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August 26 2021, 7:15pm
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La biographie de Léonard de Vinci
Résumé de "Léonard de Vinci – La biographie" de Walter Isaacson : Cet ouvrage dépeint la vie intime et publique de Léonard de Vinci, toutes les facettes de son génie créatif, à la croisée des sciences, de la technologie et des arts. Hors-norme, polymathe, anticonformiste, marginal assumé, débordant d’imagination, de talent et de curiosité, observateur exceptionnel et passionné, Léonard de Vinci est un innovateur qui a marqué l'Histoire. Walter Isaacson s'est plongé parmi les 7200 pages de notes et croquis de ses fameux carnets pour nous raconter la destinée captivante de l’un des plus grands savants de son temps. Par Walter Isaacson, 2019, 595 pages. Titre original : "Leonardo da Vinci" Chronique et résumé de "Léonard de Vinci – La biographie" de Walter Isaacson
Introduction
Personnages et résumé en frise
Le livre commence par décrire tous les personnages qui ont joué un rôle majeur dans la destinée de Léonard de Vinci. Il résume ensuite les périodes de sa vie sur une frise illustrée.
Présentation d’un grand génie multidisciplinaire
En introduction, Walter Isaacson présente Léonard de Vinci. Il le décrit comme le génie le plus créatif de l’Histoire. Il est, entre autres :
L’auteur des deux plus célèbres tableaux de l’Histoire : La Cène et La Joconde.
L’archétype de l’homme de la Renaissance parce qu’il savait allier l’art et la science. Tout au long de sa vie, ses explorations scientifiques modèlent et nourrissent son travail artistique. Ainsi, il était à la fois un artiste talentueux, un grand scientifique et un excellent ingénieur.
Enjoué, curieux, inventif, passionné voire obsessionnel dans d’innombrables domaines : anatomie, optique, botanique, géologie, mécanique, ingénierie militaire, géométrie, écriture, hydraulique, architecture, etc. Ce qu’il aimait, c’était apprendre : "apprendre tout ce qu’il est possible de connaître sur le monde et, ce faisant, découvrir la place du genre humain" écrit Walter Isaacson.
Une source d’inspiration pour ceux qui croient en la beauté de la création. Autrement dit, pour tous ceux qui croient que "tous les éléments de l’œuvre infinie de la nature", comme il l’énonce, "sont entremêlés et merveilleusement agencés".
L’innovateur par excellence : fin observateur, doté d’une imagination constamment en effervescence, Léonard insuffle sa fantaisie dans ses travaux artistiques et d’ingénierie.
Un homme charismatique "à la beauté et à la grâce saisissantes" : il est décrit comme ayant une "carrure imposante", une "force remarquable", un "port altier lorsqu’il traversait la ville à cheval", vêtu de tenues colorées, à la conversation charmante, etc.
Un amoureux de la nature reconnu pour sa bonté et sa douceur envers les hommes et les animaux.
Les carnets de Léonard De Vinci
Le point de départ de la biographie de Léonard de Vinci, ce sont les carnets de Léonard, informe Walter Isaacson. L’auteur s’est, en effet, plongé dans des centaines de pages de notes et de griffonnages écrites de la main de Léonard pour nous restituer sa vie et sa carrière.
Les carnets de Léonard compilent de précieuses informations sur les réflexions du génie. Chaque feuillet foisonne de détails en tous genres. Ces détails, sur lesquels les gens ne s’arrêtent généralement jamais, témoignent de sa curiosité insatiable. Léonard y inventorie année après année, sans s’arrêter, ce qu’il veut faire, apprendre, ce qui l’émerveillait, ses interrogations. Ces carnets et dessins révèlent aussi, parfois, le côté sombre et troublé de l’artiste, son esprit fiévreux, créatif, maniaque et exalté. En plus de ses carnets, Walter Isaacson explique s’être aussi appuyé, pour rédiger cette biographie, sur de nombreux articles et thèses scientifiques consacrés à Léonard.
S’inspirer de Léonard de Vinci
Enfin, Walter Isaacson confie avoir compris, grâce à Léonard de Vinci, à quel point le fait de s’émerveiller du monde peut "enrichir le moindre de nos instants". Il indique : "Le XVe siècle, celui de Léonard, de Christophe Colomb et de Gutenberg, fut une ère d’inventions, d’exploration et de diffusion des connaissances grâce à de nouvelles technologies. Une période comme la nôtre, en somme". C'est la raison pour laquelle, pense Walter Isaacson, nous avons tous beaucoup à apprendre de Léonard de Vinci : "Nous avons tant à apprendre de Léonard, de sa faculté à associer art, science, technologie, sciences humaines et imaginaire, la recette de la créativité. De son aisance à assumer un statut quelque peu marginal – bâtard, homosexuel, végétarien, gaucher, facilement distrait et par moments hérétique – aussi. Florence s’est épanouie au XVe siècle parce qu’elle embrassait ce type de personnalité. Mais la curiosité perpétuelle de Léonard et ses expérimentations sans fin devraient avant tout nous rappeler l’importance d’inculquer, à nous-mêmes et à nos enfants, non seulement des savoirs, mais surtout la volonté de les remettre en question, de nous laisser guider par notre imagination et, à l’instar des marginaux et des rebelles de toutes les époques, de penser autrement." Chapitre 1 - Enfance 1.1 - Vinci, 1452-1464
La naissance du petit Léonard
Walter Isaacson retrace d’abord la généalogie de Léonard De Vinci depuis 1300 jusqu’à sa naissance. L’auteur nous apprend ensuite que le père de Léonard est Piero Da Vinci, fils d’Antonio Da Vinci. Né d’une lignée de notaires, Piero devient, comme tous les aînés de sa famille depuis des générations, aussi notaire. Plus ambitieux que son père Antonio de caractère oisif et proche de la nature, Piero quitte Vinci, sa petite ville natale, assez tôt pour développer sa carrière à Florence. Mais il continue de rendre visite régulièrement à sa famille à Vinci, où il entretient également une relation avec Caterina Lippi, une paysanne célibataire et orpheline de 16 ans. Caterina est sans argent, avec un petit frère à charge. De la relation de Piero et Caterina, naît Léonard au printemps 1452, hors-mariage. Lorsqu’il arrive au monde, et bien qu’illégitime, Léonard est baptisé. Une grande cérémonie est organisée. De nombreux aristocrates importants y sont invités. Léonard se voit attribué 10 parrains, bien plus qu’habituellement. Piero, 24 ans, prospère et en vue, n’est pas de la même classe sociale que Caterina. Il ne se marie donc pas avec Caterina mais épousera Albiera, une jeune fille de 16 ans, de son rang, fils d’un cordonnier florentin, à qui il était de toute façon promis. Toutefois, par souci pratique et de convenance, Piero s’arrange pour que Caterina se marie peu de temps après la naissance de Léonard. Elle épouse alors Antonio di Piero del Vaccha, un fermier et chaufournier local qui a des liens avec la famille de Vinci.
L’enfance de Léonard de Vinci
Le petit Léonard partage son enfance entre le foyer de sa mère et celui de son père qui entretiennent de bonnes relations :
Chez sa mère Caterina et Accattabriga (surnom d’Antonio di Piero del Vaccha), Léonard aura 4 sœurs et un frère. Chez Piero et Albiera, il n’y a pas d’enfant (mais Piero aura au moins 11 enfants d’un troisième puis quatrième mariage après les 24 ans de Léonard).
Léonard passe également beaucoup de temps, durant sa petite enfance (jusqu’à 5 ans) chez son grand-père paternel Antonio. Ce dernier vit avec son épouse et l’oncle de Léonard, Francesco, d’à peine plus de 15 ans que Léonard. Francesco est un oisif passionné qui aime les loisirs campagnards. Il devient l’oncle adoré de Léonard. Les anecdotes et détails captivants que partage Water Isaacson nous font revivre l’enfance singulière et heureuse du petit génie. Walter Isaacson explique qu’au XVe siècle, l’illégitimité n’est pas très gênante, surtout dans la noblesse (les papes avaient des maîtresses et enfants illégitimes). Les enfants nés hors mariage pouvaient même se hisser à des positions prestigieuses. Ce n’était toutefois pas aussi bien perçu chez les juges et notaires qui devaient se conformer aux traditions sociales. Léonard grandit donc entre deux mondes :
La guilde des notaires interdisant les enfants illégitimes : il échappe au métier de notaire mais se familiarise avec la prise de notes qui se pratique de façon habituelle chez les notaires.
Dans le même temps, il s’adonne à ses activités créatives en toute liberté. Ayant évité l’école latine, il se forme de façon autodidacte. Il est fier d’être, comme il se surnomme lui-même un "homme sans lettres" et "que ce défaut d’éducation formelle l’ait poussé à devenir un disciple de l’expérience et de l’expérimentation".
1.2 - Disciple de l’expérience
Les conditions dans lesquelles Léonard De Vinci grandit favorisent grandement son attitude de libre-penseur et le développement de ses talents. Du fait de son statut, le petit Léonard ne sera jamais embrigadé dans "le raisonnement scolastique poussiéreux des dogmes médiévaux". Et sûrement parce qu’il échappe ainsi à la pensée traditionnelle, Léonard devient un adulte qui :
Questionne l’ordre, les raisonnements établis et l’autorité : sa méthode - approche empirique de la compréhension de la nature - est fondée sur l’expérimentation, la curiosité et la faculté de s’émerveiller de phénomènes.
Se passionne pour les merveilles de la nature et développe une capacité d’observation hors-norme des formes, des ombres, des mouvements, des battements d’ailes, des émotions sur un visage...
Par ailleurs, l’époque est idéale pour un enfant avec de tels talents et ambitions : l’Italie est en paix depuis 40 ans, les compétences en lettres et en mathématiques sont en pleine croissance, les revenus aussi, les manuscrits d’auteurs antiques sont en train d’arriver en Europe suite à la prise de Constantinople par les Ottomans. Et la ville de Florence est devenue "le berceau de la Renaissance artistique et humaniste". 1.3 - Souvenirs d’enfance Walter Isaacson continue sa biographie de Léonard de Vinci en relatant de nombreuses anecdotes de Léonard enfant (le souvenir d’une balade dans une grotte, ou encore celui d’un milan qui lui ouvrit la bouche alors qu’il était encore dans son berceau). Le récit nous éclaire sur la personnalité de Léonard : ses motivations, ses passions, ses angoisses existentielles (que lui inspirent, par exemple, les pouvoirs destructeurs de la nature), son goût pour les découvertes scientifiques et son sens de l’imaginaire, deux éléments qu’il entremêlera tout au long de sa vie. L’auteur termine le chapitre de l’enfance de Léonard ainsi : "Sa curiosité envers la nature l’encouragera toujours à poursuivre ses explorations, tandis que sa fascination et son appréhension seront exprimées dans son art." Chapitre 2 – Apprenti Dans le second chapitre de la biographie de Léonard De Vinci, Walter Isaacson raconte la période d’apprentissage du jeune peintre à Florence. 2.1 – L’arrivée de Léonard de Vinci à Florence Walter Isaacson relate d’abord son déménagement de Vinci à Florence. En 1964, Léonard a 12 ans. Il quitte sa ville natale de Vinci pour s’installer avec son père à Florence. Son grand-père Antonio vient de décéder. Son père Piero vient de perdre son épouse, morte en couches. L’adaptation à cette vie citadine n’est pas facile pour le jeune Léonard, habitué à vivre à la campagne. Walter Isaacson mentionne plusieurs de ses écrits où il loue la vie contemplative et solitaire de la campagne, et blâme les citadins qu’il qualifie d’"infinie malignité". Léonard ne cesse de peindre et de sculpter. Il ne semble absolument pas disposé à suivre une carrière de notaire comme son père. Piero ne lui impose rien. Il sait, de toutes les façons, qu’il lui serait très difficile de contourner la règle de la guilde des notaires qui ne souhaitent pas d’enfants illégitimes dans ses rangs. 2.2 - Florence Walter Isaacson décrit ensuite Florence comme une ville extrêmement créative au XVe siècle. Épicentre des arts et du commerce, Florence est l’endroit parfait pour Léonard. La ville bénéficie de relations pacifistes, d’une totale liberté, d’infrastructures majestueuses (cathédrale, universités…), d’une économie florissante (alliant art, technologie, commerce et finances) et de grands penseurs humanistes qui prônent notamment la connaissance comme source de bonheur. Dans ce vivier d’idées incroyable, la vie culturelle est très riche (spectacles, festivals, carnavals et autres divertissements grandioses). Ces événements stimulent la créativité des nombreux artistes impliqués, en particulier celle du jeune Léonard. Enfin, "la culture valorise par-dessus tout ceux qui maîtrisent et conjuguent différentes spécialités : les polymathes" comme Léonard. "Le mélange d’idées issues de différentes disciplines devient la norme puisque des individus aux talents variés se mêlent. Les fabricants de soie collaborent avec des batteurs d’or pour créer des vêtements enchanteurs. Les architectes et les artistes développent la science de la perspective. Les sculpteurs sur bois travaillent avec les architectes pour décorer les 108 églises de la ville. Les boutiques deviennent ateliers. Les marchands deviennent financiers. Les artisans deviennent artistes. […] La ville elle-même est devenue une œuvre d’art." En coulisses, c’est la famille Médicis qui tient les rênes du pouvoir. Côme de Médicis, puis son fils, Pierre, lui succède, suivi du célèbre Laurent de Médicis. 2.3 - Brunelleschi et Alberti Walter Isaacson raconte ici l’influence des enseignements de deux "touche-à-tout" sur Léonard :
Filippo Brunelleschi (1377-1446), concepteur du dôme de la cathédrale de Florence. Il incarne les intérêts multidisciplinaires et le renouveau du savoir classique, caractéristiques des débuts de la Renaissance.
Leon Battista Alberti (1404-1472), successeur de Brunelleschi dans le domaine de la perspective linéaire. Cet autre polymathe de la Renaissance améliore de nombreuses expériences de son prédécesseur et élargit ses découvertes sur la perspective.
Artiste, architecte, ingénieur et écrivain, Alberti est en tout point semblable à Léonard : "fils illégitime d’un père prospère, athlétique et beau garçon, célibataire endurci, et fasciné par tout, des mathématiques à l’art". Il voue à Léonard une amitié profonde. L’auteur de la biographie de Léonard de Vinci conclut, au sujet d’Alberti : "Ses nouvelles méthodes font progresser non seulement la peinture, mais aussi de nombreuses autres disciplines, de la cartographie à la scénographie. En appliquant les mathématiques à l’art, Alberti élève le statut du peintre et montre que les arts visuels méritent le même rang que d’autres disciplines humanistes, une cause que défendra Léonard par la suite." 2.4 - Formation La seule éducation formelle que reçoit Léonard est un enseignement élémentaire centrée sur les mathématiques applicables au commerce d’une école d’abaque. Léonard est un élève distrait (car intéressé par trop de choses) et bon en géométrie. Gaucher (ce qui était considéré comme une étrangeté à l’époque), il écrit et dessine souvent de droite à gauche pour ne pas altérer ses notes. À ce propos, l’auteur remarque que certains passages des carnets de Léonard sont rédigés de cette façon : "Léonard écrit de droite à gauche sur certaines pages, de gauche à droite sur d’autres, et trace systématiquement ses lettres à l’envers, de gauche à droite. On ne peut les lire sans miroir". 2.5 - Verrocchio À 14 ans, Léonard est en âge d’apprendre un métier. Son père lui trouve une place d’apprenti chez l’un de ses clients, Andrea del Verrocchio. Verrocchio est un artiste et ingénieur polyvalent qui tient l’un des meilleurs ateliers de Florence. Orfèvre qualifié, il est immédiatement subjugué par le talent de l’adolescent.
L’atelier de Verrocchio
Walter Isaacson décrit, dans cette partie de la biographie de Léonard de Vinci, l’atelier de Verrocchio avec beaucoup de détails. L’atelier ressemble plus à une boutique de joaillier qu’à un studio d’art raffiné. Dans les logements au-dessus, vivent et mangent ensemble artisans et apprentis. On y "discute mathématiques, anatomie, dissection, antiquités, musique et philosophie". Le travail est collaboratif. Les objets et œuvres sont produits en grand nombre. Verrocchio est un maître plein de bonté. Aussi, nombre d’artistes restent vivre et travailler chez lui une fois l’apprentissage terminé. C’est aussi ce que choisit de faire Léonard. Ainsi, à 20 ans, Léonard devient maître peintre au sein de l’atelier. Il rejoint la confraternité des peintres florentins, la Compagnia di San Luca, "une sorte de club d’entraide ou de fraternité qui connaît un regain d’intérêt".
Les influences mutuelles de Verrocchio et Léonard
Walter Isaacson montre ensuite, à travers l’étude de diverses œuvres, l’influence de Verrocchio sur Léonard et vice versa. Nous apprenons d'abord que c’est Verrocchio qui initie Léonard à la géométrie, à l’harmonie dans les proportions et aux mathématiques dans la nature. L’auteur présente ensuite les nombreuses caractéristiques communes dans les peintures de Verrocchio et Léonard de Vinci : sourires enjôleur de ses personnages, boucles riches et fines, soin et détails anatomiques (muscles, veines), subtilités du mouvement dans une œuvre statique. L’auteur étudie avec détail Le David, sculpture de Verrocchio, comme exemple de ces influences mutuelles : on ne sait plus qui du maître ou de l’élève à influencer l’un et l’autre. Par ailleurs, le projet monumental d’installer un globe de deux tonnes au sommet du dôme de la cathédrale de Florence grave dans l’esprit du jeune Léonard "le sentiment que génie artistique et génie mécanique sont étroitement liés". Enfin, les études de drapé que Léonard réalise chez Verrocchio l’encouragent à "développer l’un des ingrédients clés de son génie artistique : la capacité d’utiliser l’ombre et la lumière de manière à renforcer l’illusion de volume d’objets représentés en deux dimensions". Ainsi, c’est dans l’atelier de Verrocchio que Léonard développe ses deux techniques qui lui sont si singulières et dans lesquels il excelle :
Le clair-obscur, qui consiste à "utiliser les contrastes d’ombre et de lumière pour donner l’illusion du relief et du volume tridimensionnel aux dessins et aux peintures bidimensionnels".
Le sfumato, qui consiste à "estomper les contours et les bords afin de représenter les objets tels qu’ils apparaissent à l’œil nu, avec un pourtour adouci".
2.6 – Les premières œuvres connues de Léonard de Vinci En nous racontant l’histoire des premières œuvres connues de Léonard de Vinci, l’auteur nous montre ici comment ce dernier a fini par dépasser son maître.
Le guerrier
L’un des plus célèbres premiers dessins de Léonard est celui d’un guerrier romain de profil portant un casque ouvragé. Ce dessin est très probablement lié à une visite du duc de Milan à Florence racontée ici par Walter isaacson.
La vis aérienne
La vis aérienne (qui ressemble à un prototype d’hélicoptère) fait partie des premiers dessins de machines scéniques créées par Léonard pour amuser le public lors des nombreuses fêtes florentines. Homme de spectacle, Léonard se plaît déjà, dans ses créations, à combiner fantaisie et réalisme, art et ingénierie.
Paysage de la vallée de l’Arno
Retrouvé sur un feuillet de ses carnets, il s’agit probablement du plus ancien dessin d’art connu de Léonard ; le dessin dépeint la nature d’été de Vinci en 1473.
Tobie et l’Ange
Devenu maître peintre dans l’atelier de Verrocchio, Léonard prend part à cette œuvre collective. Il réalise le chien et le poisson de cette peinture. On y voit la puissance de la collaboration entre Léonard et son maitre.
Le Baptême du Christ
Cette peinture montre combien Léonard a fini par dépasser son maitre, notamment parce qu’il commence à utiliser la peinture à l’huile et sa technique si singulière du sfumato. L’auteur explique bien cette étape : "Avec le Baptême du Christ, Verrocchio passe de maître à collaborateur de Léonard. Il l’a aidé à étudier les éléments sculpturaux de la peinture, en particulier le modelé, ainsi que la manière dont les corps en mouvement se courbent. Mais Léonard, avec ses fines couches de peinture à l’huile translucides et transparentes et ses capacités d’observation et d’imagination, élève l’art à un niveau totalement différent. Des brumes de l’horizon lointain à l’ombre sous le menton de l’ange en passant par l’eau aux pieds du Christ, Léonard est en train de redéfinir la manière dont le peintre transforme et communique ce qu’il observe."
Annonciation et Madones
En plus des collaborations de Léonard avec Verrocchio, Walter Isaacson décrit quatre autres tableaux. Ceux-ci ont été réalisés par Léonard de Vinci dans sa vingtaine d’années alors qu’il travaille toujours dans l’atelier de Verrocchio :
L’Annonciation : avec cette peinture, nous comprenons que Léonard expérimente, à l’époque, la lumière, la perspective et la représentation de réactions humaines.
Deux petites peintures pieuses de la Vierge à L’Enfant : La Madone à l’œillet, aussi appelée Madone de Munich (son lieu de conservation actuel), et La Madone Benois, ou Madonna Benois.
Portrait de Ginevra de’ Benci : c’est le premier tableau profane de Léonard ; on y retrouve des touches typiques de Léonard comme les "boucles de cheveux denses et lustrées", la "pose de trois quarts peu conventionnelle", un portait psychologique qui traduit des émotions cachées.
Chapitre 3 - Seul 3.1 – "Amore mascolino"
Les accusations de sodomie
En 1476, alors âgé de 24 ans, Léonard est accusé de sodomie avec un prostitué de 17 ans. L’accusation a été déposée dans un tamburo (une boîte destinée à recevoir les plaintes morales) de façon anonyme. À cette époque, ce genre d’accusations est grave. Une enquête est ouverte par les Officiers de la nuit (la brigade des mœurs de l’époque). Mais il se trouve que quatre autres personnes sont accusées. Parmi ces hommes, un est issu d’une famille haut placée liée au clan Médicis par le mariage. L’affaire est donc classée "à condition qu’aucune autre accusation ne soit formulée". Or, une nouvelle doléance est déposée quelques semaines plus tard. Celle-ci est encore anonyme et aucun témoin ne peut corroborer les faits. Les charges sont, encore une fois, abandonnées aux mêmes conditions.
L’homosexualité de Léonard
Sentimentalement et physiquement attiré par les hommes, Léonard n’a jamais eu de relation avec une femme. Il a exprimé plusieurs fois son dégoût pour les rapports hétérosexuels. Et l'on décèle, dans ses dessins, une fascination bien plus forte pour le corps masculin que pour le corps féminin. Mais Léonard semble bien vivre son homosexualité : il ne la cache pas (mais ne s’en vante pas non plus). Il n’a pas honte de ses désirs sexuels qui semblent plutôt l’amuser. Par ailleurs, Walter Isaacson explique que l’homosexualité n’est pas rare dans la communauté artistique à Florence ni dans le cercle de Verrocchio. Et bien que la sodomie reste un crime, l’amour gay est célébré dans des poèmes et chansons grivoises. Malgré cela, l’orientation sexuelle de Léonard contribue sans doute, selon l’auteur, à son sentiment d’être atypique.
Salaï
À cette époque, la relation la plus sérieuse de Léonard est celle qu’il entretient avec Atalante Migliorotti. Léonard enseigne la lyre à ce jeune musicien surnommé Salaï, le diablotin. Ce surnom se comprend aisément lorsqu’on lit sa description : "un jeune homme au visage d’ange mais à la personnalité infernale". Salaï accompagnera Léonard quelques années plus tard à Milan où il poursuivra une belle carrière musicale. La suite de cette biographie révèle qu’il restera aux côtés de Léonard presque jusqu’à sa mort. 3.2 - Sentiment d’abandon et de solitude Selon Walter Isaacson, Léonard se sent, à cette période-là, abandonné. Bien qu’entretenant de bonnes relations avec son père, Léonard a le sentiment d’être en décalage. Il n’arrive pas à trouver sa place et se considère comme un outsider : "Son père connaît de plus en plus de succès et a ses entrées dans le grand monde en tant que conseiller juridique des Médicis, des guildes les plus influentes et des églises. C’est aussi un modèle de masculinité avec sa maîtresse, ses trois épouses et ses cinq enfants. Léonard est, lui, marginal. La naissance de ses frères et sœurs renforce son illégitimité. En tant qu’artiste bâtard et gay accusé à deux reprises de sodomie, il sait qu’il renvoie aux autres l’image d’un homme différent, et c’est également ainsi qu’il se perçoit. Mais comme de nombreux artistes, il finira par faire de cette différence une force." 3.3 - Échec commercial, tableaux remarquables mais inachevés
Ouverture de l’atelier de Léonard
Léonard ouvre son propre atelier en 1477. Mais c’est un échec commercial. En cinq ans, il ne reçoit que trois commandes connues : une qu’il ne commencera jamais et deux qu’il abandonnera. Les voici :
Adoration des Mages : ce retable pour la chapelle du Palazzo della Signoria est la première commande de Léonard. Il a alors 26 ans. Léonard ne terminera jamais cette peinture ; et pourtant, elle deviendra l’une des peintures inachevées les plus influentes de l’histoire de l’art, nous dit Walter Isaacson, avant de rajouter : "L’Adoration des Mages résume le génie frustrant de Léonard puisqu’elle constitue une démonstration novatrice et incroyable de talent abandonnée une fois passé le stade de la conceptualisation".
Saint Jérôme : ce tableau remarquable, notamment pour sa dimension psychologique intense (peinture des émotions de dizaines de personnages) est le premier dessin anatomique de Léonard de Vinci. Il reste aussi inachevé (bien qu’ayant connu des rajouts vingt ans après par Léonard, lors de ses découvertes anatomiques par dissections).
L’étude de ces tableaux donne l’occasion à Walter Isaacson de souligner deux caractéristiques propres à Léonard de Vinci qui se retrouvent tout au long de sa carrière :
Celle de rarement finir ses œuvres ; Celle de toujours vouloir peindre ce qu’il appelle "les mouvements de l’esprit".
L’inachèvement de ses œuvres
Léonard de Vinci finissait rarement les œuvres qu’il commençait. Pour l’auteur, il y a deux raisons à cela :
C’était un perfectionniste : dès lors, il ne se sentait pas toujours de taille à terminer les projets colossaux qu’il s’imposait. Son idée de l’art était tellement élevée qu’il lui était impossible de l’exécuter parfaitement : "il voyait des défauts même dans ce qui, à d’autres, semblait être un miracle".
Léonard préfèrait la conception à l’exécution.
Toutefois, Léonard de Vinci ne laisse généralement pas de peintures inachevées "en les abandonnant purement et simplement". Il les perfectionne et les conserve parfois pendant des années pour leur apporter des améliorations. Il y a même beaucoup de peintures terminées (La Joconde par exemple) qu’il ne livrera jamais : il les emporte avec lui et les retravaille dès qu’il a de nouvelles idées. "C’est ainsi qu’il mourra entouré de certains de ses chefs-d’œuvre. Aussi frustrant que ce trait de caractère nous semble aujourd’hui, il y a quelque chose de poignant et de captivant dans le refus de Léonard de déclarer qu’un tableau est terminé et de le livrer : il savait qu’il en avait toujours plus à apprendre, qu’il avait de nouvelles techniques à maîtriser et que l’inspiration pouvait surgir à tout moment. Et il avait raison."
Les mouvements de l’esprit
Dans ses peintures, Léonard de Vinci cherche à traduire les mouvements du corps (moti corporali), mais aussi ce qu’il nomme les "atti e moti mentali", les attitudes et les mouvements de l’esprit. D’ailleurs, dans ses carnets, l’artiste écrit : "Un bon peintre doit principalement représenter deux choses : l’homme et l’intention de l’esprit. Le premier est simple à dépeindre au contraire de la seconde, qui doit être traduite par les gestes et les mouvements du corps." Léonard est, en effet, obsédé par la manifestation externe des émotions. Cela s’observe dans son art, mais aussi dans ses études anatomiques. Il cherche à savoir quels nerfs sont reliés au cerveau et ceux rattachés à la moelle épinière, quels muscles ils activent et quels mouvements faciaux sont liés entre eux. "Il tente même, en disséquant le cerveau, de déterminer la zone responsable de la connexion entre les sensations, les émotions et les mouvements", confie l’auteur. 3.4 - Désespoir Walter Isaacson termine le troisième chapitre de la biographie de Léonard de Vinci en évoquant les conflits intérieurs de l’artiste : sa mélancolie, voire son état dépressif, ses carnets des années 1480 pleins d’expressions de tristesse, voire d’angoisse. Chapitre 4 - Milan 4.1 - Diplomate culturel À 30 ans, Léonard de Vinci quitte Florence pour Milan. Il part dans une délégation diplomatique envoyée par Laurent le Magnifique (Laurent de Médicis) au duc de Milan. Léonard est, en fait, un cadeau diplomatique. Il a pour mission de se présenter au duc avec sa lyre, un instrument en argent (en partie) en forme de crâne de cheval créé par Léonard et dont il joue incroyablement bien. Walter Isaacson relate le voyage de la délégation diplomatique. Léonard est accompagné de Salaï (Atalante Migliorotti), son "compagnon". Tous deux ont dans l’idée de s’installer définitivement à Milan. Ils y resteront en fait 17 ans. 4.2 - La lettre de candidature à Ludovic Sforza Milan est une ville bien différente de Florence. C’est une cité-État dirigée par des personnages militaires qui ont pris le pouvoir par la force et se sont autoproclamés ducs héréditaires : les Visconti puis les Sforza. Lorsque Léonard arrive à Milan, c’est Ludovic Sforza qui règne sur la cité depuis son prestigieux château. Léonard lui écrit une lettre dans laquelle il ne mentionne ni ses dons de peintre ni ses dons de musicien (ceux pour lesquels il a été envoyé). Mais il y expose son expertise militaire, mécanique et ses compétences d’ingénieur. Il lui propose aussi ses services pour réaliser une statue équestre à la gloire du père de Ludovic. Léonard espère ainsi plaire à Ludovic Sforza qui se sait "sous la menace constante d’une révolte locale ou d’une invasion française". 4.3 - Ingénieur militaire Lorsqu’il vivait à Florence, Léonard a dessiné plusieurs inventions ingénieuses d’équipement militaire : un mécanisme permettant de repousser les échelles d’envahisseurs tentant d’escalader une muraille, un autre qui éjecte les ennemis parvenus au sommet des murailles, une machine de siège roulante et blindée qui permet d’installer un pont couvert par-dessus les fortifications d’un château, etc.. À Milan, Léonard de Vinci améliore toutes ces idées. Il invente des concepts novateurs de machines. Il imagine des engins militaires et armes ingénieuses comme un char à faux ou sa fameuse arbalète géante de 24 mètres d’envergure. Mais rien ne sera jamais construit. Le seul projet militaire livré par Léonard à Ludovic est une étude des défenses du château de Milan. 4.4 - La ville idéale À Milan, Léonard de Vinci développe aussi son intérêt pour l’architecture. Mais comme dans le domaine militaire, il crée des concepts novateurs qu’il ne réalisera jamais. Le meilleur exemple que nous décrit Walter Isaacson à ce sujet est celui des plans que Léonard a dessiné pour une ville utopique au début des années 1840 après qu’une peste ait emporté un tiers des habitants de Milan (propagation principalement liée aux conditions urbaines insalubres). Il s’agit là d’un "concept radical associant sa sensibilité artistique à ses visions d’urbaniste" : la création de nouvelles "cités idéales" entièrement neuves, à la fois saines et esthétiques. Pour cela : "Il s’appuie sur l’analogie classique entre le microcosme du corps humain et le macrocosme de la Terre : les villes sont des organismes qui respirent, qui sont parcourus de fluides et qui doivent éliminer une série de déchets. Quelques temps auparavant, il a commencé à étudier le sang et la circulation des fluides dans le corps. Dans son approche analogique, il envisage les meilleurs systèmes circulatoires selon les besoins urbains, du commerce à l’élimination des ordures." L’auteur de la biographie de Léonard de Vinci explique alors combien ce concept, comme de nombreuses autres idées de Léonard, est visionnaire. Mais justement, parce qu'elles sont en avance sur leurs temps, ces propositions sont difficilement applicables à la Renaissance. Et bien que pertinentes et géniales, elles ne convainquent pas Ludovic Sforza. Walter Isaacson termine en s’interrogeant : "Aurait-il appliqué ne fût-ce qu’une partie des plans de Léonard que la nature des cités aurait pu être totalement transformée, ce qui aurait pu réduire les épidémies de peste et changer le cours de l’Histoire." Chapitre 5 - Les carnets de Léonard
Walter Isaacson évoque ici la tendance naturelle de Léonard de Vinci à prendre des notes : "Il griffonne spontanément ses observations et ses idées, dresse des listes et dessine des croquis. Au début des années 1480, peu après son arrivée à Milan, il commence à prendre régulièrement des notes dans des carnets, une habitude qui l’accompagnera tout au long de sa vie. […] Il ne s’en sépare jamais et les utilise sur le terrain." Walter Isaacson a beaucoup étudié les carnets de Léonard de Vinci. Ceux-ci servaient à Léonard à consigner ses observations, surtout les scènes qui impliquaient des personnes et des émotions. L’auteur lit, dans cette habitude à noter, "l’enthousiasme d’un explorateur curieux et insatiable". Il y voit "un catalogue de ses nombreuses passions et obsessions". Presque tout y est, nous dit-il, à l’exception de révélations personnelles et intimes. Au total, plus de 7 200 pages de notes ont été conservées (soit probablement un quart de ce que Léonard a écrit). Dans cette partie de la biographie de Léonard de Vinci, Walter Isaacson propose d’étudier une de ces pages de carnets pour observer la créativité du génie à l’œuvre. On remarque notamment que Léonard utilisait chaque petit recoin de chaque feuillet (le papier de bonne qualité étant cher). On y voit un enchevêtrement d’idées, parfois mystérieuses. Les dates sont rarement précisées. Les idées sont notées les unes à côté des autres sans lien apparent ou à des périodes très éloignées. Parfois, Léonard mentionne son intention d’organiser et de retravailler ces notes pour les publier. Mais finalement, termine Water Isaacson : "Comme en peinture, il commence à rédiger ses traités, les modifie et les améliore de temps en temps, sans jamais paraître se résigner à en divulguer une version définitive au public." Chapitre 6 - Amuseur de la cour 6.1 - Fêtes et spectacles
Léonard de Vinci rentre à la cour des Sforza en tant que créateur de spectacle
Contrairement à ce qu’il espérait en arrivant, Léonard de Vinci entre finalement à la cour de Ludovic Sforza non pas comme architecte ou ingénieur, mais comme créateur de divertissements. Ludovic Sforza organise fréquemment des fêtes. Ces spectacles sont devenus une véritable industrie à la cour : "Architectes, mécaniciens, musiciens, poètes, interprètes et ingénieurs militaires sont tous mis à contribution dans ce type d’événements. Pour Léonard, qui se retrouve dans chacune de ces professions, c’est le moyen idéal de se faire une place à la cour des Sforza." Le côté à la fois artistique et technique que demande la production de ce type d’événements plaît à Léonard (scénographie, costumes, décors, musique, mécanismes, chorégraphies, allusions allégoriques, automates et gadgets). Walter Isaacson décrit ici, avec détails, tout le génie de l’artiste dans ce domaine-là aussi. Les spectacles de Léonard de Vinci étaient, en effet, connus pour être éblouissants. Malheureusement, nous n’en avons aucune trace physique, regrette l’auteur.
Les mises en scène de Léonard de Vinci les plus emblématiques à la cour de Ludovic Sforza
Parmi les spectacles les plus emblématiques, Walter Isaacson cite le spectacle sons et lumières extravagant que Léonard de Vinci monte avec le jeune neveu de Ludovic Sforza, Jean Galéas Sforza : Le Bal des planètes. "La mise en scène de Léonard est un triomphe, et Le Bal des planètes lui assure une certaine renommée – plus en tout cas que sa carrière de peintre aux tableaux inachevés et que ses rêves d’ingénieur militaire. L’exercice lui plaît particulièrement. Ses carnets montrent son intérêt pour les mécanismes et les automates utilisés pour les changements de décor. Il est né pour jouer avec la fantaisie et la machinerie." L’auteur mentionne deux autres mises en scène :
Une qui montre bien l’attirance de Léonard de Vinci pour l’exotique et le terrifiant, "son affinité pour les démons étranges et les dragons". Il s’agit de la mise en scène réalisée lors du mariage de Ludovic Sforza et Béatrice d’Este.
Une comédie intitulée Danaé qui met en scène l’une des pièces les plus extravagantes de l’époque, pleine d’effets spéciaux et d’astuces mécaniques conçus par Léonard.
Finalement, pour Léonard de Vinci, la production de spectacles :
Est amusante. Plutôt bien rémunérée. L’oblige à donner vie à ses fantaisies et à aller au bout de ses projets : contrairement à la peinture, les spectacles sont programmés et doivent être prêts lors du lever du rideau. Impossible donc de procrastiner. L’amène à approfondir ses recherches scientifiques : par exemple, Léonard étudie les oiseaux pour concevoir des machines volantes avec ailes mécaniques. Stimule sa créativité artistique et scientifique : sa passion pour les gestes théâtraux se retrouve dans les peintures narratives réalisées durant cette période.
6.2 - Musique Initialement, Léonard est envoyé à la cour des Sforza pour ses talents musicaux. Aussi, lorsqu’il s’y présente, il apporte une version personnelle d’un instrument populaire à l’époque. Il s’agit d’une sorte de lyre en forme de crâne de cheval que Léonard tient entre ses mains comme un violon. Il l’a lui-même façonné. Walter Isaacson nous apprend qu’en fait, Léonard de Vinci a inventé de nombreux autres nouveaux instruments dans le cadre de ses activités de créateur de spectacle. À ce propos, il écrit : "Les inventions musicales de Léonard sont le produit de son instinct d’ingénieur et de son attirance pour le divertissement. Il invente des façons originales de contrôler les vibrations, et donc la hauteur et le timbre des sons produits par des cloches, des tambours et des cordes." Les carnets de l’artiste sont remplis de ce type de croquis. Mais l’instrument le plus complexe que Léonard ait imaginé, nous dit l’auteur, est la "viola organista", un hybride entre le violon et l’orgue. L’auteur souligne aussi le talent éblouissant de Léonard en chant et pour improviser un accompagnement à la lyre. 6.3 - Dessins allégoriques et grotesques Léonard est aussi un dessinateur talentueux. L’auteur de la biographie de Léonard de Vinci dépeint diverses créations artistiques dont deux séries de dessins particulièrement intéressantes.
Les dessins allégoriques
Cette série de dessins allégoriques a probablement été produite par Léonard pour illustrer des histoires racontées à l’assemblée à la cour. Pour Walter Isaacson, même s’ils représentent des personnes, certains de ses dessins sembleraient révéler les démons intérieurs de Léonard.
Les grotesques
Léonard de Vinci appelle cette série de drôles de portraits : "visi mostruosi", autrement dit "les visages monstrueux", ou ses "grotesques". Ces portraits caustiques associent la beauté et la laideur que Léonard sait si bien percevoir en toute chose. Ces petites caricatures (la plupart sont plus petites qu’une carte de crédit) ont vraisemblablement été réalisées comme des satires pour illustrer là aussi des récits drôles ou des performances présentés au château. 6.4 - Divertissements littéraires
Fables, contes, histoires drôles et jeux de mots
Léonard de Vinci est aussi un "causeur et un conteur d’exception" lance Walter Isaacson. En témoignent ses divertissements littéraires lus et déclamés à la cour. Walter Isaacson liste ici tout ce que Léonard de Vinci a créé dans ce registre lorsqu’il travaillait à la cour des Sforza : de nombreux contes moraux et fables, un bestiaire (ensemble de récits courts sur des animaux avec morale à la fin), des "prophéties" (énigmes courtes, questions pièges), jeux de mots visuels (cryptogrammes, pictogrammes et rébus avec message à décoder), des devinettes, facéties… Ces amusements littéraires sont pleins d’histoires drôles et de farces. Ils montrent aussi l’amour de Léonard pour les animaux.
Nouvelles et récits fantaisistes
Enfin, Léonard aime écrire des histoires qui mêlent réalisme et fantaisie. Dans ses carnets, des nouvelles, parfois sous la forme de lettres, décrivent des aventures et pays mystérieux. Walter Isaacson évoque deux de ces récits marquants :
La lettre à Dei, qui a vraisemblablement été joué lors d’une fête à la cour des Sforza. Cette nouvelle évoque un personnage ayant beaucoup voyagé et narrant ses histoires fabuleuses. "Les scènes apocalyptiques de destruction et de déluge anéantissant toute vie terrestre" que l’on retrouve dans ce récit est une thématique constamment revisitée par Léonard.
Un récit, composé d’une série de lettres écrites par un prophète et un hydraulicien sacré sultan de Babylone : en plus d’aborder une nouvelle fois le thème du déluge et de la destruction, il "illustre un rêve que caresse Léonard : devenir hydraulicien".
Selon Walter Isaacson, même si les histoires de Léonard de Vinci étaient écrites dans le but de divertir la cour, quelque chose de plus profond s’en dégage : elles nous permettent, pense l’auteur, "d’entrapercevoir les remous et les tourments de la psyché de l’homme derrière l’organisateur de spectacles". Chapitre 7 - Vie privée 7.1 - Beauté remarquable et grâce infinie À Milan, Léonard est réputé pour ses talents, mais aussi "pour son charme, sa stature athlétique et sa gentillesse". Quantité d’intellectuels de premier plan de Milan et de Florence font référence à Léonard dans leurs lettres et dans leurs écrits en des termes élogieux et cordiaux. Les divers témoignages réunis par Walter Isaacson le décrivent comme un génie inventif mais aussi comme un homme aimable, généreux, entouré d’amis, s’attirant l’affection de tous. Tous soulignent sa grande élégance, évoquant sa très longue barbe bouclée et ses tenues exubérantes mais toujours distinguées (ses vêtements sont colorés et il revêt souvent une cape rose qui lui arrive juste aux genoux). Léonard de Vinci est dépeint comme un homme qui ne possédait rien, mais qui était pourtant toujours entouré de serviteurs et de chevaux. On le dit "motivé ni par la richesse ni par les possessions matérielles". Il consacrait ainsi "bien plus de temps à apprendre qu’à se cantonner dans des activités lucratives". Enfin, l’auteur évoque l’amour de Léonard pour les animaux qui l’a conduit à être végétarien une grande partie de sa vie et à ne jamais porter "rien qui ait du sang ou qui permettent à quiconque de blesser un être vivant" (il s’habillait, par exemple, avec du lin). Aussi, le peintre Vasari qui l’a connu raconte : "Souvent, lorsqu’il passait devant un endroit où l’on vend des oiseaux, il sortait quelques volatiles des cages, les payait au vendeur et les laissait s’envoler pour qu’ils regagnent leur liberté perdue." 7.2 - Salaï Parmi les jeunes compagnons de Léonard, celui qui a le plus compté à ses yeux (de loin) est "un polisson surnommé Salaï". Ce dernier s’installe avec Léonard qui est alors âgé de 38 ans : "Salaï est plus qu’un aidant. Il est en fait l’assistant, le compagnon, le secrétaire et, probablement durant une période de sa vie, l’amant de Léonard." Salaï est décrit comme "voleur, menteur, têtu et cupide". Ses frasques sont à l’origine de chamailleries incessantes entre les deux hommes. Mais finalement, Léonard fait preuve de beaucoup de patience et tolère la conduite de Salaï pendant des années. 7.3 - Jeunes hommes et vieillards Walter Isaacson remarque ici une thématique qui revient régulièrement tout au long de la carrière de Léonard de Vinci : celle de la confrontation de la jeunesse et la vieillesse. On l’observe, nous dit-il, dans ses œuvres. Et particulièrement dans une série de dessins d’homme vieux et d’homme jeune face à face, dessins allégoriques du Plaisir et de la Peine : "Le jeune personnage incarnant le Plaisir ressemble à Salaï. Il se tient dos à dos avec le vieil homme qui représente la Peine. Ils sont entremêlés. Leurs corps fusionnent à mesure que leurs bras s’entremêlent. "Plaisir et Peine sont représentés sous les traits de jumeaux […]", écrit Léonard sur son dessin, "car l’un n’est jamais sans l’autre"." Chapitre 8 - Homme de Vitruve
8.1 - Un tiburio pour la cathédrale de Milan Dans ce huitième chapitre de la biographie de Léonard de Vinci, Walter Isaacson raconte l’aventure d’un des dessins les plus célèbres de Léonard : L’Homme de Vitruve. Tout commence en 1487. Léonard participe au concours qui fait suite à l’appel à projet des autorités milanaises pour construire un tiburio (= une tour lanterne) au sommet de la cathédrale de Milan. Ce tiburio est une construction complexe : la structure est fragile et il faut respecter le style gothique de la cathédrale. De nombreux architectes ont déjà échoué. Les meilleurs artistes-ingénieurs-architectes de la Renaissance italienne sont candidats au projet. Ils décident de travailler en collaboration et partagent leurs idées. À cette occasion, Léonard se lie d’amitié avec deux d’entre eux : Donato Bramante et Francesco di Giorgio. Francesco di Georgio est un artisan aux multiples talents, allant de l’art à l’ingénierie. Le projet du tiburio de la cathédrale de Milan lui est finalement attribué. Léonard se retire du projet. Mais il ressort riche de cette collaboration : ensemble, ils ont créé des concepts et dessins intéressants "dont l’objectif est d’harmoniser les proportions humaines et celles des bâtiments religieux". 8.2 - Voyage à Pavie avec Francesco di Giorgio Lors d'un voyage à Pavie, en 1490, effectué pour un travail collaboratif, Francesco et Léonard commencent à échanger sur le traité d’architecture que Francesco est en train de rédiger. Francesco di Giorgio explique qu’il s’est appuyé sur le travail de Vitruve (un militaire de l’armée romaine de César devenu architecte) pour poser le principe directeur de son traité : "tous les arts et toutes les règles du monde sont dérivés d’un corps humain correctement constitué et proportionné". Francesco fait référence à l’analogie de Vitruve entre le microcosme - constitué par l’homme - et le macrocosme - constitué par la terre. L’évocation est puissante. Selon Vitruve : "Il en est de même des parties d’un édifice sacré : toutes doivent avoir dans leur étendue particulière des proportions qui soient en harmonie avec la grandeur générale du temple. Le centre du corps est naturellement au nombril. Qu’un homme, en effet, soit couché sur le dos, les mains et les pieds étendus, si l’une des branches d’un compas est appuyée sur le nombril, l’autre, en décrivant une ligne circulaire, touchera les doigts des pieds et des mains. Et de même qu’un cercle peut être figuré avec le corps ainsi étendu, de même on peut y trouver un carré : car si on prend la mesure qui se trouve entre l’extrémité des pieds et le sommet de la tête, et qu’on la rapporte à celle des bras ouverts, on verra que la largeur répond à la hauteur, comme dans un carré fait à l’équerre." Les descriptions des proportions du corps humain de Vitruve inspirent Léonard. Lui aussi en est convaincu : les proportions du corps humain sont analogues à celles d’un temple bien conçu et à celles du monde. 8.3 – Naissance du célèbre dessin de l’Homme de Vitruve
Léonard et ses amis commencent à dessiner un homme, bras et jambes écartés, au centre d'une église et de l'univers
De retour à Milan, lors d'un dîner, Léonard et Francesco parlent du travail de Vitruve à Giacomo Andrea, qui fait lui aussi partie du cercle d’architectes et d’ingénieurs rassemblés par Ludovic à la cour de Milan. Suite à cet échange, Giacomo dessine la proposition de Vitruve. Il en produit une version simple : un homme dans un cercle et un carré. Puis Léonard décide de créer sa propre version. Celle-ci se distingue des dessins de ses amis Francesco di Giorgio et Giacomo Andrea par "sa justesse scientifique" ainsi que par "ses qualités artistiques", affirme Walter Isaacson. Sur ce dessin, l’homme au regard intense et aux cheveux bouclés semble en mouvement, vibrant, énergique. Il dégage une impression de naturel et d’aise. Le célèbre dessin de l’Homme de Vitruve, symbole de l’harmonie entre l’homme et l’univers, est né !
Le symbole de l'humanisme universel
Pour Walter Isaacson, "ce chef-d’œuvre incarne l’association de l’humain et du divin" : "L’Homme de Vitruve de Léonard incarne un moment de l’Histoire où l’art et la science s’associent pour permettre aux esprits mortels de sonder les questions intemporelles sur leur identité et sur leur place dans le grand ordre universel. Il symbolise aussi un humanisme idéal qui célèbre la dignité, la valeur et la rationalité de l’humain comme individu. Dans ce cercle et ce carré, c’est notre essence que nous percevons à travers celle de Léonard de Vinci, nu entre terrestre et cosmique." Dans son Homme de Vitruve, Léonard associe de nombreux autres concepts et idées. Parmi ces concepts, Walter Isaacson cite :
Le défi mathématique de la quadrature du cercle, L’analogie entre le microcosme qu’est l’humain et le macrocosme qu’est la terre, Les proportions humaines découvertes lors de ses recherches anatomiques, La géométrie des carrés et des cercles dans l’architecture des églises, La transformation des figures géométriques, L’alliance des mathématiques et de l’art dans ce que l’on appelle "le nombre d’or" ou encore "la divine proportion".
8.4 - Collaboration L’auteur nous explique enfin que Léonard de Vinci se plaît à être entouré d’amis, compagnons, élèves, assistants, collègues et penseurs. L'Homme de Vitruve témoigne du fait qu'il aime collaborer et réfléchir avec les autres. Walter Isaacson écrit : "Sa réflexion [...] se nourrit non seulement de sa propre expérience ou de ses lectures, mais aussi de conversations avec ses amis et collègues. Pour Léonard comme pour la plupart des penseurs multidisciplinaires de l’Histoire, les idées sont avant tout affaire de collaboration." La cour de Milan, qui regroupe musiciens, artistes, architectes, ingénieurs, mathématiciens, chercheurs en médecins, scientifiques de tous bords, constitue un terreau idéal à Léonard. Il peut y apprendre sans cesse, satisfaire son insatiable curiosité, échanger autour d'idées et visions communes. Chapitre 9 - Le monument Sforza 9.1 - Résidence à la cour En 1489, Ludovic Sforza demande à Léonard de créer un monument. Il s’agit de la statue équestre à la gloire de son père qu’il s’engageait à ériger dans la lettre qu’il lui adressait sept ans plus tôt. Ce cheval de bronze devra être gigantesque. Cette nouvelle responsabilité, en plus des autres en tant qu’imprésario et organisateur de fêtes et de spectacles, assure à Léonard une place officielle à la cour. Léonard de Vinci devient peintre et l’un des quatre ingénieurs principaux du duc. "C’est la situation dont il a toujours rêvé", indique Walter Isaacson. Aussi, Ludovic Sforza lui fournit :
Un logement : des chambres pour lui et ses assistants ainsi qu’un atelier à la Corte Vecchia, un château du centre-ville. Un salaire généreux : pour compenser certains retards de paiement, le duc offre également à Léonard un vignoble près de Milan qui lui rapportera un petit revenu jusqu’à la fin de sa vie.
9.2 – Conception et coulage de la statue équestre La commande de la statue équestre à Léonard a pour but d’asseoir la légitimité de la famille Sforza sur Milan. C’est pourquoi celle-ci doit être la plus imposante possible. Il est prévu qu’elle fasse donc 7 mètres de hauteur. Léonard se lance d’abord dans la récolte de mesures précises sur l’anatomie des chevaux en procédant à des dissections. Léonard crée ensuite un moule puis une version du cheval en argile. Au moment du coulage du bronze fondu, l’artiste fait face à divers challenges. Ceux-ci nécessitent une vraie expertise des métaux et systèmes. Lorsqu’il parvient à solutionner ces problèmes, en 1494, Milan est aux prises avec les troupes françaises de Charles VIII qui sont en train d’envahir l’Italie. Les Sforza décident d’utiliser le bronze dédié à la statue pour confectionner trois canons. Canons qui ne serviront finalement jamais puisque les Français finissent par prendre Milan en 1499 très facilement. L’énorme cheval en argile est finalement détruit par les archers français qui s’en servent pour s’exercer au tir. Le moule, quant à lui, ne sera, malgré plusieurs demandes de rétribution, jamais rendu par les autorités françaises. "Le cheval de Léonard finit par rejoindre, bien malgré lui, les autres chefs-d’œuvre potentiels et les rêves avortés du maître…", conclut Walter Isaacson. Chapitre 10 - Scientifique Dans ce nouveau chapitre de la biographie de Léonard de Vinci, Walter Isaacson développe quatre grandes caractéristiques propres à Léonard de Vinci. Il met en évidence que Léonard était un scientifique autodidacte, curieux, très observateur, qui travaillait en se basant sur la théorie et ses expérimentations et en utilisant beaucoup les analogies. 10.1 - Léonard, l’autodidacte À défaut d’éducation formelle et de savoir académique (il ne sait ni le latin ni le grec ancien), Léonard accumule des connaissances pointues en s’appuyant sur ses expériences et ses lectures (la technologie de Gutenberg vient d’arriver en Italie et les imprimeurs et maisons d’édition fleurissent). Sa bibliothèque regorge d’ouvrages scientifiques, poétiques, littéraires. Elle contient des livres sur la machinerie militaire, l’agriculture, la musique, la chirurgie, la santé, la science aristotélicienne, la physique arabe, la chiromancie, les vies de philosophes célèbres. Mais aussi, des traités d’art et d’architecture, des fables, des recueils de poèmes, des publications religieuses, des écrits consacrés aux mathématiques… En parlant de Léonard de Vinci, Walter Isaacson écrit : "Son appétit livresque est féroce et étendu. Mais il aime aussi puiser dans les cerveaux des autres. […] C’est ainsi que Léonard devient un disciple de l’expérience et de la connaissance. Plus important encore, c’est ainsi qu’il en vient à constater que la science progresse lorsque les deux dialoguent. Cela l’aide à comprendre que la connaissance naît du mariage de l’expérimentation et de la théorie." 10.2 - Léonard, le fin observateur et l’expérimentateur-né Léonard de Vinci, ajoute Walter Osaacson possède "l’œil de l’observateur, le recul du sceptique et la curiosité du scientifique". Ainsi, il observe les faits pour tenter d’en déduire des motifs récurrents et comprendre les forces naturelles à l’œuvre. Au fur et à mesure des années, son goût pour la lecture lui fait prendre conscience que l’expérience et la théorie sont, en fait, complémentaires. "Sa capacité de faire dialoguer l’expérience et la théorie fait de lui l’un des premiers exemples de la manière dont l’observation fine, la curiosité insatiable, l’expérimentation, la remise en question des dogmes et l’habileté à découvrir des correspondances entre les disciplines peuvent faire grandement progresser les connaissances." 10.3 - Léonard, maître en analogies "Un sentiment intuitif de l’unité de la nature permet aux yeux et à l’esprit de Léonard de bondir d’un domaine à l’autre et de percevoir des connexions." Voici, comme exemple parlant de son approche analogique, un extrait de ses carnets : "Toutes les branches d’un arbre, à quelque degré de hauteur qu’on les réunisse, sont égales à la grosseur du tronc. Toutes les ramifications des eaux, douées d’un mouvement égal, à chaque degré de leur longueur égalent la grosseur du fleuve, leur père." Cette règle porte toujours son nom : "la loi de Vinci". "Elle a été validée dans des situations impliquant des branches de largeurs limitées : la somme de la surface de la section transversale de toutes les branches situées au-dessus d’un point de ramification est égale à la surface de la section transversale du tronc ou de la branche immédiatement au-dessous du point de ramification." Léonard trouve également des similitudes entre la lumière, le son, le magnétisme et les réverbérations des percussions causées par un coup de marteau : tous rayonnent et se propagent souvent par vagues (autrement dit, par ondes). 10.4 – Léonard, insatiable curieux Léonard de Vinci possède "une curiosité omnivore, presque fanatique" indique Walter Isaacson. Cette curiosité se porte sur des sujets qui "n’intéressent pas le moins du monde les personnes qui ont passé l’âge de 10 ans" constate l’auteur. Il se demande, par exemple : Pourquoi le ciel est-il bleu ? Comment se forment les nuages ? Pourquoi ne voit-on qu’en ligne droite ? Qu’est-ce que le bâillement ? Quel est le nerf qui détermine le mouvement des yeux et fait que l’un entraîne l’autre ? Il s’intéresse à décrire la langue du pivert, la mâchoire du crocodile ou encore le placenta du veau. Cette curiosité insatiable s’accompagne d’un sens aigu de l’observation, "d’une intensité rare" précise l’auteur : "Son œil vif est l’allié de sa curiosité. Il est capable de fixer son regard sur des éléments qui passent inaperçus pour le commun des mortels. […] L’œil de Léonard est particulièrement habile à observer les mouvements." Dans ses carnets, Léonard de Vinci explique sa méthode pour développer ses talents d’observateur. Il dit scruter chaque détail de manière indépendante. Chapitre 11-12-13-14 – Oiseaux, arts mécaniques, mathématiques et nature de l’homme
Dans les chapitres suivants de la biographie de Léonard de Vinci (11, 12, 13, 14), Walter Isaacson explique, avec beaucoup de détails, toutes les découvertes, et tout ce qui a passionné Léonard de Vinci tout au long de sa vie et de sa carrière. Les travaux de Léonard sont tous très approfondis. Les domaines sont incroyablement variés (oiseaux, arts mécaniques, mathématiques, nature de l’homme…). Malheureusement, l’immense majorité de ces travaux n’a jamais été partagée publiquement. En fait, l’intention de Léonard y était souvent. Mais elle était dissipée par son intérêt bien plus fort pour la découverte des concepts que celui pour la réalisation ou la publication. Malgré cela, les recherches savantes du génie visionnaire ont fait avancer le monde. De nombreux experts en tous genres se sont inspirés de ses travaux pour élaborer des théories majeures et mettre à jour des découvertes innovantes. Il est impossible ici de mentionner la quantité incroyable de choses que Léonard a entreprises, mais en voici un condensé. Chapitre 11 - Les oiseaux et leur vol
L’ornithologie
Léonard de Vinci explore l’anatomie des oiseaux, le mouvement du vent, les concepts de gravité et de densité. Il cherche à savoir comment les oiseaux manœuvrent leurs ailes. Après 20 ans d’étude, Léonard décide de compiler ses observations dans un traité dans le but de les publier (le Codex sur le vol des oiseaux, 18 folios). Mais celui-ci restera inachevé.
La possibilité de créer des machines volantes
Léonard associe ingénierie, physique et anatomie pour créer des machines volantes essentiellement destinées à ses mises en scènes au théâtre (vol humain autopropulsé, appareils à ailes mobiles, planeurs). "Malgré la beauté de ses représentations artistiques et l’ingéniosité de ses concepts, il ne parviendra jamais à créer une machine volante à propulsion humaine capable de décoller seule. Il faudra attendre 500 ans de plus avant que l’être humain ne réussisse cet exploit." Chapitre 12 - Les arts mécaniques
Les machines
La fascination de Léonard de Vinci pour le mouvement l’amène inévitablement à s’intéresser aux machines et aux humains qui sont, pour lui, des appareils conçus pour se mouvoir (avec des composants similaires comme les cordes et les tendons). Il dessine les éléments qui permettent ce mouvement pour mieux comprendre les fonctions et principes mécaniques et invente diverses machines.
Le mouvement perpétuel
Léonard comprend que "si l’on pouvait éliminer toutes les forces ralentissant un objet en mouvement, celui-ci pourrait se déplacer indéfiniment dans la même direction" (travaux qui annoncent ceux de Newton, 200 ans plus tard).
Le frottement
L’auteur décrit toutes les découvertes et conclusions impressionnantes de Léonard de Vinci à ce sujet (sur le rapport des facteurs de frottement, la lubrification, l’instrument de mesures de frottement, le principe de roulement, l’alliage de métaux pour réduire le frottement…). Toutes sont très avancées sur leur temps : "Encore une fois, Léonard a trois siècles d’avance sur son temps. […] À force de travailler sur des machines, Léonard développe une vision mécaniste du monde annonciatrice de celle de Newton. Il considère que tous les mouvements de l’univers – ceux de nos membres, ceux des pignons dans les machines, ceux du sang dans nos veines et ceux de l’eau dans les fleuves – répondent aux mêmes lois. Ces lois étant analogues, les mouvements dans un domaine sont comparables à ceux dans un autre domaine. On retrouve une logique, des motifs récurrents." Chapitre 13 – Les mathématiques
La géométrie
Le sens de la géométrie de Léonard de Vinci l’aide à formuler les lois du fonctionnement de la nature. Il lui permet aussi de comprendre les lois de la perspective. Léonard partage son amour des formes géométriques et ratios harmoniques avec Luca Pacioli, un ami proche mathématicien à la cour de Milan, qui devient un excellent professeur pour Léonard. Luca publie un livre dans lequel il examine ce qu’il appelle "la divine proportion" (cette divine proportion est présente dans toutes les œuvres de Léonard). Léonard en réalise les illustrations mathématiques. Il dessine des variantes complexes des solides de Platon (comme le rhombicuboctaèdre, constitué de 26 faces, 8 triangles entourés de 18 carrés) et innove en les représentant de façon très réaliste (jeux d’ombres, arêtes apparentes).
Les transformations géométriques
Léonard est particulièrement intrigué par la façon dont les formes des objets changent lorsqu’on les déplace. Il s'intéresse aussi à la transformation des formes géométriques (passage d’un carré à un cercle d’aire identique ou d’un globe à un cube de volume équivalent).
La quadrature du cercle
Léonard est fasciné (et obsédé) par un concept hérité d’Hippocrate, mathématicien grec antique. Ce concept, c'est la lunule, une forme géométrique comparable à un quart de lune. "Hippocrate découvre un fait mathématique merveilleux sur cet objet : en créant une lunule par le chevauchement d’un grand cercle et d’un plus petit cercle, on peut dessiner à l’intérieur du plus grand des deux demi-cercles formés un triangle rectangle dont la surface est identique à celle de la lunule. C’est la première technique de calcul de l’aire exacte d’une forme courbe (un cercle ou une lunule) et de réplication de sa surface dans une forme à côtés droits (comme un triangle ou un rectangle)." Léonard prévoit de créer un traité sur le sujet intitulé De ludo geometrico (Du jeu de la géométrie). Il remplit des pages de carnets sur le sujet. Mais cet ouvrage ne sera, lui non plus, jamais publié. Par ailleurs, ces recherches amènent Léonard à vouloir absolument résoudre une énigme mathématique de l’Antiquité : la quadrature du cercle. Acharné, le génie entreprend de vains calculs frôlant l’obsession. Chapitre 14 - La nature de l’homme Ce chapitre ouvre les yeux sur la passion de Léonard de Vinci pour tout ce qui a trait à la nature de l’homme : l’anatomie, le crâne, les proportions humaines.
Les dessins anatomiques
Léonard commence à étudier l’anatomie au début de sa carrière de peintre à Florence pour améliorer sa technique artistique. Il s’intéresse particulièrement au fonctionnement du système nerveux et comment sont traitées les informations visuelles, puis à la manière dont les tissus, les veines, les muscles et les nerfs doivent être représentés sous divers angles.
Les dessins de crânes
En 1489, Léonard centre ses études anatomiques sur les crânes. Le cerveau humain est essentiel pour le peintre qui cherche, dans ses dessins et peintures, à représenter les émotions intérieures dans la gestuelle. Car c’est, en effet, le cerveau qui réceptionne et traite les informations visuelles et sensorielles puis transmet les réactions appropriées aux muscles.
L’étude des proportions humaines
Léonard se passionne pour l’analyse détaillée des proportions et mesures humaines. Il réalise quantité de dessins, de schémas, de descriptifs à ce propos. Voici un petit échantillon des notes de Léonard à ce sujet, partagé par Walter Isaacson dans "Léonard de Vinci - La biographie" : "L’espace entre la naissance du sommet du nez, là où commencent les sourcils, jusqu’au bas du menton équivaut aux deux tiers du visage. […] La plus grande largeur du visage correspond à l’espace compris entre la bouche et la racine des cheveux ; et c’est le douzième de la hauteur totale. […] Du haut de l’oreille au haut de la tête, la distance est la même que du bas du menton au conduit lacrymal des yeux. Et la même que la distance de la pointe du menton à celle de la mâchoire. […] Le creux des joues se trouve à mi-chemin entre le bout du nez et le sommet de la mâchoire. […] Le gros orteil est la sixième partie du pied si on le mesure de profil. […] La distance qui va de l’extrémité d’une épaule à l’autre équivaut à deux fois la face. […] [Du nombril] au commencement du pénis, il y a la longueur d’une tête." "La liste n’en finit pas" poursuit l’auteur. Léonard écrit aussi ce qui se passe lorsque chacune se meut : "Qui s’agenouille réduit sa taille du quart. […] Lorsque le talon est levé, le tendon et la cheville sont séparés de la largeur d’un doigt. […] Cette portion assise, qui va du siège au sommet de la tête, sera la moitié de la hauteur de l’homme additionnée de la largeur et de la longueur des testicules."
La mesure universelle de l'humain
En lisant ses carnets, nous comprenons la raison à cette obsession : Léonard y fait part de son intention de découvrir ce qu’il appelle l’universale misura del huomo, c'est-à-dire "la mesure universelle de l’être humain". Walter Isaacson clôt le chapitre ainsi : "Cette quête, qui constitue l’essence de son travail artistique et scientifique, définit sa vie." Chapitre 15 et 16 - Vierge aux rochers et portraits milanais Bien qu’employé au poste d’impresario, puis de sculpteur et enfin de consultant en conception d’églises par Ludovic Sforza, Léonard de Vinci reste peintre avant tout : "Il l’a été à Florence et le restera toute sa vie" déclare Walter Isaacson. Les 15e et 16e chapitres de la biographie de Léonard de Vinci sont alors consacrés à ses peintures les plus marquantes. Chacune d’entre elles contient une histoire captivante racontée par Walter Isaacson avec beaucoup de talent : il retrace les commandes, les techniques employées par Léonard, ce que ce dernier a voulu exprimer, ce qui se passait à ce moment-là dans sa vie et les influences que ces événements ou apprentissages ont eu sur ses œuvres… Il serait beaucoup trop long de résumer toutes ces informations dans cette chronique, mais voici, ci-dessous, les tableaux en question.
La Vierge aux rochers
Ce tableau existe en deux versions :
Une est conservée au Louvre : ce tableau est "un exemple saisissant de la manière dont les connaissances scientifiques du peintre contribuent à la maîtrise de son art". L’autre est exposée à la National Gallery de Londres : dans cette version, la lumière y est utilisée d’une manière "jamais vue auparavant dans l’histoire de la peinture".
L’histoire de ce tableau est l’occasion aussi pour l’auteur de souligner l’importance du travail collectif dans l’atelier de Léonard. "Nous avons tendance à voir les artistes comme des créateurs isolés, enfermés dans leur mansarde, attendant patiemment que l’inspiration vienne. Mais comme le laissent transparaître les carnets de Léonard et le processus de création de son Homme de Vitruve, la création artistique est pour lui une affaire collégiale."
Le Portrait d’un musicien
Pour certains, il s’agit de Franchino Gaffurio, un ami de Léonard devenu chef du chœur de la cathédrale de Milan. Mais il semblerait plutôt que ce soit le portrait d’Atalante Migliorotti, dit Salaï, le jeune compagnon musicien de Léonard qui quitte Florence pour emménager avec lui à Milan.
Le portrait de Cecilia Gallerani, la Dame à l'hermine
Avec ce tableau, Walter Isaacson nous raconte l’histoire d’amour captivante et romanesque de Cecilia Gallerani, "une beauté de la classe moyenne milanaise" et de Ludovic Sforza. L’auteur nous apprend que le portrait de Cecilia, connu comme la Dame à l’hermine :
A été commandé par Ludovic au summum de leur relation, vers 1489, alors qu’elle était âgée de 15 ans. Est si vivant et chargé en émotions, qu’il est considéré, en Europe, comme pionnier : il introduit l’idée qu’il est possible, dans un portrait, d'exprimer les pensées de son sujet via sa posture et ses gestes. Walter Isaacson explique ici le talent que possède Léonard de Vinci pour cela :
"Léonard capture le récit d’un instant impliquant la vie intérieure des sujets et le monde extérieur à la peinture. Dans l’ensemble composé par les mains, les pattes et les yeux, dans le sourire mystérieux de la jeune femme, on distingue les mouvements du corps et de l’âme."
La Belle Ferronnière
Il s’agit probablement du portait de Lucrezia Crivelli, maîtresse officielle de Ludovic. Walter Isaacson étudie cette peinture en détail. Nous en retiendrons deux éléments essentiels :
L’ombre et la lumière
"Aucun peintre n’a jamais si bien capturé la façon dont les ombres et les éclats peuvent donner une apparence tridimensionnelle et un modelé parfait à un visage".
Le regard du personnage
Dans ce portrait, le maître continue d'expérimenter "l’ensorcelant regard qui poursuit le spectateur où qu’il aille". Les talents de Léonard en matière de perspective, ombres et modelé sont à l'origine de cet effet : "Les deux yeux nous examinent de manière indépendante, que l’on s’éloigne ou se rapproche du tableau, que l’on passe d’un côté ou de l’autre".
La Belle Princesse ou La Belle Milanaise
L’histoire de ce tableau est tout aussi passionnante que rocambolesque ! "Le portrait est une œuvre séduisante, mais pas renversante. […] Ce qui fait l’intérêt de ce portrait, c’est avant tout la quête menée par Silverman pour prouver son authenticité." Dans cette partie de la biographie de Léonard de Vinci, Walter Isaacson relate, de façon palpitante, l'épopée de ce tableau, depuis sa mise aux enchères, en 1998, d’auteur et de sujet encore inconnu et vendu 18 000 US$, jusqu’à son authentification, en 2011, qui fit monter sa valeur à près de 150 millions de dollars. Pendant plusieurs années, les spécialistes ont cherché à savoir si La Belle Princesse était bel et bien un tableau signé Léonard de Vinci. Les années se sont écoulées, allant de rebondissement en rebondissement sur la question, sans que personne ne parvienne jamais à se mettre d’accord. C'est finalement, en 2011, que le mystère sera résolu. Après de multiples retournements de situations, on découvre que ce dessin faisait initialement partie d’un ouvrage relié, qu'il serait le portrait de Bianca Sforza, fille illégitime du duc, et qu'il serait bien peint de la main du maître. Depuis, certains continuent de douter de l'authenticité du tableau. Mais quel que soit le fin mot de l'histoire, nous dit l'auteur, ce qu'il est intéressant de retenir de cette aventure, ce sont les "émotions vives" et "surprises scientifiques" que génère un tel travail d'authentification. En somme, le récit de ce tableau met en lumière le "savant mélange de travail d’enquête, de magie technologique, de recherche historique et de flair de connaisseur" qu'il aura fallu pour authentifier cette création. Là aussi, tout est question d'interdisciplinarité et d'union des forces artistiques et scientifiques. Chapitre 17- La science de l’art
Walter Isaacson consacre ce chapitre de la biographie de Léonard de Vinci :
À la vision artistique de Léonard de Vinci. Aux techniques et procédés scientifiques singuliers et ingénieux employés par Léonard de Vinci dans ses œuvres.
17.1 – La peinture est art et science Pour introduire la vision qu’a Léonard sur l’art, Walter Isaacson retrace son succès lors d’un paragone (nom donné aux soirées de débats et discours intellectuels sur des sujets divers : mathématiques, art, philosophie…) organisé au château des Sforza en 1498. Ce soir-là, Léonard fait preuve d'un excellent talent d'orateur. Son argumentation souligne le lien entre l’art pictural, l’optique et les principes mathématiques de la perspective. Léonard veut élever le travail et le statut social des peintres. Il communique deux idées phares :
"La peinture est non seulement un art, mais aussi une science" : en effet, selon Léonard, il faut comprendre la perspective et l’optique pour pouvoir représenter des objets tridimensionnels sur une surface plane. En se fondant sur les mathématiques, on peut alors considérer la peinture comme une création aussi bien intellectuelle que manuelle.
"La peinture fait appel non seulement à l’intellect, mais aussi à l’imagination" : selon Léonard, la peinture est un acte créatif élevé qui nécessite d’associer observation et imagination.
La présentation de Léonard de Vinci est si impressionnante que le duc de Milan l’invite à en faire un traité. Une fois encore, ce traité ne sera jamais terminé pour être publié. C’est l’assistant héritier Francesco Melzi de Léonard qui publiera, en se basant sur les écrits de l’artiste, après sa mort, le Trattato della pittura (Traité de la peinture) de Léonard de Vinci et témoignera du discours de ce fameux paragone. 17.2 – Les techniques picturales de Léonard de Vinci : ombres , formes sans lignes, optique et perspective
Les ombres et formes sans lignes
Grâce à son sens de l’observation aigu, Léonard sait peindre habilement les gradations de tons de couleur, les ombres subtiles et les contours délicatement flous et enfumés des objets. Ces techniques de clair-obscur et de sfumato sont vraiment propres à Léonard de Vinci.
L’optique
En étudiant l’optique (dissections de globes oculaires notamment), Léonard comprend, par exemple, qu’il n’est pas possible de "voir les véritables contours des corps opaques de façon très précise". Ses découvertes dans ce domaine influence grandement sa peinture.
La perspective
Pour Léonard, l’étude de la perspective est indissociable de la peinture et de l’optique. La plus grande découverte et contribution de Léonard dans ce domaine est ce qu’on appelle la perspective linéaire. Léonard va même plus loin et innove en décrivant ce qu’il nomme la "perspective aérienne" (qui explique comment les objets situés au loin deviennent moins distincts). Chapitre 18 - La Cène Walter Isaacson raconte la longue histoire personnelle et artistique qui se trame derrière la célèbre peinture narrative de La Cène. 18.1 - La façon excentrique de Léonard de Vinci de travailler Après nous avoir retracé l’histoire de la commande de cette peinture, Walter Isaacson décrit la façon excentrique de travailler de Léonard de Vinci et son habitude à procrastiner : "Un prêtre rapporte que Léonard "arrive aux aurores et grimpe sur l’échafaudage", puis "reste là, pinceau à la main, du lever au coucher du soleil, oubliant de boire et de manger, à peindre sans relâche". Certains jours, néanmoins, il ne peint absolument rien. "Il reste seul devant son travail durant une heure ou deux, à le contempler […]. Quand ses obsessions s'allient à son penchant pour la procrastination, [...] il arrive tout d'un coup au beau milieu de la journée, "escalade l'échafaudage, saisit un pinceau, donne une ou deux petites touches à l’un des personnages, puis repart soudainement". Les méthodes de l’artiste fascinent le public mais inquiètent Ludovic Sforza. À tel point que le duc finit par convoquer Léonard de Vinci. Au cours de leur échange, Léonard partage avec le duc son avis sur les ressorts de la créativité. Voici un passage du livre qui résume ses propos : "Léonard explique à son patron qu’elle [la créativité] requiert parfois d’aller lentement, de faire des pauses et même de procrastiner, car tout cela permet de laisser mariner les idées. L’intuition a besoin d’être nourrie. "Les hommes au génie ambitieux réalisent parfois leurs plus grandes œuvres lorsqu’ils travaillent le moins", explique-t-il au duc, "car leur esprit est accaparé par leurs idées et la perfection de leurs conceptions, auxquelles ils donnent ensuite forme"." 18.2 - Les multiples talents de Léonard de Vinci transparaissant dans La Cène La Cène est une œuvre extrêmement vivante. Elle illustre les réactions des apôtres, juste après que le Christ leur ait dit qu’il savait que l’un d’entre eux allait le livrer. Le spectateur peut déceler dans cette peinture nombre de talents de Léonard de Vinci. Walter Isaacson les reprend tous en détail :
Son don de représenter le mouvement, la gestuelle pour montrer les intentions de l’esprit, les moti dell’anima (mouvements de l’âme).
Les éléments de perspective :
Le point de fuite (front du Christ) vers lequel tendent et convergent toutes les lignes orthogonales ; Les tapisseries peintes de manière à s’aligner sur les tapisseries réelles de la pièce (illusion que le tableau est une extension de la pièce) ; La perspective complexe : des astuces optiques font que l’œuvre peut être observée de face, depuis un côté ou en marchant sans qu’elle ne paraisse déformée.
En fin de compte, résume l’auteur, "La Cène est un mélange de perspective scientifique et de licence théâtrale, d’intellect et de fantaisie digne de Léonard". Malheureusement, cette peinture s’abîme très vite (elle est en très mauvais état déjà 20 ans après sa réalisation). Au moins six tentatives de restauration de l’œuvre ont été réalisées au fil des siècles. La plupart n’ont fait qu’empirer les choses. Chapitre 19 - Bouleversements personnels Dans ce chapitre, Walter Isaacson développe deux passages marquants de la vie personnelle de Léonard de Vinci :
La mort de sa mère Caterina
Veuve et âgée d’une soixantaine d’années, la mère de Léonard meurt de la malaria. Mais dans ses carnets, Léonard n’exprime aucune émotion. Il n’écrit rien sur cet évènement et "se contente de prendre note des coûts liés à ses funérailles" révèle l’auteur.
Des difficultés professionnelles
"Quand il commence à peindre La Cène vers 1495, Léonard est au sommet de sa carrière. Depuis sa nomination officielle en tant qu’artiste et ingénieur de la cour des Sforza, il est confortablement installé dans l’ancien palais de Milan, la Corte Vecchia, avec sa suite d’assistants et d’élèves. Peintre renommé, il est aussi admiré en tant que sculpteur pour sa gigantesque statue équestre en argile, adoré comme organisateur de spectacles et respecté pour ses recherches en optique, aéronautique, hydraulique et anatomie. Cependant, sa vie bascule dans l’instabilité à la fin des années 1490, après la mort de Caterina et l’achèvement de La Cène." Walter Isaacson retrace ici tous les déboires professionnels que connaît Léonard de Vinci durant cette période, notamment :
Le manque de commande importante : Léonard doit, pour vivre, accepter de petites missions peu intéressantes. Plusieurs querelles à cause de commandes inachevées et de problèmes de paiement. Le bronze destiné au coulage de la statue équestre qu'il est en train de réaliser est réquisitionné (pour confectionner des canons et ainsi protéger Milan de l'invasion française). Il entre en conflit avec le duc qui lui reproche de ne pas avancer dans ses commandes, tandis que Léonard lui rappelle le retard de son salaire depuis 2 ans.
Finalement, quand Louis XII, tout juste couronné roi de France, prend Milan en 1499, Léonard de Vinci décide de quitter la ville. Dix-huit ans après son arrivée, Léonard de Vinci retourne chez lui, à Florence. Chapitre 20 - Retour à Florence
20.1 - Le retour Ce chapitre retrace d’abord le voyage de Léonard jusqu’à Florence. Lors de haltes à Mantoue et Venise, Léonard apporte son expertise militaire contre la menace d’une invasion ottomane. Il élabore notamment une écluse mobile en bois (jamais mise à exécution). Il a aussi l’idée d’un corps de défenseurs subaquatiques dotés de combinaisons de plongée. L’auteur raconte ensuite tout ce que la ville de Florence a traversé pendant l’absence de Léonard. Ainsi, lorsque ce dernier foule le pavé de Florence, il découvre une ville bien loin de l’avant-gardisme culturel qu’il y a connu. Un moine radical contre l’homosexualité, la sodomie et l’adultère, a fait jeter au bûcher tous les livres, œuvres d’art, vêtements et produits de maquillage (on l’appelle le "bûcher des Vanités"). Bien que l’opinion publique se soit retournée contre lui, l’ait pendu et brûlé, la confiance de Florence est ébranlée. Au lendemain de ces troubles réactionnaires, "son exubérance est tombée au plus bas et les finances de son gouvernement et de ses confréries sont à sec". Pourtant, Léonard entame, à son retour, la période la plus productive de sa vie. C’est en effet à ce moment-là qu’il commence à peindre La Joconde et La Vierge à l’Enfant avec sainte Anne, ses deux plus remarquables tableaux, ainsi qu’une image de Léda et le Cygne. Il travaille également comme ingénieur en proposant ses services pour la construction de bâtiments et d’églises structurellement complexes, et en servant les intérêts militaires de César Borgia. Enfin, il se plonge dans de nouvelles études mathématiques et anatomiques. 20.2 - La vie à 50 ans Walter Isaacson nous décrit Léonard de Vinci, à présent âgé de 50 ans, comme un personnage hors norme : "Plutôt que de se conformer aux usages, il met un point d’honneur à être différent ; il s’habille et se comporte comme un dandy. [...] Léonard s’assure que son compagnon, Salaï, âgé à l’époque de 24 ans, s’habille avec un panache similaire, habituellement aussi en rose et en vieux rose." Léonard vit confortablement. Il dépense autant pour se vêtir que pour s’instruire (il possède 116 ouvrages). 20.3 - Le portrait jamais réalisé d’Isabelle d’Este Dans ce chapitre, l’auteur de la biographie de Léonard de Vinci relate aussi l'histoire interminable du portrait d’Isabelle d’Este, belle-soeur de Ludovic Sforza, marquise de Mantoue, que Léonard de Vinci n'a jamais réalisé. Le long récit de Walter Isaacson sur cet épisode emporte le lecteur au coeur des liaisions tumulteuses et des enjeux de pouvoir de la Renaissance italienne. Mais il raconte surtout comment Isabelle d’Este s’est montrée extrêmement tenace et insistante pendant des années pour obtenir un portait du maître. Forte tête, mécène reconnue, la marquise a fait des pieds et des mains auprès de Léonard : missives, correspondances persévérantes, multiples propositions alléchantes, jusqu’à se déplacer en personne à Florence pour rencontrer Léonard. En vain, Léonard de Vinci n'honorera jamais cette commande. Selon l'auteur, celle-ci aurait pourtant pu être lucrative. Et il aurait pu en déléguer une grande partie à ses assistants. "Mais Léonard, même s’il n’est pas riche, se place au-dessus de cela" s'amuse l'auteur. Finalement, termine Walter Isaacson, cette histoire montre à quel point Léonard peut faire preuve de mauvaise volonté "quand il s’agit d’honorer des commandes qui l’ennuient". Il est révélateur de "son style dilatoire" et de "son attitude distante envers les patrons fortunés". Léonard de Vinci refuse de devenir le subalterne de qui que ce soit : "Peindre un tableau pour un patron insistant ne l’intéresse pas, et l’argent ne le motive pas non plus. Il peint des portraits si le sujet le séduit, comme dans le cas du Portrait d’un musicien, ou si un dirigeant puissant le lui demande, comme Ludovic l’a fait pour ses maîtresses. Ce ne sont pas ses clients qui choisissent l’air de sa chanson." 20.4 - Madone au fuseau L’auteur évoque enfin l’un des tableaux les plus influents de Léonard de Vinci : Madone au fuseau, livrée à la cour de France et abondamment copié. Ce tableau a fait l’objet de longs débats quand il a fallu identifier l’œuvre véritable du maître aux simples copies. L’auteur revient sur toutes ces discussions. Mais le plus intéressant dans cette histoire, nous dit-il, c’est de s’interroger sur la collaboration et le travail d’équipe qui s’était mis en place dans l’atelier collaboratif ouvert par Léonard à son retour à Florence. Chapitre 21- Sainte Anne Dans ce chapitre de la biographie de Léonard de Vinci, Walter Isaacson retrace l’histoire, les différentes versions et étudie tous les détails picturaux d’un tableau majeur dans l’œuvre de l’artiste : La Vierge à l’Enfant avec sainte Anne ou la Sainte Anne, qui met en scène la Vierge Marie assise sur les genoux de sa mère. Selon Walter Isaacson, cette peinture "exprime l’aspect suprême de l’art de Léonard : la connexion spirituelle et l’analogie entre la terre et l’humain". De tous les tableaux du peintre, celui-ci est le plus complexe et le plus travaillé. Il est souvent considéré comme un chef-d’œuvre au même titre que La Joconde, "la surpassant peut-être même par la complexité de sa composition et des mouvements des personnages". Finalement : "Dans sa forme définitive, ce tableau combine la plupart des éléments du génie artistique de Léonard : une scène transformée en récit, des mouvements physiques répondant aux émotions ressenties, des représentations brillantes de la danse de la lumière, un délicat sfumato, un paysage conforme à la réalité géologique et une perspective portée par la couleur. Ce tableau a été désigné comme "l’ultime chef-d’œuvre de Léonard de Vinci"." Chapitre 22 - Peintures perdues et retrouvées Walter Isaacson retrace, dans ce chapitre de la biographie de Léonard de Vinci, l’histoire de deux tableaux perdus de l’artiste. Il explique, en effet, que Léonard, comme la plupart des artistes-artisans de son temps, ne signait jamais son travail et que dans ses carnets, il ne mentionnait ni ce qu’il était en train de peindre ou de réaliser, ni les acquéreurs et lieu de conservation de ses œuvres. Les deux tableaux perdus dont Walter Isaacson fait référence ici sont :
Léda et le Cygne
Walter Isaacson décrit ce tableau comme une célébration de la fertilité de la nature. Selon lui, il dépasse le champ de l’érotisme pour se centrer sur un récit axé sur la procréation, la naissance. L’auteur indique d’ailleurs qu’au moment où il commence à peindre Léda, Léonard adopte Francesco Melzi, auteur de la copie du tableau, qui deviendra son fils de substitution et son héritier.
Salvator Mundi (sauveur du monde)
Découvert en 2011, l’histoire de ce tableau rappelle celle de La Belle Princesse. L’auteur retrace le parcours entrepris pour parvenir à l’authentifier. Ce parcours est très révélateur du travail de Léonard. Chapitre 23 - César Borgia Dans ce chapitre, Walter Isaacson raconte une période où Léonard de Vinci a travaillé avec César Borgia, connu pour être un guerrier cruel, "sociopathe" et impitoyable. 23.1 - Borgia, un guerrier impitoyable L’auteur relate d’abord comment César Borgia, assoiffé de pouvoir et de sang, fils illégitime du pape libertin Rodrigo Borgia, a pris le pouvoir en faisant poignardé son frère. Puis, il raconte comment Borgia envahit Milan en 1499 puis Florence en 1501 en s’alliant au roi de France Louis XII. Pouvant désormais traverser le territoire florentin, Borgia part à la conquête d’autres villes. Il embauche deux personnes pour l’aider dans ses négociations : Francesco Soderini ainsi que le fameux Nicolas Machiavel, de bonne éducation mais pauvre (fils d’un avocat ruiné), fin observateur, possédant "une plume exceptionnelle et à une fine compréhension des jeux de pouvoir". 23.2 – Léonard rentre au service de Borgia Léonard rejoint les services de Borgia sur ordre de Machiavel et des dirigeants de Florence en tant qu’ingénieur militaire et innovateur. À cette époque, Léonard n’a plus du tout envie de toucher un pinceau. Il endosse alors le rôle d’un homme d’action. Léonard de Vinci est accueilli à bras ouverts par "le guerrier le plus impétueux de l’époque". Léonard, Borgia, Machiavel et sa cour s’installent dans la ville fortifiée d’Imola entre Césène et Bologne. Borgia compte sur Léonard de Vinci pour parvenir à rendre cette ville encore plus imprenable qu’elle ne l’est. "Imaginez la situation", lâche l’auteur : "Durant trois mois de l’hiver 1502-1503, comme dans un film de fantaisie historique, trois des plus fascinants personnages de la Renaissance – le fils brutal et ivre de pouvoir d’un pape, un sournois et immoral écrivain-diplomate et un éblouissant peintre désirant ardemment devenir ingénieur – se terrent dans une petite ville fortifiée de cinq pâtés de maisons sur huit." C’est durant ce séjour à Imola, en compagnie de Machiavel et de Borgia, que Léonard conçoit une "nouvelle arme militaire", à savoir : des cartes exactes, détaillées et faciles à lire. Il réalise notamment un plan d’Imola, "qui peut s’assimiler à sa plus grande contribution à l’art de la guerre" affirme Walter Isaacson. C’est, selon ce dernier, "une œuvre magnifique d’utilité militaire au style novateur, qui combine, d’une manière inimitable, l’art et la science ". 23.3 - Le départ de Léonard des services de Borgia Mais Borgia ne cesse de commettre des actes de cruauté et d’horribles meurtres dans le but d’intimider la population. Après une série d’épisodes particulièrement barbares (dont l’une des victimes, Vitellozzo Vitelli, est un ami de Léonard qui lui avait prêté un livre d’Archimède), Léonard décide de quitter Borgia, après 8 mois passés à son service. Pour conclure sur cet épisode de la vie de Léonard de Vinci, Walter Isaacson s'interroge sur les raisons qui ont amené le génie a travaillé avec un homme aussi impitoyable : "Pour quelle raison un homme qui inscrit dans ses carnets des aphorismes décriant le meurtre et dont la moralité personnelle le conduit à être végétarien accepte-t-il de travailler avec le meurtrier le plus brutal de son époque ? Ce choix reflète en partie le pragmatisme de Léonard. […] Léonard parvient à s’attirer les faveurs des bons acteurs au bon moment et sait quand il doit changer de camp. Ce n’est pas tout : même s’il sait se distancier de la plupart des événements de son époque, il semble attiré par le pouvoir." L’auteur explique aussi ce choix par la propension de Léonard à s’attacher aux hommes forts. Peut-être, disait Freud, parce qu’ils représentent "des substituts au père absent, bien que viril, de son enfance". Par ailleurs, Léonard, "qui vient tout juste d’avoir 50 ans, a rêvé durant plus de 2 décennies d’être ingénieur militaire", termine Walter Isaacson. Aussi, ce travail était pour Léonard une chance de vivre ses fantasmes militaires : "il la saisit avant de comprendre que les rêves peuvent tourner au cauchemar". Chapitre 24 - Léonard hydraulicien Ce long chapitre de la biographie de Léonard de Vinci est consacré aux travaux de Léonard de Vinci dans le domaine hydraulique. Au fil des pages, nous prenons conscience du génie hydraulique de Léonard ainsi que de sa fascination pour les phénomènes d’écoulement de l’eau. Dans les carnets de Léonard, une multitude d’esquisses et de descriptions de mécanismes et de techniques témoignent de tout ce travail de recherche et d’observation dans ce domaine. 24.1 - Le détournement du fleuve Arno Parmi les projets hydrauliques sur lesquels Léonard a travaillé, celui du détournement du fleuve Arno est un des plus conséquents. En proposant ce détournement aux autorités de Florence, Léonard leur soumet une stratégie politique et économique très audacieuse : Florence pourrait ainsi disposer d’un accès à la mer et reconquérir la ville de Pise "sans prendre d’assaut les murs de la cité ni brandir une quelconque arme". L’auteur rend compte du rôle décisif de Léonard de Vinci dans ce projet. On apprend, par exemple, qu’il est en mesure de calculer, de façon détaillée, la quantité de déblais à mouvoir et le temps nécessaire à cela (nombre d’hommes et de journées de travail), et qu’il crée un engin ingénieux en forme de grue disposant d’un système de rails. Mais finalement, la supervision des travaux est attribuée à un autre ingénieur. Ce dernier décide de ne pas suivre les plans imaginés par Léonard. Il opte pour une autre solution qui aboutit, comme l’avait présagé Léonard, sur un échec, allant même jusqu’à causer des inondations dans toute la région. L’idée initiale de détourner le fleuve est alors abandonnée. Léonard, de son côté, se lance dans un autre projet : la création d’une voie navigable entre Florence et la mer Méditerranée. Mais "probablement échaudées par le fiasco du projet de dérivation de l’Arno, les autorités florentines, à court d’argent, renoncent à s’engager dans un projet plus ambitieux encore, ce qui conduit Léonard à laisser de côté ses aspirations dans le domaine". 24.2 - L’assèchement des marais de Piombino Quelques semaines après l’abandon du projet de détournement, les autorités florentines sollicitent à nouveau Léonard. Ils lui demandent de bâtir une forteresse et d’assécher les marais entourant le château de Piombino. Léonard dessine alors des fortifications, des douves et passages secrets à utiliser en cas de complot. Il échafaude aussi un système complet, incluant une "pompe centrifuge", pour siphonner l’eau du marais. Mais le mécanisme, bien que parfaitement pensé en théorie, se révèle en définitive peu pratique. Finalement, tous ces chantiers imaginés par Léonard restent trop fantaisistes pour être mis en œuvre dans la réalité et ne seront donc jamais réalisés. Ils témoignent toutefois de l’imagination et de la capacité de Léonard de Vinci à "concevoir des projets qui repoussent sans cesse les possibilités techniques". Walter Isaacson conclut sur les talents d’innovation de Léonard : "Toute vraie vision exige une disposition à aller trop loin et l’acceptation de la possibilité d’échouer. L’innovation nécessite un champ de distorsion de la réalité. Les choses imaginées par Léonard ont souvent été concrétisées, bien que plusieurs siècles après leur conception. Les équipements de plongée, les machines volantes et les hélicoptères font aujourd’hui partie de notre quotidien. On assèche les marécages à l’aide de pompes et une autoroute a été construite le long du canal que Léonard a dessiné. Parfois, l’imaginaire devient voie d’accès vers le réel." Chapitre 25 - Michel-Ange et les Batailles perdues
Ce chapitre de la biographie de Léonard de Vinci retrace deux éléments importants de la vie de Léonard :
L’histoire de la fresque de La Bataille d’Anghiari, La rivalité de Léonard avec Michel-Ange.
25.1 – La fresque de La Bataille d’Anghiari pour l’Hôtel de ville de Florence La commande de La Bataille d’Anghiari aurait pu être la plus importante œuvre de la vie de Léonard de Vinci s’il l’avait terminée. Cette fresque célèbre la victoire des combattants de Florence sur le duché de Milan lors d’une bataille tentaculaire en 1440. Elle met en scène des combats impliquant des cavaliers et au corps à corps sur le tiers du mur de 53 mètres de l’imposante salle de réunion du Palazzo della Signoria, l’Hôtel de ville de Florence. Walter Isaacson relate le récit passionnant de la conception de cette œuvre et étudie tous les détails de cette peinture. 25.2 – La rivalité avec Michel-Ange La Bataille d’Anghiari est également importante dans la vie de Léonard de Vinci parce qu’elle l’amène à se mesurer à un jeune rival, choisi pour peindre une autre grande fresque dans l’entrée de l’Hôtel de ville. Ce rival, tant professionnel que personnel, est Michel-Ange. La saga relatée par Walter Isaacson dans ce chapitre met en lumière les styles contrastés des deux plus grands peintres du siècle.
Léonard de Vinci et Michel Ange : deux personnalités que tout oppose
Lorsque Léonard de Vinci revient de Milan, Michel-Ange est devenu le nouvel artiste en vogue de Florence. Les Médicis l’ont pris sous leur aile. Mais le jeune peintre a la réputation d’être querelleur, contrairement à Léonard. Il nourrit des rivalités avec beaucoup d’artistes et se montre particulièrement méprisant avec Léonard. "Michel-Ange, alors âgé de 25 ans, est un sculpteur reconnu mais irascible, au contraire de Léonard, alors âgé de 48 ans, qui est connu pour être un peintre génial et généreux entouré de nombreux amis et de jeunes étudiants." L’allure négligée et d’ascète de Michel Ange, au dos voûté, contraste avec celle de Léonard, beau, musclé, élégant, aux fourrures et vêtements colorés. Par ailleurs, contrairement à Léonard qui n’est pas catholique : "Michel-Ange est un homme pieux déchiré dans sa foi entre l’agonie et l’extase. Tous deux sont homosexuels, mais tandis que Michel-Ange en souffre et s’impose apparemment le célibat, Léonard n’éprouve aucun tourment et est ouvert à l’idée d’avoir des compagnons masculins."
L'approche artistique divergeante des deux artistes
Dans sa fresque, Michel-Ange met en scène une douzaine d’hommes musclés et nus. Léonard, qui n’a pourtant pas du tout pour habitude de dénigrer les autres peintres, critiquera à plusieurs reprises ces nus, reprochant à Michel-Ange de peindre comme un sculpteur. "L’approche divergente des deux artistes représente les deux écoles de l’art florentin : celle de Léonard, Andrea del Sarto, Raphaël, Fra Bartolomeo et d’autres, qui recourt volontiers à la technique du sfumato et du clair-obscur, et l’approche plus traditionnelle adoptée par Michel-Ange, Agnolo Bronzino, Alessandro Allori et d’autres, qui privilégient un dessin aux contours très nets." 25.3 - L’abandon du projet Au final, ni la fresque de Léonard ni celle de Michel-Ange ne seront jamais terminées. Léonard procrastine et peine à faire adhérer ses mélanges de peinture à l’huile au mur. Il finit par repartir pour Milan en laissant sa peinture inachevée. "Léonard est un perfectionniste", précise l’auteur : "confronté à des défis que nombre d’artistes auraient tout simplement choisi de ne pas relever, il ne peut se résoudre à les ignorer et préfère abandonner ses pinceaux". Michel-Ange, quant à lui, quitte également Florence pour Rome. Il y restera 10 ans et peindra, pendant cette période, le plafond de la chapelle Sixtine. Chapitre 26 - Retour à Milan 26.1 - Mort de ser Piero Piero, le père de Léonard meurt à l’âge de 78 ans. Il ne lègue rien à Léonard. La relation entre Léonard et son père a toujours été complexe. Bien que Piero ait aidé son fils à obtenir diverses commandes picturales, Léonard n’a pas su toujours tenir ses engagements. Cela a sûrement généré des tensions entre eux. Piero, marié quatre fois, a eu 11 enfants de ses deux dernières épouses. La différence d’âge entre Léonard et ses demi-frères et sœurs (ils pourraient tous être ses enfants) fait qu’ils ne le considèrent pas comme un héritier familial potentiel. Aussi, lorsqu’il apprend que son père ne lui lègue rien, Léonard est perturbé. Car même s’il n’a pas délibérément décidé de déshériter Léonard, son père savait bien qu’après sa mort, ses biens seraient partagés entre ses fils légitimes uniquement s’il ne faisait rien en amont. Finalement : "Léonard est né illégitime, son père ne l’a pas reconnu quand il était enfant et, à sa mort, il le "délégitimise" un peu plus encore." 26.2 - Départ de Florence et adoption de Francesco Melzi En 1506, Léonard de Vinci déménage pour la deuxième fois à Milan. Sa décision de quitter Florence tient probablement à deux faits. D'abord, il ne semble pas vouloir continuer de "se démener pour sa scène de bataille" et "rivaliser avec un artiste plus jeune que lui et qui peint comme un sculpteur". Ensuite, il n'a probablement plus envie de vivre dans la même ville que ses demi-frères et demi-sœurs. Léonard restera 7 ans à Milan. C’est dans cette ville et à ce moment-là qu’il rencontre Francesco Melzi, âgé de 14 ans et fils d’un noble éminent, un ancien ingénieur civil, qui a aussi été capitaine de la milice milanaise. Étudiant en art, Francesco est un excellent dessinateur. Léonard passe alors beaucoup de temps dans la grande villa familiale de Francesco qui surplombe Milan. "Léonard, âgé alors de 55 ans, n’a ni fils ni héritier. Le jeune Francesco est un artiste en herbe doté d’un certain talent, dont la beauté douce rappelle celle de Salaï. Avec la permission de son père, Léonard l’adopte. […] Léonard devient une sorte de tuteur légal, parrain, père adoptif, enseignant et employeur du jeune Melzi. […] Francesco Melzi se tiendra aux côtés de Léonard jusqu’à la fin de ses jours. Il lui sert d’assistant personnel et de secrétaire, rédige ses lettres, tient ses papiers en ordre et les conservera après sa mort." On ignore la teneur exacte de la relation entre Francesco et Léonard (si elle est romantique ou sexuelle). Toujours est-il que," avec son talent, son efficacité et la constance de son tempérament, c’est un compagnon dévoué à Léonard, bien moins tourmenté et infernal que Salaï" précise l’auteur. 26.3 - Interlude florentin : bataille pour un héritage Alors qu’il vit à Milan, Léonard doit revenir à Florence pour régler un différend successoral avec ses demi-frères et demi-sœurs. Comme il n'a rien reçu à la disparition de son père, son oncle bien-aimé, Francesco de Vinci, modifie son testament avant de mourir. Il lui lègue son domaine. Après huit mois, le litige est résolu. Léonard rentre à Milan où il a hâte de retourner vivre. En effet, à Milan : "Charles d’Amboise s’emploie à créer une cour, à l’image de celle des Sforza, composée de peintres, d’amuseurs, de scientifiques, de mathématiciens et d’ingénieurs. Léonard en est le joyau le plus apprécié, car il incarne toutes ces vocations." Aussi, "au-delà de son bouillonnement intellectuel, Milan organise des défilés éblouissants et des festivités dépassant de loin celles de la république de Florence", indique Walter Isaacson. Et Léonard a, là-bas, tout le loisir de s’adonner à ses multiples passions (la géologie, l’eau, les oiseaux, l’optique, l’astronomie, l’architecture, le spectacle…). Chapitre 27 - Anatomie, deuxième période
Dans le long chapitre 27 de la biographie de Léonard de Vinci, Walter Isaacson expose avec grand détail toutes les découvertes et le travail réalisés par Léonard de Vinci dans les domaines de l’anatomie, ainsi que la manière dont il les a combinées à son art. Selon lui : "L’anatomie façonne l’art de Léonard, mais l’inverse est tout aussi vrai : ses compétences artistiques (sculpture et dessin) et en ingénierie sont transdisciplinaires et l’aident dans ses recherches en anatomie." Tous ces travaux anatomiques ne peuvent être développés ici tant ils sont nombreux. Mais dressons-en au moins la liste. 27.1 - Ses dissections De 1508 à 1513, Léonard de Vinci mène ses recherches avec un jeune professeur d’anatomie, Marcantonio della Torre, qui lui fournit des cadavres humains. Selon Walter Isaacson : "Léonard est aussi habile avec une plume qu’avec un scalpel. Ses dons d’observation et sa mémoire visuelle lui permettent de tracer des dessins surpassant tous ceux des traités d’anatomie publiés jusque-là." Parmi les anecdotes mentionnées par l’auteur, une est assez particulière : un jour, Léonard engage la conversation avec un vieil homme alors âgé de plus de cent ans. Lors de cette discussion, le vieillard explique à Léonard qu’il n’a jamais été malade de toute sa vie. Quelques heures après leur échange, le centenaire meurt : il s’éteint paisiblement sans aucun mouvement ni symptôme de malaise. Léonard disséquera son cadavre. 27.2 - Sa liste de tâches "bizarres" Parmi les tâches bizarres que Léonard tenait à accomplir, on retrouve, par exemple : décrire la langue du pivert (Léonard était fasciné par les muscles de la langue) ou encore celle de la mâchoire du crocodile. 27.3 - Ses analogies anatomiques "Dans la plupart de ses études sur la nature, Léonard élabore ses théories en procédant par analogie. Sa quête de connaissances dans toutes les disciplines des arts et des sciences lui permet de faire émerger des motifs récurrents." Ainsi, en ce qui concerne le corps humain, Léonard de Vinci établit diverses analogies. Il compare, par exemple :
Les flux et ramifications des systèmes digestif, urinaire et respiratoire humains avec l’écoulement des fleuves, les mouvements de l’air et les ramifications des plantes. Le corps humain et les machines : il met en parallèle le mouvement des muscles et du corps avec les règles mécaniques formulées pendant ses recherches en ingénierie.
En fait : "Cette pensée transdisciplinaire et cette recherche d’analogies sont sa marque de fabrique : Léonard est l’incarnation parfaite de l’homme de la Renaissance mais aussi un pionnier de l’humanisme scientifique." 27.4 - Ses études anatomiques
Les muscles et les os
Léonard se met à étudier les muscles humains d’abord pour servir son art, mais il le continuera ensuite par pure curiosité.
Les lèvres et le sourire
"Léonard voue un intérêt tout particulier à la façon dont le cerveau et le système nerveux humains traduisent les émotions en mouvements corporels. De tous ces nerfs et muscles connexes, ceux qui contrôlent les lèvres sont les plus importants aux yeux de Léonard" rapporte l’auteur.
Le cœur
Passionné par l’ingénierie hydraulique et fasciné par les flux et liquides, Léonard fait, dans ce domaine, des découvertes incroyables. "Léonard est l’un des premiers à véritablement comprendre que c’est le cœur, et non le foie, qui est au centre du système sanguin" déclare l’auteur. Pourtant, son travail ne sera apprécié à sa juste valeur que des siècles plus tard.
La valve aortique
Léonard de Vinci est le premier à comprendre comment fonctionne la valve aortique. Cette découverte ne sera confirmée qu’à l’époque moderne. Léonard a développé son hypothèse par analogie concernant le tourbillonnement du sang : "En mettant à profit ses connaissances sur les tourbillons d’eau et d’air, il suppose que le flux de sang descend en spirale dans l’aorte. […] Il faudra 450 ans aux anatomistes pour comprendre que Léonard avait raison."
Le fœtus
Léonard représente notamment le début de la vie dans un dessin emblématique retrouvée sur une page de ses carnets. Ce dessin montre un fœtus dans l’utérus. En plus d’être une bonne étude anatomique, il "touche au sublime" selon l'auteur, "comme le ferait plutôt une œuvre d’art". Il possède une dimension spirituelle. Lorsqu’il réalise ce dessin, Léonard est en train d’étudier la botanique. Léonard fait alors des analogies entre ses recherches en botanique et le fœtus : "Tout comme il a fait une analogie entre la ramification des plantes et des rivières et celle des vaisseaux sanguins, il remarque des similitudes entre la germination des semences et le développement des embryons humains. Les plantes ont une tige, appelée "funicule", qui relie la graine à la paroi de son ovule jusqu’à ce que la graine soit mûre, et Léonard se rend compte qu’elle remplit la même fonction qu’un cordon ombilical." 27.5 - Influence perdue Une fois de plus, Léonard de Vinci fait peu d’efforts pour partager toutes ses connaissances. Son intention de publier les conclusions de toutes ses études anatomiques est mise à mal par son désintérêt à organiser ses notes pour en faire un recueil. En fin de compte, la passion de Léonard pour la connaissance prend toujours le dessus : "Le trésor de traités qu’il n’a pas publiés témoigne du caractère inhabituel de ses motivations. Il veut accumuler des connaissances pour lui-même et pour son propre plaisir, plutôt que se faire un nom en tant que savant ou de faire progresser l’humanité." Chapitre 28 - Le monde et ses eaux Dans ce chapitre de la biographie de Léonard de Vinci, Walter Isaacson détaille toutes les découvertes du génie scientifique concernant le monde et les eaux. 28.1 - Le microcosme et le macrocosme Au même moment qu’il étudie le corps humain, Léonard sonde également le corps de la Terre. Comme à son habitude, il effectue des analogies entre les deux. Voici ce qu’écrit Léonard dans un de ses carnets pour comparer le microcosme et le macrocosme : "Les anciens appelaient l’homme "petit monde", ce qui est assurément bien formulé. En effet, si l’homme est composé de terre, d’eau, d’air et de feu, le corps de la terre est de même. Si l’homme a en lui des os qui le soutiennent et une armature de chair, le monde a les roches qui supportent la terre, si l’homme a en lui le lac du sang, où croît et décroît le poumon dans la respiration, le corps de la terre a son océan qui, lui aussi, croît et décroît toutes les six heures avec la respiration du monde ; si dudit lac de sang dérivent les veines, qui vont se ramifiant dans le corps humain, de même l’océan remplit le corps de la terre d’infinies veines d’eau." Pour Léonard, cette relation entre microcosme et macrocosme comporte une composante spirituelle. Ce lien mystique entre l’homme et la terre se reflète dans nombre de ses chefs-d’œuvre. Par ailleurs, le fait de considérer la terre comme un organisme vivant amène Léonard de Vinci à explorer aussi comment elle vieillit et évolue. Il comprend enfin que la nature possède deux traits qui semblent parfois s’opposer : une unité que l’on retrouve dans ses schémas récurrents et ses analogies, mais aussi par une infinie et merveilleuse variété. 28.2 - L’eau Un des carnets de Léonard de Vinci - le Codex Leicester - montre de façon fascinante à quel point Léonard de Vinci a cherché à comprendre les causes et les effets qui régissent notre cosmos, et ce "de la mécanique de nos muscles au mouvement des planètes, du flux de nos artères à celui des rivières". Pour Léonard, la force la plus fondamentale sur terre et dans notre corps se situe dans les mouvements des fluides et, en particulier, de l’eau. C'est pourquoi l’hydrodynamique est au cœur de tous ses intérêts, qu'ils soient artistiques, scientifiques ou techniques. Dans cette partie, Walter Isaacson développe, de façon détaillée, toutes les études de Léonard de Vinci concernant l’eau. Ce qui le passionne avant tout, dans la dynamique de l’eau, ce sont ses perturbations : détournements, tourbillons, turbulences et vortex. Parmi des tas de découvertes, Léonard comprend, par exemple, que les tourbillons se produisent également dans l’air (la spirale). Il fait aussi une analogie du concept des vagues avec les émotions qui se propagent elles aussi sous forme d’ondes (les vagues d’émotion). 28.3 - L’analogie revue et corrigée L’auteur insiste ici sur la capacité de Léonard de Vinci à se remettre en question et son ouverture d’esprit. "Cette capacité d’abandonner ses idées préconçues est la clé de sa créativité" affirme l’auteur. Comme exemple, Walter Isaacson raconte que Léonard de Vinci abandonne sans problème l’idée pourtant séduisante de l’analogie entre la circulation de l’eau sur terre et la circulation du sang dans le corps humain lorsqu’il comprend que son analogie entre macrocosme (la terre) et microcosme (l’homme) est erronée. 28.4 - Phénomènes géologiques, astronomie et bleu du ciel Dans cette partie du livre "Léonard de Vinci - la biographie", Walter Isaacson met en lumière toutes les démonstrations et découvertes de Léonard de Vinci en géologie et astronomie.
Les phénomènes géologiques d’érosion et de fossilisation
L'auteur déclare que Léonard avait deux siècles d’avance sur ce sujet.
L’astronomie
Plusieurs dizaines d'années avant Copernic et Galilée, avant de découvrir que le Soleil ne tourne pas autour de la Terre, Léonard comprend déjà que :
Le soleil "est immobile" ; La Terre "n’est qu’un corps cosmique parmi de nombreux autres, et pas nécessairement le corps central" ; La Lune "n’émet pas de lumière mais renvoie la lumière du Soleil" (une personne sur la Lune verrait que notre planète réfléchit la lumière de la même façon).
Léonard a eu l'intention d’écrire un traité sur l’astronomie, mais cet ouvrage ne verra jamais le jour.
Le bleu du ciel
Léonard se penche sur cette question ordinaire et banale que personne ne s'est plus posée depuis son enfance, mais à laquelle les plus grands génies, d’Aristote à Léonard de Vinci, en passant par Newton, Rayleigh et Einstein, ont tenté d’apporter une réponse : pourquoi le ciel est-il bleu ? Léonard "confronte de nombreuses explications et finit par en trouver une solide, correcte sur le fond" : "L’azur qu’on voit dans l’atmosphère n’est point sa couleur spécifique. [...] L’atmosphère doit sa couleur bleue aux particules d’humidité qui captent les rayons lumineux du soleil" écrit le savant dans ses carnets. Chapitre 29 - Rome 29.1 - Villa Melzi En 1512, pour échapper aux troubles politiques (guerres d’Italie menées par la France), Léonard décide de quitter Milan. Il emménage à 30 kilomètres dans la maison familiale confortable de son élève et fils adoptif, Francesco Melzi, âgé de 21 ans. Ainsi, à la villa Melzi, Léonard peut s’adonner à ses passions très variées en toute quiétude. 29.2 - Portraits de Léonard
Pendant son séjour dans la villa Melzi, entouré de ceux qui constituent pratiquement sa famille, Léonard entre dans la soixantaine. Pour dresser le portrait de Léonard âgé de 60 ans, Walter Isaacson se base sur les portraits et croquis dessinés par Léonard lui-même. Plusieurs d'entre eux représentent un sage vieillissant, distingué, aux cheveux bouclés, longs et à la barbe tombante. Le plus célèbre et le plus beau de tous ces portraits est, selon Walter Isaacson, L’autoportrait de Turin. Bien que les personnages dessinés semblent toujours plus âgés que Léonard ne l’était en réalité (peut-être se dessinait-il tel qu’il s’imaginait devenir, suppose l’auteur), ces portraits mystérieux ressemblent énormément à Léonard. C’est pourquoi, tout le monde est presque certain qu’il en était le sujet, confirmant ainsi l’image que nous avons du maître : "Pris ensemble, ces dessins et ces tableaux scellent l’image de Léonard comme l’icône d’un génie barbu et d’un noble chercheur de la Renaissance, tout à la fois fougueux et distrait, passionné et mélancolique." 29.3 - À Rome En 1513, Léonard quitte Milan pour Rome. C’est une grande nouveauté. Il n’y a encore jamais vécu. Léonard s’installe avec Francesco Melzi, Salaï, et trois autres proches dans l’élégant palais d’été du pape, le Belvédère, sur les hauteurs de Rome, où des appartements lui sont attribués. Il y séjournera 3 ans. Le bâtiment héberge les favoris du pape Léon X et de son frère Julien de Médicis. Ce dernier est passionné d’art et de sciences, et c’est lui qui a proposé à Léonard de venir à Rome. Ainsi, grâce au mécénat de Julien, Léonard est à la tête d’une grande maisonnée d’assistants et d'élèves. Malgré les demandes alléchantes de mécènes avides d’art, Léonard n’a pas envie de peindre et ne peint donc pas. Il préfère étudier les plantes rares des jardins du palais et s’intéresse, à cette époque, aux miroirs. Fasciné par les procédés de fabrication des miroirs concaves, il décide d'en produire pour les garde-robes du pape et de Julien. "L’endroit est idéal pour lui. Légèrement à l’écart et isolés, mais abritant une cour d’artistes et de scientifiques, le Belvédère et ses jardins mêlent une architecture grandiose à des merveilles de la nature, dont une ménagerie, un jardin botanique, des vergers et un bassin à poissons." Un jour qu’il accompagne le pape Léon à Bologne, Léonard rencontre le nouveau roi de France, François 1er. Alors que l’influence de Julien se met à décliner, une nouvelle opportunité s’offre alors à Léonard… Chapitre 30 - Montrer la voie Walter Isaacson développe ici les nombreuses questions qui se sont posées autour de deux tableaux. Ces derniers ont été réalisés tardivement plus par passion personnelle qu’en réponse à une commande. Ces deux tableaux représentent :
Le portrait de Saint Jean Baptiste, L’Ange de l’Annonciation et Ange incarné.
Chapitre 31 - La Joconde Le 31eme chapitre de la biographie de Léonard de Vinci de Walter Isaacson est entièrement consacré à la peinture la plus célèbre de Léonard de Vinci : La Joconde.
31.1 - L’apogée Léonard de Vinci commence à peindre La Joconde à son retour de service auprès de Borgia, en 1503. Après cela, il ne cessera jamais de travailler sur le tableau. La Joconde suit le maître à Florence, à Milan, à Rome, puis en France, où il y fera encore des retouches jusqu’en 1517. Mais Léonard ne livrera jamais le portrait et ne percevra jamais de rémunération pour celui-ci : "La peinture sera retrouvée dans son atelier à sa mort. Il est donc logique de considérer La Joconde comme une œuvre de la fin de sa carrière et de la voir, dans chacun de ses détails, comme l’apogée d’une vie dédiée au perfectionnement d’une aptitude à associer art et nature." Walter Isaacson cite Kenneth Clark pour mettre en avant le talent de l'artiste dans le célèbre portrait de La Joconde : "La science, les compétences picturales, l'obsession pour la nature, la clairvoyance psychologique sont toutes présentes et si parfaitement équilibrées que nous en sommes à peine conscients au premier abord". On y observe notamment :
La complexité des émotions humaines marquée par le mystère d’un sourire suggéré ; Les liens entre notre nature et l’univers qui nous entoure. Deux paysages s’entrelacent, indique l'auteur : "celui de l’âme de Mona Lisa et celui de l’âme de la nature".
L'auteur mentionne ici un autre tableau : le Portrait de Ginevra de' Benci, posant devant une rivière, le buste de trois quarts. Ce portrait, commencé au tout début de la carrière de Léonard de Vinci, dans l'atelier de Verrocchio, ressemble très étrangement à La Joconde qu'il entreprend quarante ans plus tard. La différence entre les deux oeuvres mettent toutefois en évidence les progrès de Léonard comme peintre, mais surtout la maturité qu’il a acquise en tant que scientifique, philosophe et humaniste. 31.2 - La commande La Joconde représente le portrait d'une femme de 24 ans, Mona Lisa, de son vrai nom Lisa del Giocondo ("Mona" est la contraction de Madonna, Madame en Français). C'est son mari, Francesco del Giocondo, qui passe commande à Léonard. À cette époque, le peintre repousse les suppliques incessantes d'Isabelle Este, un mécène bien plus riche et en vue. Il est, par ailleurs, très occupé par ses recherches scientifiques et rechigne à prendre un pinceau. Alors pourquoi Léonard accepte-il cette commande ? Selon Walter Isaacson, ce dernier se laisse probablement convaincre parce qu'il s'agit d'un client de son père, ami de la famille. Et puis surtout, il consent à peindre Mona Lisa parce qu'il est intéressé par son air mystérieux et son sourire charmant. Cerise sur le gâteau : la séduisante Mona Lisa n'est ni une noble célèbre ni la maitresse d'un noble. "Dispensé de répondre aux caprices ou de respecter les consignes d’un client puissant", cela lui laisse toute la liberté de peindre ce portrait comme il le veut. 31.3 - Mais est-ce vraiment Lisa ? De nombreux mystères et controverses entourent le tableau de La Joconde. Walter Isaacson nous fait part de deux zones d'ombre :
Il rapporte ici une autre version plausible attribuée au tableau de La Joconde : il s'agirait bien de Mona Lisa, mais le portrait aurait pu être commandé non pas par son mari mais par Julien de Médicis qui aurait pu entretenir une relation shakespearienne avec Lisa. Walter Isaacson raconte comment Julien, adolescent, aurait pu être l'amant transi de la jolie Lisa et aurait donc voulu ce portrait. Cette version expliquerait notamment pourquoi Léonard de Vinci n'a jamais livré le portrait de son épouse à Francesco.
Certaines personnes pensent qu'il existe en fait deux tableaux distincts : Mona Lisa et La Joconde (La Gioconda en italien). L'auteur explique les tenants et aboutissants de cette polémique, liée à des écrits au moment de sa mort notamment. Si cette hypothèse était juste, alors cela signifierait que La Joconde ne serait pas Mona Lisa. Néanmoins l'auteur de la biographie de Léonard de Vinci, qui a étudié la vie de l'artiste en profondeur et tous ses carnets, est formel : pour lui, aucun doute, La Joconde est bel et bien Mona Lisa, Lisa del Giocondo.
31.4 - Étude du portrait de la Joconde Walter Isaacson décrit, avec détail, chaque élément de peinture de La Joconde. Il développe :
Les yeux de La Joconde
Dans beaucoup d'autres portraits peints par Léonard, les yeux du sujet semblent suivre le spectateur dans son déplacement. Bien que Léonard de Vinci ne soit pas le seul à créer cet effet, il est tellement lié à lui qu'il est connu sous le nom de l'effet "joconde". "Placez-vous en face de l’œuvre et le sujet vous regarde ; déplacez-vous d’un côté à l’autre et son regard semble toujours être directement pointé sur vous."
Le sourire de La Joconde
Le sourire de La Joconde est, selon Walter Isaacson, l’élément le plus mystique et captivant de tous. "Jamais dans une peinture le mouvement et l’émotion, pierres angulaires de l’art léonardesque, n’ont été si entrelacés" affirme l'auteur. Puis, il précise qu'"à l’époque où il perfectionne le sourire de Lisa, Léonard passe ses nuits dans les profondeurs de la morgue". C'est, en effet, à la morgue que Léonard de Vinci, fasciné par l'anatomie du visage, cherche à savoir comment le sourire se forme. Il retire alors la peau de nombreux cadavres afin d'étudier muscles et nerfs. Léonard analyse les mouvements possibles de chaque partie du visage. Il recherche l’origine de chacun des nerfs contrôlant chaque muscle facial". Par ailleurs, grâce à ses études d'optique, Léonard comprend que : "Quand nous regardons un objet directement, il nous apparaît plus net. Quand nous le regardons avec une vision périphérique, du coin de l’œil, le même objet apparaît un peu brouillé, comme s’il était plus éloigné. Grâce à cette connaissance, Léonard est capable de créer un sourire insaisissable, qui se dérobe à celui qui veut trop le voir." Après avoir évoqué les copies de La Joconde et divers débats (comme celui de procéder ou non à un nettoyage de l'original pour révéler de nouvelles découvertes et lui redonner toute sa splendeur ), Walter Isaacson conclut, au sujet de La Joconde : "La Joconde devient le tableau le plus célèbre au monde non seulement en raison du battage médiatique et du hasard, mais aussi parce que les spectateurs ont su établir un lien émotionnel profond avec elle. [...] Lisa, assise sur son balcon avec en toile de fond l’éternité géologique, symbolise la méditation profonde de Léonard sur le sens de la condition humaine." Chapitre 32 - France 32.1 - Dernier voyage "Léonard passe une grande partie de sa carrière à chercher des mécènes inconditionnellement paternalistes, encourageants et indulgents, en tout cas plus que son propre père ne l’a généralement été à son égard." Or, on se rend compte que "jusque-là, aucun des bienfaiteurs de Léonard ne s’est montré à la hauteur". Mais c’est lors de son voyage à Bologne, en 1515, aux côtés du pape Léon X, que Léonard va faire connaissance avec son dernier mécène, le plus dévoué de tous : François 1er, le nouveau roi de France. Le jeune roi de 21 ans vient de succéder à son beau-père Louis XII. Ce dernier était un grand admirateur de Léonard de Vinci. Il collectionnait ses œuvres. Après cette rencontre, François 1er, encouragé par sa mère, Louise de Savoie, ne cesse d’inviter Léonard à venir en France. Juste à ce moment-là, Julien de Médicis décède. Léonard entretient des relations compliquées avec le reste de la famille Médicis ("Les Médicis m’ont créé et m’ont détruit", écrit-il de façon cryptée dans un de ses carnets). Il accepte donc l’invitation du roi de France. Léonard a 64 ans lorsqu’il part de Rome, avec ses compagnons, pour rejoindre la cour du roi. C’est la première fois qu’il quitte son pays. Il sait que ce voyage sera sans doute le dernier. En chemin, le convoi fait étape à Milan où Salaï décide de rester. Il s’installe dans la maison et le vignoble que Léonard a reçu de Ludovic Sforza. Salaï rendra cependant visite à Léonard jusqu’à sa mort. Battista de Villanis, nouveau serviteur de Léonard, qui les accompagne, "remplacera rapidement ce dernier dans le cœur de Léonard". Melzi, quant à lui, poursuit la route avec Léonard. 32.2 - François 1er
Léonard de Vinci et François 1er : "des professeurs l’un de l’autre"
Le roi François 1er est un grand homme, charismatique et courageux. C’est aussi quelqu’un de bon, civilisé et cultivé (sa mère l’était aussi beaucoup). Amoureux de la Renaissance italienne, il aimerait la diffuser en France. François 1er possède aussi cette soif dévorante d’apprendre "dans des domaines aussi variés que ceux qui passionnent Léonard de Vinci". Il aime la poésie, la musique, la littérature, les sciences, les mathématiques, la géographie et, l'histoire. Il sait parler l’italien, le latin, l’espagnol et l’hébreu. "Sociable et amoureux des femmes, il a une allure fringante et entretient une réputation de danseur gracieux, de grand chasseur et de lutteur puissant. Après quelques heures passées chaque matin sur les affaires d’État, il demande qu’on lui lise les grands auteurs de la Rome et de la Grèce antiques. Il monte également des pièces et des spectacles le soir. Léonard est une recrue parfaite pour sa cour." D’autre part : "François s’avère être le mécène idéal pour Léonard. Il admire le maître sans réserve, ne l’importune jamais pour qu’il finisse ses tableaux, encourage son amour de l’ingénierie et de l’architecture, l’incite à monter des spectacles et des fantaisies, lui offre un foyer confortable et lui verse une rémunération régulière. Léonard reçoit le titre de "premier peintre, ingénieur et architecte du roi", mais sa valeur aux yeux du roi réside dans son intelligence et non dans sa production. François a une soif insatiable de connaissances et Léonard est la meilleure source au monde de savoir empirique. Il peut former le roi sur pratiquement n’importe quel sujet, depuis le fonctionnement de l’œil jusqu’aux raisons pour lesquelles la Lune brille. À son tour, Léonard tire des enseignements de ce jeune monarque élégant et érudit."
François 1er, "complètement épris" de Léonard
Ainsi, les deux hommes s’apprécient et passent beaucoup de temps ensemble. François offre à Léonard une rémunération confortable, et ce quel que soit la quantité de tableaux qu’il produit. Il met à sa disposition le petit manoir du Cloux (qu’on appelle aujourd’hui le Clos Lucé), en brique rouge, dans la vallée de la Loire. La demeure est bâtie au cœur d’un hectare de jardins et de vignobles. Elle est reliée au château d’Amboise où vit François 1er par un tunnel de 500 mètres. 32.3 - La visite d’Antonio de Beatis Walter Isaacson raconte ici la visite du cardinal Louis Aragon, que reçoit Léonard en 1517, accompagné des 40 membres de sa suite. Parmi eux, Antonio de Beatis raconte la visite dans son journal. Léonard y est dépeint comme "le peintre le plus éminent de l’époque", admiré de ses contemporains. Le vieil homme est, selon lui, confortablement installé dans son manoir, "couvant les peintures qu’il aime et les exhibant comme des trésors personnels". Il souffre d’une paralysie de la main droite. Il ne peut donc plus peindre mais continue toutefois à dessiner et à enseigner, à Melzi notamment. 32.4 - Romorantin Le roi propose une dernière mission à Léonard : celle de concevoir un nouveau complexe de cité et palais pour la cour royale dans le village de Romorantin, à 80 kilomètres d’Amboise. Cette mission est parfaite pour Léonard. En effet, elle lui offre la possibilité de laisser libre cours à plusieurs de ses passions : l’architecture, l’urbanisme, l’hydraulique, l’ingénierie, et même l’organisation de fêtes et de spectacles. Mais finalement, le projet est abandonné en 1519 (année de la mort de Léonard). Le roi décide, à la place, de construire son nouveau château à Chambord, toujours dans la vallée de la Loire. 32.5 - Les dessins du Déluge Walter Isaacson évoque ici les 16 dessins du Déluge réalisés par Léonard de Vinci durant ses dernières années en France. Ces dessins, destinés à être exposés ou à accompagner la lecture d’un conte apocalyptique ont, selon l’auteur, une véritable puissance artistique. Oscillant entre réalité et fantaisie, ils sont "le produit de l’imagination enfiévrée et frénétique" du génie. Dans ces dessins, Léonard décrit le Déluge apocalyptique et les émotions des hommes confrontés à ce déchaînement. On y retrouve des éléments minutieux sur les courants et les tourbillons qui se forment dans l’eau lorsque celle-ci est détournée. "Les dessins du Déluge évoquent le récit de la Genèse, un sujet traité par Michel-Ange et beaucoup d’autres artistes au fil des ans. Léonard choisit de l’envisager différemment en ne faisant pas mention de Noé et d’aller bien au-delà du conte biblique en ajoutant à la mêlée des dieux grecs et romains." À aucun moment, dans ses écrits ou ses dessins représentant le Déluge, Léonard n’évoque la colère de Dieu. Il exprime davantage sa conviction que le chaos et la destruction sont liés au pouvoir de la nature. 32.6 - La fin
Le testament
Environ un mois avant son décès, Léonard commence à mettre de l’ordre dans ses affaires. Il fait rédiger son testament par un notaire. L’auteur précise les souhaits mentionnés par Léonard de Vinci dans ce testament. En voici les plus importants :
Ses demi-frères : Léonard leur lègue une somme en espèces conséquente et les biens dont il a hérité de son oncle Francesco, "réglant par-là probablement le litige qui les opposait" indique l’auteur.
Francesco Melzi : il est, en tant que fils légalement adopté, l’héritier de facto de Léonard. Nommé exécuteur testamentaire, il bénéficie de la majeure partie de la succession.
Battista de Villanis, son dernier serviteur et compagnon : ce dernier reçoit des droits sur l’eau et la moitié du vignoble qui lui ont été accordés à Milan par Ludovic Sforza, ainsi que tous ses meubles et ustensiles ménagers.
Salaï : Léonard, qui avait pris ses distances avec Salaï, lui laisse l’autre moitié du vignoble milanais. Mais fidèle à sa réputation, Salaï réussira à soutirer nombre de copies de peintures de Léonard, voire quelques originaux comme La Joconde et Léda et le Cygne.
La mort de Léonard de Vinci
Léonard de Vinci meurt à 67 ans à peine, le 2 mai 1519. L’image de la mort de Léonard de Vinci a été peinte par de nombreux artistes admiratifs. "Léonard de Vinci - La biographie" montre ici, comme exemple, le célèbre tableau de Jean-Auguste-Dominique Ingres, intitulé Mort de Léonard de Vinci : le tableau représente Léonard expirant dans les bras du roi. Cette scène est possible, nous explique l’auteur, mais pas attestée. "Voilà une scène finale sublime et à la hauteur du personnage : Léonard recroquevillé sur son lit de mort, blotti dans les bras de son puissant et généreux mécène, dans sa confortable demeure, entouré de ses tableaux favoris." Léonard est inhumé dans l’église du château d’Amboise, qui sera démolie au début du XIXe siècle. Ces probables ossements, retrouvés 60 ans après cette démolition, sont enterrés sous une dalle funéraire à la chapelle Saint-Hubert mitoyenne au château. Chapitre 33 - Conclusion 33.1 - Génie
Un génie mais pas un surhomme pour autant
Pour l'auteur de la biographie de Léonard de Vinci, c'est incontestable, Léonard de Vinci est un génie : "À ce stade, j’espère que vous conviendrez que Léonard est un génie, l’un des rares personnages dans l’Histoire qui mérite indiscutablement ce titre ou, pour être plus précis, qui l’a gagné." Toutefois, les travaux laissés inachevés par Léonard de Vinci démontrent qu’il n’était pas surhumain pour autant. Pour l’auteur, cette caractéristique si présente et propre à Léonard de Vinci en dit beaucoup sur l’artiste :
D’abord, qu’il préférait de loin relever le défi de la conception plutôt que d’assumer la tâche de l’accomplissement.
Ensuite, qu’il se laissait porter par ce monde changeant, et il aimait cela.
Enfin, qu’il considérait son art, son ingénierie et ses traités comme un processus dynamique, qui pouvait toujours être amélioré au gré des nouvelles connaissances apprises et appliquées.
Ce qui fait de Léonard de Vinci un génie
Si Walter Isaacson qualifie Léonard de Vinci de génie, c’est pour plusieurs raisons. Léonard de Vinci a, dit-il, "entrevu ce que des innovateurs concevront des siècles après lui". Et "ce qui fait de Léonard un génie, ce qui le distingue de ceux qui ne sont qu’extraordinairement intelligents", affirme l’auteur, c’est :
Sa créativité, sa capacité d’appliquer l’imagination à l’intellect.
La facilité qu'il a de combiner l’observation avec la fantaisie : ceci lui permet de faire des "bonds inespérés pour relier le visible à l’invisible".
Sa nature universelle : il existe bien d’autres penseurs plus profonds ou plus logiques, plus pragmatiques, mais aucun n’a été aussi créatif dans autant de domaines différents. Beaucoup de génies le sont mais dans des disciplines précises (comme Mozart en musique ou Euler en mathématiques par exemple).
"Léonard est un génie, mais il représente bien plus : il incarne la quintessence de la pensée universelle, un homme qui cherche à comprendre toute la création, y compris la place que nous y occupons." 33.2 - Apprendre de Léonard Walter Isaacson termine sa conclusion en listant tout ce que nous pouvons apprendre, d’après lui, de la grande humanité et du génie de Léonard de Vinci. "Léonard est non seulement un génie, mais aussi un être d’une grande humanité - excentrique, obsessif, joueur et facilement distrait -, et c’est bien là ce qui le rend plus accessible. Il n’est pas doté d’un genre de maestria qui nous soit parfaitement inconcevable. Non. C’est un autodidacte qui par sa volonté a tracé son propre chemin vers son génie. Ainsi, même si nous ne serons probablement jamais capables de posséder tous ses talents, nous pouvons apprendre de lui et essayer de lui ressembler davantage. Sa vie est riche d’enseignements." Et voici donc ce que la vie de Léonard de Vinci nous enseigne selon Walter Isaacson :
Être curieux
La curiosité est vraiment le trait le plus distinctif et incroyable de Léonard de Vinci. Il s’intéressait à tout, tout le temps. Son parcours nous encourage à être, nous aussi, avide de connaissances. Pas forcément parce que c’est utile, mais plutôt comme une fin en soi, par pur plaisir.
S’émerveiller comme un enfant
Beaucoup d’entre nous cessent de se questionner sur les phénomènes du quotidien en devenant adultes. Il nous arrive d’apprécier la beauté d’un ciel bleu, mais nous ne nous interrogeons plus sur le pourquoi de cette couleur par exemple. Léonard, lui, s’en étonne toujours.
Observer
Léonard avait cette faculté incroyablement aigüe d’observation.
Commencer par les détails
Pour mieux observer quelque chose attentivement, Léonard note, dans un de ses carnets, qu’il faut procéder par étape, "en commençant par le moindre détail".
Imaginer des choses invisibles
La première activité de Léonard au cours de ses années de formation est de faire apparaître des acteurs, de mettre en scène des représentations et des pièces de théâtre. Les activités de Léonard, tout au long de sa vie, lui ont permis de cultiver sa grande créativité. La mise en scène de tous ces spectacles, par exemple, l’a amené à mêler ingéniosité théâtrale et fantaisie. Ainsi, il a développé une créativité combinatoire : il pouvait "voir voler des oiseaux, mais aussi des anges, rugir des lions, mais aussi des dragons".
Creuser chaque sujet, même le plus improbable
Léonard de Vinci approfondissait chaque sujet qu’il étudiait. Ses carnets sont remplis de notes qui montrent le plaisir que ce dernier prenait à aller au fond des choses (on y voit par exemple :169 tentatives de résolution de la quadrature du cercle, 730 résultats relatifs à l’écoulement de l’eau, une liste de 67 mots décrivant différents types de mouvements de l’eau, les mesures de chacun des segments du corps humain et le calcul de leurs relations proportionnelles...).
Se laisser distraire
Les quêtes passionnées de Léonard l'amènent à s’égarer sur des voies parallèles. Léonard étudie en profondeur tous les sujets qui retiennent son attention. Pour Walter Isaacson, c'est clairement cette posture qui a favorisé les multiples liens qu’il établissait entre les choses.
Respecter les faits
Lorsqu’il a une idée en tête, Léonard de Vinci la teste par l'expérience. Si son expérience montre que sa théorie n'est pas correcte, alors il l'abandonne et en cherche une nouvelle. Léonard était un précurseur car cette approche, qui se perd aujourd'hui, devint courante un siècle après, avec Galilée et Bacon.
Remettre au lendemain
En fait, quand il procrastine, Léonard ne fait pas rien : sa méthode consiste à réunir, dans un premier temps, tous les faits et toutes les idées possibles. Puis, seulement après cette étape, il fait mijoter cet ensemble d’ingrédients. Pour illustrer cette idée, Walter Isaacson cite ici Léonard de Vinci qui s'adresse au duc de Milan : "La créativité requiert du temps pour laisser mariner les idées et permettre aux intuitions de prendre forme. "Les hommes au génie ambitieux réalisent parfois leurs plus grandes œuvres lorsqu’ils travaillent le moins", explique-t-il, "car leur esprit est accaparé par leurs idées et la perfection de leurs conceptions, auxquelles ils donnent ensuite forme"." Par ailleurs, Léonard de Vinci est un grand perfectionniste. Dès lors, il préfère laisser tomber un travail plutôt que de réaliser quelque chose de "juste passable". "Jusqu’à sa mort, il emportera des chefs-d’œuvre tels que Sainte Anne et La Joconde lors de chacun de ses déplacements, dans l’idée qu’il aura toujours à y ajouter un nouveau coup de pinceau." Selon Walter Isaacson, Léonard de Vinci sait que "les vrais artistes attachent de l’importance à la beauté, même à celle des parties invisibles". L'auteur nous invite alors à faire comme Léonard de Vinci : parfois, il est bon de ne pas livrer un produit tant qu’il n’est pas parfait.
Adopter une pensée visuelle
Incapable de formuler des équations et des concepts mathématiques abstraits, Léonard de Vinci n'a pas le choix que de les visualiser. Il adopte donc une pensée visuelle pour ses études des proportions, ses règles de la perspective, son calcul des réflexions des miroirs concaves et ses méthodes pour changer une forme sans en changer la taille.
Éviter le cloisonnement
L'approche de Léonard de Vinci gomme la distinction entre science et art. Selon Walter Isaacson : "Léonard est un esprit libre qui flâne gaiement dans toutes les disciplines des arts, des sciences, de l’ingénierie et des humanités. Fort de sa connaissance de la manière dont la lumière frappe la rétine, il façonne la perspective de La Cène et, sur la page où il dessine ses vues anatomiques de la dissection des lèvres, il esquisse le sourire qui réapparaîtra dans La Joconde. Il sait que l’art est une science et que la science est un art."
Ne pas se contenter de ce que nous savons faire
L’auteur nous invite à nous imaginer en train de créer quelque chose de totalement inconcevable (comme Léonard l’a fait avec sa machine volante, la déviation du fleuve Arno) ou de résoudre un problème insolvable (comme Léonard l’a fait avec la quadrature du cercle). C’est une façon de brouiller les frontières entre imaginaire et réalité.
Créer pour soi-même, et pas seulement pour nos patrons
Léonard de Vinci ne veut dépendre de personne et rester libre de ses créations. En voici un exemple parfait : "La très puissante et richissime marquise Isabelle d’Este a beau le supplier, Léonard ne peindra pas son portrait. En revanche, il s’attaque à celui de la femme d’un marchand de soie, prénommée Lisa. Il le fait parce qu’il le veut, et il continue à y travailler pour le restant de ses jours, sans jamais l’expédier à son client."
Collaborer
"Le génie est souvent considéré comme l’apanage de solitaires qui, retranchés dans leur mansarde, sont frappés d’une illumination créatrice", écrit Walter Isaacson. Même si cette idée est un peu vraie, elle ne l'est pas concernant Léonard de Vinci. Nombre de créations de l'artiste sont en effet issues de collaborations (comme la Vierge aux rochers, la Madone au fuseau et bien d’autres peintures). À tel point qu'il est difficile de savoir qui a peint quoi sur ces tableaux. Autre exemple : L'Homme de Vitruve. Ce dessin est ni plus ni moins que "le fruit d’un partage d’idées et de croquis avec des amis". Enfin, les oeuvres théâtrales de Léonard de Vinci ainsi que ses meilleures études anatomiques ont toutes été réalisées en partenariat (travail d'équipe à la cour du château des Sforza en ce qui concerne les spectacles et en partenariat avec Marcantonio della Torre en ce qui concerne les recherches en anatomie). Selon l'auteur de la biographie de Léonard de Vinci : "Le génie naît avec l’intelligence d’un individu. Il requiert une vision singulière. Mais sa réalisation implique souvent de travailler avec d’autres personnes. L’innovation est un sport d’équipe. La créativité est une entreprise collective."
Faire des listes incluant des choses bizarres
Les listes de tâches à accomplir tenue par Léonard témoigne de l'immense curiosité de Léonard de Vinci pour des sujets aussi improbables que variés.
Prendre des notes sur papier
Walter Isaacson nous encourage à écrire, nous aussi, nos pensées sur des carnets : "Cinq cents ans plus tard, les carnets de Léonard sont là pour nous stupéfier et nous inspirer. Dans cinq décennies, nos propres carnets, seront toujours là pour étonner et inspirer nos petits-enfants, ce qui n’est pas le cas de nos tweets et de nos publications Facebook."
Rester ouvert au mystère
Enfin, pour Walter Isaacson, Léonard de Vinci nous apprend que "tout ne doit pas nécessairement être tranché ou précisément défini". Laissons place à une part de mystère dans nos existences. Epilogue / Annexes Le livre "Léonard de Vinci - La biographie" comprend un épilogue qui mentionne :
Des informations que l'auteur a appris et nous transmet concernant la langue du pivert, avant de rajouter :
"J'ai pensé qu'après avoir lu ce livre, tel Léonard qui jadis inscrivit "Décris la langue du pivert" dans l'une de ses éclectiques et étrangement inspirantes listes de tâches à accomplir, vous aimeriez peut-être en savoir plus sur la langue du pivert. Par simple curiosité. Par pure curiosité."
Des informations sur les Carnets de Léonard : l'auteur indique leur noms, et pour chacun, où ils se trouvent, qui les possède et s'il est possible de les consulter.
Des dizaines de pages de sources utilisées par l'auteur et de notes pour compléter le récit déjà extrêmement bien documenté.
Conclusion de "Léonard de Vinci – La biographie" de Walter Isaacson Un livre extrêmement bien documenté et raconté La biographie de Léonard de Vinci que nous propose Walter Isaacson est probablement la plus dense (près 600 pages) et documentée (près de 50 pages de notes et sources) qu'il existe. Elle est aussi absolument captivante. Il faut souligner trois points.
Le talent narratif et journalistique de Walter Isaacson
L'auteur nous restitue le destin de Léonard de Vinci avec beaucoup de talent. Le livre se lit comme un roman avec un zeste de style journalistique, sous forme chronologique mais aussi thématique. Au fur et à mesure des chapitres, Walter isaacson offre au lecteur un voyage extraordinaire au coeur de la Renaissance italienne. C'est un récit captivant, rempli d'anecdotes détaillées, toutes sourcées et extrêmement bien documentées. Le style fluide et agréable rend la lecture facile, si bien que l'on ne sent pas défiler les 600 pages.
Une biographie complète, qui s'appuie sur des découvertes récentes
Ce livre partage une vue d’ensemble complète sur l’étendue du génie de Léonard de Vinci, depuis ses origines jusqu’à sa mort. La biographie de Léonard de Vinci de Walter Isaacson s'appuie sur les découvertes les plus récentes sur le sujet. Elle raconte les événements qui ont marqué la vie du maître, le contexte dans lequel il a vécu, ses travaux, ses collaborations, ses idées, ses oeuvres, son approche. La biographie de Walter Isaacson se base essentiellement sur les 7200 pages de notes griffonnées par Léonard de Vinci dans ses carnets. Mais elle s'inspire aussi des témoignages de son époque, d'autres biographies et études sur la vie de l'artiste. Cet ouvrage est une plongée dans l'esprit et le processus créatif de Léonard de Vinci.
La qualité des illustrations et parties annexes
Le livre "Léonard de Vinci - La biographie" est jalonné de nombreuses illustrations de qualité. Il commence et se termine par des annexes très pertinentes. Au fil des pages, l'auteur propose notamment :
Des extraits des carnets de Léonard (croquis, dessins, notes...), Des photos et analyses détaillées de ses peintures majeures, Une frise historique et biographique en images, Le récapitulatif des personnages clés de la vie de Léonard, Une liste d'informations concernant les carnets de l'artiste...
Ce que la biographie de Léonard de Vinci de Walter Isaacson peut vous apporter
Des connaissances et une riche culture générale
La biographie de Walter Isaacson est une lecture très longue, mais ne contient, pour autant, que très peu de répétitions. Elle nous mène de découverte en découverte tout au long des chapitres. Non seulement, l'ouvrage nous éclaire sur la façon dont Léonard de Vinci a marqué l'histoire de l'humanité, de l'art et des sciences, mais en plus, il nous enrichit de toutes les explorations de Léonard. Au final, c'est une lecture qui nous instruit à plein de niveaux : par ce qu'on y apprend en matière scientifique, artistique, technique ou encore historique.
Les enseignements de vie d'un homme de génie
La vie de Léonard de Vinci est si exceptionnelle qu'il n'est pas possible de ne pas en ressortir avec des enseignements. Véritable polymathe, passionné et curieux, Léonard de Vinci s'intéresse à tout ce qui peut enrichir son savoir. Il sait faire des ponts entre les disciplines. Dans son dernier chapitre (conclusion), Walter Isaacson dresse une liste de tout ce que l'homme et cette approche peuvent nous apprendre. Pour cela, l'auteur analyse Léonard de Vinci dans sa dimension humaine. Il fait référence à ses qualités qui, mises bout à bout, combinées ensemble, ont produit un génie, mais évoque aussi ses défaillances. Léonard de Vinci est un homme de génie, passionné, autodidacte, marginal, extrêmement curieux, imaginatif et créatif. C'est un artiste, un scientifique, un ingénieur, un innovateur et bien plus encore qui a su compenser son manque de formation conventionnelle par un sens de l'observation et l'expérimentation permanente. C'est aussi un homme qui a su assumer sa différence (enfant illégitime, gaucher, homme homosexuel, végétarien). Il tient finalement sa force de la compensation de ses faiblesses. Une lecture exigeante mais très inspirante La biographie de Léonard de Vinci de Walter Isaacson est une lecture fabuleuse pour tous ceux qui s'intéressent à la vie de cet homme, mais aussi pour tous ceux qui se passionnent pour les vies extraordinaires. C'est un livre long mais qui mérite incontestablement l'effort de lecture. L'auteur saura, de toutes façons, vous emporter dès les premières pages... Points forts :
Un ouvrage très bien écrit, entre le roman et le documentaire journalistique, qui embarque le lecteur dans l'univers de la Renaissance italienne, de ses arts et de ses génies. Un livre très inspirant : par les belles personnes qu'on y découvre, l'ouverture d'esprit, la liberté artistique et philosophique de l'époque, et bien sûr par la vie incroyable de Léonard de Vinci. Des découvertes surprenantes sur le génie scientifique, précurseur et innovant de Léonard de Vinci. Les illustrations qui font du livre un précieux recueil sur la vie de Léonard, au-delà d'une simple biographie.
Point faible :
À part la longueur de l'ouvrage qui pourrait décourager certains lecteurs, je ne vois pas de points faibles à mettre en évidence.
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August 26 2021, 5:00pm
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163 citations des plus grands aventuriers de tous les temps
Vous avez besoin de vous évader ? Les citations de ces grands aventuriers et explorateurs vont vous faire rêver et vous transporter ! En parcourant le monde dans ses milieux les plus hostiles et reculés, d’un pôle à un autre, sur tous les recoins de la planète, et même jusqu’au delà de la Terre, ces voyageurs ont […] Cet article 163 citations des plus grands aventuriers de tous les temps est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
August 19 2021, 5:00pm
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133 citations de 10 grands web entrepreneurs
Retrouvez, dans cet article, un recueil des meilleures citations des plus grands web entrepreneurs au monde. L’entrepreneuriat, souvent décrit comme une aventure, est à la fois passionnant et fascinant. À la clé, parfois, une forme de liberté personnelle, et presque toujours la satisfaction de participer à une action collective. Les 10 entrepreneurs que vous allez découvrir dans cet article sont, encore plus que d'autres, en train de façonner le monde de demain. Pourquoi ? Parce qu'ils ont choisi la technologie pour entreprendre, innover et ainsi changer le monde. Ces web entrepreneurs sont aujourd'hui, tous, de grands noms connus du web entrepreneuriat et du grand public dans le monde entier. Ils ont eu le courage de leurs idées, exploré l'inconnu des balbutiements d'internet, pris de plein fouet les revers ou les opportunités de la révolution technologique. Mais, ils ont duré. Ce qu'ils ont appris sur le chemin parcouru ne s'enseigne pas sur les bancs d’une école de commerce, aussi grande soit-elle. Ce qu'ils ont appris se vit, s'acquiert par l'expérience. Les 133 citations de ces 10 grands web entrepreneurs regroupent leurs retours d’expérience, mais aussi leurs réflexions, leurs pensées, les phrases clés de leurs discours. Elles regorgent de pépites. Les lire ou les écouter est presque magique... Bonne lecture !
- Citations de Mark Zuckerberg – Facebook
"Dans un monde qui change très rapidement, la seule stratégie qui est vouée à l’échec est de ne pas prendre des risques." "Les gens pensent que l'innovation c'est d'avoir une bonne idée, mais l'innovation consiste en grande partie à agir rapidement et à essayer beaucoup de choses." "Une règle simple pour vraiment changer les choses, c’est de commencer toujours par le plus simple, et non par le plus difficile. Parce que c’est la meilleure manière de progresser rapidement." "Je crois dur comme fer que l’on ne fait jamais quelque chose de grandiose en faisant comme les autres, en faisant comme on a toujours fait auparavant." "Mon objectif n'a jamais été de créer une entreprise. Mais de bâtir quelque chose susceptible de changer le monde." "À long terme, on ne progresse qu'à condition d'avoir autour de soi des gens d'exception." "Si vous ne risquez rien, vous risquez tout." "Chacun a une perspective unique qu'il peut apporter au monde." "La clé dans tout ce que l’on fait, c’est de prioriser. C’est-à-dire de cerner les points importants à traiter pour nous, et de s’y tenir. Travailler à fond, ici et maintenant, sur ce qui importe véritablement est toujours le meilleur usage qu’on puisse faire de son temps." "Construire une mission et construire une entreprise vont de pair." "En termes simples: nous ne construisons pas de services pour gagner de l'argent; nous gagnons de l'argent pour construire de meilleurs services." "J'essaie de rendre le monde plus ouvert en aidant les gens à se connecter et à partager." "Lorsque vous donnez la parole à chacun et que vous donnez le pouvoir aux gens, le système finit généralement par trouver sa place. Donc, ce que nous considérons comme notre rôle, c'est de donner ce pouvoir aux gens."
- Citations de Jeff Bezos – Amazon
"Je savais que la seule chose que je pourrais regretter était de ne pas essayer." "En fin de compte, nous sommes nos choix." "Observez les clients, pas les concurrents." "Les choses ne se passent jamais bien." "Si vous ne pouvez pas tolérer les critiques, ne faites rien de nouveau." "Les gens qui ont raison la plupart du temps sont des gens qui changent souvent d'avis." "Ce qui est dangereux, c'est de ne pas évoluer." "Votre marque c’est ce que les gens en disent quand vous n’êtes pas dans la même pièce qu’eux." "La plupart des décisions devraient intervenir lorsque vous avez obtenu environ 70% des informations que vous souhaitez. Si vous attendez d’en recevoir 90%, dans la plupart des cas cela signifie que vous êtes lent à décider." "Travaille dur, amuse toi, écris l'histoire." "Le bonheur dépend à 80% de la personne que vous choisissez pour vous accompagner dans la vie." "Écoutez les clients, mais ne les écoutez par seulement. Inventez pour eux." "Dans le monde des affaires on se pose souvent cette question : pourquoi ?" C’est une bonne question mais il en existe une autre, tout aussi pertinente : pourquoi pas ?" "Si vous décidez que vous allez faire seulement les choses dont vous êtes sûr qu’elles vont réussir, vous allez laisser de côté beaucoup d’opportunités." "Vous devez être prêt à être mal compris si vous décidez d’innover." "Dans l’ancien monde, vous avez consacré 30% de votre temps à la construction d’un grand service et 70% de votre temps à communiquer. Dans le nouveau monde, c’est l’inverse." "L'intelligence est un don, la gentillesse est un choix." "Votre marque est formée principalement, non pas par ce que votre entreprise dit d'elle-même, mais par ce que l'entreprise fait." "Nous sommes têtus sur la vision. Nous sommes flexibles sur les détails."
- Citations de Brian Chesky – Airbnb
"Si nous avions essayé de penser à une bonne idée, nous n’aurions pas pu penser à une bonne idée. Il vous suffit de trouver la solution à un problème dans votre propre vie." "La culture est extrêmement importante car elle est le fondement de toute innovation future. Les gens passionnés peuvent changer le monde." "Notre succès "du jour au lendemain" a duré 1000 jours." "Si vous voulez créer un excellent produit, concentrez-vous simplement sur une seule personne. Faites en sorte que cette personne vive l’expérience la plus incroyable qui soit." "Tout le monde a un moment ou deux dans sa vie où quelque chose se passe et vous prenez une décision, puis toute votre vie change." "La culture est simplement une manière partagée de faire quelque chose avec passion." "Les designers et les artistes voient le potentiel dans des choses où les autres ne le font pas. Je pense que les artistes sont à bien des égards les entrepreneurs originaux." "Je ne dis pas que le monde fonctionnera de cette façon, mais avec Airbnb, les gens dorment dans les maisons et les lits des autres. Il y a donc un niveau de confiance nécessaire pour participer qui est différent d’un eBay ou Facebook." "Quelle que soit votre carrière, supposez que ce sera un échec massif. De cette façon, vous ne prenez pas de décisions basées sur le succès, l’argent et la carrière. Vous ne le faites qu’en faisant ce que vous aimez." "N’écoute pas tes parents." "Ce qui m’a surpris, ce n’est pas à quel point les gens sont différents, mais à quel point ils sont similaires."
- Citations de Jack Dorsay – Twitter
"La plus grande leçon que j'ai apprise dans tout cela est qu'il faut commencer. Commencez maintenant, commencez ici et commencez petit. Rester simple." "Le succès n'est jamais accidentel." "Construisez ce que vous voulez voir dans le monde." "Rendez chaque détail parfait et limitez le nombre de détails à perfectionner." "Une idée qui peut changer le cours de l'entreprise peut venir de n'importe où." "Faire quelque chose de simple est très difficile." "Commencer quoi que ce soit est une montagne russe avec les plus hauts et les plus bas." "La vie se passe aux intersections."
"La chose la plus forte que vous puissiez cultiver en tant qu'entrepreneur est de ne pas compter sur la chance, mais de cultiver une capacité à reconnaître les situations heureuses lorsqu'elles se produisent." "La satisfaction à court terme ne mènera jamais à quelque chose d'intemporel." "Mon objectif est de simplifier la complexité. Je veux juste créer des éléments qui simplifient vraiment notre interaction humaine de base." "Twitter est le monde." "Vous n'êtes pas obligé de partir de zéro pour faire quelque chose d'intéressant. Il n'est pas nécessaire de partir de zéro pour avoir un impact massif sur le monde. Il faut avoir une bonne idée. Vous devez convaincre les autres de ces bonnes idées. Et vous devez pousser le plus vite possible." "Je pense que la grande programmation n'est pas si différente du grand art. Une fois que vous commencez à penser aux concepts de programmation, cela fait de vous une meilleure personne ... tout comme l'apprentissage d'une langue étrangère, tout comme l'apprentissage des mathématiques, tout comme l'apprentissage de la lecture." "Twitter a été l'œuvre de ma vie à bien des égards. Cela a commencé par une fascination pour les villes et leur fonctionnement, et ce qui s'y passe actuellement."
- Citations de Reid Hoffman - Linkedin
"Les grandes opportunités ne correspondent presque jamais à votre emploi du temps." "Il vaut mieux être le mieux connecté que le plus connecté." "L'avenir est plus tôt et plus étrange que vous ne le pensez." "Ironiquement, dans un monde en mutation, jouer la sécurité est l'une des choses les plus risquées que vous puissiez faire." "Le moyen le plus rapide de vous changer est de passer du temps avec des gens qui sont déjà comme vous le souhaitez." "Peu importe la brillance de votre esprit ou de votre stratégie, si vous jouez à une partie en solo, vous perdrez toujours face à une équipe." "Si vous n'êtes pas gêné par la première version de votre produit, vous l'avez lancé trop tard." "Qu'est-ce qu'un entrepreneur? Quelqu'un qui saute d'une falaise et construit un avion en descendant." "Les périodes économiques difficiles sont des moments propices pour investir dans l'avenir." "Les personnes qui prennent des risques intelligemment peuvent généralement faire beaucoup plus de progrès que les autres." "L'innovation vient d'une réflexion à long terme et d'une exécution itérative." "La société prospère lorsque les gens pensent de manière entrepreneuriale." "Les gens découvriront qu'Internet aide leur carrière. Une de mes thèses est que chaque individu est maintenant une petite entreprise; la façon dont vous gérez votre propre carrière personnelle est la façon exacte dont vous gérez une petite entreprise. Votre marque compte. C'est ainsi que fonctionne LinkedIn." "Les opportunités ne flottent pas comme des nuages dans le ciel. Elles sont attachées aux gens. Chercher une opportunité, c’est en fait chercher une personne." "Aidez les personnes de votre réseau. Et laissez-les vous aider." "Je tire le plus souvent de l'énergie des conversations en tête-à-tête, et je perds de l'énergie le plus souvent des conversations de groupe."
- Citations de Jack Ma – Alibaba
"Apprenez des autres les tactiques et les savoir-faire, mais ne transformez pas votre rêve." "Quoi que l’on fasse, indépendamment de l’échec ou du succès, l’expérience est une forme de succès en soi." "N’abandonnez jamais ! Aujourd’hui est difficile, demain sera probablement pire, mais après-demain sera ensoleillé. Si tu abandonnes demain, tu ne verras jamais le soleil." "Si vous placez les bananes et l’argent devant les singes, les singes choisiront des bananes parce que les singes ne savent pas que l’argent peut acheter beaucoup de bananes. De même, si vous offrez travail et affaires aux gens, ils choisiront de travailler parce que la plupart des gens ne savent pas qu’une entreprise peut rapporter plus d’argent qu’un salaire." "Un leader doit avoir du courage et de ténacité, et être capable de supporter ce que les employés ne peuvent pas." "Vous avez besoin des bonnes personnes, pas des meilleures." "Renoncer est le plus grand échec." "Je ne veux pas être aimé, je veux être respecté." "Le commerce est une communication des cultures et des valeurs." "Si vous vous lancez dans les affaires, il ne s’agit pas simplement d’acheter. Vous devez créer quelque chose. Vous devez créer quelque chose qui n’a jamais existé pour le futur." "Alibaba n’est pas seulement un job. C’est un rêve. C’est une cause." "L’opportunité se trouve à l’endroit où sont les plaintes." "Les écoles de commerce enseignent beaucoup de compétences sur la façon de gagner de l’argent et la façon de diriger une entreprise. Mais je veux dire aux gens que si vous voulez gérer une entreprise, vous devez d’abord créer la valeur, servir les autres, aider les autres – c’est la clé." "Je veux changer l’histoire, faire quelque chose d’important dans ma vie, et influencer les gens comme nous l’avons fait avec les millions de petites entreprises chez Alibaba."
- Citations de Pierre Omidyar – eBay
"Ne laissez pas les gens que vous respectez vous dire que quelque chose n'est pas réalisable. Ils n'ont simplement pas le courage d'essayer." "Vous devez vraiment croire en ce que vous faites, être suffisamment passionné pour y consacrer les heures et le travail acharné qu'il faut pour réussir là-bas, et vous y réussirez."
"Quel que soit le futur que vous construisez, n’essayez pas de tout programmer." "Je veux que les gens soient des entrepreneurs, mais je veux qu'ils le fassent pour les bonnes raisons, parce qu'ils pensent qu'ils peuvent changer le monde, parce qu'ils pensent avoir quelque chose de valeur à donner au monde. Pas parce qu'ils pensent pouvoir gagner beaucoup d'argent." "Vous êtes en mesure d'accomplir tout ce que vous avez l'intention d'accomplir." "Vous échouerez dans certaines choses, c'est une expérience d'apprentissage dont vous avez besoin pour pouvoir passer à la prochaine expérience ... Ce que vous apprenez de ces défis et de ces échecs sont ce qui vous permettra de surmonter les prochains..." "Un environnement honnête et ouvert peut faire ressortir le meilleur des gens." "Nous croyons que les gens sont fondamentalement bons, nous croyons que chacun a quelque chose à apporter. Nous vous encourageons à traiter les autres comme vous souhaitez être traité." "Donner à l'individu le pouvoir d'être aussi bien producteur que consommateur." "J'ai été élevé avec l'idée que vous pouvez faire à peu près tout ce que vous voulez. Je suis toujours allé de l'avant et j'ai essayé des choses." "Si vous parvenez à surmonter cette méfiance initiale que les gens ont envers les étrangers, vous pouvez faire des choses remarquables." "Nous pensons que les entreprises peuvent être un outil pour le bien de la société."
- Citations de Travis Kalanick - Uber
"J'aime dire que le temps est un luxe." "En définitive, le progrès et l'innovation gagnent." "La compétition est amusante." "Je préfère construire plutôt que de collecter des fonds." "À bien des égards, ce n'est pas l'argent qui vous permet de faire de nouvelles choses. C'est la croissance et la capacité de trouver les choses que les gens veulent et d'utiliser votre créativité pour les cibler." "Uber est l'efficacité avec l'élégance en plus. C'est pourquoi j'achète un iPhone au lieu d'un téléphone portable moyen, pourquoi je vais dans un bon restaurant et je paie un peu plus. C'est pour l'expérience." "Notre objectif est de réduire le coût de la prise d'un Uber AU-DESSOUS du coût de possession d'une voiture." "Nous aimons penser à Uber comme le croisement entre le style de vie et la logistique, où le style de vie est ce que vous voulez et la logistique est la façon dont vous y parvenez." "Les systèmes réglementaires en place découragent l'innovation. C'est intense de lutter contre la paperasserie."
- Citations de Drew Houston - Dropbox
"Au lieu d'essayer de rendre votre vie parfaite, donnez-vous la liberté d'en faire une aventure et montez toujours plus haut." "Les personnes les plus heureuses et les plus prospères que je connaisse n'aiment pas seulement ce qu'elles font, elles sont obsédées par la résolution d'un problème important, quelque chose qui compte pour elles." "Apprenez tôt, apprenez souvent." "Souvent, c'est un atout de ne pas tout savoir sur tout ... Beaucoup de choses vraiment géniales et innovantes se sont produites parce que les gens ne savaient tout simplement pas que ce n'était pas censé être possible." "La lecture d'un livre sur la gestion ne fera pas de vous un bon manager, pas plus qu'un livre sur la guitare ne fera de vous un bon guitariste, mais cela peut vous amener à réfléchir aux concepts les plus importants." "La seule façon d'apprendre avec un budget nul est de parler aux gens." "Les personnes les plus travailleuses ne travaillent pas dur parce qu'elles sont disciplinées. Elles travaillent dur parce que travailler sur un problème passionnant est amusant. "Quand vous avez un rêve, vous pouvez passer votre vie à étudier, à planifier et à vous y préparer. Mais ce que vous devriez faire, c'est commencer." "S'entourer de gens inspirants est maintenant tout aussi important que d'être talentueux ou de travailler dur." "Une idée fausse est que les entrepreneurs aiment le risque. En fait, nous voulons tous que les choses se passent comme prévu. Ce dont vous avez besoin, c'est d'un optimisme aveugle et d'une tolérance à l'incertitude." "Si vous commencez votre propre truc, vous pouvez apprendre beaucoup, très rapidement, en faisant les choses mal."
- Citations de Larry Page – Google
"Il est très difficile d'échouer complètement, si vous visez suffisamment haut." "Il est souvent plus facile de progresser sur des rêves méga-ambitieux. ... Puisque personne d'autre n'est assez fou pour le faire, vous avez peu de concurrence." "Mon travail en tant que leader est de faire que tout le monde dans l’entreprise ait de grandes possibilités, que tout le monde sente qu’il est en train d’avoir un impact significatif et contribue au bien de la société." "Je pense qu’une partie de la raison pour laquelle nous avons du succès à ce jour est qu’à l’origine nous n’avions pas vraiment envie de démarrer une entreprise." "Si vous décidez de changer le monde, vous travaillez sur des choses importantes. Vous êtes heureux de vous lever le matin." "Livrez toujours plus que prévu." "Si nous avions été motivés par l’argent, nous aurions vendu Google il y a longtemps et nous nous serions retrouvés sur une plage." "Nous avons toujours cru qu'il était possible de gagner de l'argent sans être mauvais." "Vous savez ce que c'est que de se réveiller au milieu de la nuit avec un rêve vivant ? Et vous savez que si vous n'avez pas de crayon et de bloc-notes près du lit, ils seront complètement partis le lendemain matin. Parfois, il est important de se réveiller et d'arrêter de rêver. Lorsqu'un rêve vraiment génial se présente, saisissez-le."
"Surtout dans le domaine de la technologie, nous avons besoin d'un changement révolutionnaire, et non d'un changement progressif." "Fondamentalement, notre objectif est d'organiser l'information du monde et de la rendre universellement accessible et utile." "Travaillez toujours dur sur quelque chose d'inconfortablement excitant !" "Le moteur de recherche ultime ... comprendrait exactement ce que vous voulez dire et vous rendrait exactement ce que vous voulez."
Et vous, connaissez-vous des citations aussi inspirantes de web entrepreneurs ? N'hésitez pas à les partager en commentaires ! Cet article 133 citations de 10 grands web entrepreneurs est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
August 12 2021, 5:00pm
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197 citations de 12 grands entrepreneurs prospères et célèbres
Les grands entrepreneurs ont derrière eux la longue aventure entrepreneuriale. À force de détermination, de patience, de créativité, de travail, certains ont atteint une prospérité mondiale, bâti des empires colossaux. Et tous se sont enrichis d’une expérience indiscutable. Au gré des discours, de leurs écrits et des interviews, ces grands entrepreneurs partagent la valeur immense des leçons acquises par leur expérience. Dans cet article, je vous propose 197 citations des plus grands entrepreneurs d'hier et d'aujourd'hui. Ces paroles transpirent ce vécu si singulier, inspirant et riche d'enseignements que seuls les entrepreneurs aguerris peuvent nous raconter. Les grands dirigeants à la tête des plus grosses entreprises ont souvent travaillé des années avant de se hisser au sommet. Ils ont un savoir précieux à nous enseigner en matière de motivation personnelle, de leadership, de gestion des ressources humaines, de stratégies commerciales ou encore de systèmes d’organisation. Leurs conseils et expériences sont une source infinie d’amélioration à qui sait les écouter. D'Elon Musk (Space X, Tesla et Paypal) à Soichiro Honda (Honda), en passant par Bill Gates (Microsoft), Walt Disney (Walt Disney Company), Ingvar Kamprad (Ikea), Coco Chanel (Chanel), Philip Knight (Nike), Howard Schultz (Starbucks), Ray Kroc (Mc Donald), Steve Jobs (Apple), Richard Branson (Virgin) ou encore Xavier Niel (Free), retrouvez, dans cet article, les meilleures citations de 12 grands entrepreneurs parmi les plus prospères et célèbres au monde. 1. Citations d’Elon Musk – Space X, Tesla Motors et Paypal
"Les gens devraient poursuivre ce qui les passionne. Cela les rendra plus heureux que n’importe quoi d’autre." "Beaucoup de choses sont improbables, seules quelques-unes sont impossibles." "L’échec est une option ici. Si les choses n’échouent pas, vous n’innovez pas assez." "Je ne crée pas d’entreprises pour créer des entreprises, mais pour faire avancer les choses." "Faites vraiment attention aux commentaires négatifs et sollicitez-les, particulièrement de vos amis. Presque personne ne le fait, et c’est incroyablement utile." "Quand j’étais à l’université, je voulais être impliqué dans des choses qui changeraient le monde. Maintenant je le suis." "La persévérance est très importante. N’abandonnez jamais à moins d’y être obligé." "Créer une entreprise, c’est comme préparer un gâteau : il faut doser chaque ingrédient dans les bonnes proportions." "Vous pouvez mettre tous vos œufs dans le même panier, du moment que vous contrôlez ce qui arrive à ce panier." "J’avais le choix entre regarder les choses se produire, ou en être acteur." "Comment la pensée innovante survient ? Je pense que c’est vraiment un état d’esprit. Vous devez décider." "Le talent est extrêmement important. C’est comme une équipe sportive, l’équipe qui a le meilleur joueur va souvent gagner, mais il y a un effet multiplicateur quant à la façon dont ces joueurs travaillent ensemble et la stratégie qu’ils utilisent."
"Je pense que les gens ordinaires peuvent choisir d’être extraordinaires." "J’aimerais bien mourir sur Mars, mais pas pendant l’impact." "Quand quelque chose a de l’importance, on le fait, même si les chances ne sont pas de notre côté." "La vie est trop courte pour une rancune à long terme." "Si nous revenions quelques siècles en arrière, tout ce que nous considérons comme acquis aujourd’hui passerait pour de la magie : parler sur de longues distances, transmettre des images, voler, consulter d’énormes quantités de données…"
- Citations de Bill Gates – Microsoft
"Je choisis toujours une personne fainéante pour effectuer un travail difficile. Car je sais qu’elle trouvera un moyen facile de le faire." "Vos clients les plus mécontents sont votre meilleure source d’apprentissage." "Le succès est un mauvais professeur. Il pousse les gens intelligents à croire qu’ils sont infaillibles." "Mon ambition a toujours été de rendre les rêves réalisables." "Si vous pensez que votre professeur est dur avec vous, attendez d’avoir un patron." "Dans le futur, les leaders seront ceux qui savent donner le pouvoir aux autres." "Les gens ont toujours peur du changement. Ils avaient même peur de l’électricité quand elle a été inventée." "J’ai échoué à quelques examens, mais un de mes amis les a tous réussis. Maintenant, il est ingénieur chez Microsoft. Moi, je suis le dirigeant de Microsoft." "Dès le début, nous n’avons pensé à rien d’autre que de réussir." "La meilleure des publicités est un client satisfait." "Nous disons à nos employés que si personne ne rit d’au moins une de leurs idées, c’est probablement qu’ils ne sont pas assez créatifs." "Je ne sais pas signifie maintenant Je ne sais pas encore." "La vie est injuste – il faut vous y faire !" "Célébrer le succès, c’est bien, mais il est plus important de tirer les leçons de l’échec." "Soyez gentil avec les geeks. L’un d’eux pourrait devenir votre patron." "Si vous ne pouvez pas faire les choses bien, faites au moins en sorte qu’elles aient l’air bien." "Ne vous comparez jamais à qui que ce soit dans ce monde… Vous vous insulteriez." "Si vous êtes né pauvre, ce n’est pas de votre faute. Mais si vous mourrez pauvre, c’est votre erreur." "La patience est un élément clé du succès." "Pour gagner gros, il faut parfois prendre de gros risques."
- Citations de Walt Disney – Walt Disney Company
"Si vous pouvez le rêver, vous pouvez le faire." "Le bonheur est un état d'esprit. Il s'agit de la façon dont vous regardez les choses." "Le vrai problème avec le monde, c'est que trop de gens grandissent." "Et oui le passé c'est douloureux. Mais à mon sens on peut soit le fuir, soit tout en apprendre." "Vos enfants n'attendent pas de vous que vous soyez parfait. Ils ont simplement besoin que vous croyiez en eux." "Le meilleur moyen de réussir, c'est d'arrêter de parler et de commencer à faire." "Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez d'un trait jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager." "J'espère qu'on ne perdra jamais de vue le fait que tout commença par une souris..." "La différence entre gagner et perdre, c'est souvent .... ne pas abandonner." "Croyez en vos rêves, peu importe leur impossibilité." "Pour que la vie soit un conte de fée, il suffit peut-être simplement d'y croire." "Le rire n'est pas un ennemi de l'apprentissage." "Le rire est intemporel. L'imagination n'a pas d'âge. Et les rêves sont éternels. Plus vous vous aimez, moins vous êtes comme quelqu'un d'autre. C’est ce qui vous rend unique." "Les adultes ne sont que des enfants qui ont grandi." "Rêve ta vie en couleur, c'est le secret du bonheur." "Garde tes rêves au plus profond de toi, et un jour ils se réaliseront." "Toujours se battre pour la qualité, que ce soit pour donner ou pour recevoir." "Pour réussir, travailler dur, ne jamais abandonner et surtout chérir une obsession magnifique." "Disneyland ne sera jamais achevé tant qu'il restera dans ce monde une parcelle d'imagination."
4. Citations de Ingvar Kamprad – Ikea
"Le poison le plus dangereux est le sentiment d'accomplissement. L'antidote est de réfléchir chaque soir à ce qui peut être mieux fait demain." "Faire des erreurs est le privilège de l'actif. Ce sont toujours les gens médiocres qui sont négatifs, qui passent leur temps à prouver qu'ils n'avaient pas tort." "Le mot impossible a été et doit rester supprimé de notre dictionnaire." "Ce qui est bon pour nos clients l'est aussi à long terme pour nous." "Vous pouvez faire tellement de choses en dix minutes. Dix minutes, une fois passées, sont définitivement perdues. Divisez votre vie en unités de 10 minutes et sacrifiez-en le moins possible dans une activité dénuée de sens." "Je n'ai pas peur d'avoir 80 ans et j'ai beaucoup de choses à faire. Je n'ai pas le temps de mourir." "Concevoir un bureau qui peut coûter 1000 $ est facile pour un concepteur de meubles, mais concevoir un bureau fonctionnel et de bonne qualité qui ne coûtera que 50 $ ne peut être fait que par les meilleurs." "Une vie quotidienne meilleure signifie s'éloigner des statuts et des conventions - être plus libre et plus à l'aise en tant qu'êtres humains." "Je pourrais avoir un bureau pour moi tout seul, mais comme mes collaborateurs n'en ont pas, je me contente aussi d'avoir un bureau dans une pièce partagée." "Comment puis-je demander aux personnes qui travaillent pour moi de voyager à bas prix si je voyage dans le luxe ?" "L'esprit IKEA est une réalité forte et vivante. La simplicité dans notre comportement nous donne de la force. La simplicité et l'humilité nous caractérisent dans nos relations les uns avec les autres, nos fournisseurs et nos clients."
- Citations de Coco Chanel – Chanel
"La beauté commence au moment où vous décidez d’être vous-même." "La mode se démode, le style jamais." "Le luxe, ce n'est pas le contraire de la pauvreté mais celui de la vulgarité." "L’élégance est quand l’intérieur est aussi beau l’extérieur." "Je ne fais pas la mode. Je suis la mode." "Les meilleures choses dans la vie sont gratuites. Les deuxièmes meilleures choses sont très, très chères." "Ma vie ne me plaisait pas, alors j'ai créé ma vie." "La simplicité est la clé de l’élégance." "Il y a des gens riches, et il y a ceux qui ont de l'argent. Ce ne sont pas les mêmes personnes." "L'argent pour moi n'a qu'un seul son : la liberté." "La force est construite par les échecs, pas par les réussites."
"Ne perdez pas votre temps à taper sur un mur en espérant le transformer en une porte." "Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe, mais si elle est impeccablement vêtue, c'est elle que l'on remarque." "Il n'y a pas de mode si elle ne descend pas dans la rue." "Une femme a besoin d'indépendance, pas d'égalité." "Pour être irremplaçable, il faut être différente." "Les temps difficiles suscitent un désir instinctif d'authenticité." "Rien ne rend une femme aussi vieille que d'essayer désespérément de paraître jeune." "La mode n'est pas quelque chose qui existe uniquement dans les vêtements. La mode est dans l'air, portée par le vent. On la devine. La mode est dans le ciel, dans la rue." "Une robe faite correctement devrait permettre de marcher, de danser, même de monter à cheval." "La plus belle couleur au monde est celle qui vous va bien." "Portez du parfum partout où vous voulez être embrassé !" "Une femme sans parfum est une femme sans avenir."
- Citations de Philip Knight – Nike
"Le lâche ne commence jamais, le faible ne termine jamais, et le gagnant n’abandonne jamais." "Quel que soit le sport et même quel que soit l’effort, le don de soi suscite toujours l’admiration." "Parfois, il faut savoir abandonner. Parfois, trouver le bon moment d’abandonner et essayer quelque chose d’autre traduit une certaine forme de génie. Abandonner ne veut pas dire s’arrêter. Il ne faut jamais s’arrêter." "Comme les livres, le sport donne aux gens la sensation d’avoir vécu d’autres vies, d’avoir pris part aux victoires, mais aussi aux défaites d’autres personnes. Quand le sport est à son apogée, l’esprit du supporter fusionne avec celui du sportif et quelque chose de mystique naît de cette convergence." "Lors du réveillon 1977, j’ai senti comme une fissure profonde dans le socle de mon existence. Ma vie était centrée sur le sport, mon entreprise était centrée sur le sport, le lien que j’avais avec mon père était centré sur le sport, mais mes deux fils ne voulaient rien avoir à faire avec le sport." "La vie, c’est la croissance. Le business, c’est la croissance. On croît ou on meurt. " "Je voulais gagner de l’argent. Mais je ne voulais pas que ma vie soit cantonnée à cela." "Je n’avais jamais dit au revoir à quelqu’un qui comptait vraiment pour moi auparavant, et cela me faisait vraiment quelque chose. Je me suis dit que dire au revoir était le moyen le plus simple de savoir ce que l’on ressent pour quelqu’un." "On peut mesurer ce que l’on vaut en voyant qui essaie de se mesurer à soi." "J’aimerais prévenir les meilleurs innovateurs et rebelles qu’il y aura toujours une cible dans leur dos. Meilleurs ils seront, plus large sera la cible." "Plus qu’un produit, nous voulions vendre une idée, voire un état d’esprit."
- Citations d’Howard Schultz – Starbucks
"Parfois, vous devez créer la chose dont vous voulez faire partie." "Vous ne pouvez pas vous attendre à ce que vos employés dépassent les attentes de vos clients si vous ne dépassez pas les attentes de la direction des employés." "Quoi que vous fassiez, ne jouez pas la sécurité. Ne faites pas les choses comme elles l’ont toujours été. N’essayez pas d’adapter le système. Si vous faites ce que vous attendez de vous, vous n’accomplirez jamais plus ce que les autres attendent." "Ce qui compte, c'est le chiffre 1. Une tasse, un client, un partenaire. Une expérience à la fois." "Le succès est meilleur lorsqu'il est partagé." "Croyez en vos rêves et rêvez en grand. Et après avoir fait cela, rêvez encore plus grand." "En période d’adversité et de changement, nous découvrons vraiment qui nous sommes et de quoi nous sommes faits." "Je crois que la vie est une série de quasi-accidents. Une grande partie de ce que nous attribuons à la chance n’est pas du tout de la chance. C’est saisir le jour et accepter la responsabilité de votre avenir. C’est voir ce que les autres ne voient pas et poursuivre cette vision." "Lorsque vous êtes entouré de personnes qui partagent un engagement passionné autour d'un objectif commun, tout est possible." "Les chefs d'entreprise ne peuvent pas être des spectateurs." "Les bonnes entreprises qui construisent une marque durable ont une relation affective avec les clients qui n’a aucune barrière. Et cette relation affective repose sur la qualité la plus importante, qui est la confiance." "Je ne peux pas imaginer une journée sans café. Je ne peux pas imaginer !" "Starbucks représente une chose au-delà d’une tasse de café."
- Citations de Ray Kroc – Mc Donald
"Plus j’aide les autres à réussir, plus je réussis." "Vous en apprendrez plus sur une route en la parcourant qu’en consultant toutes les cartes du monde." "Si vous pensez que la formation coûte cher, pensez au prix de l’ignorance." "Si deux gestionnaires d’une même entreprise ont les mêmes idées, l’un d’eux est inutile." "L’adversité peut vous fortifier si vous avez la volonté de la broyer." "Si vous n'êtes pas un preneur de risque, vous devriez sortir des affaires." "Rien au monde ne peut remplacer la constance, la persévérance et la détermination. " "Si vous travaillez uniquement pour de l’argent, vous n’y arriverez jamais, mais si vous aimez ce que vous faites et que vous accordez toujours la priorité au client, le succès sera le vôtre." "La qualité d’un leader se reflète dans les normes qu’il se fixe." "Aucun de nous n’est aussi bon que nous tous." "La chance est un dividende de la sueur. Plus vous transpirez, plus vous avez de la chance." "La clé du succès est d’être au bon endroit au bon moment, de reconnaître que vous êtes là et d’agir." "Pour réussir, vous devez être audacieux, être le premier et être différent." "Prendre soin du client et l’entreprise prendra soin d’elle-même." "Il n’y a presque rien que vous ne pouvez pas accomplir si vous y réfléchissez." "C’est facile d’avoir des principes quand on est riche. L’important est d’avoir des principes quand on est pauvre." "Il faut un certain esprit pour voir la beauté d’un pain à hamburger."
- Citations de Steve Jobs – Apple
"Votre temps est limité, ne le gaspillez donc pas à vivre la vie de quelqu’un d’autre." "Si vous n’avez pas de passion et que vous êtes sain d’esprit, vous arrêterez." "Votre travail va remplir une grande partie de votre vie, et la seule façon d’être vraiment satisfait est de faire ce que vous croyez un bon travail. Et la seule façon de faire un bon travail, c’est d’aimer ce que vous faites." "C’est plus marrant d’être un pirate que de s’engager dans la marine." "Innover, c’est savoir abandonner des milliers de bonnes idées." "L’innovation, c’est une situation qu’on choisit parce qu’on a une passion brûlante pour quelque chose." "Soyez insatiables. Soyez fous." "Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure." "Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui." "Se rappeler que nous allons mourir un jour est la meilleure façon d’éviter le piège qui consiste à croire que l’on a quelque chose à perdre." "Si vous regardez avec attention, la plupart des succès obtenus du jour au lendemain prennent beaucoup de temps." "Les meilleures choses qui arrivent dans le monde de l’entreprise ne sont pas le résultat du travail d’un seul homme. C’est le travail de toute une équipe." "Think different." "J’échangerai toute ma technologie pour un après-midi avec Socrate." "Les grandes réalisations sont toujours précédées par de grandes pensées." "Vous devez faire confiance à ce qui suit : votre intuition, votre destinée, votre vie, votre karma et quoi que ce soit d’autre. Cette approche ne m’a jamais trahi ; elle aura fait toute la différence dans ma vie." "Ce que vous décidez de ne pas faire est aussi important que ce que vous décidez de faire." "N’essaie pas de tout faire. Fais une chose bien."
- Citations de Richard Branson – Virgin
"Vous n’apprenez pas à marcher en suivant les règles. Vous apprenez en le faisant et en tombant." "Le bonheur est l’ingrédient secret des entreprises prospères. Si vous avez une entreprise heureuse, elle sera invincible." "Il n’y a rien de plus grand que vous puissiez faire avec votre vie et votre travail que de suivre vos passions - d’une manière qui sert le monde et vous." "Former suffisamment les gens pour qu’ils puissent partir, les traiter suffisamment pour qu’ils ne le veuillent pas." "Ne soyez pas gêné par vos échecs, apprenez d’eux et recommencez." "Vous devez prendre des risques si vous voulez réussir. Je préfère de loin demander pardon plutôt que de demander la permission." "Les opportunités en affaires sont comme les autobus, il y en a toujours une autre à venir." "Si vous prenez soin de vos employés, ils prendront soin de votre entreprise." "J’ai bien plus profité de la vie en disant oui qu’en disant non." "Vous ne savez jamais quand vous essayez quelque chose de nouveau ce qui peut arriver. Tout est une expérience." "Si vous pouvez diriger une affaire vous pouvez diriger toutes les autres." "Passez trois mois à diriger une affaire ou à essayer d’en monter une et vous en apprendrez autant qu’en trois ans passés dans une business school." "Comme la frontière est mince entre le génie et la folie et entre la détermination et l’entêtement." "La chance est ce qui se passe lorsque la préparation rencontre l’opportunité." "Quel que soit votre objectif, vous ne réussirez jamais à moins de laisser aller vos peurs et de voler." "Si vous n’avez pas le temps pour les petites choses, vous n’aurez pas le temps pour les grandes non plus." "Engagez vos émotions au travail. Vos instincts et vos émotions sont là pour vous aider."
- Citations de Xavier Niel – Free
"Je suis entrepreneur pour ne plus dépendre des autres." "La vie de dirigeant est une succession de mauvaises nouvelles. Si l’on doit se souvenir de tous ses échecs, on ne s’en sort pas." "On s’excuse trop souvent de réussir, de viser haut et d’avoir de l’ambition ; avancez et restez sourds aux jugements personnels des autres. Vous attirerez forcément des jalousies… mais vous attirerez aussi de l’estime et du respect, puis vous pourrez à votre tour inspirer d’autres personnes à suivre le même chemin." "Vous pouvez casser les codes d’un secteur et faire ce que personne d’autre n’a osé faire. Innover est avant tout un état d’esprit. Quand Marc Simoncini a créé Meetic, personne n’a imaginé qu’on pourrait rencontrer son mari ou sa femme sur Internet. Mais connaissez-vous encore une agence matrimoniale qui ne soit pas sur Internet ?" "Les sacrifices qu’un entrepreneur doit faire sont parfois importants, mais ils ne sont pas moins grands sur un petit projet que sur un grand. L’ambition nourrit l’innovation : visez grand, car au pire, ça marche !" "Avec l’esprit rock et l’audace, vous verrez des opportunités de marché et attirerez projets et talents. Les victoires sont rarement les fruits d’un travail solitaire ; les victoires sont gagnées par l’alchimie d’une équipe complémentaire et soudée." "Les patrons de l’ancien monde étaient des vieux messieurs en costume gris et très ennuyeux, mais vous avez le droit de rester vous-même pour réussir. Mon ami Jacques-Antoine Granjon, le patron de Vente-Privée.com, a les cheveux longs et roule dans une Bentley de couleur framboise. Saurez-vous être aussi cool que lui ?" "Je vais vous paraître odieux, mais j’ai toujours su que je gagnerais de l’argent […] et je n’aurais pas peur d’en perdre demain et de repartir à zéro. Ça ne me stresse pas."
- Citations de Soichiro Honda – Honda
"Beaucoup rêvent de succès. À mon sens, le succès ne peut être atteint qu’après une succession d’échecs et d’introspections. En fait, le succès représente 1% de votre travail qui comporte lui, 99% de ce qu’on peut appeler échec." "La valeur de la vie ne peut se mesurer que par le nombre de fois où l'on a éprouvé une passion ou une émotion profonde." "Nous n’avons qu’un seul avenir, et il sera fait de nos rêves si nous avons le courage de défier les conventions." "Profiter de votre travail est essentiel. Si votre travail devient l’expression de vos propres idées, vous l’apprécierez sûrement." "Le jour où j’arrête de rêver est le jour de ma mort." "L’homme n’est pas intéressant sans quelques imperfections." "Le vrai bonheur réside dans l’achèvement du travail en utilisant vos propres cerveaux et compétences."
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August 5 2021, 5:00pm
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Manuel de journalisme web
Résumé de l’ouvrage de Mark Briggs Manuel de journalisme Web. Blog, réseaux sociaux, multimédia, info mobile : le journalisme est entré dans l’ère numérique et l’auteur fournit ici les principales clés pour ne pas rater ce tournant ; mieux, il explique dans le détail comment proposer des contenus attractifs et bien adaptés aux nouvelles technologies — un must pour celles et ceux qui s’intéressent de près à la qualité des informations qu’ils proposent sur leurs blogs et leurs réseaux sociaux, notamment. Mark Briggs, 2019 (2e édition), 321 pages. Titre original : Journalism next : a practice guide to digital reporting and publishing (2016).
Chronique et résumé de « Manuel de journalisme Web. Blogs, réseaux sociaux, multimédia, info mobile » de Mark Briggs Un mot sur l’auteur Avant d’écrire cet ouvrage, Mark Briggs s’est fait connaître par la publication d’un autre livre : Journalism 2.0, qui a pu être téléchargé en trois langues (anglais, espagnol et portugais) sur le site de la Knight Foundation et qui a été lu par plus de 200 000 personnes dans le monde. Suite au succès de ce premier opus, qui avait surtout la forme d’un pamphlet, il a décidé d’écrire un manuel pratique pour expliquer concrètement aux journalistes et aux médias intéressés comment réussir leur conversion au Web : c’est ce Manuel de journalisme Web que je vais résumer ici. Journaliste, conférencier, Mark Briggs est aussi vice-président dans le secteur des stratégies numériques à SmithGeiger. Il a également occupé le poste de directeur numérique de la chaîne KING5 à Seattle (États-Unis). Il est par ailleurs l’auteur de Entrepreneurial Journalism, qui traite du changement de business model dans le domaine du journalisme. Introduction – Le journalisme est au service du peuple, pas de la technologie Bienvenue dans l’ère de la transformation. Le futur, c’est maintenant ! Il y a quelques années, les journalistes pouvaient encore faire la sourde oreille aux changements technologiques en cours, mais ce temps-là est fini. Aujourd’hui, il faut se rendre à l’évidence : le métier se transforme. Or, ce n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle. Mark Briggs est de ceux qui croient que les technologies numériques sont susceptibles de transformer positivement le journalisme. Pour cela, il faudra néanmoins accepter de ne plus considérer la « culture de l’innovation » comme la cinquième roue du carrosse. Au contraire, « [e]lle doit faire partie de l’ADN de chaque organisation » (Manuel de journalisme Web, p. 4). Les années 1970-1990 furent un âge d’or pour les grands médias ; les années 2000 ont rebattu les cartes. Les entreprises traditionnelles, de plus en plus grosses (et donc aussi de moins en moins nombreuses), espèrent peut-être que la déflagration causée par Internet est passagère, mais c’est un leurre. En fait, la situation qui se profile pourrait bien ressembler davantage à celle d’avant les années 1970, lorsqu’une multiplicité d’entreprises de presse de tailles diverses cohabitait côte à côte. À quoi ressemblera mon travail de journaliste ? Nul ne le sait, car le métier évolue constamment. On peut toutefois se donner plus de chances de prévision et de réussite en observant les quelques règles suivantes :
Regarder le monde avec un grand-angle : informez-vous, consultez des sites, lisez des livres, participez à des conférences. Satisfaire sa curiosité, développer son scepticisme: aiguisez ces qualités essentielles au métier. Se diversifier: « réseautez » hors de votre cercle restreint pour trouver des perspectives originales de carrière.
C’est en restant à l’affût, les yeux grands ouverts sur le monde en recomposition permanente, que vous pourrez dénicher le poste idéal ou vous adapter aux changements qui ne manqueront pas de survenir. Le journalisme a de l’avenir À l’heure actuelle, les nouveaux journaux qui ont le plus de succès sont ceux qui sont sortis d’une perspective généraliste et « descendante » : ils proposent, à l’inverse, des contenus très spécifiques et locaux. « Maintenant que n’importe qui peut publier en quelques clics, il est devenu insensé de vouloir jouer sur tous les terrains. Le journalisme du futur s’inspirera de ces précurseurs indépendants — le Huffington Post, Vox Media, Buzzfeed, […] ou encore Mediapart et Rue89 en France — et bien d’autres qui restent encore à venir. » (Manuel de journalisme Web, p. 6) L’esprit de start-up souffle sur ce nouveau type de journalisme. Les journalistes y font preuve de créativité en matière de recherche d’information, de publication et d’interaction avec une communauté en ligne. Cet avenir est entre vos mains Les grandes firmes de médias ont dû, en plein milieu d’une crise économique sans précédent, se mettre aux nouvelles technologies. La plupart ont échoué, ne concevant les sites que comme des « réservoirs d’informations », la plupart du temps sans intérêt. Le journalisme débutant a ici un rôle à jouer : faire les choses autrement. « Mon premier emploi dans le journalisme (préposé aux sports à temps partiel) consistait principalement à répondre au téléphone et à effectuer les choses ingrates qui n’impliquaient certainement pas que je fasse part de mes idées. Votre premier travail sera probablement très différent. En fait, j’oserais même dire que vous n’obtiendrez pas ce premier travail sans vos idées, en plus de vos compétences et de votre expérience. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme Web, p. 7) Le journalisme sera plus riche que jamais Nous sommes au milieu du gué. L’évolution peut encore se révéler négative. Cela dépendra justement de la manière dont de jeunes personnes parviendront à s’emparer des technologies mises à leur disposition. Ceux et celles qui sont nés avec Internet, Instagram et autres iPad auront un avantage certain, mais les plus anciens ne doivent pas se décourager. Tout s’apprend et devient aisé avec un peu de pratique ! Au point d’en devenir naturel… Mark Briggs fait le vœu d’un journalisme interactif, transparent et collaboratif. Les technologies sont au service des professionnels, et non l’inverse. L’important est d’oser expérimenter. « Ne vous confinez pas au chemin qui a déjà été parcouru avant vous, il est impératif que vous traciez le vôtre. » (Manuel de journalisme Web, p. 8)
Chapitre 1 — Comprendre et utiliser les outils du numérique Commençons par un peu de vocabulaire et de grammaire. Revenons à la base, aux termes que nous voyons tous les jours, sans peut-être toujours les comprendre. Le Web ou Internet n’est pas une chose unique, c’est un ensemble de technologies très diverses qui permettent de transférer, d’exploiter, de collecter, etc., l’information (au sens large d’information numérique). Données numériques Avant d’apprendre à créer des fichiers numériques, il faut se familiariser avec la taille et le poids de ceux-ci — et donc connaître les normes en la matière. Pour rappel :
Kilo (K) = 1 024 octets Méga (M) = 1 048 576 octets Giga (G) = 1 073 741 824 octets Téra (T) = 1 099 511 627 776 octets Péta (P) = 1 125 889 906 842 624 octets Exa (E) = 1 152 921 504 606 846 976 octets Zetta (Z) = 1 180 591 620 717 411 303 424 octets Yotta (Y) = 1 208 925 819 614 629 174 706 176 octets
Aujourd’hui, vous pouvez vous doter d'un disque dur d’un téraoctet pour 100 euros environ. De quoi garder toutes vos données sans trop de soucis. Néanmoins, il faut être attentif au poids des fichiers envoyés, téléchargés ou à télécharger, car cela influe sur la vitesse de connexion à Internet. Le texte se télécharge rapidement (on parle en kilo-octets), même sur des téléphones portables avec peu de connexion. Par contre, les photos et les vidéos sont plus gourmandes et peuvent ralentir considérablement le chargement d’une page : quelque chose que l’on veut en général éviter. Fonctionnement d’Internet En fait, Web et Internet ne sont pas tout à fait synonymes. Internet est un réseau d’ordinateurs. Il est plus large et englobe les courriers électroniques (e-mails), la messagerie instantanée (IM), le transfert de fichiers (FTP) et le Web — qui est « un moyen d’accéder à des informations par le biais de ce réseau, à l’aide du protocole http (HyperText Transfert Protocol) ». (Manuel de journalisme web, p. 12) Marc Briggs détaille les fondamentaux de l’utilisation d’Internet :
Serveurs web : des ordinateurs dédiés à la distribution d’informations sur Internet et qui basent leurs interactions sur les URL (Uniform Resource Locator), liées à une adresse IP (Internet Protocol). Navigateurs : des outils pour accéder aux informations publiées (Chrome, Safari, Firefox, Explorer, etc.) ; Plug-ins et extensions : ils offrent des services à intégrer sur vos navigateurs (bloqueurs de publicités, traducteurs, etc.) ;
Les flux RSS « Au lieu de visiter plusieurs pages web différentes chaque jour ou de répéter les mêmes recherches encore et encore, vous pouvez configurer des flux RSS pour qu’ils fassent le travail à votre place. » (Manuel de journalisme web, p. 14) Configurer un lecteur RSS et s’abonner à des flux est la meilleure manière de recevoir l’information la plus pertinente pour vous. Opter pour un lecteur RSS est plus efficace que de mettre les liens dans les favoris. Tout d’abord, choisissez un lecteur. Il en existe plusieurs pour ordinateurs, et des applications pour smartphones et tablettes sont également développées. Certes, c’est un peu complexe à prendre en main, mais ça vaut vraiment le coup ! Trouvez ensuite les flux auxquels vous souhaitez vous abonner. Une petite icône orange vous signalera la présence d’un flux RSS. Déterminez avec précision les flux qui vous intéressent :
Blogs ; Sections de sites d’information ; Alertes Google sur vos thèmes de prédilection ; Vos propres articles (pour en assurer le suivi).
Pour créer une alerte, rien de plus simple. Rendez-vous sur l’icône « créer une alerte » et saisissez votre adresse e-mail avant de confirmer. FTP (protocole de transfert de fichiers) Les fichiers lourds risquent d’encombrer votre ordinateur ou d'être impossibles à envoyer et à télécharger. Vous pourriez alors avoir besoin de configurer un client FTP. Ce sont les photos, en particulier, qui nécessitent un tel traitement particulier. Il existe pléthore de logiciels gratuits en ligne qui vous permettront de gérer ces dossiers lourds. L’interface mime en général la structure arborescente des fichiers de votre ordinateur, pour plus de simplicité d’utilisation. Il existe aujourd’hui d’autres solutions en ligne, grâce au cloud, qui permettent de se faciliter la vie de façon encore plus rapide ! Bases du design web Il est possible de devenir journaliste sans savoir coder. Pourtant, Briggs recommande fortement d'apprendre les bases : « S’il est possible de mener une vie numérique sans connaître les bases de la programmation, la capacité d’un journaliste à exécuter ses idées et à évoluer sera limitée sans ces compétences. Apprendre à programmer ouvre des portes ; quand vous avez une nouvelle idée pour votre site web, vous n’avez pas forcément envie d’attendre que le “préposé au web” s’y colle. » (Manuel de journalisme web, p. 22) Trois langages de balisage sont introduits par Briggs. Il ne s’agit pas de langages de programmation en tant que tels (comme PHP ou JavaScript), mais de langages donnant la possibilité de modifier l’affichage et la distribution des informations sur une page web. Le HTML Toute page est conçue à partir du langage HTML. C’est un langage inventé par des programmeurs pour que l’ordinateur puisse « lire » ce que vous écrivez et savoir comment l’afficher. Il est utile de l’apprendre, même si de plus en plus de services en ligne comme WordPress, Blogger ou Facebook ne l’exigent pas. Pour construire rapidement une page HTML, faites quelques exercices. Le plus important : lancez-vous et bidouillez. Faites des tests pour voir ce que ça donne. Apprenez à ajouter des images et faites-vous la main sur des logiciels WYSIWYG (what you see is what you get) qui permettent de voir en temps réel l’effet de ce que vous modifiez. Le CSS (feuilles de style en cascade) Le HTML est technique, mais pas très esthétique. Le CSS vous permet de modifier la police, l’interligne et bien d’autres éléments de style. Vous pourrez l’intégrer directement dans votre code HTML. N’hésitez pas à aller jeter un œil du côté de http://www.w3schools.com/css ou http://webdesign.about.com (devenu lifewire depuis la publication du livre de Briggs). Le XML (Extensible Markup Language) C’est le langage des flux RSS, qui fonctionne avec des balises sémantiques. Pour vous familiariser avec son usage, vous pourriez trouver profit à visiter le site http://xmlfiles.com ou les deux précédemment cités. Systèmes de gestion de contenu Les CMS (content management system) sont devenus monnaie courante. Ce sont des systèmes très pratiques de publication de texte, d’audio et de vidéo sur un site web. Le plus souvent, vous pouvez également intervenir sur le design basique du site. Il en existe une grande diversité : Clickability, Newsbase ou Saxotech ont du succès auprès des médias. Mais le CMS le plus utilisé dans le monde aujourd’hui est sans conteste Wordpress (WP). Même CNN a conçu son site en Wordpress ! C’est devenu un CMS extrêmement puissant en raison de la communauté active qui l’anime. Vous pouvez y ajouter des widgets, plug-ins et thèmes qui rendront votre site unique. Bref : puissant… Et gratuit ! Lancer un site WordPress Ne confondez pas WordPress.com et WordPress.org.
.com sera la solution si vous n’avez pas de budget pour l’hébergement. Votre site conservera un nom de type monsite.wordpress.com. En payant, vous pourrez personnaliser le design et avoir votre propre nom de domaine. .org est LA solution dès lors que vous voulez héberger votre site et avoir un meilleur nom de domaine. Vous devrez donc trouver un hébergeur, dont certains sont spécialisés WP (DreamHost, JustHost, Media Temple notamment).
Publier du contenu avec WP est vraiment facile. Il existe en outre une foule de tutoriels à consulter pour apprendre en ligne à créer un blog sur wordpress : consultez par exemple WordPress.tv. L’interface de publication d’un article est très simple et intuitive. Vous pouvez voir votre article balisé en HTML (mode texte) ou en mode traitement de texte (mode visuel). Vous pouvez également prévisualiser le résultat avant de publier et modifier constamment votre article. En outre, WP offre la possibilité d’une personnalisation poussée de votre site Internet. Il existe une large gamme de thèmes déjà développés. Lorsque vous cliquez sur Apparence, vous verrez les options liées au thème sélectionné. Si vous aimez coder, vous pourrez aller encore plus loin et modifier le thème selon vos envies, en jouant (avec précaution tout de même, en prévoyant de conserver une version antérieure qui fonctionne bien) avec l’Éditeur. Applications mobiles vs web mobile Les mobinautes sont aujourd’hui les internautes les plus nombreux. Or, il y a deux manières principales de consommer du contenu sur son mobile :
Se diriger vers un site web (par exemple à partir d’un lien reçu dans un e-mail) en espérant que celui-ci sera adapté à la lecture sur mobile ; Utiliser une application.
Dans le premier cas, on parle de site web responsive si le site est conçu pour s’adapter rapidement et efficacement à différents supports (ordinateur, tablette et mobile). C’est devenu aujourd’hui un enjeu majeur ; en fait, c’est devenu la norme pour tout site Internet sérieux. WordPress vous permet de configurer votre site pour qu’il soit responsive. L’autre solution est l’application : elle est dite native puisqu’elle est conçue directement pour les appareils nomades. Assez logiquement, l’expérience utilisateur (UX) du mobinaute s’y trouve encore maximisée. Pour démarrer « Vérifiez que votre navigateur est à jour. Téléchargez un nouveau navigateur web, particulièrement si vous n’utilisez pas encore Firefox ou Chrome, Opera est une autre option possible. Prenez l’habitude d’utiliser les flux RSS : choisissez un lecteur RSS et abonnez-vous à dix flux RSS ; lisez le code source de l’un de ces flux pour découvrir comment le XML fonctionne ; traduisez les balises de chaque élément (par exemple, le titre, l’URL et la date de publication). Abonnez-vous à des alertes d’actualité : créez une alerte sur Google et ajoutez-la dans votre lecteur RSS. Créez une page web : faites les exercices sur le HTML et le CSS décrits dans ce chapitre ; ajoutez votre propre contenu et vos styles en utilisant des balises HTML et des styles CSS supplémentaires. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 42)
Chapitre 2 — bloguer : une nécessité pour les journalistes Mark Briggs approche ici deux pratiques : le blogging et le microblogging (Twitter, essentiellement). Ces technologies induisent des pratiques qui modifient en profondeur le travail du journaliste. Il devient plus interactif, plus direct, plus rapide. Le journaliste se crée une communauté qui pourra aussi l’aider le moment venu. « Avec le blog et le microblogging, le journaliste professionnel peut publier des informations en dehors du cycle traditionnel de l’information et dans un format différent de l’article classique, deux éléments qui peuvent l’aider à asseoir son autorité sur un sujet donné. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 44) Mais rien n’est gagné d’avance. Pour parvenir à créer une communauté fidèle, il faut réaliser un travail de fond ; il faut du dévouement et de la détermination. L’objectif : créer cette conversation permanente entre vos lecteurs et vous. Bases du blog Le blog est un moyen de publier du contenu sur Internet. Il s’agit d’un site où les articles se succèdent en fonction de l’actualité la plus récente — les articles plus anciens étant progressivement relégués à l’arrière-plan du site. Chaque article — appelé aussi « post » ou « billet » — est accompagné d’un espace de commentaires pour que les lecteurs puissent exprimer leur avis. « Le blog en tant que plate-forme de publication convient parfaitement au journalisme. Sa simplicité, son immédiateté et son interactivité ont considérablement enrichi la profession, rapprochant les journalistes et leur public et supprimant les contraintes de temps et d’espace qui leur étaient autrefois imposées. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 48) Mark Briggs donne plusieurs exemples de blogs de journalistes états-uniens ayant reçu un beau succès. Concernant la presse spécialisée, vous pourriez par exemple aller jeter un œil sur GeekWire, qui propose des informations sur les principaux géants du numérique. Objectif : devenir un blogueur professionnel. Bases du microblogging Ici, les utilisateurs rédigent de brefs messages, n’excédant généralement pas 280 caractères, avec des liens vers des vidéos, d’autres articles, des photos, etc. Vous pouvez suivre des individus ou des organisations et recevoir leurs dernières mises à jour. Vous pouvez, ici aussi, publier et vous créez une communauté de fidèles lecteurs. Twitter est la plate-forme de microblogging la plus connue, mais elle n’est pas la seule. En fait, ce qualificatif s’applique également à Tumblr, Facebook ou encore LinkedIn. Tout l’intérêt de ces réseaux est de créer une masse d’information ambiante qui forme comme un puzzle à reconstituer. L’intérêt, en effet, n’est pas dans l’information prise isolément, ou très peu. Il est dans la recomposition de ce puzzle d’informations pour obtenir un panorama plus complet et plus complexe des événements. Les professionnels (des médias, mais aussi du marketing) utilisent cette abondance de données pour leurs intérêts. Bien sûr, il n’est pas toujours facile, pour un journaliste professionnel, de se limiter à 140 ou 280 caractères ! Mais cela peut s’apprendre, et devenir un nouveau défi : comment ciseler l’information et la rendre plus percutante en quelques mots seulement ? De fait, aujourd’hui, tous les grands médias s’y sont mis. Devenir blogueur Pour commencer : lisez des blogs qui vous intéressent et qui sont pertinents avec vos thématiques de prédilection. C’est la base, pour vous familiariser avec la pratique et savoir ce que vous pouvez apporter en propre. Ensuite, apprenez un peu de jargon. Par exemple dans le lexique du blogging, sachez que le blogroll est la liste des liens externes qui figurent soit dans la colonne latérale du blog, soit dans une autre page. Il s’agit des sites « amis » du blogueur. Qu’est-ce qu’un lien interne ? C’est un lien qui pointe vers une autre page ou un autre article de votre blog. Générez une communauté et profitez du crowdsourcing — c’est-à-dire de la production participative de l’information — et du feedback reçus de vos lecteurs. Cela se fait progressivement, bien sûr. Il est important de se familiariser avec le réseau en suivant d’autres personnes, d’abord, avant de publier soi-même. Dans le cas du microblogging en particulier, pensez à :
Être pertinent et à jour (pas d’encombrement inutile !) ; Informer (apportez de la valeur ajoutée) ; Être instructif (guidez et conseillez si vous le pouvez) ; Inclure des liens (utilisez éventuellement bit.ly pour le microblogging) ; Être en accord avec votre personnalité (sans vous emporter !) ; Construire des relations (posez des questions et répondez à celles qui vous sont adressées).
Peu à peu, vous gagnerez du « capital social » que vous pourrez investir ailleurs (en argent ou autre, par exemple) ou réinvestir dans la production d’informations. Établir un plan d’action, créer un blog Choisissez une plate-forme de blog, un hébergeur éventuellement, un nom et un thème. Ensuite, personnalisez l’aspect de votre blog dans le Dashboard. Il faudra bien sûr trouver le public de votre blog, puis construire une relation de confiance entre lui et vous. « Il est amusant d’écrire quand vous savez qu’il y a quelqu’un pour vous lire. Avec un blog, il est facile de publier un flot ininterrompu de mots et d’idées, mais rien ne vous garantit que quelqu’un les verra. » (Manuel de journalisme web, p. 69) Pour augmenter le trafic de votre blog, prenez en compte ces trois règles de base (qui seront complétées aux chapitres ultérieurs) :
Publiez régulièrement des articles de qualité. Créez des titres accrocheurs. Interagissez avec votre communauté.
Pour rédiger des articles efficaces, assurez-vous aussi de :
Donner la priorité au lecteur (écrivez de façon claire, pour lui). Organiser les idées (proposez un plan simple, sans éléments superflus). Être direct (rédigez des phrases courtes et déclaratives). Devenir une référence (évitez les généralités ; écrivez sur ce que vous maîtrisez). Se relire (ne vous précipitez pas sur la touche « publier »). Écrire pour les gens pressés (le temps est compté ; créez des « raccourcis »). Placer des liens, des résumés, des analyses (parsemez votre article de vos sources). Utiliser les mots-clés dans vos titres (pour les robots d’indexation et les lecteurs). Adopter une attitude positive (écrivez parce que cela vous plaît).
Mais ce n’est pas tout ! « Un blog sans images ne vaut rien » dit Mark Briggs. Prenez donc le temps d’intégrer des images à vos articles. Utilisez éventuellement des captures d’écran. Utilisez aussi les flux RSS pour vous aider à trouver des sujets à traiter. Commencer à utiliser Twitter « Ce qui est génial avec le microblogging, et particulièrement Twitter, c’est la facilité avec laquelle vous pouvez démarrer. Il ne vous faudra que quelques minutes pour créer un nouveau compte, télécharger une photo de profil et publier votre premier tweet. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 75) Néanmoins, ne partez pas la tête vide. Ayez à l’esprit votre objectif. Qui voulez-vous « être » sur Twitter ? Quel genre d’informations voulez-vous partager ? Avec qui avez-vous surtout l’ambition d’interagir ? Répondre à ces questions vous aidera notamment à choisir le bon identifiant (marque de l’entreprise, nom complet, pseudonyme, etc.). Par exemple, si vous voulez développer votre marque personnelle, préférez l’utilisation de votre nom complet. Pour vous constituer un réseau, commencez par faire une recherche thématique sur la plate-forme que vous aurez choisie : tapez par exemple journalisme, ou ce qui vous plaira. Trouvez des profils intéressants qui ressortent des résultats. Après avoir jeté un œil au profil, abonnez-vous ou non. Pour trouver des gens qui vous suivront, vous devrez suivre vous-même des personnes. Celles-ci recevront une notification et seront ainsi invitées à vous suivre en retour. Si elles aiment vos publications, c’est ce qu’elles feront ! N’hésitez pas à partager les informations des autres quand elles sont pertinentes. N’hésitez pas, vous aussi, à suivre en retour des personnes qui vous inviteraient. C’est de la politesse et aussi une bonne manière d’étendre son réseau. Vous pouvez également suivre des personnes influentes en consultant des applications comme Wefollow.
Commencer à tweeter On a tous peur du premier saut dans le vide. Mais lancez-vous ; c’est le plus important. Pour vous aider, voici quelques propositions de tweets ? Informez vos followers de :
Vos lectures ; Des réflexions qui vous animent (sur le thème que vous traitez) ; Vos projets ; Vos derniers coups de cœur ; Des questions et/ou vos réponses à des questions que vous vous posez ou que l'on vous pose.
Installez Twitter sur votre mobile et commencez à publier, une fois par jour. « Les journalistes se servent de leur téléphone portable pour publier des tweets sur les lieux d’événements majeurs, de conférences, de rencontres sportives et bien plus encore. La limite de 280 caractères en fait un support particulièrement confortable, et offre également un moyen simple et efficace de capturer et de partager des photos prises sur place. » (Manuel de journalisme web, p. 81) Pour démarrer « Évaluez d’autres blogs : trouvez trois blogs traitant de sujets qui vous intéressent et posez-vous les questions suivantes.
Quel est le point fort de chaque blog ? (immédiateté, analyse, profondeur, style ?) Comment chaque blog joue-t-il de ce point fort ? Comment chaque blog développe-t-il une communauté en interagissant avec ses lecteurs et en renvoyant vers d’autres blogs ou sources ?
Définissez votre plan d’action : réfléchissez au(x) sujet(s) dont traitera votre blog.
Quel nom allez-vous lui donner ? (Un à trois mots) Quel serait la meilleure description ou le court slogan qui définirait votre blog ? Quels sujets aborderez-vous sur votre blog ? Quelle en sera la mission ? (deux ou trois phrases)
Créez un blog : configurez votre blog sur WordPress.com ou Blogger.com. N’utilisez pas le thème par défaut ; trouvez-en un qui vous plaît. Publiez sur votre blog : commencez par des billets simples, sur des sujets tels que le lecteur RSS que vous utilisez et les flux auxquels vous êtes abonné. Incluez une image dans votre billet ; mais ne la volez pas ! Ajoutez une blogroll et incluez au moins six blogs que vous suivez avec votre lecteur RSS. Rejoignez une communauté : publiez trois commentaires sur les blogs que vous suivez. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 84-85)
Chapitre 3 — Faire participer les lecteurs « Les meilleurs journalistes sont ceux qui exploitent les nouvelles technologies et adoptent une approche ouverte de la collecte et de la présentation des informations. Ils découvrent que le pouvoir de la foule peut leur servir de tremplin pour trouver des sources, des experts et de nouveaux angles, et qu’il offre également un feedback instantané — et constant. » (Manuel de journalisme web, p. 88) Ce chapitre aborde les trois principales techniques en vogue à ce sujet : le crowdsourcing, le journalisme open source et le journalisme participatif. Ces définitions sont mouvantes et se recoupent partiellement, mais l’auteur choisit de les distinguer. Crowdsourcing Demander à des bénévoles ou à des personnes extérieures à une organisation de participation à la résolution de ses problèmes est la base du crowdsourcing. On incite la multitude à contribuer à des tâches qu’on leur propose (avec ou sans rémunération à la clé). Dans le cadre du journalisme, le crowdsourcing est encore limité, mais il se développe. Par exemple, le journaliste peut demander à sa communauté quelles sont les thématiques ou les questions qu’il voudrait voir aborder dans un entretien ou dans un futur article. Certains journalistes en herbe ont ainsi connu le succès. C’est le cas de Joshua Micah Marshall qui, tout en rédigeant sa thèse, s’est mis à créer et à animer un blog : Talking Points Memo (TPM). Celui-ci est devenu une véritable institution, et le travail de Marshall a été récompensé par plusieurs prix pour sa couverture d’un scandale juridico-politique. Comment s’y était-il pris ? Il avait notamment demandé à ses lecteurs d’analyser et d’éplucher des milliers de mails et de documents officiels. Journalisme open source « Traditionnellement, les lecteurs découvrent les sujets sur lesquels un journal enquête uniquement lorsque l’article est fini et publié. Bien qu’il soit encore courant de tenir ses informations au secret pour éviter que la concurrence s’en empare, le modèle du journalisme open source implique de divulguer la plupart de ses sujets au tout début du processus afin d’inviter les lecteurs à y participer. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 95) Un média peut se constituer un réseau de lecteurs participatifs à partir des mails qui lui sont envoyés, mais aussi de ces réseaux sociaux et de ses blogs. Pour récupérer ces données et/ou mettre en action les lecteurs, il peut être intéressant d’en passer par la curation de liens. Storify, qui est un outil permettant de regrouper vos différents liens en un flux plus homogène, pourra vous y aider. En fait, plus vous partagerez vous-même des liens — en vous détachant de l’idée de secret ou de la peur de perdre votre lectorat — et plus vous en récupérerez en retour. La curation de liens (ou curation de contenu) désigne cette pratique de sélection, d’édition et de partage des contenus les plus pertinents de votre réseau. L’heure est à l’ouverture et à la transparence. « Cultiver un public sur les réseaux sociaux demande une curation efficace des liens. Publier des liens vers des informations, des photos et des vidéos intéressantes est la recette infaillible du succès pour se construire une audience sur Facebook et Twitter. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 97) Journalisme participatif Connaissez-vous le DIY (do-it-yourself) ? Eh bien, cela se propage également dans le journalisme. Pourquoi se priver, en effet, des contenus que fabriquent les lecteurs ? Nous créons tous, grâce à nos smartphones, des contenus vidéo, audio, textuels. Le site de la chaine CNN IReport est ici cité en exemple. Le journaliste participatif n’en a pourtant pas moins de travail. Sélectionner, classer, puis traiter dans le détail les informations émises par les lecteurs prend du temps et exige un travail manuel et intellectuel de longue haleine. Il faut aussi s’assurer d’opérer dans le cadre de la loi et ainsi apprendre, peu à peu, à véritablement tirer parti du nombre de lecteurs qui vous suivent.
L’actualité comme une conversation « Maintenant que l’actualité est une conversation, l’un des plus grands défis auxquels les journalistes font face est de gérer cette conversation et d’en tirer parti. » (Manuel de journalisme web, p. 103) Il faut entendre par cette expression le partage incessant d’informations, d’opinions, de liens entre les lecteurs et les journalistes eux-mêmes. Comment réussir sa conversation sur un blog (via les commentaires) ou sur les réseaux sociaux (réponses aux posts) ? Voici quelques points mis en avant par Mark Briggs :
Répondre à toutes les questions ; Sans vous fâcher, répondre aussi aux critiques ; Que ce soit en public ou en privé, l’important est… de répondre ; Partager les réponses qui apportent de la valeur ; Reconnaître ses torts et ses erreurs en public ; Remercier les lecteurs qui vous aident.
Bâtir et gérer une communauté en ligne Sachez dès le départ que toute votre communauté ne participera pas. La règle est celle des 1 – 10 – 100. C’est-à-dire ?
1 % des utilisateurs s’occupent de la création de contenu primaire (par vous, votre équipe et éventuellement quelques lecteurs acharnés) 10 % de la « synthèse » par la publication d’un commentaire, d’un partage ou d’envoi d’un lien en dehors du réseau, etc. 100 % profitent des actions des deux autres groupes.
Le journaliste devra investir du temps et de l’énergie dans la création de forums de discussion et dans la réalisation des autres tâches dont on a parlé plus haut. Il est important de savoir collaborer avec ses lecteurs, autant qu’avec d’autres journalistes. « La collaboration entre journalistes prospère elle aussi dans l’ère numérique. La technologie permet aux reporters, aux rédacteurs et aux photographes de s’échanger facilement leurs tuyaux, leurs ressources et même leur couverture de l’actualité, ce qui est possible maintenant que la plupart des médias ont compris qu’ils ne se faisaient plus concurrence. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 115) Rester précis et éthique Ce n’est pas parce que le journalisme devient collaboratif que le jugement et la capacité à communiquer clairement doivent passer à la trappe. Le journalisme numérique doit donc s’assurer, notamment, de fixer des règles aux participants — lecteurs et journalistes compris. Par exemple, vous devrez vous demander si vous acceptez pour « ami » sur un réseau social, l’une de vos sources. Ou encore : votre compte personnel est-il représentatif du journal pour lequel vous travaillez ? Il existe plusieurs réponses à ces questions, et bien d’autres interrogations importantes à avoir à l’esprit. Le plus important est de communiquer de façon transparente sur ces sujets. Autre point : le contenu offensant. Celui-ci doit être traqué, détecté et banni. Il ne s’agit pas de censure, mais de modération. Cela va dans l’intérêt de tous de pouvoir échanger sereinement. « Traitez vos sections de commentaires comme un jardin : un peu d’amour et d’eau fraîche chaque jour feront beaucoup pour la santé de votre communauté. Et arrachez les mauvaises herbes dès qu’elles apparaissent. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 120) Pour démarrer « Visitez trois ou quatre sites web mentionnés dans ce chapitre et trouvez les meilleurs exemples de collaboration entre des journalistes et leurs lecteurs. Cherchez quelles ont été les initiatives dans ce sens sur les sites des journaux régionaux français (PQR). Créez un compte sur Storify et servez-vous-en pour écrire un article sur un sujet particulier en recueillant les meilleures informations sur les réseaux sociaux et le Web afin de vous entraîner au journalisme de liens dans votre domaine. Visitez les sites communautaires évoqués dans ce chapitre pour étudier comment les journaux travaillent avec leurs lecteurs afin d’offrir une couverture plus riche et plus locale de leurs communautés. Visitez les sites français qui travaillent de cette façon : pure players comme Rue89, utilisation des blogs sur les principaux quotidiens en ligne (LeMonde.fr, Libe.fr, LeFigaro.fr), mais aussi sur les sites de la plupart des grands hebdomadaires. Participez à la conversation en ligne en publiant un commentaire sur un article traditionnel et un autre sur un blog qui n’est pas affilié à une organisation de presse. Comparez les deux expériences. Rejoignez ou suivez le compte de plusieurs organisations de presse sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.) ; incluez au moins une organisation locale, une nationale et une portant sur un sujet particulier. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 125) Chapitre 4 — Devenir « journaliste mobile » « La révolution [du numérique et du smartphone] a déjà touché le journalisme et fait émerger une nouvelle discipline : le journalisme mobile. Dépêché sur place, le journaliste mobile fait tout lui-même — il écrit et publie en permanence, prend des photos et des vidéos et les transmet directement à son public. […] La deadline est toujours la même : maintenant. » (Mark Briggs, Manuel du journalisme web, p. 128) Essor du journalisme mobile En 2011, une étude a démontré que l’âge moyen du premier mobile était descendu à 11 ans et quelques mois. Autrement dit, les enfants sont presque nés avec un téléphone portable dans la main. Tous, nous utilisons de plus en plus des applications pour réaliser nos tâches quotidiennes. Le passage au journalisme mobile est en train de s’opérer, même si, bien sûr, le développement du Web est l’évolution la plus marquante. L’avantage du téléphone portable est évident : c’est un véritable « couteau suisse numérique » qui vous permet de capturer tout ce dont vous avez besoin (texte, audio, vidéo, flux d’informations). Il y a quelques années encore, écrire un article complet grâce à un smartphone, en étant encore sur le terrain, aurait été perçu comme une originalité du journaliste. Aujourd’hui, l’intégration de ces dispositifs dans nos vies quotidiennes a rendu ce geste presque normal, et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Faire du journalisme mobile Sim-pli-ci-té ! Comme un scout, soyez « toujours prêt ». Mais pas n’importe où, pour dire n’importe quoi. Avant de vous embarquer dans cette aventure ou sur un terrain, demandez-vous à chaque fois :
« Le public gagnera-t-il à être emmené sur les lieux ? Le travail journalistique sera-t-il meilleur s’il est fait sur place et dans l’urgence ? Cet évènement peut-il être communiqué effacement par petits morceaux successifs ? Est-ce qu’un reportage audio ou vidéo rapidement monté pourra aider les gens à mieux comprendre l’histoire ? » (Manuel de journalisme web, p. 131)
Les procès, les discours de personnalités, les faits divers, les rencontres sportives ou les rassemblements publics sont quelques exemples d’évènements qui peuvent être traités par un journaliste mobile. Conservez le journalisme en point de mire ; la technologie, elle, reste le moyen de votre production. Votre équipement dépendra de vos préférences et de vos capacités, aussi. Vous pouvez être suréquipé ou allégé. À vous de voir ce que vous emportez en plus de votre téléphone portable (microphone, appareil photo avec trépied, etc.). Concernant la publication elle-même, elle peut se faire soit sur une plate-forme de microblogging telle que Twitter, soit sur votre blog, soit en live blogging, c’est-à-dire en passant par des services comme CoveritLive, SribbleLive, The Verge ou BuzzFeed. Pour la vidéo, utilisez Ustream ou Livestream. Enfin, pensez au crowdsourcing, même lorsque vous êtes sur le terrain ! Pour démarrer « Photographiez un évènement d’actualité avec un appareil mobile et publiez les photos aussi rapidement que possible — même sur un réseau social comme Twitter. Rapportez un évènement avec des publications en temps réel, en utilisant un ordinateur portable ou un smartphone et un blog classique, CoveritLive ou Twitter. Diffusez de la vidéo en direct d’un évènement à l’aide d’Ustream ou Livestream. Faites appel aux contributions de vos lecteurs en leur demandant de vous envoyer les photos d’un évènement ou de publier des textes sur un service de microblogging comme Twitter. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 144)
Chapitre 5 — Photographie et storytelling visuel « Faire du journalisme sans photos, c’est comme écrire des phrases sans verbe. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 146) Les photographies permettent de raconter l’histoire autrement que par le texte ; elles sont plus directes, elles mettent instantanément le lecteur dans une ambiance. C’est une façon essentielle de capturer des événements et de communiquer des faits, et c’est pourquoi tout journaliste débutant doit la prendre en main. « Même si vous n’avez pas l’ambition de devenir un artiste, vous devez comprendre comment la photographie numérique fonctionne. Vous devrez au moins être capable de traiter des photos numériques et de prendre un cliché simple, comme un portrait. Mais une fois que vous aurez goûté au plaisir et au pouvoir de la photographie numérique, vous voudrez probablement en explorer toutes les possibilités. » (Manuel de journalisme web, p. 146) Bien sûr, aucun journaliste n’est tenu d’exceller dans chaque domaine. Vous pouvez donc très bien, une fois que vous appris à maîtriser les bases (au cas où vous vous retrouveriez seul), faire appel à d’autres personnes et ainsi constituer une équipe complète aux compétences complémentaires. Photo numérique Le chapitre traite de la photo numérique par exclusion avec la photo sur téléphone mobile (rapidement traitée dans le chapitre précédent) et la photo sur appareils argentiques. Aujourd’hui, tous les appareils numériques proposent une grande qualité en matière de pixels (picture element). Avec un appareil d’entrée de gamme à 8 mégapixels (8 millions de pixels), vous pouvez vous lancer sans problème. Pour la publication, assurez-vous d’avoir une résolution suffisante (le nombre de pixels affichés à l’écran) : 72 pixels par pouce (dpi) est une résolution correcte pour l’affichage sur ordinateur. Pour le papier, il faudra compter entre 200 et 300 dpi. Autre point central : le droit d’auteur et le fair use (juste usage). Une règle simple : ne volez pas l’œuvre d’autrui. Assurez-vous toujours de demander la permission à l’auteur lorsque vous utilisez sa photographie (a minima, n’oubliez jamais de créditer la photo avec son nom). Deuxième règle : ne trompez pas. Si vous retouchez des photos, limitez-vous à une manipulation de surface, qui ne modifie pas le sens de votre image. Améliorer ses photos numériques Observer une photo juste après l’avoir prise, pouvoir recommencer les prises à l’infini (ou presque) : voici deux avantages certains de la photo numérique. Cela augmente vos chances de prendre « la » bonne photo. Pour autant, il ne faut pas s’y prendre n’importe comment.
Pensez d’abord au cadrage. Votre photo doit se concentrer sur un élément central. Tous les éléments qui risquent de détourner l’attention doivent être supprimés de la composition. N’oubliez pas l’éclairage. Le meilleur est celui qui est intégralement naturel (par contraste avec un éclairage intégral au flash ou un éclairage mixte). Attention toutefois à la position du soleil !
Commencez par tirer des portraits. Quelques règles simples pour débuter :
Fuir les contre-jours et le soleil de midi ; Préférer un temps un peu couvert (si possible) ; N’utiliser le flash qu’en dernier recours ; Soigner l’arrière-plan (sombre et simple, par exemple) ; Éviter les ombres projetées sur les murs ; S’assurer qu’aucun objet ne s’incruste dans le cadre.
Vous pourrez encore améliorer vos compositions en :
Stabilisant l’appareil (avec votre corps ou un support) ; Remplissant le cadre (gommer l’espace au-dessus de la tête, notamment) ; Travaillant la mise au point (focaliser sur les yeux si l’arrière-plan est trop complexe) ; Vous déplaçant et en vous rapprochant (il importe de le faire pour trouver le meilleur angle) ; Photographiant à la verticale (pour les portraits !) ; Capturant l’action (si c’est possible, ne pas faire poser le sujet, mais surprendre son geste).
Enfin, peut-être que cet ultime conseil vous sera utile… Soyez patient ! Les meilleures photos cachent parfois de longues heures d’attente.
Travailler avec des photos numériques Il est beaucoup plus facile de retoucher une photo numérique : c’est un autre de ses avantages. « Mais attention à l’excès ! […] En réalité, avant de retoucher une photographie, vous devez vous soumettre à ce précepte bien connu du serment d’Hippocrate : “ne nuisez pas”. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 156-157) Lorsque vous sélectionnez, puis que vous travaillez vos photos, demandez-vous si elles illustrent l’histoire que vous racontez. Laquelle montrera l’événement avec le plus de clarté ? Détachez-vous des émotions ressenties au moment de la capture elle-même, et mettez-vous à la place du lecteur qui souhaite être impacté par l’image. Conservez vos photos sur votre ordinateur à l’aide d’un câble USB. Vous pouvez stocker, organiser et retoucher vos photos grâce à de nombreux logiciels embarqués ou en ligne (Windows Photo Gallery, iPhoto, Picasa, Flickr notamment). Choisissez une nomenclature efficace, sur base de la date de préférence : par exemple date_lieu_numero.jpg (écrivez la date selon le format suivant : année.mois.jour). Des logiciels d’édition plus puissants (tels que Photoshop) vous permettront de retoucher plus en détail vos photos. Retouchez toujours une copie et non l’original (en cas d’erreur irrattrapable). Vous pourrez alors recadrer l’image, la redimensionner, modifier la résolution, corriger les couleurs et enregistrer une version web, notamment. Publier ses photos en ligne « Une fois que vous aurez choisi les photos que vous souhaitez publier et préparé ces images pour publication, vous serez prêt à aborder une autre étape importante du processus : comment présenter ces images pour obtenir un impact optimal. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 166) Pour publier sur votre blog, assurez-vous de :
Respecter la taille maximale autorisée sur votre blog (la plupart du temps, elle dépend du thème que vous aurez choisi) ; Entourer l’image de texte ; Choisir un bon texte alternatif (attribut Alt) ; Opter pour une capture d’écran si vous n’avez pas de photographie à montrer.
Vous pouvez aussi créer des diaporamas. Ceux-ci sont très appréciés par les internautes. Il s’agit de raconter l’histoire autrement, en ne vous servant que des images. Vous pouvez le faire avec ou sans bande-son incorporée. Les plates-formes de blog vous le permettent assez facilement. Le diaporama parfait se pense en amont, bien sûr, car vous aurez besoin de photographies adaptées et variées (différents types de plans et différentes séquences d’action). Mark Briggs reprend également les conseils suivants, issus de l’article « 5 Common Photo Sliedshow Mistakes » de Mark S. Luckie :
Limitez le diaporama à deux ou trois minutes ; Utilisez le bon nombre de photos ; Associez les photos à l’audio ; Utilisez des légendes ; Évitez les transitions maladroites ; Ne rendez pas la musique trop présente.
Vous pouvez préparer vos galeries de photos ou diaporamas dans Photoshop Elements ou dans Soundslides, lorsque vous souhaitez ajouter du son à vos photos. Pour démarrer « Trouvez un appareil photo et exercez-vous à photographier sous différents types d’éclairage : naturel, flash et un mélange des deux. Quelles différences remarquez-vous ? Entraînez-vous à remplir le cadre en prenant des gros plans. Si vous n’avez pas d’objectif permettant de zoomer, vous devrez vous rapprocher très près de votre sujet. Créez un diaporama à partir d’une série de photos à l’aide de Photoshop ou de Soundslides. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 174)
Chapitre 6 — Journalisme audio : un potentiel à explorer Vous connaissez le mot podcast? Si ce n’est pas encore le cas, il est temps de vous y mettre. Un exemple : Serial, une série de podcasts lancée en 2014 par la journaliste Sarah Kœnig, traitant d’un fait divers survenu à Baltimore quinze ans plus tôt. Un succès « digne de l’âge d’or de la radio » selon le Wall Street Journal. Journalisme audio Le journalisme conventionnel a souvent relégué le son au second plan. Pourtant, ici encore, le numérique ouvre de nombreuses nouvelles occasions de se saisir de ce format. Il n'y a plus nécessairement besoin d’ingénieurs du son ; le reporter peut seul — bien souvent et avec un peu de bagages — monter un enregistrement et le publier. Il faut de la pratique, donc ; il faut aussi savoir comment écrire pour l’audio. Les auditeurs de podcasts consomment ce format lorsqu’ils sont seuls, dans les transports en commun par exemple. Il faut parvenir à les accrocher du début à la fin. Voici quelques conseils d’écriture pour l’audio :
Rédiger dans un style familier ; Écrire simplement ; Créer une tension narrative qui « tienne » les auditeurs ; Présenter les personnages ; Se mettre en scène comme un acteur de l’histoire.
Le journalisme audio ne se limite donc pas aux interviews ennuyeuses ! En racontant une histoire avec le son, le journaliste audio apporte de la présence, des émotions et une sensation d’ambiance inégalées, même avec la photographie. « En combinant les voix off, les sons naturels ou environnementaux et les effets sonores (pour les transitions), vous pouvez construire une histoire multidimensionnelle, un peu comme un récit bien écrit ou un bon documentaire vidéo. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 180) La radio n’est plus le seul lieu où le son s’écoute. Il est actuellement possible de publier de l’audio de différentes manières, sur les sites Internet et/ou via des logiciels spécifiques. En voici quelques-uns :
Résumés d’articles (c’est une pratique utilisée par le New York Times) ; Podcasts ; Diaporamas audio ; Flash info (par exemple sur Utterli).
Initiation à l’audio Certes, tout le monde parle ; pourtant, tout le monde ne peut pas réaliser « spontanément » un bon document audio. La plupart du temps, il faudra le préparer en amont. Faire une interview L’interview est un classique du journalisme audio. Il n’y a aucune raison de s’en passer, si elle peut servir votre sujet. Vous pourrez l’utiliser dans les différents documents énoncés juste au-dessus. Pour réaliser une bonne interview, suivez les conseils suivants :
Prêtez attention à l’environnement dans lequel a lieu l’entretien ; Recueillez du son d’ambiance ; Préparez votre interlocuteur ; Surveillez ce que vous dites ; Essayez l’enregistrement retardé ; Notez les instants marquants.
Enregistrer une voix off Contrairement à l’entretien, vous avez la maîtrise complète du processus. Voici quelques trucs et astuces pour ne pas rater votre enregistrement et vous assurer un résultat professionnel :
Écrivez un script ; Échauffez-vous ; Trouvez des mots-clés ; Gardez un ton naturel ; Pimentez vos voix off (modulez le volume, la tessiture, le rythme et le tempo de votre voix).
S’équiper et foncer Choisir un enregistreur numérique Oubliez l’analogique ! Il existe des dictaphones bon marché, mais préférez un produit à partir de 100 euros, par exemple de marque Olympus ou Tascam. Il existe aussi des applications pour smartphone (iTalk, Audio Memos, RecUp), mais le micro n’est pas d’aussi bonne qualité (à moins d’en utiliser un externe). SoundCloud est un réseau social spécialisé dans l’audio. Il est largement utilisé par les musiciens, les remixeurs, et peut l’être également par les journalistes. vous pourrez l'utiliser soit pour transmettre une information sonore aux lecteurs, soit pour qu’ils participent eux-mêmes en enregistrant et en publiant des extraits audio intéressants pour une enquête. Il est facile de se créer un compte et le service de base est gratuit. Enregistrer sur son ordinateur Munissez-vous d’un adaptateur enregistreur téléphonique pour enregistrer des appels téléphoniques. Avant d’enregistrer (en réel ou par téléphone), demandez l’autorisation à votre interlocuteur (pour être certain d’être dans la légalité). Adoptez un logiciel de gestion et d’édition des fichiers audio (payants comme Adobe Audition ou gratuits comme Audacity et JetAudio). Organisez chaque fichier de façon efficiente. Pour améliorer la qualité du son, vous pouvez utiliser un micro externe. Il en existe de deux sortes : les micros avec fil ou les micros sans fil (appelés aussi micro-cravate). Pour vous assurer de la qualité sonore que vous produisez, vous pouvez également vous doter d’un casque qui vous permettra d’écouter en direct ce que vous enregistrez. Enfin, n’oubliez pas de vous préparer et de vous assurer que tout votre matériel fonctionne et qu’aucune panne de batterie n’est à craindre ! Éditer de l’audio numérique Le MP3 est le format le plus utilisé et le meilleur compromis taille/qualité du fichier. Optez donc pour ce format, que vous connaissez sans doute déjà. Les autres formats sont le WMA (développé par Windows), le WAF et le AIFF (de haute qualité, mais plus lourds). Vous devrez aussi, sans doute, couper certaines parties du document, pour ne garder que ce qui est intéressant. Vous pourrez couper, mais aussi monter plusieurs pistes ensemble, voire même tenter de nouvelles techniques comme le fondu, le fondu enchaîné, la musique d’ambiance ou l’enchaînement de pistes. Démarrer un podcast Qu'est-ce qu'un podcast ? « Le podcasting consiste à diffuser des fichiers audio sur Internet par le biais d’un flux RSS. Les fichiers peuvent être téléchargés sur un appareil mobile tel qu’un lecteur MP3 ou lus sur un ordinateur personnel. Le terme “podcast” (iPod + broadcast) peut désigner à la fois le contenu et le mode de transmission. Certains podcasters offrent également leurs fichiers en téléchargement direct sur leur site, mais ce qui distingue le podcast d’un simple téléchargement, c’est la possibilité de s’abonner à un flux pour recevoir automatiquement le nouveau contenu. Généralement, le podcast se présente sous la forme d’une “émission”, avec de nouveaux épisodes publiés de façon sporadique ou à intervalles réguliers. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 199) Avec ce que nous avons dit plus haut, vous avez toutes les cartes en main pour vous lancer. Vodcasting C’est le même principe, mais vous enregistrez ici de la vidéo en plus. Toutefois, si l’auditeur n’a pas accès à la vidéo, il pourra lire le son sur son lecteur MP3. Radio France est devenu expert dans ce domaine. iTunes et podcasting Vous pouvez y trouver et y écouter un nombre impressionnant de podcasts. Vous pouvez vous abonner et mettre les podcasts qui vous plaisent dans différentes collections. Le contenu se mettra à jour automatiquement. Pour créer votre podcast, il vous suffit d’ouvrir iTunes, puis de cliquer sur le logo Soumettre un podcast, à condition d’avoir un flux RSS configuré. Pour démarrer « Enregistrez une interview en prêtant attention à l’environnement (bruit de fond) et à votre diction {articulation et clarté). Testez un service d’enregistrement en ligne comme Utterli depuis votre téléphone portable comme si vous étiez en reportage. Écoutez cinq podcasts sur iTunes. Abonnez-vous à ceux que vous trouvez intéressants ou utiles. Notez les qualités qui les rendent meilleurs que les autres. Explorez SoundCloud. Téléchargez l’application ou visitez le site soundcloud.com et trouvez des reportages audio – et de musique — qui vous intéressent. Suivez d’autres personnes, trouvez des comptes d’actualités et d’informations qui vous plaisent et demandez-vous pourquoi. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 203)
Chapitre 7 — utiliser la vidéo pour informer Le constat est, ici encore, le même : grâce aux nouvelles technologies, le coût d’acquisition du matériel vidéo, ainsi que ceux d’édition et de publication ont fortement diminué. Cette baisse des prix et la relative simplicité d’exécution ont totalement démocratisé la pratique. En 2019, ce sont plus de 100 heures de vidéo qui sont téléchargées chaque minute sur YouTube ! Impact de la vidéo numérique Il n’y a plus qu’une chose à faire : s’y mettre, sans avoir peur de faire des erreurs. Au contraire, puisque celles-ci sont le meilleur moyen d’apprendre ! D’ailleurs, il existe une grande diversité en matière de qualité des vidéos publiées, par exemple, sur YouTube. Le journaliste a ici un rôle à jouer. « Chaque projet doit non seulement renseigner le public sur un sujet d’actualité important, mais également contribuer à développer un niveau d’exigence raisonnable en termes de qualité. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 209) Les internautes sont aujourd’hui devenus tolérants : ils acceptent très bien de voir quelqu’un assis à une table chez lui, réalisant une présentation à partir d’une simple webcam bon marché. Tout dépend du niveau de confiance du public : connait-il déjà le présentateur ? Lui est-il déjà acquis ? En fait, le pacte tacite avec le public est différent sur le Web qu’à l’écrit ou à la télévision. L’important n’est plus le soin pris à composer la vidéo, mais plutôt l’authenticité et l’immédiateté de celle-ci. Bien sûr, certains sujets se prêtent davantage à la préparation que d’autres, mais il n’y a plus de raison de refuser une vidéo pour son caractère formellement imparfait. Planifier sa vidéo et se lancer « La meilleure façon de produire un reportage vidéo réussi, c’est de le concevoir comme si vous écriviez. Comment la vidéo racontera-t-elle l’histoire ? Une fois que vous avez une idée de ce que le reportage doit raconter, il s’agit simplement de remplir les trous avec les séquences les plus appropriées. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 213) Différentes approches pour différents projets Les deux formats auxquels vous devrez d’abord vous frotter sont :
Des clips courts (narrant des événements ou des temps forts) ; Des reportages complets de style documentaire ;
Dans le premier cas, vous êtes pris dans l’action. Les conditions diffèrent : une conférence de presse ou un match de sport font souvent de bons sujets vidéo, mais ne sont pas pour autant aussi faciles à faire l’une que l’autre. Les reportages vous laissent normalement plus de marge de manœuvre. Réaliser un storyboard est une bonne idée : vous saurez ainsi précisément qui interviewer, quelles séquences tourner, à quel moment, etc. C’est du travail ! Le plus important est sans aucun doute d’avoir une idée assez précise à la portée et à l’angle de votre projet. En cours de route, restez ouvert à l’inattendu : il se peut qu’une séquence prévue se révèle ennuyeuse, ou qu’un événement importun se transforme en pépite. N’ayez pas peur d’adapter votre storyboard chemin faisant ; c’est ainsi que vous produirez le meilleur contenu possible. Alterner les plans Une norme sur laquelle se fixer pourrait être :
25 % de plans larges (dits aussi d’exposition, qui donnent une vue d’ensemble) ; 25 % de gros plans (qui attirent l’attention sur une personne ou sur un objet) ; 50 % de plans moyens (à mi-chemin des deux autres).
Réglez le zoom avant de commencer à tourner vos gros plans. Évitez de zoomer ou de dé-zoomer quand vous tournez. Utilisez plutôt vos jambes si vous voulez vous rapprocher de quelque chose en plein tournage. Construire des séquences de cinq plans Votre reportage devra comporter au moins une séquence intéressante, qui illustre bien votre thème et ce que vous voulez transmettre. Un conseil pour tourner une bonne séquence consiste à tourner 5 plans. Par exemple, pour créer une séquence sur l’activité d’un tatoueur :
Prenez un gros plan sur les mains en train de planter l’aiguille ; Puis un gros plan sur le visage concentré de l’exécutant ; Continuez par un plan large où l’on voit la pièce, l’artiste et son client ; Ensuite, prenez un plan « par-dessus l’épaule » où la caméra se met à la place du tatoueur ; Enfin, tournez un plan créatif, depuis un point de vue original.
Allez voir par exemple la page de Mindy Adams pour en savoir plus.
La voix en vidéo C’est un point à gérer dans le cadre d’une interview vidéo. Pour réussir votre entretien vidéo, pensez à :
L’emplacement (un endroit où le sujet se sent bien et qui est en lien avec l’histoire, si possible) ; L’éclairage (attention aux contre-jours et aux ombres malvenues) ; Vos questions (préparez-les si possible et restez silencieux quand le sujet s’exprime) ; Rester calme, préparé et détendu si vous devez présenter vous-même face caméra.
Pour la voix off, reportez-vous aux éléments introduits dans le chapitre précédent. S’équiper Si vous ne prévoyez pas de tourner beaucoup, vous pouvez opter pour une caméra Flip (c’est-à-dire avec port USB rétractable) bon marché et très simple d’utilisation. Sinon, vous pourrez opter pour une caméra plus professionnelle. Quoi qu’il en soit, n’achetez pas quelque chose de plus sophistiqué que nécessaire. Il vous faudra alors choisir la caméra (haute définition ou standard ? CCD ou CMOS ?), le support d’enregistrement (cassette ou disque dur ?), le logiciel de montage (assurez-vous que la vidéo capturée soit compatible avec le programme employé), les accessoires (du trépied aux batteries, en passant par le casque et les dispositifs d’éclairage). Tourner des vidéos de qualité La plupart du temps, laissez faire les réglages automatiques ; renseignez-vous sur les spécificités de votre appareil en matière de mise au point, de zoom et d’exposition. Dans tous les cas, cherchez la simplicité et l’efficacité :
Sélectionnez les plans ; Dites adieu aux panoramiques et aux zooms ; Prenez le temps de la prise (vous pourrez raccourcir au montage, mais l’inverse n’est pas vrai) ; Taisez-vous (tout s’entend) ; Cadrez selon la règle du tiers (divisez l’espace en neuf rectangles égaux et alignez votre sujet avec l’un des axes principaux de votre grille imaginaire).
Outre, l’image, soignez la prise de son en utilisant un micro avec ou sans fil. Utilisez éventuellement une perche si vous pensez que c’est la bonne manière d’améliorer la qualité sonore de vos vidéos. Dernier point : n’hésitez pas à prendre des photos avec vos caméras ; la plupart des caméras numériques le permettent. Une belle photo pourra vous être utile pour présenter votre vidéo, plus tard. Travailler avec des fichiers vidéo numériques « Les meilleurs reportages vidéo se composent de nombreuses séquences courtes montées ensemble et votre travail est de tourner les meilleures séquences possible. Le meilleur moyen de comprendre vraiment la diversité des scènes que vous devez enregistrer, c’est de vous occuper du montage — ou au moins d’y assister. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 231) Retravaillez le storyboard, visionnez les rushs ; reprenez votre idée directrice et composez à partir des rushs sélectionnés. Il est possible de changer de plan en cours de route, mais prenez garde à ne pas perdre de vue votre fil rouge. Cherchez aussi à être bref : les fichiers vidéo sont volumineux et le public s’attend à des formats courts. Le montage est une affaire complexe. Certains logiciels vous sont fournis directement (Windows Movie Maker ou iMovie). Ils pourront vous être utiles pour commencer. Quoi qu’il en soit, le b-a-ba du montage consiste à raconter une histoire. Outre ce qui a déjà été dit plus haut, prenez également en compte :
La définition de votre sujet dans les 20 premières secondes ; Le plan de base introduction – milieu/développement – fin ; Le dynamisme (rendu possible par les séquences courtes) ; Au risque d'insister, le fil rouge ; Les personnages (ce sont eux qui font l’histoire).
Un autre point important : « montrez au spectateur ce dont le sujet parle » (Colin Mulvany, cité par Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 233). Publier la vidéo en ligne Vous devrez certainement passer par la case compression. Le format Flash est la meilleure solution. Pour la publication en tant que telle, vous pouvez la partager sur un réseau de diffusion de contenu (Brightcove, Vimeo, YouTube, Metacafe). Vos vidéos seront compressées et vous obtiendrez des codes d’intégration. Bien sûr, vous pouvez compresser et publier vous-même vos vidéos sur votre site Internet. L’avantage des services précédemment cités est toutefois qu’ils vous offrent un public a priori plus large que celui de votre propre site ; ce sont donc des aides de diffusion autant que de publication. Vous pouvez même aller jusqu’à utiliser un service web appelé OneLoad, qui enverra votre vidéo sur près de 20 sites de partages vidéos ! Pour démarrer « Consultez plusieurs sections d’un site d’informations et identifiez, dans chaque section, un sujet qui aurait fait un bon reportage vidéo. Créez un reportage vidéo basique, de moins d’une minute, avec au moins trois plans différents et une piste audio séparée (voix off ou musique de fond). Publiez votre vidéo en ligne à l’aide d’un service comme YouTube ou Vimeo. Comparez plusieurs services gratuits pour déterminer celui que vous préférez. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 239)
Chapitre 8 – Le numérique au quotidien et le datajournalisme L’objectif de ce chapitre est double : vous aider à organiser votre vie numérique et utiliser les données pour transformer votre pratique du journalisme. Optimiser sa vie numérique C’est le premier objectif. Des applications existent ; elles peuvent vous aider pour peu que vous osiez aller y jeter un œil. Dans son livre Getting Things Done (2002), David Allen a simplement posé l’idée qu’il était important d’écrire et de classer chaque idée/tâche. Et si on numérisait tout ça ? Organiser ses e-mails Ranger ses mails grâce aux filtres et aux dossiers prend du temps, mais permet ensuite d’en gagner. Par ailleurs, veillez à limiter le temps passé sur votre messagerie. Essayez de répondre aux nouveaux messages entre deux périodes de travail. David Allen suggère de ne pas passer plus de deux minutes sur chaque mail. Chiche ? Ceux auxquels vous ne pouvez pas répondre iront dans un dossier « En attente » ou « À lire ». L’objectif est de n’avoir aucun mail dans votre boîte de réception à la fin de votre session. Améliorer sa productivité grâce aux bons outils Outre les mails, il y a les contacts, les listes de tâches, l’agenda et les notes. Si on y ajoute les données, photos, etc., cela devient vite monstrueux. Centraliser les tâches est une bonne option. Google Docs ou Evernote vous le permettent. Utilisez le cloud computing pour ne plus rien perdre, organiser vos données personnelles et les avoir toujours sous la main. « On dit qu’il existe deux sortes d’utilisateurs d’ordinateurs : ceux qui sauvegardent leurs données et ceux qui le feront bientôt. La première fois que votre disque dur tombera en panne et que vous perdrez du travail important, vous comprendrez ce que je veux dire. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 245) Développez votre propre stratégie de productivité en adaptant les outils aux choses que vous devez gérer. Demandez-vous ce que vous êtes prêt à dépenser, mais aussi comment intégrer les différents systèmes et si vous avez besoin d’une solution hors ligne. Chaque programme a ses spécificités. Intéressez-vous-y, puis lancez-vous. Pensez aussi à mettre de l’ordre dans vos contacts. En centralisant tous les contacts acquis depuis des années sur divers supports, vous pourrez vous assurer un potentiel « réseau de lecteurs » à développer. Sauvegardez les données des personnes qui vous contactent. Mettez de l’ordre dans votre travail en utilisant des outils de gestion de projets en équipe. Par exemple, Basecamp (payant) ou Zoho (gratuit) vous permettent notamment de répertorier tout au même endroit, affecter des missions, garder une trace. La gestion de projet est une compétence qui s’acquiert. Le site http://www.lifehaker.com ou le livre Making Things Happen de Scott Berkun vous aideront aussi à exceller dans ce domaine.
Datajournalisme « Imaginez toutes les informations qui transitent par un organisme de presse chaque jour. Songez maintenant au peu qui est accessible à ceux qui y travaillent — ou plus important encore, aux membres intéressés du public. La presse peut résoudre ce problème en stockant ces informations au format électronique, dans des feuilles de calcul et des bases de données partagées. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 250) Certains journaux ou magazines compilent des données qu’ils rendent ensuite disponibles sur leur site (salaires de sportifs ou de fonctionnaires, nouvelles entreprises, meilleurs employeurs, etc.). Les médias ont compris l’importance de ce phénomène. En plus de classer ces multiples informations, le journaliste contemporain peut les utiliser pour raconter des histoires. Les lecteurs sont à la recherche de données chiffrées (remboursements, dédommagements, comptes divers, etc.). Vous pourrez, l’occasion venue, tirer de vos bases de données des articles de circonstance (appelés « formats alternatifs »). Plus profondément, les bases de données peuvent parfois vous aider à comprendre un problème à l’évolution lente et complexe. En effet, montrer des chiffres et des courbes donne à voir un changement dans ce qui — à l’œil nu — paraît inchangé, ou à l’inverse, exhibe des tendances de fond problématiques, qu’on pense, par exemple, à l’épuisement des ressources ou à la stagnation des salaires. Les données peuvent donc considérablement aider les journalistes dans leur travail. Par ailleurs, c’est un système qui s’ouvre de plus en plus : les API (interface de programmation d’application) rendent possible le partage des données entre médias, programmateurs, mais aussi administrations et autres organismes indépendants. Construire une base de données Les sources doivent être fichées dans des bases de données, avec le plus d’informations possible. Pour transformer une feuille de calcul plate en base de données dynamique, il faut que n’importe quelle personne autorisée puisse trouver une information à partir de différents critères de recherche. Commencez par créer une feuille de calcul. Il se peut que, pour votre usage personnel, ce soit suffisant. Créez, pour un thème donné, un maximum de champs. Essayez avec des choses simples (livres, musique, etc.) puis prenez l’habitude d’ouvrir un fichier Excel ou une Google sheet pour compiler vos données. Si vous souhaitez franchir le pas et passer à la base de données relationnelle, qui comporte plusieurs tableaux séparés les uns des autres, mais mis en relation les uns avec les autres. Les logiciels suivants pourraient vous y aider : Microsoft Access (Windows) et DileMaker (Mac), Socrata, Zoho ou Grubba sont gratuites. Les journalistes aiment aussi Google Fusion Tables pour chercher et croiser les sources. Mashups cartographiques Visitez http://googlemapsmania.blogspot.com pour découvrir ce qu’on peut faire avec les cartes. Cette technique permet essentiellement de visualiser des informations sur une carte : du nombre d’homicides dans une ville au partage des expériences d’un tremblement de terre, en passant par des sujets plus légers. Pour réaliser un mashup cartographique vous-même et que vous n’êtes pas un adepte de la programmation, allez faire un tour du côté de MapBuilder.net ou de UMapper, qui permettent de créer et de partager vos cartes, mais aussi d’ajouter des photos et de dessiner des itinéraires. Pensez à utiliser la géolocalisation dans le journalisme web !
Pour démarrer « Convertissez votre liste de contacts au format électronique. Si votre liste est déjà électronique, organisez-la, actualisez-la et améliorez-la. Créez une feuille de calcul pour quelque chose dont vous souhaitez garder une trace, comme des offres d’emploi, des contacts, des sources journalistiques ou les livres, DVD et jeux vidéo que vous possédez. Convertissez cette feuille de calcul en base de données à l’aide de FileMaker, Google Docs, Access, Socrata, Zoho ou Grubba. Construisez un mashup cartographique pour un de vos centres d’intérêt personnels ou un sujet sur lequel vous travaillez. Publiez ensuite la carte sur un site web. Visitez plusieurs sections d’un site d’informations et identifiez un sujet, dans chaque section, qui aurait tiré avantage de l’utilisation de données ou de cartes. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 270)
Chapitre 9 — Développer l’audience numérique Le journalisme traditionnel ne fait plus recette. À l’heure actuelle, il importe d’appliquer au journalisme certaines mesures issues du marketing, à condition de bien comprendre de quoi on parle. « Par marketing, on n’entend ni publicité, ni slogans, ni logos. Et par mesure, il ne s’agit pas de décompter les articles pour évaluer la productivité des journalistes. Les éditeurs numériques doivent établir des objectifs de publication efficaces et s’y tenir. Du contenu de qualité publié en quantité significative et conçu pour être facile à trouver dans les moteurs de recherche, voilà la recette du succès pour une entreprise de publication numérique. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 272) Mesurer le journalisme Suivre le trafic journalier d’un site d’information est devenu l’une des tâches quotidiennes des salles de rédaction. Quels articles ont été lus ? Comment ont-ils été partagés ? Sur quels dispositifs ? Telles sont les questions que les rédacteurs en chef, désormais, doivent se poser. Or, pour compiler toutes ces informations, rien de mieux qu’une bonne feuille de calcul ! Suivre ses publications Comptez les publications que vous avez sorties sur une semaine, sur un mois. Combien de reportages ? De flash-info ? Votre audience est-elle meilleure que l’année passée ? Priorisez vos objectifs en termes d’accroissement de la productivité. En plus du nombre et du type de publications que vous produisez, vous pouvez compiler (sur plusieurs mois) le nombre d’abonnés sur les réseaux sociaux, et analyser le contenu généré par vos lecteurs. Peu à peu, vous vous donnerez les moyens de savoir combien et comment publier pour augmenter votre audience, et donc potentiellement vos revenus. « Ne vous fixez pas d’objectifs arbitraires. Il y a une différence entre choisir un chiffre parce qu’il sonne bien et prendre des décisions en vous basant sur des données. Si vous voulez que le trafic de votre site web augmente de 30 % au cours des six prochains mois, quelles initiatives spécifiques allez-vous déployer pour atteindre ce taux de croissance ? Votre public, après tout, ne va pas s’élargir juste parce que vous le voulez. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 278) Suivre son public Vous suivez vos publications. Bien. Mais vous voulez aussi savoir ce que le public préfère. Cela permet de guider votre activité éditoriale. Comment faire ? En passant par les outils du Web analytics, à savoir : soit des systèmes commerciaux (tels que Adobe Omniture), soit des logiciels gratuits tels que Google Analytics ou bien encore en passant directement par les services fournis par votre plate-forme de contenu. D’autres options existent également : Chartbeat et Clicky sont des options low cost qui remplissent tout à fait leurs fonctions. Souvent, ces programmes vous fournissent une (nouvelle) avalanche de données. Il convient de cibler ce qu’on veut chercher et d’identifier les données clés. Intéressez-vous surtout au :
Nombre de pages vues ; Nombre de visites et de visiteurs uniques ; À la durée moyenne de visites et liens référents.
Bien sûr, il faut interpréter ces données avec précaution. Vous pouvez aussi vous en servir pour voir l’état de santé de vos nouveaux projets (nouveau blog ou nouvelle section d’un site). Voyez comment le trafic évolue, donnez-vous des objectifs. Ces outils vous aideront à « faire pousser » les graines que vous avez plantées. Référencement (SEO) Un moteur de recherche fonctionne à partir de spiders et robots (qui lisent les nouveaux contenus et font des rapports), de l’indexation (un catalogue qui comprend tous les contenus recensés par les robots) et des requêtes (tapées par l’internaute, et qui indique au moteur de recherche les éléments qu’il doit dégager de l’index et vous montrer). Les journalistes utilisent le référencement. Google est ici devenu incontournable ou presque, notamment parce qu’il accorde une importance particulière aux liens (parrainage), qui permettent d’augmenter l’autorité d’un site. « Ce phénomène de crédibilité basé sur les liens est souvent appelé “Google juice”. » (Manuel de journalisme web, p. 283) Le système des requêtes (par mots-clés) pose problème aux journalistes. Doivent-ils écrire pour plaire à Google ? Ou pour coller aux requêtes recherchées par les internautes ? Pour Briggs, il est tout à fait possible d’écrire des titres qui répondent positivement aux moteurs de recherche et attirent les lecteurs, sans pour autant perdre ses valeurs. Se servir du référencement pour élargir son audience Le SEO et le SEM (search engine marketing, payant) ont généré une nouvelle industrie. Des entreprises vous promettent des placements au top niveau de la SERP (search engine research page). La vérité est qu’il existe beaucoup d’informations sur Internet et qu’il est possible de s’en sortir seul (ou accompagné) sans se ruiner. Quelques règles à suivre pour commencer à naviguer dans le SEO :
Publier du contenu ; Insérer des liens qui ont du sens ; Baliser vos titres ; Peaufiner votre métadescription.
Outre le balisage HTML de vos titres, pensez à écrire des titres qui incorporent des mots-clés. Le titre a un pouvoir spécial : il est lu par Google en priorité, ainsi que par vos potentiels lecteurs. Il doit être soigneusement pensé. Pour améliorer vos titres, pensez aux conseils suivants :
Placer les mots-clés principaux ; Converser avec les lecteurs ; S’affirmer (tout en restant précis).
« Pensez aux lecteurs et aux robots quand vous écrivez des titres. Si vous cherchiez des informations sur un certain sujet sur Google, quels termes utiliseriez-vous ? Trouvez une poignée de mots-clés, puis déterminez combien de ces mots-clés vous pouvez incorporer dans le titre sans sacrifier son intérêt potentiel pour les lecteurs. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 288)
Se servir des réseaux sociaux comme canaux de diffusion Diffuser : tel est le Graal. Trouvez votre audience, allez la chercher : elle ne sort pas de nulle part ! Toutes les techniques évoquées précédemment vous permettront d’accroître votre lectorat. Les réseaux sociaux en sont une autre : créer et conserver une communauté, tout en améliorant constamment la transparence et la crédibilité des contenus publiés. Amener l’audience à devenir fidèle et engagée : cela se travaille donc. Les blogs, les chaînes YouTubes, Flickr, les Twitter, Facebook, Pinterest, Instagram doivent devenir vos amis. Ne négligez pas non plus les sites de social news tels que Digg ou reddit. « Les réseaux sociaux donnent aux médias la possibilité de mettre un visage humain sur le journalisme qu’ils produisent. Les lecteurs — “même ceux qui vous détestent” — sont prêts à débattre avec un journaliste, alors qu’ils ne feraient que brandir leur poing devant l’institution. » (Manuel de journalisme web, p. 290) Mark Briggs décrit cela comme l’augmentation du capital social du journaliste. En partageant davantage, en s’ouvrant à la conversation avec les lecteurs, le journaliste acquiert une plus grande estime de la part de la société et peut ainsi augmenter son audience. Pour démarrer « Visitez plusieurs sections d’un site web. Déterminez quelle section offre les meilleurs titres pour les lecteurs et les robots. Réécrivez les titres qui doivent l’être. Sélectionnez trois sites web à titre d’exemple, et saisissez des mots-clés que vous utiliseriez si vous cherchiez ces sites dans trois moteurs de recherche différents. Par exemple, tapez « actualité Paris » et vérifiez si Le Parisien apparaît dans la liste des résultats. Choisissez un site Web et regardez à combien de réseaux sociaux il participe activement. » (Mark Briggs, Manuel de journalisme web, p. 293)
Conclusion de “Manuel de journalisme web” de Mark Briggs Une lecture riche d’enseignements Ce livre fourmille littéralement de conseils, de réflexions et de trucs et astuces directement issus du terrain. Il conviendra parfaitement aux novices, puisque tous les concepts, des plus simples aux plus complexes, y sont patiemment expliqués. Lorsque l'auteur ne peut pas approfondir un sujet, il prend soin de fournir au lecteur des liens vers des sites de référence. En outre, Mark Briggs donne également la parole aux experts du journalisme web. Dans chaque chapitre, un professionnel de la vidéo, du storytelling ou des réseaux sociaux s'exprime sur ce qu'il connaît le mieux. Progressivement, on entre réellement dans un nouveau monde : celui où il devient possible, pour chacun d'entre nous, de devenir un journaliste web ou au moins un amateur éclairé, participant à la révolution du journalisme participatif et du crowdsourcing. Ce qu'il faut retenir de ce voyage dans le nouveau monde du journalisme Il y a vraiment beaucoup trop d'informations fournies dans ce livre pour les synthétiser en quelques points. Retenez surtout que, si le thème vous intéresse, vous pourrez aller et venir dans ce texte pour vous former pas à pas à ce beau métier. Même si on ne peut le résumer en quelques mots, quelques formules ou affirmations de base de l'ouvrage frappent et méritent d'être retenues. Gardez notamment à l'esprit que le journaliste web n'a pas à troquer ses valeurs contre le marketing digital. Au contraire, et c'est là un engagement fort de Mark Briggs, le journalisme ouvre de nouvelles portes à un journalisme plus intelligent, plus direct et plus transparent. Points forts :
Le style est clair et didactique. Il y a énormément d'exemples et d'images. On a envie, grâce à lui, de mettre les mains dans le cambouis !
Point faible :
Quand on veut dire beaucoup, on ne peut pas toujours être très précis, et on doit donc parfois prendre quelques raccourcis.
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July 29 2021, 5:00pm
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111 pensées et citations sur le thème des émotions
Nos émotions font-elles notre fragilité ou notre force ? Tout semble dépendre de ce que nous en faisons et comment nous les vivons. Ce qui est certain, c’est que nos émotions ont une importance considérable dans notre vie. Ces 111 citations sur le thème des émotions vous montrent en quoi leur intensité, leur gestion, leur expression peuvent effectivement impacter puissamment, de façon négative ou positive, notre existence. 1. Citations sur la richesse que représentent les émotions dans notre vie
À quoi ressemblerait notre vie si nous ne ressentions aucune émotion ? Ces citations sur les émotions décrivent à quel point celles-ci sont sources d’intensité et de richesse dans nos vies.
"Le but est l'équilibre et non l'extinction des émotions, chaque sentiment possède une valeur et une signification. Une existence sans passion serait comme une morne traversée du désert, coupée de tout ce qui fait la richesse de la vie." Daniel Goleman "Il valait mieux souffrir mais connaître des émotions fortes et se sentir vivant, plutôt que ne jamais rien ressentir, ni joie ni peine, ni la moindre émotion." Thomas Raphaël "Le début est un mystère, la fin une révélation. Mais dans l'intervalle, il y a les émotions qui sont les vraies richesses de la vie." Christian Bobin "La valeur de la vie ne peut se mesurer que par le nombre de fois où l'on a éprouvé une passion ou une émotion profonde." Soichiro Honda "On perçoit, on apprend, on crée par les émotions. Elles ont une très grande valeur et présentent un immense atout." Cécile Bost "L’émotion est la source principale de toute prise de conscience." Carl Gustav Jung "Les choses les plus importantes de notre vie ne sont pas extraordinaires ou grandioses. Ce sont les moments où nous nous sentons touchés l’un par l’autre." Jack Kornfield "Une vie sans émotion est une vie perdue." Roger Fournier "L’émotion indisciplinée enrichit la conscience." Clément Pansaers
- Citations sur l’importance de savoir gérer ses émotions pour se sentir bien
Les citations suivantes nous montrent que pour vivre sereinement et nous sentir heureux, ce qui compte, c’est avant tout de savoir canaliser, contrôler nos émotions.
"Celui qui est le maître de lui-même est plus grand que celui qui est le maître du monde." Bouddha "Celui qui en arrive à exercer un bon contrôle de ses émotions part avec une bonne longueur d’avance dans la course au bonheur." Daniel Desbiens "Lorsque nous apprenons à gérer nos émotions, nous pouvons obtenir une perspective plus large sur n’importe quelle situation, et souvent nous sauver de la douleur et de la frustration." Dr Childre et Howard Martin "Pour se sentir bien, il faut, non pas éviter tous les sentiments pénibles, mais contenir les émotions orageuses qui finissent par mobiliser continuellement l'esprit." Daniel Goleman "C’est la manière dont nous nous situons par rapport à nos émotions qui nous enchaîne ou nous libère." Jack Kornfield "La paix intérieure commence dès l’instant où vous choisissez de ne pas laisser les autres ou les évènements contrôler vos émotions." Bouddha "La gestion d‘une crise émotionnelle conduit à une plus grande sagesse et à des avantages pour la vie." David R. Hawkins "Bref, des émotions dont nous perdons le contrôle peuvent rendre stupides les gens les plus intelligents." Daniel Goleman "Lorsqu’on perd le contrôle de soi, on perd sa liberté." Marie Von Ebner-Eschenbach "Ce ne sont pas les faits que nous craignons, mais nos sentiments à leur sujet. Une fois que nous maîtrisons nos sentiments, notre peur de la vie diminue." David R. Hawkins "Seuls les faibles mettent des années à s'affranchir d'une émotion. Celui qui est maître de soi peut étouffer un chagrin aussi aisément qu'inventer un plaisir." Oscar Wilde "Savoir gérer ses émotions… Un travail quotidien." Elisabeth Nedelec
- Citations concernant le pouvoir des émotions sur notre état d'esprit et notre physique Nous n'en sommes pas vraiment conscient, mais ce sont nos émotions qui font ce que nous sommes, physiquement et mentalement, et ce que nous percevons du monde. C’est en tout cas ce qu'affirment les personnalités ci-dessous dans les citations qui suivent...
"Vous êtes, après tout, ce que vous pensez. Vos émotions sont les esclaves de vos pensées, et vous êtes l’esclave de vos émotions." Elizabeth Gilbert "La plupart d’entre nous savons que nos émotions se répercutent sur notre état physique, mais fort peu de gens réalisent que l’inverse est également vrai : notre état physique se reflète sur nos émotions, les deux sont inséparables." Anthony Robbins "Certaines émotions se révèlent si puissantes que, heureuses ou malheureuses, elles nous brisent." Eric-Emmanuel Schmitt "Je vois le monde à travers le filtre de mes émotions, quelle que soit leur force. Le filtre est toujours là, le monde aussi." Esther Rochon "N'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-là nous y obéissons sans le savoir." Vincent Van Gogh "Les émotions sont le trait d’union entre le corps et l’esprit." Christophe André "Les gens oublieront ce que vous avez dit, ils oublieront ce que vous avez fait, mais n’oublieront jamais ce que vous leur avez fait ressentir." Maya Angelou "On ne choisit pas les émotions qui nous bouleversent, c’est instinctif, spontané, et jamais calculé." Graham Greene "Au commencement était l'émotion." Louis-Ferdinand Céline "L'apparence des choses change en fonction des émotions ; nous voyons la magie et la beauté en elles, lorsque la magie et la beauté sont en nous-mêmes." Khalil Gibran
- Citations sur l’expression de ses émotions Savoir exprimer ses émotions, de façon appropriée, est une habileté sociale très précieuse dans notre équilibre relationnel et personnel. Les citations qui suivent partagent cette idée. Mais elles rendent compte, aussi, de la difficulté d’exprimer ces émotions parfois trop intenses pour être capable de les expliquer.
"Exprimer ses émotions, c'est comme d'enlever les nuages noirs devant le soleil pour laisser pousser les fleurs." Tanya Sénécal "Les émotions que l'on n'exprime pas ne meurent pas. Elles sont enterrées vivantes et reviennent nous hanter plus tard sous une autre apparence." Sigmund Freud "Les mots manquent aux émotions." Victor Hugo "Le silence est plus traumatisant que la douleur partagée. Les émotions qui ne peuvent être dites creusent un fossé entre les gens qui s'aiment." Isabelle Filliozat "Il y a des émotions qu’on ne peut pas définir." George Sand "Les émotions les plus belles sont celles que tu ne peux pas expliquer." Charles Baudelaire "L'émotion est le mouvement de la vie en soi. C'est un mouvement qui part de l'intérieur et s'exprime à l'extérieur. C'est le mouvement de ma vie qui me dit et qui dit à mon environnement qui je suis." Isabelle Filliozat "Il y a des moments où l’on ne peut suffire à l’abondance et à la profondeur de ses émotions, combien on doit envier alors celui qui peut les décrire et les faire partager aux autres." Cécile Fée "En bâillonnant ses émotions négatives, on muselle aussi ses émotions positives, et avec elles, l’amour qui finit par s’éteindre comme une flamme privée d’oxygène." John Gray "Les émotions sont faites pour être partagées." Marc Levy "Nous ne devons pas avoir peur de toucher, de sentir, de montrer notre émotion. La chose la plus facile dans le monde est d'être ce que vous êtes, d'être ce que vous ressentez. La chose la plus difficile est d'être ce que les autres veulent que vous soyez. Ne les laissez pas vous mettre dans cette position." Leo Buscaglia "L’homme a besoin d’émotions, il cherche souvent l’occasion de verser des larmes." Pierre-Jules Stahl
- Citations sur le rôle des émotions dans les arts et la créativité Les citations suivantes témoignent du potentiel libérateur que représente l’art dans notre besoin d'exprimer nos émotions. Vice versa, elles nous apprennent que les émotions jouent un rôle fondamental dans notre créativité parce qu'elles en sont souvent l'essence même.
"Une œuvre d'art qui n'a pas commencé dans l'émotion n'est pas de l'art." Paul Cézanne "La musique est la langue des émotions." Emmanuel Kant "Le style n'a aucune importance : ce sont les émotions que vous exprimez qui comptent." Björk "Techniquement, je ne suis pas guitariste, tout ce que je joue c'est la vérité et l'émotion." Jimi Hendrix "Toute forme d'art est une tentative pour rationaliser un conflit d'émotions dans l'esprit de l'artiste." Robert Graves "On ne joue jamais de la musique pour perdre ou gagner quelque chose, juste pour exprimer des émotions." Dan Ar Braz "L'artiste est un réceptacle d'émotions qui viennent de partout." Pablo Picasso "Un bon acteur sait mettre de l'émotion dans l'action et de l'action dans l'émotion." Charlie Chaplin "Si l’acteur ne bouscule pas la réalité pour aller plus loin dans les émotions ou dans le rire, ce n’est plus un artiste." Michel Serrault "Tout le secret de l'art est peut-être de savoir ordonner des émotions désordonnées, mais de les ordonner de telle façon qu'on en fasse sentir encore mieux le désordre." Charles-Ferdinand Ramuz "L’art est la révélation d’une sensibilité exquise." Paul Cézanne "L'émotion artistique cesse où l'analyse et la pensée interviennent." Max Jacob "L’acteur est comme ces boules de verre avec de la neige à l’intérieur : il passe son temps à secouer ses émotions." Gary Oldman "Une chanson est une émotion plus une équation." Guy Béart "L’émotion née d’une œuvre d’art est un mystère." Pierre Sakhinis "Tout le talent de l’acteur consiste à faire éprouver aux spectateurs des émotions qu’il ne ressent pas lui-même." Sacha Guitry "Nous, les romanciers historiques, sommes là pour que les gens ressentent les émotions, pas pour qu’ils pensent." Barbara Cartland
- Citations sur l’impact des émotions dans le leadership, nos actions et nos réussites À l’heure de l’intelligence artificielle, le monde prend conscience de la force des soft skills dans la mise en oeuvre de ses actions. Parce que les émotions sont la singularité de l’être humain, nous comprenons, à travers les citations suivantes, combien celles-ci doivent être valorisées. En insufflant plus d'authenticité dans nos engagements, elles favorisent nos réussites personnelles et notre contribution à la communauté.
"Toutes les grandes découvertes sont faites par ceux qui laissent leurs émotions devancer leurs idées." C.H. Parkhurst "Vos émotions sont le combustible et la force active qui insuffleront vie à vos visions, à vos désirs et à vos pensées, et les concrétiseront." Ronna Herman "Quand le leadership est joué sur la double partition de la raison et de l'émotion, il est un moteur puissant qui donne à des hommes et à des femmes l'énergie nécessaire pour dépasser les limites du possible." Guillaume Poitrinal "Les pensées mènent aux émotions, les émotions mènent aux actions et les actions mènent aux résultats." T. Harv Eker "Tout ce que vous faites est déclenché par une émotion de désir ou de peur." Brian Tracy "Les émotions nous nourrissent et entretiennent les rêves." Daniel Desbiens "Sans émotions, il est impossible de transformer les ténèbres en lumière et l'apathie en mouvement." Carl Gustav Jung "Toutes nos émotions sont des signaux de nos besoins. Les émotions positives nous disent que nos besoins sont satisfaits ou en voie de satisfaction. Les émotions négatives qu’ils ne sont pas satisfaits. Écoutons et réfléchissons pour agir, à ce qui se passe avec nos besoins fondamentaux." Bouddha "Quand la compétition est farouche entre deux rivaux, le gagnant est celui qui a le plus grand contrôle de ses émotions." Ardashir Vakil "L‘imbécile, c‘est celui qui raisonne là où il doit ressentir." L. Pauwels "Quand les gens sont investis financièrement, ils veulent un retour. Quand les gens sont investis émotionnellement, ils veulent contribuer." Simon Sinek
- Citations sur l’intérêt de connaître et reconnaître ses émotions Connaître et reconnaître ses émotions, tant négatives que positives, nous aide à mieux les dompter et à nous en libérer. Travailler sur l'identification de ses émotions apporte une meilleure compréhension de soi et des autres. C'est ce que nous enseignent les citations sur les émotions ci-dessous.
"Si vous voulez être libre de vos émotions, il faut avoir la connaissance réelle, immédiate de vos émotions." Arnaud Desjardins "Quand on cesse de reconnaître ses émotions, on cesse de comprendre le sens de ses expériences." Nathaniel Branden "Une fois que nous reconnaissons ce que nous ressentons, une fois que nous reconnaissons que nous pouvons ressentir profondément, aimer profondément, ressentir de la joie, nous exigerons alors que toutes les parties de notre vie produisent ce genre de joie." Audre Lorde "Quand on étudie les émotions et qu’on essaie de comprendre celles qui sont destructrices (afflictives) et celles qui ne le sont pas, il ne s’agit pas tant de la nature des émotions elles-mêmes, mais plutôt de savoir dans quelle mesure ces émotions sont réalistes et appropriées aux conditions données, et dans quelle mesure elles sont irréalistes. Quand une émotion devient irréaliste, elle tend à être afflictive, ce qui est destructeur." Dalai Lama "Les événements de la vie quotidienne nous inspirent des sentiments, des émotions qu’il faut apprendre à considérer comme une matière sur laquelle nous pouvons travailler." Omraam Mikaël Aïvanhov "Derrière toute émotion négative, il y a une valeur bafouée et un besoin non satisfait. C’est ce manque qui provoque le malaise." Geneviève Krebs "Les fortes émotions nous apportent en un instant ce que nous aurions mis des années à découvrir." René Chicoine "Le jardin des émotions est un jardin qui doit être entretenu et désherbé régulièrement." Daniel Desbiens "Une fois que l’émotion surgit, elle est la vérité pour l’instant. Pourquoi ? Parce qu’elle est là. Aussi je ne peux pas la nier." Swami Prajnanpad
- Citations sur l’intelligence émotionnelle et l’empathie L’intelligence émotionnelle est un atout incroyable pour bien vivre en société. En être doté, c’est savoir lire, exprimer, décoder, reconnaître, accepter, partager des émotions. C’est faire preuve d’empathie et de profondeur dans nos relations aux autres. Les citations ci-dessous invitent à développer cette intelligence du coeur.
"Savoir entretenir de bonnes relations avec les autres, c'est en grande partie savoir gérer leurs émotions." Daniel Goleman "Être capable de décoder et traduire les expressions et les émotions d’une personne est un élément essentiel pour comprendre ce qui se cache derrière les mots et déceler leurs croyances réelles." Onur Karapinar "L'intelligence du cœur, c'est comprendre ses véritables émotions, les exprimer de manière appropriée, savoir entendre et accompagner celles des autres, faire preuve d'empathie." Isabelle Filliozat "Décoder les émotions des autres demande de la sensibilité, car 90 % d’un message émotionnel est non verbal." Daniel Goleman "L‘intelligence émotionnelle peut s‘apprendre." Daniel Goleman "L'empathie, c'est tendre la main à celui qui est dans le trou, ce n'est pas sauter dedans pour l'aider à remonter." Agnès Ledig "L'intelligence émotionnelle ne signifie pas seulement "être gentil", mais plutôt savoir "déballer" carrément une vérité inconfortable mais lourde de conséquences que les gens ont refusé de voir." Daniel Goleman "Je crois que le manque d'empathie est à l'origine de nombreux problèmes et je crois que cela perturbe notre société." Joanne Kathleen Rowling "Lorsque la majorité des gens entrent dans une pièce, ils remarquent le mobilier et les personnes qui s’y trouvent. Point final. Les hypersensibles peuvent percevoir presque instantanément, qu'ils le veuillent ou non, l'humeur des gens, les amitiés et inimitiés, la fraîcheur de l'air ou, au contraire, l'odeur de renfermé, la personnalité de quiconque a arrangé les fleurs dans les vases." Elaine N. Aron
- Citations sur la sensibilité et l’hyperémotivité Pour les personnes très sensibles et émotives, les émotions peuvent parfois représenter une véritable souffrance. Leur hypersensibilité est source d’intensité, tant dans leurs perceptions que dans leurs sensations. Les citations ci-dessous témoignent alors des montagnes russes émotionnelles que connaissent les hypersensibles : leurs émotions leur font vivre de profonds tourments mais aussi de grands bonheurs.
"Je suis doué d’une sensibilité absurde, ce qui érafle les autres me déchire." Gustave Flaubert "Les personnes sensibles peuvent souffrir davantage que celles qui sont insensibles, mais elles découvriront des choses extraordinaires si elles apprennent à apprivoiser et à transcender leur souffrance." Jiddu Krishnamurti "Même si la société laisse parfois entendre que les personnes hyper-empathiques sont "trop sensibles" et nous recommande de nous "endurcir", je vous encourage, au contraire, à développer votre sensibilité tout en restant parfaitement centré. Notre hyperempathie est un immense atout si nous savons la mettre à profit. Nous ne sommes ni fous, ni névrosés, ni faibles ni hypocondriaques. Nous sommes des personnes merveilleuses dotées d’un don que nous devons apprendre à gérer." Judith Orloff "Si l’on n’est pas sensible, on n’est jamais sublime." Voltaire "La personne qui souffre de sa sensibilité à vif se sent dans le tourbillon d'une tornade dévastatrice qui tourne sur elle-même, et dont il lui semble improbable de sortir un jour..." Saverio Tomasella "Être sensible, c’est avoir une perception interne de la beauté, c’est avoir un sens de la beauté." Jiddu Krishnamurti "La majorité des gens ignorent le vrombissement des sirènes, l'assaut de lumières éblouissantes ou d'odeurs fortes, le tohu-bohu et le chaos. Les hypersensibles, eux, en ressentent une grande perturbation." Elaine N. Aron
- Citations sur le respect des émotions et de la sensibilité des autres Dans la plupart des milieux, les émotions n’ont pas la côte. Souvent dévalorisées par la société, les émotions sont cachées, masquées. Les individus qui affichent ouvertement leurs émotions sont souvent jugées. À cause de cela, beaucoup de personnes cherchent à lisser leurs émotions et apprennent à leurs enfants à les refouler. Mais qu'en est-il de ces comportements ? Les citations suivantes apportent des éléments de réponse...
"Respecter les émotions d'un enfant, c'est lui permettre de sentir qui il est, de prendre conscience de lui-même ici et maintenant. C'est le placer en position de sujet, c'est l'autoriser à se montrer différent de nous. C'est le considérer comme une personne et non comme un objet." Isabelle Filliozat "Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c’est son génie." Charles Baudelaire "La plus grave erreur concernant la sensibilité (et surtout l'hypersensibilité) est de la considérer comme incongrue, gênante, ou pire : "pathologique". Notre monde contemporain a trop tendance à tout vouloir "normaliser", donc "morbidiser" (rendre morbide), en faisant croire hâtivement et sans honnêteté que tout ce qui sort des cases "normal" et "standard" relève de la maladie." Saverio Tomasella "Aider nos enfants à développer leur quotient émotionnel nous contraint à développer le nôtre. Aider un enfant à grandir, c'est grandir soi-même." Isabelle Filliozat "L'humour est un déguisement sous lequel l'émotion peut affronter le monde extérieur." Tony Mayer
- Citations courtes sur les émotions Pour finir, voici quelques citations courtes et pêle-mêle sur les émotions.
"Les émotions n'ont aucun goût pour l'ordre établi." Yukio Mishima "L'émotion est le moteur du changement." Olivier Lockert "Les émotions simples sont les plus difficiles à vivre." Gérard Depardieu "Vivre sans difficultés, c'est vivre sans émotions." Simon Lafage "L'émotion nous égare : c'est son principal mérite." Oscar Wilde "Chacun a les émotions qu’il mérite." André Suarès "Les émotions, on n’en est jamais blasé." Hélène Ségara "À trop vouloir analyser, on tue l'émotion." Jean Loup Sieff "Garde tes émotions pour les choses qui les méritent." Titu Maiorescu "L'amour a besoin de patience pour devenir une émotion utile." Victor del Arbol
Et vous, quelles sont les phrases et citations sur les émotions qui vous inspirent, vous font réfléchir ? N’hésitez pas à partager en commentaires vos expériences et anecdotes sur la façon dont vous vivez vos émotions et comment celle-ci impactent votre existence. Cet article 111 pensées et citations sur le thème des émotions est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
July 22 2021, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
Deep work : retrouver la concentration dans un monde de distractions
Résumé de "Deep work retrouver la concentration dans un monde de distractions" : Dans un monde débordant d'informations et de distractions et dans une économie toujours plus concurrentielle, le travail en profondeur ou deep work est un super pouvoir qu'il est important de s'approprier pour se développer et accomplir de grandes choses.
Par Cal Newport, 302 pages
Note : Cet article invité a été écrit par Pierre-Christophe du blog Entreprendre et Réussir
Chronique et résumé de "Deep work : retrouver la concentration dans un monde de distractions"
Partie 1 : Le concept
Le deep work repose sur votre aptitude à exploiter avec intensité vos capacités intellectuelles pour en extraire un maximum de valeur. Pour parvenir à améliorer vos résultats et vos facultés, vous devez avoir une approche de travail en profondeur ou deep work en anglais.
Tous les sites d’info-divertissement comme sources de distractions avec leurs multiples accès via les smartphones et ordinateurs fragmentent l'attention. Des sites comme Youtube, Twitter, Facebook, Instagram, et autres ne sauraient favoriser le deep work qui demande de longues périodes de travail ininterrompues. Dans une époque où tous ces outils de réseaux règnent en maîtres, le travail en profondeur s'apparente à une activité superficielle. Par exemple, sur votre lieu de travail, vous devez souvent :
Envoyer et recevoir de façon permanente des emails comme de véritable routeurs humains. Avoir des pauses fréquentes dans des moments éphémères de distractions.
Tous vos efforts sont morcelés et perdent en qualité. Une mouvance, non aisément réversible, d'une activité superficielle qui devient une tendance. La concentration nécessaire et votre capacité à la tenir dans la durée sont perdues parce que vous restez distrait en permanence. En étudiant la vie de personnages influents dans l'histoire, vous remarquerez tout leur potentiel à travailler en profondeur :
Woody Allen, en 44 ans, de 1969 à 2013, a écrit et réalisé 44 films pour 23 nominations aux oscars. JK Rowling s'était distinguée par son absence des réseaux sociaux lors de l'écriture d'Harry Potter. Bill Gates était connu pour réfléchir à de grandes idées en s'isolant pour mener des semaines de réflexion.
De nos jours le deep work ou travail en profondeur devient de plus en plus rare tout en devenant de plus en plus précieux. Ce sont les personnes capables d'entretenir cette habilité qui pourront s'épanouir et réussir. Si votre objectif réclame une réflexion plus approfondie, c'est que vous souhaitez sans doute modifier votre perception.
Adopter une bonne habitude facilement en 7 étapes pour réaliser votre objectif et devenir celui que vous avez toujours voulu être en cliquant ici "7 étapes pour définir une bonne habitude"
1.1 - Le deep work est une expérience de grande valeur
Il faut reconnaître que nous sommes gâtés par la simplicité d'utilisation d'outils comme Youtube, Facebook, Instagram, etc. Des outils de distractions qui nous offrent des fonctions intuitives mais il s'agit là simplement de produits de consommation et pas d'outils sérieux. Vous ne pourrez pas prendre une longueur d'avance dans un monde qui est perturbé par les nouvelles technologies. Sans la faculté de travailler en profondeur, vous aurez des difficultés à produire des choses à un niveau exceptionnel si vous appartenez aux personnes qui :
succombent en permanence aux distractions et que la concentration en profondeur vous met mal à l'aise alors ne vous attendez pas à appréhender facilement des systèmes de plus en plus complexes. sont trop multitâches, alors vous perdez votre attention lorsque vous passez d'une tâche A à une tâche B. Même lorsque vous menez votre tâche B, des restes d'attention issu de la tâche A sont encore présents.
De nombreuses personnes travaillent dans un état de semi-distraction. Le fait de jeter un rapide coup d’œil à votre boite de réception ou à votre smartphone peut vous paraître inoffensif mais ces basculements répétés, tout au long de la journée, nuisent à votre performance.
Appliquer les 4 valeurs et être productif dans votre projet pour vous amener vers des résultats extraordinaires en cliquant ici "4 valeurs d'un entrepreneur pour être productif"
Si vous n'êtes pas à l'aise pour rester concentré alors il vous sera difficile de parvenir au niveau de performance optimale aussi bien quantitativement que qualitativement. Vous aurez des difficultés à vous épanouir professionnellement. A moins que vous ne possédiez un talent, les adeptes du travail en profondeur seront beaucoup plus productifs que vous. Un travail superficiel de faible valeur est facile à reproduire alors qu'à l'inverse, il est inestimable et mieux récompensé. Néanmoins, il faut reconnaître qu'il est toujours possible de réussir sans exploiter cette habilité mais cette possibilité est de plus en plus rare.
Le talent n'est pas une matière première qui ne peut être achetée. Si vous évoluez sur un marché, seuls les meilleurs sont récompensés et votre consommateur choisira "la crème de la crème". Nous vivons dans une économie où de plus en plus d'individus sont en concurrence avec les meilleurs. 3 groupes auront un avantage particulier :
Ceux qui sont capables de bien travailler. Ceux qui sont les meilleurs dans leur domaine. Ceux qui ont accès au capital.
Même si ce ne sont pas les seuls qui réussiront, il s'agit de souligner l'importance de les suivre, du moins les deux premiers en l'absence de capital. La faculté d'apprendre rapidement est la clé dans n'importe quel domaine même pour ceux n'ayant guère de rapport avec la technologie. Mais ce n'est pas suffisant, vous devez ensuite transformer votre potentiel en résultats concrets qui seront appréciés par les autres. Votre faculté de travail en profondeur demande une pratique délibérée :
Toute votre attention doit être centrée sur une habilité bien précise que vous allez essayer d'améliorer dans le domaine que vous voulez maîtriser. Le retour obtenu vous permettra de corriger votre approche.
Les neuro-scientifiques sont persuadés que la "myéline", une substance constituée de lipides, génère un mécanisme physique qui serait responsable des performances intellectuelles chez l'homme. C'est ce que rapporte le journaliste Daniel Coyle qui a mené l'enquête dans "The Talent Code". Elle isole et protège nos fibres nerveuses, c'est à dire les "axiomes" qui sont le prolongement des neurones. Un peu comme une gaine en plastique qui isole le fil électrique et augmente la vitesse de propagation de l'influx nerveux. Plus vous améliorez une habilité et plus avez de "myéline" autour des neurones concernés. Vous comprenez mieux l'importance de se concentrer intensément sur la tâche, la plus importante pour vous, en évitant les distractions pour favoriser le déclenchement de la "myélinisation". En dédiant un travail très intense sans aucune interruption, vous allez tirer parti de la loi de la productivité suivante :
Travail d'excellente qualité = [Temps passé] x [Intensité de la concentration]
2 groupes sont accessibles :
Ceux qui sont capables de travailler en faisant preuve de créativité avec des machines intelligentes. Ceux qui sont des vedettes dans leur domaine.
Parmi eux, 2 capacités sont cruciales :
La capacité à maîtriser rapidement des choses difficiles. La capacité à produire un travail à un niveau exceptionnel en terme de qualité et de rapidité.
Maîtriser des outils complexes est un processus sans fin. Vous devez être capable d'y parvenir rapidement et de répéter encore et encore l'opération. Dans votre domaine, vous devez vous approprier les thèmes associés pour découvrir la vérité dans chacun d'eux. Pour apprendre rapidement, vous devez adopter la concentration intense pour votre deep work ou travail en profondeur. Vous allez optimiser les résultats produits par créneaux passés à travailler. Par exemple, en restant plusieurs jours isolé à faire quelque chose comme écrire, vous affichez un niveau d'efficacité supérieur. Votre travail en profondeur ou deep work optimise votre performance.
1.2 - Le travail en profondeur est une expérience rare
Les entreprises préfèrent suivre les tendances qui abaissent activement la capacité des gens à travailler en profondeur et laisse la part belle aux distractions :
Le culte de l'internet : Le travail en profondeur ou deep work est écarté pour des comportements sources de distractions comme l'utilisation des réseaux sociaux dans le monde professionnel. Chercher à prouver sa productivité : Nombreux sont les travailleurs à faire beaucoup de choses de façon très voyante, en l'absence de définition clairs d'indicateurs de productivité et de leurs valeurs dégagées. Privilégier la facilité : En l'absence d'un retour clair de l'impact des comportements sur le résultat, la tendance est de suivre ceux qui sont les plus faciles à afficher sur l'instant.
En matière de comportements, source de distractions au travail, la culture de la connectivité est omniprésente. On s'attend à ce que vous lisiez et répondiez rapidement aux emails. Il y a aussi les réunions concernant les projets qui peuvent se multiplier et fragmenter les emplois du temps. Il devient alors difficile de se concentrer durablement sur un projet dans la journée. Chaque solution de facilité vous mène vers un travail superficiel dans une économie qui valorise la profondeur de la concentration. Enfin, bon nombre de travailleurs montrent qu'ils en font beaucoup parce qu'ils n'ont pas de meilleure solution pour prouver leur valeur. Voici quelques exemples de comportements néfastes pour le travail en profondeur :
Répondre à toute heure à ses emails. Participer en permanence à des réunions. Intervenir dans les secondes qui suivent la réception d'un message sur les systèmes de messagerie instantanée.
Le travail en profondeur ou deep work est écarté pour privilégier des comportements modernes qui sont sources de distractions. La profondeur de la concentration ne peut pas rivaliser avec les tweets, likes, murs, posts et photos taguées. Ce sont des comportements superficiels qu'ils fraudaient adopter par le simple fait qu'ils existent. En regardant de plus près, les raisons pour lesquelles nous nous laissons distraire reflètent un mauvais raisonnement associé à l’ambiguïté et la confusion qui caractérisent souvent le travail. Nos cultures de la connectivité persistent parce que "c'est plus facile !" :
Obtenir immédiatement la réponse à une question ou une information, facilite la vie, au moins sur le moment. Il est tout à fait légitime de caler votre journée en fonction de ce qui arrive dans votre boite de réception.
Le travail superficiel est plus facile pour 3 raisons :
L'absence d'objectifs clairs de votre poste à votre travail. L'affairement visible qui caractérise le travail superficiel et qui obéit à un instinct de conservation. La croyance selon laquelle un comportement lié à internet est bon quel que soit son impact sur votre faculté de produire des choses précieuses.
L'impact sur le travail est favorisé par la difficulté à mesurer directement la valeur de la profondeur de la concentration ou le coût à payer lorsqu'on l'ignore. Cet appétit pour les distractions pourrait être éradiqué après avoir décidé de cultiver une éthique reposant sur le travail en profondeur. En sachant que les comportements sources de distractions ne s'imposent pas, vous pourrez poursuivre avec confiance l'objectif de développer votre capacité personnelle à privilégier la profondeur de la concentration pour obtenir des résultats extraordinaires. Vous devez vous efforcer de la développer systématiquement parce qu'elle deviendra de plus en plus rare et donc de plus en plus précieuse.
1.3 - Le travail en profondeur est une expérience riche
Nous vivons dans une époque où tout ce qui est lié à internet est considéré comme novateur et nécessaire. Ces comportements destructeurs pour votre travail en profondeur ou deep work tels que répondre immédiatement aux emails et rester très actif sur les réseaux sociaux sont reconnus et loués. Avoir l'habitude de vérifier constamment sa boite de réception accapare votre attention. Un moyen imprudent d'organiser sa journée de travail car votre esprit va la considérer comme empreinte de stress, de futilité, d'irritation et de frustration. Le monde représenté par votre boite de réception n'est pas un endroit où il fait bon vivre.
Laisser votre attention dériver vers l'univers attirant de la superficialité vous fait courir le risque de tomber dans le piège de l'oisiveté, mère de tous les vices. En perdant la concentration, votre esprit a tendance à se focaliser sur quelque chose qui n'est pas adapté à votre vie. Une journée de travail superficiel est susceptible d'être contrariante et épuisante même si les éléments superficiels et les distractions semblent aux départs amusants ou inoffensifs.
Un artisan comme un forgeron doit passer le plus clair de son temps dans une profonde concentration. Dans leur univers, le lien entre travail profond et épanouissement est courant et très largement accepté. Il s'agit d'une source de satisfaction que l'on retrouve chez les travailleurs. Elle n'est pas seulement bénéfique sur le plan économique, elle a du sens et vaut la peine d'être vécue.
1.3.1 - L'argument neurologique
Le cerveau bâtit une vision du monde qui repose "sur quoi nous portons notre attention". Des scientifiques grâce à l'IRM fonctionnelle du cerveau, en présentant des images positives et négatives ont découvert (Pour en savoir plus, reportez-vous à l'article suivant : "At the Intersection of Emotion and Cognition: Aging and the Positivity Effect") :
Chez les jeunes, l'amygdale s'active pour les 2 types d'imagerie. Chez les personnes âgées, l'amygdale ne s'active qu'en cas d'image positive.
Les personnes âgées ont conditionné leur cerveau de façon à ignorer les aspects positifs. C'est en gérant leur attention qu'ils améliorent leurs univers sans rien changer concrètement. Le deep work ou travail en profondeur est empreint d'un sentiment d'importance et d'une certaine gravité. Ainsi, votre centre de commande de l'attention peut vous empêcher de remarquer les nombreux détails moins agréables qui polluent en permanence votre vie. En augmentant le temps passé dans un état de profondeur de la concentration, vous allez influer sur votre cerveau qui pour des raisons neurologiques trouvera du sens et vous apportera une grande satisfaction professionnelle.
1.3.2 - L'argument psychologique
La majorité des gens pensent que c'est l'état de détente qui rend heureux. En général, nous souhaitons moins travailler pour se prélasser dans un hamac. Mais en réalité, il est plus facile d'apprécier le travail en profondeur que le temps libre car il est doté :
d'objectifs de retours d'informations de défis
Autant d'éléments qui vous incitent à vous :
investir concentrer laisser absorber
Vous évoluez à votre meilleur niveau lorsque vous êtes immergé profondément dans une activité stimulante. Le sentiment de profondeur est gratifiant car l'esprit aime les défis quel que soit le sujet. Et votre conscience s'organise d'une manière à donner du sens à votre vie.
1.3.3 - L'argument philosophique
Dans un monde post-siècle des lumières, nous nous sommes donné pour mission d'identifier ce qui a du sens et ce qui n'en a pas. Son origine, portée par le concept des droits de l'homme a libéré bon nombre de personnes de l’oppression. Bien que positive dans la sphère politique, dans l'univers métaphysique, cette pensée a rendu essentiel, le monde de l'ordre et du sacré pour créer du sens. A cette époque, l'artisan a découvert quelque chose de cruciale : une source de sens situé en dehors de l'individu. Sa tâche n'est pas de créer du sens mais de cultiver le sens déjà présent.
Que vous soyez déjà rédacteur, spécialiste du marketing, avocat, consultant, etc, votre travail est aussi artisanal. Si vous exploitez votre habileté avec soin et respect alors vous pourrez générer du sens dans les efforts professionnels fournis au quotidien. C'est comme si notre espèce avait évolué pour deux cas de figure :
Soit s'épanouir dans la profondeur. Soit se vautrer dans la superficialité.
Une vie profonde est satisfaisante sous n'importe quel angle.
Partie 2 - Les règles
2.1 - Règle n°1 : Travailler en profondeur
Dans un monde idéal, le travail en profondeur serait accepté et même célébré. Nous pourrions évoluer dans un environnement de travail qui nous aideraient à extraire le maximum de valeur de notre cerveau. Malheureusement la plupart du temps notre concentration est perturbée par ce genre de distractions :
des bureaux paysagés. des boîtes de réception. des réunions en permanence.
La plupart des gens sous-estiment la régularité et la force de l'envie du superficiel qui complique les efforts de concentration sur des choses ardues. Certaines études ont démontré que la volonté est limitée et qu'elle diminue à mesure de son utilisation. Elle n'est pas une manifestation d'un utilisable à l'infini mais un muscle qui se fatigue.
Néanmoins, il existe des stratégies pour vous aider à vous stimuler lorsque vous êtes constamment menacé par les distractions. Faire du travail en profondeur qui ne soit plus seulement une simple aspiration mais une véritable partie intégrante, régulière et importante de votre emploi du temps. Il est difficile au début de remplacer les distractions par la concentration. Cette difficulté est portée par la forte envie d'avoir à porter notre concentration sur quelque chose de superficiel. Tout au long de la journée, vous êtes plutôt bombardé du désir de faire tout sauf du travail en profondeur. Vous devez :
Adopter un schéma particulier de programmation des tâches. Mettre en place des rituels pour renforcer votre concentration.
Ces stratégies vont vous aider à :
Détourner le centre de motivation de votre cerveau. Recharger aussi vite que possible votre réservoir de volonté.
En les appliquant, vous allez augmenter considérablement les chances de succès de votre projet et installer le travail en profondeur au cœur de votre vie professionnelle. Choisissez une philosophie qui s'adapte à votre situation pour bien ancrer votre habitude de travail en profondeur.
2.1.1 - La philosophie de la profondeur
On pourrait aussi l'appeler philosophie monastique de la programmation du travail en profondeur. Elle vise à atteindre la profondeur en diminuant considérablement les obligations superficielles. Elle pourrait concerner un écrivain qui écrit un roman par exemple. L'essentiel de la réussite de cette stratégie repose sur votre capacité à faire une tâche exceptionnellement bien.
2.1.2 - La philosophie bimodale de la programmation du travail en profondeur
Le principal obstacle dans cette approche est que les périodes de travail en profondeur demandent un investissement que beaucoup craignent dans leurs fonctions actuelles. Elle implique de consacrer du temps (une partie) à des activités profondes pour laisser le reste à n'importe quelle autre tâche. L'unité de temps minimale à consacrer est d'au moins une journée entière pour afficher une intensité cognitive maximale. Elle sera généralement appliquée par des personnes qui ne peuvent réussir sans se consacrer pleinement à une activité de travail en profondeur.
Vous devez être inaccessible pendant des périodes bien définies. Les personnes respecteront cette exigence si vous les prévenez que vous serez de nouveau joignable en dehors de celles-ci. Concrètement vous pouvez, sur une semaine, consacrer un weekend de 4 jours à la profondeur de votre concentration et le reste à tout autre chose. Sur une année entière, vous pouvez dédier une saison à la majeure partie de votre quête de profondeur.
2.1.3 - La philosophie rythmique de la programmation du travail en profondeur
Dans cette philosophie, le moyen le plus facile pour entamer régulièrement des séances de travail en profondeur est de les transformer simplement en habitude. Comme un véritable entrainement, elle requiert une certaine confiance en vos capacités. Cette conviction reposera essentiellement sur une réussite professionnelle passée. Malgré un planning particulièrement serré, cela peut être un moyen efficace d'effectuer de longs créneaux.
2.1.4 - Ritualisation
Ceux qui se servent de leur esprit pour créer des choses de valeur ont rarement une façon de travailler désordonnée. Il n'existe pas vraiment un seul rituel de travail en profondeur. La bonne recette va dépendre du type de projet mené et de la personne. Cependant, un rituel qui est efficace présente les paramètres suivants :
Un endroit bien précis pour mener à bien vos efforts de grande profondeur tout en évitant les distractions. Des processus et des règles pour que vos efforts restent structurés. Un soutien pour votre rituel comme démarrer avec une tasse de café par exemple.
Vous pouvez trouver judicieusement votre rituel en amont en menant des expérimentations pour être motivé à les respecter. Offrez à votre esprit l'engagement nécessaire à basculer dans un état favorable de concentration pour créer des choses importantes. Vos rituels devront minimiser toute friction pour plonger plus facilement dans un état de concentration et le rester le plus longtemps possible.
2.1.5 - Les grands moyens
C'est la modification radicale de votre environnement habituel afin de favoriser l’exécution en profondeur d'une tâche. L'importance accordée à votre tâche réduira votre tendance à procrastiner, à succomber aux distractions et renforcera votre motivation et votre énergie. La quête de calme accompagnée d'un changement d'environnement n'est pas le seul facteur à favoriser la profondeur de concentration. Cela peut être aussi :
Le choix d'un lieu exotique pour vous concentrer sur votre projet. Prendre une semaine de vacances pour réfléchir. S'enfermer dans une chambre d’hôtel pour terminer une invention importante.
Ce sont quelques exemples pour vous aider à trouver les ressources mentales nécessaires et arriver à vos fins. Il faut savoir se donner les bonnes priorités pour atteindre ses objectifs.
2.1.6 - Ne pas travailler seul
La relation entre collaboration et profondeur de concentration peut sembler délicate. Mais savoir en tirer parti peut accroître la qualité de votre travail en profondeur ou deep work. Surtout si vous cherchez à innover, le travail en profondeur collaboratif peut donner de meilleurs résultats. En travaillant de concert avec quelqu'un sur un problème, vous serez en mesure de vous stimuler mutuellement afin d'approfondir votre réflexion. Ainsi vous obtiendrez des résultats de meilleure qualité qu'en travaillant seul.
2.1.7 - Diriger la manœuvre à la manière d'une entreprise
La distinction entre le "quoi" et le "comment" est décisive mais souvent négligée dans le monde professionnel. Même si la stratégie à adopter peut sembler simple, la difficulté pour une entreprise est la façon de la mettre en oeuvre. Il existe 4 disciplines que vous allez pouvoir adapter à vos habitudes de travail pour vous aider à prendre des mesures contre les distractions gênantes et les nombreuses obligations :
Se concentrer sur ce qui est primordial : Elle doit concerner un petit nombre d'objectifs primordiaux. Vous devez définir un objectif précis qui peut vous procurer des avantages notoires et tangibles pour conserver votre enthousiasme. Agir conformément à vos indicateurs stratégiques : Une fois que vous avez identifié votre principal objectif, vous pouvez évaluer votre réussite. Pour une personne centrée sur le travail en profondeur ou deep work, votre indicateur stratégique sera principalement le temps passé dans cet état de travail vers votre objectif. Il existe 2 types de critères :
Les indicateurs de résultats : Ils décrivent ce que vous essayez d'améliorer. Les indicateurs stratégiques : Ils évaluent les nouveaux comportements qui vous mèneront au succès sur la base de vos indicateurs de résultats.
Disposer d'un tableau d'affichage stimulant : Ce support physique situé dans votre espace de travail vous montre le nombre d'heures passées dans un travail en profondeur. Cette vision peut vous conduire à vous créer un plus grand nombre d'heures de travail en profondeur chaque semaine. Cette méthode présente 2 objectifs :
Relier concrètement vos heures de travail en profondeur accumulées avec les résultats tangibles obtenus. Vous aider à calibrer le nombre d'heures de travail en profondeur nécessaire par résultat.
Créer une cadence de responsabilisation : Dans le cas où vous fonctionnez en équipe, vous pouvez mettre en place des réunions fréquentes et régulières avec un objectif primordial. Un bilan qui peut prendre quelques minutes seulement, mais à effectuer régulièrement pour donner des résultats. Même une personne seule peut faire le point régulièrement sur ce qu'elle fait. Sinon, les membres de l'équipe doivent :
Comparer leur tableau d'affichage. Prendre des mesures précises pour améliorer le score avant la prochaine réunion. Les engagements pris lors de la dernière réunion.
2.1.8 - Être paresseux
Un arrêt intellectuel peut être salutaire pour votre capacité à produire des résultats de qualité. À cela, il y a 3 explications possibles :
Vous avez davantage d'idées : Votre subconscient peut prendre certaines décisions. En offrant du repos à votre conscient, vous pouvez être capable de démêler des problèmes complexes. Vous refaites le plein d’énergie : Vous allez restaurer votre faculté de diriger votre attention. Vous pouvez exploiter des activités relaxantes à condition qu'elles ne nécessitent pas une concentration dirigée comme :
Préparer le dîner. Jouer avec ses enfants. Pratiquer une activité sportive.
Votre capacité journalière est limitée : Votre capacité de travail en profondeur ou deep work, au jour le jour est limitée. Le soir, vous ne serez probablement plus en mesure de travailler efficacement. Une fois votre journée terminée, vous ne devez pas :
Vérifier vos emails. Naviguer sur des sites internet en rapport avec votre activité.
Vous pouvez adopter un rituel d'arrêt à la fin de votre journée où vous passez en revue toute tâche, objectif ou projet inachevé pour avoir :
Un plan pour le mener a bien. Un endroit où vous le retrouverez le moment venu.
Vous pouvez tout simplement passer en revue les tâches d'une liste avant de planifier les activités du lendemain.
2.2 - Règle n°2 : Éteindre l'ennui
On pense souvent la concentration juste comme une "habitude". Ce serait un état d'esprit pour passer de la distraction à la concentration, du jour au lendemain, avec un minimum de motivation. C'est une incompréhension qui ignore les difficultés et l'entrainement nécessaire pour renforcer ses muscles mentaux. Reporter son attention sur internet a un effet négatif et durable sur le cerveau. Une fois qu'il est habitué à tomber dans les distractions, l'addiction est difficile à faire passer. La capacité à se concentrer est une habileté qui s'entretient. Approfondir votre concentration nécessite d'apprendre à votre esprit à se débarrasser de sa dépendance à la distraction. Pour tirer le meilleur de votre deep work ou travail en profondeur, vous devez vous exercer à 2 choses :
Améliorer votre capacité à vous concentrer intensément. Vaincre votre désir de succomber à des distractions.
2.2.1 - Faire une pause après une période de concentration plutôt qu'une période de distraction
Si vous passez juste une journée par semaine à résister aux distractions, il est fort probable que votre cerveau cédera à l'envie. C'est le fait de passer en permanence, au moindre signe d'ennui ou de difficulté cognitive : d'activités à forte valeur ajoutée avec peu de stimuli à des activités de faible valeur ajoutée avec beaucoup de stimuli. C'est ainsi que votre cerveau apprend à ne jamais tolérer l'absence de nouveauté. C'est une bascule constante qui affaiblit les muscles mentaux qui organisent les nombreuses sources qui rivalisent pour accaparer votre attention.
Préférez de marquer une pause entre 2 périodes de concentration. Vous pouvez programmer à l'avance vos créneaux d'utilisation d'internet pour mieux l'éviter en dehors. En isolant les distractions liées à Internet, vous réduisez le nombre de fois où vous y cédez. Vous allez renforcer les muscles chargés de sélectionner ce qui doit retenir votre attention. Pour mettre en place votre stratégie, voici 3 éléments importants à prendre en compte :
Premier élément : Cette stratégie fonctionne même si dans votre métier, vous êtes souvent amené à utiliser internet et à répondre rapidement aux emails. L'important est de veiller à ce que vos créneaux hors ligne soient parfaitement respectés. Second élément : Peu importe votre façon de programmer vos créneaux internet, les périodes en dehors doivent absolument rester vierge d'utilisation. Troisième élément : En programmant son utilisation, aussi bien à la maison qu'au travail, vous allez améliorer votre concentration.
Le travail en profondeur ou deep work nécessite de reprogrammer votre cerveau de sorte qu'il n'ait plus de difficultés à résister aux stimulus des distractions. L'idée n'est pas de vous débarrasser complètement de tous les comportements distrayants mais simplement d'éliminer leur faculté de détourner votre attention.
2.2.2 - Travailler comme Teddy Roosvelt
À l'instar de Roosvelt, attelez-vous à la tâche ! Armé de tous vos neurones, vous allez travailler avec une grande intensité :
Pas de pauses pour consulter vos emails. Pas de rêverie. Pas de navigation sur les réseaux sociaux. Pas de passages multiples à la machine à café.
Après avoir suivi cette stratégie pendant plusieurs mois, vous serez capables d'atteindre des niveaux d'intensité sans précédent. Dans un premier temps, tentez l'expérience une seule fois par semaine en :
habituant votre cerveau à la concentration intense. octroyant un temps de repos nécessaire pour faire baisser votre niveau de stress.
Avec du temps, vous pourrez augmenter la fréquence des séances.
2.2.3 - Méditer de manière productive
Cette stratégie a pour objectif de profiter d'une période où vous êtes occupé physiquement mais pas mentalement. Par exemple, vous allez utiliser :
La marche La course à pied La conduite La douche
Des moyens simples pour vous concentrer exclusivement sur un problème donné. Cette stratégie peut accroître votre productivité professionnelle. Vous devez reporter votre attention sur votre problème lorsque votre esprit a tendance à vagabonder ou à décrocher. Votre objectif sera d’effectuer 2 ou 3 séances par semaine. Comme toutes les formes de méditation, sa pratique doit être régulière. Voici 2 conseils :
Méfiez-vous des distractions et des boucles : Lorsque vous remarquez que votre attention se détourne du problème à régler, recentrez votre attention sur le thème de votre choix. Vous pourrez toujours revenir sur votre pensée plus tard. Structurez votre réflexion en profondeur : Commencez par passer soigneusement en revue des "variables pertinentes" pour la résolution du problème, puis de la stocker dans votre mémoire à court terme. Par exemple, pour élaborer un plan de chapitre d'un livre, les variables pertinentes peuvent être les principaux ponts à travailler pour ce chapitre. Une fois les variables pertinentes identifiées, définissez la question correspondante à laquelle vous devez répondre en utilisant les variables.
2.2.4 - Mémoriser un jeu de cartes
Il s'agit d'acquérir une habileté classique mais assez impressionnante figurant dans l'arsenal de la plupart des athlètes mentaux. La capacité de mémoriser un jeu de cartes mélangé. Votre esprit est capable de retenir énormément d'éléments, s'ils sont stockés correctement. Votre cerveau est comme un muscle qui réagit au poids des haltères. Cette stratégie renforce votre capacité à vous concentrer et c'est ce qui vous permet de trouver plus facilement la profondeur de concentration. Pour vous préparer à mémoriser un grand volume d'informations, vous pouvez commencer par ancrer dans votre esprit l'image mentale de votre parcours dans 5 pièces de votre habitation.
La seconde étape est l'association d'une personne ou d'une chose mémorable à chacune des 52 cartes. Une fois ces étapes franchies, vous êtes prêts pour mémoriser le plus rapidement possible l'ordre des 52 cartes récemment battues. C'est grâce à votre parcours mental, en reliant chaque personne ou chaque chose que vous retenez facilement la carte correspondante.
3.1 - Règle n°3 : Dire ADIEU aux réseaux sociaux
Si vous essayez d'améliorer votre capacité dans le deep work ou à travailler en profondeur, alors va se poser le problème des réseaux sociaux comme principale source de distractions. La volonté étant limitée, plus vous portez à votre attention, des outils attirants, plus vous aurez de mal à rester concentré sur un élément important.
Pour la plupart des gens, l'idée de fuir internet est bien entendu impensable. Les réseaux sociaux sont conçus pour devenir addictifs. Ils accaparent votre attention et votre temps au détriment d'activités en prise directe avec vos objectifs professionnels et personnels. Autant de sources de distractions susceptibles de vous épuiser.
Nous admettons de plus en plus que les réseaux sociaux fragmentent le temps dont nous disposons et nuisent à notre faculté de concentration. L'idée d'un congé sabbatique d'internet comme seule alternative est répandue. Mais la sélection des outils de réseau en fonction de leurs avantages se justifie si vous êtes en mesure d'identifier n'importe quel bienfait associé. Il ne s'agit que d'outils au même titre que le marteau du forgeron ou du pinceau de l'artiste. Ils sont simplement utilisés par des ouvriers qualifiés afin de mieux exercer leur métier.
Pour maîtriser l'art du travail en profondeur ou deep work, vous devez reprendre le contrôle de votre temps et de votre attention. Vous pourrez accepter que ces outils ne sont pas que mauvais et peuvent concourir à votre succès. Il existe un juste milieu si vous souhaitez prendre l'habitude de travailler en profondeur. Vous pouvez sélectionner vos outils avec le même degré de minutie qu'un artisan. Adoptez uniquement un outil si ses influences positives dépassent largement ses influences négatives. Il n'existe pas de simple formule mais cela demande de la pratique et des expérimentations.
3.1.1 - Appliquer la loi de PARETO
En vous concentrant sur des activités où l'influence est moindre, vous amputez votre question temporelle que vous pourriez affecter à des activités plus importantes. Cette stratégie a pour but de structurer un processus de réflexion pour rendre moins complexe le choix des outils en fonction de l'importance qu'il revête à vos yeux.
A la fin de cette réflexion, voici un exemple de résultat personnel :
Objectif personnel : Entretenir avec un groupe de personnes des amitiés proches et gratifiantes. Activités-clés :
Prendre régulièrement le temps d'entretenir un lien avec les personnes essentielles pour moi. Donner de ma personne à ceux qui sont importants pour moi.
Voici un exemple de résultat professionnel :
Objectif personnel : Créer des histoires dont le récit pourra modifier la compréhension du monde pour les gens. Activités-clés :
Effectuer des travaux de recherche en faisant preuve de profondeur et de patience. Soigner la rédaction en donnant un sens à ma mission.
La première étape de cette stratégie est d'identifier les principaux objectifs dans vos vies personnelles ou professionnelles. Votre liste doit comporter ce qui est le plus important pour vous et avoir une description. Une fois que vous aurez réalisé cette identification, vous aurez un petit nombre d'objectifs aussi bien pour votre vie professionnelle ou personnelle.
Dans la seconde étape, définissez pour chaque objectif 2 ou 3 activités importantes qui vous aideront à l'atteindre. Elles doivent être suffisamment précises pour vous permettre de vous imaginer clairement en train de les mener et suffisamment générales pour ne pas être liées à un résultat unique. Par exemple, lire régulièrement et comprendre les derniers résultats de mon domaine de prédilection.
Dans la troisième étape, vous allez passer en revue les activités-clés avec les outils de réseau pour vous demander pour chaque outil :
Est-ce que son utilisation a une influence positive considérable avec peu d'influence sur votre pratique régulière et fructueuse dans votre productivité ?
Vient maintenant la décision : Se décider si "oui" ou "non" vous allez vous servir de cet outil. Pour continuer à l'utiliser, il doit avoir des influences positives non négligeables compensant les influences négatives. C'est ainsi que vous identifiez les 20% d'activités qui apportent le gros du bénéfice (loi de Pareto).
3.1.2 - Déserter les réseaux sociaux comme source de distractions
Cette stratégie vous demande d'arrêter l'utilisation des réseaux sociaux pendant 30 jours. Vous devez juste arrêter de les utiliser d'un seul coup. Au bout de 30 jours, posez-vous les 2 questions suivantes pour chaque service dont vous vous êtes éloignés :
Les trente derniers jours auraient-ils été bien meilleurs si j'avais continué d'utiliser ce service ? Est-ce que cela a fait quelque chose aux gens que je cesse d'utiliser ce service ?
Si la réponse est "non" aux 2 questions, quittez définitivement le service. Si la réponse est "oui", reprenez son utilisation. Si la réponse est mitigée, c'est à vous de choisir de le réutiliser ou non.
3.1.3 - Ne pas utiliser Internet pour vous divertir
Tous les sites Web axés sur le divertissement sont destinés à capter et à retenir votre attention, le plus longtemps possible. Ils sont particulièrement néfastes lorsque s'achève votre journée de travail. Un moment de liberté où ils occupent pourtant une place centrale. Ils affaiblissent la faculté de votre esprit à résister aux distractions pour rendre difficile le deep work ou travail en profondeur. Pire, ces outils ne demandent aucune inscription, restent disponibles et à votre portée.
Cette stratégie vise à exploiter votre temps libre à la manière d'un aristocrate qui est de s'attacher avec rigueur à s'améliorer. En offrant à votre esprit quelque chose de sérieux à faire, vous finirez votre journée plus épanouie et entamerez la suivante plus détendue.
Vous devez donc vous mettre à l'aise et ne pas céder à tout ce qui attire votre attention sur l'instant mais à réfléchir au préalable à ce que vous souhaitez vraiment faire. Il est crucial que vous sachiez à l'avance ce que vous allez faire de vos soirées et week-ends :
Des passe-temps structurées Un programme de lecture De l'exercice physique Une soirée agréable en bonne compagnie
Offrez à votre cerveau une alternative de qualité pour cultiver le sentiment de vivre et non uniquement d'exister.
4.1 - Règle n°4 : Fuir la superficialité
Le travail superficiel qui sollicite votre attention est moins utile qu'il n'y paraît sur le moment. De nombreuses activités chronophages pour de nombreux postes ne vous laissent que peu de temps pour travailler sur vos tâches les plus importantes.
Les plus grands adeptes du deep work ou travail en profondeur ne peuvent passer plus de 4h00 dans un tel niveau d'intensité et de concentration. Une fois la limite atteinte en matière de travail en profondeur ou deep work sur une journée, les bénéfices diminuent si vous voulez continuer d'exercer la tâche en question. Le volume d'efforts d'une personne est limitée durant la journée.
L'objectif est de maîtriser l'emprise du travail superficiel et non de l'éradiquer. Les stratégies suivantes vont vous aider à identifier la superficialité présente dans votre emploi du temps pour la réduire à son strict minimum. Vous aurez plus de temps pour les efforts fournis en profondeur qui ont davantage d'importance.
4.1.1 - Planifier chaque minute de votre journée
Une très grande partie de la journée est passée sur le pilote automatique sans vraiment réfléchir à ce que nous faisons de notre temps. Une journée non structurée est ouverte à de l'imprévu. On laisse facilement le temps dont on dispose vers le superficiel et les distractions avec :
Les emails. Les réseaux sociaux. La navigation internet.
L'objectif n'est pas à tout prix de s'en tenir à son emploi du temps, mais de prévoir et de réfléchir à ce que vous allez faire du temps qu'il vous reste pour la journée. La spontanéité est autorisée et même vivement conseillée. S'il vous vient une idée capitale, c'est une raison valable pour ignorer vos tâches programmées pour le reste de la journée.
Prenez une nouvelle page de carnet (avec des lignes), au début de chaque journée, pour y indiquer toutes les heures de travail de la journée. Divisez les heures de la journée en créneaux auxquels vous affectez des activités. Dessinez un cadre englobant vos activités. Les créneaux peuvent aussi concerner le déjeuner ou les pauses détentes. La durée minimale d'un créneau doit être de 30 minutes.
Vous devez vous efforcer au fil du temps de prévoir avec précision le temps que vous prendront les différentes tâches. Si vous n'êtes pas certain de la durée d'une activité, définissez une durée plus longue que prévue. Cette stratégie vous permet de conserver une certaine harmonie dans le déroulement de votre journée.
4.1.2 - Quantifier le degré de profondeur de chaque activité
Planifier votre journée présente l'avantage de pouvoir déterminer le temps passé aux activités superficielles. Ce sont toutes ces tâches logistiques non exigeantes sur le plan cognitif et souvent exécutées en étant distrait. Des efforts qui ont tendance à ne pas créer beaucoup de valeur et qui sont faciles à reproduire. Cette stratégie va vous aider à prendre des décisions claires et cohérentes quant à vos tâches professionnelles qui peuvent aller de la superficialité à la profondeur. Une fois que vous avez déterminé vos tâches superficielles de vos tâches profondes, privilégiez le temps à consacrer pour les tâches à exécuter en profondeur.
4.1.3 - Demander à votre patron un budget temps pour les tâches superficielles
Vous allez vous poser la question suivante : "Quel pourcentage de mon temps dois-je consacrer à des tâches superficielles ?". Si vous avez un patron, soulevez cette question avec lui. Les décisions doivent être précédées d'une conversation avec votre chef car vous avez besoin du soutien de votre structure :
Si vous travaillez pour quelqu'un, vous êtes ainsi couvert lorsque vous rejetez une obligation ou restructurez un projet pour minimiser la superficialité. Si vous êtes votre propre patron, cet exercice vous force à percevoir le peu de temps que vous consacrez à la création de valeurs dans votre agenda "chargé".
4.1.4 - Terminer votre travail à 17h30
Cette stratégie repose sur le bonheur du principe de la productivité à horaires fixes. Vous pouvez commencer par définir des quotas stricts concernant les principales sources de tâches superficielles. Par exemple, vous pouvez décider de ne pas voyager plus de 5 fois par an. Toute obligation n'entrant pas dans le cadre de vos efforts en ce qui concerne le deep work ou travail en profondeur devient suspecte. Considérée comme potentiellement perturbatrice, votre réponse par défaut est alors "non".
La barre pour accéder à votre temps et à votre attention est placée beaucoup plus haute. Vous allez pouvoir organiser avec une redoutable efficacité les efforts nécessaires à franchir les obstacles.
4.1.5 - Devenir difficile à joindre
Ce n'est pas parce qu'une messagerie électronique est inévitable que vous devez céder toute autorité à son rôle dans votre paysage mental. Vous pouvez mieux contrôler votre communication électronique que vous ne le pensez.
La plupart des gens pourront l'accepter car ils souhaiteraient pouvoir bénéficier du même droit. Surtout, ils apprécient la clarté de la situation. Si vous avez la possibilité de le faire, considérez que le fait de filtrer les expéditeurs comme un moyen de reprendre le contrôle de votre temps et de votre attention.
Conseil n°1 - Faire en sorte que les personnes qui vous envoient un email fassent un effort supplémentaire :
Vous pouvez vous servir d'un filtre d'expéditeurs pour diminuer vos messages reçus. Faites en sorte que vos correspondants soient bien conscients que vous ne leur répondrez probablement pas. La boîte de réception devient une collection d'occasions à laquelle vous pouvez jeter un coup d’œil lorsque vous avez un peu de temps pour vous en quête des causes et contenus pour lesquels il est sensé de vous engager.
Un tas de messages non lus peuvent vous faire naître un sentiment d'obligation. Si vous le souhaitez, vous pouvez tous les ignorer et il ne vous arrivera probablement rien de mal. Cela va entraîner une libération psychologique.
Conseil n°2 - En faire plus lorsque vous envoyez des e-mails ou y répondez :
Vous pouvez vous poser la question suivante : "Quel est le projet associé à ce message et quel est le processus le plus efficace (en matière de message généré) pour que ce projet soit mené à bien avec succès ?". Commencez par identifier le projet faisant l'objet du message. Par exemple, l'annonce des travaux concernant un problème de recherche, de petites difficultés logistiques ou la programmation d'une rencontre autour d'un café.
Prenez ensuite 1 à 2 minutes pour réfléchir à un processus à partir de la situation actuelle pour arriver au résultat souhaité avec un nombre minimal de messages. L'étape finale est de rédiger une réponse décrivant clairement le processus et la situation courante.
Conseil n°3 - Ne pas répondre :
L'envoi d'emails génère plus d'emails. Le fait de se débattre avec des emails ambigus ou hors de propos est une source majeure de stress liée au contenu de sa boîte de réception. Dans cette stratégie, l'expéditeur doit convaincre le destinataire de la nécessité de répondre. En l'absence d'arguments convaincants et si vous ne réduisez pas suffisamment les efforts à fournir par le destinataire pour répondre, vous n'obtiendrez aucune réponse.
Les gens sont capables de s'adapter rapidement à vos habitudes en matière de communication. Le fait que vous ne répondez pas à leurs messages rédigés à la hâte n'est probablement pas un événement central de leur existence. Au final, vous envoyez moins d'emails et ignorez ceux difficiles à traiter. De facto, vous réduisez significativement l'emprise de votre boîte de réception sur votre temps et sur votre attention. Vous ne devez pas répondre à un email s'il présente l'une des caractéristiques suivantes :
Il est ambigu ou ne permet pas de rédiger une réponse valable. La question ou proposition ne vous intéresse pas. Il ne se passera rien de bon si vous répondez et rien de mal si vous ne répondez pas.
Conclusion sur "Deep work : retrouver la concentration dans un monde de distractions"
Nous vivons dans un monde rempli de distractions qui tentent de capter de plus en plus notre attention. S'engager à travailler en profondeur n'est pas une prise de position philosophique ou une posture morale mais c'est reconnaître de façon pragmatique que la capacité de concentration est une habileté qui permet de faire des choses importantes. Le travail en profondeur ou deep work est beaucoup plus puissant et important que ne pensent la plupart des gens. Quitter la foule pour rejoindre les personnes vraiment concentrées sur leurs tâches est une expérience qui peut transformer une personne. Bien entendu, cette approche n'est pas à la portée de tout le monde parce qu'elle demande des efforts considérables et un changement radical des habitudes. Il faut être prêt à sortir de sa zone de confort, se désintoxiquer des distractions et avoir confiance en soi pour consentir les efforts nécessaires et exploiter son esprit au maximum de ses capacités.
Je me suis procuré ce livre au départ pour améliorer mon efficacité dans mon travail. J'ai découvert que l'épanouissement s'accompagne d'un travail mené avec concentration et qu'un effort répété dans le temps constitue un effet de levier pour créer de la valeur. Depuis la lecture du livre, je sais identifier les outils favorisant la distraction pour les éviter. J'ai réalisé qu'il ne suffisait pas simplement de répéter une action. Il faut aussi l'améliorer pour la rendre exceptionnelle. Je bloque des créneaux de travail en profondeur ou de deep work tout en les préservant des distractions. Je suis devenu impitoyable pour refuser des engagements chronophages. J'utilise un compteur d'heures de travail pour évaluer ma progression et je me concentre sur moins de choses pour gagner en efficacité. Même si j'avais déjà banni la plupart des réseaux sociaux bien avant de lire ce livre, sa lecture m’a confortée dans mon choix et me motive à continuer. Pierre-Christophe du blog Entreprendre et Réussir
Points forts :
Les histoires de personnes connues dans divers domaines appuient le propos. Nous pouvons mieux appréhender les effets de l'entrainement de notre cerveau. La compréhension de son comportement nous donne les clés pour amorcer un changement. Le problème des distractions posé par les nouveaux usages de nos technologies est un sujet omniprésent et important à traiter.
Points faibles :
J'aurais apprécié un ton un peu plus conversationnel. J'aurais aimé avoir davantage d'exemples pratiques pour favoriser la concentration ou le travail profond comme l'utilisation de certaines musiques.
Ma note :
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July 15 2021, 5:00pm
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Événement interblogueurs 2021 : Les 3 livres qui ont changé ma vie
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July 11 2021, 7:09pm