Lorsque j’ai lancé publiquement Agir et Réussir, ma formation pour les entrepreneurs en mars 2010, j’ai été complètement sidéré par son succès. Du jour au lendemain, ma toute nouvelle société, Les Editions Roland, générait un chiffre d’affaires d’environ 14 000 € par mois, qui allait être récurrent pour 7 mois (étant donné le fait qu’Agir et Réussir 1.0 était sur 7 mois, et que je ne proposai pas le règlement en une fois à l’époque).
Si l’on m’avait dit lorsque j’ai démarré Des Livres Pour Changer de Vie en octobre 2008 que j’allais atteindre un tel CA à peine un an plus tard, je ne l’aurais jamais cru. Même six mois avant, cela m’aurait paru démentiel. Et pourtant… alors que je clôturai les inscriptions, les chiffres que me montrait Clickbank, la plateforme de règlement, ne mentaient pas : j’avais bel et bien réalisé un CA d’environ 100 000 €… en 5 jours ! Bien sûr, il s’agissait d’un CA théorique (il ne tenait pas compte de l’attrition) et la préparation du lancement et la création de la formation m’avaient demandé plus que 5 jours, mais l’essentiel était là : en 5 jours d’ouverture des inscriptions, j’avais réalisé l’équivalent d’un an de CA d’une TPE qui démarre (bien).
J’étais euphorique : me lancer dans le blogging était un pari fou pour moi, et me former aux Etats-Unis – sans bouger de chez moi – sur les méthodes de blogging et de marketing employées là-bas avait été un parcours semé d’embûches. Et surtout persistait un doute : j’étais convaincu de la supériorité de ces méthodes sur celles employées en France, mais au fond de moi pulsait cette émotion, qui prenait parfois la forme de questions : “et si tu prenais des moulins à vent pour des géants ? et si ces méthodes ne fonctionnaient pas en France ? et si elles ne pouvaient être utilisées avec succès que par une poignée de personnes ?”. Bref, les doutes existentiels que connaissent bien tous les entrepreneurs avaient prélevé leur part d’énergie et de temps sur moi.
Et les chiffres que me montrait Clickbank me prouvaient, sans aucune contestation possible, que oui, j’avais eu raison. J’avais eu raison d’acheter la formation de Yaro Starak, mon tout premier achat d’une formation sur Internet, malgré mes doutes. J’avais eu raison de me lancer dans le blogging, de me lancer dans mon défi fou de lire 52 livres en 52 semaines, de choisir d’automatiser au maximum ma première entreprise pour me consacrer à ma nouvelle aventure, de faire le pari fou d’embaucher Sébastien le marketeur français comme consultant marketing pour Agir et Réussir, et non, je ne prenais pas des moulins à vent pour des géants. C’était un moment de joie et d’excitation que tous les entrepreneurs ayant connu le succès malgré les risques se rappellent avec émotion, et j’en ai profité à sa juste mesure.
Après m’être remis de mes émotions, je réfléchis aux conséquences de tout cela. Et j’ai constaté les faits :
Je venais de faire passer mon CA à 14 000 € par mois
Avec un blog qui atteignait à peine les 700 visites par jour à l’époque
Je venais d’ajouter 10 000 personnes à ma liste email grâce aux partenaires, et au buzz généré par le lancement
Nulle part dans la blogosphère francophone un blogueur n’avait fait état d’un tel CA généré pour un trafic aussi faible. Ceux qui avaient un CA important avaient tous un trafic gigantesque, inatteignable pour le commun des blogueurs
J’ai pris alors, après mûre réflexion, une décision qui allait encore une fois nous faire passer mon business et moi à un niveau supérieur : je décidai de lancer ce blog Blogueur Pro. Je faisais cela pour deux raisons :
Pour aider les autres blogueurs désireux de le faire à gagner mieux leur vie et à profiter davantage de celle-ci. La vue de tous ces blogueurs qui travaillaient d’arrache-pied pour gagner des clopinettes, parce qu’ils utilisaient la mauvaise méthode me faisait vraiment mal au coeur, et j’étais vraiment hanté par la volonté de partager ce que j’avais appris avec eux.
Pour ajouter, en entrepreneur rationnel et (je l’espère) avisé, une deuxième corde à mon arc : un positionnement sur un marché différent, avec à terme un nouveau produit
Le rapport difficile des Français avec l’argent
Je publiai alors une vidéo qui allait se révéler une des plus polémiques que je n’ai jamais faite : celle où je montre, preuves à l’appui, le CA généré par mon lancement, et dans laquelle j’invitais les lecteurs intéressés à laisser leur email pour que je les prévienne du lancement de mon nouveau blog.
Cette vidéo s’est révélée polémique pour plusieurs raisons :
C’était la première fois qu’un blogueur français montrait de façon aussi décomplexée le CA qu’il générait (alors que c’est monnaie courante aux Etats-Unis)
Les Français n’aiment pas que l’on parle d’argent, et encore moins que quelqu’un affiche ses revenus, en particulier s’ils sont importants. C’est quelque chose que j’ai mis du temps à comprendre, tant ma lecture d’innombrables livres américains et mon suivi de formations en anglais m’avaient décomplexé sur ce sujet.
Le montant affiché paraissait incroyable pour la quasi-totalité de ceux qui l’ont visionné, au point qu’une minorité d’entre eux l’a même mis en doute, alors que, anticipant cette objection, j’avais pris le soin de filmer mon écran, ce qui est quasiment infalsifiable à ma connaissance sans les moyens techniques d’un film hollywoodien.
Le point le plus important parmi ceux-ci est que le rapport des Français à l’argent est complexé. Au moment où j’écris ces lignes, 32 personnes ont cliqué sur "je n’aime pas" contre 5 sur “j’aime” en dessous de la vidéo, ce qui semble corroborer ce fait. Je n’en avais pas conscience à l’époque, mais depuis mon voyage aux Etats-Unis m’a montré que de manière générale (il y a évidemment de nombreuses exceptions) les Américains sont plus complexés que nous sur l’alcool et le sexe, alors que nous sommes plus complexés qu’eux sur l’argent. J’en parle dans cette vidéo avec David Jay, tout en vous conseillant un livre frappant si vous êtes vous aussi complexé par l’argent.
Le provincialisme Français
Une culture plus générale et la fréquentation des gens d’une autre région annulent rapidement le provincialisme
Georges Sorel – Réflexions sur la violence
En ayant ce rapport décomplexé à l’argent en France, j’ai parfois l’impression d’être un athéiste militant dans un pays démocratique, mais encore très religieux : bien que je sois libre d’exprimer mon opinion sur ce sujet, il touche à de nombreuses croyances plus ou moins conscientes chez de nombreuses personnes, et active directement des émotions qui peuvent les submerger complètement.
Cela a conduit certains a se laisser complètement dépasser par ces émotions et à agir sur le coup de celles-ci, mettant en berne leur intelligence, leur modération et leur capacité d’analyse pour se laisser aller au sursaut antiblasphématoire que leur a suggéré leurs glandes, tant cette approche décomplexée et franche de l’argent semblait en contradiction avec toutes les croyances et connaissances qu’on leur avait énoncées comme vraies depuis l’enfance, alors qu’il s’agissait somme toute d’une simple différence culturelle qu’il est possible d’appréhender avec un peu d’ouverture d’esprit et en ayant un peu voyagé.
Car après avoir lu tant de livres anglais, la plupart américains, et suivi tant de formations issues de la même culture, je me reconnais volontiers plus influencé au niveau de l’entreprenariat et du marketing par les Etats-Unis que par la France, ce qui n’est pas sans poser problème, tant des idées qui sont courantes là-bas semblent blasphématoires ici, et vice-versa. J’ai l’impression qu’une partie des Français, ce qui inclut une partie de la blogosphère française, est victime d’un provincialisme qui consiste à “tourner” en rond dans la bulle conceptuelle française et qui les conduit à rejeter en bloc les idées qui proviennent d’outre-Atlantique, phénomène sans doute aidé par la piètre maîtrise de la langue anglaise des Français (l’évaluation européenne de l’anglais a classé les Français bons derniers) et un antiaméricanisme très présent en France depuis le XVIIIème siècle, créé par la théorie erronée de la dégénérescence du naturaliste Buffon (voir à ce sujet l’article L’élan de Jefferson sauve la réputation de l’Amérique dans Pour La Science n° 404 de juin 2011).
Un récent article de Contrepoints, le provincialisme français, et le livre de Philippe Roger L’Ennemi américain : Généalogie de l’antiaméricanisme français expliquent cela mieux que moi, donc je ne m’attarderai pas sur le sujet. Retenez juste que parler d’argent librement en France vous expose à prendre des coups, comme le disait Jean Rivière de Webmarketing Junkie, et que pour ma part j’ai choisi de continuer dans cette voie, parce que 1) mes lectures et mes voyages m’ont ouverts l’esprit et je pense sincèrement que l’argent est un outil qui ne pose pas de problèmes en tant que tel, et qu’on peut donc en parler franchement et librement et 2) qu’au final les personnes qui ont des problèmes émotionnels dans leur rapport à l’argent manquent avant tout d’ouverture d’esprit et de connaissances de la culture d’autres pays, et que ce sont pas celles qui m’intéressent le plus, même s’il y a bien sûr des brebis égarées, et que parler d’argent aussi franchement est donc un bon moyen de polariser à moindres frais en éjectant les lecteurs indésirables qui parasiterait mon blog (je publierai bientôt un article vous donnant une méthode pour vous débarrasser de vos lecteurs parasites). Ajoutez à cela l’envie et la jalousie qui motivent les haineux (haters en anglais, voir le point 6 de l’article Les 10 commandements du Blogueur Pro) et cela fait un cocktail détonnant. Donc oui, je vais continuer à prendre des coups, appelez-moi un kamikaze ou un martyr de la cause si cela vous chante, mais n’oubliez pas que vos premiers haineux sont un signe de votre succès et que vous devez fêter cet évènement comme il se doit .
Le succès de Blogueur Pro
Le lancement de Blogueur Pro eu lieu le 5 juin 2010 avec la publication de la 1ère vidéo gratuite, comment trouver l’idée de son blog ?, dans laquelle j’invitai mes lecteurs à observer comment j’allais transformer ce blog en succès en quelques mois.
En décembre 2010 je publiai mon livre Vivez la vie de vos rêves grâce à votre blog, gratuitement, à la surprise générale, après que le titre et la couverture eussent été choisis par les lecteurs (merci à vous pour votre participation ), puis en mars 2010 je lançai publiquement ma formation “Blogueur Pro”, qui fut également un immense succès, non seulement sur moi, mais aussi pour les membres de la formation qui l’appliquent, comme Laurent Breillat de Apprendre la Photo qui a généré 8000 € de CA lors de la semaine de lancement de son premier produit, un livre numérique à seulement 19 €, et qui va partir vivre en Inde 2 mois, ou Romain Carpentier de Star en Maths, qui génère environ 750 € de CA par mois moins d’un an après avoir créé son blog.
Comme je l’indiquai dans mon article Scoop : Combien gagnent les blogueurs Français de la nouvelle vague (et combien d’heures ils travaillent réellement), bien que le succès de Blogueur Pro ait encore augmenté le chiffre d’affaires mensuel de mon entreprise, je ne souhaitai pas dévoiler ce nouveau CA immédiatement :
J’ai en effet remarqué que, même en montrant les chiffres gagnés en vidéo (ce qui est quasiment impossible à falsifier), certains restaient sceptiques sur la possibilité d’atteindre de tels chiffres. Bon, des sceptiques forcenés il y en aura toujours, et je vous rassure, je ne vais pas perdre mon temps à essayer de les convaincre, j’ai des milliers d’autres choses à faire. Cependant je sais qu’une partie des sceptiques sont des gens de bonne foi qui aimeraient bien croire ce genre de chiffres atteignables, mais ont des difficultés à faire confiance, même avec une vidéo. J’ai alors envisagé une démarche 20/80 simple et efficace pour prouver à tout le monde la véracité de ces chiffres : publier les comptes de mon entreprise au greffe du tribunal de commerce.
La première année des Editions Roland s’est terminée le 30 juin 2010, et j’indiquai dans cet article espérer que les chiffres soient disponibles sur societe.com dès octobre. C’était sans compter hélas sur la lenteur relative de mon expert-comptable (qui a fort à faire ! ) et la lenteur de publication des chiffres sur societe.com une fois qu’ils sont déposés (comptez un bon mois, voire un mois et demi).
Publication de mes comptes
Mais le suspens est terminé, et le bilan de la première année est disponible et consultable par tous le monde sur societe.com : cliquez ici pour consulter les comptes de mon entreprise.
Le chiffre d’affaires de mon entreprise sur sa première année est donc de 461 500 € HT, et le résultat net (après salaire) de 134 300 € HT. Ces montants sont calculés sur 16 mois, de mars 2010 à juin 2011, car j’ai choisi avec mon expert-comptable de faire coïncider l’année fiscale de ma nouvelle entreprise avec l’ancienne (à présent revendue sous forme de portefeuilles clients, puis stoppée) pour des raisons de praticité.
Le CA mensuel moyen sur la 1ère année de mon entreprise est donc de 28 843,75 € HT et le résultat net de 8 393,75 € HT par mois. Donc oui, j’ai doublé le CA mensuel de mon entreprise depuis ma fameuse vidéo polémique .
Ma société n’emploie de plus aucune personne à part moi (j’ai des besoins très ponctuels que je confie à des prestataires de services, le plus souvent recrutés sur Elance) et paie également une partie de mes frais, notamment de voyages, ce qui est normal puisque je relate ceux-ci sur ce blog. J’en parle à la fois pour que ma société puisse les prendre en charge (ce qui est malin et légal ) et aussi parce qu’ils constituent une part intégrante de mon activité, de par les connaissances, la culture et l’ouverture d’esprit indispensables qu’ils m’apportent pour mon succès (sans lesquels je tomberai dans le provincialisme français que je dénonce plus haut), et parce qu’ils sont une source de motivation pour les lecteurs qui me suivent.
Je gagne donc très bien ma vie avec mes activités de blogging, comme je l’ai toujours dit, et surtout elles me permettent de voyager partout dans le monde et de travailler à mon rythme (parfois beaucoup comme pendant un lancement, parfois peu, comme quand je voyage) étant donné l’automatisation relativement facile que permet l’utilisation de facto d’Internet et de l’informatique.
La publication de mes comptes est une preuve formelle que mes affirmations à propos de mes gains sont vraies, mais je ne me fais aucune illusion : la position de mes détracteurs étant avant tout enracinée dans l’émotion plutôt que la réflexion, cette publication, plutôt que de les calmer, va au contraire les contrarier, et sans doute les exciter, et leurs critiques se déplaceront de “ce n’est pas vrai” à d’autres raisons qu’ils devront trouver pour justifier rationnellement leur réaction émotionnelle. Je suppose que ces autres raisons incluront certaines du type “c’est de l’arnaque” ou “ok sa société génère ce CA, mais qui nous dit que cela vient de ses blogs ?” ou “de toute façon, Olivier Roland il est méchant et je suis sûr que même Dark Vador il en a peur” et autres arguments du même acabit. Ce qui ne veut pas dire que je suis parfait, loin de là, j’ai même fait une vidéo sur le sujet. Il m’arrive aussi de me tromper et de faire des erreurs, j’en parlais récemment dans un article.
Je sais cela et cela me convient. Comme le dit Seth Godin dans Tribus :
Ce qui caractérise également une tribu, c’est que quand des personnes verront le concept, elles se mettront à rigoler et passeront leur chemin. C’est parfait. C’est cela qui constitue une tribu : il y en a qui en sont, et d’autres qui n’en sont pas. Une tribu est tout autant définie par ceux qui sont à l’intérieur d’elles que par ceux qui sont à l’extérieur.
Gagner beaucoup d’argent et être non-matérialiste
L’image populaire française imagine le riche comme quelqu’un de matérialiste, ayant une grosse voiture, une grosse maison, plein d’objets coûteux et un train de vie dispendieux. C’est une des nombreuses idées reçues à l’emporte-pièce qui trahissent un manque d’éducation sur l’argent, et c’est évidemment une image grossièrement loin de la réalité. La vérité, c’est que davantage d’argent se traduit par davantage de liberté – et donc davantage de responsabilités, ce qui peut être difficile à vivre – et que si cette liberté se traduit pour vous par acquérir davantage d’objets plus coûteux, c’est ce qui se produira.
Mais si vous avez d’autres aspirations, que vous avez conscience que davantage d’objets ne vous conduiront pas au bonheur et que vous avez soif d’autres choses, comme vivre vos passions, cet argent vous donnera simplement plus de liberté pour le faire. Je m’inscris pour ma part tout à fait dans le mouvement des entrepreneurs minimalistes dont j’ai parlé dans mon article 5 blogs Anglo-Saxons étonnants à suivre pour découvrir des entrepreneurs qui bougent et dans les Nouveaux Bienheureux définis par Tim Ferriss dans La semaine de 4 heures, concept très bien résumé par cette opposition entre eux et “Ceux qui diffèrent”, qui gardent tout pour la fin pour se rendre compte au final qu’ils sont passés à coté de tant de choses :
Ceux qui diffèrent : Travailler pour soi.
Nouveaux Bienheureux : Faire en sorte que d’autres travaillent pour soi.
Ceux qui diffèrent : Travailler quand on le souhaite.
Nouveaux Bienheureux : Eviter le travail pour le travail, et faire le minimum nécessaire pour un effet maximal.
Ceux qui diffèrent : Prendre sa retraite tôt.
Nouveaux Bienheureux : Distribuer des mini-périodes de retraites tout au long de notre vie. Faire ce qui nous passionne.
Ceux qui diffèrent : Acheter toutes les choses que l’on veut.
Nouveaux Bienheureux : Faire toutes les choses que nous voulons, et être toutes les choses que nous voulons.
Ceux qui diffèrent : Etre le patron plutôt que l’employé.
Nouveaux Bienheureux : N’être ni le patron ni l’employé, mais le propriétaire.
Ceux qui diffèrent : Avoir plus.
Nouveaux Bienheureux : Avoir plus de qualité dans nos vies et moins de choses inutiles. Avoir de grandes réserves financières, mais reconnaitre que la plupart des besoins matériels sont des justifications pour le temps que l’on a passé sur des choses qui ne sont pas vraiment importantes.
Ceux qui diffèrent : Avoir la liberté de ne pas faire ce nous n’aimons pas.
Nouveaux Bienheureux : Avoir la liberté de ne pas faire ce nous n’aimons pas, mais aussi avoir la liberté et la volonté de réaliser nos rêves, sans retomber dans le “travail pour le travail”. Le but n’est pas simplement d’éliminer le mauvais, ce qui ne fera rien de plus que de laisser un grand vide en vous, mais de rechercher et de vivre le meilleur de ce que le monde a à nous offrir.
Je n’ai donc aucun complexe à l’idée de gagner de l’argent – et même beaucoup d’argent – mais ce qui m’importe, ce n’est pas de l’utiliser pour acheter une décapotable et une résidence secondaire à Cannes, mais de l’utiliser pour avoir davantage de liberté, vivre mes passions, voyager et être plus heureux.
Et je pense que beaucoup de personnes auraient un rapport moins problématique à l’argent si elles pouvaient comprendre que gagner beaucoup d’argent n’est pas un problème en soi, tant qu’on l’utilise intelligemment comme l’outil qu’il est plutôt que d’en être l’esclave, et qu’on l’a gagné en apportant de la valeur aux autres. Sur ce point, je pense apporter beaucoup de valeur gratuitement à ceux que cela intéresse via mes blogs, et à mes clients via mes formations. Tant qu’ils sont satisfaits, tout va bien pour moi, et je m’assure que ceux qui ne le sont pas soient remboursés, puisque je ne propose aucune garantie satisfait ou remboursé inférieure à 30 jours pour mes formations.
Mon truc à moi ce n’est pas les voitures… (ici ma superbe Laguna qui vient de fêter son dixième anniversaire ! )
Mais l’aventure ! (ici au retour de ma deuxième leçon de pilotage)
Et évidemment les voyages ! (ici à San Francisco, pendant mon périple de 3 mois aux Etats-Unis)
Compétition, bonheur et envie d’aller plus loin
Le plus grand dilemme qui se pose à moi actuellement est le suivant : est-ce que je vais essayer d’accroître ce chiffre d’affaires, non pas par appât du gain (je gagne déjà bien plus que je ne peux en dépenser) mais parce que l’argent représente dans une entreprise la mesure la plus importante de son succès et de sa pérennité, ou est-ce que je vais me focaliser sur d’autres projets (j’en ai plein, et j’en ai décrit la plupart dans le bilan de la 3ème année de Des Livres Pour Changer de Vie), quitte à m’autoriser une baisse du CA ?
Il est clair que je pourrai me contenter de beaucoup moins, et qu’un CA de seulement 200 000 € par exemple me permettrait déjà de vivre très confortablement tout en vivant à fond. Cependant le challenge représentant le fait de développer mon entreprise est aussi quelque chose d’excitant en soi, notamment parce qu’il y a encore beaucoup à faire et que je sens que tout ceci n’est que le début de ce qui pourrait être une fantastique épopée.
J’ai en fait le choix entre deux grandes directions :
Lever le pied et profiter de la vie grâce aux acquis que je me suis constitués
Appuyer sur l’accélérateur pour atteindre le niveau supérieur
Et c’est deux visions du monde qui s’affrontent et pourtant qui m’influencent toutes les deux beaucoup :
Les visions bouddhiste et stoïcienne, qui grosso modo considèrent le désir comme la source des malheurs humains, car il est très difficile de se contenter de ce que nous avons. Une fois que nous avons obtenu quelque chose, nous allons très vite nous en lasser, et nous voudrons alors à nouveau quelque chose d’autre, sans jamais supprimer cette frustration latente que nous essayons de combler.
Les visions entreprenariale et du développement personnel, qui considèrent que le bonheur est dans le chemin, pas dans l’objectif, et que c’est en étant toujours sur la route que nous profitons réellement de la vie.
Evidemment il y a de nombreux courants différents au sein de ces visions, mais celles que je suis correspondent généralement à cela. Le célèbre auteur et conférencier américain Earl Nightingale résumé très bien la deuxième vision dans son livre Lead the Field :
Ainsi en est-il pour tous nos désirs : une fois qu’ils sont réalisés, leur satisfaction quotidienne devient une chose acquise, et ils perdent une grande part de leur intérêt et de leur magie. C’est le désir, plus que la satisfaction du désir, qui nous rend heureux. Les enfants sont plus heureux le matin de Noël, quand les cadeaux emballés les attendent au pied du sapin, qu’une fois que la surprise et le suspens passés, nous sommes plus heureux en nous rendant au restaurant qu’en retournant chez nous, nous sommes plus heureux quand nous partons en vacances que quand nous rentrons. Et nous sommes plus heureux quand nous poursuivons des objectifs inlassablement que quand nous les avons accomplis.
Tandis que Sénèque dans Lettres à Lucillius ou par exemple Matthieu Ricard dans l’Art de la Méditation expliquent très bien la première vision. Les Stoïciens sont à ce sujet plus nuancés que les bouddhistes, car s’ils estiment qu’il est important de savoir ce contenter de ce que l’on a, ils pensent également que l’on peut mêler cela à une démarche de développement personnel et professionnel, et qu’un SDF par exemple peut tout à fait apprendre à être heureux malgré son sort, et quand même travailler pour sortir de sa situation.
J’essaie pour le moment de mêler les deux, en essayant d’avoir envie de ce que j’ai déjà, tout en étant excité par le challenge que représente la possibilité de passer au niveau supérieur. De plus une compétition amicale est également présente entre Sébastien le Marketeur Français, David Jay, Aurélien Amacker et moi – on nous appelle à présent les 3 mousquetaires . Par exemple Aurélien Amacker a récemment fait un lancement à 500 000 € avec sa formation Bloguer et Gagner, et je ressens fortement cette envie humaine et amusante de tenter de le battre lors d’un prochain lancement. Cette compétition est tout à fait sportive et amicale, et peut à la fois me conduire à me dépasser, ou me pousser dans une démarche de toujours vouloir plus, donc j’ai décidé de bien observer mes réactions émotionnelles à cela, tant que je n’aurai pas décidé laquelle des deux visions je vais plutôt suivre.
Ces méthodes marchent – essayez-les
J’ai voulu publier mes comptes pour deux raisons : la première est tout simplement pour prouver à tous ceux qui me font confiance qu’ils ont raison de placer leur confiance en moi et que oui, je sais de quoi je parle. La deuxième est pour permettre à tous ceux qui sont encore honnêtement indécis de se rendre compte que oui, il est possible de gagner de l’argent, et même beaucoup d’argent avec un blog, tout en ayant un style de vie génial, et que, même si comme je l’indique dans mon livre, seule une minorité y parviendra, vous avez aussi votre chance pour vous faire votre place maintenant, alors qu’il en reste tant sur le marché français.
Si vous hésitez encore à vous lancer, prenez en compte ces faits :
Vous pouvez tout à fait créer un blog à succès à temps partiel, la quasi-totalité des blogueurs qui ont réussi l’ont fait en étant étudiant, employé ou chef d’entreprise à coté
Les sommes à investir sont tout à fait ridicules par rapport au fait de lancer une entreprise “classique”
A condition de choisir un thème qui vous passionne, créer un blog sera une aventure amusante et excitante pour vous, qui remplacera avantageusement des loisirs gratifiants mais moins constructifs, comme la télévision ou les jeux vidéos
Vous allez développer très rapidement votre expertise, même si vous débutez sur le sujet. Considérez que lorsque Laurent Breillat a commencé son blog apprendre la photo il y a un an et demi, il venait juste de démarrer ce loisir, et qu’à présent c’est un expert reconnu qui a généré 8000 € de CA la première semaine du lancement de son livre numérique Objectifs photo.
Même si vous essayez et que vous échouez, vous aurez acquis une expérience inestimable tout en ayant vécu un challenge excitant qui vous aura amené à vous dépasser, alors qu’avez-vous à perdre ?
Si vous avez déjà un blog avec une audience et que pour l’instant vous vous tuez à la tâche pour gagner quelques kopecks, considérez cela :
Ecrivez des articles sans date de péremption pour que les fruits de votre travail s’accumulent au lieu de mourir aussitôt créer
Faites un sondage auprès de vos lecteurs pour savoir comment les aider encore davantage et quel produit ils aimeraient que vous créiez
Créez ce produit que veulent vos lecteurs
Vendez-le
C’est l’essence du modèle que je préconise. Pas de quoi céder aux réactions émotionnelles délirantes que l’on a pu voir ici ou là, pas vrai ? Et qu’avez-vous à perdre à le tester ?
Gratitude
J’ai en tout cas conscience de l’incroyable chance que j’ai de vivre ce style de vie merveilleux qui est partagé par si peu de personnes de par le monde, et la chance que j’ai eu de m’autoriser à l’avoir. J’essaie au maximum d’en profiter au maximum et d’en goûter chaque minute la substantifique moëlle .
J’éprouve également beaucoup de gratitude pour tous ceux qui m’ont permis d’en arriver là, et j’aimerai les remercier ici, même si j’en oublie sans doute beaucoup : Sébastien le Marketeur Français, pour m’avoir lancé sur le chemin du développement personnel en me faisant découvrir Steve Pavlina, puis en me faisant comprendre l’importance du marketing, Tim Ferriss, pour avoir écrit La semaine de 4 heures qui a totalement changé ma vie, Josh Kaufman, pour avoir créé le Personal MBA qui a été à la base d’un changement quantique dans ma culture entreprenariale, et a été à la base de mon défi fou et de mon blog Des Livres Pour Changer de Vie, Jean-Jacques Hénin de Plus Riche qui m’a fait découvrir ce Personal MBA, Léo Babauta qui m’a fortement influencé par son minimalisme et ses techniques de productivité, et bien sûr vous, mes lecteurs, qui me suivez parfois depuis très longtemps et sans qui rien de tout cela n’aurait été possible. Merci, merci milles fois du fond du coeur pour votre soutien, vos commentaires et tout simplement, le fait d’être toujours là à lire cet article interminable .
Merci