autres de leur torpeur ou de leurs difficultés. De bons moments et de belles preuves de reconnaissance de la part des élèves, mais ce n’est pas suffisant.

Entre deux copies, donc, Stéphanie Bodet rêve de nouvelles aventures. Ce sera la Flamme éternelle ! Eternal Flame est le nom de la voie tracée par Kurt Albert et Wolfgang Güllich sur les roches de la tour Sans Nom à Trango, dans l’Himalaya.

La tour Sans Nom : une escapade céleste

Partis à 11 personnes, l’aventure pakistanaise commence. Plusieurs jours de marche en altitude pour s’acclimater d’abord. Puis le grand départ pour la « vraie » destination. Là encore, il faut marcher — trois jours — pour y arriver, accompagné de porteurs locaux. Ceux-ci sont de tous âges. Ils aident les touristes occidentaux à atteindre leur destination.

« Durant trois jours, l’escalade avait été sublime. Dans l’action, au cœur de notre fragile mécanique humaine, s’était mise en branle une mécanique céleste. Absorbés par l’éther et la beauté, une douce euphorie s’était installée à mesure que l’oxygène se raréfiait. Nous étions là, perchés dans cet univers austère, inconscients et légers. Nous avions à cet instant l’invulnérabilité des Clochards Célestes et la vie nous semblait une éternelle épiphanie… […] Vivre au-dessus de ses forces pour en créer de nouvelles ! » (À la verticale de soi, Chapitre 12)

Chapitre 12. Fugues

Autre sommet, autres péripéties. Cette fois, c’est en Patagonie que va Stéphanie Bodet. Et ce sont les vents du cap Horn et de la région qui saisissent les alpinistes en pleine descente. Ils doivent dormir une nuit sous un froid glacial et un vent d’enfer.

Pourquoi s’infliger de telles expériences, de telles douleurs même ? L’autrice répond qu’elle aime prendre de la distance, qu’elle a besoin de fuguer de temps à autre. Et pour elle, la fugue est verticale. C’est là son équilibre. Elle grimpe pour grimper, pour explorer la vie et ce dont elle est capable.

Chapitre 13. El Capitan en libre

L’envie d’aller plus loin, plus haut

Après tant d’exploits, Stéphanie Bodet prend la décision de tenter quelque chose seule. Elle veut grimper El Capitan en libre, c’est-à-dire sans matériel. Arnaud Petit la soutient dans son initiative et l’accompagne.

Entraînement et rencontre amicale avec une championne

Cela demande de l’entraînement. Or elle se retrouve avec une ancienne compagne, concurrente lors d’anciens championnats du monde de difficulté, Martina Cufar. Bien que différentes à de nombreux points de vue, les deux femmes s’apprécient. Surtout, Stéphanie Bodet ressent un bien-être et de la motivation à s’entraîner en sa présence.

L’ascension

Puis, c’est l’ascension progressive. Comme une longue randonnée verticale organisée sur plusieurs jours. Et finalement, le plaisir d’avoir réalisé le défi !

« Depuis la prairie où je contemple El Capitan, je m’aperçois que chaque détail m’est intime à présent. Gravir une voie en libre, c’est peut-être cela. Savoir qu’ici se nichent une réglette ou un verrou salvateur, là une cheminée effrayante… En passant du temps en paroi, alors que je m’inscris peu à peu dans ce territoire vertigineux, il s’imprime en moi. » (À la verticale de soi, chapitre 13)

Chapitre 14. Babel

Après sa chute et son miraculeux « rattrapage » (racontés dans le prologue), Stéphanie Bodet sait qu’elle doit vaincre sa peur rapidement. Dès les jours suivants, elle aide ses amis à grimper, puis se lance elle-même à l’assaut des parois marocaines, comme si de rien n’était.

Lorsqu’elle revient au village et y retrouve ses amis berbères, elle se laisse aller à flâner, profite pleinement du temps présent. Préfère-t-elle agir ou contempler ? Elle ne peut se décider. La vie est composée du mélange des deux, sans doute.

Pourtant, avec ce voyage marocain, c’est bien le début d’une fin qui s’amorce. Comme on va le voir dans la troisième partie, cette chute a déséquilibré quelque chose, physiquement et psychiquement, chez l’autrice. Quoi qu’il en soit, ce besoin de rééquilibrage ou de changement se révèle peu à peu, chemin faisant.

Troisième partie. À la verticale de soi

Chapitre 15. Sigoyer

Trouver un foyer

« Le petit village de Sigoyer domine la vallée de la Durance et l’échancrure de Sisteron, plus au sud. Adossé à la falaise de Céüse, à l’abri de son rempart naturel, c’est un lieu à la fois âpre et paisible. Un sentiment voluptueux m’étreint à chaque fois que j’emprunte le raccourci qui monte vers le col des Guérins. Comme un goût de vacances. » (À la verticale de soi, Chapitre 15)

Et si ce lieu devenait aussi celui du foyer ? Stéphanie Bodet et son mari, Arnaud Petit, sont tentés par ce lieu. Ce sont d’abord les Hautes-Alpes de l’enfance et bien sûr le « calcaire parfait » de Céüse qui attirent le couple. Finalement, un terrain est trouvé grâce à l’aide des parents, qui vivent non loin de là : un lopin de terre rehaussé… d’un rocher ! C’est le lieu idéal.

Stéphanie Bodet choisit d’y planter une vieille caravane Georges et Jacques qui restera inutilisée ou presque durant plusieurs saisons. Trop belle, mais aussi trop vieille ! Les deux jeunes gens préfèrent dormir dans un fourgon l’été en attendant de se mettre à construire la maison.

Détour par un joli appartement

Finalement, ils s’installent même dans un petit appartement tout confort que leur louent des gens sympathiques du coin. Durant trois années, ils vont et viennent. Leurs aventures accaparent leur temps et ils éprouvent quelques difficultés à se lancer dans la construction.

Enfin, les travaux !

Mais un beau jour, l’énergie et l’envie sont suffisantes et ils se lancent. Le goût des animaux n’y est pas pour rien (ils sont interdits dans l’appartement où ils vivent). La volonté de créer un espace à soi, « parfaitement imparfait », aussi !

Grâce à des amis compétents, à la famille et à leurs propres mains, la maison prend forme. Une maison construite avec des matériaux sains, qui reçoit bientôt ses premiers visiteurs : humains, bien sûr, mais aussi faune et flore.

Chapitre 16. Vertiges

Grimper, toujours ?

Les grimpeurs n’en oublient pas pour autant l’escalade. Mais ce n’est plus tout à fait la même qu’auparavant. Au Cap, en Afrique du Sud, ils se rendent compte qu’ils ont « vieilli ». L’escalade est devenue un sport beaucoup plus prisé qu’auparavant et de « jeunes loups » ont pris d’assaut les falaises. Ce qui ne les empêche pas de bien s’en sortir et de socialiser avec certains d’entre eux.

À 30 ans, Stéphanie Bodet se sent physiquement très en forme et capable d’enchaîner encore de beaux exploits. Pourtant, son corps va lui annoncer une autre nouvelle. Un matin, alors qu’elle est chez elle, c’est l’étonnement : nausées et vertiges ne la quittent plus.

Cristaux et doutes

Un premier médecin établira un premier diagnostic, confirmé ensuite par d’autres : les cristaux de l’oreille interne sont touchés. Ce n’est pas très grave, mais le rétablissement est incertain. Plusieurs mois durant, l’alpiniste est contrainte au repos.

C’est à ce moment-là, aussi, que les doutes se font plus pressants : est-elle satisfaite de son activité ? Aime-t-elle vraiment voyager et grimper ainsi, à l’affût des meilleures photos, des vidéos les plus étonnantes ? Le besoin de gagner la vie avec l’escalade, en faisant une place à l’image et à la publicité lui semble tout à coup avoir dénaturé son goût initial pour l’aventure et la grimpe.

La notoriété, certes minime, gêne aussi parfois Stéphanie Bodet. Heureusement que certaines personnes la font retomber sur Terre et lui évitent de prendre la grosse tête ! « Il est certaines petites leçons de la vie qui valent mieux que des kilos de philosophie », dit-elle à ce sujet.

Chapitre 17. Une autre vie que la mienne

Angoisses

Fin des crises de vertige et reprise des entraînements. Mais cette fois, c’est le mental qui craque.

En plein bivouac, crise de panique ; l’angoisse s’installe au creux d’un rocher, à plus de 3 400 mètres d’altitude. Ce qui se tramait en sourdine depuis plusieurs mois commence à s’exposer plus visiblement encore. Pourtant, la grimpeuse tient bon encore quelque temps. Elle tourne les scènes qui sont attendues d’elle au Grand Capucin, dans le Massif du Mont-Blanc, puis s’impose d’autres défis.

Échecs

Pourtant, les échecs commencent à s’accumuler. En raison de cette trop grande pression de réussite, certainement. Stéphanie Bodet s’est enchaînée à des objectifs qui ne lui conviennent plus.

« Je me suis prise à penser qu’il me fallait absolument réussir à enchaîner cette voie cet été, de même que L’Arcadémicien, le 8 c que j’essayais à Céüse. Je me suis convaincue que c’était la dernière fois et qu’ensuite, il serait trop tard. […] La spirale de la peur de la peur m’a entraînée. Prisonnière de ce calendrier, je ne suis plus capable de relativiser et mes craintes se réalisent. À Céüse, je parviens à agripper l’infime prise de L’Arcadémicien et à enchaîner la section clef pour échouer plus haut, à deux centimètres du bonheur ou de ce que je croyais qu’il était. » (À la verticale de soi, Chapitre 17)

Comme le dirait le psychologue espagnol Rafaël Santandreu, auteur de L’art de ne pas s’empoisonner la vie, Stéphanie Bodet souffre alors de « nécessitose ».

Cercle vicieux et recommencement

Mais ce qui rend l’autrice si triste, dans ces moments difficiles, c’est qu’elle ne retrouve plus la « joie première » qu’elle avait à grimper. Elle se sent perdue, abandonnée par sa passion. Elle ne sait plus quel chemin emprunter et commence à ruminer, à se plaindre.

Conséquence maussade : elle envoie même par-dessus bord sa relation avec Arnaud Petit. Pour une journée, heureusement. Mais tout de même, elle a heurté son compagnon. Elle sent qu’il est temps, vraiment temps, de changer.

Chapitre 18. Grave ta joie dans la pierre

Quelle sera la suite ?

Vers quelle voie s’élever, maintenant que le temps de la compétition et des grandes expéditions semble toucher à sa fin ?

« Il y a tant à apprendre de nos chutes. N’est-ce pas du fond du puits que l’on voit le mieux la lumière ? S’ils ne nous paralysent pas, le doute et la remise en question peuvent s’avérer un puissant moteur de transformation. » (À la verticale de soi, fin du Chapitre 17)

Renaissance à la fois psychique et physique : le doute et la réflexion ont permis à Stéphanie Bodet d’y voir un peu plus clair.

Une aventure chinoise

Le couple s’envole pour la Chine, où il est attendu pour une expédition. Ce voyage finit de réconcilier les amoureux et la grimpeuse au rocher. Elle retrouve son univers et se sent bien. Elle profite pleinement, tout en sachant que cela ne durera pas. Et de fait, son épaule la contraint, l’hiver suivant, à cesser ses activités d’escalade.

Chapitre 19. Aventures intérieures

Yoga !

Mais c’est le cœur plus détendu, plus serein qu’elle envisage désormais sa reconversion. Ce sera le yoga ! Mais pas seulement. L’apprentissage de l’escalade aux plus jeunes, aussi.

Elle grimpe moins et apprend le yoga progressivement. En voyant sa mère tirer profit de sa pratique régulière, elle se décide à creuser le sujet et à réaliser une formation. Au début, elle est désarçonnée : elle qui a l’habitude des grands espaces doit trouver son « espace intérieur » sur un tapis minuscule, entourée d’autres femmes dans des postures étranges.

Un peu de sagesse orientale

La non-violence est l’un des principes phares du yoga. Non-violence à l’égard des autres, des humains et des non-humains, à l’égard de soi-même aussi. Prendre soin de son corps, acquérir plus de souplesse par rapport à nos idées toutes faites, accepter aussi de vieillir.

« L’aventure, au sens étymologique du terme, c’est ce qui nous advient, la vie même. Chaque instant qui passe — chaque seconde — est un saut vertigineux dans l’inconnu. Nous sommes tous funambules sans le savoir. » (À la verticale de soi, Chapitre 19)

En grandissant, en se transformant, Stéphanie Bodet se rend aussi compte que le dilemme qu’elle pensait insurmontable, celui de l’action ou de la contemplation, est en fait une pure construction de son esprit. Il n’y a pas d’un côté l’agir et, de l’autre, le non-agir. Il y a plutôt une fluidité, wou-wei dit le chinois, une disponibilité au monde qui n’est ni passive ni active.

J’ai demandé la lune au rocher

De toutes ces expériences, Stéphanie Bodet a fait un poème. Il mérite d’être cité en entier :

« J’ai demandé la lune au rocher

J’ai pensé qu’en m’agrippant

Je sauverais l’instant

J’ai pensé qu’en m’accrochant

J’arrêterais le temps

J’ai demandé la lune au rocher

Et j’y ai cru longtemps

M’entraînant

Soulevant des poids

Brisant des plumes

Je n’ai pas vu venir

Passer

Rides années

Tout entière absorbée par le rocher

Je le caresserai toujours

Car je crois au vieil amour qu’on rajeunit

De l’aile chaque jour

Mais je cède maintenant aux caprices du vent

Va mon cœur 

Mène-moi où tu voudras

J’ai demandé la lune au rocher

Et j’ai cru lire un jour sur sa face

Impassible

“Oublie-la”

Et j’ai reçu en partage

L’étoffe des nuages

Le sourire des mésanges

Le vieux pin qui là-haut

Doucement se balance

L’amour

Encordé à jamais

J’ai demandé la lune au rocher

Et il m’a tout donné. » (À la verticale de soi, Chapitre 19)

Chapitre 20. Mille manières d’enfanter

Et les enfants, alors ? Stéphanie Bodet et Arnaud Petit décident de ne pas en avoir. Pourquoi ? Car ils ont dédié leur vie à autre chose, et puis que le temps a passé. L’autrice ne veut pas se contraindre à ingérer des substances chimiques (hormones, etc.) ni s’obliger à répondre à une norme sociale, alors que l’heure est à la surpopulation.

Par ailleurs, elle se sent heureuse ainsi avec son mari. Et lui de même. Leur passion pour l’escalade est si forte, si pleine, que c’est de là qu’ils veulent créer une « autre manière d’enfanter ». En fait, l’alpiniste s’en rend compte, ses désirs de maternité lui viennent surtout lorsqu’elle est dans le creux de la vague, lorsqu’elle doute d’elle-même.

Mais lorsque la confiance en soi est de retour, ce désir s’évanouit. Alors pourquoi succomber à « l’obligation » de faire des enfants ?

Chapitre 21. L’amour fertile

« Notre amour, là-haut, est un amour de gestes partagés et de mots rares. Un amour simplifié, dépouillé. Un amour qui a la rudesse de celles et ceux qui travaillent ensemble. La vie en paroi aplanit les problèmes. On ne gaspille pas d’énergie à ne pas être d’accord. […] L’escalade m’a appris que l’amour est une énergie. Un et un ne font pas un, c’est bien connu, mais infiniment plus ! Avec le temps, l’amour m’apparaît comme un lien fertile. » (À la verticale de soi, Chapitre 21)

Pour l’autrice, ce concept d’amour fertile désigne :

Le contraire de l’amour fébrile, inquiet, possessif ;

Un terreau sur lequel les partenaires peuvent s’épanouir ;

La joie de voir l’autre évoluer pour lui-même, dans l’indépendance affective (c’est-à-dire en sachant que l’autre ne nous rendra pas heureux, mais que le bonheur dépend de soi) ;

Un don de soi bienveillant qui permet la réalisation de soi (au lieu de l’entraver).

Bien sûr, il existe différentes sortes d’amours au cours d’une vie : amour fusion, amour passion, etc.

Épilogue

À 40 ans, Stéphanie Bodet se sent bien. Elle est davantage capable d’aimer la vie qui est la sienne et éprouve de la reconnaissance envers celles et ceux qui en font partie. Elle sait qu’il reste bien des sommets — dans tous les sens de ce terme — à gravir. C’est pourquoi elle est profondément heureuse, aussi, de pouvoir transmettre son goût pour l’escalade. Arnaud Petit l’accompagne dans cette nouvelle aventure.

« Depuis trois ans que nous partageons concrètement notre passion en proposant des stages d’escalade, je suis émue de voir briller dans les yeux d’un débutant cette joie que j’ai éprouvée en découvrant, adolescente, mon amour pour le rocher. Pouvoir partager ma flamme aujourd’hui donne un sens nouveau à ma vie. Devenir à mon tour passeur d’enthousiasme est un privilège qui éclaire l’avenir. […] Ainsi, grimper rejoignait l’essentiel de la vie… L’amour et l’espérance. » (À la verticale de soi, Epilogue)

Conclusion sur « À la Verticale de soi » de Stéphanie Bodet :

Un témoignage qui ne laissera pas indifférent

Revenons un instant à la préface de l’ouvrage. Sylvain Tesson reprend un mot-clé : le style. Ce livre en est en effet rempli. Un style à la fois léger et profond, qui nous emporte, nous aspire. Grâce à ce genre de témoignages, vous pouvez vous sentir pousser des ailes au bout des doigts.

« En escalade, on parle de style. Le style ! La chose la plus importante de la vie. Le style est le principal point commun de la grimpe avec la littérature. Stéphanie Bodet avoue qu’elle est autant éprise d’escapade que de mots. Et c’est une aubaine pour nous qui découvrons dans ces pages la formulation de ce que nous allons obstinément chercher dans la montagne sans jamais être fichus de savoir ce que c’est. » (À la verticale de soi, Préface)

Ce qu’il faut retenir de « À la Verticale de soi » de Stéphanie Bodet :

Il faut tout d’abord retenir de ce livre le message d’amour et d’espoir : grâce à son amour fort pour Arnaud, ainsi que pour sa sœur disparue, Stéphanie Bodet a — littéralement — réussi à vaincre des sommets. Mais c’est aussi à cause de la souffrance de la disparition, et de la maladie aussi, qu’elle a eu l’envie de se dépasser, d’aller plus loin et de vivre plus fort. Au creux de ses problèmes, il y avait l’espoir.

Le message de ce livre, c’est aussi un message de confiance en soi. Ce n’est pas une confiance en soi brute, présente de toute éternité. Mais c’est une capacité ou un pouvoir de vivre qui s’acquiert au contact des autres et de l’environnement.

Ensuite, Stéphanie Bodet transmet l’envie du partage et le goût pour des pratiques qui lui sont chères : l’escalade bien sûr, mais aussi l’écriture et le yoga.

Points forts :

Une écriture très agréable, à la fois simple et remplie de références poétiques et littéraires ;

Le récit passionnant et intime de ses périples, au plus près de l’expérience vécue ;

Une réflexion philosophique et spirituelle inspirante.

Point faible :

Je n’en ai pas trouvé.

Ma note :

                

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Mon, 06 Feb 2023 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/12248/-la-Verticale-de-soi
La PNL pour les Nuls http://www.olivier-roland.fr/items/view/11840/La-PNL-pour-les-Nuls

Résumé de « La PNL pour les nuls » de Romilla Ready et Kate Burton : cet ouvrage d'introduction écrit par deux expertes états-uniennes vous emmènera dans le monde de la PNL (programmation neuro-linguistique) et vous guidera parmi ses concepts et ses méthodes. Par Romilla Ready et Kate Burton, 2020 (traduction française), 313 pages. Titre original : « Neuro-Linguistic Programming for Dummies ».

Chronique et résumé de "La PNL pour les nuls" de Romilla Ready et Kate Burton : Introduction « Cet ouvrage vise à combler tous ceux qui sont fascinés par les relations humaines. Grâce à son approche expérimentale, la PNL encourage les personnes à agir pour façonner leur vie. Elle attire ceux qui osent et sont prêts à découvrir de nouveaux horizons. […] L’approche de la PNL consiste d’abord à se lancer, à mettre de côté votre incrédulité, puis à comprendre l’apprentissage. » (La PNL pour les nuls, p. 2) Le ton est donné : vive l’expérimentation sur soi — et sur les autres ! Bien sûr, tout cela s’opère dans la bienveillance, la convivialité et un esprit pragmatique de progrès. C’est bien pourquoi la PNL est devenue l’une des ressources privilégiées de développement personnel. Elle offre en effet mille et une techniques plus ou moins simples pour s’améliorer soi-même et ses modes de communication avec autrui. Même si elle peut parfois sembler ésotérique ou farfelue (notamment parce qu’elle fait beaucoup appel à l’imagination), la PNL dispose de bases scientifiques suffisamment solides. Ses principes sont issus de travaux académiques menés dans des universités américaines, principalement en Californie, dès les années 1970. Elle s’est aujourd’hui répandue et fait l’objet de recherches continues dans le monde entier. Êtes-vous prêt à découvrir le sens et la puissance de ces trois lettres ? Partie 1 — Bienvenue dans un monde idéal Chapitre 1 — Destination PNL 1. Qu’est-ce que la PNL ? La PNL — pour programmation neuro-linguistique (adjectif écrit avec un tiret dans l’ouvrage) — est une méthode qui vise à améliorer ses façons de penser et sa communication.

Le terme « programmation » fait référence à la théorie de l’apprentissage et à l’idée selon laquelle nos représentations mentales des expériences sont le fruit d’un codage particulier — un processus que nous pouvons apprendre à maîtriser. « Neuro » concerne le système neurologique et renvoie en premier lieu à l’idée que les sens sont les premiers vecteurs de l’expérience : les informations sensorielles génèrent les pensées qui activent le système neurologique. Le terme « linguistique » est quant à lui utilisé afin de marquer que le langage est la manière privilégiée par laquelle les êtres humains s’approprient l’expérience et la communiquent. Les mots ont des conséquences sur notre façon d’expérimenter le monde.

Cette méthode a été développée par Richard Bandler et John Grinder à l’université de Santa Cruz en Californie, dans les années 1970. Elle s’appuie sur des entretiens réalisés auprès de personnalités particulièrement douées dans les domaines de la communication et du changement. Elle s’est largement développée depuis et compte aujourd’hui de nombreux praticiens de par le monde. 2. Les piliers de la PNL La PNL repose sur 4 piliers :

Le rapport désigne la façon de se relier à soi et aux autres. Il importe de savoir être intègre et de parler-vrai, même (et peut-être surtout) lorsqu’il s’agit de dire « non ». La représentation sensorielle concerne les sens : la vue, le toucher, l’ouïe, le goût et l’odorat nous permettent d’avoir accès à un univers riche de sensations. La pensée en termes de résultats se caractérise par une pensée positive orientée vers les objectifs à atteindre. La flexibilité comportementale désigne, dans la PNL, la capacité à se transformer et donc à changer de perspective sur le monde quand cela est nécessaire.

Pour atteindre un bon rapport (avec vous-même ou avec quelqu’un), vous devrez faire appel à vos sens pour entendre le message venu de l’extérieur, et avec clairement à l’idée le résultat souhaité. Par ailleurs, vous devrez peut-être faire preuve de flexibilité afin d’adapter le résultat s’il ne peut être atteint tel quel. 3. Les modèles et le modelage « La PNL s’attache à modéliser l’excellence dans tous les domaines. Le principe est le suivant : si vous trouvez quelqu’un de bon dans un domaine, vous pouvez alors modéliser sa stratégie et apprendre de lui. Cela signifie que vous pouvez apprendre à modéliser quiconque vous admirez […]. » (La PNL pour les nuls, p. 18) Sur quoi repose la modélisation ? D’abord, sur l’idée — que l’on retrouve également dans la philosophie stoïcienne — selon laquelle nous interprétons le monde de façon différente et que, donc, nos représentations (nos « cartes du monde ») diffèrent. 4. Des conseils pour rendre la PNL plus efficace Par ailleurs, la PNL considère que l’apprentissage (ou le remodelage de nos représentations à partir d’un modèle d’excellence) se fait progressivement, c’est-à-dire étape par étape. Inutile de vouloir se transformer en une seule fois… Allons-y pas à pas ! Il faut également avoir une attitude ouverte et penser qu’un changement est possible (sinon dans le monde entier, au moins en vous). Adopter une telle attitude est déjà un changement positif qui permet de se reconnecter autrement et de changer de vie. N’hésitez donc pas à partir à l’aventure : restez curieux et n’ayez pas peur d’être confus quelquefois. En fait, c’est un bon signe et c’est de cette manière que vous avancerez. Enfin, prenez la responsabilité du changement. C’est à vous d’expérimenter, de prendre des notes, de partager et de transmettre vos expériences. Vous pouvez réaliser ce travail de façon ludique et enjouée. Chapitre 2 — Hypothèses de base sur la PNL 1. Les présuppositions de la PNL Comme toute méthode ou théorie, la PNL part d’une série de postulats ou généralisations sur le monde. Quels sont-ils ? Voici la liste des plus importants :

« La carte n’est pas le territoire » (Korzybski), vos représentations ne sont pas le monde ; Chaque personne agit ou réagit à partir de sa propre carte ; Vous n’échouez pas, vous recevez un feedback (un retour sur expérience) ; Les conséquences de la communication importent plus que l’intention — faites donc attention à la façon dont vous communiquez, car c’est le résultat de l’échange qui compte ; Adoptez d’autres façons de faire si celle que vous utilisez ne fonctionne pas ; Vous communiquez avec votre corps autant qu’avec vos mots ; Vous disposez des ressources nécessaires pour atteindre les résultats souhaités ; Tout comportement, même négatif, vise une fin positive (se faire accepter, être aimé, etc.) ; Le comportement ne dit pas tout d’une personne, il convient également de prendre en compte l’environnement, les capacités et les compétences à un moment donné, les valeurs et les croyances, l’identité ; Il n’y a pas de séparation nette du corps et de l’esprit, mais un continuum — l’un influençant constamment l’autre ; Un changement est toujours concevable, même lorsqu’il est difficile à imaginer ou à accepter ; Prendre exemple sur des modèles est une excellente façon de progresser.

  1. Conclusions sur les présuppositions : Lancez-vous ! « Testez-les sur vous en faisant comme si les généralisations étaient vraies. Pratiquez celles que vous trouvez particulièrement utiles jusqu’à ce qu’elles deviennent une seconde nature. Lorsque vous essayez les présuppositions de la PNL, dressez-en une liste et choisissez-en une par jour. Vous découvrirez soudain que vous vivez ces présuppositions et que “la vie est plus simple” ! » (La PNL pour les nuls, p. 37) Chapitre 3 — Prendre votre vie en main
  2. Contrôler votre mémoire Les souvenirs sont codés en représentations sensorielles (sons, images, sensations diverses). Vous pouvez maîtriser vos souvenirs en accentuant l’état agréable des souvenirs positifs et diminuant la peine liée aux souvenirs négatifs. Comment ? En revivant le souvenir tout en vous focalisant progressivement sur ces sensations, puis en les modifiant mentalement (voir le chapitre 10 pour plus de détails).
  3. Sens et croyance Ce qu’on pense du monde et des autres est lié à nos filtres de perception. Pour en changer, il faut être capable de prendre la responsabilité de nos pensées et accepter de les modifier. Une façon efficace d’entreprendre un changement de croyance consiste à se focaliser sur les résultats, plutôt que sur le problème. C’est-à-dire ? Le danger de penser à partir du problème est qu’il peut nous pousser à chercher des coupables et nous mettre sur la défensive. Prendre appui sur une question visant la finalité de l’action, telle que « quel était le but de mon action ? », permet d’y voir plus clair et d’avancer de façon plus constructive.
  4. La voie de l’excellence Définir ce que vous voulez : tel est le premier pas. Connaissant l’objectif, le cerveau va se mettre en branle naturellement, et refuser de continuer dans la spirale épuisante et sans fin des pensées négatives. En sachant ce que vous voulez, vous canalisez votre énergie et vos ressources à bon escient. Un conseil : imaginez-vous âgé, en train de raconter votre vie. Ou même plus : écrivez votre nécrologie et dressez le bilan de votre héritage au monde pour dégager plus clairement ce que vous souhaitez obtenir comme résultats dans votre vie. Une fois que vous avez un objectif en tête, pensez SMART (spécifique, mesurable, approprié, réaliste et temporel) — ou, plus précisément, posez-vous les questions suivantes, qui vous permettront d’affiner encore sa formulation :

« L’objectif est-il énoncé de façon positive ?

Émane-t-il d’une initiative personnelle, est-il bien établi et sous mon contrôle ?

Décrit-il la procédure de vérification ?

Le contexte est-il clairement défini ?

Les ressources nécessaires sont-elles identifiées ?

Ai-je évalué son caractère écologique ?

Identifie-t-il la première mesure à prendre ? » (La PNL pour les nuls, p. 47)

  1. La formule du succès en 4 points Vous pouvez appliquer la méthode SMART (améliorée) pour chaque objectif spécifique de votre vie. Plus largement, rappelez-vous aussi de ces quatre points, qu'il faut avoir à l'esprit tout au long de sa vie :

Connaître le résultat souhaité (en le formulant bien) ; Passer à l’action ; Utiliser son système de représentation sensorielle ; Faire preuve de flexibilité comportementale.

On pourrait ajouter un point : tenir un journal des rêves liés à vos objectifs. Noter vos objectifs vous permettra de ne pas les oublier en cours de route et de programmer votre cerveau (et votre inconscient) à suivre la route indiquée. Imaginez que votre objectif est un rendez-vous avec vous-même. Vous pouvez aussi privilégier un carnet muni de pages ou d’intercalaires de couleurs différentes. Vous noterez alors les objectifs par domaine de votre choix (par exemple : vie sociale, travail, sports, etc.). Indiquez des objectifs liés ces domaines, puis classez-les par ordre chronologique (objectif à court, moyen ou long terme). Assurez-vous que ces objectifs soient bien formulés (smart) et jetez-y un coup d’œil régulièrement.

Partie 2 – Le Code de la route de votre cerveau Chapitre 4 — Qui est au volant ? 1. Comment nos peurs peuvent nous conduire dans la mauvaise direction L’inconscient agit de façon souterraine en contrôlant notre corps, nos émotions, nos comportements. Pour agir efficacement, il faut impérativement placer le conscient et l’inconscient en phase l’un avec l’autre. Pour ce faire, il est bon de connaître les fonctions respectives de chacun. Le conscient se concentre par exemple sur le langage verbal et la logique, tandis que l’inconscient s’occupe davantage du langage corporel et de la créativité. Observons certaines autres spécificités de ce dernier.

Incapacité à traiter des informations négatives (d’où l’importance de formuler ses objectifs de façon positive) ; Besoin d’orientation (la méditation est un excellent moyen d’ouvrir la communication avec votre inconscient et d’apprendre à le maîtriser) ; Traitement des souvenirs (dont le refoulement de ceux comportant des émotions négatives non résolues) ; Apprentissage en continu (l’inconscient n’aime pas s’ennuyer, il a besoin de stimulations) ; Moralité (votre inconscient vous fait agir en fonction de certains codes moraux que vous avez appris).

  1. La formation réticulée : votre système de suivi Afin de catégoriser toutes les informations sensorielles qui nous arrivent à chaque moment de notre vie, un système de neurones fonctionne à plein régime — la PNL l’appelle « formation réticulée ». Quels sont ces critères de sélection ? Comment choisit-elle de conserver ou de rejeter l’information ?

Importance pour la survie ; Nouveauté (une chose à laquelle vous n’êtes pas habitué va davantage retenir votre attention) ; Investissement émotionnel fort (pour un proche, par exemple).

La formation réticulée vous aidera à remarquer les éléments en rapport avec vos objectifs, tout en vous permettant de vivre votre vie quotidienne sans être constamment assailli par les sensations. Notez que vos croyances influencent la formation réticulée : celles-ci peuvent empêcher (ou au contraire stimuler) vos perceptions. 3. Les croyances et les valeurs font toute la différence « Tout le monde a des valeurs, celles-ci varient simplement d’un individu et d’un groupe à l’autre. Vos valeurs et vos croyances sont des filtres inconscients que vous utilisez pour décider quels fragments de données perçus par vos sens vous allez laisser entrer ou empêcher d’entrer. » (La PNL pour les nuls, p. 73) Autrement dit, ces valeurs et croyances vous font prendre des décisions inconsciemment. Elles sont le fruit de vos expériences passées et vous portent à avoir confiance (ou non) en certaines de vos capacités. On parle de croyances limitantes quand celles-ci vous poussent à vous sentir incapable de faire telle ou telle chose. D’autre part, les croyances des autres peuvent également nous aider ou nous nuire. Si d’autres (en particulier les figures éducatives, professionnelles, les amis et la famille) nous pensent incapables, nous aurons tendance à le devenir… Heureusement, il existe des moyens de contourner ce problème (voir le chapitre 7 sur l’exploration des modes de perception). Vous pouvez encore choisir de transformer vos propres croyances et valeurs, en agissant sur les modalités sensorielles (sons, images, sensations) qui leur sont associées — un peu comme pour les souvenirs. 4. Imaginez votre réalité future L’imagination n’est pas un défaut ! Au contraire, cela peut vous aider à établir vos objectifs de façon plus efficace. Voici les conseils de Romilla Ready et Kate Burton à ce sujet :

« Dressez une liste des éléments importants concernant votre objectif, des raisons pour lesquelles vous voulez l’atteindre, puis classez-les par ordre d’importance. Vos valeurs vous surprennent ? Vous êtes-vous rendu compte que des choses que vous jugiez importantes ne l’étaient pas tant que cela après tout ? Avez-vous pensé à une valeur qui manquait au départ ?

Maintenant, toujours éveillé, imaginez-vous en train de flotter en dehors de votre corps et projetez-vous dans l’avenir, à l’époque où vous pourriez avoir atteint l’objectif fixé.

Prêtez attention aux images, sons et sensations et modifiez-les. Parvenez-vous à les rendre plus puissants, vibrants, éclatants, et à aller encore au-delà ?

Depuis l’avenir, retournez-vous sur le présent et laissez votre inconscient identifier ce qu’il a besoin de savoir et vous aider à en prendre conscience, pour vous permettre d’atteindre votre objectif. N’oubliez pas de noter quelle serait la première mesure à prendre !

Une fois le rêve bien savouré, revenez à la réalité et prenez cette première mesure ! » (La PNL pour les nuls, p. 84-85)

Chapitre 5 — Appuyer sur les boutons de la communication 1. Le modèle de la communication de la PNL La psychologie cognitive de Bandler et Grinder propose un modèle de communication particulier. Celui-ci est constitué de quatre notions importantes :

Le comportement extérieur = la manière dont quelqu’un agit visiblement vis-à-vis des autres ; La réponse intérieure = la réaction qui se produit à l’intérieur de la personne ; Le processus interne = le dialogue qui se met en place lors de la réponse intérieure ; L’état interne = les sensations qui submergent la personne à l’occasion de la réponse intérieure.

Lorsque, par exemple, deux personnes communiquent, l’une agit d’une certaine façon (comportement extérieur), ce qui permet à l’autre de formuler une réponse intérieure, puis un comportement extérieur répondant à celui de son interlocuteur. Bien sûr, ce comportement extérieur produit à son tour une réponse intérieure de la première personne. Ce cycle se poursuit ainsi jusqu’à ce que cesse la communication. Soit la communication peut partir « en vrille », soit elle peut réussir et être harmonieuse. 2. Comprendre le processus de la communication Grinder et Bandler ont remarqué que les bons communicants possèdent au moins trois caractéristiques :

Savoir ce qui est attendu de la communication ; Être à l’écoute des réponses et savoir les identifier précisément ; Se montrer flexible pour obtenir, au moins progressivement, ce qui est attendu.

Nous ne sommes pas capables de tout entendre de l’autre. La communication dépend notamment de trois processus : les omissions, les distorsions et les généralisations que nous pouvons faire vis-à-vis de l’information transmise par autrui (ou par le milieu). Par ailleurs, nos réactions varient en fonction de plusieurs caractéristiques qui font notre singularité : notre métaprogramme (est-il plutôt introverti ou extraverti, par exemple), nos croyances et valeurs, nos attitudes, nos souvenirs, nos décisions. 3. Essayer la communication efficace Pour améliorer sa communication, mieux vaut apprendre à vivre avec toutes ces dimensions inconscientes. Il est possible de créer une communication harmonieuse avec autrui en se montrant déterminé (en sachant ce que l’on veut obtenir de la discussion) et patient (c’est-à-dire flexible). La communication non violente repose sur des bases similaires d’échange et de conscientisation des objectifs et des freins de la communication (désirs, peurs, etc.). Apprendre à bien communiquer, c’est apprendre à devenir pleinement responsable de ses paroles, c’est-à-dire des conséquences de nos actes langagiers. Partie 3 — Se faire des amis… En influençant les autres Chapitre 6 — Voir, entendre et sentir à votre manière pour mieux communiquer 1. Trois lettres pour des modalités : VAK Nous avons appelé "modalités" les impressions des sens qui restent présents à l’esprit lorsque nous pensons. Par exemple, si nous pensons à un plat, nous pensons à des images, des saveurs, un contact chaud ou froid, etc. Ces modalités imprègnent littéralement le processus de la pensée. VAK est un acronyme pour visuel, auditif et kinesthésique (lié aux sensations du corps). De ce dernier, on peut distinguer les informations olfactives et gustatives (on obtient alors l’acronyme VAKOG). Certaines personnes ont certains sens plus développés que d’autres — ce qui signifie qu’ils captent plus d’information par ce biais. Sachant cela, vous pouvez également commencer à entraîner vos sens pour les rendre plus aiguisés et ainsi recueillir des informations plus variées sur le monde qui vous entoure. Vous découvrirez peut-être de meilleures façons d’apprendre ou de pratiquer une activité, sportive ou artistique par exemple. 2. Écouter le monde des mots Les mots que vous utilisez peuvent vous donner des indices sur votre système de représentation sensorielle privilégié (plutôt visuel, auditif ou kinesthésique). Vous pouvez aussi deviner celui des autres. Par exemple, vous direz des propos de quelqu’un qu’ils sont clairs ou lumineux (visuel), qu’ils résonnent ou qu’ils sont forts (auditif), ou bien qu’ils sont solides ou excitants… Lorsque les mots sont neutres, sans référence aux sens, la PNL parle de langage digital. Les contrats et documents d’assurance en sont de parfaits exemples. 3. Tout dans les yeux Il en va de même avec le langage corporel, qui dit beaucoup, lui aussi, de votre système de représentations sensorielles préféré. En particulier, le mouvement des yeux permettrait de connaître ces préférences. C’est ce que la PNL appelle les clés d’accès visuelles :

Haut à droite = visuel créé (imagination) ; Haut à gauche = visuel évoqué (images connues) ; Droit devant = visuel (voir quelque chose de nouveau, d’important) ; Latéralement à droite = auditif créé (entendre de nouveaux sons) ; Latéralement à gauche = auditif évoqué (souvenir de sons) ; Bas à gauche = auditif dialogue intérieur (se parler à soi-même) ; Bas à droite = kinesthésique (sensations, émotions, toucher, goût, odorat).

En fait, l’étude du mouvement oculaire peut vous aider à cerner l’état d’esprit de quelqu’un. De cette façon, vous vous rendez capable de mieux communiquer avec lui. 4. Utiliser le système VAK La connaissance de ce système peut vous aider dans bien des domaines de votre vie quotidienne, depuis la gestion des réunions professionnelles jusqu’à la mentalisation de vos objectifs, en passant par le développement d’une écriture plus puissante. N’hésitez pas à travailler un sens par jour, en cherchant à explorer ce qui se passe en vous et, éventuellement, en apprenant à mettre des mots sur vos impressions.

Chapitre 7 — Établir le rapport 1. Pourquoi le rapport est-il important ? « Le rapport est au cœur de la PNL et constitue un de ses piliers, aboutissant à une communication satisfaisante entre deux individus ou groupes de personnes. Vous n’avez pas besoin d’aimer quelqu’un pour établir un rapport avec lui. Il s’agit d’une manière de se comporter avec les autres fondée sur le respect mutuel et d’échanger à tout moment. » (La PNL pour les nuls, p. 127) Le rapport est important, car il permet d’établir des relations bilatérales avec n’importe quelle personne, en établissant un contexte positif de réciprocité et d’écoute. Il importe de pouvoir identifier les rapports réussis et les comparer à ceux qui sont mal engagés ou carrément inexistants. Si vous souhaitez établir des rapports avec de nouvelles personnes ou en améliorer certains, posez-vous ces questions en veillant à répondre par écrit :

Quelle est la relation que j’entretiens avec cette personne ? Quel changement souhaiterais-je apporter ? En quoi cela m’impacterait-il ? Et pour autrui, quelles en seraient les conséquences ? Est-ce que je tiens vraiment à y dépenser du temps et de l’énergie ? Quelles sont les pressions vécues par la personne ? Qu’est-ce qui compte le plus pour elle actuellement ? Pourrais-je apprendre quelque chose de quelqu’un qui a une bonne relation avec cette personne ? Ai-je besoin d’une aide pour améliorer le rapport ? Quelles sont mes idées pour faire évoluer la relation ? Quelle serait la première chose à mettre en place ?

  1. Techniques de base pour établir le rapport Créer un rapport avec quelqu’un passe par l’environnement, les valeurs et les buts (partagés ou non), les croyances et les compétences acquises au long de la vie, et bien sûr par les manières d’être, de parler et d’agir. La PNL parle de synchronisation et de mimétisme comportemental lorsque les deux partenaires d’un rapport se sont mis totalement en phase. Lorsqu’ils ne le sont pas, la PNL parle de désaccord. Pour faciliter ou accélérer la mise en rapport, vous pouvez aussi adopter la même perspective sur la vie et le même rythme que l’autre personne (y compris le rythme de respiration). Apprenez à vous mouler dans ses intentions, mais aussi dans ses façons d’apprendre et de vivre au quotidien. Lorsque vous parlez, assurez-vous d’être en harmonie avec vous-même : mots, images et sons doivent fournir le même message à votre interlocuteur. Connectez-vous à autrui en démontrant votre confiance en vous-même et votre sincérité. Pour convaincre une personne (ou un groupe) et la « conduire » dans le sens voulu, commencez par vous mettre en phase avec elle. Plutôt que de vous opposer, écoutez et partez de la perspective de l’autre pour le faire doucement dériver vers la direction souhaitée.
  2. Comment rompre un rapport et pourquoi Vous pouvez avoir envie ou besoin de rompre le rapport provisoirement ou définitivement, c’est-à-dire de vous désynchroniser, pour plusieurs raisons : l’affaire est conclue, vous êtes fatigué ou vous vous ennuyez, vous êtes occupé, etc. Comment faire ? Modifiez la position de votre corps dans l’espace, changez le ton ou le volume de votre voix ou utilisez des mots clairs. Prêtez attention à certains gestes (haussement des sourcils, par exemple) et à certaines paroles (le connecteur « mais » peut modifier la perception du message par votre interlocuteur, en ne lui faisant se souvenir que de la moitié négative de votre message). Bien sûr, il est préférable de rester courtois et diplomate. Mais n’hésitez pas à exprimer votre refus — surtout si vous avez l’habitude d’en faire trop pour les autres.
  3. Comprendre les autres points de vue « Les personnes qui ont du succès affichent la flexibilité nécessaire pour percevoir le monde de différentes manières. Elles prennent plusieurs perspectives, ce qui leur permet d’explorer de nouvelles idées. » (La PNL pour les nuls, p. 142) Vous pouvez vous entraîner à prendre trois points de vue au moins, que la PNL nomme positions perceptuelles :

La vôtre, celle qui vous est naturelle ; Celle de l’autre, qui vous amène à imaginer ce qu’il vit ; Une position neutre, d’observateur désintéressé.

Pour vous familiariser avec les différentes perspectives sur le monde, vous pouvez aussi utiliser le métamiroir. Il s’agit d’un exercice proposé par Robert Dilts. Il permet de vous préparer à un échange compliqué. Comment faire ? Dessinez au sol quatre positions et suivez la procédure suivante :

Se placer en première position et se demander : « qu’est-ce que je vis, je pense et je ressens lorsque je regarde cette personne ? » Se placer dans la seconde position et se demander la même chose — mais en se mettant à la place de l’autre personne. Occuper la troisième position — neutre — et se questionner sur soi en première position : qu’est-ce que je pense de « moi », vu de l’extérieur ? Occuper la quatrième position, avec plus de distance encore. Là, comparer les pensées de la troisième position et celles de la première et les permuter (faire de l’image de soi reçue en position n° 3 la position n° 1 en première personne). Revenir dans la seconde position et se demander : « en quoi est-ce différent maintenant, qu’est-ce qui a changé ? » Revenir dans la première position et se poser la même question : « en quoi est-ce différent, qu’est-ce qui a changé ? »

Chapitre 8 — Comprendre pour être compris : les métaprogrammes 1. Les notions de base d’un métaprogramme « On appelle métaprogrammes les filtres inconscients qui orientent vers l’objet de votre attention la façon dont vous traitez n’importe quelle information reçue puis dont vous la communiquez. » (La PNL pour les nuls, p. 147) Ces métaprogrammes résultent de vos expériences, principalement celles vécues pendant l’enfance. Il en existe beaucoup, mais Romilla Ready et Kate Burton ont choisi de se focaliser sur six paires (en plus de l’introversion et de l’extraversion, évoquée au chapitre 5) qui peuvent être particulièrement utiles pour se motiver soi-même ou faciliter le rapport avec autrui. Souvenez-vous : il s’agit de caractérisations mobiles et évolutives. Elles peuvent d'ailleurs se combiner. Surtout, elles ne visent pas à juger ou à cataloguer, mais à comprendre, interpréter et éventuellement imiter (ou se synchroniser à) une situation de communication ou une personne. 2. Proactif/Réactif Le proactif a plutôt tendance à passer à l’action. Il veut que les choses avancent et il est prêt à agir pour faire évoluer la situation. Il trouve des solutions, même dans l’urgence. « Oser ! », « Allons-y ! », « Il faut s’y mettre », telles sont quelques-unes des expressions qu’il pourra utiliser au quotidien. Le réactif cherche plutôt à faire le point et à comprendre ce qui se passe avant de prendre une décision. Il attendra éventuellement que d’autres prennent l’initiative. « Réfléchissons-y », « étudions les données », « pesons le pour et le contre », dira sans doute le réactif. 3. Rapprochement/Éloignement Les personnes qui se rapprochent (du plaisir ou de valeurs positives) souhaitent avancer et le font souvent grâce aux bénéfices espérés. Elles sont capables de rester calmes et concentrées. « Accomplir », « Obtenir », « inclure » fait partie des verbes qu’elles aiment employer. Les personnes qui s’éloignent (de la douleur ou de valeurs négatives) cherchent plutôt à prendre leurs distances vis-à-vis de risques ou de dangers perçus. Elles gèrent les crises et se montrent critiques. Elles préfèrent les verbes « enlever », « éviter », « solutionner ». 4. Options/Procédures L’individu orienté « options » aimera découvrir de nouvelles façons de faire et optera pour la diversité. Il aime commencer des projets (mais pas nécessairement les terminer). « Essayer autrement », « improviser le moment venu » : voilà ce qui fait frémir la personne options. L’individu orienté « procédures » privilégiera les méthodologies déjà usitées, même s’il n’est pas toujours capable de les mettre en place lui-même. « Suivre les étapes », « un pas après l’autre » : le must de la personne procédures. 5. Interne/Externe L’interne aura confiance en lui-même : il n’aura pas besoin de l’avis des autres pour savoir qu’il a pris la bonne décision. Il s’appuie sur ses propres ressources. Pour influencer un interne, utilisez des termes tels que « c’est à vous de décider » ou « voyez vous-même ». L’externe éprouvera le besoin de se raccrocher à l’opinion d’autrui pour s’assurer qu’il a agi de la bonne manière. Il cherche des renforts à l’extérieur. Si vous voulez obtenir davantage d’un externe, employez plutôt des expressions comme « les statistiques montrent que… », « je sais que vous pouvez le faire », « ça se fait… ». 6. Global/Spécifique Quelqu’un manifestant un métaprogramme plutôt global découpera les tâches en plus gros morceaux. Il aime aussi les vues d’ensemble, les connexions latérales et les concepts. « En un mot », « généralement », seront des signes tangibles de globalité. Une personnalité plus spécifique découpera ses tâches en plus petites parties. Elle entrera directement dans le détail, utilisera des exemples et avancera de façon plus séquentielle. « Particulièrement », « avant/après », vous feront reconnaître la spécificité. 7. Similitude/Similitude avec différence/différence Trois profils se dégagent ici :

Renvoyer la nouveauté au connu (similitude) ; Remarquer la similitude, puis les différences (similitude avec différence) ; Se focaliser sur les modifications (différence).

Le premier usera le vocabulaire du « commun », du « statique », de l’« inchangé » ; le deuxième dira que « c’est pareil, sauf que » ou que « ça augmente/diminue » ; le troisième trouvera que « c’est le jour et la nuit », que « ça n’a rien à voir » ou que c’est « transformé ». 8. Combiner plusieurs métaprogrammes « Lorsque vous êtes dans votre zone de confort, vous préférez adopter une certaine combinaison de métaprogrammes. Vous devriez essayer d’avoir à l’esprit que cette combinaison peut changer en fonction des circonstances que vous rencontrez. […] Il est également important de se rendre compte que certaines combinaisons conviennent mieux que d’autres à certaines professions et que bien d’autres métaprogrammes peuvent vous être utiles. » (La PNL pour les nuls, p. 168) 9. Développer vos métaprogrammes Pensez-y : êtes-vous capable de repérer vos métaprogrammes, dans les différentes sphères de votre vie ? Êtes-vous capable de cerner ceux des autres au cours d’une interaction et d’agir en conséquence ? Progressivement, mettez-vous à l’écoute de vous-même et des autres, afin d’améliorer vos chances d’accomplir vos objectifs et d’avoir des rapports sereins avec autrui.

Partie 4 — Ouvrir la boîte à outils Chapitre 9 — Jeter l’ancre 1. Commencer par les ancres Vous pouvez avoir l’impression d’être submergé par vos sentiments — positifs comme négatifs. Vous perdez le contrôle et réagissez de manière disproportionnée. Ce qui peut avoir des conséquences dans divers aspects de votre vie. Pour maîtriser vos états, c’est-à-dire la manière dont vous vous sentez à un instant T, la PNL dispose d’outils appelés techniques d’ancrage. Une ancre, c’est un stimulus venu de l’extérieur qui va déclencher une réponse en vous et un état intérieur. Vous pouvez apprendre à définir des ancres. L’une des méthodes est la suivante :

Connaître l’état positif dans lequel on souhaite se trouver ; Trouver un souvenir correspondant ; Revivre le souvenir en y associant les sons, images, sensations ; Choisir une ancre — un son, un mouvement ou une image ; Mobiliser l’ancre mentalement (ou en faisant un geste) lorsque le besoin s’en fait sentir.

Sans le vouloir, nous créons tous des ancres négatives. Mais nous pouvons apprendre à les repérer. Nous pouvons aussi apprendre à calibrer nos relations en utilisant les expressions ou attitudes d’autrui comme des ancres. Enfin, grâce notamment à la procédure évoquée plus haut, nous pouvons créer nous-mêmes une palette d’ancres qui nous permette d’augmenter nos expériences positives et de diminuer les expériences négatives. 2. À la découverte des émotions : les états séquentiels Les états se transforment : nous passons tous d’un état à un autre. Et nous recherchons aussi parfois activement cette modification, pour nous-mêmes ou pour les autres. Les ancres permettent de (faire) changer d’état. Vous pouvez utiliser la musique comme ancre, et tout spécialement la musique baroque (Bach, Mozart, Haendel, Vivaldi) ! Mais pas seulement : élargissez vos goûts, tout en faisant confiance à votre intuition, variez les rythmes et les styles et voyez quels états chaque morceau provoque en vous. Progressivement, trouvez la meilleure musique qui convient à une situation problématique et vous permet de vous ressourcer. Une autre façon d’apprendre à changer d’état consiste à imiter un modèle positif. Pas seulement au niveau des métaprogrammes, mais en adoptant sa démarche même ou certains de ses mouvements corporels. Par exemple, si vous êtes petit, prenez de l’assurance en agissant comme une personne plus grande ! 3. Approfondir les techniques d’ancrage Les ancres peuvent nous aider à évoluer positivement. Vous pouvez modifier vos ancres négatives en vous désensibilisant, en la neutralisant, en allongeant la chaîne des ancres, c’est-à-dire en passant par des états successifs qui vont du plus négatif au plus positif (en passant de la colère à l’inquiétude, puis de l’inquiétude à la curiosité et enfin de cette dernière à la détente, par exemple). Pour prendre parole en public, vous pouvez utiliser le cercle d’excellence, qui vise à améliorer la confiance en soi au moment de passer à l’action. Cette technique nécessite un partenaire et s’appuie, à nouveau, sur le ressouvenir d’une expérience positive. Vous pourriez peut-être aussi avoir besoin de l’ancrage spatial, lorsque vous devez monter sur scène par exemple. Dans ce cas, vous veillerez à délivrer tel type d’information à un endroit précis de la salle, afin d’habituer vos interlocuteurs à l’idée que tel endroit (ou tel geste) signale un type d’information en particulier. 4. Une dernière chose sur les ancres « Les ancres ne marchent pas forcément au premier essai. Comme avec tous les outils présentés dans ce livre, votre apprentissage sera plus rapide si vous suivez une formation en PNL et travaillez avec un praticien chevronné. Quelle que soit la méthode choisie pour développer vos compétences, c’est-à-dire seul ou avec l’aide d’autres personnes, lancez-vous. Nous vous encourageons à persévérer même si l’expérience vous semble étrange au départ. Une fois que vous contrôlez votre état, vous élargissez l’éventail des choix qui s’offrent à vous et le jeu en vaut la chandelle. » (La PNL pour les nuls, p. 193) Chapitre 10 — Actionner les commandes 1. Sous-modalités : comment nous enregistrons nos expériences En PNL, les sens sont nommés modalités. Les sous-modalités, ce sont les caractéristiques secondaires liées, par exemple, aux sons (à l’ouïe) ou aux images (la vue) : le rythme, le timbre, le volume ou bien encore la couleur, la luminosité, la taille, etc. 2. Informations de base ou ce qu’il faut savoir avant de commencer Modifier les sous-modalités des sensations liées au souvenir d’une expérience peut transformer ces sensations (passer de la peine à l’indifférence ou au plaisir, plus ou moins intense) et donc le souvenir lui-même. Lorsque vous vous remémorez un souvenir, vous pouvez soit être dans l’image en tant qu’acteur — la PNL nomme cela association — ou en-dehors, tel un observateur — on parle alors de dissociation. Il s’agit d’une sous-modalité importante et qu’il faut pouvoir utiliser à bon escient pour s’éloigner ou se rapprocher de nos émotions. La modification des souvenirs peut vous libérer de peurs et d’inhibitions acquises dans votre existence. Par exemple, si un professeur vous a traité d’incapable en math un jour, vous pouvez revenir à ce souvenir et en transformer les modalités (vous rendez le professeur tout petit, avec une voix ridicule, vous diminuez le son, etc.) afin de faire passer l’émotion qui lui est associée de triste à absurde, voire rigolote. Ce faisant, votre sentiment d’incapacité à effectuer une tâche mathématique se dissipe. Chaque personne sera sensible à certaines sous-modalités plutôt qu’à d’autres. Testez-vous en utilisant un souvenir positif et en en modifiant les sous-modalités auditives, visuelles et kinesthésiques. Quelles sont les modifications qui vous affectent le plus ? Ces sous-modalités seront vos sous-modalités critiques. 3. Effectuer des changements pour de vrai « Imaginez un peu. Vous pouvez programmer votre esprit assis dans le train, dans les embouteillages ou même au cours d’un repas ennuyeux avec vos beaux-parents. Et souvenez-vous, l’entraînement conduit à l’excellence, alors entraînez-vous, avec la certitude de ne pas être arrêté pour avoir joué avec vos sous-modalités, même en public. » (La PNL pour les nuls, p. 205) Vous pourrez ainsi :

Atténuer la portée d’une expérience ; Modifier une croyance limitante ; Créer une croyance dynamisante ; Vous débarrasser de sensations désagréables (maux de dos, etc.).

Utilisez également le bruissement. C’est-à-dire ? Utiliser le processus d’une (mauvaise) habitude pour la transformer. Quel est l’élément déclencheur qui vous fait, par exemple, vous ronger les ongles ? Trouvez-le et interrompez le processus à l’aide du processus suivant proposé par Romilla Ready et Kate Burton : « Identifiez le comportement indésirable :

Vérifiez que vous êtes prêt à procéder au changement. Dites-vous simplement “prêt ?”.

Identifiez l’élément déclencheur à l’origine du comportement indésirable et créez une image associée. Il s’agit de l’image du signal.

Exploitez l’image afin de découvrir la ou les deux sous-modalités critiques.

Interrompez le processus. Cela signifie que vous sortez de l’état dans lequel vous étiez. […]

Pensez à l’image désirée. Créez une image de vous-même en train d’avoir un comportement que vous aimez ou vous tenant d’une certaine façon, en mode dissocié.

Interrompez le processus.

Rappelez-vous l’image du signal. Faites-en sorte d’y être associé, puis placez un cadre autour.

Créez une image du résultat souhaité.

Faites entrer l’image désirée dans un minuscule point noir et placez celui-ci dans le coin inférieur gauche de l’image du signal.

D’un bruissement (Fffffff), propulsez le point noir dans la grande image pour qu’il explose sur l’image du signal.

Interrompez le processus.

Répétez l’exercice plusieurs fois. » (La PNL pour les nuls, p. 211)

Chapitre 11 — Changer via les niveaux logiques 1. Quelle est votre perspective ? Pensez-vous qu’il soit impossible de changer ? Mais le monde — le territoire — se modifie constamment autour de vous. Alors, pourquoi pas vous et votre carte du territoire ? S’adapter, modifier sa perspective est une composante essentielle d’une existence réussie. Les niveaux logiques nous aident à comprendre le changement et à mettre en place des stratégies de transformation pour soi-même ou pour des groupes. Comment ? D’abord, en séquençant chaque étape de la modification et, ensuite, en avançant avec confiance vers le but poursuivi. 2. Comprendre les niveaux logiques Les niveaux logiques (aussi nommés niveaux neurologiques) se présentent différemment, soit de façon hiérarchique (sous forme de pyramide), soit de façon réticulaire (sous forme de réseau de relations) par exemple. Peu importe : l’important est de concevoir les relations entre chacun d’entre eux. Voici les six niveaux logiques du changement :

Environnement (où, quand et avec qui) ; Comportement (quoi) ; Capacités et compétences (comment) ; Croyances et valeurs (pourquoi) ; Identité (qui) ; But (dans quel but, pour qui).

Il est plus facile de modifier un point de l’environnement maîtrisé (repeindre les murs de sa maison) que de changer de comportement, mais il est sans doute plus aisé de changer de comportement que de modifier ses capacités et ses compétences ; et ainsi de suite. Vous comprenez que de 1 à 5, le niveau de difficulté augmente. Par ailleurs, le niveau inférieur influe sur le niveau supérieur. De plus, pour être bien dans sa peau ou dans un état de congruence, les différents niveaux doivent être alignés. Vous pouvez apprendre à identifier où se situent les problèmes (chez vous ou ailleurs), et tenter de réaligner le niveau logique désaligné. Utilisez les questions liées à chaque niveau pour repérer où « ça » coince et amorcer un travail. Pour agir sur un niveau, assurez-vous d’utiliser les ressources issues des niveaux supérieurs. 3. Trouver le levier adapté au changement Pour changer, il est nécessaire de vouloir changer, de savoir comment procéder et d’avoir l’occasion de mettre le changement en œuvre. Demandez-vous comment rendre la transformation plus aisée. Pour chaque niveau, posez-vous les questions suivantes. Au niveau environnemental, demandez-vous :

Où est-ce que je suis le mieux pour travailler ou vivre ? Avec qui est-ce que j’aime être ? Qui me fatigue ? Quand suis-je au mieux de ma forme ?

Au niveau comportemental, interrogez-vous de la sorte :

Puis-je atteindre mes objectifs en agissant de cette façon ? Mon attitude correspond-elle à ce que je veux être et à la façon dont je veux vivre ? Est-ce que j’utilise souvent certaines expressions ou certains tics de langage ? Quel est votre langage corporel, à différentes occasions ?

Pour questionner vos compétences et vos capacités, posez-vous par exemple ces questions :

De quelles compétences suis-je fier ? Comment les ai-je acquises ? Selon moi, mais aussi selon les autres, dans quels domaines suis-je bon ? Quelles sont les personnes qui pourraient m’inspirer ? Qu’aimerais-je apprendre ?

Au sujet des croyances et des valeurs, ne faites pas l’impasse sur les éléments suivants :

Pourquoi agir ainsi ? Qu’est qui m’importe ? Qu’est-ce que je considère bien et mal ? Quand dis-je « je devrais » et « je ne devrais pas » ?

Pour modifier votre identité, il vous faudra notamment questionner ces différents points :

En quoi ce que je vis exprime ce que je suis ? Quel type de personne suis-je ? De quelle façon me décrirais-je ? Comment est-ce que je caractérise les autres ? Comment les autres me décrivent-ils ? Est-ce que cette description me convient ? Quels images, sons et sensations est-ce que j’associe à moi-même ?

Un changement quant au but implique un questionnement autour de points tels que :

Pourquoi suis-je ici ? Qu’est-ce que je voudrais apporter aux autres et au monde ? Quel souvenir voudrais-je laisser après ma mort ?

Ces questions vous aideront à naviguer dans les niveaux logiques. Chapitre 12 – Vos habitudes : découvrir vos programmes secrets 1. L’évolution des stratégies Pour créer un modèle valide, la PNL s’est appuyée sur les études de psychologues antérieurs comme Pavlov, qui a découvert le système stimulus-réponse, et Miller, Galanter et Pribram qui ont pris le relais en créant le modèle TOTE (test déclencheur, opération/intervention, test comparatif, exit/sortie). La PNL reprend ce dernier modèle en lui ajoutant les systèmes de représentation sensorielle.

Test D = élément déclencheur d’une stratégie (c’est-à-dire d’une habitude) ; Operate (intervention) = moment où vous recueillez les éléments pour agir et où vous appliquer votre stratégie ; Test C = moment où vous comparez les données et la situation avec l’objectif qui était poursuivi ; Exit (sortie) = sortie du processus.

  1. Tout dans les yeux : identifier la stratégie d’une personne « Une fois la stratégie incorporée dans votre cerveau, vous avez très peu, voire pas du tout, conscience des étapes qui la composent. Mais, si vous savez sur quoi prêter votre attention, vous pouvez découvrir la stratégie d’une personne. Votre attention doit se tourner vers le mouvement des yeux. » (La PNL pour les nuls, p. 241) Pour cela, souvenez-vous des éléments du chapitre 6.
  2. Contracter les muscles stratégiques Les stratégies sont liées à différents niveaux logiques. Par exemple, au niveau des capacités et des compétences, vous pouvez décider de modifier votre façon de vous présenter en public en modifiant votre stratégie d’approche (en vous présentant, puis en posant des questions, tout en gardant votre objectif à l’esprit). Au niveau du comportement, vous pouvez également modifier une stratégie qui vous déplait. Vous êtes agressif en voiture ? Lorsque quelqu’un vous double (test D), au lieu de commencer à vociférer, pensez à l’absurdité de la situation et souriez (operate). Cela fonctionne-t-il ? Si oui (exit), continuez ce que vous avez à faire tranquillement — et sinon, entraînez-vous en recommençant le processus !
  3. Utiliser les stratégies de la PNL pour l’amour et la réussite Lorsque vous séduisez une personne, vous mettez toutes les modalités de votre côté : du parfum au look, en passant pour les mouvements, vous essayez de tout contrôler. Lorsque, avec le temps, la fusion avec l’autre se dissipe, la PNL peut vous aider à recréer une stratégie ou à observer les stratégies du conjoint pour être aimé. Comment ? Posez-lui la question : « tu sais que je t’aime, n’est-ce pas ? » et « qu’est-ce que je pourrais faire pour que tu te sentes plus aimé(e) ? » et regardez-le (ou la) dans les yeux. Observez ce qu’il s’y passe afin de découvrir comment le (ou la) satisfaire ! Il en va de même pour motiver quelqu’un : grâce à l’observation de ses yeux lorsque vous lui poser, par exemple, une question du type : « comment fais-tu pour t’entraîner d’habitude ? », vous comprendrez sa stratégie et vous pourrez l’appliquer à un autre domaine (par exemple, du football vers l’étude des mathématiques). Pour vous-même, demandez-vous dans quel domaine vous réussissez et quelles sont les stratégies mises en place. Tentez de les transposer au nouveau domaine souhaité. Chapitre 13 — Voyage dans le temps
  4. L’organisation de vos souvenirs Les souvenirs sont organisés comme un « collier de perles » (William James) : ils forment une chaîne qui va du passé au présent. Pour le futur, vous utilisez des images qui vous permettent de prévoir ce qu’il va vous arriver. Chaque souvenir est associé à des modalités sensorielles et à leurs sous-modalités. Il arrive que certains événements soient reliés entre eux : vous vivez quelque chose et cela vous renvoie à un souvenir. Ce dernier sera considéré comme la cause première des sensations vécues à l’occasion du second. Grâce à la PNL et au contrôle des modalités, vous pourrez agir sur ce processus.
  5. Découvrir votre ligne de temps Votre ligne de temps relie le passé, le présent et le futur. Vous pouvez vous l’imaginer de la façon suivante :

« Pensez à un événement que vous avez vécu récemment.

Respirez profondément et détendez-vous au maximum.

Imaginez-vous en train de flotter au-dessus de votre présent et de partir au-dessus des nuages, dans la stratosphère.

Créez une image de votre ligne de temps bien au-dessous de vous, comme un ruban, et représentez-vous sur cette ligne.

Maintenant, remontez votre ligne de temps jusqu’à ce que vous vous situiez juste au-dessus de l’événement récemment vécu.

Vous flottez à cet endroit aussi longtemps que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous décidiez de revenir, toujours en planant, jusque vers le présent, puis de redescendre dans votre corps. » (La PNL pour les nuls, p. 259)

  1. Modifier la ligne de temps Vous pouvez vouloir être plus ou moins associé ou dissocié au temps. Cela signifie que vous pouvez souhaiter être davantage conscient de la valeur du temps et orienté vers les buts, ponctuel et rationnel (dissociation) ou bien plutôt créatif et multitâche, émotif et dans l’instant présent (association). Pour vous dissocier, sortez de votre ligne du temps et flottez au-dessus de sorte à voir passé, présent ou positionnez-vous de telle sorte à la voir clairement devant vous. Pour vous associer, voyez votre ligne de temps devant vous et marchez dessus tel un équilibriste, ou laissez-la vous traverser le corps. Ces exercices demandent de la pratique et il est préférable de les réaliser couché, car ils peuvent être déstabilisants.
  2. Voyager sur votre ligne de temps vers plus de bonheur En pratiquant des exercices liés à la ligne de temps, vous pourrez :

Libérer les émotions négatives et les décisions limitantes ; Réconforter la jeune personne que vous étiez ; Vous débarrasser de l’anxiété ; Vous concocter un meilleur avenir.

Plusieurs procédures sont proposées par Romilla Ready et Kate Burton. Voici l’une d’elles, qui concerne le traitement de l’anxiété, c’est-à-dire une sensation négative associée à un événement futur.

« Trouvez un endroit calme pour vous détendre et pensez à un événement qui vous rend anxieux. Demandez maintenant à votre inconscient si vous êtes prêt à vous débarrasser de l’anxiété.

Maintenant, élevez-vous au-dessus de votre ligne de temps de façon à voir votre passé et votre avenir devant vous.

Toujours au-dessus de votre ligne de temps, planez jusqu’à ce que vous soyez au-dessus de l’événement qui vous rend anxieux.

Demandez à votre inconscient de tirer la leçon de l’événement afin de libérer rapidement et sans difficulté l’anxiété.

Une fois les informations recueillies, planez plus loin dans le futur jusqu’à ce que vous vous trouviez 15 minutes après la conclusion heureuse de l’événement à l’origine de votre anxiété.

Retournez-vous, regardez vers le présent et remarquez comme vous êtes calme et plus du tout anxieux.

Lorsque vous êtes prêt, planez vers le présent.

Faites un simple test. Allez dans le futur, vers l’événement qui vous rendait anxieux et confirmer que l’anxiété a disparu. » (La PNL pour les nuls, p. 269)

Chapitre 14 — RAS dans la salle des machines 1. Une hiérarchie des conflits Nous sommes tous en proie aux conflits intérieurs. Dans ces cas-là, deux représentations du monde s’affrontent en nous. Le plus souvent, l’une est consciente et l’autre est plus souterraine, cachée dans l’inconscient. « Je veux ceci, mais en même temps… » ou encore « Je ne sais pas ce qui m’a pris » sont des révélateurs langagiers de ces luttes. Un conflit peut apparaître aux différents niveaux logiques (voir le chapitre 11). Il importe de pouvoir identifier à quel niveau il se situe. Voici quelques exemples.

Identité : les rôles sociaux que vous jouez peuvent entrer en conflit. Être un « bon parent » et un « bon employé » ne vont pas toujours de pair. Valeurs et croyances : certaines sont difficiles à accorder ou vous jouent des tours. Ainsi, vous pouvez chercher le bonheur, tout en croyant fermement (inconsciemment) que vous ne le méritez pas. Capacités et compétences : comment allier vos compétences sociales avec vos aptitudes créatrices ? Cela mène parfois à des choix de carrières difficiles. Comportement : un conflit surgit lorsque vous adoptez le comportement opposé à celui qui vous mènerait vers la réalisation de vos objectifs. Environnement : où voulez-vous vivre réellement ? Et qui voulez-vous fréquenter ? Faites-vous les choses au bon moment ?

  1. Du tout aux parties Chaque souvenir important déclenche une réponse émotionnelle qui forme une partie de vous, cachée dans votre inconscient et agissant à votre insu. Vous avez ainsi des intentions qui vous échappent. Elles sont positives en elles-mêmes (voir le chapitre 2), mais peuvent ne pas rencontrer leur but. Par exemple, vous pouvez boire parce que vous avez besoin d’amour ; pourtant, l’alcool ne vous apportera pas ce que vous recherchez. Il importe donc de trouver quel est le besoin réel, sous-jacent au comportement problématique. Vous devrez donc aller fouiller votre inconscient pour y découvrir ce qui « coince », seul ou à l’aide d’un spécialiste.
  2. Au secours ! Je suis en conflit avec moi-même « L’autosabotage est l’un des symptômes dont vous pouvez souffrir lorsque plusieurs parties de votre esprit sont en conflit. Votre tentative d’accomplissement d’un objectif étant annihilée par une de ces parties. » (La PNL pour les nuls, p. 277) Pour y mettre fin, il faudra commencer par écouter votre inconscient et remplacer le comportement inadéquat par un autre, plus positif. Ou vous pouvez aussi « choisir votre camp », c’est-à-dire décider quelle partie de vous-même vous souhaitez éliminer.
  3. Devenir un tout… en intégrant vos parties L’idéal est d’aspirer à devenir un tout harmonieux, dont les parties sont en accord les unes avec les autres. Pour ce faire, la PNL a inventé deux techniques : le squash visuel et le recadrage. Dans le premier exercice, il faut au préalable avoir identifié les parties en conflit et leurs intentions positives respectives, et ensuite visualiser — via la personnification — les parties en conflit et imaginer un débat constructif entre elles, afin de dégager les ressources utiles pour atteindre un but positif commun. Dans le deuxième cas, vous cherchez davantage à modifier le contexte d’une expérience et à trouver, par là, ce qui ne va pas. Il s’agit de « faire comme si » vous aviez réglé un problème, ou comme si vous étiez une autre personne que vous admirez, ou comme si vous disposiez de toutes les informations pour prendre une décision, ou comme si une bonne fée pouvait changer un élément qui ne convient pas.
  4. Les conflits plus importants Les propos ci-dessus visaient surtout les conflits intrapersonnels. Mais comment faire lorsqu’il s’agit de conflits entre des personnes ou des groupes (voire entre des nations) ? Vous pouvez, là aussi, utiliser les ressources des outils cités, en les adaptant. Par exemple, vous pourriez avoir besoin des deux méthodes en agissant de cette façon :

Agir en tant que négociateur ; Interroger les parties sur les intentions positives et les besoins qu’elles sous-tendent ; Proposer aux parties de trouver des points communs et un but commun ; Explorer des solutions de rechange grâce au « comme si » ; Décider des ressources que chaque partie peut apporter à la solution du problème ; Mettre en place une action avec le but commun en vue.

Partie 5 – Les dix commandements Chapitre 15 — Dix applications de la PNL Pour terminer, voici dix domaines dans lesquels la PNL pourra vous être utile :

Assurer votre développement personnel Gérer vos relations personnelles et professionnelles Négocier une solution qui contente tout le monde Atteindre des objectifs commerciaux Créer des présentations convaincantes Gérer votre temps et vos précieuses ressources Prendre un coach pour connaître le succès Vous servir de la PNL pour votre santé Être en phase avec votre auditoire : conseils aux formateurs et aux éducateurs Décrocher un emploi

Conclusion sur « La PNL pour les Nuls » de Romilla Ready et Kate Burton  : Un manuel à utiliser pour expérimenter En plus des explications théoriques et des guides pour passer à l’action, cet ouvrage propose une liste de dix ouvrages de référence et d’autres ressources bien pratiques. Vous pourrez utiliser le livre pour évoluer dans la PNL, le crayonner, choisir les exercices qui vous conviennent le mieux, etc. Un crédo : l’expérimentation ! Ce qu’il faut retenir de « La PNL pour les Nuls » : La PNL a développé ses bases théoriques dans le courant des années 1970 et a sans cesse été renouvelée depuis. Elle s’appuie sur des sources diverses, depuis la psychologie comportementale jusqu’aux travaux de Carl Jung. Son principal intérêt pratique, aujourd’hui, est de fournir une sorte de boite à outils de méthodes et d’instruments à employer pour mieux se connaître soi-même ou aider à débloquer les situations de communication houleuses. Elle est basée sur un présupposé majeur : il est toujours possible de transformer les personnes et les relations, à condition d’utiliser son imagination et de faire preuve d’une certaine dose de motivation. Points forts :

Une présentation didactique des concepts ; Des références et des ressources utiles ; De nombreux exercices clairement expliqués.

Points faibles :

Quelques redites, mais celles-ci sont parfois nécessaires.

Ma note :                  Avez-vous lu le livre de Romilla Ready et Kate Burton « La PNL pour les Nuls » ? Combien le notez-vous ? [ratings] Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Romilla Ready et Kate Burton « La PNL pour les Nuls » Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Romilla Ready et Kate Burton « La PNL pour les Nuls »

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Thu, 10 Feb 2022 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/11840/La-PNL-pour-les-Nuls
Coaching de vie http://www.olivier-roland.fr/items/view/11795/Coaching-de-vie

Résumé de « Coaching de vie. Manuel de bord pour coachs et coachés » de Anne-Laure Terrisse : une présentation des principales règles du coaching de vie –un ouvrage assez volumineux et savant, certes, mais aussi accessible et écrit aussi bien pour les professionnels du coaching que pour ceux qui font appel à leurs services. Par Anne-Laure Terrisse, 2019, 395 pages Chronique et résumé de "Coaching de vie. Manuel de bord pour coachs et coachés" de Anne-Laure Terrisse :

À propos de Anne-Laure Terrisse Coach de vie depuis une vingtaine d’années, mais aussi psychologue et formatrice, Anne-Laure Terrisse dispose d’une solide expertise dans le domaine. Elle enseigne d’ailleurs le coaching de vie à la prestigieuse université de Louvain, en Belgique. Elle partage ses connaissances et ses astuces sur son site internet personnel et son site Les outils du coaching. Présentation générale de l’ouvrage Coaching de vie L’ouvrage est composé de deux chapitre principaux :

Check-lists, définition du cap à atteindre et itinéraire ; Difficultés de pilotage.

Il s’appuie sut une métaphore centrale : celle du pilotage. Tel un pilote d’avion, le coaché est aux manettes de sa vie, c’est à lui de choisir le cap à prendre et à assurer le confort du vol. Le coach, quant à lui, prend la place du copilote : il communique avec le pilote, il le conseille éventuellement en se concertant avec lui, etc. Le premier chapitre de l’ouvrage est consacré au copilote, le coach. Comment bien agir en situation de coaching ? Comment s’assurer d’être attentif aux demandes du coaché ? Le second chapitre s’adresse plus directement au coaché. Il l'aide à découvrir les blocages les plus courants qui se rencontrent lors de la pratique du coaching. Vous êtes prêt à embarquer ? Alors accrochez vos ceintures, on décolle !

Chapitre 1. Check-lists, définition du cap à atteindre et itinéraire 1. Checklist des attitudes du copilote Attitudes permettant de travailler sa qualité de présence à soi-même Que ce soit entre deux entretiens ou en commençant la journée, il importe de se consulter soi-même pour observer dans quel état l’on se trouve. Êtes-vous calme, apte à recevoir une nouvelle personne ? D’autres inquiétudes perturbent-elles votre écoute ? Pour vous aider à faire le tour d’horizon de vous-même en tant que coach, apprenez à repérer si vous êtes :

Ancré et centré avant la rencontre ; Orienté vers le concret et l’action ; Authentique et congruent ; Proche de votre intuition.

Ancré et centré avant la rencontre L’ancrage n’est pas identique au centrage. L’ancrage/enracinement désigne un état stable de sérénité intérieure, qui plonge ses racines au fond de vous : vous êtes capable d’apaiser votre mental et de faire face aux émotions (les vôtres et celles des autres). Posez vos pieds sur le sol et respirez en évacuant les tensions : cela pourra vous aider à vous ancrer. Le centrage désigne une présence à soi-même ici et maintenant. Vous êtes en vous-même, sans chercher les sollicitations extérieures. Vous savez identifier ce que vous ressentez et ce qui vous gêne éventuellement. Arrêtez-vous un instant pour souffler et retrouver votre « centre » : suis-je là, présent à moi-même, ou bien accaparé par le monde extérieur ? « Le centrage et l’ancrage se ressemblent fort, mais sont en fait complémentaires. L’ancrage concerne votre stabilité interne, votre capacité à être en contact avec la matière qui vous compose et votre propre ressourcement intérieur, tandis que le centrage concerne le fait de ne pas vous laisser emporter par des considérations extérieures ou par vos propres pensées pour rester unifié. » (Coaching de vie, p. 33) Relisez vos notes, répondez à vos besoins, préparez-vous mentalement à la rencontre ; voici quelques conseils, parmi d’autres indiqués dans l’ouvrage, qui pourront vous aider à retrouver votre centre et votre ancre intérieurs. Orienté vers le concret et l’action Descendez sur terre pour poser des questions précises à votre coaché. Autrement dit, communiquez de façon concrète. Bien sûr, si votre coaché a tendance à se perdre dans les détails, il faudra peut-être aller dans le sens inverse et lui demander de réaliser un petit exercice d’abstraction et de compréhension globale de la situation. Mais de façon générale, il importe d’aller vers le concret pour définir clairement et précisément les objectifs et le cap à suivre, c’est-à-dire les actions à mener au cours du parcours de coaching. Les buts sont-ils réalisables ? Le cap est-il cohérent ? Authentique et congruent L’authenticité désigne l’état de transparence et d’honnêteté du coach : dire la vérité, sans langue de bois mais avec respect. Cette sincérité peut être déplaisante pour soi-même ou pour l’autre, par moments. Mais elle est nécessaire à la fluidité de la communication. Sans malentendus, sans secrets, la relation s’établit plus sainement. La congruence qualifie quant à elle l’alignement entre votre être (physique), vos comportements et votre parole. Votre pensée, vos émotions, votre corps agissent-ils de concert ? C’est aussi un exercice d’humilité, puisque vous pouvez – et même devriez – expliquer au coaché ce qui vous traverse si vous sentez un désalignement ou un malaise. Vous êtes humain, tout comme lui. Proche de votre intuition L’intuition est souvent dévalorisée et pourtant elle est une précieuse ressource. Tel un GPS interne, elle vous donne, sans que vous sachiez bien pourquoi ni comment, des indications sur la route à suivre et les chemins à éviter. Votre corps et votre cerveau agissent plus vite que votre conscience : il est donc bien utile et tout à fait légitime de se laisser guider par les signaux qu’ils envoient. 2. Attitudes permettant de travailler sa qualité de présence à l’autre Ces attitudes sont, bien sûr, liées aux premières. Par souci d’analyse, on peut néanmoins préciser les qualités que le coach doit développer pour maintenir une relation bénéfique avec son coaché. Autant que possible, vous devrez être :

Accueillant et bienveillant ; Non jugeant et ouvert d’esprit ; Patient et respectueux du rythme de l’autre ; Empathique sans tomber dans la sympathie ; Concentré sur l’autre, mais attentif à ce qui se passe en soi.

Accueillant et bienveillant L’accueil est la qualité première de l’ami, mais aussi du coach. Vous offrez un refuge où la personne peut se sentir en confiance. Vous traitez l’autre comme un invité bienvenu qui reçoit toute votre attention. Dans les faits, vous pouvez être stressé à l’idée de rencontrer quelqu’un (surtout si vous êtes coach débutant). Dans ce cas, centrez-vous et ancrez-vous. La bienveillance est l’attitude qui consiste à donner à l’autre un sentiment de sécurité et d’ouverture. Montrez-lui que vous êtes décontracté et que vous êtes là pour le comprendre. Vous êtes présent pour lui, ici et maintenant. Non-jugeant et ouvert d’esprit C’est le complément logique du premier point. Pour être bienveillant et accueillant, ne fermez pas (symboliquement) la porte à l’autre dès qu’il énonce un fait qui vous heurte ou un principe qui va à l’encontre de vos propres valeurs. Vous avez votre propre « carte » du monde, vos propres représentations, mais ce ne sont pas à elles de guider l’entretien. Anne-Laure évoque « l’écran blanc » qui doit se faire, dans votre esprit : c’est-à-dire un espace d’écoute qui laisse à l’autre la possibilité de dessiner sa propre « carte » mentale, ses propres représentations. Bien entendu, si les propos sont offensants, voire dangereux pour l’intégrité d’une tierce personne, il sera de votre devoir d’intervenir. Cela fait partie du cadre du coaching (voir le point 4). Patient et respectueux du rythme de l’autre Il n’existe pas d’objectif atteignable sans courbes, sans arrêts, sans doutes sur le chemin exact à suivre. Soyez donc attentifs aux errements de votre coaché, mais ne les jugez pas avec sévérité : ils font partie de l’apprentissage. La nouveauté n’est pas toujours facile à appréhender, il faut du temps à la personne pour se faire à son propre projet et accepter de se modifier dans le sens voulu. Cela ne signifie pas que vous devriez cesser de l’interroger sur ses blocages, mais qu’il faut éviter de le faire en exerçant une pression inutile qui risquerait d’aggraver encore la situation. Empathique sans tomber dans la sympathie L’empathie est votre capacité à comprendre autrui sans pour autant vous immerger complètement dans ses sentiments ni chercher à contrôler ses émotions. La sympathie, quant à elle, désigne l’immersion complète dans l’état affectif de l’autre. Vous ne pouvez plus différencier votre propre état de celui de l’autre personne. En tant que coaché, vous devez être empathique sans être sympathique en ce sens précis. Par exemple : pleurer à chaude larme en écoutant l’histoire de votre coaché, en vous mettant totalement à sa place, ne l’aidera pas et ne fera pas avancer son projet. Vous devrez comprendre son état, tout en demeurant à distance des émotions que l’histoire suscite. Concentré sur l’autre, mais attentif à ce qui se passe en soi Pensez à un curseur intérieur : à l’une des extrémités, vous opérez un « tri sur soi » (c’est-à-dire vous repérez et classez tout ce qui se passe à partir de vos propres représentations), à l’autre extrémité un « tri sur l’autre » (c’est-à-dire vous repérez et classez toutes les informations à partir de la « carte » mentale de l’autre). Comment agir ? Bien sûr, vous devez être ouvert et vous assurer que l’autre puisse exprimer sa façon de voir le monde et de ressentir les choses. Mais vous êtes aussi contraint de vous ausculter vous-même pour être sûr de ne pas devenir trop sympathique ou distante, etc. « Le positionnement idéal d’une attitude coach en séance serait d’être à la fois concentré sur l’autre et ce qu’il vit tout en étant conscient de ce qui se passe en vous (émotions, interrogations, liens avec la théorie, hypothèses, etc.) Être capable de faire aussi bien du tri sur vous-même que du tri sur l’autre en fonction de la nécessité du moment, mais surtout en étant pleinement conscient du type de tri que vous êtes occupé à faire, vous évitera de perdre votre équilibre et de partir dans l’un ou l’autre extrême du continuum. » (Coaching de vie, p. 55) 3. Check-list des basiques du copilotage Anne-Laure Terrisse propose ici une méthode nommée MOVER, qui intègre plusieurs techniques du développement personnel et de la psychologie. Il s’agit d’une boite à outils de base : vous pourrez recourir à tel ou tel outil en fonction de l’état de progression de l’entretien et des occasions qui se présentent. M : La métaphore Les métaphores (telles que, par exemple : « je porte une armure impossible à enlever », « j’ai une boule au ventre », « je me noie dans ce problème ») sont des instruments précieux à utiliser lors des entretiens. Ce type de langage symbolique et littéraire donne accès à l’inconscient. Il permet bien souvent au coaché d’exprimer des choses impossibles à exprimer de façon complètement logique ou clarifiée. Mais il peut aussi être utilisé directement par le coach. En utilisant la bonne métaphore, vous montrerez à la personne que vous l’avez comprise, ou vous lui ferez comprendre quelque chose plus facilement. Les images mentales frappent l’inconscient et invitent à la réflexion. Votre coaché fait-il lui-même usage de ce type de langage dans son discours ? C’est sans doute qu’il y est ouvert ; vous pouvez donc lui en proposer de nouvelles. Même si ce n’est pas le cas, tenez quand même, vous ne perdez rien à essayer ! O : Les questions ouvertes… et toutes les autres La question est l’instrument de base de l’entretien. Mais il existe bien des façons de formuler des questions ! Certaines sont plus « puissantes » que d’autres et déclencheront des pistes d’introspection plus approfondies. L’important en tant que coach, c’est surtout de maîtriser cet art délicat. Voici quelques types de questions que vous pouvez utiliser en entretien :

Ouvertes (du type comment, qui, quoi, combien, où, quand, pourquoi) ou fermées (dont la réponse est soit oui, soit non) ; Directes ou indirectes (qui vise à demander une information ou pousser au questionnement avec plus ou moins de douceur) ; De précision et de profondeur (du type « qu’est-ce qui vous fait dire cela ? » ou « et si, alors… ? ») Dynamisantes (qui créent un effet positif de recherche de solutions originales) ou paralysantes (qui tendent à centrer l’attention sur ce que l’on sait et ce qu’il faut vérifier)

V : La valorisation et la reconnaissance Vous pouvez aider l’autre à renforcer sa confiance et son estime de lui-même par ce type de parole. Vous pouvez donner des signes de reconnaissance inconditionnels ou conditionnels. Dans le premier cas (par exemple si vous dites : « pourquoi les gens vous trouvent-ils si sympathique ? »), vous veillerez cependant à ne pas créer de lien de dépendance entre vous et votre coaché, si celui-ci manque encore beaucoup de confiance en lui. Dans le second cas (par exemple lorsque vous affirmez qu’il a fallu être courageux pour effectuer telle ou telle tâche ou surmonter tel événement), vous valorisez un comportement particulier. Dans tous les cas, il importe de valoriser l’autonomie de la personne en lui montrant qu’elle peut se donner à elle-même ces marques de reconnaissance. La valorisation passe aussi par la reconnaissance des difficultés du coaché. Dans ce cas, l’empathie, associée à des mots d’encouragement, permettent d’apporter le soutien nécessaire à votre interlocuteur. Cherchez à devenir « son meilleur supporter ». Là aussi, mettez l’accent sur l’autonomie en montrant à votre coaché qu’il peut, de lui-même, s’autoriser et se permettre d’être fier de lui-même, etc. E : L’écoute active La qualité de l’écoute est l’une des clés de ce métier et de bien d’autres métiers de service. Écouter n’a rien de passif ; il s’agit d’une action qui exige de la vigilance. On parle aussi parfois de « concentration détendue ». Donnez des marques de votre écoute à l’autre, en lui posant des questions, en inventant des métaphores, en reformulant ce qu’il vous dit, etc. Un conseil de Anne-Laure Terrisse : évitez, si vous le pouvez, de prendre des notes durant les entretiens. Celles-ci cassent la relation qui s’installe et peuvent donner l’impression au coaché que vous êtes là pour dactylographier tout ce qui se dit, sans être là ici et maintenant. R : Reformulation et résumés Vous pouvez reformuler en posant une question ou en résumant le propos de votre interlocuteur après qu’il ait parlé plus ou moins longuement. Vous pouvez aussi, dans un moment de silence, reformuler en une phrase presque identique ce qui a été dit, pour faire écho et inviter la personne à poursuivre son raisonnement. Il est également possible de répéter une phrase sur un mode empathique pour assurer l’autre de votre soutien et de votre compréhension.

  1. Établissement du cadre de pilotage dans le cockpit Qu’appelle-t-on « le cadre » ? « Le cadre comprend toutes les règles qui régissent les interactions qui ont lieu entre les intervenants dans un contexte particulier. Si on reprend la métaphore du pilote et du copilote, le cadre, c’est ce qui englobe toutes les normes de fonctionnement dans le contexte du pilotage d’un avion et qui garantit leur sécurité, mais aussi celle de tous les autres passagers, s’il est respecté. » (Coaching de vie, p. 96-97) Pas d’improvisation : il importe de savoir qui fait quoi, dans quelles circonstances on doit agir de telle manière, etc. La clarté doit régner sur toutes ces « règles du jeu », dès le départ. Ainsi, l’interaction est structurée et devient prévisible, au moins dans ses grandes lignes. Dans le cadre du coaching, le cadre est garanti par le coach, qui travaille sur base d’une déontologie et d’une éthique professionnelle strictes. Il s’agit d’une relation professionnelle qui inclut un tarif, un lieu de rencontre, des horaires de rencontre, etc. Le cadre a pour fonction de :

Rassurer l’autre en l’informant de votre façon de fonctionner et de concevoir les choses ; Assurer la liberté de chacun ; Profiter du meilleur et se préparer au pire ; Permettre un éventuel recadrage ; Définir quelles sont les conditions optimales pour vous.

Le cadre ne doit ni être trop lâche (sous peine de débordements incessants et de perte de repères), ni trop serré (sous peine de sclérose de la relation). Prendre la « bonne position » : position haute ou position basse ? Dans une relation équilibrée, les deux interlocuteurs occupent tantôt l’une des positions, tantôt l’autre. La position haute implique de poser des questions, de trouver des solutions, d’inviter l’autre à poser une action, etc. La position basse consiste à écouter, à suivre le fil de ce que dit l’autre, à laisser l’autre maîtriser le contenu de l’échange. Le coach prend tour à tour une position haute et une position basse. Parfois, il invite le coaché à agir, parfois il l’écoute et se pose « en miroir » de lui-même, afin de l’aider à réfléchir. Cela dépend du processus de l’interaction, du moment et des attentes de chacun. Questionnez-vous sur votre rôle habituel, dans d’autres situations que le coaching. Êtes-vous plutôt en position basse ou en position haute dans vos autres interactions sociales ? 5. Les demandes du pilote Les incontournables d’un premier entretien en tant que coach Au téléphone, le futur coaché qui vous appelle n’aura peut-être pas l’énergie ou le temps d’entendre tous les détails de la prestation. C’est pourquoi il est bon de le renvoyer vers un support (un site web avec un blog, par exemple) où il trouvera des informations complémentaires, puis de fixer les choses le jour du premier entretien. Quels sont les thèmes à aborder ? Voici la liste dressée par Anne-Laure Terrisse :

Explication des spécificités (ce qui différencie de vos concurrents) ; Clarification des attentes (ce que vous offrez comme service) ; Cadrage de la relation (le cadre qui définira vos entretiens, dont les règles de confidentialité) ; Exposition des considérations pratiques et logistiques (cadres théoriques, parcours du coaché, manière dont il a pris connaissance de votre existence).

Les incontournables d’un premier entretien en tant que coaché Vous pouvez poser toutes les questions qui vous semblent utiles et pertinentes pour la suite ! Normalement, le coach aura déjà clarifié un maximum de points, mais vous pouvez tout à fait, en tant que coaché, demander des précisions sur la configuration des entretiens, sur les matériaux prévus pour les exercices, sur les modalités d’arrêt de la relation, etc. N’hésitez pas à exposer votre point de vue et à dire si quelque chose ne vous convient pas. Vous cherchez quelqu’un de compétent et de confiance ; si vous n’êtes pas satisfait, dites-le. L’analyse de la demande Si le cadre est à la charge du coach, la demande appartient au coaché : c’est lui qui sait ce qui le motive à solliciter un coaching. Plus elle sera précise et plus il vous sera facile – en tant que coach – de décider si vous voulez et pouvez l’aider à accomplir son objectif personnel. Bien sûr, la demande est amenée à évoluer et il faudra régulièrement la clarifier à nouveau. En tant que coach, vous recevez un mandat de la part du coaché : « Lorsqu’il vous fait une demande, le coaché vous délivre un mandat pour investiguer dans son jardin intérieur à la recherche des blocages, des leviers, des croyances, des besoins, des zones aveugles qui s’y trouvent. Les faire remonter à la surface et permettre à votre interlocuteur de les voir sous un autre angle lui permettra peut-être des prises de conscience qui déboucheront sur la résolution de ses difficultés. » (Coaching de vie, p. 126) Le mandat vous permet d’accéder aux parties conscientes (publiques) et aux parties inconscientes (privées) de ce jardin intérieur. Sans ce laisser-passer, les défenses du coaché risquent bien de vous éjecter à la moindre question plus personnelle ! En tant que coach, interrogez votre propre désir et vos propres capacités. Voulez-vous aider cette personne ? Le pouvez-vous ? Ne jouez pas au héros et ne vous forcez pas : restez honnête et aligné avec votre pratique. Par ailleurs, lorsqu’une demande n’est pas claire, n’hésitez pas à la faire préciser et à investiguer sur ce qui est véritablement visé. L’établissement d’un contrat Le contrat vise à définir le « quoi » (l’objectif à atteindre et l’objet des séances) et le « comment » (les aspects pratiques de vos rencontres). Souvent, en coaching de vie, le contrat est oral et a lieu lors du premier entretien, lorsque coach et coaché exposent leur cadre et leur demande. Il peut toutefois faire l’objet d’une mise par écrit. 6. Définition du cap et des escales nécessaires Comment fixer un cap ? « Avant de déterminer le cap que vous souhaitez poursuivre, il est important que vous soyez conscient que vous êtes le pilote de votre vie. En faisant le choix de piloter, vous choisissez d’oser, d’être audacieux et de tenter l’aventure. Peut-être sera-t-il plus facile de naviguer avec un copilote à vos côtés pour vous seconder et vous rappeler que vous en êtes capable. Peut-être y arriverez-vous du premier coup… ou pas, et cela n’a pas vraiment d’importance. » (Coaching de vie, p. 142) La destination en vue : tel est le cap. Les objectifs s’agencent au cap à suivre. Souvent, les différents objectifs – physique, social, professionnel, amoureux, etc. – se retrouvent dans un espoir commun : être heureux. En suivant Tony Hsieh, auteur de L’entreprise du bonheur, Anne-Laure Terrisse expose les trois ingrédients les plus souvent associés au bonheur : le plaisir, la passion et la raison d’être.

Le plaisir est énergivore et demande une consommation constante d’émotions et d’expériences positives ; La passion vous absorbe dans une tâche au point que vous en êtes presque en suspens – c’est l’état de « flow » que connaissent certains artistes ou sportifs ; La raison d’être est liée aux valeurs qui vous animent et donne réellement un sens à votre vie.

Anne-Laure Terrisse conseille de chercher sa raison d’être pour déterminer le cap à suivre. La stratégie Walt Disney Dans Mozart et Disney : stratégies du génie, Robert Dilts – l’un des fondateurs de la programmation neurolinguistique – explique que le génie de Disney tient à sa capacité d’embrasser plusieurs points de vue. En particulier, il arrivait à s’observer et à s’analyser selon trois aspects essentiels – ce que vous devriez essayer de faire aussi :

Critique, c’est-à-dire orienté vers la qualité et le questionnement) ; Réaliste, c’est-à-dire orienté vers la réalisation effective de l’objectif et les obstacles rencontrés ; Rêveur, c’est-à-dire orienté vers la créativité et vers la vision des possibles à réaliser).

« Si vous souhaitez trouver votre cap, il est important de faire appel simultanément à l’expertise de chacun de ces trois personnages. » (Coaching de vie, p. 146) Le tamis des neuf points Anne-Laure Terrisse reprend un outil de l’Institut BAO – Élan vital de Bruxelles. Ce tamis permet de vérifier que votre objectif est accessible et réalisable. Il est indispensable que l’objectif passe les neuf points, sans quoi vous devrez le reformuler jusqu’à son passage complet. Votre objectif doit être :

Spécifique (l’objectif s’inscrit-il dans un contexte particulier que je peux identifier ?) ; Contrôlable (Suis-je 100 % aux manettes ?) ; Formulé positivement (ai-je défini mon objectif sans utiliser de négation ?) ; Mesurable et testable (répondez aux questions comment, pourquoi, quoi, qui, où, quand, combien) ; Écologique (Quels avantages et inconvénients la réussite ou l’échec de mon objectif m’apporteraient-ils ?) ; Réflexif (pour quelle raison voudrais-je atteindre cet objectif ?) ; Conscient (quel est le prix à payer pour atteindre mon objectif ?) ; Problématisé (Existe-t-il un problème sous-jacent à cet objectif et en quoi sa réalisation me permettrait-elle de le résoudre ?) ; Cohérent (mon objectif est-il cohérent avec mes valeurs et ma vision du monde ?).

Chapitre 2. Difficultés de pilotage 1. Les blocages du pilote Modèle des zones de confort Il s’agit d’une métaphore illustrée qui s’avère bien pratique pour entamer une discussion et inciter l’interlocuteur à adopter un nouveau point de vue sur ses résistances au changement. Le modèle, introduit par Judith Bardwick, a été repris ensuite par Alasdair White. Il est composé de trois zones principales et de deux zones floues. Les trois zones principales sont :

Confort (la zone du connu) ; Inconfort ou d’apprentissage (la zone de l’inconnu) ; Insécurité (la zone où il y a danger).

Les deux zones floues sont :

Le point de passage entre la zone 1 et la zone 2 (peur de l’inconnu) ; Le point de passage entre la zone 2 et la zone 3 (peur panique).

La zone de confort La zone de confort est le lieu imaginaire où vous êtes en sécurité, parce que vous maîtrisez ce qui s’y passe. Vous connaissez les choses et les personnes, vous avez vos rituels et vos habitudes ; vous savez que vous êtes compétent pour effectuer telle et telle chose. Un seul souci : on peut s’y ennuyer, voire éprouver un sentiment d’étouffement. Vous avez beau aimer votre confort, vous voulez voir autre chose ! Pas de souci, cela fait partie de la vie. Reste à savoir comment gérer. La zone d’inconfort ou zone d’apprentissage Ici, vous ne maîtrisez pas les résultats, ni les conséquences de vos actions. Vous êtes en terrain nouveau et vous n’avez pas repères préétablis. Cela peut faire peur et vous oblige à « risquer le coup ». Car ici, la réussite n’est pas assurée. C’est notre côté explorateur qui s’exprime dans cette zone. Enfant comme adulte, nous aimons – ou avons parfois besoin de – nous donner de nouveaux objectifs. Au début, ceux-ci sont peut-être indécis, mais ils se précisent peu à peu. Par ailleurs, à force de sortir de votre zone de confort, vous l’agrandirez ! Eh oui : en apprenant à conduire, vous acquérez une nouvelle compétence, qui devient une routine quotidienne. Ce que vous ignoriez encore quelques mois avant et vous faisait peur a désormais été intégré à votre zone de confort. Ce qui signifie aussi que, en acquérant régulièrement de nouvelles habitudes, on risque moins de se sentir à l’étroit dans sa zone de confort. La zone d’insécurité Entrer dans celle-ci vous provoque un stress intense qui a des effets négatifs pour votre santé physique ou mentale. Il est donc globalement peu conseillé d’y faire long feu. De toute façon, vous n’aurez habituellement qu’une seule envie : fuir ! Seules certaines personnes parviennent à jouer ainsi avec la peur panique du danger. Lorsqu’un retour vers la zone de confort n’est plus possible Parfois, dans la vie, des états, des choses ou des personnes disparaissent. Vous perdez votre travail, votre maison brûle, un proche décède ou s’en va… Et vous perdez vos repères. Dans ces cas-là, un retour dans la zone de confort n’est pas possible. Vous êtes obligé d’affronté l’inconnu et l’inconfort. Vous pouvez utiliser votre ancienne « carte » pour en recomposer une nouvelle, mais celle-ci ne sera jamais identique à la précédente. Peu à peu, cependant, vous parviendrez à redessiner des routines et des habitudes qui vous conviendront. Une nouvelle zone de confort apparaîtra, en même temps que de nouvelles zones d’inconfort et de danger. Entre les différentes zones se trouvent des systèmes d’alarme La peur de l’inconnu est avant tout une peur de l’échec : « Ça peut rater ». Néanmoins, un déclic (« J’y vais ! ») peut vous la faire surmonter. Une fois franchie la barrière imaginaire qui vous séparait de l’inconnu, vous n’êtes pas pour autant épargné de l’anxiété. Toutefois, vous pouvez commencer à la maîtriser peu à peu. « L’idéal est que vous restiez en présence de cet inconfort jusqu’à ce que votre anxiété ait baissé d’au moins 50 %. Pour que votre cerveau comprenne que la situation ne comporte pas de risque, il faut lui laisser le temps. » (Coaching de vie, p. 174) Si vous fuyez à ce moment, vous risquez de faire pire que mieux, car vous allez renforcer votre peur et inciter votre cerveau à agir comme vous l’avez déjà fait, c’est-à-dire en privilégiant l’évitement. Ici gît le risque de s’enfermer dans sa zone de confort ou de développer des phobies. La peur du danger se distingue de la peur de l’inconnu. Elle signale l’alarme lorsqu’une expérience pourrait avoir des conséquences vraiment fâcheuses pour vous. Le plus sûr est d’écouter ce signal. Certains peuvent tester leur résistance au danger (les cascadeurs, sportifs de l’extrême, etc.). En tant que coach, il faudra veiller à ce que le coaché comprenne la différence entre ces deux types de peurs, et s’assurer qu’il est conscient d’affronter l’une ou bien l’autre. 2. Comprendre et transformer ses croyances limitantes Que sont les croyances ? Anne-Laure Terrisse ne parle pas ici des croyances religieuses ou spirituelles, mais « de ces pensées qui agissent comme des filtres et vous permettent d’appréhender la réalité de manière rapide et automatique » (Coaching de vie, p. 189). Nous formons ces croyances, depuis l’enfance, sur la base de nos expériences. Elles ont un pouvoir sur nous dans la mesure où nous y attachons une valeur de vérité : nous pensons que telle chose est vraie ou fausse, et nous conduisons nos actions en fonction. Il existe deux types de croyances :

Les croyances facilitatrices ; Les croyances limitantes.

Quand vous prenez une décision, votre réseau de croyance est sollicité. Vous refusez telle chose parce que vous ne vous en croyez pas capable (croyance limitante), ou vous vous lancez dans tel projet parce que vous pensez que c’est à votre portée (croyance facilitatrice). Souvent, nous parvenons à faire coller la réalité à nos croyances, car celles-ci sont auto prophétiques. Par exemple : vous croyez que vous ne pouvez pas faire une mayonnaise, vous essayez quand même et – oh surprise – vous n’y arrivez effectivement pas. Résultat : votre croyance limitante est renforcée. Lorsque les croyances et la réalité ne concordent pas apparaissent les dissonances cognitives, qui peuvent se manifester par des émotions telles que la tristesse, la colère, la rumination, etc. Par ailleurs, il n’est pas facile de montrer à quelqu’un qu’il a tort, car la personne protège son système de croyance. Comment modifier des croyances ? Vos croyances sont plus souvent la source de votre souffrance que la réalité elle-même. Il est donc utile et bénéfique d’apprendre à modifier ses croyances pour être plus heureux. En fait, la façon la plus facile de les faire évoluer consiste à ne pas y tenir coûte que coûte, mais à laisser l’épreuve du réel faire son travail. C’est-à-dire ? L’enjeu consiste à accepter que le réel contredise parfois ce que vous pensez, et à modifier vos croyances en fonction. Celles-ci sont naturellement changeantes et adaptatives ; ne restez pas fixé sur des dogmes inamovibles ! Cela signifie d’abord apprendre à composer avec la réalité, en partant d’elle pour voir ce que vous pouvez faire avec. Votre compagnon vous a quitté ? Ok, que pouvez-vous faire maintenant ? Il ne s’agit pas de voir tout en rose et d’écarter toute pensée négative, mais d’assumer le présent et d’accepter le changement. Parfois, la modification d’une croyance peut avoir des effets importants. Prenons l’exemple donné par Anne-Laure Terrisse : « Si, par exemple, vous avez toujours pensé « Mon bien-être passe après celui de mes proches » et que vous avez construit une vie où vous vous êtes mis au service des autres, quoi qu’il vous en coûte comme efforts et comme sacrifices personnels, imaginez ce qu’il peut se passer si vous changez de croyance et que celle-ci devient : « C’est important que je puisse m’écouter pour me respecter avant de vouloir aider les autres ». » (Coaching de vie, p. 195)

  1. Déjouer les pièges de sa procrastination Repos, paresse et procrastination Selon une étude menée par Joseph Ferrari en 2010, la procrastination affecterait 20 % de la population états-unienne. Cela peut parfois nuire au travail et entraîner des pertes financières, voire des problèmes de santé, pour l’individu. Il importe donc de bien savoir de quoi on parle. Le repos est une période de temps qui permet de recharger les batteries. Vous vous sentez à nouveau en forme pour agir, une fois qu’il est passé. La paresse, de façon similaire, est un état que vous recherchez : vous décidez consciemment de vous abandonner au farniente. La procrastination, en revanche, consiste à reporter une tâche que vous avez à faire. Vous êtes alors pris par le désir de faire de petites choses plus futiles pour échapper à la chose que – pourtant – vous savez devoir faire ou que vous voulez atteindre. Le danger ? Générer de la frustration, un sentiment d’impuissance ou des remords qui engendrent un cercle vicieux sans fin. Enrayez votre saboteur interne en l’écoutant La procrastination a plusieurs causes et dépend de plusieurs facteurs : ce n’est donc pas nécessairement en se forçant à l’organisation qu’on parvient à la vaincre. Comprendre : telle est la clé. Pourquoi vous sabotez-vous ? Cherchez les raisons qui vous sont propres. Pour se faire, posez-vous les questions suivantes :

Mon objectif a-t-il du sens pour moi ? Ai-je des activités à satisfaction immédiate à portée de la main ? Ai-je assez d’énergie disponible pour réaliser l’objectif que je me suis fixé ? Me suis-je fixé un trop gros objectif ? Ai-je des bénéfices à rester dans cette même situation ? Ai-je peur que le résultat obtenu ne soit pas aussi bien que ce que j’ai imaginé ? Peut-être ai-je peur de réussir et d’atteindre mon objectif ? Pourquoi ? Aurais-je peur de rater ? Les tâches que je réalise sont-elles suffisamment stimulantes ? Suis-je surchargé par le nombre de tâches à réaliser ? Suis-je un adepte du travail sous adrénaline ? Comment puis-je diminuer l’énergie d’activation de cette activité ? Autrement dit : comment pourrais-je me mettre au travail plus facilement ?

  1. Les émotions et les besoins du pilote Pourquoi est-ce utile d’écouter ses émotions ? « Je préfère l’idée d’apprivoiser ses émotions plutôt que de les maîtriser ou de les gérer, car il s’agit de vos alliées. Ce sont elles qui vous permettront d’être pleinement heureux tel que vous êtes, seul, mais également en relation avec les autres. Il n’est donc pas question de les nier, de les contrôler ou des les refouler, mais plutôt de les écouter attentivement pour comprendre le message qu’elles souhaitent vous délivrer afin de vous aider à avancer avec plus de facilité. » (Coaching de vie, p. 234) Conformément aux principes du stoïcisme présents chez Sénèque ou dans les Pensées pour moi-même de Marc Aurèle, par exemple, les théoriciens cognitivo-comportementalistes contemporains (comme Aaron T. Beck) considèrent que ce ne sont pas les faits ou les événements qui produisent nos émotions, mais les croyances ou représentations qu’on se fait d’eux. Il est possible d’agir sur les émotions en détectant, en amont, quelles sont nos croyances et les interprétations –  notre carte de représentation du monde. Si vous prenez conscience et connaissance de ce que vous pensez et de ce qui se joue en vous, vous serez capable d'accepter et d'apprivoiser vos émotions. Un système d’alarme efficace Les émotions vous informent sur l’état de vos besoins. Si un besoin est satisfait, les émotions positives apparaissent. Dans le cas contraire, ce sont des émotions négatives qui émergent. Colère, frustration, tristesse, peur : de telles émotions prennent le pas lorsqu’un besoin n’a pas pu être satisfait. Vous devrez donc chercher à déceler quel est le besoin qui se signale derrière l’émotion. Dans la lignée des travaux du psychologue Paul Eckman, Anne-Laure Terrisse dégage quatre émotions de base :

La colère (et le dégoût) vous indique que quelque chose n’a pas été respecté dans votre ordre de valeurs ou vos besoins ; La tristesse vous signale que vous avez des difficultés à « digérer » une information ou un événement ; La peur (et la surprise) vous indique que vous encourez un danger ou faites face à l’inconnu ; La joie vous signale que tous les voyants sont au vert et que vous pouvez avancer en harmonie avec vous-même.

  1. Être à l’écoute de ses émotions et de ses besoins Le modèle des 50 % Dans la communication, chaque interlocuteur peut faire la moitié du chemin. Si vous êtes deux, chacun peut faire 50 % du chemin pour se rencontrer. Vous-même, toutefois, pouvez faire ou non le maximum (100 %) pour arriver à ces 50 % ; l’autre personne également. Vous avez donc la responsabilité de ces 50 % : c’est votre zone de contrôle. Pour les 50 % de l’autre, vous devez apprendre à laisser l’autre décider : c’est votre zone de lâcher-prise (et sa propre zone de contrôle, donc). Quand vous parvenez à un accord ou que vous vous entendez à merveille, c’est que chacun fait sa part. Quand surgit une divergence d’opinion ou une incompréhension, c’est que l’un des deux protagonistes décide (consciemment ou non) de ne pas parcourir la totalité du chemin. Cela n’est ni bien, ni mal en soi. Vous pouvez, bien sûr, tenter de convaincre l’autre : c’est la zone d’influence, qui fait tampon entre les deux autres zones et qui vous permet de développer votre point de vue. Une fois passée cette tentative d’influence, et si la décision reste identique, vous devez lâcher prise. Pour adopter une communication non-violente (voir à ce sujet Cessez d’être gentil, soyez vrai ! de Thomas D'Ansembourg), vous devez également prendre conscience que vous êtes responsable de vos émotions et de vos besoins. C’est à vous de les apprivoiser et d’admettre qu’ils proviennent de vous. Vous pourrez alors les transmettre à l’autre sans lui en faire porter le poids. Comment lâcher prise sur ce qui appartient à l’autre pour revenir dans sa zone de contrôle ? Dans une relation, vous ne pouvez pas obliger l’autre à adopter une position ou une attitude s’il ne la considère pas lui-même comme sensée. Vous pouvez vous épuiser dans la zone d’influence, en tentant de le convaincre, mais vous devriez aussi envisager de vous retirer dans votre zone de contrôle en lâchant prise. « Vous penser responsable du comportement ou des émotions des autres, c’est vous donner beaucoup de pouvoir. Beaucoup plus que vous n’en avez réellement, puisque le seul pilote de sa vie est la personne elle-même. En vous imaginant posséder ce pouvoir sur l’autre, vous le destituez inconsciemment de son propre pouvoir personnel, celui de faire des choix et d’utiliser son libre arbitre. » (Coaching de vie, p. 273) Comment éviter que ses émotions ne débordent ? Le débordement émotionnel peut survenir principalement lorsque vous ignorez ou minimisez vos émotions et donc vos besoins (par exemple : « C’est ridicule de s’énerver pour si peu »), mais aussi lorsque vous entendez le message de vos émotions sans pour autant passer à l’action (Par exemple : « Allez, je travaille encore deux heures malgré la fatigue qui me gagne »). Pour éviter le débordement, pensez à :

Vérifier le niveau de ressourcement de vos besoins ; Observer votre météo interne ; Identifier les besoins déficitaires ; Réfléchir aux meilleures façons de vous ressourcer.

  1. L’estime de soi du pilote L’estime de soi et la confiance en soi Voici la définition de l’estime de soi du psychiatre Christophe André, reprise par Anne-Laure Terrisse dans Coaching de vie : « L’estime de soi, c’est : 1. Ce que je pense de moi, 2. Comment je me sens avec ces pensées, 3. Ce que je fais de ma vie avec tout ça… C’est le mélange des regards et des jugements que je porte sur moi. Car aucun regard n’est neutre, surtout sur soi-même. » (Coaching de vie, p. 297) Il s’agit d’une auto-évaluation à laquelle vous procéder sur la base de normes sociales et aussi au travers des reflets de vous-même que les autres vous renvoient. La confiance en soi est davantage centrée sur ce que vous savez pouvoir faire : vos aptitudes, vos talents, vos capacités et compétences. C’est progressivement, en apprenant des expériences de la vie, que vous découvrez ce dont vous êtes ou n’êtes pas capable. Comment évaluer son estime de soi ? De temps à autre, il est bon de revenir sur vous-même pour vous évaluer. Si vous souhaitez le faire de façon formelle, vous pouvez utiliser l’échelle de Rosenberg, un test très connu en psychologie. Avec cet outil, vous obtiendrez une « photographie » de votre estime de vous à un moment T, ne le prenez donc pas comme quelque chose de statique qui vous « définirait » à jamais. Pourquoi est-il important de s’aimer ? Votre estime de vous constitue en un sens l’ensemble des croyances sur vous-même : normal, donc, qu’elle influence vos façons d’agir. Si vous vous pensez audacieux, vous irez plus facilement vers de nouveaux projets, etc. La jauge doit être équilibrée : trop peu d’estime de soi, et vous risquez de rester apathique. Trop, et vous perdrez votre temps et vous épuiserez à maintenir une image irréelle de vous-même. Avec une bonne estime de vous, vous bénéficiez d’une :

Source de motivation interne plus grande ; Résilience accrue ; Meilleure résistance aux effets du stress ; Protection contre la culpabilité, la honte et la dévalorisation ; Aisance pour exprimer vos besoins et vos émotions ; Communication plus fluide ; Empathie et d’une soif du partage plus étendus (parce que vous n’êtes pas dépendant de l’autre).

Comment s’aimer lorsque l’on n’a jamais été aimé ? Ne découragez pas si vous n’avez pas encore suffisamment d’estime de vous. Cela vient souvent avec l’âge. Avec le temps, vous pouvez vous défaire du mode « pilote automatique » acquis dans l’enfance. En vous observant avec bienveillance, il est tout à fait possible de se construire une estime de soi positive à l’âge adulte. « Sur ce chemin, chaque prise de conscience et chaque effort pour rectifier votre positionnement envers vous-même vers davantage de sympathie, d’authenticité et d’indulgence sera un pas de plus vers une estime de vous plus douce à vivre. » (Coaching de vie, p. 301) Ce qui peut fragiliser l’estime de soi Prenez garde à alimenter positivement votre estime de soi et à refuser les nourritures toxiques que certains, consciemment ou non, pourraient vouloir vous faire ingurgiter. Comme l’estime de soi est quelque chose de dynamique qui évolue en fonction de votre observation de vous-même et des interactions sociales, prêtez notamment attention à ou aux :

Discours ou aux comparaisons culpabilisants ou dévalorisants ; Remarques faussement constructives ou blessantes ; L’isolement social prolongé ; L’impuissance prolongée (maladie, échecs à répétition, etc.) ; L’hyper-exigence envers vous-même (vous critiquer pour des objectifs impossibles à atteindre) ; Vos émotions et vos besoins ; Etc.

Apprendre à mieux s’aimer en pratiquant l’autocompassion Thupten Jinpa, chercheur universitaire et traducteur du Dalaï-lama, propose la définition suivante de l’autocompassion, reprise par Anne-Laure Terrisse : « Une orientation douce, attentionnée, lucide et sans jugement de notre cœur et de notre esprit vers nos propres souffrances et nos besoins » (Coaching de vie, p. 305) Attention, il ne s’agit pas de s’apitoyer sur son sort, ni de se donner toutes les raisons du monde pour ne pas agir ! Elle ne vise pas davantage à renforcer le narcissisme, ni à faire penser que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Elle est une manière de prendre soin de soi, en se reconnaissant pleinement comme un être humain. Vous pouvez évaluer votre niveau d’autocompassion grâce au test de Kristin Neff. Pour la pratiquer, vous pouvez :

Apprendre à vous observer et à vous accepter ; Entrer en relation compatissante avec votre souffrance et vos besoins ; Écrire une lettre à un ami (voir l’exercice complet dans Coaching de vie, p. 313-315).

  1. Travailler à l’équilibre de son estime de soi Les notions d’ombre et de lumière Inspirées de la psychologie analytique de Carl Gustav Jung, les notions d’ombre et de lumière peuvent être utiles pour prendre conscience de certaines relations déséquilibrées, par exemple lorsqu’une estime de soi fragile implique une dépendance affective à une autre personne. « La lumière représente les parties bénéfiques et vertueuses d’une personne. Il s’agit de la partie assumée, dévoilée, investie et exploitée des qualités, talents, capacités, compétences que vous possédez. […] Cette partie vous procure généralement des sentiments positifs lorsque vous la contactez. » (Coaching de vie, p. 318) « L’ombre comprend tout ce que vous refoulez, rejetez, assumez difficilement et qui vous est antipathique chez vous (de manière consciente ou non). [Elle] représente cette part de nous que nous n’aimons pas et qui nous dérange. […] L’ombre peut aussi être quelque chose qui n’est pas bien équilibré chez la personne et qui est donc soit en excès, soit en défaut. Il s’agit en général d’une partie douloureuse à laquelle il est difficile de se confronter. » (Coaching de vie, p. 318) L’ombre inclut aussi une part de « lumière non investie » ou « ombre blanche » (Jean Montbourquette), qui inclut les qualités qu’on ne se reconnaît généralement pas à soi-même, mais que d’autres peuvent relever au cours d’une interaction ou en observant un comportement. Et toutes les nuances intermédiaires En réalité, lorsqu’on parle de défauts et de qualités, ou de valeurs et de vices, il y a beaucoup de nuances intermédiaires. On peut, par exemple, se montrer diplomatique sans être ni hypocrite ni totalement franc. Par ailleurs, chacun dispose de sa propre configuration de qualités et de défauts, et certains peuvent décider, après réflexion, d’augmenter ou de diminuer tel « curseur » (être un peu plus franc, ou un peu moins). Il n’y a donc pas de préjugé moral à priori sur ce que devrait être la somme des « bonnes » qualités chez une personne. L’important consiste à se sonder. Si vous trouvez un défaut, c’est positif, car la qualité est à l’autre extrémité ! Ayant repéré ce qui coince, vous pouvez décider de tendre vers l’autre extrémité ou, du moins, de déplacer le curseur pour diminuer le défaut en question et le rendre plus tolérable pour vous et autrui. Si vous repérez que vous êtes souvent « dans l’ombre » (de mauvaise humeur, etc.), c’est le signal que vous êtes en zone de danger et que vos besoins ne sont pas assouvis. Il est alors important de faire ce travail de réflexion et de rééquilibrage, petit à petit, pour migrer vers la lumière. Ce travail doit être répété régulièrement, car nous évoluons sans cesse. Les divers positionnements de l’estime de soi Dans une interaction, plusieurs configurations peuvent survenir. Anne-Laure Terrisse propose une matrice intéressante qui s’appuie sur la relation Je/Tu et sur la lumière (notée ok) et l’ombre (notée ko). Se dessine alors les quatre configurations relationnelles suivantes :

Je suis ok/Tu es ko = « je vois surtout ma part de lumière et la part d’ombre de l’autre » ; Tu es ok/Je suis ko = « je vois particulièrement ma part d’ombre et la part de lumière de l’autre » ; Je suis ko/Tu es ko = « je vois principalement ma part d’ombre et la tienne » ; Tu es ok/Je suis ok = « je vois tant nos parts d’ombre que nos parts de lumière respectives et nous sommes toutes deux des personnes valables dans leur intégralité ».

Si vous remarquez que vous êtes dans une configuration particulière, posez-vous les questions qui permettent de rééquilibrer la relation. Par exemple, dans le troisième cas, demandez-vous quelle est votre propre part de lumière et ce qu’il en est de sa propre part d’ombre. 8. S’accepter entièrement Pourquoi s’accepter tel que l’on est ? « Tout simplement parce que la non-acceptation de vous-même dans votre intégralité peut vous amener à rencontrer certaines difficultés dans votre vie. » (Coaching de vie, p. 351) Par exemple :

Déclenchement de réactions de défense inappropriées ou exagérées ; Ennui et enfermement dans une vie routinière « en demi-teinte » ; Angoisse à l’idée d’être découvert et considéré comme faux par les autres ; Risque d’être manipulé par des personnes mal intentionnées souhaitant jouer de ces failles.

Si le coaching vous permet d’atteindre un objectif personnel, il a aussi pour but de travail au renforcement de l’estime de soi, sans laquelle aucun objectif précis ne peut satisfaire durablement. Pour travailler sur la connaissance et l’acceptation de soi : la fenêtre de Johari La fenêtre de Johari a été créée par Joseph Luft et Harrington Ingham. Il s’agit d’un modèle théorique ou d’un schéma qui permet de formaliser les niveaux de conscience et de connaissance de soi que vous pouvez avoir de vous-même ou que les autres peuvent avoir de vous. Chaque niveau de conscience est représenté par une fenêtre ou une « zone » :

Publique = zone de l’image sociale partagée par autrui et par moi-même ; Aveugle = zone de la non-perception à soi-même et de la perception de l’autre (il a une connaissance sur vous que vous ne possédez pas) ; Cachée = zone de perception à soi-même mais d’inconnu pour l’autre (vous avez des connaissances sur vous-même que l’autre ne possède pas) ; Inconnue = zone de non-perception commune.

En tant que coach, vous pouvez aider la personne à découvrir et à remplir ces zones. Vous pouvez aussi, par exemple, lui donnez des feed-back pour qu’il prenne conscience des caractéristiques de sa zone aveugle. Les 3 types de mouvements possibles au sein de la fenêtre de Johari Vous pouvez tenter de diminuer votre zone aveugle, pour devenir plus conscient de vous-même. Ici, le coach peut vous y aider en vous apportant du feed-back et des signes de reconnaissance conditionnels ou inconditionnels. Vous pouvez aussi chercher à diminuer votre zone cachée en faisant un travail d’acceptation de vous-même. C’est en effet le premier pas, qui permet ensuite de communiquer – ou de laisser « fuiter » sans peur – des informations sur vous que vous teniez secrètes. Cela vous permettra aussi de mieux apprivoiser votre part d’ombre. Un travail de prise de conscience est nécessaire. En revanche, il n’y a pas d’autre moyen que l’expérience pour faire reculer sa zone inconnue ou inconsciente. C’est en vivant, et en expérimentant au jour le jour de nouvelles choses, que vous pourrez découvrir le plus amplement qui vous êtes !

Conclusion sur « Coaching de vie. Manuel de bord pour coachs et coachés » : Un manuel à lire de long en large, mais aussi en travers ! Le manuel peut être lu de plusieurs manières. En tant que guide, vous pouvez consulter un chapitre ou une fiche technique à la fois, lorsqu’un besoin particulier se fait sentir. Vous pouvez même vous référer à des parties spécifiques qui résument le propos ou proposent des exercices. Vous pouvez également lire le livre du début à la fin pour apprendre les éléments essentiels du coaching de vie. Pour réaliser cette chronique, c’est cette dernière option qui a été privilégiée. Je me suis en particulier concentré sur toutes les sections théoriques de l’ouvrage, tout en incorporant les éléments les plus importants des autres parties dans la chronique. Mais pour profiter à fond du livre, rien ne vaut la mise en pratique ! Ce qu’il faut retenir de « Coaching de vie. Manuel de bord pour coachs et coachés » : Une lecture indispensable pour ceux qui s’apprêtent à voyager avec la compagnie Air Coaching. Ce livre est une boite à outils indispensable pour les coachs et les coachés ! Points forts :

Une écriture didactique ; De nombreuses références de qualité ; De nombreux exercices pour mettre en pratique les modèles théoriques.

Point faible :

De multiples niveaux d’intertitres dont la logique est parfois difficile à suivre

Ma note :

Avez-vous lu le livre de Anne-Laure Terrisse « Coaching de vie. Manuel de bord pour coachs et coachés » ? Combien le notez-vous ? [ratings] Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Anne-Laure Terrisse « Coaching de vie. Manuel de bord pour coachs et coachés » Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Anne-Laure Terrisse « Coaching de vie. Manuel de bord pour coachs et coachés »

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Thu, 02 Dec 2021 17:00:00 +0100 http://www.olivier-roland.fr/items/view/11795/Coaching-de-vie
Copie de La magie de voir grand http://www.olivier-roland.fr/items/view/11743/Copie-de-La-magie-de-voir-grand

Résumé du livre La magie de voir grand : Fixez-vous des buts élevés… Et dépassez-les !  : Ce livre dévoile les attitudes positives propices à la réussite, qui aident à surmonter les difficultés et à réaliser ses rêves, indépendamment du contexte ou des limites personnelles, pour toute personne souhaitant accomplir des choses extraordinaires. Par David Schwartz, 1959, 363 pages, titre original : The Magic of Thinking Big. Note : Cette chronique est une chronique invitée écrite par Mariana Zanetti, auteure de l’article sur ce même blog « Ne vous trompez pas : Pourquoi un MBA n’est pas rentable ». Elle se lance dans la publication de son livre en anglais traitant du même sujet, The MBA Bubble, dans lequel elle dévoile les résultats de sa recherche sur le monde des « business schools ». Quels sont les 10 principes du livre La magie de voir grand ?

Croyez que vous pouvez réussir et ça sera votre réalité Arrêtez de vous donner des excuses Développez votre confidence en vous et anéantissez vos craintes Pensez et rêvez de manière créative Vous êtes ce que vous penser que vous êtes Contrôlez votre environnement Faites de vos attitudes vos alliés Ayez une bonne attitude envers les autres Changez les défaites en victoires Pensez comme un leader

Chronique et résumé du livre La magie de voir grand : Fixez-vous des buts élevés… Et dépassez-les !  Lire La magie de voir grand ou cette chronique est la preuve que vous attendez de grandes choses dans votre vie. Cela prouve aussi que vous avez l’intelligence de chercher les outils qui vous permettront d’atteindre ces objectifs. Réfléchissez intensément, voyez grand et votre vie sera extraordinaire. Pour réussir, il suffit d’y croire : la confiance en vous vous est donc essentielle. Pour atteindre vos objectifs, vous devez fortement croire en vous, croire que c’est possible. C’est aussi simple que cela. La foi en vous et en vos objectifs vous donnera la motivation, la méthode et l’enthousiasme pour atteindre ce à quoi vous aspirez. Le simple fait de douter vous éloignera de vos desseins. Ne laissez pas le doute vous dominer : si vous entendez votre voix intérieure qui vous critique, vous disant que vous ne réussirez pas, répondez-lui que ce n’est pas vrai et pensez à toutes les épreuves que vous avez surmontées dans la vie. Créez une annonce publicitaire de vous-même dans laquelle vous êtes « le produit », lisez-la tous les matins, croyez en elle et achetez chaque jour le meilleur produit que vous pourriez acheter : vous-même. Généralement les gens heureux qui obtiennent ce à quoi ils aspirent ne sont pas des super héros, mais des gens ordinaires qui ont décidé d’adopter la bonne attitude : le positivisme. Pour avoir confiance en vous, pensez toujours en termes de succès : « Je suis capable de le faire », « Je vais réussir ». Vous devez croire que vous valez beaucoup plus que ce que vous imaginez. « Think big » : voyez grand ! Ainsi, si vos objectifs sont médiocres, vos résultats le seront aussi. Un des grands freins vous empêchant d’obtenir ce que vous voulez dans la vie est cette maladie qui touche de très nombreuses personnes : « l’excusite », la maladie de l’excuse. Généralement, ceux qui n’ont pas réalisé leurs projets souffrent d’un certain degré d’excusite. En revanche, ceux qui ont atteint ce à quoi ils aspiraient, parfois de grandes choses, ne se cachent jamais derrière l’excusite. Roosevelt ne s’est jamais caché derrière son handicap, de même que Kennedy vis-à-vis de son jeune âge. Mais certains pourraient utiliser l’excusite pour leur santé, leur éducation, leur origine, leur race, leur sexe, leur âge, leur « intelligence », leur chance, etc. L’excusite peut être traitée et guérie à l’image des maladies courantes. Évitez de parler de vos limites personnelles, par exemple d’un problème de santé ou de votre âge. Si vous vous exprimez en termes de limites, vous serez limité. A contrario, si vous n’en parlez pas, vous n’aurez donc pas de limites. Rien n’est plus inutile que de s’inquiéter des choses : c’est comme si on mâchait un chewing-gum dans l’objectif de résoudre un problème de mathématiques. De même, vous ne devez pas vous laisser envahir par des problèmes tels que votre santé ou toute autre chose. Quant à l’intelligence, il est facile de voir qu’en général, nous surestimons l’intelligence des autres tout en sous-estimant la nôtre. Résultat : nous nous dévaluons progressivement et nous perdons confiance en ce que nous pouvons vraiment faire. Rappelez-vous : la clé est la confiance en vous-même ! La plupart des personnes qui ont obtenu ce qu’elles voulaient sont des gens ordinaires qui ont confiance en eux-mêmes. La passion, l’enthousiasme et l’attitude positive vont vous motiver pour vous investir dans tout ce que vous voulez entreprendre. Vous investir dans ce que vous faites représente 95 % du talent que vous développez. Vos attitudes seront mille fois plus importantes que votre intelligence : ne pensez jamais que votre degré d’intelligence sera un obstacle pour obtenir ce que vous voulez. Quant à l’excuse de l’âge, pensez à ceci : combien de temps avez-vous été sur le marché du travail et combien de temps vous reste-t-il pour atteindre l’âge de la retraite ? Commencez à construire au plus tôt votre avenir, vos prochaines 20, 30 ou 40 années. Vous avez le bon âge pour commencer à le faire au plus tôt ! Dès que les gens ont de grands rêves, une menace apparaît : la peur paralysante. La peur est une force considérable qui détruit la confiance et empêche les gens d’obtenir ce qu’ils veulent vraiment dans la vie. Pour la contrer, vous pouvez développer la confiance en vous. Imaginez un bébé qui apprend à marcher : il a une énorme confiance en lui-même, mais il tombe, il rit et puis il se lève à nouveau avec joie et ne cesse d’essayer à nouveau. Quant aux adultes, il est incroyable de voir comment nous avons perdu cette confiance en nous-mêmes au fil des ans, pour laisser place à la peur. Ainsi, nous ne nous levons plus et nous n’essayons plus.  

Comme toute autre maladie, la peur peut être traitée et guérie : le remède à la peur, c’est l’action. Passez à l’action et la peur disparaîtra. Si vous avez peur de la présentation que vous devez faire à vos clients, préparez-la et répétez-la. De même, si vous avez peur de ne pas avoir assez d’argent pour payer vos factures, économisez dès aujourd’hui. Parfois, nos peurs peuvent être amplifiées par notre perception erronée de la réalité et des conséquences que nous appréhendons. Ainsi, les conducteurs ne pourraient jamais monter dans une voiture rien qu’à l’idée d’être blessés dans un accident ! Néanmoins, vous conduisez quand même tous les jours parce que vous avez confiance en vous : vous savez comment réagir si quelque chose va mal. Il suffit donc de penser à des situations positives. Remplissez votre esprit de souvenirs positifs. Agissez selon votre conscience. Si vous ne le faites pas, vous aurez peur et vous perdrez toute confiance en vous-même : or, la confiance est la base de tout ce que vous voulez entreprendre. Comment voir grand

Si les gens se demandaient quel est leur point faible, beaucoup seraient surpris de découvrir qu’ils souffrent de la faiblesse ultime de la nature humaine : l’autodépréciation. Ainsi, vous pensez que votre produit peut plaire à M. Perez, mais vous ne l’appelez jamais puisque vous pensez qu’il ne daignera pas vous consacrer de son temps. Vous pensez que votre produit ou service a une valeur intéressante, mais vous vous positionnez en dessous parce que vous croyez que les gens ne l’apprécieront pas ? C’est de l’autodépréciation. S’il est vrai que vous devez connaître vos propres limites, n’ignorez pas pour autant vos forces, mais au contraire, valorisez-les ! Pour découvrir vos forces, interrogez vos proches et construisez la liste de vos 5 meilleurs atouts. Par ailleurs, le livre StrenghFinders 2.0 vous permet de découvrir vos points forts pour vous appuyer dessus au lieu de tenter d’améliorer vos faiblesses. Vous constaterez que nombre de personnes ont obtenu ce à quoi vous aspirez, sur la base de ces mêmes atouts, et parfois même dans une moindre mesure. Vous verrez alors que vous avez plus d’atouts que vous ne le pensez. Essayez d’utiliser un vocabulaire empreint d’espoir, de motivation et de confiance qui vous animent. Retirez de votre discours quotidien les mots négatifs qui évoquent l’échec. Envisagez les choses pour ce qu’elles pourraient être et non pour ce qu’elles sont. La vie quotidienne est compliquée : nous sommes tous confrontés à de nombreux petits problèmes, mais il y a une récompense pour ceux qui peuvent s’élever au-dessus de toutes ces difficultés. C’est pourquoi vous devez garder le cap sur un objectif important. N’ayez de cesse de vous demander si vous dédiez votre énergie à des choses vraiment importantes, sans être aveuglé par des bagatelles. « La plupart d'entre nous font deux erreurs fondamentales en ce qui concerne l'intelligence : 1. Nous sous-estimons notre propre cerveau. 2. Nous surestimons le cerveau de l’autre. » Citation de David J. Schwartz,auteur du livre La magie de voir grand Comment penser et rêver de façon créative L’esprit créatif permet de découvrir les meilleures façons de faire les choses. Un terrain vacant peut devenir un jardin, une personne lambda peut devenir l’héroïne d’un best-seller, une famille pauvre peut donner une bonne éducation à ses enfants... le tout, grâce à un esprit créatif. La première condition pour développer l’esprit créatif c’est d’avoir foi en vos chances d’obtenir ce que vous voulez. En général, une bonne façon d’augmenter la foi en vos chances de réussir est de voir comment les autres ont fait et de ne pas vous mépriser. Si d’autres ont réussi avec des forces similaires aux vôtres, bien sûr que vous le pouvez aussi. Un vieux dicton dit : « Si vous pensez que vous réussirez ou si vous pensez que vous ne réussirez pas, de toute façon, vous aurez raison ». Quand vous pensez que quelque chose est impossible, votre esprit se concentre sur la recherche des causes de cette croyance. Toutefois, lorsque vous pensez que quelque chose est possible, votre esprit viendra à votre secours pour trouver les moyens de la concrétiser. La foi en vous libère toute votre énergie créatrice. Bannissez le mot « impossible » de votre vocabulaire. Très souvent, nous renonçons à nos rêves parce que nous ne considérons que les raisons pour y renoncer, alors que la seule chose qui vaille notre effort est de trouver des raisons d’insister, d’y croire et de réussir ! Soyez réceptif aux nouvelles idées. Lisez, lisez, lisez ! Vivez de nouvelles expériences, brisez votre routine ! Demandez-vous comment vous pourriez agir autrement, pour progresser. Tournez-vous vers l’avenir et non pas vers le passé. Soyez à l’écoute des idées des autres et posez-leur les bonnes questions. Rappelez-vous que ceux sur qui on prend exemple savent écouter, tandis que les petites gens monopolisent la parole. Vous êtes l’image de vos pensées C’est aussi simple que cela : les autres verront en vous ce que vous pensez de vous-même. Vous mériterez donc ce que vous pensez mériter. Nos actions sont guidées par ce que nous pensons. Obtenir le respect des autres est très simple : nous devons d’abord penser que nous méritons ce respect. Plus vous vous respectez, plus les autres vous respecteront. Donc, si vous voulez représenter le succès, pensez à l’image de quelqu’un qui a atteint ce succès. Voyez, parlez, pensez et agissez, en vous mettant dans la peau de la personne que vous voulez être. Écrivez « l’annonce publicitaire » de vous-même et lisez-la plusieurs fois par jour. Contrôlez votre environnement Votre environnement nourrit votre esprit. Entourez-vous de petites gens et vous penserez de façon négative. En revanche, si vous vous entourez de personnes ayant de bonnes idées, vous finirez par penser grand (Think big). Vous verrez que le monde peut être divisé en trois catégories de personnes : celles qui ont complètement renoncé à leurs rêves, la majorité ; celles qui y ont renoncé en partie ; celles qui n’y ont pas renoncé. D’après l’auteur David Schwartz, la deuxième catégorie est constituée de personnes qui ont peur et qui ne peuvent donc pas progresser. Ces personnes ne sont pas heureuses et certaines même se sentent vaincues. Quant aux personnes du troisième groupe, elles pensent que la vie mérite d’être bien vécue. Pour faire partie de ce groupe, nous devons surmonter les forces handicapantes de notre environnement. Il est aisé de classer les personnes dans chacun de ces trois groupes. Ne faites pas part de vos projets aux envieux, pessimistes, médiocres et conformistes, car tout ce qu’ils feront c’est vous décourager. En revanche, parlez-en à ceux qui ont réussi dans la réalisation de leurs projets ! Si vous êtes entouré par des gens qui ont la maladie de l’excusite, ne vous laissez pas convaincre par leurs arguments et prenez la fuite ! En effet, ils n’ont jamais obtenu ce qu’ils voulaient et ont donc besoin de justifier leur échec. Adoptez les attitudes qui vous conviennent le mieux Nous pouvons transmettre des choses sans parler. « Je vous aime », « Je ne vous aime pas », « Je m’ennuie »… Tout cela se transmet sans avoir besoin de paroles, mais notamment à travers nos réactions, notre voix ou notre regard. Ce qui compte vraiment, c’est notre attitude. Ceux qui ont la bonne attitude obtiendront de grandes choses à partir de leurs relations avec les autres, dans leur vie professionnelle et de tout ce qu’ils entreprennent. Il s’agit d’un ensemble d’attitudes gagnantes qu’il faut cultiver et faire jouer en notre faveur :

L’enthousiasme. Valoriser les autres. Avoir une vocation de service.

L’enthousiasme est un élément qui crée toute la différence dans ce que vous entreprenez. C’est aussi simple que cela : l’enthousiasme est quelque chose hors du commun ! C’est génial ! Même si quelque chose n’éveille pas en vous une motivation, vous pouvez néanmoins développer votre enthousiasme grâce à quelques stratégies simples :

Montrez-vous curieux. Très probablement, vous ne savez presque rien sur les choses qui ne vous intéressent pas. Et bien, le contraire est vrai aussi. Vous finirez par avoir de l’intérêt pour les choses que vous connaissez et maîtrisez. Il suffit pour cela d’en savoir davantage sur ce qui ne vous semble pas intéressant ou excitant, au premier abord : vous verrez comme l’enthousiasme vous envahira. Avec de l’enthousiasme, vous ne pouvez pas être malheureux ! Mettez de la vie dans tout ce que vous faites. Lorsque vous serrez la main à quelqu’un, faites-le avec énergie. Pensez à l’idée que vous êtes heureux de saluer l’autre personne. Souriez et transmettez la joie. Faites-le sincèrement, personne n’aime les faux sourires. Mettez beaucoup de vie à chaque fois que vous dites « merci » et dites-le avec le cœur. En général, mettez de la vie dans tout ce que vous dites. Soyez celui qui donne les bonnes nouvelles. Les bonnes nouvelles apportent de bons résultats. Dites que vous vous sentez très bien. Dites aux autres à quel point vous les percevez positivement. Encouragez-les. Si ceux autour de vous se sentent bien, vous aussi vous vous sentirez bien.

Valorisez les autres, parce que chaque être humain, peu importe son statut ou son origine, veut se sentir important. Beaucoup de gens ignorent l’importance de cette maxime, comme s’ils disaient : « vous n’avez aucune importance pour moi », parce qu’ils pensent que l’autre ne leur apporte rien. Mais cette attitude est erronée. Si quelqu’un perçoit qu’il est important à vos yeux, il vous fera des faveurs. Et quand vous aidez quelqu’un à se sentir important, c’est vous qui vous sentez important. Si vous n’êtes pas important, tout ce que vous entreprenez dans votre vie sera médiocre. Essayez et vous verrez. Appréciez les autres avec sincérité, félicitez-les pour leurs réussites, qu’elles soient grandes ou petites. Appelez-les ou laissez-leur des messages de reconnaissance. Appelez les gens par leur prénom et/ou nom et ne vous trompez pas ! Dites-le et écrivez-le correctement, car beaucoup d’émotions sont liées à notre prénom. Partagez les mérites non seulement avec votre équipe, mais aussi avec votre famille. Adoptez les attitudes positives envers les autres Voici une règle d’or à retenir : la réussite réside dans le soutien des autres. Vous ne pouvez obtenir quoi que ce soit si les autres ne vous facilitent la tâche, par exemple les clients qui achètent vos produits, vos employés qui accomplissent le travail, les patrons qui soutiennent les initiatives, les investisseurs, les enseignants, les étudiants, votre famille, etc. Nous comptons toujours sur les autres pour nos réalisations. Et pour compter sur leur soutien, vous devez prendre la bonne attitude à leur égard. L’attitude est plus importante que vos diplômes. Si les gens vous respectent et ont de la considération pour vous, si vous gagnez en crédibilité à leurs yeux, tout ça vaudra beaucoup plus que les diplômes. Les gens qui obtiennent ce qu’ils veulent sont « formés » à aimer les autres, suivant quelques règles de base :

Ne vous trompez pas quand vous écrivez ou vous dites le prénom d’une personne ! Nous réagissons tous avec beaucoup d’émotion à notre prénom. Sentez-vous bien dans votre peau. Ne transmettez pas de tension, mais de la tranquillité. Faites en sorte que les autres se sentent bien en votre compagnie. Restez calme, ne vous inquiétez pas pour peu. Ne vous concentrez pas sur vous-même, comme si vous saviez tout de ce monde. Devenez quelqu’un d’intéressant pour que les autres soient gagnants en votre compagnie. Arrondissez les angles aigus de votre personnalité. Entraînez-vous à aimer les autres jusqu’à ce que ça devienne quelque chose de tout à fait naturel. Félicitez les autres pour leurs réalisations. Diffusez le plein d’énergie spirituelle à ceux qui vous entourent pour que tout cet amour vous soit retourné et démultiplié.

Si vous faites un cadeau à quelqu’un, il doit être empreint de sincérité, parce que nous ne pouvons pas acheter l’amitié ; au contraire, nous risquons de perdre notre argent et le respect des gens. Prenez l’initiative de vous présenter aux autres. Vous reconnaîtrez toujours la personne la plus importante, car c’est celle qui se présente aux autres. Acceptez les imperfections et les différences chez les autres (et les vôtres aussi !). S’il n’y en avait pas, nous ne serions pas humains et le monde serait très ennuyeux ; renoncez donc aussi à transformer l’univers. Exercez l’art de la pensée positive sur les autres, vous serez gagnant, car à long terme, la chose la plus difficile dans ce monde n’est pas de dire ce que vous pensez, mais de ne pas transmettre ce que vous pensez vraiment. Donc si vous pensez du mal de quelqu’un, vous le « direz » d’une manière ou d’une autre et vous le dresserez contre vous. Écoutez ce que les autres ont à dire, ne monopolisez pas la conversation. « Croyez que c'est possible. Lorsque vous croyez que quelque chose peut être fait, et que vous le croyez vraiment, votre esprit trouvera des moyens de le faire. Croire en une solution ouvre la voie à une solution. » Citation de David J. Schwartz,auteur du livre La magie de voir grand Prenez l’habitude d’agir Si vous avez de bonnes idées, mais vous ne les mettez jamais en pratique, elles ne servent à rien. Seules celles qui sont mises en œuvre porteront leurs fruits. Lorsque vous devenez passif et ne réalisez pas vos projets et vos rêves, vous perdez confiance en vous. Les actifs, cependant, agissent et rentrent ainsi dans le cercle vertueux de la confiance avec un sentiment de sécurité et de réussite. Si vous attendez que 100 % des conditions soient favorables à l’action, vous ne ferez jamais rien. Si vous attendez que la situation soit idéale, vous vous condamnez à ne jamais agir, car il n’y a pas de moment idéal. Si vous manquez de motivation pour faire quelque chose, agissez et vous verrez comment la motivation et l’inspiration vous viennent automatiquement. Agir est aussi une façon de lutter contre la peur, comme David Schwartz l’a déjà évoqué précédemment. « Demain » ou « Plus tard » sont souvent synonymes de « jamais ». Comment transformer l’échec en victoire Si nous établissons un parallèle entre certains groupes, les démunis, les pauvres ou ceux qui ont obtenu ce qu’ils voulaient dans la vie, ce que chaque groupe a en commun n’est ni l’origine, ni la chance, ni la nationalité, mais l’attitude envers l’échec. L’échec n’est ni plus ni moins qu’une leçon. Vous pouvez en tirer des leçons ou vous décourager. L’échec n’est qu’un état d’esprit. Étudiez les causes de votre échec et ne blâmez pas les autres, cela n’a pas de sens. Une telle attitude serait de l’énergie gaspillée. La seule réaction qui ajoute quelque chose de positif à votre réussite c’est de trouver ce que vous pourriez faire différemment pour ne pas retomber dans la même situation d’échec. Ayez le courage de faire une critique constructive de vos actions. Apprenez de vos échecs et de l’expérience. Trouvez de nouvelles façons d’atteindre vos objectifs. Tous les gens qui ont réussi dans la vie ont connu des résultats inattendus dans leur chemin vers la réussite, et souvent, sur une longue période ! Vos pensées ont le pouvoir d’attirer ce que vous voulez, donc n’arrêtez pas de vous dire qu’il doit y avoir un moyen d’y parvenir. Si au contraire, vous vous dites que vous êtes perdu, qu’il n’y a pas de moyen de vous en sortir, que c’est impossible, vous vous donnerez raison. Un problème est insoluble seulement si vous pensez que c’est le cas. Ne passez pas beaucoup de temps à analyser les problèmes, en revanche prenez du recul et recommencez. Prenez de la distance et la solution viendra aisément à votre esprit. Et surtout, n’oubliez pas que toute situation a un côté positif ; regardez-le.

Pour progresser, fixez-vous des objectifs Aucun progrès ne peut se produire si nous ne nous fixons pas des objectifs en avance. Rappelez-vous que l’important ce n’est pas d’où vous venez, mais où vous allez. Comment vous voyez-vous dans 10 ans ? Ne donnez pas une réponse vague, soyez spécifique : au niveau professionnel, quels revenus souhaitez-vous avoir ? Quant à votre vie de famille, quelles relations voulez-vous avoir avec votre famille, quelle éducation voulez-vous dispenser à vos enfants, où voulez-vous habiter ? Pour votre vie sociale, quel genre d’amis voulez-vous avoir ? Quel genre d’activités voulez-vous pratiquer avec eux ? Quel genre d’expériences recherchez-vous dans votre vie ? Quel genre de personne voulez-vous devenir ? Et pourquoi autant de questions ? Car personne ne fera grand-chose dans la vie tant qu’elle n’est pas mue par une grande cause. Votre énergie doublera si vous vous consacrez à atteindre un but qui vient de votre cœur. Il sera gravé dans votre inconscient qui vous guidera automatiquement pour l’atteindre. Tout progrès est la somme des petits progrès quotidiens. Si votre objectif est très ambitieux, il vous envahira et vous vous sentirez dépassé. Focalisez-vous sur les petites victoires que vous obtenez et la grande réussite viendra seule. Cependant, si quelque chose ne se passe pas comme vous l’attendiez et vous devez faire un petit détour, acceptez-le et passez à autre chose. Parfois nous atteignons notre destination grâce à un raccourci. Investissez en vous-même, en augmentant votre capacité à réaliser ce que vous voulez et vos résultats seront extraordinaires. Prenez le temps de méditer chaque jour pour communiquer avec votre puissance mentale suprême pour libérer votre énergie créatrice. Réfléchissez un peu chaque jour et regardez votre vie qui se transforme.   Conclusion sur le livre La magie de voir grand : Fixez-vous des buts élevés… Et dépassez-les ! par Mariana Zanetti, auteure du livre en anglais The MBA Bubble.   Le livre La magie de voir grand est un grand classique sur l’attitude vis-à-vis de la réussite : il a inspiré des milliers de personnes. Il m’a tout particulièrement donné la motivation pour entreprendre des projets personnels et professionnels qui me semblaient presque impossibles à réaliser. C’est un livre que nous devons relire de temps en temps, lorsque nous nous sentons démotivés. Il a été écrit pour ceux qui veulent atteindre de grandes choses dans la vie. La définition de « grandes choses » ne peut pas être la même pour tout le monde, mais de toute façon ces idées sont résolument puissantes et extraordinaires. Toute personne ayant besoin de retrouver de l’énergie devrait revenir sur ses pages de temps en temps, comme je l’ai fait à plusieurs reprises. Points forts du livre La magie de voir grand :

L’auteur David Schwartz utilise un langage simple et direct. Le livre La magie de voir grand est très facile à lire. Il s’en dégage une sagesse universelle qui s’applique à n’importe quelle situation personnelle. Il est une grande source d’inspiration et devient une source d’énergie.

Points faibles du livre La magie de voir grand :

Le livre La magie de voir grand a déjà quelques années : il a été écrit en 1959 et les images de la réussite qu’il propose sont très traditionnelles, alors que la réussite peut être définie de façon très différente d’une personne à une autre. Ceci s’observe aussi à travers quelques références un peu machistes, mais qui, à l’époque, étaient moins choquantes.

  Le petit guide pratique de la magie de voir grand

Quels sont les 10 principes du livre La magie de voir grand ?

Croyez que vous pouvez réussir et ça sera votre réalité Arrêtez de vous donner des excuses Développez votre confidence en vous et anéantissez vos craintes Pensez et rêvez de manière créative Vous êtes ce que vous penser que vous êtes Contrôlez votre environnement Faites de vos attitudes vos alliés Ayez une bonne attitude envers les autres Changez les défaites en victoires Pensez comme un leader

Foire Aux Questions (FAQ) du livre La magie de voir grand 1. Pourquoi le livre la magie de voir grand a-t-il connu autant de succès lors de son lancement ? Le souhait le plus ardent de la plupart des Hommes sur cette terre est de réussir mais cette réussite tant convoitée ne s'improvise pas. Ainsi, le livre la magie de voir grand de David Schwartz  avec un langage simple, direct et très facile à lire est venu à point nommé en étant l’un des meilleurs livres de développement personnel car il constitue une grande source d’inspiration et devient une source d’énergie du commun des mortels et de toutes couches socioprofessionnelles confondues. 2. Quels sont les principes fondamentaux révélés par David Schwartz dans son livre la magie de voir grand? Les principes fondamentaux révélés par David Schwartz dans la magie de voir grand sont au nombre de dix à soir: Croyez que vous pouvez réussir et ça sera votre réalité, Arrêtez de vous donner des excuses, Développez votre confidence en vous et anéantissez vos craintes, Pensez et rêvez de manière créative, Vous êtes ce que vous penser que vous êtes, Contrôlez votre environnement, Faites de vos attitudes vos alliés, Ayez une bonne attitude envers les autres, Changez les défaites en victoires et enfin Pensez comme un leader. 3. A qui le livre  La magie de voir grand s’adresse-t-il ? Ce livre s'adresse à tous ceux qui rêvent grand, à tous les hommes et femmes qui pensent qu'ils peuvent faire des choses extraordinaires dans la vie. En particulier à tous les entrepreneurs, les commerçants, les étudiants et à tous ceux qui veulent vivre utilement. Il est une source d'inspiration et une source d'énergie pour le commun des mortels. Il est un véritable recours pour tous les coachs du développement personnel. 4- Quelle est la véritable clé du succès révélée par David Schwartz dans son livre ? Pour répondre à cette question, David Schwartz pense qu'il est très important de se rappeler que la clé est la confiance en vous-même ! Pour lui, la plupart des personnes qui ont obtenu ce qu’elles voulaient sont des gens ordinaires qui ont confiance en eux-mêmes. La passion, l’enthousiasme et l’attitude positive vont vous motiver pour vous investir dans tout ce que vous voulez entreprendre. Vous investir dans ce que vous faites représente 95 % du talent que vous développez. Vos attitudes seront mille fois plus importantes que votre intelligence : ne pensez jamais que votre degré d’intelligence sera un obstacle pour obtenir ce que vous voulez. 5-Comment penser et rêver de façon créative selon David Schwartz D'après David Schwartz, l’esprit créatif permet de découvrir les meilleures façons de faire les choses. Pour lui, la première condition pour développer l’esprit créatif c’est d’avoir foi en vos chances d’obtenir ce que vous voulez. En général, une bonne façon d’augmenter la foi en vos chances de réussir est de voir comment les autres ont fait et de ne pas vous mépriser. Si d’autres ont réussi avec des forces similaires aux vôtres, bien sûr que vous le pouvez aussi.

Les attitudes positives versus les attitudes négatives

ATTITUDES POSITIVES

ATTITUDES NÉGATIVES

Avoir la confiance en soi Découragement

Arrêtez de vous donner des excuses Se donner des excuses

Avoir une bonne attitude envers les autres Avoir une mauvaise attitude envers les autres

Changez les défaites en victoires Changez les victoires en défaites

Avoir de la gratitude Croire que tout nous est dû

Pensez comme un leader Pensez comme un suiveur

  Qui est David Schwartz?

Décédé le 6 décembre 1987, David Joseph Schwartz est né le 23 Mars 1927. De nationalité américaine, il est auteur, conférencier, coach et Professeur à l'Université d'État de Géorgie, à Atlanta. Publié en 1959, La magie de voir grand est l'un de ses meilleurs Best-Seller, un extraordinaire livre de développement personnel à travers  lequel l’auteur nous enseigne les dix principes fondamentaux et les attitudes positives à adopter pour réussir dans la vie. Pour lui, la réussite n'est pas l'apanage des intellectuels ni d'une couche socioprofessionnelle particulière mais le fait d'apprendre à penser différemment et à modifier ses vielles habitudes. Ce livre révèle des secrets pour progresser, se fixer de grands objectifs et comment penser comme un leader. Nous ne pouvons pas parler de David Schwartz sans mentionner ses nombreux autres ouvrages à savoir: La magie de penser succès, la magie de s'auto diriger, La magie de vivre ses Rêves etc    

La note de Mariana Zanetti, auteure du livre en anglais The MBA Bubble.

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Crédits Photos : Chris Greene, Vikash Sharma. Je vous invite aussi à visionner ma vidéo intitulée "Les passages les PLUS surlignés de "Tout le monde n'a pas eu la chance de rater ses études"" qui accompagne très bien cet article

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Sat, 18 Sep 2021 17:17:00 +0200 http://www.olivier-roland.fr/items/view/11743/Copie-de-La-magie-de-voir-grand
Pensées pour moi-même http://www.olivier-roland.fr/items/view/11707/Penses-pour-moi-mme

  Chronique et résumé du livre "Pensées pour moi-même" de Marc Aurèle Résumé du livre "Pensées pour moi-même" de Marc Aurèle : Ces notes de l'empereur romain sont un condensé de belles phrases à méditer, ainsi qu'un guide pour vous engager sur la voie de la philosophie. Vous voulez changer de vie et vous initier aux arcanes de la pensée d'un chef de guerre ? Allez donc jeter un œil à ce qui se trouve ci-dessous ! Par Marc Aurèle, 170-180 apr. J.-C., 176 pages. Marc Aurèle, l'empereur philosophe

Un enfant singulier Marc Aurèle vient d'une famille noble d'Espagne ayant émigré depuis plusieurs générations en Italie, sur une colline de Rome. Il se fait adopter par l'empereur Antonin qui succède lui-même à Hadrien. Dès son plus jeune âge, Marcus Aurelius se sait donc promis à un avenir exceptionnel. Pourtant, il se signale tout particulièrement par son désir de rester en retrait des affaires humaines. Enfant, il préfère la vie austère des philosophes, et d'abord des philosophes cyniques.  Il demande à porter une robe de tissu grossier et à dormir par terre, pour le plus grand malheur de sa mère ! Peu à peu, il modifie son attitude et accepte d'endosser les responsabilités liées à sa charge. S'apprêter à devenir empereur, ce n'est pas rien ! Un destin d'empereur Marc Aurèle a 39 ans lorsque Antonin, son père adoptif, meurt. Il devient à son tour empereur. Il associe tout de suite son frère d’adoption, Lucius Verus, à cette charge. Mais celui-ci meurt huit ans plus tard en allant défendre l’empire contre des invasions barbares. Lorsqu'il parvient au pouvoir, les temps sont durs à Rome. Et tout au long de son règne qui durera près de vingt ans, Marc Aurèle aura à combattre les barbares aux frontières du Danube et de la Syrie. Lui qui détestait la guerre se trouve enrôlé dans une destinée plus forte que lui. Il doit également affronter des catastrophes naturelles et la peste qui ravage Rome peu après les campagnes militaires de Syrie. Il mourra lui-même de cette maladie en 180 apr. J.-C., à 58 ans seulement. Marc Aurèle se distingue par son souci de justice et sa charité : il ouvre par exemple un centre d'éducation pour les jeunes filles défavorisées de la capitale. Afin de ne pas prélever d'impôts à son peuple en vue des guerres, il décide de vendre tous les biens précieux de son propre palais et de sa famille ! Un geste rare, de la part d'un homme riche et puissant… Par contre, il ne fait pas bon être chrétien sous sa loi ; Marc Aurèle a en effet participé à leur persécution, considérant qu'ils mettaient en péril les fondations religieuses de l'empire romain. À sa mort, l'empereur-philosophe est immédiatement déifié par les Romains, qui le considèrent comme un être d'exception ayant sa place auprès des immortels. Une femme et treize enfants Marc Aurèle épouse la fille d'Antonin, Faustine la jeune, en 145 apr. J.-C. Il aura treize enfants avec sa femme. Sept d'entre eux mourront avant d'atteindre l'âge adulte. Cinq filles et un fils grandiront auprès de lui. Commode, seul héritier mâle de la famille, deviendra empereur après la mort de son père. Il se fait toutefois remarquer pour son goût immodéré des jeux de gladiateurs, sa cruauté et son égoïsme. Ce changement fera dire à l'historien romain Dion Cassius, contemporain de Marc Aurèle : "l'histoire est tombée d'un règne d'or dans un règne de fer et de rouille." La voie philosophique Marc Aurèle a étudié les philosophes dès sa plus tendre enfance, puis dans son adolescence. Il a eu de nombreux maîtres, dont certains lui ont transmis les idées qui se retrouveront dans les Pensées pour moi-même. Suivre une voie philosophique, à l'époque antique, ne signifie pas seulement lire et écrire des livres. Le philosophe dédie sa vie aux principes philosophiques qu'il a choisi et vit en fonction d'eux. Marc Aurèle est influencé par les grandes écoles de la tradition grecque, puis romaine : l'Académie (l'école de Platon), le Lycée (école d'Aristote), le Portique (école de Zénon), le Jardin d'Épicure, le cynisme (Antisthène). Le stoïcisme, qui découle de la doctrine professée au sein de l'école du Portique, le marquera tout particulièrement. C'est son maître le plus important, Junius Rusticus, qui lui fera connaître le Manuel d'Épictète. Les autres représentants majeurs du stoïcisme romain sont Cicéron, Sénèque (ses célèbres Lettres à Lucilius). Comme Marc Aurèle, ces deux auteurs ont également été de puissants hommes politiques ayant charge de l'empire. Présentation des Pensées pour moi-même

Des notes personnelles Ce qu'on appelle aujourd'hui les Pensées pour moi-même est un nom donné à postériori à des liasses de documents retrouvées après la mort de l'empereur. Rien n'indique que Marc Aurèle souhaitait les publier. Pourtant, vu l'importance du document, d'autres que lui se décidèrent à en copier manuellement le contenu. Peu à peu, le texte se diffusa et devint un classique de la philosophie. Il fut imprimé pour la première fois au XVIe siècle. Il vaut mieux parler de notes personnelles que de journal intime. Pourquoi ? Parce que Marc Aurèle cherche moins à raconter sa vie qu'à trouver une discipline à laquelle se tenir dans les différents moments de son existence. Il écrit sans doute le matin ou le soir, après sa journée de "travail" - c'est-à-dire, pour lui, faire la guerre et s'entretenir avec ses conseillers ou ses sujets ! - lorsqu'il est seul et retiré du monde. Bien sûr, à cette époque, les neurosciences n'avaient pas encore démontré l'intérêt de l'écriture pour réaliser ses rêves, mais c'est en quelque sorte ce que fait déjà Marc Aurèle, qui rêve de vivre moralement ! L'influence stoïcienne Parmi les différentes références (à la philosophie d'Aristote, de Platon ou d'Épicure, notamment) qu'on trouve dans les Pensées, c'est au stoïcisme que se rattache de la façon la plus forte Marc Aurèle. Refusant de se laisser aller dans mille directions différentes, il choisit un ensemble de principes ou de dogmes qu'il met en application, de façon répétitive, en fonction des événements qui lui arrivent dans la journée. C'est très certainement le Manuel d'Épictète qui est la source principale de sa connaissance de la philosophie stoïcienne. On retrouve en effet dans les Pensées de nombreux thèmes communs aux deux ouvrages :

Le principe qui fait de l'homme la partie d'un grand Tout ; La méditation sur la mort ; L'idée qu'il faut accepter la vie telle qu'elle est ; L'importance capitale de la vertu pour être heureux ; La place essentielle de la rationalité dans la conduite vertueuse.

Pourquoi lire les Pensées pour moi-même aujourd'hui ? Même s'il est empereur, et qu'il se trouve donc immergé dans l'action toute la journée, Marc Aurèle veut être un philosophe ! C'est cette alliance singulière qui fait des Pensées un livre qui doit être lu, même aujourd'hui. On y voit en effet un homme puissant et pourtant humble qui cherche à vivre du mieux qu'il le peut en fonction des principes stoïciens. En écrivant, Marc Aurèle se dit "tu" à lui-même et entame un véritable dialogue intérieur qui lui permet d'accorder sa vie à ses principes. Mais en fait, tout se passe comme s'il vous interpellait, vous ! C'est pour ça que sa lecture est diablement efficace : elle vous parle par l'intermédiaire de textes souvent très brefs (on appelle ça des aphorismes) qui vous touchent pile au bon endroit ! Vous faites partie d'un grand Tout

Les noms du Tout La rationalité universelle, la nature, Zeus, Dieu, le cosmos… Voici des noms différents qui désignent, dans la philosophie stoïcienne, une idée ou un premier principe unique. Le monde est un Tout ordonné, en mouvement perpétuel, dans lequel chaque partie a sa place et son rôle à tenir. Les rochers, les plantes, les animaux, les hommes, les dieux, tous s'agencent selon un plan harmonieux nommé aussi providence. Se régler sur l'harmonie du Tout, c'est se régler sur l'ordre du monde. Les éléments meurent et naissent selon la raison universelle du monde, dont vous faites partie. Une fois mort, votre corps et votre âme se dissolvent en une variété d'éléments qui migrent ailleurs. L'être humain n'a de valeur qu'en tant qu'il participe à l'harmonie de ce Tout ou cosmos. C'est une différence de taille avec la façon moderne de penser l'individu comme "la" valeur suprême ! À méditer : "Tout me convient qui te convient, ô Monde ! Rien pour moi n'est prématuré ni tardif, de ce qui est pour toi de temps opportun. Tout est fruit pour moi de ce que produisent tes saisons, ô nature ! Tout vient de toi, tout réside en toi, tout retourne en toi. Quelqu'un dit : "Chère cité de Cécrops !" Et toi, ne diras-tu pas : "Chère cité de Zeus !" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Vous avez un destin Tous les événements du monde sont enchaînés au sein du grand Tout qu'est le monde. Tout arrive donc nécessairement. C'est cela qu'on appelle, pour l'homme, le destin. L'idée selon laquelle la vie humaine suit un enchaînement nécessaire de causes ou de raisons. C'est votre destin de subir, par exemple, une guerre ou une pandémie. Le fait que ceci ou cela arrive, vous ne pouvez pas le changer. Pourtant, vous avez néanmoins le pouvoir de contrôler ce qui vous arrive ! En effet, en tant qu'être humain, vous êtes un être rationnel. Autrement dit, vous êtes capable de prendre conscience de votre situation dans le monde et de maîtriser votre façon de réagir aux événements qui surviennent dans votre vie. Vous êtes tout particulièrement responsable du rapport que vous entretenez avec vous-même. "Trouve asile en toi-même et fais en sorte que ce qui t'arrive dépende de toi" dit Marc Aurèle dans les Pensées pour moi-même. À méditer : "Regarde l'achèvement et la réalisation de ce qui a paru bon à la nature universelle, comme tu regardes ta propre santé. Accueille aussi avec autant d'empressement tout ce qui t'arrive, même si tu le trouves trop dur, dans la pensée que par là tu travailles à la santé du monde, à la bonne marche et au bonheur de Zeus" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Le monde est comme une cité Pour Marc Aurèle, comme pour Épictète, le monde est comme une cité. Cela signifie que vous partagez avec les autres êtres de la nature un même monde, qui a des lois uniques. Tous les êtres qui existent sur la terre sont comme des concitoyens, qui, comme vous, sont mus par les mêmes règles. La spécificité des êtres rationnels, tels que les êtres humains, est de collaborer consciemment à cet ordre du monde. Dans la cité humaine (c'est-à-dire, à l'époque, Rome et plus largement l'empire), les hommes doivent s'apporter un soutien mutuel et obéir aux lois qui les gouvernent. Pour l'empereur Marc Aurèle, ce point est capital : les hommes sont des êtres qui sont faits pour vivre ensemble, en bonne harmonie. Vivre avec les autres est une donnée première de l'existence humaine. À méditer : "Si l'intelligence nous est commune, la raison qui fait de nous des êtres qui raisonnent, nous est commune aussi. Si cela est, la raison qui commande ce qu'il faut faire ou non, doit être commune. [Alors], la loi aussi nous est également commune. [Et donc], nous sommes concitoyens. [Cela signifie aussi que] nous participons à une certaine administration commune. [Finalement], le monde est comme une cité." (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, citation légèrement adaptée). Vous ne devez pas craindre la mort

Apprenez à voir la mort de façon objective Vous allez mourir. Est-ce que cela est si terrible ? Non, dit Marc Aurèle ! Pourquoi ? Parce que les éléments qui vous composent retourneront au monde, au grand Tout. Or, c'est lui seul qui compte, finalement. Cela ne vous rassure pas ? Marc Aurèle insiste pourtant : il faut apprendre à voir la mort de façon objective, comme un événement qui vous est extérieur. Vous êtes né sans le vouloir et vous mourrez : c'est une donnée première de l'existence humaine, à laquelle vous avez le devoir de vous habituer. En analysant de façon objective votre mort, vous la rendrez plus insignifiante, vous lui donnerez moins d'importance. Bref, vous vous réconcilierez avec votre nature de mortel. Ce qui est une bonne chose, non ? À méditer : "La mort est, comme la naissance, un mystère de la nature : combinaison dans l'une des mêmes éléments qui se séparent dans l'autre. En somme, rien dont on puisse être déshonoré, car mourir n'est pas contraire à la disposition d'un animal raisonnable, ni à la logique de sa constitution" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Combien sont morts avant vous ? Une autre manière de se faire à l'idée de sa mort consiste à faire défiler, par votre imagination, le cortège impressionnant d'êtres humains qui sont morts avant vous. Certains petits, d'autres grands, peu importe : finalement, tous sont morts ! Marc Aurèle lui-même cherchait à se convaincre de l'insignifiance de sa mort. L'oubli est un thème important des Pensées pou moi-même. Pour le philosophe stoïcien, ni le corps, ni l'âme ne sont éternels. "Bientôt tu seras oublié, bientôt tous t'auront oublié" se répète Marc Aurèle. À méditer : "Considère sans cesse combien d'hommes de toutes sortes, de toutes professions, de toutes races, sont morts […] Tous ces gens-là, pense qu'ils sont morts depuis longtemps. Qu'y a-t-il à cela de terrible pour eux ? Qu'y a-t-il donc là de terrible aussi pour ceux dont le nom n'est jamais prononcé ? Une seule chose ici-bas est digne de prix : passer sa vie dans la vérité et dans la justice, en se gardant indulgent aux menteurs et aux injustes" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Vivez cette journée comme si c'était la dernière Vous préparer à mourir n'a rien de lugubre. Au contraire, c'est se préparer à vivre pleinement le moment présent ! Vivre en pensant que cette journée sera la dernière lui donne une intensité particulière ; vous aurez aussi une autre attitude envers votre entourage. C'est un exercice à faire, au moins de temps en temps. D'ailleurs, ce qui compte, ce n'est pas combien de temps vous vivez, mais ce que vous faites de votre vie, maintenant. Essayez de vivre chaque instant de façon cohérente avec vous-même. Faites de votre mieux, dès maintenant ! À méditer : "Dusses-tu vivre trois mille ans, et même autant de fois dix mille, souviens-toi toujours que personne ne perd d’autre existence que celle qu’il vit, et qu’on ne vit que celle qu’on perd. Ainsi la plus courte et la plus longue reviennent au même. Car le présent est égal pour tous ; et donc égal aussi ce qui périt ; et la perte apparaît donc instantanée ; car on ne peut perdre ni le passé ni l’avenir ; comment, en effet, pourrait-on vous enlever ce que vous ne possédez pas ?" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Apprenez à aimer les imperfections

Celles des choses Même si vous faites partie d'un grand Tout ordonné, vous remarquez que certaines choses semblent imparfaites. Vous observez la nature et vous rencontrez des imperfections. Ou, du moins, ce qui vous paraît l'être. Mais pensez-y : si vous vivez dans un cosmos dont les lois sont universelles, même les erreurs, même les imperfections, même la mort a un sens. Éventuellement, cherchez-le. Mais surtout, apprenez à aimer ces imperfections et à ne pas vous sentir frustré à cause d'elles. En réalité, les éléments imparfaits peuvent même vous attirer. Dans ses Pensées pour moi-même, Marc Aurèle prend notamment l'exemple du pain : "Le pain, par exemple, en cuisant par endroits se fendille et ces fentes ainsi formées et qui se produisent en quelque sorte à l'encontre de l'art du boulanger ont un certain agrément et excitent particulièrement l'appétit". Il en va aussi ainsi des erreurs et des imperfections plus graves : bien aperçues, elles vous donneront envie de vivre plus et mieux. Elles vous mettront en appétit pour continuer à vivre plus moralement, c'est-à-dire de façon vraie et juste. À méditer : "Tout provient de là-haut, directement mû par ce commun principe directeur, ou indirectement, par voie de conséquence. Ainsi donc, même la gueule du lion, même le poisson, et enfin tout ce qui est nocif, comme l'épine, comme la fange, sont des conséquences de tout ce qu'il y a là-haut de vénérable et de beau. Ne t'imagine donc pas que tout cela soit étranger au principe que tu révères ; mais réfléchis à la source d'où procèdent les choses" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Celles des autres Cessez d'exiger des autres - les inconnus dans la rue, votre entourage professionnel, vos proches - une attitude parfaite. Vous faites non seulement souffrir ceux et celles à qui vous adressez vos reproches, mais vous vous faites aussi du mal à vous-même. Pourquoi ? Parce que vous serez inévitablement déçu. Ceux qui font le mal ne le font pas exprès, mais parce qu'ils sont mus par de mauvais principes. En ne vous fâchant pas, vous ne renoncez pas à vos droits, mais vous choisissez d'adopter une attitude plus réaliste et pacifiste. À méditer : "Dès l'aurore, dis-toi par avance : "Je rencontrerai un indiscret, un ingrat, un insolent, un fourbe, un envieux, un insociable. Tous ces défauts sont arrivés à ces hommes par leur ignorance des biens et des maux. Pour moi, ayant jugé que la nature du bien est le beau, que celle du mal est le laid, et que la nature du coupable lui-même est d'être mon parent, non par la communauté du sang ou d'une même semence, mais par celle de l'intelligence et d'une même parcelle de la divinité, je ne puis éprouver du dommage de la part d'aucun d'eux, car aucun d'eux ne peut me couvrir de laideur" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Quelques règles pour vivre avec vos concitoyens La vie est ainsi faite. Ceux qui ont pris une mauvaise voie dans l'existence sont, eux aussi, nécessaires au grand Tout. Comment, malgré tout, supprimer la colère ou la tristesse vis-à-vis d'autrui ? Lorsque l'une ou l'autre survient, rappelez-vous ceci :

Les hommes sont des êtres raisonnables et sociables ; La justice naturelle ordonne aux hommes de se supporter les uns les autres ; C'est involontairement que les hommes commettent des fautes et/ou des erreurs ; Tous les hommes sont des créatures mortelles et leurs imperfections seront bientôt oubliées.

En vous remémorant régulièrement ces quatre principes, vous en viendrez à pardonner l'importun, et à considérer l'étranger comme votre propre parent. Autrement dit, vous ne vous sentirez plus offensé par les bévues des autres. Pas mal, non ? À méditer : "Bonheur de l'homme : faire ce qui est le propre de l'homme. Et ce qu'est le propre de l'homme, c'est d'être bienveillant envers ses pareils, de mépriser les mouvements des sens, de discerner les idées qui méritent créance, de contempler la nature universelle et tout ce qui arrive conformément à ses lois" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Apprenez à aimer vos propres imperfections aussi ! Eh oui, il ne suffit pas d'être indulgent avec les autres et avec les choses : il faut l'être avec soi-même ! Tous, nous nous trompons. Vous aussi. Marc Aurèle est très clair là-dessus dans ses Pensées pour moi-même. Loin de s'isoler dans la tour d'ivoire de sa fonction d'empereur, Marc Aurèle vit avec les autres en égal. Et il doute de lui-même, de la justesse de ses actions. Il redoute par-dessus tout de devenir un tyran emporté par la colère, n'écoutant que lui-même. Cherchez à vous contrôler en profitant de chaque obstacle, de chaque échec aussi, pour vous corriger. "Sers-toi des obstacles qu'on t'oppose pour pratiquer une autre vertu", dit l'empereur. Ou encore, au sujet de la doctrine qu'il cherche à apprendre : "Persiste jusqu'à ce que tu te sois approprié ces pensées, comme un robuste estomac s'approprie tout, comme un feu fait flamme et lumière de tout ce que tu y jettes". Si vous vous emportez contre un proche, par exemple, analysez cette action et demandez-vous comment mieux agir la prochaine fois. C'est ainsi que vous deviendrez vertueux. Si, au contraire, vous persistez dans votre erreur, vous deviendrez "vicieux" ou "pervers". Marc Aurèle se donne, par exemple, des conseils à lui-même pour ne pas être paresseux. Vous avez, vous aussi, du mal à vous extirper du lit ? Alors, (re)lisez ceci. À méditer : "Lorsque tu as peine à t'arracher au sommeil, rappelle-toi qu'il est conforme à ta constitution et à la nature humaine d'accomplir des actions utiles au bien commun, alors que dormir t'est commun avec les êtres dénués de raison. Or, ce qui est conforme à la nature de chaque être est plus particulièrement propre à lui, plus naturel et, par conséquence, plus agréable aussi" (Pensées pour moi-même). Allez hop, debout ! Soyez vertueux, vous serez heureux

Agissez de façon droite Pour Marc Aurèle, comme pour les stoïciens, le seul vrai moyen d'être heureux consiste à agir de façon droite ou vertueuse. C'est-à-dire ? Veillez à rectifier constamment votre attitude en fonction des principes que vous vous êtes choisis. Pour devenir droit, il faut donc éviter d'être nostalgique, ou bien s'échapper en imagination dans des mondes alternatifs. Il faut plutôt donner son assentiment au monde et à son propre destin, tout en contrôlant ce qui peut l'être : à savoir ses propres jugements. Il n'y a pas de bonheur, c'est-à-dire de tranquillité d'âme, sans exercice des vertus. Cela passe bien sûr par la méditation, mais aussi par la mise en action des principes. Pour le dire autrement, c'est l'exercice continu du courage, de la tempérance, de la justice, etc. qui permet d'acquérir la vertu suprême qu'est la droiture morale. C'est cette droiture qui rend content, satisfait. Bref, heureux ! On voit ici toute la différence avec une philosophie du plaisir. Ceux-ci doivent être strictement soumis à l'attitude vertueuse. À méditer : "Celui qui aime la gloire met son propre bonheur dans les émotions d'un autre ; celui qui aime le plaisir, dans ses propres penchants ; mais l'homme intelligent, dans sa propre conduite" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Posez-vous les bonnes questions Comment conserver la vertu dans son esprit, sans devenir capricieux, envieux ou colérique ? Comment garder constamment à l'esprit cette droiture de l'âme, seule capable de vous maintenir dans une attitude sereine ? En se convainquant que la vertu (ou la droiture dans l'action) est le seul bien qui vaille la peine d'être suivi de façon absolue. Les honneurs, la richesse et même la santé ne sont que des objectifs secondaires qu'il est éventuellement bon d'acquérir, mais qui ne sont pas du tout nécessaires. Autrement dit, ils ne sont pas capables de rendre notre âme heureuse. À l'opposé, il y les maux secondaires tels que la mort ou la maladie. Ceux-ci peuvent sans aucun doute nous faire du tort (la pensée de la mort ou la douleur, par exemple, peuvent nous perturber), mais notre cerveau peut les contrôler. En fait, si l'on y pense bien, ces maux n'en sont pas vraiment. Ils ne peuvent toucher notre raison et il ne faut donc pas s'en attrister. Le seul mal véritable est l'injustice à l'égard de soi-même (c'est-à-dire l'incapacité à se maintenir dans la vertu). L'art de la méditation peut certainement vous aider à comprendre cela. À méditer : "À quoi donc en ce moment fais-je servir mon âme ? En toute occasion, me poser cette question à moi-même et me demander : "Qu'y a-t-il à cette heure dans cette partie de moi-même, qu'on appelle principe directeur, et de qui ai-je l'âme en cet instant ? N'est-ce pas celle d'un enfant, d'un jeune homme, d'une femmelette, d'un tyran, d'une tête de bétail, d'un fauve ?" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Contrôlez vos jugements Pour trouver le bonheur, il faut prendre conscience que ce ne sont pas les choses elles-mêmes qui vous troublent, mais les représentations que vous en avez et les jugements que vous émettez à leur sujet. Tout est affaire de jugement pour les stoïciens et pour Marc Aurèle. Prenons un exemple. Face à une tempête, vous allez paniquer, vous cacher, être diablement malheureux. Mais pourquoi donc ? Parce que vous jugerez que cette tempête est un mal horrible. Or il ne s'agit que d'eau, de vent et de sable. Reprenez vos esprits et faites face. Soyez tel une citadelle imprenable. Votre intelligence est capable de contrôler le flots des émotions qui vous submerge. Si vous enlevez de votre esprit que ce qui vous arrive est un mal, vous supprimez le mal lui-même. À méditer : "Les choses elles-mêmes ne touchent notre âme en aucune manière ; elles n'ont pas d'accès dans l'âme ; elles ne peuvent ni modifier notre âme, ni la mettre en mouvement. Elle seule se modifie et se met en mouvement, et les accidents sont pour elle ce que les font les jugements qu'elle estime dignes d'elle-même" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Restez calme Attardons-nous encore sur un autre cas. Vous vous blessez physiquement (par exemple au cours de la tempête). Vous pourrez aller jusqu'à dire que la blessure est une excellente épreuve. Pourquoi ? Car elle vous donnera l'occasion de devenir plus prudent, ou moins sensible à la douleur. La santé elle-même n'est pas un bien en soi et vous pouvez apprendre beaucoup de la douleur comme de la maladie. Vous mourrez dans la tempête ? Eh bien soit, vous retournerez alors au grand Tout dont vous êtes issu. Comprenez-vous mieux, maintenant, l'expression "rester stoïque" ? Il s'agit de se convaincre que les événements, les choses et les autres, pris en eux-mêmes, n'ont pas le pouvoir d'ébranler votre âme. Face aux événements, votre mission consiste à rester serein, c'est-à-dire à maîtriser votre esprit. C'est le maître-mot de la confiance en soi. À méditer : "Ressemble au promontoire contre lequel incessamment se brisent les flots. Lui, reste debout et, autour de lui, viennent s'assoupir les gonflements de l'onde" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Vous pouvez aider les autres jusqu'à un certain point Marc Aurèle ne vit pas isolé des autres. Il combat, voit des hommes mourir, entend les plaintes de ses ministres et de ses concitoyens. L'empereur doit aussi faire face à des mensonges et à des tentatives de trahison. Pourtant, il cherche à rester droit dans la cité elle-même, et non pas en vivant reclus dans un jardin secret ou dans un tour d'ivoire. Son rôle, pense-t-il, est d'aider ceux et celles qui viennent à lui. Lorsque l'empereur rencontre quelqu'un de "vicieux", c'est-à-dire qui a pris des habitudes qui vont contre la vertu (intempérance, colère, incontinence sexuelle, etc.), il cherche à le remettre dans "le droit chemin". Pourtant, il n'est pas toujours possible d'aider autrui. Parfois, on est face à des personnes presque irrécupérables. Que faire, alors ? Sa réponse est nette : passez votre chemin. Ne risquez pas de perdre le contrôle de vous-même, car vous donneriez alors un mauvais exemple et cela ne ferait qu'empirer les choses. Il vaut toujours mieux porter le bien en soi-même et fuir toute configuration où celui-ci est mis en danger. À méditer : "Le meilleur moyen de te défendre d'eux (ceux qui agissent mal), c'est de ne pas leur ressembler" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). N'oubliez pas : nul ne fait le mal volontairement Après Platon, les stoïciens considèrent que nul ne fait le mal volontairement. Comme on l'a vu, c'est parce qu'ils ont perdu de vue la vertu que certains agissent mal. Ne sachant pas quel est le seul bien véritable, ils en prennent un autre à la place : l'argent, le pouvoir ou le plaisir, par exemple. C'est ce bien secondaire, inessentiel, qui les conduit à agir de façon sournoise et courbe. Votre rôle est de comprendre leurs motivations afin de les aider à modifier leur attitude, tout en demeurant vous-même vertueux. À méditer : "Celui qui n'admet pas que le méchant commette des fautes est semblable à celui qui n'admettrait pas que le figuier porte du suc aux figues, que les nouveau-nés vagissent, que le cheval hennisse, et toutes autres nécessités de cet ordre. Que peut-on supporter, en effet, en se trouvant dans une telle disposition ? Si tu es exaspéré, guéris-toi de cette façon d'être" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Cultivez votre génie intérieur

Le génie intérieur est la partie rationnelle de votre âme Marc Aurèle parle souvent, dans les Pensées pour moi-même, de son "génie intérieur" (daemon, en grec). Socrate avant lui, parlait déjà d'un génie intérieur qui le conseillait sur les actions à mener ou à éviter. Pour l'empereur philosophe, le génie intérieur désigne avant tout la partie rationnelle de l'âme, celle qui doit dominer les autres. Cette partie rationnelle de l'âme n'est rien d'autre qu'une parcelle de la rationalité universelle, une parcelle de la divinité (c'est-à-dire de la nature, du cosmos). Toutefois, grâce à notre raison, nous avons le pouvoir de prendre distance par rapport au monde. Nous pouvons le comprendre et décider d'y prendre part volontairement. À méditer : "L'homme qui, avant tout, a opté pour sa raison, son génie, et le culte dû à la dignité de ce génie, ne joue pas la tragédie, ne gémit pas et n'a besoin ni d'isolement ni d'affluence" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). La raison vous donne le contrôle C'est elle qui vous permet de contrôler vos jugements et de vous mettre en accord avec l'ordre des choses. Pour le philosophe stoïcien, c'est donc bien la raison qu'il faut honorer. plus que l'étonnement ou l'imagination (qui sont d'autres émotions chères aux philosophes). "Le principe directeur est ce qui s'éveille à soi-même, se dirige et se façonne soi-même tel qu'il veut, et fait que tout événement lui apparaît tel qu'il veut" (Pensées pour moi-même). Cultiver la partie rationnelle de son âme, ce n'est pas se retirer hors du monde pour lire toute la journée. Quelques principes suffisent, dit Marc Aurèle. L'important est de s'y tenir et de se rectifier, autant de fois que cela s'avère nécessaire. À méditer : "Car un tel homme, qui ne néglige aucun effort pour se placer dès maintenant au rang des meilleurs, est comme un prêtre et un serviteur des Dieux, attaché aussi au service de Celui qui a établi sa demeure en lui, et ce culte préserve l'homme de la souillure des voluptés, le rend invulnérable à toutes les douleurs, inaccessible à toute démesure, insensible à toute méchanceté ; il en fait l'athlète du plus noble combat, de celui qui s'engage pour ne point se laisser abattre par aucune passion ; il l'immerge à fond dans la justice, et lui fait accueillir, de par toute son âme, les événements et tous les lots de son destin" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Évitez l'étonnement et l'érudition Ne vous étonnez pas trop face aux choses de la vie. Considérez que les choses ont du charme, mais ne faites pas de l’étonnement une règle de vie, car cela vous distrairait du but de l’existence. Comme tout événement s’intègre dans la chaîne des causes et des effets, tout est naturel et normal. L’étonnement n’a de sens que dans un monde régi par le hasard ; vous qui considérez que tout est ordonné, vous cherchez plutôt à harmoniser votre âme à cet ordre cosmique. À méditer : "Combien est ridicule et étrange l'homme qui s'étonne de quoi que ce soit qui arrive en la vie" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Évitez aussi de ne chercher qu’à accumuler l’érudition. Les livres sont une source d’inquiétude et de fuite hors de la vie réelle des hommes : « Quant à ta soif de livres, rejette-la, afin de ne pas mourir en murmurant, mais véritablement apaisé » (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Abandonnez l'imagination D’autre part, faites un usage modéré de l’imagination. Bien sûr, elle peut vous aider pour pratiquer certains exercices, par exemple pour accepter votre mort prochaine. Pourtant, rejetez-là dès qu’elle vient vous leurrer sur le monde, dès qu’elle vous invite à vouloir que les choses soient autrement. Ne spéculez pas au sujet de choses que vous ne connaissez pas. N'allez pas imaginer qu'on raconte des horreurs sur vous. Si vous ignorez quelque chose et que vous ne pouvez avoir d'opinion vraisemblable à son sujet, laissez tomber. Bref, ne laissez pas vagabonder votre imagination, qui risque toujours de vous faire croire au pire. À méditer : "Le bonheur, c'est de posséder un bon génie, ou une bonne raison. Que fais-tu donc ici, imagination ? Va-t'en, par les Dieux, comme tu es venue !" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Préférez plutôt la gratitude Ayez de la gratitude pour :

La beauté du monde que vous pouvez contempler ; Les autres êtres humains, et notamment pour vos parents et votre entourage, qui vous ont donné les biens et les aptitudes que vous possédez.

C'est là une excellente manière d'accepter votre destin. Demandez-vous ce que votre famille, vos maîtres, vous ont apporté. Vos aptitudes et vos qualités, d'où viennent-elles ? Aimez la vie pour ce qu'elle est, soyez heureux de ce que vous avez ; comprenez qu'aucun mal ne vous a été fait. À méditer : "Accommode-toi aux choses que t'assigne le sort ; et les hommes, que le destin te donna pour compagnons, aime-les, mais du fond du cœur" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Et surtout : vivez l'instant présent ! Pour rester droit, il faut éviter d’être nostalgique ou de s’imaginer des mondes alternatifs ou lointains. Il faut plutôt prendre le contrôle de soi dès maintenant, en affirmant et le monde et soi-même. Quels sont les effets bénéfiques d’une telle attitude ? C’est dans cette présence à vous-même, ici et maintenant – qui ne signifie pas débauche de plaisir mais contemplation et assentiment au monde – que vous aurez pleinement accès à votre génie intérieur. Si vous parvenez à vivre en accord avec lui, en conservant par exemple à l’esprit l’imminence de votre mort prochaine, vous deviendrez naturellement vertueux, et donc heureux. Autrement dit, vous réussirez à :

Contrôler votre discours intérieur ; Rendre service à la communauté humaine ; Accepter les événements que vous apporte votre destin.

Ne spéculez pas sur l’avenir, ne regrettez pas le passé. Vivez l’instant présent ! À méditer : "Si tu t'exerces à vivre seulement ce que tu vis, c'est-à-dire le présent, tu pourras vivre tout le temps qui te reste jusqu'à la mort en le passant dans le calme, dans la bienveillance et l'amabilité envers ton génie" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Cela ne signifie pas renoncer Vivre dans l’instant présent ne signifie donc pas que vous deveniez fainéant ou totalement amorphe, perdu dans la contemplation. Au contraire, il n’y a pas de bonheur sans vertu, c’est-à-dire sans assurance de faire le bien. Être tranquille – serein ou heureux – et faire le bien sont deux choses qui vont profondément ensemble. Pour conquérir votre tranquillité intérieure, vous ne devrez donc pas vous retirer du monde tel un ermite s'en allant, par exemple, dans les campagnes ou en montagne. Vous devrez agir ici et maintenant dans le monde, en conformité avec les principes de la raison universelle et de votre cité. C’est aussi pour cela que vous ne devez pas perdre de temps à lire, à vous étonner ou à imaginer. Ne vagabondez plus : venez-vous en aide dès maintenant, car c’est au présent que vous devez vivre. À méditer : "La perfection morale consiste en ceci : à passer chaque jour comme si c'était le dernier, à éviter l'agitation, la torpeur, la dissimulation" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). La sagesse peut-elle être atteinte ?

C'est une chose rare, mais qui vaut la peine d'être recherchée Se mettre en cohérence avec soi-même et le monde est une chose exceptionnelle et rare. Pourtant, c’est bel et bien un cheminement qui mérite d’être suivi. Le sage stoïcien est égal à la divinité, c’est-à-dire à la raison universelle. La raison humaine n'est qu'une émanation, une partie de cette Raison universelle. Mais elle peut s’obscurcir, se déformer par suite de la vie dans le corps, par l’attrait du plaisir. Seul le sage est capable de faire coïncider sa raison avec la Raison universelle. Bien sûr, cette coïncidence parfaite ne peut être qu’un idéal. Le sage est nécessairement un être d’exception ; il y en a très peu et, finalement, c’est un idéal presque inaccessible. Pour autant, Marc Aurèle ne se lasse pas de décrire cet état auquel il aspire. La voie philosophique Rappelons que la philosophie n’est pas la sagesse, elle est seulement l’exercice de la sagesse. Le philosophe n’est pas un sage mais celui qui tend vers ce but. Comme l'avait dit Socrate, le philosophe est celui qui sait qu’il ne sait pas. Il n’est pas sage, mais au moins il le sait et peut, à partir de là, tenter de le devenir, même si la tâche est ardue. En effet, votre raison doit agir sans nécessairement avoir une vue claire du vrai. Elle doit bien souvent agir en s’appuyant sur du vraisemblable, plutôt que sur du vrai. À méditer : "Qu'est-ce donc qui peut nous guider ? Une seule et unique chose : la philosophie. Et la philosophie consiste en ceci : à veiller à ce que le génie qui est en nous reste sans outrage et sans dommage, et soit au-dessus des plaisirs et des peines ; à ce qu'il ne fasse rien au hasard, ni par mensonge ni par faux-semblant ; à ce qu'il ne s'attache pas à ce que les autres font ou ne font pas" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). L'écriture comme discipline Les Pensées de Marc Aurèle sont l'instrument d'une transformation. Pour se réconcilier avec ce que l’on est, il faut s’exercer à agir en tant qu’homme. Il ne suffit pas de savoir que l’homme est une rationalité qui doit agir moralement. L’écriture permet d’accomplir ce travail sur les principes. Deux images sont souvent utilisées :

L'âme est comme un muscle qui doit s'exercer quotidiennement à devenir droite et forte ; Les principes sont comme des aliments qui doivent être ingérés, intégrés progressivement.

Les Pensées pour moi-même sont un exercice personnel pour modeler son âme. Pour ce faire, Marc Aurèle utilise certaines techniques rhétoriques telles que la réduction à l'insignifiance. Par exemple, pour affronter la mort, il insiste sur la dissociation physique des éléments et neutralise ainsi le pouvoir affectif qu’elle pourrait avoir. La répétition est également fortement présente dans les Pensées. Pourquoi répéter ? Justement que les dogmes ne sont pas des règles mécaniques qui s’appliquent une fois pour toute une fois énoncés. Ils doivent se transformer en bonnes habitudes. L’acte d’écrire, c'est-à-dire de tracer et retracer encore un texte sur le support, permet d'ancrer le sens physiquement en vous. Bien sûr, cela requiert un apprentissage et une pratique quotidienne. À méditer : "Dans l'art de l'écriture et de la lecture, tu ne peux enseigner avant d'avoir appris. Il en est de même, à plus forte raison, de l'art de vivre" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Le philosophe donne l'exemple Le philosophe stoïcien ne s'éloigne pas du bien commun et de la cité des hommes. Il sait que son exemple, même imparfait, peut en inspirer d'autres. C'est pourquoi il veut, dans la mesure du possible, les aider à respecter l'ordre du monde. La philosophie, c’est donc bien d’abord une manière de vivre son existence. Éclairant sa vie à partir des principes du stoïcisme, l'empereur tente de mieux vivre et de participer ainsi au monde du mieux qu'il peut. À méditer : "Tous nous collaborons à l'accomplissement d'une œuvre unique, les uns en connaissance de cause et avec intelligence, les autres sans s'en rendre compte. […] L'un collabore d'une façon différente de l'autre, de même, par surcroît, celui qui murmure et celui qui tente de s'opposer à ce qui s'y fait et de le détruire. Le monde, en effet, a aussi besoin de gens de cette sorte. Reste à savoir parmi quels collaborateurs tu entends toi-même te ranger" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Conclusion sur "Pensées pour moi-même" Les Pensées pour moi-même sont imprégnées des conditions dans lesquelles elles ont été écrites : la mort sur les champs de bataille, les conflits politiques, les babillages de la cour et la difficulté à se tenir droit face à toute cette agitation. L’empereur, pourtant, cherche à agir au mieux, selon la doctrine stoïcienne qu’il a choisie. L’écriture quotidienne forme un exercice par lequel l'empereur met ses paroles et ses gestes en conformité avec ses principes philosophiques. Dans cet ouvrage, vous rencontrez donc non seulement une théorie, mais un homme qui tente de bien agir. Marc Aurèle se critique, s’examine, s’exhorte à agir dans un sens ou dans un autre, se persuade ou se dissuade d’adopter telle ou telle attitude. Il s’exerce à devenir un homme meilleur. En lisant ce livre, vous entrez dans l’esprit d’un empereur-philosophe et d’un homme d’exception. Marc Aurèle se parle à lui-même et pourtant, c’est comme s’il vous parlait, à vous. Un dernier exemple à méditer : "Cet homme demande : "Puissé-je dormir avec cette femme !" Toi, dis plutôt : "Puissé-je ne pas désirer cette femme !" Cet autre : "Puissé-je être débarrassé de ce souci !" Toi : Puissé-je n'avoir pas besoin d'en être débarrassé !" Un autre : "Puissé-je ne pas perdre mon enfant !" Toi : "Puissé-je ne pas être affligé de le perdre !" Bref, retourne ainsi tes prières et vois ce qui arrive" (Marc Aurèle, Pensées pour moi-même). Ce qu'il faut retenir des "Pensées pour moi-même" Voici six principes qui pourront vous aider à ordonner votre vie selon les principes stoïciens travaillés par Marc Aurèle dans les Pensées pour moi-même :

Le génie intérieur est la rationalité de l’âme, l’étincelle divine que vous devez chérir ; Le seul moyen de prendre soin de votre raison consiste à respecter les principes universels de la nature ; Aimez votre destin, car c'est ce qui vous unit au cosmos ; Rien ne sert de vous irriter contre les erreurs et les défauts des hommes ; Il faut apprendre à contrôler vos représentations pour être heureux, c’est-à-dire serein ; Considérez la mort comme un bien qui vous aide à vivre l'instant présent.

Dans la Rome antique, le philosophe est d’abord quelqu’un qui vit selon des principes philosophiques. Il ne doit pas nécessairement écrire de traités, ni commenter les auteurs de la tradition, ni inventer un nouveau système. Il fait un choix de vie et s’y tient. C’est en ce sens que Marc Aurèle est philosophe, et il est tout particulièrement un philosophe stoïcien. En tant que tel, il ne propose pas de concepts neufs ; il ne révolutionne pas cette pensée, mais il l’incarne et la colore de son noble tempérament et de son style propre. S’il écrit, c’est d’abord pour se remémorer les principes qui guident sa vie ; c’est pour chercher à rester droit et fidèle au type de vie qui lui tient à cœur. Contrairement à ce qu'en disent parfois les traités de développement personnel, la philosophie stoïcienne de l'empereur romain n'exhorte pas tant à "devenir soi-même" qu'à se conformer aux lois (de la raison, de l'univers, de la cité) et à bien vivre en société. Cet aspect de la philosophie stoïcienne de Marc Aurèle ne cadre donc plus très bien avec l'envie de réussir à tout prix et/ou à devenir le plus original possible. Mais est-ce vraiment un point faible ? À vous d'en juger ! Points forts :

Un classique absolu de la littérature universelle La personnalité attachante de Marc Aurèle Le style ciselé et les phrases qui restent longtemps en tête Un ouvrage qui se lit facilement, même près de 2000 ans plus tard !

Points faibles :

Les Pensées pour moi-même sont des notes, elles manquent donc un peu d'organisation On pourrait également lancer le débat et affirmer que la pensée de Marc Aurèle est une pensée conformiste et austère

Ma note :    Avez-vous lu le livre “Pensées pour moi-même” de Marc Aurèle ? Combien le notez-vous ? [ratings] Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Marc Aurèle “Pensées pour moi-même“ Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Marc Aurèle  “Pensées pour moi-même“

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Note : Cette chronique a été rédigée par Elisabeth Chervonaz-Humez Heureux ! Ou plutôt, dans mon cas : Heureuse ! Oui ! Mille fois oui ! Mais je ne l’ai pas toujours été, ou plutôt, tout le monde l’est plus ou moins. Un jour ou l’autre. Et puis, sans savoir pourquoi, on ne l’est plus, […]

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