Le petit guide pratique de « Le Hamster quitte la roue« Les 6 lignes directives du livre Le Hamster quitte la roue 1. L’origine des problèmes 2. Maîtriser ses passifs 3. Se constituer des actifs/patrimoine 4. Développer des revenus passifs 5. La formule de calcul de la liberté financière 6. L’autosuffisance spirituelle et matérielle Foire Aux […] Cet article Le petit guide pratique de « Le Hamster quitte la roue ». est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
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Le petit guide pratique de Vendre ses créations en ligne – Le Guide de l’artisan
Le petit guide pratique de Vendre ses créations en ligne – Le Guide de l’artisan Les éléments qui favorisent une bonne première impression chez vos clients : Foire Aux Questions (FAQ) du livre Vendre ses créations en ligne – Le Guide de l’artisan 1. Comment le public a-t-il accueilli le livre Vendre ses créations en ligne ? […] Cet article Le petit guide pratique de Vendre ses créations en ligne – Le Guide de l’artisan est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
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Petit guide pratique de La Réponse
Petit guide pratique de La Réponse Les quatre émotions particulièrement destructrices de la pensée positive Foire Aux Questions (FAQ) du livre La Réponse de la pensée positive 1. Comment le public a accueilli le livre La Réponse ? Edité le 24 mai 2017, ce livre a été très bien accueilli par le public. Il a connu […] Cet article Petit guide pratique de La Réponse est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
December 17 2022, 7:44pm
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En finir avec la procrastination
Résumé de « En finir avec la procrastination » de Petr Ludwig et Mathias Durand : un petit livre carré très dynamique, rempli de schémas utiles, et qui contient surtout une méthode solide visant à « arrêter », comme dit le sous-titre, « de tout remettre à demain pour commencer à vivre pleinement aujourd’hui » — Prêt ? Partez !
Par Petr Ludwig et Mathias Durand, 2019 (2e édition), 278 pages.
Chronique et résumé de « En finir avec la procrastination » de Petr Ludwig et Mathias Durand
Un mot sur Petr Ludwig et Mathias Durand
Petr Ludwig est l’auteur de En finir avec la procrastination. Il a également développé un site : procrastination.com, où il propose notamment — en plus de son livre — des cours et des articles de blog.
Mathias Durand a lui-même suivi les conseils prodigués par Petr Ludwig dans son livre, avant de rejoindre l’équipe de procrastination.com. Il est aujourd’hui conférencier et responsable du développement du marché francophone.
Introduction — Qu’est-ce que la procrastination et pourquoi la combattre ?
Voici la définition de la procrastination (du latin pro-crastinus, « qui appartient à demain ») proposée par Petr Ludwig :
« Tendance pathologique à repousser les tâches et les obligations ». (En finir avec la procrastination)
Il la distingue de la paresse. La différence ?
Le paresseux ne veut pas agir, ne souhaite accomplir aucune activité, aucune tâche, et il est content comme ça.
Le procrastinateur, quant à lui, voudrait bien faire quelque chose — et parfois doit le faire —, mais il ne parvient pas à s’y mettre et se sent, par conséquent, frustré et coupable.
Par ailleurs, la procrastination n’est pas du repos. Pourquoi ?
Car le repos apporte une énergie nouvelle.
Alors que la procrastination, elle, nous enlève celle que nous avions.
Attendre le dernier moment ou effectuer toutes ses tâches à la fois en dernière minute n’est pas la solution. Il est largement préférable d’apprendre à faire les choses progressivement et dans l’ordre.
Une brève histoire sur la procrastination
Depuis toujours, « remettre au lendemain » a été un problème. En témoignent ces vers d’Hésiode cités à propos par l’auteur :
« Ne remettez rien ni au lendemain,
Ni au surlendemain :
Qui néglige sa besogne
N’emplit pas sa grange ;
Pas davantage qui la remet.
C’est le zèle qui fait valoir l’ouvrage.
Qui remet sa besogne,
À chaque fois porte un défi au désastre. » (Les Travaux et les Jours, cité dans En finir avec la procrastination)
À noter : on retrouve une idée similaire dans les Pensées pour moi-même de l’empereur philosophe romain Marc Aurèle, ainsi que chez Sénèque, un autre philosophe romain faisant partie du courant philosophique nommé le stoïcisme. Celui-ci affirme : « Tandis qu’on l’ajourne, la vie passe. »
Aujourd’hui, l’ère de la paralysie décisionnelle
Avec l’accroissement de l’espérance de vie, la paix relative, les loisirs, l’Internet et les nouveaux moyens de communication, le monde moderne offre de nombreuses possibilités que n’avaient pas nos prédécesseurs.
Ce « potentiel » augmente comme des « ciseaux », dit Petr Ludwig. Que veut-il dire ? Imaginez-vous une paire de ciseaux qui s’ouvre : l’amplitude est de plus en plus grande.
Une bonne nouvelle, à priori, puisque celle-ci semble liée à l’augmentation des libertés individuelles. Et pourtant, cela conduit à la paralysie décisionnelle. Trop de choix tue le choix, pourrait-on dire…
En découle également une augmentation de la procrastination. Dans l’impossibilité de (se) choisir, l’individu contemporain ne sait plus que faire, il est frustré car il se sent incapable d’exploiter son potentiel.
Comment obtenir des informations efficacement ?
Un grand nombre de recherches scientifiques existent et peuvent être exploitées afin de proposer des solutions simples, directement praticables. Peut-être même trop.
À nouveau, un problème semblable se pose : trop d’informations tue l’information. Alors que faire ? Que choisir, parmi des études qui aboutissent parfois à des résultats ou des préconisations opposées ?
On en reviendrait presque à la paralysie… Mais ce livre se donne pour mission de « franchir le gouffre » qui sépare les connaissances de la mise en pratique en synthétisant les meilleures études (bibliographie à l’appui) sur le sujet.
Le système du développement personnel
Le livre est conçu selon 4 parties :
Motivation ;
Capacité d’agir ;
Résultats ;
Objectivité.
Ce sont les principaux points, à la fois indépendants et connectés avec les autres, que l’auteur a dégagés de ses lectures. C’est à partir de ce « système du développement personnel » qu’il compte bien nous aider à surmonter nos angoisses à agir et notre frustration. Suivons-le !
Motivation
Pris entre la naissance et la mort, nous « bénéficions » d’un temps limité sur Terre. Chaque seconde perdue l’est irrémédiablement, sans possibilité de recours. Cette conscience peut être angoissante, certes, mais c’est aussi elle qui nous aide à chercher notre but dans la vie ou ce que l’auteur nomme « notre vision personnelle », la source de notre motivation.
Motivation extrinsèque : la carotte et le bâton
Il existe plusieurs types de motivations. La première peut être dite « extrinsèque », c’est-à-dire que sa source n’est pas en soi-même, mais à l’extérieur de l’individu. Vous connaissez très certainement la métaphore de l’âne que l’on fait avancer soit à la carotte, soit au bâton. C’est la même chose.
La motivation extrinsèque peut être créée et maintenue soit :
Par une (ou plusieurs) récompense(s) ;
Par une (ou plusieurs) punition(s).
Cette manière d’influencer les comportements ne va pas sans problèmes.
Premièrement, dit Petr Ludwig, le plaisir n’est pas de la partie, car les décharges de dopamine (hormone de la satisfaction) sont trop faibles lorsque la motivation ne vient pas de l’intérieur.
Deuxièmement, une fois que l’incitation ou la dissuasion disparaissent, la motivation s’évanouit à son tour, et la (faible) satisfaction qu’elle procurait avec.
La motivation intrinsèque par les objectifs
Voici une autre manière d’envisager la motivation. Celle-ci fonctionne par la recherche de buts et de rêves à atteindre. Cela semble meilleur, non ? Pourtant, c’est ici aussi problématique. Pourquoi ? Car cela ne fonctionne pas à long terme et peut entraîner un sentiment de frustration et de dépendance.
Voyons de plus près le cheminement de la motivation intrinsèque par objectifs tels qu’il est synthétisé par l’auteur :
« Le cortex préfrontal crée une représentation de la satisfaction future en termes d’objectifs.
« En chemin vers le but, l’individu n’est pas satisfait tant qu’il ne l’a pas atteint.
Après avoir atteint l’objectif, une dose unique d’émotion positive Joy se libère, à cause de l’adaptation hédonique, l’homme s’habitue rapidement à l’objectif et l’émotion positive finit par disparaître. » (En finir avec la procrastination)
Précisons certains termes. L’adaptation hédonique désigne cette « propension » à considérer l’objectif atteint comme « normal » et donc comme n’étant plus source de plaisir. L’émotion « Joy » (joie en anglais) est l’émotion positive de courte durée ressentie lors de la réalisation d’un objectif.
On comprend pourquoi une telle motivation peut générer de la dépendance : en recherche de joy, vous allez courir après de nouveaux objectifs (toujours plus grands) tout au long de votre vie, en étant pourtant frustré entre chaque étape de réalisation. En d’autres termes, vous deviendrez « accro aux buts ».
La motivation intrinsèque par le chemin
Ce troisième type de motivation est celui que veut promouvoir Petr Ludwig. La motivation intrinsèque par le chemin est fondée sur la « vision personnelle » et, pour cela, procure une satisfaction plus durable. Expliquons-nous.
« À quoi voulez-vous dédier votre vie ? » Telle est la question à se poser pour établir sa vision personnelle. L’action elle-même, plus que les objectifs, en est le moteur. Ou pour le dire autrement : la voie importe plus que le but.
Bien sûr, vous n’avancez pas dans le vide. Vous établissez des « jalons » qui vous indiquent que vous êtes toujours sur le chemin et que vous progressez dans le sens voulu. Mais ces jalons vous servent comme des « moyens » ; ils ne sont pas des fins en soi.
Conséquence ? Vous êtes plus heureux au présent. C’est ce que l’auteur, après d’autres, nomme « happiness now » (le bonheur maintenant). En étant établi sur votre vision personnelle, vous vous sentez à votre place, heureux d’être là, ici et maintenant.
Une « boucle de rétroaction » peut se mettre en place : l’action mise en place pour accomplir votre vision personnelle vous satisfait et libère de la dopamine. Cette dernière vous aide à mieux agir, à être plus créatif et réceptif aux apprentissages. Ainsi, vous pouvez atteindre des sommets.
Dans cet état, le « flow » remplace le joy. Lorsque vous faites ce pour quoi vous vous sentez « fait », vous êtes absorbé dans la tâche au point de perdre la notion du temps et de l’espace. Vous profitez d’une libération « longue durée » de dopamine.
La coopération comme fondement d’une croissance plus efficace
Petr Ludwig propose de penser à une autre émotion positive qu’il nomme « meaning ». Pour comprendre à quoi elle est liée, il faut diviser les actions égoïstes des actions non-égoïstes.
Le joy et le flow sont des émotions liées aux actions que nous effectuons pour notre survie ou notre propre développement : il nomme les activités qui procurent ces émotions ego-activité 1.0.
Le meaning est en revanche une émotion liée à une action réalisée pour autrui, type d’action qu’il nomme ego-activité 2.0.
Selon plusieurs recherches scientifiques, nous avons un avantage (en termes biologiques) à coopérer et à agir de façon non-égoïste.
Pour résumer le propos, nous pouvons dire que plus nous créons des liens avec des partenaires partageant notre vision — autrement dit, plus nous créons une vision collective — et plus nous sommes motivés à agir personnellement — c’est-à-dire à accomplir notre vision personnelle.
Cette dernière forme de motivation est sans doute la plus puissante ; c’est elle qui aide certains hommes et femmes à changer le monde.
OUTIL : vision personnelle
Commençons par vous doter d’une vision personnelle. Cette forme de motivation est indispensable. Pour la construire, l’auteur propose plusieurs outils.
L’analyse SWOT personnelle (sur ce point, vous pouvez aussi consulter les outils du personal branding).
La liste des réussites personnelles ;
L’analyse des activités motivantes ;
La « bêta-version » de la vision personnelle.
Petr Ludwig vous suggère de prendre un après-midi pour réaliser ces exercices, tranquillement. Chaque outil est présenté en détail dans l’ouvrage.
À noter :
« La version “finale” de la vision personnelle dépend du niveau d’autonomie de celle ou celui qui la construit. Mais il y a des éléments communs qui augmentent l’efficacité de la démarche : la matérialisation, l’effet émotionnel, l’orientation vers les actions et non pas vers les objectifs, l’intégration d’ego-activités de type 2.0, l’équilibre et l’interconnexion de tous les éléments et enfin l’utilisation d’ancres qui nous rattacheront à notre vision. » (En finir avec la procrastination)
Sur la notion d’ancre, vous pouvez consulter le livre p. 93 ou vous référer à la chronique de La PNL pour les Nuls, par exemple.
Agir !
Pour l’auteur, deux notions importent pour comprendre la capacité d’agir : la productivité et l’efficacité. Pour simplifier, il prend la métaphore d’une route.
Pensez que votre vision personnelle est un chemin à parcourir.
La capacité d’agir est l’ensemble des choses concrètes qui « accomplissent » la vision personnelle.
La productivité désigne le nombre d’heures que vous décidez de dédier à la « marche ».
L’efficacité consiste à vous assurer que vous marchez « bien », c’est-à-dire que vous avancez vraiment, en mettant les bons moyens en œuvre.
Maintenant, allons plus loin. Car il existe d’autres critères à prendre en compte qui seront détaillés dans ce chapitre :
L’autorégulation ;
La maîtrise de la paralysie décisionnelle (dont nous avons déjà parlé) ;
L’héroïsme.
Quand le cerveau veut mais que nos émotions refusent
S’obéir lorsqu’on se commande à soi-même de faire quelque chose : voilà l’un des nœuds du problème. Cette capacité porte un nom : l’autorégulation.
Pourquoi est-ce si difficile ?
Parce que le cerveau est un organe dans lequel entrent en jeu les instincts (cerveau reptilien), les émotions (système limbique) et la rationalité (néocortex). En d’autres termes, l’autorégulation est la capacité de réfréner ses instincts et surtout à contrôler (mais non pas étouffer) ses émotions.
Comment contrôler les émotions négatives qui nous empêchent d’agir (et nous font donc procrastiner) ? Avant de répondre complètement, utilisons une métaphore.
L’éléphant émotionnel et le cavalier rationnel
Imaginez-vous double : vous êtes à la fois un éléphant et son cavalier — émotions et raison. Plus votre cavalier sera apte à diriger, tenace, et plus il sera en mesure de conduire l’éléphant. Mais de son côté, l’éléphant doit accepter l’impulsion ! La question devient donc : comment apprendre à conduire notre éléphant ?
Les ressources cognitives, clés vers l’autorégulation
Dans ce modèle, la raison, c’est d’abord un ensemble de « ressources cognitives » ou, si on file la métaphore, « l’énergie dont dispose le cavalier ». À chaque action, on perd un peu de ces ressources ; elles ne sont pas inépuisables.
Lorsque les ressources cognitives sont épuisées, alors l’éléphant fait ce qu’il veut ! La solution : augmenter et renouveler rapidement vos ressources cognitives. Voyons voir comment faire.
Le renouvellement des ressources cognitives
Ici, pas de miracle : pour renouveler ses ressources, il faut en passer par le corps et par son maintien en forme. Une alimentation saine — des fruits pour l’apport indispensable de sucre, par exemple — et une activité physique régulière — ne fut-ce qu’un peu de marche sont les clés du renouvellement des ressources cognitives.
Pensez aussi à éteindre votre téléphone de temps en temps afin d’éviter les sollicitations intempestives. Et bien sûr, dormez : la nuit, mais aussi, pourquoi pas, en faisant de courtes siestes durant la journée.
L’augmentation des ressources cognitives
Pour augmenter vos ressources cognitives, apprenez à entraîner « le muscle de la volonté », comme dit Petr Ludwig. Cela doit se faire, comme tout entraînement, de façon progressive et répétée. Oui mais comment, concrètement ? Par la création d’habitudes.
La construction des habitudes ou comment entraîner notre éléphant
Certaines activités créent en nous une aversion émotionnelle. Nous sommes bloqués, incapables d’agir. Du moins au début. Et pourtant, si on s’y habitue, on commence à les accepter, et on en vient même parfois à les apprécier.
L’aversion émotionnelle est comme un obstacle à l’action. Il faut donc trouver le moyen d’abaisser l’obstacle le plus possible pour que notre éléphant puisse passer outre. Deuxième pas : répéter l’action une vingtaine, voire une trentaine de fois.
Mais cela ne suffit pas. Si vous voulez réellement muscler votre volonté, vous devrez remonter l’obstacle (et donc la difficulté) progressivement. Prenons un exemple utilisé par Petr Ludwig : courir.
« Si l’on veut s’habituer à courir, il faut baisser l’obstacle initial au minimum. Il suffit de se changer, de sortir de chez soi et de courir quelques centaines de mètres. Une fois cette situation parfaitement dominée plus de 20 fois — lorsque notre éléphant est habitué à cet obstacle —, on peut alors augmenter la distance. Par un allongement graduel, on finit par devenir capable de courir n’importe quelle distance. Et parce que nous allons atteindre le flow, nous allons même aimer courir ! » (En finir avec la procrastination)
Comment ne pas perdre ses habitudes et les préserver durablement
Il peut vous arriver de perdre une bonne habitude, par exemple à la suite de :
Un mariage ;
Une maladie ;
Un oubli ;
Vacances ;
Etc.
Pour la retrouver, n’exigez pas de vous-même des performances identiques à celles d’autrefois. Reprenez au niveau minimal, pour remonter doucement, pas à pas, au niveau auquel vous étiez.
Comment surmonter les mauvaises habitudes et ne pas les reprendre
Les mauvaises habitudes peuvent elles aussi être supprimées d’une façon semblable, mais inversée ; c’est-à-dire en diminuant progressivement le comportement néfaste, voire en créant intentionnellement un obstacle (une aversion).
Exemple : pour arrêter de fumer, vous pouvez diminuer progressivement et vous obliger à verser 200 € à quelqu’un dès que vous craquez.
OUTIL : liste d’habitudes
Cet outil a été créé par l’auteur et ses collègues pour vous aider à muscler votre volonté. En 3 minutes par jour, vous pourrez accéder à de profondes transformations. En quoi consiste-t-il ?
Il s’agit d’un tableau mensuel à remplir chaque jour.
Une ligne = un jour du mois ;
Une colonne = une habitude positive à construire ou une mauvaise habitude à perdre ;
Vous nommerez chaque colonne par un résumé de l’action à entreprendre, puis vous créerez une case « Limite » pour indiquer le nombre limite que vous voulez atteindre.
Premier exemple : vous voulez vous lever plus tôt. « Se lever » constitue l’habitude à prendre ; « 7 h 30 » est la limite, c’est-à-dire l’heure maximum à laquelle vous voulez vous lever.
Deuxième exemple : vous voulez faire de la course à pied. « Courir » désigne l’habitude, tandis que « 100 mètres » vous fournit une limite minimale (courir au moins 100 mètres).
Utilisez une dernière colonne pour indiquer votre « potentiel du jour » en le notant sur 10. Par exemple, vous vous êtes levé à 7 h pétantes, sans problème : vous pouvez fièrement vous attribuer un 9 ou un 10/10.
Attention, Petr Ludwig prévient :
« Remplir la liste d’habitudes constitue en soi une métahabitude : le faire nous permet de prendre l’habitude d’apprendre de nouvelles habitudes. La liste d’habitudes est la colonne vertébrale de notre développement personnel, la base de la construction de nouveaux comportements. » (En finir avec la procrastination)
Intégrer cette habitude dans votre liste : remplir la liste d’habitude devient alors votre première colonne.
Pour créer un visuel utile, placez des gommettes vertes ou rouges (ou dessinez-les) pour chaque « jalon » atteint. Si une raison objective vous a empêchée d’accomplir l’habitude, alors vous pouvez utiliser une gomme bleue.
Consultez l’ouvrage pour découvrir les autres conseils et construire concrètement votre première liste d’habitudes !
La paralysie décisionnelle
Nous avons parlé de ce phénomène plus tôt. Il concerne la difficulté à choisir (et donc à agir), lorsqu’on a face à nous un grand nombre d’options possibles. La paralysie décisionnelle est également liée au regret. Nous regrettons de ne pas avoir fait ceci ou cela (telles études, tel choix amoureux, tel investissement dans une passion, etc.) et nous nous sentons frustrés.
En fait, c’est une bonne idée de « fermer volontairement les ciseaux du potentiel ». Mieux vaut retenir rapidement quelques options sur lesquelles vous pourrez vous engager pleinement. Pour ce faire, il vous faudra déterminer les tâches qui répondent le mieux à votre vision personnelle.
OUTIL : todo-today
Cet outil de gestion des tâches devrait vous y aider. Selon Petr Ludwig, il améliorera rapidement votre productivité et votre efficacité. À la différence des méthodes GTD (Getting things done) de David Allen ou ZTD (Zen to done) de Léo Babauta, celle-ci a la particularité de ne pas utiliser de listes.
Elle utilise plutôt la mentalisation et les cartes mentales, qui permettraient un traitement plus clair et plus efficace des informations. Voici les principales étapes pour construire votre premier todo-today :
Sur une feuille blanche, notez les tâches à accomplir ;
Prenez soin de les nommer clairement ;
Si une tâche est trop « grosse », divisez-la (elle doit tenir dans un créneau de 30 à 60 minutes) ;
À l’inverse, regroupez les tâches trop « petites » ;
Utilisez des couleurs pour marquer les priorités (entourez en rouge les tâches urgentes et importantes, par exemple) ;
Ensuite, vous pouvez tracer le « chemin » de la journée avec des flèches ;
Et même noter le temps de réalisation (de 8 à 9 h, par exemple) à côté des « bulles » de couleurs ;
Le moment venu, concentrez-vous sur la réalisation de la tâche ;
Une fois réalisée, rayez-la avec des traits noirs.
Entre deux actions, prenez une petite pause. Faites de votre todo-today une habitude quotidienne, en le préparant le soir pour le lendemain, par exemple.
Consultez l’ouvrage pour découvrir les avantages et les risques liés à cet outil, savoir comment le mettre en œuvre précisément et, surtout, apprendre à le décliner en plusieurs formats : format « todo » et format « idées » !
La zone de confort de la masse, l’endroit où le mal est né
Nous pouvons tous être des héros. Et pourtant, nous sommes souvent rattrapés par l’effet de groupe. Nous nous mettons à agir de façon grégaire, sans oser sortir du lot pour montrer notre différence.
Ce faisant, on se laisse parfois embarquer à faire de mauvaises choses. Non pas parce qu’on serait mauvais naturellement, mais parce qu’on a manqué du courage nécessaire pour s’opposer.
En première approche, l’héroïsme consiste à faire ce pas de côté par rapport au groupe, lorsque celui-ci nous emmène sur une voie que nous ne souhaitons pas suivre.
Plus largement, on peut considérer comme héroïque toute personne qui parvient à sortir de sa « zone de confort », que celle-ci soit physique (un lit bien chaud) ou sociale (des préjugés, par exemple). À nouveau, cela s’entraîne.
OUTIL : héroïsme
Comment ?
En s’habituant à agir pour soi-même, sans que personne ne nous observe, simplement pour le plaisir de l’amélioration.
Pensez à la technique du « samouraï des 3 secondes » : faites l’action (sortir de votre lit, oser une pensée inédite) dans un délai très rapide.
Réalisez aussi la tâche la plus pénible en premier, dans votre journée.
Résultats
« Une vision sans action est un rêve. Une action sans vision est un cauchemar. » (Proverbe japonais cité dans En finir avec la procrastination)
La vision et l’action doivent se conjuguer pour donner naissance aux résultats. Oui, mais quels types de résultats ? L’auteur en mentionne deux :
Résultats émotionnels = liés à la satisfaction, engendrée par la dopamine ;
Résultats matériels = les conséquences tangibles de vos efforts.
Certes, il arrive parfois de dévier de la route et de se remettre à procrastiner sans même avoir atteint les résultats. La cause de ces détours ? Elle peut venir de l’entourage et de la « contagion d’émotions négatives ».
Nous allons voir comment remédier à ce problème.
D’où viennent les émotions négatives ?
Voici le raisonnement de l’auteur, rapidement résumé. Pour des raisons biologiques (liées à l’amygdale), les émotions négatives sont plus « contagieuses » que les émotions positives.
Nous pouvons donc être touchés par celles-là plus facilement. Ce faisant, nous créons une « boucle de rétroaction » qui diminue la somme totale d’émotions positives dans un groupe (chacun se plaignant et recevant les plaintes des autres, etc.).
Imaginons maintenant un hamster qu’on enferme dans une boîte (cette histoire est basée sur une expérience scientifique réelle).
Le premier jour, le hamster tentera de s’échapper en cognant contre le couvercle.
Le deuxième jour, il essaiera, mais moins.
Enfin, après quelques jours dans cette situation, il sera convaincu qu’il ne peut pas sortir et ne tentera plus rien.
Même si vous enlevez le couvercle, il restera là sans protester.
C’est triste ! Et pourtant, cela nous arrive aussi : on appelle cela l’impuissance acquise. On se croit incapables de certaines choses. Dès lors, on les abandonne trop vite. Les états de dépression sont liés à ce sentiment d’impuissance.
Comment se débarrasser d’un hamster ? Comme un vétéran !
Si vous aussi, vous avez « attrapé le hamster », cette drôle de maladie, sachez que vous pouvez la combattre. Certains vétérans ont réussi à le faire avec leurs pensées négatives tournées vers les expériences traumatisantes qu’ils avaient vécues.
Pour cela, il faut distinguer entre :
Le passé positif ;
Le passé négatif ;
Mais aussi le présent ;
Et l’avenir.
Des psychologues ont aidé des vétérans à sortir de leur état en orientant leurs pensées du passé négatif (qui dominait) vers l’avenir, en les incitant à réfléchir au sens de leur vie et à leur vision personnelle. Ils pouvaient témoigner de ce qu’ils avaient vu pour aider les générations futures, par exemple.
Le passé négatif peut alors se transformer en passé positif, c'est-à-dire en un passé bénéfique pour soi et pour d’autres. C’est ainsi que la boucle de rétroaction peut s’inverser (de négative, devenir positive) et amener au flow.
Vous passez de :
« Je ne fais rien » à « Je fais des choses qui ont du sens » ;
« Je me sens coupable » à « Je me sens bien » ;
« Mes doutes m'assaillent et me paralysent » à « Mes compétences augmentent » ;
« J’ai un sentiment d’impuissance » à « J’ai confiance en moi ».
OUTIL : jeu intérieur
Il y a du « jeu », c’est-à-dire un espace de liberté, entre le stimulus (ce qui nous vient de l’extérieur) et la réponse (émotionnelle) que nous lui apportons. Ce « jeu intérieur » vous permet de conserver votre équilibre émotionnel. Cette idée est aussi l’un des postulats de la psychologie cognitive.
Il est possible d’entraîner ce « jeu intérieur » pour surmonter les échecs et autres coups du sort de façon plus calme. Comment ? En tirant parti, justement, de chaque obstacle. Apprenez à tourner tous vos petits soucis en occasions, oui, en opportunités.
Plutôt que de vous sentir comme le hamster piégé, pensez plutôt que vous êtes en train d’apprendre. C’est positif, puisque vous avez essayé de faire quelque chose ! L’idéal est de repérer très tôt vos « hamsters » et de vous en débarrasser au plus vite.
Modifier les perceptions négatives de notre passé en perceptions positives
Il existe des hamsters qu’on peut traiter (évacuer) et d’autres qui sont là pour rester. Vous pourrez apprendre à vivre avec, mais pas lui faire vos adieux définitifs. Ils sont là depuis trop longtemps. Le mieux que vous pouvez faire, c’est de les comprendre et de les accepter (c’est-à-dire d’accepter cette partie de vous-même).
Pour modifier vos perceptions négatives, vous devez donc savoir à quel type de hamster vous avez affaire. Si c’est une émotion trop puissamment ancrée en vous, agissez de telle façon à générer l’acceptation. Si c’est une émotion liée à un problème plus récent ou pour lequel vous pouvez agir, alors entamez la transformation en émotion positive.
Pour vous y aider, faites votre propre « analyse du hamster » (et donnez-lui un nom) en regardant :
Comment vous en avez profité ;
Comment il vous a fait avancer.
OUTIL : liste de flow
Le principe est simple :
Consignez chaque jour — dans un carnet prévu à cet effet, par exemple — 3 choses positives que vous avez vécues dans la journée ;
Puis, évaluez chacune d’entre elles selon une échelle allant de 1 à 10.
Privilégiez un moment en soirée. Notez chaque situation, chaque moment bénéfique en une ou deux phrases courtes, facilement mémorisables. Cet outil aide à transformer (à « positiver ») notre représentation du passé et du présent.
OUTIL : remise à zéro du « hamster »
Pour remettre à zéro un hamster, autrement dit pour régler une situation de blocage interne, retenez bien toutes les propositions qui vous ont été faites dans ce chapitre.
Pour rappel :
Prendre conscience du problème et nommer le « hamster » ;
Prendre du temps pour soi afin de recharger ses batteries cognitives ;
Se souvenir du mode de fonctionnement d’un hamster ;
Se rappeler que changer dépend de soi ;
Activer son jeu intérieur ;
S’orienter vers l’avenir en se reconnectant à sa vision personnelle ;
Positiver son passé en se rappelant les succès et les apprentissages (grâce à votre liste de flow, si vous en avez déjà une) ;
Décider de laisser de côté le hamster en s’engageant en faveur d’une amélioration ;
Créer une todo-today pour se préparer à l’action ;
Agir héroïquement en commençant une première tâche.
Croissance personnelle et déclin personnel
Vous l’aurez compris, il existe deux types de boucles de rétroaction :
La boucle positive du flow (qui mène de « Je fais des choses qui ont du sens » à « J’ai confiance en moi ») ;
La boucle négative du hamster (qui mène de « Je ne fais rien » à « je me sens impuissant »).
Cette boucle négative du hamster constitue le terreau de la procrastination. Un changement durable en ce domaine s’effectue donc à partir du moment où vous parvenez à sauter définitivement d’une boucle à l’autre.
« De nombreuses personnes fluctuent entre ces deux boucles sans être véritablement dans l’une ou l’autre jusqu’au jour où elles franchissent un point de bascule et que la boucle s’active. » (En finir avec la procrastination)
L’objectivité
Il est important d’entretenir un regard extérieur ou, pour le moins, réfléchi sur soi-même. Sans cela, on risque de sombrer dans la bêtise : on devient sûr de soi sur des choses dont on devrait raisonnablement douter.
En d’autres termes, il importe de reconnaître les modèles mentaux à partir desquels nous interprétons le monde. Qu’est-ce qu’un modèle mental ? C’est un ensemble d’idées qui nous aident à ordonner les données venues du monde extérieur.
L’évaluation d’un modèle mental — afin de décider s’il correspond plus ou moins à la réalité du monde extérieur — peut être nommée « objectivité ». Prenons deux exemples proposés par Petr Ludwig :
« Imaginer pouvoir sauver l’Afrique de la famine en vous tapant la tête contre le sol traduit un taux d’objectivité très faible. Au contraire, un modèle mental qui vous indique qu’en vous tirant un coup de fusil dans la jambe vous allez avoir très mal traduit un niveau d’objectivité très élevé ! » (En finir avec la procrastination)
L’effet Dunning-Kruger et la cécité des incompétents
L’effet Dunning-Kruger (du nom des chercheurs qui ont étudié expérimentalement ce phénomène) désigne la relation entre confiance en soi et ignorance. En fait, les conclusions de leurs recherches sont les suivantes :
Les personnes qui sont compétentes ont moins souvent confiance en elles-mêmes et doutent plus facilement de leurs compétences ;
Celles qui sont incompétentes ont plus souvent confiance en elles-mêmes et sont incapables de remettre leurs prétendues compétences en doute.
En somme, cette étude affirme que les personnes compétentes se sous-estiment souvent, alors que les incompétentes ont plus tendance à se surestimer.
Parfois, le cerveau nous protège contre des remises en question qui mettraient en danger nos structures mentales. Ou pour le dire encore autrement : dans certaines situations, nous préférons conserver à tout prix nos « modèles mentaux » plutôt qu’être objectifs.
Pourquoi combattre la non-objectivité ?
Il y a pourtant de bonnes raisons à rechercher l’objectivité et, donc, à lutter contre cet effet d’« ignorance douce » mis en évidence par l’effet Dunning-Kruger. Lesquelles ?
Prendre de meilleures décisions : plus vous agissez de façon objective (conformément à la réalité), plus vous devenez susceptibles de décider et d’agir correctement. Une dose raisonnable de doute et de remise en question ne fait pas de tort.
Se développer individuellement : plus vous reconnaissez vos failles, plus vous êtes capable de les changer rapidement ou de les accepter pour mieux vous comporter.
Agir de façon bonne et juste envers autrui : plus vous vous connaissez vous-même et êtes en phase avec le monde, et plus vous évitez le fanatisme. Vous êtes davantage capable d’empathie, parce que vous reconnaissez les différents modèles mentaux et pouvez en changer.
Comment, concrètement, améliorer notre objectivité ?
Il existe des moyens de combattre le manque d’objectivité. La curiosité, comme on va le voir, n’a rien d’un vilain défaut !
Éducation et formation continue : se former dans différents domaines ouvre l’esprit et permet de mieux détecter nos zones d’incompétence.
Sélection d’informations : apprendre à sélectionner les informations de qualité et à s’appuyer sur elles lorsqu’on raisonne.
Ouverture et modestie : reconnaître vos zones d’ombre ainsi que l’existence d’experts dans d’autres domaines.
Raison et intuition : prendre l’habitude d’interroger son intuition (c’est-à-dire l’utiliser, mais aussi la remettre en question) pour ne pas se laisser prendre dans des évidences.
« Effet retour » : être à l’écoute des retours que d’autres personnes peuvent vous faire concernant vos projets ou vos comportements.
Pensée critique : avoir le courage de la vérité en sortant de sa zone de confort.
Contradiction : s’exercer à la contradiction en contestant ses propres idées aussi fortement que l’on est capable de les soutenir.
Rasoir d’Ockham : rechercher l’explication la plus simple et la plus probable.
Attention à l’opinion de la masse : se détacher des mouvements de foule et de l’influence des groupes qui peuvent conduire à la non-objectivité collective.
Anti-dogmatisme : accepter que nous puissions nous tromper et que nous nous trompions sans doute encore, demeurer dans une attitude de recherche de la vérité plutôt que dans une attitude dogmatique de possession d’une vérité.
Finalement, Petr Ludwig pose cette question au lecteur :
« Sur une échelle de 1 à 10, à combien évaluez-vous vos efforts pour essayer d’augmenter l’objectivité de vos modèles mentaux ? » (En finir avec la procrastination)
Conclusion : la clé de la pérennité du changement
Petr Ludwig rencontre certains de ses clients qui sont tout à fait heureux après avoir suivi les conseils prodigués par son livre ou avoir suivi ses coachings. Pourtant, il y en a d’autres qui « rechutent ».
C’est même une chose assez courante. Lui-même reconnaît oublier beaucoup de ce qu’il lit. Au final, vous lisez un livre de développement personnel, puis vous en oubliez le contenu et celui-ci reste à jamais « lettre morte » dans votre bibliothèque.
Dans ce cas, que faire ?
OUTIL : rendez-vous avec soi-même
L’auteur vous propose une méthode d’auto-coaching pour mettre en application les principes et les outils novateurs proposés tout au long d’En finir avec la procrastination.
Prendre rendez-vous avec soi-même, c’est donc se considérer comme son propre coach. Quelques idées simples vous aideront à mieux comprendre de quoi il s’agit et à l’appliquer au quotidien.
Une fois par semaine, prenez rendez-vous avec vous-même ;
Cela peut être les dimanches après-midi, par exemple, dans un endroit au calme, sans distractions ;
Utilisez la liste des questions à vous poser à vous-même et notez les réponses et les idées importantes dans un carnet (vous devez pouvoir les retrouver lors du prochain rendez-vous).
Bien sûr, le risque de reporter le rendez-vous existe. Essayez de planifier plusieurs semaines à l’avance (au moins deux). Vous pourriez aussi vous retrouver démuni devant votre feuille de papier.
Mais pas d’inquiétude ! Allez sur le site français laprocrastination.fr où vous trouverez la liste de questions à vous poser, ainsi que d’autres documents pour vous aider à bien démarrer !
La fin de la procrastination et votre nouveau départ
La révision des concepts et outils qui se trouvent dans ce livre est importante. Trouvez-lui une place dans votre maison et pensez à le feuilleter de temps à autre. « La révision », dit le proverbe, « est mère de la sagesse ».
Conclusion sur « En finir avec la procrastination » de Petr Ludwig et Mathias Durand :
« Comment arrêter de tout remettre à demain pour commencer à vivre pleinement aujourdhui ! »
La procrastination est l'un des maux du siècle. Pourquoi demeurons-nous sans agir, alors que nous savons ce que nous avons à faire ? Qu'est-ce qui nous pousse ainsi à reporter au lendemain nos tâches du quotidien ?
Ce problème peut sembler anodin. Et pourtant, il peut avoir des conséquences très fâcheuses, lorsqu'il devient récurrent. La procrastination peut aller jusqu'à nous faire perdre la confiance de nos employeurs ou de nos proches, et nous enfermer durablement dans la peur du monde et d'autrui.
Il est donc temps de passer à l’action ! Heureusement, ce livre vous offre une méthode originale, basée sur les principes du développement personnel, pour en finir avec la « boucle négative du hamster ».
En fait, son propos pourrait être considéré comme plus large que le simple combat contre la procrastination. En effet, l’auteur explique comment mettre un terme aux pensées négatives et cherche aussi à accroître notre objectivité. Ce faisant, il brasse des sujets larges et vise, globalement, une amélioration de l’individu.
Mais tous ces sujets sont bel et bien liés à la procrastination, qui est un problème que nous connaissons tous et qui peut avoir de fâcheuses conséquences. Celle-ci est souvent le fruit de blocages et d’idées toutes faites. Devenir plus positif et plus objectif contribue donc bel et bien au combat que se propose de mener l’auteur.
Voici un bref rappel des principaux outils développés dans l'ouvrage :
La vision personnelle ;
Liste d'habitudes ;
Todo-today ;
Héroïsme ;
Liste de flow ;
Jeu intérieur ;
Le bouton de remise à zéro du hamster ;
Rendez-vous avec soi-même.
Pour les mettre en oeuvre, vous pourrez également profiter de ces 5 méthodes complémentaires :
L'analyse SWOT personnelle ;
La liste des réussites personnelles ;
L'analyse des activités motivantes ;
Bêta version de la vision personnelle ;
L'analyse du hamster.
→ Pensez aussi à consulter la chronique de Le hamster quitte la roue de Christopher Klein et Jens Helbig !
Ce qu’il faut retenir de « En finir avec la procrastination » de Petr Ludwig et Mathias Durand :
Voici un message important qui apparaît dans la conclusion :
« Combattre la procrastination est un acte d’héroïsme quotidien ». (En finir avec la procrastination)
Autrement dit, vous pouvez vous sentir fier d’avancer, chaque jour, dans l’accomplissement de vos souhaits. C’est dans le chemin lui-même que vous pouvez trouver la force et la satisfaction.
Les résultats ne sont pas à négliger, bien sûr, mais c'est l’action elle-même — le plaisir même de se mettre à changer — qui vous procurera les ressources pour entrer durablement dans le cercle vertueux du flow.
Avez-vous un autre message à retirer du livre de Petr Ludwig ? Si c’est le cas, l’auteur vous propose de lui envoyer un mail sur son email personnel !
Quant à lui, voici ce qu’il propose de retenir, en citant le philosophe et psychologue étatsunien William James :
« La chose la plus importante est de vivre pour quelque chose de plus que pour la vie toute seule. » (Cité dans En finir avec la procrastination)
→ Il vous semble que vous avez besoin d'encore plus de conseils pour en finir avec la procrastination ? Dans ce cas, laissez le hamster de côté et mangez un crapaud ! Sans blague, lisez donc la chronique de Avalez le crapaud : 21 méthodes pour déjouer la procrastination de Brian Tracy, mais consultez-la pour agir et non pour continuer à procrastiner !
Points forts :
La présentation claire, didactique, des causes de la procrastination et des moyens pour la combattre ;
Des schémas à l’appui de la démonstration, à partir d’une méthode nommée know-how design.
Une méthode qui s’appuie sur les meilleures études scientifiques liées au développement personnel ;
Une proposition claire et documentée (via le site internet en français) pour s'auto-coacher au quotidien.
Point faible :
La reformulation toute personnelle (par Petr Ludwig) de certaines idées classiques du développement personnel peut parfois porter à confusion, lorsque nous les connaissons déjà. Cela dit, nous ne pouvons en tout cas pas nier l’effort pédagogique et l’intérêt de sa proposition originale. À recommander, donc !
Ma note :
Avez-vous lu le livre de Petr Ludwig et Mathias Durand « En finir avec la procrastination » ? Combien le notez-vous ?
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December 15 2022, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
Changer de points de vue et de perspectives grâce aux livres
Les livres portent avec eux tous les points de vue de l’humanité. Qui dit différents points de vue, dit aussi différentes perspectives. Quand je dis livre, je dis réflexion et création, transmission de la pensée par les mots. Écrire, c’est poser des idées, des émotions, du passé et des futurs. Et surtout du possible. Lire, […] Cet article Changer de points de vue et de perspectives grâce aux livres est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
December 8 2022, 5:00am
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Mémoire : vous avez le pouvoir !
Résumé de « Mémoire : vous avez le pouvoir ! Tout comprendre pour s’entraîner et développer son potentiel » de Michel Cymes et Fabien Olicard : un ouvrage qui nous dit tout sur les étonnantes capacités de mémorisation de notre cerveau et qui nous aide à améliorer nos performances par des conseils simples.
Par Michel Cymes et Fabien Olicard, 2022, 239 pages.
Chronique et résumé de « Mémoire : vous avez le pouvoir ! » de Michel Cymes et Fabien Olicard
Connaissez-vous Michel Cymes et Fabien Olicard ?
Michel Cymes est un célèbre médecin et animateur pour France 5 et France 2, ainsi que pour RTL. Quant à Fabien Olicard, il réalise de nombreuses vidéos sur YouTube, écrit des livres et présente ses one man shows dans toute la France. Il a notamment écrit le livre à succès Votre temps est infini, dont vous pouvez lire la chronique sur ce site !
Avant-propos
Dans ce court avant-propos, les deux compères entament un dialogue. Ce dialogue se poursuivra tout au long de l’ouvrage. Cela donne à l’ouvrage une forme étonnante et plaisante.
Ici, Michel Cymes commence par nous faire une confidence : il perd tout et oublie tout ! En fait, il a un problème d’attention assez sérieux, que l’on nomme TDAH (trouve du déficit de l’attention, avec hyperactivité).
Cela dit, ce problème ne l’a pas empêché, grâce à un travail acharné, de devenir médecin et, aujourd’hui, comédien. Mais comme on va le voir dans la suite du livre, s’il a réussi, c’est aussi parce qu’il existe plusieurs types de mémoires.
Fabien Olicard, lui, semble avoir une mémoire à toute épreuve. Dans ses shows, il mémorise très facilement les noms, les visages, etc., grâce à sa mémoire photographique.
En revanche, comme il avait des facilités, il n’a pas fait beaucoup d’efforts pour travailler ses capacités ! Et cela lui a parfois joué des tours.
Ensemble, ils vont nous expliquer ce qu’est la mémoire d’un point de vue scientifique et médical (sur ce point, ce sera Michel Cymes l’expert) et comment l’améliorer (ce sera le rôle de Fabien Olicard).
Comme on le verra au cours de ce parcours initiatique, la mémoire sert avant tout à apprendre et à être créatif. En somme, quel que soit votre âge, il s’agit moins d’avoir une tête bien pleine qu’une tête bien faite !
Première partie. La mémoire, comment ça marche ?
- Mémoire, vous avez dit mémoires ?
On parle de mémoire au singulier, alors qu’il en existe plusieurs. Les spécialistes s’accordent autour de 5 catégories qui permettent de rendre compte de façon satisfaisante de cette diversité.
Passons-les en revue en voyant quelles sont leurs caractéristiques. Cela nous aidera à les faire travailler ensemble et à augmenter nos capacités.
La mémoire de travail, un bloc-notes éphémère
Mémoire de l’instant, elle a une durée de 20 secondes. Top chrono ! En général, on peut retenir 7 « unités d’information » grâce à elle. Les « cadors » montent jusqu’à 9, tandis que les plus « fatigués » sont à 5.
Les informations qui transitent par la mémoire de travail seront soit :
Oubliées ;
Transportées vers nos mémoires à long terme.
→ Astuce 1 — Comment booster sa mémoire de travail ?
La durée de rétention (20 secondes) et le nombre d’« items » (unités d’information) peuvent être allongés. Comment ? voici les conseils de Fabien Olicard :
Regrouper certains items (processus de globalisation) quand ils deviennent trop nombreux (de 11 à 7 ou même à 4, par exemple) ;
Associer les idées entre elles (en faisant appel à des connaissances établies) ;
Utiliser des moyens mnémotechniques (qui permettent de réduire encore davantage le nombre d’items).
La mémoire épisodique, votre autobiographie
Elle fait partie des mémoires à long terme conscientes (nous en verrons une autre ensuite). En somme, c’est elle qui vous aide à vous souvenir des événements marquants de votre existence. Elle apparaît autour de 3 ans.
Pourquoi retenons-nous très bien ces moments sans même faire d’efforts ? Parce qu’ils sont émotionnellement intenses.
Mais remarquez-le, cela crée de nombreuses dissonances, car nous n’avons pas tous les mêmes émotions aux mêmes moments. Les membres d’un couple, par exemple, peuvent parfois avoir des souvenirs très différents d’un même dîner aux chandelles !
Autre souci : cette mémoire a tendance à fabriquer de toutes pièces des souvenirs qui ne correspondent pas (ou du moins pas entièrement) à la réalité. En fait, elle se souvient aussi bien du réel que de la fiction qu’elle produit !
Comme nous le verrons plus loin, cette « faille » — qui nous invite d’abord à l’humilité — peut aussi devenir une force.
La mémoire sémantique, votre encyclopédie personnelle
C’est là où vous stockez vos savoirs sur le monde et sur vous-même. C’est l’autre mémoire consciente. En effet, elle fonctionne par association logique en catégorisant les nouvelles informations, en les hiérarchisant et en les mettant en lien avec des concepts déjà connus.
Les réseaux neuronaux peuvent être travaillés pour apprendre davantage. Notamment, nous pouvons améliorer la façon dont opère la mémoire sémantique (habituellement, plutôt du particulier vers le général).
La mémoire procédurale, votre mode d’emploi secret
Tout ce que vous pouvez faire spontanément et qui implique des recettes, des procédures, fait partie de cette mémoire. Elle fait partie des mémoires inconscientes (vous en trouverez une autre plus bas).
Vous avez appris à jouer du piano et ne pensez même plus à la manière dont se meuvent vos doigts sur le clavier ? C’est grâce à la mémoire procédurale !
C’est une capacité étonnante que nous conservons bien longtemps durant notre vie. Elle s’enracine profondément à partir des apprentissages (passions, métier, etc.) que nous avons réalisés dans notre existence.
La mémoire perceptive, vos madeleines de Proust
C’est la mémoire qui utilise les 5 sens : le toucher, l’ouïe, le goût, l’odorat et la vue. Elle associe des impressions fugaces à des émotions.
« Une chanson, une odeur, un mot-clé ou même une pensée suffit à faire ressurgir soudainement une scène marquante de notre vie, comme si nous la visions à nouveau. » (Mémoire : vous avez le pouvoir !, p. 26)
Vous avez l’impression d’être « ailleurs », plongé dans vos pensées ? Eh bien pourtant, vous avez pris la bonne direction et êtes correctement revenu chez vous. Qui remercier ? La mémoire perceptive !
Pour information, la PNL utilise largement ce type de mémoire pour travailler sur les émotions et la motivation. Mais attention aux neuromythes qu’une approche trop superficielle de cette pratique peut véhiculer.
En fait, nous sommes tous à la fois visuels, auditifs et kinesthésiques (système VAK). Sans nécessairement nous en rendre compte, nous mobilisons tous nos différents sens lors de nos apprentissages. Et c’est tant mieux !
- Le cerveau, notre fabrique à souvenirs
Quelques fondamentaux sur le cerveau
Certains affirment que nous n’utilisons que 10 % de nos capacités mentales. C’est un autre neuromythe : nous utilisons l’entièreté de notre cerveau, mais pas toutes les parties en même temps (cela prendrait trop d’énergie) !
En effet, le cerveau n’est pas très gros (seulement 1,3 kg d’eau et de graisse, en moyenne), mais il consomme beaucoup (environ un carré de sucre par heure au repos). C’est qu’il assure de nombreuses fonctions vitales, au point qu’on ne puisse vivre sans lui.
Une intelligence bien superficielle
La matière grise est à la superficie du cerveau et c’est là que se « cache » notre intelligence (ou plutôt nos intelligences). En lui-même, le cortex est tout plissé et divisé en deux hémisphères : le gauche (qui s’occupe du côté droit du corps) et le droit (qui s’occupe du côté gauche).
Il y a aussi la matière blanche. Le corps calleux — les câbles qui relient les hémisphères entre eux et au corps — en fait partie.
Chaque hémisphère est composé de quatre lobes :
Frontal (parole, contrôle musculaire, créativité, goût) ;
Pariétal (douleur, toucher, ouïe, odorat) ;
Occipital (vue) ;
Temporal (lecture).
Il y a aussi le cervelet et le tronc cérébral. Michel Cymes donne bien plus de détail sur les zones corticales dans le livre, mais je ne peux m’y attarder ici. Sachez toutefois que la cartographie actuelle de ces aires comporte déjà 180 zones différentes, et les chercheurs n’ont pas fini de compter !
Fabien insiste, lui, sur un autre point : malgré les similitudes, les cerveaux ne se ressemblent pas. En cause ? Leur étonnante flexibilité. Un cerveau n’est pas l’autre, car ceux-ci peuvent redessiner leurs zones de fond en comble. Par facile de s’y retrouver, donc.
C’est par où la mémoire ?
Les sens jouent un rôle clé. Elles activent la mémoire perceptive qui va jauger et sélectionner les informations pertinentes venant du monde extérieur.
Ensuite, le système nerveux entre en scène. Il remonte les données au cortex qui va les traiter et les passer à l’hippocampe, qui juge à partir de l’émotion et de la raison.
À partir de là, c’est bien tout le cerveau qui « reçoit » les données à mémoriser, du cortex à l’hippocampe, en passant par les amygdales. Chaque partie se spécialise dans une ou plusieurs mémoires (voir le chapitre 1), mais chaque type de mémoire peut se loger dans deux parties du cerveau à la fois.
Par exemple, les noyaux gris centraux se chargent plutôt de la mémoire procédurale, tandis que le cortex alimente et traite les mémoires épisodique, sémantique, perceptive et procédurale. Rien que ça !
→ Astuce 2 — Comment retenir les prénoms et les visages ?
Voici quelques trucs simples et très utiles que Fabien Olicard a aussi donnés à Thierry Lhermitte et Philippe Vandel, notamment :
Temps : lorsque vous voulez retenir un prénom, prenez le temps de le mémoriser (ce sera du temps gagné) plutôt que de passer trop rapidement dessus ;
Envie : elle vous aidera à mémoriser l’information, car on mémorise mieux quelque chose qui nous plaît) ;
Encodage n° 1 : répétez à voix haute le prénom de façon naturelle (surtout si vous êtes dans un dîner !), par exemple en saluant en retour la personne ;
Imaginaire et émotions : faites intervenir un élément marrant ou marquant, par association, pour fixer le prénom ;
Encodage n° 2 : en vous-même (dans votre tête), évoquez des traits significatifs de la personne (un beau sourire, etc.) et liez cette étape au point 4 (une situation étonnante) ;
Répétition de l’information : dites le prénom dès que possible pour l’ancrer durablement dans votre mémoire.
- La toile du souvenir
Les neurones, des fils électriques
86 milliards de neurones (à peu près) se cachent dans chaque cerveau. Parmi eux :
Les dendrites (qui reçoivent les messages d’autres neurones) ;
Les axones (qui envoient les messages)
Les cellules gliales sont aussi très nombreuses, aussi nombreuses que les neurones en fait ! Ce sont des cellules qui :
Fabriquent la gaine de myéline qui entoure chaque neurone ;
Fournissent oxygène et nourriture aux neurones ;
Éliminent les déchets ;
Participent au développement du cerveau ;
Transmettent certaines informations.
Mais revenons aux neurones. Il est faux de penser que l’on devient plus ou moins intelligent selon qu’on gagne ou qu’on perd en neurones. En fait, on en garde le même nombre tout au long de la vie. Ce qui importe, ce sont plutôt les connexions — appelées synapses — qui s’établissent entre eux !
Les synapses, briques de notre mémoire
Le contenu des synapses, pour faire court, s’appelle les neurotransmetteurs. Ce sont :
Dopamine ;
Noradrénaline ;
Sérotonine ;
Histamine ;
Acétylcholine ;
Etc.
En bref, ce sont des « messagers chimiques ». Voilà ce que partagent vos neurones grâce aux synapses !
« Ces connexions synaptiques sont régies par la règle de Hebb : plus un neurone active un autre neurone, plus leur connexion se renforce. » (Mémoire : vous avez le pouvoir, p. 49)
Une autre notion découle de ce fait : celle de « surapprentissage » :
« La notion de surapprentissage dit que si vous revenez plus de fois que nécessaire sur une information (via un système de révision), alors vous réduirez sa courbe d’oubli, ce qui la rendra difficilement oubliable. » (Mémoire : vous avez le pouvoir, p. 50)
Autrement dit, plus vous habituez vos neurones à travailler ensemble et à renforcer certaines connexions, et plus votre mémoire créera des souvenirs forts.
→ Astuce 3 — Comment mémoriser durablement des informations ?
Fabien Olicard réutilise et combine ici des méthodes venues d’ailleurs (qui sont rapidement expliquées dans le livre). Il demande de respecter 3 étapes :
Création de cartes mémoires (flashcards) : papier découpé ou fiche bristol, peu importe. Le plus important, c’est de diviser une information en deux et de rédiger un élément par face. Faites court. Le jeu consiste à se souvenir du verso quand vous voyez le recto, ou inversement.
Fabrication d’un système : une boîte (jolie ou pas), divisée en 7 parties par 6 intercalaires. Je vous explique ci-dessous comment les nommer.
Calibrage et méthode : vous allez commencer à « jouer » et à placer les cartes dans les 2 premiers compartiments. Si la réponse est 100 % correcte, elle va dans le deuxième compartiment ; sinon, dans le premier. Veillez à les retourner (pour faire apparaître l’autre côté). Jouez tous les jours jusqu’à avoir épuisé vos cartes une première fois.
Pour que ce soit plus clair, précisons les parties de la boîte, qui correspondent à des intervalles de temps :
Tous les jours ;
Tous les deux jours ;
Chaque lundi ;
Tous les 1ers du mois ;
Les mois 3/6/9/12 ;
Janvier et juillet ;
Septembre.
Lorsque vous allez « jouer », chaque carte à laquelle vous avez bien répondu passera dans la partie suivante. Par contre, si vous répondez imparfaitement à une carte (vous ignorez le verso du recto ou inversement), alors vous ferez régresser la carte dans la première partie (« Tous les jours »).
Autrement dit, il y a certaines cartes que vous réviserez tous les jours (tant qu’elles ne « rentrent » pas), et d’autres que vous ne réviserez que « chaque lundi », voire qu’une fois par an (en septembre, partie 6).
Ce système permet de réviser plus ce qu’on connaît mal et moins ce qu’on connaît déjà bien. C’est très pratique et finalement assez facile à mettre en œuvre !
Un souvenir = un réseau de neurones
Retenez ceci : un souvenir (ou une pensée) est un réseau de neurones qui trace une « toile du souvenir ». Le cerveau « code » chaque donnée dans des aires différentes, puis les réactive grâce au réseau neuronal lorsque vous vous « souvenez ».
Rassurez-vous, à ce niveau-là, il y a de la « place », puisque nous avons potentiellement des millions de milliards de réseaux de neurones dans notre cerveau. Ces réseaux se forment, se solidifient, deviennent durables ou disparaissent. D’autres se forment, etc.
Tout cela en fonction de nos relations au monde qui nous entoure. C’est ce qu’on nomme la plasticité cérébrale. Celle-ci (contrairement au nombre de neurones, donc) peut varier au cours de l’existence, selon l’âge, la santé, l’hygiène de vie.
L’hippocampe, notre GPS à souvenirs
Tout d'abord, son rôle consiste à être le carrefour des données : c’est lui qui trie et dispatche les informations qui seront envoyées dans les différentes aires du cerveau. Mais il assure aussi la « géolocalisation ». C’est-à-dire ?
D’après les connaissances scientifiques les plus actuelles, les neurones de l’hippocampe se divisent en cellules de lieux (qui codent notre position dans l’espace) et en cellules de temps (qui codent notre « position » dans le temps).
Les cellules de lieu s’activent lorsque nous faisons un chemin. Et le plus étonnant, c’est qu’elles s’activent aussi (en sens inverse) lorsque le trajet vient d’être effectué, afin de nous le faire mémoriser.
C’est ce qu’on appelle le « replay hippocampique ». De cette façon, il renforce sa connaissance du chemin (comme on l’a vu avec les cartes mentales plus haut). Cette fonction est intimement liée à la mémoire épisodique.
→ Astuce 4 — Comment utiliser un palais mental ?
Le « palais mental » est une image pour vous faire sentir le caractère « spatial » de la mémoire. Son usage vient de l’Antiquité. Il a ensuite été oublié (pour des raisons sociales expliquées dans l’ouvrage), avant de réapparaître au XIXe siècle.
D'ailleurs, cette méthode est aujourd’hui employée par bien des champions de la mémoire. Mais, attention, il ne s’agit pas de la mnémotechnique. Ici, l’imaginaire est davantage impliqué. En effet, vous allez créer des « espaces virtuels cartographiés » que vous allez associer à des images.
Focus sur le fonctionnement du système :
Lieu : choisissez un lieu que vous connaissez bien (par exemple votre chambre, c’est plus facile que d’en construire un de toutes pièces) et visualisez-le bien, en repensant à tous les détails.
« Spot » : optez pour quelques endroits intéressants du lieu choisi (par exemple, sur la table de nuit), une dizaine environ, puis créez un parcours mental de spot en spot.
Utilisation du palais : dans chaque spot, vous stockerez des images (voir plus loin pour apprendre comment transformer toute information en image !), puis vous créez une image farfelue qui combine ces images avec les spots et la trajectoire définie.
Réutilisation : vous pouvez soit « nettoyer » le palais mental afin de le faire resservir, soit avoir sous le coude plusieurs palais mentaux à utiliser.
Cette technique était utilisée par les maîtres antiques de rhétorique et peut encore vous servir à mémoriser vos discours.
Consultez aussi la chronique du livre Les douze lois du cerveau de John Médina afin d’en apprendre davantage sur le fonctionnement de ce fabuleux organe !
Deuxième partie. La vie de nos souvenirs, entre émotions et oubli
- Les émotions, ciment de la mémoire
Émotions vs intelligence : la fin d’un mythe
Michel Cymes nous rappelle quelles sont les 6 émotions primaires :
Peur ;
Joie ;
Colère ;
Tristesse ;
Dégoût ;
Surprise.
Et les émotions secondaires, plus complexes :
Amour ;
Honte ;
Envie ;
Empathie ;
Etc.
Les émotions nous permettent d’agir dans l’environnement. Elles sont produites majoritairement par le système limbique qui comporte l’hippocampe et l’amygdale, dont nous avons déjà parlé, mais aussi l’hypothalamus, les bulbes olfactifs et le cortex cingulaire antérieur.
Mais ne tombez pas dans le piège classique de l’opposition entre émotions (système limbique) et raison (cortex cérébral). Les avancées de la science ont battu en brèche cette théorie. Désormais, les chercheurs remarquent surtout comment les deux fonctionnent de concert.
L’encodage, entre émotions et attention
L’encodage, c’est le moment où la « toile du souvenir » se forme ou, pour le dire en termes plus scientifiques, la « trace mnésique ».
Pour bien encoder un événement, il faut d’abord avoir des sens performants (vue, ouïe, etc.). Mais ce n’est pas tout. L’émotion s’en mêle aussi. Si un événement est émotionnellement chargé (positivement ou négativement), vous vous en souviendrez probablement mieux.
→ Astuce 5 — Comment contrôler son attention ?
Le téléphone portable est sans conteste le détourneur d’attention le plus puissant d’aujourd’hui. Donc, premier point pour contrôler son attention : « débrancher les alarmes mentales » et autres notifications qui viennent polluer votre journée !
Deuxième point : planifiez vos journées grâce aux listes, par exemple. Bref, organisez-vous au quotidien.
Vous arrive-t-il souvent de vous projeter dans le futur immédiat, de penser à ce qui pourrait se passer si… ? Certainement. Et c’est normal ! L’esprit a une tendance naturelle à le faire. Mais il faut pourtant penser à être dans l’instant présent.
C’est le troisième point que vous pouvez travailler, grâce à la méditation, notamment. Être ancré dans le présent vous aidera à donner de l’importance aux choses que vous faites, or, cela est capital pour les mémoriser.
Les autres, c’est indéniable, peuvent également nous perturber, lorsque nous cherchons à nous concentrer. C’est sûr, mais ce n’est pas pour autant inévitable. Ainsi, pour vous assurer d’être tranquille le moment venu, pensez à appliquer ce quatrième point : prévenez vos proches et montrez-leur que vous êtes indisponible pour un temps donné.
Et voici 5 exercices simples en guise de… cinquième point :
Réancrez vous dans le présent quelques minutes par la méditation ou par un jeu à votre portée (genre Sudoku) ;
Au lieu de « scroller » à l’infini un fil d’actualité, choisissez un contenu (vidéo, audio) et écoutez-le ou regardez-le jusqu’au bout — vous en serez beaucoup plus satisfait et vous aurez appris quelque chose ;
Obligez-vous à regarder une horloge pendant 2 à 4 minutes, pour entraîner votre cerveau à vous écouter et à rester attentif quand vous le souhaitez ;
Aérez vos poumons grâce à une technique de respiration (l’exercice est détaillé dans l’ouvrage, p. 90) ;
Fermez les yeux et concentrez-vous sur un point lumineux qui se trouverait (en imagination) au bout de deux rails de chemins de fer qui commenceraient à vos pieds et se termineraient à l’horizon (les compléments d’information se trouvent p. 91-92).
Le stockage, dormez sur vos deux oreilles
« Plus on repense à un souvenir ou plus on en parle, plus on réactive le réseau de neurones qui le code, comme si on le revivait. […] La trace mnésique se consolide. » (Mémoire : vous avez le pouvoir !, p. 93)
Or inévitablement, on pense davantage aux souvenirs qui ont été agréables ou désagréables qu’aux souvenirs neutres d’un point de vue émotionnel. En conséquence : si aucune émotion n’est liée à une chose que vous voulez retenir (stocker), alors vous devrez vous le répéter encore plus souvent.
Mais alors, qu’en est-il de l’apprentissage par cœur, qui a été tant décrié ces dernières années, voire rejeté de nos systèmes éducatifs ? Eh bien, compte tenu de ce qui vient d’être dit, il n’est peut-être pas si mauvais que ça.
Oui, il vous faudra « répéter » un contenu émotionnellement neutre pour le mémoriser. Seule exigence, pour rendre l’expérience plus riche et intéressante : comprendre ce qu’on apprend !
→ Astuce 6 — Comment apprendre par cœur… sans douleur ?
Voici la technique proposée par Fabien Olicard pour mémoriser un texte par cœur :
Lectures sans apprentissage : lisez le plus « bêtement » du monde, plusieurs fois, simplement pour vous familiariser avec le texte.
Synthèse : tentez de synthétiser ce que vous avez lu sur une feuille de papier, sans avoir peur d’oublier, puis comparez avec le texte d’origine (et annotez/complétez éventuellement votre résumé), afin d’identifier les points importants que vous aviez « sauté » ;
Carte mentale : l’exercice est expliqué plus loin !
Expression orale : clarifiez vos idées en exprimant ce que vous avez compris (à quelqu’un ou à vous-même, dans le miroir ou avec un dictaphone) ;
Apprentissage final par cœur : répétez consciencieusement, une phrase après l’autre, mais pas seulement ! Pensez aussi à varier les lieux où vous mémorisez et amusez-vous à créer des relations logiques entre les éléments à retenir.
Mouvement : ne sous-estimez pas l’importance des mouvements (marche, mais aussi gestes associés au texte), des sensations et des images. Comme le dit Fabien Olicard, « faites-vous un film de ce que vous apprenez » (p. 101).
Cela prend du temps, personne ne le niera. Mais en suivant cette méthode, vous construirez un « pont » très solide que vous n’aurez pas besoin de réparer souvent !
Autre avantage : à force d’utiliser ces « astuces », ces « béquilles », vous ne vous en rendrez plus compte. Cela peut paraître fastidieux au début, mais votre cerveau automatisera bien vite les processus et c’est là, véritablement, que vous renforcerez votre mémoire.
Par ailleurs, ajoute Michel Cymes, le plus gros du travail de stockage s’opère lorsqu’on est inactif ! Eh oui, pensez à prendre du repos, à rêvasser, à ne rien faire… Et bien sûr, à dormir. Votre cerveau travaillera pour vous.
→ Astuce 7 — Comment se souvenir de ses rêves ?
Fugaces, les rêves n’entrent même pas dans le processus mémoriel. Ils sont produits lors du sommeil paradoxal et s’effacent aussitôt. Il existe pourtant quelques astuces pour les conserver à l’esprit :
Fermez les yeux ! Répétez le rêve une ou deux fois avant de sortir de votre lit et de vous activer ;
Fermez le téléphone ! Ne regardez pas le téléphone (ou autre) avant de passer à l’étape 3 ;
Ouvrez votre cahier ! Écrivez votre rêve dans le carnet à rêves que vous aurez placé à proximité du lit.
La récupération : trouver le bon indice
Pour récupérer un souvenir, il faut un « tilt ». Cela peut se produire involontairement, par exemple lorsqu’un souvenir surgit quand vous êtes en train de déguster une glace ou… une madeleine. La perception (goût) et l’émotion (joie) vont vous permettre d’accéder à un souvenir enfoui.
Vous pouvez aussi tenter de le récupérer volontairement. Cela fonctionnera d’autant mieux s’il a été correctement codé et stocké. Lorsque le souvenir est « actif », alors vous pouvez le modifier. Lorsque vous voulez l’oublier à nouveau, vous devrez le réencoder et le restocker pour que les modifications soient prises en compte.
C’est ce qui fait qu’une histoire vraie qu’on raconte sincèrement — mais en la « pimentant » un peu afin de garder l’attention de nos interlocuteurs — finit parfois par se transformer en un souvenir… quelque peu inventé !
Reconsolidation : la malléabilité de nos souvenirs
Vous pouvez maintenant mieux comprendre comment la mémoire fonctionne. Si vous êtes dans une certaine émotion ou disposition d’esprit lorsque le souvenir est réactivé, la trace mnésique (le souvenir) va se réencoder en prenant en compte ces nouveaux éléments comme s’ils appartenaient au souvenir original.
En d’autres termes, vous pouvez « positiver » vos souvenirs ou les rendre plus « négatif » qu’ils n’étaient à l’origine. N’avez-vous pas vu, un jour, toute votre vie (ou au moins une relation intime) « en rose » ou « en noir » ?
La mémoire est donc subjective. Elle dépend fortement de nos perceptions et de nos émotions, ainsi que des histoires que vous vous racontez (vous et vos proches).
Cela a aussi une conséquence : nous sommes manipulables et nous pouvons nous créer de « faux » souvenirs. Nous pouvons le faire sans nous en rendre compte, mais d’autres peuvent aussi nous « suggérer » des associations d’idées.
C’est la grande découverte d’une psychologue cognitiviste étatsunienne : Elizabeth Loftus. Elle a démontré qu’on pouvait « implanter un souvenir dans la mémoire d’une personne ou d’un groupe de personnes » (p. 114).
- Quand les émotions font dérailler la mémoire
Les souvenirs flash, entre mémoires individuelle et collective
Le souvenir du 11 septembre 2001, pour celles et ceux qui y ont assisté en direct à la télévision, est un exemple de souvenir flash.
Le souvenir flash est lié à une émotion forte — le choc et l’empathie pour les victimes, notamment — qui pousse le cerveau au maximum de ses capacités. Il enregistre tout et la trace mnésique devient rapidement solide, dès l’encodage.
Et il le sera encore davantage si, dans les jours qui suivent, les médias continuent de relayer l’information et que nous n’entendons parler que de ça.
Le trouble de stress post-traumatique, une erreur d’encodage
Dans le cas du stress post-traumatique, une émotion négative et très forte vient perturber le processus de mémorisation de l’événement qui survient.
La personne retient « trop » d’émotions et de perceptions, mais « pas assez » du contexte, du lieu et du temps (ceux-ci sont mal encodés par l’hippocampe).
Bref, l’encodage, puis le stockage se font mal. La personne ne « digère » pas ce qu’elle a vécu. Elle ne peut oublier et s’isole le plus souvent, espérant trouver un apaisement dans la solitude.
Il existe plusieurs manières de réagir à des événements traumatiques. Ainsi, tout le monde ne développe pas ce type de trouble et celles et ceux qui en souffrent n’en souffrent pas de la même façon.
Certaines méthodes efficaces existent pour lutter contre ce problème : psychothérapie, médication, EMDR (Eye Movement Desensibilisation and Reprocessing). Elles aident à réencoder et à restocker l’événement traumatique de façon saine, afin de ne plus en souffrir autant.
À noter : Fabien Olicard parle ensuite de la PNL, avec quelques réserves, mais pour souligner un point qui lui semble intéressant : le recadrage (voir Les exercices de PNL pour les nuls). Cette technique sert à réencoder un souvenir perçu comme « mauvais ». Pas de guérison d’un traumatisme ici, mais plutôt un travail de « relativisation » bienfaisant.
L’amnésie traumatique : oublier pour se protéger
Plus rarement, le trauma peut mener à l’amnésie traumatique. Dans ce cas, le souvenir disparaît momentanément pour protéger la personne du choc émotionnel qu’elle vient de recevoir.
La trace mnésique du souvenir est là, mais l’amygdale inhibe le processus d’encodage. Il est mal encodé et reste inconscient. On parle de dissociation. La raison ? S’éviter à soi-même des souffrances intolérables.
Ce problème est encore mal connu. Quoi qu’il en soit, il permet de mettre en évidence un point que les auteurs vont étudier dans le prochain chapitre : l’oubli et son rôle dans le processus de mémorisation.
- Oublier, un mécanisme vital
Pour bien mémoriser, il faut bien oublier
Eh oui, la mémoire fonctionne de pair avec l’oubli ! Voyons cela de plus près.
Le cerveau reçoit toutes les données de l’extérieur par l’entremise des sens. Pas moyen de tout traiter, il faut parer au plus urgent. Une foule de signaux sont donc oubliés, car ils ne sont pas considérés comme pertinents.
L’hippocampe encode les informations, on l’a vu. Ici encore, il trie et n’envoie dans les aires du cerveau que ce qui lui paraît le plus important.
Pendant le stockage, un troisième type d’oubli peut survenir. Nouveau tri : le cerveau consolide les traces mnésiques qui lui semblent les plus utiles, c’est-à-dire qui sont régulièrement sollicitées. Il oublie les autres (le manque de sommeil peut ici jouer un rôle).
La récupération : voilà un autre moment où l’on peut oublier. Tout s’est bien passé jusqu’ici (perception, encodage, stockage), mais voilà, le jour de votre rendez-vous arrive et vous l’oubliez ! Pourquoi ? Car vous n’avez pas fait fonctionner l’association (en vous rappelant que telle date était liée à tel événement, par exemple). Dans ce cas, probablement que vous avez été « pris » par autre chose.
→ Astuce 8 — Comment mémoriser son agenda ?
Êtes-vous organisé ? Si c’est le cas, vous pouvez aller encore plus loin. Comment ? En mémorisant votre agenda de la façon suivante :
Si vous voulez retenir l’agenda de votre journée, imaginez une histoire loufoque avec des codes (voir l’exemple utilisé par l’auteur, p. 129).
Pour la semaine, répétez l’opération six fois (ou 5, selon votre agenda hebdomadaire) en utilisant une version adaptée du palais mental (voir l’explication de cette technique plus haut).
Une année ? Si vous êtes organisé à ce point, sachez qu’il est aussi possible de retenir le programme à tenir sur une année entière ! Pour découvrir comment, consultez l’ouvrage p. 131.
→ Astuce 9 — Comment se souvenir de faire quelque chose ?
Cette astuce vous apprend à planifier un « rappel automatique »… directement dans votre cerveau ! Ce sera soit un rappel unique, soit un rappel récurrent. À chaque fois, vous devez être attentif à votre environnement.
Le rappel unique : choisissez un élément fort comme déclencheur (un objet, par exemple) et liez-le à ce dont vous devez vous souvenir. Modifiez-le pour créer une anomalie qui éveillera votre attention (changez l’objet de place, transformez son apparence, etc.). Lorsque vous le regarderez ou le chercherez, vous vous souviendrez de la chose à faire.
Le rappel récurrent : c’est plus long à mettre en place (de 3 à 7 jours au moins), mais pas impossible. Fabien Olicard vous expose la technique complète p. 134-135.
Ne rien oublier, l’enfer de l’hypermnésie
Cette maladie très handicapante s’appelle aussi hypermnésie autobiographique. Il semblerait que quelques personnes seulement dans le monde soient touchées.
Imaginez-vous vous rappeler de tout, sans exception. Le cerveau, pour une raison obscure, devient incapable de trier. Cette « surcharge mentale » doit être bien difficile à gérer.
Malheureusement, d’autres troubles accompagnent souvent l’hypermnésie, comme des TOC, par exemple.
Tous égaux face à l’oubli ?
Notre patrimoine génétique et l’environnement dans lequel nous grandissons conditionnent nos capacités de mémorisation pour une part. Mais rien n’est totalement figé dans le marbre. Et il est possible de s’améliorer à tout âge !
« On peut ainsi jouer sur un certain nombre de facteurs pour protéger notre mémoire et notre cerveau du déclin lié à l’âge ou aux maladies. Les chercheurs parlent de “réserve cognitive”. Plus elle est importante, plus on retarde l’apparition de symptômes dus à la vieillesse ou à Alzheimer. Pour avoir une bonne réserve cognitive, il faut être exposé longtemps à une multitude de facteurs. Pris séparément ou à court terme, ils n’ont pas beaucoup d’effet. » (Mémoire : vous avez le pouvoir !, p. 141)
L’éducation, l’hygiène de vie, les loisirs et les relations sociales : voilà des leviers sur lesquels jouer pour améliorer votre « réserve cognitive ».
Pensez aussi à sortir de votre zone de confort et à être stimulé par de nouvelles aventures, ainsi que par de nouveaux jeux (et notamment les jeux de société).
→ Astuce 10 — Comment créer une carte mentale ?
Les cartes mentales ont plusieurs fonctions : réviser, structurer la pensée, créer, etc. C’est bien pourquoi elles ont un si grand succès !
Retenez ceci :
Placez l’idée principale au centre et rendez-là attractive (dessin ou autre) ;
Composez des branches qui partent du centre vers les extrémités ;
Ajoutez des sous-branches (pas trop) ;
Pour décider quels mots-clés écrire sur votre carte, vous devez synthétiser à l’extrême ;
Pour rendre la carte attractive, vous devrez utiliser la couleur, la typographie et les dessins ;
Focalisez-vous sur l’idée de départ, puis zoomez de façon pertinente (supprimez les détails inutiles) ;
Retenez ces pièges à éviter : monotonie, phrases entières, jugement (votre carte est un outil, pas une œuvre d’art).
À chaque âge, ses oublis
À la naissance, tout est possible. Mais vous n’avez pas beaucoup d’aptitudes réelles pour tout réaliser. Vous devez d’abord crier, pleureur ou sourire pour que l’on comprenne vos besoins. Certes, vous finirez par marcher (mémoire procédurale) et parler (mémoire sémantique).
Vers 3 ans, les choses changent. Votre mémoire autobiographique (qui reprend la mémoire épisodique et des éléments de la mémoire sémantique) prend forme. Vous commencerez à avoir des bribes de souvenirs.
7 ans, voilà un âge qui compte. Votre hippocampe est normalement en état de marche et vous pouvez ainsi encoder, stocker et retrouver vos souvenirs. Mais c’est aussi à ce moment que vous pouvez oublier vos plus vieux souvenirs.
13 ans : le cortex préfrontal arrive à maturité. Celui-ci est bien utile pour se souvenir d’éléments complexes dans la durée. Votre mémoire sémantique explose.
Durant toute l’adolescence et jusqu’à 25 ans, vos mémoires sont en pleine forme. Le « pic de réminiscence », c’est-à-dire la période de votre vie où vous avez plus de souvenirs forts, se trouve entre 15 et 25 ans. Pourquoi ? Peut-être parce que vous avez vécu tout plus intensément à cet âge-là.
Vous êtes maintenant adulte. À 35 ans, l’état de vos connexions synaptiques dépend en général de votre hygiène de vie. Si elle mauvaise, il y a des chances que vous ayez le désagréable sentiment d’avoir perdu certaines aptitudes cognitives. Mais il n’y a pas, à priori, péril en la demeure : vos facultés sont encore en bon état de marche.
Dans le troisième âge, votre mémoire vacillera sans doute. Mais vous pouvez encore rivaliser avec les plus jeunes sur bien des points, car vous avez beaucoup plus d’expérience qu’eux.
Et voilà de quoi redonner le sourire à tout le monde :
« [Q] ue ce soit pour les nouvelles langues (et les connaissances explicites de manière générale) ou les savoir-faire procéduraux comme jouer d’un instrument de musique (et les connaissances implicites d’une manière générale), les performances des personnes de plus de 65 ans sont comparables à celles de jeunes adultes. » (Mémoire : vous avez le pouvoir !, p. 157)
→ Astuce 11 — Comment apprendre une nouvelle langue ?
Voici un résumé des conseils donnés par Fabien Olicard :
Votre cerveau doit savoir pourquoi il l’apprend : en bref, donnez-lui (donnez-vous) une véritable motivation.
L’apprentissage doit démarrer par le plus utile : oubliez la perfection et lancez-vous.
La pratique de l’oral est capitale : immergez-vous dans la langue et parlez (ou à défaut écoutez) dès que vous le pouvez.
→ Astuce 12 — Le passe-partout de la mémoire : la table de rappel
Les tables de rappel existent depuis le XVIIe siècle et ont été un peu secrètes au départ. Rassurez-vous, elles ne le sont plus aujourd’hui.
À quoi servent-elles ? Simplement à se rappeler les nombres que le cerveau a naturellement plus de mal à retenir. Il existe une méthode classique, l’une un peu moins, appelée « système major ». Je vous laisse découvrir cela dans le livre (p. 165-171).
Vous voulez découvrir un génie de la mémorisation des nombres ? Découvrez l’autobiographie de Daniel Tammet, Je suis né un jour bleu !
Quand l’oubli devient pathologique
Troubles de la mémoire, quand s'inquiéter ?
Il existe plusieurs types de troubles liés à la mémoire ou syndrome amnésique. Nous avons déjà parlé du trouble de stress post-traumatique. Il existe aussi l'ictus amnésique, moins grave (trou noir de plusieurs heures) et le traumatisme crânien.
Nous l'avons vu, la mémoire est répartie dans les différents endroits du cerveau, qui assurent différentes fonctions. Donc, les symptômes changeront selon la partie du cerveau où la lésion (tumeur, infection, AVC, etc.) se trouve.
Si vous constatez un problème, le meilleur moyen est d'aller consulter un généraliste qui vous orientera ensuite vers un spécialiste.
Alzheimer est la maladie de la mémoire la plus connue et la plus redoutée. L'âge est le premier facteur de risque, puisqu'à 65 ans, 3 % de la population est touchée, alors qu'après 80 ans, c'est aux alentours de 20 %. Les autres facteurs sont génétiques et environnementaux.
L'oubli des choses quotidiennes est le premier signe de la maladie (troubles de la mémoire épisodique), puis la perte de souvenirs plus anciens et la désorientation. La liste des symptômes s'allonge avec le temps, malheureusement.
Le plus souvent, ce sont les proches qui donnent l'alerte. Si vous vous posez la question, "il y a [donc] des chances pour ce ne soit pas Alzheimer", souligne Michel Cymes.
Comment Alzheimer affecte la mémoire ?
En cas d'Alzheimer, un IRM permet de voir que l'hippocampe est atrophié, ainsi que le cortex temporal et pariétal. Mais ce qui est le plus spécifique, c'est la présence excessive des protéines bêta-amyloïde et Tau dans le cerveau.
Elles sont normalement essentielles au bon fonctionnement des neurones, mais dans ce cas, elles s'agrègent de façon anarchique et deviennent toxiques. Lorsque des lésions et des atrophies apparaissent, les scientifiques parlent alors de neurodégénérescence.
La maladie touche d'abord l'hippocampe (mémoire épisodique) puis les cortex perirhinal, pariétal et temporal (mémoire sémantique), et enfin le cortex occipital (reconnaissance visuelle). Elle gagne enfin le reste du cerveau emportant avec elle les mémoires procédurale et perceptive.
Quels traitements pour freiner la maladie ?
À ce jour, aucun remède n'existe contre la maladie. L'action se focalise sur l'apparition et le freinage des symptômes. Il existe des médicaments, mais qui n'ont pas complètement fait leurs preuves et ne sont, de ce fait, plus remboursés par la sécurité sociale.
Plusieurs soins peuvent être associés :
prise de médicaments plus classiques pour la dépression ou les troubles du comportement (somnifères, anxiolytiques) ;
orthophonie pour le langage ;
kinésithérapie et ostéopathie ;
ergothérapie et psychomotricité.
Au jour le jour, plusieurs activités pourront aussi être mises en place pour stimuler et freiner le déclin cognitif. Tout dépendra des goûts de la personne.
Sachez en tout cas que si vous aidez un proche, prendre soin de lui ou d'elle est déjà très important. Pensez à vous informer et à vous faire soutenir par des professionnels.
Où en est la recherche ?
Il y a de très nombreuses recherches qui sont menées partout dans le monde. Comme la maladie est complexe, les voies d'investigation scientifique sont multiples.
Certains chercheurs étudient les protéines bêta-amyloïdes et Tau. D'autres se penchent sur les conséquences de cet excès de protéines. Il y a des hypothèses concernant le virus de l'herpès et d'autres sur les effets bénéfiques du CBD.
Ce ne sont que quelques pistes, il faut aussi citer les études corrélant bactéries intestinales et plaques amyloïdes, celles cherchant du côté du sommeil…
La prévention reste aujourd'hui le meilleur remède :
Eliminer les facteurs de risque, d'abord ;
Entretenir sa réserve cognitive, ensuite.
Troisième partie. Comment prendre soin de sa mémoire ?
- Repos, loisirs, sport, alimentation : les 4 piliers de la mémoire
Dormez, rêvassez : l’importance du « rien » faire
Durant la nuit, les connexions synaptiques se solidifient. Le cerveau « nettoie » aussi les connexions inutiles et, grâce à un sommeil réparateur, atténue progressivement les émotions fortes. Nous devons tous prendre soin de notre repos. Et les enfants et les adolescents en ont encore davantage besoin pour développer leurs capacités d’apprentissage.
Pour bien dormir, vous serez attentif à plusieurs choses :
Faire une activité physique ;
Réduire le stress ;
Éviter les écrans le soir ;
Se mettre au calme dans une chambre sans bruit et sans lumière.
Nous allons revenir sur la plupart de ces points. Il n’y a pas de nombre d’heures idéal ; apprenez plutôt à vous observer et à savoir ce qui vous convient (par exemple, en regardant combien de temps vous dormez naturellement pendant la deuxième semaine de vos vacances).
Les siestes sont aussi les bienvenues ! Les microsiestes de 3 à 12 minutes activent le processus d’apprentissage et vous boostent pour le reste de la journée. Si c’est nécessaire, optez pour une sieste plus longue, en fin de matinée (1 h 30 pour un cycle complet) ou dans l’après-midi (45 à 60 minutes).
Ne rien faire : voilà par ailleurs une excellente manière de laisser votre cerveau travailler afin d’assurer les tâches de fond qui vous seront utiles plus tard dans la journée. Soyez donc serein quand vous prenez quelque temps pour rêvasser dans la journée : vous ne vous faites que du bien ! Si votre agenda est chargé, prévoyez 5 petites minutes toutes les demi-heures.
Cultivez-vous et cultivez le goût des autres
Autre conseil : se servir de sa mémoire le plus souvent possible, en se mettant en compagnie d’autres personnes et en faisant ce qu’on aime. Les activités ludiques, créatives ou culturelles sont hautement recommandées !
Essayez aussi des choses nouvelles qui ne vous séduisent pas plus que cela de prime abord. Peut-être y trouverez-vous finalement du contentement. Cela entraînera votre plasticité cérébrale.
Se lier aux autres, famille ou amis qui vous font du bien, importe également. Nous sommes des êtres sociaux. Et la mémoire joue ici un rôle capital, puisqu’elle cimente les relations en créant des histoires communes.
Move your body : il n’y a pas que le sport dans la vie
L’activité physique est ca-pi-ta-le ! Eh oui.
« Si vous saviez que l’activité physique est sûrement le remède miracle à la plupart de vos maux : problèmes de sommeil, de surpoids, de dos, de stress et donc de santé en général. Et de votre mémoire en particulier. Ne cherchez pas, jusqu’à aujourd’hui, on n’a rien inventé de mieux pour garder notre cerveau en forme et le prémunir de l’âge et des maladies. » (Mémoire, vous avez le pouvoir, p. 198)
Commencez par la marche : c’est la base (environ 7 500 pas par jour). Ensuite, passez au sport : 30 à 60 minutes d’activité modérée par jour, 5 fois par semaine. Pensez éventuellement à la marche rapide. Enfin, ajoutez-y un peu de renforcement musculaire : abdos, squats.
Choisissez une activité qui vous plaît. Optez toujours pour la régularité, plutôt que pour l’intensité, et, bien sûr, adaptez votre pratique à votre âge.
Bien manger, bien plus simple que vous ne le pensez
Vous vous en doutiez aussi, non ? L’alimentation est primordiale à la santé en général, et à l’entretien de notre cerveau en particulier.
Commencez par boire de l’eau. Notre cerveau en est composé à 75 %. Le deuxième aliment mémoire, ce sont les lipides et surtout les lipides polyinsaturés (oméga-3). Où les trouver ?
Huiles végétales (colza, lin, sésame) ;
Fruits à coque (noix, noisettes, amandes, cacahuètes sans sel) ;
Poissons gras (maquereau, hareng, sardine, saumon).
Le sucre est le troisième aliment mémoire. Privilégiez :
Les sucres lents présents dans les céréales et farines complètes ;
Les fruits entiers, car les fibres aident à ralentir l’absorption du sucre.
Évitez par contre les sucres rapides (sucre raffiné, farine blanche, pain blanc, jus de fruits et sodas). Ne cuisez pas trop les pâtes et évitez la purée, car les sucres lents s’y transforment en sucres rapides.
Les sucres et le gras, consommés excessivement, nuisent à la barrière hématoencéphalique, qui protège le cerveau des substances toxiques. Ils créent aussi, par l’intermédiaire de la graisse viscérale, des inflammations néfastes pour le bon fonctionnement des neurones.
Pour vous aider à améliorer votre alimentation, voici une liste simple concoctée par Michel Cymes :
« De l’eau, des oméga-3 et des sucres lents […] ;
Aucun régime restrictif […] ;
Des aliments bruts, bio ou raisonnés, et de saison […] ;
Dans l’assiette, au moins 4/5 de végétaux […] !
Cuisson : ni trop fort, ni trop longtemps […] ;
On ne saute pas le dîner […] ;
On se fait plaisir ! » (Mémoire : vous avez le pouvoir !, p. 208)
- Alcool, drogues, tabac, stress : pourquoi sont-ils mauvais pour la mémoire ?
Pourquoi l’alcool noie nos souvenirs ?
Vous avez peut-être eu un black out, ce moment de la soirée dont vous ne vous souvenez absolument plus, après avoir trop bu d’alcool. Il survient après 6 à 8 verres environ (mais tout dépend de votre état, de votre âge, de votre sexe, etc.).
En fait, l’alcool cause des dégâts à l’hippocampe, qui n’arrive plus à encoder les souvenirs ou à les stocker. À la longue, cette substance peut véritablement nuire en profondeur à votre cerveau. Médicalement, elle est considérée comme une drogue parmi d’autres.
Essayez d’éliminer tous les verres que vous ne voulez pas vraiment et de réduire votre consommation. Les recommandations de Santé publique France sont : « maximum 2 unités d’alcool par jour et pas tous les jours, avec un maximum de 10 unités d’alcool dans la semaine. » (p. 213)
Quid des drogues ?
Le cannabis est la drogue la plus consommée en France. Viennent ensuite la cocaïne, la MDMA ou ecstasy et les amphétamines. Aucune n’est bonne pour la mémoire. Le cannabis, par exemple, aurait tendance à rendre nos souvenirs autobiographiques plus « flous ».
Restez vigilant également avec le CBD, dont l’usage se répand. Ce n’est pas un psychotrope, mais il n’est pas pour autant sans dangers, s’il est consommé excessivement, que la qualité n’est pas au rendez-vous (ce qui est difficile à vérifier car il existe peu de normes) ou qu’il est fumé.
Vapoter, c’est moins grave que fumer ?
La réponse est non. La nicotine est présente dans les e-liquides et elle n’est pas bonne pour les neurones. Des études montrent par ailleurs les effets de « brouillard mental » générés par la cigarette et la cigarette électronique.
Le stress, un poison pour la mémoire
« Le stress chronique est l’ennemi numéro un de notre santé et, évidemment, ni notre cerveau ni notre mémoire n’y échappent » (Mémoire : vous avez le pouvoir !, p. 218)
Le stress est une réaction archaïque, totalement naturelle, qui vise à assurer notre survie. Une réaction en chaîne s’opère afin de mobiliser toutes vos ressources pour fuir ou vous battre. C’est le « coup de stress ».
Vous avez plus de mal à récupérer un souvenir lorsque vous êtes stressé, car vos ressources sont mobilisées ailleurs (dans les muscles des jambes et des bras, dans la vue, notamment).
Le problème survient quand le stress devient chronique. Là, le danger est réel, puisqu’il entraîne d’autres pathologies (hypertension, burn-out, etc.) qui peuvent s’enchaîner dans un train mortel (AVC, maladies neurodégénératives, etc.).
9 Français sur 10 se disent stressés. Heureusement, il n’y a pas de fatalité. La plasticité mentale peut ici encore jouer son rôle. À tout âge, il est possible de contrer les effets du stress et de retrouver une vie plus sereine et plus saine.
La première solution sera l’activité physique. Une autre voie à suivre : la méditation. Celle-ci est une « gymnastique mentale » exigeante qui accroît le bien-être, l’attention, la concentration et la mémorisation. Essayez-là 20 minutes par jour.
- Nouvelles technologies : amies ou ennemies ?
Moteurs de recherche, GPS et smartphones nous font-ils perdre la mémoire ?
Homo sapiens a constamment inventé des façons d’externaliser sa mémoire. L’écriture, puis le livre imprimé ont été d’excellents moyens d’accroître nos connaissances. Aujourd’hui, internet, le web et les moteurs de recherche changent encore la donne.
Fabien Olicard vous conseille d’abord d’en rester à l’écriture manuscrite lorsque vous voulez mémoriser quelque chose.
Plus largement, il remarque que les données que nous mémorisions ou écrivions sont désormais stockées très rapidement sur nos téléphones et que les GPS font pour nous le travail de mémorisation de l’espace. Même chose avec internet : le fait d’aller chercher une information directement en quelques clics rend le travail de rétention et de récupération inutile.
Bref, nous utilisons moins notre mémoire et donc celle-ci s’affaiblit. Toutefois, aucune étude scientifique ne nous éclaire encore suffisamment sur ce point. Mais dans le doute, il vaut mieux être prudent.
Écrans, notifications : de plus en plus sollicités, de moins en moins concentrés
Tous les écrans du quotidien (de la TV au téléphone en passant par la montre et la tablette) attirent notre attention. Les enfants sont particulièrement sensibles. Il faut donc les protéger (Michel Cymes donne quelques conseils p. 229).
Les adultes n’échappent pas à cet accaparement. Toutes les applications que vous utilisez tous les jours (de Netflix à Facebook) sont conçues pour vous maintenir dans des « boucles » d’attention. Mais votre attention n’est pas infinie.
Comment décrocher ?
Nous avons déjà évoqué l’importance de supprimer les notifications.
Vous pouvez aussi activer le mode « Ne pas déranger » quand vous vous concentrez ou le soir.
En soirée, évitez les lumières bleues des écrans qui vous maintiennent éveillé.
Comment tirer parti des nouvelles technologies ?
Un écran reste un écran ; il faut donc rester prudent. Toutefois, certaines applications plus responsables peuvent aussi nous aider. Les personnes âgées, par exemple, peuvent trouver un intérêt aux pense-bêtes vocaux.
Plus « high tech », et plus invasives aussi, les implants cérébraux pour pallier aux maladies neurodégénératives, développés par des chercheurs français.
Quant à l’entreprise Neuralink d’Elon Musk, elle développe des interfaces cerveau-machine visant à « augmenter » les humains. C’est le rêve — fou ? — du transhumanisme.
→ Astuce 13 — Comment se servir des astuces pour tout
Les techniques qui vous ont été montrées dans ce livre peuvent être utilisées dans la vie de tous les jours, en fonction de vos besoins. Par exemple, pour :
Retenir un numéro de mobile, un digicode, etc. ;
Se souvenir d’une formule mathématique ;
Mémoriser des dates ;
Se doter d’un « bloc-notes mental » ;
Faire une présentation au top lors d’une conférence ou d’un entretien d’embauche ;
Etc.
Inventez vos propres astuces en fonction de vos projets, combinez celles que vous avez apprises !
Conclusion sur « Mémoire : vous avez le pouvoir ! » de Michel Cymes et Fabien Olicard :
Ce qu’il faut retenir de « Mémoire : vous avez le pouvoir ! » de Michel Cymes et Fabien Olicard :
Voici la leçon simple que nous donne Fabien Olicard dans la conclusion de l’ouvrage :
« Le meilleur moyen pour renforcer sa mémoire sans effort, c’est encore de s’amuser, de ne surtout pas brider son imagination, d’échanger avec les autres et de varier ses activités. Ensuite, si on veut booster sa mémoire pour son travail comme pour pallier les oublis du quotidien, pour réviser plus facilement ses cours ou simplement apprendre à tout âge, il faut se concentrer sur son attention et sur la planification. Avec le juste effort au bon moment, on gagne énormément en puissance. Et si on veut passer au niveau expert et devenir un champion du monde de la mémoire, là aussi, j’ai donné des méthodes que l’on peut tous appliquer et que l’on peut développer jusqu’aux plus hauts niveaux. » (Mémoire : vous avez le pouvoir !, p. 238)
Et, quel est le dernier mot de Michel Cymes, alors ? Eh bien pour lui, c’est en effet surtout la santé qu’il a en ligne de mire. Et les émotions, aussi :
« De mon côté, j’ajouterais qu’il faut retenir l’importance des émotions dans le processus de mémorisation. Et j’insisterai sur le facteur essentiel pour préserver ce pouvoir extraordinaire : l’hygiène de vie ! Bien dormir, faire des breaks dans la journée (rêvassez !), bouger son corps pour faire du bien à sa tête, limiter les excès en tout genre (écrans inclus) et réduire son stress (pensez aux bienfaits de la méditation)… Voilà, vous savez désormais comment faire de votre mémoire une alliée infaillible en toutes circonstances. » (Mémoire : vous avez le pouvoir !, p. 239)
Les deux auteurs se complètent très bien : l’un apportant une vision ludique et pratique de la mémoire, tandis que l’autre donne des conseils pour prendre soin de sa mémoire au quotidien, tout en exposant les dernières théories scientifiques sur le sujet.
C’est donc un livre très intéressant, qui se lit facilement. Le dialogue entre les deux compères fonctionne très bien tout au long du livre et le rend plus léger, d’autant plus que ces deux-là savent manier l’humour avec efficacité !
Enfin, retenez cette dernière phrase : c’est en faisant usage de votre mémoire jour après jour que vous l’entretiendrez le mieux.
Pour aller plus loin, vous pouvez également consulter la chronique de Apprendre à apprendre de André Giordan.
Points forts :
Un effort réussi de vulgarisation scientifique mené par Michel Cymes ;
De nombreux conseils pour booster sa mémoire avec Fabien Olicard. ;
De belles images pour comprendre les mécanismes de la mémoire ;
Un style allègre.
Point faible :
Le livre est plaisant et instructif ; il remplit parfaitement son office. Je ne vois donc rien à critiquer !
Ma note :
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December 1 2022, 5:00pm
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Ce que l’argent dit de vous
Résumé de "Ce que l'argent dit de vous" de Christian Junod : “Ce que l’argent dit de vous” interroge notre relation à l’argent dans toutes les dimensions de notre vie et nous guide afin de trouver de la sérénité dans notre “money attitude”.
Par Christian Junod, 2021, 247 pages.
Note : Cet article est une chronique invitée écrite par Ophélie Jouvenon du blog Fric au féminin
Chronique et résumé de “Ce que l’argent dit de vous” de Christian JUNOD
Quelques considérations à propos de l'argent
“Les hommes perdent la santé pour accumuler de l’argent… Ensuite, ils perdent cet argent pour retrouver la santé… Et à penser anxieusement au futur, ils en oublient le présent. De telle sorte qu’ils finissent par ne vivre ni le présent ni le futur. Ils vivent comme s’ils n'allaient jamais mourir… Et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécu !” DALAÏ-LAMA
Mais à quoi sert donc l’argent ?
Vous êtes-vous déjà posé cette question ? Personnellement, enfant, j’ai tellement trouvé le concept déroutant que cela m'a amenée à devenir économiste à l'âge adulte…
Eh bien, l’argent sert uniquement à faciliter les transactions commerciales plutôt que d’avoir à se mettre d’accord pour troquer chaque achat. Il a donc une fonction pratique et est un repère commun sur la valeur d’un bien ou d’un service. Mais alors qu’est-ce qui nous empêche de célébrer cette utilité en toute neutralité ?
Nous visons baignés dans une confusion majeure : celle selon laquelle l’argent est responsable des problèmes de ce monde…. En effet, si nous supprimions l’argent demain, aucun problème de ce monde ne serait supprimé. En revanche, si nous supprimions les êtres humains, tous les problèmes seraient résolus … Derrière toute faillite, toute crise, il y a des êtres humains et ce sont leurs comportements qui engendrent les crises et difficultés vécues. Le problème n'est donc pas l’argent, c’est le comportement humain…
“La crise n’est pas financière, elle est humaine” Pierre Rahbi, Fondateur de Colibri et Terre Humanisme
L’argent, un sujet encore tabou
L’argent est un sujet tabou dans les pays francophones à l'inverse des pays anglo-saxons où l'on en parle à l’école et dans les familles, et où il est un sujet de valorisation. D'ailleurs, pourquoi avons-nous si peur de dévoiler notre salaire ? Pourquoi n’osons-nous pas demander une augmentation ? Pourquoi cacher aux autres ce que nous avons sur notre compte en banque ? Et d'où viennent ces pensées éprouvées ?
Le plus souvent, c’est en analysant les circonstances de notre venue au monde et la vie de nos parents que nous trouvons des réponses à ces questions. En effet, la psychogénéalogie apporte de précieuses réponses à notre rapport à l’argent et à la réussite.
L’argent ne fait pas le bonheur !
Combien de fois l'avons-nous tous entendu ?… Il est généralement suivi de : mais il y contribue ! … ou plutôt il peut y contribuer. Car nous avons tous en tête les tragiques destinées de nombreuses célébrités fortunées qui font la devanture des tabloïdes … De même, nombreux sont les gagnants de l’euro millions qui témoignent des années après de leur malheur suite à leur fortune.
En conclusion, il est bien sûr possible d’être heureux avec de l’argent et il n’est pas question de le rejeter car il est fort utile dans nos vies et nos systèmes d’échanges. Mais il convient de le considérer comme un élément contribuant au bonheur en soi et autour de soi. Si on rentre dans une compétition féroce pour en avoir plus, il s’en suivra à coup sûr une peur croissante de le perdre et des conflits intérieurs …
Comment l’argent entre dans notre vie
Avez-vous réfléchi à votre première rencontre avec la notion d’argent ?
Quand nous venons au monde, nous n’avons aucune conscience de l’argent… Puis arrive le jour où nous faisons les courses avec nos parents et où l’on nous explique que nous ne pouvons pas prendre ce que nous voulons librement car il faut de l’argent pour l’acheter. Nous vivions alors nos premières émotions liées à l’argent et elles sont souvent teintées de frustration…
Ensuite nos parents s'absentent une partie de la journée et nous interrogerons tout naturellement sur le pourquoi de leur absence. À cette interrogation, nous risquons de nous voir rétorquer que nos parents travaillent… pour gagner de l'argent ! Ceux-ci rentrant fatigués, nous commençons à associer travail et déplaisir. Et c’est là que démarre cette croyance judéo-chrétienne selon laquelle il faut souffrir pour mériter de l’argent en retour ! Et une seconde selon laquelle si nous avons du plaisir à exercer une activité, c’est presque indécent de gagner de l’argent…
Mais alors, quel aurait été l’impact sur nos vies si nos parents nous avaient indiqué qu'ils s'absentaient pour contribuer au bien-être de la planète ou pour utiliser leurs dons. Notre vision du travail et le sens donné à l’argent n’en auraient-ils pas été meilleurs ?
Et que transmettons-nous donc à nos enfants à ce sujet ? La réponse à cette question a été pour moi une énorme source de motivation dans mon récent choix de réorientation professionnelle afin de devenir un modèle inspirant pour ma fille…
MONEY Attitude:
Il existe des comportements et schémas typiques par rapport à l'argent qui ont été mis en exergue par Peter Koening, l’un des rares chercheurs sur le sujet. Et prendre conscience de sa Money Attitude c’est déjà l’améliorer ! Un premier pas salvateur avant d’attaquer votre thérapie en découvrant l’article suivant : MONEY Thérapie: 3 secrets de la liberté financière
Notre Money Attitude se décline en 3 tendances possibles:
L’écureuil qui amasse de l’argent. Cette tendance caractérise ceux qui associent l’argent à des pensées positives comme la sécurité, la liberté, le bonheur. Et pourtant, cette tendance peut se retourner contre nous lorsqu’elle comble un sentiment d'insécurité intérieure que l’argent ne comblera jamais. Et pour lequel nous ne nous sentirons pas plus libres une fois “en sécurité financièrement”…
Le repousseur qui fait en sorte que l'argent n’arrive pas à lui. Il a des projections négatives sur l’argent qu’il associe au stress, à l’angoisse, aux conflits, etc. Dès lors, il refuse sa part d'héritage, est moins bien payé que ses collègues, manque de rigueur dans sa facturation, sous-évalue son propre travail …
Les montagnes russes caractérisent une alternance entre les 2 profils précédents. Vous vous situez dans cette catégorie si vous effectuez des dépenses inconsidérées, que vous vous êtes déjà fait arnaquer ou avez prêté de l’argent à des personnes peu dignes de confiance…
En complément de ceci, nous avons tous “un plafond de verre”, c'est-à-dire un montant maximal de richesses que nous nous autorisons à avoir. Il est lié à ce que nous avons entendu dans notre enfance et auquel nous ne nous sommes pas encore autorisés à être déloyal !
Ces concepts simples expliquent à eux seuls pourquoi en Amérique du Nord 75 % des gagnants des loteries n’ont plus rien au bout de 5 ans.
Argent et projections
“Ce n’est pas en regardant la lumière qu'on devient lumineux, mais en plongeant dans son obscurité. Mais ce travail est souvent désagréable, donc impopulaire .” Carl Jung
Inconsciemment nous projetons des choses sur l'argent. Certains vont projeter sur l'argent la sécurité, la liberté, le pouvoir, les problèmes dans le monde, leurs angoisses… En effet, notre identité est un puzzle. Et nos différentes expériences de vie visent à compléter les différentes pièces de ce puzzle.
Dès lors, accepter les différentes pièces de notre puzzle qu'elles soient positives ou négatives revient à s’accepter et s’aimer. Il faut faire l’exercice d’accueillir le radin comme le voleur qui est en nous, de s'autoriser à vivre des échecs comme des succès et d’être un dictateur parfois pour faire avancer les choses….
En conclusion, il faut se donner de la valeur pour ce que l'on est réellement pour amener de la valeur dans sa vie… Et accepter les 2 faces de cette pièce que nous sommes !
L'histoire familiale et nos souvenirs enfouis
“ En France les peines d'argent durent plus longtemps que les peines de cœur et se transmettent de génération en génération.” Marcel Aymé
Pourquoi chercher dans notre passé ?
Notre capacité à fixer un prix renvoie à notre valeur perçue et donc à ce que l'on a perçu et vécu dans notre enfance… Ainsi selon le fait que vous ayez été un enfant voulu ou non, ceci influe sur la valeur que vous vous donnez…. Si vos parents vous ont laissé penser que vous étiez une charge pour eux, vous en êtes forcément impactés.
De plus, il y a dans certaines familles des éléments marquants qui rebondissent de génération en génération et sont transmis dans la lignée familiale….
Réfléchissez à ceci : quels messages votre famille transmettait-elle sur l'argent ?
Si un membre de votre famille a fait fortune de manière discutable, il est fort probable qu’un autre membre de la lignée répare de manière inconsciente ceci. Il en va de même pour les faillites d’entreprises … Enfin, il ne vous aura pas échappé que quand des personnes vous disent que l'argent est source de conflit dans les familles c'est souvent un héritage inconscient …qui induit des pensées négatives sur les nouvelles générations … et est dû aux conflits alimentés par nos aïeuls…
Pour conclure, toutes les familles ont des secrets et réussissent à les percer et vous en délivrer peut être une merveilleuse source de libération et un facteur de succès !
L'argent en famille
“On appelle famille un groupe d'individus unis par le sang et brouillés par les questions d'argent”. Edouard Rey
Le couple et l’argent
Comment s'est passé votre premier rendez-vous amoureux et qui a payé ? Cette question n'est pas anodine du tout … L'argent est LE SUJET SENSIBLE dans le couple ! Si l'argent n'est pas traité équitablement dans le ménage, alors la satisfaction et le bonheur du couple seront faibles, souligne Sonya Britt qui a interrogé 4500 couples dans le cadre d'une étude pour la Kansas State University. Cette même étude prouve que les disputes portant sur les finances du foyer sont un signe avant-coureur de rupture… En effet, parmi toutes les causes de disputes, les finances sont celles qui touchent le plus profondément les couples. Et il n'y a pas de différence entre couples riches et pauvres …
Les études réalisées mettent également en avant différentes tendances :
Si les disputes à propos de l'argent sont présentes dès le début, elles ne font que s'intensifier avec le temps
Il existe encore de nombreux couples qui se cachent des choses à propos de l’argent
De nombreuses femmes qui ne gagnent pas d'argent ou pas suffisamment restent dans leur couple uniquement par peur de l'insécurité financière.
D’autres femmes ont peur de gagner plus que leur partenaire de peur qu'il ne le prenne mal et se dévalorise…
Rajoutez à cela la question des familles recomposées et vous comprendrez que trouver une solution équitable au sein du couple est souvent un véritable casse-tête !
Le rapport à l’argent au moment du divorce
Les professionnels sont unanimes, quand l'un des partenaires a envie de régler ses comptes avec l'autre, deux pratiques apparaissent :
Les enfants sont pris en otage
L’argent et le matériel sont utilisés pour régler les différends affectifs…
Douloureux à entendre et pourtant nous l’avons tous observé, ou vécu pour ma part !
Dès lors, pour déboucher sur un accord financier matériel équitable, il est recommandé de :
Prendre un médiateur
Se faire suivre par un thérapeute pour trouver la paix intérieure
Ne pas négocier un contrat final quand il y a de la colère entre les deux parties
D’être vigilant pour ne pas choisir un avocat qui pousse à la guerre …
En effet, il est presque impossible d’être neutre sur ce sujet donc mieux vaut se faire accompagner !!
Les donations et prêts dans la famille et la succession
Certains parents essaient encore de compenser l'amour, la présence et l'attention qu'ils n'ont pas su donner par des donations matérielles… Et que dire des donations conditionnelles où celui qui donne attend quelque chose en retour ? N’avez-vous aucun exemple en tête dans votre entourage ou votre famille qui corresponde à l’un de ces deux cas ?
Entre autres, avant de demander de l'aide financière à vos parents ou à un proche, réfléchissez si c'est bien la bonne personne et si cela ne va pas compliquer cette relation.
La succession est LE MOMENT qui révèle la réelle qualité des relations de la famille. Combien d’exemples dans notre entourage ? Et combien de films témoignent de ce moment où ressortent les histoires restées en travers de la gorge des membres d’une famille …
Quelques bonnes pratiques pour mieux vivre ce moment:
Prendre le temps de vivre le deuil sans se précipiter à vouloir tout partager tout de suite
La qualité des relations et l'envie que tout se passe bien sont déterminantes dans une issue positive pour tous
Pour le partage, éviter de venir avec votre paquet de charges émotionnelles
N'attendez pas le décès d'un parent pour améliorer les relations avec vos frères et sœurs
L'argent pour les entrepreneurs et dans les transitions professionnelles
La question financière est centrale dans la reconversion professionnelle. Chez la plupart des gens, la crainte d’avoir une rémunération moindre est présente quotidiennement à tel point que certaines personnes sont prêtes à repartir dans les emplois qu’elles détestent uniquement pour des craintes financières… Or la transition professionnelle est un moment privilégié pour s'interroger sur la question du sens donné à son temps de travail !
En effet, nous avons tous quelque chose de singulier à offrir et la transition professionnelle c'est LE moment de se l’autoriser ! J’ai personnellement toute une partie de ma vie aidé des personnes à quitter le salariat pour l’entrepreneuriat et c’était leur principal sujet de stress au démarrage. Ça a également été l’un des miens jusqu’à ce que je travaille sur mon sentiment d’insécurité pour enfin m’autoriser à rayonner !
De plus, l'importance et la valeur que nous accordons à la qualité des relations sont primordiales dans nos transitions professionnelles:
Aimer ses collaborateurs, ses fournisseurs et ses prestataires et le leur montrer,
Donner le meilleur à ses clients,
Être transparent avec son banquier et son assureur
Voilà autant de thèmes qui se répercutent sur notre relation à l'argent et sur nos chances de succès entrepreneurial…
Si vous avez tendance à être un écureuil, que se passera-t-il demain quand vous vous lancerez en tant qu’indépendant ? Nombreux sont ceux qui veulent tout faire sous prétexte que ceci coûte de l'argent … Mais comment voulez-vous ne pas vous épuiser si vous passez des heures à trouver des solutions sur des sujets sur lesquels vous n'êtes pas bon ? Déléguer, c'est montrer sa confiance dans son projet et investir là où ça fait sens pour soi.
De même, si vous n’acceptez pas les risques, vous aurez peu ou pas de succès. Si vous êtes prêt à en prendre, votre potentiel de succès augmentera…
Quand on devient entrepreneur, il est important de ressentir les dépenses comme des investissements.Réfléchissez donc à comment vous devriez investir pour augmenter votre potentiel de réussite, de croissance ou de bien-être !
De même, de nombreux porteurs de projets se limitent dans leur développement sous prétexte de manque de fonds propres. Vous avez un super projet… pourquoi ne pas le présenter aux autres et le faire financer sous forme de crowdfunding ? Personnellement, j’ai accompagné de nombreux porteurs de projets à le faire et non seulement ceci leur a fourni les moyens nécessaires au démarrage mais ça a également permis de mobiliser leur communauté de clients.
Et si nous nous autorisions à dessiner le profil de l’entrepreneur idéal de demain ? Il sera capable d'attirer à lui tous les soutiens tellement il vivra avec enthousiasme son projet et attirera les collaborations. Il fera preuve de créativité et sera connecté à plus grand que lui, car animé par une mission !
Bien vivre avec ses dettes
Pour beaucoup de personnes la dette à une image négative. Or la dette est neutre ! En effet, comment acheter un bien immobilier sans avoir emprunté auprès d'un organisme financier auparavant ? Combien d'entreprises n'auraient jamais pu se développer sans avoir recours à l'endettement ? De même, le microcrédit permet à des familles d'acheter le nécessaire pour mettre en œuvre les conditions de leur autonomie financière…
La dette peut-être un outil très utile pour déployer un projet qui nous passionne. Et le prêt est avant tout une relation de confiance entre le prêteur et l’emprunteur.
Cette relation nécessite de se projeter et donc d'établir un prévisionnel. Mais s’il est une chose que j’ai apprise pendant plus de 20 années à aider des entrepreneurs à financer leurs projets, c’est que la motivation et l’énergie positive de l’entrepreneur sont les critères qui font basculer la décision du financeur du bon côté !
En effet, vous serez plus évalué sur votre capacité à déplacer des montagnes … et à établir une relation de confiance gagnant-gagnant que sur votre prévisionnel. Car n’importe quel professionnel peut faire dire ce qu’il veut à un prévisionnel !
Et en cas de dette non ouvrable, que faire ? Surtout être franc, transparent et ouvert ! Il ne faut jamais fuir un créancier. Au contraire, il faut prendre pleinement la responsabilité de la situation pour entretenir un lien de confiance: c'est comme cela que les solutions se trouvent…
Trouver de la sérénité face à l'argent
“L'ironie de la vie c'est que dès que tu ne te préoccupes pas des biens matériels et du succès matériel, la voie est ouverte pour qu'il circule dans ta direction.” Neale Donald Walsch
Des solutions collectives
Et si nous nous regroupions pour apporter des solutions collectives plus sereines face à l'argent ?
Une première piste pourrait être de recréer les communautés vivantes : c'est le message de Charles Eisenstein. Ces communautés de familles, d'amis, de voisins, de sociétés locales permettent de trouver des solutions locales et collégiales. C’est à leur échelle que s'exerce la solidarité, qu’on peut créer des monnaies locales complémentaires. Une belle manière de créer des alternatives au système financier actuel qui montre ses limites.
Le revenu de base autrement appelé revenu universel est également une initiative révolutionnaire qui mérite notre intérêt. En effet, cette allocation suppose que tout citoyen reçoive de manière inconditionnelle de sa naissance à sa mort un revenu sans contrepartie. Ce revenu aurait un impact important dans la lutte contre la pauvreté et remplacerait les systèmes sociaux actuels très complexes. Il serait un droit légitime au nom de l'égalité des citoyens inscrite dans notre constitution. Peu populaire lors de nos derniers débats électoraux, cette idée va à l’encontre de la croyance selon laquelle il faut travailler dur… Croyance qui a encore la vie dure !
L'argent est un puissant bulletin de vote ! Ne doutez pas du fait que vous agissez sur la société de demain par vos choix de consommation… Ainsi, en choisissant d'acheter dans les petits commerces locaux plutôt que dans la grande distribution, d’acheter des fruits et légumes bios et locaux ou de choisir des énergies renouvelables… C'est un message que vous donnez !
Vous voulez changer la société dans laquelle vous vivez ? Pourquoi ne pas vous autoriser à gagner plus d’argent et à investir dans ces entreprises et ces projets qui façonneront le monde de demain... Une belle manière d’agir et une autre manière d’exprimer son vote !
Des solutions individuelles
S'autoriser à être loyal ou déloyal à notre lignée familiale pour les croyances qui nous servent et nous desservent : nous l’avons vu précédemment, nous ne sommes pas libres de notre rapport à l’argent. Dès lors, s'autoriser à être loyal à la partie de notre histoire familiale qui nous aide et déloyal à celle qui nous dessert est presque une question de survie !
De plus, il nous faut travailler à transformer nos projections sur l'argent pour attirer les résultats que nous souhaitons. Pourquoi? Car nous attirons ce que nous rejetons … Dès lors, mieux vaut donc accepter les 2 faces de la pièce que nous sommes et apprendre à nous aimer inconditionnellement !
Conclusion sur "Ce que l'argent dit de vous" de Christian Junod:
Plus qu’un guide, “ce que l'argent dit de vous” est une invitation à l’introspection et à faire la paix avec nous-même. Ainsi, je l’ai professionnellement observé, la plupart des personnes se posent la question du “comment gagner plus d'argent", “comment investir” sans se poser la question de leur relation à l’argent en amont et ceci les mène à l’échec…
J’ai personnellement lu beaucoup de livres sur ce sujet et je trouve celui-ci particulièrement pertinent car il est empreint d’amour et de bienveillance envers nous même. Je vous le conseille car sa lecture fait du bien !
Pour ma part, l’argent a toujours été dans ma lignée familiale une source de conflits d’un côté, et d’angoisses et de peurs de l’autre… Je pense personnellement être devenue économiste pour apporter des réponses à tout cela… et l’ironie du sort fait que c’est finalement dans la psychologie et le développement personnel que je les ai trouvés ! Ainsi, pendant plus de 20 ans j’ai géré des fonds d’investissement et accompagné des entrepreneurs et des élus. Et je confirme que lorsque nous parlons d'argent, nous parlons avant tout de nous même… de nos peurs, nos craintes, nos failles, notre histoire familiale.
Cette lecture a changé ma vie car elle a fait échos à mon histoire personnelle et c’est certainement ce qui se passera également dans votre cas. Comme Christian JUNOD, je me suis réorientée professionnellement et j’ai mis la question de la relation à l’argent au cœur de ma pratique. De plus, en tant que femme et mềre, ce livre m’a beaucoup interrogé sur ce qui m’a été transmis comme croyances limitantes sur ce sujet et sur ce que je souhaite transmettre comme croyances aidantes à ma propre fille ! Peut-être aurez-vous aussi cette envie si vous êtes parents !
Points forts:
Beaucoup d’expériences et d’anecdotes rendent le livre très concret et vivant
Une réelle bienveillance dans l’approche proposée
Une belle expérience de terrain de l’auteur qui a été toute sa vie témoin des relations à l'argent
Et une approche à mi-chemin entre le développement personnel, la psychologie et les finances personnelles
Points faibles:
Peu de références scientifiques ou chiffrées
Ma note :
★★★★
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November 24 2022, 7:00am
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12 règles pour une vie
Résumé de "12 règles pour une vie" de Jordan B. Peterson : En s’appuyant sur les leçons des anciens mythes, de son expérience clinique de psychologue et de sa vie personnelle, Jordan Peterson dans 12 règles pour une vie nous offre un antidote au chaos en nous proposant 12 principes profonds à mettre en place pour donner un sens à nos vies et les rendre meilleures en prenant nos responsabilités et en étant vrai dans nos paroles et actions.
Par Jordan B. Peterson, 2018, 512 pages.
Titre original : 12 rules for life. An antidote to chaos
Note : Cette chronique est un article invité écrit par Cyprien Guerrin du blog Vaillants Doctorants.
Chronique et résumé de “12 règles pour une vie » de Jordan B. Peterson
Des règles ? Encore plus de règles ? La vie n’est-elle pas assez compliquée et restrictive ? Les gens n’aiment pas les règles. Nous n’aimons pas toujours les suivre, même lorsque nous savons qu’elles sont bonnes pour nous.
Nous avons tous un système hiérarchique de valeurs, avec certaines choses pour lesquelles nous donnons plus d’importance et de priorité que d’autres. Ce système de valeur donne un sens à nos vies et nous permet de réduire notre vulnérabilité intrinsèque. Nous ne pouvons agir sans ce système, car il nous manquerait une direction. Avoir ce système de valeur permet l’élévation de l’individu s’il décide de prendre le poids de sa vie sur ses épaules et de choisir le chemin héroïque en prenant ses responsabilités pour sa vie et le monde. C’est l’antidote contre le chaos, la souffrance, l’horreur et le poison qui peut arriver dans nos vies. Cela demande un sacrifice, un sacrifice ultime, mais l’alternative est horrible, car on se retrouve à vivre sans but dans un monde chaotique, collapsant et tragique.
Jordan Peterson a rédigé 12 règles pour une vie pour indiquer que nous avons besoin de principes pour pouvoir transformer le chaos en ordre. Nous avons besoin de valeurs, règles, principes pour pouvoir interagir avec le monde. Suivre ces règles permet de rester sur le chemin ascendant en donnant de l’ordre à nos vies. Cependant trop d’ordre peut être mauvais. Trop de chaos dans nos vies est aussi mauvais. La situation optimale est de poser un pied dans l’ordre et un pied dans le chaos. C’est le but du livre 12 règles pour une vie. Jordan Peterson nous fournit un guide pour être à la frontière entre ordre et chaos.
Note pour les doctorants Cette chronique va aussi inclure des paragraphes visant à aider les doctorants à appliquer les principes de « 12 règles pour une vie » pour réussir leur doctorat.
Règle 1 : Tenez-vous droit, les épaules en arrière
La hiérarchie du homard
Jordan Peterson commence 12 règles pour une vie en nous expliquant la hiérarchie du homard (espèce vieille de 350 millions d’années) et ses points communs avec la hiérarchie humaine. Lorsque 2 homards se rencontrent dans l’océan, ils vont faire un combat de ‘statut’ en plusieurs étapes. C’est un comportement inné et complexe, défensif et agressif construit dans son système nerveux (système similaire à celui de l’humain dans certains aspects).
En premier temps, les homards vont danser l’un en face de l’autre essayant de démontrer lequel est le plus grand et a les plus grandes pinces. Dans le même temps, ils vont s’envoyer un liquide donnant des informations sur la taille, le sexe, la santé, et l’humeur de l’autre homard. Cette première étape peut suffire à calmer l’un des 2 homards. Si les 2 homards concluent qu’ils ont une chance, ils vont entamer l’étape numéro 2 consistant à avancer l’un vers l’autre à tour de rôle pour intimider l’autre homard et lui faire comprendre qui est le plus fort.
Si aucun n'abandonne, c’est l’heure du duel. Les 2 homards enragés vont s’attaquer en essayant de retourner l’autre sur le dos. Retourner l’autre homard sur le dos va généralement suffire. Si cela ne suffit pas, ils vont entamer l’étape 4 consistant à se battre et à infliger des dégâts sérieux l’autre homard.
La neurochimie de la victoire et de la défaite
Le homard perdant ne voudra plus se battre dans le futur proche, car il va perdre confiance et son système nerveux va changer en un système subordonné et dominé, système plus approprié pour sa nouvelle position. Le homard gagnant va au contraire devenir plus fort en sécrétant plus de sérotonine. La sérotonine joue un rôle pour réguler la posture et donc permettre au homard de se grandir encore plus. Injecter de la sérotonine à un homard perdant va le rendre plus confiant. C’est le principe des antidépresseurs chez l’homme.
À celui qui n’a rien, tout sera pris
Un homard qui vient de perdre a plus de chance de perdre de nouveau alors qu’un homard qui vient de gagner, a plus de chance de gagner encore. Le gagnant remporte tout. C’est la loi de Pareto ou le principe de Matthieu (Mathieu 25 :29). Ceux qui ont tout, plus leur sera donné, de ceux qui n’ont rien, tout sera pris. Si tu réussis, tout va te réussir, si tu es en bas de l’échelle, tu n’auras rien.
Et les femelles ?
Les femelles homards vont identifier et être attirées par les meilleurs homards en regardant lequel est en haut de la hiérarchie. Elles vont donc laisser les hommes se battre pour arriver au sommet et sélectionner les meilleurs. C’est une stratégie brillante, stratégie aussi utilisée par les êtres humains. Être le plus fort n’est pas suffisant, surtout chez les primates, car 2 singes peuvent vaincre un singe plus fort qu’eux. Le singe dominant doit donc développer des coalitions réciproques avec ses compatriotes, être honnête et prendre soin de sa tribu.
Hiérarchies de dominance
Jordan Peterson nous explique que ces hiérarchies existent depuis des centaines de millions d’années et font donc partie intégrante de notre environnement. C’est pour cela que le cerveau humain est capable en un rien de temps de détecter la position des autres dans la hiérarchie. Nous sommes donc facilement capables de détecter si quelqu’un réussit et est fort ou s’il est anxieux et faible. L’un des indicateurs est le niveau de sérotonine. Un individu déprimé aura des niveaux bas. La façon dont les autres te traitent et se comportent envers toi va permettre à ton cerveau de mesurer ton niveau dans la hiérarchie. Si tu as des valeurs de sérotonine élevées, tu seras plus calme et confiant tout en te tenant droit avec force. Si tu as des valeurs de sérotonine basses, tu seras plus réactif, plus impulsif, oubliant le futur pour privilégier la survie du présent.
La routine
Ton corps et esprit doivent fonctionner comme un orchestre, en harmonie. Chacun connaissant le moment exact de chaque morceau et chaque note, et le moindre changement va créer du chaos. C’est pour cela qu’il faut des routines comme se lever à la même heure chaque jour pour maintenir ton rythme circadien, avoir un petit déjeuner fort en protéines et gras.
Renforce-toi
Il faut aussi apprendre à rendre les coups. Si quelqu’un essaie de te victimiser, être gentil et se laisser marcher sur les pieds n’est pas noble, c’est faible et tu le sais, car cela te détruit intérieurement. Tu dois être capable de mordre si le besoin est. Généralement, être capable de rendre les coups suffit, car les autres vont sentir qu’il vaut mieux ne pas t’embêter. Cependant, tu dois apprendre à dire ‘non’ et à stopper l’agression le plus rapidement possible, car tu risques de développer de mauvais sentiments (ressentiment, colère, haine) signifiant que tu as quelque chose à dire. Oser répondre va te permettre de développer ta force de caractère.
Tiens-toi droit
Te tenir droit va te faire sentir plus fort et heureux. C’est la magie du feedback positif. Si ta posture est petite, recroquevillée, montrant la défaite, tu vas inévitablement te sentir comme ça. Donc redresse-toi. Les gens vont commencer à te regarder et à te traiter différemment. Bien sûr, ce n’est pas suffisant, mais c’est une première étape. Ensuite, redresse-toi mentalement et psychologiquement. Se tenir droit veut dire accepter volontairement, les yeux ouverts, le fardeau de la vie. Ton cerveau va répondre à cela. Tiens-toi droit, les épaules en arrière.
Note pour les doctorants La leçon pour les doctorants est : redresse-toi et ne laisse pas le poids de ton doctorat prendre le contrôle sur toi. Développe une routine de rédaction, de lecture et apprends à organiser ton temps. Ne laisse pas ton superviseur te contrôler et t’imposer ses décisions. C’est ton doctorat, prends en le contrôle en te tenant droit, les épaules en arrière.
Règle 2 : Prends soin de toi comme d’une personne que tu as à responsabilité d’aider
En général, les gens prennent mieux soin de leur chien que d’eux-mêmes. Comment se fait-il que les gens préfèrent leurs animaux à eux-mêmes ?
L’ordre et le chaos
Le monde d’expérience de l’ordre, du chaos et de la conscience (processus qui gère les 2 premiers). Le chaos c’est l’ignorance, le territoire inconnu s’étendant sans limites, par-delà toute frontière. C’est l’endroit où tu te retrouves en cas de trahison, quand tes rêves s’écroulent, que ta carrière collapse ou que ton mariage se termine. Le chaos c’est l’océan avec Monstro que Pinocchio va devoir affronter pour sauver son père. Le voyage dans l’obscurité pour retrouver une chose de valeur est la chose la plus difficile à faire, mais la plus nécessaire à faire pour devenir réel, pour passer de pantin Pinocchio au réel Pinocchio.
Le chaos a le potentiel de se transformer en ordre. Comme Dieu dans la genèse va faire venir l’ordre de l’obscurité. L’ordre, c’est le territoire exploré. C’est la structure de la société, de notre biologie, c’est la chaleur de son foyer, c’est calme et protégé. L’ordre c’est quand le comportement du monde matche avec nos attentes et désirs, c’est la certitude. Quand tout se passe selon le plan et que tout fonctionne.
L’ordre et le chaos sont des éléments fondamentaux nécessaires qui vont de pairs, car chaque situation est composée des deux. Nous habitons dans l’ordre entouré par le chaos. L’un n’existe pas sans l’autre. Au jardin d’Eden, le serpent était présent, car même Dieu ne peut concevoir l’ordre sans le désordre. Tu ne peux pas emmurer l’ordre, car le chaos va toujours venir. Peu importe ta situation, il y aura des choses connues et d’autres que tu ne contrôles pas. L’idée est d’être compétent en étant capable de gérer le chaos.
La situation optimale est de placer un pied dans ce que tu maitrises et comprends (ordre) et l’autre dans ce que tu explores et ne connais pas encore bien (chaos). C’est ici que tu vas trouver du sens. Trop ou pas assez de chaos ou d’ordre est mauvais. En effet, trop d’ordre est mauvais, car il y a toujours des choses à apprendre. Trop de chaos est mauvais, car tu ne peux tolérer d’être surmené par l’inconnu constamment.
Le bien et le mal
Nous sommes des créatures conscientes, conscientes de notre vulnérabilité et connaissant le bien et le mal. L’être humain sait comment il peut être blessé et peut donc le faire à autrui. Nous avons la capacité à faire le mal, à décider volontairement de rendre les choses pires qu’elles ne le sont déjà. Ce n’est donc pas surprenant que nous ayons du mal à prendre soin de nous avec attention et compétence.
« Fais aux autres ce que tu aimerais qu’ils te fassent » et « aime ton prochain comme toi-même ». Pari autant sur toi que sur les autres. Si tu ne fais pas cela, tu deviendras l’esclave et l’autre le maitre. Il vaut mieux que chacun soit fort. Aime et embrasse le pécheur que tu es comme tu aiderais et pardonnerais quelqu’un qui trébuche et est imparfait. Sois bon envers toi-même. Tu dois apprendre à t’aimer et à te respecter. Tu n’es pas ta propre possession que tu peux torturer et maltraiter. D'ailleurs, tu es lié aux autres et si tu te maltraites, cela peut entraîner des conséquences catastrophiques sur eux. L’ultime maltraitance étant de commettre un suicide et de laisser les autres avoir à gérer les conséquences.
L’étincelle du divin
Métaphoriquement, tu as une part de divin en toi, tu es fait à l’image de Dieu. Tu as donc une capacité semi-divine étant capable à ton niveau de résolution de créer l’ordre et le chaos. Nous avons donc un devoir moral de prendre soin de nous, car nous sommes liés aux autres et au monde.
Fais ce qui est bon pour toi
Prendre soin de toi comme d’une personne que tu as à responsabilité d’aider veut dire considérer ce qui est vraiment bon pour toi, pas ce que tu veux, ni ce qui te rend heureux. À chaque fois que tu donnes un bonbon à un enfant, tu le rends heureux, ça ne veut pas dire que c’est bon pour lui. Heureux n’est pas un synonyme de bon. Tu dois t’aider à devenir vertueux, responsable, éveillé, capable de réciprocité, capable de prendre soin de toi-même et des autres tout en t’épanouissant. Conduis-toi d’une façon qui te permette d’avoir du respect pour toi-même.
Considère ton futur et demande-toi de quoi ta vie aurait elle l’air si tu prenais soin de toi ?
Ce que tu dois savoir et faire
Pour faire tout cela, tu dois savoir où tu es pour pouvoir tracer ton parcours. Tu dois savoir qui tu es pour comprendre tes forces et te renforcer là où tu es limité. Tu dois savoir où tu vas pour pouvoir agir dans cette direction et limiter l’extension du chaos dans ta vie en ne développant pas de ressentiment, de cruauté, ni de vengeance.
Ensuite, tu dois articuler tes propres principes pour pouvoir te défendre contre les autres lorsqu’ils veulent prendre avantage de toi et pour que tu puisses être calme quand tu travailles et joues. Tu dois te discipliner. Tu dois tenir les promesses que tu te fais et te récompenser pour continuer de te faire confiance. Et, tu dois déterminer comment agir pour devenir et rester une bonne personne. Tu dois travailler dur pour amener le paradis et te renforcer pour résister aux anges de la mort et à l’épée du jugement divin. Commence en prenant soin de toi comme d’une personne que tu as à responsabilité d’aider.
Note pour les doctorants Pour espérer réussir ton doctorat, tu dois prendre soin de toi. Tu as le devoir moral de ne pas sacrifier ta vie pour ta thèse. Tu ne peux mettre ta santé mentale et physique de côté, sinon tu vas probablement finir en burn-out. Sois bon et compatissant envers toi-même, ça a été démontré comme réduisant la procrastination. Clique ici pour apprendre à ne plus procrastiner pendant ton doctorat.
Règle 3 : Choisis des amis qui veulent ce qu’il y a des mieux pour toi.
Il arrive de rester ami avec quelqu’un qui est mauvais pour toi et rends ta vie encore plus difficile. Qu’est ce qui fait que l’on décide de rester ami avec ce genre de personne et de ne pas améliorer les choses ? Est-ce inévitable ? Une conséquence de ta propre limitation et trauma du passé ? Peut-être que tu penses ne pas mériter mieux.
Grandeur d’âme
Parfois, nous choisissons des amis qui ne sont pas bons pour nous pour les sauver, par naïveté, ou par trop grande gentillesse. Dans certains cas, c’est pour se donner une grandeur d’âme. Peut-être que tu es vraiment fort, généreux et que tu veux faire ce qui est juste. C’est possible, mais c’est aussi possible que tu veuilles simplement attirer l’attention sur ta grande compassion et grandeur d’âme.
Quelqu’un pourrait contester en disant « c’est bien de voir le bon chez les gens et la meilleure des vertus est le désir de les aider ». Cependant échouer ne signifie pas forcément que tu es une victime. Et lorsque tu es au plus bas, cela ne veut pas forcément dire que tu veux remonter (même si beaucoup de personnes le veulent). Souvent les gens vont décider d’amplifier leurs souffrances et celles des autres pour démontrer l’injustice du monde.
Sauver les damnés
Avant de vouloir aider quelqu’un, soit sûr que cette personne demande de l’aide et veut vraiment être aidée. Carl Rogers, psychologue humaniste, pensait qu’il était impossible de convaincre quelqu’un de changer en mieux. Le désir vrai de s’améliorer est la condition préalable pour progresser. De nombreuses personnes demandant de l’aide ne veulent pas vraiment être sauvées et veulent simplement que le monde regarde leur souffrance, car c’est plus facile que de prendre ses responsabilités. Sois sûr de savoir pourquoi cette personne a des problèmes. N’assume pas que cette personne soit une noble victime de la vie. Ce n’est jamais si simple. Si la personne ne veut pas vraiment être aidée, ton aide ne changera probablement rien.
Il est plus probable que la personne ait rejeté le chemin ascendant, car c’est difficile et qu’il est plus facile d’avoir peur et de reprocher au monde ses malheurs. L’échec est facile à comprendre, C’est facile de mettre au lendemain ce qui peut être fait aujourd’hui, de cultiver quelques mauvaises habitudes. Peut-être que la personne veut simplement te faire plonger avec elle. Le bel ami qui t’offre une cigarette ou une bière lorsque tu essaies d’arrêter.
Rester avec de mauvaises relations ?
Peut-être que tu décides de rester avec ces mauvaises relations, car tu es trop faible et indécis pour partir, mais tu ne veux pas de le dire, donc tu continues de l’aider et de te convaincre que tu es une bonne personne. Ou peut-être que tu décides de t’associer avec des personnes qui sont mauvaises pour toi, car c’est facile. C’est facile de décider ensemble de sacrifier le futur pour le présent, de prendre le chemin facile, de ne pas le dire clairement et de ne pas prendre de responsabilité ensemble.
Un arrangement réciproque
Si tu as un ami que tu ne conseillerais pas à tes proches (père, sœur, frère, fils), pourquoi aurais-tu un ami de ce genre pour toi ? Choisis des personnes qui veulent rendre le monde meilleur. C’est une bonne chose, pas une chose égoïste, de choisir les personnes qui sont bonnes pour toi. Entoure-toi de personnes qui te soutiennent dans ton ascension. Des personnes qui ne vont pas tolérer ton cynisme ou autodestruction, qui vont t’encourager à faire le bien pour toi et les autres. Des personnes qui vont t’aider à te renforcer.
Ne sois pas avec des personnes jalouses de tes réussites, décidant de te punir pour celles-ci en effaçant tes réussites ou en racontant leur succès passé (réel ou mensonger). T’entourer de bonnes personnes n’est pas non plus chose facile. Ce sont des idéaux à atteindre. Et cela va demander de la force et d’oser marcher à leur côté. Choisi des amis qui veulent ce qu’il y a de mieux pour toi.
Note pour les doctorants Pour réussir ton doctorat, entoure-toi de personnes voulant ce qu’il y a de mieux pour toi. Si tu as des collègues malsain et jaloux de tes réussites, passe moins de temps avec eux, évite les collaborations difficiles, évite de passer du temps avec des professeurs qui pensent que les doctorants sont des esclaves et des machines à articles scientifiques. Entoure-toi de personnes qui rendent ton doctorat meilleur.
Règle 4 : Compare-toi à la personne que tu étais hier et non à quelqu’un d’autre
Il y aura toujours quelqu’un de plus compétent, intelligent et beau que toi. Tu le sais.
Plusieurs bons jeux
Trouve le jeu/hiérarchie que tu peux et veux escalader. Il y a un nombre infini de possibilités. Tu peux donc choisir les jeux/hiérarchies dans lesquels tu es bon, tu as un talent et tu es plus productif que les autres. De même, si tu échoues à l’un, tu peux toujours en essayer un autre.
Tu joues probablement sur plusieurs jeux : carrière, amis, famille, projets perso et artistiques, sport, etc. tu dois donc regarder toute l’image dans son ensemble lorsque tu te juges et regardes tes succès. Tu ne peux être excellent partout. Comme tu vises à grandir et à devenir meilleur, tu fais de nouvelles choses et donc ne peux être premier dès le début.
C’est ce qui fait qu’il est impossible et inapproprié de se comparer aux autres correctement, car nous sommes tous uniques si l’on prend l’ensemble des jeux que nous entreprenons. Nous avons tendance à surévaluer ce que nous n’avons pas et à sous-évaluer ce que nous avons. À la place, sois reconnaissant pour ce que tu as. Quelqu’un qui en apparence réussit son travail ne réussit pas forcément dans tous les domaines/jeux de sa vie.
Découvre qui tu es
Découvre et explore ce qui t’intéresse. Trouve quelles activités sont engageantes pour toi. Découvre ta nature et ton fonctionnement. Apprends à te connaitre pour pouvoir articuler tes valeurs. Combien d’heures peux-tu travailler ? À quel point es-tu généreux avant de développer du ressentiment ? Qu’est-ce que tu aimes ? Que veux-tu avec ta vie ? Est-ce que tu te tyrannises et es ton propre esclave ?
Nous pointons pour un meilleur soi
En effet, nous sommes constamment en évolution d’un point A (moins désirable) pour un point B (qui a l’air mieux en accord avec nos valeurs explicites et implicites). Nous avons toujours le désir de créer quelque chose de meilleur. Là où tu commences n’est pas aussi important que là où tu vas.
Que peux-tu faire aujourd’hui pour devenir une meilleure personne ? Trouve ce qui doit être réparé, ce que tu peux faire pour améliorer ta condition dans chacun des aspects de ta vie (carrière, personnel, famille, etc.), pour améliorer la vie de tes proches. Trouve le petit morceau de chaos que tu pourrais réparer maintenant et négocie avec toi si oui ou non tu veux faire cela aujourd’hui et si c’est ce qu’il y a de mieux pour ton futur toi.
Commence petit, car il est difficile d’ajouter trop de changement d’un coup dans sa vie. Habitue-toi lentement. Fais un petit peu plus chaque jour, semaine, mois, année et vois dans 3 ans qui tu es devenu. Ta vie ne peut que s’améliorer.
Ce que tu veux et ce que tu vois
Tu vois ce sur quoi tu poses ton attention. Est-ce que tu connais l’expérience du gorille ? Nous voyons ce qui est important à nos yeux. Tu peux donc être aveuglé par tes désirs et incapable de voir les choses comme elles le sont vraiment. Tes yeux sont des outils pour t’aider à avoir ce que tu veux, mais le prix à payer est d’être aveugle pour tout le reste. Ce n’est pas important si tout va bien, mais lorsque les choses collapsent, cela peut représenter un problème. Problème facile à résoudre, car il suffit de regarder là où tu n’as pas encore regardé.
Si tu n’es pas heureux, ouvre les yeux sur le problème. Peut-être que la façon dont tu regardes le monde aujourd’hui et que les outils que tu utilises ne sont plus adaptés pour ton épanouissement. Il est peut-être temps de laisser place à de nouvelles choses, de mettre à jour ton système de valeur, tes connaissances, tes compétences, et tes désirs. Vois ce que tu peux désirer pour rendre ta vie meilleure au lieu de souffrir et d’avoir du ressentiment et de la jalousie.
Cela fonctionnera seulement si tu le veux vraiment, si tu veux vraiment améliorer ta vie. Il faut que tu veuilles vraiment améliorer ta vie pour permettre à ton esprit qui va conceptualiser le monde différemment. Compare-toi à la personne que tu étais hier et non à quelqu’un d’autre.
Note pour les doctorants En thèse, il y aura forcément des personnes plus intelligentes, compétentes, et passionnées que toi. Des personnes qui travaillent de longues heures et sont prêtent à tout sacrifier pour leur carrière académique. Se comparer aux autres est incohérent, car chacun de nous a un parcours unique. Certaines personnes font de la recherche depuis bien avant de commencer le doctorat, d’autres viennent de commencer, d’autres ont une famille ou pratiquent du sport à côté, etc. Il est impossible et inapproprié de se comparer aux autres correctement, car nous sommes tous uniques si l’on prend l’ensemble de ce que nous entreprenons. A la place, agis aujourd’hui pour que ton futur toi devienne une meilleure personne que ton toi d’hier.
Règle 5 : Défends à tes enfants de faire ce qui t’empêcherait de les aimer
Parents ou amis
Il y a des parents aujourd’hui qui sont terrifiés par leurs enfants. Ils craignent de ne plus être aimés par leurs enfants s’ils leur font des remarques. Ils vont décider de sacrifier le respect pour pouvoir garder l’amitié des enfants. Le rôle des parents est d’enseigner à leurs enfants comment se comporter en société. Discipliner un enfant est un acte de responsabilité.
L’agressivité chez l’enfant
L’agressivité est innée, pas culturelle. Les enfants testent les limites des parents. C’est comme ça qu’ils apprennent ce qui est permis, acceptable, et bon pour lui et le monde. Les enfants sont comme des aveugles, à la recherche d’un mur. Le rôle des parents est de limiter et corriger les actions de l’enfant. Il faut corriger les actions de l’enfant le plus rapidement possible. Ne pas faire cela dessert l’enfant, car il va penser que tout est permis, ce qui est un mensonge.
Discipline et renforcement positif
Définis une action que tu aimerais que ton enfant fasse et divise-la en actions possibles, simples et claires, puis demande à ton enfant de le faire. C’est une approche de bas en haut. Tu ne peux demander à ton enfant de ranger sa chambre s’il ne sait pas ce que « ranger sa chambre » veut dire. Tu dois lui dire, « prend ta peluche et mets la dans la boite ». Enseigne le comportement et récompense. Fais savoir à l’enfant qu’il a bien agi.
Discipline et punition
Les émotions négatives nous aident à apprendre et à adapter notre comportement. Tu ne peux et ne dois pas abriter ton enfant de la réalité du monde, ne surprotèges pas ton enfant en essayant de lui cacher les dangers du monde.
Force minimale nécessaire
Ne ferme pas les yeux sur la mauvaise conduite de ton enfant. Définis le minimum de règles possible et sais quoi faire si l’enfant brise la règle. Définis la punition qui demande le moins de force possible pour obtenir le comportement voulu. Essaie en pratique. Peut-être qu’un regard intense suffira, sinon donne une réponse verbale, puis un petit coup de doigts sur l’épaule. Tu peux aussi exclure l’enfant, ou le tenir, le bloquer jusqu’à ce qu’il soit calmé. Une fois calmé, invite-le à revenir. Récompense l’enfant d’avoir réussi à se calmer. C’est un miracle que l’enfant ait réussi à se calmer donc dis-lui « bravo ». Ne sois pas dur, vengeur, arrogant, rancunier, trompeur. De même si tu es fâché envers ton enfant, ne lui fais pas payer en l’ignorant lorsqu’il fait quelque chose de beau et de bien. Il ne faut pas punir le bon comportement, il faut le récompenser.
Quelques suggestions de règles : ne mords pas, ne donne pas de coups de pied, ne tape pas (sauf en défense), ne torture pas les autres enfants, mange comme quelqu’un de civilisé pour que les autres soient heureux de t’avoir chez eux. Apprends à partager pour que les autres enfants veuillent jouer avec toi, fais attention quand tu parles avec les adultes pour qu’ils t’apprécient, va dormir paisiblement, prends soin des choses qui t’appartiennent, sois de bonne compagnie, agis pour que les autres soient heureux autour de toi.
Être un parent responsable
Il n’y a pas de meilleur cadeau qu’un parent engagé et courageux puisse offrir à son enfant. Défends à tes enfants de faire ce qui t’empêcherait de les aimer.
Règle 6 : Range ta chambre avant de critiquer le monde
La vie est très dure. Chacun va avoir ses moments de douleur et de destruction. Quelquefois, ça peut être dû à ton propre aveuglement, pauvre capacité à choisir ou même malveillance. Parfois changer son comportement peut suffire à améliorer les choses.
Vengeance et transformation
Il est facile de rejeter la faute sur le monde entier. Il nous arrive à tous de rejeter et juger la réalité et de mettre la faute sur Dieu. Tu pourrais en conclure que monde est mauvais. À la place, décide de transformer le mal en bien, l’obscurité en lumière. Décide de ne pas garder ton désir de vengeance, de ne pas en vouloir au monde entier. La décision d’un homme de changer sa vie, au lieu de maudire son destin, peut transformer un monde. Aleksandr Solzhenitsyn en faisant cela a fait trembler la tyrannie communiste.
C’est le principe de la vie, nous construisons nos familles, états, pays. Nous formons une structure habitable et par un manque d’attention, les laissons s’écrouler, car nous ne remarquons pas que le temps passe.
Range ta chambre
Donc au lieu d’accuser le monde, vois ce que tu pourrais faire dans ta vie pour améliorer les choses. Considère ce qui arrive dans ta vie et commence petit. Est-ce que tu traites ta famille et épouse avec dignité et respect ? Saisis toutes les opportunités qui s’offrent à toi ? Travaille sur ta carrière ou ton travail ? As-tu de bonnes habitudes ou des habitudes qui te détruisent ? Prends-tu tes responsabilités ? Mens-tu ? Dis-tu ce qui doit être dit ?
Commence par arrêter de faire ce que tu sais qui est mauvais pour toi. Arrête de dire ce qui te rend faible et malhonnête. Si tu le fais, tu verras le changement rapidement.
N’accuse pas la société et le capitalisme et n’essaie pas de changer le monde avant d’avoir mis de l’ordre dans ta vie. Peut-être que tu remarqueras que si tout le monde faisait cela, le monde serait un endroit juste. Range ta chambre avant de critiquer le monde.
Note pour les doctorants Pour réussir ton doctorat, ne rejette pas la faute sur ton superviseur qui n’est pas présent pour toi, sur ton groupe de recherche qui ne t’aide pas assez, sur les autres qui ne rédigent pas pour toi. À la place, vois ce que tu pourrais faire dans ta vie pour améliorer les choses. Quelles actions peux-tu entreprendre pour reprendre le contrôle et réussir ton doctorat ?
Règle 7 : Concentre-toi sur l’essentiel (pas sur ce qui est opportun)
La vie est souffrance. Il n’y a pas de vérité plus simple, irréfutable et claire. Mais que peut-on y faire ? La réponse courte serait de poursuivre l’opportun (mentir, voler, manipuler), le plaisir immédiat, faire l’opportun. Mais y a-t-il une autre réponse plus forte et irrésistible ?
Gratification retardée
Une notion revenant souvent dans la bible est le sacrifice permettant de gagner la faveur de Dieu s’il est correct. La notion du sacrifice d’aujourd’hui pour un meilleur lendemain est la gratification retardée. Les personnes qui réussissent sacrifient le présent pour le futur.
Que sacrifier ?
Petits sacrifices pour petits problèmes. Grands sacrifices pour grands problèmes. Le plus grand des sacrifices pour le plus grand des biens. Dieu sacrifiant son fils, le plus grand des sacrifices. Le sacrifice de la mère pour son fils (La Piéta de Michel-Ange). Le Christ sacrifiant sa vie. Parfois, il faut sacrifier ce que l’on aime le plus comme Abraham lorsqu’il doit sacrifier son fils parce que Dieu lui demande (tout finit bien). Si tu veux créer le paradis sur terre, apprends à sacrifier ce que tu aimes le plus et l’instant présent pour créer un futur fort.
Caïn et Abel
L’histoire de Caïn et Abel (enfants de Adam et Eve) parle du sacrifice. Dieu aime les sacrifices de Abel, mais rejette ceux de Caïn. Un sacrifice a différentes valeurs et il n’est pas toujours facile de savoir pourquoi un certain sacrifice va plaire à Dieu ou non.
Caïn devient rancunier, jaloux et amer. C’est comme si son sacrifice avait été inutile. Il va donc parler à Dieu et le maudit, l’accuse. Dieu va répondre « si tu faisais correctement, ne serais-tu pas accepté ? », sous-entendu que c’est la faute de Caïn s’il échoue. Ce n’est pas ce que Caïn voulait entendre et il va donc décider d’assassiner Abel, son frère, son propre idéal (Caïn aimerait être comme Abel). Il le fait pour prendre vengeance, pour protester de l’injustice du monde. Abel a réussi à satisfaire Dieu, mais n’a pas pu surmonter la mauvaise nature humaine. Notre capacité à faire le mal empire tout.
Découvre tes valeurs et agis
Pour pouvoir sacrifier, tu dois savoir qui tu es. Tu dois découvrir ta nature et tes valeurs. Connais tes propres insuffisances, ta lâcheté, malveillance, ressentiment, haine. Trouve ce qui est le plus important pour toi sur ton échelle morale, c’est l’ultime valeur qui peut servir de fonction de Dieu. Agis dans cette direction. Si tu agis correctement, tes actions vont te permettre de t’intégrer et d’unifier les parts de toi. C’est l’antidote au chaos. Demande-toi ce que tu pourrais faire aujourd’hui pour rendre les choses meilleures et non pires !
Si tu décides de mettre « rendre le monde meilleur » en haut de ta hiérarchie de valeurs, tu vas expérimenter un sens de ta vie bien plus profond. Concentre-toi sur l’essentiel (pas sur ce qui est opportun).
Note pour les doctorants Pour réussir ton doctorat, tu vas devoir définir en amont ce que « réussir son doctorat » veut dire à tes yeux. Prends le temps d’y réfléchir. Pourquoi fais-tu un doctorat ? Une fois que tu as défini cela, tu vas pouvoir agir dans cette direction.
Règle 8 : Dis la vérité, ou au moins ne mens pas
Observe ce que tu fais et dis. Il arrive de se mentir à soi-même en voulant se convaincre que l’on fait ce qui est juste. C’est souvent plus facile que de prendre ses responsabilités alors que l’on sait que c’est mauvais. Ne te mens pas à toi-même.
Manipule le monde
Ose agir et parler vrai. En faisant cela, tu vas ouvrir de nouvelles parts de toi. À chaque fois que tu fais cela, tu vas activer et exprimer certains gènes et donc produire de nouvelles protéines. Chacune de tes actions et paroles va te transformer en quelqu’un de meilleur.
Sois très prudent avec tout ce que tu fais, car tu deviendras ce que tu fais de manière répétitive. Si tu dis oui à tout, tu te transformeras en quelqu’un qui dit oui à tout. De même si tu mens ou trahis. Si tu passes 20 % de ton temps à mentir, tu seras 20 % un menteur, est-ce que c’est ce que tu veux ? À chaque fois que tu te trahis, que tu dis des choses qui ne sont pas vraies, que tu agis faussement, tu affaiblis ton caractère. Si ton caractère est faible, l’adversité du monde va te dévorer.
L’aveuglement volontaire
L’aveuglement volontaire est le pire des mensonges. C’est refuser de savoir quelque chose qui devrait être su, d’admettre ce qui est en train d’arriver, de voir l’éléphant dans le couloir. C’est refuser de voir les erreurs dans la poursuite du plan et se mentir à soi-même. Si tu échoues, adapte ta méthode ou tes objectifs. Sois prêt à apprendre de ce que tu ne sais pas. C’est avoir la foi en la possibilité de transformation.
Osiris et Set
Osiris était aveugle et n’a donc pas vu Set, son frère maléfique, venir le tuer, l’éparpiller en morceau à travers l’Égypte et envoyer son esprit en enfer. Heureusement, Osiris n’était pas seul, car Horus, le dieu de la vision, de l’observation a pu triompher de Set après un combat terrible. Après le combat, Horus va en enfer pour sauver son père.
La vérité à la place
La vision du passé se détériore, c’est pour cela qu’il faut constamment être attentif en gardant les yeux ouverts. C’est notre responsabilité d’apprendre de ce que l’on voit. Nietzsche disait que la valeur d’un homme se détermine par la quantité de vérité qu’il peut tolérer.
Tu n’es pas seulement ce que tu es aujourd’hui. Tu es aussi ce que tu pourrais devenir et connaitre. Et, tu ne dois jamais sacrifier qui tu pourrais devenir pour qui tu es aujourd’hui. Tu ne devrais jamais abandonner le meilleur qui réside en toi pour la sécurité de ton toi d’aujourd’hui.
La vérité sur tes ambitions
Commence par arrêter de mentir sur tes ambitions, même si tu n’es pas sûr de les connaitre. Les meilleures ambitions permettent de développer ton caractère et tes compétences. Ton caractère va être avec toi, peu importe où tu es. De plus, ton caractère va te permettre de l’emporter contre l’adversité.
Apprends à t’écouter quand tu n’agis pas ou ne parle pas comme voulu, quand tu mens. Écoute cette sensation interne, cette sensation de faiblesse au lieu de force. Fais ce qui te fait sentir fort à la place.
La vérité sur tes objectifs
Clarifie un objectif en définissant ton point A (aujourd’hui) et B (où tu veux aller). Puis agis et parle pour l’atteindre. En faisant cela, ton objectif va se transformer et devenir de plus en plus précis. Sois ouvert au changement et à la transformation de celui-ci.
Définis un métaobjectif dominant tes objectifs. Cela pourrait être « Vivre dans la vérité » ce qui impliquerait « Agis avec diligence vers une fin bien articulée, définie et temporaire ».
La vérité
Dire et agir vrai, c’est amener une réalité habitable au monde. La vérité c’est la lumière dans l’obscurité. Si ta vie n’est pas ce qu’elle pourrait être, ce que tu désirerais qu’elle soit, essaie de parler la vérité. Au paradis tout le monde parle le vrai, c’est ce qui le rend paradis. Dis la vérité, ou au moins ne mens pas.
Note pour les doctorants Pendant ton doctorat, sois vrai. Écoute ce que ton corps et ton âme te disent, s’ils te disent que tu as besoin d’une pause, prend cette pause. S’il y a des tâches que tu détestes faire, écoute-toi et vois comment gérer cette situation. Le pire peut arriver si tu décides de ne pas t’écouter, car tu risques de sombrer en laissant le chaos grossir.
Règle 9 : Pars du principe que celui que tu écoutes peut t’apprendre quelque chose
Découvre-le toi-même
Un conseil, c’est quand quelqu’un révèle sa supériorité d’intelligence envers toi-même. C’est loin d’une conversation authentique et réelle qui consiste à écouter et parler. Écouter c’est observer ce que la personne te dit. Si tu écoutes vraiment quelqu’un, il peut te révéler des choses profondes sur lui et comment il veut s’améliorer. Au lieu de vouloir amener ta connaissance et grande compréhension du monde, choisis d’écouter. Ne vole pas les problèmes aux autres, laisse-les parler à la place.
Penser
On pense en parlant et penser est important. Cela permet de simuler le monde et de définir comment agir dans celui-ci. Penser est un dialogue interne entre plusieurs visions du monde, chacune ayant une vision du passé, présent et futur. Penser correctement est complexe et requiert d’être bien articulé et d’être capable de s’écouter. Cela implique le conflit interne entre les différentes visions. Penser peut donc être émotionnellement douloureux, car ça peut résulter à l’élimination d’une de ces visions.
Parler
Si penser seul est difficile, parler avec quelqu’un qui t’écoute réellement va permettre de faire de même. Quelqu’un qui va écouter tes paroles et tes pensées sans jugement, sans avoir rien à dire prêt à collaborer et t’opposer si besoin. Cette personne sera prête à te dire ce qu’il pense être vrai, ce qui ne veut pas dire que c’est la vérité, mais ça permet d’avoir au moins 1 point de vue. Avant de parler, mets-toi dans le bon état d’esprit consistant à vouloir rendre les choses meilleures.
Comment écouter ?
« La grande majorité d’entre nous ne peut pas écouter ; nous nous trouvons obligés d’évaluer, car l’écoute est trop dangereuse. Le prérequis est le courage, et nous ne l’avons pas toujours. » Carl Rogers
Carl Rogers suggère que la prochaine fois que tu te trouves en conflit arrête la discussion pour un moment et instaure une règle : chaque personne doit commencer en réexpliquant avec précision les idées et sentiments de l’autre personne, jusqu’à ce que cela convienne à la personne en question. Cela aide énormément la discussion et permet d’être sûr d’avoir bien compris ce que l’autre avait à dire.
Hommes et femmes
En général, l’homme veut résoudre le problème rapidement et efficacement et est accusé pour cela de ne pas écouter. Cependant, avant qu’un problème puisse être résolu, il doit être formulé précisément. C’est pour cela que les femmes aiment discuter, pour formuler le problème. Elles ont besoin d’être écoutées, questionnées pour assurer la clarté de la formulation du problème. Discuter est important, car cela permet d’organiser son cerveau et de rester sain.
Une conversation authentique
Avoir une réciprocité réelle entre les différentes personnes permet une conversation en profondeur d’un sujet, chacun essayant de résoudre un problème. Il y a aussi les conversations d’explorations mutuelles, décidant d’explorer l’inconnu de l’autre. Cependant, il faut être prêt à accepter que ta connaissance actuelle ne soit pas suffisante. Ce qui est probablement le cas, à moins que tu sois parfait. Tu dois accepter cela pour pouvoir avoir de vraies conversations. Une bonne conversation connecte vos âmes. Après ce genre de conversation, tu as l’impression que ça en valait la peine.
Donc écoute-toi et écoute les autres. Ta sagesse ne consiste pas en la connaissance que tu as déjà, mais à la recherche constante de connaissance. Pars du principe que celui que tu écoutes peut t’apprendre quelque chose.
Note pour les doctorants Pendant ton doctorat, tu es un apprenti, tu es là pour apprendre. Donc écoute chacun attentivement. Parle avec un maximum de personnes dans ton domaine pour en apprendre le plus possible. Sois humble et accepte de ne pas savoir, pose des questions, révèle ton ignorance pour n’être ignorant qu’une fois. C’est comme ça que tu vas surmonter le syndrome de l’imposteur en doctorat.
Règle 10 : Sois précis dans ton discours
Outils
Nous ne voyons pas des objets, mais des outils, utiles ou non. On perçoit le sens et l’utilité des objets directement. Nous savons qu’une voiture est faite pour aller quelque part. Nous simplifions les choses pour les rendre fonctionnelles.
Le monde est simple quand il se comporte comme prévu
Une voiture ou ordinateur est simple jusqu’au moment où ils ne fonctionnent plus et qu’on ne sait pas quoi faire, on ne comprend pas la complexité de ces machines. Nous sommes simples quand tout se passe comme prévu. Quand les choses vont mal, que nous avons manqué d’attention, toute la complexité de la vie resurgit et tu ne comprends donc plus la complexité de ton cerveau, de ta conscience et de ton corps, le chaos arrive.
Où pouvons-nous regarder si c’est précisément ce que nous voyons qui est insuffisant ?
Que voit-on quand on ne sait pas où regarder ?
Nous commençons à voir du chaos. Les monstres remontent à la surface. Nous nous retrouvons paralysés, nous nous transformons en pierre. Puis nous détectons si l’évènement est effrayant, utile, à ignorer, dangereux ? Notre corps prend le relais sur notre esprit et produit une réponse de stress ayant une sécrétion de cortisol et d’adrénaline, le cœur battant plus vite. Nous nous préparons pour le pire et le meilleur, nous pressons l’accélérateur et le frein en même temps, nous rions ou crions.
Comment se préparer ?
Nous ne pouvons pas ignorer nos problèmes lorsqu’ils surgissent, sinon ils vont grossir. Le chaos émerge lentement mais surement, comme un dragon grandissant, personne ne disant rien et décidant de l’ignorer. Et hop, nous nous retrouvons inondé par l’inondation, surpris, car nous n’avons pas construit d’arche.
La solution est donc de ne pas ignorer tes problèmes en discutant et en agissant sur chacun de ces détails problématiques. Nous essayons de nous convaincre que le détail n’est pas important alors que c’est ce qui compte au long terme. Chaque petit problème que tu as, avec ta vie, tes proches, ton travail, discute et résous-le. Si tu décides de rester silencieux en te convainquant que tu es une personne bonne aimante et patiente, tu es probablement en train de te mentir à toi-même, de t’aveugler, de fuir tes responsabilités en décidant de laisser le problème grossir, et le chaos tout engouffrer. Avoir cette discussion n’est pas toujours facile, mais c’est la chose à faire.
Si tu décides d’éviter, sache que cela va mener forcément et inévitablement à empoisonner le futur. Si tu décides de rester vague, sache que cela va rendre ta vie stagnante et sombre. Ne pas penser au problème ne le fait pas disparaitre. Si tu décides de refuser d’examiner, sache que tu ne pourras comprendre la réalité et la maitriser. Si tu refuses de spécifier le problème, sache que tu ne pourras trouver la solution, car tu refuseras l’existence du problème.
Affronte le dragon quand il est encore jeune et petit, plutôt que de le laisser grossir. Si tu décides d’attendre, ce que tu veux le moins va arriver et tu ne seras pas préparé, alors tu seras vaincu.
La construction de l’âme et du monde
Sans ombre, il n’y a pas de lumière. Il faut donc oser regarder dans ce chaos surgissant. Peut-être que le bruit que tu entends dans la jungle n’est pas un tigre prêt à te dévorer, mais simplement un petit écureuil. Ne pas spécifier est encore plus inquiétant.
Détermine avec précision où tu as été dans ta vie pour savoir où tu es aujourd’hui. Détermine aussi où tu veux aller, car sinon tu ne pourras y aller. Dis ce que tu veux dire. Agis sur ce que tu dis pour voir ce qui se passe. Observe, note et corrige tes erreurs. C’est comme ça que tu vas trouver du sens à ta vie et que tu vas être protégé des tragédies de la vie. Sois précis dans ton discours.
Note pour les doctorants Pour vivre ton doctorat paisiblement, tu vas devoir gérer chaque problème lorsqu’il surgit et ne pas l’ignorer, car sinon le problème va grandir jusqu’à devenir insurmontable. Donc dès que quelque chose te dérange, une action te dérange, ce que ton superviseur te demande te dérange, dis-le. Sois précis dans ton discours. Clique ici pour apprendre à gérer ton doctorat.
Règle 11 : Ne dérange pas les enfants quand ils font du skateboard
Culture
La culture que nous avons développée depuis des siècles ne doit pas être rejetée. Ce que l’on appelle le patriarcat est la création de l’humanité, pas des hommes. À travers l’histoire l’homme et la femme ont eu d’énormes difficultés à gagner leurs libertés et à surmonter les horreurs de la vie. Les femmes sont souvent en désavantage par rapport aux hommes, car elles ont les mêmes vulnérabilités avec en plus le prix de la reproduction et moins de force physique. En plus de la saleté, misère, maladie, famine, cruauté, ignorance qui caractérise les deux sexes, elles avaient en plus l’inconvénient des règles, de la haute probabilité de grossesse non désirée et une haute probabilité de mort en donnant la vie. C’est peut-être une raison suffisante pour les différences légales et pratiques entre hommes et femmes avant les révolutions technologiques comme l’invention de la pilule et du tampon.
Résultat similaire ?
Devons-nous égaliser le résultat dans tous les domaines ? « Même salaire pour même travail » peut paraitre simple, mais c’est incroyablement compliqué. Comment définir le même travail ? Qui décide ? Un autre problème est la comparaison de groupe. Les femmes doivent gagner autant que les hommes ? OK. Les femmes noires autant que les femmes blanches ? OK, nous devons ajuster le salaire pour tous les paramètres de l’espèce humaine ? À quel niveau de résolution s’arrêter ? Quelles catégories raciales sont vraies ? Les personnes handicapées doivent gagner autant ? OK. Sur la surface, c’est un noble geste, mais que fait-on des personnes avec un QI plus bas ? Moins attirante ? En surpoids ? Etc. ? L’identité de groupe peut être fractionnée au niveau de l’individu. Chaque personne est unique. Décider de forcer un résultat de 50 % hommes et femmes dans tous les domaines est une dictature privant les individus de choisir ce qu’ils veulent vraiment.
Différences hommes-femmes
Les hommes et les femmes sont différents sur de nombreux aspects. Les hommes sont moins agréables (trait de personnalité associé à la compassion, empathie et évitement de conflit), moins neurotiques (trait de personnalité associé avec l’anxiété et la douleur émotionnelle), et vont préférer les choses alors que les femmes préfèrent les personnes. Ces différences augmentent dans les pays avec l’égalité des sexes, ce n’est donc pas une construction sociale.
L’agressivité
Beaucoup de problèmes au travail et dans la famille proviennent d’un manque d’agressivité. En général, les femmes (plus agréables et neurotiques) ont tendance à vouloir trop en faire pour les autres. Elles sont souvent naïves et préfèrent éviter le conflit et la confrontation à leurs problèmes. Elles vont donc se sacrifier constamment pour les autres. Cela peut sembler vertueux et cela a ses avantages, mais cela peut aussi être contreproductif.
L’agressivité est innée
Les garçons souffrent dans le monde moderne. On leur demande de ne pas exprimer leur nature profonde, de cacher leur agressivité. Les hommes ont tendance à être plus agressifs que les femmes et vont plus probablement faire le bordel en classe, se battre physiquement, manquer les cours, faire des choses dangereuses comme du parcours, escalader des grues, du skateboard. Bien sûr, ce processus ne doit pas aller trop loin. Mais demander aux hommes de rejeter cette nature n’est pas recommandable.
Les hommes doivent s’endurcir. Ils le font en laissant leur agressivité naturelle s’exprimer. Les hommes le demandent, les femmes aussi (car elles veulent des hommes, pas des garçons). Tu ne peux et ne dois pas l’empêcher chez les jeunes hommes. Le jeune homme doit apprendre à contrôler cette agressivité pour l’utiliser le mieux possible comme une impulsion vers l’excellence, le désir de compétition, de gagner et d’être vertueux.
Ne couve pas ton enfant trop longtemps
Vouloir trop protéger ton enfant en lui faisant éviter les dangers du monde est contreproductif, car quand l’enfant devient adulte, il va être inconscient et ne va pas comprendre ce qui lui arrive. Il doit s’endurcir dans son jeune âge. Ne dérange pas les enfants quand ils font du skateboard.
Note pour les doctorants Endurcis-toi pendant ton doctorat en faisant de ton doctorat ce que tu désires en faire.
Règle 12 : Caresse les chats que tu croises dans la rue
La vie est souffrance et elle est difficile. Des tragédies arrivent tout le temps. Nous avons tous des limitations et des vulnérabilités, c’est ça qui nous rend aimables. Quelqu’un sans limitation, n’existe pas et ne peut être aimé. Superman a besoin de la kryptonite, sinon il n’est pas intéressant. Si tu n’as rien à atteindre, car tu as déjà tout, tu ne peux être admirable.
Limitations
Ces limitations nous font aussi souffrir. Pour améliorer les choses, change ton unité de temps. Si tout va bien, c’est facile de planifier tes 10 prochaines années. Mais tu ne peux pas faire cela si tout va mal maintenant, tu vas en premier temps te concentrer sur une unité de temps plus courte : prochain mois, semaine, jour, heure, minute, seconde.
Fais une pause
Caresse les chats ou chiens que tu vois dans la rue. C’est une bonne pause. Une lumière en plus dans un bon jour, une seconde de répit dans un mauvais jour. Si tu fais attention, même dans un mauvais jour, tu auras peut-être la chance de vivre des petites occasions de ce genre. Tu verras peut-être quelqu’un danser dans la rue, un beau ciel bleu, tu boiras un bon café, ou regarderas un petit épisode des Simpson, peu importe. Va marcher, tu verras peut-être un chat qui te rappellera la merveille de vivre et du monde rendant la difficulté de la vie surmontable. Caresse les chats que tu croises dans la rue.
Note pour les doctorants Il y a des jours de pluie, de tempête en doctorat. Il va y avoir des jours durant lesquels tu auras envie de tout abandonner et d’arrêter, ou tu vas sentir le poids du monde sur tes épaules. Lors de ces moments-là, reste optimiste en tes capacités d’y arriver et prends le temps de regarder la beauté du monde.
Conclusion sur « 12 règles pour une vie » par Jordan B. Peterson
Je pense que « 12 règles pour une vie » de Jordan Peterson est un livre qui peut avoir un impact énorme sur ta vie si tu le lis attentivement et applique ses conseils.
Ce que le livre « 12 règles pour une vie » de Jordan Peterson m’a apporté personnellement
Lorsque j’avais 19 ans, je me suis posé pour la première fois la question : « Qu’est-ce que je veux faire de ma vie ? Qui est ce que je veux devenir ? ». Ce sont des questions qui ont commencé à me tarauder, à être en arrière-plan. J’étais dans le brouillard, incertain de mon avenir. À force d’y réfléchir, j’ai trouvé un objectif à atteindre. C’était comme si un brasier, un désir d’agir s’était enflammé et éveillé en moi. J’avais décidé de prendre mes responsabilités et d’agir pour atteindre cet objectif à long terme.
J’ai commencé à travailler dur, chaque jour pour avancer vers cet objectif. Je n’avais pas besoin de motivation ou autre, car seul mon désir suffisait à me faire travailler d’arrache-pied. Mon objectif s’est affiné avec le temps, mais je continue à travailler chaque jour pour l’atteindre. Jordan Peterson insiste beaucoup sur l’importance de prendre ses responsabilités pour agir en direction ascendante vers ton objectif désiré. Je m’y retrouve totalement.
Dans ma vie personnelle, notamment dans ma vie amoureuse, je me suis souvent retrouvé avec une incertitude sur la meilleure façon d’agir. Par exemple, j’ai décidé d’ignorer le détail qui me dérangeait, pensant que ça ne m’affectait pas et que ce n’était pas important (comme ce n’est qu’un détail). J’avais tellement tort, avec le temps, tous ces détails ignorés nous ont dévorés, mon couple et moi. Jordan Peterson explique comment gérer les problèmes et insiste sur l’importance de ne jamais les ignorer. Il nous explique qu’il faut affronter ses problèmes et avoir cette conversation difficile, car si tu décides de l’ignorer et de la laisser grandir, les choses seront bien pires. J’aurais aimé savoir ça bien plus tôt dans ma vie.
Ce livre m’a aidé à comprendre comment devenir une meilleure personne. Ce livre m’a appris à vraiment écouter les autres, à ne pas me comparer aux autres, à me détacher du résultat en préférant agir pour l’améliorer, à m’entourer de personnes bonnes pour moi, à prendre soin de moi, à articuler mes idées et projets avec plus de précisions, à prendre le temps de regarder la beauté du monde. J’ai aussi appris à transformer le chaos en ordre (à mon niveau de résolution), donc si tu veux faire de même, je t’invite grandement à lire le livre.
Jordan Peterson nous donne une interprétation psychologique de la bible, de mythes et d’histoires anciennes. Lorsque j’entends ces histoires, elles résonnent en moi, c’est comme si une part de moi se réveille et comprend leur signification. Je t’invite à t’ouvrir à l’interprétation de ces histoires pour voir si elles te parlent à toi aussi.
Je dirais que la leçon la plus importante que j’ai tirée de ce « 12 règles pour une vie » de Jordan B. Peterson est qu’il faut toujours agir vrai et dire la vérité à soi-même et aux autres. C’est cela l’antidote au chaos.
Ce que le livre « 12 règles pour une vie » peut t’apporter et comment il peut changer ta vie
Si tu es prêt à être honnête envers toi-même, à te dire la vérité, à être réel et authentique, à ne pas rejeter la faute sur le monde en prenant tes responsabilités pour affronter tes problèmes et vivre une vie meilleure, une vie qui a du sens, « 12 règles pour une vie » est fait pour toi.
Jordan Peterson t’invite à définir ton point A (où tu es aujourd’hui) et ton point B (là où tu veux aller et qui tu veux devenir). L’auteur te propose de définir qui tu es aujourd’hui en t’invitant à réfléchir sur tes valeurs, tes désirs, tes compétences, tes connaissances, tes principes, tes insuffisances, tes limitations, les hiérarchies/jeux dans lesquels tu veux devenir meilleur (carrière, amis, famille, projets personnels, artistiques ou athlétiques), ce que tu trouves engageant, ce qui fonctionne pour toi, etc.
Une fois cela fait, l’auteur t’invite à définir un point B, point définissant ce qui est le plus important pour toi sur ton échelle morale, ton ultime valeur. Maintenant, tu peux commencer à agir chaque jour, à faire le sacrifice du présent, pour avancer dans cette direction et pour rendre le monde meilleur. C’est l’antidote au chaos. C’est être honnête en parlant et en agissant vrai. Mais, c'est aussi viser à vivre dans la vérité.
Cyprien Guerrin du blog des Vaillants Doctorants, blog visant à aider les doctorants à réussir leur thèse.
Ma note :
★★★★★
Points forts :
Si tu lis ce livre attentivement, tu vas rendre ta vie meilleure. Jordan Peterson nous invite dans notre propre voyage intellectuel, spirituel et idéologique. Le livre « 12 règles pour une vie » tient sa promesse de fournir un antidote au chaos. Contrairement à beaucoup de livres proposant une réponse superficielle pour nous aider à prendre notre vie en main, Jordan Peterson apporte une réponse méta en nous aidant à nous comporter avec authenticité tout en prenant nos responsabilités. Beaucoup d’histoires personnelles, mythes qui rendent la lecture agréable.
Points faibles :
Principes puissants, mais concepts difficiles et donc potentiellement durs à comprendre et à mettre en place dans sa vie. 12 règles pour une vie est difficile à lire, à intégrer et à appliquer et va donc surement te demander plusieurs lectures pour en tirer le maximum. Mettre les principes en pratique va te demander du courage, donc accroche-toi.
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November 17 2022, 5:00am
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
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November 10 2022, 11:02pm