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J'ai publié sur blogueur-pro.com
September 27 2012, 9:32am
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Interview : Comment Guillaume Ponton gagne 1500 euros par mois 15 mois après avoir créé son blog
Téléchargez le mindmap de l’interview (version PDF) Vous pouvez regarder l’interview sous forme de vidéo ou le télécharger en MP3, ou le télécharger dans iTunes. Transcription texte de la vidéo : Olivier Roland : Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle interview, cette nouvelle étude de cas de blogueur pro. Je suis Olivier Roland et je suis actuellement avec Guillaume Ponton du blog «Komment devenir riche». Bonjour Guillaume! Guillaume Ponton : Bonjour Olivier, merci de m’interviewer aujourd’hui. Olivier Roland : Je souhaitais t’interviewer tout simplement parce que tu m’avais dit il y a quelque temps que tu commences à gagner un revenu intéressant puisque tu es aujourd’hui à 1500 euros de revenus par mois avec ton blog, alors que cela fait juste un peu plus d’un an que tu as démarré. Cela m’a intrigué et j’ai voulu en savoir en plus. Est-ce que tu peux te présenter un peu pour les auditeurs qui ne te connaîtraient pas. Guillaume Ponton : Je m’appelle Guillaume, j’ai 32 ans. J’ai fait l’Ufraps pour être professeur de sports, mais je me suis vite rendu compte que ce n’était pas fait pour moi car je n’avais pas envie d’être muté à Paris…m’occuper d’enfants qui n’avaient pas envie de m’écouter. Donc, j’ai trouvé une alternative à la sortie de mes études. Je me suis dirigé vers l’hôtellerie de luxe, j’ai fait voiturier concierge de luxe au Hilton à Lyon pendant quatre ans. C’était un métier intéressant car j’aimais bien les voitures de luxe, et j’ai pu conduire toutes les belles voitures qui existent. Au-delà de ça, j’ai pu rencontrer des gens du monde entier, ce qui m’a bien ouvert l’esprit. En parallèle, le fait de monter une entreprise me tenait toujours à cœur. Je ne savais pas comment m’y prendre, mais je voulais bosser pour moi. Cette fibre-là a commencé à l’âge de 20 ans, lorsqu’avec trois copains, on a voulu lancer un parc accrobranches à l’époque. Aujourd’hui, c’est quelque chose de classique mais douze ans en arrière, c’était les balbutiements. Cela n’a pas pu aboutir, car nous étions quatre jeunes de 20 ans avec en tout et pour tout, 5000 euros alors qu’il en fallait 300 000. Lorsque nous sommes allés voir les banquiers, ils nous ont gentiment dit : «revenez avec plus d’argent et on vous écoutera». Dans l’hôtellerie, il y avait toujours cette chose qui me tenait à cœur, et après 3 ans, avec un collègue, j’ai voulu créer une conciergerie privée sur le site de la Cité internationale. Pour moi c’était intéressant, car cela était une porte de sortie. J’en avais assez d’être salarié, d’être dans un système rigide par rapport à la hiérarchie, aux horaires de travail, la rémunération, etc. Avec mon collègue, on a bien travaillé sur le projet mais au moment de son lancement, le directeur de la Cité a estimé que le projet était cool, mais qu’on n’allait pas le faire. C’était déboussolant, car on avait travaillé six mois sur le projet et j’avais investi pas mal d’argent dans des formations de commerce pour être compétent en la matière. Sur le moment j’étais un peu dégoûté, mais cela m’a beaucoup appris et servi dans ce je j’ai pu faire après. C’était donc un moindre mal. Finalement on m’a proposé une opportunité en 2006 pour me lancer à mon compte dans la finance. Il fallait commencer en bas de l’échelle et la monter en fonction des résultats avec la possibilité d’encadrer des équipes derrière.
Olivier Roland : Quel âge avais-tu à ce moment-là? Guillaume Ponton : J’avais 26 ans. Olivier Roland : Donc, à 26 ans on te propose une opportunité pour te lancer dans le monde de la finance. En quoi consiste-t-elle exactement? Guillaume Ponton : On m’a proposé d’être conseiller financier, de me former à ce métier-là, car je n’y connaissais rien. À part mon livret A, à titre personnel, je ne connaissais pas grand-chose au monde de la finance ou de l’assurance à l’époque. L’intérêt de cette boîte, c’était que l’on nous formait et on nous apprenait à faire les choses et on pouvait bien gagner notre vie si l’on travaillait bien. J’ai pu me lancer dans ce créneau et comme j’étais avide d’apprendre et de gagner de l’argent, cela a vite fonctionné et c’était plutôt bien à l’époque. Olivier Roland : Pourquoi est-ce qu’on t’a proposé cela alors que tu n’avais aucune expérience, aucune formation dans ce domaine-là? Guillaume Ponton : Tout simplement parce que j’avais un ami qui était rentré dans cette compagnie. Il connaissait mes envies, mes aspirations, il savait que je travaillais au Hilton et que j’en avais assez. Quand il a su que mon projet de conciergerie privée était tombé à l’eau, il s’est dit qu’il allait me proposer cela. La société ne prenait pas de grands risques dans la mesure où l’on n’était pas salarié. Si on ne travaillait pas, on n’était pas rémunéré. C’était donnant donnant, plus on travaillait, plus on était rémunéré. Olivier Roland : Tu étais payé à la commission sur les clients que tu apportais? Guillaume Ponton : Exactement. Olivier Roland : Tu commences à 26 ans, qu’est ce qui se passe ensuite? Guillaume Ponton : Cela se passe bien pour moi. J’étais déjà habitué à travailler beaucoup, et cela m’intéressait bien. Mon travail était directement rémunéré. Au bout de neuf mois, j’arrivais à gagner facilement entre 2000 et 4000 euros par mois. Au Hilton, je gagnais environ 1200 euros par mois. Cela changeait bien ma vie. Comme on a détecté ma fibre pédagogue et que j’apprenais vite, on m’a confié la responsabilité d’équipe. J’ai commencé comme conseiller financier junior, et au bout de cinq ans, je gérais deux bureaux, soixante personnes, j’avais deux salariées… Olivier Roland : Donc tu as fait une évolution assez rapide?
Guillaume Ponton : Oui. On offrait l’opportunité à ceux qui en avaient envie. J’ai beaucoup appris, c’était énormément de travail, car s’occuper à la fois de ses clients personnels, de l’équipe, de mener le bateau, payer les factures et tout ce qui s’en suit, c’était du travail mais c’était très intéressant. Olivier Roland : Au bout de 5 ans tu gères deux bureaux, tu as soixante salariés, cela t’a permis de te former aussi au management, et peut-être aussi de participer au recrutement de certains d’entre eux… Guillaume Ponton : Bien sûr. Juste une précision, il ne s’agissait pas de 60 salariés mais de 60 personnes qui développaient chacune leur entreprise. J’avais 2 assistantes salariées, qui m’aidaient au quotidien, car je ne pouvais plus tout faire moi-même. J’avais 60 personnes dans mes équipes, et trois quarts de ces personnes étaient recrutées par moi. Olivier Roland : Tu as fait une belle évolution au bout de ces cinq ans, tu gagnais sans doute pas mal d’argent… Guillaume Ponton : Je gagnais plus de 10 000 euros par mois. Olivier Roland : Qu’est-ce que tu décides de faire à ce moment-là? Guillaume Ponton : Tout plaquer. Olivier Roland : 10 000 euros, c’est quand même un salaire qui fait rêver beaucoup de personnes. Guillaume Ponton : La rémunération était bonne, mais il y avait énormément de travail, et j’ai eu un enfant en 2009, et avec un travail qui vous prend 70-80 heures par semaine, on ne s’occupe pas trop finalement de la famille. Les choses ont fait que je me suis séparé de mon ex-femme et il a fallu faire des choix de vie. Soit je continuais ma carrière et avoir une vie cool au niveau rémunération et confort de vie, mais il fallait que j’oublie mon fils. Cela était hors de question. C’est pour cela, entre autres, que j’ai tout plaqué en 2011, il y a six mois. Olivier Roland : Tu as tout plaqué il y a six mois, tu avais déjà créé ton blog. Tu l’as créé il y a combien de temps? Guillaume Ponton : Le premier article est sorti en avril 2011. Olivier Roland : Tu travaillais 70 à 80 heures par semaine, tu as quand même pris le temps de faire un blog à côté. Guillaume Ponton : Comme je suis une personne qui ne dort pas beaucoup, ma femme se couchait tôt, le soir, plutôt que de regarder la télé, je me formais à différentes choses. Je voulais toujours évoluer, j’ai pris quelques formations que j’ai trouvées sur internet pour savoir comment créer un blog, etc. Olivier Roland : Pourquoi tu t’es intéressé au blogging en premier lieu? Guillaume Ponton : En juillet 2010, j’ai lu le livre «La semaine de quatre heures». Olivier Roland : Cela a été le déclic pour beaucoup d’entre nous. Guillaume Ponton : Je me rappelle encore, on était au bord du lac d’Aiguebelette, je l’ai lu quasiment en une après-midi sous un arbre, alors que tout le monde se baignait. J’ai fini de le lire le soir à la maison. Comme pour beaucoup, ce livre m’a mis une bonne gifle et m’a fait comprendre qu’il y avait d’autres manières de gagner de l’argent que de se tuer à la tâche. Cette idée m’est venue en tête en octobre 2010 lors d’un voyage que j’ai fait en Italie. Quand on prend le temps de réfléchir, les choses arrivent. Je me suis dit que j’ai capitalisé pas mal d’expériences, de connaissances, alors pourquoi pas les transmettre et un jour créer un revenu avec ça en utilisant «la semaine de quatre heures» et le domaine de l’internet. À l’époque, comme je n’avais pas beaucoup de temps, j’ai fait l’erreur de prendre une agence qui devait me créer un site qui m’a coûté 1500 euros. Elle m’a servi la moitié d’une page au bout de trois mois. J’étais frustré, car je voulais vraiment lancer le truc. J’avais plein d’articles en tête, comme je voyais que cela n’avançait pas, je me suis dit que j’allais me débrouiller seul malgré les 1500 euros déjà dépensés. C’est alors que je suis tombé sur ta vidéo où tu expliques comment créer un blog en 10 minutes sur WordPress. J’aurais pu économiser 1500 euros si je l’avais vue trois mois avant. Olivier Roland : Effectivement, on n’a pas besoin de s’y connaître techniquement pour installer un blog avec un beau design et avoir son propre nom de domaine. Ce n’est pas forcément un blog qui aura un design très original ou qui va être le plus beau de la planète, mais cela permet de démarrer sans coût comme tu le dis. Les agences facturent un certain coût pour un résultat qui n’est pas toujours probant pour quelqu’un qui vient juste de se lancer. Tu as payé 1500 euros, et tu as eu une page web… Guillaume Ponton : Une demi-page, une photo, l’entête…rien en fait. Ce n’était pas pratique, car il fallait communiquer tous les changements désirés par mail. C’était nul. Olivier Roland : Tu as vu ma vidéo et tu t’es dit: "OK, c’est ce que je vais faire". Et c’est ce que tu as fait. Guillaume Ponton : J’ai appliqué ce que tu disais dans la vidéo et en une heure c’était fait. On pouvait écrire les articles. Comme tu le disais, le design n’est pas forcément extraordinaire, parce que je débutais, mais au moins on est capable de transmettre les idées et c’est ce qui le plus important. Olivier Roland : Effectivement, le design n’est pas quelque chose qu’il faut totalement négliger, mais quand on ne gagne rien encore, on n’a pas de lecteur, ce n’est pas du tout la priorité, il faut d’abord se concentrer sur le contenu. D’ailleurs, il existe des blogs très moches aux États-Unis, mais cela ne les a pas empêchés de réussir. Steve Pavlina est l’exemple typique du blog moche mais qui est lu par des millions de personnes chaque mois et qui lui rapporte plus de 100 000 dollars par mois. Donc, tu crées ton blog " Komment devenir riche". Pourquoi avec un "K"? Guillaume Ponton : En fait l’adresse avec un "C" était prise. J’ai contacté le propriétaire du site où il n’y avait rien d’ailleurs, il voulait me le vendre pour environ 1500 euros. Je ne voulais pas dépenser un autre 1500 euros pour pas grand-chose, d’où l’idée de le faire avec un "K". Olivier Roland : Tu n’as pas eu peur qu’une partie de tes lecteurs se dise que c’est une faute? Guillaume Ponton : Certains m’ont écrit pour le signaler, mais je réponds aux mails avec humour. Olivier Roland : Pourquoi as-tu pensé à ce titre là et comment as-tu fait pour choisir le thème de ton blog? Je suppose que c’est en relation avec ton expérience professionnelle. Guillaume Ponton : Pendant cinq ans, j’étais dans la finance, et mon job était d’aider les gens à construire leur patrimoine. Les clients que je rencontrais gagnaient pour la plupart entre 1000 et 3000 euros. Après avoir rencontré plus d’un millier de clients, on peut en tirer des conclusions. On voit que beaucoup de gens n’ont aucune éducation financière et font pleins de bêtises avec leurs portefeuilles tous les jours. L’idée était de les capitaliser sur tout ce j’avais comme connaissances pures et aussi sur toutes les bêtises que j’avais pu voir chez mes clients, essayer de leur donner des conseils pour partir sur de bonnes bases et construire un patrimoine. Le pourquoi du " Komment devenir riche" est tout simplement le fait de me dire que cela devait être une requête très demandée sur internet. Je ne connaissais pas du tout à l’époque l’outil Google. Je l’ai découvert plus tard. Olivier Roland : Tu t’es dit: "je vais créer un blog pour éduquer financièrement les gens" Guillaume Ponton : Pour aider et donner de grandes idées. Olivier Roland : Tu n’as pas eu peur par rapport au titre qui est assez émotionnel, surtout en France…et…de prêter un peu le flanc aux critiques? Guillaume Ponton : Je savais à quoi je m’exposais. Cela ne me dérangeait pas parce que j’étais dans la finance. Malgré tout, une bonne partie du métier c’était de la vente. J’ai eu certains mails un peu plus appuyés on va dire, mais pour contrebalancer cela, il y avait beaucoup plus de mails de félicitations me disant : «ce que tu racontes nous fait plaisir, tu nous apprends pleins de choses, tu parles cash, tu donnes des exemples précis, concrets, tu parles sans tabous». Il est vrai qu’en France c’est toujours tabou. Cela ne me dérangeait pas de dire que je gagnais 10 000 euros par mois car je travaillais pour les mériter. En tout cas, la plupart de mes lecteurs sur mon blog sont contents du fait que je parle sans réserve. De même sur les rémunérations de mes formations, je ne cache rien et cela se passe plutôt bien. Olivier Roland : Je pense que tu as mis le doigt sur quelque chose de très important. Il ne faut pas avoir peur de polariser le marché, de se positionner. À partir du moment où ce sont nos croyances, nos valeurs que l’on défend à travers un blog, on peut choisir un positionnement où l’on sait que forcément il y aura des gens pour nous critiquer. Tu l’as fait doublement, en choisissant ce titre " Komment devenir riche" mais en plus sans problème à mettre un "K" dedans. Comme tu disais c’est un peu humoristique. Bien sûr tu auras des gens qui vont penser que tu as fait une faute d’orthographe et qui vont t’envoyer un gentil mail. Tu n’as pas eu peur de prêter le flanc aux critiques parce que d’un autre côté, tu as cette logique de te dire: "ceux qui vont comprendre ma démarche, vont apprécier ce que je fais et c’est ce qu’on appelle polariser le marché. Il ne faut pas hésiter à bien différencier par son positionnement les lecteurs que l’on veut avoir et ceux que l’on ne veut pas avoir. Ce qui est clair, c’est que ceux qui ont des problèmes avec l’argent ou qui pensent que c’est tabou, ou qui n’apprécient pas que les gens en parlent sur internet, ils ne vont pas commencer à lire ton blog en long, en large et en travers. Guillaume Ponton : C’est sûr. Olivier Roland : Il est clair que de temps en temps tu vas te prendre des critiques par mail, et peut être quand tu seras plus connu, tu auras des articles sur internet, mais tu auras ta base de fans qui comprendront ton message et c’est le principal. Guillaume Ponton : Exactement. Il y a un adage qui dit que l’on ne peut pas plaire à tout le monde. Je le connais bien et je l’applique. Olivier Roland : C’est intéressant car tu l’as intégré dès le début dans ta démarche et cela ne t’a pas posé de problème. On voit qu’il y a quand même beaucoup de personnes qui ont peur de la critique, ce qui est obligatoire quand on réussit sur internet. Guillaume Ponton : Les Français sont aussi en général assez négatifs ou assez moralisateurs. Je le savais bien car je rencontrais des gens tous les jours. Cela c’était au début du blog. Maintenant 98% des mails que je reçois sont gentils ou sont des mails pour me demander des conseils. Olivier Roland : Un conseil que je peux donner à tous les blogueurs qu’ils soient débutants ou non, c’est qu’en général vous recevez beaucoup plus de félicitations que de critiques, mais malheureusement on est beaucoup plus sensible aux critiques qu’aux félicitations. Le cerveau, de manière générale, a tendance à se focaliser un peu plus sur les choses négatives. À chaque fois que vous recevez un mail qui vous dit: «wow, merci t’es vraiment génial, grâce à toi, j’ai changé ma vie…cela m’a apporté ça et ça…», archivez-le dans un dossier «Félicitations» et lorsque vous recevez des critiques, mettez-les dans un dossier «Critiques intelligentes» . En général, 95% des critiques que vous allez recevoir, viendront de personnes qui n’auront pas vraiment lu ou compris votre message. Lorsque vous recevez quelque chose qui vous touche négativement, vous allez retourner dans votre dossier avec toutes les critiques positives et cela va vous mettre du baume au cœur. Guillaume Ponton : C’est une bonne idée que je ne connaissais pas. Olivier Roland : C’est simple, au bout de quelques années, on commence vraiment à accumuler beaucoup de messages et cela fait toujours plaisir quand on a besoin d’un petit remontant de les parcourir à nouveau. Guillaume Ponton : Tu choisis donc de te lancer fin 2010? Olivier Roland : C’est l’époque où j’ai demandé de l’aide à l’agence, mais j’ai sorti le blog grâce à ta vidéo en mars-avril 2011. Guillaume Ponton : Au moment où on fait cette interview, on est en juillet 2012, donc cela fait un an et trois mois que tu as créé ce blog. Comment as-tu fait pour que ce blog démarre bien, décolle et commence à avoir du trafic? Guillaume Ponton : J’ai écrit rapidement une bonne dizaine d’articles pour avoir un peu de contenu, et pour que quelqu’un qui tombe sur mon blog ne se dise pas " il a fait deux articles et puis plus rien". Ensuite j’ai appliqué les conseils que tu donnais, à savoir mettre des commentaires sur les blogs des concurrents ou autres pour augmenter sa visibilité. Ensuite j’ai pu voir des conseils comme mettre son article dans des sites de développement personnel pour une grande visibilité. Olivier Roland : Tu mets des commentaires sur des Digg like? Tu mets des liens sur la communauté développement personnel, Scoop.it, Scoopeo….ce genre de choses? Guillaume Ponton : Voilà. Je n’avais pas vraiment de stratégie établie. Mon idée c’était vraiment le contenu et d’amener des gens via Google qui recherchaient des choses que je racontais, et étendre la communauté grâce à des blogs que je suis. J’en suis une bonne centaine régulièrement. J’ai tout organisé dans Google reader. Chaque fois qu’un blogueur met un article intéressant, je mets un commentaire et cela fait venir du monde chez moi. Olivier Roland : Quelle est ta fréquence de publication de contenu? Guillaume Ponton : Pendant un an et demi, j’ai fait 99 articles, ce qui fait grosso modo un par semaine. Olivier Roland : Est-ce qu’en créant ce blog tu avais déjà un objectif de monétisation dès le départ? Guillaume Ponton : Oui, avec des vidéos comme tu as pu faire, monétiser son blog etc. J’avais envie de le monétiser mais au début je ne savais pas comment m’y prendre. Je me suis lancé dedans en me disant, je vais apprendre et après on verra comment le monétiser. Olivier Roland : En tout cas cela venait d’un désir de changement. Tu avais un boulot bien payé, où tu travaillais trop. Tu n’avais pas un bon équilibre entre ta vie personnelle et professionnelle. Tu as eu la même réaction que moi. En lisant la semaine de 4 heures, ça m’a fait exactement le même choc, et c’est pour ça que je me suis lancé dans le blogging. Tu as démarré en suivant les conseils gratuits que tu pouvais trouver sur internet. Guillaume Ponton : Oui. C’est cela. Olivier Roland : Tu m’as dit qu’au début tu avais suivi des formations, donc au début, quand tu as démarré ton blog, tu travaillais toujours 70 à 80 heures par semaines. Guillaume Ponton : Jusqu’à mi-décembre 2011, c’était mon rythme. Olivier Roland : C’est une objection que l’on entend un peu souvent de personnes qui s’intéressent au blogging, mais qui disent : «je n’ai pas le temps, j’ai des enfants, j’ai un boulot, etc.». Qu’est ce que tu as à leur répondre? Comment t’es-tu organisé toi? Guillaume Ponton : Ma réponse est simple: le temps ça se prend dans la vie. Si c’est quelque chose important pour soi, on trouvera le temps. Quand on a envie de regarder la télé, on regarde la télé. Il se trouve que moi je ne regarde pas la télé, donc ça me libère au moins deux, trois heures par jour et en l’occurrence j’avais envie de faire ça. C’était soit tôt le matin au bureau, soit tard le soir en rentrant, éventuellement un peu le week-end, en tout cas je trouvais toujours le moyen de travailler entre 4 et 10 heures par semaine sur mon blog. Olivier Roland : C’est ce que je répète depuis deux ans, on peut tout à fait démarrer un blog à succès à temps partiel. 10 heures par semaines suffisent largement. Toi tu travaillais un maximum de 10 heures par semaine. Guillaume Ponton : C’était pas forcément 10 heures de rédaction de contenu, mais je cherchais à améliorer peut-être le design, le référencement, etc. Olivier Roland : Je suis tout à fait d’accord, quand tu dis que le temps ça se trouve. On perd son temps tous les jours dans des futilités, on va un peu trop sur internet, on regarde les vidéos sur Youtube, on va sur Facebook, on regarde la télé. Il y a forcément des activités que l’on fait qui ne nous apportent pas énormément de choses et que l’on fait par habitude pour tuer le temps. Si on les arrête du jour au lendemain ou même petit à petit et qu’on les remplace par des activités intéressantes qui nous plaisent notamment créer un blog et le développer, et bien le temps ça se trouve, c’est quelque chose que l’on peut créer. Guillaume Ponton : C’est exactement ça. Olivier Roland : J’ai un autre exemple connu, c’est celui du blogueur Léo Babauta du blog Zen Habits. .Quand il a démarré son blog, il avait un rythme de publication de cinq articles par semaine, plus un ou deux articles sur des blogs populaires. Leo était journaliste, il avait un autre boulot en free-lance, il préparait un marathon et il a six enfants et une femme. Il faisait tout cela tout en écrivant cinq articles par semaine. La première chose qu’il dit lorsque l’on lui demande comment il fait, c’est de dire que le temps ça se crée. Quand vous voulez vraiment faire quelque chose, vous trouvez le temps de le faire. Aujourd’hui avec son blog à succès, il travaille beaucoup moins. Il a pu quitter son job. Donc, tu démarres en ayant ton métier à côté qui te rapporte quand même pas mal d’argent. Et tu décides de quitter ton emploi, huit-neuf mois après avoir lancé ton blog? Guillaume Ponton : C’est cela. Olivier Roland : Qu’est-ce qui t’a fait prendre cette décision? Guillaume Ponton : La décision principale est liée à ma famille. Comme je l’ai dit par rapport au petit, soit je continuais comme ça et c’était mon ex-femme qui s’en occupait. Elle s’en occupait très bien, mais malgré tout je n’avais pas envie d’être le père indigne qui ne s’occupait pas de son fils. Un cas de conscience s’est posé à moi et comme je voulais une garde alternée pour pouvoir m’occuper de mon fils autant que ma femme, la décision s’est imposée d’elle-même. Je ne pouvais continuer à bosser 70 heures et l’emmener à la crèche le matin pour le récupérer à 17 heures. D’autres choses se sont ajoutées à cela, grâce à des lectures, dont je parle dans la chronique de mon blog, notamment celle du livre "Ce qu’il faut savoir avant de mourir". Olivier Roland : C’est un excellent livre. La chronique a beaucoup plu. Elle a été très partagée. Guillaume Ponton : Ce livre m’a mis une bonne claque aussi dans le sens où je n’avais pas du tout une vie équilibrée. J’avais une réussite professionnelle, mais malgré tout ma vie n’était vraiment dirigée que vers le job. J’avais oublié ma famille, mes amis, et toutes les choses qui sont aussi importantes. Rapidement pour nos auditeurs, dans le livre, l’auteur a interviewé plus de 200 personnes de plus de soixante-cinq ans pour savoir ce qu’il faut retenir de la vie avant de mourir. Effectivement il y avait beaucoup de choses que j’avais déjà intégrées mais cette partie-là sur l’équilibre de la vie, j’étais à côté. Comme c’était à ce moment-là, je l’ai lu à l’automne. La réflexion s’est poussée, je me suis dit que j’étais en train de faire une connerie…d’autant plus si j’avais poursuivi pendant dix ans à faire ça. Il était donc temps d’arrêter. Olivier Roland : Pour tous ceux qui sont intéressés, il suffit de taper "Ce qu’il faut savoir avant de mourir" dans Google. Je pense que la chronique que tu as faite sur mon blog «Des livres pour changer de vie» arrive en première ou deuxième position. C’est vraiment une excellente chronique, et si vous avez l’occasion, lisez ce livre car il contient beaucoup de choses intéressantes. C’est un choix de style de vie, tu l’as dit tout à l’heure, c’était pour pouvoir t’occuper de ton enfant, et il y a aussi ce livre qui a été un déclencheur. Est-ce que tu aurais arrêté ton job si à côté tu n’avais pas fait ce blog auquel tu croyais et qui commençait à se développer? Guillaume Ponton : Je ne sais pas car à cette époque-là, je ne gagnais rien avec le blog, je n’avais pas de source de revenus autre que mon activité principale. Cela m’a aidé dans ma décision car j’ai eu l’idée que je pouvais le monétiser. Maintenant si ne l’avais pas eu, j’aurais sûrement créé un autre business et je serais parti sur autre chose. Donc oui, cela a aidé dans la balance, en me disant je ne vais pas gagné 5000 euros par mois dès le mois de janvier 2012, mais malgré tout je savais que c’était une des possibilités pour aider ma vie en ayant un rythme beaucoup plus cool et souple car je pouvais le gérer comme je voulais. Olivier Roland : C’est quand même le grand saut de la foi. Tu décides de ne pas monter de business derrière et de te consacrer à ton blog. Guillaume Ponton : C’est exact. Olivier Roland : La transition s’est bien passée entre «je bosse 70 à 80 heures» à «je me retrouve chez moi et j’organise tout ce que je fais» ? Guillaume Ponton : Au mois de janvier, pour être honnête, je n’ai pas fait grand-chose. J’ai pas mal dormi pour récupérer de ces années folles. Ensuite, l’idée de créer une formation commençait à bien mûrir dans mon esprit. Je me suis lancé sur ce projet-là que j’ai lancé en mars, soit trois mois après avoir stoppé mon activité. Olivier Roland : Tu t’es donc dit " il est temps de monétiser mon blog, j’ai créé une formation, je vais la vendre et cela va être ma source de revenus. Guillaume Ponton : Je ne savais dans quelle mesure… est-ce que cela allait être 500 ou 5000 euros par mois. Je n’en savais rien. En tout cas je me suis dit que j’allais me lancer et si dans six mois ou un an c’était un peu galère,je ferais autre chose en plus. Olivier Roland : Tu décides de faire ça. Est ce que tu avais acheté entre temps des formations sur le blogging ou est ce que tu as continué à utiliser des conseils gratuits? Guillaume Ponton : En 2011 j’en ai acheté plusieurs, Christian Godefroy notamment. J’avais acheté la tienne aussi, c’était «Agir et réussir» si je ne me trompe pas. Ainsi que des formations chez Jean Riviere de «Webmarketing Junkie». J’avais acheté «Travaillez en slip».
Olivier Roland : Cela t’a aussi aidé à avoir les bonnes méthodes, les bonnes techniques, les bonnes stratégies,
Guillaume Ponton : Bien sûr cela m’a aidé. Olivier Roland : Au moment où tu décides de créer ta formation, quel était le trafic de ton blog? Guillaume Ponton : À peu près 100 par jour grosso modo. Olivier Roland : 100 par jour, ce n’était pas énorme, ça commençait tout juste à décoller. Cela faisait combien de temps que tu avais créé ton blog? Guillaume Ponton : Cela faisait 9 mois. Olivier Roland : Donc tu as travaillé trois mois sur la création du produit? Guillaume Ponton : Janvier, février, mars j’ai travaillé sur la création du produit. Olivier Roland : As tu fait un sondage au préalable pour valider l’intérêt? Guillaume Ponton : J’avais déjà des personnes qui me demandaient des conseils par mail, donc je sentais le truc. Et effectivement, c’est toi qui as donné le conseil de faire un sondage auprès des lecteurs, ce qui est la meilleure des choses à faire. J’ai fait une question sur Survey Monkey et il en est sorti que beaucoup de gens voudraient créer quelque chose mais ne savaient pas quoi créer, par où commencer, comment surmonter la peur….en fait beaucoup de gens avaient besoin d’aide. Olivier Roland : Comment s’appelle ta formation? Guillaume Ponton : «0′ revoir président» (lien affilié). Olivier Roland : C’est un excellent titre avec un «0′». Guillaume Ponton : Oui encore une faute d’orthographe… Olivier Roland : J’ai compris ta stratégie qui consiste à faire des fautes d’orthographe exprès, comme ça, si on en trouve dans tes articles, tu dis que ça fait partie de ta stratégie, c’est ça? Guillaume Ponton : Un peu…je joue avec. Olivier Roland : «O’ revoir monsieur le président». Quel est l’objectif de cette formation? Guillaume Ponton : L‘objectif de cette formation est de dire: «au revoir président», en clair d’apprendre à créer un business de A à Z, puisque la formation dure 6 mois. Olivier Roland : Comment créer un business de A à Z sur 6 mois. Quel est son tarif? Guillaume Ponton : 397 euros en une fois ou 5 fois 97 euros. Olivier Roland : Tu as créé cette formation suite au sondage. Tu avais une mailing liste? Guillaume Ponton : Oui, en mars 2012, j’avais un peu moins de 600 abonnés. Olivier Roland : Ce n’est pas ce qu’on appelle une grosse liste, ce n’est pas mal, mais ce n’est pas une liste énorme. Un peu moins de 600 abonnés en mars 2012 quand tu as lancé la formation. Raconte-moi comment cela s’est passé. Comment as-tu géré la campagne marketing, comment as-tu vendu ton produit?
Guillaume Ponton : J’ai fait une squeeze page pour avoir les mails des gens qui sont susceptibles d’être passés par la formation. Cette squeeze page, je l’ai renvoyée sur la page de vente. Je l’ai fait à "l’ancienne". J’ai une vidéo de 15 minutes qui parle de ma formation, des différentes choses que les gens vont apprendre avec des témoignages. Dans un premier temps, j’ai lancé cette page sur ma liste à moi pour voir la réaction et ce qui allait se passait. Olivier Roland : Tu dis que tu as fait une squeeze page, ce qui consiste à entrer son prénom et son e-mail. Ensuite on arrive à la page de vente directement. Guillaume Ponton : Oui, on reçoit un mail avec un lien vers la page de vente. Olivier Roland : Les personnes déjà sur la liste, tu leur as demandé de « ré-optiner » ou tu les as envoyées directement sur la page de vente? Guillaume Ponton : En fait, je les envoyais sur la squeeze page pour qu’elles s’inscrivent directement sur cette liste là, car pour celles qui ni n’achètent pas tout de suite (ce qui arrive assez fréquemment), il y des e-mails pour leur donner des idées, des envies de passer à l’action sur la formation. Olivier Roland : Donc tu as voulu segmenter ta liste entre ceux qui voulaient acheter tout de suite et ceux qui voulaient acheter plus tard, ou qui ne voulaient pas acheter. Guillaume Ponton : Exactement. Olivier Roland : Tu n’as pas suivi le schéma du lancement orchestré, à savoir : d’abord faire des vidéos de contenu, présenter le programme…tu les as envoyées directement sur la page de vente. Guillaume Ponton : Exactement. Je me rends compte maintenant que ce n’est pas la meilleure stratégie, mais j’avais passé beaucoup de temps pour créer le contenu de la formation et je n’avais pas envie de le lancer 9 mois après, et c’est pour cela que j’ai opté pour la page de vente. Quand j’aurais un peu plus de temps, je ferais des vidéos de contenu pour changer le processus de vente et augmenter les ratios. Olivier Roland : Ce qui est sûr, c’est que cela faisait déjà un moment que les 600 personnes étaient sur cette liste. Tu leur donnais du bon contenu, elles te connaissaient, ce n’était pas des prospects à froid. Tu n’as pas fait de lancement orchestré, c’est-à-dire que tu ne les as pas chauffées en leur donnant plus de contenu, et en amenant le fait que tu allais faire un produit. Est-ce que tu avais un peu anticipé en leur disant: «bientôt je vais vous parler d’un produit, ça va être sympa…»? Guillaume Ponton : J’ai fait un petit teasing. Avec l’aide d’un collègue dans la vidéo, j’ai fait une vidéo d’introduction d’une durée de 40 secondes qui annonce cette formation. Je l’ai fait deux semaines avant de la lancer. Cela a permis de donner un peu de "suspens" aux lecteurs de mon blog. Olivier Roland : Cela est important, même si vous ne faites pas de campagne sophistiquée comme un lancement orchestré, ce n’est quand même pas recommandé d’envoyer un mail du jour au lendemain à votre liste en disant : «salut! ça y est j’ai créé un super produit, cela s’appelle guizmo 2000, vous pouvez cliquer là pour l’acheter. Merci». Il faut créer un peu d’anticipation. Ici en l’occurrence, tu avais fait un sondage. Tu aurais pu envoyer un mail en disant: «merci pour vos réponses qui me disent que je dois créer un produit qui parle de ça et ça. Merci. Je vous en parle très bientôt." Il faut un peu faire monter l’attente. Comme la sortie d’un film, on en parle dans les médias, dans les bandes-annonces, dans les sites internet, etc. On fait un peu monter l’attente pour donner envie d’aller voir le film à sa sortie. C’est exactement pareil quand on sort un produit, il ne faut pas le faire cash, comme ça. Il faut savoir créer cette anticipation, cette attente, pour qu’à sa sortie, il soit au moins un mini événement. Guillaume Ponton : Exact. Olivier Roland : Quels ont été tes résultats? Guillaume Ponton : Les premiers mois, j’ai vendu à peu près 5 à 6 formations grosso modo. Olivier Roland : Combien cela faisait en chiffres? Guillaume Ponton : Un peu plus de 2000. En fait, depuis mars, je fais entre 2000 et 2600 de chiffre d’affaires. Plus au moins 1500 euros nets, comme tu l’as dit au départ. Olivier Roland : Depuis mars, tu fais environ 1500 euros net de revenus par mois grâce à cette formation. Tu ne fais pas de campagne, c’est un produit qui est en vente automatiquement. Guillaume Ponton : Exact. Olivier Roland : Ces 1500 euros, ils te demandent concrètement combien de temps tous les mois? Guillaume Ponton : Tout dépend si tu parles du temps que je passe à parler de mon produit ou du temps que je passe à faire le produit car il est bientôt fini mais pas encore. Olivier Roland : Le temps que tu passes à le commercialiser? Guillaume Ponton : Pas grand-chose, puisque la seule chose que je fais c’est de contacter des blogueurs pour les sensibiliser à ma formation et voir s’ils voudraient relayer la formation sur leurs abonnés à eux pour faire de la filiation. Pas plus de 2 à 3 heures par mois. Olivier Roland : Cela est intéressant. Évidemment tu dois créer la formation, mais une fois qu’elle sera créée, tu continueras à gagner 1500 euros, même plus, puisque tu vas te faire connaître de plus en plus. Et tu n’auras toujours que 2 ou 3 heures par mois à consacrer au marketing. Guillaume Ponton : A priori, oui. Olivier Roland : Peut être un plus pour le support, puisque plus tu auras de clients, plus tu auras à gérer le support par e-mail, mais tu peux passer facilement à une autre échelle, ce n’est pas quelque chose qui va forcément te demander du temps. Combien de temps consacres-tu maintenant à ton blog? Guillaume Ponton : Pas beaucoup plus. Je dirais 4-5 heures par semaine. Je suis à peu près à un article par semaine, j’essaie toujours de glaner deux-trois infos pour optimiser différentes choses liées au blogging mais le plus clair de mon temps c’est sur le contenu de la formation. Olivier Roland : Tu as quand même beaucoup réduit ton nombre d’heures de travail depuis que tu as quitté ton job. Guillaume Ponton : C’est sûr, je ne fais plus 70 heures par semaine. Olivier Roland : Tu as un peu plus de temps à consacrer à ta famille, à ton enfant, et éventuellement à des loisirs. Guillaume Ponton : En fait comme je fais une garde alternée, j’ai mon fils une semaine sur deux. Celle où je l’ai, c’est plutôt une semaine cool puisque j’en profite pour le voir et ensuite le déposer à la crèche pour quand même bosser un peu dans la journée. Le soir, je suis bien occupé avec lui. La semaine où je ne l’ai pas, je travaille un peu plus. Olivier Roland : Tu alternes en fait entre une semaine où tu bosses bien avec une semaine où tu profites un peu plus avec ton fils. C’est aussi une manière de fonctionner finalement. Guillaume Ponton : Exactement. Olivier Roland : En fait, tu vis la semaine des 4 heures quelque part! Guillaume Ponton : Je ne fais pas encore 4 heures par semaine…. Olivier Roland : Le titre c’est juste un titre marketing, mais le but c’est de ne pas travailler pour le travail et d’avoir le temps de faire des choses qui nous passionnent dans la vie. Guillaume Ponton : C’est sûr que sur cet aspect là, je me suis beaucoup plus épanoui depuis quelques mois que les cinq années passées. Je ne dis pas que ce n’était pas bien, car j’ai appris beaucoup de choses, mais je pense que c’était le moment de faire un virage, car encore dix ans comme ça et j’aurais loupé beaucoup de choses. Olivier Roland : Ce qui est intéressant c’est que tu es heureux alors que tu gagnes presque dix fois moins qu’avant. Guillaume Ponton : C’est clair. Je paie mes factures tous les mois, je ne mets pas 5000 euros de côté tous les mois, mais malgré tout c’est le début, et comme tu l’as dit, d’ici un mois le contenu sera terminé et donc je pourrai passer à d’autres projets et le tout goupillé cela pourrait être sympa. Olivier Roland : Effectivement, c’est une belle réussite car tu as déjà 1500 euros de revenus par mois, alors que ton blog a un an et trois mois. Cela fait juste un an que tu as créé ton produit. C’est un bel exploit. Moi j’ai fait à peu près pareil. J’étais à environ 3000 euros par mois avec mon blog «Des livres pour changer de vie» au bout d’un an et trois mois. C’est relativement similaire et cela augure bien l’avenir. On verra où tu en seras dans un an, mais à mon avis tu gagneras bien plus en travaillant toujours le même nombre d’heures, cela ne posera pas de problèmes. On a vraiment un cas d’école avec Guillaume de ce que l’on peut faire avec un blog. C’est exactement ce que je dis, ce que je répète depuis déjà longtemps. On peut créer un blog à temps partiel, même quand on a un boulot, une famille qui nous prend de l’énergie. On peut commencer, rapidement au bout d’un an, à gagner de l’argent. Ce qu’il faut faire absolument, c’est vendre un produit. Je vous recommande de faire un lancement orchestré, mais on peut évidemment aussi gagner de l’argent en vendant un produit sans lancement. Et à mon avis quand tu feras un lancement orchestré, tes revenus devraient encore plus augmenter. Guillaume Ponton : Je vais essayer de faire cela à la rentrée, et on va voir effectivement les résultats. Olivier Roland : Guillaume, pour terminer cette interview, est-ce que tu peux tout simplement donner quelques conseils pour ceux qui après avoir entendu cette interview ou l’avoir regardé sur Youtube, se disent: «génial, moi aussi je vais me lancer dans le blogging». Qu’est ce que tu peux leur recommander de faire absolument? Guillaume Ponton : Le premier conseil que je donne toujours, c’est d’agir. J’ai lu une citation d’un livre qui s’appelle «se lancer» de Kawazaki qui dit : «jeter les microscopes, sortez les télescopes et agissez». Je trouve la citation plutôt sympa, car pour moi, tout le monde passe son temps à régler les détails à se dire: «je me lancerais quand je serai tout prêt, quand le marché sera optimal, etc.» et finalement ils ne font jamais rien. Le premier grand conseil, c’est d’agir, car il n’y a qu’en faisant que l’on sait si l’on prend ou pas le bon chemin. Bien sûr, on fera des conneries, j’en ai fait, mais c’est en faisant que l’on fait des conneries. car on voulant tout régler sur le papier, le jour où on se lance on fera quand même des conneries, donc il faut vraiment agir.
Olivier Roland : J’ai interviewé pas mal de blogueurs entrepreneurs, c’est le conseil qui revient le plus souvent. Ils me le disent à chaque fois, et c’est vraiment ce qui fait la différence entre ceux qui réussissent et ceux qui ne réussissent pas. Alors bien sûr, on peut agir et ne pas réussir, c’est évident. Mais ce qui est sûr, c’est qu’en n’agissant pas, on ne peut pas réussir. À moins que vous ayez vraiment du bol et que vous gagnez au loto. Il n’y a pas de réussite sans action. Évidemment on peut échouer, cela fait partie du parcours, il ne faut pas se laisser abattre par ça. Il faut faire en sorte de minimiser ses pertes en cas d’échec. Et créer un blog, c’est une manière de minimiser ses risques de pertes en cas d’échec. Imaginons que tu te sois planté avec ta formation, tu aurais perdu un peu de temps mais pas beaucoup d’argent. Rien ne t’empêcherait, à partir du moment où tu as un blog qui a déjà un certain trafic, de monter un autre produit derrière. Ce n’est pas un souci. De même, si vous faites un blog et vous vous rendez compte au bout d’un moment que le nom n’accroche pas, le marché n’est pas présent, vous ne parvenez pas à vous distinguer de vos concurrents, rien ne vous empêche de créer un autre blog sur un autre secteur. Moi j’ai du attendre mon troisième blog avant de rencontrer le succès puisque j’ai créé deux blogs avant «Des livres pour changer de vie». Cela ne se fait pas non plus en un jour. Toi, tu as de la chance, tu as bien réfléchi à la stratégie, tu as aussi la chance de bénéficier de conseils de gens qui sont passés par là avant toi, ce qui fait toujours gagner du temps et de réussir du premier coup. Mais on peut tout à fait réussir au deuxième ou troisième ou même au dixième coup. Guillaume Ponton : Très juste. Olivier Roland : En plus d’agir, est-ce que tu as d’autres conseils à donner? Guillaume Ponton : Le deuxième c’est de ne pas écouter les oiseaux de mauvais augure, ce que j’appelle les corbeaux noirs qui disent toujours : «tu ne devrais pas faire ça». Sur ma route, j’en ai eu pas mal quand je me suis lancé dans la finance. Effectivement si on se met dans leur perspective on peut se dire : «mais il est fou. Il a une formation de prof de sports, il a travaillé dans l’hôtellerie, et maintenant il se lance dans la finance à son compte sans revenus». Effectivement, mis sur une feuille comme ça, on peut se dire : «il est fou». Malgré tout, j’avais une envie de réussir et cela a fonctionné. Si j’avais écouté beaucoup de monde, dont mes parents qui sont tous les deux fonctionnaires, j’aurais gardé mon CDI, ce qui m’assurait 1200 euros par mois. Ce qui était génial! Pour des achats d’appartements que j’ai faits, il y a toujours eu des gens pour dire : «ne fais pas ça». Maintenant, j’ai trouvé une formule, je leur dis : «mais alors, je fais quoi?». Généralement, il y a un blanc derrière, donc je leur dis: «je vais faire ce que je veux, et après on en discutera». Olivier Roland : Cette phrase n’est pas mal, je vais la noter. Quand on te dit: «ne fais pas ça», tu réponds: «je fais quoi alors?». Guillaume Ponton : Exactement. C’est surtout lié à l’esprit de l’entrepreneur. Il y a toujours des gens qui diront : «c’est une mauvaise idée, tu vas te planter!». On a déjà tous entendu cela : «mon cousin est boucher, il s’est cassé la gueule à cause des charges sociales». Je leur dis : «OK, j’ai envie de m’en sortir, dis-moi ce que je dois faire alors!». Et là généralement, il y a deux, trois rigolos qui disent : «tu n’as qu’à jouer au loto». Ceux-là je ne les écoute même pas. La plupart se retrouvent bêtes car ils se rendent comptent qu’ils n’ont pas de solutions, ils ne savent pas quoi faire derrière. Olivier Roland : En général ce genre de remarques émanent souvent de personnes qui ont peur. Elles ne sont pas forcément méchantes, elles ne s’en rendent pas compte. Il est vrai qu’il existe un risque à entreprendre, le succès n’est pas garanti mais si à chaque qu’on disait à quelqu’un: «tu vas te planter», et que la personne arrêtait, il n’y aurait pas grand monde qui se lancerait. Il n’y aurait pas d’entrepreneurs comme Steve Jobs ou Bill Gates, ou à notre échelle des milliers et des milliers d’entrepreneurs. Guillaume Ponton : Je suis entièrement d’accord. Olivier Roland : Il ne faut donc pas écouter «les corbeaux noirs», j’aime bien ton expression, et agir. Est-ce que tu as autre chose à ajouter? Guillaume Ponton : Il faut se fixer des objectifs élevés parce qu’on a tous tendance à se fixer des petits objectifs ou comme cela est dit dans la formule "Smart" des objectifs atteignables. Pour moi c’est trop facile et donc je vais me reposer sur mes lauriers. Donc par rapport à cet exemple, depuis que j’ai 20 ans je me suis toujours dit qu’un jour j’aurai une Porsche. Au début, je pensais que je l’aurais à 50 ans, je l’achèterais d’occasion, et que je serais content avec ma petite Porsche à 20 000 euros. Il se trouve que j’ai pu l’acheter pour mes 28 ans. À partir du moment où vous vous fixez quelque chose d’élevé, sous réserve d’agir, vous mettrez quelque chose en branle pour arriver un jour à atteindre votre objectif. C’est cela mon état d’esprit. Olivier Roland : OK. Donc se fixer des objectifs élevés. Quel est le quatrième conseil alors? Guillaume Ponton : Le dernier serait de lire. Je trouve qu’il y a peu de monde qui lit, en tout cas dans mon entourage. J’avais lu deux-trois bouquins sur le développement personnel avant, mais ça ne fait que deux ou trois ans que je lis et cela a vraiment changé ma vie de façon radicale. On apprend des foules de choses avec des bouquins qui coûtent entre 10 et 20 euros par bouquins, donc cela ne coûte rien. On peut ainsi puiser l’expérience de gens qui ont vraiment réussi dans leur domaine et je trouve ça génial. Olivier Roland : Là tu prêches un convaincu. Ce n’est pas pour rien que j’ai démarré «Des livres pour changer de vie». Tout le monde peut se rendre compte que finalement très peu de personnes lisent. Il suffit de regarder les personnes autour de nous, à moins que vous soyez vraiment dans un environnement exceptionnel, c’est très rare que les gens lisent de la non-fiction. La fiction est plus répandue, les BD sont répandues, la non-fiction c’est extrêmement rare. Pourquoi? Parce que dans l’état d’esprit de beaucoup de personnes, il a été a inculqué qu’après l’école il n’y avait plus besoin de se former. On te donne des formations techniques en entreprise, mais tu n’as pas besoin de te former par toi même. C’est une erreur dramatique. Guillaume Ponton : C’est clair. Olivier Roland : J’ai fait une vidéo devant le Golden Bridge à San Francisco, où je disais: «si vous ne lisez ne serait-ce que deux livres par mois, au bout de dix ans, cela vous fera 240 livres lus». Cela fait une différence de culture, de connaissance, d’horizon intellectuel complètement différents par rapport à quelqu’un qui n’a pas lu ces livres. Et cela fait de vous une autre personne avec beaucoup plus de potentiel et de possibilités. Guillaume Ponton : En plus moi j’ai l’impression que les livres que je choisis de lire sont toujours liés à ce que je suis en train de vivre au moment présent. Dans chaque bouquin que je prends, je trouve toujours quelque chose à appliquer dans les jours qui suivent. Pour moi, c’est super épanouissant et on grandit vraiment. Olivier Roland : Complètement. J’aime bien ta remarque comme quoi c’est 20 euros pour accéder à des grands cerveaux, aux meilleurs cerveaux du monde et aussi aux meilleurs cerveaux du monde qui sont morts et qui peuvent aussi nous apporter beaucoup. Cela pour une somme dérisoire. Si vous n’avez pas l’argent, vous pouvez aller emprunter les livres à la bibliothèque. Il n’y a pas de raison de ne pas lire aujourd’hui. Cela n’a jamais été aussi facile, et on a vraiment d’excellents livres pour se former. Parfois cela peut être un peu intimidant, on ne sait pas par quoi commencer. Si vous êtes dans ce cas là, allez voir sur mon blog «Des livres pour changer de vie», il y a déjà une sélection de livres pour démarrer qui devrait vous occuper un petit moment. Guillaume Ponton : C’est clair. Olivier Roland : Guillaume, merci. On a eu un très bon aperçu de ton parcours. On a vraiment un cas d’école, de l’état d’esprit qu’il faut avoir et de ce qu’il faut faire pour réussir à gagner sa vie avec un blog. On a vraiment le modèle type, donc si parmi vous qui écoutez en ce moment, d’ailleurs merci, cela montre que vous êtes motivés, que cela vous a intéressé, que l’on n’a pas été trop mauvais dans cette interview. Et donc si vous êtes intéressés et que vous aussi vous avez envie de créer un blog, utilisez vraiment le cas de Guillaume comme modèle. Il a tout dit, l’essentiel, après il faut vous former, lire des livres, etc., mais rien qu’en suivant les conseils qu’il a donnés dans cette interview, cela va déjà vous donner un avantage énorme par rapport à ceux qui veulent réussir et qui n’auraient pas suivi ces conseils-là. Merci Guillaume pour ton étude de cas et donc je te dis à très bientôt, sans doute pour de nouvelles aventures. Guillaume Ponton : Volontiers. À bientôt, merci.
July 17 2012, 5:00pm
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J'ai publié sur blogueur-pro.com
Interview : Comment Cédric Annicette est devenu libre grâce à son blog
Vous pouvez regarder l’interview sous forme de vidéo ou le télécharger en MP3 si vous maitrisez bien l’anglais, ou le télécharger dans iTunes. Transcription texte de l’interview : Olivier Roland : Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle vidéo de Blogueur Pro. Je suis actuellement à Paris avec Cédric Annicette de Business Attitude Bonjour Cédric. Cédric Annicette : Salut ! Olivier Roland : J’ai voulu interviewer Cédric parce que j’ai vu pendant le lancement de Bloguer et Gagner d’Aurélien Amacker un reportage qui avait été tourné pour Le Monde, si je me rappelle bien. Cédric Annicette : Tout à fait, au début 2011 Olivier Roland : Qui disait que Cédric gagnait 1500 euros par mois avec son blog Business Attitude et quand je l’ai rencontré au Web Deux Connect je lui ai dit : il faut absolument que je t’interviewe parce que ça m’intéresse des blogueurs français qui gagnent déjà un revenu complet à partir de leur blog. Alors est ce que tu peux te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaissent pas ? Cédric Annicette : J’ai une formation classique d’ingénieur. Comme beaucoup de blogueurs, j’ai l’impression en France : école d’ingénieur après BAC en cinq ans. Je suis sorti de là, j’ai été à Londres directement j’ai commencé à travailler. J’ai bien profité ! Je me suis bien amusé mais je n’arrivais pas à gagner de l’argent, à m’enrichir. Donc je suis rentré à la maison en France fin 2008, et j’ai commencé à travailler en tant que consultant, et c’est vraiment là que j’ai voulu apprendre à m’enrichir. Donc j’ai lu des livres, j’ai rencontré des gens et j’ai commencé à bloguer sérieusement sur mon blog Business Attitude et c’est comme ça que j’ai commencé à apprendre et ça marche, et j’explique ça sur mon blog. Olivier Roland : Tu l’as lancé quand ton blog ? Cédric Annicette : C’est compliqué. Je l’ai lancé en 2006. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Donc en pleine période Web 2.0. Olivier Roland : Oui, ça fait partie de l’époque héroïque. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Il n’y avait pas beaucoup de blogs à l’époque. Cédric Annicette : C’était Loïc Lemeur… Olivier Roland : Oui, c’était surtout les blogs technologiques. Cédric Annicette : Oui. Web 2.0 à fond, tout à fait. C’était Adsense le seul moyen de monétiser. Donc j’ai commencé en 2006, et mon blog s’appelait cedric-annicette.info. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : C’était plus un blog vraiment généraliste, où je parlais de tout et de n’importe quoi. Il y avait aussi une partie où l’on pouvait télécharger mon CV. C’était un petit peu l’étudiant ingénieur qui voulait faire un blog personnel pour trouver un emploi plus facilement. Olivier Roland : D’accord. Et ça a marché ? Cédric Annicette : J’avais un tout petit peu de trafic. Non, non. Puisqu’après je suis parti à Londres et on n’a pas besoin de ça pour trouver un job dans notre catégorie à nous, dans l’informatique. On n’a pas besoin de ça, il y a beaucoup de demandes. Donc en 2006, cedric-annicette.info. Et 2008, quand j’étais à Londres, j’ai changé le nom du blog en Business Attitude et c’est là qu’elle a vraiment commencé à décoller. Olivier Roland : Ok. Pourquoi as-tu créé Business Attitude en 2008 ? Qu’est-ce que tu t’es dit ? C’est un marché sur lequel je veux me lancer ou tu voulais juste parler à propos de… ? Cédric Annicette : Non, vraiment, au début ce n’était pas forcément pour gagner de l’argent, c’était plus pour parler, dire ce que j’avais à dire et apprendre en fait. C’était comme un petit calepin : j’ai appris ça sur l’immobilier, hop, je vais le marquer sur le blog. Comme ça j’aurai une note, c’est chez moi, je peux revenir voir. Et au fur et à mesure, les gens venaient et commentaient. Donc j’étais en interaction avec eux et j’ai beaucoup appris comme ça. J’ai vraiment beaucoup appris grâce au blog, l’échange que j’ai eu avec les gens, j’ai rencontré beaucoup de personnes en live : des entrepreneurs, des investisseurs vraiment exceptionnels, grâce au blog. Après, au fur et à mesure, j’ai publié de plus en plus, le trafic est monté, j’ai lancé mon premier produit en 2010. Voilà. Olivier Roland : Ok, donc effectivement, un blog, c’est un superbe outil de communication qui permet de rencontrer des tas de gens. Quand tu as créé Business Attitude, tu étais encore employé ?
Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : En France ? Cédric Annicette : Non, à Londres. Olivier Roland : Donc c’était à Londres, tu étais à Londres. Et pourquoi Business Attitude ? Un jour, tu t’es dit : je veux créer mon entreprise, ou je veux apprendre à devenir riche, ou je veux apprendre à créer des sources de revenus pour moi et je vais bloguer là-dessus en même temps ? Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Donc tu as voulu documenter ton processus et partager avec les autres. Cédric Annicette : Tout à fait, oui. Olivier Roland : Tu as commencé par quoi ? Qu’est-ce que tu as fait concrètement comme premier pas pour te créer une nouvelle source de revenus? Cédric Annicette : La première chose, c’est de se créer un fond de sécurité. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Pour être à l’abri, si on a, on va dire, six mois de dépenses courantes de côté, on sait que l’on peut tenir pendant six mois, on peut prendre davantage de risques au niveau de l’investissement. Première chose, se faire un fond de sécurité. J’en ai parlé sur le blog, c’est vraiment les choses basiques pour la finance personnelle. Olivier Roland : En général, on recommande six mois, six mois de salaire. Cédric Annicette : Six mois de salaire, oui. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Six mois, un an pour être bien, et vingt-quatre mois si on veut être vraiment bien. Olivier Roland : Vingt-quatre mois c’est… ! Cédric Annicette : Mais après, les liquidités c’est important pour faire autre chose, pour pouvoir se développer davantage. Donc six mois, un an, c’est bien. Olivier Roland : Pour ça, il faut juste économiser, faire attention. Cédric Annicette : Tout à fait. Et pour ça, on met 10 ou 20% par mois de notre salaire de côté. On l’automatise, on ne se rend même pas compte. « On se paye d’abord », comme disent les gourous. « On se paye d’abord, en premier », après moi je ne suis pas vraiment fan de cette expression-là, parce qu’il y a beaucoup de gourous qui sont un petit peu hypocrites. Quand on dit « se payer en premier », en tant que salarié, on ne peut pas. Parce qu’on a un salaire brut, et en gros c’est l’état qui se sert en premier ! Nous, on se paye en deuxième ! Olivier Roland : Effectivement ! Cédric Annicette : On ne peut jamais se payer en premier en tant que salarié, c’est faux. Il y a beaucoup de gourous hypocrites qui vont te vendre des séminaires à mille euros. Eux, ils s’enrichissent sur ce modèle-là, et ils vont dire qu’il faut mettre 5% de côté chaque mois, et qu’au bout de quarante ans, vous serez millionnaires. Mais personne ne veut être millionnaire au cimetière ! Ce que l’on veut, c’est profiter maintenant, tout de suite. Donc il y a des moyens pour gagner beaucoup d’argent, rapidement, et pas uniquement en mettant 10% de côté chaque mois. Moi, je dis que les 10% de côté chaque mois, c’est bien pour se créer un filet de sécurité, un fond de sécurité, mais c’est tout. Après, il faut passer à la vitesse supérieure. Olivier Roland : Donc c’est ta première étape, ton filet de sécurité. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Tu as mis combien de temps pour le mettre en place ? Cédric Annicette : Six mois. Comme je suis rentré de Londres, j’étais chez mes parents donc c’était plus facile. Olivier Roland : D’accord, tu as réduit tes dépenses facilement, tu n’avais pas de loyer à payer. Cédric Annicette : Voilà, tout à fait. Olivier Roland : Donc le loyer est parti dans le … Cédric Annicette : Pas de loyer à payer, pas de nourriture, on va dire que pendant six mois, j’ai mis de côté plus que six mois ! Première étape validée ! Olivier Roland : Alors, ensuite ? Cédric Annicette : Ensuite, c’est un revenu alternatif. Un revenu passif ou alternatif. Donc investir dans l’argent pour qu’il travaille pour toi. Donc immobilier. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Immobilier, je voulais commencer petit, je n’avais pas non plus trop de moyens, donc j’ai été dans un parking. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Donc, comment j’ai eu l’idée, c’est simple. Je me promenais chez moi, à Pontoise –c’est dans le Val d’Oise, je suis né là-bas, je connais bien- donc c’était un jour de marché, le samedi. J’ai vu que les gens klaxonnaient en voiture, ils n’arrivaient pas à se garer, ils étaient vraiment, tu sais, quand on est en voiture, on est vraiment sauvage ! Comme la voiture, c’est une extension de nous-même : on se sent agressé si les gens n’avancent pas ou si on nous colle trop, on devient sauvage au volant ! Et je voyais les gens qui s’énervaient comme ça, qui klaxonnaient et je me suis dit : waouh, c’est quand même pas mal quand même : si j’avais une place de parking dans le coin, peut-être que ça pourrait se louer. Et donc je marchais, et cent mètres plus loin, je voyais un panneau : à vendre, place de parking ! Et je connais bien cette ville-là, je connais bien le coin, c’est important de connaître l’endroit. Et je sais qu’ici, c’est quasiment impossible à se garer. Donc cette place-là était à vendre, et il s’avère qu’elle était en vente depuis longtemps, donc j’ai pu négocier vraiment, je l’ai achetée à un prix ridicule parce que le propriétaire avait déjà déménagé dans une ville voisine. Olivier Roland : D’accord. Tu l’as payée combien ? Cédric Annicette : Cinq mille, je ne sais plus si c’est cinq mille cent ou cinq mille sept cents euros. Olivier Roland : Donc c’est un prix inférieur au prix normal ? Cédric Annicette : Largement, très, très, très largement. Olivier Roland : Alors tu l’as pris sur ton fond de secours ? Cédric Annicette : Je l’ai pris sur mon fond de secours, je l’ai payé cash. C’était histoire d’apprendre vraiment le processus d’acquisition d’un bien immobilier, qui est quand même assez complexe. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Donc sur, un parking, c’est bien parce que ça nous permet d’apprendre sans prendre trop de risque. Olivier Roland : Donc ça c’est 2009 ? Cédric Annicette : Je ne sais même plus, fin de 2008. Olivier Roland : C’est une bonne manière de commencer, effectivement. Au pire, si tu perds, bon… Cédric Annicette : En fait quand on achète un parking à cinq mille euros au château de Versailles, ce sont les mêmes papiers, les mêmes documents. Donc c’est la même procédure, c’est notaire, agent immobilier. Olivier Roland : D’accord. Ah oui. Cédric Annicette : Promesse d’achat, c’est la même chose. Olivier Roland : Mais le notaire est un peu moins cher que sur un immeuble ! Cédric Annicette : Oui, mais il faut quand même passer devant, faut prendre… tu vois ce que je veux dire ? C’est exactement les mêmes papiers, il faut tout parapher. Quand tu as vingt-six ans et que tu fais ton premier investissement, et que l’on te demande de parapher pleins de papiers que tu ne comprends pas, c’est quand même impressionnant. Donc commencer sur un petit parking, c’est assez sécurisant. On apprend bien, on voit bien le processus. Et voilà mon premier investissement ! Olivier Roland : Et alors après, tu as réussi à le louer facilement ? Cédric Annicette : C’est ça. Je me demandais : est-ce que j’allais pouvoir le louer ? Donc j’ai mis une annonce et j’ai eu trois demandes en deux jours, je crois, et donc oui, loué tout de suite. Olivier Roland : C’est impressionnant ! Cédric Annicette : Loué tout de suite ! Olivier Roland : Là, on a quand même quelque chose d’intéressant. Voilà, c’est vraiment une démarche d’entrepreneur que tu as fait : tu as vu l’opportunité, le marché quelque part, et derrière, une manière de combler ce marché donc de répondre aux attentes de marché. C’est dingue que cette place de parking ait mis longtemps à se vendre, c’est fou. Cédric Annicette : Parce que personne ne pensait que cette place de parking-là avait une valeur locative. Alors qu’en fait c’était un actif qui était là, qui dormait. Olivier Roland : Et des opportunités comme ça il y en a partout, tout autour de nous, il suffit de chercher, de bien savoir regarder. Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : Et donc tu as réussi à le louer combien par mois ? Cédric Annicette : Cinquante euros. Donc ce n’est pas énorme. Olivier Roland : Donc en fait ça rapporte… Cédric Annicette : Un peu moins de 10%. Je crois que je l’avais acheté cinq mille cent euros. Un peu moins de 10%… Olivier Roland : 10% par an. Cédric Annicette : …Non, un petit peu plus. Olivier Roland : Donc c’est une excellente rentabilité, c’est beaucoup mieux que laisser dormir les cinq mille euros sur ton livret A. Cédric Annicette : Bien sûr. Donc là, on est en 2011, fin 2011. Le locataire est parti en juillet 2011, le premier locataire, et il est parti parce qu’il déménageait, non pas parce qu’il n’était pas content de la place, parce qu’il déménageait. Olivier Roland : C’est dur de ne pas être content d’une place ! C’est ça qui est bien avec un parking, aucun entretien. Cédric Annicette : Oui, ce n’est que du bitume. Il n’y a pas de charge, il n’y a pas d’électricité. Olivier Roland : C’est une excellente manière de se lancer dans l’immobilier. Cédric Annicette : Il ne pourra jamais percer le lavabo, c’est du bitume ! Et donc il est parti en juillet, non pas parce qu’il n’était pas satisfait, mais parce qu’il déménageait, et donc il m’a payé un mois d’avance, et il est parti. Et moi, je l’ai reloué à quelqu’un d’autre dès qu’il est parti. Donc, en gros, j’ai touché deux loyers au mois de juillet. Et je l’ai donc reloué très facilement, trois ans après, à une dame. C’est une toiletteuse pour chiens dans le coin, parce qu’elle n’arrive pas à se garer tous les jours parce que dans ce coin-là on ne peut pas se garer. Donc, encore une fois, le plus important, c’est l’achat, trouver un bien intéressant. Et donc c’est loué, j’ai touché deux loyers en juillet, et là c’est reloué depuis, le virement a été programmé. Et je sais que je n’aurai jamais de problème avec elle. Olivier Roland : Waouh ! Cédric Annicette : C’est pratique. Olivier Roland : Très bon premier investissement alors. Cédric Annicette : Voilà. Donc les gens vont te dire : tu as eu de la chance, tu as eu deux loyers en juillet, c’est bien. Mais ce n’est pas de la chance, il faut la provoquer la chance. Olivier Roland : Je suis d’accord, la chance, c’est une compétence, il y a une vidéo très connue visible sur YouTube sur ce sujet la mais c’est un autre sujet. Donc d’accord. Ton premier investissement, donc ça tu l’as documenté sur le blog, tu as écrit un article sur ce sujet. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : D’ailleurs, je sais que sur ton blog, tu vends un livre : Parking Attitude, c’est ça ? Cédric Annicette : Tout à fait Olivier Roland : Sur comment… Cédric Annicette : Comment investir dans un parking.
Parking Attitude, le livre numérique de Cédric Annicette Olivier Roland : Voilà. Donc ça, c’est intéressant : il y a deux manières de gagner de l’argent sur Internet. D’abord, utiliser un procédé pour gagner de l’argent, et ensuite, enseigner aux autres comment gagner de l’argent avec ce procédé-là. Et ça, il y a beaucoup de personnes qui ne le comprennent pas, parce qu’ils ont un peu une mentalité de rareté. Ils se disent : mais si tu enseignes aux autres à gagner de l’argent en utilisant ton procédé, tu vas te créer des concurrents ; sauf que le marché est souvent tellement énorme que ce n’est pas le cas. Je veux, dire ce n’est pas parce que tu apprends aux gens à gagner de l’argent en investissant dans des places de parking que toi, tu ne vas pas voir d’autres opportunités. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Le marché est tellement vaste que c’est une excellente manière, très intelligente, de rentabiliser tes compétences. Cédric Annicette : Il y a en a qui pensent effectivement que tout ce qui est argent, business, si tu prends, c’est comme si c’était un gâteau : ils pensent que si tu prends une part du gâteau, tu en auras forcément moins pour l’autre. Alors qu’en fait, moi je pense que l’argent, il y en a assez pour tout le monde. Ce n’est pas quelque chose de fini, ça croit tout le temps. Ce n’est pas parce que je vais faire une bonne affaire-là que forcément il y en aura moins pour les autres. Voilà, je pense comme ça. C’est quelque chose d’infini, l’argent tombe du ciel quand on sait le ramasser. L’argent sourit à ceux qui savent le ramasser ! Voilà. Ma mère me disait quand j’étais petit : arrête, l’argent ne tombe pas du ciel. Elle n’avait pas tout à fait raison, on peut se créer son arbre à argent. Ça demande du travail au début, mais après, l’argent… Olivier Roland : Il faut planter la graine ! Cédric Annicette : Voilà. Olivier Roland : Et après ça pousse Cédric Annicette : … après je trouve que l’argent tombe littéralement du ciel. Moi, je regarde pour mon parking, il est en location depuis 2008 et ça tombe du ciel tous les mois. Donc elle n’avait pas tout à fait raison. Maman, merci pour l’éducation que tu m’as donnée mais, sur ce coup-là… ! Olivier Roland : Donc là on touche à un sujet intéressant, c’est que tu cherches à te créer des sources de revenu passives, c’est-à-dire qui ne te demandent pas de temps de travail en échange de cet argent-là. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Donc qu’est-ce que tu as fait comme investissement après cette place de parking ? Cédric Annicette : Beaucoup de bourse. La bourse, j’ai essayé de faire un peu d’achat/revente sur le court terme. Je ne suis pas fan de ça du tout. Pour moi, c’est un peu de la spéculation. Olivier Roland : Et puis ce n’est pas vraiment du passif là, tu dois passer beaucoup de temps devant ton écran. Cédric Annicette : Tout à fait. Donc maintenant je suis plus sur une autre stratégie de dividende, de rendement sur les actions. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Donc tu places de l’argent, la boite a le temps de travailler avec, tu as un investissement et toi, en contrepartie, tous les ans, tu touches un dividende. Olivier Roland : En gros, tu touches un taux d’intérêt sur ton capital. Cédric Annicette : Tout à fait. C’est passif. Donc maintenant, je suis plus sur cette stratégie-là en bourse. Mais, encore une fois, la bourse, c’est limité parce qu’il faut mettre beaucoup, en fait, dès le début. Je considère que quand les gens qui nous proposent de, même avec mille euros, faire fortune, pour moi… Les riches, ils ne deviennent pas riches grâce à la bourse. Ils gagnent de argent grâce à la bourse, ça permet de maintenir leur capital et de fructifier un petit peu, mais ce n’est pas grâce à la bourse qu’ils deviennent riches. Si tu viens, que tu mets un million d’euros en bourse, c’est intéressant. Si tu gagnes 10% sur un million d’euros, c’est bien. Tu viens avec mille euros, tu gagnes 10% en un an, ok, tu as gagné cent euros, tu ne vas pas casser des briques, tu vois ce que je veux dire. Donc non, non. C’est un mythe ça. Les riches, ils ne deviennent pas riches grâce à la bourse. Ils maintiennent leur richesse grâce à la bourse, ils diversifient, ils gagnent un petit peu parce que 5%, 10% sur un gros volume c’est bien, mais ils ne deviennent pas riches grâce à la bourse. Donc non, non. Enfin, moi je conseille aux gens de ne pas trop perdre leur temps sur la bourse pour acheter et revendre au jour le jour, en partant d’un petit montant. Olivier Roland : Donc il y a des moyens d’investir en bourse sans y passer toutes ses nuits, avec les trackers par exemple. Cédric Annicette : Oui, mais les trackers encore une fois, pour moi, c’est bien dans l’optique de se créer un fond sécurité sur l’assurance vie par exemple, tu mets deux cents euros, trois cents euros par mois. Mais après, dès que l’on commence à me dire : oui, mais regarde, au bout de quarante ans, tu auras un millions d’euros. Dès que l’on me dit ça, je ne suis plus d’accord. Parce que je le dis encore une fois : qui veut être riche dans quarante ans ? Personne ! Tu vois. Dans quarante ans… Il faut profiter maintenant. Olivier Roland : Alors quel est ton objectif financier, à toi ? Cédric Annicette : Mon objectif financier ? Il change tout le temps ! Le problème, c’est qu’avec mon blog j’en ai, j’en ai avec l’immobilier, et ça augmente tout le temps en fait. On est de plus en plus gourmand ! Olivier Roland : Parce que je sais que tu as bien aimé -on parlait avant de La semaine de quatre heures de Tim Ferriss- et un de ses conseils phares, c’est de se donner un Target Monthly Income, comme il dit, c’est-à-dire un Revenu Mensuel Cible, qui nous permet d’accomplir nos rêves. Est-ce que tu l’as fait ça ? Cédric Annicette : Mais le problème, c’est que même une fois, quand tu vas l’atteindre, tu vas toujours vouloir aller un petit peu plus loin je pense. Olivier Roland : C’est ça le truc. Quand tu te fixes un objectif. C’est ça, on a toujours envie d’aller plus loin. Cédric Annicette : Avec mon blog, par exemple, Business Attitude, au début c’était : cent euros par mois, je serai content. Après je l’ai atteint, et c’était ridicule. Après tu vises cinq cents, mille, trois mille, tu vois, plus tu passes les étapes, plus tu veux aller loin. Avec l’immobilier, je me suis dit : waouh, si un jour je faisais un achat/revente, si je gagnais dix mille euros, ça serait bien. Et maintenant, je trouve que ce n’est pas tant que ça, tu vois ce que je veux dire. Olivier Roland : C’est ça, alors c’est quelque chose d’intéressant, c’est qu’au fur et à mesure que l’on grandit, au final, notre échelle de comparaison grandit avec. Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : Et des choses qui nous paraissaient incroyables au début, puis ensuite nous nous disons : « bon, c’est bien mais… » Cédric Annicette : Parce que l’on rencontre des gens qui font ça tous les jours et parce moi, l’immobilier, je vois, je connais des gens qui ont cent appartements, deux cents, trois cents. Donc toi forcément, quand tu viens et que tu as un parking et deux appartements à coté, forcément, tu te dis : il y a toujours mieux, on peut toujours faire plus ! Olivier Roland : Alors c’est ça. Le truc, c’est : comment trouver l’équilibre entre être satisfait de ce que l’on a, et quand même, avoir un peu d’ambition, avoir envie de se développer. Parce que ce n’est pas que l’argent, il y a aussi l’envie d’apprendre. Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : De devenir meilleur dans son domaine, de rencontrer d’autres personnes, tout ce genre de chose, et ce n’est pas évident de trouver l’équilibre. Pour les bouddhistes, en gros, je caricature, mais le désir, c’est justement la cause de la souffrance de l’homme parce que l’homme veut toujours plus, et pour être heureux, il faut arriver à briser ça. Et il y a des avis opposés comme Earl Nightingale qui est un célèbre expert du développement personnel aux États-Unis. Pour lui au contraire, le bonheur c’est le désir. Ce n’est pas d’atteindre la destination, c’est le voyage en lui-même. Et il dit : on est plus heureux quand on va au restaurant que quand on en revient. Et pour lui, une fois que l’on a atteint quelque chose, il faut toujours aller au-delà. Alors quelle est la vérité là-dedans, c’est à chacun de la trouver, mais c’est pour ça que ça m’intéresse d’en parler avec toi, parce que quand on réussit dans le business ou dans l’immobilier, quand on commence à gagner de plus en plus d’argent, quand est ce qu’on s’arrête, quand est-ce qu’on profite ? Je pense qu’il faut à la fois avoir envie de ce que l’on a déjà, mais pas non plus se contenter de tout, et il ne faut pas stagner non plus. Il faut essayer de trouver l’équilibre entre profiter de ce que l’on a et en même temps continuer à grandir. Cédric Annicette : Oui. Mais, en fait les gens, ils ne pensent pas vraiment à ça quand ils arrivent sur mon blog parce que ça parle d’argent, mais ce n’est pas l’argent en lui-même. L’argent c’est juste un moyen, mais l’objectif, c’est vraiment le temps. C’est le temps que tu peux avoir. Olivier Roland : Entièrement d’accord. Cédric Annicette : L’argent, on le gagne, on le perd, mais même si tu repars de zéro, tu peux toujours gagner de l’argent, ce n’est pas un problème. Par contre le temps que tu perds, il est perdu, tu ne pourras pas le racheter ? Donc moi, ça va être : aller à la pèche avec mon père un mardi après-midi, un truc que tu ne peux pas faire si tu es salarié. Olivier Roland : C’est profiter de sa semaine. Cédric Annicette : Alors que si tu as de l’argent, tu as du temps, tu peux même aider tes proches. C’est ça vraiment le but : le temps que tu as et ce que tu peux faire, comment tu peux aider les autres. Donc effectivement, si j’ai dix mille euros par moi, cent mille euros, un million c’est bien, mais le plus important, c’est le temps que j’ai, que je peux passer avec mes amis, surtout ma famille et comment je peux les aider. Donc c’est ça le plus important, c’est le temps que j’ai, pas l’argent. Olivier Roland : Alors comment tu penses équilibrer justement ton envie de profiter de ton temps, et en même temps ton envie de croître, parce que pour croitre il faut bosser quand même un peu. Cédric Annicette : Oui. En même temps, je suis aussi passionné par l’immobilier, par le blogging. Olivier Roland : Ce n’est pas vraiment du travail pour toi. Cédric Annicette : Voilà, pas du tout. Olivier Roland : C’est une bonne manière d’utiliser ton temps. Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : C’est ça la clé en fait. Cédric Annicette : Ce n’est pas du tout du travail. Donc moi j’ai généré des revenus comme ça, mais c’est quelque chose que j’adore. Faire un plan sur Google SketchUp qui est un outil en 3D, aller voir les petites annonces, parler avec les agents immobiliers, rencontrer les gens, recevoir des locataires pour du saisonnier, parler avec eux, c’est un truc que j’adore faire. Donc ce n’est pas du travail. Blogger, et donner mes idées, j’adore faire. Donc tu vois, pour moi ce n’est pas un travail. Et plus je vais le faire, plus je vais gagner de l’argent, donc c’est une espèce de cercle vertueux comme ça. Olivier Roland : Tant que c’est comme ça, c’est le bonheur. Cédric Annicette : Voilà. Olivier Roland : Alors ça, c’est intéressant. On ne va pas entrer dans le détail de tous les investissements immobiliers, mais est-ce que tu peux nous dire où tu en es aujourd’hui dans tes investissements ? Cédric Annicette : Donc là on se trouve dans un appartement que j’ai acheté fin 2010, j’ai signé le compromis. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Signé chez le notaire début janvier, deux mois et demi de travaux. Donc ça n’était pas du tout comme ça avant (il montre son appartement) ; si on avait tourné ici il y a de cela encore six mois, on serait comme ça. Parce que l’odeur, c’était vraiment une odeur nauséabonde, il faisait vraiment sombre, les papiers étaient couleur saumon, c’était à la mode dans les années 50, je pense. Olivier Roland : Alors que là, vous pouvez voir que c’est assez classe. Cédric Annicette : Il était vraiment délabré et donc personne n’en voulait. Donc c’était une bonne affaire. On a tout retapé, on a cassé les murs, on a créé une salle de bain. Olivier Roland : Tu as participé aux travaux ? Cédric Annicette : Je venais tous les jours… Olivier Roland : Pour vérifier ? Cédric Annicette : … pousser les gars, parce que sinon ils sont un petit peu tranquilles. Mais moi je n’ai rien fait, je ne suis pas maçon, je ne suis pas électricien, je ne connais rien là-dedans. Non, non, je ne me sers tout le temps des gens qui travaillent pour moi. Olivier Roland : Utiliser les compétences des autres. C’est logique, et puis tu les fais bosser. Cédric Annicette : Ils travaillent, tout à fait. Olivier Roland : Et tout le monde est content. Cédric Annicette : Voilà. Donc maintenant, il est dans un bon état. Donc là, c’est ma résidence principale, et je compte le revendre bientôt. Il y a des périodes pour acheter et pour vendre dans l’immobilier. Là, on va commencer à aller dans l’hiver, ce n’est pas la bonne période pour vendre, plus pour acheter. Je vais revendre en avril. Donc au printemps, quand il commence à faire beau, il y a les oiseaux ! Olivier Roland : Avec une plus-value? Cédric Annicette : Oui, plus de lumière donc ton immeuble parait plus beau. C’est un tout en fait. Si tu ouvres la fenêtre, tu as l’air qui rentre. Et puis on est plus guilleret en avril/mai, on sort de l’hiver, et les gens veulent acheter maintenant, surtout pour avoir signé chez le notaire et pouvoir rentrer au mois d’août/septembre pour être bien avec les enfants ou mieux par rapport à leur travail. Donc il y a vraiment des périodes pour vendre et acheter. Et pour vendre, le mieux c’est, on va dire, à partir d’avril. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Et donc je pense que je vais le vendre à partir d’avril. Et comme c’est ma résidence principale, je n’aurai pas de taxes, d’impôts sur la plus-value. Et actuellement, je compte faire une plus-value dessus de cinquante mille euros nets. Olivier Roland : Sympa ! Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : Surtout que tu as dû sans doute donner un apport, mais ce n’est pas toi qui a financé l’essentiel de l’appartement, c’est la banque. Cédric Annicette : Voilà. J’ai mis treize mille euros d’apport. Mais je vais gagner cinquante mille euros nets. Olivier Roland : Après impôts. Cédric Annicette : Mais je ne compte pas. Je veux dire, je vais récupérer soixante-dix mille euros de trésorerie on va dire. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Mais il y aura cinquante mille euros dedans de résultats nets, en sachant que moi, le travail que j’ai fait vraiment, c’est signer les papiers chez l’agent immobilier pour signer le compromis, signer chez le notaire et signer les papiers avec l’entrepreneur pour qu’il fasse les travaux .L’opération a pris trois mois, mais moi je n’ai pas bossé trois mois, pour gagner cinquante mille euros. Et pour moi, c’est vraiment comme ça que l’on peut gagner de l’argent, c’est en faisant du business comme ça et ce n’est pas en mettant cent euros par mois de côté pendant quarante ans. Cent euros par mois de côté c’est bien pour te créer un fond de sécurité, mais après non. Olivier Roland : Et après il faut investir intelligemment. Cédric Annicette : Là, c’est cinquante mille euros en trois mois et c’est comme ça que l’on peut s’enrichir. Ça demande des efforts. Parce que quand je dis que je n’ai quasiment rien fait dans l’appartement, ce n’est pas totalement vrai. En l’occurrence, il fallait couper l’arrivée d’eau du bâtiment. C’est un bâtiment qui a été construit en 1880. Donc les caves, c’est plein d’amiante, c’est très poreux pour tout ce qui est tuyauterie. Il fallait couper donc l’arrivée d’eau froide, on l’a fait un petit peu à l’arrache. Donc on a été frapper à chaque porte des voisins dans ces cas là parce qu’il faut qu’ils coupent leur machine à laver, parce que sinon, si on coupe l’eau froide brutalement, leur machine peut sauter, et donc on sera responsable. On a été frapper à chaque porte, donc c’est cinq étages, deux bâtiments, donc, tu vois, on ne trouvait pas où est ce qu’était l’arrivée d’eau, c’était compliqué. Une mamie ne voulait pas que l’on coupe l’eau, elle ne comprenait pas. On avait beau lui expliquer que c’était juste pendant trente minutes, elle ne voulait pas : non, non, non, je ne suis pas d’accord ! Olivier Roland : Les vicissitudes ! Cédric Annicette : Voilà ! Donc c’était un petit peu stress. Pendant deux heures, on a galéré pour couper l’eau et finalement, ça c’est fait. Donc c’est du travail. C’est du travail mais c’est pour un gros jour de paye qui va arriver plus tard. C’est seulement deux heures de travail mais ça a payé beaucoup plus tard. Olivier Roland : Oui, c’est ça. Tu as la même approche que Pat Flynn que j’ai aussi interviewé sur le blog, de The Smart Passive Income, qui disait : j’aime bien planter les arbres et créer ma forêt. C’est comme ça qu’il donnait l’image de se créer des sources de revenus passives. Il bosse à un moment sur le truc et après, ça lui génère des revenus quasiment sans rien faire, avec juste un petit peu d’entretien. Alors, est ce que tu as d’autres appartements que tu as achetés ? Cédric Annicette : J’en ai un proche des Champs-Élysées pour faire du saisonnier. Olivier Roland : D’accord. Cédric Annicette : Une location saisonnière. Une maison en Guadeloupe qui est bientôt finie de construire. Olivier Roland : Parce que ton père est Guadeloupéen, c’est ça ? Cédric Annicette : Tout à fait. Donc pour faire d de la location saisonnière là-bas aussi, donc ça marche bien. Là, ils sont en train de finir la charpente. Et voilà. J’ai mon parking. J’ai essayé d’acheter un immeuble aussi en parallèle. Il ne faut pas le dire au banquier ! J’ai essayé de passer en même temps l’appartement des Champs et l’immeuble en parallèle dans deux banques différentes pour jouer sur la capacité d’endettement en fait. Et l’immeuble n’est pas passé, j’ai eu deux refus de la part du courtier, enfin de la part des banques qu’ils ont été voir. C’était un immeuble en province et donc les banques, c’est vraiment une mauvaise période pour elles. Donc on parlait de crise grecque et compagnie, et elles ont sorti des excuses un petit peu bidon du style : ah non, vous voulez investir à Anger et vous êtes à Paris, donc ça ne le fait pas. Normalement, ça n’arrête jamais. Mais voilà, en gros, tous les dossiers d’investisseur tombent un petit peu à l’eau. Donc c’est dommage, je n’aurai pas cette immeuble-là, c’était une bonne affaire. Il y avait cinq appartements dedans, possibilité d’en faire un sixième. Donc c’est dommage. Olivier Roland : C’est le genre de choses qui arrivent. Cédric Annicette : Ce n’est pas grave, l’échec, ce n’est pas grave. Comme dit Mickael Jordan -j’ai mis une vidéo de lui sur mon blog il n’y a pas longtemps- il a fait une pub pour Nike et il disait en gros, il a perdu plus de trois cents matches dans sa carrière. On lui a donné la balle du money time seize fois donc c’est : il doit prendre le shoot. Olivier Roland : Il a balle de match. Cédric Annicette : Voilà. Seize fois il a raté. Il a raté plus de vingt mille tirs dans sa carrière, donc il s’est planté encore et encore et encore et au final c’est pour ça qu’il a eu du succès. Olivier Roland : De toute façon, ceux qui ne se plantent jamais, ce sont ceux qui ne font rien. Cédric Annicette : Voilà. Donc j’ai raté cette affaire-là, ce n’est pas grave, quelqu’un d’autre l’aura, et il y en aura d’autres. Il y en a tous les jours, il y en a plein, donc ce n’est pas grave. Sur le coup, c’est un peu frustrant, vexant, mais ce n’est pas grave. Olivier Roland : Voilà, c’est ça une mentalité d’entrepreneur : l’échec, ça fait juste partie de l’apprentissage ! Cédric Annicette : Voilà. Olivier Roland : C’est même quelque chose qu’il faut, peut-être pas rechercher, mais en tout cas apprécier à sa juste valeur. Cédric Annicette : Normalement, si on fait des efforts, ça devrait arriver naturellement l’échec ! Olivier Roland : Voilà, exactement, vous n’avez même pas besoin de vous forcer, ça va arriver, c’est ça qui est formidable ! Cédric Annicette : Mais ce n’est pas grave, il faut juste se relever si ça arrive. Olivier Roland : Oui. Par contre, il faut quand même prévoir des filets de sécurité pour ne pas se retrouver dans des situations difficiles après les échecs. Cédric Annicette : C’est sûr. Olivier Roland : Alors, ça c’est intéressant, tu as déjà des sources de revenus grâce à l’immobilier, donc aujourd’hui tu gagnes combien avec ton blog ? Cédric Annicette : Entre deux et trois mille euros par mois. Olivier Roland : Waouh ! Cédric Annicette : Ça varie beaucoup. Olivier Roland : Sympa. Cédric Annicette : Enfin, je veux dire, ça monte beaucoup, ça croit beaucoup. En début d’année, c’était plus dans les mille, mille cinq cent. Olivier Roland : Au moment du reportage ? Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : Et alors quel est ton trafic aujourd’hui sur Business Attitude ?
Cédric Annicette : On va dire actuellement, donc un mois, ça va être soixante-cinq mille pages vues et quarante mille visiteurs. Olivier Roland : D’accord. Donc quelle est ta méthode de monétisation ? Cédric Annicette : Moi, je pense qu’il y a trois manières –je ne sais pas si tu en parles toi aussi- de gagner de l’argent avec un blog. Par ordre de rentabilité: la pub, la filiation et la création de tes propres produits. Donc pub, on va dire que c’est mettre des liens. Du Adsense je n’en fais plus, en fait j’ai trouvé que je gagnais beaucoup plus une fois que je l’ai enlevé. Donc vente de liens, vente de bannières en direct, et quelques billets sponsos. Voilà, donc c’est très limité. Olivier Roland : D’accord, ok. Cédric Annicette : En gros, tu dépends des autres, tu ne contrôles pas, qu’on vienne te voir ou pas, je veux un lien, ou je veux un article sponso, tu ne contrôles pas. Olivier Roland : Oui, c’est un petit peu en fonction des budgets, des envies. Cédric Annicette : Voilà. La filiation, donc tu recommandes des produits pour les autres. Produits numériques c’est possible, c’est plus rentable puisqu’ils ont des marges. Olivier Roland : Les commissions sont très importantes. Cédric Annicette : Oui. Donc bon moyen de gagner de l’argent, mais en France, encore une fois, j’ai l’impression que les webmasters et les blogueurs n’aiment pas trop l’affiliation parce que l’on n’a pas la garantie des revenus qu’on va avoir. En France, on préfère travailler au taux horaire. Par exemple, sur du Adsense on sait que l’on va avoir cent euros par mois en moyenne âpre que l’on fait tant de clics. Donc les gens préfèrent mettre ça et avoir cent euros de manière sûre et automatisée plutôt que de faire de la filiation et de travailler à la commission. Alors que pourtant, à la commission, les revenus sont… Olivier Roland : largement supérieurs. Cédric Annicette : ….ne sont pas capés. Si tu es bon, si tu te déchires pour faire un bon truc, tu pourras avoir un beaucoup de commission. Olivier Roland : Oui, il y a des affiliés qui cartonnent en France. Cédric Annicette : C’est un petit peu le travail des commerciaux. Beaucoup de commerciaux gagnent plus que leur PDG. Olivier Roland : Pour relativiser, on peut très bien gagner sa vie en étant affilié avec juste une bonne liste e-mail, mais même pas une grosse liste, juste une liste avec laquelle on a une bonne relation, et puis des e-mails que l’on écrit, voilà. Ce n’est pas comme un commercial qui doit aller sur le terrain, le couteau entre les dents. Cédric Annicette : Donc en l’occurrence, moi, on va dire, avec la pub sur mon blog, ça va être, allez, deux cents, trois cents euros par mois. Le mois dernier, j’ai recommandé un produit, la filiation, j’ai envoyé trois mail ; il a généré deux mille euros de revenus. Tu vois que la filiation, ça rapporte plus que la pub. Olivier Roland : Entièrement d’accord. C’est exactement ce que je dis sur Blogueur Pro. Donc écoutez-bien. Cédric Annicette : Je n’ai pas du tout enquiquiné les gens sur ma liste. Je leur ai envoyé trois mails. Pas du tout embêtés, ils étaient contents de recevoir ça. J’ai bien segmenté ma liste. Et troisième manière, la plus efficace, la vente de tes propres produits. Olivier Roland : Entièrement d’accord. Depuis le temps que je répète ça ! Cédric Annicette : Tu es le Big Boy, tu ramasses le plus gros. C’est toi qui a créé le produit, donc les gens en parlent, parce que tu proposes un programme d’affiliation donc ils en parlent. Donc voilà, tu ramasses le plus gros. Olivier Roland : Alors tu vends quoi comme produits aujourd’hui sur ton blog ? Cédric Annicette : Deux produits : Parking Attitude, comment investir dans des parkings. C’est vraiment le marché qui voulait ce produit-là, ce n’est pas moi qui ait eu l’idée. Un jour, une blogueuse que je connaissais depuis longtemps m’a dit : Cédric, si tu avais créé un guide sur comment investir dans les parkings, moi je l’aurais acheté, parce que c’est vraiment quelque chose que je veux faire, je ne sais pas trop par où commencer, je n’ai pas de temps à perdre à rechercher pendants vingt heures les informations sur Internet. Toi, tu l’as déjà fait, je t’ai suivi, donc si tu avais écrit un guide condensé avec tout ce qu’il faut dedans, tout ce qu’il faut savoir, moi je te l’aurais acheté. Et donc là, ça a fait tilt, je me suis dit : waouh, mais elle a raison. Donc je vais faire ça, je vais te monter un produit. Et donc j’ai créé ce produit-là et il y a eu un bon impact tout de suite parce que ce sont les gens qui le voulaient, c’est ce qu’ils voulaient. Donc j’ai lancé ça, c’était fin 2010, j’ai dû gagner deux mille cinq cents euros en trois jours j’étais content, forcément, quand tu fais que du Adsense… Olivier Roland : Ça fait un choc ! Cédric vient de dire quelque chose de très important : il faut toujours créer le produit dont veulent vos lecteurs, vos prospects. Il y a beaucoup trop de blogueurs qui, quand ils créent un produit, font l’erreur de créer le produit dont ils veulent et pas le produit dont veulent leurs lecteurs. Du coup, ça ne se vend pas du tout aussi bien qu’ils l’espéraient. Donc là, ça se vend très bien. Cédric Annicette : Très bien. Et le deuxième, plus récent, que j’ai sorti en juin 2011 : Doubler son salaire avec l’immobilier. C’est Aurélien Amacker qui m’a trouvé le nom, merci ! Et donc vraiment sur l’immobilier, mais en général, pas que les parkings, donc achat/revente, immeuble et rapport, saisonnier, et aussi le mind/tête qu’il faut avoir pour investir. Parce qu’il y a beaucoup de gens qui pensent négativement : oui, mais les locataires vont me salopper mon appartement, oui mais qu’est-ce qu’il se passe s’il ne se loue pas. Il y pleins de choses en fait. Donc il faut casser des verrous. J’en parle beaucoup là-dedans. Beaucoup du côté psychologique de l’investissement. Et donc derrière j’ai eu des bons retours dessus. Le produit est plus cher, il est à cent quarante-sept euros, mais ce n’est pas qu’un ebook. Il y a certes un ebook, mais aussi des interviews audio d’investisseurs à succès, des feuilles Excel, une vidéo d’un séminaire où j’ai parlé, un enregistrement vidéo d’une heure. Ce sont plusieurs médias, plusieurs produits. Olivier Roland : Oui, c’est un bon produit de formation. Cédric Annicette : Parce que cent quarante-sept euros, ça commence à faire pas mal, donc j’ai mixé un petit peu tous les types de produits. Ça n’existe pas, donc tu ne peux pas comparer ça à un livre. Parce que ce n’est pas qu’un livre, c’est un livre, c’est aussi de l’audio c’est aussi de la vidéo, ce sont aussi des fichiers Excel. S’ils vont à la Fnac et qu’ils voient un livre sur l’immobilier, ils ne pourront pas dire : regarde le livre, il est à vingt-sept euros ; toi tu me vends ton truc cent quarante-sept euros. Ils ne peuvent pas comparer. S’ils prennent un DVD à la Fnac aussi, sur l’immobilier, ils ne pourront pas dire : regarde, le DVD, il est à trente euros, toi tu me fais un truc à cent quarante-sept. Là, ils ne peuvent pas comparer parce qu’il y a tout dedans. De la vidéo, de l’audio et de la lecture, des fichiers Excel, il y a pleins de trucs. Et donc il n’y a pas de base de comparaison. Donc cent quarante-sept euros, on ne m’a jamais dit que c’était trop cher. Les gens sont contents du prix. Olivier Roland : Alors on a une très bonne astuce effectivement. Et en plus, tu as aussi une bonne stratégie : c’est que tu as un produit d’appel à vingt-sept euros qui permet à la majorité de tes lecteurs de l’acheter, je veux dire, vingt-sept euros… Et derrière, tu as un produit plus poussé qui est plus cher. C’est une excellente stratégie. En plus, ça peut être une idée de super lancement pour vendre ça. Parce que déjà, trois mille euros, waouh ! Cédric Annicette : Donc j’ai lancé ce produit-là en juin, je t’ai dit, j’ai fait le même principe que pour lancer Parking Attitude. Donc j’ai fait une promotion sur trois jours, en interne, à mes lecteurs, histoire de dire : vous me suivez, pour vous remercier, je le fais là, pour le lancement à, on va dire, 30% de moins pendant trois jours. Et là, j’ai fait presque dix mille euros en trois jours. Olivier Roland : Ça fait plaisir ! Cédric Annicette : Nets de frais. Donc voilà, ça augmente. Parking Attitude, c’est deux mille cinq cents, là c’est dix mille euros, donc c’est bien. Et puis j’ai vraiment eu des bons retours, c’est ça qui fait plaisir aussi. J’ai un clerc de notaire qui m’a dit : j’ai acheté ton guide, franchement, je n’étais pas convaincu, par ton guide, c’est plus une formation parce qu’il y a un peu de tout, je n’étais pas convaincu parce que moi, je suis quand même clerc de notaire, toi tu n’es pas un homme de loi, et il m’a dit, franchement, je « suis tombé sur le cul ». Parce que lui, ce n’était pas vraiment la partie juridique qui lui a plu, c’est plus la partie mind/tête. Olivier Roland : De l’esprit. Cédric Annicette : Parce que lui, il connaît effectivement beaucoup de choses, c’est un homme de loi, mais dès qu’il s’agit d’investir, prendre des risques, de savoir comment gérer un locataire, de comment faire une offre, ça il ne maitrisait pas du tout. Et donc lui, voir comment je m’y prenais, c’est ça en fait qui va lui permettre de lui aussi d’investir. Parce que moi je connais beaucoup de notaires qui sont très bons, qui connaissent beaucoup de marchands de biens, mais eux n’ont rien, ils n’ont aucun bien pour eux parce que ce sont des hommes de lois, et pour eux, il faut que tout soit toujours carré. Et quand tu investis dans l’immobilier, ça ne sera jamais carré. Parce que si ton bien, c’est une bonne affaire, c’est qu’il y a quelque chose, il n’y a pas de louis d’or, à moitié prix comme dit un investisseur immobilier que je connais. S’il est en dessous du prix du marché, c’est qu’il y a un truc qui ne va pas : forcément, il y a des cafards, ou il est délabré comme celui-ci ou il y a un problème avec le voisin, il y a toujours un truc. Et les notaires, eux, ils ne vont pas investir là-dedans, parce qu’il faut que ce soit carré. Mais si ton truc, il est carré, que tout est bien, il va être au prix du marché voire plus cher, donc ça ne sera pas une bonne affaire. Donc lui, ça l’a vraiment débloqué, le fait de voir ça. Parce que j’ai dix ans que moins que lui, et il m’a dit : j’ai vu ça franchement, je me suis dit, tu m’as boosté et tout, et il va investir. J’ai un autre lecteur qui m’a dit : grâce à toi, j’ai investi dans un immeuble à cinq cent mille euros, je lui ai donné les bons conseils, tu vois, j’ai eu des bons retours. Ça, ça fait plaisir aussi, d’avoir des bons retours. Et quand tu te dis que grâce à tes conseils, tu as aidé quelqu’un à investir cinq cent mille euros, et qu’il a réussi son investissement grâce à toi, c’est ça qui est important aussi, ça fait plaisir. Olivier Roland : Complètement. Cédric Annicette : Donc j’ai eu des bons retours et très, très peu de demandes de remboursement. Olivier Roland : Oui, bien sûr, c’est pour ça aussi que c’est très important de créer des bons produits. Non seulement parce que tu as moins de taux de remboursement, mais aussi parce que tu as des bons retours, et tu sais que tu aides concrètement des gens. Cédric Annicette : Ça fait toujours plaisir. Olivier Roland : Et ça, c’est important. Je pense que je vais créer un article là-dessus sur Blogueur Pro, mais pensez un petit peu aux vagues, aux conséquence positives de ce que vous faites sur votre blog parce que vous aidez concrètement des gens, et les gens qui vont investir intelligemment dans l’immobilier grâce à toi, ils vont peut-être éviter des bourdes qui leur auraient coutées très cher. Donc peut être que grâce à ça, déjà pour pouvoir être plus heureux dans leur vie et tout ça, ça va aussi toucher leur famille, leurs proches etc et en même temps, du gagnes de l’argent, donc c’est formidable. À la fois, tu aides les gens et tu gagnes de l’argent ; et on peut tout à fait mixer les deux. C’est vrai qu’en France, on a un petit peu cette croyance que l’argent ne fait pas le bonheur, ce qui est vrai, mais il vaut mieux être riche et malheureux que pauvre et malheureux, déjà, et on peut tout à fait être riche et heureux, ce n’est pas quelque chose d’antinomique. Cédric Annicette : Non, mais ça, c’est une excuse des pauvres. Je n’ai jamais vu un riche dire ça, c’est une excuse. Il y a beaucoup de croyances avec l’argent et si tu pars avec ça déjà, que l’argent ne fait pas le bonheur… Olivier Roland : C’est quelque chose qui rassure, quand on est pauvre, de se dire : l’argent ne fait pas le bonheur. Cédric Annicette : Voilà, et que tu te dis que : bon, l’argent, il faut être mauvais pour en avoir, tu as forcément magouillé, il faut voir deux vérités. Croyances sur l’argent, souvent, c’était des familles qui avaient des problèmes avec l’argent. Donc non, non, c’est faux, l’argent ne fait pas le bonheur, c’est clair, mais, en tout cas, ça ne fait pas le malheur non plus. Olivier Roland : Ça ne fait pas le malheur. Cédric Annicette : Mais ça permet de faire pleins de choses : d’aider les gens, d’avoir du temps. Olivier Roland : C’est beaucoup plus de liberté. Cédric Annicette : Voilà. Olivier Roland : Et quand on sait comment le gérer de manière intelligente, ça donne des styles de vie incroyables. Cédric Annicette : Il ne faut pas avoir de complexe sur l’argent, c’est quelque chose de neutre. C’est vraiment ce que l’on en fait qui est bien ou mal. Olivier Roland : C’est comme un outil. Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : C’est comme un marteau ou un tournevis ; on peut tuer quelqu’un avec un marteau, mais ce n’est pas le marteau en lui-même qui est mal. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Waouh. Donc trois mille euros par mois, quarante mille visiteurs par moi quand-même, c’est impressionnant. Est-ce que tu peux nous dire un petit peu les stratégies que tu as utilisées pour amener autant de trafic sur ton blog, parce que c’est quand même pas mal. Cédric Annicette : Forcément Google, toujours. Olivier Roland : Tu as fait du référencement ? Même pas ? Cédric Annicette : Naturel, naturel. Olivier Roland : Est-ce que tu as commenté dans des forums, tu as commenté dans des blogs. Cédric Annicette : J’ai commenté sur quelques forums. Non, même pas, ce sont les gens qui l’on fait pour moi. Olivier Roland : Ça c’est intéressant. Cédric Annicette : Mais ils ont fait des liens sur des articles qui n’ont plus forcément d’intérêt avec mon blog. Ce sont de très vieux articles, à l’époque où je parlais de tout et n’importe quoi. Donc ça ramène beaucoup de gens, on va dire, peut être genre mille par mois, le principal, mais les gens ne sont pas du tout ciblés donc ils partent direct. Non, sinon, c’est beaucoup de référencement naturel, beaucoup de Google, beaucoup de visites directes, de gens qui reviennent grâce à Aweber, à un mailing. Olivier Roland : La liste d’email. Cédric Annicette : J’ai cinq mille noms aujourd’hui. Et des liens d’autres blogueurs dans la même niche. Parce maintenant que je commence à être un blogueur, sur ce secteur-là, qui commence à avoir pas mal de visibilité, les autres parlent beaucoup de moi, ils me font des liens, et donc ils te portent en fait. Tu as un momentum comme disent les Américains, les Anglais. Tu as un élan en fait. Quand on te porte. Olivier Roland : Tu traduis au fur et à mesure ! Cédric Annicette : C’est comme une machine à vapeur. Olivier Roland : Oui. Cédric Annicette : Tu galères au début, tu transpires, tu la charges en charbon, mais après c’est blindé. Olivier Roland : C’est comme une locomotive. Cédric Annicette : Tu ne peux plus l’arrêter. Et donc là, vraiment, le blog, il est parti. Donc, je t’ai dit, je fais quarante mille visiteurs par mois. Cédric Annicette : Et je n’ai jamais aussi peu posté. Donc c’est dire ! Olivier Roland : C’est exactement ce que je dis sur mon blog. D’ailleurs, c’est ce qui s’est passé avec Des livres pour changer de vie, puisque la troisième année, je n’ai pas fait grand-chose, et il est passé de trente mille à trente-cinq mille par mois, enfin, en tout cas, le trafic n’a pas chuté. Et c’est ça. Avec un blog, une fois que vous avez passé le seuil déclic de succès, plus vous avez de trafic, plus vous avez de trafic. Plus vous êtes connu, plus vous êtes connu. C’est quelque chose qui s’entretient de manière quasiment automatique. Cédric Annicette : Oui. Olivier Roland : Plus il y a de gens qui arrivent sur votre blog, à condition que le contenu soit bon, plus ils en parlent, plus ils amènent aussi de gens qui font des liens, qui parlent de vous, plus Google vous aime, et voilà, c’est vraiment un cercle vertueux qui s’enclenche. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Et après, vous pouvez lever le pied, vous consacrer à d’autres projets. Waouh. Je pense que l’on a eu un bon aperçu de ton parcours et de ta réussite avec ton blog. Alors, est-ce que pour finir, tu aurais quelques conseils à donner aux débutants qui veulent se lancer aujourd’hui ? Cédric Annicette : Déjà, il n’est pas trop tard ! Je veux dire, par rapports aux États-Unis, on a cinq ans de retard comme tu dis souvent. Il n’est pas trop tard du tout, il y a de la place pour tout le monde. Olivier Roland : C’est clair. Cédric Annicette : Donc non, se lancer, ne pas hésiter à faire une formation. Moi-même, j’ai fait des formations sur le blogging, celle de Yaro Starak, j’ai fait une formation sur le marketing aux États-Unis, j’ai été là-bas à Los Angeles. Donc ne pas hésiter à investir, c’est un investissement. Par contre, si tu investis dans une formation, alors, après, il ne s’agit pas d’avaler ton compte en banque ou de juste regarder ton compte Google Analytics augmenter, il faut appliquer ce que tu as appris. Olivier Roland : Et je crois que ça doit être la quatrième ou la cinquième interview que je fais sur mon blog, et à chaque fois, dans les conseils pour les débutants il y a ça : appliquez. Et c’est vraiment un conseil en or. Et je sais qu’il y a encore des gens qui vont regarder encore cette interview, qui vont se dire : ah oui, c’est ça, et qui ne vont rien faire. Si c’est votre cas, shame on you ! Mais vraiment, c’est très important d’appliquer. On s’était dit, dit et redit : tous les gens, qui ont du succès, qu’ils soient modeste le succès ou vraiment énorme, ils ont un jour appliqué et arrêté de juste se contenter de consultez des formations, des vidéos etc. Et il y en a qui ont échoué dans le lot évidemment, mais qui ne se sont pas arrêtés à cet échec et qui ont continué. Cédric Annicette : Tout à fait. Olivier Roland : Voilà. Cédric Annicette : Et ensuite, écrire du contenu de qualité, vraiment dans un premier temps, offrir. Ne pas faire un blog pour gagner de l’argent uniquement, ça ne marche pas comme ça. Si tu veux gagner de l’argent, c’est simple, résous des problèmes. Aide les gens, alors tu auras beaucoup d’argent ; mais ne fais pas quelque chose juste pour gagner de l’argent. Ça, c’est égoïste, et ça ne marche pas comme ça. Quand tu vois des gens, par exemple dans les quartiers, on a un quartier où il y a beaucoup de personnes âgées, le mec il va ouvrir un magasin de hip hop casquette, parce que le gars a des compétences là-dedans, parce qu’il s’y connaît. Ça ne marchera pas ! Si il a fait son business d’un point de vue égoïste parce que lui il connaît ce marché-là donc il va le lancer mais ça ne marchera pas. Il faut vouloir aider les gens localement, je veux dire. Donc moi j’ai créé mon blog, je voulais échanger avec les gens, les aider. Ce n’était pas pour gagner de l’agent. Et maintenant, je gagne de l’argent avec le blog parce que j’aide beaucoup de personnes. Donc commencez vraiment à aider les gens, à donner avant de vouloir recevoir. Donnez, donnez et après vous allez recevoir. Olivier Roland : Voilà, de tout façon, au début, quand vous démarrer un blog, si vous essayer de le monétiser, vous n’aurez pas de trafic, ça ne marchera pas. Il faut créer du contenu gratuit et pas mal de mois avant de pouvoir envisager sérieusement la monétisation. Cédric Annicette : Après, se créer un réseau de blogueurs sur la même niche, c’est super important. Et puis mailing, Aweber ou Mailchimp, tout ce que vous voulez. Mais le mailing. En 2003, 2007 il y en a qui disaient que le mail était mort. Olivier Roland : Tous les deux ans, il y a quelqu’un qui sort ça, et ça ne s’est jamais vérifié pour l’instant. Cédric Annicette : Sinon, avoir des mails, et surtout avoir une bonne relation avec ta mail liste aussi La personne, tu as son attention pendant une, deux ou trois minutes quand tu lui envoie le mail : il ouvre le mail, il sait que ça vient de toi. Si tu as une bonne relation, il va l’ouvrir, il va être content de lire le mail, comme si c’était un ami. Donc avoir une bonne relation avec ces gens-là. Et Voilà. Le mail, c’est le plus important pour pouvoir faire revenir les gens. Olivier Roland : Waouh. Très bien, merci Cédric pour avoir partagé ton parcours et ta succès story. Cédric Annicette : Merci à toi. Pas de problème. Olivier Roland : Donc vous avez compris, il faut appliquer. Donc merci d’avoir suivi cette vidéo et à très bientôt pour de nouvelles aventures. Cédric Annicette : Salut !
December 11 2011, 9:10am
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J'ai publié sur blogueur-pro.com
Interview : Comment Olivier Bessaignet gagne 3000 € par mois avec son blog pour les musiciens
Vous pouvez regarder l’interview sous forme de vidéo (pensez à activer les sous-titres !) ou le télécharger en MP3, ou le télécharger dans iTunes. Transcription texte de l’interview : Olivier Roland : Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle vidéo de Blogueur Pro. Je me trouve actuellement à Scottsdale en Arizona, à côté de la capitale Phoenix. Je suis à un évènement de marketing organisé par Jeff Walker. D’ailleurs ceux qui suivent un petit peu le marketing Internet américain reconnaitront peut-être : c’est le lieu même où a été tournée la première vidéo du lancement de la Product Launch Formula en février 2011, et je suis actuellement avec Olivier Bessaignet du blog Monter son home studio. Donc bonjour Olivier. Olivier Bessaignet : Bonjour Olivier ! Olivier Roland : J’ai rencontré Olivier par hasard –c’est un événement où il y a beaucoup d’Américains mais il y a aussi pas mal de gens du monde entier- et j’ai remarqué qu’il y a un contingent de Français cette année qui n’est pas mal. L’année dernière j’étais là aussi, on était trois Français –là si j’ai bien compté, on est neuf- donc waouh, on a triplé l’effectif depuis la dernière fois ! Et Olivier m’a raconté son histoire, comment il a lancé son blog et comment il l’a monétisé. J’ai trouvé ça très intéressant, et je me suis dit que ça serait intéressant de partager cette histoire avec vous. Olivier Bessaignet : Avec plaisir ! Olivier Roland : Donc est-ce que déjà tu peux te présenter un petit peu, nous parler de ton parcours avant que tu n’arrives au blogging ? Olivier Bessaignet : Oui. Alors moi je suis musicien à la base, j’ai appris le violon à l’âge de six ans, donc j’ai été vraiment dans la musique. Je suis ingénieur du son, j’ai fait des études d’ingénieur du son à Berkeley, aux États-Unis, pendant trois ans. J’essaye de la faire un peu courte parce que peut-être, on peut arriver au blog ! Mais voilà, j’ai vraiment un parcours de musicien et d’ingénieur du son. Je suis de Nice, je suis arrivé sur Paris en 2000 et j’étais assistant dans les studios d’enregistrement. Moi ce qui m’intéressait, c’était vraiment la créativité : créer, produire, créer de la musique. Donc j’étais assistant au studio d’enregistrement, et il y a un moment où la personne qui faisait le studio est partie en région et j’ai voulu créer mon propre studio d’enregistrement. Olivier Roland : D’accord. Donc c’est ce que j’ai fait à Paris. Et ce que je vois à l’expérience, c’est que les artistes qui viennent au studio d’enregistrement, ils ont déjà fait des prémaquettes, ils ont déjà enregistré des choses. Ils ne sont pas forcément bien organisés dans leurs technologies, on passait du temps en fait en studio à mettre leur ordinateur et leur studio d’aplomb. Par exemple, on passait une journée rien qu’à mettre la session d’aplomb, avant de pouvoir commencer à vraiment travailler en studio. Olivier Roland : Une journée ! Olivier Bessaignet : Oui et donc c’était du temps perdu aussi bien pour eux –ça leur coûtait de l’argent – que pour moi. Moi, je suis là pour que les choses se fassent, je ne suis pas vraiment là pour faire de la préparation. Donc en fait je les aidais à préparer leur ordinateur, ou leur montrer : voilà, il aurait mieux fallu que tu fasses comme ci ou comme ça. Donc je commençais à avoir de plus en plus de questions sur le son, sur comment s’installer et ma première vidéo ça a été : comment préparer vos pistes avant de venir finaliser en studio ? Olivier Roland : Oui parce que tu voulais gagner du temps en fait. Olivier Bessaignet : Je voulais gagner du temps pour que les artistes aillent mieux préparer, et que le temps soit plus concis et plus efficace en studio. Olivier Roland : D’accord, donc tu t’es dit : je vais faire une vidéo pour leur expliquer ça et je leur enverrai avant pour qu’ils puissent…
Olivier Bessaignet : Non ! je l’ai mise sur YouTube, et je leur disais, à chaque fois qu’il y avait un nouvel artiste qui voulait enregistrer, qui disait : voilà, j’ai préparé ma session, avec quoi est-ce que je dois arriver ? Plutôt que de repasser une heure ou deux pour leur expliquer, je leur disais : allez voir la vidéo sur YouTube, et préparez votre session comme je le propose. Et donc cette vidéo je l’ai mise sur YouTube, et assez rapidement j’ai créé un blog, où j’ai posté cette première vidéo –en fait c’était en trois vidéos- et ça a été mon démarrage de blog. Olivier Roland : C’était en quelle année alors ? Olivier Bessaignet : C’était en 2007 je crois. Olivier Roland : En 2007. Olivier Bessaignet : Voilà ! Olivier Roland : Au début, tu n’avais pas du tout l’idée de monétiser ton blog ? Olivier Bessaignet : Pas du tout ! Olivier Roland : C’était juste pour te faciliter la vie dans ton travail ? Olivier Bessaignet : Exactement. Olivier Roland : Donc là, on a quand même quelque chose d’intéressant. Je dis, je le répète un peu partout sur mes blogs, que les blogs, c’est une excellente manière d’automatiser son business et donc voilà une manière de le faire, c’est que quand on fait de la prestation de service et qu’on doit tout le temps répéter quelque chose… Olivier Bessaignet : Voilà ! Olivier Roland : On peut très bien faire une FAQ sur un site, et le faire en vidéos d’ailleurs et ça réduit drastiquement le nombre de personnes qui vont poser toujours les mêmes questions, et ça peut nous faire gagner beaucoup de temps. Voilà un exemple parmi tant d’autres. Très bien, donc tu as commencé ton blog en 2007 et aujourd’hui tu me disais que tu génères déjà un bon chiffre d’affaires avec ton blog, on y reviendra. Quand est-ce que tu es passé de : ok, je vais mettre quelques vidéos pour me faciliter la vie sur mon blog, à : je veux le monétiser ? Olivier Bessaignet : En fait, le fait d’avoir mis le blog en ligne, apparemment, d’autres gens sont tombés dessus. Au bout d’un mois ou deux, l’url a commencé à monter, je n’ai pas fait particulièrement de SEO ou quoi que ce soit. Olivier Roland : D’accord. Olivier Bessaignet : Mais je suis parti avec une base Joomla, parce que c’est ça que j’ai appris à faire, j’ai plus été dans les tutos en lignes : comment est-ce qu’on fait un blog ? J’ai pris un Jumla, j’ai commencé à faire cette base de blog. Apparemment, ça a été bien référencé, puisqu’intuitivement, j’avais déjà créé des choses assez carrées –simples et carrées-. J’ai commencé à avoir des commentaires : qu’est-ce qu’il faut que j’aie comme carte son, qu’est-ce qu’il fait que j’aie comme micro, comment est-ce que je branche mon truc, ma table de mixage, comment est-ce que j’ai dû son ? Etc. Olivier Roland : D’accord, donc tu as eu des lecteurs qui ont commencé à interagir avec toi, à poster des commentaires ? Olivier Bessaignet : Voilà. Je n’ai fait que répondre aux questions C’est-à-dire qu’en-dessous de ma vidéo, j’avais des questions sur des cartes son, j’ai dit : bon, ok, il faut que je fasse un article sur des cartes sons parce que ce n’est plus dans le contexte de la vidéo. Donc j’ai commencé à créer d’autres articles sur le thème de : quand on est artiste et que l’on veut créer ses chansons, peut-être qu’on se dit qu’on va aller en studio, mais même avant, rien que le plaisir de le faire, comment est-ce qu’on s’organise. Donc il n’y avait plus de finalité en soi, c’était vraiment la passion, pour les passionnés, pour les musiciens, qu’on soit passionné, ou qu’on veuille le faire plus professionnellement. Principalement, j’ai commencé par répondre aux questions et ensuite j’ai créé des posts blogs, enfin des articles de blogs, pour aller plus dans le détail de certaines spécificités. Olivier Roland : D’accord, c’est ça. Donc progressivement, tu deviens une sorte de référence dans le milieu parce que je suppose que les gens se sont transmis les articles. Olivier Bessaignet : En fait, ce qui est étonnant c’est que je n’ai pas écrit beaucoup d’articles. Je crois que pendant un an et demi, j’ai dû avoir six articles. Olivier Roland : Ah oui, ce n’est pas beaucoup ! Olivier Bessaignet : Je ne suis pas blogueur, je ne fais pas du contenu énormément, mais apparemment, le contenu que j’ai fait était assez pillé, comme on peut dire en blog –depuis j’ai appris ce qu’était qu’un article pilier. Olivier Roland : C’est un concept qui a été inventé par Yaro Starak, le célèbre blogueur australien, qui a déjà été interviewé sur Blogueur Pro. Olivier Bessaignet : Voilà, exactement. Donc en apprenant à faire mes articles, enfin, en voulant faire mes articles, j’ai cherché à apprendre à bien les faire, et donc c’est là que je suis tombé sur Yaro. Et donc j’ai commencé par suivre ses conseils. Ensuite, j’ai suivi sa formation : comment être blogueur ? pour que ce soit le plus professionnel possible, parce que c’est quand même dans ma nature et ma mentalité. Et donc j’ai surtout fait des articles piliers, où je parle des choses essentielles avec des photos, des exemples. Et en fait, les commentaires, au lieu que ce soit dans l’ordre du plus ancien au plus récent vers le bas, en fait, le plus récent est en haut. Olivier Roland : D’accord. C’est toujours le plus récent qui est en haut. Ça encourage tes lecteurs à poster des commentaires. Olivier Bessaignet : Ça encourage mes lecteurs à poster des commentaires, mais surtout la page où est posté … –il y a plusieurs pages de commentaires- mais la première page, elle évolue tout le temps. Le contenu change, puisque qu’on me pose des questions et je réponds. Et des fois les questions, elles sont comme ça (il indique une taille d’environs dix centimètres avec ses mains) et les réponses elles sont comme ça aussi. Donc en fait, je n‘ai même pas besoin particulièrement de me casser la tête à créer du contenu, puisque ce sont mes lecteurs qui créent le contenu, et moi en réponse, qui crée aussi le contenu de façon interactive. Olivier Roland : Alors on pourrait aussi voir la chose autrement en se disant : je prends les questions qui reviennent le plus souvent ou qui semblent être les plus communes, et j’écris ensuite des articles pour y répondre. Olivier Bessaignet : Voilà, donc effectivement, ça c’est une partie. Donc effectivement quand je vois des questions qui commencent à arriver, qui vraiment méritent un article pour cette question-là, là je n’hésite pas à faire un nouvel article. Mais c’est vrai que je ne viens pas d’un milieu littéraire particulièrement, j’ai fait des études plutôt scientifiques. Donc je n’ai pas une plume facile, ce n’est pas quelque chose que je peux écrire, des articles je ne peux pas en faire trois fois par semaine. Donc c’est ma façon, que j’ai trouvée, qui me va, qui fonctionne pour moi. J’y vais une fois par semaine, je réponds aux différentes questions, et éventuellement, une fois tous les mois, je fais un nouvel article pour un sujet particulier. Olivier Roland : Ça c’est depuis 2007 alors, tu n’as pas changé de rythme depuis ? Olivier Bessaignet : Voilà ! Olivier Roland : Très bien. Donc tu suis la formation de Yaro Starak. Quand tu l’as achetée –parce que je crois que ça coutait 350 dollars à l’époque, quelque chose comme ça. Olivier Bessaignet : Alors c’est une bonne question ! Je ne sais plus, c’était quand même assez cher, je crois que c’était plutôt 400… enfin 350 dollars en euros alors ! C’est presque 500. Olivier Roland : J’ai mentionné dans l’interview de Yaro que j’avais suivi sa formation. Ça a été le premier produit… c’était la première formation de ma vie que j’ai achetée sur Internet, c’était quand même un bel investissement. Olivier Bessaignet : Voilà. Olivier Roland : Et je me rappelle avoir beaucoup hésité, et j’ai vraiment fait un acte de foi en fait en disant –j’ai vu la page- : il a l’air sincère, en plus il a sa garantie et ça a l’air d’être un blogueur connu, donc je suppose que si ça ne me convient pas, il va me rembourser. Et je suis vraiment heureux de l’avoir suivie. Olivier Bessaignet : Écoute, c’est vraiment fort pour moi d’en parler avec toi, parce que ça a été le démarrage pour moi de tout Internet. C’est ce qui m’a déclenché d’avoir envie de passer beaucoup plus de temps sur Internet et de développer des choses, des produits spécifiques pour Internet. Olivier Roland : Alors, juste au cas où vous voulez tout de suite vous lancer sur le blog de Yaro, sa formation n’est plus en vente aujourd’hui. Parce que là on parle de 2008, à l’époque où je l’ai achetée, parce qu’elle commençait à être un peu obsolète et il l’a retirée du marché. Olivier Bessaignet : Maintenant oui. Olivier Roland : Mais en tout cas, moi aussi, c’est une formation qui m’a énormément aidée pour Des livres pour changer de vie. Et finalement, ce que j’enseigne dans Blogueur Pro et dans ma formation, c’est le même business model, mais avec mon expérience, et aussi mon apport par rapport au marché français. Donc ok, tu achètes cette formation qui est quand même un certain investissement, et je suppose que, à ce moment-là, tu savais que tu voulais aller plus loin, et puis peut-être que tu voulais monétiser directement ce blog. Olivier Bessaignet : Alors, j’ai découvert quelque chose avec Yaro, c’est qu’éventuellement, c’était possible de monétiser sa passion. Lui, il en parle comme ça : vous avez une passion, et c’est de savoir quelle est cette passion, et grâce à Internet, vous avez la possibilité de la monétiser. Donc tout d’un coup, ça commençait à m’ouvrir des idées : la musique, c’est mon métier, mais c’est ma passion ! Je veux dire, je respire, je vis pour et j’investis énormément dedans. Et l’une de ses questions, c’était : quel est votre savoir-faire pour lequel vous pouvez éventuellement créer un produit d’information. Et pour moi c’était immédiatement évident. Je n’ai pas eu à me casser la tête, j’ai ce savoir-faire que j’ai développé depuis toujours par mon éducation qui est la musique, enregistrer. Je l’ai fait pour moi, et en fait, j’ai tellement de demandes enfin, tellement entre guillemets. J’ai beaucoup de demandes sur mon blog que j’ai créé spontanément, sur comment est-ce qu’on fait, donc c’est ça qu’il faut que j’enseigne. Sur comment est-ce qu’on fait, et bien c’est ça qu’il faut que j’enseigne. Donc comment le faire ? Yaro avait les réponses : vous prenez votre caméra, vous vous filmez, vous filmez votre écran avec la souris, comment ça marche etc. C’est ce que je fais, le rapport était assez immédiat. Donc en fait, quand il a proposé sa formation ; créez un site Membership… Olivier Roland : C’était son deuxième produit. Olivier Bessaignet : Voilà. Olivier Roland : C’était le complément idéal. Olivier Bessaignet : Je n’ai jamais dépensé autant d’argent, enfin c’était un vrai investissement pour moi, c’était quand même presque 2000 dollars à l’époque. Olivier Roland : Oui, enfin, c’était plus cher que la première. Olivier Bessaignet : Oui ! Je n’ai vraiment pas hésité, c’était une évidence pour moi. Et donc ça a vraiment été un élément déclencheur pour moi de passer à créer des produits et à enseigner sur Internet. En fait, j’avais déjà eu une expérience d’enseignement, puisque j’avais enseigné pendant cinq ans à Nice –je suis d’origine de Nice- et à l’université de Nice, j’ai enseigné en troisième année pour les licences troisième année, un atelier sur la musique et la créativité. Donc j’avais déjà été confronté un peu à ce que je sais, comment le mettre en forme pour le communiquer. Ce qui est intéressant de le faire en live, c’est que pendant l’avion –donc j’étais à Paris, je descendais en avion- pendant une heure et demie, j’essayais de prévoir l’enchainement de ce que je pouvais leur dire, donc c’était assez immédiat. Et de cette première expérience, des retours de leur capacité d’accepter l’information que je pouvais délivrer, je me suis dit : ok, comment est-ce que je peux le traduire dans un cours plus formel, où je ne vais pas avoir les gens immédiatement en face de moi. Olivier Roland : Donc là il y a un point très important qu’a soulevé Olivier, il y a un triptyque en fait. C’est aussi ce que j’enseigne sur Blogueur Pro : l’idéal, quand on démarre un blog, c’est de démarrer un blog sur un sujet qui, un : nous passionne, deux : qui a un potentiel économique, clairement. Je veux dire si vous êtes le seul au monde à être passionné par ce que vous faites, il n’y a personne qui va vous acheter quoi que ce soit, qui va venir vous lire. Et trois : qui soit aussi une compétence. Parce que, ce n’est pas obligatoire, on peut démarrer un blog en étant un total débutant dans son domaine, comme par exemple Laurent dans Apprendre la photo, il a démarré en étant un débutant en photo, et son positionnement c’était : apprenons ensemble. C’est un positionnement qui marche bien. Mais l’idéal c’est ça : passion, un marché potentiel et compétence parce que c’est la combinaison gagnante. Olivier Bessaignet : Un savoir-faire au moins. Olivier Roland : Voilà. Après, on peut avoir le savoir-faire et pas la passion. Donc ça peut marcher si voilà, vous voulez démarrer une entreprise, mais ça sera plus difficilement, clairement, si vous n’êtes pas passionné par ce que vous faites. Parce que, vous aurez l’impression tous les jours d’aller à l’usine. Olivier Bessaignet : Honnêtement, c’est un gros investissement, c’est beaucoup d’heures de travail -en tout cas, moi c’est comme ça que je l’ai vécu- donc si c’est une passion, d’autant mieux. Et pour moi, Internet, c’est cette possibilité en plus, donc autant l’utiliser. Olivier Roland : Donc quand tu démarrais ton blog, c’était quand même à temps partiel, dans le sens où tu restes sur ton activé principale sur Paris à l’époque. Olivier Bessaignet : Oui, complètement oui. Moi j’avais le studio d’enregistrement qui démarrait. Non, en fait, je ne m’en suis même pas servi pour faire la promo du studio, je me suis dit : peut-être ça va me ramener du trafic, mais en fait, j’ai surtout fonctionné par le bouche à oreille, la pub. Les éléments très traditionnels. Peut-être je peux en parler maintenant, mais le blog m’a apporté d’autres clients. J’ai mis un encart en bas à droite : Coaching Home Studio, et les gens qui ont commencé à m’appeler pour dire : oui, je suis à la Réunion, je suis en Polynésie Française, je suis dans le sud de la France… Olivier Roland : D’un seul coup, tu as une clientèle internationale. Enfin déjà toute la France… Olivier Bessaignet : Voilà ! Olivier Roland : Et des gens du Québec sans doute. Olivier Bessaignet : Du Québec, d’Afrique… Toute la francophonie qui, tout d’un coup tombe sur moi, tout d’un coup je suis un expert. J’étais à Paris et tout d’un coup on me trouve partout. Donc ça, c’est assez fort, et en particulier, je pense à cette personne qui est en Polynésie Française, qui me dit : écoute, il n’y a pas grand-chose pour les musiciens, il n’y a pas de studios d’enregistrement professionnel. Moi, j’ai mes propres musiques que j’aimerais enregistrer, et je ne vais pas venir à Paris pour les enregistrer. Déjà, comment je fais ? Comment je fais pour enregistrer mon groupe, mes potes et les autres musiciens. Donc en fait on a passé pas mal de temps par Skype, je lui ai dit : écoute, ça serait bien que tu aies une cabine d’enregistrement insonorisée, l’aération, l’acoustique, l’insonorisation, qu’est-ce qu’il te faut comme matériel, où est ce qu’on positionne la table de mixage, combien il faut de micros, quel type de micros etc. Donc à distance, je l’ai coaché pour créer son propre studio. Évidemment, ça lui coûte un peu d’argent, ça lui coûte mon temps : moi j’ouvre Skype et je suis à disposition pour donner ce que je sais, mon expertise et mes compétences, et lui il est en train de faire son studio d’enregistrement. Olivier Roland : Waouh ! Olivier Bessaignet : C’est génial de voir l’évolution de cette personne. Olivier Roland : C’est ça quand on a les compétences, la passion, pas de blog, on peut aider les gens, mais localement. Alors que d’un seul coup, avec un blog, de manière semi-automatisée voire automatisée, on peut aider des gens partout dans le monde. Ça c’est extraordinaire. Olivier Bessaignet : Alors ce qui est intéressant, c’est que probablement cette personne est allée sur Internet pour rechercher de l’information, je ne pense pas qu’il cherchait un coach. Je pense qu’il cherchait comment résoudre son problème : alors, qu’est-ce que je dois chercher comme micro. Il a dû taper : micro pour enregistrer sa voix. Comme moi j’ai un poste spécifique pour –depuis, j’ai aussi un PDF que l’on peut télécharger avec déjà une liste de matériel, des bases- du coup, il a commencé à avaler mon information et tout de suite il a cliqué sur Coach ! Olivier Roland : Alors là on a beaucoup de choses intéressantes. Déjà : un blog peut être une source, une plateforme pour monétiser, avoir vraiment des produits, mais aussi c’est une excellente manière pour une entreprise, même locale, de se faire connaître dans le monde entier, et de trouver des clients. Là, tu en as un exemple parfait, tu as mis un petit encart et puis voilà. C’est une excellente manière de montrer que vous êtes un expert dans le sujet. Vous n’avez pas besoin de vous vanter, vous avez juste à créer du contenu pertinent sur le sujet, et tout de suite les lecteurs vont se dire : waouh ! Olivier Bessaignet : Honnêtement, moi sur mon blog, je ne parle pas de moi. Il y a une page A propos, bien sûr : voilà, je parle un petit peu de mon parcours mais je ne parle pas de moi. Donc en fait c’est surtout sur : je prends un sujet, je pars du sujet et ensuite les questions réponses font que c‘est clair qu’il se passe quelque chose pour les gens qui viennent là-dessus. Et donc il y a tout de suite une relation qui se crée, qui est une relation d’information, mais qui est bien plus que ça, qui est une relation personnalisée et d’affinité. C’est-à-dire que bien au-delà de l’information que je donne, c’est surtout ma passion que je transmets, mon enthousiasme, et il ya beaucoup de personnes dont j’ai le retour, c’est que : d’abord, quand j’ai besoin de quelque chose, je viens d’abord sur ton blog, je ne vais même plus chercher. Parce que, au-delà de l’information, il y a quelque chose en plus, qui est que chacun a sa personnalité. Donc un blog en particulier, c’est vraiment l’occasion en plus de l’information, de faire passer sa personnalité. Et il y a plein de gens qui sûrement, n’aiment pas ma façon de faire, et autant qu’ils aillent voir quelqu’un d’autre, ça me va parfaitement. Olivier Roland : C’est incroyable parce que c’est mot pour mot ce que j’enseigne ! Et tu ne connaissais pas mon blog ? Olivier Bessaignet : Si ! Olivier Roland : Enfin ça, tu l’as trouvé par toi-même, ou Yaro te l’a enseigné, tous ces trucs-là, tu les as trouvés de manière plus ou moins indépendante. Olivier Bessaignet : C’est clair que je regarde ce qu’il se passe. Mais moi, ma démarche depuis toujours, je suis un expérimentateur. Donc je suis un peu le scientifique fou, même dans la musique j’expérimente : ça marche, ça ne marche pas, ça ne marche pas ça n’est pas grave, on passe à autre chose. Donc Internet c’est pareil. Olivier Roland : C’est une excellente plateforme pour tester, c’est facile. Olivier Bessaignet : C’est exactement ce que je voulais dire ! C’est que l’on a des idées, en se disant : ça, ça va marcher, on les met en place, et on voit tout de suite comment ça réagit. Et en général… Olivier Roland : Et ça ne coûte rien ! Olivier Bessaignet : Et ce qui sort est cent fois plus intéressant que tout ce que l’on pouvait imaginer. Olivier Roland : Exactement, on est d’accord ! Alors, quand tu as démarré ton blog, les premières années, tu faisais ça à coté de ton activité, combien d’heures par semaine tu travaillais dessus ? Olivier Bessaignet : En fait ça m’a quand même pris de l’investissement de créer ces articles. Il a fallu les construire, j’ai fait pas mal de recherche parce quand même, c’est de la publication, je ne peux pas dire n’importe quoi. Effectivement moi j’essaye chez moi, je branche ci et ça, ça marche, ça ne marche pas, ça n’est pas grave, personne n’est au courant. Mais là, quand même, je ne peux pas dire n’importe quoi, parce que c’est quand même publique, alors à chaque fois je fais très attention, quand je réponds, quand j’écris quelque chose, même s’il y a des choses que je dis parce que je sais, c’est toujours bien d’aller revoir quand même, vérifier son information avant de poster quoi que ce soit. Olivier Roland : Faire un peu de recherche toujours. Donc, peut être que ça me prend un peu plus de temps que je ne devrais, mais moi je suis très consciencieux par rapport à ça. Donc c’est vrai que par exemple, écrire un article, ça peut me prendre une après-midi. Olivier Roland : C’est raisonnable, c’est quelques heures. Voilà, quatre, cinq heures. En fait, je ne suis pas à prendre d’un coup. J’ai des idées, ça murit dans ma tête. En général, si je m’assois et que j’écris, ça ne vient pas. Je me dis : ok, je vais parler de ça, et puis pendant deux, trois jours, ça rumine et tout d’un coup, je sais comment le présenter. Donc je l’écris et puis je ne sais plus quoi écrire donc j’arrête, je fais de la musique, je vais manger, je reviens, et j’ai la suite qui me vient. Donc quand même j’y passe un peu de temps à créer. À chaque fois ce sont des articles piliers parce j’investis pas mal de moi, de moi-même. Olivier Roland : Alors juste pour préciser pour ceux qui ne connaissent pas les articles piliers, à la base ce sont des articles –on a l’image du pilier- vraiment excellents, qui vont en profondeur, qui vont dans le détail, qu’on conçoit, sur lesquels on prend du temps, ce ne sont pas des articles vite faits, de trois ou quatre paragraphes. Ce sont des articles de fond en fait, voilà, j’ai trouvé le mot ! Olivier Roland : Des articles de fond qui vont former l’ossature du blog, et qui vont porter tellement de bon contenu que les gens vont le partager spontanément. Alors des fois on veut créer un article clip, ça ne marche pas, ça n’accroche pas, et puis des fois, on se dit : bon celui-là, je vais le publier mais je n’y crois pas et puis ça cartonne. Oui. Olivier Roland : Ce n’est pas quelque chose de prévisible à 100%. Mais on a une démarche qu’on écrit. On se dit : je vais écrire un article pilier, je vais me mettre à fond dedans, je vais faire des recherches, je veux en faire vraiment quelque chose qui tient la route. Olivier Bessaignet : Tu vois par exemple, il y a un article que je pensais être pilier sur la position des enceintes etc mais en fait, c’est un article assez spécifique, donc finalement, j’ai assez peu de retours dessus, alors que pour moi, c’est quelque chose de fondamental. Ce que ça me montre, c’est que je sais que c’est fondamental, et il faut peut-être que j’amène les gens à comprendre à quel point c’est fondamental. Donc ça me permet d’apprendre, enfin ce retour des personnes me permet de mieux comprendre comment enseigner et comment les emmener à aller plus loin. Olivier Roland : D’accord, donc pour revenir sur le mot d’ordre de travailler, tu mets quatre/cinq heures à écrire des articles, et tu fais six articles tous les un an et demi, donc je suppose que c’est plutôt raisonnable ! Olivier Bessaignet : Oui ! Olivier Roland : Pour le blog en lui-même. Je suppose qu’après tu prends du temps pour te former. Olivier Bessaignet : En fait, comment dire : la genèse a été le blog, et il y a un moment où ça a été clair dans ma tête qu’il fallait que je fasse des vidéos pointues. Pointues pour débutants. Olivier Roland : Oui parce que ton domaine, c’est logique de faire des vidéos, parce que tu peux montrer en direct dans la vidéo comment manipuler les instruments. Olivier Bessaignet : Alors, par exemple, la première vidéo, j’en ai déjà parlé. La seconde série de vidéos, ça a été : comment faire de la musique quand on n’a rien, à part un ordinateur et une souris. Donc pour faire la musique, normalement il faut une guitare, un violon, des claviers, des banques de sons etc. Quand on n’a pas tout ça, quand on n’a pas les banques professionnelles, j’ai créé une première série de vidéo qui est : comment créer un slow à partir du Bit de Billie Jean. C’est-à-dire que je prends le CD de Billie Jean, et en fait, le début c’est : (il chante) ok, on reconnaît ! Donc je découpe les éléments individuels, et après, j’ai la liberté de pouvoir créer ce que moi j’ai envie. Et donc tout de suite… Olivier Roland : Et donc tu l’as montré en vidéo. Olivier Bessaignet : Ça n’est pas quelque chose que je peux dire en texte ! Olivier Roland : Ça c’est clair ! Olivier Bessaignet : Donc c’est capture d’écran, la souris, et en fait, je ne suis pas en train de blablater sur : ça serait bien de faire de la musique, est-ce qu’on peut devenir une star. Non non ! C’est : on y va. Donc voilà, c’est ma façon d’aborder le business sur Internet, c’est : on y va. Et en fait c’est tellement inspirant que les gens commencent à faire play, à faire play et play. Ils continuent à consommer des vidéos, et ils ne s’arrêtent plus. Olivier Roland : Super ! Olivier Bessaignet : Mon business model c’est ça ! Olivier Roland : Tu as combien de vidéos alors sur ta chaîne YouTube ? Olivier Bessaignet : Je ne sais plus. Olivier Roland : De toute façon les lecteurs, enfin les spectateurs plutôt–je n’aime pas dire spectateur !- l’audience, ou en tout cas, vous qui nous regardez, vous allez pouvoir aller sur la chaîne YouTube d’Olivier, si ça vous intéresse bien sûr ! Olivier Bessaignet : Pour en revenir au blog, et à la suite des vidéos. La première série de vidéos, c’était donc pour aider les personnes à venir dans mon studio de façon plus carrée. La deuxième vidéo, c’est quand on n’a rien, comment est-ce qu’on peut démarrer à faire de la musique, créatif. Olivier Roland : Ce qui intéresse beaucoup de gens dans ton milieu. Olivier Bessaignet : Je crois que de la musique, ça passionne pas mal de monde, un peu tout le monde même ! Donc en fait, tout d’un coup, au lieu de m’adresse à des musiciens qui essayent d’être pros, ou qui ont déjà fait deux/trois CDs etc, ça m’a ouvert tout un autre panel de personnes qui viennent me voir. Donc ma deuxième série de vidéos, j’ai commencé à tourner et à être créatif à l’écran, et j’ai tourné cinquante minutes de vidéo. Je me suis dit : est-ce que je mets en ligne tout ça gratuitement, qu’est-ce que je fais ? Donc j’ai commencé à créer une page de capture, qui est : je montre ce qu’on va faire et pour aller plus loin, on donne son e-mail. Donc on peut voir la suite etc donc ça, ça a été ma deuxième étape. Donc à partir de ce moment-là… Olivier Roland : Tu as commencé à créer une liste. Olivier Bessaignet : J’ai commencé à créer une liste, et mon blog ne m’a plus servi à uniquement créer des articles de fond mais aussi à parler de ce que j’étais en train de faire. Par exemple, le premier article que j’ai fait c’est : je viens de faire une série de vidéos sur comment créer, donc si vous voulez être créatifs et que vous n’avez rien, et bien par exemple, apprenez à faire un slow, ou ce que vous voulez, ou un Bit de hard rock peu importe, à partir des sons de Billie Jean, ou de la musique que vous aimez. Voici la première vidéo et pour voir la suite… Et donc ça, ça fait partie de mon blog. Et à chaque fois que je crée un nouveau cours –j’ai créé un cours sur les équaliseurs, lui il est payant- donc je crée. Alors, comment expliquer ça. À partir d’un moment, j’ai commencé à créer des cours qui étaient tellement pointus qu’il fallait qu’ils soient payants. Parce que j’étais en train d’y passer une semaine rien qu’à faire ça, donc il fallait que ce soit rémunéré. Olivier Roland : Donc tu t’es dit à un moment je crée un produit, donc c’est un produit d’information, ce qui est complètement logique par rapport à ce que tu fais. Et donc tu mixtes le contenu gratuit que tu mets sur ton blog, avec le contenu payant qui, je suppose, est sur une plateforme d’information. Olivier Bessaignet : Voilà, donc pour pas que ce soit confus, j’ai laissé le blog tel qu’il était et j’ai créé une autre plateforme plus professionnelle dans le sens e-learning de se former, avec ces vidéos de formation plus pointues, et je me sers de la plateforme de blog pour à chaque fois lancer les nouveau cours. Donc par exemple je fais un cours sur les équaliseurs. Donc je m’étais dit d’abord : je fais un cours sur apprendre la musique. Et ensuite je me suis rendu compte que je pouvais tellement rentrer dans les détails de chaque sujet que je me suis dit : ok, je vais faire un cours sur les équaliseurs, déjà ça sera pas mal. Ensuite un cours sur les compresseurs, déjà ça sera pas mal. Un cours sur la configuration, comment câbler ses trucs, ok ? En fait ça me donne le temps de le faire. Je passe une semaine à faire un cours sur les équaliseurs. sur mon blog, je fais extraire ce qui est digeste pour un nouveau, pour un débutant. Ça me crée mon article. Je ne suis pas en train de me dire : comment est-ce que je pourrai parler des égaliseurs. Non, je viens de créer le cours payant. Je n’ai rien à inventer. Olivier Roland : Tu as juste à extraire. Olivier Bessaignet : J’en tire le démarrage, l’essentiel, ce qui est abordable, et ça me fait mon article de blog. Olivier Roland : Et tu mets à la fin de l’article, si vous voulez aller plus loin, allez là. Olivier Bessaignet : Oui ! Olivier Roland : Simple et efficace ! Olivier Bessaignet : Ça c’est assez simple et assez efficace. Donc en fait, ce que j’ai découvert en expérimentant, c’est que je ne passe plus aucun temps à créer du contenu gratuit. Je ne crée que du contenu payant. Olivier Roland : Très intelligent ! Olivier Bessaignet : Et honnêtement, c’est une façon naturelle de consommer l’information, de commencer par quelque chose d’assez succinct, qui va être gratuit, et ensuite, si on en a envie, si on le veut, si ça m’intéresse, si j’en ai l’envie, et bien je vais aller prendre quelque chose de plus pointu et de payant. Donc, pour moi, c’est l’attitude normale de la personne qui s’intéresse à quelque chose, et en fait c’est devenu mon business model. Je l’ai fait en expérimentant. C’est-à-dire j’ai créé le cours et je me suis dit comment est-ce que je vais le marqueter. Et bien en fait je n’ai pas besoin de le marqueter : j’en prends l’essentiel et c’est ça qui me permet de le lancer. Olivier Roland : Alors quel chiffre d’affaires tu fais aujourd’hui, par mois exactement, sur la plateforme ? Olivier Bessaignet : Donc là je suis régulièrement à 3000 euros par mois. Olivier Roland : Sympa ! Et quand est-ce que tu as commencé à monétiser ? Olivier Bessaignet : Je l’ai lancé en avril dernier donc ça fait six mois à peu près. Olivier Roland : Waouh ! Ça n’est pas mal six mois ! Olivier Bessaignet : Oui ! Olivier Roland : Surtout que ça n’est que le début. Olivier Bessaignet : C’est que le début, ça a marché tout de suite. Olivier Roland : Est-ce que tu as utilisé la Product Launch Formula, ou Super Lancement, ou Lancement Orchestré en français au début ? Olivier Bessaignet : Alors, c’est tombé vraiment synchro. C’est-à-dire que j’ai quand même passé beaucoup de temps à ce que mon site, ma plateforme professionnelle soit professionnelle. C’est-à-dire qu’à l’époque, il n’existait pas encore grand-chose en France sur comment faire un site membre. Donc j’ai fait un mixte entre ce que proposaient déjà les Américains, ce que proposaient déjà quelques Français. En vérité, j’ai créé une première fois, et je l’ai testée avec des personnes, et j’ai eu des feedbacks, et j’ai refondu mon offre, ok ? Olivier Roland : D’accord. Olivier Bessaignet : Donc j’ai passé pas mal de temps. Ça, ça a été un gros travail, et pas mal de doutes aussi, mais la persévérance m’a sauvée. Olivier Roland : C’est important pour réussir. Olivier Bessaignet : Et au moment où j’étais près, je suis tombé sur l’offre de Jeff Walker, parce que je ne savais pas comment le faire connaître au public. J’ai commencé à avoir une liste de personnes qui s’étaient inscrites à mes vidéos gratuites. Olivier Roland : Formidable ! Magnifique coïncidence. Olivier Bessaignet : Et j’ai suivi le cursus de Jeff Walker, et chaque semaine, j’implémentais ce dont il parlait. Donc en avril, j’ai fait le lancement de mon site, avec une mailing liste de 1500 personnes. Olivier Roland : Entièrement constituée à partir de ton blog. Olivier Bessaignet : Voilà, je suis en autonomie totale. Je fonctionne par moi-même. Olivier Roland : En gros, pas d’affiliés parce que de toute façon, tu es le seul sur ton marché. Olivier Bessaignet : Je ne suis pas, enfin pour l’instant je ne connais pas les autres, j’ai un peu regardé mais, effectivement, je suis parti, j’ai commencé sans affiliés, je commence à avoir quelques affiliés. Donc je suis parti un peu tout seul, j’ai créé mon truc un peu tout seul et là je suis en train de m’ouvrir effectivement, donc j’ai lancé seul, avec ma propre liste, avec déjà 1500 personnes, c’est déjà quelque chose de les avoir. Olivier Roland : Ça n’est pas mal ! Olivier Bessaignet : Et quand on voit ce qui existe d’autre, des personnes qui ont 10 000, 50 000, 100 000 personnes, lancer avec 1500 c’était un peu…. Olivier Roland : D’ailleurs je fais un petit coucou aux 20 000 abonnés de Blogueur Pro ! Olivier Bessaignet : 1500, avec le recul, je me dis : j’étais un peu fou. Mais surtout, j’avais cette foi dans ce que j’étais en train de créer et cette persévérance, qui font que, ok, je me suis dit : là, il faut que ça sorte, je me lance. Olivier Roland : Et donc tu as fait un Super Lancement. Olivier Bessaignet : Le premier mois, je fais 1000 euros. Le deuxième mois j’ai doublé. Le troisième mois j’ai presque doublé à nouveau, et depuis, 3000 euros tous les mois. Donc en trois mois, je peux dire : si j’avais un job, je le quitterais. Olivier Roland : Et quel est ton trafic aujourd’hui mensuel sur ton blog ? Olivier Bessaignet : Alors mon blog, pendant un an et demi ou j’avais ces six articles est resté à 1500 visites par mois. À partir du moment où j’ai commencé à créer ces nouvelles vidéos, par rapport à la structure professionnelle, enfin aux vidéos de formation, donc que j’ai commencé à plus poster, ça a été plus actif, je suis passé à 2000, 2500, 3000, je crois que j’ai lancé, je devais avoir 3000 personnes par mois. Olivier Roland : Et le lancement forcément a augmenté le trafic. Olivier Bessaignet : Voilà. C’est toujours ce qu’il se passe. Non seulement c’est une excellente manière de générer du chiffre d’affaires, de démarrer votre entreprise, de rendre rentable votre blog, mais en plus, comme vous allez être le centre d’attention du marché pendant tout la période du lancement, en général ça amène énormément de trafic et ça peut doubler, presque du jour au lendemain le trafic d’un blog. C’est ce qu’il s’est passé puisque en trois/quatre mois, je suis passé de 3000 à 6000 visites par mois, sur le blog, et j’envoyais les gens qui venaient sur le blog, sur la plateforme de cours, qui elle était inconnue, donc j’avais 0 visite par mois, et maintenant je suis à 6000 des deux côtés. C’est-à-dire que elle-même, le fait de l’avoir lancée et montée dans Google, et bien on la trouve, on n’a plus besoin de passer par le blog. Donc il y a ceux qui passent directement dessus, et ceux qui passent par le blog. Donc c’est alchimiste. Olivier Roland : Voilà. Donc on a ici un parfait exemple du business model que j’enseigne, à savoir on a un blog, on met du bon contenu dessus, ça amène du trafic, ce trafic on le convertit ensuite en prospect en capturant leur adresse e-mail, donc il faut offrir quelque chose d’intéressant en échange de l’adresse e-mail. Olivier Bessaignet : Oui ! Oui oui, c’est solide, je veux dire, je n’offre pas du vent ! Olivier Roland : Forcément, les gens qui sont dans la liste sont intéressés. Olivier Bessaignet : C’est très concret. Olivier Roland : L’idée, c’est d’offrir un bonus qui intéresse les gens et qui soit lié au produit que l’on va vendre derrière ce qui fait que l’on se génère une liste de prospects intéressés et aussi qui ont vu que l’on est expert dans le sujet, qui nous aiment bien, sinon ils ne se seraient pas abonnés. Et derrière, on utilise cette liste pour faire un Super Lancement, ou un Lancement Orchestré d’un produit qu’on a créé et qui est aussi évidemment en relation avec la thématique, et on voit que ça donne des résultats intéressants, puisque mine de rien, 6000 par an, même 12 000, ce n’est pas si énorme que ça, ce n’est pas grand-chose. Olivier Bessaignet : Non. Olivier Roland : Et pourtant tu arrives déjà à faire 3000 euros de chiffre d’affaires par moi. Olivier Bessaignet : Voilà, je réalise au contact d’autres entrepreneurs sur Internet qu’en fait j’ai un très fort potentiel empathique ou interactif ou « inspiratif ». Olivier Roland : Tu inspires les autres. Olivier Bessaignet : Voilà. Olivier Roland : Parce que ce business model peut être dupliqué dans des tas de secteurs. Olivier Bessaignet : Oui. Je veux dire c’est impressionnant. C’est ça qui est assez fort, de voir, c’est qu’en fait la base reste la même et après c’est l’information et la personnalité de chacun qui fait l’attraction et que les prospects vont aller sur tel ou tel… Olivier Roland : Mais c’est une véritable méthode, c’est un modèle. Olivier Bessaignet : Oui ! Olivier Roland : Ça peut être répété, utilisé tel que. Enfin évidemment, il faut l’adapter à son marché. Olivier Bessaignet : Oui, oui ! Olivier Roland : C’est une base solide. Olivier Bessaignet : Oui, oui. J’ai commencé à expérimenter aussi, enfin d’autres personnes commencent à me demander justement aussi comment est-ce que j’ai fait etc, et je leur donne des pointeurs, et ça marche, dans complètement autre chose, c’est extraordinaire ! Olivier Roland : Exactement ! Une objection que l’on entend souvent, c’est : oui, mais ça ne marche que pour ceux qui expliquent comment gagner de l’argent. Et là on a la preuve que non, et puis ce n’est pas la seule preuve. Olivier Bessaignet : Absolument. Olivier Roland : Il y en a des centaines et des centaines. J’ai interviewé Will Hamilton sur Blogueur Pro, il est joueur de tennis, et puis il y a des tas d’autres exemples comme ça sur le marché américain. En France, ça commence tout juste à arriver parce que comme souvent, on a 3 à 5 ans de retard sur eux, donc ça commence à venir, et Olivier en est un bel exemple. Donc non, ça ne marche pas que dans le domaine de ceux qui enseignent comment gagner de l’argent. Olivier Bessaignet : C’est ça qui était intéressant, c’est qu’en recherchant commenter présenter mes cours, j’ai pas mal expérimenté avec les business models, et les premières objections que je recevais avec les personnes avec qui je partageais tout ça : oui, mais c’est des trucs pour le marketing Internet. Oui mais c’est des trucs pour gagner de l’argent. Et en fait j’ai pu vraiment voir que ça n’a rien à voir. C’est sur la psychologie humaine, c’est sur les passions humaines, ce que l’on a envie de faire, et donc ce modèle est basé là-dessus. Olivier Roland : C’est très universel. Ça transcende même les cultures en fait. Olivier Bessaignet : Tout à fait. Olivier Roland : Évidemment, il faut toujours adapter un petit peu, voire même beaucoup, mais la base reste universelle. Olivier Bessaignet : Bien entendu. Olivier Roland : Super parcours, sympa ! Olivier Bessaignet : Voilà, donc ce que j’en tire, si je peux dire, c’est au départ, je voulais communiquer ma passion, et en fait ce que je reçois, c’est au-delà du côté technique ou du coté information. C’est-à-dire que les gens me font des retours extraordinaires. Donc la plateforme de cours par exemple, je l’ai créée pour que les gens puissent apprendre à se débrouiller tout seul. Et puis j’ai fait un forum pour pouvoir répondre de façon interactive aux personnes, sans le faire forcément par e-mail. Et puis les personnes ont commencé à se répondre elles-mêmes entre elles. Olivier Roland : Ça a diminué ton travail ! Olivier Bessaignet : Ça a diminué mon travail. Olivier Roland : C’est ce qui se passe souvent. Olivier Bessaignet : Honnêtement, là j’ai eu besoin de m’investir dans autre chose, je ne me suis plus occupé ni de mon blog, ni de la plateforme de cours pendant un mois… Olivier Roland : Et ça a continué tout seul. Olivier Bessaignet : Et ça a continué tout seul. Aujourd’hui, je passe une semaine en Arizona, tous les jours j’ai Paypal qui fait ding ! Olivier Roland : C’est la beauté de ce business-là. Et puis on peut le gérer de partout dans le monde. Olivier Bessaignet : Exactement. Olivier Roland : Donc la si tu décides de faire un tour du monde, ça ne pose absolument aucun problème. Olivier Bessaignet : Et donc mon idée, c’était d’aider les musiciens à être mieux organisés, et sur le forum, j’ai créé une catégorie qui est : Interaction. Donc il y en a un qui a commencé à dire : moi je fais de la guitare, je cherche un batteur. Il y a deux/ trois batteurs qui ont répondu, il y a un chanteur qui est venu se greffer à ça, et ils ont commencé à interagir entre eux, sur la base de mes cours, à créer de la musique entre eux, et ils sont en train de monter des groupes virtuels, des groupes de musique virtuels ! Olivier Roland : Génial, ils font chacun les mixages de leur côté… Olivier Bessaignet : Donc il y en a un qui a besoin d’un chanteur, il va dire : moi j’ai besoin d’un chanteur parce que j’ai créé tel et tel truc. Nous on a créé une maquette mais on a du mal à la mixer, est ce qu’il y a quelqu’un qui pourrait nous la mixer. Donc en fait ça crée une interaction que je n’avais pas prévue, et ils sont tous là à me dire : merci Olivier de ce que tu offres. C’est extraordinaire. À chaque fois que je crée un nouveau cours et que je dis achetez-le, on me dit : merci Olivier pour ta générosité. Olivier Roland : Voilà, ça c’est aussi très important, ce n’est pas juste à propose de gagner de l’argent. Quand on marie les compétences, la passion et le bon marketing, on aide les gens réellement, et les membres, les clients sont heureux, ils sont contents de nous donner de l’argent parce qu’en retour, ils ont une valeur qui est largement supérieure à l’argent qu’ils ont donné. Olivier Bessaignet : Donc en fait, je n’ai pas l’impression de faire du marketing, c’est vrai qu’ils y sont les pointeurs de marketing, je suis les pointeurs de marketing, je les intègre, mais moi je communique ma passion. En fait c’est le meilleur marketing que l’on puisse faire. Olivier Roland : Voilà. Je pense qu’en France on a en tête cette notion plus ou moins consciente que le marketing, c’est un peu un gros mot, que c’est quelque chose de pas très net, pas très bien, mais c’est vital pour le succès d’une entreprise. Et si vous avez une passion, vous avez une compétence et vous avez cette volonté d’aider les autres et de leur apporter de la valeur, le marketing est absolument indispensable. C’est juste de vous faire connaître, de montrer que vous êtes un expert et de donner envie à vos prospects d’acheter vos produits, et ensuite de les utiliser. Olivier Bessaignet : Absolument. Olivier Roland : Merci, on a eu un très bon aperçu de ton parcours et de tout ce que tu as fait, quels sont tes prochains projets ? Olivier Bessaignet : Donc ma première passion c’était la musique, et il a fallu que j’apprenne l’Internet pour le faire concrètement, pouvoir le communiquer par Internet. Donc j’ai appris Internet pour communiquer ma passion. Et donc Internet est devenu une nouvelle passion en fait. Donc ce que je vois, c’est que j’ai des personnes qui, justement, par rapport à la façon dont je mets mes propres produits sur Internet, me demandent : qu’est-ce que tu en penses, moi j’aimerais mettre ça en ligne… et donc à force de donner des conseils… Là où j’aime bien faire, c’est l’ergonomie, c’est-à-dire la façon dont on utilise le site Internet, quel est le parcours de la personne qui vient sur le site Internet. Je vois une erreur qui revient souvent, c’est de vouloir tout mettre tout de suite, sur la première page. Les gens n’ont pas le temps d’absorber et en fait ils s’en vont. Donc la hiérarchie de l’information sur un site Internet, ce sont des choses qui me passionnent, et je vois que ça fonctionne en dehors de la musique. Parce que l’on dit : est-ce que ça fonctionne en dehors du marketing Internet. Moi je suis en train de me rendre compte que ça fonctionne en dehors de la musique. Donc chacun voit midi à sa porte, c’est assez intéressant. Olivier Roland : Donc tu vas te lancer dans le marketing Internet alors ? Olivier Bessaignet : Donc, j’ai cette personne qui a créé un livre, et on est en train de faire son marketing sur Internet et ça marche très très bien. Olivier Roland : Et les Super Lancements ou Lancements Orchestrés, c’est une extraordinaire manière de promouvoir, c’est extrêmement efficace. On a ici aux États-Unis des exemples de personnes qui ont utilisé cette méthode pour propulser leur livre dans la liste des best sellers du New-York Times, c’est quand même quelque chose qui n’est pas évident à faire. SI je me rappelle bien, il faut faire 11 000 ventes en une semaine, la semaine de lancement, pour être dans la liste des best sellers, donc ce n’est quand même pas rien. On a l’exemple de Brendon Burchard qui non seulement a fait ça, mais en plus a généré un million de dollars de chiffre d’affaires en vente de produits supplémentaires après son livre. Donc des belles success stories. Olivier Bessaignet : Moi ce qui me passionne de voir, c’est comment la même information : moi au départ l’information que j’ai commencé à donner à des étudiants d’université, et j’ai vu que je pouvais finalement en faire des vidéos, et j’ai vu que je pouvais. Donc a priori, je pouvais faire un DVD. Mais j’ai trouvé ça plus intéressant de faire un site membre où les gens peuvent s’inscrire. Olivier Roland : Et puis comme ça les musiciens de Polynésie peuvent plus facilement aussi suivre tes cours ! Olivier Bessaignet : Voilà c’est ça. Donc c’était intéressant de voir que le même contenu, qu’il soit à la base créé à partir d’un livre, à partir d’une formation, à partir de conférences, et bien aussi ça peut être un DVD, être sur Internet, toute cette information peut prendre des formes différentes. Et ça vraiment, ça me passionne. Olivier Roland : Très bien. Alors pour terminer, est ce que tu as un conseil à donner pour les personnes qui nous regardent, et qui voudraient peut-être se lancer demain, débutants ? Olivier Bessaignet : Moi je ne peux parler que de mon expérience et effectivement, déjà de savoir quel est le sujet dans lequel on veut s’impliquer, parce que quand même, c’est pas mal d’implication, et moi ça a fonctionné car les questions, il faut commencer quelque part. Ce qui est important, c’est de commencer quelque part, même si ça rate, c’est important que ça rate, quelque part. Parce que le fait que ça rate, on apprend quelque chose. C’est mieux si ça marche ! Olivier Roland : D’accord. Olivier Bessaignet : Mais de commencer par un sujet, me dire : ok, ça, ça me passionne, je fais quelque chose avec. Moi je suis toujours dans : il faut faire quelque chose. Les musiciens, je leurs dit : c’est super de composer à la maison, mais faite un CD. Enregistrez, allez sur scène. Ce qui est important, c’est de s’exprimer. Donc, pour un blog, pour un produit, la première chose qui est importante, c’est d’exprimer ce que l’on a envie, exprimer ce que l’on sait du mieux que l’on peut aujourd’hui, sachant que ça sera mieux demain. Mais il ne faut pas attendre demain pour se dire : ça sera mieux demain. Non, c’est maintenant, c’est maintenant qu’il faut le faire, exprimer ce que l’on sait. Même si l’on a l’impression de savoir peu, c’est important de l’exprimer maintenant. Parce qu’en fait, c’est ce retour, cette interaction qui va vous faire comprendre où va la suite, comment est-ce que je peux perfectionner ce que j’ai fait, comment est-ce que je peux l’étendre et c’est en faisant qu’on découvre la suite. On ne peut pas imaginer le monde qu’il y a derrière tant que l’on n’en l’a pas fait. Donc la première étape, c’est de s’y mettre. Olivier Roland : Agir ! Olivier Bessaignet : Agir, faire réussir. Olivier Roland : Alors c’est vraiment intéressant, parce que j’ai aussi interviewé Will Hamilton et Pat Flynn qui sont deux blogueurs américains connus, sur Blogueur Pro, je leur ai posé la même question, et ils m’ont tous les deux répondu la même chose. Et ça c’est quelque chose que je vois souvent. Il y a beaucoup de personnes qui consomment entre guillemets de l’information sur l’Internet marketing, qui lisent des blogs, qui achètent des formations et qui n’en font rien. Et c’est la première chose à faire ! Il faut apprendre, ça c’est clair, il ne faut pas faire n’importe quoi, mais il faut agir. Expérimenter et tirer parti de ses erreurs, et continuer. Continuer à agir, c’est vraiment vraiment la clé. Donc vous qui nous regardez, si jusque-là vous n’avez fait que regarder les vidéos, lire les articles sans en rien faire, je vous demande de faire quelque chose. À partir d’aujourd’hui, promettez-moi, mettez-le moi en-dessous dans les commentaires en-dessous de cette vidéo, dites-moi : oui, Olivier, je m’engage à ne plus lire d’articles, à ne plus regarder de vidéos tant que je n’aurais pas appliqué ce que j’ai déjà appris, parce que c’est ça qui va vous mener au succès, ça n’est pas juste rester chez vous derrière votre ordinateur à « consommer du Youtube ». Olivier Bessaignet : C’est vrai que moi j’ai des blagues avec ça, c’est-à-dire qu’il y a des moments où je suis dans la créativité, et il y a des moments où je suis dans la recherche. C’est-à-dire que je ne sais plus trop par où prendre les choses. Olivier Roland : D’accord. Olivier Bessaignet : Et c’est là que je vais aller chercher l’information, tel marqueteur, comment il fait, Olivier, comment est-ce qu’il crée son blog, c’est là que je vais regarder un peu comment font les autres. Je prends l’information, et puis je la laisse digérer. Et puis il y a un moment où je n’ai plus envie d’aller voir quoi que ce soit, et c’est là que ça commence à monter. Chacun vraiment, a sa façon de faire, il y a des gens qui sont plus organisés, qui ont besoin de se cadrer. Moi je ne viens pas du tout de là, moi c’est beaucoup plus instinctif. Quand je ne sais plus quoi faire, je vais me coucher, je m’allonge pendant une demi-heure, et tout d’un coup, j’ai tout qui vient. Donc ce qui est important, c’est de se connaître en fait. La créativité, elle vient surtout en se connaissant. Il y a certaines personnes qui ont besoin de cadrage, il y a d’autres personnes qui ont besoin de sentir les choses venir de l‘intérieur. C’est aussi une astuce que je peux peut-être donner. Olivier Roland : Très bien Olivier, merci. On a vraiment été dans le détail dans cette longue interview. Donc si vous êtes encore là, c’est que j’espère le contenu vous a intéressé. Donc merci beaucoup d’avoir partagé ton histoire. Olivier Bessaignet : Merci Olivier. Olivier Roland : Et à très bientôt pour une prochaine aventure. Olivier Bessaignet : Avec plaisir !
November 2 2011, 7:00pm
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J'ai publié sur blogueur-pro.com
Interview de Tim Ferris : la vérité sur La semaine de 4 heures
L’une des erreurs de compréhension les plus profondes que l’on puisse faire à propos de La semaine de 4 heures est de croire que l’objectif à atteindre est de travailler 4 heures par semaine, ni plus ni moins. C’est une erreur très courante, alors même que l’auteur explique dans le livre que le titre est un titre marketing sélectionné après des tests de performance, et que le concept réel est approfondi sur des pages et des pages . Quand j’ai rencontré Tim Ferris à San Francisco, je n’ai donc pas pu résister à la tentation de lui poser directement la question. Vous trouverez sa réponse peut-être surprenante ! J’en ai profité pour aborder avec lui d’autres points, comme le nombre d’heures de travail par semaine qu’il effectue, comment il applique la philosophie Stoïcienne au quotidien et son prochain projet, qui est très différent de son premier livre :
*** Soyez sûr que les sous-titres en Français sont bien activés ! Si ne c’est pas le cas, cliquez sur dans la barre juste en dessous de la vidéo ! L’icône se colorera alors en rouge : *** Transcription texte de l’interview :
Olivier Roland : Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle vidéo de Blogueur Pro. Je suis actuellement avec Tim Ferris. Hello Tim ! Tim Ferris : Hello ! Olivier Roland : Tim, tu es donc célèbre pour ton livre "La Semaine de 4 Heures" Pour commencer, peux-tu nous donner ta définition du travail ? Et par exemple, considères-tu cette interview comme du travail ? Tim Ferris : C’est une bonne question… Pour moi, le travail est soit quelque chose dont la motivation première est financière, soit quelque chose dont je veux me débarrasser. Donc je ne considère pas cette interview comme du travail. On va bientôt prendre le petit-déjeuner, et on a déjà passé du temps ensemble ce week-end. Ça ressemble plus à une conversation entre amis. Olivier Roland : Super… D’accord.Tu expliques dans ton livre que tu as choisi le titre après l’avoir testé sur Adword, et que c’était le titre le plus intéressant et le plus accrocheur. Mais, corrige-moi si je me trompe, le livre ne traite pas du tout de la possibilité de ne travailler que quatre heures par semaine, ni plus ni moins ? Tim Ferris : Je ne mets pas vraiment l’accent sur le "4", mais je voudrais dire une chose à propos de ça. En 2005, je passais entre deux et quatre heures par semaine à gérer mon entreprise de nutrition sportive, à partir de l’étranger… en général de l’Argentine. C’est donc à peu près le temps que je consacrais hebdomadairement à la gestion de mon entreprise, active dans 15 pays différents. Mais l’objectif n’est pas d’inciter les gens ou tous les lecteurs à ne travailler que 4 heures par semaine, l’objectif est de tirer profit de certaines analyses et expérimentations pour augmenter le niveau de productivité autant que possible. Admettons que tu multiplies ta productivité par 10, ce qui je pense est atteignable pour beaucoup de monde. Si tu fais ça, tu peux soit réduire ta semaine de travail de 40 à 4 heures et accomplir la même chose, ou tu peux continuer à travailler 40 heures, mais accomplir 10 fois plus, soit faire quelque chose entre les deux. Beaucoup de gens ayant lu le livre, des banquiers en investissement par exemple, continuent à travailler le même nombre d’heures mais accomplissent bien plus. Olivier Roland : Je pense qu’il y a désormais des gens qui travaillent moins, mais il y a beaucoup de gens, parce que je pense qu’ils n’ont pas bien lu le livre, qui ne comprennent pas que l’on n’est pas obligé d’aller à la plage tous les jours. Tim Ferris : Oui. Olivier Roland : Le message essentiel de ton livre est de travailler uniquement sur ce qui est vraiment important dans notre vie et du coup d’avoir le temps nécessaire pour vivre ses passions. Tim Ferris : Oui. Olivier Roland : Tu es d’accord avec ça ? Tim Ferris : Oui, absolument. Je pense qu’une des plus mauvaises interprétations du livre est que les gens pensent que le but est de rester "inactif", de rester à la plage ou faire du snowboard pour le restant de leurs jours, ce qui est d’ailleurs acceptable si c’est pour les vaçances, ou pour seulement quelques mois, après avoir travaillé des années. Mais au final, le but est d’avoir le contrôle de son temps, la plus rare des ressources, et, lorsque que l’on contrôle ce temps – il y a bien sûr des gens qui vont le gâcher malgré le contrôle qu’ils en ont – mais j’espère qu’il y aura une grande partie de mes lecteurs qui l’utiliseront positivement et auront un impact sur le monde. Et on a déjà vu des ças, des centaines de mes lecteurs ont décidé de vendre leur entreprise ou alors de s’investir dans des associations çaritatives et collecter des fonds pour défendre une çause. Ceci est très courant, on a eu des ças vraiment fantastiques. Mais vraiment, si pour quelques semaines ou quelques mois, on souhaite faire du snowboard ou s’amuser autrement, cela ne pose évidemment aucun problème. C’est le message qui vous est destiné : on peut en profiter au fur et à mesure. On n’a pas besoin d’attendre la retraite dans 20 ou 30 ans. Olivier Roland : Cool. Alors maintenant, combien d’heures par semaine travailles-tu ? Tim Ferris : Et bien, cette semaine est évidemment une exception. Ce qui est très important de comprendre, c’est que je ne fais jamais rien que je ne veuille faire juste pour gagner à l’argent. Je suis très occupé, comme par exemple pour cet évènement qui était très marrant mais ce n’était pas juste pour l’argent. Donc je suis vraiment très occupé.Je dois par exemple travailler pour respecter le çalendrier de mon livre, comme pour le premier livre que je vais publier par l’intermédiaire d’Amazon, et c’est très excitant. Mais j’aurais signé le contrat même si, imaginons, il n’y avait pas eu d’édition papier ou autant d’argent en jeu, tout simplement parce que je trouve ça excitant. Je dirais que ma semaine typique est très chargée. Je commence ma journée à partir de 10 ou 11h du matin. J’aime bien me consacrer à différents projets tard dans la nuit. Il se peut que je travaille une journée entière sans m’arrêter sur des projets vraiment intéressants. Mais je vais aussi au club de gym, ou nager, cela ne me dérange pas de prendre trois ou quatre semaines de congés. J’ai d’ailleurs récemment pris trois semaines de congés en Colombie. Pas de mail, pas de çalendrier, pas de téléphone portable… Olivier Roland : Waow ! Tim Ferris : Tout ça pendant trois semaines. Et j’y arrive sans que mon monde ne s’écroule. Tout va bien. Je pense que la faculté de dire non est toute aussi importante que de dire non. Mais je suis très actif, j’adore construire. Olivier Roland : Oui. Moi je ne peux m’empêcher de consulter mes mails à chaque fois que je pars en vaçances pendant au moins 20 minutes par jour. Utilises-tu un système d’aide à l’organisation personnelle ? Tim Ferris : J’utilise plusieurs types de logiciels. Je n’utilise pas un "système" proprement dit, mais comme je l’explique dans le livre, j’utilise tout de même des règles spécifiques aussi bien pour la messagerie que pour les tâches à accomplir en début de journée. L’alimentation joue d’après moi un rôle essentiel dans notre productivité. J’ingère donc 30 grammes de protéines dans les 30 minutes qui suivent mon réveil, je bois du çafé turc à la place du çafé normal… J’utilise plein de petits trucs comme ça pour ma productivité. Mais… Tiens, regarde, c’est juste une coïncidence, c’est le seul T-shirt propre qu’il me reste (Tim porte un t-shirt Evernote), j’utilise très souvent Evernote, de manière quotidienne même. Je l’utilise pour çapturer de l’information. Je n’ai donc pas besoin d’avoir des fichiers et dossiers éparpillés un peu partout. (Note : le lien vers Evernote est un lien affilié. Cependant, l’utilisation est gratuite pour un compte de base, qui suffit amplement pour se faire une idée de l’outil !) Une autre astuce qu’on ma enseignée, très simple : lorsque je télécharge des fichiers, je ne les range pas dans des dossiers. 99% du temps, je les télécharge dans mon dossier de téléchargements. C’est à cet endroit que je fais mes recherches. C’est une idée simple, mais qui fait gagner un temps considérable, parce que tu ne perds pas de temps à ranger tes fichiers dans différents dossiers et à les y retrouver. La seule exception est lorsque je télécharge des photos. C’était en fait une astuce qui me vient de Livy de Venture Axe in Angels List. Merci Livy !
Cela finit vraiment par faire gagner du temps, parce qu’on utilise par exemple Spotlight pour tout trouver sur Mac, ou on peut utiliser Quick Silver ou d’autres logiciels similaires. Sinon, les gens me considèrent comme un expert de la gestion de temps. Je me vois plutôt comme un expert de la gestion des priorités. Du moment que je fais attention à bien évaluer les choses. Et que je sais quel investissement génère le meilleur rendement, je suis en mesure de me concentrer sur les une ou deux tâches qui auront le plus d’impact sur le reste. Olivier Roland : Cela fait partie de la Règle des 80/20 n’est-ce pas ? Tim Ferris : Oui, exactement. Je pense que faire les bons choix me permet d’être très effiçace. Ceci est à mettre en opposition au concept d’efficience, qui est la faculté de pouvoir bien gérer plusieurs choses simultanément. Je ne suis pas très bon pour gérer plusieurs choses en même temps. On ne devrait vraiment pas en parler . Olivier Roland : Tu es un fan du stoïcisme, et tu parles beaucoup de Sénèque sur ton blog. Comment essayes-tu d’appliquer le stoïcisme dans ta vie de tous les jours ? Tim Ferris : Il y a plusieurs façons dont j’applique le stoïcisme et l’épicurisme. Je pense que ces deux philosophies se complètent très bien. La première chose que je fais chaque jour quand je me réveille est de rester allongé au lit et de passer en revue toutes les choses pour lesquelles je suis reconnaissant. Ça c’est donc la première chose que je fais le matin. Ensuite, je me rappelle qu’on a toujours suffisamment de temps pour accomplir tout ce qui est important. On a toujours suffisamment de temps. C’est ainsi que je démarre ma journée. Ce que j’essaye de faire par la suite après le çafé ou le thé, c’est 5 minutes de méditation "vipassana". Olivier Roland : Vipassana ? Tim Ferris : Oui, de la méditation vipassana. Tout ça est lié à la philosophie stoïque. Être un Stoïcien, c’est être conscient de deux choses. Premièrement, il faut s’entraîner à ne pas réagir émotionnellement de manière excessive lors de situations déliçates qu’on ne contrôle pas. C’est très important. Donc la première chose, c’est de ne pas réagir de manière excessive, quelle que soit la situation. Deuxièmement, il faut s’entraîner à chérir sincèrement les choses qu’on ne peut pas nous enlever, et uniquement ces choses-là. Cela revient à apprendre à ne pas s’attacher aux choses matérielles. Vous pouvez mettre ça en pratique. Moi je le fais quelques fois dans l’année. Je donne au moins deux ou trois sacs de vêtements. Et ce que je fais aussi tous les deux mois, pendant une semaine ou deux, je porte des vêtements très bon marché, comme par exemple des T-shirts blancs que l’on peut acheter au supermarché, un jean que je vais porter pendant une semaine. Je mange aussi pour pas cher du tout. Tout cela me rend serein en pensant au pire. J’ai des choix difficiles à faire, des contrats, des partenaires potentiels…Et je me dis, tiens, là je pourrais me faire 10 ou 20% de plus. Mais si je m’entraîne à vivre de manière ascétique, je me rends compte finalement que je n’ai besoin de rien. Cela me donne le courage de prendre les bonnes décisions à long terme. Et je pense que c’est une fantastique façon de vivre pour les entrepreneurs. Et bien sûr mon livre préféré, comme tu le sais, est "Lettres à Lucillius". Il a été écrit par un stoïcien appelé Sénèque. Je le recommande très chaudement. Olivier Roland : Je pense que tu es une des rares personnes à vraiment vivre le stoïcisme. Tim Ferris : Oui. Olivier Roland : Beaucoup de gens le lisent ou l’étudient mais… Tim Ferris : Oui, j’essaye vraiment de le vivre. Une autre personne qui y arrive très bien est Ryan Holiday. Tu as rencontré son directeur du marketing à l’Ameriçan Apparel. Olivier Roland : Ah oui. Tim Ferris : Il a décroché ce boulot à 21 ou 22 ans, c’est un gars vraiment productif. Mais je trouve le stoïcisme vraiment très pratique. Si vous devez lire un guide pratique, commencez par des classiques. Et l’un d’eux devrait être "Lettres à Lucillius". Olivier Roland : Pour terminer cette interview, peux-tu nous parler un peu de ton prochain projet ? Tim Ferris : C’est "Être un Chef en 4 Heures". C’est un projet inattendu qui m’est venu de manière très étrange. Ça a démarré après avoir rencontré différentes personnes, disons cinq à dix, liées à la restauration, à la cuisine, à la nourriture, à l’abattage, à la chasse, etc. On ne m’avait jamais initié à la cuisine. Je pensais que c’était ennuyant, difficile, que ça prenait du temps, qu’il fallait faire la vaisselle… Toutes ces choses-là ont été pour moi un frein à l’apprentissage de la cuisine. Je ne sais faire que des oeufs brouillés, rien de plus. Des oeufs brouillés, et peut-être des toasts… Je me suis donc pris de fascination pour la nourriture, et pour la relation que les gens entretiennent avec la nourriture. Et comment on peut apprendre la philosophie à travers la nourriture, comment on peut apprendre la productivité à travers la nourriture. Donc on peut transformer la cuisine en un super outil d’enseignement. J’ai trouvé ça vraiment excitant. Il y a aussi de nombreuses façons de tricher, positivement pour concocter des supers plats en 10-15 minutes. Je pense que "Être Chef en 4 Heures" sera un des livres de cuisine les plus inhabituels qui soit. Et j’espère… En fait c’est un livre de cuisine pour les gens qui ne cuisinent pas. Olivier Roland : Génial, donc il faudra que l’achète. Tim Ferris : Il va être publié par Amazon. C’est le premier livre vendu par leur nouveau bureau de New-York. C’est donc très excitant. Il était en couverture du New York Times la semaine dernière. Un truc super excitant. Je me sens vraiment… chanceux. J’ai eu de sacrées aventures ces dernières années . Olivier Roland : Merci Tim ! J’ai vraiment adoré avoir cet entretien avec toi. Ton livre a complètement changé ma vie et je t’en suis très reconnaissant, donc merci Tim. Tim Ferris : Merci pour l’interview. Que pensez-vous de cette interview ? N’hésitez pas à partager votre avis dans les commentaires !September 7 2011, 5:45pm
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J'ai publié sur blogueur-pro.com
Interview : Comment Pat Flynn gagne 20 000$ par mois avec son blog
Lorsque je suis allé à San Diego, j’ai eu la chance de rencontrer Pat Flynn du blog The Smart Passive Income, dont j’ai déjà parlé dans mon article 5 blogs Anglo-Saxons étonnants à suivre pour découvrir des entrepreneurs qui bougent, et j’en ai profité pour l’interviewer. Nous parlons entre autre choses de son succès, de comment il en est arrivé là, et du temps qu’il passe chaque semaine sur son blog et ses autres projets :
*** Soyez sûr que les sous-titres en Français sont bien activés ! Si ne c’est pas le cas, cliquez sur dans la barre juste en dessous de la vidéo ! L’icône se colorera alors en rouge : ***
Transcription texte de l’interview : Olivier Roland : Bonjour Pat, tu es connu pour ton blog, "The Smart Passive Income", dans lequel tu partages tes techniques pour créer un revenu passif sur Internet. Avant de commencer cette interview, est-ce que tu peux nous dire quel est le trafic mensuel sur ton blog et combien d’argent tu gagnes en moyenne pour que nos auditeurs puissent avoir une idée de ton succès ? Pat Flynn : Bien sûr, j’ai environ 6000 visiteurs quotidiens sur le blog, et le revenu mensuel est variable, et il a augmenté depuis mes débuts, il y a 3 ans. Mais, je dirais entre 25 et 30 000 $ US par mois. Oui, je suis très heureux et chanceux d’en être là, et je suis toujours content de partager mon histoire, alors, merci pour cette interview. Olivier Roland : Je suis aussi très content d’être avec toi, car j’ai envie de montrer à mes lecteurs français le succès d’autres blogueurs. Pour le moment, il y a surtout des blogueurs américains, et assez peu de français, mais je veux changer cela. Alors… écoutez bien ce que Pat va nous dire !
Est-ce que tu peux nous raconter tes débuts sur Internet? Pat Flynn : Bien sûr, il vaut mieux commencer juste après l’université je venais d’obtenir mon diplôme d’architecte et j’ai commencé à travailler dans un cabinet et j’adorais ce boulot. Je voulais être un architecte pour le reste de ma vie, c’était ma passion… Et, en 2008, aux Etats-Unis, la situation économique était terrible, comme partout dans le monde d’ailleurs, de nombreuses personnes ont perdu leurs emplois… et ça a été mon cas. Ça a été une période très difficile pour moi, j’ai perdu mon boulot alors que j’allais me marier, et je voulais pouvoir subvenir aux besoins de ma future famille, et je ne savais pas quoi faire pour m’en sortir financièrement, et, par chance, lorsque je travaillais, j’avais créé ce blog, pour cet examen que je devais passer, Le L.E.E.D, "Leadership in Energy and Environmental Design". En gros, il s’agit d’un examen d’architecture qui se concentre sur le développement durable, les bâtiments écologiques, etc. J’avais créé ce site, pour réunir toutes mes notes car je voyageais beaucoup et mes bouquins étaient très lourds, alors, j’ai mis mes notes online, pour pouvoir y accéder de n’importe où, et j’ai également proposé aux collègues qui passaient aussi cet examen d’avoir accès au site. Nous avons tous passé l’examen avec succès, et je n’ai plus touché à ce blog et je n’ai jamais pensé que je pouvais gagner de l’argent avec. Mais, c’est quand j’ai perdu mon emploi, que j’ai découvert le marketing Internet, et, on m’a encouragé à tenter ma chance. J’écoutais les podcasts de personnes qui avaient eu du succès online, et, avant, je les écoutais pour le plaisir, mais, à ce moment-là, j’avais besoin de gagner de l’argent, et j’avais déjà ce blog, et je me suis dit que je devais tenter ma chance, je n’avais pas d’autre option. Et c’était vraiment le cas car, dans le secteur de l’architecture, il n’y avait pas d’embauches, on continuait à renvoyer les gens. Alors, je pouvais soit bosser au McDo, soit tenter le marketing Internet. Une des premières choses que j’ai faites a été de proposer une section "commentaires" et aussi consulter le trafic réel sur mon site, sans en attendre grand chose en fait. Et, le jour suivant, j’apprenais que des milliers de gens du monde entier venaient sur mon site chaque jour. En fait, je ne savais pas que c’était un examen mondial, des gens de partout, jusqu’à 5000 visiteurs par jour, utilisaient mes notes pour passer cet examen. Olivier Roland : Et tu ne le savais pas? Pat Flynn : Non, je ne le savais pas. Et ça m’a plutôt effrayé au début, je n’y connaissais rien en mots-clés ou sur Google, mais, apparemment, Google avait trouvé toutes les informations que j’avais dans mes notes et, les gens pouvaient les trouver par l’intermédiaire de Google. J’avais tout ce traffic, et j’ai essayé d’en apprendre autant que possible sur le marketing Internet. Tout d’abord, j’ai mis des pubs sur le site avec google AdSense. Je me souviens du tout premier clic, j’ai gagné environ 25 cents. Evidemment, ça n’est pas grand chose… Mais ça t’a montré qu’on peut gagner de l’argent avec Internet. Oui! Et c’est vraiment ce qui a tout changé pour moi, Alors j’ai exploré les possibilités de mon site, j’ai optimisé les publicités, leurs emplacements, etc. Et, je gagnais entre 20 et 30 $ par mois, ce qui n’est pas beaucoup, une fois encore, mais, c’était un début, et j’ai vu ça comme un encouragement, pour continuer à apprendre. Et, ensuite, j’ai contacté les entreprises qui étaient liées à cet examen pour leur proposer de faire de la pub sur le site. Je leur louais des espaces publicitaires pour 100 ou 200 $ par mois. J’ai eu quelques clients , et je gagnais alors 300 ou 400 $ par mois, ce qui est très bien, mais toujours insuffisant pour en vivre. Olivier Roland : C’était quand? Pat Flynn : C’était pendant l’été 2008. Et c’est là que j’ai rejoint le "Mastermind Group", pour en apprendre autant que possible et ces experts me disaient donc ce que je devais faire et un d’entre eux m’a dit que je devrais écrire un e-book. “Tu as beaucoup de traffic, tu as déjà toutes les informations, mets tout ça dans un e-book et vend-le pour 20, 30 ou 40 $”. Et tout d’abord, je n’étais pas emballé, ça avait l’air d’être beaucoup de travail, je ne savais pas comment le faire mais j’ai continué à me renseigner sur la marche à suivre, et, je me suis lancé. En 6 semaines j’avais terminé mon e-book, je l’ai vendu sur mon site, et le premier mois, j’ai gagné 8000 $ avec ce seul e-book, qui faisait 50 pages. Et, le mois suivant, j’ai gagné 10 000 $, puis 12 000 le mois d’après… Je suis alors revenu au Mastermind Group, en leur disant : "Merci, vous m’avez tellement aidé… qu’est-ce que je fais maintenant?" Je voulais aller encore plus loin. et, celui qui m’avait dit de faire un e-book m’a dit de faire un audio-book : "Enregistre ton livre en MP3 et vend-le avec ton e-book." J’ai suivi son conseil, et mes revenus ont doublé je gagnais 18, 19 000 $ par mois, et, en mars 2009, je venais de me marier, et je suis parti pendant 2 semaines à Hawaii, et j’ai gagné un record de 30 000 $ ce mois-là, en revenu passif principalement, ce qui signifie que je peux gagner cette somme sans avoir à être présent : j’étais à Hawaii pendant deux semaines et j’ai gagné 30 000 $. J’ai été payé pour partir en lune de miel !
Je n’arrivais pas à y croire. C’était génial. Et ça s’est passé ainsi grâce au fonctionnement de mon site qui se base sur le modèle de Tim Ferriss pour "la semaine de 4 heures", créer quelque chose qui peut être automatisé, qui n’ait pas besoin de vous que vous le faisiez en sous-traitant ou avec des assistants virtuels, etc. Créer un business qui puisse fonctionner sans vous. Et c’est ce que j’ai fait, les gens peuvent venir sur mon site, et acheter mon e-book qui leur est livré directement par email et l’argent arrive sur mon compte. Je n’ai pas besoin d’être là, je n’ai rien à faire, je me lève le matin et il y a de l’argent sur mon compte. Olivier Roland : Tu gagnes de l’argent en dormant ! Pat Flynn : Oui, c’est ça. Je n’aurai jamais pensé ça possible mais c’est ce qui se passe… et à ce moment-là, je m’en sortais si bien, et j’étais si heureux de ce qui m’arrivait, le marketing Internet et mon blog ont changé ma vie alors, j’ai lancé le site web, dont tu parlais précédemment, "Smart Passive Income" et c’est là que je parle de mon expérience, de mon autre business, j’explique pourquoi il a eu du succès et j’essaie d’aider les autres à trouver ce pour quoi ils sont doués, pour leur faire gagner de l’argent grâce à leurs passions, en mettant en avant l’idée qu’il faut automatiser son business. Et… tout ça s’est fait très lentement j’ai voulu abandonner ce blog très souvent. Olivier Roland : Vraiment? Pat Flynn : Oui, absolument. J’ai presque tout arrêté 3 ou 4 fois, parce que j’avais pas assez de traffic, les commentaires venaient toujours des mêmes personnes, je ne renouvelais pas mon public. Olivier Roland : Tu l’as créé quand? Pat Flynn : En octobre 2008. Pendant un an, il y a eu très peu de traffic, très peu d’interactions et, après un certain temps, ça a commencé à marcher, sans que je fasse rien de spécial. Des gens ont trouvé mon site, l’ont partagé autour d’eux, et c’était parti. Yaro a parlé de moi dans "Entrepreneurs Journey" et aussi Darren Rowse sur ProBlogger.net, un des plus importants blogs au monde. Le public a appris mon existence, et les choses ont décollé. Et, j’ai aussi une chaine sur Youtube qui a beaucoup de succès. Certaines de mes vidéos ont jusqu’à 700 000 vues maintenant, J’ai aussi mon podcast sur iTunes… iTunes m’aide beaucoup à trouver de nouveaux publics et à partager mon histoire et mes expériences, et maintenant, le blog "Smart Passive Income" gagne plus de 20 000 $ par mois. Olivier Roland : Mais, au début, tu ne pensais pas pouvoir gagner d’argent avec? Pat Flynn : Non, je ne l’ai pas créé pour gagner de l’argent, simplement comme un moyen de partage comme pour le premier site, et les gens aiment lorsque l’on partage des informations, comme tu le fais avec ton public, et beaucoup de ces gens, pas tous bien sûr, voudront vous récompenser en achetant tes produits, ou en cliquant sur un lien affilié ou en partageant ton site avec quelqu’un qui achètera tes produits Olivier Roland : Oui, c’est vrai. Lorsque l’on crée un bon contenu, les gens veulent vous récompenser. Avec mon premier produit "Agir et Réussir" certaines personnes voulaient seulement me remercier, elles me disaient: "Olivier, je n’ai pas vraiment besoin de ton produit… mais je vais l’acheter quand même pour te remercier.” Pat Flynn : Oui, ça m’est arrivé aussi. Olivier Roland : Toi, aussi? Donc, c’est très important de proposer un contenu de qualité. Tu as partagé beaucoup de choses intéressantes avec nous, et tout d’abord, le fait que tu n’as pas beaucoup travaillé pour mettre tes notes sur le Web. Tu aurais pu garder tes notes sur ton ordinateur et ne jamais les publier. Mais, tu as choisi de les publier et je pense que beaucoup de gens peuvent faire la même chose. C’est un bon point de départ. Beaucoup de gens ont déjà de bons contenus sur leurs ordinateurs et ils ne pensent pas à les publier sur un blog Pat Flynn : Oui, tu as tout à fait raison Olivier Roland : Oui, et vous pouvez faire ça, si vous avez déjà des choses qui marchent pour vous et vous n’avez plus qu’à les publier ça vous prendra 5 minutes, et Google vous enverra du trafic, et vous aurez peut-être une bonne surprise comme Pat Pat Flynn : Oui, c’était une très bonne surprise. Ça prend du temps. Quand je raconte mon histoire, on me dit, Waouw, un jour tu écris un e-book, et tout à coup, tu as plein d’argent. Mais, en réalité, j’avais ce blog avec mes notes sur l’examen pendant un an avant, et… tout se passait sans que je le sache et, c’est seulement une fois que j’avais construit cette confiance que j’étais devenu un expert, car personne n’écrivait sur ce sujet, j’étais le seul. On me voyait comme un expert, et quand j’ai sorti mon livre, il s’est très vite vendu car, tout d’abord, le contenu gratuit était très bon donc, les gens se disaient, “si le contenu gratuit est bon, le contenu payant doit être excellent”. Et, ensuite, comme tu l’as dit, ils voulaient me remercier de les avoir aidé à passer l’examen. Certains l’avaient déjà passé, et ont quand même acheté le livre. Donc, faire quelque chose, et le publier online, pour votre public, pour Google… Allez-y. Olivier Roland : Passez à l’action! Pat Flynn : Oui, exactement. Olivier Roland : Ok. Donc, tu expliques sur ton blog comment gagner de l’argent sur Internet, mais, surtout, comment le faire passivement, ou aussi passivement que possible. Alors, est-ce que tu peux nous dire combien d’heures tu travailles par semaine? Pat Flynn : C’est une question difficile, car je travaille très dur en ce moment, mais, sur de nouveaux projets, pour des choses que je crée, pour qu’elles soient automatisées à l’avenir. Alors, je pourrais ne pas le faire, et ne travailler qu’1 ou 2 heures par semaine, et toujours gagner entre 20 et 30 000 $ par mois. J’essaie de ne travailler que 4 heures par jour car j’ai une famille et je veux passer du temps avec eux, donc, 4 heures par jour, c’est une moyenne, si j’ai quelque chose d’important à faire, je travaillerai 8 ou 9 heures, et je ne ferai rien le jour suivant. Ça n’est pas 100% automatique, pour le livre de l’examen par exemple, ça n’était pas 100% passif, car on me posait des questions et je devais répondre à des emails, etc. Mais, pendant le mois de mars, que j’ai passé à Hawaii j’ai travaillé 2 heures, sur tout le mois, simplement à répondre à des emails. et ça a été un mois record pour moi. Donc, oui, je travaille dur maintenant sur de nouveaux projets, et aussi sur la rédaction du blog. Ça n’est pas une activité passive du tout. Tu dois en permanence produire du contenu mais, il te sert de plateforme pour lancer les produits qui deviendront passifs, ou pour démarrer un cours, ou des liens d’affiliés, ce que tu veux. Une fois que tu as publié quelque chose, c’est terminé, et cela restera accessible, par Google, par d’autres sites, par les recommandations d’un ami, etc., tu auras toujours l’opportunité de gagner de l’argent grâce à ça, donc, une fois encore, il s’agit de publier des choses, et, j’aime l’image d’une graine qu’on plante, si tu plantes une graine, tu n’auras pas de plante le jour suivant, mais si tu continues à en planter, un jour tu auras une forêt toute entière, Olivier Roland : J’aime cette image. Pat Flynn : Ou peut-être un champ de céréales… Au moins ça se mange. Olivier Roland : Oui, c’est ce que dit Tim Ferriss dans son livre, les gens ne comprennent pas, quand vous avez une muse qui marche, vous ne devez pas aller à la plage chaque jour ! Si vous le souhaitez, vous pouvez travailler, vous avez la liberté de choisir ce que vous voulez faire, et si vous voulez travailler, c’est à vous de voir. Pat Flynn : Moi, je choisis de travailler. Olivier Roland : Oui, parce que tu aimes ça. Pat Flynn : Oui, j’adore tellement ça que je n’ai pas l’impression de travailler. Olivier Roland : D’ailleurs, c’est ma prochaine question. Je la pose à tous les entrepreneurs que je rencontre, car je la trouve très intéressante : Quelle est ta définition du travail? Et, par exemple, est-ce que tu vois cette interview comme du travail? Pat Flynn : Je pourrais prendre une approche scientifique, et dire que ce qui demande de l’énergie est du travail. Mais je pense que le travail, dans le sens traditionnel du mot, c’est-à-dire un boulot classique de 9h à 5h… Le travail, c’est obtenir de l’argent en résultat du temps que vous aurez passé à faire quelque chose. Je travaille 5 heures, on me paye 5 heures. Je travaille 10 heures, on me paye 10 heures. Alors, au lieu, d’utiliser le terme de travail pour le type de revenu passif dont nous parlons ici, je préfère voir ça comme un investissement. Tu investis 5 heures, pour un revenu en continu sur ta vie toute entière. Une fois que tu as fini ton produit, ton travail est terminé. Et ce que tu as fait travaille pour toi, pour ton futur. C’est une différence très importante. Olivier Roland : Donc, pour toi, le travail c’est échanger ton temps contre de l’argent. Et c’est tout? Pat Flynn : Oui. Olivier Roland : Donc, cette interview, ça n’est pas du travail. Pat Flynn : Non, pas du tout. Olivier Roland : C’est pour le plaisir? Pat Flynn : Oui, c’est comme ça que je le vois. Mais, d’autres personnes vont pouvoir en tirer quelque chose, on a pas toujours besoin de travailler pour changer les choses. Olivier Roland : Et d’ailleurs, on apprécie vraiment de faire cette interview. On s’amuse, il y a du soleil, on a fait un bon repas ensemble juste avant. Et je pense que nous créons quelque chose qui a de la valeur et vous pouvez en juger par vous-mêmes : si vous regardez cette vidéo depuis le début, je pense que vous y avez trouvé des informations intéressantes !
Et vous voyez bien qu’on est pas en train de se tuer à la tâche… et de se demander, "quand est-ce que ça va finir?". Et vous pouvez faire la même chose, vous pouvez vivre votre passion, et vous n’aurez pas l’impression de travailler, pas du tout. Et, la façon dont Pat le voit, vous construisez chaque jour des choses qui seront encore là le lendemain, et qui travailleront pour vous, et, au bout du compte, vous aurez une entreprise énorme qui travaillera pour vous, et qui vous donnera beaucoup d’argent et la liberté de faire ce que vous voulez. Pat Flynn : Oui, j’appelle cela un portfolio de revenu passif, sur mon blog, tous les mois, j’écris un rapport de revenus, dans lequel j’explique précisément d’où viennent mes revenus. Tous les revenus d’affiliés et tous les produits que je propose, la pub, etc. , j’ai entre 40 et 50 sources de revenus différentes, Donc, l’avantage, c’est cette diversité, et si une de ces sources ne me rapporte plus rien, il me reste toujours les autres pour compenser. Olivier Roland : Donc tu n’es pas dépendant d’une source de revenu. C’est très important. Il y a de nombreuses histoires de gens qui ont gagné beaucoup d’argent avec Google AdSense. Et, tout à coup. Lorsque Google ferme leur compte, plus rien. Donc, tu partages de manière très précise tes revenus chaque mois, Pat Flynn : Oui, au centime près. Olivier Roland : Je vous conseille, si vous ne connaissez pas le blog "Smart Passive Income", d’aller consulter la section des revenus mensuels. C’est très intéressant. Maintenant, tu gagnes 20 000 $ par mois avec ton blog, principalement par des revenus affiliés, n’est-ce pas? Pat Flynn : Oui, c’est ça. Et, ce qui est dingue, c’est que je n’oblige personne à acheter quoi que ce soit,il s’agit surtout de recommandations que je fais à mes lecteurs, Je leur montre comment je fais quelque chose. Par exemple, voici les produits ou les services que j’utilise. Comme, utiliser Elance pour engager un assistant virtuel, Je dis: "J’utilise Elance pour engager mes assistants virtuels." Je rajoute alors un lien affilié et, à chaque fois que quelqu’un passe par ce lien, je touche une commission. Je ne suis pas un vendeur de voitures, je ne suis pas agressif ou insistant, et je pense que c’est vraiment comme ça qu’il faut s’y prendre, car, les gens online sont très attentifs et critiques par rapport à la façon dont on leur présente les choses. Si quelqu’un essaie de leur vendre quelque chose,ils sont immédiatement sur la défensive. Non. “C’est une arnaque”, “il y a quelque chose qui cloche”, etc. Alors, le mieux reste de ne rien vendre, mais de leur montrer comment les produits que vous vendez peuvent les aider, ou comment ils vous ont aidé. Olivier Roland : C’est un très bon conseil. D’après toi, quelles sont les meilleures stratégies pour avoir du succès avec son blog? Pat Flynn : Franchement: Proposer autant d’informations gratuites que possible. Et, ça recoupe ce que nous avons dit jusqu’à présent, mais j’ai constaté que plus je donne, gratuitement, et plus on me donne en retour. C’est vraiment bizarre, je ne sais pas si c’est une histoire de karma, ou grâce à Dieu, mais, avec mon site pour le L.E.E.D, mon blog Smart Passive Income ou les autres choses que j’ai créées, j’ai compris que, plus je donne d’infos gratuites, et plus on me donne en retour. C’est bizarre, mais c’est comme ça. Olivier Roland : Comme réponds-tu à cette question habituelle : “Comment est-ce que tu vends tes produits, si tu donnes toutes ces choses gratuitement?” Pat Flynn : C’est une bonne question, et c’est une des inquiétudes que j’avais pour mon site sur le L.E.E.D, car j’avais déjà posté toutes les informations, les gens n’avaient qu’à aller sur le site avant de passer l’examen sans payer pour mon produit. Mais, les gens sont prêts à payer pour un produit qui est bien présenté, qui est beau, qui va les prendre par la main, et, aussi, d’un point de vue psychologique, les gens aiment acheter des choses, et ils pensent obtenir un résultat s’ils achètent quelque chose. Donc, même si les infos étaient exactement les mêmes, 95% de mon e-book se trouvait déjà sur mon site web, presque mot à mot, j’ai vendu près de 12 000 copies, et personne ne s’est plaint du fait que c’était la même chose. Car je me suis assuré que ce qu’ils achetaient était de grande qualité, bien présenté, expliquait tout en détail, et de manière professionnelle, et que ça valait leurs 30 ou 40 $. Olivier Roland : Ok. Donc, deux points très importants. Si vous êtes déjà un blogueur, d’abord, vous pouvez utiliser le contenu que vous avez déjà créé pour faire un produit, Et ensuite, vous avez déjà tous les atouts pour créer un produit, car, si vous pouvez écrire un article, alors vous pouvez écrire un e-book. C’est juste un article, en plus long, ou un recueil d’articles. De nombreux blogueurs ont peur de créer leur premier produit, ils ne comprennent pas qu’ils peuvent y arriver assez facilement, qu’il suffit de se lancer. Et toi aussi tu avais peur de lancer ton 1er produit, n’est-ce pas? Pat Flynn : Oh oui. J’avais peur. Olivier Roland : Mais, maintenant cela te semble facile de créer un e-book. Olivier Roland : Oui, et si vous voulez créer un cours, par exemple, j’ai enseigné à mes lecteurs comment créer un site "Niche", pas à pas, en détails, et gratuitement sur 10 ou 20 posts sur mon blog. Olivier Roland : Oui, je l’ai suivi. Pat Flynn : Toutes les étapes à suivre étaient là, mais j’ai quand même lancé un cours, avec des webinars, des rdv hebdomadaires, etc., pour 799 $, pour 30 participants maximum, car cela demande un suivi personnel, je ne voulais pas prendre trop de monde, ça m’aurait pris trop de temps, nous avons eu plus de 120 demandes d’inscription pour ce cours, pour un produit qui coûtait 799 $ et qui proposait le même contenu, qui était gratuit sur le blog. Les gens ne veulent pas simplement acheter quelque chose, ils veulent acheter quelque chose s’ils savent que quelqu’un sera là pour les aider. Et c’est ce qui est bien quand on propose des cours,vos clients auront quelqu’un pour les guider. Si vous ne pensez pas qu’un e-book vous convienne, un cours serait peut-être la solution. Et vous pouvez le faire payer plus cher, car votre temps a de la valeur. Et, étonnamment, les gens sont prêts à payer pour ça, même si les informations sont les mêmes. Ils veulent plus d’interaction que par rapport au simple contenu d’un blog. Olivier Roland :Absolument. Donc, on a une bonne image de ce que tu as fait, de ce que tu fais. Maintenant, quels sont tes projets pour l’avenir? Pat Flynn : Et bien…Je travaille sur mon propre produit à l’heure actuelle. Je n’ai pas encore de produits à vendre sur "Smart Passive Income". Olivier Roland : Cela semble la suite logique. Pat Flynn : Oui, et beaucoup de gens me l’ont demandé, et, comme je l’ai déjà dit, si vous donnez beaucoup gratuitement les gens voudront vous récompenser. J’ai reçu des emails qui me disaient: "Tu dois sortir un produit, n’importe quoi, et je l’achèterai." C’est vraiment bizarre d’entendre dire ça. Mais, c’est très motivant aussi. Je ne veux pas sortir n’importe quoi. Je veux un bon produit, et je travaille très dur dans ce sens. Je ne vais pas dire exactement de quoi il s’agira, mais ça sera un site de membres, qui expliquera comment faire certaines choses, et je me concentre sur l’interface utilisateur, pour proposer un beau design, améliorer l’expérience de ceux qui suivront ce cours. C’est très important pour moi, et j’espère réussir ainsi à sortir du lot, car il existe d’autres cours similaires. Mais je sais que j’ai déjà un public et je suis assez reconnu. Et, je vais continuer à faire ce que je fais, continuer à trouver de nouveaux publics, expérimenter de nouvelles sources de revenus passifs, et partager et écrire sur ces expériences, pour que ceux qui me lisent puissent suivre mes expériences positives, et éviter les mauvaises. Olivier Roland : Oui, ça peut être utile. OK. Pour finir cette interview, pourrais-tu donner quelques conseils aux débutants qui veulent avoir du succès avec leurs blogs? Pat Flynn : Bien sûr. Tout d’abord, je voudrais leur dire de ne pas avoir peur de l’échec. Ça a été un de mes problèmes, surtout avec l’e-book. J’avais très peur qu’il ne se vende pas du tout. Vous devez vous demander: "Quelle est la pire chose qui pourrait arriver?"pour chaque décision que vous devez prendre, et, si vous y pensez sérieusement, ça n’est rien de grave, La pire chose avec un e-book, c’est que personne ne l’achète. Et, c’est une bonne expérience. J’apprends à ne pas faire ça. Mais, je suis content d’avoir pris le risque. C’est un acte de foi, en quelque sorte. Et, tout s’est bien passé en définitive. Donc, n’ayez pas peur de l’échec, et, sachez que, pour chaque échec, vous vous rapprochez un peu plus de votre but, tant que vous apprenez de vos erreurs, alors, utilisez ces expériences, et attendez-vous à rencontrer des échecs. Je me suis planté des centaines de fois. Olivier Roland : Moi aussi. Pat Flynn : Mais, plus vous vous trompez, et plus vous vous rapprochez de votre but. Le 2e conseil, c’est “Soyez audacieux”. Tu parles de se lancer, et de proposer quelque chose. Mais, ce qui fera vraiment avancer votre blog, business ou vos idées, c’est de prendre des décisions audacieuses, des choses pour lesquelles vous ne serez pas complètement à l’aise, et ça recoupe le fait de ne pas avoir peur de l’échec. Sortez de votre zone de confort, soyez audacieux, opérez des changements radicaux, pour vous et votre business, des choses qui ne semblent pas normales, Olivier Roland : Des choses anormales. J’adore. Pat Flynn : Oui, on s’habitue aux choses "normales", mais on ne parle que de ce qui est "a-normal", Alors, pourquoi ne pas faire quelque chose d’anormal? Et les gens parleront de vous. Olivier Roland : C’est un très bon conseil. De nombreuses personnes regardent des vidéos, lisent des articles, et se disent: "C’est super!". Mais elles n’en font rien. Ne soyez pas comme ça! Passez à l’action. Soyez audacieux. Soyez anormaux! J’adore cette idée. Pat Flynn : Je ne l’ai pas inventé. C’est juste un conseil que j’aime partager car il a eu un gros impact sur moi. Ça vient de mon "Mastermind Group", "Ecris un e-book, sois audacieux!" (Note d’Olivier : vous voyez ici un des principaux avantages d’un groupe Mastermind : vous donner le courage (et l’idée) de dépasser vos peurs. Lisez la fin de cet article pour en savoir plus sur les groupes Mastermind et comment ils peuvent vous aider) Quand on combine l’audace et l’absence de peur de l’échec, on ne peut pas se tromper. On progresse. Bien sûr parfois on se trompe, mais, un jour ou l’autre, on atteint son but. Avec bien plus d’options que si vous étiez resté chez vous à regarder la télé. Si vous ne passez pas à l’action, vous n’avez aucune chance.L’argent ne va pas apparaître tout seul dans votre boîte aux lettres. Olivier Roland : Non, l’argent ne tombe pas du ciel. "Oh, de l’argent!"
Pat Flynn : Non, ça n’arrive jamais. Olivier Roland : Ok. Alors, merci beaucoup Pat, pour ton histoire, pour les idées, les stratégies que tu as partagées avec nous. Je pense, j’espère que vous avez beaucoup appris. Maintenant, vous savez qu’il faut passer à l’action! Merci Pat. Pat Flynn : Merci à vous.September 1 2011, 7:15pm
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J'ai publié sur blogueur-pro.com
Vidéo : Interview de Will Hamilton, blogueur à succès sur le tennis
*** Soyez sûr que les sous-titres en Français sont bien activés ! Si ne c’est pas le cas, cliquez sur dans la barre juste en dessous de la vidéo ! L’icône se colorera alors en rouge : *** Cette vidéo est un extrait d’une vidéo de 21 minutes qui est un bonus réservé aux membres de la formation Blogueur Pro (si vous faites partie de la formation et n’avez pas encore reçu cette vidéo, patience, elle viendra après le module 4 ). Dans cet extrait, Will Hamilton du blog Fuzzy Yellow Balls (“les balles jaunes floues”) nous explique comment il a eu l’idée de son blog sur le tennis, qui réalise entre 1 million et 2 millions de vues par mois sur sa chaîne Youtube (le total est aujourd’hui de plus de 30 millions de vues depuis le début !) et quel CA il a réalisé récemment. Il nous donne ensuite des conseils pour nous aider nous aussi à réussir avec notre blog. Transcription texte de l’interview : Olivier Roland : Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle vidéo de Blogueur Pro. Je suis actuellement avec Will Hamilton. Will Hamilton : Bonjour ! Olivier Roland : Bonjour Will ! Will est connu aux Etats-Unis parce qu’il a blog très très visité sur le tennis, il a une chaîne sur Youtube qui a déjà eu plus de 25 millions de vues. Alors, Will.. Will Hamilton : « Ça va » (en Français). Et c’est tout ce que je sais dire, désolé, Olivier Roland : Ça va, et toi? Will Hamilton : Je vais très bien, je savais parler un peu français, car j’ai étudié à Aix-en-Provence pendant 5 mois en 2002, mais, j’ai tout oublié. Alors, je m’excuse d’avance pour ma mauvaise prononciation. (Le reste de l’interview se passe en anglais) Olivier Roland : Alors, tu es célèbre dans ton industrie, pour ton blog, "Fuzzy Yellow Balls". Avant d’évoquer son histoire, est-ce que tu peux nous dire, quels sont les chiffres de trafic et de revenus grâce à ce blog, pour que nos auditeurs comprennent son importance ? Will Hamilton : Bien sûr. Je vais te donner quelques chiffres qui pourront parler à tout le monde. Sur Youtube, nous avons entre 1 et 2 millions de vues par mois, ce qui fait un total de presque 29 millions de vues sur Youtube. Et, nous utilisons un modèle qui s’appelle "Product Launch" pour vendre nos produits à différents moments de l’année. Par exemple, notre dernier lancement de produit a rapporté environ 170 000 dollars. Donc, oui, on s’en sort bien. Olivier Roland : En français, "Product Launch" se traduit par: "Super lancement" ou "Lancement Orchestré". C’est le modèle de vente de produits que j’enseigne principalement pendant mon cours. Alors, est-ce que tu peux nous dire quand tu as lancé ton blog, et pourquoi? Will Hamilton : Le Site Web, le Blog, a commencé en 2007 mais, avant ça, j’ai été entraineur de tennis "dans la vraie vie", si je peux m’exprimer ainsi. J’étais un entraineur normal, sur son court de tennis… et, j’avais joué à l’université. J’ai eu mon diplôme en 2004, j’ai enseigné de 2005 à 2006 et j’étais sur le point de laisser tomber, et de me lancer dans une carrière plus "classique" et je me demandais, si je pouvais faire quelque chose online avec le tennis car j’étais allé sur Youtube, qui démarrait à ce moment-là, en 2005-2006, et on y trouvait des vidéos sur le tennis, et une en particulier qui expliquait comment faire un lift, et ce qu’est un lift, et cette vidéo avait environ 55 000 vues… C’était une bonne vidéo, le contenu était bon, mais, la production était assez médiocre. Ceux qui l’avaient faite ne s’y connaissaient pas beaucoup en vidéo, et je me suis dit, « il y a un public pour ça ». J’ai eu envie de réaliser quelques vidéos de qualité, en me disant quie ça pourrait très bien marcher. On a commencé en 2007, et nous voici aujourd’hui! [les 15 minutes suivantes sont réservées aux membres de la formation Blogueur Pro] Olivier Roland : Je pense qu’on a une bonne vue d’ensemble de ton business. Est-ce que tu as un conseil pour ceux qui veulent créer leur blog? Will Hamilton : On a parlé du fait de passer à l’action, c’est vraiment mon 1er conseil, car, je pense que beaucoup de gens, quand ils essaient de se lancer dans quelque chose, commencent par faire des recherches, pour apprendre le maximum, et on doit toujours essayer d’apprendre plus, mais, il faudra aussi utiliser ce que vous apprenez. Il faut passer à l’action, nous l’avons déjà dit. Tous ceux qui ont du succès sont passés à l’action, Alors, le 1er conseil est : Lancez-vous! Et, avec les vidéos en particulier, il faut aussi passer à l’action, mais c’est un processus à part, et il faut surtout arriver à produire des vidéos rapidement, et vous pouvez y arriver de plusieurs façons, En posant votre caméra sur un trépied, pour filmer un tableau sur lequel vous dessinerez, ou en utilisant Camtasia pour faire des captures d’écran, ou, avec un Webinar. Il existe plusieurs façons de s’y prendre, Olivier Roland : Oui, il y a ici une caméra sur un trépied, un micro ici sur la table, et c’est tout. Will Hamilton : Oui, vous n’avez besoin de rien d’autre qu’une caméra et un trépied. Et, si le contenu est bon… (J’espère avoir été intéressant, c’est vous qui en déciderez… ) donc, si le contenu est bon, les gens le regarderont. Si vous êtes encore en train de nous regarder alors, cela prouve que le contenu était assez intéressant, et que vous n’avez besoin de rien de plus qu’une caméra, un trépied, et un micro. Olivier Roland : Et vous pouvez voir que cette vidéo n’est pas parfaite, elle ne ressemble pas à ce qu’on voit à la télé, elle n’a rien de sophistiqué, et ça n’a pas d’importance. Will Hamilton : Exactement, ça n’a pas d’importance, il y a des vélos qui passent en arrière-plan… Olivier Roland : on entend le bruit des voitures… Will Hamilton : Oui ! Olivier Roland : OK, Merci Will. Je pense que tu nous as donné de très bons conseils. Et j’espère que nous avons donné envie à certains de faire la même chose en France, pas seulement dans le secteur du tennis bien sûr, mais sur tous les marchés accessibles en France. Vous savez qu’il y a d’énormes opportunités à saisir, et j’espère, qu’après avoir vu cette vidéo, vous allez passer à l’action. Will Hamilton : Merci de m’avoir invité Olivier et, passez tous à l’action. J’espère vous avoir proposé quelque chose d’intéressant, et… euh… Comment dit-on "next time"? Olivier Roland : -À la prochaine. Will Hamilton : -Et, à la prochaine! Olivier Roland : Merci Will.
July 1 2011, 12:15pm
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J'ai publié sur blogueur-pro.com
Interview : Comment Michael Ferrari de Esprit Riche a écrit son premier livre
Vous pouvez écouter ce podcast en direct sur le blog en cliquant sur le bouton Play en haut, ou télécharger le MP3 en cliquant sur télécharger. Vous pouvez aussi le télécharger dans iTunes. Transcription texte de l’interview : Olivier Roland : Bonjour et bienvenu sur cette nouvelle interview de blogueur-pro.com. Je suis actuellement avec un blogueur connu puisque c’est Michael Ferrari du blog Esprit Riche. Bonjour Michael ! Michael Ferrari : Bonjour, et bonjour à tous ! Olivier Roland : J’ai voulais t’interviewer aujourd’hui parce que tu as fait un petit peu le buzz récemment. Il y a un livre qui est sorti et qui s’appelle : « Devenez Riche ». C’est l’adaptation d’un best-seller américain de Ramit Sethi. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Ramit Sethi est un blogueur très connu outre-Atlantique. Il est l’auteur du blog « I will teach you to be rich » – donc en français : « je vous apprendrai à être riche ». Il a sorti un livre qui s’appelle comme ça : « I will teach you to be rich », et qui est devenu un best-seller du New York Times. Il y a quelque chose de très original dans ce livre, car l’adaptation française « Devenez Riche » n’est pas une traduction littérale du livre original mais il y a de larges chapitres qui ont été entièrement écrits par TOI !
Michael Ferrari : Exactement ! Olivier Roland : J’ai voulu en savoir plus parce que j’ai trouvé cela original. Je m’intéresse beaucoup à tout ce que les blogueurs font, notamment à comment les blogueurs arrivent au monde de l’édition « normale », à comment ils utilisent les livres papier pour se faire connaître et pour étendre leur audience. Je me suis dit que c’était a priori la première fois que je vois ça : un blogueur connu dont le premier livre n’est pas créé entièrement par lui-même mais adapté des États-Unis. Est-ce que tu peux déjà nous en dire plus sur comment ce projet a démarré ? Michael Ferrari : Le projet s’est présenté un petit peu de manière naturelle. Parfois, il y a des projets qui arrivent parce que tu as toutes les conditions qui sont réunies. Chaque condition, indépendamment les unes des autres, ne laissent pas à penser qu’il y a un projet derrière. Mais en fait, quand tu mets tout en lumière, tu te dis : « c’est évident ! » Là, les conditions y étaient. Il y avait ce best-seller américain qui avait suscité l’intérêt de la maison d’édition, les éditions Leduc. Ils étaient intéressés par ce bouquin. Leur problème était que le contenu du livre était vraiment trop typé américain. En fait, on s’était rencontré, on avait discuté pour savoir comment collaborer et ce projet s’est présenté naturellement – d’autant plus que mon amie est traductrice et que c’était l’occasion de travailler ensemble sur ce projet. C’était un point supplémentaire qui allait donner un petit peu de piment et de l’intérêt à ce projet, et qui allait aussi de le rendre possible. Il n’est pas forcément évident de travailler à plusieurs mains sur un tel projet avec quelqu’un que tu ne connais pas. Donc, tout ça s’est mis en place avec toutes ces conditions-là : le livre qui était intéressant, une bonne relation avec l’éditeur et la proximité avec la traductrice… C’est comme ça que le projet est né ! Olivier Roland : On peut peut-être parler un peu du contenu du livre. C’est un livre sur les finances personnelles – tu me corriges si je me trompe ! C’est un programme en six semaines pour améliorer ses finances. C’est la promesse sur la couverture. Michael Ferrari : Ce qui m’a plu dans ce livre, c’est qu’en le lisant, je me suis dit : « le livre est vraiment tellement bien que je n’ai pas envie de « me casser le cul » à en écrire un autre pour dire la même chose ! » J’ai tout de suite adhéré au truc dans le sens où c’est un programme, ce n’est pas une série de conseils ou d’astuces parce que tu sais comme moi que les conseils, les astuces et les informations peuvent être trouvées sur Internet. Il y a TOUT sur Internet. Ce qu’il manque, c’est de mettre tout ça en lumière et de construire des choses, donc d’avoir une succession d’étapes à suivre et des conseils tous mis en perspective les uns par rapport aux autres. Ce livre se situe entre les bouquins qui présentent tous les supports de manière très technique – sans aucun aspect psychologique, des listes à la Prévert en fait – et tous les bouquins qui ne sont que des principes sans éléments concrets, comme le principe de se payer en premier. C’est intéressant à savoir mais tu fais comment derrière ? Comment l’instrumentes-tu ? Comment le mets-tu en place ? Le livre est vraiment entre ces deux mondes. Olivier Roland : C’est une méthode cohérente. Ce n’est pas une collection disparate de conseils que l’on peut trouver sur Internet ! Michael Ferrari : Ce qui est rigolo d’ailleurs, c’est que les gens sont très contents à chaque fois sur les revues d’Amazon. Ils disent toujours : « contrairement au nom, ce n’est pas un livre avec des recettes miracles pour devenir riche en 48 heures ». Effectivement, le nom est un peu racoleur mais le contenu n’a absolument rien de racoleur. C’est vraiment un truc qu’il faut appliquer, avec des conseils très simples et très pragmatiques pour tout le monde. L’idée de ce livre est d’être applicable à tout le monde, aux gens qui sont salariés, qui ne veulent pas forcément changer de poste ou tout dans leur vie, mais qui veulent mettre leurs finances sous contrôle. Olivier Roland : Effectivement ! J’ai eu l’occasion de lire des livres américains de finances personnelles, notamment ceux qui sont conseillés par le Personal MBA. Il est vrai que le problème est qu’il y a toujours des chapitres qui sont difficilement applicables en France parce qu’on y parle d’investir aux États-Unis, de comptes américains… Pour nous, Français, il n’est pas évident de savoir comment appliquer ça. Combien de temps as-tu travaillé sur cette adaptation ? Michael Ferrari : C’est assez difficile à dire parce que je n’ai pas travaillé en continu dessus. Je pense qu’il s’est écoulé plus d’un an entre la date de début et la date à laquelle je devais remettre le travail. J’ai travaillé pas mal au début dessus, puis ça a été par touches. Il a fallu en fait que je m’approprie le contenu. J’ai eu toute cette phase de m’approprier toute la philosophie du livre qui a été la plus longue. Même si, de prime abord, je la comprenais et je la trouvais très bien, il faut quand même intégrer les choses, et après savoir exactement ce qu’il fallait changer – et ce que je mettais à la place aussi ! En délais, ça a été un peu plus tard d’un an. En charge de travail, je ne sais pas. C’est assez dur à dire. J’aurais du mal à dire : « c’est plutôt 10 jours ou plutôt 20 ou 30 jours ». Je ne sais pas. Olivier Roland : En tout cas, tu l’as lu et relu. Tu t’es vraiment imprégné… Michael Ferrari : Ça a été un travail de fond qui a aussi alimenté des articles sur mon blog. Olivier Roland : D’après toi, quel pourcentage du livre environ estimes-tu ton travail d’écriture ? Ce n’est pas évident en fait. Je dois avouer aux auditeurs que je ne l’ai pas encore lu en entier – mais je l’ai pas mal lu. C’est vrai qu’il n’est pas évident de savoir ce qui a été écrit par Michael Ferrari de ce qui a été écrit par Ramit Sethi. Michael Ferrari : J’ai eu ce parti pris dès le départ. Sinon, il est impossible d’adapter ce livre en tant que tel si tu t’amuses à mettre en évidence les parties que j’ai écrites et les parties qui sont dans le livre d’origine. En fait, il y a eu deux chapitres entiers que j’ai entièrement écrits… Olivier Roland : Ce sont lesquels ?
Michael Ferrari : Je crois – de mémoire – que ce sont le premier et le troisième… Olivier Roland : C’est « stoppez l’hémorragie » et « préparez-vous à investir »… Michael Ferrari : Oui, il y a eu aussi tout le chapitre sur l’investissement qui était vraiment spécifique aux Américains, où j’ai eu beaucoup d’adaptation à faire aussi. Si tu veux, il y a eu deux chapitres et demi où vraiment, il y a eu beaucoup de travail et, après, il y a eu des retouches partout. C’est un livre écrit à l’américaine et les Américains ont tendance à répéter les choses plusieurs fois dans leurs bouquins. Ils vont souvent répéter une notion plusieurs fois. J’ai dû évidemment retoucher ça de partout. Il y a eu ensuite toute la cohérence d’ensemble pour s’assurer que l’histoire reste logique et intéressante à lire. J’ai effectivement pris le parti de ne pas mettre en évidence quand c’était moi ou quand c’était lui. Il y a des endroits effectivement où j’ai laissé des exemples donnés en dollars, parce que je trouvais qu’il n’y avait aucun intérêt à mettre euro à la place de dollars. Je sais que ça gêne quelques personnes mais, en fait, ça ne change absolument rien au propos. Donc, effectivement, il n’y a pas de distinction entre lui et moi : on parle d’une seule et même voix. Olivier Roland : D’accord. C’est difficile pour toi de nous dire quel est le pourcentage du livre qui représente ton travail… Michael Ferrari : En volume, je dirais que c’est un quart du livre peut-être… Olivier Roland : Tu as eu de contact avec Ramit Sethi sur cette traduction/ adaptation ? Michael Ferrari : Non, je n’ai pas eu de contact avec lui, à vrai dire. Je n’ai pas ressenti le besoin de lui poser des questions. Je connaissais le sujet assez bien. Je n’ai pas été perturbé par le livre par lui-même. Après, j’ai eu un travail de recherche sur certains produits recommandés pour bien m’assurer que l’équivalent en France existait et que c’était bien celui que j’avais en tête. Il y a eu ce travail de confirmation. Quand il parle de certains fonds immobiliers, il fallait s’assurer qu’il y avait bien l’équivalent en France et que ça fonctionnait de la même manière et de la manière dont il l’a suggérée. S’il parle d’un fond en particulier, il l’inclut dans le plan global du livre parce qu’il a une stratégie générale en tête. Il faut que la stratégie soit aussi valable dans le contexte français. Il y a eu pas mal de travail autour de l’appropriation et de la restitution de l’histoire, et c’est ça qui a été le plus long. Par exemple, j’ai inséré des témoignages français dans le livre. Il y a notamment Michel Verdun. C’est un ami qui a écrit un témoignage sur la manière dont il gère ses investissements en bourse. Mais j’ai conservé la plupart des témoignages du livre d’origine. Ramit Sethi faisait intervenir d’autres blogueurs ou des personnes qu’il avait interviewées sur des points particuliers du bouquin : comment ils ont changé de banque, comment ils ont choisi leur fond immobilier, etc. Au final, c’est vrai que c’est un mélange. Mon objectif était d’avoir une histoire qui soit intéressante et cohérente à lire. Olivier Roland : C’est vrai que tu étais le blogueur rêvé pour faire ce travail d’adaptation parce que tu es quand même reconnu comme étant un spécialiste des finances personnelles et de l’indépendance financière grâce à ton blog « Esprit riche ». C’est complètement cohérent avec le sujet du livre et avec le sujet du blog original de l’auteur. Michael Ferrari : Exactement ! C’est pour ça que je disais qu’il y avait certains projets qui arrivent et que toutes les conditions se mettent en lumière, s’alignent – et tu te dis que : « c’est évident. On est tous là autour de la table, on a tous les compétences nécessaires et complémentaires : il faut y aller ! » Olivier Roland : Connaissais-tu déjà son blog et son livre avant ou pas ? Michael Ferrari : Oui, bien sûr ! J’avais lu son livre et je lisais son blog depuis deux ans. Je connaissais très bien sa philosophie. Je n’ai pas du tout été décontenancé. Ce projet était vraiment logique. Olivier Roland : Est-ce que ça n’a pas été un petit peu frustrant, de temps en temps, de te dire : « voilà, je suis en train de participer à un livre mais ce n’est pas MON livre. Ce n’est pas le livre dont JE suis l’auteur. Je suis le coauteur ou l’adaptateur. » Je pense qu’on peut dire que tu es coauteur du livre. Est-ce que ce n’est pas un petit peu frustrant ? Est-ce que tu ne t’es pas dit : « j’aimerais bien avoir mon livre à moi » ? Michael Ferrari : Oui, évidemment ! Au début, je me suis posé la question, je me suis dit pourquoi pas commencer par adapter quelque chose. C’est vrai que c’est un moyen de mettre le pied à l’étrier. Vu que c’était aussi un travail important, je me sens malgré tout approprié et investi du livre. J’en parle en disant « mon livre », c’est évidemment un peu exagéré. Mais, je m’en sens l’auteur aussi. Tu as raison, il y a ce côté frustrant. De toute évidence, tu travailles en termes de volume comme si tu avais écrit un livre, sauf que je n’ai travaillé que sur des parties. Je n’ai pas consacré le même temps qu’un auteur qui aurait écrit entièrement un livre. Ce qui m’était le plus imposé était la structure, le programme. Je ne pouvais pas réinventer un programme ou changer l’ordre des étapes. J’aurais pu le faire et je pense que l’éditeur aurait été d’accord. Mais mon but n’était pas de passer une année complète à réécrire un livre. C’était quand même le livre de Ramit Sethi. Il me fallait aussi trouver le juste milieu entre garder la structure et choisir les chapitres à réécrire. Je me suis concentré sur les parties « indispensables », celles qui étaient vraiment trop américaines et pas applicables. Ensuite, il y a eu certaines parties et sous-chapitres, où j’avais des choses à dire et que j’ai ajoutées. Je me suis dit que c’était l’occasion de placer mes idées à certains endroits quand c’était cohérent avec le propos. En fait, cette frustration s’est vite envolée. J’ai eu un peu cette appréhension au début de me dire : « c’est un peu dommage de travailler sur quelque chose dont tu n’es pas le véritable auteur », mais après, ça s’est rapidement envolé parce que je me suis dit que c’était une chance pour moi et pour les lecteurs d’avoir ce bouquin de Ramit Sethi qui est bon à la base et qui a provoqué des changements importants dans les mentalités des lecteurs aux États-Unis. Il a amélioré leur manière de voir leurs finances personnelles. J’ai pris ça comme une opportunité et une chance de travailler sur ce projet, même si ce n’est pas mon projet à 100 %. Olivier Roland : On sent la passion quand même ! Ça a dû être quelque chose d’assez excitant et intéressant pour toi. Est-ce que tu penses que tu as beaucoup appris ? Comme tu l’as dit, tu as eu des réflexions, tu as dû faire beaucoup de recherche… Est-ce que tu en as tiré des choses pour ton blog, pour écrire des articles comme source d’inspiration ? Michael Ferrari : Oui ! En fait, durant l’écriture, il y a eu quelques articles sur le blog qui ont découlé de ces réflexions-là. J’ai appris des choses dans le sens où, avant de travailler sur ce projet, je n’avais pas une réflexion structurée sur les finances personnelles. J’avais pas mal de choses en place mais ce n’était pas aussi structuré. Quand tu écris un bouquin, tu y es obligé. La valeur ajoutée d’un bouquin, c’est quand même le sommaire. C’est la manière avec laquelle tu organises l’information, que tu accompagnes le lecteur, et que tu lui racontes une histoire qui arrive à faire passer les bons messages, à inspirer, à créer de la motivation. C’est sur ces sujets que je pense avoir pas mal progressé en travaillant sur le livre. Olivier Roland : Au moment où je fais cette interview, il y a déjà sept commentaires sur Amazon. Ils sont tous dithyrambiques ! C’est cinq étoiles à chaque fois ! Michael Ferrari : Oui, j’en suis vraiment content ! Olivier Roland : On va dire que ce livre a un bon accueil ! Michael Ferrari : J’ai eu un super accueil, je reçois beaucoup d’e-mails à ce sujet et des questions sur certains points complémentaires. Il y a pas mal de gens qui me posent des questions. Il y a un très bon retour et pas mal de gens qui sont un peu âgés et qui me disent : « c’est dommage, je n’ai pas eu ça assez tôt ! Ce n’est pas applicable à moi. Par contre, je vais offrir à mon fils ou la fille ! ». Le livre est vraiment fait pour les 20 – 30 ans quand on commence à tout mettre en place. Il vraiment basé sur prendre la bonne infrastructure dès le début et tu laisses les choses évoluer et grandir. Il faut avoir du temps pour cela. Olivier Roland : Oui, tout à fait ! Pour les auditeurs qui nous écoutent et qui ont entre 20 et 30 ans, vous avez compris le message ! Il faut y aller. C’est vrai que comme pour tous les bouquins, l’investissement est quand même minime par rapport à ce que ça peut apporter. Sur Amazon, il est vendu à 17 €. C’est quand même rien. C’est ça qui est extraordinaire. Là, on a une méthode complète pour améliorer ses finances. Le retour sur l’investissement est vraiment extraordinaire. Je pense que ça peut vraiment être les meilleurs 17 € que vous allez investir dans votre vie. Évidemment, il faut appliquer derrière. C’est toujours pareil. Lire un livre sans rien faire, ça ne sert à rien – et dans ce cas, c’est encore plus vrai ! J’avais interviewé différents bloqueurs sur Blogueur Pro, sur Des Livres Pour Changer de Vie, par rapport à des livres autoédités et des livres édités. Il y a plusieurs choses qui sont revenues par rapport aux livres édités, notamment le fait que pour des blogueurs qui ont l’habitude de vendre des e-books, la commission qu’ils touchent est quand même assez faible ! On sait que la marge sur les livres numériques est très forte. On sait que les auteurs touchent en général entre 5 et 12 % sur un livre édité. Je suppose que ça a dû encore diviser la marge que tu as sur ce livre parce que tu partages un peu des revenus avec l’éditeur, l’imprimeur et aussi l’auteur original ! Michael Ferrari : Effectivement, il y a beaucoup de monde à « nourrir » sur la chaîne ! Le coauteur n’est pas le plus privilégié à vrai dire. Je savais tout ça et que ça allait être comme ça. Mais bon, tu sais comme moi qu’on ne fait pas des bouquins pour l’argent. On les fait parce qu’on a des idées à véhiculer et que c’est un moyen de toucher un autre public. C’est vraiment pour tout un tas de raisons annexes… Olivier Roland : C’est vraiment quelque chose sur laquelle j’ai vraiment insisté. Si vous êtes blogueur et que vous voulez gagner de l’argent, ce n’est pas en vendant des livres papier qui sont édités par des éditeurs que vous allez y arriver ! C’est clair ! Par contre, les livres papier ont énormément d’autres avantages dont celui d’asseoir votre expertise, votre autorité et celui de vous faire connaître davantage. As-tu mesuré un petit peu l’impact ? Est-ce qu’il y a des personnes qui viennent sur ton blog en disant : « je t’ai découvert grâce à ce livre » ? Michael Ferrari : Oui, clairement ! Ce qui est rigolo, c’est que cela va même au-delà de cela ! Il m’arrive de temps en temps de croiser des gens et on parle de ce qu’on fait. Je ne les connais pas. Ils me disent : « j’ai vu ton bouquin à la Fnac ! ». Donc, ils l’ont regardé, c’est assez rigolo. Il y a toujours ce pouvoir un peu mystique du bouquin papier. Ça m’a surpris à l’ère numérique ! Olivier Roland : Oui ! Malgré le fait que le numérique ait le vent en poupe aujourd’hui – je crois qu’aux USA, les livres numériques ont 10 % de part du marché ; ce n’est pas encore le cas en France, mais ça va sans doute l’être dans les années à venir – il y a toujours ce prestige attaché aux livres papier. Comme tu le dis, on est à la Fnac, on est dans les librairies. On est visible et ça augmente notre expertise perçue et intrinsèque, puisque comme tu l’as dit, le fait de se réfléchir à un sujet, d’écrire de faire des recherches autour de cela, cela développe forcément notre expertise. C’est vraiment tout bénef’ de publier un livre papier pour nous en tant que blogueur. J’ai voulu en savoir plus. J’ai trouvé cette démarche originale. On a bien compris que ce n’était pas toi qui en as eu l’idée. C’est l’éditeur qui t’a dit : «hé, Michael, est-ce que ça te dirait de faire l’adaptation de ce livre ? » Ce n’est peut-être pas non plus une stratégie que tous les blogueurs peuvent appliquer… Michael Ferrari : Ce n’est pas forcément reproductible – en tout cas, pas facilement – mais je pense qu’il y a certains domaines où c’est applicable. Mais il est sûr que ce n’est pas une méthode courante ! Olivier Roland : Exactement ! C’est effectivement possible. On ne sait jamais ! Si jamais un blogueur connaît un livre américain qui est excellent et qui demande une adaptation pour être publié sur le marché français – et je sais qu’il y en a pas mal quand même – cela peut être intéressant de proposer ce type de partenariat à un éditeur. C’est quelque chose à méditer. Je pense qu’il y a quand même pas mal de lecteurs qui sont en train de se poser la question : « OK, c’est bien ! Michael a sorti un livre dont il est le coauteur. Mais, à quand son livre entièrement écrit de sa main ? » Est-ce que tu as ça comme projet aujourd’hui ? Michael Ferrari : Ecoute, ce n’est pas un projet pour le moment. J’ai des réflexions sur ce sujet. Je suis en train d’affiner le sujet sur lequel je voudrais écrire. En fait, j’en ai plusieurs. Il faut choisir un sujet qui puisse tenir un bouquin et qui soit aussi intéressant à développer ! Par exemple, j’ai des e-book sur mon blog. Je les ai écrits. Forcément, sur un e-book, tu peux écrire quelque chose d’assez court, sur un sujet parfois un peu technique. Ce n’est pas la même chose pour un bouquin papier où il faut développer et construire quelque chose sur 300 ou 400 pages. Je suis en train de réfléchir pour tout te dire. Olivier Roland : D’accord ! Là, tu entretiens le suspens . On se dit que si tu trouves le sujet, tu vas sans doute attaquer à ton véritable livre ici quelques mois. Michael Ferrari : Voilà ! N’espérez pas de voir quelque chose en 2011. Ce sera plutôt en 2012 de toute façon, le temps que toutes les choses se mettent en place. Olivier Roland : On a quand même un avantage en tant que blogueur – et surtout pour les blogueurs qui ont déjà créé des livres numériques – c’est que nous avons l’habitude de créer du contenu. Comme tu le dis, un livre demande effectivement plus de préparation et c’est aussi beaucoup de travail. Mais par rapport à des personnes qui voudraient se lancer dans le travail d’écriture comme ça de but en blanc, nous avons un énorme avantage : on sait déjà créer du contenu et on a déjà une audience et des lecteurs qui nous donnent des feedbacks : « ça c’est sympa » ou « ça c’est bof voire pas terrible». Nous avons déjà eu l’occasion de nous améliorer un peu… Est-ce que le processus d’écriture du livre t’a semblé différent ? L’éditeur a sans doute été plus exigeant que toi. C’est vrai que c’est aussi notre avantage en tant que blogueur : on écrit notre article, on le relit puis on clique sur « publier » et ça y est ! L’article est publié instantanément sur notre blog. On peut éventuellement y revenir pour faire quelques corrections s’il y a des erreurs. Je suppose que le travail d’écriture pour un livre est différent. Michael Ferrari : J’ai eu toute la latitude pour écrire ce que je voulais. J’étais donc assez content. Je n’ai pas eu de problème particulier par rapport à cela. J’arrive à écrire assez facilement donc ça ne m’a pas trop gêné. Après, j’y ai effectivement consacré plus de soins, vu que c’est quelque chose qui va durer mais comme je le fais pour un e-book que je vends. J’ai consacré du soin à réécrire et à reformuler autant que possible pour que cela soit clair et intéressant à lire. Mais du point de vue de l’éditeur, je n’ai pas eu d’instruction ou de coupes dans ce que j’ai fourni. Il y a eu un travail de relecture que j’ai fait faire par des gens que je connaissais et qui a été fait aussi en partie par l’éditeur. J’ai eu des questions qui m’ont aussi permis de reformuler encore certains points. Mais ce n’est pas allé plus loin que ça. J’étais très content de ça parce qu’effectivement lorsque tu blogues, tu as quand même l’habitude d’écrire ton truc : tu as ton idée en tête, tu veux faire passer ton idée, tu l’écris et tu la publies. Tu n’es pas forcément ouvert à expliquer pourquoi tu as choisi de prendre cette idée et de la traiter sous cet angle-là. J’ai été content de ne pas avoir ce genre de discussions qui peuvent être un peu stériles ou énervantes quand tu as simplement envie d’écrire. Là-dessus, c’était très bien ! Olivier Roland : Tu n’as pas eu beaucoup de changements par rapport à ton travail habituel d’écriture d’article à part la préparation… Michael Ferrari : Non, c’était vraiment dans la lignée. C’est plus le lien avec le bouquin existant qu’il fallait assurer. Le travail d’écriture en lui-même était assez libre. Olivier Roland : C’est vraiment quelque chose d’encourageant pour tous les blogueurs ont déjà l’habitude d’écrire des articles sur leur blog. Le fossé à franchir pour passer au livre papier est beaucoup moins important que pour la plupart des gens. La plupart des blogueurs ne se rendent pas compte : vous êtes devenus des « experts » dans l’art de créer du contenu et vous aurez beaucoup plus de facilité que la personne qui n’aura jamais écrit avant. Michael Ferrari : Pour ajouter juste un point : si un blogueur est contacté par un éditeur, l’éditeur connaît déjà le blog. Il connaît sa manière d’écrire et son style. C’est ça qu’il vient chercher aussi. Il ne va pas pinailler ! Ce n’est pas du tout la même démarche quand tu arrives avec ton manuscrit, en mendiant ou en quémandant pour être publié. Dans ce cas, l’éditeur sera plus en position de pinailler et de dire : « Non, ça, c’est pas bien. Ça, ce n’est pas très bien. Ça, tu vas me l’écrire autrement. » Je caricature un peu mais ce n’est pas du tout la même approche. C’est ça qui est intéressant aussi quand on est blogueur : on est déjà « lu ». Si jamais on est contacté pour écrire un bouquin, il y a aussi cette touche personnelle qui est aussi un avantage. Olivier Roland : Voilà, un autre avantage que tu as sous-entendu, c’est qu’en tant que blogueur, à partir du moment où on a atteint un certain niveau de succès, il y a des éditeurs qui peuvent venir nous voir pour nous proposer d’écrire des livres. C’est quand même super sympa par rapport à la moyenne des gens où en général il faut aller chercher les éditeurs, il faut aller un peu se battre pour vendre soit le livre que l’on a écrit, soit le projet de livre. C’est aussi un grand avantage ! Ça peut être aussi un moyen pour les personnes qui ont toujours rêvé d’être auteur de démarrer. Le blog permet de s’entraîner à l’écriture, de commencer à avoir un lectorat et de vérifier que ce que l’on a à écrire intéresse des gens – c’est pas mal aussi. Une fois que le blog a atteint un certain succès, ça va permettre d’attirer naturellement des éditeurs qui vont faire des offres de partenariat. Je pense qu’il y a beaucoup d’aspirant-écrivains qui n’y pensent pas forcément. Ça peut être tout à fait une stratégie pour se faire connaître. Michael Ferrari : Ça peut être intéressant effectivement. Olivier Roland : Je pense qu’on a fait un bon tour de la genèse de ce projet original et de tout ce qui l’entoure. Merci beaucoup Michael d’avoir accepté de répondre à ces questions. Michael Ferrari : Je t’en prie ! Merci beaucoup à toi ! Olivier Roland : Vous avez bien compris, chers auditeurs, notamment si vous avez entre 20 et 30 ans, allez-y ! Allez investir dans « Devenez riche » parce qu’il ne coûte que 17 euros. C’est un excellent livre ! Même si je ne l’ai pas encore lu entièrement, je peux vous dire qu’il est vraiment simple et solide ; ce sont vraiment des conseils pas compliqués à appliquer. Il faut juste prendre le temps de le faire. C’est une méthode en 6 étapes en 6 semaines. Il n’y a pas de raisons de ne pas le faire. Merci Michael et à très bientôt pour de nouvelles aventures ! Michael Ferrari : Merci ! À bientôt !
April 20 2011, 6:15pm
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J'ai publié sur blogueur-pro.com
Interview : Comment Yaro Starak, célèbre blogueur Australien, gagne 40 000$ par mois en travaillant 2 heures par jour
Yaro Starak, célèbre blogueur Australien, m’a récemment interviewé sur son blog, et je lui ai donc proposé de l’interviewer en retour, ce qu’il a accepté avec enthousiasme
Vous pouvez regarder l’interview sous forme de vidéo (pensez à activer les sous-titres !) ou le télécharger en MP3 si vous maitrisez bien l’anglais, ou le télécharger dans iTunes. Transcription et traduction texte de l’interview : Olivier : Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle interview de blogueur-pro.com. C’est une interview un peu spéciale, car je suis actuellement avec Yaro Starak, qui est un célèbre blogueur australien. Yaro ne parle absolument pas français, donc je vais passer à l’anglais pour le reste de l’interview. J’ai souhaité interviewer Yaro parce que c’est vraiment un blogueur très connu, il m’a interviewé il y a quelque temps et je me suis dit que cela pourrait vraiment être intéressant d’avoir son histoire, notamment parce qu’il est connu pour être un blogueur avec un style de vie de rêve, il travaille très très peu, environ 2 heures par jour seulement, et il gagne plus de 40 000$ par mois grâce à son blog, donc c’est vraiment quelque chose d’intéressant !
Donc, Yaro, Salut. Yaro : Bonjour Olivier : Je viens de dire que tu étais un célèbre blogueur australien. Et tu es surtout connu pour ton mode de vie: tu ne travailles pas beaucoup et tu gagnes beaucoup d’argent sur Internet avec ton blog. Alors, pour commencer, est-ce que tu pourrais nous dire comment tu as commencé sur Internet, sur le Web? Yaro : Oui, bien sûr. J’étudiais à l’Université du Queensland, ici à Brisbane, en Australie où j’avais commencé mes études en 1998. Et, l’université m’a donné un accès Internet gratuitement, comme c’était le cas avec tous les étudiants inscrits et c’était la première fois que j’avais un vrai accès sur Internet, car je n’en avais pas encore un à la maison. Donc j’avais Internet sur mon ordinateur et aussi sur ceux de l’université. Et, j’ai commencé à m’amuser avec mon ordinateur, beaucoup trop en fait, je pense que j’ai passé beaucoup plus de temps sur Internet qu’à étudier. Mais j’ai quand même réussi à avoir mon diplôme . Et donc, pendant tout ce temps, J’ai continué à en apprendre davantage sur Internet, et j’ai fini par créer mon premier site Web, en 1999 en utilisant un service qui s’appelle Geocities, que les plus âgés de nos auditeurs ou lecteurs connaissent peut-être. C’était un outil gratuit pour concevoir des sites Internet sans avoir besoin d’une technique approfondie, mais les possibilités étaient très limitées. Et donc, j’ai fini par m’acheter un livre- et c’est la 1ère fois où j’ai acheté ce genre de livre et que je l’ai lu du début à la fin – qui s’intitulait "Apprenez le HTML tout seul et en 24 heures" J’y ai appris beaucoup de choses que j’ai ensuite pu mettre en application. J’en ai découvert davantage sur le Web et j’ai pu concevoir un site Internet en utilisant les astuces que j’avais apprises dans ce livre. Et j’ai conçu un site qui est devenu assez populaire, sur un jeu de cartes, "Magic, the Gathering". Olivier : Oh, Magic, oui je connais Yaro : Oui, certains d’entre vous connaissent peut-être ce jeu, J’y jouais quand j’étais au lycée, et lors de mes deux premières années à l’université. À ce moment-là, j’avais arrêté de jouer mais j’ai continué à développer ce site qui a fini par devenir très populaire en Australie auprès des joueurs, pour s’échanger leurs cartes, et il a fini par devenir le site d’échange de ‘Magic’ le plus populaire en Australie – sans compter Ebay ou les sites du genre. J’ai alors commencé à en tirer un revenu. Ça n’était pas grand-chose bien sûr. Mais j’ai réussi à vendre quelques pubs sur le site, et j’arrivais à gagner entre 200 et 500$ par mois, voire, pour les meilleurs mois, jusqu’à 1000 dollars.Évidemment, j’étais encore étudiant, alors, c’était un revenu plutôt sympa qui me permettait de ne pas avoir à chercher de boulot d’appoint au McDo ou un truc du genre, parce que je vivais chez mes parents. Donc, c’était juste mon argent de poche. Mais, ça n’était pas le genre de business que j’avais en tête pour le long terme, et ce jeu de cartes ne m’intéressait plus. J’ai donc fini par lancer un nouveau business qui, cette fois-ci, avait été conçu pour avoir davantage de potentiel de croissance. C’était un site de ‘proofreading’, (De relecture ou de correction orthographique). C’était une époque amusante, c’était le début des années 2000 et je voyais toutes ces entreprises américaines qui étaient en plein dans le ‘boom’ du .COM Et c’était dingue, car les gens avaient ces sites Internet et ces business online qui ne faisaient pas grand-chose en fait, mais qui avaient des valeurs marchandes incroyables et sur lesquels on investissait énormément d’argent ou qui étaient rachetés pour des millions de dollars Et moi, toutes ces histoires me faisaient rêver. Alors je voulais absolument que mon prochain site ait un potentiel plus important. Alors, une combinaison de divers facteurs m’a amené à démarrer ce business de ‘proofreading’ qui s’adressait aux étudiants internationaux qui étudiaient dans des universités anglophones, surtout en Australie,car c’était le marché le plus accessible. Et ce business a eu pas mal de succès. C’était quelque chose que j’avais commencé à mi-temps vers la fin de mes études. Et ensuite, j’ai eu mon diplôme Et j’ai voyagé un peu en Australie je suis allé en Tasmanie, en Nouvelle-Galles-du-Sud, et quand je suis rentré chez moi Je ne savais pas ce que j’allais faire. Alors, j’ai commencé à m’investir sérieusement dans ce business jusqu’au point où je suis arrivé à dégager un revenu équivalent à un emploi à plein temps, et ça n’était pas encore tout à fait un vrai revenu passif, mais ce business était déjà très automatisé, et je gagnais ma vie en ne travaillant que quelques heures par jour à sa maintenance et c’était une très bonne expérience ça m’a beaucoup appris. Et…on était alors en 2004 et j’étais très investi dans ce business de ‘proofreading’ et c’est alors qu’un ami m’a expliqué qu’un blog peut être un outil très utile pour générer du trafic à partir de moteurs de recherche comme Google. A l’époque, je ne savais pas ce que c’était qu’un blog mais j’étais toujours curieux de découvrir de nouveaux outils pour faire la promotion de mon business J’ai alors fait quelques recherches mais il semblait très difficile de comprendre la différence entre un site Internet classique et un blog et je n’ai d’ailleurs pas trouvé la réponse. Alors j’ai décidé d’installer un blog sur mon site de proofreading pour voir ce que je pouvais en faire. Et je peux honnêtement dire que cette expérience a été un échec cuisant car la correction orthographique est un sujet plutôt ennuyeux Olivier : Donc, c’était un blog sur le ‘proofreading’? Yaro : Et bien, je suis plutôt bon en marketing alors, je me suis dit: “OK, je veux amener des clients vers mon business de ‘proofreading’, qu’est-ce que je dois écrire sur ce blog pour y amener le trafic qui m’intéresse?” J’ai donc écrit des articles liés à la vie des étudiants internationaux, sur des choses qui auraient pu les intéresser, qui les auraient amenés à vouloir utiliser mes services. Des choses comme, par exemple, l’orthographe ou la grammaire mais ce ne sont pas des sujets qui m’intéressent particulièrement, de plus je ne suis d’ailleurs pas un éditeur ou un relecteur professionnel et j’ai eu un peu de mal à écrire sur ces sujets, et mes débuts ont donc été très lents. Si ça m’a appris une chose, c’est que j’aimais écrire sur le business, pas vraiment sur la recherche de clients, mais plutôt parler de mon histoire personnelle d’entrepreneur ou de la vie du site, et, en janvier 2005 j’ai pris la décision de lancer un 2ème blog, purement comme hobby cette fois-ci, où je pourrais parler de mes expériences passées de création de business, online comme offline A ce moment-là, cela faisait déjà 7 ans que je travaillais sur Internet. Je savais déjà comment gérer un site Web. Grâce à mon expérience avec le site d’échange de cartes, mon business de proofreading, et quelques autres business que j’avais démarré entre temps, et je voulais raconter toutes ces histoires. Alors, j’ai enregistré mon nom de domaine entrepreneurs-journey.com (le voyage de l’entrepreneur), avec comme seule idée en tête que c’était un bon titre pour le genre de sujets que je voulais aborder. Je me suis mis au travail, et j’écris maintenant ce blog sur mon aventure d’entrepreneur, depuis 2005 et j’en suis donc, au moment où je te parle, à ma sixième année. Olivier : Waouw. Oui, tu as eu la chance et l’intelligence de te lancer très tôt dans le blog sur Internet ce qui t’as donné une certaine avance sur un grand nombre de gens. Donc, tu as lancé ton blog en 2005, mais, au début, il ne s’agissait pas de gagner de l’argent, c’était plutôt un hobby comme tu nous l’as dit. Alors, comment as-tu réalisé la transition pour passer de “ce blog est mon hobby” à “je veux gagner de l’argent avec ce blog” ? Yaro : Ça a été une transition très intéressante pour moi. Je savais, grâce à mes expériences avec mes autres sites web, que je pouvais gagner de l’argent en vendant de la publicité. C’était le chemin le plus évident pour moi, car je l’avais déjà fait par le passé. Mais, pour être complètement honnête avec toi… À ce moment-là, je ne savais pas vraiment lequel de mes business était celui qui allait m’amener le plus loin. J’ai continué le business de proofreading car il me permettait de payer mes factures, même si ça n’était pas quelque chose qui me passionnait J’avais beaucoup aimé lancer ce business, mais, je ne voulais pas forcément aller plus loin. A ce moment-là, j’avais déjà revendu le site web d’échange de cartes et je n’étais donc plus présent sur ce marché. Et je commençais à peine à me former en marketing online. C’était la première fois que je m’inscrivais à des mailing-lists, et, un an plus tard, a commencé le boom des lancements de produits Je pense que le premier que j’ai vu ou dont j’ai entendu parler a été, "Traffic secrets" par John Reese. Je me souviens de son lancement. Mais, le premier que j’ai essayé a été "Butterfly Marketing" par Michael Filsaime en 2006 ou 2007, je ne suis plus tout à fait sûr. J’ai donc étudié ses produits, ainsi que ceux d’autres marketeurs Internet, pour en apprendre plus sur leurs parcours, et également sur le marketing par emails. C’était un sujet qui m’intéressait beaucoup parce que cela donnait l’impression qu’il suffisait d’envoyer un email pour que l’argent ‘rentre dans les caisses’, ce qui est ridicule – ça serait trop facile. Mais, le fait est que je n’arrivais pas à trouver la bonne combinaison de a) Un bon business qui pourrait me faire gagner de l’argent et b) un business dans lequel j’avais envie de m’investir sur le long terme, et donc, avec ce blog, je m’amusais, mais, ça n’était pas encore ça financièrement, je commençais à peine à trouver mon public, et j’aimais surtout l’activité d’écriture plus que quoi que ce soit d’autre. Mais, dès que j’ai commencé à me "mettre la pression" pour gagner de l’argent avec ce blog, je me suis beaucoup moins amusé car, au début, je ne gagnais vraiment pas beaucoup d’argent avec, et je me sentais un peu perdu et j’en étais à ce moment que beaucoup de marketeurs Internet traversent lorsqu’ils commencent à étudier de près le marketing Internet : Tu commences à acheter beaucoup de produits car, chaque nouveau produit à l’air intéressant. Je me suis par exemple lancé dans le marketing ‘Pay-Per-Click’ mais ça n’a pas marché je crois que j’étais attiré par ce qui était ‘trop beau pour être vrai’. Néanmoins, pendant cette période, j’ai continué à écrire sur mon blog et donc, même si j’achetais un produit et qu’il ne marchait pas, je pouvais écrire quelque chose à ce sujet. Et j’avais toujours de nouveaux contenus pour mon blog. Et mon public a ainsi continué à grandir. Et, six mois plus tard, vers juillet 2005, après avoir passé pas mal de temps à étudier le programme de Perry Marshall sur Google AdWords et le Pay Per Click (Je n’en faisais pas grand chose mais, j’adorais vraiment étudier son travail et je pense que son livre "The Definitive Guide to Google AdWords" était vraiment bon. j’avais des amis qui s’en sortaient très bien avec Google AdWords) j’ai décidé d’écrire un article à ce sujet, au sujet du package avec un livre et des Cds, en tant qu’affilié, sur mon blog. Comme j’étais arrivé à 400 ou 500 lecteurs RSS ou abonnés quotidiens je m’attendais à faire, peut-être quelque chose comme 50 ventes, c’est-à-dire que 10% de mes lecteurs allaient acheter mon produit, ce qui aurait été un très bon chiffre. J’ai donc fini par poster cet article sur mon blog, et, lorsque je me suis réveillé le lendemain, je n’avais réalisé aucune vente. Zéro. J’étais vraiment déçu. J’ai même pensé à jeter l’éponge, tout simplement. Et ça n’était pas parce que j’avais échoué, ça n’était pas un échec total. Je n’avais rien gagné, rien du tout, mais, surtout j’avais vu d’autres personnes gagner de l’argent, en faisant exactement la même chose, certains avaient même gagné beaucoup d’argent. J’ai vu des chèques de 15 000 $ envoyés par Google AdWord, et aussi tous ces gens qui gagnaient des centaines de milliers, voire des millions de dollars sur divers marchés. Et moi, je n’arrivais pas à vendre un seul eBook comme affilié, et j’ai commencé à me demander pourquoi je continuais à écrire sur ce blog tous les jours. Et, ça m’a pris quelques heures, mais j’ai fini par me dire: "Tu ne fais pas ça que pour l’argent, tu le fais parce que tu aimes ça, ton public grandit, etc… Alors, continue à le faire pour le plaisir et on verra bien où ça nous mène. Car c’est quand on arrête de prendre du plaisir qu’il faut penser à s’arrêter. Note d’Olivier : Yaro n’avait pas à l’époque tout le savoir qu’il a maintenant. Pour vous éviter le même genre de déconvenue, consultez la vidéo sur la monétisation que j’ai créé pour vous
Donc, j’ai quand même fini par vendre un livre 24 heures plus tard je crois, et quelque chose comme 5,6,7 ou 8 ventes sur la semaine qui a suivi, pour un revenu total d’environ 200 $ sur cet unique post sur mon blog, et, c’était plutôt excitant. Je suis donc passé de la déprime de n’avoir fait aucune vente à, “Ok, je n’ai pas fait les 10% de conversion prévus, j’ai plutôt fait dans les 1 ou 2% de conversion de mon public”, et j’ai d’ailleurs appris plus tard que c’est un chiffre assez standard dans le domaine du marketing Internet. Je me suis dit, "Ok, si je peux vendre mon livre à 1% de ces 500 lecteurs. Est-ce que ça marcherait aussi avec 5000 lecteurs?" ce qui signifierait 50 ventes, au lieu de 5. Et si j’avais 10 000 lecteurs, ça ferait 100 ventes. J’ai fait mes comptes, et comme mon public continuait à grandir, j’ai décidé de le refaire une fois par semaine en espérant gagner quelques milliers de dollars à chaque fois. Le potentiel était intéressant et j’aimais écrire, alors j’ai continué à le faire, et, à la fin de l’année 2005 je gagnais environ 1000 dollars par mois, entre le marketing affilié et la vente de publicités, et, à ce moment-là, je me suis dit “je prends encore du plaisir à le faire et j’aime l’idée de continuer à faire grandir mon public”, et j’aimais aussi beaucoup étudier le marketing Internet et raconter mes expériences. Mais, ça n’avait pas encore remplacé mon business de proofreading et je continuais donc à gérer ces deux sites simultanément.
Olivier : Ok, est-ce que travaillais dur à ce moment-là, pendant les débuts de ton blog?
Yaro : C’est certainement là que je travaillais le plus, en termes d’heures. Je n’aime pas beaucoup le mot "dur" car, quand on aime ce qu’on fait, ça n’est pas dur, et tu oublies le nombre d’heures que tu y consacres. Alors, c’est certainement à ce moment-là que je travaillais le plus longtemps chaque semaine, mais, parce que c’était aussi le moment où j’étudiais le plus, tout en mettant en application ce que j’apprenais. Et j’écrivais beaucoup plus sur mon blog à cette époque que je ne le fais maintenant. Probablement parce que j’avais plus de choses, plus d’histoires à raconter Par exemple, je voulais, à l’époque, raconter mes 7 années passées d’expérience et tout mettre dans mon blog. Je voulais parler de mon business de proofreading, de mon site d’échanges de cartes, et, j’avais aussi commencé à investir dans de nouveaux sites Web, dans de nouveaux business et je voulais aussi raconter tout ça. En gros, j’avais beaucoup de choses à dire, et très envie de les dire, alors, il me fallait publier tous ces articles et, bien sûr, j’apprenais de nouvelles choses, et, à chaque fois, que je voyais que quelqu’un avait de bons résultats, je voulais essayer de faire quelque chose de similaire. Donc, je travaillais plus que maintenant, mais je ne travaillais pas aussi dur qu’en 2007, c’était vraiment la période la plus difficile et je vais vous dire pourquoi, si ça t’intéresse…
Olivier : Oui, bien sûr, raconte-nous! Yaro : OK, alors, en 2005, c’était ma première année, mon public grandissait doucement et, fin 2006, j’avais environ 3000 lecteurs sur mon RSS feed, et également un trafic assez intéressant, et j’avais commencé, début 2006 à créer une mailing list. J’avais 3000 personnes abonnées à ma newsletter, et j’avais donc accès à environ 6000 personnes, si on combine la newsletter avec le lectorat de mon blog, ce qui était une certaine avance sur les autres blogueurs qui écrivaient sur les mêmes sujets que moi. Mon blog était parmi les 10 meilleurs blogs à l’époque et j’étais dans une position où j’étais devenu une référence, ce qui était bizarre, car j’avais passé ces deux années à partager ces histoires parce que j’aimais ça. Mais, mes lecteurs apprenaient beaucoup et me considéraient à présent comme un expert. On a commencé à m’inviter à des conférences, ou à me demander des interviews comme celle que nous faisons maintenant. Je n’ai d’ailleurs aucune idée du nombre d’interviews que j’ai donnée au cours des 6 dernières années, et je ne sais pas si tu as connu la même chose Olivier, mais, quand on te demande des interviews, tu commences à te dire, “les gens veulent vraiment savoir ce que j’ai à dire”. Même si, en fin de compte, l’important n’es pas là, et tout le monde me répétait, encore et encore, "Vends un produit". J’avais fait du marketing d’affilié, j’avais vendu de la publicité et je m’en sortais très bien avec ces méthodes. Au bout de deux ans, je m’approchais d’un revenu mensuel de 5000 dollars, à peu près autant qu’avec mon business de proofreading. Olivier : À ce moment-là, est-ce que tu avais un produit à vendre sur ton blog? Yaro : Non. Olivier : Donc, c’était juste les commissions affiliées et la vente de pubs. Yaro : Oui, c’est tout à fait ça. J’ai toujours été très dépendant du revenu généré par la publicité. Dès les 6 premiers mois de mon blog, j’avais déjà commencé à vendre des pubs, pour gagner un peu d’argent. Et aujourd’hui encore, même si ça ne constitue pas mon revenu principal, je gagne 2000 ou 3000 dollars chaque mois grâce aux pubs sur mon site. Et, s’il y a une promotion pour les affiliés et que tu peux gagner 500 ou 1000 dollars supplémentaires, c’est toujours intéressant. Je ne peux pas dire que c’était très constant car cela pouvait aller de 2000 à 4000 dollars d’un mois à l’autre, mais, en moyenne, ça suffisait pour en vivre. Et ça égalait les revenus de mon site de proofreading. C’était un signe pour moi, je me suis dit que cela pouvait devenir mon vrai business et que je devais trouver une solution pour le faire croitre car je prenais beaucoup de plaisir à y travailler. En effet, contrairement à mes autres business, j’avais encore envie de travailler sur mon blog. Et, ce qu’on m’a dit, c’est qu’il fallait que je commence à vendre mon propre produit, parce que si tu arrives à gagner de l’argent en vendant les produits des autres, alors, tu en gagneras certainement beaucoup en vendant tes propres produits. Et, pour diverses raisons, je n’avais jamais consacré d’énergie à un projet de ce genre. Je suppose que j’étais trop occupé par les promotions affiliées et mon étude du marketing Internet Donc j’ai commencé à écrire un E-Book, ça m’a pris 9 mois pour écrire 75% d’un E-Book, ce qui est totalement ridicule. Tout ce temps investi, pour si peu de résultats, et en fin de compte, j’aurais pu vendre cet E-Book pour 20 $, ça n’est pas un chiffre d’affaire très intéressant. Mais, on commençait alors à voir des produits avoir beaucoup de succès, on vendait des sites à adhésion payante, des cours sur Internet, ce genre de choses Et puis, un jour, un de mes mentors, a fini par me mettre un coup de pied aux fesses, Andrew Grant, de Andrew and Daryl Grant team. Ils sont spécialisés dans les E-Books, mais ils géraient aussi plusieurs sites où l’adhésion était payante et, d’ailleurs la majorité de leurs revenus, à ce moment-là, venait du prix de ces adhésions, comme par exemple, 15 $ par mois pour avoir accès à un cours online. C’est donc leur propre réussite, et celles d’autres nouveaux produits qui m’a convaincu de me lancer. J’ai d’ailleurs acheté un de ces nouveaux produits, la première édition de "Business Growth System" de Rich Schefren. C’est d’ailleurs avec cette édition qu’il a sorti Le "Internet Business Manifesto" qui, tu t’en souviens peut-être, a eu un très gros impact sur la communauté des marketeurs online, à cause de sa couverture, qui montrait un organigramme de toutes les activités que devait réaliser un marketeur online.
Une image très choquante, pour nous tous.Couverture du “Internet Business Manifesto” de Rich Schefren, publié en 2007 Olivier : Oui, on a tous réalisé, "C’est vrai que c’est moi qui fait tout ça c’est pas étonnant que ça soit difficile" Yaro : Je pense que si je n’ai pas été aussi choqué que les autres par cette image, car je ne faisais pas comme les autres marketeurs, qui essayaient de faire un million de choses à la fois. Je me concentrais seulement sur le fait d’être un bon blogueur, alors, j’écrivais simplement ma newsletter, j’écrivais mon blog, je n’avais pas de produit à vendre. Je n’avais pas un emploi du temps de dingue, je ne faisais pas des dizaines de choses à la fois, mais, je savais que je devais automatiser ce business. Je l’avais déjà fait pour mon site de proofreading. Et je savais que ça pouvait être très efficace, mais, je n’avais pas de produit, et ça ralentissait ma croissance, et c’est donc à ce moment-là que j’ai décidé, c’était en janvier 2007: “Ok, c’est maintenant que je dois lancer un système d’adhésion sur mon site Je vais démarrer un programme d’entrainement: "Comment vivre de son blog en travaillant 2 heures par jour". C’est à peu près où j’en étais à ce moment-là, je n’avais besoin d’écrire un nouvel article tous les 2 ou 3 jours et ça me prenait environ deux heures à chaque fois, et, ça suffisait pour faire vivre mon blog. Alors, j’ai lancé mon concept: "Comment gagner entre 5 000 et 10 000 $ par mois en ne consacrant que deux heures par jour à votre blog". J’ai commencé à réfléchir à des noms de domaines, à des noms de produits, et j’étais déjà tombé plusieurs fois sur le nom "Mastermind". Je crois que c’est Eben Pagan qui l’avait utilisé en premier, avec son programme "Guru Mastermind", alors, je me suis dit que j’allais appeler le mien "Blog Matermind", je trouvais que ce nom sonnait plutôt bien. Et, j’ai donc enregistré ce nom de domaine, je savais alors, car j’avais vu le succès du ‘Business Manifesto" de Rich Schefren, qu’il me fallait sortir un rapport en PDF, et, je savais, grâce au "Product Launch Formula", de Jeff Walker qu’il me fallait faire un lancement digne de ce nom. Je voulais donc combiner ce que j’avais appris de Rich Schefren, Eben Pagan, Jeff Walker et aussi Andrew et Daryl Grant en Australie et mes propres expériences et connaissances, pour créer un produit sur le marché des blogs. Et, j’ai eu le bonheur, encore une fois, d’être parmi les tout premiers à lancer un tel produit, en tout cas un des premiers qui avait déjà un public. Je me suis donc mis au travail, et en un mois environ j’avais écrit le rapport "Blog Profit Blueprint", un rapport gratuit, que je voulais utiliser lors du lancement. J’ai contacté quelques amis blogueurs, qui sont alors devenus des affiliés, pour leur révéler la date du lancement. J’ai mis en place le site payant pour les membres avec WordPress, j’ai demandé à quelques amis informaticiens de constituer mon équipe technique pour m’aider à tout mettre en place. Et j’ai d’ailleurs utilisé "Buttefly Marketing" lors de tous premiers temps de mon programme Et, comme je te l’ai déjà raconté, j’avais aussi déjà créé, à cet instant, environ 10 % de mon programme… ma première leçon était déjà prête, j’avais déjà enregistré 5 interviews, mon forum était prêt, ainsi qu’une série de 10 documents audio sur "l’état d’esprit". J’avais pas mal de contenu à proposer, mais, le reste des leçons n’allait pas être disponible lors du lancement, je voulais les créer au fur et à mesure que de nouvelles personnes rejoindraient mon programme et j’ai alors fait mon lancement, c’était, je crois en Avril ou Mai 2007, peut-être même plus tard, en Juin peut-être… oui, je crois que c’était en Juin. Et, ça a plutôt bien marché. C’était très stressant. C’est certainement le lancement le plus stressant de ma carrière… Peut-être parce que c’était le premier, surement aussi parce que je m’étais trop mis la pression. Je crois que je m’attendais à ce que tout aille plus vite que ce qui s’est réellement produit. J’avais étudié de près beaucoup d’autres lancements, et tous avaient une grosse équipe, mais, dans mon cas, j’étais tout seul à écrire des posts, répondre aux emails et aux commentaires, etc… pour faire vivre et alimenter "Blog Profits Blueprint". Olivier : Ça n’était pas un lancement en interne? Yaro : Non, c’était un lancement public Olivier : Ok, tu ne voulais pas le tester avant? Avec la liste dont tu disposais déjà? Yaro : Et bien, ma logique ici était la suivante, Je suivais à la lettre, aveuglément, “Product Launch Formula" . Et je suivais aussi de près les mêmes étapes que les 6 ou 7 autres lancements que j’avais étudié sur les 2 dernières années. Et, je n’avais pas envisagé de faire un lancement en interne, ça ne m’avait même pas traversé l’esprit en fait. Je crois que c’était, en partie, parce que je voulais sortir mon produit aussi rapidement que possible et, je me suis dit – pas sur le moment, c’est quelque chose que j’ai réalisé ensuite – un lancement interne peut être très efficace en termes d’études et de recherches, mais, cela signifie aussi que les ventes faites pendant ce lancement interne sont des ventes que ne feront pas tes affiliés… Tu empiètes sur leur public. Et je voulais surtout que mes affiliés puissent gagner autant d’argent que possible, car j’étais sûr que c’était le meilleur moyen de faire le lancement le plus réussi possible. Je voulais que mon "Blueprint" puisse toucher le plus de gens possible d’un seul coup, pour qu’il devienne le sujet dont tout le monde parle sur le marché des blogs, moi compris. Je ne voulais pas qu’il s’agisse d’un phénomène isolé, et, de plus, c’était la première fois qu’un blogueur faisait un lancement en copiant les recettes du Marketing Internet. Je suis même pratiquement sûr que j’étais le tout premier. Je sais que Brian Clark a lancé "CopyBlogger" très rapidement après moi, je crois que c’était le premier qui se concentrait vraiment sur la vente, et, quelqu’un comme Darren Rowse n’avait pas encore fait de lancement alors que son public était bien plus important que le mien . Il se satisfaisait très bien de ne faire qu’écrire son blog, et n’envisageait pas encore de créer son propre cours. Il n’y avait pas encore John Chow, ou ShoeMoney sur notre marché à cette époque. Nous n’en étions encore qu’aux balbutiements et moi, j’avais l’avantage d’être le premier, et aussi d’avoir écrit un très bon rapport, c’était, selon moi, mon plus grand avantage, mon rapport était très bon, j’ai alors réussi à faire doubler la taille de ma mailing list, je suis passé de 6000 abonnés, à 12 000… et même à 15 000, une fois le lancement terminé. Mes revenus ont triplés, en passant de 5 000 à 10 000 dollars par mois à entre 15 000 et 20 000 dollars par mois, et j’avais environ 400 membres, dans le premier groupe de mon programme. J’avais beaucoup de succès, c’était très excitant… Même si ça a été difficile aussi… Mais, je vais te laisser poser ta question maintenant… Vas-y. Olivier : Donc, c’était pour ce lancement que tu travaillais si dur en 2007 ? Yaro : Euh… en fait, j’ai oublié de mentionner deux autres choses. Le timing était un peu étrange. Ce qui est sûr, c’est que ça n’était pas prévu… C’est juste arrivé comme ça, à ce moment-là, j’étais en train d’acheter ma première maison … en même temps que le lancement démarrait, ce qui peut être une chose assez stressante : les contrats, les inspecteurs, chercher une maison, faire une offre… J’avais mis assez d’argent de côté pour l’apport financier, grâce à mon blog et au business de proofreading et, en plus de tout ça, j’étais en pleines négociations pour vendre mon business de proofreading, car, comme j’avais décidé de me concentrer sur mon blog, Il me fallait vendre tous les autres business dont celui de proofreading. Je négociais avec l’acheteur . Et, comme c’était un business qui générait un chiffre d’affaires à 6 chiffres, je me devais de prendre ces négociations très au sérieux. Et, je devais donc passer par tout ce processus, les contrats, parler avec l’acheteur, etc… et je faisais ça, tout en écrivant sur mon blog, en écrivant ma newsletter, tout en écrivant le "Blog Profits Blueprint" et en préparant le lancement. Je ne savais presque plus où donner de la tête. ça a été 6 mois incroyables… surtout 3 mois en particulier. J’ai lancé mon produit, acheté ma maison et vendu mon ancien business… sur une période de 3 mois… et, autre chose, c’est aussi à ce moment-là que j’ai acheté une voiture neuve, pour la première fois de ma vie! En même temps que tout le reste, Donc c’était une période un peu folle, mais aussi très amusante. Donc, cette année-là a vraiment été une année charnière dans ta vie… Oh, oui. Définitivement. Tout est arrivé en même temps. C’est très rare, au même moment, de faire le lancement d’un produit, acheter une voiture, une maison et vendre un business à 6 chiffres. Donc, c’était un peu dingue. Mais ça m’a aussi complètement lancé, à partir de là, je n’ai fait qu’aller vers le haut. Il y a eu une courte période d’ajustement, après le lancement : j’ai dû gérer la terrible réalité des remboursements. C’est-à-dire, quand tes clients veulent récupérer leur argent. Et, j’ai appris de nouvelles choses pendant cette période, que j’ai pu mettre en application lors des lancements suivants. Mais, à part ça, c’était vraiment une excellente période. Olivier : Ok. Si je me souviens bien, en 2008, tu as commencé un tour du monde? Yaro : Oui, en 2008, c’est bien ça. Olivier : Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus? Yaro : Bien sûr. Tu sais, c’est assez drôle. Beaucoup de gens, lorsqu’ils rêvent de réussir sur Internet, s’imaginent sur la plage, avec un ordinateur portable. Et, ça n’est pas quelque chose qui m’intéressait particulièrement. D’abord, un portable sur la plage, ça n’est pas pratique, mais, ce que je voulais surtout, c’était voyager davantage, et j’étais dans une position où je pouvais gérer mon business de n’importe où avec une connexion Internet. La seule chose qui m’empêchait de voyager c’est que j’avais déjà été plusieurs fois au Canada les deux dernières années. Je vais en général au Canada tous les 2-3 ans, pour voir ma famille, et j’y étais allé en hiver, c’est une saison un peu difficile. Et, cette fois-ci, j’avais plutôt envie de voir l’Europe, et de vraiment pouvoir en profiter, et mon emploi du temps me permettait de partir longtemps. J’ai alors décidé qu’en 2008, je passerais une grosse partie de l’année à voyager, tout en gérant mon business online. J’avais terminé la première version de "Blog Matermind", j’avais lancé "Blog Mastermind 2007", et en milieu d’année, j’avais suffisamment de contenu à y proposer et j’ai pris une décision… intéressante. Je ne sais pas si c’est ton cas Olivier, mais, lorsque j’ai eu 400 membres dans mon programme, je me suis dit “Ok, ce programme doit avoir une fin” et une fois que j’avais décidé que mon cours devait se terminer à un moment donné, principalement pour pouvoir gérer les défections de mes membres, pour éviter les remboursements, j’avais choisi de dire que mon cours durerait 6 mois, pour fidéliser davantage de membres. J’ai donc re-fait un lancement de "Blog Mastermind", mais, cette fois-ci, c’était un cours sur 6 mois, et bien sûr, je voulais avoir un autre produit pour ceux qui terminaient le cours. Je ne voulais pas perdre tous ces clients, parce que je n’avais plus rien d’autre à leur proposer. Et donc, dès que j’ai eu fini la mise en place de "Blog Mastermind", j’ai commencé à dire que j’allais bientôt proposer la suite, “Comment lancer votre propre site d’abonnés, après avoir fidélisé votre public, grâce à un blog”, ou à n’importe quoi d’autre. Et, c’est là que j’ai conçu "Membership Site Mastermind", et, pour ce produit en particulier, j’ai fait un lancement interne. Il n’était d’ailleurs accessible qu’aux membres qui avaient terminé "Blog Mastermind" pour le lancement initial. Et, une fois encore, j’ai d’abord créé le premier module pour créer la suite alors que mes membres avançaient dans le programme et, ça a encore été une période très intéressante car j’avais décidé de voyager, et je voulais avoir créé tous les modules avant mon départ et, ma date de départ était en Avril 2008 et j’avais arrangé mon emploi du temps mois après mois pour être sûr d’avoir terminé les modules et dans ce cas précis, je proposais aussi des vidéos et, je devais m’assoir devant mon ordinateur pour m’enregistrer, ce qui peut être un peu compliqué quand on est en voyage, parce que je voulais que ces vidéos aient une certaine constance. Et, je l’ai fait, j’étais très stressé, mais j’ai réussi à tout terminer avant de partir, ce qui était une très bonne chose et bien sûr, cela signifiait aussi que mon 2e cours était terminé, même si je n’ai pas sorti ce cours pour le grand public avant un moment. J’ai d’abord laissé ceux qui avaient terminé "Blog Mastermind" rejoindre ce programme, s’ils le souhaitaient. Olivier : Donc, c’était vraiment un lancement interne : un lancement exclusivement auprès de ta liste de clients. Yaro : Oui, c’est ça, je pense qu’on peut appeler ça un lancement très segmenté. Mais, ça n’était même pas un vrai lancement, plutôt la continuité d’un même programme. Olivier : OK. ça paraît logique, car tes clients existants sont les plus qualifiés… Ils te font confiance, ont acheté tes produits. Et bien sûr, s’ils ne demandent pas de remboursements, c’est parce qu’ils aiment tes produits, donc, ça paraît logique de leur proposer un nouveau cours. Yaro : Oui, bien sûr, c’était l’idée ici. Je ne voulais pas passer pour un idiot parce que je n’avais rien à proposer aux gens qui avaient aimé mes produits, et voilà. J’ai réussi à tout finir à temps. Et j’ai pris un avion jusqu’aux îles Fidji, avec un ami à moi et, c’est là que je suis tombé malade. Probablement le contrecoup du stress d’essayer de terminer mon programme tout en planifiant un voyage qui n’avait pas de date de fin? Je savais que je partais entre 6 et 12 mois, sans savoir combien de temps j’allais rester dans chaque endroit. Olivier : Oh, tu ne savais pas dans quels pays tu voulais aller? Yaro : Je savais que j’allais d’abord passer par le Canada Olivier : OK Yaro : Puis, ensuite en Europe, mais je ne savais pas où exactement, tout ce que je savais, c’est que je n’aime pas les vols trop longs et c’est pour ça que je voulais faire des étapes sur certaines îles, avant d’arriver en Amérique, et puis, j’avais prévu de prendre le train en Europe. Et de commencer par passer l’été avec ma famille au Canada, et bien sûr de passer quelque temps dans des endroits très cool comme New-York. Et, dans mon planning, il y avait un évènement pour les affiliés de Jeff Walker à Las Vegas en Juillet alors, j’avais prévu d’être au Canada à ce moment-là et d’y prendre un avion pour Las Vegas pour assister à l’évènement. En gros, c’était ce que j’avais prévu pour ce voyage. Donc, Fidji d’abord, je tombe malade… et je reste au lit le temps de me remettre, et ensuite: Hawaii, Vancouver, Toronto, Las Vegas, Chicago, New York, Montréal et Québec. Voilà pour l’Amérique du Nord. J’ai passé quelques mois à Toronto, J’y ai même loué un appartement, c’est là que vis ma famille, j’ai passé l’été là, et c’était d’ailleurs la première fois que j’aimais être à Toronto… Parce que ça n’était pas l’hiver. Un conseil pour nos auditeurs: n’allez pas au Canada en hiver! Olivier : Trop froid ! Yaro : Euh… Oui!
Olivier : OK. Yaro : Ce qui était amusant avec ce voyage, C’est que je faisais mes lancements en même temps, et donc, dans l’appartement que je louais à Toronto en juillet… je ne sais plus si c’était avant ou après mon voyage à Las Vegas, j’ai fait la réouverture de "Blog Mastermind". Je crois bien d’ailleurs que c’était la première réouverture, après six mois de fermeture. Et, je voulais ajouter de nouvelles choses pour ce nouveau lancement et, j’ai donc enregistré des vidéos pour cette campagne, dans cet appartement, avec un appareil-photo très simple. J’étais passé sur Mac à ce moment-là et j’utilisais ScreenFlow pour créer ces contenus pour mon lancement, donc, depuis le Canada, en coordonnant tout ceci avec mon équipe technique en Australie et, ce lancement s’est très bien passé, ça a d’ailleurs été le meilleur lancement pour "Blog Mastermind". J’avais augmenté le prix, le produit était disponible à l’achat dans son intégralité, ça a bien marché. Et le fait d’être au Canada à ce moment-là a rajouté un peu de piment à cette expérience. Et aussi, pendant ce temps, je continuais à écrire mon blog. Je m’en souviens très bien, j’étais à Chicago, j’étais revenu de Las Vegas et je voulais écrire à Chicago, car John Reese faisait le lancement de "Traffic Secrets 2.0", la version Internet de son produit, et c’est un programme que je voulais vraiment promouvoir, et je n’avais que trois jours à Chicago. J’ai donc fini par passer une après-midi entière dans un appartement à Chicago à écrire ma newsletter, et un post sur mon blog au sujet de "Traffic Secrets" et pour le recommander, pendant que j’étais à Chicago, parce que je voulais vraiment le faire . C’est assez amusant, parce que parfois, je prenais plus de plaisir à travailler qu’à voyager. Évidemment, c’est toujours sympa de visiter un nouvel endroit, mais j’aime aussi beaucoup voir les fruits de mon travail alors, assez souvent, je choisissais de rester devant mon ordinateur, et de travailler. Et puis, c’est sympa de s’asseoir dans un café à New York pour écrire ton blog, juste pour changer d’air et se dire: "je l’ai fait". Olivier : Oui, absolument. Moi, par exemple, j’ai vraiment adoré écrire dans une petite île du Pacifique où je me trouvais, c’est toujours tellement mieux d’être dans un endroit magnifique pour écrire plutôt que dans ta maison habituelle. (Note d’Olivier : Pour avoir un compte-rendu complet de mon mois de vacances dans le Pacifique, et comment j’en suis revenu plus riche que quand je suis parti, lisez mon article Gagner de l’argent en prenant des vacances à l’autre bout du monde.) Yaro : Oui, et c’est aussi une très bonne anecdote. Ce type d’image plait beaucoup aux gens. Donc, ensuite, j’ai continué mon voyage, je suis allé en Europe. J’ai vu énormément de choses, je suis aussi brièvement passé par Paris, en Angleterre aussi…
Olivier : C’était la première fois que tu allais en Europe? Yaro : Euh… techniquement non. J’y étais déjà allé avec mes parents à 4 ans. Mais, je ne m’en rappelais pas du tout Olivier : Ah, d’accord… Yaro : Donc, pour moi, c’était vraiment une première. J’ai atterri à Glasgow, j’ai traversé l’Ecosse, puis je suis allé à Edimbourg, Londres, Bruxelles, Amsterdam, Paris, Rome, Venise, Florence, Naples, Athènes, Dubai, Singapour, et finalement, le retour à la maison, à Brisbane. Je pense que c’est à peu près ça… et pendant ce voyage, tout en écrivant ma newsletter et mon blog j’ai fait un autre lancement pendant que j’étais en Grèce, c’était vraiment sympa, j’étais au bord de la mer, à environ une heure d’Athènes, dans une station balnéaire dans la région d’Athènes. Et c’est là, au bord de la mer, avec mon partenaire, Gideon Shalwick, qui lui était en Australie, que j’ai enregistré des vidéos pour le programme, alors que nous préparions ce lancement. Et d’ailleurs, en termes de signatures de nouveaux clients, ça a été notre meilleur lancement à ce jour, environ 1000 personnes ont rejoint ce programme. Olivier : Donc, finalement tu l’as fait! Tu as travaillé sur la plage, avec ton ordinateur portable
Yaro : Euh, j’étais à coté de la plage, mais pas à la plage, Il y a un peu trop de sable pour un ordinateur sur la plage. . J’ai quand même fini par rentrer à la maison, en décembre 2008, après presque 8 mois de voyage autour du monde, et, aussi étonnant que ça puisse paraître, j’avais plus d’argent sur mon compte en banque que quand je suis parti, grâce aux succès de tous ces lancements et de mon blog. C’était vraiment fantastique. Olivier : C’est vraiment le style de vie rêvé pour l’entrepreneur qui réussit sur Internet. Mais, est-ce que tu t’es vraiment amusé? Ça n’était pas trop dur de changer tout le temps d’endroit? Yaro : Et bien, je ne le referais jamais de cette façon… C’était très stressant parfois. J’avais une semaine dans une ville, et une autre semaine dans une autre ville Il faut le temps de s’installer… Mais, je ne faisais pas ça à la légère. Je tiens à dire que je ne restais pas dans des auberges de jeunesse. Je dépensais une partie de mes revenus en louant des appartements dans chaque ville, ce qui n’est pas si cher, en fin de compte. Je pense que c’est même une bonne option pour ceux qui ne veulent pas habiter à l’hôtel. Il suffit d’aller sur un site comme VRBO.com. On trouve des annonces partout dans le monde, de gens qui proposent de te louer leur maison à la journée, la semaine, ou au mois. J’ai fait ça partout où je suis allé, J’ai loué un appartement à Paris, à Amsterdam, à Londres… Olivier : Donc, tu peux louer un appartement pour une seule semaine? Yaro : Oui. C’est ça. Olivier : Ah, je ne savais pas que c’était possible. Yaro : Par exemple, à Paris, on a dépensé quelque chose comme 700 ou 800 Euros pour un appartement. J’aime assez ce système, car tu as ta propre cuisine, donc tu peux te faire à manger, tu n’as pas besoin de toujours manger dehors. 8 mois à toujours manger dehors, ça ne peut pas être bon pour la santé. Bon, disons qu’il y a eu du bon et du mauvais, tous ces voyages m’ont souvent rendu malade, à Fidji, à l’aller, et je suis retombé malade au retour aussi. Tous ces changements c’est génial, tu apprends beaucoup, tu grandis beaucoup, mais c’est aussi très stressant. Parfois, tu arrives dans une ville sans savoir où tu vas dormir, alors tu dois très vite trouver un appartement, un lit où passer la nuit. Tu passes beaucoup de coups de fil, en trainant ta valise derrière toi ça peut devenir assez intense. Mais, dans l’ensemble, ça a été une expérience incroyable. Olivier : Oui, ça a l’air génial… Mais, je ne sais pas si je le ferai un jour, Car on dirait que c’est vraiment beaucoup de boulot (Note : je suis plutôt adepte du fait de rester 2 ou 3 mois dans un pays pour s’imprégner de la culture locale). Et, tu n’es jamais rentré en Australie pendant cette année-là? Yaro : Non, mais tu sais, c’est justement parce que je vis en Australie, et, c’est loin de tout, et donc, c’est mieux de faire tous ces voyages d’un seul coup… Olivier : Ok, et donc, pendant cette année tu n’as vu ni ta famille, ni tes amis en Australie… Ça n’était pas trop dur? Yaro : Euh, non, pas vraiment. Ce qui m’a le plus manqué, c’est ma routine. Mon lit et les cafés où je vais à Brisbane pour écrire mes articles, le quotidien, les plats cuisinés à la maison. Évidemment, j’ai plus manqué à mes parents qu’ils ne m’ont manqué, mais, c’est comme ça pour tout le monde, non ? Mais, ils sont venus rendre visite à ma famille au Canada, et j’ai donc pu les voir pendant ce temps-là. Et, pour les amis, et bien, je dois dire que c’était une période de transition pour moi à ce niveau-là. Je commençais à me détacher de mes amis du lycée et de l’université et à me faire de nouveaux amis, et, quand je suis rentré, j’ai continué à nouer de nouvelles amitiés et à me découvrir un nouveau cercle d’amis, qui était constitué de davantage d’entrepreneurs, et de personnes qui possèdent leurs propres business, et ce sont les amis que j’ai encore aujourd’hui. C’est donc assez intéressant que cela se soit produit à peu près au même moment. Olivier : Oui, quand on change de vie à ce point-là, c’est normal, à un moment, de se trouver aussi de nouveaux amis. Peut-être pas tous tes amis, mais c’est vrai que, lorsque tu changes d’état d’esprit, tu recherches le contact des gens qui ont le même état d’esprit que toi. C’est une des conditions du style de vie d’un entrepreneur. Yaro : Oui, c’est tellement vrai ! Et, tes amis deviennent aussi les gens que tu peux voir. Je vois la plupart de mes amis pendant la journée alors, que la grande majorité des gens sont au boulot de 9h à 5h, et je pense aussi que c’est très important d’être entouré de gens qui comprennent ton parcours. Olivier : OK, passons à présent à aujourd’hui, Combien d’heures est-ce que tu travailles en moyenne par semaine maintenant? Yaro : C’est une question très intéressante parce que ça change beaucoup. Prenons la journée d’aujourd’hui… Euh… Qu’est-ce que j’ai fait aujourd’hui? J’ai parlé avec une des personnes de mon équipe technique, et nous avons parlé du futur lancement d’un nouveau cours et de la technologie que nous allons utiliser pour ce lancement. Alors, on a discuté pendant que je préparais le déjeuner et ensuite, on a passé une heure devant notre ordinateur pour regarder de plus près diverses choses, et j’ai aussi parlé sur Skype avec quelqu’un qui gère un projet de logiciel pour moi et maintenant, je parle avec toi et c’est tout le boulot que j’ai fait aujourd’hui. Alors, ça doit faire dans les deux heures, peut-être trois heures de travail. J’ai aussi fait mes courses, j’ai regardé l’open d’Australie à la télé, et voilà, c’était le résumé de ma journée. Olivier : Bien, une journée très cool. Et c’est une journée classique pour toi? Yaro : Oui, c’est à peu près à ça que ressemble une journée normale pour moi. Par exemple, je viens tout juste de finir d’écrire un nouveau rapport en préparation pour ce nouveau cours qui va s’intituler "La journée de travail de deux heures", et, étant donné que je veux enseigner aux autres à ne travailler que deux heures par jour, je dois être capable de montrer que c’est possible, et je peux dire très franchement, qu’en moyenne, c’est le nombre d’heures de boulot qu’il me faut pour maintenir mes revenus : deux heures par jour en moyenne, voire moins. Par contre, il y aura des journées où je vais devoir travailler 5, 6, 7 ou même 8 heures. Cela dépend bien sûr de ta définition du travail. Olivier : C’était en fait ma prochaine question, car, j’ai rencontré Jeff Walker il y a quelques jours, à Phoenix et, je lui ai demandé combien d’heures est-ce qu’il travaillait par semaine et, il n’a pas vraiment pu me répondre, il m’a demandé : “Quelle est ta définition du travail?” et c’est une très bonne question et je voudrais te la poser aussi. Quelle est ta définition du travail? Qu’est-ce que tu appelles travail? Yaro : Tu sais ce que j’appelle travail? C’est toutes les choses que je n’aime pas faire, c’est-à-dire assez peu de choses en fait. Par exemple, faire les comptes, avec mon comptable. Tu sais, tous les 3 mois, je dois la rencontrer pour qu’elle puisse obtenir les informations que moi seul peut lui donner et ça n’est pas très excitant pour moi, je n’aime pas beaucoup faire ça. Mais, ensuite, il n’y a vraiment pas grand-chose que je n’aime pas faire du tout. Parfois, je trouve la gestion des emails un peu ennuyeuse, surtout parce qu’ils ont tendance à s’accumuler et ça peut devenir un peu stressant, mais, écrire un rapport, j’adore vraiment ça, j’y prends beaucoup de plaisir. C’est un processus de création, alors, parfois, ça peut ressembler à un accouchement… et être très douloureux. Mais ça devient une douleur agréable. Il y a une grande satisfaction qui accompagne la création et pour moi, l’écriture c’est vraiment ça. Je ne considèrerai jamais ça comme un travail, même si, d’un point de vue conventionnel, c’est ce qui paie mes factures, c’est ce qu’on peut considérer comme mon job, mon business. Donc, certains pourraient appeler ça du travail, et je pense que c’est notre grande chance, en tant qu’entrepreneurs, ce que nous faisons pour le plaisir, est aussi ce qui nous fait vivre, et, nous avons réussi à combiner ces deux choses, ce que la plupart des personnes qui ont des emplois classiques n’ont pas la chance de faire. Mais, c’est notre cas, et si nous le faisons bien, nous pouvons même en retirer des revenus très confortables. Alors, si tu arrives à trouver cette combinaison: quelque chose que tu aimes faire, qui te permet de gagner ta vie, et qui te donne une certaine satisfaction, alors, tu as trouvé ton saint Graal. C’est pour ça que ça m’a pris si longtemps, c’est pour ça que j’ai arrêté le business de proofreading et que j’ai fini par le vendre, c’est pour ça que j’ai vendu mon site d’échange de "Magic" et mes autres sites Web. Parce que, même s’ils me rapportaient de l’argent, ils me demandaient aussi du travail, dans le sens que, les différentes choses qu’il me fallait faire pour gérer ces business n’étaient pas des choses que j’avais envie de faire, elles ne me passionnaient plus. Et c’est précisément ma définition du travail. Alors, j’ai vendu ces business, parce que j’avais découvert que j’aimais le blogging, écrire, enseigner et, aussi, aider les autres et que je pouvais gagner ma vie grâce à ça. Et, ça n’est pas ce que j’appellerais du travail. C’est une distinction très importante à faire car, la plupart des gens qui ont des emplois classiques ne la comprennent pas. Ils font seulement la distinction entre les vacances et le travail. Et moi, et les autre entrepreneurs comme toi-même je suppose, nous ne savons pas ce que c’est qu’être en vacances, ou que travailler, c’est simplement notre vie. Olivier : Oui, j’aime beaucoup cette définition. Mais, si on s’en tient à cette définition, nous ne travaillons pas deux heures par jour, nous travaillons moins, parce que, quand nous écrivons un article, nous adorons ça. Yaro : C’est vrai, mais je pense que, pour les nouveaux venus dans notre monde, ils veulent considérer le temps passé devant leur ordinateur, à construire leur business, comme du travail, et, ils veulent savoir combien de temps cela va leur prendre. Et, je peux leur dire: moi, il me faut deux heures pour écrire un article ou une section dans mon rapport, ou répondre à une interview pour qu’elle soit publiée, ou, répondre à un email pendant une heure, ou passer du temps à discuter avec un de mes partenaires. Et, c’est ce que la plupart des gens va considérer comme du travail et de cette façon, ils peuvent déterminer combien de temps il va leur falloir travailler s’ils veulent suivre ton exemple. Olivier : Oui, je comprends tout à fait, et je suis tout à fait d’accord, Si tu aimes ce que tu fais, ça n’est pas du travail. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai revendu ma première entreprise. Je ne l’aimais plus, tout simplement, et c’était devenu un travail très difficile pour moi. Et c’est aussi pour ça que j’ai créé ma première entreprise online, parce que je voulais me libérer de tout cela et vivre de mes passions, alors, je pense qu’on peut dire qu’on est d’accord sur ce sujet
Yaro : Oui, tout à fait. Olivier : Et je pense que nous avons évoqué beaucoup de choses très intéressantes en parlant de tes succès et de tes expériences, alors, pour conclure cette interview, est-ce que tu peux donner à ceux qui nous écoutent et qui veulent créer leur blog, un conseil pour avoir du succès ? Quel serait ton premier conseil pour eux? Yaro : OK… C’est une question que je me pose très souvent : Qu’est-ce qui fait le succès d’un blog? Et, c’est essentiel pour moi de bien le comprendre car, c’est ce que j’enseigne aux autres, et c’est pour le savoir qu’on lit mon blog, mais aussi parce que ce secteur a changé. Quand on me demande ce que j’ai fait avec mon blog en 2005, pour savoir si cela pourrait encore marcher, pour pénétrer un marché qui est beaucoup plus dense aujourd’hui que lorsque j’ai démarré. Je pense que les règles fondamentales sont encore d’actualité pour s’assurer du succès de son blog, et, je suis vraiment convaincu que n’importe qui pourrait les mettre en application et trouver le succès sur ce marché. Elles se basent toutes sur un ingrédient essentiel: La valeur. Tu sais, la valeur est une chose assez subjective. Tout le monde a sa propre définition de ce qui a de la valeur. Et ton boulot, en tant que blogueur, qu’entrepreneur, ou pour n’importe quel autre business, c’est de créer quelque chose que suffisamment de gens vont juger comme ayant de la valeur et de pouvoir en créer un business, ou n’importe quoi d’autre. Alors, tu peux supposer que ce que tu as à dire peut intéresser suffisamment de gens, ou, tu peux être un peu plus malin, et pénétrer un secteur ou un marché, où il est reconnu qu’un besoin, une demande ou un simple désir existe déjà. La meilleure idée selon moi, consiste d’abord à trouver une niche marketing où beaucoup de personnes se retrouvent. C’est ce qu’Eben Pagan a appelé les "MégaNiches". Ces MégaNiches peuvent te servir de repère. C’est un secteur très large que tu peux commencer à étudier, lorsque tu cherches à savoir si le sujet qui t’intéresse peut devenir un blog qui a du succès. Les Méga Niches correspondent à : "Santé et bien-être", "Relations amoureuses et Séduction" et "Argent et Finance". En gros, les trois sujets les plus populaires auprès des êtres humains dans leur ensemble. Nous voulons survivre, être en bonne santé et avoir une vie agréable. Nous nous intéressons au sexe et aux relations avec autrui, et nous voulons gagner de l’argent et être à l’abri du besoin financièrement. On peut en proposer une hiérarchie, mais, en fin de compte, ce sont les trois sujets qui nous intéressent le plus. Il y a une autre catégorie que l’on peut aussi ajouter, et qui ne fait pas vraiment partie de ces 3 niches, c’est celle des "passions irrationnelles", …les passions pour lesquelles personne ne se met en danger physiquement, pas comme dans certains cas… Par exemple, il y a des gens qui sont complètement fanatiques de sport, des gens qui sont dingues de technologie, de mode. Certaines femmes avec les chaussures…. Il y a des femmes qui ont une passion débordante pour les chaussures. Ces gens sont si passionnés qu’ils cherchent de nouvelles informations sur Internet chaque jour et font aussi des achats online. Donc, évidemment, il s’agit de marchés à explorer, et je pense vraiment qu’on peut tout réduire à ces 4 sujets. Les 3 Méga Niches et les passions irrationnelles. Et c’est là dedans qu’il faut trouver le marché qui va te faire gagner de l’argent. Il faut identifier les marchés porteurs et combiner ceci avec ce que tu sais déjà faire, ce que tu es prêt à apprendre, ou ce dans quoi tu as déjà une expérience… et l’appliquer dans la niche où tu auras identifié des besoins auxquels tu peux répondre. Et si tu arrives à combiner ces deux concepts: une chose qui te passionne, et que tu es prêt à travailler pour produire de la valeur, dans un secteur qui intéresse beaucoup de gens… Alors, tu vas avoir du succès… Si tu apportes constamment une valeur à ce secteur. Et, pour y parvenir, il suffit de donner aux gens ce qu’ils veulent sur un des trois formats utilisés sur Internet: Texte, Vidéo et Audio. Tu peux faire ce que tu veux, Tu peux n’en utiliser qu’un ou les trois. Moi, j’utilise les trois, même si la majorité de mes productions sont des textes. Et, continue à répondre aux questions que les gens se posent et, ils commenceront à te faire confiance, à te suivre et à te lire tous les jours. Et, tu pourras ensuite créer une newsletter et commencer à recommander des produits ou même vendre tes propres produits. Et aussi mettre des pubs sur ton site, si ton public est assez important et voilà, c’est tout… J’ai beaucoup d’exemples à donner, parmi mes membres, les étudiants qui ont suivi mes programmes. Certains ont créé de très bons blogs, sur des marchés intéressants. Par exemple, Mitch est sur la niche du sport universitaire. Il a choisi une niche "irrationnelle" et il y a créé son blog. Fran, s’intéresse aux médecines parallèles, ça avait commencé comme un blog sur le traitement de l’acné… Ce sujet se retrouve dans le secteur de la "Santé" et l’acné intéresse beaucoup de monde, les personnes qui veulent s’en débarrasser sont très motivées pour trouver les réponses à leurs problèmes de peau. et… il y aussi mon ami Alborz Fallah, qui est sur le marché des voitures, c’est un marché où le potentiel irrationnel est très important, de nombreux gens en Australie s’intéressent aux voitures. …Leigh Peele, son blog se concentre sur la perte de poids, c’est une coach personnelle, Spécialiste de la perte de poids. Elle a écrit beaucoup de choses sur la question, elle l’étudie énormément. Elle donne beaucoup, et elle aide des gens, grâce à son site et à ses Ebooks, à perdre du poids. Son marché correspond aussi à la catégorie "Santé et Bien-être". Ce sont tous des exemples de personnes qui ont trouvé un public, ont eu du succès et ont gagné de l’argent. Et, tu en es un également Olivier. Tu l’as fait dans un marché qui est très similaire au mien. Mais, tu le fais… en français. Olivier : Oui, exactement. Merci pour ces très bons conseils. C’est exactement ce que j’enseigne dans mon livre, et dans mes cours online “Comment vivre la vie de vos rêves grâce à votre blog”. Donc, on peut dire qu’on est complètement d’accord à ce sujet et… un des avantages que l’on a sur le marché français, c’est qu’on peut trouver l’inspiration, en regardant ce qui se fait sur le marché anglo-saxon pour voir qu’elles sont les niches qui sont déjà surchargées ou pas de blogs en français. Et, c’est vraiment un très gros avantage pour nous. Et c’est ce que j’ai fait, ça paraît évident… Ensuite, il suffit de le faire de manière intelligente et de définir une stratégie de mise en application sur le marché français. Mais c’est vrai, qu’en tant que blogueurs non-anglophones, nous avons vraiment un énorme avantage. Alors, Merci beaucoup Yaro pour toutes tes anecdotes et tous tes super conseils. Je suis très content de t’avoir interviewé aujourd’hui. Yaro : Merci, j’étais très content de participer. Olivier : Alors, merci encore et peut-être à bientôt pour une nouvelle interview… Yaro : J’en suis persuadé, à très bientôt Merci. Olivier : Au revoirFebruary 17 2011, 1:00pm