Vous pouvez regarder l’interview sous forme de vidéo ou le télécharger en MP3 si vous maitrisez bien l’anglais, ou le télécharger dans iTunes.
Transcription texte de l’interview :
Olivier Roland : Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle vidéo de Blogueur Pro. Je suis actuellement à Paris avec Cédric Annicette de Business Attitude
Bonjour Cédric.
Cédric Annicette : Salut !
Olivier Roland : J’ai voulu interviewer Cédric parce que j’ai vu pendant le lancement de Bloguer et Gagner d’Aurélien Amacker un reportage qui avait été tourné pour Le Monde, si je me rappelle bien.
Cédric Annicette : Tout à fait, au début 2011
Olivier Roland : Qui disait que Cédric gagnait 1500 euros par mois avec son blog Business Attitude et quand je l’ai rencontré au Web Deux Connect je lui ai dit : il faut absolument que je t’interviewe parce que ça m’intéresse des blogueurs français qui gagnent déjà un revenu complet à partir de leur blog. Alors est ce que tu peux te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaissent pas ?
Cédric Annicette : J’ai une formation classique d’ingénieur. Comme beaucoup de blogueurs, j’ai l’impression en France : école d’ingénieur après BAC en cinq ans. Je suis sorti de là, j’ai été à Londres directement j’ai commencé à travailler. J’ai bien profité ! Je me suis bien amusé mais je n’arrivais pas à gagner de l’argent, à m’enrichir. Donc je suis rentré à la maison en France fin 2008, et j’ai commencé à travailler en tant que consultant, et c’est vraiment là que j’ai voulu apprendre à m’enrichir. Donc j’ai lu des livres, j’ai rencontré des gens et j’ai commencé à bloguer sérieusement sur mon blog Business Attitude et c’est comme ça que j’ai commencé à apprendre et ça marche, et j’explique ça sur mon blog.
Olivier Roland : Tu l’as lancé quand ton blog ?
Cédric Annicette : C’est compliqué. Je l’ai lancé en 2006.
Olivier Roland : D’accord.
Cédric Annicette : Donc en pleine période Web 2.0.
Olivier Roland : Oui, ça fait partie de l’époque héroïque.
Cédric Annicette : Tout à fait.
Olivier Roland : Il n’y avait pas beaucoup de blogs à l’époque.
Cédric Annicette : C’était Loïc Lemeur…
Olivier Roland : Oui, c’était surtout les blogs technologiques.
Cédric Annicette : Oui. Web 2.0 à fond, tout à fait. C’était Adsense le seul moyen de monétiser. Donc j’ai commencé en 2006, et mon blog s’appelait cedric-annicette.info.
Olivier Roland : D’accord.
Cédric Annicette : C’était plus un blog vraiment généraliste, où je parlais de tout et de n’importe quoi. Il y avait aussi une partie où l’on pouvait télécharger mon CV. C’était un petit peu l’étudiant ingénieur qui voulait faire un blog personnel pour trouver un emploi plus facilement.
Olivier Roland : D’accord. Et ça a marché ?
Cédric Annicette : J’avais un tout petit peu de trafic. Non, non. Puisqu’après je suis parti à Londres et on n’a pas besoin de ça pour trouver un job dans notre catégorie à nous, dans l’informatique. On n’a pas besoin de ça, il y a beaucoup de demandes. Donc en 2006, cedric-annicette.info. Et 2008, quand j’étais à Londres, j’ai changé le nom du blog en Business Attitude et c’est là qu’elle a vraiment commencé à décoller.
Olivier Roland : Ok. Pourquoi as-tu créé Business Attitude en 2008 ? Qu’est-ce que tu t’es dit ? C’est un marché sur lequel je veux me lancer ou tu voulais juste parler à propos de… ?
Cédric Annicette : Non, vraiment, au début ce n’était pas forcément pour gagner de l’argent, c’était plus pour parler, dire ce que j’avais à dire et apprendre en fait. C’était comme un petit calepin : j’ai appris ça sur l’immobilier, hop, je vais le marquer sur le blog. Comme ça j’aurai une note, c’est chez moi, je peux revenir voir. Et au fur et à mesure, les gens venaient et commentaient. Donc j’étais en interaction avec eux et j’ai beaucoup appris comme ça. J’ai vraiment beaucoup appris grâce au blog, l’échange que j’ai eu avec les gens, j’ai rencontré beaucoup de personnes en live : des entrepreneurs, des investisseurs vraiment exceptionnels, grâce au blog. Après, au fur et à mesure, j’ai publié de plus en plus, le trafic est monté, j’ai lancé mon premier produit en 2010. Voilà.
Olivier Roland : Ok, donc effectivement, un blog, c’est un superbe outil de communication qui permet de rencontrer des tas de gens. Quand tu as créé Business Attitude, tu étais encore employé ?
Cédric Annicette : Tout à fait.
Olivier Roland : En France ?
Cédric Annicette : Non, à Londres.
Olivier Roland : Donc c’était à Londres, tu étais à Londres.
Et pourquoi Business Attitude ? Un jour, tu t’es dit : je veux créer mon entreprise, ou je veux apprendre à devenir riche, ou je veux apprendre à créer des sources de revenus pour moi et je vais bloguer là-dessus en même temps ?
Cédric Annicette : Tout à fait.
Olivier Roland : Donc tu as voulu documenter ton processus et partager avec les autres.
Cédric Annicette : Tout à fait, oui.
Olivier Roland : Tu as commencé par quoi ? Qu’est-ce que tu as fait concrètement comme premier pas pour te créer une nouvelle source de revenus?
Cédric Annicette : La première chose, c’est de se créer un fond de sécurité.
Olivier Roland : D’accord.
Cédric Annicette : Pour être à l’abri, si on a, on va dire, six mois de dépenses courantes de côté, on sait que l’on peut tenir pendant six mois, on peut prendre davantage de risques au niveau de l’investissement. Première chose, se faire un fond de sécurité. J’en ai parlé sur le blog, c’est vraiment les choses basiques pour la finance personnelle.
Olivier Roland : En général, on recommande six mois, six mois de salaire.
Cédric Annicette : Six mois de salaire, oui.
Olivier Roland : D’accord.
Cédric Annicette : Six mois, un an pour être bien, et vingt-quatre mois si on veut être vraiment bien.
Olivier Roland : Vingt-quatre mois c’est… !
Cédric Annicette : Mais après, les liquidités c’est important pour faire autre chose, pour pouvoir se développer davantage. Donc six mois, un an, c’est bien.
Olivier Roland : Pour ça, il faut juste économiser, faire attention.
Cédric Annicette : Tout à fait. Et pour ça, on met 10 ou 20% par mois de notre salaire de côté. On l’automatise, on ne se rend même pas compte. « On se paye d’abord », comme disent les gourous. « On se paye d’abord, en premier », après moi je ne suis pas vraiment fan de cette expression-là, parce qu’il y a beaucoup de gourous qui sont un petit peu hypocrites. Quand on dit « se payer en premier », en tant que salarié, on ne peut pas. Parce qu’on a un salaire brut, et en gros c’est l’état qui se sert en premier ! Nous, on se paye en deuxième !
Olivier Roland : Effectivement !
Cédric Annicette : On ne peut jamais se payer en premier en tant que salarié, c’est faux.
Il y a beaucoup de gourous hypocrites qui vont te vendre des séminaires à mille euros. Eux, ils s’enrichissent sur ce modèle-là, et ils vont dire qu’il faut mettre 5% de côté chaque mois, et qu’au bout de quarante ans, vous serez millionnaires. Mais personne ne veut être millionnaire au cimetière ! Ce que l’on veut, c’est profiter maintenant, tout de suite. Donc il y a des moyens pour gagner beaucoup d’argent, rapidement, et pas uniquement en mettant 10% de côté chaque mois.
Moi, je dis que les 10% de côté chaque mois, c’est bien pour se créer un filet de sécurité, un fond de sécurité, mais c’est tout. Après, il faut passer à la vitesse supérieure.
Olivier Roland : Donc c’est ta première étape, ton filet de sécurité.
Cédric Annicette : Tout à fait.
Olivier Roland : Tu as mis combien de temps pour le mettre en place ?
Cédric Annicette : Six mois. Comme je suis rentré de Londres, j’étais chez mes parents donc c’était plus facile.
Olivier Roland : D’accord, tu as réduit tes dépenses facilement, tu n’avais pas de loyer à payer.
Cédric Annicette : Voilà, tout à fait.
Olivier Roland : Donc le loyer est parti dans le …
Cédric Annicette : Pas de loyer à payer, pas de nourriture, on va dire que pendant six mois, j’ai mis de côté plus que six mois !
Première étape validée !
Olivier Roland : Alors, ensuite ?
Cédric Annicette : Ensuite, c’est un revenu alternatif. Un revenu passif ou alternatif. Donc investir dans l’argent pour qu’il travaille pour toi. Donc immobilier.
Olivier Roland : D’accord.
Cédric Annicette : Immobilier, je voulais commencer petit, je n’avais pas non plus trop de moyens, donc j’ai été dans un parking.
Olivier Roland : D’accord.
Cédric Annicette : Donc, comment j’ai eu l’idée, c’est simple. Je me promenais chez moi, à Pontoise –c’est dans le Val d’Oise, je suis né là-bas, je connais bien- donc c’était un jour de marché, le samedi. J’ai vu que les gens klaxonnaient en voiture, ils n’arrivaient pas à se garer, ils étaient vraiment, tu sais, quand on est en voiture, on est vraiment sauvage ! Comme la voiture, c’est une extension de nous-même : on se sent agressé si les gens n’avancent pas ou si on nous colle trop, on devient sauvage au volant ! Et je voyais les gens qui s’énervaient comme ça, qui klaxonnaient et je me suis dit : waouh, c’est quand même pas mal quand même : si j’avais une place de parking dans le coin, peut-être que ça pourrait se louer. Et donc je marchais, et cent mètres plus loin, je voyais un panneau : à vendre, place de parking ! Et je connais bien cette ville-là, je connais bien le coin, c’est important de connaître l’endroit. Et je sais qu’ici, c’est quasiment impossible à se garer. Donc cette place-là était à vendre, et il s’avère qu’elle était en vente depuis longtemps, donc j’ai pu négocier vraiment, je l’ai achetée à un prix ridicule parce que le propriétaire avait déjà déménagé dans une ville voisine.
Olivier Roland : D’accord. Tu l’as payée combien ?
Cédric Annicette : Cinq mille, je ne sais plus si c’est cinq mille cent ou cinq mille sept cents euros.
Olivier Roland : Donc c’est un prix inférieur au prix normal ?
Cédric Annicette : Largement, très, très, très largement.
Olivier Roland : Alors tu l’as pris sur ton fond de secours ?
Cédric Annicette : Je l’ai pris sur mon fond de secours, je l’ai payé cash. C’était histoire d’apprendre vraiment le processus d’acquisition d’un bien immobilier, qui est quand même assez complexe.
Olivier Roland : D’accord.
Cédric Annicette : Donc sur, un parking, c’est bien parce que ça nous permet d’apprendre sans prendre trop de risque.
Olivier Roland : Donc ça c’est 2009 ?
Cédric Annicette : Je ne sais même plus, fin de 2008.
Olivier Roland : C’est une bonne manière de commencer, effectivement. Au pire, si tu perds, bon…
Cédric Annicette : En fait quand on achète un parking à cinq mille euros au château de Versailles, ce sont les mêmes papiers, les mêmes documents. Donc c’est la même procédure, c’est notaire, agent immobilier.
Olivier Roland : D’accord. Ah oui.
Cédric Annicette : Promesse d’achat, c’est la même chose.
Olivier Roland : Mais le notaire est un peu moins cher que sur un immeuble !
Cédric Annicette : Oui, mais il faut quand même passer devant, faut prendre… tu vois ce que je veux dire ? C’est exactement les mêmes papiers, il faut tout parapher. Quand tu as vingt-six ans et que tu fais ton premier investissement, et que l’on te demande de parapher pleins de papiers que tu ne comprends pas, c’est quand même impressionnant. Donc commencer sur un petit parking, c’est assez sécurisant. On apprend bien, on voit bien le processus. Et voilà mon premier investissement !
Olivier Roland : Et alors après, tu as réussi à le louer facilement ?
Cédric Annicette : C’est ça. Je me demandais : est-ce que j’allais pouvoir le louer ? Donc j’ai mis une annonce et j’ai eu trois demandes en deux jours, je crois, et donc oui, loué tout de suite.
Olivier Roland : C’est impressionnant !
Cédric Annicette : Loué tout de suite !
Olivier Roland : Là, on a quand même quelque chose d’intéressant. Voilà, c’est vraiment une démarche d’entrepreneur que tu as fait : tu as vu l’opportunité, le marché quelque part, et derrière, une manière de combler ce marché donc de répondre aux attentes de marché.
C’est dingue que cette place de parking ait mis longtemps à se vendre, c’est fou.
Cédric Annicette : Parce que personne ne pensait que cette place de parking-là avait une valeur locative. Alors qu’en fait c’était un actif qui était là, qui dormait.
Olivier Roland : Et des opportunités comme ça il y en a partout, tout autour de nous, il suffit de chercher, de bien savoir regarder.
Cédric Annicette : Oui.
Olivier Roland : Et donc tu as réussi à le louer combien par mois ?
Cédric Annicette : Cinquante euros. Donc ce n’est pas énorme.
Olivier Roland : Donc en fait ça rapporte…
Cédric Annicette : Un peu moins de 10%. Je crois que je l’avais acheté cinq mille cent euros. Un peu moins de 10%…
Olivier Roland : 10% par an.
Cédric Annicette : …Non, un petit peu plus.
Olivier Roland : Donc c’est une excellente rentabilité, c’est beaucoup mieux que laisser dormir les cinq mille euros sur ton livret A.
Cédric Annicette : Bien sûr. Donc là, on est en 2011, fin 2011. Le locataire est parti en juillet 2011, le premier locataire, et il est parti parce qu’il déménageait, non pas parce qu’il n’était pas content de la place, parce qu’il déménageait.
Olivier Roland : C’est dur de ne pas être content d’une place ! C’est ça qui est bien avec un parking, aucun entretien.
Cédric Annicette : Oui, ce n’est que du bitume. Il n’y a pas de charge, il n’y a pas d’électricité.
Olivier Roland : C’est une excellente manière de se lancer dans l’immobilier.
Cédric Annicette : Il ne pourra jamais percer le lavabo, c’est du bitume !
Et donc il est parti en juillet, non pas parce qu’il n’était pas satisfait, mais parce qu’il déménageait, et donc il m’a payé un mois d’avance, et il est parti. Et moi, je l’ai reloué à quelqu’un d’autre dès qu’il est parti. Donc, en gros, j’ai touché deux loyers au mois de juillet. Et je l’ai donc reloué très facilement, trois ans après, à une dame. C’est une toiletteuse pour chiens dans le coin, parce qu’elle n’arrive pas à se garer tous les jours parce que dans ce coin-là on ne peut pas se garer. Donc, encore une fois, le plus important, c’est l’achat, trouver un bien intéressant. Et donc c’est loué, j’ai touché deux loyers en juillet, et là c’est reloué depuis, le virement a été programmé. Et je sais que je n’aurai jamais de problème avec elle.
Olivier Roland : Waouh !
Cédric Annicette : C’est pratique.
Olivier Roland : Très bon premier investissement alors.
Cédric Annicette : Voilà. Donc les gens vont te dire : tu as eu de la chance, tu as eu deux loyers en juillet, c’est bien. Mais ce n’est pas de la chance, il faut la provoquer la chance.
Olivier Roland : Je suis d’accord, la chance, c’est une compétence, il y a une vidéo très connue visible sur YouTube sur ce sujet la mais c’est un autre sujet. Donc d’accord. Ton premier investissement, donc ça tu l’as documenté sur le blog, tu as écrit un article sur ce sujet.
Cédric Annicette : Tout à fait.
Olivier Roland : D’ailleurs, je sais que sur ton blog, tu vends un livre : Parking Attitude, c’est ça ?
Cédric Annicette : Tout à fait
Olivier Roland : Sur comment…
Cédric Annicette : Comment investir dans un parking.
Parking Attitude, le livre numérique de Cédric Annicette
Olivier Roland : Voilà. Donc ça, c’est intéressant : il y a deux manières de gagner de l’argent sur Internet. D’abord, utiliser un procédé pour gagner de l’argent, et ensuite, enseigner aux autres comment gagner de l’argent avec ce procédé-là. Et ça, il y a beaucoup de personnes qui ne le comprennent pas, parce qu’ils ont un peu une mentalité de rareté. Ils se disent : mais si tu enseignes aux autres à gagner de l’argent en utilisant ton procédé, tu vas te créer des concurrents ; sauf que le marché est souvent tellement énorme que ce n’est pas le cas. Je veux, dire ce n’est pas parce que tu apprends aux gens à gagner de l’argent en investissant dans des places de parking que toi, tu ne vas pas voir d’autres opportunités.
Cédric Annicette : Tout à fait.
Olivier Roland : Le marché est tellement vaste que c’est une excellente manière, très intelligente, de rentabiliser tes compétences.
Cédric Annicette : Il y a en a qui pensent effectivement que tout ce qui est argent, business, si tu prends, c’est comme si c’était un gâteau : ils pensent que si tu prends une part du gâteau, tu en auras forcément moins pour l’autre. Alors qu’en fait, moi je pense que l’argent, il y en a assez pour tout le monde. Ce n’est pas quelque chose de fini, ça croit tout le temps. Ce n’est pas parce que je vais faire une bonne affaire-là que forcément il y en aura moins pour les autres. Voilà, je pense comme ça. C’est quelque chose d’infini, l’argent tombe du ciel quand on sait le ramasser. L’argent sourit à ceux qui savent le ramasser ! Voilà. Ma mère me disait quand j’étais petit : arrête, l’argent ne tombe pas du ciel. Elle n’avait pas tout à fait raison, on peut se créer son arbre à argent. Ça demande du travail au début, mais après, l’argent…
Olivier Roland : Il faut planter la graine !
Cédric Annicette : Voilà.
Olivier Roland : Et après ça pousse
Cédric Annicette : … après je trouve que l’argent tombe littéralement du ciel. Moi, je regarde pour mon parking, il est en location depuis 2008 et ça tombe du ciel tous les mois. Donc elle n’avait pas tout à fait raison. Maman, merci pour l’éducation que tu m’as donnée mais, sur ce coup-là… !
Olivier Roland : Donc là on touche à un sujet intéressant, c’est que tu cherches à te créer des sources de revenu passives, c’est-à-dire qui ne te demandent pas de temps de travail en échange de cet argent-là.
Cédric Annicette : Tout à fait.
Olivier Roland : Donc qu’est-ce que tu as fait comme investissement après cette place de parking ?
Cédric Annicette : Beaucoup de bourse. La bourse, j’ai essayé de faire un peu d’achat/revente sur le court terme. Je ne suis pas fan de ça du tout. Pour moi, c’est un peu de la spéculation.
Olivier Roland : Et puis ce n’est pas vraiment du passif là, tu dois passer beaucoup de temps devant ton écran.
Cédric Annicette : Tout à fait. Donc maintenant je suis plus sur une autre stratégie de dividende, de rendement sur les actions.
Olivier Roland : D’accord.
Cédric Annicette : Donc tu places de l’argent, la boite a le temps de travailler avec, tu as un investissement et toi, en contrepartie, tous les ans, tu touches un dividende.
Olivier Roland : En gros, tu touches un taux d’intérêt sur ton capital.
Cédric Annicette : Tout à fait. C’est passif. Donc maintenant, je suis plus sur cette stratégie-là en bourse. Mais, encore une fois, la bourse, c’est limité parce qu’il faut mettre beaucoup, en fait, dès le début. Je considère que quand les gens qui nous proposent de, même avec mille euros, faire fortune, pour moi… Les riches, ils ne deviennent pas riches grâce à la bourse. Ils gagnent de argent grâce à la bourse, ça permet de maintenir leur capital et de fructifier un petit peu, mais ce n’est pas grâce à la bourse qu’ils deviennent riches. Si tu viens, que tu mets un million d’euros en bourse, c’est intéressant. Si tu gagnes 10% sur un million d’euros, c’est bien. Tu viens avec mille euros, tu gagnes 10% en un an, ok, tu as gagné cent euros, tu ne vas pas casser des briques, tu vois ce que je veux dire. Donc non, non. C’est un mythe ça. Les riches, ils ne deviennent pas riches grâce à la bourse. Ils maintiennent leur richesse grâce à la bourse, ils diversifient, ils gagnent un petit peu parce que 5%, 10% sur un gros volume c’est bien, mais ils ne deviennent pas riches grâce à la bourse. Donc non, non. Enfin, moi je conseille aux gens de ne pas trop perdre leur temps sur la bourse pour acheter et revendre au jour le jour, en partant d’un petit montant.
Olivier Roland : Donc il y a des moyens d’investir en bourse sans y passer toutes ses nuits, avec les trackers par exemple.
Cédric Annicette : Oui, mais les trackers encore une fois, pour moi, c’est bien dans l’optique de se créer un fond sécurité sur l’assurance vie par exemple, tu mets deux cents euros, trois cents euros par mois. Mais après, dès que l’on commence à me dire : oui, mais regarde, au bout de quarante ans, tu auras un millions d’euros. Dès que l’on me dit ça, je ne suis plus d’accord. Parce que je le dis encore une fois : qui veut être riche dans quarante ans ? Personne ! Tu vois. Dans quarante ans… Il faut profiter maintenant.
Olivier Roland : Alors quel est ton objectif financier, à toi ?
Cédric Annicette : Mon objectif financier ? Il change tout le temps ! Le problème, c’est qu’avec mon blog j’en ai, j’en ai avec l’immobilier, et ça augmente tout le temps en fait. On est de plus en plus gourmand !
Olivier Roland : Parce que je sais que tu as bien aimé -on parlait avant de La semaine de quatre heures de Tim Ferriss- et un de ses conseils phares, c’est de se donner un Target Monthly Income, comme il dit, c’est-à-dire un Revenu Mensuel Cible, qui nous permet d’accomplir nos rêves. Est-ce que tu l’as fait ça ?
Cédric Annicette : Mais le problème, c’est que même une fois, quand tu vas l’atteindre, tu vas toujours vouloir aller un petit peu plus loin je pense.
Olivier Roland : C’est ça le truc. Quand tu te fixes un objectif. C’est ça, on a toujours envie d’aller plus loin.
Cédric Annicette : Avec mon blog, par exemple, Business Attitude, au début c’était : cent euros par mois, je serai content. Après je l’ai atteint, et c’était ridicule. Après tu vises cinq cents, mille, trois mille, tu vois, plus tu passes les étapes, plus tu veux aller loin. Avec l’immobilier, je me suis dit : waouh, si un jour je faisais un achat/revente, si je gagnais dix mille euros, ça serait bien. Et maintenant, je trouve que ce n’est pas tant que ça, tu vois ce que je veux dire.
Olivier Roland : C’est ça, alors c’est quelque chose d’intéressant, c’est qu’au fur et à mesure que l’on grandit, au final, notre échelle de comparaison grandit avec.
Cédric Annicette : Oui.
Olivier Roland : Et des choses qui nous paraissaient incroyables au début, puis ensuite nous nous disons : « bon, c’est bien mais… »
Cédric Annicette : Parce que l’on rencontre des gens qui font ça tous les jours et parce moi, l’immobilier, je vois, je connais des gens qui ont cent appartements, deux cents, trois cents. Donc toi forcément, quand tu viens et que tu as un parking et deux appartements à coté, forcément, tu te dis : il y a toujours mieux, on peut toujours faire plus !
Olivier Roland : Alors c’est ça. Le truc, c’est : comment trouver l’équilibre entre être satisfait de ce que l’on a, et quand même, avoir un peu d’ambition, avoir envie de se développer. Parce que ce n’est pas que l’argent, il y a aussi l’envie d’apprendre.
Cédric Annicette : Oui.
Olivier Roland : De devenir meilleur dans son domaine, de rencontrer d’autres personnes, tout ce genre de chose, et ce n’est pas évident de trouver l’équilibre. Pour les bouddhistes, en gros, je caricature, mais le désir, c’est justement la cause de la souffrance de l’homme parce que l’homme veut toujours plus, et pour être heureux, il faut arriver à briser ça. Et il y a des avis opposés comme Earl Nightingale qui est un célèbre expert du développement personnel aux États-Unis. Pour lui au contraire, le bonheur c’est le désir. Ce n’est pas d’atteindre la destination, c’est le voyage en lui-même. Et il dit : on est plus heureux quand on va au restaurant que quand on en revient. Et pour lui, une fois que l’on a atteint quelque chose, il faut toujours aller au-delà. Alors quelle est la vérité là-dedans, c’est à chacun de la trouver, mais c’est pour ça que ça m’intéresse d’en parler avec toi, parce que quand on réussit dans le business ou dans l’immobilier, quand on commence à gagner de plus en plus d’argent, quand est ce qu’on s’arrête, quand est-ce qu’on profite ? Je pense qu’il faut à la fois avoir envie de ce que l’on a déjà, mais pas non plus se contenter de tout, et il ne faut pas stagner non plus. Il faut essayer de trouver l’équilibre entre profiter de ce que l’on a et en même temps continuer à grandir.
Cédric Annicette : Oui. Mais, en fait les gens, ils ne pensent pas vraiment à ça quand ils arrivent sur mon blog parce que ça parle d’argent, mais ce n’est pas l’argent en lui-même. L’argent c’est juste un moyen, mais l’objectif, c’est vraiment le temps. C’est le temps que tu peux avoir.
Olivier Roland : Entièrement d’accord.
Cédric Annicette : L’argent, on le gagne, on le perd, mais même si tu repars de zéro, tu peux toujours gagner de l’argent, ce n’est pas un problème. Par contre le temps que tu perds, il est perdu, tu ne pourras pas le racheter ? Donc moi, ça va être : aller à la pèche avec mon père un mardi après-midi, un truc que tu ne peux pas faire si tu es salarié.
Olivier Roland : C’est profiter de sa semaine.
Cédric Annicette : Alors que si tu as de l’argent, tu as du temps, tu peux même aider tes proches. C’est ça vraiment le but : le temps que tu as et ce que tu peux faire, comment tu peux aider les autres. Donc effectivement, si j’ai dix mille euros par moi, cent mille euros, un million c’est bien, mais le plus important, c’est le temps que j’ai, que je peux passer avec mes amis, surtout ma famille et comment je peux les aider. Donc c’est ça le plus important, c’est le temps que j’ai, pas l’argent.
Olivier Roland : Alors comment tu penses équilibrer justement ton envie de profiter de ton temps, et en même temps ton envie de croître, parce que pour croitre il faut bosser quand même un peu.
Cédric Annicette : Oui. En même temps, je suis aussi passionné par l’immobilier, par le blogging.
Olivier Roland : Ce n’est pas vraiment du travail pour toi.
Cédric Annicette : Voilà, pas du tout.
Olivier Roland : C’est une bonne manière d’utiliser ton temps.
Cédric Annicette : Oui.
Olivier Roland : C’est ça la clé en fait.
Cédric Annicette : Ce n’est pas du tout du travail. Donc moi j’ai généré des revenus comme ça, mais c’est quelque chose que j’adore. Faire un plan sur Google SketchUp qui est un outil en 3D, aller voir les petites annonces, parler avec les agents immobiliers, rencontrer les gens, recevoir des locataires pour du saisonnier, parler avec eux, c’est un truc que j’adore faire. Donc ce n’est pas du travail. Blogger, et donner mes idées, j’adore faire. Donc tu vois, pour moi ce n’est pas un travail. Et plus je vais le faire, plus je vais gagner de l’argent, donc c’est une espèce de cercle vertueux comme ça.
Olivier Roland : Tant que c’est comme ça, c’est le bonheur.
Cédric Annicette : Voilà.
Olivier Roland : Alors ça, c’est intéressant. On ne va pas entrer dans le détail de tous les investissements immobiliers, mais est-ce que tu peux nous dire où tu en es aujourd’hui dans tes investissements ?
Cédric Annicette : Donc là on se trouve dans un appartement que j’ai acheté fin 2010, j’ai signé le compromis.
Olivier Roland : D’accord.
Cédric Annicette : Signé chez le notaire début janvier, deux mois et demi de travaux. Donc ça n’était pas du tout comme ça avant (il montre son appartement) ; si on avait tourné ici il y a de cela encore six mois, on serait comme ça. Parce que l’odeur, c’était vraiment une odeur nauséabonde, il faisait vraiment sombre, les papiers étaient couleur saumon, c’était à la mode dans les années 50, je pense.
Olivier Roland : Alors que là, vous pouvez voir que c’est assez classe.
Cédric Annicette : Il était vraiment délabré et donc personne n’en voulait. Donc c’était une bonne affaire. On a tout retapé, on a cassé les murs, on a créé une salle de bain.
Olivier Roland : Tu as participé aux travaux ?
Cédric Annicette : Je venais tous les jours…
Olivier Roland : Pour vérifier ?
Cédric Annicette : … pousser les gars, parce que sinon ils sont un petit peu tranquilles. Mais moi je n’ai rien fait, je ne suis pas maçon, je ne suis pas électricien, je ne connais rien là-dedans. Non, non, je ne me sers tout le temps des gens qui travaillent pour moi.
Olivier Roland : Utiliser les compétences des autres. C’est logique, et puis tu les fais bosser.
Cédric Annicette : Ils travaillent, tout à fait.
Olivier Roland : Et tout le monde est content.
Cédric Annicette : Voilà. Donc maintenant, il est dans un bon état. Donc là, c’est ma résidence principale, et je compte le revendre bientôt. Il y a des périodes pour acheter et pour vendre dans l’immobilier. Là, on va commencer à aller dans l’hiver, ce n’est pas la bonne période pour vendre, plus pour acheter. Je vais revendre en avril. Donc au printemps, quand il commence à faire beau, il y a les oiseaux !
Olivier Roland : Avec une plus-value?
Cédric Annicette : Oui, plus de lumière donc ton immeuble parait plus beau. C’est un tout en fait. Si tu ouvres la fenêtre, tu as l’air qui rentre. Et puis on est plus guilleret en avril/mai, on sort de l’hiver, et les gens veulent acheter maintenant, surtout pour avoir signé chez le notaire et pouvoir rentrer au mois d’août/septembre pour être bien avec les enfants ou mieux par rapport à leur travail. Donc il y a vraiment des périodes pour vendre et acheter. Et pour vendre, le mieux c’est, on va dire, à partir d’avril.
Olivier Roland : D’accord.
Cédric Annicette : Et donc je pense que je vais le vendre à partir d’avril. Et comme c’est ma résidence principale, je n’aurai pas de taxes, d’impôts sur la plus-value. Et actuellement, je compte faire une plus-value dessus de cinquante mille euros nets.
Olivier Roland : Sympa !
Cédric Annicette : Oui.
Olivier Roland : Surtout que tu as dû sans doute donner un apport, mais ce n’est pas toi qui a financé l’essentiel de l’appartement, c’est la banque.
Cédric Annicette : Voilà. J’ai mis treize mille euros d’apport. Mais je vais gagner cinquante mille euros nets.
Olivier Roland : Après impôts.
Cédric Annicette : Mais je ne compte pas. Je veux dire, je vais récupérer soixante-dix mille euros de trésorerie on va dire.
Olivier Roland : D’accord.
Cédric Annicette : Mais il y aura cinquante mille euros dedans de résultats nets, en sachant que moi, le travail que j’ai fait vraiment, c’est signer les papiers chez l’agent immobilier pour signer le compromis, signer chez le notaire et signer les papiers avec l’entrepreneur pour qu’il fasse les travaux .L’opération a pris trois mois, mais moi je n’ai pas bossé trois mois, pour gagner cinquante mille euros. Et pour moi, c’est vraiment comme ça que l’on peut gagner de l’argent, c’est en faisant du business comme ça et ce n’est pas en mettant cent euros par mois de côté pendant quarante ans. Cent euros par mois de côté c’est bien pour te créer un fond de sécurité, mais après non.
Olivier Roland : Et après il faut investir intelligemment.
Cédric Annicette : Là, c’est cinquante mille euros en trois mois et c’est comme ça que l’on peut s’enrichir.
Ça demande des efforts. Parce que quand je dis que je n’ai quasiment rien fait dans l’appartement, ce n’est pas totalement vrai. En l’occurrence, il fallait couper l’arrivée d’eau du bâtiment. C’est un bâtiment qui a été construit en 1880. Donc les caves, c’est plein d’amiante, c’est très poreux pour tout ce qui est tuyauterie. Il fallait couper donc l’arrivée d’eau froide, on l’a fait un petit peu à l’arrache. Donc on a été frapper à chaque porte des voisins dans ces cas là parce qu’il faut qu’ils coupent leur machine à laver, parce que sinon, si on coupe l’eau froide brutalement, leur machine peut sauter, et donc on sera responsable. On a été frapper à chaque porte, donc c’est cinq étages, deux bâtiments, donc, tu vois, on ne trouvait pas où est ce qu’était l’arrivée d’eau, c’était compliqué. Une mamie ne voulait pas que l’on coupe l’eau, elle ne comprenait pas. On avait beau lui expliquer que c’était juste pendant trente minutes, elle ne voulait pas : non, non, non, je ne suis pas d’accord !
Olivier Roland : Les vicissitudes !
Cédric Annicette : Voilà ! Donc c’était un petit peu stress. Pendant deux heures, on a galéré pour couper l’eau et finalement, ça c’est fait. Donc c’est du travail. C’est du travail mais c’est pour un gros jour de paye qui va arriver plus tard. C’est seulement deux heures de travail mais ça a payé beaucoup plus tard.
Olivier Roland : Oui, c’est ça. Tu as la même approche que Pat Flynn que j’ai aussi interviewé sur le blog, de The Smart Passive Income, qui disait : j’aime bien planter les arbres et créer ma forêt. C’est comme ça qu’il donnait l’image de se créer des sources de revenus passives. Il bosse à un moment sur le truc et après, ça lui génère des revenus quasiment sans rien faire, avec juste un petit peu d’entretien.
Alors, est ce que tu as d’autres appartements que tu as achetés ?
Cédric Annicette : J’en ai un proche des Champs-Élysées pour faire du saisonnier.
Olivier Roland : D’accord.
Cédric Annicette : Une location saisonnière. Une maison en Guadeloupe qui est bientôt finie de construire.
Olivier Roland : Parce que ton père est Guadeloupéen, c’est ça ?
Cédric Annicette : Tout à fait. Donc pour faire d de la location saisonnière là-bas aussi, donc ça marche bien. Là, ils sont en train de finir la charpente. Et voilà. J’ai mon parking. J’ai essayé d’acheter un immeuble aussi en parallèle. Il ne faut pas le dire au banquier ! J’ai essayé de passer en même temps l’appartement des Champs et l’immeuble en parallèle dans deux banques différentes pour jouer sur la capacité d’endettement en fait. Et l’immeuble n’est pas passé, j’ai eu deux refus de la part du courtier, enfin de la part des banques qu’ils ont été voir.
C’était un immeuble en province et donc les banques, c’est vraiment une mauvaise période pour elles. Donc on parlait de crise grecque et compagnie, et elles ont sorti des excuses un petit peu bidon du style : ah non, vous voulez investir à Anger et vous êtes à Paris, donc ça ne le fait pas. Normalement, ça n’arrête jamais. Mais voilà, en gros, tous les dossiers d’investisseur tombent un petit peu à l’eau. Donc c’est dommage, je n’aurai pas cette immeuble-là, c’était une bonne affaire. Il y avait cinq appartements dedans, possibilité d’en faire un sixième. Donc c’est dommage.
Olivier Roland : C’est le genre de choses qui arrivent.
Cédric Annicette : Ce n’est pas grave, l’échec, ce n’est pas grave. Comme dit Mickael Jordan -j’ai mis une vidéo de lui sur mon blog il n’y a pas longtemps- il a fait une pub pour Nike et il disait en gros, il a perdu plus de trois cents matches dans sa carrière. On lui a donné la balle du money time seize fois donc c’est : il doit prendre le shoot.
Olivier Roland : Il a balle de match.
Cédric Annicette : Voilà. Seize fois il a raté. Il a raté plus de vingt mille tirs dans sa carrière, donc il s’est planté encore et encore et encore et au final c’est pour ça qu’il a eu du succès.
Olivier Roland : De toute façon, ceux qui ne se plantent jamais, ce sont ceux qui ne font rien.
Cédric Annicette : Voilà. Donc j’ai raté cette affaire-là, ce n’est pas grave, quelqu’un d’autre l’aura, et il y en aura d’autres. Il y en a tous les jours, il y en a plein, donc ce n’est pas grave. Sur le coup, c’est un peu frustrant, vexant, mais ce n’est pas grave.
Olivier Roland : Voilà, c’est ça une mentalité d’entrepreneur : l’échec, ça fait juste partie de l’apprentissage !
Cédric Annicette : Voilà.
Olivier Roland : C’est même quelque chose qu’il faut, peut-être pas rechercher, mais en tout cas apprécier à sa juste valeur.
Cédric Annicette : Normalement, si on fait des efforts, ça devrait arriver naturellement l’échec !
Olivier Roland : Voilà, exactement, vous n’avez même pas besoin de vous forcer, ça va arriver, c’est ça qui est formidable !
Cédric Annicette : Mais ce n’est pas grave, il faut juste se relever si ça arrive.
Olivier Roland : Oui. Par contre, il faut quand même prévoir des filets de sécurité pour ne pas se retrouver dans des situations difficiles après les échecs.
Cédric Annicette : C’est sûr.
Olivier Roland : Alors, ça c’est intéressant, tu as déjà des sources de revenus grâce à l’immobilier, donc aujourd’hui tu gagnes combien avec ton blog ?
Cédric Annicette : Entre deux et trois mille euros par mois.
Olivier Roland : Waouh !
Cédric Annicette : Ça varie beaucoup.
Olivier Roland : Sympa.
Cédric Annicette : Enfin, je veux dire, ça monte beaucoup, ça croit beaucoup. En début d’année, c’était plus dans les mille, mille cinq cent.
Olivier Roland : Au moment du reportage ?
Cédric Annicette : Oui.
Olivier Roland : Et alors quel est ton trafic aujourd’hui sur Business Attitude ?
Cédric Annicette : On va dire actuellement, donc un mois, ça va être soixante-cinq mille pages vues et quarante mille visiteurs.
Olivier Roland : D’accord. Donc quelle est ta méthode de monétisation ?
Cédric Annicette : Moi, je pense qu’il y a trois manières –je ne sais pas si tu en parles toi aussi- de gagner de l’argent avec un blog. Par ordre de rentabilité: la pub, la filiation et la création de tes propres produits.
Donc pub, on va dire que c’est mettre des liens. Du Adsense je n’en fais plus, en fait j’ai trouvé que je gagnais beaucoup plus une fois que je l’ai enlevé. Donc vente de liens, vente de bannières en direct, et quelques billets sponsos. Voilà, donc c’est très limité.
Olivier Roland : D’accord, ok.
Cédric Annicette : En gros, tu dépends des autres, tu ne contrôles pas, qu’on vienne te voir ou pas, je veux un lien, ou je veux un article sponso, tu ne contrôles pas.
Olivier Roland : Oui, c’est un petit peu en fonction des budgets, des envies.
Cédric Annicette : Voilà.
La filiation, donc tu recommandes des produits pour les autres. Produits numériques c’est possible, c’est plus rentable puisqu’ils ont des marges.
Olivier Roland : Les commissions sont très importantes.
Cédric Annicette : Oui. Donc bon moyen de gagner de l’argent, mais en France, encore une fois, j’ai l’impression que les webmasters et les blogueurs n’aiment pas trop l’affiliation parce que l’on n’a pas la garantie des revenus qu’on va avoir. En France, on préfère travailler au taux horaire. Par exemple, sur du Adsense on sait que l’on va avoir cent euros par mois en moyenne âpre que l’on fait tant de clics. Donc les gens préfèrent mettre ça et avoir cent euros de manière sûre et automatisée plutôt que de faire de la filiation et de travailler à la commission. Alors que pourtant, à la commission, les revenus sont…
Olivier Roland : largement supérieurs.
Cédric Annicette : ….ne sont pas capés. Si tu es bon, si tu te déchires pour faire un bon truc, tu pourras avoir un beaucoup de commission.
Olivier Roland : Oui, il y a des affiliés qui cartonnent en France.
Cédric Annicette : C’est un petit peu le travail des commerciaux. Beaucoup de commerciaux gagnent plus que leur PDG.
Olivier Roland : Pour relativiser, on peut très bien gagner sa vie en étant affilié avec juste une bonne liste e-mail, mais même pas une grosse liste, juste une liste avec laquelle on a une bonne relation, et puis des e-mails que l’on écrit, voilà. Ce n’est pas comme un commercial qui doit aller sur le terrain, le couteau entre les dents.
Cédric Annicette : Donc en l’occurrence, moi, on va dire, avec la pub sur mon blog, ça va être, allez, deux cents, trois cents euros par mois. Le mois dernier, j’ai recommandé un produit, la filiation, j’ai envoyé trois mail ; il a généré deux mille euros de revenus. Tu vois que la filiation, ça rapporte plus que la pub.
Olivier Roland : Entièrement d’accord. C’est exactement ce que je dis sur Blogueur Pro. Donc écoutez-bien.
Cédric Annicette : Je n’ai pas du tout enquiquiné les gens sur ma liste. Je leur ai envoyé trois mails. Pas du tout embêtés, ils étaient contents de recevoir ça. J’ai bien segmenté ma liste.
Et troisième manière, la plus efficace, la vente de tes propres produits.
Olivier Roland : Entièrement d’accord. Depuis le temps que je répète ça !
Cédric Annicette : Tu es le Big Boy, tu ramasses le plus gros. C’est toi qui a créé le produit, donc les gens en parlent, parce que tu proposes un programme d’affiliation donc ils en parlent. Donc voilà, tu ramasses le plus gros.
Olivier Roland : Alors tu vends quoi comme produits aujourd’hui sur ton blog ?
Cédric Annicette : Deux produits : Parking Attitude, comment investir dans des parkings. C’est vraiment le marché qui voulait ce produit-là, ce n’est pas moi qui ait eu l’idée. Un jour, une blogueuse que je connaissais depuis longtemps m’a dit : Cédric, si tu avais créé un guide sur comment investir dans les parkings, moi je l’aurais acheté, parce que c’est vraiment quelque chose que je veux faire, je ne sais pas trop par où commencer, je n’ai pas de temps à perdre à rechercher pendants vingt heures les informations sur Internet. Toi, tu l’as déjà fait, je t’ai suivi, donc si tu avais écrit un guide condensé avec tout ce qu’il faut dedans, tout ce qu’il faut savoir, moi je te l’aurais acheté. Et donc là, ça a fait tilt, je me suis dit : waouh, mais elle a raison. Donc je vais faire ça, je vais te monter un produit. Et donc j’ai créé ce produit-là et il y a eu un bon impact tout de suite parce que ce sont les gens qui le voulaient, c’est ce qu’ils voulaient. Donc j’ai lancé ça, c’était fin 2010, j’ai dû gagner deux mille cinq cents euros en trois jours j’étais content, forcément, quand tu fais que du Adsense…
Olivier Roland : Ça fait un choc !
Cédric vient de dire quelque chose de très important : il faut toujours créer le produit dont veulent vos lecteurs, vos prospects. Il y a beaucoup trop de blogueurs qui, quand ils créent un produit, font l’erreur de créer le produit dont ils veulent et pas le produit dont veulent leurs lecteurs. Du coup, ça ne se vend pas du tout aussi bien qu’ils l’espéraient.
Donc là, ça se vend très bien.
Cédric Annicette : Très bien.
Et le deuxième, plus récent, que j’ai sorti en juin 2011 : Doubler son salaire avec l’immobilier. C’est Aurélien Amacker qui m’a trouvé le nom, merci ! Et donc vraiment sur l’immobilier, mais en général, pas que les parkings, donc achat/revente, immeuble et rapport, saisonnier, et aussi le mind/tête qu’il faut avoir pour investir. Parce qu’il y a beaucoup de gens qui pensent négativement : oui, mais les locataires vont me salopper mon appartement, oui mais qu’est-ce qu’il se passe s’il ne se loue pas. Il y pleins de choses en fait. Donc il faut casser des verrous. J’en parle beaucoup là-dedans. Beaucoup du côté psychologique de l’investissement. Et donc derrière j’ai eu des bons retours dessus. Le produit est plus cher, il est à cent quarante-sept euros, mais ce n’est pas qu’un ebook. Il y a certes un ebook, mais aussi des interviews audio d’investisseurs à succès, des feuilles Excel, une vidéo d’un séminaire où j’ai parlé, un enregistrement vidéo d’une heure. Ce sont plusieurs médias, plusieurs produits.
Olivier Roland : Oui, c’est un bon produit de formation.
Cédric Annicette : Parce que cent quarante-sept euros, ça commence à faire pas mal, donc j’ai mixé un petit peu tous les types de produits. Ça n’existe pas, donc tu ne peux pas comparer ça à un livre. Parce que ce n’est pas qu’un livre, c’est un livre, c’est aussi de l’audio c’est aussi de la vidéo, ce sont aussi des fichiers Excel. S’ils vont à la Fnac et qu’ils voient un livre sur l’immobilier, ils ne pourront pas dire : regarde le livre, il est à vingt-sept euros ; toi tu me vends ton truc cent quarante-sept euros. Ils ne peuvent pas comparer. S’ils prennent un DVD à la Fnac aussi, sur l’immobilier, ils ne pourront pas dire : regarde, le DVD, il est à trente euros, toi tu me fais un truc à cent quarante-sept. Là, ils ne peuvent pas comparer parce qu’il y a tout dedans. De la vidéo, de l’audio et de la lecture, des fichiers Excel, il y a pleins de trucs. Et donc il n’y a pas de base de comparaison. Donc cent quarante-sept euros, on ne m’a jamais dit que c’était trop cher. Les gens sont contents du prix.
Olivier Roland : Alors on a une très bonne astuce effectivement. Et en plus, tu as aussi une bonne stratégie : c’est que tu as un produit d’appel à vingt-sept euros qui permet à la majorité de tes lecteurs de l’acheter, je veux dire, vingt-sept euros… Et derrière, tu as un produit plus poussé qui est plus cher. C’est une excellente stratégie. En plus, ça peut être une idée de super lancement pour vendre ça. Parce que déjà, trois mille euros, waouh !
Cédric Annicette : Donc j’ai lancé ce produit-là en juin, je t’ai dit, j’ai fait le même principe que pour lancer Parking Attitude. Donc j’ai fait une promotion sur trois jours, en interne, à mes lecteurs, histoire de dire : vous me suivez, pour vous remercier, je le fais là, pour le lancement à, on va dire, 30% de moins pendant trois jours. Et là, j’ai fait presque dix mille euros en trois jours.
Olivier Roland : Ça fait plaisir !
Cédric Annicette : Nets de frais. Donc voilà, ça augmente. Parking Attitude, c’est deux mille cinq cents, là c’est dix mille euros, donc c’est bien. Et puis j’ai vraiment eu des bons retours, c’est ça qui fait plaisir aussi. J’ai un clerc de notaire qui m’a dit : j’ai acheté ton guide, franchement, je n’étais pas convaincu, par ton guide, c’est plus une formation parce qu’il y a un peu de tout, je n’étais pas convaincu parce que moi, je suis quand même clerc de notaire, toi tu n’es pas un homme de loi, et il m’a dit, franchement, je « suis tombé sur le cul ». Parce que lui, ce n’était pas vraiment la partie juridique qui lui a plu, c’est plus la partie mind/tête.
Olivier Roland : De l’esprit.
Cédric Annicette : Parce que lui, il connaît effectivement beaucoup de choses, c’est un homme de loi, mais dès qu’il s’agit d’investir, prendre des risques, de savoir comment gérer un locataire, de comment faire une offre, ça il ne maitrisait pas du tout. Et donc lui, voir comment je m’y prenais, c’est ça en fait qui va lui permettre de lui aussi d’investir. Parce que moi je connais beaucoup de notaires qui sont très bons, qui connaissent beaucoup de marchands de biens, mais eux n’ont rien, ils n’ont aucun bien pour eux parce que ce sont des hommes de lois, et pour eux, il faut que tout soit toujours carré.
Et quand tu investis dans l’immobilier, ça ne sera jamais carré. Parce que si ton bien, c’est une bonne affaire, c’est qu’il y a quelque chose, il n’y a pas de louis d’or, à moitié prix comme dit un investisseur immobilier que je connais. S’il est en dessous du prix du marché, c’est qu’il y a un truc qui ne va pas : forcément, il y a des cafards, ou il est délabré comme celui-ci ou il y a un problème avec le voisin, il y a toujours un truc. Et les notaires, eux, ils ne vont pas investir là-dedans, parce qu’il faut que ce soit carré. Mais si ton truc, il est carré, que tout est bien, il va être au prix du marché voire plus cher, donc ça ne sera pas une bonne affaire.
Donc lui, ça l’a vraiment débloqué, le fait de voir ça. Parce que j’ai dix ans que moins que lui, et il m’a dit : j’ai vu ça franchement, je me suis dit, tu m’as boosté et tout, et il va investir. J’ai un autre lecteur qui m’a dit : grâce à toi, j’ai investi dans un immeuble à cinq cent mille euros, je lui ai donné les bons conseils, tu vois, j’ai eu des bons retours. Ça, ça fait plaisir aussi, d’avoir des bons retours. Et quand tu te dis que grâce à tes conseils, tu as aidé quelqu’un à investir cinq cent mille euros, et qu’il a réussi son investissement grâce à toi, c’est ça qui est important aussi, ça fait plaisir.
Olivier Roland : Complètement.
Cédric Annicette : Donc j’ai eu des bons retours et très, très peu de demandes de remboursement.
Olivier Roland : Oui, bien sûr, c’est pour ça aussi que c’est très important de créer des bons produits. Non seulement parce que tu as moins de taux de remboursement, mais aussi parce que tu as des bons retours, et tu sais que tu aides concrètement des gens.
Cédric Annicette : Ça fait toujours plaisir.
Olivier Roland : Et ça, c’est important. Je pense que je vais créer un article là-dessus sur Blogueur Pro, mais pensez un petit peu aux vagues, aux conséquence positives de ce que vous faites sur votre blog parce que vous aidez concrètement des gens, et les gens qui vont investir intelligemment dans l’immobilier grâce à toi, ils vont peut-être éviter des bourdes qui leur auraient coutées très cher. Donc peut être que grâce à ça, déjà pour pouvoir être plus heureux dans leur vie et tout ça, ça va aussi toucher leur famille, leurs proches etc et en même temps, du gagnes de l’argent, donc c’est formidable. À la fois, tu aides les gens et tu gagnes de l’argent ; et on peut tout à fait mixer les deux. C’est vrai qu’en France, on a un petit peu cette croyance que l’argent ne fait pas le bonheur, ce qui est vrai, mais il vaut mieux être riche et malheureux que pauvre et malheureux, déjà, et on peut tout à fait être riche et heureux, ce n’est pas quelque chose d’antinomique.
Cédric Annicette : Non, mais ça, c’est une excuse des pauvres. Je n’ai jamais vu un riche dire ça, c’est une excuse. Il y a beaucoup de croyances avec l’argent et si tu pars avec ça déjà, que l’argent ne fait pas le bonheur…
Olivier Roland : C’est quelque chose qui rassure, quand on est pauvre, de se dire : l’argent ne fait pas le bonheur.
Cédric Annicette : Voilà, et que tu te dis que : bon, l’argent, il faut être mauvais pour en avoir, tu as forcément magouillé, il faut voir deux vérités. Croyances sur l’argent, souvent, c’était des familles qui avaient des problèmes avec l’argent. Donc non, non, c’est faux, l’argent ne fait pas le bonheur, c’est clair, mais, en tout cas, ça ne fait pas le malheur non plus.
Olivier Roland : Ça ne fait pas le malheur.
Cédric Annicette : Mais ça permet de faire pleins de choses : d’aider les gens, d’avoir du temps.
Olivier Roland : C’est beaucoup plus de liberté.
Cédric Annicette : Voilà.
Olivier Roland : Et quand on sait comment le gérer de manière intelligente, ça donne des styles de vie incroyables.
Cédric Annicette : Il ne faut pas avoir de complexe sur l’argent, c’est quelque chose de neutre. C’est vraiment ce que l’on en fait qui est bien ou mal.
Olivier Roland : C’est comme un outil.
Cédric Annicette : Oui.
Olivier Roland : C’est comme un marteau ou un tournevis ; on peut tuer quelqu’un avec un marteau, mais ce n’est pas le marteau en lui-même qui est mal.
Cédric Annicette : Tout à fait.
Olivier Roland : Waouh. Donc trois mille euros par mois, quarante mille visiteurs par moi quand-même, c’est impressionnant.
Est-ce que tu peux nous dire un petit peu les stratégies que tu as utilisées pour amener autant de trafic sur ton blog, parce que c’est quand même pas mal.
Cédric Annicette : Forcément Google, toujours.
Olivier Roland : Tu as fait du référencement ? Même pas ?
Cédric Annicette : Naturel, naturel.
Olivier Roland : Est-ce que tu as commenté dans des forums, tu as commenté dans des blogs.
Cédric Annicette : J’ai commenté sur quelques forums. Non, même pas, ce sont les gens qui l’on fait pour moi.
Olivier Roland : Ça c’est intéressant.
Cédric Annicette : Mais ils ont fait des liens sur des articles qui n’ont plus forcément d’intérêt avec mon blog. Ce sont de très vieux articles, à l’époque où je parlais de tout et n’importe quoi. Donc ça ramène beaucoup de gens, on va dire, peut être genre mille par mois, le principal, mais les gens ne sont pas du tout ciblés donc ils partent direct.
Non, sinon, c’est beaucoup de référencement naturel, beaucoup de Google, beaucoup de visites directes, de gens qui reviennent grâce à Aweber, à un mailing.
Olivier Roland : La liste d’email.
Cédric Annicette : J’ai cinq mille noms aujourd’hui. Et des liens d’autres blogueurs dans la même niche. Parce maintenant que je commence à être un blogueur, sur ce secteur-là, qui commence à avoir pas mal de visibilité, les autres parlent beaucoup de moi, ils me font des liens, et donc ils te portent en fait. Tu as un momentum comme disent les Américains, les Anglais. Tu as un élan en fait. Quand on te porte.
Olivier Roland : Tu traduis au fur et à mesure !
Cédric Annicette : C’est comme une machine à vapeur.
Olivier Roland : Oui.
Cédric Annicette : Tu galères au début, tu transpires, tu la charges en charbon, mais après c’est blindé.
Olivier Roland : C’est comme une locomotive.
Cédric Annicette : Tu ne peux plus l’arrêter. Et donc là, vraiment, le blog, il est parti. Donc, je t’ai dit, je fais quarante mille visiteurs par mois.
Cédric Annicette : Et je n’ai jamais aussi peu posté. Donc c’est dire !
Olivier Roland : C’est exactement ce que je dis sur mon blog. D’ailleurs, c’est ce qui s’est passé avec Des livres pour changer de vie, puisque la troisième année, je n’ai pas fait grand-chose, et il est passé de trente mille à trente-cinq mille par mois, enfin, en tout cas, le trafic n’a pas chuté. Et c’est ça. Avec un blog, une fois que vous avez passé le seuil déclic de succès, plus vous avez de trafic, plus vous avez de trafic. Plus vous êtes connu, plus vous êtes connu. C’est quelque chose qui s’entretient de manière quasiment automatique.
Cédric Annicette : Oui.
Olivier Roland : Plus il y a de gens qui arrivent sur votre blog, à condition que le contenu soit bon, plus ils en parlent, plus ils amènent aussi de gens qui font des liens, qui parlent de vous, plus Google vous aime, et voilà, c’est vraiment un cercle vertueux qui s’enclenche.
Cédric Annicette : Tout à fait.
Olivier Roland : Et après, vous pouvez lever le pied, vous consacrer à d’autres projets. Waouh. Je pense que l’on a eu un bon aperçu de ton parcours et de ta réussite avec ton blog. Alors, est-ce que pour finir, tu aurais quelques conseils à donner aux débutants qui veulent se lancer aujourd’hui ?
Cédric Annicette : Déjà, il n’est pas trop tard ! Je veux dire, par rapports aux États-Unis, on a cinq ans de retard comme tu dis souvent. Il n’est pas trop tard du tout, il y a de la place pour tout le monde.
Olivier Roland : C’est clair.
Cédric Annicette : Donc non, se lancer, ne pas hésiter à faire une formation. Moi-même, j’ai fait des formations sur le blogging, celle de Yaro Starak, j’ai fait une formation sur le marketing aux États-Unis, j’ai été là-bas à Los Angeles. Donc ne pas hésiter à investir, c’est un investissement. Par contre, si tu investis dans une formation, alors, après, il ne s’agit pas d’avaler ton compte en banque ou de juste regarder ton compte Google Analytics augmenter, il faut appliquer ce que tu as appris.
Olivier Roland : Et je crois que ça doit être la quatrième ou la cinquième interview que je fais sur mon blog, et à chaque fois, dans les conseils pour les débutants il y a ça : appliquez. Et c’est vraiment un conseil en or. Et je sais qu’il y a encore des gens qui vont regarder encore cette interview, qui vont se dire : ah oui, c’est ça, et qui ne vont rien faire. Si c’est votre cas, shame on you ! Mais vraiment, c’est très important d’appliquer. On s’était dit, dit et redit : tous les gens, qui ont du succès, qu’ils soient modeste le succès ou vraiment énorme, ils ont un jour appliqué et arrêté de juste se contenter de consultez des formations, des vidéos etc. Et il y en a qui ont échoué dans le lot évidemment, mais qui ne se sont pas arrêtés à cet échec et qui ont continué.
Cédric Annicette : Tout à fait.
Olivier Roland : Voilà.
Cédric Annicette : Et ensuite, écrire du contenu de qualité, vraiment dans un premier temps, offrir. Ne pas faire un blog pour gagner de l’argent uniquement, ça ne marche pas comme ça. Si tu veux gagner de l’argent, c’est simple, résous des problèmes. Aide les gens, alors tu auras beaucoup d’argent ; mais ne fais pas quelque chose juste pour gagner de l’argent. Ça, c’est égoïste, et ça ne marche pas comme ça.
Quand tu vois des gens, par exemple dans les quartiers, on a un quartier où il y a beaucoup de personnes âgées, le mec il va ouvrir un magasin de hip hop casquette, parce que le gars a des compétences là-dedans, parce qu’il s’y connaît. Ça ne marchera pas ! Si il a fait son business d’un point de vue égoïste parce que lui il connaît ce marché-là donc il va le lancer mais ça ne marchera pas. Il faut vouloir aider les gens localement, je veux dire.
Donc moi j’ai créé mon blog, je voulais échanger avec les gens, les aider. Ce n’était pas pour gagner de l’agent. Et maintenant, je gagne de l’argent avec le blog parce que j’aide beaucoup de personnes. Donc commencez vraiment à aider les gens, à donner avant de vouloir recevoir. Donnez, donnez et après vous allez recevoir.
Olivier Roland : Voilà, de tout façon, au début, quand vous démarrer un blog, si vous essayer de le monétiser, vous n’aurez pas de trafic, ça ne marchera pas. Il faut créer du contenu gratuit et pas mal de mois avant de pouvoir envisager sérieusement la monétisation.
Cédric Annicette : Après, se créer un réseau de blogueurs sur la même niche, c’est super important. Et puis mailing, Aweber ou Mailchimp, tout ce que vous voulez. Mais le mailing. En 2003, 2007 il y en a qui disaient que le mail était mort.
Olivier Roland : Tous les deux ans, il y a quelqu’un qui sort ça, et ça ne s’est jamais vérifié pour l’instant.
Cédric Annicette : Sinon, avoir des mails, et surtout avoir une bonne relation avec ta mail liste aussi La personne, tu as son attention pendant une, deux ou trois minutes quand tu lui envoie le mail : il ouvre le mail, il sait que ça vient de toi. Si tu as une bonne relation, il va l’ouvrir, il va être content de lire le mail, comme si c’était un ami. Donc avoir une bonne relation avec ces gens-là. Et Voilà. Le mail, c’est le plus important pour pouvoir faire revenir les gens.
Olivier Roland : Waouh. Très bien, merci Cédric pour avoir partagé ton parcours et ta succès story.
Cédric Annicette : Merci à toi. Pas de problème.
Olivier Roland : Donc vous avez compris, il faut appliquer. Donc merci d’avoir suivi cette vidéo et à très bientôt pour de nouvelles aventures.
Cédric Annicette : Salut !