Si vous faisiez partie des 10% d’analphabètes français en 1870, vous vous exposiez à de nombreux problèmes pour réussir votre vie professionnelle et personnelle dont on a peu idée aujourd’hui.
Est-ce que vous imaginez ne pas pouvoir lire les journaux, ne pas pouvoir lire les panneaux, ne même pas pouvoir signer un document parce que vous ne savez pas écrire ? Est-ce que vous imaginez ce que serait votre vie si vous n’aviez jamais lu un seul livre ?
Faire partie des analphabètes, hier comme aujourd’hui, vous rend dépendant de “ceux qui savent”. Ceux qui liront à votre place, ceux qui écriront à votre place, ceux qui signeront à votre place.
Aujourd’hui l’alphabétisation en France est un problème essentiellement réglé (même si l’illettrisme est un autre problème).
Mais une nouvelle génération d’analphabètes est en train d’émerger. Elle sait lire, écrire, compter, mais est “illettrée” dans trois domaines qui ne cessent de prendre de l’importance. Et elle est dépendante de “ceux qui savent” dans ces trois domaines :
1 : L’informatique
Tout comme il est nécessaire que chacun sache lire, écrire et compter pour bien s’en sortir dans la vie, aujourd’hui il est nécessaire à chacun d’avoir un minimum de connaissances en informatique pour bien s’en sortir dans la vie.
Si par miracle vous avez pu échapper jusqu’ici à la nécessité de maîtriser cette compétence, l’informatisation galopante de notre société vous obligera un jour ou l’autre à rendre les armes et à vous former, ou à vous ranger à jamais dans la catégorie des analphabètes pour qui l’on doit lire, écrire et signer à leur place. Et incidemment à vous couper encore plus de vos enfants et de vos petits-enfants, de leurs opinions, de leurs sujets de conversation.
Les compétences de base à maîtriser en informatique sont les suivantes :
Savoir utiliser les fonctions de base de Windows, MacOS ou Linux :
Démarrer un programme Faire une recherche de document Créer, renommer, effacer des dossiers et des sous-dossiers Savoir faire des copier/coller Savoir utiliser le clic droit Installer un programme Installer des périphériques simples (imprimante, scanner, appareil photo numérique…) Installer un antivirus et le garder à jour, avoir des connaissances de base sur les virus (surtout sous Windows)
Savoir utiliser les fonctions de base d’Internet :
Utiliser un moteur de recherche pour trouver tout ce que vous voulez Savoir utiliser un logiciel de messagerie (emails) Savoir différencier un email légitime d’un spam Avoir le réflexe d’utiliser Internet pour apprendre une manipulation informatique avant de crier à l’aide… et n’appeler à l’aide qu’en dernier recours Savoir télécharger un logiciel et l’installer Savoir identifier un message d’alerte de votre système d’exploitation ou d’un antivirus quand le fichier que vous avez téléchargé est dangereux pour ne pas l’installer Télécharger et imprimer des photos, des documents PDF ou des pages web
Ces compétences de base ne sont pas difficiles à acquérir pour quelqu’un qui a un peu de volonté. Si vous lisez ce blog il y a de fortes chances pour que vous maitrisiez déjà tout cela, mais vous connaissez peut-être quelqu’un qui ne maîtrise pas ces fonctions de base. Dans ce cas faites quelque chose pour l’aider : offrez-lui un ordinateur (l’ancien qui est remisé dans votre armoire fera parfaitement l’affaire pour démarrer), inscrivez-le à une des innombrables formations de votre ville, achetez-lui l’excellent livre “L’Informatique pour les Nuls", bref aidez-le à sortir de cette impasse. Ce n’est pas pour rien que la notion de fracture numérique a été inventée : il y a une vraie différence en terme de chances de réussir dans la vie professionnelle et personnelle entre ceux qui savent utiliser un ordinateur et les autres. 2 : Apprendre toute votre vie
Voilà un problème encore plus répandu que l’informatique : beaucoup trop de personnes pensent qu’une fois leur diplôme en poche, elles n’ont plus besoin d’apprendre quoi que ce soit, à part dans le cadre étroit des formations professionnelles payées par leur entreprise. C’est une erreur. Monumentale. Entre une personne qui lit ne serait-ce que 2 livres de non-fiction par mois, et une autre qui regarde la télé et n’en lit pas, la différence est énorme : au bout de 10 ans, la première personne aura lu 240 livres, l’autre zéro. Même si la 1ère personne n’aura retenu et appliqué qu’une petite partie de ce qu’elle aura lu, d’après vous, qui entre ces deux personnes :
Aura un horizon intellectuel plus étendu que l’autre ? Aura des chances d’avoir mieux progressé dans sa vie personnelle et professionnelle ? Sera mieux immunisé contre les manipulations, politiques ou autres ? Sera à même de vivre une meilleure vie, plus épanouissante ? Sera à même d’aider davantage les autres, d’être un exemple pour eux ?
Et lire n’est pas le seul moyen de continuer à apprendre : des milliers de voies sont possibles. Prenez des cours du soir au CNAM. Suivez les cours des universités les plus prestigieuses sur iTunes U, comme les cours du Collège de France. Allez voir les milliers de vidéos de la Khan Academy (en anglais). Apprenez un art, un sport. Lisez sans lire. Voyagez. Vraiment, en allant véritablement à la découverte de la culture d’un pays – les clubs Med ne comptent pas. Il y a des milliers de façons d’apprendre. Pourtant, regardez autour de vous. Combien, parmi ceux qui vous entourent, continuent consciemment à apprendre ? Combien lisent, combien s’inscrivent à des cours, combien appliquent leurs connaissances pour essayer de progresser plutôt que de s’avachir devant la télé tous les soirs ? Combien ont l’idée d’utiliser une partie de leurs fréquents déplacements pour se former en écoutant des cours ou des livres audio ? Condorcet parlait déjà de l’importance de l’éducation tout au long de la vie dans son discours L’Organisation générale de l’instruction publique en 1792. C’est d’autant plus important aujourd’hui que l’évolution des technologies est de plus en plus rapide et que le monde évolue de plus en plus vite. Si vous n’apprenez pas tout au long de votre vie, à la longue vous serez par rapport à ceux qui continuent à apprendre comme un illettré face à un scribe. Le scribe vous semblera faire partie d’un autre monde, vous parlant de domaines que vous ne comprenez absolument pas, ou dont vous ne soupçonnez pas l’existence. Commencez petit. Lisez un livre par mois, au format audio si vous n’avez vraiment pas le temps. Décidez de réduire la télé d’une demi-heure par jour et d’apprendre quelque chose d’intéressant à la place.
J’ai moi aussi fait cette erreur monumentale, et j’ai fais une vidéo pour me confesser
3 : Apprendre l’anglais (ou au moins une langue étrangère)
Cette partie va faire grincer des dents, mais c’est ainsi. Depuis toujours, se contenter d’un seul langage a été synonyme de restreindre sa vision du monde, de limiter ses connaissances et son ouverture d’esprit, de faire preuve bien inconsciemment de provincialisme (le fait de croire sans réflexion que les valeurs dans lesquelles nous avons été éduquées sont universelles, les meilleures et que les étrangers ont le même avis sur elles que nous).
Apprendre une nouvelle langue, c’est comme avoir un nouvel oeil qui pousserait sur notre front et nous ferait voir le monde différemment. C’est découvrir une autre culture avec toutes ces spécificités, sans le filtre de la traduction et du choix éditorial (l’écrasante majorité des ouvrages publiés dans d’autres langues ne seront jamais traduits en français).
Et parmi toutes les langues qu’il y a à apprendre, je pense sincèrement que l’anglais est la première langue étrangère que nous devrions apprendre.
Parce que c’est la langue internationale par excellence, enseignée comme 1ère langue étrangère dans la majorité des pays, parlée plus ou moins bien par 20 à 25% de la population, et qu’elle est donc extrêmement utile en voyage ou en affaires.
Parce que c’est la langue des Etats-Unis, pays dont les innovations sont très souvent en avance de plusieurs années sur les nôtres, au point que nombre de mots utilisés pour désigner ces innovations sont anglais ou d’origine anglaise. C’est donc une langue indispensable pour tous les entrepreneurs qui veulent pouvoir se brancher directement sur le bouillonnement incessant d’idées et d’inventions qui viennent de ce pays.
Parce que c’est la langue d’Internet. Alors qu’elle est troisième en nombre de locuteurs natifs après le mandarin et l’espagnol, l’anglais domine largement avec 536 millions d’utilisateurs, contre 444 pour le mandarin et 153 pour l’espagnol (et un beaucoup plus modeste 60 millions pour le français). Parce que les anglophones représentent la plus forte proportion de la population occidentale riche et éduquée, que l’anglais est une langue souvent volontiers employée par les élites des autres pays, et que nombre des innovations ayant permis l’avènement d’Internet sont venues du monde anglo-saxon.
Aujourd’hui, être dans l’entreprenariat et maitriser l’anglais suffisamment bien pour pouvoir lire des livres ou des articles vous donne une avance considérable sur les autres. Comme les Etats-Unis sont en avance sur nous et que leur culture a de nombreux points communs avec la nôtre – mais aussi des différences qu’il faut comprendre – se former aux Etats-Unis sans bouger de chez soi est équivalent à utiliser une machine à voyager dans le temps pour anticiper ce qui va se passer chez nous. Et vous n’avez pas besoin de maîtriser cette langue à la perfection. Tant que vous savez lire, utiliser un dictionnaire et vous faire comprendre, à chaque fois que vous pratiquerez vous vous améliorerez. Regardez cette vidéo dans laquelle j’interviewe Tim Ferriss, le célèbre auteur du bestseller mondial La semaine de 4 heures :
J’ai un anglais à “coucher dehors”, avec un gros accent français. Pensez-vous que ce soit important ? Pas du tout ! Un accent c’est mignon, et ça vous distingue des autres – même si oui, ok, je pourrai améliorer un chouia le mien . Maîtriser l’anglais est donc un atout considérable dans notre vie d’entrepreneur. Pourtant, l’évaluation européenne de l’anglais a classé les Français bons derniers. L’importance c’est de vous y mettre, imparfaitement, de progresser petit pas par petit pas. Le temps n’est pas une excuse : vous pouvez facilement écouter des podcasts en anglais ou des cours pendant vos déplacements, mettre des DVD ou aller voir des films en VO, profiter de vos voyages pour pratiquer. Lisez mon article Comment parler English fluently et lire des livres compliqués en Anglais (pour les Nuls) pour aller plus loin (et essayez les applications Mosalingua, c’est pas cher et excellent pour progresser dans une langue dans une file d’attente ou dans le métro !). Et quand vous maitriserez (un peu) mieux l’anglais, vous pourrez vous mettre à une autre langue. Le mandarin, si vous voulez vous essayer à une langue particulièrement difficile mais qui a un potentiel très important étant donné le nombre de locuteurs et le développement économique de la Chine. L’espagnol, pour une langue beaucoup plus facile mais au potentiel très important aussi étant donné le potentiel des pays d’Amérique Latine. Le portugais, pour une langue facile également pour nous et pour profiter du boom économique incroyable du Brésil. Mais quoi qu’il en soit, apprenez au moins une langue étrangère, au point de formuler certaines de vos pensées dans cette langue. Un nouveau monde s’offrira à vous. Pour recevoir gratuitement un podcast "7 étapes pour vaincre la Procrastination et rester motivé pour créer ou diriger une entreprise" et une vidéo "7 livres indispensables pour Créer son Entreprise", cliquez ici et laissez-moi votre adresse email pour que je vous les envoie gratuitement ! ;)
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