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Un long chemin vers la liberté
Chronique et résumé de « Un long chemin vers la liberté » de Nelson Mandela : découvrez l’autobiographie de l’un des plus grands leaders du XXe siècle, qui a mis fin à l’apartheid et a organisé la réconciliation en Afrique du Sud — un monument d’histoire et de sagesse.
Par Nelson Mandela, 1995 [1994], 768 pages.
Titre original : A long walk to freedom.
Chronique et résumé de « Un long chemin vers la liberté » de Nelson Mandela
À propos de l’ouvrage
Long Walk to Freedom ou Un long chemin vers la liberté est l’autobiographie de l’ancien président sud-africain Nelson Mandela, l’une des personnes les plus profondément influentes du XXe siècle.
Publié en 1994, le livre retrace d’abord la vie de Nelson Mandela depuis son enfance jusqu’à son emprisonnement sous le régime de l’apartheid.
La deuxième partie du livre traite de l’activité politique de Nelson Mandela au sein de la prison, puis en dehors, une fois libéré après 27 ans de détention. Le livre se termine par l’accession du leader à la présidence du gouvernement d’Afrique du Sud.
Première partie : une enfance à la campagne
La naissance d’un « fauteur de troubles »
Nelson Mandela est né le 18 juillet 1918 à Mvezo, un petit village de la région du Transkei, en Afrique du Sud.
Son père, chef de village, l’a appelé Rolihlahla. Ce mot peut se traduire littéralement par « tirer les branches des arbres », mais signifie familièrement « fauteur de troubles » dans la langue xhosa.
Plus tard, d’autres appelleront Nelson Mandela du nom de clan Madiba. Quant au prénom Nelson, celui-ci lui a été donné par l’un de ses professeurs, à l’école.
Nelson Mandela est issu de la noblesse de la tribu Thembu, qui faisait partie de l’ancienne nation Xhosa. Son père était l’équivalent d’un président par intérim pour le Thembuland. Toutefois, il ne resta pas au pouvoir très longtemps.
Nelson Mandela grandit sans son père, parti travailler en ville. Sa mère et lui déménagent dans un village appelé Qunu, près d’Umtata. Élevé par sa mère, qui passe son temps à s’occuper des cultures de maïs et de sorgho, il fait office de « garçon de troupeau ». Sa famille est pauvre et il mange peu.
La mort de son père et l’éducation
Nelson Mandela aime se bagarrer avec les enfants de son âge. Mais aussi aller à l’église avec sa mère, croyante méthodiste.
Pour l’époque et le lieu, Nelson Mandela commence l’école jeune, à savoir à l’âge de 7 ans. Ce sont les amis haut placés et instruits de son père qui recommandent qu’il soit envoyé à l’école.
Il fréquente néanmoins la petite école à classe unique de son village et porte la plupart du temps le pantalon coupé de son père, attaché par une ficelle autour de la taille.
Lorsque Nelson Mandela a neuf ans, son père meurt d’une maladie pulmonaire.
Sa famille l’envoie alors vivre chez le chef Jongintaba Dalindyebo, qui se trouve être le régent intérimaire des Thembu, qui vit à Mqhekezweni, « le grand lieu » (Great Place), dans la capitale provinciale du Thembuland.
Nelson et sa mère s’installent donc dans cette résidence royale. La région étant fortement religieuse (méthodiste) et occidentalisée, la scolarité du jeune Nelson Mandela est rapidement orientée vers des métiers administratifs (police, administration, interprétariat).
À cette époque, l’enfant devient aussi beaucoup plus religieux. Mais surtout, il se passionne pour l’histoire et les héros africains, tel que Ngangelizwe, qui protège leurs terres contre les Britanniques.
Par exemple, le régent raconte à Nelson Mandela comment les Noirs vivaient dans une paix relative jusqu’à ce que les hommes blancs les envahissent et brisent leur fraternité, comme cela est arrivé en Afrique du Sud avec l’arrivée des Néerlandais et de Jan Van Riesbeck.
Une bonne éducation et un intérêt grandissant pour la rhétorique anticolonialiste
Lorsqu’il est plus grand, Nelson Mandela fréquente le Clarkebury Boarding Institute, situé dans le district d’Engcobo. Il s’agit, en ce temps-là, de la plus haute institution d’enseignement pour les Africains dans le Thembuland.
Au début, le garçon éprouve des difficultés à s’adapter à cet environnement différent et ses camarades n’hésitent pas à le traiter de « garçon de la campagne », ce qui lui donne le sentiment d’être un étranger.
Il se lie toutefois d’amitié avec une fille nommée Mathona, qui devient sa première amie féminine. Avoir une fille pour amie est nouveau pour lui, car là où il a été élevé, les femmes ne sont pas particulièrement bien traitées.
Le Weslayan College
Il continue sa scolarité au Weslayan College, qui forme alors la plus grande école pour les Africains au sud de l’équateur.
Nelson y écoute avec admiration le poète xhosa Krune Mqhayi. Son discours sur le choc entre les cultures européenne et africaine ébahit le jeune homme.
Peu à peu, Nelson Mandela se découvre une identité africaine (et pas seulement locale). Celle-ci va de pair avec une rhétorique anti-européenne et anti-colonialiste. Le jeune homme commence à se passionner pour le nationalisme africain.
Fore Hare
À 21 ans, Nelson Mandela part étudier au University College de Fort Hare, dans la municipalité d’Alice, près de Healdtown. Il s’agit du seul centre d’enseignement supérieur résidentiel pour les Noirs en Afrique du Sud à cette époque.
Nelson Mandela ne soutient guère les attitudes colonialistes de ses professeurs. Pourtant, il les respecte et reste amical avec eux.
C’est ainsi qu’il apprend l’anglais, l’anthropologie, la politique, l’administration indigène et le droit romain-néerlandais. Le jeune homme envisage alors de devenir fonctionnaire ou interprète aux Affaires autochtones.
Il participe également à diverses activités extrascolaires, telles que la course de fond, le football, la rhétorique et la danse.
Un mariage raté et la fuite
Le régent, chez qui il vit toujours à ce moment, fait en sorte qu’il se marie avec une femme appelée Justice. Les jeunes gens conviennent tous deux que ce n’est pas ce qu’ils souhaitent et ils s’enfuient à Johannesburg.
La fuite lui permet également d’échapper aux problèmes politiques qu’il a engendrés en tant qu’étudiant au University College de Fore Hare. Nelson Mandela s’est en effet fait expulser de l’université après avoir soutenu un boycott des étudiants.
Pour avoir de l’argent pour partir, Nelson Mandela et sa compagne volent deux bœufs qu’ils revendent. C’est le début d’un long périple et de plusieurs mensonges en cascade.
Deuxième partie : Johannesburg
Des mensonges pour vivre
À Johannesburg, Nelson Mandela va d’abord travailler comme gardien de nuit à Crown Mines, une mine d’or locale. Il dira plus tard que la mine d’or est un signe fort de l’oppression blanche.
En effet, de nombreux Africains trimaient quotidiennement dans une énorme entreprise capitaliste qui ne profitait qu’aux propriétaires blancs.
Pour obtenir le poste, il utilise un subterfuge : il prétend que le régent — qui est une figure respectée et connue — approuve son déménagement.
Toutefois, les responsables de la mine découvrent vite le pot aux roses et demandent à Mandela de retourner immédiatement chez lui.
Refusant de quitter la ville, Nelson Mandela vit brièvement chez un cousin, puis s’installe chez le révérend J. Mabutho. Cependant, il répète le mensonge, qui, à nouveau, se retrouve très rapidement éventé. Son hôte lui demande de partir, mais s’organise néanmoins pour qu’il reste chez des voisins.
C’est aussi à cette époque que le jeune homme trouve un emploi d’avocat stagiaire auprès d’un cabinet local, Witkin, Sidelsky et Eidelman.
La nuit, il étudie afin d’obtenir son diplôme de droit à l’UNISA, l’université d’Afrique du Sud qu’il n’a pas pu terminer.
Travail au cabinet d’avocat et études de droit
À cette époque, Nelson Mandela vit dans la pauvreté. Il raconte comment les secrétaires du cabinet d’avocats lui apportent de la nourriture.
Pour économiser de l’argent, il s’installe dans une auberge que la Witwatersrand Native Labor Association (WNLA) gère pour les Noirs de toute l’Afrique du Sud et qui accueille des Zoulous, des Namibiens, des Xhosas et des Swazis.
En 1942, Nelson Mandela obtient son diplôme de bachelier. Il s’inscrit à l’université de Witwatersrand pour obtenir son diplôme de droit (la licence ou équivalent du master aujourd’hui).
Seul étudiant noir en droit, Nelson Mandela fait l’expérience du racisme, même s’il parvient aussi à s’entendre avec des personnes aux mentalités beaucoup plus libérales.
Au niveau académique, le jeune homme éprouve pour la première fois des difficultés et obtient des résultats plutôt médiocres à ses examens.
Initiation au communisme
Gaur Radebe, l’un des collègues de Nelson au cabinet d’avocats, est la première personne à initier Nelson Mandela au communisme. La seconde est son premier ami blanc, Nat Bregman.
Nelson Mandela est alors âgé de 23 ans.
Il assiste à plusieurs réunions du parti, bravant l’avertissement de son patron qui lui conseille d’éviter la politique. Au contraire, puisqu’il décide de participer au boycott des bus d’Alexandra en août 1943.
Cette action est la première expérience de Nelson Mandela en matière de militantisme politique. Son but ? Contester l’augmentation des tarifs des bus. Dans son autobiographie, il décrit ce moment comme l’un des plus terrifiants et les plus enrichissants de sa vie politique.
En fait, les liens que Nelson Mandela noue à cette époque avec le parti communiste ont une influence considérable sur sa lutte future contre l’apartheid.
Troisième partie : La naissance d’un combattant de la liberté
La participation à l’ANC
Dans les années suivantes, Nelson Mandela s’engage plus fermement encore en politique. Il devient actif au sein du Congrès national africain (ANC), qui a pour but d’aider tous les Africains d’Afrique du Sud à obtenir la pleine citoyenneté.
Au printemps 1944, Nelson Mandela et le Dr Lionel Majombozi, malgré l’opposition du chef de l’ANC, décident de former une Ligue de la jeunesse de l’ANC, davantage axée sur le militantisme.
Mandela y siège en tant que président du comité exécutif. Avec d’autres jeunes adeptes du « nationalisme africain militant », il cherche à convaincre le président d’alors de l’ANC, le Dr A. B. Xuma, de mener une politique plus active en faveur de l’égalité politique des Noirs.
Comme le dit Mandela, décrivant ses sentiments à cette époque :
« Le nationalisme africain était notre cri de guerre, et notre credo était la création d’une nation à partir de nombreuses tribus, le renversement de la suprématie blanche et l’établissement d’une forme de gouvernement véritablement démocratique. » (Un long chemin vers la liberté, Troisième partie)
La lutte contre l’apartheid
En 1948, le Parti national, dirigé par des Afrikaners blancs (proches du régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale), arrive au pouvoir en Afrique du Sud et instaure l’apartheid, c’est-à-dire la séparation politique et l’oppression des Noirs.
Ce parti rend hors-la-loi le parti communiste sud-africain et promulgue des lois visant à restreindre les droits de la population noire.
En réaction, Nelson Mandela et ses camarades de l’ANC décident de pratiquer la désobéissance civile.
La police les arrête et les séquestre brièvement. À l’issue de l’un de ses premiers jugements (nous allons voir qu’il y en aura d’autres), le tribunal le déclare coupable de communisme « statutaire », c’est-à-dire d’opposition au gouvernement. Finalement, sa peine à neuf mois d’emprisonnement est suspendue.
En tant que membre de l’ANC, Nelson Mandela cherche à agir contre les abus du gouvernement et la ségrégation. L’association rédige une charte appelée African Claims.
Nelson Mandela rencontre également un homme nommé Anton Lembede, un Zoulou du natal. Celui-ci donne à l’ANC une conférence ayant pour objet le complexe d’infériorité des Noirs. C’est un vibrant plaidoyer en faveur de « l’africanisme ».
Mandela voit dans cette proposition un exemple de nationalisme noir africain. Plus, il considère que celui-ci est le seul antidote à la domination étrangère et à l’impérialisme occidental.
La rencontre avec sa première femme et sa vie familiale
Pendant cette période de sa vie, Mandela se marie avec Evelyn Mase, sa première femme. Celle-ci est infirmière en formation. Tous deux tombent rapidement amoureux.
Quelques jours après leur rencontre, ils sortent ensemble. Quelques mois plus tard à peine, Nelson Mandela la demande en mariage. La jeune femme accepte et ils se marient en 1945.
En 1946, le couple emménage à Orlando East. Durant sa captivité, Nelson Mandela se souviendra souvent de la maison dans laquelle ils vivaient.
C’est là que son fils, Madiba Thembekile, naît en 1946, suivi de sa fille, Makaziwe, en 1947. Malheureusement, celle-ci meurt alors qu’elle n’a que neuf mois. Un autre fils, nommé Makgatho, naît en 1950.
Changement de stratégie : réflexion sur la lutte armée
L’arrivée au pouvoir du parti national et de l’augmentation sans précédent des violences policières a fait grandir les rangs de l’ANC.
En 1952, des manifestations de masse ont lieu pour pousser le gouvernement à satisfaire les demandes sociales et politiques des Noirs.
Toutefois, à cette époque, Nelson Mandela s’interroge sur la voie à suivre : faut-il continuer à prôner la non-violence et la résistance passive, comme Gandhi, ou cela ne suffit-il plus ?
Quatrième partie : Le combat est ma vie
Son propre cabinet d’avocat
La même année, Nelson Mandela ouvre un cabinet d’avocats avec Oliver Tambo, un membre de la tribu de Pondoland, dans le Transkei. Pourtant, il n’a toujours pas obtenu sa licence (il a échoué aux examens).
Leur cabinet est très demandé et représente des Noirs dans de nombreuses affaires de brutalité policière. Mais les victoires sont rares. Quant aux autorités politiques, elles dénigrent ouvertement cette initiative.
La fin du pacifisme
Le point de bascule est franchi en 1953, lorsque le gouvernement nationaliste décide de déplacer les Noirs de leurs foyers urbains de Sophiatown vers des régions rurales éloignées.
Les Blancs s’installent dans les belles maisons qui appartenaient auparavant à des Noirs aisés, qui sont refoulés sans ménagement.
Nelson Mandela en appelle alors à la fin de la résistance passive. Publiquement, il prend la parole pour inviter à la violence contre le gouvernement de l’apartheid et tente même de faire parvenir des armes de Chine.
Cela ne plaît guère à l’ANC, qui le censure.
En 1953, la police lui interdit toute action politique. Des efforts sont également déployés pour radier Mandela du barreau.
Cinquième partie : Le procès de trahison
Accusation de trahison
En décembre 1956, la police de sécurité sud-africaine arrête Mandela et plus de 100 autres personnes, dont presque tous des responsables de l’ANC. Ils sont accusés de haute trahison. Toutefois, les dirigeants sont libérés en attendant le procès.
Quatre-vingt-quinze accusés sont finalement jugés. Le gouvernement déplace le procès à Pretoria et présente un nouvel acte d’accusation, qui incrimine les accusés pour avoir planifié des violences contre l’État et tenté de renverser le gouvernement et le remplacer par un État communiste.
Le procès officiel de Nelson Mandela s’ouvre à l’été 1960 et se termine en mars 1961. Les juges donnent raison à la défense. Les accusés sont donc libres.
Ceux-ci célèbrent brièvement le verdict, mais le plaisir n’est que de courte durée. Les autorités jurent de ne pas perdre à nouveau.
Pour obtenir des témoignages accablants, les forces de sécurité commencent à battre et à torturer les témoins, ce qui devient alors une habitude en Afrique du Sud.
Nouveau mariage
À cette période, le mariage de Nelson Mandela bat également de l’aile. Sa femme est partie avec leurs fils Makgatho et Thembi, et leur fille, Makaziwe. Dans son autobiographie, l’homme exprime sa tristesse de voir ainsi partir ses enfants.
L’année suivante, Nelson Mandela tombe amoureux de Nomzamo Winifred Madikizela, connue sous le nom de Winnie, assistante sociale dans un hôpital.
Il demande le divorce avec sa première femme et épouse Winnie en 1958. Elle devient rapidement active au sein de la Ligue des femmes de l’ANC. Leur première fille, Zenani, naît la même année. Une deuxième fille, Zindziswa, naît en décembre 1960.
Sixième partie : Le mouron noir
Clandestinité
Après avoir gagné son procès, Nelson Mandela entre immédiatement dans la clandestinité. Les forces de sécurité ne tardent pas à émettre de nouveaux mandats d’arrêt.
Le gouvernement met en place des barrages routiers pour empêcher ses déplacements. Il voyage subrepticement, se faisant parfois passer pour un chauffeur ou un « garçon de jardin ».
Cela lui vaut d’être surnommé « le mouron noir » (ou « Black Pimpernel » en référence au roman d’Emma Orczy de 1905, Le Pimpernel écarlate) par les journaux.
Voyage autour du monde
En 1962, l’ANC décide d’envoyer Nelson Mandela à la réunion du Mouvement panafricain de la liberté pour l’Afrique orientale, centrale et australe (PAFMECSA), en tant que délégué du mouvement.
Durant son périple, Nelson Mandela visite le Tanganyika et rencontre son président, Julius Nyerere. Arrivé en Éthiopie, où a lieu la conférence, il rencontre l’empereur Hailé Sélassié Ier, qu’il admire énormément.
Après le symposium, il se rend au Caire, en Égypte, où il admire les réformes politiques du président Gamal Abdel Nasser, puis se rend à Tunis, en Tunisie, au Maroc, au Mali, en Guinée, en Sierra Leone, au Liberia et au Sénégal, où il rencontre à chaque fois les plus hautes éminences politique du pays.
Il quitte finalement l’Afrique pour Londres, où il rencontre des militants antiapartheid, des journalistes et des politiciens de premier plan. C’est à son retour en Éthiopie qu’il entreprend de se former à la guérilla.
Action violente : la Lance de la Nation
Dans la clandestinité, Nelson Mandela et ses camarades débattent de l’opportunité de l’action violente.
Certains, dont Nelson Mandela en tête, décident d’organiser un mouvement militaire distinct de l’ANC. Ce mouvement s’appellera Umkhonto We Sizwe, ou la « Lance de la Nation ». Le mouvement sera dirigé par Nelson Mandela lui-même.
Connu sous le nom de MK, ce mouvement est inspiré par les actions du Mouvement du 26 juillet de Fidel Castro lors de la révolution cubaine, de la guérilla des militants marxistes de Mao et du théoricien militaire Carl von Clausewitz, notamment.
Le MK s’engage dans des campagnes de sabotage contre des lignes téléphoniques, des centrales électriques, des installations militaires, des voies de communication et des bureaux du gouvernement.
L’idée du sabotage consiste à épargner au maximum les vies humaines.
Nelson Mandela déclare qu’ils ont choisi le sabotage parce que c’était l’action la moins nuisible, qu’elle n’impliquait pas de tuer et qu’elle offrait le meilleur espoir de réconciliation raciale par la suite. Dans son autobiographie, il reconnait néanmoins qu’en cas d’échec, la guérilla aurait pu être nécessaire.
Bien qu’initialement déclaré officiellement séparé de l’ANC pour ne pas entacher la réputation de ce dernier, MK a ensuite été largement reconnu comme le bras armé du parti.
Septième partie : Rivonia
Capture et procès
Rivonia est le lieu où Nelson Mandela a passé une partie de sa captivité, entre deux voyages ou deux opérations.
En 1962, il est accusé d’avoir incité à la grève et d’avoir quitté illégalement le pays. Le militant se défend, mais ne conteste pas les accusations. Il est finalement condamné à cinq ans d’emprisonnement, sans possibilité de libération conditionnelle.
Après de nouveaux raids de la police à Rivonia en juillet 1963, de nouveaux éléments incriminants sont trouvés et associés à Nelson Mandela. Ces preuves conduisent à une seconde inculpation, plus grave, pour sabotage, un crime pouvant valoir à son auteur, alors, la peine capitale.
Le procès de Rivonia s’ouvre à la Cour suprême de Pretoria en octobre 1963. Nelson Mandela et ses camarades sont finalement accusés de quatre chefs d’accusation, dont sabotage et conspiration en vue de renverser violemment le gouvernement.
Après plusieurs péripéties, le procureur présente au procès un dossier comportant pas moins de 173 témoins et incluant des milliers de documents et de photographies.
Nelson Mandela et cinq autres accusés admettent le sabotage, mais nient avoir initié une guérilla contre le gouvernement. Ils souhaitent surtout utiliser le procès pour mettre en avant leur cause politique.
Discours et verdict
À l’ouverture des débats de la défense, Nelson Mandela prononce son — désormais — célèbre discours de trois heures, intitulé « Je suis prêt à mourir », dans lequel il déclare :
« Au cours de ma vie, je me suis consacré à la lutte du peuple africain. J’ai lutté contre la domination blanche, et j’ai lutté contre la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société démocratique et libre dans laquelle toutes les personnes vivent ensemble en harmonie et avec des chances égales. C’est un idéal que j’espère vivre et réaliser. Mais s’il le faut, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »
Le 12 juin 1964, le juge déclare Nelson Mandela et deux de ses coaccusés coupables des quatre chefs d’accusation. Cependant, bien que l’accusation ait demandé l’application de la peine de mort, le juge les condamne à la prison à vie sur Robben Island.
Nelson Mandela décide de ne pas faire appel.
Un écho international
Ce discours a eu un large écho dans la presse nationale et internationale, malgré une tentative de censure par le gouvernement sud-africain. Plus généralement, le procès a attiré encore davantage l’attention du public international sur le phénomène de l’Apartheid.
La pression exercée sur l’Afrique du Sud a donc peut-être contribué à lui sauver la vie. Un groupe d’experts des Nations unies recommande, notamment, que l’amnistie soit accordée à toute personne s’opposant à l’apartheid.
Huitième partie : Robben Island. Les années sombres
Des conditions de vie dégradantes
La vie de prisonnier à Robben Island, au large de la côte du Cap, est extrêmement dégradante. Les geôliers blancs accueillent Nelson Mandela en lui disant : « Voici l’île où tu vas mourir ».
Les cellules sont humides, exiguës et désagréables. Nelson Mandela est emprisonné dans une cellule en béton humide de 2,4 m sur 2,1 m, avec une paillasse pour dormir.
À l’intérieur, les « Coloureds » (métis) et les Indiens reçoivent la meilleure nourriture. Les Noirs reçoivent la pire.
Avec ses codétenus, il passe ses journées à casser des pierres pour en faire du gravier. En janvier 1965, il est réaffecté pour travailler dans une carrière de chaux. L’éblouissement causé par le matériau en fusion endommage la vue de Nelson Mandela de façon définitive.
La discrimination raciale à l’égard des Noirs est omniprésente. L’une des formes qu’elle prend (en plus du travail, du logement et de la nourriture a trait à l’habillement : Nelson Mandela et les autres prisonniers noirs sont obligés de porter des pantalons courts, alors que les autres détenus sont autorisés à porter des pantalons longs.
Autre restriction : le nombre de visiteurs autorisés. En tant que prisonnier de classe D, il peut recevoir une visite et une lettre tous les six mois. En outre, le courrier est fortement censuré.
La nuit, Nelson Mandela cherche à travailler à sa licence de droit (qu’il cherche encore à obtenir !), mais il se retrouve plusieurs fois en cellule d’isolement pour possession de coupures de presse non autorisées.
À l’extérieur de la prison, pendant son incarcération, les photos de lui et ses paroles étaient interdites en public.
À l’extérieur, la répression se poursuit
Pendant ce temps, le gouvernement continue et amplifie l’oppression.
En mai 1969, les forces de sécurité arrêtent Winnie Mandela. Ils la placent à l’isolement et l’interrogent brutalement pendant plusieurs mois, sans chef d’inculpation formel.
Elle est libérée, ensuite elle est placée en résidence surveillée, puis enfermée dans la prison de Kroonstad et finalement contrainte à l’exil intérieur.
Neuvième partie : Robben Island. Le début de l’espoir
Grève et amélioration des conditions de vie
En 1966, Nelson Mandela organise une grève de la faim afin d’améliorer les conditions de vie à Robben Island. Les autorités pénitentiaires comprennent l’importance de l’enjeu et acceptent les demandes des prisonniers.
À partir de 1967, les conditions de détention se sont améliorées. Les prisonniers noirs reçoivent des pantalons plutôt que des shorts, les jeux sont autorisés et la qualité de leur nourriture est améliorée.
L’université de Robben Island
Il y développe un groupe appelé l’ANC High Organ avec des personnes incarcérées sur Robben Island, soutenant l’ANC ou souhaitant s’investir.
Pour eux, il crée ce qui sera nommé l’« Université de Robben Island ». Il s’agit d’un lieu, au sein même de la prison, où les détenus peuvent étudier. L’éducation en question consiste à aider les prisonniers à se familiariser avec l’ANC.
Les prisonniers y donnent des conférences sur leurs propres domaines d’expertise et débattent de sujets sociopolitiques.
Visites in situ… et tentative d’évasion
Sa mère lui a rendu visite en 1968, peu avant de mourir.
À partir de 1975, Mandela devient prisonnier de classe A, ce qui lui permet de recevoir un plus grand nombre de visites et de lettres. Il correspond avec des militants antiapartheid, tels que Desmond Tutu.
L’auteur reçoit aussi la visite de la représentante parlementaire libérale Helen Suzman, du Parti progressiste, qui défend sa cause à l’extérieur de la prison
C’est aussi cette année-là qu’il commence son autobiographie. Il l’a fait passer en contrebande à Londres. Les autorités pénitentiaires en découvrent plusieurs pages et le punissent en lui interdisant d’étudier sa licence de droit pendant quatre ans.
La réapparition de Mandela
Le regain d’intérêt international pour son sort se manifeste en juillet 1978, lorsqu’il célèbre son 60e anniversaire. Il reçoit, notamment, un doctorat honorifique au Lesotho.
En mars 1980, le journaliste Percy Qoboza lance le slogan « Libérez Mandela ! », déclenchant une campagne internationale de soutien qui amène le Conseil de sécurité des Nations unies à demander sa libération.
Toutefois, malgré les pressions étrangères croissantes, le gouvernement refuse toujours — en s’appuyant en priorité sur ses alliés de la guerre froide, tels que le président américain Ronald Reagan et la Première ministre britannique Margaret Thatcher — de libérer Nelson Mandela.
La prison de Pollsmoor : 1982-1988
En avril 1982, Mandela est transféré à la prison de Pollsmoor, au Cap, en compagnie des hauts dirigeants de l’ANC Walter Sisulu, Andrew Mlangeni, Ahmed Kathrada et Raymond Mhlaba.
De cette façon, le gouvernement cherche surtout à les extraire de Robben Island, où ils exercent une grande influence sur les autres détenus et les jeunes militants.
Quoi qu’il en soit, les conditions à Pollsmoor sont meilleures qu’à Robben Island. S’entendant bien avec le commandant de Pollsmoor, Nelson Mandela obtient l’autorisation de créer un jardin sur le toit.
Il lit et correspond énormément, ayant maintenant le droit d’écrire jusqu’à 52 lettres par an.
Il est également nommé président du Front démocratique uni (UDF) fondé pour combattre les réformes mises en œuvre par le président sud-africain P. W. Botha.
C’est de Pollsmoor que Nelson Mandela va engager les pourparlers pour la paix.
Dixième partie : Parler avec l’ennemi
Attentat et premières approches
En 1983, un attentat à la voiture piégée organisé par le MK fait 19 morts, dont des civils. Cet événement entraîne une nouvelle escalade de la violence des deux côtés.
Un grand nombre de Sud-Africains noirs rejoint la lutte pour la liberté. De nouveaux groupes militants se forment. La popularité de l’ANC augmente. Les townships sont en ébullition. La violence s’intensifie.
Pour calmer la situation, le gouvernement de Botha propose de libérer Nelson Mandela s’il renonce à la violence. Celui-ci refuse, mais pense qu’il est désormais temps de négocier avec les nationalistes.
En 1986, Mandela rencontre le ministre de la Justice, Kobie Coetsee. La lutte armée est au cœur des discussions. Les nationalistes affirment que la violence contre l’État est criminelle.
Mandela déclare alors que l’État est « responsable de la violence » et que c’est toujours l’oppresseur, et non l’opprimé, qui « dicte la forme de la lutte ».
La même année, l’état d’urgence est déclaré en Afrique du Sud.
Travailler pour la paix
En 1988, un groupe de travail est formé par Nelson Mandela et de hauts fonctionnaires pour négocier une paix.
Cependant, le leader refuse toujours de renoncer à la lutte armée. Toutefois, l’ANC fait des compromis en rompant avec le parti communiste et en rejetant l’idée de gouverner sans contrepartie.
En juillet 1989, Mandela rencontre le président sud-africain lui-même. Environ un mois plus tard, Botha démissionne pour raisons médicales et c’est F.W. De Klerk qui devient président d’Afrique du Sud par intérim.
Ce nouveau président cherche à démanteler l’apartheid.
Le mouvement pour la liberté des Noirs s’accélère. Toutefois, les Sud-Africains, Blancs comme Noirs, doivent encore faire des compromis pour mettre fin à la violence et entamer la réconciliation.
Onzième partie : La liberté
Le 11 février 1990, De Klerk libère Nelson Mandela et sept de ses camarades. Au total, le militant antiapartheid aura passé 27 ans en prison.
Problèmes avec l’IFP et le gouvernement
La foule prend les rues du Cap et une énorme manifestation a lieu. Cela étonne le vieil homme, si peu habitué à ce que les gens accueillent favorablement ses idées.
L’une de ses premières actions est de rencontrer les dirigeants de l’ANC. En fait, beaucoup de groupes politiques et violents continuent de s’opposer à l’organisation, à commencer par le chef zoulou Mangosuthu Buthelezi (du Parti de la liberté Inkatha, IFP) et le roi zoulou Goodwill Zwelithini.
À l’été 1990, face à la recrudescence de violence, l’ANC décide de déposer les armes et d’arrêter la lutte armée.
Mais cela n’empêche toutefois pas ses opposants de continuer à attaquer. Nelson Mandela rencontre le chef de l’IFP, mais les deux hommes ne parviennent pas à trouver un accord.
La même année, l’homme politique se rend à plusieurs reprises dans son ancienne prison de Robben Island afin de convaincre les prisonniers du mouvement MK d’accepter une amnistie.
Lorsque sa femme, Winnie, est condamnée pour enlèvement en 1991, Nelson Mandela demande le divorce.
Accession au pouvoir
Malgré des luttes encore nombreuses avec l’IFP et le gouvernement sud-africain de De Klerk tout au long de l’année 1992, un protocole d’accord est signé avec celui-ci.
Ce protocole est un pas décisif vers l’accession de Nelson Mandela à la présidence.
Il est conclu que chaque parti ayant obtenu plus de 5 % aux élections générales bénéficiera d’une représentation proportionnelle au sein du gouvernement. L’idée d’un « gouvernement d’unité nationale » est lancée.
En 1993, Nelson Mandela reçoit le prix Nobel de la Paix pour les efforts déployés tout au long de sa vie pour lutter pour les droits des Noirs africains. Le président De Clerk le reçoit également.
C’est à partir de là que commence véritablement sa campagne électorale. Au bout de la course, L’ANC — son parti — remporte 62,6 % des voix.
Nelson Mandela est élu président. C’est le premier président noir d’Afrique du Sud.
Quelques mots sur son mandat
Durant son mandat, Mandela dirige un gouvernement de tendance socialiste. Un effort particulièrement important est réalisé pour démocratiser les institutions et en finir avec toutes les politiques raciales.
Conclusion
Le livre s’achève par un appel à l’action de Nelson Mandela, qui invite le peuple noir à continuer sa longue marche vers la liberté. Voici comment il conclut l’ouvrage :
« J’ai parcouru ce long chemin vers la liberté. J’ai essayé de ne pas hésiter ; j’ai fait beaucoup de faux pas. Mais j’ai découvert ce secret : après avoir gravi une haute colline, tout ce qu’on découvre, c’est qu’il reste beaucoup d’autres collines à gravir. Je me suis arrêté un instant pour me reposer, pour contempler l’admirable paysage qui m’entoure, pour regarder derrière moi la longue route que j’ai parcourue. Mais je ne peux me reposer qu’un instant ; avec la liberté viennent les responsabilités, et je n’ose m’attarder, car je ne suis pas arrivé au terme de mon long chemin. » (Un long chemin vers la liberté, Dixième partie)
Conclusion sur « Un long chemin vers la liberté » de Nelson Mandela :
Ce qu’il faut retenir de « Un long chemin vers la liberté » de Nelson Mandela :
Lire ce récit de première main et contemporain de la vie de Nelson Mandela est une chance extraordinaire.
Nelson Mandela, combattant de la liberté en Afrique du Sud et prisonnier politique pendant 27 ans, raconte comment il a aidé ses compatriotes noirs à se débarrasser des chaînes de l’apartheid.
Si vous voulez prendre modèle sur cet homme hors du commun, l'un des plus grands leaders de son temps, alors lisez ce livre. Vous y apprendrez le courage, la détermination et la confiance en soi.
Et puis ce n'est pas seulement l'histoire d'un homme, mais bien l'histoire du XXe siècle que vous réviserez en lisant cet ouvrage fascinant, qui plonge son lecteur dans les arcanes de la politique africaine et mondiale.
Découvrez aussi les citations marquantes de Nelson Mandela !
Points forts :
Le témoignage de l’une des personnalités les plus importantes du XXe siècle ;
Un livre écrit de la main même de Nelson Mandela ;
Une plongée dans l’histoire de l’Afrique du Sud ;
Des prises de conscience et des réflexions passionnantes.
Point faible :
Aucun, sinon que vous devrez vous armer de patience (le livre fait près de 800 pages) !
Ma note :
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Booster sa confiance en soi pour les nuls
Résumé de « Booster sa confiance en soi pour les nuls » de Kate Burton, Brinley N. Platts et Sandra Leite : un guide pratique appuyé sur les recherches de la PNL et de l'analyse transactionnelle, entre autres, pour améliorer sa confiance en soi au quotidien et dans les situations de crise.
Par Kate Burton, Brinley N. Platts et Sandra Leite, 2021, 339 pages.
Titre original : Building self-confidence for dummies.
Chronique et résumé de « Booster sa confiance en soi pour les nuls » de Kate Burton, Brinley N. Platts et Sandra Leite
Partie 1 : Les bases de la confiance
Chapitre 1 : Évaluer sa confiance
Qu’est-ce que la confiance en soi ?
Selon le dictionnaire, la confiance est « l’espérance ferme, l’assurance de celui qui se fie à quelqu’un ou quelque chose » (Le Petit Robert).
Avoir confiance en soi, c’est donc se fier à soi-même, être quelqu’un d’assuré. En détaillant un peu, nous pouvons voir que la confiance en soi inclut une forme de « foi » (confiance et foi ont la même racine étymologique) en nos :
Capacités (physiques, affectives, intellectuelles) ;
Qualités (compétences, traits de caractère) ;
Atouts (innés ou acquis).
Concrètement, la confiance se manifeste lorsque vous sortez de votre zone de confort et que, malgré tout, vous êtes content et satisfait.
Elle permet par ailleurs de gérer les moments de pression. Vous savez que vous arriverez au bout des tâches à accomplir en les compartimentant, même si celles-ci sont nombreuses et génèrent une certaine dose de stress.
Les autres vous trouvent solides et sont plus sereins à vos côtés ; tel est un autre effet de la confiance en soi.
Voici quelques états, sentiments ou attitudes qui connotent un état de confiance en soi :
Équilibre ;
Respiration aisée ;
Proactivité ;
Humour.
Connaître son état de confiance actuel
La confiance en soi n’est pas une donnée acquise une fois pour toutes. Elle fluctue. Par ailleurs, chaque individu évalue différemment son état de confiance. C’est donc une affaire éminemment subjective.
Voici quelques indicateurs de confiance pour vous aider à repérer où vous en êtes en ce moment. Vous…
Savez quel est votre chemin et quelles sont vos valeurs ;
Êtes motivé et ressentez du plaisir dans ce que vous faites ;
Êtes émotionnellement stable ;
Vous sentez positif et optimiste ;
Avez conscience de vos points forts et de votre valeur ;
Vous adaptez aisément à de nouvelles conditions de vie ou de travail ;
Avez envie d’en apprendre plus, d’évoluer, voire de prendre des risques ;
Vous sentez en forme physiquement.
Les auteures proposent un tableau complet vous permettant de faire le point sur votre état de confiance, p. 19-22.
Connaître ses forces
L’estime de soi — c’est-à-dire la capacité à se juger positivement — est importante pour la confiance en soi. Plus vous reconnaîtrez vos forces et aimerez qui vous êtes, et plus un sentiment d’assurance vous enveloppera.
Sachez donc vous lancer quelques fleurs, et apprenez aussi à ne pas vous plaindre de situations irréalistes. Vous êtes bon musicien ? Félicitez-vous-en et ne vous inquiétez pas de ne pas être un (bon) rugbyman.
« Pour renforcer votre confiance, vous devez vous concentrer sur ce que vous savez faire et non essayer de vous transformer en une personne que vous n’êtes pas. Vous devez également vous libérer des pensées négatives néfastes concernant vos défauts ou les péripéties de votre vie. » (La confiance en soi pour les nuls, p. 24)
Prenez donc le temps d’étudier ce que vous faites bien et réfléchissez aux manières de renforcer ces états. On vous fait un compliment ? Apprenez à le recevoir, sans trop d’empressement ni rejet. Recueillez aussi l’avis des autres !
Les auteures proposent de demander à six personnes de votre entourage proche de vous dire ce qu’elles pensent de vous. Elles ont conçu pour cela six questions (p. 28). Prêt à jouer le jeu ?
Imaginer sa vie rêvée
Pour un instant, pensez que vous êtes super-confiant : rien ne peut vous arrêter. Au calme, profitez de cette nouvelle sensation et visualisez (en pensée) :
Qui est avec vous ?
Où êtes-vous ?
Quelles sont vos forces (capacités, atouts, etc.) ?
À quoi pensez-vous ?
Qu’est-ce qui vous importe ?
Qu’avez-vous envie d’accomplir, sachant que tout vous réussit ?
À propos de la visualisation, il est bon de se référer aux exercices de PNL si vous voulez en savoir plus.
Vous avez certainement fait l’expérience, quelques fois dans votre vie, de trouver facile quelque chose qui vous paraissait difficile hier. Lorsque vous vous apprêtez à atteindre un nouveau stade dans votre travail (promotion, responsabilités accrues, etc.) ou dans votre existence privée, pensez-y. Vous avez déjà réussi à apprendre d’autres choses. Vous serez capable d’en « digérer » de nouvelles.
Trouver des modèles permet également d’évoluer. Comparez-vous à eux honnêtement, mais sans vous culpabiliser. Cherchez simplement à vous entraîner et à devenir, vous aussi, un exemple pour les autres.
Se préparer à passer à l’action
Le meilleur moment pour passer à l’action est l’instant présent. Maintenant ? Oui ! Mais pour vous préparer au voyage, pensez à :
Définir vos intentions et engagements (pour un exemple, voir p. 34) ;
Admettre les avantages et les inconvénients du changement.
Chapitre 2 : Identifier ses points faibles
Creuser jusqu’à la racine du mal
Nous avons souvent tendance à nous empoisonner la vie avec des expressions telles que « toujours », « jamais », « impossible », « tout le monde », etc. Modifions-les par « peut-être », « presque », « parfois », « je choisis de ».
N’est-ce pas mieux ? Ne vous sentez-vous pas plus léger ? Bref, évitez de généraliser et de considérer l’univers comme un environnement hostile. Créez le sens, engendrez de nouvelles possibilités.
Cela passe, bien sûr, par l’arrêt de la « machine à reproches » qui tourne, parfois, en boucle dans votre cerveau. Remplacez-la par « la machine à choisir et à agir ». Oui, vous avez la possibilité de prendre une place dans le monde !
Les relations familiales, par exemple, peuvent vous maintenir dans un état de dépendance et de manque de confiance. D’ailleurs, c’est quelque chose qui est bien analysé par l’analyse transactionnelle. Reformater ses relations avec ses proches est possible. Nos rapports avec les autres sont dynamiques et laissent place aux modifications.
Par ailleurs, vous avez des expériences dont vous pouvez vous servir pour modifier votre façon d’être. Vous avez vécu des coups durs, mais vous vous en êtes sorti. Il est bon de se souvenir de ces moments de résilience pour progresser vers un état de plus grande confiance intérieure.
Balayer les aspects négatifs
Il y a les problèmes au long cours. Mais il y a aussi les ennuis du quotidien, qui nous « bouffent », comme nous le disons parfois familièrement. Au jour le jour, vous vous faites par exemple des « films » sur telle ou telle personne, sur telle ou telle situation. Là aussi, il est bon d’y mettre un frein.
« L’inconvénient de ces suppositions néfastes, c’est que vous agissez comme si elles étaient vraies et, pour finir, ce sont des prédictions qui se réalisent. » (Booster sa confiance en soi pour les nuls, p. 43)
Au jour le jour, vous pouvez aussi vous sentir « débordé ». C’est très bien d’avoir des projets et de courir le monde, mais pensez à vous. Être occupé ne signifie pas être submergé. Faites le point et établissez vos priorités pour agir plus sereinement et avec plus d’efficacité.
Découvrir ce qui vide vos batteries
Si vous êtes confiant, vous avez de l’énergie à revendre et vous inspirez les autres. Si vous en manquez, il se peut que vous demandiez de l’énergie et de l’attention aux autres. Au point, parfois, de les fatiguer.
Il existe aussi des situations toxiques. Celles-là doivent être combattues avec encore plus de véhémence. C’est le cas, par exemple, lorsque vous entrez en relation avec des manipulateurs, mais pas seulement.
Au travail ou ailleurs, certaines situations s’enveniment et deviennent difficiles à gérer. Pour vous aider à y voir plus clair, les auteures vous proposent de remplir un « tableau de fréquence d’apparition des éléments qui sapent la confiance », afin d’évaluer votre seuil de tolérance aux situations toxiques (p. 49-50).
Partie 2 : Préparer son arsenal
Chapitre 3 : Planifier son itinéraire
Savoir où aller
C’est un point essentiel pour avoir confiance en soi. Pourquoi ? Car cela donne du sens à votre cheminement. Et vous donne donc envie d’avancer. Si vous n’y voyez pas encore très clair, les auteures vous proposent de vous aider à déterminer vos domaines de prédilection grâce à une « roue des talents » (p. 56-58).
Par ailleurs, vous connaissez aussi sans doute les objectifs SMART, pour :
Spécifique (un objectif précis) ;
Mesurable (dont le résultat est évaluable concrètement) ;
Ambitieux (qui soit stimulant, mais accessible) ;
Réaliste (c’est-à-dire qui soit en phase avec vos compétences et vos moyens) ;
Temporellement délimité (et que vous pouvez atteindre dans un temps donné à l’avance).
Cette façon de construire ses objectifs à partir de repères concrets est précieuse, car elle vous donne un cap réel. Vous posez ainsi vos jalons.
Si vous souhaitez fixer un cap général, imaginez-vous à 85 ans, le plus précisément possible. Rêvez-vous tel que vous voudriez être à cet âge. Puis rétrogradez : 65, 50, 40, aujourd’hui. À chaque fois imaginez-vous tel que vous souhaitez être, avec le plus de détails possible. Cela vous donnera un objectif à long terme.
Choisir des modèles
Lire de bonnes autobiographies ou biographies peut jouer un rôle très stimulant. C’est d’ailleurs pourquoi nous en proposons autant sur ce site ! En effet, elles vous permettent de trouver des exemples. Nous en parlions déjà plus haut : les modèles sont des guides fiables, qui vous aident à trouver des repères et des moyens de développer votre potentiel et votre confiance en vous (à condition de ne pas vous juger et de culpabiliser).
Les (auto) biographies racontent souvent comment les personnes ont eu des coups durs. Elles nous les présentent comme des personnes « à taille humaine » dans lesquelles nous pouvons nous reconnaître. Vous pouvez ainsi trouver des points de comparaison et enrichir votre vie grâce à celle des autres.
Finalement, vous pourriez bien devenir votre propre coach. C’est possible ! En cessant de vous accuser de ne pas être ceci ou cela, vous commencerez à vous observer de façon neutre, dépassionnée. C’est cela que fait le coach ; il vous offre un miroir pour vous aider à évoluer. Vous pouvez devenir votre propre observateur.
« Quand vous êtes le coach, vous devez d’abord observer ce qui se passe vraiment, et, par la suite seulement, réfléchir de manière constructive au meilleur moyen d’améliorer les résultats ou la situation. » (Booster sa confiance en soi pour les nuls, p. 64)
Chapitre 4 : Trouver sa motivation
Mener sa vie avec allant
Vous souvenez-vous de la pyramide des besoins de Maslow (du nom de ce célèbre psychologue humaniste étatsunien) ? Elle consiste à dire que nous avons d’abord besoin de :
Satisfaire nos besoins physiologiques ;
Ensuite, d’être en sécurité ;
Puis de recevoir de l’amour et de se sentir appartenir à une communauté ;
Et d’avoir une bonne estime de soi ;
En vue, finalement, de s’accomplir personnellement.
Chaque « stade » de la pyramide (de 1 à 5 ici) dépend de celui qui lui est antérieur. Mener sa vie avec allant, c’est s’investir pour satisfaire ces différents besoins. En connaissant clairement vos besoins (en plus de vos objectifs de vie), vous pouvez savoir quand quelque chose « cloche ». « Quel besoin n’est pas satisfait pour l’instant ? Que puis-je faire pour le résoudre ? » Voici des questions que vous pouvez alors vous poser.
Cela peut d’ailleurs vous aider. En observant les comportements d’autrui — teintés par le désir de satisfaire l’un ou l’autre de ces besoins fondamentaux identifiés par Maslow —, avec curiosité et bienveillance, vous pourrez interagir plus facilement et être plus aisément accepté dans un groupe.
Prendre les choses en main au travail
Les auteures abordent ici le thème de la motivation au travail, qui a fait l’objet de nombreuses études. Celles-ci sont rapidement rappelées dans cette section :
La théorie de Frederick Herzberg sur les éléments de motivation et de démotivation ;
La théorie X et la théorie Y de McGrégor.
Mais le plus intéressant consiste, selon Kate Burton et Brinley Platts elles-mêmes, à « mettre la théorie à l’épreuve ». C’est pourquoi elles dressent un tableau très utile qui vous donne la possibilité de tester votre motivation au travail (p. 80-85).
Il ne s’agit pas, bien entendu, d’être motivé seulement pour plaire à votre employeur. Loin de là. Travailler avec entrain est d’abord bon pour vous et votre confiance en vous-même. À une condition : que cela corresponde à ce que vous voulez pour vous. Si vous vous sentez en phase avec votre emploi, vous ressentirez un niveau d’accomplissement plus intense et pourrez évoluer plus rapidement.
C’est également de cette façon qu’il faut appréhender les promotions. Sont-elles en ligne avec vos désirs et vos projets ? Vous n’avez pas à accepter sans autre forme de préavis. Vous pouvez choisir si cela vous intéresse, puis accepter ou refuser en toute conscience.
Chapitre 5 : Rester fidèle à ses principes
Comprendre ses valeurs
« C’est étrange, mais, si vous êtes comme la plupart des gens, en y regardant de plus près, vous avez seulement une vague idée du genre de vie que vous souhaitez. » (Booster sa confiance en soi pour les nuls, p. 88)
Vous vous dites qu’il vous faut la santé, le travail, la maison, etc. Mais c’est à peu près tout… Alors, reprenez-y vous à deux fois : « Qu’est-ce qui vous importe le plus dans la vie ? »
Ce n’est pas une question subsidiaire ! Que ce soit un objectif social, un désir artistique, peu importe, mais prenez en compte ce qui vous vient spontanément à l’esprit après quelques instants de réflexion. Vous pouvez aussi agir de façon plus créative en piochant dans de vieilles revues et magazines (voir p. 89).
Si vous avez déjà une idée, vous devrez maintenant classer vos différentes idées, c’est-à-dire les hiérarchiser pour éviter des conflits de valeurs. Pour ce faire, il vous faudra créer des règles maniables, articulables les unes avec les autres (c’est-à-dire formulées de la même façon) et en faire des croyances positives.
Veillez par exemple à construire vos règles de telle façon à ce qu’elle vous apporte satisfaction et non pas frustration. Si votre valeur n° 1 consiste à être en bonne santé…
Au lieu de dire : « Je dois faire 3 séances de sport par semaine ».
Dites plutôt : « Je me sens vraiment en bonne santé et en forme quand je fais du sport ».
Vous savez ainsi ce qui doit être fait, mais cela n’engendre ni frustration ni culpabilité.
Agir chaque jour selon ses valeurs
Pour appliquer les règles que vous vous êtes données à vous-même, il vous faudra apprendre à :
Vous focaliser sur ce qui compte (en faisant régulièrement le point) ;
Dégager des créneaux quotidiens pour chaque chose importante (de façon réaliste) ;
Passer en revue ce que vous avez fait de façon neutre et dépassionnée.
Vivre de façon authentique
Comme l’a dit Ralph Waldo Emerson : « Rien, en dehors de toi-même, ne peut t’apporter la paix ». Les événements du monde sont une chose ; votre interprétation en est une autre.
Autrement dit, c’est par le filtre des ressentis, des émotions et des pensées que nous transformons l’extérieur en un état intérieur, plus ou moins heureux. Heureusement, nous pouvons apprendre à manier ces filtres avec art et doigté.
Chapitre 6 : Faire ami-ami avec ses émotions
Apprivoiser ses émotions
L’intelligence émotionnelle est un concept récent qui a pris de plus en plus d’importance ces dernières années. Vous pouvez évaluer votre QE grâce à des tests commercialisés. Attention, car ils ne sont pas toujours faciles à interpréter seul. L’aide d’un coach peut être nécessaire.
La gestion quotidienne des émotions passe souvent par la rationalisation. Vous vous rappelez quelque chose qui vous peine (tristesse) ou vous révolte (colère) et vous cherchez à faire intervenir votre raison pour calmer le jeu. C’est un bon début, mais vous pouvez aussi faire entrer en jeu l’imagination pour relativiser l’événement et le rendre moins perturbant.
Par ailleurs, le langage joue bien sûr un rôle prépondérant. Pas question pour autant de dire tout et n’importe quoi à vos collègues, par exemple. Pour autant, ne vous réprimez pas. « Essayez de déterminer les avantages à long terme de la démarche consistant à exprimer ce que vous pensez et ressentez », suggèrent Kate Burton et Manley Patts.
Surveiller ses humeurs
L’humeur se distingue de l’émotion. Il s’agit d’un état d’esprit temporaire, plutôt positif ou négatif. Il n’a pas de déclencheur très clair (à la différence des émotions, généralement). À nouveau, le plus important ici est de rester à l’écoute de soi et des autres. Apprenez à sentir le « vent de l’humeur qui tourne ». Quelles émotions y sont liées ?
Vous pouvez dresser une liste de vos humeurs et leur donner des noms (ou utiliser des expressions). Lorsque vous repérez que vous entrez dans une humeur plutôt morose, prévoyez une petite chanson pleine d’élan pour faire passer la tempête.
Faire confiance à son intuition
Les auteures définissent l’intuition comme « le fait de savoir quelque chose sans utiliser consciemment son raisonnement ». Autrement dit, c’est votre inconscient qui parle. L’écouter peut vous être utile dans beaucoup de situations :
Lorsque vous voulez trouver de nouvelles façons de faire face à un souci ;
Quand vous souhaitez comprendre rapidement une situation ;
Pour améliorer l’efficacité de vos prises de décision ;
Etc.
Exploiter ses plus sombres émotions
Souvent, nous avons tendance à stocker nos frustrations comme des « timbres de collection », dans notre mémoire. Résultat : tout sort d’un coup et en bazar. Il est pourtant possible de canaliser ces émotions négatives.
La colère, par exemple, peut être transformée en énergie positive. Si vous êtes face à ce sentiment, évitez de critiquer personnellement autrui. Préférez plutôt la plainte, qui met l’accent sur un comportement à un moment T (et non sur la personne en tant que telle). Vous orienterez ainsi la situation vers la résolution du conflit, plutôt que vers la guerre de positions !
Chapitre 7 : Libérer sa passion
Découvrir son moi passionné
« En matière de passion, vous avez les mêmes capacités que n’importe quel artiste, orateur ou sportif (ou que n’importe quel groupe d’individus connu pour sa passion). Ce que vous avez aussi probablement, ce sont des blocages qui étouffent votre passion naturelle pour la vie et vous empêchent de déchaîner votre moi passionné et de l’afficher ainsi aux yeux du monde. » (Booster sa confiance en soi pour les nuls, p. 121)
Souvent, ces blocages viennent de la raison et, surtout, du jugement sur vous-même. Vous estimez que vous ne devez pas agir de cette façon-ci ou de cette façon-là. Mais que vous disent vos sentiments ? Sont-ils en lien avec vos valeurs ? Si c’est le cas, alors osez ouvrir les vannes !
Les auteures consacrent ensuite une partie aux niveaux neurologiques de Dilts, une théorie que vous pouvez retrouver en détail dans la chronique de La PNL pour les nuls.
Pour réaliser ses rêves en se laissant guider par la passion, il vaut mieux rêver d’être que d’avoir. Les rêves d’acquisition nous perdent le plus souvent, alors que les rêves d’être nous entraînent au cœur de nous-mêmes. Et ce sont eux qui donnent la confiance en soi la plus solide.
Concrétiser sa passion en passant à l’action
Voici une méthode proposée par les auteures pour passer à l’action et « commencer son voyage » :
Être en phase avec sa passion et la reconnaître.
Se lancer, malgré la crainte.
Chemin faisant, se munir d’aides (conseils, modèles, etc.) et résoudre les problèmes calmement.
Apprendre des problèmes et les utiliser pour atteindre ses objectifs.
Profiter pleinement de ses réussites et les partager avec autrui.
Chapitre 8 : Utiliser ses connaissances
Mettre l’accent sur les points positifs
Il est possible que vous ne vous en souveniez pas très bien. Pourtant, votre esprit, votre mémoire recèle des souvenirs de moments magiques, au cours desquels vous vous êtes senti particulièrement bien et en phase avec vous-même et votre activité.
Ces moments, connus comme moments de flow ou de plénitude, sont de véritables réservoirs à confiance en vous. Lorsque vous êtes en difficulté, allez donc y puiser un peu de bien-être et d’assurance ! Plusieurs exercices sont proposés en ce sens p. 139 et 140.
Maîtriser ses peurs
Voici un autre exercice (issu de la PNL) proposé par Kate Burton et Manley Patts pour maîtriser vos peurs :
« Pensez à une chose que vous ne souhaitez pas voir, un événement que vous redoutez.
Créez une image très nette de cette chose.
Maintenant, placez un grand cadre noir autour de l’image.
Regardez l’image et rétrécissez de plus en plus le cadre.
Déplacez l’image et le cadre dans le coin inférieur gauche de la pièce où vous les avez imaginés jusqu’à ce qu’ils ne deviennent plus qu’un tout petit point noir.
Notez maintenant les sentiments qui vous animent. » (Booster sa confiance en soi, p. 144)
Vous trouverez également un tableau visant à analyser vos peurs p. 146. Voici en résumé les questions à se poser :
Quelle est votre peur ?
Quand a-t-elle commencé ?
Comment y faire face ?
Très concrètement, comment agir ?
Partie 3 : Se façonner un moi plein de confiance
Chapitre 9 : Oublier la perfection
Abandonner les attentes irréalistes
Le perfectionnisme nuit à la concrétisation de vos projets. Parfois, il sert même d’excuse à la procrastination et au report indéfini.
L’analyse transactionnelle analyse ce comportement comme le reliquat d’une injonction venue du passé : « C’est bien, mais cela aurait pu être mieux », par exemple, s’est transformé en « Sois parfait ». Pour se défaire de ce « sortilège » de la perfection, remplacez ce dernier ordre envoyé à vous-même par une permission : « J’ai le droit à l’erreur ».
À la perfection, substituez l’excellence. Celle-ci n’est pas la perfection, mais le souhait de faire du mieux que vous pouvez, tout en sachant que cela peut ne pas être le cas.
Être d’abord généreux avec soi-même
Savoir prendre conscience de ses succès est un premier pas vers l’autoestime et donc la confiance en soi. « Pour votre santé mentale, il est important que vous prêtiez attention à ce que vous avez accompli plutôt que d’exiger toujours plus de vous-même », avertissent les auteures.
En plus, n’hésitez pas à accepter de l’aide et à déléguer, lorsque l’occasion de présente. Certaines tâches domestiques, par exemple, peuvent être partagées encore davantage. À noter : la délégation d’une tâche peut être simplement provisoire, lorsque vous risquez d’être submergé.
Mettre fin aux tergiversations
Les tergiversations vous font nager en sens contraire : à force de ne pas savoir ou d’hésiter, vous retardez tout passage à l’action et perdez toute confiance en vous. Agissez, dans n’importe quel sens, et voyez les résultats que vous obtenez ! C’est une bien meilleure idée : se frotter au réel et agir à partir des « réponses » qu’il donne.
Si vous rebutez à réaliser une tâche précise, forcez-vous à travailler une minute en vous chronométrant. Répétez l’opération plusieurs fois dans la journée. Une fois le travail engagé, vous ne pourrez plus l’arrêter.
Pour les tergiversations en cascade, du style : « Je ne peux pas aller à la salle de sport tant que je n’ai pas changé de travail et je ne peux pas changer de poste tant que ma femme travaille… », il existe également des échappatoires. Retrouvez une méthode point par point p. 160-161.
Une autre technique classique pour en finir avec la procrastination consiste à diviser les tâches en plus petites tâches.
Se libérer du temps pour soi
Impossible de travailler non-stop. Ralentir la cadence s’impose parfois. De temps à autre, accordez-vous du temps grâce à la méditation, notamment. Les auteures parlent également du principe 80/20, bien connu des Rebelles Intelligents ! Voici un exemple d’application ingénieux qu’elles donnent dans l’ouvrage :
« Identifiez un domaine dans lequel vous luttez pour atteindre la perfection (100 %). Fixez-vous un résultat à 80 % qui vous semble acceptable. Maintenant, consacrez 20 % de votre temps à vous focaliser sur un moyen d’atteindre ce résultat avec détermination. » (Booster sa confiance en soi pour les nuls, p. 166)
Créer des normes comportementales réalistes
Dans certains cas, plutôt rares, vous voudrez vous mettre à 100 %. Mais sachez, dans les autres situations, adapter vos objectifs aux circonstances. Rien ne sert de dépenser une quantité d’énergie astronomique pour des choses qui — toute réflexion faite — ne valent pas toute cette peine.
Restez donc positif et réaliste. De cette façon, votre confiance en vous demeurera stable. Par ailleurs, faire preuve de souplesse vous rendra également la vie plus facile. Il est vrai que certaines habitudes sont bien ancrées, mais que se passerait-il si vous les modifiiez ? Serait-ce si terrible ? « Plus vous serez capable de vous adapter, moins vous subirez la pression de la perfection », rappellent Kate Burton et Brinley Patts.
Chapitre 10 : Se dépasser mentalement
Agrandir sa zone de confort
Changer ses habitudes peut déranger. C’est ce que l’on nomme « sortir de sa zone de confort ». En soi, il n’y a rien de mal à faire des choses de façon routinière ; cela peut au contraire nous faciliter bien souvent l’existence.
Toutefois, ne jamais en sortir nous sclérose et nous rend inaptes au changement, y compris à un changement qui pourrait nous faire du bien. Pour apprendre à jouer avec sa zone de confort et l’agrandir peu à peu, il est important, tout d’abord, de connaître ses limites.
Si vous savez que vous êtes gêné, mal à l’aise dans une situation donnée, c’est qu’il s’agit d’une limite. Elle est liée à des croyances négatives. Mais vous pouvez sauter par-dessus la barrière. Comment ? Eh bien il n’y a pas de miracle : en commençant dès maintenant à agir pour vous accoutumer à cette situation et à cet inconfort ! Peu à peu, votre « muscle » de confiance en vous sera à la fois plus souple et plus endurci.
Conduire prudemment sur la file de droite
Lors de votre ascension, c’est-à-dire de votre croissance vers plus de confiance et d’ouverture au monde, vous aurez tout intérêt à construire quelques « camps de base » où vous reposer et revenir en vous-même.
Les exercices de respiration et de visualisation sont ici fortement conseillés, bien qu’il existe aussi d’autres techniques (la méditation ou le yoga peuvent très bien faire l’affaire). Lorsque vous avez besoin de vous préparer mentalement à un événement futur de façon calme et reposée, vous pouvez également employer ces techniques, issues de la PNL.
Attirer les choses souhaitées
Oui, vous pouvez obtenir ce que vous souhaitez, mais à condition de savoir ce que vous voulez ! Cela paraît évident, mais beaucoup d’entre nous nagent dans le brouillard, tout en se plaignant de ne pas récolter de résultats tangibles.
Grâce aux méthodes de visualisation positive, vous pouvez en effet vous mettre en condition d’attirer à vous ce que vous chérissez. Vous vous comporterez de telle façon à faire advenir les événements souhaités, sans pour autant vous en rendre compte tout le temps.
Mais attention, car l’inverse est également vrai. Vivre dans les émotions négatives et être certain qu’il ne vous arrivera que des misères pourraient bien vous y conduire pour de vrai !
Ressentir son pouvoir
La promesse de cet ouvrage est de vous aider à faire grandir votre confiance en vous et, ce faisant, votre pouvoir d’agir. Si vous appliquez les conseils qui y sont fournis, vous en ressentirez sans doute bientôt les effets.
Dans ce cadre, vous vous sentirez à la manœuvre, en train de réaliser vos objectifs et développer votre personnalité authentique. Vous êtes sûr que les choses se dérouleront bien, y compris si vous êtes mis devant des épreuves difficiles. Vous évoluez à votre meilleur niveau et vous êtes capable d’écouter la voix de votre raison, qui vous autorise et vous encourage à persévérer.
Chapitre 11 : Développer la confiance en son corps
Établir la connexion esprit-corps
Corps et esprit forment un système unique et sont, en pratique, inséparables. C’est d’ailleurs une chose que les découvertes des neurosciences nous enseignent de plus en plus. Les sagesses antiques asiatiques en sont très conscientes, elles aussi.
Pour établir cette connexion, de simples exercices de répétition peuvent souvent suffire : sentez votre esprit se calmer pendant que l’air entre et sort de vos poumons.
Savoir ce qui favorise une bonne santé
Le sport est bien sûr hautement recommandé : bon pour le corps, pour les émotions, le stress, il est un ingrédient essentiel du bien-être.
Pour chasser le stress négatif (celui qui vous ronge de l’intérieur sans vous faire avancer), vous pouvez penser à une foule de pratiques, dont… les clubs de rire ! D’après l’adaptatrice de l’ouvrage, Sandra Leite, il s’agit là d’un véritable « jogging intérieur » !
Suivre les règles d’or d’une alimentation saine
Voici quelques conseils donnés par les auteures pour garder la forme en maintenant une diète saine :
De l’eau vous boirez ;
Et manger de bonnes huiles (Oméga 3 et 6) ;
Tout en privilégiant les céréales complètes ;
Un en-cas ? Des graines !
Pas de surplus en sel ;
Des légumes verts ;
À bas le tabac !
Et les sucreries (ou avec beaucoup de modération).
Certaines croyances positives peuvent vous aider à renforcer votre santé et votre motivation, telles que « Quand je suis en bonne santé, mon degré de confiance augmente » ou « Je suis capable de m’offrir une vie saine ».
Visualiser son futur moi en bonne santé
Imaginez un film de vous. Pressez le bouton « Avance rapide » et arrêtez-vous dans 5, 10, 15 ans ou plus. Imaginez-vous avec la vivacité d’aujourd’hui ou celle que vous voudriez avoir.
Partie 4 : Afficher sa confiance
Chapitre 12 : Faire entendre sa voix
S’exprimer avec confiance
Pourquoi a-t-on tant de difficultés, parfois, à prendre la parole en public — ou simplement devant une ou deux personnes ? L’émotion nous gagne, notre voix se fait chétive. Impossible de retrouver nos mots !
L’expérience de l’écoute n’est pas beaucoup plus réconfortante. Souvent, nous n’aimons pas beaucoup notre façon de parler. Mais donnez-vous du lest ! Acceptez et explorez ce formidable instrument offert par la nature, qui vous connecte à vos semblables.
Ici encore, la respiration peut certainement vous aider à faire des progrès. Les chanteurs pratiquent la respiration thoracique. Vous pouvez également la tester. « Respirer par le vendre », comme on dit, aide à « disposer de la puissance vocale nécessaire pour parler en public ».
Dire ce que l’on pense et penser ce que l’on dit
Il n’y a pas de communication efficace sans une certaine congruence (voire une congruence certaine) des mots, de la pensée et des actes. Vous devez penser ce que vous dites et dire ce que vous pensez, mais aussi tenir votre parole (être intègre), c’est-à-dire faire ce que vous dites (et dire ce que vous faites).
Dans les cas de conversations difficiles, où il n’est pas facile d’extraire des raisons et de s’entendre, pratiquez la communication non violente.
Admettre que le message va au-delà des mots
Dire que les mots vont de pair avec les gestes et les pensées, c’est aussi dire qu’il faut faire attention à son apparence et à ces gestes parasites, plus ou moins inconscients, qui peuvent révéler nos pensées ou émotions.
Pour gérer cet aspect primordial de la communication, apprenez à maîtriser votre langage corporel. Il y a deux écoles :
Théâtrale ;
Naturelle.
La seconde consiste à se faire confiance et à mettre en accord, sans même y penser, nos émotions et notre discours avec nos gestes. Pour cela, il faut être très à l’aise.
L’approche théâtrale consiste à apprendre des gestes précis. Elle peut convenir si vous avez moins confiance en vous. Mais il est difficile, toutefois, d’être complètement à l’aise et — justement — « naturel » avec cette méthode.
C’est pourquoi les auteures plaident pour une troisième approche : l’authenticité. Pour ce faire, observez-vous et modifiez progressivement votre communication en fonction de l’objectif que vous souhaitez atteindre. Regardez les personnes et soyez attentif à la façon dont elles réceptionnent votre message.
Chapitre 13 : Avoir la tête de l’emploi
Être jugé sur les apparences
L’apparence est trompeuse, certes, mais elle constitue souvent, et pour bon nombre d’entre nous, un critère d’évaluation préalable, avant de plus amples détails. Nous cherchons donc souvent à l’améliorer.
Si c’est votre cas, vous vous rendez certainement compte que paraître confiant (à défaut de l’être) joue certainement en votre faveur dans la perception de l’apparence. Comment progresser ? Choisissez un modèle (ou que ce soit) et cherchez à vous conformer à ses gestes, son style, etc.
Si vous voulez faire la meilleure impression possible, soyez propre et bien habillé ; vos affaires bien rangées (si vous devez avoir un sac ou un porte-document). Suivez les codes vestimentaires en usage.
Trouver son style
Dans la vie de tous les jours, et pour vous-même, vous chercherez tout simplement à trouver votre style, celui qui est adapté à votre quotidien. Si vous doutez, il est possible de passer par un coach (qui vous fera peut-être économiser des dépenses en vêtements jamais portés).
Mais surtout : ayez du bon sens. Cherchez ce qui vous va le mieux. Testez et trouvez des coupes dans lesquelles vous êtes à la fois à l’aise et qui flattent votre silhouette.
Chapitre 14 : Agir avec confiance au quotidien
Gérer les réticences d’autrui à l’égard de son nouveau moi
À partir du moment où vous commencez à exposer au monde votre nouveau moi, plus confiant, vous pouvez mettre en péril certaines relations. Parfois, les personnes concernées ne joueront pas franc-jeu. Dans ce cas, vous pouvez les repérer et leur poser la question. Mais tenez bon !
Écoutez-les respectueusement et admettez qu’il y a un changement qui peut gêner. Mais rassurez-les et voyez comment vous pouvez, tous ensemble, mettre en place les prémices d’un nouveau type de relation.
Pensez également que les critiques, même négatives, sont souvent des retours d’information utile. Si celles-ci sont mal placées ou ne peuvent être atténuées, restez fidèle à vous-même en voyant au-delà d’elles, c’est-à-dire en vous rappelant pourquoi vous avez fait les choix que vous avez faits.
S’affirmer
S’affirmer n’a rien à voir avec l’agressivité. Il s’agit d’acquérir un comportement assuré et d’oser dire « Je ». Préférez par exemple :
« Je suis vraiment fatigué ce soir. Es-tu d’accord pour que je ne joue pas avec toi ce soir ? »
À : « Tu es vraiment excité ce soir ! » (Mode « tu » dans lequel une critique personnelle est formulée.)
Il se peut que, par moment, votre confiance flanche. C’est normal : la vie est composée d’événements difficiles. Personne n’a dit que tout devait être rose tout le temps. Pensez alors aux ressources qui pourraient vous venir en aide pour continuer sur votre lancée.
Vivre pleinement sa vie
Chacun aura sa définition singulière et concrète de ce que signifie vivre pleinement sa vie. Mais, de façon générale et formelle, on peut dire que :
« Vivre pleinement votre vie, c’est réunir toutes les dimensions de votre être, en veillant à défendre les valeurs qui vous sont chères et à prendre les mesures nécessaires pour obtenir les résultats souhaités. » (Booster sa confiance en soi pour les nuls, p. 240)
Partie 5 : Entraîner les autres
Chapitre 15 : Se montrer sûr de soi au travail
Renforcer sa confiance dans le domaine professionnel
« Et vous faites quoi dans la vie ? » Question classique qui montre tout l’intérêt que nous portons à la sphère professionnelle, même lorsque nous sommes dans un contexte privé. Que nous le voulions ou non, le sentiment positif de soi est très souvent lié au métier exercé.
Toutefois, si vous devez garder à l’esprit ce que le travail peut vous apporter, en termes de gratification et de fierté personnelle, vous devez aussi être bien attentif à dissocier l’activité professionnelle et la personne — pour vous, comme pour autrui.
Cela étant respecté, vous pouvez travailler sur votre identité professionnelle et chercher les valeurs qui vous correspondent et que vous défendez dans votre métier. Il est également souhaitable de travailler sur son souhait professionnel : que voulez-vous atteindre ? Utilisez la matrice SMART si nécessaire ou faites un bilan de compétences.
Quoi qu’il en soit, accordez toujours de la valeur à ce que vous faites : « quelle que soit votre activité, soyez fier de votre professionnalisme », soulignent les auteures.
Afficher de la confiance dans certaines situations professionnelles
Se détendre pour s’imposer dans une réunion n’est pas toujours évident. Mais c’est le seul moyen de parvenir à faire entendre votre voix. Dialogue intérieur et dialogue extérieur doivent trouver le moyen de s’équilibrer. Pour cela, respirez, observez et concentrez-vous naturellement sur la discussion. Vous exprimerez plus facilement vos idées (et de façon plus pertinente) que si vous êtes tendu et renfermé en vous-même.
Si vous voulez briller en réunion, reportez-vous aux enseignements du chapitre 12.
Kate Burton et Brinley Patts abordent également la question de la manipulation et de la persécution. Elles proposent un tableau des traits de personnalité et des comportements à adopter qui peut être utile à mémoriser pour ne plus se laisser déborder par d’autres.
Gérer son patron
Les patrons sont souvent critiqués. Et peut-être, parfois, sont-ils en effet critiquables ! L’important est de se rendre compte que les pressions exercées d’un côté comme de l’autre peuvent tendre les relations et rendre les personnes plus anxieuses ou agressives qu’elles ne le sont habituellement.
Il importe d’apprendre à faire des remarques, tout autant qu’à les recevoir. C’est une capacité particulièrement mise en avant et travaillée chez Amazon, par exemple.
« Pour la confiance en soi, il est important d’apprendre à exploiter les remarques des autres. Si vous êtes capable et de recevoir et de donner un avis avec efficacité, et surtout de tourner à votre avantage des remarques maladroitement données, vous gagnerez considérablement en confiance et en efficacité au travail. » (Booster sa confiance en soi pour les nuls, p. 260)
Si vous voulez que votre patron tienne une promesse qu’il vous a faite, pensez à commencer par la consigner à l’écrit par l’envoi d’un mail. Normalement, ce message servira de confirmation et tout se passera bien. Mais si les choses changent ou que votre patron oublie et passe à autre chose, le message vous aidera à conserver votre intégrité et pourra vous servir de rappel.
Si l’oubli est réel, rappelez-vous que votre patron est humain et que cela peut arriver. Procédez avec respect et délicatesse et tout devrait s’arranger. Vous avez une solution simple et honnête ? Faites-la-lui savoir. Vous lui faciliterez la vie — et la vôtre avec.
Redevenir visible
Pour recevoir un peu de la reconnaissance que vous pensez mériter, vous pouvez suivre cette recette :
Clarifier avec votre patron ses attentes (que veut-il ? Cela doit être le plus précis possible) ;
Clarifier avec vos clients ou vos collègues leurs attentes (qu’espèrent-ils de vous ?) ;
Formuler ces attentes en objectifs professionnels SMART ;
Prévenir vos collègues, patron et clients de ce que vous pensez pouvoir atteindre.
Ainsi définis, vos objectifs seront clairs et facilement évaluables par les parties en jeu (clients, collègues, patron, etc.) et il leur sera plus facile de reconnaître que vous avez réalisé la tâche attendue.
Vivre avec confiance un changement professionnel
Tout changement crée une réaction en quatre phases :
Choc/déni ;
Résistance/anxiété ;
Expérimentation ;
Engagement.
Si le changement signifie une forme de rejet (fin d’une collaboration, refus d’augmentation ou de promotion, etc.), sachez que cela fait partie d’un parcours professionnel normal. Soyez donc prêt à échouer et à « convertir ce qui est négatif en positif », comme disait le psychologue Will Rogers. Souvenez-vous que ce n’est pas en tant que personne que vous êtes rejeté, mais sur la base de compétences recherchées à un moment T. Même en cas de licenciement, vous pourrez rebondir.
Chapitre 16 : Aborder les relations amoureuses avec confiance
Le rapport à l’amour
Commencez par vous interroger sur votre propre conception de l’amour. Elle est culturellement située : il n’y a qu’à penser aux films qui vous viennent à l’esprit lorsque vous pensez à l’amour. Vous apercevrez alors la conception culturelle qui vous a été léguée.
Mais vous pouvez aussi, progressivement, vous composer votre propre chanson d’amour. Comment ? Comme toujours, d’abord en vous observant et en décrivant brièvement votre relation actuelle (ou passée). Notez aussi 5 ou 6 éléments qui vous paraissent essentiels pour maintenir une relation saine.
Connaître les ingrédients essentiels de l’amour
Quels sont les ingrédients essentiels de l’amour pour vous ? Voici les réponses récoltées par Kate Burton et Brinley Patts :
Confiance ;
Communication ;
Acceptation ;
Sens de l’humour ;
Prévenance et attention ;
Perspectives d’avenir.
Et vous ? Dans quel ordre placeriez-vous vos critères ? Pour une approche de la vie amoureuse basée sur la spirale dynamique — et si vous êtes un homme — consultez la chronique de Integral Relationships : Un manuel pour les hommes.
L’amour en toute lucidité
Du premier pas à la rupture, en passant par le cœur de la relation, tout en pas de danses pour satisfaire ses besoins et ceux d’autrui, l’amour est quelque chose de concret, et suppose une série d’actes que vous devez, à un moment ou à un autre, oser poser.
Faire le premier pas, par exemple, requiert une grande dose de confiance en soi (et il peut en aller de même pour la rupture, d’ailleurs). Ce qui nous fait vraiment envie est aussi ce qui nous effraie souvent le plus ! Vous pouvez notamment travailler avec un coach PNL pour résoudre ce type de stress et passer à l’action.
Élaborer sa stratégie amoureuse
Au plus nous vieillissons, au plus nous avons des stratégies pour satisfaire nos besoins de la vie quotidienne efficacement. Mais qu’en est-il en matière d’amour ? Eh bien, vous pouvez aussi établir votre stratégie amoureuse en prenant conscience de ce que cela signifie, pour vous, être aimé.
Les auteures proposent cet exercice :
Revivez un souvenir fort associé à une émotion amoureuse intense et cherchez à l’amplifier.
En conservant cet état, répondez à certaines questions, telles que « Pour que vous vous sentiez aimé, a-t-il été nécessaire de vous emmener quelque part ? Si oui, où ? Ou bien est-ce seulement le regard qui a provoqué cette sensation ? Etc. (voir p. 289).
Passez à l’action en mode “test” avec votre partenaire, en lui indiquant quels sont vos besoins. Voyez si cela fonctionne et profitez !
Rompre ou repartir sur de bonnes bases
Les auteures évoquent deux cas de figure :
S’il y a maltraitance, faites-vous aider immédiatement en contactant éventuellement des numéros d’urgence (comme le 3919).
Si c’est une situation pénible, mais moins dangereuse, alors vous devrez peser le pour et le contre en prenant en compte que le changement fait partie de la vie.
Si vous choisissez la rupture, prenez le temps de “boucler” la relation pour pouvoir en commencer une autre du bon pied. Et si vous choisissez de continuer, “vous avez l’occasion d’entrer dans un curieux état de grâce qui vous permet de passer en revue tous les aspects de votre relation”. Ne perdez pas cette opportunité !
Chapitre 17 : Donner confiance à ses enfants
Renforcer les fondations
“C’est en croyant aux roses qu’on les fait éclore”, a dit l’écrivain Anatole France. Pour permettre aux enfants de se développer, quelle que soit par ailleurs l’éducation proposée, Kate Burton et Brinley Patts mettent en avant différents critères (ceux présentés en début d’ouvrage) et proposent des paroles ou des actes pour valoriser la confiance en soi.
Le livre insiste également sur deux autres points :
Les félicitations (importantes, mais qui doivent être justifiées) ;
Les limites de sécurité et les règles familiales.
Aider les enfants à développer leur curiosité
Pour ce faire, vous veillerez à :
Créer un cadre favorable, ouvert aux découvertes ;
Jouer ou laisser jouer.
Soutenir ses enfants
Ils en ont souvent besoin — et ce jusqu’à l’âge adulte et même pendant celui-ci ! Les auteures donnent les 7 conseils suivants :
Affirmer l’importance de ce qu’ils sont.
Partager vos expériences afin de leur faire découvrir leurs valeurs.
Découvrir quels sont leurs objectifs profonds.
Soutenir leurs choix.
Évaluer leurs sentiments.
S’ils doutent, réaffirmer votre confiance.
Les inciter à persévérer lorsqu’ils veulent abandonner.
Accepter les différences entre parents et enfants
Au fur et à mesure de son développement, l’enfant va s’opposer à vous (autour de 2 ans, puis à l’adolescence, notamment). Cela fait partie du processus normal de constitution de l’individu.
Restez autant que possible dans l’écoute, l’observation et la compréhension. Respectez ses choix et ses besoins. Apportez-lui de l’aide si nécessaire. Vous l’aiderez ainsi à grandir en confiance.
Partie 6 : La partie des Dix
Chapitre 18 : Dix questions pertinentes qui valorisent l’action
Voici les 10 questions que les auteures proposent de se poser (p. 309-313) :
Quels discours tient votre voix intérieure ?
Êtes-vous fier de votre nom ?
Avec qui traînez-vous ?
Quelle est votre pensée confiante du jour ?
Quelles tensions subissez-vous dans votre vie ?
Quel problème reste en suspens dans votre vie ?
Qui serez-vous quand vous serez grand ?
Comment vivez-vous les échecs et les erreurs ?
Combien de temps passez-vous seul et avec les autres ?
Quel est votre rêve absolu ?
Chapitre 19. Dix habitudes quotidiennes pour renforcer sa confiance
Et maintenant, place à 10 bonnes habitudes à mettre en place dès à présent (p. 315-320) :
Démarrer la journée du bon pied, prêt à passer à l’action.
Se concentrer sur ses pages d’écriture.
Chausser ses meilleures lunettes de soleil.
Surveiller ses humeurs et ses émotions.
Faire de l’exercice.
S’isoler au calme.
Sortir et s’émerveiller de la beauté du ciel.
Être généreux.
Faire le bilan de sa journée et planifier son lendemain.
Se mettre en phase avec son but dans la vie.
Chapitre 20 : Dix clés pour énoncer des affirmations efficaces
Disposer de la bonne structure de base
Utiliser des affirmations chaque jour
Conclusion sur “Booster sa confiance en soi pour les nuls” de Kate Burton, Brinley N. Platts et Sandra Leite :
Ce qu’il faut retenir de “Booster sa confiance en soi pour les nuls” de Kate Burton, Brinley N. Platts et Sandra Leite :
Voilà un ouvrage intéressant, à comparer avec Le pouvoir de la confiance en soi de Bryan Tracy, également chroniqué sur ce site. Ici, l’approche est davantage centrée sur les techniques issues de la PNL, ainsi que de l’analyse transactionnelle et de la communication non-violente.
C’est également une approche plus globale, qui cherche à poser les jalons d’une confiance étendue dans tous les niveaux de la vie, là où l’ouvrage de Bryan Tracy est davantage tourné vers la réussite professionnelle (même si ce n’est pas le seul thème).
Comme tous les livres de la collection “Pour les nuls”, cet ouvrage se lit facilement et à une dimension directement pratique. Il est rempli d’exercices, de conseils, de tableaux et de graphiques qui vous aideront à passer à l’action.
Points forts :
Une écriture didactique ;
De nombreuses ressources pour passer à l’action ;
Des liens avec de nombreuses théories (PNL, analyse transactionnelle, psychologie cognitiviste, etc.).
Point faible :
Si vous aimez cette collection, vous ne serez pas déçu. Par contre, si vous n’y êtes pas habitué, vous trouverez peut-être certains passages redondants ou un peu confus avec toute la superposition de symboles (pour indiquer les conseils, les définitions, etc.).
Ma note :
★★★★★
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May 11 2023, 5:00pm