Après Montréal, je suis allé vivre une semaine à San Francisco, rejoint par la jeune femme qui partage ma vie, avant de commencer un road trip qui nous a emmenés de la ville embrumée jusqu’à Las Vegas, en passant par le parc Yosemite et en finissant par un crochet au Grand Canyon. Je vais retourner vivre à San Francisco une semaine avant de revenir en France, donc j’écrirai mon article sur cette ville après ce séjour pour pouvoir m’imprégner encore plus de son atmosphère. Mais les paysages que j’ai traversés durant mon roadtrip ont été parfois si sublimes que je ne peux pas m’empêcher de les partager avec vous. Contrairement à mon habitude, cet article est donc essentiellement composé de photos, pour le régal des yeux . De San Francisco au Yosemite Park J’ai tout d’abord fait un crochet par le nord en allant à Bodega Bay, un village de pêcheurs qui semble jouir d’un micro-climat particulier, puisqu’il est toujours resté sous un épais voile de brume et de nuages durant mon séjour ! La faune y est par contre très riche.
Des pélicans en quête de leur déjeuner
J’ai pu admirer des baleines du haut des falaises. On voit tout d’abord l’eau qu’elles expulsent en expirant, leur dos qui émerge, puis leur queue quand elles replongent. C’est assez magique la 1ère fois
A part cela, Bodega Bay ressemble à la Bretagne par ses paysages… et son climat ! Je me suis ensuite arrêté à Jamestown, une petite ville américaine typique, l’endroit le plus près que j’ai pu trouver du parc Yosemite, tous les hôtels du parc ayant été pris d’assaut.
Aaaah, les vieilles villes américaines de la ruée vers l’or et leurs coutumes si pittoresques ! Le Yosemite Park Il s’agit d’un immense parc naturel de 3000 km² (prononcez “Yosémitie”), aux paysages absolument sublimes où vivent de très nombreuses espèces d’animaux. Je laisse les images vous dévoiler une partie de son incroyable beauté :
La Yosemite Valley et ses magnifiques cascades
Des séquoias géants dans leur milieu naturel (à l’étendue très réduite). Ces arbres peuvent vivre plus de 2000 ans et sont les plus larges arbres du monde.
Ce séquoia tombé vous donne une idée de la largeur de leur tronc
Il y a de nombreux animaux en totale liberté dans le parc… dont des ours ! En cas d’une rencontre avec l’un d’eux, il y a des précautions élémentaires à prendre… un des rangers m’a dit en riant qu’il n’est pas nécessaire de courir plus vite qu’un ours, juste plus vite que le plus lent du groupe !
Si vous allez en Californie, je ne peux que vous recommander d’aller visiter ce parc, je n’ai jamais vu un coin de nature sauvage aussi préservé et aussi beau ! De Yosemite à Las Vegas Bodie, ville fantôme de la ruée vers l’or J’ai fait un crochet par Bodie, une ville qui est subitement passée de quelques habitants à 10 000 en un rien de temps lorsque de l’or y a été découvert en quantité en 1876. Bodie était célèbre pour être la “capitale des péchés” aux Etats-Unis, avec ses gangsters, ses tripots, ses maisons de passe, ses despérados, ses meurtres presque quotidiens… Quand l’or s’est tari la ville a progressivement été abandonnée, si bien qu’il ne restait plus que 90 habitants quand le gouvernement Californien a officiellement décrété l’abandon de cette ville en 1942. Entretemps, deux incendies ont brulés 95% de la ville, mais ce qui reste est des vestiges impressionnants restés en l’état pendant des décennies et qui donnent une idée de ce qu’a été la vie quotidienne dans cette ville.
La route vers Bodie n’est pas goudronnée… On traverse des paysages désolés, arides où il fait froid en plein juillet
Puis les maisons en bois délabrées de Bodie nous accueillent
Voici un des intérieurs de maison que l’on peut découvrir
L’époque des objets abandonnés va de la fin du XIXème jusqu’au années 30. Notez les impacts de balles sur le panneau Shell !
Un corbillard comme dans Lucky Luck !
Ce reste de ville est génial, on s’y croirait ! Et c’est un paradis pour les photographes amateurs . Près de la Death Valley Ensuite la route qui mène à Las Vegas passe par des déserts arides et brulants, croise de près la fameuse Death Valley. Là encore les images parlent mieux que les mots :
La chaleur y est étouffante, dépassant souvent 40° à l’ombre. Pas de bol, il n’y a pas d’ombres ! Las Vegas Las Vegas est un véritable paradoxe. Pour y aller en voiture, on traverse un vaste désert brûlant où il ne vaut mieux pas tomber en panne :
Puis quand on approche de la ville, ce paysage désertique se transforme rapidement en cela :
Une ville extravagante, avec des hôtels-casinos gigantesques – 9 des 10 plus grands hôtels du monde se trouvent à Las Vegas – rivalisant d’ingéniosité pour capturer l’imagination et attirer des clients, au milieu d’une vallée étouffante qui il y a quelques années était semblable à toutes les autres du coin : de la terre inculte parsemée de broussailles et de cactus. Las Vegas est paradoxale car c’est à la fois un monument à l’ingéniosité des hommes, à l’intelligence qui leur a permis de créer une énorme ville au milieu de rien, dans un environnement hostile avec pour seul objectif d’en faire un Disneyland pour adultes, et c’est aussi un monument donc l’objectif est d’alimenter une industrie qui ne gagne son argent que grâce à l’addiction et aux rêves mal canalisés de ses clients, en utilisant toutes les astuces psychologiques possibles et imaginables pour les faire jouer encore et encore à un jeu où tout est fait pour qu’il n’y ait qu’un seul véritable gagnant : le casino.
Je n’ai donc pas joué à Las Vegas, car le jeu n’est absolument pas pour moi une manière intelligente d’essayer de gagner de l’argent, plutôt une tentative maladroite et désespérée qui de plus nous fait prendre le risque de devenir dépendant. Je préfère de loin construire ma fortune via l’entreprenariat, en apportant de la valeur aux autres . Cependant j’ai apprécié les délires architecturaux des hôtels, l’ambiance la nuit à l’intérieur et à l’extérieur, les lumières qui donnent une tout autre saveur à la ville une fois la nuit tombée, les spectacles fantastiques donnés tous les jours (mention spéciale à ceux du Cirque du Soleil).
Une des grandes tendances pour les hôtels est de reconstituer des villes entières : ici New-York, Paris et Venise
Les spectacles du Cirque du Soleil – ici, Le Rêve – sont absolument magnifiques
D’autres la reconstitution de monuments grandioses. Ici le Luxor, avec son Sphinx grandeur nature, et sa pyramide en verre fumé, réplique rock’n’roll et aux mêmes dimensions (!) que la pyramide de Khéops
La nuit la ville se pare de mille couleurs et devient magique… Grand Canyon De Las Vegas j’ai pris un package incluant un vol en avion à hélices jusqu’au Grand Canyon, puis une visite de celui-ci. Le vol est beaucoup plus court qu’un voyage en voiture – 30 minutes contre environ 4 heures – et permet d’admirer un magnifique paysage pendant le trajet, pour ensuite se poser près des plus beaux panoramas du Grand Canyon.
Et c’est parti pour l’aventure !
Le Hoover Dam, gigantesque barrage construit dans les années 30
Voici le genre d’abîmes que l’on peut avoir à ses pieds !
Des paysages à couper le souffle Palm Springs Après un bref retour à Las Vegas, nous nous sommes dirigés vers San Diego, pour nous remettre de nos émotions en profitant de ses fameuses plages Californiennes . Sur la route nous nous sommes arrêtés à Palm Springs, une petite bourgade qui est dotée d’un fabuleux téléphérique qui nous emmène en quelques minutes à 2555 mètres d’altitude.
Les visiteurs sont accueillis par un champ d’éolienne qui entoure la ville
Des 4 piliers qui soutiennent le téléphérique, 3 ont été posés par hélicoptère dans les années 60
Au sommet la vue et la nature sont magnifiques
Après Palm Springs, nous sommes donc arrivés à San Diego pour profiter du soleil et des plages, et prendre un repos bien mérité… Enfin presque, puisque j’y ai rencontré Pat Flynn. J’ai une surprise pour vous à ce sujet que je publierai bientôt, restez branchés !
Conclusion
Cela faisait des années que je rêvai de faire un road-trip aux USA, comme de nombreux jeunes sans doute, et ce rêve s’est enfin réalisé. Après des milliers de kilomètres à rouler, je peux vous dire que je ne suis pas déçu. Les paysages sont grandioses et très variés, de la côte embrumée du Pacifique à Bodega Bay à l’écrasant désert de Death Valley, des cascades riantes de la Yosemite Valley aux abîmes stratifiés du Grand Canyon, des autoroutes 2×6 voies au milieu du désert au chemin de terre menant à une ville fantôme, j’ai eu l’impression de visiter de nombreux pays tant le dépaysement est fort d’une région à une autre.
Faire un tel voyage est une véritable aventure, où l’itinéraire compte autant que la destination et où chaque virage, chaque montagne peuvent cacher un nouveau trésor, un nouvel endroit à admirer et à explorer. C’est un voyage où le plaisir de conduire prend tout son sens, tant ce pays est un pays immense, sublime, paradoxal, parfois désertique, où vous pouvez rouler des heures sans voir une voiture, en profitant de la nature, juste avant de vous retrouver coincé dans un embouteillage sur une freeway à une heure de pointe parce qu’une ville a brusquement surgie sur votre chemin.
Et vous, avez-vous déjà fait un road-trip aux USA, ou aimeriez-vous en faire un ? Partagez-le avec nous dans les commentaires !