Résumé de « Petit traité de vie intérieure » de Frédéric Lenoir : En puisant dans son cheminement personnel, ses rencontres et des lectures spirituelles, philosophiques et religieuses, Frédéric Lenoir nous livre une réflexion passionnante et stimulante sur l’âme humaine. Par Frédéric Lenoir, 2014 (1ère parution 2010), 224 pages. Chronique et résumé de « Petit traité de vie […] Cet article Petit traité de vie intérieure est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
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April 27 2023, 5:00am
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Développement Personnel
Résumé de « Développement Personnel » de Camille Corbeil : Dans ce livre "Développement personnel", l'objectif est de devenir la meilleure version de vous-même à travers de nombreuses méthodes comme développer vos compétences sociales, sortir de votre zone de confort, surmonter les différents obstacles ou encore atteindre vos objectifs.
Par Camille Corbeil, 2021, 124 pages.
Note : cet article invité a été écrit par Rémi Bonnet du blog L'action suit tes pensées
Chronique et résumé de « Développement personnel » de Camille Corbeil :
Introduction au développement personnel
Dans un premier temps, l’auteur de "Développement personnel" nous a mis en garde contre quelque chose de vital « Celle de devenir un meilleur être humain ».
Pour ce faire, il suffit d’observer le monde et son évolution.
Nous perdons petit à petit des notions essentielles : la santé mentale, le bonheur simple et les plaisirs de la vie.
Puisque la plupart des gens ne savent pas que la solution se trouve en eux-mêmes.
Le but de cet article va être de trouver les solutions à vos questions afin de vous reconnecter à ce qu’il est vraiment essentielles.
Chapitre 1 — Réflexion personnelle : savoir où nous en sommes ici et maintenant.
Dans ce chapitre, l’objectif est de faire le point sur votre manière de vous voir tel que vous êtes.
Dans un second temps, de la façon la plus objective possible.
L'autoréflexion est la meilleure arme que vous avez.
Premièrement, êtes-vous capable de voir les choses telles qu’elles sont et non pas telles qu’elles devraient être ?
Par la suite, l’autoréflexion pourrait se caractériser par le principe de se regarder dans un miroir et de décrire ce que nous voyons.
C’est une manière de s’évaluer.
Ce qu’il faut comprendre c’est que vous êtes un être humain.
Ainsi, vous n’êtes pas parfait.
Néanmoins, il faut vous accorder du temps afin d’effectuer quelques ajustements.
Par où commencer ?
Pour commencer, il faut déjà faire le point sur vos forces et vos faiblesses.
Dans quel domaine êtes-vous doué ?
Quels sont les domaines où vous avez le plus de difficulté ?
Quelles sont vos compétences cognitives et émotionnelles ?
C’est important de faire le point sur vos compétences.
Vous avez peut-être une partie de votre potentiel que vous n’exploitez pas.
Quels sont les problèmes qui noircissent votre vie ?
Qu’avez-vous accompli dans votre vie ?
Cherchez bien.
Vous avez forcément accompli quelque chose dont vous êtes fiers.
Fouillez dans votre passé et essayez de vous rappeler des moments où vous avez accompli quelque chose que vous pensiez difficile et qui vous a procuré une certaine satisfaction.
Quelles sont vos valeurs qui vous rendent réellement heureux ?
Avant d’entreprendre tout développement personnel, il faut faire le point sur ce qui compte pour vous.
En premier lieu, il faut trouver des solutions.
Néanmoins, par où commencer ?
Il ne faut pas commencer par se dire : il est trop tard pour changer, il n’y a pas de solution à mes problèmes.
Grave erreur ! N’oubliez pas : chaque problème a une solution.
L’autoréflexion c’est avant tout de se remettre en question des événements du passé.
Donc, c’est une compétence qui se base la plupart du temps sur le passé.
Toutefois, elle peut devenir une arme redoutable pour le présent.
Optez pour l’ouverture d’esprit.
Lorsque vous êtes ouvert d’esprit, vous avez la capacité de voir les choses telles qu’elles sont.Ainsi, vous n’émettrez aucun jugement sur ce que vous voyez.Dorénavant, vous devez vous voir comme une feuille blanche, sans jugement.Donc, prenez conscience de vos préjugés et stéréotypes sur le monde, que ça soit chez les autres ou sur vous-même.
À quoi ressemble l’ouverture d’esprit ?
Premièrement, il faut cultiver votre ouverture d’esprit et essayer d’identifier vos propres croyances et règles.
Dans un second temps, vous ne devez jamais vous dire : je sais tout.
Parce que c’est le meilleur moyen d’être fermé d’esprit.Vous n’êtes pas obligé de changer d'opinion, mais ne pensez pas que votre vision des choses est forcément la vérité absolue.
Prenez des notes.
Le meilleur moyen pour prendre du recul, c'est d’écrire quotidiennement vos journées.L’intérêt, c’est de créer une routine.Ainsi, ça vous pousse à reconnaître les facteurs qui influencent vos décisions, y compris vos croyances et vos pensées.En fin de compte, ça vous obligera à voir la réalité.
Pour résumer ce chapitre.
En premier lieu, c’est de vous présenter l’autoréflexion et de réaliser comme cela peut se révéler bénéfique.
Ensuite, le premier pas pour y arriver est de regarder à l’intérieur de vous et de faire un bilan.
Vous avez tous les outils pour y parvenir.
Chapitre 2 — Le plan d’attaque.
Introduction.
En tout premier lieu, ce chapitre va vous présenter les 5 domaines clés de ce livre "Développement personnel".
Il se repose principalement sur ces 5 notions.
Le mental
L’émotionnel
Le physique
Les compétences sociales
La spiritualité
En dernier lieu, il s’agit de faire un point d’évaluation.
Amélioration mentale : changez votre état d’esprit.
Il y a 2 types de mental.En effet, il s’agit de l’état fixe et l’état d’esprit de croissance.
L’état fixe, c'est se dire : c’est trop tard, je ne peux pas le faire.
L’état d’esprit de croissance : c’est de se projeter dans le futur, afin d’atteindre ce que vous désirez.
En fin de compte, c’est à vous de vous exercer à élargir votre ouverture d’esprit et à lire entre les lignes.Lorsque vous sentez que quelque chose ne va pas, mais que vous le refoulez, vous allez forcément le regretter un jour.
En définitive, vous devez vous poser cette question : si je ne le fais pas, est-ce que j’aurais des regrets ?
Amélioration émotionnelle : apprenez la pleine conscience.
La meilleure version de vous-même est ancrée dans le présent.Elle a appris du passé, mais avec du détachement.Les échecs passés sont des leçons.Cependant, vous êtes ravis, car vous souhaitez mener des projets, qu’ils réussissent ou pas.L’avenir ne doit pas vous causer d’anxiété.
Amélioration physique : prenez soin de vous.
Votre développement personnel est également basé sur votre acceptation de soi et la façon de vous voir physiquement.Tout d’abord, vous devez vous accepter tel que vous êtes.Ensuite, même si vous êtes gros, maigre, petit, grand, vous devez considérer votre corps comme un sanctuaire.En un mot, c’est que vous vous sentiez bien afin d’éviter les maladies cardiovasculaires et d’être épanoui.
Améliorer vos connaissances sociales : développer votre leadership.
Vous devez faire le point sur votre manière d’interagir avec les autres.Dans un premier temps, c’est de déterminer si vous êtes plutôt introvertis ou extravertis ?Puis de voir ce que vous visez en matière de compétences sociales.Est-ce que vous souhaitez faire des discours devant des centaines de personnes à la Steve Jobs ?Mais aussi, êtes-vous capable de bien vous exprimer lors d’une soirée qui d’habitude vous met mal à l’aise ?À vous de vous situer.
Réveiller votre spiritualité : l’éveil du corps et du cœur.
La spiritualité que vous souhaitez développer n’a rien à voir avec une quelconque religion.Il s’agit d’une grande connexion avec l’univers qui vous entoure.Vous devez vous intéresser à votre corps, à sa façon de respirer et de faire confiance à votre intuition.En clair, la méditation en pleine conscience.
Le plan d’attaque.
Il se résume tout simplement par : créer une vision, établir un plan, noter vos progrès et faire le bilan régulièrement.
Créer une vision.
Dans un premier temps, vous évaluez vos performances et vos valeurs afin d’identifier les grandes lignes de votre développement personnel.Donc, il suffit de développer sa pleine conscience en pratiquant la méditation.10 minutes par jour et 3 fois par semaine.C’est atteignable, mesurable et temporel.Donnez-vous 1 mois pour bien l’intégrer.
Établir un plan.
Listez vos objectifs sur un papier par exemple et n’hésitez pas à les découper afin que ça vous paraisse plus abordable.Le fait de les découper en plusieurs petites étapes vous donnera un aperçu de la montagne que vous avez à gravir.De ce fait, ça vous semblera plus simple.
Suivez vos progrès.
Notez toutes les petites choses qui se passeront durant votre processus.Pour ce faire, n’hésitez pas à tenir un petit journal pour constater les fruits de votre travail.
Faire un bilan régulier.
Le développement personnel est un travail sur le moyen et long terme.Vous ne devez pas le voir comme un chemin à parcourir et ne voir rien d’autre que le vide.Vous devez vous voir comme une renaissance à travers un jardin dans lequel vous plantez vos graines.
Lorsqu’elles auront fleuri, vous pourrez constater que certaines fleurs dont vous n’avez pas soupçonné l’existence verront le jour.Ainsi, montrez-vous ouvert, la vie est un jeu.
Pour résumer ce chapitre.
En conclusion de ce chapitre du développement personnel, c’est de devenir ce dont vous avez toujours rêvé.Vous devez apprécier le voyage et le processus.Vous allez apprendre énormément sur vous-même et sur les autres.
Chapitre 3 — L’esprit de croissance.
Introduction.
Pour commencer, nous allons nous intéresser à l’état d’esprit à adopter.Tout d’abord, le définir de façon générale, puis voir que celui-ci a une influence directe dans notre quotidien.Pour se faire : nous allons distinguer 2 états d’esprit différents et je vous donnerai divers exemples.
Les 2 états d’esprit.
En premier lieu, nous pourrions dire que l’état d’esprit est la manière de se comporter à un certain moment dans une situation quelconque.Il y a deux familles : l’état d’esprit fixe et l’état d’esprit de croissance.
En premier lieu, l’état d’esprit fixe consiste à croire que chaque humain naît avec des points forts et des points faibles sans pouvoir les modifier.Les personnes qui raisonnent ainsi vont éviter les situations qui seraient susceptibles de révéler leurs faiblesses.
Dans un second temps, l'état d’esprit de croissance consiste à croire que les qualités et les aptitudes peuvent être travaillées et améliorées.Donc, les défauts et les points faibles peuvent être corrigés.Ainsi, tout est une question d’apprentissage.Nous les entendrons dire : dans quelque temps, je pourrais courir 10 minutes sans m’arrêter.De cette façon, ils s’améliorent grâce aux retours externes, ils se mettront davantage en danger, car ils savent qu’en sortant de leur zone de confort, ils deviendront meilleurs.
Ce qu’il faut comprendre.
Lire de belles citations sur Instagram est insuffisant.Vous devez prendre conscience que « penser positivement » attire effectivement des choses positives dans votre vie.
Cependant, la pensée positive, c'est insuffisant pour réellement vous sentir mieux.Pour que vous vous sentiez mieux, vous devez prendre la responsabilité de votre vie.Puisque votre venue sur terre est avant tout un lot de fausses croyances.Donc, lorsque vous aurez intégré le fait que vous devez prendre vos responsabilités.Vous vous rendrez compte que vous pourrez accomplir de grandes choses.À ce moment-là, vous vous sentirez vraiment mieux.En premier lieu, prenez le temps de vous analyser.Vous ne devez pas passer à côté de cette petite voix qui vous pousse à essayer quelque chose d’autre, mais que vous réprimez à chaque fois.
Surveiller vos paroles.
Ne dites pas « je ne suis pas capable ».Sinon ces paroles vont s’intégrer dans votre cerveau et vous empêcher d’évoluer.Alors, passez à l’action.
Pour résumer ce chapitre.
En conclusion, ce chapitre vous a permis de mettre en évidence 2 états d’esprit différents et les différentes manières de voir les choses.L’état d’esprit de croissance va vous permettre de repousser vos limites et d’apprendre de nouvelles choses.De ce fait, vous devez assimiler cet état d’esprit.
Chapitre 4 — La pleine conscience.
Introduction.
Pour commencer, la pleine conscience est un état dans lequel notre attention est focalisée sur le moment présent et de manière neutre en ne portant aucun jugement.En outre, cela nous permet d’accueillir les sensations physiques et d’être ancrés dans l’instant présent.De plus, elle permet de se détacher d’une situation stressante et de faire ce fameux pas en arrière qui est nécessaire pour voir la situation dans la globalité et la relativiser.
Les bénéfices de la pleine conscience.
Améliorer votre connaissance de soi.
Tout d’abord, vous réaliserez plus facilement comment vos comportements automatiques fonctionnent et vous vous reconnecterez plus aisément à l’instant présent.
Gérer votre stress au quotidien.
En effet, la pleine conscience est définitivement un bon moyen de gérer son stress au quotidien.Vous allez apprendre, grâce à cet outil de développement personnel, à relativiser, améliorer votre santé physique, modifier les capacités des cellules de votre cerveau ou encore diminuer la tension artérielle fait partie des bienfaits.
La forme classique.
Choisissez un endroit calme et silencieux.
Une bonne posture : Le dos droit sans être complètement raide.
La durée : Vous pouvez commencer par 2 minutes puis augmenter la durée au fur et à mesure.
Surveiller votre souffle : Concentrez-vous sur votre inspiration et votre expiration en comptant jusqu’à 10.
Éviter le jugement : Ce n’est pas une compétition.
Lorsqu’une pensée surgit, vous devez vous recentrer immédiatement sur votre médiation.
Pour résumer ce chapitre.
En un mot, c’est de voir les bénéfices de l’état de conscience.En l’occurrence, la méditation.Ensuite, les notions basiques pour commencer facilement.
Chapitre 5 — Prendre soin de soi.
Introduction.
L’OMS définit le fait de prendre soin de soi, « la capacité des individus, des familles et des communautés à promouvoir la santé et à faire face aux maladies et aux handicaps avec ou sans médecin ».Donc, ça engloberait toutes les pratiques liées au maintien de la santé, l’hygiène, la manière de s’alimenter et la recherche des soins médicaux.Il s’agit également des moyens de prendre soin de sa santé mentale, de réduire son stress et de prendre soin de soi.
Il y a 8 domaines dans lesquels il est possible de prendre soin de vous.
Prendre soin de soi physiquement.
Ce que vous mangez influe grandement sur l’état dans lequel vous vous sentez.
Alors, vous devez éviter les carences et faire le plein de vitamines.
Thalès l’avait affirmé « Un esprit sain, dans un corps sain ».
Donc, la pratique d’une activité physique est très importante.
Le but, ce n’est pas nécessairement d'avoir des abdos en béton armé.
L’objectif, c’est avant tout de réduire les risques de cancers et de maladies cardiovasculaires.
De plus, le sport réduit le diabète, stimule et libère vos hormones du bonheur et augmente votre estime de soi.
Prendre soin de soi psychologiquement.
Le mental est aussi important que le physique. Ainsi, pour vous aider à y parvenir, vous pouvez commencer à méditer.
De plus, ça va développer votre créativité.
De même que vous devez également prendre du recul sur les réseaux sociaux.
Puisque les réseaux sociaux peuvent développer : la dépression, une mauvaise image de son corps, avoir la sensation d’être nul.
Donc, vous devez les consommer avec parcimonie.
Prendre soin de soi émotionnellement.
Il s’agit de faire plus de place à votre intuition, d’accueillir vos émotions avec bienveillance et sans jugement et d’apprendre à agir avec les autres de manière saine.
Apprenez à dire non.Dire non, c’est avant tout se respecter.Et l’objectif ultime est bien d’affirmer le mot « non » et d’éviter de se justifier en disant « je suis désolé ».Vous devez accueillir vos émotions et les rendre valides.Accueillir vos émotions et les rendre valides est aussi un bon moyen de prendre soin de vous.
Prendre soin de soi socialement.
Que vous soyez entouré de 50 amis ou de 2, la qualité de votre cercle social jouera un rôle dans votre quotidien et sur votre bien-être psychique.Alors, faites en sorte que vos agissements envers eux soient fidèles à vos valeurs et vice versa.Pour ce faire, veillez à respecter vos engagements.Vous êtes responsable des relations que vous développez et vous avez le pouvoir de les faire évoluer ou non.
D’ailleurs, ce n’est pas parce que votre cercle d’amis est solide que vous devez vous empêcher de faire de nouvelles rencontres.Vous devez rester sociable afin de vous enrichir personnellement.
Prendre soin de soi dans sa vie professionnelle.
Même si ce travail n’est pas celui dont vous rêviez, faites en sorte que ça soit un lieu de paix et propice à l’apprentissage.Déjà, commencez à vous nourrir correctement même sur votre lieu de travail.
De plus, faites la distinction entre vos horaires de bureau et votre temps libre.En clair, fixer vos limites.Vous ne devez pas répondre à vos emails à minuit, dites non et de la même façon si on vous demande de venir un week-end alors que vous êtes en congé, dites non.
Enfin, intéressez-vous à ce que vous faites.Le but, c’est d’apprendre à saisir les opportunités afin d’évoluer.
Prendre soin de soi à travers son environnement.
Dans la plupart des cas, si le mental est encombré, c'est en quelque sorte que l’endroit où nous sommes l’est également.Donc, faites en sorte de vivre dans un endroit propre et organisé.Pour améliorer vos habitudes, il y a notamment 3 astuces.
Réduire le temps sur son téléphone.
Placer son réveil le plus loin possible de son lit.
Ne pas repousser ce qui doit être fait dans l’immédiat.
Prendre soin de soi spirituellement.
L’aspect spirituel peut aussi être religieux, mais ce n’est pas obligatoire.D’autant plus que la spiritualité peut être la pratique de la méditation, de la prière, le fait de tenir un journal, faire une retraite ou marcher dans la nature.
Prendre soin de soi à travers ses finances.
Vous ne devez pas penser que contrôler vos dépenses vous obligera à vivre comme dans un couvent, vous vous trompez.Le but, c’est de gérer son budget intelligemment sans se restreindre.
Dans un premier temps, regardez combien vous gagnez par mois.Par la suite, vous devez créer plusieurs comptes différents avec vos dépenses quotidiennes, l’épargne, vacances, projets.Afin d’avoir un vrai contrôle sur vos finances.
Pour résumer ce chapitre.
En un mot, nous avons donc vu dans ce chapitre les différents domaines où il était primordial de se focaliser dans le but de prendre soin de soi.
Chapitre 6 — Les compétences, traits de caractère et comportement.
Introduction.
Dans ce chapitre, nous allons nous intéresser aux avantages de l’apprentissage des compétences, aux traits de caractère et aux comportements de leadership.Par la suite, nous verrons aussi différents moyens de perfectionner vos compétences sociales et votre façon de communiquer.
Ce qu’il faut comprendre.
Vous n’êtes jamais trop vieux ou trop jeune pour assumer un rôle de leader.
Les jeunes ont besoin d’acquérir des compétences de leadership qui les aideront à communiquer efficacement avec les autres.De plus, ça les aidera à avoir davantage confiance en eux et à prendre les initiatives nécessaires pour atteindre leurs objectifs.
Les compétences de leadership améliorent votre capacité à négocier.
Les leaders ont pour obligation d’apprendre à négocier avec les autres, afin d’atteindre des objectifs mutuellement bénéfiques.Donc, l’objectif du leader est avant tout d’obtenir un résultat gagnant-gagnant dans chaque situation.Puisque les compétences en leadership vous encouragent à développer une plus grande confiance en vous.Car la confiance en soi est sans doute la compétence la plus importante à acquérir.
Le leadership est sans contexte le domaine par excellence pour avoir davantage confiance en soi.
Les compétences en matière de leadership inspirent l’initiative.
Lorsque vous êtes un leader dans n’importe quel contexte, maison, entreprise, les gens comptent sur vous pour les guider vers leurs objectifs.De ce fait, les personnes suivent naturellement les leaders qui ont plus de compétences qu’eux et qui prennent des initiatives.
Les compétences de leadership forgent le caractère.
Le leadership va développer votre caractère, l’honnêteté, l’intégrité, l’humilité, la patience, la persévérance, l’autodiscipline.Autant de qualités qui sont essentielles dans la vie de tous les jours.
Améliorer vos compétences sociales.
Les compétences sociales telles que la communication, l’empathie, les compétences intrapersonnelles, les compétences interpersonnelles et l’écoute sont bénéfiques dans tous les aspects de votre vie.Donc, si vous développez ses aptitudes sociales, elles vous facilitent votre capacité à communiquer et vos interactions sociales avec les autres et ceux dans n’importe quel environnement.
Ce qu’il faut comprendre.
Ces compétences s’appliquent à d’autres aspects de votre vie.Vos amitiés seront plus fortes.Également dans votre vie amoureuse.En fin de compte, le leadership peut profiter à tous les grands aspects de votre vie.Cela va renforcer votre capacité de communication, de négociation et développer votre caractère.
Voici 3 des compétences sociales les plus demandées en milieu professionnel.
L’empathie et les compétences interpersonnelles.
Pour commencer, l’empathie joue un rôle fondamental dans la création des liens avec votre cercle social et les centres d’intérêt commun.L’empathie, c’est également comprendre les sentiments, les pensées et les idées d’autrui.De plus, l'empathie permet de développer de meilleures relations de travail et ouvre plus de possibilités d’évolution de carrière.
Les compétences intrapersonnelles.
Tout d’abord, les compétences intrapersonnelles, c’est votre capacité à comprendre vos propres pensées, vos émotions et vos idées.De même, en développant vos compétences intrapersonnelles, vous aurez plus de facilité à exprimer vos idées et savoir quand les partager.
Les compétences en communication.
Des compétences de communication efficaces, comme l’écoute active et non verbale, peuvent être essentielles dans votre domaine professionnel.Par exemple, si vous êtes en contact avec des clients et que vous avez développé une écoute active, vous pourrez plus facilement les aider.
Comment améliorer vos compétences sociales ?
Engagez-vous avec les autres.
Que cela soit avec vos collègues, votre famille, ou de simples connaissances, faites en sorte de vous ouvrir aux autres.
Posez des questions ouvertes.
Poser des questions ouvertes est un moyen efficace de faire parler les autres.Car cela vous permettra de mieux comprendre votre interlocuteur.
Entraînez-vous à maintenir un contact visuel.
Apprenez à maintenir un contact visuel.Pour ce faire, essayez de le maintenir 3 à 5 secondes.
Développez votre capacité à écouter.
Il est très important d’écouter activement.C’est aussi important que de partager ses propres idées.Cela vous permettra de vous sentir plus à l’aise pour partager vos idées.
Invitez un collègue de travail à déjeuner ou à prendre un café.
Pour commencer, développer des relations peut être intimidant.Donc, commencer par une personne à la fois.De ce fait, cela peut vous permettre de développer votre réseau professionnel.
Trouvez des ressources en matière de compétences sociales.
Il existe de nombreuses méthodes d’apprentissage, livres, podcast et outils en ligne qui peuvent vous aider à améliorer vos compétences sociales.À partir de ces connaissances, mettez-les en pratique.
Le but des compétences sociales sur le lieu de travail.
Les compétences sociales sur le lieu de travail peuvent être déterminantes pour le fonctionnement d’une entreprise.Lorsque vous allez développer vos compétences interpersonnelles, vous pourrez contribuer au bon fonctionnement de l’entreprise.
Pourquoi avoir de la gratitude ?
Notre gratitude se manifeste surtout lorsque nous sommes redevables envers une personne.La gratitude est parfois une obligation ou une attente, mais parfois aussi un simple « merci » spontané à quelqu’un qui sans le savoir a illuminé notre journée.
Finalement, la gratitude est excellente pour notre cerveau et notre bien-être mental.
Quelques études ont montré que la gratitude permettait entre autres d’améliorer :
Votre cercle social.
Votre santé physique.
Ainsi que votre santé psychologique.
Votre empathie
Diminution de l’agressivité.
Votre sommeil.
Même votre estime de soi.
Votre véritable identité.
Votre aptitude à vous adapter.
Alors, je vous encourage à développer votre gratitude au quotidien.
Pour résumer ce chapitre.
Finalement,en effectuant des changements dans votre vie, vous pourrez réaliser plus de choses dans votre vie.D’autant plus que le changement permet de rendre votre vie meilleure et plus intéressante.Ainsi, vous devez toujours effectuer des changements qui vous permettront d’en faire plus dans tous les domaines de votre vie.
Chapitre 7 — La positivité
Introduction.
Pour commencer, vous allez voir en quoi le fait d’être positif peut changer une situation même catastrophique.
La définition d’un état d’esprit positif.
Quelle que soit la situation qui vous touche de près ou de loin, bonne ou mauvaise, vous la voyez comme quelque chose de constructif et formateur.Lorsque vous adoptez un état d’esprit positif, vous allez voir la négativité comme quelque chose de formateur.
Voici quelques caractéristiques des personnes positives :
Les personnes positives ne prennent pas les choses trop à cœur. Vous êtes tolérant avec les erreurs des autres, mais aussi les vôtres.
Les personnes positives profitent du moment présent. Lorsque vous vivez le moment présent, vous êtes dans le contrôle. Puisque vous ne pouvez pas contrôler le passé et le futur.
Enfin, les personnes positives ne s’inquiètent pas de l’avenir. Vous n’êtes pas anxieux par rapport au futur. Car vous avez compris que votre futur se construit essentiellement par rapport à votre présent.
Voici quelques clés pour exercer votre positivité :
Guider votre énergie.
Votre façon de penser va créer l’énergie qui manifeste votre réalité.Si vous abordez une situation avec un état d’esprit négatif, vous êtes quasiment condamné à avoir un résultat négatif.
Se connecter à soi-même.
Plus vous serez connecté avec vous-même et plus, vous aurez conscience de vos interactions sociales avec les autres.
Pratiquer la visualisation.
La visualisation, au même titre que la gratitude, est un outil d’une puissance folle.Lorsque c’est fait de la bonne manière, cela peut changer votre vie.
Ralentir pour avancer.
En tout premier lieu, vous aurez sans doute remarqué que lorsque vous réfléchissez à 2 fois avant de lancer un projet, ce n’est pas un signe de faiblesse, au contraire,c’est un signe de sagesse.Donc, soyez ancré dans le moment présent avant tout, surtout quand ça parle de développement personnel.
Écrire.
Quand vous vivez un mauvais moment, n’hésitez pas à l’écrire.Puisque ça vous permet de vider vos pensées négatives sur un autre support que votre tête.
Considérer les échecs comme une bénédiction.
Ça peut paraître un peu paradoxal, dit comme ça et pourtant, les échecs sont un cadeau de la vie.Car lorsque vous vivez un moment difficile, vous allez faire le parallèle avec une situation vécue précédemment.De ce fait, si vous avez appris de vos erreurs, vous n’allez pas les répéter.Alors, vous évoluez de façon positive dans votre vie.
Pour résumer ce chapitre.
En fin de compte, vous avez pu constater l’importance de développer une attitude positive et de comprendre leurs caractéristiques.D’autant plus, je vous ai donné quelques conseils pour y parvenir.Donc, n’oubliez pas de vous focaliser sur ce que vous pouvez contrôler et oublier les éléments sur lesquels vous ne pouvez rien faire.
Chapitre 8 — l’image de soi.
Introduction.
Dans ce chapitre, nous allons nous intéresser à l’image de soi et par conséquent, l’estime que nous aurons de nous-mêmes.De plus, nous allons voir en quoi c’est un élément déterminant pour votre développement personnel et les moyens pour y parvenir.
La définition de l’image de soi.
L’image de soi est simplement la vision que nous avons de soi.Elle est subjective et peut dépendre de plusieurs facteurs.Tout d’abord, nous pouvons nous comparer à des personnes connues, à des amis, etc.Ensuite, l’image que nous voyons dans le miroir peut être une vision réelle ou déformée de la réalité.D’autant plus qu’en fonction de cette vision, nous développons une image positive ou négative de nous-mêmes.Lorsque nous avons une image positive de nous-mêmes, nous sommes conscients de notre valeur et de nos limites.
Une mauvaise estime de soi entrave gravement le développement personnel.
Le niveau de l’estime de soi peut varier entre un niveau élevé et un niveau faible.De ce fait, cela a un gros impact sur le bien-être général d’une personne.Parce que les personnes qui ont une haute estime d’elles-mêmes sont souvent satisfaites d’elles-mêmes et de leurs progrès dans la vie.Cependant, les personnes ayant une faible estime d’elles-mêmes ressentent fréquemment de la honte et sont nourries de doutes.
D’ailleurs, le manque d’estime de soi se caractérise généralement sur l’une des 3 formes suivantes.
Le syndrome de l’imposteur.
En premier lieu, ces personnes dégagent en elle une fausse confiance en elle pour masquer leurs insécurités.
La rébellion.
Son sentiment d’infériorité peut se manifester par de la colère et des reproches.Elle peut agir en défiant l’autorité ou en enfreignant les lois.
La victimisation.
Une personne croit qu’elle est impuissante face aux défis.Dans un second temps, elle peut s’apitoyer sur elle-même pour éviter de changer sa situation.Pour finir, elle compte généralement sur les autres pour la sauver ou la guider.
Les conséquences d’une faible estime de soi.
Pour commencer, elle peut cesser de pratiquer des passe-temps qu’elle aimait auparavant par crainte d’être jugée.Ensuite, les sentiments de colère, de culpabilité ou de tristesse peuvent les empêcher de profiter des activités qu’elle veut faire.En effet, elle peut éviter de prendre des risques ou de se fixer des objectifs parce qu’elle est certaine d’échouer.
La peur du rejet peut empêcher certaines personnes de chercher à nouer des relations. D’ailleurs, l’isolement social peut alimenter une mauvaise image de soi, des troubles du comportement alimentaire, la dépression, l'anxiété sociale, la codépendance et l'automutilation.
Quelques astuces pour développer une image positive de soi.
Faites l’inventaire de votre image de soi.
C’est-à-dire faire une liste de ce que vous aimez chez vous, que ça soit physique et mental.
Dresser une liste de vos qualités positives.
Soyez le plus honnête, n’ayez pas peur d’avoir la grosse tête.
Demandez à vos proches de décrire vos qualités positives.
Définissez des buts et des objectifs personnels raisonnables et mesurables.
À vous de voir cela peut-être, apprendre l’anglais, perdre du poids, peu importe.Vos objectifs se doivent d’être réalistes avant tout.
Évitez de vous comparer aux autres.
À l’ère des réseaux sociaux, ce n’est pas évident.Pourtant, c’est indispensable de le faire.Car cela va baisser votre estime de vous-même étant donné que vous voyez uniquement ce qu’il y a de meilleur.Donc, diminuez votre temps sur les réseaux sociaux.
Développez vos points forts.
Dans quels domaines êtes-vous le plus doué ?Qu’est-ce que les gens apprécient le plus chez vous ?Après avoir répondu à ces questions, travaillez dessus.
Apprenez à vous aimer.
Vous devez passer du temps avec vous et apprécier ces moments. Puisque, c’est la base de l’amour envers soi-même.
Pratiquez les affirmations positives.
Lorsque vous vous complimentez vous-même, cela va jouer sur votre inconscient.En sachant que l’inconscient représente environ 95 % de vos comportements.
Soyez à l’aise avec votre corps.
Si vous n’êtes pas à l’aise avec votre corps, faites ce qu’il faut pour le changer.Vous devez vraiment aimer votre corps, étant donné qu’il vous suivra pour toujours.
Pour résumer ce chapitre.
En conclusion, une mauvaise image de soi contribue à une estime de nous-mêmes très basse puisque celle-ci pourrait grandement entraver votre développement personnel.Désormais,vous avez tous les outils pour changer cela.
Chapitre 9 — sortir de votre zone de confort
Introduction.
Pour commencer, nous allons aborder le thème de la zone de confort et comprendre pourquoi il est important d’en sortir.De plus, vous aurez des exemples concrets et vous comprendrez que sortir de votre zone de confort peut changer votre vie.
La définition de la zone de confort.
La zone de confort, ce sont toutes ces choses qui ne nous demandent aucun effort.Par exemple : si vous avez votre permis de conduire, c’est ancré dans votre zone de confortÀ contrario, si vous ne l’avez pas encore, vous êtes en dehors de votre zone de confort.
En clair, tout ce qui vous demande un certain effort vous fait sortir de votre zone de confort.Tandis que si vous êtes à l’aise, c’est ancré dans votre zone de confort.Au-delà d’améliorer ses performances, il existe d'autres :
Avantages à sortir de sa zone de confort.
Réalisation de soi.
La réalisation de soi est l’un des piliers de la pyramide de Maslow. C’est la hiérarchie des besoins fondamentaux et psychologiques de chaque être humain.Parce que le besoin de croissance et d’épanouissement personnel est vital pour tout le monde.D’ailleurs, pourquoi est-ce si important ?Le fait de ne pas chercher à s’épanouir peut signifier : tomber dans un état d’esprit d’inertie plus tard dans notre vie.
Développement d’un état d’esprit de croissance.
Précédemment, nous avons vu ce que signifiait l’état de croissance.À quel point il était important d’être ainsi !D’ailleurs, pour quelle raison ?
Puisque la mentalité de croissance élargit le champ des possibilités.C’est-à-dire, elle nous incite à apprendre et à prendre des risques sains, ce qui entraîne des résultats positifs dans tous les domaines de la vie.
Résilience et anti-fragilité.
La vie n’est pas toujours prévisible.Néanmoins, tôt ou tard, tout le monde est confronté à l’adversité.Donc, prendre l’habitude d’élargir sa zone de confort permet de faire face au changement avec plus de sang-froid.Ainsi, sortir de sa zone de confort revient ainsi à cultiver délibérément l’anti-fragilité, à condition de ne pas tomber dans la panique.
Une plus grande efficacité personnelle.
Lorsque vous quittez votre zone de confort, vous allez passer par une phase d’essai et d’erreurs, mais surtout de l’apprentissage.Autrement dit, vous allez devenir une meilleure version de vous-même et développer plus de confiance.Certes, quand vous sortez de votre zone de confort, cela peut prendre un certain temps avant que vous soyez à l’aise.Cependant, plus vous y serez confronté régulièrement et plus cela deviendra facile.
Les 3 principaux avantages à sortir de sa zone de confort.
Ne pas avoir de regrets.
Si vous ne le faites pas, vous ne le saurez jamais.Honnêtement, vous ne pensez pas qu’il vaut mieux essayer et prendre le risque qu’effectivement ça ne fonctionne pas ? Ou, ne rien tenter et être sûr et certain que ça ne marche pas ?
Le choix est vite fait.
Vous avez plus de capacités que vous ne le pensez.
Pourquoi Michael Jordan est-il devenu une légende du Basketball ? Pourquoi JK Rowling a-t-elle eu tant de succès avec ses livres ? Vous pouvez vous dire qu’ils ont eu de la chance.En effet, la chance a eu son rôle à jouer.Néanmoins, les 2 éléments les plus déterminants sont qu’ils étaient passionnés et qu’ils ont cru en eux.Donc, croyez en vous.
Vous ne serez plus jamais la même personne.
Lorsque vous sortez de votre zone de confort, ne voyez pas que le résultat, vous devez apprécier le voyage.Ainsi, vous allez beaucoup progresser. Et, de ce fait, vous aurez bien plus de résultats.
Pour résumer ce chapitre.
Pour conclure, nous avons vu que le fait de sortir de sa zone de confort est primordial pour évoluer et pour se développer.Ainsi, vous devez commencer par de petites choses et augmenter graduellement la difficulté.
Chapitre 10 — surmonter les obstacles de la vie
Introduction.
Pour terminer, nous allons présenter la philosophie stoïcienne et l’idée que chaque obstacle est bénéfique pour nous.
Les Valeurs et la maîtrise de soi.
Pour commencer, le stoïcisme est un mouvement philosophique qui a pris ses racines 3 siècles avant notre ère.Cependant, il a continué à exciter à travers les âges.En fin de compte, le stoïcisme a pour finalité le bonheur de l’existence humaine, obtenu grâce à une acceptation rationnelle de l’ordre du monde et de son évolution.
Quel est le but de la philosophie stoïcienne ?
En premier lieu, c’est d’être en paix avec les évènements qui vous arrivent, accepter qu’ils se soient produits et décider dans votre esprit de ce que vous allez en faire.Donc, votre vision des choses sera votre perception de l’obstacle.
Le voyez-vous comme un petit caillou à transporter ?Ou alors comme une immense pierre, bien trop dure à déplacer ?
D’ailleurs, plus vous avancez dans la vie, plus vous vous rendrez compte que les obstacles sont infinis.Ensuite, vous aurez le pouvoir de changer votre perception des choses.Tout est entre vos mains.
Comment l’appliquer au quotidien ?
Dans un premier temps, vous devez vous focaliser uniquement sur les choses que vous pouvez maîtriser.
Est-ce que vous pouvez contrôler la météo ?
Contrôlez-vous ce que les gens pensent de vous ?
Avez-vous la main sur notre société capitaliste ?
Vous vous rendez compte que vous ne pouvez rien y faire.Alors, pourquoi perdre son temps et son énergie sur ce que vous ne pouvez pas contrôler ?En revanche, vous devez vous focaliser EXCLUSIVEMENT sur ce que vous pouvez maîtriser.
Votre emploi.
Vos relations sociales.
Vos propres pensées.
En fin de compte, c’est beaucoup plus logique et pertinent de raisonner de cette façon.Donc, à l’avenir, concentrez-vous sur ce que vous pouvez réellement changer.
Conclusion sur « Développement personnel » de Camille Corbeil :
Pour conclure, ce livre "Développement personnel" est vraiment parfait pour les personnes qui souhaitent commencer le développement personnel.
Dans un premier temps, cela s’adresse à toutes ces personnes qui veulent trouver des solutions à leurs problèmes, afin de devenir la meilleure version d’elle-même.
Dans un second temps, vous avez des conseils pratiques que vous pouvez appliquer et qui sont simples à mettre en place.
De plus, il est assez simple à lire. Néanmoins, l’auteur passe pas mal de temps à raconter ses anecdotes. Certes, c’est dans le but de mieux assimiler ses pensées, mais ce n’est pas nécessaire d’en faire autant.
Toutefois, il y a énormément d’aspects de ce livre où je suis d’accord. Même s’il y a certains aspects avec lesquels je ne suis pas d’accord. Par exemple, viser en permanence la positivité.
Évidemment qu’il vaut mieux être positif que négatif. Toutefois, ne chercher que le côté positif, c’est nier la réalité. Parce que la vie n’est pas tout le temps rose et il faut l’accepter.Vous avez le droit de ne pas vous sentir bien.En revanche, il faut se ressaisir rapidement et c’est là que je rejoins l’auteur.Voilà, c’était une petite nuance que je devais préciser.
Ce que ce livre "Développement personnel" m’a apporté ?
Étant donné que je suis dans le développement personnel, il ne m’a pas appris grand-chose de plus. Cependant, si vous souhaitez devenir une meilleure version de vous-même, ce livre "Développement personnel" est parfait. Vous avez toutes les notions de base pour y parvenir.
Il est simple à comprendre et les conseils prodigués sont faciles à mettre en place.
Finalement, je vous recommande donc ce livre, car il résume très bien toutes les bases du développement personnel :
La zone de confort
La confiance en soi
Le stoïcisme.
Donc, n’hésitez pas à vous le procurer.
Rémi Bonnet du blog L'action suit tes pensées
Points forts :
Des conseils simples à mettre en place.
Le livre pour acquérir les bases du développement personnel.
Les chapitres sur l’esprit de croissance, prendre soin de soi, sortir de sa zone de confort et la philosophie stoïcienne sont des chapitres vraiment complets et intéressants.
Rapide à lire.
Points faibles :
Trop d’anecdotes.
Parfois, pas mal de moments vides et sans grand intérêt.
Ma note :
★★★★
Avez-vous lu le livre de Camille Corbeil "Développement personnel" ? Combien le notez-vous ?
[ratings]
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April 20 2023, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
EAT 2 : Des morts et des vivants
Résumé de "EAT 2" de Gilles Lartigot : Cet ouvrage soutient que notre régime alimentaire occidental actuel est responsable d'une multitude de maladies chroniques et de problèmes environnementaux, et qu'un passage à un régime alimentaire complet à base de plantes peut non seulement prévenir ces problèmes, mais également favoriser la longévité et la vitalité.
Par Gilles Lartigot, 2017, 345 pages
Note : Cette chronique est un article invité écrit par Matis Veyres du blog lectures enrichissantes
Chronique et résumé de "Eat 2" de Gilles Lartigot
Note : Gilles Lartigot a écrit un premier livre sur le sujet, déjà chroniqué sur le site : EAT : les chroniques d'un fauve dans la jungle alimentaire.
Le jour où le temps s’est arrêté
Gilles Lartigot commence par émettre une critique de la société dans laquelle on vit. En effet nous passons notre vie à courir après nos désirs sans jamais être satisfait. Nous manquons de sens et nous nous concentrons sur le superflu. L'être a disparu au profit du paraître et de l’avoir. L'auteur était également pris dans ce cycle jusqu'au jour où un événement l'a complètement transformé. Il est tellement tombé bas qu'il ne pouvait que remonter. Il a alors décidé de reprendre les choses en main et de vivre selon ses valeurs.
15 minutes
15 minutes c’est le temps que sa conférence TEDx sur le thème du cancer a duré. Dans cette conférence, il explique notamment que le cancer n’est pas le fruit du hasard et que ce sont certains de nos comportements qui en sont la cause. D’ailleurs le cancer est depuis 2004 la cause de mortalité numéro une en France.
L’agroalimentaire un puissant lobby qui influence les choix de nos dirigeants pour leur intérêt financier au détriment de notre santé. Nous sommes poussés à manger de la viande, du poisson, des œufs, du lait… En trop grande quantité ce qui déséquilibre le PH de notre corps car les aliments acides sont trop nombreux en comparaison des aliments alcalins. La chimie est de plus en plus présente au sein de notre alimentation entre additifs alimentaires, vitamines synthétiques, pesticides, herbicides...
Bien sûr les études concernant ces molécules chimiques sont financées par les mêmes groupes industriels qui les produisent et ne vont donc pas aller à l’encontre de leurs intérêts. Le jeune est une pratique très bénéfique pour la santé. Cette pratique permet de nettoyer notre corps de toutes ses substances nocives, il est encore présent dans les religions mais il a tendance à être délaissé.
Comment pouvons-nous mourir d’obésité quand il y en a qui meurent de faim dans d’autres pays ? Nous mangeons des animaux bourrés d’antibiotiques, des animaux élevés dans des cages dans des camps de concentration où les visiteurs ne sont pas les bienvenus. Nous avons remplacé les repas en famille destinés à discuter et à apprécier par des repas seuls devant la télévision. Connaissez-vous l’importance de la mastication ? Elle permet notamment une bonne digestion et apporte un sentiment de satiété.
N'oubliez pas que l’alimentation peut ralentir ou accélérer un cancer sur deux. Et, une alimentation adéquate peut prévenir un cancer sur trois.
EAT2
L’alimentation du corps a un impact énorme sur notre santé. Mais, l’alimentation intellectuelle joue également un rôle majeur pour mener une bonne vie.
Il faut apprendre à aller chercher des informations nous-mêmes que ce soit dans des livres ou sur internet tout en veillant à garder un esprit critique. « EAT2 » a justement pour but de remettre en question vos certitudes, d’aborder des sujets tabous et vous rendre ouvert d’esprit. Pour cela Gilles Lartigot a décidé d’échanger avec des personnes engagées et authentiques afin de vous partager ces expériences.
Cancer
Le nombre de cancers chez l’enfant a grimpé de 30% ces dernières années. Le cancer est devenu omniprésent dans notre société c’est pourquoi l’auteur grâce à sa rencontre avec le docteur Nicole Delépine va vous permettre de mieux comprendre cette maladie.
Docteur Nicole Delépine
Ancienne pédiatre-Oncologue, elle était responsable de l’unité d’oncologie pédiatrique et jeunes d’Avicienne de 1999 à 2006 puis responsable de l’unité cancérologie pédiatrique, indépendante, de l’hôpital universitaire Raymond Poincaré à Garches jusqu’à la fermeture de son service en 2014. Elle a écrit plusieurs ouvrages sur notre système de santé, sur les médicaments et sur la cancérologie dans lesquels elle dénonce les dysfonctionnements qui touchent notre système de santé. Actuellement à la retraite c’est sans intérêt qu’elle va nous exposer son point de vue sur la situation.
L’évolution de notre système de santé
Avec les années de nombreuses mesures ont été prises concernant le fonctionnement des hôpitaux et le rôle des médecins. Le gouvernement a décidé que les hôpitaux seraient gérés comme des entreprises avec pour objectif le profit et la rentabilité. Des lois ont ensuite amené à une plus grande hiérarchie ce qui a complètement détérioré les relations entre les différents professionnels et avec de nombreux intermédiaires plus personne n’est responsable de rien. Des quotas minimums ont été décidés, ce qui a provoqué la fermeture de nombreux petits hôpitaux afin de réunir tout le monde au même endroit et d’améliorer la rentabilité au détriment de la qualité. Le traitement des patients s’est vu imposé aux médecins sans prise en compte de l’individualité des personnes concernées. Les médecins refusant de se soumettre aux protocoles ont été exclus progressivement.
La liberté de soigner
De nombreux médecins ont décidé de partir à l’étranger exercer leur profession à la fois pour des questions de salaire mais aussi afin de pouvoir avoir la liberté de soigner selon leur éthique.
De plus le nombre de suicides parmi les professionnels du secteur médical est inquiétant. La bureaucratie, la charge de travail et la gestion managériale d’entreprise n’y sont pas pour rien.
La relation médecin-patient
Sachant que la durée d’une consultation moyenne en cancérologie dure 7 minutes et que la parole n’est pas libre comment voulez-vous que le médecin puisse établir une bonne relation avec son patient. Alors qu’une relation de confiance joue un rôle important dans la guérison du patient.
Le traitement du cancer
Les cancérologues, rhumatologues, dermatologues et endocrinologues sont fortement incités à utiliser certains médicaments qui n’ont pas encore démontré leur efficacité. Les laboratoires pharmaceutiques font tout pour que les médicaments soient le plus vite possible disponibles sur le marché.
Le docteur Nicole Délepine a écrit le livre « Cancer, les bonnes questions à poser à votre médecin » afin de vous aider pour choisir et comprendre le traitement adéquat. Elle explique également qu’aujourd’hui la sécurité sociale finance aussi les essais thérapeutiques et non seulement les soins de santé. De plus on sait que le ministère de la Santé s’aligne sur les prix des médicaments pratiqués dans l’Union européenne qui sont excessivement chers alors qu’il pourrait refuser. Les économies sont donc faites sur ce qui les arrange le plus.
Thérapies précoces & Patients cobayes
Les médicaments sont mis sur le marché bien plus rapidement qu’avant. En effet les nouveaux critères choisis par l’AMM (l'Autorisation de Mise sur le Marché) favorisent ce mécanisme. Par exemple il suffit que le médicament testé sur « la cible » ne produise pas d’effet indésirable au bout de 2 ou 4 mois pour que l’AMM autorise sa commercialisation. La Haute Autorité de Santé a pour rôle d’évaluer l’efficacité des médicaments sur une échelle de 1 à 5, avec 5 qui signifie qu’il n’y a pas d’amélioration sur l’état du patient. Pourtant 82% des médicaments de la « liste en sus » obtiennent une note de 4 ou 5.
Il y a également des médicaments comme l’Avastin qui provoque la mort de certains patients. Et il continue à être grandement utilisé. Lorsque le patient meurt et que la famille demande des explications au directeur de l’hôpital, elle se fait alors envoyer balader. Et si la famille envisage d’attaquer en justice l’hôpital, c’est perdu d’avance. Le taux de cancer foudroyant dû à des thérapies précoces qui n’ont pas fait leurs preuves est grave.
Les « surdépistages »
En raison de quotas à respecter il y a de nombreux dépistages qui ont lieu menant parfois à des erreurs. Ces erreurs amènent à ce que des personnes prennent des traitements dangereux alors qu’elles n’en ont pas besoin.
Chimiothérapie & Alimentation
La chimiothérapie est certes dangereuse mais elle est néanmoins indispensable. Le cancer ne peut être entièrement soigné par l’alimentation. En revanche une alimentation saine et adaptée produit un effet bénéfique sur le malade et l’aide dans sa guérison.
Le pouvoir de l’alimentation
La citation « Que ton alimentation soit ta première médecine » a été attribuée au médecin et philosophe grec Hippocrate. Cependant une étude de Diana Cardenas du Research Institute on Nutrition, Genetics and Metabolism de l’Université El Bosque de Bogota publiée en décembre 2013 dans la revue scientifique e-SPEN Journal, a conclu que cette citation est une création littéraire qui n’a pas été dite par Hippocrate. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il ne considère pas que l’alimentation joue un rôle dans la santé et la maladie, mais seulement que selon lui, la nutrition ne substitue pas les médicaments.
En effet une bonne alimentation permet à la plupart des cellules du corps de se régénérer avec le temps.
Le colostrum
Le colostrum est le premier lait sécrété par la mère dès la fin de la grossesse. Il permet au nouveau-né d’absorber tous les nutriments dont il a besoin. L’allaitement maternel est recommandé pour au moins les 6 premiers mois du bébé mais les mères peuvent avoir des raisons physiologiques, professionnelles ou personnelles de ne pas le faire.
L’allaitement maternel
Un allaitement maternel amènera pour l’enfant de meilleures défenses immunitaires, hormonales et une meilleure croissance. Cette pratique n’est pas non plus parfaite. En effet, la maman a emmagasiné des molécules toxiques qu’elle transmettra à son enfant. Toutefois, c’est mieux que les laits maternisés en poudre. Il est donc recommandé de suivre un régime sain comme le régime méditerranéen et de privilégier des aliments biologiques le plus tôt possible pour les futures mamans.
Les nouveaux gourous
Il faut faire attention aux conseils donnés sur internet qui ne sont pas toujours objectifs. C’est pourquoi cultiver le doute est d’une importance capitale. Nous devons rechercher des informations pour progresser sur le chemin de la connaissance, mais nous devons aussi apprendre à vérifier les sources, comparer ces informations avec d’autres et les analyser en fonction de notre propre vécu.
L’alimentation New Age 2.0
Le problème c’est que nous pouvons facilement nous sentir perdus devant tout ce flot d’informations et de contradictions. Gilles Lartigot nous conseille alors de revenir aux fondamentaux, soit une alimentation naturelle sans produit chimique ni aliments transformés.
La nourriture originelle
Il vaut mieux se concentrer sur une alimentation saine et naturelle plutôt que de suivre les derniers régimes à la mode qui n’ont pas fait leurs preuves. Attention quand même à ne pas tomber dans l’obsession et le contrôle permanent.
Personnellement je suis atteint d’orthorexie, c’est un comportement alimentaire basé sur l’obsession d’une alimentation saine. Ce qui fait que je ne fais quasiment jamais d’écart car cela m’apporterait plus de culpabilité que de plaisir.
Un régime qui a fait ses preuves et que Gilles Lartigot nous recommande c’est le fameux régime méditerranéen. Il a pour principales caractéristiques une importante présence de fruits/légumes, utilisation de l’huile d’olive pour les lipides ajoutés, faible consommation de viande rouge, de beurre et de lait et la consommation de produits de la mer.
L’alimentation anti-cancer
Les recherches du Docteur Richard Beliveau, qui est à la tête d’un grand laboratoire de médecine spécialisé dans la biologie du cancer à l’Université du Québec à Montréal, ont permis de mettre en avant les propriétés bénéfiques de certains aliments face au cancer. On peut citer par exemple l’ail, le brocoli, l’épinard, le poireau, la tomate, l’orange, les fraises, le citron, le thé vert, le curry…
L’ouvrage « Anticancer » est un indispensable à se procurer pour lutter contre cette maladie. Ce livre rassemble des études et présente des moyens qui favoriseraient la guérison. David Servan-Schreiber évoque l’importance de l’alimentation mais aussi le rôle déterminant que joue le corps et l’esprit.
Synergie anti-cancer
L’auteur partage ensuite une recette à base de curcuma, de gingembre et de citron jaune ainsi qu’une autre composée de patate douce, de courgette, de radis noir, d’oignon, ail, sel et soja. Il prodigue également des conseils concernant la consommation de curcuma, gingembre, thé vert, ail et soja.
Oméga obésité
L’obésité s’est beaucoup répandue ces dernières années que ce soit aux États-Unis qui comptent 38,2% de personnes de plus de 15 ans obèses ou que ce soit en France avec 15,3% en 2017 de personnes considérées comme obèses. Je rappelle que pour être concerné votre IMC doit être supérieur à 30.
Plusieurs raisons peuvent expliquer ces chiffres. Nous mangeons trop de mauvaises calories, trop de mauvaises graisses et au contraire nous ne faisons pas assez de sport. De plus le rapport entre oméga 3 et oméga 6 est déséquilibré, ce qui modifie notamment notre insulinorésistance. Alors que l’ANSES préconise un rapport de 5 oméga-6 pour 1 oméga-3, l’alimentation des pays occidentaux a un rapport allant de 10 à 30 oméga-6 pour 1 oméga-3. Pour rétablir un rapport plus adapté, il faut privilégier les huiles de lin et colza à celle de tournesol par exemple.
Consommer des poissons gras sauvages comme le saumon ou les sardines, manger des œufs de poule élevés dans de bonnes conditions comme celles du label Bleu-Blanc-Cœur. Vous pouvez également vous supplémenter en gélules à base d’oméga-3.
Faut-il manger des animaux ?
Pourquoi les animaux d’élevage ne mériteraient pas la même compassion que nos animaux de compagnie ? Il y a quelques années les fermiers respectaient les animaux d’élevage qui avaient des conditions de vie correctes. Cependant ces fermiers qui privilégient les espaces naturels et la production locale sont de plus en plus rares. Nous sommes passés à une consommation de masse dirigée par les grands groupes industriels. Ils proposent des prix auxquels les fermiers et les agriculteurs ne peuvent faire face. Les consommateurs ne doivent pas oublier que ces économies se font au détriment de leur santé. De plus, ces économies nécessitent de faire subir des conditions de vie déplorables à ces animaux.
L’homme a toujours tué des animaux pour se nourrir mais est-ce une raison de continuer ainsi ?
Je ne dis pas que nous devons arrêter de manger des animaux mais nous avons la possibilité de changer notre manière de consommer. Rien ne nous oblige par exemple, à manger de la viande tous les jours.
Docteur Jérôme Bernard-Pellet
Le docteur Jérôme Bernard-Pellet est médecin généraliste, médecin nutritionniste et titulaire d’une maîtrise en bio-statistique et recherche clinique. Il a accepté de répondre à quelques questions pour nous aider à y voir plus clair. Une alimentation végétalienne ou végétarienne permet de lutter contre les maladies cardiovasculaires. Une étude menée sur 73.308 personnes durant 6 ans par le docteur Michael J.Orlich a montré que ce mode de vie améliore l’espérance de vie. Il nous informe aussi que la médecine préventive est complètement délaissée au profit de la médecine curative, celle qui rapporte. En effet elle représente seulement 0,5% des dépenses de santé en France. En général les médecins n’ont pas de connaissances particulières en nutrition c’est pourquoi il est nécessaire de se tourner vers un autre professionnel plus apte à vous conseiller.
La médecine préventive
La médecine préventive n’est pas la priorité en France. Une consultation est payée 4 fois plus cher en médecine curative qu’en médecine préventive. Le docteur Jérôme Bernard-Pellet estime qu’une bonne médecine préventive pourrait diminuer le chiffre d’affaires des laboratoires pharmaceutiques par deux ou trois, ce qui explique pourquoi les laboratoires n’y sont pas très favorables. Le secteur de la santé est donc également centré sur ce qui rapporte avant tout.
Les protéines
Une croyance populaire prétend que les protéines de sources animales seraient supérieures aux protéines végétales mais qu’en est-il vraiment ? Il est vrai que certains acides aminés essentiels tels que la lysine sont rares mais rien ne prouve que cela nuirait à notre santé.
Concernant la quantité de protéines optimale à consommer elle n’est pas évidente à définir. L’OMS estime que nous devons consommer 0,66 gramme de protéines par kilo de poids de corps et par jour. Cette quantité est largement atteignable en étant végétalien ou végétarien.
La vitamine B12
La carence en vitamines B12 n’est pas un mythe car elle se trouve uniquement dans la viande. Elle peut survenir après plusieurs années une fois que notre stock aura été épuisé. Il est fortement conseillé aux femmes végétariennes/végétaliennes qui allaitent leur enfant de se supplémenter en vitamine B12. De même les personnes âgées sont susceptibles de manquer de B12.
La supplémentation en vitamine B12 est disponible en vente libre dans les magasins biologiques et spécialisés pour un montant de 1,5 à 4 euros par mois. La vitamine B12 est abondante dans la viande car 80% de la production de vitamine B12 est destinée aux animaux d’élevage comme facteur de croissance.
Le fer et le calcium
On distingue deux types de fer, le fer héminique que l’on retrouve dans les aliments d’origine animale et le fer non-héminique qui est de moins bonne qualité. Cependant il n’y a pas pour autant plus de carence en fer chez les végétaliens et végétariens que chez les omnivores.
De la même manière, certains pensent que l’on peut avoir des carences de calcium si l’on ne mange pas de viande. Pourtant ce n’est pas aussi simple que cela. La quantité nécessaire varie en fonction de facteurs tels que le sel et les protéines. Il est donc impossible de définir une quantité idéale. Pour autant l’OMS annonce que si l’on consomme du sel et des protéines avec modération nos besoins journaliers seraient de 550 mg de calcium.
L’industrie laitière a réussi à nous faire croire que les produits laitiers étaient nos amis pour la vie. Si ces produits permettent d’absorber du calcium ils présentent aussi un risque pour la santé. Cependant sur internet certaines informations peuvent rentrer en contradiction il est donc difficile d’établir les conséquences précises de ces produits. Par précaution je vous recommanderai quand même de les éviter au maximum. Vous pouvez trouver du calcium ailleurs comme dans le chou rouge, les graines de sésame, le brocoli…
Le soja
Quelques études ont permis de montrer que le soja pouvait être nocif pour les animaux. Cependant, rien ne prouve qu’il le soit aussi pour nous. Pour Gilles Lartigot, le soja est donc une bonne source de protéine. Elle peut être une alternative à la viande et aux poissons.
Dégénérescence programmée
Si les macronutriments sont évoqués régulièrement en revanche les micronutriments sont souvent délaissés malgré le fait qu’ils soient nécessaires à notre santé. Les micronutriments comprennent les vitamines, les minéraux et les oligo-éléments. Cependant ces dernières années le taux de micronutriments dans nos aliments a largement chuté. De multiples raisons peuvent expliquer ce phénomène : les rendements élevés, l’utilisation de pesticide et d’engrais… Le PNNS recommande de manger 5 fruits et légumes par jour mais il oublie de mentionner que la provenance de ces aliments à un impact énorme sur leur présence de micronutriments. Si la supplémentation en vitamines est conseillée, il ne faut pas oublier que le problème peut être résolu par une meilleure alimentation.
Contamination
« Mieux vaut manger des fruits et des légumes avec des traces de pesticides que de ne pas en manger ». Voici la recommandation des Docteurs Richard Beliveau et David Serven-Schreiber. En effet les composés phytochimiques anti-cancer sont plus bénéfiques que les effets négatifs liés au cancer. Certains pensent que tout va bien puisque l’espérance de vie s’est allongée ces dernières années. Toutefois, ils oublient de prendre en compte que les personnes qui meurent aujourd’hui à 90 ou 100 ans n’ont pas été exposés à la pollution durant leur jeunesse. De plus une longue vie ne veut pas dire une bonne vie, l’état de santé devrait également être évoqué.
Bio business
Le bio a été grandement mis en avant ces dernières années on trouve maintenant n’importe quel produit conventionnel dans son équivalence bio. Il est vrai qu’il vaut mieux privilégier le bio si l’on a le choix mais en raison de la différence de prix ce n’est pas à la portée de tout le monde. D’après l’étude UFC Que choisir une alimentation 100% bio vous coûtera entre 70 et 118% plus cher. Mais vous n’êtes pas obligé de consommer toute votre alimentation en bio. Vous pouvez par exemple acheter bio certains aliments comme les fruits et légumes.
La différence de prix s’explique par des rendements plus faibles, le coût des certifications et la main d’œuvre plus importante. En France 2 personnes sur 3 font leurs achats alimentaires dans des supermarchés. Le secteur de la grande distribution représente des centaines de milliers d’emplois et des milliards d’euros de chiffre d’affaires mensuel. Face à cela les petits paysans ont du mal à lutter.
Dans les bois
L’auteur discute ensuite avec Guy un fermier indépendant qui vend sa production aux gens du coin. Il explique que beaucoup de personnes ne font pas cas de la qualité de leur alimentation, seul le prix les préoccupe. De plus il pense que le Bio certifié au Québec ne devrait pas être un critère de sélection. En effet pour se voir délivrer la certification tu dois engager un inspecteur privé que tu payes toi-même et ce n’est pas parce qu’il valide les produits que tu lui as présentés qu’il ne vendra pas par la suite d’autres produits non-conformes aux exigences.
En conscience-featuring Devin Townsend
Manger ne se résume pas à combler ses besoins physiologiques il y a aussi l’aspect émotionnel et spirituel qui rentre en jeu avec la nourriture. C’est avec le musicien Devin Townsend que Gilles Lartigot a partagé ses réflexions philosophiques. Le musicien explique notamment que durant de nombreuses années il a été végétarien strict mais sans savoir si c’était parce que c’est ce que la société lui disait de faire ou parce que c’était sa profonde envie. Le problème avec les étiquettes comme le véganisme ou n’importe quelle autre c’est que cela nous restreint à être toujours alignés avec les pratiques en question. Cependant ce n’est pas viable sur le long terme car il est impossible de ne jamais faire d’écart, la vie ne le permet pas.
Pour Devin Townsend il faut faire ses choix alimentaires avec conscience. Manger de la chair animale n’est pas une mauvaise chose mais manquer de respect aux animaux l’est. Si possible, il préfère éviter de consommer de la viande et du poisson. De cette manière il se sent plus connecté avec la vie. Être aligné avec ses principes lui permet de ressentir de l’amour et de la compassion avec lui-même, ce qui est indispensable pour en ressentir aussi pour les autres.
L’artiste pense que le monde des rocks stars n’est pas rempli uniquement de personnes qui baisent et qui fument démesurément. Il est vrai que c’est ce que certains font mais ce n’est pas le cas de tous. Il n’est pas là pour juger du mode de vie des autres. D’ailleurs pour lui, faire la morale aux autres est contre-productif. En revanche montrer l’exemple est une bonne manière de faire changer les gens.
Silence on tue
L’association L214 a mis en lumière les conditions de vie déplorables que subissent les animaux dans les abattoirs. Gilles Lartigot s’est questionné sur ce qui pouvait pousser les employés de ces « camps de concentration » à agir ainsi. Il a donc discuté avec Goeffrey Le Guilcher, auteur du livre « Steack Machine », qui est parti à la rencontre de ces employés.
Goeffrey Le Guilcher
Goeffrey Le Guilcher s’est intéressé fortement à ce qu’il se passait à l’intérieur de ces abattoirs. Il a donc lu énormément de choses sur le domaine. Il s’est finalement demandé comment des personnes humaines pouvaient avoir de tels comportements envers les animaux. Rappelons que plus d’un animal sur cinq est « mal tué », c’est-à-dire sans respect des normes de « bien-être animal ». Ce qu’il se passe dans les abattoirs est encore plus tabou dans notre société que le sexe et l’argent. Ce qui se comprend car ceux qui consomment ne préfèrent pas savoir de quoi ils sont en partie responsables.
L’animal, cet ennemi
La première chose impressionnante c’est la cadence. Tout va très vite les poules sont tuées toutes les deux secondes, les porcs toutes les 20 secondes et les vaches toutes les minutes. Et si par malheur un ouvrier prend du retard c’est toute la chaîne qui en subit les conséquences. Le chef alors intervient et crie sur tout le monde. Si les animaux sont mal tués, c’est en partie à cause de la vitesse imposée qui entraîne automatiquement des erreurs.
Le travail à la chaîne
Le processus que subit l’animal peut être décomposé en plusieurs parties. Premièrement, la bouverie ou la porcherie où les animaux arrivent vivants et sont stockés dans une pièce. Ensuite ils arrivent à la tuerie où une personne amène l’animal dans un piège pour qu’il ne puisse plus bouger. Une autre personne arrive avec un pistolet tubulaire pour tirer une tige métallique dans la tête de l’animal ce qui provoque son étourdissement. Puis, une autre personne arrive et profite de l’inconscience de l’animal pour l’accrocher et le monter au plafond. Alors, le saigneur vient terminer le travail en égorgeant la bête. Une fois qu’elle est morte elle passe par différents postes où chaque personne enlève un bout de l’animal.
Découpé vivant
Cependant comme indiqué précédemment un bovin sur cinq est mal tué ce qui fait qu’il sort de la tuerie sans être réellement mort. La principale raison c’est la cadence démesurée qui rend difficile de ne pas faire d’erreurs. Ce qui fait que certaines fois un taureau qui a les quatre jambes coupées se réveille subitement et se met à beugler. C’est pourquoi une loi de 2013 impose la présence d’un responsable de la protection animale afin de surveiller que les animaux soient bien tués. Cependant les personnes qui occupent ce poste sont les mêmes que celles qui sont responsables de la cadence. Ce qui nuit à la bonne application de la procédure.
La cadence
Geoffrey Le Guilcher explique que la cadence est la principale raison de la souffrance que peuvent endurer les animaux lorsqu’ils sont mal tués. De même lorsque les ouvriers sont en sous-effectif il est difficile pour chacun de bien effectuer son travail. Cependant cela ne signifie pas que les ouvriers n’ont pas une part de responsabilité humaine, juridique et morale dans ce qu’ils font. Une mesure qui avait été évoquée était d’installer des caméras de surveillance au sein des abattoirs mais cela ne changerait rien au problème. De plus ceux qui visionneraient ces images seraient les vétérinaires et les responsables de la protection animale mais ils savent déjà ce qui se passe donc c’est inutile.
Les supermarchés
La chaîne de l’alimentaire est composée de quatre maillons. Le premier c’est l’agriculture puis les abattoirs suivis des supermarchés et pour finir ce sont les entreprises, les cantines… Soit les consommateurs. Ce qui est problématique c’est que ces supermarchés détiennent également des flottes de pêche et abattoirs ce qui leur permet de contrôler les coûts et de faire passer la rentabilité avant tout. Il est donc compliqué pour les petits agriculteurs de rester dans la partie face à ces géants.
Par où commencer
Aller contre la pensée courante n’est pas chose aisée vous ferez face au jugement et aux moqueries. Pour autant si vous pensez que ce que vous faites est dans votre intérêt ne portez pas attention au regard des autres.
Voici quelques conseils de Gilles Lartigot afin de démarrer un nouveau mode de vie tel que le véganisme. Il faut changer progressivement, ne soyez pas radical. Aménagez votre cuisine afin d’en faire un endroit qui vous plaise avec le matériel nécessaire. Intégrez des repas 100% végétal. Si vous consommez des animaux privilégiez de la viande et du poisson issus d’un élevage biologique. Lorsque vous mangez à l’extérieur préparez-vous un repas de qualité. Évitez les produits industriels transformés.
La misère dans l’assiette
Mangez sain à l’extérieur lorsqu’on n’habite pas une grande métropole peut être compliqué. Lorsqu’on se prépare des repas pour manger au travail, il vaut mieux utiliser des contenants en plastique sans BPA car le verre est trop fragile. Le plastique est en général à éviter. Toutefois, ce n’est pas dramatique tant que l’on ne le met pas à chauffer. Pour le restaurant il est préférable d’en choisir un qui indique « fait maison » afin d’éviter de manger un plat industriel réchauffé. On peut également demander lors de la commande s’il est possible de supprimer certains aliments. En général avec le sourire cela fonctionne.
On the road-featuring Shawter
Rencontre avec Shawter un musicien issu de la scène métal française. Afin d’effectuer une tournée aux États-Unis, le musicien s’est préparé aussi bien mentalement que physiquement. Pour cela il a pratiqué intensément de la musculation ainsi que du cardio et a privilégié un mode alimentaire sain. Pour l’aider à continuer de manger équilibré Gilles Lartigot lui a préparé un « food survival kit ».
Food Survival Kit
Voici les aliments qu’a choisi Gilles Lartigot pour permettre au musicien de se maintenir en bonne santé avec une base intéressante : la spiruline, le miso, l’herbe de jus de blé, le vinaigre de cidre, le miel et le pollen, les fèves de cacao.
Nourrir le corps
Dans les années 80 la Californie était remplie d’hommes et de femmes avec des physiques athlétiques. Il fallait avoir un esprit sain dans un corps sain avec une mentalité de « no pain no gain ». Pour se construire un physique musclé et fonctionnel il est nécessaire de faire preuve de rigueur et de patience. Peu importe que le sport soit individuel ou collectif ce qui compte c’est de pratiquer une activité sportive régulièrement.
Le monde des livres
En plus de nourrir le corps il faut faire de même avec son esprit. Dans notre société l’instruction est délaissée au profit du divertissement à la plus grande joie de Netflix, des réseaux sociaux… La lecture par exemple demande certains efforts mais les résultats en valent la peine. Arrêtez de penser court terme et faites en sorte que la personne que vous serez dans quelques années vous remercie. La lecture vous permet d’acquérir le vocabulaire, la syntaxe et les idées qui vous seront indispensables pour communiquer.
Cet article traite plus en détail des moyens de vous procurer des livres à bon prix : Les meilleurs moyens de se procurer des livres en bon état et à un prix raisonnable
Du temps pour apprendre
S’éduquer auprès de diverses sources c’est bien mais cela ne sert à rien si ces informations sont toutes issues du même courant de pensée. Le contenu YouTube peut être très enrichissant mais une vidéo courte ne suffit pas pour se forger une opinion éclairée car on manque d’arguments, de réflexion et d’analyse. De plus l’environnement dans lequel vous apprendrez a une grande influence sur les informations que vous pourrez retenir.
Tôt ou tard
Le fonctionnement de l’organisme est basé sur un cycle naturel qui se nomme le cycle circadien. Il a pour rôle de réguler la production d’hormones, le cycle sommeil/éveil, la température du corps…
Il peut être déréglé pour de nombreuses raisons telles que le travail de nuit ou le temps passé sur les écrans avant de dormir. À l’inverse de la télévision, la lecture instruit, apaise et favorise la concentration. Les distractions ne doivent pas complètement être bannies car elles permettent de se vider la tête. En revanche, elles doivent être consommées avec modération, pas tous les jours.
(In)dépendance
Nous sommes devenus de plus en plus dépendants avec le progrès technique, la dépendance est devenue la norme. L’État nous prive de notre autonomie. Nous avons besoin de lui pour l’eau, l’électricité, les aides sociales, la banque, la santé, l’éducation… Nous allons voir ce que le survivalisme peut nous apporter dans ce domaine.
Vol West
Le survivalisme ne concerne pas uniquement les armes, la guerre et les catastrophes. Le but réel recherché par ce mode de vie est de retrouver un peu d’indépendance aussi bien spirituelle que matérielle. Le survivalisme c’est surtout se responsabiliser et ne pas compter uniquement sur les autres.
New York 2012
Tout peut s’arrêter à tout moment comme lors de l’ouragan Sandy qui a touché New York en 2012. En effet rien ne peut empêcher les catastrophes naturelles mais on peut s’y préparer au mieux. Tant que les gens n’ont pas connu des phénomènes qui leur montre la fragilité du système actuel, ils n’en ont pas conscience. La prévoyance s’est perdue avec la génération du Baby-Boom. Aujourd’hui tout le monde a une roue de secours et une assurance voiture, mais personne n’a un petit réchaud à gaz, une lampe torche et 5 litres de flotte à la maison. Avec le concept de flux tendu les supermarchés sont fragiles lors de crises. Si tout le monde se précipite sur l’eau ou la nourriture il ne reste plus rien en stock très rapidement.
La préparation
On ne peut pas prévoir toutes les catastrophes possibles mais on peut néanmoins prendre des mesures de précaution. La résilience professionnelle serait la première étape à envisager. Il faudrait acquérir de nouvelles compétences qui puissent être utiles. Par exemple se former au contact de paysans, de menuisiers….
La résilience alimentaire
Il ne faut pas stocker bêtement n’importe quoi en se disant que cela nous servira si c’est pour que la nourriture en question ne vous plaise même pas et qu’elle finisse jeter à la poubelle. En cas de licenciement et de difficultés financières il peut être profitable d’avoir un stock de nourriture allant de 3 mois à 1 an. Le concept de Copy Canning consiste justement à acheter en double ta nourriture afin de faire un stock facilement.
La résilience économique
La résilience économique consiste à avoir un fonds d’urgence à la maison sous forme de liquide. Ce qui a été fort utile aux Grecs en 2015 lorsque les banques ont fermé durant deux semaines ou lors de l’ouragan Sandy lorsque les distributeurs automatiques ne fonctionnaient plus. L’équivalent de 6 mois de dépense est un bon juste milieu.
La résilience énergétique
Lors de pannes d’électricité les choses peuvent vite s’avérer compliquées si l’on ne possède pas de lampe torche, de bougies, d’allumettes… L’idéal serait d’avoir un petit réseau solaire pour faire tourner un frigo par exemple. On parle toujours de deux extrêmes. Ceux qui n’ont rien de solaire et ceux qui font tourner toute leur maison sur le solaire. L’auteur explique que pour sa part il se situe au milieu et que s’il peut faire tourner un frigo, c’est déjà bien.
La défense personnelle
Aux États-Unis, sur 350 millions d’Américains il y en a 50 millions qui ont des armes. Évidemment le port d’arme est autorisé dans seulement quelques pays et la France n’en fait pas partie. L’interviewé explique qu’il aime bien les bombes lacrymogènes et qu’elles suffisent généralement à faire face à la plupart des débordements. Avec ces quelques bases de résilience on est déjà plus apte à faire face aux situations difficiles que 99% de la population.
La guerre de l’eau
Avoir un Berkey est indispensable. C’est la première chose que les Médecins Sans Frontière mettent en place lorsqu’ils sont en Afrique. Cela permet de rendre l’eau potable. Le Berkey n’est pas seulement utile en Afrique, il peut être utilisé à la maison pour supprimer le chlore, les pesticides et toutes les molécules chimiques qui sont présentes dans l’eau de ville. Les recommandations quant aux réserves d’eau sont d’avoir 4 litres d’eau par jour et par personne. Cela inclut la cuisine, la toilette ainsi que la consommation. Évidemment en appartement il n’est pas pratique de stocker une grande quantité de bouteilles.
Déconnectés
Vol West pratique la chasse ce qui lui permet de rester connecté et conscient des animaux qu’il mange. Depuis qu’il pratique cette activité sa consommation de viande a beaucoup diminué. Une personne qui mange des tranches de jambon qu’il a acheté dans un supermarché n’a plus conscience que c’est un animal qui a été tué dans un abattoir. L’interviewé explique également qu’il emporte toujours avec lui certains accessoires. Voici ce qu’il a : une petite lampe torche, une bombe lacrymogène, des gants en nitrile pour intervenir en cas d’urgence médicale, son portefeuille et un couteau. Son couteau peut servir dans de nombreuses occasions que ce soit pour ouvrir une boîte, couper une corde… Pour faire face aux accidents domestiques, il faut s’y préparer au mieux. Cela passe par une formation aux soins de premières urgences et l’intégration d’un kit à avoir sur soi tout le temps.
Le rêve américain
Le rêve américain était hyper modeste à la base. Ce n’était pas forcément de devenir le nouveau Michael Jackson. Tout le monde ne peut devenir une star sinon, être une star ne serait plus aussi prestigieux. En revanche c’est vrai que l’Amérique est basée sur davantage de méritocraties contrairement à la France. Concernant les relations sociales, il explique que lorsqu'il était à Los Angeles, il passait sa vie en voiture. Ainsi, il est difficile de créer de véritables liens dans une mégalopole. Puis il a quitté Los Angeles pour s’installer dans une petite ville de moins de 40000 habitants. Ce qui lui a permis de s’intégrer plus facilement.
Agir
La politique ne l’intéresse pas. Il pense que cela crée seulement plus de frustration et que peu de solutions sont réellement apportées. Peu importe qui sera au pouvoir ce n’est pas cela qui va réellement changer ta vie. Si tu veux du changement cela passe majoritairement par toi-même et tes actions. Grâce aux articles et aux vidéos qu’il diffuse sur les réseaux sociaux, il cherche à améliorer les choses et il trouve cela plus utile.
Si vous souhaitez comprendre comment reprendre le contrôle de votre vie, je vous conseille fortement cet article : l’art subtil de s’en foutre, le livre de développement personnel Mark Manson
Le clan
On vit dans une société où nous sommes de plus en plus isolés. Nos familles sont éclatées entre les séparations, les disputes, les grands-parents qui sont placés en maison de retraite… Même si nos familles de sang sont moins soudées il nous reste encore nos familles d’esprit, notre clan. Ce clan nous réunit autour de personnes qui partagent une vision commune. Par exemple au lieu de se la jouer loup solitaire, il préfère partager et échanger avec des paysans qui sont attachés à la notion d’indépendance. Ils peuvent notamment s’échanger des œufs de poules contre du lait et du fromage. Le couple permet aussi de se compléter et de combler les faiblesses de l’un avec les forces de l’autre.
Nos vieux
Natalité en baisse, espérance de vie en hausse, la France vieillit. Ce qui implique des dépenses plus importantes en santé et des problématiques de retraite. Dans ces personnes certains qui auront une perte d’autonomie physique ou psychique vont se retrouver en maison de retraite. Ces établissements tout comme les abattoirs cherchent à diminuer les coûts en augmentant la cadence de travail du personnel au détriment de la qualité de vie des personnes âgées.
« Le personnel dispose de quinze minutes pour la toilette de chaque personne. C’est la chaîne. On n’a pas le temps de discuter et pourtant le personnel est très en demande. S’il y avait plus d’échanges, il y aurait moins d’antidépresseurs et de somnifères » témoigne une aide-soignante de la maison de retraite Paimboeuf.
La solitude et le lien social ne sont pas uniquement présents dans ces maisons de retraite c’est un fléau qui touche les personnes âgées de manière générale. Certains meurent même seuls dans leur lit et sont découverts quelques semaines plus tard.
Les boîtes
Nous sommes enfermés dans des boîtes de notre naissance à notre mort. Nous étudions dans une classe, nous vivons dans un appartement où nous ne connaissons pas nos voisins pour la plupart, nous travaillons dans des boîtes petites ou grandes, nous finissons dans des maisons de retraite et nous mourrons dans des cercueils.
De plus, nous sommes conditionnés à respecter les normes. Faire de longues études, trouver un métier prestigieux, se marier, avoir des enfants… Sans se demander si c’est ce que la société désire ou ce que nous voulons réellement. Nous passons notre vie à vouloir être le premier, à nous comparer et à accumuler des biens au lieu de profiter de la vie et créer des souvenirs qui nous resteront jusqu’à la fin de notre vie.
Des morts et des vivants
PRIÈRE AMÉRINDIENNE
Quand je ne serai plus là, lâchez-moi. Laissez-moi partir, car j'ai tellement de choses à faire et à voir ! Ne pleurez pas en pensant à moi ! Soyez reconnaissants pour les belles années, pendant lesquelles je vous ai donné mon amour ! Vous ne pouvez que deviner, le bonheur que vous m'avez apporté ! Je vous remercie pour l'amour que chacun m'a démontré ! Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul.
Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine. La confiance vous apportera réconfort et consolation. Nous ne serons séparés que pour quelque temps ! Laissez les souvenirs apaiser votre douleur ! Je ne suis pas loin et la vie continue ! Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai ! Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là, Et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairement la douceur de l'amour que j'apporterai !
Quand il sera temps pour vous de partir, Je serai là pour vous accueillir, Absent de mon corps, présent avec Dieu ! N'allez pas sur ma tombe pour pleurer ! Je ne suis pas là, je ne dors pas ! Je suis les mille vents qui soufflent, Je suis le scintillement des cristaux de neige, Je suis la lumière qui traverse les champs de blé, Je suis la douce pluie d'automne, Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin, Je suis l'étoile qui brille dans la nuit ! N'allez pas sur ma tombe pour pleurer Je ne suis pas là, je ne suis pas mort.
Conclusion sur "Est 2 : Des morts et des vivants" de Gilles Lartigot:
Eat 2 peut fournir des informations et des conseils précieux aux personnes qui souhaitent améliorer leur alimentation et leur santé globale. L'accent mis par le livre sur l'éducation et la sensibilisation, les conseils pratiques et les recettes, ainsi que le ton positif peuvent aider les lecteurs à faire des choix plus éclairés concernant leur régime alimentaire et leur mode de vie.
À mon avis, Eat 2 est une ressource précieuse pour tous ceux qui cherchent à adopter un régime alimentaire complet à base de plantes et à faire des choix de vie plus sains. En fournissant des conseils pratiques et en mettant l'accent sur les avantages d'une alimentation et d'un mode de vie sains, ce livre peut aider les lecteurs à améliorer leur santé physique et mentale, ainsi qu'à réduire leur risque de maladies chroniques. Dans l'ensemble, Eat 2 est un outil utile pour quiconque souhaite améliorer sa santé et son bien-être en modifiant son alimentation et son mode de vie.
Matis Veyres du blog lectures enrichissantes :
Points forts
Promotion d'un régime alimentaire à base d'aliments entiers à base de plantes, qui peuvent être bénéfiques pour la santé en général et peuvent aider à réduire le risque de maladies chroniques.
EAT 2, le livre de Gilles Lartigot, va au-delà de la simple discussion sur la nutrition et encourage également les lecteurs à adopter d'autres habitudes de vie saines, comme dormir suffisamment, réduire le stress et faire de l'exercice régulièrement.
Informations détaillées sur les avantages d'un régime à base de plantes et les inconvénients potentiels d'un régime riche en produits d'origine animale et en aliments transformés, ce qui peut aider les lecteurs à faire des choix plus éclairés concernant leur régime alimentaire.
Conseils pratiques et recettes pour incorporer davantage d'aliments à base de plantes dans les repas, ce qui permet aux lecteurs de faire plus facilement des changements alimentaires.
Ton positif et encourageant, mettant l'accent sur les avantages d'une alimentation et d'un mode de vie sains plutôt que sur les restrictions et les limites.
Points faibles :
Certains critiques ont fait valoir que le livre n'a pas de base scientifique suffisante pour certaines de ses affirmations sur la nutrition et la santé.
Le livre peut être considéré comme promouvant une approche très stricte et rigide de l'alimentation qui peut ne pas convenir ou être durable pour tout le monde.
Bien que le livre se concentre sur la nutrition et une alimentation saine, il peut ne pas aborder d'autres facteurs importants qui contribuent à la santé globale, tels que l'exercice et le bien-être mental.
Ma note :
★★★★★
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April 10 2023, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
Le code d’une vie extraordinaire
Résumé de "Le Code d'une vie extraordinaire" de Vishen Lakhiani : dans un ouvrage unique rempli de témoignages et d’anecdotes personnelles, l’auteur de "Le code d’une vie extraordinaire", Vishen Lakhiani, nous offre 10 clés pour réussir à reprendre en main notre bonheur et pouvoir mener une vie extraordinaire.
Par Vishen Lakhiani, 2018, 297 pages, titre original : "The Code of the Extraordinary Mind"
Chronique et résumé de "Le code d'une vie extraordinaire" de Vishen Lakhiani
Chapitre 1 - Transcender le paysage culturel
Dans la vie de tous les jours, nous avançons à travers une sorte d’océan qui regroupe l’ensemble des pensées humaines. Il s’agit du paysage culturel. Selon Vishen Lakhiani, l'auteur du livre "Le code d'une vie extraordinaire", celui-ci nous influence et sauve nos vies. Ce paysage nous impacte directement à travers des règles, qu’il s’agisse d’amour, de travail ou d’alimentation.
Dans ce premier chapitre, Vishen Lakhiani évoque sa propre histoire. Il nous parle du moment où il a réalisé qu’il s’était trompé de choix professionnel. Pour remédier à cela, il explique alors avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour se faire licencier. Contrairement à ce que certains auraient pu penser, cette perte d’emploi ne fut en rien négative. Bien au contraire, c’est à partir de ce moment qu’il décida de ne plus suivre les règles imposées par la société.
Bien que cela semble surprenant de travailler dans un secteur pour lequel nous n’avons pas d’intérêt, un sondage Gallup met pourtant en évidence que 70 % des actifs américains se sentent démotivés au travail. Une réalité qui se retrouve dans de nombreux pays du monde. Selon l'auteur du livre "Le code d'une vie extraordinaire", ceci est dû au fait que l'image que nous avons de l’emploi est complètement biaisée par des règles devenues aujourd'hui dépassées.
Ce constat se retrouve dans de nombreux secteurs, comme le mariage par exemple, où le nombre de divorces ne cesse d’augmenter. Pour Vishen Lakhiani, la raison de tous ces "échecs" réside principalement dans un point : la tyrannie des règles qui nous dictent la manière dont nous devrions vivre.
Qu’il s’agisse de l’emploi, de l’université ou du logement, un ensemble de règles semblent affirmer comment nous devrions mener notre vie. Celles-ci sont essentielles dans une certaine mesure. Le réel souci se pose quand nous acceptons de suivre aveuglément des règles préconçues.
Aussi, selon l’auteur du livre "Le code d’une vie extraordinaire", une des clés pour vivre une existence extraordinaire réside dans notre capacité à déterminer quelles règles doivent être transgressées.
1.1 - La naissance des règles
L’apparition du langage est ce qui a permis à l’espèce humaine d’évoluer et de s’organiser collectivement.
Notre besoin de transmission des informations nécessaires à la survie a pu être assouvi grâce au langage. Grâce à lui, le savoir a pu être préservé et transmis d’une génération à une autre. Il a permis la création d’un monde virtuel dans lequel des alliances ont été créées pour mettre en place des règles de coopération.
D’une région à une autre, le langage a influencé notre quotidien en instaurant une vision différente, et de fait, des règles différentes. Au début, ces règles ont pu être transmises à travers le langage comme des lignes de conduite. Mais le revers est qu’elles ont imposé comment la vie devait être, introduisant ainsi la notion de norme à respecter.
1.2 - Bienvenue dans le paysage culturel
Pour Vishen Lakhiani, nous vivons dans deux mondes différents.
Il y a le monde concret, celui de la vérité absolue avec des éléments qui mettront tout le monde d’accord, comme le feu qui brûle.
En parallèle de cela, il y a également un monde à la vérité relative, dans laquelle nous pouvons retrouver des concepts comme le mariage, la religion ou la loi. Pour l’auteur, le socialisme, la démocratie, la scolarité ou même l’amour ne sont que des vérités relatives. L’auteur appelle ce monde "le paysage culturel". Ces concepts, qu’ils soient élaborés, hérités ou transmis, ont parfois une date d’expiration et malgré cela, elles restent utilisées.
1.3 - S’extraire du paysage culturel
Le paysage culturel possède une véritable puissance : il nous pousse à vivre une vie sans risque où la sécurité apporte l’ennui puis la stagnation.
Pour Vishen Lakhiani, cette notion de sécurité est surévaluée. Pour lui, il faudrait accepter l’idée que dans la vie, il y a des périodes où tout va bien, mais également des périodes où les choses vont mal.
Tout au long du livre "Le code d’une vie extraordinaire", l’auteur nous confronte à des individus extraordinaires. Ces derniers ont tous en commun leur remise en cause du paysage culturel. Ces différentes remises en question ont débouché sur des percées et des innovations qui ont changé l’avenir du monde.
S’éloigner du paysage culturel peut sembler effrayant, mais les échecs portent en eux-mêmes des apprentissages qui peuvent amener à des améliorations spectaculaires.
Première loi : défier le paysage culturel
À la fin de ce premier chapitre, l’auteur suggère d’identifier les règles auxquelles nous obéissons consciemment ou non. Il qualifie ces règles de "dérègles".
Chapitre 2 - Questionner les dérègles
Contrairement à la croyance commune, les êtres humains ne sont pas aussi rationnels que l’on pourrait penser.
En effet, leurs convictions sont influencées par une contagion sociale qui n’est jamais remise en cause.
Une décision qui peut sembler totalement rationnelle a souvent tout à voir avec les idées approuvées par la famille, la culture et les pairs.
Selon l’auteur du livre "Le Code d'une vie extraordinaire", il n’y a aucun mal à suivre certaines idées de la société. Cependant, se contenter de ce qui a toujours été imposé ne peut déboucher sur une vie extraordinaire. Les idées ainsi que la culture doivent évoluer, changer et être remises en question par la communauté humaine.
Les "dérègles" permettent de catégoriser. Elles sont transmises par la tribu, c’est-à-dire la famille, la culture ou le système éducatif. Les enfants imitent les parents qui eux-mêmes ont imité les leurs.
Cette notion de transmission a été essentielle par le passé, car elle a permis de transmettre les pratiques essentielles à la survie, comme la cueillette, la chasse ou la cuisine. Mais aujourd’hui, cette transmission automatique obéit à des modèles qui n’ont pas évolué et qui sont donc obsolètes.
Dans "Le code d'une vie extraordinaire", Vishen Lakhiani ne nous encourage pas à supprimer toutes les règles. Mais plutôt à les remettre en cause dans le but de pouvoir vivre selon des lignes de conduite plus proches de la réalité.
2.1 - Les "dérègles" ordinaires
Selon Vishen Lakhiani, certaines "dérègles" sont acceptées par tous dans notre société.
1 - Les "dérègles" des études universitaires
Les diplômes comme garant d’une bonne carrière et d’un bon emploi sont l’une des plus grandes "dérègles" sociales. Toutefois, l'impact de cette dernière "dérègle" tend à diminuer avec le temps. Même les grosses entreprises comme Google comptent de plus en plus d’employés n’ayant aucun diplôme.
2 - La "dérègle" de la loyauté culturelle
Nombreux sont les individus qui décident de se marier avec une personne de leur cercle social, de même culture ou de même religion. En sortant de notre cercle, nous risquons de ne pas obtenir l’approbation de notre famille ou de notre groupe ethnique.
3 - La "dérègle" de la religion
La religion, pour une grande partie de la population, est quelque chose qui est transmis notamment par les parents. Rares sont ceux qui ont véritablement choisi une religion comme ligne de conduite qui leur correspond. Pour l’auteur, il vaut mieux n’embrasser aucune religion particulière et faire son choix dans l’ensemble des croyances et des pratiques spirituelles existant dans le monde.
4 - La "dérègle" du travail comme valeur absolue.
Partant d’un bon sentiment, la notion de travailler dur est devenu une norme pour réussir. Dès le plus jeune âge, les enfants entendent la phrase : "Si tu ne travailles pas tout le temps, c’est que tu es paresseux et tu ne réussiras pas". Il semble qu’il soit devenu normal que pour obtenir un salaire, la souffrance doive être de mise.
2.2 - Cinq Manières d’adopter des dérègles
Selon l'auteur du livre "Le code d’une vie extraordinaire", les "dérègles" trouvent leurs origines dans 5 niveaux différents.
- L'endoctrinement précoce que nous subissons durant l’enfance
Les enfants sont malléables, à cet âge et il est plus facile de les soumettre à certaines règles. Si la remise en question ne s’effectue pas dès cet âge ou qu’elle n’est pas permise, il y a de fortes chances que ces "dérègles" soient ancrées dans le futur adulte.
- Les figures d’autorité
Les parents, les professeurs ou même les médecins, font partie des personnes qui peuvent transmettre des règles, comme celle où il ne faut pas faire de mal à autrui. L’autorité était un véritable moyen par le passé de rassembler et de diriger. Aujourd’hui, cette forme de soumission n’a plus de raison d’être.
- Le besoin d’appartenance
L'envie de s’intégrer nous pousse également à suivre des dérègles dans le but d’être accepté par les siens.
- La preuve sociale
C'est un élément puissant dans la création des "dérègles". Autrement dit, le motif "c’est ce que tout le monde fait" est à l’origine de nombreuses "dérègles".
- L’insécurité
La crainte que l’on peut ressentir durant un premier rendez-vous, où on analyse nos moindres faits et gestes, nous pousse également à l’instauration de règles, qu’il s’agisse de l’habillement ou de notre façon de parler.
Pour Vishen Lakhiani, toutes les règles ne sont pas à rejeter. Simplement il est important de prendre en considération l’obsolescence de ces dernières.
Deuxième loi : Remettre les dérègles en question
Pour l’auteur, les personnes extraordinaires n’hésitent pas à remettre en question les "dérègles" quand elles ne correspondent pas à leurs rêves ou leurs désirs.
2.3 - La dérègle est-elle viable ?
S'il est donc important de désinstaller ces règles, il est également essentiel d’exercer une certaine pression sur les systèmes sociaux pour les forcer à évoluer.
Pour cela, l’auteur du livre "Le code d’une vie extraordinaire" propose trois questions qui nous permettent de déterminer la viabilité des "dérègles".
La dérègle est-elle basée sur la confiance ou l’espoir en l’humanité ?
Viole-t-elle la règle d’or ?
Vient-elle d’une culture ou d’une religion ?
Est-elle fondée sur un choix rationnel ou une contagion sociale ?
Favorise-t-elle mon bonheur ?
Grâce aux réponses à ces questions, vous allez pouvoir déterminer l’origine et le bien-fondé de certaines "dérègles". Si elles vous briment ou vous empêchent d’être la personne que vous souhaitez être, il s’agit alors d’une dérègle dont il vaut mieux se débarrasser.
Pour terminer ce second chapitre du livre "Le code d’une vie extraordinaire", Vishen Lakhiani nous conseille de profiter de notre temps sur Terre, d’avoir le courage de changer ce qui ne marche pas et d’en assumer les conséquences.
Chapitre 3 - Pratiquer l’ingénierie de la conscience
La pensée computationnelle est, selon Vishen Lakhiani, ce qui permet d’examiner les problèmes, de les analyser afin de leur donner une solution reproductible et compréhensible par tous.
Elle entraine à la logique et à la résolution des problèmes. Ce processus débute en général avec la question "pourquoi faisons-nous ça ?".
3.1 - Un système d’exploitation pour la conscience humaine
Au fil de ses expériences, Vishen Lakhiani raconte avoir appris qu’il existait des méthodes pour booster ses performances. Ses recherches en la matière l'ont amené à décoder le comportement humain. Son but était de trouver le meilleur modèle ou système qui nous permette de mieux comprendre notre comportement et nous développer.
L'auteur a alors compris que, de la même manière que pour un ordinateur, il est parfois essentiel d’actualiser le système d’exploitation pour mieux fonctionner.
Et pour l’auteur, l’ingénierie humaine est composée de deux entités distinctes : ce qu'il appelle les "modèles de réalité" (hardware) et les "sytèmes existentiels" (software).
3.2 - Les modèles de réalité (hardware)
Pour l'auteur du livre "Le code d’une vie extraordinaire", les "modèles de réalité" sont des croyances que nous avons à l’égard du monde.
Nos sociétés fonctionnent sur des croyances qui ont été transmises par nos ancêtres. De nombreuses règles ont été adoptées à des périodes où les conditions étaient favorables à ces règles. Aujourd’hui, elles ne conviennent plus et tendent à freiner l’évolution de la plupart des gens. Elles affectent donc directement le monde.
Pour Vishen Lakhiani, il est essentiel d’actualiser les modèles archaïques, car ils influencent la réalité que nous vivons au quotidien. L’ingénierie de la conscience permet cela : en effet, grâce à elle, vous pouvez remplacer les croyances inutiles par des croyances perspicaces. L'auteur évoque ici des études réalisées pour montrer qu'un état d’esprit peut réellement avoir des impacts dans notre vie.
Toutefois, si les modèles de réalité façonnent les individus, ils ne les définissent pas.
3.3 - Les systèmes existentiels (software)
Les systèmes existentiels représentent la manière dont nous mettons nos modèles en pratique. Ils représentent le software de nos modèles de réalité.
Il s’agit de nos activités, de comment nous mangeons, comment nous travaillons ou de notre gestion de l’argent. Pour Vishen Lakhiani, il est facile d’acquérir de nouveaux systèmes existentiels. Pour autant, nous n’apprenons pas comment améliorer notre façon de faire du sport ou même comment améliorer notre longévité ou notre santé.
Troisième loi : L’ingénierie de la conscience
Pour l’auteur, les esprits extraordinaires comprennent que leur évolution dépend des modèles de réalité et de leurs systèmes existentiels. Ils ne gardent que les éléments les plus valorisants et réalisent régulièrement des actualisations.
3.4 - Limite des modèles et des systèmes actuels
Les modèles et les systèmes qui nous servent aujourd’hui présentent trois principaux défauts.
Tout d'abord, ils sont conditionnés par le monde dans lequel on vit.
Ensuite, ils déterminent la qualité des systèmes existentiels, autrement dit, de mauvaises convictions entrainent de mauvaises habitudes.
Enfin, ils manquent d’outils de conscientisation, ce qui signifie que nous ne tenons pas compte du pouvoir de l’esprit.
Avec l’ingénierie de la conscience, ce n’est pas le bonheur qui est recherché mais la quête vers un développement maximal.
Souvent, la modification d’un système survient au moment d’une épiphanie. Suite à cela, commence un processus graduel qui changera les systèmes existentiels. On actualise nos performances au gré des besoins et des envies.
Chapitre 4 - Réécrire les modèles de réalité
À travers une anecdote personnelle, Vishen Lakhiani nous rappelle que certains modèles de réalité sont si imprimés en nous que nous avons à peine conscience d’eux et de leurs impacts.
Selon lui, croître en sagesse et aller vers l’extraordinaire, c’est avant tout prendre conscience des modèles de réalité que nous véhiculons. Les modèles de réalité sont inconscients ou semi-conscients. Nous pouvons nous rendre compte de leurs existences grâce à une intervention ou grâce à la pratique contemplative.
Il suffit parfois d’une mauvaise expérience pour créer un modèle de réalité néfaste. Bien souvent, ces modèles de réalités dévalorisantes trouvent leur origine dans notre enfance.
Pour l’auteur, il s’agit de l’image qu’il avait de lui-même. Pendant des années, il s’était persuadé qu’il n’était pas beau. De ce fait, il était en retrait et n’osait pas faire le premier pas vers une fille. Il a fallu un évènement pour changer sa vision. Après avoir été embrassé par une fille qui le trouvait beau, l’auteur a gagné en confiance. Son attitude face aux femmes et à la vie a changé.
Un mauvais modèle peut freiner notre évolution et nous empêcher d’être nous-mêmes. Mais il suffit parfois d’opérer une légère modification pour observer des changements positifs.
4.1 - La machine à fabriquer du sens
D’un individu à l’autre, la perception du monde est différente, comme si nous portions des lunettes teintées par nos expériences et nos croyances.
L’auteur du livre "Le code d'une vie extraordinaire" qualifie cela d’une machine mentale, qui, à chaque nouvelle expérience produit des règles. Cette machine ne dort jamais, elle scrute l’ensemble de nos mouvements et de nos interactions pour créer des modèles négatifs pour l’homme. Les remplacer par des modèles plus fonctionnels permet d’améliorer considérablement la qualité de vie.
Quatrième loi : Réécrire ses modèles de réalité
Les esprits extraordinaires ont des modèles de réalité qui les incitent à se voir sous un jour favorable et qui les aident à changer le monde.
4.2 - Formation enfantine des croyants
Les enfants ont cette capacité de retenir tout ce qu’ils apprennent. Dès lors, il est important de faire attention à notre manière de communiquer avec eux. Réprimander un enfant suite à une bêtise peut avoir des effets désastreux. Il est capital de comprendre la démarche de l’enfant sans le mettre dans une position défensive.
Grâce aux discussions, nous pouvons influencer ses convictions et lui apporter un modèle de réalité différent.
Dans cette optique, Vishen Lakhiani a souhaité mettre en place une sorte de déprogrammation nocturne avec ses enfants. Durant ces moments, il demande à ses enfants les éléments pour lesquelles ils ressentent de la gratitude dans la journée. Dans le même temps, il n’hésite pas à leur faire des compliments ou à souligner les éléments qu’il apprécie chez eux.
Grâce à cette méthode, vous pouvez déraciner les modèles dangereux avant qu’ils ne s’installent.
4.3 - Les modèles de réalité externe
En parallèle des modèles de réalité interne appliqués à soi-même, il existe également des modèles de réalité externe qui sont des convictions sur le monde environnant.
L’auteur nous suggère 4 modèles qui lui ont permis d’ajouter une véritable plus-value à sa vie.
Suivre son intuition et son instinct au lieu d’être rationnels ;
Utiliser son esprit, notamment avec la visualisation pour améliorer sa vie ;
Allier le travail et le bonheur ;
Avoir une spiritualité en dehors de la religion.
À contre-courant de nombreux penseurs actuels, ces quatre méthodes vous permettent de vous délier de vos "dérègles". Elles permettent de sortir de la rationalité ou des normes sociales, et de trouver la voie qui nous convient le mieux.
Pour nous aider à désinstaller les modèles négatifs, Vishen Lakhiani propose de se poser deux questions :
Question 1 : Ce modèle de réalité relève-t-il d’une vérité absolue ou relative ?
S’il n’y a aucun fondement scientifique, n’hésitez pas à la remettre en cause. Ce que l’on prend pour une vérité absolue aujourd’hui peut être une vérité relative demain.
Question 2 : Ce modèle de réalité a-t-il vraiment le sens que je lui attribue ?
En faisant régulièrement l’inventaire de vos convictions, vous pouvez vous rendre compte que vous avez attribué du sens à certaines d’entre elles alors qu’elles n’en avaient pas.
Pour l’auteur du livre "Le code d'une vie extraordinaire", les modèles de réalité dépassés doivent être abandonnés au profit d’un nouveau mode de vie dont la philosophie sera adaptée à notre société actuelle.
Chapitre 5 - Actualiser ses systèmes existentiels
L’auteur commence ce chapitre en partageant le secret que Richard Branson lui a confié lors d'un séjour chez lui. Selon le PDG de Virgin, tout est question d’engager des plus intelligents que soi et de les convaincre de rejoindre l’aventure. L'auteur explique qu'il s’agit là d’un système existentiel qui permet de concrétiser des choses (la création d'entreprise, par exemple, dans le cas de Richard Branson).
Selon Vishen Lakhiani, le travail, l’éducation ou même les rapports sexuels sont des systèmes existentiels spécifiques.
Après les modèles de réalité, ils constituent la deuxième partie de l’ingénierie de la conscience.
Mais le problème, c'est que la majorité des gens utilisent des systèmes qui sont obsolètes. D’où la nécessité de les actualiser régulièrement.
5.1 - Actualiser sa vie avec une mise à jour des systèmes
De la même manière que de nombreuses mises à jour viennent améliorer notre ordinateur et nos téléphones, il est important que les systèmes existentiels soient actualisés. Il suffit, pour cela, de les remplacer par de nouveaux modèles d’autonomie qui vont améliorer la vie.
Selon Vishen Lakhiani, il est essentiel d’essayer plusieurs méthodes et d’affiner les systèmes au fur et à mesure. C’est ainsi qu’il a pu améliorer sa production d’écriture en la multipliant par 10.
5.2 - Les esprits extraordinaires trouvent des systèmes extraordinairement efficients
Selon Vishen Lakhiani, les gens extraordinaires font tout leur possible pour obtenir des systèmes existentiels en permanence définis, structurés et optimisés.
L’auteur nous propose une méthode en 3 étapes pour actualiser les systèmes existentiels.
Étape 1 : Processus de découverte
L’actualisation des systèmes peut se faire de diverses manières. En lisant des livres, en suivant des conférences ou même avec des formations en ligne.
Vous pouvez intégrer de nouvelles informations et adapter vos systèmes. La prise de conscience de l’obsolescence des systèmes est l’essence même de la découverte. Il est important de prendre du recul et d’examiner ce que l’on fait pour essayer de trouver une meilleure manière de faire.
Pour Vishen Lakhiani, que ce soit sur le plan professionnel ou personnel, la découverte est porteuse de vie, de procès et d’intérêt.
Étape 2 : Taux de rafraîchissement
Il s’agit du rythme d’actualisation de vos systèmes existentiels.
Il est primordial de maintenir en permanence nos systèmes à jour avec des lectures ou tout simplement en prenant le temps de prendre du recul. Essentiel à votre bon maintien et pour ne pas se retrouver avec des éléments obsolètes, il existe plusieurs moyens pour améliorer son taux de rafraîchissement.
Selon l’auteur, plus on a l’occasion d’apprendre et d’appliquer ce que l’on apprend, plus le taux de rafraîchissement s’accélère.
Étape 3 : Mesure et repère
Pour que vos méthodes continuent d’être performantes, il est essentiel de pouvoir déterminer quand les choses ne se passent pas comme elles le devraient.
C'est pourquoi, il est nécessaire de mesurer l’efficacité de vos systèmes existentiels.
Pour cela, la mise en place d’indicateurs vous permet de mieux suivre vos performances.
Grâce à un repère, vous transformez également vos échecs en défis. Pour remplacer le sentiment d’échec par une tension vers une finalité, il faut se fixer un objectif facilement atteignable sans mettre la barre trop haute.
Pour l’auteur, il s’agit d’un tour de taille repère qui lui indique s’il doit faire des efforts supplémentaires pour retrouver sa forme. Grâce à ce qu’il appelle des "repères non négociables", Vishen Lakhiani retrouve le droit chemin lorsque ses modèles dérapent.
Cinquième loi : Actualiser ses systèmes existentiels
Vous l’avez compris, les esprits extraordinaires passent leur temps à découvrir, actualiser, mais aussi, ils mesurent et analysent des modèles existentiels afin de trouver celui qui est le plus optimal. Ils sont dans un mouvement permanent de développement et d’innovation.
Chapitre 6 - Infléchir la réalité
Dans les précédents chapitres du livre "Le code d’une vie extraordinaire", Vishen Lakhiani nous a permis d’identifier d’importantes dérègles et d’appliquer l’ingénierie de la conscience afin de détecter les systèmes bloquants et obsolètes.
Dans cette nouvelle partie du livre, nous allons apprendre à maîtriser notre être intérieur et à nous reprogrammer. En utilisant la même méthode que les hackers, l’auteur nous apprend à redéfinir les piliers du succès.
6.1 - Tout est dans la tête
Au fil de ses expériences, Vishen Lakhiani a appris qu’il était essentiel de se fixer des objectifs, mais qu’il ne fallait pas en faire dépendre notre bonheur. Il explique que c'est plutôt en se consacrant à son bonheur présent, qu'il a réussi à augmenter son chiffre d’affaire mais également à se libérer d’un état de stress et d’anxiété.
Ce nouveau schéma mental a débouché sur ce qu’il appelle "la réalité flexible" : dans cet état, nous avons l’impression que tout s’assouplit et que les choses se produisent naturellement.
Pour l'auteur, il existe un équilibre subtil entre une vision audacieuse et motivante de l’avenir et le bonheur au présent. En effet, pour lui, le moment présent recèle une mine de possibilités et c’est en s’y engageant que l’on peut orienter sa vie.
6.2 - Quatre états d’existence
La combinaison du bonheur et une vision d’avenir permet de déboucher sur 4 états existentiels :
La spirale négative : cet état n’offre ni bonheur ni vision. Il s’agit d’une phase de laquelle on souhaite sortir.
Le piège de la réalité en cours : dans cet état, nous sommes dans une joie merveilleuse, mais il s’agit d’un bonheur temporaire qui ne donnera pas une sensation d’accomplissement.
Le stress et l’anxiété.
La réalité flexible : il s’agit pour l’auteur de l’état idéal, car il combine une vision d’avenir motivante avec un bonheur en temps réel. Ici, nous avons l’impression de toujours pouvoir compter sur l’univers.
6.3 - Les composantes de la réalité flexible
Plusieurs composantes forment cet état de "réalité flexible". En les suivant, nous sommes capables d’infléchir la réalité et ne plus subir les modèles non conformes.
1 - Être heureux au présent
Il est important de comprendre que le bonheur ne dépend pas de l’accomplissement d’une vision d’avenir. Il vient de la poursuite de cette vision et du sentiment de gratitude que nous éprouvons pour ce que nous avons déjà.
Pour l'auteur du livre "Le code d’une vie extraordinaire", il ne faut pas oublier que le bonheur ne peut pas dépendre d’un but. Il faut être heureux avant de l’atteindre. Grâce à votre état de joie dans le présent, le mouvement en direction de votre objectif est accéléré .
2 - Élaborer une vision d’avenir enthousiasmante
Les gens extraordinaires ont tous en commun une vision d’avenir. Qu’il s’agisse du domaine professionnel ou personnel, ils vivent en partie dans l’avenir grâce à leurs rêves et à leur besoin de laisser une empreinte dans le monde.
Sixième loi : Infléchir la réalité
Les esprits extraordinaires sont capables d’infléchir la réalité en envisageant l’avenir avec audace et en vivant leur bonheur dans le présent. Grâce à cet équilibre, ils atteignent leurs objectifs plus rapidement et dans l’amusement.
6.4 - Éprouver la réalité flexible
La réalité flexible procure une sensation magique, dans laquelle tout se passe bien, comme si l’univers était présent avec nous. Pour Vishen Lakhiani, il s’agit de "l’état existentiel ultime", celui à atteindre.
Pour cela, il propose une discipline qui facilite son accès : la "félicipline".
Chapitre 7 - Vivre dans la félicipline
Les recherches scientifiques prouvent que la capacité à contrôler le bonheur tient un rôle important dans une vie réussie. Dans ce chapitre de l’ouvrage "Le code d’une vie extraordinaire", Vishen Lakhiani nous présente un moyen simple pour maitriser le bonheur : la félicipline.
7.1 - L’importance du bonheur
De nombreuses études prouvent l’impact du bonheur dans notre vie et dans nos performances professionnelles. Dès lors que nous sommes heureux, nous sommes dans de meilleures dispositions pour atteindre nos buts. De la même manière, une bonne attitude débouche sur de meilleurs résultats. Être optimiste permet d’améliorer ses résultats sans avoir l’impression qu’il s’agit d’un fardeau.
Dès lors que nous prenons une posture positive, nous ressentons rapidement les conséquences qui en découlent. Il est aujourd’hui indéniable qu’il existe une relation entre le bonheur et l’efficience.
Ainsi, le contrôle et le maintien de la félicité constituent une part essentielle de la vie extraordinaire.
Selon Vishen Lakhiani, il existe trois types de bonheur.
1 - Le bonheur des expériences singulières
Une victoire sportive, une extase sexuelle ou la sensation de béatitude ressentie lorsqu’on fume certaines substances sont des expériences uniques. Le bonheur qui provient de ces expériences ne peut durer qu’à court terme.
2 - Le bonheur de l’évolution et de l’éveil
Il s’agit ici d’un bonheur rare notamment proposé par les enseignants de pratiques spirituelles. Il fait suite à un état de conscience supérieur.
3 - Le bonheur du sens de la vie
Les êtres humains ont un réel besoin de donner du sens à leur vie. Pour cela, ils sont même prêts à sacrifier une partie de leur bonheur. C’est ce que l’on retrouve dans le paradoxe de la parentalité. Même si les parents sont à bout et que parfois ils voudraient avoir des moments de calme, ils n’échangeraient pas leur place. Si avoir des enfants peut être compliqué et contraignant, ils donnent du sens à la vie des parents.
7.2 - La félicipline : trois systèmes pour accroître le bonheur
Selon Vishen Lakhiani, il existe trois systèmes qui permettent d’améliorer la qualité de notre vie quotidienne.
Il s’agit de pratiques transcendantes. Autrement dit, de pratiques conscientes. Grâce à ces systèmes, vous pouvez affronter l’adversité avec positivité et revenir, si besoin, à un degré de bonheur supérieur à celui dont on jouissait avant.
- Premier système : le pouvoir de la gratitude
La gratitude est un moyen extraordinaire d’accroître le niveau de bonheur. De nombreux bénéfices peuvent en ressortir comme une diminution de la dépression ou un sommeil amélioré.
Dans une étude expliquée dans l'ouvrage, deux chercheurs ont demandé à des individus d’écrire 5 choses qui leur avaient inspiré de la gratitude au cours de la semaine précédente. Leur niveau de bonheur était supérieur de 25 % à celui des gens qui s’étaient focalisés sur les choses négatives.
La gratitude entraîne avec elle une sorte de contagion sociale qui se traduit notamment par le don. Il est possible de faire de la gratitude une habitude quotidienne. Pour cela, il suffit d’apprécier le chemin parcouru et non pas de faire dépendre notre bonheur d’une vision future. Selon Vishen Lakhiani, la journée devrait commencer et se terminer avec la pratique de la gratitude.
- Deuxième système : le pardon
En fonction des évènements que nous vivons, nous émettons des ondes cérébrales différentes. Les ondes alpha sont associées à la créativité, à l’intuition, au pardon et à l’amour. Autrement dit, à des éléments positifs qui favorisent le bonheur.
Des études ont prouvé que le secret pour augmenter ces ondes alpha réside dans le pardon.
En effet, ils ont découvert que la colère et le ressentiment sont des facteurs importants dans la destruction des ondes alpha. Le pardon ne se limite pas au présent, mais également au passé avec notamment l’enfance. Apprendre à pardonner c’est devenir "unfuckwithable", autrement dit, on se défend contre la méchanceté, mais on ne perd plus de temps à la ruminer.
- Troisième système : la pratique du don
Selon le dalaï-lama, "être heureux rend les autres heureux, c’est le don qui le permet". Le don est un élément puissant pour multiplier la félicité. Les compliments, les invitations ou les petits cadeaux sont des choses qui peuvent sembler insignifiantes ou dérisoires, mais elles font du monde un endroit meilleur.
Le monde est plein de souffrance, mais il est possible de faire preuve d’empathie et de compassion.
Grâce à la discipline de la félicité, vous pouvez répandre le bonheur dans le monde et vivre une vie extraordinaire.
Septième loi : Vivre dans la félicipline
Selon l’auteur, les esprits extraordinaires savent que le bonheur vient de l’intérieur et ils l’utilisent pour alimenter toutes leurs visions, vis-à-vis d’eux-mêmes ou du monde.
Chapitre 8 - Une vision d’avenir
Dans ce chapitre du livre "Le code d’une vie extraordinaire", Vishen Lakhiani explique que les rêves, les visions ou les buts sont essentiels à une vie extraordinaire. Il qualifie cela d’élan moteur. Pour les atteindre, il n’est pas nécessaire d’effectuer une définition d’objectifs. Car selon lui, sans la formation adéquate, cette pratique peut s'avérer dangereuse. En effet, en choisissant mal ses objectifs, on risque, explique-t-il, de sombrer dans un état d’ennui, de stagnation ou d’absence d’inspiration.
L'auteur précise aussi que, dans la société actuelle, certains buts sont fixés par la société comme le fait, par exemple, que les jeunes doivent choisir une carrière avant même d’avoir l’âge légal.
Dans les termes actuels, la définition d’objectifs est un piège majeur dans lequel nous confondons la fin avec les moyens.
8.1 - Choisir un objectif ultime
Nous passons des années à travailler pour gagner de l’argent en oubliant que l'argent n'est qu'un moyen. Aussi, Vishen Lakhiani suggère que, dès le plus jeune âge, les enfants apprennent la différence entre les buts et les moyens. Selon lui, le but est la récompense de l’être humain sur Terre. Il s’agit d’expériences, de l’amour, d’apprendre de nouvelles choses et de contribuer au progrès de l’humanité.
Parmi les moyens qui sont souvent pris pour une fin, il y a le niveau de salaire, les promotions ou une relation avec une personne.
Dès lors que les moyens deviennent des fins, alors, nous perdons de vue le plus important. Les objectifs doivent permettre d’avoir une vie agréable et pleine de sens. Un but ultime doit vous aider à vous écarter des sentiers battus et vous éloigner des modèles restreints. Il vous aide à sortir des habitudes du quotidien et vous emmène vers le chemin d’une vie extraordinaire.
Pour l’auteur, il est préférable de penser aux buts ultimes et laisser la carrière et la création vous trouver.
8.2 - La fin versus les moyens
Il est possible de distinguer la fin des moyens avec 4 repères simples.
1 - Les objectifs de moyens comportent souvent un "pour" dans leur libellé.
En effet, les moyens ne sont que des étapes à franchir avant d’atteindre votre but. Dans le cas du travail par exemple : un bon emploi peut nous apporter une bonne rémunération et de bons résultats nous permettent d’aller dans une bonne école.
2 - Les objectifs de moyens obéissent souvent à une dérègle
Comme nous pouvons l'observer dans les deux exemples cités précédemment, l'origine des objectifs moyens sont souvent des dérègles populaires. En effet, dans la croyance commune, avoir un diplôme permet de réussir sa carrière. Cette pensée persiste malgré le fait que de nombreux exemples existent pour contrer ces dérègles.
3 - Les buts ultimes obéissent au coeur
Si vous avez l’impression que le temps passe vite quand vous êtes dans la démarche d’atteindre votre but, il y a de fortes chances qu’il s’agisse d’un but ultime. En effet, ils peuvent être associés à de durs labeurs mais ils ne donnent jamais l’impression de travailler.
4 - Les buts ultimes sont souvent des sentiments
Être heureux, amoureux ou tout simplement ressentir de l’affection sont des buts ultimes parfaits selon Vishen Lakhiani. Si votre but vous rend heureux quand vous le réalisez, alors il s’agit d’un but ultime. Le bonheur est inscrit dans sa poursuite.
8.3 - Trois questions pour éviter le piège des "objectifs moyens"
Pour vous aider à ne pas tomber dans le piège des objectifs moyens, l’auteur propose de se poser trois questions. En y répondant dans le bon ordre, on arrive directement aux buts qui comptent.
Quelles expériences voulez-vous faire durer dans votre vie ?
Comment voulez-vous évoluer ?
Quelle contribution voulez-vous donner au monde ?
Huitième loi : Créer une vision d’avenir
Les esprits extraordinaires ont une conception de l’avenir qui leur est propre et qui ne répond pas aux attentes du paysage culturel. Elle tourne autour de buts ultimes en liens étroits avec le bonheur.
Chapitre 9 : Devenir "Unfuckwithable" avec "Le code d’une vie extraordinaire"
Dans le monde actuel, une idée erronée circule : il faudrait renoncer au monde pour être spirituel, autrement dit, se détacher de la richesse et de l’ambition.
Or, pour Vishen Lakhiani, c’est tout le contraire.
Selon lui, les gens spirituels sont ceux qui font progresser la race humaine. Ils utilisent leur spiritualité pour rendre le monde meilleur. Car selon l'auteur, il y a un impératif à réaliser avant de vouloir changer le monde et devenir "unfuckwithable" : vous devez être tout à fait en paix et en contact avec vous-même. Rien ne doit vous perturber ou avoir un effet négatif sur vous.
Neuvième loi : Devenir Unfuckwithable
Les gens et les esprits extraordinaires ne recherchent pas l’aval d’autrui ou une approbation. Ils sont en paix avec eux-mêmes et avec le monde. Une sorte d’imperméabilité aux critiques et aux louanges les enveloppe. Ils semblent poussés par la joie et l’amour envers soi.
Pour atteindre ce niveau, plusieurs paramètres sont à prendre en compte.
9.1 - Les buts auto-alimentés
Il est primordial, lorsque nous nous fixons des objectifs, de ne pas les faire dépendre d’un élément extérieur.
Si votre but est de faire durer votre relation avec votre conjoint le plus longtemps possible, vous n’êtes pas le seul maître de cet objectif. Pour que votre but auto-alimenté puisse vous rendre meilleur, il ne doit dépendre que de vous. Ici, cela revient à fixer comme objectif "être sans cesse entouré d’amour".
Ces buts auto-alimentés sont tous en votre pouvoir et personne ne peut vous en priver.
Pour Vishen Lakhiani, être "unfuckwithable" ce n’est pas se limiter à avoir des buts modestes. C’est avant tout ne plus viser les choses qu’on pense devoir obtenir d’autrui.
9.2 - Être conscient de se suffire
La deuxième composante réside dans le fait d’être conscient de se suffire.
Dès l’enfance, ce sentiment de "ne pas être assez" se présente. Ainsi, nombreux sont ceux qui attendent en permanence quelque chose d’autrui. Des compliments de votre patron ou des appels de vos enfants. Si cela n’est pas fait, un sentiment de ne pas suffire vous remplit.
De plus, ce modèle est assez sournois car bien souvent, la réaction que nous avons face à ces situations est plutôt d’entrer dans le jugement et la critique de la personne qui nous a blessée.
Ce type de modèle a tendance à paralyser parce qu’il ne fait que rejeter l’erreur sur les autres, nous laissant ainsi aucun contrôle dessus. Finalement, pour être vraiment "unfuckwithable", il est essentiel de cesser de rechercher l’amour ou l’approbation d’autrui et cesser de juger les autres quand ils ne réagissent pas comme prévu.
Et pour stopper cela, il faut arrêter la machine à fabriquer du sens et surmonter le besoin de faire ses preuves et ne plus attendre l’approbation d’autrui. Il faut être totalement imperméable aux critiques et aux louanges. Dès lors, nous sommes "unfuckwithable". Les petits soucis sont alors sans importance, les problèmes insignifiants ne nous atteignent plus.
Chapitre 10 : Trouver sa quête avec "Le code d’une vie extraordinaire"
Dans le début du dernier chapitre de son livre "Le code d'une vie extraordinaire", Vishen Lakhiani résume les différents niveaux par lesquels nous passons au cours de notre évolution vers une vie plus heureuse et plus libre.
10.1 - Les étapes vers une vie plus heureuse et libre
Niveau 1 : La vie dans le paysage culturel
Ici, l’auteur nous fait prendre conscience de la domination du paysage culturel et à quel point les règles culturelles peuvent nous influencer. Dans ce niveau, nous sommes conditionnés par le monde autour de nous et nous ne réussissons pas à diriger notre vie.
Niveau 2 : S’éveiller
Dans cette deuxième phase, nous comprenons qu’il est possible de choisir le monde dans lequel nous vivons. Nous ne sommes pas dépendants des éléments extérieurs, nous avons des modèles de réalité et des systèmes existentiels que nous pouvons faire évoluer afin de nous rendre meilleurs.
Niveau 3 : Se recoder
La troisième étape revient à se reconnecter à notre monde intérieur afin de trouver la "réalité flexible". Les rêves et les ambitions prennent corps et de nouvelles opportunités s’offrent à vous.
Niveau 4 : Devenir extraordinaire
À ce stade, vous avez confiance en vos atouts et vous êtes devenu "unfuckwithable". Vous changez le monde autour de vous et vous contribuez à l’évolution et au développement des êtres humains. Durant cette étape, la vie vous utilise pour que vous lui redonniez sa part. Vous servez une vocation, que l’auteur nomme "la quête".
10.2 - Le point commun des gens extraordinaires
Les gens extraordinaires sont poussés par une vision vaste qu’ils opèrent au-delà des règles conventionnelles.
Ils n’ont pas une carrière, mais une vocation. Dès lors, la question de comment se définit une vocation se pose. Pour l’auteur, c’est assez simple. Une vocation apporte quelque chose à l’humanité et elle permet de laisser la planète dans un meilleur état. Une vocation entraîne, avec elle, la disparition de la notion de travail.
10.3 - Une belle destruction
La quête de la vocation demande avant tout d’identifier un but ultime. Une fois choisi, les opportunités se formeront pour vous faire avancer vers la bonne direction. Car lorsque nous suivons un but sans oublier d’être heureux, le bonheur et la chance sont au rendez-vous.
Bien souvent, c’est la quête qui vous trouve et il est souvent nécessaire d’effectuer un recodage. Ce dernier ne sera pas systématiquement net et propre. Il s’agit ici d’une "belle destruction" selon Vishen Lakhiani.
10.4 - La théorie des divinicules
Selon l’auteur, il existe plusieurs modèles qui vont s’ouvrir à vous durant votre évolution. Il évoque ici 4 approches singulières de la vie utilisées par les gens extraordinaires.
1- Les gens extraordinaires ont des liens électifs avec toutes les formes de vie
Dans ce premier niveau, les différences cultures, religieuses ou nationales s’estompent. Tous les êtres humains font partie d’un même ensemble et partagent la même planète, seuls des modèles mentaux diffèrent.
2- Les gens extraordinaires sont ouverts aux intuitions suscitées par ces liens
Ici, les choses et les gens gravitent autour de vous. Vous êtes guidé par des intuitions et des idées fructueuses viennent à vous. Votre intuition vous soufflera les moyens pour atteindre votre but ultime.
3- Les gens extraordinaires ont une vision globale qui les pousse en avant
Selon ce modèle, les buts personnels s’intègrent dans une mission plus large et plus importante et cela leur donne de l’élan. En effet, dès lors qu’un individu est investi d’une mission, son activité se transforme en une véritable plus-value de la qualité de vie et n’est désormais plus un travail. Dans cet état, vous vous sentez pousser des ailes.
4- Les gens extraordinaires ont conscience que la chance est de leur côté
À ce niveau, il n’est pas rare que tout se dresse en notre faveur. Les coups de chance et les synchronicités se multiplient et nous rendent heureux. L’échec n’est qu’une chance déguisée qui permet d’atteindre le but au fil de nos apprentissages.
Dixième loi : Trouver sa quête
Les gens extraordinaires sont motivés par une quête ou une vocation. Ils ont un réel besoin de créer quelque chose de positif dans le monde et trouver du sens dans leurs actes.
Pour clore son ouvrage "Le code d’une vie extraordinaire", Vishen Lakhiani nous rappelle que le vrai charisme ne vient pas d’une carrière mais d’une quête.
Selon lui, le monde a hâte de voir ce que chacun de nous est capable. Doucement mais sûrement, vous allez pouvoir construire votre propre bonheur.
Conclusion de "Le code d'une vie extraordinaire" de Vishen Lakhiani
Les deux invitations de Vishen Lakhiani dans "Le code d'une vie extraordinaire"
Mettre fin au "pilotage automatique"
L'ouvrage de Vishen Lakhiani fait partie des livres à l'origine de prise de conscience et de changement.
En stimulant le lecteur vers une remise en question de ses croyances et idées, l’auteur l'amène à repenser tous les aspects de sa vie (amour, travail, argent, éducation, relations...).
Ainsi, comme un manuel qui vous indiquerait comment sortir du mode "pilotage automatique", "Le code d’une vie extraordinaire" vous aide, au fil des chapitres, à vous déprogrammer pour vous reprogrammer.
La lecture vous permet de mieux comprendre comment la plupart de vos choix ont été fait par défaut, qu'ils ne sont pas issus de décisions véritablement conscientes. Elle vous apprend aussi à ne plus vous laisser submerger par des émotions négatives provenant de facteurs extérieurs.
Développer une pensée libérée et non conformiste
Dans "Le code d’une vie extraordinaire", Vishen Lakhiani encourage le lecteur à penser par soi-même, au-delà des influences extérieures, à se libérer de celles-ci pour vivre pleinement une vie extraordinaire.
Il vous invite à une forme d’introspection, puis à défier le statu quo de façon à créer vos propres règles et ainsi découvrir "le code", autrement dit votre équation d’une vie heureuse et sans limite.
Des témoignages de vie extraordinaires qui rendent la lecture captivante
Pour énoncer et expliquer ses 10 lois, l’auteur s’inspire de ses propres expériences et s’appuie sur des exemples et témoignages de vie extraordinaires, de personnes qui ont révolutionné notre époque et qu'il a rencontré tels que Richard Branson, Elon Musk, Ariana Huffington… En plus du style remarquable de l'auteur, ce narratif rend la lecture fluide et captivante tout au long des chapitres.
En conclusion, par les idées qu'il partage, "Le code d'une vie extraordinaire" en est un ouvrage qui, si vous êtes bel et bien un "rebelle intelligent", devrait définitivement vous plaire .
Points forts :
Une réflexion qui pousse à une remise en question salutaire de ses croyances pour une vie extraordinaire.
Ponctués de témoignages, d'anecdotes et de données scientifiques, les propos sont captivants.
Une lecture accessible à tous : l'auteur est clair et propose des schémas pour mieux comprendre les concepts.
Point faible :
Certaines notions pourraient être davantage développées.
Ma note :
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March 23 2023, 5:00am
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
The Network State
Résumé de "L'État-réseau - Comment créer un nouveau pays", publié sous le titre "The Network State - How to start a new country" de Balaji Srinivasan : Dans ce livre, Balaji Srinivasan explique en quoi "l’État-réseau" peut devenir le successeur de l’État-nation. Tout au long des chapitres, il partage les tenants et aboutissants de ce nouveau concept et comment n’importe qui peut aujourd’hui créer un pays à partir d’internet en rassemblant une communauté numérique entièrement décentralisée, disséminée dans le monde entier mais organisée et connectée ensemble par une cause commune.
Par Balaji Srinivasan, 2022, 474 pages. Titre original "The Network State - How to start a new country"
Chronique et résumé de "L'État-réseau - Comment créer un nouveau pays", publié sous le titre "The Network State – How to start a new country" de Balaji Srinivasan
Chapitre 1 – Présentation rapide de l’État de réseau
1.1 – Préambule concernant le livre "L'État-réseau" ("The Network State")
Notes :
Le livre "The Network State" n’a pas été publié en français : dans cette chronique, je traduirai donc le terme de "Network State" par "État de réseau" ou "État-réseau", et donc le titre par "L'État-réseau"
Parmi ses différentes fonctions, soulignons que l’auteur Balaji Srinivasan est le fondateur de Counsyl et l'ancien PDG de Coinbase.
En préambule de son livre "L'État-réseau", l’auteur, Balaji Srinivasan propose de considérer son ouvrage comme :
Un livre dynamique : "L'État-réseau" ("The Network State") existe sous forme numérique, consultable en ligne ou sur Kindle. Il est régulièrement modifié car continuellement mis à jour. Chaque fois que vous le consultez, vous le trouvez donc dans sa dernière version. Cette chronique concerne la version de fin 2022.
Une boite à outils : pour l'auteur, il n’est absolument pas nécessaire d’être d’accord avec tout ce qu'il dit dans l’ouvrage. Selon lui, l’État de réseau est un concept suffisamment flexible pour se l’approprier et le personnaliser à notre façon.
Un ouvrage qui définit le concept d’État de réseau et partage son fonctionnement, sa viabilité et son écosystème.
1.2 – Qu’est-ce qu’un État de réseau ou un "Network State" ?
Balaji Srinivasan propose de résumer, dans le premier chapitre de son livre "L'État-réseau" ("The Network State"), le concept d’État de réseau simplement et d’en développer toute sa complexité dans les chapitres suivants.
1/ L’idée phare : une conception de l'État en termes d’esprit, et non plus en termes de territoire
La première idée phare à retenir dans le concept d’État de réseau est la suivante : il ne s’agit plus de concevoir l’État en termes de territoire comme dans l’État-Nation mais en termes d’esprit.
Voici ce qu'écrit précisément Balaji Srinivasan à ce propos :
"Lorsque nous pensons à un État-nation, nous pensons immédiatement aux terres, mais lorsque nous pensons à un État-réseau, nous devrions immédiatement penser aux esprits. Autrement dit, si le système d'État-nation commence par la carte du globe et attribue chaque parcelle de terre à un seul État, le système d'État-réseau commence par les 7+ milliards d'humains du monde et attire chaque esprit vers un ou plusieurs réseaux."
"When we think of a nation state, we immediately think of the lands, but when we think of a network state, we should instantly think of the minds. That is, if the nation state system starts with the map of the globe and assigns each patch of land to a single state, the network state system starts with the 7+ billion humans of the world and attracts each mind to one or more networks."
2/ Une définition simple de l’État-réseau et les 11 éléments qui le constitue
Balaji Srinivasan poursuit en énonçant cette fois-ci une définition courte de l’État de réseau :
"Un État-réseau est une communauté en ligne hautement alignée avec une capacité d'action collective qui finance le territoire à travers le monde et obtient finalement la reconnaissance diplomatique des États préexistants."
"A network state is a highly aligned online community with a capacity for collective action that crowdfunds territory around the world and eventually gains diplomatic recognition from pre-existing states."
Mais l’État-réseau est, en réalité, bien plus complexe et abouti que cette simple définition.
L’auteur indique en effet qu’un État réseau est un réseau social qui suppose 11 éléments spécifiques.
À savoir :
Une innovation morale,
Le sens de la conscience nationale,
Un fondateur reconnu,
Une capacité d'action collective,
Une civilité personnelle,
Une crypto-monnaie intégrée,
Un gouvernement consensuel limité par un contrat social intelligent,
Un archipel de territoires physiques financés par un système de crowdfunding,
Une capitale virtuelle,
Une population attestée par un recensement inscrit sur le registre de la blockchain,
Des revenus et une empreinte immobilière suffisamment importants pour atteindre une reconnaissance diplomatique.
3/ Trois points-clés essentiels de l’État-réseau
Toujours dans le but de mieux saisir le concept d’État de réseau, Balaji Srinivasan partage une image. Cette image représente ce que nous pourrions considérer comme la prochaine version d’un État-réseau avec :
Une population d’1,7 million de personnes,
Avec 157 milliards de dollars de revenus annuels,
Une étendue de 136 millions de mètres carrés.
Voici cette image extraite de l'ouvrage "L'État-réseau" ("The Network State") :
En fait, cette image illustre trois grandes idées centrales dans le concept d’État de réseau :
Un État-réseau n'est pas physiquement centralisé comme un État-nation, ni limité dans son échelle comme une cité-État : il est géographiquement décentralisé et connecté par Internet.
Il est possible de créer un État de réseau à partir de notre ordinateur : de la même façon que Facebook est né de l'ordinateur portable d'un individu, un État réseau d'un million de personnes, possédant un archipel mondial de territoires physiques, peut très bien être une société de démarrage lancée par une seule personne.
Le recensement en temps réel est capital dans un État du réseau. Il doit combiner des informations sur différents plans (monnaie, pays, entreprises, revenu annuel, empreinte immobilière) pour se concentrer sur la croissance continue des personnes.
1.3 – Les 7 étapes clés pour créer un État-réseau
Si la technologie nous a permis de créer de nouvelles formes d’entreprises, de nouvelles monnaies et communautés, l’auteur du livre "L'État-réseau" ("The Network State") est convaincu qu’il est aussi possible de créer de nouvelles villes et de nouveaux pays.
Il décrit alors comment il pense cela possible en 7 étapes clés.
1/ Résumé des 7 étapes à suivre pour créer un État de réseau
Étape 1 : communauté
Créer une société de démarrage, c’est-à-dire une communauté en ligne qui aspire à quelque chose de plus grand.
Étape 2 : union de réseau
Organiser cette communauté en "union de réseau" ou "syndicat de réseau", autrement dit, en groupe capable d’action collective pour une cause commune.
Étape 3 : rencontres physiques et économie
Instaurer une confiance hors ligne en organisant des rencontres physiques entre les membres de façon croissante. Puis, fonder une économie grâce à la crypto-monnaie.
Étape 4 : financements et création des noeuds physiques
Avec les fonds participatifs perçus, et une fois la confiance établie, financer des biens immobiliers et même des villes pour amener les membres numériques à cohabiter en communautés physiquement dans le monde entier. L’auteur utilise le terme de "nœuds physiques" pour décrire le lieu de cohabitation physique de ces communautés. Il s’agit en fait d’enclaves, de territoires non contigus de diverses tailles : un archipel en réseau n'a pas besoin d'acquérir tout son territoire en un seul endroit à la fois : "il peut connecter un millier d'appartements, une centaine de maisons et une douzaine de culs-de-sac dans différentes villes (…) avec sa capitale dans le cloud" écrit Balaji Srinivasan.
Étape 5 : archipel de réseaux
Connecter ces nœuds répartis dans le monde entier numériquement entre eux dans un archipel de réseaux. Les membres de la communauté peuvent migrer entre ces enclaves. L'accès physique se fait grâce à un "crypto-passeport web3", et la réalité mixte est utilisée pour relier de manière transparente les mondes en ligne et hors ligne.
Étape 6 : recensement par cryptographie
Réaliser un recensement vérifiable par la cryptographie. Montrer la croissance de la population, des revenus et de l’empreinte immobilière du futur État-réseau permet de faire face au scepticisme.
Étape 7 :
Acquérir une reconnaissance diplomatique d’un gouvernement préexistant, puis une souveraineté de plus en plus grande jusqu’à devenir un État-réseau.
2/ L’idée-clé pour créer un État de réseau
Balaji Srinivasan insiste sur une autre idée-clé du concept d'État-réseau : contrairement à "un État hérité idéologiquement désaligné et géographiquement centralisé, qui regroupe des millions de personnes en conflit en un seul endroit", un État-réseau est idéologiquement aligné mais géographiquement décentralisé. Les gens sont répartis dans le monde entier en clusters (groupes) de taille variable "mais leurs cœurs sont au même endroit".
L’objectif, c’est de peupler la terre partout à partir du cloud.
1.4 – 6 + 1 façons de créer un nouveau pays
On l’a compris, créer un nouvel État-réseau, c’est transformer une communauté en ligne en un état physique grâce à un capital virtuel.
Pour cela, affirme Balaji Srinivasan, nous devons être motivés par l’envie de construire quelque chose de nouveau sans contraintes liées à l’Histoire. Il faut avoir envie, en somme, de prendre un nouveau départ, et non pas, comme nous l’avons toujours fait, nous battre pour changer l’ancien.
C’est pourquoi, si jusqu’à présent, il y a eu au moins six manières de former un nouvel état - trois façons conventionnelles et trois façons non conventionnelles – nous devrions peut-être désormais imaginer une septième façon de le faire…
1/ Les trois voies conventionnelles de créer un nouveau pays
L’élection : le pouvoir gagné quand on sort vainqueur d’une élection permet une reconnaissance internationale qui autorise à modifier les lois d’un État existant ou à en créer un autre.
La révolution politique : elle utilise en général la violence et aboutit souvent à un nouveau gouvernement.
La guerre : bien que destructrice, une guerre conduit, en général, à une nouvelle configuration des frontières.
2/ Les trois voies non-conventionnelles de créer un nouveau pays
Les micro-nations : on parle de micro-nations quand un "excentrique" ou un petit groupe de personnes plante un drapeau sur un territoire contesté ou une plate-forme offshore pour se prétendre nation indépendante. Or, pour l’auteur, un territoire occupé par quelques personnes au milieu de nulle part, sans reconnaissance officielle d’aucun pays officiel, ne peut être viable.
Le seastanding : créé par Patri Friedman et soutenu par Peter Thiel, ce concept vise à implémenter des lieux de vie permanents ou semi-permanents d’habitation en eaux internationales ; autrement dit, en dehors de toute zone de souveraineté existante. Bien qu’il y ait des gens qui vivent sur des bateaux de croisière toute l’année, il n’y a pas encore vraiment d’exemple concret de seastanding. Balaji Srinivasan souligne que le seastanding est un concept qui pourrait être utilisé pour créer un État-réseau (en développant une startup capable de financer de façon participative un bateau de croisière par exemple).
L’espace : bien que perçu comme techniquement irréalisable aujourd’hui, l’idée de coloniser d’autres planètes est beaucoup plus accepté socialement que le seastanding qui passe pour un projet "fou" (sûrement parce que l’exploration spatiale a été glorifié dans de nombreux films et soutenu par les gouvernements). Ce procédé est actuellement sérieusement envisagé par la société SpaceX d’Elon Musk pour créer un nouvel État sur Mars.
3/ Une septième façon de fonder un nouvel État : la voie de l’État-réseau
Pour Balaji Srinivasan, il existe une ultime façon de fonder un état. Et c’est celle-ci qu’il préconise : le processus de création de l’État de réseau. Ce dernier est bien différent des 6 façons de former un pays précédemment décrites.
- Le processus de création de l’État-réseau
Voilà comment Balaji Srinivasan décrit ce processus :
"Nous créons une startup society, l'organisons en une union de réseau, crowdfundons les nœuds physiques d'un archipel de réseau et - le moment venu - finissons par négocier la reconnaissance diplomatique pour devenir un véritable État de réseau. Nous construisons l'état embryonnaire en tant que projet open source, nous organisons notre économie interne autour du travail à distance, nous cultivons des niveaux de civilité personnelle, nous simulons l'architecture en réalité virtuelle et nous créons de l'art et de la littérature qui reflètent nos valeurs."
"We create a startup society, organize it into a network union, crowdfund the physical nodes of a network archipelago, and — in the fullness of time — eventually negotiate for diplomatic recognition to become a true network state. We build the embryonic state as an open-source project, we organize our internal economy around remote work, we cultivate in-person levels of civility, we simulate architecture in VR, and we create art and literature that reflects our values."
- Le principe de "diaspora inverse"
Aussi, pour bâtir un tel état, l’auteur de "L'État-réseau" évoque une sorte de "diaspora inverse" : les émigrants sont dispersés internationalement mais connectés.
L’État-réseau attire d’abord une communauté via Internet et construit une culture en ligne. Puis, seulement ensuite, les membres de la communauté se réunissent physiquement pour construire des habitations et des structures. Les nouvelles recrues peuvent visiter les parties virtuelles ou physiques d'un État de réseau, le tester en version bêta et décider de partir ou de rester.
- Une innovation minimale nécessaire
Créer un nouvel état sur le modèle de l’État-réseau n’exige pas d’inventer de nouvelles technologies. Toutefois le processus implique de nombreuses technologies existantes liées à l’Internet. Celles-ci sont utilisées pour contourner les obstacles politiques (élection, révolution et guerres) qui ne laissent que très peu de place à l’initiative individuelle.
1.5 - Qu'est-ce qu’un "nouveau pays" ?
Si certains entendent dans le fait de créer un nouveau pays, le fait de coloniser un territoire entièrement nouveau ou d’en changer la forme de son gouvernement, Balaji Srinivasan voit dans le démarrage d’un "nouveau pays" une dimension numérique et sociétale.
Ainsi, selon "L'État-réseau" ("The network State"), il est possible de créer un nouveau pays en l’abordant sous ces deux angles.
1/ L'angle numérique
L’auteur propose d’imaginer un tableau qui montrerait des chiffres en temps réel pour attester de l’importance indiscutable du nouveau pays. Pour cela, ce tableau indiquerait :
Le nombre de membres de sa communauté (5 millions de citoyens numériques engagés dans le monde par exemple),
La superficie des biens immobiliers appartenant à ces membres (des milliers de kilomètres carrés de terres dis-contiguës par exemple)
Les revenus de la communauté sur la blockchain (des milliards de revenus annuels en crypto-monnaie par exemple).
2/ L'angle sociétal
Selon les termes de Balaji Srinivasan, un nouveau pays est un pays "diplomatiquement reconnu par d'autres pays comme une entité politique légitime capable de s'autodéterminer". C’est un État ayant "suffisamment de relations bilatérales pour avoir l'importance sociétale d'accéder à un groupe d'États préexistants comme l'ANASE, l'OEA, l'Union africaine, l'UE ou les Nations Unies".
Chapitre 2 – L’histoire comme trajectoire
2.1 – L’Histoire est le prologue de l’État-réseau
Dans le deuxième chapitre de son livre "L'État-réseau", Balaji Srinivasan nous explique pourquoi l’Histoire est, selon ses termes, "le prologue de l’État-réseau".
Il souligne également que, si une entreprise technologique s'intéresse d'abord à l'innovation technologique et ensuite à la culture d'entreprise, créer un État-réseau demande d’agir de façon inverse : il s'agit d'abord de la culture communautaire et ensuite de l'innovation technologique. "Et si innover sur la technologie, c'est prévoir l'avenir, innover sur la culture, c'est sonder le passé" précise-t-il.
1/ Il est crucial d’étudier l’Histoire pour construire une nouvelle société
Balaji Srinivasan affirme ici que, pour construire une nouvelle société, la créer à partir de zéro, il est utile de connaître, en premier lieu, la façon dont les pays ont été construits.
Ensuite, selon lui, l’histoire est cruciale dans le fait qu’elle :
Apporte des arguments de poids, car elle s’appuie sur des faits qui se sont réellement passés.
Fonde nos lois, la morale, les doctrines politiques…
Influence les médias et détermine les responsables des évènements.
Représente la vraie valeur de la crypto-monnaie.
"Une nouvelle société implique une innovation morale, sociale et juridique par rapport à l'ancienne - et cela nécessite une connaissance de l'histoire."
"A new society involves moral, social, and legal innovation relative to the old one — and that requires a knowledge of history."
2/ Une société de démarrage se fonde sur une question morale, pas juste technologique
Balaji Srinivasan expose ensuite pourquoi une société de démarrage a pour origine une question morale (historiquement informée) et ne se fonde pas uniquement sur la technologie.
Il explique en fait que, pour créer une société de démarrage, il n’est pas question d’inviter les gens à acheter un quelconque produit. Il s’agit de les inviter à rejoindre une communauté. Le pitch se veut culturel et collectif, et non pas économique et individualiste.
En somme, nous dit l’auteur, "vous soutenez que la culture de votre société de démarrage est meilleure que la culture environnante ; implicitement, cela signifie qu'il y a un déficit moral dans le monde que vous corrigez".
Et c’est donc pour identifier ce déficit moral que l’histoire doit être étudiée : nous pourrons ainsi "puiser dans le passé pour trouver des arrangements sociaux alternatifs là où ce déficit moral ne s'est pas produit".
2.2 – Macro-histoire et micro-histoire
1/ La blockchain permet de rendre l’histoire humaine cryptographiquement vérifiable
Dans cette partie, Balaji Srinivasan explique comment, grâce à la technologie, il est aujourd’hui possible d’appliquer l’histoire d’un système isolé et reproductible (la microhistoire) à des millions d’êtres humains en interaction (la macrohistoire).
Le nombre trop important de variables rendait jusqu'à récemment la macrohistoire (autrement dit l’histoire de l’humanité) faillible. Mais la naissance de la blockchain Bitcoin la rend désormais difficile à falsifier :
"À moins qu'il n'y ait une avancée dans l'informatique quantique, une percée en mathématiques pures, un bogue inédit dans le code ou une attaque très coûteuse (…), il est quasiment impossible de réécrire l'histoire de la blockchain Bitcoin."
"Unless there’s an advance in quantum computing, a breakthrough in pure math, a heretofore unseen bug in the code, or a highly expensive attack (…), it is essentially infeasible to rewrite the history of the Bitcoin blockchain."
Et même si cela arrivait, les données restent extrêmement bien sécurisées.
Certes, la blockchain Bitcoin n’est pas absolument infaillible (elle réunit plusieurs problèmes que l’auteur développe avec détails). Toutefois, elle est, jusqu’à ce jour, la meilleure technologie jamais inventée pour enregistrer l’histoire humaine, celle d'une économie et d’une société.
"Si le concept de crypto-monnaie peut perdurer après l'invention du décryptage quantique, nous penserons probablement au début de l'histoire cryptographiquement vérifiable comme au début de l'histoire écrite il y a des millénaires. Les sociétés futures pourront considérer l'année 2022 après JC comme l'année 13 AS (avec l’"After Satoshi" comme le nouveau "Anno Domini") et l'horloge de bloc, comme le nouveau temps universel."
"If the concept of cryptocurrency can endure past the invention of quantum decryption, we will likely think of the beginning of cryptographically verifiable history as on par with the beginning of written history millennia ago. Future societies may think of the year 2022 AD as the year 13 AS, with “After Satoshi” as the new “Anno Domini,” and the block clock as the new universal time."
C’est pourquoi on parle aujourd’hui de crypto-histoire.
2/ La crypto-histoire : un concept à la base de l’État-réseau
Avec la blockchain, pratiquement tout le comportement humain a maintenant une composante numérique.
La blockchain permet désormais d’enregistrer et de quantifier numériquement les données à petite et grande échelle. Elle est le journal de ce que des milliards de personnes choisissent de rendre public.
La blockchain est l’avenir des documents publics : "un concept qui est au système papier de l'état hérité ce que les documents papier étaient aux documents oraux" lance l’auteur. Dons, naissances, décès, mariages, acquisitions, documents financiers, tous signés numériquement, horodatés et hachés dans des registres publics librement accessibles. Aussi, "chaque achat et communication, chaque trajet dans un Uber, chaque balayage d'une carte-clé et chaque pas avec un Fitbit"…
Pour l'auteur du livre "L'État-réseau", la macro-histoire est en train de devenir le journal complet de la communauté. Bref, une crypto-histoire.
"L'unification de la microhistoire et de la macrohistoire dans un ensemble de données géantes cryptographiquement vérifiables. Nous appelons cette histoire indélébile, calculable, numérique et authentifiable le registre des archives."
"The unification of microhistory and macrohistory in one giant cryptographically verifiable dataset. We call this indelible, computable, digital, authenticatable history the ledger of record."
Ce concept est à la base de l'État de réseau. Et il peut être utilisé pour le meilleur ou pour le pire.
2.3 - Pouvoir politique et vérité technologique
Cette partie du livre "L'État-réseau" développe longuement deux idées importantes. Les voici résumées.
1/ Les biais de l’Histoire se heurtent aujourd’hui à la technologie
Dans cette partie, Balaji Srinivasan explique que l’Histoire est le récit complet de tout ce que l'humanité a fait. Et que c'est une structure de données très riches mais que nous commençons juste maintenant à considérer comme une structure de données.
Il indique que l’Histoire telle qu’elle est (appelée "l’histoire descendante") a été écrite par les "vainqueurs" : autrement dit, qu’elle a été biaisée parce qu’écrite par les pouvoirs politiques, qu'elle a été déformée ou restituée de façon incomplète dans le but de favoriser un État. L’auteur rappelle à ce propos la distorsion avec laquelle les médias couvrent les évènements : en faveur des pouvoirs politiques en temps de paix comme de guerre. En guise d'illustration, il cite l’exemple de l’histoire d’atrocité, souvent fausse, exagérée dans l'objectif d'amener le public de son côté.
Quand nous avons conscience de ces biais, nous pouvons adopter un regard critique et ainsi nous prémunir contre le fait d’être trop cynique ou trop crédule.
Balaji Srinivasan termine sur ce point en mentionnant trois exemples très concrets de collision entre le pouvoir politique et la vérité technologique. Et dans les trois cas, la technologie a fourni un moyen plus robuste de déterminer ce qui était vrai ; elle a aussi montré comment l’histoire écrite par les médias et les pouvoirs politiques est déformée.
Ces tentatives d’exercer un pouvoir politique se heurtent à présent à la blockchain qui a "décentralisé la détermination de la vérité loin de l'establishment centralisé".
2/ Un équilibre entre pouvoir politique et vérité technologique est nécessaire
Pour les Chinois, si vous êtes mauvais en technologie, vous serez battu politiquement. Les Américains pensent l’inverse : peu importe que vous soyez doué en matière de technologie, si vous êtes impopulaire, vous n’aurez, de toute façon, pas le pouvoir politique de construire dans le monde physique.
Pour Balaji Srinivasan, nous avons besoin des deux. : ce qu'il faut plutôt, c'est rechercher à maintenir un équilibre entre le pouvoir politique et la vérité technologique. Autrement dit, entre le nationalisme (dans le sens "identité du groupe") et le rationalisme.
Et c'est pour cela, précise l'auteur, que les théories politiques et technologiques de l'histoire sont interdépendantes : "L'histoire technologique est l'histoire de ce qui marche ; l'histoire politique est l'histoire de ce qui fonctionne pour conserver le pouvoir". De nombreux exemples montrent cette interdépendance.
2.4 - Dieu, État, Réseau
1/ Les trois forces les plus puissantes du monde
- Dieu, l’État et le Réseau sont trois moteurs fondamentaux
Dans cette partie, Balaji Srinivasan étudie l’histoire du pouvoir. Il identifie les trois forces les plus puissantes du monde comme étant Dieu, l’État et le Réseau.
Ces trois forces doivent être considérées comme trois moteurs fondamentaux :
"Chaque doctrine a son Léviathan, ce premier moteur qui plane au-dessus de tout. Pour une religion, c'est Dieu. Pour un mouvement politique, c'est l'État. Et pour une crypto-monnaie, c'est le Réseau. Ces trois Léviathans planent au-dessus des hommes faillibles pour les amener à se comporter de manière pro-sociale."
"Every doctrine has its Leviathan, that prime mover who hovers above all. For a religion, it is God. For a political movement, it is the State. And for a cryptocurrency, it is the Network. These three Leviathans hover over fallible men to make them behave in pro-social ways."
- L’émergence d’un nouveau Léviathan : le Réseau
Balaji Srinivasan poursuit en déclarant que finalement tout mouvement, quel qu'il soit, s'inscrit dans l'un de ces trois Léviathans :
"Une fois que nous généralisons au-delà de Dieu, une fois que nous réalisons qu'il n'y a pas un mais trois Léviathans au sens hobbesien, beaucoup de choses deviennent claires. Les mouvements qui ne sont pas des religions adoratrices de Dieu sont souvent des mouvements politiques adorateurs de l'État ou des tribus cryptographiques adoratrices du réseau. De nombreux athées progressistes ne sont en aucun cas des astatistes ; ils adorent l'État comme s’il s’agissait de Dieu. Et de nombreux athées libertaires ne croient ni en Dieu ni en l'État, mais ils croient au Réseau – que ce soit de leur réseau social ou leur crypto-monnaie."
"Once we generalize beyond God, once we realize there’s not one but three Leviathans in a Hobbesian sense, much becomes clear. Movements that aren’t God-worshipping religions are often State-worshipping political movements or Network-worshipping crypto tribes. Many progressive atheists are by no means astatists ; they worship the State as if it were God. And many libertarian atheists may not believe in either God or the State, but they do believe in the Network - whether that be their social network or their cryptocurrency."
En fait, pour l’auteur du livre "L'État-réseau" ("The Network State"), le Réseau est un "véritable pair et complément à la fois de Dieu et de l'État en tant que mécanisme d'organisation sociale".
- L’idée du Commandement unique (One Commandment)
Pour Balaji Srinivasan, l'idée du Commandement unique est le concept clé de ce deuxième chapitre : de la même façon qu’une innovation commerciale technologique attire des clients vers une entreprise en démarrage, c’est une innovation sociopolitique fondée sur l'histoire qui attire les citoyens vers une société de démarrage.
En d'autres termes, nous pouvons formuler la comparaison startup et startup society ainsi : si une startup commence par identifier un problème économique sur le marché d'aujourd'hui et présente une solution technologiquement informée à ce problème sous la forme d'une nouvelle entreprise, une "startup society" commence par identifier un problème moral dans la culture d'aujourd'hui et présente une solution historiquement informée à ce problème sous la forme d'une nouvelle société.
2/ L’évolution de ces trois forces
Balaji Srinivasan revient ensuite sur l’histoire de ces forces (ou Léviathans).
- De la crainte de Dieu à celle de l'État
L'auteur raconte avec détails comment nous sommes passé d’une époque où les gens se comportaient bien parce qu’ils craignaient d’être punis par Dieu (années 1800) à celle de l’intelligentsia, qui ne croyait plus en Dieu, ou en tout cas pas de la même manière que leurs ancêtres (années 1900) et qui se comportait bien parce qu'ils craignaient d'être punis par l'État (celui-ci ayant commencé à prendre une nouvelle signification).
Aujourd’hui, la foi en Dieu s’effondre (malgré un renouveau embryonnaire de la foi religieuse en attente). Et c'est le réseau - Internet, le réseau social et maintenant le réseau cryptographique - qui est le prochain Léviathan.
"Donc : dans les années 1800, vous ne voleriez pas parce que Dieu vous frapperait, dans les années 1900, vous ne voleriez pas parce que l'État vous punirait, mais dans les années 2000, vous ne pouvez pas voler parce que le Réseau ne vous laissera pas faire. Soit le réseau social vous harcèlera, soit le réseau de crypto-monnaie ne vous laissera pas voler parce que vous n'avez pas la clé privée, soit (éventuellement) l'IA en réseau vous détectera, ou tout ce qui précède."
"So: in the 1800s you wouldn’t steal because God would smite you, in the 1900s you didn’t steal because the State would punish you, but in the 2000s you can’t steal because the Network won’t let you. Either the social network will mob you, or the cryptocurrency network won’t let you steal because you lack the private key, or (eventually) the networked AI will detect you, or all of the above."
Autrement dit, la force la plus puissante sur Terre était :
Dieu dans les années 1800,
L'armée américaine dans les années 1900,
Le cryptage au milieu des années 2000.
- Aujourd'hui, le cryptage limite les états
Désormais, le cryptage limite les gouvernements d'une manière qu'aucune législation ne peut le faire :
"Peu importe le nombre d'armes nucléaires dont vous disposez ; si un bien ou une information est sécurisé par cryptographie, l'État ne peut pas le saisir sans obtenir la solution d'une équation."
"So it doesn’t matter how many nuclear weapons you have; if property or information is secured by cryptography, the state can’t seize it without getting the solution to an equation."
3/ Le conflit entre deux Léviathans : le Réseau et l'État
- Dans de plus en plus de domaines clés, le Réseau devient plus fort que l'État
Par ailleurs, le Réseau est le prochain Léviathan car il devient, dans de nombreux domaines et sur des questions clés, plus puissant et plus juste que l'État. Le système judiciaire humain reste faillible avec son application de la loi sujette aux erreurs ou politisée.
Pour illustrer cette idée, l’auteur partage de nombreux autres exemples concrets qui montrent ce que la force du Réseau devient face à l'État. Parmi ceux cités :
Le cryptage > la violence d’État => un cryptage ne peut pas être déchiffré par un gouvernement, des transactions ne peuvent ainsi pas être interceptées par exemple.
Social > national : notre réseau social est désormais plus puissant que notre réseau national.
Mais aussi : Peer-to-Peer > Médias d'État, Mobile > Sessile, Réalité Virtuelle > Proximité Physique, distance > En personne, Internationale > Nationale, Contrats intelligents > Loi, Vérification cryptographique > Confirmation officielle...
- L'impuissance du gouvernement face au réseau
Puis, l’auteur de "L'État-réseau" ("The Network State") mentionne différents exemples très parlants de l’impuissance du gouvernement américain face au réseau. Comme lorsqu’en 2021, Google, Apple, Amazon, Facebook et Twitter se sont mis d’accord pour faire disparaître les comptes internet de Donald Trump, alors président en exercice.
"C'était la preuve indéniable de l'impuissance du gouvernement américain, car "l'homme le plus puissant du monde" n'était clairement plus l'homme le plus puissant de son propre pays. Le réseau informel (l'establishment américain) a pris le pas sur l'État formel (le gouvernement américain)."
"This was undeniable proof of the US government’s impotence, because the “most powerful man in the world” was clearly no longer even the most powerful man in his own country. The informal Network (the US establishment) trumped the formal State (the US government)."
- Réseau et État, les forces en conflit
Bien sûr, le Réseau n’est pas toujours plus puissant que l’État.
Là aussi, l’auteur cite des exemples : la répression de la Chine contre la crypto-monnaie, l'arrestation de Ross Ulbricht par le gouvernement américain, la persécution des cyber-militants et lanceurs d’alerte Julian Assange et Edward Snowden, les interdictions de sortie des nomades digitaux pendant l’épidémie du COVID, le règlement GDPR de l'Union européenne, les activités visant la censure sur Internet, etc.
Toujours est-il que, pour Balaji Srinivasan, "le conflit entre ces deux Léviathans façonnera ce siècle comme le conflit entre le Dieu et les Léviathans de l'État a façonné le dernier".
4/ La fusion d'un Réseau/Dieu et d’un Réseau/État
Balaji Srinivasan poursuit son propos en étudiant ce que pourrait être la fusion d’un Réseau/Dieu et d’un Réseau/État.
- Le Réseau/Dieu
Dans ce scénario, nous verrions apparaître un Dieu-Réseau. Cela pourrait ressembler à une IA superpuissante - comme un GPT-9 ou un DALL·E 10 observe l'auteur - capable de fournir "des réponses instantanées et surhumaines à des questions difficiles en utilisant la connaissance de toute l'humanité". "Après tout, les gens se confient déjà à Google comme s'il s'agissait de Dieu parfois, ou du moins d'un confessionnal" lance l’auteur.
Ce dieu n'aurait pas besoin d'être une IA générale. Il pourrait encoder une morale spécifique, être réglé et formé sur des corpus particuliers plutôt que sur le Web général. Par exemple, une application pourrait indiquer ce que ferait Jésus dans telle ou telle situation, ou ce que ferait George Washington, ce que conseilleraient les personnes que vous respectez.
- Le Réseau/État
Pour Balaji Srinivasan, la fusion la plus intéressante à étudier est celle-ci : celle d’un Réseau/État. Et il y a plusieurs façons d'arriver à une fusion Réseau/État, affirme-t-il.
La première est la version à partir de zéro décrite au chapitre un, où un leader de l'Internet construit un syndicat de réseau suffisamment grand en ligne pour pouvoir financer un territoire et finalement obtenir une reconnaissance diplomatique.
Mais l'auteur discute d'autres scénarios : des scénarios où des gouvernements existants fusionneraient avec le réseau. En résulteraient deux cas de figure : soit des versions réseau/État positives, soient des versions réseau/État négatives.
Synthèses positives : BTC, Web3, Efficacité
Dans un tel scénario, les entreprises, les villes, les monnaies, les communautés et les pays deviennent tous des réseaux.
Tout est dématérialisé : les films, livres, musiques s'envoient via Internet, les actions, les obligations, l'or, les prêts et l'art ne sont plus que des débits et crédits sur les blockchains. Toutes les villes et pays commencent à suivre ce modèle où les citoyens peuvent être géographiquement éloignés et avec des fonctions gouvernementales transférées aux réseaux privés.
Synthèses négatives : USG, CCP, Monopoly
Dans cette configuration, les États chinois et américain prennent le contrôle des entreprises technologiques centralisées.
Pour y parvenir, ces États emploient des moyens similaires : la diabolisation des médias, la réglementation et l'anti-trust. Cette fusion de l'État et du réseau devient malveillante : les entreprises se transforment en machines de surveillance et en outils de contrôle social. L'État de sécurité nationale américain pourrait même obtenir un accès aux données de Google et Facebook, les exposant à des risques de piratage.
- Dieu, l'État et le réseau
L'auteur de "L'État-réseau" ("The Network State") interroge ensuite sur la possibilité ou pas de réunir les trois Léviathans. Et à cette question, il répond que oui, ces trois forces pourraient tout à fait cohabiter à l'ère moderne.
À la version positive de la synthèse réseau/État évoquée précédemment - celle-ci même qui offrirait une plus grande efficacité administrative, de plus grands rendements économiques et des niveaux plus élevés de consentement des citoyens - pourrait s'ajouter un objectif supérieur.
Car, on l'a vu, pour construire une société de démarrage réussie, une innovation morale est aussi nécessaire (sans cela, les gens viendraient en tant que "consommateurs" uniquement, non pas en "producteurs" comme cela doit obligatoirement l'être si l'on souhaite créer une grande société). Ce but pourrait être une religion traditionnelle ou une doctrine avec "Un Commandement" profondément réfléchi.
C'est là qu'intervient "le commandement unique".
5/ Nouveau Léviathan, Nouveaux États
Voici le passage du livre qui conclut cette réflexion sur les trois Léviathans :
"Le concept des trois Léviathans explique pourquoi un état de réseau est désormais réalisable. Le Réseau est un nouveau shérif en ville, un nouveau Léviathan, une nouvelle force plus puissante que l'État dans de nombreux contextes. Cela a changé le rapport de force. Alors que des synthèses naissent , des conflits entre Réseau et Etat aussi. Et cela explique une grande partie de l'instabilité d'aujourd'hui : quand les Léviathans luttent, quand Godzilla combat King Kong, la terre tremble."
"The concept of three Leviathans explains why a network state is now feasible. The Network is a new sheriff in town, a new Leviathan, a new force that is more powerful than the State in many contexts. That has changed the balance of power. While syntheses are arising, so are conflicts between Network and State. And that explains much of today’s instability: when Leviathans wrestle, when Godzilla fights King Kong, the earth trembles."
2.5 - Peuple de Dieu, Peuple de l'État, Peuple du Réseau
Après avoir étudié l’Histoire de Dieu, de l’État et du Réseau, l’auteur s’attache ici à la lutte des pouvoirs entre ces trois forces :
Dieu => offre pensées et prières,
L’État => prône la mise en place de lois,
Le Réseau => écrit du code.
Ainsi, selon à qui le peuple donne la priorité entre Dieu, l’État et le Réseau, les différences sont profondes : le peuple choisira une tactique, aura des valeurs en fonction de celle-ci.
Dans cette partie du livre "L'État-réseau" ("The Network State"), Balaji Srinivasan développe longuement comment l'introduction du Réseau comme Léviathan (le "Network Leviathan") devrait clarifier certains conflits et diviser certaines factions.
Voici les deux principales idées développées par l’auteur.
1/ L’apparition d’un "réalignement" = le Réseau contre l'État
Ce que l’auteur appelle "réalignement" est la possibilité suivante : un avenir où les libertaires de gauche et de droite s'alignent contre les autoritaires de gauche et de droite.
Autrement dit, au lieu du scénario nationalistes et capitalistes (la droite) contre internationalistes et socialistes (la gauche), nous aurions, avec le Réseau comme Léviathan, des internationalistes et des capitalistes (libertaires de gauche et de droite) contre des socialistes et des nationalistes (autoritaires de gauche et de droite).
"Ce Réalignement serait le Réseau contre l'État. Les autoritaires seraient plus nombreux que les libertaires au niveau national et auraient les institutions de leur côté. Mais les libertaires auraient un talent individuel plus fort, car ils attireraient les iconoclastes, et ils tireraient également le soutien du reste du monde."
"That Realignment would be the Network against the State. The authoritarians would outnumber the libertarians domestically, and have the institutions on their side. But the libertarians would have stronger individual talent, as they’d draw the iconoclasts, and they’d also draw support from the rest of the world."
2/ Les méthodes opposées qu’ont personnes de l’État et personnes du Réseau
Pour Balaji Srinivasan, il existe une collision de valeurs fondamentales entre les gens du Réseau et les gens de l'État.
Il nous invite à considérer les "gens du Réseau" comme des progressistes technologiques, et les "gens de l'État" comme des progressistes politiques ou des conservateurs technologiques.
Si les deux ont certains objectifs en commun (gestion du COVID-19, construction de logements, réduction des accidents de voiture), ils n’ont cependant pas la même méthode : les gens du Réseau commencent généralement par écrire du code et penser à la volonté individuelle, alors que pour les gens de l'État, le premier recours est l'adoption de lois et la coercition collective.
En d’autres termes, et même si cela est un peu caricatural, Balaji Srinivasan explique que :
Les personnes du Réseau commencent par vouloir s'approprier une partie du réseau (en créant un site web, par exemple, qui serait massivement et volontairement recherché par tout le monde). Leur but est celui des progressistes technologiques : construire sans que personne n'ait de pouvoir sur eux.
Les personnes de l'État commencent par vouloir s'emparer d'une partie de l'État (gagner une élection, être nommé à une position stratégique, impacter avec un article, influencer la législation via une association...). Leur but est de pouvoir gérer un budget, avoir un moyen de contraindre les gens, "obtenir un morceau de ce gigantesque bâton qu'est le gouvernement" et ainsi faire passer une loi, rendre obligatoire ou interdire quelque chose.
En somme, l'objectif premier du progressiste politique est à l'opposé du progressiste technologique : "son but, verbalisé ou non, conscient ou non, est d'exercer un pouvoir sur les autres" écrit l'auteur.
2.6 - Si les nouvelles sont fausses, imaginez l’histoire
Dans cette partie du livre "L'État-réseau", Balaji Srinivasan passe en revue les différentes façons dont les personnes de l'État ont utilisé leur pouvoir pour déformer l'histoire récente et lointaine, et comment le Réseau rectifie cette distorsion.
L'accès à toutes les informations via le Réseau a changé notre perception du présent, et avec elle la perception du passé.
"Si les nouvelles sont fausses, imaginez l'histoire." Ce tweet lapidaire renverse Orwell, car celui qui est reconnu comme truquant le présent ne peut plus déformer le passé. C'est-à-dire qu'une fois que suffisamment de gens voient que l'establishment a menti sur les événements d'aujourd'hui, ils commencent naturellement à penser que l'establishment a peut-être aussi menti sur les nouvelles d'hier.
"If the news is fake, imagine history.” This pithy tweet reverses Orwell, because he who is acknowledged to be faking the present can no longer distort the past. That is, once enough people see that the establishment has been lying about today’s events, they naturally begin to think the establishment might have been lying about yesterday’s news as well."
Balaji Srinivasa mentionne et développe de nombreux exemples de distorsions de l’Histoire et de propagande. Et pour encore mieux nous rendre compte de ces distorsions, il propose, dans cette partie du livre, une liste de lectures intéressante.
2.7 – Quatre théories alternatives
Après avoir montré à quel point l'histoire a été déformée en faveur de l'establishment américain, Balaji Srinivasan développe quatre théories alternatives du passé et du futur.
Ces théories, précise-t-il, décrivent des trajectoires bien plus complexes que le récit appris dans nos manuels et à travers les médias de masse.
Leur point commun à toutes les quatre est de ne plus supposer que l'establishment américain continuera d'être au centre du monde. Elles décrivent ainsi une époque pré-américaine où les États-Unis n'existaient pas encore, et nous préparent à une période post-américaine où les États-Unis dans leur forme actuelle, n'existeront plus.
Mais attention, prévient l’auteur : le but n’est pas de condamner les États-Unis, mais de transformer les constantes en variables.
"Tout comme Bitcoin a transformé la constante du dollar américain en une variable, nous avons besoin de nouvelles histoires qui transforment la constante de l'establishment américain en une variable. En décentrant l'establishment américain dans nos modèles mentaux, nous permettons la décentralisation. Nous envisageons un monde où les États-Unis ne seront peut-être pas là pour nous, car ils n'ont pas toujours été là dans le passé et pourraient ne pas durer longtemps dans le futur."
"Just as Bitcoin turned the constant of the US dollar into a variable, we need new stories that turn the constant of the US establishment into a variable. By decentering the US establishment in our mental models, we enable decentralization. We envision a world where the US may not be there for us, because it was not always there in the past, and may not endure far into the future."
1/ La thèse de la fragmentation
Cette thèse montre que si pendant des décennies, la technologie a aidé à la centralisation (chemins de fer, télégraphe, radio, télévision, cinéma, production de masse), celle-ci favorise désormais - depuis les années 1950 - la décentralisation (ordinateur personnel, internet, travail à distance, smartphone, crypto-monnaie).
2/ La thèse de la frontière
La seconde thèse de Balaji Srinivasan est une généralisation de la thèse des frontières de Fredrick Jackson Turner.
L’auteur évoque aussi, ici, la thèse du livre "The Sovereign Individual" écrit en 1999, qui avait annoncé déjà de nombreux aspects de notre avenir numérique, parmi lesquels le Bitcoin.
En résumé, cette thèse met en avant l’idée que la technologie pourrait nous permettre d’échapper aux obstacles mis en place par les états pour conserver leur pouvoir et nous permettre de créer de nouvelles frontières, non seulement numériques mais aussi physiques : sur des terres éloignées, sur la mer et éventuellement dans l'espace.
3/ La thèse du quatrième tournant
Cette troisième thèse récapitule le concept du quatrième tournant de Strauss et Howe, ainsi que les travaux de Turchin et Dalio qui prédisent tous un conflit important à venir en Occident.
Le livre "The Fourth Turning" ("Le Quatrième Tournant"), publié en 1997 est en effet basé sur une théorie quasi-cyclique de l'histoire anglo-américaine, où un conflit éclate environ tous les 75 ans.
La thèse de Dalio est que nous sommes sur le point de vivre des événements qui ne se sont jamais produits auparavant dans nos vies, mais qui se sont produits plusieurs fois auparavant dans l'histoire.
Les travaux de ces analystes prédisent ainsi d'importants conflits physiques et/ou monétaires en Amérique dans les années 2020 et un changement conséquent de l'ordre mondial.
4/ L’avenir est notre thèse passée
La quatrième thèse développée par l’auteur du livre "L'État-réseau" ("The Network State") parle de la façon dont le passé peut préjuger de l’avenir.
Balaji Srinivasan met notamment en lumière la manière dont nous répétons des événements passés mais obtenons des résultats opposés.
2.8 - La gauche est la nouvelle droite est la nouvelle gauche ("Left is the new Right is the new Left")
Pour Balaji Srinivasan, créer une société à partir de zéro implique nécessairement d’aborder des notions politiques. Selon lui, un nouvel état ne peut être axé uniquement sur la technologie. Et c’est pourquoi, il n’est pas possible de ne pas parler de gauche/ droite.
Pour autant, précise l’auteur, il ne s’agit pas de choisir un camp comme le font actuellement les "consommateurs" politiques. Un "fondateur" politique peut, affirme-t-il, créer quelque chose de différent : il peut construire une nouvelle idéologie.
Balaji Srinivasan développe différents points pour étayer son idée.
1/ Réunifier progrès technologique et progrès moral
Balaji Srinivasan explique tout d’abord que démarrer un nouveau projet nécessite certes une innovation technologique mais aussi morale.
L’auteur revient sur la scission que l’on retrouve entre les visions du progrès moral et celle du progrès technologique. Il explique, à ce propos, que les révolutionnaires aujourd’hui sont de deux types :
Des fondateurs technologiques, financés par les capital-risqueurs,
Des activistes politiques, financés par les philanthropes.
L’écosystème mis en place dans le but de trouver et soutenir des militants politiques est souvent moins explicite que celui mis en place pour les fondateurs de la technologie (pas de mandat, pas la même médiatisation que celle des investisseurs qui "sortent" des milliards de dollars). Toutefois, le processus de développement est le même : l’idée brillante d'un révolutionnaire évolue vers un petit groupe ayant de faibles financements, jusqu’à devenir un mouvement de masse.
En effet, selon Balaji Srinivasan :
"Si les meilleurs fondateurs de la technologie finissent par diriger des entreprises comme Google et Facebook, les meilleurs militants politiques finissent par diriger des pays comme le Myanmar et la Hongrie. C'est "devenir public" d'une manière différente."
"If the top tech founders end up running companies like Google and Facebook, the top political activists end up running countries like Myanmar and Hungary. It’s “going public” in a different way."
Ce que nous dit en fait l’auteur, c’est que les sociétés de démarrage combinent ces deux aspects : le progrès technologique et le progrès moral.
Elles réunifient :
Le fondateur technologique qui crée une startup pour effectuer un changement économique
L’activiste politique qui crée un mouvement social pour effectuer un changement moral.
Et en rassemblant ces deux différents types de pouvoir, les sociétés de démarrage proposent une nouvelle voie vers le pouvoir.
2/ Parler de la gauche et de la droite
L’auteur du livre "L'État-réseau" ("The Network State") indique ensuite qu’il parle de la gauche et la droite en les considérant comme :
Des phénomènes quantifiables notamment via la "théorie spatiale du vote".
Un axe réel mais qui évolue avec le temps.
Des concepts anciens et indéracinables, comme l’est le yin/yang ou le nord/sud magnétique.
Des tactiques complémentaires pour accéder à des ressources rares : la gauche comme une tactique révolutionnaire et la droite comme une tactique de la classe dirigeante. Si un groupe utilise une tactique de gauche, l'autre est presque obligé d'adopter une tactique de droite en réponse, et vice versa.
3/ Les trois cycles d’évolution de la gauche et de la droite
Cette partie du livre "L'État-réseau" ("The Network State") examine comment la gauche et la droite ont changé de camp à travers l’Histoire. Elle analyse aussi comment les mouvements de masse possèdent tous, à la fois, une composante de gauche révolutionnaire et une composante de droite au pouvoir.
Balaji Srinivasan décrit trois cycles résumés ci-dessous.
- Premier cycle : le cycle gauche
Le cycle de gauche, c’est quand la classe révolutionnaire devient la classe dirigeante au pouvoir.
Les concepts suivants en sont des illustrations : le roi chrétien, l’établissement protestant, le conservateur républicain, le nationaliste soviétique, l’entrepreneur du PCC (Parti Communiste Chinois) ou le capitaliste éveillé.
- Deuxième cycle : le bon cycle
Ce que l’auteur nomme "le bon cycle" est l'histoire de l’épître suivant : "les hommes forts créent de bons moments, les bons moments créent des hommes faibles, les hommes faibles créent des moments difficiles et les moments difficiles créent des hommes forts".
- Troisième cycle : le cycle libertaire
Le cycle libertaire correspond à la façon dont un fondateur libertaire reconstruit l'État.
Pour mieux comprendre, Balaji Srinivasan décrit un processus en boucle ou hélicoïdal :
Un "fondateur (plutôt) libertaire quitte la bureaucratie étouffante d'une grande entreprise" pour créer sa propre entreprise. Ce fondateur commence à gagner suffisamment d'argent pour embaucher quelqu'un. L'entreprise se structure. Le fondateur doit investir dans une bureaucratie qui dépersonnalise l'entreprise et rend chaque employé "interchangeable".
Les employés "parasites" commencent à intégrer l’entreprise. Ceux-ci veulent beaucoup d'avantages, des salaires élevés, une faible charge de travail et un travail minimum pour un rendement maximum. Ils ne sont pas vraiment alignés sur l'équité. Pour eux, l'entreprise n'est qu'un travail qui permet de s’acquitter de ses factures. Ils ne se sentent pas individuellement responsables du succès ou de l'échec de l'entreprise et considèrent donc ne pas avoir besoin de faire leur part. Le système les soutiendra.
Ce type de comportement est rationnel mais il finit par provoquer l'effondrement du modèle économique de l'entreprise, même si cela prend parfois très longtemps : un employé "étouffé" décide de sortir de la bureaucratie abrutissante et de devenir un fondateur (plutôt) libertaire. Et le cycle recommence.
- Le cycle unifié
Balaji Srinivasan synthétise ici ces trois cycles dans une théorie de "cycle unifié".
Le cycle de gauche commence avec un groupe de gauchistes révolutionnaires qui deviennent ensuite des droitiers institutionnels.
Le cycle de la droite commence avec un groupe de droitiers déterminés qui deviennent ensuite des gauchistes décadents.
Le cycle libertaire commence avec un groupe de libertaires idéologiques qui finissent par construire un État bureaucratique.
Ainsi, pour l'auteur, ces cycles mis ensemble, nous obtenons, dit-il, "des idéologues révolutionnaires, déterminés (une fusion gauche/ droite/ libertaire) dont la victoire glorieuse se termine par une décadence institutionnelle, bureaucratique (une autre sorte de fusion gauche/droite/libertaire !)".
Et s'il est difficile d'imaginer cette cyclicité sur une échelle de 100 ans ou plus, on peut plus facilement l'observer sur le cycle de vie des startups technologiques à succès, qui présentent ce comportement sur une échelle de temps de 10 ans :
"Une startup technologique réussie est généralement une fusion gauche/droite. Elle a les aspects gauchistes du zèle missionnaire, de la critique de l'ordre existant, du désir de changer les choses, d'une tenue et d'un style informels, d'un organigramme initialement plat et d'une ambition révolutionnaire. Mais elle a aussi les aspects droitiers de la hiérarchie, du leadership, du capitalisme, de la responsabilité et de l'ordre contractuel. Si vous n'en avez qu'un sans l'autre, vous ne pouvez pas vraiment construire une entreprise significative."
"A successful tech startup is typically a left/right fusion. It has the leftist aspects of missionary zeal, critique of the existing order, desire to change things, informal dress and style, initially flat org chart, and revolutionary ambition. But it also has the rightist aspects of hierarchy, leadership, capitalism, accountability, and contractual order. If you only have one without the other, you can’t really build a meaningful company."
L’auteur résume le "cycle unifié" : "La théorie unifiée est donc un cycle de centralisation, décentralisation et recentralisation. Les idéologues révolutionnaires et déterminés se détachent de l'establishment, puis - s'ils réussissent - construisent un empire centralisé géant, qui dégénère ensuite et engendre le prochain groupe d'idéologues révolutionnaires et déterminés."
Puis, il conclut en indiquant que la "théorie du cycle unifié" consiste à fusionner la théorie de la gauche en tant que tactique de classe révolutionnaire et celle de la droite en tant que tactique de classe dirigeante.
"Un leader a besoin des aspects des deux pour gagner. La gauche donne la sainte justification pour mener la guerre, la droite donne la force de gagner le combat, et ensemble, elles permettent à ce chef de poursuivre une guerre sainte."
"A leader needs aspects of both to win. The left gives the holy justification to fight the war, the right gives the might to win the fight, and together they allow that leader to prosecute a holy war."
4/ Les quatre retournements de l’histoire et le seul Commandement
La fin du deuxième chapitre du livre "L'État-réseau" revient sur quatre "retournements" qui ont eu lieu à travers l'histoire. Puis, l’auteur partage une thèse sur "ce à quoi" pourrait ressembler le prochain retournement qu’il nomme "The One Commandement".
- Le retournement prolétarien
Le retournement que retrace Balaji Srinivasan est l’inversion gauche/droite de la classe ouvrière.
Il explique avec beaucoup de détails comment, au cours du temps, la classe ouvrière blanche est passée d'opprimée à oppresseur, comment elle est passée "d’une logique révolutionnaire" à un "obstacle révolutionnaire".
- Le retournement américain
Le deuxième renversement concerne l'inversion des partis républicain et démocrate au cours des 155 dernières années.
Il explique comment les républicains ont acquis une autorité morale après la guerre civile et comment ils l'ont utilisée pour gagner une autorité économique. Ces derniers, critiqués par les démocrates pour être si riches, ont ensuite perdu leur autorité morale, et par conséquent leur autorité économique. Les démocrates étaient à l'opposé de ce cycle.
- Le retournement mondial
Le troisième retournement concerne le renversement global qui a pris place au cours des 30 dernières années : les pays communistes sont devenus ethno-nationalistes et les pays capitalistes sont devenus ethno-masochistes.
Dans ce retournement, les pays de la gauche économique se sont déplacés vers la droite culturelle, et les pays de la droite économique se sont déplacés vers la gauche culturelle. Les idéologies s'inversent, mais les rivalités géopolitiques restent les mêmes.
- Les retournements historiques
Balaji Srinivasan développe ensuite un ensemble de retournements historiques qui placent ces dynamiques dans un contexte plus large. Cette analyse permet de voir les évènements actuels sous un autre angle et aide à anticiper les changements idéologiques à venir.
"C'est un peu comme un investisseur expérimenté qui a vu de nombreuses entreprises grandir et chuter en parlant à un entrepreneur débutant" déclare l’auteur.
5/ Le Commandement Unique ("The One Commandment")
L’auteur reprend ici toutes les idées du deuxième chapitre pour conclure à l’idée du "Commandement Unique" ou "The One Commandment".
Autrement dit, pour exister, chaque société de démarrage doit définir son "commandement". Elle doit posséder son propre code moral et réunir une communauté qui soit d'une part, en accord avec ce commandement, d'autre part désireuse de peupler une nouvelle société.
Sur la base de ce "Commandement Unique", la société de démarrage va déconstruire l'histoire de l'establishment : l’idée est d’ériger un récit de remplacement dans un domaine spécifique de l’establishment. Le nouveau "One Commandment" devra alors prouver sa valeur socio-économique pour arriver à attirer toujours plus de citoyens-abonnés.
Par exemple : vous parvenez à attirer 100 000 abonnés dans votre société "Keto Kosher" grâce à des études approfondies sur l'épidémie d'obésité. Vous montrez ensuite que ces abonnés ont perdu beaucoup de poids : ainsi, vous avez prouvé que l'establishment se trompait profondément dans un domaine clé.
L’idée majeure à retenir est que pour créer une nouvelle société, nous devons :
Réaliser une véritable critique morale de l'establishment et comprendre précisément de ce qui le mène à l’échec pour proposer une alternative.
La considérer comme une Saas (Society-as-a-Service) : il faudra la financer, y attirer des abonnés, calculer le taux de désabonnement, faire du support client…
Chapitre 3 – Le moment tripolaire
3.1 - NYT, PCC, BTC
Le troisième chapitre du livre "L'État-réseau" ("The Network State") traite du monde tripolaire dans lequel nous vivons actuellement.
Selon Balaji Srinivasan, ces trois pôles sont "les seules coalitions à l'échelle d'un milliard de personnes et de talents technologiques à survivre en tant que centres de pouvoir indépendants dans la lutte numérique totale qui a déjà commencé".
Voici les pôles de ce triangle tripolaire :
L’Establishment américain, ou NYT (New York Time).
Le Parti Communiste Chinois, ou CCP (Chinese Comunist Party, Parti Communiste Chinois en français).
L’Internet mondial, ou Bitcoin (BTC).
Chacun de ces trois pôles possède :
Une "source de vérité en ligne" : le papier (NYT), le parti (CCP 112 ) ou le protocole (BTC).
Une économie numérique : l'économie du dollar, le yuan numérique ou la crypto-économie du web3.
Un réseau à part entière, extérieur à l'État : le réseau NYT donne la direction à l'État américain, le réseau CCP dirige l'État chinois et le réseau BTC se tient en dehors de tous les États.
Une idéologie dirigeante :
Le Woke Capitalism (capitalisme éveillé, en français) est l'idéologie de la classe dirigeante américaine qui permet la censure décentralisée par le journal au pouvoir américain, le New York Times.
Le capitalisme communiste est l'idéologie du Parti communiste chinois. C'est le capitalisme contrôlé par le pouvoir centralisé du parti-État chinois.
Le Crypto Capitalisme est l'idéologie internationale du Bitcoin et du web3. C'est un capitalisme sans État, un capitalisme sans entreprises, une résistance à la censure décentralisée et un droit international neutre. Et c'est le deuxième pôle à la fois aux États-Unis et en Chine, celui autour duquel les opposants au régime intérieur s'alignent.
Ce monde tripolaire est amené à évoluer.
Toutefois, pour l’auteur du livre "L'État-réseau", consacrer un chapitre au modèle NYT/CCP/BTC est essentiel car beaucoup pensent encore que notre monde est unipolaire ou bipolaire. De plus, certains aspects de cette configuration tripolaire se sont déjà produits auparavant, sont récurrents et donc intemporels.
3.2 - La fin du monde unipolaire
Balaji Srinivasan développe ici plusieurs idées.
Il explique d'abord qu'à la fin de la Guerre Froide, Les États-Unis étaient la seule puissance dominante sur la planète. Mais que depuis 2022, nous n’avons plus ce monde unipolaire.
Aussi, avec le déclin de l'empire américain, la montée de la Chine et l'ascension de la crypto-monnaie, nous parlons aujourd’hui d’un "triangle tripolaire".
Dans son livre "L'État-réseau" ("The Network State"), Balaji Srinivasan propose de visualiser ces pôles ainsi :
Puis, l'auteur récapitule les paramètres de ces trois pôles dans un tableau :
3.3 – Les trois pouvoirs : moral, martial et monétaire
Aujourd'hui, le déclin de l'empire américain a entraîné la montée en puissance d'un pouvoir :
Moral, représenté par le NYT (New York Time),
Martial, représenté pat le PCC (Parti Communiste Chinois),
Monétaire, représenté par le BTC (Bitcoin).
Balaji Srinivasan démontre comment, dans cette configuration tripolaire, le pouvoir de la finance (au centre) a fini par l'emporter à la fois sur le pouvoir martial de droite (vers 1945) et sur le pouvoir moral de gauche (vers 1991).
3.4 – Les trois concepts : Soumission, Sympathie, Souveraineté
1/ Chaque pôle se légitime en faisant appel à un concept socialement utile
Pour le PCC, il faut se soumettre => Ce pouvoir ne fonctionne vraiment qu’en Chine et sur l'Internet chinois.
Pour le NYT, nous devons "sympathiser" => En tant qu’oppresseur (parce que blanc, homme, hétéro, riche, valide ou appartenant à n’importe quelle autre catégorie privilégiée), nous devons baisser la tête devant ceux que nous avons opprimés. Ce pôle est particulièrement fort sur l'Internet anglophone, faible sur l'internet chinois et de force intermédiaire en dehors.
Le BTC est à l'opposé des deux => Il implique que nous soyons souverain, autonome, autarcique, que nous vivions hors réseau. Ce pôle est fort sur l'Internet mondial, bien qu'il soit confronté à la fois au PCC et au NYT.
2/ Les extrêmes et les contre-extrêmes ne sont pas souhaitables
Balaji Srinivasan ne recommande pas d’imposer un pouvoir plutôt qu’un autre, ni d’être aux extrêmes et pas nécessairement au centre non plus.
Pour lui, construire une société de démarrage en vue d’en faire un État de réseau suppose idéalement de combiner les aspects des trois :
"Plutôt que d'essayer d'imposer des préférences à tout le monde, ce que nous voulons vraiment, c'est une variété de points entre ces trois pôles indésirables : différentes fusions pour différents groupes."
"And rather than trying to impose preferences on everyone, what we really want are a variety of points in between these three undesirable poles: different fusions for different groups."
Aussi, peuvent coexister dans un État de réseau : un fondateur clairement identifié qui donne la direction, des acteurs numériques et monétaires en guise de contrepoids et des citoyens libres de partir de l’État de réseau s'ils le souhaitent.
3.5 - Conflits et alliances
Une telle configuration tripolaire engendre forcément une dynamique compliquée. Si l’Histoire montre que les coalitions entre États changent sans cesse, avec des États-Réseaux, les coalitions sont encore plus fluides et peuvent exister simultanément.
1/ Les coalitions
L’auteur expose ici les différentes formes que peuvent prendre les coalitions.
Voici donc les scénarios possibles quand celles-ci se composent d’une alliance de deux pôles contre le troisième :
NYT + CCP contre BTC => C'est l'État contre le réseau. Autrement dit, lorsque l'empire américain contrôlé par le NYT et l'empire chinois contrôlé par le PCC s'associent pour attaquer BTC, et ce pour quelconque raison-excuse ( le "climat" par exemple).
NYT + BTC contre PCC => C'est la voix occidentale contre le contrôle oriental.
BTC + PCC contre NYT => C'est le monde post-américain contre l'empire américain. Contre l'inflation du dollar, la Chine et la crypto peuvent faire ensemble quelque chose que ni l'un ni l'autre ne seraient capables de faire seuls.
2/ Les conflits intrapolaires
Près de chaque pôle, il y a une "dyade interne" représentant un conflit à l'intérieur. Balaji Srinivasan représente cela comme un triangle inscrit à l’intérieur du triangle tripolaire.
Près du pôle NYT se trouvent les dissidents américains, les libéraux non éveillés, les centristes et les conservateurs. Ils ne sont pas d'accord avec l'establishment américain mais s'identifient toujours comme américains d'abord et ne veulent pas voir la Chine devenir numéro un.
Près du pôle du PCC se trouvent les libéraux chinois, les capitalistes internationalistes qui pensaient que les temps étaient meilleurs sous Hu Jintao (ancien homme d’État chinois), de nombreux groupes de gauche et de droite qui ont vu leur fortune sombrer sous le nouveau nationalisme chinois agressif. Mais ces derniers se voient toujours en tant que Chinois d'abord, et ne veulent pas se plier à l'impérialisme américain.
Près du pôle BTC se trouvent la communauté web3 et les dizaines de millions de détenteurs de Bitcoin qui ne s'identifient partisans d’aucune position extrême. Ces derniers, par contre, souscrivent à de nombreux principes internationalistes qui présupposent un Internet sans contrôle américain ou chinois sur la finance ou la communication.
3/ Qu’en est-il des autres ? La voie de la recentralisation…
Qu'en est-il alors des autres pays et personnes qui ne se définissent pas en référence aux Américains, aux Chinois ou à la blockchain ?
Eh bien, pour l’auteur du livre "L'État-réseau", il y aura beaucoup de pression pour s'identifier aux deux premiers pôles. Ceci conduira tout groupe qui ne veut pas être sous la coupe de l'establishment américain ou du PCC au troisième pôle de BTC/web3.
"Autrement dit, l'une de nos hypothèses est que les Indiens, les Israéliens, les dissidents américains, les libéraux chinois, les fondateurs/investisseurs technologiques et les personnes d'autres pays souhaitant conserver leur propre souveraineté, devront se prévaloir de BTC/web3 pour une communication décentralisée."
"That is, one of our premises is that the Indians, Israelis, American dissidents, Chinese liberals, tech founders/investors, and people from other countries that want to maintain their own sovereignty will need to avail themselves of BTC/web3 for decentralized communication, transaction, and computation."
Et pour Balaji Srinivasan, si le scénario à venir ne consiste pas à rester sous la coupe américaine ou chinoise, il ne consiste pas non plus à tomber dans une décentralisation crypto-anarchique. Non, pour lui, la perspective à envisager est, selon ses termes, "la voie de la recentralisation consciente dans les sociétés de démarrage".
Chapitre 4 – Décentralisation, recentralisation
Alors que les chapitres précédents portaient sur le passé et le présent immédiat (vers la mi-2022), le quatrième chapitre du livre "L'État-réseau" traite de plusieurs futurs possibles.
4.1 - Les futurs possibles
Les anciens modèles que nous utilisons aujourd’hui sont obsolètes pour comprendre le monde. "Non seulement les choses changent plus vite, mais les choses changent plus vite dans de nouvelles dimensions", affirme Balaji Srinivasan.
Dans ce quatrième chapitre, l'auteur commence alors par développer ses analyses de scénarios possibles de l’évolution très prochaine du monde.
De ces scénarios, nous verrons qu'un centre recentré d'états de réseau réaliste et diplomatiquement reconnus pourrait bien émerger.
Mais l’auteur nous met toutefois en garde : ces projections ne sont que des scénarios. Nous devons continuellement garder à l'esprit qu’elles peuvent être faussées par plusieurs éléments qu'il décrit dans le livre, à savoir la volatilité, la réflexivité, les courbes concurrentes et les limites de prévisibilité qui en découlent.
Balaji Srinivasan partage ici les nouvelles données en matière sociopolitique et techno-économique que nous pourrions observer, ainsi que les nouveaux enjeux de conflit et de coopération qu’il est possible de voir apparaître.
1/ Trois nouvelles données sociopolitiques sont possibles
Il s’agit de :
L’entrée dans l’arène d’un nouveau joueur, inattendu, encore sous-estimé, à savoir : l’Inde.
Le transhumanisme contre l'anarcho-primitivisme : les transhumanistes pensent que "la technologie est bonne" ; ils veulent l’utiliser pour changer l'humanité de manière fondamentale. À l'inverse, les anarcho-primitivistes pensent que "la technologie est mauvaise" ; ils veulent l’abandonner, retourner à la nature et désindustrialiser. Pour eux, les humains sont la pollution de cette grande Terre.
La montée de l’attachement identitaire : à une ville, à un pays, à une entreprise, à la crypto-monnaie, à la religion, à l'ethnie ou à des professions. Tout le monde est patriote à propos de quelque chose.
2/ Internet augmente la variance
Note : la variance est une mesure qui permet de tenir compte de la dispersion de toutes les valeurs d'un ensemble de données.
En connectant les gens de pair à pair, Internet supprime l’intermédiaire, le médiateur, le modérateur et la médiocrité.
Cette situation - le fait de connecter des gens qui ne se seraient jamais rencontrés sans internet - peut former quelque chose d’incroyable (ex. ETH Research) comme de terrible (une foule Twitter). Cela nous mène soit à des inconvénients extrêmes, soit à des avantages extrêmes.
Les technologues se concentrent sur les avantages (les moteurs de recherche, les smartphones, les réseaux sociaux, l'intelligence artificielle). Inversement, l'establishment n’y voit que des points négatifs.
L’auteur de "L'État-réseau" ("The Network State") précise ensuite qu’Internet accroît, en fait, la variance de deux manières particulières. Il le fait via :
Les médias sociaux qui augmentent la volatilité sociale : sur internet, nous pouvons "devenir viral" comme "être annulé", gagner ou perdre un statut du jour au lendemain.
La monnaie numérique qui augmente la volatilité financière : nous pouvons aller sur la lune comme "faire du rekt", connaître des pertes ou gains financiers importants du jour au lendemain.
L’auteur termine cette idée par une analogie. Il décrit Internet comme un tsunami : tout comme des villes balnéaires qui n'ont pas été construites pour faire face à une inondation millénaire, peu d'institutions antérieures à Internet survivront à Internet.
3/ Toute valeur finira pas devenir numérique
- La transition numérique est en train de se faire naturellement, en 3 phases
Une autre idée que développe Balaji Srinivasan ici concerne la transition numérique. Nous sommes, en fait, naturellement en train de glisser du physique au numérique. "Le numérique est primordial et le physique est désormais secondaire" indique-t-il.
L’auteur décrit d’abord comment nous sommes passés du travail à distance à la vie à distance (l’année 2020, qui fut celle de la crise du COVID19, a été l’année de basculement). Il montre aussi comment toute valeur va finir par devenir numérique.
Cette transition numérique se déroule en trois phases :
La première étape est dite "physique" ou "analogique".
La seconde étape est dite "intermédiaire" ou "analogique/numérique".
La troisième étape est dite "native" pour Internet ou "numérique actif".
- Trois exemples de cette transition
Papier => fichier numérique : une feuille de papier (étape 1) / la feuille est numérisée par scan et devient un fichier numérique (étape 2) / un fichier texte numérique natif qui commence sa vie sur l'ordinateur et n'est imprimé que lorsque cela est nécessaire (étape 3).
Réunions physiques => réunions en réalité virtuelle : une réunion en face à face (étape 1) / la réunion se fait en Vidéo Zoom qui scanne les visages (étape 2) / la réunion nativement numérique, réalisée avec la RV (Réalité Virtuelle) (étape 3).
Argent physique => crypto-monnaie : argent physique en pièce et billet (étape 1) / un système comme PayPal ou la fintech qui n'est qu'un scan du système bancaire préexistant (étape 2)/ la crypto-monnaie, qui correspond à la version numérique véritablement native de l'argent (étape 3).
Nous pouvons observer cette transition, ce modèle, partout. À ce jour, il nous arrive souvent de rester encore bloqué à l'étape 2, la version numérisée. Mais globalement, toute la valeur va devenir numérique. Les humains existeront toujours, bien sûr, mais l'économie deviendra la cryptoéconomie.
En parlant de ce futur proche, l'auteur écrit :
"Tout commence sur l'ordinateur, génère de la crypto-monnaie et peut être utilisé soit pour acheter des biens numériques, soit pour payer des robots pour matérialiser des choses dans le monde physique."
"Everything starts on the computer, generates cryptocurrency, and can be used either to buy digital goods or to pay robots to materialize things in the physical world."
4/ Le mystère de la productivité
- Nous manquons de productivité malgré l'ère technologique que nous traversons
Ce qui interroge toutefois Balaji Srinivasan, c’est que malgré tous ces moyens technologiques dont nous disposons, nous sommes loin d'être aussi productifs que nous ne devrions l’être.
L’auteur met en lumière le travail effectué, conséquent, par nos prédécesseurs (ou même nous autres) quand nous n’avions pas d’ordinateurs, pas de photocopieurs, Internet, que nous devions tout taper à la main, qu’il n’y avait pas de retour en arrière possible. Quand "il n'y a pas si longtemps, vous ne pouviez pas rechercher tous vos documents, les trier, les sauvegarder, rechercher des éléments, copier/coller des éléments, envoyer des éléments par e-mail, modifier les polices des éléments ou annuler des éléments" rappelle l'auteur !
Et pourtant, nos prédécesseurs ont construit des chemins de fer, des gratte-ciel, des avions et des automobiles. Tout cela sans ordinateurs ni Internet. Et rapidement qui plus est. Si aujourd’hui nous pouvons techniquement produire des choses en quelques secondes (choses qui auraient pris des semaines autrefois, et encore, si elles étaient réalisables), alors nous devrions être beaucoup plus productifs que ce que nous sommes.
- Les hypothèses pour expliquer le mystère de cette productivité
À la question "mais où est donc passée toute cette productivité ?", l'auteur émet plusieurs hypothèses :
La grande diversion : la productivité est gaspillée dans des distractions comme les médias sociaux et les jeux.
La grande dissipation : la productivité est dissipée sur des éléments tels que les formulaires, la conformité et les processus.
La grande divergence : la productivité n'est exploitée que par quelques personnes, comme les fondateurs de licornes technologiques.
Le Grand Dilemme : la productivité est utilisée de manière étrange, nécessitant "un profilage ligne par ligne de tout".
Le grand mutisme : la productivité est là, mais des décisions "stupides" sont prises en Occident.
Le Grand Retard : la productivité sera là quand les actions lentes de l'humain ne la limiteront plus c'est-à-dire à l'arrivée de la robotique. Car, par exemple, s'il est "100 fois plus rapide d'envoyer un e-mail que de le poster", "un humain lent doit encore agir en conséquence" indique l'auteur. Et dans cette hypothèse, l'homme est bel et bien le facteur limitant.
Finalement, le problème de la productivité se situe dans l'interface analogique/numérique. Autrement dit, dans le fait que "les humains doivent encore comprendre et agir sur les documents électroniques pour construire les projets dans la vie réelle" conclut Balaji Srinivasan.
L’auteur termine cette partie en évoquant les défauts de réseau et les frontières linguistiques d’Internet (notamment entre l’Internet anglais, mondial, décentralisé, et l’Internet chinois, fortement concentré en Chine et contrôlé par le PCC).
4.2 - Un scénario plausible : l'anarchie américaine, le contrôle chinois et l'intermédiaire international
Après avoir évoqué les futurs possibles, Balaji Srinivasan se projette dans un avenir proche pour décrire d’autres développements à anticiper : alors qu'à l'ouest, nous pourrions assister à l'anarchie américaine, à l'est, nous pourrions observer un véritable contrôle chinois.
1/ Deux éléments majeurs du futur pour les États-réseau
Parmi ce qui va changer, l’auteur insiste sur deux éléments qui seront essentiels pour les États de réseau :
Les lunettes AR (Réalité Augmentée) : elles feront le pont entre les mondes physique et numérique, et amèneront ces deux domaines à complètement se mélanger. Les gens pourraient voir et interagir avec un métavers ouvert dans la vie réelle.
La crypto-économie : elle va transformer la macro-économie car elle permet à n'importe qui de créer une crypto-monnaie, définir une politique monétaire et voir ce qui se passe.
2/ Une seconde guerre civile américaine
L’auteur du livre "L'État-réseau" partage ensuite, avec détail, un scénario de science-fiction qui pourrait tout à fait exister. Et dans ce scénario, Balaji Srinivasan projette l'anarchie américaine, le contrôle chinois et l'intermédiaire international.
- American Anarchy
L’auteur décrit une seconde guerre civile américaine en partie déclenchée par un gouvernement américain en faillite qui tente de saisir des bitcoins. Cette situation, l’auteur l’appelle "l'anarchie américaine" ("American Anarchy").
Aussi radical que cela puisse paraître, de nombreux penseurs de tous les horizons politiques (Stephen Marche, David Reaboi, Barbara Walter et Kurt Schlichter par exemple) prévoient déjà cette perspective, de quelques manières qui soient.
Cette guerre civile serait plus "non déclarée" que "déclarée", plus "invisible" que "lisible". Et selon l’auteur, ce conflit pourrait aboutir à la décentralisation et la désunion au lieu de se terminer par la centralisation et la consolidation.
Nous aurions en fait deux factions principales. Nous ne pouvons pas prédire leurs noms, mais plutôt que "Democrat Blue" et "Republican Red", l’auteur propose de les appeler les "Wokes" et les "Maximalists", ou encore de façon plus neutre, les "Dollar Green" et les "Bitcoin Orange".
- Les deux factions principales
Les Wokes ou Dollar Green
Ceux-ci s’aligneront sur le gouvernement fédéral américain, les médias du NYT/establishment, l'éveil, le dollar et le parti démocrate. Ils diront se battre pour la "démocratie" contre les "insurgés".
Pour l’auteur, passeront très probablement du Republican Red au Dollar Green : les loyalistes institutionnels (dont la police, l'armée et les néoconservateurs, parce que pour eux, c’est "mon pays, à tort ou à raison"), certaines entreprises technologiques centralisées, anciennes et entièrement wokifiées (comme Google).
Les Maximalists ou Bitcoin Orange
Ceux-ci s'aligneront sur les gouvernements des États, les médias décentralisés, le maximalisme, le Bitcoin et le parti républicain : ils diront se battre pour la "liberté" contre la "tyrannie" fiat. (note : le mot "fiat" fait référence à un ordre arbitraire émis par un gouvernement ou une autre personnalité faisant autorité. Appliquer le terme "fiat" pour la monnaie fiduciaire renvoie à la notion selon laquelle le dollar n'a de valeur que parce que le gouvernement le dit).
Pour l’auteur, passeront très probablement du Democrat Blue au Bitcoin Orange : les non-blancs (écrasés par l’inflation), les fondateurs de technologies et écrivains indépendants et des outils comme Square cash.
- L'Amérique, déjà dans ce conflit
Balaji Srinivasan expose ensuite, en listant différents points, comment l'Amérique est déjà en train de sombrer dans ce conflit. Il mentionne :
L’augmentation de la polarisation politique,
La baisse de capacité de l’État,
Le déclin de la prospérité économique,
L’envie croissante des individus d’être mieux lotis,
La défaite militaire étrangère qui se profile,
L’éloignement des États américains du gouvernement fédéral,
La perte de respect de l’autorité,
Le "divorce national" entre républicains et démocrates,
Le rejet du statu quo par des mouvements radicalisés.
- L’évènement déclencheur à cette guerre civile
Aussi, l'évènement déclencheur à cette guerre civile que l'auteur considère comme particulièrement probable (mais pas certain) serait la combinaison :
D’une inflation ruineuse,
Suivie d’une flambée des prix BTC/ USD,
Suivie de la tentative par un gouvernement fédéral insolvable de saisir Bitcoin aux citoyens.
L’auteur du livre "L'État-réseau" termine en précisant pourquoi il pense que cet évènement relativement prévisible pourrait déclencher la Seconde Guerre civile américaine, surtout si le projet de loi sur la saisie Bitcoin est adopté par le gouvernement fédéral et que certains États refusent de l'appliquer :
"La raison pour laquelle quelque chose comme cela [la saisie de Bitcoin] pourrait être l'événement déclencheur est qu'aucune des parties ne pourrait facilement reculer : les Wokes n'auraient aucun pouvoir si leur État faisait faillite, et les Maximalistes n'auraient pas d'argent s'ils se rendaient à l'État."
"The reason something like this could be the trigger event is that neither side could easily back down: Wokes would have no power if their state went bankrupt, and Maximalists would have no money if they surrendered to the state."
- La guerre pour les esprits et entre les Réseaux
Balaji Srinivasan précise ensuite que cette guerre ne serait pas une guerre pour les terres mais pour les esprits. Nous sommes à une époque de guerre de l’information, où il faut, pour gagner, pouvoir envahir l'esprit de l'autre, à défaut de ne pouvoir envahir son territoire.
"Ce ne serait rien comme les films avec d'énormes mouvements de soldats en uniforme, de chars et d'avions (…) Au lieu de cela, ce ne sera qu'une continuation et une escalade de ce que nous avons vu au cours des dernières années : une guerre de réseau à réseau pour contrôler les esprits, plutôt qu'une guerre d'État à État pour contrôler le territoire. Une fusion des conflits internes de l'Amérique sur les réseaux sociaux et de ses conflits étrangers au Moyen-Orient."
"It’d be nothing like the movies with huge movements of uniformed soldiers, tanks, and planes. (…) Instead it’ll just be a continuation and escalation of what we’ve seen over the last several years: a network-to-network war to control minds, rather than state-to-state war to control territory. A fusion of America’s domestic conflicts on social networks and its foreign conflicts in the Middle East."
L’objectif est alors de pouvoir contrôler les réseaux numériques.
Or, ce pouvoir de déterminer ce que les gens peuvent et ne peuvent pas faire dans le monde numérique appartient aux personnes qui gèrent ces réseaux. C'est un pouvoir aujourd’hui entre les mains de ces immenses entreprises technologiques qui donnent le feu vert aux transactions, aux communications et au comportement en ligne.
Ainsi, si la première guerre civile était la "guerre entre les États", la seconde guerre civile sera la "guerre entre les réseaux".
- Classe révolutionnaire Vs classe dirigeante
Dans ce conflit que projette Balaji Srinivasan, le Bitcoin Orange serait la faction de "la classe révolutionnaire" et le Dollar Vert serait la faction de "la classe dirigeante".
Ainsi, fondamentalement, dans ce scénario :
Ceux qui se rangent du côté de l'establishment américain seraient du même type de personnalité que ceux qui se sont rangés du côté de l'Ancien Régime pendant la Révolution française : ils se battraient pour préserver le passé. Leur message serait celui du particularisme, du nationalisme américain, de la suprématie continue du dollar.
Ceux qui se rangent du côté du maximalisme Bitcoin auraient une personnalité révolutionnaire luttant pour renverser ce qu'ils considèrent comme une tyrannie. Leur message serait celui de l'universalisme, d'un système qui place tout le monde sur le même terrain de jeu – et qui ne privilégie pas l'Amérique par rapport au reste du monde comme le fait le dollar.
- Qui serait le gagnant ?
Finalement, à qui appartiendrait la victoire ?
L’auteur énonce plusieurs hypothèses à ce propos. En gros, les gagnants pourraient être :
Les maximalistes
Les maximalistes pourraient gagner au moins une partie du territoire américain, car, selon l’auteur, ils finiront par survivre à l'impression monétaire de l'establishment américain.
Dans les régions américaines qui deviendraient maximalistes, la proposition de valeur serait alors la "liberté", même si d'autres la percevront comme de l'anarchie.
L'establishment américain
L'establishment américain pourrait, lui, gagner une "guerre d'usure". Ses avantages de départ sont énormes : les universités, les médias, l'armée, les agences de renseignement, la plupart des entreprises technologiques et le gouvernement fédéral lui-même. L'establishment américain dispose également d'une base de sympathisants mondiale d'élite, et donc le soutien qui en découle.
La proposition de valeur dans les régions qui resteraient fidèles à l'establishment serait la "démocratie", bien que d'autres la percevront comme une "tyrannie".
L’auteur du livre "L'État-réseau" termine en précisant qu’il ne prend aucun parti dans ce qu’il décrit. Il insiste également sur la gravité de ce conflit civil s’il venait à avoir lieu.
3/ Le contrôle chinois
Pendant ce temps, à l’autre bout du monde, dans ce scénario fictif, le PCC (Parti Communiste Chinois) mettrait en œuvre une intense répression intérieure pour maintenir une stabilité en Chine.
- L’évènement déclencheur au contrôle chinois
En fait, pour l’auteur du livre "L'État-réseau", les États-Unis pourraient - avant qu’ils n'entrent dans le grave conflit interne précédemment décrit - soutenir une tentative de coup d'État chinois.
Ce serait alors l'événement déclencheur du déploiement d'un redoutable système de contrôle chinois (l’auteur nous fait remarquer que certaines tendances vont d'ailleurs déjà dans le sens de la restriction des mouvements numériques et physiques).
Pour Balaji Srinivasan, l'IA serait dirigée contre la population. Tous les groupes, même ceux modérément favorables à l'Occident, seraient reconnus et démantelés à leurs racines. La Chine bloquerait les sorties. Il deviendrait également de plus en plus difficile pour les Chinois de quitter leur pays ou de retirer leur propriété de l'écosystème numérique du yuan sans l'autorisation du PCC.
- Les justifications et la crédibilité du contrôle chinois
Le PCC (Parti Communiste Chinois) justifierait ce système (qui fonctionnera, et ce, même s’il n’est pas du tout libre) comme étant la seule alternative pour :
Arrêter toute contagion possible de l'anarchie américaine et restaurer la "démocratie".
Contrôler le crime, et prévenir les troubles de toute nature, légitimes ou non.
Empêcher les citoyens mobiles de partir avec leurs fonds vers d'autres pays.
L’auteur explique que s’il insiste lourdement sur le contrôle de la Chine (et non pas sur d’autres pays), c’est parce que depuis 40 ans, la Chine réalise des performances phénoménales. Le pays connaît un énorme excédent commercial, un excès de devises fortes et des dizaines de nouvelles villes immenses. "C'est l'économie n°2, l'armée n°2 et la licorne n°2 de la technologie" prévient-il.
Balaji Srinivasan souligne qu'"à l'inverse, au cours des 30 dernières années environ, l'establishment américain a gaspillé peut-être la plus grande avance de l'histoire de l'humanité, passant d'une domination complète et incontestée en 1991, à un conflit interne et potentiellement à une implosion".
Cette croissance signifie que le Parti Communiste Chinois bénéficie d’une crédibilité auprès de nombreux pays "neutres" et auprès de pans énormes de sa propre population (propagande nationaliste).
Cette crédibilité relative augmentera si l'Amérique sombre dans l'anarchie, car cela aidera la Chine à déployer son contrôle au pays et à l’étranger. Pourquoi ? Parce que dans ce contexte, si des ressortissants chinois vont vouloir certes quitter le pays, d’autres personnes d’ascendance chinoise, elles, voudront y revenir : le contrôle chinois, "bien que dystopique pour les ambitieux et les adeptes de la liberté, sera probablement acceptable pour de nombreuses personnes qui privilégient avant tout le reste la stabilité et voient les scènes de flammes et de coups de feu (...) de l'anarchie américaine" signale l'auteur.
4/ L’Intermédiaire International
- Qu’est-ce que l’Intermédiaire International et qui concerne-t-il ?
Pour Balaji Srinivasan, l’Intermédiaire International est une alternative "à l'establishment américain défaillant, à la crypto-anarchie maximaliste et à l'État de surveillance centralisé du PCC". C’est en lui que nous devons croire pour construire des sociétés de démarrage et des États de réseau.
L’Intermédiaire International rejette pacifiquement les deux extrêmes précédemment décrites : il regroupe les personnes qui refusent que leurs sociétés sombrent dans l'anarchie américaine, mais qui souhaitent en même temps une meilleure option que le contrôle chinois.
Ainsi, selon l’auteur, il comprendrait : des Indiens (l’Inde se hisse n°3 des licornes technologiques après les USA et la Chine), des Israéliens, des technologues mondiaux du web3, des centristes américains, des libéraux chinois, et finalement, comme on l’a dit, tous les individus du monde entier qui veulent suivre une voie différente de l'establishment américain, de la crypto-anarchie et du contrôle chinois.
- L’innovation plutôt que l’isolationnisme ou l’interventionnisme
Par défaut, cet Intermédiaire International, est finalement "tout le monde", lance l’auteur. "En dehors des Américains et des Chinois, ce groupe qui représenterait 80 % du monde n’est qu'une "masse informe sans structure interne". Cependant, ce sont des milliards de personnes qui peuvent s'aligner autour du web3 pour essayer de construire des alternatives à l'anarchie américaine et au contrôle chinois.
Pour sortir de cette anarchie américaine et de ce contrôle chinois, de la propagande, de la coercition, de la surveillance et des conflits qui pourraient bientôt caractériser les deux piliers de l'économie mondiale, ceux qui se trouvent dans l’Intermédiaire international doivent construire quelque chose de mieux. Et pour l'auteur du livre "L'État-réseau" ("The Network State"), au lieu de l'isolationnisme ou de l'interventionnisme, leur réponse est donc l’innovation.
Et c'est là que, pour cela, des fondateurs pragmatiques pourraient bâtir des sociétés de démarrage, des États en réseau. Ces cercles de communautés de confiance seraient vraiment intentionnellement conçus comme des alternatives aux États défaillants et aux États de surveillance.
C'est ce que Balaji Srinivasan appelle le Centre Recentralisé.
4.3 – 3 + 1 fins possibles au scénario projeté
Dans cette partie de son livre "L'État-réseau" ("The Network State"), Balaji Srinivasan expose trois scénarios possibles quant à la tournure que pourraient prendre les évènements dans le scénario précédemment décrit.
Attention, il prévient : il s’agit d’une analyse du scénario projeté, pas de prédictions solides.
1/ Premier scénario : l'establishment américain gagne et évite l'anarchie américaine
Dans ce scénario, ce que nous avons déjà connus dans l’après-guerre se reproduit. Les USA et le dollar restent numéro un. La Chine - et le Japon - s’effondrent. Tout le monde continue de dire que l’Occident décline, mais il finit toujours par se réinventer.
Il n'y a pas d'accélération dramatique ou d'effondrement. Tout va généralement bien. Il n’y a aucune raison d’être inquiet.
Si ce scénario est possible selon certains, pour l’auteur, il n’est pas souhaitable.
2/ Deuxième scénario : le Parti Communiste Chinois gagne et le contrôle chinois triomphe
Pour cela, il faudrait que la Chine devienne une "autocratie autonome autarcique" indique l’auteur, avant de préciser que, si l’expérience des places de marché bilatérales montre que ce scénario est une possibilité, lui, n’y est là encore pas favorable. Car cela voudrait dire que ceux qui ont produit la liberté n’ont pas réussi à créer la prospérité.
3/ Troisième scénario : une fin surprise
Dans cette fin surprise, l’auteur imagine que l'establishment américain et le Parti Communiste Chinois travaillent ensemble pour arrêter les insurgés mondiaux du Bitcoin et du Web3, qu’ils considèrent tous les deux comme une menace pour leur pouvoir.
Ce serait alors comme si les États-Unis et l'URSS s'alignaient contre le tiers monde.
"Et donc vous pouvez les imaginer faire équipe sans faire équipe, là où la Chine fait quelque chose, l'establishment américain la copie, peut-être sans le reconnaître, effectuant ainsi une attaque en pince inavouée contre les technologies qui s'opposent à eux."
"And so you could imagine them teaming up without teaming up, where China does something, then the US establishment copies it, maybe without acknowledging it, and they thereby perform an unacknowledged pincer attack against technologies that oppose them."
Balaji Srinivasan appelle ce scénario "le duopole du despotisme numérique".
4/ Un quatrième scénario possible : vers un centre recentré
La quatrième fin possible imaginée par Balaji Srinivasan est celle de "la recentralisation volontaire".
Autrement dit, au lieu de choisir la "décentralisation anarchique" ou la "centralisation coercitive", nous devrions aller vers le "centre recentré", concept décrit précédemment par l’auteur lorsqu’il évoque l’Intermédiaire International.
Pour l’auteur du livre "L'État-réseau", cette quatrième option est celle de l’innovation constante et de la concurrence de marché qui ne peut qu’apporter du "sang neuf". Elle est celle du compromis conscient "entre la soumission, la sympathie et la souveraineté" plutôt que de capituler inconsciemment devant un extrême ou un contre-extrême.
La recentralisation volontaire, c’est ce qui nous permettra de "construire l'avenir plutôt que d'y faire défaut" affirme l’auteur.
Chapitre 5 – Des États-nations aux États-réseaux
Pour Balaji Srinivasan, nous sommes actuellement en train de passer des États-nations aux États-réseaux.
Dans ce cinquième chapitre du livre "L'État-réseau" ("The Network State"), il nous explique pourquoi.
5.1 - Les États-nations
1/ Qu’est-ce qu’un État-nation ?
Il n’est pas facile de définir ce qu’est un État-Nation.
En résumé, nous pouvons retenir qu’il s’agit d’"une entité souveraine territorialement délimitée".
La communauté de citoyens qui vivent dans cette région géographiquement délimitée sur le globe est dirigée par un groupe d’humains que nous appelons "gouvernement". Elle s’identifie comme un peuple d’une même nation.
En somme, un État-nation, c'est un "pays", comme les États-Unis d'Amérique ou la République populaire de Chine. C'est une région marquée d'un drapeau sur une carte politique du globe.
2/ Les fondements du système de l’État-nation
Pour mieux comprendre, l’auteur indique que le système de l’État-nation s’appuie sur plusieurs fondements.
Ces fondements concernent les six parties essentielles de l'État, à savoir : les frontières, la population, le gouvernement central, la souveraineté internationale, la reconnaissance diplomatique et le monopole national de la violence.
Les voici décrits de façon plus détaillée :
La carte du monde physique : découpée en régions géographiques appelées états, cette carte rend visibles les frontières délimitées avec précision par des latitudes et des longitudes.
Pas de terra incognita, de terra nullius ou de terres non réclamées : la carte du monde physique est entièrement connue et subdivisée.
En théorie, un État-nation est composé d'une seule nation (le peuple) et d'une entité administrative (l'État).
Les citoyens des états le sont généralement pour ce seul État. Le changement de citoyenneté reste peu fréquent et la plupart des citoyens sont gouvernés par le même État que leurs parents.
La légitimité d'un État-nation provient du "contrôle physique et du choix électora".
La gestion de l’État-nation est centralisée : les administrateurs de l'État se composent souvent d’un corps exécutif et d’un corps législatif. Ils écrivent des lois sur papier pour indiquer ce qui est obligatoire et interdit. Ces lois sont généralement interprétées par un système judiciaire et mises en application via des hommes armés.
Chaque parcelle de terre est administrée par un État spécifiquement, peu importe qui s'y trouve.
Chaque État maintient l'ordre à l'intérieur de ses frontières grâce à une force policière. Les citoyens qui défient la loi sont soumis à des niveaux croissants de violence jusqu'à ce qu'ils se conforment.
Un État ne maintient sa souveraineté que s'il est suffisamment compétent pour se défendre contre ses rivaux nationaux et étrangers, via sa police, ses agences de renseignement et son armée.
La reconnaissance diplomatique s’établit via des accords bilatéraux et multilatéraux que les États peuvent signer entre eux. Un État peut être reconnu par des instances multilatérales (telles que l'Organisation des Nations Unies, l'Organisation Mondiale du Commerce, le Fonds Monétaire International, le G-20). Cette reconnaissance diplomatique est à la fois politique et administrative, et le manque de reconnaissance peut isoler un État et/ou ses citoyens.
L’auteur fait remarquer que pour régir les relations interétatiques, il existe :
Un ensemble de pactes ou traités transfrontaliers (souvent bafoués) censé limiter les éventuels abus et réglementer la coopération entre états. Ils y énoncent, par exemple, les droits de l'homme, la liberté de mouvement, etc.
La "Pax Americana" : c'est un concept qui stipule que les États-Unis sont le garant du système actuel d'États-nations. Ainsi, se trouve sur le territoire américain, le siège de l'ONU qui prétend "fournir un leadership mondial" et "défendre l'ordre international fondé sur des règles". Tous les autres États doivent alors "espérer que ce garant de l'ordre (…) ne décide pas de les envahir, de les surveiller, de les sanctionner, de les mitrailler ou de les déstabiliser" de quelque manière qui soit.
3/ Distinguer la nation de l’État
Enfin, pour davantage comprendre les enjeux de l'"État-nation", l’auteur du livre "L'État-réseau" propose de distinguer les deux concepts qui composent le terme d’État-nation :
"En un sens, la nation et l'État sont aussi différents que le travail et la direction d'une usine. Les premiers sont les masses et les seconds sont l'élite."
"In a sense, the nation and the state are as different as labor and management in a factory. The former are the masses and the latter are the elite."
- La nation
La nation est un groupe de personnes unies par une descendance, une histoire, une culture ou une langue commune, habitant un pays ou un territoire défini.
Ici, l'auteur liste les nombreuses configurations de nations existantes : des nations avec États, celles sans État ou encore celles avec des États partiellement souverains. Il évoque le cas des États multi-ethniques qui tentent de créer des nations de proposition, quand d’autres n'ont, à l’inverse, rien qui puisse permettre qu’une nation se lie sur leur territoire. Enfin, il mentionne les États de civilisation multi-ethniques, mais ayant des liens culturels de longue date qui cherchent à unifier leurs nations constitutive.
Balaji Srinivasan termine sur ce sujet en partageant les points de vue des nombreux chercheurs et philosophes qui ont essayé d’énoncer des principes généraux pour définir les groupes que l'on peut considérer comme des nations de bonne foi (Rousseau, Marx, Locke, John Stuart Mill, Hegel, etc.). Il montre à quel point les définitions se chevauchent et met en évidence les points de tension entre chacune d’entre elles.
- L'État
Il s’agit du gouvernement, c’est-à-dire l'entité qui gouverne ce groupe de personnes qu’est la nation, qui commande la police et l'armée, et qui détient le monopole de la violence sur la zone géographique habitée par la nation.
Un état est ainsi supposé posséder six propriétés :
Une frontière => un territoire clairement délimité.
Une population => une ou plusieurs nations qui vivent sur ce territoire.
Un gouvernement central => la capacité de créer des lois.
Une souveraineté interétatique => en théorie, le contrôle des affaires intérieures sans ingérence des autres états.
Une reconnaissance => une reconnaissance diplomatique de la part des autres états.
Le monopole domestique de la violence => la capacité à maintenir l'ordre à l'intérieur du territoire.
L’auteur termine en étudiant l’État selon une approche comparative, pragmatique et philosophique.
4/ La montée de l’État-nation
Après être revenu sur ce qu’est un "État-nation", Balaji Srinivasan retrace la façon dont les État-nations se sont bâtis. Il évoque le rôle qu’ont joué les innovations que furent la cartographie et le capitalisme d’impression dans leur création.
Puis, l’auteur relate les événements historiques et politiques qui ont permis la montée de l’État-nation.
Enfin, il développe quatre façons pour un État-nation de se développer, à savoir :
Démographiquement : par reproduction ou immigration.
Géographiquement : par conquête (ex. : l’expansion de la Russie par Ivan le Terrible), par acquisition (ex. : l'achat de la Louisiane ) ou par accord (ex. : la séparation involontaire de Singapour de la Malaisie).
Économiquement : par le commerce et l'ouverture des marchés.
Idéologiquement : par l'éducation et la conversion.
5.2 - Les États du réseau
Dans le cinquième chapitre de son livre "L'État-réseau (""The Network State"), Balaji Srinivasan décrit en détail ce que sont les États-réseaux, leurs composants, à quoi pourrait ressembler un état de réseau et comment ce système pourrait fonctionner dans notre monde.
Il analyse ensuite le changement en cours : il expose les catalyseurs contemporains, les développements technologiques et politiques qui vont probablement modifier des siècles de pratique.
1/ Qu'est-ce qu'un État du réseau ? | Les 12 composants indispensables d’un État-réseau
- Définition de l’État-réseau
Balaji Srinivasan revient sur la définition et l'image de l’État-réseau qu’il a partagé en début d’ouvrage (voir au début de ce résumé) :
"Un état réseau est un réseau social avec une innovation morale, un sens de la conscience nationale, un fondateur reconnu, une capacité d'action collective, un niveau de civilité en personne, une crypto-monnaie intégrée, un gouvernement consensuel limité par un contrat social intelligent, un archipel de territoires physiques financés par crowdfunding, une capitale virtuelle et un recensement en blockchaine qui prouvent une population, des revenus et une empreinte immobilière suffisamment importants pour atteindre une mesure de reconnaissance diplomatique."
"A network state is a social network with a moral innovation, a sense of national consciousness, a recognized founder, a capacity for collective action, an in-person level of civility, an integrated cryptocurrency, a consensual government limited by a social smart contract, an archipelago of crowdfunded physical territories, a virtual capital, and an on-chain census that proves a large enough population, income, and real estate footprint to attain a measure of diplomatic recognition."
La définition que l’auteur nous propose fait référence à la forme finale d’un État de réseau reconnu diplomatiquement.
Mais il n’est, bien sûr, pas possible d’obtenir cette reconnaissance diplomatique d'emblée. On ne peut pas fonder un état de réseau ainsi. L’auteur explique qu’au départ, nous devons d’abord créer une société de démarrage, pour ensuite la transformer en un État de réseau qui obtient la reconnaissance diplomatique d'un gouvernement préexistant.
Balaji Srinivasan développe ensuite avec détails chaque composante de la définition énoncée.
- Première composante : le réseau social
Les habitants d'un État-réseau forment leur nation en ligne. La proximité sociale prime sur la proximité géographique. Il ne s'agit cependant pas d'un réseau social "classique", car dans un État-réseau, il n’y a qu'une seule communauté cohérente présente, et non pas de nombreuses communautés distinctes comme c'est le cas sur Facebook ou Twitter par exemple.
L'admission à ce réseau social est sélective. Un processus de candidature doit démontrer un alignement, prouver l'existence de valeurs communes, ainsi qu'un investissement en temps et en énergie dans la société. Aussi, rejoindre le réseau n’implique pas qu'un engagement économique uniquement. cette démarche implique également un contrat social, un "contrat intelligent" que tout membre signe avant d’entrer. C'est ce qui rend "une proposition abstraite en une nation réelle".
L'auteur souligne enfin que les gens peuvent perdre leurs privilèges de compte en cas de mauvais comportement, et que tous ceux qui participent à la nation l'ont explicitement choisi, en postulant.
- Deuxième composante : une innovation morale
Un état de réseau se développe à partir d'une société de démarrage qui repose sur une innovation morale. Ainsi, tout le monde, au sein de la société, pense qu'un principe considéré comme mauvais par le reste du monde, est bon, ou vice versa.
Cette innovation morale attire les gens. Elle apporte une raison d'être à la société, un but qui la distingue du monde extérieur, une idéologie que d'autres pourront comprendre même s'ils ne la partagent pas.
- Troisième composante : un sentiment de conscience nationale
Tout le monde, dans un État de réseau, a le sentiment de faire partie de la même communauté. Tous partagent, en effet, les mêmes valeurs et la même culture.
La nation d'un État de réseau a envie de faire de grandes choses ensemble.
- Quatrième composante : un fondateur reconnu
Le fondateur de l’État de réseau propose un leadership fort. Ce leadership s'appuie sur le consentement et l’adhésion, pas sur la propagande ou la force. Ce fondateur reconnu est écouté parce que les gens auront choisi de le suivre en rejoignant la communauté.
Le chef fondateur a besoin d’un pouvoir suffisamment solide pour prendre des décisions difficiles et importantes sans consensus. Par ailleurs, comme le fondateur d'une start-up peut choisir de renoncer à des sièges au conseil d'administration, ce fondateur peut partager ou abandonner son pouvoir. Et si un état de réseau dégénérait en une bureaucratie, le modèle de l’État-réseau est construit de sorte à toujours permettre une sortie pacifique du fondateur.
- Cinquième composante : une capacité d'action collective
Il s’agit ici d’une combinaison de but collectif (qui est comme l'énoncé de mission d'une entreprise, mais pour une communauté) et la capacité d'agir sur ce but.
L’objectif collectif contribue à unifier la communauté.
L’action collective pour atteindre cet objectif nécessite une union de réseau. Ainsi, dès le début, les gens travaillent ensemble au profit de la communauté grâce à une interface sur leurs écrans (avec un tableau de bord d'équipe, des objectifs tangibles à atteindre par le groupe).
- Sixième composante : un niveau de civilité entre les personnes
Un État-réseau se compose d’une "société de haute confiance". Cela signifie que la courtoisie et la civilité sont clairement respectées entre les membres de la communauté, à la fois hors ligne et en ligne.
Cette atmosphère de confiance provient de l'alignement des membres vers un objectif collectif et un sens de la conscience nationale.
- Septième composante : une crypto-monnaie intégrée
"C'est l'épine dorsale numérique de l'état de réseau" assure l’auteur.
Cette crypto-monnaie gère les actifs numériques internes, les contrats intelligents, les connexions citoyennes web3, les certificats de naissance et de mariage, les registres de propriété, les statistiques nationales publiques et toutes autres procédures bureaucratiques qu'un État-nation gère avec des feuilles de papier. Parce qu'elle est protégée par cryptage, elle peut coordonner toutes les fonctions d'un État au-delà des frontières des États-nations hérités.
- Huitième composante : un archipel de territoires physiques financés par crowdfunding
Il s'agit de "l'empreinte physique de l'état de réseau".
La communauté construite dans le cloud finance par crowdfunding cet immobilier physique (bureaux, maisons, magasins) réparti partout dans le monde en clusters plutôt que concentré en un seul et même endroit. Ces clusters sont mis en réseau : un membre peut, par exemple, voir apparaitre un petit drapeau dans ses lunettes de réalité augmentée ou bénéficier d’un identifiant pour se loguer et ainsi ouvrir des portes de biens de l’État de réseau.
- Neuvième composante : un gouvernement consensuel limité par un contrat social intelligent
Pour Balaji Srinivasan, contrairement à ce que beaucoup pensent, les lois ne sont pas la première étape de la création d’un nouvel État. Pour lui, les lois ne devraient venir qu'après la formation d'un peuple organique, d'une nation en réseau, pas avant.
Pourquoi ? Parce que les lois encodent la compréhension implicite d'un peuple. Selon lui, nous devons établir des lois qui reflètent le consensus moral d'un peuple, c’est-à-dire qui reflètent ce que le peuple veut encourager et décourager, ce qu'il considère comme acceptable et facultatif, obligatoire et interdit.
Dans un État-réseau, le consentement des gouvernés rend toute forme de gouvernement intérieurement légitime. D’ailleurs, n’importe quel membre de la communauté est libre de partir dès lors que la gouvernance ne lui est plus agréable.
Bien sûr, de nombreuses questions se posent : comment le consentement pourrait-il être donné ? Comment d'autres pourraient-ils mesurer que le consentement a été librement donné ? Et que se passe-t-il si quelqu'un veut retirer ce consentement, peut-être juste avant d'être soumis à un acte de gouvernance qu'il n'aime pas ?
Globalement, ces questions trouvent leur réponse dans le "contrat social intelligent" que chaque nouveau membre consent à signer lors de son admission dans la startup society.
Pour Balaji Srinivasan, le terme de contrat social intelligent combine le concept de Rousseau du "contrat social" avec le concept de la blockchain du "contrat intelligent".
La loi physique peut continuer de s’appliquer pour traiter les criminels physiques, mais progressivement, ce pourrait être des robots autonomes (chiens robots à pattes appelés digidog, caméras roulantes ou drones volants) qui assureraient les fonctions des forces de l’ordre.
- Dixième composante : une capitale virtuelle
L'état de réseau est une communauté physiquement dispatchée mais ses membres sont numériquement réunis dans un seul lieu du cloud : cela pourrait être un simple canal Discord au début. Puis, cela pourrait ensuite évoluer vers un sous-réseau privé du "métaverse ouvert", autrement dit, dans un environnement de réalité virtuelle avec des parties projetées dans le monde physique pour y voir, grâce à des lunettes de réalité augmentée, des bâtiments, personnes ou objets numériques dans le monde réel.
L'accès à la capitale virtuelle de cet état de réseau n'est autorisé qu'aux citoyens connectés via le web3.
- Onzième composante : un recensement dans la blockchain pour prouver que population, revenus et empreinte immobilière sont suffisamment importants
Le recensement d'une société de démarrage doit s’effectuer en temps réel (et non pas tous les dix ans comme c’est le cas aux États-Unis par exemple). Le nombre d’habitants, les revenus annuels et l’empreinte immobilière d’une société de démarrage pourront être prouvés grâce aux données collectées et enregistrées sur la blockchain.
Cela implique d'établir une chaîne d'approvisionnement d'informations cryptographiquement vérifiables ainsi qu'une façon transparente de collecter et de montrer tous les chiffres pour le recensement de l'état du réseau.
- Douzième composante : la reconnaissance diplomatique
"La reconnaissance diplomatique par un gouvernement préexistant est ce qui distingue un État réseau d'une société de startups, tout comme la "reconnaissance diplomatique" par une bourse comme le NASDAQ distingue une entreprise publique d'une startup."
"Diplomatic recognition by a pre-existing government is what distinguishes a network state from a startup society, just as “diplomatic recognition” by an exchange like the NASDAQ distinguishes a public company from a startup."
La reconnaissance diplomatique nécessite qu'un État ait établi son influence et sa croissance.
Balaji Srinivasan insiste sur l’importance de cette reconnaissance diplomatique. Car sans la reconnaissance des autres pays souverains, un état n’est fondamentalement pas considéré comme légitime et réel. Cela signifie que n'importe quel gouvernement peut l’envahir à volonté, sans que les autres états ne s’en préoccupent, qu’il ne peut pas signer d’accords commerciaux, que son autorité peut être contestée, etc.
L’auteur termine en démontrant en quoi les 12 composants qu’il vient de développer sont fondamentaux pour bâtir et faire fonctionner un État-réseau. Pour cela, il reprend chacun de ces éléments et expose ce qu’il se passerait si on le retirait.
2/ Comment fonctionne le système d’un État-réseau ? | Les 12 fondamentaux
Cette partie du livre "L'État-réseau" ("The Network State") étudie les 12 fondamentaux nécessaires au fonctionnement du système de l’État de réseau.
- Les réseaux numérique, national et de gouvernance
Le réseau numérique d'Internet est primordial. Un État-réseau est composé d'un réseau national (l'équivalent de la nation) et d'un réseau de gouvernance (l'analogue de l'État).
- Le principe de Terra Incognita
Les petits États du réseau peuvent adopter l'invisibilité comme stratégie.
- Le principe de Terra Nullius
Un territoire numérique non réclamé existe toujours : sous la forme de nouveaux noms de domaine, de noms d'utilisateurs cryptographiques, de parcelles de terrain dans le métaverse, de pseudonymes de médias sociaux, etc.
- La dynamique "migration ascendante" des personnes
Les citoyens migrent numériquement et physiquement entre les états du réseau.
- Le N réseaux par citoyen
Contrairement au système des États-nations, où la plupart des gens ont la citoyenneté d'un seul État, dans le système des États-réseaux, chaque personne peut en principe être membre de plusieurs États. Un individu peut ainsi détenir plusieurs passeports de différents pays et plusieurs crypto-monnaies. Il peut utiliser plusieurs réseaux sociaux.
- La légitimité de la migration physique et du choix numérique
Le pouvoir des états du réseau est limité par le consentement et la cryptographie.
Le réseau de gouvernance d'un état réseau ne contrôle que les citoyens numériques (les internautes) qui ont adhéré, individuellement ou collectivement, à sa gouvernance (un peu comme on signe explicitement un contrat de travail en rejoignant une entreprise ou implicitement un contrat social en franchissant une frontière).
La cryptographie garantit que ce choix est manifestement libre et non contraint. Elle assure, en outre, des droits fondamentaux tels que la liberté d'expression, la libre migration, la propriété privée, la liberté d'assemblage numérique, etc., puisque chaque utilisateur a un accès exclusif à ses clés privées.
- Une administration décentralisée
Le groupe d’administrateurs d’un état de réseau - appelé "réseau de gouvernance" - se compose d'un fondateur/directeur général et de ses ingénieurs.
Ces derniers écrivent des lois en code pour spécifier ce qui est obligatoire, encouragé, découragé et interdit. Ces lois sont interprétées par des serveurs impartiaux et appliquées par cryptographie.
Dans le système d'état du réseau, chaque sous-réseau social peut choisir le réseau de gouvernance qui l'administre (celui-ci est déterminé par son emplacement physique et l'emplacement de sa propriété numérique).
Les personnes peuvent donc basculer entre les états du réseau - et donc entre fournisseurs de gouvernance - "tout comme elles basculent entre Uber et Lyft en tant que régulateurs de taxi, ou Bitcoin et Ethereum en tant que régulateurs monétaires" indique l'auteur.
- Le monopole national de l'accès au root
Seul le réseau de gouvernance possède l’accès au root. Il peut ainsi, si nécessaire, activer les commutateurs numériques pour maintenir ou rétablir l'ordre national, tout comme les administrateurs système des entreprises technologiques d'aujourd'hui.
- La souveraineté internationale via la cryptographie
L’accès à l'interface administrative d’un État de réseau (par le gouvernement comme par les individus) est contrôlé par des "clés privées" plutôt que par une combinaison nom d'utilisateur/mot de passe. Ainsi, le cryptage rend le vol difficile ; c'est une nouvelle façon de défendre la souveraineté de l’état.
En somme, la cryptographie (clés privées) remplace ou complète au moins la mission des militaires.
- La reconnaissance diplomatique numérique
Les États du réseau peuvent se reconnaître bilatéralement (un peu comme on connecte deux applications avec une intégration d’API) ou multilatéralement (en prenant en charge, par exemple, les mêmes chaînes de blocs).
Lorsque les gens sortent vers d'autres états du réseau, que ce soit numériquement ou physiquement, ils apportent avec eux leurs biens sous forme de clés privées. Certaines de ces clés donnent accès à la propriété dans les blockchains mondiales, d'autres donnent accès à des biens physiques (voitures, maisons, etc.) et d'autres encore donnent accès à des enregistrements hébergés sur des blockchains gérées par l'État (le profil internaute dans l'état du réseau qu'ils viennent de quitter par exemple).
- La gestion de la coopération et de la contrainte par les blockchains
Les blockchains publiques sont l'équivalent du droit international dans un système d'État-réseau. Elles facilitent la coopération économique et sociale entre les États du réseau et leurs internautes, mais assujetissent également ces États avec un code cryptographiquement contraignant.
- Pax Bitcoinica
Le garant ultime du système d'État de réseau dans son ensemble est Bitcoin. Bitcoin empêche notamment les états d'imprimer des quantités infinies d'argent, de saisir illégalement les fonds de leurs citoyens et de faire la guerre.
3/ Les quatre hypothèses supposées pour que le système des États-réseaux fonctionne
Pour que le système d’un État de réseau fonctionne, il faut, selon l'auteur du livre "L'État-réseau" réunir quatre hypothèses.
- Première hypothèse => Tout devient numérique, le physique est secondaire.
L’auteur considère ici que le monde est passé au numérique : tous les événements créés par l'homme commencent d’abord dans le cloud, avant d’être, s'ils sont importants, "imprimés" dans le monde physique.
Ainsi, tout est en ligne : tout le travail de bureau, une grande partie de la socialisation, les tribunaux, les politiciens, l'argent, l'agriculture, l'industrie manufacturière, le transport maritime. Le téléphone est devenu "la télécommande du monde" et tous les appareils laissent une trace numérique.
"Le physique existe toujours, bien sûr" déclare Balaji Srinivasan. "Il y a encore des êtres humains physiques, des parcelles de terrain physiques, des rivières et des montagnes physiques" poursuit-il. Et il y a des robots physiques pour appliquer certaines fonctions légales et militaires. "Mais dans un état de réseau, tout ce qui est physique est en aval de lignes de code et appliqué par la cryptographie, tout comme dans un État-nation, tout ce qui est physique est en aval de morceaux de papier et appliqué par la police et l'armée" lance l’auteur.
- Deuxième hypothèse => L'État devient un tableau de bord d'administration (admin dashboard)
Actuellement, il n’existe pas de "clés privées" sur les interfaces numériques des États. Ces derniers peuvent donc continuer de centraliser le pouvoir de leurs entreprises technologiques en les contrôlant : ils peuvent surveiller, déformer, geler et sanctionner les internautes qui n’ont pas le véritable libre-choix de l’administrateur. Ce pouvoir numérique s'exerce de manière transnationale, sans le consentement des gouvernés.
Le système d'état du réseau, lui, suppose que nous pouvons le contraindre : si chaque État légitime a inéluctablement besoin d'un certain pouvoir pour gouverner, l’État-réseau s’appuie sur des services décentralisés qui n'ont pas d'administrateur système unique, et qui proposent des outils pour la sortie physique et numérique des citoyens.
- Troisième hypothèse => Le monde se divise par le réseau plutôt que par la terre
Le système d’un État-réseau limite le pouvoir numérique de l’État uniquement à ceux qui ont opté pour leur adhésion dans le réseau. "Il s'agit d'une division numérique probabiliste des personnes plutôt que d'une division physique déterministe des terres" fait observer l’auteur.
- Quatrième hypothèse => Le consentement et la contrainte de cryptographie dynamise les états et les citoyens
Les États-réseaux ont un tableau de bord racine (le "root dashboard") avec un accès complet à tous les aspects numériques du réseau qu'ils régissent. L’accès à ces données est sécurisé par clés privées ce qui protège l’État des interférences extérieures.
En interne, la contrainte s’établit par la sortie cryptographique et physique (plutôt que par des traités ou lois papier). Ainsi, un État-réseau ne recourt pas à la violence (contrairement aux États existants) car s’il devenait oppressif ou incompétent, les citoyens libres d'entrer ou de sortir, choisiraient de partir ou n’y entreraient pas.
Ce système dynamise les états et les citoyens qui se retrouvent ainsi continuellement sous tension.
4/ Finalement, l’État-réseau, c’est un seul réseau qui regroupe…
Des êtres vivants (un réseau national) => la nation organique, volontaire et ascendante qui sous-tend l'État est formée en ligne dans un réseau (les gens sont dispersés dans le monde physique mais regroupés en ligne) sur la base de la langue, de la culture, de la proposition ou d'une combinaison de cela.
Un territoire numérique (sous-réseau métaverse) => quand le monde de la réalité virtuelle sera mature, le territoire d'un état de réseau sera identifié comme un sous-réseau du métaverse ouvert.
Des règles qui lient les gens (réseau de gouvernance) => les lois "papier", interprétées et déployées sans aucun test auprès de centaines de millions de personnes seront archaïques. L’État de réseau crée et applique les lois numériquement.
Le pouvoir qui applique les lois (réseau Bitcoin) => L'État-réseau peut être considéré comme une fusion de Léviathans "Dieu/ État".
5/ La terminologie des réseaux : 0-réseau, 1-réseau, N-réseaux
Balaji Srinivasan généralise ensuite les concepts de micro-nations et multi-nations aux réseaux (micro-réseaux et multi-réseaux). Il développe tout un argumentaire pour aboutir à l’idée suivante : "seuls les réseaux décentralisés peuvent donner lieu à des états de réseau".
L’auteur poursuit ensuite par des définitions sous-jacentes des réseaux : 0-réseau, 1-réseau, N-réseaux. Il cite l’exemple concret de Facebook pour mieux comprendre ce que cela signifie :
0-network => une startup de réseau social aspirationnelle sans utilisateurs. Exemple : Facebook à sa création, 1 personne fondatrice, aucun utilisateur.
1-réseau => une communauté cohérente. Exemple : Facebook à Harvard, un mois après sa création.
N-network => un vaste réseau mondial de réseaux. Exemple : Facebook aujourd'hui, avec plus de 3 milliards d'utilisateurs.
6/ À quoi ressemble un État du réseau sur une carte ?
- Sur une carte physique
Dans l'espace physique, un état de réseau ressemble à un archipel d'enclaves interconnectées : l’auteur les nomme des "nœuds". Chacun de ces nœuds est peuplé par un groupe de citoyens numériques qui ont choisi de vivre ensemble dans le monde physique.
Ce sont les internautes qui financent le territoire de l'État-réseau dans le monde entier. Grâce aux connexions du Web3, ils relient chaque élément de ce territoire numériquement, ainsi que ce qui est "en ligne" et ce qui est "hors ligne".
Un tableau de bord permet d’observer la population, les revenus et l'immobilier de l'État de réseau sur tous les nœuds du réseau. Au fur et à mesure que l'État grandit, ces chiffres peuvent, au fil du temps, devenir comparables à l'empreinte des États-nations hérités.
"Ainsi, un État réseau est un État physiquement distribué, un peu comme l'Indonésie, mais avec ses morceaux de terre séparés par Internet plutôt que par l'océan."
"So, a network state is a physically distributed state, a bit like Indonesia, but with its pieces of land separated by internet rather than ocean."
- Sur une carte numérique
Dans l'espace numérique, un état de réseau ressemble à un sous-graphe densément connecté d'un grand réseau social. Selon la terminologie évoquée par l’auteur ci-dessus, il s'agit d'un réseau 1, pas d'un réseau N.
Pour comprendre l'espace numérique d’un État-réseau, il faut savoir qu’il est très différent de l'espace physique :
"Alors que l'État-nation est basé sur une division physique déterministe des terres en États, l'État-réseau est basé sur une division numérique probabiliste des personnes en sous-réseaux."
"While the nation state is based on a deterministic physical division of land into states, the network state is based on probabilistic digital division of people into subnetworks."
Balaji Srinivasan revient donc en détail sur ces différences, qu'il dit fondamentales :
Les voici résumées :
Sa dimensionnalité : au-delà de la latitude et longitude, représenter un sous-graphe correctement nécessite davantage de dimensions.
Sa plasticité : pour mieux comprendre, l’auteur nous fait imaginer une passerelle qui relierait l'Afrique du Sud et New York City, ou encore un accord entre Spotify et Uber ; tout à coup, deux immenses réseaux sont reliés et les gens peuvent traverser (cela deviendra beaucoup plus évident avec le métaverse).
Sa vitesse : pour mieux saisir, l'auteur nous fait comparer la différence de temps qu’il a fallu à l’Empire britannique pour son empreinte mondiale à celle de Facebook pour une bien plus grande pénétration mondiale que cela en quelques années seulement.
Son élasticité : il est plus facile de créer des terres numériques que physiques. Dans le monde physique, la valeur d'un terrain est basée sur l'emplacement. La valeur de l’immobilier numérique est basée sur la connexion.
Son invisibilité : les frontières entre les États-nations sont par défaut très visibles, celles entre les réseaux sont par défaut invisibles. Par ailleurs, les continents, une fois découverts, ne bougent plus. Alors que sur Internet, des millions de nœuds peuvent se déconnecter et se reconnecter en même temps, et de nouveaux supercontinents de plus de 100 millions d'utilisateurs connectés (comme TikTok) peuvent surgir de nulle part.
7/ Comment et pourquoi fonder un État de réseau ?
Balaji Srinivasan décrit ici quatre nouveaux concepts pour comprendre comment se construit un État-réseau.
Il décrit d’abord les concepts de sociétés de démarrage et de sociétés parallèles, qui sont respectivement à peu près analogues, nous dit-il, aux startups et aux entreprises technologiques.
- Les sociétés de démarrage
On ne crée pas d’emblée un État-réseau, on crée d’abord une société de démarrage (ou startup society). Cette startup society est une nouvelle communauté, encore petite en population, construite sur Internet, généralement dans le but de résoudre volontairement un problème social spécifique :
"Comme une startup (et contrairement à une petite entreprise), une société de démarrage (ou start-up society) est un petit groupe ayant l'ambition de faire de grandes choses."
"Like a startup (and unlike a small business), a startup society is a small group with ambitions of doing big things."
- Les sociétés parallèles
Une société parallèle est à peu près équivalente à une société de démarrage, sauf qu’elle peut être beaucoup plus grande :
"Comme une entreprise technologique (...), une société parallèle est un petit à grand groupe de personnes avec au moins une innovation majeure proposée par rapport à la façon dont les choses étaient faites auparavant."
"Like a tech company (and unlike a legacy entity), a parallel society is a small-to-large group of people with at least one proposed major innovation relative to how things were done before."
Ensuite, Balaji Srinivasan parle d'unions de réseau, d'archipels de réseau et d'états de réseau.
Ces trois concepts-étapes jalonnent le chemin vers l’État de réseau. Leur délimitation est parfois floue. Malgré cela, il s'agit d'un chemin réaliste d'un seul fondateur de syndicat de réseau à quelque chose de grand.
- Le syndicat de réseau (ou l’union de réseau)
Bien qu’entièrement numérique, un syndicat de réseau est une véritable entité organisée en arborescence sociale, avec un leader, un objectif commun, un système financier, un système de messagerie basé sur la cryptographie et des actions collectives quotidiennes.
L’action collective et l’objectif commun créent une culture et fait progressivement évoluer un groupe de personnes en un réseau 1, un réseau avec une conscience nationale, en la fondation d'un état de réseau.
Un syndicat en réseau ne se contente pas de mener des actions privées pour le bénéfice collectif de ses membres. Il mène également des actions publiques qui montrent au monde entier à quel point les membres de l'union du réseau sont organisés, alignés, dévoués et coopérant mutuellement. Ces "affichages publics d'alignement" - selon les termes de l’auteur – prouvent qu’un syndicat de réseau peut se coordonner comme une nation organique. C’est une première étape dans le long processus vers une éventuelle reconnaissance diplomatique.
- Un archipel de réseaux
L’archipel de réseau est une union de réseau qui a accumulé suffisamment d’argent pour commencer à acquérir et à mettre en réseau des propriétés dans le monde physique. L'interaction physique est essentielle pour établir la confiance.
- L’État de réseau
Un État de réseau est un archipel de réseau qui a obtenu la reconnaissance diplomatique d'au moins un État hérité. La reconnaissance diplomatique est la clé pour atteindre la souveraineté.
- La reconnaissance diplomatique
Balaji Srinivasan appelle le premier gouvernement à reconnaître un état de réseau : un reconnaisseur d'amorçage.
Le système de reconnaissance d'amorçage repose sur l’idée suivante : l'acceptation formelle du nouveau système par l'ancien pour former quelque chose de plus fort que l'un ou l'autre individuellement.
En reconnaissant un État de réseau, le pays hérité s’engage à respecter la souveraineté interne du nouvel État-réseau, admis dans la famille des nations. Pour cela, il devra s’ouvrir et innover en matière de commerces et d’institutions. Et les fondateurs du futur État de réseau, eux, ne devront pas se montrer misanthropes ou isolationnistes.
"Chaque archipel de réseau qui veut devenir un état de réseau devrait avoir une thèse sur qui est son reconnaisseur d'amorçage. Il s'agira probablement d'un État existant avec de nombreux "binationaux" qui ont une citoyenneté légale formelle avec leur État-nation existant, mais qui ont mentalement migré pour devenir les doubles citoyens de leur nouvel État-réseau."
"Each network archipelago that wants to become a network state should have a thesis on who its bootstrap recognizer is. It will likely be an existing state with many “binationals” that have formal legal citizenship with their existing nation state but have mentally migrated to become dual citizens of their new network state."
L’auteur indique enfin qu’une fois le nombre d’états de réseau devenu significatif, ces derniers pourraient amorcer la reconnaissance d'autres états de réseau.
Enfin, Balaji Srinivasan explique pourquoi il est dans notre intérêt de fonder des États de réseau. Voici les trois raisons qu’il expose :
Les pays ne sont pas parfaitement bons et il est plus facile de créer un nouveau pays plutôt que d’en réformer un.
Créer de nouveaux pays nous permet de recommencer "sans les bagages de l’ancien".
De nouvelles juridictions sont aujourd’hui nécessaires pour certaines technologies (la biotechnologie dans la prolongation de la vie par exemple).
Et selon Balaji Srinivasan, les États-réseaux sont particulièrement intéressants pour les ingénieurs, les militants, les idéalistes, les ambitieux, les technologues et progressistes politiques.
8/ Comment un état de réseau se développe-t-il et se contracte-t-il ?
Le concept de l'État-réseau offre une toute nouvelle façon pour les états de se développer. Il n’est plus question, en effet, de se développer violemment dans le monde physique : il s’agit désormais de se développer pacifiquement dans le monde numérique.
Le processus de formation de l'état du réseau peut commencer avec un seul influenceur fondateur et s'étendre à une communauté physique d'un million de personnes.
Balaji Srinivasan liste les vecteurs de croissance d’un État-réseau :
- Démographiquement
Un État de réseau (ou une entité prédécesseur comme une union de réseau ou un archipel de réseau) peut développer sa base d'utilisateurs par le recrutement et la reproduction (une politique sera alors nécessaire pour reconnaître les nouveaux membres de la famille en tant qu'internautes, comme le jus sanguinis).
- Géographiquement
Les citoyens d'un État-réseau peuvent financer de plus en plus de territoires dans le monde physique. Il s'agit d'un mécanisme pacifique d'expansion territoriale.
- Numériquement
Un État de réseau grandit par l’accroissement de ses noms de domaine, de ses noms d'utilisateurs cryptographiques et des pseudonymes de ses médias sociaux.
- Économiquement
Un état de réseau se développe économiquement grâce aux revenus que ses membres gagnent et réinvestissent dans la blockchain. Ces chiffres peuvent être rendus publics au monde via des "oracles cryptographiques", montrant ainsi la croissance de son PIB et de sa valeur nette.
- Idéologiquement
Un État réseau est fondamentalement une nation de proposition. De fait, il prêche constamment pour ses croyances et base le recrutement de ses membres sur son idéologie.
- Technologiquement
Un État réseau sait qu'en l'absence d'innovation, ses citoyens (mobiles) partiront vers des juridictions plus avancées. C’est pourquoi, le progrès technologique est une caractéristique déterminante de l’État réseau. "Une croissance constante et non violente est désormais possible, non par la conquête ou la coercition, mais par la volonté et l'innovation" assure l’auteur.
Balaji Srinivasan termine en citant des exemples d’États-nation qui pourraient être considérés à défaut comme des États-réseau mais qui ne le sont pas.
5.3 - Les 8 développements technologiques qui permettent la création des États de réseau
Pour terminer le cinquième chapitre du livre "L'État-réseau" ("The Network State"), Balaji Srinivasan nous décrit les changements technologiques qui rendent aujourd’hui possible d’envisager de fonder des États-réseaux (et non il y a 5, 10 ou 20 ans).
Il expose les 8 principaux catalyseurs de l'État-réseau que voici résumés.
1/ Internet
Internet peut être considéré comme une sorte d’Atlantide numérique qui a bouleversé le monde. Pour Balaji Srinivasan :
"Internet est aux États-Unis ce que les Amériques étaient au Royaume-Uni : un vaste territoire ouvert qui a finalement donné naissance à de nouveaux États et modes de pensée."
"The Internet is to the USA as the Americas were to the UK: a wide open territory that ultimately gave birth to new states and ways of thinking."
2/ Bitcoin
Bitcoin contraint les états hérités. Il garantit la souveraineté à la fois du citoyen individuel et de l'État-réseau lui-même. Il a créé de nouvelles fortunes en dehors du système jusque-là connu, et a permis de concevoir des services Web de façon décentralisée.
3/ Web3
Web 3 permet de nouvelles blockchains, des identités décentralisées et des communautés résistantes à la censure. Des rassemblements volontaires de personnes peuvent exister en dehors de l'ingérence ou de la surveillance des États hérités.
4/ Starlink et Remote
Aujourd’hui, dès que quelque chose est publié sur Internet, il devient accessible à distance, dans le monde entier. Starlink, et plus généralement le haut débit par satellite, ouvre les frontières et rend, de fait, des zones sur la carte auparavant abandonnées bien plus attrayantes. Contrairement aux époques passées, il n’est plus nécessaire d'être près d'une mine ou d'un port pour construire une cité.
5/ Le smartphone
Le mobile nous rend mobiles. Avec l’apparition de téléphones suffisamment avancés, il est désormais possible de choisir de se déplacer où nous voulons.
6/ La réalité virtuelle
La réalité virtuelle, et plus généralement le métaverse, rend possible la construction d’un capital dans le cloud. La réalité augmentée le reflète sur le terrain.
"Nous pouvons maintenant construire des châteaux entiers dans le ciel, puis les projeter sur la terre grâce à la réalité augmentée. Pour un archipel de réseau ou un état de réseau, c'est un moyen puissant de relier des territoires physiques distribués en un tout cohérent."
"We can now build full castles in the sky, and then with augmented reality project them onto the earth. For a network archipelago or network state, that’s a powerful way to link distributed physical territories together into a coherent whole."
7/ Les médias sociaux
Les médias sociaux permettent à quiconque de se constituer une audience massive en ligne. Ils ont "désintermédié" les médias hérités et, combinés avec des applications de messagerie et des outils connexes, ont rendu ses contacts infiniment portables.
8/ Les GAFAM
Ici, Balaji Srinivasan voit dans les GAFAM un exemple catalyseur des État-réseaux. Voici notamment ce qu'il écrit à leur propos :
"Google nous a montré ce qu'on pouvait faire depuis un garage. Facebook nous a montré ce qui pouvait être construit à partir d'un dortoir. L'ensemble de l'industrie des startups nous a montré que de grandes choses peuvent être faites avec peu de moyens. Sans les entreprises d'un billion de dollars et les réseaux d'un milliard d'utilisateurs, nous n'aurions pas l'impression de pouvoir créer des États de réseau d'un million de personnes."
"Google showed us what could be done from a garage. Facebook showed us what could be built from a dorm room. The entire startup industry has shown us that big things can be done on a shoestring. Without the trillion dollar companies and billion user networks, we wouldn’t feel like we could build million person network states."
Ainsi :
"Du service postal à Gmail, des médaillons de taxi à Uber et Lyft, des banques à Bitcoin, des cartes à Google Maps, de la FCC à WhatsApp, des tribunaux aux modérateurs, les États hérités contrôlent moins et les réseaux numériques contrôlent plus. Bien sûr, les premiers manquent de compétence technique et les seconds de légitimité démocratique, c’est exactement le problème que résout l'État-réseau."
"From the postal service to Gmail, from taxi medallions to Uber and Lyft, from the banks to Bitcoin, from the maps to Google Maps, from the FCC to WhatsApp, from the courts to moderators, legacy states control less and digital networks control more. Of course, the former lack technical competence and the latter lack democratic legitimacy, which is exactly the problem the network state solves."
5.4 - Trois éléments utiles aux États-réseau, mais pas essentiels à leur construction
1/ La terre devient élastique
"Les seasteaders et les îles artificielles construites à Dubaï montrent que l'offre foncière est peut-être plus élastique qu'on ne le pense" déclare Balaji Srinivasan. Ce sont, en effet, des exemples que nous pourrions "rouvrir la frontière pas seulement numériquement mais aussi physiquement".
2/ La télé-présence change la nature de l'immigration
Pour l’auteur de "L'État-réseau", il sera bientôt possible de composer un robot à l’autre bout du monde et de se promener n’importe où sur le globe grâce à lui. Et nous pourrons contrôler ce robot humanoïde de façon complètement immersive.
3/ L'innovation dans les atomes
"L'innovation dans des domaines comme la biomédecine, la robotique et l'énergie n'est pas en amont de l'état du réseau, mais en aval" nous fait remarquer l’auteur.
En effet, l'État du réseau utilise la technologie numérique pour construire une communauté dans le cloud, un territoire de financement participatif pour finalement être reconnu en tant que régime souverain. Mais après cela, l'innovation peut être renvoyée dans le monde physique des atomes.
Balaji Srinivasan conclut cette partie sur les États-nations et les États-réseaux par une phrase qui en récapitule certains points clés :
"L'État-nation était activé par des cartes du monde, des outils pour communiquer, les lois et des armes pour les faire respecter. L'état du réseau est activé par la création d'un nouveau monde (Internet), le logiciel pour coder et communiquer avec les politiques, et la cryptographie pour les appliquer."
Chapitre 6 – Annexes
Le dernier chapitre est consacré à des remerciements, des annotations et à un annexe titré "Vers 1729".
En fait, "1729" est le nom de l’éditeur du livre "L'État-réseau", de son titre original "The Network State". Mais 1789 correspond également au nombre de Hardy-Ramanujan qui symbolise "le talent noir" pour l’auteur aux origines indiennes.
Le terme de "talent noir" est utilisé pour parler de :
"Tous ces gens qui viennent de nulle part, passés par l'establishment, aux idées folles mais bonnes, qui pourraient faire de belles choses si on leur en donnait seulement l'occasion. Ces personnes sont exactement le genre d’individus qui, selon nous, fonderont des sociétés de démarrage et des États de réseau."
"All those people from the middle of nowhere, passed over by the establishment, with crazy-but-correct ideas, who could do great things if only given the opportunity. These are exactly the kinds of people who we expect will found startup societies and network states."
L’auteur termine son livre "L'État-réseau" ("The Network State") en précisant que :
"Cette communauté [du talent noir] réunit aussi des personnes intéressées par les mathématiques, les crypto-monnaies, le seasteading, le transhumanisme, les voyages dans l'espace, la prolongation de la vie et les idées initialement folles mais technologiquement réalisables… comme le sont les États de réseau."
"It’s also a community for people interested in mathematics, cryptocurrencies, seasteading, transhumanism, space travel, life extension, and initially-crazy-seeming-but-technologically-feasible ideas…like network states themselves."
Conclusion de "L'État-réseau - Comment créer un nouveau pays", publié sous le titre "The Network State – How to start a new country" de Balaji Srinivasan
"L'État-réseau" : une lecture qui vous embarque dans une réflexion aussi originale que disruptive
La lecture du livre "L'État-réseau" ("The Network State") est un véritable voyage. Elle vous emporte dans un labyrinthe de dimensions (passé, présent, avenir) et dans l'analyse incroyablement approfondie de Balaji Srinivasan.
Si la pensée originale et brillante de l’auteur nécessite, peut-être, au démarrage, de dépasser certains préjugés, on se projette finalement très vite dans la vision inspirante qu’il développe sur ce que pourrait être l’avenir des nations.
La réflexion qu'il partage à travers son concept radicalement nouveau d'État-réseau propose - afin de s'éviter un futur affligeant - de remplacer nos systèmes de gouvernance obsolètes par un modèle d’organisation virtuelle et décentralisée beaucoup plus satisfaisant.
L'État-réseau : une alternative aux formes traditionnelles de gouvernances défaillantes
"L'État-réseau" ("The Network State") fait le constat manifeste des échecs de nos gouvernements actuels et ceux qui nous attendent très probablement. Cette défaillance de l'État-nation indique clairement qu'il est urgent de revoir nos modes de gouvernance. Dans le même temps, le livre nous montre combien les innovations et technologies numériques nous permettent aujourd'hui d'imaginer de nouveaux moyens d'organisation publique encore complètement inconcevables il y a quelques années.
Dans ce contexte, l'État-réseau de Balaji Srinivasan s'impose presque naturellement comme une alternative à l'inefficacité de notre système séculaire.
Fondé sur les réseaux et un regroupement numérique de citoyens plutôt que territorial, le concept d'État-réseau présenté nous offre la possibilité de vivre ensemble dans une société et économie décentralisée. Il nous débarrasse de la contrainte de la proximité géographique. Sur la base d'une innovation morale partagée, l’État de réseau décrit par Balaji Srinivasan mise sur la collaboration et la coopération entre les différents acteurs pour atteindre des objectifs communs, plutôt que sur la compétition ou la confrontation.
Ainsi, par tout ce qui le constitue, l’État-réseau se voudrait plus flexible, résilient et efficace que nos gouvernements actuels. Et ce, dans les domaines clés que sont notamment la communication, la coordination, la protection de la vie privée et de la sécurité des données, la transparence et la responsabilité de la prise de décision, la garantie de l'égalité de traitement pour tous, etc.
Une lecture indispensable pour comprendre et avoir un impact positif sur notre avenir collectif
"L'État-réseau" ("The Network State") est un ouvrage très éclairant pour quiconque cherche à développer une compréhension et une réflexion à impact positif sur l'avenir de la société et de la communauté.
À l’heure de la connectivité mondiale, de l’intelligence artificielle et des technologies innovantes, ce livre de Balaji Srinivasan nous ouvre l'esprit à une infinité de possibles jusque-là inexplorés.
Il y a définitivement un "avant" et un "après" cette lecture intrigante et passionnante. Un ouvrage indispensable à mes yeux.
Points forts :
Un livre qui permet de mieux appréhender les futurs bouleversements économiques, technologiques et politiques du monde, qui partage une analyse approfondie et nombre d’hypothèses sur les enjeux et challenges à venir.
Une proposition alternative à ce qui existe déjà, aux défaillances gouvernementales, une voie innovante et pragmatique qui semble presque s’imposer d’elle-même.
Les nombreuses références, les liens qui renvoient à plus de documentation tout au long du livre permettent au lecteur, s'il le souhaite, d’explorer davantage les concepts et idées énoncés.
Le format quelque peu hors-norme, gratuit et mis à jour régulièrement.
Points faibles :
Une lecture qui demande une solide concentration et réflexion compte-tenu du niveau d’expertise de l’auteur et de ses analyses approfondies.
Si vous ne connaissez pas toute l'actualité et la subtilité des enjeux historico-politiques des États-Unis, certains propos peuvent vous sembler incomplets pour une compréhension aboutie.
Ma note :
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February 16 2023, 5:00am
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Pensée positive 2.0
Résumé de « Pensée positive 2.0 - La loi de l’attraction enfin expliquée » : Ce livre de développement personnel vous permet de découvrir la pensée positive 2.0, dans laquelle l’optimisme et la chance ne relèvent plus d’un quelconque acte de foi, mais de la science et de la psychologie. L’auteur démontre que la pensée positive met en œuvre des mécanismes bien connus en psychologie et dûment attestés par des expériences scientifiques.
Par Yves-Alexandre Thalmann, 2015, 219 pages.
Note : Cet article invité a été écrit par Sébastien du blog Choisir l’optimisme
Chronique et résumé de « Pensée positive 2.0 La loi de l’attraction enfin expliquée » :
Première partie – La pensée positive classique
Qu’est-ce que la pensée positive ?
La pensée positive a vu le jour en Amérique au 19ème siècle sous l’impulsion de Phineas Quimby (philosophe américain connu pour sa théorie de la guérison mentale).
Elle ne désigne pas simplement une manière optimiste d’envisager la vie, mais une méthode spécifique pour connaître davantage de bienfaits et de prospérité dans tous les secteurs de l’existence : amour, travail, santé, richesse, etc…
La pensée positive se différencie donc clairement de l’optimisme et de la psychologie positive.
Des personnalités charismatiques
La pensée positive a été véhiculée dans le monde entier par de nombreux conférenciers charismatiques :
Norman Vincent Peale : auteur américain dont la méthode consiste à chasser les pensées négatives de l’esprit et à les remplacer par des contenus positifs.
Joseph Murphy : auteur américain pour qui, une pensée suffisamment répétée ensemence le subconscient qui tend ensuite à la réaliser.
Emile Coué : pharmacien français dont la méthode repose sur l’autosuggestion.
Napoleon Hill : auteur américain dont le but était de formaliser les processus du succès et de les rendre disponibles au plus grand nombre.
Louise Hay : autrice américaine qui privilégie l’acceptation de soi et le pardon afin de se défaire des sentiments de culpabilité et de haine.
Rhonda Byrne : elle expose dans son livre « Le secret » le fonctionnement et les vertus de la loi de l’attraction.
Nouvelle vague
Depuis de nombreuses années, la pensée positive connaît un véritable engouement auprès d’un public friand de techniques de développement personnel. Elle cherche à convaincre les esprits cartésiens en s’appuyant sur des arguments scientifiques.
L’auteur cite notamment deux courants inspirés de techniques plus ou moins scientifiques :
Le Transurfing développé par Vadim Zeland (physicien quantique): techniques mentales inspirées de la physique quantique et des neurosciences permettant à chacun d’atteindre ses objectifs et de créer la vie à laquelle il aspire.
Le Ho’oponopono : issu de la culture hawaïenne, ce courant développe l’idée d’une responsabilité totale quant à tous les aspects de notre vie, qui n’est qu’une manifestation de nos pensées et de nos mémoires inconscientes.
Des raisons d’espérer
Les ouvrages de pensée positive s’appuient essentiellement sur des témoignages dans les domaines suivants : santé et guérison, amour, fortune, amitié…
D’après ces témoignages, les vertus de la pensée positive sont multiples et se concrétisent dans les principaux domaines de la vie, autant personnelle que sociale.
Les lecteurs n’ont pas besoin de preuve pour être convaincus. Lire ou entendre des témoignages de succès liés à la pensée positive rassure et crée indéniablement de la motivation. Une analogie avec la foi religieuse semble d’ailleurs évidente. Même sans preuve scientifique, on peut d’ores et déjà affirmer qu’elle fait du bien à beaucoup de personnes.
Les ressorts d’un succès
La plupart des ouvrages de pensée positive s’appuient sur le storytelling. On raconte des histoires porteuses d’émotions, des témoignages de succès, de guérison et de réussite.
Les explications proposées par les auteurs sont de plusieurs natures : psychologique, spirituel, naturaliste et scientifique.
Personne ne conteste qu’une vision positive et optimiste de la vie soit favorable, mais ce sont les explications avancées, pour en comprendre le fonctionnement, qui peinent à convaincre les plus sceptiques.
Hypothèses classiques
Quelles sont les principales explications proposées pour le fonctionnement de la pensée positive ?
La pensée magique : une pensée suffisamment répétée, accompagnée de suffisamment d’émotion et de conviction, finit par se matérialiser (techniques de visualisation et d’autosuggestion).
Critiques formulées par les scientifiques : il n’existe à l’heure actuelle aucune recherche ayant démontré un quelconque pouvoir de la pensée, capable d’influencer le monde alentour sans intervention d’un comportement.
L’énergie cosmique : le point central de cette théorie est qu’il existe un principe transcendant (divinité, sagesse infinie, Univers) qui réagit à nos pensées.
Critiques formulées par les scientifiques : comment un principe transcendant aussi bon et généreux, prêt à exaucer nos moindres désirs, peut-il ne pas se manifester lors des tragédies personnelles ou collectives ? De plus, il faut croire à l’existence de ce principe transcendant. Si l’on n’y croit pas, l’explication n’a plus de sens.
La loi d’attraction : ce principe affirme que le positif attire le positif, et inversement : le négatif attire le négatif. De même que les aimants s’attirent, et qu’ils ne peuvent déroger à cette attraction, les pensées positives attirent les événements positifs, sans exception possible.
Critiques formulées par les scientifiques : chacun sait que les aimants ne font pas que s’attirer : ils se repoussent aussi. Le positif attire le négatif et non le positif. Il semble donc surprenant d’expliquer le fonctionnement de la pensée positive par analogie avec une loi physique qui stipule exactement le contraire.
Vibrations et physique quantique : les pensées peuvent se matérialiser sous forme d’ondes électriques ou de vibrations.
Critiques formulées par les scientifiques : les ondes électriques que l’on peut mesurer à l’aide d’électrodes placées sur le crâne représentent l’activité neuronale et ne sont pas des pensées à proprement parler. Aucun courant électrique de cette sorte ne peut donc exercer une influence à distance.
Résumé du fonctionnement de la pensée positive
Le grand mystère reste le passage de l’intention, dans la sphère mentale, à sa réalisation concrète dans la réalité. Comment les pensées se matérialisent-elles ?
On peut faire l’analogie avec la conduite d’un véhicule : nous connaissons tous et maîtrisons les commandes (volant, pédale de frein, levier de vitesse), mais quel est notre niveau de connaissance sur le fonctionnement du moteur en lui-même ?
Deuxième partie – Fonctionnement de la pensée positive
Comme pour Internet, la pensée positive 2.0 est beaucoup plus interactive que la pensée positive décrite précédemment. Elle n’implique pas seulement les pensées, mais aussi les sentiments et les agissements. En ce sens, on devrait plutôt parler d’attitudes positives.
Rendre le possible plus probable
Par quels moyens les pensées positives peuvent-elles attirer ou concrétiser des événements positifs ?
Trois aspects du fonctionnement de la pensée positive :
Le possible est rendu plus probable
Les effets de la pensée positive concernent surtout celui qui la pratique
Les pensées seules sont insuffisantes pour provoquer des changements
Pour percer le secret de la pensée positive, il faut donc s’intéresser aux changements d’attitude qu’elle provoque, en pensée, en émotion et en comportement.
Techniques de pensée positive
La visualisation créatrice : se représenter mentalement et avec le plus de détails sensoriels possible, la scène que nous aimerions vivre dans la réalité.
L’autosuggestion et la répétition de formulations positives : se répéter mentalement, à de nombreuses reprises et dans un état de détente, des formules positives de ce que nous aimerions obtenir
La visualisation et l’autosuggestion ne fonctionnent que si l’on est convaincu de leurs efficacités. Mais pourquoi ? Que se cache-t-il derrière la croyance ?
La magie des signes
Plutôt que de considérer les événements comme le fruit du hasard, les adeptes de la pensée positive y voient des significations à leur intention : « c’est un signe » !!!
Leur esprit peut influencer le hasard en leur faveur. Ils entretiennent donc un locus de contrôle plutôt interne (selon la théorie formalisée par Julian Rotter).
Une affaire d’attitude
Les adeptes de la pensée positive manifestent des attitudes qui ont tendance à attirer à eux des expériences qui confirment leur vision positive, ce qui la renforce.
La conviction de départ se trouve affermie et consolidée selon un cercle vertueux. Elle forme le cœur et le socle de toutes démarches de pensée positive.
Volet des émotions
Quels sont les effets émotionnels de la conviction de pensée positive ?
Détente
Une attitude détendue a tendance à agrandir le champ perceptif, à l’ouvrir, au contraire d’une attitude anxieuse qui a tendance à le réduire, à le rapetisser. C’est ce qui permet de percevoir les informations pertinentes dans le monde environnant.
Biochimie du stress
Il existe de nombreuses études détaillant les effets du stress sur l’organisme. Le stress affaiblit nos défenses et nous rend vulnérables aux différentes affections.
Si la pensée positive procure une détente et un état de relâchement, elle réduit le stress et dope en conséquence l’immunité.
Émotions positives
Les émotions positives élargissent le champ de vision et contribuent à l’ouverture mentale. Àl’inverse, les émotions négatives amènent le cerveau à se focaliser sur ce qui les provoque. Cela s’explique par la fonction de survie que remplissent ces émotions.
Les émotions positives ouvrent donc l’attention et rendent plus créatif. Elles permettent de remarquer davantage d’éléments autour de soi, donc de saisir davantage de bonnes occasions.
Et la réussite ?
La pensée positive, de par les sentiments positifs qu’elle génère, est un vecteur indéniable de réussite et d’amélioration du quotidien. Il y a une spirale du succès dans les émotions positives induites par la pensée positive.
Premier fondement de la pensée positive : l’ouverture de l’attention
Il semble donc que notre attitude positive n’attire pas forcément plus d’événements positifs dans notre vie, mais nous rend plus attentif à ces événements, qui sont déjà présents.
Volet des pensées
Quelle est l’influence réelle des pensées sur nos attitudes ?
Les croyances ne sont jamais anodines
Les croyances que nous entretenons sur nous-mêmes ont tendance à modifier insensiblement nos comportements pour nous y conformer. C’est pourquoi, la pensée positive insiste autant, et à raison, sur la répétition de formulations positives.
La force de la pensée
Les pensées, même si l’on n’y adhère pas totalement au niveau conscient (stéréotypes par exemple), influencent le comportement dans leur sens. Nous avons tendance à nous conformer à notre contenu mental, peu importe ce contenu…
Le pouvoir de l’imagination
L’imagination détient un pouvoir certain sur nos attitudes, et même sur nos réactions les plus basiques. Il n’est pas essentiel de croire à la réalité de nos visualisations et formules d’autosuggestion. Les évoquer mentalement est suffisant pour modifier nos comportements. Par contre, il est essentiel de croire en l’efficacité de ces techniques.
L’importance de la répétition
Un effet comportemental ne se mesure que pendant un bref délai après l’activation de l’idée. Pour obtenir un effet durable, il est nécessaire d’activer régulièrement les idées correspondantes. Il faut répéter !!!
À force de répéter des contenus mentaux sous forme d’affirmations positives ou de visualisations, ceux-ci s’ancrent dans l’esprit et deviennent en quelque sorte automatiques.
Un verre toujours à moitié plein
Pour activer davantage de contenus positifs, une manière efficace consiste à considérer ce qui arrive sous un angle positif, c’est-à-dire à tout interpréter positivement.
Il n’y a pas d’échec, seulement des leçons
Peut-on réellement trouver du positif dans tout ce qui survient ?
Les épreuves et les drames font partie de toute existence. Éviter absolument ces idées ne permet pas de se préparer à les affronter. Ainsi, mieux vaut visualiser le succès tout en évoquant les moyens de résoudre les difficultés.
La conjuration du négatif
Le négatif, sous toutes ses formes, est à éviter à tout prix pour beaucoup d’adeptes de la pensée positive.
Mais attention à ne pas tomber non plus dans une sorte de tyrannie de la positivité. Il est important de rester ancré dans la réalité. Il y a toujours quelque chose de bon à prendre dans ce que nous jugeons à priori comme négatif.
Le seuil de bascule
Ce n’est pas l’absence du négatif qui est déterminant, mais un rapport favorable entre le positif et le négatif. D’après les différentes études, il serait nécessaire de nourrir trois fois plus de pensées positives que de pensées négatives.
Concevoir un monde meilleur
Visualiser le succès ou se répéter des affirmations positives génère des émotions agréables de détente, de joie, de sérénité, d’espoir. Sous ces effets bénéfiques, l’attention capte davantage d’informations jugées positives et cela permet de mieux les mémoriser. Les adeptes de la pensée positive perçoivent réellement un monde moins angoissant, un monde meilleur.
Plus fort que la réalité
Même si les effets bénéfiques de la pensée positive tardent à se manifester, la conviction ne faiblira vraisemblablement pas. Une croyance suffisamment forte finit par s’imposer à la réalité.
Le secret de l’optimisme
Ce qui revêt une importance capitale est la façon dont on réagit en cas d’échec. Les adeptes de la pensée positive interprètent ce qui leur arrive, peu importe la tournure des événements, comme une chance et une occasion de progresser.
Deuxième fondement de la pensée positive : la motivation et la confiance
En effet, la tendance à attribuer nos succès à des causes internes associée à une manière optimiste d’interpréter ce qui nous arrive contribue à développer la confiance en soi, source indéniable de motivation.
Volet des comportements
Quels sont les effets de la pensée positive sur nos comportements ?
Action !
À quoi bon changer uniquement le psychisme en le rendant plus optimiste et plus positif si la réalité alentour ne change pas ! Mais, encore faut-il que les bienfaits auxquels nous aspirons se matérialisent.
Le sentiment d’efficacité personnelle
Les personnes confiantes en leurs chances de succès se lancent ainsi dans l’action même si la probabilité d’aboutir semble faible à priori, parce qu’elles ont confiance en elles et s’attendent à une issue favorable.
Il s’agit du concept développé par Albert Bandura : le sentiment d’efficacité personnelle : croyance qu’entretiennent les individus quant à leur capacité de réaliser une tâche particulière ou d’affronter efficacement une situation précise.
La pensée positive s’accompagne d’un système de croyances propre à dynamiser le sentiment d’efficacité personnelle.
Le lâcher-prise
La pensée positive encourage à l’action, mais n’incite pas à vouloir tout contrôler.
Il faut faire confiance à son subconscient et rester ouvert à ce qui survient…
Les prophéties auto-réalisantes
Nos attentes envers les autres modifient nos interactions avec eux dans le sens de ces attentes. Nos pensées agissent donc réellement sur le monde alentour, plus précisément sur les personnes avec lesquelles nous interagissons. Cette influence ne procède pas d’une quelconque magie ou d’un pouvoir surnaturel de la pensée, mais plus directement de nos propres attitudes.
Plus proches des autres
Principe du mimétisme : se comporter de manière ouverte et chaleureuse envers les autres encourage ceux-ci à adopter en retour une attitude de même nature envers nous. En étant communicatif et jovial, on incite les autres à le devenir aussi. Nous métamorphosons en quelque sorte le monde autour de nous.
Troisième fondement de la pensée positive : les prophéties auto-réalisantes
S’attendre à interagir avec une personne bienveillante augmente les chances qu’elle se comporte effectivement de manière sympathique. C’est l’influence avérée de la pensée positive sur le monde environnant.
Troisième partie – Nouvelles techniques de pensée positive
La pensée positive 2.0 propose un nouveau mode d’emploi de techniques et d’outils supplémentaires. Les mécanismes opérants de la pensée positive ne sont pas que mentaux, mais aussi de nature émotionnelle et surtout comportementale.
Ressentir positivement
Un moyen bien connu, aisé et accessible, de générer une émotion positive est de se remémorer des souvenirs agréables : scènes de vacances, instants d’amour, etc…
Une autre technique consiste à faire émerger des sentiments de gratitude et à les exprimer.
Il convient également de mentionner tous les divertissements propres à éveiller des sentiments agréables, comme écouter de la musique, voir un film, parler avec des amis, pratiquer un sport, etc…
Penser positivement
L’élément principal pour ce qui touche à la sphère mentale concerne la conviction d’être capable d’influencer les choses alentour. Dans ce sens, toutes les pensées qui dynamisent la confiance en soi et en son pouvoir d’action sont à favoriser.
Il importe également de voir le positif dans toute personne que nous sommes amenés à côtoyer. En s’attendant au meilleur, on augmente les chances que le meilleur arrive.
Agir positivement
En effet, si les pensées ne sont pas traduites en actes, leurs effets sur le monde extérieur resteront insignifiants.
La pensée positive est efficace lorsqu’elle pousse à l’action. S’attendre au meilleur a pour but principal de lever les obstacles qui pourraient paralyser les forces.
Pour agir positivement, il faut :
Persévérer : faire tout son possible et attendre les résultats avec la conviction que le succès sera d’une manière ou d’une autre au rendez-vous
S’ouvrir à la nouveauté : pour que notre vie change dans un sens positif, encore faut-il qu’elle commence par changer…
Intensifier les rapports humains : élargir son réseau social et approfondir ses relations pour provoquer le changement et améliorer son existence.
Le succès au rendez-vous
Peut-on réellement se bâtir une vie plus belle dans la durée, placée sous le signe du bonheur et de l’abondance, avec la pensée positive 2.0 ?
Il existe maintenant de solides preuves scientifiques pour affirmer que le changement de nos attitudes subsiste dans la durée. L’une d’elles porte le nom de « neuroplasticité », la capacité de cerveau à se modifier durablement.
Les techniques innovantes de la pensée positive 2.0
En plus des outils classiques de la pensée positive (visualisation créatrice, auto-suggestion et optimisme), la pensée positive propose ainsi des techniques innovantes qui en démultiplient l’efficacité :
Relaxation et détente pour ouvrir le champ perceptif
Pleine conscience du moment présent
Activation d’émotions agréables
Confiance en son pouvoir d’action
Persévérance et lâcher prise
Visualisation incorporant les obstacles
Considération positive des autres
Ouverture à la nouveauté
Élargissement et approfondissement des relations inter-personnelles
Conclusion sur « Pensée positive 2.0 La loi de l’attraction enfin expliquée » de Yves-Alexandre Thalmann :
« Pensée positive 2.0 » s’adresse, selon moi, préférentiellement aux lecteurs qui ont besoin de comprendre le fonctionnement de la pensée positive. Comme le précise l’auteur à plusieurs reprises, nous sommes tous convaincus des effets bénéfiques de la pensée positive sur notre vie. Mais si certains peuvent en appliquer les principes « aveuglement », d’autres auront besoin d’en comprendre les mécanismes au préalable.
Personnellement, je fais partie de cette deuxième catégorie de personnes. Aujourd’hui, j’utilise le livre d’Yves-Alexandre Thalmann comme un guide. Je le lis et le relis régulièrement en fonction de mes besoins et des situations que je rencontre dans mon quotidien.
Tous les concepts décrits dans « Pensée positive 2.0 » sont expliqués simplement et illustrés par des expériences scientifiques concrètes. Que l’on soit de formation plutôt littéraire (habitués à comprendre les concepts par la lecture) ou de formation plutôt scientifique (habitués à comprendre les concepts par l’expérience), tout le monde peut y trouver son compte.
J’apprécie également dans cet ouvrage, la volonté de l’auteur de proposer de nouvelles pistes de réflexion et de nouvelles techniques de pensée positive. Lorsque nous sommes habitués à lire des livres de développement personnel, nous connaissons plutôt bien les principes de la pensée positive classique. Yves-Alexandre Thalmann propose quant à lui de nouvelles approches, qui ne remettent pas en cause les anciennes, mais qui permettent d’aller plus loin dans la réflexion et dans nos pratiques quotidiennes pour plus d’efficacité.
Par contre, si vous êtes un aficionado de la loi d’attraction telle que décrite jusqu’alors ou si vous êtes convaincu qu’un principe cosmique exauce vos prières, vous risquez d’être déstabilisés. Yves-Alexandre Thalmann questionne dans son livre, l’ensemble de ces principes pour essayer d’en percer les mystères. Il précise cependant que les explications scientifiques et psychologiques peuvent tout à fait coexister avec ces croyances. Elles ne s’opposent pas, mais les complètent.
Sébastien du blog Choisir l’optimisme
Points forts :
Le livre est facile à lire : court et écrit d’une plume fluide
Peut être lu et relu comme un guide
Tous les concepts sont illustrés par des expériences scientifiques
La double formation de l’auteur : physicien et psychologue
Les nombreuses techniques proposées par l’auteur pour une application concrète dans notre quotidien
Points faibles :
L’approche scientifique ne plaira pas à tout le monde
La remise en cause de plusieurs croyances peut déstabiliser des lecteurs
Si vous n’avez pas besoin de comprendre les mécanismes de la pensée positive pour les appliquer, ce livre ne vous sera peut-être pas utile.
Ma note :
★★★★
Avez-vous lu le livre « Pensée positive 2.0 » de Yves-Alexandre Thalmann ? Combien le notez-vous ?
[ratings]
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February 2 2023, 5:00pm
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Foutez-vous la paix
Résumé de "Foutez-vous la paix" de Fabrice Midal : Dans ce livre, Fabrice Midal nous offre une vision nouvelle de la méditation qui ne nous enferme pas dans des règles, une pratique qui ne demande rien, juste de "nous foutre la paix".
Par Fabrice Midal, 2018, 160 pages.
Chronique et résumé de "Foutez-vous la paix" de Fabrice Midal
Chapitre 1 - Cessez de méditer : vous êtes intelligent
1.1 - L’art de se foutre la paix
Dans le premier chapitre de son livre "Foutez-vous la paix", Fabrice Midal partage sa définition de la méditation : pour lui, la méditation n'a pas d’objectif comme celui de devenir plus sage ou meilleur. Elle ne nécessite pas non plus de mode d'emploi.
D'ailleurs, depuis plus de 25 ans qu’il pratique la méditation et 15 années d’enseignement, l'auteur affirme n'avoir jamais fait de promesses à ses élèves.
Mais cette approche est singulière. Car Fabrice Midal constate que la quête de la performance s’est imposée dans cette pratique de la méditation, jusqu'à pousser certains élèves au dégoût. Il raconte avoir vu, après des heures de méditation, certains apprentis ressentir un échec cuisant : ils n'ont pas réussi à se transformer comme cela avait été promis ni même à se sentir déstressés. Ils étaient frustrés.
Cette approche de la méditation n’est pas celle de Fabrice Midal, souligne-t-il. Car, de son point de vue, méditer n’est pas une technique ou un exercice qu’il faut réussir et noter. Non, selon lui, c’est un art de vivre, et plus précisément "l’art de se foutre de la paix" affirme l'auteur :
"Je ne prescris rien, je ne fournis pas d'astuces, je ne garantis rien et je ne donne pas de bons points. Je ne suggère pas de regarder passer ses pensées sans s'y attarder, comme des nuages qui finissent par se dissiper".
1.2 - Ne surtout pas chercher à bien faire
Méditer selon le livre "Foutez-vous la paix" a pour idée de ne surtout pas se torturer à chercher à méditer. La méditation doit être un plaisir avant tout. Et ce n'est qu'une fois la crainte de se tromper disparue qu'il devient plus simple et plus appréciable de méditer. Vouloir "bien faire" tend à nous faire paniquer, crée des tensions et de la frustration.
D'ailleurs, l'auteur nous rappelle que cette injonction, induite par la société actuelle, n'existait pas auparavant. Fabrice Midal en fait une illustration en racontant comment ses grands-parents "passaient de longs moments, en silence, à regarder crépiter le feu dans la cheminée". Ce moment était, pour eux, indispensable à leur équilibre, souligne-t-il. Bien que banal et naturel, c'était "une forme d'hygiène de l'esprit". Comme l'était le fait de "marcher, de bouger, de se fatiguer, de pratiquer ce que nous appelons aujourd'hui le sport que nous accomplissons, nous, selon des protocoles savants, avec des machines, des instructions, des appareils mesurant nos performances".
1.3 - La rencontre de l'auteur avec une méditation sans règles
L’auteur explique avoir été initié à la méditation à l’âge de 21 ans. À ce moment de sa vie, il avait le sentiment d’être en échec, de ne pas réussir à suivre le rythme scolaire. Il n’arrivait pas à faire les choses comme il souhaitait et cela générait une frustration. Sa rencontre avec Francisco Varela lui a permis de découvrir une pratique où il n’était pas question de performance ou de réussite. Il suffisait ici de s’asseoir sur un coussin et d’être juste présent, attentif à ce qu’il se passe.
Cette approche de la méditation, où il n’y a pas de règlement strict a permis à l’auteur de "Foutez-vous la paix" de trouver sa voie. Lui, qui avait toujours voulu bien faire, se retrouvait dans une situation où il n’avait plus rien à réussir.
1.4 - La méditation de pleine présence ou "mindfulness"
Selon Fabrice Midal, méditer est "tout simplement le fait d’être". Celui de s’accorder le temps de faire une pause, de "s'ancrer dans son corps". Méditer ne nécessite aucune expertise. Le maître zen japonais Shunryu Suzuki disait d'ailleurs que les meilleures méditations sont celles des débutants, les experts ayant tendance à se perdre dans les complications.
Aujourd’hui, cette pratique est appelée "le mindfulness". L'auteur préfère traduire ce terme par "pleine présence" plutôt que "pleine conscience".
Et pour pratiquer cette pleine présence, rien de plus simple : il suffit de s'asseoir sur un coussin ou sur une chaise . Il n'y a aucune posture à prescrire ou interdire, juste, si possible, de se tenir droit, car une posture droite "ouvre l'esprit à l'entièreté du présent". Cette position naturelle vous sera peut-être inconfortable au départ, mais ce n'est pas grave, ne culpabilisez pas et ne vous forcez pas à tout prix. L’important est de trouver un état de bien-être sans se frustrer avec des règles. Dans cette méditation, tout est acceptable. Il n’y a pas d’échecs. Si votre tête est remplie de pensées, chercher à faire le vide aura l’effet contraire. L'idée est d'accepter vos pensées comme faisant partie de la méditation.
1.5 - Méditer, c'est "s'autoriser à redevenir humain"
Pour Fabrice Midal, la méditation n'est pas un exercice, un travail sur soi, une introspection ou encore un challenge à relever. Ce n'est pas non plus se couper du monde mais c'est, au contraire, "entrer en relation avec ce qui est, tel qu'il est "y compris avec nous-même avec bienveillance.
Ainsi, pour l'auteur de "Foutez-vous la paix" :
"Méditer n'est pas se détacher ni se désincarner, mais, au contraire, s'ouvrir au monde à travers ses sens, donc à travers son corps. C'est sentir le contact de ses pieds avec le sol, de ses mains sur ses cuisses, des vêtements sur sa peau. C'est entendre une voiture qui freine, un passant qui parle, sans essayer de comprendre, sans juger, sans même y mettre des mots. En prenant acte, c'est tout : j'entends, je vois, j'ai faim, je suis en rapport, et bientôt le son devient plus ample, il devient infini, il devient poésie..."
Fabrice Midal compare la méditation à la respiration. Respirer est un geste naturel, qui ne demande aucun effort et qui permet de rester vivant. C'est "l'acte de vie par excellence" déclare l'auteur. De même, pratiquer la méditation est une façon de nous sentir vivant :
"Méditer (...) est un acte naturel par lequel je laisse la vie revenir en moi, grâce auquel je redeviens vivant. C'est surtout un acte de tous les moments qui consiste en une forme d'attention et de bienveillance, en dehors de tout jugement. En somme, la méditation est une respiration sans consigne et sans sanction, c’est se foutre la paix."
Chapitre 2 - Cessez d’obéir : vous êtes intelligent
2.1 - Obéir est souvent "un acte de servitude"
Fabrice Midal commence le deuxième chapitre de son ouvrage "Foutez-vous la paix" par une anecdote personnelle.
Enfant, alors qu'il était en vacances en famille, ses parents l'ont inscrit, lui et sa petite soeur, à un concours de châteaux de sable. Les règles étaient simples, il fallait construire un château en moins d’une heure. Lors de ce concours, l’auteur choisit de suivre les consignes : il s'appliqua à bâtir un beau château mais n'a finalement pas le temps d'en finir la moitié. Sa soeur, elle, décida de réaliser une coccinelle qu'elle décora avec de la confiture de fraise. Elle remporta le concours pour sa créativité et son savoir-faire. Mais la victoire de sa soeur ne semblait pas légitime pour l’auteur. Pour lui, elle n’avait pas respecté les règles alors que lui, avait fait ce qui avait été demandé.
Fabrice Midal nous confie ce souvenir pour illustrer une idée : obéir est bien souvent une solution de facilité.
Suivre les règles aveuglément nous rassure : nous sommes ainsi certain de "bien faire". Cette volonté de "bien faire" nous pousse à répéter les mêmes gestes, à rester dans ce que nous jugeons confortable et nous mène finalement, sans même nous en rendre compte, à un acte de servitude.
Beaucoup considèrent que servir le maître - ou le courant majoritaire - est finalement la seule façon de ne pas perdre son pouvoir et de ne pas avoir de problèmes. Et "ils en sont arrivés à oublier leur profond désir de dire non face à l'absurdité de certains ordres..." termine l'auteur.
2.2 - Prendre conscience de notre formatage
Si la plupart d'entre nous se soumettent aux règles, nous constatons pourtant bien qu'en réalité, obéir sans chercher à comprendre ou malgré notre désaccord, nous gêne et étouffe notre intelligence : "nous avons envie de dire non, mais quelque chose nous retient". Et pour Fabrice Midal, ce qui nous retient, c'est notre éducation, c'est-à-dire, dit-il notre "formatage".
Car selon l'auteur de "Foutez-vous la paix", l’être humain est encouragé, dès le plus jeune âge, à entrer dans un moule plutôt que d'assumer sa liberté. Au lieu de lui enseigner à questionner, à penser par lui-même, à gagner plus de liberté, à se débrouiller dans la vie, on lui apprend à reproduire l’identique des connaissances qu’il a apprises par coeur.
En somme, pour Fabrice Midal, "nous confondons formatage et formation".
2.3 - Sortir du cadre pour laisser exprimer son intelligence
Par ailleurs, pour l’auteur, notre système scolaire ne prend pas en compte les réalités de la société. Il ne prend pas en considération le fait que nous serons probablement amené à changer de métier, de lieu de vie, que nous devons nous adapter à l’évolution de notre environnement.
Finalement :
"Nous sommes comme le petit garçon que j'étais sur la plage : nous croyons bien faire, mais nous construisons les conditions de notre échec. Nous ne savons plus prendre de la hauteur et voir plus grand que le cadre dans lequel nous sommes enfermés, dans lequel nous nous enfermons. Pourtant, ce cadre n'est pas fermé ! Les règles sont beaucoup moins rigides qu'on ne le croit."
Et même si sortir des sentiers battus ou ne pas se conformer aux règles comporte des risques, de nombreuses situations montrent à quel point nous pouvons "être géniaux parce que nous avons laissé s'exprimer cette intelligence qui ose". Beaucoup en font l'expérience, comme de nombreux scientifiques et artistes : Einstein n'a-t-il pas révolutionné la physique "le jour où il a décidé de passer outre les règles qui étaient celles de la science de son époque "?
2.4 - Dépasser la peur du "moins bon" pour oser prendre des risques
Cette crainte de l’échec, celle de vouloir réussir d’une manière et pas d’une autre, nous handicape.
Dans sa jeunesse, l’auteur raconte que sa grand-mère préparait le meilleur gâteau qu’il soit. Mais à chaque fois qu’il lui demandait la recette, cette dernière restait vague. La raison n’était pas qu’il s’agissait d’un secret. C'était parce que sa grand-mère n’utilisait jamais les mêmes proportions pour faire ce gâteau, elle ne suivait jamais la recette. Ainsi, chaque gâteau était une expérience unique, avec un goût unique. Et même si parfois il n’était pas aussi bon que la veille, il restait toujours délicieux.
Pour l'auteur de "Foutez-vous la paix", c'est cette peur du "moins bon" qui nous empêche de prendre des risques. Répéter les mêmes gestes nous rassure, mais à terme, peut nous amener à devenir des robots.
Vouloir trop "bien faire" en préparant "trop" un entretien d'embauche, une conférence, par exemple, finit par nous brider. Lâcher prise, se faire confiance rend l'expérience bien plus intense et généralement bien moins ennuyeuse. Alors osez : foutez-vous la paix !
2.5 - Questionner les règles
Ce n'est pas en contestant toutes les règles que nous devenons plus créatifs et plus vivants. Voyez ces mouvements révolutionnaires qui ont fini par instaurer des règles encore plus strictes que les systèmes tant revendiqués. Et puis, toutes les règles ne sont pas absurdes. Beaucoup sont utiles et structurantes pour nous et le bon fonctionnement de la société.
Aussi, "la vraie question à se poser est de savoir lesquelles nous devons suivre" précise l'auteur. Pour cela, il est essentiel de s'interroger sur chaque règle : l'avons-nous choisie, pas choisie ? Est-ce que nous la respectons par peur de nous faire remarquer et de prendre un risque ou suivons-nous cette règle en pleine conscience ?
L'idée est la suivante :
"Je réponds à ces règles, je m'y conforme, mais en essayant de ne pas tomber dans une servitude volontaire. Je me fous la paix, c'est-à-dire que je m'autorise à un rapport complètement neuf, complètement vivant, aux règles et à la discipline."
Il ne s'agit donc pas de se plier à une règle parce que c'est une règle : il s'agit de l'intégrer quand elle nous rend plus libre. Sinon, d'essayer de la questionner.
2.6 - Répondre intelligemment, sans subir la pression des règles
La méditation telle que Fabrice Midal la conçoit dans "Foutez-vous la paix" nous aide à découvrir "les dons du présent" pour répondre intelligemment aux situations :
"En ce sens, la méditation que je défends est une éthique : elle nous demande de savoir faire face à chaque situation et d'inventer un rapport juste à elle. De lâcher la pression des règles, de refuser la servitude volontaire qui favorise la tyrannie sous toutes ses formes."
Pour Fabrice Midal, obéir aux règles d'un "maître de sagesse" (même profondément libre) pour trouver la "conduite juste" est une soumission volontaire : "une soumission volontaire, supportée au nom de discours spirituels enflammés" précise-t-il.
Car en devenant un disciple, on perd le contrôle de sa vie :
"Nous ne pouvons pas apprendre à être, à aimer, à décider quoi que ce soit d'essentiel en nous remettant au pouvoir d'un autre."
2.7 - Méditer sans échec et sans réussite
Pour Fabrice Midal, la pratique de la méditation telle qu'elle est proposée dans "Foutez-vous la paix" repose sur deux piliers qui ne demandent ni de réfléchir, ni d'obéir :
"Être présent à son souffle", respirer.
"Être ouvert à tout ce qui est là, dans la situation".
Cette méditation offre l’avantage de n’avoir ni succès ni échec. C'est juste un moment sans contrainte où nous pouvons ne rien faire :
"Il n' y a que ce quart d'heure, cette demi-heure ou même parfois plus, pendant lesquels, au milieu de toutes les obligations du quotidien, je pars à l'aventure. Je cesse de vouloir méditer, je cesse d'obéir, je ne fais rien. (...) Pour peu que j'accepte de ne pas savoir à l'avance ce qui va advenir, de m'ouvrir à l'imprévu et à l'intelligence qui jaillira en moi. Pour peu que je me foute la paix..."
Chapitre 3 - Cessez d’être sage : soyez enthousiaste
3.1 - La sagesse est un chemin et non un but
Selon l’auteur, notre idée de la sagesse est à la fois "fantasmagorique" et "infantile". Nous la voyons comme une solution magique capable de faire disparaître tous nos problèmes.
Aussi, la sagesse est devenue une sorte de produit que nous devrions tous avoir, au même titre que tous ces biens de consommation jetables acquis sur internet.
Les grands sages sont perçus comme des êtres lisses, calmes et sans encombre. Mais la réalité est toute autre. Les personnalités comme le Dalaï-lama ou Nelson Mandela sont des icônes auxquelles nous voudrions ressembler le plus vite possible, sans comprendre que la sagesse est un cheminement, et qu'il faut donc du temps pour se mettre en route.
La sagesse des grands sages que nous connaissons aujourd'hui ne s'apprend pas dans les livres. Elle s'est construite avec les expériences qu'ils ont vécues, les épreuves qu’ils ont affrontées, les efforts qu'ils ont fournis tout au long de leur parcours. Ainsi, pour Fabrice Midal :
"La sagesse est un chemin et non un but."
Or, de nos jours où tout est accessible et facile, nous ne souhaitons plus attendre ni surmonter les obstacles.
3.2 - La vision passive et lisse de la sagesse est une vision idéalisée et erronée
Depuis toujours, la sagesse que nous devrions atteindre est celle qui permet d’accéder à la sérénité, à la tranquillité de l’âme, au "nirvana". Pour cela, on nous somme de combattre nos peurs, nos désirs et nos colères. Selon cette vision déformée, la sagesse serait un état dans lequel nos soucis de la vie ne pourraient nous atteindre. Et nous visons donc cet idéal en le pensant imperméable à tous les problèmes.
Pour l'auteur de "Foutez-vous la paix", cette vision éthérée de la sagesse nous conduit non seulement à idéaliser l'insensibilité, mais est complètement erronée. Les sages que nous connaissons, comme Boudha, le Christ ou Nelson Mandala en sont de parfaits contre-exemples : ces derniers ont en effet lutté face à l’injustice, se sont battus, se sont mis en colère. Pour l’auteur, ils ont été aux antipodes de la vision passive de la sagesse.
3.3 - La "vraie" sagesse, c'est être authentique et vivant
La "vraie sagesse" n'est pas un rêve d'impassibilité, loin de la chaleur et du bouillonnement de la réalité. Elle part de ce que nous sommes, de ce que nous ressentons. Elle ne réside pas dans la prière ou la méditation mais intègre une forme de provocation, car elle mobilise des sages, des philosophes qui dénoncent et débattent sur des sujets que l’homme refuse de voir.
Pour Fabrice Midal :
"Les vrais héros ne font pas rimer sagesse et quiétude. Ils ne cherchent pas à transcender le monde, ils l'épousent."
Aussi, au lieu de vouloir être plus zen, pourquoi ne pas vouloir être plus vivant, interroge l'auteur qui voit davantage de vérité dans nos émotions que "chez tous les maîtres qui arborent une mine impassible".
3.4 - La sagesse n'est pas à l'extérieur de nous
Fabrice Midal termine le troisième chapitre de "Foutez-vous la paix" par une invitation : "foutez-vous la paix, et vous découvrirez que la sagesse est en vous".
Selon l'auteur, la méditation n'est pas à l'extérieur de nous. Elle est dans l'ici et le maintenant, en chacun de nous. Elle permet de nous ouvrir à ce que nous sommes, loin de la perfection. Méditer ne sert pas à nous rendre plus calme ou plus productif. Elle ne nous impose pas d'étouffer nos émotions, ni de les exposer. Il s'agit juste de les écouter et de les reconnaître pour distinguer le vrai du faux :
"Je suis en colère ? J'oublie l'injonction du lâcher-prise qui est en elle-même le contraire du lâcher-prise. Je ne lâche pas prise, je me fous la paix !"
L'idée est plus précisément la suivante :
"Je ne fais rien, je laisse être ce qui se passe sans le réprimer. Je ne juge pas ma colère, je ne la commente pas, je ne l'autorise pas, je ne l'interdis pas non plus : je prends le risque d'en faire l'épreuve."
Enfin, pour Fabrice Midal, cette volonté de vouloir absolument devenir sage nous ôte toute sensibilité et nous empêche de nous relier au présent, à la souffrance du monde.
Chapitre 4 - Cessez d’être calme : soyez en paix
4.1 - La méditation ne calme pas, elle pacifie
Dans la société actuelle, être calme est devenu un objectif de vie. Il ne faut pas trop exprimer ses émotions, qu’elles soient positives ou négatives. Finalement, aujourd’hui, nous devons nous conformer aux autres. Nous devons devenir des "moutons uniformes". Pour l'auteur, cette injonction est absurde et à l'opposé de la vie.
Pour mieux comprendre, Fabrice Midal revient sur le sens du mot "calme". Il explique que ce terme :
Désignait autrefois le manque de vent chez les marins. Le calme les empêchait d'avancer. Il était synonyme d'"immobilité statique".
Se distingue du mot "paix", qui correspond à un sentiment de plénitude et d’apaisement : en grec, la paix signifie "réparer", "ajuster" et "travailler". Elle n’est pas lisse, elle intègre toutes les émotions de la vie et implique un effort. Elle est donc à l’exact opposé du calme.
"En ce sens, la méditation pacifie, mais elle ne calme pas" assure l'auteur de "Foutez-vous la paix".
Pour l’auteur, il est important de cesser de culpabiliser de "ne pas réussir à montrer une façade lisse et socialement adaptée". Cet idéal de calme nous amène aujourd’hui à ne plus oser dire "non" ou nous opposer de peur de faire des vagues. Or :
"À force de nous censurer, de nous étouffer, nous devenons des cocottes-minute qui implosent dans un burn-out silencieux. Nous fuyons la crise, alors que celle-ci est porteuse de salutaires remises en question".
4.2 - La méditation n'a pas objectif de nous calmer
Cet état de calme est souvent associé au bonheur et attendu dans la méditation. Mais Fabrice Midal explique que le calme n’est pas du tout ce qu’il recherche en méditant.
Pour lui, méditer consiste à exister dans le moment, à être attentif, sans porter de jugement sur ses pensées. L'objectif est de "rentrer en rapport avec la réalité telle qu’elle est" calmement ou non. Ainsi, la méditation autorise les vagues. Durant ce moment, toutes les émotions sont acceptées.
4.3 - Il n'y a pas de méthode de méditation
Pour l'auteur, il n’existe pas de méthode unique de méditation. C'est à nous de trouver celle qui nous convient, qui nous parle, que l'on comprend, "qui nous donne envie de recommencer, de continuer, d'aller plus loin sur le chemin".
De nombreuses méthodes nécessitent certains protocoles ou se présentent avec des objectifs : observer ses pensées traverser son esprit, faire le vide en soi pour mieux contrôler son esprit, se concentrer sur un point spécifique, se fondre dans le divin, etc.
L'approche de l'auteur n'adhère à rien de tout cela. Pour lui, la méditation ne recherche rien. Elle n'est surtout pas cette quête du calme. Elle n’efface pas non plus les émotions mais nous emmène plutôt à un tout autre rapport avec les tracas du quotidien.
Finalement, la méditation selon "Foutez-vous la paix" nous offre une perception différente. Elle est "la voie d’accès vers la passion, l’action et l’exaltation" termine l'auteur.
Chapitre 5 - Cessez de vous réfréner : désirez
5.1 - La méditation n'est pas l'ennemi du désir
Dans ce chapitre de "Foutez-vous la paix", Fabrice Midal nous confronte à l’idée absurde que la sagesse ferait de nous des êtres sans désirs, et donc sans tourments. Il dénonce cette "fausse dichotomie entre le calme et l'action, la passivité et la volonté." et explique que le fait de vouloir supprimer le désir est à l’opposé de nombreuses doctrines, y compris du bouddhisme. L’Occident, fort de son héritage, a en fait transformé les idées pour les conformer à sa vision de la sagesse.
Ainsi, le désir n’est pas quelque chose de négatif à supprimer. Fabrice Midal entend par le terme de "désir" non pas le désir consumériste (qui consisterait, par exemple, à s'offrir le dernier voyage ou la dernière voiture à la mode), mais l'"élan de vie" qui porte en avant, surprend et libère. Il confie :
"Il [le désir] est un sentiment qui me saisit au plus profond de moi, que je ne maîtrise pas, et que pourtant je reconnais comme profondément mien quand je le rencontre. Ce désir-là me sort hors de moi et me fait découvrir le sens de mon être propre. Il implique que quelque chose de mon existence la plus profonde rayonne."
5.2 - Désirer, c'est juste se mettre à l'écoute de ce qui nous appelle
Pour Fabrice Midal, "désirer, c’est être appelé par quelque chose qui nous éveille".
L'auteur nous invite alors à écouter ce désir d'accomplissement.
Le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi utilise le terme d'expériences optimales pour évoquer ces moments où, porté par la joie, la créativité et un engagement total, on ne se préoccupe plus de soi, mais juste de ce qui est à faire. Nous sommes alors tellement passionné par ce que nous faisons que nous nous oublions.
En fait, Fabrice Midal explique que, porté par notre désir d'accomplissement, ce moment met à distance les injonctions et les usages sociaux et nous amène à nous foutre la paix :
"Si l'on demande aux personnes qui vivent ces expériences à quoi elles pensent et ce qu'elles éprouvent, la plupart répondront : "Rien". Libérées des fausses obligations qui nous éloignent de notre propre être, elles fusionnent avec l'objet de leur attention... Autrement dit, elles se foutent la paix !"
5.3 - Écouter notre désir de façon très simple
Enfin, Fabrice Midal explique qu'écouter ce que nous sommes, ce qui nous appelle, n'est pas se lancer dans une introspection. C'est beaucoup plus simple que cela : c'est observer de façon neutre, bienveillante et sans aucune culpabilité ce que nous vivons et juste se demander ce qui nous fait envie.
L’auteur met enfin en avant l’importance de rester libre, de ne pas s’enfermer dans des règles moralisatrices qui condamnent le désir.
Chapitre 6 - Cessez d’être passif : sachez attendre
6.1 - Agir à tout prix
Dans ce chapitre de "Foutez-vous la paix", Fabrice Midal nous parle de la vison que notre société a sur l’action.
Pour la majorité d’entre nous, une action engendre immédiatement un résultat mesurable. Agir semble signifier qu’il faut s’agiter, s’occuper. Dans le monde actuel, une personne "surbookée" (l'auteur cite ici l'exemple du businessman dans l'histoire du Petit Prince) est une personne active. Tandis que celle qui ne s'agite pas est vite cataloguée comme une personne paresseuse ou qui ne fait rien de sa vie.
6.2 - Enchaîner mécaniquement les actions nous apporte l'illusion que nous agissons
Pour contrer cela, nous passons notre temps à répéter des actions parfois inutiles. À ce sujet, l'auteur nous compare à ce patient, dans cette histoire très parlante:
Nous sommes comme ce patient très occupé à taper des mains sans arrêt et auquel le psychiatre demande : "pourquoi continues-tu à frapper des mains ?" Le patient répond : "Pour chasser les éléphants." "Mais il n'y a pas d'éléphants ici !", lui dit le psychiatre. Et le malade de répondre, sans cesser de taper dans les mains : "Tu vois que ça fonctionne !"
Ainsi, pour l'auteur, nous sommes tous ce patient qui tape dans ses mains : "nous enchaînons les activités absurdes, mécaniques, qui n'ont pas de sens sauf celui de nous donner l'impression que nous agissons, alors qu'en réalité, nous sommes dans une désespérante passivité." L'auteur le dit d'une autre façon : "tourner dans une roue comme un hamster n’est pas agir".
6.3 - Repenser notre conception du temps
Pour sortir de cela, il faut cesser de vouloir mesurer toutes nos actions dans le temps. Car le temps n’est pas normatif, chacun a un temps qui lui est propre. Il faut aussi cesser d'être obsédé par les moyennes édictées par les statistiques qui ne correspondent pas à la réalité. Celle-ci nous empêche d'entrer en rapport avec le temps juste (autrement dit, le nôtre) et nous font vivre dans l'impatience permanente. Toutes ces injonctions de temps (être capable d’écrire un article en moins d’une heure, apprendre une nouvelle langue en 3 mois, se remettre d'une séparation en 5 semaines...) ne font, au final, que générer l'idée terrifiante de ne pas être dans la norme.
6.4 - Méditer, ce n'est pas être passif
Les gens conçoivent souvent la méditation comme une parenthèse au milieu de l'agitation où nous pouvons être passif et ne rien faire. Mais pour Fabrice Midal, c’est tout l’opposé.
Certes, quand il médite, il est assis, il ne bouge pas. Mais cela ne signifie pas qu'il est passif, précise-t-il. Un médecin qui écoute son patient avant de réaliser un examen médical ne bouge pas non plus. Pourtant, on ne dira pas qu'il n'agit pas. Au contraire, il sera remercié pour le diagnostic approfondi qu'il aura ainsi réalisé. De la même façon, Fabrice Midal, lorsqu’il médite, dit accomplir une action réelle et profonde : il s'ouvre à la réalité, il est dans une attente dans laquelle il "fait" quelque chose pour changer. De la même façon que nous sommes actif quand nous regardons une oeuvre artistique ou que nous nous promenons dans la montagne.
6.5 - Attendre avec confiance, c'est agir
Fabrice Midal nous invite à ne pas rester passif et à s’engager. Il développe trois idées pour mieux comprendre ce que cela veut dire :
L’action véritable est celle qui permet à quelque chose d’éclore, sans aucune contrainte de temps.
Attendre n’est pas être passif, c'est même être profondément actif. L'attente oeuvre en moi et demande à ce que nous lui fassions confiance.
Être actif, ce n’est pas s’agiter ni courir dans tous les sens pour se donner l’impression d’être dans "le faire". C’est avant tout construire en profondeur, comprendre et trouver une solution à une situation qui nous semble être sans issue. L'auteur confie, à ce propos :
"Je suis souvent passif quand je m'agite. Je suis réellement actif quand j'ose tout arrêter, attendre, faire confiance."
C’est donc en nous autorisant à ne rien faire, en attendant, en ayant confiance, que nous trouverons une solution à une situation dans laquelle nous avons l’impression d’être enlisé.
Chapitre 7 - Cessez d’être confiant : soyez présent
7.1 - Méditer, ce "n'est pas réfléchir mais sentir"
Dans ce chapitre de "Foutez-vous la paix", Fabrice Midal revient sur le principe de dualisme développé par René Descartes. À travers ce principe, Descartes affirme que l'esprit est l’essence de la personne et que notre conscience est une entité à part entière, indépendante du monde extérieur et de la matière. Pour lui, la conscience n’a donc pas besoin de ce qui nous entoure pour exister.
L’auteur considère que cette vision de la conscience détachée de la réalité nous a atrophiés et nous a coupés de nos sens, des autres et du monde. Or, nous la retrouvons dans la méditation.
En effet, aujourd’hui perçue comme un acte de "pleine conscience", la méditation est automatiquement associée à la réflexion, à l'exercice intellectuel alors que, pour l'auteur, celle-ci ne se limite pas uniquement à l’esprit, mais bien à tout notre être, avec son corps, ses émotions, sa respiration. Contrairement à la croyance commune, la conscience n’est pas quelque chose d’abstrait. Et la méditation s'ancre dans le monde :
"Méditer n'est pas réfléchir, mais sentir."
7.2 - Méditer pour vivre en "pleine présence", et non pas "en pleine conscience"
Méditer ne demande pas d'être "conscient" mais d'être "ouvert". Et de se faire confiance. L'auteur illustre ses propos en comparant cette situation à celle d'un cycliste : lorsqu’il tient en équilibre, le cycliste ne se demande pas quel est l’angle idéal à adopter pour cela. Non, il se fait juste confiance.
Ainsi, si l’auteur s’est érigé contre le diktat de la conscience, c'est parce que sa pratique est avant tout une méditation en pleine présence plutôt qu’en pleine conscience. Selon lui :
"Méditer, c’est se libérer de l’enfer de la pleine conscience pour vivre enfin en pleine présence avec l'entièreté de notre être, de nos sensations, de notre coeur, de notre peau, de notre souffle, et en nous replaçant dans la chair même du monde, l'eau, l'air, les arbres, les sons..."
7.3 - S’ouvrir à la découverte des sens
L'auteur de "Foutez-vous la paix" explique qu'au fil des années, la méditation a pris un aspect technique :
"En introduisant la notion de conscience, nous avons réduit la méditation à une pure technique, un exercice cérébral qui active telle zone du cortex et place telle autre en repos. (...) En théorisant la méditation, nous redevenons des cerveaux qui complètent des dossiers et des colonnes de chiffres."
Pour Fabrice Midal, ce "piège de la conscience nous guette en permanence". Nous intellectuons tout : nous comptons nos pas en marchant, analysons ce que nous avons dans nos assiettes, saluons une personne parce que nous l'avons auparavant décider... Dans la pratique de la méditation, c'est la même chose : nous cherchons à contrôler notre respiration, nos pensées. Quoi que nous fassions, nous nous laissons guider par notre conscience. Ainsi :
"À force d'être conscients, nous oublions d'être présents. À force de penser, nous oublions de jouir."
La méditation telle que la propose Fabrice Midal dans "Foutez-vous la paix" nous libère de cette idéologie de la conscience, écrasante et artificielle, de cette forteresse dans laquelle nous nous sommes enfermés. Elle nous propose un autre rapport à ce qui nous entoure, au temps et au monde. Elle nous invite à la découverte par les sens, à être attentif et présent plutôt que "conscient".
Chapitre 8 - Cessez de vouloir être parfait : acceptez les intempéries
8.1 - Atteindre la perfection à tout prix
À ses débuts dans la méditation, Fabrice Midal avait pour objectif de devenir quelqu'un de parfait : moins fragile, moins compliqué, moins timide, moins impatient, plus confiant, plus détendu, etc. Il souhaitait, à travers la méditation, changer ce qu’il n’aimait pas chez lui.
Si nous nous mettons en quête de perfection, explique Fabrice Midal, c'est parce que notre éducation nous a appris à refuser l'échec. Pourtant, l'échec est non seulement inévitable, mais il est surtout indispensable pour grandir. Contrairement à la culture française, les Anglo-saxons l'ont compris. Ils n'ont aucun problème à mettre en avant leurs erreurs, dans leur CV notamment, car ils voient, dans leurs erreurs, la preuve d'avoir essayé d’aller plus loin même si cela n'a pas réussi.
8.2 - Vouloir être parfait nous prive d'une rencontre authentique avec les autres
Si nous recherchons la perfection, c'est aussi pour ne pas renvoyer une image de nous-même entâchée d'émotions qui nous feraient honte. La colère, l'envie, la déception ont une connotation négative alors même que ces émotions sont les témoins de notre humanité. Cette obsession permanente nous pousse à exercer un harcèlement moral contre soi. Et ce, dès le plus jeune âge, à l'école notamment qui nous impose toujours de faire mieux.
Pourtant, si nous admirons la perfection chez les autres, en réalité nous ne l'aimons pas. Pourquoi ? Parce qu'elle ne nous touche pas, souligne Fabrice Midal. Dans cette société qui prône la perfection, nous refusons de montrer nos imperfections et nos émotions par peur d'être brisé. Mais nous savons bien que c'est ce qui nous relient le plus aux autres :
"C'est quand on est le plus à nu, le plus authentique, quand on ne triche plus, que l'on trouve la possibilité de rencontrer les autres pour de bon. Comme s'il y avait un risque qu'il faille nécessairement prendre pour que s'ouvre une transmission de coeur à coeur. Chercher à être parfait, c'est étouffer en soi cette source si précieuse."
Pour l’auteur, il n'est aujourd'hui plus question de chercher à être parfait. Il se fiche de tout cela à présent. Ses émotions, sa sensibilité, sa fragilité sont toujours là. La seule chose qui ait changé, c’est son rapport à elles.
Et désormais, pour lui, méditer, c'est prendre en vrac tous ces éléments qui nous constituent et "enterrer la hache de guerre" :
"Méditer est un acte de bienveillance envers soi, un oui profond."
8.3 - Juste faire de son mieux et se laisser vivre
Cette quête de la perfection va aujourd’hui bien au-delà de ce que nous pouvons penser : l’excellence remplace la perfection. L'auteur donne pour exemple les Jeux Olympiques : autrefois, l’objectif était que le meilleur gagne ; désormais, ce qui intéresse les joueurs et les commentateurs, c’est le nombre de médailles qui ont été gagnées.
Pour Fabrice Midal, ce qui compte, c'est de faire de son mieux. Ne soyez pas parfaits, lance-t-il, "soyez ambitieux" :
"Acceptez les failles, les lacunes, les imperfections... mais faites de votre mieux, à partir de ce que vous êtes, à partir de la réalité que vous avez en face de vous. Ne vous coupez pas de vous-mêmes, ne vous coupez pas de la vie."
Cela ne signifie pas que, pour se libérer du carcan de la perfection, il faille se négliger. Non, il s'agit juste d'accepter de vivre la complexité et la nuance du monde, cesser de s’autoévaluer et s’autovérifier, "faire la paix avec ses désarrois et ses intempéries".
Chapitre 9 - Cessez de chercher à tout comprendre : découvrez le pouvoir de l'ignorance
9.1 - La théorie du bourdon
Fabrice Midal commence ce chapitre de "Foutez-vous la paix" par une mise en garde vis-à-vis de notre volonté de tout comprendre qui nous enlève la capacité d'oser et nous enferme dans un cadre de pensée.
Pour illustrer ses propos, l'auteur fait référence à Igor Sikorsky, inventeur de l’hélicoptère, qui s’amusait d’un intriguant phénomène de la nature : théoriquement, un bourdon ne peut pas voler, ses proportions ne devraient pas lui permettre de s’élever. Pourtant, il vole. Pourquoi ? Parce que le bourdon n’a pas connaissance de cela. De cette observation, Sikorsky a développé une théorie appelée "le pouvoir de l’ignorance".
Si Fabrice Midal évoque cette théorie, c'est pour nous dire que nous n’accordons pas le crédit à l'ignorance que nous devrions lui attribuer. Au contraire, "nous la méprisons et lui opposons ce que nous estimons être notre supériorité d’humain : la capacité à tout comprendre" déclare-t-il.
9.2 - Cesser de rationaliser à l’excès pour écouter nos intuitions
Pour l’auteur de "Foutez-vous la paix", notre souhait de tout comprendre nous amène finalement à faire du surplace. Nous entreprenons des thérapies interminables pour chercher à comprendre notre passé, espérant une libération le jour où, enfin, nous saurons. Mais à force de ressasser, le temps passe et nous faisons finalement que nous emmurer. Nous n’avançons pas et nous regrettons ce qui aurait pu être. Des regrets qui nous suivent tout au long de nos vies.
Pour Fabrice Midal, nous devons apprendre à rester avec nos incertitudes et nos questions sans toujours chercher des solutions ou des réponses. Car c'est quand nous ne nous acharnons plus à tout comprendre qu'une nouvelle force surgit : l’intuition.
9.3 - Écouter son intuition et la laisser nous guider
Cette intuition n'a rien d'ésotérique, indique l'auteur. Elle n'est pas un sixième sens. Elle nous arrive au moment de prendre une décision immédiate, mais contrairement à ce que l'on pourrait croire, la suivre, ce n'est pas sauter dans l'inconnu. En fait, nous accumulons et stockons beaucoup de connaissances sans en avoir conscience. C'est en elles que notre intuition va puiser pour nous guider. En ce sens, l'intuition n'est pas irrationnelle, au contraire.
Alors, au lieu de toujours vouloir tout vérifier, tout contrôler, il serait bon d'écouter un peu plus notre intuition, suggère l'auteur. Elle ne nous garantit pas de réussir à tous les coups, mais nos calculs rationnels ne nous l'assurent pas plus.
9.4 - Faire émerger sa créativité
L'auteur constate ensuite qu'en nous octroyant le droit d'écouter notre intuition et en arrêtant de vouloir tout comprendre, une troisième force se révèle en nous : la créativité.
L'auteur souligne que nous détenons tous, en nous, une part de créativité, mais que nous l'empêchons souvent d'émerger à cause de notre peur du changement et parce que nous sommes formatés à nous intégrer au marché du travail depuis l'école.
Pourtant aujourd'hui, la créativité est plus que jamais nécessaire : à l'heure des innovations technologiques et d'un monde en mouvement perpétuel, il nous est beaucoup plus facile de nous adapter si nous savons rebondir et sortir de l'immobilisme. C'est pourquoi l'auteur de "Foutez-vous la paix" nous encourage à sortir des schémas établis. Il nous invite à nous ouvrir au champ des possibles et à accepter de ne pas tout contrôler.
Chapitre 10 - Cessez de rationaliser : laissez-faire
10.1 - Une rationalité par les chiffres
Pour Fabrice Midal, rationaliser, en soi, n’est pas quelque chose de "mauvais". Au contraire, de cette façon, nous clarifions et ouvrons les yeux sur nos fausses croyances. Grâce à elle, nous pouvons aussi vivre ensemble dans un cadre défini.
Toutefois, au fil du temps, ce projet s’est déformé. Désormais, la rationalité n’est plus raisonnable. Tout vouloir comprendre, tout vouloir contrôler, constitue aujourd’hui un handicap pour notre civilisation, plus du tout l'avantage qu'on lui attribue.
En effet, toutes nos décisions et actions doivent être, en amont, validées par les experts qui nous gouvernent : des technocrates à la pensée étroite, déconnectés du coeur de la réalité et de la vie, qui commettent de nombreuses erreurs.
Selon l'auteur de "Foutez-vous la paix", cette manie de vouloir tout ramener à des chiffres, à des données comptables totalement abstraites et inhumaines, et le raisonnement théorique, à mille lieues de la vraie vie, explique l’échec de nombreuses décisions.
10.2 - "Tout calculer n'est pas réussir à penser"
La croyance que nous avons de détenir tout le savoir par la rationalité ne nous encourage pas à nous poser des questions. Elle nous éloigne souvent de la réalité humaine et de sa complexité.
D'ailleurs, les maux qui affectent notre société, comme la dépression ou les taux de suicide, ne sont pas des phénomènes de passage. Il est temps de comprendre qu'ils sont surtout liés à la brutalité d’une rationalisation managériale qui ne tient pas compte de la santé de ses employés.
Finalement, pour Fabrice Midal, "tout calculer n’est pas réussir à penser". La rationalité conçoit que ce qui est vrai peut être compris selon l’ordre de calcul, mais il existe beaucoup d'autres rapports à la vérité, confie-t-il.
10.3 - Se foutre la paix pour une intelligence plus profonde
Pour Fabrice Midal :
"Se foutre la paix, c'est apprendre à se désintoxiquer du calcul, à se rendre compte de la violence, de la déshumanisation radicale qu’il implique. C'est permettre à une intelligence beaucoup plus profonde en nous d'exister."
Cette intelligence ne puise pas ses ressources dans le cerveau uniquement mais aussi dans les sens, le corps, les yeux, le coeur, la réalité du monde, les autres, leur bien-être, leur accomplissement.
10.4 - La rationalité répond à la dictature de l'efficacité
Le but, précise l'auteur, n’est pas de partir en guerre contre la rationalité car elle est parfois utile et nécessaire. Mais elle ne doit pas être une obsession qui se transforme en dictature de la réalité.
En fait, pour l’auteur, la gestion doit se limiter à certains domaines :
"Il y a des choses pour lesquelles il est formidable d'être efficace. Et des situations où cette exigence est folle - par exemple, comment je m'occupe de mes enfants, comment je parle à cet ami, me promène dans un jardin à la tombée de la nuit. Il est fou de parler de "ramassage scolaire", de "gestion du temps de travail", de "ressources humaines". Gérons nos comptes en banque, mais pas nos émotions ou nos enfants. Gérons un budget, mais pas les salariés d'une entreprise."
Aujourd’hui, même la méditation participe à la rationalisation totalitaire (méditer pour être plus efficace ou plus rentable). C'est pourquoi, nous dit Fabrice Midal, il est d'autant plus crucial de "laisser jaillir la vie dans sa pure effervescence".
Chapitre 11 - Cessez de vous comparer : soyez vous-même
11.1 - Être comme tout le monde mais différent
Dans ce onzième chapitre de "Foutez-vous la paix", Fabrice Midal commence par souligner comment, dès le plus jeune âge, les enfants prennent l’habitude de se comparer les uns aux autres. Et cela, dans tous les domaines : qu'il s'agisse de leur taille, de leur force, de leurs résultats scolaires ou encore de leur score aux jeux vidéo.
Si la comparaison entre pairs est complètement propre à l’humain et en soi, pas si grave, cette attitude s'est renforcée avec la société de consommation. Et cette évolution a fini par contribuer à une forme de harcèlement moral pour l'individu qui doit "être comme tout le monde" tout "en étant paradoxalement différent".
11.2 - Suivre le mouvement, c'est participer à la dictature de l'uniformisation
Pour l'auteur de "Foutez-vous la paix", cette double injonction (ne pas sortir du lot mais, en même temps, être différent) nous est non seulement violente mais nous amène surtout à ne plus savoir ce que nous désirons vraiment, indépendamment des autres et de la norme.
Fabrice Midal explique, par exemple, comment, en achetant tel objet, en portant tel accessoire ou en sortant dans tel restaurant, nous nous croyons différents alors qu'en réalité, "nous ne faisons que suivre un vaste mouvement moutonnier et participons encore plus à la dictature de l'uniformisation générale".
L'auteur souligne aussi la pression que nous pouvons subir parfois au sein des petits groupes auxquels nous appartenons : ceux-ci ont une culture bien propre au groupe ; il faut alors rentrer dans le moule pour ne pas être "hors du coup". Et si ce n'est pas vraiment problématique à petite échelle, cela peut le devenir à une plus grande échelle, quand il devient impossible de quitter un groupe pour en rejoindre un autre. La peur d’être exclu, d’être rejeté nous rend prisonnier.
11.3 - Se vouloir libre et singulier
Fabrice Midal est clair : il ne rejette pas la société, il rejette la façon dont elle nous somme d'être identiques et uniformisés.
C'est pourquoi, il s'autorise désormais à affirmer sa singularité. Et c'est pourquoi, il se dit libre de faire ses choix de vie :
"Je me veux libre de me comparer et d'être moi, de suivre le courant ou de m'en tenir à l'écart, de me conformer ou de me singulariser. Libre de m'interroger pour savoir ce que je veux."
11.4 - Nous sommes seul loin des sentiers battus, mais nous sommes bien...
Pour Fabrice Midal, si nous hésitons à nous libérer des protocoles qui nous rendent prisonniers, c’est avant tout parce que nous avons cette peur de nous retrouver tout seul ou d'être rejeté par le groupe. Ainsi, nous finissons par accepter la situation. Mais pour l'auteur, si cette solitude existe bel et bien, elle ne ressemble pas du tout à de l'isolement :
"Je reconnais qu'en sortant du troupeau, on fait l'épreuve d'une certaine forme de solitude. Mais d'une solitude salutaire qui n'est pas l'isolement : elle est, au contraire, plénitude. (...) Une solitude incroyablement pleine, parce qu'elle est pétrie de convivialité avec ma propre existence."
Il s’agit, par exemple, de la même solitude ressourçante et agréable que nous vivons au cours d’une balade dans la nature ou durant un après-midi de vacances, posé sur une chaise longue.
11.5 - Désapprendre les mécanismes ingérés depuis l'enfance est une longue aventure
"Déconstruire" est un long apprentissage. C'est l'oeuvre d'une vie, affirme Fabrice Midal. C'est une aventure !
Ce chemin vers soi, nous devrions le commencer dès l’enfance, lance l'auteur. Dès l’école, on devrait nous apprendre à développer notre singularité et à discerner ce qui nous rend heureux. Car c’est seulement à cette condition que nous pouvons réussir : une réussite qui ne se limite pas aux bonnes notes ou aux biens matériels, mais avant tout au bonheur de faire ce que nous faisons.
Enfin, Fabrice Midal termine ce chapitre de "Foutez-vous la paix" en précisant qu’être soi-même n’est pas une affirmation égocentrique de notre individualisme. "Être soi, c'est découvrir des liens, des obligations et des engagements". Et méditer est en cela un moyen de se connaitre. Ce n’est pas se regarder le nombril, mais s’oublier pour s’ouvrir au monde et se laisser être.
Chapitre 12 - Cessez d’avoir honte de vous : soyez vulnérable
12.1 - Assumer sa vulnérabilité
Dans ce chapitre de "Foutez-vous la paix", Fabrice Midal revient sur son histoire personnelle.
Il nous raconte comment il a vécu, durant son enfance, le fait d'aimer les garçons. La crainte de heurter son entourage l’a amené à taire sa différence. Malgré cela, il avait réussi à dire à un de ses camardes qu’il était amoureux de lui. Contre toute attente, ce dernier ne l’a pas rejeté, il est resté son ami. Ce n’est que vingt ans plus tard, en croisant cet ami par hasard, que l’auteur apprit qu'il avait, en fait, été touché par son courage et la confiance qu’il lui avait témoignée en lui avouant ses sentiments. Depuis ce jour, l'auteur dit ne plus avoir jamais cherché à s’endurcir. Il a choisi d'assumer sa fragilité, sa vulnérabilité et sa sensibilité.
12.2 - S’aguerrir plutôt que s'endurcir
Pour Fabrice Midal, il faudrait s’aguerrir plutôt que s’endurcir. La distinction entre ces deux termes est importante : s’aguerrir, selon l'auteur, est trouver suffisamment de force pour être en mesure de continuer à prendre des risques, à aimer et à s'émerveiller. Alors que s'endurcir, c'est "mettre des couches de béton sur son coeur". C'est se construire une carapace et se refuser à être humain ou à accepter sa fragilité.
12.3 - "Ni rejeter sa vulnérabilité, ni en être écrasé"
L’auteur nous éclaire aussi sur ce que signifie, pour lui, être sensible et sur sa définition de la vulnérabilité. Il précise ainsi que s'autoriser à être sensible "n'implique pas de se laisser submerger par toutes les souffrances du monde". Non, c'est simplement "se donner l'autorisation d'être secoué, ému, épouvanté, en colère contre l'injustice, le malheur et le mal". Et être vulnérable, continue-t-il, est la capacité à être touché.
Fabrice Midal nous invite alors à ne plus avoir honte de dire et de vivre nos émotions. Il nous encourage à suivre ce qu'il appelle "la troisième voie : ni rejeter sa vulnérabilité, ni en être écrasé".
12.3 - Rester humain
Selon l’auteur, la société actuelle nous incite à cacher nos émotions, comme en témoignent nos héros contemporains. Contrairement aux héros d'autrefois - "des êtres humains incroyablement humains" tels que Lancelot, Achille ou Perceval le Gallois - ceux d'aujourd'hui, Iron Man ou Robocop, sont des personnages sans failles, des robots et machines qui n’ont plus rien à voir avec l’humanité.
Le message que nous recevons alors est qu’il nous faut nous débarrasser de notre vulnérabilité devenue aujourd’hui honteuse.
Pourtant, nous savons bien que le pompier en larmes après avoir sauvé un enfant des flammes ne nous touche "pas autant par sa vaillance que pour son moment de faiblesse, en ce qu'il réveille une part de notre humanité enfouie". Pourquoi nous entêtons-nous donc à nous refuser ce que nous admirons chez les autres ?
Chapitre 13 - Cessez de vous torturer : devenez votre meilleur ami
13.1 - Cette petite voix qui nous mine...
Nous avons tous déjà entendu, suppose l'auteur, dans le métro ou dans la rue, une personne s'exclamer à haute voix : "Quel(le) con(ne) je suis, mais quel(le) con(ne)" ou encore "Je ne suis pas fichu(e) de...".
Cette petite voix qui passe son temps à commenter chacune de nos actions et pensées est notre pire juge. Elle est d'une telle sévérité qu'elle ressemble en tout point à du harcèlement : nous passons notre temps à nous observer, à nous juger, jusqu'à nous faire échouer. Et quand il nous arrive de vouloir nous opposer à cette petite voix, cela prend comme une nouvelle forme de harcèlement : "je suis bête de penser que je suis bête".
13.2 - Se montrer bienveillant envers les autres et envers soi-même
Rares sont ceux qui osent se congratuler, et cela peut s’expliquer par les vieilles méthodes éducatives qui nous ont profondément marquées, pense Fabrice Midal. Dès l’école, les enseignants et les parents ne sont pas démonstratifs en commentaires positifs. Plus tard aussi, au travail notamment, nous sommes rarement félicité.
En fait, nous sommes persuadés que l’apprentissage et le progrès ne peuvent se faire qu’avec une certaine forme de tension, au risque sinon de voir la personne complimentée relâcher ses efforts. Des méthodes pédagogiques non violentes montrent que cette idée est complètement dépassée.
13.3 - Agir avec soi-même comme avec son meilleur ami
Le problème, c'est qu'à force de ne pas nous féliciter et de ne pas reconnaître nos réussites, nous nous dénigrons. Nous nous auto-flagellons et cette violence devient banale.
Fabrice Midal nous invite alors à prendre conscience du harcèlement que nous nous infligeons pour nous en extraire. Ensuite, il nous suggère d'agir avec nous-mêmes "exactement comme avec un vrai ami" en nous témoignant beaucoup de bienveillance. Attention, il n'est pas question de se répéter sans cesse que l’on s’aime, de se féliciter alors que rien ne le justifie, de se laisser aller ou encore se réconforter narcissiquement toute la journée. Non, il s'agit simplement d'être gentil avec soi-même et de se laisser être, comme nous le ferions avec notre meilleur ami :
"Quand un ami commet une gaffe, on le lui dit sans avoir besoin de le cogner ni de l'assommer ni de lui répéter dix fois de suite que cette gaffe était magistrale, fatale. On discute avec lui de la manière de la réparer, des moyens qu'il pourrait mettre en oeuvre pour s'améliorer et ne pas récidiver. On ne le culpabilise pas jusqu'à la fin de ses jours pour cette erreur, on ne lui répète pas "tu aurais dû". On le félicite quand il le mérite, on l'apaise quand il s'est violenté, on l'aide à guérir ce qui est blessé en lui. On ne lui reproche pas en permanence ses défauts. Au fond, on l'apprécie avec ses défauts, voire à cause d'eux !"
Voici l'attitude à avoir envers soi quand nous devenons notre meilleur ami.
13.4 - Pratiquer "l'amour bienveillant" pour s'autoriser à être soi
Fabrice Midal termine ce chapitre en insistant sur un point : la bienveillance envers soi dans la société actuelle est considérée comme une forme d’égoïsme, alors qu’au contraire c’est une forme d’héroïsme que de s’accepter pleinement.
L'auteur évoque, à ce propos, la pratique de ce qu'il appelle "l'amour bienveillant". Il s'agit d'une méditation de pleine présence qui recèle "une dimension de tendresse, d'amitié, d'apaisement, d'amour qui la rend forcément bienveillante".
"Dans cette forme de méditation, on invoque délibérément de la bienveillance envers soi en revivant un moment où l'on s'est senti vraiment aimé. Quand on cherche bien, on comprend qu'il ne s'agit pas forcément d'un moment de passion amoureuse, mais bien plus souvent d'un épisode qui, vu de l'extérieur, semblerait anodin."
Cette méditation, qui nous fait revivre un moment où nous nous sommes senti aimé et entouré de bienveillance, nous autorise à raviver ses émotions et ressentir ce soulagement.
Pour l’auteur, c’est essentiel car c'est seulement quand nous nous reconnaissons le droit d’être tel que nous sommes que l'on peut reconnaître pleinement aux autres et à l’humanité, le droit d’être tels qu’ils sont.
Chapitre 14 - Cessez de vouloir aimer : soyez bienveillant
14.1 - Un "Je t'aime" conditionnel Vs une sincère bienveillance
Dans l'avant-dernier chapitre de "Foutez-vous la paix", Fabrice Midal revient sur la façon dont il a vécu les témoignages d'affection de sa grand-mère quand il était petit.
Cette dernière ne cessait de lui dire qu’elle l’aimait beaucoup, et cela à chaque occasion qu’il la voyait. Ces témoignages d’amour étaient souvent assortis de requêtes, comme prendre des nouvelles d'elle plus souvent ou se couper les cheveux. Bien que son amour soit merveilleux, Fabrice Midal ressentait une pression peser sur ses épaules et une énorme culpabilité : celle de manquer à tous ses devoirs.
Il s’agissait d’un amour profond et il est certain que sa grand-mère n’avait aucune mauvaise pensée en agissant ainsi. Pourtant, l’auteur a le sentiment que sa grand-mère ne l’a jamais vu comme il était vraiment : même si celle-ci lui souhaitait le meilleur, c'était le meilleur selon sa perspective à elle.
En parallèle de cette histoire, l’auteur nous raconte la relation particulière qu’il entretenait avec un de ses professeurs. Fabrice Midal s’était rendu compte, un jour, que ce professeur l’aimait sincèrement pour ce qu'il était vraiment. Pour l'auteur, c'était là de l'amour. Mais s'il avait évoqué, avec son professeur, leur relation en ces termes et la chargeant autant d'affects, le professeur n'aurait sans doute pas compris, car tous deux étaient finalement juste contents d'être ensemble. Pourtant, la réalité, c'est que le regard qu'il posait sur lui était rempli de bienveillance.
14.2 - Exprimer une véritable bienveillance
Ce que veut souligner l'auteur en racontant ces deux anecdotes, c'est que nous utilisons trop souvent le mot "amour" sans réelle bienveillance. Alors qu'inversement, parfois "l'amour se manifeste sans être dit : il est bienveillance".
Pour l’auteur, ceux qui n’évoquent pas spontanément le mot "amour" pour parler de leur relation sont souvent les plus aimants (son professeur par exemple). Ils sont "ceux qui se réjouissent sincèrement que vous soyez comme vous êtes et qui vous souhaitent de toujours mieux être celui que vous avez à être".
C'est pourquoi, Fabrice Midal nous invite à ne plus nous forcer à dire "je t'aime" à tout bout de champ si c'est convenu, artificiel ou conditionnel. À la place, il nous encourage à être bienveillant.
Chapitre 15 - Cessez de discipliner vos enfants : la méditation n'est pas de la Ritaline
15.1 - La méditation pour un enfant : se ressourcer et s'épanouir, pas se calmer
Pour terminer son ouvrage intitulé "Foutez-vous la paix", Fabrice Midal nous confie une anecdote personnelle qu’il a vécue.
Un jour, alors que l'auteur se trouve chez une amie, la fille pré-adolescente de cette amie rentre de l'école pleine d'entrain. Elle sautille alors de joie. Pour l’auteur, son emballement fait plaisir à voir. Mais la voyant ainsi, sa mère demande aussitôt à la jeune fille d'aller méditer pour se calmer.
Cette vision de la méditation est complètement à l’opposé de celle de l’auteur. Car pour lui, la méditation n’a absolument pas vocation à calmer un enfant. Lorsque, parfois, un parent lui demande de rendre un enfant sage comme une image en lui faisant faire quelques séances de méditation, l'auteur les renvoie aussitôt à l'agressivité de leur démarche.
Non seulement, demander à un enfant de méditer afin de modifier sa personnalité et le calmer n’est pas du tout le but de la méditation. Mais en plus, une séance de méditation est un moment de présence qui se partage avec son enfant : on ne fait pas "faire" de la méditation à un enfant, on médite avec lui.
À ce propos, Fabrice Midal est clair :
"Je le dis une fois pour toutes : la méditation n'a pas vocation a rendre plus calmes les adultes ni, a fortiori, les enfants. Elle n'est pas là pour les empêcher d'être des enfants, mais, au contraire, pour les autoriser à être des enfants, à se ressourcer, à vivre, à s'épanouir à l'heure où nous mettons une incroyable pression sur eux et où nous ne savons plus ce que signifie être un enfant. Une séance de méditation n'équivaut pas à un cachet de Ritaline."
15.2 - Des enfants pas calmés mais apaisés par la méditation
La méditation "ne calme pas", mais elle "apaise", affirme l'auteur. C'est-à-dire qu'elle aide à réduire l'espace nécessaire aux tensions pour exister. Et si la méditation n'a pas pour but de faire rentrer l’enfant dans un moule, elle invente, par contre, une manière de rentrer en relation avec lui, quel que soit son état.
Fabrice Midal soutient que la violence ordinaire subie par les enfants est une réelle source de stress pour eux. Or, les effets de la pression et du stress endurés peuvent modifier le développement de leurs neurones et l'organisation de leurs connexions interneuronales. C'est pourquoi nous devons, pense l'auteur, créer une nouvelle forme d’éducation bienveillante, et la méditation peut en faire partie.
15.3 - Être respectueux et bienveillant
Pour terminer le dernier chapitre de son livre "Foutez-vous la paix", Fabrice Midal nous suggère de considérer l'enfant comme un ami ou un invité plutôt que de le voir comme "notre" enfant, correspondant à "nos" projets.
De cette façon, nous devrions mieux saisir sa réalité et ce qui le touche. Nous devrions mieux le comprendre et l'autoriser à être tout ce qu'il est.
L'auteur précise que nous pouvons totalement être respectueux et bienveillant avec son enfant sans pour autant se montrer laxiste. Il suffit de détendre la situation et d'entrer en relation "avec" lui, plutôt que "contre" lui.
Enfin, pour Fabrice Midal, initier un enfant à la méditation, c’est lui apprendre à être attentif et vivant, à se détacher des jeux vidéo ou d’internet pour apprivoiser le silence et partir à la découverte d'un nouveau mode de vie. Mais il faut savoir que pour les enfants, méditer est encore un état naturel : ils ne sont pas encore prisonniers du carcan de la société ni coupés de leur corps et de leurs sensations.
Conclusion de "Foutez-vous la paix" de Fabrice Midal
Un livre qui ouvre des perspectives vers une nouvelle pratique de la méditation
Dans "Foutez-moi la paix", Fabrice Midal montre comment il est possible d'appliquer la méditation de façon concrète dans de nombreux aspects de notre vie quotidienne.
Pour l'auteur, il n'est surtout pas question de nous enseigner des exercices supplémentaires. Il s'agit plutôt de nous montrer que la méditation est transversale et qu'elle s'inscrit sur un spectre large et en filigrane de tout ce que l'on vit au quotidien.
Ainsi, l'auteur développe ses réflexions au fil de quinze chapitres, et chacun d'entre eux aborde une dimension différente de notre rapport à nous-mêmes, aux autres et au monde.
Des réflexions simples mais profondes pour repenser le sens profond de la méditation
La méditation de pleine présence que propose Fabrice Midal dans "Foutez-vous la paix" est une méditation où l’on ne cherche rien : ni à être calme, ni à faire le vide dans sa tête, ni à atteindre un état spirituel quelconque. Rien, à part se foutre complètement la paix et s’autoriser à être un humain.
Ainsi, ce fameux "foutez-vous la paix", clairement exprimé dans le titre et tout au long des chapitres, résume en tout point l'approche extrêmement simple mais pourtant profonde que partage l'auteur. Une vision loin des injonctions de calme, de focus, de productivité que l'on associe aujourd'hui à la méditation. De ce laisser-faire, se dégage parfois une forme de nonchalance. Cela ne plaira pas à certains, mais en ravira probablement d'autres.
Une lecture qui nous rappelle la force de la bienveillance, des émotions, de notre vulnérabilité et de la pleine présence
Au-delà de la méditation, Fabrice Midal développe, dans ce livre, la dimension libératrice de "se foutre la paix". Au coeur de son message : nous autoriser à être nous-mêmes, dans notre entièreté, avec nos émotions, notre vulnérabilité et à vivre dans un état de pleine présence, de créativité, de bienveillance envers soi-même et les autres.
La lecture en devient alors apaisante car elle nous ôte, pour une fois, cette pression que nous portons sur nos épaules. Les propos sont déculpabilisants sans inciter au laxisme, bienveillants sans être mielleux. L'auteur nous offre aussi sa vision anticonformiste en invitant à davantage d'intelligence critique et de recherche de liberté pour sortir du carcan étroit de la société.
Points forts :
Une approche pleine d'humanité et différente de la méditation.
Le ton apaisant de l'auteur.
Des propos déculpabilisants.
La facilité de lecture.
Points faibles :
L'impression qu'une seule idée clé (ne rien faire, ressentir la situation présente et l'accepter) tourne en boucle tout au long du livre.
Une forme de nonchalance se dégage du livre et ne conviendra pas à tout le monde.
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Le petit guide pratique de « Les 5 grands rêves de vie : les secrets du plus grand des leaders »
Le petit guide pratique de « Les 5 grands rêves de vie : les secrets du plus grand des leaders » Les principales attitudes à adopter vis-à-vis de ses salariés selon John P. Strelecky Foire Aux Questions (FAQ) du livre Les 5 grands rêves de vie : les secrets du plus grand des leaders John P. Strelecky 1. Comment […] Cet article Le petit guide pratique de « Les 5 grands rêves de vie : les secrets du plus grand des leaders » est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
December 17 2022, 8:56pm