Résumé de « Hyperfocus : comment travailler moins pour en faire plus » de Chris Bailey : un essai facile d'accès et très bien documenté pour vous aider à vous concentrer au maximum sur vos tâches complexes et — dans le même temps — apprendre à recharger les batteries et devenir plus créatif !
Par Chris Bailey, 2018.
Titre original : « Hyperfocus : How to Work Less and Achieve More », 2018.
Chronique et résumé de « Hyperfocus : comment travailler moins pour en faire plus » de Chris Bailey
Chapitre 0 : Pourquoi le focus compte
Chris Bailey se met en scène dans ce chapitre 0. Il nous raconte comment il écrit ce chapitre dans un café restaurant et comment il parvient à se concentrer malgré le bruit ambiant. Mais il nous relate aussi autre chose.
En effet, il nous dit qu'il aime beaucoup regarder les gens autour de lui. Lorsqu'il prend un moment de pause, il observe les comportements qui l'entourent. Voici ce qu'il en dit :
"En me focalisant sur d'autres personnes, j'ai réalisé bien des observations sur ce sur quoi les gens se focalisent. À chaque moment, nous nous concentrons (focusing) sur quelque chose, même si nous sommes perdus dans nos pensées intérieures." (Hyperfocus, Chapitre 0)
Son objectif, dans cet ouvrage, est d'explorer les manières dont nous pouvons mieux contrôler notre attention et, comme nous allons le voir, notre intention.
Pour ce faire, Chris Bailey a lu de nombreux livres et études scientifiques qui sont répertoriés à la fin de l'ouvrage. Ses recherches lui permettent d'affirmer qu'il est possible — et souhaitable — d'améliorer sa productivité et sa créativité grâce à une meilleure maîtrise de notre attention (focus).
Chapitre 0.5 : Comment mieux se focaliser grâce à ce livre
Commençons par ce livre lui-même. Si vous le lisez (ou si vous lisez cette chronique !), c’est que le sujet vous intéresse et que vous voulez rester suffisamment concentré pour apprendre quelque chose ! Alors, avant même de comprendre pourquoi, essayez les « trucs » suivants :
Placez votre téléphone hors de vue ;
Prenez le temps de bien choisir votre environnement de lecture ;
Faites une liste des distractions possibles ;
Demandez-vous pourquoi ce livre (ou cette chronique) en vaut la peine pour vous ;
Consommez éventuellement un peu de café avant la lecture ;
Prenez un crayon ou un marqueur fluo ;
Et lorsque vous sentez que vous perdez votre attention, prenez une mini-pause, puis revenez-y.
Tous ces conseils ne sont pas à utiliser. Vous pouvez choisir ceux qui vous parlent le plus et peut-être essayer l'un ou l'autre auquel vous n'aviez pas pensé par vous-même ou auquel vous n'êtes pas habitué. En un mot : expérimentez.
Partie 1 — Hyperfocus
Chapitre 1 : Quitter le mode automatique
Le mode autopilote
Nous choisissons de lire certains livres en mode purement automatique. Il suffit souvent qu’un ami nous en parle en bien, puisque nous lisions quelque chose à son sujet, pour que nous l’achetions sans plus nous poser de questions.
Et cela ne se passe pas que pour les livres, bien sûr ! Nous agissons souvent en "mode autopilote", c'est-à-dire guidé par nos habitudes. Et en soi, cela n'est pas un mal, bien au contraire…
Les habitudes nous facilitent grandement la tâche au quotidien. Mais pas tout le temps. Comme le dit l'auteur, "certaines décisions méritent d'être prises de façon délibérée", consciente.
Un jour en mode autopilote
Notre attention est devenue une "denrée rare", notamment en raison des pressions diverses que nous subissons (et que nous nous imposons) via nos dispositifs électroniques : mails, notifications, etc.
Pensez-y. Même quand nous voulons nous concentrer, nous n'y arrivons pas ! Ces situations vous sont peut-être déjà arrivées :
Vous êtes au lit et ne pouvez pas vous sortir de l'esprit certaines idées qui tournent en boucle ;
Vos meilleures idées arrivent à un moment complètement inattendu, mais pas du tout quand vous le voudriez ;
Vous procrastinez très consciemment alors qu'un travail important vous attend…
Ce ne sont que quelques exemples qui nous montrent en quoi un travail sur nos capacités d'attention peut s'avérer utile.
Les 4 types de tâches
Il existe des tâches qui méritent plus ou moins notre attention. Chris Bailey propose un cadran original qui découpe les tâches selon leur degré d'attractivité et leur degré de productivité.
Il y a les tâches peu attractives, mais productives (travail nécessaire) ;
Puis les tâches attractives et productives (travail déterminé) ;
Et les tâches non attractives et non productives (travail non nécessaire) ;
Enfin, celles qui sont attractives, mais pas vraiment productives (travail de distraction).
Selon vous, à quel type de tâche devez-vous donner le plus d'attention ? Le numéro 2, bien sûr !
Comme le dit l'auteur :
"Le travail déterminé (ou réfléchi) [est] le lieu parfait de la productivité. Ce sont les tâches pour lesquelles nous sommes sur terre ; les tâches où nous sommes le plus engagés lorsque nous sommes en train de les réaliser ; celles aussi où nous avons le plus d'impact." (Hyperfocus, Chapitre 1)
Le travail nécessaire doit lui aussi être réalisé. Et les deux autres, alors ? Chris Bailey ne considère pas que nous devions les éliminer, mais simplement que nous devons être vigilant, car le mode autopilote a tendance à nous ramener vers elles lorsque nous ne le voulons pas.
Comme nous allons le voir dans la suite de cette chronique, nous pouvons apprendre à diriger notre attention de telle façon à réellement choisir lorsque nous voulons travailler et quand nous voulons faire autre chose (nous reposer, etc.).
Chapitre 2 : Les limites de votre attention
Les frontières de votre attention
Notre capacité à nous focaliser sur quelque chose est contrainte par deux éléments :
Notre attention a des limites ;
Après nous être concentré sur quelque chose, nous ne pouvons retenir qu'un petit nombre dans notre mémoire à court terme.
La mémoire est ici un enjeu capital. Bien sûr, il y a des astuces pour amplifier cette capacité, comme référer ce que nous devons apprendre à des choses que nous savons déjà, ou créer des histoires pour mieux nous souvenir.