Los Angeles représente la première étape de mon rêve. En juillet 2009, je me suis donné deux ans pour vivre la semaine de 4 heures. A cette époque, je dirigeai encore ma première entreprise, travaillait comme un fou dedans, Des Livres Pour Changer de Vie n’avait que quelques mois et je gagnais à tout casser 200 € par mois sur Internet. La nature des services que mon entreprise proposait (prestations informatiques) et son organisation faisait qu’il m’était difficile de partir longtemps. Je ne prenais en moyenne qu’une semaine de vacances à la fois, 2 à 3 semaines par an en moyenne. J’avais le style de vie classique de l’entrepreneur surmené, même si j’avais déjà commencé à réorganiser mon entreprise pour y passer moins de temps, grâce à ce que j’apprenais dans les livres du Personal MBA.
Le challenge était difficile, mais j’étais résolu à l’accomplir, et tous mes efforts, toutes mes tentatives étaient dirigées dans un seul but : réussir à vivre la semaine de 4 heures (ce qui ne signifie pas pour moi travailler 4 heures par semaine, mais automatiser ou outsourcer ce que je n’aime pas, travailler un nombre raisonnable d’heures sur ce que j’aime, et avoir la liberté de voyager partout dans le monde). J’avais déterminé les grandes étapes qui m’y amèneraient, et me focalisait sur le fait de les atteindre, puis les dépasser une par une.
Moins de deux ans plus tard, en juin 2011, ma première entreprise est vendue, je gagne sur Internet un revenu que je n’aurai jamais imaginé, et, comble du bonheur, ma seconde entreprise est entièrement gérable sur Internet, ce qui me permet de voyager partout dans le monde. J’en avais déjà profité un peu, en partant un mois à Wallis et Futuna et à Fidji en septembre 2010, une période bien plus longue que tout ce que je m’étais octroyé jusqu’à ce moment, et en partant 15 jours en Inde en avril. Mais mon rêve était de commencer ma nouvelle vie par un voyage au long cours dans un pays que je considérai naguère avec le dédain un peu méprisant qui caractérise bon nombre de Français, et que j’ai appris à respecter, puis à admirer en découvrant l’immense culture, les incroyables innovations, l’esprit entreprenarial qui le caractérise : les Etats-Unis.
La culture américaine que nous pouvons “consommer” sans effort chez nous est en grande partie la plus mauvaise part. C’est la culture américaine “entrée de gamme”, que l’on retrouve dans les films et les séries (bien que certains films soient évidemment des chefs-d’oeuvre !). En lisant un à un tous ces livres du Personal MBA qui n’ont jamais été traduits en Français, j’ai pris conscience de l’immense richesse, de la grande intelligence, des pépites de savoir et d’expérience que recèle la littérature américaine, et j’ai réalisé avec un choc que la plus grande partie de celle-ci n’a PAS été traduite en Français, et que le fait de lire en anglais m’ouvrait les portes d’une nouvelle culture immense dont je n’avais pas soupçonné l’existence.
Parmi tous ces livres non traduits figurent même des best-sellers, dont certains ont façonné et façonnent encore la manière qu’ont les Américains de voir le monde et d’agir. Prenez par exemple le livre “Atlas Shrugged” (La révolte d’Atlas en Français) d’Ayn Rand. Selon divers sondages, ce livre a été lu par 8% des américains (!), ce qui représente 28 millions de personnes. Un sondage réalisé par la bibliothèque du Congrès a montré que ce livre est le 2ème le plus populaire là-bas, après la Bible (!). Regardez le nombre de commentaires sur Amazon.com.
A t-il été traduit en Français ? Oui et non. L’histoire en est rocambolesque, et montre bien à quel point nous sommes coupés d’un savoir qui parait couler de source là-bas. Ce livre a été publié en 1957, et deux ans plus tard, une maison d’édition Suisse a commencé à en publier la traduction. Elle a sorti deux livres sur les trois prévus, mais avec une qualité de traduction tellement mauvaise qu’Ayn Rand a refusé de lui donner son aval. L’éditeur a ensuite fait faillite, empêchant la traduction complète du livre.
En 50 ans, pas une autre maison d’édition n’en a assuré la traduction. Finalement en 2009, une traductrice, Monique di Pieirro, excédée par cette “lacune incompréhensible”, a entrepris de réaliser une traduction pirate, occupant tout son temps libre pendant un an à la réalisation de cette tâche gigantesque (le roman en Français fait 1800 pages !). N’ayant pas le droit de réaliser cette traduction, elle a ensuite diffusée gratuitement une version PDF intitulée “La révolte d’Atlas”. David Jay m’a fait découvrir ce livre en me donnant ce PDF. C’est la seule fois où je suis fier d’avoir accès à une oeuvre piratée : quand ce piratage est le seul moyen d’en assurer la diffusion. Je n’en suis qu’à la page 446, donc à un peu plus d’un quart du roman, mais je dois dire que je suis ébloui par l’intelligence et le mordant de ce livre.
D’origine russe, ayant fui ce pays pour émigrer aux Etats-Unis, Ayn Rand fait une critique féroce et extrême du collectivisme (en gros les systèmes politiques anti-capitalistes, et particulièrement le communisme) et encense les entrepreneurs, “ceux qui font en sorte que les choses se produisent dans ce monde”. Elle pousse ses idées à des extrêmes que je ne partage absolument pas, mais met en avant de solides arguments et a une manière de voir les choses que je trouve particulièrement intéressante, si l’on fait abstraction de ses extrêmes. C’est un livre que tout entrepreneur devrait lire. C’est d’ailleurs une véritable clé pour comprendre les américains, leur culture et leur politique. Un de ceux qui a été très proche d’elle dresse un portrait très intéressant des avantages et des problèmes de sa philosophie, l’Objectivisme, dans l’article “The Benefits and Hazards of the Philosophy of Ayn Rand“.
Par ailleurs, de tous les livres qu’elle a écrits – et qui sont tous des best-sellers aux Etats-Unis – seul deux ont été traduits en France, La vertu de l’égoïsme et La source vive (et il semble qu’ils aient été traduits très récemment). C’est incompréhensible, à tel point que je me demande s’il n’y a pas une forme de censure qui s’est établie.
Bref, La révolte d’Atlas et les autres livres d’Ayn Rand ne sont qu’un exemple parmi des milliers d’autres livres géniaux qui n’ont pas été traduits en Français. Et ceux qui le sont mettent parfois des années à être traduits, comme GTD, qui a mis 8 ans (!). Merci aux Editions Leduc pour l’avoir fait !
Essayez de lire des livres en anglais, vous verrez à quel point vous aurez accès à une vaste culture que vous ne soupçonniez pas. Si lire en anglais vous fait peur, lisez mon article “Comment parler English fluently et lire des livres compliqués en Anglais (pour les Nuls)“.
J’admire donc à présent les Etats-Unis, et je voulais absolument commencer ma nouvelle vie en vivant dans l’état qui symbolise le plus l’entreprenariat et l’innovation, qui est le vivier de tant d’inventions géniales et où il fait bon vivre : la Californie. Et puisqu’il faut bien choisir un endroit dans cet état presque aussi grand et aussi peuplé que la France, Los Angeles, sa plus grande métropole, me paraissait comme le lieu le plus indiqué (les américains l’appellent presque toujours “LA”, prononcez “èl éy”).
Je vais vous faire donc un résumé de ce que j’ai pu y voir, et en comprendre, pendant mes 3 semaines là-bas, entre Durango et Montréal, toujours dans le but de vous faire voyager avec moi et vous faire découvrir de nouveaux lieux
Rencontres et Couchsurfing
J’ai utilisé énormément le Couchsurfing pendant ces 3 semaines, plus que jamais auparavant, et cela m’a conforté dans l’idée qu’avec ce site extraordinaire, l’avion et une entreprise sur Internet, le monde est juste un village global. Vous pouvez aller partout dans le monde et vous faire des amis très facilement. J’ai rencontré des dizaines de personnes, américains et étrangers, locaux ou voyageurs, de tout bord, de tous horizons, venant de nombreux pays, parlant de nombreuses langues – dont heureusement l’anglais . Dès le lendemain de mon arrivée, une américaine vivant à Los Angeles a commencé à me faire découvrir la ville, en compagnie d’un Colombien vivant à Montréal (!).
Il est très facile de faire des rencontres et d’avoir des amis partout dans le monde avec le Couchsurfing Ce n’était que le début d’un grand nombre de rencontres dans des contextes très différents : fêtes sur la plage, restaurants, soirées Couchsurfing, soirées chez des amis, évènements divers et variés. J’ai eu une vie sociale très riche à Los Angeles, me faisant par la même occasion des amis que j’ai eu un peu de tristesse à quitter, mais que je me ferai une joie de revoir en revenant à Los Angeles, ou ailleurs !
Feu de camp, plage, musique et discussions : voilà une ambiance comme je les aime, propice à de nombreuses rencontres ! Je ne me suis d’ailleurs pas servi du tout du Couchsurfing pour être hébergé, uniquement pour faire des rencontres. Car c’est cela qui est génial : vous pouvez à la fois vous en servir pour être logé presque gratuitement chez l’habitant (et pour héberger des gens venant du monde entier, ce qui est une manière de voyager sans voyager), mais aussi pour rencontrer tout un tas de personnes ! C’est le meilleur moyen que je connaisse pour rencontrer immédiatement et facilement des locaux ouverts d’esprits qui vous feront vous plonger immédiatement dans la culture et la vie quotidienne du pays que vous visitez : votre expérience sera alors bien différente de celui du touriste “lambda” qui se contenterait de visites guidées balisées par son agence de voyages. Vous serez en contact avec le pouls de la différence, le coeur de ce qui fait qu’un pays est un pays, et ses habitants, même si évidemment ce sera comme de savourer un petit glaçon tiré d’un iceberg. Mais cela sera rafraichissant .
Avec des américains d’origine malaysienne et indienne dans un restaurant coréen. Vive le choc des cultures ! De plus comme d’habitude, le fait d’être dans un pays étranger rapproche les français, et j’ai passé de très bons moments avec des expatriés rencontrés sur place. J’ai notamment rencontré une blogueuse, Laetitia de Ma vie à Los Angeles, qui m’a dit avoir 200 visiteurs par jour (ce qui est pas mal) et se plaignait du nombre de commentaires négatifs qu’elle recevait. Je lui ai dit que c’est normal et qu’il ne faut pas qu’elle hésite à virer les lecteurs indésirables . Appartement ou hôtel ? Comme je restai 3 semaines à Los Angeles, je ne voulais pas aller à l’hôtel. Tout d’abord parce que c’est agréable d’avoir un appartement à soi, et ensuite parce que, comme Yaro Starak le dit dans l’interview que j’ai réalisé, “si vous passez votre temps à voyager et que vous ne mangez qu’au restaurant, cela va vous tuer”. J’ai donc utilisé le site dont il parle dans l’interview, VRBO et ait pu louer un appartement incroyable, avec une vue extraordinaire (la 1ère photo de cet article est la vue de Los Angeles depuis mon balcon) et une piscine privée, partagée uniquement avec la famille. L’appartement, grand et confortable, m’a coûté environ 2000 € pour 3 semaines. Ce n’est pas très cher si l’on considère qu’un même niveau de confort et une vue aussi belle dans un hôtel m’aurait coûté au moins deux fois plus, et que j’avais le plaisir d’avoir mon propre chez-moi, avec ma propre cuisine.
Voici mon bureau (je venais de commencer à rédiger l’article sur Durango). Il y a pire non ? En tout cas c’est mieux qu’un bureau de 10 m² éclairé au néon à la Défense ! Je vous recommande donc, si vous comptez vous poser un certain temps à un endroit, de considérer l’option appartement. VRBO en propose partout dans le monde ou presque. Tout comme le Couchsurfing, cela vous aidera à voir les voyages autrement que comme un touriste, en vous immergeant encore plus dans la vie locale. Cela permet aussi de faire (parfois) des rencontres intéressantes. Le propriétaire qui louait l’appartement est un compositeur de musique de films, primé, avec ses récompenses et ses disques d’or accrochés au mur, et sa femme est une Française, profileuse pour une série de télé-réalité américaine. Des profils atypiques que l’on ne rencontre pas souvent ! Cinéma, télévision et théâtre Car évidemment, Los Angeles est la capitale du cinéma, et aussi un lieu où se produisent de nombreuses émissions de télévision, et qui est constellé de théâtres en tout genre ! Je ne compte pas le nombre de comédiens ou aspirants comédiens – et surtout aspirants acteurs ! – que j’ai rencontrés, et toutes les personnes qui travaillent de près ou de loin dans cette industrie : scénaristes, musiciens, spécialistes des effets spéciaux, cadreurs et j’en passe et des meilleurs. Une énorme partie de la population travaille dans ce secteur, ou rêve d’y travailler, et cela se sent.
Dans un des nombreux théâtres de la ville, pour une pièce jouée pour la 1ère fois depuis 300 ans. Comme au XVIème siècle, il y a des sièges sur la scène… ce dont je n’ai pas manqué de profiter !
De nombreux aspirants comédiens font le déplacement, parfois de très loin – j’ai rencontré par exemple un Espagnol vivant à Paris – dans l’espoir de percer dans cet Eldorado. Beaucoup disent qu’ils se satisferaient déjà de pouvoir vivre régulièrement de leur travail – en décrochant des rôles dans des troupes de théâtre, et surtout des petits rôles dans des films ou des séries – mais évidemment le rêve de presque chacun d’entre eux est un jour de devenir une de ces têtes d’affiche qui font la gloire du cinéma Hollywoodien. La concurrence est donc très très forte.
Le cinéma se traduit aussi par toutes ses attractions touristiques, comme le Chinese Theater, avec sa cour emplie d’empreintes de stars gravées dans le ciment, ou ses studios qui se visitent et qui sont parfois de véritables parcs d’attractions, comme Universal Studio (ce dernier est d’ailleurs très sympa, je vous le recommande !)
Les empreintes de R2-D2 et C3PO. Les américains ne manquent pas d’humour
Une ville étalée
New-York est une ville où les habitants sont empilés, tandis qu’à Los Angeles tout le monde est étalé ! Les grattes-ciels sont rares, et du coup la ville ressemble beaucoup à une gigantesque banlieue qui s’étend sur… plus de 100 kilomètres ! La ville en elle-même, sans son agglomération, s’étend sur 1290 km². A comparer aux 105 km² de Paris. Du coup, la densité est de 3154 habitants au km², contre plus de 20 000 pour Paris.
Cela se traduit très concrètement par le fait que tout est éloigné de tout à LA. Les points intéressants sont séparés par des kilomètres et des kilomètres de pavillons résidentiels à l’intérêt architectural quasiment nul. La ville est cependant très verte, avec des arbres un peu partout, et notamment des avenues bordées de palmier que l’on voit dans les films qui s’y déroulent.
Il n’y a pas de véritable centre. Il y a l’inévitable Downtown des villes américaines, constellé de gratte-ciels, mais Los Angeles, c’est avant tout une collection de quartiers qui ont tous leur âme propre et qui sont souvent d’anciennes villes qui ont été absorbées par elle.
Entre les gratte-ciels du Downtown (ici de la terrasse d’un bar génial, le Rooftop)…
Les canaux de Venice (créés par un milliardaire excentrique qui voulait créer une nouvelle Venise),
Ou la baie de San Pedro (ici prise du Queen Mary, un vieux paquebot transatlantique reconverti en hôtel)
La diversité des quartiers majeurs est très importante. Sur cette photo, vous pouvez voir que les grattes-ciels sont comme perdus au milieu d’une mer de quartiers résidentiels Trafic Cette particularité de LA est la source d’une de ces plus grandes frustrations : le trafic. En effet, la taille de la ville et le fait que tout soit éloigné de tout rendent obligatoire l’utilisation de la voiture, d’autant plus que le réseau de bus et le métro sont très peu développés. Comme tous les habitants ou presque sont obligés de se déplacer en voiture sur de longues distances, cela créé des embouteillages monstrueux, dont l’on ne s’extirpe que pour devoir chercher une place de parking, qui va vous demander soit beaucoup de temps pour la trouver, soit beaucoup d’argent, et parfois les deux ! De là où j’habitai à West Hollywood, la plupart des déplacements vers de lieux intéressants prenaient entre 30 et 40 minutes en moyenne – et autant au retour – et ce nombre peut être facilement doublé si vous entrez dans des embouteillages que les GPS semblent prendre un malin plaisir à dénicher… Les habitants de la ville savent quelles voies éviter pour ne pas être au coeur de la congestion, mais les GPS ont encore du boulot pour faire la même chose ! Pourtant les américains ont de la place, les avenues sont souvent de deux fois trois voies, et parfois même deux fois quatre ou cinq voies, il y a systématiquement des couloirs spécifiques pour tourner à droite et à gauche aux carrefours, et il est possible de tourner à droite même quand le feu est rouge, mais cela ne suffit pas. Ce n’est pas comme dans la plupart des grandes villes, où nous pouvons prendre les transports en commun pour contourner ces problèmes, ici il est très difficile de se rendre vraiment où nous voulons avec eux. Au final, je m’y suis habitué, comme tout le monde, en utilisant le temps de déplacement pour écouter des podcasts. Bref, soyez prévenu, si vous prévoyez de venir à Los Angeles et de ne pas louer de voiture, attendez-vous à des déconvenues ! Si vous louez une voiture, vous expérimenterez certes les joies des embouteillages et des places de parking à trouver, mais au moins vous pourrez réellement profiter de la ville. Pendant vos déplacements, pourquoi d’ailleurs ne pas écouter les podcasts de Des Livres Pour Changer de Vie, notamment 10 raisons pour lesquelles vous ne devriez pas être salarié, qui est le podcast le plus populaire du blog ?
Malgré les embouteillages, les américains sont en général plus respectueux des distances de sécurité qu’en France… même à l’arrêt, comme ici ! Communautés et langues Los Angeles, c’est également une collection incroyable de communautés qui ont gardé leur culture et qui parfois poussent ce communautarisme jusqu’à habiter ensemble dans des quartiers où presque tout est affiché dans leur langue ! Un des quartiers les plus représentatifs de cet état de fait est le quartier Coréen, appelé “Korean Town”, littéralement “la ville Coréenne”. En s’y baladant on remarque que la très grande majorité des panneaux sont en Coréen, et les habitants ont presque tous le profil asiatique, et parlent Coréen entre eux !
Dans un centre commercial de Korean Town. Presque tous les affichages sont en Coréen !
Jusqu’aux tickets dans les restaux qui sont en Coréen aussi ! Et Koreantown n’est pas le seul quartier de ce type, il y a évidemment Chinatown, et Little Tokyo, le quartier japonais, et bien d’autres !
Little Tokyo, le minuscule quartier japonais de la ville
Ce regroupement de personnes issues d’une même culture entre eux, jusqu’au fait de garder leur langue d’origine et de l’afficher partout a été très étrange pour moi. C’est la première fois que je vois un communautarisme aussi fort dans une ville. Los Angeles est ainsi la 2ème ville au monde après Séoul en terme de population d’origine Coréenne !
Je ne saurai dire si ce communautarisme est une bonne ou une mauvaise chose, mais j’ai apprécié personnellement de pouvoir passer d’une culture à une autre en prenant juste ma voiture.
Los Angeles est ainsi une ville très cosmopolite, où l’on peut entendre de très nombreuses langues différentes. L’espagnol est ici parlé par une grande partie de la population, dont une portion d’ailleurs ne parle pas du tout anglais, et bien que l’anglais reste la seule langue officielle, les affiches et panneaux dans les deux langues sont monnaie courante.
Ce bilinguisme s’ajoute donc aux langues des diverses communautés, créant un joyeux patchwork que j’ai trouvé intéressant et dynamique. Heureusement, l’anglais reste la langue commune de presque tout le monde, évitant à la ville de se transformer en tour de Babel
Autre avantage lié à ce mélange des genres, il y a un nombre incroyable de restaurants dans cette ville. Tous les pays du monde ou presque sont représentés. L’occasion idéale de tester de nouvelles saveurs !
Pauvreté et insécurité
Bien qu’évidemment sans commune mesure avec ce que j’ai pu voir en Inde, la pauvreté dans certains quartiers est très visible. Dès la tombée du jour, de nombreux SDF parcourent le Downtown, et l’insécurité dans certains quartiers est forte. Le guide du routard indique même que le simple fait de se promener dans certaines zones le soir peut être ressenti comme une provocation par ses habitants !
Il faudra donc faire attention si vous allez à LA, de ne pas vous balader n’importe tout une fois le soleil couché. Le guide du routard liste les quartiers “chauds”, et en suivant ces simples recommandations, vous ne devriez pas avoir de problèmes. En gros il faut éviter les quartiers du sud à l’est, y compris le Downtown (en journée il n’y a pas de problèmes) . Je n’ai personnellement eu aucun souci durant tous mon séjour.
Tourisme et divertissements
Le cliché habituel est tellement “cliché” que j’ai essayé de trouver un autre angle
Si vous aimez les vieux monuments, il n’y a pas grand-chose à voir à Los Angeles. C’est une ville très récente, qui n’avait encore que 11 000 habitants en 1887.
La ville regorge par contre de musées et de plages, donc si vous aimez les deux, vous serez ravi ! Les plages sont tout simplement gigantesques, et même en plein mois de juillet, il y a beaucoup de place, on est loin des plages bondées que l’on peut retrouver sur la Côte d’Azur l’été !
Les plages de Los Angeles sont immenses et s’étendent sur des kilomètres. Notez les surfeurs, il y en a beaucoup à LA !
Le climat est de plus très agréable – même en hiver, à ce qu’on m’a dit – je n’ai quasiment pas eu de pluie pendant tout mon séjour.
Les musées sont nombreux et variés : arts, science, de toutes sortes et de tous poils, il y en a pour tous les gouts. Un des plus célèbres musées est la villa Getty, une reconstitution d’une villa d’Herculanum, une ville romaine détruite par l’éruption du Vésuve en 79, en même temps que Pompéi, qui regorge d’oeuvres d’art de l’antiquité. Ajoutés aux nombreux théâtres et music-halls, cela fait de Los Angeles une ville à la vie culturelle très riche.
Vue de Los Angeles depuis l’observatoire de Griffith. Il abrite un très intéressant musée sur les sciences et l’astronomie, et met à la disposition du public son télescope solaire (pour la journée) et classique dès la nuit tombée Si vous êtes fan de parcs d’attraction, vous serez également comblé, puisque Disneyland est tout proche, et que Universal Studio, aux attractions évidemment centrées autour des films à succès de la firme, vaut le détour et se visite en une journée.
La fin de la route 66, à Santa Monica. Elle commence à Chicago ! La vie nocturne de LA est également très riche, et si vous aimez les bars et les sorties en boite, vous serez comblé par le nombre invraisemblable de lieux pour vous amuser le soir. Toutes les ambiances, toutes les cultures y sont représentées, de la boite huppée fréquentée par les stars Hollywoodienne aux karaokés asiatiques avec leurs salles privées pour chanter entre amis. Travail Comme je l’indiquai dans un précédent article, l’un de mes objectifs lors de voyage est… d’en profiter, et je tenais donc à limiter mon temps de travail pour pleinement vivre ma semaine de 4 heures. Pari tenu, puisque j’ai travaillé en moyenne 20 à 25 heures par semaine. Je travaillais en général le matin, profitant de mon “bureau”, et visitait, faisait des rencontres et profitait l’après-midi. Comme je le disais dans Scoop : Combien gagnent les blogueurs Français de la nouvelle vague (et combien d’heures ils travaillent réellement), Des Livres Pour Changer de Vie me demande très peu de temps (une heure par mois) et Blogueur Pro 5 heures par semaine, le gros de mon travail était donc consacré à la création des cours pour la formation Blogueur Pro, le support à mes élèves et les emails. Mon entreprise a gagné bien plus d’argent pendant mon séjour à LA que tout ce que j’ai pu y dépenser, et je suis bien parti, comme pour mes précédents voyages, pour retourner en France non seulement plus riche intellectuellement et spirituellement, mais aussi plus riche financièrement . Cela correspond parfaitement à ma philosophie et à mes objectifs, et j’ai pleinement conscience de la “chance” incroyable que j’ai de pouvoir vivre une situation partagée par une minorité de personnes sur la planète (évidemment, la chance en tant que hasard n’a pas grand chose à voir avec ce succès. La chance en tant que compétence, oui par contre ). Conclusion LA est une ville énorme, gigantesque, qui s’étale sur une distance supérieure à certains petits pays. Tenter de la vivre pleinement sans voiture est frustrant, tenter de la vivre pleinement avec une voiture est frustrant également, mais une fois cette frustration passée, elle a beaucoup à offrir. Le nombre de quartiers étonnants à visiter, de théâtres où aller voir des pièces en tout genre, de bars où découvrir de nouveaux cocktails, de plages où aller surfer ou se prélasser, de restaurants où s’initier à des saveurs venues d’ailleurs, de musées pour se cultiver et s’amuser, d’ambiances à savourer, de personnes à rencontrer est immense. Si vous y allez 15 jours, vous aurez largement de quoi faire et il est douteux que vous puissiez en faire véritablement le tour. C’est une ville qui se dévoile petit à petit, freeway après freeway, bouchon après bouchon, et qui ne cesse d’étonner par son mélange des genres et sa diversité culturelle et linguistique. Et cette richesse se dévoile encore davantage bien sûr, quand ce sont ses habitants qui vous la font découvrir, vous la présentant avec une authenticité qu’aucun guide touristique ne pourrait atteindre, vous faisant gouter pleinement la vie quotidienne de cette mégapole. Pour cela, je ne saurai trop vous recommander à nouveau le Couchsurfing, qui au-delà de vous permettre de vous faire héberger gratuitement, vous donne une occasion unique de rencontrer facilement les locaux de tout lieu que vous visitez, et de vivre vos vacances ou vos voyages avec une couleur et une intensité qui sont inatteignable par une agence de voyage . Et vous, êtes-vous déjà allé à Los Angeles ? Si oui, partagez votre expérience dans les commentaires !