Comment devenir riche ? Beaucoup d’entre nous se posent la question. La quête de la richesse est une aspiration partagée par de nombreuses personnes ; la réussite financière étant même devenue une sorte de norme sociale. Alors, comment mener intelligemment cette recherche de prospérité ? Dans cet article, nous allons explorer 4 méthodes clés pour devenir riches. Mais nous […]
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Forcez votre destin
Résumé de "Forcez votre destin – Résilience, ambition, passion : toutes les clés pour réussir" d’Anthony Bourbon : dans ce livre, Anthony Bourbon partage son parcours exceptionnel de la rue et la pauvreté à la création d’une entreprise multimillionnaire ; son témoignage inspirant est une leçon sur la force de l’ambition, de la résilience et de la passion dans la réussite entrepreneuriale.
Par Anthony Bourbon, 2022, 204 pages.
Chronique et résumé de "Forcez votre destin – Résilience, ambition, passion : toutes les clés pour réussir" d’Anthony Bourbon
PROLOGUE
Les épreuves de l’enfance et de l’adolescence
Né dans une famille où la tradition le destinait à être cheminot comme son père, l’auteur, Anthony Bourbon, grandit dans la pauvreté et la violence.
La seule fenêtre sur le monde de sa famille est la télévision, et plus particulièrement le journal télévisé qui dépeint chaque jour une vision sombre de la société.
Sa vie prend un tournant majeur le jour où le jeune Anthony est jeté du domicile familial. Il se retrouve alors dehors, à la rue, sans rien.
Cette épreuve, aussi dure soit-elle, l'éveille à sa propre valeur et le pousse à l’action, raconte l’auteur :
"La rue, la galère, les poches trouées avec votre dernier billet de banque à l’intérieur, la faim, tout ça m’a fait comprendre très rapidement que je ne pourrais compter que sur moi. […] C’est d’une violence inouïe, mais au moins, ça vous sort de la passivité. Ça vous secoue, ça vous met dans l’action. C’est certain, il faut du temps pour donner du sens à ce qui, à première vue, ressemble à une énorme injustice, une de plus. […] Personne n’est préparé à se retrouver seul dans ces circonstances. Être à la rue, ce n’est pas uniquement ne plus avoir de toit. C’est ne plus rien avoir. L’expérience ultime de la solitude, de l’humiliation, de la fragilité. La haine vous consume, vous dirige. Elle vous aveugle, vous fait faire les mauvais choix. Vous voulez vous venger tout de suite, alors que la véritable revanche demande des années et beaucoup de patience."
Combat et nouveau mindset
Avec le soutien inestimable de Mélanie, sa "sœur de cœur", Anthony parvient à canaliser son énergie. Il change radicalement de mindset.
"Si Dieu existe, Il m’avait vraiment donné les pires cartes possibles. Pas d’argent, aucun contact, rien. Mais malgré tout, je pouvais jouer. Je bluffais, je prenais des risques absurdes, j’échouais, beaucoup, mais je sentais que je pouvais finir par emporter la partie. Et puis, quand vous êtes une sorte d’animal fou qui vient de s’échapper du zoo, vous avez de l’énergie à revendre. Une vendetta à mener. Le tout, c’est de croire en soi. Se dépasser. Sans cesse. Ne jamais perdre espoir. Se projeter."
Il réalise que la clé de la réussite n'est ni l'argent ni les diplômes, mais bien la passion, l'ambition et la résilience.
"Le parcours a été long : cinq ans pour changer, me réadapter, reprendre confiance. J’ai finalement trouvé le bon état d’esprit - ce que j’appelle le mindset, ce qui vous anime, ce qui vous fait avancer -, c’est essentiel. Ça vous permet d’oser croire en vous, de décomposer vos rêves en étapes, de les matérialiser par l’acharnement, l’obsession positive, et finalement d’atteindre vos objectifs. […] La misère, quelle qu’elle soit - sentimentale, financière, familiale - vous prépare à prendre des coups. Et réussir, c’est ça, c’est prendre des coups. C’est un combat de boxe avec les autres, et, pire encore, avec vous-même. J’ai toujours gardé cet adage en tête : "Le loup ne court jamais le ventre plein"."
La transformation personnelle d’Anthony Bourbon
Aujourd'hui, malgré une origine modeste et sans avoir fréquenté de grandes écoles, Anthony Bourbon valorise la simplicité et l'authenticité, considérant que connaître le manque rend invincible et véritablement libre.
"Quand on a connu le manque, on est capable de se priver de tout pour ne manquer de rien. Alors, on est invincible. Aucune dépendance. Et surtout pas à l’argent. On est libre."
Il investit dans de nombreuses start-ups : plus de quarante au moment de l’écriture du livre, portées en majorité par des jeunes "mal nés", sans argent ni codes sociaux, mais ayant tous une envie furieuse de s’extraire de leur condition initiale, sans jamais se considérer comme victime.
Derrière ses réussites financières, Anthony Bourbon est animé par une philosophie de dépassement de soi. Pour lui, l'argent est un moyen pour atteindre un but plus noble : changer le monde, provoquer une révolution. Il veut secouer le système élitiste ambiant et mettre en avant la méritocratie. Car pour l’auteur entrepreneur, "n’importe qui peut réussir". "La condition, c’est de mettre sa rage au service de la créativité et de se nourrir des valeurs essentielles que sont le travail, la passion, l’ambition, la détermination, la résilience" déclare-t-il.
Anthony Bourbon conclut cet épilogue en partageant une ferme croyance : celle que chacun d'entre nous possède un potentiel immense et que, unis, nous avons le pouvoir de forcer notre destin.
Chapitre 1 - OBJECTIF LUNE
Dans le premier chapitre de son livre "Forcez votre destin", Anthony Bourbon nous raconte comment il a réussi à bâtir une fortune impressionnante.
Sans diplôme de renom, il le sait : c’est sa passion, son sens de l’innovation et sa détermination, incarnées notamment par son entreprise Feed., qui l’ont propulsé. Tout en valorisant continuellement la simplicité et l'indépendance financière.
1.1 – Panorama
Anthony Bourbon partage ici son parcours atypique, loin des sentiers battus des grandes écoles, et démentant toutes les prédictions.
Avant même d'atteindre ses trente ans, ce dynamique entrepreneur a amassé une fortune colossale. Son secret ? Sa société, Feed., qui a levé un impressionnant montant de 40 millions d'euros.
Mais ce n'est pas tout. Par ailleurs, Anthony Bourbon nous révèle :
S'être lancé dans l'aventure de plus de quarante start-ups.
Avoir créé le Blast. Club, une plateforme dédiée aux opportunités d'investissement diversifiées.
Cependant, c’est bien Feed., lancé en 2017, qui reste sa réalisation phare.
Son concept ? Proposer des barres nutritives pour ceux qui cherchent une alimentation saine malgré un emploi du temps chargé ou un budget restreint.
Anthony Bourbon confie ici que, pour lui, le véritable succès ne se trouve pas dans la richesse, mais se niche dans la passion, l'innovation et l'aspiration à transformer le quotidien.
1.2 - Feed., une success-story à l’américaine ?
À cette question, Anthony répond : "Pas exactement, non".
Avant Feed., le jeune homme touche à plusieurs métiers et continue même ses études de droit, alors qu’il vit toujours dans la rue.
Anthony Bourbon explique que l'idée de Feed. est née d’un besoin personnel : manger équilibré malgré un emploi du temps chargé. Il travaille alors sans relâche, lit, écoute, se documente, dévore tout ce qui touche à son sujet : "quand on se met sur une verticale, il faut en devenir un expert. Absorber toutes les informations disponibles. Faire l’éponge !" lance l’auteur.
Malgré le manque de financement pour avancer sur son projet, Anthony s’accroche.
Après moult essais et ajustements, Feed. finit par voir le jour. Malgré les critiques et les sceptiques, la marque se démarque, gagne en notoriété et réalise un chiffre d'affaires qui force le respect.
Mais, pour le jeune startuppeur, le succès ne se résume pas aux chiffres. C'est aussi un voyage, une quête d'apprentissage, et cette soif de devenir le meilleur dans son domaine. Rêver grand et ne jamais cesser de se surpasser, voilà sa devise !
1.3 - Maîtriser sa verticale… et oser être ambitieux
Anthony Bourbon décrit ensuite comment il s’est toujours passionné pour des tas de choses différentes : de l’horlogerie à la blockchain, en passant par le commerce, les start-ups ou encore les voitures.
Il explique que lorsqu’il se lance dans un domaine, sa curiosité insatiable le pousse à absorber tout ce qu'il peut sur le sujet. Chez lui, cette soif de connaissances ne cesse jamais de grandir.
Pour le fondateur de Feed., la réussite s’ancre avant tout dans la passion et l'expertise. Il s’agit alors de maîtriser parfaitement ce qui nous passionne, notre "verticale", dit-il.
"Maîtriser sa verticale à la perfection est une des clés de la réussite. […] Quand je parle de "verticale", cela ne renvoie pas nécessairement au business. […] L’idée, c’est d’exceller dans le secteur qu’on s’est choisi. Créer de la valeur à l’aide de sa passion."
Enfin, l’auteur nous met en garde : plutôt que de se complaire dans une mentalité de victime, (comme Calimero, ce poussin, personnage de dessin animé, qui se sent toujours lésé), Anthony Bourbon prône l'acceptation des échecs. Il encourage à ignorer les détracteurs, dépasser les critiques et à toujours viser plus haut. Car il insiste : c'est bien l'ambition, cette flamme intérieure, qui est le moteur de nos réussites. C’est pourquoi, nous devons croire en nos rêves, quels que soient les obstacles.
"Aussi, n’ayez pas honte d’avoir de l’ambition. C’est une question de survie. Car l’ambition est un des secrets de la réussite : rêver, oser aller au bout, même si cela semble irréalisable."
1.4 - Ne pas perdre le fil… rouge
Pour Anthony Bourbon, avoir un objectif à long terme, un "fil rouge", est essentiel.
L’auteur confie : son "fil rouge" à lui, son rêve ultime est de "mettre la méritocratie au cœur de la société".
Pour y parvenir, il souligne l'importance de la détermination et de la direction dans la vie, en utilisant l'analogie d'une barque dans un océan agité : il faut savoir où l'on va.
De même, nous devons garder le cap sur notre rêve.
En cela, il est crucial de ne pas se laisser détourner par les opinions extérieures, les attentes des autres, surtout celles de la famille. Trop souvent, nos ambitions sont bridées par la société. Il est donc primordial de croire en soi et de tracer sa propre route.
1.5 - Se priver de tout pour ne manquer de rien
Anthony Bourbon termine ce chapitre de "Forcez votre destin" en soulignant la valeur de l'indépendance financière et de l'humilité.
Il remet en question la tendance des parents à orienter leurs enfants vers des métiers sûrs, mais souvent dénués de passion.
Partageant son choix de mener une vie simple malgré sa fortune, l’entrepreneur nous rappelle que le véritable luxe réside, selon lui, dans la simplicité et l'autonomie.
Vivre en-dessous de ses moyens, éviter la tentation du consumérisme et se focaliser sur ce qui compte vraiment sont ses maîtres-mots. Car, "plus on s’habitue à n’avoir besoin de rien, plus la vie est simple" assure-t-il.
Pour lui, le plus important est de trouver un équilibre et rester fidèle à sa mission de vie.
Chapitre 2 - LE VERRE À MOITIÉ PLEIN
2.1 - Apprendre des moments difficiles
La rude enfance d’Anthony Bourbon
Originaire de Bordeaux et issu d'une famille modeste, Anthony nous raconte avoir passé son enfance à Pessac.
Son père, contrôleur de train, agoraphobe, hérite d'une violence qu'il inflige à lui et sa mère.
Sa mère est VRP. Douce et simple, elle tente, en vain, de maintenir l'équilibre familial.
Dès son plus jeune âge, à l'école primaire, Anthony Bourbon nous explique ressentir les premières injustices. Son potentiel est là, c’est évident, mais les moyens financiers de sa famille limitent ses horizons.
Par ailleurs, Anthony se construit très jeune une carapace pour se protéger de la violence et de l'ombre toxique de son père. Les rares moments de répit d’Anthony et de sa mère sont les absences de ce dernier.
Vient ensuite, pour le jeune garçon, le temps du collège. Malgré ses bons résultats, le système éducatif ne le soutient pas. On l’oriente vers un bac scientifique, bien que les maths le rebutent. Il y voit une nouvelle injustice : son avenir semble encore une fois dicté par son milieu social plutôt que par ses véritables aspirations.
À la maison, la situation ne cesse de se dégrader. Les tensions culminent pour finalement conduire au divorce de ses parents. Les blessures émotionnelles laissées marquent profondément Anthony. Elles le transforment, le rendent méfiant et distant.
La rue
Un jour, rien ne va plus. Anthony, qui vit désormais avec sa mère, ne peut plus vivre sous son toit.
S’en suit une longue période d’errance pendant laquelle l’adolescent se retrouve sans abri, dépendant de la générosité temporaire des autres.
"La rue, le squat chez les uns et les autres, rien n’est plus épouvantable. Le manque de liberté. La dépendance aux autres. Je suis constamment bringuebalé entre différents appartements. Un soir, celui-là ne peut pas parce qu’il a rendez-vous avec sa copine. Le suivant, celui-ci ne peut pas parce qu’il fait une fête. On est toujours dans du last minute, avec la pression de ne pas savoir où aller. Zéro visibilité sur le lendemain. On est incapable de se projeter parce que le quotidien accapare toute notre énergie. Comment dans ces conditions prendre un peu de hauteur, sortir la tête du guidon, et se dire : "Qu’est-ce que je vais faire dans trois mois ?" Ces questions sont loin de nous, le seul impératif est de se trouver à manger pour le soir, et de l’argent pour le lendemain."
Le jeune Anthony se prend alors en pleine figure la dure réalité de la rue et de nouvelles injustices :
"À vivre comme un fantôme errant sur terre, sans savoir pourquoi on est là, on se déshumanise. On essaie de manger, de dormir, on n’est plus qu’un zombi qui vagabonde. Les autres vous fuient. Vous n’avez pratiquement plus de cerveau. Les jeunes de votre âge, pendant ce temps-là, partent en week-end, ont des profs particuliers, profitent des conseils de leurs parents, ou de leurs écoles, découvrent le monde et apprennent des langues étrangères : double, triple, quadruple injustice."
Cette période de sa vie lui enseigne toutefois la valeur de la résilience et de l'autonomie, dira le fondateur de Feed..
2.2 - Rebondir : se créer une carapace mais rester à l’écoute
Malgré tous les obstacles, Anthony Bourbon continue ses études de droit, cherchant à comprendre ce système qui semble si souvent être contre lui. Parallèlement, il développe un flair pour les affaires, en investissant dans diverses entreprises et en restant à l’affût d’opportunités.
Sa rencontre avec Mélanie marque un véritable tournant dans la vie d’Anthony.
Elle voit en lui un potentiel immense, l'incitant à poursuivre ses rêves, ses ambitions et à canaliser sa détermination. Et malgré les embûches, la confiance de Mélanie en Anthony reste inébranlable.
Guidé par une résilience infaillible, Anthony Bourbon explique traverser les épreuves et les victoires. Il apprend petit à petit à conjuguer sa carapace émotionnelle avec une profonde empathie.
Ceci lui permettra, à partir de là, de naviguer dans le monde de façon plus sereine tout en restant fidèle à lui-même.
La résilience, pour Anthony Bourbon, est définitivement la clé de la réussite :
"Trouver l’équilibre parfait demande du travail et de la résilience. Mais toutes les réussites que j’observe autour de moi ont ce point commun : la résilience. Qu’elles soient politiques, économiques, écologiques, artistiques, sportives : tous ceux qui ont réussi n’ont pas abandonné. La résilience doit être la valeur cardinale de votre vie."
2.3 - Choisir de progresser
Mentalité et résilience face à l'adversité
La réussite, selon l'auteur Anthony Bourbon, repose avant tout sur la mentalité.
Alors que "les lâches" abandonnent face aux obstacles et que "les faibles" commencent mais ne terminent pas, les gagnants, eux, persévèrent. Même dans les moments sombres, pour réussir, il est vital de garder une attitude positive, insiste le chef d’entreprise.
Anthony se souvient ici de sa jeunesse parsemée d'embûches. Il se remémore sa façon de voir toujours le verre à moitié plein, se considérant même privilégié face à des situations bien plus tragiques : il se disait que contrairement à d’autres enfants et adolescents, il n’était, lui, pas sur un lit de mort, ni amputé pour avoir sauté sur une mine.
C’est cette vision des choses qui l'a toujours poussé en avant, confie-t-il :
"À l’époque, je m’efforce de mettre ma situation en perspective - il y a toujours pire. Je suis en bonne santé, je ne suis pas trop bête, je suis jeune, je ne suis pas né au Burkina Faso. Ni dans un pays où mes parents pourraient m’obliger à me prostituer. […] Non, je ne suis pas dans cette situation, alors je ne m’apitoie pas sur mon sort et je vais de l’avant. […] La semaine dernière, je visitais un centre de soins palliatifs pédiatriques. En deux mots, avec des enfants qui vont mourir dans les semaines à venir et qui le savent. Ça remet les idées en place, et ça confirme ma thèse. Quelle que soit notre situation, nous n’avons pas le droit de nous plaindre. Ce serait un manque de respect pour ces destins avortés qui n’ont pas eu la moindre chance de profiter de la vie."
Passion, talents et opportunités
Le CEO de Feed. partage ensuite plusieurs idées. Selon lui :
Chacun de nous possède des talents uniques. L'essentiel est de les identifier et de les nourrir.
Plutôt que de se disperser, mieux vaut briller dans un domaine précis. Autrement dit, au lieu de viser la médiocrité dans plusieurs domaines, il vaut mieux exceller dans un.
La pauvreté, aussi surprenant que cela puisse paraître, peut être un tremplin pour la créativité et l'innovation. D’ailleurs, les entreprises prospères ont souvent connu des moments difficiles avant de réussir.
Dans un monde en perpétuelle mutation, de nouvelles opportunités se présentent à chaque tournant. Il est crucial de s’adapter et de saisir ces occasions.
2.4 - Se faire seul et se projeter
Voici les points clés que développe ici Anthony Bourbon pour clore le deuxième chapitre de son livre "Forcez votre destin".
En France, l'entrepreneuriat indépendant est un défi, avec seulement 1 % qui réussissent sans soutien extérieur. Ces chiffres révèlent les profondes inégalités de notre société. Toutefois, Anthony Bourbon est persuadé qu'une révolution est en marche, que le principe même d’État va évoluer et que le peuple reprendra ses droits.
Pour le chef d’entreprise, il est facile de rentrer dans le moule et de se laisser piéger par un travail qui ne nous satisfait pas. À ce moment-là, il est essentiel de prendre du recul et de réfléchir à ce que l'on veut vraiment. Le fondateur de Feed. rappelle ses jours difficiles et comment il a choisi délibérément de réduire ses besoins pour avoir le temps de réfléchir à ses aspirations. Il explique aussi ici n’avoir jamais suivi le chemin du salariat.
Dans les périodes de doute, imaginer un futur meilleur peut être salvateur. Car cette vision d'un avenir réussi agit comme un catalyseur. C’est un puissant moteur de motivation. Il est également primordial de définir des buts à long terme et de s'y consacrer alors avec détermination.
"Quand vous êtes au bord du gouffre, et que vous avez envie de tout abandonner parce que vous n’y arrivez vraiment plus, vous projeter mentalement en dehors de votre situation peut vous sauver la vie. Sortez de votre quotidien, quittez votre souffrance en vous visualisant dans un avenir qui ne peut être que meilleur. […] Avec la projection, plutôt que de sombrer dans la négativité, on décolle, on s’envole, et plus on prend de l’altitude, plus l’horizon s’éclaircit. Imaginez-vous dans dix ans. Pas l’année prochaine, non, mais dans dix ans."
Chapitre 3 - SOIF D’APPRENDRE, RAGE DE VAINCRE
3.1 - Sortir du cadre
Critique du système éducatif actuel
Anthony Bourbon commence le troisième chapitre de son livre "Forcez votre destin" en pointant du doigt le système éducatif français, qu’il considère comme déconnecté des réalités actuelles.
L’entrepreneur insiste sur le besoin d'une éducation à la fois pratique et civique, essentielle pour préparer efficacement les jeunes à affronter le monde.
"L’Éducation nationale devrait être une école de la vie. Et de la survie. Parce que les gens qui se confrontent à la misère sont de plus en plus nombreux. Si, comme d’autres pays, des cours d’économie leur étaient dispensés, ils auraient appris à faire un bilan, déclarer leurs revenus, économiser leur argent, le placer, ça leur aurait sûrement plus servi que de faire une rosace avec un compas. Ils auraient reçu un kit de survie. À la place, l’Éducation nationale leur a enseigné la liste complète des capétiens et l’accord du participe passé des verbes accidentellement pronominaux. Entendu, je caricature, mais combien de choses enseignées ont une réelle utilité dans la vie d’adulte ?"
Il continue :
"L’Éducation nationale ne forme pas des leaders. Mais de bons petits soldats à l’instinct grégaire. L’école ne devrait pas faire de nous des subordonnés, à nos familles, à nos employeurs, à notre pays. Elle devrait nous donner les clés de l’indépendance. Qui est d’abord financière. Ce qui nous permettrait de rêver et d’avoir les moyens de nos ambitions. Mais non, on vous oblige à jouer de la flûte. Même quand vous n’avez pas l’oreille musicale. […] Vos talents, vos envies ? Aux oubliettes. C’est tout juste si on ne vous a pas déjà préparé un bleu de travail parce que votre père est ouvrier."
L'élitisme français et plaidoyer pour une éducation inclusive
Il dénonce également l'élitisme prévalent en France, où une poignée d’écoles prestigieuses produisent la majorité des dirigeants des grandes entreprises. Cette situation contraste avec d’autres pays comme les États-Unis.
Face à cela, l'auteur plaide pour une éducation plus ouverte, prônant l'inclusion et l'égalité.
3.2 - Cultiver son goût de la réussite
L'ambition comme moteur de réussite et d’épanouissement personnelIci encore, Anthony Bourbon met en avant l'importance de l'ambition pour réussir et s'épanouir. Il déplore la vision souvent négative de l'ambition en France et encourage chacun à embrasser pleinement ses aspirations.
Poursuivre ses rêves à tout âge
Par ailleurs, le fondateur de Feed. rappelle que l'ambition n'a pas d'âge. Que l'on soit jeune ou plus âgé, il est essentiel de poursuivre ses rêves. L'auteur nous invite alors à une introspection pour nous assurer que nous sommes bien en train de suivre le chemin qui nous correspond vraiment.
"Il n’y a pas d’âge pour l’ambition […]. Un enfant peut émettre le souhait d’être Président avant même d’être en âge de se raser. On réprime bien souvent les aspirations de nos têtes blondes, sous prétexte qu’il va leur falloir composer avec un principe de réalité. Or, un enfant dont on ne bride pas les désirs arrive bien souvent à ses fins. Il apprend à ne pas renoncer et à aller au bout de ce qu’il aime. Même combat pour la retraite et la fin de vie. Ne nous cachons pas derrière notre âge pour devenir des légumes amorphes. Tout ce temps libre est une chance inouïe pour réaliser ce qu’on aurait aimé faire plus tôt."
3.3 - Se révolter, pourquoi pas ?
Anthony Bourbon aborde ici le mouvement des Gilets jaunes, qu’il voit comme un signe du mécontentement général face aux inégalités sociales. Il critique les privilèges des élites et appelle à une répartition des richesses plus juste.
L’auteur envisage un avenir politique différent, plus décentralisé et collaboratif, s'inspirant d'innovations comme la blockchain. Dans cette vision, il imagine un système où le pouvoir est mieux partagé et où les leaders reflètent véritablement la diversité de la société.
3.4 - Vive l’échec !
Anthony Bourbon rappelle que l'échec, bien que souvent associé à l'humiliation et perçu négativement, devrait être vu comme une opportunité d'apprendre.
Il évoque d’abord son parcours, parsemé d'échecs, qui l'a finalement poussé à avancer.
Ensuite, l’entrepreneur explique que l'échec scolaire, par exemple, ne devrait pas être perçu uniquement comme une lacune de l'élève. Il peut être également un indicateur, un signal pour les enseignants à revoir leurs méthodes pédagogiques.
Enfin, l'échec n’est pas une fin en soi, mais une opportunité d'apprendre et de progresser. L'auteur nous confie d’ailleurs comment ses propres échecs ont été des tremplins dans sa vie. Et comment il est utile aussi de suivre son instinct, même si cela va à l'encontre des normes.
Même si en France, l'échec, surtout dans le monde des affaires, est souvent mal perçu, Anthony Bourbon insiste sur l’importance de persévérer. Car, même si de nombreuses start-ups peuvent échouer, la réussite d'une seule peut tout changer. La clé ? La résilience et la persévérance face aux obstacles.
3.5 - Bien choisir ses amis, chouchouter son équipe
L'importance de s'entourer correctement
Anthony Bourbon termine ce chapitre de "Forcez votre destin" en insistant sur la nécessité de s'entourer des bonnes personnes pour réussir. Se distancer des influences négatives et privilégier les relations bienveillantes est primordial, selon lui.
À ce propos, l’entrepreneur évoque sa période de solitude et comment sa rencontre avec Mélanie, devenue sa partenaire et son bras droit, a bouleversé sa trajectoire.
"Mélanie est la première personne à s’être réellement intéressée à moi. Très vite, elle cerne qui je suis vraiment, lit en moi comme dans un livre ouvert, elle semble comprendre le mécanisme de ma pensée. Non seulement elle me tempère, mais elle me donne aussi foi en moi. "Tu es intelligent et tu vas faire de grandes choses." Quelqu’un qui me valorise ? […] Avec Mélanie, je décolle. Alors que j’ai entendu toute ma vie des gens me dire "C’est impossible", elle me répète "Fonce". Je réalise que je ne suis pas seul, que j’ai du potentiel, et qu’on compte sur moi pour m’accomplir. À partir de là, tout change : nous n’avons pas le droit de décevoir ceux qui croient en nous. Nous devons leur prouver qu’ils ont eu raison de nous soutenir."
Une équipe solide
Sur le plan professionnel également, le choix des collaborateurs est crucial. Il faut des personnes passionnées, en phase avec les valeurs de l'entreprise, indique-t-il. Aussi, pour le chef d’entreprise, partager les gains avec son équipe est essentiel parce que c’est une manière de les motiver.
Après tout, l'entrepreneuriat est un combat, déclare le fondateur de Feed., et ce n'est donc qu’avec une équipe solide et soudée qu’il est possible de gagner.
"Une équipe bien conçue est une équipe cohérente : on ne fait pas rentrer des ronds dans des carrés. Si vous avez un doute sur une personne dès le début, en général ça ne marchera pas."
Chapitre 4 - LE BON ÉTAT D'ESPRIT
4.1 - Être soi
Dans le quatrième chapitre de "Forcez votre destin", Anthony Bourbon met en avant l'importance d'être fidèle à soi-même, malgré les pressions extérieures. Les gens ont tendance à projeter leurs propres attentes, leurs peurs et désirs sur nous, mais il est essentiel de rester authentique.
Plutôt que de suivre aveuglément les normes sociétales, il faut comprendre et accepter sa propre normalité.
Et pour cela, continue-t-il, il est crucial de se connaître, d'écouter son corps et son esprit. Le startuppeur, par exemple, a choisi de travailler de chez lui, car il préfère éviter les déplacements inutiles. Autre exemple : il privilégie des moments de lecture au lit pour se ressourcer le week-end aux sorties.
4.2 - Respecter ses limites
Anthony Bourbon insiste ensuite sur l'importance de connaître et respecter ses limites, tant physiques que mentales. En étant à l'écoute de soi, nous pouvons, en effet, anticiper et éviter des problèmes de santé.
L’idée est de trouver l’équilibre entre effort et bien-être, en prenant des risques mesurés.
Anthony Bourbon, explique, en ce qui le concerne, avoir notamment appris à reconnaître les signes de stress et d'épuisement et à flirter, parfois, avec le burn-out tout en utilisant cette tension comme levier d'efficacité.
Mais attention, prévient-il, de ne pas pousser trop loin et trop vite. Il faut se tester, connaître ses limites et les repousser progressivement.
Il compare cette approche à celle du ski : si on ne tombe jamais, c'est qu'on n'est pas assez audacieux. Nous devons nous mettre à l'épreuve pour découvrir nos limites, tout en veillant à ne pas nous surmener.
La clé est de toujours chercher à s'améliorer, car la marge d'évolution est infinie pour les passionnés.
4.3 - Ne pas craindre la nouveauté
Face à un système économique qui semblait verrouillé, ne plus offrir d’opportunités, la blockchain est apparue comme une bouffée d'air frais pour la jeunesse.
Cette technologie, parfois déroutante pour les générations précédentes, a ouvert la porte à une économie renouvelée. Elle a permis à une nouvelle génération de créer sa propre économie. Anthony Bourbon confie ici s’être plongé dans cet univers, découvrant les potentialités des cryptomonnaies.
L’entrepreneur est particulièrement captivé par le métaverse, cet espace où le virtuel et le réel se rencontrent. Il envisage déjà des innovations, comme des vêtements NFT adaptés à cet univers. Car, selon lui, le métaverse est bien plus qu'une simple tendance.
L’idée que souligne Anthony Bourbon dans cette partie, est qu’il est crucial de rester en phase avec ces évolutions, d'apprendre sans cesse et de s'adapter à ce monde en perpétuel mouvement.
4.4 - Être une éponge et un caméléon
Anthony Bourbon termine le quatrième chapitre de son livre "Forcez votre destin" en valorisant l'apprentissage continu. Il prône :
L'équilibre entre confiance en soi et remise en question constructive pour progresser.
La curiosité pour innover et apprendre sans cesse.
L'importance de diversifier ses connaissances et de s'adapter à différents interlocuteurs.
La nécessité de communiquer clairement.
L'intuition comme outil décisionnel ou d’évaluation.
L'importance de s'entourer de personnes partageant sa vision.
Chapitre 5 - PROMESSE, MISSION, VALEURS
5.1 - De la nécessité d’une marque forte
Anthony Bourbon nous explique ici que les consommateurs ne se contentent pas d’acheter un simple produit : ils s'attachent à une histoire, à des valeurs, à une marque.
Pour Anthony Bourbon, une marque forte est le prolongement de la personnalité et du message de son créateur. Elle transcende le produit lui-même en véhiculant ce message de façon claire et authentique. Il est donc, pour cela, essentiel de se connaître profondément soi-même.
La plateforme de marque est l'outil central de cette démarche. Elle articule trois piliers :
La promesse : l'engagement ultime de la marque.
La mission : l'offre concrète faite au consommateur.
Les valeurs : les principes qui guident chaque action.
Ces éléments, pour être efficaces, doivent être le miroir sincère de l'identité de son fondateur.
5.2 - La notoriété organique
Cette partie du livre "Forcez votre destin" aborde deux points :
L'authenticité au cœur de la notoriété
Une marque ne se construit pas seulement par sa qualité, mais aussi par son authenticité. Anthony Bourbon souligne l'importance de rester vrai et de ne pas prétendre à une fausse grandeur. Les consommateurs se connectent à des parcours authentiques, des histoires réelles, qui leur ressemblent ou qui ont surmonté des défis similaires.
Storytelling et communauté
Le pouvoir du storytelling est indéniable. Notre marque doit être une extension de nous-même et refléter nos passions et notre parcours.
En effet, en racontant son histoire, en partageant ses expériences et ses valeurs, une marque peut créer une notoriété organique, bien plus puissante que n'importe quelle publicité payante. Là encore, nous dit Anthony Bourbon, c'est en étant sincère et transparent que l'on bâtit une communauté solide, prête à soutenir et à défendre la marque à chaque étape.
5.3 - Trouver sa niche
Anthony Bourbon introduit la courbe de diffusion de l'innovation d'Everett Rogers, un concept qui dépeint comment une nouveauté se répand parmi les consommateurs.
Nous pouvons remarquer que cette courbe se décompose en cinq étapes distinctes :
Les Innovateurs (2-3 % de la population) : ces pionniers sont les premiers à sauter le pas. Passionnés par les nouveautés, ils jouent un rôle crucial pour lancer une innovation.
Les Premiers adeptes (13,5 %) : ils suivent rapidement les innovateurs. Dotés d'une influence certaine, ils sont souvent regardés pour leurs choix avant-gardistes.
La Majorité précoce (un tiers) : plus pragmatiques, ils cherchent des solutions qui ont fait leurs preuves. Ils attendent souvent que les risques soient minimisés avant de se lancer.
La Majorité tardive (un tiers) : plus prudents, ils n'adoptent une innovation que lorsque la plupart des gens l'ont déjà fait.
Les Retardataires (16 %) : très résistants au changement, ils sont les derniers à adopter une innovation, souvent quand elle est sur le point de devenir obsolète.
Pour Anthony Bourbon, le succès d'une marque réside dans sa capacité à identifier et servir sa niche initiale. C'est en répondant parfaitement aux besoins de cette niche qu'une marque peut ensuite élargir son audience.
5.4 - Toujours se réinventer
Le chapitre 5 de "Forcez votre destin" développe trois éléments à considérer en tant qu’entrepreneur :
S’adapter, évoluer avec son temps
L'épopée de Kodak sert ici d'exemple frappant à Anthony Bourbon. Malgré l’invention révolutionnaire de l'appareil photo numérique, Kodak a choisi de s'en tenir à la pellicule. Ce choix a précipité la marque dans sa chute. L’histoire de Kodak rappelle que de grandes entreprises peuvent s'effondrer en négligeant l'évolution.
Se réinventer pour survivre
Pour Anthony Bourbon, se réinventer n'est pas une option, c'est une nécessité. Cela implique d'être à l'écoute des retours, d'accueillir le changement et de viser constamment l'excellence.
Inspirer et être inspiré
Dans un monde où les consommateurs valorisent l'authenticité, le storytelling devient primordial. Les marques doivent raconter des histoires qui résonnent, portées par des missions et des valeurs fortes. Inspirer et être inspiré est la clé d'un impact durable.
Chapitre 6 - ORGANISER SON QUOTIDIEN
6.1 - TTC : Travail, Talent, Chance
Dans ce nouveau chapitre de "Forcez votre destin", Anthony Bourbon nous parle, du triptyque de la réussite : travail, talent et chance.
Il explique que chacun possède un talent unique, mais que sans travail acharné, ce talent reste dormant, s’éteint.
Il évoque les figures emblématiques que sont Michael Jordan et Usain Bolt pour souligner que derrière chaque exploit se cachent des heures et des heures d'entraînement.
La chance, quant à elle, ne doit pas être un plan, elle ne doit pas être attendue.
Enfin, l’entrepreneur souligne que c'est dans la constance et la répétition d’actes apparemment insignifiants que le talent s'épanouit et mène à l'excellence.
6.2 - Devenir une machine d’exécution
Pour Anthony Bourbon, devenir une machine d’exécution nécessite de respecter 6 règles :
Adopter une hygiène de vie saine pour maintenir une énergie optimale.
Cultiver son unicité et ne pas se comparer aux autres, c’est totalement inutile.
Maitriser son temps en utilisant des méthodes comme le "slot scheduling".
Rester simple et sobre pour éviter les distractions et rester concentré.
Ne pas s’endormir sur ses lauriers : toujours chercher à évoluer et à s'améliorer, même après avoir atteint un certain niveau de succès.
Rêver chaque jour plus grand, viser toujours plus haut, croire en soi-même et être prêt à faire des sacrifices pour réaliser ses rêves.
Chapitre 7 - BAISSER LES BRAS ? JAMAIS !
7.1 - État des lieux
Dans l’avant-dernier chapitre de son livre "Forcez votre destin", Anthony Bourbon dresse un tableau de la société française qui montre combien l'injustice et les inégalités sont omniprésentes et se manifestent dès notre naissance. La trajectoire de vie est souvent prédéterminée par les circonstances familiales.
Le fondateur de Feed. pointe notamment du doigt la disparité dans l'accès à une éducation de qualité. Les prestigieuses écoles parisiennes, telles qu'Henri-IV et Louis-le-Grand, sont des tremplins pour l'élite, offrant à leurs élèves des opportunités inégalées (stages et activités extrascolaires qui renforcent leur avance). Quand, pendant ce temps, d'autres jeunes sont relégués à l'arrière-plan, privés de ces mêmes chances.
Toutefois, malgré ce tableau sombre, Anthony Bourbon encourage à ne pas abandonner face aux obstacles.
7.2 - Reproduction et fracture sociale
Anthony Bourbon met ici en lumière la réalité des entrepreneurs en France :
La majorité d'entre eux disposent déjà d'un réseau solide et d'un soutien financier.
Les investisseurs, souvent issus d'horizons privilégiés, ont tendance à privilégier des profils similaires au leur.
Cette élite, indique l’auteur, semble vivre dans une bulle, loin des préoccupations quotidiennes du peuple. Le pire, c’est qu’en font partie les politiciens qui édictent des règles, règles qu'ils ne s'appliquent pas à eux-mêmes.
Face à ces inégalités criantes et à ces discriminations persistantes, l'auteur appelle à une prise de conscience collective. Il est temps, selon lui, que le peuple reprenne les rênes de son avenir.
7.3 - La preuve que c’est possible : l’exemple Pap & Pille
Dans le monde compétitif des start-ups, certains parviennent à se démarquer malgré les inégalités. C'est le cas d'Abed et Fatiha, les esprits derrière Pap & Pille.
Issus de milieux modestes, Abed et Fatiha ont dû faire face à de nombreux défis. Mais grâce à leur persévérance et leur ingéniosité, ils ont réussi à se faire remarquer et à obtenir le soutien dont ils avaient besoin. Leur parcours est une preuve vivante que la détermination peut briser les barrières.
C’est pour encourager et soutenir d'autres entrepreneurs dans la même veine que des plateformes comme le Blast.Club ont vu le jour, offrant une diversité d'opportunités d'investissement.
7.4 - La lutte des classes ne fait que commencer
La lutte des classes est une constante historique, rappelle Anthony Bourbon.
Aussi, en s'inspirant du livre "1984" de George Orwell, il met en lumière le piège dans lequel les prolétaires se trouvent souvent enfermés.
La tendance est claire : les pauvres ont du mal à s'élever, tandis que ceux qui parviennent à gravir l'échelle sociale adoptent rapidement les privilèges de la classe supérieure, sans chercher à les redistribuer.
Et malgré leurs beaux discours, de nombreux politiciens semblent loin de ces réalités.
Dès lors, dans cette partie de son livre "Forcez votre destin", le fondateur de Feed. appelle à une société où la méritocratie prévaut, où ce sont le mérite et l'effort qui sont valorisés, et non simplement l'héritage ou l'accumulation de richesses.
7.5 - Oui à la méritocratie
Si des figures comme Lewis Hamilton démontrent qu'il est possible de briser les barrières des inégalités, elles restent malheureusement l'exception plutôt que la norme.
L'auteur pointe du doigt un système où l'argent, devenu souvent une simple abstraction, creuse davantage les écarts sociaux.
Face à ces inégalités amplifiées par des mécanismes financiers complexes, une solution audacieuse est évoquée : la "monnaie hélicoptère". Cette approche envisage une distribution équitable de l'argent pour dynamiser l'économie tout en réduisant les disparités.
"Un joli mot pour une belle idée de Milton Friedman, le prix Nobel d’économie 1976. Le principe est de créer ponctuellement de la monnaie pour la distribuer. C’est un système beaucoup plus juste : inutile de se soucier des taux d’intérêt, on régule en fonction de l’inflation et des besoins. L’inflation monte ? On distribue aléatoirement des centaines de millions de monnaie hélicoptère aux citoyens. Ce serait le rôle de la Banque centrale européenne. Résultat, le pouvoir d’achat augmente de manière égalitaire : tout le monde bénéficie de cet argent frais. Les gens vont pouvoir acheter plus, économiser plus, c’est un cercle vertueux qui crée une égalité dans la distribution des richesses. Cette idée n’a pas été prise au sérieux. Partager de l’argent avec n’importe qui et au hasard ? Une hérésie… C’est pourtant la solution la plus intelligente pour utiliser l’argent comme un levier d’égalité."
7.6 - Surtout garder l’espoir
Face à un tableau souvent sombre d'inégalités, l'auteur de "Forcez votre destin" rappelle l'importance de l'espoir.
S'appuyant sur l'ouvrage "Enfances de classe" de Bernard Lahire, il met en lumière les défis monumentaux auxquels les familles défavorisées sont confrontées.
Toutefois, loin de se résigner, il souligne que le changement est à portée de main. Chaque individu, par sa résilience et sa détermination, a le pouvoir d'inspirer autrui et d'initier une véritable transformation. Face aux obstacles, il faut persévérer, ne pas se laisser submerger par le découragement, et garder une foi inébranlable en ses capacités.
Chapitre 8 - VOUS AVEZ RÉUSSI… RENVOYEZ L’ASCENSEUR
8.1 - Réussir, quelques secrets
La route vers la réussite est loin d'être linéaire, elle est jonchée d'embûches. Mais pour Anthony Bourbon, une fois au sommet, l'humilité et la gratitude sont essentielles pour rester équilibré. Se remémorer les épreuves traversées permet de garder les pieds sur terre.
Cette partie du livre "Forcez votre destin" partage les 10 ingrédients essentiels à la réussite selon son auteur :
Passion,
Patience,
Travail,
Ambition,
Curiosité,
Obsession,
Sacrifice,
Résilience,
Reconnaissance,
Solidarité.
La réussite financière, elle, implique trois fondements :
Créer de la valeur,
Épargner,
Investir judicieusement.
La quête de réussite exige un dévouement sans faille, parfois au détriment de la sphère privée. Mais par ailleurs, elle offre l'opportunité de se positionner en tant que leader, d'innover et de servir de source d'inspiration pour les autres.
8.2 - Renvoyer l’ascenseur
Pour Anthony Bourbon, la réussite apporte une responsabilité morale : aider les autres. C’est pourquoi, dit-il, après avoir atteint le sommet, il est essentiel de tendre la main à ceux qui sont encore en chemin.
Le chef d’entreprise, ayant lui-même connu la précarité, a créé Feed.back, une initiative destinée à aider les jeunes en situation précaire. À ce propos, il reconnaît :
"Jamais je n’aurais imaginé faire du caritatif quand j’étais jeune. Lorsque j’étais dans la précarité la plus totale, ma colère m’inspirait plutôt des idées de vengeance. Personne ne m’ayant rien donné, je me projetais égoïste et non altruiste. Mon esprit était empoisonné par des idées de destruction. J’étais du côté obscur de la force… Je voulais me venger. Mais en réalité, la vraie revanche, c’est de s’émanciper et d’aider les autres à s’extraire de la vie qu’on leur impose. Chaque personne sauvée, inspirée, motivée est une réussite qui donne du sens à mon existence."
Le CEO de Feed. met en avant la puissance de la générosité, qui enrichit autant le donateur que le bénéficiaire.
Il précise enfin que, pour une entreprise comme Feed., l'engagement va bien au-delà de la commercialisation de produits. Il s'agit de s'investir dans une mission plus vaste, celle de changer des destins. En renvoyant l’ascenseur, autrement dit en aidant les autres, non seulement la marque renforce son image, mais elle tisse également des liens solides avec sa communauté.
L'objectif ultime ? Collaborer avec la société pour changer le système positivement.
ÉPILOGUE - Et maintenant, changeons le monde
L'épilogue de "Forcez votre destin" est un appel à l'éveil collectif. Inspiré par le film "Matrix", Anthony Bourbon nous motive à une transformation profonde.
Il est convaincu que les "gens d'en bas" ont le pouvoir de remodeler le monde, malgré les défis qui se dressent devant eux. Et la réussite matérielle n'est pas le seul moyen d'atteindre ce rêve. Il faut aussi des penseurs, des artistes et des rêveurs, lance l’auteur.
L'illusion du libre arbitre maintient les masses enchaînées, mais des exemples de réussite peuvent inspirer le soulèvement.
Le CEO de Feed. croit que l'humanité est à un tournant, prête pour une révolution des esprits et des systèmes. Il exhorte à la détermination, la conviction et la résilience pour renverser le système, l’ordre établi.
Conclusion de "Forcez votre destin – Résilience, ambition, passion : toutes les clés pour réussir" d’Anthony Bourbon
- Les piliers d’un parcours entrepreneurial selon "Forcez votre destin"
La résilience et le travail
L'histoire d'Anthony Bourbon, racontée dans "Forcez votre destin", est une démonstration vivante de la résilience.
Partant de ses débuts modestes, le fondateur de Feed. nous montre comment, face à l'adversité, le travail, la persévérance et la détermination peuvent mener à des sommets insoupçonnés.
Pour Anthony Bourbon, la résilience n'est pas seulement une capacité à rebondir, c'est cette force qui l’a propulsé vers l'avant.
La passion et l’ambition
La création de Feed. par Anthony Bourbon est un exemple éloquent de ce que la passion et l'ambition peuvent accomplir.
Dans "Forcez votre destin", le célèbre entrepreneur insiste sur le rôle central de ces deux éléments dans la réussite entrepreneuriale. Sans passion, l'entreprise manque d'âme ; sans ambition, elle manque de direction.
La solidarité et l’importance de donner en retour
Au-delà de la réussite personnelle, Anthony Bourbon met en avant l'importance de la solidarité et du partage.
Réussir, c'est bien, mais aider les autres à réussir, c’est encore mieux.
Il nous rappelle que la vraie richesse ne se mesure pas seulement à ce que l'on a, mais aussi à ce que l'on donne : donner pour recevoir.
- Ce que "Forcez votre destin" vous apportera
"Forcez votre destin" est bien plus qu'une simple autobiographie.
C'est une source d'inspiration pour tous ceux qui cherchent à briser les chaînes de leur condition et à réaliser leurs rêves. Anthony Bourbon y partage des conseils pratiques, des leçons de vie inestimables et une vision claire de ce que signifie entreprendre avec cœur et détermination.
"Forcez votre destin" est aussi une invitation à défier le système. Le créateur de Feed. ne se contente pas de partager son histoire de succès. Il encourage aussi chaque lecteur à secouer l’ordre établi et à ancrer la méritocratie au cœur de la société. Un ouvrage essentiel pour tous ceux qui aspirent à changer le monde.
- Pourquoi je recommande cette lecture
"Forcez votre destin" est une lecture incontournable pour tous ceux qui cherchent à s'inspirer et à apprendre des expériences d'un entrepreneur accompli.
Anthony Bourbon partage ses hauts et ses bas, ses succès et ses échecs, tout en nous offrant des leçons de vie et des leçons entrepreneuriales précieuses. Le fondateur de Feed. y expose sa vision profonde du partage, du travail acharné, de la passion, de l'ambition, de la détermination et de la résilience.
Ces valeurs sont le socle de sa réussite et peuvent devenir le vôtre également.
Pour ceux qui cherchent à changer leur vie, à entreprendre et à laisser une marque, ce livre est une source d'inspiration sans fin.
Points forts :
Un récit inspirant qui donne espoir et motivation : l'histoire d'Anthony Bourbon est une démonstration vivante de la résilience face à l'adversité.
Les conseils pratiques et éclairés pour ceux qui cherchent à entreprendre avec passion et ambition.
Les leçons de vie précieuses d’un entrepreneur qui a réussi en partant de rien.
Le message de solidarité : au-delà de la réussite personnelle, le livre met en avant l'importance de donner en retour et d'aider les autres.
L’appel à l’action pour changer le système et promouvoir la méritocratie.
Un livre facile à lire et accessible à tous.
Points faibles :
Le ton parfois militant (qui défie l’ordre établi) peut ne pas plaire à tout le monde ou certains lecteurs pourraient ne pas s’identifier aux propos, à l'histoire de l'auteur.
Le lecteur qui s’attend à des conseils purement techniques sur l’entrepreneuriat ne s’y retrouvera pas.
Ma note :
★★★★★
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January 29 2024, 5:00pm
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Ce sera l’IA ou/et moi
Résumé de « Ce sera l'IA ou/et moi » de Cécile Dejoux : un livre fourmillant d'informations, de témoignages et de bons plans qui questionne les relations entre travail et intelligence artificielle — à vous procurer absolument si vous souhaitez être un acteur du changement économique et technologique.
Cécile Dejoux, 2020, 208 pages.
Chronique et résumé de « Ce sera l'IA ou/et moi » de Cécile Dejoux
Partie I — Où en sommes-nous avec l’IA ?
1 — Tout ce que l'IA peut faire…
L'intelligence artificielle (IA) a eu ses hauts et ses bas depuis ses débuts dans les années 1950. Il a connu plusieurs "hivers", c'est-à-dire des gels de financements et des stagnations au niveau des avancées.
Mais depuis les années 1990, la technologie a gagné en vigueur et serait aujourd'hui, selon l'auteure, mature. "Depuis 2010, on assiste à des progrès fabuleux, résultats de plusieurs facteurs" :
Baisse des coûts de production ;
Progrès dans la recherche ;
Explorations de nouvelles méthodes ;
Explosion des usages ;
Nouveaux investissements.
Ces facteurs se nourrissent l'un l'autre pour former un engouement nouveau au sujet de cette technologie. L'effervescence est palpable. Un indice : le chiffre d'affaires généré par l'IA dans le monde est passé de 3,2 milliards de dollars en 2016 à 53,2 milliards en 2023 — et passera à 89,8 milliards de dollars en 2025, selon les prévisions de Statista.com.
Cela conduit — et a déjà conduit — à une multiplication des usages dans nos vies quotidiennes.
"L'IA s'est immiscée dans notre vie de tous les jours sans que l'on en ait nécessairement conscience, ni même qu'on le remarque. Si vous êtes un utilisateur de smartphone, vous avez accès à de multiples services générés par l'IA : GPS, application de reconnaissance de musiques ou de visages, clavier prédictif, sélection automatique de profils sur les sites de rencontres, systèmes de détection et de suivi des visages dans la mise au point des photos et vidéos, etc." (Ce sera l'IA ou/et moi, Chapitre 1)
Les grands domaines d'application actuels
Cécile Dejoux distingue 4 grands domaines d'application :
Parole et langage (identification de mots, création de réponses, chatbot, traduction) ;
Vision (reconnaissance d'objets, images, mise en relation, alerte, computer vision) ;
Optimisation des connaissances (détection, data visualisation, analyse, prédiction) ;
Robotique et automatisation (robots collaboratifs dits "cobots", robotic process automation ou RPA).
L'IA remplit des fonctions de base de l'intelligence comme reconnaître, classer, s'exprimer et prévoir. L'auteure étudie chacune de ces fonctions en détail.
Une IA capable de voir et re reconnaître
Nous pouvons penser tout d'abord à la vidéosurveillance et à la reconnaissance des personnes, mais pas seulement. La reconnaissance des objets est également un champ d'application infini. Il y a pléthore d'applications commerciales possibles, et parmi elles certaines d'une importance cruciale, comme l'imagerie médicale (reconnaissance de pathologies, notamment).
Une IA capable de trier, classer, extraire des informations pertinentes
"Face à l'infobésité, cette masse d'informations qui submerge le collaborateur, voilà un excellent outil d'assistance pour faire le tri, identifier la bonne information, faire les rapprochements pertinents qui aideront le collaborateur à prendre ses décisions en ayant les bons éléments entre les mains !" (Ce sera l'IA ou/et moi, Chapitre 1)
L'auteure est optimiste : selon elle, les algorithmes boostés au machine learning (apprentissage machine) nous aident à optimiser nos recherches, nos transactions et nos communications.
Une IA capable de décoder et de s'exprimer
Cécile Dejoux ne parle pas de ChatGPT (car elle écrit en 2020), mais c'est en premier lieu à ce type de chatbots conversationnels que nous pensons lorsque nous évoquons les fonctions de décodage et d'expression langagière. Pensez aussi aux logiciels de traduction que vous utilisez tous les jours !
Une IA capable de recommander et de prévoir
Le marketing et la médecine s'intéressent très fortement à ce type d'IA. De la gestion des stocks à la prédiction des comportements ou la prévision des pannes de courant, l'intelligence artificielle peut intervenir à de nombreuses échelles et dans d'innombrables secteurs.
Elle devient particulièrement efficace dans le matching, notamment, à savoir dans la capacité à mettre en relation des choses et/ou des personnes.
Cécile Dejoux propose plusieurs figures très utiles qui détaillent les applications de l'IA, leurs fonctions dans les entreprises et leur valeur ajoutée. À consulter p. 20-22 !
2 — Quand l'IA décuple nos compétences
Les IA peuvent "augmenter" les compétences humaines de façon très, très intéressante. Voyons quelles formes cela peut prendre.
Un robot qui collabore avec l'opérateur
C'est la notion de "cobot" qui réunit "coopération" (ou collaboration) et "robot" (ou robotique). Nous les retrouvons déjà dans beaucoup d'industries :
Automobile ;
Bâtiment ;
Santé.
De nombreuses actions physiques sont déjà réalisées pas ces cobots (visser, poncer, etc.). Mais que diriez-vous d'un logiciel qui ferait de la curation de contenu pour vous ? C'est le projet de Flint, un petit robot virtuel "que vous pouvez élever et qui va devenir votre assistant, qui va aller chercher des articles de qualité pour vous". Le tout, en évitant de tomber dans des biais de confirmation ou "bulles filtrantes".
Et ce n'est qu'un exemple.
L'IA comme interprète, comme conseiller marketing et comme soutien créatif
Cécile Dejoux explore ensuite ces différentes facettes de l'IA et donne de nombreux exemples, notamment issus des entretiens qu'elle a réalisés avec des experts. Elle illustre en particulier le domaine de la créativité en montrant comment l'IA peut nous servir dans les domaines suivant :
Musique ;
Graphisme ;
Gastronomie ;
Innovation.
Une IA pour optimiser la gestion des lieux
L'auteure donne l'exemple de Locarise, une plateforme dopée à l'IA fondée par Sébastien Béal, qui officie au Japon.
Finalement, l'auteur crée une distinction entre l'apport du numérique et celui de l'IA :
"Alors que le numérique a favorisé l'apprentissage continu, l'IA nous impose une posture réflexive : c'est à chacun de nous d'imaginer son futur métier avec l'IA et de se définir sur des compétences clés sources de différenciation (certains appelleront cela un talent) comme créer de nouvelles tâches grâce à elles (quand l'IA nous augmente- et savoir travailler avec elle (quand l’IA nous assiste)." (Ce sera l'IA ou/et moi, Chapitre 2)
3 — Quand l'IA nous assiste
De l'aide pour la gestion de projet et l'engagement
Pour la gestion de notre temps, une IA simple peut nous assister au quotidien. C'est le cas de GipsyBot développé par Martin Plouy et ses collaborateurs. Il vous aide à organiser vos tâches et celles de ceux avec qui vous travaillez pour plus de fluidité et d'efficacité.
Une autre application présentée par Cécile Dejoux est Bleexo, qui fournit un tableau de bord pour visualiser les variables d'engagement, de motivation et de satisfaction des employés d'une entreprise en vue d'"améliorer l'expérience collaborateur".
Un soutien juridique
De nombreux secteurs des métiers juridiques sont déjà "touchés" par l'IA :
Révision de contrats ;
Recherche de documentation (jurisprudence, etc.) ;
Évaluation des risques judiciaires ;
Calcul d'indemnités à payer ;
Réponse à des questions juridiques récurrentes ;
Etc.
Un détecteur de déficiences
Outillés avec l'IA, le cloud et parfois même les puces RFID (qui permettent aux objets de se connecter à Internet, voire de se communiquer des informations entre eux), des logiciels peuvent aider à assurer la maintenance des machines.
Un accompagnement dans la gestion des ressources humaines
L'auteure passe en revue plusieurs aspects du métier de RH (ou liés à cette fonction) qui sont d'ores et déjà modifiés par l'IA :
Le recrutement (des logiciels peuvent aider à "matcher" des profils et des postes) ;
La construction de candidature (orientation professionnelle en fonction d'un profil) ;
La détection de personnalité (analyse des comportements et profilage de candidats).
À chaque fois, le collaborateur doit accepter de voir ses fonctions modifiées par l'assistance logicielle. Mais surtout, la division des tâches déléguées à l'IA et au travailleur doit être clairement établie.
4 — Quand l'IA travaille à notre place
"L'idée d'être "remplacé" par une machine soulève légitimement quelques protestations… Mais s'il s'agit de lui déléguer des tâches peu gratifiantes et de se réserver celles qui demandent plus de réflexion, d'expérience, de créativité ? Vue sous cet angle, l'entrée de l'IA dans l'entreprise peut apporter aux collaborateurs un nouveau confort de travail, en libérant du temps pour des missions plus valorisantes." (Ce sera l'IA ou/et moi, Chapitre 4)
Les RPA (robotic process automation) peuvent nous accompagner et travailler pour nous, notamment au niveau du transfert des données. Plus généralement, Sophie Pène, professeure des universités, pronostique l'arrivée de nouveaux métiers plus orientés vers l'observation des IA — ou la transformation des métiers existants vers ce genre de tâches.
Voici deux exemples de tâches que les IA peuvent ou pourront faire à notre place :
Trier nos mails ;
Faire de la conversation commerciale ou du SAV.
Pour l'auteure, c'est sûr, c'est la fin des tâches routinières qui nous attend. Nous pourrons profiter de missions plus enrichissantes et nous nous retrouverons souvent en position de contrôler l'IA.
5 – Quand l’IA transforme nos métiers
Le métier d'expert-comptable
L’auteure prend l’exemple de Vogedis. Cette entreprise a choisi de passer par une IA nommée « Conciliator » (société Dathim) pour réaliser un grand nombre de tâches auparavant exécutées par les experts-comptables. Désormais, ceux-ci ont vu leur travail modifié ; ils sont aujourd’hui data analysts — ce qui, pour Cécile Dejoux, correspond davantage à leur « cœur de métier. »
Le métier de consultant
Ici, l'auteure choisit d'étudier le cas de l'entreprise Epsa, spécialisée dans le consulting auprès des entreprises. Elle raconte comment les salariés ont pris en main l'IA Conciliator (la même que pour les comptables) et ont appris à travailler avec elle.
Elle décrit l'existence de trois phases dans l'adoption de cette nouvelle technologie :
Émerveillement face au temps gagné et à la puissance de la machine ;
Prise de conscience et de déception (ce n'est pas aussi "magique" qu'ils le croyaient au début) ;
Réalisme où l'automatisation de l'IA et l'expertise du consultant trouvent leur point d'équilibre.
Le métier de commercial
C'est le dernier métier étudié par Cécile Dejoux, qui relate l'aide apportée par un voicebot. Celui-ci va chercher les informations présentes dans le CRM (customer relationship management) de l'entreprise et élabore un résumé audio que le commercial n'a plus qu'à écouter dans sa voiture lorsqu'il se rend chez le client !
Un impact au niveau de certaines tâches
Voici quelques autres tâches qui peuvent être prises en charge par l'IA :
Contrôle de la paye ;
Optimisation de la trésorerie ;
Prévention des fraudes ;
Trading à haute fréquence.
6 — Au cœur du débat : les questions qui font peur
L'IA va-t-elle voler nos postes… ou en créer ?
Nous ne pouvons être sûrs des chiffres, mais nous savons que la plupart des métiers seront impactés d'une façon ou d'une autre. En fait, selon une étude de la Harvard Business Review, ce seront d'abord les tâches qui seront bouleversées, avant les métiers eux-mêmes.
Il importe donc au plus haut point de se préparer et de se former aux nouvelles tâches qui demanderont "plus" d'humain. L'automatisation des tâches physiques et cognitives va nous obliger à aller encore plus loin dans l'acquisition de compétences.
Pour l'auteure, qui cite plusieurs experts, l'un des enjeux sera de "dompter les robots" et de "les nourrir avec des données". Une phase de transition sera nécessaire, bien sûr.
À noter aussi que l'IA, lorsqu'elle est couplée aux plateformes de type Uber, peut générer une augmentation du travail indépendant (mais qui n'est pas toujours de qualité, d'où d'épineuses questions).
Une IA pourrait-elle prendre le pouvoir ?
Même si l'imaginaire des films de science-fiction est souvent trop caricatural, il n'empêche que des questions se posent au niveau de la sécurité et des relations de pouvoir entre machines et humains.
C'est particulièrement le cas pour les technologies de reconnaissance faciale et de biométrie. L'auteure cite le cas chinois du social ranking. La surveillance pourrait devenir une réalité de tous les instants. Sommes-nous prêts à troquer notre liberté pour notre sécurité ?
Il faudra prendre des mesures. Cécile Dejoux explore plusieurs voies réglementaires et cite la possibilité de "certifier" les IA. C'est justement ce que propose la nouvelle réglementation européenne, l'IA Act (2023), premier texte législatif de grande ampleur sur le déploiement et le contrôle des IA.
L'homme va-t-il se transformer ?
Cécile Dejoux cite Yuval Noah Harari qui suggère que nous sommes entrés dans l'ère du "hacking de l'humain" (voir en particulier Homo Deus).
Elle cite aussi, sur un volet plus concret, le projet Neuralink d'Elon Musk. Celui-ci a pour ambition de connecter le cerveau à des machines informatiques, voire de connecter des cerveaux entre eux malgré la distance.
Il y a beaucoup de projets qui explorent ce type de connexions. Par ailleurs, nous construisons aussi des robots humanoïdes, qui ressemblent de plus en plus aux humains. La frontière entre machine et humain est-elle amenée à devenir de plus en plus floue ?
Peut-on se fier à l'IA ?
La question des biais des IA est un vrai problème. Après tout, celles-ci sont construites par des humains qui ont leurs propres biais et leurs propres préjugés. Nous avons vu, par exemple, des IA reproduire des tendances racistes ou misogynes. Tout le monde connait également les problèmes d'"hallucinations" des IA génératives, telles que ChatGPT, qui est capable d'inventer des sources de toutes pièces.
Il y a une série de questions à résoudre concernant la responsabilité des IA et leur sécurité. Pensons aux voitures autonomes : qui sera responsable si l'IA embarquée dans votre Tesla prend la mauvaise décision et tue quelqu'un ?
Par ailleurs, les IA peuvent nous voler notre libre arbitre et nous rendre "accros". C'est déjà le cas de nombreux consommateurs de réseaux sociaux accrochés par les algorithmes, mais cela peut aller encore plus loin. L'IA, liée à la réalité virtuelle, pourrait aussi nous faire perdre toute connexion avec la réalité.
Enfin, il y a la question énergétique. Green IT, dès 2018, évaluait à 4,2 % la part des émissions mondiales de gaz à effet de serre liée au numérique. "C'est au moins deux fois plus que le transport aérien, et cette empreinte va doubler entre 2010 et 2025", soutient le fondateur du site, Frédéric Bordage.
L'éthique et la législation vont être amenées à jouer un grand rôle pour arbitrer sur ces questions. Cécile Dejoux détaille le rôle et les propositions de plusieurs instances françaises ou internationales :
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (la CNIL) ;
Le Comité national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) ;
La Commission de réflexion sur l'éthique de la recherche en science et technologies du numérique d'Allistene (CERNA) ;
L'Observatoire international de l'impact social de l'IA.
Elle propose également une cartographie d'évaluation d'une IA à partir de trois aspects :
Ses risques (politiques, économiques, énergétiques, etc.) ;
Ses limites (sécurité, biais, réglementation, etc.) ;
Et enfin ses opportunités (innovation, productivité, etc.).
Partie II — Comment participer à un projet IA ?
7 — Culture IA : ce qu'il faut savoir
Faut-il disposer une d'expertise scientifique ?
Participer à un projet IA, c'est par exemple décider de concevoir une nouvelle application pour optimiser certaines tâches liées à sa profession.
Faut-il, pour cela, disposer de connaissances scientifiques ou techniques ? Non ! Mais il est nécessaire de "comprendre cet univers et d'en suivre les évolutions" en vue de ne pas être perdu. Maîtriser les bases du vocabulaire IA est également un plus. Mais ce sont les data analysts et les programmeurs qui restent les experts de l'IA.
Vous, en tant qu'expert de votre propre métier, vous interviendrez pour adapter l'IA à ce qu'exige votre pratique professionnelle. Bref, experts métier et experts IA doivent collaborer pour trouver des solutions ingénieuses.
L'acte de naissance de l'IA
Afin d'entrer dans l'univers de l'IA, un peu d'histoire ne fait pas de mal. Cécile Dejoux retrace rapidement les grandes avancées, de Minksy et Turing jusqu'à aujourd'hui (en 2019). Elle détaille également les 3 plus grands courants de pensée qui déterminent l'IA :
Symbolisme ;
Connexionnisme ;
Comportementalisme.
Pour en savoir plus sur ces questions, consultez la chronique de l'ouvrage L'intelligence artificielle pour les nuls.
Pas d'IA sans data !
Les données sont au cœur du développement ces IA, puisque celles-ci apprennent à partir de celles-là. Il existe différentes manières de classer les données, mais en IA, les spécialistes distinguent souvent deux types de données :
Structurées (informations contrôlées et faciles à labéliser) ;
Non structurées (informations stockées sans format prédéfini donc plus facile à labéliser).
Comment s'y prendre pour acquérir une culture data ?
Il importe d'abord de comprendre ce que sont les analyses du web (web analytics), du type de ce qui se fait pour contrôler un site internet (via Google Analytics ou Matomo par exemple). Ensuite, il faut les distinguer des data analytics, plus larges, qui compilent toutes sortes de données dans et en dehors du web.
L'auteure insiste sur l'importance de s'entraîner, notamment grâce aux bases de données fournies par le gouvernement. L'enjeu est d'apprendre à réfléchir à partir des données et à les visualiser clairement. Avoir un bon sens logique est indispensable !
8 — Des systèmes logiques et des systèmes d’apprentissage
Ce sont les deux grands systèmes que vous pourrez utiliser. Voyons de plus près ce qu'ils recouvrent.
Systèmes logiques : quand l'IA applique des règles établies
« Les systèmes logiques (également nommés “systèmes experts” ou “approche symbolique”) font appel au raisonnement automatique en s’appuyant sur trois éléments : une base de connaissance, des règles, et un “moteur” qui va les utiliser pour en déduire des réponses précises. » (Ce sera l'IA ou/et moi, Chapitre 8)
Il y a des avantages et des inconvénients. D'un côté, les règles sont traçables (nous comprenons ce que l'IA fait), mais de l'autre ce type d'IA est finalement limité au savoir introduit dès le départ. Ce type d'IA n'apprend pas.
Des modèles hybrides utilisant symbolisme et machine learning existent et sont prometteurs. C'est notamment le cas, en France, de Golem, par exemple.
Système d'apprentissage : quand l'IA est capable d'apprendre
Cécile Dejoux rappelle les principes de l’apprentissage automatique ou apprentissage machine. Ici, nous sommes dans l’approche connexionniste, très en vogue actuellement. Il y a quatre types d’apprentissage selon l’auteure :
Supervisé ;
Non supervisé ;
Par renforcement ;
Et "par transfert".
Vous trouverez un tableau complet et pratique des avantages et des fonctions de chacun de ces modèles p. 99.
Un pas de plus dans l'apprentissage…
Le deep learning ou apprentissage profond est une nouvelle étape dans les développements de l'IA. L'inspiration de cette technique vient du cerveau humain et des neurones profonds. Plus il y a de "couches", plus l'IA peut apprendre et plus le réseau de neurones est dit "profond".
"Le machine learning est de l'IA reposant sur des statistiques, tandis que le deep learning est du machine learning utilisé avec des réseaux de neurones. Grâce à un programme d'apprentissage automatique, la machine apprend à résoudre des problèmes à partir d'exemples : elle peut alors comparer et classer des données, et même reconnaître des formes complexes." (Ce sera l'IA ou/et moi, Chapitre 8)
Trois types de modèles
Répondre à une question posée : voilà, en résumé, l'objectif d'une IA. Il est aussi possible de les classer à partir du type de question/réponse. L'auteur reconnaît trois modèles :
Prédictif ;
Décision ;
Optimisation.
Certains modèles se combinent pour résoudre des problèmes plus complexes. Les modèles ne sont que des approximations de la réalité, des simplifications. Pour enrichir chaque modèle, des combinaisons peuvent être nécessaires.
La recherche et le développement ne peuvent avancer sans les experts. Les experts métier sont vitaux pour créer des applications qui mettent en œuvre les principes vus dans ce chapitre. Mais quel est ce nouveau métier ? Avez-vous pensé à vous reconvertir en "expert métier IA" ? Voyons ça de plus près !
9 — Le rôle de l'expert métier IA
"les meilleures idées proviennent du travail en commun des data scientists (qui savent structurer une solution) et des gens du métier (qui émettent le besoin). Les collaborateurs sont des acteurs majeurs de la transformation des organisations et il est important qu'ils participent pleinement aux projets IA qui y sont envisagé." (Ce sera l'IA ou/et moi, Chapitre 9)
L'"expert métier IA" est celui qui fera la jonction entre un métier (le besoin) et l'IA (la solution). Mais est-ce le seul métier lié à l'IA ?
Les différents métiers de l'IA
Cécile Dejoux cite de nombreux métiers émergents directement liés à l'IA :
Expert métier IA ;
Chef de projet IA ;
Data engineer ;
Mais aussi data miner ;
Data analyst ;
Et data scientist ;
Ingénieur machine learning ;
Ingénieur en développement.
Consultez les p. 106-107 pour en apprendre plus sur leurs spécificités ! Au-delà de ces emplois de base, il en existe d'autres, tels que :
Domaine ingénieur ;
Dataviz expert ;
Cyber security expert ;
Chief data officer ;
Éthicien ;
Responsable de la gouvernance de la data ;
Etc.
Maintenant que nous en savons un peu plus sur les métiers, regardons comment se déroule un projet IA. Il y a trois temps particulièrement importants pour l'expert métier IA.
La problématisation ;
La modélisation ;
L'intégration du système IA.
Quel est le problème ?
C'est la première question à laquelle il faut répondre, avant même de "plonger" tête baissée dans les data.
"Il ne s'agit pas de partir des données que vous avez à disposition en vous demandant ce que vous pourriez en faire d'intéressant. Il s'agit de partir du problème que vous voulez résoudre, puis d'aller recueillir les données qui vous permettront d'atteindre votre objectif." (Ce sera l'IA ou/et moi, Chapitre 9)
Comment la tâche doit-elle être traitée ?
Lors de cette phase, les questions se modifient et concernant davantage l'intégration, c'est-à-dire la mise à l'épreuve de la réalité de l'entreprise.
Voici quelques exemples de questions à se poser — et de décisions à prendre :
Pouvez-vous supporter le coût de l'opération ?
Devrez-vous investir dans de nouvelles compétences ou avez-vous les ressources en interne ?
Qu'allez-vous faire concrètement des résultats ?
La solution est-elle vraiment utile ?
Vous devez balancer les coûts et les bénéfices avant de donner votre feu vert pour l'implémentation finale du système dans l'entreprise. À lire pour aller plus loin : "Les 7 étapes de la prise de décision pour le lancement d'un projet IA", p. 116-118.
10 — Comprendre les règles du jeu dans un projet IA
Cécile Dejoux met en garde contre un risque de confusion. Elle exprime très bien cette idée dans l'extrait suivant :
"Il faut bien garder à l'esprit que le monde de l'IA est celui de la probabilité ("une chose est vraie à tant de pour cent") et non de la rationalité ("une chose est vraie ou fausse"). L'IA fonctionne par corrélation et non par causalité. Elle propose une version simplifiée de la réalité, une version probabiliste, comme lorsque Madame Météo nous annonce que demain, il y a 80 % de chances qu'il pleuve. Ce n'est qu'une probabilité et non pas une certitude." (Ce sera l'IA ou/et moi, Chapitre 10)
Comprendre ce point capital, c'est comprendre que l'IA a des limites. Et qu'il convient de prendre en compte ces limites dès la conception et — bien sûr — l'intégration de la technologie dans l'entreprise.
Peut-on tout demander aux IA ?
Les IA n'ont pas de vision complète et générale du monde, contrairement aux humains. Mais les limites peuvent surgir de bien d'autres points :
De la complexité du besoin ;
Des limitations techniques ;
De l'interprétation des résultats ;
Etc.
Trois principes pour une nouvelle donne
À l'ère de l'IA, ce n'est pas celui qui génère la data qui en retire une valeur ajoutée, mais celui qui en permet l'exploitation. C'est typiquement le cas des réseaux sociaux : vous créez des données (posts, photos, etc.), mais c'est bien la plateforme qui en tire un bénéfice.
C'est le premier principe : celui de la prédominance du flux (mise en relation) sur le stock (la donnée simplement créée et déposée quelque part).
Par ailleurs, les évolutions liées à l'IA nous montrent que les nouveaux métiers (dont nous avons eu un aperçu au chapitre précédent) sont en cours de formation et que d'autres métiers plus classiques se transforment). S'il y a encore un flou sur les métiers émergents, nous sommes sûrs, en revanche, des compétences à acquérir.
C'est le deuxième principe : celui de la compétence versus le métier.
Enfin, nous savons que la collaboration est essentielle aux projets IA, entre chercheurs et même entre entreprises concurrentes. La compétition est reléguée ailleurs, au niveau de la "chasse aux talents" IA.
C'est le troisième principe : celui de la collaboration versus la compétition.
Le bouleversement de la notion de propriété
L'auteure soulève ici la question de la propriété des données. À qui sont-elles ? Aux plateformes qui les exploitent ou au consommateur ? Comment se les réapproprier ? Il existe aujourd'hui des tentatives philosophiques et juridiques pour assurer le droit de propriété sur nos données et traces numériques.
L'importance du contexte culturel : décryptage de notre tour du monde de l'IA
Pour terminer ce chapitre, l'auteure explore les évolutions les plus récentes (et les enjeux juridiques, notamment) dans plusieurs régions du monde :
En Europe ;
Aux États-Unis ;
Au Japon ;
Au Canada ;
En Chine ;
À Singapour.
Ce sont les lieux où elle s'est rendue pour réaliser ses entretiens. Elle montre rapidement la spécificité de chaque contexte national et conclut sur l'importance d'harmoniser la régulation de l'IA.
Partie III — Quels nouveaux équilibres entre l'homme et l'IA ?
11 — De nouvelles compétences pour intégrer les IA
D’après une étude intitulée « Collaborative intelligence : Humans and AI are Joining Forces », 3 compétences sont à développer en priorité pour coopérer efficacement avec les IA :
Être capable d'entraîner les IA pour améliorer leurs performances ;
Savoir rendre compte de leur apport et discuter leurs avantages ;
Être en mesure de délimiter leur champ d'action (éthique, sécurité, etc.).
Éduquer les IA et apprendre d'elles
C'est la première exigence. Devenir "entraîneur" d'IA, cela passe par un accompagnement visant à lui "montrer" si les solutions qu'elle trouve nous semblent satisfaisantes ou non. Dans l'apprentissage machine, cela signifie éduquer les réseaux de neurones "en confrontant le système à des situations diverses et de plus en plus complexes".
Rappelons-nous que "le robot est une page blanche", dit l'auteure, qui évoque l'histoire d'une IA "psychopathe" formée au sein du Massachussetts Institute of Technology (MIT), à Boston.
C'est d'abord en les formant de façon adéquate que nous pourrons, ensuite, bénéficier de leurs services et apprendre d'elles, notamment en bénéficiant d'apprentissages hyperpersonnalisés.
Créer des systèmes informants fournisseurs de data
C'est la deuxième compétence vue ci-dessus. Celle-ci exige de savoir transmettre des connaissances et donc de les "traduire" du langage humain vers le langage machine. C'est également tout le travail du traitement des données.
Il est indispensable de faire des choix judicieux, distinguer ce qui est automatisable et ce qui ne l'est pas et surtout pouvoir les justifier. Comment ? En prenant à la fois en compte les exigences des travailleurs, les acquis des sciences du travail et l'encadrement législatif.
Identifier les biais et contrôler les IA
Troisième compétence : le contrôle.
"Cela veut dire à la fois être conscient des biais qui peuvent faire dériver le système (données de mauvaise qualité, mauvais schémas, algorithmes inadéquats...) et les anticiper mais aussi mettre en place des systèmes d'alerte, pour être en mesure de "débrancher" le système." (Ce sera l'IA ou/et moi, Chapitre 11)
Ces questions impliquent bien sûr d'établir les responsabilités des IA, mais aussi de tout faire pour que ces systèmes soient les plus sûrs et les plus justes possibles, en amont même d'éventuels problèmes.
12 — L'indispensable acculturation des collaborateurs à l'IA
Pour l'auteure, cela est un fait irrévocable : nous allons devoir nous adapter à l'IA dans de nombreuses sphères professionnelles. Alors comment accompagner les collaborateurs dans la prise en main de l'IA ?
Savoir problématiser et exercer son esprit critique
Poser une question, c'est déjà diriger son interlocuteur dans une voie particulière. Lorsque nous utilisons les IA, nous devons savoir comment formuler nos demandes. Sans cela, nous obtiendrons des résultats peu satisfaisants.
C'est quelque chose que nous pouvons observer tous les jours avec ChatGPT. Si nous ne rédigeons pas correctement nos "scripts", l'IA ne nous donnera pas le résultat voulu.
Par ailleurs, il importe de pouvoir utiliser son esprit critique pour évaluer la réponse de l'IA. Celle-ci est-elle pertinente avec ce qui avait été demandé ? Est-elle juste, véridique, etc. ?
Se montrer créatif et expérimenter
Il existe un principe 80-20 dans le travail, selon Fabrice Fischer, fondateur et CEO de Blu, interrogé par Cécile Dejoux. Cela signifie que 80 % des tâches que nous effectuons dans le cadre de notre travail sont souvent des tâches routinières ou pour lesquelles nous sommes surqualifiés.
Les 20 % restants constituent les tâches qui nous "challengent" véritablement et que nous ne pouvons (ni ne voulons) déléguer à l'IA.
Par ailleurs, l'auteure insiste sur la nécessité de penser différemment et à changer de points de vue pour réaliser des choses étonnantes, hors des sentiers battus de l'IA.
Penser la complémentarité et favoriser l'intelligence collective
Le manager doit être capable d'amener chaque collaborateur à se dépasser au sein du groupe. C'est un "catalyseur d'intelligence collective", pour reprendre les termes de Joël de Rosnay, également interrogé par l'auteure.
Le manager de demain devra être :
Adaptable (souplesse dans les rôles et capable d'apprendre vite) ;
Opportuniste (dans le sens de savoir saisir les opportunités sans planification claire) ;
Agile (avec un profil transdisciplinaire, autonome et pourtant capable de travailler en groupe).
13 — Des exemples d'intégration de l'IA en entreprise
Dans ce court chapitre, Cécile Dejoux explore ensuite l'exemple d'une entreprise qui est au cœur de cette transition :
EDF, qui a mis en place un chatbot juridique et qui développe un projet de recommandation intitulé Gecko, au service des ingénieurs. Voir p. 156-158.
Malakoff Humanis, une société d'assurance et de protection sociale qui veut mettre l'IA au centre de son modèle de croissance. Voir p. 159-162.
14 — Nos forces : tout ce qui nous différencie
L'humain et son rapport à l'IA
L'auteure reprend la pyramide de Maslow pour établir les besoins nouveaux de l'humain et fonction de l'IA. Voici les aspects qu'elle en dégage :
Premier niveau (physiologie) = accès à l'IA, qui inclut les infrastructures et notamment Internet.
Deuxième niveau (sécurité) = respect de la vie privée (réglementé aujourd'hui par le RGPD, entre autres).
Troisième niveau (appartenance) = capacité à utiliser les outils en ayant une culture suffisante de leurs modes de fonctionnements.
Quatrième niveau (estime) = possibilité de décider d'utiliser ou non les IA, réflexivité et compétences de centrage (voir le chapitre 15 pour plus d'informations).
Cinquième niveau (accomplissement) = équilibres réfléchis à explorer entre IA et humain.
Maintenir nos capacités cognitives et d'adaptation est plus qu'important, c'est vital ! Nous ne voulons pas nous laisser aller à la paresse intellectuelle en raison de l'IA. Nous voulons qu'elles soient une aide pour les tâches répétitives, mais pas l'occasion de nous endormir sur nos lauriers. Telle est en tout cas la position de Cécile Dejoux.
En conséquence, nous devons continuer à exercer notre cerveau. Il est malléable et produit des neurones tout au long de sa vie. Nous avons donc encore des marges pour grandir et évoluer — même en tant qu'espèce. En fait, l'IA pourrait bien nous aider à faire des bons en matière de santé.
Ce dernier point soulève toutefois la question importante de l'eugénisme et du transhumanisme. Voulons-nous seulement guérir ou améliorer nos capacités naturelles de façon potentiellement irrémédiable ?
15 — Les "compétences de centrage" : l'attention, la mémoire et le temps
Quand les soft skills classiques ne suffisent pas
Les compétences douces sont toujours utiles (créativité, esprit critique, capacité à apprendre, empathie), mais elles ne sont plus suffisantes. Les compétences de centrage sont celles qui "permettront (à l'homme) de garder la maîtrise de son attention, sa mémoire, la maîtrise de son temps".
Un "centrage" qui équilibre la relation de l'homme à l'IA
Les compétences pour devenir "IA compatible" devront être équilibrées avec ces compétences de centrage. C'est un travail d'adaptation constant et essentiel pour que l'IA ne devienne pas un danger.
Comment l'IA risque de nous voler nos dernières minutes d'attention…
Cécile Dejoux rappelle ici les enjeux de la partie d'attention causée par les IA et, plus largement, par le numérique. Elle rappelle des thématiques déjà étudiées dans d'autres livres, tels que Le Bug humain ou encore Apocalypse cognitive.
L'importance de faire travailler notre propre mémoire
Ici, Cécile Dejoux montre l'importance d'aller au-delà du travail de l'esprit critique : ce dont nous avons aussi besoin, c'est de nous souvenir de ce que nous savons et de nous rappeler des cheminements que nous empruntons pour raisonner, cuisiner, etc.
La réalité de l'IA est une réalité de synthèse, simplifiée. Toute la richesse de l'histoire humaine ne s'y trouve pas, même si elle a accès à des millions de données. C'est la mémoire humaine qui est le véritable cœur de l'histoire, et non pas l'IA.
Même si vous externalisez votre mémoire dans des machines, n'oubliez donc pas de l'entraîner quotidiennement. Pour ce faire, les conseils développés dans la chronique Mémoire : vous avez le pouvoir ! pourraient bien vous aider…
Le temps de l'IA n'est pas le temps de l'homme
Les IA calculent beaucoup, beaucoup plus vite que nous. Mais ce n'est pas tout :
"Pas de pause pour l'IA, pas de difficulté pour elle à réaliser plusieurs tâches (dont des calculs) simultanément. Pas de notion du temps (le sens du temps, la densité, le présent) que celui qu'on lui inculque. Le risque est donc qu'elle ne soit pas en mesure d'adapter son pas, au pas de l'homme." (Ce sera l'IA ou/et moi, Chapitre 15)
Pour trouver un équilibre et reprendre le contrôle sur le temps humain, l'auteure propose trois axes de travail :
Connaissance de ses limites ;
Évitement de la fragmentation des tâches ;
Respect de son temps et de celui des autres.
Le mot de la fin
Trois « équilibres » sont à (re) trouver pour apprendre à vivre dans cette nouvelle « civilisation de l’IA » — du moins au niveau professionnel :
L’équilibre « soi versus groupe » est rompu, car un nouvel acteur entre en jeu : l’IA.
Le rapport « collaborateur versus manager » se trouve modifié par l’IA, qui n’a pas le même socle de valeurs partagées.
L’équilibre entre le moi et le monde est — au-delà du travail — remis en question par la technologie : que voulons-nous ? Jusqu’où sommes-nous prêts à aller lorsque nous donnons notre confiance à des machines ?
Conclusion sur « Ce sera l'IA ou/et moi » de Cécile Dejoux :
Ce qu’il faut retenir de « Ce sera l'IA ou/et moi » de Cécile Dejoux :
Voici un livre très utile pour tous les professionnels qui, sans être ingénieurs IA ni experts en informatique, s'intéressent de très près à cette nouvelle technologie dans le cadre de leur activité professionnelle.
Cet ouvrage nous apprend en effet comment mener la transition de notre entreprise vers l'IA, en réfléchissant avant tout sur les compétences à acquérir. En l'occurrence, Cécile Dejoux met en balance deux types de compétences clés : les compétences pour devenir "IA compatible" et les compétences de centrage pour mieux gérer notre rapport à l'IA.
Cécile Dejoux a interviewé de nombreux experts dans le monde entier et fait part de son expérience d'universitaire et de femme d'action.
Points forts :
Une bibliographie conséquence à la fin de chaque partie ;
De très nombreux entretiens de managers, de dirigeants d'entreprises et de chercheurs, notamment ;
Des liens (codes QR) vers les entretiens et des tutos en vidéo ou audio ;
Une écriture simple et de nombreux graphiques pour exposer clairement les idées.
Point faible :
C'est un ouvrage assez technique qui plaira avant tout aux professionnels déjà investis dans une conversion vers l'IA. Si vous êtes tout à fait novice dans ce secteur, préférez plutôt des ouvrages moins spécialisés dans un premier temps.
Ma note :
★★★★★
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January 25 2024, 5:00pm
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Comment utiliser ChatGPT – Guide pratique avec 5 prompts !
Ce guide a été réalisé pour les infopreneurs et les blogueurs professionnels ambitieux ; ceux qui cherchent à savoir comment utiliser ChatGPT de manière efficace et productive afin de booster leur business. Plongeons donc au cœur des méthodes qui propulseront votre créativité vers les sommets… Avec 5 prompts pour vous donner l’exemple ! Comment utiliser ChatGPT : 5 […]
January 23 2024, 5:00pm
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January 22 2024, 4:59pm
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L’Ultra marathon m’a sauvé
Résumé de "L'ultra marathon m'a sauvé" de Rich Roll :"L’ultra marathon m’a sauvé" de Rich Roll est un mémoire sur sa transformation personnelle de la sédentarité et des problèmes de santé à l’un des athlètes d'endurance les plus reconnus, illustrant comment il a repoussé ses limites au-delà de l'imaginable grâce à un régime végétalien et un entraînement rigoureux.
Par Rich Roll, 2013, 400 pages
Titre original : Finding ultra
Note : cet article invité a été écrit par Hugo du blog Swimxrun.
Chronique et résumé de “L’ultra marathon m’a sauvé : Devenir l'un des hommes les plus forts du monde et se découvrir pleinement” :
Préface
Lors d'une course à vélo sous une pluie battante, Rich fait une chute violente. Il se retrouve éjecté de son vélo et gravement blessé. Malgré la douleur, il réfléchit à tout le travail accompli pour en arriver là, rappelant ses heures d'entraînement et sa transformation de simple avocat sédentaire à athlète d'endurance, le tout en suivant un régime végétalien. Au milieu de la course de l'Ultraman World Championships à Hawaï, malgré les obstacles et les doutes, les équipages des autres concurrents viennent à son aide. Face à l'encouragement et à la détermination de tous autour de lui, il décide de reprendre la course, refusant d'abandonner malgré ses blessures.
Chapitre 1 : la prise de conscience
Rich évoque la nuit, la veille de ses quarante ans, qui a changé sa vie. Il se retrouve incapable de monter huit marches sans être essoufflé. U une expérience qui le confronte à son mode de vie malsain.
Rich Roll, qui était à l'époque en surpoids et ne faisait jamais de sport. Il s'est rendu compte qu'il avait besoin de changer. Il décrit comment il était, à l'époque, accro à la malbouffe et à la nicotine, et loin de l'athlète qu'il était dans sa jeunesse.
Rich Roll décide alors de changer radicalement son mode de vie. Il passe d'un régime riche en viande et produits laitiers à un régime végétalien. Et, il intègre l'exercice physique dans sa routine quotidienne. Il entame un programme de désintoxication rigoureux. Et, malgré les difficultés initiales, il commence à ressentir une amélioration significative de sa santé et de son énergie. Inspiré par ses changements positifs, il développe un intérêt renouvelé pour le sport et aspire à redevenir compétitif, même à l'approche de la quarantaine. Ce chapitre établit ainsi le prélude de son parcours de transformation et son retour au monde de la compétition sportive.
Chapitre 2 : une jeunesse solitaire et sportive
Rich évoque son amour précoce pour la natation. Une passion initiée par sa mère qui voulait lui transmettre son amour pour l'eau. Il mentionne aussi ses antécédents familiaux et la vie de ses parents avant sa naissance en 1966. Bien que fragile à la naissance, il développe un intérêt pour la natation et devient rapidement compétitif.
Par contre, sa vie à l'école est tout le contraire. Là, il est raillé et se sent exclu. Mais la natation lui donne un sens d'appartenance et il excelle.
Chapitre 3 : des études prestigieuses
Le chapitre commence par les exploits sportifs de l'auteur qui lui valent l'attention des meilleurs programmes universitaires. Après avoir été courtisé par diverses universités, il est particulièrement touché par l'histoire de son grand-père, Richard Spindle, qui était un nageur renommé à l'Université du Michigan. Même si son grand-père est décédé avant sa naissance, il sent une profonde connexion spirituelle avec lui.
Rich est finalement accepté dans toutes les universités où il postule, dont Harvard. Cependant, une visite à l'université de Stanford change sa décision. Fasciné par l'ambiance du campus et les opportunités sportives, il choisit Stanford.
Malgré ses succès initiaux en natation à Stanford, l'alcool commence à jouer un rôle négatif dans sa vie. Une nuit, après avoir bu pendant un match de football, il se blesse gravement en tombant dans les gradins. Malgré sa blessure, il participe à une importante compétition de natation et surprend tout le monde par ses performances.
Malheureusement, c'est le pic de sa carrière de nageur car sa dépendance à l'alcool commence à prendre le dessus.
Chapitre 4 : Rich sombre dans l’alcoolisme
La relation de Rich avec l’alcool empire. Dès sa première expérience avec l'alcool lors d'une soirée au Michigan, il pressent qu'il pourrait avoir un problème avec cette substance. Malgré ses réussites académiques et sportives, son penchant pour l'alcool augmente avec le temps. À l'université, il délaisse la natation pour se concentrer sur la fête. Son addiction à l'alcool s'intensifie et impacte ses performances sportives. Il finit par quitter la natation.
Après l'université, il travaille dans un cabinet d'avocats à New York où il mène une vie de débauche. Malgré son comportement autodestructeur, il parvient à obtenir son diplôme de droit, mais échoue à l'examen du barreau. En travaillant comme avocat à San Francisco, Rich Roll continue à sombrer dans l'alcoolisme, bien que conscient des conséquences. Rich est en lutte constante entre la reconnaissance du problème et la capitulation face à l'addiction.
Chapitre 5 : un premier mariage qui dure quelques jours
En 1995, l'auteur tombe amoureux de Michele, une femme dévouée à l'éducation des jeunes défavorisés. Toutefois, il est aux prises avec ses propres problèmes d'alcoolisme, se sentant insatisfait dans son travail et cherchant constamment à se repositionner dans sa carrière. Malgré des périodes de sobriété, il replonge régulièrement dans la boisson. Après deux arrestations pour conduite en état d'ivresse, il est forcé de se confronter à ses problèmes d'alcool. C'est alors qu'il découvre les réunions des Alcooliques Anonymes.
Au fur et à mesure que le chapitre avance, l'auteur se rapproche de son mariage avec Michele. Cependant, leur relation commence à se dégrader, et Michele devient de plus en plus distante. Malgré le mariage, les problèmes ne font que s'aggraver lors de leur lune de miel en Jamaïque. Finalement, l'auteur découvre que Michele a eu une liaison pendant leur engagement. Dévasté, il se tourne à nouveau vers l'alcool pour noyer sa douleur.
Chapitre 6 : la cure de désintoxication
Rich Roll décrit sa lutte acharnée pour surmonter l'alcoolisme. Après avoir vécu plusieurs rechutes et avoir perdu le soutien de sa famille, il trouve de l'aide grâce à ses parents qui lui recommandent un psychiatre. Il finit par suivre un programme de désintoxication à Springbrook Northwest. Il passe cent jours à se confronter à ses problèmes et à chercher une guérison spirituelle. Là-bas, il apprend à lâcher prise et à chercher de l'aide extérieure.
Après sa sortie, il réoriente sa carrière et commence à construire une vie nouvelle.
Il rencontre Julie lors d'une séance de yoga, avec qui il tombe amoureux et fonde une famille. Ensemble, ils achètent un terrain à Malibu Canyon et y construisent leur maison de rêve. La sobriété lui permet de retrouver l'amour et le sens de la vie.
Chapitre 7 : le régime alimentaire qui a changé Rich
Les habitudes alimentaires de Rich sont peu saines. Il explique comment il a évolué vers un régime basé sur les plantes. Rich était initialement sceptique quant au régime végétalien, le voyant comme une mode ou un choix de vie alternatif.
Cependant, après avoir expérimenté les avantages pour la santé d'un régime à base de plantes, il est devenu un fervent défenseur de cette façon de manger, qu'il a baptisée “PlantPower Diet”. L'auteur souligne que bien que le régime alimentaire puisse sembler restrictif au début, il offre en réalité une multitude de bienfaits pour la santé, notamment une augmentation de l'énergie, une amélioration de l'humeur, une meilleure récupération après l'exercice et la prévention de nombreuses maladies chroniques.
Malgré les critiques et les sceptiques, Rich défend fermement son choix de régime. L’axe de défense de ce régime est principalement axé sur sa propre expérience. Il conclut en mettant les lecteurs au défi d'essayer le régime PlantPower pendant trente jours et de constater par eux-mêmes les améliorations qu'il peut apporter à leur santé.
Ce régime a permis à Rich de perdre 20 kg en 6 mois pour atteindre 74 kg.
Description du régime Plan Power Diet :
C’est plutôt simple. C’est un régime végétalien avec aucun aliment provenant des animaux (0 œuf, 0 lait, 0 viande, 0 poisson), un maximum de nourriture bio, et un minimum de nourriture transformée industrielle.
En annexe du livre, l’auteur analyse les protéines, sels minéraux, nutriments contenus dans les végétaux et démonte les préjugés disant que l’Homme a absolument besoin de nourriture animale. (Food and Nutrition Board (FNB), Institute of Medicine (IOM), “Dietary Reference Intakes for Energy, Carbohydrate, Fiber, Fat, Fatty Acids, Cholesterol, Protein, and Amino Acids (Macronutrients) (2002)” Lien vers l'étude)
Chapitre 8 : l’établissement d’objectif sportif ambitieux
Rich explique sa transition vers une vie plus saine et active à partir de 2007, adoptant une alimentation à base de plantes et commençant un régime d'exercices doux qui s'est intensifié avec le temps. Il a connu des échecs initiaux, y compris un essai infructueux dans un triathlon de half Ironman (1,9 km de nage, 90 km de vélo et 21km de course à pied). Malgré cela, il a continué à s'entraîner et à améliorer sa condition physique, se fixant finalement l'objectif de participer à l'Ironman.
Par hasard, il apprend l'existence de l'Ultraman, une compétition intense et exclusive. Cela consiste à parcourir 515 km en trois jours en alternant nage, VTT et course. Inspiré, il se fixe l’objectif de participer à cette compétition, malgré son manque d'expérience et de qualifications. Après avoir convaincu les organisateurs et son entraîneur, Chris, de sa détermination et de son sérieux, il est accepté pour participer à l'Ultraman.
Tout au long de cette période, il apprend l'importance de la formation et de la discipline, et comment une approche équilibrée de l'entraînement d'endurance est cruciale pour éviter les blessures et optimiser la performance. Il met en lumière la relation entre la persévérance, la foi en soi et l'atteinte des objectifs, même ceux qui semblent impossibles au début.
Chemin vers Ultraman :
Le narrateur commence son entraînement pour l'Ultraman avec moins de six mois devant lui. Avec l'aide de son entraîneur Chris, il augmente progressivement son volume d'entraînement pour éviter les blessures. Avec le temps, ses progrès sont notables, notamment grâce à une approche intelligente de l’entraînement à l'approche de l'entraînement en zone 2 et à la polarisation, un concept qui lui était auparavant étranger. J’évoque cette partie dans mon plan d’entraînement swimrun.
En résumé, le narrateur parcourt un chemin transformationnel d'entraînement physique, de compréhension des blessures et d'évolution nutritionnelle pour préparer son corps à l'épreuve d'Ultraman.
Au fur et à mesure que le volume d'entraînement augmentait, il commençait à empiéter sur tous les autres aspects de la vie de l'auteur. Pour concilier travail, famille et entraînement, il a dû réévaluer et ajuster sa gestion du temps, souvent au détriment de son sommeil ou en raccourcissant ses séances d'entraînement. Malgré ses progrès sportifs, ses finances en ont souffert. Un week-end, après avoir mal calculé ses besoins en calories lors d'une longue sortie à vélo, il s'est retrouvé sans argent et a dû fouiller les poubelles pour de la nourriture. En proie à la honte et à la désolation, il a envisagé d'abandonner son rêve d'Ultraman.
Cependant, une expérience méditative profonde pendant ce trajet l'a convaincu de persévérer. Julie, sa femme, lui a réaffirmé qu'il était sur la bonne voie et que les défis financiers seraient surmontés avec la foi. Inspiré, il a continué son entraînement et, peu de temps après, les finances de la famille se sont améliorées, lui permettant de participer à l'Ultraman à Hawaï.
Chapitre 9 : le succès de l’Ultraman
En 2008, c’est le moment de l’Ultraman. Malgré les doutes et rappelant ses anciennes difficultés physiques, il se présente au départ avec un soutien solide de son équipe. Le premier jour voit un enchaînement de natation et de vélo où Rich surprend et finit deuxième.
Le deuxième jour, il fait face à la plus longue sortie à vélo de sa vie et, malgré les défis, termine à la neuvième place.
Le troisième jour est consacré à la course à pied. Adoptant une stratégie prudente, il réussit à finir fort, en se plaçant onzième au général. Rich réfléchit ensuite à sa transformation, à sa quête d'authenticité et à la signification de sa réussite, non seulement pour lui-même, mais aussi pour sa famille et pour tous ceux qui ont suivi son parcours.
Il s’est fixé des objectifs ambitieux, et les a atteints.
Chapitre 10 : Rich réussit un défi unique au monde
En 2009, Rich découvre le projet fou de son ami Jason Lester: l'EPIC5 Challenge alors qu’il s'apprête à réaliser un nouvel Ultraman. Il s'agit de réaliser cinq triathlons de distance Ironman (3.8 km de nage, 180 km de vélo et 42km de course à pied) sur cinq îles différentes en cinq jours. Cette prouesse sportive serait une première mondiale. Face à cette idée inédite et incroyable, l'auteur est à la fois sceptique et admiratif, connaissant le passé difficile de Jason et sa détermination sans faille. Et oui, son ami Jason est handicapé d’un bras.
Pendant cet Ultraman, Rich chute lourdement en vélo le deuxième jour. Mais, il parvient à continuer grâce à l'aide de sa famille et de son équipe. Il rappelle une citation de David Goggins qui dit que lorsque l'on pense avoir “atteint ses limites, on n'a en réalité utilisé que 40% de son potentiel réel”. Vous trouverez ici la chronique de ce livre de David Goggins. Malgré la douleur et la fatigue, Rich Roll finit la course puis décide de prendre part au défi l’EPIC5. Les préparatifs pour ce défi hors-norme commencent, avec une logistique complexe et un plan d'entraînement adapté à cette épreuve sans précédent.
Le défi EPIC5 : 5 Ironman’s sur 5 îles d’Hawaii en 5 jours
Jour 1 : île de Kaui
Jason et Rich commencent leur défi EPIC5 avec un triathlon à Oahu. Malgré les défis, notamment une panne de vélo, ils parviennent à compléter chaque segment à temps pour attraper leur vol commercial et rejoindre l’île suivante.
Jour 2 : île d’Oahu
Arrivant à Honolulu, ils font face à d'autres obstacles, dont la perte d'une pièce cruciale de leur vélo. Après avoir trouvé une solution, ils commencent un autre triathlon mais décident finalement de prendre un jour de repos.
Jour 3 : île de Molokai
Ils se rendent à Molokai, commencent un triathlon, et sont rejoints par des locaux pendant la course. Ils ressentent une profonde connexion avec l'île. La presse locale relaie leur exploit, et la population se masse au bord des routes pour les encourager.
Jour 4 : île de Maui
À Maui, ils sont confrontés à des défis physiques et mentaux. Mais, ils trouvent la motivation pour continuer grâce à la pensée d'inspirer d'autres personnes. Malgré les défis, ils terminent leur marathon à l'aube.
Jour 5 : Big Island
Après une pause à Big Island, l'auteur est revigoré pour le dernier triathlon. Il est accompagné par des dauphins pendant la nage et rejoint par un champion pendant la partie vélo. L'équipe termine le défi avec succès, célébrant leurs réalisations.
Le défi EPIC5 illustre la force, la détermination, et l'esprit d'équipe de Jason et Rich face à des obstacles constants, tout en mettant en avant la beauté et l'essence d'Hawaï. Les difficultés rencontrées par nos héros semblaient infranchissables. Mais ils n’ont jamais perdu de vue l’objectif et ont continué à avancer.
Conclusion sur "L'Ultra marathon m'a sauvé: Devenir l un des hommes les plus forts du monde et se découvrir pleinement" :
La vie est un long chemin parsemé de multiples sentiers. L'auteur raconte comment il s'est retrouvé pendant de nombreuses années sur une voie familière avant de réaliser qu'il désirait un changement. En écoutant son cœur et en ayant la détermination de suivre sa direction, il a vu sa vie se transformer de manière spectaculaire. Malgré les obstacles et les douleurs, il a appris que chaque défi offrait une chance de croissance.
Sa philosophie est simple : faites ce que vous aimez, chérissez ceux que vous aimez, servez les autres et soyez assuré que vous êtes sur la bonne voie. Pour tous, il y a un nouveau chemin à découvrir. Il suffit de chercher et de faire le premier pas. En étant présent et engagé, ce pas peut devenir un bond monumental, révélant notre véritable essence.
Mon avis sur ce livre
J’ai lu ce livre à la suite de la lecture du livre “Plus rien ne pourra me blesser” de David Goggins. Les sujets de ces 2 livres se rejoignent fortement. Il s’agit de deux êtres humains qui franchissent des difficultés semblant au début infranchissables et qui y parviennent. "L’ultra marathon m’a sauvé" apporte en plus une analyse de l’entraînement d’endurance ainsi que de la nutrition. Rich Roll montre au lecteur que non seulement le régime végétalien permet de rester en bonne santé, mais il peut être un réel atout pour les sportifs et non sportifs.
"L’ultra marathon m’a sauvé" est un livre qui met un mood de guerrier. Un livre qu’on lit ou écoute pour se motiver lorsqu’on doit sortir tôt dans le froid pour aller au travail, qu’on doit travailler tard le soir et que l’on n’a pas envie. Ce livre montre que dans la vie, il faut se fixer des objectifs ambitieux, sortir de sa zone de confort, et ne pas se contenter du statu quo.
Nul besoin d’être sportif pour lire ce livre. Chacun peut se fixer des défis à son échelle. Lorsque j’ai fini de lire ce livre, j’ai moi-même décidé de me fixer un défi ambitieux à mon échelle.
À la fin du livre "L'ultra marathon m'a sauvé", une question m’est venue en tête. Pourquoi l’auteur fait tout cela ? Pourquoi ne pas perdre simplement du poids, faire un peu de sport et arrêter de fumer ? À mon sens, l’auteur semble avoir remplacé ses addictions nocives par une addiction à l’adrénaline et au sport. Mais ce n’est que mon humble avis… Qu'en pensez-vous ?
Points forts :
Ce livre "L'ultra marathon m'a sauvé" montre que :
Avec de la volonté, tout peut être accompli
Chacun à notre échelle nous devons nous fixer des objectifs ambitieux qui rythme notre vie et nous emmène dans le bon sens
Ce sont les petites habitudes du quotidien qui amènent de grands résultats probants. Cela rejoint le livre Le Pouvoir des Habitudes de Charles Duhigg.
Points faibles :
Certains passages pourraient être réduits.
La diète proposée par l’auteur me semble drastique et est inapplicable pour beaucoup. Pas d’alcool, pas de viande, pas d'œuf, pas de gâteau …
Est-ce que l’auteur n’a pas remplacé ses vieilles addictions par une addiction à l’adrénaline des défis extrêmes ?
Ma note : 4
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January 22 2024, 5:00am