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October 16 2022, 9:29pm
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L’Individu Souverain
Résumé de "L'individu Souverain - Maîtriser la transition vers l'ère de l'information" de James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg : Dans ce livre les auteurs explorent la plus grande transition économique et politique des siècles à savoir le passage d’une société industrielle à une société fondée sur l’information. Ils annoncent la fin de l'État-nation et l'avènement de la souveraineté individuelle. Par James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, 1997, 448 pages. Titre original : The Sovereign Individual - Mastering the transition to the Information Age Chronique et résumé de "L'individu Souverain" de James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg
Chapitre 1 - La transition de l’année 2000 | La 4ème étape de la société humaine
1.1 - La révolution de l'information : quatrième étape de la société humaine Dans ce livre de 1997 (ayez bien cette année en tête en lisant cette chronique, car le livre en devient encore plus impressionnant :) ), James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, auteurs du livre "L'individu Souverain", souhaitent démontrer que nous arrivons à la fin de l’ère moderne des Etats-Nations occidentaux.
Les 3 étapes de l'humanité (avant une révolution radicale et rapide)
Selon les auteurs de "L'individu Souverain", nous sommes à l’aube d’une révolution radicale. Celle-ci sera plus rapide et plus profonde que celles traversées auparavant. James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg reviennent sur les trois étapes essentielles que l'humanité a connues jusqu'alors :
Première étape ⇒ une société qui repose sur la chasse et la cueillette, Seconde étape ⇒ une société qui repose sur l’agriculture, Troisième étape ⇒ une société industrielle.
Ces étapes représentent des phases distinctes dans l’évolution de l’humanité et dans le contrôle de la violence.
La révolution de l’information sera la quatrième étape
Selon James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, le potentiel existant dans l’État-nation tel que nous le connaissons s’érode de jour en jour. En témoignent la chute des valeurs morales et la hausse de la corruption parmi les leaders des gouvernements occidentaux. Cette conjoncture augure d'un changement majeur dans nos sociétés actuelles : une véritable révolution. Avec "L'individu Souverain", les auteurs veulent donc nous éclairer sur le changement que nous allons vivre. Ceci afin de mieux profiter des nouvelles opportunités qui nous seront offertes. Car selon eux, cette révolution modifiera non seulement toute la configuration de l’économie mondiale actuelle, mais se déroulera aussi de façon beaucoup plus rapide que les précédentes transitions. Le changement sera universel, immédiat et créera une véritable cassure avec le passé. 1.2 - L’ascension de l’individu souverain Désormais, les nouveautés techniques et économiques ne seront plus restreintes à une petite partie du monde. Cette nouvelle société promet la possibilité, pour celles et ceux qui ont la capacité de s’éduquer et de se motiver, d'atteindre leurs objectifs et de réussir en dépit de leur âge, de leur ethnicité et de leur sexe. La réussite devient désormais accessible à tous ceux qui souhaitent s’en sortir. Les auteurs développent ici quatre points principaux. Ils nous expliquent ainsi que, dans cette nouvelle ère de l'information :
Les idées seront un moyen d'enrichissement. Le mérite, où qu’il soit, sera récompensé comme jamais il ne l’a été. Le capital physique ne sera plus un obstacle pour accéder à de nouvelles richesses. Les personnes brillantes et ambitieuses prospèreront et seront le véritable reflet de la souveraineté individuelle.
L’autonomie individuelle et l'égalité des opportunités domineront. Cela signifie que désormais, les humains seront responsables de leurs actions et de leur vie. Les gouvernements ne pourront plus imposer certaines contraintes au risque de voir partir leurs meilleurs éléments.
La réalité virtuelle des technologies de l'information élargira le domaine des souhaits humains pour que presque tout ce qui peut être imaginé semble réel.
En somme, la transition numérique affaiblira les gouvernements et libèrera l'individu qui capitalisera sur la souveraineté individuelle (moins de contraintes, plus de contrôle privé sur les ressources...). 1.3 - La fin des Nations
Des États affaiblis par les nouvelles technologies
Le processus par lequel l'État-nation s'est développé au cours des cinq derniers siècles sera inversé par la nouvelle technologie de l'ère de l'information : on l'a vu, l'État en ressortira affaibli. Ce dernier devra donc faire face à des individus autonomes avec la même diplomatie que dans ses relations avec les autres gouvernements. Et dans le but d’endiguer cette croissance technologique, il utilisera des moyens secrets et parfois violents pour empêcher la propagation de ces nouvelles technologies. "Les gouvernements bafoueront les droits de l’homme, censureront l’information et saboteront les technologies utiles, et pire encore" ("Governments will violate human rights, censor the free flow of information, sabotage useful technologies, and worse.")
Trois prédictions qui montrent la perte de pouvoir des Nations
Les auteurs du livre "L'individu Souverain" énoncent trois prédictions importantes :
Les nouvelles technologies vont entraîner une révolution complète : elle modifiera nos outils, remodèlera notre morale, modifiera nos perceptions, rendra nos lois obsolètes, bouleversera notre façon de travailler. Notre travail ne consistera plus, par exemple, à occuper un "poste" mais à réaliser une "tâche" (ils anticipent donc très bien, plus d'une décennie avant que ce terme ne devienne à la mode, "l'Ubérisation" de l'économie).
Une grande partie du commerce mondial migrera vers le nouveau domaine du cyberespace, où les gouvernements n'auront aucun pouvoir d'action. Dans ce cyberespace, les menaces de violence physique qui constituent le fond de la politique depuis toujours disparaitront. Tout le monde s'y rencontrera sur un pied d'égalité.
Le cyberespace constituera une juridiction définitivement offshore ouverte à tous. Selon les auteurs :
"Le cyberespace est la juridiction offshore ultime. Une économie sans impôts. Les Bermudes dans le ciel paré de diamants. Une fois que le plus grand havre fiscal sera entièrement ouvert aux affaires, tous les fonds seront essentiellement des fonds offshore à la discrétion de leur propriétaire. Cela aura des effets en cascade. L'État s'est habitué à traiter ses contribuables comme un agriculteur s'occupe de ses vaches. Les gardant dans un champ pour les traire. Bientôt, les vaches auront des ailes." ("Cyberspace is the ultimate offshore jurisdiction. An economy with no taxes. Bermuda in the sky with diamonds. When this greatest tax haven of them all is fully open business, all funds will essentially be offshore funds at the discretion of their owner. This will have cascading consequences. The state has grown used to treating its taxpayers as a farmer treats his cows, keeping them in a filed to be milked. Soon, the cows will have wings").
Les mesures totalitaires des États face aux dangers des technologies et des cybermonnaies
Les auteurs du livre "L'individu Souverain" expliquent que, dans un premier temps, l'État prendra des mesures désespérées pour "attacher son troupeau en fuite", pour restreindre l'accès aux technologies libératrices. Mais si cela fonctionne, cela ne marchera qu'un temps. L'État sera finalement dans l'incapacité de faire face. Même en augmentant ses recettes fiscales, il ne pourra plus continuer à s'acquitter de ses dépenses. À l'ère de l'information, l’émergence des cybermonnaies permettra aux individus de s’affranchir du monopole détenu par les États. Face à cette indépendance monétaire nouvelle où tout un chacun pourra mener sa propre politique monétaire, les gouvernements occidentaux vont chercher à supprimer la cyberéconomie par des moyens totalitaires. "Leur importance [celle des États] pour contrôler la richesse du monde sera transcendée par des algorithmes mathématiques qui n'ont pas d'existence physique. Dans le nouveau millénaire, le cyberargent contrôlé par les marchés privés remplacera la monnaie fiduciaire émise par les gouvernements. [...] Manquant de leur marge de manœuvre habituelle pour taxer et gonfler leurs recettes, les gouvernements, même dans les pays traditionnellement civils, deviendront méchants. L'impôt sur le revenu devenant irrécouvrable, des méthodes d'exaction plus anciennes et plus arbitraires referont surface." ("Their importance for controlling the world’s wealth will be transcended by mathematical algorithms that have no physical existence. In the new millennium, cybermoney controlled by private markets will supersede fiat money issued by governments. [...] Lacking their accustomed scope to tax and inflate, governments, even in traditionally civil countries, will turn nasty. As income tax becomes uncollectible, older and more arbitrary methods of exaction will resurface.") 1.4 - Des réactions hostiles de part et d'autre Si ces nouvelles technologies représentent l'avantage de la libération et de l'autonomie pour certains, d'autres verront, dans celles-ci, une réelle menace. C'est le cas des "talents moyens" des pays actuellement riches et ceux qui bénéficient des revenus distribués par les États. En effet, ces derniers auront tendance à être méfiants face à cette nouvelle configuration, nouvelle liberté et face à ceux prônant la souveraineté individuelle. Cette réaction négative voit son origine dans ce que les auteurs appellent "l'anachronisme moral", c'est-à-dire "l'application de restrictions morales tirées d'une étape de la vie économique aux circonstances d'une autre". En somme, toutes nouvelles avancées entrainent un changement des valeurs morales. Mais : "Tout comme une société agricole ne pouvait pas vivre selon les règles morales d'une bande d'Esquimaux migratrice, la société de l'information ne peut pas satisfaire les impératifs moraux qui ont émergé pour faciliter le succès d'un État industriel militant du 20ème siècle." ("Just as a farming society could not live by the moral rules of a migratory Eskimo band, so the Information Society cannot satisfy moral imperatives that emerged to facilitate the success of a militant twentieth-century industrial state.") Pour autant, cette société d'information ne sera pas non plus forcément bien acceptée par les personnes qui en tireront profit. Il est fort probable qu'eux aussi doutent et méprisent les innovations qui minent l'État-nation. Car tout changement radical reste effrayant pour l'humain. Cela a toujours été ainsi. Et cette transition, plus rapide que nos capacités morales et économiques, entrainera, avec elle, des réactions radicales : "Vous pouvez vous attendre à voir une résistance féroce et indignée à la révolution de l'information, malgré sa grande promesse de libérer l'avenir." ("You can expect to see a fierce and indignant Revolution, notwithstanding its great promise to liberate the future.") 1.5 - La souveraineté par les marchés : l'individu ne sera plus un "citoyen" mais un "client"
La "dénationalisation" de l'individu ⇒ privatisation des services et autonomie des individus
Pour les auteurs du livre "L'individu Souverain", la restructuration radicale de la nature de la souveraineté et la mort de la politique causeront la privatisation de presque tous les services actuellement contrôlés par les gouvernements. De fait, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg croient en l’arrivée imminente d’une souveraineté économique individuelle, à savoir la souveraineté par les marchés. Les individus vont gagner énormément d'autonomie tandis que les États-nations vont faire faillite et verront leur autorité grandement s'éroder : "Le pouvoir qu'ils [les gouvernements] conservent est le pouvoir d'anéantir, pas de commander." ("The power they retain is the power to obliterate, not to command"). De la même manière que les chemins des fers et des mines nationalisées ont été rapidement privatisés dans le monde entier, nous assisterons à la "dénationalisation" de l’individu qui ne sera plus un citoyen, mais un client.
La commercialisation de la souveraineté et l'affirmation des cybercommunautés
La commercialisation de la souveraineté entrainera de profonds changements dans la définition de la citoyenneté d’un État-nation. En effet, les citoyens pourront offrir leurs services de n’importe où grâce à l’augmentation de la bande passante. Ils ne seront plus uniquement des redevables qui doivent payer des impôts, mais avant tout des souverains individuels et des clients pour les gouvernements. Les auteurs mentionnent, pour illustrer leurs propos, la reconnaissance de la souveraineté virtuelle du réseau mondial de téléphonie cellulaire Iridium. En effet, pour permettre l'acheminement des appels vers les abonnés partout sur la planète, il a fallu reconnaître Iridium comme un pays virtuel, et donc comme une souveraineté virtuelle, par la communauté mondiale. Si cette bande passante continue d'augmenter - et c'est ce que pressentent les auteurs pour les années à venir au moment de l'écriture de leur livre en 1997 - elle devrait techniquement inclure une communauté virtuelle ayant ses propres lois : le métavers (notez à nouveau l'anticipation étonnante des auteurs à ce sujet). Lorsque ce sera le cas, les nouvelles cybercommunautés seront riches et compétentes, capables de s'affirmer grâce à des capacités de communication et une guerre de l'information de grande envergure.
La fragmentation de la souveraineté et le déclin de l'identité nationale
Dans le système des États-nations, les frontières entre les territoires sont fixes et claires. À l'ère de l'information, ces frontières physiques redeviendront floues et la souveraineté va se fragmenter. De nouvelles entités émergeront et pourront contrôler richesses et puissance militaire sans pour autant ne contrôler aucun territoire fixe. Ces entités seront organisées sur des principes n'ayant aucun rapport avec la nationalité (comme c'était le cas de certaines corporations religieuses au Moyen-Âge comme les chevaliers hospitaliers : de toutes origines ethniques confondues, leurs membres ne tiraient aucune autorité de l'identité nationale). Vont également renaître des associations de marchands et d'individus riches avec des pouvoirs semi-souverains (du même type que la confédération de marchands de la Hanse ou "Ligue hanséatique" au Moyen-Âge). Ces "républiques marchandes du cyberespace" offriront une protection et participeront au respect des contrats.
La fin de la social-democratie et nouveau regard sur le monde
Selon James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, "les illusions de la démocratie sociale qui ont autrefois ravi et motivé les esprits les plus doués" sont devenues anachroniques aujourd'hui. C'est pourquoi, les auteurs nous conseillent de regarder le monde autrement, de l'extérieur. Puis, de ré-analyser toutes ces choses que nous avons probablement prises pour acquises et ainsi arriver à une nouvelle compréhension. Pour les auteurs, cette démarche est cruciale parce que, lancent-ils : "Si vous ne parvenez pas à transcender la pensée conventionnelle à un moment où la pensée conventionnelle perd le contact avec la réalité, alors vous serez plus susceptible de devenir la proie de l'épidémie de désorientation qui vous attend. La désorientation engendre des erreurs qui pourraient menacer votre entreprise, vos investissements et votre mode de vie." ("If you fail to transcend conventional thinking at a time when conventional thinking is losing touch with reality, then you will be more likely to fall prey to an epidemic of disorientation that lies ahead. Disorientation breeds mistakes that could threaten your business, your investments, and your way of life.") 1.6 - Les prédictions des auteurs dans leurs deux précédents ouvrages Pour terminer le premier chapitre de leur livre "L'individu Souverain", les auteurs évoquent leurs précédents ouvrages : "Blood in the Streets" publié en 1987 et "The Great Reckoning" publié en 1991. Dans ces deux ouvrages, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg rappellent avoir expliqué que :
Les causes les plus importantes du changement étaient subtiles et se trouvaient selon eux dans le climat, la topographie, les microbes et la technologie. La violence était une variable cruciale au centre de leur théorie de la mégapolitique.
Les auteurs listent ensuite les prédictions énoncées dans leurs deux précédents livres, en 1987 et 1991. Accueillies avec hostilité, souvent même moquées ou considérées comme des absurdités, ces prévisions ont pourtant été confirmées pour la plus grande partie d'entre elles.
Les prédictions qui se sont réalisées
Il s'agit, selon les auteurs, de :
Le déclin de la prédominance américaine, entrainant, avec lui, de nombreux déséquilibres économiques et un krack boursier de grande envergure. L'effondrement du communisme et la mort de l'Union soviétique, entrainant un avenir de désordre civil croissant, une hyperinflation et une baisse du niveau de vie au sein de la Russie et des républiques soviétiques. Le désarmement mondial. L'effondrement du marché boursier japonais. L'effondrement des marchés de l'immobilier. La baisse des salaires moyens, une redéfinition des conditions de redistribution des revenus, la réduction des prestations sociales. Le remplacement du marxisme par l'Islam militant comme idéologie principale de confrontation avec l'Occident. La recrudescence du terrorisme et une violence criminelle généralisée.
Les prédictions qui n'ont pas (encore ?) eu lieu
Les auteurs indiquent que d'autres prédictions n'ont pas eu lieu, ou ne se sont, en tout cas, pas encore produites. Attention, il s'agit de ce qui ne s'est pas déroulé à l'heure où les auteurs écrivent la dernière édition de leur livre en 1997, pas au moment où j'écris ce résumé, à savoir :
L'effondrement du système de commandement et de contrôle dans l'ex-Union Soviétique entrainant la propagation des armes nucléaires entre les mains de mini-États, de terroristes et gangs criminels. La corruption de certains systèmes politiques avec l'argent de la drogue.
Les auteurs précisent que prédire l'avenir a toujours été une entreprise audacieuse et osée, qui provoque à juste titre le scepticisme. Mais pour eux, c'est avant tout un exercice de pensée. Leurs déductions s'avéreront peut-être à côté de la plaque. Toujours est-il qu'ils ont à coeur de nous fournir "une analyse sobre et détachée des questions qui pourraient s'avérer d'une grande importance" pour nous. Ce ne sont, en effet, pas des prophéties énigmatiques mais bien de leurs points de vue qu'il s'agit, et qu'ils se sentent obligés de partager. 1.7 - Les inquiétudes liées aux données informatiques Les auteurs de "L'individu Souverain" terminent ce premier chapitre en évoquant la corruption des données informatiques : à l'ère de l'information, il sera possible de faire des ravages en sabotant les données des systèmes essentiels dont dépend le fonctionnement de la société. Par exemple, au lieu d'abattre un avion, un adversaire militaire pourrait corrompre des données cruciales pour son fonctionnement, et ce en toute sécurité. Les auteurs concluent ce premier chapitre en soulignant que pour comprendre le fonctionnement du monde, nous devons avoir conscience que la société humaine obéit aux mathématiques des processus naturels. Et que la société humaine, comme d'autres systèmes complexes dans la nature, est caractérisée par des cycles et des discontinuités. Cela signifie que certaines caractéristiques de l'histoire ont tendance à se répéter, et que les changements les plus importants, lorsqu'ils se produisent, peuvent être brusques plutôt que progressifs. Et c'est donc en partie parce qu'ils ont analysé ces cycles que les auteurs ont la conviction que l'an 2000 "sera un point d'inflexion entre l'Ancien Monde et un Nouveau Monde à venir" ("We believe it will be an inflection point between the Old World and a New World to come"). Chapitre 2 - Les transformations mégapolitiques dans une perspective historique
2.1 - Le déclin du monde moderne selon "L'individu Souverain" Au moment de l'écriture de leur livre, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg expliquent assister au déclin de l’Âge moderne amorcé avec la chute du mur de Berlin et la fin de l’empire soviétique. Aujourd'hui, la quatrième étape appelée "post-moderne", "cyberéconomie" ou encore "ère de l'information" et évoquée dans le premier chapitre est en fait en train d'arriver à grande vitesse : "L'État-nation a un avenir compté en années et en jours, non plus en siècles et en décennies." ("The nation-state has a future numbered in years and days, and no longer in centuries and decades.")
Le tabou des prévisions
La difficulté d’acceptation de certaines prévisions réside dans le fait qu’un système, qu’il soit fort ou faible, n’acceptera pas de voir ses règles remplacées. Plus un système approche de sa fin, plus les gens seront réticents au fait d’adhérer à ses lois. C'est la raison pour laquelle les organisations découragent ou minimisent les analyses qui anticipent sa disparition. Et c’est pour cela que les grandes transitions dans l’histoire sont rarement repérées, ou ne le sont que rétrospectivement, des décennies et même parfois des siècles après qu'elles se soient produites. Les auteurs mentionnent longuement la chute de Rome comme exemple : l'histoire montre que les pouvoirs en place ont nié que Rome était tombée pendant de nombreuses décennies. Ainsi, même après la fin de son existence, l'Empire romain a continué d'exister au travers des histoires présentées au public.
Apprendre à regarder au-delà de ce qui est perceptible
L'unique façon de comprendre ou de constater la potentielle fin d'un système reste donc de la comprendre par soi-même. Cela nécessite de regarder au-delà de l'évidence, de ne pas se limiter à ce qui est perceptible. En cela, l’histoire reste et restera un professeur incroyable.
Les causes fondamentales du changement ne sont pas conscientes
James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg évoquent les réflexions et analyses de plusieurs spécialistes sur l’avenir et la société qui sont, à leur sens, erronées et superficielles. Ils expliquent ensuite pourquoi, contrairement à la croyance commune, les causes fondamentales du changement ne sont pas de l'ordre du conscient. Les transitions sont rarement motivées par des souhaits humains, autrement dit par le fait que des gens en ont marre d'un mode de vie et voudraient en changer. En effet, aucun homme préhistorique n'a jamais dit : "Je suis fatigué de vivre à l'époque préhistorique, je préfèrerais la vie d'un paysan dans un village agricole". C'est le processus inverse qui se passe. C'est le changement qui provoque une désorientation générale et de nouveaux besoins chez les individus : "Si leurs points de vue [des individus] changent brusquement, cela indique probablement qu'ils ont été confrontés à un certain écart avec leurs conditions familières : une invasion, une peste, un changement climatique soudain ou une révolution technologique qui modifie leurs moyens de subsistance ou leur capacité à se défendre." ("If their views do change abruptly, it probably indicates that they have been confronted by some departure from familiar conditions : an invasion, a plague, a sudden climatic shift, or a technological revolution that alters their livelihoods or their ability to defend themselves.") 2.2 - La vie sans vision du futur Nous l'avons vu, si nous ne percevons pas les grandes transitions de l’histoire, cela s’explique, en partie, par le fait que nous ne souhaitons pas les voir. L’absence de connaissances de nos ancêtres explique également pourquoi leur regard sur l’avenir était faux.
Apprendre du passé
Le gros avantage que dispose la société actuelle par rapport au passé est celui de posséder la connaissance. La science et les mathématiques nous ont aidés à comprendre la nature et ses causes à effets. Le développement de la politique, de l'informatique et l'économie nous ont permis de saisir le fonctionnement des systèmes complexes, dynamiques ainsi que les actions humaines (la logique de la violence notamment). Les auteurs soulignent alors que, sur la base des analyses du passé, nous pouvons aujourd'hui anticiper le degré d'impact des changements. Car avec la connaissance, il est facile de prévoir certains comportements. Alors certes, nous ne sommes pas en mesure de prédire une explosion atomique, un acte terroriste, la frappe d'un astéroïde, une éruption volcanique soudaine ou encore l'émergence d'une nouvelle maladie, mais nous pouvons tirer des conclusions de ce qui est déjà connu. Par exemple, si vous laissez tomber un billet de 500 $ dans la rue, il y a de fortes chances que quelqu’un le ramasse et le prenne pour lui. Plus globalement, savoir que les gens réagissent aux coûts et aux récompenses est, parmi d'autres, un élément essentiel de prévisions.
Les caractéristiques des transitions mégapolitiques
Les auteurs de "L'individu Souverain" analysent plusieurs des caractéristiques communes à toutes transitions mégapolitiques. Voici 7 points synthétisés que les auteurs proposent de retenir pour mieux comprendre la révolution de l'information :
Des changements dans les fondements mégapolitiques du pouvoir interviennent toujours bien en amont de la révolution réelle. Les revenus diminuent généralement lorsqu’une transition majeure commence. Durant cette période, avoir une vision différente est souvent considéré comme tabou, car les gens sont presque toujours aveugles aux changements. Les grandes révolutions s’accompagnent souvent d’une révolution culturelle pouvant entraîner des conflits entre les adeptes des anciennes valeurs et ceux des nouvelles valeurs. Les grandes transitions ne sont pas populaires car elles remettent en question les impératifs moraux établis. La corruption, le déclin moral et l’inefficacité semblent être des caractéristiques importantes des dernières étapes d’un système. Probablement à cause de la croissance technologique, chaque transition qui s'est déroulée dans l'histoire a laissé moins de temps d'adaptation qu'en a laissé la précédente.
L'histoire s'accélérant, il est aujourd'hui vraiment utile de faire des prévisions sur les implications des transitions, car elles auront des répercussions sur un horizon bien plus réduit : l'espace d'une seule vie. 2.3 - Les 4 facteurs mégapolitiques qui précipitent les révolutions dans l'utilisation de la violence La notion de mégapolitique permet de mieux comprendre certains des évènements majeurs de l’histoire (la trajectoire des gouvernements, les guerres, les modèles de prospérité économique et de déclin...). C'est pourquoi, pour James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, il est essentiel de connaître les facteurs qui conduisent les révolutions à employer la violence. Ces variables peuvent être regroupées sous 4 catégories :
La topographie, Le climat, Les microbes, La technologie (la catégorie plus impactante)
Les auteurs de "L'individu Souverain" illustrent ces quatre facteurs avec de nombreux exemples du passé. Chapitre 3 - À l’est de l’Eden | La révolution agricole et la sophistication de la violence Les auteurs de "L'individu Souverain" mettent en évidence comment l'apparition de l'agriculture, apparue vers 9 000 avant Jésus-Christ, a permis à l’humanité d’entrer dans une nouvelle ère. Avec elle est née la civilisation. 3.1 - Des changements à l'origine de la violence La révolution agricole a été la première grande révolution économique et sociale. Elle a transformé la logique de la violence : partout où l’agriculture s’est enracinée, la violence est devenue une caractéristique importante de la vie sociale. James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg expliquent d'abord longuement comment fonctionnait la société primitive avant l'agriculture. Ceci afin de mieux comprendre en quoi l'avènement de l'agriculture a créé une dynamique radicalement différente de celle qu'impliquait la recherche de nourriture.
Dans la société primitive (chasse et cueillette), l'accès aux ressources est commun (pas de propriété), les outils nécessaires sont moindres, il n'y a pas d'intérêt à épargner puisque rien à acheter, travailler au-delà du strict minimum a un impact négatif (les excès réduisaient au contraire les chances de trouver de la nourriture). La société agricole a été à l'origine de changements majeurs : régime alimentaire, organisation de la vie économique, procédés de culture, stockage des ressources, domestication des animaux, immobilisations des terres, sédentarité et regroupement des populations, concurrence et contrôle des terres, etc. 3.2 - Propriété privée et naissance des inégalités Par ailleurs, le passage vers la société agricole sédentaire a entraîné, avec elle, l’apparition de :
La propriété privée : un individu travaillant sur ses terres toute une saison ne laisse pas quelqu'un prendre ses cultures. La notion d’inégalité : il devenait désormais possible de voler quelque chose aux autres que nous n'avions pas.
En ce sens, la révolution agricole a accru la coercition et a donné lieu à l’émergence de la violence : pillages, raids, guerres, etc. Dans la deuxième partie de ce chapitre de "L'individu Souverain", les auteurs continuent d'expliquer de façon très détaillée et documentée en quoi le contexte de cette révolution a contribué de plus en plus à une recrudescence importante de la violence. Chapitre 4 - Les derniers jours de la politique | Parallèle entre le déclin de l'Église et de l'État Dans le quatrième chapitre de "L'individu Souverain", James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg montrent que la révolution de l’information risque d’entraîner la mort de la politique comme cela a été le cas avec l'Église il y a plusieurs siècles de cela.
En effet, à la fin du XVème siècle, la population s'est montrée très dédaigneuse envers l’Église qui était considérée comme corrompue et amorale. Ce dédain est un indicateur : les avancées technologiques ont tendance à changer les normes morales et provoquent un certain mépris vis-à-vis des anciennes institutions qui tendent à les perpétuer. 4.1 - La réforme laïque C'est la prise de conscience que les politiques et membres de l’Église effectuaient des actions inutiles qui a accéléré ce besoin de réforme. Avant cela, l’Église a aidé à la reprise de l’économie qui faisait suite à l’anarchie. Elle s'est montrée indispensable comme l’État-nation à notre époque. Mais de la même façon que l'Église a ensuite été remplacée parce qu'elle était devenue un frein à la croissance et la productivité, les auteurs supposent que l’État-nation sera remplacé par de nouvelles formes de souverainetés. 4.2 - Un parallèle entre la chevalerie et la citoyenneté Plusieurs idées sont développées. Les auteurs :
Évoquent les similarités entre les chevaliers qui prêtaient serment, de manière insensée parfois, et les citoyens prêts à accepter de payer des impôts et des taxes en contrepartie de leur citoyenneté. Expliquent pourquoi la chevalerie et la citoyenneté ont toutes les deux en commun le fait de tuer les gens et risquer la mort. Pensent que, de la même manière que nous trouvons aujourd’hui la flagellation ou les privations pratiquées dans le passé ridicules, il est fort probable que, dans le futur, les individus trouvent notre comportement moderne ridicule.
4.3 - La naissance de l’âge industriel L’industrie trouve son émergence dans l’apparition des armes à poudre et de l’imprimerie.
La perte de pouvoir de l'Eglise causée par l'imprimerie
L’imprimerie, qui a permis la production en masse et donc la diffusion des informations à un coût plus faible que par le passé, a ouvert la porte à de nouveaux horizons intellectuels. Avec l’apparition de l’imprimerie, le savoir était disponible pour tous et a diminué le pouvoir de l’Église qui avait le monopole des mots de Dieu. Cela a même créé de l’espace pour les hérétiques, ce que l’église a tenté de censurer. Mais l’effet a été inverse. Les liens féodaux et le rapport à l’église ont été changés par les ouvrages qui relataient l’histoire de ces nouveaux riches qui avaient réussi en partant de rien. Finalement, la production de masse de livres a mis un terme au monopole de l’écrit détenu par l’Église, réduisant ainsi fortement son pouvoir.
Parallèle avec aujourd’hui
Pour James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, la révolution de l’information détruira le monopole de l’État-nation tout comme la révolution des poudres à canon et de l'imprimerie a détruit celui de l’Église. Aujourd’hui comme hier, les productifs sont ceux qui supportent le fardeau croissant de la redistribution des revenus. Tout comme l’Église, l’État-nation détient le monopole de la règlementation et ne s'en sert pas pour améliorer la productivité. Il l’utilise essentiellement dans le but de générer des revenus. C'est cela qui a entraîné le mépris de la population à l’encontre de l’Église, de la bureaucratie et aujourd’hui des politiciens qui dépensent l’argent public dans des futilités. 4.4 - L’hypocrisie de l'Église Au fil des années, la population s'est rendu compte de l’hypocrisie de l’Église qui était pourtant sacrée. L’état de corruption de l’Église à la fin du XVème siècle et la hausse des impôts et indulgences pour renflouer ses caisses ont entraîné doucement sa fin, avec une réduction de son impact. La fin du XVème siècle a été une époque de confusion, de désillusion, de pessimisme et de désespoir comme c’est le cas aujourd’hui. Chapitre 5 - La vie et la mort de l’État-nation selon "L'individu Souverain" 5.1 - Les décombres de l’histoire James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg commencent le cinquième chapitre du livre "L'individu Souverain" en évoquant la chute du mur de Berlin en 1989 qu'ils décrivent comme le véritable symbole de :
L’ère de l’État-nation : ces murs étaient édifiés pour maintenir le monopole et extraire les richesses des citoyens.
La mort du communisme, et ce pour l’ensemble du système mondial : le triomphe de l’État comme véhicule d’organisation de la violence n’était pas une idéologie voulue par la société, mais rendue possible grâce à la logique de la violence.
Les auteurs soulignent ensuite deux points :
La poudre à canon et les armes ont permis aux états de s’étendre plus facilement, entrainant un recours élevé à la violence. Et seuls les grands gouvernements ayant une maîtrise des ressources pouvaient rivaliser sur les champs de bataille. La révolution mégapolitique qui a tué le communisme risque de détruire l’État-providence démocratique comme nous l’avons connue au XXème siècle.
5.2 - Une gouvernance en termes économiques plutôt que politiques Les auteurs de "L'individu Souverain" font ici référence aux travaux de l'historien économiste Frederic Lane. Ce dernier a étudié la possibilité d'un gouvernement pensé en termes économiques plutôt que politiques. De ce point de vue, il existerait trois groupes de personnes pour lesquelles sont pensés les gouvernements :
Les propriétaires
C'est rare à l'heure actuelle mais, il arrive encore qu'une unique personne soit à la tête d'un gouvernement. Il s'agit souvent d'un chef héréditaire qui possède le pays (ex. : le sultan de Brunei ou le sheik de Dubaï qui gèrent leur pays un peu comme une entreprise). L’objectif des propriétaires du gouvernement est de maximiser les profits et de réduire les coûts. De cette façon, ils libèrent des ressources pour des investissements qui stimulent la croissance. Et même si ces ressources étaient dépensées pour une consommation ostentatoire, ils aideraient à créer et alimenter de nouveaux marchés au lieu de les gaspiller dans une "protection" inefficace.
Les employés
La politique d'un gouvernement dirigé par ses employés favorise l'augmentation de l'emploi, s'oppose à sa diminution et résiste à la baisse des taxes (auxquelles ils contribuent moins que les entrepreneurs) et des coûts. Ils ont, par ailleurs, rarement tendance à diminuer les coûts du gouvernement ou les prix facturés aux clients.
Les clients
Les gouvernements gérés par des clients ont déjà existé par le passé comme à Venise, à l'époque médiévale. C'est un groupe de marchands en recherche de protection qui contrôlait alors le gouvernement vénitien. Ces marchands étaient les clients d’un service de protection fourni par le gouvernement (ils le payaient pour ce service). Mais, ils ne cherchaient pas à jouir du contrôle du monopole de la violence. D'autres exemples sont cités comme les démocraties et les républiques à franchise limitée, et plus particulièrement la République américaine dans sa période fondatrice, où seuls ceux qui payaient étaient autorisés à voter. Ces gouvernements auront tendance à réduire les coûts d’exploitation et les impôts autant que possible. 5.3 - Les électeurs en tant que clients James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg terminent ce chapitre en nous proposant d'imaginer un scénario : que se passerait-il si, en tant que client, nous allions dans un magasin pour acheter des meubles par exemple, et que les vendeurs prenaient notre argent puis qu'ils ignoraient notre demande et consultaient les autres sur la façon dont nous dépensons notre argent ? Nous serions (à juste titre) contrariés. Ce ne serait pas "normal ou justifiable que les employés du magasin soutiennent que vous ne méritez pas les meubles et que les meubles devraient plutôt être expédiés à quelqu'un plus digne que vous." ("You would not think it normal or justifiable if the employees of the store argued that you really did not deserve the furniture, and that it should be shipped instead to someone whom they found more worthy"). Eh bien, ce scénario est similaire à ce qui se passe dans nos relations avec les gouvernements. Là où nous devrions trouver, comme un client, scandaleux de ne pas obtenir satisfaction, là où les clients peuvent obliger les fournisseurs à être efficaces, les électeurs, eux, ne sont pourtant pas en mesure de dominer. Pourquoi ? À cause de la force de coercition des gouvernements. Ceux qui payent pour la protection contre la violence ne sont pas en mesure de refuser des ressources au souverain. En refusant, ils s’exposent à la violence d'un groupe agressif. Les auteurs de "L'individu Souverain" évoquent enfin d'autres scénarios avant de revenir rapidement sur les raisons du succès de l'Etat-nation démocratique au cours des deux derniers siècles. Chapitre 6 - Les mégapolitiques de l'ère de l’information | Le triomphe de l'efficience sur le pouvoir Dans ce sixième chapitre de "L'individu Souverain", les auteurs expliquent que la technologie a profondément bouleversé la logique de la violence, de l'extorsion et de la protection. Par exemple, les syndicats et grèves seront, pour les auteurs, de véritables anachronismes à l'ère de l’information.
6.1 - Violence, extorsion et protection ne pourront plus s'exercer comme avant James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg développent trois principales réflexions pour montrer qu'à l'ère de l'information, violence, extorsion et protection ne pourront plus s'exercer comme avant.
L'équilibre entre protection et extorsion modifié
Les technologies de l'information vont rendre la protection des actifs plus facile et l'extorsion plus difficile. Elles vont permettre de créer des actifs hors de portée de nombreuses formes de coercition.
L'exploitation productive de la complexité des systèmes
Le développement des microprocesseurs et des algorithmes seront la source de grandes avancées en matière de calcul et de mathématiques. Ces progrès nous amèneront à mieux comprendre les systèmes qui deviennent, sur tous les plans, de plus en plus complexes. La configuration des économies et des sociétés en sera bouleversée. Les individus souverains pourront exploiter la complexité des systèmes de manière productive.
L'apparition de nouvelles formes d'entreprises plus agiles et virtuelles
Les microtechnologies offrent de nouvelles possibilités comme celles de créer des entreprises plus petites et plus agiles ("more footloose"). À l'ère de l'information, les auteurs annoncent que : "Beaucoup [d'entreprises] traiteront de services ou de produits nécessitant peu de ressources naturelles, et pourraient être menées de presque n'importe où sur la planète, sans être assujetties à un endroit spécifique, comme le serait une mine ou un port." ("many deals in services or products with negligible, these businesses could be conducted almost anywhere on the planet. They are not trapped at a specific location, like a mine or a port.") Ces entreprises seront, par conséquent, moins susceptibles d'être taxées par les syndicats ou politiciens. Les sociétés virtuelles se développeront. Celles-ci seront également moins vulnérables à la violence car elles auront désormais la possibilité de se domicilier dans n'importe quelle juridiction. Elles pourront ainsi s'adapter au marché et fuir en cas de tentatives d'extorsion. 6.2 - Déchiffrer la logique de la violence et de l’extorsion Les auteurs de "L'individu Souverain" dépeignent ensuite l'évolution de la violence et de l'extorsion à travers les évolutions technologiques du XXème siècle. Ils reviennent notamment sur l'exploitation des capitalistes par les travailleurs, l'extorsion organisée sur le lieu de travail, les phases de la logique de la violence. Enfin, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg soulignent trois autres nouveautés de l'ère de l'information qui augurent des changements fondamentaux dans la logique de la violence :
Il nous sera désormais possible d'enquêter et même de riposter contre ceux qui exercent la violence. Les technologies de l’information permettront la création et la protection d’actifs qui échapperont au monopole territorial de tous gouvernements sur la violence. Les pillages seront facilités par la baisse de pouvoir et l'instabilité de certains gouvernements (monopole local de la coercition affaibli).
Chapitre 7 - Transcender la localité | L'émergence d'une cyberéconomie
7.1 - La tyrannie du lieu
Sur un plan social
Pour parler du cyberespace, nombreux sont ceux qui utilisent l’expression d'"autoroute de l’information" en référence aux autoroutes traditionnelles. Définir cette cyberéconomie comme une autoroute montre à quel point nous avons besoin de nous rattacher à un lieu, comme si nous ne pouvions nous soustraire à la sédentarité dont nous sommes restés esclaves parce que considérée pendant longtemps comme une norme à respecter.
Sur un plan économique
Les difficultés physiques de communication et pour nous déplacer, aggravées par des compétences linguistiques limitées, ont réduit, jusqu'à présent, notre horizon d'action. Nous étions obligés de nous maintenir dans une localité avec pour conséquence des marchés étroits. Les coûts élevés se sont maintenus à cause de la faible concurrence. Les compétences spécialisées manquaient.
Sur un plan politique
Le célèbre slogan des années 1980 "penser globalement mais agir localement" montre combien la logique de la politique était tournée vers les avantages de la production locale. La possibilité d’exercer un contrôle de la violence par un groupe au niveau local s’estompait dès lors que les frontières étaient dépassées. Ceci explique notamment pourquoi il n’y a jamais eu de gouvernance mondiale. Mais aujourd'hui, la cyberéconomie nous permet de transcender la localité ! 7.2 - Le cyberespace transcende la localité
Un nouvel espace social, sans territoire, où peut s'exprimer la liberté économique et intellectuelle
L'arrivée de la cyberéconomie bouleverse l'organisation économique du monde. Simplement parce qu'avec elle, il devient possible, pour une entreprise, de s'installer n'importe où, d'utiliser des ressources de n'importe où pour produire un produit qui peut être vendu n'importe où. Ainsi : "Le cyberespace transcende la localité. Cela n'implique rien de moins que le partage instantané de données partout et nulle part à la fois. L'économie de l'information émergente repose sur les interconnexions entre les millions d'utilisateurs de millions d'ordinateurs. Son essence réside dans les nouvelles possibilités qui découlent de ces connexions. Comme l'a dit John Perry Barlow, "ce que le Net offre, c'est la promesse d'un nouvel espace social, mondial et anti-souverain, au sein duquel n'importe qui, n'importe où, peut exprimer au reste de l'humanité tout ce qu'il croit sans crainte. Il y a dans ces nouveaux médias une préfiguration de la liberté intellectuelle et économique qui pourrait défaire tous les pouvoirs autoritaires sur terre." ("Cyberspace transcends locality. It involves nothing less than the instantaneous sharing of data everywhere and nowhere at once. The emerging information economy is based in the interconnections linking and relinking millions of users of millions of computers. Its essence lies in the new possibilities that arise from these connections. As John Perry Barlow put it, “What the Net offers is the promise of a new social space, global and anti-sovereign, within which anybody, anywhere can express to the rest of humanity whatever he or she believes without fear. There is in these new media a foreshadowing of the intellectual and economic liberty that might undo all the authoritarian powers on earth.")
Des possibilités économiques infinies, non terrestres
Chaque fois que les élites sont menacées, elles ont eu tendance à minimiser l’impact de la cyberéconomie, la décrivant uniquement comme un moyen possible d’améliorer la communication. La nouvelle technologie crée pourtant des possibilités infinies, non terrestres, pour l'activité économique. Elle nous amène à "penser globalement et à agir globalement". À l'heure de la technologie de l'information, le potentiel des revenus sera complètement déconnecté d'un lieu géographique. 7.3 - L'évolution en 3 étapes de la cyberéconomie selon "L'individu Souverain" Les auteurs de l’ouvrage "L'individu Souverain" décrivent l'évolution de la cyberéconomie en 3 étapes (notez encore une fois les propos visionnaires des auteurs qui datent, je le rappelle, de 1997) :
Première étape ⇒ l'utilisation d’internet comme simple outil d’information. Deuxième étape ⇒ l'utilisation d’internet pour du commerce en ligne, qui, à ce stade, restera soumis à l’impôt sur le revenu. Troisième étape ⇒ la création d’un véritable espace "cybercommerce" où les revenus iront directement dans une cyberbanque.
Ce schéma des étapes de la révolution de l'information n'est qu'une ébauche de ce que pourrait être la transformation économique la plus profonde de tous les temps. 7.4 - Le cyberespace et la mondialisation, selon "L'individu Souverain" écrit en 1997 Dans la nouvelle ère de l’information telle que décrite dans "L'individu Souverain" en 1997, certains avantages existants deviendront obsolètes, tandis que de nouveaux avantages apparaitront. Les prédictions de James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg énoncées il y a plus de 20 ans étaient les suivantes.
Les changements en matière de communication
La baisse des coûts de communication : elle offrira la possibilité de faire des affaires de n’importe où, sans aucune difficulté.
Une communication convergente : l’ensemble des moyens de communication connus comme la télé, l’ordinateur ou le téléphone disposeront bientôt d’éléments comparables, rendant leurs différences de moins en moins perceptibles. Les auteurs citent l'exemple de l'ordinateur notamment, qui permettra à la fois de communiquer via internet (comme un téléphone) ou de regarder des films (comme une télévision). Ou de notre télé à qui nous pourrons parler ou communiquer des données (comme à un téléphone ou à un ordinateur). Tous ces appareils seront interactifs.
Internet sans fil : dans cette nouvelle ère de l’information, internet sera affranchi de câbles, permettant son usage d’où nous le souhaitons sans subir de contraintes excessives. Les problèmes techniques qui en découleront, comme la batterie ou la bande passante seront traités et des solutions seront trouvées.
Des fournisseurs sans frontières : l’expansion de la puissance de calcul permettra de meilleures technologies de compressions accélérant le flux de données. Les fournisseurs pourront alors débiter les comptes des usagers chargés sur des ordinateurs personnels simplement et rapidement.
La personnalisation d'un espace virtuel : nous serons en mesure de sélectionner nos médias, choisir nos programmes selon nos intérêts et nos instructions, faire des achats sur mesure...
Les avancées qualitatives à venir, grâce à la réalité virtuelle
Grâce à internet, certaines choses jusque-là impossibles de par les frontières et la langue seront accessibles à tous. Les technologies de l'information permettront à des personnes situées n'importe où dans le monde d'interagir, de faire des affaires ou d'avoir accès à des services même dans un domaine aussi délicat que la chirurgie.
L'accès aux connaissances : assister à un cours à Oxford, visiter le Louvre en 3D, sera désormais possible.
Des cybervisites chez le médecin : nous pourrons consulter un médecin numérique, autrement dit un système numérique ayant une connaissance encyclopédique des maladies, des symptômes et des antidotes existants. Ce médecin numérique aura accès à nos antécédents médicaux sous forme cryptée, ce qui lui permettra d'établir un diagnostic pertinent.
La naissance de la cyberchirurgie : les chirurgiens pourront utiliser des sondes moins invasives avec des micro-incisions. Ces avancées technologiques permettront de réaliser des opérations jusque-là impossibles. L’obligation que le chirurgien et le patient soient dans la même pièce ne sera plus requise. La cyberchirurgie pose la question de l’avenir des hôpitaux et des médecins. Elle impliquera l'intervention aussi d'avocats numériques.
La consultation d’urgence : un patient qui doit être opéré en urgence pourra faire appel à des assistants numériques pour choisir le meilleur chirurgien en fonction de ses taux de réussite dans les cas similaires.
7.5 - Du monopole des gouvernements à la concurrence Les auteurs de "L'individu Souverain" affirment qu'aucun gouvernement ne pourra monopoliser cette cyberéconomie. De plus, les technologies de l’information fourniront une protection des actifs financiers moins coûteuse que celle des gouvernements. Les gouvernements ont pris l’habitude d’imposer leurs services de protection aux prix qu’ils souhaitent, et ce malgré qu’ils soient de mauvaise qualité et hors de prix. Cette nouvelle dynamique économique ne permettra plus aux gouvernements d’imposer des prix de monopole. 7.6 - La cybermonnaie James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg assurent qu'avec la création du cybercommerce, le "cyber-argent" émergera dans le cyberespace. Anticipant ainsi, en 1997, l'émergence des crypto-monnaies, les auteurs affirment déjà que cette nouvelle forme de monnaie, constituée de séquences cryptées garantissant l’anonymat, jouera un rôle capital dans l'économie mondiale. La cybermonnaie permettrait, en effet, des transactions et investissements plus importants. Dans "L'individu Souverain", ils déclarent que ce cyberargent dénationalisé aura plusieurs conséquences de taille.
L'éradication de l'inflation
"La conséquence la plus importante de la nouvelle monnaie numérique sera certainement la fin de l'inflation et le désendettement du système financier." ("Surely the most momentous consequence of the new digital money will be the end of inflation and the deleverage of the financial system.") Les individus souverains pourront traiter au-delà des frontières sans tolérer la pratique de l’inflation par les gouvernements. L'utilisation du nouveau système monétaire impliquera probablement un coût de transaction, mais celui-ci sera moindre par rapport à la pénalité inflationniste annuelle imposée par les États-nations. Sachant en plus que les prix ont de fortes chances de diminuer avec le déclin des monopoles et l'intensification de la concurrence sur le marché mondial.
L’effet levier dans les systèmes bancaires
"L’arrivée de la monnaie numérique ne va pas seulement vaincre l'inflation, elle va aussi contracter l'effet de levier dans les systèmes bancaires du monde entier." ("The emergence of digital money will not only defeat inflation once and for all; it will also contract leverage in the banking systems of the world.") Partout dans le monde, les gens pourront transférer leurs fonds directement via Internet. Aucun gouvernement n'aura le pouvoir de réguler. Les gouvernements perdront progressivement une grande partie de leur capacité indirecte à réquisitionner les ressources.
Une crise budgétaire et des taux d'intérêt plus élevés
Nous devons, lancent les auteurs de "L'individu Souverain", nous attendre à une crise budgétaire majeure. Pourquoi ? Parce que les gouvernements vont très vite être confrontés à, d'une part, une forte baisse des recettes fiscales et à la quasi-élimination de l'effet de levier dans le système monétaire. D'autre part, ils auront toujours des passifs non capitalisés et des attentes en matière de dépenses sociales héritées de l'ère industrielle. La conséquence économique de cette crise de transition comprendra probablement une flambée ponctuelle des taux d'intérêt réels.
La concurrence envers les monopoles monétaires
Les gouvernements devront faire face à une concurrence sérieuse envers leurs monopoles monétaires. Ils vont alors chercher à sous-évaluer les cybermonnaies payantes en resserrant les crédits et en offrant aux épargnants des rendements plus élevés en monnaie nationale. D'autres stratégies seront mises en place selon les gouvernements. En conclusion de ce septième chapitre, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg soulignent que, pour la première fois dans l'histoire, les conditions mégapolitiques permettront aux investisseurs et aux entrepreneurs les plus doués, plutôt qu'aux spécialistes de la violence, de contrôler le capital. La cyberéconomie deviendra rapidement la nouvelle norme. Et se développera avec des taux de croissance bien plus élevés que ceux de l’économie conventionnelle dominée par les États-nations. Chapitre 8 - La fin des économies égalitaires | La révolution de la capacité de rémunération dans un monde sans emploi Dans "L'individu Souverain", l’ère de l’information ne signifie pas uniquement l’utilisation d’ordinateurs de manière exponentielle. Il s’agit avant tout d’une révolution dans les modes de vie, les institutions et la distribution des ressources. La situation géographique aura désormais moins d’impact et ceux qui ont utilisé la contrainte d’un tel avantage pour redistribuer leurs revenus sont destinés à perdre leur pouvoir. 8.1 - Des changements dans la répartition des revenus, statuts et capacités Les auteurs de "L'individu Souverain" restituent longuement les travaux de l'anthropologue allemand Otto Ammon qui s’est intéressé à la relation qui existe entre la répartition des capacités, des revenus et des statuts.
Poursuivant leur argumentaire, les auteurs annoncent ensuite deux grands changements à venir à l'ère de l'information :
Moins de gens feront plus de travail : les compétences nécessaires lors de l’ère de l’usine seront différentes de celles qui seront exigées par l’ère de l’information. Les individus souverains de l’économie de l’information seront les maîtres des compétences spécialisées telles que l’entrepreneuriat ou l’investissement. Dès lors, les plus riches gagneront plus et feront une grande partie du travail mondial, bien plus que par le passé.
La plupart des gens profiteront de la mort de la politique : les régions qui n’ont pu profiter des avantages de l’industrialisme profiteront des marchés libres et pourront désormais voir leurs revenus augmenter. La fin du recours à la violence offrira une réelle mobilité aux individus. Ceux qui ont vécu dans des juridictions contraignantes entrainant leur pauvreté sont ceux qui auront le plus à y gagner.
8.2 - Des changements dans la logique de l'organisation des entreprises Le huitième chapitre du livre "L'individu Souverain" partage les changements attendus dans l'organisation des entreprises :
La sophistication des équipements informatiques va changer les modes de production vers plus de qualité (rapidité, vitesse, etc.). Les processus de contrôle et de coordination des activités complexes seront largement automatisés, entraînant une baisse des coûts. Tout ceci aura pour conséquence de réduire les économies d’échelle et de dissoudre les grandes organisations en les rendant moins importantes.
La concurrence mondiale offerte par l’ère de l’information permettra une augmentation des ressources de personnes talentueuses et ce, où qu’elles soient. Ceci laissera aux gens des possibilités d’évolution positive dans la cyberéconomie. Les individus capables de créer une valeur économique significative pourront conserver cette valeur ajoutée pour eux-mêmes. Les sociétés pourront sous-traiter avec ces personnes plutôt que de leur offrir un poste au sein de leur entreprise. Cette dynamique offrira une meilleure égalité des chances. La notion de talent sera primordiale.
Les activités seront développées autour de "projets". Ainsi, la plupart des fonctions auparavant "internes" de l'entreprise seront sous-traitées à des entrepreneurs indépendants. Le travail sera davantage des "tâches" ou du "travail à la pièce" plutôt que des postes au sein d'organisations. Les frontières artificielles entre les professions et les emplois eux-mêmes deviendront alors anachroniques. Les entreprises "permanentes" et physiques vont finir par se dissoudre pour laisser place à des sociétés virtuelles.
La richesse générée par le secteur privé qui, jusqu'à présent, était réquisitionnée par l'État-nation sera conservée, à la place, par ceux qui la gagnent. Ainsi, des quantités croissantes de richesse se retrouveront entre les mains des entrepreneurs et des investisseurs en capital-risque les plus compétents du monde entier.
À l’ère de l’information, seules les villes qui offrent une vraie qualité de vie seront viables. Les gouvernements où les prix et les impôts sont faibles deviendront une destination de choix pour la domiciliation et la création de richesses. La baisse des coûts de l’information permettra de comparer beaucoup plus facilement les caractéristiques de produits jusque-là difficiles à analyser (comme les assurances par exemple) et de déceler ainsi les anomalies de prix locales.
Chapitre 9 - Nationalisme, réaction et nouveaux luddites Pour James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, les changements mégapolitiques occasionnés par l’avènement des technologies de l’information entraînent avec elle un changement institutionnel radical. La privatisation et la concurrence mondiale accrue de la souveraineté individuelle impliqueront une révolution dans la compréhension du monde.
9.1 - La grande transformation Les auteurs "L'individu Souverain" font ici une sorte de récapitulatif des transformations profondes qui vont s'opérer à l'ère de l'information :
Le microtraitement entrainera des changements considérables dans l'organisation économique (voir les chapitres précédents).
Les organisations qui opèrent à l'intérieur plutôt qu'au-delà des frontières géographiques vont décliner. Moins de ressources seront gaspillées en lobbying.
Des mouvements de sécession généralisés vont naître dans de nombreuses régions du globe.
Le statut et le pouvoir des élites traditionnelles vont perdre en importance, tout comme le respect accordé aux symboles et aux croyances qui justifient l'État-nation. Il faut alors s'attendre à une réaction nationaliste violente de la part de ceux qui vont perdre leurs statut, revenu et pouvoir (suspicion et opposition à la mondialisation et à la pénétration des économies locales, hostilité à l'égard de l'immigration, haine populaire de l'élite de l'information, des riches et des personnes bien éduquées, plaintes quant à la fuite des capitaux et la disparition des emplois, recours aux guerres et à des actes de "nettoyage ethnique"...). Ces réactions nationalistes culmineront durant les premières décennies du millénaire puis s'estomperont devant l'émergence d'une nouvelle identité et l'efficacité des souverainetés fragmentées (qui s'avérera bien meilleure que le "pouvoir massé de l'État-nation").
L'évasion des individus souverains du pouvoir de l'État (sans que ce dernier ne puisse rien y faire) provoquera des attaques contre les nouvelles technologies et tous ceux qui les utilisent. Ces attaques proviendront en majorité de personnes aux compétences moyennes.
Dès qu'il connaîtra une crise budgétaire (et cela arrivera au regard des la quantité de prestations médicales et de retraite à venir), un État-nation finira par s'effondrer.
9.2 - Vers un effondrement du nationalisme, malgré les résistances Les auteurs font ici un parallèle avec la Renaissance : tout comme l’État-nation d’aujourd’hui, l’Église était, à l’époque, dans une position dominante. Peu d’Européens de l’ère de la Renaissance auraient douté de la suprématie de l’Église. Pourtant, cette dernière a commencé son déclin suite à la révolution technologique des années 1490. De la même façon, les auteurs pensent que d’ici la fin du premier quart de siècle, des millions d’individus auront retiré leurs allégeances à l’État-nation pour affirmer leur propre souveraineté et leur droit de choisir une forme de gouvernance. Et ce, même si les gens continuent d'envisager la nation comme leur "maison" et comme une "sorte de famille". Selon James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, l’idée que les individus doivent faire partie d'une communauté "inventée" appelée "nation" finira alors par être considérée comme excentrique et déraisonnable. Les auteurs partagent ensuite une longue réflexion sur le nationalisme et toutes les questions inhérentes au sujet (la culture, la linguistique, la parenté, l'identité, la génétique, l'épigénétique, la sociobiologie, l'altruisme, etc.). 9.3 - Échapper à l’État-nation
La fuite des élites
Pour les auteurs de "L'individu Souverain", toute personne voulant saisir "le potentiel libérateur" de la cyberéconomie devrait commencer à se faire une place dans plusieurs juridictions autres que celle du pays dans lequel elle réside. Même si l’État-nation conserve encore une emprise forte sur la notion de groupe d’appartenance, les auteurs sont convaincus que beaucoup d'individus ne tarderont pas à se rendre compte des opportunités de la souveraineté individuelle. Les partisans de l’État-nation ont d'ailleurs déjà commencé à se plaindre du détachement des "élites cognitives". Parmi les personnes critiques, les auteurs citent le sociologue et historien Christopher Lasch. Ce dernier admet tout à fait que les personnes hautement qualifiées ont tout intérêt à fuir l'État-nation. Car si l'on analyse les coûts et avantages de façon lucide, on se rend bien compte que, pour ces derniers, la citoyenneté est obsolète. Pour eux, injecter de l'argent dans l'investissement privé est bien plus rentable que de payer un programme national de sécurité sociale ou les impôts sur le revenu. Malgré cela, Christopher Lasch déplore cette attitude. Il considère que c'est une "trahison" que de "transcender la tyrannie du lieu" et "d'abandonner les non-éclairés". Pourtant, malgré les attaques, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg l'assurent : les individus souverains de l'avenir profiteront des opportunités économiques de la transition dont s'offusquent les personnes critiques en s'installant dans les juridictions les plus rentables. Et bien que contraire à la logique du nationalisme, leur choix motivera les autres individus à faire de même. Et au final, pour saisir de nouvelles opportunités, tout le monde finira, comme cela a toujours été le cas dans l'histoire de la civilisation occidentale, par modifier son mode de vie, ses techniques de production, et même son lieu de résidence.
La "dénationalisation de l'individu"
La citoyenneté deviendra moins attrayante à mesure que de nouvelles institutions émergeront avec des choix de services que seuls les États proposent actuellement. Mais ce processus sera lent et se fera par étapes. Même si l’ère de l’État-nation est révolue à leurs yeux, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg ne peuvent affirmer que l’attrait du nationalisme se calmera immédiatement. Ce sentiment d’appartenance, que nous ressentons par exemple durant les fêtes de Noël en famille ou lors de victoires sportives de notre équipe nationale, est un sentiment puissant qu’il sera difficile de supprimer. En fait, cette volonté d’appartenir à un groupe, matérialisée par de nombreux symboles (nationalité, drapeau, hymne...), restera ancrée dans l’imagination de la majorité des personnes adultes.
Les perdants de l'ère de l'information
"Alors que l'État-nation est mis au défi et commence à vaciller, il ne sera plus en mesure de tenir les promesses d'avantages matériels qui sont au coeur du soutien populaire. [...] L'État ne sera plus en mesure de garantir à ses citoyens une scolarité à faible coût ou gratuite, et encore moins des soins médicaux, une assurance chômage et des retraites en échange d'un service militaire mal payé." ("As the nation-state is challenged and begins to wobble, it will no longer be able to fulfill the promises of material benefits that are central to popular support. The de facto bargain struck at the time of the French Revolution will lapse. The state will no longer be capable of guaranteeing its citizens low-cost or free schooling, much less medical care, unemployment insurance, and pensions in exchange for otherwise poorly paid military service.") C'est pourquoi, les plus grands perdants de l'ère de l'information seront les consommateurs fiscaux. C'est-à-dire ceux qui n'ont pas d'épargne, qui ont déposé une grande partie de leurs revenus dans une juridiction politique nationale et qui comptent sur le gouvernement pour couvrir leurs soins médicaux et leurs prestations de retraite. Ces derniers payeront le prix des recettes fiscales plus faibles et subiront, de fait, une baisse de leur niveau de vie. Chapitre 10 - Le crépuscule de la démocratie Les auteurs de "L'individu Souverain" commencent ce chapitre en faisant un lien entre la démocratie et le communisme. Selon eux, bien que complètement différents, ces deux systèmes ont un point commun : la démocratie subira le même sort que le communisme : elle disparaîtra. Et ce, à cause de la dispersion des ressources dans la cyberéconomie, hors de portée de la politique. La mort de la démocratie entraînera, avec elle, la fin de sa forme la plus représentative, à savoir le Congrès ou Parlement. 10.1 - L'émergence de nouvelles institutions et formes de gouvernance Dans la cyberéconomie, le fait de voter pour des représentants selon leur localisation deviendra obsolète. La communication instantanée dans le monde entier nous permettra désormais de faire des affaires avec quiconque malgré les frontières géographiques. La société acquerra sa mobilité. En découleront de nouvelles formes de gouvernances :
Au lieu d'élire des politiciens dont la logique est d'optimiser les votes et non pas d'analyser les problèmes de façon cohérente, il sera possible de choisir un leader en fonction de ses résultats et ses compétences à diriger et le sanctionner faute de résultats.
Le nouveau système laissera des possibilités de choix aux individus.
"Au lieu d'un choix collectif dans le cadre contraint de la production de masse, la consommation de masse, l'éducation de masse, les médias de masse, le divertissement de masse et tout le reste, les technologies de l'information faciliteront le choix authentique et la consommation de services de souveraineté personnalisés." ("Instead of collective choice within the constrained setting of mass production, mass consumption, mass education, mass media, mass entertainment, and all the rest, information technology will facilitate genuine, consumer choice of customized sovereignty services.") Cette configuration poussera à un gouvernement plus entrepreneur, dans lequel l’expression de nos opinions sera facilitée.
Les gouvernements du futur pourront être construits "à la carte" en fonction des besoins des clients.
Les citoyens pourront contrôler les gouvernements et ainsi limiter les dérives et problèmes liés à une mauvaise gestion en le sanctionnant par son retrait immédiat.
10.2 - Les opposants à la souveraineté individuelle Comme à chaque changement, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg suspectent de voir arriver de fervents croyants de la démocratie, qui pointeront du doigt les échecs à venir de cette nouvelle ère de l’information plus concurrentielle et moins solidaire. De la même manière que les Grecs pensaient que les lois étaient divines, les croyants de la démocratie argumenteront contre la viabilité du système. Les opposants ne se plaindront pas uniquement de la perte d’emploi générée par ces nouvelles technologies. Ils lutteront pour que les revenus soient mis en commun au profit de la communauté, car les citoyens, dans les États-nations, représentent des actifs rentables, pas des clients à satisfaire, comme ce serait le cas dans une souveraineté individuelle. Les opposants déploreront aussi que l'ère de l'information permette aux gens de placer leurs ressources hors de portée de la contrainte politique. En ce sens, elle nie la démocratie. L'ère de l'information s’axera, elle, sur l’entrepreneuriat où les clients auront le choix. Des entrepreneurs indépendants sans emploi avec des entreprises durables paieront des salaires en fonction du talent et des compétences. Et ils résorberont ainsi doucement les politiques actuelles. Finalement, les apologistes de la coercition s'indigneront de l’éclipse des biens publics. Chapitre 11 - La morale et la criminalité dans "l’économie naturelle" de l’ère de l’information 11.1 - Une période de décadence Dans le dernier chapitre de leur livre "L'individu Souverain", James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg abordent la période de corruption intense et de décadence que l'époque de l’État-nation moderne va vivre au moment de sa chute. Le contexte de la fin d'une époque favorise les dérives. Non seulement les individus pourront combiner des objectifs publics à des fins criminelles, mais en plus, il sera de plus en plus difficile de discerner le vrai du faux des informations issues des nouvelles technologies. Selon les auteurs, cette nouvelle époque amène avec elle de nouvelles formes d’agressions. Nous nous dirigeons rapidement vers une guerre de l'information. 11.2 - Réflexions sur la moralité et l'éthique du passage de l'ère industrielle à l'ère de l'information L’ensemble des sociétés fortes comme nous les connaissons reposent sur des bases morales très solides. La réussite du développement de certains pays réside dans leur éthique qui encourage les vertus économiques de l’autonomie, du travail acharné, de la responsabilité familiale et sociale, de l’épargne et de l’honnêteté. Il est donc assez évident d’affirmer que les cultures avec un fort cadre moral auront tendance à mieux réussir. James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg terminent leur livre "L'individu Souverain" en nous proposant une longue réflexion détaillée sur les questions d'ordre moral et éthique qu'implique le passage d'une ère industrielle à une ère de l'information. Conclusion de "L'individu Souverain" de James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg
La transformation numérique déjà précisément décrite il y a plus de 25 ans dans ce livre d'anticipation étonnant Déjà connus pour leur bestseller international "The Great Reckoning" publié en 1991, les auteurs et investisseurs James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg proposent, avec "L'individu Souverain", un ouvrage d'anticipation fascinant. Sur la base unique d’évènements historiques et d'analyses, les auteurs nous décrivent, en effet, une des plus grandes transitions économique et politique depuis des siècles : le passage d'une société industrielle, basée sur le concept d'État-nation, à une société de l'information, impulsée par les nouvelles technologies. Cette transition numérique que les auteurs ont appelée "la quatrième étape de la société humaine" sera l'une des plus importantes de l'Histoire. Elle libérera, selon eux, les individus comme jamais auparavant. Elle affaiblira irrévocablement le pouvoir des gouvernements pour capitaliser sur la souveraineté individuelle. "L'individu Souverain" publié dans sa dernière version en 1997, anticipe cette rupture avec une incroyable justesse. Les prévisions qui se sont révélées justes Il faut reconnaître le talent visionnaire des auteurs au regard de la quantité de prévisions qui se sont avérées correctes. Voici les 8 plus flagrantes à mon sens : 1/ L’émergence de la cyberéconomie En 1997, les auteurs prédisaient que les nouvelles technologies allaient bouleverser nos façons de travailler, nos outils, nos perceptions, remodeler la morale et rendre nos lois obsolètes. On sait aujourd'hui que l'analyse des auteurs s'est avérée très juste. Avec la démocratisation d'internet, et encore plus, depuis l'arrivée de l'intelligence artificielle, de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée dans notre quotidien, nous sommes bel et bien au coeur de la cyberéconomie. Et l'arrivée très prochaine des mondes virtuels sera probablement une nouvelle étape charnière dans la numérisation de la société. Alors qu'ils n'étaient pas encore entrés dans le troisième millénaire, James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg en anticipaient d'ailleurs déjà la venue lorsqu'ils parlaient d'une réalité et d'une communauté virtuelle qui posséderait ses propres lois. La création du métavers et l'ascension du Web 3.0 témoignent ici des propos encore une fois visionnaires des auteurs. 2/ Le séisme des communications Les moyens de communication ont explosé depuis la fin du second millénaire, comme l'avaient prédit les auteurs à cette époque. Et ce, tant en matière d'équipements que de réseaux de communication. Parmi les avènements attendus par James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg, certains ont déjà fait leur temps : l'internet sans fil et l'accélération du flux des données (comme la 5G), la personnalisation des espaces virtuels (création de sites internet, d'e-commerces, de comptes personnalisés avec avatars...) existent depuis un certain nombre d'années. La baisse des coûts également présagée par les auteurs s'est avérée aussi incroyable qu'imaginée : on peut aujourd'hui communiquer avec des personnes de l'autre côté de la planète à moindre coût, voire gratuitement, grâce aux smartphones, réseaux sociaux, emailing, applications interactives, etc. Enfin, les fonctionnalités avancées et convergentes des équipements en matière de communication évoquées par les auteurs font aujourd'hui partie de notre quotidien. L'Iot (Internet of Things), par exemple, permet des interconnexions entre Internet et des objets, lieux ou environnements. Les communications actuelles reposent toutes pleinement sur la connectivité et l'immersivité. 3/ L'arrivée des cybermonnaies Il y a déjà plus de 20 ans, les auteurs évoquaient l'ampleur qu'allaient prendre les cybermonnaies décentralisées dans l'économie mondiale. Ils avaient déjà prédit l'impact de ces cybermonnaies sur le système bancaire traditionnel et sur le pouvoir des États. Et en effet, le boom phénoménal des cryptomonnaies laisse penser qu'elles seront très bientôt un moyen de paiement courant et qu'elles représenteront une monnaie de poids dans l'économie mondiale. De plus en plus d'acteurs majeurs investissent sur les cryptomonnaies, obligeant les États à se positionner rapidement au risque sinon de se faire dépasser. James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg indiquaient enfin que les cybermonnaies seraient constituées de séquences cryptées garantissant l’anonymat et permettant la réalisation des transactions les plus importantes. Cette description est en tout point similaire à la technologie blockchain qui permet de stocker et de transmettre des informations de manière transparente, sécurisée et sans organe central de contrôle. 4/ La migration du commerce mondial vers le cyberespace Les auteurs annonçaient, en 1997, une migration du commerce de grande envergure dans le cyberespace, et ce, sans que les gouvernements n'aient de réel pouvoir d'action. La montée du commerce en ligne (ou cybercommerce) s'est amorcée il y a déjà plusieurs années pour exploser pendant la crise sanitaire du Covid-19 de 2020. Les périodes de confinement dans le monde entier liées à la pandémie semblent avoir été un point de bascule dans le changement de nos habitudes. Depuis, la courbe exponentielle des activités en ligne ne cesse de s'accentuer, sans que personne ne puisse l'arrêter... Notons aussi la démocratisation des transactions en ligne, via des systèmes user-friendly, des plateformes de paiement et des banques en ligne, qui ont grandement aidé à la mondialisation du commerce. Et qui permettent aujourd'hui d'acheter des produits partout sur la planète en un seul clic ! C'est ce qui explique aussi, comme l'avaient anticipé les auteurs, que les marchés libres se soient considérablement développés ces dernières années. 5/ Le développement d'entreprises virtuelles et agiles James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg indiquaient que les entreprises traditionnelles allaient pivoter vers plus d'agilité. Ils soulignaient un changement majeur : les entreprises allaient "transcender la localité" et se libérer de ce que les auteurs appellent la "tyrannie du lieu". Encore une fois, les auteurs ont vu juste : les opportunités de créer des business virtuels ont rendu possible le travail depuis n'importe où, de délocaliser les entreprises. De nouveaux business models sont ainsi nés tels que le dropshipping. L'apparition du startupping montre comment les nouvelles entreprises ont compris l'importance de s'adapter aux tendances du marché et aux exigences numériques. Le web-entrepreneuriat désormais à portée de tous est en grande partie à l'origine de l'explosion de l'auto-entrepreneuriat (en tant qu'infopreneur notamment) et du freelancing, présagée par James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg. Et comme le faisaient remarquer les auteurs, parce qu'elles peuvent être domiciliées n'importe où et s'adapter pleinement au marché, ces nouvelles formes d'entreprises sont, en effet, moins susceptibles d'être taxées et moins vulnérables à la violence. Même les entreprises plus traditionnelles ont modifié leurs modes de travail en intégrant les nouvelles technologies : stockage et partage de données sur le cloud, intranet, communications à distance, automatisation des tâches... Là encore, la crise du Covid-19 de 2020 a été une année pivot en ce sens. Elle a modifié les habitudes professionnelles et a ouvert de nouvelles possibilités qui devraient encore davantage se développer à l'avenir : télétravail, réunions en visio, etc. 6/ L'ascension de l'individu souverain En 1997 déjà, les auteurs développaient au moins trois idées dans ce sens :
Les gouvernements, selon eux, seraient amenés à entretenir des relations diplomatiques avec de grands entrepreneurs de la même façon qu'ils le font avec des pays.
Cette idée se vérifie quand on voit, aujourd'hui, ces chefs d'entreprise, en marge de toute organisation politique, devenir des interlocuteurs de taille sur les questions diplomatiques du monde. Prenez l'exemple d'Elon Musk qui joue, avec ses entreprises SpaceX et Tesla, un rôle majeur dans l'avenir mondial de l'aérospatial, des finances, de la transition énergétique et prend même position dans certains conflits armés (en décidant, par exemple, d'activer le service internet par satellite Starlink dès le début de la guerre en Ukraine). C'est aussi le cas de Mark Zuckerberg qui détient le plus gros réseau social au monde (Meta). Ce géant de l'information est devenu un acteur puissant dans les affaires politiques du monde, notamment parce qu'il peut bannir de ses réseaux (Facebook, WhatApp, Instagram) n'importe qui n'importe quand, et parce qu'il possède un grand nombre de données sur le monde et ses marchés.
La concurrence mondiale et le recours à la sous-traitance allaient, selon les auteurs, affaiblir les élites traditionnelles de l'État-nation.
En effet, la privatisation de nombreux secteurs d'activités appartenant autrefois à l'État uniquement, fait que les citoyens sont de plus en plus considérés comme des clients à satisfaire. Et comme le prévoyaient les auteurs, en faisant leur propre choix, les individus deviennent plus autonomes et responsables. C'est pour cette raison que de plus en plus de personnes et d'entreprises font appel à des acteurs privés plutôt qu'aux services publics en perte de vitesse. Par ailleurs, le recours de plus en plus important à la sous-traitance va dans le sens des prévisions de James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg. De plus en plus d'entreprises ont recours aux services proposés par des freelances ou consultants embauchés ou payés pour une mission très spécifique ou un projet. De la même façon, nous avons vu fleurir, il y a déjà plusieurs années, de nouveaux intitulés de postes de "chargés de mission" ou "coordinateur de projet". Les notions de "talent" et de "mérite récompensé" gagnent en importance en entreprise, alors qu'elles restent secondaires dans le secteur public. Il est intéressant de faire référence ici à l'ouvrage "Cités Libres" de Titus Gebel qui développe également cette idée du remplacement de l'État-nation par de nouveaux concepts de villes libres "prestataires de service public". Ce livre mentionne plusieurs initiatives encore marginales mais très sérieuses et surtout déjà en cours dans divers endroits du globe à ce sujet :
7/ Une guerre de l'information de grande envergure Les auteurs nous ont avisés d'une guerre de l'information de grande envergure. Les médias et réseaux sociaux en ligne sont, en effet, souvent un véhicule de propagande et le lieu d'une véritable guerre d'information (on l'a constaté dans les analyses liées à la pandémie de Covid-19, dans les récents conflits armés mondiaux, la montée des idéologies et autres enjeux planétaires...). S'il est aujourd'hui devenu possible d'accéder aux connaissances très facilement, Internet est aussi devenu un puissant outil de diffusion d'informations en tout genre et de manipulation. 8/ Des réactions hostiles Les auteurs nous avaient également alertés des réactions critiques et hostiles envers les personnes qui chercheraient à fuir les États-nations pour saisir des opportunités économiques. Ces réactions sont déjà perceptibles. Comme stipulé dans "L'Individu Souverain", les individus souverains en quête d'une nouvelle liberté et cherchant à s'échapper du pouvoir de l'État (sans que ce dernier ne puisse rien y faire) sont souvent attaquées pour leur "trahison" envers la communauté nationale. 9/ Un affaiblissement de l'État-nation tout-puissant, et une explosion de ses coûts et de son endettement Pour les auteurs, la démocratie représentative devait être remplacée par une démocratie de choix sur le cybermarché. La tendance est bien réelle. La concurrence mondiale et la privatisation des services en sont les signes précurseurs. Mais les auteurs allaient plus loin. Ils annonçaient que les État-nations connaîtraient une crise budgétaire qui signerait le début de leur décadence. Et c'est effectivement prendre peu de risques d'affirmer d'ores et déjà que l'État ne sera pas en mesure de faire face aux dépenses de retraites et de santé dans un avenir relativement proche (le système de santé périclite déjà à vitesse grand V), comme l'on peut le voir en extrapolant ces courbes montrant le pourcentage du PIB de plusieurs pays majeurs dédiés aux dépenses sociales :
Et le ratio de la dette des pays de l'OCDE comparé au PIB :
Comme vous pouvez le voir, l'endettement moyen des pays les plus industrialisés est de 95% du PIB, ce qui est énorme : cette étude de la banque mondiale montre que, pour chaque pourcentage de dette au-dessus de 77% par rapport au PIB, la croissance de l'économie en est ralentie de 0,017 %. Nous assistons donc à une explosion des coûts de santé et de retraite, avec une diminution des taux d'impôts et une augmentation (colossale) des dettes des pays, dettes qui se sont encore plus creusées avec le COVID. Les prédictions qui ne se sont pas réalisées (mais qui pourraient bien l'être prochainement)
1/ Une économie sans impôt Parce qu'elle nous affranchit de la localité, la cyberéconomie offre de plus en plus de possibilités. Notamment, celle de s'extraire de certaines régulations fiscales. Si les individus et les entreprises peuvent se domicilier aujourd'hui là où la fiscalité est la plus avantageuse et choisir de payer des services privés pour bénéficier d'une couverture santé ou d'une éducation, la majeure partie du monde reste encore loin d'une économie sans impôt. La tendance existe, et nous avons pu voir les GAFAM et autres grandes entreprises du web faire de l'optimisation fiscale très aggressive, dès le début de leur expansion internationale. De plus on peut voir que le taux des impôts sur les sociétés baissent bien dans de nombreux pays depuis 2000 :
Mais la mort de la social democraty et le cyberespace des juridictions offshore annoncés par James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg ne sont pas encore d'actualité. 2/ Le déclin de l'identité nationale et l'effondrement du nationalisme Comme les auteurs l'avaient prédit dans les premières décennies du troisième millénaire, on semble assister à un regain de nationalisme ou patriotisme dans certaines parties du monde. Ce phénomène s'inscrit probablement dans une réaction de peur de perdre un statut et des revenus issus de la redistribution. Pour autant, les auteurs parlent d'une deuxième phase censée amener la chute de ce nationalisme et du respect accordé aux symboles et aux croyances justifiant l'État-nation. Il est difficile de l'affirmer, mais à ce jour, peu de signes laissent penser que cette phase ait vraiment démarré. 3/ La création de républiques marchandes du cyberespace Les auteurs parlent enfin de la création de républiques marchandes du cyberespace. Ce type d'entités sans territoire fixe ne semblent pas encore exister. Toutefois, elles pourraient naître avec l'avènement des métavers. Devenir un individu souverain à l'ère de l'information : une question pleinement actuelle Le livre "L'individu Souverain" de James Dale Davidson et Lord William Rees-Mogg n'a jamais été aussi actuel. Les auteurs y parlent de la fin de l'État-nation à l'heure où déjà beaucoup de citoyens considèrent le système politique archaïque et les hommes politiques inutiles. En exposant un argumentaire dense et riche de réflexions sur les mécanismes qui vont éroder le pouvoir de l’État, "L'individu Souverain", pourtant publié en 1997, est absolument moderne. Il faut s'armer d'un certain courage pour s'attaquer à ce livre, un pavé difficile d'accès. Mais au terme de cette lecture, votre effort sera récompensé par la justesse d'analyse rare et exceptionnelle que propose un tel ouvrage. Points forts :
Les analyses visionnaires et très détaillées des auteurs. Les réflexions denses et riches, les propos très documentés et élaborés sur la base d'éléments à la fois sociétaux, économiques, philosophiques, historiques... Un ouvrage qui offre une grille de lecture complète sur l’avenir et l'évolution de l'humanité.
Points faibles :
Le sujet technique et compliqué en fait une lecture qui n'est pas facile d'accès ; Le livre n'a pas été publié en français ; L'ouvrage est très dense, avec des répétitions.
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October 6 2022, 5:00pm
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Le Chevalier à l’armure rouillée
Résumé de « Le Chevalier à l’armure rouillée » : Ce livre de développement personnel se cache sous la forme originale d’un conte initiatique adressé aux adultes ; l’auteur y développe la métaphore de l’armure, que l’on enfile pour se protéger du monde extérieur, nous coupant de lui par la même occasion.
Par Robert Fisher, 2016, 126 pages. Titre original : The Knight in Rusty Armor Note : Cet article invité a été écrit par Lorenzo du blog Rouages de l'écriture Chronique et résumé de "Le Chevalier à l'armure rouillée" :
Chapitre I − Le Dilemme du Chevalier Le premier chapitre du livre "Le Chevalier à l'armure rouillée" commence en nous introduisant le héros de cette aventure : un chevalier qui porte une armure étincelante. Il en est fier au point de se mettre à la porter en permanence. Cela commence à lui causer du tort : son enfant voudrait le voir sans cette armure − il ne se souvient même plus à quoi ressemble son père ! Et la femme du chevalier, qui ne supporte plus ce morceau de métal, donne à son mari un ultimatum : c’est l’armure ou elle.
Le chevalier essaye alors de l’enlever, mais il remarque avec horreur qu’il n’y parvient pas : elle est bloquée. Il demande au forgeron de la lui ôter ; même lui, l’homme le plus fort du pays, n’y arrive pas. Le chevalier réalise que l’armure lui empêche de ressentir les sensations − comme la douleur. Il fait mal aux gens sans le vouloir, ses gestes rendus brusques par cette absence de sensations. Il va donc voir le roi pour trouver une solution, mais celui-ci est absent. Le chevalier parle au bouffon, qui lui conseille d’aller trouver Merlin pour se faire aider. Chapitre II − Dans les bois de Merlin Alors commence le voyage initiatique du chevalier. Il cherche Merlin en vain durant un mois, errant dans les bois. Il finit par le trouver, entouré d’animaux. Le sage lui dit alors qu’il n’est pas juste perdu depuis un mois, mais depuis toute sa vie. Qu’il a mis cette armure parce qu’il avait peur. Trop fatigué pour débattre, le chevalier s’endort. Le lendemain, le chevalier commence sa vie aux côtés de Merlin. Il fait la rencontre de deux animaux dotés de parole : Écureuil l’écureuil et Rebbeca le pigeon. Très vite, le chevalier s’impatiente : quand va-t-il pouvoir perdre son armure ? Merlin lui répond que ça prendra du temps. Le chevalier est soudain pris d’un doute ; son fils est-il vraiment attaché à lui ? Veut-il que son père revienne ? Le chevalier lui envoie une lettre pour en avoir le cœur net, mais son fils lui répond avec une lettre blanche ; il ne connaît pas assez son père pour lui répondre. Le chevalier − bien qu’il estime « qu’un chevalier ne pleure pas » − n’arrive pas à retenir ses larmes et s’endort, effondré. Chapitre III − Le Chemin de la Vérité Il s’excuse devant Merlin d’avoir pleuré la veille au soir, et son mentor lui répond qu’il vient en réalité de faire la première étape pour enlever son armure. Le chevalier commence à admettre que son armure le gêne au quotidien. Il décide alors de l’enlever pour lui-même, et non plus dans l’espoir de retrouver sa femme et son fils. Merlin lui dit qu’il ne peut plus penser et se comporter comme il le faisait auparavant ; c’est son attitude jusqu’à aujourd’hui qui l’a enfermé dans cette armure. Il lui montre alors un chemin abrupt − celui qu’il doit emprunter pour perdre son armure : le chemin de la Vérité. Le chevalier se résout à y aller, malgré la difficulté − il devra porter le poids de sa lourde armure ! Merlin lui oblige à laisser son épée en arrière − il n’en aura pas besoin. Il lui donne une clé qui ouvre les portes de trois châteaux qu’il devra traverser − nommés Silence, Connaissance et Volonté. Il se met en route avec ses deux compagnons Écureuil et Rebbeca, et finit par tomber de fatigue après une rude journée. Au réveil, une partie de sa visière a disparu ; les larmes l’ont fait rouiller et elle est tombée ! Durant cette première journée, il s’émerveille de ce qu’il arrive à voir sans cette visière : le vent sur son visage, la lumière du soleil… Il commence à voir des choses subtiles, qui lui étaient inaccessibles la veille. Il arrive ensuite devant le château du Silence. Ses compagnons de voyage lui disent qu’il doit y entrer seul et le laissent à l’entrée.
Chapitre IV − Le Château du Silence Le chevalier entre à l’intérieur et arrive dans une immense salle, éclairée par une cheminée. Il remarque deux choses étranges : le silence qui y règne et l’absence d’autres portes. À sa grande surprise, il croise son roi dans cette pièce. Le monarque vient souvent ici, sur le chemin de la Vérité ; et il affirme que le Chevalier ne verra la porte de sortie que lorsqu’il aura compris ce qui se trouve dans cette pièce. Le chevalier propose au roi de traverser le château avec lui, car il n’a pas envie de se retrouver seul. Le roi lui rétorque qu’il faut justement être seul pour continuer. Puis, le monarque traverse un mur et laisse le chevalier seul. Ce dernier, désemparé, se met à chanter pour trouver du courage. Mais il finit par se lasser et le silence tombe enfin. Le chevalier réalise alors qu’il a peur d’être seul. À ce moment, il aperçoit une porte. Il s’y précipite, et arrive dans une autre chambre, plus petite et plus silencieuse encore. Il continue à parler, pour faire un bilan de sa vie, et finit par admettre qu’il a toujours eu peur de la solitude. Une nouvelle porte s’ouvre, menant à une nouvelle pièce. En continuant son introspection dans le silence, il arrive dans des chambres de plus en plus petites. Il réalise alors que l’une des raisons pour laquelle il a mis son armure est pour éviter d’entendre la souffrance de sa femme Juliette. En réalisant ce qu’il lui a fait, il se met à pleurer. Quand il passe à la salle suivante, il commence à entendre une voix : celle du véritable lui. Étonné, le chevalier l’accepte néanmoins et tombe de fatigue.
À son réveil, il retrouve ses deux compagnons animaux et réalise deux choses : il est sorti du château du silence, et son heaume vient de tomber ! Il apprend alors qu’il n’est pas resté une nuit à l’intérieur, mais un très long moment. Et que la voix qu’il a entendue est bien le véritable lui. Chapitre V − Le Château de la Connaissance Le chevalier et ses deux compagnons animaux se mettent en route et arrivent au château de la Connaissance. Cette fois-ci, ils rentrent ensemble, car « le silence est pour un seul, la connaissance pour tous. » Le château est complètement sombre. Seule une inscription se démarque, en lettres brillantes : « La connaissance est la lumière qui permet de trouver son chemin ». Le « véritable moi » du chevalier − qu’il a nommé Sam − lui fait remarquer : « Ça signifie que plus on sait, plus il fait clair ». À ce moment, la pièce s’éclaircit un peu et il distingue un nouveau message : « Aurais-tu confondu besoin et amour » ? Il se met à réfléchir à sa relation avec Juliette, et réalise qu’il a eu plus besoin d’elle qu’il ne l’a aimée. Alors, il se met de nouveau à pleurer. Il réalise qu’il avait besoin de l’amour de sa femme et son fils parce qu’il ne s’aime pas lui-même. Il se met à pleurer de plus belle, alors qu’une lumière éblouissante apparaît dans la pièce. Rebbeca entraine le chevalier vers un miroir, qui montre les gens tels qu’ils sont vraiment. Le chevalier voudrait éviter, car il s’est toujours trouvé laid, mais fini par jeter un regard à l’intérieur. Il se surprend à y voir un magnifique homme. Sam lui explique que c’est là son potentiel : beauté, innocence, perfection ; mais que le chevalier a mis une armure entre lui et ses sentiments, et que c’est cela qui l’a empêché d’atteindre son potentiel. Le chevalier comprend que les qualités qu’il voyait dans le miroir − gentillesse, amour, compassion, intelligence et altruisme − sont siennes depuis toujours ; il n’a qu’à les récupérer. La lumière brille de nouveau, encore plus claire, révélant l’entièreté du château − qui n’est en réalité composé que d’une seule pièce. « La véritable connaissance n’est pas compartimentée », lui dit Sam, « car elle provient entièrement d’une vérité unique ».
Enfin, ses compagnons animaux l’entrainent dans la cour, où se trouve un pommier qui croule sous ses propres fruits. Il voit une inscription au pied de l’arbre : « Pour ces fruits, je n’impose aucune condition. Mais il te faut apprendre sur l’ambition ». Le chevalier n’a pas envie d’y réfléchir, mais il y est contraint s’il veut sortir du château. Il demande de l’aide aux animaux, qui ne comprennent pas non plus : ils ne possèdent pas d’ambitions. « Un être humain sans ambition est heureux », affirme alors Sam ; le chevalier n’est pas d’accord avec ça : il faut de l’ambition pour avancer. C’est alors que Merlin apparaît pour aider le chevalier. Il lui explique qu’il existe deux types d’ambitions : celle de l’esprit, qui peut acheter des châteaux, et celle du cœur qui peut aussi apporter le bonheur. Cette dernière ambition est pure et n’entre en compétition avec personne. Comme le pommier : il est libre et épanoui, propose des pommes à tout le monde, et plus les gens cueillent, plus il est beau et grand. Il fait ce que les pommiers sont censés faire et réalise son potentiel au bénéfice de tous. Comme le peuvent les êtres humains. Le chevalier se laisse convaincre, et promet que son ambition viendra désormais du cœur. Le château et Merlin disparaissent. Puis, les bras et jambières de l’armure du chevalier rouillent et tombent. Il réalise, encore une fois, qu’il est resté longtemps dans le château de la connaissance. Chapitre VI − Le Château de la Volonté et de l’Audace Le lendemain, le chevalier et ses deux compagnons arrivent devant le dernier château. Il est encore plus grand et épais que les deux autres. Ils traversent le pont-levis avec confiance, jusqu’à ce que la porte du château s’ouvre pour dévoiler… un dragon ! Plus grand et dangereux que tous ceux que le chevalier a croisés jusque-là. Il essaye de dégainer son épée, mais se souvient alors qu’il l’a laissée au début du Chemin de la Vérité − sous les conseils de Merlin. Paniqué, il appelle le sage ; mais ce dernier ne se montre pas ! « Je ne suis pas un dragon ordinaire », lui dit alors le dragon. Ce dernier se présente alors comme le Dragon de la Peur et du Doute ; et quel meilleur endroit que le Château de la Volonté et de l’Audace pour résider ? Écureuil dit au chevalier que la seule connaissance de soi peut vaincre le dragon ; mais le chevalier court se cacher en dehors du pont-levis. Il a une soudaine envie d’abandonner. Le chevalier se calme, et se dit alors que le dragon ne devait être qu’une illusion − bien que tenace. Armé de cette croyance, il s’avance à nouveau sur le pont-levis, en face du dragon furieux. Mais les flammes du dragon semblent bien réelles, tout comme la douleur et la sensation de brûlure. Le chevalier bat en retraite − l’arrière-train en feu. Il va éteindre les flammes dans une rivière, et ses compagnons animaux l’encouragent : « Pas mal pour une première fois » ; « tu as été courageux ». Alors, le chevalier comprend avec horreur qu’il va devoir y retourner. Une partie de lui − Sam − veut y retourner, tandis que lui, préfère rester dans la rivière. Il finit par se décider à y retourner, croyant les paroles de ses compagnons : le feu n’est réel que s’il y croit. Cette seconde fois, quand il s’avance sur le pont-levis, il ne se laisse pas intimider par les flammes. Alors, ses dernières ne l’atteignent pas, et le dragon rétrécit alors que le chevalier se rapproche de lui, jusqu’à devenir aussi haut qu’une grenouille. Le dragon lui dit qu’il a gagné cette fois-ci, mais qu’il continuera à se mettre au travers de sa route. Ce qui n’effraie nullement le chevalier : il est prêt, à présent. Il s’avance vers le château, mais réalise que ce dernier a disparu : il vient déjà de faire preuve de Volonté et d’Audace. Il regarde alors vers le sommet et voit la suite du chemin : encore plus escarpé qu’auparavant. Mais cela importe peu au chevalier : il sait qu’il peut aller jusqu’au bout. Chapitre VII − Le Pic de la Vérité Le chevalier entreprend l’escale à pic du sommet. Une fois proche de celui-ci, il bute sur une roche portant une inscription : « Dans cet univers, je ne suis propriétaire de rien, je ne possède pas la moindre chose, car je ne peux pas connaître l’inconnu si je m’accroche au connu ». Le chevalier, bien qu’épuisé, réalise qu’il doit comprendre ce message pour arriver jusqu’au sommet. Le chevalier réfléchit à ces « connus » auxquels il s’est raccroché tout sa vie : son identité, ses croyances, ses jugements. Il se rend alors compte d’une horrible chose : le rocher auquel il se tient pour grimper appartient lui aussi au connu. « Tu as bien compris, lui dit Sam. Tu dois tout lâcher ». Le chevalier s’énerve contre cette partie de lui-même : veut-elle qu’ils meurent tous les deux ? Mais le chevalier hésite, regardant le vide en arrière. Sam lui dit d’avoir confiance, dans la vie, l’univers, ou Dieu, selon le nom qu’on lui donne. Et le chevalier a perdu ses forces à s’accrocher ainsi au rocher. Il n’a plus le choix ; il se laisse tomber en arrière. Le Chevalier plonge dans la profondeur infinie de ses souvenirs. Il tombe de plus en plus vite, et voit pour la première fois sa vie sans la juger ni l’excuser. Il prend la responsabilité de sa vie, ses erreurs, ses malheurs et se sent rempli d’une sensation de puissance ! Alors, il se produit une chose impossible : il se met à tomber vers le haut, et finit par se retrouver au sommet de la montagne. Il est soudain envahi par un immense sentiment de bien-être. Il remarque qu’auparavant, la peur de l’inconnu avait émoussé ses sens, mais qu’à présent il ressent la moindre chose avec une clarté à couper le souffle. Puis, il se met à ressentir une vague d’amour, pour sa famille, ses compagnons, et le monde tout entier. Enfin, il tombe à genoux et pleure des larmes de gratitude, qui font tomber la dernière partie de son armure − son plastron. Plus jamais il ne revêtira son armure. Une lumière plus puissante que l’ancien éclat de son armure émana de lui : celle de l’amour.
Conclusion sur « Le Chevalier à l’armure rouillée » de Robert Fisher : Comme je le disais en introduction, la structure de ce livre "Le Chevalier à l'armure rouillée" est originale parmi les livres de développement personnel : il prend la forme d’un conte initiatique, destiné aux adultes. Le chevalier − représentant le lecteur − suit son parcours du héros vers le bonheur et la liberté. Ce que je préfère dans ce livre est la représentation fidèle − bien que sous forme de fiction − de ce que j’ai pu ressentir dans ma propre vie. Ce livre arrive à faire comprendre des conseils clichés qui m’énervaient par leur apparente inutilité. Par exemple, le dernier château et son dragon comme métaphore des peurs intérieurs : l’auteur adresse le fait que les peurs n’ont d’emprise que si on y croit tout en montrant bien qu’il est loin d’être si simple d’y faire face. Ou bien le fait que les châteaux mettent du temps à être accomplis… Je me suis senti compris dans les épreuves que j’ai traversées dans ce livre. J’ai vraiment l’impression que l’auteur sait de quoi il parle en employant la métaphore de l’armure : ce blocage mental que nous sommes nombreux à nous mettre pour nous empêcher de ressentir les choses − positives comme négatives. Ce livre "Le Chevalier à l'armure rouillée" m’a davantage touché il y a quelques années, quand j’étais au beau milieu de ce genre de problèmes. J’ai dû pleurer une page sur deux au milieu du conte − sans exagérer. Le relire m’a fait du bien : il résonne toujours en moi. J’ai été comme le Roi, même le roi, retournant sur le chemin de la Vérité, pour en apprendre davantage sur moi-même. Par contre, "Le Chevalier à l'armure rouillée" ne donne pas du tout de conseils pratiques ; il sert plutôt de déclic, invitant à une aventure personnelle. Il donne une direction et du courage pour ceux qui veulent oser faire tomber leur armure. Lorenzo du blog Rouages de l'écriture Points forts :
Le livre est facile à lire : court et écrit d’une plume fluide Simplicité et puissance du message Sert de déclic pour un changement profond de soi Une très bonne description de l’armure émotionnelle ; l’auteur sait de quoi il parle On n’a pas l’impression d’entendre des clichés, comme d’autres livres du genre
Points faibles :
La forme ne va pas plaire à tout le monde ; il faut lire un minimum entre les lignes. Pas tourné vers les solutions concrètes Un aspect spirituel qui ne m’a pas convaincu Inutile aux personnes qui ne vivent pas de difficultés à exprimer et vivre leurs émotions. Mais existent-elles vraiment ?
Ma note :
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October 3 2022, 5:00pm
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Le Papillon des étoiles
Résumé de « Le Papillon des étoiles » de Bernard Werber : comme à son habitude, l’auteur vous invite à l’évasion à partir d’une épopée mêlant science-fiction et réflexion — à vous de saisir le gouvernail et de partir à l’aventure ! Par Bernard Werber, 2006, 343 pages. Chronique et résumé de « Le Papillon des étoiles » de Bernard Werber
À propos de Bernard Werber et de son œuvre Né en 1961 à Toulouse, Bernard Werber est un écrivain de fiction français qui a d’abord été journaliste scientifique. Il obtient un premier succès populaire avec la série Les fourmis. Son œuvre est aujourd’hui traduite dans le monde entier. Il aime croiser les genres en utilisant les codes du polar, de la science-fiction, mais aussi ceux de l’essai philosophique ou du guide spirituel. D’ailleurs, l’auteur parle parfois de « philosophie-fiction » pour qualifier le genre hybride de ces ouvrages. Voici ses principaux cycles de romans :
Fourmis (de 1991 à 1996) ; Anges (de 1994 à 2000) ; Dieux (de 2004 à 2007) ; Aventuriers de la science (de 1998 à 2010) ; Troisième humanité (de 2012 à 2014) Chats (de 2016 à 2020).
Le livre Papillon des étoiles (2006) ne fait partie d’aucun de ces cycles. Il est, avec Le Miroir de Cassandre (2009), Le Sixième Sommeil (2015) et Depuis l’au-delà (2017), l’un des romans indépendants écrits par l’auteur, qui s’est donné comme défi d’écrire un ouvrage par an, afin d’offrir « une alternative au Goncourt ». Par ailleurs, Bernard Werber est aussi peintre et vidéaste ! Vous trouverez quelques-unes de ses peintures — et bien plus encore ! — sur son site personnel. Partie 1 — L’ombre d’un rêve
- Puissance de l’eau Elisabeth Malory est une championne du monde de voile en solitaire. Lorsqu’elle est à bord de son catamaran Poisson volant, elle maîtrise les flots et les airs. Elle est belle, puissante, ensorceleuse d’hommes. Mais ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est bien sa liberté de navigatrice.
- Douceur de l’air Yves Kramer est ingénieur, Chef du département « Innovation et Prospective » de l’ESA (European Space Agency). Il évalue des demandes de financement pour les projets spatiaux les plus fous. Il est rêveur, intelligent et plein d’espoir : un jour, il s’en ira, il partira pour de nouveaux horizons — de lointaines contrées dont il sera le premier explorateur.
- Première vague Yves Kramer est au volant de sa voiture. Il est en retard, se précipite un peu, malgré la pluie et des essuie-glaces défaillants. Élisabeth traverse la rue pour rejoindre le trottoir d’en face où l’attend son rendez-vous. C’est le choc. L’accident qui va faire bifurquer les existences. Élisabeth est projetée, puis reste au sol, pendant que Yves reste crispé sur les freins, abasourdi, stupéfait.
- Vapeurs salées La vie n’est pas partie, mais elle s’est transformée. Élisabeth va devoir apprendre à se déplacer avec un fauteuil roulant ; elle devra réorganiser toutes ses activités. Il lui est interdit ou simplement impossible désormais, de voguer sur les mers à bord de Poisson volant. La vengeance : tel est désormais son leitmotiv.
- Brumes opaques Le procès condamne le conducteur à la peine maximum. Il ne se débat pas lorsque, le jour du procès, la jeune femme le prend violemment à partie. Désormais, les deux êtres sont liés par la culpabilité, l’obligation de rendre des comptes et de verser une pension d’invalidité. Yves Kramer est, lui aussi, défait.
- Obscurcissement des chemins Une descente aux enfers s’en suit. Pour Élisabeth, bien sûr, qui troque l’aventure extrême pour le faux confort du canapé, de la télévision en boucle, de la nourriture, des médicaments et de l’alcool. Elle s’abrutit, se gave d’informations et de denrées toxiques. Pourtant, l’imagination ne la quitte pas complètement : entre rêve et cauchemar, elle s’imagine tantôt reprendre la mer, tantôt engloutie par une mer de pétrole.
- Lueur dans la nuit Pour l’ingénieur, la situation n’est pas non plus enviable. Retiré de son travail pour un an, il erre dans sa maison, repense à son histoire personnelle. Un papillon entre par la fenêtre. La mémoire de son père lui revient. Un ingénieur et un poète ; son modèle. Il feuillette dans ses papiers à la recherche d’un projet que celui-ci avait laissé de côté jadis : un « Voilier Solaire », projeté dans l’espace par la lumière. Serait-ce un projet viable ?
- Réchauffement par la lumière Yves Kramer a du temps devant lui et une erreur à effacer : il se lance à corps perdu dans le projet retrouvé, qu’il adapte aux réalités et aux possibilités actuelles. Il se souvient plus en détail de son père, aussi : procrastinateur, amoureux de la vie et des femmes, et qui commit pourtant un suicide. Un modèle, certes, mais dont l’enfant — devenu adulte — veut aussi se dégager. La nouvelle esquisse du Voilier Solaire est soumise à ses collègues de l’Agence spatiale. C’est un refus.
- Larmes d’or Gabriel Mac Namarra est milliardaire. En fait, c’est l’homme le plus riche du monde. À 53 ans, on lui annonce qu’il a un cancer du poumon, conséquence directe de son mode de vie extrême et de son goût immodéré pour les cigares. Que faire ? Écouter la voix du destin. Ce superstitieux dans l’âme entend une information à propos d’une étrange embarcation solaire et décide qu’il doit agir : « Étrangement, peut-être à cause de sa mort annoncée, ce projet de vaisseau spatial propulsé par la simple lumière des étoiles lui sembla précisément un signe du destin. Il était convaincu qu’il n’avait pas entendu ce message par hasard. Il lui était personnellement destiné. Après tout “envoyer un voilier solaire dans l’espace” apparaissait comme une idée originale et amusante. Alors il nota le nom de l’ingénieur qui défendait ce projet insolite, puis il décrocha son téléphone. » (Le Papillon des étoiles, chapitre 9)
- Évaporations de l’or Yves Kramer et Gabreil Mac Namarra se rencontrent dans un restaurant de luxe. C’est l’occasion pour l’ingénieur d’exposer plus précisément son projet. Il s’agit de :
Propulser le vaisseau grâce à la lumière venant des étoiles ; Sortir du système solaire ; Trouver une autre planète habitable (à 2 années-lumière environ, soit 9 460 milliards de kilomètres) ; Atteindre une vitesse de 2 millions de kilomètres-heure en moyenne ; Soit, sur une base de 20 milliards de kilomètres par an, 1 000 ans de voyage ; Ce qui implique de prévoir plusieurs générations se succédant dans le vaisseau ; 2 000 personnes (1 000 hommes et 1 000 femmes), voire plus, s’accoupleraient et feraient des enfants à bord du voilier ; Soit environ 50 générations d’êtres humains se succédant ; Cela nécessite un grand vaisseau !
D’abord incrédule, le milliardaire finit par se laisser convaincre et surtout décide de « parier » sur ce projet « amusant ». Il demande à ce qu’il soit renommé « Dernier Espoir » : un dernier espoir pour lui, peut-être, un dernier espoir pour l’humanité aux prises avec le défi écologique aussi, sans doute. 11. Premier chaudron : le creuset L’ingénieur se met au travail grâce aux financements reçus et aux locaux prêtés par le businessman. Mais avant d’aller plus loin, il a une idée fixe. Vous l’aurez peut-être deviné : il veut embaucher Élisabeth Malory pour piloter son voilier spatial. Dans les mêmes temps, Yves Kramer engage le reste de l’équipe. Les chiffres d’origine, déjà astronomiques, n’en finissent pas de gonfler. On parle désormais de 10 000 personnes à bord, ce qui accroît d’autant plus la taille du bâtiment, auquel on donne le nom de Papillon des Étoiles. 12. Matin de fer Satine Vanderbild est la collaboratrice hautement compétente et chevronnée du maître des opérations. C’est à elle qu’est confiée la charge de convaincre l’exploratrice. La tâche n’a rien d’aisé, compte tenu de la haine viscérale que celle-ci porte à celui-là. Mais Satine s’y prend intelligemment. D’abord avec douceur, puis avec fermeté, voire avec dureté, elle invite Élisabeth Malory à quitter son mode de vie malsain et à se lancer dans l’aventure. 13. Le souffre et le feu Le refus de la championne est net. Les semaines passent. Pendant ce temps, Satine Vanderbild effectue un travail impeccable, au point que l’assistante et son patron se rapprochent. Mais elle clarifie rapidement les choses : celle qu’Yves Kramer aime vraiment, c’est Élisabeth Malory. 14. Le sel vivifié Et, finalement, celle-ci fait son apparition dans les bureaux du projet « Dernier Espoir ». Elle s’initie au projet grâce à l’aide bienveillante de Satine Vanderbild, avec laquelle elle devient amie. Elle apprend aussi progressivement à contrôler ses addictions. Même si la navigatrice ne lui adresse pas la parole et que les deux êtres restent étrangers l’un à l’autre, pour Yves Kramer, c’est le coup de pouce qu’il lui fallait : il est plus que jamais motivé. 15. Deuxième chaudron : l’athanor Des locaux plus spacieux sont trouvés en banlieue. Mi-centre de vacances, mi-base de lancement, c’est le lieu idéal pour concrétiser le rêve du Papillon des Étoiles. Plus de 100 personnes travaillent maintenant dans le centre « Dernier Espoir ». 16. Phase de cuisson douce Les tests peuvent commencer ! Mais cela s’avère plus difficile qu’escompté. Serait-ce pourtant, à l’occasion de cette épreuve, le moment de la réconciliation ? « Après ce cuisant échec la navigatrice se résolut à envoyer un mail sur l’ordinateur d’Yves Kramer. Il n’y avait qu’une phrase : “Ne perdons pas espoir.” L’ingénieur l’interpréta à double sens : 1) ne perdez pas espoir de réussir le lancement du Papillon des Étoiles. 2) Ne perdez pas espoir que je vous pardonne un jour. » (Le Papillon des étoiles, chapitre 16) 17. Augmentation des doses Les tests se poursuivent donc. En miniature d’abord ; puis plus ambitieux, peu à peu. Et les chiffres grimpent encore, eux aussi. Ce ne sont plus 2 000, ni même 10 000, mais bien 100 000 personnes qui sont prévues pour monter à bord. Ce n’est donc plus un vaisseau, mais une véritable ville flottante qu’il faut concevoir et réussir à faire voler. Mais comment gérer autant de personnes, pendant autant d’années, dans un environnement fermé ? 18. L’élément terre Adrien Weiss est biologiste et psychologue. Son entrée dans le projet est devenue nécessaire pour gérer la question de la vie en milieu clos. Spécialiste des cycles écologiques et du recyclage, c’est à lui qu’incombe la tâche de faire coexister tout ce petit monde dans l’espace. Sa solution ? Proposer un dispositif cylindrique générant une gravité artificielle, permettant ainsi aux voyageurs interstellaires de se déplacer dans le vaisseau « comme sur la Terre ». Ou presque. 19. Phase de cristallisation Emballé par sa propre trouvaille, le psychobiologiste ne tarde pas à être à pied d’œuvre. Il propose un prototype amélioré qui comporte un « soleil » artificiel et tout un environnement recomposé, forêt, colline et lac compris ! 20. Sublimation du sel La taille du vaisseau devient… astronomique :
32 kilomètres de long ; Une toile de Mylar (le matériau léger et capteur de luminosité) de 1 million de kilomètres carrés.
C’est aussi l’époque où Elisabeth Malory décide définitivement de reprendre goût à la vie et à sortir de son état larvaire. Elle organise une fête qui ressemble à un nouveau départ. Ces réjouissances forment l’occasion pour les couples de se former : Satine Vanderbild et Adrien Weiss se mêlent aux autres couples de travailleurs vivant au secret, depuis des mois, dans le centre « Dernier Espoir ». Un dernier défi reste toutefois à relever : comment sélectionner les 100 000, non, les 144 000 personnes qui participeront à cette aventure totalement hors du commun ? Mieux : comment « bien » les sélectionner ?
- Sélection des 144 000 étincelles Les meilleurs experts (en ressources humaines, entre autres) sont mis à contribution pour créer un test de sélection. Six critères sont établis collégialement :
Autonomie ; Sociabilité ; Motivation ; Bonne santé ; Jeunesse ; Sans emprise familiale ; Spécialité professionnelle.
Sur 1 700 000 candidatures, 973 000 répondent aux critères de base. Il faut alors faire passer des tests plus précis. Des techniques issues des services secrets sont utilisées pour vérifier la motivation. Résultat : 433 000 candidats restants. 22. Phase de décantation Une ville truffée de caméras est ensuite construite pour « étudier » les candidats : ils sont évalués comme dans un programme de télé-réalité ! L’écrémage se produit : les personnes aux comportements indésirables sont éliminées. Une autre information change la donne : lorsque l’équipe apprend aux candidats que l’emploi auquel ils postulent est un emploi « à vie », leur nombre chute à 185 000. Puis lorsqu’on annonce une baisse de salaire : 145 000 personnes. Enfin, après une ultime décantation, le nombre de 144 000 est atteint. 23. Phase de putréfaction Sans le vouloir, le projet « Dernier Espoir » se fait remarquer. Dès lors, les politiciens, les journalistes et la population elle-même ne peuvent plus être tenus à l’écart. Ce sont bientôt les organisations internationales qui s’en mêlent, ainsi que de nombreux groupes de pression cherchant à influencer la composition de l’équipage. 24. Phase de calcination Gabriel Mac Namarra est invité à s’exprimer dans le haut lieu des Nations Unies. Il prononce un discours peu conventionnel qui attire la colère des représentants des pays du monde entier. C’est un tollé, mais le discours est relayé et commenté partout. Il s’agit de sauver l’humanité contre toutes les pressions et tentatives d’intimidations. 25. Élixir de vie La tension est à son comble dans le centre, après l’explosion d’une bombe dans un des locaux. Peut-on faire confiance au personnel, lui-même ? Yves Kramer et Gabriel Mac Namarra sont obligés de réfléchir pour remettre de l’ordre dans la situation. Mais la question reste en suspens : comment agir, désormais ? 26. Assemblage des éléments La fusée-voilier prend forme. Elle est gigantesque. À sa vue, tout l’équipage et l’équipe elle-même reprennent confiance dans le projet, malgré l’opposition venue de l’extérieur. Toutefois, d’autres éléments semblent maintenant sur le point de faire défection :
Satine Vanderbild, frustrée par une dispute avec Adrien Weiss, quitte le projet « Dernier Espoir » ; Adrien Weiss devient instable ; Gabriel Mac Namarra a une attaque cardiaque et commence à manquer de liquidités ; Une nouvelle attaque, faisant un mort, complique encore un peu plus la situation.
Tout se délite. Mais c’est aussi le moment où deux éléments vont se réassembler plus durablement. 27. Purification du sel Elisabeth Malory se rapproche d’Yves Kramer. Elle lui confie d’abord son histoire, depuis l’accident de voiture. Puis elle lui dit qu’elle ne lui pardonne pas son geste, mais qu’elle est malgré tout avec lui dans l’aventure. Lui qui doute de son propre projet, elle lui redonne confiance en lui montrant le pouvoir de la pensée sur le corps. 28. Intégration d’un ingrédient inutile C’est ainsi, simplement, que les choses reprennent. Les journalistes se lassent. La population, déjà occupée par le terrorisme, les virus et la pollution, ne fait plus guère attention au projet. Peu à peu, la santé revient : Élisabeth Malory retrouve l’usage complet de son corps, Gabriel Mac Namarra récupère. Yves Kramer reprend courage et Adrien Weiss retrouve quelqu’un qu’il introduit d’ailleurs dans l’équipe de direction : Caroline Toledano, jeune astronome brillante. Un autre ingrédient vient compléter la recette : Domino, un chaton que la navigatrice décide d’offrir à l’ingénieur. 29. Phase de cuisson forte Mais les vents qui se calment reprennent. À l’occasion d’un nouvel article paru dans un journal national, le Chef de l’État s’indigne : « le projet “Dernier Espoir” est un projet d’égoïstes », dit-il ! Réactions en chaîne : manifestations anti-Papillon des Étoiles, sondages défavorables, lois votées contre le projet, création d'une patrouille spéciale de gendarmes pour surveiller et faire appliquer la Loi. 30. Fumée blanche L’emprise de la réaction contre le projet « Dernier Espoir » devient de plus en forte. Les forces de l’ordre stationnent maintenant devant le centre. Tout est prêt pour partir, mais ne doit-on pas craindre une tentative de sabotage ou une offensive au moment du décollage ? 31. Phase de sublimation Suit une course-poursuite pour sauver Domino et l’embarquer dans Papillon des Étoiles ! C’est finalement chose faite, malgré quelques blessures. La fusée vrombit. Tous les feux sont allumés. Le compte à rebours a commencé. Il pleut et les gendarmes fulminent ; ils menacent d’investir le vaisseau. Mais déjà, c’est trop tard… « Le Papillon des Étoiles avait décollé. Dans la zone de transit les 144 000 étaient fébriles. Ce fut Gabriel Mac Namarra qui, en épongeant son front luisant de sueur d’angoisse, eut la phrase historique du moment : "Bon, ça, c’est fait." » (Le Papillon des étoiles, chapitre 31) Partie 2 —Le village dans l’espace
- Phase de distillation Le Papillon des Étoiles a pris son envol. Chacun se met à sa tâche. Le cockpit est décoré à l’ancienne (selon les recommandations de Caroline Toledano), un peu comme dans une histoire de Jules Verne, ou un peu comme un vieux cinéma : il y a du bois, du cuivre et même des tentures de velours.
Elisabeth Malory détache la voile énorme et cherche à la manœuvrer ; Adrien Weiss doit faire tourner le cylindre pour créer la gravité artificielle ; Yves Kramer consulte les écrans… et met un peu de musique classique ; Gabriel Mac Namarra contribue également à détendre l’atmosphère ; Le chaton Domino vole tranquillement en apesanteur.
- Le troisième chaudron : l’alambic Le cylindre est mis en marche. Impression étrange, de voir des gens marcher à l’endroit et à l’envers, collés au sol par la pression de l’air. Tous vivent à l’intérieur du cylindre, comme dans une immense machine à laver. Chaque partie du tube est décorée et aménagée pour donner l’impression de paysages naturels. Et la ville ? Ce serait l’affaire des 144 000. À eux, durant toutes ces années, de s’organiser pour exploiter les ressources (des matériaux de base et des éléments décoratifs avaient tout de même été stockés et mis à disposition dans le vaisseau) et créer leurs habitats. De cette façon, ils s’occuperont et deviendront de véritables « habitants » du lieu. Son nom ? Paradis-ville, bordé par un lac de couleur mauve.
- Ouvrir le couvercle La voile de Mylar se coince. C’est un moment de friction entre Yves Kramer et Elisabeth Malory. Celle-ci décide de sortir, de son propre chef, pour réparer son erreur. Mais l'oxygène commence à lui manquer…
- Ne pas oublier de mettre un fil Yves Kramer enrage, fulmine. Il décide de sortir à sa rescousse. Il la ramène à bord ; elle ne respire plus. Les efforts d’Adrien Weiss semblent inutiles. Jusqu’à ce que Domino vienne lui mordre l’oreille ! Elle reprend vie.
- Laisser gonfler La voile est finalement dégagée, à l’aide d’autres spationautes. Mais le plus important est le rapprochement que le danger a créé : désormais, les deux protagonistes — Elisabeth Malory et Yves Kramer — ne peuvent plus nier l’attachement émotionnel qui les lie. Depuis la Terre, l’énorme vaisseau se voit à l’œil nu. Un immense papillon aux ailes maintenant déployées. Les uns s’intéressent de nouveau à l’expérience, les autres la rejettent ou s’y désintéressent. Comme d’habitude.
- Sortir du feu Tout fonctionne. D’accord, mais où aller ? Le cap est donné par l’ingénieur. Un triangle d’étoiles, au loin. Cette fois, les explorateurs quittent l’orbite terrestre pour de bon. « Une immense clameur monta des 144 000 poitrines. Sur l’écran partagé, la sphère ronde de la Terre commençait à rétrécir. L’inventeur fit un petit signe de la main face à la vitre transparente. — Au revoir… planète-maman. — Adieu, rectifia la navigatrice. » (Le Papillon des étoiles, chapitre 37)
- Cacher des composants secrets La destination exacte reste un mystère. Quelle planète ? Seul un nom vague est donné : JW103683. Yves Kramer veut conserver le secret. En fait, il a tout prévu. À la manière d’un trésor, l’emplacement exact est scellé dans un coffre caché qui ne s’ouvrira que dans 1 000 ans. Il faudra donc le chercher et attendre le bon moment. Le lieu de la cachette est bien choisi : le gouvernail lui-même, où est gravé sur une plaque : « Le dernier espoir, c’est la fuite. » Pourquoi avoir fait ça ? Pour sauvegarder l’humanité d’elle-même. Pour rendre possible la vie ailleurs, mais pas n’importe comment, ni par n’importe qui. C’est le moment que choisissent Yves Kramer et Elisabeth Malory pour échanger leur premier baiser. Eux ne connaîtront pas la vie sur cette nouvelle planète, mais leurs descendants, si.
- Laisser monter la pression Les choses s’organisent, la vie commence à trouver son équilibre au sein du vaisseau papillon :
Elisabeth Malory apprend à naviguer entre les constellations et les astéroïdes ; Les paysages sont aménagés progressivement par les 144 000 ; Le végétal prend place sur le minéral, puis le règne animal fait lui aussi son apparition.
- Filtrage du souffre Pour pallier l’ennui et les tensions, différentes activités sont organisées. Par exemple, un comique fait un show. Un écran géant est aussi installé. Les actualités sordides diffusées depuis la Terre, retransmises grâce aux ondes radio dans le cylindre, ont un effet positif : elles galvanisent les 144 000 qui se trouvent plus soudés, plus mobilisés que jamais pour découvrir de nouveaux mondes.
- Phase de fusion Cette fois, l’amour se révèle en plein jour. Une nuit d’ébats dans le cockpit, suivie de l’emménagement dans une maison commune, au bord du lac mauve. Tous sont désormais voisins :
Elisabeth Malory, Yves Kramer et Domino ; Adrien Weiss et Calorine Toledano ; Gabriel Mac Namarra.
Tous vivent au bord de l’eau. C’est l’anniversaire de l’ingénieur. Tous savourent le moment et se sentent en famille. 42. Sel transformé en sucre Les deux amoureux et leur chat voguent sans friction dans le grand vide de l’Espace interstellaire. Ils devisent sur le temps et la faisabilité du projet à long terme. Mais surtout, ils s’aiment et se le montrent. Au grand dam du jaloux Domino ! 43. L’œuf cosmique Élodie vient au monde neuf mois plus tard : la fille des fondateurs, la première née hors de la planète Terre. La première enfant des étoiles ou représentante d’Homo stellaris. 44. L’écume qui apparait sur la surface Dans le même temps, les paysages urbains et campagnards, voire plus « sauvages » par endroits, prennent de plus en plus forme. La vie a pris le dessus dans le cylindre. Les naissances humaines se multiplient également. Après Élodie, d’autres enfants apparaissent dans les maisons et dans les rues. Paradis-Ville s’organise. Jocelyne Perez est élue maire. Au niveau des institutions sociales, le mariage n’existe pas ; les associations sont libres. La communauté se charge de l’éducation des enfants des étoiles. La possession personnelle est réduite. Gilles, l’humoriste, continue ses sketches. La musique classique et le spectacle des grands espaces cosmiques sont très appréciés. Désormais, les émissions terrestres ne font plus frémir, mais plutôt rire : quelle comédie que l’homme sur Terre ! 45. Phase de macération Un problème chimique apparaît. La chimie de l’atmosphère artificielle baisse en qualité ; certains « Paridisiens » ou « Papilloniens » se sentent mal. Des manifestations ont lieu. Des mesures sont prises :
Un raccourcissement des nuits ; L’annonce que tout va rentrer dans l’ordre (cela crée moins de stress, lequel générait un excès de rejet de gaz carbonique).
Quelles tendances humaines, trop humaines, gagneront ? La solidarité ou l’individualisme ? Comment évoluera l’humanité projetée dans le vide des cieux ? 46. S’accorder un temps d’observation du substrat C’est ce que Yves Kramer et Adrien Weiss nomment la loi des fourmis (solidaires) ou la loi des rats (individualistes). On décide d’installer une fourmilière dans le cylindre, et de s’inspirer du mode d’organisation des insectes. La règle des Tiers est proposée pour la gestion des affaires de la Cité. En fait, il est question de deux règles.
Un tiers de la population travaille utilement, un autre tiers effectue des tâches libres et le dernier tiers se reposent. Puis on tourne et on se relaie. La production est divisée en un tiers d’agriculture, un tiers d’industrie et un tiers de création artistique.
Yves Kramer, un jour plus calme, décide de se balader dans Paradis-Ville et ses alentours. Il remarque des choses qui lui étaient restées inconnues :
Les Papilloniens arborent des couleurs vives ; Ils aiment les bijoux de grande taille représentant des papillons ; Les plantes permettent de soigner bien des maux ; Des odeurs, des sons multiples ont proliféré dans les paysages ; Il goûte au miel « fait au Paradis », produit par quelques habitants ; etc.
“C’est mieux que sur la Terre. […] Il avait mis de côté le passé [; il] n’était plus obsédé par le futur. Il atteignait enfin à ce présent élargi idéal.” (Le Papillon des étoiles, chapitre 46)
- Risque de caramélisation Ombre au tableau idyllique : un crime est commis. Un meurtre, une affaire sentimentale, un drame irréparable. Comment réagir ? Après des doutes et un procès, la décision est prise de créer une prison à Paradis-ville. En même temps, il était difficile de laver la société humaine de ses défauts. Après tout, même dans les étoiles, la perfection n’existe pas. L’enjeu, désormais, est le suivant : « comment arriver à créer de la justice sans créer du ressentiment ? » Une assemblée constituante de sages doit-elle être mise sur pied pour rédiger une Constitution ? Un gouvernement et une police doivent-ils être instaurés ? Pour l’instant, y a-t-il moyen de faire autrement ?
- Décomposition Le corps est enterré. Un arbre est planté dessus. Ainsi, la vie reprend ; l’écologie du Cylindre est préservée.
- Piquer la croute pour laisser sortir la vapeur Elisabeth Malory pense à son passé. Elle revoit ses expériences malheureuses, dans l’enfance. Elle s’interroge aussi sur son propre comportement négatif, à l’âge adulte. Qu’est-ce qui nous conduit à de telles attitudes néfastes et destructrices ? Elle est réveillée de ses pensées par le tableau de bord. Un astéroïde approche. Plus rapide que les autres. Impossible à éviter, il heurte et trouve la voile de Mylar. Heureusement, la voile est assez grande. « Pour tous les deux cet événement était un signe porteur de message : un accroc est surmontable du moment qu’on garde le cap. » (Le Papillon des étoiles, chapitre 49)
- Installation dans un moule lubrifié Une vie politique qui ressemble fort à celle de nombreux pays sur Terre se met en place. Des oppositions entre « gauche », « droite » et « centre » apparaissent. La règle de trois est appliquée :
Les Fondateurs (Yves Krammet, Élisabeth Malorie, Gabriel Mac Namarra, Adrien Weiss, Caroline Toledano) s’assurent de conserver l’esprit du projet en élaborant les prémices d’une Constitution ; Jocelyne Perez, aidée d’une police, forme le pouvoir exécutif ; Une assemblée de 64 personnes élues démocratiquement compose le pouvoir législatif.
- Fumée ocre La création d’une politique établie, avec une Constitution, suscite par contre-coup… une révolution. Qui en est l’instigateur, ou plutôt l’instigatrice ? Satine Vanderbild ! Cachée parmi les 144 000, elle prend le contrôle de la télévision paradisienne et harangue la foule. Son intention : retourner sur Terre. Après de sérieuses échauffourées, le calme revient : en compagnie de ses suiveurs, l’ancienne assistante s’en va à bord du petit vaisseau d’atterrissage auquel avait elle-même donné, jadis, le nom de Moucheron. Retrouver la Terre.
- Régler la température Cet épisode eut un côté positif : il révéla au grand jour ceux et celles qui étaient mécontents. Cela fit donc le tri entre ceux et celles qui voulaient continuer l’aventure et celles et ceux qui s’en étaient lassés. Gabriel Mac Namarra a été touché. Blessé, à l’hôpital, il meurt peu après. Deux propositions sont mises en œuvre pour que ce type d’événement ne se reproduise plus :
Un référendum au cours duquel les 134 881 Paradisiens restants choisissent de continuer ou revenir sur Terre (ils choisissent à l’unanimité de continuer) ; Une période de fêtes, un Carnaval où chacun puisse mimer la révolution sans ses conséquences désastreuses.
- Faire tourner la mixture 24 heures de défilé, trois jours de libations et d’exagérations en tout genre (alcool, sexe et danse, entre autres), puis une semaine de repos tranquillisèrent et remirent en forme les esprits fatigués. Surprise bienvenue ? Le taux de naissances grimpa quelques mois plus tard !
- Régler la minuterie Un nouveau Temps fut également décrété. L’an 00. Le début d’une Nouvelle Ère. La décision de se couper du passé sur Terre est radicale : Homo Stellaris doit émerger. En conséquence :
Plus de noms de famille (mais des numéros) ; Plus de retransmission des images télévisuelles de la Terre ; Un premier jour de l’an 00 déclaré férié.
- Laisser reposer Les doutes, encore. Les dangers du pouvoir, aussi. Jocelyne Perez n’y prend-elle pas goût ? Ne devient-elle pas autoritaire, à force de vouloir créer le monde parfait ? L’autodestruction est-il le moyen que la nature a trouvé pour limiter l’expansion humaine ? Il y a des espoirs. L’un d’entre eux : Élisabeth Malory est à nouveau enceinte.
- Le sucre transformé en sève Des jumeaux naissent quelques mois plus tard. Mais c’est aussi le moment d’un grand chagrin. L’accouchement se passe mal et Elisabeth-1 (Élisabeth Malory) meurt. Yves Kramer doit s’occuper de ses trois enfants :
Eli-1 ; Ela-1 ; Elo-2 (la petite Élodie née plus tôt).
Il faut aussi élire un nouveau skipper. 57. Noter la recette pour les autres C’est bientôt le chat, Domino, qui meurt. On le comprend : désormais, ce sont les générations à venir qui vont prendre le relais. Le vaisseau papillon, quant à lui, file à toute allure à la vitesse de 2,6 millions de kilomètres-heure. Il arrive aux confins du système solaire et doit poursuivre sa route pour 900 ans au moins. 58. Phase de fossilisation Avant de mourir, Yves-1 (Yves Kramer) donne à sa fille Elo-2 quelques indications et précieuses ressources :
Résoudre l’énigme pour ouvrir le coffre-fort caché dans le gouvernail (« C’est à la fin du matin. C’est au début de la nuit. Et on peut le voir quand on regarde la lune. ») Prendre connaissance du Journal de bord, où figure tout l’historique de tout le projet Dernier Espoir. Utiliser le manuel intitulé Nouvelle Planète : mode d’emploi, écrit par Yves Kramer. Conserver l’Encyclopédie de l’ancien monde, où figurent tous les savoirs passés, compilés par l’ingénieur à partir de ses souvenirs et des témoignages des autres membres du Papillon des Étoiles.
Après la mort de l’inventeur du projet, ce fut au tour de Jocelyne-1, Adrien-1 et Caroline-1 de s’en aller. 59. Noces chimiques Le calme demeura jusqu’à la troisième génération. Mais alors survint la guerre. Une guerre qui opposa les pilleurs de maisons à celles et ceux qui voulaient conserver leurs biens. Sauf que toutes et tous, au final, prirent plaisir à s’entre-tuer. De guerre lasse, les deux camps finirent par faire la paix ; un mur fut dressé entre eux. Paradis-Ville donna ainsi naissance à Enfer-Ville. 60. 1 000 ans de maturation C’est ainsi que le cycle des guerres et des paix revint dans le monde, le monde clos du cylindre dans lequel les hommes d’après la Terre évoluèrent durant 1 000 ans. L’Histoire interminablement se répète, même dans l’espace. Les virus tueurs refont surface. La domination aussi. Nicolas-52, brigand de son état, parvient à la tête de l’ensemble de la colonie et se fait nommer Ele-1, en référence aux fondateurs mythiques. Mais il n’a rien de leur bonté. Lui succède Ele-2. Le Cylindre est désormais un Royaume. Dans le même temps, la religion refait surface ; les schismes et les guerres de religion aussi. Une sorte de pouvoir totalitaire naît progressivement des cendres de ces conflits. Désormais, seule la stabilité compte. Puis, peu à peu, les choses progressent néanmoins, grâce à l’intervention de rois plus sages, tels que Ele-12 (le Lucide) et Ele 13 (le Magnifique). 61. Résidus de l’expérience Il ne reste que 6 individus en 1251. Les guerres, les famines, les maladies ont décimé le vaisseau. Le soleil artificiel construit jadis par Adrien est prêt à s’éteindre à jamais. La ville est à l’abandon. Elisabeth-15 est l’une des descendantes du couple fondateur et l’une des survivantes. Elle dévoile aux autres les secrets confiés par sa famille, au sujet du coffre-fort, de l’énigme et des livres. La réponse à l’énigme est simplissime, mais il fallait y penser : N (matin, nuit, lune). Le groupe de jeunes gens découvre une carte qui les guide vers une planète. Sera-t-elle la bonne ? Partie 3 — Arrivée en planète étrangère
- La pierre philosophale Après avoir trouvé les livres précieux dans l’arbre qui avait poussé sur la tombe d’Élisabeth (un pommier). L’un d’eux expliquait comment faire renaître les espèces vivantes à partir de manipulations génétiques. Un autre exposait l’histoire de l’humanité. Il fallait aussi savoir utiliser le vaisseau d’atterrissage, Moucheron 2. Il faut aussi sélectionner les deux qui iront à bord ! Élisabeth, dite Elith, sera de la partie pour assurer la reproduction. Mais parmi les 4 garçons restants, qui sera l’heureux élu ? C’est Adrien-18 est choisi par la jeune fille.
- Émulsion à chaud Il faut partir et tenter le grand saut. La planète est en vue. Il faut la « féconder » avec le vaisseau, qui est un « générateur de vie ». « Et s’il n’y a pas d’autres vaisseaux qui décollent de l’ancienne Terre ? Demanda-t-elle. SI nous étions le seul “spermatozoïde”, issu de la seule planète où il y a de la vie, de l’intelligence et de la conscience ? Adrien-18 prit son temps avant de répondre. — Alors l’univers restera vide. Et tout ne sera que calme, froid, silence, et immobilité jusqu’à la fin des temps. Tout retournera à Rien. La jeune fille eut un irrépressible frisson. Elle prit une pomme qu’elle avait ramassée avant le départ, mordit dedans, et eut envie de ne jamais mourir. » (Le Papillon des étoiles, chapitre 63)
- Fumée noire L’arrivée sur la planète ne se fait pas sans encombre. Mais ils y parviennent. Enfin, ils trouvent un lieu stable, une nouvelle Terre ! Enfin, au départ, cela ressemble plutôt à une gigantesque piscine : de l’eau à perte de vue. Mais ils trouvent bientôt une bande de terre et s’y posent.
- Cendres Moucheron 2 s’écrase, mais laisse en vie les deux ultimes représentants de l’humanité. Après bien des hésitations, Adrien se « jette à l’air » : il respire sans son casque. Par chance, l’oxygène est respirable.
- Émulsion à froid Après quelques difficultés d’adaptation, les deux jeunes gens commencent à explorer ce nouveau territoire. Sans eau, ils n’ont pas le choix. Ils s’enfoncent donc dans cette contrée inhospitalière lorsqu’ils entendent un bruit.
- Glaçage Un lézard géant, une bête quatre fois plus grande qu’eux, leur fait face. Mais étrangement, elle n’attaque pas. Elle éternue, et, comme prise d’un malaise, tourne les talons et s’en va. D’autres « dinosaures » quadrupèdes, plus petits et herbivores, s’avancent dans les broussailles. De futures proies de choix pour les jeunes explorateurs.
- Première dégustation Il faut bien manger, même si le repas n’est pas délicieux ; et même — hypothèse soulevée — si ces êtres-là sont dotés d’intelligence. Adrien-18 tue donc l’un de ces animaux et un festin à la broche est préparé. Après ce premier repas, le couple boit de l’alcool retrouvé. C’est le jour du Carnaval, selon le calendrier du Cylindre. Le jeune homme essaie de séduire sa compagne d’aventure, mais celle-ci lui résiste.
- Remettre à mijoter Les dinosaures sont relativement faciles à chasser : ils ferment les yeux après chaque éternuement dû à la présence des nouveaux arrivants. En fait, ceux-ci découvriront vite qu’ils leur ont transmis une bactérie ou un virus mortel. Un classique, lorsqu’on colonise une nouvelle contrée.
- Ranger dans un endroit à l’abri Cahin-caha, les deux jeunes gens trouvent des habitudes dans la jungle. Ils finissent même par faire l’amour. Ce n’est pas parfait, mais au moins c’est un début.
- Du moule sort la vie Ils commencent à peupler la nouvelle Terre d’êtres génétiquement recréés. Durant deux années, ils s’efforcent de domestiquer le monde qui les entoure. Jusqu’à ce qu’une dispute et qu’une vérité encore tacite émerge : l’un d’entre eux est stérile. Pas d’enfant… Comment accomplir le rêve de faire renaître l’humanité ?
- Laisser sécher Élisabeth s’enfuit et décide de vivre loin de son compagnon. Malheur : elle se fait mordre par un serpent. Elle meurt ; son corps complètement empoisonné. Cette fois, il n’y a vraiment plus d’autre option. Damien-18 doit agir. Que faire ? Après des mois de dépression et de doutes, il ne sait que faire. Il s’endort en se demandant comment procéder.
- La solution Au matin, il a sa réponse : il décide de créer un humain par manipulation génétique. Mais pour ce faire, il doit utiliser la moelle osseuse humaine fraiche. Or cela n’a rien d’évident… Pas d’autre choix : il doit se casser une côte. Il réalise, souffrant mais convalescent, les manipulations génétiques nécessaires. Une fille naît. Il décide de l’appeler Eya, en référence à :
Élisabeth ; Yves, le fondateur ; A, pour Adrien, lui-même.
- L’enfant des étoiles Eya se révèle très intelligente, mais prononce diablement mal les mots… Elle appelle son « géniteur » Adam, plutôt qu’Adrien, s’appelle elle-même Eve et appelle Elisabeth (la jeune femme qui accompagnait Adrien-18), Lilith. Le créateur de toute cette histoire — Yves Krammer — est appelé Yahvé. Et puis, désormais, il n’y a plus de raison de faire référence à l’Ancien Monde. C’est celui-ci qui compte. « À cet instant il se persuada que le mot “Terre” était finalement devenu un mot générique pour baptiser la planète sur laquelle vivaient les humains qui racontaient l’histoire. Un jour la Terre d’origine serait considérée comme “planète étrangère” et il n’y aurait plus, comme planète définissant la Terre, que celle-ci. Tout serait inversé. […] L’humanité se réincarne. Et, à chaque fois, elle oublie et se croit seule sur une planète qu’elle appelle “la Terre”. » (Le Papillon des étoiles, chapitre 74) Eve a une mission : nommer les animaux, délivrer la connaissance. Pour qu’une nouvelle Humanité émerge parmi les étoiles.
Conclusion sur « Le Papillon des étoiles » de Bernard Werber : Un roman divertissant : Le Papillon des étoiles est un roman intéressant. Bernard Werber aime jouer avec les références historiques, les références bibliques, les avancées scientifiques, la philosophie, etc. Il s’amuse et mêle tout cela dans une histoire qui pourra faire réfléchir celles et ceux qui en ont besoin. Bien sûr, si vous avez lu cette chronique jusqu’au bout, vous aurez eu un avant-goût, un « spoiler ». Mais cela ne doit pas vous freiner, car la lecture de ce roman n’est pas égale à la lecture d’une chronique. Si vous aimez le style de l’écrivain, vous le lirez avec plaisir, même en en connaissant la fin ! Ce qu’il faut retenir de « Le Papillon des étoiles » de Bernard Werber : L’idée centrale du livre est cette idée de « réincarnation de l’Humanité » sur une autre planète qu’elle prend pour la Terre. Les humains iraient ainsi, colonisant de nouvelles Terres et oubliant les anciennes. Cette « théorie » est à la fois pessimiste et optimiste.
Elle est pessimiste, d’abord, parce qu’elle indique que les êtres humains sont incapables de vivre en harmonie avec leur milieu : ils sont d’irrémédiables chasseurs, tueurs. Et cela au point de s’exterminer soi-même. Elle est pourtant aussi, de façon étrange, optimiste. En effet, les humains du roman de Bernard Werber trouvent le moyen de « fuir » et de recréer la vie ailleurs, à l’infini.
Mais cet « optimisme », lorsqu’on y réfléchit, est un fatalisme. Pourquoi ? Parce que les hommes semblent condamnés, selon l’auteur, à recommencer à chaque fois la même Histoire, les mêmes mythologies, les mêmes erreurs et les mêmes découvertes aussi. Il n’y aurait, à ce jeu éternel de la réincarnation, qu’un retour de l’identique, sans apprentissage réel. On peut donc être un peu déçu par la morale ou, si l’on préfère, la métaphysique proposée dans cet ouvrage par Bernard Werber. Est-ce pour autant son dernier mot sur le sujet ? Sans doute pas. L’auteur ose tout et se joue des conventions. Par ailleurs, on peut prendre cette fresque comme l’avertissement d’une morale écologique qui pourrait être le suivant : apprenons à aimer cette Terre-ci, car l’envol vers l’Espace ne pourrait être qu’un leurre et le meilleur moyen de recommencer les mêmes bêtises ailleurs. Points forts :
Si vous aimez Bernard Werber, vous ne serez pas déçu ; Une fresque ludique qui se lit facilement, en voyage par exemple ; Des références qui pourront peut-être vous faire réfléchir.
Point faible :
Quelques préjugés très « hétérosexuels » et un peu passés de mode, malgré une volonté de donner une place importante aux femmes et aux différentes sexualités.
Ma note : Avez-vous lu le livre de Bernard Werber « Le Papillon des étoiles » ? Combien le notez-vous ? [ratings] Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Bernard Werber « Le Papillon des étoiles » Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Bernard Werber « Le Papillon des étoiles »
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September 19 2022, 5:00pm
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106 citations tirées de grands livres de développement personnel
Dans cet article, vous découvrirez 106 citations sélectionnées parmi les livres de développement personnel les plus lus et les plus vendus au monde au cours de ces dernières décennies.
Si ces livres ont changé la vie de millions de personnes et ont connu autant de succès, c'est parce que leur contenu a résonné et marqué les esprits des lecteurs, d'une façon ou d'une autre. Alors si vous ne les avez pas encore lu, c'est peut-être le moment. Mais en attendant, je vous propose de vous délecter de ces 106 citations toutes aussi inspirantes les unes que les autres !
- "Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même" Le bestseller de Lise Bourbeau et publié en 1996, fait partie des livres de développement personnel vendus à des millions d'exemplaires dans le monde entier. Cet ouvrage incontournable analyse les blessures en chaque être humain et ses mécanismes pour mieux en guérir et être enfin soi-même.
"Toutes les souffrances de l'humain peuvent être condensées en cinq blessures. Les voici par ordre chronologique, c'est à dire dans l'ordre où chacune d'elles apparaît dans le cours d'une vie : rejet, abandon, humiliation, trahison, injustice." "Tu sais, dans la vie il n'y a pas de personnes coupables : seulement des personnes souffrantes." "Nous reprochons aux autres tout ce que nous faisons nous-même et ne voulons pas voir." "Plus tu souffres à travers une situation ou avec une personne spécifique, plus le problème vient de loin." "Le parent avec qui on avait l'impression de mieux s'entendre étant adolescent est celui avec qui on a le plus de choses à régler." "Être égoïste, c'est vouloir que l'autre s'occupe de nos besoins avant les siens. C'est prendre pour soi au détriment de l'autre, c'est croire que les autres sont responsables de notre bonheur. C'est le contraire de l'amour véritable. Être égoïste, c'est enlever quelque chose à l'autre pour notre propre plaisir." "Nous croyons que nous devons changer quand, en réalité, nous devons guérir. Voilà pourquoi connaître nos blessures est si bénéfique, car cela permet de guérir plutôt que de vouloir nous changer." "Tu ne peux pas plaire à tous et tu as le droit d'avoir certaines réactions humaines qui peuvent déplaire."
- "Comment se faire des amis"
On ne présente plus cet ouvrage de Dale Carnegie, publié pour la première fois en 1937 et remis à jour régulièrement depuis. Une bible parmi les livres de développement personnel pour celui/ celle qui souhaite développer une vie relationnelle de qualité.
"Vous vous ferez plus d'amis en deux mois en vous intéressant sincèrement aux autres que vous ne pourriez en conquérir en deux ans en vous efforçant d'amener les autres à s'intéresser à vous." "Il n'est qu'un moyen au monde d'amener une personne à faire une certaine action. [...] C'est de susciter en elle le désir d'accomplir cette action." "La critique est vaine parce qu'elle met l'individu sur la défensive et le pousse à se justifier. La critique est dangereuse parce qu'elle blesse l'amour-propre et qu'elle provoque la rancune." "Quand vous voulez convaincre votre auditeur, évitez, dès le début de la conversation de soulever des questions sur lesquelles vous et lui ne vous entendez pas." "Le premier imbécile venu peut essayer de justifier ses erreurs. Mais l'homme qui reconnaît ses fautes s'élève au-dessus de la masse, il éprouve une joie noble et rare." "Le secret du succès, c'est la faculté de se mettre à la place de l'autre et de considérer les choses de son point de vue autant que du nôtre." "Lorsque vous rencontrez un homme trop las pour vous donner un sourire, laissez-lui le vôtre. Car nul n’a plus besoin d’un sourire que celui qui n’en a plus à offrir." "La critique est une étincelle dangereuse, une étincelle qui peut causer une explosion dans la poudrière de la vanité." "Pour conquérir l'amitié des gens, ne craignons pas de nous donner de la peine d'accomplir des choses qui exigent du temps, de la réflexion, des efforts et de l'abnégation."
3. "Le pouvoir du moment présent" Écrit par Eckhart Tolle et publié en 1997, "Le pouvoir du moment présent" est régulièrement cité comme une référence parmi les livres de développement personnel et spirituel. Il a aidé des millions de personnes à retrouver la paix intérieure.
"La vie, c'est maintenant." "Laissez la vie tranquille. Laissez-là être." "Même lorsque le ciel est complètement couvert, le soleil ne disparait pas. Il est derrière les nuages." "La lumière est trop douloureuse pour quiconque veut rester dans l'obscurité." "S'identifier au mental, c'est lui donner de l'énergie. Observer le mental, c'est lui enlever de l'énergie." "Le plaisir est toujours provoqué par quelque chose d'extérieur à vous, alors que la joie émane de l'intérieur. Autrement dit, la chose qui vous procure du plaisir aujourd'hui vous fera souffrir demain. Ou bien le plaisir disparaîtra et son absence vous fera souffrir." "La peur psychologique n'a rien à voir avec la peur ressentie face à un danger concret, réel et immédiat. La peur psychologique se présente sous une multitude de formes : un malaise, une inquiétude, de l'anxiété, de la nervosité, une tension, de l'appréhension, une phobie, etc. Ce type de peur concerne toujours quelque chose qui pourrait survenir et non pas ce qui est en train d'arriver. Vous êtes dans l'ici-maintenant, tandis que votre mental est dans le futur." "La plus grande partie de la souffrance humaine est inutile. On se l'inflige à soi-même aussi longtemps que, à son insu, on laisse le mental prendre le contrôle de sa vie." "Ne vous préoccupez pas des résultats de vos actions, accordez simplement votre attention à l'action elle-même. Le résultat arrivera de lui-même." "Quand on n'offre aucune résistance à la vie, on se retrouve dans un état de grâce et de bien-être."
- "La clé de votre énergie" L'ouvrage de Natacha Calestrémé cartonne au rayon des livres de développement personnel depuis sa sortie en 2020. L'auteure y explique comment se libérer émotionnellement et retrouver sa pleine énergie.
"Les arbres existent depuis 380 millions d'années alors que l'humanité a vu le jour il y a 6 millions d'années seulement. Ils sont les grands-parents de la vie sur Terre. Côtoyons-les au maximum et respectons-les pour nous enrichir de leur présence. Nous reconnecter à la nature est un moyen extraordinaire de retrouver la joie." "N'oubliez pas, ceux qui nous font souffrir nous aident à prendre conscience de nos blessures, des cycles qui se rejouent et à nous en débarrasser. […] Nos bourreaux sur l'instant sont les meilleurs alliés de notre évolution." "Cesser d'en vouloir à l'autre, c'est commencer à se débarrasser de votre blessure." "Gardons en mémoire qu'une épreuve qui revient systématiquement signale que l'on est passé à côté d'un apprentissage. C'est un cadeau, une nouvelle opportunité d'ouvrir les yeux sur ce que nous n'avons pas compris jusque-là." "Quand à ma colère ou ma haine, j'ai compris que ces sentiments toxiques détruisent ceux qui les vivent, bien plus que ceux qui les ont générés. La colère empêche l'apaisement. La haine ne nourrit pas, elle ronge." "C'est surprenant, mais voir ce qui ne va pas chez les autres (enfant, parent, conjoint, ami) est une manière de fermer les yeux sur vos blessures. Les angoisses que vous éprouvez pour eux cachent vos propres peurs." "Grâce au pardon, nous offrons à notre vie le moyen de transformer ce qui nous plombe en or intérieur. Une renaissance !" "Lorsqu'une maladie grave s'installe, cela signifie que de nombreux signes nous ont déjà été montrés et que l'on a refusé de les voir. Il ne faut pas s'inquiéter pour autant, il est toujours le temps de réagir."
- "Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent" Cet ouvrage de Stephen R. Covey date de 1989 mais sa popularité toujours intacte en fait encore un must have en matière de livres de développement personnel.
"Notre caractère est fait d’habitudes : qui sème une pensée, récolte une action, qui sème une action récolte une habitude, qui sème une habitude récolte un caractère, qui sème un caractère récolte un destin." "Il faut sonder son cœur en profondeur car c'est de là que découlent toutes les réponses de notre vie." "La plupart du temps, nous n'écoutons pas dans l’intention de comprendre ; nous écoutons dans l’intention de répondre." "Chacun de nous considère sa vision comme objective, et se trompe ! Nous ne voyons pas le monde tel qu’il est, mais en fonction de ce que nous sommes, ou tel que nous sommes conditionnés de le voir." "Votre sécurité économique ne provient pas de votre métier, mais de votre pouvoir de production (facultés de penser, d’apprendre, de créer, de vous adapter). C’est là la véritable indépendance financière : non pas la richesse, mais la capacité de créer cette richesse. C’est une richesse intérieure." "Travailler à notre renouvellement spirituel requiert de notre part un grand investissement en temps, mais c’est un travail que nous n’avons précisément pas le temps de négliger." "Les influences que nous rencontrons (école, famille, environnement professionnel) ont toutes laissé en nous leur trace et contribué à fabriquer notre cadre de référence, nos paradigmes, nos "cartes"."
- "Les quatre accords Toltèques" Succès planétaire sorti en 2005, l'ouvrage de Miguel Ruiz fait partie des livres de développement personnel les plus populaires au monde. Il nous révèle quatre clés de sagesse issues de la civilisation ancestrale toltèque.
"L'amour véritable consiste à accepter les autres tels qu'ils sont sans essayer de les changer." "Vous pouvez avoir beaucoup de grandes idées dans votre tête, mais ce qui fait la différence, c’est le passage à l’acte." "Être simplement soi-même, voilà ce que l'on redoute le plus." "Lorsque vous faites de votre mieux, vous apprenez à vous respecter." "La parole est votre outil le plus puissant en tant qu'être humain ; c'est un instrument magique. Mais comme une lame à double tranchant, votre parole peut créer les rêves les plus beaux ou tout détruire autour de vous." "Être dans l'action, c'est vivre pleinement. L'inaction est votre manière de nier la vie." "Lorsque les gens disent une chose et en font une autre, c’est vous mentir que de ne pas écouter leurs actes." "Que votre parole soit impeccable. Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N'utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire d'autrui." "Quoiqu'il arrive n'en faites pas une affaire personnelle. Ce que les autres disent et font n'est qu'une projection de leur propre réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n'êtes plus victime de souffrances inutiles." "Ne faites pas de suppositions. Ayez le courage de poser des questions et d'exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames." "Faites toujours de votre mieux. Votre "mieux" change d'instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d'avoir des regrets."
- "Cessez d’être gentil, soyez vrai" Parmi les livres de développement personnel francophones, ce livre de Thomas d'Asembourg sorti en 2010 reste le plus illustre pour s'ouvrir aux concepts de la communication non violente.
"Si tu n'aimes pas cela, change-le, et si tu ne le changes pas, aime-le !" "Les mots et le ton les plus simples ont souvent la portée la plus juste." "Si je réprime ce qu’il serait juste que j’exprime, tôt ou tard, je déprime." "Prendre soin, c’est aider l’autre à vivre ce qu’il a à vivre, ce n’est pas l’en empêcher, ce n’est pas tenter de lui faire faire l’économie d’une souffrance qui se trouve sur son chemin en la minimisant ou en la prenant soi-même en charge. C’est l’aider à entrer dans sa difficulté, à pénétrer sa souffrance pour pouvoir en sortir, conscient que ce chemin lui appartient et que personne d’autre que lui ne peut le parcourir." "Nommer quelque chose qui ne va pas, ce n’est pas forcément exprimer une plainte capricieuse." "Je n'ai pas les mots pour dire ma solitude, ma tristesse ou ma colère. Je n'ai pas les mots pour dire mon besoin d'échange, de compréhension, de reconnaissance. Alors je critique, j'insulte ou je frappe. Alors je me pique, je picole ou je déprime." "Communiquer, c’est exprimer et écouter, c’est s’exprimer et laisser l’autre s’exprimer, s’écouter soi, écouter l’autre et souvent s’assurer que l’on s’est bien écoutés mutuellement. "Chacun sait que pour soigner une plaie, il faut la nettoyer, c'est-à-dire regarder bien en face ce qui fait mal, entrer dedans, passer et repasser à l'intérieur, puis seulement laisser s'aérer, reposer, cicatriser. Ça fait mal, mais cela ne fait pas de tort." "L’obéissance crée rarement des êtres responsables mais plutôt des automates. – Alors obéissance automatique ou adhésion responsable ?"
- "Le Secret" Publié par Rhonda Byrne en 2006, "Le Secret" est une référence mondiale dans la catégorie des livres de développement personnel qui s'intéresse à la loi d'attraction.
"Nous obtenons exactement ce que nous "ressentons"." "Le bonheur intérieur est en fait le combustible du succès." "Il y a des gens qui disent qu’ils peuvent, d’autres qu’ils ne peuvent pas. En général, ils ont tous raison." "Votre vie se trouve entre vos mains. Peu importe le lieu où vous vous trouvez maintenant, peu importe ce qui se passe dans votre vie, vous pouvez commencer à choisir consciemment vos pensées, et vous pouvez changer votre vie." "Si vous commencez la journée du bon pied et que vous êtes habité de sentiments positifs, tant et aussi longtemps que vous ne permettrez pas à une circonstance de modifier votre humeur, vous continuerez à attirer, grâce à la loi de l'attraction, davantage de situations et de gens qui alimenteront cette sensation de bonheur." "Le bonheur est un état d'âme. Vous avez le doigt sur la touche "bonheur". Appuyez fermement sur cette touche dès maintenant et laissez-y votre doigt, peu importe ce qui se passe autour de vous." "Toute pensée désagréable est une mauvaise graine que l'on sème littéralement dans notre corps."
- "Vos Zones erronées" Parmi tous les livres de développement personnel, le bestseller de Wayne W. Dyer publié en 2014 fait partie de ceux qui ont aidé des millions de gens à briser pensées et croyances négatives.
"Personne n'est plus malheureux que les gens qui ont besoin des autres." "Vous croyez qu’on vous rend malheureux, mais c’est inexact. C’est vous-même qui vous rendez malheureux par ce que vous pensez des gens et des choses qui entrent dans votre vie. Devenir un être libre et sain exige d’apprendre à penser autrement." "Vous contrôlez vos sentiments en agissant sur les pensées qui les ont précédés. Vous seul pouvez améliorer votre sort, vous seul pouvez vous rendre heureux." "L'échec n'existe pas. C'est simplement l'idée que quelqu'un se fait de la manière dont il aurait fallu accomplir telle ou telle action." "Tirer la leçon des erreurs que l'on a commises est sain, c'est une indispensable condition de notre épanouissement. Le sentiment de culpabilité, en revanche, est malsain parce que l'on gaspille son énergie dans le moment présent à cause d'un événement passé qui vous ronge et vous démoralise." "Les gens qui rencontrent le plus vaste consensus semblent être ceux qui ne quémandent jamais l'approbation, qui ne s'en soucient pas et qui ne cherchent pas à l'obtenir." "Il est plus facile de regretter que de se transformer."
- "Les 48 lois du pouvoir" Publié en 1998, "Les 48 lois du pouvoir" de Robert Greene reste toujours aussi actuel dans la catégorie des grands livres de développement personnel. C'est un manuel sur la manipulation tout aussi captivant qu'hors-norme.
"Il n'y a rien de plus enivrant que la victoire, et rien de plus dangereux." "Quand vous rencontrez un épéiste, dégainez votre épée : ne récitez pas de poésie à quelqu'un qui n'est pas poète." "Ne laissez pas votre réputation au hasard ou aux commérages ; c'est l'œuvre d'art de votre vie, et vous devez la fabriquer, la peaufiner et l'exposer avec le soin d'un artiste." "Cachez vos intentions non pas en vous rapprochant (avec le risque de paraître secret et de rendre les gens méfiants) mais en parlant sans fin de vos désirs et de vos objectifs, mais pas des vrais." "La langue humaine est une bête que peu peuvent maîtriser." "Vous ne pouvez pas réprimer la colère ou l'amour, ou éviter de les ressentir, et vous ne devriez pas essayer." "Ne surpassez jamais le maître. Ceux qui sont au-dessus de vous doivent toujours se sentir largement supérieurs. Dans votre désir de plaire et de les impressionner, ne vous laissez pas entraîner à faire trop étalage de vos talents, vous pourriez obtenir l’effet inverse : les déstabiliser en leur faisant de l’ombre. Faites-en sorte que vos maîtres apparaissent plus brillants qu’ils ne sont, et vous atteindrez le sommet du pouvoir." "Apparaître meilleur que les autres est toujours dangereux, mais le plus dangereux de tout est de ne pas avoir de défauts ni de faiblesses. L'envie crée des ennemis silencieux." "Ne vous laissez jamais distraire par les portraits glamour des gens d'eux-mêmes et de leur vie ; cherchez et creusez ce qui les emprisonne vraiment." "Parfois, n'importe quelle émotion vaut mieux que l'ennui de la sécurité."
- "Miracle Morning" En décrivant sa routine matinale comme clé du bonheur, Hal Elrod a assis un véritable concept et connu un immense succès immense en 2016 dans les ventes de livres de développement personnel.
"Abandonnez le besoin d’être parfait au profit de l’authenticité. Soyez vous-même, aimez l’individu que vous êtes et les autres vous apprécieront." "Le moment présent est plus important que n’importe quelle période de votre vie, car c’est ce que vous faites aujourd’hui qui conditionne l’individu que vous devenez. Et celui-ci déterminera toujours la qualité et l’orientation de votre existence." "La vie, ce n’est pas souhaiter être ailleurs ou quelqu’un d’autre. C’est apprécier où vous êtes, aimer qui vous êtes et améliorer constamment ces deux états." "À vrai dire, si nous ne changeons pas maintenant, notre vie ne changera pas. Si nous ne nous devenons pas meilleurs, notre existence ne s’améliorera pas. Et si nous ne nous attachons pas à progresser régulièrement, notre vie ne gagnera pas en qualité. Et pourtant, la plupart des gens se réveillent chaque matin en demeurant les mêmes." "Les gens ordinaires croient uniquement à ce qui est possible. Les gens extraordinaires visualisent non pas ce qui est possible ou probable, mais l’impossible. Et en visualisant l’impossible, ils commencent à le considérer comme possible." "Ne vous évertuez pas à impressionner les autres. Attachez-vous simplement à enrichir leur existence." "Nous avons tous déjà ce qu’il faut pour être les plus heureux du monde. Il nous reste simplement à nous en souvenir en permanence." "Vous n’avez rien à craindre car l’échec est impossible. Vous ne pouvez qu’apprendre, évoluer et devenir meilleur que vous ne l’avez jamais été." "Sachez bien que, quel que soit l’état actuel de votre vie, il est temporaire et légitime. Vous êtes arrivé là où vous en êtes afin d’apprendre ce que vous devez apprendre. Vous pouvez donc devenir la personne qu’il vous faut devenir afin de concevoir la vie que vous désirez vraiment." "La vie commence à la fin de votre zone de confort."
- "Comme par magie" Écrit par Elizabeth Gilbert en 2017, "Comme par magie" est un grand classique parmi les livres de développement personnel. L'auteur y révèle sa vision joyeuse et positive de la créativité.
"Ce n'est pas le nom qu'on vous donne qui compte, c'est celui auquel vous répondez." "La perfection est impossible à atteindre : c'est un mythe, un piège, une roue pour hamsters où vous vous épuiserez à tourner jusqu'à la mort." "Faites ce que vous aimez faire, et faites-le avec autant de sérieux que de légèreté. Au moins, vous saurez que vous avez essayé et que - quelle que soit l'issue - vous avez emprunté un noble chemin." "Le perfectionnisme empêche les gens d'achever leur travail, certes - mais pire encore, il les empêche souvent de le commencer. Comme les perfectionnistes décident souvent d'avance que le produit final ne sera jamais satisfaisant, ils renoncent dès le départ à être créatifs." "Mais ne cédez jamais à l'illusion de croire que vous avez besoin de la bénédiction de quelqu'un (et encore moins de sa compréhension) pour produire votre œuvre. Et souvenez-vous toujours que le jugement que les gens portent sur vous ne vous concerne pas." "Cessez de traiter votre créativité comme si vous étiez un vieux couple las et malheureux […] et commencez à poser sur elle le regard neuf d'un amant passionné." "La peur est un cimetière où nos rêves vont mourir et se dessécher sous un soleil de plomb." "Je suis convaincue que le processus créatif est magique." "Les idées sont mues par une unique pulsion : se révéler. Et le seul moyen pour une idée de se révéler dans notre monde, c'est de collaborer avec un être humain." "Je suis convaincue que nous sommes tous les dépositaires vivants de trésors enfouis."
Alors, quelle est la citation que vous avez préférée ? Il existe encore tant de grands livres de développement personnel aux phrases inspirantes ! En connaissez-vous d'autres ? Si oui, n'hésitez pas à les partager en commentaire ! Cet article 106 citations tirées de grands livres de développement personnel est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
August 25 2022, 5:00pm
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Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros
Résumé de « Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros. Construire son offre, mieux vendre et s’épanouir au quotidien » d’Alexis Minchella : créateur en 2019 du podcast Tribu Indé, podcast de référence pour le partage des expériences de jeunes freelances, l’auteur a écrit ce livre pour vous donner un ensemble de ficelles et de conseils pratiques — à vous de prendre le gouvernail de l’aventure ! Par Alexis Minchella, 2021, 282 pages. Chronique et résumé de « Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros. Construire son offre, mieux vendre et s’épanouir au quotidien » d’Alexis Minchella
Introduction — Pourquoi la majorité des freelances échoue Même si le salariat reste le modèle largement dominant en France aujourd’hui, vous êtes de plus en plus nombreux à vous lancer dans le freelancing. S’il est très facile de créer un statut d’autoentrepreneur, il est beaucoup plus difficile d’en tirer, pour ceux qui sont encore sous ce statut après 3 ans d’activité, un revenu avantageux. Pour vous lancer dans le freelancing, vous devez vous poser les bonnes questions.
Quelles sont les compétences que je peux valoriser pour vendre des services en tant qu’indépendant à des entreprises ? Quels sont mes objectifs ? Quelles méthodes vais-je mettre en place pour lancer et faire avancer mon activité sans me perdre dans les petites tâches ? Comment vais-je me préparer ?
Le livre présente des méthodes qui ont montré leur efficacité à différents niveaux : vision, position sur le marché, organisation personnelle, trouver des clients et gérer la relation avec eux, définir un prix juste. Partie 1 — N’importe qui peut devenir freelance
Chapitre 1 —La peur fait partie de l’aventure La découverte d’un monde inconnu, la peur du lendemain et de l’échec, du regard des autres, et vos propres croyances peuvent vous limiter et diminuer votre envie de vous lancer dans le freelancing. Il est important de comprendre tous ses éléments pour ne pas freiner le développement de votre initiative. Les fausses croyances du freelancing Les clichés ont la vie longue. Le salariat, avec le confort qu’il semble apporter en termes de sécurité de l’emploi et de protection sociale, est la norme dominante. S’en éloigner ou choisir une autre voie peut sembler incompréhensible pour certains. Ceux-ci se représentent le freelance comme un original un peu rebelle et à l’écart de la société. De plus, d’autres ont tendance à dévaloriser le freelancing ou à gaspiller leurs talents. Gardez le cap sur vos envies et vos objectifs ! Le freelancing peut aussi s’imposer à vous progressivement comme la meilleure manière de vous épanouir dans ce qui vous plaît, tout en vous libérant de certaines contraintes managériales. Affronter ses propres peurs Il est normal de ressentir de la peur avant de prendre une décision que l’on pressent pouvoir changer le cours de notre vie. Les questions se bousculent et nous font douter de la réussite future de notre projet. Pourtant, beaucoup de stars mondialement connues ont ressenti les mêmes peurs avant de se lancer. En tant que freelance, c’est à vous d’aller chercher vos propres clients, d’établir de bonnes relations avec eux et de leur fournir un résultat qui les satisfait. Vous pouvez vous fixer un objectif de départ d’un client nouveau par mois. Vous verrez que le portefeuille de clients se remplira plus vite qu’il n’y paraît. Entre 3 et 7 ou 8 clients paraît être un portefeuille raisonnable. N’ayez pas peur d’avoir pris une mauvaise décision en devenant freelance, vous êtes là pour apprendre et expérimenter. Les premiers mois peuvent être difficiles, mais vous apprenez de vos erreurs et vous pourrez toujours revoir votre envie d’être freelance après avoir essayé. Rien ne sert de vous dévaloriser en comparant vos compétences avec celles que vous croyez percevoir chez les autres. Avec le temps vous allez gagner de l’expérience qui affinera vos compétences. Pour surmonter ses peurs et ses croyances bloquantes, il faut se lancer ! Imaginer le pire scénario de sa vie En se basant sur la réflexion de Tim Ferris, on peut distinguer trois questions à se poser avant de se lancer dans un nouveau projet :
Comment le projet peut-il échouer ? En définissant chacun des points où vous pensez que des échecs peuvent apparaître, vous pouvez vous rassurer en envisageant des actions concrètes à mettre en œuvre (matrice DPR : Définir Prévenir Réparer). Par exemple, pour contrer la peur de ne pas trouver assez de clients (Définir), vous pouvez travailler gratuitement pour des clients potentiels vraiment intéressants et mobiliser votre réseau (Prévenir). Au pire, vous postulerez pour un nouveau travail (Réparer). Comment le projet peut-il réussir ? Vous pouvez envisager les bénéfices personnels et professionnels que vous allez retirer du fait de la réussite de votre projet, par exemple gagner confiance en vous, développer vos compétences relationnelles, choisir vos lieux de travail. Que se passera-t-il si vous ne faites rien ? Envisagez les conséquences à 6 mois, 1 an et 3 ans sur votre énergie, votre santé mentale et physique, vos relations, etc. Vous vous rendrez compte que le fait de ne pas vous lancer, alors que vous en avez envie, risque de vous coûter bien plus à différents niveaux.
Chapitre 2 —La base du freelancing Pourquoi des compétences rares et utiles sont indispensables pour votre réussite ? C’est l’expérience qui permet de faire grandir votre expertise. Essayez de déterminer quelles sont les compétences rares et utiles que vous pouvez offrir à des clients. Si les compétences que vous offrez sont trop répandues sur le marché, vous ne pourrez pas les facturer cher ni vous démarquer de vos concurrents. Pour affiner vos compétences, vous devrez peut-être en développer certaines ou en acquérir de nouvelles. En tant que freelance, vous n’avez pas de temps pour vous former en travaillant avec un client. Vous devez être opérationnel dès le début du contrat passé avec le client. D’où l’intérêt d’évaluer précisément les compétences que vous pouvez offrir avant de commencer. Attention, n’écoutez pas les personnes qui vous disent que vous devez chercher à vivre de votre passion. Identifiez tout d’abord vos compétences et les opportunités qui vont vous permettre de vous lancer. 3 points clés pour identifier les bonnes compétences Trouver un équilibre entre expérience, intérêts personnels et opportunités externes est essentiel. Les trois ingrédients sont essentiels pour bien réussir sur le long terme son activité de freelance tout en se sentant épanouis.
Vos expériences professionnelles : elles vous ont permis, en vous confrontant à la pratique et à la réalité du terrain, de développer certaines compétences spécifiques. Vos intérêts personnels : ce que vous faites par plaisir dans votre activité professionnelle, sans même avoir l’impression de travailler, ce qui vous motive, vous stimule, vous donne le sentiment d’être utile. Les opportunités du marché : observer le monde extérieur pour détecter des besoins spécifiques des entreprises
Pour développer des compétences, il est intéressant de définir des méthodes d’apprentissage spécifiques. Comment ? En fonction de buts précis et définis dans le temps. Par exemple, vous vous fixez un objectif d’apprentissage par semaine en ayant en tête un objectif final et global. Pour devenir un freelance expérimenté, il faut développer sans cesse ses compétences. Chapitre 3 —Les piliers pour devenir un freelance incontournable Face à la profusion de conseils et d'opportunités de vente offerte par les réseaux sociaux, il est important de rester concentré. Pilier n° 1 : Augmenter sa jauge de crédibilité Les clients auront d’autant plus envie de travailler avec vous que vous aurez une bonne réputation, qu’ils évalueront positivement votre travail et vous feront confiance. Vous aurez plus d’autorité. Plusieurs éléments influencent la jauge de crédibilité :
Niveau d’expertise ; Différentes expériences ; Compétences ; Audience ; Réseau ; Valeur perçue.
Pilier n° 2 : S’entourer de partenaires stratégiques Le réseau constitue un appui central à votre activité. Il y a plusieurs manières de se constituer un réseau, puis de l’alimenter :
Rencontres informelles dans un espace de co-working ; Clients qui recommandent votre travail ; Etc.
Pilier n° 3 : Maîtriser les grands principes de la vente Si vos compétences et votre expertise sont indispensables, elles ne suffisent pas face à votre client. Pour bien vendre le service que vous offrez, vous devez commencer par écouter les besoins de votre client. Ne récitez pas une présentation standard, mais personnalisez-la en fonction de votre client. Vous devez vous intéresser à son business model pour voir comment vous pouvez intervenir précisément et apporter de véritables solutions. Votre client doit rapidement comprendre comment vous allez répondre à ses besoins spécifiques. « La valeur de votre travail = compétences (rares et utiles) + crédibilité + communication (savoir vendre) + votre réseau. » (Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros, p. 57) Chapitre 4 — Construire sa vision pour anticiper le futur Clarifier régulièrement ses objectifs, se poser les bonnes questions et réfléchir à une vision à long terme est essentiel pour savoir où l’on va, ne pas se perdre dans les tâches à réaliser et donner un sens à son activité de freelancing. Le lien entre votre vision et votre quotidien Avoir conscience de son ou de ses objectifs à long terme permet de colorer des journées qui parfois peuvent paraître maussades. Les efforts et les difficultés quotidiennes semblent rendre la tâche ardue. Mais soyez rassuré : chaque pas que vous effectuez vous rapproche de cet objectif final ! Se projeter sur le long terme, un exercice difficile Cet objectif de long terme et cette vision sont particulièrement importants lorsque l’on est freelance. Vous devez les personnaliser en fonction de votre activité, de vos compétences et de vos intérêts. Les 3 dimensions indispensables pour construire sa vision Lorsque vous travaillez en freelance, vous devez donner un sens à votre travail. Vous êtes aussi guidé par vos aspirations personnelles qu’il est légitime de prendre en compte. « Pour rendre plus claire votre vision, vous pouvez regrouper l’ensemble de vos réponses à différentes questions dans un document de synthèse en reprenant la structure suivante :
Une phrase de synthèse qui résume votre vision pour chaque section (business, santé, relations) Ce que vous souhaitez être/faire/avoir ? Et pourquoi ?
Votre vision clarifiée, il va maintenant falloir la rendre actionnable, même sur le très long terme. » (Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros, p.65) Quelles sont vos motivations profondes Votre vision articule vos aspirations personnelles et vos comportements professionnels. Par exemple, vous faites un lien entre le temps que vous souhaitez travailler par jour et par semaine, l’argent que vous voulez gagner, le rythme de vie que vous voulez avoir. Vous devez comprendre l’articulation entre ces différents éléments pour bien évoluer. Partie 2 — Construire son offre
Chapitre 5 — Comment choisir entre spécialiste et généraliste ? Le généraliste conserve un spectre large d’activités de peur de ne pas trouver assez de clients ou de ne pas répondre suffisamment à leurs demandes. Le spécialiste préfère se concentrer sur un problème précis exprimé par ses clients cibles. Les deux peuvent avoir raison. Le rôle de l’école dans l’approche spécialiste/généraliste Le système éducatif actuel nous offre une formation tout d’abord théorique et généraliste. Ensuite, on nous demande de nous spécialiser dans un domaine précis. Mais nous sommes encore très jeunes et n’avons pas d’expérience du monde du travail. C’est sans doute la raison pour laquelle nous sommes de plus en plus nombreux à changer régulièrement de domaine professionnel. Soit parce que nous n’avons pas le choix et que le monde actuel nous l’impose, soit parce que nous avons envie d’explorer autre chose. Aujourd’hui les jeunes actifs n’hésitent pas à questionner le sens et les modes d’organisation du travail. Allier des compétences pointues dans certains domaines tout en faisant preuve de flexibilité dans l’usage de multiples compétences : voilà la combinaison qui semble gagnante aujourd’hui. Pourquoi les généralistes ont-ils raison ? Être freelance implique d’avoir des compétences de base dans un ensemble de domaines pour bien gérer son activité à différents niveaux (commercial, marketing, gestion, technique, etc.). Cela permet aussi de répondre de manière efficace à la demande des clients en anticipant les relations qui doivent être créées entre ces différents niveaux. La combinaison de plusieurs compétences utiles vous permet aussi de vous ajuster à un monde en perpétuelle transformation. Vous avez aussi plus de capacité à présenter simplement les qualités de votre offre et sa pertinence pour les besoins de votre client. Cependant, vous avez moins d’avantages compétitifs que les spécialistes et vous pouvez rencontrer des difficultés à aller vers des tâches plus complexes. La carte à jouer des spécialistes Les spécialistes ont l’avantage de bien connaître les bases et les fondamentaux du sujet et de pouvoir le décliner suivant différents degrés de simplicité ou de complexité en fonction des clients à qui ils s’adressent. Ils ont donc un avantage compétitif et plus de crédibilité. Pour savoir s’il est préférable d’être plutôt généraliste ou spécialiste, vous devez vous poser la question des types de clients que vous cherchez à atteindre et de leurs besoins. Si vos compétences sont encore débutantes et imprécises sur un sujet, adressez-vous à des clients qui sont aussi en développement et qui ne recherchent pas un niveau d’expertise pointu ou qui n’ont pas encore fait appel à des spécialistes sur ce domaine. Plus vous affinerez vos compétences par la suite et plus vous pourrez rechercher des clients qui demandent des niveaux d’expertise supérieurs. Demandez-vous pourquoi votre client s’adresse à vous, ce dont il a besoin et s’il est bien conscient de ses objectifs. Conjuguer spécialisation et connaissances généralistes Combiner des connaissances généralistes et des connaissances spécifiques se présente comme idéal. Brian Balfour, entrepreneur de la Silicon Valley, propose un modèle en T :
Barre horizontale du T : acquisition des bases dans chaque domaine, ce sont les compétences transversales. Barre verticale du T : approfondir une thématique précise, c’est l’expertise métier.
Pour compléter cette méthode, on peut passer à la méthode des 3 T. « On vient rajouter une (voire) deux branches verticales à votre T initial. Vous développez des compétences profondes sur un champ limité de compétences, tout en gardant la flexibilité de passer d’un sujet à un autre. Votre barre horizontale, c’est-à-dire votre socle de compétences transverses, est tout aussi important que vos compétences verticales (ce qui vous rend expert). Vous pouvez alors vous démarquer par la profondeur de votre expertise. » (Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros, p.89) Les compétences horizontales que vous pouvez approfondir peuvent porter sur la compréhension des particularités de certains marchés, sur la gestion du temps et des relations humaines, sur les spécificités liées au métier. Une bonne équation pour développer ses compétences est la règle 80//20 : passer 80 % du temps sur une ou des compétences verticales et 20 % sur des compétences horizontales. Chapitre 6 —Les premières briques pour construire votre offre Pour réussir en tant que freelance, en plus de vos compétences et de vos objectifs, vous devez penser au marché sur lequel vous allez proposer votre offre. Pourquoi ne faut-il pas calquer les stratégies des entrepreneurs ? Freelance, vous vous lancez tout seul dans une activité et c’est vous qui proposez des solutions personnalisées à vos clients. L’entrepreneur peut initier son activité individuellement, mais il va rapidement recruter des employés. Il va chercher à fabriquer des produits ou des services à la fois de très bonne qualité et standardisables. 2 principes clés pour comprendre le positionnement Pour bien vous positionner, vous devez chercher un équilibre entre les compétences (transversales et spécifiques) que vous avez à offrir et les besoins de vos clients. Essayez de prendre de l’avance sur les tendances à venir sur les marchés sur lesquels vous évoluez. Il n’est pas recommandé de se positionner uniquement à partir de vos compétences ou bien des besoins de vos clients. Les deux (compétences et besoins clients) doivent se rencontrer. Les 2 hypothèses pour appuyer son positionnement Trouver le bon positionnement peut prendre du temps et peut se traduire par plusieurs tentatives. Deux stratégies existent généralement :
Soit vous partez de vos expériences et de vos compétences et vous décidez de passer beaucoup de temps à approfondir certains sujets. Cette stratégie est la plus courante. Soit vous repérez des opportunités de développement d’un marché. Cette stratégie est la plus risquée, car il faut rapidement vérifier que ces possibles opportunités vont bien advenir (exemple des offres liées au télétravail qui s’est largement amplifié avec la crise sanitaire).
Votre positionnement doit être spécifique La valeur ajoutée du freelance est qu’il propose des offres spécifiques et personnalisées à ses clients. La stratégie marketing est donc différente de celle utilisée par les grandes marques. Bien vous positionner vous permet de mieux choisir et cibler vos clients puis à terme de facturer plus cher, car vous acquérez une bonne réputation pour répondre à des besoins précis. Au départ, vous avez un positionnement plus généraliste. C’est par l’expérience du travail avec certains clients que vous préciserez votre offre en fonction de types de clients. Le bouche-à-oreille et les recommandations de vos clients vous seront alors utiles pour développer votre activité. Vous arriverez alors à convaincre vos clients que vous offrez la meilleure crédibilité sur le marché. Comment devenir une référence sur son marché À vous de trouver votre avantage compétitif sur le marché. Définissez vos avantages par rapport à vos concurrents. Le plus souvent, vous mettez plusieurs mois avant de trouver le bon positionnement. À vous de voir également le risque que vous souhaitez prendre. Au début, la plupart des freelances ne veulent pas prendre trop de risque, aussi parce que leur situation financière ne leur permet pas. Ce n’est qu’au fur et à mesure du développement de leur activité qu’ils commencent à prendre plus de risques. Pour vous aider, vous pouvez prendre le temps d’anticiper différents scénarios et d’évaluer les chances de réussite ou les risques d’échec. Par exemple en vous basant sur des expériences passées ou en en cours, réfléchissez au contexte précis et à ce qui vous a permis d’engager une décision. Pour réussir, un freelance doit d’abord partir de l’identification de clients cibles et de leurs besoins (qui a besoin d’aide et sur quels sujets ?), les mettre en rapport avec ses compétences (comment puis-je les aider ?), pour proposer une offre adaptée. Chapitre 7 — Découvrir les besoins profonds de vos clients grâce au milkshake Vous devez bien communiquer et dialoguer avec vos clients cibles. C’est en comprenant leurs difficultés et leurs processus de fonctionnement interne que vous pourrez définir au mieux votre offre. Pas en vous arrêtant sur l’apparence extérieure de votre client. À quoi ressemble votre milkshake ? L’exemple du milkshake permet de montrer l’importance d’une compréhension fine et concrète des besoins du client en partant de son activité réelle et de la compréhension de ce qu’il se passe sur le terrain. On prend l’exemple d’une entreprise qui cherche à augmenter ses ventes de milkshakes. Les techniques marketing traditionnelles ne fonctionnent pas (modifier les offres en fonction des goûts exprimés des clients). Une plongée dans un magasin permet alors d’identifier les clients et les raisons de leurs achats. Beaucoup achètent un milkshake avant de faire le trajet jusqu’à leur travail, pour passer le temps et se remplir l’estomac avec un produit facile à consommer (ça tient dans la main et on ne se salit pas). Ils peuvent alors décider de rendre le produit plus calorique et plus consistant. Creuser les besoins de vos clients sur le terrain Le concept de job-to-be-done est très utile. Vous devez comprendre, non pas seulement le produit ou le service dont a besoin votre client, mais pourquoi il en a besoin et comment il va l’utiliser pour répondre à un problème ou un besoin particulier. Par exemple, il existe des applications qui permettent de retoucher des photos, mais en fonction des clients que l’on cherche à toucher, les fonctionnalités proposées vont être différentes. Ce n’est qu’en discutant avec des consommateurs du service (des photographes professionnels ou amateurs) qu’ils peuvent se rendre compte des réels besoins. 3 points clés :
Il faut comprendre le besoin spécifique de chaque client ; Un besoin peut se modifier ; Chaque client peut faire un usage spécifique de votre offre.
6 étapes pour créer son document de positionnement Étape 1 : faire calmement le bilan Faites le bilan de vos compétences en vous posant un ensemble de questions sur vos expériences passées (sur les missions, les tâches, les objectifs, les compétences des personnes avec qui il a été nécessaire de travailler, organisation, résultats, évaluation par les managers, risque pour l’entreprise) Étape 2 : définir son client idéal Faites de la veille client (expériences passées, réseaux professionnels comme LinkedIn, communautés en ligne comme les groupes Facebook ou WhatsApp, repérer les offres d’emploi sur vos compétences) ; compléter avec différentes informations (secteur d’activité avec ses spécificités, contacts pour accéder à un client, taille des entreprises, type de métier, etc.). A savoir que les entreprises ne cherchent pas toujours l’offre la moins chère et que les clients vous reconnaissent comme expert. Étape 3 : comprendre votre client Posez les bonnes questions, écoutez et approfondissez certains points. Cherchez à comprendre le contexte de l’entreprise (développement, business model), ses objectifs (comment ils ont été décidés et évoluent), les difficultés (et les manières de les affronter), les solutions d’accompagnement mises en place, les veilles d’information sur les évolutions du secteur. Ensuite à vous de construire vos propres guides d’entretien. En un mot : cherchez à cerner la psychologie, le vocabulaire et les habitudes de votre client. Étape 4 : identifier les opportunités Vous pouvez réaliser plusieurs entretiens pour chaque type de client (une dizaine par exemple). Si vous les enregistrez, cela vous permet de ne pas avoir de notes à prendre pendant la discussion et de pouvoir reprendre ensuite tous les éléments tout en repérant les éléments que vous pourriez approfondir lors d’une prochaine discussion. Certains prospects n’expriment pas leurs besoins de manière claire. N’hésitez pas à leur demander de préciser au cours de l’entretien. Étape 5 : évaluer les solutions alternatives Au fil des entretiens, vous allez comprendre les raisons qui ont amené vos prospects à se tourner vers telle agence ou tel freelance pour les accompagner. Vous allez alors identifier vos principaux concurrents et les conseils qui circulent dans les communautés. Les faiblesses des concurrents face aux besoins de certains clients vous permettent de construire des offres alternatives. Étape 6 : rédiger votre document de positionnement C’est un document de synthèse qui regroupe un ensemble de points (identification du problème précis des clients, alternatives déjà expérimentées par les clients, comment pouvez-vous faire la différence, qui sont vos clients idéaux, sur quel marché proposez-vous des avantages). Pour avoir un bon positionnement, il faut une bonne adéquation entre le problème (auquel vous proposez de répondre) et la cible. Problème et cible doivent être suffisamment définis. Mais attention, s’ils sont trop précis, vous diminuez votre marge de sécurité. « Ne cherchez pas à vous mettre une pression gigantesque pour trouver le bon positionnement du premier coup. Ça n’arrive que très rarement. Il évoluera avec le temps, en fonction du marché, de vos expériences et aussi de vos envies ! Ne passez pas trop de temps à intellectualiser la démarche. Passez à l’action le plus vite possible. » (Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros, p.138) Partie 3 — Méthodes et stratégies pour mieux vendre
Chapitre 8 —La méthode des 90 jours pour atteindre ses objectifs Lorsqu’on est freelance, on oscille souvent entre des moments de légèreté, quand on se trouve porté par la liberté de créer et de choisir quand et où on travaille, et des moments de baisse de moral et de questionnement sur nos réelles envies. Pour mener à bien votre projet, vous devez apprendre à gérer votre temps, vous concentrer sur les tâches les plus stratégiques et faire attention à ne pas perdre trop de temps à planifier au lieu de travailler. Le mythe de l’entrepreneur productif Une idée couramment répandue concernant les entrepreneurs et les personnes qui réussissent est qu’ils doivent énormément travailler tout au long de la journée tout en étant très réactifs. Le risque en cherchant à réaliser un maximum de tâches de la sorte est de ne plus réussir à distinguer les tâches prioritaires des tâches secondaires et de se noyer dans ces dernières. Vous perdez également de vue votre vie sociale et les temps de loisirs et de repos nécessaires à votre bonne forme. Vous risquez alors de développer une fatigue intense (burnout), du stress et de l’anxiété. Les procrastinateurs adorent planifier leur semaine La procrastination consiste à vouloir remettre à plus tard ce que l’on devrait ou aurait envie de commencer maintenant. Face à une action qui nous semble importante et complexe, nous avons tendance à prendre peur et à chercher un moyen ou une bonne raison de fuir, en cherchant un moyen pour nous amuser par exemple. Établir une longue liste de choses à faire sans organiser les tâches par ordre d’importance et d’urgence et sans leur attribuer des limites de temps (deadlines) est un puissant facteur de procrastination. Après avoir établi la liste des choses à faire, vous devez sélectionner les tâches les plus essentielles en fonction de vos objectifs. Chaque tâche doit être précisée et découpée en tâches plus réelles que vous exprimez en commençant par des verbes d’action (« réfléchir », « faire », « écrire », etc.). Voici les éléments pour mieux gérer votre temps.
La concentration : quand vous passez d’une petite tâche à une autre, vous perdez du temps pour effectuer les transitions et pour vous reconcentrer à chaque fois sur la prochaine tâche. À l’inverse, si vous vous concentrez plusieurs heures d’affilée sur une même tâche, vous serez plus efficace et vous produirez un résultat de meilleure qualité. Un état d’esprit créatif : la concentration sur une seule tâche vous permet aussi de bien prendre le temps de réfléchir à votre positionnement, de chercher des solutions originales à proposer à vos clients, d’être créatif. Un plan bien ficelé : il vous faut trouver un équilibre entre « trop planifier » et « ne rien planifier ». Sur ce point, l’auteur conseille « la méthode des 90 jours » qui consiste à élaborer un plan sur 12 semaines avec des objectifs précis et des actions à accomplir par semaine en fonction d’un objectif final à atteindre.
Et puis, lorsqu’on est freelance, on doit réfléchir à une vision qui soit en adéquation avec son activité. Et on doit agir tout de suite comme un professionnel. Le stratège et le technicien Un bon freelance doit aussi savoir combiner les deux rôles du stratège et du technicien.
Le stratège est celui qui pense la vision d’ensemble, qui articule les différents ingrédients à prendre en compte pour que toute son activité marche correctement et lui donne les résultats finaux attendus. Il réfléchit, analyse, prévoit, organise en fonction d’une stratégie générale. Le technicien est un exécutant des plans du stratège, il est concentré sur la réalisation de certaines tâches et sur les résultats de chacune des tâches. Indispensable au résultat d’ensemble, il peut cependant perdre facilement de vue l’objectif final et global de l’ensemble de l’activité.
Alexis Minchella recommande d’essayer de jongler entre ces deux rôles pendant des cycles de 3 mois (90 jours) :
« Tous les ans, vous réfléchissez aux grands objectifs de l’année (stratège)
Puis vous construisez votre plan pour vous approcher de ces objectifs, sur 90 jours (stratège)
Vous passez ensuite votre première semaine à exécuter le plan (technicien)
Vous faites un bilan hebdomadaire pour préparer la semaine suivante en fonction de votre plan de 90 jours (stratège)
Puis vous exécutez pendant 7 jours (technicien). Et ainsi de suite.
Vous gardez la motivation, car vous savez que les tâches que vous êtes en train d’accomplir aujourd’hui auront un impact sur les 90 prochains jours, puis sur l’année. Et puis vous créez des boucles de feedback rapides pour garder le cap et avancer vers vos objectifs. » (Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros, p.154) Le plan de 90 jours nous aide à être plus réaliste et à mieux estimer nos résultats à court et long terme. 4 étapes pour construire son plan de 90 jours
Que voulez-vous accomplir dans les prochains 90 jours ? Faites le point sur vos objectifs à long terme et annuels et sur les différentes manières possibles et à tester pour les atteindre. Quelles sont les opportunités que vous devriez saisir ? N’hésitez pas à écrire ici toutes les idées qui vous passent par la tête, les idées que vous avez pu laisser de côté pendant les 90 jours précédents, celles qui vous sont venues en échangeant avec différentes personnes, en écoutant des podcasts, etc. Comment se sont passés vos 90 derniers jours ? Demandez-vous ce qui a fonctionné ou non pendant les 90 derniers jours, les différents résultats, les erreurs, ce qui a pris du temps, ce qui peut être amélioré. Qu’allez-vous accomplir durant les 90 prochains jours ? Sélectionnez, parmi ce que vous avez écrit pour répondre aux trois autres questions, les 2 ou 3 priorités du trimestre, celles qui vont vers vos objectifs à plus long terme, qui sont stratégiques. L’auteur conseille de se concentrer sur 3 objectifs maximum. Pour chaque objectif, vous devez définir les tâches à réaliser et des indicateurs de performance associés. Puis c’est dans votre revue stratégique hebdomadaire que vous allez découper en tâches secondaires plus précises réparties sur les 90 jours.
L’auteur précise qu’il prend une journée complète pour élaborer un plan trimestriel et bien le penser, ce qui lui évite d’avoir à revenir dessus en cours de route (ou rarement). Qu’est-ce qu’une bonne stratégie ? Une stratégie ne doit pas être confondue avec une succession de tactiques. Le plan de 90 jours forme la ligne directrice de la stratégie. Alexis Minchella compare cette ligne directrice à ce que l’on rassemble avant de partir en expédition (équipements, armes, chemin à emprunter). Les actions cohérentes et les plus petites tâches viennent ensuite dans le détail et au cours de l’expédition. Au cours de votre expédition, restez concentré et autodiscipliné. Ne vous dispersez pas en cédant à l’attrait de différents objets brillants qui sont autant de tentations pour vous faire dévier de votre chemin. Vous pouvez noter cette nouvelle idée ou cette opportunité que vous apercevez et en évaluer la pertinence lors de l’élaboration de votre prochain plan de 90 jours. Chapitre 9 - 3 modèles pour trouver ses clients Lorsqu’on se lance en freelance, on peut avoir peur d’affronter ce que l’on pense ne pas connaître. Le risque est alors de perdre un temps précieux à tout bien préparer et réfléchir avant de démarrer réellement. Or, il faut se lancer, contacter des clients, chercher à connaître leurs véritables besoins et problématiques actuelles. Les 5 niveaux du freelancing L’indépendant peut revêtir 5 visages différents selon Seth Godin. Il peut être :
Turc mécanique : personne qui réalise des microtâches basiques, non mécanisables et très mal payées. Homme à tout faire : touche-à-tout généraliste qui peut dépanner pour un ensemble de tâches. Il n’établit pas d’avantage concurrentiel. Artisan : il est bien plus spécialisé que l’homme à tout faire, commence à avoir une bonne réputation et est mieux rémunéré. Artiste : il offre des méthodes et des prestations sur mesure et irremplaçables. Il est recommandé dans des cercles d’initiés. Superstar : il a approfondi un sujet pendant plusieurs années et est devenu la référence dans un domaine. La demande est en général bien supérieure à l’offre pour ce type de prestations.
À vous de définir à quel niveau vous êtes ou souhaitez être. En fonction de votre positionnement (qui doit correspondre aux besoins de vos clients), vous allez développer des offres et une méthode de démarchage spécifiques. Pourquoi votre client a-t-il besoin de vous ? 3 raisons principales motivent les demandes de vos clients :
Besoin d’expertise. Le client ne sait pas comment trouver une solution à un problème et il a besoin de compétences, de méthodes, de conseils, d’accompagnement. Besoin de gagner du temps. Le client a une idée assez précise de la solution qu’il recherche pour un problème et il cherche quelqu’un pour la mettre en œuvre rapidement. A vous de le guider pour préciser ou modifier cette solution si cela s’avère nécessaire. Besoin d’un modèle pour réduire le risque. Le client a besoin d’être rassuré et que vous lui présentiez un modèle de solution qui a déjà fait ses preuves sur un problème semblable. Vous devrez peut-être permettre à votre client d’échanger avec d’autres clients avec lesquels vous êtes en train de travailler.
En fonction du profil et des attentes de votre client, vous adaptez votre offre et votre présentation. Essayez d’accrocher les bons clients qui vous correspondent ! Les 3 modèles pour trouver des clients La manière dont vous entrez en contact avec votre client la première fois joue un grand rôle dans la suite de votre relation.
Le réseau. Ce sont toutes les personnes que vous connaissez plus ou moins dans différents milieux (lieux de formation, famille, amis, rencontres professionnelles diverses, etc.) et qui peuvent vous recommander ou vous donner des informations et des conseils précieux.
Vous pouvez structurer votre réseau en faisant une liste des personnes et des échanges que vous avez eus. Pour chaque personne, vous pouvez noter de 1 à 10 votre degré de proximité avec la personne et le pouvoir qu’a cette personne pour vous aider sur votre sujet. Vous pouvez alors distinguer les alliés (forte proximité, fort pouvoir de décision, à contacter en priorité), les soutiens (pas forcément à contacter tout de suite, peuvent vous mettre en relation avec les bonnes personnes) et les potentiels (qui peuvent avoir un fort pouvoir de décision, mais il va falloir s’en approcher, avec du contenu).
La prospection. Pour que de potentiels clients pensent à vous contacter, vous devez être proactifs et aller vers eux en cherchant les bons canaux de communication. Soyez simple, court, précis, direct. Votre objectif est d’attirer leur attention. Vous pouvez personnaliser votre approche, apporter une information stratégique, mentionner ce qui vous rend crédible et terminer en incitant à vous recontacter simplement. L’auteur propose ici plusieurs exemples judicieux de stratégies d’approches de clients (notamment commencer par des offres faciles, de qualité, gratuites et peu ou pas engageantes). La création de contenu en visant le long terme. C’est le modèle le plus efficace, mais aussi le plus difficile, car les retours ne viennent pas forcément tout de suite. Il fait l’objet des deux chapitres suivants.
« Mon dernier conseil : ne misez pas tout sur la création de contenus dès votre lancement. Prenez le temps d’identifier les forces de votre réseau, puis démarrez la prospection pour signer rapidement vos premières missions, prendre confiance et voir à plus long terme ensuite. » (Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros, p.182) Chapitre 10 — Devenir son propre média (sans en faire trop) Dans votre marque se trouve votre vision, votre univers et ce que vous voulez transmettre. Les gens doivent comprendre les messages portés par votre marque et vous devez l’incarner. Se créer sa propre identité sur Internet En tant que freelance, vous pouvez aussi être influenceur c’est-à-dire quelqu’un qui peut facilement communiquer sur sa marque en ouvrant un site sur Internet et en communiquant via les réseaux sociaux. Votre mise en scène, votre stratégie marketing, vos cibles et vos offres sont bien précises. C’est à vous de choisir ce que vous voulez montrer et de poser des limites. Construire un actif pour générer des opportunités à l’infini Lorsque vous êtes freelance, vous cherchez à attirer l’attention et à susciter la confiance de potentiels clients. Alexis Minchella considère que votre marque et vos contenus sont des actifs immatériels pour toute une vie. Les médias qui rencontrent du succès aujourd’hui se positionnent sur un sujet précis, produisent du contenu de qualité et avec régularité. Cela demande un investissement conséquent. Les résultats ne sont pas prévisibles, parfois nuls, parfois bien au-dessus de ce à quoi on s’attendait. L’auteur donne l’exemple de son podcast Tribu Indé créé en 2019 qui l’a amené à être contacté par l’éditeur Eyrolles pour la publication de ce livre. Faut-il choisir un nom de marque ? Pour identifier votre activité de freelance, vous pouvez choisir de communiquer en votre nom propre ou bien choisir un nom de marque. Si vous communiquez en votre nom, vous allez créer une relation plus directe, personnalisée et immédiate avec vos clients. Mais un nom de marque transmet une apparence plus professionnelle et sérieuse. Différentes personnes peuvent participer ou s’approprier plus facilement le projet porté par la marque. Les 4 principes d’une marque personnelle puissante L’auteur identifie 4 principes à la base d’un cercle vertueux d’une marque personnelle.
Une expertise transmise par la communication. Une expérience partagée de manière simple et authentique. Un nombre restreint de thématiques, vous cherchez avant tout à toucher une audience cible que vous avez identifiée en travaillant sur votre positionnement. Un point de vue cohérent partagé avec régularité.
Même si la création de contenu peut ne pas rapporter immédiatement, mais davantage sur le long terme, il est important d’y consacrer du temps dès que vous pouvez. Capital social : apprendre à maîtriser son environnement professionnel Le capital social est constitué par les ressources et les assets que vous pouvez développer pour mobiliser ou connecter ces ressources. Alexis Minchella donne l’exemple du podcast Tribu Indé qu’il a fondé. Les jeunes freelance (moins de deux ans d’activité) constituent l’audience cible. Les assets sont le podcast, la newsletter, un mini-cours pour les freelances, des rencontres physiques, des conférences, un groupe Facebook et ce livre. La communauté et les ressources se développent ; les freelances se connectent entre eux. Créer une connexion émotionnelle avec sa cible Un bon réseau se forme par la qualité des interactions que vous établissez avec vos prospects. À travers votre personnalité, vous créez une connexion émotionnelle, personnalisée avec des clients cibles qui vont partager votre vision du monde. Vous créez ainsi un écosystème personnalisé autour de vous qui est une stratégie très efficace pour développer votre activité. Chapitre 11 : Doper sa crédibilité grâce au contenu Il est intéressant de commencer à développer du contenu dès le début, voire en amont, du démarrage de votre activité freelance. Le contenu permet d’attirer de nouveaux clients et d’alimenter le lien avec les clients existants. Créer un bon contenu de qualité est une tâche essentielle et complexe qui garantit plutôt des retours de long terme que des retours immédiats. C’est toute la stratégie du Content marketing. Sortir du lot dans cette marée d’information À travers Internet et les moteurs de recherche, vos futurs clients peuvent avoir accès facilement et gratuitement aux informations de base qui les intéressent. Ils peuvent ainsi développer des activités (publicité sur Facebook, création d’une identité graphique, référencement Google, etc.). Vous devez donc apporter des informations et des compétences qui ne sont pas directement accessibles et qui correspondent aux besoins de vos futurs clients. Comment créer de la valeur Un bon contenu de qualité est à la base du succès de votre activité. La valeur du contenu dépend de la valeur que votre audience lui accorde. Pour créer de la valeur, votre contenu doit donc être en accord avec votre positionnement et donc vos clients cibles. Comment créer du contenu quand on n’a pas d’idées ? L’auteur a observé qu’un bon contenu est souvent le résultat de deux paramètres qui permettent d’anticiper les besoins des clients et ce que vous pouvez leur apporter :
La maîtrise du sujet pour créer du contenu exceptionnel qui plait aux clients cibles La compréhension de son environnement, c’est-à-dire des clients et de leur niveau de maturité. Ce sont vos clients ou futurs clients qui peuvent vous donner des idées de contenu à créer en vous faisant part de leurs problèmes et en analysant ce que le marché propose en termes de solution.
Les 4 stratégies de contenus à utiliser Vous identifiez le niveau de maturité de votre client sur son problème. On peut distinguer 4 niveaux de contenus :
Basiques = une information simple, que tout le monde peut reproduire. Curation = une veille sur une thématique donnée. Mode d’emploi = le partage d’une technique pour réaliser une action plus difficile. Stratège = l’ajout d'éléments qui démontrent votre compétence ou votre expérience.
Il est beaucoup plus intéressant de partager un contenu stratégique personnel qu’un contenu de base. Mais il est possible de mêler ces quatre niveaux de contenus en fonction des situations et des cas. Plusieurs types de formats existent pour la création de contenu, écrit (article, livre, etc.), audio (podcast, message vocal, etc.), vidéo (reportage, petite vidéo, etc.), évènement, étude de cas, interview, etc. Construire sa pyramide de promotion de contenus Lorsque vous créez du contenu, vous devez aussi penser à la manière dont vous allez partager et faire circuler ce contenu. 2 paramètres sont à prendre en compte pour une promotion efficace.
Médium de publication : site Internet, blog, YouTube, plateforme de podcast, etc. Canaux de promotion : réseaux ouverts (réseaux sociaux comme LinkedIn, Instagram, sites partenaires, influenceurs…) et réseaux fermés (groupes privés Facebook ou autres, newsletters, messages individuels, etc.).
Pour chaque type de client, identifiez l’information qu’ils recherchent, les plateformes sociales et sources d’informations qu’ils consultent, le contenu qu’ils partagent, etc. Alexis Minchella identifie 3 clés indispensables pour votre promotion.
Régularité : publiez moins de contenu, mais avec plus de fréquence Planification : associez un type de promotion pour chaque contenu, évitez d’avoir à improviser Mesure de l’impact de chaque action : pour chaque type de réseaux (ouverts ou fermés)
« Concentrez-vous sur des actions de promotion bien ciblées et apprenez à comprendre les codes de chaque réseau ouvert et fermé pour industrialiser votre processus de promotion avec le temps ». (Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros, p. 209) Développer une routine de création Les habitudes d’écriture de plusieurs écrivains traduisent les ingrédients de la production de contenu : concentration et répétition. L’auteur conseille de réserver de la concentration et du temps sur un ou deux formats pour commencer plutôt que de vouloir publier plus (ce qui implique souvent de diminuer le temps alloué à la création). Puis il sera possible d’ajouter d’autres formats à mesure que votre activité avancera dans la bonne direction. Vous saisirez alors mieux et plus vite les codes de chaque contenu. Pour avoir plus d’informations sur la production de contenus, n’hésitez pas à consulter également la chronique des Secrets d’un écrivain freelance. Partie 4 : Convaincre ses clients et développer son business
Chapitre 12 — Définir un prix juste pour son offre Il peut sembler difficile de déterminer et de proposer un prix qui soit juste à la fois pour soi-même et pour son client. Lorsqu’on est freelance, on ne facture pas que le temps d’exécution du projet mais aussi le recours à nos connaissances et à nos compétences forgées au cours de nos expériences. 3 paramètres à prendre en compte dans votre tarif Alexis Minchella conseille de prendre le temps d’évaluer différents éléments (niveau de maturité du client, niveau de confiance, travail de chacun, résultats attendus, etc.) avant d’annoncer une estimation globale du prix du projet au client. Pour estimer un prix juste pour vous et pour votre client, vous devez distinguer trois paramètres.
Le coût de votre service = temps de travail + coûts structurels (bureau, matériel, logiciel, etc.). Pour réaliser un profit, votre prix doit dépasser vos coûts. Le prix que votre client va payer = coût + profit. La valeur d’une mission : elle est plus difficile à établir, car elle est liée à ce que vous apportez pour le revenu de l’entreprise. Vous devez vous positionner en véritable collaborateur et partenaire qui fait la différence par rapport à d’autres prestataires.
Facturer au temps passé ou comment saboter son efficacité Si vous facturez le temps passé pour réaliser une mission à votre client, cela signifie que si vous étiez plus efficace et que vous réalisiez la mission en moins de temps que prévu, vous perdriez de l’argent par rapport à si vous y aviez passé plus de temps, ce qui est absurde ! Si votre client vous le demande, vous pouvez donner une estimation du temps que vous passeriez à réaliser la mission pour justifier la facturation finale. Mais votre client n’a pas à savoir finalement combien de temps il vous a fallu exactement pour arriver au livrable. Vous vendez la valeur d’une solution que vous apportez à votre client et du bénéfice que vous lui apportez par rapport à son activité. La méthode pour déterminer le bon prix gagnant Pour commencer, vous pouvez vous rendre sur des plateformes gratuites pour connaître les tarifs d’autres freelances sur une même thématique. Puis vous devez penser à trois critères pour établir votre taux journalier moyen (TJM).
Vos objectifs à court, moyen et long terme : en reprenant la méthode des 90 jours, vous découpez vos objectifs financiers par trimestre pour avoir une idée du chiffre d’affaires que vous devez réaliser pour les atteindre. Vos coûts structurels mensuels : même si la plupart des freelances ont peu de coûts, vous devez comptabiliser toutes les charges sur l’année. Vous devez aussi être attentif pour accompagner l’évolution de ces coûts. Le nombre de jours dédiés à vos clients : lorsque vous travaillez, vous avez un temps de travail dédié directement à vos clients et vous avez également un temps de travail dédié à l’alimentation de votre activité en général (administratif, commercial, marketing, renforcement et acquisition de nouvelles compétences, lectures, création de contenu, etc.).
La technique d’ancrage pour maîtriser la négociation « Le prix de la prestation s’établit en fonction de sa valeur. Mais cette “valeur perçue” dépend aussi du marché, du contexte et des circonstances dans lesquelles vous allez présenter votre projet » (Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros, p.224). La valeur de votre prestation dépend du positionnement sur votre marché, de la manière dont vos clients perçoivent votre travail et de leurs enjeux. Pour évaluer ces éléments, vous pouvez poser quelques questions à vos clients sur les points suivants :
Le business model de l’entreprise ; La manière dont elle se rémunère ; Ses canaux d’acquisition ; Le panier moyen ; Les objectifs annuels ; Les bénéfices espérés.
Alexis Minchella conseille de proposer plusieurs niveaux de prestations, mais pas plus de trois offres (par exemple : de base, améliorée, haut de gamme). Votre client se focalise alors sur le choix d’une offre et non plus sur son envie de travailler avec vous. Pour certaines prestations, notamment haut de gamme, vous pouvez faire appel à certains spécialistes. Augmenter sa valeur perçue L’auteur partage des réflexions exprimées dans le podcast Tribu Indé, les siennes et celles d’autres freelances. L’idéal est de connaître le véritable bénéfice que votre travail apporte à votre client. Ainsi, vous pouvez facturer en conséquence. Vous pouvez aussi mettre en valeur le bénéfice émotionnel de votre travail, c’est-à-dire ce qu’il apporte en termes de bien-être, de diminution du stress dans les équipes, d’impression de facilité dans l’exécution de certaines tâches. À vous de le formuler pertinemment en fonction de ce que vous connaissez de votre client. Mais même si vous augmentez la valeur perçue par votre client, n’augmentez pas non plus trop les prix par rapport à ceux du marché. Travailler gratuitement est-il un mauvais conseil ? Si vous avez un peu de temps, comme c’est le cas souvent en début d’activité, réaliser quelques prestations gratuites peut être une bonne affaire à condition de respecter quelques critères. À savoir :
Vous choisissez cette mission gratuite (vous ne la subissez pas). La réalisation de ce travail est stratégique pour le développement de votre activité. Ce type de travail a permis à d’autres d’augmenter leur crédibilité. Le résultat de votre travail aura une visibilité (sera publié, votre nom sera associé). Vos clients ne seront pas trop chronophages. Vos compétences pourront augmenter.
À ces conditions, le travail réalisé gratuitement sur le moment peut se révéler très rentable sur le long terme puisqu’il permet d’augmenter votre portfolio, votre visibilité, votre crédibilité et votre réseau. Chapitre 13 — Apprendre à mieux vendre Pour vous démarquer face à vos concurrents, vous devez approfondir certaines compétences clés, mais aussi savoir maîtriser des outils marketing et de négociation commerciale pour convaincre et vendre. Le piège du « freelance canapé » Le « freelance canapé » n’est pas proactif dans la recherche de prospects et de nouveaux clients et dans l’anticipation des risques liés à des changements imprévus du marché. Il reste dépendant de ses anciens clients et des plateformes de freelances ou d’intermédiaires. Or, vous devez apprendre à négocier et à vendre vos prestations pour vous adapter aux potentielles évolutions du marché et développer votre activité. Cela passe aussi par l’augmentation de la confiance en soi. Faire bonne impression dès le premier appel Avant le premier rendez-vous avec votre client, tâchez de regrouper un ensemble d’informations sur ce client.
Savoir s’il entre dans votre cible. Préparer des questions pertinentes à lui poser (sur sa stratégie marketing, son business model, ses clients, ses attentes, etc.). Savoir quelles informations stratégiques vous devrez positionner dans la conversation pour le rassurer par rapport à ses attentes. Anticiper les prochaines étapes.
Votre client se sentira d’autant plus en confiance pour travailler avec vous qu’il perçoit que vous vous intéressez concrètement à son activité et à ses problématiques. Inutile à ce moment-là d’entrer dans le détail de l’organisation de la mission, du temps de réalisation ou de son coût. S’inspirer des meilleurs braqueurs pour rassurer son client En s’inspirant des leçons du braquage réalisé dans la série à succès La Casa de papel, Alexis Minchella définit une méthode et des processus clés pour une bonne négociation commerciale et s’assurer une bonne relation avec le client tout au long de la mission :
un objectif commun, qui permet de motiver des décisions et de recadrer certaines décisions ; une équipe à construire avec, pour chacun, un rôle déterminé et déterminant pour la réussite de la mission ; une préparation minutieuse de la mission pour assurer la bonne stratégie et le bon plan d’action ; obtenir de petites victoires rapidement pour démontrer sa valeur et marquer des points ; surmonter les obstacles et les imprévus en suivant un plan ; toujours garder le contact pour rassurer l’équipe ; atteindre l’objectif.
Construire une proposition commerciale que votre client ne pourra pas refuser Une fois que vous avez repéré des informations essentielles sur vos clients (contexte, fonctionnement, besoins, objectifs, solutions, délais, fourchette budgétaire si possible), Alexis Minchella conseille de suivre une même structure pour envoyer des propositions commerciales aux clients. Inutile selon lui de perdre beaucoup de temps sur la forme, c’est davantage le fond qui compte.
La situation initiale : à travers la relation établie avec votre client, cherchez à recueillir des informations de contexte personnalisées. L’objectif à atteindre, l’étoile du nord : concept qui circule depuis quelques années depuis la Silicon Valley. L’étoile du nord est un indicateur clé à suivre pour la prise de décision stratégique. À vous de préciser l’objectif formulé par votre client pour le rendre actionnable. Les mesures du succès : les définitions du processus de la mission et des étapes. La méthodologie : détaillez les actions que vous devez accomplir pour mener à bien votre mission. Mettez en avant vos compétences et votre expertise. Temps et prix : évaluez le temps de chaque étape du projet et définissez les responsabilités de chacun pour ne pas être tenu responsable en cas de défaillance de votre client. Concernant le prix, il vaut mieux adapter votre prestation au budget de votre client plutôt que de baisser votre prix. Essayez de définir une première étape rapide à réaliser pour mettre en confiance votre client et montrer votre valeur. Responsabilités conjointes : chacun, vous et votre client, doit s’engager sur des responsabilités pour que chaque étape du projet puisse se faire dans le temps et de manière efficace. Vous définissez avec votre client un nombre raisonnable de réunions en fonction de leur utilité, une fréquence de points à réaliser, la possibilité de communiquer sur d’éventuels blocages. Mes références : vous vous présentez et vous présentez votre entreprise (missions, méthodologie, résultats) à vos clients de manière assez simple. Vos projets personnels vous permettent de donner des informations sur votre personnalité et votre état d’esprit. Bonus = la rareté crée de la valeur : montrez que vous êtes occupé, pas immédiatement disponible, ce qui est une preuve sociale.
Chapitre 14 — Dépasser les attentes de vos clients pour devenir irremplaçable Après plusieurs missions, Alexis Minchella a compris que chaque mission se pilote avec le client, ce qui permet finalement de faciliter le démarrage et de lever certains blocages qui pourraient apparaître pour le freelance. Faire travailler ses clients Il est intéressant d’observer que vous n’êtes pas le seul à apporter des connaissances à votre client. Ce dernier vous en apporte aussi et elles sont précieuses. À vous d’en tirer aussi profit pour votre activité et pour la réussite de la mission. Créer des systèmes simples Au fur et à mesure des missions, vous allez comprendre de mieux en mieux les informations cruciales (outils, documents internes, compréhension de l’équipe, du projet, de la stratégie marketing) pour démarrer la mission sur de bonnes bases. L’auteur conseille de lister les besoins en information et de demander au client d’y répondre en partageant les informations et les documents nécessaires. Vous gagnez ainsi un temps précieux et évitez plusieurs allers-retours pour recueillir les bonnes informations. Pensez à expliquer à votre client pourquoi vous avez besoin de ces informations, sous cette forme et sous quel délai. À vous de jauger et d’adapter ensuite les informations pertinentes à demander à chaque client. Comment ne pas devenir esclave de ses clients Alexis Minchella explique qu’il partage avec ses clients un document de synthèse de son activité à la fin de chaque semaine, court, efficace, facile à rédiger. Il y consigne les tâches réalisées dans la semaine, les retours clients nécessaires et d’éventuelles questions. Le client peut apporter des commentaires en ligne au document. Cela permet de créer une régularité dans les échanges et le suivi de la mission par le client et d’alimenter la confiance tout en limitant des contacts intempestifs de la part du client. Encore une fois, à vous d’adapter un outil et une fréquence en fonction de votre mission et de votre client. Créer de la concurrence pour stabiliser son activité Un bon freelance se mesure au temps passé à travailler avec chaque client et pas au nombre de collaborations qu’il affiche. Votre client doit avoir conscience du travail que vous fournissez pour livrer votre résultat. À la fin de la mission, vous pouvez aussi rédiger un document de synthèse qui récapitule la situation et le contexte de départ, les différentes étapes, les résultats, ce qui peut être amélioré et les bonnes découvertes. Cela permet de mettre en valeur votre travail tout en recueillant les retours de votre client. Cela vous permet aussi de réfléchir, pour vous-même, aux enseignements de cette mission pour préparer les prochaines. En début de mission, essayez de doser ce que vous promettez pour pouvoir respecter vos engagements. En fin de mission, essayez d’apporter quelques propositions de solutions supplémentaires au client pour prolonger votre apport (prochaines étapes, idées de prestataires à contacter, etc.) et lui donner envie de continuer à travailler avec vous. Vous pouvez par exemple proposer une prestation mensuelle, passer de l’opérationnel à du conseil stratégique (facturé plus cher), ou bien un nouveau projet. Chapitre 15 —Notre développement est personnel Trouver son rythme de croisière lorsqu’on démarre en freelance peut être difficile. L’auteur rapporte son expérience personnelle. Au début, il est possible de se perdre dans une multitude de tâches que l’on croit nécessaire au bon démarrage de son activité. Oublier d’avoir du temps libre et personnel. En effet, en plus des projets clients, il faut aussi gérer tout l’arrière-plan du projet (administratif, marketing, commercial, comptabilité, apprentissages, etc.). Le freelance apporte aussi souvent une énergie personnelle importante pour créer et faire vivre son activité. Les indépendants sont antifragiles Si l’auteur s’inspire beaucoup du modèle des start-up pour sa vision du business, il établit une différence avec les freelances. Les coûts sont limités, ils peuvent rapidement dégager un peu de profit, et ils n’ont pas besoin de connaître un développement accéléré puisqu’ils sont seuls à faire vivre leur activité. L’antifragile, d’après le professeur Nassim Nicholas Taleb, se renforce dans des situations d’incertitude, de stress et d’échec. Et pour Alexis Minchella, le freelance est antifragile puisqu’il doit prendre des risques pour progresser et s’adapter aux évolutions de la société. Pour diminuer les risques toutefois, il est conseillé d’avoir plusieurs clients (pour ne pas dépendre d’un seul). Mais aussi, d’alimenter vos projets personnels pour garantir de futures nouvelles sources de revenus. Comment faire mieux sans en faire plus ? À partir de son expérience et des conseils de Paul Jarvis, Alexis Minchella estime qu’il est préférable de chercher à travailler avec intelligence et efficacité en se fixant des limites à ne pas dépasser afin de garantir un bon partage entre travail et vie personnelle. Capitaliser sur ses expériences, prolonger ses missions avec quelques clients, construire quelques outils simples à utiliser peut nettement améliorer son sentiment de bien-être au travail. Notre développement est personnel Lorsqu’on est freelance, l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle est plus difficile à établir que lorsqu’on est salarié. Le freelance est souvent amené à travailler chez lui et ses relations amicales et professionnelles se mêlent souvent. L’auteur partage la répartition de son temps de travail et des types de tâches entre certains moments de la journée et le week-end. Il peut ainsi déconnecter plus facilement à certains moments. Conclusion —Votre aventure en freelance est infinie Pour finir, l’auteur conseille de rester humble et d’accepter le développement progressif de son activité. « Il faudra accepter que parfois, les autres seront meilleurs que vous. Votre unique objectif reste centré sur vous : vous améliorer et devenir meilleur (sans en faire toujours plus). » (Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros, p.280)
Conclusion sur « Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros. Construire son offre, mieux vendre et s’épanouir au quotidien » d’Alexis Minchella : Un guide complet : Un livre complet sur l’aventure du freelancing écrit par un jeune auteur qui en a fait l’expérience lui-même et qui a partagé celles de plusieurs freelances à travers le podcast Tribu Indé (tribuinde.com). Vous apprécierez tout particulièrement la précision des explications et des conseils ainsi que la richesse des exemples proposés. Ce livre s’adresse aussi bien à des freelances débutants qu’à des personnes qui souhaitent prendre du recul sur leur activité et leurs pratiques. Et si vous achetez le livre, plusieurs bonus vous seront proposés sur le site de Tribu Indé :
Une vidéo masterclass dédiée à l’administratif avec une experte du sujet Une interview avec une indépendante sur sa méthode d’organisation, pour compléter le Plan de 90 jours Ma boîte à outils pour gérer et structurer toute mon activité freelance La liste des meilleures ressources recommandées par l’auteur (livres, newsletters, chaîne YouTube et podcasts) Les réponses aux questions des lecteurs Et quelques surprises…
Ce qu’il faut retenir de « Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros. Construire son offre, mieux vendre et s’épanouir au quotidien » d’Alexis Minchella : Devenir freelance peut être une aventure très positive. À condition de prendre en compte et de respecter un ensemble de paramètres pour cadrer son activité à différents niveaux : compétences, marché cible, contact client, marketing, valeur, positionnement, organisation, vision, etc. À travers un cheminement rigoureux et détaillé, ce livre vous présente ces différentes facettes et leur articulation et plusieurs écueils à éviter. Il donne des conseils judicieux pour tenter de trouver un équilibre sain et porteur de succès. À condition que l’on soit prêt à prendre quelques risques et à investir aussi de l’énergie personnelle. Points forts :
Une présentation approfondie et progressive des différentes facettes associées à l’aventure du freelance ; Une solide documentation à partir de l’expérience de l’auteur et de ses échanges avec de nombreux freelances. Notamment à travers le podcast Tribu Indé qu’il a créé en 2019 ; Des schémas et des dessins ludiques et clarifiants ; Des points d’étapes synthétiques à la fin de chaque chapitre.
Point faible :
Quelques répétitions au cours de l’ouvrage, mais cela est aussi utile pour construire progressivement le fil conducteur de l’aventure freelance.
Ma note :
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July 28 2022, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
93 citations de développement personnel tirées de 13 célèbres romans initiatiques
Dans cet article, je vous propose de retrouver 93 citations de développement personnel issues de 13 romans initiatiques incontournables.
Certains d'entre nous préfèrent largement les romans de développemement personnel aux essais/ ouvrages pratiques de développement personnel. Grâce à leur style narratif, ces romans ont, en effet, l'avantage d'être à la fois divertissants et pleins d'apprentissage. En distillant des clés de réflexion dans un récit initiatique, ils nous ouvrent les yeux sur certains aspects de notre vie sans vraiment que nous nous en rendions compte. Du conte initiatique, voire spirituel, au roman feel good, les récits de ces ouvrages nous éclairent sur notre façon de penser, de vivre, de nous comporter ou encore sur nos rapports avec les autres. L'histoire mène généralement le lecteur à s'identifier à un personnage central en quête d'une évolution personnelle, de bonheur ou de sens. Les aventures et les rencontres de ce personnage inspirent alors remises en question et réponses chez le lecteur. Ces récits regorgent de citations de développement personnel inspirantes qui vont jusqu'à déclencher parfois, chez le lecteur, une bouleversante prise de conscience. Pour toutes ces raisons, certains romans de développement personnel traversent les âges sur les rayons des librairies et deviennent des ouvrages mythiques. Dans cet article, je me suis intéressé à treize de ces romans initiatiques emblématiques. Et j'en ai recueilli 93 pépites en citations pour cultiver votre développement personnel !
"Le Petit Prince" d'Antoine de Saint-Exupéry
Publié en 1943, traduit en 57 langues, "Le Petit Prince" est l'œuvre la plus connue d'Antoine de Saint-Exupéry. À la fois poétique et philosophique, ce conte pour enfants met en scène un petit prince qui s'étonne des absurdités des adultes. Ce récit s'adresse à tous comme une invitation à retrouver l'enfant qui est en nous. Ses paraboles et ses citations sont devenues cultes dans le domaine du développement personnel pour les réflexions intemporelles qu'elles suscitent sur notre insouciance perdue.
"On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux." "Les étoiles sont éclairées pour que chacun puisse un jour retrouver la sienne." "La fin d'une chose marque le commencement d'une nouvelle." "Il faut exiger de chacun ce que chacun peut donner." "Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. (Mais peu d'entre elles s'en souviennent.)" "C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui rend ta rose importante." "Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde." "Pourquoi bois-tu ? lui demanda le petit prince. - Pour oublier, répondit le buveur. - Pour oublier quoi ? s'enquit le petit prince qui déjà le plaignait. - Pour oublier que j'ai honte, avoua le buveur en baissant la tête. - Honte de quoi ? s'informa le petit prince qui désirait le secourir. - Honte de boire ! acheva le buveur qui s'enferma définitivement dans le silence."
Pour aller plus loin, découvrez la chronique du livre "Le petit Prince" "L’âme du monde" de Frédéric Lenoir
Le célèbre conte initiatique de Frédéric Lenoir publié en 2014 raconte l'histoire de la rencontre au Tibet de sept sages venus de quatre coins du monde pour transmettre à deux adolescents les clés de la sagesse universelle.
"Un soir, un vieillard s'adresse à son petit-fils : "Mon enfant, il y a une lutte entre deux loups à l'intérieur de chacun de nous. L'un est mauvais et l'autre est bon." L'enfant réfléchit, puis demande : "Quel loup va gagner ?" "Celui que tu nourris", répond le vieil homme." "Malheureux l'homme qui ne sait pas qu'il possède deux grands trésors à l'intérieur de lui-même : la clarté de l'esprit, qui peut le rendre libre, et la bonté du cœur, qui peut le rendre heureux." "Combien d'êtres humains passent l'essentiel de leur vie à se soucier de choses matérielles ou futiles et oublient de prendre le temps de vivre les expériences les plus essentielles, l'amour, l'amitié, l'activité créatrice, la contemplation de la beauté du monde ? Le superflu est onéreux mais l'essentiel est offert." "Ce qui compte, ce n'est pas de gravir cette montagne, ou bien celle-ci, ou bien encore celle-là, mais de parcourir le chemin. Et de le faire avec attention, persévérance, avec le coeur ouvert et l'esprit vigilant. Ce n'est pas le nom du sommet que nous avons gravi qui nous transforme, mais la présence et l'amour que nous avons mis dans la marche. Le monde est beau par la variété de ses paysages. La vie spirituelle est belle par le foisonnement de ses chemins." "Notre monde actuel est pris dans cette frénésie du "toujours plus", de l'activisme, de l'accumulation des richesses, alors que l'homme a besoin de bien peu de choses pour être heureux. L'essentiel de son bonheur ne relève pas de ses possessions, mais de la paix de l'âme."
Pour aller plus loin, découvrez la chronique du livre "L'âme du monde" "L’Alchimiste" de Paulo Coelho
Best-seller mondial, ce conte philosophique de Paulo Coelho est paru en 1988. Il parle de l'accomplissement de ses rêves et de ce que l'auteur brésilien appelle "sa légende personnelle". De nombreuses citations de développement personnel issues de ce livre sont aujourd'hui très célèbres dans le monde entier et dans toutes les langues.
"La peur de la souffrance est bien pire que la souffrance elle-même..." "En général, la mort fait que l'on devient plus attentif à la vie." "Il n’y a qu’une chose qui puisse rendre un rêve impossible : c’est la peur d’échouer." "Le bonheur est quelque chose qui se multiplie quand il se divise." "L'heure la plus sombre est celle qui vient juste avant le lever du soleil." "Si tu t'en vas en promettant ce que tu ne possèdes pas encore, tu perdras l'envie de l'obtenir." "C'est dans le présent que réside le secret ; si tu fais attention au présent tu peux le rendre meilleur. Et si tu améliores le présent, ce qui viendra ensuite sera également meilleur." "Les autres savent toujours comment vous devriez vivre votre vie, mais jamais comment vivre la leur." "Une quête commence toujours par la chance du débutant. Et s'achève toujours par l'épreuve du conquérant."
Pour aller plus loin, découvrez la chronique du livre "L'alchimiste" "Le jour où j’ai appris à vivre" de Laurent Gounelle
Dans ce roman initiatique de Laurent Gounelle, un homme apprend que sa mort est imminente. L'homme s'embarque alors dans une aventure qui le mène à sa propre découverte et à une vision de la vie radicalement différente. Depuis sa publication en 2016, l'ouvrage connait un énorme succès. Il abonde de citations de développement personnel toutes aussi inspirantes les unes que les autres.
"Ce que l'on déteste chez les autres est parfois ce que l'on n'accepte pas en soi." "Cherche le divin en toi plutôt que le diable chez les autres." "Et tu sais, ce qui est troublant, dans la vie, c'est que tout ce qui nous arrive, en positif comme en négatif, en joies comme en drames, sert secrètement un seul but : éveiller notre conscience, car c'est seulement là que nous devenons pleinement nous-mêmes." "Si chacun de nous était conscient de l'immense valeur qui est la sienne, c'est toute la face du monde qui serait changée." "Bien vivre, c'est se préparer à mourir sans regrets." "Plus tu te tourneras vers l'extérieur pour chercher des satisfactions, plus tu ressentiras le manque. Plus tu courras après tes désirs, moins tu seras satisfait." "Le monde est la résultante de nos actes individuels. Se changer soi-même est la seule voie vers un monde meilleur."
"Le moine qui vendit sa Ferrari" de Robin S. Sharma
"Le moine qui vendit sa ferrari" est un livre guide publié en 2005. L'auteur canadien Robin S. Sharma y raconte l'histoire d'un avocat qui, après avoir frôlé la mort, traverse une crise spirituelle et décide d'entreprendre un voyage dans les montagnes himalayennes.
"Il y a trois miroirs qui forment le reflet d'une personne ; le premier nous renvoie la façon dont nous nous voyons, le deuxième la façon dont les autres nous perçoivent, et le troisième la réalité." "Le secret du bonheur est simple : trouvez ce que vous aimez réellement et ensuite dirigez toute votre énergie vers cette activité. Si vous observez les gens les plus heureux, les mieux portants, les plus satisfaits de ce monde, vous verrez que chacun d’eux a découvert sa passion dans la vie et a passé son temps à la satisfaire." "Les gens réellement édifiés ne cherchent jamais à imiter les autres. Ils cherchent plutôt à être supérieurs à ce qu'ils étaient auparavant. Ne rivalise pas avec les autres. Rivalise avec toi-même." "Chaque seconde que tu passes à penser au rêve d'un autre t'empêche de penser à ton propre rêve." "Nous sommes tous ici pour une raison spéciale. Cesse d'être le prisonnier de ton passé. Deviens l'architecte de ton avenir." "N'oublie pas que l'esprit est réellement pareil à un autre muscle de ton corps. Si tu ne l'utilises pas, il s'atrophie." "Et n'oublie pas qu'il faut savourer le voyage. La route est aussi belle que la destination." "Dès notre venue au monde, la plupart d'entre nous ont les mêmes matières premières ; ce qui différencie les gens qui accomplissent davantage que les autres, c'est leur façon d'utiliser et de raffiner ces matières premières. Quand tu te consacres à la transformation de ton monde intérieur, ta vie passe rapidement de l'ordinaire au royaume de l'extraordinaire."
"Il est grand temps de rallumer les étoiles" de Virginie Grimaldi
Ce roman feel-good de Virginie Grimaldi paru en 2019 est plein de citations dynamisantes pour votre développement personnel et votre bonne humeur. L'histoire d'Anna, mère dépassée de deux adolescentes qui décident de partir voyager en camping-car, emporte le lecteur dans un tourbillon d'émotions.
"Les parents sont des funambules. On marche sur un fil tendu entre le trop et le pas assez, un colis fragile entre les mains." "Une mère ne peut pas être heureuse si l'un de ses enfants ne l'est pas." "Rien n'est figé, tout évolue. Ne sois pas triste aujourd'hui, car ce qui t'arrive est peut-être un grand bonheur." "Mais ce silence-là, il était différent. Il nous réunissait. On venait de se faire mettre KO par la beauté du monde." "Avant, quand les gens disaient que j’étais différente, j’avais l’impression d’être dans un jeu "trouvez l’intrus". Mais finalement, je veux toujours rester différente. Je ne veux jamais devenir comme les autres. C’est bête d’être les autres alors qu’on est soi." "Tu ne peux pas recommencer, mais tu peux choisir un autre chemin." "Le rire est la meilleure doublure des larmes." "Le matin, ça sent l'espoir. C'est peut-être le jour où tout va changer. Une rencontre. Une idée. Une solution. Un départ."
"Kilomètre zéro" de Maud Ankaoua
Le premier roman de Maud Ankoua "Kilomètre zéro" est un best-seller paru en 2019. Il raconte le parcours initiatique de Maëlle qui la mène du rythme effréné de son quotidien de directrice financière d'une start-up à sa propre quête dans les Annapurnas.
"La vie n'est qu'une suite d'options." "Le bonheur est un état d'esprit, il ne dépend pas de ce qui se passera plus tard ni d'un fait extérieur. Il commence ici et maintenant." "Les seules vraies erreurs sont celles que nous commettons à répétition, les autres sont des occasions uniques d'apprentissage. Ne crains pas l'échec, car il est précurseur de la réussite." "Le bonheur ne réside pas au kilomètre final qui n'existera jamais, mais au kilomètre zéro, qui commence à chaque instant." "L'autre est un cadeau extraordinaire, il nous permet d'accéder à ce que nous refusions de voir." "La vérité peut dépasser notre angle de vue." "Chaque instant que tu perds à être malheureuse ne te sera jamais rendu. Tu sais où commence ta vie, mais pas quand elle s'arrête. Une seconde vécue est un cadeau que nous ne devons pas gâcher. Le bonheur se vit maintenant." "Seuls deux états existent ; la peur et l’amour. Toutes nos réflexions prennent racine dans l’un ou dans l’autre. La peur entraîne la tristesse, la colère, l’agressivité et bien d’autres émotions qui ont un effet désastreux sur notre corps. En revanche les pensées générées dans un état d’amour permettent l’harmonie du corps, la réconciliation, l’unité, le bien-être."
"Le guerrier pacifique" de Dall Millman
Qui n'a jamais lu de citations de développement personnel tirées du célèbre livre "Le guerrier pacifique" de Dall Millman ? Publié en 1980, cette fiction autobiographique a connu un tel succès qu'il a même été adapté au cinéma. Il y relate la rencontre d'un jeune gymnaste avec son maître spirituel alors simple pompiste. Ce dernier lui enseigne, à travers diverses épreuves physiques et mentales, le poids de ses pensées négatives sur sa vie.
"Il n'y a pas de moments ordinaires." "Le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau, et non pas pour se battre contre l'ancien." "Le bonheur ne consiste pas à rechercher toujours plus, mais à développer la capacité d'apprécier avec moins." "La vérité, la voici : la conscience n'est pas dans le corps ; en fait, c'est le corps qui est dans la conscience." "Il y a deux manières d'être riche : tu peux gagner, hériter, emprunter, mendier ou voler assez d'argent pour assouvir des désirs coûteux, ou bien tu peux vivre une vie simple avec peu de désirs. De cette manière, tu as toujours plus d'argent qu'il ne t'en faut." "C'est en cessant de se mettre en travers du chemin que l'on devient le chemin." "Le tempérament d'un homme se révèle surtout quand il doit faire un choix sous pression." "Les trois voies de la sagesse sont : l'humour, le paradoxe, le changement."
"Tout le bleu du ciel" de Mélissa Da Costa
Dans "Tout le bleu du ciel", Mélissa Da Costa embarque le lecteur dans les aventures de l'ultime voyage d'un homme atteint de la maladie d'Alzheimer précoce. On ne sort pas intact de ce périple chargé en émotions.
"La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste." "Elle sourit. Car elle venait de comprendre, avec un mélange de tristesse et de mélancolie, qu’il valait mieux pleurer toutes les personnes merveilleuses qu’on perdait plutôt que de ne jamais les avoir connues." "Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient." "Quand tu as l'impression que la vie t'éparpille en mille morceaux, quand tous tes repères s'envolent, alors transforme toi en arbre." "Accepter de recevoir est un geste de générosité, tu sais... Peut-être encore davantage que le fait de donner." "Être heureux, ce n’est pas la sérénité, le calme et le bonheur sans vagues. C’est au contraire être capable de tout faire voler en éclats, de tout remettre en question, toute sa vie si on le souhaite."
"Mange, prie, aime" d'Elizabeth Gilbert
Beaucoup de citations de développement personnel ponctuent le célèbre livre d'Elizabeth Gilbert "Mange, prie, aime"paru en 2009. Ces phrases percutantes s'insrivent dans la quête de sens du personnage principal (jouée par Julia Roberts dans l'adaptation cinématographique du livre) qui, rongée par l'insatisfaction de sa vie, décide de tout plaquer pour partir voyager seule autour du monde.
"Il faut avoir le cœur brisé, de temps en temps. C'est bon signe. Signe qu'on a essayé." "Il vaut mieux vivre imparfaitement sa propre destinée que vivre en imitant la vie de quelqu'un d'autre à la perfection." "Nos émotions sont les esclaves de nos pensées, et nous, nous sommes les esclaves de nos émotions." "Les choses ne changent pas, tu changes ta façon de regarder, c'est tout." "Je souffre de posséder ce que les boudhistes appellent "l'esprit du singe" - des pensées qui se balancent d'une branche à l'autre, et ne s'interrompent que pour se gratter, cracher et éructer." "Les gens suivent des chemins différents, droits ou tortueux, en fonction de leur caractère, et selon ce qu'ils jugent le mieux, où le plus approprié, et tous arrivent à toi, exactement, comme le fleuve se jettent dans l'océan." "N'oublie jamais qu'un jour, dans un instant d'inattention, tu as reconnu en toi une amie." "Pour une raison qui m'échappe, j'éprouve pour toi ce que j'éprouvais pour mes enfants quand ils étaient petits : je me disais que ce n'était pas leur boulot de m'aimer, mais le mien de les aimer." "La prière est l'acte de parler à Dieu, tandis que la méditation est celui de l'écouter." "Ne t'excuse pas de pleurer, dit-il. Sans ces émotions, nous ne sommes que des robots."
"Femmes qui courent avec les loups" de Clarissa Pinkola Estès
Dans ce célèbre recueil de mythes et contes du monde entier, l'auteure Clarissa Pinkola Estès, également psychanalyste, invite les femmes à retrouver leur nature instinctive trop longtemps muselée, à redevenir libres, créatives et sauvage. "Femmes qui courent avec les loups" est un "must to read". Sa popuarité n'a fait que croître depuis sa parution en 2001.
"Poser des questions, raconter des histoires, travailler de ses mains : tout cela participe de la création de quelque chose et ce quelque chose, c'est l'âme. À chaque fois que nous nourrissons l'âme, il est sûr qu'elle va croître." "La solitude n'est pas, comme certains le croient, une absence d'énergie ou d'action mais plutôt une corne d'abondance sauvage offerte par l'âme. Dans les temps anciens, la solitude intentionnelle était utilisée pour soigner l'épuisement et prévenir la lassitude." "Si tu ne vas pas dans les bois, jamais rien n'arrivera, jamais ta vie ne commencera. Va dans les bois, va." "Les contes de fée se terminent au bout de dix pages. Pas notre vie. Après un épisode où tout s'est effondré, un autre nous attend, et un autre encore. Nous avons toujours la possibilité de redresser le cours de notre vie, d'en faire ce qu'elle doit être. Ne perdons pas de temps à pleurer un échec. L'échec est bien meilleur professeur que le succès. Tirons-en les leçons et allons de l'avant." "Vous avez peur ? Peur de ne pas réussir ? Alors, allez-y. Si vous devez échouer, vous échouerez et recommencerez. Autant de fois qu'il le faudra. Ce n'est pas l'échec qui nous retient, c'est le courage de recommencer qui manque et fait stagner. Vous avez peur, et alors ? Réglez ce problème. Laissez votre peur bondir, laissez-la vous mordre. Quand ce sera fait, vous en aurez fini avec elle. Elle passera. Vous irez de l'avant."
"Le Why café" de John P. Stralecky
"Le Why café" de John P. Stralecky commence par l'histoire d'un homme qui se perd sur une route isolée. Ce dernier finit par atterrir dans un café au milieu de nulle part. Dans ce café, il fait des rencontres surprenantes qui changeront sa vie pour toujours.
"Si vous n’êtes pas en harmonie avec ce que vous voulez faire, vous risquez de gâcher votre énergie à des tas de choses. Et quand l’opportunité de faire ce dont vous avez envie se présente enfin, vous n’avez plus de temps ni d’énergie à lui consacrer." "Une fois que l’on sait pourquoi on est là, pourquoi on existe, une fois que nous connaissons notre raison d’être en vie, nous cherchons à accomplir notre destinée." "Dans notre quête des éléments qui nous permettront d’accomplir notre Raison d’Être, nos limites aujourd’hui ne sont plus celles de l’accessibilité, mais bien davantage celles que nous nous imposons à nous-mêmes." "Ça aide, parfois, de voir les choses d’un autre point de vue." "Faites ce que vous voulez pour accomplir votre raison d’être." "Personne ne peut empêcher qui que ce soit de faire ce qu’il veut de sa vie, qu’il s’agisse de la réussir ou de la rater. Chacun d’entre nous est aux commandes de sa propre destinée."
"La prophétie des Andes" de James Redfield
Dans ce livre mythique de 2003, James Redfield nous refait vivre l'aventure de son héros, des Andes à la forêt amazonienne. À travers sa quête, l'auteur questionne le but de l'existence et va au-delà des simples coïncidences pour nous en révéler le sens.
"Le problème dans la vie n'est pas de trouver les réponses, c'est de poser les bonnes questions." "Quel que soit le contexte ou le sujet en discussion, nous sommes toujours prêts à dire ce qu'il faut pour avoir raison. Chacun recherche un moyen de dominer dans l'échange. [...] Si nous voulons dominer les autres, c'est moins pour une finalité tangible et immédiate que pour l'effet psychologique que nous en retirons. C'est la raison de tous ces conflits irrationnels entre individus et entre nations." "La vérité libère." "Elle se pencha vers moi. "As-tu déjà eu l'intuition de quelque chose dont tu avais vraiment envie ? D'une direction que tu voulais donner à ta vie ? Est-ce que tu t'es jamais demandé comment faire pour que cela arrive ? Et puis, après avoir à moitié oublié, t'es-tu trouvé nez à nez avec quelqu'un, ou bien as-tu lu quelque chose ou encore es-tu allé dans un endroit qui t'a justement apporté cette chance que tu attendais ?" "Imaginer c'est concevoir. Rêver, c'est entrer dans la quatrième dimension. Ce qui était de la science-fiction hier deviendra la réalité demain." "Vous avez été habitué, n'est-ce pas, à laisser une autorité extérieure définir pour vous la réalité, et sans elle vous vous sentez perdu. S'ils ont tort, alors qu'est-ce qui est vrai ?"
Si ces citations de développement personnel tirées de romans initiatiques vous ont inspiré, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaire. Et si vous connaissez d'autres citations qui ont participé à votre développement personnel, partagez-les ! Cet article 93 citations de développement personnel tirées de 13 célèbres romans initiatiques est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
July 21 2022, 5:00pm
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Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls
Résumé de "Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls" de Romilla Ready, Kate Burton et Béatrice Millêtre : ce manuel très complet vous emmènera au cœur de la programmation neurolinguistique (PNL) en vous invitant à réaliser un grand nombre d'exercices utiles pour votre développement personnel et professionnel. Par Romilla Ready, Kate Burton et Béatrice Millêtre, 2010, 265 p. Titre original : "Neuro-Linguistic Programming Workbook for Dummies." Chronique et résumé de « Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls » de Romilla Ready, Kate Burton et Béatrice Millêtre :
Introduction Ce livre est composé de cinq parties principales :
Préparation au voyage au cœur de la PNL ; Être en phase avec la réalité ; Affûter ses outils de PNL ; Emprunter l’escalator de la communication ; La partie des Dix.
Cette dernière partie est un passage obligé de la collection « Pour les nuls ». Elle permet de synthétiser les acquis et de donner des conseils très pratiques en dix points clés. Les autres parties traitent respectivement de :
La prise de conscience à l’origine de la lecture de ce livre ou de cette chronique (première partie) ; L’apprentissage des principales règles et principes de la PNL, qui rendent les changements possibles (deuxième partie) ; Des outils utilisés par la PNL pour mettre en œuvre les modifications personnelles et interpersonnelles (troisième partie) ; La magie des mots et des techniques pour communiquer de façon plus positive.
Êtes-vous prêt à plonger avec moi dans l’univers captivant de la programmation neurolinguistique (notée PNL) ? C’est parti ! Première partie : préparation au voyage au cœur de la PNL Chapitre 1 : où en êtes-vous actuellement ? Il y a une foule de raisons qui peuvent vous amener à vouloir lire ce livre ou cette chronique :
La curiosité (eh oui, pourquoi pas !) ; L’indécision face à un choix de vie ; Le découragement face à une difficulté ; L’envie d’une vie plus animée et variée ; Ou, à l’inverse, un désir de tranquillité ; Etc.
Quelle que soit l’origine de votre démarche, l’apprentissage de la PNL va vous emmener plus loin dans le cheminement de vos réflexions personnelles ou professionnelles, parfois les deux. Vous aurez l’occasion de « changer de carte mentale » afin de voir le monde sous un nouveau jour. Ouvrez votre esprit aux concepts de la PNL et, surtout, apprenez à observer vos façons de penser. Comme vous le verrez, la PNL repose sur une idée centrale : vos pensées sont liées aux expériences sensorielles que vous effectuez. Peu à peu, vous deviendrez capable de reconnaître et éventuellement de modifier vos schémas de pensée en prenant appui sur vos sens. Vous positionner sur les « starting-blocks » La première étape consiste donc à se demander ce qui vous attire et ce que vous recherchez lorsque vous lisez ces lignes. Demandez-vous :
Quelle est votre motivation ? Que souhaitez-vous tirer de votre lecture ? Un événement en particulier vous affecte-t-il ? Quels changements concrets espérez-vous ? Dans quels domaines de votre vie voulez-vous appliquer la PNL ?
Définissez a minima une intention, c’est-à-dire une visée générale (moins précise qu’un objectif). Par exemple, « parvenir à me concentrer dans le calme », et une idée qui résume cette intention : « prendre du recul ». Une fois cela fait, assumez la manière dont vous voulez réaliser votre apprentissage. Souvenez-vous de moments au cours desquels vous avez appris quelque chose avec plaisir et réussite. Utilisez ce souvenir pour discerner vos modes de fonctionnement. Consignez les joyaux qui jalonnent votre parcours Utilisez ce livre (ou cette chronique) comme un manuel vraiment pratique. L’avantage indéniable du livre, c’est que vous pouvez écrire dessus, photocopier les exercices, griffonner : bref, vous pouvez vous approprier le contenu de façon beaucoup plus complète. Vous pouvez, à tout le moins, avoir un carnet où noter les exercices, les idées, les phrases qui vous semblent intéressants. Un autre point clé : adonnez-vous à cette lecture et à ces exercices avec plaisir. N’y voyez pas une tâche lourde, fastidieuse. La PNL aime le jeu et l’humour. Vous apprendrez mieux en vous disposant de cette manière ! Chapitre 2 : avec la PNL, trouver le bon mode Comment modifier vos schémas mentaux pour percevoir le monde différemment ? Telle est la question. Simplifions et demandons-nous comment nous réagissons aux événements. En PNL, on parle de « mode cause » et de « mode effet ». C’est-à-dire ?
Mode cause = vous êtes aux commandes (vous vous considérez comme la cause de vos actions) ; Mode effet = vous êtes un observateur passif (vous avez l’impression d’assumer toute une série de choses, d’événements qui ne dépendent pas de vous).
Face à une situation, on peut être soit en mode cause, soit en mode effet. La PNL tente de vous placer en mode cause dans un maximum de situations. Certains signaux vous permettent de déceler dans quel mode vous êtes. Par exemple, si vous êtes stressé dans un milieu en particulier, ou que vous avez l’impression que d’autres contrôlent vos actions ou vos paroles, ce sont des signes du mode effet. En revanche, si vous vous sentez à votre aise et qu’il vous semble que vous disposez de votre liberté, vous êtes sans doute en mode cause. Apprenez aussi à décrypter le sens implicite de vos discours pour débusquer le mode dans lequel vous êtes dans telle ou telle situation. Parcourez le livre, p. 18-20, pour trouver plus d’exemples et réaliser des exercices liés à ces questions. Passer à la loupe votre dialogue intérieur Vous vivez dans le monde des conversations avec autrui et dans celui de votre propre dialogue intérieur. Celui-ci a de bonnes intentions : il cherche à maintenir votre identité. Mais cela peut s’avérer gênant et fatigant lorsque vous vous répétez toujours les mêmes choses négatives ! Remerciez votre dialogue intérieur pour son travail, mais analysez sans pitié ses contenus. Êtes-vous dans un schéma effet ou cause ? Certaines activités sont particulièrement utiles pour prendre conscience, puis modifier son dialogue intérieur : la méditation ou la tenue d’un journal intime, par exemple. Réfléchissez par exemple à certaines situations compliquées où vous pourriez réagir en mode effet. Écrivez trois phrases que vous pourriez dire ou penser. Maintenant, modifiez-les de telle façon à en faire des affirmations en mode cause. Observez l’effet de cette modification sur vous-même. Revisiter les présuppositions de la PNL Les auteures font un bref rappel des principales règles, théoriques et pratiques, de la PNL. Pour un panorama plus complet, vous pouvez également consulter cette autre chronique de La programmation neurolinguistique pour les nuls, écrit par les mêmes spécialistes.
« La carte n’est pas le territoire […] ;
Chacun réagit en fonction de sa carte du territoire […] ;
L’échec n’existe pas — il s’agit plutôt de feedback […] ;
Le sens du message se situe dans la réponse qu’il suscite […] ;
Si votre façon de procéder ne fonctionne pas, essayez autre chose […] ;
C’est celui qui affiche la plus grande souplesse qui influence le résultat de toute interaction […] ;
Il est impossible de ne pas communiquer […] ;
Vous possédez les ressources nécessaires pour parvenir au résultat que vous visez […] ;
Tout comportement est motivé par une intention positive […] ;
Les gens sont bien plus que leur comportement […] ;
Le corps et l’esprit sont liés, et influent l’un sur l’autre […] ;
Avoir le choix est mieux que de ne pas avoir le choix […] ;
Imiter le succès mène à l’excellence […]. » (Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 22-23).
Compléter les cartes Les mots que vous utilisez sont des représentations limitées du monde. Ils évoquent chez vous des images qui sont des mélanges de sensations, d’émotions, de reconstructions mentales, d’éléments factuels. Pour vous exercer, pensez par exemple aux associations qui vous viennent lorsque vous pensez au simple mot « balle ». Si possible, comparez vos réponses avec quelqu’un d’autre (exercice 2-6). Apprenez à utiliser les mots comme on crée et utilise une carte. Partez par exemple d’une phrase, puis cherchez à la rendre plus complète, zoomez sur les parties plus floues et précisez la pensée. Tentez d’exprimer véritablement le territoire avec la carte des mots ! Changer de focalisation par le biais de vos projections « Une grande part du travail de PNL consiste à tenir un miroir face à soi, et à étudier ses propres pensées et comportements. » (Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 28) Avez-vous remarqué que vous reprochez parfois aux autres des choses que vous attendez ou voulez vous-même ? C’est sans doute que vous avez un besoin que vous ne savez pas très bien comment exprimer et gérer. Par exemple, vous voulez acquérir de la reconnaissance et de l’estime de la part d’autrui, mais vous vous plaignez à vos collègues que votre patron ne vous aime pas et dévalorise votre travail. Ce faisant, vous projetez dans le réel un besoin qui vient de vous. Rien ne dit que vous souffriez objectivement d’un manque de considération (bien sûr, c’est peut-être aussi le cas). Par ailleurs, vous atteindriez mieux votre objectif en énonçant votre besoin de façon positive (en mode cause). Romilla Ready et Kate Burton proposent beaucoup d’exercices à ce sujet dans le livre. Choisir votre disposition d’esprit Pour vous améliorer dans le sens souhaité, choisissez une disposition d’esprit qui vous manque actuellement. Par exemple, si vous remarquez que vous manquez de curiosité, notez-vous dans votre carnet : « faire preuve de curiosité ». Vous pouvez notamment utiliser un journal personnel de réalisation des objectifs. Cela peut constituer un objectif du jour. Vous pourriez avoir besoin d’une citation, d’une image ou encore d’un objet pour prendre contact avec cette disposition au cours de la journée. Notez vos impressions et les effets de cette disposition le soir venu : comment vous êtes-vous senti ? Quelles ont été les difficultés rencontrées ? Que pourriez-vous améliorer pour ancrer plus durablement cette disposition d’esprit en vous à l’avenir ?
Chapitre 3 : établir votre itinéraire Baliser votre parcours de vie Prenons une métaphore : vous êtes engagé dans un périple. Pour que celui-ci soit un succès, vous aurez besoin de plusieurs éléments :
Une carte ; Un itinéraire préféré ; Un moyen de transport ; Une vitesse ou un rythme donné ; Des compagnons de voyage ; Des distractions et des trésors trouvés chemin faisant.
Vous comprenez la métaphore ? Tentez de discerner ce qui est de l’ordre de l’un ou l’autre de ces éléments dans votre vie actuelle, et ce que vous pourriez changer pour rendre le voyage plus agréable et arriver là où vous voulez. Où en êtes-vous dans votre périple ? Assembler votre roue de vie La roue de vie de Gerri vous permettra de ne pas perdre certains éléments importants pour vous en cours de route. Parce qu’il est vrai que, lorsqu’on veut améliorer un point précis, on peut perdre de vue les autres (voire les empirer, ce qui n’est pas le but). Par exemple, vous voulez prendre en compte et intégrer dans votre vie :
Des activités de loisirs ; L’amitié ; La famille ; L’argent ; Le travail ; Etc.
Cela peut être ce que vous voulez, mais n’allez pas au-delà de neuf (pour des raisons cognitives de traitement de l’information). Une fois que c’est fait, dessinez une roue. Partagez celle-ci entre les différents éléments que vous voulez intégrer de façon harmonieuse. Notez chaque segment de un à dix (vous pouvez colorier chaque fromage en fonction de son plus ou moins haut niveau d’accomplissement). L’observation de cette roue vous permettra de prendre le pouls de la situation : voyagez-vous sans heurts ? Votre roue est-elle « alignée » ou pas ? Où pouvez-vous agir ? Pour amorcer le changement, utilisez le pouvoir du comme si. Agissez comme si tout était déjà en ordre et vous verrez les éléments s’aligner. Rendez virtuellement présente la situation espérée afin de la faire advenir. (voir l’exercice 3-6 de Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 40). Viser des objectifs SMART et des résultats bien formulés Les objectifs SMART sont bien connus dans le monde de l’entreprise. En PNL, on parle habituellement de résultats pour qualifier les réponses à la question « Que souhaitez-vous ? » En fait, en PNL, un résultat désigne un objectif. Il existe 7 critères pour formuler correctement un résultat (ces 7 étapes correspondent aux exigences des objectifs SMART)
Formulation positive ; Initiative personnelle ; Définition du contexte ; Description d’une procédure de vérification ; Identification des ressources nécessaires ; Caractère écologique de l’objectif ; Délimitation de la première étape.
Vous pourrez également vous interroger sur vos objectifs en « mode cartésien » (voir p. 47). Rester sur les rails Comme le dit le spécialiste Stephen Covey (citée par les auteures), il faut « commencer avec la fin à l’esprit ». Cela permet de « rester sur les rails » et d’aider à faire advenir, on l’a dit, ce qu’on souhaite. Pour cela, la PNL s’aide aussi des sens et des émotions. Comment ? Voici le résumé des étapes proposées par Romilla Ready et Kate Burton :
Se rendre à l’objectif comme si il était déjà réalisé (profitez-en en imagination) ; Retourner à la situation actuelle (avec les bonnes sensations ressenties) ; Aller à mi-chemin du projet (pour ressentir, à nouveau, votre état à ce moment) ; De là, partir vers la situation où le résultat est atteint aux 3/4 (avec la même idée) ; Se mettre en position de « première étape » de réalisation et analyser ses besoins.
Faire tranquillement son chemin Pour rendre le trajet ludique, considérez l’éventualité de créer une sorte de journal de bord illustré dans lequel vous noterez, dessinerez, collerez, etc. les étapes de votre projet. Créez une section distincte dans laquelle seront consignés les résultats les plus importants comme si vous les aviez déjà atteints. Autrement dit, rédigez un bref résumé du résultat en y mettant toutes vos sensations et émotions. Écrivez ce texte au présent de l’indicatif. Si vous sortez des rails et oubliez de garder en vue votre périple et de compléter votre journal de bord, pas d’inquiétude ! Reprenez votre motivation en réalisant le rituel suivant avant d’aller dormir :
« Passez quelques minutes à savourer le journal de bord de vos rêves ainsi que vos rêves ;
Notez pour la journée du lendemain cinq actions qui vont vous permettre de rester sur les rails ;
Au moment où le sommeil vous gagne, invitez votre inconscient à vous aider en conjuguant rêves nocturnes et objectifs. » (Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 51)
Chapitre 4 : travailler avec votre inconscient Reconnaître les comportements conscients et inconscients La plupart de nos actions ou de nos schémas de pensées sont inconscients. L’inconscient assure spontanément notre protection et la protection de nos acquis. Il s’occupe de la satisfaction des besoins, mais aussi de nos habitudes acquises dans l’enfance ou après : alors que vous écrivez tous les jours, vous écrivez désormais, comme on dit, « sans y penser ». Pour résumer, en PNL, l’inconscient est l’ensemble de ce que l’on fait ou pense sans réfléchir. Lorsqu’elles posent problème, faire remonter au niveau conscient des habitudes inconscientes peut s’avérer utile. Et cela compte encore plus lorsque certains de nos projets conscients et importants se trouvent court-circuités par notre propre inconscient. Que nous voulions maigrir ou que nous voulions avoir un nouveau travail, il faut mettre en accord ces deux parties. Cela passe par l’analyse, puis par la reprogrammation. Il ne s’agit pas de rendre tout conscient en soi, mais de reformuler ce qui pose problème, puis de faire confiance à l’inconscient pour nous aider à agir dans la direction souhaitée. L’inconscient est le siège de peurs que vous ignorez au quotidien, mais qui influent sur votre vie et vos prises de décision. Apprenez à communiquer avec lui ! C’est aussi au niveau inconscient, le plus souvent, que s’affrontent les différentes « parties » de vous-même. Comment les faire s’entendre ? En personnalisant ces différentes parties et en les amenant à exprimer leurs intérêts de façon consciente. Vous retrouverez le procédé complet p. 57, ainsi que deux exercices p. 58 et 59. Centrer le débat La PNL s’inspire de la méditation pour accéder à la zone non consciente et ainsi faciliter la résolution de problèmes. Voici le résumé d’une procédure proposée par Romilla Ready et Kate Burton dans l’ouvrage :
« Décidez où et quand vous allez consacrer du temps à la méditation […] ; Pensez à un problème qui vous tracasse […] ; Choisissez un énoncé qui exprime le résultat que vous souhaitez. Parlez-en mode positif, comme si le résultat était déjà atteint […] ; Si vous ne rencontrez actuellement aucun problème, et que vous êtes globalement heureux et satisfait, remerciez votre inconscient ou abordez un sujet dont vous êtes satisfait […] ; Commencez à vous installer confortablement, selon votre rituel […] ; Inspirez par le nez. Expirez lentement par la bouche en prononçant clairement votre énoncé. Répétez cette étape tout au long de votre temps de méditation. » (Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 60-61)
Chapitre 5 : reconnaitre la manière dont vous filtrez votre pensée Comprendre le modèle de communication de la PNL Confronté à un nombre vertigineux de données à traiter, le cerveau doit filtrer, classer, simplifier l’information. Ce qu’il reste des stimulus extérieurs est appelé, en PNL, une représentation interne. Une représentation interne n’est pas un calque de la réalité de l’extérieur, mais plutôt une réinterprétation personnelle, distordue et partielle. Savoir cela pourra vous aider à mieux communiquer. 5 étapes caractérisent le modèle de communication de la PNL :
Les cinq sens (vue, ouïe, toucher, odorat, goût) récoltent des informations sensorielles concernant quelque chose (un événement, tel un baiser qui vous est donné par exemple) ; Vos filtres internes (métaprogrammes, valeurs, croyances, décisions, souvenirs) traitent l’information reçue ; Votre cerveau compose une représentation interne à partir de ce travail de filtrage ; Vous vous sentez dans un état particulier à partir de cette représentation interne ; Vous agissez physiquement d’une façon ou d’une autre (vous rendez le baiser, tendez la main, giflez, etc.).
Apprenez à éliminer les omissions pour perdre moins d’informations en cours de route (exercice 5-1, p. 65) ! Il est également possible de reconnaître et d’isoler les distorsions créées au cours du processus de représentation. Une distorsion est une représentation/interprétation faussée, qui est créée pour correspondre à vos propres désirs ou croyances. Pour la PNL, un peu de réflexion permet généralement d’en prendre conscience et de les modifier (exercice 5-2, p. 66). Il en va de même avec les généralisations. Vous avez peut-être tendance à « mettre tout dans le même panier », comme on dit (ou à utiliser des mots en -isme). Ce type de représentation est pratique et économique (on s’évite d’entrer dans les détails de la réalité), mais peut nous empêcher d’entrer en rapport avec autrui (pour travailler les généralisations, rendez-vous p. 67-68). Émettre pour recevoir Retenez qu’une communication réussie passe en général par un triple processus :
Prendre conscience des filtres d’autrui ; Prendre conscience des siens propres ; Révéler les filtres de l’interlocuteur grâce à la pratique adaptée du langage.
Les tenants et les aboutissants du métaprogramme interne/externe Pour mettre en évidence l’importance des métaprogrammes, les auteures abordent la question du rapport à l’autre dans la prise de décision. Vous direz que vous avez un métaprogramme plutôt externe si vous avez souvent besoin de l’avis de différentes personnes pour vous décider ; en revanche, vous serez plutôt en mode interne si vous ne vous appuyez que sur vous-même. Les deux types de comportements ont leurs avantages et leurs inconvénients. Quel est votre métaprogramme ? Quels sont les « plus » et les « moins » de ce système ? Notez qu’il est tout à fait possible que vous changiez en fonction des situations. Par exemple, il est plus fréquent d’agir en mode externe lorsque nous sommes en situation d’apprentissage, et en mode interne lorsque nous sommes un expert. Prenez donc également en compte le contexte dans votre analyse (exercices 5-5 à 5-9). Découvrir vos valeurs Les valeurs constituent d’autres filtres que vous pouvez apprendre à reconnaître et à manipuler. Elles sont ce qui importe pour vous ; vos valeurs ordonnent votre perception du monde entre ce qui est bien et mal, élevé et vil. Par exemple, vous valorisez le courage et détestez (rabaissez) la lâcheté. Les valeurs sont très utiles pour s’orienter, mais elles peuvent créer des distorsions, des généralisations ou des omissions. Pour mieux les maîtriser, et ainsi vous donner davantage de liberté d’action, vous pouvez pratiquer cet exercice réflexif :
« Pensez à un aspect de votre vie que vous souhaitez améliorer […] ;
Dressez une liste de ce qui est important pour vous dans ce contexte […] ;
Listez vos valeurs par ordre d’importance […] ». (Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 74)
Cette méthode simple peut également être complétée par le suivant : listez les valeurs liées aux différents domaines de votre vie, puis cherchez à les ordonner en fonction de leur importance pour vous. Reconnaître les filtres bloqués Certaines décisions prises dans le passé (lointain ou récent), ainsi que certaines croyances, peuvent être limitantes, c’est-à-dire vous empêcher de voir certaines possibilités qui s’offrent pourtant à vous. À nouveau, c’est l’analyse détaillée qui vous aidera à venir à bout de celles qui vous gâchent la vie (voir les exercices 5-13 et 5-14). Voici un exemple donné par Romilla Ready et Kate Burton : « Tata croit que parce qu’il y a plusieurs cas d’obésité dans sa famille, elle n’a aucun espoir de faire un poids normal. Lorsqu’elle entend parler de gens qui ont réussi à perdre du poids, elle ignore ces témoignages (omission) parce qu’elle ne croit pas que cela puisse s’appliquer à elle. Du fait de sa distorsion, elle pense que sa carte génétique la prédispose à la surcharge pondérale et, du fait de sa généralisation, elle pense que les régimes ne fonctionnent pas sur elle. Du fait qu’elle assimile tout changement de mode de vie à la notion de régime, elle rejette également cette option. » (Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 77) Passer à d’autres souvenirs Les souvenirs affectent (filtrent) votre réalité présente. Ils viennent vous faire penser que vous êtes capable ou non de faire telle ou telle chose, ou que vous préférez ceci plutôt que cela, par exemple. Là encore, il est possible d’agir selon les mêmes principes d’analyse évoqués précédemment (prise en compte du contexte, analyse des omissions, etc.).
Deuxième partie : entrer en connexion avec le monde Chapitre 6 : voir, entendre, ressentir Dévoiler vos référentiels VAK Le philosophe et empereur Marc Aurèle prônait la maîtrise des pensées pour atteindre le bonheur. Mais d’où viennent les pensées, sinon, d’abord, de nos expériences sensorielles ? La PNL appelle référentiels VAK le système de représentations sensorielles de chaque personne.
V pour visuel ; A pour auditif ; K pour kinesthésique (le toucher, mais aussi les impressions liées aux mouvements).
Le goût et l’odorat comptent aussi, bien sûr ; mais le plus souvent, les personnes ancrent leurs perceptions davantage dans l’un des trois principaux canaux précédemment cités. Faites l’expérience pour vous : si vous devez vous rappeler un lieu public fréquenté, par exemple, qu’allez-vous en retenir ? Mobilisez tous vos sens pour tenter de vous en faire une image la plus riche possible. Une fois cela réalisé, posez-vous la question du sens le plus déterminant, pour vous (si vous avez le livre, vous pourrez également faire le test de la page 85, exercice 6-2, notamment). La façon dont vous parlez est imprégnée de notions et d’expressions liées à votre référentiel privilégié. Par exemple, si vous êtes plutôt un visuel, vous direz plus aisément « Fais voir » ou « Laisse-moi jeter un œil ». Sachant cela, vous pouvez adapter votre discours à vos auditoires. Plus vous serez capable d’agir et de parler selon des référentiels variés, et plus vous deviendrez intéressant et convaincant ! Étudier les préférences linguistiques Vous trouverez un tableau non exhaustif des expressions et des mots VAK p. 87 de l’ouvrage de Romilla Ready et Kate Burton. Entraînez-vous à les repérer chez les autres. Pourquoi pas en écoutant la radio et en prenant des notes (exercice 6-4) ! Dans quelle situation avez-vous le plus de chance d’être compris si vous utilisez un vocabulaire « auditif » ? Encore une fois, plus vous pourrez manier les référentiels (dans vos documents écrits également), et plus vous aurez du succès dans votre communication. Se synchroniser et jouer sur les référentiels VAK Cela s’appelle la synchronisation : être capable de reconnaître et de se mettre au diapason des référentiels de l’autre personne. Vous le faites spontanément en amour, par exemple, lorsque vous cherchez à séduire quelqu’un ou à le rassurer. Mais cela vaut de façon plus générale. Pour vous mettre en rapport, vous devez vous synchroniser en envoyant des feedbacks qui montrent au partenaire d’interaction que vous êtes « sur la même longueur d’onde ». Pour maîtriser parfaitement le niveau de connexion ou de relâchement d’une interaction, vous pouvez amplifier l’utilisation du même référentiel ou, au contraire, créer une divergence ou combiner ce référentiel avec d’autres. Vous créerez ainsi un déséquilibre (cela peut être utile si vous souhaitez terminer une discussion ou vérifier un référentiel). La désensibilisation VAK Vous pouvez faire de même avec vos problèmes ! C’est-à-dire ? Eh bien, si vous êtes conscient d’utiliser un référentiel particulier lorsque vous êtes confronté à une situation problématique, cherchez à vous désensibiliser en passant d’un référentiel sensoriel à un autre. Par exemple, si vous ne supportez pas le bruit des voisins, cherchez à vous désensibiliser en privilégiant des actions qui utilisent des repères visuels : vous atténuerez ainsi la focalisation excessive sur l’audition. Cela peut s’appliquer à des problèmes plus abstraits ou pratiques. Décelez vos référentiels VAK associés à tel problème, puis modulez-les (exercices 6-6 et 6-7). Forcer sur la dose de passion Lorsque vous êtes passionné par un sujet, vous aurez naturellement tendance à utiliser un vocabulaire riche et varié sur le plan des représentations sensorielles. En PNL, on nomme prédicats les mots ou expressions qui renvoient vers des référentiels VAK. Voici quelques conseils des auteures pour rendre un discours plus passionné :
« Abordez votre discours par quelques phrases d’introduction […] ;
Réécrivez le paragraphe d’ouverture en utilisant un mélange plus prononcé de prédicats, veillant ici à employer des mots couvrant au moins les aspects visuel, auditif et kinesthésique […] ;
Rédigez et développez le reste de votre discours en puisant dans ce que vous avez appris sur le langage VAK, de manière à le rendre engageant pour tous. » (Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 92-93)
Déceler les schémas L’une des élaborations théoriques de la PNL se nomme les clés d’accès visuelles. Autrement dit, les mouvements oculaires des yeux permettraient de déceler les référentiels VAK de votre interlocuteur. Référez-vous à La programmation neurolinguistique pour les nuls pour en savoir plus ! Dans le présent ouvrage, vous trouverez un rappel de la théorie, mais surtout des exercices à réaliser. Commencez par observer votre entourage, puis établissez un plan de communication en fonction de leurs référentiels respectifs (exercices 6-10 et 6-11). Cette pratique augmente vos capacités d’écoute, d’attention et d’empathie ; sans compter que vous vous ferez mieux comprendre ! Chapitre 7 : établir le rapport Vos relations clés Pour améliorer vos relations, vous pouvez donc vous servir des référentiels VAK (chapitre 6). Mais qui sont vos relations ? Pour en faire le tour, vous pouvez dessiner une carte relationnelle qui ressemble à un exercice de mind mapping. Placez votre nom au centre de la feuille, puis déroulez vos relations en créant des branches par types de relations, puis des sous-branches par noms, familles ou secteurs, etc. (exercices 7-1 et 7-2). Synchronisation et mimétisme comportemental Nous avons parlé plus haut de la synchronisation. Il ne s’agit pas d’une imitation en tout point : n’allez pas imiter la voix et l’ensemble des gestes, sous peine de vous faire très vite remarquer négativement, surtout en milieu professionnel ! Par contre, vous pouvez agir selon un mimétisme discret (aussi appelé cross-over de synchronisation) en choisissant un ou deux points d’ancrage chez la personne avec qui se synchroniser. Voici quelques caractéristiques sur lesquelles jouer :
Le rythme, le volume ou la tonalité de la voix ; Les mouvements, le rythme ou le type de respiration ; Le niveau d’énergie et d’excitation (mouvements rapides, etc.) ; La fréquence ou l’intensité des contacts visuels et la gestuelle, c’est-à-dire le langage corporel.
Faites un test au café du coin en vous synchronisant avec le serveur ! Pratiquez lentement, en observant beaucoup, en notant les caractéristiques si nécessaire (exercices 7-3 et 7-4), et appliquez peu à peu ces techniques à d’autres sphères de votre existence. Mise en phase/conduite La mise en phase indique le processus temporel de synchronisation. Il faut un certain temps pour se mettre en rapport efficacement avec l’autre en utilisant le mimétisme discret. Les conflits sont des occasions dont il est possible de tirer un enseignement sur ce point. Repensez à un conflit (c’est-à-dire à une perte de rapport) et aux problèmes engendrés par l’incident. Que s’était-il passé ? Comment modifier votre conduite pour atteindre un résultat souhaité par vous (pensez en mobilisant des sensations et des images) ? Comment agirez-vous concrètement à l’avenir pour atteindre cet état ? (Exercice 7-5) Rompre le rapport Il y a différentes manières de rompre le rapport. Des manières plus ou moins volontaires et plus ou moins courtoises (aboutissant à la paix ou au conflit, mais aussi à l’oubli ou au souvenir plus ou moins agréable des faits). Pour agir de façon courtoise, pensez à dire ce que vous ressentez et quels sont vos besoins. Utilisez pour ce faire des phrases courtes qui remercient tout en exposant vos raisons. Par exemple : « Merci beaucoup pour l’invitation, mais je voudrais vraiment me reposer, donc je préfère voir ça un autre jour. » Bien sûr, d’autres techniques existent (voir page 106). Sachez utiliser le langage non verbal, qui constitue, selon les auteures, 93 % de la communication ! Apprenez progressivement à gérer ces différentes techniques et à doser le niveau de douceur/fermeté de la rupture. Se mettre dans la peau de son interlocuteur Voici un exercice qui vous aidera à pratiquer votre capacité d’empathie. Faites-le seul, en imaginant une personne avec qui vous aimeriez améliorer votre relation. Disposez trois feuilles de papier au sol ou trois chaises l’une à côté de l’autre, en triangle.
« Dans la première position, soyez simplement vous-même et imaginez-vous en train de regarder la personne qui occupe la seconde position, avec laquelle vous aimeriez améliorer le rapport […] ;
Notez vos impressions […]. Puis rompez cet état et changez de feuille ou de chaise pour passer à la seconde position […] ;
Dans la seconde position, vous occupez la place de l’autre personne. Raisonnant dans cette nouvelle perspective, imaginez que vous vous regardez […] ;
Notez vos impressions […]. Puis rompez avec cet état et changez de feuille ou de chaise pour passer à la troisième position […] ;
Dans la troisième position, imaginez que vous êtes un observateur impartial […] ;
Revenez à la première position […] Demandez-vous : “En quoi la situation m’apparaît-elle maintenant comme différente ?” ;
Prévoyez des actions. Le point le plus important est d’agir. Demandez-vous : “Quelle va être ma première action concrète ?” » (Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 108-109)
NB. La notion d’état de rupture (ou rompre l’état) signifie se couper de l’état dans lequel vous vous étiez mis, par exemple en agissant physiquement (vous mouvoir) ou mentalement (penser à quelque chose de très différent). Chapitre 8 : exercer son influence avec les métaprogrammes Être à l’écoute des métaprogrammes et découvrir les filtres Vous avez plusieurs rôles en tant que personne : amant, parent, collaborateur, etc. Pour chacun de ces rôles, vous avez des manières d’agir et de raisonner particulières. Ces façons de faire et de penser sont liées à ce que la PNL appelle des métaprogrammes. Notez que :
Vos métaprogrammes privilégiés diffèrent en fonction des rôles que vous jouez ; Chaque métaprogramme est utilisé par vous à différents degrés.
Nous sommes tous différents, et les situations de la vie réelle, les personnes font que nous nous comportons différemment. Il importe donc de percevoir ces métaprogrammes de façon mobile, dynamique. Les métaprogrammes sont comme des filtres utilisés pour diriger notre attention. Voici 4 filtres fréquemment utilisés, présentés par Romilla Ready et Kate Burton dans Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls :
Directionnel = loin/proche ; Dimensionnement = Général/spécifique ; Raison = Options (ou fins)/procédure (ou moyens) ; Perception primaire = différences entre personnes, choses, lieux, activités et information.
Comme pour les référentiels VAK, ces filtres s’expriment dans le langage autant que dans le comportement des individus. Vous pouvez donc les repérer chez les autres et les analyser chez vous. Le livre propose des exercices pour chacun de ces métaprogrammes, avec des exemples de mots ou d’expressions qui leur sont associés (exercices 8-1 à 8-8). Certaines combinaisons sont gagnantes. Une fois que vous maîtrisez la méthode, vous pouvez chercher à associer certains filtres en manipulant les curseurs (plus d’éloignement, associé à moins d’orientation spécifique, par exemple). Chaque métier peut même être caractérisé à partir de ces filtres. Un enseignant ou un responsable marketing varieront dans le degré associé à chaque filtre. Plus généralement, vous pouvez apprendre à caractériser tous vos rôles en fonction des métaprogrammes et cherchez à améliorer vos performances. C’est à vous de jouer ! Mettre les métaprogrammes en pratique Vous pouvez également utiliser les filtres pour communiquer plus efficacement. SI vous avez le temps de vous préparer, vous pouvez même inventer des scripts qui incorporeront (en plus des référentiels VAK) un langage plus ou moins spécifique, plus ou moins distant, plus ou moins orienté procédure, etc. Pensez à un résultat souhaité, et écrivez un script tout spécialement destiné à l’interlocuteur choisi. Par exemple, écrivez un script pour convaincre votre petite amie de vous épouser (exercices 8-9 et 8-10) !
Troisième partie : affûter ses outils de PNL Chapitre 9 : gérer ses émotions Apprécier la capacité des ancres « Une ancre est un déclencheur qui génère une action ou un état émotionnel. Le processus d’ancrage est basé sur l’association d’une expérience avec un état émotionnel donné, produisant ainsi cet état en vous. » (Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 129) Vous pouvez apprendre à distinguer et à manipuler vos ancres :
Positives, c’est-à-dire qui vous font agir ou vous sentir bien ; Négatives.
Certaines ancres négatives, associées à un filtre d’éloignement, peuvent être utiles. Par exemple, si vous voulez arrêter de fumer, poser une photo d’un poumon cancéreux quelque part n’est pas nécessairement une mauvaise idée. L’ancre (la photo) va vous inciter à vous éloigner de la cigarette. Il est possible de définir des ancres pour mener à bien des projets qui vous tiennent à cœur (comme arrêter de fumer). Lorsque vous devez faire face à une situation stressante (discours public, situation de crise, expertise, etc.), vous pouvez utiliser la technique du cercle d’excellence. Vous retrouverez la procédure et les exercices associés p. 131-132. À noter : le cercle d’excellence vous aidera à définir une grande variété d’ancres personnelles. Un exemple : grâce à cette technique, il devient possible de retrouver un état mental positif en un petit geste de la main (ancre), si vous parvenez à associer celui-ci au souvenir d’une sensation agréable antérieurement ressentie (exercices 9-2 et 9-3). Peu à peu, à force d’entraînement, vous deviendrez capable de mieux capturer les moments positifs et de les utiliser pour faire face à tous les défis de la vie quotidienne. Briser les chaînes qui vous entravent Eh oui, certaines ancres nous mènent la vie dure. Vous voyez tel objet qui vous rappelle un moment douloureux, et la tristesse vous gagne. Ou bien alors vous êtes incapable de résister à la tentation de manger un petit gâteau en même temps que votre tasse de thé, malgré votre résolution de perdre du poids. Il est possible de manipuler ces ancres négatives qui vous pourrissent l’existence. Comment ? Grâce à ce que la PNL nomme la neutralisation des ancres. En voici la méthode :
« Commencez par définir deux états émotionnels opposés : le premier est celui qui vous pose problème et se trouve associé à un état négatif, tandis que le second est l’état émotionnel positif […] ;
Définissez une ancre négative en vous remémorant l’état lié à votre problème. À ce moment, appuyez fermement du plat de la main sur la partie située au-dessus de l’un de vos genoux […] ;
Définissez maintenant une ancre positive […] en vous remémorant un souvenir plaisant et positif. Au moment où vous repensez à cette expérience bien plus plaisante, ancrez-la au même endroit, sur l’autre genou […] ;
Pensez maintenant à un point, dans l’avenir, auquel vous vouez un état d’esprit positif, même si votre problème risque potentiellement de faire obstacle. Tandis que vous imaginez cette situation, déclenchez simultanément les deux ancres en appuyant fermement sur vos deux genoux. Laissez progressivement s’échapper l’ancre associée au problème, tandis que vous continuez d’exercer une pression ferme sur le genou correspondant à l’ancre positive. » (Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 137-138)
Devenez de plus en plus attentif aux ancres, c’est-à-dire à ce qui déclenche vos actions ou émotions. Vous pouvez passer une journée à analyser et à noter dans un tableau la succession d’états positifs et négatifs, et ce qui les génère (exercice 9-7). Gérer la critique Pour commencer, retenez ceci : la critique est liée au rôle que vous jouez dans une situation donnée. Elle ne vous touche pas en tant que personne totale. Pour le dire de façon plus radicale, elle ne vous concerne pas personnellement. Une fois compris cela, la clé consiste à prendre ce qu’il y a de justifié dans la critique, à le mettre en œuvre pour progresser et à ne pas s’appesantir sur le négatif. Autrement dit, vous devez la transformer en feedback constructif. La méthode inventée par la PNL se nomme dissociation. Nous en avons déjà rencontré une version au chapitre 7. Il s’agit d’adopter successivement trois positions :
La vôtre ; Celle de votre interlocuteur ; Et celle d’un observateur neutre.
Vous pourrez adapter l’exercice présenté au chapitre 7 ou vous référer directement à la méthode proposée par Romilla Ready et Kate Burton, ainsi qu’à l’exercice 9-8 (p. 140-142). Chapitre 10 : Assumer vos expériences Sauvegarder votre mémoire Un peu de vocabulaire s’impose. On appelle :
Modalités, les impressions issues de nos sens (voir les référentiels VAK vus au chapitre 6) ; Sous-modalités, les modalités plus précises qui peuvent être liées à des sens en particulier.
Prenez par exemple un souvenir neutre, ni trop joyeux, ni trop triste (exercices 10-1 à 10-4). Prenez le temps de le décrire. Vous avez d’abord des sensations liées aux cinq sens : ce sont les modalités. Mais si vous creusez un peu, vous pouvez distinguer les détails grâce aux :
Sous-modalités visuelles = luminosité, taille, distance, précision, cadrage, couleur, etc. ; Mais aussi auditives = provenance, timbre, volume, durée, cadence, rythme, etc. ; Et kinesthésiques = intensité, durée, provenance, mobilité, dimension, température.
À quoi cela va-t-il vous servir ? Eh bien, à vous replonger dans vos souvenirs et à les manipuler de façon à mieux les accepter. Comment ? En en modifiant les sous-modalités comme un réalisateur ou un ingénieur du son et de l’image. Bien sûr, cela ne va pas sans préparation et doit se faire de préférence dans un endroit calme (exercices 10-5 à 10-9). Faire le ménage dans vos expériences Il est tout à fait possible d’apprendre à transformer des croyances limitantes, à créer des ressources intérieures pour un projet ou à vaincre les difficultés en s’appuyant sur votre pouvoir de modification de vos expériences passées. Prenons l’exemple des croyances limitantes. En l’occurrence, choisissons-en une précise : « Je suis nul en orthographe et le serai toujours ». Voici une croyance héritée du passé qui vous bloque dans votre apprentissage et votre maîtrise de la langue. C’est dommage ! Comment remédier à cette difficulté ? Voici la procédure proposée dans l’ouvrage :
« Pensez à une croyance limitante ancrée en vous et notez l’image qui vous vient à l’esprit ;
Pensez à une croyance en laquelle vous ne croyez plus […] ;
[Faites venir à votre esprit] une croyance qui est pour vous une certitude absolue […] ;
Pensez à une croyance que vous préféreriez à votre croyance limitante du point 1 […] ;
Transférez les sous-modalités de la croyance limitante évoquée au point 1 sur celles de la croyance obsolète du point 2 […] ;
Transférez les sous-modalités de votre croyance de remplacement (voir point 4) sur celles de la croyance qui est pour vous une certitude (voir point 3). » (Exercices de programmation neurolinguistique, p. 152-153)
Reportez-vous aux exercices 10-11 à 10-13 pour agir sur les ressources et les moments difficiles. Chapitre 11 : vous aligner sur votre but Étudier les niveaux logiques Robert Dilts, célèbre coach spécialisé en PNL, a conçu les niveaux logiques comme un outil de compréhension de soi et d’aide au changement. Quels sont ces niveaux ?
But (dans quel but et pourquoi) ; Identité (qui) ; Croyances et valeurs (pourquoi) ; Capacités et compétences (comment) ; Comportement (quoi) ; Environnement (où, quand et avec qui).
Chaque niveau comporte ses caractéristiques, ses possibilités et ses limites. Prenons un exemple très simple : vous voulez travailler en Espagne, mais vous êtes en France. Il vous faudra donc interroger le niveau logique de l’environnement et vous demander quels changements opérer à ce niveau. Vous pouvez aussi partir d’un domaine clé (par exemple, les relations familiales), puis dérouler l’ensemble des niveaux logiques en commençant par l’environnement et en formulant, pour chacun d’eux, des phrases positives qui mettent en valeur votre action dans ce domaine (exercices 11-1 à 11-3). Ce travail peut également être réalisé en équipe, en utilisant des chaises ou des feuilles à placer au sol qui représenteront les différents niveaux logiques (voir la procédure complète p. 161). Vous centrer sur votre identité, vos valeurs et vos croyances Les trois niveaux logiques de l’identité, des valeurs et des croyances sont particulièrement importants à travailler, car ce sont ceux qui conditionnent la réussite de votre but (ultime niveau). Voici quelques questions à vous poser pour travailler sur votre identité (exercice 11-5) :
Quelles sont les appellations de mes différents rôles ? Quel est le rôle qui englobe tous les autres ? Comment qualifier la situation à partir de chacun de ces rôles ?
Pour les valeurs, vous pourrez travailler en vous interrogeant de la façon suivante (exercices 11-6 et 11-7) :
Quelles sont mes valeurs fondamentales ? Dans quel ordre ? Comment aligner mes valeurs sur la nouvelle situation ? Autrement dit : quelle est la relation (cause/conséquence) entre ces valeurs et cette situation ?
Analyser et modifier ses croyances (ce que l’on croit vrai) passera par la réflexion suivante (exercices 11-8 et 11-9) :
Quelle est ma croyance la plus problématique (qui me limite le plus) ? Quelles sont les croyances qui me donnent de l’énergie (qui me poussent dans le bon sens) ? Quelle pourrait être la croyance dynamisante de remplacement pour la croyance limitante ?
Vous ne savez plus très bien quel chemin professionnel prendre ? Appuyez-vous sur l’analyse de vos valeurs professionnelles fondamentales et sur l’étude de vos expériences professionnelles passées (exercices 11-10 et 11-11). Naviguer au fil des niveaux en installant des buts dans votre vie Votre but n’est pas clair ? Vous n’avez pas découvert ce qui vous procure le plus de satisfaction ? Dans Vivre : la psychologie du bonheur, Mihaly Csikszentmihaly parle quant à lui du flow ou de l’expérience optimale, cet état où vous profitez à fond de la réalisation d’une activité. La PNL peut vous éclairer sur ce point. Un exercice en deux temps sera réalisé :
Commencez par rédiger (au présent) votre histoire personnelle en partant de l’environnement ; Ensuite, écrivez un second récit, en partant cette fois du but.
« Les niveaux logiques vous aident à comprendre la fluidité des sensations, des pensées et des actions qui instillent dans votre vie une notion de but, et suscitent chez vous la motivation et l’inspiration qui vous poussent à entreprendre. En jargon PNL, le terme congruence décrit l’importance de pouvoir que vous procure le fait d’agir en accord avec vous-même à tous points de vue. » (Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 169) Chapitre 12 : pour réussir, changer de stratégie Décrire et évaluer les stratégies En PNL, une stratégie est une habitude. Elle peut être plus ou moins efficace. Si vous n’obtenez pas de bons résultats, il sera utile d’en changer. Lorsque vous avez une stratégie efficace ou une bonne habitude, vous pouvez tenter de la transférer à d’autres domaines d’activités. Ou vous pouvez aussi imiter ceux qui réussissent dans les domaines où vous avez des difficultés. Les stratégies sont des modèles imitables. Comment faire le tri entre les bonnes et les mauvaises habitudes ? Bref, comment évaluer une stratégie ? Pour ce faire, vous devrez :
La décrire ; Lui apposer l’étiquette « efficace » ou « inefficace » et justifier votre choix ; Prendre l’avis (imaginaire ou réel) d’autres personnes qui évaluent votre stratégie et leur demander pourquoi ils la jugent efficace ou non ; Identifier le résultat obtenu grâce à votre stratégie et considérer sa valeur (bonne ou mauvaise) ; Déconstruire la stratégie en étapes et regarder où effectuer une modification ; Trouver éventuellement une personne à imiter pour obtenir de meilleurs résultats.
Découvrir les stratégies des autres Pas évident ! Mais, ici encore, vous pourrez vous aider des mouvements oculaires. Attention, l’analyse de ceux-ci se modifie selon que la personne est droitière (la PNL nomme cela être normalement organisé) ou gauchère. Mais pas de souci, vous trouverez même dans le livre une stratégie pour savoir si votre interlocuteur est l’un ou l’autre : commencez par lui demander l’heure ! L’étude du regard (approfondie grâce aux exercices 12-4, 12-5 et 12-6) permet d’accéder à certains processus de pensée de vos interlocuteurs et, notamment, de leurs stratégies. Pour en savoir plus sur la théorie, je vous renvoie à nouveau vers l’autre ouvrage chroniqué de Romilla Ready et Kate Burton : La PNL pour les nuls. Faire appel à de nouveaux schémas Prendre de nouvelles habitudes est possible grâce à la PNL. Allez-y jour après jour, en formulant bien le résultat souhaité (voir le chapitre 3), puis en ancrant votre résolution dans des images, des sons, des gestes. Ne négligez pas le pouvoir de la relaxation et des exercices de respiration inspirés de la méditation : c’est là une stratégie très efficace pour se relaxer au quotidien ! Chapitre 13 : travailler avec votre ligne de temps Découvrir votre ligne du temps Tous, nous organisons le monde qui nous entoure selon des structures temporelles : présent, passé et futur. Mais vous avez peut-être une manière différente de vous référer à ces structures que votre meilleur ami ou votre collègue. Pour découvrir votre ligne du temps, prenez le temps d’analyser votre langage. C’est l’une des présuppositions de la PNL que vous commencez à bien cerner : votre langage en dit beaucoup sur vos schémas inconscients, habituels. En vous écoutant, mais aussi en écoutant autrui, vous deviendrez capable de les déceler. Commencez donc par remarquer les expressions — chez vous et chez autrui — qui font allusion au temps, et notez-les dans un tableau (exercice 13-1). Ensuite, parcourez en imagination :
Un événement du passé ; Un événement à venir ; Et la situation que vous considérez comme « maintenant ».
Prêtez-y attention. Lorsque vous vous projetez dans le futur ou que vous vous rappelez un événement en imagination, vous allez créer une ligne du temps imaginaire et vous allez vous situer par rapport à elle. La PNL considère que vous avez une approche :
associée au temps, si la ligne du temps (que vous concevez en imagination) vous traverse ; dissociée du temps, si la ligne du temps est à côté de vous.
Vérifiez ensuite que cela correspond à certaines de vos habitudes en consultant le tableau 13-1 (p. 190). Par exemple, si vous êtes plutôt associé au temps, vous vivrez plutôt dans l’instant et ne serez pas très ponctuel. Bref : un enfer, pour les dissociés du temps ! Faire jouer votre ligne de temps en votre faveur Bonne nouvelle : vous pouvez agir sur votre ligne de temps et apprendre à avoir un regard dissocié/associé que vous n’avez pas spontanément. Cela vous aidera à vous améliorer, à relativiser et à mieux comprendre autrui. Vous pouvez notamment remonter aux causes premières, c’est-à-dire à des événements de votre passé qui ont généré un comportement particulier, une manière spécifique de vous rapporter à quelqu’un ou à quelque chose. Autrement dit, vous pouvez réaliser des exercices pour supprimer des décisions limitantes du passé, supprimer les émotions négatives et vivre ainsi le présent plus pleinement (exercices 13-4 à 13-9). Vaincre l’anxiété liée à un événement à venir Si vous pouvez agir sur les émotions négatives du passé, vous avez également prise sur les émotions liées au futur ! En contrôlant votre ligne de temps, vous pouvez vous rendre en imagination au-delà du moment qui vous angoisse tant afin d’en modifier la perception. Pour résumer le processus et l’illustrer, si vous avez un examen stressant à passer, imaginez-vous détendu, après avoir complètement maîtrisé votre sujet. Utilisez les modalités et les sous-modalités pour enrichir votre perception et vous convaincre. Revenu dans le présent, l’événement angoissant vous paraîtra plus aisément surmontable (exercices 13-10 à 13-12). Avec des techniques similaires, vous parviendrez également à vous fixer plus durablement des objectifs et à reprendre confiance en vos ressources internes (exercices 13-13 à 13-15).
Quatrième partie : emprunter l’escalator de la communication Chapitre 14 : adapter son langage grâce au métamodèle Plonger au cœur du noyau dur « Par le biais du questionnement, le métamodèle [voir le chapitre 5] offre le moyen de percer la surface des mots pour creuser en profondeur, jusqu’au cœur de l’expérience vécue par leur auteur. » (Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 208) Vous pouvez par exemple apprendre à décoder les propos de vos interlocuteurs en faisant appel aux trois catégories de généralisation suivantes :
La possibilité (opérateur modal de possibilité), typiquement, la phrase commençant par « je ne peux pas » ; La nécessité (opérateur modal de nécessité), dans des phrases telles que « je dois », « je devrais », etc. ; Les quantificateurs universels : tout, tout le monde, toujours, jamais, etc.
Lorsqu’on emprunte cette voie dans le langage, on se retrouve souvent bloqué. Pourquoi ? Parce que ces opérateurs modaux négatifs jouent le rôle de barrières limitant nos actions et nos pensées. Mais il est possible de passer en mode alternatif ! Comment ? En commençant par « Et si… » ! Ou, ce qui revient au même, en vous posant des questions du type :
« Qu’est-ce qu’il te manque pour que cela soit possible ? » (possibilité) ; « Que se passerait-il si je ne remplissais pas cette obligation ? » (nécessité) ; « Est-ce systématiquement le cas ? Et si je trouvais un exemple qui contredisait mon affirmation ? » (quantificateur universel).
Réfléchissez, notez, imaginez ce que pourrait être la réussite, puis mettez en place une première action. Décrypter les modèles déformés Selon un programme d’action similaire (voir les exercices 14-6 et 14-7), vous pourrez apprendre à reconnaître et déjouer les distorsions, c’est-à-dire les interprétations erronées des faits ou événements vécus. Romilla Ready et Kate Burton proposent trois distorsions en guise d’illustration :
Équivalence complexe (lier deux expériences n’ayant pourtant pas de rapport direct) ; Divination (penser à la place de l’autre) ; Cause et effet (voir le chapitre 2).
Certaines distorsions sont positives (par exemple, être en mode cause est plus positif qu’être en mode effet). Le plus important est de savoir que nous modifions la réalité par nos représentations, donc d’être capable de séparer les faits et leurs interprétations. Omettre les parties manquantes Les omissions les plus courantes concernent l’oubli de/du :
Complément d’objet (omission simple) = lorsque vous dites que vous avez peur, quel en est l’objet ? Verbe ou de la manière = si vous dites que quelqu’un vous a battu, comment ? Avec qui/quoi ? Termes de comparaison = quand vous affirmez que quelqu’un est plus doué, c’est-à-dire ? Par rapport à quoi ? Jugements = vous considérez tout cela sans importance, mais pourquoi ? Qu’est-ce qui vous est égal exactement ? Nominalisations = pensez-vous qu’il soit compliqué de communiquer ? Mais avec qui ? Et sur quels sujets ?
Apprendre à préciser sa pensée est l’une des clés d’une communication réussie ! Chapitre 15 : adapter le langage grâce au modèle de Milton Faire le distinguo entre hypnose directe et hypnose indirecte L’hypnose peut faire peur. Mais la PNL vous invite à changer votre regard. Grâce, notamment, aux travaux de Milton Erikson, l’hypnose a gagné ses lettres de noblesse dans la médecine. Ce dernier utilisait surtout l’hypnose indirecte, qui consiste à placer vos interlocuteurs dans un léger état de transe en utilisant un langage approprié. Elle diffère de l’hypnose directe, au cours de laquelle le thérapeute prend totalement le contrôle du patient. Reconnaître les transes quotidiennes Lorsque nous rêvassons, que nous sommes en « pilote automatique » ou que nous sommes « pris » par une conversation, nous expérimentons en réalité de petites transes : notre état de conscience est altéré. Pensez-y : dans ces cas-là, vous êtes absorbé, votre sensibilité est amoindrie, vous êtes concentré sur un point… Bref, vous faites de l’hypnose sans le savoir ! Il existe aussi, malheureusement, des transes négatives. Lors de celles-ci, vous vous cristallisez sur le négatif et commencez à « partir en vrille » ou à « partir en boucle » : vous vous répétez inlassablement le même mantra torturant et vous vous fermez au monde environnant. Le moyen d’en sortir ? Se fixer activement sur un aspect positif de la situation, se replonger en imagination dans un moment positif ou faire un exercice de respiration (les trois peuvent être nécessaires). Pour vous acheminer en douceur vers une transe positive, utilisez la vision périphérique, dont la méthode est reproduite dans Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 221. Captiver vos interlocuteurs avec le modèle de Milton La règle est simple à comprendre, si vous avez lu attentivement ce qui précède. Pour mettre quelqu’un dans un état de transe quotidienne, il vous faut gagner son attention en lui permettant de se rapporter à ses expériences sensorielles propres. Autrement dit, vous devrez utiliser un langage qui n’emploie pas d’informations trop spécifiques, mais qui soit très bien adaptée au contexte. Le tableau 15-1 (p. 223-228) reprend les structures de langage du modèle de Milton. Ce sont des outils à utiliser et à adapter à chaque situation. S’intéresser aux structures clés L’objectif est ici d’influencer. C’est pourquoi le modèle de Milton reprend certains des opérateurs vus au chapitre 14. En effet, les omissions, jugements, etc. donnent de la puissance au langage en créant des zones libres pour l’interprétation. Lorsque nous cherchons à nous adresser à l’inconscient, plutôt qu’à la partie analytique et rationnelle de notre être, ces outils peuvent être très utiles. Les auteures proposent plusieurs exercices pour apprendre à manier ces outils linguistiques. Ne sont cités ici que ceux qui sont étudiés dans l’ouvrage :
Affirmations d’origine inconnue ; Divination ; Description d’une expérience en cours ; Récupération.
Cette relation entre les opérateurs du métamodèle et le modèle de Milton est analysée en profondeur dans l’ouvrage. Pour le dire en un mot, le modèle de Milton est considéré comme une violation du métamodèle. Vous deviendrez de vrais experts en PNL lorsque vous réussirez à la fois à maîtriser le métamodèle (qui permet d'éclaircir des situations d'incompréhension en débusquant les erreurs d'interprétations) et le modèle de Milton (qui a pour but de convaincre en créant des zones d'interprétation). Chapitre 16 : la magie des histoires Envisager votre vie sous la forme d’histoires à raconter « Raconter des histoires constitue l’un des outils que la PNL utilise pour mettre en œuvre le rapport. Compte tenu de vos connaissances et de votre expérience de la vie, vous possédez une capacité naturelle à raconter des histoires. Par conséquent, chaque fois que vous entendez une histoire, vous découvrez de nouvelles choses qui enrichissent et ajoutent du sens à votre vie. » (Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 237) En fait, dès que nous communiquons à quelqu’un un souvenir, une passion, un projet, etc., nous le faisons peu ou prou sous forme d’histoire. Alors, pourquoi ne pas créer des récits qui mettent les sens de notre auditoire en éveil ? Vous aussi, vous pouvez le faire ! Certes, pour cela, vous devrez peut-être y penser un peu plus que d’habitude (au moins au début). Mais pas d’inquiétude, l’exercice 16-1 vous aidera à maîtriser la structure et les ingrédients à fournir à vos récits de vie. Pensez aussi à écouter comment les autres racontent leurs histoires et ce que vous pouvez en tirer pour raconter les vôtres. Faire le récit de votre expérience Romilla Ready et Kate Burton proposent un exercice complémentaire à ceux et celles qui pensent qu’ils n’ont « rien à raconter » (exercices 16-2 et 16-3). Listez vos expériences vécues ou cochez dans les propositions qui sont faites p. 239. Par exemple :
Être choqué par quelque chose ; Faire un voyage en train ; Rencontrer un personnage étrange ou excentrique ; Etc.
Il vous est sûrement arrivé, au moins une fois, l’une de ces choses ! Et bien d’autres encore. Prenez un événement et faites-en un récit. Mettez-y de la passion. Pensez aux émotions fortes que vous avez ressenties : ce sont elles qui vous permettront de créer le rapport avec votre public. Un autre exercice (16-4) consiste à écrire une histoire en sept minutes. Débarrassé de la pression du contenu, avec la seule pression du temps, vous écrivez ce qui vous passe par la tête ! Dans un second temps, vous pourrez affiner votre récit, l’incorporer à une conversation ou à un récit plus large, etc. Appliquer la formule pour créer des histoires « Voici une liste de critères testés et approuvés, à inclure dans vos histoires afin de captiver vos lecteurs. Demandez-vous s’ils sont présents dans votre histoire :
Se connecter avec l’émotionnel […] ; Mettre en scène différents personnages […] ; Élaborer un scénario […] ; Poser les problèmes et offrir des solutions […] ; Inclure des détails […] ; Permettre à vos lecteurs ou votre auditoire d’établir des connexions […] » (Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, p. 242-243)
Les exercices 16-5 à 16-17 vous aideront à construire votre histoire en passant par toutes ces étapes. Progressivement, vous serez en mesure de développer vos talents de conteur. C’est l’occasion d’instaurer une nouvelle et saine habitude : l’écriture ! Voici quelques trucs pour la mettre en place :
Trouver un joli cahier (ou un logiciel de traitement de texte sympa) ; S’installer confortablement dans un lieu adéquat ; Faire la collection des histoires qui vous plaisent (celles des autres, qui que ce soit) ; Partager ses histoires en décidant à qui (quand et où) les raconter ; Face à une difficulté, se demander quelle est l’histoire et la leçon à en tirer ; Illustrer ses conseils ou recommandations d’histoires ; Mettre à profit sa voix et son corps, quand c’est possible.
Construire votre propre histoire Construire sa propre histoire est l’une des clés pour améliorer sa confiance en soi. Découvrez quelle est la partie de votre existence qui déchaîne le plus vos passions, quel est l’événement clé qui est à raconter ou à transformer ? Mais demandez-vous aussi quel est l’héritage que vous voulez laisser. Que voulez-vous qu’on dise de vous, après votre mort ? Cela vous aidera à trouver un fil rouge, celui de votre histoire, au singulier ! Cette histoire, bien sûr, sera liée à vos valeurs essentielles. Elle n’a pas nécessairement vocation à être publiée, mais peut-être, plus simplement, à recréer le dialogue avec vous-même et avec vos proches.
Cinquième partie : la partie des dix Cette dernière partie des Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls résume les acquis des autres parties en focalisant l’attention sur un domaine particulier. Dans le chapitre 17, c’est le lieu de travail qui est en ligne de mire ; dans le chapitre 18, les auteures vous donnent dix conseils pour rester au top en matière de PNL ! Seront énumérés ici les dix points mis en avant dans le livre : pour le reste, c’est à vous de jouer ! Chapitre 17 : dix façons d’implanter la PNL sur votre lieu de travail
Définir votre « business strategy » ; Balayer devant votre porte… faire figure d’exemple ; Quand ça sent le roussi (apprenez à relativiser !) ; Vous mettre dans la peau de vos collègues ; Créer votre propre culture d’entreprise ; Bâtir le rapport avec vos interlocuteurs ; Vous approprier votre plan de carrière ; Éveiller vos sens ; Utiliser les métaprogrammes pour votre marketing ; Identifier la différence qui fait toute la différence. (Source : Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls)
Chapitre 18 : (plus ou moins) dix façons de maintenir à niveau vos compétences en PNL
Définir votre intention ; Tenir un journal de PNL ; Revenir aux basiques ; Entretenir votre curiosité ; Manier les outils de PNL ; Débusquer la PNL dans votre quotidien ; Révéler et étudier vos habitudes ; Décomposer votre communication ; Former les autres ; Sélectionner un modèle d’excellence ; Participer à un groupe de travail. (Source : Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls)
Conclusion de « Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls » de Romilla Ready, Kate Burton et Béatrice Millêtre : Un manuel à lire crayon en main et, si possible, avec un journal de PNL prêt à servir ! Avec ces Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls, préparez-vous à avoir la main qui chauffe et les neurones en ébullition. Si vous vous prenez au jeu sérieusement, vous aurez largement de quoi y passer de nombreuses heures. À quoi bon ? Eh bien, à apprendre qui vous êtes et à viser l’amélioration. Non pour la gloire, du moins pas nécessairement, mais pour vous-même et votre bien-être intérieur. Quelles que soient vos valeurs, ce livre vous apprend à les reconnaître, à les accepter et à les mettre en œuvre. Vous pourrez aussi retrouver du sens à vos actions, si celui-ci manquait. Vous pouvez aussi, comme le quatrième de couverture l’indique, modifier vos schémas de pensée pour mieux communiquer. Que ce soit dans votre vie personnelle ou votre milieu professionnel, il importe de savoir :
clarifier et faire entendre précisément ses idées ; convaincre et séduire son auditoire.
Grâce aux éléments théoriques de la PNL et aux exercices proposés dans cet ouvrage, vous aurez toutes les cartes en main pour y parvenir. Ce qu’il faut retenir de « Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls » : Le principe de la PNL le plus souvent répété dans Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls est le suivant : « La carte n’est pas le territoire. » Autrement dit, vos interprétations ne correspondent pas à la réalité. Le savoir est déjà un pas très important. Apprendre à en jouer pour soi constitue aussi une étape importante : maîtriser ses propres représentations permet de gérer le changement, de se donner de la force et de la confiance en soi. Devenir capable d’influencer ou de créer des interprétations chez autrui, si cela est utilisé à des fins positives, constitue encore une autre dimension de la PNL qu’il vous est loisible de découvrir et d’explorer dans ce livre. Points forts :
Une grande panoplie d’exercices, de tableaux, de témoignages ; Un rappel des principaux éléments théoriques de la PNL ; Une immersion complète, récits à l’appui, dans l’activité de coach des auteures.
Point faible :
Le format du livre, grand et lourd : à lire attablé !
Ma note : Avez-vous lu le livre de Romilla Ready, Kate Burton et Béatrice Millêtre « Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls » ? Combien le notez-vous ? [ratings] Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Romilla Ready, Kate Burton et Béatrice Millêtre « Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls » Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Romilla Ready, Kate Burton et Béatrice Millêtre « Exercices de programmation neurolinguistique pour les nuls »
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July 14 2022, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
Citations de 7 célèbres personnalités parties de rien qui ont réussi
Dans cet article, je partage plus de 100 citations de 7 personnalités publiques parties de rien qui, à force d'audace et ténacité, ont connu un grand succès dans leur domaine de prédilection. Elles vous révèlent ce qui leur a permis de réussir malgré les mauvaises cartes au départ de leur vie !
Le mythe du self made man/woman a toujours fait rêver les gens ! Les personnalités parties de rien que vous allez retrouver dans cet article n'ont eu aucune chance au départ : elles avaient toutes les raisons du monde d'abandonner leur dessein et de se résigner à une vie misérable. Pourtant, transformant leur réalité en motivation, leurs problèmes en atouts et leur différence en force, ces personnes ont réussi à aller au bout de leurs rêves ! Peu importe le milieu, le pays ou l'époque, toutes ont enduré de mauvais revers dans leur vie. Toutefois, surmontant les épreuves et dépassant les échecs, ces hommes et ces femmes ont finalement réussi à se créer un destin dans lequel tous se sont pleinement épanouis ! Les parcours de vie de ces personnalités parties de rien nous transportent et nous redonnent espoir ! Exit les conditions extérieures et privilèges de liens familiaux : elles nous montrent qu'il est possible de s'élever de sa condition modeste par notre simple force de décision et d'action, par notre détermination à être acteur et non pas spectateur de notre vie. Mais comment ces personnes ont-elles fait pour entreprendre sans argent et/ou sans bagage universitaire pour ensuite inspirer des millions de personnes grâce à leur art, leur talent, leur passion, leurs idées ? Quels sont les secrets des entrepreneurs millionnaires pour qui tout semblait perdu d'avance et qui ont pourtant réussi à bâtir des empires ? C'est ce que ces 7 personnalités parties de rien partagent avec vous : détermination, prise de risques, capacité à saisir les opportunités, sens de l’effort, travail acharné, passion, ambition de faire quelque chose de grand dans ce monde, convictions fortes, persévérance, goût pour l'excellence et la performance, recherche d'acquisition de connaissances permanente... Les citations de ces personnalités parties de rien nous montrent aussi que des blessures sont à l'origine, souvent, d'un combat à mener, d'un message à partager, envers et contre tout. Elles résument enfin des leçons de vie, apprises en chemin, en autodidacte ou grâce à la rencontre d'un mentor. Bref, toutes ces personnalités parties de rien ont tant à nous apprendre ! Inspirons-nous de leurs exemples d'ingéniosité et d'audace pour prendre le contrôle de notre vie et aller plus vite vers nos objectifs.
- Citations d'Oprah Winfrey Oprah Winfrey (1954- ), animatrice et productrice audiovisuelle américaine
Crédit photo : MILWAUKEE, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons Oprah Winfrey (ou Oprah tout simplement) est une célèbre animatrice et productrice de télévision et de cinéma aux États-Unis. Également actrice et éditrice de magazines, Oprah Winfrey a produit sa propre société : Harpo Productions. Elle fait aujourd'hui partie des personnalités les plus riches du 20ème siècle. Pourtant, avant cela, Oprah a vécu une enfance malheureuse et chaotique, marquée par la violence familiale et plusieurs viols de la part de membres de sa famille. Elle a traversé de nombreuses épreuves avant de s’imposer et d’asseoir son empire médiatique dans l’univers télévisuel américain. Citations d’Oprah Winfrey
"Laissez votre passion vous mener à votre profession." "Sois reconnaissant de ce que tu as, tu en auras plus. Si tu te concentres sur ce que tu n’as pas, tu n’en auras jamais assez." "Entourez-vous seulement de gens qui vont vous tirer vers le haut." "Nous ne pouvons pas devenir ce que nous voulons être en restant ce que nous sommes." "Transformez vos blessures en sagesse." "On n’obtient pas ce qu’on veut, on obtient ce en quoi on croit." "Peu importe qui nous sommes ou d’où nous venons, nous avons toujours notre propre voyage de vie à faire." "La plus grande découverte de tous les temps, c’est qu’une personne peut changer son avenir rien qu’en changeant son attitude." "Vous pouvez vous voir soit comme une vague dans l’océan, soit comme l'océan lui-même." "Peu importe le défi que vous avez à surmonter, vous devez vous rappeler que même si la toile de votre vie se peint au fil de vos expériences, de vos comportements, de vos réactions et de vos émotions, c’est vous qui avez le pinceau en main." "Lorsque vous vous faites un devoir toute votre vie d’aimer les autres, il n’y a jamais de dernier chapitre, car l’histoire se poursuit. Vous prêtez votre lumière à quelqu’un d’autre, qui éclaire une autre personne et une autre, et encore une autre." "Beaucoup de gens veulent voyager avec vous dans la limousine. Mais ce que vous voulez, c’est quelqu’un qui va prendre le bus avec vous quand la limousine tombe en panne." "Je ne crois pas à l’échec. Ce n’est pas un échec si vous avez apprécié le processus." "Plus vous louez et célébrez votre vie, plus elle vous donnera des raisons pour la célébrer." "Lorsque tu sous-estimes ce que tu fais, le monde sous-estime qui tu es. "
- Citations de J.R. Rowling J.R. Rowling (1965- ), romancière et scénariste britannique
Crédit Photo : Daniel Ogren, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons J.K. Rowling est la célèbre auteure britannique de la série des 7 romans Harry Potter. Vendues à plus de 500 millions d'exemplaires dans le monde entier et traduites dans 84 langues, les passionnantes aventures du jeune sorcier ont été adaptées au cinéma et ont fait l’objet de nombreux travaux dérivés. Tout cela a permis à J.R. Rowling d’amasser une fortune colossale et d'établir sa notoriété dans le milieu littéraire et le cinéma. Pourtant, issue d’une famille modeste, J.K. Rowling a connu la précarité une grande partie de sa vie. Elle est ainsi l’exemple parfait de ces personnalités parties de rien qui ont réussi à se sortir de leur condition à force de ténacité : victime de violences conjugales et d’agressions sexuelles, elle s’est retrouvée seule et dépressive pour élever ses enfants, sans emploi, et a survécu grâce aux aides sociales pendant plusieurs années. J.K. Rowiling est aujourd’hui une écrivaine épanouie. Elle a étendu son univers à un public adulte et écrit également des scénarios pour le cinéma. Citations de J.R Rowling
"L’échec m’a apporté une confiance qu’aucun succès scolaire ne m’a permis d’atteindre. Il m’a fait découvrir sur moi-même certaines choses que je n’aurais jamais pu apprendre par d’autres moyens." "Ce n'est pas parce que vous ne trouvez pas de public que votre travail n'a pas de valeur." "Ce sont nos choix qui montrent ce que nous sommes vraiment, beaucoup plus que nos aptitudes." "J’ai arrêté d’essayer de me convaincre que j’étais autre chose que ce que j’étais vraiment." "J’avais touché le fond, mais le fond est devenu la fondation solide sur laquelle j’ai rebâti ma vie." "Savoir qu’on est sorti plus sage et plus fort d’un revers permet de se rendre compte que finalement, on est capable de survivre." "Il est impossible de vivre sans connaître l’échec dans quoi que ce soit, sauf si vous vivez de manière tellement prudente que cela revient à ne pas vivre du tout, et dans ce cas, vous aurez échoué par défaut." "Je ne reproche pas à mes parents leur point de vue. Il y a une date limite au-delà de laquelle on ne peut plus reprocher à ses parents de nous avoir mis dans la mauvaise direction. À l’instant où vous avez l’âge de vous diriger vous-même, c’est vous qui êtes responsable." "La connaissance de soi par les épreuves est un véritable cadeau, même si elle est douloureuse à obtenir, et vaut plus que tous les diplômes." "Le fait d’accepter les difficultés de la vie, et l’absence de contrôle qu’on peut avoir sur son cours, permet de gagner en humilité et en capacité à survivre aux vicissitudes du destin." "Nous n’avons pas besoin de magie pour changer le monde, nous avons déjà tout le pouvoir nécessaire en nous : nous avons le pouvoir d’imaginer un monde meilleur !" "J’étais libérée, car ma plus grande crainte s’était déjà réalisée et j’étais encore vivante." "De quelqu'un qui "réfléchit à", qui "pourrait" ou qui "essaye", vous avez réussi à faire de vous quelqu'un qui "fait". Et une fois que c'est fait... vous saurez que vous pouvez le faire à nouveau. C'est un bon conseil à savoir, extrêmement puissant. Donc n'arrêtez jamais par peur d'être rejeté." "L’échec m’a donné une sécurité intérieure." "L’imagination, c’est ce qui nous rend capables de comprendre des choses que nous n’avons jamais vécues." "Vous êtes en train de travailler sur quelque chose et vous pensez : "Personne ne va le regarder, le lire, écouter". Finissez-le quand même. Même si ce n'est pas une œuvre qui trouvera son public, cela vous enseignera des choses que vous n'auriez pas pu apprendre autrement."
- Citations d’Alain Ducasse Alain Ducasse (1956- ), chef restaurateur français
Crédit Photo : Wikialainducasse, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons Deuxième cuisinier le plus étoilé au monde et propriétaire de plusieurs établissements d’hôtellerie et restauration (auberges, restaurants, écoles de cuisine), Alain Ducasse s’est construit un vaste empire culinaire à la façon de ces personnalités parties de rien. En effet, issu du milieu agricole, il grandit modestement dans la ferme de ses parents des Pyrénées françaises. Il commence sa carrière de cuisinier à 16 ans en tant qu’apprenti. Le jeune homme suit ensuite des cours à l’école hôtelière mais ne terminera jamais son cursus. Alain Ducasse est aujourd’hui un homme d’affaires très influent et a publié de nombreux ouvrages spécialisés. Citations d’Alain Ducasse
"Le facteur le plus important de mon succès est ma capacité à réunir des talents de différents calibres." "Je suis curieux de tout. [...] Je ne crois pas en la création pure, qui surgirait du néant." "Maîtriser son métier, c'est être capable avec vos acquis, vos connaissances professionnelles, être capable à votre tour, de créer un plat qui soit ni complètement celui de quelqu'un, ni complètement le vôtre, mais qui va s'inspirer de vos expériences passées." "Il faut travailler plus, plus vite et mieux […] et avec passion." "On s’enrichit en partageant. Il ne faut rien garder pour soi. Le temps des recettes secrètes et des tours de main cachés est fini depuis longtemps. Je partage tout ce que je sais et je veux que tout le monde, dans mon équipe, fasse de même." "La perfection n’est pas de ce monde et certainement pas dans mon métier. En tout cas, tous les jours on se remet en question, on essaie de s’améliorer, demain on sera meilleur qu'hier." "Petit à petit, on apprend des gestes qu'on répète, c'est ce qu'on appelle l'expertise." "Parce que la compétition est féroce et la connaissance est à la portée de tous, aujourd'hui, l'important, c'est de courir plus vite que les autres." "Pour un chef, la simplicité, l’humour et le charisme sont essentiels." "Il faut travailler extrêmement dur dans une cuisine. Et donner énormément de soi. C’est le seul moyen. Il n’y a pas de raccourci. Vous bossez, vous réussissez. Vous ne bossez pas, vous échouez." "Le leadership est la capacité d'un leader à tracer la route en s'assurant de l'adhésion totale de ses collaborateurs." "L'étonnement, des fois, est dans les choses les plus simples. Enfin, est-ce que le nouveau luxe ça ne serait pas la simplicité ?"
- Citations de Charlie Chaplin Charlie Chaplin (1889-1977), acteur, réalisateur, producteur, scénariste et compositeur anglais
Parmi les personnalités parties de rien qui ont réussi, je me devais de mentionner l'illustre Charles Spencer Chaplin, dit Charlie Chaplin. Car de parents artistes de mucic-hall, Charlie Chaplin grandit en Angleterre dans une extrême pauvreté. Après la séparation de ses parents (le petit Charles a alors 3 ans), il vivra la plupart du temps dans des institutions pour jeunes indigents, entre un père absent et une mère à la santé défaillante (troubles psychiatriques). Adulte, Charlie Chaplin devient acteur, réalisateur, scénariste, producteur et compositeur. Il joue dans plus de 80 films. Son personnage burlesque de "Charlot" le rend très célèbre dans le cinéma muet du milieu des années 1910. Durant sa longue carrière de 65 ans, il restera tantôt adulé, tantôt controversé. Citation de Charlie Chaplin
"Rien n'est permanent dans ce monde, pas même nos problèmes." "Du chaos naît une étoile." "La valeur d'un homme ne se mesure pas à ses vêtements ni aux biens qu'il possède. La véritable valeur de l'homme, c'est son caractère, ses idées et la noblesse de ses idéaux." "L'obstination est le chemin de la réussite." "L'humour renforce notre instinct de survie et sauvegarde notre santé d'esprit." "Il faut apprendre, non pas pour l'amour de la connaissance, mais pour se défendre contre le mépris dans lequel le monde tient les ignorants." "On peut toujours se baisser pour ne rien ramasser." "Il faut tendre vers l'impossible : les grands exploits à travers l'histoire ont été la conquête de ce qui semblait impossible." "Le succès est merveilleux, mais il implique l'effort de suivre le rythme de cette nymphe infidèle qu'est la popularité." "Le bonheur parfait est quelque chose de très proche de la tristesse." "Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j'ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m'était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l'égoïsme. Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle... Amour Propre." "Tous les enfants ont du génie, le tout est de le faire apparaître." "Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j'ai pu apercevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n'étaient rien d'autre qu'un signal lorsque je vais à l'encontre de mes convictions. Aujourd'hui, je sais que ça s'appelle... Authenticité." "La connaissance de l'homme est à la base de tout succès." "Le point de vue le plus simple est toujours le meilleur."
- Citations de Jay Z Jay Z (1969-), rappeur et homme d’affaires américain
Crédit Photo : Joella Marano, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons Shawn Corey Knowles-Carter, alias Jay Z, fait définitivement partie de ces personnalités parties de rien qui ont dû se battre pour percer dans le milieu artistique. Jay Z grandit à Brooklyn avec sa mère qui élève seule ses quatre enfants. Très tôt, il se passionne pour la musique, le rap en particulier. Ne trouvant aucune maison de disques pour signer ses albums, il décide de les vendre seul en créant son propre label : Roc-A-Fella. Jay Z est aujourd’hui une légende incontestée du hip-hop. Il vend ses albums à des centaines de millions d'exemplaires. Il est aussi l’un des plus grands entrepreneurs culturels au monde. Au-delà de la musique, il a investi dans de multiples domaines : la restauration, la mode, la représentation d’artistes et d’athlètes, la diffusion de musique en ligne. Marié à la chanteuse Beyoncé, le couple détient à eux d'eux une immense fortune. Citations de Jay Z
"Ce qu’on pense être difficile, prend une journée. Ce qu’on pense être impossible, prend une semaine." "Ne soyez jamais avec le flux. Soyez le flux." "Tout le monde peut vous dire comment le faire, mais ils ne l'ont jamais fait." "La vie n'a pas à être parfaite pour être merveilleuse." "Rappelle-toi, personne n’est fait comme toi. Tu es ta propre création." "Vous apprenez plus dans l'échec que vous ne le faites jamais dans le succès." "Je n'ai pas peur de mourir. J'ai peur de ne pas essayer." "Rosa Parks s'assit pour que Martin Luther King puisse marcher. Martin Luther King marchait pour qu'Obama puisse courir. Obama court pour que nous puissions tous voler. "Tout le monde va faire des erreurs. Cela fait partie de la façon dont vous apprenez." "Sans le travail, la magie ne viendra pas." "Il y a le cadeau, il y a l'esprit, et il y a le travail - tous les trois doivent se réunir. Si l'une de ces choses est manquante, cela peut vous empêcher de devenir ce que vous étiez censé être." "Peu importe où vous allez, vous êtes ce que vous êtes." "Ne me dites pas ce qu'on a dit de moi. Dites-moi pourquoi ils étaient si confortables pour vous le dire à vous." "L'identité est une prison dont vous ne pouvez jamais échapper, mais le moyen de racheter votre passé n'est pas d'en sortir, mais d'essayer de le comprendre et de l'utiliser comme base pour grandir." "Que le meilleur de votre aujourd'hui soit le pire de votre avenir."
- Citations de Benjamin Franklin Benjamin Franklin (1706-1790), inventeur, abolitionniste et homme politique américain
Benjamin Franklin est un célèbre homme d’État américain, diplomate, savant, écrivain, naturaliste et brillant inventeur. Il est l’un des plus grands talents de l’Amérique de son époque. Pourtant, rien ne laissait présager une telle destinée à cet homme. Car, lui aussi a tout de ces personnalités parties de rien : né dans une famille très modeste de 17 enfants, l'enfance de Benjamin Franklin se passe davantage à aider son père fabricant de savon et de bougies que sur les bancs de l’école. C'est donc en parfait autodidacte, qu'il apprendra à écrire avant de travailler comme imprimeur. Parallèlement, Benjamin Franklin se distingue en créant de nombreuses inventions et améliorations majeures dans diverses disciplines (invention du paratonnerre, de l'heure d'été ou encore des lunettes à double foyer). Au cours de sa vie, il multiplie les talents. Cet homme de sciences et de lettres renommé devient, par ailleurs, un fervent défenseur de l’abolition de l’esclavage. Il sera le premier ambassadeur des États-Unis et participe à la rédaction de la constitution américaine lors de l'indépendance. Citations de Benjamin Franklin
"L'eau qui tombe constamment goutte à goutte finit par creuser la pierre." "Un investissement dans le savoir rapporte le meilleur taux d’intérêt." "Si vous achetez ce qui est superflu, vous vendrez bientôt ce qui est nécessaire." "Sans liberté de pensée, il ne peut y avoir de sagesse." "Il est difficile qu'un sac vide se tienne debout." "Le bonheur humain n'est pas tant le produit des grands coups de bonne fortune qui arrivent rarement, que celui des petits avantages qui ont lieu tous les jours." "Il est de la première responsabilité de tout citoyen de mettre en question l’autorité." "Ne pas se préparer, c’est se préparer à échouer." "De petits coups répétés abattent de grands chênes." "La liberté ne va pas descendre vers le peuple, le peuple doit se hisser vers la liberté ; c’est une grâce qui doit être méritée avant qu’on ne puisse y goûter." "Ceux qui sont prêts à sacrifier une liberté essentielle pour acheter une sûreté passagère, ne méritent ni l'une ni l'autre." "De toutes nos passions, la plus difficile à vaincre c'est l'orgueil ; que vous le déguisiez, que vous le combattiez, que vous l'étouffiez ou le terrassiez, il n'apparaîtra pas moins plein de vie, au moment où vous y penserez le moins." "Il y a bien des manières de ne pas réussir, mais la plus sûre est de ne jamais prendre de risques." "Gagne ce que tu pourras, et garde ton gain : voilà le secret de changer ton plomb en or." "Un laboureur debout est plus grand qu'un gentilhomme à genoux."
- Citations de Danièle Henkel Danièle Henkel (1956- ), conférencière, écrivaine et femme d’affaires québécoise
Surnommée "la femme à la main de fer dans un gant de velours", Danièle Henkel est une icône de l'entrepreneuriat québécois. Elle est aussi une de ces personnalités parties de rien : mariée de force par sa famille au Maroc, Danièle Henkel s'est retrouvée sans argent au Québec pour fuir l'intégrisme du début des années 1990. Elle a alors occupé divers emplois alimentaires (secrétariat, vente de boites Tupperwares...) avant de réussir, à force d'abnégation, à créer son entreprise médico-esthétique. Cette dernière, ainsi que toutes les autres activités de Danièle Henkel, font sa prospérité aujourd'hui. Citations de Danièle Henkel
"On a souvent tenté de me mettre à genoux. Si parfois, j’en ai posé un à terre, l’autre m’a toujours servi à me relever. Toujours." "Il faut croire en la vie et en soi, et accepter de se mettre en danger. C'est ce qui crée le plaisir de l'existence, ce qui nous permet d'échafauder des rêves, mêmes les plus fous, et qui nous donne une extraordinaire soif de vivre." "Une période d’échec est un moment rêvé pour semer les graines du succès." "Il faut se fixer des limites, bien sûr, mais surtout essayer de les atteindre et de les dépasser. Je crois en cette philosophie." "La vie n’est qu’une série d’apprentissages plus formateurs les uns que les autres, aussi dramatiques soient-ils." "Les buts des uns n'ont pas à se comparer à ceux des autres. Qu'ils soient modestes pour certains ou très ambitieux pour d'autres, l'essentiel est de se fixer des objectifs et de tout mettre en œuvre pour les atteindre. Nous avons tous des moyens insoupçonnés de nous dépasser." "La perfection n’existe pas, mais l’excellence oui !" "Remplace le mot "problème" par le mot "défi" et tu passeras en mode solution." "Si on promet quelque chose, on doit faire tout en son possible pour le livrer, mais c’est certain que ça ne sera pas parfait. Et on ne veut pas que ce le soit, sinon, on ne pourra pas s’améliorer."
Nous aurions pu citer de nombreuses autres personnalités parties de rien qui ont réussi. Mais vous, en connaissez-vous d'autres particulièrement inspirantes ? N’hésitez pas à partager, à votre tour, leurs citations dans les commentaires. Cet article Citations de 7 célèbres personnalités parties de rien qui ont réussi est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
July 7 2022, 5:00pm

