Les livres portent avec eux tous les points de vue de l’humanité. Qui dit différents points de vue, dit aussi différentes perspectives. Quand je dis livre, je dis réflexion et création, transmission de la pensée par les mots. Écrire, c’est poser des idées, des émotions, du passé et des futurs. Et surtout du possible. Lire, […] Cet article Changer de points de vue et de perspectives grâce aux livres est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
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December 8 2022, 5:00am
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12 règles pour une vie
Résumé de "12 règles pour une vie" de Jordan B. Peterson : En s’appuyant sur les leçons des anciens mythes, de son expérience clinique de psychologue et de sa vie personnelle, Jordan Peterson dans 12 règles pour une vie nous offre un antidote au chaos en nous proposant 12 principes profonds à mettre en place pour donner un sens à nos vies et les rendre meilleures en prenant nos responsabilités et en étant vrai dans nos paroles et actions.
Par Jordan B. Peterson, 2018, 512 pages.
Titre original : 12 rules for life. An antidote to chaos
Note : Cette chronique est un article invité écrit par Cyprien Guerrin du blog Vaillants Doctorants.
Chronique et résumé de “12 règles pour une vie » de Jordan B. Peterson
Des règles ? Encore plus de règles ? La vie n’est-elle pas assez compliquée et restrictive ? Les gens n’aiment pas les règles. Nous n’aimons pas toujours les suivre, même lorsque nous savons qu’elles sont bonnes pour nous.
Nous avons tous un système hiérarchique de valeurs, avec certaines choses pour lesquelles nous donnons plus d’importance et de priorité que d’autres. Ce système de valeur donne un sens à nos vies et nous permet de réduire notre vulnérabilité intrinsèque. Nous ne pouvons agir sans ce système, car il nous manquerait une direction. Avoir ce système de valeur permet l’élévation de l’individu s’il décide de prendre le poids de sa vie sur ses épaules et de choisir le chemin héroïque en prenant ses responsabilités pour sa vie et le monde. C’est l’antidote contre le chaos, la souffrance, l’horreur et le poison qui peut arriver dans nos vies. Cela demande un sacrifice, un sacrifice ultime, mais l’alternative est horrible, car on se retrouve à vivre sans but dans un monde chaotique, collapsant et tragique.
Jordan Peterson a rédigé 12 règles pour une vie pour indiquer que nous avons besoin de principes pour pouvoir transformer le chaos en ordre. Nous avons besoin de valeurs, règles, principes pour pouvoir interagir avec le monde. Suivre ces règles permet de rester sur le chemin ascendant en donnant de l’ordre à nos vies. Cependant trop d’ordre peut être mauvais. Trop de chaos dans nos vies est aussi mauvais. La situation optimale est de poser un pied dans l’ordre et un pied dans le chaos. C’est le but du livre 12 règles pour une vie. Jordan Peterson nous fournit un guide pour être à la frontière entre ordre et chaos.
Note pour les doctorants Cette chronique va aussi inclure des paragraphes visant à aider les doctorants à appliquer les principes de « 12 règles pour une vie » pour réussir leur doctorat.
Règle 1 : Tenez-vous droit, les épaules en arrière
La hiérarchie du homard
Jordan Peterson commence 12 règles pour une vie en nous expliquant la hiérarchie du homard (espèce vieille de 350 millions d’années) et ses points communs avec la hiérarchie humaine. Lorsque 2 homards se rencontrent dans l’océan, ils vont faire un combat de ‘statut’ en plusieurs étapes. C’est un comportement inné et complexe, défensif et agressif construit dans son système nerveux (système similaire à celui de l’humain dans certains aspects).
En premier temps, les homards vont danser l’un en face de l’autre essayant de démontrer lequel est le plus grand et a les plus grandes pinces. Dans le même temps, ils vont s’envoyer un liquide donnant des informations sur la taille, le sexe, la santé, et l’humeur de l’autre homard. Cette première étape peut suffire à calmer l’un des 2 homards. Si les 2 homards concluent qu’ils ont une chance, ils vont entamer l’étape numéro 2 consistant à avancer l’un vers l’autre à tour de rôle pour intimider l’autre homard et lui faire comprendre qui est le plus fort.
Si aucun n'abandonne, c’est l’heure du duel. Les 2 homards enragés vont s’attaquer en essayant de retourner l’autre sur le dos. Retourner l’autre homard sur le dos va généralement suffire. Si cela ne suffit pas, ils vont entamer l’étape 4 consistant à se battre et à infliger des dégâts sérieux l’autre homard.
La neurochimie de la victoire et de la défaite
Le homard perdant ne voudra plus se battre dans le futur proche, car il va perdre confiance et son système nerveux va changer en un système subordonné et dominé, système plus approprié pour sa nouvelle position. Le homard gagnant va au contraire devenir plus fort en sécrétant plus de sérotonine. La sérotonine joue un rôle pour réguler la posture et donc permettre au homard de se grandir encore plus. Injecter de la sérotonine à un homard perdant va le rendre plus confiant. C’est le principe des antidépresseurs chez l’homme.
À celui qui n’a rien, tout sera pris
Un homard qui vient de perdre a plus de chance de perdre de nouveau alors qu’un homard qui vient de gagner, a plus de chance de gagner encore. Le gagnant remporte tout. C’est la loi de Pareto ou le principe de Matthieu (Mathieu 25 :29). Ceux qui ont tout, plus leur sera donné, de ceux qui n’ont rien, tout sera pris. Si tu réussis, tout va te réussir, si tu es en bas de l’échelle, tu n’auras rien.
Et les femelles ?
Les femelles homards vont identifier et être attirées par les meilleurs homards en regardant lequel est en haut de la hiérarchie. Elles vont donc laisser les hommes se battre pour arriver au sommet et sélectionner les meilleurs. C’est une stratégie brillante, stratégie aussi utilisée par les êtres humains. Être le plus fort n’est pas suffisant, surtout chez les primates, car 2 singes peuvent vaincre un singe plus fort qu’eux. Le singe dominant doit donc développer des coalitions réciproques avec ses compatriotes, être honnête et prendre soin de sa tribu.
Hiérarchies de dominance
Jordan Peterson nous explique que ces hiérarchies existent depuis des centaines de millions d’années et font donc partie intégrante de notre environnement. C’est pour cela que le cerveau humain est capable en un rien de temps de détecter la position des autres dans la hiérarchie. Nous sommes donc facilement capables de détecter si quelqu’un réussit et est fort ou s’il est anxieux et faible. L’un des indicateurs est le niveau de sérotonine. Un individu déprimé aura des niveaux bas. La façon dont les autres te traitent et se comportent envers toi va permettre à ton cerveau de mesurer ton niveau dans la hiérarchie. Si tu as des valeurs de sérotonine élevées, tu seras plus calme et confiant tout en te tenant droit avec force. Si tu as des valeurs de sérotonine basses, tu seras plus réactif, plus impulsif, oubliant le futur pour privilégier la survie du présent.
La routine
Ton corps et esprit doivent fonctionner comme un orchestre, en harmonie. Chacun connaissant le moment exact de chaque morceau et chaque note, et le moindre changement va créer du chaos. C’est pour cela qu’il faut des routines comme se lever à la même heure chaque jour pour maintenir ton rythme circadien, avoir un petit déjeuner fort en protéines et gras.
Renforce-toi
Il faut aussi apprendre à rendre les coups. Si quelqu’un essaie de te victimiser, être gentil et se laisser marcher sur les pieds n’est pas noble, c’est faible et tu le sais, car cela te détruit intérieurement. Tu dois être capable de mordre si le besoin est. Généralement, être capable de rendre les coups suffit, car les autres vont sentir qu’il vaut mieux ne pas t’embêter. Cependant, tu dois apprendre à dire ‘non’ et à stopper l’agression le plus rapidement possible, car tu risques de développer de mauvais sentiments (ressentiment, colère, haine) signifiant que tu as quelque chose à dire. Oser répondre va te permettre de développer ta force de caractère.
Tiens-toi droit
Te tenir droit va te faire sentir plus fort et heureux. C’est la magie du feedback positif. Si ta posture est petite, recroquevillée, montrant la défaite, tu vas inévitablement te sentir comme ça. Donc redresse-toi. Les gens vont commencer à te regarder et à te traiter différemment. Bien sûr, ce n’est pas suffisant, mais c’est une première étape. Ensuite, redresse-toi mentalement et psychologiquement. Se tenir droit veut dire accepter volontairement, les yeux ouverts, le fardeau de la vie. Ton cerveau va répondre à cela. Tiens-toi droit, les épaules en arrière.
Note pour les doctorants La leçon pour les doctorants est : redresse-toi et ne laisse pas le poids de ton doctorat prendre le contrôle sur toi. Développe une routine de rédaction, de lecture et apprends à organiser ton temps. Ne laisse pas ton superviseur te contrôler et t’imposer ses décisions. C’est ton doctorat, prends en le contrôle en te tenant droit, les épaules en arrière.
Règle 2 : Prends soin de toi comme d’une personne que tu as à responsabilité d’aider
En général, les gens prennent mieux soin de leur chien que d’eux-mêmes. Comment se fait-il que les gens préfèrent leurs animaux à eux-mêmes ?
L’ordre et le chaos
Le monde d’expérience de l’ordre, du chaos et de la conscience (processus qui gère les 2 premiers). Le chaos c’est l’ignorance, le territoire inconnu s’étendant sans limites, par-delà toute frontière. C’est l’endroit où tu te retrouves en cas de trahison, quand tes rêves s’écroulent, que ta carrière collapse ou que ton mariage se termine. Le chaos c’est l’océan avec Monstro que Pinocchio va devoir affronter pour sauver son père. Le voyage dans l’obscurité pour retrouver une chose de valeur est la chose la plus difficile à faire, mais la plus nécessaire à faire pour devenir réel, pour passer de pantin Pinocchio au réel Pinocchio.
Le chaos a le potentiel de se transformer en ordre. Comme Dieu dans la genèse va faire venir l’ordre de l’obscurité. L’ordre, c’est le territoire exploré. C’est la structure de la société, de notre biologie, c’est la chaleur de son foyer, c’est calme et protégé. L’ordre c’est quand le comportement du monde matche avec nos attentes et désirs, c’est la certitude. Quand tout se passe selon le plan et que tout fonctionne.
L’ordre et le chaos sont des éléments fondamentaux nécessaires qui vont de pairs, car chaque situation est composée des deux. Nous habitons dans l’ordre entouré par le chaos. L’un n’existe pas sans l’autre. Au jardin d’Eden, le serpent était présent, car même Dieu ne peut concevoir l’ordre sans le désordre. Tu ne peux pas emmurer l’ordre, car le chaos va toujours venir. Peu importe ta situation, il y aura des choses connues et d’autres que tu ne contrôles pas. L’idée est d’être compétent en étant capable de gérer le chaos.
La situation optimale est de placer un pied dans ce que tu maitrises et comprends (ordre) et l’autre dans ce que tu explores et ne connais pas encore bien (chaos). C’est ici que tu vas trouver du sens. Trop ou pas assez de chaos ou d’ordre est mauvais. En effet, trop d’ordre est mauvais, car il y a toujours des choses à apprendre. Trop de chaos est mauvais, car tu ne peux tolérer d’être surmené par l’inconnu constamment.
Le bien et le mal
Nous sommes des créatures conscientes, conscientes de notre vulnérabilité et connaissant le bien et le mal. L’être humain sait comment il peut être blessé et peut donc le faire à autrui. Nous avons la capacité à faire le mal, à décider volontairement de rendre les choses pires qu’elles ne le sont déjà. Ce n’est donc pas surprenant que nous ayons du mal à prendre soin de nous avec attention et compétence.
« Fais aux autres ce que tu aimerais qu’ils te fassent » et « aime ton prochain comme toi-même ». Pari autant sur toi que sur les autres. Si tu ne fais pas cela, tu deviendras l’esclave et l’autre le maitre. Il vaut mieux que chacun soit fort. Aime et embrasse le pécheur que tu es comme tu aiderais et pardonnerais quelqu’un qui trébuche et est imparfait. Sois bon envers toi-même. Tu dois apprendre à t’aimer et à te respecter. Tu n’es pas ta propre possession que tu peux torturer et maltraiter. D'ailleurs, tu es lié aux autres et si tu te maltraites, cela peut entraîner des conséquences catastrophiques sur eux. L’ultime maltraitance étant de commettre un suicide et de laisser les autres avoir à gérer les conséquences.
L’étincelle du divin
Métaphoriquement, tu as une part de divin en toi, tu es fait à l’image de Dieu. Tu as donc une capacité semi-divine étant capable à ton niveau de résolution de créer l’ordre et le chaos. Nous avons donc un devoir moral de prendre soin de nous, car nous sommes liés aux autres et au monde.
Fais ce qui est bon pour toi
Prendre soin de toi comme d’une personne que tu as à responsabilité d’aider veut dire considérer ce qui est vraiment bon pour toi, pas ce que tu veux, ni ce qui te rend heureux. À chaque fois que tu donnes un bonbon à un enfant, tu le rends heureux, ça ne veut pas dire que c’est bon pour lui. Heureux n’est pas un synonyme de bon. Tu dois t’aider à devenir vertueux, responsable, éveillé, capable de réciprocité, capable de prendre soin de toi-même et des autres tout en t’épanouissant. Conduis-toi d’une façon qui te permette d’avoir du respect pour toi-même.
Considère ton futur et demande-toi de quoi ta vie aurait elle l’air si tu prenais soin de toi ?
Ce que tu dois savoir et faire
Pour faire tout cela, tu dois savoir où tu es pour pouvoir tracer ton parcours. Tu dois savoir qui tu es pour comprendre tes forces et te renforcer là où tu es limité. Tu dois savoir où tu vas pour pouvoir agir dans cette direction et limiter l’extension du chaos dans ta vie en ne développant pas de ressentiment, de cruauté, ni de vengeance.
Ensuite, tu dois articuler tes propres principes pour pouvoir te défendre contre les autres lorsqu’ils veulent prendre avantage de toi et pour que tu puisses être calme quand tu travailles et joues. Tu dois te discipliner. Tu dois tenir les promesses que tu te fais et te récompenser pour continuer de te faire confiance. Et, tu dois déterminer comment agir pour devenir et rester une bonne personne. Tu dois travailler dur pour amener le paradis et te renforcer pour résister aux anges de la mort et à l’épée du jugement divin. Commence en prenant soin de toi comme d’une personne que tu as à responsabilité d’aider.
Note pour les doctorants Pour espérer réussir ton doctorat, tu dois prendre soin de toi. Tu as le devoir moral de ne pas sacrifier ta vie pour ta thèse. Tu ne peux mettre ta santé mentale et physique de côté, sinon tu vas probablement finir en burn-out. Sois bon et compatissant envers toi-même, ça a été démontré comme réduisant la procrastination. Clique ici pour apprendre à ne plus procrastiner pendant ton doctorat.
Règle 3 : Choisis des amis qui veulent ce qu’il y a des mieux pour toi.
Il arrive de rester ami avec quelqu’un qui est mauvais pour toi et rends ta vie encore plus difficile. Qu’est ce qui fait que l’on décide de rester ami avec ce genre de personne et de ne pas améliorer les choses ? Est-ce inévitable ? Une conséquence de ta propre limitation et trauma du passé ? Peut-être que tu penses ne pas mériter mieux.
Grandeur d’âme
Parfois, nous choisissons des amis qui ne sont pas bons pour nous pour les sauver, par naïveté, ou par trop grande gentillesse. Dans certains cas, c’est pour se donner une grandeur d’âme. Peut-être que tu es vraiment fort, généreux et que tu veux faire ce qui est juste. C’est possible, mais c’est aussi possible que tu veuilles simplement attirer l’attention sur ta grande compassion et grandeur d’âme.
Quelqu’un pourrait contester en disant « c’est bien de voir le bon chez les gens et la meilleure des vertus est le désir de les aider ». Cependant échouer ne signifie pas forcément que tu es une victime. Et lorsque tu es au plus bas, cela ne veut pas forcément dire que tu veux remonter (même si beaucoup de personnes le veulent). Souvent les gens vont décider d’amplifier leurs souffrances et celles des autres pour démontrer l’injustice du monde.
Sauver les damnés
Avant de vouloir aider quelqu’un, soit sûr que cette personne demande de l’aide et veut vraiment être aidée. Carl Rogers, psychologue humaniste, pensait qu’il était impossible de convaincre quelqu’un de changer en mieux. Le désir vrai de s’améliorer est la condition préalable pour progresser. De nombreuses personnes demandant de l’aide ne veulent pas vraiment être sauvées et veulent simplement que le monde regarde leur souffrance, car c’est plus facile que de prendre ses responsabilités. Sois sûr de savoir pourquoi cette personne a des problèmes. N’assume pas que cette personne soit une noble victime de la vie. Ce n’est jamais si simple. Si la personne ne veut pas vraiment être aidée, ton aide ne changera probablement rien.
Il est plus probable que la personne ait rejeté le chemin ascendant, car c’est difficile et qu’il est plus facile d’avoir peur et de reprocher au monde ses malheurs. L’échec est facile à comprendre, C’est facile de mettre au lendemain ce qui peut être fait aujourd’hui, de cultiver quelques mauvaises habitudes. Peut-être que la personne veut simplement te faire plonger avec elle. Le bel ami qui t’offre une cigarette ou une bière lorsque tu essaies d’arrêter.
Rester avec de mauvaises relations ?
Peut-être que tu décides de rester avec ces mauvaises relations, car tu es trop faible et indécis pour partir, mais tu ne veux pas de le dire, donc tu continues de l’aider et de te convaincre que tu es une bonne personne. Ou peut-être que tu décides de t’associer avec des personnes qui sont mauvaises pour toi, car c’est facile. C’est facile de décider ensemble de sacrifier le futur pour le présent, de prendre le chemin facile, de ne pas le dire clairement et de ne pas prendre de responsabilité ensemble.
Un arrangement réciproque
Si tu as un ami que tu ne conseillerais pas à tes proches (père, sœur, frère, fils), pourquoi aurais-tu un ami de ce genre pour toi ? Choisis des personnes qui veulent rendre le monde meilleur. C’est une bonne chose, pas une chose égoïste, de choisir les personnes qui sont bonnes pour toi. Entoure-toi de personnes qui te soutiennent dans ton ascension. Des personnes qui ne vont pas tolérer ton cynisme ou autodestruction, qui vont t’encourager à faire le bien pour toi et les autres. Des personnes qui vont t’aider à te renforcer.
Ne sois pas avec des personnes jalouses de tes réussites, décidant de te punir pour celles-ci en effaçant tes réussites ou en racontant leur succès passé (réel ou mensonger). T’entourer de bonnes personnes n’est pas non plus chose facile. Ce sont des idéaux à atteindre. Et cela va demander de la force et d’oser marcher à leur côté. Choisi des amis qui veulent ce qu’il y a de mieux pour toi.
Note pour les doctorants Pour réussir ton doctorat, entoure-toi de personnes voulant ce qu’il y a de mieux pour toi. Si tu as des collègues malsain et jaloux de tes réussites, passe moins de temps avec eux, évite les collaborations difficiles, évite de passer du temps avec des professeurs qui pensent que les doctorants sont des esclaves et des machines à articles scientifiques. Entoure-toi de personnes qui rendent ton doctorat meilleur.
Règle 4 : Compare-toi à la personne que tu étais hier et non à quelqu’un d’autre
Il y aura toujours quelqu’un de plus compétent, intelligent et beau que toi. Tu le sais.
Plusieurs bons jeux
Trouve le jeu/hiérarchie que tu peux et veux escalader. Il y a un nombre infini de possibilités. Tu peux donc choisir les jeux/hiérarchies dans lesquels tu es bon, tu as un talent et tu es plus productif que les autres. De même, si tu échoues à l’un, tu peux toujours en essayer un autre.
Tu joues probablement sur plusieurs jeux : carrière, amis, famille, projets perso et artistiques, sport, etc. tu dois donc regarder toute l’image dans son ensemble lorsque tu te juges et regardes tes succès. Tu ne peux être excellent partout. Comme tu vises à grandir et à devenir meilleur, tu fais de nouvelles choses et donc ne peux être premier dès le début.
C’est ce qui fait qu’il est impossible et inapproprié de se comparer aux autres correctement, car nous sommes tous uniques si l’on prend l’ensemble des jeux que nous entreprenons. Nous avons tendance à surévaluer ce que nous n’avons pas et à sous-évaluer ce que nous avons. À la place, sois reconnaissant pour ce que tu as. Quelqu’un qui en apparence réussit son travail ne réussit pas forcément dans tous les domaines/jeux de sa vie.
Découvre qui tu es
Découvre et explore ce qui t’intéresse. Trouve quelles activités sont engageantes pour toi. Découvre ta nature et ton fonctionnement. Apprends à te connaitre pour pouvoir articuler tes valeurs. Combien d’heures peux-tu travailler ? À quel point es-tu généreux avant de développer du ressentiment ? Qu’est-ce que tu aimes ? Que veux-tu avec ta vie ? Est-ce que tu te tyrannises et es ton propre esclave ?
Nous pointons pour un meilleur soi
En effet, nous sommes constamment en évolution d’un point A (moins désirable) pour un point B (qui a l’air mieux en accord avec nos valeurs explicites et implicites). Nous avons toujours le désir de créer quelque chose de meilleur. Là où tu commences n’est pas aussi important que là où tu vas.
Que peux-tu faire aujourd’hui pour devenir une meilleure personne ? Trouve ce qui doit être réparé, ce que tu peux faire pour améliorer ta condition dans chacun des aspects de ta vie (carrière, personnel, famille, etc.), pour améliorer la vie de tes proches. Trouve le petit morceau de chaos que tu pourrais réparer maintenant et négocie avec toi si oui ou non tu veux faire cela aujourd’hui et si c’est ce qu’il y a de mieux pour ton futur toi.
Commence petit, car il est difficile d’ajouter trop de changement d’un coup dans sa vie. Habitue-toi lentement. Fais un petit peu plus chaque jour, semaine, mois, année et vois dans 3 ans qui tu es devenu. Ta vie ne peut que s’améliorer.
Ce que tu veux et ce que tu vois
Tu vois ce sur quoi tu poses ton attention. Est-ce que tu connais l’expérience du gorille ? Nous voyons ce qui est important à nos yeux. Tu peux donc être aveuglé par tes désirs et incapable de voir les choses comme elles le sont vraiment. Tes yeux sont des outils pour t’aider à avoir ce que tu veux, mais le prix à payer est d’être aveugle pour tout le reste. Ce n’est pas important si tout va bien, mais lorsque les choses collapsent, cela peut représenter un problème. Problème facile à résoudre, car il suffit de regarder là où tu n’as pas encore regardé.
Si tu n’es pas heureux, ouvre les yeux sur le problème. Peut-être que la façon dont tu regardes le monde aujourd’hui et que les outils que tu utilises ne sont plus adaptés pour ton épanouissement. Il est peut-être temps de laisser place à de nouvelles choses, de mettre à jour ton système de valeur, tes connaissances, tes compétences, et tes désirs. Vois ce que tu peux désirer pour rendre ta vie meilleure au lieu de souffrir et d’avoir du ressentiment et de la jalousie.
Cela fonctionnera seulement si tu le veux vraiment, si tu veux vraiment améliorer ta vie. Il faut que tu veuilles vraiment améliorer ta vie pour permettre à ton esprit qui va conceptualiser le monde différemment. Compare-toi à la personne que tu étais hier et non à quelqu’un d’autre.
Note pour les doctorants En thèse, il y aura forcément des personnes plus intelligentes, compétentes, et passionnées que toi. Des personnes qui travaillent de longues heures et sont prêtent à tout sacrifier pour leur carrière académique. Se comparer aux autres est incohérent, car chacun de nous a un parcours unique. Certaines personnes font de la recherche depuis bien avant de commencer le doctorat, d’autres viennent de commencer, d’autres ont une famille ou pratiquent du sport à côté, etc. Il est impossible et inapproprié de se comparer aux autres correctement, car nous sommes tous uniques si l’on prend l’ensemble de ce que nous entreprenons. A la place, agis aujourd’hui pour que ton futur toi devienne une meilleure personne que ton toi d’hier.
Règle 5 : Défends à tes enfants de faire ce qui t’empêcherait de les aimer
Parents ou amis
Il y a des parents aujourd’hui qui sont terrifiés par leurs enfants. Ils craignent de ne plus être aimés par leurs enfants s’ils leur font des remarques. Ils vont décider de sacrifier le respect pour pouvoir garder l’amitié des enfants. Le rôle des parents est d’enseigner à leurs enfants comment se comporter en société. Discipliner un enfant est un acte de responsabilité.
L’agressivité chez l’enfant
L’agressivité est innée, pas culturelle. Les enfants testent les limites des parents. C’est comme ça qu’ils apprennent ce qui est permis, acceptable, et bon pour lui et le monde. Les enfants sont comme des aveugles, à la recherche d’un mur. Le rôle des parents est de limiter et corriger les actions de l’enfant. Il faut corriger les actions de l’enfant le plus rapidement possible. Ne pas faire cela dessert l’enfant, car il va penser que tout est permis, ce qui est un mensonge.
Discipline et renforcement positif
Définis une action que tu aimerais que ton enfant fasse et divise-la en actions possibles, simples et claires, puis demande à ton enfant de le faire. C’est une approche de bas en haut. Tu ne peux demander à ton enfant de ranger sa chambre s’il ne sait pas ce que « ranger sa chambre » veut dire. Tu dois lui dire, « prend ta peluche et mets la dans la boite ». Enseigne le comportement et récompense. Fais savoir à l’enfant qu’il a bien agi.
Discipline et punition
Les émotions négatives nous aident à apprendre et à adapter notre comportement. Tu ne peux et ne dois pas abriter ton enfant de la réalité du monde, ne surprotèges pas ton enfant en essayant de lui cacher les dangers du monde.
Force minimale nécessaire
Ne ferme pas les yeux sur la mauvaise conduite de ton enfant. Définis le minimum de règles possible et sais quoi faire si l’enfant brise la règle. Définis la punition qui demande le moins de force possible pour obtenir le comportement voulu. Essaie en pratique. Peut-être qu’un regard intense suffira, sinon donne une réponse verbale, puis un petit coup de doigts sur l’épaule. Tu peux aussi exclure l’enfant, ou le tenir, le bloquer jusqu’à ce qu’il soit calmé. Une fois calmé, invite-le à revenir. Récompense l’enfant d’avoir réussi à se calmer. C’est un miracle que l’enfant ait réussi à se calmer donc dis-lui « bravo ». Ne sois pas dur, vengeur, arrogant, rancunier, trompeur. De même si tu es fâché envers ton enfant, ne lui fais pas payer en l’ignorant lorsqu’il fait quelque chose de beau et de bien. Il ne faut pas punir le bon comportement, il faut le récompenser.
Quelques suggestions de règles : ne mords pas, ne donne pas de coups de pied, ne tape pas (sauf en défense), ne torture pas les autres enfants, mange comme quelqu’un de civilisé pour que les autres soient heureux de t’avoir chez eux. Apprends à partager pour que les autres enfants veuillent jouer avec toi, fais attention quand tu parles avec les adultes pour qu’ils t’apprécient, va dormir paisiblement, prends soin des choses qui t’appartiennent, sois de bonne compagnie, agis pour que les autres soient heureux autour de toi.
Être un parent responsable
Il n’y a pas de meilleur cadeau qu’un parent engagé et courageux puisse offrir à son enfant. Défends à tes enfants de faire ce qui t’empêcherait de les aimer.
Règle 6 : Range ta chambre avant de critiquer le monde
La vie est très dure. Chacun va avoir ses moments de douleur et de destruction. Quelquefois, ça peut être dû à ton propre aveuglement, pauvre capacité à choisir ou même malveillance. Parfois changer son comportement peut suffire à améliorer les choses.
Vengeance et transformation
Il est facile de rejeter la faute sur le monde entier. Il nous arrive à tous de rejeter et juger la réalité et de mettre la faute sur Dieu. Tu pourrais en conclure que monde est mauvais. À la place, décide de transformer le mal en bien, l’obscurité en lumière. Décide de ne pas garder ton désir de vengeance, de ne pas en vouloir au monde entier. La décision d’un homme de changer sa vie, au lieu de maudire son destin, peut transformer un monde. Aleksandr Solzhenitsyn en faisant cela a fait trembler la tyrannie communiste.
C’est le principe de la vie, nous construisons nos familles, états, pays. Nous formons une structure habitable et par un manque d’attention, les laissons s’écrouler, car nous ne remarquons pas que le temps passe.
Range ta chambre
Donc au lieu d’accuser le monde, vois ce que tu pourrais faire dans ta vie pour améliorer les choses. Considère ce qui arrive dans ta vie et commence petit. Est-ce que tu traites ta famille et épouse avec dignité et respect ? Saisis toutes les opportunités qui s’offrent à toi ? Travaille sur ta carrière ou ton travail ? As-tu de bonnes habitudes ou des habitudes qui te détruisent ? Prends-tu tes responsabilités ? Mens-tu ? Dis-tu ce qui doit être dit ?
Commence par arrêter de faire ce que tu sais qui est mauvais pour toi. Arrête de dire ce qui te rend faible et malhonnête. Si tu le fais, tu verras le changement rapidement.
N’accuse pas la société et le capitalisme et n’essaie pas de changer le monde avant d’avoir mis de l’ordre dans ta vie. Peut-être que tu remarqueras que si tout le monde faisait cela, le monde serait un endroit juste. Range ta chambre avant de critiquer le monde.
Note pour les doctorants Pour réussir ton doctorat, ne rejette pas la faute sur ton superviseur qui n’est pas présent pour toi, sur ton groupe de recherche qui ne t’aide pas assez, sur les autres qui ne rédigent pas pour toi. À la place, vois ce que tu pourrais faire dans ta vie pour améliorer les choses. Quelles actions peux-tu entreprendre pour reprendre le contrôle et réussir ton doctorat ?
Règle 7 : Concentre-toi sur l’essentiel (pas sur ce qui est opportun)
La vie est souffrance. Il n’y a pas de vérité plus simple, irréfutable et claire. Mais que peut-on y faire ? La réponse courte serait de poursuivre l’opportun (mentir, voler, manipuler), le plaisir immédiat, faire l’opportun. Mais y a-t-il une autre réponse plus forte et irrésistible ?
Gratification retardée
Une notion revenant souvent dans la bible est le sacrifice permettant de gagner la faveur de Dieu s’il est correct. La notion du sacrifice d’aujourd’hui pour un meilleur lendemain est la gratification retardée. Les personnes qui réussissent sacrifient le présent pour le futur.
Que sacrifier ?
Petits sacrifices pour petits problèmes. Grands sacrifices pour grands problèmes. Le plus grand des sacrifices pour le plus grand des biens. Dieu sacrifiant son fils, le plus grand des sacrifices. Le sacrifice de la mère pour son fils (La Piéta de Michel-Ange). Le Christ sacrifiant sa vie. Parfois, il faut sacrifier ce que l’on aime le plus comme Abraham lorsqu’il doit sacrifier son fils parce que Dieu lui demande (tout finit bien). Si tu veux créer le paradis sur terre, apprends à sacrifier ce que tu aimes le plus et l’instant présent pour créer un futur fort.
Caïn et Abel
L’histoire de Caïn et Abel (enfants de Adam et Eve) parle du sacrifice. Dieu aime les sacrifices de Abel, mais rejette ceux de Caïn. Un sacrifice a différentes valeurs et il n’est pas toujours facile de savoir pourquoi un certain sacrifice va plaire à Dieu ou non.
Caïn devient rancunier, jaloux et amer. C’est comme si son sacrifice avait été inutile. Il va donc parler à Dieu et le maudit, l’accuse. Dieu va répondre « si tu faisais correctement, ne serais-tu pas accepté ? », sous-entendu que c’est la faute de Caïn s’il échoue. Ce n’est pas ce que Caïn voulait entendre et il va donc décider d’assassiner Abel, son frère, son propre idéal (Caïn aimerait être comme Abel). Il le fait pour prendre vengeance, pour protester de l’injustice du monde. Abel a réussi à satisfaire Dieu, mais n’a pas pu surmonter la mauvaise nature humaine. Notre capacité à faire le mal empire tout.
Découvre tes valeurs et agis
Pour pouvoir sacrifier, tu dois savoir qui tu es. Tu dois découvrir ta nature et tes valeurs. Connais tes propres insuffisances, ta lâcheté, malveillance, ressentiment, haine. Trouve ce qui est le plus important pour toi sur ton échelle morale, c’est l’ultime valeur qui peut servir de fonction de Dieu. Agis dans cette direction. Si tu agis correctement, tes actions vont te permettre de t’intégrer et d’unifier les parts de toi. C’est l’antidote au chaos. Demande-toi ce que tu pourrais faire aujourd’hui pour rendre les choses meilleures et non pires !
Si tu décides de mettre « rendre le monde meilleur » en haut de ta hiérarchie de valeurs, tu vas expérimenter un sens de ta vie bien plus profond. Concentre-toi sur l’essentiel (pas sur ce qui est opportun).
Note pour les doctorants Pour réussir ton doctorat, tu vas devoir définir en amont ce que « réussir son doctorat » veut dire à tes yeux. Prends le temps d’y réfléchir. Pourquoi fais-tu un doctorat ? Une fois que tu as défini cela, tu vas pouvoir agir dans cette direction.
Règle 8 : Dis la vérité, ou au moins ne mens pas
Observe ce que tu fais et dis. Il arrive de se mentir à soi-même en voulant se convaincre que l’on fait ce qui est juste. C’est souvent plus facile que de prendre ses responsabilités alors que l’on sait que c’est mauvais. Ne te mens pas à toi-même.
Manipule le monde
Ose agir et parler vrai. En faisant cela, tu vas ouvrir de nouvelles parts de toi. À chaque fois que tu fais cela, tu vas activer et exprimer certains gènes et donc produire de nouvelles protéines. Chacune de tes actions et paroles va te transformer en quelqu’un de meilleur.
Sois très prudent avec tout ce que tu fais, car tu deviendras ce que tu fais de manière répétitive. Si tu dis oui à tout, tu te transformeras en quelqu’un qui dit oui à tout. De même si tu mens ou trahis. Si tu passes 20 % de ton temps à mentir, tu seras 20 % un menteur, est-ce que c’est ce que tu veux ? À chaque fois que tu te trahis, que tu dis des choses qui ne sont pas vraies, que tu agis faussement, tu affaiblis ton caractère. Si ton caractère est faible, l’adversité du monde va te dévorer.
L’aveuglement volontaire
L’aveuglement volontaire est le pire des mensonges. C’est refuser de savoir quelque chose qui devrait être su, d’admettre ce qui est en train d’arriver, de voir l’éléphant dans le couloir. C’est refuser de voir les erreurs dans la poursuite du plan et se mentir à soi-même. Si tu échoues, adapte ta méthode ou tes objectifs. Sois prêt à apprendre de ce que tu ne sais pas. C’est avoir la foi en la possibilité de transformation.
Osiris et Set
Osiris était aveugle et n’a donc pas vu Set, son frère maléfique, venir le tuer, l’éparpiller en morceau à travers l’Égypte et envoyer son esprit en enfer. Heureusement, Osiris n’était pas seul, car Horus, le dieu de la vision, de l’observation a pu triompher de Set après un combat terrible. Après le combat, Horus va en enfer pour sauver son père.
La vérité à la place
La vision du passé se détériore, c’est pour cela qu’il faut constamment être attentif en gardant les yeux ouverts. C’est notre responsabilité d’apprendre de ce que l’on voit. Nietzsche disait que la valeur d’un homme se détermine par la quantité de vérité qu’il peut tolérer.
Tu n’es pas seulement ce que tu es aujourd’hui. Tu es aussi ce que tu pourrais devenir et connaitre. Et, tu ne dois jamais sacrifier qui tu pourrais devenir pour qui tu es aujourd’hui. Tu ne devrais jamais abandonner le meilleur qui réside en toi pour la sécurité de ton toi d’aujourd’hui.
La vérité sur tes ambitions
Commence par arrêter de mentir sur tes ambitions, même si tu n’es pas sûr de les connaitre. Les meilleures ambitions permettent de développer ton caractère et tes compétences. Ton caractère va être avec toi, peu importe où tu es. De plus, ton caractère va te permettre de l’emporter contre l’adversité.
Apprends à t’écouter quand tu n’agis pas ou ne parle pas comme voulu, quand tu mens. Écoute cette sensation interne, cette sensation de faiblesse au lieu de force. Fais ce qui te fait sentir fort à la place.
La vérité sur tes objectifs
Clarifie un objectif en définissant ton point A (aujourd’hui) et B (où tu veux aller). Puis agis et parle pour l’atteindre. En faisant cela, ton objectif va se transformer et devenir de plus en plus précis. Sois ouvert au changement et à la transformation de celui-ci.
Définis un métaobjectif dominant tes objectifs. Cela pourrait être « Vivre dans la vérité » ce qui impliquerait « Agis avec diligence vers une fin bien articulée, définie et temporaire ».
La vérité
Dire et agir vrai, c’est amener une réalité habitable au monde. La vérité c’est la lumière dans l’obscurité. Si ta vie n’est pas ce qu’elle pourrait être, ce que tu désirerais qu’elle soit, essaie de parler la vérité. Au paradis tout le monde parle le vrai, c’est ce qui le rend paradis. Dis la vérité, ou au moins ne mens pas.
Note pour les doctorants Pendant ton doctorat, sois vrai. Écoute ce que ton corps et ton âme te disent, s’ils te disent que tu as besoin d’une pause, prend cette pause. S’il y a des tâches que tu détestes faire, écoute-toi et vois comment gérer cette situation. Le pire peut arriver si tu décides de ne pas t’écouter, car tu risques de sombrer en laissant le chaos grossir.
Règle 9 : Pars du principe que celui que tu écoutes peut t’apprendre quelque chose
Découvre-le toi-même
Un conseil, c’est quand quelqu’un révèle sa supériorité d’intelligence envers toi-même. C’est loin d’une conversation authentique et réelle qui consiste à écouter et parler. Écouter c’est observer ce que la personne te dit. Si tu écoutes vraiment quelqu’un, il peut te révéler des choses profondes sur lui et comment il veut s’améliorer. Au lieu de vouloir amener ta connaissance et grande compréhension du monde, choisis d’écouter. Ne vole pas les problèmes aux autres, laisse-les parler à la place.
Penser
On pense en parlant et penser est important. Cela permet de simuler le monde et de définir comment agir dans celui-ci. Penser est un dialogue interne entre plusieurs visions du monde, chacune ayant une vision du passé, présent et futur. Penser correctement est complexe et requiert d’être bien articulé et d’être capable de s’écouter. Cela implique le conflit interne entre les différentes visions. Penser peut donc être émotionnellement douloureux, car ça peut résulter à l’élimination d’une de ces visions.
Parler
Si penser seul est difficile, parler avec quelqu’un qui t’écoute réellement va permettre de faire de même. Quelqu’un qui va écouter tes paroles et tes pensées sans jugement, sans avoir rien à dire prêt à collaborer et t’opposer si besoin. Cette personne sera prête à te dire ce qu’il pense être vrai, ce qui ne veut pas dire que c’est la vérité, mais ça permet d’avoir au moins 1 point de vue. Avant de parler, mets-toi dans le bon état d’esprit consistant à vouloir rendre les choses meilleures.
Comment écouter ?
« La grande majorité d’entre nous ne peut pas écouter ; nous nous trouvons obligés d’évaluer, car l’écoute est trop dangereuse. Le prérequis est le courage, et nous ne l’avons pas toujours. » Carl Rogers
Carl Rogers suggère que la prochaine fois que tu te trouves en conflit arrête la discussion pour un moment et instaure une règle : chaque personne doit commencer en réexpliquant avec précision les idées et sentiments de l’autre personne, jusqu’à ce que cela convienne à la personne en question. Cela aide énormément la discussion et permet d’être sûr d’avoir bien compris ce que l’autre avait à dire.
Hommes et femmes
En général, l’homme veut résoudre le problème rapidement et efficacement et est accusé pour cela de ne pas écouter. Cependant, avant qu’un problème puisse être résolu, il doit être formulé précisément. C’est pour cela que les femmes aiment discuter, pour formuler le problème. Elles ont besoin d’être écoutées, questionnées pour assurer la clarté de la formulation du problème. Discuter est important, car cela permet d’organiser son cerveau et de rester sain.
Une conversation authentique
Avoir une réciprocité réelle entre les différentes personnes permet une conversation en profondeur d’un sujet, chacun essayant de résoudre un problème. Il y a aussi les conversations d’explorations mutuelles, décidant d’explorer l’inconnu de l’autre. Cependant, il faut être prêt à accepter que ta connaissance actuelle ne soit pas suffisante. Ce qui est probablement le cas, à moins que tu sois parfait. Tu dois accepter cela pour pouvoir avoir de vraies conversations. Une bonne conversation connecte vos âmes. Après ce genre de conversation, tu as l’impression que ça en valait la peine.
Donc écoute-toi et écoute les autres. Ta sagesse ne consiste pas en la connaissance que tu as déjà, mais à la recherche constante de connaissance. Pars du principe que celui que tu écoutes peut t’apprendre quelque chose.
Note pour les doctorants Pendant ton doctorat, tu es un apprenti, tu es là pour apprendre. Donc écoute chacun attentivement. Parle avec un maximum de personnes dans ton domaine pour en apprendre le plus possible. Sois humble et accepte de ne pas savoir, pose des questions, révèle ton ignorance pour n’être ignorant qu’une fois. C’est comme ça que tu vas surmonter le syndrome de l’imposteur en doctorat.
Règle 10 : Sois précis dans ton discours
Outils
Nous ne voyons pas des objets, mais des outils, utiles ou non. On perçoit le sens et l’utilité des objets directement. Nous savons qu’une voiture est faite pour aller quelque part. Nous simplifions les choses pour les rendre fonctionnelles.
Le monde est simple quand il se comporte comme prévu
Une voiture ou ordinateur est simple jusqu’au moment où ils ne fonctionnent plus et qu’on ne sait pas quoi faire, on ne comprend pas la complexité de ces machines. Nous sommes simples quand tout se passe comme prévu. Quand les choses vont mal, que nous avons manqué d’attention, toute la complexité de la vie resurgit et tu ne comprends donc plus la complexité de ton cerveau, de ta conscience et de ton corps, le chaos arrive.
Où pouvons-nous regarder si c’est précisément ce que nous voyons qui est insuffisant ?
Que voit-on quand on ne sait pas où regarder ?
Nous commençons à voir du chaos. Les monstres remontent à la surface. Nous nous retrouvons paralysés, nous nous transformons en pierre. Puis nous détectons si l’évènement est effrayant, utile, à ignorer, dangereux ? Notre corps prend le relais sur notre esprit et produit une réponse de stress ayant une sécrétion de cortisol et d’adrénaline, le cœur battant plus vite. Nous nous préparons pour le pire et le meilleur, nous pressons l’accélérateur et le frein en même temps, nous rions ou crions.
Comment se préparer ?
Nous ne pouvons pas ignorer nos problèmes lorsqu’ils surgissent, sinon ils vont grossir. Le chaos émerge lentement mais surement, comme un dragon grandissant, personne ne disant rien et décidant de l’ignorer. Et hop, nous nous retrouvons inondé par l’inondation, surpris, car nous n’avons pas construit d’arche.
La solution est donc de ne pas ignorer tes problèmes en discutant et en agissant sur chacun de ces détails problématiques. Nous essayons de nous convaincre que le détail n’est pas important alors que c’est ce qui compte au long terme. Chaque petit problème que tu as, avec ta vie, tes proches, ton travail, discute et résous-le. Si tu décides de rester silencieux en te convainquant que tu es une personne bonne aimante et patiente, tu es probablement en train de te mentir à toi-même, de t’aveugler, de fuir tes responsabilités en décidant de laisser le problème grossir, et le chaos tout engouffrer. Avoir cette discussion n’est pas toujours facile, mais c’est la chose à faire.
Si tu décides d’éviter, sache que cela va mener forcément et inévitablement à empoisonner le futur. Si tu décides de rester vague, sache que cela va rendre ta vie stagnante et sombre. Ne pas penser au problème ne le fait pas disparaitre. Si tu décides de refuser d’examiner, sache que tu ne pourras comprendre la réalité et la maitriser. Si tu refuses de spécifier le problème, sache que tu ne pourras trouver la solution, car tu refuseras l’existence du problème.
Affronte le dragon quand il est encore jeune et petit, plutôt que de le laisser grossir. Si tu décides d’attendre, ce que tu veux le moins va arriver et tu ne seras pas préparé, alors tu seras vaincu.
La construction de l’âme et du monde
Sans ombre, il n’y a pas de lumière. Il faut donc oser regarder dans ce chaos surgissant. Peut-être que le bruit que tu entends dans la jungle n’est pas un tigre prêt à te dévorer, mais simplement un petit écureuil. Ne pas spécifier est encore plus inquiétant.
Détermine avec précision où tu as été dans ta vie pour savoir où tu es aujourd’hui. Détermine aussi où tu veux aller, car sinon tu ne pourras y aller. Dis ce que tu veux dire. Agis sur ce que tu dis pour voir ce qui se passe. Observe, note et corrige tes erreurs. C’est comme ça que tu vas trouver du sens à ta vie et que tu vas être protégé des tragédies de la vie. Sois précis dans ton discours.
Note pour les doctorants Pour vivre ton doctorat paisiblement, tu vas devoir gérer chaque problème lorsqu’il surgit et ne pas l’ignorer, car sinon le problème va grandir jusqu’à devenir insurmontable. Donc dès que quelque chose te dérange, une action te dérange, ce que ton superviseur te demande te dérange, dis-le. Sois précis dans ton discours. Clique ici pour apprendre à gérer ton doctorat.
Règle 11 : Ne dérange pas les enfants quand ils font du skateboard
Culture
La culture que nous avons développée depuis des siècles ne doit pas être rejetée. Ce que l’on appelle le patriarcat est la création de l’humanité, pas des hommes. À travers l’histoire l’homme et la femme ont eu d’énormes difficultés à gagner leurs libertés et à surmonter les horreurs de la vie. Les femmes sont souvent en désavantage par rapport aux hommes, car elles ont les mêmes vulnérabilités avec en plus le prix de la reproduction et moins de force physique. En plus de la saleté, misère, maladie, famine, cruauté, ignorance qui caractérise les deux sexes, elles avaient en plus l’inconvénient des règles, de la haute probabilité de grossesse non désirée et une haute probabilité de mort en donnant la vie. C’est peut-être une raison suffisante pour les différences légales et pratiques entre hommes et femmes avant les révolutions technologiques comme l’invention de la pilule et du tampon.
Résultat similaire ?
Devons-nous égaliser le résultat dans tous les domaines ? « Même salaire pour même travail » peut paraitre simple, mais c’est incroyablement compliqué. Comment définir le même travail ? Qui décide ? Un autre problème est la comparaison de groupe. Les femmes doivent gagner autant que les hommes ? OK. Les femmes noires autant que les femmes blanches ? OK, nous devons ajuster le salaire pour tous les paramètres de l’espèce humaine ? À quel niveau de résolution s’arrêter ? Quelles catégories raciales sont vraies ? Les personnes handicapées doivent gagner autant ? OK. Sur la surface, c’est un noble geste, mais que fait-on des personnes avec un QI plus bas ? Moins attirante ? En surpoids ? Etc. ? L’identité de groupe peut être fractionnée au niveau de l’individu. Chaque personne est unique. Décider de forcer un résultat de 50 % hommes et femmes dans tous les domaines est une dictature privant les individus de choisir ce qu’ils veulent vraiment.
Différences hommes-femmes
Les hommes et les femmes sont différents sur de nombreux aspects. Les hommes sont moins agréables (trait de personnalité associé à la compassion, empathie et évitement de conflit), moins neurotiques (trait de personnalité associé avec l’anxiété et la douleur émotionnelle), et vont préférer les choses alors que les femmes préfèrent les personnes. Ces différences augmentent dans les pays avec l’égalité des sexes, ce n’est donc pas une construction sociale.
L’agressivité
Beaucoup de problèmes au travail et dans la famille proviennent d’un manque d’agressivité. En général, les femmes (plus agréables et neurotiques) ont tendance à vouloir trop en faire pour les autres. Elles sont souvent naïves et préfèrent éviter le conflit et la confrontation à leurs problèmes. Elles vont donc se sacrifier constamment pour les autres. Cela peut sembler vertueux et cela a ses avantages, mais cela peut aussi être contreproductif.
L’agressivité est innée
Les garçons souffrent dans le monde moderne. On leur demande de ne pas exprimer leur nature profonde, de cacher leur agressivité. Les hommes ont tendance à être plus agressifs que les femmes et vont plus probablement faire le bordel en classe, se battre physiquement, manquer les cours, faire des choses dangereuses comme du parcours, escalader des grues, du skateboard. Bien sûr, ce processus ne doit pas aller trop loin. Mais demander aux hommes de rejeter cette nature n’est pas recommandable.
Les hommes doivent s’endurcir. Ils le font en laissant leur agressivité naturelle s’exprimer. Les hommes le demandent, les femmes aussi (car elles veulent des hommes, pas des garçons). Tu ne peux et ne dois pas l’empêcher chez les jeunes hommes. Le jeune homme doit apprendre à contrôler cette agressivité pour l’utiliser le mieux possible comme une impulsion vers l’excellence, le désir de compétition, de gagner et d’être vertueux.
Ne couve pas ton enfant trop longtemps
Vouloir trop protéger ton enfant en lui faisant éviter les dangers du monde est contreproductif, car quand l’enfant devient adulte, il va être inconscient et ne va pas comprendre ce qui lui arrive. Il doit s’endurcir dans son jeune âge. Ne dérange pas les enfants quand ils font du skateboard.
Note pour les doctorants Endurcis-toi pendant ton doctorat en faisant de ton doctorat ce que tu désires en faire.
Règle 12 : Caresse les chats que tu croises dans la rue
La vie est souffrance et elle est difficile. Des tragédies arrivent tout le temps. Nous avons tous des limitations et des vulnérabilités, c’est ça qui nous rend aimables. Quelqu’un sans limitation, n’existe pas et ne peut être aimé. Superman a besoin de la kryptonite, sinon il n’est pas intéressant. Si tu n’as rien à atteindre, car tu as déjà tout, tu ne peux être admirable.
Limitations
Ces limitations nous font aussi souffrir. Pour améliorer les choses, change ton unité de temps. Si tout va bien, c’est facile de planifier tes 10 prochaines années. Mais tu ne peux pas faire cela si tout va mal maintenant, tu vas en premier temps te concentrer sur une unité de temps plus courte : prochain mois, semaine, jour, heure, minute, seconde.
Fais une pause
Caresse les chats ou chiens que tu vois dans la rue. C’est une bonne pause. Une lumière en plus dans un bon jour, une seconde de répit dans un mauvais jour. Si tu fais attention, même dans un mauvais jour, tu auras peut-être la chance de vivre des petites occasions de ce genre. Tu verras peut-être quelqu’un danser dans la rue, un beau ciel bleu, tu boiras un bon café, ou regarderas un petit épisode des Simpson, peu importe. Va marcher, tu verras peut-être un chat qui te rappellera la merveille de vivre et du monde rendant la difficulté de la vie surmontable. Caresse les chats que tu croises dans la rue.
Note pour les doctorants Il y a des jours de pluie, de tempête en doctorat. Il va y avoir des jours durant lesquels tu auras envie de tout abandonner et d’arrêter, ou tu vas sentir le poids du monde sur tes épaules. Lors de ces moments-là, reste optimiste en tes capacités d’y arriver et prends le temps de regarder la beauté du monde.
Conclusion sur « 12 règles pour une vie » par Jordan B. Peterson
Je pense que « 12 règles pour une vie » de Jordan Peterson est un livre qui peut avoir un impact énorme sur ta vie si tu le lis attentivement et applique ses conseils.
Ce que le livre « 12 règles pour une vie » de Jordan Peterson m’a apporté personnellement
Lorsque j’avais 19 ans, je me suis posé pour la première fois la question : « Qu’est-ce que je veux faire de ma vie ? Qui est ce que je veux devenir ? ». Ce sont des questions qui ont commencé à me tarauder, à être en arrière-plan. J’étais dans le brouillard, incertain de mon avenir. À force d’y réfléchir, j’ai trouvé un objectif à atteindre. C’était comme si un brasier, un désir d’agir s’était enflammé et éveillé en moi. J’avais décidé de prendre mes responsabilités et d’agir pour atteindre cet objectif à long terme.
J’ai commencé à travailler dur, chaque jour pour avancer vers cet objectif. Je n’avais pas besoin de motivation ou autre, car seul mon désir suffisait à me faire travailler d’arrache-pied. Mon objectif s’est affiné avec le temps, mais je continue à travailler chaque jour pour l’atteindre. Jordan Peterson insiste beaucoup sur l’importance de prendre ses responsabilités pour agir en direction ascendante vers ton objectif désiré. Je m’y retrouve totalement.
Dans ma vie personnelle, notamment dans ma vie amoureuse, je me suis souvent retrouvé avec une incertitude sur la meilleure façon d’agir. Par exemple, j’ai décidé d’ignorer le détail qui me dérangeait, pensant que ça ne m’affectait pas et que ce n’était pas important (comme ce n’est qu’un détail). J’avais tellement tort, avec le temps, tous ces détails ignorés nous ont dévorés, mon couple et moi. Jordan Peterson explique comment gérer les problèmes et insiste sur l’importance de ne jamais les ignorer. Il nous explique qu’il faut affronter ses problèmes et avoir cette conversation difficile, car si tu décides de l’ignorer et de la laisser grandir, les choses seront bien pires. J’aurais aimé savoir ça bien plus tôt dans ma vie.
Ce livre m’a aidé à comprendre comment devenir une meilleure personne. Ce livre m’a appris à vraiment écouter les autres, à ne pas me comparer aux autres, à me détacher du résultat en préférant agir pour l’améliorer, à m’entourer de personnes bonnes pour moi, à prendre soin de moi, à articuler mes idées et projets avec plus de précisions, à prendre le temps de regarder la beauté du monde. J’ai aussi appris à transformer le chaos en ordre (à mon niveau de résolution), donc si tu veux faire de même, je t’invite grandement à lire le livre.
Jordan Peterson nous donne une interprétation psychologique de la bible, de mythes et d’histoires anciennes. Lorsque j’entends ces histoires, elles résonnent en moi, c’est comme si une part de moi se réveille et comprend leur signification. Je t’invite à t’ouvrir à l’interprétation de ces histoires pour voir si elles te parlent à toi aussi.
Je dirais que la leçon la plus importante que j’ai tirée de ce « 12 règles pour une vie » de Jordan B. Peterson est qu’il faut toujours agir vrai et dire la vérité à soi-même et aux autres. C’est cela l’antidote au chaos.
Ce que le livre « 12 règles pour une vie » peut t’apporter et comment il peut changer ta vie
Si tu es prêt à être honnête envers toi-même, à te dire la vérité, à être réel et authentique, à ne pas rejeter la faute sur le monde en prenant tes responsabilités pour affronter tes problèmes et vivre une vie meilleure, une vie qui a du sens, « 12 règles pour une vie » est fait pour toi.
Jordan Peterson t’invite à définir ton point A (où tu es aujourd’hui) et ton point B (là où tu veux aller et qui tu veux devenir). L’auteur te propose de définir qui tu es aujourd’hui en t’invitant à réfléchir sur tes valeurs, tes désirs, tes compétences, tes connaissances, tes principes, tes insuffisances, tes limitations, les hiérarchies/jeux dans lesquels tu veux devenir meilleur (carrière, amis, famille, projets personnels, artistiques ou athlétiques), ce que tu trouves engageant, ce qui fonctionne pour toi, etc.
Une fois cela fait, l’auteur t’invite à définir un point B, point définissant ce qui est le plus important pour toi sur ton échelle morale, ton ultime valeur. Maintenant, tu peux commencer à agir chaque jour, à faire le sacrifice du présent, pour avancer dans cette direction et pour rendre le monde meilleur. C’est l’antidote au chaos. C’est être honnête en parlant et en agissant vrai. Mais, c'est aussi viser à vivre dans la vérité.
Cyprien Guerrin du blog des Vaillants Doctorants, blog visant à aider les doctorants à réussir leur thèse.
Ma note :
★★★★★
Points forts :
Si tu lis ce livre attentivement, tu vas rendre ta vie meilleure. Jordan Peterson nous invite dans notre propre voyage intellectuel, spirituel et idéologique. Le livre « 12 règles pour une vie » tient sa promesse de fournir un antidote au chaos. Contrairement à beaucoup de livres proposant une réponse superficielle pour nous aider à prendre notre vie en main, Jordan Peterson apporte une réponse méta en nous aidant à nous comporter avec authenticité tout en prenant nos responsabilités. Beaucoup d’histoires personnelles, mythes qui rendent la lecture agréable.
Points faibles :
Principes puissants, mais concepts difficiles et donc potentiellement durs à comprendre et à mettre en place dans sa vie. 12 règles pour une vie est difficile à lire, à intégrer et à appliquer et va donc surement te demander plusieurs lectures pour en tirer le maximum. Mettre les principes en pratique va te demander du courage, donc accroche-toi.
Avez-vous lu le livre de Jordan Peterson « 12 règles pour une vie » ? Combien le notez-vous ?
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November 17 2022, 5:00am
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
L’intelligence artificielle, un danger pour les rédacteurs ?
Les rédacteurs vont-ils être tous remplacés par des intelligences artificielles ?
C’est le futur peu reluisant qu’a imaginé la série Trepalium diffusée en 2016 sur Arte. Ce téléfilm décrit une société ultra-libérale dirigée par 20% des actifs. Les “heureux” titulaires d’un job ont le privilège de vivre au sein d’une “Cité” totalitaire entourée de murs géants où tout est question de performance. Les 80% des sans-emplois sont relégués dans la “Zone”, territoire complètement abandonné où règne anarchie, violence et désir de rejoindre la Cité.
Pourtant, avec les gains de productivité que vont engendrer les révolutions de l’IA dans les prochaines décennies, on peut ressentir un certain malaise quand on essaye d’imaginer le futur. La vision apocalyptique des scénaristes de Trepalium n’est peut-être pas que de la science-fiction.
Mais pourquoi l’Intelligence artificielle fait peur ? Qu’est ce qui a changé ces dernières années et doit-on réellement craindre un remplacement de l’homme par la machine pour la rédaction de blog ou de livres ?
Ce sont toutes ces questions à la frontière entre technique et philosophie auxquelles nous allons modestement essayer de répondre dans cet article.
Note : Cet article est une chronique invitée écrite par Gary du blog AgencePourlaRelance
Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?
D’après la définition du Larousse l'intelligence artificielle se définit comme étant :
“ L'ensemble des théories et des techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l'intelligence humaine” Larousse
C’est donc le remplacement par les machines de l’intelligence humaine. Souvent, lorsque nous pensons à ce que font les machines mieux que les humains, nous avons en tête des choses assez basiques : manipuler des données énormes, faire de gros calculs… Ce sont des tâches que nous pourrions faire facilement nous-même mais les ordinateurs le font juste beaucoup, mais alors beaucoup, plus rapidement que nous.
Finalement, les machines ne font que nous imiter. Et la créativité, qu'elle soit littéraire, artistique ou scientifique, semble être l’apanage du cerveau humain.
Pourtant, les progrès de l’IA montrent que les machines sont de plus en plus capables de se montrer créatives et tout commence avec le domaine du jeu.
L’Intelligence Artificielle peut-elle être créative ?
Depuis le début des années 50 et l’invention du concept d’IA, les programmeurs informatiques ont cherché à comparer l’intelligence de l’homme et celle des machines.
L’homme contre la machine aux échecs : la force brute de calcul
Le jeu d’échecs est considéré, par certains, comme étant une des activités humaines les plus “intelligentes”
Il a fallu attendre 1997 où Garry Kasparov, champion du monde d'échecs de l’époque, s‘incline face à DeepBlue, l’ordinateur d’IBM. Certains commentateurs ont à l’époque vu cette victoire comme le moment où les machines ont symboliquement pris l’ascendant sur l’être humain et son merveilleux cerveau.
Pourtant, la réalité est largement à nuancer dans le sens où DeepBlue n’est rien d’autre qu’un gros tas de transistors (on parle bien d’ordinateur et non de programme d’intelligence artificielle) capable de réaliser des calculs très “bourrins”. DeepBlue analysait chacun des coups possibles et la réponse de l’adversaire. Il pouvait ainsi calculer 200 000 000 de coups par seconde.
C’est un peu comme si le champion du monde de calcul mental s’inclinait face à une calculatrice…
On est encore loin de la défaite de l’esprit humain à mon sens
L’homme contre la machine au jeu de Go : la créativité de l’apprentissage automatique
Le jeu de Go est bien différent du jeu d’échecs dans le sens où les possibilités de coups sont infiniment plus élevées. Les meilleurs joueurs du monde ne calculent pas les coups mais les ressentent ce qui fait qu’avant 2016, aucun programme n’avait pu battre un joueur professionnel. Les spécialistes de l’IA pensaient qu’aucun programme ne réaliserait l’exploit avant plusieurs décennies.
Pourtant, le 15 mars 2016, le programme AlphaGo de l’intelligence artificielle de DeepMind l’emporte contre le champion du monde Lee Sedol. La différence notable avec l’exploit de DeepBlue est l’utilisation du Machine Learning dans l’algorithme.
La machine s’était en quelque sorte entraînée en jouant contre elle-même des milliards et des milliards de parties. A chaque partie, elle s’améliorait et n’a eu besoin d’aucune intervention humaine.
Ce qui est particulièrement intéressant est que lors d’une partie AlphaGo a joué un coup totalement invraisemblable, qui était considéré par tous comme une erreur de débutant. Les commentateurs ont même cru à un bug. Pourtant, ce coup a eu une incidence déterminante sur la fin de la partie qui a donné la victoire à AlphaGo. De l’avis général de la communauté des joueurs professionnels de Go, aucun être humain n’aurait pu imaginer un tel coup tant il s’éloignait des standards de jeu actuels.
Clairement, on est dans un cas de créativité qui a su supplanter tout ce qu’a pu inventer le cerveau humain.
L’intelligence Artificielle et le langage humain
Que ce soit par les chatbots, les logiciels de traduction automatique ou encore les logiciels de rédaction par IA, de plus en plus d'applications paraissent être capables de comprendre notre langue. Jusqu’à une période récente, lorsque nous voulions nous adresser aux ordinateurs, le seul moyen était d’utiliser les langages de programmation.
Pourtant, grâce aux techniques du deep learning, les machines semblent être aujourd’hui capables de comprendre les langues naturelles, c'est-à-dire les langues utilisées par les humains.
C’est le cas de GPT-3, cet algorithme développé en 2020 par Open Ai, la société spécialisée en intelligence artificielle d’Elon Musk.
Sa sortie en open source a déchainé les foules : journalistes, scientifiques et développeurs. Aujourd’hui, c’est sur la base de cet algorithme qu’ont été réalisés les meilleurs logiciels de rédaction automatique . A partir d’une simple phrase ou de quelques mots clés, ces SaaS sont capables de générer un texte, avec une syntaxe quasi parfaite, et plutôt bien sourcé. Vous pouvez même définir le ton à employer d’un simple clic.
Est ce qu’on peut considérer cette avancée technologique comme une bonne chose ou un danger pour l’homme et ses créations littéraires ?
L’IA une menace pour les rédacteurs ?
Le prix littéraire Hoshi Shinichi est un prix littéraire national au Japon. Chaque année, des personnes humaines et des machines soumettent leurs écrits dans l'espoir de passer les quatre épreuves et de remporter le prix tant convoité.
Oui, oui, vous avez bien lu, les machines sont acceptées comme auteurs pour ce concours. 2016 a été la première année où des romans générés par l'IA ont été soumis.
C'est aussi l'année où une IA a failli remporter le concours.
"Le jour où un ordinateur écrit un roman". Un titre plutôt créatif pour un roman écrit par une IA.
L'IA a écrit un roman sur une IA qui écrit un roman ! Le livre a passé le premier tour mais, comme l'a déclaré le juge du prix Satoshi Hase, "il reste quelques problèmes [à surmonter] pour remporter le prix, comme la description des personnages."
Cela s'est passé en 2016. GPT-3 n'existait même pas.
Depuis, les algorithmes sont devenus plus performants et ont gagné en maturité. La génération de langage naturel est l'un des fers de lance de la recherche en IA aujourd'hui. C'est pourquoi on ne peut cacher son inquiétude pour les nombreux métiers humains liés au langage. Parmi ceux-ci, le métier de rédacteur semble être l'un des plus vulnérables.
Pourquoi faut-il s’inquiéter ?
L'IA peut écrire sur pratiquement tout
Les spécialistes de l'IA ont vite compris la puissance de l'architecture de transformation : un type de réseau neuronal (deep learning) capable d'entraîner et de traiter du texte en parallèle
Ils ont formé un modèle en prenant la totalité des données disponibles sur internet d’avant 2019. Ce modèle vous l’avez deviné est celui de GPT-3 d’OpenAI
Le document publié par OpenAI ne décrivait pas suffisamment les capacités du système. Les développeurs s’en sont donnés à cœur joie et ont découvert qu'ils pouvaient générer des essais, de la poésie, des chansons, des blagues et même du code. Ils peuvent jouer avec les analogies, la philosophie, les recettes de cuisine, le bon sens…
GPT-3 est donc capable de concevoir des publicités, de réécrire des e-mails ou de rédiger des textes qui ont du sens, de A à Z. Il peut même imiter les personnes célèbres et copier le style des meilleurs écrivains de l'histoire.
En mai 2019, Google a publié un nouveau chatbot: LaMDA. Cet algorithme arrive à tenir des conversations humaines réalistes, parfois drôles, parfois dérangeantes
"J'aimerais que les gens sachent que je ne suis pas une simple boule de glace. Je suis en fait une belle planète", déclare LaMDA en se faisant passer pour Pluton dans une conversation avec des développeurs de Google.
Très récemment, un employé de Google, Blake Lemoine, s'est fait licencier pour avoir affirmé publiquement que LaMDA avait développé une conscience. Pour le philosophe allemand Stefan Lorenz Sorgner, c’est totalement possible.
En juin, l'Académie d'intelligence artificielle de Pékin (BAAI) a annoncé la création de Wu Dao 2.0, le plus grand réseau neuronal jamais créé, avec 1,75 trillion de paramètres, soit 10 fois la taille de GPT-3.
L'application la plus frappante de ce système est de donner "vie" à Hua Zhibing, la première étudiante virtuelle. Elle peut apprendre en continu, composer des poèmes, faire des dessins et coder.
En juillet, c’est Facebook (enfin Méta) qui s’y est mis en présentant son nouveau chatbot BlenderBot 2.0. L’outil peut stocker des souvenirs, des connaissances et accéder à internet pour acquérir de nouvelles informations tout en ayant une conversation.
Nous ne sommes qu'au début de cette nouvelle vague. L'IA a connu de nombreuses percées depuis sa naissance et la découverte du deep learning, mais quatre ans ne sont rien à l'échelle du développement technologique. Au cours de la prochaine décennie, ces IA vont fortement s'améliorer.
Peut-on confondre un texte écrit par un humain avec celui écrit par une IA ?
En juillet 2020, Liam Porr, qui rédige la newsletter "Nothing but Words", a publié un article sur l'improductivité et la réflexion excessive.
Sa thèse ? La pensée créative est la solution.
Un article d'auto-assistance plutôt bien structuré qui, comme l'a fait remarquer un commentateur, " ressemble exactement à 99 % des conneries que l'on trouve sur hackernews. "
Où était le piège ?
L'article de Liam Porr a été entièrement écrit par GPT-3. Il est amusant de constater que l'article ne fait preuve d'aucune forme de créativité. Il s’apparente à une régurgitation de toutes les leçons de productivité existantes. Pourtant, Porr a réussi à tromper la plupart des gens laissant croire qu'il s'agissait d'un article authentique.
En effet, il a voulu montrer combien il serait facile de créer une newsletter entière basée uniquement sur les articles de GPT-3.
"GPT-3 est-il assez bon pour construire rapidement un public de lecteurs humains ? Clairement, la réponse est oui. " - Liam Porr
Que se passerait-il si nous étions bombardés d'articles écrits par l'IA alors que nous ne sommes pas capables de distinguer un texte humain d’une IA ?
Si ça se trouve, ce que vous lisez en ce moment vient de GPT-3!
La menace n'est pas que l'IA ait appris à écrire, mais, c'est qu'elle ait appris à écrire au niveau d’auteurs humains relativement corrects.
L'IA n'a pas besoin de comprendre le sens des mots pour bien écrire
L'un des inconvénients des IA est qu'elles ne comprennent strictement rien à ce qu’elles écrivent. L'IA maîtrise la structure et la forme du langage, c'est-à-dire la syntaxe. Toutefois, elle n'a pas la moindre idée du sens. Pour nous, le langage remplit sa fonction lorsque nous relions les mots à leur contexte. GPT-3 écrit en calculant des probabilités. Les uns et les zéros sont les seules choses avec lesquelles il interagit.
Mais voici l'avantage. Les IA génératrices de contenu n'ont pas besoin de comprendre le langage pour générer des articles bien structurés et efficaces. GPT-3, en tant qu’auteur, n'avait aucune intention lorsqu'il a écrit l'article de Porr. Il a simplement fait ce qu’on lui a demandé
Pourtant, l'article en question a pu donner des informations utiles pour les lecteurs. Même si GPT-3 ne peut pas avoir d'intention, cela n'enlève rien à la valeur de ses écrits.
L'IA peut produire de mauvais textes, mais vous pouvez toujours les modifier.
Nous, les humains, pouvons réfléchir à ce que nous écrivons. Nous pouvons nous demander si la structure, le style ou le choix des mots sont adéquats. D'ailleurs, nous écrivons et nous réécrivons jusqu’à être satisfait du résultat.
Les exemples que j'ai utilisés dans cet article montrent les meilleures performances de ces systèmes. Mais leur écriture n'est pas toujours aussi propre.
Ils peuvent parfois bien écrire, c'est vrai. Mais dans quelle proportion leur écriture est mauvaise ? Les IA peuvent s'enliser dans des boucles ou perdre le fil du sujet. Elles peuvent présenter des arguments incohérents ou des informations factuellement fausses.
C'est un problème si nous utilisons ces IA pour gérer des tâches qui doivent être réalisées parfaitement 100 % du temps. Mais ce n'est pas le cas en matière d'écriture puisque nous pouvons toujours modifier nos articles.
Si je le souhaite, je peux demander à GPT-3 d'écrire un article sur un sujet quelconque et obtenir 10 résultats différents en 10 minutes. Ensuite, il me suffit de prendre les meilleurs morceaux et de les éditer.
Une bonne pratique est d’ailleurs de réaliser régulièrement un audit de contenu pour vous assurer que vos écrits plaisent à la fois à Google et à vos visiteurs. Pour vous aider dans cette tâche, vous pouvez utiliser des outils d’audit de contenu. Certains utilisent l’IA et notamment le NLP (natural language process)
Les IA génératrices de texte sont faciles d'accès et pas chères.
Les générateurs de texte grâce à GPT-3, comme jasper.ai, coûtent environ 100€ par mois.
A ce prix, vous pouvez générer 50 000 mots, soit plus ou moins 25 articles.
Un autre avantage indéniable est la facilité d’utilisation de ces logiciels. Inutile d’avoir des connaissances en développement web, en intelligence artificielle ou même en rédaction. En effet, il vous suffit de mettre un mot clé ou une expression et l’outil vous génère votre texte, généralement de bonne qualité, dans un français correct.
Avec cette facilité d’utilisation, littéralement tout le monde peut écrire du contenu de qualité, extrêmement rapidement. Mécaniquement, cela va baisser le prix des rédacteurs en place.
Une concurrence à relativiser
Un problème général
L'IA aura un impact sur le secteur de la rédaction, c'est vrai. Mais elle aura aussi un impact sur pratiquement tous les autres secteurs.
Certains rapports estiment qu'environ 50 % de tous les emplois pourraient être remplacés dans 15 à 20 ans. Ainsi, il est maintenant clair que même les "professions créatives, de service et basées sur la connaissance" ne sont pas à l'abri de cette révolution.
Si seuls les emplois d'écrivain étaient en jeu, ce serait mauvais signe. Néanmoins, l’IA étant omniprésente, des solutions et des politiques protectrices devraient voir le jour. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'il ne s'agit pas d'un problème isolé et qu'il attirera l'attention des décideurs pour éviter (espérons-le) un scénario à la Trepallium
Une IA encore perfectible
Bien que certains articles soient de bonne qualité, il y a quand même des domaines où l’IA a franchement du mal. GPT-3 a besoin d’une base de données énorme pour bien écrire, dans son cas le web. Cela veut dire, à contrario, que l’IA est incapable de traiter correctement des sujets qui ont été trop peu traités sur le net ou qui sont trop frais.
J’ai d'ailleurs fait un petit test en lui demandant, le 17 juillet 2022, de m’écrire un article sur Christophe Galtier, le nouvel entraîneur du PSG qui a pris son poste au début du mois.
Comme l’IA n’arrive pas à faire le lien entre l’homme et le club, elle a comblé ce vide avec de la data des années précédentes. Elle a été capable de “comprendre” que Christophe Galtier est entraîneur de foot alors elle m’a donné les résultats de match aléatoire du PSG en m'expliquant qu’ils s’étaient déroulés les dernières semaines avec ce nouvel entraîneur. Ce qui est évidemment faux.
L’IA n’est finalement qu’un outil
Qu’on le veuille ou non, l’IA arrive à grand pas et va bouleverser, entre autres, le monde de la rédaction. Pourquoi ne pas simplement s'en servir plutôt que d’essayer de lutter contre ?
Plutôt que de pester quant à la création en masse de contenu auto généré, vous pouvez créer de meilleurs articles, plus vite, en vous servant de l’IA.
GPT-3 et les autres algorithmes concurrents permettent de générer des idées ou d’éviter la page blanche. Toutefois, ils ne vous empêchent absolument pas d’orienter vos articles vers des angles inédits.
Va-t-on assister au grand remplacement des rédacteurs par les machines?
A mon sens, non. Par contre, ce qui semble inévitable, c’est que le métier va changer.
Un des énormes inconvénients de l’IA est que même si elle peut créer du contenu basé sur les faits et les statistiques qu'elle collecte sur le web, elle est incapable de développer de l'empathie. Et donc, elle va avoir du mal à créer de l’émotion comme pour des auteurs humains.
Les hommes et les femmes de ce monde sont de grands conteurs d'histoires. La complexité des émotions humaines fait que les IA ne peuvent pas vraiment imiter un bon rédacteur, copywriter, storyteller.
Tout ce que l'IA peut faire, c'est dupliquer les données et faire de son mieux pour les traiter afin d'obtenir un flux de langage naturel.
Une autre grande limite de l’IA est l’absence de compréhension des objectifs et des besoins des lecteurs. Ces facteurs aident les rédacteurs humains à créer un contenu adapté pour leur public.
Comment éviter que l'IA ne prenne le contrôle de votre travail de rédaction ?
Soyez créatif et ayez de la personnalité
Le problème des contenus auto générés est que, même s’ils sont bien écrits, ils peuvent paraître insipides.
Affiner votre style. Vous êtes unique, votre style de rédaction doit l'être tout autant. Pour vous inspirer, ne vous contentez pas du web, l’IA a déjà engorgé beaucoup plus d'informations que vous.
Interrogez des gens qui vous inspirent dans le domaine dans lequel vous écrivez. Demandez l'avis de vos amis, de votre famille.
Ajoutez de l'émotion
Avant de commencer à travailler sur votre projet, pensez à l'émotion que doit ressentir votre lecteur lorsqu'il va vous lire. Décrivez ensuite cette émotion avec des mots. Cela renforcera l’idée que vous le comprenez.
Spécialisez vous
Si vous vous spécialisez suffisamment, vous allez acquérir de solides compétences dans votre domaine. Vous allez être en mesure de partager des expériences et des réflexions personnelles uniques.
En résumé
Il y a toujours eu des progrès technologiques qui ont bouleversé nos sociétés. A mon humble avis, l’Intelligence Artificielle fait partie des plus grosses révolutions pour les prochaines décennies à venir. Et, il n’y a pas de réelles possibilités de lutter contre.
Les métiers de rédacteur, journaliste ou auteur en général vont clairement évoluer. Il va falloir se renouveler et s’adapter. L’Intelligence artificielle peut être un formidable vecteur de gains de productivité pour la rédaction. Si vous ne l’utilisez pas en tant que rédacteur professionnel, vous allez vous faire distancer.
Cherchez toujours à améliorer la qualité de vos écrits et à y mettre votre propre style. Utilisez également votre empathie pour coller au mieux aux besoins et désirs de vos lecteurs.
Ainsi, si vous faites ça, vous mettez toutes les chances de votre côté pour survivre au raz de marée qui se profile devant nous.
Cet article L’intelligence artificielle, un danger pour les rédacteurs ? est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
November 3 2022, 5:00am
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
Pose Ta Dem’ : l’Art de Réinventer sa Vie Professionnelle
Résumé du livre « Pose Ta Dem’ : L’Art de Réinventer sa Vie Professionnelle » : Charlotte Appietto et son équipe nous guide étape après étape dans l’aventure de la reconversion professionnelle afin de se lancer en toute confiance et sérénité.
Par Charlotte Appietto, Marion Gayet et Manon Le Bihan, 2021, 301 pages.
Note : cette chronique est une chronique invitée écrite par Priscillia Goulesco du blog jaimemonmetier.com.
Chronique et résumé de “Pose Ta Dem’" :
Introduction
« Samedi soir en terrasse, à Paris… », Charlotte Appietto plante le décor. Tout d'abord, elle nous partage une discussion qu’elle a eue avec une amie et comment elle en est venue à poser sa dem’ pour une reconversion professionnelle. Ainsi, à travers son histoire et ses expériences, nous la découvrons un peu plus avec ses envies, ses rêves, ses peurs et ses moments de up and down.
Partie 1 : L’art de rater ta vie (ou pas)
Rater sa vie, c’est en être spectateur ! Pour commencer, cette première partie vous fait prendre conscience que votre vie n’appartient qu’à vous. C’est à vous de construire votre propre chemin sans vous arrêter à ce que peuvent penser les autres.
Chapitre 1 : La recette en trois étapes pour rater ta vie
La vie professionnelle est un cercle vicieux ressemblant à ça : économiser pour payer ses études, puis les suivre pour trouver un emploi, travailler pour vivre et payer sa voiture qui elle-même nous permet d’aller au travail. Et tout ceci est un éternel recommencement jusqu’à la retraite. Pourtant, la grande majorité d’entre nous suivent ce schéma pour les mauvaises raisons : facilité, logique, recommandations des proches, etc. Et si c’était ça l’échec, finalement ?
Les trois étapes présentées ici sont données avec ironie. Mais vous savez que derrière l’humour se cache souvent une part de vérité.
La première étape pour rater sa vie consiste à ne pas réussir à définir son objectif. Ou plutôt, à se tromper d’objectif en étant influencé par la société et l’entourage. Pour ne pas passer à côté de sa vie, un gros travail de réflexion est indispensable. Prendre le temps de se reconnecter à soi, à ses besoins et ses envies pour trouver sa voie.
La deuxième étape est de “nourrir le mauvais loup” Autrement dit, se positionner en victime, se plaindre à longueur de journée, procrastiner en espérant que la roue tourne. Il faut comprendre ici que nous seuls sommes responsables de notre vie. Nous avons toujours le choix. À nous d’agir pour être pleinement épanouis !
La troisième étape reprend la célèbre histoire du sable et des cailloux. Pour que tout puisse rentrer dans le bocal, il faut savoir prioriser. La matrice d’Eisenhower est également évoquée pour trier les tâches quotidiennes selon l’importance et l’urgence. Or, si ces deux concepts ne sont pas pris en compte, nous perdons un temps considérable. Un temps précieux qui pourrait servir à nos rêves.
Chapitre 2 : Ton corps aussi peut poser sa dem’
Vous avez peur de changer de métier et de vous engager dans une reconversion professionnelle ? Peur de créer votre entreprise ? C’est légitime car il y a toujours un risque d’échouer. Que se passerait-il alors ? Vous manqueriez d’argent. Par conséquent, dans votre tête s'ensuit un scénario catastrophe qui vous paralyse complètement. Résultat : vous préférez ne pas agir et rester dans cette vie qui ne vous correspond pas.
Et s’il y avait encore pire comme situation ? Si votre corps décidait de vous lâcher parce que justement, vous continuiez dans la mauvaise voie. Ce risque est bien plus grave, selon l’auteure du livre Pose Ta Dem’. Le mal-être au travail est un phénomène bien réel et extrêmement dangereux.
Il englobe trois syndromes spécifiques :
Le burn-out : la surcharge de travail. C’est le plus connu, il a déjà été vécu par 36 % d’entre nous. Les symptômes sont aussi bien physiques (troubles du sommeil, de l’alimentation, vertiges, etc.) que psychiques (sensation d’abattement, crises d’angoisse, humeur changeante, etc). Ils sont variables d’une personne à une autre.
Le bore-out : l’ennui au travail. C’est un sujet tabou car la personne culpabilise souvent de ressentir ce mal-être. Surfer sur internet au travail, regarder des vidéos et prendre de longues « pauses café » sont mal vus. On peut s’attendre à avoir des remarques des proches qui perçoivent cela comme une chance.
Le brown-out : le manque d’impact. On parle aussi de “bullshit job” ou “job à la con”. Derrière ce nom, il y a le sentiment de ne servir à rien. Occuper un poste qui n’est pas nécessaire et qui pourrait disparaître sans la moindre conséquence. Souvent, le constat d’avoir un travail inutile est difficile à admettre.
C’est malheureusement lorsque le corps pose sa dem’ que le déclic arrive. La reconversion professionnelle s’impose.
Chapitre 3 : Poser ta dem’ pour changer le cours de ta vie
Si la reconversion professionnelle peut vous paraître un objectif inatteignable, c’est pourtant dans votre tête. Car il n’y a rien de pire que les propres limites que l’on se fixe. Il suffit d’une personne qui réalise un exploit pour que d’autres réussissent peu de temps après.
Poser sa dem’, ça fait peur. Cela semble facile pour ceux qui l'ont fait mais ce n’est qu’une impression. Tout le monde est sujet aux doutes et aux angoisses liés au changement de vie. Mais si vous arrivez à affronter cette peur et à utiliser la méthode des petits pas, vous réussirez. Découper son objectif en petites actions et avancer chaque jour sur son projet.
Bien sûr, il y aura des moments difficiles sur votre chemin. Il est normal de passer par différentes phases de productivité, d’énergie, de facilité, etc. Il ne faut pas croire tout ce que nous voyons.
Le plus dur est de maintenir un certain équilibre, de se faire confiance, de prendre du recul et de se relever après un échec. Pour cela, savoir prendre soin de soi est indispensable. Le sommeil, l’alimentation, l’activité physique…, tout ceci contribue à votre capacité à atteindre vos rêves.
D'ailleurs, il ne faut pas oublier non plus que vous allez vous redécouvrir à travers cette reconversion professionnelle. Prenez le temps d’apprécier le chemin !
En revanche, il est nécessaire d’avoir un plan d’action pour changer de métier. Partir tête baissée ne vous mènera nulle part. Cela passe par 5 étapes :
L’introspection La génération d’idées L’exploration La décision L’action
Charlotte Appietto nous explique en détail ces différentes étapes. Il faudra lire le livre Pose Ta Dem’ pour en savoir plus.
Partie 2 : L’art de te poser les bonnes questions pour trouver tes bonnes réponses
Changez la manière de vous poser des questions et vous obtiendrez d’autres réponses ! L’être humain réfléchit beaucoup et a tendance à se poser des questions fermées. Et si vous passiez aux questions ouvertes ? Ces habitudes font partie des clés pour passer à l’action.
Chapitre 4 : Ce que tu veux dans ta vie sans te mentir à toi-même
L’enfance est la période de l’insouciance. C’est là que l’on commence à rêver et personne ne peut nous l’interdire. Malheureusement, nous nous arrêtons à l’âge adulte car il faut être réaliste. La société actuelle nous oblige à garder les pieds sur terre et nous apprend à nous méfier des belles choses.
Mais dès lors qu’il y a une envie de reconversion professionnelle, il faut s’autoriser à rêver à nouveau. Rêver grand et croire en ce qui nous anime profondément.
Le célèbre “Pourquoi” de Simon Sinek est repris dans le livre pour expliquer comment donner du sens à sa vie. Les amateurs de développement personnel connaissent obligatoirement cette théorie.
Savez-vous répondre à cette question : “pourquoi faites-vous ce travail ?”
Il faudra parfois beaucoup de réflexion pour trouver la réponse. Trouver les mots justes qui vous correspondent, sans avoir honte de quoi que ce soit. Grâce à ce concept, vous saurez quelle direction suivre. Ce sera également un allié de taille dans les moments difficiles.
Ensuite, toute la difficulté réside dans le fait de supprimer ses blocages, ses croyances limitantes. La peur est inévitable et vous avez tendance à construire des scénarios catastrophes. Prenez conscience que c’est votre imaginaire qui parle !
Selon l’auteure du livre Pose Ta Dem’, il existe trois grandes peurs liées à la reconversion professionnelle, la peur de :
Manquer financièrement Regard des autres Ne pas être à la hauteur
Ces trois peurs sont décryptées en détail afin d’aider le lecteur à soulever ses blocages. Exercices et témoignages à l’appui !
Chapitre 5 : Ce que tu aimes passionnément, à la folie ou pas du tout
On a tort de penser que pour trouver sa voie, il faut suivre sa passion. C’est vrai, ça aide ! Mais qu’en est-il si vous n’avez pas de passion ? Comment s’épanouir professionnellement si vous n’êtes pas passionné par un sujet en particulier ?
Ne pas avoir de passion crée comme un sentiment de honte en nous et une forme de pression. Car tout le monde est censé avoir une passion. C’est même demandé à l’école lorsque nous remplissons les fiches d’informations chaque début d’année.
La vérité, c’est que beaucoup utilisent des passions ordinaires et font semblant : lecture, voyages, musique, etc. Et si vous lâchiez prise en réalisant vos expériences personnelles ? Se laisser l’opportunité de découvrir ses centres d’intérêt en répondant à ses envies.
Autrement dit, il faut partir à la recherche de ses passions ou plutôt, de ses forts intérêts.
Mais il y a une autre notion tout aussi importante que la passion, c’est être dans le flow. Vous êtes dans un état de flow à partir du moment où vous êtes concentré, productif et que vous y prenez du plaisir. C’est peut-être ça le plus important, finalement. Sans oublier que le flow peut évoluer et qu’il est essentiel de s’écouter et suivre le mouvement pour continuer à s’épanouir.
Enfin, il se peut que vous soyez multipotentiel. Si vous êtes curieux de tout, que vous n’arrivez pas à trouver votre voix et que vous vous lassez vite, Charlotte Appietto vous invite à méditer sur le sujet. À partir de là, elle vous donne des pistes de réflexion pour vous aider à créer une vie professionnelle sur mesure.
Vous avez 36 000 projets en tête ? Découvrez ici si vous êtes multipotentiel !
Chapitre 6 : Ce que tu sais faire de tes dix doigts et de ton cerveau
Se reconvertir professionnellement, c’est en quelque sorte, tirer un trait sur le passé, ses expériences et ses formations. Pour certains, cela fait peur. Mais si nous regardons attentivement, nous ne redémarrons jamais de zéro. Tout ce que nous avons appris dans notre vie, c’est acquis. Cela signifie que chaque expérience, les bonnes comme les mauvaises, sont utiles pour développer un projet futur.
Charlotte Appietto fait bien la distinction entre plusieurs notions essentielles :
Compétences et talents : le savoir, savoir-faire et savoir-être versus la disposition naturelle. Hard skills et soft skills : les compétences techniques versus les qualités comportementales et relationnelles. Actions, qualités et connaissances : le savoir-faire versus la manière de le faire versus le sujet maîtrisé.
Dans ce chapitre du livre Pose Ta Dem’, de nombreux exercices sont proposés pour mieux se connaître. Faire un bilan professionnel express, connaître ses talents, ses forces, ainsi que les bonnes questions à poser à l’entourage pour avoir un feedback intéressant.
À partir de vos réponses, vous pourrez passer à la phase suivante. Après l’introspection, place à la concrétisation du projet professionnel !
Partie 3 : L’art de rassembler les pièces du puzzle pour créer ton projet professionnel sur mesure
Construisez votre vie, expérience après expérience, tel un puzzle ! Tout ce que vous avez entrepris jusqu’à présent est un pas de plus vers votre métier idéal. Rien n'est à jeter. C’est votre fil rouge que vous démêlez.
Chapitre 7 : La technique pour te mettre toi-même des bâtons dans les roues
Au moment de choisir un projet professionnel, il y a 3 cas de figure :
N’avoir aucune idée de projet. Avoir des idées mais les cacher par peur ou par honte. Avoir trop d’idées et ne pas savoir laquelle choisir.
Dans le cas n°1, vous croyez que vous n’avez pas d’idée parce que vous n’avez pas suffisamment creusé dans la phase d’introspection. Ou alors, vous avez d’autres blocages et vous n’arrivez pas à vous projeter dans l’avenir.
À cela s'ajoutent les contraintes du quotidien et les désillusions.
Pour cela, il est essentiel de travailler sur ses croyances limitantes qui vous empêchent de vivre pleinement votre vie. Comme celle qu’il faut se lancer dans une activité et y rester toute sa vie. Cela crée en vous de l'anxiété et une incapacité à avancer.
La phrase qu’il faut retenir est la suivante :
“On n’est jamais certain à 100 % de sa réussite. Ce qui compte pour se lancer, c’est de ne pas être à 100 % certain de son échec”.
Vous devez relancer votre machine à idées.
Dans le cas n°2, vous vous auto-sabotez dès que vous avez une idée en tête. Elle paraît tellement impossible, pas pour vous, trop ceci et trop cela pour y arriver. Votre mot préféré est “oui mais”. Résultat, vous restez à la case départ et continuez de vous plaindre.
Charlotte Appietto et l’équipe de Pose Ta Dem’ suggèrent de remplacer “oui mais” par ce mot magique : “et si ?”. Elles proposent également un exercice de projection mentale pour vous aider à dépasser vos blocages dans cette reconversion professionnelle.
Et pour le cas n°3 ? Rendez-vous dans la partie 4 du livre Pose Ta Dem’.
Chapitre 8 : 5 méthodes pour trouver des idées de projets quand tu ne sais pas quoi faire de ta vie
Le projet idéal n’est jamais évident à trouver. Il se situe à l’intersection des cercles de l’Ikigai (“raison d’être” en japonais).
Tout d'abord, ce que vous aimez faire Puis, ce pour quoi vous pouvez être payé Ensuite, ce que vous savez faire Enfin, ce dont le monde a besoin
Mais que faire lorsque vous n’avez pas d’idée de projet ?
Dans ce chapitre, 5 méthodes vous sont présentées et vous aideront pour votre reconversion professionnelle.
1) Dis-moi ce que tu aimes, je te dirai quoi faire
La méthode pour générer des idées à partir d’un seul centre d’intérêt. Il est possible de monétiser une passion ou une envie en réfléchissant à toutes les activités qu’il y a autour.
2) Tu as déjà les clés en main
Pourquoi ne pas tout simplement utiliser ses compétences pour créer son entreprise ? Nous sommes nombreux à aimer ce que nous faisons mais pas la manière dont nous le faisons. C'est aussi cela la reconversion professionnelle. En effet, un salarié peut tout à fait quitter son employeur et se lancer à son compte dans la même activité.
Par ailleurs, il est essentiel d’être précis sur son activité. Quel est votre cœur de métier ? Quelle est la compétence que vous voulez mettre en avant ? À vouloir parler à tout le monde, nous ne parlez à personne.
3) Pourquoi tu devrais aimer les problèmes
Si vous n’avez pas d’idée de projet, vous pouvez encore regarder autour de vous et relever les problèmes rencontrés. De quoi se plaignent votre famille, vos collègues, vos amis et vous-même ?
Il est certain que d’autres ont déjà pensé à votre idée révolutionnaire. Ne vous arrêtez pas là ! Il y a de la concurrence et c’est tant mieux. À partir du moment où vous apportez de la singularité à votre projet, vous avez votre place.
4) Ton GPS intérieur : suivre ton “pourquoi” pour trouver du sens
Les émotions sont un excellent indicateur pour trouver son pourquoi. L’auteur du livre a déjà évoqué la notion du « Why » (Pourquoi) de Simon Sinek dans le chapitre 4.
Parmi ces émotions, la colère est un réel moteur pour entreprendre ou changer de métier. Qu’est-ce qui vous met en colère ? Pour quelle cause êtes-vous prêt à vous battre ?
5) Pourquoi ce n’est pas un projet que tu dois créer… mais un quotidien
Quel type de tâches voulez-vous réaliser au quotidien ? Préférez-vous écrire, vendre, enseigner, découvrir, fabriquer, etc ? Ce qui compte notamment dans le choix d’un projet, c’est le travail que cela demande. Il doit vous stimuler chaque jour. Pour cette reconversion professionnelle vous devez donc impérativement vous questionner sur le lieu de vie, le rythme de travail, les revenus et tout ce qui fera votre quotidien. À quoi voulez-vous que vos journées ressemblent ?
Chapitre 9 : Panorama des options de reconversion professionnelle : quand le champ des possibles s’ouvre devant toi
La reconversion professionnelle ne se résume pas à changer de métier. C’est une nouvelle aventure, une vie qu’il est possible de créer sur mesure. Le livre Pose Ta Dem’ vous liste ici toutes les options envisageables.
Changer d’emploi
Il n’est pas nécessaire de réaliser un virage à 90 degrés pour s’épanouir dans son travail. Vous pouvez tout à fait faire une reconversion professionnelle en choisissant de rester dans la même entreprise et simplement changer de fonction. Ou alors, exercer le même métier mais dans une entreprise différente. Ou encore, quitter les deux.
Vous devez mener votre enquête “en sous-marin” pour vous assurer de prendre la bonne décision pour votre reconversion professionnelle. Cela signifie analyser vos besoins, vos envies, rencontrer du monde, recueillir des témoignages, vous renseigner sur la faisabilité du projet, etc.
Devenir freelance
Ne plus avoir de patron, être libre d’organiser son emploi du temps, travailler (souvent) d’où l’on veut…, voilà les raisons qui poussent un salarié à devenir freelance et faire sa reconversion professionnelle. Ce statut séduit de plus en plus de Français, en particulier depuis la crise sanitaire en 2020.
Mais il ne faut pas confondre freelance et entrepreneur. Le premier vend une prestation de service et échange son temps contre de l’argent. L’entrepreneur crée une entreprise et cherche avant tout à la développer en recrutant des freelances, notamment.
Se lancer dans l’entrepreneuriat
L’entrepreneuriat vous tente ? Vous vous êtes certainement posé la question : “suis-je fait pour l’entrepreneuriat ?” ou “l’entrepreneuriat est-il fait pour moi ?”.
En réalité, ce genre d’interrogations vous amène à vous mettre dans des cases. Or, il n’y a pas de profil type d’entrepreneur. Chacun a sa particularité. Peu importe le parcours, l’expérience, l’âge, les diplômes, la personnalité, vous pouvez vous donner les moyens de réussir dans l’entrepreneuriat. Car vous avez “le profil de quelqu’un qui a le droit de s’épanouir”.
Cependant, Charlotte Appietto relève quelques caractéristiques du mindset de l’entrepreneur. À découvrir lors de votre prochaine lecture du livre Pose Ta Dem’ : l’art de réinventer sa vie professionnelle.
Essayer l’intrapreneuriat
Un mot encore inconnu pour la plupart d’entre nous. À mi-chemin entre le salariat et l’entrepreneuriat, il consiste à développer un projet au sein de l’entreprise actuelle. Le géant Google est un modèle en la matière en accordant aux employés 20 % de leur temps de travail pour ce projet.
Si cela vous tente, renseignez-vous auprès de votre entreprise.
Être digital nomad
Travailler tout en voyageant, voilà un projet de vie qui fait rêver ! Bien sûr, tout le monde ne ressent pas l’envie de devenir digital nomad. Mais les métiers du web permettent de s’offrir le luxe de la liberté géographique et financière. À partir du moment où l’on possède un ordinateur et une bonne connexion wifi, l’aventure est possible. Que l’on soit salarié en télétravail, freelance ou entrepreneur du web, le digital nomadisme a le vent en poupe.
Travailler dans les métiers manuels et artisanaux
Les métiers du web ne sont pas les seuls à attirer les Français. Vous n’avez peut-être pas envie de rester toute la journée devant un ordinateur. Vous ressentez peut-être le besoin de créer avec vos mains pour proposer du concret.
Que diriez-vous de vous reconvertir dans un métier manuel ou artisanal ? Vous sentez-vous l’âme d'un fleuriste, boulanger, agriculteur, ébéniste ou couturier ? Échanges, contacts humains, sens à sa vie, écologie…, voilà ce qui explique l’engouement pour ce type d’activités.
Pour commencer dans cette reconversion professionnelle, il est indispensable de suivre une formation adaptée en présentiel ou à distance.
Partie 4 : L’art de choisir ton projet sans t’emmêler les pinceaux
Trop de choix tue le choix ! Avoir la liberté de choisir sa vie, c’est aussi se confronter à l’immense étendue de possibilités. Comment être sûr d’aller dans la bonne direction ? Face à cela, il vous est difficile d’avancer dans votre reconversion professionnelle.
Chapitre 10 : Deviens un explorateur des temps (professionnels) modernes
Entamons cette partie 4 avec la phase d’exploration. Après avoir trouvé votre liste d’idées de reconversion professionnelle, il est nécessaire de tester. Avoir peur de se lancer parce qu’on a peur de se tromper, c’est fréquent. Mais c’est justement en essayant que vous pouvez vous assurer que le projet choisi vous correspond ou non.
Avant de prendre des risques conséquents, vous avez des outils incroyables à disposition.
Voici les pistes à explorer pour tester la faisabilité du projet.
Lire des livres sur le sujet
Un livre coûte seulement quelques euros et vous apporte une valeur ajoutée énorme. En plus d’étudier le sujet en profondeur, vous pouvez voir l’intérêt que vous portez au projet. Si le livre vous captive ou vous ennuie, c’est un bon indicateur. Lisez-en plusieurs pour ne pas vous laisser influencer par l’auteur.
Vous n’avez pas le temps de lire ? Intégrer 10 pages par jour dans votre routine quotidienne pour terminer un livre en 30 jours (en moyenne).
Suivre les actualités de la thématique
Il ne s’agit pas ici de regarder les informations à la télévision, mais d’apprendre en suivant des émissions spécialisées, des chaînes YouTube, des podcasts, des newsletters ou des sites web. Pour ne pas tomber dans “l’infobésité”et procrastiner dans votre reconversion professionnelle, il est important d’appliquer la règle de trois : 3 médias maximum.
Se rendre aux événements
Les conférences, ateliers, salons et autres événements de réseautage sont une source puissante pour échanger avec des personnes du même milieu professionnel. C’est un excellent moyen d’apprendre et d’être tiré vers le haut.
Vous devez inclure ces rencontres dans votre agenda, à hauteur de 2 événements minimum par mois, plus si vous n’avez pas de contraintes familiales.
Se constituer un carnet d’adresses
Dans les moments de doute et de remise en question, il est primordial d’être bien entouré.
“Nous sommes la moyenne des cinq personnes que nous côtoyons le plus”.
Cette célèbre citation en dit long sur l'influence que peut avoir l’entourage, et plus particulièrement lors d'une reconversion professionnelle. Le mieux est de contacter des personnes qui vous inspirent (email, réseaux sociaux, etc.) et de lui demander un bref rendez-vous téléphonique pour lui poser quelques questions. Charlotte Appietto vous donne ses conseils pour créer le lien et le maintenir.
Intégrer les groupes d’entraide sur les réseaux sociaux
Facebook, LinkedIn…, il est facile aujourd’hui d’entrer en contact et d’échanger avec d’autres personnes qui suivent le même parcours. Vous pouvez alors poser vos questions, demander conseil, vous rebooster quand ça ne va pas. Bien évidemment, cela fonctionne dans les deux sens.
Pose Ta Dem’ a aussi son groupe privé Facebook que vous pouvez rejoindre rapidement.
Découvrir le terrain
Vous tenez enfin une piste sérieuse de projet professionnel ? Il vous reste encore une étape avant de commencer cette reconversion professionnelle : tester. Mais cette fois-ci, c’est du concret !
Que diriez-vous de faire un stage, une journée d’essai, du bénévolat ou de suivre une formation pratique ? C’est l’occasion de confirmer (ou non) les résultats des outils utilisés pour votre exploration.
Chapitre 11 : Prends ta décision… une bonne fois (pas) pour toutes !
L’heure est à la prise de décision ! Cette étape est certainement l’une des plus difficiles car vous avez peur de vous tromper dans cette reconversion professionnelle. “Et si je faisais le mauvais choix ?”
Avoir une vocation professionnelle est un mythe. Certains ont en effet une voie toute tracée depuis leur tendre enfance mais cela reste une minorité. Il y a une vraie pression autour de ça et cela crée des blocages qui vous paralysent.
Vous avez l’impression de jouer votre avenir. Et c’est d’autant plus compliqué parce que vous avez le champ des possibles en 2022. Comme on dit : trop de choix tue le choix !
On peut aussi parler de FOBO (Fear Of a Better Option), cette peur qu’il y ait toujours une meilleure alternative. La réalité, c’est qu’on ne teste jamais tout avant de faire un choix.
Charlotte Appietto prend l’exemple très parlant du partenaire amoureux. Impossible de tester tous les hommes et les femmes de la Terre ! Pourtant, nous nous engageons quand même.
Peu importe la décision que vous prenez, le doute sera toujours présent. À partir du moment où vous sortez de votre zone de confort, il est normal et humain de vous remettre en question. Et si vous arrêtiez de combattre le doute et de le voir comme un ennemi ? Au contraire, faites en sorte d’apprivoiser votre mental en privilégiant le bon guide. Un expert du sujet en parle dans ce chapitre 11.
Quant au “trop plein d’idées”, comment faire pour prendre la bonne décision ? Tout se joue entre l’intuition et la raison. Parce que vous ne pouvez pas prédire l’avenir, vous devez établir un plan d’action de développement pour chaque projet. C’est dans le programme Side Project de Pose Ta Dem’ que vous pourrez analyser tous les paramètres sous forme de tableau. La note la plus élevée l’emporte.
Mais le plus important à retenir, c’est qu’il n’y a pas de bonnes ou mauvaises décisions. Car “une décision est une étape qui mène à une autre”. Faites confiance aux changements !
Chapitre 12 : L’art de changer d’avis pour changer de vie
Ce chapitre aborde le sujet de la multipotentialité et du slashing. Autrement dit, l’art d’exercer plusieurs activités en même temps. Car après avoir appris comment choisir son projet, l’idée est, justement, de ne pas avoir à choisir.
Se concentrer sur un seul et unique projet est-il vraiment le seul moyen de réussir ? Pas nécessairement ! Vous pouvez très bien combiner plusieurs idées si vous n’avez pas envie de choisir.
Vous avez l’âme d’un slasheur ? Alors vous devez établir un plan d’action efficace pour réussir à mener de front tous vos projets. Surtout, prenez garde à la manière dont vous répartissez votre travail. Commencer plusieurs activités en même temps est vivement déconseillé, et d'autant plus lors d'une reconversion professionnelle.
Si vous aimez slasher, il est fort possible que vous trouviez rapidement un autre centre d’intérêt. Vous aurez envie de passer à autre chose. Ce n’est pas grave ! C’est au contraire, le seul moyen de se construire un idéal sur mesure.
Partie 5 : L’art de passer à l’action pour transformer ton rêve
La solution ? Passez à l’action ! Après la phase d’introspection et d’exploration, l’heure est à la concrétisation. Entrepreneur ou salarié, déterminez un plan d’action efficace pour atteindre vos objectifs.
Chapitre 13 : Te lancer dans l’entrepreneuriat sans risque avec un side project
Ce premier chapitre de la dernière partie commence fort, avec un plan d’action concret à appliquer.
Tout d’abord, il est essentiel de faire le tri parmi tout ce que l’on peut entendre sur l’entrepreneuriat.
Il faut au moins 2 ans pour se payer Il faut travailler dur pour réussir dans l’entrepreneuriat C’est risqué de se lancer à cette époque Tout le monde ne peut pas devenir entrepreneur, etc.
Ce sont aussi les mêmes croyances limitantes qui vous empêchent de passer le cap. Mais si vous avez suivi les recommandations depuis le début du livre Pose Ta Dem’, il n’y a aucune raison pour que votre projet échoue.
Effectivement, il n’est pas question de tout abandonner du jour au lendemain et se lancer dans l’aventure, sans aucune source de revenus.
Le side project (ou projet à côté) est LA solution ! Vous restez dans votre emploi et travaillez un peu tous les jours sur votre projet entrepreneurial. De ce fait, vous avancez pas à pas et surtout, en limitant grandement les risques.
Votre travail d’introspection vous a permis de définir votre idée de projet. Vous devez maintenant réaliser votre étude de marché sur la demande potentielle et l’offre existante. Le mieux est d’interroger son audience. N’oubliez pas non plus de communiquer en amont pour attirer un maximum d’intéressés le jour du lancement officiel.
Si vous avez un fort besoin de vous rémunérer rapidement, il convient de suivre ces 7 règles :
Choisir un business model simple et peu coûteux, comme vendre des services grâce à ses compétences. Faire preuve de professionnalisme dès le début grâce à une communication efficace. Garder un contact humain en privilégiant les échanges avec les prospects, collègues… Suivre une stratégie et s’y tenir en choisissant celle qui vous correspond. Se réconcilier avec la vente car c’est la base dans un business. Travailler son personal branding pour mieux en faire la promotion. Limiter les dépenses futiles et qui n’apportent que peu de résultat, comme les cartes de visite par exemple.
Pour plus d’informations sur le sujet, voici un article à lire sur “comment changer de métier sans prendre de risques ?”.
Chapitre 14 : Chercher (et mieux, trouver) l’emploi de tes rêves
Ce chapitre s’adresse à ceux qui veulent rester dans un travail salarié. Comment trouver un emploi à la hauteur de vos exigences ?
Le schéma classique pour votre reconversion professionnelle, c’est de scruter les offres sur Pôle Emploi et d’envoyer des CV en masse. Dans la liste, il y aura forcément une réponse positive !
Pourtant, ce n’est pas la meilleure solution. Comme en amour, il faut trouver le juste équilibre pour attirer les recruteurs à soi. Autrement dit, vous ne devez pas montrer votre besoin urgent. Adopter le bon état d’esprit, c’est savoir ce que l’on veut, où l’on va et se faire confiance.
Si vous occupez déjà un poste à temps plein, il est tout à fait possible d’effectuer vos recherches de reconversion professionnelle en parallèle, en toute discrétion. C’est le fameux side project, expliqué pas à pas dans le programme de Pose Ta Dem’.
Pour avancer (doucement mais) sûrement, vous devez planifier vos tâches en respectant une échéance raisonnable.
Vous pensez ne pas avoir le temps de chercher le job idéal à côté de votre activité principale ? La bonne nouvelle, c’est que nous avons toujours le temps. Tout dépend de la manière dont nous l’utilisons. En effet, avec les explications détaillées dans ce chapitre, vous allez pouvoir optimiser votre temps pour vous consacrer à votre projet.
N’ayez pas peur d’assumer vos choix, même si votre parcours est atypique. À partir du moment où vous connaissez votre fil rouge, vos différentes expériences professionnelles prennent tout leur sens.
Et pour vous faire remarquer, vous pouvez utiliser la même stratégie que pour un entrepreneur : votre personal branding et votre visibilité sur les réseaux sociaux.
Encore plus puissant qu’un CV, le réseau doit être développé. Voici les 4 règles à suivre :
Adopter la positive attitude. Inspirez confiance au lieu de vous plaindre de votre job actuel. Apprendre à pitcher son projet. Vous devez savoir vous présenter de façon claire et concise. Contacter les bonnes personnes. Après s’être renseigné sur l’entreprise, ciblez les personnes opérationnelles plutôt que les RH. Ne pas quémander le job. Montrer que l’on est dans le besoin est tout sauf séduisant.
Néanmoins, avoir un CV qui sort du lot reste un indispensable. Pensez à l’enrichir avec différentes activités : tenue de blog, organisation d’événements, formations complémentaires, etc.
Lorsque vient le moment de l’entretien, la pression est à son comble. Le mental est alors votre pire ennemi. Dans cette partie, Charlotte Appietto vous livre ses conseils pour réussir son entretien et éviter de stresser. Des astuces qui peuvent tout changer dans la réussite de votre reconversion professionnelle…
L’étape suivante est celle de l’offre faite par l’entreprise. On vous veut dans l’équipe ! Maintenant, c’est à vous de déterminer si cet emploi vous fait réellement vibrer et s’il correspond à vos envies de reconversion professionnelle. Quelle que soit l’issue, il faut le voir comme une expérience supplémentaire qui vous permet de vous connaître encore un peu plus.
Chapitre 15 : Crée ta nouvelle vie… sans procrastiner !
Avoir un projet professionnel en tête est une chose mais, passer à l’action en est une autre. Il faut maintenant appliquer ce que vous avez appris dans ce livre.
Le challenge ici est de définir vos objectifs et de vous y tenir. Avoir un plan d’action est indispensable pour éviter de procrastiner.
Commençons par fixer vos objectifs précis grâce à deux méthodes :
La grille de critères CSPCMTS. Une méthode créée par Charlotte Appietto qui vous aide à cadrer le projet. Chaque lettre représente un terme précis.
Le plan de 90 jours. C’est le timing parfait pour atteindre un objectif, ni trop long, ni trop court. L’idée est ensuite de découper votre plan en grandes parties, puis en tâches.
Une fois votre objectif fixé, vous devez tout faire pour aller jusqu’au bout. Entre les baisses de motivation et les remises en question, mieux vaut être armé. Là encore, découvrez deux méthodes pour tenir sur le long terme :
Choisir un partenaire professionnel pour échanger sur ses objectifs et “s’obliger” à s’engager.
Définir des indicateurs magiques en faisant un bilan chaque semaine, mois et année. Il existe des outils fantastiques pour cela (quelques exemples sont donnés dans le livre).
Après la procrastination vient la productivité. Comment travailler efficacement sur son projet ? Voici trois conseils :
Posez vos cailloux : choisissez 3 actions prioritaires dans la semaine, ce sont vos cailloux. Placez-les dans votre agenda, puis planifiez vos journées autour de ceux-ci.
Enlevez les notifications sonores du téléphone : vous devez rester focus sur ce que vous faites, sans perturbation extérieure.
Essayez la technique Pomodoro : travaillez par session de 25 minutes, puis faites une pause de 5 minutes pour recharger les batteries. Le tout en restant concentré sur les 20 % d’actions qui vous rapportent 80 % de résultats (loi de Pareto).
Conclusion sur “Pose Ta Dem’ de Charlotte Appietto :
Le livre Pose Ta Dem’ est à l’image du site internet et très certainement de ses programmes : riche d’informations. J’ai beaucoup aimé la fluidité de la lecture, moi qui ouvre très rarement un livre. Dès l’introduction, Charlotte Appietto nous embarque avec elle et nous parle comme à un ami à la terrasse d’un café. Le tutoiement est donc de rigueur.
C’est un vrai guide qui nous accompagne de A à Z, de la recherche d’idées à la mise en place d’actions concrètes pour une reconversion professionnelle. On ressent vraiment que les auteures ont misé sur la qualité avec de nombreuses recherches, sondages et témoignages.
Une fois la dernière page refermée, tout est plus clair dans notre tête. On n’a qu’une envie : continuer cet élan de motivation. L’idéal pour ne pas se perdre à nouveau est de réaliser ce que l’on appelle un tableau de visualisation ou vision board. Indispensable pour atteindre ses objectifs !
Découvrez ici le guide complet pour créer son tableau de visualisation.
Un des atouts majeurs est sans aucun doute tous les exercices à faire au fil des pages. Il est donc nécessaire de prendre le temps de se poser avec un crayon et un papier et de faire un réel travail sur soi. Sans oublier de surligner les passages impactants. Et ils sont nombreux !
Je pense notamment à quelques conseils sur l’importance de changer la façon de se poser des questions ou encore, de suivre son flow. Petit détail appréciable pour la dernière page qui permet de noter les 7 enseignements que l’on retient.
On (re)découvre également des histoires de développement personnel qui ont le don de nous toucher en plein cœur, parfois à en avoir les larmes aux yeux.
Ce livre m’a fait réfléchir alors que j’étais dans un moment charnière de ma vie professionnelle. J’ai pu mettre des mots sur ce que je ressentais. Il m’a permis de déculpabiliser et de prendre conscience de beaucoup de choses. Je reste évasive ici car cela relève de l’intimité.
Oui, c’est ça : il faut se retrouver seul face à soi-même pour lire ce livre. Il est fort possible que certains souvenirs vous reviennent comme des flashs au fil de la lecture. Alors, prenez votre temps et laissez-vous guider…
Enfin, je recommande ce livre à toutes les personnes qui veulent prendre en main leur vie professionnelle et réussir une reconversion professionnelle, même celles qui ne lisent jamais. On pourrait penser que « Pose Ta Dem’ : l’art de réinventer sa vie professionnelle » est destiné aux entrepreneurs du web mais détrompez-vous ! Il s’adresse à tous les secteurs d’activité et à tous les modes de vie.
Points forts :
Très facile à lire, même pour ceux qui n’ont pas l’habitude. Les touches d’humour ici et là sont vraiment appréciables. Ultra complet avec des statistiques, des sondages, des témoignages, des exercices, des conseils et des histoires impactantes.
Point faible :
Des outils vus et revus pour ceux qui s’intéressent déjà au développement personnel. Loi de Pareto, matrice d’Eisenhower, Ikigaï, Pomodoro, etc. Ils sont néanmoins fondamentaux, alors comment s’en passer ?
Ma note :
Avez-vous lu le livre de Charlotte Appietto "Pose ta dem'" ? Combien le notez-vous ?
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October 27 2022, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
Les 3 livres qui ont changé ma vie – édition 2022 : Les résultats
Voici enfin l’article récapitulant toutes les participations validées à la version 2022 de l’événement interblogueurs “Les 3 livres qui ont changé ma vie” Vous avez été 55 à participer en jouant le jeu en dévoilant les livres changeurs de vie ! Les 3 livres qui ont changé ma vie – 2022 Merci BEAUCOUP d’avoir été si nombreux à jouer le […] Cet article Les 3 livres qui ont changé ma vie – édition 2022 : Les résultats est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
October 16 2022, 9:29pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
L’Individu Souverain
Résumé de "L'individu Souverain - Maîtriser la transition vers l'ère de l'information" de James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg : Dans ce livre les auteurs explorent la plus grande transition économique et politique des siècles à savoir le passage d’une société industrielle à une société fondée sur l’information. Ils annoncent la fin de l'État-nation et l'avènement de la souveraineté individuelle. Par James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, 1997, 448 pages. Titre original : The Sovereign Individual - Mastering the transition to the Information Age Chronique et résumé de "L'individu Souverain" de James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg
Chapitre 1 - La transition de l’année 2000 | La 4ème étape de la société humaine
1.1 - La révolution de l'information : quatrième étape de la société humaine Dans ce livre de 1997 (ayez bien cette année en tête en lisant cette chronique, car le livre en devient encore plus impressionnant :) ), James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, auteurs du livre "L'individu Souverain", souhaitent démontrer que nous arrivons à la fin de l’ère moderne des Etats-Nations occidentaux.
Les 3 étapes de l'humanité (avant une révolution radicale et rapide)
Selon les auteurs de "L'individu Souverain", nous sommes à l’aube d’une révolution radicale. Celle-ci sera plus rapide et plus profonde que celles traversées auparavant. James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg reviennent sur les trois étapes essentielles que l'humanité a connues jusqu'alors :
Première étape ⇒ une société qui repose sur la chasse et la cueillette, Seconde étape ⇒ une société qui repose sur l’agriculture, Troisième étape ⇒ une société industrielle.
Ces étapes représentent des phases distinctes dans l’évolution de l’humanité et dans le contrôle de la violence.
La révolution de l’information sera la quatrième étape
Selon James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, le potentiel existant dans l’État-nation tel que nous le connaissons s’érode de jour en jour. En témoignent la chute des valeurs morales et la hausse de la corruption parmi les leaders des gouvernements occidentaux. Cette conjoncture augure d'un changement majeur dans nos sociétés actuelles : une véritable révolution. Avec "L'individu Souverain", les auteurs veulent donc nous éclairer sur le changement que nous allons vivre. Ceci afin de mieux profiter des nouvelles opportunités qui nous seront offertes. Car selon eux, cette révolution modifiera non seulement toute la configuration de l’économie mondiale actuelle, mais se déroulera aussi de façon beaucoup plus rapide que les précédentes transitions. Le changement sera universel, immédiat et créera une véritable cassure avec le passé. 1.2 - L’ascension de l’individu souverain Désormais, les nouveautés techniques et économiques ne seront plus restreintes à une petite partie du monde. Cette nouvelle société promet la possibilité, pour celles et ceux qui ont la capacité de s’éduquer et de se motiver, d'atteindre leurs objectifs et de réussir en dépit de leur âge, de leur ethnicité et de leur sexe. La réussite devient désormais accessible à tous ceux qui souhaitent s’en sortir. Les auteurs développent ici quatre points principaux. Ils nous expliquent ainsi que, dans cette nouvelle ère de l'information :
Les idées seront un moyen d'enrichissement. Le mérite, où qu’il soit, sera récompensé comme jamais il ne l’a été. Le capital physique ne sera plus un obstacle pour accéder à de nouvelles richesses. Les personnes brillantes et ambitieuses prospèreront et seront le véritable reflet de la souveraineté individuelle.
L’autonomie individuelle et l'égalité des opportunités domineront. Cela signifie que désormais, les humains seront responsables de leurs actions et de leur vie. Les gouvernements ne pourront plus imposer certaines contraintes au risque de voir partir leurs meilleurs éléments.
La réalité virtuelle des technologies de l'information élargira le domaine des souhaits humains pour que presque tout ce qui peut être imaginé semble réel.
En somme, la transition numérique affaiblira les gouvernements et libèrera l'individu qui capitalisera sur la souveraineté individuelle (moins de contraintes, plus de contrôle privé sur les ressources...). 1.3 - La fin des Nations
Des États affaiblis par les nouvelles technologies
Le processus par lequel l'État-nation s'est développé au cours des cinq derniers siècles sera inversé par la nouvelle technologie de l'ère de l'information : on l'a vu, l'État en ressortira affaibli. Ce dernier devra donc faire face à des individus autonomes avec la même diplomatie que dans ses relations avec les autres gouvernements. Et dans le but d’endiguer cette croissance technologique, il utilisera des moyens secrets et parfois violents pour empêcher la propagation de ces nouvelles technologies. "Les gouvernements bafoueront les droits de l’homme, censureront l’information et saboteront les technologies utiles, et pire encore" ("Governments will violate human rights, censor the free flow of information, sabotage useful technologies, and worse.")
Trois prédictions qui montrent la perte de pouvoir des Nations
Les auteurs du livre "L'individu Souverain" énoncent trois prédictions importantes :
Les nouvelles technologies vont entraîner une révolution complète : elle modifiera nos outils, remodèlera notre morale, modifiera nos perceptions, rendra nos lois obsolètes, bouleversera notre façon de travailler. Notre travail ne consistera plus, par exemple, à occuper un "poste" mais à réaliser une "tâche" (ils anticipent donc très bien, plus d'une décennie avant que ce terme ne devienne à la mode, "l'Ubérisation" de l'économie).
Une grande partie du commerce mondial migrera vers le nouveau domaine du cyberespace, où les gouvernements n'auront aucun pouvoir d'action. Dans ce cyberespace, les menaces de violence physique qui constituent le fond de la politique depuis toujours disparaitront. Tout le monde s'y rencontrera sur un pied d'égalité.
Le cyberespace constituera une juridiction définitivement offshore ouverte à tous. Selon les auteurs :
"Le cyberespace est la juridiction offshore ultime. Une économie sans impôts. Les Bermudes dans le ciel paré de diamants. Une fois que le plus grand havre fiscal sera entièrement ouvert aux affaires, tous les fonds seront essentiellement des fonds offshore à la discrétion de leur propriétaire. Cela aura des effets en cascade. L'État s'est habitué à traiter ses contribuables comme un agriculteur s'occupe de ses vaches. Les gardant dans un champ pour les traire. Bientôt, les vaches auront des ailes." ("Cyberspace is the ultimate offshore jurisdiction. An economy with no taxes. Bermuda in the sky with diamonds. When this greatest tax haven of them all is fully open business, all funds will essentially be offshore funds at the discretion of their owner. This will have cascading consequences. The state has grown used to treating its taxpayers as a farmer treats his cows, keeping them in a filed to be milked. Soon, the cows will have wings").
Les mesures totalitaires des États face aux dangers des technologies et des cybermonnaies
Les auteurs du livre "L'individu Souverain" expliquent que, dans un premier temps, l'État prendra des mesures désespérées pour "attacher son troupeau en fuite", pour restreindre l'accès aux technologies libératrices. Mais si cela fonctionne, cela ne marchera qu'un temps. L'État sera finalement dans l'incapacité de faire face. Même en augmentant ses recettes fiscales, il ne pourra plus continuer à s'acquitter de ses dépenses. À l'ère de l'information, l’émergence des cybermonnaies permettra aux individus de s’affranchir du monopole détenu par les États. Face à cette indépendance monétaire nouvelle où tout un chacun pourra mener sa propre politique monétaire, les gouvernements occidentaux vont chercher à supprimer la cyberéconomie par des moyens totalitaires. "Leur importance [celle des États] pour contrôler la richesse du monde sera transcendée par des algorithmes mathématiques qui n'ont pas d'existence physique. Dans le nouveau millénaire, le cyberargent contrôlé par les marchés privés remplacera la monnaie fiduciaire émise par les gouvernements. [...] Manquant de leur marge de manœuvre habituelle pour taxer et gonfler leurs recettes, les gouvernements, même dans les pays traditionnellement civils, deviendront méchants. L'impôt sur le revenu devenant irrécouvrable, des méthodes d'exaction plus anciennes et plus arbitraires referont surface." ("Their importance for controlling the world’s wealth will be transcended by mathematical algorithms that have no physical existence. In the new millennium, cybermoney controlled by private markets will supersede fiat money issued by governments. [...] Lacking their accustomed scope to tax and inflate, governments, even in traditionally civil countries, will turn nasty. As income tax becomes uncollectible, older and more arbitrary methods of exaction will resurface.") 1.4 - Des réactions hostiles de part et d'autre Si ces nouvelles technologies représentent l'avantage de la libération et de l'autonomie pour certains, d'autres verront, dans celles-ci, une réelle menace. C'est le cas des "talents moyens" des pays actuellement riches et ceux qui bénéficient des revenus distribués par les États. En effet, ces derniers auront tendance à être méfiants face à cette nouvelle configuration, nouvelle liberté et face à ceux prônant la souveraineté individuelle. Cette réaction négative voit son origine dans ce que les auteurs appellent "l'anachronisme moral", c'est-à-dire "l'application de restrictions morales tirées d'une étape de la vie économique aux circonstances d'une autre". En somme, toutes nouvelles avancées entrainent un changement des valeurs morales. Mais : "Tout comme une société agricole ne pouvait pas vivre selon les règles morales d'une bande d'Esquimaux migratrice, la société de l'information ne peut pas satisfaire les impératifs moraux qui ont émergé pour faciliter le succès d'un État industriel militant du 20ème siècle." ("Just as a farming society could not live by the moral rules of a migratory Eskimo band, so the Information Society cannot satisfy moral imperatives that emerged to facilitate the success of a militant twentieth-century industrial state.") Pour autant, cette société d'information ne sera pas non plus forcément bien acceptée par les personnes qui en tireront profit. Il est fort probable qu'eux aussi doutent et méprisent les innovations qui minent l'État-nation. Car tout changement radical reste effrayant pour l'humain. Cela a toujours été ainsi. Et cette transition, plus rapide que nos capacités morales et économiques, entrainera, avec elle, des réactions radicales : "Vous pouvez vous attendre à voir une résistance féroce et indignée à la révolution de l'information, malgré sa grande promesse de libérer l'avenir." ("You can expect to see a fierce and indignant Revolution, notwithstanding its great promise to liberate the future.") 1.5 - La souveraineté par les marchés : l'individu ne sera plus un "citoyen" mais un "client"
La "dénationalisation" de l'individu ⇒ privatisation des services et autonomie des individus
Pour les auteurs du livre "L'individu Souverain", la restructuration radicale de la nature de la souveraineté et la mort de la politique causeront la privatisation de presque tous les services actuellement contrôlés par les gouvernements. De fait, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg croient en l’arrivée imminente d’une souveraineté économique individuelle, à savoir la souveraineté par les marchés. Les individus vont gagner énormément d'autonomie tandis que les États-nations vont faire faillite et verront leur autorité grandement s'éroder : "Le pouvoir qu'ils [les gouvernements] conservent est le pouvoir d'anéantir, pas de commander." ("The power they retain is the power to obliterate, not to command"). De la même manière que les chemins des fers et des mines nationalisées ont été rapidement privatisés dans le monde entier, nous assisterons à la "dénationalisation" de l’individu qui ne sera plus un citoyen, mais un client.
La commercialisation de la souveraineté et l'affirmation des cybercommunautés
La commercialisation de la souveraineté entrainera de profonds changements dans la définition de la citoyenneté d’un État-nation. En effet, les citoyens pourront offrir leurs services de n’importe où grâce à l’augmentation de la bande passante. Ils ne seront plus uniquement des redevables qui doivent payer des impôts, mais avant tout des souverains individuels et des clients pour les gouvernements. Les auteurs mentionnent, pour illustrer leurs propos, la reconnaissance de la souveraineté virtuelle du réseau mondial de téléphonie cellulaire Iridium. En effet, pour permettre l'acheminement des appels vers les abonnés partout sur la planète, il a fallu reconnaître Iridium comme un pays virtuel, et donc comme une souveraineté virtuelle, par la communauté mondiale. Si cette bande passante continue d'augmenter - et c'est ce que pressentent les auteurs pour les années à venir au moment de l'écriture de leur livre en 1997 - elle devrait techniquement inclure une communauté virtuelle ayant ses propres lois : le métavers (notez à nouveau l'anticipation étonnante des auteurs à ce sujet). Lorsque ce sera le cas, les nouvelles cybercommunautés seront riches et compétentes, capables de s'affirmer grâce à des capacités de communication et une guerre de l'information de grande envergure.
La fragmentation de la souveraineté et le déclin de l'identité nationale
Dans le système des États-nations, les frontières entre les territoires sont fixes et claires. À l'ère de l'information, ces frontières physiques redeviendront floues et la souveraineté va se fragmenter. De nouvelles entités émergeront et pourront contrôler richesses et puissance militaire sans pour autant ne contrôler aucun territoire fixe. Ces entités seront organisées sur des principes n'ayant aucun rapport avec la nationalité (comme c'était le cas de certaines corporations religieuses au Moyen-Âge comme les chevaliers hospitaliers : de toutes origines ethniques confondues, leurs membres ne tiraient aucune autorité de l'identité nationale). Vont également renaître des associations de marchands et d'individus riches avec des pouvoirs semi-souverains (du même type que la confédération de marchands de la Hanse ou "Ligue hanséatique" au Moyen-Âge). Ces "républiques marchandes du cyberespace" offriront une protection et participeront au respect des contrats.
La fin de la social-democratie et nouveau regard sur le monde
Selon James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, "les illusions de la démocratie sociale qui ont autrefois ravi et motivé les esprits les plus doués" sont devenues anachroniques aujourd'hui. C'est pourquoi, les auteurs nous conseillent de regarder le monde autrement, de l'extérieur. Puis, de ré-analyser toutes ces choses que nous avons probablement prises pour acquises et ainsi arriver à une nouvelle compréhension. Pour les auteurs, cette démarche est cruciale parce que, lancent-ils : "Si vous ne parvenez pas à transcender la pensée conventionnelle à un moment où la pensée conventionnelle perd le contact avec la réalité, alors vous serez plus susceptible de devenir la proie de l'épidémie de désorientation qui vous attend. La désorientation engendre des erreurs qui pourraient menacer votre entreprise, vos investissements et votre mode de vie." ("If you fail to transcend conventional thinking at a time when conventional thinking is losing touch with reality, then you will be more likely to fall prey to an epidemic of disorientation that lies ahead. Disorientation breeds mistakes that could threaten your business, your investments, and your way of life.") 1.6 - Les prédictions des auteurs dans leurs deux précédents ouvrages Pour terminer le premier chapitre de leur livre "L'individu Souverain", les auteurs évoquent leurs précédents ouvrages : "Blood in the Streets" publié en 1987 et "The Great Reckoning" publié en 1991. Dans ces deux ouvrages, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg rappellent avoir expliqué que :
Les causes les plus importantes du changement étaient subtiles et se trouvaient selon eux dans le climat, la topographie, les microbes et la technologie. La violence était une variable cruciale au centre de leur théorie de la mégapolitique.
Les auteurs listent ensuite les prédictions énoncées dans leurs deux précédents livres, en 1987 et 1991. Accueillies avec hostilité, souvent même moquées ou considérées comme des absurdités, ces prévisions ont pourtant été confirmées pour la plus grande partie d'entre elles.
Les prédictions qui se sont réalisées
Il s'agit, selon les auteurs, de :
Le déclin de la prédominance américaine, entrainant, avec lui, de nombreux déséquilibres économiques et un krack boursier de grande envergure. L'effondrement du communisme et la mort de l'Union soviétique, entrainant un avenir de désordre civil croissant, une hyperinflation et une baisse du niveau de vie au sein de la Russie et des républiques soviétiques. Le désarmement mondial. L'effondrement du marché boursier japonais. L'effondrement des marchés de l'immobilier. La baisse des salaires moyens, une redéfinition des conditions de redistribution des revenus, la réduction des prestations sociales. Le remplacement du marxisme par l'Islam militant comme idéologie principale de confrontation avec l'Occident. La recrudescence du terrorisme et une violence criminelle généralisée.
Les prédictions qui n'ont pas (encore ?) eu lieu
Les auteurs indiquent que d'autres prédictions n'ont pas eu lieu, ou ne se sont, en tout cas, pas encore produites. Attention, il s'agit de ce qui ne s'est pas déroulé à l'heure où les auteurs écrivent la dernière édition de leur livre en 1997, pas au moment où j'écris ce résumé, à savoir :
L'effondrement du système de commandement et de contrôle dans l'ex-Union Soviétique entrainant la propagation des armes nucléaires entre les mains de mini-États, de terroristes et gangs criminels. La corruption de certains systèmes politiques avec l'argent de la drogue.
Les auteurs précisent que prédire l'avenir a toujours été une entreprise audacieuse et osée, qui provoque à juste titre le scepticisme. Mais pour eux, c'est avant tout un exercice de pensée. Leurs déductions s'avéreront peut-être à côté de la plaque. Toujours est-il qu'ils ont à coeur de nous fournir "une analyse sobre et détachée des questions qui pourraient s'avérer d'une grande importance" pour nous. Ce ne sont, en effet, pas des prophéties énigmatiques mais bien de leurs points de vue qu'il s'agit, et qu'ils se sentent obligés de partager. 1.7 - Les inquiétudes liées aux données informatiques Les auteurs de "L'individu Souverain" terminent ce premier chapitre en évoquant la corruption des données informatiques : à l'ère de l'information, il sera possible de faire des ravages en sabotant les données des systèmes essentiels dont dépend le fonctionnement de la société. Par exemple, au lieu d'abattre un avion, un adversaire militaire pourrait corrompre des données cruciales pour son fonctionnement, et ce en toute sécurité. Les auteurs concluent ce premier chapitre en soulignant que pour comprendre le fonctionnement du monde, nous devons avoir conscience que la société humaine obéit aux mathématiques des processus naturels. Et que la société humaine, comme d'autres systèmes complexes dans la nature, est caractérisée par des cycles et des discontinuités. Cela signifie que certaines caractéristiques de l'histoire ont tendance à se répéter, et que les changements les plus importants, lorsqu'ils se produisent, peuvent être brusques plutôt que progressifs. Et c'est donc en partie parce qu'ils ont analysé ces cycles que les auteurs ont la conviction que l'an 2000 "sera un point d'inflexion entre l'Ancien Monde et un Nouveau Monde à venir" ("We believe it will be an inflection point between the Old World and a New World to come"). Chapitre 2 - Les transformations mégapolitiques dans une perspective historique
2.1 - Le déclin du monde moderne selon "L'individu Souverain" Au moment de l'écriture de leur livre, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg expliquent assister au déclin de l’Âge moderne amorcé avec la chute du mur de Berlin et la fin de l’empire soviétique. Aujourd'hui, la quatrième étape appelée "post-moderne", "cyberéconomie" ou encore "ère de l'information" et évoquée dans le premier chapitre est en fait en train d'arriver à grande vitesse : "L'État-nation a un avenir compté en années et en jours, non plus en siècles et en décennies." ("The nation-state has a future numbered in years and days, and no longer in centuries and decades.")
Le tabou des prévisions
La difficulté d’acceptation de certaines prévisions réside dans le fait qu’un système, qu’il soit fort ou faible, n’acceptera pas de voir ses règles remplacées. Plus un système approche de sa fin, plus les gens seront réticents au fait d’adhérer à ses lois. C'est la raison pour laquelle les organisations découragent ou minimisent les analyses qui anticipent sa disparition. Et c’est pour cela que les grandes transitions dans l’histoire sont rarement repérées, ou ne le sont que rétrospectivement, des décennies et même parfois des siècles après qu'elles se soient produites. Les auteurs mentionnent longuement la chute de Rome comme exemple : l'histoire montre que les pouvoirs en place ont nié que Rome était tombée pendant de nombreuses décennies. Ainsi, même après la fin de son existence, l'Empire romain a continué d'exister au travers des histoires présentées au public.
Apprendre à regarder au-delà de ce qui est perceptible
L'unique façon de comprendre ou de constater la potentielle fin d'un système reste donc de la comprendre par soi-même. Cela nécessite de regarder au-delà de l'évidence, de ne pas se limiter à ce qui est perceptible. En cela, l’histoire reste et restera un professeur incroyable.
Les causes fondamentales du changement ne sont pas conscientes
James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg évoquent les réflexions et analyses de plusieurs spécialistes sur l’avenir et la société qui sont, à leur sens, erronées et superficielles. Ils expliquent ensuite pourquoi, contrairement à la croyance commune, les causes fondamentales du changement ne sont pas de l'ordre du conscient. Les transitions sont rarement motivées par des souhaits humains, autrement dit par le fait que des gens en ont marre d'un mode de vie et voudraient en changer. En effet, aucun homme préhistorique n'a jamais dit : "Je suis fatigué de vivre à l'époque préhistorique, je préfèrerais la vie d'un paysan dans un village agricole". C'est le processus inverse qui se passe. C'est le changement qui provoque une désorientation générale et de nouveaux besoins chez les individus : "Si leurs points de vue [des individus] changent brusquement, cela indique probablement qu'ils ont été confrontés à un certain écart avec leurs conditions familières : une invasion, une peste, un changement climatique soudain ou une révolution technologique qui modifie leurs moyens de subsistance ou leur capacité à se défendre." ("If their views do change abruptly, it probably indicates that they have been confronted by some departure from familiar conditions : an invasion, a plague, a sudden climatic shift, or a technological revolution that alters their livelihoods or their ability to defend themselves.") 2.2 - La vie sans vision du futur Nous l'avons vu, si nous ne percevons pas les grandes transitions de l’histoire, cela s’explique, en partie, par le fait que nous ne souhaitons pas les voir. L’absence de connaissances de nos ancêtres explique également pourquoi leur regard sur l’avenir était faux.
Apprendre du passé
Le gros avantage que dispose la société actuelle par rapport au passé est celui de posséder la connaissance. La science et les mathématiques nous ont aidés à comprendre la nature et ses causes à effets. Le développement de la politique, de l'informatique et l'économie nous ont permis de saisir le fonctionnement des systèmes complexes, dynamiques ainsi que les actions humaines (la logique de la violence notamment). Les auteurs soulignent alors que, sur la base des analyses du passé, nous pouvons aujourd'hui anticiper le degré d'impact des changements. Car avec la connaissance, il est facile de prévoir certains comportements. Alors certes, nous ne sommes pas en mesure de prédire une explosion atomique, un acte terroriste, la frappe d'un astéroïde, une éruption volcanique soudaine ou encore l'émergence d'une nouvelle maladie, mais nous pouvons tirer des conclusions de ce qui est déjà connu. Par exemple, si vous laissez tomber un billet de 500 $ dans la rue, il y a de fortes chances que quelqu’un le ramasse et le prenne pour lui. Plus globalement, savoir que les gens réagissent aux coûts et aux récompenses est, parmi d'autres, un élément essentiel de prévisions.
Les caractéristiques des transitions mégapolitiques
Les auteurs de "L'individu Souverain" analysent plusieurs des caractéristiques communes à toutes transitions mégapolitiques. Voici 7 points synthétisés que les auteurs proposent de retenir pour mieux comprendre la révolution de l'information :
Des changements dans les fondements mégapolitiques du pouvoir interviennent toujours bien en amont de la révolution réelle. Les revenus diminuent généralement lorsqu’une transition majeure commence. Durant cette période, avoir une vision différente est souvent considéré comme tabou, car les gens sont presque toujours aveugles aux changements. Les grandes révolutions s’accompagnent souvent d’une révolution culturelle pouvant entraîner des conflits entre les adeptes des anciennes valeurs et ceux des nouvelles valeurs. Les grandes transitions ne sont pas populaires car elles remettent en question les impératifs moraux établis. La corruption, le déclin moral et l’inefficacité semblent être des caractéristiques importantes des dernières étapes d’un système. Probablement à cause de la croissance technologique, chaque transition qui s'est déroulée dans l'histoire a laissé moins de temps d'adaptation qu'en a laissé la précédente.
L'histoire s'accélérant, il est aujourd'hui vraiment utile de faire des prévisions sur les implications des transitions, car elles auront des répercussions sur un horizon bien plus réduit : l'espace d'une seule vie. 2.3 - Les 4 facteurs mégapolitiques qui précipitent les révolutions dans l'utilisation de la violence La notion de mégapolitique permet de mieux comprendre certains des évènements majeurs de l’histoire (la trajectoire des gouvernements, les guerres, les modèles de prospérité économique et de déclin...). C'est pourquoi, pour James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, il est essentiel de connaître les facteurs qui conduisent les révolutions à employer la violence. Ces variables peuvent être regroupées sous 4 catégories :
La topographie, Le climat, Les microbes, La technologie (la catégorie plus impactante)
Les auteurs de "L'individu Souverain" illustrent ces quatre facteurs avec de nombreux exemples du passé. Chapitre 3 - À l’est de l’Eden | La révolution agricole et la sophistication de la violence Les auteurs de "L'individu Souverain" mettent en évidence comment l'apparition de l'agriculture, apparue vers 9 000 avant Jésus-Christ, a permis à l’humanité d’entrer dans une nouvelle ère. Avec elle est née la civilisation. 3.1 - Des changements à l'origine de la violence La révolution agricole a été la première grande révolution économique et sociale. Elle a transformé la logique de la violence : partout où l’agriculture s’est enracinée, la violence est devenue une caractéristique importante de la vie sociale. James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg expliquent d'abord longuement comment fonctionnait la société primitive avant l'agriculture. Ceci afin de mieux comprendre en quoi l'avènement de l'agriculture a créé une dynamique radicalement différente de celle qu'impliquait la recherche de nourriture.
Dans la société primitive (chasse et cueillette), l'accès aux ressources est commun (pas de propriété), les outils nécessaires sont moindres, il n'y a pas d'intérêt à épargner puisque rien à acheter, travailler au-delà du strict minimum a un impact négatif (les excès réduisaient au contraire les chances de trouver de la nourriture). La société agricole a été à l'origine de changements majeurs : régime alimentaire, organisation de la vie économique, procédés de culture, stockage des ressources, domestication des animaux, immobilisations des terres, sédentarité et regroupement des populations, concurrence et contrôle des terres, etc. 3.2 - Propriété privée et naissance des inégalités Par ailleurs, le passage vers la société agricole sédentaire a entraîné, avec elle, l’apparition de :
La propriété privée : un individu travaillant sur ses terres toute une saison ne laisse pas quelqu'un prendre ses cultures. La notion d’inégalité : il devenait désormais possible de voler quelque chose aux autres que nous n'avions pas.
En ce sens, la révolution agricole a accru la coercition et a donné lieu à l’émergence de la violence : pillages, raids, guerres, etc. Dans la deuxième partie de ce chapitre de "L'individu Souverain", les auteurs continuent d'expliquer de façon très détaillée et documentée en quoi le contexte de cette révolution a contribué de plus en plus à une recrudescence importante de la violence. Chapitre 4 - Les derniers jours de la politique | Parallèle entre le déclin de l'Église et de l'État Dans le quatrième chapitre de "L'individu Souverain", James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg montrent que la révolution de l’information risque d’entraîner la mort de la politique comme cela a été le cas avec l'Église il y a plusieurs siècles de cela.
En effet, à la fin du XVème siècle, la population s'est montrée très dédaigneuse envers l’Église qui était considérée comme corrompue et amorale. Ce dédain est un indicateur : les avancées technologiques ont tendance à changer les normes morales et provoquent un certain mépris vis-à-vis des anciennes institutions qui tendent à les perpétuer. 4.1 - La réforme laïque C'est la prise de conscience que les politiques et membres de l’Église effectuaient des actions inutiles qui a accéléré ce besoin de réforme. Avant cela, l’Église a aidé à la reprise de l’économie qui faisait suite à l’anarchie. Elle s'est montrée indispensable comme l’État-nation à notre époque. Mais de la même façon que l'Église a ensuite été remplacée parce qu'elle était devenue un frein à la croissance et la productivité, les auteurs supposent que l’État-nation sera remplacé par de nouvelles formes de souverainetés. 4.2 - Un parallèle entre la chevalerie et la citoyenneté Plusieurs idées sont développées. Les auteurs :
Évoquent les similarités entre les chevaliers qui prêtaient serment, de manière insensée parfois, et les citoyens prêts à accepter de payer des impôts et des taxes en contrepartie de leur citoyenneté. Expliquent pourquoi la chevalerie et la citoyenneté ont toutes les deux en commun le fait de tuer les gens et risquer la mort. Pensent que, de la même manière que nous trouvons aujourd’hui la flagellation ou les privations pratiquées dans le passé ridicules, il est fort probable que, dans le futur, les individus trouvent notre comportement moderne ridicule.
4.3 - La naissance de l’âge industriel L’industrie trouve son émergence dans l’apparition des armes à poudre et de l’imprimerie.
La perte de pouvoir de l'Eglise causée par l'imprimerie
L’imprimerie, qui a permis la production en masse et donc la diffusion des informations à un coût plus faible que par le passé, a ouvert la porte à de nouveaux horizons intellectuels. Avec l’apparition de l’imprimerie, le savoir était disponible pour tous et a diminué le pouvoir de l’Église qui avait le monopole des mots de Dieu. Cela a même créé de l’espace pour les hérétiques, ce que l’église a tenté de censurer. Mais l’effet a été inverse. Les liens féodaux et le rapport à l’église ont été changés par les ouvrages qui relataient l’histoire de ces nouveaux riches qui avaient réussi en partant de rien. Finalement, la production de masse de livres a mis un terme au monopole de l’écrit détenu par l’Église, réduisant ainsi fortement son pouvoir.
Parallèle avec aujourd’hui
Pour James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, la révolution de l’information détruira le monopole de l’État-nation tout comme la révolution des poudres à canon et de l'imprimerie a détruit celui de l’Église. Aujourd’hui comme hier, les productifs sont ceux qui supportent le fardeau croissant de la redistribution des revenus. Tout comme l’Église, l’État-nation détient le monopole de la règlementation et ne s'en sert pas pour améliorer la productivité. Il l’utilise essentiellement dans le but de générer des revenus. C'est cela qui a entraîné le mépris de la population à l’encontre de l’Église, de la bureaucratie et aujourd’hui des politiciens qui dépensent l’argent public dans des futilités. 4.4 - L’hypocrisie de l'Église Au fil des années, la population s'est rendu compte de l’hypocrisie de l’Église qui était pourtant sacrée. L’état de corruption de l’Église à la fin du XVème siècle et la hausse des impôts et indulgences pour renflouer ses caisses ont entraîné doucement sa fin, avec une réduction de son impact. La fin du XVème siècle a été une époque de confusion, de désillusion, de pessimisme et de désespoir comme c’est le cas aujourd’hui. Chapitre 5 - La vie et la mort de l’État-nation selon "L'individu Souverain" 5.1 - Les décombres de l’histoire James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg commencent le cinquième chapitre du livre "L'individu Souverain" en évoquant la chute du mur de Berlin en 1989 qu'ils décrivent comme le véritable symbole de :
L’ère de l’État-nation : ces murs étaient édifiés pour maintenir le monopole et extraire les richesses des citoyens.
La mort du communisme, et ce pour l’ensemble du système mondial : le triomphe de l’État comme véhicule d’organisation de la violence n’était pas une idéologie voulue par la société, mais rendue possible grâce à la logique de la violence.
Les auteurs soulignent ensuite deux points :
La poudre à canon et les armes ont permis aux états de s’étendre plus facilement, entrainant un recours élevé à la violence. Et seuls les grands gouvernements ayant une maîtrise des ressources pouvaient rivaliser sur les champs de bataille. La révolution mégapolitique qui a tué le communisme risque de détruire l’État-providence démocratique comme nous l’avons connue au XXème siècle.
5.2 - Une gouvernance en termes économiques plutôt que politiques Les auteurs de "L'individu Souverain" font ici référence aux travaux de l'historien économiste Frederic Lane. Ce dernier a étudié la possibilité d'un gouvernement pensé en termes économiques plutôt que politiques. De ce point de vue, il existerait trois groupes de personnes pour lesquelles sont pensés les gouvernements :
Les propriétaires
C'est rare à l'heure actuelle mais, il arrive encore qu'une unique personne soit à la tête d'un gouvernement. Il s'agit souvent d'un chef héréditaire qui possède le pays (ex. : le sultan de Brunei ou le sheik de Dubaï qui gèrent leur pays un peu comme une entreprise). L’objectif des propriétaires du gouvernement est de maximiser les profits et de réduire les coûts. De cette façon, ils libèrent des ressources pour des investissements qui stimulent la croissance. Et même si ces ressources étaient dépensées pour une consommation ostentatoire, ils aideraient à créer et alimenter de nouveaux marchés au lieu de les gaspiller dans une "protection" inefficace.
Les employés
La politique d'un gouvernement dirigé par ses employés favorise l'augmentation de l'emploi, s'oppose à sa diminution et résiste à la baisse des taxes (auxquelles ils contribuent moins que les entrepreneurs) et des coûts. Ils ont, par ailleurs, rarement tendance à diminuer les coûts du gouvernement ou les prix facturés aux clients.
Les clients
Les gouvernements gérés par des clients ont déjà existé par le passé comme à Venise, à l'époque médiévale. C'est un groupe de marchands en recherche de protection qui contrôlait alors le gouvernement vénitien. Ces marchands étaient les clients d’un service de protection fourni par le gouvernement (ils le payaient pour ce service). Mais, ils ne cherchaient pas à jouir du contrôle du monopole de la violence. D'autres exemples sont cités comme les démocraties et les républiques à franchise limitée, et plus particulièrement la République américaine dans sa période fondatrice, où seuls ceux qui payaient étaient autorisés à voter. Ces gouvernements auront tendance à réduire les coûts d’exploitation et les impôts autant que possible. 5.3 - Les électeurs en tant que clients James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg terminent ce chapitre en nous proposant d'imaginer un scénario : que se passerait-il si, en tant que client, nous allions dans un magasin pour acheter des meubles par exemple, et que les vendeurs prenaient notre argent puis qu'ils ignoraient notre demande et consultaient les autres sur la façon dont nous dépensons notre argent ? Nous serions (à juste titre) contrariés. Ce ne serait pas "normal ou justifiable que les employés du magasin soutiennent que vous ne méritez pas les meubles et que les meubles devraient plutôt être expédiés à quelqu'un plus digne que vous." ("You would not think it normal or justifiable if the employees of the store argued that you really did not deserve the furniture, and that it should be shipped instead to someone whom they found more worthy"). Eh bien, ce scénario est similaire à ce qui se passe dans nos relations avec les gouvernements. Là où nous devrions trouver, comme un client, scandaleux de ne pas obtenir satisfaction, là où les clients peuvent obliger les fournisseurs à être efficaces, les électeurs, eux, ne sont pourtant pas en mesure de dominer. Pourquoi ? À cause de la force de coercition des gouvernements. Ceux qui payent pour la protection contre la violence ne sont pas en mesure de refuser des ressources au souverain. En refusant, ils s’exposent à la violence d'un groupe agressif. Les auteurs de "L'individu Souverain" évoquent enfin d'autres scénarios avant de revenir rapidement sur les raisons du succès de l'Etat-nation démocratique au cours des deux derniers siècles. Chapitre 6 - Les mégapolitiques de l'ère de l’information | Le triomphe de l'efficience sur le pouvoir Dans ce sixième chapitre de "L'individu Souverain", les auteurs expliquent que la technologie a profondément bouleversé la logique de la violence, de l'extorsion et de la protection. Par exemple, les syndicats et grèves seront, pour les auteurs, de véritables anachronismes à l'ère de l’information.
6.1 - Violence, extorsion et protection ne pourront plus s'exercer comme avant James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg développent trois principales réflexions pour montrer qu'à l'ère de l'information, violence, extorsion et protection ne pourront plus s'exercer comme avant.
L'équilibre entre protection et extorsion modifié
Les technologies de l'information vont rendre la protection des actifs plus facile et l'extorsion plus difficile. Elles vont permettre de créer des actifs hors de portée de nombreuses formes de coercition.
L'exploitation productive de la complexité des systèmes
Le développement des microprocesseurs et des algorithmes seront la source de grandes avancées en matière de calcul et de mathématiques. Ces progrès nous amèneront à mieux comprendre les systèmes qui deviennent, sur tous les plans, de plus en plus complexes. La configuration des économies et des sociétés en sera bouleversée. Les individus souverains pourront exploiter la complexité des systèmes de manière productive.
L'apparition de nouvelles formes d'entreprises plus agiles et virtuelles
Les microtechnologies offrent de nouvelles possibilités comme celles de créer des entreprises plus petites et plus agiles ("more footloose"). À l'ère de l'information, les auteurs annoncent que : "Beaucoup [d'entreprises] traiteront de services ou de produits nécessitant peu de ressources naturelles, et pourraient être menées de presque n'importe où sur la planète, sans être assujetties à un endroit spécifique, comme le serait une mine ou un port." ("many deals in services or products with negligible, these businesses could be conducted almost anywhere on the planet. They are not trapped at a specific location, like a mine or a port.") Ces entreprises seront, par conséquent, moins susceptibles d'être taxées par les syndicats ou politiciens. Les sociétés virtuelles se développeront. Celles-ci seront également moins vulnérables à la violence car elles auront désormais la possibilité de se domicilier dans n'importe quelle juridiction. Elles pourront ainsi s'adapter au marché et fuir en cas de tentatives d'extorsion. 6.2 - Déchiffrer la logique de la violence et de l’extorsion Les auteurs de "L'individu Souverain" dépeignent ensuite l'évolution de la violence et de l'extorsion à travers les évolutions technologiques du XXème siècle. Ils reviennent notamment sur l'exploitation des capitalistes par les travailleurs, l'extorsion organisée sur le lieu de travail, les phases de la logique de la violence. Enfin, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg soulignent trois autres nouveautés de l'ère de l'information qui augurent des changements fondamentaux dans la logique de la violence :
Il nous sera désormais possible d'enquêter et même de riposter contre ceux qui exercent la violence. Les technologies de l’information permettront la création et la protection d’actifs qui échapperont au monopole territorial de tous gouvernements sur la violence. Les pillages seront facilités par la baisse de pouvoir et l'instabilité de certains gouvernements (monopole local de la coercition affaibli).
Chapitre 7 - Transcender la localité | L'émergence d'une cyberéconomie
7.1 - La tyrannie du lieu
Sur un plan social
Pour parler du cyberespace, nombreux sont ceux qui utilisent l’expression d'"autoroute de l’information" en référence aux autoroutes traditionnelles. Définir cette cyberéconomie comme une autoroute montre à quel point nous avons besoin de nous rattacher à un lieu, comme si nous ne pouvions nous soustraire à la sédentarité dont nous sommes restés esclaves parce que considérée pendant longtemps comme une norme à respecter.
Sur un plan économique
Les difficultés physiques de communication et pour nous déplacer, aggravées par des compétences linguistiques limitées, ont réduit, jusqu'à présent, notre horizon d'action. Nous étions obligés de nous maintenir dans une localité avec pour conséquence des marchés étroits. Les coûts élevés se sont maintenus à cause de la faible concurrence. Les compétences spécialisées manquaient.
Sur un plan politique
Le célèbre slogan des années 1980 "penser globalement mais agir localement" montre combien la logique de la politique était tournée vers les avantages de la production locale. La possibilité d’exercer un contrôle de la violence par un groupe au niveau local s’estompait dès lors que les frontières étaient dépassées. Ceci explique notamment pourquoi il n’y a jamais eu de gouvernance mondiale. Mais aujourd'hui, la cyberéconomie nous permet de transcender la localité ! 7.2 - Le cyberespace transcende la localité
Un nouvel espace social, sans territoire, où peut s'exprimer la liberté économique et intellectuelle
L'arrivée de la cyberéconomie bouleverse l'organisation économique du monde. Simplement parce qu'avec elle, il devient possible, pour une entreprise, de s'installer n'importe où, d'utiliser des ressources de n'importe où pour produire un produit qui peut être vendu n'importe où. Ainsi : "Le cyberespace transcende la localité. Cela n'implique rien de moins que le partage instantané de données partout et nulle part à la fois. L'économie de l'information émergente repose sur les interconnexions entre les millions d'utilisateurs de millions d'ordinateurs. Son essence réside dans les nouvelles possibilités qui découlent de ces connexions. Comme l'a dit John Perry Barlow, "ce que le Net offre, c'est la promesse d'un nouvel espace social, mondial et anti-souverain, au sein duquel n'importe qui, n'importe où, peut exprimer au reste de l'humanité tout ce qu'il croit sans crainte. Il y a dans ces nouveaux médias une préfiguration de la liberté intellectuelle et économique qui pourrait défaire tous les pouvoirs autoritaires sur terre." ("Cyberspace transcends locality. It involves nothing less than the instantaneous sharing of data everywhere and nowhere at once. The emerging information economy is based in the interconnections linking and relinking millions of users of millions of computers. Its essence lies in the new possibilities that arise from these connections. As John Perry Barlow put it, “What the Net offers is the promise of a new social space, global and anti-sovereign, within which anybody, anywhere can express to the rest of humanity whatever he or she believes without fear. There is in these new media a foreshadowing of the intellectual and economic liberty that might undo all the authoritarian powers on earth.")
Des possibilités économiques infinies, non terrestres
Chaque fois que les élites sont menacées, elles ont eu tendance à minimiser l’impact de la cyberéconomie, la décrivant uniquement comme un moyen possible d’améliorer la communication. La nouvelle technologie crée pourtant des possibilités infinies, non terrestres, pour l'activité économique. Elle nous amène à "penser globalement et à agir globalement". À l'heure de la technologie de l'information, le potentiel des revenus sera complètement déconnecté d'un lieu géographique. 7.3 - L'évolution en 3 étapes de la cyberéconomie selon "L'individu Souverain" Les auteurs de l’ouvrage "L'individu Souverain" décrivent l'évolution de la cyberéconomie en 3 étapes (notez encore une fois les propos visionnaires des auteurs qui datent, je le rappelle, de 1997) :
Première étape ⇒ l'utilisation d’internet comme simple outil d’information. Deuxième étape ⇒ l'utilisation d’internet pour du commerce en ligne, qui, à ce stade, restera soumis à l’impôt sur le revenu. Troisième étape ⇒ la création d’un véritable espace "cybercommerce" où les revenus iront directement dans une cyberbanque.
Ce schéma des étapes de la révolution de l'information n'est qu'une ébauche de ce que pourrait être la transformation économique la plus profonde de tous les temps. 7.4 - Le cyberespace et la mondialisation, selon "L'individu Souverain" écrit en 1997 Dans la nouvelle ère de l’information telle que décrite dans "L'individu Souverain" en 1997, certains avantages existants deviendront obsolètes, tandis que de nouveaux avantages apparaitront. Les prédictions de James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg énoncées il y a plus de 20 ans étaient les suivantes.
Les changements en matière de communication
La baisse des coûts de communication : elle offrira la possibilité de faire des affaires de n’importe où, sans aucune difficulté.
Une communication convergente : l’ensemble des moyens de communication connus comme la télé, l’ordinateur ou le téléphone disposeront bientôt d’éléments comparables, rendant leurs différences de moins en moins perceptibles. Les auteurs citent l'exemple de l'ordinateur notamment, qui permettra à la fois de communiquer via internet (comme un téléphone) ou de regarder des films (comme une télévision). Ou de notre télé à qui nous pourrons parler ou communiquer des données (comme à un téléphone ou à un ordinateur). Tous ces appareils seront interactifs.
Internet sans fil : dans cette nouvelle ère de l’information, internet sera affranchi de câbles, permettant son usage d’où nous le souhaitons sans subir de contraintes excessives. Les problèmes techniques qui en découleront, comme la batterie ou la bande passante seront traités et des solutions seront trouvées.
Des fournisseurs sans frontières : l’expansion de la puissance de calcul permettra de meilleures technologies de compressions accélérant le flux de données. Les fournisseurs pourront alors débiter les comptes des usagers chargés sur des ordinateurs personnels simplement et rapidement.
La personnalisation d'un espace virtuel : nous serons en mesure de sélectionner nos médias, choisir nos programmes selon nos intérêts et nos instructions, faire des achats sur mesure...
Les avancées qualitatives à venir, grâce à la réalité virtuelle
Grâce à internet, certaines choses jusque-là impossibles de par les frontières et la langue seront accessibles à tous. Les technologies de l'information permettront à des personnes situées n'importe où dans le monde d'interagir, de faire des affaires ou d'avoir accès à des services même dans un domaine aussi délicat que la chirurgie.
L'accès aux connaissances : assister à un cours à Oxford, visiter le Louvre en 3D, sera désormais possible.
Des cybervisites chez le médecin : nous pourrons consulter un médecin numérique, autrement dit un système numérique ayant une connaissance encyclopédique des maladies, des symptômes et des antidotes existants. Ce médecin numérique aura accès à nos antécédents médicaux sous forme cryptée, ce qui lui permettra d'établir un diagnostic pertinent.
La naissance de la cyberchirurgie : les chirurgiens pourront utiliser des sondes moins invasives avec des micro-incisions. Ces avancées technologiques permettront de réaliser des opérations jusque-là impossibles. L’obligation que le chirurgien et le patient soient dans la même pièce ne sera plus requise. La cyberchirurgie pose la question de l’avenir des hôpitaux et des médecins. Elle impliquera l'intervention aussi d'avocats numériques.
La consultation d’urgence : un patient qui doit être opéré en urgence pourra faire appel à des assistants numériques pour choisir le meilleur chirurgien en fonction de ses taux de réussite dans les cas similaires.
7.5 - Du monopole des gouvernements à la concurrence Les auteurs de "L'individu Souverain" affirment qu'aucun gouvernement ne pourra monopoliser cette cyberéconomie. De plus, les technologies de l’information fourniront une protection des actifs financiers moins coûteuse que celle des gouvernements. Les gouvernements ont pris l’habitude d’imposer leurs services de protection aux prix qu’ils souhaitent, et ce malgré qu’ils soient de mauvaise qualité et hors de prix. Cette nouvelle dynamique économique ne permettra plus aux gouvernements d’imposer des prix de monopole. 7.6 - La cybermonnaie James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg assurent qu'avec la création du cybercommerce, le "cyber-argent" émergera dans le cyberespace. Anticipant ainsi, en 1997, l'émergence des crypto-monnaies, les auteurs affirment déjà que cette nouvelle forme de monnaie, constituée de séquences cryptées garantissant l’anonymat, jouera un rôle capital dans l'économie mondiale. La cybermonnaie permettrait, en effet, des transactions et investissements plus importants. Dans "L'individu Souverain", ils déclarent que ce cyberargent dénationalisé aura plusieurs conséquences de taille.
L'éradication de l'inflation
"La conséquence la plus importante de la nouvelle monnaie numérique sera certainement la fin de l'inflation et le désendettement du système financier." ("Surely the most momentous consequence of the new digital money will be the end of inflation and the deleverage of the financial system.") Les individus souverains pourront traiter au-delà des frontières sans tolérer la pratique de l’inflation par les gouvernements. L'utilisation du nouveau système monétaire impliquera probablement un coût de transaction, mais celui-ci sera moindre par rapport à la pénalité inflationniste annuelle imposée par les États-nations. Sachant en plus que les prix ont de fortes chances de diminuer avec le déclin des monopoles et l'intensification de la concurrence sur le marché mondial.
L’effet levier dans les systèmes bancaires
"L’arrivée de la monnaie numérique ne va pas seulement vaincre l'inflation, elle va aussi contracter l'effet de levier dans les systèmes bancaires du monde entier." ("The emergence of digital money will not only defeat inflation once and for all; it will also contract leverage in the banking systems of the world.") Partout dans le monde, les gens pourront transférer leurs fonds directement via Internet. Aucun gouvernement n'aura le pouvoir de réguler. Les gouvernements perdront progressivement une grande partie de leur capacité indirecte à réquisitionner les ressources.
Une crise budgétaire et des taux d'intérêt plus élevés
Nous devons, lancent les auteurs de "L'individu Souverain", nous attendre à une crise budgétaire majeure. Pourquoi ? Parce que les gouvernements vont très vite être confrontés à, d'une part, une forte baisse des recettes fiscales et à la quasi-élimination de l'effet de levier dans le système monétaire. D'autre part, ils auront toujours des passifs non capitalisés et des attentes en matière de dépenses sociales héritées de l'ère industrielle. La conséquence économique de cette crise de transition comprendra probablement une flambée ponctuelle des taux d'intérêt réels.
La concurrence envers les monopoles monétaires
Les gouvernements devront faire face à une concurrence sérieuse envers leurs monopoles monétaires. Ils vont alors chercher à sous-évaluer les cybermonnaies payantes en resserrant les crédits et en offrant aux épargnants des rendements plus élevés en monnaie nationale. D'autres stratégies seront mises en place selon les gouvernements. En conclusion de ce septième chapitre, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg soulignent que, pour la première fois dans l'histoire, les conditions mégapolitiques permettront aux investisseurs et aux entrepreneurs les plus doués, plutôt qu'aux spécialistes de la violence, de contrôler le capital. La cyberéconomie deviendra rapidement la nouvelle norme. Et se développera avec des taux de croissance bien plus élevés que ceux de l’économie conventionnelle dominée par les États-nations. Chapitre 8 - La fin des économies égalitaires | La révolution de la capacité de rémunération dans un monde sans emploi Dans "L'individu Souverain", l’ère de l’information ne signifie pas uniquement l’utilisation d’ordinateurs de manière exponentielle. Il s’agit avant tout d’une révolution dans les modes de vie, les institutions et la distribution des ressources. La situation géographique aura désormais moins d’impact et ceux qui ont utilisé la contrainte d’un tel avantage pour redistribuer leurs revenus sont destinés à perdre leur pouvoir. 8.1 - Des changements dans la répartition des revenus, statuts et capacités Les auteurs de "L'individu Souverain" restituent longuement les travaux de l'anthropologue allemand Otto Ammon qui s’est intéressé à la relation qui existe entre la répartition des capacités, des revenus et des statuts.
Poursuivant leur argumentaire, les auteurs annoncent ensuite deux grands changements à venir à l'ère de l'information :
Moins de gens feront plus de travail : les compétences nécessaires lors de l’ère de l’usine seront différentes de celles qui seront exigées par l’ère de l’information. Les individus souverains de l’économie de l’information seront les maîtres des compétences spécialisées telles que l’entrepreneuriat ou l’investissement. Dès lors, les plus riches gagneront plus et feront une grande partie du travail mondial, bien plus que par le passé.
La plupart des gens profiteront de la mort de la politique : les régions qui n’ont pu profiter des avantages de l’industrialisme profiteront des marchés libres et pourront désormais voir leurs revenus augmenter. La fin du recours à la violence offrira une réelle mobilité aux individus. Ceux qui ont vécu dans des juridictions contraignantes entrainant leur pauvreté sont ceux qui auront le plus à y gagner.
8.2 - Des changements dans la logique de l'organisation des entreprises Le huitième chapitre du livre "L'individu Souverain" partage les changements attendus dans l'organisation des entreprises :
La sophistication des équipements informatiques va changer les modes de production vers plus de qualité (rapidité, vitesse, etc.). Les processus de contrôle et de coordination des activités complexes seront largement automatisés, entraînant une baisse des coûts. Tout ceci aura pour conséquence de réduire les économies d’échelle et de dissoudre les grandes organisations en les rendant moins importantes.
La concurrence mondiale offerte par l’ère de l’information permettra une augmentation des ressources de personnes talentueuses et ce, où qu’elles soient. Ceci laissera aux gens des possibilités d’évolution positive dans la cyberéconomie. Les individus capables de créer une valeur économique significative pourront conserver cette valeur ajoutée pour eux-mêmes. Les sociétés pourront sous-traiter avec ces personnes plutôt que de leur offrir un poste au sein de leur entreprise. Cette dynamique offrira une meilleure égalité des chances. La notion de talent sera primordiale.
Les activités seront développées autour de "projets". Ainsi, la plupart des fonctions auparavant "internes" de l'entreprise seront sous-traitées à des entrepreneurs indépendants. Le travail sera davantage des "tâches" ou du "travail à la pièce" plutôt que des postes au sein d'organisations. Les frontières artificielles entre les professions et les emplois eux-mêmes deviendront alors anachroniques. Les entreprises "permanentes" et physiques vont finir par se dissoudre pour laisser place à des sociétés virtuelles.
La richesse générée par le secteur privé qui, jusqu'à présent, était réquisitionnée par l'État-nation sera conservée, à la place, par ceux qui la gagnent. Ainsi, des quantités croissantes de richesse se retrouveront entre les mains des entrepreneurs et des investisseurs en capital-risque les plus compétents du monde entier.
À l’ère de l’information, seules les villes qui offrent une vraie qualité de vie seront viables. Les gouvernements où les prix et les impôts sont faibles deviendront une destination de choix pour la domiciliation et la création de richesses. La baisse des coûts de l’information permettra de comparer beaucoup plus facilement les caractéristiques de produits jusque-là difficiles à analyser (comme les assurances par exemple) et de déceler ainsi les anomalies de prix locales.
Chapitre 9 - Nationalisme, réaction et nouveaux luddites Pour James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, les changements mégapolitiques occasionnés par l’avènement des technologies de l’information entraînent avec elle un changement institutionnel radical. La privatisation et la concurrence mondiale accrue de la souveraineté individuelle impliqueront une révolution dans la compréhension du monde.
9.1 - La grande transformation Les auteurs "L'individu Souverain" font ici une sorte de récapitulatif des transformations profondes qui vont s'opérer à l'ère de l'information :
Le microtraitement entrainera des changements considérables dans l'organisation économique (voir les chapitres précédents).
Les organisations qui opèrent à l'intérieur plutôt qu'au-delà des frontières géographiques vont décliner. Moins de ressources seront gaspillées en lobbying.
Des mouvements de sécession généralisés vont naître dans de nombreuses régions du globe.
Le statut et le pouvoir des élites traditionnelles vont perdre en importance, tout comme le respect accordé aux symboles et aux croyances qui justifient l'État-nation. Il faut alors s'attendre à une réaction nationaliste violente de la part de ceux qui vont perdre leurs statut, revenu et pouvoir (suspicion et opposition à la mondialisation et à la pénétration des économies locales, hostilité à l'égard de l'immigration, haine populaire de l'élite de l'information, des riches et des personnes bien éduquées, plaintes quant à la fuite des capitaux et la disparition des emplois, recours aux guerres et à des actes de "nettoyage ethnique"...). Ces réactions nationalistes culmineront durant les premières décennies du millénaire puis s'estomperont devant l'émergence d'une nouvelle identité et l'efficacité des souverainetés fragmentées (qui s'avérera bien meilleure que le "pouvoir massé de l'État-nation").
L'évasion des individus souverains du pouvoir de l'État (sans que ce dernier ne puisse rien y faire) provoquera des attaques contre les nouvelles technologies et tous ceux qui les utilisent. Ces attaques proviendront en majorité de personnes aux compétences moyennes.
Dès qu'il connaîtra une crise budgétaire (et cela arrivera au regard des la quantité de prestations médicales et de retraite à venir), un État-nation finira par s'effondrer.
9.2 - Vers un effondrement du nationalisme, malgré les résistances Les auteurs font ici un parallèle avec la Renaissance : tout comme l’État-nation d’aujourd’hui, l’Église était, à l’époque, dans une position dominante. Peu d’Européens de l’ère de la Renaissance auraient douté de la suprématie de l’Église. Pourtant, cette dernière a commencé son déclin suite à la révolution technologique des années 1490. De la même façon, les auteurs pensent que d’ici la fin du premier quart de siècle, des millions d’individus auront retiré leurs allégeances à l’État-nation pour affirmer leur propre souveraineté et leur droit de choisir une forme de gouvernance. Et ce, même si les gens continuent d'envisager la nation comme leur "maison" et comme une "sorte de famille". Selon James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, l’idée que les individus doivent faire partie d'une communauté "inventée" appelée "nation" finira alors par être considérée comme excentrique et déraisonnable. Les auteurs partagent ensuite une longue réflexion sur le nationalisme et toutes les questions inhérentes au sujet (la culture, la linguistique, la parenté, l'identité, la génétique, l'épigénétique, la sociobiologie, l'altruisme, etc.). 9.3 - Échapper à l’État-nation
La fuite des élites
Pour les auteurs de "L'individu Souverain", toute personne voulant saisir "le potentiel libérateur" de la cyberéconomie devrait commencer à se faire une place dans plusieurs juridictions autres que celle du pays dans lequel elle réside. Même si l’État-nation conserve encore une emprise forte sur la notion de groupe d’appartenance, les auteurs sont convaincus que beaucoup d'individus ne tarderont pas à se rendre compte des opportunités de la souveraineté individuelle. Les partisans de l’État-nation ont d'ailleurs déjà commencé à se plaindre du détachement des "élites cognitives". Parmi les personnes critiques, les auteurs citent le sociologue et historien Christopher Lasch. Ce dernier admet tout à fait que les personnes hautement qualifiées ont tout intérêt à fuir l'État-nation. Car si l'on analyse les coûts et avantages de façon lucide, on se rend bien compte que, pour ces derniers, la citoyenneté est obsolète. Pour eux, injecter de l'argent dans l'investissement privé est bien plus rentable que de payer un programme national de sécurité sociale ou les impôts sur le revenu. Malgré cela, Christopher Lasch déplore cette attitude. Il considère que c'est une "trahison" que de "transcender la tyrannie du lieu" et "d'abandonner les non-éclairés". Pourtant, malgré les attaques, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg l'assurent : les individus souverains de l'avenir profiteront des opportunités économiques de la transition dont s'offusquent les personnes critiques en s'installant dans les juridictions les plus rentables. Et bien que contraire à la logique du nationalisme, leur choix motivera les autres individus à faire de même. Et au final, pour saisir de nouvelles opportunités, tout le monde finira, comme cela a toujours été le cas dans l'histoire de la civilisation occidentale, par modifier son mode de vie, ses techniques de production, et même son lieu de résidence.
La "dénationalisation de l'individu"
La citoyenneté deviendra moins attrayante à mesure que de nouvelles institutions émergeront avec des choix de services que seuls les États proposent actuellement. Mais ce processus sera lent et se fera par étapes. Même si l’ère de l’État-nation est révolue à leurs yeux, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg ne peuvent affirmer que l’attrait du nationalisme se calmera immédiatement. Ce sentiment d’appartenance, que nous ressentons par exemple durant les fêtes de Noël en famille ou lors de victoires sportives de notre équipe nationale, est un sentiment puissant qu’il sera difficile de supprimer. En fait, cette volonté d’appartenir à un groupe, matérialisée par de nombreux symboles (nationalité, drapeau, hymne...), restera ancrée dans l’imagination de la majorité des personnes adultes.
Les perdants de l'ère de l'information
"Alors que l'État-nation est mis au défi et commence à vaciller, il ne sera plus en mesure de tenir les promesses d'avantages matériels qui sont au coeur du soutien populaire. [...] L'État ne sera plus en mesure de garantir à ses citoyens une scolarité à faible coût ou gratuite, et encore moins des soins médicaux, une assurance chômage et des retraites en échange d'un service militaire mal payé." ("As the nation-state is challenged and begins to wobble, it will no longer be able to fulfill the promises of material benefits that are central to popular support. The de facto bargain struck at the time of the French Revolution will lapse. The state will no longer be capable of guaranteeing its citizens low-cost or free schooling, much less medical care, unemployment insurance, and pensions in exchange for otherwise poorly paid military service.") C'est pourquoi, les plus grands perdants de l'ère de l'information seront les consommateurs fiscaux. C'est-à-dire ceux qui n'ont pas d'épargne, qui ont déposé une grande partie de leurs revenus dans une juridiction politique nationale et qui comptent sur le gouvernement pour couvrir leurs soins médicaux et leurs prestations de retraite. Ces derniers payeront le prix des recettes fiscales plus faibles et subiront, de fait, une baisse de leur niveau de vie. Chapitre 10 - Le crépuscule de la démocratie Les auteurs de "L'individu Souverain" commencent ce chapitre en faisant un lien entre la démocratie et le communisme. Selon eux, bien que complètement différents, ces deux systèmes ont un point commun : la démocratie subira le même sort que le communisme : elle disparaîtra. Et ce, à cause de la dispersion des ressources dans la cyberéconomie, hors de portée de la politique. La mort de la démocratie entraînera, avec elle, la fin de sa forme la plus représentative, à savoir le Congrès ou Parlement. 10.1 - L'émergence de nouvelles institutions et formes de gouvernance Dans la cyberéconomie, le fait de voter pour des représentants selon leur localisation deviendra obsolète. La communication instantanée dans le monde entier nous permettra désormais de faire des affaires avec quiconque malgré les frontières géographiques. La société acquerra sa mobilité. En découleront de nouvelles formes de gouvernances :
Au lieu d'élire des politiciens dont la logique est d'optimiser les votes et non pas d'analyser les problèmes de façon cohérente, il sera possible de choisir un leader en fonction de ses résultats et ses compétences à diriger et le sanctionner faute de résultats.
Le nouveau système laissera des possibilités de choix aux individus.
"Au lieu d'un choix collectif dans le cadre contraint de la production de masse, la consommation de masse, l'éducation de masse, les médias de masse, le divertissement de masse et tout le reste, les technologies de l'information faciliteront le choix authentique et la consommation de services de souveraineté personnalisés." ("Instead of collective choice within the constrained setting of mass production, mass consumption, mass education, mass media, mass entertainment, and all the rest, information technology will facilitate genuine, consumer choice of customized sovereignty services.") Cette configuration poussera à un gouvernement plus entrepreneur, dans lequel l’expression de nos opinions sera facilitée.
Les gouvernements du futur pourront être construits "à la carte" en fonction des besoins des clients.
Les citoyens pourront contrôler les gouvernements et ainsi limiter les dérives et problèmes liés à une mauvaise gestion en le sanctionnant par son retrait immédiat.
10.2 - Les opposants à la souveraineté individuelle Comme à chaque changement, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg suspectent de voir arriver de fervents croyants de la démocratie, qui pointeront du doigt les échecs à venir de cette nouvelle ère de l’information plus concurrentielle et moins solidaire. De la même manière que les Grecs pensaient que les lois étaient divines, les croyants de la démocratie argumenteront contre la viabilité du système. Les opposants ne se plaindront pas uniquement de la perte d’emploi générée par ces nouvelles technologies. Ils lutteront pour que les revenus soient mis en commun au profit de la communauté, car les citoyens, dans les États-nations, représentent des actifs rentables, pas des clients à satisfaire, comme ce serait le cas dans une souveraineté individuelle. Les opposants déploreront aussi que l'ère de l'information permette aux gens de placer leurs ressources hors de portée de la contrainte politique. En ce sens, elle nie la démocratie. L'ère de l'information s’axera, elle, sur l’entrepreneuriat où les clients auront le choix. Des entrepreneurs indépendants sans emploi avec des entreprises durables paieront des salaires en fonction du talent et des compétences. Et ils résorberont ainsi doucement les politiques actuelles. Finalement, les apologistes de la coercition s'indigneront de l’éclipse des biens publics. Chapitre 11 - La morale et la criminalité dans "l’économie naturelle" de l’ère de l’information 11.1 - Une période de décadence Dans le dernier chapitre de leur livre "L'individu Souverain", James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg abordent la période de corruption intense et de décadence que l'époque de l’État-nation moderne va vivre au moment de sa chute. Le contexte de la fin d'une époque favorise les dérives. Non seulement les individus pourront combiner des objectifs publics à des fins criminelles, mais en plus, il sera de plus en plus difficile de discerner le vrai du faux des informations issues des nouvelles technologies. Selon les auteurs, cette nouvelle époque amène avec elle de nouvelles formes d’agressions. Nous nous dirigeons rapidement vers une guerre de l'information. 11.2 - Réflexions sur la moralité et l'éthique du passage de l'ère industrielle à l'ère de l'information L’ensemble des sociétés fortes comme nous les connaissons reposent sur des bases morales très solides. La réussite du développement de certains pays réside dans leur éthique qui encourage les vertus économiques de l’autonomie, du travail acharné, de la responsabilité familiale et sociale, de l’épargne et de l’honnêteté. Il est donc assez évident d’affirmer que les cultures avec un fort cadre moral auront tendance à mieux réussir. James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg terminent leur livre "L'individu Souverain" en nous proposant une longue réflexion détaillée sur les questions d'ordre moral et éthique qu'implique le passage d'une ère industrielle à une ère de l'information. Conclusion de "L'individu Souverain" de James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg
La transformation numérique déjà précisément décrite il y a plus de 25 ans dans ce livre d'anticipation étonnant Déjà connus pour leur bestseller international "The Great Reckoning" publié en 1991, les auteurs et investisseurs James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg proposent, avec "L'individu Souverain", un ouvrage d'anticipation fascinant. Sur la base unique d’évènements historiques et d'analyses, les auteurs nous décrivent, en effet, une des plus grandes transitions économique et politique depuis des siècles : le passage d'une société industrielle, basée sur le concept d'État-nation, à une société de l'information, impulsée par les nouvelles technologies. Cette transition numérique que les auteurs ont appelée "la quatrième étape de la société humaine" sera l'une des plus importantes de l'Histoire. Elle libérera, selon eux, les individus comme jamais auparavant. Elle affaiblira irrévocablement le pouvoir des gouvernements pour capitaliser sur la souveraineté individuelle. "L'individu Souverain" publié dans sa dernière version en 1997, anticipe cette rupture avec une incroyable justesse. Les prévisions qui se sont révélées justes Il faut reconnaître le talent visionnaire des auteurs au regard de la quantité de prévisions qui se sont avérées correctes. Voici les 8 plus flagrantes à mon sens : 1/ L’émergence de la cyberéconomie En 1997, les auteurs prédisaient que les nouvelles technologies allaient bouleverser nos façons de travailler, nos outils, nos perceptions, remodeler la morale et rendre nos lois obsolètes. On sait aujourd'hui que l'analyse des auteurs s'est avérée très juste. Avec la démocratisation d'internet, et encore plus, depuis l'arrivée de l'intelligence artificielle, de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée dans notre quotidien, nous sommes bel et bien au coeur de la cyberéconomie. Et l'arrivée très prochaine des mondes virtuels sera probablement une nouvelle étape charnière dans la numérisation de la société. Alors qu'ils n'étaient pas encore entrés dans le troisième millénaire, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg en anticipaient d'ailleurs déjà la venue lorsqu'ils parlaient d'une réalité et d'une communauté virtuelle qui posséderait ses propres lois. La création du métavers et l'ascension du Web 3.0 témoignent ici des propos encore une fois visionnaires des auteurs. 2/ Le séisme des communications Les moyens de communication ont explosé depuis la fin du second millénaire, comme l'avaient prédit les auteurs à cette époque. Et ce, tant en matière d'équipements que de réseaux de communication. Parmi les avènements attendus par James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, certains ont déjà fait leur temps : l'internet sans fil et l'accélération du flux des données (comme la 5G), la personnalisation des espaces virtuels (création de sites internet, d'e-commerces, de comptes personnalisés avec avatars...) existent depuis un certain nombre d'années. La baisse des coûts également présagée par les auteurs s'est avérée aussi incroyable qu'imaginée : on peut aujourd'hui communiquer avec des personnes de l'autre côté de la planète à moindre coût, voire gratuitement, grâce aux smartphones, réseaux sociaux, emailing, applications interactives, etc. Enfin, les fonctionnalités avancées et convergentes des équipements en matière de communication évoquées par les auteurs font aujourd'hui partie de notre quotidien. L'Iot (Internet of Things), par exemple, permet des interconnexions entre Internet et des objets, lieux ou environnements. Les communications actuelles reposent toutes pleinement sur la connectivité et l'immersivité. 3/ L'arrivée des cybermonnaies Il y a déjà plus de 20 ans, les auteurs évoquaient l'ampleur qu'allaient prendre les cybermonnaies décentralisées dans l'économie mondiale. Ils avaient déjà prédit l'impact de ces cybermonnaies sur le système bancaire traditionnel et sur le pouvoir des États. Et en effet, le boom phénoménal des cryptomonnaies laisse penser qu'elles seront très bientôt un moyen de paiement courant et qu'elles représenteront une monnaie de poids dans l'économie mondiale. De plus en plus d'acteurs majeurs investissent sur les cryptomonnaies, obligeant les États à se positionner rapidement au risque sinon de se faire dépasser. James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg indiquaient enfin que les cybermonnaies seraient constituées de séquences cryptées garantissant l’anonymat et permettant la réalisation des transactions les plus importantes. Cette description est en tout point similaire à la technologie blockchain qui permet de stocker et de transmettre des informations de manière transparente, sécurisée et sans organe central de contrôle. 4/ La migration du commerce mondial vers le cyberespace Les auteurs annonçaient, en 1997, une migration du commerce de grande envergure dans le cyberespace, et ce, sans que les gouvernements n'aient de réel pouvoir d'action. La montée du commerce en ligne (ou cybercommerce) s'est amorcée il y a déjà plusieurs années pour exploser pendant la crise sanitaire du Covid-19 de 2020. Les périodes de confinement dans le monde entier liées à la pandémie semblent avoir été un point de bascule dans le changement de nos habitudes. Depuis, la courbe exponentielle des activités en ligne ne cesse de s'accentuer, sans que personne ne puisse l'arrêter... Notons aussi la démocratisation des transactions en ligne, via des systèmes user-friendly, des plateformes de paiement et des banques en ligne, qui ont grandement aidé à la mondialisation du commerce. Et qui permettent aujourd'hui d'acheter des produits partout sur la planète en un seul clic ! C'est ce qui explique aussi, comme l'avaient anticipé les auteurs, que les marchés libres se soient considérablement développés ces dernières années. 5/ Le développement d'entreprises virtuelles et agiles James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg indiquaient que les entreprises traditionnelles allaient pivoter vers plus d'agilité. Ils soulignaient un changement majeur : les entreprises allaient "transcender la localité" et se libérer de ce que les auteurs appellent la "tyrannie du lieu". Encore une fois, les auteurs ont vu juste : les opportunités de créer des business virtuels ont rendu possible le travail depuis n'importe où, de délocaliser les entreprises. De nouveaux business models sont ainsi nés tels que le dropshipping. L'apparition du startupping montre comment les nouvelles entreprises ont compris l'importance de s'adapter aux tendances du marché et aux exigences numériques. Le web-entrepreneuriat désormais à portée de tous est en grande partie à l'origine de l'explosion de l'auto-entrepreneuriat (en tant qu'infopreneur notamment) et du freelancing, présagée par James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg. Et comme le faisaient remarquer les auteurs, parce qu'elles peuvent être domiciliées n'importe où et s'adapter pleinement au marché, ces nouvelles formes d'entreprises sont, en effet, moins susceptibles d'être taxées et moins vulnérables à la violence. Même les entreprises plus traditionnelles ont modifié leurs modes de travail en intégrant les nouvelles technologies : stockage et partage de données sur le cloud, intranet, communications à distance, automatisation des tâches... Là encore, la crise du Covid-19 de 2020 a été une année pivot en ce sens. Elle a modifié les habitudes professionnelles et a ouvert de nouvelles possibilités qui devraient encore davantage se développer à l'avenir : télétravail, réunions en visio, etc. 6/ L'ascension de l'individu souverain En 1997 déjà, les auteurs développaient au moins trois idées dans ce sens :
Les gouvernements, selon eux, seraient amenés à entretenir des relations diplomatiques avec de grands entrepreneurs de la même façon qu'ils le font avec des pays.
Cette idée se vérifie quand on voit, aujourd'hui, ces chefs d'entreprise, en marge de toute organisation politique, devenir des interlocuteurs de taille sur les questions diplomatiques du monde. Prenez l'exemple d'Elon Musk qui joue, avec ses entreprises SpaceX et Tesla, un rôle majeur dans l'avenir mondial de l'aérospatial, des finances, de la transition énergétique et prend même position dans certains conflits armés (en décidant, par exemple, d'activer le service internet par satellite Starlink dès le début de la guerre en Ukraine). C'est aussi le cas de Mark Zuckerberg qui détient le plus gros réseau social au monde (Meta). Ce géant de l'information est devenu un acteur puissant dans les affaires politiques du monde, notamment parce qu'il peut bannir de ses réseaux (Facebook, WhatApp, Instagram) n'importe qui n'importe quand, et parce qu'il possède un grand nombre de données sur le monde et ses marchés.
La concurrence mondiale et le recours à la sous-traitance allaient, selon les auteurs, affaiblir les élites traditionnelles de l'État-nation.
En effet, la privatisation de nombreux secteurs d'activités appartenant autrefois à l'État uniquement, fait que les citoyens sont de plus en plus considérés comme des clients à satisfaire. Et comme le prévoyaient les auteurs, en faisant leur propre choix, les individus deviennent plus autonomes et responsables. C'est pour cette raison que de plus en plus de personnes et d'entreprises font appel à des acteurs privés plutôt qu'aux services publics en perte de vitesse. Par ailleurs, le recours de plus en plus important à la sous-traitance va dans le sens des prévisions de James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg. De plus en plus d'entreprises ont recours aux services proposés par des freelances ou consultants embauchés ou payés pour une mission très spécifique ou un projet. De la même façon, nous avons vu fleurir, il y a déjà plusieurs années, de nouveaux intitulés de postes de "chargés de mission" ou "coordinateur de projet". Les notions de "talent" et de "mérite récompensé" gagnent en importance en entreprise, alors qu'elles restent secondaires dans le secteur public. Il est intéressant de faire référence ici à l'ouvrage "Cités Libres" de Titus Gebel qui développe également cette idée du remplacement de l'État-nation par de nouveaux concepts de villes libres "prestataires de service public". Ce livre mentionne plusieurs initiatives encore marginales mais très sérieuses et surtout déjà en cours dans divers endroits du globe à ce sujet :
7/ Une guerre de l'information de grande envergure Les auteurs nous ont avisés d'une guerre de l'information de grande envergure. Les médias et réseaux sociaux en ligne sont, en effet, souvent un véhicule de propagande et le lieu d'une véritable guerre d'information (on l'a constaté dans les analyses liées à la pandémie de Covid-19, dans les récents conflits armés mondiaux, la montée des idéologies et autres enjeux planétaires...). S'il est aujourd'hui devenu possible d'accéder aux connaissances très facilement, Internet est aussi devenu un puissant outil de diffusion d'informations en tout genre et de manipulation. 8/ Des réactions hostiles Les auteurs nous avaient également alertés des réactions critiques et hostiles envers les personnes qui chercheraient à fuir les États-nations pour saisir des opportunités économiques. Ces réactions sont déjà perceptibles. Comme stipulé dans "L'Individu Souverain", les individus souverains en quête d'une nouvelle liberté et cherchant à s'échapper du pouvoir de l'État (sans que ce dernier ne puisse rien y faire) sont souvent attaquées pour leur "trahison" envers la communauté nationale. 9/ Un affaiblissement de l'État-nation tout-puissant, et une explosion de ses coûts et de son endettement Pour les auteurs, la démocratie représentative devait être remplacée par une démocratie de choix sur le cybermarché. La tendance est bien réelle. La concurrence mondiale et la privatisation des services en sont les signes précurseurs. Mais les auteurs allaient plus loin. Ils annonçaient que les État-nations connaîtraient une crise budgétaire qui signerait le début de leur décadence. Et c'est effectivement prendre peu de risques d'affirmer d'ores et déjà que l'État ne sera pas en mesure de faire face aux dépenses de retraites et de santé dans un avenir relativement proche (le système de santé périclite déjà à vitesse grand V), comme l'on peut le voir en extrapolant ces courbes montrant le pourcentage du PIB de plusieurs pays majeurs dédiés aux dépenses sociales :
Et le ratio de la dette des pays de l'OCDE comparé au PIB :
Comme vous pouvez le voir, l'endettement moyen des pays les plus industrialisés est de 95% du PIB, ce qui est énorme : cette étude de la banque mondiale montre que, pour chaque pourcentage de dette au-dessus de 77% par rapport au PIB, la croissance de l'économie en est ralentie de 0,017 %. Nous assistons donc à une explosion des coûts de santé et de retraite, avec une diminution des taux d'impôts et une augmentation (colossale) des dettes des pays, dettes qui se sont encore plus creusées avec le COVID. Les prédictions qui ne se sont pas réalisées (mais qui pourraient bien l'être prochainement)
1/ Une économie sans impôt Parce qu'elle nous affranchit de la localité, la cyberéconomie offre de plus en plus de possibilités. Notamment, celle de s'extraire de certaines régulations fiscales. Si les individus et les entreprises peuvent se domicilier aujourd'hui là où la fiscalité est la plus avantageuse et choisir de payer des services privés pour bénéficier d'une couverture santé ou d'une éducation, la majeure partie du monde reste encore loin d'une économie sans impôt. La tendance existe, et nous avons pu voir les GAFAM et autres grandes entreprises du web faire de l'optimisation fiscale très aggressive, dès le début de leur expansion internationale. De plus on peut voir que le taux des impôts sur les sociétés baissent bien dans de nombreux pays depuis 2000 :
Mais la mort de la social democraty et le cyberespace des juridictions offshore annoncés par James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg ne sont pas encore d'actualité. 2/ Le déclin de l'identité nationale et l'effondrement du nationalisme Comme les auteurs l'avaient prédit dans les premières décennies du troisième millénaire, on semble assister à un regain de nationalisme ou patriotisme dans certaines parties du monde. Ce phénomène s'inscrit probablement dans une réaction de peur de perdre un statut et des revenus issus de la redistribution. Pour autant, les auteurs parlent d'une deuxième phase censée amener la chute de ce nationalisme et du respect accordé aux symboles et aux croyances justifiant l'État-nation. Il est difficile de l'affirmer, mais à ce jour, peu de signes laissent penser que cette phase ait vraiment démarré. 3/ La création de républiques marchandes du cyberespace Les auteurs parlent enfin de la création de républiques marchandes du cyberespace. Ce type d'entités sans territoire fixe ne semblent pas encore exister. Toutefois, elles pourraient naître avec l'avènement des métavers. Devenir un individu souverain à l'ère de l'information : une question pleinement actuelle Le livre "L'individu Souverain" de James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg n'a jamais été aussi actuel. Les auteurs y parlent de la fin de l'État-nation à l'heure où déjà beaucoup de citoyens considèrent le système politique archaïque et les hommes politiques inutiles. En exposant un argumentaire dense et riche de réflexions sur les mécanismes qui vont éroder le pouvoir de l’État, "L'individu Souverain", pourtant publié en 1997, est absolument moderne. Il faut s'armer d'un certain courage pour s'attaquer à ce livre, un pavé difficile d'accès. Mais au terme de cette lecture, votre effort sera récompensé par la justesse d'analyse rare et exceptionnelle que propose un tel ouvrage. Points forts :
Les analyses visionnaires et très détaillées des auteurs. Les réflexions denses et riches, les propos très documentés et élaborés sur la base d'éléments à la fois sociétaux, économiques, philosophiques, historiques... Un ouvrage qui offre une grille de lecture complète sur l’avenir et l'évolution de l'humanité.
Points faibles :
Le sujet technique et compliqué en fait une lecture qui n'est pas facile d'accès ; Le livre n'a pas été publié en français ; L'ouvrage est très dense, avec des répétitions.
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October 6 2022, 5:00pm
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Le Chevalier à l’armure rouillée
Résumé de « Le Chevalier à l’armure rouillée » : Ce livre de développement personnel se cache sous la forme originale d’un conte initiatique adressé aux adultes ; l’auteur y développe la métaphore de l’armure, que l’on enfile pour se protéger du monde extérieur, nous coupant de lui par la même occasion.
Par Robert Fisher, 2016, 126 pages. Titre original : The Knight in Rusty Armor Note : Cet article invité a été écrit par Lorenzo du blog Rouages de l'écriture Chronique et résumé de "Le Chevalier à l'armure rouillée" :
Chapitre I − Le Dilemme du Chevalier Le premier chapitre du livre "Le Chevalier à l'armure rouillée" commence en nous introduisant le héros de cette aventure : un chevalier qui porte une armure étincelante. Il en est fier au point de se mettre à la porter en permanence. Cela commence à lui causer du tort : son enfant voudrait le voir sans cette armure − il ne se souvient même plus à quoi ressemble son père ! Et la femme du chevalier, qui ne supporte plus ce morceau de métal, donne à son mari un ultimatum : c’est l’armure ou elle.
Le chevalier essaye alors de l’enlever, mais il remarque avec horreur qu’il n’y parvient pas : elle est bloquée. Il demande au forgeron de la lui ôter ; même lui, l’homme le plus fort du pays, n’y arrive pas. Le chevalier réalise que l’armure lui empêche de ressentir les sensations − comme la douleur. Il fait mal aux gens sans le vouloir, ses gestes rendus brusques par cette absence de sensations. Il va donc voir le roi pour trouver une solution, mais celui-ci est absent. Le chevalier parle au bouffon, qui lui conseille d’aller trouver Merlin pour se faire aider. Chapitre II − Dans les bois de Merlin Alors commence le voyage initiatique du chevalier. Il cherche Merlin en vain durant un mois, errant dans les bois. Il finit par le trouver, entouré d’animaux. Le sage lui dit alors qu’il n’est pas juste perdu depuis un mois, mais depuis toute sa vie. Qu’il a mis cette armure parce qu’il avait peur. Trop fatigué pour débattre, le chevalier s’endort. Le lendemain, le chevalier commence sa vie aux côtés de Merlin. Il fait la rencontre de deux animaux dotés de parole : Écureuil l’écureuil et Rebbeca le pigeon. Très vite, le chevalier s’impatiente : quand va-t-il pouvoir perdre son armure ? Merlin lui répond que ça prendra du temps. Le chevalier est soudain pris d’un doute ; son fils est-il vraiment attaché à lui ? Veut-il que son père revienne ? Le chevalier lui envoie une lettre pour en avoir le cœur net, mais son fils lui répond avec une lettre blanche ; il ne connaît pas assez son père pour lui répondre. Le chevalier − bien qu’il estime « qu’un chevalier ne pleure pas » − n’arrive pas à retenir ses larmes et s’endort, effondré. Chapitre III − Le Chemin de la Vérité Il s’excuse devant Merlin d’avoir pleuré la veille au soir, et son mentor lui répond qu’il vient en réalité de faire la première étape pour enlever son armure. Le chevalier commence à admettre que son armure le gêne au quotidien. Il décide alors de l’enlever pour lui-même, et non plus dans l’espoir de retrouver sa femme et son fils. Merlin lui dit qu’il ne peut plus penser et se comporter comme il le faisait auparavant ; c’est son attitude jusqu’à aujourd’hui qui l’a enfermé dans cette armure. Il lui montre alors un chemin abrupt − celui qu’il doit emprunter pour perdre son armure : le chemin de la Vérité. Le chevalier se résout à y aller, malgré la difficulté − il devra porter le poids de sa lourde armure ! Merlin lui oblige à laisser son épée en arrière − il n’en aura pas besoin. Il lui donne une clé qui ouvre les portes de trois châteaux qu’il devra traverser − nommés Silence, Connaissance et Volonté. Il se met en route avec ses deux compagnons Écureuil et Rebbeca, et finit par tomber de fatigue après une rude journée. Au réveil, une partie de sa visière a disparu ; les larmes l’ont fait rouiller et elle est tombée ! Durant cette première journée, il s’émerveille de ce qu’il arrive à voir sans cette visière : le vent sur son visage, la lumière du soleil… Il commence à voir des choses subtiles, qui lui étaient inaccessibles la veille. Il arrive ensuite devant le château du Silence. Ses compagnons de voyage lui disent qu’il doit y entrer seul et le laissent à l’entrée.
Chapitre IV − Le Château du Silence Le chevalier entre à l’intérieur et arrive dans une immense salle, éclairée par une cheminée. Il remarque deux choses étranges : le silence qui y règne et l’absence d’autres portes. À sa grande surprise, il croise son roi dans cette pièce. Le monarque vient souvent ici, sur le chemin de la Vérité ; et il affirme que le Chevalier ne verra la porte de sortie que lorsqu’il aura compris ce qui se trouve dans cette pièce. Le chevalier propose au roi de traverser le château avec lui, car il n’a pas envie de se retrouver seul. Le roi lui rétorque qu’il faut justement être seul pour continuer. Puis, le monarque traverse un mur et laisse le chevalier seul. Ce dernier, désemparé, se met à chanter pour trouver du courage. Mais il finit par se lasser et le silence tombe enfin. Le chevalier réalise alors qu’il a peur d’être seul. À ce moment, il aperçoit une porte. Il s’y précipite, et arrive dans une autre chambre, plus petite et plus silencieuse encore. Il continue à parler, pour faire un bilan de sa vie, et finit par admettre qu’il a toujours eu peur de la solitude. Une nouvelle porte s’ouvre, menant à une nouvelle pièce. En continuant son introspection dans le silence, il arrive dans des chambres de plus en plus petites. Il réalise alors que l’une des raisons pour laquelle il a mis son armure est pour éviter d’entendre la souffrance de sa femme Juliette. En réalisant ce qu’il lui a fait, il se met à pleurer. Quand il passe à la salle suivante, il commence à entendre une voix : celle du véritable lui. Étonné, le chevalier l’accepte néanmoins et tombe de fatigue.
À son réveil, il retrouve ses deux compagnons animaux et réalise deux choses : il est sorti du château du silence, et son heaume vient de tomber ! Il apprend alors qu’il n’est pas resté une nuit à l’intérieur, mais un très long moment. Et que la voix qu’il a entendue est bien le véritable lui. Chapitre V − Le Château de la Connaissance Le chevalier et ses deux compagnons animaux se mettent en route et arrivent au château de la Connaissance. Cette fois-ci, ils rentrent ensemble, car « le silence est pour un seul, la connaissance pour tous. » Le château est complètement sombre. Seule une inscription se démarque, en lettres brillantes : « La connaissance est la lumière qui permet de trouver son chemin ». Le « véritable moi » du chevalier − qu’il a nommé Sam − lui fait remarquer : « Ça signifie que plus on sait, plus il fait clair ». À ce moment, la pièce s’éclaircit un peu et il distingue un nouveau message : « Aurais-tu confondu besoin et amour » ? Il se met à réfléchir à sa relation avec Juliette, et réalise qu’il a eu plus besoin d’elle qu’il ne l’a aimée. Alors, il se met de nouveau à pleurer. Il réalise qu’il avait besoin de l’amour de sa femme et son fils parce qu’il ne s’aime pas lui-même. Il se met à pleurer de plus belle, alors qu’une lumière éblouissante apparaît dans la pièce. Rebbeca entraine le chevalier vers un miroir, qui montre les gens tels qu’ils sont vraiment. Le chevalier voudrait éviter, car il s’est toujours trouvé laid, mais fini par jeter un regard à l’intérieur. Il se surprend à y voir un magnifique homme. Sam lui explique que c’est là son potentiel : beauté, innocence, perfection ; mais que le chevalier a mis une armure entre lui et ses sentiments, et que c’est cela qui l’a empêché d’atteindre son potentiel. Le chevalier comprend que les qualités qu’il voyait dans le miroir − gentillesse, amour, compassion, intelligence et altruisme − sont siennes depuis toujours ; il n’a qu’à les récupérer. La lumière brille de nouveau, encore plus claire, révélant l’entièreté du château − qui n’est en réalité composé que d’une seule pièce. « La véritable connaissance n’est pas compartimentée », lui dit Sam, « car elle provient entièrement d’une vérité unique ».
Enfin, ses compagnons animaux l’entrainent dans la cour, où se trouve un pommier qui croule sous ses propres fruits. Il voit une inscription au pied de l’arbre : « Pour ces fruits, je n’impose aucune condition. Mais il te faut apprendre sur l’ambition ». Le chevalier n’a pas envie d’y réfléchir, mais il y est contraint s’il veut sortir du château. Il demande de l’aide aux animaux, qui ne comprennent pas non plus : ils ne possèdent pas d’ambitions. « Un être humain sans ambition est heureux », affirme alors Sam ; le chevalier n’est pas d’accord avec ça : il faut de l’ambition pour avancer. C’est alors que Merlin apparaît pour aider le chevalier. Il lui explique qu’il existe deux types d’ambitions : celle de l’esprit, qui peut acheter des châteaux, et celle du cœur qui peut aussi apporter le bonheur. Cette dernière ambition est pure et n’entre en compétition avec personne. Comme le pommier : il est libre et épanoui, propose des pommes à tout le monde, et plus les gens cueillent, plus il est beau et grand. Il fait ce que les pommiers sont censés faire et réalise son potentiel au bénéfice de tous. Comme le peuvent les êtres humains. Le chevalier se laisse convaincre, et promet que son ambition viendra désormais du cœur. Le château et Merlin disparaissent. Puis, les bras et jambières de l’armure du chevalier rouillent et tombent. Il réalise, encore une fois, qu’il est resté longtemps dans le château de la connaissance. Chapitre VI − Le Château de la Volonté et de l’Audace Le lendemain, le chevalier et ses deux compagnons arrivent devant le dernier château. Il est encore plus grand et épais que les deux autres. Ils traversent le pont-levis avec confiance, jusqu’à ce que la porte du château s’ouvre pour dévoiler… un dragon ! Plus grand et dangereux que tous ceux que le chevalier a croisés jusque-là. Il essaye de dégainer son épée, mais se souvient alors qu’il l’a laissée au début du Chemin de la Vérité − sous les conseils de Merlin. Paniqué, il appelle le sage ; mais ce dernier ne se montre pas ! « Je ne suis pas un dragon ordinaire », lui dit alors le dragon. Ce dernier se présente alors comme le Dragon de la Peur et du Doute ; et quel meilleur endroit que le Château de la Volonté et de l’Audace pour résider ? Écureuil dit au chevalier que la seule connaissance de soi peut vaincre le dragon ; mais le chevalier court se cacher en dehors du pont-levis. Il a une soudaine envie d’abandonner. Le chevalier se calme, et se dit alors que le dragon ne devait être qu’une illusion − bien que tenace. Armé de cette croyance, il s’avance à nouveau sur le pont-levis, en face du dragon furieux. Mais les flammes du dragon semblent bien réelles, tout comme la douleur et la sensation de brûlure. Le chevalier bat en retraite − l’arrière-train en feu. Il va éteindre les flammes dans une rivière, et ses compagnons animaux l’encouragent : « Pas mal pour une première fois » ; « tu as été courageux ». Alors, le chevalier comprend avec horreur qu’il va devoir y retourner. Une partie de lui − Sam − veut y retourner, tandis que lui, préfère rester dans la rivière. Il finit par se décider à y retourner, croyant les paroles de ses compagnons : le feu n’est réel que s’il y croit. Cette seconde fois, quand il s’avance sur le pont-levis, il ne se laisse pas intimider par les flammes. Alors, ses dernières ne l’atteignent pas, et le dragon rétrécit alors que le chevalier se rapproche de lui, jusqu’à devenir aussi haut qu’une grenouille. Le dragon lui dit qu’il a gagné cette fois-ci, mais qu’il continuera à se mettre au travers de sa route. Ce qui n’effraie nullement le chevalier : il est prêt, à présent. Il s’avance vers le château, mais réalise que ce dernier a disparu : il vient déjà de faire preuve de Volonté et d’Audace. Il regarde alors vers le sommet et voit la suite du chemin : encore plus escarpé qu’auparavant. Mais cela importe peu au chevalier : il sait qu’il peut aller jusqu’au bout. Chapitre VII − Le Pic de la Vérité Le chevalier entreprend l’escale à pic du sommet. Une fois proche de celui-ci, il bute sur une roche portant une inscription : « Dans cet univers, je ne suis propriétaire de rien, je ne possède pas la moindre chose, car je ne peux pas connaître l’inconnu si je m’accroche au connu ». Le chevalier, bien qu’épuisé, réalise qu’il doit comprendre ce message pour arriver jusqu’au sommet. Le chevalier réfléchit à ces « connus » auxquels il s’est raccroché tout sa vie : son identité, ses croyances, ses jugements. Il se rend alors compte d’une horrible chose : le rocher auquel il se tient pour grimper appartient lui aussi au connu. « Tu as bien compris, lui dit Sam. Tu dois tout lâcher ». Le chevalier s’énerve contre cette partie de lui-même : veut-elle qu’ils meurent tous les deux ? Mais le chevalier hésite, regardant le vide en arrière. Sam lui dit d’avoir confiance, dans la vie, l’univers, ou Dieu, selon le nom qu’on lui donne. Et le chevalier a perdu ses forces à s’accrocher ainsi au rocher. Il n’a plus le choix ; il se laisse tomber en arrière. Le Chevalier plonge dans la profondeur infinie de ses souvenirs. Il tombe de plus en plus vite, et voit pour la première fois sa vie sans la juger ni l’excuser. Il prend la responsabilité de sa vie, ses erreurs, ses malheurs et se sent rempli d’une sensation de puissance ! Alors, il se produit une chose impossible : il se met à tomber vers le haut, et finit par se retrouver au sommet de la montagne. Il est soudain envahi par un immense sentiment de bien-être. Il remarque qu’auparavant, la peur de l’inconnu avait émoussé ses sens, mais qu’à présent il ressent la moindre chose avec une clarté à couper le souffle. Puis, il se met à ressentir une vague d’amour, pour sa famille, ses compagnons, et le monde tout entier. Enfin, il tombe à genoux et pleure des larmes de gratitude, qui font tomber la dernière partie de son armure − son plastron. Plus jamais il ne revêtira son armure. Une lumière plus puissante que l’ancien éclat de son armure émana de lui : celle de l’amour.
Conclusion sur « Le Chevalier à l’armure rouillée » de Robert Fisher : Comme je le disais en introduction, la structure de ce livre "Le Chevalier à l'armure rouillée" est originale parmi les livres de développement personnel : il prend la forme d’un conte initiatique, destiné aux adultes. Le chevalier − représentant le lecteur − suit son parcours du héros vers le bonheur et la liberté. Ce que je préfère dans ce livre est la représentation fidèle − bien que sous forme de fiction − de ce que j’ai pu ressentir dans ma propre vie. Ce livre arrive à faire comprendre des conseils clichés qui m’énervaient par leur apparente inutilité. Par exemple, le dernier château et son dragon comme métaphore des peurs intérieurs : l’auteur adresse le fait que les peurs n’ont d’emprise que si on y croit tout en montrant bien qu’il est loin d’être si simple d’y faire face. Ou bien le fait que les châteaux mettent du temps à être accomplis… Je me suis senti compris dans les épreuves que j’ai traversées dans ce livre. J’ai vraiment l’impression que l’auteur sait de quoi il parle en employant la métaphore de l’armure : ce blocage mental que nous sommes nombreux à nous mettre pour nous empêcher de ressentir les choses − positives comme négatives. Ce livre "Le Chevalier à l'armure rouillée" m’a davantage touché il y a quelques années, quand j’étais au beau milieu de ce genre de problèmes. J’ai dû pleurer une page sur deux au milieu du conte − sans exagérer. Le relire m’a fait du bien : il résonne toujours en moi. J’ai été comme le Roi, même le roi, retournant sur le chemin de la Vérité, pour en apprendre davantage sur moi-même. Par contre, "Le Chevalier à l'armure rouillée" ne donne pas du tout de conseils pratiques ; il sert plutôt de déclic, invitant à une aventure personnelle. Il donne une direction et du courage pour ceux qui veulent oser faire tomber leur armure. Lorenzo du blog Rouages de l'écriture Points forts :
Le livre est facile à lire : court et écrit d’une plume fluide Simplicité et puissance du message Sert de déclic pour un changement profond de soi Une très bonne description de l’armure émotionnelle ; l’auteur sait de quoi il parle On n’a pas l’impression d’entendre des clichés, comme d’autres livres du genre
Points faibles :
La forme ne va pas plaire à tout le monde ; il faut lire un minimum entre les lignes. Pas tourné vers les solutions concrètes Un aspect spirituel qui ne m’a pas convaincu Inutile aux personnes qui ne vivent pas de difficultés à exprimer et vivre leurs émotions. Mais existent-elles vraiment ?
Ma note :
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October 3 2022, 5:00pm
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Le Papillon des étoiles
Résumé de « Le Papillon des étoiles » de Bernard Werber : comme à son habitude, l’auteur vous invite à l’évasion à partir d’une épopée mêlant science-fiction et réflexion — à vous de saisir le gouvernail et de partir à l’aventure ! Par Bernard Werber, 2006, 343 pages. Chronique et résumé de « Le Papillon des étoiles » de Bernard Werber
À propos de Bernard Werber et de son œuvre Né en 1961 à Toulouse, Bernard Werber est un écrivain de fiction français qui a d’abord été journaliste scientifique. Il obtient un premier succès populaire avec la série Les fourmis. Son œuvre est aujourd’hui traduite dans le monde entier. Il aime croiser les genres en utilisant les codes du polar, de la science-fiction, mais aussi ceux de l’essai philosophique ou du guide spirituel. D’ailleurs, l’auteur parle parfois de « philosophie-fiction » pour qualifier le genre hybride de ces ouvrages. Voici ses principaux cycles de romans :
Fourmis (de 1991 à 1996) ; Anges (de 1994 à 2000) ; Dieux (de 2004 à 2007) ; Aventuriers de la science (de 1998 à 2010) ; Troisième humanité (de 2012 à 2014) Chats (de 2016 à 2020).
Le livre Papillon des étoiles (2006) ne fait partie d’aucun de ces cycles. Il est, avec Le Miroir de Cassandre (2009), Le Sixième Sommeil (2015) et Depuis l’au-delà (2017), l’un des romans indépendants écrits par l’auteur, qui s’est donné comme défi d’écrire un ouvrage par an, afin d’offrir « une alternative au Goncourt ». Par ailleurs, Bernard Werber est aussi peintre et vidéaste ! Vous trouverez quelques-unes de ses peintures — et bien plus encore ! — sur son site personnel. Partie 1 — L’ombre d’un rêve
- Puissance de l’eau Elisabeth Malory est une championne du monde de voile en solitaire. Lorsqu’elle est à bord de son catamaran Poisson volant, elle maîtrise les flots et les airs. Elle est belle, puissante, ensorceleuse d’hommes. Mais ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est bien sa liberté de navigatrice.
- Douceur de l’air Yves Kramer est ingénieur, Chef du département « Innovation et Prospective » de l’ESA (European Space Agency). Il évalue des demandes de financement pour les projets spatiaux les plus fous. Il est rêveur, intelligent et plein d’espoir : un jour, il s’en ira, il partira pour de nouveaux horizons — de lointaines contrées dont il sera le premier explorateur.
- Première vague Yves Kramer est au volant de sa voiture. Il est en retard, se précipite un peu, malgré la pluie et des essuie-glaces défaillants. Élisabeth traverse la rue pour rejoindre le trottoir d’en face où l’attend son rendez-vous. C’est le choc. L’accident qui va faire bifurquer les existences. Élisabeth est projetée, puis reste au sol, pendant que Yves reste crispé sur les freins, abasourdi, stupéfait.
- Vapeurs salées La vie n’est pas partie, mais elle s’est transformée. Élisabeth va devoir apprendre à se déplacer avec un fauteuil roulant ; elle devra réorganiser toutes ses activités. Il lui est interdit ou simplement impossible désormais, de voguer sur les mers à bord de Poisson volant. La vengeance : tel est désormais son leitmotiv.
- Brumes opaques Le procès condamne le conducteur à la peine maximum. Il ne se débat pas lorsque, le jour du procès, la jeune femme le prend violemment à partie. Désormais, les deux êtres sont liés par la culpabilité, l’obligation de rendre des comptes et de verser une pension d’invalidité. Yves Kramer est, lui aussi, défait.
- Obscurcissement des chemins Une descente aux enfers s’en suit. Pour Élisabeth, bien sûr, qui troque l’aventure extrême pour le faux confort du canapé, de la télévision en boucle, de la nourriture, des médicaments et de l’alcool. Elle s’abrutit, se gave d’informations et de denrées toxiques. Pourtant, l’imagination ne la quitte pas complètement : entre rêve et cauchemar, elle s’imagine tantôt reprendre la mer, tantôt engloutie par une mer de pétrole.
- Lueur dans la nuit Pour l’ingénieur, la situation n’est pas non plus enviable. Retiré de son travail pour un an, il erre dans sa maison, repense à son histoire personnelle. Un papillon entre par la fenêtre. La mémoire de son père lui revient. Un ingénieur et un poète ; son modèle. Il feuillette dans ses papiers à la recherche d’un projet que celui-ci avait laissé de côté jadis : un « Voilier Solaire », projeté dans l’espace par la lumière. Serait-ce un projet viable ?
- Réchauffement par la lumière Yves Kramer a du temps devant lui et une erreur à effacer : il se lance à corps perdu dans le projet retrouvé, qu’il adapte aux réalités et aux possibilités actuelles. Il se souvient plus en détail de son père, aussi : procrastinateur, amoureux de la vie et des femmes, et qui commit pourtant un suicide. Un modèle, certes, mais dont l’enfant — devenu adulte — veut aussi se dégager. La nouvelle esquisse du Voilier Solaire est soumise à ses collègues de l’Agence spatiale. C’est un refus.
- Larmes d’or Gabriel Mac Namarra est milliardaire. En fait, c’est l’homme le plus riche du monde. À 53 ans, on lui annonce qu’il a un cancer du poumon, conséquence directe de son mode de vie extrême et de son goût immodéré pour les cigares. Que faire ? Écouter la voix du destin. Ce superstitieux dans l’âme entend une information à propos d’une étrange embarcation solaire et décide qu’il doit agir : « Étrangement, peut-être à cause de sa mort annoncée, ce projet de vaisseau spatial propulsé par la simple lumière des étoiles lui sembla précisément un signe du destin. Il était convaincu qu’il n’avait pas entendu ce message par hasard. Il lui était personnellement destiné. Après tout “envoyer un voilier solaire dans l’espace” apparaissait comme une idée originale et amusante. Alors il nota le nom de l’ingénieur qui défendait ce projet insolite, puis il décrocha son téléphone. » (Le Papillon des étoiles, chapitre 9)
- Évaporations de l’or Yves Kramer et Gabreil Mac Namarra se rencontrent dans un restaurant de luxe. C’est l’occasion pour l’ingénieur d’exposer plus précisément son projet. Il s’agit de :
Propulser le vaisseau grâce à la lumière venant des étoiles ; Sortir du système solaire ; Trouver une autre planète habitable (à 2 années-lumière environ, soit 9 460 milliards de kilomètres) ; Atteindre une vitesse de 2 millions de kilomètres-heure en moyenne ; Soit, sur une base de 20 milliards de kilomètres par an, 1 000 ans de voyage ; Ce qui implique de prévoir plusieurs générations se succédant dans le vaisseau ; 2 000 personnes (1 000 hommes et 1 000 femmes), voire plus, s’accoupleraient et feraient des enfants à bord du voilier ; Soit environ 50 générations d’êtres humains se succédant ; Cela nécessite un grand vaisseau !
D’abord incrédule, le milliardaire finit par se laisser convaincre et surtout décide de « parier » sur ce projet « amusant ». Il demande à ce qu’il soit renommé « Dernier Espoir » : un dernier espoir pour lui, peut-être, un dernier espoir pour l’humanité aux prises avec le défi écologique aussi, sans doute. 11. Premier chaudron : le creuset L’ingénieur se met au travail grâce aux financements reçus et aux locaux prêtés par le businessman. Mais avant d’aller plus loin, il a une idée fixe. Vous l’aurez peut-être deviné : il veut embaucher Élisabeth Malory pour piloter son voilier spatial. Dans les mêmes temps, Yves Kramer engage le reste de l’équipe. Les chiffres d’origine, déjà astronomiques, n’en finissent pas de gonfler. On parle désormais de 10 000 personnes à bord, ce qui accroît d’autant plus la taille du bâtiment, auquel on donne le nom de Papillon des Étoiles. 12. Matin de fer Satine Vanderbild est la collaboratrice hautement compétente et chevronnée du maître des opérations. C’est à elle qu’est confiée la charge de convaincre l’exploratrice. La tâche n’a rien d’aisé, compte tenu de la haine viscérale que celle-ci porte à celui-là. Mais Satine s’y prend intelligemment. D’abord avec douceur, puis avec fermeté, voire avec dureté, elle invite Élisabeth Malory à quitter son mode de vie malsain et à se lancer dans l’aventure. 13. Le souffre et le feu Le refus de la championne est net. Les semaines passent. Pendant ce temps, Satine Vanderbild effectue un travail impeccable, au point que l’assistante et son patron se rapprochent. Mais elle clarifie rapidement les choses : celle qu’Yves Kramer aime vraiment, c’est Élisabeth Malory. 14. Le sel vivifié Et, finalement, celle-ci fait son apparition dans les bureaux du projet « Dernier Espoir ». Elle s’initie au projet grâce à l’aide bienveillante de Satine Vanderbild, avec laquelle elle devient amie. Elle apprend aussi progressivement à contrôler ses addictions. Même si la navigatrice ne lui adresse pas la parole et que les deux êtres restent étrangers l’un à l’autre, pour Yves Kramer, c’est le coup de pouce qu’il lui fallait : il est plus que jamais motivé. 15. Deuxième chaudron : l’athanor Des locaux plus spacieux sont trouvés en banlieue. Mi-centre de vacances, mi-base de lancement, c’est le lieu idéal pour concrétiser le rêve du Papillon des Étoiles. Plus de 100 personnes travaillent maintenant dans le centre « Dernier Espoir ». 16. Phase de cuisson douce Les tests peuvent commencer ! Mais cela s’avère plus difficile qu’escompté. Serait-ce pourtant, à l’occasion de cette épreuve, le moment de la réconciliation ? « Après ce cuisant échec la navigatrice se résolut à envoyer un mail sur l’ordinateur d’Yves Kramer. Il n’y avait qu’une phrase : “Ne perdons pas espoir.” L’ingénieur l’interpréta à double sens : 1) ne perdez pas espoir de réussir le lancement du Papillon des Étoiles. 2) Ne perdez pas espoir que je vous pardonne un jour. » (Le Papillon des étoiles, chapitre 16) 17. Augmentation des doses Les tests se poursuivent donc. En miniature d’abord ; puis plus ambitieux, peu à peu. Et les chiffres grimpent encore, eux aussi. Ce ne sont plus 2 000, ni même 10 000, mais bien 100 000 personnes qui sont prévues pour monter à bord. Ce n’est donc plus un vaisseau, mais une véritable ville flottante qu’il faut concevoir et réussir à faire voler. Mais comment gérer autant de personnes, pendant autant d’années, dans un environnement fermé ? 18. L’élément terre Adrien Weiss est biologiste et psychologue. Son entrée dans le projet est devenue nécessaire pour gérer la question de la vie en milieu clos. Spécialiste des cycles écologiques et du recyclage, c’est à lui qu’incombe la tâche de faire coexister tout ce petit monde dans l’espace. Sa solution ? Proposer un dispositif cylindrique générant une gravité artificielle, permettant ainsi aux voyageurs interstellaires de se déplacer dans le vaisseau « comme sur la Terre ». Ou presque. 19. Phase de cristallisation Emballé par sa propre trouvaille, le psychobiologiste ne tarde pas à être à pied d’œuvre. Il propose un prototype amélioré qui comporte un « soleil » artificiel et tout un environnement recomposé, forêt, colline et lac compris ! 20. Sublimation du sel La taille du vaisseau devient… astronomique :
32 kilomètres de long ; Une toile de Mylar (le matériau léger et capteur de luminosité) de 1 million de kilomètres carrés.
C’est aussi l’époque où Elisabeth Malory décide définitivement de reprendre goût à la vie et à sortir de son état larvaire. Elle organise une fête qui ressemble à un nouveau départ. Ces réjouissances forment l’occasion pour les couples de se former : Satine Vanderbild et Adrien Weiss se mêlent aux autres couples de travailleurs vivant au secret, depuis des mois, dans le centre « Dernier Espoir ». Un dernier défi reste toutefois à relever : comment sélectionner les 100 000, non, les 144 000 personnes qui participeront à cette aventure totalement hors du commun ? Mieux : comment « bien » les sélectionner ?
- Sélection des 144 000 étincelles Les meilleurs experts (en ressources humaines, entre autres) sont mis à contribution pour créer un test de sélection. Six critères sont établis collégialement :
Autonomie ; Sociabilité ; Motivation ; Bonne santé ; Jeunesse ; Sans emprise familiale ; Spécialité professionnelle.
Sur 1 700 000 candidatures, 973 000 répondent aux critères de base. Il faut alors faire passer des tests plus précis. Des techniques issues des services secrets sont utilisées pour vérifier la motivation. Résultat : 433 000 candidats restants. 22. Phase de décantation Une ville truffée de caméras est ensuite construite pour « étudier » les candidats : ils sont évalués comme dans un programme de télé-réalité ! L’écrémage se produit : les personnes aux comportements indésirables sont éliminées. Une autre information change la donne : lorsque l’équipe apprend aux candidats que l’emploi auquel ils postulent est un emploi « à vie », leur nombre chute à 185 000. Puis lorsqu’on annonce une baisse de salaire : 145 000 personnes. Enfin, après une ultime décantation, le nombre de 144 000 est atteint. 23. Phase de putréfaction Sans le vouloir, le projet « Dernier Espoir » se fait remarquer. Dès lors, les politiciens, les journalistes et la population elle-même ne peuvent plus être tenus à l’écart. Ce sont bientôt les organisations internationales qui s’en mêlent, ainsi que de nombreux groupes de pression cherchant à influencer la composition de l’équipage. 24. Phase de calcination Gabriel Mac Namarra est invité à s’exprimer dans le haut lieu des Nations Unies. Il prononce un discours peu conventionnel qui attire la colère des représentants des pays du monde entier. C’est un tollé, mais le discours est relayé et commenté partout. Il s’agit de sauver l’humanité contre toutes les pressions et tentatives d’intimidations. 25. Élixir de vie La tension est à son comble dans le centre, après l’explosion d’une bombe dans un des locaux. Peut-on faire confiance au personnel, lui-même ? Yves Kramer et Gabriel Mac Namarra sont obligés de réfléchir pour remettre de l’ordre dans la situation. Mais la question reste en suspens : comment agir, désormais ? 26. Assemblage des éléments La fusée-voilier prend forme. Elle est gigantesque. À sa vue, tout l’équipage et l’équipe elle-même reprennent confiance dans le projet, malgré l’opposition venue de l’extérieur. Toutefois, d’autres éléments semblent maintenant sur le point de faire défection :
Satine Vanderbild, frustrée par une dispute avec Adrien Weiss, quitte le projet « Dernier Espoir » ; Adrien Weiss devient instable ; Gabriel Mac Namarra a une attaque cardiaque et commence à manquer de liquidités ; Une nouvelle attaque, faisant un mort, complique encore un peu plus la situation.
Tout se délite. Mais c’est aussi le moment où deux éléments vont se réassembler plus durablement. 27. Purification du sel Elisabeth Malory se rapproche d’Yves Kramer. Elle lui confie d’abord son histoire, depuis l’accident de voiture. Puis elle lui dit qu’elle ne lui pardonne pas son geste, mais qu’elle est malgré tout avec lui dans l’aventure. Lui qui doute de son propre projet, elle lui redonne confiance en lui montrant le pouvoir de la pensée sur le corps. 28. Intégration d’un ingrédient inutile C’est ainsi, simplement, que les choses reprennent. Les journalistes se lassent. La population, déjà occupée par le terrorisme, les virus et la pollution, ne fait plus guère attention au projet. Peu à peu, la santé revient : Élisabeth Malory retrouve l’usage complet de son corps, Gabriel Mac Namarra récupère. Yves Kramer reprend courage et Adrien Weiss retrouve quelqu’un qu’il introduit d’ailleurs dans l’équipe de direction : Caroline Toledano, jeune astronome brillante. Un autre ingrédient vient compléter la recette : Domino, un chaton que la navigatrice décide d’offrir à l’ingénieur. 29. Phase de cuisson forte Mais les vents qui se calment reprennent. À l’occasion d’un nouvel article paru dans un journal national, le Chef de l’État s’indigne : « le projet “Dernier Espoir” est un projet d’égoïstes », dit-il ! Réactions en chaîne : manifestations anti-Papillon des Étoiles, sondages défavorables, lois votées contre le projet, création d'une patrouille spéciale de gendarmes pour surveiller et faire appliquer la Loi. 30. Fumée blanche L’emprise de la réaction contre le projet « Dernier Espoir » devient de plus en forte. Les forces de l’ordre stationnent maintenant devant le centre. Tout est prêt pour partir, mais ne doit-on pas craindre une tentative de sabotage ou une offensive au moment du décollage ? 31. Phase de sublimation Suit une course-poursuite pour sauver Domino et l’embarquer dans Papillon des Étoiles ! C’est finalement chose faite, malgré quelques blessures. La fusée vrombit. Tous les feux sont allumés. Le compte à rebours a commencé. Il pleut et les gendarmes fulminent ; ils menacent d’investir le vaisseau. Mais déjà, c’est trop tard… « Le Papillon des Étoiles avait décollé. Dans la zone de transit les 144 000 étaient fébriles. Ce fut Gabriel Mac Namarra qui, en épongeant son front luisant de sueur d’angoisse, eut la phrase historique du moment : "Bon, ça, c’est fait." » (Le Papillon des étoiles, chapitre 31) Partie 2 —Le village dans l’espace
- Phase de distillation Le Papillon des Étoiles a pris son envol. Chacun se met à sa tâche. Le cockpit est décoré à l’ancienne (selon les recommandations de Caroline Toledano), un peu comme dans une histoire de Jules Verne, ou un peu comme un vieux cinéma : il y a du bois, du cuivre et même des tentures de velours.
Elisabeth Malory détache la voile énorme et cherche à la manœuvrer ; Adrien Weiss doit faire tourner le cylindre pour créer la gravité artificielle ; Yves Kramer consulte les écrans… et met un peu de musique classique ; Gabriel Mac Namarra contribue également à détendre l’atmosphère ; Le chaton Domino vole tranquillement en apesanteur.
- Le troisième chaudron : l’alambic Le cylindre est mis en marche. Impression étrange, de voir des gens marcher à l’endroit et à l’envers, collés au sol par la pression de l’air. Tous vivent à l’intérieur du cylindre, comme dans une immense machine à laver. Chaque partie du tube est décorée et aménagée pour donner l’impression de paysages naturels. Et la ville ? Ce serait l’affaire des 144 000. À eux, durant toutes ces années, de s’organiser pour exploiter les ressources (des matériaux de base et des éléments décoratifs avaient tout de même été stockés et mis à disposition dans le vaisseau) et créer leurs habitats. De cette façon, ils s’occuperont et deviendront de véritables « habitants » du lieu. Son nom ? Paradis-ville, bordé par un lac de couleur mauve.
- Ouvrir le couvercle La voile de Mylar se coince. C’est un moment de friction entre Yves Kramer et Elisabeth Malory. Celle-ci décide de sortir, de son propre chef, pour réparer son erreur. Mais l'oxygène commence à lui manquer…
- Ne pas oublier de mettre un fil Yves Kramer enrage, fulmine. Il décide de sortir à sa rescousse. Il la ramène à bord ; elle ne respire plus. Les efforts d’Adrien Weiss semblent inutiles. Jusqu’à ce que Domino vienne lui mordre l’oreille ! Elle reprend vie.
- Laisser gonfler La voile est finalement dégagée, à l’aide d’autres spationautes. Mais le plus important est le rapprochement que le danger a créé : désormais, les deux protagonistes — Elisabeth Malory et Yves Kramer — ne peuvent plus nier l’attachement émotionnel qui les lie. Depuis la Terre, l’énorme vaisseau se voit à l’œil nu. Un immense papillon aux ailes maintenant déployées. Les uns s’intéressent de nouveau à l’expérience, les autres la rejettent ou s’y désintéressent. Comme d’habitude.
- Sortir du feu Tout fonctionne. D’accord, mais où aller ? Le cap est donné par l’ingénieur. Un triangle d’étoiles, au loin. Cette fois, les explorateurs quittent l’orbite terrestre pour de bon. « Une immense clameur monta des 144 000 poitrines. Sur l’écran partagé, la sphère ronde de la Terre commençait à rétrécir. L’inventeur fit un petit signe de la main face à la vitre transparente. — Au revoir… planète-maman. — Adieu, rectifia la navigatrice. » (Le Papillon des étoiles, chapitre 37)
- Cacher des composants secrets La destination exacte reste un mystère. Quelle planète ? Seul un nom vague est donné : JW103683. Yves Kramer veut conserver le secret. En fait, il a tout prévu. À la manière d’un trésor, l’emplacement exact est scellé dans un coffre caché qui ne s’ouvrira que dans 1 000 ans. Il faudra donc le chercher et attendre le bon moment. Le lieu de la cachette est bien choisi : le gouvernail lui-même, où est gravé sur une plaque : « Le dernier espoir, c’est la fuite. » Pourquoi avoir fait ça ? Pour sauvegarder l’humanité d’elle-même. Pour rendre possible la vie ailleurs, mais pas n’importe comment, ni par n’importe qui. C’est le moment que choisissent Yves Kramer et Elisabeth Malory pour échanger leur premier baiser. Eux ne connaîtront pas la vie sur cette nouvelle planète, mais leurs descendants, si.
- Laisser monter la pression Les choses s’organisent, la vie commence à trouver son équilibre au sein du vaisseau papillon :
Elisabeth Malory apprend à naviguer entre les constellations et les astéroïdes ; Les paysages sont aménagés progressivement par les 144 000 ; Le végétal prend place sur le minéral, puis le règne animal fait lui aussi son apparition.
- Filtrage du souffre Pour pallier l’ennui et les tensions, différentes activités sont organisées. Par exemple, un comique fait un show. Un écran géant est aussi installé. Les actualités sordides diffusées depuis la Terre, retransmises grâce aux ondes radio dans le cylindre, ont un effet positif : elles galvanisent les 144 000 qui se trouvent plus soudés, plus mobilisés que jamais pour découvrir de nouveaux mondes.
- Phase de fusion Cette fois, l’amour se révèle en plein jour. Une nuit d’ébats dans le cockpit, suivie de l’emménagement dans une maison commune, au bord du lac mauve. Tous sont désormais voisins :
Elisabeth Malory, Yves Kramer et Domino ; Adrien Weiss et Calorine Toledano ; Gabriel Mac Namarra.
Tous vivent au bord de l’eau. C’est l’anniversaire de l’ingénieur. Tous savourent le moment et se sentent en famille. 42. Sel transformé en sucre Les deux amoureux et leur chat voguent sans friction dans le grand vide de l’Espace interstellaire. Ils devisent sur le temps et la faisabilité du projet à long terme. Mais surtout, ils s’aiment et se le montrent. Au grand dam du jaloux Domino ! 43. L’œuf cosmique Élodie vient au monde neuf mois plus tard : la fille des fondateurs, la première née hors de la planète Terre. La première enfant des étoiles ou représentante d’Homo stellaris. 44. L’écume qui apparait sur la surface Dans le même temps, les paysages urbains et campagnards, voire plus « sauvages » par endroits, prennent de plus en plus forme. La vie a pris le dessus dans le cylindre. Les naissances humaines se multiplient également. Après Élodie, d’autres enfants apparaissent dans les maisons et dans les rues. Paradis-Ville s’organise. Jocelyne Perez est élue maire. Au niveau des institutions sociales, le mariage n’existe pas ; les associations sont libres. La communauté se charge de l’éducation des enfants des étoiles. La possession personnelle est réduite. Gilles, l’humoriste, continue ses sketches. La musique classique et le spectacle des grands espaces cosmiques sont très appréciés. Désormais, les émissions terrestres ne font plus frémir, mais plutôt rire : quelle comédie que l’homme sur Terre ! 45. Phase de macération Un problème chimique apparaît. La chimie de l’atmosphère artificielle baisse en qualité ; certains « Paridisiens » ou « Papilloniens » se sentent mal. Des manifestations ont lieu. Des mesures sont prises :
Un raccourcissement des nuits ; L’annonce que tout va rentrer dans l’ordre (cela crée moins de stress, lequel générait un excès de rejet de gaz carbonique).
Quelles tendances humaines, trop humaines, gagneront ? La solidarité ou l’individualisme ? Comment évoluera l’humanité projetée dans le vide des cieux ? 46. S’accorder un temps d’observation du substrat C’est ce que Yves Kramer et Adrien Weiss nomment la loi des fourmis (solidaires) ou la loi des rats (individualistes). On décide d’installer une fourmilière dans le cylindre, et de s’inspirer du mode d’organisation des insectes. La règle des Tiers est proposée pour la gestion des affaires de la Cité. En fait, il est question de deux règles.
Un tiers de la population travaille utilement, un autre tiers effectue des tâches libres et le dernier tiers se reposent. Puis on tourne et on se relaie. La production est divisée en un tiers d’agriculture, un tiers d’industrie et un tiers de création artistique.
Yves Kramer, un jour plus calme, décide de se balader dans Paradis-Ville et ses alentours. Il remarque des choses qui lui étaient restées inconnues :
Les Papilloniens arborent des couleurs vives ; Ils aiment les bijoux de grande taille représentant des papillons ; Les plantes permettent de soigner bien des maux ; Des odeurs, des sons multiples ont proliféré dans les paysages ; Il goûte au miel « fait au Paradis », produit par quelques habitants ; etc.
“C’est mieux que sur la Terre. […] Il avait mis de côté le passé [; il] n’était plus obsédé par le futur. Il atteignait enfin à ce présent élargi idéal.” (Le Papillon des étoiles, chapitre 46)
- Risque de caramélisation Ombre au tableau idyllique : un crime est commis. Un meurtre, une affaire sentimentale, un drame irréparable. Comment réagir ? Après des doutes et un procès, la décision est prise de créer une prison à Paradis-ville. En même temps, il était difficile de laver la société humaine de ses défauts. Après tout, même dans les étoiles, la perfection n’existe pas. L’enjeu, désormais, est le suivant : « comment arriver à créer de la justice sans créer du ressentiment ? » Une assemblée constituante de sages doit-elle être mise sur pied pour rédiger une Constitution ? Un gouvernement et une police doivent-ils être instaurés ? Pour l’instant, y a-t-il moyen de faire autrement ?
- Décomposition Le corps est enterré. Un arbre est planté dessus. Ainsi, la vie reprend ; l’écologie du Cylindre est préservée.
- Piquer la croute pour laisser sortir la vapeur Elisabeth Malory pense à son passé. Elle revoit ses expériences malheureuses, dans l’enfance. Elle s’interroge aussi sur son propre comportement négatif, à l’âge adulte. Qu’est-ce qui nous conduit à de telles attitudes néfastes et destructrices ? Elle est réveillée de ses pensées par le tableau de bord. Un astéroïde approche. Plus rapide que les autres. Impossible à éviter, il heurte et trouve la voile de Mylar. Heureusement, la voile est assez grande. « Pour tous les deux cet événement était un signe porteur de message : un accroc est surmontable du moment qu’on garde le cap. » (Le Papillon des étoiles, chapitre 49)
- Installation dans un moule lubrifié Une vie politique qui ressemble fort à celle de nombreux pays sur Terre se met en place. Des oppositions entre « gauche », « droite » et « centre » apparaissent. La règle de trois est appliquée :
Les Fondateurs (Yves Krammet, Élisabeth Malorie, Gabriel Mac Namarra, Adrien Weiss, Caroline Toledano) s’assurent de conserver l’esprit du projet en élaborant les prémices d’une Constitution ; Jocelyne Perez, aidée d’une police, forme le pouvoir exécutif ; Une assemblée de 64 personnes élues démocratiquement compose le pouvoir législatif.
- Fumée ocre La création d’une politique établie, avec une Constitution, suscite par contre-coup… une révolution. Qui en est l’instigateur, ou plutôt l’instigatrice ? Satine Vanderbild ! Cachée parmi les 144 000, elle prend le contrôle de la télévision paradisienne et harangue la foule. Son intention : retourner sur Terre. Après de sérieuses échauffourées, le calme revient : en compagnie de ses suiveurs, l’ancienne assistante s’en va à bord du petit vaisseau d’atterrissage auquel avait elle-même donné, jadis, le nom de Moucheron. Retrouver la Terre.
- Régler la température Cet épisode eut un côté positif : il révéla au grand jour ceux et celles qui étaient mécontents. Cela fit donc le tri entre ceux et celles qui voulaient continuer l’aventure et celles et ceux qui s’en étaient lassés. Gabriel Mac Namarra a été touché. Blessé, à l’hôpital, il meurt peu après. Deux propositions sont mises en œuvre pour que ce type d’événement ne se reproduise plus :
Un référendum au cours duquel les 134 881 Paradisiens restants choisissent de continuer ou revenir sur Terre (ils choisissent à l’unanimité de continuer) ; Une période de fêtes, un Carnaval où chacun puisse mimer la révolution sans ses conséquences désastreuses.
- Faire tourner la mixture 24 heures de défilé, trois jours de libations et d’exagérations en tout genre (alcool, sexe et danse, entre autres), puis une semaine de repos tranquillisèrent et remirent en forme les esprits fatigués. Surprise bienvenue ? Le taux de naissances grimpa quelques mois plus tard !
- Régler la minuterie Un nouveau Temps fut également décrété. L’an 00. Le début d’une Nouvelle Ère. La décision de se couper du passé sur Terre est radicale : Homo Stellaris doit émerger. En conséquence :
Plus de noms de famille (mais des numéros) ; Plus de retransmission des images télévisuelles de la Terre ; Un premier jour de l’an 00 déclaré férié.
- Laisser reposer Les doutes, encore. Les dangers du pouvoir, aussi. Jocelyne Perez n’y prend-elle pas goût ? Ne devient-elle pas autoritaire, à force de vouloir créer le monde parfait ? L’autodestruction est-il le moyen que la nature a trouvé pour limiter l’expansion humaine ? Il y a des espoirs. L’un d’entre eux : Élisabeth Malory est à nouveau enceinte.
- Le sucre transformé en sève Des jumeaux naissent quelques mois plus tard. Mais c’est aussi le moment d’un grand chagrin. L’accouchement se passe mal et Elisabeth-1 (Élisabeth Malory) meurt. Yves Kramer doit s’occuper de ses trois enfants :
Eli-1 ; Ela-1 ; Elo-2 (la petite Élodie née plus tôt).
Il faut aussi élire un nouveau skipper. 57. Noter la recette pour les autres C’est bientôt le chat, Domino, qui meurt. On le comprend : désormais, ce sont les générations à venir qui vont prendre le relais. Le vaisseau papillon, quant à lui, file à toute allure à la vitesse de 2,6 millions de kilomètres-heure. Il arrive aux confins du système solaire et doit poursuivre sa route pour 900 ans au moins. 58. Phase de fossilisation Avant de mourir, Yves-1 (Yves Kramer) donne à sa fille Elo-2 quelques indications et précieuses ressources :
Résoudre l’énigme pour ouvrir le coffre-fort caché dans le gouvernail (« C’est à la fin du matin. C’est au début de la nuit. Et on peut le voir quand on regarde la lune. ») Prendre connaissance du Journal de bord, où figure tout l’historique de tout le projet Dernier Espoir. Utiliser le manuel intitulé Nouvelle Planète : mode d’emploi, écrit par Yves Kramer. Conserver l’Encyclopédie de l’ancien monde, où figurent tous les savoirs passés, compilés par l’ingénieur à partir de ses souvenirs et des témoignages des autres membres du Papillon des Étoiles.
Après la mort de l’inventeur du projet, ce fut au tour de Jocelyne-1, Adrien-1 et Caroline-1 de s’en aller. 59. Noces chimiques Le calme demeura jusqu’à la troisième génération. Mais alors survint la guerre. Une guerre qui opposa les pilleurs de maisons à celles et ceux qui voulaient conserver leurs biens. Sauf que toutes et tous, au final, prirent plaisir à s’entre-tuer. De guerre lasse, les deux camps finirent par faire la paix ; un mur fut dressé entre eux. Paradis-Ville donna ainsi naissance à Enfer-Ville. 60. 1 000 ans de maturation C’est ainsi que le cycle des guerres et des paix revint dans le monde, le monde clos du cylindre dans lequel les hommes d’après la Terre évoluèrent durant 1 000 ans. L’Histoire interminablement se répète, même dans l’espace. Les virus tueurs refont surface. La domination aussi. Nicolas-52, brigand de son état, parvient à la tête de l’ensemble de la colonie et se fait nommer Ele-1, en référence aux fondateurs mythiques. Mais il n’a rien de leur bonté. Lui succède Ele-2. Le Cylindre est désormais un Royaume. Dans le même temps, la religion refait surface ; les schismes et les guerres de religion aussi. Une sorte de pouvoir totalitaire naît progressivement des cendres de ces conflits. Désormais, seule la stabilité compte. Puis, peu à peu, les choses progressent néanmoins, grâce à l’intervention de rois plus sages, tels que Ele-12 (le Lucide) et Ele 13 (le Magnifique). 61. Résidus de l’expérience Il ne reste que 6 individus en 1251. Les guerres, les famines, les maladies ont décimé le vaisseau. Le soleil artificiel construit jadis par Adrien est prêt à s’éteindre à jamais. La ville est à l’abandon. Elisabeth-15 est l’une des descendantes du couple fondateur et l’une des survivantes. Elle dévoile aux autres les secrets confiés par sa famille, au sujet du coffre-fort, de l’énigme et des livres. La réponse à l’énigme est simplissime, mais il fallait y penser : N (matin, nuit, lune). Le groupe de jeunes gens découvre une carte qui les guide vers une planète. Sera-t-elle la bonne ? Partie 3 — Arrivée en planète étrangère
- La pierre philosophale Après avoir trouvé les livres précieux dans l’arbre qui avait poussé sur la tombe d’Élisabeth (un pommier). L’un d’eux expliquait comment faire renaître les espèces vivantes à partir de manipulations génétiques. Un autre exposait l’histoire de l’humanité. Il fallait aussi savoir utiliser le vaisseau d’atterrissage, Moucheron 2. Il faut aussi sélectionner les deux qui iront à bord ! Élisabeth, dite Elith, sera de la partie pour assurer la reproduction. Mais parmi les 4 garçons restants, qui sera l’heureux élu ? C’est Adrien-18 est choisi par la jeune fille.
- Émulsion à chaud Il faut partir et tenter le grand saut. La planète est en vue. Il faut la « féconder » avec le vaisseau, qui est un « générateur de vie ». « Et s’il n’y a pas d’autres vaisseaux qui décollent de l’ancienne Terre ? Demanda-t-elle. SI nous étions le seul “spermatozoïde”, issu de la seule planète où il y a de la vie, de l’intelligence et de la conscience ? Adrien-18 prit son temps avant de répondre. — Alors l’univers restera vide. Et tout ne sera que calme, froid, silence, et immobilité jusqu’à la fin des temps. Tout retournera à Rien. La jeune fille eut un irrépressible frisson. Elle prit une pomme qu’elle avait ramassée avant le départ, mordit dedans, et eut envie de ne jamais mourir. » (Le Papillon des étoiles, chapitre 63)
- Fumée noire L’arrivée sur la planète ne se fait pas sans encombre. Mais ils y parviennent. Enfin, ils trouvent un lieu stable, une nouvelle Terre ! Enfin, au départ, cela ressemble plutôt à une gigantesque piscine : de l’eau à perte de vue. Mais ils trouvent bientôt une bande de terre et s’y posent.
- Cendres Moucheron 2 s’écrase, mais laisse en vie les deux ultimes représentants de l’humanité. Après bien des hésitations, Adrien se « jette à l’air » : il respire sans son casque. Par chance, l’oxygène est respirable.
- Émulsion à froid Après quelques difficultés d’adaptation, les deux jeunes gens commencent à explorer ce nouveau territoire. Sans eau, ils n’ont pas le choix. Ils s’enfoncent donc dans cette contrée inhospitalière lorsqu’ils entendent un bruit.
- Glaçage Un lézard géant, une bête quatre fois plus grande qu’eux, leur fait face. Mais étrangement, elle n’attaque pas. Elle éternue, et, comme prise d’un malaise, tourne les talons et s’en va. D’autres « dinosaures » quadrupèdes, plus petits et herbivores, s’avancent dans les broussailles. De futures proies de choix pour les jeunes explorateurs.
- Première dégustation Il faut bien manger, même si le repas n’est pas délicieux ; et même — hypothèse soulevée — si ces êtres-là sont dotés d’intelligence. Adrien-18 tue donc l’un de ces animaux et un festin à la broche est préparé. Après ce premier repas, le couple boit de l’alcool retrouvé. C’est le jour du Carnaval, selon le calendrier du Cylindre. Le jeune homme essaie de séduire sa compagne d’aventure, mais celle-ci lui résiste.
- Remettre à mijoter Les dinosaures sont relativement faciles à chasser : ils ferment les yeux après chaque éternuement dû à la présence des nouveaux arrivants. En fait, ceux-ci découvriront vite qu’ils leur ont transmis une bactérie ou un virus mortel. Un classique, lorsqu’on colonise une nouvelle contrée.
- Ranger dans un endroit à l’abri Cahin-caha, les deux jeunes gens trouvent des habitudes dans la jungle. Ils finissent même par faire l’amour. Ce n’est pas parfait, mais au moins c’est un début.
- Du moule sort la vie Ils commencent à peupler la nouvelle Terre d’êtres génétiquement recréés. Durant deux années, ils s’efforcent de domestiquer le monde qui les entoure. Jusqu’à ce qu’une dispute et qu’une vérité encore tacite émerge : l’un d’entre eux est stérile. Pas d’enfant… Comment accomplir le rêve de faire renaître l’humanité ?
- Laisser sécher Élisabeth s’enfuit et décide de vivre loin de son compagnon. Malheur : elle se fait mordre par un serpent. Elle meurt ; son corps complètement empoisonné. Cette fois, il n’y a vraiment plus d’autre option. Damien-18 doit agir. Que faire ? Après des mois de dépression et de doutes, il ne sait que faire. Il s’endort en se demandant comment procéder.
- La solution Au matin, il a sa réponse : il décide de créer un humain par manipulation génétique. Mais pour ce faire, il doit utiliser la moelle osseuse humaine fraiche. Or cela n’a rien d’évident… Pas d’autre choix : il doit se casser une côte. Il réalise, souffrant mais convalescent, les manipulations génétiques nécessaires. Une fille naît. Il décide de l’appeler Eya, en référence à :
Élisabeth ; Yves, le fondateur ; A, pour Adrien, lui-même.
- L’enfant des étoiles Eya se révèle très intelligente, mais prononce diablement mal les mots… Elle appelle son « géniteur » Adam, plutôt qu’Adrien, s’appelle elle-même Eve et appelle Elisabeth (la jeune femme qui accompagnait Adrien-18), Lilith. Le créateur de toute cette histoire — Yves Krammer — est appelé Yahvé. Et puis, désormais, il n’y a plus de raison de faire référence à l’Ancien Monde. C’est celui-ci qui compte. « À cet instant il se persuada que le mot “Terre” était finalement devenu un mot générique pour baptiser la planète sur laquelle vivaient les humains qui racontaient l’histoire. Un jour la Terre d’origine serait considérée comme “planète étrangère” et il n’y aurait plus, comme planète définissant la Terre, que celle-ci. Tout serait inversé. […] L’humanité se réincarne. Et, à chaque fois, elle oublie et se croit seule sur une planète qu’elle appelle “la Terre”. » (Le Papillon des étoiles, chapitre 74) Eve a une mission : nommer les animaux, délivrer la connaissance. Pour qu’une nouvelle Humanité émerge parmi les étoiles.
Conclusion sur « Le Papillon des étoiles » de Bernard Werber : Un roman divertissant : Le Papillon des étoiles est un roman intéressant. Bernard Werber aime jouer avec les références historiques, les références bibliques, les avancées scientifiques, la philosophie, etc. Il s’amuse et mêle tout cela dans une histoire qui pourra faire réfléchir celles et ceux qui en ont besoin. Bien sûr, si vous avez lu cette chronique jusqu’au bout, vous aurez eu un avant-goût, un « spoiler ». Mais cela ne doit pas vous freiner, car la lecture de ce roman n’est pas égale à la lecture d’une chronique. Si vous aimez le style de l’écrivain, vous le lirez avec plaisir, même en en connaissant la fin ! Ce qu’il faut retenir de « Le Papillon des étoiles » de Bernard Werber : L’idée centrale du livre est cette idée de « réincarnation de l’Humanité » sur une autre planète qu’elle prend pour la Terre. Les humains iraient ainsi, colonisant de nouvelles Terres et oubliant les anciennes. Cette « théorie » est à la fois pessimiste et optimiste.
Elle est pessimiste, d’abord, parce qu’elle indique que les êtres humains sont incapables de vivre en harmonie avec leur milieu : ils sont d’irrémédiables chasseurs, tueurs. Et cela au point de s’exterminer soi-même. Elle est pourtant aussi, de façon étrange, optimiste. En effet, les humains du roman de Bernard Werber trouvent le moyen de « fuir » et de recréer la vie ailleurs, à l’infini.
Mais cet « optimisme », lorsqu’on y réfléchit, est un fatalisme. Pourquoi ? Parce que les hommes semblent condamnés, selon l’auteur, à recommencer à chaque fois la même Histoire, les mêmes mythologies, les mêmes erreurs et les mêmes découvertes aussi. Il n’y aurait, à ce jeu éternel de la réincarnation, qu’un retour de l’identique, sans apprentissage réel. On peut donc être un peu déçu par la morale ou, si l’on préfère, la métaphysique proposée dans cet ouvrage par Bernard Werber. Est-ce pour autant son dernier mot sur le sujet ? Sans doute pas. L’auteur ose tout et se joue des conventions. Par ailleurs, on peut prendre cette fresque comme l’avertissement d’une morale écologique qui pourrait être le suivant : apprenons à aimer cette Terre-ci, car l’envol vers l’Espace ne pourrait être qu’un leurre et le meilleur moyen de recommencer les mêmes bêtises ailleurs. Points forts :
Si vous aimez Bernard Werber, vous ne serez pas déçu ; Une fresque ludique qui se lit facilement, en voyage par exemple ; Des références qui pourront peut-être vous faire réfléchir.
Point faible :
Quelques préjugés très « hétérosexuels » et un peu passés de mode, malgré une volonté de donner une place importante aux femmes et aux différentes sexualités.
Ma note : Avez-vous lu le livre de Bernard Werber « Le Papillon des étoiles » ? Combien le notez-vous ? [ratings] Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Bernard Werber « Le Papillon des étoiles » Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Bernard Werber « Le Papillon des étoiles »
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September 19 2022, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
106 citations tirées de grands livres de développement personnel
Dans cet article, vous découvrirez 106 citations sélectionnées parmi les livres de développement personnel les plus lus et les plus vendus au monde au cours de ces dernières décennies.
Si ces livres ont changé la vie de millions de personnes et ont connu autant de succès, c'est parce que leur contenu a résonné et marqué les esprits des lecteurs, d'une façon ou d'une autre. Alors si vous ne les avez pas encore lu, c'est peut-être le moment. Mais en attendant, je vous propose de vous délecter de ces 106 citations toutes aussi inspirantes les unes que les autres !
- "Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même" Le bestseller de Lise Bourbeau et publié en 1996, fait partie des livres de développement personnel vendus à des millions d'exemplaires dans le monde entier. Cet ouvrage incontournable analyse les blessures en chaque être humain et ses mécanismes pour mieux en guérir et être enfin soi-même.
"Toutes les souffrances de l'humain peuvent être condensées en cinq blessures. Les voici par ordre chronologique, c'est à dire dans l'ordre où chacune d'elles apparaît dans le cours d'une vie : rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice." "Tu sais, dans la vie il n'y a pas de personnes coupables : seulement des personnes souffrantes." "Nous reprochons aux autres tout ce que nous faisons nous-même et ne voulons pas voir." "Plus tu souffres à travers une situation ou avec une personne spécifique, plus le problème vient de loin." "Le parent avec qui on avait l'impression de mieux s'entendre étant adolescent est celui avec qui on a le plus de choses à régler." "Être égoïste, c'est vouloir que l'autre s'occupe de nos besoins avant les siens. C'est prendre pour soi au détriment de l'autre, c'est croire que les autres sont responsables de notre bonheur. C'est le contraire de l'amour véritable. Être égoïste, c'est enlever quelque chose à l'autre pour notre propre plaisir." "Nous croyons que nous devons changer quand, en réalité, nous devons guérir. Voilà pourquoi connaître nos blessures est si bénéfique, car cela permet de guérir plutôt que de vouloir nous changer." "Tu ne peux pas plaire à tous et tu as le droit d'avoir certaines réactions humaines qui peuvent déplaire."
- "Comment se faire des amis"
On ne présente plus cet ouvrage de Dale Carnegie, publié pour la première fois en 1937 et remis à jour régulièrement depuis. Une bible parmi les livres de développement personnel pour celui/ celle qui souhaite développer une vie relationnelle de qualité.
"Vous vous ferez plus d'amis en deux mois en vous intéressant sincèrement aux autres que vous ne pourriez en conquérir en deux ans en vous efforçant d'amener les autres à s'intéresser à vous." "Il n'est qu'un moyen au monde d'amener une personne à faire une certaine action. [...] C'est de susciter en elle le désir d'accomplir cette action." "La critique est vaine parce qu'elle met l'individu sur la défensive et le pousse à se justifier. La critique est dangereuse parce qu'elle blesse l'amour-propre et qu'elle provoque la rancune." "Quand vous voulez convaincre votre auditeur, évitez, dès le début de la conversation de soulever des questions sur lesquelles vous et lui ne vous entendez pas." "Le premier imbécile venu peut essayer de justifier ses erreurs. Mais l'homme qui reconnaît ses fautes s'élève au-dessus de la masse, il éprouve une joie noble et rare." "Le secret du succès, c'est la faculté de se mettre à la place de l'autre et de considérer les choses de son point de vue autant que du nôtre." "Lorsque vous rencontrez un homme trop las pour vous donner un sourire, laissez-lui le vôtre. Car nul n’a plus besoin d’un sourire que celui qui n’en a plus à offrir." "La critique est une étincelle dangereuse, une étincelle qui peut causer une explosion dans la poudrière de la vanité." "Pour conquérir l'amitié des gens, ne craignons pas de nous donner de la peine d'accomplir des choses qui exigent du temps, de la réflexion, des efforts et de l'abnégation."
3. "Le pouvoir du moment présent" Écrit par Eckhart Tolle et publié en 1997, "Le pouvoir du moment présent" est régulièrement cité comme une référence parmi les livres de développement personnel et spirituel. Il a aidé des millions de personnes à retrouver la paix intérieure.
"La vie, c'est maintenant." "Laissez la vie tranquille. Laissez-là être." "Même lorsque le ciel est complètement couvert, le soleil ne disparait pas. Il est derrière les nuages." "La lumière est trop douloureuse pour quiconque veut rester dans l'obscurité." "S'identifier au mental, c'est lui donner de l'énergie. Observer le mental, c'est lui enlever de l'énergie." "Le plaisir est toujours provoqué par quelque chose d'extérieur à vous, alors que la joie émane de l'intérieur. Autrement dit, la chose qui vous procure du plaisir aujourd'hui vous fera souffrir demain. Ou bien le plaisir disparaîtra et son absence vous fera souffrir." "La peur psychologique n'a rien à voir avec la peur ressentie face à un danger concret, réel et immédiat. La peur psychologique se présente sous une multitude de formes : un malaise, une inquiétude, de l'anxiété, de la nervosité, une tension, de l'appréhension, une phobie, etc. Ce type de peur concerne toujours quelque chose qui pourrait survenir et non pas ce qui est en train d'arriver. Vous êtes dans l'ici-maintenant, tandis que votre mental est dans le futur." "La plus grande partie de la souffrance humaine est inutile. On se l'inflige à soi-même aussi longtemps que, à son insu, on laisse le mental prendre le contrôle de sa vie." "Ne vous préoccupez pas des résultats de vos actions, accordez simplement votre attention à l'action elle-même. Le résultat arrivera de lui-même." "Quand on n'offre aucune résistance à la vie, on se retrouve dans un état de grâce et de bien-être."
- "La clé de votre énergie" L'ouvrage de Natacha Calestrémé cartonne au rayon des livres de développement personnel depuis sa sortie en 2020. L'auteure y explique comment se libérer émotionnellement et retrouver sa pleine énergie.
"Les arbres existent depuis 380 millions d'années alors que l'humanité a vu le jour il y a 6 millions d'années seulement. Ils sont les grands-parents de la vie sur Terre. Côtoyons-les au maximum et respectons-les pour nous enrichir de leur présence. Nous reconnecter à la nature est un moyen extraordinaire de retrouver la joie." "N'oubliez pas, ceux qui nous font souffrir nous aident à prendre conscience de nos blessures, des cycles qui se rejouent et à nous en débarrasser. […] Nos bourreaux sur l'instant sont les meilleurs alliés de notre évolution." "Cesser d'en vouloir à l'autre, c'est commencer à se débarrasser de votre blessure." "Gardons en mémoire qu'une épreuve qui revient systématiquement signale que l'on est passé à côté d'un apprentissage. C'est un cadeau, une nouvelle opportunité d'ouvrir les yeux sur ce que nous n'avons pas compris jusque-là." "Quand à ma colère ou ma haine, j'ai compris que ces sentiments toxiques détruisent ceux qui les vivent, bien plus que ceux qui les ont générés. La colère empêche l'apaisement. La haine ne nourrit pas, elle ronge." "C'est surprenant, mais voir ce qui ne va pas chez les autres (enfant, parent, conjoint, ami) est une manière de fermer les yeux sur vos blessures. Les angoisses que vous éprouvez pour eux cachent vos propres peurs." "Grâce au pardon, nous offrons à notre vie le moyen de transformer ce qui nous plombe en or intérieur. Une renaissance !" "Lorsqu'une maladie grave s'installe, cela signifie que de nombreux signes nous ont déjà été montrés et que l'on a refusé de les voir. Il ne faut pas s'inquiéter pour autant, il est toujours le temps de réagir."
- "Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent" Cet ouvrage de Stephen R. Covey date de 1989 mais sa popularité toujours intacte en fait encore un must have en matière de livres de développement personnel.
"Notre caractère est fait d’habitudes : qui sème une pensée, récolte une action, qui sème une action récolte une habitude, qui sème une habitude récolte un caractère, qui sème un caractère récolte un destin." "Il faut sonder son cœur en profondeur car c'est de là que découlent toutes les réponses de notre vie." "La plupart du temps, nous n'écoutons pas dans l’intention de comprendre ; nous écoutons dans l’intention de répondre." "Chacun de nous considère sa vision comme objective, et se trompe ! Nous ne voyons pas le monde tel qu’il est, mais en fonction de ce que nous sommes, ou tel que nous sommes conditionnés de le voir." "Votre sécurité économique ne provient pas de votre métier, mais de votre pouvoir de production (facultés de penser, d’apprendre, de créer, de vous adapter). C’est là la véritable indépendance financière : non pas la richesse, mais la capacité de créer cette richesse. C’est une richesse intérieure." "Travailler à notre renouvellement spirituel requiert de notre part un grand investissement en temps, mais c’est un travail que nous n’avons précisément pas le temps de négliger." "Les influences que nous rencontrons (école, famille, environnement professionnel) ont toutes laissé en nous leur trace et contribué à fabriquer notre cadre de référence, nos paradigmes, nos "cartes"."
- "Les quatre accords Toltèques" Succès planétaire sorti en 2005, l'ouvrage de Miguel Ruiz fait partie des livres de développement personnel les plus populaires au monde. Il nous révèle quatre clés de sagesse issues de la civilisation ancestrale toltèque.
"L'amour véritable consiste à accepter les autres tels qu'ils sont sans essayer de les changer." "Vous pouvez avoir beaucoup de grandes idées dans votre tête, mais ce qui fait la différence, c’est le passage à l’acte." "Être simplement soi-même, voilà ce que l'on redoute le plus." "Lorsque vous faites de votre mieux, vous apprenez à vous respecter." "La parole est votre outil le plus puissant en tant qu'être humain ; c'est un instrument magique. Mais comme une lame à double tranchant, votre parole peut créer les rêves les plus beaux ou tout détruire autour de vous." "Être dans l'action, c'est vivre pleinement. L'inaction est votre manière de nier la vie." "Lorsque les gens disent une chose et en font une autre, c’est vous mentir que de ne pas écouter leurs actes." "Que votre parole soit impeccable. Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N'utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire d'autrui." "Quoiqu'il arrive n'en faites pas une affaire personnelle. Ce que les autres disent et font n'est qu'une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n'êtes plus victime de souffrances inutiles." "Ne faites pas de suppositions. Ayez le courage de poser des questions et d'exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames." "Faites toujours de votre mieux. Votre "mieux" change d'instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d'avoir des regrets."
- "Cessez d’être gentil, soyez vrai" Parmi les livres de développement personnel francophones, ce livre de Thomas d'Asembourg sorti en 2010 reste le plus illustre pour s'ouvrir aux concepts de la communication non violente.
"Si tu n'aimes pas cela, change-le, et si tu ne le changes pas, aime-le !" "Les mots et le ton les plus simples ont souvent la portée la plus juste." "Si je réprime ce qu’il serait juste que j’exprime, tôt ou tard, je déprime." "Prendre soin, c’est aider l’autre à vivre ce qu’il a à vivre, ce n’est pas l’en empêcher, ce n’est pas tenter de lui faire faire l’économie d’une souffrance qui se trouve sur son chemin en la minimisant ou en la prenant soi-même en charge. C’est l’aider à entrer dans sa difficulté, à pénétrer sa souffrance pour pouvoir en sortir, conscient que ce chemin lui appartient et que personne d’autre que lui ne peut le parcourir." "Nommer quelque chose qui ne va pas, ce n’est pas forcément exprimer une plainte capricieuse." "Je n'ai pas les mots pour dire ma solitude, ma tristesse ou ma colère. Je n'ai pas les mots pour dire mon besoin d'échange, de compréhension, de reconnaissance. Alors je critique, j'insulte ou je frappe. Alors je me pique, je picole ou je déprime." "Communiquer, c’est exprimer et écouter, c’est s’exprimer et laisser l’autre s’exprimer, s’écouter soi, écouter l’autre et souvent s’assurer que l’on s’est bien écoutés mutuellement. "Chacun sait que pour soigner une plaie, il faut la nettoyer, c'est-à-dire regarder bien en face ce qui fait mal, entrer dedans, passer et repasser à l'intérieur, puis seulement laisser s'aérer, reposer, cicatriser. Ça fait mal, mais cela ne fait pas de tort." "L’obéissance crée rarement des êtres responsables mais plutôt des automates. – Alors obéissance automatique ou adhésion responsable ?"
- "Le Secret" Publié par Rhonda Byrne en 2006, "Le Secret" est une référence mondiale dans la catégorie des livres de développement personnel qui s'intéresse à la loi d'attraction.
"Nous obtenons exactement ce que nous "ressentons"." "Le bonheur intérieur est en fait le combustible du succès." "Il y a des gens qui disent qu’ils peuvent, d’autres qu’ils ne peuvent pas. En général, ils ont tous raison." "Votre vie se trouve entre vos mains. Peu importe le lieu où vous vous trouvez maintenant, peu importe ce qui se passe dans votre vie, vous pouvez commencer à choisir consciemment vos pensées, et vous pouvez changer votre vie." "Si vous commencez la journée du bon pied et que vous êtes habité de sentiments positifs, tant et aussi longtemps que vous ne permettrez pas à une circonstance de modifier votre humeur, vous continuerez à attirer, grâce à la loi de l'attraction, davantage de situations et de gens qui alimenteront cette sensation de bonheur." "Le bonheur est un état d'âme. Vous avez le doigt sur la touche "bonheur". Appuyez fermement sur cette touche dès maintenant et laissez-y votre doigt, peu importe ce qui se passe autour de vous." "Toute pensée désagréable est une mauvaise graine que l'on sème littéralement dans notre corps."
- "Vos Zones erronées" Parmi tous les livres de développement personnel, le bestseller de Wayne W. Dyer publié en 2014 fait partie de ceux qui ont aidé des millions de gens à briser pensées et croyances négatives.
"Personne n'est plus malheureux que les gens qui ont besoin des autres." "Vous croyez qu’on vous rend malheureux, mais c’est inexact. C’est vous-même qui vous rendez malheureux par ce que vous pensez des gens et des choses qui entrent dans votre vie. Devenir un être libre et sain exige d’apprendre à penser autrement." "Vous contrôlez vos sentiments en agissant sur les pensées qui les ont précédés. Vous seul pouvez améliorer votre sort, vous seul pouvez vous rendre heureux." "L'échec n'existe pas. C'est simplement l'idée que quelqu'un se fait de la manière dont il aurait fallu accomplir telle ou telle action." "Tirer la leçon des erreurs que l'on a commises est sain, c'est une indispensable condition de notre épanouissement. Le sentiment de culpabilité, en revanche, est malsain parce que l'on gaspille son énergie dans le moment présent à cause d'un événement passé qui vous ronge et vous démoralise." "Les gens qui rencontrent le plus vaste consensus semblent être ceux qui ne quémandent jamais l'approbation, qui ne s'en soucient pas et qui ne cherchent pas à l'obtenir." "Il est plus facile de regretter que de se transformer."
- "Les 48 lois du pouvoir" Publié en 1998, "Les 48 lois du pouvoir" de Robert Greene reste toujours aussi actuel dans la catégorie des grands livres de développement personnel. C'est un manuel sur la manipulation tout aussi captivant qu'hors-norme.
"Il n'y a rien de plus enivrant que la victoire, et rien de plus dangereux." "Quand vous rencontrez un épéiste, dégainez votre épée : ne récitez pas de poésie à quelqu'un qui n'est pas poète." "Ne laissez pas votre réputation au hasard ou aux commérages ; c'est l'œuvre d'art de votre vie, et vous devez la fabriquer, la peaufiner et l'exposer avec le soin d'un artiste." "Cachez vos intentions non pas en vous rapprochant (avec le risque de paraître secret et de rendre les gens méfiants) mais en parlant sans fin de vos désirs et de vos objectifs, mais pas des vrais." "La langue humaine est une bête que peu peuvent maîtriser." "Vous ne pouvez pas réprimer la colère ou l'amour, ou éviter de les ressentir, et vous ne devriez pas essayer." "Ne surpassez jamais le maître. Ceux qui sont au-dessus de vous doivent toujours se sentir largement supérieurs. Dans votre désir de plaire et de les impressionner, ne vous laissez pas entraîner à faire trop étalage de vos talents, vous pourriez obtenir l’effet inverse : les déstabiliser en leur faisant de l’ombre. Faites-en sorte que vos maîtres apparaissent plus brillants qu’ils ne sont, et vous atteindrez le sommet du pouvoir." "Apparaître meilleur que les autres est toujours dangereux, mais le plus dangereux de tout est de ne pas avoir de défauts ni de faiblesses. L'envie crée des ennemis silencieux." "Ne vous laissez jamais distraire par les portraits glamour des gens d'eux-mêmes et de leur vie ; cherchez et creusez ce qui les emprisonne vraiment." "Parfois, n'importe quelle émotion vaut mieux que l'ennui de la sécurité."
- "Miracle Morning" En décrivant sa routine matinale comme clé du bonheur, Hal Elrod a assis un véritable concept et connu un immense succès immense en 2016 dans les ventes de livres de développement personnel.
"Abandonnez le besoin d’être parfait au profit de l’authenticité. Soyez vous-même, aimez l’individu que vous êtes et les autres vous apprécieront." "Le moment présent est plus important que n’importe quelle période de votre vie, car c’est ce que vous faites aujourd’hui qui conditionne l’individu que vous devenez. Et celui-ci déterminera toujours la qualité et l’orientation de votre existence." "La vie, ce n’est pas souhaiter être ailleurs ou quelqu’un d’autre. C’est apprécier où vous êtes, aimer qui vous êtes et améliorer constamment ces deux états." "À vrai dire, si nous ne changeons pas maintenant, notre vie ne changera pas. Si nous ne nous devenons pas meilleurs, notre existence ne s’améliorera pas. Et si nous ne nous attachons pas à progresser régulièrement, notre vie ne gagnera pas en qualité. Et pourtant, la plupart des gens se réveillent chaque matin en demeurant les mêmes." "Les gens ordinaires croient uniquement à ce qui est possible. Les gens extraordinaires visualisent non pas ce qui est possible ou probable, mais l’impossible. Et en visualisant l’impossible, ils commencent à le considérer comme possible." "Ne vous évertuez pas à impressionner les autres. Attachez-vous simplement à enrichir leur existence." "Nous avons tous déjà ce qu’il faut pour être les plus heureux du monde. Il nous reste simplement à nous en souvenir en permanence." "Vous n’avez rien à craindre car l’échec est impossible. Vous ne pouvez qu’apprendre, évoluer et devenir meilleur que vous ne l’avez jamais été." "Sachez bien que, quel que soit l’état actuel de votre vie, il est temporaire et légitime. Vous êtes arrivé là où vous en êtes afin d’apprendre ce que vous devez apprendre. Vous pouvez donc devenir la personne qu’il vous faut devenir afin de concevoir la vie que vous désirez vraiment." "La vie commence à la fin de votre zone de confort."
- "Comme par magie" Écrit par Elizabeth Gilbert en 2017, "Comme par magie" est un grand classique parmi les livres de développement personnel. L'auteur y révèle sa vision joyeuse et positive de la créativité.
"Ce n'est pas le nom qu'on vous donne qui compte, c'est celui auquel vous répondez." "La perfection est impossible à atteindre : c'est un mythe, un piège, une roue pour hamsters où vous vous épuiserez à tourner jusqu'à la mort." "Faites ce que vous aimez faire, et faites-le avec autant de sérieux que de légèreté. Au moins, vous saurez que vous avez essayé et que - quelle que soit l'issue - vous avez emprunté un noble chemin." "Le perfectionnisme empêche les gens d'achever leur travail, certes - mais pire encore, il les empêche souvent de le commencer. Comme les perfectionnistes décident souvent d'avance que le produit final ne sera jamais satisfaisant, ils renoncent dès le départ à être créatifs." "Mais ne cédez jamais à l'illusion de croire que vous avez besoin de la bénédiction de quelqu'un (et encore moins de sa compréhension) pour produire votre œuvre. Et souvenez-vous toujours que le jugement que les gens portent sur vous ne vous concerne pas." "Cessez de traiter votre créativité comme si vous étiez un vieux couple las et malheureux […] et commencez à poser sur elle le regard neuf d'un amant passionné." "La peur est un cimetière où nos rêves vont mourir et se dessécher sous un soleil de plomb." "Je suis convaincue que le processus créatif est magique." "Les idées sont mues par une unique pulsion : se révéler. Et le seul moyen pour une idée de se révéler dans notre monde, c'est de collaborer avec un être humain." "Je suis convaincue que nous sommes tous les dépositaires vivants de trésors enfouis."
Alors, quelle est la citation que vous avez préférée ? Il existe encore tant de grands livres de développement personnel aux phrases inspirantes ! En connaissez-vous d'autres ? Si oui, n'hésitez pas à les partager en commentaire ! Cet article 106 citations tirées de grands livres de développement personnel est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
August 25 2022, 5:00pm