Résumé de “Je ne veux pas choisir !” de Barbara Sher : Ce livre s’adresse aux explorateurs – scanners en anglais – ces personnes multipotentielles qui se passionnent pour tout et ne parviennent à choisir une voie qu’au prix d’efforts considérables. L’auteure propose d’aider l’explorateur à mieux comprendre son fonctionnement pour retrouver une image positive de […] Cet article Je ne veux pas choisir est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
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March 8 2021, 9:58am
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Positive Sketching
Résumé de "Positive sketching" d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza : Dans ce livre, les auteurs nous présente comment la pensée visuelle peut contribuer à notre bonheur et à celui des autres grâce au concept de développement personnel et professionnel, créatif et innovant, qu'est le positive sketching. Par Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza, 2019, 136 pages. Chronique et résumé de "Positive sketching" d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza Introduction En introduction de leur livre, les auteurs, Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza, commencent par nous donner une brève définition du concept de positive sketching. Ainsi, le positive sketching est, selon eux, un concept de développement personnel et professionnel "à la croisée de la psychologie positive et du design thinking". Il est capable d’agir sur notre état d’esprit, sur l’image que nous nous faisons de nous-même, nos relations aux autres et notre environnement. Les auteurs nous présentent ensuite deux outils de pensée visuelle particulièrement puissants qui peuvent s'inscrire dans le concept de positive sketching :
Le mindmapping
Le mindmapping est une technique de représentation graphique d’idées créée par Tony Buzan, qui met en lumière les relations entre les idées. Une mind map, appelée aussi carte heuristique ou carte mentale, se construit ainsi : un centre à partir duquel des branches colorées irradient dans différentes directions. Ces branches portent les idées principales, sous forme de dessins et/ou de mots-clés.
Le sketchnoting
Appelé aussi "prise de notes visuelle", le sketchnoting est une manière créative de prendre des notes en une représentation graphique et synthétique ("sketch" signifie "croquis", "ébauche", et "noting"se traduit par le fait de prendre des notes dynamiquement). En contribuant à la collaboration et à l’innovation, ces techniques de pensée visuelle possèdent, pour les auteurs, un réel impact positif sur les individus. Partie 1 - Penser créatif
Pour Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza, la créativité :
Se trouve en chacun de nous ; S’applique à tous les secteurs d’activités (pas uniquement au champ artistique) ; Se travaille ; Relève de l’imagination ; Se traduit par notre faculté à "trouver, générer des idées" et à "envisager différents points de vue à une situation donnée".
Dans cette première partie, les auteurs de "Positive sketching" nous décrivent différents concepts en lien avec la pensée créative. 1.1 - La confiance créative Créé par le designer David Kelley, le concept de "confiance créative" part du principe que "chaque individu possède un potentiel créatif qui ne demande qu’à être révélé". Il est donc essentiel de croire en notre propre capacité de créer. En fait, nous devons nous autoriser à créer malgré nos peurs. Pour dépasser ces peurs et ne pas tomber dans le perfectionnisme, David Kelley nous invite à utiliser la technique de la maîtrise guidée qui consiste à procéder par petites étapes successives et progressives.
Qu’est-ce que le design positif ?
À la croisée de la psychologie positive et du design thinking (= synthèse entre la pensée analytique et la pensée intuitive), le "design positif" est une approche inventée par Pieter Desmet et Anna Pohlmeyer, tous deux professeurs à l’université de technologie de Delft aux Pays-Bas. Le but du design positif est de concevoir des produits/services favorisant le bien-être et l’épanouissement des individus. Il s’appuie sur trois axes :
Le plaisir, les émotions positives. L’efficacité : chacun doit trouver une signification personnelle dans l’utilisation des produits/services, selon ses propres objectifs et aspirations. L’éthique : il doit favoriser "la vertu, l’accord de chacun avec son éthique personnelle ou l’accord d’une entreprise avec ses valeurs".
[caption id="attachment_22236" align="aligncenter" width="300"] Schéma extrait du livre "Positive Sketching" d'Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza[/caption]
Qu’est-ce que le visual mapping ?
Créé au début des années 2000 par Philippe Boukobza, le visual mapping englobe les principales techniques de pensée visuelle que sont, pour les plus connues : le mind mapping, le sketchnoting, le story-board et la carte conceptuelle. Les expériences des auteurs, en tant que formateurs et facilitateurs visuels, leur ont permis, nous disent-ils, d’observer les bienfaits de la mise en œuvre du visual mapping dans de nombreuses situations.
Qu'est-ce que le positive sketching ?
Pourquoi utiliser le positive sketching ?
Pour un facilitateur visuel (c’est-à-dire celui qui met en œuvre les techniques de pensée visuelle), le positive sketching est particulièrement intéressant. Pourquoi ? Parce qu’en reformulant positivement, en images et en mots, les idées et les informations, le positive sketching agit en profondeur sur notre état d’esprit, sur l’image de soi et sur nos relations avec les autres. Plus globalement, pour les auteurs : "Il [le positive sketching] est le terreau d’une croissance personnelle et professionnelle."
Positive sketching = Créativité + Psychologie positive
Le positive sketching allie :
La créativité : autrement dit, une compétence essentielle qui booste notre confiance créative, procure une énergie positive et dynamisante, nous pousse à l’action et à l’exploration créatrice, nous aide renoncer à la perfection. La psychologie positive : ce qu’on appelle psychologie positive est, selon les termes des auteurs : "l’étude scientifique des forces et des qualités qui permettent aux individus et aux communautés de s’épanouir. En deux mots, elle étudie les émotions, les traits de personnalité et les institutions qui marchent".
Manifeste du positive sketching
En somme, le positive sketching est une approche qui :
Fait appel à la fois aux compétences cognitives rationnelles, émotionnelles et intuitives (les auteurs parlent de "cerveau global"). Place l’humain au centre et a, ainsi, pour but l’épanouissement de chacun et du groupe. Se veut pragmatique, claire et simple, ouverte à tous et la plus universelle possible. Reconnaît la potentialité créative de chacun et tend à la cultiver via un langage visuel et positif. S’inspire de la psychologie et pédagogie positives, et en même temps des techniques de pensée visuelle et du design. Vise la réussite et le succès des personnes et des organisations. Considère le plaisir, les émotions positives et le jeu comme "moteurs à la réalisation".
1.2 - La pensée visuelle appliquée "Le positive sketching est un nouveau langage qui combine les postulats de la psychologie positive avec les récentes découvertes des sciences cognitives sur le langage que nous avons appliquées au domaine de la pensée visuelle. C’est un langage visuel positif, une trousse à outils cognitive : mots, images, techniques et modèles visuels sélectionnés pour leur charge positive. Ce langage favorise des situations liées au bien-être, à la réussite et à l’innovation."
La puissance des mots : la science du langage positif
Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza nous font part des travaux de Luis Castellanos, philosophe, accompagné de deux neuroscientifiques, qui ont mis en lumière les effets majeurs du langage positif (écrit, verbal, non verbal et intérieur) sur les individus et leurs émotions. D’autres champs disciplinaires (les neurosciences, la psychologie cognitive, la psychologie positive, la théorie de l’intelligence émotionnelle) viennent corroborer cette idée. De même, plusieurs méthodologies de communication ont mis en évidence l’impact positif des formulations affirmatives sur nos pensées. D’ailleurs, pour passer à l’action, notre cerveau, incapable de traiter la négation, aurait besoin de formulations positives. Et c'est parce qu’ils ont aussi compris le pouvoir de ce langage positif dans leur approche de pensée visuelle que les auteurs ont décidé d’en faire le socle de leurs outils. Dans leur pratique de facilitation visuelle, Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza encouragent alors les personnes et les équipes à communiquer sur l’aspect positif des événements, à employer des mots à connotation positive, des expressions génératrices de ressentis positifs (bien-être, joie, humour, gratitude…).
Le langage visuel utilisé de façon positive impacte favorablement notre perception du monde
Aujourd’hui, plusieurs preuves expérimentales montrent que les langues façonnent nos pensées, notre perception du monde, nos capacités cognitives et même certaines caractéristiques fondamentales de l’expérience humaine (les nombres, l’espace, le temps, la mémoire et les relations à autrui). En étant un langage - et plus précisément un langage visuel - le positive sketching va, de la même façon que les mots, impacter notre perception de la réalité. Après l'époque du tout-verbal, nous sommes entrés dans une ère où le visuel règne (pub, infos, etc.). Et si nous utilisons ce langage visuel pour exprimer de façon positive nos idées, il aura incontestablement un impact positif sur notre perception, notre communication et nos actions. On parle d'ailleurs, désormais, de "graphicatie" pour définir cette "aptitude à comprendre et présenter l’information sous forme visuelle". C'est une compétence très intéressante car elle permet de transmettre les informations très rapidement. Comme le dit le célèbre diction : "Une image vaut mille mots". Finalement, pratiquer le positive sketching consiste à s’appuyer sur la puissance des images pour ressentir les moments de bien-être et acquérir une façon de penser favorable à l’innovation. Il peut s’appliquer dans les domaines personnel, associatif ou professionnel.
Partie 2 - Pratiquer le positive sketching 2.1 – Découvrir la symbolique positive Nous utilisons très souvent des images pour symboliser des idées et des concepts. Partagés par un groupe/une communauté, ces symboles nous rassemblent autour de valeurs. Ils peuvent avoir un impact positif considérable lorsqu’ils sont cohérents avec le contenu (mots utilisés, propos….). C’est ce qu’on appelle la théorie du double codage. Cette théorie indique, en effet, que nous traitons les informations verbales et visuelles via des canaux bien distincts : un système verbal et un système pictural. Et selon des études, l’information est mieux mémorisée si elle est traitée à travers les deux canaux simultanément. Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza nous présentent ici les symboles visuels positifs les plus utilisés.
Les déclencheurs d’émotions dites positives
Autrement dit, les symboles qui sont source d’émotions que nous ressentons de manière agréable ou désagréable.
Le cœur : symbole à l’origine très ancienne, il représente notamment l’amour. La coupe de la victoire : symbole moderne de la récompense et de la victoire, il traduit une idée de dépassement et de réussite. La couronne : symbole de pouvoir, de puissance et de magnificence, elle sert à la mise en valeur de nos propres compétences, le statut d’un client ou la souveraineté d’une idée/personne. Le super-héros ou la super-héroïne : porteurs de valeurs morales fortes, d’engagement et de pouvoirs extraordinaires, il/elle illustre notamment l’empowerment.
Les symboles utilisant la lumière et l’énergie
L’ampoule : elle représente une idée qui émerge ; les sources de lumière sont généralement utilisées pour évoquer la connaissance et l’intelligence. L’étoile : elle incarne la lumière, la chance, la magie, le chemin à suivre, le talent, le monde céleste et l’énergie. Avec une queue, l’étoile devient comète, signe annonciateur d’une bonne nouvelle. Le soleil : source première de lumière, de chaleur et de vie, le soleil peut notamment symboliser l’espoir. Les flèches : très présents dans les sketchnotes, les flèches sont dessinées pour connecter les mots, les idées et guider le regard à travers un document. Elles traduisent l’idée de mouvement. La fusée : associée à l’innovation, au lancement de projet, à l’entrepreneuriat, la fusée renvoie au fait de tendre vers ses objectifs élevés et lointains, à l’énergie qui propulse dans l’action. La spirale : elle indique l’idée de mouvement circulaire, d’énergie, de cycle, et crée une dynamique de vie et de mouvement dans les visuels.
Les symboles qui évoquent l'équilibre et l’unité
Le yin et le yang : ils symbolisent l’unité des opposés et la complémentarité. La posture du lotus : elle se rapporte à la détente, à la capacité à rester zen malgré l’agitation. Le symbole de l’infini (le huit couché) : il représente l’éternité, un "monde sans fin", un "monde sans limites". Les pièces de puzzle : elles renvoient à l’unité, à la communauté ou encore au travail en équipe.
Les objets positifs
La baguette magique : elle apporte un peu de magie dans les visuels et exprime les talents extraordinaires que nous avons tous au fond de nous. La clé : elle possède de nombreuses interprétations mais nous l’employons surtout comme symbole à ce qui permet de comprendre, de résoudre un problème, ou comme ce qui donne la solution. Le diamant : il est symbole de pureté, de valeur et de rareté ; il communique "l’idée d’une grande valeur associée à une personne, à une idée ou à une chose". Le coffre : il symbolise l’héritage, la richesse, ce qui est précieux car on l’imagine souvent abritant un trésor. La montgolfière : symbole d’envol, de voyage et de découverte, elle renvoie également une idée de légèreté.
2.2 – Le biomimétisme : s’inspirer du vivant dans le langage visuel
Le design biophilique : la nature comme source d’inspiration dans le positive sketching
Le biomimétisme, très utilisé en innovation et en recherche scientifique (Léonard de Vinci, Tony Buzan…), consiste à "imiter les réalisations les plus efficaces de la nature et à s’en inspirer dans la production de solutions pour notre quotidien". Dans le domaine du positive sketching, le biomimétisme prend la forme de ce que nous appelons le "design biophilique". Le design biophilique se fonde sur de multiples recherches en psychologie, sociologie et neurosciences. En intégrant consciemment la nature dans les productions de pensée visuelle, Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza expliquent en quoi le design biophilique impacte positivement notre créativité, productivité et moral : "Cela va bien au-delà du simple fait d’ajouter des plantes dans les bureaux. Le design biophilique recherche toutes les formes, couleurs et combinaisons visuelles issues de la nature afin d’améliorer notre bien-être au sein de nos espaces de vie et de travail."
Trois recommandations de design positif issu du biomimétisme
Dans le positive sketching, nous pouvons appliquer plusieurs principes issus du biomimétisme en vue d’impacter positivement la santé et le bien-être des gens. Notamment :
Utiliser des formes, couleurs, textures et motifs issus du vivant : "La nature minimise les lignes et angles droits, elle préfère notamment l’angle d’or (que l’on retrouve dans diverses plantes) et les courbes, comme dans la fameuse spirale de Fibonacci" précisent les auteurs.
S’appuyer sur des principes d’organisation spatiale observés dans la nature : comme la symétrie et les "designs fractals".
Privilégier les formes courbes : la recherche a démontré que les êtres humains et la nature préféraient les formes courbes aux formes anguleuses. Toutefois, il est intéressant de recourir aux angles vifs de temps en temps pour attirer l’attention sur un message en particulier par exemple.
Cinq symboles inspirés de la nature
Ces symboles, inspirés de la nature, sont faciles à dessiner tout en ayant un pouvoir métaphorique fort. Il est donc très utile de les connaître et de les employer pour enrichir notre langage visuel et créatif.
La fleur : elle évoque l’épanouissement ou le caractère florissant d’un projet ou d’une idée. La montagne : elle symbolise le chemin à parcourir pour atteindre un objectif ; elle comporte une idée de progression non linéaire, voire même difficile. L’arbre : il est symbole de vie. L’abeille et la ruche : ces éléments renvoient au travail collectif et collaboratif. Le papillon : il inspire l’idée de transformation, de changement vers quelque chose de mieux, suggère des situations nouvelles d’amélioration. Il peut aussi faire penser à l’éphémère.
La combinaison des éléments
Allier plusieurs symboles peut s’avérer très efficace pour transmettre des messages forts. Voici quelques exemples d’illustrations combinées et leurs idées :
Une main avec un cœur ⇒ l’entraide. Deux visages partageant une même émotion ⇒ l’empathie. Un personnage portant une étoile => un leader et son aspect visionnaire. Deux bulles reliées par un + ⇒ un dialogue constructif Un soleil avec une spirale ⇒ L’énergie et le mouvement.
Partie 3 - Se connecter à ses sources d’enchantement Dans la troisième partie de leur livre "Positive sketching", lsabelle Pailleau et Philippe Boukobza nous proposent de nombreux exercices/jeux pour nous accompagner dans un processus créatif. Ils nous invitent alors à un premier exercice appelé : "J’allège mes neurones" qui consiste à noter, tous les soirs, l’ensemble de nos préoccupations dans une "to do list" ayant la forme d’une carte à bulle. 3.1 – Créer son langage visuel positif Les auteurs de "Positive sketching" nous suggèrent tout d’abord, à travers plusieurs jeux/exercices de pensée visuelle, de découvrir "les mots qui nous font du bien" et de les mettre en lumière visuellement pour qu’ils nous impactent positivement.
Jeu N°1 : Dessiner sa constellation
En gros, il s’agit de lister une vingtaine de mots correspondant à un lieu, une valeur, un groupe de musique, une saveur, un plat que nous aimons particulièrement. Ensuite, les auteurs nous invitent à inscrire notre prénom au centre d’une page puis de positionner ces mots sur la feuille, par ordre d’importance, comme une constellation de planètes qui graviteraient autour de nous.
Jeu n° 2 : Créer son propre nuage de mots positifs
Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza nous proposent, dans ce deuxième jeu, de reprendre la liste de mots positifs créée lors l’exercice précédent, et de s’amuser à les écrire en petit, en gros, en arrondi, en gras, etc., dans un nuage de mots. Cette technique appelée "hand lettering" ou "lettrage à la main" font des lettres des objets graphiques porteurs d’un message, d’une émotion, d’une valeur. [caption id="attachment_22240" align="aligncenter" width="735"] Image extraite du livre "Positive Sketching"d'Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza - Exemple de lettrage à la main[/caption]
Jeu N° 3 : Transformer une citation positive qui nous plaît
Ce jeu consiste à sélectionner une citation que nous trouvons inspirante, qui nous fait du bien, et à l’écrire dans un lettrage coloré et créatif. L’idée ensuite est d’afficher notre citation, comme un miniposter, à un endroit où nous passons souvent.
Jeu N° 4 : Colorier son nuage de mots positifs
Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza nous encouragent ensuite à colorier les mots et dessins de notre nuage et à y ajouter, si nous le voulons, des ombrages. Cette activité nous permettra de re-expérimenter le plaisir du coloriage qui, selon les auteurs, "répond à une joie profonde de se reconnecter avec soi, comme dans une bulle, isolé de l’extérieur". C’est aussi, pour eux, une façon de "retrouver le temps de l’enfance". Notre nuage de mots positifs peut enfin être accroché dans notre maison ou dans notre bureau "afin d’activer le ressenti positif qu’il produit le plus régulièrement possible". 3.2 – Activer et entretenir la joie Les auteurs de "Positive sketching" partagent à présent des exercices de pensée visuelle pour s’épanouir et rester positifs. Selon eux, le positive sketching peut, en effet, s’avérer être une véritable activité relaxante pour tous : "Dans un monde qui s’accélère, nous avons bien du mal à ralentir. Nous avons découvert que la pratique de la pensée visuelle, et notamment du sketchnoting, fonctionne comme une forme de méditation. Parce qu’elle nous oblige à une connexion main-cerveau qui force à ralentir. Tracer, écrire, dessiner, colorier contribuent à augmenter le niveau de concentration, à calmer la respiration et à développer le sentiment de bien-être." Et selon les auteurs, inutile de savoir dessiner : c’est juste notre capacité à observer et à reproduire qu’il nous faut apprendre à développer.
Jeu N° 5 : Dessiner son story-board positif et autobiographique
Un story-board ressemble, dans sa forme, à une bande dessinée. Le contenu d’un story-board correspond à la structure graphique d’un récit, d’un film ou d’une présentation. Les auteurs nous encouragent donc à exploiter le concept du story-board dans le but de structurer une histoire que nous présenterons ou raconterons par la suite. Cela peut relater visuellement une période de notre vie personnelle ou professionnelle : un épisode qui nous a fait grandir ou une réussite par exemple. En augmentant l’impact positif de cette histoire, le storyboard peut :
Nous aider à mieux la structurer et mieux la communiquer ; Améliorer l’image que nous nous faisons de nous ; Développer la cohésion et la motivation d’une équipe.
Jeu N° 6 : Dessiner sa journée
Dans cet exercice, les auteurs de "Positive sketching" nous invitent à choisir un moment positif de notre journée ou de notre vie et à le raconter visuellement sous forme de vignettes dessins. C’est une façon, selon eux, de prendre de la distance avec les événements et de mettre en avant les aspects positifs des moments ennuyeux, routiniers ou insignifiants du quotidien. "Nos vies regorgent de petits instants ou d’activités routinières que nous pouvons regarder sous un angle joyeux. […] C’est une autre manière de démarrer ou de tenir son "journal intime"."
Jeu N° 7 : Dessiner son voyage
L’objectif de ce jeu est de "raconter ses voyages autrement" en créant des carnets de voyage différents, dans lesquels nous pourrions "croquer" des petits moments d’une journée, d’un lieu, pour insuffler l’atmosphère du voyage.
Jeu N° 8 : Transformer un article de presse en sketchnote
Le but de ce jeu est de transformer un article qui porte sur un sujet qui nous intéresse en sketchnote. D’une façon plus générale, les auteurs de "Positive sketching" nous proposent, en fait, de remixer nos sources d’inspiration pour réactiver leur souvenir régulièrement et ainsi nous sentir plus heureux. Dans cette idée, nous pouvons, par exemple, choisir un disque que nous affectionnons et nous amuser à en recréer la pochette.
Jeu N° 9 : Dresser son portait chinois en image
Dresser son portrait chinois "version sketching" consiste à lister des phrases commençant par "Si j’étais…" puis à les terminer en dessins ou avec des mots typographiés de façon originale.
Jeu N° 10 : Réaliser son etegami
L’etegami est une technique japonaise inventée par le peintre Koike Kunio. C’est, en fait, un concept de carte postale visuelle que l’on envoie à ses proches et qui associe message et image. Pour réaliser cette "lettre-image", il est possible de pratiquer la technique du photosketching, qui mélange, comme son nom l’indique, photographie et sketchnoting. Le principe étant de sketchnoter sur et à partir d’une photo (pas l’inverse qui serait d’inclure des photos dans une sketchnote). Partie 4 - Partager pour favoriser un esprit positif seul ou ensemble Dans le dernier chapitre de "Positive sketching", Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza proposent de nous initier à 5 modèles de facilitation graphique. Ces modèles de pensée visuelle sont utiles sur un plan :
Personnel : ils peuvent servir à la réflexion d'un projet de vie future et s’utiliser seul ou en famille.
Professionnel : dans le monde de l’entreprise, ces outils s’inscrivent souvent dans une démarche d’innovation et de changement. Les organisations aux méthodologies agiles y trouvent une approche positive et motivante.
Les auteurs précisent que deux chercheurs universitaires de Saint-Gall en Suisse, Martin Eppler et Roland Pfister, ont mis en lumière l’efficacité des dessins tout-à-fait simples dans nombre de situations professionnelles, quand ils s’appuyaient sur des métaphores particulièrement puissantes. Notamment pour :
Animer une réunion, Coordonner une équipe de projet, Vendre un produit ou service, Analyser des problèmes, Négocier un contrat, Améliorer un processus, Planifier un projet, une tâche ou un événement.
4.1 – Cinq modèles positifs de facilitation pour penser avec légèreté
Une étoile de mer ⇒ pour favoriser la réflexion
La rétrospective starfish est une technique d’animation souvent employée dans le cadre de méthodologies agiles. Elle consiste à échanger en équipe brièvement (30 minutes maximum) pour faire un bilan - positif et négatif - de ses actions et rechercher les axes d’amélioration. Généralement, cette technique maximise l'engagement des équipes. Concrètement, il faut dessiner une étoile de mer au centre d’une page. Les cinq bras de l’étoile constituent 5 zones que nous intitulerons :
"Continuer" : noter sur cette branche ce qui est considéré comme ayant de la valeur, de l’intérêt, de l’utilité dans ce qui se fait déjà. Et que l’on veut donc continuer. "Moins de" : noter ce qui est utile dans ce que nous faisons déjà mais que nous souhaiterions diminuer. "Plus de" : noter ce qui est déjà présent dans ce que nous faisons mais que nous souhaiterions augmenter. "Arrêter" : noter tout ce qui n’apporte aucune valeur. "Commencer" : noter les nouvelles idées que nous voudrions essayer.
L’étoile de mer est également efficace pour réfléchir à un projet personnel (seul ou en famille) ou encore pour inspirer un coach dans sa mission d’accompagnement.
Un sentier de montagne ⇒ pour montrer les principales étapes d’un projet
Le sentier de montagne est un modèle de pensée visuelle qui renvoie à l’idée d’ascension, d’élévation, mais aussi d’effort. Il est idéal pour "expliquer en quelques minutes les étapes clés d’un projet, d’une progression". Concrètement, il s’agit de tracer simplement un chemin qui serpente jusqu’en haut d’une montagne. Au sommet de la montagne : un drapeau. Tout au long du sentier : des jalons qui correspondent aux étapes (pas plus de 12) et des obstacles ou traits de vigilance symbolisés par un double trait.
Un pont ⇒ pour expliquer une transition
Le pont possède une symbolique intéressante dans les contextes de changement ou de tensions. Il s’interprète comme un moyen de surmonter des obstacles pour poursuivre un chemin. Il symbolise aussi l’entente. Dès lors, le pont est un élément judicieux pour expliquer rapidement à des équipes un processus de transition. Concrètement, nous dessinerons un pont minimaliste, arrondi, avec ses rives de chaque côté. Sur ce pont, plusieurs demi-cercles seront tracés : au-dessus de ces demi-cercles, nous ferons apparaître les grandes étapes de la transition. Puis, seront indiqués, succinctement :
Sur la rive gauche => les caractéristiques clés de la situation actuelle. Sur la rive droite => la situation souhaitée. Sous le pont, entre les deux rives => les obstacles clés.
Une montgolfière ⇒ pour dialoguer
Reliée à l’idée de voyage, mais aussi à celles d’envol et de légèreté, la montgolfière est un outil de dialogue impactant dans diverses situations, comme pour :
Faire part de ressentis au sein d’un groupe concernant ce qui l’aide à avancer ou, au contraire, ce qui le ralentit. Faire le point au cours d’un projet. Mettre en place un rituel dans la vie d’une équipe.
Il existe de nombreuses variantes, mais ce concept peut s’appliquer de la manière suivante : dessiner une montgolfière sur un tableau, puis demander aux participants de noter sur des petites fiches adhésives (une idée = une note) ce qui, dans le cadre de leurs travaux ou de leur projet :
Les aide à avancer, les pousse vers l’avant => placer ces notes à l’intérieur du ballon. Les ralentit, les empêche d’avancer ou les tire vers le bas => placer ces notes sous la nacelle, comme les sacs de sable lestant la montgolfière.
Un chemin vers l’horizon ⇒ pour partager une vision
Le chemin vers l’horizon est un visuel porteur de positivité, d’autant plus lorsque c’est un chemin sinueux, qui monte en pente douce et progresse vers un soleil. Il est intéressant pour montrer les étapes majeures d’un projet ou d’une stratégie. Il faut alors dessiner le paysage avec :
Le chemin ; Le soleil dans lequel seront énoncés le/les objectifs ; Des drapeaux tout au long du sentier qui représenteront les étapes du projet ; Des nuages dans le ciel qui contiennent les menaces/obstacles.
4.2 – Quelques sketcheurs qui nous inspirent
Éric Thienot
Facilitateur visuel, sketcheur, scriber, gribouilleur, sketchnoteur, Eric Thienot fait partie de la Tribu des agiles, initiée par Céline Pernot-Burlet.
Céline Pernot-Burlet
Céline Pernot-Burlet est facilitatrice graphique chez BNP Paribas mais aussi facilitatrice indépendante pour divers projets à impact positif ou culturels. Elle a fondé la Tribu des agiles, un dispositif permettant d’intégrer la facilitation graphique dans son entreprise. Elle est aussi passionnée de dessins de carnets de voyages et de spectacles.
Marie Caron
Après avoir exercé 20 ans dans la grande distribution, les achats, le marketing, la communication et le management, Marie Caron est aujourd’hui facilitatrice et formatrice certifiée. Elle enseigne comment utiliser les pratiques collaboratives, l’intelligence collective et la facilitation visuelle aux groupes pour les aider à travailler plus efficacement. Pour cela, elle pratique notamment les métaphores biomimétiques du bouquet de fleurs et de l’arbre.
Béatrice Lhuillier
Fondatrice du site http://www.sketchnotes-facile.com, Béatrice Lhuillier a fait carrière dans le e-learning. Sa passion, c’est d’exploiter le visuel (mind mapping, sketchnoting, facilitation graphique) pour mieux apprendre, mémoriser, enseigner ou collaborer. En fin de livre, Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza proposent une liste de ressources intéressantes pour les lecteurs qui souhaitent aller plus loin : des liens vers des sites, blogs, applications et réseaux sociaux, des références de vidéos en ligne ainsi qu'une bibliographie commentée et catégorisée par sujets (sketchnoting et facilitation graphique, mind mapping, psychologie et pédagogie positives, pensée design, créativité, langage positif). Conclusion de "Positive sketching" d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza Conclusion des auteurs de "Positive sketching" Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza concluent leur ouvrage en nous encourageant à développer notre confiance créative et notre propre langage visuel créatif et positif. Ils nous rappellent qu'il est aussi et surtout essentiel de toujours nous faire plaisir dans nos activités créatives. Enfin, les auteurs soulignent à quel point la pensée visuelle positive est essentielle dans l'époque de changement que nous traversons. Voici leur conclusion : "Il est important aujourd’hui de proposer une éthique positive de la pensée visuelle, au-delà de la technique pure et des effets de mode. Dans le grand changement que nous vivons, le positive sketching favorise le mieux-être et l’innovation pour les personnes et les organisations, met en valeur les autres, développe la créativité et l’innovation autour de soi en insufflant un vocabulaire et une symbolique à forte valeur positive." Ce que ce livre m’a apporté "Positive sketching" s'adresse à tous ceux qui s'intéressent à la pensée visuelle et ont envie d'explorer leur fibre créative. Après avoir lu ce livre, les lecteurs connaîtront, en effet, les bases théoriques et pratiques du concept de design visuel et de sketching dans son ensemble. Ils sauront comment se lancer dans cette activité et surtout comment pratiquer le sketching pour se sentir bien et impacter positivement leur environnement personnel et/ou professionnel. Enfin, le livre nous procure des références pour aller plus loin d'une façon générale ou pour approfondir un champ plus spécifique au vaste domaine qu'est, en réalité, le sketching. Points forts :
Un sujet spécifique peu traité, et encore moins souvent sous l’angle de la croissance personnelle. Les illustrations, sketchnotes et exercices qui aident à comprendre, à concrétiser les concepts et à se lancer. Un livre motivant qui donne confiance en nos capacités créatives et donne envie de pratiquer.
Point faible :
La première partie est assez abstraite, contrairement au reste du livre.
Ma note : Avez-vous lu “Positive sketching” d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza ? Combien le notez-vous ? [ratings] Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza "Positive sketching" Visitez Amazon afin d'acheter le livre d’Isabelle Pailleau et Philippe Boukobza "Positive sketching"
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March 4 2021, 5:00pm
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Karma Sutra
Résumé de "Karma Sutra" : Ce livre "Karma Sutra" vous présente 17 règles issues de l’expérience de l’auteur pour vous aider à prendre votre vie en main ! Par Steve Abd Al Karim, 152 pages, 2019 Note : Cet article invité a été écrit par Alexy de Neuro Nomade Chronique et résumé de "Karma Sutra" de Steve Abd Al Karim :
Mon introduction Commençons ce texte par un peu de joie : Tôt ou tard, vous allez mourir. C’est étrange non ? L’être humain est le seul animal conscient de sa propre mortalité. Il arrive au milieu de sa vie, et soudain fait une crise existentielle. Il réalise qu’il n’a pas accompli ses rêves de jeunesse, et choisit ainsi de tout laisser tomber pour conquérir cette jeunesse perdue ! C’est ce que l’on appelle la crise de la quarantaine. Personnellement, je suis terrifié par cette idée de passer à côté de ma vie ! Mais je le suis d’une bonne manière : je veux faire en sorte d’agir chaque jour pour rendre ma vie meilleure de 1%, même si cela demande de passer par des phases de courage héroïque ou d’intense souffrance. Et dans cette quête spirituelle périlleuse, des compagnons fidèles sont là pour m’accompagner : les livres ! En ces compagnons, je cherche des solutions, des conseils et des exercices me permettant de poursuivre cette aventure ! Et aujourd’hui, je souhaite vous présenter l’un de mes plus fidèles alliés, m’ayant aidé à braver monts et marées, j’ai nommé : Karma Sutra ! Vous avez du mal à passer à l’action ? Vous procrastinez pendant des heures, voir des jours, devant ce projet qui pourrait radicalement changer votre vie ? Alors Karma Sutra est fait pour vous !
Karma Sutra se résume en une phrase : 17 règles acquises de l’expérience de Steve (l’auteur) qui vous permettront de « plier votre game » tel ce joli origami, ou, en d’autres mots, d’accomplir votre légende personnelle (dont on parlera plus tard dans cette article).
Grâce à ces règles, vous maximiserez vos chances de vous créer une vie remplie de sens et d’accomplir vos rêves les plus fous (rien que ça !). Mais quelles sont ces fameuses 17 règles allez-vous me demander, cher auditeur tressaillant d’impatience à l’idée d’accomplir votre quête de vie ? Prenez une bonne tasse de thé, un bon brocoli bio (cuit, c’est meilleur !) et installez-vous confortablement. Je vous propose le format suivant : Je vous raconte l’histoire à la première personne (comme si l’auteur parlait), et de temps en temps j’interagirai avec vous sous forme de parenthèse, comme ça vous saurez que ce ne sont pas les mots prononcés par l’auteur, mais les miens, un peu à l’effigie d’une fée qui parle à votre inconscient ! On est bon ? C’est parti ! Chapitre 1 : La stratégie du Masque à oxygène Il neige, il fait sombre. Les seuls bruits que l’on entend sont les tirs des armes de l’ennemi. J’ai peur, j’ai froid. A côté de moi, une balle atteint le corps de mon ami. Pris par l’émotion, je le mets sur mon dos et cours. Erreur ! Game over Cette simulation a vraiment fini de la pire des manières. Face à moi, le capitaine. Un homme qui grimpe une montagne en 2 heures et la redescend en 30 minutes en sifflotant. Vexé face à notre incompétence, il nous rappelle une chose : « Savez-vous qu’en cas de dépressurisation d’un avion, il faut d’abord mettre votre masque à oxygène avant de mettre celui des autres ?». Peut-être qu’en lisant ces lignes tu penses : « Jamais ! J’aide d’abord ce que j’aime avant de m’aider ». Mais qui aideras-tu quand tu seras tombé dans les pommes ? Je me souviens encore de ce moment où il nous a enfermés à 15 dans une pièce avec un masque à oxygène et a jeté une grenade fumigène. Il aurait suffi qu’un homme attrape ce foutu masque, défonce la porte, et aide les autres à sortir. Mais non. Il a fallu que l’on se batte pour ce masque. Tout ça à cause de cette peur, cette peur qui se diffuse dans nos veines comme un mauvais poison. Beaucoup de gens viennent me voir et me disent « Comment je peux aider les autres ? ». Mais il suffit de poser deux questions pour se rendre compte que la personne est au chômage, célibataire, ou malade et que Netflix est son activité favorite. Quelle est ma réponse à ces personnes ? La stratégie du masque à oxygène. Investis en toi. Apprends à te connaître, agis, et quand tu seras bien aligné avec toi, à ce moment-là aide les autres. Règle n°1 : Ceux qui donnent doivent apprendre à poser des limites, car ceux qui prennent n’ont aucune limite C’est chez les commandos alpins que j’ai appris à me créer un champ de distorsion mentale. En entraînement, je m’enterrais dans un trou sous la neige, sans lumière, sans communication avec l’extérieur. Et quand je voulais abandonner, je me disais « tu ne revivras jamais ce moment hors du commun qui va faire de toi un être hors du commun. Rappelle-toi de ce que disait Mohamed-Ali : « Je détestais chaque jour d’entraînement, mais je savais que cela ferait de moi une légende » » C’est suite à cette expérience que j’ai compris une chose : il existe deux catégories de personne. Les premiers se font dévorer par la vie, et les deuxièmes respectent la règle n°2. Règle n°2 : Quand on te jette aux loups, reviens à la tête de la meute
Mais, bien avant de me retrouver seul dans un trou, j’étais un enfant solitaire passionné de mangas. J’étais jaloux des supers héros et de leurs supers pouvoirs. Si moi aussi je possédais ce genre de pouvoir, je pourrais accomplir des actes extraordinaires ! A cette époque, ma vie est bien moins belle. Orphelin de père, je n’ai pas de pouvoir particulier, à part l’écriture de poèmes que je ne montre à personne, je suis bien trop attaché à ma réputation de racaille charismatique. On m’a collé une étiquette de cancre, et je ne cherche pas à la décoller, je suis trop occupé à m’inventer un père. Mais au fil des années, je me rends à l’évidence, mon père m’a juste abandonné. Après 20 ans de déni, je prends mon courage à deux mains, direction la Tunisie pour le rencontrer. Je me retrouve face à un inconnu, j’ai alors deux choix : la haine ou le pardon. En lui parlant, je réalise la chance que j’ai eu d’avoir une mère et une grand-mère aimantes. Je ne peux pas changer mon passé, mais je peux écrire mon histoire. Avant de repartir, je passe le voir une dernière fois, il ne me dit rien, je ne lui dis rien, mais nous comprenons dans nos regards qu’on est bien trop fiers pour pleurer, bien trop cons pour se dire « je t’aime » et pas assez honnêtes pour se dire que l’on ne souhaite pas se revoir. Règle n°3 : N’importe quelle forteresse peut être transformée en prison et n’importe quel obstacle peut être retourné contre lui-même (Je suis de retour suite à ce chapitre mouvementé. Je vous propose un exercice bonus pour vous permettre d’appliquer ce que l’on vient de voir. Tous les jours quand vous vous levez, ou tous les soirs quand vous vous couchez, demandez-vous quels ont été les trois moments de la veille pour lesquels vous avez eu de la gratitude. Faîtes cela pendant une semaine et vous vous sentirez plus souvent joyeux, étude à la clé ) Chapitre 2 : De Paname à Gotham Si Bruce Wayne n’avait pas perdu ses 2 parents à 12 ans suite à un meurtre, il ne serait pas devenu Batman. A 18 ans, je suis face à un choix : Rester bloqué à Paname ou m’envoler vers la ligue des ombres de Gotham. Sans diplôme, je décide d’intégrer l’armée ! Je savais que j’avais un potentiel à exploiter, et que si l’on me donnait l’occasion de m’entraîner avec les meilleurs, je deviendrai un warrior ! C’est quand tu es prêt à exploiter ce potentiel que le Karma t’envoie les meilleures opportunités ! D’ailleurs, je ne te l’ai pas dit : Le karma, c’est le terme employé dans ce livre "Karma Sutra" pour désigner ce que tu veux, sacré ou profane, tant que ça te parle ! Mon Karma à moi m’a mis face au mur, soit j’allais en prison, soit j’allais à l’armée. J’ai donc rejoint les troupes alpines. Et là, c’est la révélation, je m’éclate comme un fou ! On m’apprend à développer mes capacités physiques et mentales. C’est bien sûr ici que j’ai rencontré le fameux capitaine inarrêtable, qui me prendra sous son aile pour développer mon mindset. Tu veux devenir meilleur ? Règle n°4 : Choisis la douleur de la discipline plutôt que la facilité de la distraction Comme Michael Jordan, considéré comme le meilleur joueur de tous les temps (le GOAT pour les connaisseurs) je m’entraîne 5 minutes avant tout le monde et finit 5 minutes après tout le monde. Je t’entends rire devant ton écran. 5 minutes, c’est rien ! Vraiment ? Sache que c’est grâce à ces 5 minutes que tu développeras de bonnes habitudes, mais également un moral d’acier qui te poussera à faire plus. Comme appris à l’armée, la force d’un homme, c’est 20% de muscle et 80% de mental. Mais le jour où l’on m’a convoqué sur le terrain pour un exercice impliquant de tuer, j’ai senti un désalignement de mes valeurs. C’est comme ça que je suis parti de l’armée, direction : ma mère ! Dans la vie, il y a des choses qui peuvent s’acheter, et des choses qui ne peuvent pas s’acheter. Les valeurs font partie de la deuxième catégorie. Si tu bafouilles tes valeurs pour obtenir quelque chose, ce quelque chose se transformera pour toi en fardeau, car quand on l’a fait une fois, on a 100 fois plus de chance de le refaire. (C’est le fameux principe de cohérence développé dans le bouquin « Influence et Manipulation » de Robert Cialdini). Tu ne souhaites pas devenir un homme sans cœur. Règle n°5 : Reste aligné avec tes valeurs Comment savoir ton alignement ? Va dans un parc, installe-toi confortablement et ferme les yeux. Quand tu te sens près, pose-toi ces 3 questions :
Tout d'abord : «Est-ce que la vie que je mène aujourd’hui correspond aux valeurs que je prône et auxquelles je tiens ? Est-ce que je me sens en cohérence ? Est-ce que mon cœur, mon corps et mon esprit sont bien alignés sur la même ligne ? »
Quand tu ressortiras de ce parc, tu sauras s’il faut agir ou se réjouir. Et n’oublie pas, le vrai super héros, c’est celui qui n’a pas de super-pouvoir, et qui s’en crée un avec sa sueur, ses larmes et sa ténacité ! C’est celui qui a la rage de devenir ce pour quoi il est venu au monde. (Mais comment connaître ses valeurs me demanderez-vous, jeune spectateur attentif ? Voici un petit exercice pour vous aider, tiré du livre « Votre temps est infini » :
Etape 1 : Listez tous vos objectifs, vos buts, vos buts ultimes et ce qui vous anime, que ce soit « obtenir mon permis », « révolutionner le monde de la musique » ou « jouer au foot ». Etape 2 : Rassemblez chaque terme ensemble jusqu’à obtenir 1 à 5 mots génériques. Par exemple « Obtenir mon permis » et « voyager » peuvent être regroupé en « pouvoir me déplacer où je veux par mes propres moyens » qui sera transformé en « liberté »
Quand vous aurez cette liste de mots, vous connaitrez vos valeurs !) Chapitre 3: B Plan Killed the A Plan --Pays de Wu, 512 avant JC-- Un village (d’irréductibles Gaulois … Pardon je me suis emporté) résiste face à l’empereur Wu. Encerclés, les habitants se battent corps et âme pour défendre ceux qu’ils aiment. C’était sans compter sur l’arrivée du meilleur général de l’armée de Guerre : Sun Tzu, ayant écrit le très célèbre « L’art de la guerre ». Comment vaincre ces irréductibles chinois ? Une méthode simple : créer des brèches. Sun Tzu explique que lorsqu’un village n’a plus de possibilités de fuir, un homme en vaut alors 10 ! Mais si on leur laisse une brèche, certains hésiteront, d’autre fuiront, et tous mourront ! Maintenant, visualise ta vie comme ce village. Tu as ton projet, le plan A, et tu es prêt à te battre avec l’énergie du désespoir s’il le faut. Mais si tu as un plan B, cela représente des brèches, et la tentation de fuir sera trop forte. Le plan B n’est qu’une excuse pour ne pas réaliser le plan A. (Salut, ici fée clochette ! Juste pour vous dire que je n’adhère pas avec les idées de Steve sur ce point. Je pense qu’il est plus stratégique d’assurer ses arrières si jamais votre plan foire ! Parce que ce que ne nous dit pas Steve, c’est que parmi les guerriers qui se battent avec l’énergie du désespoir, il y en a plein qui meurent ! Après, c’est un choix personnel, est-ce que vous voulez risquer le tout pour le tout ou jouer la sécurité ?) Moi aussi, je me suis retrouvé encerclé. Plusieurs années avant de lire l’art de la guerre, j’ai plongé ma tête la première dans la délinquance, jusqu’à ce qu’un jour, un pote vienne me dire que ma tête figurait en haut de la liste de la police. Je n’avais plus le choix, l’armée ou la prison. J’ai fait de l’armée mon plan A. Règle n°6 : Quand tu tournes en rond, brise le cercle « Le meilleur moyen d’obtenir ce que l’on veut du Karma, c’est d’être convaincu que l’on va l’obtenir. » Suite à une erreur de l’armée, je me retrouve en position de force, et demande à intégrer le peloton de sécurité. Là-bas, j’ai repéré un type, une sorte de Clint Eastwood, que je souhaite avoir comme mentor. La magie du plan A, c’est qu’il t’offre la détermination pour tout accomplir, malgré les obstacles sur ton chemin. Contrairement à ce que le plan B veut te faire croire, c’est ta zone de confort l’endroit le plus dangereux pour toi. Un rapport publié montre que 1% de la population possède plus d’argent que les 99% restants. Parmi ces gens, Rhett Power, a décrit 8 choses que les 1% font :
Définir ses objectifs de vie Prioriser Planifier Se protéger des distractions Agir Recevoir les critiques Apprendre (La clé de la réussite ! Surtout dans un monde en mouvement comme le nôtre) Passer à l’action
Rhett Power conclut : « Faire partie des 1% n’est pas une question de chance, mais de décisions, de concentration et de discipline ». Pour Sun Tzu ou Rhett Power, le but est le même : atteindre son objectif. Les gens croient qu’un jour quelqu’un va les aider à sortir du trou. Laisse-moi te dire qu’au même titre que les licornes (ou les fées clochettes), c’est un mythe ! Tu es un lion, mais tu crois être un cafard car on te l’a répété tant d’années. N’attends pas que quelqu’un vienne te secouer ou te montrer la voie, car cette personne, c’est toi. Le gamin sans père du fond de la classe avait bien compris qu’il n’avait aucun talent. Mais il avait également compris qu’en travaillant dur, en fournissant des efforts constants, il pouvait pirater le Karma et faire partie des meilleurs. Car la constante est plus forte que le talent. Règle n°7 : La persévérance est la force des faibles
Comme le dit la célèbre fable du lion et du rat : « Patience et longueur de temps, font plus que force ni que rage ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Dans ta vie, tu rencontreras des gens plus doués que toi, avec un talent inné. Ces personnes ont tendance à se reposer sur leurs lauriers et à abandonner dès le premier problème venu. A l’inverse, il y a des gens, comme toi et moi, qui allons accumuler une série de petites actions qui peuvent paraître insignifiantes. Pourtant ces petites actions créent de grands résultats sur le long terme. (Le livre « l’effet cumulé » de Darren Hardy décrit bien ce concept) « La persévérance, c’est faire une série de choix minimes, mais intelligents et stratégiques qui, couplés avec la constance, vont finir par donner d’immenses bénéfices. » (C’est encore moi pour, cette fois ci, un petit challenge Ne me remerciez pas ! Je vous propose le défi suivant : Pendant une semaine, faîtes une action chaque jour qui vous challenge un peu, comme lire 10 minutes, faire du sport, parler à un inconnu …) Chapitre 4 : Le pouvoir de l’intention « Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, commencez par la rêver » - Walt Disney - Rêver, ce mot est inconnu de ma conseillère d’orientation. Je lui parlais d’écriture et de créativité, elle m’oriente vers la sidérurgie et autres banalités. Elle s’en tape clairement de mon potentiel, elle a juste des entreprises qui recrutent dans ces domaines. Règle n°8 : Ne demande de conseils qu’à ceux qui sont au niveau que tu souhaites atteindre A l’époque, j’écrivais sur tout. Un jour ma prof de français m’a cramé, et a lourdement insisté pour que je lui lise un de mes poèmes. Elle était choquée. Mon style « racaille » ne collait pas avec les mots défilant sous ses yeux. Elle m’affirme que j’ai un potentiel pour devenir excellent en français, mais que je dois fournir de gros efforts et suivre ses enseignements. Je refuse, c’est ma réputation qui est en jeu ! Mais au fond de moi, je sens que le problème est différent. J’expérimente la peur de réussir, qui est plus forte encore que celle d’échouer. Ma prof comprend très bien ce qui se joue en moi, et me dit ses mots qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire : « Qui es-tu pour priver le monde de ta lumière ? ». Dès lors, je la laisse devenir mon mentor. Contrôle de français suivant : je termine premier. La « première de la classe » n’était pas prête à ça, elle se met à pleurer. Je comprends alors qu’elle ne se reposait que sur son talent naturel. Et je réalise la puissance d’avoir un mentor pour exploser ses objectifs de vie ! Règle n°9 : Quand les gens quittent un mentor, ils doivent être meilleurs qu’au moment où ils l’ont rencontré. La mission d’un mentor est de créer plus de mentors Laissez-moi vous raconter une histoire vraie. Un garçon ramène une lettre de l’école à sa mère, qui fond en larmes après l’avoir lue ! « C’est incroyable ! Il est écrit que tu es beaucoup trop intelligent pour ta classe, et que pour ne pas défavoriser tes autres camarades, il est mieux de te trouver une nouvelle école. Je suis fier de toi mon fils ! ». Ce petit garçon continue son bout de chemin. Il inventa quelques inventions comme l’ampoule. Quelques temps après le décès de sa mère, Edison retrouve la fameuse lettre et, ému, commence à la lire. « Madame, votre fils est insupportable, c’est un véritable cancre. Par conséquent nous le renvoyons de l’école ». (Thomas Edison, en larme, écrivit à la suite « Thomas Edison est un cancre qui, grâce à une mère incroyable, est devenu l’homme qu’il est aujourd’hui ») Chacune de nos paroles peut faire la différence dans la vie des autres. Le pouvoir de l’optimisme est incroyable. Pour le chercheur scientifique Michel Lejoyeux (Quel beau nom !), il y a neuf bienfaits qui en découlent :
Être plus apprécié en société Avoir plus de chance de se marier et moins de risque de divorcer Avoir un plus grand nombre d’amis prêts à aider Être plus productif professionnellement Faire plus facilement face aux épreuves et difficultés Avoir un système immunitaire plus performant Avoir une meilleure forme physique Mieux se nourrir Vivre plus longtemps
Développer un mindset optimiste, ça s’apprend ! Mais si tu manges bio en te disant « de toute façon ça ne fonctionne pas ces conneries », les résultats ne seront pas là. Que se passerait-il si tu inversais le processus. (Attention cependant ! L’optimisme à l’extrême est mauvais pour l’esprit et le bonheur, c’est assez contre-intuitif, je vous l’accorde. Si nous possédons des émotions comme la colère ou la tristesse, c’est qu’elles nous ont été utiles pour survivre jusqu’à présent, les ignorer serait donc dangereux ! Mon conseil ? Pratiquer la gratitude. Quand un mal vous arrive, dîtes vous « je ne sais pas en quoi cette chose va me faire grandir dans ma vie, mais elle est parfaite pour moi ». Ainsi vous ne tombez pas dans un piège d’illusion de bonheur. Le meilleur conseil reste d’être un « bon » sceptique, comme développé dans le livre d’Olivier Roland « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études » ) Tu aimes les histoires ? Laisse-moi t’en raconter une autre. Milton Erickson, âgé alors de 12 ans, s’exclame : « Wow ! Le dictionnaire est dans l’ordre alphabétique ». Évidemment, après cette remarque ; ses camarades le considèrent comme un idiot. Devenu ado, il attrape une maladie grave. Sur son lit d’hôpital, il a alors l’idée suivante : « Si je fais croire à mon corps qu’on est dans le passé, quand je n’avais pas la polio, mes cellules se régénéreront ». Eh bien, crois-le ou non, après de nombreuses heures de visualisation, il guérit. Il deviendra par la suite le père des « thérapies brèves ». Cette histoire peut paraître dingue. Mais à l’origine, c’est juste un homme ordinaire que le Karma a mis en situation extrême. Et c’est lui qui a choisi de transformer son épreuve en expérience extraordinaire. « Nous possédons tous en nous la réussite. Celle qui fera de nos obstacles des grands tremplins et de nos souffrances les composts les plus fertiles » Chapitre 5 : La déclaration de guerre --La défense - 1999—
Il est tard. Je marche avec des potes dans la rue, capuche sur la tête. Au loin j’aperçois un autre groupe de racailles. Je ne veux pas chercher la merde, je me fais discret. Soudain, une fille sort d’un entrepôt. Elle semble bien amochée. Elle regarde un des types callés contre le mur. D’un coup, ce dernier se met à hurler et s’effondre par terre … On apprit plus tard que cette fille s’était faite violer par tout le groupe. Sauf que, quand elle est sortie à la lumière des lampadaires, il s’est avéré que c’était la sœur d’un des ravisseurs, celui qui s’est écroulé au sol. « Karma is a bitch », voilà ce que m’a appris cette histoire. Quand tu sombres dans la noirceur, le karma s’occupe de te renvoyer le boomerang. En faisant du mal aux autres, tu te détruis toi-même. Je suis assis sur un banc, me demandant si j’arriverais un jour à reprendre la plume. Je n’ai plus la passion d’avant et ça me déprime. C’est alors qu’un type du quartier vient me taper la discute, un CD de rap en main. Mais moi je n’y connais rien. « Comment ça cousin ? C’est la loose ! ». Après 2 heures d’explication intense sur toute l’histoire du rap, il s’en va. Et moi je sens ce frisson bien particulier, c’était l’étincelle qu’il me fallait pour rallumer ma flamme intérieure. Je vais transformer mes écrits en mélodies. On ne fait jamais de rencontre par hasard. Toute rencontre a une sagesse. « Quand l’élève est prêt, le maître apparaît. » Avec le monde du rap est revenu celui de la drogue et de toute autre activité « du milieu ». Retour à la case départ. Je suis devenu un expert en narcotisation. Qu’est-ce que ça veut dire ? Que je suis un hamster, qui passe ses journées à tourner sur une roue. Le monde est séparé en 3 catégories de personnes, ceux qui creusent la tombe de leur propre vie, ceux qui sont en mode avion, et ceux qui roulent dans la vie en Batmobile. La narcotisation, c’est le boulot des premiers et le passe-temps des seconds. Elle consiste à remplir le vide abyssal de sa vie par des activités inutiles pour son propre avancement et celui du monde. En bref, tout type d’activité qui évite de se retrouver seul face à soi-même et de se poser les questions « Qui suis-je ? Est-ce que je fais vraiment ce pourquoi je suis fait ou est-ce que je passe à côté de ma vie ? ». Einstein disait : « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ». Il ne suffit pas de changer la roue de place, ou même de changer de roue, pour que le hamster arrête de courir en vain. L’objectif, c’est de sortir de la roue, de changer son mode de fonctionnement. Je suis assis dans le métro à côté de mon pote Steve. Notre passe-temps favori de l’époque, c’était de s’incruster à des soirées parisiennes, et de développer des stratégies pour rester une fois incrustés. Un grand de la cité vient nous saluer « Alors, ça fait quoi la jeunesse ? ». On lui raconte nos mésaventures et le mec nous regarde avec des grands yeux. « Hé les frères siamois, vous êtes complétement à la masse ! Si vous avez l’intelligence de faire des trucs comme ça c’est que vous pouvez faire des vrais trucs utiles ! » Laissez-moi vous raconter ma version de l’histoire des trois petits cochons. Il y a 3 types. Le premier passe des journées à glander en fumant du shit. Il finit caissier et construit une maison en paille parce qu’il n’a pas une thune. Quand le grand méchant loup arrive, c’est un carnage. Le deuxième taffe un peu, mais se repose sur ses facilités. Toujours dans la moyenne, vous voyez ? Il se fait une banale maison en bois, un peu bancale. Quand le loup arrive, une allumette et c’est réglé. Le troisième, c’est la force tranquille. Il ne se vante pas et fait ses petites actions dans son coin. Il se construit une maison super solide, et finit son bout de vie tranquille, à l’abri du loup. Alors, c’est quel type de mec que vous voulez devenir ? » C’est grâce à lui que j’ai découvert la stratégie des « 3 petits cochons ». Celle qui pousse à choisir la douleur de la discipline plutôt que la facilité de la distraction. Faut dire qu’entre Netflix et le porno, la distraction est partout. Règle n°10 : Choix simples, vie difficile. Choix difficiles, vie simple. Il existe 4 choses que la narcotisation détruit à feux doux : Le focus mental, l’énergie physique, la discipline et le temps. Le focus mental te permet d’avoir un projet fixe auquel tu tiens. L’énergie physique, c’est comme ta voiture. Tu préfères faire un Paris-Marseille en Ferrari ou en Fiat Panda ? Pour un corps en bonne santé, la règle fondamentale c’est le sport, 3 fois par semaine minimum. La discipline te programme sur le long terme pour obtenir de meilleurs résultats. Le temps, c’est ta ressource la plus précieuse, et celle que tu dépenses le plus facilement. Un bon exercice à faire serait d’avoir un cahier journalier dans lequel tu notes le temps que les tâches te prennent, et ce qu’elles t’apportent, histoire de te débarrasser de l’inutile. Une des meilleures façons d’investir ton temps, c’est de prendre soin de ton corps. Arrête de te lever à 14 heures en ouvrant ton fil Instagram. Offre à ton corps des vrais matins, même si ça implique douche froide ou roulé-boulé par terre. Calle-toi sur tes rythmes circadiens (ce sont les rythmes naturels de ton corps). Et tous les matins, répète-toi ta « déclaration de guerre ». Voici, en exemple, la mienne :
On ne peut pas à la fois obéir au monde et le transformer N’accorde pas à la vie une importance qu’elle n’a pas : sois comme une flèche qui chemine vers sa cible et détourne-toi de tout ce qui est autre que ton but Transforme-toi et tu transformeras ton histoire Pour cesser d’être aliéné il faut cesser d’être aliénable La richesse diminue en la dépensant et la science croît en la répandant Découvre tes limites, ensuite dépasse-les Apprends parfaitement les règles du jeu et entraîne-toi plus que les autres Si tu veux devenir excellent, vise la perfection Investis ton temps, ne le dépense pas Ton programme est le chemin qui va te permettre d’atteindre tes objectifs et ta discipline accélère ta vitesse de croissance La guerre se gagne dans les plans, jamais sur le champ de bataille
Chapitre 6 : Ghostbusters Le psychiatre Eric Berne a identifié 4 mythes qui guident notre vie et handicapent notre relation à nous-même et aux autres.
J’ai le pouvoir de rendre les gens heureux J’ai le pouvoir de rendre les gens malheureux Les gens ont le pouvoir de me rendre heureux Les gens ont le pouvoir de me rendre malheureux
Ces mythes sont extrêmement malsains, car ils nous font croire que notre bonheur dépend de l’extérieur. En réalité, j’ai le pouvoir d’influencer le bonheur de l’autre, la nuance est très importante. Tellement importante que je vais ruiner ces mythes les uns après les autres. 1) J’ai le pouvoir de rendre les gens heureux Tu n’as aucun pouvoir. Si l’autre n’est pas heureux, c’est parce qu’il l’a choisi. Imagine un arbre avec de magnifiques pommes rouges bien mûres et une petite pomme verte. Si en tant que sauveur, tu veux cueillir cette pomme, tu ne pourras rien en faire, et tu ne pourras pas non plus la remettre sur l’arbre. Attends qu’elle soit mûre pour la cueillir ! 2) J’ai le pouvoir de rendre les gens malheureux Quand une information sort de toi, elle devient neutre, et c’est à l’autre de l’interpréter de la manière qu’il veut. Ce n’est pas pour rien que deux personnes peuvent recevoir un même message et le vivre très différemment. 3) Les autres ont le pouvoir de me rendre heureux Cette croyance est parfaite pour rester en mode avion toute ta vie. En revanche, si tu veux une vie remplie de sens, endosse la responsabilité d’atteindre tes objectifs sans te reporter à une personne extérieure. (Attention ! Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas demander de l’aide. Je pense que le plus sain à faire, c’est de demander à l’autre COMMENT faire la tâche et non pas QUOI faire, ce qui nous permet d’apprendre et de prendre nos responsabilités !) 4) Les autres ont le pouvoir de me rendre malheureux Tu ne peux pas rendre les gens malheureux, donc ils ne le peuvent pas non plus. Règle n°11 : Se changer soi-même, c’est changer le monde, car nous sommes une partie de ce monde Ma plus grande peur, c’est de nager dans une eau où on ne voit pas le fond. J’ai donc décidé d’aller nager dans un lac volcanique.
Règle n°12 : Si tu as une peur, fixe-la toi en objectif Nos croyances ont un impact énorme sur nos vies. A force de croire quelque chose, on va avoir des actions en adéquation avec cette croyance. Et ces actions vont amener des résultats qui vont renforcer notre croyance. Je me suis répété que j’allais réussir, et j’ai fini par réussir. (Attention sur ce point ! Travailler dur ne suffit pas, sinon toutes les caissières seraient multimillionnaires. Mais par contre, tous les entrepreneurs à succès ont travaillé dur. Pour les pensées c’est pareil. Rester positif est nécessaire pour vous assurer de continuer vers votre objectif, mais cela ne vous assure pas le succès pour autant. La nuance est importante !) Chapitre 7 : Le Dawn Wall
Ahhhh le Dawn Wall… Le mur le plus dur à escalader au monde. C’est ce mur qu’ont escaladé Tommy Caldwell et Kevin Jorgeson, du jamais-vu ! Leur ascension, épicée de différentes galères, a duré 19 jours ! Mais ils y ont cru jusqu’au bout. Arrivés en haut, ils diront « Nous sommes capables de bien plus que ce que l’on imagine ». Leur légende personnelle à eux, c’était le Dawn Wall. Leur quoi ? La légende personnelle, c’est un concept présenté dans le très célèbre livre de Paulo Coelho « l’alchimiste » dans lequel un enfant voyage à l’autre bout du monde pour accomplir ce pour quoi il est né : sa légende personnelle. Nous sommes tous venus au monde avec un destin à accomplir, un Dawn Wall personnel. (Sur ce point, je ne suis pas tout à fait d’accord. Je me permets de vous proposer cette vidéo du neuroscientifique David Lefrançois apporte un peu plus de clarté sur la mission de vie, et tout ce dont il en découle) Règle n°13 : Accomplir sa légende personnelle est la seule et unique obligation des hommes La neuropsychologue Patricia Boyle a montré que les personnes avec un but important dans la vie étaient plus heureuses, plus équilibrées et en meilleure santé. Evidemment, identifier sa légende personnelle n’est pas chose aisée. Cela peut venir dès notre jeunesse, ou beaucoup plus tard. Mais il est possible de pirater le Karma et d’aller plus vite ! Comment ? Le médecin et professeur en neuroscience et neurologie Antonio Damasio a démontré que nos émotions s’expriment d’abord physiquement, puis mentalement. Règle n°14 : Ton corps sait déjà ce que ta tête va mettre des années à comprendre Ma légende personnelle, j’ai mis des années à la trouver. Quand je me remets dans le rap pour avoir un nouvel objectif de vie, je suis de loin le plus lent. Mais un jour, suite à un énorme coup de pression, je dois écrire un texte en une heure. Résultat : le plus beau texte de ma vie. C’est là que je me rends compte que trop d’analyse paralyse. Un beau jour, je tombe sur le film « Slam », et là, nouvel éclair : le rap c’est trop facile, je veux faire du slam. Quelque temps plus tard, je suis au championnat de France, inscrit par mon mentor dans la discipline. J’arrive avec mon survêt Nike face au juge, je ne sais pas si je suis à la hauteur, mais je donne tout ce que j’ai :
(note : ce texte vient directement du livre "Karma Sutra") Je finis champion de France. Plus tard, je gagne un séjour en Grèce grâce à un concours Skyrock. Je suis assis face à la mer, avec un cigare devant le soleil. J’ai tout ce qu’un homme pourrait rêver… Et là, j’ai un bug : « C’est quoi le sens de tout ça ? » Chapitre 8 : La sagesse de l’échec
Cette œuvre nous pousse à une réflexion : « Quel sens met-on derrière un mot ou une image ? » Par exemple, le mot « liberté » est compris très différemment par tout un chacun. Eh bien, si je te dis que le mot échec n’existe pas dans mon monde, que je possède un tableau mental de « ceci n’est pas un échec » auquel je pense à chaque fois que tu me décris ta situation, que me répondrais-tu ? Je n’utilise plus « échec » mais « feedback » et « expérience ». Ce qui ne marche pas n’est en réalité qu’un brouillon de la réussite. Thomas Edison disait : « Je n’ai pas échoué, j’ai simplement trouvé 10 000 solutions qui ne fonctionnent pas ». Au fond, l’échec n’est-il pas juste une excuse pour ceux qui n’ont pas le courage de continuer ? 95 % des gens abandonnent après ce qu’ils appellent un échec. Mais ceux qui réussissent ont compris que la voie du succès se résume de cette manière : échouer, recommencer, échouer, recommencer … Paulo Coelho écrit dans l’alchimiste « Il n’y a qu’une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c’est la peur d’échouer » Mon plus gros « échec », je le vis durant une mission humanitaire, lorsque je n’arrive pas à sauver une petite camerounaise de la gangrène. Grâce à mon coach, je comprends que je n’ai de pouvoir que sur les causes et que les conséquences ne m’appartiennent pas, et que penser le contraire serait dangereux et complétement égoïste. Règle n°15 : Si tu essaies, tu as une chance de perdre. Si tu n’essaies pas, tu as déjà perdu. Transformer n’importe quelle épreuve en tremplin, c’est un mindset, à l’effigie de l’Aïkido où l’on retourne la force de l’adversaire contre lui. La souffrance n’est qu’un SMS de ton corps et de ton esprit t’indiquant qu’il est l’heure de se recentrer. Deng Xiaoping a dit « Ce qui est bon est ce qui fonctionne ». Il y a des gens qui passent leur vie à peaufiner des taches secondaires. Il se cache dans le perfectionnisme par peur d’échouer. Par exemple, après qu’un de mes élèves m’ait révélé travailler sur son logo depuis 4 mois, je l’ai amené dans le restaurant italien le plus connu de Paris, et lui est montré le logo : fait en quelques clics sur Arial. Un de mes mentors disait « Tant que tu as besoin d’une carte de visite pour te présenter, c’est que tu n’es personne ». Pense progrès et non perfection, car la perfection bloque le cerveau. Pendant que tu perds ton temps sur ton logo, d’autres avancent. Règle n°16 : Une vision sans action n’est qu’une hallucination (Si vous souhaitez un livre entier sur comment combattre cette perfection et toute autre forme de résistance au travail, je vous conseille l’excellent livre de Steven Pressfield : la guerre de l’art) Chapitre 9 : La fabrique du Warrior En cinquième, j’ai été viré du cours d’histoire toute l’année. Laisse-moi t’expliquer pourquoi. J’avais l’habitude d’aller dans une bibliothèque, une espèce d’antre avec une sorte d’alchimiste, les cheveux en pétards. A force de la fréquenter, il m’a conseillé plein de livres. C’est comme ça que j’ai découvert d’incroyables faits sur l’histoire. Puis, naïf, je présente un exposé sur l’Egypte en expliquant à la prof, du type militante FN, que les pharaons étaient probablement noirs et que l’Egypte était bien plus avancée que l’Europe. J’avais trop de savoir et d’arguments, ça ne lui a pas plu. Grâce à cette expérience, j’ai compris que le savoir, je devais aller le chercher moi-même ! Des années plus tard, je reprends mes études, mais je me retrouve en galère d’argent, allant même jusqu’aux restos du cœur. Quand j’apprends que mon école organise un concours et que le gagnant se verra offrir sa scolarité, il ne m’en faut pas plus. Pendant 2 mois, je m’enferme. Je réduis mon sommeil (à éviter !), je mange bio et sain et je sors uniquement pour faire du sport. Ce mode de vie m’a tellement était profitable que c’est devenu mon IOS, tu sais ce logiciel des IPhones qui détermine la performance de l’appareil. Bah ton corps, c’est la machine, et ton cerveau le système d’exploitation. Et comme pour un ordinateur, télécharge des logiciels profitables, et évite d’endommager ton IOS avec des merdes. Comment ? En 4 étapes :
Elimine le micro-ondes (ici j’ai fait des recherches et des expériences avec un ami et je n’ai rien trouvé de concluant, donc à prendre avec des pincettes) Supprime la télévision (ohhhh que oui !) : « Les gens normaux ont de grandes télévisions, les gens extraordinaires ont de grandes bibliothèques » Dis adieu à la junk food ! Fais du sport ! (Tant de bénéfices dans ce dernier point)
Quelques temps plus tard, je me rends en Suisse pour voir un ami, et quand je lui dis que j’ai mis 2 mois à lire 10000 pages, il tique. Il me fait découvrir la lecture rapide ! « Quand l’élève est prêt, le maitre apparaît ». Les élèves me voient dans mes délires de lire toute la bibliothèque en 2 ans. J’en intrigue certains qui me demandent des cours. Ma première micro-entreprise était créée, avec aujourd’hui plus de 10 000 personnes formées dans près de 100 pays. De par mes expériences, j’ai compris que j’avais créé un IOS super-performant et que je me devais de le partager au monde ! « Et toi, tu es qui pour priver le monde de ta lumière ? » Pendant un de mes séminaires, un élève m’explique qu’il n’ose pas aborder la fille de ses rêves à son boulot car il est trop timide. Après lui avoir demander l’autorisation d’être en sincérité radicale, je lui réponds : « Il ne faut pas confondre timidité et stupidité. La timidité ne peut pas servir d’excuse pour ne pas accomplir ta légende personnelle ». Tu ne sais pas ce qu’est la sincérité radicale ? C’est une des deux méthodes de communication que j’utilise avec la communication non-violente. La sincérité radicale, c’est dire ce qu’il y a à l’intérieur de toi, la stratégie Shrek pour les intimes, car « mieux vaut que ça pète dehors que dedans ». Demande toujours l’autorisation de ton interlocuteur avant de l’utiliser. Cette méthode est très bénéfique pour créer des relations saines et profondes (et les relations c’est la clé n°1 de notre bonheur, selon une étude d’Harvard de 70 ans) La communication non violente, quant à elle, peut-être comparée à la technique du sandwich :
Une tranche de pain : j’ai aimé que … Le contenu : ce que j’aurais aimé … La deuxième tranche : en tout cas j’apprécie …
Utilise ces deux techniques en fonction du contexte et de l’interlocuteur, et laisse sortir ce que tu penses pour ne pas te dégrader de l’intérieur. Règle n°17 : Tant que nous ne sommes pas en amour avec nous-mêmes, nous sommes une fréquentation dangereuse pour les autres. Chapitre 10 : La valse des mentors --Championnat du monde de lecture rapide et de Mind Mapping. Hong Kong, 2018-- Mon équipe est composée de racailles, de cancres et même d’un mal entendant. Pourtant, on rafle 7 médailles. Il y a un an, j’étais un looser à qui Tony Buzan n’avait même pas serré la main. Aujourd’hui, je suis entraîneur de l’équipe de France. Au moment où je monte sur scène, j’ai un flashback de mon père qui me dit « Tu sais Steve, si tu as grandi sans père, c’est peut-être parce que le Karma a décidé que tu n’en avais pas besoin. Et que plus tard il te donnerait autre chose en compensation. » Dans ma tête valsent tous les mentors que j’ai rencontrés, et parmi eux : Tony Buzan, ou « Tony B » pour les intimes, celui qui a amené sa part de progrès sur terre en apportant des éclaircissements sur le fonctionnement du cerveau. Je le rejoins sur scène pour prendre la photo, c’est le kiff ! Et là il me glisse à l’oreille : « Bravo ! le flambeau est passé. » Quelques semaines plus tard, j’apprends avec horreur la mort de Tony B. « Le meilleur moment pour réaliser ses rêves, c’est maintenant, tant qu’il en est encore temps ». C’est une règle de vie que j’essaye de transmettre à mes élèves. Je me souviens encore de cette phrase qu’il m’a dite : « Si on peut muscler son corps, on peut aussi muscler son cerveau ; les sports mentaux comme la lecture rapide sont le futur, et toi et moi en sommes les ambassadeurs. » La veille de la compét’, mon équipe et moi sommes dans un bar, et c’est ce moment que je choisis pour faire mon speech : « Les amis, j’ai 10 conseils qui peuvent vous aider, je l’espère, à booster votre excellence ».
Marc Aurèle disait : « Si tu es bloqué sur le chemin, alors tu es sur le bon chemin ». Le conseil n°1 est d’arrêter de brasser de l’air et d’agir. Mais c’est prendre un risque me diras-tu ? Oui, je sais, alors applique le conseil n°2, si tu fais ce que tu as toujours fait, tu obtiendras ce que tu as toujours obtenu. Continuons avec le conseil n°3 qui vous enseigne que ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que vous n’osez pas, mais parce que vous n’osez pas qu’elles sont difficiles. Bah ouais, la peur a tué plus de rêves que l’échec, mais j’ai une bonne nouvelle, le conseil n°4 nous dit que soit vous gagnez, soit vous apprenez, vous ne perdez jamais. J’aurais pu ne prendre aucun risque et écouter ce que ma conseillère d’orientation m’a dit, mais j’ai préféré écouter le conseil n°5 qui dit qu’il ne faut jamais croire quelqu’un qui affirme que vous ne pouvez pas le faire. Ces croyances limitantes, ce sont justes des croyances, pas la réalité. Thomas Jefferson disait « Je me suis rendu compte que plus je travaille dur, plus j’ai de la chance », et ouais, nos vies, ce n’est rien d’autre que le miroir de nos choix … C’est d’ailleurs en lien avec le conseil n°6 qui te dit que tu n’as que deux choix : Avancer ou abandonner. Et je ne crois pas en la chance, je crois plutôt au conseil n°7, chance, hasard et coïncidence sont justes le nom que les ignorants donnent à leur ignorance. Enchainons sur le conseil n°8 qui nous rappelle que c’est en faisant des choses que vous n’avez jamais faîtes que vous obtiendrez des choses que vous n’aviez jamais réussi à obtenir. Etes-vous prêt à partir à la conquête de vous-même ? Soit, vous êtes un lâche, soit vous êtes un guerrier qui apprend que l’excellence est un processus qui s’apprend. Mais c’est en lien avec le conseil n°9, l’excellence, c’est de mettre en place une méthode pour augmenter votre excellence de 1% chaque jour. Vous pouvez me dire que l’excellence coûte cher, je vous répondrai que l’ignorance coûte bien plus cher. Laissez-moi vous offrir le conseil n°10 : Faire plus de choses qui ne fonctionnent pas ne produit que plus de dysfonctionnement. Mes amis, le meilleur moment pour investir en vous, c’était il y a 10 ans, le deuxième meilleur moment, c’est maintenant. N’ayez peur que d’une chose, vous retrouver au même niveau dans 1 an. Les perdants ont des excuses, les gagnants trouvent des moyens. Demain il n’y aura ni gagnant, ni perdant, car ce soir, vous avez déjà gagné. » Conclusion sur « Karma Sutra » de Steve : Karma Sutra est un livre « de motivation » par excellence. C’est le genre d’ouvrage à emporter avec vous pour retrouver la motivation d’affronter les épreuves difficiles. Le mot clé de Karma Sutra est « Agir ». Et c’est ce mot-clé qui gouverne les pensées de l’auteur tout au long du récit. A travers son parcours, il nous montre l’importance d’agir et tous les bénéfices que cela nous apportera ! Vous avez tendance à procrastiner ? Alors lisez ce livre et vous agirez ! J’ai écouté ces conseils, et ils m’ont été d’une grande utilité ! Je partais de l’idée que je devais attendre que ma vie devienne incroyable, et ce livre m’a fait comprendre, à travers ses 17 règles, que c’était de mon devoir de me créer ma vie. Personne d’autre ne le ferait à ma place. Alexy de Neuro Nomade Points forts :
Karma Sutra est facile et agréable à lire Beaucoup d’exemples pour illustrer les règles Des conseils simples et applicables immédiatement Des histoires qui nous captivent et donnent envie de lire la suite du livre
Points faibles :
Certains passages sont tournés uniquement sur la motivation sans réelle étude derrière Certains conseils peuvent être mal interprétés et apporter un résultat opposé.
Ma note :
Avez-vous lu le livre ? Combien le notez-vous ? [ratings] Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Steve “Karma Sutra” Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Steve “Karma Sutra”Crédits photos : Orudorumagi11 / Gustave Doré / Ashton Emanuel/ Zainubrazvi / Nate Ptacek /Ωméga * /anonyme Cet article Karma Sutra est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
February 25 2021, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
Joli monstre, un voyage fascinant à travers l’anxiété
Résumé de « Joli monstre, un voyage fascinant à travers l’anxiété » de Sarah Wilson : L’auteure a longtemps lutté contre ses propres angoisses, et ce livre est le fruit de 7 années de recherches autour du monde, dans le but d’apprendre à dompter le « monstre » de l’anxiété, pour au final le rendre joli et l’accepter. Par Sarah Wilson, 2020, 352 pages Titre original : First, We Make the Beast Beautiful: A New Story about Anxiety Note : cette chronique est une chronique invitée écrite par Delphine Couet du blog Guérir l’anxiété et les crises d’angoisse Chronique et Résumé de “Joli Monstre : Un voyage fascinant à travers l’anxiété” :
Chapitre 1 : Pour commencer L’auteure, journaliste, a eu l’occasion de rencontrer le Dalaï-Lama et a pu lui poser une question : Comment faire taire son mental ? Le Dalaï-Lama lui a répondu que ce n’était pas possible et que c’était inutile, une perte de temps. D’abord surprise, Sarah Wilson a ensuite compris que ce qu’il voulait dire c’est qu’elle n’avait pas besoin de changer, qu’elle était déjà parfaite comme elle est. Elle a alors compris que son problème d’anxiété n’avait pas besoin d’être résolu. Elle avait toujours cru qu’elle devait tout faire pour régler ce problème. Mais c’est faux. L’auteure Sarah Wilson souffre de nombreuses maladies : troubles anxieux, troubles du sommeil, troubles obsessionnels-compulsifs, dépression, troubles bipolaires et maladie auto-immune. Elle a tout testé sans succès pour se guérir : TCC (Thérapies Comportementales et Cognitives), PNL (Programmation Neurolinguistique), hypnose, psychanalyse…Elle a pris des anxiolytiques, des antiépileptiques, des antipsychotiques pendant 11 ans.
Et un jour elle a décidé de tout arrêter. Puis tout est revenu. Elle a compris que toutes ces maladies étaient reliées par l’anxiété, étaient la cause de l’anxiété. Et qu’il n’était pas forcément nécessaire de se débarrasser de tout ça. Chapitre 2 : Parce que personne ne sait… Beaucoup de personnes sont anxieuses, plus anxieuses qu’elles ne devraient l’être. Une étude a montré qu’environ 20% de personnes vivant en France souffriraient d’un trouble anxieux [1]. Les troubles anxieux sont la maladie mentale la plus fréquente. De plus, il y a également toutes ces personnes qui sont anxieuses, mais ne consultent pas un médecin, donc ne font pas partie des statistiques. Pour vous donner une idée, les recherches Google sur l’anxiété ont augmenté de 150% en 8 ans. Le terme anxiété ne regroupe pas moins de 37 termes dans le DSM 5 (Manuel américain diagnostique et statistique des troubles mentaux), dont :
Anxiété sociale Phobies Trouble panique Trouble anxieux généralisé Angoisse de séparation TOC (Trouble obsessionnel compulsif) Trouble de stress post-traumatique
L’anxiété est considérée comme un trouble mental depuis 1980. Avant on n’en parlait jamais, on n’écrivait pas de livres dessus. Fait intéressant : le premier anxiolytique a été commercialisé en 1980…juste avant que l’anxiété ne devienne officiellement une maladie à diagnostiquer et à traiter. A se demander si l’anxiété n’a pas été inventée pour vendre des médicaments. Et c’est la même chose pour l’anxiété sociale, les TOC et les troubles bipolaires. Attention, l’auteure ne veut pas dire par là que l’anxiété est une invention. Il est important de connaître les différents traitements possibles. Mais il est légitime de se poser certaines questions : l’anxiété et la dépression sont-elles vraiment causées par un déficit en sérotonine ? Nos cerveaux sont-ils déficients ?
On entend souvent parler de la théorie du déséquilibre chimique dans le cerveau, mais pourtant cette théorie n’a jamais été prouvée. Et de plus, même si c’était vrai, le déséquilibre est-il la cause ou la conséquence de l’anxiété ? Alors il faut s’informer sur le sujet, et se remettre en question. Pourquoi ne pas définir l’anxiété autrement que comme ou un trouble ou une maladie à régler ? Parfois passer son temps à parler et à définir un problème créé le problème. Chapitre 3 : L’Autre chose L’auteure nous raconte son enfance dans ce chapitre. Même si son enfance était plutôt heureuse et normale malgré le manque d’argent, son cerveau moulinait en permanence. A l’âge de douze ans, elle est devenue obsédée par la spiritualité, puis l’insomnie et les tocs sont apparus. Elle avait l’impression d’être la seule à ne pas comprendre le sens de la vie. Elle essayait de faire taire l’agitation en elle, de fuir son anxiété et ses peurs. Vers 30 ans, elle a suivi une retraite de yoga. Elle a enfin réussi à méditer, et à prendre contact avec son Autre chose, sa présence au-delà de l’ego, son vrai moi comme certains l’appellent. Cette Autre chose, c’est cette impression d’être à sa place, que tout va bien en ce moment. Quand on est anxieux, on est déconnectés de cette Autre chose. On a l’impression qu’on doit faire quelque chose, le comprendre, ou qu’il manque quelque chose pour être complet. On ne sait pas pourquoi nous existons. Alors on vérifie, on ressasse et on compense avec des troubles obsessionnels-compulsifs (tocs), des phobies ou des crises d’angoisse, en quête de notre Autre chose. « Vous voulez trouver quelque chose mais vous ne savez pas quoi chercher. En chacun, il existe un désir et une attente continuels. Au fond de soi, on attend toujours que quelque chose de mieux arrive. » Thich Nhat Hanh Chapitre 4 : A petits pas et en douceur Arrêter le sucre Sarah Wilson est également l’auteure du livre « C’est décidé, j’arrête le sucre ! ». Vers 30 ans, après une grosse crise d’anxiété, elle a décidé de s’isoler plusieurs mois dans une cabane pour écrire. C’est là qu’elle a décidé d’enfin tester le régime que plusieurs médecins lui avaient recommandé : arrêter le sucre. Elle mangeait alors jusqu’à trente cuillères à café par jour de produits sucrants. Après deux semaines elle s’est sentie mieux, elle a donc décidé de partager son expérience.
Elle nous invite à essayer pendant deux semaines, sans pression, sans s’auto-flageller. Bienveillance et gratitude C’est également à cette époque que sont nées de nouvelles thérapies. L’auteure déteste les thérapies cognitives et comportementales (TCC), la Programmation Neurolinguistique (PNL), et les thérapies liées à la psychologie positive et au développement personnel, car elles consistent à modifier nos comportements et nos pensées. Les nouvelles thérapies d’acceptation et d’engagement et de compassion ont heureusement chamboulé cela. Elles consistent à accepter ses pensées et ses émotions, à vivre selon ses valeurs, à accepter le négatif au lieu de la repousser. Le but n’est pas de poursuivre à tout prix le bonheur mais de faire avec ce que l’on a et d’avancer vers notre but avec bienveillance. Vouloir atteindre à tout prix un idéal de bonheur ne nous rend que plus malheureux, car cet idéal est inatteignable. Pour en revenir au sucre, ce n’est pas notre faute si nous sommes devenus accros, et c’est pareil pour l’anxiété. Ce n’est pas notre faute. Certaines personnes ont une amygdale (région du cerveau responsable de la peur via la réaction combat-fuite) plus sensible que d’autres. Essayer d’éviter, de combattre ou critiquer notre anxiété ne fait que l’empirer. La solution c’est d’être compatissant envers soi-même. Ressentir de la bienveillance pour les autres marche aussi. Cela permet de tempérer les réactions de l’amygdale. Pour cela Sarah Wilson nous propose un exercice : visualisez-vous enfant, ou regardez une photo de vous enfant, à un moment où vous vous sentiez apeuré ou seul. Ressentez de la compassion pour cet enfant, parlez-lui, dites-lui que vous comprenez ses sentiments, qu’il n’a rien à craindre.
On peut aussi écrire une lettre à son anxiété, en commençant ainsi « Chère anxiété, drôle de petite chose, pas étonnant que tu te sois déclenchée… » et en finissant par « Je t’aime ». Il est impossible de supprimer nos mauvaises habitudes, il faut plutôt les remplacer par de nouvelles. A force de répéter la nouvelle habitude, elle deviendra plus forte que l’ancienne, qui finira par s’effacer. C’est long, mais ça en vaut la peine. Et il faut le faire tous les jours, pas presque tous les jours ou une fois de temps en temps, car ça ne sert à rien. Chapitre 5 : Méditer, c’est tout “Quand on est anxieux, la méditation n’est pas négociable” Sarah Wilson La méditation a de nombreux effets prouvés. Elle diminue les pensées, elle calme le mental. L’auteure médite elle-même deux fois 20 minutes par jour depuis 7 ans. Elle pratique la méditation transcendantale, qui consiste à répéter un mantra. Méditer c’est s’entrainer à revenir au calme, à ne pas s’attarder sur son mental.
Un exercice rapide et efficace est la dépose-minute : collez un post-it « dépose-minute » à un endroit que vous regardez plusieurs fois par jour, et à chaque fois que vous passez devant, concentrez-vous sur l’endroit situé sous le sternum pendant une minute. Quand on est au milieu d’une crise d’angoisse, il est pratiquement impossible de méditer. Un bon exercice dans ce cas-là consiste à respirer par le ventre (respiration abdominale). Cela permet de réduire le niveau de stress et de signifier au cerveau que tout va bien. Inspirez en gonflant le ventre pendant 5 secondes, faites une pause puis expirez lentement pendant 6 secondes. A faire pendant minimum 10 minutes par jour. Un autre exercice très efficace est la gratitude : tous les soirs, se souvenir de 5 choses pour lesquelles on a ressenti de la gratitude aujourd’hui et dire merci. Penser au positif dans notre vie permet de se sentir aligné avec la vie et nos objectifs. On réalise que tout a un sens, comme quand on médite. De plus, la gratitude stimule l’hypothalamus, qui régule l’anxiété. Et on entraîne le cerveau à chercher plus de positif. Chapitre 6 : Ralentir… Avant sa grosse crise d’anxiété de la trentaine, l’auteure courait en permanence. Elle dormait 3 heures par nuit, travaillait le week-end, faisait du sport à outrance, elle buvait, elle fumait. Après une année comme cela, elle est devenue ménopausée et a appris qu’elle ne pourrait pas avoir d’enfants. Elle a démissionné de son travail 6 mois plus tard, épuisée. Elle a développé une thyroïdite de Hashimoto, une maladie auto-immune, ainsi que du prédiabète et de l’ostéoporose. Si elle n’avait pas été voir le médecin, elle aurait fait une crise cardiaque. Elle a alors été obligée de tout arrêter, de ralentir, de prendre soin d’elle. Elle ne pouvait plus faire de sport, à part de la marche tranquille. La marche tranquille La marche tranquille, cela consiste à inspirer en faisant 3 pas, puis expirer en en faisant 4. On compte tout en marchant, tout en imaginant qu’on respire l’énergie de la Terre par ses pieds. On a deux cerveaux : un cerveau ancien, qui ressent, et un cerveau récent, qui pense. Le cerveau récent ne vit jamais le moment présent, mais analyse et critique tout ce qui se passe. Quand l’un est activé, l’autre est mis en veille. La marche est bonne contre l’anxiété car elle active le cerveau ancien et permet de relâcher les hormones du stress en libérant des endorphines, de la sérotonine et de la dopamine. Marcher 20 à 30 minutes 5 fois par semaine est aussi efficace sur l’anxiété que les antidépresseurs. Alors marchons le plus possible en semaine et randonnons le week-end et en vacances.
Randonner permet en plus de profiter des bienfaits de la nature. Prendre un bain de forêt comme l’appelle les Japonais permet de diminuer le taux de cortisol, une hormone du stress. Marcher permet de se calmer, de faire le point, d’être dans l’instant présent, de réfléchir sans ruminer. David Malouf, un auteur australien, pense que si nous sommes si nombreux à être anxieux aujourd’hui, c’est à cause de notre rythme de vie trépidant. Marcher, cuisiner, écrire, le yoga et le sexe nous permettent de ralentir et de revenir à notre vrai rythme. L’écriture Ecrire dès que l’on se sent nerveux permet d’aller mieux. Peu importe si c’est mal écrit, ou écrit sur une publicité ou une serviette en papier, l’important est de coucher les mots sur le papier, sans pression, sans faire attention à l’orthographe, sans se relire après. Chapitre 7 : L’Autre chose (deuxième partie) Voici un paradoxe de l’anxiété : nous aspirons à cette Autre chose, sans savoir ce que c’est, ni à quoi ça ressemble. En fait, on souhaite connaître son vrai moi, savoir qui on est, pourquoi on est là, trouver un sens à notre vie. On peut y accéder en méditant, mais l’auteure a remarqué qu’elle ne restait jamais longtemps avec son Autre chose, qu’elle en avait presque peur. On fuit notre vraie nature en nous réfugiant dans les achats, les activités, les distractions. Être connecté à son vrai moi cela va de pair avec le silence et la solitude. Et dans le silence et la solitude, on réalise à quelle point notre vie est courte, et à quel point on est vulnérables, ce qui nous effraie. Alors on remplit le silence et la solitude avec des activités et des distractions, pour éviter de voir ce qui nous fait le plus peur. On est anxieux car on sait qu’on passe à côté de cet Autre chose, mais en se connectant à cet Autre chose, on a également peur. Il faut résoudre ce dilemme, et affronter sa peur de son vrai moi. Il faut apprendre à s’accepter. Chapitre 8 : Plus près Dans le monde, il y a de plus en plus d’anxieux. L’auteure pense que c’est parce que nous cherchons à l’extérieur de nous la satisfaction et un sens à la vie. Alors que cela se trouve à l’intérieur. Montaigne, un philosophe français du 16ème siècle, a écrit qu’on ne peut se libérer de l’agitation qu’en résistant activement à l’attrait pour l’extérieur et pour l’avenir, en restant chez soi, en soi. Accueillir l’anxiété Il faut accueillir l’anxiété et l’agitation et non la fuir. Être anxieux c’est fuir le présent en se projetant sans cesse sur un avenir hypothétique, c’est prévoir, c’est s’inquiéter, c’est élaborer des scénarios catastrophes. Ce n’est pas la peine de toujours chercher une raison profonde à l’anxiété. Ce n’est pas toujours important de savoir pourquoi. Sinon on devient anxieux à l’idée d’être anxieux. Être anxieux c’est rechercher des solutions au sujet d’un futur inconnu. Les animaux ne sont pas anxieux, ils ont peur d’un danger, mais pas d’un futur hypothétique. Au contraire les humains ont peur du futur, ont peur de la mort. L’anxiété c’est une projection vers le futur, une course vers l’avant. Au contraire, la dépression est une réminiscence du passé, des remords, des regrets. « Quand on est dépressif, on vit dans le passé. Quand on est anxieux, on vit dans le futur. Et quand on est en paix, on vit dans le présent. » Junia Bretas D'ailleurs, quand on est anxieux ou dépressif on a peur de l’inconnu alors on se raccroche au passé ou on essaye de prévoir le futur. On n’arrive pas à accepter cet Autre chose qu’on ne connaît pas. La dépression et l’anxiété vont souvent de pair car sont l’expression d’un même malaise, cette non-acceptation de l’inconnu. Se demander quel est le problème « Demandez-vous quel problème vous avez en cet instant – pas l’année prochaine, ni demain ni dans cinq minutes. Qu’est-ce qui ne va pas en cet instant ? » Eckhart Tolle, Le pouvoir du moment présent Comme vous allez vous en rendre compte si vous faites cet exercice, il n’y a pas de problème dans l’instant présent. Le problème des médicaments c’est qu’ils sous-entendent que quelque chose ne va pas chez nous et que la guérison ou le bonheur est l’objectif final à atteindre, la solution. Les méthodes de développement personnel et certaines approches psychothérapeutiques promeuvent la même chose, nous font croire que la solution est à l’extérieur. En faisant cela, on s’éloigne de son Autre chose, de son chez-soi, de son vrai moi. La sagesse est déjà en nous. Le sucre, l’alcool, les déménagements, les relations destructrices, les tocs, les réseaux sociaux, sont aussi des moyens de fuir la réalité et le présent.
Prenez le temps de flâner Il est important de prendre du temps pour faire le point sur sa vie, tous les jours, si possible le matin : Suis-je bien ? A l’aise ? A ma place ? Est-ce que ça a du sens ? Chapitre 9 : Spirales d’anxiété Il y a l’anxiété généralisée, comme un bruit de fond, et les crises d’anxiété, ou crises d’angoisse. Pour de nombreuses personnes, l’anxiété se manifeste sous la forme de ces crises, si violentes physiquement qu’elles ressemblent à des crises cardiaques. Mais les crises d’anxiété peuvent aussi être internes, un tourbillon de pensées et de nervosité. C’est ces crises-là que l’auteure appelle spirales d’anxiété. On est souvent dans le premier cas quand on ne comprend pas ce qui nous arrive, qu’on extériorise, et dans le deuxième cas sinon. Sarah Wilson pense que les anxieux chroniques vont plutôt avoir des spirales d’anxiété, et les autres des vraies crises d’angoisse. Les spirales d’anxiété sont déclenchées par l’incertitude et le manque de contrôle. L’auteure ne supporte plus ces tourbillons de pensées et cherche alors par n’importe quel moyen à leur échapper : elle court, se griffe, elle a même déjà tenté de sauter d’un balcon et d’une voiture. Les personnes anxieuses qui font une tentative de suicide ne cherchent pas à échapper au malheur, mais à échapper à la douleur de leur mental incessant et incontrôlable. L’anxiété et les autres Il existe plusieurs paradoxes dans l’anxiété :
les anxieux recherchent la solitude mais ont un énorme besoin de connexion avec les autres quand on est anxieux, on s’en sort mieux avec des inconnus qu’avec nos proches. Avec nos proches on se sent coupables. les anxieux peuvent parfois passer pour des personnes extraverties alors qu’ils souffrent d’anxiété sociale. L’auteure est notamment capable de parler des milliers de personnes et de passer en direct à la télé, sans paniquer. on comprend son anxiété et on peut en parler, mais quand on angoisse, impossible de se raisonner. Cela s’explique par le fait que les pensées rationnelles ne sont plus prises en compte lors d’un moment de panique.
Le cerveau des personnes anxieuses cherche en permanence à résoudre des problèmes du futur, qui sont donc impossible à résoudre car ils ne se sont pas encore produits. Le cerveau rumine en permanence sans pouvoir s’arrêter, et sans rien produire de nouveau, ou de créatif. « L’anxiété est comme un fauteuil à bascule. Elle vous donne quelque chose à faire mais ne vous emmène pas bien loin. » Jodi Picoult Les proches des anxieux ont un rôle à jouer quand nous sommes pris dans une spirale sans fin. Ils doivent organiser les choses pour nous, décider fermement à notre place, être présents, patients, calmes, même si nous les repoussons. Les conjoints des personnes souffrant d’anxiété ne doivent pas confondre le besoin de contrôle des anxieux avec un besoin de contrôler leur conjoint. Les anxieux ne veulent pas contrôler leur conjoint, mais leur environnement et tout ce qui pourrait déclencher une crise d’anxiété. Comment gérer une crise de panique somatique La méditation est très utile, mais inefficace en pleine crise d’angoisse. Impossible de se concentrer, de se discipliner ou de centrer car l’adrénaline est trop forte. Dans ces cas-là on peut alors se reconnecter à son corps, en se faisant masser par exemple. Un massage thaïlandais dans un salon pas cher par exemple. Ou en se passant un gros pinceau de maquillage sur le visage ou les bras, en se tressant les cheveux, en dansant, en marchant en comptant ses pas.
Il faut voir la crise pour ce qu’elle est : des symptômes physiques déclenchés par le cerveau pour nous aider à combattre ou à fuir. Nos pupilles se dilatent pour trouver le meilleur moyen de fuir, la respiration s’accélère et devient superficielle pour avoir l’oxygène nécessaire. L’oxygène accumulé et non utilisé donne des vertiges. Le cœur bat vite pour envoyer l’oxygène dans le corps. On sue, les muscles se contractent, la pression sanguine augmente. Le sang quitte les mains et les pieds pour aller vers les gros muscles. Le système digestif fait une pause. Tout cela n’est que de l’anxiété, pas des problèmes physiques graves. Chapitre 10 : Faire en sorte que le monstre soit joli L’utilité de l’anxiété Les tocs (troubles obsessionnels compulsifs) concernent beaucoup de monde, et ne sont pas une maladie récente. Dans l’antiquité, les gens souffrant de tocs occupaient des places dominantes grâce à leur attention de la sécurité et de l’hygiène. Les anxieux voient le danger avant les autres. C’est peut-être ça le sens de l’anxiété : être les premiers à alerter du danger. C’est notre super pouvoir. Les anxieux sont aussi souvent de grands artistes, écrivains, scientifiques, politiciens. Emily Dickinson et Charles Darwin ne sortaient plus de chez eux à cause de leurs troubles anxieux. Barbra Streisand et Adele souffrent du trac sur scène et évitent de donner des concerts. Gandhi et Thomas Jefferson souffraient d’anxiété sociale. Les troubles bipolaires, qui touchent 1% de la population ont aussi un sens, ont toujours existé et ont aidés aux progrès de l’humanité : les personnes bipolaires prennent des risques et testent les limites. Pour trouver un sens à notre anxiété (et rendre le monstre joli), l’auteure nous propose plusieurs lectures :
Le Diable intérieur, d’Andrew Solomon Rester en vie, de Matt Haig Anxiété (L’esprit d’ouverture), de Scott Stossel La cloche de détresse, de Sylvia Plath De l’exaltation à la dépression, de Kay Redfield Jamison Le Livre du désir, de Leonard Cohen
Accepter l’anxiété Il est préférable d’accepter son anxiété plutôt que d’essayer de la transformer. Cela est inutile d’essayer de contrôler l’incontrôlable. Ce n’est pas si grave d’avoir des moments de mou, de moins bien, d’agitation. Ces moments peuvent mener à quelque chose. On peut ressentir de la compassion pour ces moments, de la curiosité, peut être même les trouver amusants. L’anxiété nous pousse et nous guide, nous dit quand quelque chose ne convient pas. Au niveau biologique, l’anxiété est similaire à l’excitation. On peut donc choisir d’interpréter son anxiété comme de l’excitation, en disant à voix haute « Je suis excité ». Cela s’appelle la réévaluation cognitive. « Le héros et le lâche ressentent tous les deux la même chose, mais le héros utilise sa peur… alors que le lâche s’enfuit. Dans les deux cas, c’est de la peur, mais c’est ce qu’on en fait qui compte » entraîneur de Mike Tyson Plutôt que d’essayer de se calmer, de se détendre, il vaut mieux laisser l’anxiété s’exprimer. La panique survient lorsqu’on chercher à brider l’élan de l’anxiété. Une étude de Harvard réalisée en 2003 a prouvé qu’il est plus facile de passer de l’anxiété à l’excitation que de l’anxiété au calme. Il est plus facile de se convaincre que l’on est excité que de se calmer.
Chapitre 11 : La souffrance est importante L’anxiété fait mal. C’est une souffrance intime, douloureuse, solitaire. On se sent seul, avec l’impression que ne personne ne nous comprend. L’anxiété c’est de la peur, une réaction primaire. Il faut savoir que le bonheur n’est pas notre état naturel. Après tout, quand nous naissons, nous pleurons. Nous ne naissons pas heureux. Nous sommes faits pour souffrir. Nos ancêtres de la Préhistoire s’inquiétaient en permanence, beaucoup plus souvent qu’ils n’étaient heureux. Et c’est comme cela qu’ils ont survécu. L’inquiétude est notre mode par défaut. Nous devons accepter cela, accepter notre anxiété. Mais concrètement comment fait-on ? On peut se parler, observer ses sensations corporelles. On peut se laisser pleurer, observer ses actions. Mais aussi, on peut s’accorder le droit à l’erreur, reconnaître ses erreurs, s’excuser. On peut ne rien faire. On peut essayer d’arrêter ses médicaments. Enfin, on peut accueillir ce qui se passe, sans lutter, sans fuir, sans réprimer. Juste observer. Reconnaître la douleur. Viktor Frankl a écrit sur ce sujet dans son livre « Découvrir un sens à sa vie », qu’il a écrit après avoir survécu aux camps de concentration. Selon lui, notre but ultime est de trouver un sens à notre vie, et cela passe par la souffrance. La quête du bonheur à tout prix est inutile, et même dangereuse, car ce faisant on a alors peur de la tristesse. On ne doit pas chercher à être heureux, mais chercher à mener une vie pleine de sens pour nous. Chapitre 12 : S’atteler à la tâche Si on veut guérir de l’anxiété, on n’a pas le choix, il faut se retrousser les manches et agir. Il n’y a pas de solution miracle et personne ne peut agir à notre place. C’est à nous de prendre notre destin en main. On se doit de le faire, pour nous mais aussi pour nos proches. Prendre soin de soi Pour guérir d’un trouble anxieux, il faut apprendre à vivre en conscience, à faire attention aux déséquilibres, à prendre soin de soi, à éviter les personnes toxiques. Une fois qu’on est sorti d’une spirale d’anxiété ou d’une crise de panique, on peut réfléchir à sa vie, se poser des questions, mettre en place des petites actions pour prévenir les prochaines crises. Le plus dur est de se lancer. Le premier pas est le plus difficile, ensuite les autres suivent. C’est vrai que c’est difficile, mais comme disait F. Scott Fitzgerald, un romancier américain : « Tout ce qui est bon est difficile ». Et cela ne se fait pas du jour au lendemain de changer ses habitudes, il faut être patient. L’anxiété peut être un cadeau quand on l’accueille. Elle nous pousse à devenir meilleurs, elle nous rend sensibles, vulnérables, authentiques.
Faire attention à son alimentation L’anxiété peut engendrer des problèmes de santé à cause du cortisol, l’hormone du stress, qui est libéré en permanence dans le corps. L’anxiété peut faire grossir, déclencher des problèmes digestifs, des problèmes de fertilité, un manque de nutriments, de l’ostéoporose. Mais aussi, l’anxiété déclenche une inflammation dans le corps, ce qui augmente les risques de diabète de type 2 et de cardiopathie. L’inverse est aussi vrai : une mauvaise hygiène de vie peut déclencher de l’anxiété. La méditation et la marche peuvent réguler ces problèmes. Diminuer le sucre également, car il favorise l’inflammation chronique et perturbe la flore intestinale. Il faut arrêter de consommer de la nourriture industrielle, manger 5 à 9 portions de fruits et légumes par jour, des yaourts, prendre des compléments alimentaires si besoin, notamment de magnésium. Chapitre 13 : L’indécision Sarah Wilson déteste prendre des décisions, même anodines, comme choisir un café ou un dentifrice. Cela lui cause énormément d’anxiété, puis elle s’en veut de ne pas réussir à choisir. Les personnes anxieuses sont paralysées devant les décisions, même banales, car elles croient que ce sont des décisions très importantes. Dans notre société moderne, nous avons le choix pour tout, et on nous vend cela comme un gage de liberté. C’est le paradoxe du choix de Barry Schwartz, un psychologue américain : nous sommes plus heureux quand nous n’avons pas ou moins de choix. Ne pas avoir le choix est la plus grande des libertés. Réduire les choix Il faut donc trouver des solutions pour réduire les choix. On peut manger tous les jours la même chose au petit-déjeuner, comme Leo Babauta, ou s’habiller tous les jours pareil, comme Barack Obama ou Mark Zuckerberg. On peut acheter toujours la même marque pour certains produits. Les psychologues appellent cela « jeter des ancres de certitude ». Adopter des rituels matinaux Si vous souffrez d’anxiété, il faut suivre des rituels matinaux pour bien démarrer la journée. On peut méditer, écrire, lire, faire du sport. Si vous n’avez pas le temps, alors levez-vous plus tôt exprès. Jouer à pile ou face Les anxieux ont souvent du mal à suivre leur instinct. On peut alors jouer à pile ou face, et avant de regarder le résultat, se sonder pour savoir quel résultat on espère obtenir. Voilà comment connaître son instinct. Chapitre 14 : Lâcher l’affaire Les anxieux sont généralement perfectionnistes, ils veulent tout contrôler et s’accrochent aux choses. Ils cherchent la meilleure solution, mais elle n’existe pas. L’anxiété arrive lorsqu’on réalise que l’on n’a aucun contrôle. Et pour compenser, on va alors chercher la perfection et chercher à encore plus contrôler, ce qui ne fait qu’empirer l’anxiété. Il faut lâcher l’affaire, suivre le courant de la vie.
Un exercice pour apprendre à se relâcher : s’asseoir en tailleur, pencher le buste et les bras en avant, et tout relâcher. Un fait intéressant : lorsque l’on doit gérer une urgence, l’anxiété disparaît. Cela s’explique par le fait qu’en gérant l’urgence, on vit dans le présent, et qu’on ne peut pas à la fois vivre dans le présent et être anxieux à propos du futur. En se concentrant sur l’urgence à traiter, on sort de ses ruminations mentales. Parfois, être confronté de force à ses peurs peut même faire baisser l’anxiété. On nous dit qu’il faut trouver un équilibre entre le travail et le repos, pour bien vivre et diminuer l’anxiété. En fait il a été prouvé qu’essayer de tout faire parfaitement à la fois n’engendrait que plus de stress et de malheur. Pour être heureux il ne faut pas essayer d’atteindre un équilibre et d’être parfait mais faire ce qui nous plaît quand on en a envie. Bousculer l’ordre établi. Faire l‘inverse de ce qu’on aurait fait habituellement. Changer la routine. Faire les choses à l’envers, pour voir la vie d’un œil neuf. Par exemple, se coucher dans le sens inverse de d’habitude (la tête à la place des pieds). Chapitre 15 : L’espace L’anxiété se ressent souvent comme un flot de pensées constant, qui s’accumulent et qu’on n’arrive pas à évacuer. D’ailleurs, l’anxiété vient du mot grec « ankhô » qui signifie « être serré ». L’anxiété est comme une pelote de laine pleine de nœuds. Pour la défaire on essaye de trouver le bout du fil et de tirer dessus, on pense qu’en changeant de travail ou de partenaire tout sera résolu, mais cela ne marche pas. On ne fait que resserrer les nœuds. Il faut plutôt prendre la pelote et l’assouplir tendrement, pour qu’elle gonfle et que les nœuds se desserrent, créant ainsi plus d’espace. Pour guérir de l’anxiété, il faut créer et trouver de l’espace. Il ne faut plus remplir notre dressing, notre calendrier, notre ventre, mais laisser de l’espace. Faire des pauses. Passer du temps seul. Ne rien faire. Rester dans le noir. Trouvez l’espace entre les respirations Sarah Wilson nous propose de réaliser l’exercice suivant : Inspirez en comptant jusqu’à 4. Retenir en comptant jusqu’à 3. Expirez sur 4 et retenir sur 3. A faire pendant une minute en savourant les temps de retenue. Chapitre 16 : Poser des limites L’anxiété est partout dans notre société, sans que l’on sache forcément pourquoi. Le monde devient de plus en plus anxieux, à cause de la société moderne occidentale. Le problème de nos vies modernes Notre rythme est effréné et sans pauses, on travaille vite, on mange vite, on court d’un endroit à l’autre, on fait plein d’activités, on voyage à l’autre bout du monde, on fait du multi-tâches, on passe du temps sur son smartphone. On fait tout cela pour avoir plus de temps, mais au final on a moins d’espace, qui est pourtant l’élément dont nous avons vraiment besoin. On n’arrive plus à ne rien faire, on est comme surexcités en permanence. La technologie nous emprisonne et nous éloigne les uns des autres. La société nous dit qu’on doit être heureux, et que si on ne l’est pas, alors le bonheur se trouve ailleurs, dans la consommation, dans une solution miracle, dans une nouvelle activité. Tout cela nous éloigne de notre être profond. Et quand on angoisse face à tous ces impératifs, alors on nous colle un diagnostic de trouble ou de maladie, alors que c’est tout simplement trop pour nous. Selon l’ayurveda, la médecine traditionnelle indienne, l’anxiété n’est pas une maladie mais le symptôme d’un déséquilibre, notamment un déséquilibre du dosha Vata. Ce dosha se déséquilibre lorsqu’il y a trop de bruits, de mouvements, par la consommation de café et le sucre, et l’air climatisé. Des éléments que l’on retrouve très souvent dans nos vies modernes.
Comment dompter son vata Pour rééquilibrer son dosha vata, on peut éviter la climatisation et les ventilateurs, ainsi que les courants d’air. Arrêter de prendre du café de temps en temps. Manger tous les jours à la même heure, des aliments consistants et utiliser de l’huile d’olive ou du beurre. Aller se coucher tôt (avant 22 heures), décrocher des réseaux sociaux. Marcher, faire du yoga. Eviter les magasins (car il y a trop de bruits, de lumières et d’air climatisé). On est anxieux car on est dans l’anticipation, l’attente, l’envie de quelque chose, et incapables d’accepter qu’il puisse ne rien se passer. Même la méditation peut être une fuite, une attente de quelque chose, si on en attend le calme, si on cherche à éviter ses émotions négatives. Méditer c’est au contraire accepter tout ce qui se passe. Avant il existait des limites : les horaires de travail étaient encadrés, on n’avait pas d’ordinateur ou de téléphone portable avec soi, les magasins étaient fermés le dimanche, on ne prenait pas l’avion et on écrivait des lettres. Ces limites, qui créaient de la stabilité, ont disparu. C’est à nous de fixer des limites. Personne d’autre ne le fera pour nous. On peut ne consulter ses mails que 2 fois par jour, éviter les grandes villes, arrêter le smartphone à 18h, se réserver une soirée seul tous les mois, ou même une semaine tous les ans, prendre un jour de repos complet par semaine. Ou envoyer moins de mails, et posséder moins d’objets, ne plus surconsommer. Chapitre 17 : La table la plus bancale du café Accueillir l’inconfort de l’anxiété ne consiste pas à diminuer l’anxiété, mais à se rappeler qu’elle peut aussi être source de joie. Comme les enfants, qui ont l’art de savoir comment être heureux malgré les désagréments. On ne fuit pas, on ne se distrait pas, on regarde l’anxiété bien en face et on ne réagit pas. Quand on réduit ses attentes, quand on choisit de faire des choses simples, on peut lâcher prise, suivre le courant et apprécier les petits bonheurs. Si on décide de se focaliser sur ce qui ne va pas, et sur comment le corriger, on finira toujours par trouver une autre raison d’être insatisfait. C’est sans fin. Si on dépense de l’énergie pour éviter les tables bancales dans les cafés, ou les rendre plus stables, alors on se rendra compte ensuite que le soleil nous rentre dans les yeux, et on changera de siège. Et là on se rendra compte que le voisin est bruyant, et ainsi de suite. S’exposer à l’anxiété Il est plus simple et moins anxiogène d’aller directement vers ce qui nous rend anxieux. Il faut s’exposer à notre anxiété pour en accueillir l’inconfort, jusqu’à ce qu’elle diminue, ce qui se produit toujours. On est anxieux car on est incapables de rester longtemps dans une situation qui nous stresse sans fuir. Il faut rechercher l’inconfort pour choisir d’y rester. Arrêter de fuir, mais se connecter à ce qui est et à son Autre chose, à notre joie intérieure. On dépense beaucoup d’énergie à fuir nos angoisses alors qu’il est plus simple et plus sain de les accueillir. Ce à quoi on résiste persiste. Ce qu’on accueille finit par s’atténuer. Mettez-y un peu de wabi-sabi Le wabi-sabi c’est trouver la beauté dans l’imperfection, l’impermanence, le déclin. On peut faire des bouquets de mauvaises herbes, des recettes de cuisine improbables, manger par terre, ne pas faire le ménage. Faites ce qui vous plaît, pas ce qui plaît aux autres. Chapitre 18 : La grâce Une spirale d’anxiété peut mener à la grâce. C’est ce qu’a vécu l’auteure, lorsqu’une suite de coïncidences l’ont fait passer de la dépression et des idées suicidaires, à l’animation d’une émission de télévision, ce qui a relancé sa carrière. Une spirale d’anxiété nous fait dégringoler, plonger dans la souffrance. Et en restant dans l’inconfort et en l’acceptant, on s’ouvre, on laisse l’anxiété se déployer et s’exprimer. Puis il faut renoncer au contrôler et lâcher-prise. L’ouverture et l’humilité alors développées permettent alors à de bonnes choses de se produire. C’est la grâce, l’assurance que la vie s’occupera de nous, qu’on est à sa place.
Le but de ce cheminement avec l’anxiété est de développer notre caractère, notre force intérieure, notre appréciation de la vie. On n’en sort pas guéri, mais différent. C’est ce qui s’appelle la croissance post-traumatique. Selon plus de 300 études, environ 70% des personnes s’étant sorties d’un trouble anxieux ont vécu ce développement psychologique positif. La vie n’est faite que d’incertitudes, on ne peut rien savoir, ni rien contrôler, alors autant l’accepter. Accepter les mystères de la vie, sans chercher à les comprendre. Conclusion sur “Joli monstre, un voyage fascinant à travers l’anxiété” : Nous sommes anxieux quand nous sommes déconnectés de notre être, et de ce qui compte. Nous sentons qu’il nous manque quelque chose et nous ne comprenons plus le sens de la vie. Cela se produit de plus en plus souvent dans notre société moderne, et nous cherchons alors ailleurs ce qui nous manque, dans la surconsommation, la technologie, la nourriture. L’anxiété, en nous emmenant dans les ténèbres, nous montre ce qu’il nous faut, ce qui compte : nous-mêmes. Tout est déjà là. L’anxiété nous ramène à la maison. En réalité, l’anxiété est notre super-pouvoir, qu’on doit accepter, pour retrouver du sens et se laisser porter par la vie. Elle permet de développer sa résilience. L’anxiété n’est pas le problème. Le problème c’est qu’on n’en parle jamais et qu’on ne dit jamais comment s’en sortir. Ce livre nous offre une plongée dans le cerveau et le fonctionnement des personnes souffrant d’anxiété chronique. Il est idéal pour tous leurs proches, s’ils souhaitent mieux les comprendre. Tout y est détaillé, que cela soit le mode de pensées, les réactions, les peurs et les doutes. Les personnes anxieuses peuvent également y trouver leur compte, grâce aux nombreux conseils disséminés dans les différents chapitres. On sent que Sarah Wilson sait de quoi elle parle et on sent moins seuls. Le livre manque cependant de structure à mon goût, on a l’impression que l’auteure ne s’est pas relue car il y a de nombreux retours en arrière et raccourcis dans le récit. On peut vite se sentir perdus. Delphine du blog Guérir l’anxiété Points forts :
Récit inspirant, personnel et émouvant Quelques bonnes astuces dissimulées dans le livre (méditer, ralentir…) Permet de comprendre comment fonctionnent les personnes anxieuses
Points faibles :
L’écriture est brouillonne, il n’y a pas de réelle structure, et des va-et-vient permanents entre les différentes idées
Ma note :
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February 18 2021, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
La Réponse
Résumé de "La Réponse" d’Allan et Barbara Pease : en s’appuyant sur leur propre histoire et les multiples recherches en neurosciences et psychologie, Allan et Barbara Pease nous expliquent comment exploiter notre système d’activation réticulaire (SAR) situé dans notre cerveau dans le but de réaliser nos rêves et nos objectifs de vie ; nous y apprenons alors des points fondamentaux comme l’importance de lister ses objectifs par écrit et de les intégrer dans un plan d’action précis, ainsi que la puissance de la visualisation et des affirmations. Par Allan et Barbara Pease, 2017, 192 pages. Titre original : "The Answer" Chronique et résumé de "La Réponse" d’Allan et Barbara Pease
Introduction En introduction de leur livre "La Réponse", les auteurs Allan et Barbara Pease nous font part de leur objectif : celui de nous apprendre à savoir puis obtenir ce que nous attendons vraiment de l’existence. Ils nous expliquent, plus précisément, que ce livre se veut être "la réponse" aux deux questions essentielles qui sont les suivantes :
Comment prendre son existence en main et devenir la personne que nous rêvons d’être ?
Pour cela, Allan et Barbara Pease proposent de nous enseigner comment :
Choisir notre voie, par nous-mêmes, c’est-à-dire "sans subir l’influence de quiconque". Hiérarchiser nos idées. Affronter les obstacles que nous rencontrerons entre notre situation actuelle et la destination souhaitée.
Comment notre cerveau peut nous aider à nous mener là où nous voulons et comment le programmer pour cela ?
Les progrès immenses des neurosciences nous permettent aujourd’hui de comprendre des éléments jusqu’alors peu ou pas expliqués scientifiquement. Par exemple : le fonctionnement de la fixation d'objectifs, la visualisation, des affirmations, de la prière, de la pensée alpha et de la loi de l’attraction. Les auteurs évoquent les résultats de ce type d'études sur le cerveau dès le début de leur ouvrage "La Réponse". Chapitre 1 - Le secret du SAR Dans le premier chapitre, Allan et Barbara Pease nous présentent en effet une découverte majeure. Il s'agit d’un système dont tous les cerveaux sont dotés : le système d’exploitation cérébral (SAR). Les auteurs exposent ici comment ce système, le SAR, joue en fait un rôle fondamental dans la réussite de nombreux individus. 1.1 – Qu’est-ce que le SAR ?
Le SAR est constitué de fibres neuronales. Il participe à nombre de fonctions essentielles de la biologie humaine. Il se compose du :
SAR Ascendant => relié à des parties du cerveau comme le cortex, le thalamus et l’hypothalamus. SAR Descendant => relié au cervelet et aux nerfs responsables des sens.
Le SAR est décrit par les auteurs comme : "L’endroit où convergent vos pensées, vos sentiments, ainsi que les influences extérieures. […] Il s’agit d’un réseau de voies nerveuses qui filtre toutes les données sensorielles entrantes en provenance du monde extérieur. Tout ce que vous voyez, entendez, sentez ou goûtez traverse le SAR. […] En un mot, le SAR est la clé pour "allumer" votre cerveau et représente le centre de la motivation." Autrement dit, les millions de données qui nous arrivent en permanence en tant qu’humain atterrissent dans notre SAR. Avant d’entrer dans notre cerveau, chaque donnée suit le chemin suivant. Elle :
Est d’abord décodée par les récepteurs de nos sens, Passe ensuite par les nerfs, Rejoint la moelle épinière, Remonte à travers le SAR qui se trouve être le centre de commandement de notre cerveau.
1.2 – Le SAR est le centre de tri de notre cerveau "Le cerveau traite plus de 400 millions d’éléments d’information à la seconde, dont seulement 2 000 consciemment. […] Autrement dit, vous ne percevez pas 99,9999 % des informations qui vous parviennent chaque jour, précisent les auteurs." Quand les millions de données que nous réceptionnons passent par le SAR, ce dernier va fonctionner à la manière d'"un centre de tri". Le SAR va filtrer les informations pour déterminer des priorités et choisir celles à faire remonter à notre conscience. Pour cela, le SAR relie nos pensées et sentiments à des éléments similaires dans notre environnement. Ainsi, "quand une correspondance est trouvée, votre conscience est alertée". 1.3 – Notre SAR possède un GPS Parmi les découvertes des scientifiques sur le système d’activation réticulaire, les auteurs trouvent intéressant de noter son rôle dans ce qui est souvent appelé la "loi de l’attraction". Pour nous aider à comprendre, Allan et Barbara font une analogie avec le GPS : quand nous utilisons un GPS, nous indiquons au GPS notre destinations sans nous soucier de comment s'y rendre. Le GPS nous y conduit automatiquement. Le SAR agit de la même façon : une fois que nous nous sommes fixé un objectif, ce dernier se met à voir tout ce qui est en rapport avec cet objectif, ce qui nous met inévitablement sur la voie de cet objectif. Comme un filtre, il atténue les effets des autres stimuli, scanne toutes les données, repère et ne conserve que celles qui sont pertinentes. C'est ce qui se passe, par exemple, lorsque nous nous trouvons dans un centre commercial ou un aéroport bondé et que l’on prononce notre nom dans les haut-parleurs : nous l’entendrons. 1.4 – Le moteur de recherche de notre SAR De même, le système d’activation réticulaire ne reconnaît ou ne sélectionne que les informations conformes à notre système de croyances. Nous comprenons ainsi que notre SAR peut, selon les termes des auteurs, "travailler pour ou contre nous". Cela "dépend entièrement de ce que nous pensons". "À la manière d’un moteur de recherche sur un ordinateur, le SAR peut être programmé pour détecter ce que nous souhaitons. Ainsi, si nous le programmons sur une idée ou un objectif bien précis, le SAR récupérera les données pertinentes parmi des millions d’éléments d’information pour vous les soumettre et éliminera les données non pertinentes. Pour trouver précisément ce que vous lui avez ordonné de trouver." Les auteurs citent plusieurs exemples pour illustrer cette idée :
Ce modèle de voiture que nous nous mettons à voir partout, dès lors que nous l’avons choisi comme étant le modèle de notre future voiture. Le nombre de modèle n’a pourtant pas augmenté. Par ailleurs, si cette voiture venait à ne plus nous intéresser, nous ne la verrions plus sur les routes. Lorsque nous venons d’avoir un bébé et que, tellement fatigué, nous sommes capable de nous endormir au milieu de n’importe quel bruit sans nous réveiller, sauf lorsque notre bébé se met à pleurer.
1.5 – Comment la pensée positive impacte notre SAR Notre SAR fonctionnant comme un filtre, nous comprenons désormais comment notre dialogue intérieur et nos attentes peuvent impacter notre quotidien : en pensant de manière positive, nous programmons automatiquement notre SAR "pour qu’il recherche des informations sur les comportements positifs et écarte les données sur les attitudes négatives". Et inversement. C’est pourquoi, il est capital de se concentrer uniquement sur ce que nous voulons, nous aimons, et non pas sur ce que nous refusons. Ainsi, la découverte passionnante selon les auteurs, c’est que : "Vous pouvez programmer sciemment votre SAR en choisissant les messages à lui envoyer depuis votre conscience. Cela signifie que vous pouvez désormais créer votre propre réalité." Chapitre 2 - Décidez ce que vous voulez "Tout le monde a déjà éprouvé une folle envie de faire quelque chose qui nous transporte quand on y pense, mais rares sont ceux qui réalisent ce rêve." Dans ce deuxième chapitre, les auteurs du livre "La Réponse" abordent la première grande difficulté de la plupart d’entre nous : décider ce que nous voulons. Cela paraît très simple en apparence. Mais en réalité, beaucoup de personnes ne savent pas comment s’y prendre. Et c’est souvent la raison pour laquelle beaucoup n’accomplissent pas grand-chose ou ne possèdent rien de particulier. C'est "parce qu’ils n’ont pas décidé ce qu’ils souhaitaient faire de leur vie" lancent Allan et Barbara Pease. 2.1 – Trois étapes pour décider ce que nous voulons À la puberté, beaucoup d’entre nous se conforment aux exigences des autres. Nos rêves d’enfant s’éloignent pour laisser place à la sécurité et l’anxiété. La première étape pour faire de notre vie ce que nous souhaitons vraiment et pas ce que les autres exigent de nous est d’en prendre la décision. Voici ensuite les 3 conseils d’Allan et Barbara Pease pour parvenir à décider ce que nous voulons vraiment réaliser dans notre existence.
Noter tout ce que nous pourrions aimer faire ou réussir
Allan et Barbara Pease nous invitent à lister tous nos rêves :
Sans nous limiter (nous ne nous engageons absolument pas à tout accomplir). Sans nous soucier de ce que peuvent penser les autres. En prenant soin d’y intégrer nos rêves d’enfant qui sont toujours importants à nos yeux. En nous inspirant des idées dont nous entendons parler et qui nous font vibrer.
Les auteurs conseillent de garder cette liste pour soi, ou de ne la partager qu’avec quelqu’un d’entière confiance (une personne qui ne dira pas que notre liste est stupide ou irréalisable, et qui ne s'en servira pas pour nous manipuler) : "Cette liste ne concerne que vous. Ne la montrez pas aux briseurs de rêves et ne vous laissez pas définir par l’opinion d’autrui."
Décider quoi faire et non comment faire
Ici, les auteurs du livre "La Réponse" expliquent pourquoi il est capital de se concentrer, à ce stade, uniquement sur ce que nous voulons vraiment, et non pas sur la façon de le réaliser. "Décidez d’abord ce que vous voulez. Votre SAR cherchera ensuite les réponses à la question "Comment y parvenir ?" et les méthodes commenceront à apparaître." Ceux qui réfléchissent dès le départ à comment parvenir à leur rêve se découragent et sont ceux qui abandonnent.
Créer un recueil d’objectifs
Cela consiste à regrouper, dans un carnet que nous lirons tous les jours, notre liste de rêves (réalisée en première étape), des photos, des images et des textes décrivant ou illustrant nos objectifs. 2.2 – L’utilité de dresser une liste manuscrite
Trois bonnes raisons d’écrire ses objectifs
Les auteurs sont formels : dresser une liste manuscrite de ce qui nous passionne dans la vie augmente grandement nos chances d’accomplir nos objectifs. Ils font part d’une étude réalisée qui montre, en effet, que lorsque nous couchons nos objectifs sur papier, nous avons 42 % de chances en plus d’atteindre nos objectifs.
Pourquoi ? Parce que l’écriture à la main :
Nous implique physiologiquement (cela génère jusqu’à 10 000 mouvements et des milliers de voies neuronales) et active donc puissamment notre SAR qui va se mettre à filtrer les informations liées à ce que nous avons noté.
Nous amène à nous concentrer sur ce qui importe vraiment et nous aide à clarifier nos pensées :
"Comme une boule de spaghettis, une pensée est inextricablement liée à bien d’autres. Il est difficile d’isoler une seule idée pour se concentrer dessus. […] Le processus d’écriture cristallise chaque pensée de façon à l’isoler des autres."
Nous investit plus émotionnellement et décuple ainsi notre motivation à atteindre nos objectifs.
Les auteurs illustrent leurs propos avec plusieurs objectifs qu’ils ont réussi à atteindre parce qu’ils les avaient inscrits sur leur liste de rêves, alors même que ceux-ci paraissaient fous.
L’importance de relire constamment sa liste manuscrite d’objectifs
Relire souvent sa liste manuscrite d’objectifs va nous permettre de réévaluer l’importance de chaque élément régulièrement, au fil du temps, de l'amputer ou de l'enrichir. Pour être plus certain de la relire constamment, nous pouvons l’afficher à un endroit où elle sera toujours visible (dans notre chambre, notre salle de bain, sur le réfrigérateur, notre écran d’ordinateur ou de téléphone…).
Les personnes qui réussissent le mieux dans la vie écrivent leurs idées et leurs objectifs
Les auteurs évoquent notamment une étude des années 70 qui a démontré, en gros, que les millionnaires sont des gens passionnés qui savent précisément ce qu’ils veulent. Les milliardaires aussi sauf qu’eux ont, en plus, dressé des listes et plans d’action écrits de leurs intentions. 2.3 – La découverte de sa véritable vocation professionnelle ou de sa mission de vie La vie professionnelle fait partie des priorités de la majorité des gens. Pourtant, des études indiquent qu’au moins 8 personnes sur 10 n’aiment pas l’activité qui leur permet de gagner leur vie. Pour savoir quelle est notre "mission de vie" ou "vocation professionnelle" (selon les termes du livre), les auteurs suggèrent de répondre à la question suivante : "Quelle est la chose que j’aime tellement que je serais prêt à la faire gratuitement, mais pour laquelle je pourrais également être rémunéré ?" Allan et Barbara Pease rajoutent : "Avez-vous cité votre boulot actuel ? Si vous avez fourni une autre réponse, commencez immédiatement à envisager de quitter votre boulot actuel." Selon Allan et Barbara Pease, tout ce qui nous passionne peut devenir une activité professionnelle rémunérée, à condition de savoir précisément ce que nous aimons et de le lister par écrit. "Trouvez une activité que vous aimez et vous ne travaillerez plus jamais de votre vie. […] Laissez vos rêves vous emporter." Chapitre 3 - Fixez-vous une liste d’objectifs très clairs 3.1 – Dresser sa liste par écrit Le chapitre précédent nous a montré comment le fait de lister à la main les rêves qui comptent vraiment pour nous permet d’exploiter pleinement notre potentiel. Il s'agit maintenant de passer à l'action : "Commencez à dresser votre liste tout de suite. […] Faites-le maintenant. Sinon, vous risquez un jour de vous réveiller en vous apercevant que vous n’avez plus le temps." 3.2 – Classer ses rêves en 3 colonnes Les auteurs de "La Réponse" nous proposent de répartir les éléments de notre liste en trois sections intitulées A, B et C :
"A" : les objectifs/rêves les plus importants actuellement et que nous aimerions accomplir rapidement. "B" : les objectifs/rêves importants à nos yeux, mais qui demandent encore un peu de réflexion avant de nous engager à les concrétiser. "C" : les objectifs/rêves que nous voudrions réaliser mais qui ne restent que des éventualités (car nous manquons, par exemple, d’informations avant de les positionner dans la section "B" ou "A").
À l’intérieur de chaque section, nos objectifs seront classés et numérotés par ordre d’attrait. Il est préférable de toujours avoir au moins dix objectifs réalisables sur sa liste. Car si l’un d’eux ne nous convient plus, il nous en reste neuf : nous conservons ainsi un état d’esprit positif. "Cette liste va désormais constituer une base de départ pour l’évolution de votre existence." 3.3 – Quantifier ses objectifs Pour être motivant et reconnu par notre SAR, un objectif doit être formulé "en termes clairs et mesurables avec des dates, heures, quantités, formes, couleurs, dimensions et résultats" affirment Allan et Barbara Pease. Les objectifs trop vagues et généraux doivent être reformulés de façon mesurable, quantifiable et détaillée, comme dans les deux exemples suivants :
"Être riche un jour" ⇒ "Le 15 août à 12 heures, soit dans 5 ans, j’aurai des actifs nets à hauteur de 1 million d’euros et plus aucune dette". "Avoir une jolie maison" ⇒ "Posséder, d’ici 3 ans, une maison en brique avec 4 chambres et un jardin tropical, orientée nord-est et située à 100 mètres de la mer" puis décrire clairement les plans, meubles, poignées de porte, revêtements de sol, l’aménagement paysager…).
Dans ces exemples, la deuxième formulation donne envie d’agir immédiatement et permet à notre SAR de passer en "mode recherche". Enfin, les auteurs précisent que notre objectif "doit être hors de portée, mais pas hors de vue".
3.4 – Formuler ses objectifs de manière positive Il est indispensable de formuler ses objectifs positivement. Pour plusieurs raisons :
Le SAR n’est capable de ne visualiser que des images positives : par exemple, au lieu d’écrire "Je vais arrêter de fumer le 1er janvier", noter "Je serai non-fumeur au 1er janvier" pour que notre SAR puisse créer une image représentant un non-fumeur.
Les objectifs formulés de façon positive créent, dans l’esprit, des images motivantes. Les objectifs négatifs, quant à eux, ne créent aucune image mentale.
3.5 – Opter pour des objectifs tangibles "Plus vous êtes émotionnellement et physiquement proche des images reliées à vos objectifs, plus vite vous atteindrez ces derniers." En résumé, il s’agit de :
Ancrer son objectif dans la réalité
Par exemple, si nous souhaitons scolariser nos enfants dans une grande école, nous ne devrions pas nous contenter de lire des articles sur les établissements visés mais les visiter pour nous en faire une idée réelle.
Se mettre dans la peau de la personne que nous serons une fois l’objectif accompli
"Si vous pouvez l’imaginer, alors vous avez en vous les ressources pour que cela devienne réalité." Selon les auteurs, si nous parvenons à nous imaginer en train d’atteindre notre objectif ou à nous voir une fois notre objectif atteint, c’est que nous possédons les aptitudes nécessaires pour le faire. Sinon, nous n’aurions pas réussi à nous visualiser dans ce rôle. Les sportifs ont d'ailleurs bien compris ce principe : s’ils sont capables de se visualiser en train d’accomplir une performance, alors c’est que leur corps est en capacité de l’atteindre. S'exercer à cela est encore une façon d’activer notre SAR qui se met à agir en conséquence. Les auteurs de "La Réponse" précisent : "La vie ne garantit pas que vous obteniez tous ces résultats, mais être capable de commencer par visualiser une situation vous met sur la voie de sa concrétisation. La première étape la plus importante est de commencer par vous imaginer en train d’obtenir ce résultat et non de réfléchir à la façon d’y parvenir." 3.6 – Afficher sa liste d’objectifs partout Les auteurs le répètent : afficher notre liste écrite d’objectifs partout (réfrigérateur, économiseur d’écran) force notre cerveau à se projeter et à visualiser à quoi ressemblera notre vie future, une fois chaque objectif atteint. Pour plus d’efficacité, nous pouvons imprimer ou découper des photos et images en lien avec nos objectifs. Puis, les coller sur une feuille ou dans un carnet où figurent nos listes d’objectifs. Chapitre 4 - Échafaudez un plan avec une date limite
4.1 – Comment transformer ses rêves en objectifs "La date limite est à vos objectifs ce que la détente est au pistolet." C’est en effet, selon Allan et Barbara Pease, en fixant une date limite à la réalisation de nos rêves que nous allons les transformer en objectifs : "Un rêve demeure au stade du rêve jusqu’à ce que vous lui attribuiez une date limite. Les dates limites exigent que vous passiez à l’action et vous font aller de l’avant." Autrement dit, le fait d’écrire une deadline pour nos rêves :
Est source de motivation pour aller de l’avant et au bout de nos projets. Donne du sens à nos priorités. Nous aide à passer à l’action : en nous impliquant davantage physiologiquement et donc émotionnellement, il devient plus facile de dépasser nos peurs et nos doutes. Nous aurons donc moins tendance à procrastiner.
4.2 – Comment rendre les deadlines encore plus efficaces Concernant les dates limites, les auteurs de "La Réponse" nous invitent à suivre 3 principes.
Se fixer des deadlines réalistes
Autrement dit, nous devons être capable de respecter les dates limites mais celles-ci doivent rester suffisamment rapprochées pour rester motivantes (elles doivent générer un petit challenge).
Découper les objectifs ambitieux en "petites bouchées" réalisables
Cela les rendra moins intimidants et évitera le découragement. Concrètement, il s’agit de planifier, dans un calendrier, des sous-objectifs réalistes (annuels, mensuels, hebdomadaires, quotidiens et même horaires) de nos grands objectifs. Ces mini-objectifs, traités un par un seront faciles à accomplir et nous apporteront un sentiment de réussite et donc de la motivation pour continuer. Une phrase du livre résume bien cette idée : "Gardez un œil sur la prochaine étape et non sur le sommet."
Passer tout de suite à l’action
Dès que nous avons décidé quoi faire, il faut commencer, sans attendre. Pour les auteurs de "La Réponse", se mettre en marche est l’étape la plus importante : "Inutile de voir tout l’escalier, contentez-vous de monter la première marche. Parfois, le plus petit pas dans la bonne direction peut s’avérer le plus grand de toute votre vie. Faites ce pas, même si c’est sur la pointe des pieds." En fait, beaucoup de personnes n’avancent pas parce qu’ils ne démarrent jamais, trop occupés à "se préparer à être prêts", trop obnubilées par la planification. "N’attendez pas d’avoir fini de rembourser votre emprunt immobilier, que les enfants aient quitté le nid, que vous ayez gagné en confiance, que le Nouvel An soit passé, votre anniversaire, le trente-six du mois, votre mariage, divorce, séparation, promotion, retraite, licenciement, ou la mort de votre perroquet. Commencez dès maintenant ! Si le "plan A" ne fonctionne pas, sachez qu’il y a 25 autres lettres dans l’alphabet." 4.3 – Que faire lorsque nous ne respectons pas la date limite de notre plan d'action ? Les résultats sont parfois plus longs à venir que nous l’imaginions au départ. En effet, nous traversons tous, dans notre vie, des difficultés. Dans ce cas, les auteurs de "La Réponse" nous conseillent de fragmenter notre objectif en sous-objectifs, de poser une autre échéance, puis une autre encore si nécessaire afin de ne pas prendre le risque de renoncer. Comme les dates limites ne s’établissent que sur la base d’estimations, il est normal de devoir les réajuster en cours de route. Il n’est, par ailleurs, pas recommandé de se lancer dans trop d’objectifs en même temps. 4.4 – "Si vous traversez l’enfer, surtout continuez d’avancer" Cette citation de Winston Churchill énoncée par Allan et Barbara Pease résume la dernière idée développée dans ce chapitre : il est tout à fait possible et même recommandé de fixer une date butoir également aux pensées négatives ou à ce que nous voudrions qui cesse. Pour cela : "Décidez qu’à partir d’un jour et d’une heure précis, vous ne porterez pas un regard négatif sur ce qui vous est arrivé par le passé. Décidez de penser uniquement à ce que vous voulez vraiment.[…] Vous ne connaissez la défaite que si vous ne vous relevez pas. Décidez à l’avance que si une tragédie vous frappe, vous vous en sortirez." En guise d’illustration, Allan Pease raconte comment il a lui-même appliqué ce principe, à plusieurs reprises, dans sa vie. Il nous décrit ces expériences comme des expériences "incroyablement libératrices" car cela lui a permis, à chaque fois, de se sentir à nouveau aux commandes de sa vie. Chapitre 5 - Persistez quoi que pensent, fassent ou disent les autres Se fixer des objectifs et les planifier n’est pas le plus difficile. Le plus difficile, c’est d’aller au bout de ses plans. D’autant plus que notre entourage ne joue pas souvent un rôle très encourageant à cette étape-là.
5.1 – Décider immédiatement de ne plus écouter les personnes qui essaient de nous dissuader
"Ne laissez personne vous voler vos rêves"
Lorsque nous faisons part de nos projets à notre entourage, une quantité de personnes (proches et amis essentiellement) vont soudainement tenter de nous dissuader de mener ces projets. Pour cela, ils vont utiliser tout un tas d’arguments :
Nous sommes trop vieux, trop jeune, trop gros, trop maigre, trop paresseux, trop fou… Nous n’avons pas assez d’argent, de compétences, de talent… C’est trop risqué, ce n’est pas le bon moment, l’économie est mal en point, il y a de l’inflation, de la déflation…
Mais Allan et Barbara Pease nous mettent en garde : "ne laissez personne vous voler vos rêves". Ils insistent en nous conseillant de bien faire attention à qui nous révélons nos rêves : "Les personnes trop faibles pour poursuivre leurs rêves trouvent toujours un moyen de vous décourager dans la concrétisation des vôtres. Ne laissez pas les esprits étroits vous convaincre que vos objectifs sont trop élevés." En somme, chacun d'entre nous est capable de prendre ses décisions en connaissance de cause. Nous ne devrions surtout jamais prendre ces décisions "en suivant les conseils de ceux qui n’auront pas à subir les conséquences des résultats obtenus".
Pourquoi les autres essaient-ils de nous dissuader d’atteindre nos objectifs ?
Les auteurs de "La Réponse" décrivent trois raisons principales au fait que les autres cherchent souvent à nous détourner de nos objectifs. Selon eux, c'est parce qu'il s'agit de personnes :
Inquiètes que nous perdions notre argent, notre santé, une opportunité, ou que nous régressions. Qui craignent que nous mettions en lumière à quel point ils ne font pas grand-chose de leur vie : dès lors, "les raisons pour que vous ne poursuiviez pas vos rêves sont les leurs et non les vôtres" affirment les auteurs. Qui se sentent menacées ou médiocres face à l’annonce de nos objectifs.
La recommandation des auteurs du livre "La Réponse" est de ne pas écouter ce que les autres disent, font ou pensent mais de persévérer dans l’exécution de notre plan. Plus concrètement, ils nous conseillent de remercier ces gens de s’inquiéter pour nous, leur dire que nous les aimons, puis reformuler notre projet sans plus d’explications. 5.3 – Surmonter la peur d’échouer Nombre de personnes ne se lancent pas dans la réalisation de leurs rêves par peur d’échouer. Or, nous ne devrions pas craindre l’échec, car c’est, en réalité, une partie essentielle du succès. En effet, très peu de gens ont réussi sans avoir échoué. Les auteurs s’intéressent ici à plusieurs de ces destins (Howard Schultz avec Starbucks, Walt Disney avec Disneyland…) pour conclure que : "Les gagnants ne sont pas ceux qui n’échouent jamais. Les gagnants sont ceux qui ne renoncent jamais." Ils citent également la romancière J.K. Rowling : "Les erreurs vous aident simplement à apprendre ce qu’il faut faire pour réussir. Un boxeur ne perd pas son combat s’il va au tapis. Il perd s’il ne se relève pas." 5.4 – Éviter d’être manipulé par les autres Les auteurs de "La Réponse" partagent les deux techniques qu’ils utilisent pour éviter d’être manipulé par les autres :
Technique n ° 1 :
Accepter la part de vérité dans les propos de son interlocuteur ; Reformuler sa position et la maintenir sans agressivité.
Exemple : Une mère dit à sa fille qu’en partant travailler en Afrique, elle peut mourir d’une maladie. Voici ce que serait la réponse de la fille selon la technique n° 1 des auteurs : "Cela se pourrait. Mais j’ai profondément envie d’aider les défavorisés et je brûle d’impatience de partir."
Technique n ° 2 : si nous ne sommes vraiment pas d’accord ou que nous trouvons les propos de notre interlocuteur stupides, alors convenir que ce dernier a le droit d’avoir son opinion, mais maintenir notre position.
Dans les deux cas, rester agréable et faire en sorte que notre interlocuteur aient l’impression d’avoir raison. Chapitre 6 - Prenez votre vie en main en assumant vos responsabilités 6.1 – Comment reprendre le contrôle de sa vie ? Pour Allan et Barbara Pease, nous sommes responsables de ce qui se passe dans notre vie actuelle, du positif comme du négatif : "Votre façon de penser et les choix opérés par le passé ont donné naissance à la situation dans laquelle vous vous trouvez aujourd’hui." C’est pourquoi, il nous revient d’en assumer "tous les mérites et toutes les déconvenues". Aussi, pour assumer la responsabilité de notre situation, il nous faut absolument, d'après les auteurs, contrôler nos :
Pensées, Réactions, Réponses/choix face à ce qui nous arrive.
Il existe de nombreux événements sur lesquels nous n’avons pas ou peu de mainmise (maladie grave, accident, incendie, tsunami…). Néanmoins, il nous est tout à fait possible de maitriser ces trois éléments qui créent notre vie future. 6.2 – "Ce n’est pas ce qui vous arrive qui est important, c’est ce que vous en faites."
Tout ce que nous faisons repose sur nos choix
"C’est vous et vous seul qui êtes responsable de chaque décision et orientation que vous choisissez de prendre dans votre vie. […] Votre vie est le résultat des choix que vous faites. Si vous n’aimez pas votre vie, commencez par faire de meilleurs choix." Selon les auteurs de "La Réponse", nous pouvons nous créer une vie de rêve mais il nous faut alors cesser de nous poser en victime et de nous trouver des excuses. Car c’est précisément ce qui nous empêche d’accomplir nos rêves. Nos parents, beaux-parents, partenaire actuel et ex-partenaires, notre genre, âge, couleur de peau, santé, notre chef, l'économie, le gouvernement, la météo : certes, tous ces facteurs impactent notre situation, mais ils "ne conditionnent pas le résultat d’ensemble". Quelle que soit l'activité, des milliers de personnes réussissent avec ces "facteurs militants". "Si les "facteurs limitants" étaient si importants, personne n’aurait jamais rien réussi."
Les mauvais choix
Pour Allan et Barbara Pease, faire face aux conséquences d’un mauvais choix nous est utile. Cela nous enseigne une "leçon" qu'il nous était probablement nécessaire de connaître pour avancer. Par contre, quand nous commettons toujours la même erreur, ce n’est plus une erreur : c’est un choix. 6.3 – Huit décisions à prendre pour assumer à 100 % ses responsabilités Si nous voulons accomplir nos rêves, améliorer notre vie, alors il est indispensable de commencer par changer nos pensées et comportements. Car en continuant à penser et à agir comme depuis toujours, nous obtiendrons invariablement les résultats que nous avons depuis toujours. Dès lors, Allan et Barbara Pease nous encouragent à prendre 8 décisions :
Arrêter de nous plaindre
Ou si nous avons de bonnes raisons de nous plaindre, alors nous adresser à quelqu’un qui peut nous aider.
Cesser de rejeter la faute sur les autres
Pour les auteurs, les êtres bons nous apportent du bonheur et nous offrent des souvenirs. Ceux qui ne le sont pas enrichissent notre expérience et nous offrent des leçons.
Cesser de nous croire victime des circonstances et de trouver des excuses à ce qui se passe dans notre vie
"De votre pensée découlent vos actes et il vous incombe de changer ou non. Vos résultats vous disent la vérité sur vos choix." Les auteurs évoquent, comme exemple, notre responsabilité concernant notre état de santé. Ils précisent que "près de 80 % des cancers et maladies cardiovasculaires sont liés au mode de vie du patient – régime alimentaire néfaste, tabac, alcool, malbouffe, pollution, métier stressant et attitudes négatives".
Choisir de s’entourer de personnes et de choses que nous méritons et que nous voulons vraiment
Il s’agit de choisir un cercle plus positif. Les auteurs nous invitent à nous autoriser à fuir "ce qui ne nous fait pas bonne impression" en faisant confiance à notre voix intérieure. "N’ignorez pas les avertissements que vous lance l’existence. La façon dont une personne traite les serveurs, le personnel des hôtels et les chiens correspond à celle qu’elle finira par adopter avec son mari, sa femme ou son/sa partenaire. La vie vous donne des indices sur tout et tout le monde. Si quelqu’un nuit à votre existence, éloignez-le de votre vie, […] ou envisagez tout du moins de passer moins de temps en sa compagnie."
Focaliser sur des mesures positives qui favorisent l’atteinte de nos objectifs
Allan et Barbara Pease expliquent ici qu’en nous concentrant uniquement sur ce que nous voulons, et en en parlant positivement, nous verrons d'autres issues aux événements que nous vivons (et ce, grâce à notre SAR). Dès lors, les auteurs nous proposent de dresser la liste de dix choses que nous souhaiterions changer ou améliorer à notre sujet, puis de focaliser sur cette liste.
Réagir différemment aux événements qui surviennent dans notre vie
Trois points sont ici développés :
Il n’est pas difficile de voir en quoi nos actes (ou notre manque d’action) ont provoqué la situation dans laquelle nous nous trouvons. "Si vous n’aimez pas quelque chose, changez-le. Si vous ne pouvez le changer, changez la perception que vous en avez." Ou encore plus simplement : "Si vous souhaitez voir votre vie changer, changez de vie."
Ne pas vivre dans le passé
Pour les auteurs de "La Réponse", il est essentiel de "rester à la page" et d'être tourné vers le présent et l'avenir. Chapitre 7 - L’art de la visualisation
7.1 – Comment fonctionne la visualisation ?
Une image précise de son objectif
Visualiser un objectif, c’est créer une image mentale nette de celui-ci dans notre conscience. C’est s’imaginer en train d’obtenir les résultats souhaités et précisément ce que nous ferions et éprouverions à ce moment-là. Le SAR, qui n’est pas en capacité de faire la distinction entre imaginaire/fiction et réalité, va alors transmettre cette image dans notre subconscient. Les auteurs nous informent que : "Des études ont démontré que les sujets qui visualisent au préalable les résultats souhaités obtiennent en moyenne des résultats supérieurs de 100% à ceux qui n’ont pas employé cette technique." C’est pourquoi, depuis plus de 50 ans, presque tous les sportifs olympiques utilisent la visualisation.
Notre esprit pense en images
Les auteurs montrent ici que notre esprit ne pense pas avec des mots, mais en images. D’où l’importance de lister ses objectifs et toutes actions inhérentes en décrivant, avec passion et enthousiasme, une image claire et positive du résultat souhaité et de notre situation une fois notre objectif atteint.
Les preuves scientifiques de l’efficacité de la visualisation
Allan et Barbara Pease exposent les résultats de nombreuses recherches sur le cerveau qui ont démontré la force de la connexion esprit-corps, le lien entre nos pensées et nos comportements et l’efficacité de la visualisation. Les études présentées font part de :
La découverte de mouvements musculaires subtils déclenchés par la visualisation ; Le pouvoir de l’entraînement mental auprès de basketteurs, de policiers et d’athlètes ; Les effets de la visualisation et de l’hypnose dans la lutte contre le cancer ou en prévention de maladies ; La pratique de la "répétition mentale".
En outre, ces travaux révèlent que "les pensées produisent les mêmes instructions mentales que les actions physiques". En agissant sur un grand nombre de fonctions cérébrales, la motricité, l’attention, la perception, la planification et la mémoire, la visualisation nous entraîne à la performance réelle. Et si la pratique mentale n’est pas aussi efficace que la pratique physique, elle est très complémentaire et constitue une excellente façon de :
Renforcer sa confiance et préparer son cerveau à l’atteinte de ses objectifs. Faire progresser sa motricité. Améliorer sa motivation et ses performances.
7.2 – Comment pratiquer la visualisation | 5 étapes à suivre Pratiquer la visualisation est simple mais nécessite de s’exercer régulièrement pour de bons résultats. Les auteurs de "La Réponse" proposent de commencer par un objectif simple (manger lentement, se lever tôt, répondre calmement à une personne qui nous énerve) avant de se lancer sur des sujets plus complexes. Ils nous décrivent 5 étapes à suivre :
Se détendre : s’installer dans un endroit calme où nous sommes sûr de ne pas être dérangé. Fermer les yeux et respirer profondément.
Imaginer ce que nous voulons réaliser : visualiser une image nette de l’ensemble de ce que nous souhaitons. S’il s’agit, par exemple, de savoir jouer de la guitare, nous visualiserons la guitare, sa forme, les cordes…
Prendre place dans l’image : s’imaginer avec tous les détails possibles dans cette image. Dans notre exemple, ce sera la façon de nous assoir, de prendre et tenir notre guitare.
Passer à l’action : toujours dans le même exemple, il faudra alors ressentir la guitare dans nos mains, se concentrer sur tout ce que nous percevons, comme le son de la guitare. S’imaginer en train de commencer à s’exercer, à jouer des morceaux sans rater aucune note, comme si nous étions un virtuose de l’instrument.
Rouvrir les yeux.
Quelques points importants à suivre pour rendre la visualisation plus efficace :
Faire appel le plus possible à ses cinq sens. Visualiser le maximum de détails : ce que nous portons, avec qui nous sommes, où nous nous trouvons… S’imaginer franchir tous les obstacles que nous pourrions rencontrer. Réaliser ses séances de visualisation plutôt tôt le matin ou juste avant de s’endormir.
Chapitre 8 - Le pouvoir des affirmations 8.1 – Qu’est-ce qu’une affirmation ? Une affirmation est :
Une déclaration positive à répéter régulièrement pour confirmer ce que nous avons l’intention de réussir ou de faire, ou sur une vérité à laquelle nous avons choisi d’adhérer. Un outil intéressant pour modifier ses schémas de pensées, l’image qu’on a de soi et faire en sorte que nos objectifs deviennent réalité (nos affirmations vont traverser notre SAR).
8.2 – Comment formuler une affirmation ? Pour qu’une affirmation fonctionne, elle doit :
Être choisie en fonction de notre situation personnelle. Être formulée de manière positive (ne pas utiliser "ne… pas", "ne vais pas" ou "ne peux pas"). Commencer par "Je suis" ou "Je vais". Être précise : par exemple, la formulation "je suis en train de mincir" n’a pas le même pouvoir que "je suis en train de devenir une personne qui pèse 90 kilos". Être répétée inlassablement : "jusqu’à ce qu’elle fasse partie de notre être".
Les affirmations doivent être répétées en visualisant les résultats de ce que nous souhaitons, non pas de ce que nous ne voulons pas, et en nous voyant toujours en train de gagner. Enfin, répéter une liste d’affirmations n’est pas rêvasser : les rêveurs n’ont ni plan, ni délai précis, ni l’intention de prendre des mesures pour accomplir leurs rêves. Les personnes qui se servent de leur pouvoir d’affirmations et de visualisation ont, eux, un plan et un objectif en tête. 8.3 – Le principe de remplacement Pour terminer ce chapitre, Allan et Barbara Pease proposent de modifier la représentation que nous nous sommes faite de nous-même, au fil du temps, sur la base des affirmations positives et négatives reçues de notre entourage/environnement (société, parents, amis, professeurs, partenaires…). Les auteurs nous invitent à remplacer nos idées négatives, nos doutes et nos peurs en nourrissant notre esprit d’affirmations positives. Le but étant que celle-ci deviennent notre nouvelle image et réalité. 8.4 – La loi du renforcement "Celui qui dit “Je suis capable !” et celui qui dit “Je ne suis pas capable !” ont souvent tous les deux raison." Les auteurs de "La Réponse" citent cette phrase d’Henry Ford pour illustrer la loi de renforcement. Il a été prouvé, nous expliquent-ils, le phénomène suivant : au moment même où nous pensons/disons que nous ne pouvons pas faire quelque chose, notre cerveau réduit la quantité d’énergie électrique envoyée vers les parties de notre corps qui serviraient à faire ce que nous prétendons être incapable de faire. Et inversement. C'est ce qu'on appelle la loi de renforcement. De très nombreuses personnes ayant utilisé les affirmations, visualisé à l’avance leur réussite et finalement atteint leurs objectifs témoignent de cette loi de renforcement. Elle est aussi joliment mise en lumière dans la petite histoire suivante : "Un vieil homme dit à son petit-fils : "Mon petit, une bataille entre deux loups fait rage en nous. L’un est mauvais. C’est la colère, la jalousie, l’avidité, le ressentiment, l’infériorité, les mensonges et l’ego. L’autre est bon. C’est la paix, l’espoir, la joie, l’amour, l’humilité, la gentillesse, l’empathie et la vérité." Le garçon réfléchit et demanda : "Grand-père, quel loup gagne ?" Le vieil homme répondit calmement : "Celui que tu nourris."" Chapitre 9 - Prenez de nouvelles habitudes Dans ce chapitre du livre "La Réponse", Allan et Barbara Pease s’intéressent à l’impact de nos habitudes positives et négatives sur nos résultats. Ils soulignent notre liberté de choix en ce qui concerne nos pensées et nos habitudes. 9.1 – "Vous êtes uniquement prisonnier des murs que vous construisez." Pour mieux comprendre comment fonctionnent nos habitudes, les auteurs utilisent l’exemple des éléphants de cirque. Dès leur naissance, les éléphants de cirque sont attachés à une chaîne reliée à un bloc de béton. En grandissant, les pachydermes enchainés comprennent qu’il leur est impossible de s’enfuir, et ce quels que soient leurs efforts. Ces derniers finissent donc par ne plus essayer. Ainsi, plus tard, une fois déliés de leurs entraves, les éléphants, mentalement conditionnés à se croire prisonniers, ne s’échappent jamais. À travers cette histoire, les auteurs de "La Réponse" veulent nous faire comprendre que nous sommes, nous aussi, depuis notre naissance, conditionnés par nos "dresseurs". Ces "dresseurs", ce sont nos parents, nos frères et sœurs, nos amis, nos enseignants, la publicité, la société, la religion, la télévision, les médias, Internet. Les messages subtils et répétitifs qu’ils nous envoient finissent par faire partie de notre système de croyances. C'est ainsi que nous nous emprisonnons derrière des murs qui n'existent pas : "Pendant l’enfance, on nous dit en permanence ce que nous ne pouvons pas faire, et non ce que nous pouvons réussir. […] Ce conditionnement négatif et répétitif peut nous empêcher de réussir. Vous êtes uniquement prisonnier des murs que vous construisez." 9.2 – Habitudes mentales Vs habitudes de vie Pour obtenir des résultats et atteindre nos objectifs, il est capital de prendre des habitudes positives. Il existe en fait deux types d’habitudes :
Les habitudes mentales qui sont les "dispositions d’esprit", Les habitudes de vie.
Beaucoup de personnes ne se concentrent que sur le changement de leurs habitudes de vie, les actions physiques. Or, ce sont les habitudes mentales, notre pensée, dont dépend surtout nos résultats. Pour éviter cet écueil, il est intéressant de noter ses pensées et ses dispositions d’esprit dans le but de les analyser et d’y travailler dessus. 9.3 – Comment prendre de meilleures habitudes Voici les conseils des auteurs pour remplacer nos habitudes contre-productives par des habitudes positives :
Identifier nos habitudes destructrices à éliminer et nos habitudes productives à acquérir : si nécessaire, pour nous aider dans cette étape, nous pouvons demander à notre entourage ou analyser les habitudes des personnes qui réussissent et celles qui ne réussissent pas.
Remplacer nos pensées et affirmations négatives (comme "je vais essayer", "je suis trop occupé") par d’autres positives.
Ne changer qu’une habitude à la fois, sachant que 30 jours de répétition sont normalement nécessaires pour prendre définitivement une nouvelle habitude.
Bâtir un plan pour prendre une nouvelle habitude et s’exercer jusqu’à ce qu’elle fasse vraiment partie intégrante de notre être.
Éviter les personnes qui nous empêchent de réussir et choisir ses amis avec soin : sans forcément tourner le dos à nos anciens amis, nous pouvons élargir notre cercle.
L'idée est de choisir la compagnie de personnes ayant une meilleure influence sur nous : des personnes qui nous aident à avancer vers nos objectifs et nous motivent à devenir le meilleur de nous-même. Dans le même temps, il est conseillé de réduire nos relations avec les personnes que nous considérons comme négatives (celles, par exemple, qui critiquent, sont stressées, jalouses, se déresponsabilisent ou encore noircissent les choses sans arrêt).
"Restez à bonne distance des personnes négatives, des individus néfastes, des voleurs de rêves et des vampires émotionnels. […] Vous êtes le reflet des cinq personnes que vous fréquentez le plus. Si ce niveau moyen vous déplaît, changez la donne." Chapitre 10 - Jouez la carte des chiffres | Trois lois numériques à connaître Ce chapitre de "La Réponse" nous montre que, dans chaque activité ou projet que nous menons, un ensemble d’éléments statistiques (principes, lois et rapports) détermine nos chances de succès. Voici donc le résumé des lois numériques les plus intéressantes à connaître. Celles-ci nous indiquent où nous devons améliorer nos capacités, passer notre temps et quelles activités éviter. 10.1 – La loi des moyennes Pour mieux comprendre comment cette loi s’applique concrètement, Allan Pease nous raconte plusieurs de ses propres expériences :
Le porte-à-porte
Lorsqu’il avait 11 ans, Allan vendait des éponges en porte-à-porte après l’école de 16 h à 18 h. Ses moyennes étaient de 10 : 7 : 4 : 2. Cela signifie qu’en frappant à 10 portes, en moyenne :
7 personnes lui ouvraient la porte ; Sur ces 7 personnes : 4 écoutaient sa présentation ; Sur ces 4 personnes : 2 lui achetaient une éponge à 20 cents.
Comme en 1 heure Allan frappait en général à 30 portes, il réalisait 12 ventes en deux heures (60 portes) et gagnait donc chaque jour 2,40 $. Il ne se souciait pas des 3 portes sur 10 qui ne s’ouvraient pas, des 3 personnes qui ne l’écoutaient pas ni de celles qui ne lui achetaient rien. Tout ce qu’il retenait, c’est qu’en toquant à 10 portes, il gagnerait 40 cents. Bilan : le garçon empochait 4 cents à chaque porte, quoi qu’il se passe ensuite. Allan Pease conclue son histoire ainsi : "Quel que soit votre objectif, il existe un rapport – un ensemble de chiffres – qui détermine le nombre de tentatives et de succès. Il s’agit simplement de découvrir ces chiffres." Une fois ces chiffres mis en évidence (loi des moyennes), nous pouvons baser dessus pour répéter la même chose, dans les mêmes situations, et ainsi obtenir les mêmes résultats.
L’assurance-vie
Allan Pease nous explique comment il a aussi joué la carte des chiffres lorsqu’il travaillait dans la vente d’assurance-vie. Son rapport était alors de 10 : 5 : 4 : 3 : 1. Ainsi, sur 10 clients appelés au téléphone :
5 acceptaient un rendez-vous. 4 clients honoraient ce rendez-vous. Sur ces 4 clients : 3 concluaient une vente suite à sa présentation pour laquelle il percevait une commission de 300 $.
Autrement dit, pour chaque personne appelée, qu’elle accepte ou non de le rencontrer, qu’elle honore ou pas le rendez-vous, achète ou pas son produit, Allan gagnait 30 $. De fait, Allan Pease ne cherchait pas à trouver des acheteurs : il se contentait simplement d’appeler 10 clients potentiels quotidiennement pour savoir qu’il gagnerait 300 $ par jour.
Les rapports : clés de nos réussites
Ainsi, pour l’auteur : "La clé de tous ces succès a été la compréhension du fonctionnement des chiffres et des rapports." Partant de ce principe, il nous invite à consigner par écrit nos réalisations quotidiennes. Puis, de les accompagner de nos données d’échecs et de succès, de ce qui a produit un résultat et ce qui n’a rien donné, dans le but de faire apparaître nos rapports. 10.2 – Le principe des 80/20
Qu’est-ce que le principe 80/20 ?
Le principe des 80/20, appelé aussi "principe de Pareto" (nom de l’économiste italien Vilfredo Pareto qui l’a observé) stipule que la plupart des résultats (80 %) dans n’importe quelle situation, sont déterminés par un nombre réduit de causes (20 %). Les chiffres 80/20 ne sont pas une règle absolue. De nombreux facteurs clés pouvant faire varier les données, ceux-ci ne sont pas toujours exactement identiques à 80/20. Toutefois, ils s’en rapprochent. L’idée à retenir de ce principe des 80/20 est donc qu’une minorité crée généralement une majorité. Et cela vaut pour presque tout. Considérant cette loi, nous comprenons alors, entre autres, que :
80 % des résultats obtenus sont le fruit de 20 % de nos efforts et donc inversement, 20 % des résultats obtenus sont le fruit de 80 % de nos efforts. 80 % de nos revenus sont générés par 20 % de nos contributions. Certaines de nos activités (nos 20 %) constituent la majeure partie (80 %) de notre bonheur, de nos résultats et de notre production. Plus de 80 % de la richesse mondiale est détenue par moins de 20 % de la population mondiale.
Comprendre la loi du 80/20 peut changer notre vie professionnelle
Ce principe des 80/20 est extrêmement utile professionnellement car elle nous offre la possibilité d’optimiser grandement nos performances. En l’appliquant, nous pouvons, en effet :
Repérer, dans nos produits et/ou services, ceux qui génèrent le plus de revenus (les 20 %) et abandonner ceux qui sont sources de résultats modestes (les 80 %). Nous concentrer sur les 20 % de tâches et actions qui produisent 80 % des meilleurs résultats, nous améliorer dans les aptitudes inhérentes à ces tâches et déléguer ou abandonner les tâches qui correspondent aux 80 % restants. Récompenser les meilleurs employés (20 %) et se séparer des moins bons. Améliorer notre service auprès de nos meilleurs clients (20 %).
Par conséquent, Allan et Barbara Pease nous invitent à rechercher des activités 80/20 dans tout ce que nous faisons, sur le plan professionnel mais aussi personnel, et y mettre toute notre énergie.
Transformer ses passions en source de revenus avec le principe 80/20
Le principe des 80/20 est aussi extrêmement intéressant à appliquer au niveau personnel. L'idée est, en suivant ce principe, est de passer moins de temps sur les activités que nous n’aimons pas pour en consacrer plus à ce qui nous plait, à ce qui compte vraiment pour nous (passer du temps avec sa famille, s’adonner à ses passions…). D’ailleurs, précisent les auteurs de "La Réponse", en centrant notre énergie et notre source de revenu sur nos passions (qui sont aussi généralement nos points forts), nous obtenons souvent un revenu plus important, car notre rendement est de bien meilleure qualité. Allan et Barbara Pease nous proposent alors de coucher nos passions par écrit. Puis, ils nous interrogent : pourquoi ne pas diminuer nos heures de travail et passer plus de temps à une activité professionnelle annexe qui correspond à notre passion (jouer de la musique sur scène, écrire un livre, développer notre invention ou notre logiciel, trouver des investisseurs pour nos projets…) ? Au fil de l’évolution de cette nouvelle activité professionnelle annexe, nous pourrions ajuster notre proportion travail/passion, et nous fixer des objectifs financiers. Les auteurs développent ici pourquoi : "Lorsque vous vous fixez des objectifs financiers très clairs et suivez un plan d’action avec un délai précis, les probabilités de gain sont bien plus importantes que n’importe quel gros lot." 10.3 – Le groupe des 3 % Allan Pease s’inspire à nouveau de sa propre expérience pour nous expliquer ce dernier principe. À l’âge de 47 ans, Allan apprend qu’il est gravement atteint d’un cancer de la prostate. Son médecin l’informe alors qu’il ne lui reste que trois ans à vivre. En échangeant avec ce spécialiste, Allan apprend qu’environ :
20 % des hommes de son âge dans le même état que lui meurent dans les 2 ans. 50 % dans les 3 ans. 27 % meurent généralement peu de temps après ces 3 ans. 3 % dépassent les 80 ans et meurent d’autre chose.
Allan Pease interroge les médecins : que faisaient les survivants du groupe des 3 % que les 97 % ne faisaient pas. Aucun ne savait. L’auteur décide alors de réaliser ses propres recherches : il étudie les raisons pour lesquelles les personnes du groupe des 3 % étaient encore en vie. Il ajuste sa vie en fonction de ses découvertes et choisit de voir ce cancer comme un simple obstacle supplémentaire à ses projets. Seize ans plus tard, Allan Pease est toujours en vie. Chapitre 11 - Gérez le stress Ce onzième chapitre du livre "La Réponse" parle de gélotologie. La gélotologie est la science du rire, c'est-à-dire l’étude de l’humour, du rire et de ses effets psychologiques et physiologiques sur le corps humain. 11.1 – Rire pour être en bonne santé Après nous avoir présenté les aspects biologiques du rire, les auteurs décrivent, à travers les recherches de nombreux scientifiques (Vernon Riley, Patch Adams, Thomas Holmes et Richard Rahe, Candace Perth), les multiples bienfaits du rire. Ces études nous apprennent que le rire :
Nous aide à nous détendre grâce à son effet tranquillisant sur le corps : lors d’un fou rire, notre cerveau libère de l’endorphine ; nos larmes, lorsque nous pleurons de rire, contiennent de l’encéphaline, un tranquillisant naturel du corps capable de soulager la douleur. Renforce le système immunitaire et allonge l’espérance de vie. Diminue le stress, connu comme cause majeure dans le déclenchement de graves maladies comme le cancer.
L’intervention de clowns et salles de rire dans les hôpitaux sont autant d'exemples qui découlent de ces recherches et/ou viennent les confirmer (les statistiques font notamment apparaître, avec ces structures, un raccourcissement de la durée d’hospitalisation, une diminution de la quantité d’analgésiques, des patients plus faciles à gérer…). En somme, toutes ces études prouvent que l’humour et la pensée positive sont extrêmement bénéfiques pour la santé, facilitent les relations avec les autres et aident à réussir davantage. 11.2 – Le rire contre les émotions destructrices Les auteurs du livre "La Réponse" attirent notre attention sur quatre émotions particulièrement destructrices. Il s’agit de :
La culpabilité, La gêne, La honte, L’offense.
Les auteurs soulignent que ces quatre émotions, nuisibles à notre bonheur, résultent toutes d’un choix. Allan et Barbara Pease nous proposent donc plutôt de choisir de nous servir de l’humour pour affronter ces situations émotionnelles et modifier notre état physique (ils mentionnent notamment les thérapies par le rire). Chapitre 12 - Surmontez la peur et l’inquiétude La peur et l’inquiétude sont deux réactions ancestrales qui servaient, chez les humains, à réduire le risque de mourir par "le combat ou la fuite". Mais elles sont aujourd’hui, pour les auteurs de "La Réponse", nos deux principaux freins aux succès, bonheur, épanouissement et paix intérieure. Par ailleurs, la peur et l'inquiétude causent des dommages à nos organes et à notre système immunitaire. Il devient alors primordial de ne pas laisser la peur et l’inquiétude exercer une emprise sur nous.
12.1 – La peur : une réaction normale et importante Les auteurs de "La Réponse" commencent ce chapitre par des explications issues de la neuroscience cognitive pour mieux comprendre comment fonctionnent la peur et l’inquiétude dans notre système nerveux central. Ils nous rappellent ainsi que la peur fait partie intégrante du cerveau humain et qu’elle est indispensable. Avoir peur ou être préoccupé par sa vie est un comportement humain normal. Sans cela, les espèces disparaissent. 12.2 – La peur liée à nos souvenirs Les auteurs développent 3 points concernant la peur et sa corrélation avec nos souvenirs.
Nous pouvons avoir peur sans savoir pourquoi.
En effet, la réaction de peur a été apprise grâce à un processus appelé "conditionnement classique" généré par l’amygdale. Cette amygdale gère la mémoire implicite, c’est-à-dire qu’elle stocke nos réactions physiques en lien avec les événements et expériences passées au niveau inconscient. C'est pourquoi il nous arrive de ressentir de la peur sans comprendre consciemment pourquoi.
Nous nous souvenons plus facilement des événements/expériences émotionnelles.
Ces souvenirs sont appelés "souvenirs éclairs" (exemple : quelqu'un de la génération X se rappelle certainement où il se trouvait le jour où la princesse Diana est morte). Attention : quand l’événement est trop traumatisant, nous pouvons mentionner des éléments très clairs de souvenirs éclairs. Or, les auteurs soulignent qu'en réalité ceux-ci se révèlent souvent faux.
Créer de nouveaux souvenirs peut nous aider à surmonter la peur.
Une peur "raisonnable" s’avère utile pour notre sécurité. Toutefois, dans les cas de troubles anxieux (comme l’état de stress post-traumatique, le trouble panique, la phobie sociale ou le trouble obsessionnel-compulsif), la peur devient handicapante. Pour rendre une peur positive, il faut alors créer de nouveaux souvenirs capables de modifier notre système nerveux central. En gros, au lieu de penser aux résultats indésirables que nous avons connus, nous devrions ne penser qu’aux résultats souhaités. 12.3 – Les fausses peurs Notre cerveau ne sait pas distinguer les expériences réellement effrayantes de celles créées pour nous effrayer. C’est pourquoi les activités qui donnent le frisson nous permettent d’avoir peur sans nous exposer à un véritable danger physique (films d’horreur, trains fantômes, montagnes russes, saut à l’élastique et sports extrêmes). Généralement, cette peur nous attire : le plaisir/euphorie qu’elle nous procure est semblable à celle que ressentent les toxicomanes. 12.4 – Les peurs sociales ou la peur d’être jugé Les peurs les plus courantes sont celles que nous ressentons dans les situations où nous sommes susceptible d’être jugé par les autres (parler en public, par exemple, fait partie des peurs de la plupart des gens). Ce sont des peurs dites sociales. Ces peurs proviennent en fait du sentiment d’inadaptation que nous éprouvons en nous comparant à d’autres individus jugés meilleurs que nous. C’est pourquoi, pour Allan et Barbara Pease, il est inutile de se comparer : "Le seul moment où il est sain de se comparer à une autre personne, c’est quand celle-ci représente une source d’inspiration parce qu’elle a déjà accompli ce dont vous rêvez." 12.5 – La peur d’être rejeté Allan et Barbara Pease développent plusieurs idées à propos du rejet et de la peur que nous en avons :
Tous ceux qui ont réussi ont dû gérer des rejets avant de réussir. Le rejet ne signifie pas forcément que notre situation se détériore. Par exemple, si le projet que nous avons soumis à notre supérieur hiérarchique est rejeté, cela ne fait pas de nous quelqu’un de moins bon qu’avant notre proposition. Nous sommes même meilleur puisque nous savons comment modifier notre approche pour viser plus juste la fois suivante. Quand nous subissons un rejet, nous pouvons gérer la situation en 3 étapes : d’abord, ne pas le prendre personnellement, ensuite accepter de se sentir mal ; enfin, se fixer une limite temporelle pour ne plus y penser et passer à autre chose. Si nous devons rejeter une autre personne, nous pouvons le faire péniblement mais efficacement de la façon suivante : remercier la personne, lui expliquer la raison de notre rejet ; enfin, louer ses qualités.
12.6 – Trois moyens très simples de gérer sa peur
Prendre du recul
"Le cœur qui bat à tout rompre, les mains moites, le désespoir et la confusion sont le résultat de la libération d’adrénaline" indiquent les auteurs. Pour nous sentir mieux, nous pouvons alors faire 15 minutes de marche, prendre une douche ou se préparer un thé/café.
Être réaliste
Il ne vaut pas la peine de se faire du souci pour ce que nous redoutons : en effet, des études ont montré que dans 87 %, les motifs de nos inquiétudes ne se réalisent jamais. Et lorsqu’ils se produisent, seulement 6 % des événements dépendront de nous.
Nos peurs sont souvent bien pires que la réalité. Par exemple, le jour où un requin est aperçu sur une côte, tout le monde s’imaginent que des requins rôdent autour de toutes les plages.
Quand quelque chose nous fait peur, il est judicieux de penser à la pire issue : "Que peut-il arriver de pire ?". Car "qu’il s’agisse d’une présentation, d’un appel téléphonique, d’une conversation ou d’une relation qui se passe horriblement mal, le soleil se lèvera bien le lendemain matin et la vie suivra son cours".
Pour garder le sens des proportions vis-à-vis de nos peurs, il est aussi intéressant d’aider quelqu’un moins bien loti que nous : en prenant conscience de la chance que nous avons, nos problèmes nous paraitront moins intimidants.
Revenir à des choses simples
Les médicaments, drogue, alcools ne font qu’augmenter les peurs. Les meilleurs remèdes contre l’anxiété ou la tension se trouvent dans des choses simples : une bonne nuit de sommeil, un bon repas équilibré, une marche, une conversation avec un ami bienveillant, la lecture, l’écoute ou le visionnage de quelque chose d’inspirant ou de motivant. Chapitre 13 - N’abandonnez jamais 13.1 – "Les gagnants ne sont pas des personnes qui n’échouent jamais, mais des personnes qui ne renoncent jamais." "Le rejet n’est rien d’autre qu’un retour négatif vous montrant ce qu’il ne faut pas faire." Autrement dit, le rejet nous indique la voie à suivre vers le succès. Au lieu de le craindre, il faut donc l’accepter volontiers. L’histoire est remplie d’exemples d’hommes et de femmes qui ont réussi et pourtant multiplier les rejets : Walt Disney, Steve Jobs, Oprah Winfrey, Les Beatles, Albert Einstein. Toutes ces personnes se sont accrochées à leurs objectifs, malgré ce que les autres disaient, pensaient ou faisaient. En résumé, ce n’est pas le rejet qui empêche de réussir. C’est le renoncement. C’est pourquoi, si nous sommes "persuadé d’avoir une idée géniale", Allan et Barbara Pease nous incitent à aller au bout de notre projet. Et avant de passer à autre chose, "épuiser toutes les options possibles" : "N’abandonnez pas ! Les débuts sont toujours la partie la plus ardue. Si vous avez envie de renoncer, relisez votre liste d’objectifs et ne pensez qu’au résultat souhaité. Ne laissez jamais les probabilités vous empêcher de réaliser ce pour quoi vous êtes certain d’être fait au fond de votre cœur. Allez au bout des choses et, une fois parvenu à destination, vous verrez que vous êtes capable de dépasser les limites fixées au départ." Enfin, les auteurs rajoutent : "Si vous renoncez, vous ne saurez jamais à côté de quoi vous passerez. Si vous croyez à une idée ou un concept et estimez qu’il profitera aux autres, tenez bon. N’abandonnez pas au premier contretemps. Au fil de votre progression vers vos objectifs, certains vous jetteront des pierres, mais vous pouvez vous servir de ces pierres pour bâtir un mur ou construire un pont." 13.2 – Demander de l’aide auprès d’experts pour atteindre ses objectifs Les auteurs de "La Réponse" nous invitent à demander à des personnes qui ont déjà vécu notre situation, qui ont accompli/sont en train d’accomplir ce que nous voudrions réaliser, comment ils s’y sont pris. Les personnes sollicitées doivent posséder une certaine expertise dans ce que nous visons pour être en mesure de nous montrer les pièges et les raccourcis. Les auteurs suggèrent de leur demander conseil de façon positive, créative, en termes très clairs et sans craindre de s’entendre dire "non" : "Statistiquement, la réponse sera plus souvent "Non" que "Oui", mais si le rapport est, admettons, de 10 contre 1, vous finirez par obtenir un "Oui". Même lorsque la réponse est "Non", vous n’êtes pas moins bien loti qu’avant d’avoir posé la question. Vous êtes exactement dans la même situation." Les auteurs illustrent leur propos en racontant leur propre expérience lors de la parution de leur premier livre. Ils soulignent enfin que cette aide peut aussi se trouver dans des livres, des vidéos ou tout autre contenu, sur internet par exemple. Chapitre 14 - Des tréfonds au firmament Les deux derniers chapitres du livre "La Réponse" sont autobiographiques. Après avoir longuement hésité, les auteurs ont décidé de partager leur histoire et leur vécu personnel pour nous montrer comment ils ont appliqué les principes de "La Réponse" à leur propre vie.
14.1 – La chute Alors que tout va parfaitement bien dans la vie d'Allan et Barbara Pease, tout s'arrête "pratiquement du jour au lendemain". Après des années de succès triomphal, d'abondance et de prospérité, le couple se retrouve endetté de plusieurs millions de dollars. Dans le même temps, Allan apprend qu’il est très gravement atteint d’un cancer. Les Pease traversent alors une période extrêmement difficile. Jusqu'au jour où ils décident de tout recommencer à zéro : "Nous avons pris la décision irréversible de connaître un succès encore plus grand que le précédent, nous nous sommes assis devant une table en plastique prêtée par un ami et avons écrit à la main nos nouveaux objectifs, nous avons détaillé notre futur mode de vie et nos prochains succès. Nous ignorions comment nous allions procéder, mais nous avions décidé quoi faire." Après plusieurs mois d’introspection, Allan et Barbara Pease choisissent finalement d’écrire de nouveaux livres. Leur ambition est de les vendre ensuite en millions d’exemplaires, soit bien plus que leurs précédents ouvrages. La barre est haute, mais leur situation ne leur donnait pas la possibilité, se rappellent-ils, de faire autrement. 14.2 – L’horizon se dessine Pour atteindre son objectif, le couple sait qu’il doit se positionner sur les marchés de pays à forte population. Pour diverses raisons, Allan et Barbara choisissent de conquérir le marché de l’Europe. Ils s’installent alors en plein milieu de l’Angleterre, en territoire totalement inconnu, avec pour seul arme : "un objectif en tête et leur foi en l’univers". "En y réfléchissant bien, ce que nous avons accompli paraît presque impossible, mais c’était la seule option qui s’offrait à nous. Quand vous êtes dos au mur, l’épée à la main, sans autre solution, vous ne pouvez qu’aller de l’avant. Nous avons même refusé d’envisager autre chose que la réussite. Nous allions enregistrer des succès sans précédent, point barre ! Et nous allions suivre notre plan d’action quoi que disent, pensent ou fassent les autres." Allan et Barbara Pease racontent leur arrivée au Royaume-Uni. Ils nous font vivre leurs débuts dans le petit village anglais d’Henley-in-Arden. Les premiers mois sont bien plus difficiles que ce qu’ils avaient imaginé. Leur récit est palpitant. C’est un grand saut dans l’inconnu à la fois effrayant et captivant. 14.3 – Tenir bon Allan et Barbara Pease mettent trois ans à se sortir de leurs difficultés financières. Cette période met à mal leur relation. Les incompréhensions qu’Allan et Barbara rencontrent au sein de leur vie de couple vont être à l’origine de leur intérêt particulier pour ce qui va devenir le sujet de leur succès. C’est à force de persévérance et parce qu’ils ne cessent de parler de leur situation à tout le monde que le couple commence à voir leur condition s’améliorer. De nombreuses personnes acceptent de les aider. Barbara et Allan travaillent laborieusement. Petit à petit, Allan est invité à participer à plusieurs conférences et sur des plateaux de télévision. Au cours de ses interventions, les idées d’Allan, qui démontrent les différences entre le cerveau des hommes et celui des femmes, portent à controverse. Toutefois, ses exposés connaissent un bon accueil. Le couple saisit alors le potentiel du sujet. Il décide de consacrer son prochain livre à l’étude des relations entre les hommes et les femmes. Un jour, lors d’un voyage en Italie, en voiture, Allan et Barbara se disputent. Cette expérience est à l’origine du titre de leur livre : "Pourquoi les hommes n’écoutent jamais rien et les femmes ne savent pas lire les cartes routières". L’ouvrage parle des différences entre les hommes et les femmes sur un ton drôle mais étoffé par des données très scientifiques et des histoires vraies. Ce genre de texte est nouveau et n’est pas politiquement correct. Il suscite donc l’attention des médias et génère une certaine notoriété à Allan. Le livre, auto édité, devient très vite numéro un des ventes en Australie. 14.4 – Des obstacles et des pièges Allan et Barbara relatent ensuite l’histoire de la publication de leur livre en Europe : ils partagent les stratégies qu’ils ont dû adopter face aux nombreux refus et obstacles rencontrés pendant des mois avant leur entrée dans les meilleures ventes de Grande-Bretagne. "En bien des occasions, les perspectives nous ont paru sombres ou les choses ne tournaient pas comme nous l’aurions souhaité. Mais lorsque vous avez des objectifs clairs, vous êtes motivé par la perspective du résultat final, au lieu de vous appesantir sur l’obstacle." Après avoir passé 3 ans dans un logement miteux, les auteurs retracent leur ascension. Ils racontent comment ils sont notamment parvenus à devenir propriétaires d'un bel appartement dans une demeure du 17e siècle en Angleterre (grâce à l’aide de personnes passionnées par leur projet). 14.5 - Ne jamais abandonner Devenus habitués de la télévision britannique, Allan et Barbara Pease participent ensuite à de nombreux projets télévisuels (séries, documentaires). Ils auto publient encore 7 ouvrages qui se vendent en millions d’exemplaires. Voici un extrait de l’analyse qu’ils font de leur success story. Celle-ci résonne avec les propos des précédents chapitres de ce livre : "Les résultats décrits ici représentent environ 20 % de nos efforts initiaux - les 80 % restants n’ayant débouché sur rien. Nous avons joué la carte des chiffres, nous nous sommes fixé des objectifs clairs, écrits ensuite à la main et comprenant une date limite. Nous avons constamment visualisé les résultats souhaités et utilisé chaque jour les affirmations. Faire tout cela, solliciter l’aide d’autrui et prendre la décision de persévérer, malgré ce que disent, pensent ou font les autres, porte ses fruits." 14.6 - Réussir l’impossible Les auteurs de "La Réponse" nous expliquent ensuite comment ils ont réussi à aller au bout de l’un des objectifs les plus improbables de leur liste : celui de pénétrer le plus gros marché non exploité au monde, à savoir la Russie. À l’époque, en 1990, il est quasiment impossible d’entrer sur le territoire russe. Encore moins d’y publier un livre ou d’intervenir au cours d’une conférence. Pourtant, le couple y parviendra. Allan et Barbara Pease nous embarquent ici dans leurs aventures abracadabrantes sur fond de KGB jusqu’à atteindre leur rêve impensable d’animer quantité de séminaires à travers tout le pays encore très fermé. Leur tournée ira jusqu’au Kremlin. Aujourd’hui, les auteurs sont célèbres en Russie où ils séjournent trois mois par an. Les auteurs terminent ce chapitre en rappelant leur stratégie, qui prend sens dans leur récit et qui se résume ainsi : "Tout ce qu’il vous faut, c’est commencer par définir les objectifs que vous souhaitez atteindre, puis les écrire sur une feuille. Dressez les listes A, B et C, puis définissez des dates limites pour les éléments de la liste A. Quand la façon de procéder commence à apparaître autour de vous, échafaudez un plan d’action. Puis allez de l’avant, quoi que pensent, disent ou fassent les autres. Adoptez les nouvelles habitudes nécessaires pour vous faciliter la vie, concevez des affirmations positives et servez-vous de la visualisation. Et, quoi qu’il vous arrive en route, voyez le bon côté des choses. C’est ce que Barb et moi-même avons toujours fait, parce que nous savons que ça fonctionne. Et il en ira de même pour vous dès que vous aurez décidé d’adopter le même état d’esprit." Chapitre 15 - Dites à votre corps quoi faire Dans cet avant-dernier chapitre de "La Réponse", Allan et Barbara Pease évoquent une période de leur vie à la fois très intime et inspirante. Le couple relate avec émotion les épreuves qu'ils ont dû endurer pour arriver à devenir parents. Ce qu'ils nous racontent relève presque de l'impossible. Leur détermination et persévérance forcent l'admiration. Et leur histoire illustre bien, disent-ils, le pouvoir du SAR et les enseignements développés dans ce livre. 15.1 – Le récit émouvant du combat d'Allan et Barbara Pease pour avoir des enfants Quand Allan et Barbara Pease décident d'avoir des enfants ensemble, ils ont déjà 4 enfants (2 garçons du côté de Barbara et 2 filles du côté d’Allan). Les chances de survie d'Allan étaient si faibles quand on lui a diagnostiqué son cancer que cette épreuve, dont il est finalement sorti vivant, a amené le couple à réfléchir profondément à leur vie et à leur relation. Leur décision d’avoir deux autres enfants et d'en faire leur objectif premier dans leur liste manuscrite fait suite à cette longue réflexion. Très vite, le couple comprend qu'il va devoir faire face à un obstacle de taille : statistiquement parlant, il est quasiment impossible que cela puisse se produire. En effet, les spermatozoïdes d'Allan, âgé de 52 ans à ce moment-là, ne sont plus viables à cause du traitement de radiothérapie subi. À 41 ans, Barbara arrive, quant à elle, à un âge médicalement avancé pour procréer. De plus, personne ne les encourage à poursuivre ce projet : leurs amis y voient une décision irresponsable ; et pour les spécialistes, leur projet a moins de 2 % de chances d'aboutir. 15.2 – Une motivation à toute épreuves Mais Allan et Barbara ne se laissent pas démotiver. Ils ne tiennent pas compte ni de l'opinion de leur entourage ni des pronostics des médecins : "Ne suivez pas les conseils de personnes qui n’ont jamais réussi ce que vous souhaitez entreprendre. [...] Quand des "experts" ou d’autres personnes bien intentionnées vous disent qu’une chose est infaisable, trouvez de nouveaux experts et amis qui croient en vous et en ce que vous souhaitez atteindre. Voyez-vous, si nous avions écouté les conseils des experts quand on m’a diagnostiqué mon cancer, je serais probablement mort depuis longtemps." Leur première solution sera la FIV. Si cela ne marchait pas, alors il resterait la mère porteuse ou l’adoption comme autres solutions. 15.3 – Persévérer coûte que coûte Le récit de ce chapitre décrit tous les espoirs et désespoirs que le couple a connu au cours de leur projet de mettre au monde de nouveaux enfants. Ils nous en livrent toutes les épreuves, les étapes, les "rounds" (pour reprendre les termes des auteurs) à l'image d'un véritable parcours du combattant. Nous y apprenons :
Les "montagnes russes" qu'ils ont vécues dans le cadre de leur FIV, avec des nouvelles aussi brutales qu'inattendues, tant positives que négatives.
Leur façon de les gérer et de rester motiver : focaliser sur le but final et pas sur les échecs.
Le cauchemar vécu par Allan pour aller au bout d'une technique d’insémination artificielle complètement expérimentale : programme qu'ils ont suivi malgré les difficultés à en bénéficier, les faibles chances de réussite et les conséquences que cela comportait (interventions chirurgicales des testicules provoquant une voix aigue chez Allan par exemple).
Toutes les mésaventures éprouvantes qu’ils ont traversées et acceptées pour respecter le protocole d’injections d’hormones.
La confiance et la foi de Barbara qui "parlait joyeusement à ses ovaires", "chantait des chansons à ses embryons", leur "lisait des histoires " et leur "expliquait tout ce qu'elle faisait en détail". Et tout cela en se promenant dans la maison avec des bavoirs et des vêtements de bébé autour du cou, nous raconte Allan. Pour lui, son épouse "respectait à la lettre le principe selon lequel vous devez absolument […] croire en vous et ne jamais envisager d’autres issues que celle que vous souhaitez voir se produire".
Le mélange de respect et d’admiration qu’Allan a éprouvé en observant la force de détermination de son épouse : "en tant que mari, je demeurais nerveusement silencieux pendant qu’elle se montrait déterminée et résolue, d’un calme inquiétant, certaine que nous aurions au moins un enfant - et peut-être deux."
15.4 – La fin de l'histoire Le couple aura finalement deux enfants en bonne santé :
Brandon, né en 2005 après un travail naturel de douze heures, sans prise de médicaments. Bella, maintenue en congélation plusieurs mois avant d'être inséminée.
15.5 – Les clés de la réussite du projet d'Allan et Barbara Pease qu'il faut retenir Allan et Barbara Pease concluent leur ouvrage "La Réponse" en partageant leur analyse sur ce qui, selon eux, a contribué à la réussite de leur projet. Les 2 postulats qu'ils mettent ici en avant sont :
Adopter un état d’esprit positif et répéter des affirmations positives
Barbara confie avoir choisi d'être positive et avoir visualisé le résultat souhaité tout au long de cette période. Déterminée à avoir un enfant et convaincue de réussir malgré les probabilités très faibles, elle dit n'avoir jamais imaginé qu'elle n'y arriverait pas. Il est souvent difficile, lorsque tout se ligue contre nous, de rester positif. Pourtant, lorsque nous décidons de suivre un objectif réellement souhaité, de nouvelles portes s'ouvrent. "Vous voyez d’autres options et possibilités que vous n’auriez pas prises en compte si vous n’aviez pas emprunté cette voie" affirment les auteurs.
S'entourer uniquement de personnes soutenantes
"Si vos "conseillers" ne croient pas en votre objectif, trouvez-en d’autres. C’est votre objectif, pas le leur. Il ne s’agit que de conseillers, avec une opinion." Barbara explique n'avoir gardé, dans son entourage, que des personnes qui pensaient que son projet était possible et la soutiendraient. Elle termine ainsi : "Quand on vous dit qu’il n’y a qu’une toute petite chance de réussir quelque chose, gardez à l’esprit qu’il ne s’agit que de l’opinion de la personne qui vous le dit et qu’elle se base sur son expérience. Il se peut aussi qu’elle projette sur vous ses propres insuffisances. Cela ne signifie pas que vous allez au-devant d’un échec, mais généralement que vous avez besoin d’afficher une attitude positive, de redoubler d’efforts et de décider de faire partie de la minorité des individus qui triomphent." Chapitre 16 - Une synthèse s’impose Ce dernier chapitre de "La Réponse" résume les idées clés du livre. En voici la synthèse. 16.1 – Se fixer des objectifs précis et rester focus Les auteurs de "La Réponse" le répètent tout au long du livre : c'est quand nous décidons du "quoi" que le comment apparaît de lui-même. C’est pourquoi, nous devons décider de ce que nous voulons vraiment avant de réfléchir à la façon d’y parvenir. Le couple Pease rappelle ensuite le processus pour accomplir ses objectifs de vie. Celui-ci peut se résumer ainsi :
Se fixer des objectifs. Poser ces objectifs par écrit. Leur donner un ordre de priorité. Les décomposer en sous-objectifs à atteindre un par un. Intégrer ces objectifs et sous-objectifs dans un plan d’action. Leur fixer des limites réalistes (et réajuster quand nécessaire). Focaliser sur l’action, toujours aller de l’avant quoiqu’en disent ou pensent les autres. Adopter les nouvelles habitudes nécessaires, se servir des affirmations positives et de la visualisation. Garder le cap même si les autres tentent de nous dévier de nos objectifs.
16.2 – Comprendre le rôle central de notre système d’activation réticulaire (SAR) Grâce à notre SAR (amas de fibres neuronales traversant notre tronc cérébral), nous pouvons, selon Allan et Barbara Pease, créer notre propre réalité. Pour cela, il nous faut programmer notre SAR en choisissant les messages à lui envoyer. Cette démarche consciente et précise :
Se fait en positivant et en contrôlant mieux notre dialogue intérieur et nos attentes. Va orienter notre SAR pour qu'il recherche les informations positives dont nous avons besoin et éliminer les données négatives.
"Le SAR est un outil tellement puissant qu’il peut vous mener partout où vous souhaitez aller. C’est votre GPS personnel." 16.3 – Utiliser la puissance de l’écriture Pour les auteurs de "La Réponse", "écrire multiplie nos chances de réussite". Coucher sur papier nos pensées fixe notre attention sur ce qui importe vraiment et mobilise notre SAR. Dès lors, les auteurs préconisent de :
Lister par écrit ce qui nous intéresse, nous passionne dans l’existence, sans porter aucun jugement sur les éléments notés. Enrichir ses listes continuellement et rester vigilant à ce qu’elles correspondent bien à ce que nous voulons vraiment, pas à ce que les autres attendent de nous.
16.4 – Prendre ses responsabilités "Tout ce que vous avez dans la vie repose sur les choix que vous effectuez." Il est donc inutile d’accuser les autres ou les circonstances. Nous sommes responsables de nos choix et de nos décisions. Prendre ses responsabilités implique de :
Décider d’assumer à 100 % tout ce qui nous arrive. Réagir positivement aux événements : cesser de se plaindre et réfléchir à ce que nous pouvons et allons faire.
16.5 – Se servir de la visualisation et des affirmations "Votre vie est la somme de vos affirmations passées." La découverte du SAR par les neurosciences explique désormais comment des procédés tels que la visualisation, les affirmations ou encore la loi de l’attraction contribuent largement à la réussite de nos projets. En outre, quantité d’histoires en témoignent. Nous savons, par exemple, que tous les sportifs à succès s’entraînent physiquement mais aussi mentalement. Les affirmations et la visualisation consistent à fixer son esprit sur les résultats souhaités et à imaginer mentalement son succès, ses objectifs atteints. Elles renforcent les voies neuronales pour une compétence donnée, libèrent notre créativité et permettent à notre potentiel de s’exprimer pleinement, "au-delà de nos rêves les plus fous." Elles font également naître le courage et l’esprit d’initiative. "La Réponse" indique plusieurs principes à suivre pour des affirmations et une visualisation efficaces :
Ne penser qu'à ce que nous désirons vraiment, pas aux choses que nous refusons. N’utiliser que des formules positives. S'imaginer toujours en train de gagner. S’entraîner pour que nos actions positives deviennent des habitudes.
16.6 – Prendre de nouvelles habitudes : celles qui mènent au succès Les auteurs du livre "La Réponse" terminent leur ouvrage en rappelant les habitudes communes aux personnes couronnées de succès :
Persévérer, quoi qu’en pensent ou en disent les autres
Autour de nous, des gens tenteront sûrement de nous interrompre sur le chemin de nos objectifs, soit parce qu’ils nous aiment, soit au contraire parce qu'ils nous détestent ou encore parce qu'ils ne veulent pas eux-mêmes paraître comme des "losers". Pour y faire face, les auteurs suggèrent de :
Rester concentré sur ses objectifs et avancer malgré ce que font, pensent et disent les autres. Éviter les critiques en "ne faisant rien", "ne disant rien" et "en n’étant personne". Se montrer agréable et faire en sorte que les autres aient le sentiment d’avoir raison, quelle que soit leur opinion (tout en reformulant les choses conformément à ce que nous estimons vrai à nos yeux).
S’autoriser à fuir ce qui ne nous fait pas bonne impression
Inutile de donner des explications à quiconque. Faisons simplement confiance à notre voix intérieure. Nous devons assumer notre responsabilité dans le fait que certaines personnes fassent partie de notre environnement. Le conseil des auteurs du livre "La Réponse" à ce sujet : "Si le mode de vie et les accomplissements de vos cinq amis les plus proches ne vous enthousiasment pas, faites-vous de nouveaux amis".
Considérer la peur et l’inquiétude comme normales mais décider que nous nous en sortirons
Les catastrophes arrivent à tout le monde, à tout moment. Cela est normal. Et ce n'est parce que nous sommes au tapis que nous sommes hors jeu. "Vous ne connaissez la défaite que si vous ne vous relevez pas" écrivent Allan et Barbara Pease. Si une tragédie nous frappe, il est alors essentiel de décider que nous nous en sortirons. Nous pouvons nous fixer un jour et une heure précise à partir de laquelle nous décidons de vaincre le stress, l'inquiétude, la déprime. En bref : "Attendez-vous à ressentir de la peur en cas d’événements nouveaux ou d’imprévus, mais ne les laissez pas entraver la progression vers votre objectif."
Jouer la carte des chiffres
Nos objectifs dépendent d'un certain nombre de séquences, de formules, d'éléments statistiques, et ce quelque soit notre projet ou activité. Ces chiffres détermineront nos chances de succès. C'est pourquoi, il est très intéressant de noter nos activités quotidiennes, le nombre de nos tentatives, de nos réussites et échecs, ce qui a porté ses fruits et ce qui n’a pas fonctionné. De cette façon, nos rapports se dessineront rapidement.
Voir le bon côté des choses
Pour le couple Pease, il est indispensable de faire les choses sérieusement, mais sans jamais nous prendre trop au sérieux. "Passez avec vous-même un contrat stipulant que vous verrez le bon côté de tout ce qui vous arrive. Le plus beau jour de votre vie est celui où vous décidez que votre existence vous appartient - pas d’excuses, personne sur qui vous appuyer, vous reposer ou rejeter la faute. C’est ce jour-là que débute réellement votre vie."
Prendre les commandes de sa vie
Les auteurs attirent notre attention sur le risque de suivre une voie qui n'est pas la nôtre mais celle désignée par quelqu'un d'autre (et ce, souvent malgré de très bonnes intentions de la part de l'autre). Prendre sa vie en main, c'est donc choisir de devenir la personne que nous voulons être. "Si vous n’œuvrez pas chaque jour dans un domaine qui vous passionne, envisagez d’en changer. La plupart n’aiment pas leur métier. Trop d’individus affirment que leur emploi ne leur laisse pas assez de temps pour faire ce qu’ils souhaitent vraiment. Ne faites pas partie de ces gens."
Ne pas renoncer
Le plus important - et le plus difficile aussi - est le début. Ainsi, les auteurs nous encouragent vivement à :
Commencer par réfléchir à nos objectifs, les noter par écrit puis poser des des échéances pour les projets que nous aurons définis comme prioritaires. Ensuite, pour rester accroché, ne pas renoncer, nous pourrons relire notre liste d'objectifs. Nous ne devrons penser qu'au résultat souhaité et suivre les règles et principes présentés dans ce livre.
"Allez au bout des choses et, une fois parvenu à destination, vous verrez que vous êtes capable de dépasser les limites fixées au départ." Conclusion de "La Réponse" d’Allan et Barbara Pease Ce qu'il faut retenir du livre "La Réponse" L'idée globale du livre à retenir est, à mes yeux, la suivante : nous pouvons créer notre vie, notre réalité, sans plus subir les choses. La réalisation de nos rêves, l’atteinte de nos objectifs est bien plus accessible que ce que nous imaginons. Et pour cela, il ne dépend que de nous de reprendre le contrôle de notre histoire :
Il ne s'agit pas uniquement de talent ni de compétences, mais avant tout d’état d’esprit, de pensées et attitudes positives. Il est indispensable de prendre nos responsabilités et de croire en nos rêves. Nous devons lister et prioriser les objectifs qui comptent vraiment pour nous, établir un plan d'action et persévérer quoiqu'en pensent les autres.
Ce que ce livre vous apportera Ce que vous apprendrez dans ce livre peut se résumer en 5 points majeurs :
Le fonctionnement du Système d'Activation Réticulaire (SAR) et son impact dans la réalisation des rêves.
Le rôle de catalyseur des objectifs et du plan d'action : le fait de formuler ses véritables objectifs de vie, de les prioriser, de leur fixer une date limite sert de boussole. Cela détermine un cap à suivre pour vivre pleinement nos rêves et notre vie.
La puissance de l’écriture et des listes manuscrites : les spécialistes en neurosciences et psychologie ont montrer en quoi cette démarche peut jouer un rôle dans la réussite de ses objectifs de vie. Notamment parce que l'écriture nous aide à clarifier nos pensées, à aller à l’essentiel, ancre les mots et pensées une réalité qui nous est propre.
L'utilité de s'approprier les méthodes, qualités et habitudes communes aux "gagnants" : persévérance, maitrise de soi, pensée positive, dépassement de ses peurs, capacité à sortir de sa zone de confort, visualisation, affirmations, etc. sont autant de caractéristiques gages de réussites que nous pouvons dès à présent utiliser.
L’importance de vivre ses rêves et sa vie intensément : "La Réponse" nous invite à réfléchir aux opportunités que nous laissons souvent passer pour être heureux.
Points forts :
Même si parfois les idées présentées semblent un peu ésotériques, les auteurs s’appuient sur de nombreuses données scientifiques (en citant toujours leurs sources) pour étayer leur propos. L'approche proposée est optimiste, positive et motivante. Les principes développés sont rendus concrets par le témoignage de vie des auteurs qui montre bien une corrélation entre état d'esprit et réussite. Les anecdotes, les exemples et les récits sont racontées de manière captivante.
Points faibles :
Les auteurs sont très convaincus de leurs idées et cela est à double tranchant : si le lecteur y adhère, il sera d'autant plus motivé à les mettre en place dans ses projets de vie. S'il n'est pas réceptif au ton aussi déterminé du livre, il est possible que les propos des auteurs, même s'ils restent souvent nuancés, résonnent comme des conseils moralisateurs. Les mêmes idées sont répétées, reformulées tout au long du livre.
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February 11 2021, 5:00pm
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Ces moments qui comptent
Résumé de "Ces moments qui comptent" de Chip Heath et Dan Heath : Dans "Ces moments qui comptent", Chip Heath et Dan Heath souhaitent aider leurs lecteurs à créer de grands moments dans leur quotidien. La plupart des gens passent à côté d’instants qui pourraient se transformer en évènements mémorables simplement par manque d’attention ou d’audace. Dans cet ouvrage, ils proposent des astuces pour révéler tout le potentiel de ces situations bouleversantes dans la vie d’un individu, en termes d’élévation, de révélation, de fierté ou de connexion. Par Chip Heath et Dan Heath, 2018, 368 pages Titre original : "The Power of Moments" Chronique et résumé de "Ces moments qui comptent", de Chip Heath et Dan Heath
Chapitre 1 : Les grands moments
Dans le premier chapitre de "Ces moments qui comptent", Chip Heath et Dan Heath présentent le Senior Signing Day, mis en place par Chris Barbic et Donald Karmentz, dans leur école Yes Prem, à Houston. Il s’agit de célébrer, à la manière des grands sportifs, l’entrée à l’université des élèves.
Découvrir et dompter les grands moments : l’objectif de "Ces moments qui comptent"
"Tous, dans notre vie, nous vivons des moments forts – des expériences chargées de sens qui occupent une place à part dans notre mémoire. [...] Ces moments semblent être le produit du destin ou de la chance, ou peut-être l’intervention d’une puissance d’ordre supérieur." Si beaucoup pensent que ces moments inoubliables arrivent par hasard, Chip Heath et Dan Heath soulignent que ce n'est pas forcément le cas : "Les grands moments façonnent notre vie, mais nous ne sommes pas obligés d’attendre qu’ils se produisent. Nous pouvons en être les auteurs." Le Senior Signing Day, par exemple, a été créé par les fondateurs de Yes Prem pour leurs élèves. Cette journée a pour but de marquer un objectif scolaire dès leur entrée. Elle est un tournant pour leur vie future, et restera gravée dans leur mémoire. Les deux frères Heath, auteurs du livre "Ces moments qui comptent", désirent mettre en lumière :
Les points communs des grands moments, c'est-à-dire ce qui fait qu’une expérience devient "mémorable et significative". La méthode pour créer de grands moments.
Comprendre pourquoi certains souvenirs restent
Pour expliquer les grands moments, Chip Heath et Dan Heath s’interrogent sur le fonctionnement de la mémoire et les “raisons du souvenir”. Ils expliquent alors que, selon les recherches, lorsque nous nous remémorons une expérience, nous nous concentrons, en réalité, que sur quelques moments particuliers, et ignorons la plus grande partie de ce qui s’est passé. Pour comprendre ce processus, les deux auteurs de l’ouvrage présentent une expérience durant laquelle les participants plongent leurs mains dans de l’eau froide. L’expérience varie en durée. Lorsqu'il est demandé aux participants quelle épreuve ils préfèrent réitérer, ils choisissent systématiquement la plus longue. Cela illustre un fait : lorsque nous évaluons une expérience, nous avons tendance à oublier ou ignorer sa durée. Ce phénomène, appelé "négligence de la durée" (duration neglect), amène les gens à baser leur évaluation sur deux moments clés :
Le meilleur ou le pire moment, dit pic. La fin.
La psychologie parle de "règle pic-fin" (peak-end rule)." Or, selon Chip Heath et Dan Heath, au-delà du pic et de la seule fin, il faudrait prendre en compte les temps de transition, celle du début et de la fin. Pourquoi ? Parce que ces moments ont une signification particulière : ce sont eux qui restent majoritairement en mémoire au fil du temps.
Les quatre facteurs qui font les grands moments
D’après les auteurs de "Ces moments qui comptent", les grands moments dépendent de l’un des quatre facteurs suivants :
Élévation : "Les moments d’élévation transcendent le cours normal des événements, ils sont littéralement extraordinaires". Révélation : Ces moments sont à l’origine de transformations profondes. Fierté : Courage et fierté mènent à de grands moments de réussite, complètement inoubliables. Connexion : Les grands moments sont des instants de partage, de communion, entre différentes personnes (mariages, baptêmes…). Ils sont donc profondément “sociaux”.
Chip Heath et Dan Heath apportent ici une précision sur la suite de leur ouvrage : l’usage des termes “grands moments positifs” ou “pics” renvoie à la même signification. Ils s’attacheront à décrire ceux-ci plutôt que les moments négatifs ou traumatisants. Pour revenir aux quatre éléments mentionnés ci-dessus, il est important de préciser que ceux-ci ne coexistent pas forcément. Certains grands moments peuvent en présenter qu’un ou deux, quand d’autres les contiennent tous les quatre. Les auteurs de "Ces moments qui comptent" évoquent l’idée d’un coffre au trésor que nous aurions tous. Celui-ci peut prendre différentes formes, mais contiendrait les quatre éléments (élévation, révélation, connexion, fierté). Ils invitent le lecteur à penser au contenu de ce coffre (des photos, des trophées, des lettres, etc.) pour saisir le sentiment lié à l’idée d’une transmission de celui-ci à vos proches. "Ce livre est consacré à la puissance des moments et à ce qu’il faut savoir pour les mettre en forme." Chapitre 2 : Sachez “penser moments”
Ponctuer le temps
Selon Chip Heath et Dan Heath, il faut porter une attention particulière à certains moments qui le méritent. Ils prennent l’exemple d’une première journée de travail dans une entreprise : elle ne fait généralement pas partie des grands moments d’une vie, et pourtant c’est un jour important. "On doit comprendre que des moments spéciaux sont nécessaires dans certaines circonstances. On doit apprendre à penser ces moments, à repérer les occasions qui méritent un effort." S’il existe un “catalogue de grands moments obligatoires”, les auteurs rappellent toutefois que celui-ci n’est pas naturel : "Tous ont été inventés, rêvés par des auteurs anonymes qui ont voulu donner une forme au temps. C’est ce que nous entendons par "penser moments" : comprendre où la prose du temps nécessite une ponctuation." Trois grandes phases nécessitent cette dernière :
Les transitions ; Les jalons ; Les puits ;
Pour reprendre l’exemple de la première journée de travail dans une nouvelle entreprise, les auteurs montrent que celle-ci est en fait le résultat de trois grandes transitions (intellectuelle, sociale et locale), c’est pourquoi elle devrait être un grand moment significatif dans la vie du nouveau salarié. L’entreprise John Deere l’a bien compris et a mis en place “l’Expérience du premier jour”, sorte de processus d’accueil des nouveaux employés.
Les transitions ou nouveau départ
"Une transition vitale dépourvue de "moment" peut devenir incohérente. On se sent souvent inquiet de ne pas savoir comment agir, quelles règles appliquer." Ces moments viennent en effet poser des “jalons temporels” qui marquent la transition, l’évolution d’un statut à un autre. Il existe d’ailleurs une théorie de “nouveau départ”, expliquée par Katherine Milkman : c’est le cas pour les résolutions du Nouvel An grâce auxquelles on espère repartir à zéro en même temps que la nouvelle année. "Si vous avez du mal à opérer une transition, organisez un grand moment qui formera une ligne de démarcation entre l’ancien vous et le nouveau."
Les jalons naturels
Les âges sont des jalons naturels, mais certains paliers fixés arbitrairement entraînent des ressentis différents, du simple fait du sens qu’on leur porte.
Il existe d'autres jalons qui semblent moins importants. Certaines entreprises en ont fait leur business : elles sont là pour comptabiliser vos jalons invisibles et vous les rappeler (nombre de kilomètres atteint, nombre de mots lus, etc.).
Combler les puits
"Penser moments signifie être attentif aux transitions et aux jalons ainsi qu’à un troisième type d’expérience : les puits. Les puits sont l’inverse des pics. Ce sont des grands moments négatifs, des épisodes d’épreuve, de douleur ou d’anxiété. Les puits doivent être comblés." Si le fait de combler les périodes négatives semble relever du bon sens, les transformer en pic est moins évident. En effet, il semblerait que réparer une défaillance ou “combler un puits" permet de s’élever. "Proposer d’aider quelqu’un dans une période difficile est en soi un objectif et une récompense." Chip Heath et Dan Heath présentent l’exemple d’un concepteur de machine IRM, Doug Dietz. Alors qu’il se focalisait uniquement sur l’aspect technique, il a réalisé auprès des enfants qui devaient passer une IRM qu’il devait prendre en compte l'expérience de ces petits patients afin de transformer ce moment angoissant en aventure. C’est un exemple concret de mutation d’un puits en pic.
Reconnaître les moments charnières
Ainsi, pour les auteurs, "penser moments", c'est :
Marquer les transitions, Commémorer les jalons, Combler les puits.
Ils insistent également sur la nécessité de prendre en considération d’autres moments qui ne rentrent pas forcément de prime abord dans ces trois stades, mais qui pourraient pourtant le devenir. Ces moments demandent une attention particulière pour rester positifs. Ils donnent des exemples pour les trois catégories :
Transitions : les promotions à un nouveau poste (entre succès et angoisse de ce nouveau rôle à assumer), le jour de rentrée scolaire, la fin d’un projet, etc. Jalons : le départ à la retraite (entre transition et jalon), les réussites méconnues (un nombre de ventes ou de collaborateurs par exemple). Puits : évaluations négatives, décès…
Exercice 1 À ce stade, Chip Heath et Dan Heath proposent un exercice intitulé “Moments manqués dans la banque de dépôt” au lecteur. Ils prennent l’exemple des banques qui manquent des moments importants dans la vie de leurs clients. Ils montrent, étape par étape (transition, jalon et puits), les moments où les banques devraient se rapprocher de leurs clients pour renforcer leur relation. Chapitre 3 : Bâtissez des pics
Le procès Golding du lycée Hillsdale
Chip Heath et Dan Heath présentent ici le projet de Greg Jouriles, professeur d’études sociales, et Susan Bedford, professeur d’anglais, dans un lycée de Californie. Il s’agit de reproduire fidèlement un procès, celui de Golding (auteur de "Sa majesté des mouches"), à propos de la Nature Humaine. Leur objectif était de créer une “expérience pédagogique” mémorable, qui sorte de l’ordinaire et qui regroupe leurs deux matières. Le jury est composé de professeurs, du directeur de l’établissement, etc. et se déroule désormais chaque année dans un vrai palais de justice. Le procès est devenu un pic dans le parcours scolaire des élèves dont ils se souviennent longtemps, tel un match important pour un sportif.
La satisfaction client : le pic à viser
Les auteurs de "Ces moments qui comptent" prennent maintenant un exemple fort intéressant : celui des entreprises qui interviennent dans le cas d’une panne ou d’une défaillance quelconque. Leur action revient à combler un puits et se voudrait oubliable rapidement. Pourtant, ils pourraient aller plus loin en transformant le puits en pic. "D’abord, vous comblez les puits. Cela vous libère pour vous attacher au deuxième stade : créer les moments qui rendront l’expérience "remarquable à l’occasion"." Cette description en étape permet de mieux comprendre la différence entre satisfaire les besoins de ses clients et dépasser leurs attentes. Selon une étude de Forrester, aller chercher la vraie satisfaction (au-delà du fait de combler les puits donc) ferait bondir le chiffre d’affaires. "Nous ne conseillons pas aux dirigeants de renoncer à leurs efforts visant à résoudre les gros problèmes. Ils devraient plutôt redistribuer leur attention. Il y a neuf fois plus à gagner en améliorant la satisfaction des clients positifs qu’en éliminant les causes de mécontentement des clients négatifs."
Briser le “raisonnable” pour atteindre les pics
D’après le passage précédent, Chip Heath et Dan Heath appellent à l’élévation de l’expérience client et rappellent ici que les pics sont fondés sur "des éléments d’élévation, de révélation, de fierté et/ou de connexion". Ils donnent alors la recette pour “élever un moment” : "Un, renforcez l’attrait sensoriel. Deux, augmentez les enjeux. Trois, cassez le script (c’est-à-dire, enfreignez les attentes relatives à une expérience – le prochain chapitre sera consacré à ce concept)." Pour que cela fonctionne, il faut regrouper au moins deux éléments précédemment cités.
Le premier point fait référence à tout ce qui pourrait être une réalité augmentée : tout doit être plus intense, plus vrai, plus grand. Les enjeux renvoient à ce que les auteurs appellent la “pression productive”. Enfin, le dernier élément amène à penser qu’un esprit ouvert multiplie les grands moments.
"Méfiez-vous de la force du "raisonnable", qui est privation d’âme. Vous risqueriez de dégonfler vos pics." À ce stade de "Ces moments qui comptent", les auteurs souhaitent rappeler que créer des grands moments n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. En effet, au quotidien, nous ne songeons pas à cette possibilité. Il s’agit d’ajouter quelque chose à sa routine pour la transformer, en faisant fi des contraintes et fausses raisons que l’on trouve toujours pour ne pas mettre en place ces pics inoubliables.
Vivre : l’exemple d’Eugen O’Kelly
Chip Heath et Dan Heath reprennent ici le témoignage bouleversant d’Eugene O’Kelly dans son ouvrage "Chasing Daylight". Lorsqu’il apprend qu’il est condamné par trois tumeurs au cerveau, Eugene O’Kelly décide de vivre pleinement ses derniers moments de vie avec ses proches. Il organise ainsi ses “dernières rencontres”. Ce concentré de rencontres intenses et de “journées parfaites” comme il le décrit lui-même ont fait de ses trois derniers mois de vie des moments qui comptent. Chip Heath et Dan Heath rappellent l’urgence de mettre en place ces moments : "Peut-être avons-nous plus de temps à vivre que lui, mais serait-ce une raison pour les écarter ? Tel est le grand piège de la vie : chaque jour fait suite au précédent, et une année passe, et nous n’avons encore pas eu cette conversation sur laquelle nous comptions depuis toujours.[...] Rompre avec cette tendance n’est pas facile. Gene O’Kelly a eu besoin d’une maladie mortelle pour y parvenir." Chapitre 4 : Cassez le script
Surprise et humanité pour changer l’ordre établi
Pour la plupart des situations de la vie quotidienne, nous possédons des scripts invisibles : nous savons comment chaque chose va se dérouler dans les grandes lignes. Mais bouleverser ce déroulé préétabli vient créer quelque chose de différent. "Créer des moments d’élévation, on l’a vu au chapitre précédent, suppose de renforcer les plaisirs des sens et d’augmenter les enjeux. Casser le script – déjouer les attentes quant à ce qui va se passer ensuite –, telle est la troisième méthode." Cet événement extraordinaire vient casser la routine en jouant sur l’effet de surprise. Cependant, ce n’est pas tant la surprise qui compte, mais bien ce qu’elle représente. En prenant exemple sur des compagnies d’aviation ou de restauration, les auteurs de "Ces moments qui comptent" montrent que l’effet de surprise (généré par un produit offert ou une consigne donnée avec humour) a une incidence sur le comportement de ses clients (fidélisation, recommandation, etc.) et donc sur le chiffre d’affaires des sociétés qui pratiquent ces méthodes. "Augmenter la variation positive consiste à laisser entrer de l’humanité et de la spontanéité dans le système. Ce qui signifie laisser [...] la possibilité de sortir du script."
La surprise stratégique
"Les pics pimentent notre vie. Ils peuvent enrichir une éducation lycéenne (le Procès), remplir des avions (Southwest), réjouir des enfants (vacances de Joshie). En ce sens, ils sont persistants – ils peuvent se produire à n’importe quel moment et conservent leur pouvoir d’élévation. Mais n’oubliez pas qu’ils peuvent aussi servir à marquer des transitions." La société VF (groupement de marques) a compris cette perspective : elle a impliqué ses salariés dans des expériences immersives marquantes, amenant la société à une évolution spectaculaire. La transformation d’un classique séminaire en une immersion sur le terrain a créé une “surprise stratégique”.
Le pic de réminiscence
La plupart des pics se dérouleraient entre 15 et 30 ans. C’est ce que les chercheurs appellent le “pic de réminiscence”. "La clé du pic de réminiscence est la nouveauté, assure Claudia Hammond dans son livre "Time Warped". La raison pour laquelle nous nous rappelons si bien notre jeunesse est que c’est une… période de premières – premières relations sexuelles, premiers emplois, premier voyage sans les parents, première expérience de la vie loin du foyer, première fois où nous avons vraiment le choix de la manière d’occuper notre temps." L’effet de nouveauté permet également de mobiliser l’attention (alors qu’on accordera moins de temps à quelque chose que l’on (re)connaît). Ceci a un impact sur la forme du souvenir que l’on en garde. "En d’autres termes, la surprise allonge le temps." Ainsi, c’est en vous connaissant que vous pourrez créer de nouveaux moments qui comptent pour vous. Osez faire de nouvelles choses, cassez le script de votre vie, pour fonder des souvenirs inoubliables. Chip et Dan Heath citent les auteures du livre "Surprise" : "nous nous sentons bien plus à l’aise quand les choses sont certaines mais bien plus vivants quand elles ne le sont pas". Exercice 2 Chip Heath et Dan Heath proposent un exercice transversal aux quatre éléments de l’ouvrage, dans le cadre d’une réunion qui s’enlise. Ils prennent l’exemple d’une réunion paroissiale mensuelle, au Texas. La situation semble bouchée. Pourtant, en reprenant des éléments de l’élévation (surprise, enjeux, mobilisation des sens), de la révélation (vérité, dépassement de soi...), de la fierté (félicitations, évolutions) et de la connexion, la réunion s’est métamorphosée en un moment important qui marquera, à coup sûr, une transition pour les prochaines rencontres. L’exercice précédent permet aux auteurs de "Ces moments qui comptent" d'introduire le concept de révélation. "Les moments de révélation apportent des prises de conscience et des transformations. Certaines révélations sont modestes mais pleines de sens." Chapitre 5 : Butez sur la vérité
Mettre à nu la vérité
Pour amorcer ce nouveau chapitre, Dan Heath et Chip Heath mobilisent un exemple délicat : les défections à l’air libre. Courantes dans de nombreux villages qui n’ont pas d’équipements suffisants, c’est un problème sanitaire majeur. Cependant, les observateurs ont démontré qu’il ne suffisait pas d’avoir des latrines pour qu’elles soient utilisées, il faut qu’il y ait une prise de conscience générale. Le Community-Led Total Sanitation (Hygiène totale par effet communautaire) ou CLTS a donc été mis en place. Cette méthode place les habitants dans une situation où ils découvrent presque par eux-mêmes le problème (l’animateur pose simplement des questions, les villageois répondent, désignent, repensent…) : "ils ne "voyaient" pas vraiment la vérité tant qu’on ne les avait pas amenés à buter dessus" précisent les auteurs.
Révélations subites et puissantes
"Buter sur la vérité est une révélation qui vous flanque un coup psychologique. C’est une prise de conscience soudaine que vous n’avez pas vu venir et dont vous savez viscéralement qu’elle est juste. C’est un grand moment qui peut changer en un instant votre manière de voir le monde." Cette prise de conscience n’est pas due au hasard, elle est créée par une situation précise (le CLTS dans l’exemple précédent). C’est ce qui la rend d’autant plus immédiate. Comme dans l’exemple de la société Azure, une fois que la population cible a saisi le problème, il y a une urgence à l’action. "Cette recette en trois parties – (1) une révélation claire, (2) dans un laps de temps bref, (3) constatée par le public lui-même – fournit un plan d’action pour qui veut amener des gens à regarder en face des vérités inconfortables."
Problèmes VS vérité
Pour que cette méthode de la vérité fonctionne, il ne faut pas présenter la solution, mais les problèmes. La solution viendra d’elle-même, par la confrontation aux problèmes justement. "On ne peut apprécier la solution avant d’avoir apprécié le problème. Aussi, quand nous parlons de "buter sur la vérité", nous voulons dire la vérité à propos d’un problème ou d’une nuisance. C’est de là que jaillit une révélation soudaine." Les auteurs de "Ces moments qui comptent" présentent le Course Design Institute qui propose aux professeurs de repenser leur plan de cours pour mieux atteindre les objectifs qu’ils souhaitent pour leurs élèves. Chapitre 6 : Dépassez-vous pour parvenir à une révélation
La connaissance de soi
Dan Heath et Chip Heath présentent deux exemples en opposition :
Celui d’une assistante vétérinaire qui ouvre la pâtisserie de ses rêves avant de la fermer moins de deux ans plus tard en se rendant compte qu’elle n’est pas faite pour cela. Celui d’une jeune femme qui part étudier à l’étranger alors qu’elle a peur de tout (et qui vit depuis, bien loin de chez elle).
À un moment donné, ces deux femmes sont sorties de leur zone de confort pour se tester et tenter une nouvelle aventure. "Se dépasser, c’est se placer soi-même dans une situation où l’on s’expose à un risque d’échec. Ce qui peut sembler paradoxal est qu’on parvient rarement à la connaissance de soi sans sortir de soi. Les études semblent montrer que réfléchir ou ruminer ses pensées et ses sentiments n’est pas un moyen efficace de parvenir à une véritable compréhension. Étudier son propre comportement est plus fructueux." Ainsi, c’est par l’action que les révélations se produisent. L’introspection, elle, est plutôt synonyme d’immobilisme. "La connaissance de soi vient lentement. L’un des rares moyens de l’accélérer – vivre davantage de moments de cristallisation – est de se dépasser pour parvenir à une révélation."
Le prix psychologique et le soutien extérieur
Les deux auteurs de "Ces moments qui comptent" partent ici du suicide d’un interne en psychiatrie pour développer le concept du “prix psychologique”, étudié par Barbara Fredrickson : "Si notre mémoire surpondère les pics, c’est parce qu’ils fonctionnent comme une sorte d’étiquette de prix psychologique. Ils nous disent, au fond, voilà ce qu’il vous en coûterait de vivre à nouveau cette expérience." Cet exemple leur permet également de souligner le rôle des autres dans ces moments de révélation. L’entourage nous pousse à nous dépasser, quitte à sortir de notre zone de confort.
La sage critique
"Les mentors poussent, leurs disciples se dépassent." Pour se dépasser, il semble que la formule “normes élevées + assurance” fonctionne comme un levier. Celle-ci, mise en lumière dans l’exemple donné par Dan Heath Et Chip Heath à propos des notations de dissertations, repose sur l’idée de rassurer et encourager celui qui la reçoit.
Le mentorat pour une meilleure connaissance de soi
"Normes élevées + assurance est une formule puissante, mais qui se contente au fond d’exprimer des attentes. Les grands mentors y ajoutent deux éléments supplémentaires : orientation et soutien." Dans cette sous-partie, les auteurs de "Ces moments qui comptent" développent la notion de mentorat comme un accompagnement à une meilleure connaissance de soi, qui rappelons-le permet de se dépasser.
Échec et apprentissage
Oser se lancer dans quelque chose de nouveau, se dépasser, affronter les craintes des autres ne vous empêchera pas d'échouer : "Ce que promet le dépassement de soi n’est pas le succès, c’est un apprentissage. C’est la connaissance de soi. C’est la promesse d’obtenir une réponse à certaines des questions les plus importantes et les plus irritantes de notre vie. [...] Celui qui ne se dépasse pas ne connaîtra jamais ses limites." Exercice 3 Après un rapide résumé du chapitre, les auteurs proposent le troisième exercice de l’ouvrage "Ces moments qui comptent". À travers l’exemple d’un restaurant chinois, ils souhaitent amener le lecteur à trouver des solutions pour améliorer l’expérience client et ainsi créer des moments mémorables. Chip Heath et Dan Heath introduisent alors le concept des moments de fierté : "Les moments d’élévation nous font dépasser le quotidien. Les moments de révélation amènent des découvertes sur le monde et sur soi. Et les moments de fierté sont ceux où nous donnons le meilleur de nous-même – ceux où nous faisons preuve de courage, où nous méritons des éloges, où nous relevons des défis." Chapitre 7 : Honorez les autres
Du cocon au papillon de lumière
Pour introduire ce nouveau chapitre, Chip Heath et Dan Heath racontent comment Kira Sloop est passée du statut de celle qui doit faire semblant de chanter à la talentueuse chanteuse présente dans toutes les représentations de son collège puis de son lycée.
“Quelques minutes peuvent changer une vie”
L’histoire de Kira Loop est semblable à de nombreuses autres. Il suffit qu’un enseignant prenne la peine d’encourager ou de féliciter quelqu’un pour que celui-ci révèle ses talents. "De tous les moyens par lesquels il est possible de créer des moments de fierté pour les autres, le plus simple est de les mettre en valeur."
Le besoin de reconnaissance
Les auteurs de "Ces moments qui comptent" questionnent alors le principe de reconnaissance. "Bien que la reconnaissance soit une attente universelle, ce n’est pas une pratique universelle." Les attentes créent malheureusement, dans la plupart des cas, un “déficit de reconnaissance”. Il apparaît que la reconnaissance est attendue beaucoup plus régulièrement. Aussi, elle a une plus forte valeur lorsqu’elle est spontanée (en dehors d’une cérémonie par exemple). Enfin, elle doit porter sur quelque chose de précis, qui est souligné. La reconnaissance peut prendre plusieurs formes : qu’elle soit matérielle (cadeaux en tous genres) ou immatérielle (un compliment, une mise en avant lors d’une réunion, etc.), elle doit avant tout être personnalisée pour atteindre son but.
Donner et recevoir
La reconnaissance individualisée mais à grande échelle est possible, comme l’expose la société DonorsChoose qui a choisi de mobiliser les élèves recevant des dons pour remercier ses clients : les élèves écrivent des lettres de remerciements à leurs donateurs. Cette vision est double : à la fois, elle permet de faire prendre conscience aux élèves de la chance qu’ils ont, et en même temps, il y a une connexion, un lien qui s’établit entre les donneurs et les receveurs, rendant l’expérience unique et gratifiante des deux côtés. ""Cette manière de transmettre la gratitude va à rebours de tous les conseils sur les moyens de se développer, admet Julia Prieto, directrice responsable des lettres aux donateurs chez DonorsChoose. Mais c’est cela que les gens retiennent de leur expérience." [...] DonorsChoose a créé une usine à grands moments pour ses donateurs."
De l’investissement à la récompense
"L’expression de la gratitude satisfait le destinataire de l’éloge, bien sûr, mais elle peut aussi avoir un effet boomerang ; elle élève l’esprit de la personne reconnaissante." Cette idée, la société DonorsChoose l’a bien comprise, et en a fait son modèle. Le pic est partagé entre celui qui donne et celui qui reçoit, comme le souligne l’exemple présent dans cette sous-partie où un étudiant lit une lettre de remerciements à sa mère. L’émotion est partagée. Et il semblerait que cela soit durable. "Cette disjonction – un petit investissement qui apporte une grande récompense – est la caractéristique essentielle de la reconnaissance." Chapitre 8 : Multipliez les jalons
Repenser ses objectifs
Chip Heath et Dan Heath abordent, dans ce huitième chapitre, le sujet des jalons. Pour ce faire, ils prennent l’exemple du programme “Couch to 5K” (du canapé aux cinq kilomètres) créé par Josh Clark. Celui-ci a permis à des milliers de personnes (même les plus réticentes - d’où sa force) de se remettre à la course à pied. Les auteurs expliquent que le programme "Couch to 5K" propose une structure "qui respecte la force des moments" :
L'engagement de participer au programme est un premier jalon : "une résolution personnelle affichée en public". Achever le 5K représente un pic comportant des éléments d’élévation, de connexion et de fierté.
Chip Heath et Dan Heath invitent à utiliser cette “stratégie” dans tous les aspects de la vie : les jalons et la fierté qu’ils entraînent une fois atteints, permettent de multiplier les grands moments.
Poser ses propres jalons
Dans son livre "Level Up Your Life : How to Unlock Adventure and Happiness by Becoming the Hero of Your Own Story", Steve Kamb compare la vie réelle avec les jeux vidéo auxquels il était addict. Cela lui permet de repenser les jalons : "Progresser de niveau en niveau produit un sentiment agréable." Cette métaphore permet de mieux comprendre les enjeux des étapes : pour atteindre un objectif, il est essentiel de poser des jalons atteignables. Tels des niveaux de jeux vidéo, ceux-ci vous pousseront à aller plus loin pour atteindre votre objectif. L’idée est la suivante : chaque jalon peut marquer la fin de la quête, il suffira à de bons souvenirs et quelques moments de fierté, donc de grands moments.
Se rappeler du chemin parcouru
"Avec la stratégie échelonnée de Kamb, on multiplie le nombre de jalons motivants rencontrés en progressant vers son but. C’est une stratégie tournée vers l’avant : on anticipe des moments de fierté à venir." Cependant, il est aussi possible de percevoir a posteriori les jalons : c’est le cas des applications qui vous félicitent pour une certaine distance parcourue. Malheureusement, cette pratique est peu répandue, au grand regret des auteurs de "Ces moments qui comptent". Marquer les progrès de jeunes sportifs ou ceux d’un couple permettrait de grands moments de fierté ou de connexion.
Transformer l’objectif en quête ludique
Chip Heath et Dan Heath réfléchissent ici sur les raisons qui empêchent de vivre ces grands moments, pourtant accessibles à tous. Leur théorie repose sur le fait que les objectifs semblent principalement cantonnés au monde du travail. Ce sont des objectifs chiffrés, peu motivants individuellement et surtout sans jalons. "L’intérêt de ces outils est qu’ils tiennent les gens pour responsables de leur travail. Ils ne sont conçus ni pour être intrinsèquement motivants ni pour améliorer l’expérience des êtres humains tenus pour responsables." Une fois encore, les auteurs rappellent l’importance des jalons : ce n’est pas tant l’objectif final qui prime, mais les petites récompenses intermédiaires, car ce sont elles qui vous aideront à tenir et à progresser. À vous de trouver les jalons motivants.
Des jalons aux formes multiples
"Atteindre un jalon apporte de la fierté. Cela devrait aussi déclencher une célébration – un moment d’élévation. [...] Les jalons appellent des pics." Pour appuyer leur propos, les auteurs mentionnent les exemples des médailles chez les scouts, des ceintures chez les judokas ou encore des tampons sur les passeports. Tous ces jalons sont à la fois des moments de fierté, des symboles forts de réussite ou d’évolution, et qui restent généralement des moments inoubliables.
Les jalons comme objectifs intermédiaires
"Le désir d’atteindre des jalons déclenche un ultime effort délibéré." Cette observation explique les différences de chronomètre au moment des seuils sur les marathons. Le jalon à atteindre vous permet de vous surpasser, dans un dernier effort. C’est ce que Cal Newport appelle “l’obsession de la complétion”. "Les jalons nous imposent ces efforts, car (a) ils sont à notre portée, et (b) nous les avons choisis précisément parce qu’ils valent qu’on les atteigne. Ils définissent des moments qu’il est possible et louable de conquérir." Chip Heath et Dan Heath parlent même de “lignes d’arrivées intermédiaires” pour conclure ce chapitre sur les jalons. Chapitre 9 : Pratiquez le courage
Maîtriser la peur
Les deux auteurs de "Ces moments qui comptent" introduisent ce nouveau chapitre par l’exemple des mouvements antiségrégationnistes aux États-Unis, et notamment à Nashville. Les marches et sit-in ont mené à la fin des séparations Noirs/Blancs dans les espaces de restauration, dans un premier temps. "Ce fut une victoire du courage – le courage d’un groupe d’étudiants prêts à risquer humiliation, coups et incarcération pour protester contre un traitement inhumain. [...] Ce qu’on sait moins à propos de cette histoire est que les manifestants ne se contentèrent pas de montrer du courage. Ils le pratiquèrent. Ils le répétèrent." En effet, avant de se lancer dans de telles protestations, les étudiants se sont formés auprès de Lawson. Ils ont appris les techniques de résistances pacifiques et ils se sont organisés en collectif. Ils étaient donc parés à toutes les éventualités. Et être courageux, c'est bien cela : maîtriser la peur. À ce propos, les auteurs citent Mark Twain qui disait que "le courage est la résistance à la peur, la maîtrise de la peur – pas l’absence de peur".
Apprendre et pratiquer
La principale difficulté avec les moments de courage, c’est qu’ils semblent survenir sans prévenir, ni durer dans le temps. "On ne peut pas fabriquer des "moments de courage". Mais, dans ce chapitre, nous verrons qu’on peut pratiquer le courage de manière à être prêt au moment où il en faudra." Les militaires reçoivent une formation pour appréhender les situations les plus dangereuses. Celle-ci leur permet d’obtenir un degré de confiance élevé, sans pour autant nier le danger existant. La méthode repose sur la “pratique graduelle et graduée”. Semblable à la thérapie d’exposition, il s’agit d’augmenter petit à petit, étape par étape, l’exposition au danger réel ou figuré. "Gérer sa peur – le but de la thérapie d’exposition – est un aspect capital du courage. [...] Mais le courage ne consiste pas seulement à éliminer la peur. Il consiste aussi à savoir agir face aux événements." Ainsi, Dan Heath et Chip Heath parlent de préparation mentale comme forme de courage : celle-ci permet de programmer ses réactions à venir, sans avoir à le faire lors d’un moment de peur. Ils reprennent ainsi le concept des “intentions programmées” de Gollwitzer : "Ses travaux montrent que les gens qui prennent à l’avance des résolutions mentales – si X se produit, je ferai Y – ont nettement plus de chances d’agir conformément aux objectifs qu’ils se sont fixés que des gens qui sont dépourvus de ces plans mentaux.[...] Programmer une réaction est efficace."
Faire le lien entre courage et morale
Cette perception du courage comme résultant d’un apprentissage questionne le lien entre courage et morale. Mary Gentile s’interroge notamment sur ce qui est juste de faire. Selon elle, "l’éducation morale devrait être centrée non pas sur ce qu’on doit faire mais sur la manière d’obtenir que ce qui doit être fait soit fait". Pour cela, elle a mis en place une méthode basée sur les mêmes principes que Lawson : pratiquer des mises en situation et apprendre les différents comportements qu’il convient d’avoir.
Comprendre que "le courage est contagieux"
S’entraîner en amont des situations déroutantes ou dangereuses permet d’acquérir de l’expérience, de passer de la théorie à la pratique. "La pratique apaise l’anxiété qui risquerait d’assombrir notre esprit lors d’un épisode difficile. Quand nous manquons de pratique, nos bonnes intentions s’étiolent souvent." En prenant l’exemple du refus de consommer des drogues, les auteurs de "Ces moments qui comptent" soulignent aussi le fait que faire preuve de courage a un impact collectif : "Ils rendront la résistance plus facile pour les autres aussi. Un acte de courage peut renforcer la détermination d’autrui." Un autre exemple vient corroborer cette idée : une observation de diapositives de couleurs différentes. Il suffit qu’un membre du groupe soutienne sa propre vision, pour que d’autres soient amenés à en faire de même, qu’ils osent à leur tour dire à haute voix la couleur qu’ils voient. "Être courageux est difficile, mais cela devient plus facile une fois que vous avez pratiqué, et d’autres se joindront à vous quand vous vous rebifferez." Exercice 4 Après un bref résumé du chapitre, il est temps de passer au quatrième exercice de l’ouvrage. Il s’agit d’une réunion durant laquelle un dirigeant peu apprécié fait son mea culpa auprès de ses collaborateurs et promet de changer. Cet exemple permet à Dan Heath et Chip Heath d’introduire les moments de connexion : "Il y a aussi des moments sociaux. Ils sont plus mémorables parce que d’autres personnes sont présentes. Les moments de connexion approfondissent nos relations avec autrui." Chapitre 10 : Forgez une signification partagée
Engagement collectif et unité
Le groupe Sharp HealthCare dirige de nombreux hôpitaux, mais la satisfaction client laisse à désirer. Lors d’une hospitalisation de son père, Sonia Rhodes, l’une des dirigeantes de Sharp a relevé ce qui ne fonctionnait pas et l’a fait remonter. C’est ainsi qu’un gigantesque séminaire, regroupant tous les personnels de Sharp a été organisé afin de faire connaître les nouveaux objectifs du groupe (améliorer l’expérience des patients, des soignants et être le meilleur réseau de soins). Le fait d’inclure l’ensemble du personnel dans cette nouvelle vision, d’avoir recours à leur expertise ou leurs observations dans des “équipes d'action” a profondément transformé la philosophie de ce groupe et l’engagement de ses salariés. "En groupe, les grands moments surviennent quand nous forgeons une signification partagée – en mettant en avant la mission qui nous lie et fait passer nos différences au second plan. Nous éprouvons un sentiment d’unité." Cette stratégie repose sur trois éléments principaux, soulignés par Chip Heath et Dan Heath :
Créer un moment synchronisé ; Inciter à un combat partagé ; Se rattacher à une signification.
Synchronisation sociale
"Selon Provine, le rire est trente fois plus courant dans les circonstances sociales que dans les circonstances privées. C’est une réaction sociale. "Le rire relève des relations plus que de l’humour", conclut le chercheur. Nous rions pour unir le groupe." Les auteurs de "Ces moments qui comptent" analysent le rire comme un “sonar social”, il permet de confirmer l’inclusion dans le groupe et l’attention. C’est une forme de synchronisation collective. "Un grand moment doit être partagé en personne. La présence des autres transforme les idées abstraites en réalité sociale."
Les liens du combat
Chip Heath et Dan Heath mettent en lumière plusieurs rites de passages (religieux ou professionnels), dont le seul point commun est l’idée de combat. "Si un groupe développe rapidement un lien interne, il y a des chances pour que ses membres aient combattu ensemble." Les bizutages sont un bon exemple de ces rites, mais le plus important réside dans le sens alloué à chacun de ces rites : "Si vous voulez faire partie d’un groupe qui crée des liens en béton, choisissez une tâche vraiment exigeante qui ait un sens profond. Vous vous en souviendrez jusqu’à votre dernier jour."
Signification partagée et but
Les auteurs de "Ces moments qui comptent" s’intéressent à présent au sentiment de signification, au sens attribué à nos actions. Ils s’appuient sur l’étude de Morten Hansen pour saisir le rôle de la signification au travail : "L’étude de Hansen portait aussi sur la distinction entre but et passion. Le but est défini comme le sentiment que vous apportez quelque chose aux autres, que votre travail a une signification plus large. La passion est le sentiment d’excitation ou d’enthousiasme que vous inspire votre travail." D’après cette enquête, le but primerait sur la passion : la dernière est personnelle, intime, alors que le premier peut-être fédérateur d’un collectif. Ceci amène tout naturellement à s’interroger sur la découverte de “son” but. Selon Amy Wrzesniewski, les buts ne préexistent pas par eux-mêmes, mais ils se “cultivent” : "Un but peut être cultivé dans un moment de révélation et de connexion." Pour se souvenir de ses buts, il est important de se rappeler le pourquoi, de “se connecter au sens” de nos actions. Le fait de partager cela avec un groupe de pairs, par exemple, a le pouvoir de renforcer encore ces buts. Chip Heath et Dan Heath introduisent ici le concept de contribution : il s’agit de saisir votre rôle dans la quête de votre but. C’est l’objectif ultime qui englobe tous les jalons pour y parvenir (un employé de ménage s’occupe de l’entretien des chambres dans un hôpital, d’abord parce que c’est “son métier”, ensuite pour que les chambres soient propres et enfin pour la satisfaction du client). "Le sentiment d’avoir un but semble pousser les comportements "plus haut et plus loin". C’est un moment de signification partagée. Il instille non pas la fierté d’un accomplissement individuel mais le sentiment de connexion profond qui naît quand on se met au service d’une mission plus élevée." Chapitre 11 : Approfondissez les liens
Des visites à domicile pour une scolarité réussie
Dans cette nouvelle sous-partie, il est question d’un programme mis en place dans une école de Washington, considérée comme la pire du district. Ce programme, déployé par Flamboyan Foundation, repose sur une idée toute simple : écouter les parents, saisir leurs attentes à propos de l’avenir de leurs enfants lors de visites à domicile avant la rentrée. Après observations, il est évident que l’engagement des parents dans la scolarité de leurs enfants a un impact positif sur leurs résultats. "Si l'on parvient à créer le bon type de moment, les relations peuvent changer en un instant."
Être réactif
Chip Heath et Dan Heath mobilisent ici la théorie de Harry T. Reis, spécialiste des relations, pour tenter de comprendre l’impact des relations. Ils évoquent un possible "principe organisateur central" de la science des relations : "On peut le résumer en une phrase : nos relations sont plus solides quand nous sentons que nos partenaires sont réactifs à notre égard." Par “réactivité”, ils entendent la compréhension, la validation et la bienveillance. Ce trio requiert un équilibre puisque ces attentes sont réciproques. C’est précisément cette réactivité qui explique le succès des visites à domicile de l’école Stanton. D’ailleurs, la réactivité est plus attendue dans certains domaines comme la santé. En somme, la réactivité :
Intervient dans tous les domaines de la vie (travail, vie personnelle, interactions sociales diverses, etc.). Peut se manifester par la formule “Qu’est-ce qui compte pour vous ?”. C’est savoir prendre en compte l’autre, l’écouter pour le comprendre. Rend l’interlocuteur unique et tient compte du “bagage” de l’autre : le passif de la relation (quelle que soit sa nature) doit être réactif.
"Si nous voulons davantage de moments de connexion, nous devons être plus réactifs envers les autres."
Agir pour faire vivre ses relations
Les auteurs précisent que réactivité ne signifie pas pour autant intimité. Elle est simplement une porte d’entrée si vous souhaitez faire évoluer la relation avec votre interlocuteur. Il faut ensuite que le dialogue s’instaure, c’est-à-dire un échange d’informations, à tour de rôle, pour qu’une intimité progressive s’instaure. Ceci ne se fait pas naturellement, il faut le créer : "les relations ne s’approfondissent pas naturellement. Sans action, elles s’arrêtent" précisent les auteurs. Pour clore ce chapitre, Chip Heath et Dan Heath reviennent sur l’importance des moments de connexion : ce sont eux qui permettent de dessiner une signification commune. Ces liens doivent se cultiver et se baser sur une compréhension réciproque pour évoluer et se renforcer. Exercice 5 Ce nouvel exercice vous plonge dans une entreprise dont les services ventes et marketing vivent une incompréhension lourde. L’objectif est de les faire sortir de leurs “silos” et d’obtenir une collaboration pérenne. Cet exercice amène à repenser le rôle des réunions et la nécessité dans certains cas de créer un grand moment pour sortir d’une impasse. Chapitre 12 : Faire que les moments comptent
Vivre des grands moments
Pour amorcer le dernier chapitre de l’ouvrage "Ces moments qui comptent", les auteurs rappellent les outils mis à disposition tout au long de celui-ci pour transformer un moment important en grand moment. "Un peu d’attention et d’énergie permet de faire d’un moment ordinaire un moment extraordinaire." Pour autant, ces grands moments, s’ils peuvent se mesurer en termes de satisfaction, de rendement, d’engagement, doivent être les objectifs : "À notre avis ils ne sont pas un moyen en vue d’une fin. Ils sont autant de fins. Créer davantage d’expériences mémorables et significatives est un but qui en vaut la peine – pour votre travail, pour les gens qui vous sont chers, pour vous personnellement – indépendamment de tous les effets secondaires." Chip Heath et Dan Heath rappellent que bien des évènements tenteront de repousser vos efforts pour créer de grands moments, mais que parmi les regrets de ceux qui ont pu témoigner sur leur lit de mort figure le fait d’être passé(e)s à côté des grands moments de leur vie (sans doute à cause de la notion de “raisonnable”...).
Saisir les moments
Les auteurs retracent ici le parcours de Julie Kasten : de son poste dans un cabinet de conseil à celui de conseillère en orientation. Tous comme les exemples de changements de vie qui suivent, il y a un moment de basculement qui pousse toutes ces personnes à changer quelque chose dans leur vie. "Nous pensions découvrir des "épiphanies", des moments "Eurêka !" Mais en avançant dans notre lecture, il nous est apparu qu’elles ne décrivaient pas des prises de conscience soudaines. Elles étaient des récits d’action." En fait, il y a une prise de conscience de possibilités nouvelles qui vont enclencher un processus de changement : "Ce qui paraît être un moment d’inspiration créatrice est souvent un moment d’intentionnalité. Ce que Julie Kasten, Suresh Mistry et les autres ont ressenti comme le choc d’une découverte était en réalité, sommes-nous venus à penser, le contrecoup de la prise de conscience qu’ils pouvaient AGIR, puis projeter délibérément leur existence dans une nouvelle direction. Ils n’ont pas reçu un moment, ils l’ont saisi." Conclusion de "Ces moments qui comptent" de Chip Heath et Dan Heath
Peu d'efforts peuvent souvent rendre des moments banals en grands moments
Les auteurs soulignent l'importance de porter attention aux moments d’apparence banale car ces derniers peuvent révéler leur potentiel de grand moment avec seulement quelques efforts. selon eux : "Les moments les plus précieux sont souvent ceux qui coûtent le moins. Et c’est ce qui nous incombe à tous : défier la platitude oubliable du travail et de la vie de tous les jours en créant quelques moments précieux."
Se créer des souvenirs mémorables pour vivre une existence plus riche
S'interroger sur ce qui fait que des moments comptent est, en soi, une réflexion peu commune et pertinente. Les frères Heath nous proposent alors, avec cet ouvrage, une façon assez originale (dans le sens où ce n'est pas une idée habituellement traitée dans les livres de développement personnel) et surtout très intéressante de se créer une vie plus riche, plus intense, plus belle.
Dépasser le raisonnable
En quelques mots, les grands moments donnent du sens à notre vie. C’est pourquoi il est fondamental, pour les auteurs, de dépasser le raisonnable afin de se créer des souvenirs inoubliables de par les sentiments de fierté, d’élévation, de révélation ou de connexion qu’ils procurent.
Un livre pour se développer aux niveaux personnel, professionnel et relationnel
"Ces moments qui comptent" est un livre à mettre entre toutes les mains car il enseigne des clés sur un plan :
Professionnel : les managers y apprendront, par exemple, à créer de grands moments au sein de leur service ou entreprise pour développer une cohésion d'équipe, un combat ou un but commun. Les entrepreneurs comprendront comment rendre une expérience client inoubliable. Personnel : multiplier les "grands moments" dans sa vie est un façon très attrayante de rendre son existence plus intense, de se sentir plus vivant. Relationnel : être capable de marquer une personne en lui faisant vivre des moments inoubliables enrichira vos relations, approfondira vos liens avec les autres.
Points forts :
Les multiples exemples : tous les domaines de la vie sont abordés (famille, travail, étude, décès…) pour saisir la diversité des grands moments. Des synthèses à la fin de chaque chapitre : les grands concepts y sont repris point par point pour retenir l’essentiel. Des études de cas détaillées : cinq exemples précis pour envisager la situation dans sa propre vie.
Points faibles :
L’absence de table des matières pour comprendre le déroulé de l’ouvrage. Des exercices qui n’en sont pas (il s’agit plutôt d’étude de cas) : il aurait été intéressant de devoir envisager soi-même les outils pour transformer le problème décrit en grand moment.
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February 4 2021, 5:00pm
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172 citations motivantes pour passer à l’action
Retrouvez dans cet article 172 citations pour passer à l'action et vous aider à ne plus procrastiner !
Une célèbre phrase dit que la distance entre nos rêves et la réalité s’appelle l’action. C'est dire l'importance de passer à l'action pour espérer un changement et une évolution dans notre vie. Pourtant, pour la plupart d'entre nous, passer à l'action n'est pas chose facile. Les conditions ne nous sont pas toujours favorables, et il nous faut parfois faire preuve de beaucoup de motivation et de courage pour démarrer une activité ou un projet, même s'il s'agit de choses qui nous tiennent à cœur. Pour nous y aider, j'ai alors sélectionné 172 citations sur le fait de passer à l'action. Toutes ces phrases proviennent de grands penseurs ou personnalités célèbres : des scientifiques, entrepreneurs, sportifs, explorateurs, artistes, auteurs, philosophes, conférenciers ou encore, leaders politiques. En plus de nous motiver pour passer à l'action rapidement, ces citations nous apprennent d'abord que le passage à l'action est une question, au commencement, de décision et que le choix de procrastiner ou d'agir ne dépend, en réalité, que de nous, pas des circonstances. Ces phrases parlent aussi de l'importance de notre détermination au démarrage de toute entreprise, projet, action. Elles sont aussi de véritables sources d'inspiration pour nous pousser à persévérer sans abandonner. Nous découvrirons également à quel point il est utile de savoir sortir de sa zone de confort, dépasser ses peurs, développer son potentiel et un état d'esprit positif pour un passage à l'action efficace et pour, ainsi, espérer un changement positif réel dans notre vie. À travers ces citations pour passer à l'action, nous verrons enfin l'importance de la passion, des rêves, de la clarté de nos objectifs, de notre vision et de notre entourage dans le passage à l'action. Nous terminerons par des pensées d'ordre plus philosophiques sur la représentation de l'action dans la condition humaine. Sur ce, action ! Citations courtes et super motivantes sur le passage à l’action
"Si vous pouvez le rêver vous pouvez le faire." Walt Disney "Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait." Mark Twain "Agissez comme s’il était impossible d’échouer." Winston Churchill "Qu’importe d’où tu viens et qui tu es, tu peux réussir." Oprah Winfrey "Cela semble toujours impossible, jusqu’à ce qu’on le fasse." Nelson Mandela "N’essaie pas. Fais-le, ou ne le fais pas, mais il n’y a pas d’essai." Maître Yoda (personnage fictif de Star Wars) "Ce que d’autres ont réussi, on peut toujours le réussir." Antoine de Saint-Exupéry "Vivre consiste à agir." Henri Bergson "On peut toujours plus que ce que l’on croit pouvoir." Joseph Kessel "Une once d’action vaut une bonne théorie. "Engels "Plus on agit, moins on subit." Youcef Nemmar "Ce que vous avez fait n'est rien comparé à ce que vous pouvez faire." Grant Cardone "Tout ce que le mental de l’homme peut concevoir, il peut le réaliser." Napoleon Hill "Le commencement est la moitié de l'action." Wilfrid Laurier "Ils peuvent parce qu'ils pensent qu'ils peuvent." Virgile "Le seul voyage impossible est celui que vous ne commencez jamais." Anthony Robbins "Dès que tu commences à marcher sur le chemin, le chemin apparaît." Rûmi "La première étape est de vous dire que vous pouvez y arriver." Will Smith "Et si c'était possible." David Laroche
Citations pour passer à l’action sans plus attendre
"Rêvez grand, commencez petit, agissez maintenant." Robin Sharma "Il vaut mieux agir trop rapidement qu’attendre trop longtemps." Jack Welch "N’attendez pas que les choses soient parfaites, elles ne le seront jamais. Ce qu’il faut, c’est démarrer maintenant. À chaque étape franchie, vous deviendrez de plus en plus fort, de plus en plus compétent, de plus en plus confiant en vous-même. Et vous connaîtrez de plus en plus de succès." Mark Victor Hansen "Un jour, vous vous réveillerez et vous n’aurez plus le temps de faire ce que vous avez toujours voulu faire. Faites-le donc maintenant." Paulo Coelho "Commence par faire le nécessaire, puis fais ce qu’il est possible de faire, et tu réaliseras l’impossible sans t’en apercevoir." Saint François D’Assise "Quoique tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie." Goethe "Ton avenir est créé par ce que tu fais aujourd’hui, pas demain." Robert T. Kiyosaki "Tout ce qui peut être fait un autre jour, le peut être aujourd’hui." Montaigne "Le meilleur moment pour planter un arbre, c’était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment, c’est maintenant." Proverbe chinois "Si quelqu'un vous donne une belle opportunité mais que vous n'êtes pas qualifié pour, acceptez-la. Vous apprendrez après." Richard Branson "Pour s’y mettre, il faut cesser de discourir et passer à l’action." Walt Disney "Dans 20 ans, vous serez plus déçu par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. Alors sortez des sentiers battus. Mettez les voiles. Explorez. Rêvez. Découvrez." Mark Twain "Commencer, c'est la moitié de fait que d'avoir commencé. Il reste encore la moitié de l'ouvrage, commencez de rechef et vous l'achèverez." Ausone "Qu'est-ce que vous pouvez faire aujourd'hui qui vous rendra fier de vous ce soir ?" David Laroche
Citations pour prendre la décision de passer à l’action
"Je ne suis pas un produit de mes circonstances. Je suis un produit de mes décisions." Stephen Covey "Si vous êtes assis à attendre que quelqu'un vous sauve, pour vous réparer, pour vous aider même, vous perdez votre temps parce que vous seul avez le pouvoir de prendre la responsabilité de faire avancer votre vie." Oprah Winfrey "Je pense qu'il est possible aux gens ordinaires de choisir d'être extraordinaire." Elon Musk "Prenez la décision aujourd’hui de faire quelque chose de merveilleux avec votre vie." Brian Tracy "On a toujours le choix. On est même la somme de ses choix." Joseph O’ Connor "Prends le temps de réfléchir mais lorsque c’est le moment de passer à l’action, cesse de penser et vas-y." Andrew Jackson "La chose la plus difficile, c’est de prendre la décision d’agir ; la suite n’est qu’une affaire de ténacité." Amelia Earhart "Chaque fois que vous voyez une entreprise qui réussit, dites-vous que c’est parce qu’un jour quelqu’un a pris une décision courageuse. Peter Drucker "Ce qui fait un bon manager c'est la prise de décision. On peut utiliser les ordinateurs les plus fous pour étudier les chiffres mais en final il faudra faire un planning et passer à l'action." Lee Lacocca "Ne rêve pas que ce soit plus facile. Décide simplement d’être meilleur." Jim Rohn "Comment serait votre vie dans un an si vous vous donniez la permission d'être une meilleure personne ?" David Laroche
Citations sur la procrastination ou le fait de "ne pas essayer"
"La seule chose qu'on est sûr de ne pas réussir est celle qu'on ne tente pas." Paul Émile Victor "Il n’y a que deux conduites dans la vie : ou on la rêve ou on l’accomplit." René Char "La parole est l’ombre de l’action." Démocrite "Je savais que si j’échouais, je ne le regretterai pas, mais je savais que la seule chose que je pourrai regretter était de ne pas essayer." Jeff Bezos "Les idées sans suivi sont inutiles." Harvey Mackay "Les gagnants trouvent des moyens, les perdants des excuses." Hérodote "Il y a un temps pour la contemplation et un temps pour l’action." John Lennon "On commence par dire : cela est impossible pour se dispenser de le tenter, et cela devient impossible, en effet, parce qu'on ne le tente pas." Charles Fourier "Je peux accepter l’échec, tout le monde échoue dans quelque chose. Mais je ne peux pas accepter de ne pas essayer." Michael Jordan "Les plus petites de nos actions sont toujours meilleures que les plus nobles de nos intentions." Robin Sharma "On ne peut pas, sous prétexte qu'il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout." Abbé Pierre "La première règle de la réussite, ne jamais remettre au lendemain l’exécution d’un travail." Emmeline Raymond "Les conséquences de ce qu’on ne fait pas sont les plus graves." Marcel Mariën "Faire et souhaiter faire sont deux choses différentes." Benjamin Franklin "L’homme a besoin d’autre chose que d’un piédestal : il lui faut tôt ou tard passer à l’action." Theodore Sturgeon "Une caractéristique des gens qui ont du succès c'est qu'ils sont orientés sur l'action. Une caractéristique des gens moyens c'est qu'ils sont orientés sur les paroles." Brian Tracy "Pour savoir si l'eau d'un bol est chaude ou froide, il faut y mettre le doigt. Il ne sert à rien de discuter." Koan Zen
Citations pour passer à l’action grâce à la volonté d’action et la détermination
"Si vous êtes déterminé à devenir avocat, vous avez fait plus de la moitié du chemin… Sachez que votre volonté de réussir est plus importante que tout." Abraham Lincoln "La volonté est le ressort de l’action." Henri Lacordaire "Il existe une force motrice plus puissante que la vapeur, l’électricité et l’énergie atomique. Cette force, c’est la volonté." Albert Einstein "L'obstination est le chemin de la réussite." Charlie Chaplin "Ce n'est pas le plus intelligent, ni le plus talentueux qui gagne à tous les coups. C’est le plus déterminé." Confucius "La différence entre le possible et l’impossible réside dans la détermination qui sommeille en toi." Tommy Lasorda
Citations sur l'intérêt d'agir au-delà de ses peurs et en dehors de sa zone de confort
"Pour réaliser quelque chose que vous n’avez jamais atteint avant, vous devez être quelqu’un que vous n’avez jamais été avant." Brian Tracy "Ta peur t'empêche de passer à l'action. Et elle empêchera ton rêve de se transformer en réalité." Katherine Pancol "Il y a deux façons de faire face aux difficultés : soit on les transforme, soit on se transforme en les affrontant." P. Bolton "Quand vous sentez que vous stagnez, faites-vous la promesse d’aller au-delà de vos peurs et de tout ce qui vous bloque." Paulo Coelho "Ce que nous craignons le plus de faire est généralement ce que nous avons le plus besoin de faire." Tim Ferriss "La plupart des apprentissages se font à la limite de la zone de confort." Anders Ericsson "Seuls ceux qui se risqueront à peut-être aller trop loin sauront jusqu’où̀ il est possible d’aller." Thomas Stearns Eliot "Repousser ses limites est la seule manière de se connaître mieux et de progresser humainement." Mike Horn "La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est que de l’information." Albert Einstein "Il n’y a qu’une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c’est la peur d’échouer." Paulo Coelho
Citations sur le dépassement de sa condition, de ses limites et de ses croyances pour mieux passer à l’action
"On peut aussi bâtir quelque chose de beau avec les pierres qui entravent le chemin." Goethe "Notre esprit n'a pour limites que celles que nous lui reconnaissons." Napoleon Hill "Il n'y a pas de limites à ce que vous pouvez accomplir, sauf les limites que vous placez dans votre propre pensée." Brian Tracy "Si vous vous persuadez à vous-même que vous pouvez faire une chose quelconque, pourvu qu’elle soit possible, vous la ferez, si difficile qu’elle puisse être." Émile Coué "Crois en tes rêves et ils se réaliseront peut-être. Crois en toi et ils se réaliseront sûrement." Cherry Blossom "Si aujourd’hui vous n’avez pas la vie que vous désirez, c’est qu’il y a un schéma immobilisant ou une peur qui vous empêche de passer à l’action." Anthony Robbins "Ce que les gens disent que vous ne pouvez pas faire, essayez et vous constaterez que vous le pouvez." Henry David Thoreau. "Si mon esprit peut le concevoir et mon cœur peut le croire alors je peux le faire." Mohamed Ali "Vos limites sont fixées par ce que vous avez convenu d’appeler les limites du possible. Modifiez votre point de vue et vous pourrez faire disparaître toutes vos limites." Dr. Wayne Dyer "Il faut tendre vers l’impossible : les grands exploits à travers l’histoire ont été la conquête de ce qui semblait impossible." Charlie Chaplin "La première étape consiste à établir que quelque chose est possible, alors la probabilité se produira." Elon Musk "Il est bien des choses qui ne paraissent impossibles que tant qu'on ne les a pas tentées." André Gide "La seule limite à notre épanouissement de demain sera nos doutes d’aujourd’hui." Franklin Delano Roosevelt
Citations pour passer à l’action grâce à un état d’esprit positif et le développement de son plein potentiel
"Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté." Winston Churchill "Une grande part de mon succès est attribuable à ma capacité de me convaincre que je peux réussir quelque chose, même si je n’y connais rien." Anthony Robbins "Ne pensez pas à l’échec, pensez aux opportunités que vous risquez de manquer si vous n’essayez pas." Jack Canfield "Quand on ne peut revenir en arrière, on ne doit se préoccuper que de la meilleure façon d’aller de l’avant." Paulo Coelho "Si je ne peux changer une situation, je peux en changer le sens." Jacques Salomé "Un état d’esprit positif t’aide non seulement à imaginer ce que tu veux être, mais t’aide aussi à le devenir." Wally Amos "Plutôt que de penser à ce que tu n’as pas, pense à ce que tu peux faire avec ce que tu as." Ernest Hemingway "Ne vous souciez pas des échecs, souciez-vous des chances que vous laissez échapper lorsque vous n’essayez même pas." Jack Canfield "Dans la vie, il y a deux catégories d'individus: ceux qui regardent le monde tel qu'il est et se demandent pourquoi, et ceux qui imaginent le monde tel qu'il devrait être et qui se disent: Pourquoi pas ?" George Bernard Shaw "Ce qui te manque, cherche-le dans ce que tu as." Koan Zen "Brûlez les ponts derrière vous et voyez comme vous travaillez bien quand vous savez que vous ne pouvez reculer." Napoleon Hill "Le don de créativité se niche en chacun de nous, dans l'attente de s'exprimer." Pat B. Allen "Vous avez en vous une superbe réserve de potentiel inexploité, votre travail consiste à la libérer." Brian Tracy
Citations sur le succès, le bonheur et autres répercussions positives du passage à l'action
"L’action est ce qui crée toutes les grandes réussites. L’action est ce qui donne des résultats." Anthony Robbins "Quoi que tu penses ou que tu crois pouvoir faire, fais-le. L’action porte en elle la magie, la grâce et le pouvoir." Goethe "L’action n’apporte pas toujours le bonheur, mais il n’y a pas de bonheur sans action." William James "Le bonheur se trouve par l’action, et non par la possession." Napoleon Hill "L’action est la clé fondamentale de tout succès." Pablo Picasso "Le succès revient à ceux qui agissent." Brian Tracy "Croyez-moi, mille mots ne laisseront jamais une impression aussi profonde qu’un seul geste." Henrik Ibsen "Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne alors qu’il réside dans la façon de la gravir." Confucius
Citations en vue de changer, d'évoluer
"Ce n’est pas en écoutant quelqu’un parler que l’on évolue. C’est en agissant et en vivant des expériences." Laurent Gounelle "Plus d’un homme instruit en est à ignorer que le seul moyen de changer d’idée est de changer d’action." Alain "Celui qui déplace la montagne, c’est celui qui commence par enlever les petites pierres." Confucius "Nos actions agissent sur nous tout autant que nous agissons sur elles." George Eliot "La porte du changement ne peut s’ouvrir que de l’intérieur. Chacun en détient la clé." Jacques Salomé "La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent." Albert Einstein "Les pensées mènent aux sentiments, les sentiments mènent aux actions, les actions mènent aux résultats." T. Harv Eker "Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde." Ghandi "Ta vie ne s’améliorera pas par hasard, elle ira mieux par le changement." Jim Rohn
Citations pour passer à l’action, puis persévérer et ne jamais abandonner
"Notre plus grande faiblesse réside dans l’abandon. Le moyen le plus sûr de réussir est d’essayer juste une fois de plus." Thomas A. Edison "Les deux guerriers les plus puissants sont la patience et le temps. N’oublie pas que les grandes réalisations prennent du temps et qu’il n’y a pas de succès du jour au lendemain." Léon Tolstoï "N’acceptez jamais la défaite ; vous êtes peut-être à un pas de la réussite." Jack E. Addington "Il n’y a qu’une façon d’échouer, c’est d’abandonner avant d’avoir réussi." Georges Clemenceau "Une des qualités que possèdent les gens qui réalisent de grandes choses, c’est la ténacité. Pour compléter le voyage le plus difficile, il nous faut franchir un pas à la fois, mais ne pas cesser de faire des pas." Roger Bannister "Le succès est la somme de petits efforts, répétés jour après jour." Leo Robert Collier "Notre plus grande faiblesse réside dans notre manque de persévérance. La façon la plus sûre de réussir est d’essayer une fois de plus." Thomas Edison. "La persévérance, plus les efforts quotidiens, plus le temps : voilà la recette du génie." Robin Sharma "Votre atout le plus précieux peut être votre volonté de persister plus longtemps que quiconque." Brian Tracy "Je ne suis pas le plus riche, le plus intelligent ou le plus talentueux du monde, mais j’ai réussi parce que j’ai continué, continué, continué." Sylvester Stallone "Ne vous découragez pas ; c'est souvent la dernière clef du trousseau qui ouvre la porte." Paulo Coelho "Une vie extraordinaire consiste à améliorer quotidiennement et continuellement les domaines qui comptent le plus." Robin Sharma
Citations sur la puissance qu'ont les objectifs et la vision dans les résultats de ses actions
"Une vision sans action n’est qu’un rêve. L’action sans la vision ne mène nulle part. Une vision accompagnée de l’action peut changer le monde." Loren Eiseley "L’établissement d’un but ou objectif clair et central dans la vie est le point de départ de tout succès." Brian Tracy "Consigner vos objectifs sur papier augmente vos chances de les atteindre de mille pour cent." Brian Tracy "Les individus qui réussissent sont ceux qui savent mobiliser toutes leurs ressources mentales et physiques sur un objectif." Anthony Robbins "Soyez clair avec ce que vous voulez." Zig Ziglar "Si je disposais de six heures pour abattre un arbre, je consacrerais les quatre premières heures à aiguiser ma hache." Abraham Lincoln "Le point de départ de tout succès est un objectif définitif. Sans plan et sans but, les gens naviguent à travers la vie tels des fantômes." Napoleon Hill "Lorsque vous savez ce que vous voulez et que vous le voulez suffisamment, vous trouverez le moyen de l'obtenir." Jim Rohn "Il est préférable de faire peu de choses mais à la perfection que beaucoup de choses de façon médiocre." Robin Sharma
Citations sur l'influence de notre entourage dans notre passage à l'action
"Il y a deux types de personnes qui vous diront que vous ne pouvez pas faire une différence dans ce monde : ceux qui ont peur d’essayer et ceux qui ont peur que vous réussissiez." Ray Goforth "Je suis reconnaissant envers ceux qui m'ont dit "non" car c'est grâce à eux que je l'ai fait par moi-même." Albert Einstein "Ceux qui pensent qu’il est impossible d’agir sont généralement interrompus par ceux qui agissent." James Baldwin "Quand vous aurez compris que le monde qui vous entoure a été construit par des gens qui ne sont pas plus intelligents que vous et que vous pouvez le transformer, votre vie ne sera plus jamais la même." Steve Jobs "Détournez-vous de ceux qui vous découragent de vos ambitions. C'est l'habitude des mesquins, ceux qui sont vraiment grands vous font comprendre que vous aussi pouvez le devenir." Mark Twain "Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient." Anonyme
Citations sur la force de la passion et des rêves dans le passage à l’action
"Vous devez trouver ce qui déclenche une lumière en vous afin que vous puissiez à votre manière illuminer le monde." Oprah Winfrey "Notre vie est pour une grande part composée de rêves. Il faut les rattacher à l’action." Anaïs Nin "Rien de grand dans le monde ne s'est accompli sans passion." Hegel "Les passionnés soulèvent le monde, et les sceptiques le laissent retomber." Albert Guinon "Ce n’est pas les choses que nous avons faites pendant notre vie que nous regrettons sur notre lit de mort. Ce sont les choses que nous n’avons pas faites. Trouvez votre passion et suivez là." Randy Pausch "Vous devenez ce que vous imaginez être vous-même." Lewis Howes "Les gens devraient poursuivre ce qui les passionne. Cela les rendra plus heureux que quasiment toute autre chose." Elon Musk "Le succès est de faire ce que vous voulez quand vous voulez avec qui vous voulez autant que vous voulez." Anthony Robbins
Citations philosophiques sur l'importance de l’action dans la vie des Hommes
"Le grand but de la vie n’est pas le savoir, mais l’action." Thomas Huxley "L’homme n’est rien d’autre que la série de ses actes." Hegel "C’est dans le moule de l’action que notre intelligence a été coulée." Henri Bergson "Si tu n’as pas appris ce que tu sais pour le mettre en œuvre, pourquoi l’as-tu appris ?" Épictète "Le vrai plaisir d’un homme est de faire des choses, il a été fait pour ça." Marc Aurèle "L’homme doit agir le plus possible, car il doit exister le plus possible et l’existence est essentiellement action." Leibniz "Au dernier jour, on ne vous demandera pas ce que vous aurez su, mais ce que vous aurez fait." Jean Gerson "En vieillissant, vous découvrirez que les choses que vous regrettez sont seulement celles que vous n’avez pas faites." Zachary Scott "Qui s’instruit sans agir, laboure sans semer." Proverbe arabe "La vie est un défi à relever, un bonheur à mériter, une aventure à tenter." Mère Teresa "La connaissance est le début de l’action, l’action est l’accomplissement de la connaissance." Wang Yang Ming "Le contrôle commence par vos pensées, vos pensées déterminent vos sentiments, vos sentiments déterminent ensuite vos actions." Brian Tracy "Un homme est la somme de ses actes, de ce qu’il fait, de ce qu’il peut faire. Rien d’autre." Malraux "Il vient toujours un temps où il faut choisir entre la contemplation et l’action. Cela s’appelle devenir un homme." Albert Camus "La pensée sans action est un vain mirage, l’action sans pensée un vain effort." Gustave Le Bon "Sans l’action, l’imagination ne serait qu’un moyen de nous réfugier dans l’irréel." Albert Jacquard "Ceux qui ont le privilège de savoir ont le devoir d’agir." Albert Einstein
Et vous, connaissez-vous des citations qui vous aident à passer à l’action ? N’hésitez pas à nous les faire connaître en les partageant dans les commentaires. Cet article 172 citations motivantes pour passer à l’action est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
January 28 2021, 5:00pm
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L’apprentissage du bonheur
Résumé de "L’apprentissage du bonheur" de Tal Ben-Shahar : Pour Tal Ben Shahar, le bonheur est accessible à tous ; il ne tient qu'à nous de travailler, chaque jour, à sa construction en réalisant de petites actions vertueuses et en équilibrant nos plaisirs immédiats avec nos bénéfices futurs. Par Tal Ben-Shahar, 2008, 252 pages. Titre en anglais : "Choose the life you want : 101 ways to create your own road to happiness" Chronique et résumé de "L’apprentissage du bonheur" de Tal Ben-Shahar "L’apprentissage du bonheur" débute par une préface de Christophe André, psychiatre et psychothérapeute de renom. Ce spécialiste est également l’un des chefs de file des théories cognitives et comportementales. Auteur de nombreux ouvrages et enseignant, Christophe André est précurseur dans l’introduction de la méditation de pleine conscience dans la psychothérapie. Enfin, il accorde une grande importance à la place du bonheur dans la guérison de ses patients. Préface de Christophe André, médecin psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne de Paris Avant de commencer, Christophe André invite le lecteur à lire "L’apprentissage du bonheur" de Tal Ben-Shahar pour au moins trois raisons.
Trois bonnes raisons (parmi d’autres) de lire ce livre
"L'apprentissage du bonheur" mérite, selon Christophe André, d'être lu car :
Le bonheur est l’un des plus grands enjeux de notre civilisation. Bien que notre bonheur ait des origines immuables, nous pouvons accomplir beaucoup de choses pour l’améliorer. Tal Ben-Shahar, que l'auteur qualifie de "professeur de bonheur", propose une pédagogie de qualité.
Des outils pour devenir heureux
En tant que médecin psychiatre et psychothérapeute, Christophe André a une vision qui va un peu à contre-courant des préceptes de la psychologie traditionnelle. En effet, cette science humaine "ne raffole pas des trucs" pour réussir à être heureux. Considérée comme trop simple et superficielle, une "astuce" n'est pas crédible pour les professionnels. Mais pour Christophe André, ce problème viendrait d’ailleurs : ces astuces délivrées et ces conseils donnés ne fonctionnent pas, car nous ne les appliquons pas.
Simplicité et positivité
La simplicité peut se révéler sous la forme de choses et d’actes d’une banalité inintéressante. Mais elle peut aussi être le fruit d’une longue réflexion et d’expérimentations approfondies. Léonard de Vinci appelait cette simplicité "le raffinement suprême".
La psychologie positive
Dans "L’apprentissage du bonheur", Tal Ben-Shahar s’appuie régulièrement sur la psychologie positive. Cette pratique permet aux hommes de réaliser de grandes choses tout au long de leur vie. Car, selon cette pensée, rien n’est insurmontable et inaccessible et avec des efforts, chacun peut toujours se surpasser.
Le bonheur est la plus grande des richesses
Dans sa présentation, Christophe André explique aussi que la bibliothérapie est une aide essentielle à notre épanouissement. Ensuite, il aborde l’importance de s’entraîner pour réussir. Et c’est justement ce que Tal Ben-Shahar propose tout au long de son ouvrage. D’ailleurs le jeu en vaudrait la chandelle, car en suivant ces conseils à la lettre, Christophe André nous prévoit un avenir radieux : celui de la "banqueroute affective". Avant-propos Tal Ben-Shahar commence son récit en citant Philip Stone, son mentor et premier détenteur de la chaire de psychologie positive à Harvard. Un an après avoir animé un séminaire à Harvard, ce dernier propose à Tal Ben-Shahar de dispenser un cours à l'année dans cette université. L'auteur relate alors l’ascension de son cours sur le bonheur qui, au fil des années, est devenu le plus populaire de tous. Dans cet enseignement, il incitait ses étudiants à définir un intervalle médian entre le confort et la panique. Car c’est, selon lui, dans cet état incertain que s’accomplissent les plus grandes choses.
Une recherche ancestrale du bonheur
Le succès grandissant de Tal Ben-Shahar a permis aux médias et aux chercheurs de s’interroger sur ce besoin de bonheur. Ils ont trouvé des traces de la recherche du bonheur remontant aux temps lointains de l’Occident. Platon, Aristote et Confucius en ont d’ailleurs fait le sujet de leurs écrits.
Les nouveaux malheureux
Le nombre de dépressifs est aujourd’hui dix fois plus élevé aux États-Unis que pendant les années 60. D’autre part, il semblerait que cette maladie touche les humains beaucoup plus tôt qu'avant. De nombreux chiffres vont dans ce sens et étayent l'idée que la santé mentale des jeunes s’est beaucoup dégradée. Ce manque d’optimisme serait aussi la conséquence du fait que les besoins fondamentaux sont, dans la plupart des cas, satisfaits. C’est un paradoxe qui conduit les gens riches à être malheureux, car ils n’attendent plus grand-chose de nouveau pour donner du sens à leur vie.
La psychologie positive à la rescousse
La psychologie positive est pour Tal Ben-Shahar l'outil idéal et concret pour relier le savoir et la culture populaire. Selon lui, la psychologie positive permet de joindre "la rigueur de la recherche scientifique et la catégorie du mieux-être".
Les conseils de Tal Ben-Shahar pour lire "L’apprentissage du bonheur"
L’auteur de "L’apprentissage du bonheur" insiste sur le fait que son ouvrage est plus un manuel qu’un livre. D’ailleurs, il fait régulièrement appel à la réflexion et à l’action. De la même façon, pour permettre au lecteur de méditer et de respirer pour digérer les conseils, le livre est parsemé de pauses. Ces temps d’introspection sont complétés par des exercices à réaliser à la fin de chaque chapitre. Le livre s'articule en 3 parties :
Ce qui constitue le bonheur, sa nature et ses composants majeurs. La mise en pratique de ces théories du bonheur dans les domaines de l'éducation, de la vie professionnelle et des relations. 7 méditations sur la nature du bonheur et sa place dans notre existence.
Première partie : qu’est-ce que le bonheur ? La première partie de "L’apprentissage du bonheur" est consacrée à définir quels sont les éléments essentiels pour vivre heureux.
Chapitre 1 - La question du bonheur Dans ce premier chapitre de "L’apprentissage du bonheur", Tal Ben-Shahar raconte comment il a eu envie d’accéder à une vie meilleure.
L’un des meilleurs moments de sa vie
L'auteur a des souvenirs lointains de moments de bonheur. L’un des plus marquants reste sa victoire lors d’un championnat de squash. Il raconte s'être entrainé de nombreuses heures pour aboutir à ce résultat. Mais il explique qu'une fois la compétition terminée et l’extase passée, il s’aperçoit qu’il se sent vide et désorienté. Ses larmes de joie se transforment en pleurs amers. Il s’étonne alors de cette absence de bonheur à ce moment-là : ce passage de sa vie est l’un des plus réussis pour lui, et pourtant, il n’est pas heureux.
Envisager le bonheur autrement
Ce constat et cet étonnement conduisent Tal Ben-Shahar à faire des recherches approfondies sur le bonheur. En se dirigeant vers des études supérieures en psychologie et en philosophie, il prend connaissance des "grands concepts" et lit les auteurs incontournables. Il s’aperçoit, avec étonnement, que peu de ses camarades connaissent le bonheur et n’essayent pas non plus de pallier ce manque. L’auteur de "L’apprentissage du bonheur" trouve cela d’autant plus inquiétant qu’ils semblent voués à poursuivre sur cette voie après la fin de leurs études.
Définir le bonheur
À ce stade de sa réflexion, Tal Ben-Shahar s’interroge plus précisément sur la nature du bonheur. Il se demande notamment s’il correspond à une émotion. Est-ce qu’il est équivalent au sentiment de plaisir ou au contraire, est-il juste lié à une absence de souffrance ? Tal Ben-Shahar n’est pas satisfait de ces définitions. Aussi, il remarque que le terme "happiness" puise ses racines dans la langue islandaise et signifie chance. Pourtant, il refuse de penser que le bonheur peut être le fruit du hasard. Dans la suite de ce chapitre, l’auteur de "L’apprentissage du bonheur" se pose la question suivante : "Suis-je heureux ?". En réalité, il en est persuadé, l’extase durable et permanente n’existe pas. D’ailleurs, Tal Ben-Shahar choisit de se demander plutôt comment il peut être davantage heureux au lieu de chercher à atteindre le bonheur parfait.
Exercice
Dans ce premier exercice, Tal Ben-Shahar nous :
Invite à "créer des rituels" dans notre vie quotidienne. L’idée consiste à apporter du changement pour cheminer vers le bonheur. Propose un petit exercice consistant à noter chaque soir, cinq faits qui nous rendent ou nous ont rendus heureux et à "exprimer sa gratitude" envers ces situations.
Chapitre 2 - Réconcilier présent et passé Le deuxième chapitre de "L’apprentissage du bonheur" permet à Tal Ben-Shahar de différencier le bonheur de la satisfaction immédiate. Il se remémore à nouveau une période de son enfance alors qu’il suit un régime avant une compétition de squash. Une fois la compétition passée, il décide de commander 4 hamburgers pour se faire plaisir. Seulement, il s’aperçoit qu’une fois servis, il n’en a même plus envie. Il en tire une théorie qu’il va présenter ensuite en détail.
La théorie du hamburger
Dans "L’apprentissage du bonheur", Tal Ben-Shahar dénombre 4 archétypes pour illustrer sa théorie :
L’hédonisme consiste à "rechercher le plaisir et fuir la peine" avec une équation bénéfice immédiat = préjudice futur. En mangeant ces aliments gras, il se fait plaisir, mais il sait à l’avance qu’il va mal digérer. L’arrivisme fait passer l’avenir avant le bien-être immédiat. Cela correspond, pour Tal Ben-Shahar, à choisir un hamburger végétarien et moins gras. Dans ce cas-là, il n’aura pas le même plaisir en le mangeant, mais il sait qu’il sera moins ballonné. Le nihilisme est, selon lui, le pire des 4 archétypes et correspond à un manque de plaisir associé à un mauvais résultat. Ici, cela équivaut à manger un hamburger de mauvais goût et qui serait mauvais pour la santé. Le bonheur propose une expérience complète : un moment de dégustation inoubliable et une promesse bénéfique sur le futur.
À chaque archétype son personnage
Tal Ben-Shahar associe ensuite plusieurs personnages à ces 4 archétypes dans ce chapitre de "L’apprentissage du bonheur".
Le fonceur
Tal Ben-Shahar fait d’abord le portrait de Timon, qu’il décrit comme un arriviste ou "fonceur" et analyse son enfance, sa vie d’étudiant puis sa vie professionnelle. Il en ressort que Timon est un éternel insatisfait qui a toujours l’impression qu’il lui manque quelque chose pour être heureux. C’est d’ailleurs assez logique dans une société qui attache plus d’importance au résultat qu’au processus. Seulement, après le soulagement d’avoir réussi, le fonceur se met immédiatement en quête d’un autre défi.
Le viveur
Ensuite, Tal Ben-Shahar s’attarde sur le "viveur" ou hédoniste qui mise tout sur le plaisir sans tenir compte des conséquences. Pour lui, seuls comptent le moment présent et le plaisir qu’il procure. Rapidement, il va se retrouver sans but à long terme avec une vie qui perd son sens. Très souvent, le viveur finit par s’ennuyer et se sentir malheureux.
Le défaitiste
Vient après le tour du "défaitiste" ou nihiliste qui est persuadé que son avenir ne sera pas mieux que son malheur présent. Cet état d’esprit est réellement un handicap, car il empêche de prendre des décisions et d’améliorer son existence en vue de tendre vers le bonheur.
Le bienheureux
Tal Ben-Shahar s’appuie enfin sur l’exemple de l’une de ses étudiantes . Il raconte comment elle a compris qu’il lui fallait trouver un bénéfice présent et futur dans sa construction. En fait, nous devons essayer de conserver un équilibre entre ce qu’apporte le bonheur présent, et les conséquences qu’il aura dans le futur.
Exercice
Comme après chaque chapitre, Tal Ben-Shahar propose un exercice qu’il nomme "Les quatre quadrants". Cela consiste à se remémorer les émotions ressenties en endossant chaque type de personnage et à les mettre à l’écrit. Puis, il termine cette partie en nous proposant de "méditer sur le bonheur". Chapitre 3 - Le bonheur expliqué Lors de la lecture du troisième chapitre de "L’apprentissage du bonheur", le lecteur apprend qu’il doit trouver "et du sens et du plaisir" à ce qu’il accomplit.
Définition du bonheur
Pour Tal Ben-Shahar, le bonheur est "la sensation globale de plaisir chargé de sens". En fait, cela correspond à se trouver une raison d’être en ressentant des sentiments positifs au quotidien. Il ajoute qu’il ne faut pas essayer d’appliquer cette formule à des situations précises, mais plutôt d’envisager son existence globale dans de multiples détails du quotidien.
Le plaisir
Ici, l’auteur de "L’apprentissage du bonheur" aborde la notion de plaisir et insiste sur le fait que du point de vue étymologique "s’émouvoir" signifie "se mouvoir". Un homme dépourvu d’émotions ne peut ressentir de la motivation. Mais attention, il s’agit bien d’émotions positives : elles sont les meilleures alliées pour traverser les mauvaises passes et tendre vers la joie d’être en vie.
Le sens
La principale caractéristique qui nous différencie des animaux réside dans notre faculté de réfléchir à la source de nos émotions et à faire preuve d’une certaine spiritualité. Nous avons également la capacité de nous fixer un objectif qui constitue la voie que nous nous sommes donnée. Quel que soit ce choix, s’il correspond à nos valeurs et à nos passions personnelles, il sera le bon.
Idéalisme et réalisme
Ces deux vocations sont souvent perçues comme des affirmations contradictoires. Or, d’après l'auteur de "L’apprentissage du bonheur", l’idéalisme revient à être réaliste au sens le plus profond. Cela se traduit d’ailleurs par un sens global que nous donnons à notre vie, auquel s’ajoutent irrémédiablement des faits quotidiens concrets pour réussir à l’atteindre.
Bonheur et potentiel personnel
Nous devons garder à l’esprit que nous avons des aptitudes et qu’il faudra tenir compte de notre potentiel personnel. En effet, le défi que nous choisissons de relever doit correspondre à nos compétences, qui elles-mêmes, peuvent s’appliquer à différents objectifs, choisis en fonction de nos valeurs.
Bonheur et réussite
La fameuse formule "on n’a rien sans rien" est démentie par Tal Ben-Shahar. En effet, il estime que la réussite est davantage due à la satisfaction de faire quelque chose qu’à chercher à atteindre un taux de réussite quantifiable. Ainsi, le bienheureux est dans le plaisir du processus engagé, pas dans l’obtention d’un résultat à tout prix.
Le besoin de sens et de plaisir
Un seul objectif ne peut suffire à notre épanouissement, car nous aurons beaucoup de mal à garder le cap longtemps, surtout si nous n’en ressentons pas des bénéfices immédiats. Pour Tal Ben-Shahar, nous devons vivre le sens que nous donnons à notre vie et faire en sorte qu’il s’accompagne d’émotions positives. En ayant plusieurs objectifs compatibles et souvent complémentaires, nous nous donnons plus de chances de réussir.
Quantité et qualité
Dans "L’apprentissage du bonheur", Tal Ben-Shahar nous apprend à doser qualité et quantité. En effet, nous avons tous des affinités pour des activités particulières, mais cela ne signifie pas que nous devons les pratiquer en permanence. C’est à nous de trouver le juste équilibre et d’écouter notre cœur en laissant une part indispensable à la raison.
Exercices
L’auteur propose ici deux exercices appelés "Mettre sa vie en tableau" et "Le miroir de l’honnêteté". Ils sont pensés de manière à aider le lecteur à se positionner par rapport à la gestion de ces ingrédients indispensables au bonheur. Chapitre 4 - Le capital suprême Tal Ben-Shahar en est persuadé : le bonheur devrait être la valeur de référence dans la conduite de notre vie. Pour illustrer son propos, il entame ce chapitre par l’histoire de Marva Collins. Cette femme a beaucoup ému Tal Ben-Shahar par son action envers les enfants. En effet, dans les années 80, elle en a accompagné des dizaines qui ne trouvaient pas leur place dans les établissements scolaires traditionnels. Marva Collins a toujours affirmé que "la valeur ultime, ce n’est ni l’or, ni le prestige, mais le bonheur". Et le sien, elle le trouvait dans les progrès et les réussites de ses élèves.
Le bonheur comme "capital suprême"
Nous estimons la valeur d’une entreprise en fonction de l’argent qu’elle génère. Mais cela ne s’applique pas à l’être humain pour qui la valeur de référence doit être le bonheur. Une conversation ou un échange riche en émotions a bien plus de valeur qu’une somme d’argent gagnée en travaillant (même si elle est indispensable pour subvenir à nos besoins).
Bonheur et prospérité
Notre référence universelle, pour acquérir des biens est l’argent, mais pour rémunérer un être humain ça devrait être le bonheur. L’argent permet des tas de choses, mais ce n’est pas ce qui est le plus précieux. En effet, la richesse pécuniaire doit simplement nous permettre de vivre des expériences positives.
La banqueroute affective
Le cumul de biens matériels est une source de pertes avant d’être à l’origine de bénéfices chez l’être humain. En effet, cette sensation de désirer en permanence des biens engendre l’espoir de gagner toujours plus d’argent. Seulement, cela induit aussi un manque affectif généralisé qui provoque des problèmes individuels, sociaux ou familiaux dommageables.
Exercices
À la fin de ce chapitre de "L’apprentissage du bonheur", Tal Ben-Shahar propose deux exercices : "Les phrases à achever" et" Tracer le tableau du bonheur". Le premier concerne l’estime de soi, tandis que le deuxième vient compléter le tableau réalisé dans le chapitre 3. Chapitre 5 - Se fixer des objectifs Dans ce chapitre du livre "L’apprentissage du bonheur", Tal Ben-Shahar s’attache à relier les théories qu’il présente aux objectifs de vie que nous devons, chacun d’entre nous, déterminer.
Objectifs et réussite
Se fixer des objectifs augmente notre capacité à réussir. En effet, nous avons en nous des convictions selon lesquelles nous sommes capables d’atteindre nos buts. Une fois que nous nous sommes engagés pour de bon, le recul est plus difficile. Viennent ensuite les démarches initiatiques auxquelles nous ne pouvons pas échapper. Ce sont d’ailleurs elles qui permettent à toutes choses favorables de se produire.
Objectifs et bien-être
Des croyances ancrées dans nos mentalités nous laissent penser qu’un résultat longtemps attendu rend heureux, alors qu’un échec nous désespère. Des chercheurs ont mis en lumière que le degré de bonheur des gagnants du loto est le même quelque temps après qu’avant d’empocher leur gain. La réussite n’est donc pas forcément synonyme de bonheur.
La fonction des objectifs
Pour l’auteur de "L’apprentissage du bonheur", il est plus important d’avoir des objectifs que de les atteindre réellement. "Un but est un moyen, et non une fin en soi". De la même façon, il faut que nos objectifs soient chargés de sens. En effet, ils doivent suivre une progression agréable pour récolter du bonheur au passage.
Objectifs auto-concordants
Tal Ben-Shahar insiste sur la nécessité d’avoir des objectifs destinés à exprimer un choix individuel plutôt que des buts destinés à impressionner les autres. Les objectifs pécuniaires entraînent des conséquences négatives. D’ailleurs, ceux qui poursuivent ce but sont rarement heureux et souvent très angoissés. Car si la quête d’argent permet de donner du sens à sa vie, elle peut devenir une recherche intrinsèque.
Obligation et prédilection
Dans ce passage de "L’apprentissage du bonheur", l’auteur aborde les concepts de prédilection et d’obligation. Prenant son propre exemple, il explique qu’il trouve son bonheur dans l’enseignement. Au contraire, l’obligation de passer des heures à corriger des copies ne lui apporte que peu de plaisir. Ainsi, pour obtenir un ratio de bonheur élevé, Tal Ben-Shahar conseille de réduire le plus possible les obligations. Une fois cet équilibre obtenu, nous devons agir progressivement pour essayer de privilégier ce que nous voulons faire plus que tout.
Exercices
En fin de chapitre, l’auteur propose deux exercices. Le premier invite à "se fixer des objectifs auto-concordants", le second à réunir ce qu'il appelle "Le comité du bonheur" : ce groupe de gens doit comporter les personnes que nous ne voudrions pas décevoir dans notre quête vers le bonheur. Nous leur demanderons ensuite d’échanger régulièrement à propos de nos progrès accomplis. Deuxième partie : le bonheur en pratique Dans la deuxième partie de son ouvrage "L’apprentissage du bonheur", l’auteur applique ses conseils aux domaines de l’éducation, du travail et des relations aux autres. Chapitre 6 - Le bonheur dans l’éducation Dans ce chapitre de "L’apprentissage du bonheur", Tal Ben-Shahar aborde la place du bonheur dans l’éducation. Il fait remarquer le peu d’intérêt que les étudiants ont pour les cours en général et s'interroge : le fait d’apprendre est un outil intéressant pour accéder au bonheur, mais pour lui, les éducateurs attachent trop d'importance sur le résultat au lieu de mettre l'accent sur l’envie d’apprendre.
L’état de flux
C’est la rencontre de l’expérience immédiate et de la performance, les deux étant à leur sommet. Certains qualifient cela "d’être dedans". Cet état correspond au moment où nous sommes au plus haut de nos capacités tout en éprouvant du plaisir dans l’effort. Il s’agit de trouver un juste-milieu. En fait, il se situe entre l’angoisse de ne pas y arriver et l’ennui de trouver la tâche trop simple.
Les défavorisés de l’opulence
Les parents qui aident en permanence leurs enfants à contourner les obstacles et les épreuves ne leur rendent pas service. Le chemin vers le bonheur est sinueux. Il faut apprendre à se battre pour arriver à son but. De plus, en protégeant trop les enfants, les adultes leur mettent une pression involontaire en leur imposant de fait d’être heureux.
L’émotion : la "grande égalisatrice"
Selon Tal Ben-Shahar, l’accès au bonheur est le même pour tous les âges et toutes les classes sociales, une fois les besoins fondamentaux assurés. Le malheur des riches n’est ni moins courant, ni plus justifié que celui des pauvres. De la même façon, ce n’est qu’en vivant profondément nos émotions que nous pouvons échapper à une souffrance affective.
Le préjugé envers le travail
Dès le plus jeune âge, les éducateurs apprennent aux enfants à travailler, à se mettre à la tâche. Or, ils en oublient souvent de leur transmettre le plaisir de faire et de comprendre. Pourtant, la nature et le processus de travail doivent nous apporter des sentiments positifs. De la même façon, l’apprentissage ne doit pas être considéré comme une simple somme de connaissances. En réalité, il constitue la base de la recherche formidable de notre "capital suprême".
Exercices
Tal Ben-Shahar propose deux exercices :
Le premier consiste à "s’inventer un programme éducatif", grâce auquel nous allons enrichir notre développement personnel et professionnel. Le deuxième exercice, appelé "Le privilège de l’épreuve", nous invite à mettre par écrit une épreuve pénible de notre vie et à en tirer des bénéfices ou des connaissances.
Chapitre 7 - Le bonheur sur le lieu de travail Dans ce septième chapitre de "L’apprentissage du bonheur", Tal Ben-Shahar avance l’idée selon laquelle nous ne devons pas absolument trouver un compromis entre le bonheur et la vie professionnelle.
Esclaves des passions
En Hébreu, le mot "travail" a la même racine que le terme "esclave". C’est vrai qu’il est nécessaire à nombre d’entre nous de travailler pour vivre. Mais il ne faut pas penser que le bonheur et le travail ne peuvent se conjuguer. Pour cela, nous devons nous poser la question du métier que nous pouvons exercer et qui se rapproche le plus de notre volonté d’accomplissement personnel. Notre investissement dans notre travail doit être affectif, car l’émotion est un moteur et l’affect un carburant.
Trouver sa vocation
Votre travail est-il un simple emploi, une carrière à développer ou une vocation à vivre pleinement ? Pour le dernier exemple, le travail devient une fin en soi, et dépasse l’importance du salaire, même si cet aspect est important lui aussi pour vivre. Dans ce cas, le travail est vécu comme un privilège au lieu d’être perçu comme une obligation. Pour trouver notre vocation, nous devons davantage nous préoccuper de ce que nous voulons faire par rapport à ce que nous savons faire.
Le procédé "spa"
L'auteur de "L’apprentissage du bonheur" nous parle ensuite du procédé "spa" : sens, plaisir, atouts.
Le sens correspond à ce qui nourrit dans la vie et qui donne de l’importance aux choses que nous faisons pour nous accomplir. Par exemple, cela peut être enseigner, résoudre des problèmes ou militer pour une cause. Chacun de nous prend du plaisir à faire des choses, comme cuisiner, lire, être en contact avec des enfants, etc. Enfin, les atouts représentent ce pourquoi nous avons de la facilité pour réussir dans un métier : le sens de l’humour, résoudre des problèmes ou être enthousiaste.
Une fois ces listes établies, il est plus facile d’envisager d’exercer un ou plusieurs métiers qui colleront au plus près possible de nos attentes en matière de sens, de plaisir et en fonction de nos atouts.
Façonner sa vocation
Quel que soit le travail que nous exerçons, il ne tient qu’à nous de le considérer comme un simple boulot ou de le transformer en outil de créativité. D’ailleurs, il est fréquent de constater que, pour une même tâche à accomplir, chaque employé a sa propre perception. En réalité, c’est cette perception qui compte, et non la nature du travail elle-même.
Se concentrer sur le bonheur
Pour parvenir au bonheur, nous devons d’abord en percevoir la potentialité. Puis, nous pourrons la transformer en réalité. Nous devons donc ouvrir notre esprit pour accorder notre attention à des possibilités qui viennent de notre for intérieur. Posons-nous davantage la question "je ne peux vivre sans" que "je peux vivre avec". En tenant compte des facteurs internes et externes, nous nous approcherons des meilleures décisions.
Exercices
L’auteur propose au lecteur de réaliser deux exercices. Le premier nommé "Le procédé des trois questions" nous aide à déterminer quels sont nos sens, plaisirs et atouts. Ensuite, avec l’exercice "Comment façonner son travail", Tal Ben-Shahar nous invite à mettre en place de nouvelles activités dans notre quotidien professionnel afin qu’il colle mieux à nos attentes. Chapitre 8 - Le bonheur et le sentiment amoureux Selon plusieurs études, les gens qui ont une relation riche et de qualité avec leur entourage (amis, famille, compagne ou compagnon) ont plus de chance d’être heureux dans la vie. En effet, notre capital de bonheur est, en partie, alimenté par l’ensemble de nos relations avec les autres.
L’amour inconditionnel
Pour Tal Ben-Shahar, l’amour inconditionnel correspond à être aimé pour ce que nous sommes. L'auteur insiste sur deux points :
Le côté rationnel de l’amour, qui n’est pas une simple sensation dénuée de raison. Nous tombons amoureux en fonction de raisons conscientes et inconscientes. C'est pourquoi, nous sommes parfois incapables d’expliquer précisément pourquoi nous aimons si profondément une personne.
Le soi central
Le soi central correspond à notre caractère. Il se traduit par nos comportements. Selon nos caractéristiques profondes, nous nous dirigerons naturellement vers un type de métier. Ensuite, cette entreprise aboutira ou non en fonction de facteurs externes. Ce qui compte le plus est d’être aimé pour nos qualités qui nous font entreprendre, pas pour avoir réussi quelque chose. C’est ça, être aimé de manière inconditionnelle.
Le cercle du bonheur
Il semblerait que les enfants jouant près de leur mère soient plus créatifs, comme s’il existait une sorte de "cercle de la créativité". Ces derniers augmentent leurs prises de risques, n’hésitent pas à tenter des choses nouvelles et à renouveler l’expérience en cas d’échec. Chez les adultes, Tal Ben-Shahar croit en l’existence d’un "cercle du bonheur" lorsqu’on se trouve à proximité des êtres que nous aimons de manière inconditionnelle.
Sens et plaisir en amour
L’amour inconditionnel ne peut pas exister sans une forme de plaisir immédiat ni être seulement alimenté par un objectif à venir. Dans ce sens, un couple qui choisit de travailler plus pour s’assurer un avenir à l’abri du besoin et qui passe peu de temps ensemble est sûrement voué à l’échec.
Amour et sacrifice
Les êtres qui vivent avec une personne parce qu’ils obéissent à une injonction sociale ou familiale pensent parfois que ce sacrifice est synonyme de vertu. Au contraire, le fait de se sentir obligé au lieu d’en avoir envie est un mauvais choix. Par contre, se sacrifier pour son partenaire lorsque cette action nous donne l’impression d’agir en même temps pour notre intérêt est une réelle preuve d’amour. Nous devons juste faire attention que ce genre de sacrifice n’affecte pas un aspect de notre soi central.
Être connu plutôt que reconnu
Dans toute relation amoureuse coexistent le désir sexuel et l’amour sincère. Et nombre d’entre nous pensent que ce qui excite le plus nos sens est la nouveauté. Or, c’est faux, car dans beaucoup de relations passionnées qui durent, c’est le fait de mieux connaître l’autre qui est important. Dans ce sens, nous ne devons pas chercher à être reconnu ou approuvé. À l’inverse, nous devons chercher à être connu, c’est-à-dire à faire en sorte que l’autre découvre les aspects les plus intimes de notre personnalité.
Cultiver plutôt que chercher
En amour, il est important de cultiver la relation que nous avons choisie, car il semble qu’il n’existe pas réellement une personne en particulier faite uniquement pour nous. Nous devons donc nous attacher à entretenir attentivement la relation existante, plutôt que de privilégier une quête constante de l’amour idéal. Avec le temps, nous arrivons ainsi à bâtir de solides fondations capables de traverser les turbulences et de créer du bonheur.
Exercices
Pour clore la deuxième partie de son livre "L’apprentissage du bonheur", Tal Ben-Shahar nous invite à rédiger "une lettre de gratitude" à nos proches et à leur en parler directement. Ensuite, il donne "plusieurs phrases à compléter" traitant du sentiment amoureux. Troisième partie : méditations sur le bonheur Dans cette dernière partie du livre "L’apprentissage du bonheur", Tal Ben-Shahar partage sept méditations sur la substance du bonheur et la place que nous devons lui octroyer.
Chapitre 9 - Méditation n°1 : égocentrisme et bienveillance La première méditation sur le bonheur est destinée à poser les choses. Tal Ben-Shahar nous amène à réfléchir au fait qu’aider l’autre et s’aider soi-même est étroitement lié. Dans nos sociétés pourtant, celui qui œuvre pour lui n’est pas considéré comme altruiste.
Être heureux permet de mieux aider les autres
L’auteur de "L’apprentissage du bonheur" propose un schéma selon lequel nos efforts pour donner aux autres suffisent à alimenter en partie notre bonheur. Il complète ensuite cette notion par l’idée qu'il résume ainsi : "plus on est heureux, plus on est enclin à aider les autres".
Exercice
Dans cet exercice, le lecteur est invité à "méditer sur la bienveillance" qui prolonge l’exercice "méditer sur le bonheur" du chapitre 2. Chapitre 10 - Méditation n°2 : les accélérateurs de bonheur La deuxième méditation permet de visualiser certaines situations peu propices au bonheur et auxquelles nous pouvons être confrontés. Nous connaissons tous des "moments de sècheresse, où le bonheur se fait rare". D’après Tal Ben-Shahar, ceux qui arrivent à cumuler des petits bonheurs fugaces vont traverser ces périodes avec plus de réussite.
Des épiphénomènes, générateurs de transformation
Les accélérateurs du bonheur ont le pouvoir de nous revigorer. Ces petites impulsions agissent sur la motivation. Nous pouvons les puiser dans un moment de partage en famille, un acte de bénévolat ou un loisir quelconque.
Ne pas avoir peur d’instaurer le changement et occuper son temps libre
Il est beaucoup moins anxiogène de s’appliquer chaque jour à déclencher de petits bonheurs que de vouloir apporter un changement radical à notre existence. Changer totalement de voie professionnelle, par exemple, n’est pas chose aisée. Par contre, donner de son temps libre pour aider les autres dans sa passion, en dehors du travail, est plus facile à envisager. De la même manière, l'auteur du livre "L’apprentissage du bonheur" nous invite à combler notre temps libre par des activités qui nous plaisent. C'est une manière efficace de réapprovisionner notre stock d’affect.
Exercice
Dans cet exercice intitulé "Accélérer son bonheur", le lecteur est invité à dresser sa propre liste d’accélérateurs du bonheur. Chapitre 11 - Méditation n°3 : au-delà de la griserie passagère Selon Tal Ben-Shahar, il est erroné de penser qu’il existe un état profond du bonheur qui serait une base nous suivant toute notre vie. Nous pourrions ensuite y ajouter une somme de bonheurs fortuits pour obtenir un résultat plus ou moins réussi.
On peut réellement devenir plus heureux
Chacun d’entre nous possède des caractéristiques génétiques plus ou moins heureuses. Pour autant, nous pouvons améliorer énormément de choses. Si notre bonheur génétiquement déterminé est difficile à transformer, notre capacité à être heureux est liée à nos activités et nos pratiques.
L’erreur de la moyenne ou de la tendance générale
Nous ne devons pas jalouser le bonheur des autres, mais plutôt nous demander comment parvenir à être heureux. De même, il est important de déplacer son centre d’intérêt vers un but non axé sur les choses matérielles ou le prestige. Finalement, ceux qui arrivent à combiner des bénéfices différés et immédiats seront probablement les grands gagnants. En réalité, il n’existe aucune limite concernant le degré de bonheur auquel chacun de nous peut prétendre.
Exercice
Ici, Tal Ben-Shahar propose de réaliser "L’enquête appréciative", consistant à tirer des leçons de nos expériences positives passées pour se créer un avenir heureux. Chapitre 12 - Méditation n°4 : laisser briller sa lumière La méditation suivante est l’occasion de rappeler que chacun mérite d’accéder au bonheur. Cela est particulièrement vrai dans le milieu professionnel, où beaucoup empruntent pourtant des voies qui les éloignent de leur "capital suprême".
S’accorder le droit au bonheur
De nombreuses idéologies nous poussent à douter de notre droit à être heureux. En réalité, il semble que nous soyons plus effrayés par notre lumière que par notre obscurité. Alors, nous nous demandons pourquoi nous aurions droit au bonheur. La question à se poser, serait plutôt, pourquoi n’y aurions-nous pas droit ?
La valeur inhérente de chacun
Si nous voulons devenir heureux, nous devons :
Être convaincus que nous le méritons. Mettre en valeur cette valeur inhérente qui représente notre potentiel. Rechercher sans cesse en nous des sources de bonheur. Accepter d’avoir des talents pour accéder à la joie et rester ouverts au bonheur.
Exercice
L’exercice "Phrases à compléter" proposé à la fin de ce chapitre de "L’apprentissage du bonheur" nous permet de comprendre comment éliminer les barrières entre le bonheur et nous-mêmes. Chapitre 13 - Méditation n°5 : imaginer Tal Ben-Shahar nous amène à nous imaginer sur le chemin inverse de la mort vers la vie. Nous commençons notre existence par la vieillesse pour remonter jusqu’à la jeunesse. Ou bien, comme certains patients éprouvés par la maladie, nous prenons conscience que nous sommes emplis de ressources capables de nous rendre heureux.
La vie est précieuse
Le fait de faire ce voyage dans le temps nous aide, d’après Tal Ben-Shahar, à ouvrir les yeux sur "la brièveté et le caractère précieux de la vie". Beaucoup d’entre nous portent ce sentiment entre eux, mais nombreux sont ceux qui n’en tiennent pas compte. La clé pour arriver à ne pas tomber dans ce piège réside dans notre capacité d’introspection et dans notre pouvoir de se poser les bonnes questions.
Exercice
L’exercice qui clôt ce chapitre s’intitule "Conseils prodigués par votre sage intérieur". Il demande de s'imaginer à l’âge de 110 ans et de mettre par écrit nos conseils les plus pertinents pour atteindre le bonheur. Chapitre 14 - Méditation n°6 : prendre son temps L’auteur revient ici sur le plaisir qu’il a pris en écrivant ce livre. Toutefois, il reconnaît qu’il est passé par des moments moins plaisants, pendant lesquels le fait d’écrire lui a pesé. En réfléchissant à cette sensation, il comprend qu’elle est, en fait, simplement due à un manque de temps pour écrire avec sérénité.
Le temps nous manque
Globalement, nous sommes trop occupés et nous n’avons pas le temps de prendre le temps. Cela nous empêche d’éprouver du plaisir à faire des choses simples. Comme la mère de famille qui a mille choses à faire et à penser, et qui, finalement n’arrive plus à prendre du plaisir à passer du temps avec ses enfants.
Il est temps de simplifier
Pour arriver à nous libérer du temps à nous-mêmes, nous devons simplifier notre existence en limitant les choses que nous faisons chaque jour. Cela passe par la capacité de savoir dire non aux autres et en établissant des priorités dans nos actions quotidiennes.
Apprécier les richesses de la vie
Travailler trop dur tue la créativité que nous avons en nous et nous conduit à une insatisfaction permanente. En prenant notre temps, nous sommes mieux préparés à savourer les richesses de la vie.
Exercice
Tal Ben-Shahar propose un exercice qu’il appelle "Simplifiez !". Il consiste à reprendre l’exercice "Mettre sa vie en tableau" du chapitre 3 et à réfléchir comment nous pouvons simplifier nos activités en général. Chapitre 15 - Méditation n°7 : la révolution du bonheur La révolution scientifique et la pensée matérialiste ont largement supplanté la spiritualité et le mystique dans nos sociétés. Malheureusement, elles ont en même temps balayé l’apprentissage du bonheur, qui passe désormais en second plan.
La pensée-bonheur
Cette reconnaissance du bonheur comme "capital suprême" ne sous-entend pas que nous devons rejeter les choses matérielles. Par contre, nous devons trouver un équilibre et faire passer en premier les actions dans lesquelles nous trouvons du sens, comme ce qui nous donne du plaisir à court et à long terme.
Une révolution tranquille
La révolution du bonheur ne doit, en aucun cas être vue comme un bouleversement extérieur. En effet, elle doit provenir de l’intérieur de chacun de nous. Quand le plus grand nombre passera de la pensée matérialiste à la pensée-bonheur, la jalousie sera moins présente. Nous serons plus enclins à accepter la réussite des autres, et même à nous en inspirer. Ces conflits s’appliquent aussi aux relations parfois tendues entre pays et ce n’est pas en se concentrant sur un bénéfice que les rapports peuvent rester cordiaux. Pour arriver à mener la révolution du bonheur à son terme, il faut une révolution de la pensée interne elle-même. Nous pourrons alors envisager la quête du bonheur sans notion de concurrence avec, chacun, des objectifs complémentaires.
Exercice
Pour terminer la dernière méditation de son ouvrage "L’apprentissage du bonheur", Tal Ben-Shahar recommande de réaliser l’exercice de "La résolution des conflits". Ainsi, il nous demande de penser à un conflit qui nous oppose à une autre personne. Ensuite, nous devons essayer de voir si cela pourrait évoluer positivement dans le but d’augmenter notre capital de bonheur. Conclusion de "L’apprentissage du bonheur" de Tal Ben-Shahar La conclusion de l'auteur Dans sa conclusion appelée "Ici et maintenant", l’auteur confie croire sincèrement que "la révolution du bonheur viendra", même si cela ne se fait pas "du jour au lendemain". Conscient que son ouvrage reste théorique, et que la vie ne l'est pas, Tal Ben-Shahar nous dit toutefois être convaincu que le bonheur peut être enseigné et donc appris. Et selon lui, l'apprentissage du bonheur passe par un travail intérieur et quotidien. Il conclut sur plusieurs idées :
Le bonheur est transportable : le bonheur s’exprime dans une tranquillité qui provient de l’intérieur. Elle peut d’ailleurs se déplacer sans s’altérer. C’est ainsi qu’un homme heureux le sera partout où il va, même si nous devons admettre que les éléments extérieurs ont aussi leur importance.
Le bonheur est dans le présent : nous devons oublier que le bonheur peut nous submerger lorsque nous aurons atteint un but précis. En réalité, ce sera probablement l’inverse qui va se produire. De la même façon, nous devons envisager le passé avec du recul. En effet, il peut nous empêcher d’utiliser notre potentialité à devenir heureux.
Le bonheur se construit : rendre réel ou réaliser notre "capital suprême" se fait en travaillant chaque jour sur des détails ordinaires de cette mosaïque complexe. En tirant du plaisir et du sens dans notre existence professionnelle, amicale, familiale et sociale, alors nous allons vers le bonheur. Finalement, le bonheur est une quête complète qui se base sur des choses plutôt simples.
Les idées phares du livre Dans son ouvrage "L’apprentissage du bonheur", Tal Ben-Shahar nous aide à comprendre de quoi est fait le bonheur. Le but étant de nous permettre d’y accéder. Il partage alors un ouvrage riche d'idées à ce sujet, qui pourraient se résumer en 4 points essentiels :
Tout d'abord, l'auteur est persuadé que chacun de nous a droit au bonheur, et cela, même si nous sommes tous conditionnés par un capital génétique. C'est, selon lui, en faisant tous les jours des efforts pour se procurer du bonheur immédiat et futur que nous avons le plus de chances d’y parvenir. Ensuite, il ne faut pas essayer de comparer notre bonheur avec celui des autres, mais plutôt s’appliquer à créer notre propre bonheur. En donnant du sens à notre vie et en tenant compte de nos capacités et de nos affinités, nous bâtissons notre bonheur. Tal Ben Shahar souligne aussi que notre entourage est aussi une source de bonheur. C’est d'ailleurs en aidant les autres que nous sommes heureux, et réciproquement, il est capital d'être soi-même heureux pour être en mesure d’épauler quelqu’un. Enfin, "L’apprentissage du bonheur" nous apprend comment accéder au bonheur dans notre activité professionnelle, et ce, pas forcément en plaquant tout pour recommencer à zéro.
Dans "L'apprentissage du bonheur", Tal Ben-Shahar nous propose un véritable manuel positif et optimiste pour apprendre à être heureux. Les principes décrits nous amènent tranquillement à cheminer vers le bonheur via une démarche de changement intérieur et une prise de conscience sur tous les pans de notre existence. Points forts :
Chaque chapitre commence par une citation et se termine par une bibliographie pour approfondir le sujet traité. Au milieu des chapitres, l’auteur nous invite à faire des pauses pour intégrer ce que nous venons de lire. Les exercices proposés à la fin des chapitres sont riches d’enseignements nous concernant et nous aident à progresser concrètement.
Points faibles :
La traduction est un peu complexe, avec des tournures de phrases parfois indigestes et difficiles à comprendre. À la fin du livre, les idées se répètent et reviennent plusieurs fois sur les mêmes concepts.
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January 21 2021, 5:00pm
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Résumé de "Le talent code" de Daniel Coyle : Dans cet ouvrage, Daniel Coyle considère le talent comme le résultat de la pratique approfondie, un apprentissage au long cours, répétitif, ciblé, encadré et encouragé ; ce processus favorise le développement de la myéline, la “matière blanche” qui va renforcer les connexions au sein du cerveau et ainsi augmenter les chances de réussite. Par Daniel Coyle, 2020, 222 pages. Titre original : "The Talent Code". Chronique et résumé de "Le talent code - On ne naît pas talentueux, on le devient" de Daniel Coyle Introduction
La fille qui fit l’équivalent d’un mois de progrès en six minutes
Dans cette introduction, Daniel Coyle s’intéresse aux “foyers de talent”. Pour mieux comprendre comment plusieurs talents apparaissent au même endroit malgré des conditions plutôt défavorables, il prend le cas de Clarissa, une jeune clarinettiste sans vrai talent. Dans une vidéo, la jeune fille déchiffre une partition inconnue. En se focalisant sur ses fautes, elle mémorise les nouvelles notes, les joue dans sa tête avant d’essayer à nouveau sur son instrument. D’après McPherson, psychologue de la musique en charge du test, Clarissa "assemble les pièces une par une, en zoomant et en dézoomant constamment pour passer petit à petit au niveau supérieur". Ce qui frappe d’emblée les observateurs de cette vidéo, c’est le processus de construction qui se joue dans le travail de cette partition. Clarissa vit chaque note intensément, tandis que sur un morceau qu’elle connait, elle ne va pas mobiliser son cœur et jouer bien plus “basiquement”. Selon David Coyle, les foyers de talents "se servent d’un mécanisme neurologique grâce auquel certains schémas de pratique ciblée permettent d’acquérir des compétences. Sans s’en rendre compte, ils pénètrent dans une zone d’apprentissage accéléré. Même si elle ne peut être mise en bouteille, celle-ci reste néanmoins accessible à ceux qui savent comment s’y prendre. Bref, ils ont décrypté le code du talent".
Qu'est-ce que le code du talent ?
L’auteur du livre "Le talent code" explique alors ce qu’est ce “code du talent” et le rôle de la myéline, un isolant neuronal. "Toutes les aptitudes humaines [...] sont créées par des chaînes de fibres nerveuses acheminant de minuscules impulsions électriques – c’est-à-dire un signal qui parcourt un circuit. La myéline a pour rôle vital d’envelopper ces fibres nerveuses, à la manière de la gaine en caoutchouc qui enveloppe un fil de cuivre, ce qui permet d’éviter les déperditions d’impulsions électriques, et de rendre le signal à la fois plus fort et plus rapide. Lorsque nous activons nos circuits correctement – en nous entraînant à faire le bon mouvement de la batte ou à jouer correctement une note –, la myéline réagit en enveloppant des couches d’isolant autour de ce circuit neuronal. Chaque nouvelle couche correspond à une amélioration de la compétence et de la vitesse. Plus la myéline devient épaisse, mieux elle est isolée, et plus nos mouvements et nos pensées deviennent rapides et précis." C’est pourquoi la pratique régulière permet de renforcer les compétences grâce au développement de la myéline. Ce “mécanisme cellulaire” est universel et adaptatif.
Les trois éléments de base du code talent
Ce livre se divise en trois parties :
La pratique approfondie, Le déclenchement, Les grands coaches.
Ces trois éléments constituent la base du code du talent : "Chaque élément peut être pris isolément, mais la convergence des trois est essentielle pour la création d’aptitudes. Si vous en retirez un, le processus sera ralenti. Combinez-les, ne serait-ce que pour six minutes, et les choses commenceront à changer." PARTIE 1 - PRATIQUE APPROFONDIE Chapitre 1 : Le point de bascule 1.1 - Les Harvard en grillage à poules L’expression qui titre cette première partie du chapitre 1 définit les neufs foyers de talent visités par Daniel Coyle, ces “impossibilités statistiques” comme il les appelle. Lors de son voyage, il a découvert une arythmie dans les comportements de ses acteurs : parfois rapides et couronnés de succès, parfois lents et remplis d’échecs. En prenant l’exemple d’un jeune footballeur et d’une chanteuse, Daniel Coyle montre comment les foyers de talent utilisent l’échec pour progresser : à chaque fois que ça ne fonctionne pas, ils analysent et répètent le mouvement ou la note. Pour accélérer l’apprentissage, l’auteur préconise la pratique approfondie. Pour expliquer celle-ci, il propose un petit exercice de mémoire visuelle : deux colonnes proposent différentes paires de mots et dans la seconde colonne, plusieurs mots ont une lettre manquante. En général, les gens retiennent beaucoup plus ces derniers. "Lorsque vous êtes tombé sur les mots à trou, il s’est produit quelque chose d’imperceptible et de profond" nous dit l'auteur. Il explique alors que nous :
Nous sommes arrêté. Avons "brièvement buté sur les mots" et avons réfléchi. Avons "lutté durant une microseconde, laquelle a fait toute la différence". Ne nous sommes "pas entraîné davantage en parcourant la colonne B". En réalité, nous avons pratiqué de façon plus approfondie.
Nous pouvons résumer tout cela ainsi : à chaque fois que vous entreprenez quelque chose de nouveau, vous faites automatiquement des erreurs. Celles-ci permettent d’apprendre et de corriger vos actions pour ensuite maîtriser parfaitement vos postures ou vos actions. Daniel Coyle évoque à ce stade les recherches de Robert Bjork sur l’importance de la pratique plutôt que de l’apprentissage. Selon Bjork, notre mémoire est une structure vivante. Au lieu de la comparer à un magnétophone, nous devrions la comparer à un échafaudage ayant des capacités quasi-illimitées : "Plus nous générons d’impulsions en rencontrant et en surmontant des difficultés, plus nous agrandissons notre échafaudage. Plus notre échafaudage s’agrandit, plus nous apprenons vite" affirme Bjork. L’idée est la suivante : la récurrence des apprentissages, aussi petits soient-ils, donne de la force à vos compétences. C’est cette répétition qui donne des résultats durables. 1.2 - L’étrange appareil d’Edwin Link Edwin Link est l’inventeur du premier simulateur de vol, le “Link Aviation Trainer”, en 1927. Passionné d’aviation et frustré de n’avoir pas pu toucher les commandes lors de sa première leçon d’aviation, il se sert de ses compétences en bricolage pour fabriquer une machine pour apprendre à voler. Si à sa sortie le simulateur n’a pas rencontré le succès escompté, dans les années 30, après la mort de nombreux pilotes, la machine de Link s’est avérée comme LA solution qu’il manquait jusque-là. Cette machine dont l’utilité n’est plus à démontrer aujourd’hui montre le rôle fondamental de l’apprentissage par l’essai, par la pratique approfondie et répétée. 1.3 - L’arme secrète du Brésil Simon Clifford, un entraîneur de foot britannique, s’est rendu au Brésil pour révéler “le secret” du succès de ce pays au foot. Au-delà d'entraînements plus soutenus, il a surtout découvert le futsal, une version “miniature” du foot traditionnel avec seulement cinq à six joueurs par équipe et un terrain de la taille d’un terrain de basket.
Le futsal implique donc une autre technique, d’autres apprentissages qui sont d’ailleurs multipliés par un contact avec la balle bien plus fréquent qu’au foot classique. Ainsi, le futsal est le simulateur de vol du foot. "Le futsal comprime les compétences essentielles du football à l’intérieur d’une petite boîte ; il place les joueurs à l’intérieur de la zone de pratique approfondie dans laquelle ils commettent et corrigent leurs erreurs, générant en permanence des solutions à des problèmes concrets. Les joueurs, qui passent 600 % de temps supplémentaire au contact du ballon, apprennent beaucoup plus vite – sans s’en rendre compte – qu’ils ne le feraient sur un vaste terrain extérieur." Chapitre 2 : La cellule de pratique approfondie 2.1 - Le haut débit naturel
"L'histoire de la compétence et du talent est celle de la myéline"
Selon Daniel Coyle, la pratique approfondie permet d'accélérer l’apprentissage par dix, grâce à la myéline. En fait, chaque geste, pensée et émotion humaine crée un signal électrique à travers une chaîne de neurones, "un circuit de fibres nerveuses". La myéline, qui est l’isolant enveloppant ces fibres nerveuses, augmente la force de ce signal, sa vitesse et sa précision. Dès lors, "plus la myéline optimise ce circuit, et plus nos mouvements et nos pensées deviennent forts, rapides et fluides". En somme : "La compétence est le gainage isolant de myéline qui enveloppe les circuits neurologiques, qui se développent en fonction de certains signaux. L’histoire de la compétence et du talent est celle de la myéline." La myéline est activée par l’échec qui stimule les circuits neurologiques. C’est pourquoi, plus on met de cœur à ce que nous entreprenons, plus le talent sera révélé intensément.
L'automaticité de nos compétences
Pour bien comprendre le rôle de la myéline, l’auteur du livre "Le talent code" rappelle que nos actions dépendent de messages électriques échangés via des circuits. Ces circuits, ce sont les neurones, connectés entre eux par les synapses. Daniel Coyle compare ce fonctionnement en système à une guirlande de Noël qui s’illumine à certains endroits. Nos mouvements sont donc commandés par ces circuits. Ainsi, plus ce circuit est entraîné, plus il donnera de bons résultats : "Plus nous développons un circuit de compétence, moins nous avons conscience de l’utiliser. Nous avons été conçus pour automatiser nos compétences, pour les stocker dans notre inconscient. Ce processus, qui s’appelle l’automaticité, existe pour des raisons liées à l’évolution." C’est pour cette raison que les compétences maîtrisées semblent innées. "Ces deux points de vue – les compétences en tant que circuits cérébraux et l’automaticité – créent une combinaison paradoxale : nous construisons en permanence de vastes circuits compliqués et nous oublions simultanément que nous les construisons."
Le rôle de la myéline dans la plasticité cérébrale
Les chercheurs se sont focalisés pendant très longtemps sur les neurones, mais la myéline participe tout autant à la plasticité cérébrale. En effet, celle que l’on appelle “substance blanche” augmente en même proportion que les synapses lorsqu’elle est stimulée. "Le rôle de la myéline est secondaire, mais il est important : dans la vaste métropole du cerveau, la myéline transforme les ruelles étroites en grandes autoroutes ultrarapides. La circulation neuronale, qui se déroulait auparavant à 3 km/h, peut, avec l’aide de la myéline, être accélérée jusqu’à 300 km/h. La période réfractaire (délai d’attente requis entre deux signaux) diminue par un facteur de 30. L’augmentation de la vitesse et la diminution de la période réfractaire multiplient par 3 000 les capacités de traitement globales des informations – c’est bien du haut débit." La myéline agit également comme un agent régulateur des signaux pour qu’ils tombent au moment parfait : on parle de “myélinisation”. Daniel Coyle résume l’ensemble des recherches des dernières années ainsi : "L’activation des nerfs développe la myéline, la myéline régule la vitesse des impulsions, et la vitesse des impulsions entraîne la compétence. La myéline ne rend pas les synapses moins importantes [...] mais [elle] joue un rôle considérable dans la façon dont l’apprentissage se manifeste."
Les compétences : un muscle à travailler sans relâche
À l’image de l’installation d’un réseau haut débit, la pratique approfondie est un processus lent. Celui-ci, par le phénomène de réitération, permet d’enrichir les circuits et donc améliorer les compétences. "Les efforts ne sont pas facultatifs – c’est une nécessité neurologique : pour que votre circuit de compétence puisse être déclenché de façon optimale, vous devez le déclencher de façon sous-optimale ; vous devez commettre des erreurs et vous pencher sur ces erreurs ; vous devez former lentement vos circuits. Et vous devez aussi continuer à déclencher ce circuit – c’est-à-dire à pratiquer – pour que la myéline continue à fonctionner correctement. Après tout, la myéline est un tissu vivant." Ainsi, la découverte du rôle de la myéline dans la pratique approfondie permet d’envisager les compétences comme un muscle à travailler sans relâche, en commençant le plus tôt possible. 2.2 - La grande aventure d’Anders Ericsson Ericsson, chercheur en psychologie, a étudié la mémoire à court terme : considérée jusque là comme une donnée fixe et limitée, il a prouvé qu’elle était améliorable sans cesse. La vision d’Ericsson a ensuite été d’appliquer cette découverte au reste de la mémoire et donc, aux compétences. Pour ce faire, il s’est intéressé à la pratique d'innombrables activités, dans des domaines tout aussi variés (médecine, sport, police, etc.). Il a ainsi pu définir ce qu’était l’expertise : "Toute expertise dans un domaine est le résultat d’environ dix mille heures de pratique approfondie. Ericsson parle de "pratique délibérée", qu’il définit comme un travail sur la technique, la recherche constante de commentaires et une détermination sans faille à combler ses faiblesses." Daniel Coyle précise au lecteur qu’Ericsson ne parle pas de "pratique approfondie" mais de "pratique délibérée" puisqu’il ne se réfère pas à la myéline, mais à des observations de l’état mental d’un sujet, en tant que psychologue. Pour autant, les deux expressions désignent sensiblement la même notion. Ericsson est aussi à l’origine de la “règle des dix ans”. Cette dernière stipule qu'il faut dix ans d’entraînement, de pratique approfondie et engagée pour atteindre le niveau d’expert. Cette approche questionne cependant les aptitudes des génies, comme Mozart : "Les études suggèrent que la véritable expertise de ces génies réside dans leur capacité à pratiquer de façon approfondie et obsessionnelle, même s’ils ne donnent pas vraiment l’impression de s’entraîner." Chapitre 3 : Les Brontë, les Z-boys et la renaissance italienne 3.1 - Les filles venues de nulle part Daniel Coyle revient ici sur les histoires dans lesquelles un enfant miraculeusement talentueux agit. Parmi elles, l’histoire des sœurs Brontë : trois jeunes filles, orphelines de mère, ont écrit ce qui est aujourd’hui reconnu comme de grandes œuvres de la littérature anglaise, avant de mourir très jeunes. Peu d’informations ont été recueillies sur ces faits, jusqu’à ce que l’historienne Julie Barker se penche dessus. Elle va montrer que leur talent n’était pas inné, ni guidé par un destin particulier, grâce notamment à la découverte de manuscrits de très mauvaise qualité ou plagiés. "Leur écriture de jeunesse était une pratique approfondie collaborative grâce à laquelle elles développèrent leurs muscles narratifs." 3.2 - La myéline des skateurs Les Z-boys, en Californie, ont transformé la pratique du skate-board en y apposant certains codes du surf qu’ils maîtrisaient par ailleurs. Ils ont aussi commencé à s’entraîner dans des piscines vides, développant de nouvelles compétences. "Du point de vue de la pratique approfondie, la piscine vide crée un monde qui n’est pas très différent de celui des petits livres des sœurs Brontë ou des terrains de futsal brésiliens. Les circuits sont activés et renforcés. Des erreurs sont commises et corrigées. La myéline se développe. Le talent s’épanouit. L’habileté est l’isolant qui gaine les circuits neuronaux et grandit en fonction de certains signaux." 3.3 - Le système Michel-Ange Ici, l’auteur de l’ouvrage "Le talent code" reprend la question posée par le statisticien Banks sur la production “massive” de talents à des périodes ou dans des régions données. La ville de Florence en est l’exemple avec ses nombreux artistes mondialement reconnus pour leurs œuvres. Daniel Coyle rappelle que les guildes sont nées à Florence et que leur rôle était d’encourager le talent des jeunes garçons. Cet apprentissage pratique, auprès de “maîtres”, leur permettait de mettre en action leurs compétences et de les améliorer au quotidien. Ces guildes ont aussi favorisé le réseautage, en créant une “chaîne de mentors” reliant De Vinci à Donatello et à Michel-Ange pour ne citer que les plus connus. Entourés des plus grands, les garçonnets étaient voués à l’excellence. "Ils prirent tous part à la plus grande œuvre d’art que chacun puisse construire : l’architecture de leur propre talent." 3.4 - Monsieur Myéline
Daniel Coyle présente George Bartzokis, professeur de neurologie, comme “Monsieur Myéline”. En effet, ce chercheur explique notamment que la sagesse des aînés est liée à la myéline, que les singes ne parlent pas car ils possèdent 20 % de myéline en moins par rapport aux humains, que les chevaux marchent dès la naissance contrairement aux bébés car leurs muscles sont déjà myélinisés, etc. Tout ceci remet en cause la vision darwinienne selon laquelle les compétences et le talent seraient un mélange d’inné et d’acquis, dans lesquelles le destin vient parfois mettre son grain de sel pour déterminer un individu supérieur, un “génie”. Pour repenser les théories de Darwin sur les gènes et le rôle de l’environnement, l’auteur de "Le talent code" souligne que les gènes, ces “programmes neuronaux préchargés” fonctionnent parfaitement pour des actions concrètes, mais ils ont besoin de la myéline pour se coopter et nous permettre d’acquérir des compétences supérieures par les processus précédemment décrits. "Ce système est flexible, réactif et économique, parce qu’il donne à tous les êtres humains le potentiel inné d’acquérir des compétences selon leurs besoins. [...] Nous exerçons un contrôle relativement important sur les compétences que nous développons et nous avons tous plus de potentiel que nous ne le croyons." Chapitre 4 : Les trois règles de la pratique approfondie 4.1 - Adrian de Groot et l’EMA L'auteur du livre "Le talent code" conceptualise “l’Effet Mince Alors”, l’EMA : "Cette exclamation désigne un mélange détonant d’incrédulité, d’admiration et d’envie (pas obligatoirement dans cet ordre) que nous ressentons quand le talent apparaît soudain comme venu de nulle part. [...] L’EMA est le sentiment éprouvé en voyant le talent s’épanouir chez des personnes que l’on pensait être comme vous et moi." Grâce à ses observations au cœur de foyers de talent, il a pu montrer que ce phénomène n’existait que du côté de l’observateur : l’apprenti, lui, n’y prête pas attention et cette non-réaction fait totalement partie du processus de développement des compétences. Daniel Coyle présente ici les travaux de Adrian de Groot : en analysant la pratique des échecs entre des novices et des experts, il a démontré que les experts utilisent une stratégie “en tableaux”, c’est-à-dire qu’ils mémorisent les pièces selon leur disposition, mais si celle-ci change, ils perdent tous leurs repères. Ce fonctionnement en structure s’appelle “la segmentation”. L’auteur prend l’exemple de deux phrases pour expliquer ce concept : la première “nous avons escaladé l'Everest un mardi matin”, et la seconde, qui comporte exactement les mêmes lettres mais dans un ordre quasi illisible. Les lettres - sortes de mini segments - de la première version forment des mots, des segments moyens, qui vont ensuite former un segment plus gros (une proposition, une phrase...). La segmentation fonctionne sur le principe des poupées russes.
L'usage de la segmentation dans l’étude des compétences est pertinent. Il permet, en effet, de percevoir celles-ci comme le résultat d’un processus d’accumulation de circuits électriques façonnés avec la myéline. Finalement, chacune de nos actions sont segmentées, que l’on en soit conscient ou non : c’est la répétition, acquise via une pratique approfondie, qui permet de leur rendre un semblant de naturel, d’inné. 4.2 - Règle n°1 : Morcelez Daniel Coyle compare la pratique approfondie à une pièce sombre dans laquelle vous devez apprendre à vous déplacer : malgré les échecs, les tâtonnements, vous construisez peu à peu une "carte mentale". "La plupart d’entre nous appliquent cette pratique dans une certaine mesure et de façon réflexe. L’instinct qui nous pousse à ralentir et à décomposer les compétences en composants est universel." Acquérir des compétences ne se fait pas en un jour, c’est pourquoi il est important de mentaliser chaque étape. Daniel Coyle a relevé trois dimensions de la segmentation au sein des foyers de talent :
Les apprentis perçoivent d’abord la tâche comme un tout, le “mégacircuit” ; Puis ils la divisent en segments minuscules ; Enfin, ils utilisent des tempos différents (accéléré ou ralenti) pour découvrir la tâche sous tous ses angles.
Ces trois dimensions nous amènent alors à :
Absorber l’ensemble
"Cela consiste à passer du temps à observer ou à écouter la compétence désirée – la chanson, le mouvement, le swing – comme une seule entité cohérente." Au-delà de l’observation, Daniel Coyle parle même "d’absorber" l’image : cela permet de mieux reproduire par la suite le mouvement ou la tâche.
Décomposer en segments
Daniel Coyle développe ici l’exemple de l’école de musique de Meadowmount au sein de laquelle la vitesse d’apprentissage serait 500 % plus rapide que dans toute autre école. Ceci s’explique par l’usage d’un apprentissage segmenté. Pour ce faire, toutes les partitions sont découpées en mini-segments qu’ils tirent au sort pour les travailler. "L’objectif est toujours le même : décomposer une compétence en éléments constitutifs (circuits), qui sont ensuite mémorisés individuellement, puis les relier progressivement ensemble dans des groupes (nouveaux circuits interconnectés)."
Ralentir
L’auteur du livre "Le talent code" invite à ralentir l’apprentissage pour deux raisons principales liées à la myéline :
Un rythme lent permet de se concentrer sur les erreurs et les imprécisions ; La lenteur favorise le développement d'une capacité très importante chez le pratiquant : celle de percevoir le fonctionnement des rouages internes de la compétence que sont la forme et le rythme.
Daniel Coyle présente également la théorie de l’autorégulation étudiée par Zimmerman. Selon cette théorie, les gens peuvent travailler eux-mêmes leurs propres compétences après qu'ils les aient analysées de façon approfondie. Selon les deux chercheurs, les meilleurs éléments dans tous les domaines ont développé, au-delà de la simple aptitude, "une compréhension conceptuelle détaillée qui leur permet de contrôler et d’adapter leur performance, de corriger les problèmes et d’ajuster leurs circuits aux nouvelles situations. Ils segmentent et assemblent ces segments en un langage de compétence privé." 4.3 - Règle n°2 : Répétez Comme Daniel Coyle l’a expliqué depuis le début de l’ouvrage "Le talent code", la myéline et ses circuits n’existent que par la répétition. Cette répétition donne l’impulsion de l’action. "Y consacrer plus de temps est efficace – mais seulement si vous veillez à rester toujours au point de bascule de vos capacités, en bâtissant attentivement et en renforçant vos circuits." 4.4 - Règle n°3 : Apprenez à ressentir Si le développement de la myéline à proprement parler est imperceptible, Daniel Coyle souligne l’importance de la concentration et de la pleine conscience lors des entraînements : chaque élément, même minime, peut être la signification d’une progression sensible. Il a d’ailleurs relevé plusieurs termes pour qualifier cela : “alerte”, “focus”, “erreur”, “en éveil”, “fatigant”, etc. Tout ceci fait référence au processus qui mènera les pratiquants à leur objectif, au prix d’efforts, d’échecs, et de répétitions. "La pratique approfondie n’est pas seulement une question d’efforts ; cela consiste à rechercher des efforts particuliers qui impliquent un cycle d’actions distinctes." L’auteur de "Le talent code" décrit ce cycle selon des étapes clés :
Choisir un objectif, Chercher à l’atteindre, Évaluer le fossé entre l’objectif et vos capacités à l’atteindre, Retourner à l’étape 1.
Pour résumer ce processus, il fait appel à l’image d’un bébé apprenant à marcher : l’exercice est périlleux, long et pas toujours agréable, pourtant c’est au prix de cet effort et de cet état d’instabilité que la compétence de la marche s’acquiert progressivement (développant ainsi la myéline). PARTIE 2 - DÉCLENCHEMENT
Chapitre 5 : Les déclencheurs primaires 5.1 - “Si elle peut y arriver, alors moi aussi” Pour introduire cette nouvelle partie, Daniel Coyle rappelle que la motivation est un élément très important dans le code du talent. Il définit le “déclenchement”, à l’origine même de cette motivation : "Le déclenchement et la pratique approfondie œuvrent ensemble pour produire des aptitudes, exactement de la même façon qu’un réservoir de carburant est associé à un moteur pour faire avancer une voiture. Le déclenchement fournit l’énergie, tandis que la pratique approfondie traduit progressivement cette énergie en progrès, c’est-à-dire en gaines de myéline." Pour comprendre les origines de la motivation, il ne suffit pas de l’associer à la passion. À travers plusieurs exemples, Daniel Coyle montre que le déclenchement a lieu une fois que nous admettons que l’objectif est réel et envisageable : il parle “d’éveil”, “d’éclairs d’images et d’émotions”. Finalement, c’est en s’inspirant d’autres réussites, d’autres talents que la passion peut naître, ceci amenant l’auteur du livre "Le talent code" à l’envisager comme le résultat d’un processus à la fois interne et externe. 5.2 - Une idée petite, mais musclée Daniel Coyle revient ici sur l’étude de McPherson. L’exemple de la clarinettiste développé précédemment en est tiré. Il explique que, dans celle-ci, le chercheur a demandé aux enfants observés combien de temps ils envisageaient de jouer de l’instrument qu’ils apprenaient alors au sein de l’école de musique. Puis, qu’il a ensuite comparé ces réponses à la durée de pratique hebdomadaire. Il s’avère que la réussite est 400 % meilleure chez ceux qui déclarent vouloir jouer de l’instrument toute leur vie, même s’ils pratiquent bien moins de temps par semaine. McPherson justifie cela par “l’effet boule de neige” : "C’est une question de perception de soi. À un âge précoce, ils ont cristallisé une expérience qui a fait naître cette idée qui dit “Je suis musicien”. Cette idée produit un effet boule de neige." L’idée de perception de soi est décisive : l’élève se projette, c’est peut-être l’une des clés de la motivation. Que ce soit la projection à travers un(e) champion(ne), le désir de réussite ou un “coup de foudre”, l’élément déclencheur est lié aux émotions et c’est cela qui va ensuite générer une pratique approfondie. "Ce qui déclencha le progrès n’était pas une aptitude innée ou un gène. C’était une petite idée, éphémère, mais puissante : une vision de leur soi futur idéal, laquelle orientait, énergisait et accélérait le progrès et dont les origines se trouvaient dans le monde extérieur." 5.4 - Appuyer sur la gâchette Puisqu’il est question d’émotions, le déclenchement n’a rien de rationnel. C’est ce qui explique l’acceptation des différents stades - dont l’échec - pour atteindre l’objectif final, pourtant incertain au départ. Grâce aux différents exemples qu’il a utilisés précédemment (sportifs, musiciens…), Daniel Coyle évoque désormais l’aspect social du déclenchement, en rapport avec l’identité et les groupes, avec "l’appartenance future". Cette idée permet de justifier la force de la motivation, bien qu’elle soit inconsciente. Cohen et Watson, quant à eux, s’intéressent au déclenchement comme un “interrupteur ultra-sensible”. Un déclencheur dit primaire qui explique la motivation comme une réponse à un besoin naturel : de sécurité, de reconnaissance, etc. Daniel Coyle résume cela en stipulant que : "le talent nécessite de la pratique approfondie ; la pratique approfondie exige de grandes quantités d’énergie ; les déclencheurs primaires émettent de grandes décharges d’énergie." L’auteur de l’ouvrage "Le talent code" développe ici une autre recherche qu’il a menée. Il a observé que les derniers des fratries avaient plus de chances d’être meilleurs, en sprint dans ce cas précis, que les aînés. Il explique cela par le besoin primaire de “se dépêcher” quand on est le plus petit et donc la mise en place de stratégies pour évoluer. 5.5 - C’est mon jour de chance À ce stade de l’ouvrage "Le talent code", Daniel Coyle prend l’exemple de trois écoles de musique qui ont ouvert dans des quartiers pauvres de Harlem et de Brooklyn. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas celle avec le plus de moyens qui obtient les meilleurs résultats. Les deux autres ont eu recours à un tirage au sort pour établir la liste des élèves. Et c’est justement dans cela que toute la réussite future tient : les enfants ont gagné quelque chose, cette victoire va devenir le déclencheur de leur motivation. Daniel Coyle parle de "déclencheur primaire de la rareté des ressources et de l’appartenance". Il revient également sur un passage de Tom Sawyer qu’il a cité précédemment : dans cet extrait, le personnage principal refuse une invitation prétextant la peinture d’une barrière ; or, il fait ceci d’une manière à susciter la jalousie de son petit camarade. Grâce à des déclencheurs primaires (comme l’exclusivité ou la notion de talent) combinés, Ben va abandonner ses plans pour aider Tom Sawyer. Chapitre 6 : L’expérience de Curaçao 6.1 - Le séisme Pour commencer ce sixième chapitre, Daniel Coyle prend l’exemple d’une compétition qui reproduit, entre équipes, le combat de David contre Goliath et qui a lieu en Pennsylvanie. Une équipe va alors se démarquer : celle de Curaçao, petite île des Caraïbes, surnommée “la petite île capable de tout”. Bien qu’ils ne soient pas les plus musclés, ni les mieux équipés en termes d’infrastructures, leur talent était indéniable. Ce foyer de talent est né suite à un match au Yankee Stadium. Un joueur de Curaçao va changer le cours du match. Cette figure locale devient le facteur déclencheur. Il va ainsi entraîner de plus en plus de jeunes à s’inscrire à la Little League. L’exemple de Curaçao est d’autant plus intéressant qu’une île voisine partageant la même culture, les mêmes racines et le même attrait pour le baseball ne s’est pas transformée en foyer de talent. Comme le mentionne l’auteur de "Le talent code" : Curaçao "trouva le moyen de faire une chose très importante, mais complexe : entretenir la flamme de la motivation."
6.2 - L’effet "chapelle Sixtine" À ce stade de son ouvrage, Daniel Coyle questionne le déclenchement. En effet, il ne suffit pas de la mise en avant d’un champion pour garantir le développement d’un foyer de talent. L’explication réside en fait dans la présence de plusieurs facteurs de déclenchement primaires. "Ils [les foyers de talent] contiennent des collections complexes de signaux – des personnes, des images et des idées – qui entretiennent la flamme pendant les semaines, les mois et les années que requiert le développement de la compétence. Les foyers de talent sont aux déclencheurs primaires ce que Las Vegas est aux enseignes néon : ils envoient les types de signaux qui entretiennent la flamme de la motivation." Il développe alors l’exemple de la petite île de Curaçao : l’engagement du fondateur de la ligue, l’omniprésence des recruteurs, le soutien des parents, les références aux anciens champions, les adolescents qui ont déjà joué à la LLWS et leurs récits d’expérience… L’objectif est ainsi omniprésent et renforce la volonté d’appartenir à “tout cela”. D’où la métaphore de la chapelle Sixtine : "Vous avez sous vos yeux la preuve que le paradis existe : tout ce qu’il vous reste à faire, c’est d’ouvrir les yeux." Pour revenir sur les facteurs de déclenchement, Daniel Coyle met en exergue la temporalité des déclencheurs : les champions des îles jumelles n’ont pas eu le même parcours (l’un a brillé par son talent, tandis que l’autre a eu sa réputation écornée par des faits de violence et d’alcoolisme). C'est peut-être ce qui explique que les déclenchements n’ont pas perduré dans le temps sur l’une des deux îles. 6.3 - Le langage du déclenchement Daniel Coyle s’intéresse ici aux mots. Il reprend l’exemple des Z-boys, les skateurs prodiges, à propos de leur parcours. Pour ce faire, il narre le récit de leur “coach”, Engblom : ce dernier explique qu’il n’a pas fait grand chose sur le plan technique, mais qu’il a toujours eu la même façon de les encourager. En effet, c’est à travers de petites phrases qui peuvent sembler anodines qu’il les a poussés au sommet. "En fin de compte, l’acquisition de compétence, c’est la prise de confiance. D’abord, ils doivent la gagner, puis ils l’ont. Et une fois que ça s’allume, ça reste assez bien allumé." Ces mots, qui poussent au défi ou au dépassement de soi, sont des déclencheurs. L’auteur de l'ouvrage "Le talent code" cite à présent les travaux du docteur Carol Dweck sur la relation entre communication verbale positive et motivation. Il évoque l’expérience basée sur la fable "La Princesse aux petits pois" : en félicitant le groupe d’élèves de deux manières différentes (une phrase basée sur le travail accompli, et une autre sur l’intelligence), la chercheuse a obtenu des résultats très différents, confirmant sa théorie sur le rôle des mots comme déclenchement. Le langage produit un “tilt” ou un “bing” qui allume un champ de possibles et renforce la motivation. C’est le “langage motivationnel”. Toutefois, il ne suffit pas de communiquer sur le positif, il faut prendre en compte l’ensemble du chemin à parcourir : "La motivation élevée n’est pas un langage déclencheur. Ce qui fonctionne, c’est précisément le contraire : le langage qui évoque l’effort, qui affirme la difficulté. [...] Le langage basé sur les efforts fonctionne parce qu’il s’adresse directement au cœur de l’expérience d’apprentissage ; il n’y a rien de plus efficace pour ce qui est du déclenchement." Chapitre 7 : Comment allumer un foyer de talent 7.1 - L’idée ridicule de Mike et Dave Daniel Coyle présente dans ce nouveau chapitre de l’ouvrage "Le Talent code" l’initiative de deux jeunes enseignants de Houston. Mike Feinberg et Dave Levin ont en effet créé le projet KIPP (Knowledge Is Power Program, Le savoir c’est le pouvoir), à savoir une méthode d’enseignement alternative. En s’inspirant des meilleures pratiques des autres, ils mirent en place leur propre système :
Cours plus longs ; Uniformes ; Récompenses ; Proximité et disponibilité des enseignants ; Etc.
Les débuts ont été compliqués, ils ont eu du mal à faire accepter leurs méthodes. Mais leur objectif était clair : amener plus d’enfants jusqu’aux portes de l’université. C’est en misant sur la rigueur du travail et l’implication des élèves (“Work hard, be nice”) que le programme KIPP a rencontré le succès. Aujourd’hui, de nombreuses écoles KIPP ont ouvert aux États-Unis. Il s’agit ainsi d’un autre modèle de déclenchement. 7.2 - Lever de rideau
Sentiment de fierté, félicitations en public et notion de mérite
Pour comprendre comment ce foyer de talent persiste dans le temps, sans événement ou personne marquante, Daniel Coyle décrit le fonctionnement millimétré de la rentrée scolaire dans les établissements KIPP. Tel un scénario, tout est écrit d’avance : rien n’est laissé au hasard. La réputation de ces écoles n’est plus à faire ! L’objectif d’une entrée à l’université suffit à allonger les listes d’attente et à entretenir le sentiment de fierté et de responsabilité d’être enfin admis. Chaque fait et geste au sein de l’école est soumis à une règle précise, intégrée, reproduite, corrigée et renforcée par le biais de félicitations et récompenses en public. La notion de mérite est aussi présente (par exemple, les classes n’ont pas de bureaux lors de la rentrée car les élèves n’ont encore rien fait).
Les 3 facteurs de déclenchement des établissements KIPP
"Beaucoup de gens pensent que vous n’y arriverez pas. [...] Mais, ici, à KIPP, nous croyons en vous. Si vous travaillez dur et si vous êtes gentils, vous irez à l’université et vous réussirez votre vie. Vous serez extraordinaires parce que, ici, nous travaillons très, très dur et ça vous rend intelligents. Vous commettrez des erreurs, vous prendrez la mauvaise voie. Nous aussi, ça nous arrive. Mais vous vous comporterez tous parfaitement. Parce que ici, à KIPP, tout se mérite. TOUT se mérite. Tout se MÉRITE." Ainsi, Daniel Coyle relève, dans le discours de rentrée de Madame Ali, trois facteurs de déclenchement :
L’appartenance à un collectif ; La force du collectif face à "un Nouveau Monde étrange et dangereux" ; La définition d’un objectif commun précis : l’entrée à l’université.
Cette association d’éléments, répétés à la moindre occasion de la vie scolaire, crée des signaux suffisants pour engager la motivation des élèves et déterminer un nouveau foyer de talent. "Feinberg aime à le répéter : "Tout est tout." Même si cela ressemble à un discours new age, il fait référence à l’insistance de KIPP sur la cohérence environnementale : tous les éléments de ce monde, que ce soient les bandes peintes au sol, le regard des enseignants ou l’orientation des classeurs tenus par les élèves, émettent des signaux clairs et constants d’appartenance et d’identité."
Le "bon comportement"
Aussi, les établissements KIPP insistent particulièrement sur le "bon comportement" : en cas d’écart à la règle ou de manque de respect, les cours sont interrompus pour aborder collectivement la faute. "KIPP a constaté que c’est la façon la plus efficace d’établir des priorités de groupe, d’identifier les erreurs et de bâtir les circuits comportementaux souhaités par KIPP" précise l'auteur. Cette méthode rappelle la pratique approfondie telle que Daniel Coyle l’aborde tout au long de cet ouvrage. Pour activer les circuits, la méthode KIPP utilise le signal de l’université : instillé dans tous les pans de la scolarité des élèves (lors des rendus d’examens jusqu’à l’organisation de visites au sein d’universités), il s’inscrit alors dans leurs esprits pour devenir un déclencheur suffisant dans les changements de comportements. Suite à la rencontre d’un élève de KIPP, Daniel Coyle amène à reconsidérer la notion de personnalité : "Je suis frappé par le fait que KIPP modifie la notion instinctive que nous avons de notre personnalité. Habituellement, nous considérons que la personnalité est profonde et immuable, que c’est une qualité innée qui coule vers l’extérieur en se manifestant au travers de notre comportement. KIPP montre que la personnalité est davantage une compétence – déclenchée par certains signaux et aiguisée par la pratique approfondie." Selon lui, l’ensemble de la méthode KIPP agit sur la myéline en impactant les circuits électriques, la motivation et les compétences. PARTIE 3 - GRANDS COACHES Chapitre 8 : Les révélateurs de talent
8.1 - L’ESP de Hans Jensen Pour introduire ce huitième chapitre du livre "Le talent code", Daniel Coyle évoque les évolutions des techniques de braquage de banque dans les années 20. Il cite Herman Lamm, "le baron" pour ses méthodes : "Lamm était capable de communiquer ses idées et de les traduire en exécution, sans heurt, d’une tâche extrêmement complexe. C’était un novateur qui enseignait la rigueur et l’exactitude. Sa maîtrise faisait des émules. Bref, le baron Lamm était un grand coach." L’auteur tente ainsi de définir ce qu’est un "grand coach":
Un comportement calme, en retrait ; Une grande expérience dans le domaine ; Un tempérament tourné vers la sagesse : observation et écoute comme moteurs ; Une attention particulière aux détails pour viser la perfection ; Une connaissance exacte de son interlocuteur qui permet des échanges ciblés, personnalisés.
Daniel Coyle prend désormais l’exemple de Hans Jensen, professeur de violoncelle à Meadowmount (foyer de talent évoqué plus tôt dans "Le talent code"). Outre son parcours musical à succès, l’auteur met ici en avant "l’ESP" de Jensen, à savoir "son aptitude à ressentir les besoins de l’élève et à produire instantanément le bon signal pour répondre à ses besoins". Sans même connaître ses étudiants, il ne faut à Jensen que quelques secondes pour adapter son attitude à leurs besoins : "Il ne leur disait pas seulement quoi faire : il devenait ce qu’ils devaient faire en leur communiquant l’objectif visé à grand renfort de gestes, d’intonations, de rythme, et à l’aide de son regard. Les signaux étaient ciblés, concis, inratables et précis." 8.2 - Le secret du magicien
La clarté et l'inscription mentale des informations
Daniel Coyle développe à présent l'exemple de John Wooden : cet entraîneur de basket de l’UCLA a fait l’objet d’une observation poussée par Ron Gallimore et Roland Tharp, psychologues de l’éducation. Wooden était considéré comme le meilleur des entraîneurs. Les deux chercheurs vont découvrir sa méthode de coaching en recensant 2 326 actes d’enseignement. Parmi eux :
6,9 % sont des "compliments" ; 6,6 % sont des expressions de mécontentement. 75 % sont purement informatifs : que doivent faire les basketteurs, comment et quand intensifier une activité. Et la façon d'enseigner la plus courante de Wooden s'appuie sur une démonstration en trois parties, où il montre :
La bonne façon de procéder, La mauvaise façon de faire, Puis à nouveau la bonne façon de faire.
Gallimore et Tharp soulignent ainsi que Wooden mise sur la clarté des explications et sur le fait qu’elles s’inscrivent mentalement. Pour autant, chaque entraînement est minutieusement préparé.
La préparation minutieuse des entraînements
"Comme l’écrivent Gallimore et Tharp, Wooden prenait des décisions “à la volée” à une cadence équivalente à celle de ses joueurs, en réaction aux détails de leurs actions. Pourtant, son enseignement n’était en aucun cas ad hoc. Jusqu’aux mots précis qu’il utilisait, sa préparation incluait des objectifs spécifiques à la fois pour l’équipe et pour chacun de ses membres." En sélectionnant le type d’informations à transmettre, en saisissant le bon moment et la bonne méthode pour le faire, Wooden développe les circuits mentaux de ses élèves. "Il morcelait son enseignement en utilisant ce qu’il appelait la "méthode globale" – il apprenait aux joueurs un déplacement complet, puis le décomposait pour travailler sur ses actions élémentaires. Il formulait des lois d’apprentissage (qui pourraient être renommées "lois de la myéline") : explication, démonstration, imitation, correction et répétition."
Répétition, automaticité et corrections des erreurs
Selon ce “grand coach”, c’est la répétition qui permet d’acquérir les compétences nécessaires à la réussite. Pour aller plus loin, il faut savoir avancer doucement et répéter jusqu’à atteindre l’automaticité. Une fois encore, l’ouvrage "Le talent code" met en lumière l’importance de la correction des imperfections dans l’apprentissage. 8.3 - Coach en amour Daniel Coyle s’interroge désormais sur le rôle des premiers enseignants ou coachs de grands talents : étaient-ils excellents ? Sont-ils à l’origine de la réussite de leurs élèves ? Il revient sur une étude menée par Benjamin Bloom de l’université de Chicago. Ce dernier a demandé à 120 personnes (musiciens, artistes, sportifs…) de classer leur premier instructeur : “très bon”, “supérieur à la moyenne” ou “moyen”. À l’obtention des résultats, il apparaît clairement que la renommée future des élèves ne dépend pas d’un enseignant “très bon” dès le début de leur apprentissage. En décortiquant ce classement, Daniel Coyle réalise que les catégories basées sur le degré de “professionnalisation” de l’enseignant (formation complète, bonne formation, aucune formation) ne déterminent pas la réalité de la relation entre enseignant et élève. En réalité, les enseignants qui réussissent "misent sur le deuxième élément du code du talent : le déclenchement". Ces derniers "créent et entretiennent la motivation ; ils enseignent l’amour" indique l'auteur. Cette perception est d’autant plus importante qu’il s’agit de la première rencontre de l’élève avec la discipline. Si celle-ci est positive, l’élève s’impliquera davantage et cherchera à évoluer. Il s’agit donc d’un déclencheur émotionnel. "Ils réussissent parce que la construction des circuits de myéline nécessite à la fois la pratique approfondie et le déclenchement ; ils réussissent parce qu’ils sont des miroirs du code du talent." Chapitre 9 : Le circuit d’enseignement : un schéma de connexions 9.1 - Les quatre vertus des grands coaches "Au sens le plus littéral, les grands coaches sont le système de livraison des signaux qui alimentent et dirigent la croissance d’un circuit de compétence donné, lui donnant pour instruction claire de se déclencher ici et pas là. Le coaching est une longue conversation intime, une série de signaux et de réponses qui progressent vers un objectif commun." Les grands coaches sont capables de déceler les moindres brèches chez leurs élèves dans l’objectif de les accompagner à se surpasser. Ils corrigent les erreurs et titillent toujours leurs motivations. Daniel Coyle parle d’une combinaison de qualités, de “quatre vertus” pour maîtriser pleinement l’art du coaching.
La matrice, la première vertu
Le point commun des grands coaches est leur âge : Daniel Coyle reprend ici la notion d’expérience déjà abordée dans l’esquisse de leur profil type. "Gallimore utilise le mot "matrice" pour désigner la vaste grille de connaissances spécifiques aux tâches qui distinguent les meilleurs professeurs et leur permettent de réagir créativement et efficacement aux efforts d’un élève." Le lien entre expérience et myéline est donc essentiel pour déterminer un grand coach : "Des années de travail sont nécessaires pour myéliniser le circuit d’un grand coach, qui est un mystérieux amalgame de connaissances techniques, de stratégie, d’expérience et d’instinct aiguisé, prêt à être instantanément mis à contribution pour identifier et comprendre où en sont les élèves et où ils doivent aller." Finalement, être un grand coach représente la synthèse de ce que tous leurs élèves auront à produire au cours de leur parcours pour gagner le succès. Notamment, prendre conscience de ses erreurs et les travailler, inlassablement, pour atteindre l’excellence et la méthode d’apprentissage idéale. Daniel Coyle présente le parcours de Linda Septien, ancienne chanteuse d’opéra et désormais professeure de chant - capable de déceler les plus grandes stars actuelles.
Perceptivité, la deuxième vertu
Les “super coaches” possèdent tous une grande force : l’attention portée individuellement à chacun de leur élève. Mieux les connaître, c’est mieux les aider. "Ils écoutent à différents niveaux, dit Gallimore. Ils sont capables d’utiliser leurs mots et leurs comportements comme un instrument pour faire progresser l’élève."
Le réflexe GPS, la troisième vertu
La transmission des informations est décisive : elles doivent être courtes et impactantes pour être facilement et rapidement assimilables. "Elles sont communiquées d’une façon qui peut paraître clinique et urgente, comme si elles étaient émises par un GPS particulièrement convaincant naviguant dans un labyrinthe de rues." Le rôle du GPS, comme celui du coach, est de guider le plus efficacement possible. L’avantage du coach est de pouvoir souligner en temps réel ce qui ne va pas afin de l’améliorer immédiatement. L’adaptation des solutions dans l’instant T est d'ailleurs un autre un point commun aux grands coachs. "Si A ne fonctionne pas, ils essayent B et C ; si ça échoue aussi, ils passent le reste de l’alphabet en revue. Ce qui, de l’extérieur, ressemblait à une patiente répétition s’avérait, vu de près, une série de variations subtiles, correspondant chacune à un déclenchement distinct, créant chacune une combinaison d’erreurs et de solutions développant la myéline."
Honnêteté théâtrale, la quatrième vertu
En parlant "d’honnêteté théâtrale", l’auteur de l'ouvrage "Le talent code" explique le rôle, l’image qu’ont certains coaches. D’après lui, plus ils l’entretiennent, plus grand est l’impact. Qu’il s’agisse d’un style vestimentaire, d’une maîtrise parfaite de la rhétorique ou des jeux de comportements, les grands coaches usent de ces tactiques pour renforcer leur discours et ce, en fonction de leur interlocuteur. Cela marche d’autant mieux lorsqu’il s’agit de corriger des erreurs. 9.2 - Développement du circuit : en quoi l’enseignement du football est-il différent de l’enseignement du violon ? Daniel Coyle présente une étude de cas entre des coaches de football brésiliens et les professeurs Suzuki de violon. Leur différence la plus évidente est que les premiers ne parlent pas ou peu alors que les derniers parlent beaucoup. Il analyse les deux styles de coaching indépendamment l’un de l’autre. Il explique pourquoi les deux méthodes fonctionnent : "La réponse réside dans la nature des circuits de compétence que chaque technique tente de développer. Du point de vue de la myéline, les deux coaches semblent faire le contraire l’un de l’autre. En fait, ils font tous les deux exactement ce que devraient faire les bons coaches : aider le bon circuit à se déclencher aussi souvent que possible. La différence réside dans la forme des circuits que chacun essaye de développer." En d’autres termes, chaque compétence nécessite une forme d’apprentissage différente, les circuits sont donc différents. C’est pourquoi les méthodes des coaches varient. Aussi, les circuits ont des formes différentes selon le type de pratique : "Les compétences comme le football, l’écriture et la comédie sont des compétences à circuits flexibles : elles exigent que nous développions de vastes circuits à la manière d’une vigne vierge à parcourir pour surmonter un ensemble d’obstacles en constante évolution. Au contraire, jouer du violon ou au golf, faire de la gymnastique et du skate sont des compétences à circuits fixes, qui reposent essentiellement sur une base technique solide qui nous permet de recréer fidèlement les fondamentaux d’une performance idéale." Finalement, les grands coaches ont tous la capacité de mobiliser les bons circuits pour faire progresser leurs élèves. Peu importe la forme que ce coaching prend. Chapitre 10 : Tom Martinez et le pari à 60 millions de dollars
Savoir connecter : le premier pas d'une dynamique d'apprentissage réussie
L’auteur du livre "Le talent code" se concentre désormais sur la place du coach une fois que le talent est lancé. Il apparaît qu’il s’efface devant le succès de son élève. Daniel Coyle raconte l’histoire de Tom Martinez, appelé pour aider le club des Raiders (football américain) à choisir son futur joueur et par la même occasion, sauver la franchise du club. L’équipe hésite alors entre deux joueurs, l’un plus connu, Johnson, qui semble être le choix de la raison et le second, Russell, à l’avenir prometteur. Martinez a rencontré Russell pour mieux cerner ce joueur que personne ne connaissait vraiment. Il explique alors sa méthode : "Avec un nouveau gamin, c’est comme lorsque l’on rencontre une fille avec qui on aimerait bien sortir, dit Martinez. Tu la regardes dans les yeux et il se passe quelque chose, sous la surface. Quelque chose touche un nerf, quelque chose est transmis par le contact oculaire qui te dit de dire bonjour. C’est d’abord ce que je recherche chez un jeune, quelque chose qui emmènerait notre connexion potentiellement vers un autre endroit." La “connexion” dont parle Martinez, c’est sa manière d’apprendre de son élève, de nouer une relation de confiance. Celle-ci est le premier pas d’une dynamique d’apprentissage réussie.
Savoir adapter sa technique d'accompagnement : deuxième condition d'un coaching réussi
Daniel Coyle a également pu assister à une séance de coaching. Il observe alors que Martinez utilise différentes techniques pour décrire le mouvement à réaliser, en faisant appel à des métaphores. C’est pour lui une façon de marquer plus directement les esprits. "Soixante pour cent de ce que vous enseignez vaut pour tout le monde, continua-t-il. Reste à savoir comment appliquer ces 60 % à la personne. Si je vous coache, je me soucie de ce que vous pensez ou de votre façon de penser. Je veux vous apprendre à apprendre de la bonne façon." Après un rapide stage de 20 jours, Martinez a appuyé Russell auprès des Raiders qui le sélectionnèrent ensuite. "Les Raiders écoutèrent Martinez parce qu’il possède un talent rare et précieux. Il peut créer une connexion avec une personne qu’il n’a jamais vue, dans une atmosphère faite d’inconnues, d’argent et de méfiance. Il peut utiliser cette connexion pour trouver la vérité à propos d’une personne dont le talent n’est pas encore reconnu et que cet individu ignore peut-être lui-même." Pour clore son récit, Martinez raconte à Daniel Coyle qu’il a conseillé aux Raiders de maintenir un “mentor” auprès de Russell. Il souligne ainsi que le succès est bien souvent corrélé à un accompagnement adapté. Épilogue : Le monde de la myéline En conclusion de son ouvrage "Le talent code", Daniel Coyle propose un schéma du talent code que voici : [caption id="attachment_21873" align="aligncenter" width="576"] Schéma du talent code, extrait du livre "Le talent code"[/caption] Daniel Coyle revient ensuite sur les différents domaines de la vie pour y démontrer la prédominance de la myéline.
L’éducation
Daniel Coyle revient sur le débat qui a fait rage aux États-Unis à propos des méthodes d’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Il montre, grâce au développement de l’ensemble de l’ouvrage, que la méthode globale et la méthode syllabique sont complémentaires. Elles mobilisent, chacune, des circuits différents. "Comprendre la myéline, c’est comprendre qu’il ne faudrait pas avoir à se battre pour une méthode d’apprentissage de la lecture. Les élèves des deux camps doivent réussir."
Le monde du travail
"Une entreprise est un groupe d’individus qui construisent et affûtent des circuits de compétence, exactement de la même façon que les joueurs de tennis du Spartak ou les violonistes de Meadowmount. Plus une entreprise embrasse les principes essentiels du déclenchement, de la pratique approfondie et du grand coaching, plus elle fabriquera de myéline et plus elle aura de succès." L’auteur de "Le talent code" prend ici l’exemple des usines Toyota : les employés peuvent apporter leurs propres modifications sur la chaîne de montage, ce qui agit comme une forme de pratique approfondie dans laquelle on corrige les erreurs pour viser l’excellence.
La psychologie
À propos du rôle de la myéline dans la psychologie, Daniel Coyle cite la Clinique de la timidité. "La clinique est bâtie autour de l’idée que les compétences sociales sont semblables à n’importe quelle compétence. Les fondateurs, Philip Zimbardo et Lynne Henderson, ont appelé leur concept le "social fitness training" – nous aurions pu l’appeler la "myélinisation par la pratique approfondie". La timidité serait due à un manque de "pratiques sociales". Le docteur Ellis a d’ailleurs mis en place la thérapie "cognitivo-comportementale" pour y remédier, en misant sur le passage à l’action. En répétant des choses qu’ils étaient jusque-là incapables de faire et grâce aux réajustements du thérapeute, les patients découvrent la timidité sous la forme d’une compétence à améliorer et non pas quelque chose d’inné et inchangeable. Il apparaît aussi que la myéline aurait un rôle à jouer dans la gestion des chocs post-traumatiques. Si on ne peut pas déconstruire les circuits, elle permet d’en établir de nouveaux qui permettent à l’individu de mieux vivre avec ces séquelles du passé.
Le vieillissement
Afin de ralentir les effets du vieillissement sur l’organisme, il est important de mobiliser ses différentes compétences et d’en acquérir de nouvelles. La myéline travaille tout au long de la vie. Et en construisant de nouveaux circuits, il semblerait que les “réserves cognitives” permettent de faire face plus longtemps à des maladies comme Alzheimer.
Devenir parent
"Carol Dweck, la psychologue spécialisée dans la motivation, se plaît à répéter que tous les meilleurs conseils que l’on puisse donner aux parents peuvent se résumer à deux règles simples : soyez attentif à ce qui intéresse vos enfants et félicitez-les pour leurs efforts." Daniel Coyle ajoute qu’il est aussi important d’expliquer à ses propres enfants le fonctionnement de la myéline. Selon lui, chaque gaine de myéline porte la trace d’un événement passé : qu'il s'agisse de l’indication d’un coach, du regard encourageant d’un parent, ou encore l'écoute d'un joli morceau de musique. "Dans les volutes de myéline réside l’histoire secrète d’une personne, le flot d’interactions et d’influences qui constitue la vie, les illuminations de Noël qui s’allument pour une raison quelconque." Conclusion de "Le talent code" de Daniel Coyle
Le message clé du livre
"On ne naît pas talentueux, on le devient". Cette phrase, qui est aussi le sous-titre du livre "Le talent code" résume parfaitement les propos de l'auteur. Ce dernier invite le lecteur à considérer le talent non plus comme un élément inné ou relevant du miracle, mais comme le fruit d’un apprentissage. Il explique, en effet, tout au long de l'ouvrage pourquoi le succès se trouve, en réalité, à la portée de tout un chacun, à condition de mener une pratique approfondie, dans laquelle les erreurs sont corrigées et l’évolution encouragée par un tiers. Tous ces facteurs, liés bien souvent à un déclencheur, permettent de développer la myéline au sein du cerveau, composant essentiel des progrès techniques. Cette dernière renforce en effet les compétences en fonctionnant comme un muscle que nous devons sans cesse entraîner.
Ce que le livre apporte au lecteur
"Le talent code" nous enseigne comment optimiser les apprentissages sous l'angle des neurosciences. Enseignants ou coachs, dans quelques domaines que ce soit, mais aussi apprenants ou parents comprennent alors le rôle fondamental de la myéline dans l'amélioration de nos compétences, le processus de développement de cette substance, tous ses tenants et aboutissants. C'est au lecteur ensuite de s'approprier ces connaissances pour agir plus efficacement dans la mise en place de méthodes d'apprentissage. Il pourra alors s'attacher à bien prendre en compte :
Le rôle majeur du déclencheur, des émotions et du langage sur la motivation ; La puissance de la pratique répétée et des erreurs réalisées puis corrigées.
Points forts :
Les cas pratiques : Daniel Coyle fait état de nombreuses de ses observations menées sur le terrain. Une diversité d'expériences : l’auteur s’attache à démontrer le fonctionnement de la myéline dans de nombreuses et diverses situations. La synthèse en fin d'ouvrage à propos de tous les domaines de la vie (travail, parentalité, etc.) qui sort de la pratique sportive et musicale principalement développée tout au long des chapitres et qui permet de saisir l’importance de la myéline dans notre existence.
Point faible :
Des explications parfois trop “techniques”, avec l’usage d’un vocabulaire propre à la neurologie.
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January 14 2021, 5:00pm