Résumé de « Osez sortir du rang ! » d’Adam Grant : en s’appuyant sur de nombreuses études et histoires réelles issues de domaines très divers, ce livre nous apprend comment reconnaître, générer et exprimer de nouvelles idées, faire preuve d’originalité et d’innovation sur un plan personnel et professionnel. Par Adam Grant, 2016, 272 pages, titre original : « Originals […] Cet article Osez sortir du rang est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
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March 31 2022, 5:00pm
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La PNL pour les Nuls
Résumé de « La PNL pour les nuls » de Romilla Ready et Kate Burton : cet ouvrage d'introduction écrit par deux expertes états-uniennes vous emmènera dans le monde de la PNL (programmation neuro-linguistique) et vous guidera parmi ses concepts et ses méthodes. Par Romilla Ready et Kate Burton, 2020 (traduction française), 313 pages. Titre original : « Neuro-Linguistic Programming for Dummies ».
Chronique et résumé de "La PNL pour les nuls" de Romilla Ready et Kate Burton : Introduction « Cet ouvrage vise à combler tous ceux qui sont fascinés par les relations humaines. Grâce à son approche expérimentale, la PNL encourage les personnes à agir pour façonner leur vie. Elle attire ceux qui osent et sont prêts à découvrir de nouveaux horizons. […] L’approche de la PNL consiste d’abord à se lancer, à mettre de côté votre incrédulité, puis à comprendre l’apprentissage. » (La PNL pour les nuls, p. 2) Le ton est donné : vive l’expérimentation sur soi — et sur les autres ! Bien sûr, tout cela s’opère dans la bienveillance, la convivialité et un esprit pragmatique de progrès. C’est bien pourquoi la PNL est devenue l’une des ressources privilégiées de développement personnel. Elle offre en effet mille et une techniques plus ou moins simples pour s’améliorer soi-même et ses modes de communication avec autrui. Même si elle peut parfois sembler ésotérique ou farfelue (notamment parce qu’elle fait beaucoup appel à l’imagination), la PNL dispose de bases scientifiques suffisamment solides. Ses principes sont issus de travaux académiques menés dans des universités américaines, principalement en Californie, dès les années 1970. Elle s’est aujourd’hui répandue et fait l’objet de recherches continues dans le monde entier. Êtes-vous prêt à découvrir le sens et la puissance de ces trois lettres ? Partie 1 — Bienvenue dans un monde idéal Chapitre 1 — Destination PNL 1. Qu’est-ce que la PNL ? La PNL — pour programmation neuro-linguistique (adjectif écrit avec un tiret dans l’ouvrage) — est une méthode qui vise à améliorer ses façons de penser et sa communication.
Le terme « programmation » fait référence à la théorie de l’apprentissage et à l’idée selon laquelle nos représentations mentales des expériences sont le fruit d’un codage particulier — un processus que nous pouvons apprendre à maîtriser. « Neuro » concerne le système neurologique et renvoie en premier lieu à l’idée que les sens sont les premiers vecteurs de l’expérience : les informations sensorielles génèrent les pensées qui activent le système neurologique. Le terme « linguistique » est quant à lui utilisé afin de marquer que le langage est la manière privilégiée par laquelle les êtres humains s’approprient l’expérience et la communiquent. Les mots ont des conséquences sur notre façon d’expérimenter le monde.
Cette méthode a été développée par Richard Bandler et John Grinder à l’université de Santa Cruz en Californie, dans les années 1970. Elle s’appuie sur des entretiens réalisés auprès de personnalités particulièrement douées dans les domaines de la communication et du changement. Elle s’est largement développée depuis et compte aujourd’hui de nombreux praticiens de par le monde. 2. Les piliers de la PNL La PNL repose sur 4 piliers :
Le rapport désigne la façon de se relier à soi et aux autres. Il importe de savoir être intègre et de parler-vrai, même (et peut-être surtout) lorsqu’il s’agit de dire « non ». La représentation sensorielle concerne les sens : la vue, le toucher, l’ouïe, le goût et l’odorat nous permettent d’avoir accès à un univers riche de sensations. La pensée en termes de résultats se caractérise par une pensée positive orientée vers les objectifs à atteindre. La flexibilité comportementale désigne, dans la PNL, la capacité à se transformer et donc à changer de perspective sur le monde quand cela est nécessaire.
Pour atteindre un bon rapport (avec vous-même ou avec quelqu’un), vous devrez faire appel à vos sens pour entendre le message venu de l’extérieur, et avec clairement à l’idée le résultat souhaité. Par ailleurs, vous devrez peut-être faire preuve de flexibilité afin d’adapter le résultat s’il ne peut être atteint tel quel. 3. Les modèles et le modelage « La PNL s’attache à modéliser l’excellence dans tous les domaines. Le principe est le suivant : si vous trouvez quelqu’un de bon dans un domaine, vous pouvez alors modéliser sa stratégie et apprendre de lui. Cela signifie que vous pouvez apprendre à modéliser quiconque vous admirez […]. » (La PNL pour les nuls, p. 18) Sur quoi repose la modélisation ? D’abord, sur l’idée — que l’on retrouve également dans la philosophie stoïcienne — selon laquelle nous interprétons le monde de façon différente et que, donc, nos représentations (nos « cartes du monde ») diffèrent. 4. Des conseils pour rendre la PNL plus efficace Par ailleurs, la PNL considère que l’apprentissage (ou le remodelage de nos représentations à partir d’un modèle d’excellence) se fait progressivement, c’est-à-dire étape par étape. Inutile de vouloir se transformer en une seule fois… Allons-y pas à pas ! Il faut également avoir une attitude ouverte et penser qu’un changement est possible (sinon dans le monde entier, au moins en vous). Adopter une telle attitude est déjà un changement positif qui permet de se reconnecter autrement et de changer de vie. N’hésitez donc pas à partir à l’aventure : restez curieux et n’ayez pas peur d’être confus quelquefois. En fait, c’est un bon signe et c’est de cette manière que vous avancerez. Enfin, prenez la responsabilité du changement. C’est à vous d’expérimenter, de prendre des notes, de partager et de transmettre vos expériences. Vous pouvez réaliser ce travail de façon ludique et enjouée. Chapitre 2 — Hypothèses de base sur la PNL 1. Les présuppositions de la PNL Comme toute méthode ou théorie, la PNL part d’une série de postulats ou généralisations sur le monde. Quels sont-ils ? Voici la liste des plus importants :
« La carte n’est pas le territoire » (Korzybski), vos représentations ne sont pas le monde ; Chaque personne agit ou réagit à partir de sa propre carte ; Vous n’échouez pas, vous recevez un feedback (un retour sur expérience) ; Les conséquences de la communication importent plus que l’intention — faites donc attention à la façon dont vous communiquez, car c’est le résultat de l’échange qui compte ; Adoptez d’autres façons de faire si celle que vous utilisez ne fonctionne pas ; Vous communiquez avec votre corps autant qu’avec vos mots ; Vous disposez des ressources nécessaires pour atteindre les résultats souhaités ; Tout comportement, même négatif, vise une fin positive (se faire accepter, être aimé, etc.) ; Le comportement ne dit pas tout d’une personne, il convient également de prendre en compte l’environnement, les capacités et les compétences à un moment donné, les valeurs et les croyances, l’identité ; Il n’y a pas de séparation nette du corps et de l’esprit, mais un continuum — l’un influençant constamment l’autre ; Un changement est toujours concevable, même lorsqu’il est difficile à imaginer ou à accepter ; Prendre exemple sur des modèles est une excellente façon de progresser.
- Conclusions sur les présuppositions : Lancez-vous ! « Testez-les sur vous en faisant comme si les généralisations étaient vraies. Pratiquez celles que vous trouvez particulièrement utiles jusqu’à ce qu’elles deviennent une seconde nature. Lorsque vous essayez les présuppositions de la PNL, dressez-en une liste et choisissez-en une par jour. Vous découvrirez soudain que vous vivez ces présuppositions et que “la vie est plus simple” ! » (La PNL pour les nuls, p. 37) Chapitre 3 — Prendre votre vie en main
- Contrôler votre mémoire Les souvenirs sont codés en représentations sensorielles (sons, images, sensations diverses). Vous pouvez maîtriser vos souvenirs en accentuant l’état agréable des souvenirs positifs et diminuant la peine liée aux souvenirs négatifs. Comment ? En revivant le souvenir tout en vous focalisant progressivement sur ces sensations, puis en les modifiant mentalement (voir le chapitre 10 pour plus de détails).
- Sens et croyance Ce qu’on pense du monde et des autres est lié à nos filtres de perception. Pour en changer, il faut être capable de prendre la responsabilité de nos pensées et accepter de les modifier. Une façon efficace d’entreprendre un changement de croyance consiste à se focaliser sur les résultats, plutôt que sur le problème. C’est-à-dire ? Le danger de penser à partir du problème est qu’il peut nous pousser à chercher des coupables et nous mettre sur la défensive. Prendre appui sur une question visant la finalité de l’action, telle que « quel était le but de mon action ? », permet d’y voir plus clair et d’avancer de façon plus constructive.
- La voie de l’excellence Définir ce que vous voulez : tel est le premier pas. Connaissant l’objectif, le cerveau va se mettre en branle naturellement, et refuser de continuer dans la spirale épuisante et sans fin des pensées négatives. En sachant ce que vous voulez, vous canalisez votre énergie et vos ressources à bon escient. Un conseil : imaginez-vous âgé, en train de raconter votre vie. Ou même plus : écrivez votre nécrologie et dressez le bilan de votre héritage au monde pour dégager plus clairement ce que vous souhaitez obtenir comme résultats dans votre vie. Une fois que vous avez un objectif en tête, pensez SMART (spécifique, mesurable, approprié, réaliste et temporel) — ou, plus précisément, posez-vous les questions suivantes, qui vous permettront d’affiner encore sa formulation :
« L’objectif est-il énoncé de façon positive ?
Émane-t-il d’une initiative personnelle, est-il bien établi et sous mon contrôle ?
Décrit-il la procédure de vérification ?
Le contexte est-il clairement défini ?
Les ressources nécessaires sont-elles identifiées ?
Ai-je évalué son caractère écologique ?
Identifie-t-il la première mesure à prendre ? » (La PNL pour les nuls, p. 47)
- La formule du succès en 4 points Vous pouvez appliquer la méthode SMART (améliorée) pour chaque objectif spécifique de votre vie. Plus largement, rappelez-vous aussi de ces quatre points, qu'il faut avoir à l'esprit tout au long de sa vie :
Connaître le résultat souhaité (en le formulant bien) ; Passer à l’action ; Utiliser son système de représentation sensorielle ; Faire preuve de flexibilité comportementale.
On pourrait ajouter un point : tenir un journal des rêves liés à vos objectifs. Noter vos objectifs vous permettra de ne pas les oublier en cours de route et de programmer votre cerveau (et votre inconscient) à suivre la route indiquée. Imaginez que votre objectif est un rendez-vous avec vous-même. Vous pouvez aussi privilégier un carnet muni de pages ou d’intercalaires de couleurs différentes. Vous noterez alors les objectifs par domaine de votre choix (par exemple : vie sociale, travail, sports, etc.). Indiquez des objectifs liés ces domaines, puis classez-les par ordre chronologique (objectif à court, moyen ou long terme). Assurez-vous que ces objectifs soient bien formulés (smart) et jetez-y un coup d’œil régulièrement.
Partie 2 – Le Code de la route de votre cerveau Chapitre 4 — Qui est au volant ? 1. Comment nos peurs peuvent nous conduire dans la mauvaise direction L’inconscient agit de façon souterraine en contrôlant notre corps, nos émotions, nos comportements. Pour agir efficacement, il faut impérativement placer le conscient et l’inconscient en phase l’un avec l’autre. Pour ce faire, il est bon de connaître les fonctions respectives de chacun. Le conscient se concentre par exemple sur le langage verbal et la logique, tandis que l’inconscient s’occupe davantage du langage corporel et de la créativité. Observons certaines autres spécificités de ce dernier.
Incapacité à traiter des informations négatives (d’où l’importance de formuler ses objectifs de façon positive) ; Besoin d’orientation (la méditation est un excellent moyen d’ouvrir la communication avec votre inconscient et d’apprendre à le maîtriser) ; Traitement des souvenirs (dont le refoulement de ceux comportant des émotions négatives non résolues) ; Apprentissage en continu (l’inconscient n’aime pas s’ennuyer, il a besoin de stimulations) ; Moralité (votre inconscient vous fait agir en fonction de certains codes moraux que vous avez appris).
- La formation réticulée : votre système de suivi Afin de catégoriser toutes les informations sensorielles qui nous arrivent à chaque moment de notre vie, un système de neurones fonctionne à plein régime — la PNL l’appelle « formation réticulée ». Quels sont ces critères de sélection ? Comment choisit-elle de conserver ou de rejeter l’information ?
Importance pour la survie ; Nouveauté (une chose à laquelle vous n’êtes pas habitué va davantage retenir votre attention) ; Investissement émotionnel fort (pour un proche, par exemple).
La formation réticulée vous aidera à remarquer les éléments en rapport avec vos objectifs, tout en vous permettant de vivre votre vie quotidienne sans être constamment assailli par les sensations. Notez que vos croyances influencent la formation réticulée : celles-ci peuvent empêcher (ou au contraire stimuler) vos perceptions. 3. Les croyances et les valeurs font toute la différence « Tout le monde a des valeurs, celles-ci varient simplement d’un individu et d’un groupe à l’autre. Vos valeurs et vos croyances sont des filtres inconscients que vous utilisez pour décider quels fragments de données perçus par vos sens vous allez laisser entrer ou empêcher d’entrer. » (La PNL pour les nuls, p. 73) Autrement dit, ces valeurs et croyances vous font prendre des décisions inconsciemment. Elles sont le fruit de vos expériences passées et vous portent à avoir confiance (ou non) en certaines de vos capacités. On parle de croyances limitantes quand celles-ci vous poussent à vous sentir incapable de faire telle ou telle chose. D’autre part, les croyances des autres peuvent également nous aider ou nous nuire. Si d’autres (en particulier les figures éducatives, professionnelles, les amis et la famille) nous pensent incapables, nous aurons tendance à le devenir… Heureusement, il existe des moyens de contourner ce problème (voir le chapitre 7 sur l’exploration des modes de perception). Vous pouvez encore choisir de transformer vos propres croyances et valeurs, en agissant sur les modalités sensorielles (sons, images, sensations) qui leur sont associées — un peu comme pour les souvenirs. 4. Imaginez votre réalité future L’imagination n’est pas un défaut ! Au contraire, cela peut vous aider à établir vos objectifs de façon plus efficace. Voici les conseils de Romilla Ready et Kate Burton à ce sujet :
« Dressez une liste des éléments importants concernant votre objectif, des raisons pour lesquelles vous voulez l’atteindre, puis classez-les par ordre d’importance. Vos valeurs vous surprennent ? Vous êtes-vous rendu compte que des choses que vous jugiez importantes ne l’étaient pas tant que cela après tout ? Avez-vous pensé à une valeur qui manquait au départ ?
Maintenant, toujours éveillé, imaginez-vous en train de flotter en dehors de votre corps et projetez-vous dans l’avenir, à l’époque où vous pourriez avoir atteint l’objectif fixé.
Prêtez attention aux images, sons et sensations et modifiez-les. Parvenez-vous à les rendre plus puissants, vibrants, éclatants, et à aller encore au-delà ?
Depuis l’avenir, retournez-vous sur le présent et laissez votre inconscient identifier ce qu’il a besoin de savoir et vous aider à en prendre conscience, pour vous permettre d’atteindre votre objectif. N’oubliez pas de noter quelle serait la première mesure à prendre !
Une fois le rêve bien savouré, revenez à la réalité et prenez cette première mesure ! » (La PNL pour les nuls, p. 84-85)
Chapitre 5 — Appuyer sur les boutons de la communication 1. Le modèle de la communication de la PNL La psychologie cognitive de Bandler et Grinder propose un modèle de communication particulier. Celui-ci est constitué de quatre notions importantes :
Le comportement extérieur = la manière dont quelqu’un agit visiblement vis-à-vis des autres ; La réponse intérieure = la réaction qui se produit à l’intérieur de la personne ; Le processus interne = le dialogue qui se met en place lors de la réponse intérieure ; L’état interne = les sensations qui submergent la personne à l’occasion de la réponse intérieure.
Lorsque, par exemple, deux personnes communiquent, l’une agit d’une certaine façon (comportement extérieur), ce qui permet à l’autre de formuler une réponse intérieure, puis un comportement extérieur répondant à celui de son interlocuteur. Bien sûr, ce comportement extérieur produit à son tour une réponse intérieure de la première personne. Ce cycle se poursuit ainsi jusqu’à ce que cesse la communication. Soit la communication peut partir « en vrille », soit elle peut réussir et être harmonieuse. 2. Comprendre le processus de la communication Grinder et Bandler ont remarqué que les bons communicants possèdent au moins trois caractéristiques :
Savoir ce qui est attendu de la communication ; Être à l’écoute des réponses et savoir les identifier précisément ; Se montrer flexible pour obtenir, au moins progressivement, ce qui est attendu.
Nous ne sommes pas capables de tout entendre de l’autre. La communication dépend notamment de trois processus : les omissions, les distorsions et les généralisations que nous pouvons faire vis-à-vis de l’information transmise par autrui (ou par le milieu). Par ailleurs, nos réactions varient en fonction de plusieurs caractéristiques qui font notre singularité : notre métaprogramme (est-il plutôt introverti ou extraverti, par exemple), nos croyances et valeurs, nos attitudes, nos souvenirs, nos décisions. 3. Essayer la communication efficace Pour améliorer sa communication, mieux vaut apprendre à vivre avec toutes ces dimensions inconscientes. Il est possible de créer une communication harmonieuse avec autrui en se montrant déterminé (en sachant ce que l’on veut obtenir de la discussion) et patient (c’est-à-dire flexible). La communication non violente repose sur des bases similaires d’échange et de conscientisation des objectifs et des freins de la communication (désirs, peurs, etc.). Apprendre à bien communiquer, c’est apprendre à devenir pleinement responsable de ses paroles, c’est-à-dire des conséquences de nos actes langagiers. Partie 3 — Se faire des amis… En influençant les autres Chapitre 6 — Voir, entendre et sentir à votre manière pour mieux communiquer 1. Trois lettres pour des modalités : VAK Nous avons appelé "modalités" les impressions des sens qui restent présents à l’esprit lorsque nous pensons. Par exemple, si nous pensons à un plat, nous pensons à des images, des saveurs, un contact chaud ou froid, etc. Ces modalités imprègnent littéralement le processus de la pensée. VAK est un acronyme pour visuel, auditif et kinesthésique (lié aux sensations du corps). De ce dernier, on peut distinguer les informations olfactives et gustatives (on obtient alors l’acronyme VAKOG). Certaines personnes ont certains sens plus développés que d’autres — ce qui signifie qu’ils captent plus d’information par ce biais. Sachant cela, vous pouvez également commencer à entraîner vos sens pour les rendre plus aiguisés et ainsi recueillir des informations plus variées sur le monde qui vous entoure. Vous découvrirez peut-être de meilleures façons d’apprendre ou de pratiquer une activité, sportive ou artistique par exemple. 2. Écouter le monde des mots Les mots que vous utilisez peuvent vous donner des indices sur votre système de représentation sensorielle privilégié (plutôt visuel, auditif ou kinesthésique). Vous pouvez aussi deviner celui des autres. Par exemple, vous direz des propos de quelqu’un qu’ils sont clairs ou lumineux (visuel), qu’ils résonnent ou qu’ils sont forts (auditif), ou bien qu’ils sont solides ou excitants… Lorsque les mots sont neutres, sans référence aux sens, la PNL parle de langage digital. Les contrats et documents d’assurance en sont de parfaits exemples. 3. Tout dans les yeux Il en va de même avec le langage corporel, qui dit beaucoup, lui aussi, de votre système de représentations sensorielles préféré. En particulier, le mouvement des yeux permettrait de connaître ces préférences. C’est ce que la PNL appelle les clés d’accès visuelles :
Haut à droite = visuel créé (imagination) ; Haut à gauche = visuel évoqué (images connues) ; Droit devant = visuel (voir quelque chose de nouveau, d’important) ; Latéralement à droite = auditif créé (entendre de nouveaux sons) ; Latéralement à gauche = auditif évoqué (souvenir de sons) ; Bas à gauche = auditif dialogue intérieur (se parler à soi-même) ; Bas à droite = kinesthésique (sensations, émotions, toucher, goût, odorat).
En fait, l’étude du mouvement oculaire peut vous aider à cerner l’état d’esprit de quelqu’un. De cette façon, vous vous rendez capable de mieux communiquer avec lui. 4. Utiliser le système VAK La connaissance de ce système peut vous aider dans bien des domaines de votre vie quotidienne, depuis la gestion des réunions professionnelles jusqu’à la mentalisation de vos objectifs, en passant par le développement d’une écriture plus puissante. N’hésitez pas à travailler un sens par jour, en cherchant à explorer ce qui se passe en vous et, éventuellement, en apprenant à mettre des mots sur vos impressions.
Chapitre 7 — Établir le rapport 1. Pourquoi le rapport est-il important ? « Le rapport est au cœur de la PNL et constitue un de ses piliers, aboutissant à une communication satisfaisante entre deux individus ou groupes de personnes. Vous n’avez pas besoin d’aimer quelqu’un pour établir un rapport avec lui. Il s’agit d’une manière de se comporter avec les autres fondée sur le respect mutuel et d’échanger à tout moment. » (La PNL pour les nuls, p. 127) Le rapport est important, car il permet d’établir des relations bilatérales avec n’importe quelle personne, en établissant un contexte positif de réciprocité et d’écoute. Il importe de pouvoir identifier les rapports réussis et les comparer à ceux qui sont mal engagés ou carrément inexistants. Si vous souhaitez établir des rapports avec de nouvelles personnes ou en améliorer certains, posez-vous ces questions en veillant à répondre par écrit :
Quelle est la relation que j’entretiens avec cette personne ? Quel changement souhaiterais-je apporter ? En quoi cela m’impacterait-il ? Et pour autrui, quelles en seraient les conséquences ? Est-ce que je tiens vraiment à y dépenser du temps et de l’énergie ? Quelles sont les pressions vécues par la personne ? Qu’est-ce qui compte le plus pour elle actuellement ? Pourrais-je apprendre quelque chose de quelqu’un qui a une bonne relation avec cette personne ? Ai-je besoin d’une aide pour améliorer le rapport ? Quelles sont mes idées pour faire évoluer la relation ? Quelle serait la première chose à mettre en place ?
- Techniques de base pour établir le rapport Créer un rapport avec quelqu’un passe par l’environnement, les valeurs et les buts (partagés ou non), les croyances et les compétences acquises au long de la vie, et bien sûr par les manières d’être, de parler et d’agir. La PNL parle de synchronisation et de mimétisme comportemental lorsque les deux partenaires d’un rapport se sont mis totalement en phase. Lorsqu’ils ne le sont pas, la PNL parle de désaccord. Pour faciliter ou accélérer la mise en rapport, vous pouvez aussi adopter la même perspective sur la vie et le même rythme que l’autre personne (y compris le rythme de respiration). Apprenez à vous mouler dans ses intentions, mais aussi dans ses façons d’apprendre et de vivre au quotidien. Lorsque vous parlez, assurez-vous d’être en harmonie avec vous-même : mots, images et sons doivent fournir le même message à votre interlocuteur. Connectez-vous à autrui en démontrant votre confiance en vous-même et votre sincérité. Pour convaincre une personne (ou un groupe) et la « conduire » dans le sens voulu, commencez par vous mettre en phase avec elle. Plutôt que de vous opposer, écoutez et partez de la perspective de l’autre pour le faire doucement dériver vers la direction souhaitée.
- Comment rompre un rapport et pourquoi Vous pouvez avoir envie ou besoin de rompre le rapport provisoirement ou définitivement, c’est-à-dire de vous désynchroniser, pour plusieurs raisons : l’affaire est conclue, vous êtes fatigué ou vous vous ennuyez, vous êtes occupé, etc. Comment faire ? Modifiez la position de votre corps dans l’espace, changez le ton ou le volume de votre voix ou utilisez des mots clairs. Prêtez attention à certains gestes (haussement des sourcils, par exemple) et à certaines paroles (le connecteur « mais » peut modifier la perception du message par votre interlocuteur, en ne lui faisant se souvenir que de la moitié négative de votre message). Bien sûr, il est préférable de rester courtois et diplomate. Mais n’hésitez pas à exprimer votre refus — surtout si vous avez l’habitude d’en faire trop pour les autres.
- Comprendre les autres points de vue « Les personnes qui ont du succès affichent la flexibilité nécessaire pour percevoir le monde de différentes manières. Elles prennent plusieurs perspectives, ce qui leur permet d’explorer de nouvelles idées. » (La PNL pour les nuls, p. 142) Vous pouvez vous entraîner à prendre trois points de vue au moins, que la PNL nomme positions perceptuelles :
La vôtre, celle qui vous est naturelle ; Celle de l’autre, qui vous amène à imaginer ce qu’il vit ; Une position neutre, d’observateur désintéressé.
Pour vous familiariser avec les différentes perspectives sur le monde, vous pouvez aussi utiliser le métamiroir. Il s’agit d’un exercice proposé par Robert Dilts. Il permet de vous préparer à un échange compliqué. Comment faire ? Dessinez au sol quatre positions et suivez la procédure suivante :
Se placer en première position et se demander : « qu’est-ce que je vis, je pense et je ressens lorsque je regarde cette personne ? » Se placer dans la seconde position et se demander la même chose — mais en se mettant à la place de l’autre personne. Occuper la troisième position — neutre — et se questionner sur soi en première position : qu’est-ce que je pense de « moi », vu de l’extérieur ? Occuper la quatrième position, avec plus de distance encore. Là, comparer les pensées de la troisième position et celles de la première et les permuter (faire de l’image de soi reçue en position n° 3 la position n° 1 en première personne). Revenir dans la seconde position et se demander : « en quoi est-ce différent maintenant, qu’est-ce qui a changé ? » Revenir dans la première position et se poser la même question : « en quoi est-ce différent, qu’est-ce qui a changé ? »
Chapitre 8 — Comprendre pour être compris : les métaprogrammes 1. Les notions de base d’un métaprogramme « On appelle métaprogrammes les filtres inconscients qui orientent vers l’objet de votre attention la façon dont vous traitez n’importe quelle information reçue puis dont vous la communiquez. » (La PNL pour les nuls, p. 147) Ces métaprogrammes résultent de vos expériences, principalement celles vécues pendant l’enfance. Il en existe beaucoup, mais Romilla Ready et Kate Burton ont choisi de se focaliser sur six paires (en plus de l’introversion et de l’extraversion, évoquée au chapitre 5) qui peuvent être particulièrement utiles pour se motiver soi-même ou faciliter le rapport avec autrui. Souvenez-vous : il s’agit de caractérisations mobiles et évolutives. Elles peuvent d'ailleurs se combiner. Surtout, elles ne visent pas à juger ou à cataloguer, mais à comprendre, interpréter et éventuellement imiter (ou se synchroniser à) une situation de communication ou une personne. 2. Proactif/Réactif Le proactif a plutôt tendance à passer à l’action. Il veut que les choses avancent et il est prêt à agir pour faire évoluer la situation. Il trouve des solutions, même dans l’urgence. « Oser ! », « Allons-y ! », « Il faut s’y mettre », telles sont quelques-unes des expressions qu’il pourra utiliser au quotidien. Le réactif cherche plutôt à faire le point et à comprendre ce qui se passe avant de prendre une décision. Il attendra éventuellement que d’autres prennent l’initiative. « Réfléchissons-y », « étudions les données », « pesons le pour et le contre », dira sans doute le réactif. 3. Rapprochement/Éloignement Les personnes qui se rapprochent (du plaisir ou de valeurs positives) souhaitent avancer et le font souvent grâce aux bénéfices espérés. Elles sont capables de rester calmes et concentrées. « Accomplir », « Obtenir », « inclure » fait partie des verbes qu’elles aiment employer. Les personnes qui s’éloignent (de la douleur ou de valeurs négatives) cherchent plutôt à prendre leurs distances vis-à-vis de risques ou de dangers perçus. Elles gèrent les crises et se montrent critiques. Elles préfèrent les verbes « enlever », « éviter », « solutionner ». 4. Options/Procédures L’individu orienté « options » aimera découvrir de nouvelles façons de faire et optera pour la diversité. Il aime commencer des projets (mais pas nécessairement les terminer). « Essayer autrement », « improviser le moment venu » : voilà ce qui fait frémir la personne options. L’individu orienté « procédures » privilégiera les méthodologies déjà usitées, même s’il n’est pas toujours capable de les mettre en place lui-même. « Suivre les étapes », « un pas après l’autre » : le must de la personne procédures. 5. Interne/Externe L’interne aura confiance en lui-même : il n’aura pas besoin de l’avis des autres pour savoir qu’il a pris la bonne décision. Il s’appuie sur ses propres ressources. Pour influencer un interne, utilisez des termes tels que « c’est à vous de décider » ou « voyez vous-même ». L’externe éprouvera le besoin de se raccrocher à l’opinion d’autrui pour s’assurer qu’il a agi de la bonne manière. Il cherche des renforts à l’extérieur. Si vous voulez obtenir davantage d’un externe, employez plutôt des expressions comme « les statistiques montrent que… », « je sais que vous pouvez le faire », « ça se fait… ». 6. Global/Spécifique Quelqu’un manifestant un métaprogramme plutôt global découpera les tâches en plus gros morceaux. Il aime aussi les vues d’ensemble, les connexions latérales et les concepts. « En un mot », « généralement », seront des signes tangibles de globalité. Une personnalité plus spécifique découpera ses tâches en plus petites parties. Elle entrera directement dans le détail, utilisera des exemples et avancera de façon plus séquentielle. « Particulièrement », « avant/après », vous feront reconnaître la spécificité. 7. Similitude/Similitude avec différence/différence Trois profils se dégagent ici :
Renvoyer la nouveauté au connu (similitude) ; Remarquer la similitude, puis les différences (similitude avec différence) ; Se focaliser sur les modifications (différence).
Le premier usera le vocabulaire du « commun », du « statique », de l’« inchangé » ; le deuxième dira que « c’est pareil, sauf que » ou que « ça augmente/diminue » ; le troisième trouvera que « c’est le jour et la nuit », que « ça n’a rien à voir » ou que c’est « transformé ». 8. Combiner plusieurs métaprogrammes « Lorsque vous êtes dans votre zone de confort, vous préférez adopter une certaine combinaison de métaprogrammes. Vous devriez essayer d’avoir à l’esprit que cette combinaison peut changer en fonction des circonstances que vous rencontrez. […] Il est également important de se rendre compte que certaines combinaisons conviennent mieux que d’autres à certaines professions et que bien d’autres métaprogrammes peuvent vous être utiles. » (La PNL pour les nuls, p. 168) 9. Développer vos métaprogrammes Pensez-y : êtes-vous capable de repérer vos métaprogrammes, dans les différentes sphères de votre vie ? Êtes-vous capable de cerner ceux des autres au cours d’une interaction et d’agir en conséquence ? Progressivement, mettez-vous à l’écoute de vous-même et des autres, afin d’améliorer vos chances d’accomplir vos objectifs et d’avoir des rapports sereins avec autrui.
Partie 4 — Ouvrir la boîte à outils Chapitre 9 — Jeter l’ancre 1. Commencer par les ancres Vous pouvez avoir l’impression d’être submergé par vos sentiments — positifs comme négatifs. Vous perdez le contrôle et réagissez de manière disproportionnée. Ce qui peut avoir des conséquences dans divers aspects de votre vie. Pour maîtriser vos états, c’est-à-dire la manière dont vous vous sentez à un instant T, la PNL dispose d’outils appelés techniques d’ancrage. Une ancre, c’est un stimulus venu de l’extérieur qui va déclencher une réponse en vous et un état intérieur. Vous pouvez apprendre à définir des ancres. L’une des méthodes est la suivante :
Connaître l’état positif dans lequel on souhaite se trouver ; Trouver un souvenir correspondant ; Revivre le souvenir en y associant les sons, images, sensations ; Choisir une ancre — un son, un mouvement ou une image ; Mobiliser l’ancre mentalement (ou en faisant un geste) lorsque le besoin s’en fait sentir.
Sans le vouloir, nous créons tous des ancres négatives. Mais nous pouvons apprendre à les repérer. Nous pouvons aussi apprendre à calibrer nos relations en utilisant les expressions ou attitudes d’autrui comme des ancres. Enfin, grâce notamment à la procédure évoquée plus haut, nous pouvons créer nous-mêmes une palette d’ancres qui nous permette d’augmenter nos expériences positives et de diminuer les expériences négatives. 2. À la découverte des émotions : les états séquentiels Les états se transforment : nous passons tous d’un état à un autre. Et nous recherchons aussi parfois activement cette modification, pour nous-mêmes ou pour les autres. Les ancres permettent de (faire) changer d’état. Vous pouvez utiliser la musique comme ancre, et tout spécialement la musique baroque (Bach, Mozart, Haendel, Vivaldi) ! Mais pas seulement : élargissez vos goûts, tout en faisant confiance à votre intuition, variez les rythmes et les styles et voyez quels états chaque morceau provoque en vous. Progressivement, trouvez la meilleure musique qui convient à une situation problématique et vous permet de vous ressourcer. Une autre façon d’apprendre à changer d’état consiste à imiter un modèle positif. Pas seulement au niveau des métaprogrammes, mais en adoptant sa démarche même ou certains de ses mouvements corporels. Par exemple, si vous êtes petit, prenez de l’assurance en agissant comme une personne plus grande ! 3. Approfondir les techniques d’ancrage Les ancres peuvent nous aider à évoluer positivement. Vous pouvez modifier vos ancres négatives en vous désensibilisant, en la neutralisant, en allongeant la chaîne des ancres, c’est-à-dire en passant par des états successifs qui vont du plus négatif au plus positif (en passant de la colère à l’inquiétude, puis de l’inquiétude à la curiosité et enfin de cette dernière à la détente, par exemple). Pour prendre parole en public, vous pouvez utiliser le cercle d’excellence, qui vise à améliorer la confiance en soi au moment de passer à l’action. Cette technique nécessite un partenaire et s’appuie, à nouveau, sur le ressouvenir d’une expérience positive. Vous pourriez peut-être aussi avoir besoin de l’ancrage spatial, lorsque vous devez monter sur scène par exemple. Dans ce cas, vous veillerez à délivrer tel type d’information à un endroit précis de la salle, afin d’habituer vos interlocuteurs à l’idée que tel endroit (ou tel geste) signale un type d’information en particulier. 4. Une dernière chose sur les ancres « Les ancres ne marchent pas forcément au premier essai. Comme avec tous les outils présentés dans ce livre, votre apprentissage sera plus rapide si vous suivez une formation en PNL et travaillez avec un praticien chevronné. Quelle que soit la méthode choisie pour développer vos compétences, c’est-à-dire seul ou avec l’aide d’autres personnes, lancez-vous. Nous vous encourageons à persévérer même si l’expérience vous semble étrange au départ. Une fois que vous contrôlez votre état, vous élargissez l’éventail des choix qui s’offrent à vous et le jeu en vaut la chandelle. » (La PNL pour les nuls, p. 193) Chapitre 10 — Actionner les commandes 1. Sous-modalités : comment nous enregistrons nos expériences En PNL, les sens sont nommés modalités. Les sous-modalités, ce sont les caractéristiques secondaires liées, par exemple, aux sons (à l’ouïe) ou aux images (la vue) : le rythme, le timbre, le volume ou bien encore la couleur, la luminosité, la taille, etc. 2. Informations de base ou ce qu’il faut savoir avant de commencer Modifier les sous-modalités des sensations liées au souvenir d’une expérience peut transformer ces sensations (passer de la peine à l’indifférence ou au plaisir, plus ou moins intense) et donc le souvenir lui-même. Lorsque vous vous remémorez un souvenir, vous pouvez soit être dans l’image en tant qu’acteur — la PNL nomme cela association — ou en-dehors, tel un observateur — on parle alors de dissociation. Il s’agit d’une sous-modalité importante et qu’il faut pouvoir utiliser à bon escient pour s’éloigner ou se rapprocher de nos émotions. La modification des souvenirs peut vous libérer de peurs et d’inhibitions acquises dans votre existence. Par exemple, si un professeur vous a traité d’incapable en math un jour, vous pouvez revenir à ce souvenir et en transformer les modalités (vous rendez le professeur tout petit, avec une voix ridicule, vous diminuez le son, etc.) afin de faire passer l’émotion qui lui est associée de triste à absurde, voire rigolote. Ce faisant, votre sentiment d’incapacité à effectuer une tâche mathématique se dissipe. Chaque personne sera sensible à certaines sous-modalités plutôt qu’à d’autres. Testez-vous en utilisant un souvenir positif et en en modifiant les sous-modalités auditives, visuelles et kinesthésiques. Quelles sont les modifications qui vous affectent le plus ? Ces sous-modalités seront vos sous-modalités critiques. 3. Effectuer des changements pour de vrai « Imaginez un peu. Vous pouvez programmer votre esprit assis dans le train, dans les embouteillages ou même au cours d’un repas ennuyeux avec vos beaux-parents. Et souvenez-vous, l’entraînement conduit à l’excellence, alors entraînez-vous, avec la certitude de ne pas être arrêté pour avoir joué avec vos sous-modalités, même en public. » (La PNL pour les nuls, p. 205) Vous pourrez ainsi :
Atténuer la portée d’une expérience ; Modifier une croyance limitante ; Créer une croyance dynamisante ; Vous débarrasser de sensations désagréables (maux de dos, etc.).
Utilisez également le bruissement. C’est-à-dire ? Utiliser le processus d’une (mauvaise) habitude pour la transformer. Quel est l’élément déclencheur qui vous fait, par exemple, vous ronger les ongles ? Trouvez-le et interrompez le processus à l’aide du processus suivant proposé par Romilla Ready et Kate Burton : « Identifiez le comportement indésirable :
Vérifiez que vous êtes prêt à procéder au changement. Dites-vous simplement “prêt ?”.
Identifiez l’élément déclencheur à l’origine du comportement indésirable et créez une image associée. Il s’agit de l’image du signal.
Exploitez l’image afin de découvrir la ou les deux sous-modalités critiques.
Interrompez le processus. Cela signifie que vous sortez de l’état dans lequel vous étiez. […]
Pensez à l’image désirée. Créez une image de vous-même en train d’avoir un comportement que vous aimez ou vous tenant d’une certaine façon, en mode dissocié.
Interrompez le processus.
Rappelez-vous l’image du signal. Faites-en sorte d’y être associé, puis placez un cadre autour.
Créez une image du résultat souhaité.
Faites entrer l’image désirée dans un minuscule point noir et placez celui-ci dans le coin inférieur gauche de l’image du signal.
D’un bruissement (Fffffff), propulsez le point noir dans la grande image pour qu’il explose sur l’image du signal.
Interrompez le processus.
Répétez l’exercice plusieurs fois. » (La PNL pour les nuls, p. 211)
Chapitre 11 — Changer via les niveaux logiques 1. Quelle est votre perspective ? Pensez-vous qu’il soit impossible de changer ? Mais le monde — le territoire — se modifie constamment autour de vous. Alors, pourquoi pas vous et votre carte du territoire ? S’adapter, modifier sa perspective est une composante essentielle d’une existence réussie. Les niveaux logiques nous aident à comprendre le changement et à mettre en place des stratégies de transformation pour soi-même ou pour des groupes. Comment ? D’abord, en séquençant chaque étape de la modification et, ensuite, en avançant avec confiance vers le but poursuivi. 2. Comprendre les niveaux logiques Les niveaux logiques (aussi nommés niveaux neurologiques) se présentent différemment, soit de façon hiérarchique (sous forme de pyramide), soit de façon réticulaire (sous forme de réseau de relations) par exemple. Peu importe : l’important est de concevoir les relations entre chacun d’entre eux. Voici les six niveaux logiques du changement :
Environnement (où, quand et avec qui) ; Comportement (quoi) ; Capacités et compétences (comment) ; Croyances et valeurs (pourquoi) ; Identité (qui) ; But (dans quel but, pour qui).
Il est plus facile de modifier un point de l’environnement maîtrisé (repeindre les murs de sa maison) que de changer de comportement, mais il est sans doute plus aisé de changer de comportement que de modifier ses capacités et ses compétences ; et ainsi de suite. Vous comprenez que de 1 à 5, le niveau de difficulté augmente. Par ailleurs, le niveau inférieur influe sur le niveau supérieur. De plus, pour être bien dans sa peau ou dans un état de congruence, les différents niveaux doivent être alignés. Vous pouvez apprendre à identifier où se situent les problèmes (chez vous ou ailleurs), et tenter de réaligner le niveau logique désaligné. Utilisez les questions liées à chaque niveau pour repérer où « ça » coince et amorcer un travail. Pour agir sur un niveau, assurez-vous d’utiliser les ressources issues des niveaux supérieurs. 3. Trouver le levier adapté au changement Pour changer, il est nécessaire de vouloir changer, de savoir comment procéder et d’avoir l’occasion de mettre le changement en œuvre. Demandez-vous comment rendre la transformation plus aisée. Pour chaque niveau, posez-vous les questions suivantes. Au niveau environnemental, demandez-vous :
Où est-ce que je suis le mieux pour travailler ou vivre ? Avec qui est-ce que j’aime être ? Qui me fatigue ? Quand suis-je au mieux de ma forme ?
Au niveau comportemental, interrogez-vous de la sorte :
Puis-je atteindre mes objectifs en agissant de cette façon ? Mon attitude correspond-elle à ce que je veux être et à la façon dont je veux vivre ? Est-ce que j’utilise souvent certaines expressions ou certains tics de langage ? Quel est votre langage corporel, à différentes occasions ?
Pour questionner vos compétences et vos capacités, posez-vous par exemple ces questions :
De quelles compétences suis-je fier ? Comment les ai-je acquises ? Selon moi, mais aussi selon les autres, dans quels domaines suis-je bon ? Quelles sont les personnes qui pourraient m’inspirer ? Qu’aimerais-je apprendre ?
Au sujet des croyances et des valeurs, ne faites pas l’impasse sur les éléments suivants :
Pourquoi agir ainsi ? Qu’est qui m’importe ? Qu’est-ce que je considère bien et mal ? Quand dis-je « je devrais » et « je ne devrais pas » ?
Pour modifier votre identité, il vous faudra notamment questionner ces différents points :
En quoi ce que je vis exprime ce que je suis ? Quel type de personne suis-je ? De quelle façon me décrirais-je ? Comment est-ce que je caractérise les autres ? Comment les autres me décrivent-ils ? Est-ce que cette description me convient ? Quels images, sons et sensations est-ce que j’associe à moi-même ?
Un changement quant au but implique un questionnement autour de points tels que :
Pourquoi suis-je ici ? Qu’est-ce que je voudrais apporter aux autres et au monde ? Quel souvenir voudrais-je laisser après ma mort ?
Ces questions vous aideront à naviguer dans les niveaux logiques. Chapitre 12 – Vos habitudes : découvrir vos programmes secrets 1. L’évolution des stratégies Pour créer un modèle valide, la PNL s’est appuyée sur les études de psychologues antérieurs comme Pavlov, qui a découvert le système stimulus-réponse, et Miller, Galanter et Pribram qui ont pris le relais en créant le modèle TOTE (test déclencheur, opération/intervention, test comparatif, exit/sortie). La PNL reprend ce dernier modèle en lui ajoutant les systèmes de représentation sensorielle.
Test D = élément déclencheur d’une stratégie (c’est-à-dire d’une habitude) ; Operate (intervention) = moment où vous recueillez les éléments pour agir et où vous appliquer votre stratégie ; Test C = moment où vous comparez les données et la situation avec l’objectif qui était poursuivi ; Exit (sortie) = sortie du processus.
- Tout dans les yeux : identifier la stratégie d’une personne « Une fois la stratégie incorporée dans votre cerveau, vous avez très peu, voire pas du tout, conscience des étapes qui la composent. Mais, si vous savez sur quoi prêter votre attention, vous pouvez découvrir la stratégie d’une personne. Votre attention doit se tourner vers le mouvement des yeux. » (La PNL pour les nuls, p. 241) Pour cela, souvenez-vous des éléments du chapitre 6.
- Contracter les muscles stratégiques Les stratégies sont liées à différents niveaux logiques. Par exemple, au niveau des capacités et des compétences, vous pouvez décider de modifier votre façon de vous présenter en public en modifiant votre stratégie d’approche (en vous présentant, puis en posant des questions, tout en gardant votre objectif à l’esprit). Au niveau du comportement, vous pouvez également modifier une stratégie qui vous déplait. Vous êtes agressif en voiture ? Lorsque quelqu’un vous double (test D), au lieu de commencer à vociférer, pensez à l’absurdité de la situation et souriez (operate). Cela fonctionne-t-il ? Si oui (exit), continuez ce que vous avez à faire tranquillement — et sinon, entraînez-vous en recommençant le processus !
- Utiliser les stratégies de la PNL pour l’amour et la réussite Lorsque vous séduisez une personne, vous mettez toutes les modalités de votre côté : du parfum au look, en passant pour les mouvements, vous essayez de tout contrôler. Lorsque, avec le temps, la fusion avec l’autre se dissipe, la PNL peut vous aider à recréer une stratégie ou à observer les stratégies du conjoint pour être aimé. Comment ? Posez-lui la question : « tu sais que je t’aime, n’est-ce pas ? » et « qu’est-ce que je pourrais faire pour que tu te sentes plus aimé(e) ? » et regardez-le (ou la) dans les yeux. Observez ce qu’il s’y passe afin de découvrir comment le (ou la) satisfaire ! Il en va de même pour motiver quelqu’un : grâce à l’observation de ses yeux lorsque vous lui poser, par exemple, une question du type : « comment fais-tu pour t’entraîner d’habitude ? », vous comprendrez sa stratégie et vous pourrez l’appliquer à un autre domaine (par exemple, du football vers l’étude des mathématiques). Pour vous-même, demandez-vous dans quel domaine vous réussissez et quelles sont les stratégies mises en place. Tentez de les transposer au nouveau domaine souhaité. Chapitre 13 — Voyage dans le temps
- L’organisation de vos souvenirs Les souvenirs sont organisés comme un « collier de perles » (William James) : ils forment une chaîne qui va du passé au présent. Pour le futur, vous utilisez des images qui vous permettent de prévoir ce qu’il va vous arriver. Chaque souvenir est associé à des modalités sensorielles et à leurs sous-modalités. Il arrive que certains événements soient reliés entre eux : vous vivez quelque chose et cela vous renvoie à un souvenir. Ce dernier sera considéré comme la cause première des sensations vécues à l’occasion du second. Grâce à la PNL et au contrôle des modalités, vous pourrez agir sur ce processus.
- Découvrir votre ligne de temps Votre ligne de temps relie le passé, le présent et le futur. Vous pouvez vous l’imaginer de la façon suivante :
« Pensez à un événement que vous avez vécu récemment.
Respirez profondément et détendez-vous au maximum.
Imaginez-vous en train de flotter au-dessus de votre présent et de partir au-dessus des nuages, dans la stratosphère.
Créez une image de votre ligne de temps bien au-dessous de vous, comme un ruban, et représentez-vous sur cette ligne.
Maintenant, remontez votre ligne de temps jusqu’à ce que vous vous situiez juste au-dessus de l’événement récemment vécu.
Vous flottez à cet endroit aussi longtemps que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous décidiez de revenir, toujours en planant, jusque vers le présent, puis de redescendre dans votre corps. » (La PNL pour les nuls, p. 259)
- Modifier la ligne de temps Vous pouvez vouloir être plus ou moins associé ou dissocié au temps. Cela signifie que vous pouvez souhaiter être davantage conscient de la valeur du temps et orienté vers les buts, ponctuel et rationnel (dissociation) ou bien plutôt créatif et multitâche, émotif et dans l’instant présent (association). Pour vous dissocier, sortez de votre ligne du temps et flottez au-dessus de sorte à voir passé, présent ou positionnez-vous de telle sorte à la voir clairement devant vous. Pour vous associer, voyez votre ligne de temps devant vous et marchez dessus tel un équilibriste, ou laissez-la vous traverser le corps. Ces exercices demandent de la pratique et il est préférable de les réaliser couché, car ils peuvent être déstabilisants.
- Voyager sur votre ligne de temps vers plus de bonheur En pratiquant des exercices liés à la ligne de temps, vous pourrez :
Libérer les émotions négatives et les décisions limitantes ; Réconforter la jeune personne que vous étiez ; Vous débarrasser de l’anxiété ; Vous concocter un meilleur avenir.
Plusieurs procédures sont proposées par Romilla Ready et Kate Burton. Voici l’une d’elles, qui concerne le traitement de l’anxiété, c’est-à-dire une sensation négative associée à un événement futur.
« Trouvez un endroit calme pour vous détendre et pensez à un événement qui vous rend anxieux. Demandez maintenant à votre inconscient si vous êtes prêt à vous débarrasser de l’anxiété.
Maintenant, élevez-vous au-dessus de votre ligne de temps de façon à voir votre passé et votre avenir devant vous.
Toujours au-dessus de votre ligne de temps, planez jusqu’à ce que vous soyez au-dessus de l’événement qui vous rend anxieux.
Demandez à votre inconscient de tirer la leçon de l’événement afin de libérer rapidement et sans difficulté l’anxiété.
Une fois les informations recueillies, planez plus loin dans le futur jusqu’à ce que vous vous trouviez 15 minutes après la conclusion heureuse de l’événement à l’origine de votre anxiété.
Retournez-vous, regardez vers le présent et remarquez comme vous êtes calme et plus du tout anxieux.
Lorsque vous êtes prêt, planez vers le présent.
Faites un simple test. Allez dans le futur, vers l’événement qui vous rendait anxieux et confirmer que l’anxiété a disparu. » (La PNL pour les nuls, p. 269)
Chapitre 14 — RAS dans la salle des machines 1. Une hiérarchie des conflits Nous sommes tous en proie aux conflits intérieurs. Dans ces cas-là, deux représentations du monde s’affrontent en nous. Le plus souvent, l’une est consciente et l’autre est plus souterraine, cachée dans l’inconscient. « Je veux ceci, mais en même temps… » ou encore « Je ne sais pas ce qui m’a pris » sont des révélateurs langagiers de ces luttes. Un conflit peut apparaître aux différents niveaux logiques (voir le chapitre 11). Il importe de pouvoir identifier à quel niveau il se situe. Voici quelques exemples.
Identité : les rôles sociaux que vous jouez peuvent entrer en conflit. Être un « bon parent » et un « bon employé » ne vont pas toujours de pair. Valeurs et croyances : certaines sont difficiles à accorder ou vous jouent des tours. Ainsi, vous pouvez chercher le bonheur, tout en croyant fermement (inconsciemment) que vous ne le méritez pas. Capacités et compétences : comment allier vos compétences sociales avec vos aptitudes créatrices ? Cela mène parfois à des choix de carrières difficiles. Comportement : un conflit surgit lorsque vous adoptez le comportement opposé à celui qui vous mènerait vers la réalisation de vos objectifs. Environnement : où voulez-vous vivre réellement ? Et qui voulez-vous fréquenter ? Faites-vous les choses au bon moment ?
- Du tout aux parties Chaque souvenir important déclenche une réponse émotionnelle qui forme une partie de vous, cachée dans votre inconscient et agissant à votre insu. Vous avez ainsi des intentions qui vous échappent. Elles sont positives en elles-mêmes (voir le chapitre 2), mais peuvent ne pas rencontrer leur but. Par exemple, vous pouvez boire parce que vous avez besoin d’amour ; pourtant, l’alcool ne vous apportera pas ce que vous recherchez. Il importe donc de trouver quel est le besoin réel, sous-jacent au comportement problématique. Vous devrez donc aller fouiller votre inconscient pour y découvrir ce qui « coince », seul ou à l’aide d’un spécialiste.
- Au secours ! Je suis en conflit avec moi-même « L’autosabotage est l’un des symptômes dont vous pouvez souffrir lorsque plusieurs parties de votre esprit sont en conflit. Votre tentative d’accomplissement d’un objectif étant annihilée par une de ces parties. » (La PNL pour les nuls, p. 277) Pour y mettre fin, il faudra commencer par écouter votre inconscient et remplacer le comportement inadéquat par un autre, plus positif. Ou vous pouvez aussi « choisir votre camp », c’est-à-dire décider quelle partie de vous-même vous souhaitez éliminer.
- Devenir un tout… en intégrant vos parties L’idéal est d’aspirer à devenir un tout harmonieux, dont les parties sont en accord les unes avec les autres. Pour ce faire, la PNL a inventé deux techniques : le squash visuel et le recadrage. Dans le premier exercice, il faut au préalable avoir identifié les parties en conflit et leurs intentions positives respectives, et ensuite visualiser — via la personnification — les parties en conflit et imaginer un débat constructif entre elles, afin de dégager les ressources utiles pour atteindre un but positif commun. Dans le deuxième cas, vous cherchez davantage à modifier le contexte d’une expérience et à trouver, par là, ce qui ne va pas. Il s’agit de « faire comme si » vous aviez réglé un problème, ou comme si vous étiez une autre personne que vous admirez, ou comme si vous disposiez de toutes les informations pour prendre une décision, ou comme si une bonne fée pouvait changer un élément qui ne convient pas.
- Les conflits plus importants Les propos ci-dessus visaient surtout les conflits intrapersonnels. Mais comment faire lorsqu’il s’agit de conflits entre des personnes ou des groupes (voire entre des nations) ? Vous pouvez, là aussi, utiliser les ressources des outils cités, en les adaptant. Par exemple, vous pourriez avoir besoin des deux méthodes en agissant de cette façon :
Agir en tant que négociateur ; Interroger les parties sur les intentions positives et les besoins qu’elles sous-tendent ; Proposer aux parties de trouver des points communs et un but commun ; Explorer des solutions de rechange grâce au « comme si » ; Décider des ressources que chaque partie peut apporter à la solution du problème ; Mettre en place une action avec le but commun en vue.
Partie 5 – Les dix commandements Chapitre 15 — Dix applications de la PNL Pour terminer, voici dix domaines dans lesquels la PNL pourra vous être utile :
Assurer votre développement personnel Gérer vos relations personnelles et professionnelles Négocier une solution qui contente tout le monde Atteindre des objectifs commerciaux Créer des présentations convaincantes Gérer votre temps et vos précieuses ressources Prendre un coach pour connaître le succès Vous servir de la PNL pour votre santé Être en phase avec votre auditoire : conseils aux formateurs et aux éducateurs Décrocher un emploi
Conclusion sur « La PNL pour les Nuls » de Romilla Ready et Kate Burton : Un manuel à utiliser pour expérimenter En plus des explications théoriques et des guides pour passer à l’action, cet ouvrage propose une liste de dix ouvrages de référence et d’autres ressources bien pratiques. Vous pourrez utiliser le livre pour évoluer dans la PNL, le crayonner, choisir les exercices qui vous conviennent le mieux, etc. Un crédo : l’expérimentation ! Ce qu’il faut retenir de « La PNL pour les Nuls » : La PNL a développé ses bases théoriques dans le courant des années 1970 et a sans cesse été renouvelée depuis. Elle s’appuie sur des sources diverses, depuis la psychologie comportementale jusqu’aux travaux de Carl Jung. Son principal intérêt pratique, aujourd’hui, est de fournir une sorte de boite à outils de méthodes et d’instruments à employer pour mieux se connaître soi-même ou aider à débloquer les situations de communication houleuses. Elle est basée sur un présupposé majeur : il est toujours possible de transformer les personnes et les relations, à condition d’utiliser son imagination et de faire preuve d’une certaine dose de motivation. Points forts :
Une présentation didactique des concepts ; Des références et des ressources utiles ; De nombreux exercices clairement expliqués.
Points faibles :
Quelques redites, mais celles-ci sont parfois nécessaires.
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February 10 2022, 5:00pm
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Comment assumer sa singularité en 84 citations inspirantes
Cet article réunit 84 citations pour vous aider à assumer votre singularité, à faire de vos différences, quelles qu’elles soient, une force sur un plan tant personnel que professionnel. Vos particularités, vos défauts et qualités contribuent à vous démarquer et apportent de la valeur au monde. Les 84 citations de cet article sont là pour vous le montrer. Elles vous invitent à :
Booster votre originalité, votre côté atypique pour en faire un atout, une force sans commune mesure. Sortir du conformisme et remettre en cause le statu quo pour créer de la diversité, de la valeur, innover et ainsi faire avancer le monde. Oser être vous-même pour vous créer une vie qui vous ressemble, unique et authentique.
Enfin, des citations provenant de personnalités hors-normes vous rappelleront à quel point, assumer sa singularité sert à bouger les lignes à titre personnel mais aussi à l'échelle collective de l'humanité.
Parce que vous savez ce que signifie pour moi le terme de rebelle intelligent, je sais combien ces citations pour assumer votre singularité devraient vous parler... 1. Assumer pleinement sa singularité et son originalité
Les citations de cette première partie vous montreront d'abord qu'assumer sa singularité, c'est oser communiquer sa vision originale au monde : c’est non seulement la voie assurée vers une vie alignée, mais c’est aussi un acte qui apporte une valeur unique aux autres et aux systèmes en place, et ce dans n'importe quel domaines (la médecine, les droits humains, l'art, la politique, les sciences...). Assumer sa singularité, c'est aussi, risquer d'exprimer ses idées atypiques et/ou rebelles et les incarner profondément et sincèrement. Pour cela, il faut avoir le courage d'affronter les jugements des autres et dépasser sa peur d'échouer. Cela nécessite de sortir de sa zone de confort pour se montrer aux autres, quitte à essuyer de vives critiques. Vous ne ferez jamais l'unanimité, mais si vos idées n'étaient vraiment pas du tout comprises, vous n'aurez au moins pas le regret de ne pas avoir essayé. Enfin, ces citations vous aideront à prendre conscience que vos fragilités, ou ce que vous considérez ainsi, peuvent s'avérer votre plus grande force. Quand il est reconnu et accepté, ce que l'on juge être un défaut, un handicap, une faiblesse peut devenir source de créativité et un atout, porteur et moteur dans vos projets. Au lieu de chercher à gommer ces parties de vous pour ressembler aux autres, ces citations vous encouragent donc à pleinement les intégrer dans votre vie. L’originalité : une véritable valeur ajoutée pour les autres et les systèmes
"Il s’en faut de quelques personnes, poussées à agir de façon originale, que l’Amérique n’existe pas, que le mouvement pour les droits civiques soit toujours un rêve, que les murs de la chapelle Sixtine soient toujours nus ou que l’ordinateur personnel n’ait jamais connu un tel succès." Adam Grant "La marque de fabrique de l’originalité, c’est de rejeter le réglage par défaut pour rechercher de meilleures solutions." Adam Grant "Tu es différent ? Tant mieux, parce que c’est là que réside ton humanité. Ta différence est un cadeau de la vie. Ta seule mission est de veiller à ta singularité. C’est elle qui sauvera le monde de la grisaille." Fabrice Midal "En fin de compte, ce sont les champions de l’originalité qui nous font avancer. Après des années passées à les observer et à les fréquenter, ce qui me frappe, c’est que leur ressenti n’est pas différent du nôtre. Ils éprouvent les mêmes peurs, les mêmes doutes que le reste d’entre nous. Ce qui les distingue, c’est qu’en dépit de cela, ils agissent. Ils savent au plus profond d’eux-mêmes qu’échouer laisse moins de regret que ne pas essayer." Adam Grant "Vous devez trouver ce qui étincelle une lumière en vous pour que vous puissiez à votre manière illuminer le monde." Oprah Winfrey
Exprimer son côté atypique et des idées innovantes, parfois à contre-courant, implique de dépasser sa peur de l’échec et du jugement
"Il y a peu de véritables originaux dans le monde, parce que les gens ont peur de prendre la parole et de sortir du lot." Mellody Hobson "On trouve des façons d’être original en surface – on met un nœud papillon, on porte des chaussures rouges – sans prendre le risque de l’être vraiment. Quand on arrive à nos idées motrices, à nos valeurs profondes, nous nous autocensurons." Adam Grant "Ne laissez pas le bruit des opinions des autres étouffer votre voix intérieure." Steve Jobs "La quête obsessionnelle de réussite peut chasser l’originalité : plus on accorde de valeur au succès, plus on en vient à redouter l’échec. Au lieu de viser l’exceptionnel, l’intense désir de réussite nous pousse à rechercher des succès assurés." Adam Grant "Le problème n’est pas que nous nous distancions de la norme, que nous ne correspondions pas à une moyenne fictive. Le problème est que nous nous en sentons coupable. La norme est devenue une folie…" Fabrice Midal "Pour devenir un original, il faut essayer quelque chose de nouveau, ce qui entraîne nécessairement une part de risque. Mais les innovateurs qui ont le plus de succès ne sont pas les casse-cou qui foncent sans visibilité. Ce sont ceux qui hésitent au bord du gouffre, calculent la vitesse de la chute, vérifient trois fois leur parachute et installent un filet au fond, au cas où." Adam Grant "Si nous voulons que les autres acceptent nos idées originales, nous devons en parler, puis rincer et recommencer." Adam Grant
Ce que l’on considère comme une faiblesse peut devenir une force, un avantage
"Nos points faibles sont nos meilleurs atouts." Malcolm Gladwell "On peut aussi bâtir quelque chose de beau avec les pierres qui entravent le chemin." Johan Wolfgang von Goethe "Ce qu’on te reproche, cultive-le. C’est toi." Jean Cocteau "Le fait même d’être désavantagé et marginal lui a donné la liberté de tenter l’inimaginable." Malcolm Gladwell
- Sortir du conformisme et remettre en cause le statu quo Les citations de cette deuxième partie vous aideront à assumer votre singularité en vous invitant d'abord à vous détacher de la pensée in the box, de la norme : d'abord parce que la normalité n’existe pas, c'est une illusion (nous sommes bien tous différents). Ensuite parce que sortir des sentiers battus est une des meilleures façons de se démarquer, de booster votre créativité et de faire avancer le monde : la diversité est source de progrès, c'est une richesse pour l'humanité. Osez donc remettre en question l'état des choses, le système en place pour innover ! Ne craignez plus d'affirmer vos particularités pour faire la différence, sortir du lot, créer de la valeur. Comprendre qu’il n’existe pas de "normalité"
"La normalité est une illusion. Ce qui est normal pour une araignée est chaotique pour une mouche." Réplique du personnage de fiction Morticia Addams, dans le film "La Famille Adams" réalisé par Barry Sonnenfeld "La norme […] crée beaucoup de souffrances. Chacun se sent anormal pour une raison ou une autre et, effectivement, chacun l’est puisque la normalité est une fiction." Fabrice Midal "La normalité est le prétexte derrière lequel les gens ordinaires se réfugient pour porter atteinte aux gens extraordinaires." Anonyme "Nous nous sentons tous, quelque part, anormaux." Anonyme "Je rêve d’un jour où la norme sera simplement la richesse de toutes nos singularités." Marielle Barbe "-"Votre fils est… différent, Mme Gump", dit M. Hancock. -"On est tous différents", répond Mme Gump." Réplique issue du film "Forrest Gump" réalisé par Robert Zemeckis "Souvenez-vous que vous avez non seulement le droit d’être unique, mais aussi l’obligation." Eleanor Roosevelt "Nous sommes tous, chacun à notre manière, des "autres normaux"." Fabrice Midal
Penser "out of the box"
"Think different." Steve Jobs "Plus on est expert dans un domaine, plus on devient prisonnier de ses stéréotypes." Adam Grant "Au lieu de penser en dehors de la boite, débarrassez-vous de la boîte." Deepak Chopra "J’étais au milieu de la forêt, il y avait deux chemins devant moi, j’ai pris celui qui était le moins emprunté, et là, ma vie a commencé." Robert Frost "Celui qui suit la foule n'ira jamais plus loin que la foule qu'il suit. Celui qui marche seul peut parfois atteindre des lieux que personne n'a jamais atteints !" Albert Einstein "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers." Pythagore "Tout le monde naît avec l’instinct de succès et la capacité d’y parvenir, mais seuls ceux qui pensent out of the box triomphent." Unarine Ramaru "Si tout le monde fut contraint de penser autrement, en sortant du cadre, c'est peut-être que ce cadre avait besoin d'être modifié." Malcolm Gladwell "Les premières places ne sont pas intéressantes. Celles qui m’intéressent, ce sont les places à part." Jean Cocteau
Remettre en question l’ordre des choses fait avancer le monde
"Les fous, les marginaux, les rebelles, les anticonformistes, les dissidents... Tous ceux qui voient les choses différemment, qui ne respectent pas les règles. Vous pouvez les admirer ou les désapprouver, les glorifier ou les dénigrer. Mais vous ne pouvez pas les ignorer. Car ils changent les choses. Ils inventent, ils imaginent, ils explorent. Ils créent, ils inspirent, ils font avancer l'humanité. Là où certains ne voient que folie, nous voyons du génie. Car seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde y parviennent." Jack Kerouac "La difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles mais d’échapper aux idées anciennes." John Maynard Keynes "Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité visant à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le respect des différences." Françoise Dolto "Bien que les enfants prodiges soient souvent à la fois pleins de talent et d’ambition, ce qui les empêche de faire progresser le monde, c’est qu’ils n’apprennent pas à être originaux. "Je n’ai jamais fait l’une de mes découvertes par le processus de pensée rationnelle." Albert Einstein "Détache-toi de cette tyrannie [de la norme], largue les amarres et autorise-toi à inventer ta vie. reste un humain dans un monde déshumanisé par la norme, où tout doit être lisse, où il faut couper tout ce qui dépasse. Et où l’on finit tous par se sentir bizarres." Fabrice Midal "La récompense de la conformité est que tout le monde vous aime sauf vous-même." Rita Mae Brown "L’originalité ne vient pas de ceux qui se conforment à une culture, mais de ceux qui l’enrichissent." Adam Grant
- Être soi pour se créer une vie unique, exceptionnelle, à sa manière Les citations de cette troisième partie révèlent qu'assumer sa singularité est une étape essentielle vers un épanouissement personnel et professionnel. En identifiant ce qui vous caractérise, "ce je ne sais quoi que les autres n’ont pas" et en libérant cette originalité, vous trouverez votre voie et votre place dans ce monde. Vous comprendrez que votre singularité est intéressante pour créer votre marque personnelle et vous distinguer dans le milieu artistique, dans votre leadership, votre carrière ou auprès de la concurrence si vous êtes entrepreneur. Mais qu'être soi est aussi la clé d'une vie unique et exceptionnelle. Cela vous assure des relations authentiques (vous êtes aimé pour ce que vous êtes réellement). C'est un facteur déterminant dans votre bien-être (vous vous épanouissez sans jeu ni faux-semblant) et gage d'une vie en phase avec vos aspirations profondes. Ces citations vous encouragent à mener des projets originaux, là où personne ne vous attend. Faites ce qui vous passionne, malgré les avis contraires. Ce que vous ferez n'a pas à être forcément révolutionnaire, mais faites-le juste à votre manière. Sans suivre les standards attendus de la société, de votre entourage. Cela vous habillera d'un charisme et en inspirera beaucoup d'autres ! Notre singularité nous indique notre chemin de vie et notre place
"Assumer sa singularité, c’est construire sa vie comme une œuvre d’art." Alexandre Jollien "Pour vivre une vie que vous aimez et aimer la vie que vous vivez, vous devez avoir la volonté d’aller de l’autre côté de la normalité." Lisa Nichols "Nous sommes singulièrement nous quand nous nous sentons bien et en accord avec nous-mêmes, en toutes circonstances. Ce qui n’empêche en rien évidemment de nous adapter à toutes les situations. Continuons d’aller aux mariages en nous mettant sur notre trente et un, mais assurons-nous que c’est notre trente et un et pas celui d’un autre." Alexandre Pachulski "J’étais très bon en musique et très mauvais dans tout le reste." Bruce Springsteen "Peu importe qui nous sommes ou d’où nous venons, nous avons toujours notre propre voyage de vie à faire." Oprah Winfrey
Devenir exceptionnel
"Ce qui vous rend unique fait votre succès." William Arruda "Votre marque personnelle, c’est tout simplement l’idée claire, forte et positive qui vient immédiatement à l’esprit des personnes qui vous connaissent quand elles pensent à vous." Peter Montoya "Si tu t’efforces d’être normal, tu ne sauras jamais à quel point tu peux être exceptionnel." Maya Angelou "Je crois en tout jusqu’à ce que ce soit réfuté. Je crois donc dans les fées, les mythes, les dragons. Ils ont tous existé s’ils sont dans nos esprits. Qui peut dire que les rêves et les cauchemars ne sont pas aussi réels qu’ici et maintenant ?" John Lennon "Pour avoir des idées créatives, il ne faut pas avoir le même vécu que les autres." Steve Jobs "La normalité est une route pavée : elle est confortable à marcher mais aucune fleur n’y fleurit." Vincent van Gogh "Le génie commence là où la normalité se termine." Susanna Mittermaier "À force de vouloir entrer dans le moule, on finit par devenir une tarte !" Bernard Werber "N’essayez pas de devenir une personne qui a du succès. Essayez de devenir une personne qui a de la valeur." Albert Einstein "C’est en prenant le temps de vous connaître, […] en explorant vos multiples facettes, que vous deviendrez "unique" à vos yeux et "unique au monde"." Marielle Barbe
Être soi pour se créer une vie particulière, à sa manière, unique
"Vouloir être quelqu’un d’autre, c’est gâcher la personne que vous êtes." Kurt Cobain "Il n’y a qu’un seul succès : être capable de passer sa vie à sa manière." Christophe Morley "Trouver notre voie, oser la parcourir, dans la perspective d’être heureux, d’être nous-mêmes, demande bien souvent de faire face aux vents contraires qui soufflent sur notre destin. Et donc de faire preuve de courage, de ténacité et de patience. Notre épanouissement dépend grandement de notre capacité à accepter ce qui nous différencie, indépendamment du regard des autres, sans quoi les risques de passer à côté de notre vie et de parcourir le chemin d’un autre sont énormes." Alexandre Pachulski "Aller à la découverte de ce qui nous rend uniques, singuliers, ce n’est pas seulement reconnaître en soi une aptitude ou un fonctionnement différent. C’est d’abord affirmer ses goûts, ses envies, ses aspirations, qui ne sont pas toujours ceux des personnes qui nous entourent ou ceux valorisés au sein de la société." Alexandre Pachulski "Et si je ne suis pas normal, c’est que je n’en ai pas envie car les normaux sont trop nombreux, laissons-les se comprendre ente eux." Georges Brassens "Ce qui compte réellement, c’est d’être en accord avec nous-mêmes, et donc de bien identifier notre fonctionnement et d’apprendre à l’accepter." Alexandre Pachulski "Si tu essaies de plaire à certaines personnes en étant quelqu’un que tu n’es pas, tu ne réussiras pas bien longtemps et tu ne seras pas heureux. Tu dois d’abord assumer ce que tu es, faire ce que tu aimes, et bien le faire. Et ensuite tu auras peut-être la chance d’avoir des fans." Kimi Räikkönen "Soyez vous-même, les autres sont déjà pris." Oscar Wilde "Nous ne pouvons pas devenir ce que nous voulons être en restant ce que nous sommes." Oprah Winfrey
- Citations de personnalités célèbres qui font bouger les lignes par leur vision différente Dans cette dernière partie, j'ai réuni des citations de personnalités qui ont su assumer leur singularité, leurs idées avant-gardistes, un trait de personnalité mal considéré, une orientation décriée ou encore une originalité exacerbée. Vous trouverez dans cette liste, pêle-mêle, des paroles d'individus célèbres : des profils dits atypiques, des visionnaires, des anticonformistes, des rebelles, des "qui ne rentrent jamais dans aucun moule", des personnes avec un trouble psychique, un handicap physique, une particularité émotionnelle, des innovateurs, des idéologistes. Ce sont des artistes, des entrepreneurs, des scientifiques, des philosophes, des gens qui sont allés au bout de leur rêve. Ceux-ci ont cassé les codes. Ils ont fait de leur faiblesse une force ou sinon, quelque chose qui ne les desserve pas dans leur idée du bonheur. Ces personnes ont su jouer et développer leur créativité pour faire passer des idées innovantes, extravagantes, insolites. En faisant preuve d'originalité, elles participent ou ont participé à l'amélioration du monde.
Citations de militants aux idées qui ont soulevé critiques et résistances mais qui ont su persévérer
Pierre Rabhi, pionnier de l’agriculture écologique, fondateur du mouvement Colibris
"C’est dans les utopies d’aujourd’hui que sont les solutions de demain."
Greta Thunberg, militante écologiste pour le climat, diagnostiqué autiste Asperger
"Vous n’avez pas compris ce que nous faisons. À la place de nous dire merci, faites quelque chose !" "J’ai appris qu’on n’est jamais trop petit pour faire une différence." "Nous ne pouvons donc pas sauver le monde en respectant les règles. Car les règles ont besoin d'être changées. Tout doit changer et cela doit démarrer aujourd'hui."
Simone de Beauvoir, militante féministe
"J’accepte la grande aventure d’être moi." "J’étais faite pour une autre planète. Je me suis trompée de destination."
Malala Yousafzai, militante pour le droit des femmes, prix Nobel de la paix
"Je n'avais que deux options. La première était de me taire et attendre d'être tuée, la deuxième était de parler haut et fort et me faire tuer. J'ai choisi la seconde option."
Maya Angelou, militante pour les droits humains et l’égalité
"Le succès, c’est vous aimer vous-mêmes, c’est aimer ce que vous faîtes, et c’est aimer comment vous le faites." Citations d'innovateurs qui ont révolutionné un marché avec des idées originales et loin d'avoir toujours fait l'unanimité
Elon Musk, notamment fondateur et directeur général de Tesla et Space X
"Si les règles vous empêchent de progresser, battez-vous pour les changer."
Brian Chesky, fondateur de Airbnb
"Si nous avions essayé de penser à une bonne idée, nous n’aurions pas pu penser à une bonne idée. Il vous suffit de trouver la solution à un problème dans votre propre vie."
Travis Kalanick, co-fondateur d’Uber
"Soyez fidèle à vos principes et à l’aise avec la confrontation. Peu de personnes le sont, ce qui fait que lorsque quelqu’un s’oppose à vous, ça devient une négociation."
Steve Jobs, notamment co-fondateur et directeur général de Apple Inc., inventeur de l'Iphone, du Macintosh et de l'IPad
"Votre temps est limité. Ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre."
Edwin Land, fondateur de Polaroid, inventeur de la photographie instantané et des filtres polarisants
"Personne ne pourrait être original dans un domaine de sa vie s’il ne possédait la stabilité émotionnelle et sociale que procurent des comportements bien définis dans tous les domaines autres que celui où il est original."
Alexander Graham Bell, inventeur du téléphone
"Ne marche jamais sur le chemin tracé car il ne te mène que là où d'autres sont allés." Citations inspirantes de personnalités qui ont trouvé de la force dans leur différence, leur handicap
Pascale Casanova, malvoyante, athlète membre de l’équipe de France de ski alpin handisport
"Entre différence et normalité, mon cœur s'est longtemps déchiré. Des deux chemins s'offrant à moi, le plus difficile m'a toujours semblé le plus digne d'intérêt. Après l'avoir parcouru, faisant de mon handicap un défi permanent, j'ai finalement pris le parti d'assumer ma différence. Que je le veuille ou non, elle et moi ne faisons qu'un. Elle a forgé ma personnalité, ma manière d'être, ma vie, alors autant l'assumer, comme une richesse, une force, et trouver, au cas par cas, les solutions pour surmonter chaque difficulté, en regardant vers l'avenir, avec confiance."
Fabien Marsaud, dit Grand Corps Malade, artiste slameur, poète, auteur-compositeur-interprète, réalisateur, ancien tétraplégique
"Les 5 sens des handicapés sont touchés mais c'est un sixième qui les délivre ; bien au-delà de la volonté, plus fort que tout, sans restriction, ce 6e sens qui apparaît, c'est simplement l'envie de vivre."
Michèle Mathy, alias Mimie Mathy, humoriste, actrice, atteinte d’achondroplasie
"Nous sommes tous différents. J’ai toujours considéré qu’être de petite taille n’est pas un handicap mais juste une caractéristique, une particularité à gérer. C’est une autre façon de vivre la différence. Ma différence n’est pas un handicap."
Greta Thunberg, adolescente militante écologiste pour le climat, diagnostiquée autiste Asperger
"Certaines personnes se moquent de moi parce que je suis Asperger. Mais c'est tout sauf une maladie. C'est un cadeau ! Des gens disent que, parce que je suis Asperger, je ne peux pas, par définition, m'être mise dans ce rôle. Mais c'est exactement la raison pour laquelle j'y suis parvenue ! Parce que si j'avais été normale ou sociable, j'aurais rejoint une organisation ou monté la mienne. Mais comme je ne sais pas me mêler aux autres, j'ai fait cela à la place."
Alexandre Jollien, philosophe, écrivain, handicapé de naissance, atteint d’athétose
"Très vite, j'eus l'intuition qu'en fuyant le handicap, on s'isole. Il est là, il faut l'accueillir comme un cinquième membre, composer avec lui. Pour ce faire, la connaissance de ses faiblesses me semble primordiale."
Stephen Hawking, physicien théoricien, cosmologiste, écrivain, professeur, atteint d’une sclérose paralysante
"Mes espérances ont été réduites à zéro à 21 ans. Tout depuis est un bonus. Mon handicap n’a pas été une limite importante pour mes recherches dans mon domaine. Il m'a aidé dans un sens, en me gardant de tout le travail administratif que j'aurais dû assurer autrement." Et vous, connaissez-vous des citations qui inspirent à assumer pleinement sa singularité ? N'hésitez pas à les partager dans les commentaires ! Cet article Comment assumer sa singularité en 84 citations inspirantes est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
February 3 2022, 5:00pm
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Secrets d’un écrivain freelance
Résumé de « Secrets d'un écrivain freelance » de Robert W. Bly : un classique qui vous expliquera de A à Z comment acquérir un niveau de vie confortable en réalisant une activité de rédaction freelance ! Par Robert W. Bly, 2006 (4e édition), 385 pages. Titre original : « Secrets of a Freelance Writer. How to Make $ 100,000 a Year or More » Chronique et résumé de "Secrets d'un écrivain freelance" par Robert W. Bly :
Robert W. Bly : un copywriter états-unien à succès Avec plus de 30 ans d’expérience dans le métier, Robert W. Bly a fait ses preuves. Copywriter états-unien spécialisé dans le domaine du marketing et du business-to-business (B2B), il a eu le temps de se construire une solide expérience et une forte réputation. Il a même enseigné le copwriting à l’université de New York. Ce livre n’est pas le seul qu’il a à son actif : The Complet Idiot’s Guide to Direct Marketing, ou encore internet Direct Mail : The Complete Guide to Successful E-Mail Marketing Campaigns sont d’autres exemples de ses productions. Néanmoins, c’est bien cet écrit qui a rendu son auteur célèbre parmi les rédacteurs, y compris francophones. Préface de « Secrets d'un écrivain freelance » L’objectif du livre est on ne peut plus clairement défini dès la première phrase de la préface : « Ce livre est écrit pour vous aider à vous faire beaucoup d’argent en tant qu’écrivain freelance. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. xv) Le livre s’adresse en particulier aux personnes qui :
Sont déjà rédacteurs commerciaux, mais qui peinent à en vivre ; Aux rédacteurs débutants qui viennent de se lancer en tant que freelances ; Sont employés dans une entreprise en tant que rédacteur et qui souhaitent quitter leur job pour se lancer de façon indépendante ; Ont déjà un revenu, mais aimeraient le compléter ; Ont un intérêt pour l’écriture, mais qui n’ont peut-être jamais écrit pour de l’argent et qui pensent à se reconvertir.
Tout d’abord, il faut savoir que ce métier est en plein changement (c’est d’autant plus vrai au moment où Robert W. Bly écrit cette préface, c’est-à-dire en 2006). Au rang des mauvaises nouvelles, on compte une concurrence accrue, des dates limites toujours plus courtes, des exigences plus grandes en termes de compétences informatiques, etc. Mais il y a aussi de bonnes nouvelles :
La demande de rédacteurs freelance a explosé ces dernières années ; Celui qui veut gagner plus le pourra très certainement ; Internet est le nouveau créneau à investir ; Les entreprises externalisent de plus en plus leur production éditoriale (d’où une demande accrue) ; La technologie, une fois maîtrisée, vous permet d’être plus productif.
Alors, si vous vous sentez attiré par l’expérience de la vie de freelance et que l’écriture — sous toutes ses formes — est une activité qui vous plaît, pourquoi ne pas tenter cette voie ? Le livre de Robert W. Bly vous donnera une foule de bons plans pour développer votre affaire sur de bonnes bases. La preuve par 17 !
- Introduction 1.1. Y a-t-il un nombre à six chiffres dans votre futur ? Robert W. Bly ne pense pas que la chose soit si compliquée. Pour lui, ni génie, ni même excellence absolue ne sont indispensables. Certes, il faut bien faire son travail et être raisonnablement intelligent, mais c’est donc tout à fait à la portée de la plupart d’entre nous. Trois éléments essentiels sont requis :
Une attitude humble, mais fière, à l’égard de son travail. Ce n’est peut-être pas de la littérature, mais il y a de la joie et de la dignité à écrire pour les entreprises. Du dévouement, car vous allez passer du temps à écrire et si vous ne mettez aucun enthousiasme à cette tâche, cela se ressentira dans vos écrits (et donc sur vos revenus). Une approche orientée business, autrement dit un goût pour les affaires et la vente, car la recherche de prospects et la gestion d’un portefeuille de clients font partie intégrante de ce métier.
1.2. L’affreuse vérité sur l’écriture freelance « traditionnelle » L’écrivain indépendant débutant pense souvent qu’il gagnera sa vie en écrivant des livres et des articles (en s'orientant soit dans une carrière littéraire, soit vers le, journalisme, voire le journalisme web). Or, ce type de production rapporte en vérité assez peu ou, du moins, nécessite de longs efforts avant d'être rentable. Par ailleurs, beaucoup écrivains tendent à tomber trop rapidement dans une mentalité de la pauvreté. « La première étape pour gagner beaucoup d’argent comme écrivain freelance est d’éviter la “mentalité du pauvre” que tant d’écrivains ont. C’est-à-dire la croyance que (a) les écrivains freelances gagnent vraiment très peu d’argent ; (b) qu’ils méritent de gagner peu ; (c) qu’il est impossible de se faire beaucoup d’argent en tant qu’écrivain freelance à moins de frapper un grand coup avec un bestseller ou un scénario de film ; et (d) que donc, vous ne gagnerez pas beaucoup d’argent en tant qu’écrivain freelance. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 4) Au contraire, Robert W. Bly invite le rédacteur novice à avoir confiance en soi et à considérer qu’il peut et mérite de bien gagner sa vie grâce à l’écriture. Il donne, pour ce faire, quelques exemples venus des États-Unis. 1.3. Un nouveau type de travail indépendant : l’écriture à haut profit Cette façon de gagner sa vie par l’écriture passe par l’écriture commerciale, c’est-à-dire l’écriture pour de petites et grandes entreprises. Ne cherchez donc plus du côté des magazines, journaux et éditeurs de romans. Au terme d'écriture commerciale (ou copywriting), l’auteur préfère le terme d’écriture à haut profit. Voici comment il la définit : « L’écriture à haut profit est un travail réalisé pour un client qui va utiliser votre texte pour des objectifs commerciaux. L’écrit peut être utilisé pour motiver, éduquer, informer ou persuader. La plupart des écrits commerciaux sont créés pour vendre ou aider quelqu’un à vendre un produit ou un service. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 5) Bien des types d’écrits sont concernés (voir le chapitre 4) ! Et bien des institutions pourront faire appel à vous également (en effet, vos clients ne se limitent pas nécessairement aux entreprises stricto sensu, voir le chapitre 6 pour plus de détail). 1.4. Les pour et les contre de l’écriture commerciale en freelance Voici les avantages mis en avant par Robert W. Bly :
Vous gagnez plus d’argent que dans l’écriture traditionnelle ; L’écriture commerciale a de beaux jours devant elle ; Il y a une grande variété de contenus à écrire ; Il y a une forte demande de la part des grandes et petites entreprises ; Le niveau de professionnalisme est élevé et la relation client-écrivain est souvent de qualité ; Il existe peu, voire pas du tout d’impayés ; On vous donne des idées pour écrire ; Vous recevez, en même temps que l’argent, une dignité nouvelle liée à votre activité d’écrivain ; Vous êtes capable de trouver par vous-même des personnes avec qui travailler, sans avoir besoin de les attendre.
Voici maintenant les inconvénients qui sont pointés du doigt par l’auteur :
Vous ne signez pas, vous n’êtes donc pas l’auteur reconnu des textes, mais c’est le client (la plupart du temps) qui l’est ; Le style d’écriture commerciale peut ennuyer ceux qui ont des ambitions littéraires ; Les idées ne viennent pas de vous, mais de l’entreprise (votre créativité intervient surtout au niveau de la mise en forme du texte lui-même) ; La forme finale du texte dépend de l’entreprise ; Les paiements peuvent tarder quelque peu à arriver, mais ils arrivent ; Il se peut qu’il y ait des conflits entre un client et un écrivain au sujet du travail ou du texte lui-même ; Lorsque le travail s’accumule, cela peut générer du stress ; Vous êtes un homme ou une femme à tout faire dans votre propre entreprise — vous travaillez majoritairement seul et êtes sur tous les fronts ; Le travail est sédentaire, ce qui peut générer des soucis de santé à ne pas négliger.
- Trucs pour débutants : comment commencer 2.1. Les clients engageront-ils des écrivains indépendants débutants ? Les clients sont très variés (dans leurs demandes, leurs attentes, leurs perceptions, etc.). Il n’est donc pas impossible que, même sans expérience, vous arriviez à décrocher quelques contrats. Voici quelques caractéristiques que Robert W. Bly a tirées de sa propre expérience :
L’intérêt d’un tiers des clients se focalise sur la fiabilité, la capacité, le budget et les dates limites — avant même de consulter le portfolio, qu’ils demandent par routine. Si vous parvenez à les convaincre des points précédents, c’est gagné ; Un client qui demande sans fin des échantillons de vos textes n’est pas à la recherche d’un véritable rédacteur, mais d’un contenu qu’il pourrait copier (vous en trouverez également un bon tiers qui agissent ainsi) ; Un autre tiers des clients sait qui vous êtes parce qu’il a entendu parler de vous en bien par d’autres personnes (amis, famille, relations, etc.). Il est donc facile de se faire embaucher dans ce cas.
Peut-être qu’au départ, ce seront des entreprises avec de petits budgets qui feront appel à vous. Mais c’est un début ! Il y a suffisamment d’entreprises dans le monde pour tirer son épingle du jeu. 2.2. Vous n’êtes peut-être pas si inexpérimenté que vous ne le pensez Par ailleurs, vous dévalorisez peut-être sans le savoir votre expérience. N’avez-vous vraiment jamais écrit ? Certes, vous n’étiez sans doute pas écrivain professionnel, mais que faisiez-vous ? Bien des métiers impliquent la rédaction de textes. Peut-être avez-vous eu à écrire des :
Lettres d’affaires ; Rapports, mémos, emails, etc. ; Articles publiés ou non, etc.
Ne laissez pas ces écrits au grenier ; exploitez-les. Seul conseil supplémentaire de l’auteur : « La seule chose que je ne montrerais définitivement pas à un client commercial, ce sont les histoires courtes non publiées, les romans, les pièces de théâtre et les poèmes. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 18) 2.3. Si vous n’avez aucune expérience, sortez et apprenez Comment faire ? Plusieurs solutions s’offrent à vous :
Travailler comme bénévole pour des ONGs (vous pourrez rédiger des newsletters, par exemple) ; Collaborer autour de vous, dans votre communauté ou les associations de quartier que vous fréquentez ; Écrire des articles pour des journaux commerciaux liés à votre spécialité (et qui peuvent vous faire connaître auprès de potentiels clients) ; Proposer de l’aide à vos amis qui ont de petites entreprises.
Vous pouvez aussi retaper au propre des travaux réalisés pour vous-même ou dans le cadre du travail. Faites cela correctement et dites à votre client de quel type de texte il s’agit, s’il le demande. Vous pouvez aussi vous amuser à retravailler des textes (ou des publicités) existants pour les rendre meilleurs et les montrer à des prospects. 2.4. Construire votre portfolio Vous commencez à assembler tous les textes que vous avez écrits au cours de votre carrière (avant et après votre reconversion). En fait, vous n’aurez sans doute pas besoin de beaucoup d’échantillons, seulement les plus signifiants. Lorsque quelqu’un vous en demande, vous pourrez la plupart du temps vous contenter d’envoyer vos trois ou quatre textes les plus pertinents. S’il vous connaît déjà, peut-être vous ne le demandera-t-il même pas ! Néanmoins, c’est important de construire son portfolio, au cas où. Si vous êtes un vrai débutant, reportez-vous au point précédent. 2.5. Comment trouver votre premier client ? Le conseil de Robert W. Bly est simple : « Par tous les moyens, concentrez vos efforts commerciaux initiaux dans les domaines pour lesquels vous avez un fort intérêt, une aptitude, des connexions, ou quelque expérience préalable. Pour un rédacteur débutant, c’est le meilleur endroit où commencer. Après tout, si vous avez un intérêt important, vous serez plus enthousiaste, et lorsque celui-ci se verra dans vos écrits (comme il le fera invariablement), le client le remarquera et l’appréciera. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 22) Mais attention, ne soyez pas non plus trop restrictif : par exemple, si vous avez travaillé (ou avez un intérêt) pour la santé et en particulier pour le cancer, évitez d’être trop précis et contentez-vous de mentionner les thématiques de santé. 2.6. Comment répondre à un prospect qui demande : « Qui sont vos clients ? » Utilisez les finesses du langage pour dire ce que vous avez fait par le passé : vous devez dire la vérité, mais vous pouvez néanmoins élargir le concept de « client » à toutes les expériences que vous avez eues par le passé. Vous avez écrit bénévolement un article ? Dites où ou pour qui. Bref : ne mentez pas, mais ne rejetez aucune de vos expériences ! 2.7. Ayez quelques noms importants dans votre liste de clients aussi tôt que vous le pourrez Il est vrai que les beaux noms attirent et retiennent l’attention. Dès que vous aurez un peu d’expérience, tentez de démarcher de grands noms dans votre domaine (ou au-delà). Même si le travail que vous y réalisez n’est pas de grande envergure, insérez ce nom important dans votre liste de clients/expériences. 2.8. Devriez-vous travailler gratuitement pour un client ? Parfois, vous pouvez écrire en proposant de vous faire payer si et seulement si le client est satisfait. Cela peut être une manière de le mettre en confiance et d’obtenir un premier contrat. Les prospects le demandent d’ailleurs de temps en temps. Si cela ne vous plaît pas, vous pouvez demander une « taxe de mort » (kill fee) : en cas de rejet, vous empocherez tout de même 10 % (par exemple) du prix total du texte. Si le client n’est pas d’accord, tournez les talons. Cela ne doit pas devenir une habitude, surtout si vous commencez à avoir une réputation que vous pouvez exhiber. 2.9. Créer vos premiers matériaux de marketing : considérations spécifiques pour débutants Un rédacteur débutant n’indiquera pas les mêmes données qu’un rédacteur expérimenté (qui pourra mettre en avant toute son expérience, ses clients, ses résultats, etc.). Pour avoir une visibilité commerciale, communiquez autour de :
Qui vous êtes ; Vos crédits (tout ce qui concerne votre travail avant la reconversion, par exemple) ; Vos capacités ; Les services que vous rendez ; Les types de projets que vous pouvez gérer ; Vos clients (ou expériences) ; Les bénéfices de faire appel à vous ; Votre valeur ajoutée par rapport à la concurrence ; Votre confiance en vous.
2.10. Mettez-vous sur votre 31 Vous n’êtes pas obligé de dire que vous êtes un débutant ! Soyez plutôt prêt directement à affirmer votre expérience préalable. Projetez la confiance et l’estime de soi. 2.11. Caractéristiques de l’entrepreneur à succès travaillant à la maison C’est sûr, pour devenir rédacteur freelance, il faut tout de même apprécier la solitude. De façon générale, les freelances :
Aiment travailler seul depuis chez eux ; Sont motivés par l’argent ; Ne sont pas intéressés aux détails du business ; Ne veulent pas superviser d’autres personnes.
2.12. Construire un petit matelas avant de sauter le pas Si vous avez la chance de pouvoir économiser, faites-le pour vous assurer une sécurité financière durant les premiers mois d’activité. Robert W. Bly suggère d’avoir entre 6 et 12 mois de revenus épargnés avant de commencer.
- Mettre en place votre activité d’écrivain freelance 3.1. Les neuf raisons les plus communes pour lesquelles les clients engagent des écrivains commerciaux en freelance Pour savoir comment agir et réussir à travailler avec des clients, vous devez comprendre les raisons potentielles qui les motivent à faire appel à vous. Voici une liste non exhaustive qui vous permettra de vous faire une idée.
Surmenage : l’équipe de rédacteurs de votre client ne peut absorber plus de travail. Sous-effectifs : l’entreprise ne trouve personne en interne pour effectuer le job ici et maintenant. Qualité : le travail sera mieux fait par quelqu’un d’extérieur, notamment parce qu’il est spécialisé. Résultats : le travail du rédacteur peut être contrôlé et mesuré plus facilement. Perspective nouvelle : un freelance extérieur peut apporter une expertise, un point de vue original. Incapacité : tout simplement, l’entreprise est incapable de réaliser ce travail par elle-même. Insatisfaction : vous remplacez d’autres freelances ou l’équipe interne, jugée inadéquate. Prix : vous proposez de réaliser le travail moins cher que si cela devait être réalisé en interne. Flexibilité : l’entreprise a besoin de quelqu’un tout de suite et vous acceptez aisément les conditions demandées.
Même un chirurgien a dû commencer à opérer en trouvant un patient qui lui fasse confiance, alors pourquoi ne réussiriez-vous pas à trouver votre premier client ? 3.2. Devez-vous être un spécialiste ou un généraliste ? « Mon expérience est que les spécialistes sont presque toujours mieux payés et plus demandés que les généralistes. La raison est liée à la nature des affaires en tant que freelance. Quand les entreprises engagent un rédacteur, ils ne se soucient pas tant que ça de sa formation ou de sa spécialité parce qu’ils peuvent toujours le former à leur façon d’écrire au sein de l’équipe. Ils recherchent surtout de la créativité et du talent. Mais quand les entreprises ou les agences de publicité ont besoin d’un rédacteur freelance, c’est pour un projet spécifique. Ils ne veulent pas avoir à l’entraîner […] Ils veulent un rédacteur qui soit immédiatement capable d’intervenir, de reprendre la main et de faire le job seul, sans supervision — rapidement, correctement et de façon compétente. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 39) Deux types de spécialités existent : par industrie ou par type d’écrit. Vous pouvez ainsi vous spécialiser dans les technologies de l’information et de la communication, dans la santé, dans le tourisme, dans l’écriture financière, etc., ou bien vous concentrer sur l’envoi de mails, sur les newsletters, sur le community management, sur les rapports d’entreprise ou les communiqués de presse, etc. Bien sûr, si vous n’avez pas encore de spécialité (pas de formation ou d’expérience professionnelle antérieure), il est tout à fait acceptable de commencer comme généraliste, et de se faire la main doucement. Certains domaines, certains contenus vous intéresseront plus que d’autres. Par ailleurs, il n’est pas recommandé de rejeter systématiquement les occasions qui pourraient s’offrir à vous, même en dehors de votre champ d’expertise. La diversification de vos activités peut vous apporter une nouveauté bienvenue dans vos activités et vous aider à repousser les limites de votre créativité. 3.3. Construire votre portfolio et un dossier d’échantillons Gardez vos textes, classez-les par spécialités. Envoyez les plus pertinents au client (par industrie ou par type de texte). Créez-vous progressivement une bibliothèque d’échantillons que vous pourrez sélectionner de façon opportune. Aujourd’hui, une version numérique du portfolio suffit amplement. Si — par miracle — on vous demande des documents écrits, envoyez des copies, car vous ne reverrez sans doute pas les documents. 3.4. Aménager votre bureau « Plus de 90 pour cent des rédacteurs commerciaux freelances que je connais travaillent à la maison. Ils le font pour d’évidentes raisons : quand vous travaillez à la maison, vous ne payez pas de location de bureau, vous avez un trajet de moins de 60 secondes et votre travail est toujours à portée de main, dès que vous avez envie de le faire. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 47) Toutefois, il peut être bon de travailler en dehors de la maison. C’est d’ailleurs ce que préfère faire Robert W. Bly. Pourquoi ? Car il est hors de toute distraction possible : les enfants, le ménage, la TV, etc. Il s’oblige ainsi à être focalisé sur son travail et il a, par ailleurs, plus de place pour organiser ses affaires. Dès lors, un conseil : pour bien travailler à la maison, assurez-vous d’avoir un bureau fermé aux distractions, avec tout le matériel électronique nécessaire, dans lequel vous pourrez travailler à l’aise et de façon complètement professionnelle. 3.5. Ordinateurs Cela va sans dire : aujourd’hui, l’achat d’un ordinateur est absolument incompressible. C’est votre outil de travail principal. Assurez-vous de vous procurer le meilleur que vous puissiez, car vous ne voulez sans doute pas devoir en changer dans quelques mois. Vous voulez un dispositif performant en matière de mémoire, de processeur, de disque dur, etc. Pensez aussi aux à-côtés : l’imprimante, le scanneur, le fax (sans doute moins utile aujourd’hui). Bien sûr, soignez aussi particulièrement le choix de votre logiciel de traitement de texte et de votre fournisseur d’accès à internet. 3.6. Créer une bibliothèque de référence En fonction de votre spécialité, créez-vous une bibliothèque de livres et de ressources en ligne pour pouvoir travailler plus efficacement en ayant toutes les informations nécessaires ou utiles à portée de main. Assurez-vous que celle-ci soit à jour (surtout dans certaines spécialités comme le droit ou la santé). Si vous travaillez pour plusieurs domaines ou sous-spécialités, organisez votre bibliothèque pour avoir un accès facile à toutes ces données. Gardez aussi sous la main les contenus que vous avez déjà rédigés pour vos clients, ainsi que toutes les informations qui proviennent de leur entreprise (brochures, etc.). 4. Les tâches d’un écrivain commercial freelance Voici les tâches que vous pourriez être amené à réaliser en tant que rédacteur commercial indépendant. Les données chiffrées fournies par Robert W. Bly sont liées aux États-Unis et ne sont donc pas très pertinentes dans le cadre francophone contemporain. Quoi qu’il en soit, prenez le temps de prendre connaissance des types d’écrits qui vous conviennent le mieux et chercher à connaître ce que vous pourriez gagner pour réaliser ce type de prestation.
Publicité : écrire des textes publicitaires. Publireportages : un article publicitaire (plus long qu’une simple publicité). Rapports annuels : une démonstration des réalisations d’une entreprise sur un an. Livres : soit pour la publicité d’une entreprise, soit d’une célébrité. Livrets : plus courts, ils exposent les avantages d’un produit ou d’un service. Brochures : le flyer typique que vous trouvez dans chaque magasin ou hôtel, par exemple. Business plans : le projet détaillé d’une affaire en cours de création. Histoires à succès : écrire la success-story d’un produit ou d’un service. Catalogues : le détail des produits d’une entreprise. Emails commerciaux : pour attirer de nouveaux clients, notamment. Reportages publicitaires pour la télévision. Packaging pour les produits qui se retrouvent dans le commerce. Pages de vente pour les sites internet. Manuels : explications techniques pour les produits ou services. Présentations multimédias : conférences, PowerPoint, etc.
La liste est encore longue ! Et je dirais même qu’elle s’allonge de jour en jour. Rédacteur publicitaire de la vieille école, Robert W. Bly n’en parle pas, mais les rédacteurs professionnels peuvent aujourd’hui rédiger des scripts de podcasts ou de vidéos YouTube, des sous-titres, etc. Et, bien sûr (l’auteur le cite à la fin de sa liste), des contenus pour les sites internet ! La rédaction web freelance a de beaux jours devant elle. 5. Établir vos prix 5.1. Forfait ou paiement à l’heure Beaucoup de rédacteurs proposent des forfaits, alors que cela semble de prime abord moins avantageux pour eux. En effet, ce sont eux qui assument le risque d’un dépassement horaire et donc d’une perte de revenus. Toutefois, le rédacteur intelligent est capable de savoir ce que le client est prêt à payer pour un service (par exemple, la rédaction d’une brochure) et il sait aussi évaluer avec justesse le temps que cela va lui prendre. Il peut donc ajuster son forfait sans avoir à annoncer son taux horaire (que le client n’accepterait peut-être pas) ou le temps qu’il va prendre pour réaliser la tâche. Pour ces raisons, le forfait est donc préférable. « Les gens comprennent qu’un unique prix est lié à un unique produit, ce qui est l’une des manières les plus répandues dans le monde de vendre quelque chose. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 77) 5.2. Est-ce qu’un horaire à l’heure a du sens ? Parfois, cela peut avoir un intérêt. Dans quelles situations ? Voici une liste indicative.
Vous êtes l’expert reconnu de votre profession : vous pouvez exiger le prix que vous voulez. Vous ne pouvez pas estimer correctement la durée du travail : il vaut donc mieux être prudent. Un projet trop petit (correction, relecture d’une page, etc.) : le client préfèrera sans doute un taux horaire. Autres tâches que l’écrit : vous pouvez alors proposer un tarif horaire qui vous semple pertinent, en fonction de vos compétences.
5.3. Déterminer votre taux horaire « Tout le monde devrait avoir un taux horaire. Les écrivains qui se font payer à l’heure ont besoin d’établir ce qu’ils vont facturer à leur client. Mais même les rédacteurs qui se font payer au projet ont besoin d’un taux horaire. Si vous facturez au projet, l’estimation de votre projet sera basée sur la multiplication du nombre d’heures que le travail vous prendra par le taux horaire que vous voulez gagner. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 79) Robert W. Bly propose un calcul sur base de votre travail salarié, s’il est relativement similaire à celui que vous ferez en tant que freelance. En l’occurrence, vous divisez votre salaire annuel par 2 080. Pour obtenir un taux horaire minimum en tant qu’indépendant, vous devrez multiplier le résultat de ce premier calcul par 2,5 minimum (afin de prendre en compte les charges). Vous obtiendrez ainsi un point de départ : c’est-à-dire le taux horaire minimum acceptable pour n’importe quel travail. Regardez ensuite ce que propose la concurrence et évaluez votre propre niveau d’expertise (êtes-vous un débutant ou non, etc.). Par ailleurs, restez à l’affût des réactions de vos clients ; avec ces différents indicateurs, vous parviendrez à ajuster votre taux horaire et à décider du prix de vos prestations. 5.4. Comment établir vos prix de forfait Suivez à peu près la même logique : instruisez-vous auprès de vos concurrents/collègues. Voyez si cela correspond au calcul que vous avez réalisé sur base de votre taux horaire. N’oubliez pas d’estimer l’ensemble du projet, et pas seulement l’écriture : recherche, édition, écriture et relecture. 5.5. Quatre facteurs qui affectent le prix En résumé, quels sont les principaux facteurs à avoir bien à l’esprit lorsque vous décidez de vos prix ?
Votre statut: déterminez avec honnêteté à quel niveau vous en êtes dans le métier (sans expérience, novice, expérimenté, etc.). Le taux en vigueur pour ce type de service: ce que les clients sont généralement prêts à payer. Les prix proposés par vos compétiteurs: quelles sont les pratiques de vos collègues ? Le besoin financier: avez-vous besoin (ou envie) de vous engager dans ce business ?
Si vous ne souhaitez pas particulièrement travailler dans un domaine ou sur un type de produit, ou bien que vous êtes déjà débordé et à l’aise financièrement, n’hésitez pas à facturer plus cher. En fait, cela vous permet de faire naturellement le tri et de laisser tomber les projets les moins intéressants sans regret. Par ailleurs, en tant que débutant, apprenez à ne pas vous sous-estimer de façon trop évidente. Vous pourriez être surpris de ce que les clients sont capables de payer ! 5.7. Conditions de vente Il est indispensable d’envoyer un document de la sorte, au moins après avoir convenu du prix. C’est à vous de décider comment vous souhaitez être payé, combien de relectures vous acceptez, etc., mais aussi ce que vous promettez à votre client et intégrez dans le prix. Cela doit impérativement être clarifié afin d’éviter les conflits et les pertes de temps. Donc, même si cela n’est pas toujours évident à présenter au client, il est nécessaire d’en passer par là. En tant que vendeur, vous êtes responsable. 5.8. Présenter votre grille tarifaire à vos futurs clients « Une fois que j’ai déterminé si je souhaite travailler avec un client potentiel, la prochaine étape est de lui dire que je lui enverrai les informations détaillées concernant mes services. Le matériel que j’envoie inclut une page avec les prix et les termes généraux de la vente. Je garde aussi une grille tarifaire en version PDF que je peux envoyer au client s’il veut la consulter tout de suite. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 91) Vous avez une marge de manœuvre sur votre grille tarifaire si vous indiquez, plutôt qu’un prix unique, une fourchette de prix. Cela vous permettra de calculer le prix de chaque projet spécifique au sein de cette fourchette, afin de correspondre à la difficulté du travail à réaliser. Vous pouvez ainsi présenter votre grille comme un support pour l’estimation de la prestation. 5.9. Devis et négociation d’honoraires Demeurez flexible, malgré votre grille tarifaire. Réfléchissez-bien à l’utilité de cette mission pour votre carrière ou à son intérêt financier. Pensez, par exemple, à proposer des réductions si vous souhaitez obtenir un projet. Surtout, résistez à la tentation de vous faire sous-payer, surtout lorsque vous êtes débutant. 5.10. Devez-vous accorder des crédits ? C’est une pratique courante chez les freelances, puisque vous êtes payés après la réalisation du travail. Vous pouvez demander une partie du paiement en avance (en proposant par exemple des solutions via PayPal ou cartes de crédit). Dans tous les cas, vous courrez le risque de ne pas être payé en totalité. Pour minimiser ce risque, la meilleure protection consiste à avoir un document avec des conditions de vente claires, signées par le client.
- Trouver vos marchés 6.1. Grandes entreprises Ce sont les plus grands employeurs de rédacteurs commerciaux : banques, assurances, entreprises textiles ou tout autre type d’organisation. Ils ont constamment besoin de communiquer vers l’extérieur (publicité, notamment) et vers l’intérieur (rapports internes, mémos, etc.). Pour les plus grandes entreprises, vous veillerez à contacter en priorité le directeur de la publicité, le directeur des relations publiques, par exemple. 6.2. Petites entreprises Pour les moyennes et petites entreprises, vous pouvez contacter directement le patron ou le directeur général, ou le cas échéant le directeur du marketing. Les plus petites entreprises ont généralement un budget moins élevé, mais le défi à relever peut aussi être plus intéressant, et vous êtes en contact plus direct avec le projet de la société pour laquelle vous travaillez. Du coup, leurs responsables vous demanderont peut-être d’intervenir sur plusieurs tâches. 6.3. Agences de publicité Les freelances y sont souvent demandés pour des missions liées à l’écriture de spots télé, de brochures, etc. Il y a, ici aussi, des grosses et des petites entités. Les plus petites agences risquent de vous payer plus tardivement, puisqu’elles attendent elles-mêmes d’être payées par leur client et n’ont pas de cash-flow. Quelles sont les différences entre travailler pour un client direct et une agence de publicité ? Robert W. Bly fait part de quelques observations issues de son expérience.
Plus de pression au niveau des dates limites ; Plus d’allers-retours (relecture, etc.) ; Davantage de variété dans les tâches proposées ; Moins bien payé (mais gestion du contact avec le client) ; Votre travail est intégré dans un ensemble et mieux présenté (design, etc.).
6.4. Autres clients potentiels Voici une série de clients potentiels à prospecter lorsque vous vous lancez dans la rédaction commerciale freelance (sur internet ou non).
Sociétés de relations publiques Associations Producteurs multimédias, agences audiovisuelles Studios d’art de design graphique Agences gouvernementales Organisations sans but lucratif Sites de freelance en ligne Et on pourrait ajouter à cette liste les blogueurs professionnels et autres entrepreneurs du web, que Robert W. Bly ne mentionne pas !
Selon le pays ou la région dans laquelle vous exercez, vous pouvez repérer les prospects intéressants et — si vous faites bien les choses — commencer à générer des ventes ! 7. Prospecter : générer des ventes 7.1. Appel à froid C’est sans doute la solution la plus old school (à moins d’aller frapper à la porte de chaque prospect !). « Quand vous sonnez un appel à froid à un prospect, ne lui faites pas un argumentaire de vente. Posez-lui plutôt une série de questions qui vont le qualifier comme un preneur de décision et mettez en place les prochaines étapes du processus de vente. C’est comme cela que ça marche. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 113) 7.2. Témoignages Demandez aux clients satisfaits de vous laisser un témoignage. Vous pourrez utiliser celui-ci dans vos communications ultérieures. Vous pouvez commencer par écrire rapidement au client pour lui demander s’il a apprécié le service et s’il ne manque de rien. S’il vous répond positivement, vous pouvez lui demander si vous pouvez utiliser ce témoignage pour vos publicités futures. 7.3. La lettre directe À l’heure d’internet, ce moyen est aujourd’hui dépassé (voir point 7,7.). 7.4. Publicité Vous pouvez investir dans des publicités dans des magazines spécialisés ou des journaux qui sont liés à votre domaine de spécialité (si vous en avez un). Une technique particulièrement utilisée aujourd’hui est aussi de payer pour apparaître en haut des résultats d’un moteur de recherche (tel que Google) : cela s’appelle le SEA (search engine advertising). 7.5. Réseautage C’est aussi l’une des plus vieilles — et même plus antique encore — manières de faire de la publicité : le bouche-à-oreille et la mise en lien interpersonnelle. Vous connaissez quelqu’un qui connaît quelqu’un, qui… Et vous avez peut-être trouvé une nouvelle mission ! Ces dernières années, Facebook a permis d’étendre ce système de réseautage. 7.6. Avantages Premium Vous offrez un cadeau à vos prospects et à vos clients. « L’utilité de donner des avantages premium est double : premièrement, pour créer de la bonne volonté en donnant un cadeau à quelqu’un, quel que soit le prix de celui-ci ; deuxièmement, pour servir de rappel constant de vous et de vos services. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 129) 7.8. Ligne téléphonique dédiée (hotline) Vous donnez une information gratuite sur vos services à vos prospects et à vos clients. Cela les amène à vous s’ils ont une question, et peut les inciter — si la réponse fournie est de qualité — à passer à l’action. 7.9. Brochures de vente Un autre classique du marketing. 7.10. Garder la trace des prospects Créez un fichier avec le maximum d’informations sur les prospects qui sont venues jusqu’à vous et vous ont demandé des informations. Vous pouvez utiliser un logiciel pour conserver ces données et relancer les personnes. 7.11. Groupes de discussion en ligne et forums Vous profitez des forums pour vous faire connaître en proposant des informations de qualité et en répondant aux questions des personnes qui y viennent pour trouver une réponse à une question. 7.12. Marketing par email Rappelez de temps en temps aux prospects (de votre liste) que vous pensez toujours à eux. En plus, vous pouvez créer une newsletter qui reprend des informations importantes sur vos services. Vous voulez en savoir plus ? Rendez-vous au chapitre 10 ! 7.13. Site internet C’est aujourd’hui l’une des façades les plus intéressantes pour un rédacteur professionnel. On en reparle au chapitre 9 ! 7.14. Penser en dehors des cadres « Si l’inspiration vous prend et que vous avez une idée formidable, essayez-là ! Trop souvent, nous conservons des idées pour après, puis nous perdons l’intérêt ou l’enthousiasme. Essayez quelque chose de nouveau de temps en temps si cela peut être testé à un coût raisonnable. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 141)
Autopromotion : construire sa réputation et sa visibilité Il existe d’autres moyens de gagner en visibilité. Ce sont des moyens plus doux qui ne mettent pas directement en avant le côté promotionnel, mais qui permettent de vous construire une réputation et donc un portefeuille de clients plus important. 8.1. Articles Vous pouvez écrire sur un sujet que vous maîtrisez, par exemple dans une revue spécialisée dans votre champ d’expertise, que liront de potentiels prospects. 8.2. Lettre ouverte ou réponse Vous pouvez également répondre à un article paru dans l’une de ces revues et ainsi obtenir une tribune pour donner votre opinion et montrer votre savoir-faire. 8.3. Conférences et prises de parole en public Une autre solution consiste à devenir conférencier. Beaucoup d’auteurs utilisent ce moyen afin de diffuser et partager leurs connaissances, tout en se faisant reconnaître comme expert de leur discipline. 8.4. Enseignement Cela peut aller de pair avec le précédent. En montrant que vous savez enseigner à des étudiants, par exemple au niveau universitaire, vous démontrez implicitement que vous connaissez ce dont vous parlez et que des institutions vous font confiance. 8.5. Séminaires Une autre proposition de Robert W. Bly concerne les séminaires. Aujourd’hui, on peut penser aux nombreux séminaires dont la promotion est réalisée sur LinkedIn ou d’autres réseaux sociaux. Il s’agit souvent de freelances qui s’associent et discutent d’un thème au croisement de leurs disciplines, thématiques de prédilection, etc. Grâce à YouTube et d’autres canaux de distribution vidéo, ce type de production devient de plus en plus facile à publier. 8.6. Livret gratuit Offrez un livre à vos prospects : nous avons vu ce point au chapitre précédent. N’y faites pas votre promotion ; révélez juste des informations intéressantes que d’autres pourront utiliser (vos collègues, des clients, etc.). Le partage est l’une des voies vers la reconnaissance. À l’heure des blogs et des sites internet, pensez à offrir un ebook à ceux qui arrivent sur votre page d’accueil ! 8.7. Newsletters « Des newsletters autopubliées, régulièrement envoyées, sont un moyen puissant de construire votre réputation et la conscience de votre nom auprès d’une audience sélectionnée (les personnes recevant votre bulletin d’informations) sur une période étendue. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 157) Grâce à internet, vous pouvez maintenant envoyer facilement ces lettres, à une fréquence régulière, sans devoir les imprimer et les poster.
Créer un site web pour son activité d’écrivain freelance 9.1. 7 étapes pour créer un site web efficace Voici les principaux éléments à ne pas manquer lorsque vous décidez de créer un site web professionnel :
Enregistrez un nom de domaine : privilégiez votre propre nom à quelque chose de générique. Créez le site pour qu’il s’occupe des besoins et des intérêts de vos prospects : convaincre, tel est le but. Organisez le site pour que l’information s’y trouve facilement : vous ne voulez pas perdre votre futur client dans les méandres d’un site mal ficelé. Demandez-vous ce qu’un client pourrait vous demander avant de vous engager et rendez-le disponible sur votre site internet : créez par exemple des onglets en fonction du type de client. Faites de votre portfolio la partie la plus importante de votre site : en proposant des onglets par types de texte, par exemple. Si vous avez écrit des articles, permettez aux internautes de les lire et de les télécharger : transparence et valeur ajoutée ! Ayez une page avec des images et des descriptions des livres que vous avez écrits : si c’est le cas, bien sûr.
9.2. Principales sections de votre site web Voici, selon Robert W. Bly, les principaux éléments à intégrer dans votre futur site web professionnel :
Une page d’accueil ; Un formulaire d’inscription (à votre newsletter) ; Un accord de confidentialité (stipulant que vous ne partagez pas les adresses mail reçues avec d’autres entreprises) ; Une description de vos services ; Le portfolio ; Une courte biographie ; La liste de vos clients ; Des témoignages ; Des articles ou des livres ; Un formulaire de contact ; Une FAQ ; Des liens externes.
9.3. Mise en route de votre site web Voici maintenant les principales étapes à suivre (vous pouvez ici vous faire aider) pour mettre en route, concrètement, votre site web :
Enregistrer le nom du domaine ; Créer l’architecture du site ; Écrire le contenu ; Créer le design du site ; S’assurer que le site est bien hébergé ; Nommer un administrateur de site.
9.4. Devez-vous avoir un blog sur votre site web ? « Comment un blog vous fait gagner de l’argent à vous, rédacteur ? En vous aidant à augmenter votre visibilité sur internet. L’espoir est que certaines personnes lisant votre blog seront de potentiels clients — et que ce qu’ils lisent les impressionne suffisamment pour les convaincre de vous engager sur un projet d’écriture. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 177) Vous pouvez mettre en place un blog professionnel relativement facilement. Incluez un flux RSS auquel les internautes pourront s’abonner afin de recevoir régulièrement vos nouveaux articles. Les moteurs de recherche tels que Google aiment les blogs et ils sont bons pour le SEO (search engine optimization), pour peu que les articles soient optimisés. Évitez de partir dans tous les sens : votre blog doit avoir une thématique précise et s’y tenir. Donnez des informations utiles ou des infos de dernière minute sur votre sujet. Vous pouvez collecter également des entretiens avec des collègues ou des personnes intéressantes, etc., ou donnez votre opinion informée sur telle problématique… 10. Écrire et publier votre propre webzine Le webzine est l’autre nom de votre newsletter, mais qui pourra être, éventuellement, un peu plus long que cette dernière. Il vise à faire de l’autopromotion tout en apportant des informations et de la valeur ajoutée à vos prospects ou clients. Tous les mois, vous leur envoyez un magazine en ligne rempli de bons plans ! 10.1. Offres d’affiliation Le principe est simple : vous partagez une publicité d’une autre marque sur votre propre site web ou, comme le propose ici Robert W. Bly, dans votre webzine. Si l’un de vos prospects ou clients clique sur le lien et passe à l’action, vous recevez une partie du produit de la vente (entre 15 et 50 %, selon l’enseigne). L’avantage, c’est qu’il s’agit d’un revenu passif (vous n’avez pas à agir ou à produire grand-chose pour gagner cet argent). Mais attention à ne pas en abuser. Vos abonnés vous le feront vite savoir, soit par des plaintes, soit en se désabonnant de votre liste. Or, ce n’est pas ce que vous voulez. 10.2. Écrire et mettre en page votre webzine Voici les conseils de l’auteur pour créer votre webzine :
Utilisez un format texte plutôt que HTML, cela est plus simple à prendre en main ; Programmez votre publication une fois par mois ; N’en faites pas trop, avec cinq ou six articles d’une minute de lecture chacun, cela suffit ; Optez pour la formule 80 % de contenu original et 20 % de promotion de produits et services ; Écrivez sur des choses relevant de votre spécialité (en tant qu’écrivain ou dans un domaine précis) ; Sollicitez les réactions de vos abonnés, ils vous aideront volontiers ; Choisissez bien le titre de votre email ; Variez vos articles et leurs titres pour créer l’intérêt et la diversité ; Créez une brève description du contenu de votre webzine (une phrase) au début du texte ; Donnez la possibilité à vos abonnés de se désabonner facilement et dites-le ; Proposez à vos abonnés de partager le webzine avec leurs amis ou connaissances ; Incluez éventuellement une courte présentation de vous et de vos services.
10.3. Qu’écrire dans votre webzine ? Répétons-le : des informations sur votre domaine de spécialité. Si vous êtes rédacteur web, parlez SEO et langage HTML, par exemple. Si vous êtes spécialisé dans la rédaction touristique, trouvez des informations pertinentes qui concernent à la fois le tourisme et la rédaction. Quoi d’autre ? Voici une nouvelle liste, totalement indicative, de ce que vous pourriez inclure dans votre webzine des :
Réponses/commentaires de vos abonnés ; Annonces de vos prochaines conférences ; Projets récents que vous avez finalisés ou auxquels vous avez participé ; Magasins que vous recommandez et des ressources que vous utilisez ; Sites web que vous aimez et qui pourraient intéresser vos abonnés ; Recensions d’ouvrages pertinents pour votre domaine de prédilection ; Nouvelles de votre domaine ; Publications personnelles (un nouveau livre ou un nouvel article récemment sorti) ; Citations inspirantes.
- Clôturer la vente Il n’y a pas de chemin unique pour arriver à réaliser une vente. Certains préfèrent se rencontrer, d’autres préfèrent envoyer des emails et puis téléphoner, ou simplement utiliser leur site internet et les réseaux sociaux : c’est à vous de voir. 11.1. Suivi Toutefois, un programme de mails réguliers aux prospects (avec ou sans téléphone) est une bonne manière de donner l’occasion à vos prospects de se souvenir de vous. Bien sûr, en tant que freelance solitaire, vous n’avez pas nécessairement beaucoup de temps à dédier à cette tâche. C’est pourquoi Robert W. Bly vous donne trois moyens de rendre ce suivi plus efficace.
Planifiez et programmez vos emails ou autres modes d’approche ; À défaut de planification poussée, envoyez des nouvelles à certains de vos prospects quand vous avez une actualité chaude (publication d’un livre, etc.) ; Demandez à vos prospects et clients la permission d’ajouter leur adresse email à votre liste d’abonnés afin d’automatiser le processus de suivi (ils recevront tous les mois votre newsletter/webzine).
11.2. Rencontre avec des prospects Il y a deux approches pour gérer les rencontres d’affaires : la façon conventionnelle, qui se centre sur le portfolio du rédacteur, et une approche différente, la « vente conseil ». L’approche-conseil paraît supérieure à l’auteur. Pourquoi ? Cette approche se focalise sur les besoins du prospect et non pas sur les réalisations de l’écrivain. « Expliquez-moi vos problèmes commerciaux », demandera le rédacteur orienté conseil. Ensuite, celui-ci identifiera le problème, le résumera, et proposera son aide. Agissez comme un consultant et non comme un simple exécutant ! 11.3. Établir un devis Certains projets sont simples et vous pouvez alors appliquer votre grille tarifaire. Dans d’autres cas, lorsque le projet est plus indécis ou plus complexe à chiffrer, n’hésitez pas à demander le budget prévu pour sa réalisation. « Si le budget disponible est trop petit pour le travail à réaliser, cela m’évite d’avoir à faire un devis. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 213) Bien sûr, il faut éviter d’être trop inflexible, surtout si le projet vous intéresse pour d’autres raisons. Quoi qu’il en soit, ne vous sentez pas obligé de fixer un prix dès que le client vous a donné son feu vert pour travailler avec vous. Vous pouvez lui donner une évaluation, mais lui dire que vous avez besoin d’un peu de temps pour calculer le montant et établir le devis. 11.4. Coucher l’accord sur le papier Notez le prix, la date limite et toutes les informations importantes concernant le projet et la relation professionnelle que vous allez entretenir. Cela rassure à la fois votre client et vous-même. Un contrat signé est donc la meilleure façon de travailler serein. Faites de même avec vos conditions de vente ; demandez à votre client de les signer. 11.5. Que faire si le client dit que vos prix sont trop élevés ? « Ne soyez pas trop prompt à baisser vos tarifs à la minute où le client rechigne, hésite ou se plaint du fait que les prix sont trop élevés. Si vous réduisez vos prix à ce que le client veut, celui-ci sera amené à penser que le prix initial était exagéré et vous défiera sur chaque prix que vous lui proposerez. Une meilleure façon de surpasser la résistance consiste à trouver ce que le client est prêt à dépenser, et à lui offrir un service réduit en fonction de ce budget. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 215) Plus vous aurez de l’expérience et des clients, et moins vous aurez besoin de négocier vos prix. Vous pourrez faire des exceptions pour un client, mais n’aurez plus la pression qu’à vos débuts. N’oubliez jamais que vous offrez un service professionnel et qu’il est donc justifié que vous obteniez un juste dédommagement.
- Gérer votre entreprise d’écrivain freelance 12.1. Planifier et terminer le travail La question « combien de temps cela vous prendra-t-il ? » est certainement la seconde question la plus récurrente après « combien ça coûte ? ». En fait, cela dépend beaucoup de votre vitesse d’écriture, ainsi que des facteurs externes qui peuvent entrer en jeu (devez-vous réaliser un entretien pour réaliser le projet ou avez-vous une autre chose importante à faire avant de vous y mettre ?). Vous pouvez créer une feuille de route avec les délais probables pour chaque mission ou annoncer une période fixe (par exemple : deux semaines, quel que soit le travail). Mais le plus important : ne manquez pas les dates limites ! 12.2. Gérer les demandes urgentes Cela dépend de votre capacité à gérer le stress. Si vous ne supportez pas l’anxiété liée à l’urgence, refusez ce type de proposition ; si, au contraire, cela vous booste, alors pourquoi pas ! Dans l’idéal, prévoyez toujours un peu de temps supplémentaire pour terminer une mission tranquillement. Ne commencez pas une relation sur la base de l’urgence, cela donnerait l’impression au client qu’il peut agir ainsi constamment. Faites-le uniquement pour des clients que vous connaissez et de façon exceptionnelle. 12.3. Respecter les dates limites Afin de ne pas accumuler du retard et de contenter vos clients sur ce point, voici quelques conseils donnés par Robert W. Bly.
Ne jamais prendre plus de travail que ce que l’on est capable de gérer ; Ne jamais charger son planning au maximum (laisser des espaces tampons) ; Garder une liste des projets en cours avec leurs dates, visible à proximité de son bureau ; Faites de même avec un calendrier électronique ou papier ; Choisir ses dates de remise pour le lundi ou le mardi (cela laisse le week-end au cas où) ; Planifier l’inattendu ; Créer des arrangements avec des collègues de confiance, en cas de survenue d’un problème.
12.4. Réviser Le plus souvent, soit le client accepte le texte tel quel soit les changements sont mineurs et il préfère s’en charger lui-même. Mais lorsqu’un désaccord sur le texte apparaît, il faut pouvoir réviser éventuellement sa production. Bien sûr, plus le changement est important, plus cela prendra du temps. « Revoir un texte requiert du travail de la part du client, et le client doit le comprendre. Le rédacteur ne peut pas produire une révision satisfaisante sans que le client lui explique, en détail, ce qui ne va pas avec le texte et quels sont les changements qu’il souhaite. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 224) Pour ce faire, vous pouvez numéroter les lignes de votre texte et demander, pour chaque ligne, quel est le problème. Aujourd’hui, vous pouvez également utiliser des logiciels de partage de documents et faire des commentaires directement en ligne. Insistez pour que ces commentaires soient précis. 12.5. Construire la relation client-rédacteur « Votre but devrait être de gagner des clients, non des missions. Bien qu’il soit toujours bon d’obtenir des missions, votre revenu augmentera plus largement lorsque vous construirez une relation stable avec des clients réguliers qui reviennent vers vous encore et encore. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 225) Pour cela, voici quelques trucs proposés par Robert W. Bly.
Cherchez des clients qui peuvent vous apporter un flux régulier de commandes ; Faites le nécessaire pour rendre ces clients satisfaits ; Construisez une relation personnelle avec eux ; Envoyez-leur des cadeaux ou des remerciements s’ils vous recommandent auprès d’autres personnes ; Participez aux activités de vos clients ; Envoyez à vos clients des copies de vos articles les plus pertinents ; Cultivez la relation avec autant de personnes de l’entreprise cliente que possible ; Ne soyez jamais discourtois, mais restez patient et amical ; Souvenez-vous que les clients ont le pouvoir de continuer ou de stopper la relation, quelle que soit la (bonne ou mauvais) raison.
12.6. Gérer son temps Pour un freelance, chaque heure compte. Réfléchissez donc attentivement à votre gestion du temps. De nouveau, l’auteur ne manque pas de bons conseils.
Organisez votre bureau avec tout ce dont vous avez besoin à proximité ; Gardez des dossiers avec vos projets en cours proches de vous ; Pensez à faire appel à une aide administrative si cela vous encombre ; Gardez à l’esprit que votre argent vient du temps passé à écrire et créer vos projets (évacuez les tâches inutiles) ; Groupez les courses et choses à faire en dehors du bureau à un moment précis de la journée ; Utilisez les logiciels et dispositifs technologiques dont vous avez besoin ; Expérimentez, testez et arrêtez une routine qui vous convient ; Évitez d’accepter trop de propositions de sortie en dehors du bureau, pour ne pas être débordé ; Fixez des priorités ; Faites des pauses quand vous êtes fatigué ; Utilisez des noms pratiques pour vos documents et organisez vos fichiers de manière efficace ; Ayez suffisamment de repos et respectez les limites de votre corps ; Ne rayez pas la vie personnelle de votre agenda, vos proches ont aussi besoin de vous.
12.7. Surmonter la panne de l’écrivain Une façon de surmonter la page blanche est de se ressourcer en travaillant sur différents projets en même temps. La diversité des tâches permet d’éviter l’épuisement et invite à la circulation des idées. Souvent, l’angoisse provient de l’idée que le travail est trop gros ou difficile à réaliser. Vous pouvez aussi le déconstruire en plus petites tâches. Dans ce cas, créez-vous un programme hebdomadaire (par exemple) pour le projet, avec un créneau horaire quotidien dédié à chaque petite tâche. Avancez pas à pas. Si c’est le manque de connaissance qui coince — par exemple si vous devez écrire sur un sujet dont vous ignorez tout, ou si c’est un nouveau type de texte que vous ne maîtrisez pas encore — profitez des conseils de vos collègues. 12.8. Facturer le client pour les services rendus Les clients privés, à la différence des magazines (qui fonctionnent à la pige), ont besoin de factures. Vous devrez créer des factures avec quelques informations essentielles (cela peut dépendre d’un pays à l’autre, renseignez-vous). Veillez à envoyer votre facture peu après la réalisation du projet. Assurez-vous que le client vous ait donné toutes les informations nécessaires ou qu’il n’ait pas d’exigences particulières que vous auriez oubliées. 12.9. Se faire payer les factures pendantes Certains clients paient plus tard que d’autres. Normalement, vous n’aurez pas de problème, mais si c’est le cas, voici ce que vous pourriez faire :
Envoyer une lettre polie au client en demandant le règlement de la facture ; Après deux semaines, renvoyer une lettre ; Si cela ne fonctionne toujours pas, essayer un appel téléphonique ; Si cela fonctionne, écrire une lettre recommandée avec les informations et l’accord conclu de vive voix ; Sans réponse, envoyer une dernière lettre formelle affirmant que des actions légales seront entreprises (par exemple, envoyer une lettre de mise en demeure).
- Comment s’assurer de la satisfaction de votre client ? 13.1. Rechercher Bien sûr, vos écrits doivent être pertinents : il vous faudra donc collecter l’information (lié à l’industrie, au produit ou au service, à l’entreprise, au sujet à traiter en général) dont vous avez besoin. Collectez tous les matériaux en provenance de votre client qui pourraient s’avérer utiles (présentations PowerPoint, anciennes brochures, etc.). 13.2. Poser des questions N’hésitez pas à demander lorsque vous ne trouvez pas une information dans les matériaux sources de vos clients. Prévoyez éventuellement une liste de questions à poser à votre client, concernant le produit et ses acheteurs potentiels. 13.3. Devez-vous proposer un aperçu du texte ? Vous pouvez proposer un document dans lequel vous résumer et présenter la façon dont vous allez construire le projet et rédiger le texte. Ce document peut comprendre :
Un gros titre ; Un aperçu du contenu ; Une liste exhaustive des points traités ; Un appel à l’action ; Une description de la cible ou de l’audience du texte.
13.4. Parfois, enfreindre les règles peut rapporter gros Certaines règles de rédaction, pourtant bien ancrées, peuvent parfois être enfreintes si elles apportent une plus-value au texte. La plupart du temps, mieux vaut les utiliser ; mais les copywriters professionnels sont des maîtres des mots, ils peuvent donc, de temps en temps, briser ces chaînes !
Être concis: c’est la règle de base (à utiliser 90 % du temps). Mais pourquoi pas aussi, de temps à autre, ajouter aussi des mots afin d’accentuer le sens et se faire mieux comprendre ? Éviter le jargon: certes, cela facilite la communication. Mais vous ne pouvez parfois pas vous en passer pour faire comprendre un concept. Mentionner un bénéfice dans le titre principal: c’est d’usage et très recommandé. Néanmoins, vous pouvez aussi choisir de vous focaliser sur un autre point (par exemple, cibler l’audience à laquelle vous voulez parler). Utiliser des mots simples: oui, toujours. Enfin… Presque. Parfois, utiliser un mot compliqué peut augmenter le prestige de ce que vous vendez. Utiliser des phrases courtes: une règle d’or ! Eh bien, pas à tous les coups… Si vous avez des choses compliquées à dire, vous n’aurez parfois pas le choix. Éviter les phrases négatives: le plus souvent, vous ferez bien, mais soyez créatifs et pensez à la situation que vous voulez décrire. Serez-vous plus efficace, plus convaincant avec une phrase négative ? Ne cognez pas sur la concurrence: c’est une règle commerciale qui a, aujourd’hui, du plomb dans l’aile avec les campagnes comparatives notamment. Aller droit au but: mais quel est ce point ? Le consommateur-lecteur connaît-il le problème ? Est-il évident ? Réfléchissez-y avant de rédiger.
13.5. Améliorer votre productivité d’écrivain « Plus vite vous pourrez écrire, et plus de travail vous pourrez rendre à un niveau acceptable de qualité, et plus vous pourrez bien gagner votre vie. Par ailleurs, devenir un écrivain rapide facilite le respect des dates limites, qui deviennent plus courtes chaque année : aujourd’hui, tout le monde est pressé, et tout le monde veut le travail pour hier. Si vous pouvez vous accommoder de dates limites courtes, vous pouvez plaire potentiellement à une portion substantielle du marché qui évalue positivement la rapidité. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 250) Comment améliorer simultanément la qualité et la productivité de son écriture ? Voici quelques trucs et astuces complémentaires proposés par Robert W. Bly.
Écrivez durant les heures de plus grande énergie (matin ou soir, à vous de savoir). Dégagez des plages horaires suffisamment longues durant lesquelles vous n’êtes pas dérangé. Détaillez ce que vous allez écrire. Avant d’écrire, réglez les détails mécaniques (liés à votre ordinateur ou traitement de texte). Copiez-collez certaines parties des matériaux issus de vos clients pour travailler votre texte. Rédigez les sections faciles en premier. Sauvegardez des copies de vos anciens projets sur un disque dur (vos anciens textes peuvent toujours resservir). Pensez aux travaux que vous avez réalisés pour d’autres clients : peuvent-ils servir ?
- Garder les clients satisfaits 14.1. Faites le meilleur travail que vous pouvez Augmenter sa productivité ne signifie pas pour autant diminuer sa qualité. Vous devez donner le meilleur de vous-même, non seulement parce que c’est dans l’intérêt des clients, mais aussi du vôtre. Les décevoir est votre pire cauchemar. Vous voulez par-dessus les conserver et acquérir une bonne réputation dans le métier. « Si un travail prend beaucoup plus d’heures que ce qui avait été anticipé au départ, mon conseil est de prendre le temps qu’il faut pour écrire le meilleur texte que vous pouvez. Ne vous préoccupez pas du profit. Le client est concerné par la qualité de votre travail, pas par votre profit ou vos pertes. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 257) 14.2. Ne manquez jamais une date limite La fiabilité est aussi essentielle que la qualité. Ne manquez donc pas les dates limites ! Voici quelques astuces supplémentaires de Robert W. Bly pour fournir le travail de façon ponctuelle.
Ne pas prendre un projet si on sait qu’on ne pourra pas respecter la date limite ; Ne pas prendre plus de projets que ce que l’on peut confortablement réaliser ; Négocier les dates limites trop courtes avec les clients ; Effectuer les recherches le plus rapidement possible ; Organiser les éventuels entretiens ou rencontres dès le début du projet ; Travailler les soirées ou les week-ends si cela s’avère nécessaire ; Engager quelqu’un pour se faire aider sur le plan administratif ou autre.
14.3. Donnez au client plus que ce qu’il attend Cela ne signifie pas qu’il faille donner son temps ou ses idées ! Néanmoins, vous pouvez proposer des choses à vos clients lorsque cela est opportun ou ne vous prend pas trop de temps supplémentaires. Souvent, ils seront contents de vous et ils vous donneront peut-être des projets supplémentaires. N’oubliez pas de conserver une mentalité de rédacteur-consultant, et pas seulement de rédacteur-exécutant. 14.4. Assurez-vous d’offrir le meilleur service au client « La satisfaction du client n’est pas quelque chose que vous pratiquez une fois par mois, et que vous pouvez laisser aller une fois que les choses vont tranquillement. C’est une attitude, une manière de faire des affaires, qui doit être appliquée de façon diligente à chaque moment, chaque minute de votre journée de travail. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 260) Vous devez donc soigner le service qui entoure le texte lui-même (c’est-à-dire le produit que vous offrez). Pourquoi ? Simplement parce que les clients sont très sensibles à la relation que vous entretenez avec eux, et pas seulement à la qualité des textes que vous leur envoyez. 14.5. Différenciez-vous de la concurrence Le plus important n’est pas d’être excellent ou d’être un génie dans son domaine, mais simplement d’être suffisamment bon (ou original) pour se démarquer de la concurrence. Vous pouvez y parvenir en améliorant votre service client, en vous spécialisant, etc. 14.6. Écoutez vos clients Vous coupez la parole ou trépignez d’impatience à l’idée de parler dès que l’autre a terminé ? Mauvaise idée… Vous n’êtes pas dans l’écoute. Or, les clients n’aiment pas cela. Ils ont besoin d’être écoutés et de s’assurer que vous comprenez ce qu’ils souhaitent. Prenez le temps d’étudier leurs propositions et de leur répondre calmement. 14.7. Méthode Faire plus pour un client ne veut pas dire faire ce que vous ne savez pas faire. Par exemple, vous n’êtes pas censé réaliser, en tant que rédacteur, le design d’une brochure, d’un manuel ou de quelconque autre texte. Parfois, les clients peuvent confondre votre service avec celui d’une agence et vous demander un « pack complet » incluant texte, mise en page, impression, etc. Pour éviter ce problème, vous pouvez publier et transmettre à vos clients, le plus tôt possible dans le cycle de vente, une brève description de votre méthodologie de travail. C’est-à-dire ? Vous proposez une liste des choses que vous faites et de ce que vous ne faites pas, en proposant des ressources pour ce que vous ne faites pas (par exemple, en proposant des noms de graphistes avec lesquels vous travaillez), en expliquant aussi la manière dont vous travaillez et transmettez les textes à vos clients.
- Problèmes usuels : comment les gérer 15.1. Votre client et vous avez des désaccords fondamentaux sur la façon dont le projet doit être géré Pour évacuer ce problème, assurez-vous dès le départ — quand votre client est encore un prospect — que vous avez une approche similaire des affaires. Lors de vos premiers échanges, vérifiez attentivement quels sont son style, sa philosophie, son ton et sa façon de concevoir le projet. Si vous ne vous sentez pas à l’aise, déclinez l’offre. Cela vous évitera un problème plus grand par la suite. 15.2. Votre client et vous avez un désaccord fondamental sur les modalités de la relation de travail Ceci ressemble au problème précédent, mais concerne les façons de travailler. Si vous n’aimez pas les réunions sans fin, par exemple, dites-le directement à votre client et — surtout — essayez de connaître au préalable ses habitudes. Vous pourrez alors choisir de travailler avec lui sur une base saine, ou refuser le projet. 15.3. Le client n’aime pas votre texte Les révisions sont une chose normale. Mais que faire lorsqu’un client n’aime pas du tout le texte et le refuse ? Cela peut être difficile à vivre, surtout si le client vous parle de façon agressive et désobligeante. Les deux premières choses à faire sont de rester calme et d’interroger le client sur ce qu’il n’aime pas précisément. Expliquez que vous devez comprendre très exactement ce qui ne fonctionne pas dans le texte pour pouvoir le réviser. Si le client est irrationnel ou de mauvaise foi, efforcez-vous de faire la révision du mieux que vous pouvez, envoyez la facture et passez au client suivant ! 15.4. Le client est en retard de paiement Les entreprises peuvent avoir des habitudes de paiement différentes. Même si vous indiquez « À payer dans les 30 jours » sur la facture, il se peut que certains clients prennent un peu plus de temps. Assurez-vous dans ce cas de la politique de l’entreprise en question. Si le temps passe et que rien n’arrive, procédez selon la méthode proposée au chapitre 12. Une autre méthode, incitative, consiste à proposer une petite réduction en cas de paiement rapide — par exemple, une déduction de x % pour un paiement dans les dix jours). 15.5. Le client refuse de payer la facture ou ne peut pas le faire Dans ce cas, vous devrez en passer par la voie légale. Attendez deux semaines, puis envoyez une première lettre. Répétez l’opération deux semaines plus tard si vous n’avez toujours pas de nouvelles. Ensuite, faites les démarches judiciaires nécessaires. Plus vous avez de documents (contrat, copie du compte en banque du client, devis, etc.) et plus vous serez en sécurité devant les tribunaux. 15.6. Le client exige une date de remise irréaliste « La définition d’un travail “en urgence” dépend du rédacteur et du client. Pour moi, deux ou trois semaines est une date limite acceptable, bien que j’essaie de laisser les trois semaines seulement pour les projets difficiles ou complexes. Je ne promets presque jamais rien en deçà d’une ou deux semaines, et un délai d’exécution de moins d’une semaine après la réception du projet est pour moi un travail “dans l’urgence”. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 276) Même s’il convient d’être flexible, vous avez des limites. Vous risqueriez de fournir un travail de moindre qualité et vous seriez perdant au bout du compte. Ne faites donc pas trop de compromis. Estimez correctement votre emploi du temps. Si c’est un client régulier auquel vous tenez, négociez toujours de façon courtoise. S’il insiste vraiment, vous pouvez soit refuser (au risque de mettre fin à la collaboration), soit accepter en lui faisant savoir poliment qu’il s’agit d’une faveur et que vous comptez augmenter exceptionnellement vos tarifs. 15.7. Vos prix sont trop élevés Ne vous sous-estimez pas ! Aucune profession n’a à rougir de ces tarifs. Vous faites un travail de qualité qui nécessite des compétences singulières et qui mérite une juste rétribution. Ne succombez pas non plus trop rapidement aux sirènes de la charité : vous faites des affaires, vous ne sauvez pas le monde. Enfin, ne laissez pas vos clients penser que vous affichez des prix surélevés ; or, c’est ce qu’il croira si vous baissez trop rapidement vos tarifs. 15.8. Le client ne veut pas signer le contrat Parfois, le client utilise l’urgence pour éviter d’avoir à signer un contrat. Pris par le temps, vous pensez qu’il est inutile ou inefficace de lui faire signer un accord. Mais si vous avez un document déjà préparé que vous n’avez qu’à lui envoyer, cela ne vous coûte plus rien. « Avec les emails et les fax, il n’y a aucune raison sur Terre pour laquelle le client ne pourrait pas recevoir, signer et vous retourner le contrat signé quelques minutes seulement après votre coup de téléphone. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 281) 15.9. Il y a des personnes dans l’entreprise qui ne coopèrent pas Agissez de manière stoïque. Vous êtes de passage, ce qui est positif (vous ne devrez pas faire face longtemps à ce manque de coopération) et négatif (en tant qu’outsider, il serait plus facile à un supérieur de vous blâmer vous, plutôt qu’un membre de l’équipe). Si le sujet s’envenime, prévenez simplement un supérieur de l’attitude de la personne ou du groupe en question. Faites-le de manière formelle, professionnelle. Ne vous laissez pas gagner par les émotions. 15.10. Le client annule le travail à mi-chemin Prévoyez une clause spécifique dans votre contrat en cas d’annulation. Vous pourrez ainsi, de façon totalement transparente, envoyer une facture pour le travail réalisé. Vous pouvez baser le montant de votre dû à partir de l’état d’avancement de votre travail. Par exemple :
10 % du montant total si le travail est annulé juste après son commencement ; 25 % du montant prévu si vous avez commencé le travail sans avoir encore proposé de texte ; 50 % si vous avez soumis une maquette du projet, mais que le texte n’a pas encore été fourni ; 75 % si le texte a été remis, mais que les révisions restent à faire ; 100 % si le texte est remis et révisé.
15.11. Le projet demande plus de travail que vous ne l’imaginiez Cela arrive souvent. Et c’est pourquoi il importe de bien cerner le projet au départ, de bien estimer le temps et la charge de travail. Toutefois, si vraiment le travail s’avère beaucoup plus complexe que prévu, que faire ? Surtout, ne dites pas au client que vous avez sous-estimé le travail, car cela vous dévaluerait à ses yeux. Si le travail demeure le même, efforcez-vous de le faire du mieux que vous pouvez et tenez-vous en là. Vous pourrez seulement trouver un nouveau compromis si le client a effectivement changé les objectifs du travail ou la quantité de contenu à fournir en cours de route. Dans ce cas, vous pourrez prévenir que ces modifications impliquent un changement de tarif. Et de ce fait, ajustez le contrat. 15.12. Le client veut le package entier, incluant le design et l’impression Vous pouvez soit vous référer au point 14.7 (avertir de ce que vous faites et ne faites pas en amont), soit proposer effectivement le « pack complet ». Dans ce cas, vous devez soit le faire vous-même (ce qui, de l’avis de Robert W. Bly, est une perte de temps et d’argent), soit externaliser les tâches supplémentaires à des freelances spécialisés. Mais rappelez-vous : cela n’a rien d’une obligation et vous pouvez très bien trouver des clients sans proposer des services supplémentaires.
- Construire votre activité d’écrivain freelance 16.1. Aller vers de nouveaux marchés et domaines Souvent, le rédacteur freelance commencera sa carrière dans un domaine proche du métier qu’il exerçait en tant que salarié. Il peut néanmoins chercher, plus tard, à diversifier ses horizons de missions. Comment s’y prendre ? Le meilleur moyen est sans doute de passer, au moins dans un premier temps, par des agences de publicité ou de marketing, car elles ont un éventail suffisant de clients pour vous faire travailler dans des spécialités différentes. Le bouche-à-oreille fonctionne également et peut, petit à petit, vous faire sortir de votre zone de confort. Vous pourrez être amenés à traiter des types de textes (articles de magazine, par exemple) que vous n’aviez jamais expérimentés auparavant. « L’aspect positif de réaliser quelque chose de nouveau est que c’est agréable, excitant, intéressant et que c’est un défi. Par ailleurs, cela vous donne de l’expérience et vous pouvez utiliser ces textes pour vous vendre afin d’obtenir de nouvelles missions dans ces domaines. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 289) Bien sûr, cela prend aussi plus de temps de travail, parce que vous n’avez pas l’habitude. Mais cela en vaut la peine. Cherchez à équilibrer votre emploi du temps entre choses connues et projets nouveaux. 16.2. Augmenter ses profits Il n’y a pas de poudre magique vous permettant d’augmenter vos gains comme par miracle. Voici les principales façons de faire mises en évidence par Robert W. Bly.
Écrire plus vite: cela vient avec le temps et l’organisation (parfois aussi quelques dispositifs techniques). Augmenter ses tarifs: ce n’est pas facile à réaliser, mais vous pouvez tenter le coup en justifiant et en respectant une certaine limite. Faire valoir ses droits d’auteur (de façon efficace): vous pouvez signer un contrat qui vous garantit des gains à chaque utilisation de vos textes. Engager des assistants: cela peut vous faire gagner du temps pour certaines tâches et donc vous faire travailler plus sur les tâches importantes qui rapportent davantage. Créer son entreprise: c’est un pas au-delà de la vie de freelance, c’est donc à vous de voir si cela vous plaît d’engranger ainsi les responsabilités et les tâches. Trouver des centres de profit additionnels: intervenir en tant que consultant, écrire des livres, etc.
16.3. Comment éviter l’épuisement ? « Dans un certain sens, la rédaction freelance est plus facile que d’autres jobs : pas de chef, pas de trajets, du travail intéressant et vous décidez de vos horaires. En même temps, écrire est très difficile. Chaque mission amène avec elle de nouvelles idées, de nouvelles dates limites, de nouveaux mots à créer à partir de zéro. À la différence d’un enseignant, qui peut donner les mêmes leçons chaque année, le rédacteur est toujours en train d’inventer quelque chose de nouveau. Or, cela peut être fatigant. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 296) Voici quelques pistes à suivre pour ménager votre temps et votre esprit.
Aller en vacances ; Réduire sa charge de travail ; Se lancer dans un projet personnel ; Avoir une vie sociale plus riche ; Ajouter de la diversité dans ses tâches ; Trouver une source de revenus complémentaires ; Diminuer son temps de travail (se mettre à mi-temps) ; Changer de voie professionnelle.
16.5. Continuer à se former Le rédacteur est un vrai « collecteur d’information » : afin de trouver de nouvelles idées pour rédiger ses textes, il doit constamment se tenir au courant des avancées dans son domaine, notamment en lisant des magazines et autres livres. Plus généralement, le rédacteur freelance est curieux de tout ce qui se passe autour de lui, et il cherche aussi à apprendre par l’observation : en repérant les façons d’interagir entre personnes, il acquiert de l’expérience en matière de relations commerciales. Le rédacteur peut également s’inspirer des personnes qui réussissent à ses côtés. Cela lui montre la voie à suivre. 16.6. Soyez résistants et n’abandonnez jamais ! Le rédacteur freelance ne doit pas regarder à court terme, mais viser le long terme et être tenace. Certaines journées sont fructueuses, d’autres non. Vous créez parfois beaucoup de contacts pour obtenir, finalement, peu de clients. C’est ainsi ! L’important, c’est de continuer à tisser son réseau et à gagner sa vie, peu à peu. La persévérance vaut bien davantage que le génie ou le talent : c’est elle qui vous fera avancer jusqu’à l’objectif souhaité. Bien sûr, vous aurez peur — et donc besoin de courage — et vous ferez des erreurs — et donc vous aurez besoin d’intelligence. Même si vous avez déjà suffisamment de clients, n’hésitez pas à continuer à prospecter. Plus vous avez de choix, plus vous pouvez choisir ceux qui vous intéressent davantage ou vous rapportent plus.
- Devenir millionnaire grâce à l’écriture, l’épargne et l’investissement : derniers conseils 17.1. La clé de votre indépendance financière : commencez à épargner maintenant ! Pour atteindre les 100 000 $ (ou euros) à l’année, comme l’auteur le promet, vous pouvez suivre les conseils donnés dans les 16 chapitres précédents. Vous pouvez le faire : tel est le crédo de Robert W. Bly. Si vous voulez atteindre le million, alors il vous faudra sans doute épargner et investir. Suivez les conseils de vos banquiers et assureurs. Tentez de conserver entre 10 et 40 % de ce que vous recevez de vos clients. N’oubliez pas, en effet, que vous aurez à payer des taxes. Par ailleurs, en tant qu'entrepreneur freelance, vous devez assurer vous-même votre pension. Commencez dès que vous le pouvez. Comment ? En investissant dans des bons d’État, des actions, etc. Mais aussi par l'investissement immobilier ou en souscrivant à des assurances vie, par exemple. Tel est le conseil de l’auteur : « Ne sacrifiez pas votre vie pour l’argent. […] Mais faites de l’accumulation de la richesse une priorité de votre existence. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 311) Trois conseils basiques, empruntés par l’auteur à Michael Masterson :
Augmentez vos revenus Développer des capitaux propres, que ce soit par le biais d’investissements immobiliers ou d’entreprises que vous possédez Réduisez vos dépenses, de telle façon à ce que vos revenus soient toujours supérieurs à vos frais
17.2. Mettez votre carrière en perspective Voici les dernières recommandations de Robert W. Bly pour réussir sa vie de rédacteur freelance. Une sorte de liste récapitulative à la Prévert pour terminer en beauté !
« Faites de votre mieux Tenez vos promesses Respectez les dates limites Établissez des priorités dans vos tâches Aidez vos clients Prenez soin de vous Concentrez-vous sur ce que veut le client et donnez-le-lui Conservez de l’ordre dans vos dossiers Si vous sentez que quelque chose va mal ou n’est pas confortable, allez-vous-en Épargnez et investissez votre argent Profitez du temps avec vos enfants tant qu’ils sont jeunes et vous veulent près d’eux Restez dévoué à votre métier et votre savoir-faire Soyez un éternel étudiant — au sujet de la rédaction, du commerce et des domaines sur lesquels vous écrivez Ne soyez pas arrogant, mais humble Apprenez à dire non. Ne vous surchargez pas ni ne promettez trop Attendez-vous et apprenez à vivre avec des hauts et des bas Restez cool, tranquille et posé. Ne permettez pas à la colère d’interférer avec vos pensées et vos actions Payez à temps et assurez-vous d’être payé Traitez les autres de façon juste Établissez les choses par écrit Assurez-vous que les autres vous traitent justement Réalisez des travaux qui vous font plaisir Pour chaque mission, donnez davantage à vos clients que ce que vous êtes payé pour faire le travail Gérez une diversité de missions tout en vous développant comme spécialiste dans un ou plusieurs domaines Demandez des prix corrects Ne faites pas payer trop cher Soyez prêt à vous éloigner Restez en contact avec vos clients et prospects. » (Secrets d'un écrivain freelance, p. 313-315)
Conclusion sur « Secrets d'un écrivain freelance » « Secrets d'un écrivain freelance » de Robert W. Bly est un classique du genre Réédité trois fois depuis sa première publication en 1988, il a inspiré un grand nombre d’écrivains freelance aux États-Unis et en Europe. Il s’agit donc d’une lecture presque obligatoire et initiatique pour tout rédacteur (web ou non) freelance en herbe. Bien sûr, certaines parties mériteraient une actualisation. Comme il n’est plus réédité depuis 2006, tout le traitement de la question d’internet demeure aujourd’hui insuffisant. Par ailleurs, on peut rester sur sa faim quant aux techniques d’écriture. Néanmoins, cela n’enlève rien à la qualité du livre et vous pourrez aisément compléter cette lecture par d’autres ouvrages plus actuels ou plus techniques. Ce qu’il faut retenir de « Secrets d'un écrivain freelance » de Robert W. Bly Un livre très bien écrit, à la fois agréable à lire et pertinent, qui focalise son attention sur les meilleures manières d’acquérir un niveau de vie confortable en réalisant une activité de rédaction freelance, avec une pléthore de conseils orientés productivité, promotion de soi et relations clients. Points forts :
La qualité d’écriture ; Les innombrables conseils pratiques sous forme de listes ; Une sincérité dans la démarche qui se ressent à chaque page ;
Point faible :
Un livre qui a un peu vieilli — depuis 2006, la situation du rédacteur freelance a été largement transformée par le développement exponentiel d’internet et des réseaux sociaux.
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December 9 2021, 5:00pm
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Productivité pour auteurs
Résumé de « Productivité pour auteurs : trouvez du temps pour écrire, organisez votre vie d’auteur et décidez de ce qui importe vraiment » de Joanna Penn : ce manuel rassemble une foule de conseils à appliquer au quotidien pour se fixer ses objectifs d’écriture et améliorer son rendement rédactionnel — vous êtes blogueur, écrivain confirmé ou jeune pousse ? Jetez donc un œil à ce petit ouvrage malin. Par Joanna Penn, 2020, 116 pages. Titre original : Productivity for Autors. Find Time to Write, Organize Your Author Life, and Decide What Really Matters (traduit par Cyril Godefroy) Chronique et Résumé de "Productivité pour auteurs" de Joanna Penn :
L’autrice Joanna Penn est britannique. Après avoir laissé tomber sa carrière dans l’informatique, elle décide de se lancer à fond dans ce qui l’anime depuis toujours : l’écriture. Elle commence à écrire des livres de fiction, principalement des thrillers mêlés de fantastique, et des livres de non-fiction sur son nouveau métier de romancière. Parmi ses œuvres de fiction, on compte la série de thrillers surnaturels Arkane et la trilogie London Crime Thriller. Si vous êtes davantage intéressé par son expertise en tant qu’écrivaine, dirigez-vous par exemple vers Comment gagner votre vie en écrivant ou encore Le mindset de l’auteur qui réussit. En parallèle, elle développe une communauté numérique, autour de son site internet à succès http://www.TheCreativePenn.com et de ses podcasts. Elle donne également des conférences en Europe et dans le monde autour de ses ouvrages. Dans ce livre, Joanna Penn propose de prendre du recul sur sa pratique littéraire afin d’analyser ce qui la rend productive. Elle mêle ses propres conseils à ceux qu’elle a glanés dans différents ouvrages de référence sur le sujet. Le livre L’ouvrage est composé de 13 chapitres courts, qui se terminent par une série de questions, qui sont autant d’exercices à réaliser chez soi, pour améliorer sa productivité d’auteur :
Qu’est-ce qui vous empêche d’être productif ? Se fixer des objectifs Dates limites Occupations vs travail important Dire non et fixer des limites Comment trouver le temps d’écrire ? Tirez le meilleur parti de votre temps d’écriture Dictée Rédaction conjointe et collaboration De l’externalisation Outils de productivité La mentalité d’écrivain productif Une productivité saine
Êtes-vous prêt à booster votre productivité en tant qu’auteur ? Alors c’est parti, lisez maintenant ce résumé des principaux conseils de Joanna Penn sur le sujet.
Chapitre 1. Qu’est-ce qui vous empêche d’être productif ? Les sources de résistances habituelles Voici une liste de quelques (bonnes) excuses données habituellement pour ne pas écrire :
Ne pas avoir le temps ; N’avoir pas d’idées ; Ne pas savoir comment s’y prendre ; Perdre son temps dans d’autres activités (marketing, etc.).
Pour commencer à écrire, il faut se demander pourquoi réaliser ce changement — car il s’agit bien d’un changement important dans votre vie, qui va vous demander du temps et de l’énergie. Quel est VOTRE pourquoi ? Joanna Penn a quitté son travail de consultante en informatique en 2006 parce qu’elle n’en pouvait plus de voir mourir sa créativité dans ce travail routinier et sans résultats tangibles. « Maintenant, je mesure ma vie à ce que je crée », dit-elle (Productivité pour auteurs, p. 2). Mais vous, quelles sont les raisons qui vous poussent à écrire ? Il n’est pas suffisant de dire, tout simplement, que vous aimez cela, ou que vous avez le sentiment profond que c’est ce qui vous anime. Pour trouver votre pourquoi, il convient d’être plus précis que cela. Par exemple, vous pouvez affirmer que vous souhaitez vivre de votre plume plutôt que de travailler en entreprise, mais cette raison demeure négative. Vous pouvez aussi avoir envie de partager au monde les fabuleuses histoires qui courent dans votre esprit. Voilà une raison déjà plus positive. Le plus important, c’est de trouver un pourquoi, une raison qui vous fera vous lever tous les jours pour écrire et qui vous empêchera de renoncer à la première difficulté. Une fois identifié, notez-le et affichez-le dans un endroit visible. Votre autodéfinition peut vous aider à créer Dire « Je suis… » (« Je suis écrivain » ou « Je suis un auteur de livres de fiction » ou quoi que ce soit d’autre) permet de fixer une identité dans votre cerveau. C’est le but que vous voulez atteindre, mais le fait de le dire au présent configure déjà votre esprit dans la bonne direction. Bien sûr, cela ne se fait pas tout seul. Plutôt, cela vous engage : « Maintenant que j’ai dit cela, comment vais-je m’y prendre ? » En effet, il vous faudra mettre en place une série d’actions pour que la réalité colle progressivement à la définition que vous aurez proposée de vous-même. Questions « Quel est votre pourquoi ? Qu’est-ce qui vous pousse vers votre but ? Qu’est-ce qui vous permettra de continuer quand les choses deviendront difficiles ? Qu’est-ce qui vous empêche d’être productif en ce moment ? De quoi avez-vous besoin de tenir compte pour aller de l’avant ? Quel est votre objectif spécifique et à quelle date voulez-vous l’atteindre ? [Écrivez-le !] Que pouvez-vous mettre en place pour rester responsable ? » (Productivité pour auteurs, p. 4)
Chapitre 2. Se fixer des objectifs Quel est votre objectif ? Il convient de choisir un objectif précis et mesurable. Par exemple : « J’écrirai le brouillon de mon premier roman avant la fin de cette année. » Soit vous l’aurez fait, soit pas. C’est donc un objectif dont on peut évaluer la réussite ou l’échec. Vous aurez des sous-objectifs à prendre en compte : les éventuelles recherches, notamment. Par ailleurs, vous aurez peut-être d’autres tâches à accomplir en aval : relecture et correction, publication et marketing, etc. Agissez une étape à la fois. Le plus important est de décider d’UN objectif et de s’y tenir. Sans quoi, vous risquez bien de tourner en rond, et de ne jamais savoir par où commencer, ni quand finir ! Choisir un objectif principal sur lequel se concentrer Ne vous chargez pas d’objectifs secondaires. Par exemple, ne décidez pas dans le même temps d’écrire votre premier roman et de préparer un triathlon. Un seul grand objectif à la fois : autant le répéter autant qu’il le faudra ! Choisir différents objectifs pour différentes étapes L'écrivain débutant aura tendance à vouloir tout faire à la fois : la recherche, la rédaction, la correction, l’édition, etc. Séquencez. En tant que jeune écrivain, vous commencerez par la rédaction de l’ébauche de votre roman (ou du texte que vous voulez écrire, fiction ou non-fiction). Plus tard, le moment venu, vous apprendrez les autres étapes du processus de création du livre. C’est ainsi que vous apprendrez votre métier en l’exerçant peu à peu. L’écrivain confirmé devra quant à lui parfois jongler avec plusieurs ouvrages en cours, à des stades différents d’évolution. Si tel est votre cas, votre productivité dépendra alors de votre capacité à agencer ces tâches les unes avec les autres. Questions « Quels sont vos objectifs actuels dans votre vie ? Quel est votre objectif principal ? À quelle étape du parcours de l’auteur êtes-vous ? Quel est le meilleur objectif pour votre stade actuel ? Qu’est-ce qui pourrait attendre plus tard ? » (Productivité pour auteurs, p. 7)
Chapitre 3. Dates limites L’utilité de la date limite Souvent, le romancier écrit seul : il n’a personne pour lui dire quand s’arrêter. Du moins, c’est surtout vrai dans l’autoédition. Les écrivains expérimentés qui travaillent avec des maisons d’édition ont quant à eux des délais. En tant qu'écrivain débutant, vous serez sans doute seul avec vous-même. Il est capital que vous vous donniez des dates limites pour rendre vos travaux. Surtout, ne pensez pas que le processus créatif a besoin de liberté et d’une temporalité sans contrainte : c’est tout simplement faux. Vous risqueriez de ne jamais terminer ce que vous vous êtes proposé de réaliser ! Pour écrire, et le faire de façon efficace (obtenir des résultats tangibles), il est essentiel de canaliser son temps et de se donner un rythme. D’ailleurs, plus vous produirez, et plus la créativité émergera. D’abord, car vous verrez : engranger des résultats donne confiance en soi. Ensuite, parce que vous aurez fait fonctionner ce que Joanna Penn nomme « le tuyau de la créativité ». C’est-à-dire ? Ce que vous lisez et vivez entre d’un côté du tuyau. Si vous n’écrivez pas, ou si vous écrivez sans délai ou sans attente précise de résultat, le tuyau se bouche — c’est comme s’il était fermé de l’autre côté ! Pour que la créativité passe de manière fluide, il faut assurer que les deux extrémités du tuyau fonctionnent bien : l’entrée (lectures, expériences) et la sortie (production de vos propres créations). Pour vous aider à écrire et à vous fixer des délais, vous pouvez chercher à vous entourer d’une communauté bienveillante d’écrivains. Joanna Penn cite plusieurs groupes Facebook, mais aussi des communautés physiques d’auteurs dont elle fait partie. Ceux-ci sont en langue anglaise ou situés au Royaume-Uni, mais vous pourrez trouver, après un peu de recherche, l’équivalent en France ou dans votre pays respectif. Déterminez de combien de temps vous avez besoin pour votre livre Il n’y a pas de réponse absolue à cette question. Tout dépend notamment des standards liés au genre de ce que vous voulez écrire (dans la fiction : le policier, le fantastique, la romance, etc.). Si vous n’en avez aucune idée, prenez un livre tel que celui que vous voudriez écrire et comptez-en les pages. Après, comptez le nombre d’heures qu’il vous faudra pour atteindre ce nombre de pages. Un écrivain débutant (s’il accepte de ne pas se relire et de ne pas transformer chaque phrase après l’avoir écrite) peut écrire entre 500 et 1000 mots par heure. Et ensuite ? Calculez le nombre d’heures que vous pouvez écrire par semaine et faites le compte. Par exemple, à une cadence de 5000 mots par semaine, vous aurez besoin de 14 semaines pour rédiger un brouillon de 70 000 mots environ (qui correspond à un thriller). Cela reste approximatif, certes, mais vous donne un rythme de travail et vous permet de savoir si votre objectif principal est réalisable. Si vous aviez visé trop juste — ou au contraire si vous vous étiez donné trop de largesse — revoyez votre calendrier et planifiez :
Les blocs d’écriture par semaine ; La date limite finale de rédaction.
Dans le cas d’une première ébauche, prévoyez sans doute une ou deux semaines en plus pour faire face aux imprévus ou commencer le travail (créer un plan, effectuer ou terminer vos recherches, etc.). Questions « Quelle est la date limite pour votre objectif ? L’avez-vous écrite quelque part où vous pouvez la voir régulièrement ? Que pouvez-vous faire pour vous rendre plus responsable ? » (Productivité pour auteur, p. 12)
Chapitre 4. Occupations vs travail important Apprendre à éliminer certaines tâches Commencez par écrire tout ce que vous faites, au jour le jour. Malheureusement, il n’y a pas d’autre choix : certaines activités devront être limitées ou supprimées si vous voulez consacrer du temps à l’écriture. Notez tout — ce qui est lié à l’écriture comme ce qui ne l’est pas — et mettez tout cela à plat devant vous. À partir de là, voyez ce que vous pouvez railler de votre liste, ou au moins comment vous pouvez organiser les tâches dans le temps. Autrement dit, apprenez à repérer les tâches essentielles des tâches secondaires ; celles qui doivent être réalisées maintenant et celles qui peuvent attendre. Équilibrer les occupations, le travail important et le travail urgent En soi, écrire n’est pas urgent, mais c’est pourtant ce qui est pour vous le plus important. Par ailleurs, vous pourriez être tenté de reporter votre travail d’écriture pour des « choses à faire » : tâches ménagères, gestion des courriels, etc. Rappelez-vous cette phrase de Seth Godin : « Une occupation n’est pas votre travail. Une occupation ne vous donne pas ce que vous cherchez. Une occupation n’est pas la question. La création de la valeur l’est. » Prenez donc le temps de bien identifier ce que vous vous voulez vraiment réaliser et qui crée de la valeur (écrire un livre), de ce qui vous agite sans vous faire créer quelque chose d’important (à vos yeux du moins). Certains travaux urgents devront être faits, mais d’autres pourront être reportés à plus tard (n’hésitez pas à faire une liste « Plus tard »), voire supprimés ou délégués (voir le chapitre 10). Questions « Notez tout ce que vous avez à faire ou relisez votre liste. Dans quelle mesure s’agit-il d’une “occupation” ? Qu’est-ce qui peut attendre jusqu’à une étape ultérieure du processus ? Créez votre propre liste “À ne pas faire” — ou la liste “Plus tard” ! À quoi avez-vous du mal à dire non ? Où devez-vous fixer des limites pour protéger votre temps créatif ? À quel point vous laissez-vous distraire ? Avez-vous désactivé les notifications ? Comment conciliez-vous les occupations avec le travail important et le travail urgent ? Quelles sont les choses qui entrent dans ces catégories pour vous ? » (Productivité pour auteurs, p. 16)
Chapitre 5. Dire non et fixer des limites Créez votre liste de choses à ne PAS faire Joanna Penn donne l’exemple des conférences : « J’avais l’habitude de faire beaucoup de conférences, mais même si cela rapportait de l’argent et aidait les gens, cela prenait beaucoup de temps de se préparer, de faire l’événement et ensuite de récupérer. Dans le cadre du redémarrage de ma productivité, j’ai décidé que 2019 serait mon “année du silence” et j’ai dit non à tous ceux qui le demandaient. Cela a fait une telle différence de prendre cette décision à l’avance que je ne me sentais pas coupable de dire non. Je n’avais pas l’impression de rater quelque chose. » (Productivité pour auteurs, p. 17) Si vous décidez en amont ce que vous refusez de faire pendant un temps donné — par exemple ne plus donner de conférences pendant toute une année — vous vous sentez libéré et cela vous donne de l’énergie pour votre tâche principale. Rassurez-vous, vous pourrez encore le faire après. Bien sûr, vous serez parfois confronté à des pressions sociales ou familiales, mais pensez-y : puis-je vraiment prendre la responsabilité de décider, pour moi-même, de mettre telle ou telle activité en pause, pour un moment au moins ? Fixez vos limites pour un temps limité C’est l’option que l’on vient d’aborder, et qui revient à fixer des priorités dans vos différentes tâches et rôles sociaux. Regroupez vos travaux Si vous ne pouvez simplement pas enlever certaines tâches, tentez de les regrouper durant un moment de la journée ou pendant une journée complète. Les tâches ménagères et la cuisine peuvent par exemple attendre le week-end. Les réunions peuvent être décalées au lundi, etc. Accueillez la joie de manquer quelque chose Tout en vous focalisant sur votre objectif, apprenez à le considérer avec plaisir : vous avez choisi d’écrire et vous êtes bien là, à rédiger votre ébauche. Vous ne manquez rien, vous ne faites rien d’autre que ce que vous souhaitez. Il est parfois difficile de résister aux sirènes des réseaux sociaux, notamment, qui nous donnent la sensation que nous devons faire ceci ou cela, sous peine de le rater à jamais. Laissez ces exigences de côté et concentrez-vous sur ce à quoi vous avez décidé de vous consacrer ici et maintenant. Êtes-vous maître de votre temps ou d’autres personnes contrôlent-elles vos priorités ? Il est aussi important de fixer des limites auprès des proches et de se couper volontairement de certaines sollicitations quotidiennes comme les notifications téléphoniques. Bien sûr, certaines personnes requièrent votre attention et vous ne pouvez pas la leur refuser constamment. Toutefois, vous pouvez contrôler ces distractions en établissant clairement avec les autres ces moments où vous êtes concentré à faire autre chose. Votre bloc d’écriture est un moment durant lequel votre téléphone devrait être éteint (ou au minimum en silencieux) et durant lequel vous ne devriez pas être dérangée. Toujours aux prises avec des difficultés ? Des logiciels peuvent vous aider : Freedom.to, par exemple, bloque toutes les notifications de votre téléphone durant des plages horaires que vous aurez préalablement sélectionnées. Questions « Rédigez votre propre liste de choses à ne pas faire. Comment pourriez-vous fixer des limites afin de protéger votre temps pour ce que vous voulez vraiment accomplir ? Que pourriez-vous faire si vous avez encore des difficultés ? » (Productivité pour auteurs, p. 184)
Chapitre 6. Comment trouver le temps d’écrire Planifiez votre temps d’écriture Joanna Penn cite Stephen King, le maître de l’horreur : « N’attendez pas monsieur Muse. […] Votre boulot est de faire en sorte que votre monsieur Muse sache où vous vous trouverez tous les jours entre neuf et treize heures, ou entre dix-neuf heures et trois heures. S’il le sait, je vous garantis que tôt ou tard il pointera le bout de son nez. » (Écriture de S. King, cité dans Productivité pour auteurs, p. 23-24) Les blocs d’écriture doivent être décidés à l’avance, et clairement répertoriés dans votre agenda papier ou numérique. C’est le seul moyen de vous donner une routine qui soit productive et créative. Comme le dit King, l’inspiration (monsieur Muse) ne surgit pas à l’improviste, mais lorsque le cerveau sait que le moment est venu. Surveillez comment vous passez votre temps maintenant Listez le temps que vous passez à faire d’autres choses. Vous verrez que vous dépensez un temps parfois important à des activités qui n’en valent pas ou peu la peine. La télévision, les jeux, les réseaux sociaux sont aujourd’hui de grands consommateurs de temps. L’exercice sportif peut en être un : si vous décidez de vous consacrer à l’écriture d’un roman, ne le supprimez pas complètement (voir le chapitre 13 à ce sujet), mais cherchez à l’adapter au mieux, en pratiquant directement chez vous afin d’éviter les trajets, par exemple. Si vous avez un travail salarié, pensez à vos ambitions. Voulez-vous vraiment faire carrière (c’est-à-dire des heures supplémentaires) ou simplement gagner votre vie en faisant votre travail correctement ? Libérer du temps pour un projet d’écriture passe aussi par ce type de questions. Où pouvez-vous trouver le temps ? Les limites des journées sont souvent de bons créneaux. Au début de la journée (avant d’aller travailler ou que les enfants se réveillent) ou en soirée, lorsque le calme se fait autour de vous. Vous pourriez aussi essayer les moments creux lorsque vous êtes dans les transports en commun, surtout si vous en avez beaucoup. Certains auteurs y parviennent très bien. Il n’y a pas besoin de rédiger six, ni même quatre — et même pas deux heures par jour pour arriver à être productif ! L’important est de se tenir à l’horaire que vous vous êtes fixé, et de faire le nombre de mots souhaités (en fonction du calcul réalisé au chapitre 2). Considérez que votre bloc d’écriture, quel que soit le temps consacré, le lieu et le moment choisis, n’est pas facultatif : c’est ce que vous avez décidé de faire, vous serez donc au rendez-vous à l’heure indiquée. Questions « Êtes-vous certain de planifier votre temps d’écriture en ce moment ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi ? Où est votre résistance ? Avez-vous une idée précise de la façon dont vous passez votre temps, par exemple, mesurez-vous votre temps devant la télévision sur une semaine, etc. ? Qu’allez-vous abandonner pour trouver du temps pour écrire ? Avez-vous fait le calcul du temps dont vous avez besoin pour cette première ébauche ? Ou le temps de relecture ou quoi que ce soit d’autre dont vous avez besoin. Avez-vous prévu votre prochain bloc d’écriture ? » (Productivité pour auteurs, p. 29)
Chapitre 7. Tirez le meilleur parti de votre temps d’écriture Choisir le bon emplacement Joanna Penn écrit et relit dans un café local, où elle va en début de matinée, lorsqu’il y a peu de clients. Elle consomme chaque heure un café pour faire accepter sa présence et utiliser la table comme espace de travail. Mais pourquoi ne pas travailler chez soi ? Parce qu’il vaut mieux dédier un espace spécifique au travail d’écriture. Joanna Penn a bien un bureau chez elle, mais c’est là qu’elle s’occupe de son site internet et de ses podcasts, ainsi que de l’administration et de comptabilité. En fait, prévoir un lieu spécifique où écrire permet de créer un rituel particulier. Vous savez que vous êtes là pour la raison que vous vous êtes choisi, et rien d’autre. Prenez donc l’habitude d’y faire certaines choses que vous ne faites pas ailleurs. Vous pouvez par exemple décider de louer un bureau, d’aller à la bibliothèque ou dans un espace de coworking. Comme certains de ces lieux sont payants, cela peut même vous inciter à y aller, en cas de manque de motivation ! Se mettre dans la bonne mentalité — rapidement Musique ou silence total, bruits de fond… Choisissez votre voie. En tout cas, assurez-vous d’être suffisamment isolé du monde pour pouvoir créer le vôtre, en imagination (qu’il s’agisse de fiction ou de non-fiction, une bulle doit se former pour laisser les idées apparaître et se combiner). Vous vous placez ainsi dans votre « mentalité d’écriture » assez rapidement, sans perdre trop de temps à cause des inévitables distractions et bruits qui vous entourent. Désactiver les distractions Bien sûr, supprimez celles qui sont directement liées à vos activités numériques ou à votre mobile : comme on l’a dit, faites tout pour mettre un maximum en sourdine vos dispositifs afin de résister à la tentation de scroller une page ou de répondre à un email. Utiliser l’écriture chronométrée En effet, ce n’est pas une mauvaise une idée. Plusieurs méthodes existent, dont celle du Pomodoro (Francesco Cirrilo). Cela permet de se surpasser en donnant envie d’en faire plus en moins de temps. Cela vous pousse à l’action. Vous pouvez même le faire en groupe, parfois. Cessez de procrastiner Autant le répéter plusieurs fois : ce n’est pas en vous laissant aller à d’autres activités — dont les activités numériques — que vous réussirez à finaliser votre projet d’écriture ! Si, vraiment, cela vous est trop difficile, réservez des plages horaires courtes (5 minutes maximum, chronométrées) durant lesquelles vous autorisez votre cerveau à s’envoler et à procrastiner. Mesurez vos progrès Tout travail important prend du temps. Parfois, il vous arrivera de ne pas remarquer votre avancement. C’est pourquoi il est bon de mesurer ses progrès de temps en temps et de se récompenser pour les actions accomplies. Joanna Penn reprend l’exemple proposé par James Clear dans Un rien peut tout changer (Atomic Habits) : prenez une petite boite vide et une boite à trombones. Après chaque séance d’écriture, déplacez un trombone vers la boite vide. Peu à peu, vous allez voir la boite vite se remplir. Rien que cette petite modification quotidienne peut vous aider à garder la motivation. Vous pouvez aussi vous attribuer des points ou des cadeaux si vous atteignez ou dépassez vos objectifs. Sachez ce que vous allez écrire avant de l’écrire Il n’est pas question ici de prétendre qu’il faut faire une structure détaillée de ce que vous voulez écrire, mais plutôt de dire qu’il est nécessaire d’avoir une idée, au moins générale, de ce dont vous allez parler. Lorsque vous êtes en promenade ou que vous avez un temps libre, ou que vous vous rendez dans votre lieu d’écriture, peu importe, vous pouvez prendre le temps de penser à ce que vous allez écrire. Vous pouvez aussi consacrer les premières minutes de votre séance à dégager les idées principales à étaler sur le papier. Notez-les rapidement, puis passez à l’action. Passez plus d’heures dans le fauteuil De deux choses, l’une : soit vous passez de nombreuses heures sur une même journée à écrire, soit vous étalez de petites séances d’écriture tout au long de la semaine. Lorsque vous travaillez à côté ou que vous avez beaucoup d’autres activités à gérer, il n’y a souvent pas d’autre choix. Par exemple, vous pourriez tenter de faire six séances d’une heure : une heure par jour consacrée à l’écriture ! Pas d’excuses Joanna Penn l’affirme : le lecteur ne fera sans doute pas la différence entre une page que vous avez écrite alors que vous vous ennuyiez et n’aviez pas envie d’écrire, et une autre écrite dans le feu de l’inspiration. Moralité : écrivez, quoi qu’il en soit. Vous n’avez pas envie ce jour-là ? Tant pis, si c’était votre travail salarié, vous iriez quand même. Alors, allez-y. Peut-être que le plaisir viendra en chemin. Le plus important, c’est d’assurer la régularité de votre pratique. Bien entendu, cela ne compte pas si vous avez des impératifs urgents, une maladie, etc. Il y a des moments où il faut savoir lever le pied ou répondre aux nécessités de la vie. Questions « À quoi ressemblent votre installation créative et votre rituel ? Comment allez-vous arrêter les distractions et les interruptions ? Avez-vous essayé l’écriture chronométrée ? Si la réponse est non, pourquoi ? Comment allez-vous mesurer vos progrès ? Comment pouvez-vous écrire plus vite ? Existe-t-il d’autres moyens de tirer le meilleur parti de votre temps pour écrire ? » (Productivité pour auteurs, p. 39)
Chapitre 8. Dictée Façons d’écrire L’homme a écrit sur de la pierre, puis sur du papier avec des plumes, avant de taper à la machine à écrire et à l’ordinateur. Alors, pourquoi ne pas passer à la dictée ? L’idée peut paraître surprenante ou difficile à mettre en œuvre, mais elle vaut la peine d’être expérimentée. Pourquoi envisager la dictée pour votre écriture ? « La vitesse et l’endurance d’écriture s’améliorent avec la dictée. C’est beaucoup plus rapide de prononcer des mots que de les taper, surtout si vous pouvez sortir de votre chemin et arrêter l’autocensure. Je peux taper environ 2 000, 3 000 mots dans une première ébauche d’écriture de deux heures, mais avec la dictée, je peux obtenir jusqu’à 5 000 mots dans la même période. » (Productivité pour auteurs, p. 42) Pour Joanna Penn, comme pour d’autres auteurs qu’elle cite dans le chapitre, la dictée semble vraiment être une option à considérer avec attention. En plus de la productivité, elle augmenterait la créativité. De quelle façon ? En évitant à l’écrivain débutant de tourner et d’écrire et de réécrire mille fois une phrase ou un paragraphe, la dictée libère l’imagination et les associations d’idées. Plus de focalisation sur les détails, mais sur l’histoire elle-même. Par ailleurs, la dictée a des effets positifs pour la santé. Problèmes de dos, problèmes de douleurs musculaires ou tendinites au bras, soucis oculaires ; de nombreux écrivains ont besoin de reposer leurs membres et de se mettre en mouvement quand ils écrivent (par exemple, pour éviter de regarder l’écran). Avec la dictée, c’est possible ! Si la dictée est si incroyable, pourquoi tout le monde ne l’utilise pas ? Il existe une foule de (bonnes) raisons pour ne pas vouloir dicter : habitudes de taper, travail en public, difficultés techniques, etc. Pourtant, ces résistances méritent d’être surmontées lorsqu’elles le peuvent. Vous pouvez choisir entre deux types de dictées :
La conversion parole texte en temps réel Dicter maintenant, transcrire plus tard
Dans le premier cas, utilisez Dragon (payant) ou un logiciel gratuit sur Mac, PC ou Google Docs : le programme retranscrit directement vos paroles dans un document texte. Dans le second, vous pouvez soit utiliser Dragon (en téléchargeant un MP3 en mode transcription), soit faire appel à un transcripteur humain (Speechpad.com ou Rev.com) ou une intelligence artificielle (Trint.com ou Otter.ai). Les solutions évoluent tous les jours : n’hésitez pas à chercher les entreprises francophones qui peuvent vous fournir ce service ! Configuration technique Il existe des applications pour téléphones et des logiciels gratuits vraiment faciles d’accès. La précision n’est pas toujours au rendez-vous, mais cela peut vous permettre de commencer. Un microphone vous sera utile pour augmenter la qualité de la dictée et de la transcription. Choisissez également un bon enregistreur, si vous décidez d’avoir un dispositif mobile (pour la seconde option). Questions « Pourquoi pourriez-vous envisager la dictée ? En quoi cela pourrait-il vous aider à écrire ? Qu’est-ce qui vous empêche de dicter ? Comment pouvez-vous résoudre ces problèmes afin d’essayer ? Quelle méthode de dictée pourrait vous convenir ? De quels outils avez-vous besoin pour commencer ? » (Productivité pour auteurs, p. 48)
Chapitre 9. Rédaction conjointe et collaboration Production plus rapide Joanna Penn a coécrit sept livres, parmi lesquels Risen Gods (avec J. Thorn), Summerfield Village (avec sa mère S. Penn) et Co-writing a book (avec J. Thorn également), et elle ne compte pas s’arrêter là. La rédaction peut être très rapide quand deux personnes, qui sont sur la même longueur d’onde, se relayent pour écrire. Créativité originale La complémentarité de deux expertises peut aussi rendre le livre plus intéressant. Cela a été le cas avec The Healthy Writer, écrit avec le docteur Euan Lawson, ainsi que pour Risen Gods. « Le tout est nettement plus grand que la somme de ses parties lorsqu’il s’agit de coécriture. » (Productivité pour auteurs, p. 50) Camaraderie Joanna Penn a coécrit American Demon Hunters avec trois autres personnes : un sacré défi ! Cela renforce les liens de camaraderie, surtout lorsqu’on se rencontre dans un même lieu pour travailler ensemble. Marketing En faisant la publicité du livre à deux ou plus, vous augmentez aussi les chances de bien vendre votre ouvrage. Par ailleurs, vous vous faites connaître auprès de nouveaux lecteurs. Une aubaine ! Différences créatives Elles existent, bien sûr : personne n’a exactement le même style, le même ton, les mêmes idées. Mais il est possible de s’entendre autour d’une façon de faire qui augmente la productivité et qui respecte les différences de chacun. Par exemple, le livre Amercan Demon Hunters est composé de quatre personnages qui parlent chapitre après chapitre ! Compromis C’est parfois difficile de faire des compromis, mais c’est nécessaire pour avancer dans la création de façon productive. Et parfois, il faut accepter de se séparer, si la collaboration ne marche pas ou plus. Gestion des paiements Vous devrez partager les revenus de vos livres. Pourquoi pas faire appel à PublishDrive Abacus ou BundleRabbit. Ou simplement utiliser une feuille de calcul. Choisir les bons partenaires Prenez soin de bien choisir avec qui vous allez travailler. Il faut réussir à entretenir une relation équitable où les deux collaborateurs peuvent s’exprimer. Assurez-vous d’écrire dans des genres compatibles Il importe aussi de choisir un (ou plusieurs) partenaire(s) compatible(s) avec le genre que vous voulez traiter. En effet, même si vous aimez un écrivain, ce n’est pas pour cela qu’il faudra écrire avec lui si vos styles et vos univers sont trop différents. Utilisez un contrat écrit N’hésitez pas à formaliser les termes de la relation, notamment en ce qui concerne les droits d’auteur (qui durent de 50 à 70 ans après votre décès) et les procédures concrètes de rédaction (combien de temps de travail, le nombre de mots, etc.). Confiance et communication honnête, régulière et transparente Le contrat permet déjà de se parler et de voir si la collaboration peut marcher. Mais de façon plus générale, la communication est primordiale tout au long du processus. L’utilisation d’un Google Doc partagé est une bonne option ; elle permet de s’écrire et de commenter sans nécessairement parler de vive voix. Communiquer permet également de se motiver les uns les autres, lorsque l’un d’entre vous a un coup de mou ou est stressé, par exemple. Par ailleurs, il faudra aussi s’accorder au niveau de la publication et de la médiation de l’ouvrage. Aspects pratiques de la corédaction Bien se préparer aide à gagner en productivité et en créativité. Ayez au moins au clair les grandes lignes de votre ouvrage commun avant de vous lancer dans la rédaction Questions « Pourquoi voulez-vous coécrire ou collaborer avec un autre auteur ? Quels sont les avantages et les inconvénients pour vous ? Pourquoi êtes-vous un bon partenaire ? Avez-vous défini le processus de travail, les délais, l’argent, etc., dans un document écrit ? Comment allez-vous vous assurer que votre collaboration fonctionnera sur le long terme ? » (Productivité pour auteurs, p. 55)
Chapitre 10. De l’externalisation L’intérêt de l’externalisation Elle nous permet de gagner un temps précieux en nous donnant l’occasion de nous concentrer sur les choses importantes, en délaissant certaines occupations. Cela peut être très utile aux écrivains expérimentés qui, comme Joanna Penn elle-même, sont à la fois romanciers, conférenciers, blogueurs, réalisateurs de podcasts et community managers. Comment pourriez-vous automatiser ou externaliser des tâches pour libérer votre temps ? Joanna Penn travaille avec des free-lances, sauf son mari qui gère avec elle l’entreprise. Actuellement, à titre d’exemple, elle travaille avec un ou une :
Assistante virtuelle ; Rédacteur indépendant pour les articles d’un de ses blogs ; Ingénieur audio pour les podcasts et livres audio ; Service de transcription ; Aide marketing — son mari — pour Amazon ; Service d’hébergement premium pour ses sites WordPress ; Secrétaire de courrier qui trie les emails.
Pour vous donner une idée de vos besoins en matière d’externalisation, il peut être utile de reprendre le travail de Gay Hendricks dans Le Grand Saut (The Big Leap). Il propose quatre zones différentes.
Zone d’incompétence : Vous n’êtes pas doué pour ça. Par exemple, vous ne savez pas éditer vos manuscrits. Comment mettre en page, ou être sûr de la correction orthotypographique, etc. ? Si ces compétences vous dépassent ou que vous n’aimez pas vous y frotter, pensez à déléguer ces tâches à un éditeur. Zone de compétence : Quelqu’un d’autre pourra faire cette chose mieux que vous, même si c’est à votre portée. Par exemple, lorsqu’il s’agit de formater un livre ou un billet de blog, vous pouvez faire appel à des gens qui ont le goût du détail et qui se chargeront avec plus de plaisir que vous de ces tâches. Zone d’excellence : Peu de gens peuvent faire cette chose aussi bien que vous. Pourtant, même dans ce cas, vous pouvez décider de déléguer ou de mettre cette activité entre parenthèses. C’est ce que fait Joanna Penn avec les conférences : bien qu’elle soit reconnue dans ce domaine, elle préfère se consacrer à ce qui la caractérise le plus intimement. Zone de génie : Personne d’autre ne peut le faire comme vous. Écrire vos histoires, c’est la chose unique que vous pouvez apporter au monde. C’est dans ce sens qu’il faut entendre l’idée de « génie » : c’est ce qui vous singularise le plus.
« Ce cadrage des activités peut vous aider à changer la façon dont vous passez votre temps. Rappelez-vous que la productivité consiste à se concentrer sur les choses que vous devriez faire au lieu de remplir votre temps avec des choses que vous ne devriez pas faire. » (Productivité pour auteurs, p. 61) Et pour l’argent ? Au début, vous ne pourrez peut-être pas externaliser. Mais allez-y progressivement, en commençant par épargner de l’argent que vous utiliserez ensuite pour cela. C’est un investissement. Plus vos revenus croissent, et plus vous pouvez gagner en compétence ou externaliser. Prêt à externaliser ? Suivez ces huit étapes
Faites une liste de tout ce que vous faites actuellement Éliminez des articles de votre liste. Que faut-il vraiment faire ? Rédigez des procédures ou enregistrez des vidéos de votre processus en cours Trouvez des assistants virtuels et des free-lances Faites un entretien d’abord Communiquez les attentes à l’avance et restez en contact Soyez un bon client Communiquez
Questions « Travaillez-vous actuellement avec différents free-lances ? Combien faites-vous vous-même ? Combien voulez-vous faire vous-même ? Où sont vos zones d’incompétences, de compétence, d’excellence et de génie ? Passez-vous trop de temps dans la mauvaise zone ? Qu’est-ce qui vous empêche d’embaucher plus d’aides en ce moment ? Comment pouvez-vous y remédier pour avoir plus de temps pour créer ? Dressez une liste de tout ce que vous faites et divisez-là en groupes logiques. Éliminez les tâches qui n’ont pas vraiment besoin d’être faites (maintenant ou plus tard). Pourrait-on automatiser l’une ou l’autre tâche ? Où pouvez-vous trouver des free-lances/assistants virtuels ? Comment allez-vous travailler efficacement avec le free-lance/assistant virtuel ? » (Productivité pour auteurs, p. 67)
Chapitre 11. Outils de productivité Sauvegardez votre écriture Mieux vaut sauvegarder trop que pas assez ! Pensez aux services en ligne tels que Dropbox bien sûr, ou à l’auto-envoi d’emails. Mais ne négligez pas les disques durs externes et les clés USB. Conservez toutes les différentes versions de votre travail Pensez aussi à sauvegarder les versions successives de vos écrits. Au cas où la dernière version se perdrait, vous pourrez retrouver la version juste antérieure. Organisez la structure de vos fichiers informatiques Devenez un pro de l’organisation et du classement des fichiers, une véritable Marie Kondo de vos dossiers informatiques ! Cela est nécessaire pour y voir plus clair et vous faire gagner un temps précieux. Choisissez un nom de fichier avec une structure unique, et une arborescence claire. Calendrier Google Agenda et Calendly (qui permet à une personne de prendre rendez-vous dans votre agenda) sont des outils bien pratiques. Fini le Filofax en papier (sauf si vous ne pouvez pas vous en passer), le numérique nous permet de nous organiser et de nous coordonner de façon facile et rapide. Liste de choses à faire L’application Things est pratique pour générer des listes. Tous les matins, générez une liste ou consultez celle en cours. Comme les différents appareils se synchronisent, vous gardez vos listes avec vous partout et tout le temps. Scrivener C’est « le » programme d’écriture préféré de Joanna Penn. Au niveau de la productivité, ce logiciel est surtout utile pour définir des objectifs internes au projet principal, puis pour mesurer les progrès et effectuer les relectures grâce aux drapeaux que l’on peut faire passer d’une couleur à l’autre en fonction de notre avancement. Protection et gestion de mots de passe
1Password facilite votre gestion des mots clés ; LastPass permet de partager vos mots de passe en toute sécurité, avec vos free-lances par exemple.
Dropbox Idéal pour la collaboration et la conservation de vos fichiers dans le cloud. D’autres solutions telles que Google Drive et Amazon Drive existent. Evernote Logiciel utile pour rassembler des articles ou des matériaux venus d’ailleurs. Il peut être utilisé avec Feedly qui reprend les articles de blog. Cela permet de faire de la curation de contenu. Planification des réseaux sociaux Vous n’êtes pas toute la journée sur Twitter ! Prévoyez de planifier vos posts grâce à une application comme BufferApp.com par exemple ou IFTTT.com. Later.com vous aidera surtout pour Instagram et Zappier.com pour mettre en relation les tâches entre elles. Gestion des mailing-lists ConvertKit permet de gérer les courriers marketing. Il existe aussi AWeber et ActiveCampaign, mais ConvertKid, d’après Joanna Penn, est spécialement conçu « pour les créatifs qui ont une entreprise en ligne ». Teachable pour les cours en ligne Pour les auteurs qui réalisent aussi des formations en ligne et qui cherchent à en vivre, Teachable est une bonne option, car ce programme permet d’héberger les fichiers audio et vidéo, de s’occuper facilement des paiements, des taxes numériques et de la gestion des affiliés. Comptabilité Logiciel de comptabilité (par exemple Xero, couplé à PayPal et à votre compte bancaire) ou comptable à vos côtés ? À vous de choisir, en fonction de la taille de votre entreprise ou de la période de l’année (impôts), notamment. Dites non aux distractions avec Freedom On en a déjà parlé : Freedom vous permet d’enlever toutes les sollicitations de vos appareils mobiles. De quoi rester concentré plus longtemps. Questions « Y a-t-il une partie de votre processus qui pourrait être améliorée avec un outil ? Quel(s) outil(s) pourrai(en)t vous aider à devenir plus productif ? » (Productivité pour auteurs, p. 80)
Chapitre 12. La mentalité d’écrivain productif Soyez conscient de vous-même Il faut être au clair avec ses véritables motivations (c’était l’objet du chapitre 1). Assurez-vous de bien comprendre ce qui vous fait agir en faveur de l’écriture, mais pensez aussi — à contrario — à ce qui vous bloque éventuellement. Pourquoi ? Par ailleurs, n’ayez pas peur de vous fixer des limites. Au contraire, celles-ci vous seront bénéfiques pour avancer dans votre travail : des objectifs, des dates limites, des horaires, etc. Cela peut paraître peu créatif, mais c’est pourtant la clé du succès. « Plus vous fixez de limites, plus il est facile de créer. » (Productivité pour auteurs, p. 80) Temps et qualité Certains classiques (comme Un chant de Noël de Dickens ou Fahrenheit 451 de Bradbury) ont été écrits dans un temps très court. Ne vous laissez donc pas abuser par l’idée que toute œuvre importante doit nécessairement être le fruit d’un très long effort. Cela vous empêchera de vous atteler à la tâche. Par ailleurs, la notion de qualité varie d’un individu à l’autre. Et en fin de compte, il est impossible de mesurer la qualité d’une œuvre au temps pris pour l’écrire. Blocage de l’écrivain L’inspiration vous manque. Cela peut venir de plusieurs causes et la réponse à ce problème dépend aussi du stade d’avancement de votre carrière. Avez-vous pensé à bien remplir le « tuyau » ou le puits de votre créativité ? Êtes-vous suffisamment curieux des autres choses qui se passent ou qui s’écrivent autour de vous ? Il ne s’agit bien évidemment pas de copier ce que font les autres, mais de transformer, d’adapter, de faire de leurs propres créations quelque chose de nouveau. L’écriture est difficile C’est sûr, il ne suffit pas de se mettre à la table de travail pour écrire des flots de mots par centaines. Alors, oui, l’écriture est un art, voire un artisanat difficile. Mais ce n’est pas une raison pour laisser tomber. Si c’est ce que vous avez vraiment décidé de produire, alors il faut être prêt à faire le job. « Je me sens coupable parce que je n’écris pas » « Peut-être êtes-vous amoureux de l’idée d’écrire, mais ne voulez-vous pas vraiment écrire. » (Productivité pour auteurs, p. 84) Si tel est le cas, ayez alors l’honnêteté de l’assumer et de passer à autre chose. C’est peut-être un blocage passager, et dans ce cas trouvez-en la cause et passez à l’action. Si vous êtes malade, soyez bienveillant avec vous-même et ne ressentez pas de culpabilité. Doute de soi-même C’est l’un des enjeux centraux, qui prend des formes variées : « Je ne suis pas aussi bon que X », « Jamais je ne réussirai à gagner autant… », « Ce prix littéraire est totalement inaccessible », etc. Mais regardez par exemple vos modèles. Regardez quand ils ont commencé leur carrière, et prenez-en de la graine. N’ont-ils pas échoué à un moment donné ? N’ont-ils pas bien plus d’années d’expérience que vous ? Cela peut vous aider à relativiser votre propre situation. Par ailleurs, comparez-vous à vous-même. N’êtes-vous pas meilleur écrivain qu’il y a dix ans ? N’avez-vous pas, au moins, progressé dans votre réflexion sur vous-même ? Vous avez déjà fait beaucoup de chemin ; reprenez courage et prenez conscience que le doute fait partie de l’apprentissage. D’ailleurs, vous n’êtes certainement pas le seul à douter. Questions « Qu’est-ce qui vous empêche d’être productif ? Approfondissez chaque réponse. Par exemple, si vous avez dit le blocage de l’écrivain, alors creusez jusqu’au niveau suivant et trouvez ce que ce blocage pourrait vraiment être. À qui vous comparez-vous et pourquoi ? Y a-t-il un moyen de vous en inspirer pour vos prochaines étapes ? Comment surmonterez-vous ces problèmes de mentalité pour être plus productif ? » (Productivité pour auteurs, p. 86)
Chapitre 13. Une productivité saine Vous n’êtes pas seulement un cerveau « Garder le corps en bonne santé est un devoir, sinon nous ne serons pas capables de garder notre esprit fort et clair. » Cette phrase attribuée à Bouddha est citée par Joanna Penn pour mettre en avant l’importance de soigner son corps. La santé, dit-elle, est faite de couches (comme un oignon) qu’il faut apprendre à repérer. Certaines douleurs sont dues à l’environnement social (bruit, etc.), d’autres sont liées à votre position et à l’ergonomie de votre bureau, d’autres à de blessures anciennes, etc. Régulièrement, scannez votre corps pour prendre le temps de sentir où il doit être soigné. Faites le tour de vos couches ! Productivité durable par rapport à la productivité en dents de scie Ne vous épuisez pas à la tâche. C’est aussi pourquoi il importe de planifier et de se laisser des zones tampons qui pourront servir à se reposer ou à éponger le travail en surplus. Sans repos, pas de créativité ! Lorsque vous flânez dans un musée ou que vous allez vous promener, vous n’êtes pas là à rien faire ; vous capturez plein d’idées, plein d’images, plein de sensations, etc. qui vous serviront par la suite. Ne négligez pas tous ces moments de détente et de jeu. Gérez votre sommeil Dormir n’est pas en option dans la vie de l’écrivain : écrire demande un effort intellectuel intense et le cerveau requiert du temps de sommeil pour se refaire une santé. Nous dormons pour de bonnes raisons. Ici encore, si vous dormez mal, posez-vous de bonnes questions et examinez votre chambre à coucher. Dormez-vous dans de bonnes conditions ? Sans écrans parasites ? Etc. Tenez compte de vos rythmes et cycles naturels Les saisons influent sur notre organisme et sur nos comportements. Par ailleurs, vos propres projets créent des cycles. Vous venez de terminer un ouvrage ? Reposez-vous quelque temps pour récupérer. Par ailleurs, n’oubliez pas de repérer les moments où vous êtes le plus créatif : c’est là qu’il conviendra, dans l’idéal, de placer vos séances d’écriture. Quand avez-vous le plus d’énergie créative ? Par exemple : êtes-vous du matin ou du soir ? À quel moment de l’année êtes-vous généralement le plus fatigué ou, au contraire, le plus dynamique ? Apprenez à vivre et à travailler avec votre corps, avec ses rythmes biologiques propres. Votre corps vous remerciera et vous n’en serez que plus efficace. Bougez-vous ! Le corps est fait pour se mouvoir. L’écrivain, lui, n’a pas l’habitude de bouger beaucoup. Il faut donc compenser par du sport, de la marche, tout ce que vous voulez. Ne concevez pas cela nécessairement comme une obligation, un « effort » ou même un « exercice ». En réalité, plus vous bougerez et plus vous aurez envie de le faire. Concevez le mouvement comme quelque chose de positif qui vous fait vivre mieux et plus intensément. Mangez bien N’oubliez pas de manger sainement, à des heures régulières. Oubliez le cliché de l’écrivain qui mange à toute heure du jour ou de la nuit des plats réchauffés. Prendre soin de soi-même, cela passe aussi par la nourriture que l’on ingère au quotidien. C’est un vaste sujet, mais voici au moins une question : « Que pouvez-vous faire dans les prochaines vingt-quatre heures pour vous mettre sur la bonne voie ? » (Productivité pour auteurs, p. 94) Dépression, anxiété et douleur chronique Joanna Penn renvoie, sur cette question sensible, au livre coécrit The Healthy Writer et à son site internet (voir l'interview avec Michaelbrent Collins). Faire partie d’une communauté Vous n’êtes pas seul à écrire ! Pour éviter la solitude, prenez contact avec des groupes de lecture ou d’écriture, rendez-vous dans des cafés ou des bibliothèques pour écrire, partagez votre histoire ou faites connaissance sur les réseaux sociaux. Le jeûne numérique Attention à la surcharge d’informations ! Celle-ci peut nuire gravement à la santé mentale si l’on n’y prend pas garde. De temps en temps, n’oubliez pas de déconnecter votre téléphone mobile et vos autres dispositifs numériques. Un jour par semaine, par exemple, profitez-en pour faire complètement autre chose. Dans l’année, vous pourriez aussi vous réserver quelques périodes plus longues sans connexion à internet et aux réseaux sociaux. Questions « Pourquoi la santé physique et mentale est-elle importante pour la productivité ? Pensez à votre santé comme à un oignon. Quelle est la première couche que vous devez aborder ? Qu’est-ce qui vous tracasse en ce moment ? Où votre résistance face aux problèmes de santé ? Comment allez-vous assurer l’autosoin afin d’être productif à long terme ? » (Productivité pour auteurs, p. 96)
Conclusion sur « Productivité pour auteurs : trouvez du temps pour écrire, organisez votre vie d’auteur et décidez de ce qui importe vraiment » : Une lecture utile qui donne de bonnes pistes de réflexion Que vous soyez écrivain débutant ou confirmé, ce livre pourra vous être utile à plus d’un titre. D’abord, parce qu’il vous donnera des « trucs et astuces » et vous fera connaître certains outils bien pratiques ; ensuite, parce qu’il vous fera réfléchir à ce que vous voulez, ou à la manière dont vous pouvez faire évoluer votre métier. Ce qu’il faut retenir de « Productivité pour auteurs : trouvez du temps pour écrire, organisez votre vie d’auteur et décidez de ce qui importe vraiment » À la fin de l’ouvrage, Joanna Penn retient trois conseils majeurs à retenir absolument. S’il ne fallait conserver que trois choses de ce livre, ce serait donc celles-ci :
« Choisissez votre objectif et éliminez tout le reste » : autrement dit, allégez votre charge mentale pour vous focaliser, pendant la période voulue, sur l’objectif retenu (création du premier jet de votre roman, par exemple). « Planifiez votre temps de création et ne le manquez pas ! » : lorsque vous avez réussi à organiser vos journées de telle façon à consacrer quelques heures à l’écriture, ne manquez ce rendez-vous avec vous-même sous aucun (mauvais) prétexte. « Gérer mieux votre sommeil » : c’est la meilleure façon de recharger les batteries et de conserver toute son énergie spirituelle pour être créatif au jour le jour.
Points forts :
De nombreux conseils pratiques pour arrêter de procrastiner et se mettre au travail. Une écriture simple et facile à suivre. Des citations d’autres écrivains pour enrichir notre vision du métier.
Points faibles :
L’autoédition comporte des risques : notamment, celui de laisser des coquilles et celui d’avoir une mise en page parfois un peu moins professionnelle. Il faudra lire d’autres livres en anglais de l’autrice pour approfondir un certain nombre de points (à propos de la santé, voir The Healthy Writer, par exemple).
Ma note :
Avez-vous lu le livre de Joanna Penn « Productivité pour auteurs : trouvez du temps pour écrire, organisez votre vie d’auteur et décidez de ce qui importe vraiment » ? Combien le notez-vous ? [ratings] Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Joanna Penn « Productivité pour auteurs » Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Joanna Penn « Productivité pour auteurs »
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November 25 2021, 5:00pm
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Laissez courir les éléphants
Résumé du livre de David Usher “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“ : L’auteur propose une méthode simple pour développer la capacité créatrice présente en chacun de nous et nous invite aussi à sortir de notre zone de confort (la musique ou l'entrepreneuriat par exemple) pour explorer de nouveaux domaines d’activité. Par David Usher, 2015, 240 pages. Titre original : “Let the Elephants Run: Unlock your Creativity and Change Everything“. Chronique et résumé du livre “Laissez courir les éléphants ! – Repoussez les limites de votre créativité”
L’auteur David Usher est un chanteur compositeur à succès au Canada, mais aussi un conférencier et un innovateur. Né en 1966, il a grandi dans une famille aisée d’artistes et d’universitaires (sa mère est artiste, son père est économiste). Après des études de sciences politiques, il se tourne vers sa première passion : la chanson. Dans ce livre, raconte comment il a pris conscience que sa créativité artistique obéissait à certaines règles, et comment il était possible d’apprendre à utiliser ce processus ailleurs : dans le monde des affaires, par exemple, et même pour devenir écrivain (“Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“ est son premier livre). Depuis 2017, il s’investit dans un nouveau projet intitulé Reimagine AI, un studio d’études créatives sur l’intelligence artificielle. Présentation Que l’on soit artiste ou non, on a besoin de créativité ! Pourtant, celle-ci peut venir à manquer. David Usher tire parti de son expérience de musicien, d’entrepreneur du Web et de conférencier pour nous aider à faire ressurgir la créativité perdue… Liberté et structure : telles sont les deux notions centrales de la méthode de Usher pour développer la créativité. Ce sont aussi les deux parties principales de l’ouvrage, qui regorge par ailleurs d’exemples, d’illustrations, de citations et d’exercices pour « cultiver l’habitude de documenter ses idées pour mieux les exécuter ». Êtes-vous prêt à changer ? L’enfant dispose d’une créativité et d’une curiosité naturelles. Cela, il ne faudrait jamais le perdre. Pourtant, la vie nous sépare progressivement de cette mentalité enfantine. Les « choses importantes » : voilà ce qui finit par compter. Toutefois, la créativité demeure présente, tapie dans l’ombre : c’est cette imagination sans bornes qu’il faut redécouvrir. Par chance, mais aussi à force de travail et d’analyse, Usher a réussi à garder cette part de lui-même et celle-ci lui a permis d’exercer des activités très diverses : le chant, l’entrepreneuriat ou l’écriture d’un livre... La créativité irrigue chacune de ces activités et elle est présente en chaque personne, mais à des degrés différents d’expression. Il est donc possible à celles et ceux qui ont perdu le contact avec elle de le retrouver : il suffit d’y travailler, de prendre du temps et d’accepter d’entrer en apprentissage. Pour cela, pas de miracles, il faut poser des actions concrètes. C’est la première habitude à acquérir, la plus décisive : pratiquer et pratiquer encore. Mais le jeu en vaut la chandelle ! Sans créativité, le monde humain disparaîtrait. La créativité peut littéralement tout changer ! C’est elle qui fait vraiment la différence dans le monde. Alors, êtes-vous prêt à tout changer ? Action n°1 : Prenez des notes Usher conseille d’écrire dans le livre, de le griffonner. “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“ est rempli d’espaces prévus à cet effet. L’auteur conseille aussi de déborder de ces espaces. Il invite à ne pas considérer le livre comme un objet sacré. Au contraire, il faut se l’approprier en y intégrant sa personnalité. Mais surtout, le point-clé le plus utile ici (pour celles et ceux qui ne bénéficient pas du livre en papier) est l’idée suivante : il faut être attentif au monde et rassembler des idées, dans un carnet de notes par exemple. Donc, si ce n’est pas encore fait, armez-vous de votre plumier et d’un cahier pour lire cette chronique et faire tous les exercices (Usher appelle cela des « Actions ») proposés ! Le singe créatif Selon le Dr. Spencer Well, l’humanité a été plusieurs fois déjà en voie d’extinction. Comment nous en sommes-nous sortis ? La taille du cerveau nous distingue et nous a permis de peupler la Terre. Une connexion s’est faite : Usher l’appelle (sans prétention scientifique) « le gène créatif ». Parler de créativité, ce n’est pourtant pas parler d’inspiration soudaine. Il faut 95 % de travail et peut-être 5 % d’inspiration, pour que ce « gène » produise des résultats vraiment significatifs. Il faut donc persévérer. C’est pourquoi dire dès le départ « je ne suis pas créatif », c’est se mettre inutilement des bâtons dans les roues et c’est refuser le statut de « singe créatif » qui sommeille en chacun de nous. Usher met en garde : « Arrêtez de considérer la créativité comme le jackpot que quelqu’un d’autre a gagné à la naissance ». Pour résister, il donne cette ligne de conduite : « Commencez à envisager la créativité comme un ensemble de compétences que vous pouvez maîtriser en y investissant du temps ». Action n°2 : testez votre niveau de créativité Premier exercice : Usher propose le questionnaire suivant pour analyser son niveau de créativité. Répondez honnêtement : cela vous aidera à mieux jauger les efforts que vous aurez à entreprendre dans la réalisation des 17 autres exercices ! Une créativité multidimensionnelle Une fois que l’on prend le pli de la créativité, on la découvre partout, dans les choses et bien au-delà. « Elle se trouve dans les liens que nous formons, dans la formulation de nos phrases, dans notre façon de négocier avec nos patrons et dans notre regard sur le monde […] Chaque instant, chaque interaction devient une occasion d’appliquer les principes de la créativité. » Certains la développent de façon limitée dans un domaine précis, par exemple dans le développement de nouveaux programmes informatiques, mais sont incapables de généraliser le processus. C’est bien dommage et c’est pourquoi Usher propose de développer une créativité réellement multidimensionnelle. Action n°3 : Listez les changements que vous voulez voir advenir dans votre vie Commencez dès maintenant à écrire. Faites une liste des changements que vous voulez concrétiser. Quelles sont les mauvaises habitudes que vous voulez laisser tomber ? Quelles sont les nouvelles routines que vous voudriez mettre en place ? Quel est le projet qui vous tient le plus à cœur et auquel vous avez toujours renoncé jusqu’ici ? Rien n’est « trop gros ». Viser haut, au départ, c’est se donner plus de chances d’obtenir des résultats intéressants. Répondez par écrit – dans votre cahier – à ces trois questions :
Quelles choses aimeriez-vous fabriquer ? Quelles habitudes aimeriez-vous changer ? Ou encore quelles relations voudriez-vous transformer ?
L’excentrique et le geek D’un côté de la créativité, vous trouvez l’excentrique : le caractère bohème, l’inspiration de génie à trois heures du matin. De l’autre côté, vous trouvez le « geek » : analytique, il quantifie, raisonne, planifie. Usher l’affirme : il faut combiner les deux. « Pour être créatif, je dois investir dans mes deux aspects : l’excentrique et le geek ». La créativité n’est pas une affaire d’élite, ni même d’abord de talent. Par contre, c’est certain, il faut avoir de la détermination et du cran. En fait, croire à l’inspiration divine et s’avouer dépourvu de talent sont des stratégies pour nous empêcher de nous mettre au travail. Usher n’en néglige pas pour autant le facteur chance : parfois, le hasard combine les efforts consentis et les talents de plus ou moins bonne manière. Il est vrai que tous ne réussissent pas, malgré les efforts et le talent réunis. Néanmoins, une chose est sûre : « La créativité en elle-même – cette capacité de générer une idée novatrice, puis de suivre jusqu’au bout les étapes du processus jusqu’à livrer de l’inédit –, on peut tous l’apprendre. » Liberté et structure, tels sont donc les deux maîtres-mots. La curiosité, l’ouverture, la folie d’un côté ; la discipline, la logique, l’effort de concrétisation de l’autre. Dans “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“, Usher le dit bien : « La liberté sans structure n’est que chaos, et de grandes idées s’envolent alors en fumée. Cela dit, la liberté d’imaginer est à la base de tout. Pour penser créativement, vous devez d’abord relancer votre imagination. » Commençons donc par la liberté ! Première partie : La liberté – Laissez courir votre imagination Si un enfant bénéficie d’un espace de liberté, en classe ou dans une salle de jeu, par exemple, il fait naturellement des choses créatives : il invente, il laisse courir son imagination. C’est instinctif. « Pour eux, c’est aussi naturel que de respirer. » Le jeu exploratoire est leur manière d’être au monde. « Nous sommes tous nés avec ce type d’imagination. Elle nous reste jusqu’à ce que les compétences organisationnelles du système scolaire chassent cette faculté. » C’est ce que révèle une expérience réalisée par une chercheuse du Massachussets Institute Of Technology (le MIT), Laura Schulz. Si vous dites à un enfant comment il faut utiliser un jouet (et ce qu’il ne faut pas en faire), alors ses capacités créatrices se verront limitées. Il ne jouera que dans le sens indiqué. En revanche, si vous laissez l’enfant explorer par lui-même les différentes facettes du jouet, il découvrira plusieurs manières de s’amuser avec l’objet. Souvent, l’apprentissage (scolaire, notamment) coupe l’enfant de sa propre curiosité et surtout de sa capacité naturelle à explorer par le jeu en édictant des règles trop strictes dès le départ. Action n°4 : Réveillez l’enfant en vous “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“ est rempli d’images, de dessins, etc. Placez des photos de vous enfant dans quelques endroits stratégiques de votre maison, de votre voiture, etc. et dans votre carnet de notes (ou dans un livre). C’est cette personne de 4 ou 5 ans que vous devrez retrouver, par-delà la rouille de l’âge adulte. Un rouage de la machine La Révolution industrielle du XIXe siècle a instauré à grande échelle la pensée linéaire. Les chaînes de production, les usines des villes ne sont pas comme les champs de la campagne. La mécanisation a fait de nous des machines humaines exerçant une tâche répétitive. Exit la pensée, le sentiment d’accomplissement, l’imagination. Adam Smith, le célèbre économiste, le disait déjà à la même époque. On éduque les enfants en vue de leur future vie à l’usine, et d’un autre côté l’école devient elle-même une sorte d’usine. On cherche de la main-d’œuvre docile et efficace. Pour cela, on crée un système scolaire adapté, au sein duquel la créativité doit disparaître. L’enfant doit rester calme, assis à son pupitre, toute la semaine. Il en va de même pour le secteur privé aujourd’hui. Avec la Révolution industrielle, c’est la normalisation des espaces de travail qui a vu le jour ; toutes ces institutions - école, usine, entreprise - se sont formées sur le même modèle de la productivité. Nous en sommes venus à penser de cette façon également. La pensée linéaire C’est ce que Usher nomme la pensée linéaire. C’est la méthodologie dominante : celle qui prône d’aller le plus rapidement du point A au point B, c’est-à-dire en suivant une ligne droite. Surtout, pas de déviation ! C’est ici que s’instille la mort de la créativité et de l’imagination, car la ligne droite (la normalisation) efface les autres possibilités, c’est-à-dire la pluralité des options possibles. C’est aussi une pensée qui privilégie le copiage à l’identique : mieux vaut copier ce qui fonctionne bien, on gagne du temps et de l’argent. On ne se perd pas dans les nouvelles tentatives. Et de fait, « nous aimons les schémas répétitifs », affirme Usher. Nous aimons les routines, le conformisme. « Les humains sont des êtres routiniers et, ajoute-t-il, il est tout à fait naturel de vouloir se réfugier dans la sécurité des routines. Mais pour être créatif, il faut aller à contre-courant de notre nature et nous extraire de ces patterns. » Cela exige une aptitude à l’observation et au décentrement, qui nous permet de saisir ces autres possibilités, ces autres schémas qu’on ne perçoit pas au premier abord. Bref, « Osez chambouler vos habitudes ! », clame l’auteur. Action n°5 : Bousculez vos habitudes Dans “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“, Usher donne le conseil suivant : « Exercez-vous à briser vos habitudes. Commencez par les petites choses. » Quelques exercices sont proposés : simples, mais difficiles à appliquer, tant les routines et les schémas répétitifs sont bien ancrés en nous. Voici la liste des petites choses à faire autrement au quotidien :
Préparez le café d’une autre façon ; Manger votre dîner dans un nouveau restaurant ; Choisissez un plat différent au menu ; Optez pour un trajet inhabituel pour vous rendre au travail ; Assoyez-vous auprès d’une nouvelle personne dans une réunion ; Dormez de l’autre côté du lit ; Portez les chaussures originales que vous laissiez de côté ; Lisez des romans/des essais/de la poésie ; Si vous faites du yoga, essayez le kick-boxing pour changer ; Si vous faites plutôt du kick-boxing, essayez la méditation.
L’amour des règles Nous aimons les règles. Comme les habitudes, les règles encadrent nos actions. C’est pourquoi nous aimons les suivre : elles nous rassurent. Des milliers de petites règles au jour le jour nous mobilisent ; des centaines de conventions implicites qui sont littéralement ancrés en nous et que nous ne remettons jamais en question. Encore une fois, celles-ci nous assurent des résultats fiables et nous les désirons pour cette raison même. « Dans le monde réel, nous voulons et requérons des résultats prévisibles. » Nous voulons que la voiture s’arrête au feu rouge pour que vous puissiez traverser tranquillement. Les règles assurent un certain degré de certitude : nous pouvons savoir que les membres d’une même société vont probablement agir de telle ou telle façon dans telle ou telle circonstance. Accueillir l’imprévisible : passer le quatrième mur La créativité invite à sortir des règles comme des habitudes, parce que ce qu’on cherche en activant la créativité, ce n’est pas le résultat fiable, le résultat ordinaire, mais bien le résultat instable et extraordinaire. « Pour être créatif, il faut accueillir l’imprévisible. Il faut outrepasser les règles. » Le quatrième mur est le mur imaginaire qui sépare, dans un théâtre, les acteurs du public. Il se situe à la limite de la scène. Les metteurs en scène respectent généralement la règle voulant que les acteurs ne passent pas outre ce quatrième mur. D’un autre côté, le public doit demeurer de l’autre côté de l’univers imaginaire des acteurs sur scène. Ils observent tous la scène dans une situation similaire : tous assis, sans obstacle gênant leur vue. Usher aime passer ce mur et en montre l’exemple dans “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“ : « À chacun de mes spectacles ou des exposés - que ce soit devant 400 ou 40 000 personnes -, j’essaie toujours de traverser le quatrième mur, pour une raison bien simple : cela change automatiquement la relation avec le public et, du coup, on multiplie les possibilités. » Quelle est la conséquence de cette violation de la règle du quatrième mur ? « Le niveau de risque s’élève ». La distance entre le public et l’acteur (ou les acteurs) s’abolit et tout peut arriver. Le public peut réagir de façon imprévue, tant négative que positive. Le plus souvent, cela vaut vraiment le coup. Oser la pensée courbe La pensée courbe s’oppose à l’idée de ligne droite. En fait, à bien y regarder, rien ne va tout à fait droit. Surtout, la créativité n’a que faire de l’efficacité. « Elle serpente, zigzague au coin de la rue et déambule dans des ruelles désertes. » Suivre les courbes, c’est se laisser aller à ce qui peut arriver, peu importe où ça nous mène. « C’est dans ces courbes que la créativité se manifeste. » C’est suivre son rêve, même s’il ne nous fait pas gagner d’argent, par exemple. Il faut donc être capable d’avoir un but (le rêve que l’on a), mais tout en cherchant, sans certitude, comment concrétiser notre vision. Dans la réalité, lorsque nous nous engageons dans un projet, 1001 rebondissements inattendus ont lieu. Aujourd’hui, les nouvelles entreprises apprennent de ces expériences. Elles ne planifient plus l’ensemble du projet comme le faisaient les firmes il y a quelques années encore. Le fonctionnement des start-ups Les start-ups et la culture nouvelle de l’entreprise prennent en compte l’imprévu, et modifient le plan de départ à partir de ce qui survient : « Chacun a un plan, jusqu’à ce qu’il se prenne un coup sur la gueule. » Aujourd’hui, et notamment sous l’influence de l’expansion d’internet, les choses changent au niveau de la planification des projets d’entreprise. Usher résume ce nouveau processus en six étapes :
Une idée d’entreprise prend forme ; On construit un produit minimal viable (PMV), soit la plus petite version possible qui puisse mettre l’idée à l’épreuve de façon viable (les caractéristiques minimales) ; On va dans le monde et on teste le PMV auprès de clients, pour observer le fonctionnement du produit et les réactions des gens, et on recueille des commentaires ; À partir des commentaires, on met rapidement en œuvre de nouvelles versions et on propose vite de nouvelles caractéristiques, de nouvelles options ; Si ça fonctionne, que l’intérêt et la rétention de la clientèle augmente et qu’elle est fidèle au produit, on continue ; Si ça ne fonctionne pas, il est temps de se retourner et de radicalement changer de direction.
Reid Hoffman, de LinkedIn, considère que « Si vous n’êtes pas gêné par la première version de votre produit, c’est que vous l’avez lancé trop tard. » Tout l’intérêt de cette démarche est résumé par ces deux phrases de Usher : « On visualise la destination, mais elle n’est pas immuable. Les découvertes réalisées en cours de route ont une influence énorme sur le parcours. » Instagram, PayPal, YouTube, Twitter : voilà quelques exemples de ces nouvelles entreprises à succès qui ont su suivre la pensée courbe ! Cette autre façon d’agir est le ferment d’une autre révolution industrielle. Si la créativité est un luxe pour les anciennes entreprises pratiquant la pensée linéaire, elle est un investissement très rentable pour les nouvelles entreprises. L’exemple de Google Dans “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“, Usher utilise aussi l’exemple de Google, où un employé a le droit de consacrer jusqu’à 20 % de son temps de travail au développement de projets qui lui paraissent porteurs. Chaque employé peut ainsi explorer des pistes nouvelles et les proposer à son employeur. Gmail, Google News, Google Talk et AdSense sont issus de ce type de projets parallèles. Bien en avance sur son temps, l’entreprise 3M, par exemple, faisait déjà cela depuis bien longtemps. 3M est une entreprise états-unienne qui fabrique 55 000 produits différents et en lance plus de 1000 nouveaux par an. Elle est particulièrement connue pour ses célèbres produits « collants » : le scotch et les post-it ! Comme le prouvent ces exemples, cette mise en pratique de la créativité est non seulement possible dans les petites structures, mais aussi à grande échelle. Le contraste avec les anciennes entreprises : l’exemple d’EMI Pour exposer le contraste entre un monde et l’autre, Usher prend l’exemple de sa firme de disques : EMI. Avec l’arrivée d’internet, celle-ci a vu son chiffre d’affaires se réduire drastiquement, ce qui a entraîné des licenciements. EMI était incapable de réagir de façon appropriée. Usher analyse cette sclérose à partir de la culture d’entreprise historique de la firme et des routines qu’elle avait emmagasiné depuis plusieurs décennies. EMI avait fondé ses affaires sur un modèle de rareté : les disques, puis les CD donnaient une valeur à la musique que le téléchargement instantané lui faisait perdre. EMI - qui fondait sa richesse sur la vente de disques - a été foudroyée. Elle devait se transformer rapidement, et elle n’a pas réussi en raison de l’inertie due à la pensée linéaire qu’elle pratiquait tout au long de ces années. Action n°6 : Investissez dans la pensée courbe Pour les entreprises, Usher tire une leçon de cet exemple : « À l’heure d’Internet, alors que tout bouge tellement plus vite, il faut intégrer l’innovation et la créativité à la culture de l’entreprise. C’est un projet à long terme. Il faut apprendre la créativité et lentement l’introduire dans son ADN […] La créativité n’est pas ni un luxe ni un risque. C’est une véritable nécessité. » Penchez-vous sur votre propre relation à la créativité. Pour vous :
Le temps consacré à la créativité est-il un investissement ou une dépense ? Comment votre domaine a-t-il été touché par la révolution Internet ? Quels changements spécifiques avez-vous constatés au cours des cinq dernières années ?
Répondre à ces questions vous permettra d’évaluer le coût de votre investissement dans la pensée courbe. La demi-heure créative Dans “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“, Usher veut nous faire prendre conscience de l’importance de consacrer du temps à notre imagination. Pour ce faire, il prend un exemple parlant. Son amie Shelly est rédactrice pour des magazines et internet. Son travail est relativement routinier. « Tous les matins, Shelly se lève à 6 heures, prépare le café, consacre une demi-heure à ses courriels et aux nouvelles, puis se lance dans l’écriture. Chaque journée se déroule d’une façon plutôt identique, répartie entre l’écriture, la recherche, les entrevues, les échanges avec les éditeurs, la comptabilité et la facturation. À la fin de la journée, lorsqu’elle referme son ordinateur vers 18 heures, Shelly est vidée et épuisée. » Quand ils se voient, Usher lui donne le conseil suivant. « Shelly, fais une expérience : essaie de consacrer aux idées la première demi-heure de chaque journée - avant les courriels, avant les nouvelles, avant Facebook, avant ton écriture. Utilise cette période pour générer des idées afin de développer et de modifier ton activité, des façons créatives de descendre du manège. Investis ce temps dans toi-même. » La réaction normale est la suivante - c’est celle de Shelly également : « J’ai trop de travail, je ne peux pas ». Usher montre que la routine n’est pas opposée à la créativité : en fait, il est possible de faire de la créativité une routine ! « Développer une routine, un rituel, est essentiel pour garder votre créativité en mouvement ». Certains préféreront prendre du temps pour eux le matin, alors que d’autres préféreront se libérer du temps l’après-midi. Observez-vous : quand êtes-vous « réveillé », quand êtes-vous le plus ouvert à ce côté créatif ? Une fois ce créneau identifié, réservez cette période et créez un rituel qui vous permettra de laisser libre cours à votre imagination. La conclusion de Usher est la suivante : « La créativité est un investissement, par définition risqué et sans aucune garantie. La seule certitude, c’est que si vous n’investissez pas dans votre imagination, vous ne deviendrez pas plus créatif. » Action n°7 : Développez l’habitude de la demi-heure créative Dans “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“, Usher ne cesse pas d’insister sur ce point : le génie, la créativité ne sont pas des dons innés. Il y a là un travail et un entraînement. « Les artistes le savent d’expérience ! Un talent à première vue miraculeux repose en réalité sur d’innombrables heures d’étude et une motivation sans fin. Le talent compte, mais le travail, c’est ce qui donne corps à vos idées. » Nul artiste, nul entrepreneur, nulle personne dite « de talent » n’a été reconnue sans avoir consenti à un grand effort pour entraîner, développer ce talent. On peut résumer la proposition de Usher par la progression suivante :
Observez le moment de la journée où vous êtes particulièrement actif et éveillé ; Créez un rituel créatif d’une demi-heure au sein de ce moment ; Consignez par écrit les jours où vous accomplissez cette demi-heure ; Notez l’heure, puis évaluez rapidement la séance sur une échelle de 1 à 10 (naze – génie) ; Découvrez le moment très précis où vous êtes le plus imaginatif et le plus concentré, au cours de la demi-heure ; Ne le lâchez plus !
Le prétexte du temps et du lieu Usher met en garde contre une forme courante et pernicieuse de procrastination : vouloir que tout soit parfait avant de commencer. Le rêve d’un superbe atelier ou d’un bureau idéalement organisé, bref d’un espace plus agréable que celui dont on dispose ; la chimère de disposer de plus de temps aussi, voire d’un temps infini pour penser, se laisser aller… Mais la procrastination concerne aussi l’aspiration à agir avec d’autres, au sein d’une communauté, la volonté d’être déjà reconnu avant même d’avoir commencé… Usher nous prévient : pour être créatif, Il faut d’abord retomber sur terre. « La réalité de la vie créative, c’est qu’il n’y a jamais assez de temps ni d’espace, et que les conditions ne sont jamais parfaites. Notre vie est toujours tissée de tâches interminables qui nous accaparent et nous séparent de ce à quoi nous devrions nous consacrer. » C’est dans les interstices de cette vie débordante que nous devons apprendre à créer. C’est peut-être dans la solitude aussi que nous devons commencer. La tentation de s’égarer est constante (entre les tweets, les posts, les mails, etc.). Respirez : rien ne se passera si vous ratez ce message ou si vous avez moins de succès que prévu avec celui que vous venez de publier. Respirez et laissez cela de côté un instant. Puis commencez, tout doucement, simplement, à entraîner votre muscle créatif. Commencez à rêver à des éléphants ! Vous aurez peut-être l’air d’un fou ou d’une folle, pour un temps : mais vous le savez bien, la frontière est mince entre le fou et le génie. « Vous devez oser un peu de folie si vous espérez échapper à la force gravitationnelle de l’ordinaire. » Le désir brûlant de faire quelque chose, de créer, vous tiraille-t-il ? Sentez-vous le besoin d’aller en ce sens, quitte à sortir du cadre ? Alors défaites-vous aussi de l’idée de recevoir une « marmite d’or » à la fin du mois. Rien de moins sûr qu’un succès financier, mais c’est le prix à payer pour votre passion. Autrement dit, accepter l’expérience de la créativité, c’est accepter de vivre une vie « expérimentale ». Peut-être pas constamment, mais au moins de temps à autre. « La capacité d’envoyer temporairement notre imagination aux limites du connu nous ouvre l’esprit à tout un monde de possibilités. » C’est ce que à quoi nous invite “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“. Action n°8 : Exposez-vous « Il est temps de quitter le nid, proclame Usher. Pour mettre en mouvement votre imagination, vous devez vous exposer à des idées, à des gens et à des lieux différents. » Baladez-vous, « promenez votre cerveau ». Des événements auxquels vous n’êtes jamais allés ? Allez-y ! Et agissez de manière disciplinée. Dans les quatre prochaines semaines, trouvez quatre lieux à visiter/quatre choses ou personnes à voir, écouter, goûter. Cet exercice amplifie le précédent en vous invitant à sortir encore un peu plus de votre zone de confort. Notez ce que vous allez faire chaque semaine, ainsi que le résultat de vos pérégrinations :
Semaine 1 : Semaine 2 : Semaine 3 : Semaine 4 :
Si vous en sentez le besoin, poursuivez la prise de notes et la planification au-delà d’un mois, jusqu’à ce que cet exercice soit devenu une nouvelle habitude. Se distinguer Se distinguer, c’est chercher à se démarquer par rapport à la masse des choses banales. À l’heure où Internet abonde des œuvres plus ou moins réussies de chacun, trouver sa voie originale n’est pas aisé, mais c’est aussi devenu un puissant impératif. « Votre capacité de faire contraste, c’est ce qui vous distingue du peloton et vous permet de vous élever au-dessus de la mer infinie de créativité qui nous inonde tous les jours. » Pour se distinguer, il faut une bonne idée. Lorsqu’on laisse courir son imagination, inévitablement de gros éléphants roses arrivent à la charge : ce sont les idées folles, détachées du réel. Qu’en faire ? Les renvoyer dans la jungle ? Non ! Vous pouvez aussi leur accorder une minute. Nous sommes trop habitués à penser efficacité et réalisme. Pourtant, une idée folle peut devenir une idée intéressante et – finalement – une idée réaliste. « Laissez courir votre imagination sans retenue. Laissez les éléphants roses en liberté et voyez où ils vous mènent » affirme Usher dans “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“. D’ailleurs, mieux vaut rêver en grand - type éléphant rose - que de rêver trop petit et trop « faisable » dès le départ. En cas de demi-échec, vous aurez réussi davantage en rêvant grand qu’en rêvant petit. Mais pour transformer une idée folle en quelque chose d’autre, il vous faudra « embarquer » des gens avec vous. Vous avez une idée, mais il faut qu’elle devienne aussi l’idée – ou le désir – d’un autre. Vous devez le convaincre de vous aider, peut-être parce que vous-même n’avez pas la compétence qu’il possède et dont vous avez besoin pour rendre votre idée folle progressivement réalisable. Allez voir cette personne, exposez-lui votre idée, peut-être que lui aussi voudra voir ce qui arriverait si vous la réalisiez ! Peu à peu, vous embarquez plus de monde. Finalement, ce n’est plus vous, mais les autres qui veulent voir ce qui se passera si… vous réalisez votre idée folle. Autrement dit, vous avez réussi à créer de l’intérêt autour de votre idée et c’est grâce à cet intérêt que celle-ci peut devenir réelle. Pour parvenir à cela, vous ne devez pas juger directement votre idée. Vous devez simplement vous demander « ce que ça donnerait ». C’est une expérience à tenter, la valeur intrinsèque (est-ce une bonne ou une mauvaise idée, etc.) de votre idée peut attendre. « Parfois vous menez les idées, et parfois les idées vous mènent. Elles vous entraînent toujours là où vous ne vous y attendiez pas. » Action n°9 : Écrivez vos éléphants roses Repensez aux idées folles que vous avez eues au cours de votre vie - ou inventez-en de nouvelles. Des idées trop ambitieuses, compliquées ; écrivez-en quelques-unes sur une feuille de papier ou dans votre smartphone.
Éléphant rose/Idée folle 1 : Éléphant rose 2 : Éléphant rose 3 : Etc.
Les passagers de l’ombre : la résistance et la peur Pas toujours facile de se laisser porter par l’imagination et d’oser affronter les obstacles qui se dressent face au processus créatif. « Elle se glisse en douceur, cette voix dans ma tête, le petit doute qui grandit tout au long de la nuit. C’est une constante que je repousse tous les jours, de peur qu’elle m’envahisse. » C’est une autre habitude à prendre : contrôler ces « passagers de l’ombre » qui nuisent à la créativité. Peur et résistance proviennent de notre tendance naturelle à neutraliser le risque et la douleur. Comme la créativité entraîne des risques et des émotions parfois douloureuses, les voix intérieures de la peur et de la résistance se font donc aussi plus fortes. Ces voix vous parlent d’échec, de honte ; elles cherchent à vous ramener dans votre zone de confort, auprès de celles et ceux qui vous ont déjà accepté. Le créateur doit vaincre ces voix et se frayer un chemin à l’extérieur. Les amis et la famille sont bien intentionnés, mais ils ont une tendance conservatrice, c’est-à-dire qu’ils préfèrent souvent vous voir faire ce que vous faites déjà, ce pourquoi vous avez déjà démontré des aptitudes. Lorsque vous leur racontez votre tout nouveau projet (ou votre éléphant rose), ils auront la fâcheuse, mais bien naturelle tendance à attiser vos doutes (parce qu’ils en ont). Ainsi, ils augmentent la difficulté ; ils créent une montagne devant vous avant même que vous ayez commencé quoi que ce soit. Dans “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“, Usher donne ce conseil que je trouve particulièrement judicieux : « Mettre en marche un nouveau projet créatif est déjà suffisamment difficile sans que le doute des autres joue contre vous. Simplifiez-vous la vie : n’en parlez à personne. Pendant cette période où vos idées sont encore toutes jeunes, traitez-les comme un trésor précieux auquel il faut du temps pour grandir, se développer et se transformer. Plus tard, vous aurez bien assez de temps pour parler, discuter, et défendre vos idées. Bien assez. » Ce conseil ne doit pas être opposé à cet autre, lié à la procrastination : si vous voulez vous assurez de faire quelque chose « pour de vrai », parlez-en autour de vous. La pression sociale vous « obligera » à réaliser ce que vous avez dit. Dans un cas, l’idée est jeune et vous voulez la protéger du doute destructeur. Dans l’autre cas, l’idée est déjà plus mature - vous êtes en train de la mettre en œuvre - et en parler autour de vous peut renforcer votre motivation à aller jusqu’au bout du processus. Le monstre Autre danger : le monstre. C’est celui qui, dans un groupe, agit comme un loup à l'affût de sa proie. Dès que quelqu’un a dit quelque chose de neuf, a exprimé une idée, il saute dessus pour la démembrer. Chacun de nous peut devenir le monstre - peut « monstrer », dit Usher - quelqu’un d’autre. Cette attitude est diablement négative ; elle chasse les éléphants roses et tue l’imagination. Si vous êtes un monstre, ce n’est pas grave, mais c’est que vous avez des difficultés à écouter. Vous ratez tout ce que proposent les autres, parce que vous êtes trop focalisé sur vous-même. Apprenez à écouter, à entendre, cela aidera les autres et - qui sait-– vous donnera peut-être de nouvelles idées ! D’ailleurs, celui qui a la voix la plus forte n’est pas obligatoirement celui qui a la meilleure idée. « Il est précieux d’écouter et de donner aux idées une chance d’exister et de germer. » Dans un groupe, il faut tenter l’équilibre entre les extrovertis (qui devront retenir quelque peu leur envie de parler) et les introvertis (qui devront faire l’effort de s’exposer). « Les idées peuvent provenir de toutes sortes d’endroits. Donnez aux éléphants roses de chacun un peu d’espace pour courir. » La souris Selon Suzan Cain, autrice de La Force des discrets, les introvertis ont leurs propres exigences pour se sentir à l’aise et donner le meilleur d’eux-mêmes. Selon elle, « ils préfèrent réserver leur énergie à leurs amis proches, à leurs collègues et à leur famille. Ils écoutent plus qu’ils ne parlent, réfléchissent avant d’intervenir, et ont souvent l’impression de s’exprimer plus librement par écrit. Ils n’aiment généralement pas le conflit. Souvent, ils détestent les conversations futiles et recherchent les discussions profondes. » Les introvertis ont une capacité d’écoute, un sens de l’empathie plus développé ; ils peuvent aussi plus facilement synthétiser les différentes propositions qui les entourent, ils ont une vision plus globale d’une situation. Il n’y a là rien à changer. Chacun - introverti et extroverti - peut agir à sa façon, qui contient un pouvoir créatif. L’enjeu consiste surtout à éviter l’abus. Dans le cas de l’extroverti, devenir un monstre. Dans celui de l’introverti, devenir une petite souris, pris d’une « timidité douloureuse et pétrifiante ». La souris voit sa créativité pétrifiée par peur de l’autre, du jugement. Or la créativité se moque des conditions parfaites et du jugement. Si le monstre a besoin d’apprendre à écouter, la souris qui veut déverrouiller sa créativité aura besoin d’apprendre à crier. Action n°10 : Connaissez-vous (plutôt monstre ou souris ?) “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“ vous propose cette échelle de graduation : à un bout, la souris, à l’autre, le monstre. Évaluez-vous. Si vous êtes un(e) introverti(e) qui aime écrire seul(e) et que vous avez écrit un roman, que faire ensuite ? Laisser faire tout le travail à l’éditeur ? Vous auto-éditer ? Dans les deux cas, vous devez apprendre à serrer des mains, à convaincre votre auditoire, à faire éventuellement des conférences, etc. Si vous souhaitez que votre message soit entendu - que votre livre soit lu -, il sera souvent insuffisant de le penser et de l’écrire : il faudra lutter contre des monstres et crier au monde que vous existez. Adapter son corps : Les positions dominantes Il existe des poses corporelles qui indiquent le pouvoir intérieur, la force et la confiance en soi. Le langage du corps dit quelque chose de vous, mais plus encore. Il peut vous transformer. L’équation proposée par Amy Cuddy est la suivante : « Notre corps change notre esprit, notre esprit peut changer notre comportement, et notre comportement peut changer nos résultats. » Prenez une pose victorieuse, une pose d’assurance, une pose où vous démontrez de la force. Cela peut transformer votre image de vous-même et même jusqu’à votre chimie cérébrale. Vous ne paraissez pas seulement plus confiant, vous le devenez. Est-ce que ça marche « vraiment » ? Eh bien, testez, mettez-vous en condition, ressentez ce qui se passe ! Bref, jugez-en par vous-même. Action n°11 : Prenez la posture de pouvoir Lors de votre prochain rendez-vous stressant (repas, conférence, quoi que ce soit), allez dans un endroit calme et isolé, et prenez la pose suivante : bras tendus ou légèrement fléchis vers le haut, le corps droit et le buste légèrement en avant. Une posture d’affirmation et d’accueil. Tenez la position deux minutes. Consignez vos résultats ensuite ;
Avez-vous mieux géré le moment stressant ? Vous êtes-vous senti(e) plus à l’aise durant l’événement ?
Refaites l’expérience en notant les progrès réalisés. Deuxième partie : La structure La deuxième partie de “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“ s’intitule sobrement « La structure ». C’est le contrepoint obligatoire à la liberté. Spontanément, l’action créative (dans les arts notamment) est entourée d’une certaine magie. Nul besoin de penser à la créativité ; elle déborde et vous en profitez ! Toutefois, lorsque vous vous mettez à comparer les pratiques des entrepreneurs avec les pratiques artistiques, ou encore d’autres pratiques, comme le fait Usher, vous commencez à voir des différences, certes, mais surtout des similitudes. Bref vous commencez à comprendre – et donc à démythifier aussi – le processus créateur. Vous perdez peut-être en naïveté mais vous gagnez en maîtrise. Vous apprenez de vous-même et vous pouvez, peu à peu, apprendre à d’autres à agir de manière créative. Bref, la créativité devient une discipline qui requiert un apprentissage. Cet apprentissage permet de contrôler l’inspiration en vue d’un résultat. Car il est bien beau de commencer et d’avoir des tas d’idées, mais il faut aussi terminer son projet et/ou livrer l’œuvre promise (à soi-même et/ou aux autres). Il faut aussi pouvoir répéter l’opération, lorsqu’on a un nouveau projet en tête. La structure vient donc en renfort de la liberté. « Aucune structure unique ne fonctionne pour tout le monde. Mais pour chacun, il y a une structure qui fonctionne. » Usher propose quant à lui une formule en 11 étapes :
Curiosité Intérêt Exploration Idées Compilation Classement Filtration Expérimentation Choc des idées Travail Livraison
C’est la formule-clé de “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“. Malgré les apparences, le processus est sans fin dans la mesure où la livraison amène à libérer de la curiosité pour autre chose – et donc à recommencer le cycle. Action n°12 : Remplissez les pages blanches Pour vaincre l’angoisse de la page blanche, chaque jour, tentez de remplir une page blanche de votre carnet à idées. Ne laissez pas les éléphants roses mourir sur votre feuille de papier. Ne cherchez pas la qualité, ni le style, cherchez simplement à noter le plus d’idées secondaires possibles. Vous les classerez ensuite. « La manière la plus facile de vaincre le vide au début d’un projet, c’est de se mettre à remplir de l’espace. Ne pensez pas. Mettez-vous au travail, c’est tout. Générer du contenu. Il n’a pas à être bon, car au début, tout ce qu’on veut, c’est du volume. Vous êtes la grande surface de la créativité. Oubliez la qualité. Vous devez remplir les allées avec des choses. » Le but est simplement d’engendrer l’élan qui vous mettra en mouvement ; peu importe si la moitié (ou bien plus) de tout ce qui a été produit finit dans la corbeille. Faire des étincelles La vision périphérique, 360 degrés de l’enfant se spécialise peu à peu ; adulte, notre vision est spécialisée, réduite à un domaine d’activités. Il y a des avantages dans les deux, mais pour la créativité, il faut pouvoir redevenir enfant : curieux et en apprentissage. Comme c’est le processus qui compte, choisissez un thème d’étude ou d’expérimentation, peu importe lequel, et lancez-vous. Frottez l’allumette, cela signifie déclencher à nouveau le feu de la curiosité et de l’apprentissage. Laissez ce nouveau monde s’ouvrir à vous en défaisant vos œillères de spécialiste. Explorer de nouvelles disciplines change la perception du monde. Elle l’enrichit. « Posséder plusieurs lentilles, voilà ce qui compte pour envisager nos problèmes sous différents angles et différents points de vue, et pour trouver des solutions nouvelles et novatrices. » Chaque discipline, mais aussi chaque individu, propose un focale, une perspective différente, qui est déterminée par ses propres intérêts. Générer des idées Pour apprendre, il y a certes l’université et les études officielles. C’est très bien et ça convient particulièrement à certaines compétences et à certains métiers. Mais il existe une foule d’autres façons d’apprendre. Par exemple, construire un « accélérateur d’idées » ! À condition de résister aux photos de chats et aux successions interminables de posts sur Facebook, Internet peut être cet accélérateur d’idées. Les blogs (le traducteur utilise l’écriture « blogue » dans le livre) sont de puissants accélérateurs de pensée et d’idées pour apprendre de nouvelles choses. En réunissant vos différentes sources, vous faites apparaître une véritable « rivière d’idées » qui peut vous porter loin. C’est cela l’accélérateur d’idées. Mettre en réseaux les blogs ou les personnes qui vous intéressent, qui vous apportent un éclairage neuf. “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“ conseille d’utiliser des agrégateurs de fils RSS. Ils vous permettent de regrouper les contenus de vos blogueurs préférés en fonction de dossiers que vous aurez vous-même constitués. L’agrégation des flux vous présente le titre de chaque article, ainsi que le premier paragraphe, ce qui facilite la recherche. Par ailleurs, cela vous permet de « sortir » de la distraction liée à internet : vous ne récupérez que ce qui est pertinent. Vive les flux RSS ! Ils n’ont rien de vieillot. Action n°13 : Créez votre accélérateur d’idées Sélectionnez un blogueur dans un domaine qui vous intéresse et créez un flux RSS. Chaque semaine, ajoutez une source. Vous lirez de plus en plus sur le sujet qui vous occupe. Votre accélérateur d’idées pourrait ressembler à ceci (à compléter bien sûr).
Classer L’écriture et la lecture vous permettent de faire affluer vos idées. Mais pour qu’elles « prennent », pour qu’elles s’implantent en vous, il n’y a pas de miracle : il faut prendre des notes et les classer - les idées des autres aussi bien que les vôtres. Dans “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“, Usher nous rassure : Piller, arnaquer, voler le bien des autres, est-ce cela la création ? « Nous absorbons, volons et pillons - ne reculant devant rien pour nourrir notre créativité. » La pensée germe sur le compost des lectures et des emprunts. Cela, c’est du remix, de la transformation, de la recherche de nouvelles formes à partir de ce qui existe déjà. On ne crée pas à partir de rien. Action n°14 : Optez pour un système de classement mobile
Quel classement choisir ? Stylo et papier ? Le cahier est toujours dans l’air du temps. Un cahier par projet (ou par album à composer, etc.), par exemple, est toujours une formule gagnante. Une application ? Il en existe tant qu’il est difficile d’en nommer une seule. Le plus important est de trouver celle qui fonctionne pour vous, qui vous met à l’aise, et qui peut être appliquée tous les jours. Mettez par écrit des idées pour pouvoir y recourir le moment venu. Entre l’art et le commerce « Au pays de la créativité, une lutte fait rage entre les forces de l’art et celles du commerce. » Le débat est vieux, en effet, qui oppose ceux que Usher appelle les « créateurs artistiques » et les « créateurs grand public ». Le premier produit une œuvre en fonction de lui-même, de ses aspirations essentielles, et refuse la déformation liée à l’aspect commercial. Le second, au contraire, construit son produit à partir du marché lui-même ; c’est dans la confrontation avec les commentaires, les études de marchés, etc. qu’il compose son produit final. La plupart d’entre nous navigue entre les deux. Il s’agit d’une position que l’on peut modifier et qui relève donc d’un choix. Où placez-vous votre intention dans tel projet créatif ? Agissez avec la claire conscience que vous penchez dans un sens ou dans un autre et assumez-le. Vous pouvez aussi tenter de changer le curseur. Rien ne vous oblige à être tout le temps d’un côté ou de l’autre. Bien sûr, cela peut requérir du travail, mais ce n’est pas impossible. Action n°15 : Analysez votre intention créative Pensez-y, aujourd’hui il faut être capable de s’exposer peut-être plus que jamais. « Dans un monde où chacun est un écrivain et un penseur, un entrepreneur du Web et un producteur vidéo, la protection de vos idées est bien moins importante que votre capacité de les mettre en œuvre. »
Où vous situez-vous actuellement ? Où voudriez-vous être ?
Filtrer Être curieux et apprendre pour générer de nouvelles idées, c’est bien. Classer, c’est super. Filtrer, c’est indispensable. Comme vous laissez venir à vous le flux des idées, il vous faudra les trier ensuite, car c’est un fait : toutes les idées ne sont pas géniales. Certaines, lorsque vous les relirez ou les écouterez à nouveau, ne donneront finalement rien, ne vous inspireront plus. L’auteur de “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“ donne de bons conseils à ce sujet. Dans un premier temps, vous conserverez toutes les idées (dans votre cahier, etc.). Ensuite, une fois par semaine par exemple, vous y reviendrez et vous ferez le tri. Les idées qui auront été « promues » par vous, c’est-à-dire que vous aurez décidé de garder, vous allez en prendre particulièrement soin. Les autres, vous pourrez tout simplement les jeter ou éventuellement les conserver dans un dossier spécifique (déchets, idées rejetées, etc.). Bref, apprenez à être un « bon filtre ». Apprenez à savoir ce qui génère en vous de bonnes sensations, qui font (re)jaillir l’étincelle en vous quand vous vous penchez à nouveau dessus. Ce sont ces idées-là qui comptent. Cela implique l’acquisition d’un goût particulier. « Mon rôle, dit Usher, est de savoir ce que j’aime ou pas, de pouvoir déceler rapidement ce qu’il faut garder ou rejeter. » Action n°16 : Soignez votre système de filtration Après chaque semaine, reprenez votre travail et évaluez-le. Quelles sont les meilleures idées ? Pour celles que vous retenez, créez une sous-section ou un nouveau dossier – ou un nouveau cahier – et préparez-vous à en faire une idée à concrétiser.
Expérimenter « À mesure que vous compilez et filtrez des idées, vous les soumettez à des expériences. C’est comme frapper des pierres les unes contre les autres, en cherchant celles qui déclenchent des étincelles. » Tester des assemblages pour voir lesquels fonctionnent : c’est l’une des grandes activités du créateur. Vous devez constamment faire face à vos doutes ou, si vous travaillez en groupe, à la personnalité de vos collaborateurs ; il y a aussi des éléments physiques (un ordinateur qui tombe en panne ou qui se remet à fonctionner) qui vous laissent tomber ou vous soutiennent. Bref, il y a mille et une choses, mille idées différentes à agencer et à organiser : « Mille éléments à filtrer et à fusionner, puis à séparer de nouveau. » De petits tests en petits tests, de petits résultats en résultats (un assemblage réussi), votre projet évolue, votre œuvre prend forme. C’est alors seulement que peuvent intervenir ces moments de découverte auxquels on réduit souvent l’activité créatrice. Les moments de révélation ou de découverte sont toujours surprenants ; ils émergent du travail antérieur de façon inattendue. Ce sont eux qui procurent la joie et qui justifient les efforts consentis. Le choc des idées Le choc des idées produit ces étincelles. Dans “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“, Usher prend l’exemple d’une chanson qu’il a composée et qui a totalisé pas moins de 10 millions de vues sur YouTube, en plus d’être bien classée dans les charts au Canada et en Europe (la chanson Black Black heart). L’envie de reproduire un son de basse proche d’une autre chanson (Stan, d’Eminem), une mélodie grattée sur un bout de papier, l’intervention d’un ami travaillant sur une musique d’opéra, et l’assemblage prend forme. « Et tout ça a commencé par une seule idée soudaine. Un seul flash. Mais rien de cela, aucune partie de toute cette histoire ne serait arrivée si, quand j’ai eu l’idée initiale de mélodie, j’avais choisi de me retourner et de rendormir dans ma couchette, au lieu de l’écrire. Classer ces idées, c’est la clé qui m’a permis d’y accéder plus tard. » Le travail Encore une fois, Usher y insiste : il n’y a pas de génie sans travail, sans effort. Cette part de la création, beaucoup de gens y renoncent. Et c’est pourquoi ils créent peu. Mais l’idée seule ne suffit pas. « Allez-vous y rester fidèle et continuer ? Allez-vous ignorer les détracteurs et persévérer ? Allez-vous franchir tous les obstacles et vous rendre à la ligne d’arrivée ? » Telles sont les questions que vous devrez vous poser. Sans temps, sans investissement, sans travail, votre beau projet demeurera une chimère. Par ailleurs, s’arrêter en cours de route est souvent nocif. Cela permet de se reposer, certes. Mais trop longtemps, cela devient dangereux ; vous commencez à penser à autre chose de plus facile. La peur et la résistance reprennent le dessus. Vous devez engager une quantité plus grande d’énergie pour recommencer. Le mieux est encore de suivre votre élan et ne vous arrêtez pas jusqu’à ce que vous ayez terminé. Le repos bien pensé Il importe de travailler à fond, mais aussi de travailler intelligemment. Cela signifie que lorsque vous bloquez, il vaut parfois mieux laisser son inconscient respirer, prendre le temps de ne rien faire pour recharger les batteries. Une fois que la rivière d’idées se met à couler, alors vous pouvez reprendre le travail sans attendre. C’est que votre inconscient a pris le relais, discrètement mais sûrement. Pour laisser affluer les connexions imprévues, souterraines, les pauses sont de bons moyens. Vous pouvez aussi vous lever de bon matin, quand tout est encore calme autour de vous. C’est le cas de Usher. « J’écris chaque matin, parce qu’à moitié endormi, avant que le monde réel s’éveille, je peux encore accéder à mon inconscient. Je vois des idées et des correspondances qui ne me sont plus accessibles lorsque mon esprit « éveillé » prend le dessus » écrit-il dans “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“. L’infrastructure opérationnelle Le travail est une chose, l’infrastructure opérationnelle en est encore une autre. La comptabilité, la programmation, la location d’espace, le financement, etc. Tout cela soutient le travail créatif et ne peut être négligé par le créateur - au moins tant qu’il n’a pas les ressources suffisantes pour déléguer ces tâches. La vie d’artiste ressemble, de ce point de vue, à d’autres métiers. Les tâches souvent qualifiées d’ingrates (recherche de subventions, organisation de répétitions, comptabilité, réunions, etc.) prennent un temps considérable, souvent supérieur au temps de créativité considéré comme amusant. Action n°17 : N’oubliez pas l’infrastructure opérationnelle Réfléchissez d’abord à ce qu’il vous faut, puis peaufiner progressivement la liste de vos besoins. Prenez les différents critères en compte :
Le temps L’espace L’argent La comptabilité La réalisation La promotion Les collaborateurs
S’engager « Il vient un moment où vous devez assumer ce à quoi vous travailler. » Il est alors temps d’en parler à votre entourage. Vous êtes prêt à recevoir des critiques positives et négatives. Vous avez acquis de l’élan, de l’assurance. Montrer votre travail va maintenant vous servir, car vous allez pouvoir utiliser les précieuses réactions qu’a provoqué votre travail. « Votre rôle de créateur est de filtrer toute cette information et d’utiliser les éléments qui vous semblent avoir du mérite, afin de vous améliorer. » Et de rejeter les éléments qui vous semblent déplacés. « Tous les commentaires ne s’équivalent pas » : certains vous tirent vers le haut et d’autres ne sont faits que pour vous nuire. La difficulté consiste à filtrer sans être trop défensif (et donc, tout rejeter). Il vous faut aussi être humble et rechercher l’avis de personnes plus expertes que vous, plus expérimentées. Ce sont ces personnes qui peuvent vous en apprendre le plus. Ils vous aident à trouver des chemins neufs, mais aussi à défendre plus radicalement votre œuvre. Les commentaires sont capitaux, ne les sous-estimez pas. « L’ultime raison pour laquelle vous devriez vous engager publiquement envers votre créativité, c’est que cela élève l’enjeu. Les conséquences prennent de l’ampleur. » Face aux autres, le facteur ego joue : il vous oblige à vous relever, à ne pas abandonner trop vite. Seul, sans que personne ne sache ce que vous faites, il est facile d’abandonner. Une fois que vous en avez parlé autour de vous, cela se complique : vous ne voulez pas les décevoir. L’ampleur de l’échec - comme de la réussite potentielle - devient plus étendu. Ceci est un point particulièrement pertinent de “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“. Action n°18 : Décrivez votre travail et établissez un calendrier d’exécution
Souvent, vous commencez franc-battant votre projet, puis, après quelques sauts d’obstacles, vous vous fatiguez, vous vous sentez seul(e). Pour tenir le cap, Usher conseille de s’entourer d’une équipe - choisir quelques personnes spécialisées dans la discipline au sein de laquelle on veut s’introduire (la musique, l’édition, etc.) et/ou des personnes qui interviendront sur des compétences précises (le graphisme, le son, etc.) - qui soutiendra le projet par ses critiques, ses encouragements et ses propres réalisations. L’arc émotionnel Gérer ses émotions, ce n’est pas toujours facile lorsqu’on décide de lâcher son œuvre, son album, son livre, quoi que ce soit, dans le monde. Le tout est de le savoir, de l’analyser (pourquoi pas écrire ce qui se passe), de prendre éventuellement quelques jours de congés pour éviter de vous rendre insupportable auprès de vos proches. Suivre ses émotions, non seulement au moment de la remise, mais durant tout le processus créatif, est capital. Prendre des risques, s’exposer, cela vous touche personnellement. « Les créateurs doivent reconnaître que l’émotion fait partie intégrante du processus et influence largement le résultat. » Conserver une trace de ce parcours, pour pouvoir vous améliorer, est important. Pas question de devenir insensible, simplement de prendre la mesure de ce qui nous arrive. Comme Usher le résume très bien : « Si on ne documente jamais son processus émotionnel, on est à jamais destiné à le répéter, inchangé, encore et encore. En le consignant, on comprend les complexités de ses réactions, et on améliore remarquablement son parcours créatif - pour soi et pour l’entourage. » Livrer Voici l’étape finale du processus. Elle n’est pas à ignorer, ni à délaisser. « Livrer, c’est ce qui libère votre esprit et lui permet de penser à ce qui vient ensuite. » Vous voyez donc tout l’intérêt d’une livraison bien faite. Sans cela, vous restez avec des fantômes d’œuvres, jamais totalement accomplies. Parfois même, c’est le moment de l’abandon, juste avant la ligne d’arrivée. Du point de vue du geste créateur, c’est là du gaspillage. Livrer, c’est (s’autoriser à) passer à la prochaine aventure. Dans “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“, Usher raconte son expérience de livraison d’un album. Il passe un an à composer l’album (générer, classer, filtrer, combiner les idées), puis six mois environ à le mettre en forme concrètement. Puis il livre, coûte que coûte. Il laisse passer du temps sans réécouter sa production – un an environ. Et que se passe-t-il lorsqu’il réécoute ? « La vérité vraie, c’est que… J’aime parfois beaucoup, et parfois, pas tant que ça. » C’est la vie ! Mais au moins, il a généré quelque chose. Ils sont peu, ceux qui ont le don de Midas, cet antique roi Perse qui, selon la légende, changeait tout ce qu’il touchait en or. L’échec artistique ou commercial est une possibilité. L’important, c’est de savoir gérer cet échec, de passer outre le tourment, la douleur, la honte. Pour reprendre l’apprentissage. L’échec est, en fait, une chance : « Les échecs d’aujourd’hui sont souvent la base du prochain grand succès. » Une fois les émotions comprises, acceptées, passez au projet suivant ! Répéter À la fin de chaque cycle créatif, analysez ce que vous avez fait. Pas de processus créatif sans auto-apprentissage, sans retenir les leçons du passé. Certes, il est naturel de refouler certaines émotions (surtout lorsqu’elles sont négatives), certaines actions, quand cela se passe mal ou - à l’inverse - d’oublier toutes les difficultés quand nous sommes propulsés par la joie d’un succès. « Cette attitude nous amène à replonger dans le processus suivant comme si c’était notre toute première fois, pour mieux répéter les mêmes erreurs » met en garde Usher dans “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“. Pour éviter cet écueil, il est donc particulièrement utile de faire un bilan. Action n°19 : Dressez le bilan de votre dernière action créative
Les conséquences N’oubliez donc pas de vous donner une date limite. Une échéance qui impose un « bien » et un « mal » fait. La pensée créative a besoin de courbes, de suivre les sentiers perdus ; cela est vrai au début. Une fois le projet lancé, en cours de réalisation, il lui faut une ligne d’arrivée. D’où cette citation de “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“ : « Sans conséquences, la créativité peut errer sans fin. […] Nous devons savoir que si nous ne finissons pas, nous perdrons quelque chose : de l’argent, la face ou de la confiance. Quelqu’un sera déçu ou désillusionné. Les gens vont parler et notre cote va baisser. » Créer une équipe est une manière de générer des conséquences. Vous engagez d’autres que vous dans l’histoire. Ces personnes vous dédient du temps, attendent de vous des choses. Cela génère une pression qui peut vous aider. Cela vous aide à clarifier vos idées. Vous devez payer éventuellement des collaboratrices ou des collaborateurs. Cela renforce le caractère sérieux de votre entreprise. Rappel : La créativité est transposable « Le processus créatif est non seulement répétable, mais il est également transposable » (Usher, “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“). La plupart d’entre nous, dès qu’ils se spécialisent, pensent que leur créativité se borne au métier qu’ils exercent. Vous êtes pianiste ? Votre créativité se borne à cet instrument. Vous êtes entrepreneur ? Les affaires sont votre terrain de jeu. Mais ce n’est pas vrai. Parce qu’elle est transversale, la créativité peut être mobilisée dans chaque action, et cela en dehors même de notre champ de compétence initial. La métaphore du langage est assez bien trouvée : « Essayez plutôt de considérer la créativité comme un langage. Lorsque vous parlez le langage de la créativité, vous pouvez parler de bien des sujets différents, et pas seulement d’un seul. Vous devrez peut-être apprendre un supplément de vocabulaire pour chaque sujet spécifique, mais vous parlez déjà la langue. » Bien entendu, il y aura des différences. Vous ne serez pas bon dans toutes les disciplines. L’intérêt, le temps passé à l’apprendre, tout cela compte énormément. Mais cela ne change pas le fond du constat qui est posé : vous pouvez utiliser le processus créatif dans tous les domaines de la vie. La route Usher conclut en évoquant le processus créatif de rédaction du livre lui-même. Lui qui est d’abord musicien, puis entrepreneur pour le Web, ne savait pas exactement comment s’y prendre en écrivant. Il a tâtonné, s’est constitué une équipe. Il s’est finalement focalisé sur le processus qu’il voulait mettre en avant. Le livre a fini par être livré, et il est maintenant prêt pour une nouvelle aventure ! Retenez ce processus, la clé de “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“ : Explorer – Compiler – Classer – Filtrer – Générer le choc des idées – travailler – livrer Quel chemin allez-vous choisir ? Pensez à ceci : « Dans ce monde nouveau, en ce moment révolutionnaire de notre histoire, les vieux paradigmes opposant risque et sécurité n’existent plus. L’ancien monde de la stabilité a disparu, et la seule chose certaine, c’est que l’avenir sera mouvant. En ce qui concerne le travail, la carrière et la vie, le changement est la nouvelle norme. Le chemin que l’on choisit maintenant, en ce moment, déterminera à quel point on sera prêt à gérer ce changement lorsqu’il frappera à notre porte. » Conclusion sur “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“ : Ce que j’en ai pensé : un livre agréable à lire Le livre de Usher est très joli et agréable à lire. De nombreuses photographies, impressions, changements de codes graphiques rendent le livre en lui-même artistique et assez créatif. Usher le dit lui-même, il a suivi son propre processus créatif pour écrire ce livre. Le résultat est globalement intéressant. Il y a beaucoup de bonnes idées et de choses à reprendre. On pourra peut-être regretter un manque d’organisation (mais dans un livre sur la libération de la créativité, on peut l’accepter !) et quelques répétitions (mais celles-ci sont parfois bienvenues pour renforcer l’acquisition de nouvelles habitudes). Un livre qui a aussi le mérite de désacraliser la lecture en invitant à griffonner le texte et s’approprier véritablement le livre à la manière d’un manuel (vous pouvez faire de même avec cette chronique !). Ce qu’il faut retenir de “Laissez courir les éléphants“ “Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“ est avant tout un ouvrage pratique, puisqu’on y trouve pas moins de 19 actions à mettre en place progressivement. Les voici résumées dans cette liste finale :
Prenez des notes Testez votre niveau de créativité Listez les changements que vous voulez voir advenir Réveillez l’enfant en vous Bousculez vos habitudes Investissez dans la pensée courbe Développez l’habitude de la demi-heure créative Écrivez vos éléphants roses Connaissez-vous (plutôt monstre ou souris ?) Installez-vous dans la posture de pouvoir Remplissez les pages blanches Concevez votre accélérateur d’idées Optez pour un système de classement mobile Analysez votre intention créative Soignez votre système de filtration Penser à l’infrastructure opérationnelle Décrivez votre travail et établissez un calendrier d’exécution Dressez le bilan de votre dernière action créative
Souvenez-vous : « Nous sommes tous des êtres créatifs. Nous sommes tous l’hôte d’une vaste capacité créative inexploitée » (“Laissez courir les éléphants ! Repoussez les limites de votre créativité“). Alors, qu’attendez-vous ? Points forts :
Le graphisme de l’ouvrage ; Les nombreux exemples ; Les actions proposées ; L’invitation à s’approprier complètement le livre.
Points faibles :
Le manque d’organisation des chapitres ; Les répétitions.
Ma note :
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Source : Usher, 2015 Cet article Laissez courir les éléphants est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
March 11 2021, 5:00pm
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Libérez votre créativité
Phrase-résumée de “ Libérez votre créativité” : La romancière Julia Cameron propose dans son ouvrage un super programme de 12 semaines pour pratiquer une vie plus créative, se libérer de nos blocages … et surtout vivre nos rêves ! Par Julia Cameron, 2007, 340 pages. Note : Cette chronique est une chronique invitée écrite par […] Cet article Libérez votre créativité est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
February 26 2019, 5:00pm
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Phrase-résumé de « Apprendre autrement avec la pédagogie positive » : Apprendre à apprendre en plaçant le bien-être de l’enfant au cœur de l’apprentissage et en l’aidant à trouver en lui ses propres ressources pour surmonter ses difficultés et s’épanouir dans le même temps. Par Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, 2013, 192 pages. Note : […] Cet article Apprendre autrement avec la pédagogie positive est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
August 14 2018, 5:00pm
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October 18 2015, 5:00pm

