Résumé de "Du burnout à digital nomade" de Stéphanie Desquerre : à travers un témoignage authentique et inspirant, Stéphanie Desquerre raconte comment elle a transformé son burnout vécu en Nouvelle-Zélande en une opportunité de renaissance. En combinant développement personnel, méditation et nomadisme digital, elle montre qu’il est possible de faire d’une dépression ou crise existentielle un véritable catalyseur de changement et de sens.
Par Stéphanie Desquerre, 2019, 182 pages.
Titre anglophone : "From burnout to digital nomad"
Chronique et résumé de "Du burnout à digital nomade | Comment faire de la dépression un outil puissant de transformation" de Stéphanie Desquerre
Préambule
Dans ce préambule, l’auteure, Stéphanie Desquerre présente son ouvrage "Du burnout à digital nomade" comme un témoignage brut, nourri par le journal intime qu’elle a tenu au fil des jours de son burnout. Elle souligne que ce livre est accessible à tous et vise à encourager une transformation intérieure et une meilleure connaissance de soi.
L'auteure prévient : son récit, marqué de répétitions et d'imperfections, reflète fidèlement la réalité d'un processus de guérison progressif. Si devenir digital nomade a été sa solution personnelle pour retrouver du sens, chacun doit trouver sa propre voie vers l’épanouissement.
Elle termine ce préambule en insistant sur un point important : le burnout ne connaît ni frontière ni contexte particulier. Il peut survenir n'importe où dans le monde. Et que vous soyez en France ou à l’autre bout du monde, tout réside dans la manière de l’affronter et de le surmonter.
Introduction
Pourquoi ce livre ?
Trois ans après avoir traversé un burnout, Stéphanie Desquerre confie que cette épreuve a radicalement changé sa vie.
Pour elle, la dépression n’est pas une fin, mais un point de bascule, un catalyseur qui pousse à la transformation et à porter un regard différent sur nous-mêmes. Avec ce livre, elle souhaite aujourd’hui transmettre son expérience pour aider d’autres personnes à vivre le burnout, "à traverser cette obscurité plus facilement".
Qu’est-ce qu’un burnout ?
Le burnout, qui signifie littéralement "brûler entièrement", est une forme de dépression liée au travail.
Stéphanie Desquerre nous apprend qu’une personne vivra en moyenne cinq à dix épisodes dépressifs au cours de sa vie.
C’est pourquoi, sans être psychologue, l’auteure précise vouloir partager son vécu, simplement, afin d’apporter quelques pistes de réflexion sur le sujet, convaincue que l'expérience personnelle peut aussi éclairer d'autres parcours.
Les causes et les symptômes de l’épuisement professionnel
Le burnout, observe l'auteure, résulte principalement d'une surcharge de travail et d'une dévalorisation professionnelle. Les symptômes sont à la fois émotionnels (stress chronique, démotivation, anxiété) et physiques (fatigue constante, insomnies, douleurs musculaires).
Épisodes de dépression
L'auteure fait remarquer qu'un véritable épisode dépressif se caractérise par des symptômes persistants pendant au moins deux semaines : humeur triste, sentiment de vide, perte d'intérêt pour ses activités habituelles et tout ce qui, auparavant, nous animait.
Portrait des personnes touchées par le burnout
Les profils les plus exposés au burnout partagent souvent des traits communs : perfectionnisme, difficulté à poser des limites, hypersensibilité, et une grande empathie. Stéphanie Desquerre se reconnaît dans ces descriptions et illustre ce portrait en évoquant son propre chemin en tant qu’empathe.
De vous à moi
Stéphanie Desquerre conclut cette introduction en comparant notre cheminement personnel à des "stations de train" où chacun avance à son rythme :
"La vie est un long apprentissage qui ne s’arrête jamais. Le rythme de notre évolution est comparable à des stations de train. Nous avons le choix de monter dans un train pour en explorer les stations suivantes et continuer d’apprendre, tout comme nous pouvons aussi décider de rester à la même station pendant un certain temps. Quoi que nous choisissions, le choix de rester à une même station de train peut durer autant de temps qu’on le souhaite, quelques jours comme plusieurs années. La vie nous proposera toujours de passer à l’étape suivante de notre évolution quoi que nous décidions, de manière voulue ou non voulue."
L’auteure présente alors son ouvrage comme un témoignage réconfortant, un message d'espoir et une main tendue dans ce parcours :
"Un burnout ou dépression est une opportunité de transformation mise sur notre chemin, pour nous rendre vers la station de train suivante, j’en suis convaincue. Il surgit au moment où nous avons le plus besoin de changements dans notre vie, des changements extérieurs mais surtout des changements intérieurs, que nous décidions d’en être conscient ou non. Parce que notre monde extérieur est le reflet de notre monde intérieur, cet événement nous oblige à regarder de plus près et à noter les dysfonctionnements opérant en nous. Il ne tient qu’à nous de faire le choix du changement et de nous choisir nous, chose que je n’avais pas faite à l’époque et qui m’a amené à un épuisement général (professionnel, personnel, émotionnel, psychologique). Si vous décidez d’aller à votre rencontre, je vous fais la promesse que ce que vous trouverez au bout du tunnel vaudra vraiment la peine d’avoir traversé toute cette obscurité."
Ainsi, les trois premiers chapitres plongent dans l’histoire de Stéphanie, le quatrième explore sa transition vers le nomadisme digital, et le dernier se consacre aux clés de la guérison.
Chapitre 1. Mon Histoire
1.1 - Qui suis-je ?
Stéphanie Desquerre se présente comme une jeune femme de 28 ans vivant à Toulouse, avec une vie qui, sur le papier, semblait idéale : un emploi stable d’assistante auprès de trois chefs de projet, un salaire mensuel de 1 700 euros, et un appartement en plein centre-ville. Pourtant, confie-t-elle, une petite voix intérieure lui murmurait constamment qu’elle était en train de gâcher son temps.
L'auteure raconte aussi sa passion précoce pour les langues étrangères, née dès l'âge de neuf ans en traduisant des chansons anglaises. Elle revient sur ses multiples expériences à l’étranger : six mois en Angleterre, une année Erasmus en Espagne, suivie d’une année sabbatique. Ces voyages ont non seulement enrichi sa maîtrise des langues, mais aussi alimenté sa soif insatiable de rencontres et de découvertes culturelles.
1.2 - Constat : société, travail, relations
Stéphanie Desquerre décrit une baisse progressive de sa motivation au travail, qu’elle attribuait d’abord à l’absence de perspectives et de défis.
Côté vie sociale, tout semblait pourtant en place : des amis partageant ses valeurs essentielles – respect, gentillesse, écoute – et une vie bien remplie avec des activités comme la danse, le roller, et même chanteuse dans un groupe de rock depuis cinq ans.
Mais derrière cette façade dynamique et épanouie, un sentiment d’inachevé la hantait. Stéphanie confie qu’elle n’était pas heureuse. Ce mal-être était renforcé par une peur omniprésente, paralysante : celle de sortir de sa zone de confort et de regretter ses choix, un dilemme qui l’empêchait de franchir le pas vers le changement.
1.3 - Résolution
Un jour, un "ras-le-bol général", raconte Stéphanie Desquerre, la pousse à un acte impulsif : acheter un billet pour la Thaïlande.
Ces deux semaines de voyage sont un déclic pour la jeune femme. Les rencontres avec des voyageurs ayant osé sauter dans l’inconnu l’inspirent profondément. À son retour, elle prend une décision radicale : démissionner et partir vivre en Nouvelle-Zélande.
Cette décision, elle l’a prise seule, consciente que les craintes et les doutes de son entourage auraient pu la freiner. En seulement quatre semaines, elle boucle tout : déménagement, vente de sa voiture, démarches administratives. Mais au-delà de l’envie de voyager, ce départ symbolise pour Stéphanie une échappatoire : l’auteure confie qu’il était aussi motivé par un besoin de s'éloigner d'un système médiatique et politique dans lequel elle ne se reconnaît plus.
Elle conclut en partageant son mantra, celui qui l’a portée dans ce grand saut :
"Désormais, je partais du principe que si je ne faisais pas les choses maintenant, je ne les ferai sans doute jamais. C’est là que me vint mon petit slogan favori et mon premier blog : " We Only Got One Life !"
Chapitre 2. Travail, travail, travail
2.1 - L’aventure Nouvelle-Zélande commence
Premiers pas dans un domaine d’exception
À 29 ans, Stéphanie Desquerre entame une toute nouvelle vie en Nouvelle-Zélande. Installée dans une colocation multiculturelle en banlieue d’Auckland, elle partage son quotidien avec des "kiwis" (néo-zélandais), un Français et un Indien.
Malgré son manque d'expérience et quelques refus liés à son niveau d'anglais, Stéphanie décroche un poste de Wedding Planner dans un domaine prestigieux, une véritable chance qu’elle saisit avec détermination.
Ce lieu magique, que la jeune femme décrit avec entrain, est une propriété familiale nichée dans un écrin de nature idyllique : un restaurant classé parmi les dix meilleurs d’Auckland, une salle de réception luxueuse entourée d’une oliveraie, et un élégant chapiteau pour les cérémonies.
Manager sous tension
Très vite, Stéphanie est propulsée au poste de Pavilion Manager, assumant de grosses responsabilités : gestion d’une équipe de vingt personnes, coordination d’événements haut de gamme, et formation du personnel. Son supérieur, Martin, un Allemand exigeant, confie-t-elle, apprécie rapidement son professionnalisme et ses talents d’organisation, même si la pression qu’il impose peut parfois se révéler intimidante.
Stéphanie Desquerre décrit alors le rythme effréné de ses journées, travaillant entre 60 et 70 heures par semaine. À travers le récit d’une journée type, elle nous plonge dans la frénésie d’un mariage : les clients aux attentes élevées et aux demandes incessantes, les imprévus de dernière minute, la gestion d’une équipe parfois peu réactive, le tout dans une course contre la montre perpétuelle.
Avec des mariages réservés deux ans à l’avance et des tarifs reflétant un standing haut de gamme, la manageuse n’a pas le droit à l’erreur. Elle doit maintenir une excellence sans faille, sous une pression écrasante et constante, accentuée par l’attitude de Martin, dont le ton peut devenir "menaçant" sous l’effet du stress.
Malgré les succès professionnels, Stéphanie admet que cette vie ne lui laissait aucun espace, aucun répit personnel : "Vie sociale zéro et vie amoureuse zéro, je me consacrais uniquement à ma tâche et à rendre les gens heureux." Une existence gratifiante mais épuisante, où chaque instant était dédié à satisfaire les rêves des autres.
2.2 - Grande fatigue
Entre fatigue et opportunités professionnelles
Huit mois après son arrivée en Nouvelle-Zélande, Stéphanie Desquerre termine sa première saison de mariages, épuisée par le rythme de travail acharné qu’elle a dû maintenir. Elle décide alors de s’accorder une pause de trois mois dans l’Île du Sud, à Queenstown, avant de rentrer en France pour retrouver sa famille.
Stéphanie décrit son état d’esprit ambivalent à ce moment-là : elle se dit partagée entre l’excitation de découvrir de nouveaux horizons et une profonde lassitude.
Elle admet être "complètement vidée" par son investissement dans l'organisation des mariages. Toutefois, relate-t-elle, ses efforts ont porté leurs fruits puisqu’on lui propose de revenir travailler la saison suivante, avec un meilleur salaire et un visa renouvelé.
David, une histoire d’amour inattendue
Au milieu de ce chaos, une relation inattendue éclot.
David, le chef cuisinier du Pavillon, devient plus qu’un collègue. Stéphanie raconte comment leur collaboration professionnelle sous pression s’est transformée en histoire d’amour : "Durant ces huit mois de stress intense, David avait été l’élément inattendu qui m’avait permis de tenir le coup." Elle évoque leurs moments de complicité, leurs escapades en bateau, jusqu'à ce qu'ils tombent amoureux l'un de l'autre.
Mais à l’heure de partir pour Queenstown, David choisit de rester pour prendre du recul. Stéphanie, de son côté, partage sa tristesse de voyager seule. Cette séparation, confie-t-elle, fait ressurgir un sentiment pesant de solitude dans ce pays qui l'a épuisée.
Liberté retrouvée
Stéphanie Desquerre poursuit son récit en décrivant son installation dans la région de Wanaka, où elle trouve un nouveau poste de Pub Manager dans le village de Luggate.
Avec un rythme de travail plus léger (35 heures par semaine), elle commence enfin à explorer les merveilles de l’Île du Sud. De Milford Sound à Te Anau, en passant par les Catlins, Stéphanie savoure cette liberté retrouvée, "parfois seule, parfois accompagnée".
Elle partage plusieurs anecdotes inoubliables comme sa première expérience de ski ou une nuit de camping glaciale par zéro degré en face du Diamond Lake.
Une mésaventure, en particulier, reste gravée dans sa mémoire : lors d’un road-trip improvisé avec des Français, leur voiture manque de tomber en panne sèche dans une région isolée. Le groupe est sauvé in extremis par la générosité d’une famille locale, un souvenir rempli de rires, de joies et d’émerveillement, écrit-elle.
Finalement, à sa grande surprise, Stéphanie retrouve David à Wanaka pour trois semaines pleines de bonheur, avant une nouvelle séparation. Mais elle garde quand même espoir de le revoir une dernière fois avant son retour en France.
2.3 - L’espoir d’une période de récupération
Dans cette partie de "Du burnout à digital nomade", Stéphanie Desquerre revient sur une période difficile au pub de Luggate, marquée par des tensions grandissantes avec ses collègues.
Elle évoque le choc culturel et les frictions entre son style de management et la mentalité locale. La situation atteint son point de rupture lorsqu’un client l’humilie publiquement, un événement qui la pousse à quitter son poste plus tôt que prévu.
Cette expérience laisse des traces profondes : "Le sentiment d'avoir été salie, meurtrie malgré toute ma bonne volonté", confie-t-elle. Épuisée émotionnellement, Stéphanie décide de prendre du temps pour elle pour se reconstruire avant de rentrer en France. Elle choisit de faire du woofing dans une auberge, une parenthèse qui lui permet de se ressourcer et de retrouver un semblant de sérénité.
En tirant le bilan de ses 17 mois à l’étranger, Stéphanie réalise sa profonde transformation personnelle. Ces épreuves l’ont poussée à grandir, à mieux comprendre ses limites et à envisager l’avenir différemment. Malgré les difficultés, elle décide de reprendre son poste d'organisatrice de mariages, mais elle s’engage à faire passer sa vie personnelle en priorité : une promesse qu’elle se fait à elle-même pour ne plus s’oublier dans le tumulte de ses responsabilités.
2.4 - Retour en France
De retour en France pour deux semaines, Stéphanie Desquerre sillonne le pays, de Nice à Bayonne, renouant avec ses racines et ses proches. Elle décrit un sentiment mêlé de chaleur et de détachement : la joie des retrouvailles familiales et le réconfort de retrouver sa culture si familière, contrebalancés par la certitude qu’elle préfère vivre ailleurs.
Une conversation anodine avec un coiffeur au sujet du malaise social et économique en France l’a fait réfléchir. Il évoquait l’impression d’étouffement des Français, prisonniers de leur existence et du système, le sentiment de survie, d’être piégés, la perte d'espoirs et la négativité ambiante :
"Réfléchissant à ce qu’il venait de dire, je repensais aux raisons pour lesquelles j’avais quitté la France. Dans ma vie précédente, je m’étais sentie piégée tout comme le décrivait le coiffeur (…). Aujourd’hui, je me sentais toujours piégée dans ma vie, mais d'une manière différente. Dans cette nouvelle vie, j’avais décidé de vivre mes expériences en ayant la possibilité de prendre des directions différentes à ce que l’on attendait de moi. C'était le style de vie que j'avais créé et que je choisissais. En étant loin d’une société où le marketing, la technologie, la publicité sont les mots d’ordre, je m’étais dit que je préserverais une partie de ma liberté et de mes rêves. Pourtant, il faut le mentionner, peu importe le pays concerné, j'avais l'impression que le problème était partout. En toute honnêteté, je n'avais pas la solution à cette folie économique et politique dans laquelle chacun se sentait emprisonné, mais ma solution à moi était de continuer à voir d'autres horizons, d'autres réalités et de toujours apprendre sur les cultures et les gens qui m'entourent."
2.5 - Que m’arrive-t-il ?
De retour en Nouvelle-Zélande, Stéphanie Desquerre raconte sa descente progressive dans la dépression.
Ses journées interminables, son isolement social et la fatigue de devoir s’exprimer constamment en anglais finissent par éroder ses forces.
"Depuis plusieurs semaines, j'avais du mal à trouver l'équilibre des choses : un travail que je n'aimais pas, dans une langue qui n’était pas la mienne, soixante heures de travail par semaine, une vie sans amis et sans famille. J’avançais en pilote automatique depuis plusieurs mois, travaillant et travaillant sans relâche. (…) Je ne m’amusais plus, je ne riais plus, je ne décompressais plus. Rien ne semblait juste. (…) Je pleurais tous les jours. Un creux s’était formé au cœur de ma poitrine et je n’avais plus goût à rien."
La jeune femme plonge lentement mais sûrement dans une spirale dépressive.
"Pas d'amis, pas de vie sociale, pas de soirées, pas d'anniversaires, pas de week-ends, de longues journées au travail, pas de groupes de français pour décompresser dans ma langue maternelle. Même au travail, je n'arrivais pas à rire. Ce n’était pas drôle, rien n'était drôle. J’étais épuisée de toujours repousser mes limites. Cela faisait trop longtemps que ça durait."
Le coup de grâce survient lors d’une dégustation au restaurant. Une demande apparemment anodine de Martin, son supérieur, provoque un effondrement total. Stéphanie décrit ce moment avec une intensité palpable :
"Mon corps tout entier se mit à trembler. Mes bras le long du corps, les yeux hagards, les pensées confuses, mon cœur s’arrêta. Mon encéphalogramme était plat. Je ne pouvais plus parler. Je restais debout devant lui en plein milieu de la salle, la bouche fermée et le cœur serré. (…) J’étais à bout, je n’en pouvais plus."
Face à cette détresse physique et mentale, elle prend une décision radicale : démissionner sur un coup de tête.
Cet épisode marque un tournant dans son parcours, révélant l’urgence de s’arrêter pour se retrouver, après avoir ignoré trop longtemps les signaux de son propre corps.
2.6 - L’espoir d’un meilleur emploi
Après sa démission brutale et précipitée du restaurant, Stéphanie Desquerre rebondit rapidement et décroche un poste d'Operations and Events Manager dans une grande société de traiteur d’Auckland.
Sa première mission est un véritable baptême du feu : organiser un événement pour 1 200 personnes avec une équipe de trente serveurs, le tout sans préparation préalable. Bien qu’elle réussisse ce défi, elle avoue que l’ampleur de la tâche commence à éveiller des doutes en elle concernant sa capacité à occuper cette nouvelle fonction.
Et en effet, ce nouveau poste s’avère tout aussi intense que le précédent. Avec vingt événements par semaine et des journées de douze heures, la charge de travail est écrasante. L’auteure pointe, entre autres, les défis liés à la langue anglaise. Malgré son bon niveau, elle confie : "la langue était source de complications supplémentaires et m'empêchait de comprendre le problème rapidement".
Pour la jeune expatriée, chaque journée devient un marathon d’organisation. La logistique complexe et les barrières linguistiques lui demandent une énergie qu’elle peine à renouveler. Mais malgré cela, Stéphanie poursuit son chemin avec résilience, cherchant à transformer ce nouveau défi en une opportunité de prouver sa capacité à surmonter les obstacles.
2.7 - Morte de l’intérieur
Stéphanie Desquerre décrit ici sa chute dans la dépression, qui ne cesse de s’aggraver malgré quelques améliorations dans son emploi du temps. Elle compare son quotidien à celui d'une "guerrière sur un champ de bataille", où chaque jour est une lutte contre la perte de confiance et des questionnements permanents.
Le point de non-retour survient lorsqu’on lui refuse un congé pour assister au mariage de son père. Cette décision de son employeur agit comme un déclic. Stéphanie raconte sa réaction déterminée : "Terminées les décisions forcées qui ne m'apportent pas de bonheur !". Dans un geste libérateur, elle démissionne et rentre en France pour six semaines de ressourcement.
Ce retour aux sources lui permet de se poser et de réfléchir. Stéphanie réalise alors qu’elle a trop longtemps ignoré ses propres limites, incapable de dire non et de se préserver.
Dans un mélange d’excitation et de mystère, elle annonce un nouveau projet qui, selon ses mots, est "tout aussi insensé que réalisable".
2.8 - Réflexions existentielles
De retour à Auckland, Stéphanie Desquerre entame une profonde introspection.
Elle fait le point sur sa vie, dresse le bilan de sa situation actuelle : six mois de relation avec David, le lancement de sa première activité en tant que freelance, et un emploi à temps partiel comme assistante administrative. Si ces changements semblent positifs, concède la jeune femme, son esprit reste envahi par des pensées obsédantes qui lui laissent une sensation d'incomplétude.
Stéphanie analyse alors méthodiquement ce qui manque à sa vie, à son équilibre : des activités sociales, du sport, des hobbies. Mais au-delà de ces éléments, elle remet en question sa relation avec David, prenant conscience qu’un fossé émotionnel et intellectuel se creuse entre eux. Elle aspire à "un partenaire de vie davantage connecté à elle".
Bien que reconnaissant les avantages du bilinguisme, la barrière linguistique reste également une source d’épuisement pour Stéphanie. L’usage constant d’une langue étrangère limite, dit-elle, sa capacité à exprimer ses émotions les plus profondes, et renforce ainsi son sentiment d’isolement :
"J’étais une personne vivante, pleine d’émotions en tous genres, empathique et de surcroît sensible. Pour moi, mon monde émotionnel s’apparentait à un arc-en-ciel de couleurs, composé de nuances et de sous-catégories. Un mot ne pouvait pas en remplacer un autre, le sens devait être juste et exact pour traduire ce monde intérieur coloré. Mon choix de vocabulaire en français reflétait cette variété, ainsi que la complexité des émotions et des sentiments qui me traversaient."
Malgré une retraite de yoga récente qui lui a apporté un court répit, Stéphanie sent les projets communs avec David, comme leur voyage en Australie ou l’idée d’acheter un voilier, perdre progressivement leur sens. "J’étais maintenant perdue dans les méandres de mes pensées existentielles" lâche-t-elle.
Chapitre 3. Crise identitaire
3.1 - Perte de repères
Dans le chapitre 3 du livre "Du burnout à digital nomade" Stéphanie Desquerre raconte le virage radical qu’elle a pris dans sa vie : d'élégante organisatrice de mariage prestigieux, nous la retrouvons à présent réceptionniste bénévole dans un centre de yoga près d'Auckland. Elle écrit :
"Après cette période difficile de travail puis de grands questionnements, j’avais finalement fait le choix de prendre les choses en mains. Soyons honnête, je n’avais plus le choix : il fallait que j’aille mieux."
Ce centre de yoga ne lui est, en fait, pas inconnu : elle y pratiquait, nous révèle-t-elle, déjà des "voyages chamaniques", une expérience mystérieuse qui l’aidait à se sentir mieux.
Cependant, la réalité de sa nouvelle situation est une totale désillusion. Les conditions d’hébergement des bénévoles sont loin de ce qu’elle espérait : chambres délabrées, installations rudimentaires, un confort réduit au strict minimum. Face à cette dureté, un conflit intérieur la déchire : "Pourquoi je m’inflige ça ?" se demande-t-elle, partagée entre l’envie de fuir et celle de persévérer…
Mais Stéphanie confie également sa peur de rentrer en France dans cet état de fragilité. Elle ne veut pas se montrer vulnérable :
"Je ne savais pas si je pourrais être assez forte pour rentrer et faire face à ma famille et mes amis. Je ne voulais pas montrer ma souffrance et ce que j’étais devenu : une petite chose perdue sans plus aucune estime d’elle-même. J’avais honte et peur que l’on ne me comprenne pas. N’importe quelle autre solution l’emporterait."
La jeune femme se sent paralysée, incapable de prendre une décision constructive. Elle restera donc là pour traverser cette période de perte totale de repères, et qui sait, peut-être amorcer un nouveau départ :
"J’étais maintenant incapable d’avancer car je faisais une crise identitaire et je ne savais plus ce que je voulais. C’était peut-être une bonne raison pour rester ici, me poser et arrêter de m’éparpiller."
3.2 - Vivre dans un centre de yoga
Stéphanie Desquerre revient sur son installation et son quotidien dans ce centre de yoga, un centre spirituel situé sur un site maori sacré.
En échange de 24 heures de travail hebdomadaire, elle dispose d'une petite cabine et d'accès aux espaces communs. Le contraste entre le confort rudimentaire et la beauté paisible des lieux est saisissant, mais elle y trouve une certaine harmonie.
Cette immersion amène Stéphanie à une profonde réflexion sur nos conditionnements sociaux et à redéfinir ses besoins essentiels. À travers la méditation et les rencontres multiculturelles qui rythment sa vie au centre, Stéphanie commence à se reconnecter à elle-même.
Dans cet environnement paisible et dépouillé, elle observe alors un changement en elle : "Je reprenais goût aux plaisirs simples de la vie que j’avais oubliés" reconnaît-t-elle.
3.3 - La rencontre avec un digital nomade
Stéphanie Desquerre raconte ici une rencontre plus marquante que les autres : celle avec Fabrizio, un blogueur brésilien qui lui fait découvrir le monde des digital nomades. Fabrizio vit de son blog de voyage et de ses activités freelances, en travaillant en ligne depuis n’importe quel coin du globe.
Fascinée par ce mode de vie libre et nomade, Stéphanie découvre un univers qu’elle n’avait jamais envisagé. Elle est particulièrement impressionnée par l’ingéniosité de Fabrizio : en plus de ses revenus de freelancer, il obtient, grâce à ses 6 000 abonnés, des services gratuits en échange de contenus promotionnels pour son blog.
Cette rencontre agit comme un véritable déclic pour Stéphanie. Inspirée par l’exemple de Fabrizio, elle commence à envisager un nouveau projet :
"Ce fut pour moi le début d’une nouvelle décision : je commençais à réfléchir pour créer mon site internet et enfin lancer mon activité freelance que j’avais mis en pause, et les idées ne cessaient d'affluer."
Ce moment devient un tournant décisif dans son cheminement, une étape clé vers une vie en accord avec ses aspirations profondes.
3.4 - Episodes de dépression
Cette partie du livre "Du burnout à digital nomade" retrace l’évolution de l’auteure au sein du centre.
Nouvelles responsabilités, nouveau stress
Après 2 mois de bénévolat, Stéphanie devient responsable des bénévoles. Elle travaille alors 18 heures par semaine et complète ses revenus par du baby-sitting. Malgré ses craintes financières initiales, elle décide de considérer ses économies comme un investissement dans sa guérison et travaille à changer sa relation à l'argent.
Néanmoins, ses nouvelles fonctions s’accompagnent d’un stress grandissant.
Suite au départ du manager principal, elle se retrouve d'abord à gérer la réception avec une collègue, puis doit prendre en charge seule la supervision de trente bénévoles. Souvent jeunes et peu impliqués, ces derniers lui rappellent ses expériences éprouvantes dans l’événementiel. Elle se souvient : "je passais beaucoup de temps à réparer des problèmes et à apporter des solutions, plusieurs fois par jour au lieu de travailler sereinement."
La méditation comme refuge
Ce climat pesant accentue le besoin de solitude de Stéphanie. La vie en communauté devient une charge, chaque interaction sociale représente une intrusion dans son espace personnel. Pour y faire face, la jeune femme se tourne vers la méditation bouddhiste, en participant à deux ou trois séances par semaine.
La jeune apprentie nous livre ce qu'elle dit intérieurement pendant ces méditations à ses débuts maladroits :
""Il ne faut pas que je pense… cela va être difficile, pensais-je intérieurement, les yeux fermés, au beau milieu d’un cours de méditation. Les pensées et les émotions sont comme des nuages dans le ciel. Elles se dissipent et il ne faut pas s’y accrocher. Tels des nuages qui passent, mes pensées ne font que passer et ne me définissent pas. Je dois les observer sans les juger et les laisser partir… Plus facile à dire qu’à faire, commentais-je dans ma tête. Mince, je suis en train de penser !"
Peu à peu, Stéphanie découvre les bienfaits de cette pratique, qui lui procure des instants de paix et l’aide à mieux gérer ses émotions au quotidien :
"Comment les gens faisaient-ils pour méditer et avoir l’air si calmes ? Les pensées et les mots s’enchainaient dans ma tête sans que je ne puisse avoir aucun contrôle. Les événements de la journée défilaient dans ma tête et les questionnements sur la journée du lendemain faisaient irruption. Malgré le manque de résultats évident, je continuais dans la poursuite de mes efforts. (…). Au fur et à mesure des jours et des semaines, mon corps commença à se détendre et je réussis enfin à entrer dans un état méditatif. Je ressentis enfin la sensation dont on me parlait tant : un état de calme intérieur, un instant de paix sacrée. Au fil des semaines, le vacarme de mon mental diminua peu à peu. Méditer clarifiait mon esprit lorsque je pratiquais quotidiennement. La méditation me permettait de goûter à des moments de répit dans la journée, hors de mon mental envahissant. Lors des moments intenses de solitude et de doutes, qui revenaient trop souvent, je me recentrais sur moi, prenais une grande inspiration et je retrouvais immédiatement une forme de bien-être. Il était impressionnant de constater à quel point la méditation faisait une différence dans la gestion émotionnelle journalière de mes conflits intérieurs."
Un retour en France comme transition ?
À l’approche du Nouvel An, Stéphanie Desquerre prend une décision importante : rentrer en France pour six mois. Elle se sent enfin prête à retrouver sa famille, à faire la connaissance de son neveu né pendant son absence, et souhaite se consacrer pleinement à son projet de devenir Digital Nomade. Cependant, son humeur reste instable. Même sa relation avec David, transformée en une amitié profonde, et leurs projets communs de navigation ne suffisent pas à dissiper sa mélancolie.
Elle exprime également une fatigue sociale croissante. Les conversations répétitives en anglais, les questions incessantes sur son parcours, et les comportements individualistes autour d’elle l’épuisent. Elle mentionne notamment l’attitude d’une bénévole partie subitement en Australie sans prévenir.
Elle partage le poids de son isolement et ses pensées négatives :
"Malgré tous les efforts que je fais pour rester ouverte, j’ai l’impression de devenir aigrie (…). Je n’aime pas mon travail, je n’ai pas envie de parler, je n’ai pas d’activité extérieure à part celle de voir David sur son bateau et je n’ai pas d’amis."
Jusqu’à son départ, le moral de Stéphanie continue ainsi de fluctuer, alternant entre des moments de profond découragement et de brefs élans d'espoir.
La jeune femme pense aussi aux futurs projets qu’elle mènera en France : reprendre la danse, la musique, voyager seule, poursuivre son développement personnel, travailler en ligne.
Dans ce récit chargé d’émotions, celle-ci ajoute une touche d'autodérision : " Je vais continuer mon ascension dans ce monde et me créer des buts à atteindre. Et puis, si un jour j’en ai marre de tout, je prendrai un chien !".
3.5 - Un nouveau départ
Stéphanie Desquerre nous fait part des sentiments mitigés qu’elle éprouve au moment de quitter la Nouvelle-Zélande. Si elle se sent psychologiquement plus stable, notamment grâce à la méditation quotidienne, elle est consciente de sa fragilité : "j'avais l'impression de marcher avec des béquilles" écrit-elle en se remémorant cette période.
Ce départ est un déchirement. Stéphanie est heureuse à l’idée de retrouver sa famille en France, mais profondément attristée de laisser derrière elle David, qui est devenu son "confident", son "point de repère."
Malgré ces émotions contradictoires, l’appel de l’aventure continue de résonner en elle.
Stéphanie Desquerre conclut ce chapitre en évoquant ce tiraillement constant entre son besoin d’explorer le monde et la nostalgie des saveurs et des repères de sa culture française.
Un nouveau chapitre s’ouvre, teinté d’espoir et de découvertes, mais aussi d’une certaine mélancolie.
Chapitre 4. Une vie de digital nomade
4.1 - Retour aux sources
Stéphanie Desquerre commence le chapitre 4 de son livre "Du burnout à digital nomade" nous dévoilant une conversation qu’elle a, à son retour en France, avec sa sœur Samantha.
Cet échange laisse entrevoir le fossé qui les sépare.
Alors que Samantha revendique une vie stable et "parfaite", Stéphanie tente de lui expliquer son insatiable besoin de voyage et d’évolution, qu’elle décrit comme "un appel intérieur plus fort que tout". Elle compare cette vocation à celle du mari de sa sœur pour le métier de pompier : une certitude inexplicable, mais profondément ancrée.
Puis, face aux doutes et critiques de sa sœur sur son développement personnel, l’auteure explique comment cette démarche l'a pourtant aidée à surmonter sa dépression. À travers la lecture et l’introspection, elle a appris, assure-t-elle, à mieux se comprendre et à reprendre le contrôle de sa vie. Aussi, contrairement à Samantha, qui a trouvé son équilibre dans une vie familiale stable, Stéphanie, elle, a choisi de "remplir sa vie de projets au lieu d’attendre que les choses arrivent".
Mais le dialogue s’envenime et devient plus tendu. Il atteint son paroxysme lorsque Samantha avoue à sa sœur qu’elle n’a nullement envie de comprendre sa façon d’être et que, de toute façon, elle n’arrive pas à la respecter :
""- Ma vie est parfaite et je ne cherche pas à l’améliorer. J’ai mon confort, mes amis, j’habite où je veux. J’ai tout ce que je voulais et je ne peux pas me mettre à ton niveau pour essayer de te comprendre. (…) Je ne te respecte pas. Tu es la seule personne que je ne respecte pas. Je suis méchante parce que je suis comme ça. Je n’ai pas l’intention de changer." L’affirmation était précise, taillée et emplie d’une pointe de fierté. Disait-elle la vérité ou cherchait-elle simplement à me blesser ? Je ne le savais pas et je ne cherchais pas à le savoir."
Stéphanie se défend :
""- Dans ce cas, je regrette mais ça ne pourra pas fonctionner, dis-je avec une grande sérénité. Soyons honnêtes, ta méchanceté me rebute et je ne la supporte pas. Tu as toujours été comme ça, je le sais bien." Je ne te demande pas de changer ou de me comprendre, mais simplement d’éviter tes commentaires piquants et blessants."
Comme solution, Samantha propose alors d’en rester là et d’entretenir, avec sa sœur, une relation superficielle.
Stéphanie rejette cette idée avec fermeté. Pas question pour elle de se contenter d’une relation vide. Elle a besoin de liens authentiques, qui ont du sens et de la profondeur. Pour elle, l’amour et le soutien familial est essentiel, notamment parce que personne n’est à l’abri des coups durs.
Si cette dernière réflexion semble brièvement ébranler les certitudes de Samantha, et met fin à cette discussion mouvementée, reste que le repas, ce soir-là, "se passa sans accrocs, dans la plus grande superficialité".
4.2 - Création d’un business en ligne
Un nouveau départ : les débuts difficiles du freelancing
Une fois en France, Stéphanie Desquerre se lance dans une nouvelle aventure : la création de son entreprise d'Assistante Virtuelle. Dans cette partie du livre, elle revient sur les nombreux défis qu’elle a dû relever : concevoir un site internet bilingue, choisir un statut juridique, définir des services adaptés à une activité encore méconnue sur le marché français…
La jeune femme évoque aussi ses difficultés psychologiques. En effet, le retour au travail réveille, chez elle, des souvenirs douloureux. "Le simple mot 'travail' me faisait stresser", lance-t-elle, reconnaissant les séquelles persistantes de son burnout.
Habituée à la structure du salariat, la freelance a du mal à s’adapter à l’autonomie et aux incertitudes du travail indépendant.
Tournants déterminants et premiers succès
Dans ce parcours, Stéphanie Desquerre relate deux tournants décisifs :
Tout d’abord, son inscription à une communauté en ligne dédiée aux assistantes virtuelles, qui lui apporte un précieux soutien et des conseils pratiques.
Ensuite, le prêt généreux et inattendu du camping-car de sa grand-mère, qui lui permet de tester un mode de vie nomade tout en développant son activité professionnelle.
Malgré les obstacles, Stéphanie célèbre ses premiers succès : la signature de son premier client, un digital nomade basé en Thaïlande, et ses premières journées de travail nomade depuis Toulouse.
Enthousiaste, elle commence à envisager l’avenir avec audace, évoquant la possibilité de "Et pourquoi ne pas créer des formations en ligne un jour pour former de futures assistantes virtuelles". Consciente toutefois de son besoin de solidifier son expertise, elle décide d’avancer pas à pas, portée par l’envie de transformer ses défis en opportunités.
4.3 - Les premiers mois d’une digital nomade
Stéphanie Desquerre partage ses premiers pas en tant que digital nomade, installée dans le camping-car prêté par sa grand-mère.
Bien que parfois assaillie par des doutes, elle reste convaincue d’avoir fait le bon choix. Sa routine quotidienne s’articule entre travail sur son ordinateur et déplacements, ses journées n’étant pas encore entièrement remplies par son activité professionnelle.
La voyageuse évoque avec humour les réactions face à son mode de vie atypique.
Les jugements et incompréhensions fusent :
"J’attirais la curiosité. (…) Certaines personnes se mettaient aussitôt à me considérer comme une hippie, d’autres plutôt comme une aventurière. Ils m’imaginaient dans un van vivant à la roots, sans eau ni électricité, sans douche ni toilettes. J’étais loin de cet inconfort-là : le camping-car était tout confort, équipé d’une douche, d’un système de chauffage, d’une télévision satellite, de toilettes, d’électricité et d’assez de rangement pour une famille entière. La cuisine était spacieuse et les fenêtres ne manquaient pas. Je bénéficiais de quinze mètres carrés au sol, un vrai studio mobile !"
Ne se laissant pas affecter, la nouvelle nomade profite de ces premiers mois - bien que loin d’être parfait - comme un temps de découverte : de soi, des autres, et d’un mode de vie qui bouscule les normes tout en ouvrant la voie à une nouvelle liberté.
"Un jour, quelqu’un me fit la remarque suivante : "ah oui, t’es une vraie toi !". Je venais de lui expliquer que j’étais "itinérante en camping-car", ne sachant pas comment décrire mon nouveau mode de vie Digital Nomade. J’avais trouvé son commentaire assez blessant car cette situation ne me définissait pas, elle n’était que passagère. Je n’allais pas rester éternellement dans un camping-car, j’allais aussi vivre dans des appartements dans d’autres pays. Et finalement, quand bien même cette situation serait plus permanente, qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Certaines personnes avaient décidément la stigmatisation facile. Je me rassurais en pensant que les décisions que j’avais prises mettaient certainement les gens face à leur propre vie, leurs propres peurs et leur responsabilité, et je les dérangeais dans leur stabilité. Je me réconfortais en me disant qu’ils n’avaient pas le courage de faire de même et qu’ils étaient bloqués dans une vision très restreinte de leur réalité."
Le temps passant, la nomade digitale se met à trouver un réel plaisir dans cette singularité et à voir son choix de vie comme une opportunité d’apprendre à mieux s’écouter :
"Je commençais à aimer ce style de vie, finalement un peu en marge. J’aimais le fait que cela me rende différente, même dans mon propre pays. Auparavant, je me sentais différente, mais à l’étranger. J'explorais maintenant ce sentiment dans mon pays d'origine. Au-delà de ce ressenti, ce qui me plaisait le plus était le fait que j’apprenais à m’écouter : à écouter tout simplement mes envies et mes besoins."
4.4 - La société moderne en esclavage ?
Après ces trois ans à l’étranger, Stéphanie Desquerre propose une réflexion critique sur la société de consommation. Elle constate que le matérialisme a pris le dessus et a finalement fini par transformer les individus en "esclaves modernes" prisonniers de leurs possessions et d’une quête perpétuelle d’avoir plutôt que d’être.
Par ailleurs, son retour en France s’accompagne d’un choc culturel inversé. Elle est frappée par la négativité omniprésente dans les médias et par ce qu’elle perçoit comme une déconnexion profonde des valeurs essentielles. "Nos comportements sont déconnectés des valeurs intérieures qui apportent le vrai bonheur", écrit-elle, en appelant à un retour à l’authenticité et à l’essentiel.
Malgré ces observations, Stéphanie conclut sur une note positive, exprimant sa gratitude d’avoir écouté et suivi son instinct. Cet instinct l’a en effet mené vers le nomadisme digital bien loin, observe-t-elle, d’être une simple aventure : cette expérience lui a ouvert la voie vers une plus grande liberté et un sens renouvelé à sa vie, un chemin qu’elle estime en phase avec ses aspirations profondes.
4.5 - Avantages et difficultés du nomadisme
Stéphanie Desquerre analyse ensuite les multiples facettes du nomadisme digital.
Les avantages principaux du nomadisme digital :
La digital nomade met en avant une liberté totale : géographique, temporelle et même financière, et la possibilité rare d’allier travail et plaisir. Mais au-delà de ces bénéfices concrets, elle évoque une transformation intérieure : "Je suis devenue une personne consciente des différentes réalités qui forment notre monde" affirme-t-elle.
Les défis quotidiens de ce mode de vie :
Le nomadisme digital n’est pas sans ses défis. Stéphanie Desquerre détaille comme obstacles quotidiens : l’absence de logement fixe, l’effort permanent d’adaptation à de nouveaux environnements, et la solitude qui accompagne souvent cette liberté.
Elle observe que "les relations ne restent que temporaires" et que cela peut ébranler "toute la base de notre identité".
Ce bilan, à la fois honnête et nuancé, met en lumière les contrastes d’une vie nomade : un mélange de découverte, de liberté, mais aussi de sacrifices personnels.
4.6 - Une évolution continue
Stéphanie Desquerre clôt le chapitre 4 de son livre "Du burnout à digital nomade" en décrivant comment le fait de devenir digital nomade s’est finalement avéré être un véritable parcours de transformation personnelle.
En effet, bien plus qu’un simple mode de vie, le nomadisme digital, dit-elle, l’a guidée naturellement vers le développement personnel. La jeune femme a ainsi appris à mieux comprendre ses émotions, ses besoins, et les valeurs qui lui sont essentielles.
L’auteure établit un lien entre sa dépression passée et son cheminement actuel. Pour elle, la dépression n’est que "le début". C’est une opportunité pour l’introspection et la croissance intérieure :
"J’ai compris que le chemin vers la connaissance de soi commence avec la dépression. Ce n’est pas la fin, en réalité ce n’est que le début. J’ai compris que c’est en fait une invitation que la vie nous envoie pour entrer en nous et regarder ce qu’il s’y passe. J’ai compris que pour aller mieux, il faut comprendre ce que l’on a mal fait, ou que l’on aurait pu faire mieux, dans le respect de soi. J’ai compris qu’il existe des solutions, et que lorsqu’on les applique, ces solutions fonctionnent."
Grâce à ce processus, Stéphanie Desquerre dit avoir développé une nouvelle vision du monde, centrée sur "la beauté de ce qui nous entoure, sur des valeurs de liberté, de respect et de soutien".
Elle termine sur une note d’espoir et de résilience. Si son quotidien reste parfois difficile, elle a appris à faire de son mental un allié plutôt qu’un ennemi.
Elle rappelle enfin que la guérison demande patience et bienveillance envers soi-même. Et que dans ce processus, chaque étape, aussi imparfaite soit-elle, contribue à une évolution continue.
Chapitre 5. Transformation intérieure
5.1 - Hypersensibilité
Dans le dernier chapitre de son livre "Du burn-out à digital nomade", Stéphanie Desquerre commence par partager les effets radicaux de sa transformation après son burn-out.
Autrefois forte et extravertie, elle se découvre désormais hypersensible et introvertie. Cette évolution, bien que déstabilisante, lui laisse entrevoir une nouvelle perspective sur elle-même et sur ses limites.
Elle confie à quel point cette sensibilité impacte aujourd’hui sa vie professionnelle. Pour Stéphanie, ce blocage n’est pas un obstacle, mais une forme de protection naturelle, un mécanisme pour éviter de retomber dans les mêmes pièges :
"Ce burnout m’a marqué dans ma chair et il m’est aujourd’hui impossible de repartir dans un rythme effréné dicté par le travail. Je n’y arrive plus, c’est au-dessus de mes forces. Cette sensation que je ressens est comme un blocage mécanique qui m’empêche d’avancer à chaque fois que je dois faire quelque chose qui ne me convient pas. Je n’arrive plus à me forcer. Ce n’est pas de la paresse, il s’agit ici d’une autre sensation difficile à expliquer, une sorte de détachement puissant que je ne peux contrôler. Finalement serait-ce une ceinture de sécurité imposée par le corps et l’esprit, afin que nous ne puissions pas reproduire les mêmes erreurs ? Je le pense bien."
Cette hypersensibilité, bien qu’exigeante, devient ainsi un garde-fou pour orienter Stéphanie vers un mode de vie plus aligné avec ses besoins profonds.
5.2 - Reconnaître qu’on est en dépression
L’auteure insiste sur une étape essentielle du processus de guérison : accepter son état. "Vous n’allez pas bien, le monde n’a plus la saveur d’autrefois, la vie est devenue difficile, acceptez-le", conseille-t-elle. C’est le premier pas vers une transformation, un chemin exigeant mais profondément libérateur.
Ensuite, elle prévient : la guérison est possible mais elle nécessite patience et travail sur soi.
Pour exemple, son propre parcours : il lui aura fallu plus de trois ans pour s’en sortir, soit bien au-delà des six mois qu’elle espérait au départ.
Enfin, avec un ton honnête et bienveillant, elle adresse un message d’espoir à ceux qui souffrent de burnout :
"Réussir à enclencher cette transformation intérieure demande du temps, de la patience et de l’observation. Cela ne se fera pas en un jour, mais avec de l’amour envers vous-même et de l’écoute, vous y parviendrez.".
5.3 - Qu’est-ce que l’amour de soi ?
Nous reconnecter à notre Enfant Intérieur
Stéphanie Desquerre nous parle ensuite d’amour de soi à travers le concept de l’Enfant Intérieur. Elle explique que cette partie de nous, âgée symboliquement de 3 à 7 ans, représente "la partie la plus pure de nous, la partie innocente et authentique" de notre être :
"L'Amour de Soi, c’est tout d’abord réaliser que l’on a un Être qui vit à l’intérieur de nous. Cet Être Intérieur est en réalité un petit enfant. Un enfant qui a entre 3 et 7 ans. Et cet enfant, c’est vous lorsque vous étiez petit(e)… Est-ce que vous le voyez ? Cet enfant est ce que l’on appelle votre Enfant Intérieur. Et il existe toujours… L’Amour de Soi, c’est réaliser que l’on a une responsabilité envers cet Enfant Intérieur : la responsabilité de le protéger. Pour protéger cet Enfant Intérieur, il faut en premier lieu comprendre ce qu’il est réellement."
Cet enfant innocent que nous étions et qui vit toujours en nous "constitue notre essence et il continue d’exister dans notre cœur, dans nos ressentis, dans nos réactions, dans notre mémoire" fait remarquer l’auteure. Mais en grandissant, la société occidentale nous fait perdre contact avec cette essence fondamentale.
La digital nomade revient sur sa découverte de la méthode de l’Enfant Intérieur, une pratique qui consiste à établir un dialogue intérieur avec notre enfant intérieur via la visualisation.
Cette approche lui a permis, révèle-t-elle, de se reconnecter avec ses véritables émotions et besoins. Stéphanie Desquerre met ici en évidence le décalage souvent constaté entre notre perception de nous-mêmes (le Conscient) et nos comportements profondément et subtilement dictés par l'Inconscient.
L’amour de soi : un acte de bienveillance envers soi-même et les autres
Les signes du manque d’amour
L'auteure détaille ensuite les manifestations du manque d'amour de soi dans la vie quotidienne : l’incapacité à dire non, le dépassement constant de ses limites ou encore la négligence de ses propres besoins.
L’amour de soi est un équilibre à trouver et à cultiver
Elle insiste sur une distinction cruciale : l’amour de soi n’est pas de l’égoïsme. C’est un équilibre à trouver pour se respecter tout en respectant les autres.
Pour Stéphanie Desquerre, l’amour de soi est une relation à entretenir avec autant de soin que nos relations aux autres. C’est d’ailleurs devenu, pour elle, une priorité désormais : "lorsque je suis équilibrée, je peux alors être la meilleure personne pour le monde et les gens qui m’entourent" écrit-elle.
L’amour de soi, c’est "reprendre son pouvoir personnel"
Enfin, pour l’auteure, l’amour de soi est un cheminement vers une meilleure connaissance de soi et la capacité à poser des limites saines, un acte de bienveillance envers soi-même et les autres..
5.4 - Établir des limites saines
Autrefois, Stéphanie Desquerre pensait n'avoir aucune limite. Cette perception, elle l’associe à un perfectionnisme ancré dans un besoin de plaire et une peur du rejet. Des mécanismes, explique-t-elle, qui prennent racine dès l’enfance : "Pour obtenir la validation et le consentement de ses parents, l'enfant fera tout pour leur plaire".
Au fil de son cheminement, la jeune nomade a appris à reconnaître l’importance des limites personnelles.
Elle nous dévoile alors sa liste personnelle de limites, organisée en plusieurs domaines : respect, liberté de penser, limites émotionnelles, stabilité affective, intimité et travail. Pour elle, ces limites ne sont pas des barrières, mais plutôt "le respect que nous avons envers nous-mêmes", une manière de préserver notre bien-être et notre équilibre intérieur.
5.5 - Le rôle de la culpabilité
Dans cette partie du livre "Du burn-out à digital nomade", Stéphanie Desquerre analyse la culpabilité qu’elle voit comme une émotion inutile et paralysante, qui nous prive de notre pouvoir personnel.
Elle en retrace l’origine dans l’enfance, lorsqu’un entourage parfois maladroit invalidait nos émotions, nous apprenant ainsi à associer nos sentiments à un poids injustifié de responsabilité.
Pour surmonter cette émotion envahissante, l’auteure propose une approche centrée sur le concept de l’Enfant Intérieur : "Vous êtes uniquement responsable d'exprimer votre vérité et vos sentiments" indique-t-elle.
Elle partage un mantra qui l’a aidée dans son propre cheminement : "La culpabilité est une émotion inutile, elle ne sert personne." Cet état d’esprit lui a permis de se libérer progressivement de ce fardeau, en s’autorisant à vivre selon ses valeurs et ses besoins authentiques.
Enfin, Stéphanie Desquerre conclut sur le sujet en redéfinissant la culpabilité, non pas comme un poids à porter, mais comme un signal. Une invitation à prendre conscience de nos valeurs, à les ajuster si nécessaire, et à agir avec davantage de compassion envers soi-même et les autres.
5.6 - Yoga et méditation
Stéphanie Desquerre présente le yoga comme un puissant outil d’union entre le corps et l’esprit. Elle rappelle qu’il existe une trentaine de types de yoga, chacun offrant des bienfaits spécifiques. À travers sa propre pratique, elle a redécouvert une connexion intime avec son corps : "en pratiquant le yoga, j’ai repris possession de mon corps."
L’auteure poursuit en abordant la méditation : d’abord, elle déconstruit l’idée reçue qu’il s’agit de "faire le vide". Pour elle, méditer consiste plutôt à ramener son attention sur l’instant présent, en s’appuyant sur des ancrages comme la respiration. Pour elle, une pratique régulière, même de cinq minutes par jour, peut avoir des effets significatifs sur le stress et l'anxiété.
En combinant yoga et méditation, la jeune femme trouve ainsi un équilibre apaisant et durable, une meilleure harmonie intérieure.
5.7 - Écouter son corps
Stéphanie Desquerre décrit le corps comme une "source abondante d'informations sur notre état émotionnel et physique". Elle explique comment le yoga et la méditation l’ont aidé à réaliser que ses douleurs physiques étaient, en réalité, souvent des manifestations de tensions émotionnelles refoulées.
La jeune femme partage sa routine matinale, devenue un rituel essentiel pour préserver son équilibre. Chaque jour commence par un scan corporel au réveil, suivi des "Cinq Tibétains" (postures de yoga dynamiques) et d’une courte méditation. Stéphanie met également l’accent sur l’importance d’un rythme de sommeil régulier, expliquant que son corps ne manque jamais de la rappeler à l’ordre quand elle s’en écarte : "Lorsque je manque à cette écoute quotidienne, je suis rapidement rattrapée par mes démons."
Pour l’auteure, il est primordial de développer cette écoute corporelle quotidienne pour prévenir les rechutes de burnout et mieux gérer son bien-être. Porter une nouvelle attention à son corps a, nous dit-elle, non seulement transformé son rythme de vie, mais aussi modifié en profondeur ses habitudes et sa relation à elle-même. C’est, en somme, un vrai apprentissage vers une meilleure harmonie entre le corps et l’esprit.
5.8 - Comprendre les émotions
Cette partie du livre "Du burn-out à digital nomade" propose une analyse approfondie du système émotionnel.
La mécanique émotionnelle
Stéphanie Desquerre clarifie la différence entre les émotions, qui sont des réactions physiologiques immédiates, et les sentiments, qui sont des états affectifs durables nourris par nos pensées.
L’auteure identifie six émotions primaires (joie, peur, tristesse, colère, surprise, dégoût) et leurs nombreuses déclinaisons secondaires, toutes jouant un rôle essentiel dans notre équilibre psychologique.
La répression émotionnelle : un fardeau invisible
Elle met en garde contre la répression des émotions, expliquant qu’elles ne disparaissent pas, mais restent "stockées et enregistrées dans nos cellules". Cette accumulation peut provoquer des réactions disproportionnées lors d’événements futurs.
La solution, selon elle, est d’accepter et d’exprimer ses émotions plutôt que de les enfouir. Cette démarche implique de reconnaître notre vulnérabilité :
"Vous devez accepter d’être vulnérable. Vous devez affronter ce raz-de-marée d’émotions, pleurer, crier, courir, afin de les faire sortir de votre corps. Vous devrez le faire plusieurs fois, à chaque fois que le moment se présentera. Ne retenez rien, laissez-les venir, lâchez tout. Isolez-vous si vous le souhaitez. Et honorez ces larmes."
L’auteure appelle à trouver nos propres moyens personnels pour extérioriser ces émotions :
"Répétez cela autant de fois qu’il le faudra, pour la colère, la tristesse, la frustration, la peur, l’impuissance, la saturation, l’angoisse, l’écœurement, et toutes les émotions primaires et secondaires que vous rencontrerez. Toutes les manières sont bonnes pour faire sortir les émotions, trouvez celle qui est bonne pour vous : les larmes, une conversation (avec un ami, ou un professionnel), du sport, de la musique, de la méditation, etc. (…) Ne réprimez pas vos émotions, car elles continueront de vous triturer de l’intérieur et de vous faire du mal. Elles continueront de vous contrôler et de vous empêcher d’aller mieux. Ce travail est à faire consciemment, jour après jour, pour accélérer la guérison."
Pleurer pour guérir : une expérience libératrice
Partageant sa propre expérience de guérison, Stéphanie Desquerre raconte :
"Une tristesse profonde s’était installée en moi, que je n’avais pas exprimée. J’avais perdu ma joie de vivre, je ne riais plus, je ne jouais plus, je ne me reconnaissais plus. (…) Difficilement, je me suis mise à accepter de pleurer et d’être triste, car je ne pouvais plus retenir mes larmes, je n’en pouvais plus. Ainsi, je pleurais sur une musique douce, sans savoir pourquoi, longtemps après le début de mon burnout. Je pleurais lorsque je ressentais de la tristesse chez quelqu’un d’autre, car elle me renvoyait inconsciemment à la mienne. J’ai accepté de pleurer plusieurs fois, dans le cabinet d’une kinésiologue ou dans mon lit tard le soir. J’ai pleuré de toutes mes larmes, de tout mon cœur, en sachant consciemment que je le faisais pour libérer cette émotion. Puis au bout d’un moment, je ne saurais pas bien décrire cette sensation, la profondeur de ma douleur a commencé à diminuer. La sensation est devenue plus faible, comme supportable. Mes larmes ont commencé à s’espacer : plus je libérais l’émotion, plus la tristesse partait."
5.9 - Se reconnecter au moment présent
Stéphanie Desquerre explore le concept du moment présent, en s’appuyant notamment sur les enseignements d'Eckhart Tolle. Elle explique comment le burnout nous enferme avec un cercle vicieux de pensées négatives, accélérées par un mental hyperactif dont nous sommes prisonniers.
Une révélation clé, selon l’auteure, est la prise de conscience que "nous ne sommes pas notre mental". Et que le futur est une illusion, une projection mentale dépourvue de substance réelle.
Pour sortir de la souffrance, la solution que propose Stéphanie est alors d’observer nos pensées sans jugement, comme un spectateur détaché. Et de les accepter, d’accepter de s’ancrer dans le présent tel qu’il est :
"Plus on est à même de respecter et d'accepter le moment présent, plus on est libéré de la douleur".
Cette acceptation ne signifie pas la résignation, mais une manière de trouver la paix dans ce qui est, ici et maintenant.
Elle conclut en soulignant que cette transformation nécessite, en revanche, une pratique régulière et disciplinée. Ce peut être à travers la méditation, le yoga ou toute activité physique ou créative.
5.10 - Prévention de l’épuisement professionnel
Stéphanie Desquerre propose des pratiques simples à mettre en place au travail pour éviter de retomber dans les pièges de l’épuisement et donc prévenir le burnout :
Poser des limites professionnelles claires, en apprenant à reconnaître ses propres besoins et à préserver ses ressources.
Apprendre à déléguer et à dire non, deux compétences souvent négligées mais essentielles pour éviter de s’épuiser à vouloir tout contrôler.
Intégrer des pauses régulières dans la journée de travail, afin de recharger ses batteries
Adopter une routine d'exercice physique, bénéfique pour évacuer le stress accumulé.
Avec ces conseils simples mais efficaces, l’auteure nous encourage chacun à prendre soin de nous et à veiller à ce que nos exigences professionnelles ne compromettent pas notre bien-être personnel.
5.11 - Autres astuces au quotidien
Pour le quotidien, Stéphanie Desquerre liste d’autres habitudes simples telles que : adopter une routine matinale, célébrer les petites victoires, pratiquer la pensée positive, prendre nos distances avec les personnes toxiques, nous octroyer des temps de lectures inspirantes, des moments dans la nature ou encore faire des projets et revoir nos priorités de vie.
Le mot de la fin
Dans la conclusion de son ouvrage "Du burn-out à digital nomade | Comment faire de la dépression un outil puissant de transformation", Stéphanie Desquerre réaffirme que guérir d’un burnout passe nécessairement par un processus de transformation intérieure. Il s’agit d’un chemin jalonné de patience et de bienveillance envers soi-même qui s’accomplit étape par étape.
L’auteure partage aussi ici le concept bouddhiste d'impermanence, qui lui a permis de comprendre que sa dépression, bien qu'accablante, n'était pas éternelle.
Trois ans après son burn-out, Stéphanie témoigne de sa propre évolution : "Je suis une version de moi-même beaucoup plus forte et beaucoup plus équilibrée." Sa vie actuelle de digital nomade, bien qu’empreinte de défis, est désormais un équilibre entre plaisir et introspection, basé sur une écoute consciente de son monde intérieur.
Le livre se termine sur une invitation à embrasser le changement et à cultiver la sérénité en soi : Stéphanie Desquerre nous encourage, en effet, nous lecteurs, à nous écouter, à nous transformer, à nous choisir et à nous aimer. Et à apprendre à "naviguer à travers nous", car écrit-elle, c’est dans cette expérience que nous trouverons enfin la paix.
Conclusion de "Du burnout à digital nomade | Comment faire de la dépression un outil puissant de transformation" de Stéphanie Desquerre
Trois grands enseignements à retenir de ce livre
- Le burn-out n'est pas une fin mais un nouveau départ
Stéphanie Desquerre démontre avec conviction que le burn-out, bien que douloureux, peut devenir un formidable catalyseur de transformation personnelle.
À travers son parcours, de son effondrement en Nouvelle-Zélande à sa renaissance, l'auteure témoigne de la manière dont cette épreuve l'a poussée à se remettre en question et, finalement, à adopter un mode de vie plus authentique, lui permettant de reconstruire une vie plus alignée.
- La guérison d’une dépression passe par une véritable transformation intérieure
L’auteure souligne que la guérison ne se limite pas à un simple rétablissement, mais nécessite un travail intérieur en profondeur.
En se reconnectant à son Enfant Intérieur, en pratiquant la méditation et en acceptant ses émotions, elle rappelle l’importance de la patience, de la bienveillance envers soi-même, et de l’adoption d’outils quotidiens pour avancer sur le chemin du mieux-être.
- Devenir digital nomade libère des contraintes traditionnelles du travail et ouvre la voie vers plus de sens et de liberté
Stéphanie Desquerre présente le digital nomadisme comme une solution concrète pour retrouver du sens et de la liberté.
En partageant son expérience de création d’une activité d’assistante virtuelle, la jeune nomade digitale montre qu’il est possible de construire une vie professionnelle en harmonie avec ses valeurs et aspirations. Cela nécessite toutefois de bien redéfinir ce que représentent pour nous certaines composantes essentielles comme celle de la notion de succès ou encore d’épanouissement.
Pourquoi lire "Du burn-out à digital nomade"
"Du burnout à digital nomade" est une histoire de vie personnelle, pleine d’authenticité. Mais au-delà du récit, c’est aussi un livre de résilience qui combine inspiration et développement personnel pour nous montrer comment transformer les épreuves en opportunités de croissance.
Voici plus précisément deux raisons principales qui font de ce livre une lecture incontournable :
Sa grande sincérité et sa profondeur d’âme :
Stéphanie Desquerre se dévoile avec une authenticité désarmante, partageant des moments de vie marqués par sa vulnérabilité. Sans fard ni artifice, elle n’hésite pas à mettre en lumière les facettes humaines et fragiles de son parcours. C'est probablement ce qui fait que vous ayez vécu un burn-out ou non, la sincérité, les valeurs et l’intelligence d’esprit qui émanent de ce récit sauront vous toucher et résonner avec vos propres expériences.
Ses enseignements précieux sur la résilience et la croissance personnelle :
Au-delà d’un simple récit de vie, "Du burnout à digital nomade" est une véritable ode à la résilience. Stéphanie Desquerre réussit le pari de transformer son expérience douloureuse en un manuel d’espoir et d’action. Ce livre inspirera et encouragera donc quiconque souhaite donner un nouveau sens à sa vie personnelle et professionnelle. Vous y découvrirez nos incroyables capacités à évoluer, à grandir, et à rebondir face aux épreuves.
Conclusion : que vous soyez en plein burn-out, en quête de reconversion ou simplement à la recherche de plus de liberté dans votre vie professionnelle, le livre "Du burnout à digital nomade" vous insufflera certainement l’envie de vous reconstruire ou d’avancer vers vos objectifs de changement.
Points forts :
Un témoignage authentique et touchant qui résonne avec les réalités et questionnements de notre époque.
Des conseils pratiques et concrets pour sortir du burnout professionnel et personnel ou en éviter ses pièges.
Un contenu holistique alliant développement personnel, réflexion en matière de reconversion professionnelle et histoire de vie.
Un récit inspirant pour ceux qui envisagent de devenir digital nomade.
Points faibles :
Pas vraiment un point faible mais plutôt une mise en garde : ce récit de transformation inspire, donne espoir, réconforte et dégage des pistes pour amorcer un changement, mais ne se veut pas un ouvrage thérapeutique qui vous accompagnerait dans une démarche de soin pour sortir de la dépression.
Ma note :
★★★★★
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