Résumé de « Petit traité de vie intérieure » de Frédéric Lenoir : En puisant dans son cheminement personnel, ses rencontres et des lectures spirituelles, philosophiques et religieuses, Frédéric Lenoir nous livre une réflexion passionnante et stimulante sur l’âme humaine. Par Frédéric Lenoir, 2014 (1ère parution 2010), 224 pages. Chronique et résumé de « Petit traité de vie […] Cet article Petit traité de vie intérieure est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
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April 27 2023, 5:00am
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Le bug humain
Résumé de « Le bug humain » de Sébastien Bohler : découvrez ce livre explosif qui fait une hypothèse simple et un peu effrayante — et si c’était une partie de notre cerveau qui nous poussait à piller la planète ? Serions-nous capables d’arrêter cette course folle ?
Par Sébastien Bohler, 2019, 268 pages.
Chronique et résumé de « Le bug humain » de Sébastien Bohler
Un mot sur l’auteur
Sébastien Bohler est docteur en neurosciences et journaliste scientifique. Il est le rédacteur en chef de Cerveau & Psycho, un magazine de référence en psychologie, neurosciences et développement personnel. Il a également été chroniqueur radio et télé.
Sébastien Bohler a également écrit :
La chimie des émotions (2007) ;
Sexe et cerveau (2009) ;
150 petites expériences sur la psychologie des médias (2008).
Le bug humain (2019) a reçu le Grand Prix du Livre sur le Cerveau remis par la Société Française de Neurologie en 2020.
Première partie. Dans la boîte noire du cerveau
Et si c'était le cerveau qui nous empêchait de faire face à la crise climatique ? Telle est la thèse audacieuse de Sébastien Bohler. Ou plutôt : ce sont selon lui les défaillances de notre cerveau qui nous entraînent à notre perte. Telle est l'affirmation qu'il prétend démontrer dans ce livre.
Perdre ce que l'on aime
L'île d'Yeu, où l'auteur possède une maison de famille, est menacée par la montée des océans. Plus largement, ce sont des millions d'hommes et de femmes qui devront probablement fuir leurs maisons pour cette raison.
Aujourd'hui, prévoir son avenir personnel et celui de ses enfants ou petits-enfants est devenu impossible. Pourquoi ? Parce que nous savons que le changement climatique et la destruction de la planète vont impliquer de graves transformations pour les habitats humains, mais que nous ne savons ni exactement lesquelles, ni comment agir.
Ce cerveau auquel nous devons tout
8 milliards d'êtres humains : c'est à peu près le nombre d'humains sur Terre. Il y a deux siècles, nous étions 1 milliard. Le développement exponentiel de l'humanité est dû, au moins en partie, à notre cerveau. Grâce à lui, nous avons développé les sciences et les techniques, notamment. C'est aussi lui qui soutient notre conscience, grâce à laquelle nous donnons sens à la vie.
Selon l'auteur, nous devons toutefois nous méfier, car ce succès cache une face sombre :
« [Le cerveau] a signé un pacte avec le diable, il y a fort longtemps. Ce pacte lui promettait la puissance, la domination et la maîtrise de la nature dans un premier temps, mais la ruine et la destruction dans un second. Il a réalisé la première partie de ce contrat. Aujourd'hui, il est temps de payer sa dette. » (Le bug humain, p. 16)
Le concept de dépassement
Le jour du dépassement (overshoot day) est le moment où l'humanité vit « à crédit », c'est-à-dire où elle a consommé « les ressources que la planète peut reconstituer ». Pour que l'économie soit pérenne, il faudrait que cette date tombe le 31 décembre.
Et pourtant, nous l'avons atteint au mois d'août (en 2019), voire en juillet (2022). Cette situation ne cesse d'empirer, le risque est alors celui de l'effondrement des écosystèmes, qui deviendront incapables de supporter "le poids" de l'humanité.
Une expérience bactérienne
L'auteur raconte ici une anecdote : lorsqu'il était en thèse, il perdit une colonie de bactéries parce que celles-ci se reproduisirent dans un milieu fermé, saturé et manquant de ressources nutritives.
Akkadiens disparus
On pourrait penser que les humains ne peuvent connaître le même sort. Pourtant, la chute de civilisations anciennes nous enseigne le contraire.
Même si nous sommes capables de nous projeter dans l'avenir, nous pourrions bien commettre la même erreur que les bactéries du tube à essai, qui continuèrent à manger et à se multiplier malgré l'épuisement des ressources.
Nous savons, mais nous n'agissons pas
La conscience des événements à venir — nous savons en effet très bien ce que nous sommes en train de faire à la Terre, les scientifiques nous le répètent assez désormais — ne suffit pas à insuffler le changement.
Pour l'auteur, voici ce qui se joue au fond de notre cerveau :
"La nature ne pense pas, ne prévoit pas. Elle produit des cerveaux qui réussissent temporairement en se montrant plus efficaces que les autres. Et si le plus efficace de tous finit par creuser sa propre tombe, il n'y aura personne pour l'en sortir." (Le bug humain, p. 28)
Les cinq motivations secrètes de notre cerveau
Quelles sont-elles ?
Se nourrir ;
Assurer sa progéniture ;
Devenir plus fort ;
Acquérir cette force avec un minimum d'efforts ;
Connaître le mieux possible son environnement.
Voyons maintenant comment cela fonctionne dans le détail.
Striatum et dopamine
Les organismes (tels que les rats ou les lamproies) apprennent grâce à un système de renforcement simple : le striatum, une petite structure nerveuse présente chez tous les vertébrés, située juste sous le cortex cérébral, envoie de la dopamine (hormone de la satisfaction ou du "bonheur") pour récompenser l'action bien accomplie : trouver une proie efficacement, réussir à se reproduire, etc.
Parmi les autres composants du cerveau (cortex cérébral), tels que l'amygdale, le striatum a donc une place particulière et essentielle. Il est lié à la moelle épinière et à l'aire tegmentale ventrale, où est produite la dopamine. C'est là que se "décident beaucoup de choses dans notre cerveau".
À l'intérieur de la grosse boîte
Le cerveau humain a quelques particularités par rapport à celui d'autres vertébrés tels que le rat :
Il est « verticalisé », car nous sommes bipèdes ;
L'encéphale est volumineux, environ 1400 cm, avec 100 milliards de neurones et un million de milliards de synapses (les connexions entre les neurones).
Problème : le striatum tient les commandes de ce super-engin et ne connaît aucune limite. Il n'a pas été conçu pour se réfréner. Explications.
La grande bouffe
Striatum en action
Des expériences sur des souris le démontrent : le striatum commande en nous donnant "l'envie de vivre", c'est-à-dire en nous procurant du bonheur dans les 5 activités essentielles citées plus haut.
C'est grâce à lui que vous vous sentez "incité" à agir, et parfois à agir de façon exagérée (comme lorsque vous mangez sans avoir faim).
Striatum en veille
Le striatum nous permet de nous « activer ». On le voit chez des personnes ayant souffert d'un traumatisme crânien par exemple : si le striatum est atteint, certains patients n'ont plus aucun désir ni « ressort intérieur ».
En d'autres termes, le cerveau nous incite fortement à manger, à nous reproduire, à acquérir des ressources et des informations, et à le faire rapidement, sans chercher à nous limiter. Il en va de notre survie : c'est du moins ainsi que les choses avaient commencé.
Mais selon Sébastien Bohler, cette incapacité de limiter nos désirs crée aujourd'hui une situation intenable au niveau global.
Qu'est-ce qui gêne ?
Les gènes des personnes ayant un striatum plus exigeant et plus "virulent" ont toutes les chances de survivre et donc de léguer leurs gènes aux générations futures. Tel fut sans doute le cas dans l'histoire de l'évolution humaine.
Mais alors, qu'est-ce qui pose vraiment problème aujourd'hui ? Pour l'auteur, il s'agit de l'invention de certaines technologies. Celles-ci créent un point de rupture.
La nature-usine
L'industrie agricole telle que nous la connaissons aujourd'hui, associée aux biotechnologies, permet de produire des masses énormes de nourriture en tout genre, dont nous n'avons pas vraiment besoin.
Au contraire, les Occidentaux sont aujourd'hui en surpoids, parce que nous produisons et consommons trop.
L'humanité obèse
Dans les pays industrialisés, l'obésité tue presque autant que le tabac, selon l'OMS. L'industrie des régimes essaie de freiner le phénomène, mais cela ne fonctionne pas vraiment : lorsque vous vous privez un temps, vous compensez ensuite et reprenez du poids.
"Notre cerveau est configuré pour en demander toujours plus, même quand ses besoins sont satisfaits." (Le bug humain, p. 51)
On est foutus, on mange trop
Tous, nous voulons manger encore plus. C'est inscrit dans notre patrimoine génétique, selon Sébastien Bohler. Cela ne posait pas de problèmes aux Sapiens d'alors, qui courraient toujours après la nourriture. Mais c'est dangereux aujourd'hui, car nous avons à portée de main à peu près tout ce qui se mange !
Le vrai maître du monde : le circuit de la récompense
Un rat stakhanoviste
À partir d'expériences sur le rat menées dans les années 1950, James Olds et Peter Milner ont découvert le circuit de la récompense. Celui-ci se situe dans le striatum et plus précisément dans le noyau accumbens.
Sébastien Bohler résume de la façon suivante le résultat de leurs études :
"Une fois que ces rongeurs avaient goûté à la sensation que procure la mise en route du système de récompense, ils ne désiraient plus rien d'autre. Ils cessaient même de boire et de manger." (Le bug humain, p. 56)
Striatum et nirvana
Les chercheurs purent continuer leurs recherches sur l'homme. Tous réactionnèrent comme les rats. Certains témoignèrent vivre des expériences de stimulation et de jouissance intenses.
Ces études transformèrent notre conception des motivations humaines et sont à l'origine de l'idée qui sous-tend ce livre.
Programmés pour le sexe
L'activité sexuelle titille le circuit de la récompense et le striatum qui, en retour, en demande toujours plus. En activant le striatum, il est même possible de décupler les performances sexuelles.
Autrefois, il fallait conquérir un ou une partenaire avant de pouvoir passer à l'acte. Aujourd'hui, les images et vidéos érotiques ou pornographiques donnent à chacun l'occasion de "gaver son noyau accumbens d'images incitatives, sans autre limite que celle du temps disponible".
Cerveau vs porno
La consommation de contenus pornographiques en 2D et de plus en plus, bientôt, en 3D (grâce à la réalité virtuelle), est très gourmande en énergie. L'industrie pornographique est la plus grosse industrie d'Internet et elle consomme énormément d'électricité.
Le problème n'est plus d'accéder au sexe, mais de s'arrêter : les addictions de nature sexuelle sont de plus en plus fréquentes et génèrent donc, parallèlement, une plus grande dépense énergétique nocive pour la planète.
En fait, l'auteur affirme que 35 % du trafic Internet, soit le pourcentage imputé à l'activité pornographique en ligne, implique une émission de 150 millions de tonnes de dioxydes de carbone dans l'atmosphère. Un chiffre énorme.
Striatum homme/femme mode d'emploi
D'un point de vue évolutif, les hommes ont été davantage tournés vers l'hypersexualité : plus l'homme s'accouplait, plus il avait de chances de transmettre ses gènes. Ce n'est pas pareil pour la femme, qui a davantage développé, au cours de l'histoire biologique, un attrait pour la protection des enfants.
Mais attention ! L'auteur prévient : cette explication évolutionniste est réductionniste et doit être prise avec précautions. L'enjeu de ce livre est justement de déjouer les tours que nous jouent notre cerveau et l'évolution.
Pourquoi les chats sont les stars du Net
Comme les parents préfèrent cacher leurs nourrissons de la foule, il n'y a heureusement pas d'industrie du bébé. Par contre, il y a bel et bien une industrie de la vidéo du chat qui est très, très florissante (elle arrive en deuxième position après le sexe).
Or, le chat - et surtout le chaton - active les mêmes zones du cerveau, en nous procurant du plaisir et un sentiment protecteur. Pourquoi ? En raison de la néoténie, c'est-à-dire la forme pouponne (ressemblant à un bébé) des chats et chatons.
Ici encore, la consommation effrénée de ces vidéos génère des émissions énormes de CO2.
Un entêtement fatal
Et pourtant, nous restons devant nos écrans, préférant les « shoots » instantanés de dopamine à l'action et à la prévision.
Atteindre le haut de la pyramide
L'origine des hiérarchies
Les êtres humains n'ont peut-être pas de griffes ou de cornes, mais ils savent s'organiser. Cela leur donne un avantage certain sur les autres espèces. Mais qui dit organisation, dit aussi le plus souvent hiérarchie, donc domination de certains individus sur d'autres.
Ces systèmes de domination se repèrent chez d'autres animaux sociaux et en particulier chez d'autres primates. Homo sapiens a raffiné le processus.
Singe savant
Notamment, l'évolution a favorisé l'émergence de visages très différents chez les humains. Pourquoi ? Pour pouvoir reconnaître rapidement les amis des ennemis, les subordonnés et les chefs. Comme l'homme devenait bipède, il avait besoin d'un moyen de reconnaissance rapide.
Notons que le goût de l'observation se rencontre aussi chez les primates. Certains chimpanzés peuvent passer de longues minutes à admirer le visage de leurs chefs en photo, par exemple. Ne faisons-nous pas de même avec les célébrités ?
L'essentiel, c'est de gagner
De façon analogue, nous adorons voir des compétitions et repérer qui gagne et qui perd. Cela stimule fortement notre striatum. Ce goût est essentiel à la survie (du moins il l'était), puisqu'il nous permet de situer chacun dans l'ordre social.
Mais pourquoi gagner ? Eh bien pour avoir un avantage en matière de reproduction. Des études sur des primates, des hominidés et Sapiens le montrent : plus vous êtes dominant, plus vous avez de femelles dans votre entourage et pouvez diffuser vos gènes.
Descendants de violeurs
L'auteur donne l'exemple de conquérants et de rois ayant eu jusqu'à 500 "concubines favorites". Mais c'est surtout le cas de Gengis Khan qui retient l'attention, puisqu'au cours de ses campagnes de guerre, il aurait commis tant de viols et d'actes sexuels qu'il aurait, à lui seul, engendré "environ 0,5 % de la population mondiale" d'alors, soit "une personne sur 200" aujourd'hui (p. 80) !
Un poisson qui aimait le sexe
Lorsque le Burtoni, un poisson coloré et violent, prend l'avantage sur son adversaire, ses couleurs changent et la taille de ses gonades augmente (il devient plus fertile), tandis que le perdant voit les siennes rétrécir (il devient moins fertile).
Les rapports de domination peuvent donc se marquer physiquement et engendrer des différences morphologiques. De fait, les dominants seront aussi souvent mieux lotis, niveau santé, que les dominés.
Le striatum de Harvey Weinstein
La corrélation entre statut social et nombre de partenaires reste vérifiable dans nos sociétés contemporaines. Cela prend parfois la forme d'une violence de plus en plus insupportable, comme le rappellent l'affaire Weinstein et le mouvement #Metoo.
Un cerveau conçu pour dominer
D'autres expériences scientifiques tendent à affermir la thèse du besoin "inné" de statut social. Des études sur des singes montrent par exemple que le circuit de la récompense est activé lorsqu'un singe reçoit plus qu'un autre.
L'auteur généralise en disant que l'être humain cherche toujours à être plus performant, mieux loti que son voisin. Et que tout cela se joue dans "quelques centimètres cubes de matière neuronale".
Striatum musclé
En outre, le striatum prend l'habitude du succès et en demande toujours plus. Les individus qui gagnent en veulent encore et ont besoin de doses plus fortes. Ils ont un striatum plus résistant qui génère plus de dopamine et donc de plaisir et d'envies (sexuelles, matérielles, etc.).
Piégés par le luxe et le besoin de statut
Le striatum est donc "malléable" : votre situation sociale (perçue ou réelle) va plus ou moins activer votre circuit de la récompense et "muscler" votre striatum.
Problème : tout le monde a aujourd'hui le loisir de se montrer supérieur à autrui de mille manières (photos de voyage paradisiaque, nouvelle voiture, job de rêve, etc.) et de façon plus étendue grâce aux réseaux sociaux.
Et chacun en veut toujours plus, quitte à ce que cette hyperconsommation soit néfaste pour l'ensemble de l'humanité à long terme.
Consommer pour exister
La publicité joue habilement sur ces désirs d'en vouloir toujours plus. Même les plus "dominés" peuvent jouir un temps du sentiment si agréable (c'est le circuit de la récompense !) d'être/avoir "plus" que le voisin.
Ma voiture, mon téléphone
Les voitures et les téléphones portables restent des produits particulièrement prisés et qui symbolisent plus spécifiquement que d'autres le statut social (mais c'est le cas aussi, dans une moindre mesure, pour les chaussures de marque ou le dernier sac à la mode).
Mais quel est le coût écologique de cette hyperproduction ? Telle est la question que nous ne voulons pas poser (nous préférons de loin le plaisir de consommer), mais qui nous pend au nez.
Suivez le chef !
Les politiques capitalistes menées par une bonne part des gouvernements de par le monde ne font qu'encourager ce besoin de statut social déjà ancré depuis bien des générations dans nos cerveaux.
La bénédiction du chômage
Les neurones de la paresse
Ne rien faire : voilà quelque chose qui plaît beaucoup à notre striatum. Ou plutôt, notre cerveau suit la loi du moindre effort.
L'auteur résume une étude montrant que nos neurones calculent le rapport coût/bénéfice de chaque action. Si l'effort pour aller chercher une nourriture lointaine est trop grand, l'animal (rat, singe ou humain) passera son tour.
Travailler moins pour gagner plus
Nous adorons nous fatiguer moins. C'est en partie pourquoi les robots industriels mais aussi les appareils électroménagers ont tant de succès ! Grâce au confort et à la technologie modernes, nous sommes en passe de réaliser ce rêve d'en faire le moins possible.
En fait, les progrès de l'intelligence artificielle pourraient bien se charger de nous faciliter tant la vie que nous n'ayons plus grand-chose à faire. Alors, pourquoi s'en plaindre, puisque c'est ce que notre cerveau veut ? Eh bien… C'est que nous travaillons aussi pour obtenir un rang social et une utilité.
Nouvelle donne sociale
Si la technologie nous met au chômage, comment assouvir ce besoin ? La télévision n'y parvenait pas, mais les réseaux sociaux y pourvoient très bien ! Grâce à votre profil, vous pouvez occuper une place dans le monde.
Se croire important et ne rien faire
Néanmoins, Facebook et d'autres réseaux sociaux changent la donne, car nous n'y sommes pas connectés à un groupe relativement restreint que l'on peut connaître physiquement (d'environ 150 personnes), mais à une multitude, potentiellement beaucoup plus grande, d'individus.
Or, nous pouvons passer nos journées à chercher à nous situer par rapport à tous ces gens ; "le striatum raffole de cela", dit Sébastien Bohler.
Autre problème : le syndrome FOMO (Fear Of Missing Out) qui désigne une peur de rater une bonne occasion ou une information croustillante. Cela peut conduire au stress chronique, à l'insomnie et à la dépression.
Chez les adolescents de la génération Z, cela peut prendre des formes très sévères, ce qu'ont reconnu certains cadres de Facebook.
Le tour de passe-passe d'Internet
"[Les réseaux sociaux] proposent à toute personne dotée d'une connexion Internet ou d'un téléphone d'étancher sa soif de statut social, même sans travail. De cette façon, par le double truchement de la mécanisation et d'Internet, le cerveau humain a trouvé un moyen de satisfaire deux besoins qui semblaient à première vue contradictoire : 1) ne rien faire et 2) se sentir important." (Le bug humain, p. 118)
Informé, surinformé
À côté du sexe, de l'alimentation, de la réduction de l'effort et du statut social, on trouve l'information. C'est-à-dire ? Un signal qui indique "la présence de quelque chose d'intéressant". Dans la nature, plus un organisme est capable de capter ces signaux, plus il a de chances de survivre. Et cela n'a pas changé d'un pouce !
Tant que je gagne, je joue
Certains des neurones présents dans le striatum s'activent lorsqu'ils sont placés à proximité d'une possible récompense. C'est là que se cacherait, selon les études récentes interprétées par l'auteur, notre "soif d'information". Mais comment gérer cette avidité primitive dans un monde hyperconnecté ?
L'infobésité, une boulimie d'informations
Le terme d'infobésité a été conçu pour rendre compte du parallèle entre l'avidité ressentie pour l'information et celle ressentie pour l'alimentation. Le cerveau n'a pas de "limité" pour ce type de denrée : il a été conditionné pour en vouloir toujours plus.
Connaître la météo réchauffe la météo
Nous voulons en savoir toujours plus. Pour cela, nous faisons des recherches, écoutons les informations en boucle, etc. Mais cela a un coût énergétique et écologique qui devient non négligeable. Sébastien Bohler cite des études qui le démontrent.
Se souvenir de Dostoïevski
L'auteur cite également le livre Le Joueur de Fédor Dostoïevski. Dans ce roman, le joueur palpite de plaisir au moment où la bille hésite entre l'une ou l'autre case ; ce moment d'incertitude où la roulette n'en a pas encore fini de tourner.
Selon les neuroscientifiques, cet état s'explique par l'activation des neurones et la libération de dopamine dans ces moments. Ce qui est étonnant, c'est que chez ces joueurs, ce phénomène ne se produit plus seulement au moment où un gain est constaté (ou prévisible), mais bien lorsque l'incertitude est à son comble.
Plus qu'un jeu
Or, c'est aussi ce que mettent en place les jeux vidéo aujourd'hui. Ils distribuent des récompenses de façon partiellement aléatoires à leurs joueurs pour les inciter à continuer. Lorsque la gratification (bonus ou autre) est difficile à anticiper, notre cerveau devient de plus en plus accro.
Jeu dangereux
C'est un jeu dangereux, en effet. L'addiction aux jeux vidéo fait aujourd'hui partie des troubles du comportement reconnus par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Mais c'est aussi le trouble attentionnel avec hyperactivité qui forme un risque important chez les plus jeunes. Habitués aux sollicitations constantes des écrans, certains petits ne savent plus se concentrer.
Pendant que les concepteurs de ces jeux vidéo et autres dispositifs (iPad, etc.) protègent leurs enfants des écrans et des jeux qu'ils ont conçus, la plupart des consommateurs leur font confiance les yeux fermés.
Lutter contre nous-même
"En développant notre cortex cérébral, la nature nous a dotés d'une arme surpuissante. Mais c'est toujours le striatum qui tient cette arme. Et ses buts sont toujours les mêmes, tragiquement simples et limités. Les buts d'un enfant. Mais c'est maintenant un enfant surarmé." (Le bug humain, p. 136)
Pourquoi ? Parce qu'il a les technologies à portée de main pour satisfaire tous ses besoins à l'excès et qu'il ne sait justement pas se réfréner.
Comment ? Les religions et la philosophie s'y sont essayées, mais n'ont pas vraiment réussi, car, selon Sébastien Bohler, « ce n'est pas un livre sacré ou une doctrine qui peut lutter contre un système neuronal forgé à coups de centaines de millions d'années de survie, de douleur et de plaisir. »
Deuxième partie. Le bug humain
Le règne de l'incohérence
Tous les jours, nous entendons les médias nous expliquer des choses contradictoires. Nous savons que le climat s'emballe, mais nous nous réjouissons de la vente de nouveaux avions ou de la création du bitcoin qui exige des dépenses énergétiques folles (et dont les serveurs sont enfouis dans les glaciers qui fondent à toute vitesse).
La croissance pour seul guide
La croissance (avec le progrès) : telle est l'idéologie dominante de nos sociétés occidentales (ou occidentalisées). Elle est si fortement ancrée qu'il est vraiment difficile de la modifier. En plus, elle va dans "le sens du poil" de notre striatum, qui en veut toujours plus.
Programmés pour vouloir toujours plus
En fait, le striatum et le circuit de la récompense ont une fonction supplémentaire à celles décrites jusqu'à maintenant : ils sont à la base des processus d'apprentissage. Des études menées sur des rats (encore !) montrent en effet la chose suivante :
"Mon cerveau me récompense si j'obtiens plus que la dernière fois." (Le bug humain, p. 148)
Une affaire de connexion
Ceci joue un rôle fondamental dans l'apprentissage, parce que vous prenez plaisir à voir vos capacités augmenter.
En fait, tout se joue au niveau des prévisions que vous faites.
Si vous prédisez quelque chose qui arrive effectivement (recevoir du chocolat en allant dire bonjour à grand-mère), vous allez conserver le comportement, mais serez vite lassé.
Si ce qui arrive est "mieux" que ce que vous aviez prévu (recevoir du chocolat et un cadeau), alors vous allez stabiliser ce comportement une bonne fois pour toutes (aller chez grand-mère, c'est vachement bien).
Mais si cette fois le résultat est moindre que la prévision, alors vous serez franchement déçu et voudrez changer de comportement (franchement, ça craint, je veux plus y aller) !
Donc, l'erreur de prévision est centrale dans le processus d'apprentissage ; c'est grâce à elle que nous évoluons et apprenons à nous comporter d'une manière ou d'une autre. C'est ce qu'on appelle, en machine learning notamment, la rétropropagation de l'erreur.
Augmenter les doses pour un tour de manège en plus
"Ce schéma de programmation a une conséquence dramatique : nous ne parvenons à stimuler nos circuits du plaisir qu'en augmentant les doses." (Le bug humain, p. 154)
Dans la réalité, ce problème est nettement visible (vouloir la nouvelle voiture, le nouveau téléphone, le nouveau menu "extra"). Et dans le monde virtuel, il prend des allures encore plus flagrantes.
Tous présidents !
Il en va de même au niveau du statut social : ceux et celles qui se lancent en politique, par exemple, se tirent par les cheveux pour devenir les plus grands, les plus puissants. Et ici encore, c'est dans le monde virtuel des réseaux sociaux que ce phénomène se montre avec le plus d'éclat (la recherche de likes, d'amis ou de followers).
Planète pillée
Il faut donc répéter, encore une fois, la question : que faire lorsque, dans le même temps, le monde s'alarme du réchauffement climatique et poursuit ses activités destructrices avec toujours plus d'entrain ?
Il est urgent de ne rien faire
"Tout se passe comme si nous autres êtres humains étions incapables de tirer les conséquences de nos propres observations pour décider d'actes concrets, collectifs et portant sur le long terme. Quelle est la cause de cette impuissance ? Pourquoi la pensée d'une catastrophe future ne nous conduit-elle pas à modifier nos comportements ?" (Le bug humain, p. 160)
Nous sommes prisonniers du présent
C'est un fait : nous préférons les plaisirs d'aujourd'hui que les avantages incertains de demain, surtout s'ils concernent d'autres que nous (nos descendants). C'est pourquoi nous avons tant de difficultés à nous priver. Nous sommes maintenus dans notre attitude par ce que l'auteur appelle "la force du présent".
L'expérience du marshmallow
Cette célèbre expérience menée par Walter Mischel dans les années 1950 met en évidence ce phénomène. Dans cette étude, on propose à de jeunes enfants d'avoir un marshmallow maintenant ou deux dans trois minutes.
Certains résistent, d'autres craquent. Dans d'autres expériences du même genre, on peut voir que le résultat change en fonction des conditions socioéconomiques des enquêtés (enfants ou adultes).
Pour le striatum, le futur ne compte pas
En fait, "quand l'avenir est incertain, mieux vaut se saisir de ce qui se présente à nous, tant que nous en avons l'opportunité", dit l'auteur en commentant ces études. Et cela se remarque aussi chez les animaux.
Bien sûr, les humains peuvent se projeter dans l'avenir et y trouver un intérêt : les étudiants qui sacrifient quelques années pour obtenir ensuite un meilleur emploi en sont un exemple.
Cette capacité à résister au présent grâce à des représentations sur l'avenir se joue dans le cortex frontal.
Cortex frontal et siège de la volonté
Le cortex, qui est la partie la plus développée du cerveau chez l'humain, est capable de résister au striatum en lui envoyant des signaux inhibiteurs. Mais comment activer l'un plutôt que l'autre ?
Si cela dépend partiellement des gènes, c'est surtout l'environnement socioculturel et l'éducation qui importent, répond Sébastien Bohler. Cela a été démontré expérimentalement par des études récentes.
Nous savons que l'éducation et l'apprentissage peuvent faire de nous des êtres plus "réfléchis et patients". Il reste maintenant à agir.
Action du cortex / action du striatum
L'auteur se livre ici à un très rapide survol de l'humanité, pour montrer que le striatum, bien plus vieux que le cortex, a dû "attendre son heure". Ce n'est qu'au XXe siècle que le cortex apparaît comme superflu : maintenant qu'il a inventé les pâtes prêtes en trois minutes et Internet, le striatum est à la fête !
Autrement dit, Sébastien Bohler diagnostique un risque de baisse de l'action du cortex au profit de l'action du striatum.
Le règne de l'impatience
Des études de sociologie le montrent également : les millennials (nés dans les années 1990), par exemple, sont plus impatients que les générations antérieures, parce qu'ils ont été habitués aux nouvelles technologies. De façon plus générale, plus nous nous accoutumons à la rapidité, plus nous devenons impatients.
Cerveaux incontinents
La nourriture doit être "rapide" (fast-food ou plats cuisinés), l'information doit être "courte et digeste", le statut social et les conquêtes vite atteints. Voici la conclusion de l'auteur :
« L'immense cortex d'Homo sapiens, en lui offrant un pouvoir toujours plus étendu, a mis ce pouvoir au service d'un nain ivre de pouvoir, de sexe, de nourriture, de paresse et d'ego. La grande question qui se pose à nous maintenant est : l'humanité peut-elle sérieusement se définir d'autres buts que ceux de son striatum ? » (Le bug humain, p. 185)
Troisième partie. Les voies de la sobriété
Pouvons-nous reprendre le contrôle de notre destin ?
Les morales et les religions, de l'Antiquité à nos jours, ont tenté de limiter le pouvoir du striatum à coup de valeurs et d'interdits (les 7 péchés capitaux, par exemple, que l'auteur rattache aux cinq besoins de base évoqués plus haut). Pourtant, dans l'ensemble, elles ont échoué dans leur mission.
Le striatum ordonne
Souvent, la volonté tient un moment, puis cède la place à la tentation et au "craquage" (pensez aux régimes, qui se soldent la plupart du temps par des échecs) : cela se nomme en langage savant la "déplétion de l'ego".
Pour Sébastien Bohler, la raison est simple : le striatum est aux commandes depuis plus longtemps que le cortex et c'est lui qui "valide" in fine ce que le premier entreprend. Dans une telle situation, on comprend qu'il n'est pas facile de changer !
L'auteur évoque pourtant deux options :
"Prendre le striatum à son propre jeu" ;
"Faire appel à la conscience" (p. 192).
Le striatum de Mère Teresa
Mère Teresa est considérée par le monde entier comme une icône de générosité et d'altruisme. Pourtant, elle aussi avait un striatum ! Comment expliquer cela ?
Eh bien, une expérience menée sur des hommes et des femmes permet de l'expliquer partiellement. Cette expérience montrait que, chez les femmes surtout, le partage d'une somme d'argent (et donc l'altruisme) avec un inconnu était plus fréquent et que ce geste activait les mêmes zones du striatum que l'action égoïste.
Autrement dit, certaines femmes prenaient autant de plaisir à donner l'argent qu'à le conserver pour elles.
Qu'il est bon de faire le bien…
Sébastien Bohler a interrogé le moine bouddhiste Matthieu Ricard pour savoir si une telle action (se faire du bien en étant altruiste) pouvait être considérée comme un "altruisme véritable". Et sa réponse est oui (vous trouverez la citation p. 196) !
Mais il se demande encore pourquoi ce comportement touche davantage les femmes… Est-ce pour des raisons biologiques ? C'est possible, mais insuffisant. Pour des raisons sociales et d'éducation ? Certainement que cela joue un rôle essentiel, oui.
En fait, le conditionnement social qui vise à rendre les femmes plus souples et tournées vers autrui pourrait bien, finalement (c'est-à-dire malgré la domination qui le sous-tend) jouer en leur faveur.
Finalement, et nous en avons déjà parlé, cela montre aussi que le striatum est "plastique" : il change en fonction des conditions sociales et de l'éducation.
Pavlov, Thorndike et Schultz
Ces trois scientifiques ont travaillé sur la notion de conditionnement ou, pour le dire plus positivement, d'apprentissage. Leurs études nous montrent que nous réagissons à la promesse d'une récompense et que nous pouvons associer cette récompense à des comportements bénéfiques, comme l'altruisme.
Autrement dit, nous pourrions utiliser le striatum contre lui-même pour promouvoir et renforcer des comportements plus vertueux, tels que le respect de l'environnement :
"Un jour, peut-être, le nec plus ultra du snobisme sera d'être sobre et respectueux de l'environnement, et non de posséder un 4 x 4 suréquipé. Dans cette hypothèse, dès l'instant où le statut social sera associé aux comportements respectueux de la planète, la partie sera gagnée. Le striatum sera devenu le moteur de la préservation, et non de la destruction." (Le bug humain, p. 205)
Cette option est fragile, mais elle n'est pas hors de portée. Elle pourrait être mise en place par les gouvernements et les médias à plus grande échelle.
Du dévoilement de l'esprit des droits de l'homme
L'auteur fait un pas de plus dans son analyse en suggérant que les droits de l'homme, émanation des Lumières et de la philosophie libérale, sont un "laisser-passer" pour tous les comportements primaires qui plaisent tant au stratum.
En se bornant à définir et défendre des libertés individuelles, le libéralisme du XVIIIe a certes permis des progrès scientifiques et sociaux, mais a aussi renforcé notre appétit pour le "toujours plus" et l'égoïsme.
Résultat : les individus des Lumières se retrouvent aujourd'hui perdus, car ils doivent inventer un sens par eux-mêmes et n'y parviennent souvent pas.
Murs, dénis, ego
Trois attitudes sont fréquemment observées face à cette incapacité de trouver du sens (ou cette tentative d'en construire un) :
S'enfermer dans une communauté "doctrinale" (murs) ;
Faire comme si de rien n'était et vivre sans y penser (déni) ;
S'intéresser à l'excès à ses plaisirs, à ses réussites à son "estime de soi" (ego).
Un réveil difficile
Et c'est bien souvent cette troisième voie qu'emprunte une majorité d'entre nous. Conséquence : nous donnons toujours plus de poids à notre striatum et nous troquons progressivement notre liberté chérie contre du confort vite gagné.
Alors, encore une fois, que faire ? Nous pouvons certes dévier le striatum (comme expliqué plus tôt) pour le faire agir dans un sens plus positif, mais cela ne l'empêchera pas de chercher du plaisir, toujours plus de plaisir.
La question est donc : "Comment fabriquer plus de plaisir avec moins de stimulations ?" (Le bug humain, p. 216)
Faire plus avec moins : la puissance de la conscience
Sébastien Bohler s'intéresse au phénomène suivant : comment se fait-il que, lorsque nous avons manqué de quelque chose, par exemple de nourriture, la moindre denrée avalée nous semble si délicieuse ? Pour répondre à cette question, l'auteur s'est entouré du spécialiste de la méditation Christophe André, de qui il a appris ce qu'il nomme "l'expérience du grain de raisin".
Tout le bonheur du monde dans un grain de raisin
En résumé, cette expérience simple consiste à prendre le temps d'observer et de savourer un grain de raisin quelconque, d'en remarquer les singularités, mais aussi la saveur qu'il développe pendant de longues minutes sur notre langue, etc.
En faisant cela, vous "prenez conscience" de votre geste, vous le désautomatisez. C'est tout le contraire de se goinfrer et de manger sans y penser !
Conscience, ouvre-toi !
"La conscience est une caisse de résonance pour nos perceptions, et cette caisse de résonnance peut réellement nous donner plus avec moins. C'est cela que révèle l'expérience du grain de raisin. Nous pouvons augmenter, par le pouvoir de notre esprit, un aspect du monde physique." (Le bug humain, p. 224)
Autrement dit, nous pouvons "gruger" le striatum en lui donnant plus de plaisir, tout en lui donnant moins au niveau des quantités. Pour Sébastien Bohler, cela ne fait pas de doute : grâce aux techniques de méditation de pleine conscience, il est possible de :
Développer sa concentration et son attention ;
Être en meilleure santé ;
Devenir plus épanoui.
L'un des enjeux consiste à s'extraire des injonctions offertes par la plupart des publicités qui veulent nous faire entrer dans le jeu de la compétition sociale et du "toujours plus".
Rééduquer son cerveau pour apprendre la modération
En s'appuyant sur des études auprès de personnes obèses, notamment, l'auteur montre scientifiquement l'intérêt des pratiques de méditation de pleine conscience (voir p. 227-229).
Retrouver la profondeur du temps
Comment l'effet bénéfique se produit-il ? Entre autres parce que les personnes parviennent à limiter leur impulsivité (manger tout de suite) et à privilégier les avantages à long terme (rester en bonne santé).
Croissance matérielle ou croissance mentale ?
Grâce à notre cortex, nous allons plus vite, nous avons de meilleures technologies : c'est la fonction "intelligence" qui conduit à la croissance matérielle, mais aussi, malheureusement, à la situation que nous connaissons aujourd'hui.
Mais le cortex préfrontal a une autre carte dans sa manche, et c'est justement la fonction "conscience". Celle-ci pourrait nous conduire vers une croissance mentale. Les robots sont peut-être très intelligents, mais ils n'ont pas de conscience. Et nous, comment pourrions-nous la développer ?
Une conscience à la hauteur de notre intelligence
C'est l'enjeu de ce siècle. Et la partie n'est pas gagnée, face à l'évolution des mondes virtuels et des deepfakes qui nous font prendre nos désirs pour des réalités, pour ne citer que quelques exemples.
Quand le cerveau se nourrit de connaissances
Sébastien Bohler considère qu'il est prématuré d'attendre une croissance mentale de l'humanité de façon rapide. Pourtant, nous pouvons commencer le travail. Et cela passe par le goût pour la connaissance.
Connaître et se libérer
"Quelles chances a la connaissance de s'imposer comme une valeur centrale de nos sociétés ? Il faut être réaliste. La connaissance ne constitue pas un stimulus aussi captivant ni aussi addictif que la nourriture, le sexe ou le prestige social. Pour en faire un renforceur capable de lutter à armes égales contre ces forces, il faut lui adjoindre un allié. Cet allié, nous l'avons vu, est la norme sociale. C'est à la société entière de mettre à l'honneur la connaissance et ses figures de proue, de manière à la rendre attractive et valorisante pour nos cerveaux." (Le bug humain, p. 242)
Les gouvernements, les médias, les entrepreneurs et concepteurs de nouvelles technologies en seront-ils capables ? Et nous ?
Conclusion sur « Le bug humain » de Sébastien Bohler :
Ce qu’il faut retenir de « Le bug humain » de Sébastien Bohler :
Ce livre peut déranger et il est même plus que probable que son auteur l'ait écrit dans un but explicitement polémique. C'est un ouvrage qui expose de façon assez claire une hypothèse forte : le striatum, centre de la dopamine et des besoins primaires, associé aux technologies contemporaines, nous conduit à notre perte.
Le bug humain a fait l'objet de plusieurs critiques dans les médias. Cependant, il n'en demeure pas moins très intéressant et, surtout, très documenté. L'auteur est spécialiste du domaine, puisqu'il a un doctorat en neurobiologie. En tant que journaliste scientifique, il a ensuite pris le temps de recenser et d'étudier un grand nombre d'études récentes, pendant plusieurs années. Si certains lui reprochent ses interprétations, il est en tout cas plus difficile de mettre en doute son travail de recherche.
Par ailleurs, Sébastien Bohler fait preuve de capacités de synthèse et de vulgarisation appréciables. Le livre se lit avec facilité. En bref, si vous avez aimé Sapiens de Yuval Noha Harari, vous aimerez certainement le Bug humain (les deux bouquins se recoupent et on en sent clairement l'influence du premier sur le second).
Points forts :
Le livre est parsemé d'anecdotes personnelles qui facilitent la lecture ;
L'auteur nous présente les concepts de la neurologie de façon soignée et progressive ;
Il y a une volonté de créer du suspense, à la façon d'un page turner ;
Surtout, l'ouvrage se base sur de très nombreuses références scientifiques.
Point faible :
Les critiques considèrent que ce texte verse dans le réductionnisme, c'est-à-dire une explication unilatérale (le striatum serait la cause de tous nos problèmes), de la crise climatique et de la situation actuelle en général. Ils mettent en avant la multiplicité des causalités (sociales, démographiques, politiques, etc.).
Ma note :
★★★★★
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April 24 2023, 5:00am
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Développement Personnel
Résumé de « Développement Personnel » de Camille Corbeil : Dans ce livre "Développement personnel", l'objectif est de devenir la meilleure version de vous-même à travers de nombreuses méthodes comme développer vos compétences sociales, sortir de votre zone de confort, surmonter les différents obstacles ou encore atteindre vos objectifs.
Par Camille Corbeil, 2021, 124 pages.
Note : cet article invité a été écrit par Rémi Bonnet du blog L'action suit tes pensées
Chronique et résumé de « Développement personnel » de Camille Corbeil :
Introduction au développement personnel
Dans un premier temps, l’auteur de "Développement personnel" nous a mis en garde contre quelque chose de vital « Celle de devenir un meilleur être humain ».
Pour ce faire, il suffit d’observer le monde et son évolution.
Nous perdons petit à petit des notions essentielles : la santé mentale, le bonheur simple et les plaisirs de la vie.
Puisque la plupart des gens ne savent pas que la solution se trouve en eux-mêmes.
Le but de cet article va être de trouver les solutions à vos questions afin de vous reconnecter à ce qu’il est vraiment essentielles.
Chapitre 1 — Réflexion personnelle : savoir où nous en sommes ici et maintenant.
Dans ce chapitre, l’objectif est de faire le point sur votre manière de vous voir tel que vous êtes.
Dans un second temps, de la façon la plus objective possible.
L'autoréflexion est la meilleure arme que vous avez.
Premièrement, êtes-vous capable de voir les choses telles qu’elles sont et non pas telles qu’elles devraient être ?
Par la suite, l’autoréflexion pourrait se caractériser par le principe de se regarder dans un miroir et de décrire ce que nous voyons.
C’est une manière de s’évaluer.
Ce qu’il faut comprendre c’est que vous êtes un être humain.
Ainsi, vous n’êtes pas parfait.
Néanmoins, il faut vous accorder du temps afin d’effectuer quelques ajustements.
Par où commencer ?
Pour commencer, il faut déjà faire le point sur vos forces et vos faiblesses.
Dans quel domaine êtes-vous doué ?
Quels sont les domaines où vous avez le plus de difficulté ?
Quelles sont vos compétences cognitives et émotionnelles ?
C’est important de faire le point sur vos compétences.
Vous avez peut-être une partie de votre potentiel que vous n’exploitez pas.
Quels sont les problèmes qui noircissent votre vie ?
Qu’avez-vous accompli dans votre vie ?
Cherchez bien.
Vous avez forcément accompli quelque chose dont vous êtes fiers.
Fouillez dans votre passé et essayez de vous rappeler des moments où vous avez accompli quelque chose que vous pensiez difficile et qui vous a procuré une certaine satisfaction.
Quelles sont vos valeurs qui vous rendent réellement heureux ?
Avant d’entreprendre tout développement personnel, il faut faire le point sur ce qui compte pour vous.
En premier lieu, il faut trouver des solutions.
Néanmoins, par où commencer ?
Il ne faut pas commencer par se dire : il est trop tard pour changer, il n’y a pas de solution à mes problèmes.
Grave erreur ! N’oubliez pas : chaque problème a une solution.
L’autoréflexion c’est avant tout de se remettre en question des événements du passé.
Donc, c’est une compétence qui se base la plupart du temps sur le passé.
Toutefois, elle peut devenir une arme redoutable pour le présent.
Optez pour l’ouverture d’esprit.
Lorsque vous êtes ouvert d’esprit, vous avez la capacité de voir les choses telles qu’elles sont.Ainsi, vous n’émettrez aucun jugement sur ce que vous voyez.Dorénavant, vous devez vous voir comme une feuille blanche, sans jugement.Donc, prenez conscience de vos préjugés et stéréotypes sur le monde, que ça soit chez les autres ou sur vous-même.
À quoi ressemble l’ouverture d’esprit ?
Premièrement, il faut cultiver votre ouverture d’esprit et essayer d’identifier vos propres croyances et règles.
Dans un second temps, vous ne devez jamais vous dire : je sais tout.
Parce que c’est le meilleur moyen d’être fermé d’esprit.Vous n’êtes pas obligé de changer d'opinion, mais ne pensez pas que votre vision des choses est forcément la vérité absolue.
Prenez des notes.
Le meilleur moyen pour prendre du recul, c'est d’écrire quotidiennement vos journées.L’intérêt, c’est de créer une routine.Ainsi, ça vous pousse à reconnaître les facteurs qui influencent vos décisions, y compris vos croyances et vos pensées.En fin de compte, ça vous obligera à voir la réalité.
Pour résumer ce chapitre.
En premier lieu, c’est de vous présenter l’autoréflexion et de réaliser comme cela peut se révéler bénéfique.
Ensuite, le premier pas pour y arriver est de regarder à l’intérieur de vous et de faire un bilan.
Vous avez tous les outils pour y parvenir.
Chapitre 2 — Le plan d’attaque.
Introduction.
En tout premier lieu, ce chapitre va vous présenter les 5 domaines clés de ce livre "Développement personnel".
Il se repose principalement sur ces 5 notions.
Le mental
L’émotionnel
Le physique
Les compétences sociales
La spiritualité
En dernier lieu, il s’agit de faire un point d’évaluation.
Amélioration mentale : changez votre état d’esprit.
Il y a 2 types de mental.En effet, il s’agit de l’état fixe et l’état d’esprit de croissance.
L’état fixe, c'est se dire : c’est trop tard, je ne peux pas le faire.
L’état d’esprit de croissance : c’est de se projeter dans le futur, afin d’atteindre ce que vous désirez.
En fin de compte, c’est à vous de vous exercer à élargir votre ouverture d’esprit et à lire entre les lignes.Lorsque vous sentez que quelque chose ne va pas, mais que vous le refoulez, vous allez forcément le regretter un jour.
En définitive, vous devez vous poser cette question : si je ne le fais pas, est-ce que j’aurais des regrets ?
Amélioration émotionnelle : apprenez la pleine conscience.
La meilleure version de vous-même est ancrée dans le présent.Elle a appris du passé, mais avec du détachement.Les échecs passés sont des leçons.Cependant, vous êtes ravis, car vous souhaitez mener des projets, qu’ils réussissent ou pas.L’avenir ne doit pas vous causer d’anxiété.
Amélioration physique : prenez soin de vous.
Votre développement personnel est également basé sur votre acceptation de soi et la façon de vous voir physiquement.Tout d’abord, vous devez vous accepter tel que vous êtes.Ensuite, même si vous êtes gros, maigre, petit, grand, vous devez considérer votre corps comme un sanctuaire.En un mot, c’est que vous vous sentiez bien afin d’éviter les maladies cardiovasculaires et d’être épanoui.
Améliorer vos connaissances sociales : développer votre leadership.
Vous devez faire le point sur votre manière d’interagir avec les autres.Dans un premier temps, c’est de déterminer si vous êtes plutôt introvertis ou extravertis ?Puis de voir ce que vous visez en matière de compétences sociales.Est-ce que vous souhaitez faire des discours devant des centaines de personnes à la Steve Jobs ?Mais aussi, êtes-vous capable de bien vous exprimer lors d’une soirée qui d’habitude vous met mal à l’aise ?À vous de vous situer.
Réveiller votre spiritualité : l’éveil du corps et du cœur.
La spiritualité que vous souhaitez développer n’a rien à voir avec une quelconque religion.Il s’agit d’une grande connexion avec l’univers qui vous entoure.Vous devez vous intéresser à votre corps, à sa façon de respirer et de faire confiance à votre intuition.En clair, la méditation en pleine conscience.
Le plan d’attaque.
Il se résume tout simplement par : créer une vision, établir un plan, noter vos progrès et faire le bilan régulièrement.
Créer une vision.
Dans un premier temps, vous évaluez vos performances et vos valeurs afin d’identifier les grandes lignes de votre développement personnel.Donc, il suffit de développer sa pleine conscience en pratiquant la méditation.10 minutes par jour et 3 fois par semaine.C’est atteignable, mesurable et temporel.Donnez-vous 1 mois pour bien l’intégrer.
Établir un plan.
Listez vos objectifs sur un papier par exemple et n’hésitez pas à les découper afin que ça vous paraisse plus abordable.Le fait de les découper en plusieurs petites étapes vous donnera un aperçu de la montagne que vous avez à gravir.De ce fait, ça vous semblera plus simple.
Suivez vos progrès.
Notez toutes les petites choses qui se passeront durant votre processus.Pour ce faire, n’hésitez pas à tenir un petit journal pour constater les fruits de votre travail.
Faire un bilan régulier.
Le développement personnel est un travail sur le moyen et long terme.Vous ne devez pas le voir comme un chemin à parcourir et ne voir rien d’autre que le vide.Vous devez vous voir comme une renaissance à travers un jardin dans lequel vous plantez vos graines.
Lorsqu’elles auront fleuri, vous pourrez constater que certaines fleurs dont vous n’avez pas soupçonné l’existence verront le jour.Ainsi, montrez-vous ouvert, la vie est un jeu.
Pour résumer ce chapitre.
En conclusion de ce chapitre du développement personnel, c’est de devenir ce dont vous avez toujours rêvé.Vous devez apprécier le voyage et le processus.Vous allez apprendre énormément sur vous-même et sur les autres.
Chapitre 3 — L’esprit de croissance.
Introduction.
Pour commencer, nous allons nous intéresser à l’état d’esprit à adopter.Tout d’abord, le définir de façon générale, puis voir que celui-ci a une influence directe dans notre quotidien.Pour se faire : nous allons distinguer 2 états d’esprit différents et je vous donnerai divers exemples.
Les 2 états d’esprit.
En premier lieu, nous pourrions dire que l’état d’esprit est la manière de se comporter à un certain moment dans une situation quelconque.Il y a deux familles : l’état d’esprit fixe et l’état d’esprit de croissance.
En premier lieu, l’état d’esprit fixe consiste à croire que chaque humain naît avec des points forts et des points faibles sans pouvoir les modifier.Les personnes qui raisonnent ainsi vont éviter les situations qui seraient susceptibles de révéler leurs faiblesses.
Dans un second temps, l'état d’esprit de croissance consiste à croire que les qualités et les aptitudes peuvent être travaillées et améliorées.Donc, les défauts et les points faibles peuvent être corrigés.Ainsi, tout est une question d’apprentissage.Nous les entendrons dire : dans quelque temps, je pourrais courir 10 minutes sans m’arrêter.De cette façon, ils s’améliorent grâce aux retours externes, ils se mettront davantage en danger, car ils savent qu’en sortant de leur zone de confort, ils deviendront meilleurs.
Ce qu’il faut comprendre.
Lire de belles citations sur Instagram est insuffisant.Vous devez prendre conscience que « penser positivement » attire effectivement des choses positives dans votre vie.
Cependant, la pensée positive, c'est insuffisant pour réellement vous sentir mieux.Pour que vous vous sentiez mieux, vous devez prendre la responsabilité de votre vie.Puisque votre venue sur terre est avant tout un lot de fausses croyances.Donc, lorsque vous aurez intégré le fait que vous devez prendre vos responsabilités.Vous vous rendrez compte que vous pourrez accomplir de grandes choses.À ce moment-là, vous vous sentirez vraiment mieux.En premier lieu, prenez le temps de vous analyser.Vous ne devez pas passer à côté de cette petite voix qui vous pousse à essayer quelque chose d’autre, mais que vous réprimez à chaque fois.
Surveiller vos paroles.
Ne dites pas « je ne suis pas capable ».Sinon ces paroles vont s’intégrer dans votre cerveau et vous empêcher d’évoluer.Alors, passez à l’action.
Pour résumer ce chapitre.
En conclusion, ce chapitre vous a permis de mettre en évidence 2 états d’esprit différents et les différentes manières de voir les choses.L’état d’esprit de croissance va vous permettre de repousser vos limites et d’apprendre de nouvelles choses.De ce fait, vous devez assimiler cet état d’esprit.
Chapitre 4 — La pleine conscience.
Introduction.
Pour commencer, la pleine conscience est un état dans lequel notre attention est focalisée sur le moment présent et de manière neutre en ne portant aucun jugement.En outre, cela nous permet d’accueillir les sensations physiques et d’être ancrés dans l’instant présent.De plus, elle permet de se détacher d’une situation stressante et de faire ce fameux pas en arrière qui est nécessaire pour voir la situation dans la globalité et la relativiser.
Les bénéfices de la pleine conscience.
Améliorer votre connaissance de soi.
Tout d’abord, vous réaliserez plus facilement comment vos comportements automatiques fonctionnent et vous vous reconnecterez plus aisément à l’instant présent.
Gérer votre stress au quotidien.
En effet, la pleine conscience est définitivement un bon moyen de gérer son stress au quotidien.Vous allez apprendre, grâce à cet outil de développement personnel, à relativiser, améliorer votre santé physique, modifier les capacités des cellules de votre cerveau ou encore diminuer la tension artérielle fait partie des bienfaits.
La forme classique.
Choisissez un endroit calme et silencieux.
Une bonne posture : Le dos droit sans être complètement raide.
La durée : Vous pouvez commencer par 2 minutes puis augmenter la durée au fur et à mesure.
Surveiller votre souffle : Concentrez-vous sur votre inspiration et votre expiration en comptant jusqu’à 10.
Éviter le jugement : Ce n’est pas une compétition.
Lorsqu’une pensée surgit, vous devez vous recentrer immédiatement sur votre médiation.
Pour résumer ce chapitre.
En un mot, c’est de voir les bénéfices de l’état de conscience.En l’occurrence, la méditation.Ensuite, les notions basiques pour commencer facilement.
Chapitre 5 — Prendre soin de soi.
Introduction.
L’OMS définit le fait de prendre soin de soi, « la capacité des individus, des familles et des communautés à promouvoir la santé et à faire face aux maladies et aux handicaps avec ou sans médecin ».Donc, ça engloberait toutes les pratiques liées au maintien de la santé, l’hygiène, la manière de s’alimenter et la recherche des soins médicaux.Il s’agit également des moyens de prendre soin de sa santé mentale, de réduire son stress et de prendre soin de soi.
Il y a 8 domaines dans lesquels il est possible de prendre soin de vous.
Prendre soin de soi physiquement.
Ce que vous mangez influe grandement sur l’état dans lequel vous vous sentez.
Alors, vous devez éviter les carences et faire le plein de vitamines.
Thalès l’avait affirmé « Un esprit sain, dans un corps sain ».
Donc, la pratique d’une activité physique est très importante.
Le but, ce n’est pas nécessairement d'avoir des abdos en béton armé.
L’objectif, c’est avant tout de réduire les risques de cancers et de maladies cardiovasculaires.
De plus, le sport réduit le diabète, stimule et libère vos hormones du bonheur et augmente votre estime de soi.
Prendre soin de soi psychologiquement.
Le mental est aussi important que le physique. Ainsi, pour vous aider à y parvenir, vous pouvez commencer à méditer.
De plus, ça va développer votre créativité.
De même que vous devez également prendre du recul sur les réseaux sociaux.
Puisque les réseaux sociaux peuvent développer : la dépression, une mauvaise image de son corps, avoir la sensation d’être nul.
Donc, vous devez les consommer avec parcimonie.
Prendre soin de soi émotionnellement.
Il s’agit de faire plus de place à votre intuition, d’accueillir vos émotions avec bienveillance et sans jugement et d’apprendre à agir avec les autres de manière saine.
Apprenez à dire non.Dire non, c’est avant tout se respecter.Et l’objectif ultime est bien d’affirmer le mot « non » et d’éviter de se justifier en disant « je suis désolé ».Vous devez accueillir vos émotions et les rendre valides.Accueillir vos émotions et les rendre valides est aussi un bon moyen de prendre soin de vous.
Prendre soin de soi socialement.
Que vous soyez entouré de 50 amis ou de 2, la qualité de votre cercle social jouera un rôle dans votre quotidien et sur votre bien-être psychique.Alors, faites en sorte que vos agissements envers eux soient fidèles à vos valeurs et vice versa.Pour ce faire, veillez à respecter vos engagements.Vous êtes responsable des relations que vous développez et vous avez le pouvoir de les faire évoluer ou non.
D’ailleurs, ce n’est pas parce que votre cercle d’amis est solide que vous devez vous empêcher de faire de nouvelles rencontres.Vous devez rester sociable afin de vous enrichir personnellement.
Prendre soin de soi dans sa vie professionnelle.
Même si ce travail n’est pas celui dont vous rêviez, faites en sorte que ça soit un lieu de paix et propice à l’apprentissage.Déjà, commencez à vous nourrir correctement même sur votre lieu de travail.
De plus, faites la distinction entre vos horaires de bureau et votre temps libre.En clair, fixer vos limites.Vous ne devez pas répondre à vos emails à minuit, dites non et de la même façon si on vous demande de venir un week-end alors que vous êtes en congé, dites non.
Enfin, intéressez-vous à ce que vous faites.Le but, c’est d’apprendre à saisir les opportunités afin d’évoluer.
Prendre soin de soi à travers son environnement.
Dans la plupart des cas, si le mental est encombré, c'est en quelque sorte que l’endroit où nous sommes l’est également.Donc, faites en sorte de vivre dans un endroit propre et organisé.Pour améliorer vos habitudes, il y a notamment 3 astuces.
Réduire le temps sur son téléphone.
Placer son réveil le plus loin possible de son lit.
Ne pas repousser ce qui doit être fait dans l’immédiat.
Prendre soin de soi spirituellement.
L’aspect spirituel peut aussi être religieux, mais ce n’est pas obligatoire.D’autant plus que la spiritualité peut être la pratique de la méditation, de la prière, le fait de tenir un journal, faire une retraite ou marcher dans la nature.
Prendre soin de soi à travers ses finances.
Vous ne devez pas penser que contrôler vos dépenses vous obligera à vivre comme dans un couvent, vous vous trompez.Le but, c’est de gérer son budget intelligemment sans se restreindre.
Dans un premier temps, regardez combien vous gagnez par mois.Par la suite, vous devez créer plusieurs comptes différents avec vos dépenses quotidiennes, l’épargne, vacances, projets.Afin d’avoir un vrai contrôle sur vos finances.
Pour résumer ce chapitre.
En un mot, nous avons donc vu dans ce chapitre les différents domaines où il était primordial de se focaliser dans le but de prendre soin de soi.
Chapitre 6 — Les compétences, traits de caractère et comportement.
Introduction.
Dans ce chapitre, nous allons nous intéresser aux avantages de l’apprentissage des compétences, aux traits de caractère et aux comportements de leadership.Par la suite, nous verrons aussi différents moyens de perfectionner vos compétences sociales et votre façon de communiquer.
Ce qu’il faut comprendre.
Vous n’êtes jamais trop vieux ou trop jeune pour assumer un rôle de leader.
Les jeunes ont besoin d’acquérir des compétences de leadership qui les aideront à communiquer efficacement avec les autres.De plus, ça les aidera à avoir davantage confiance en eux et à prendre les initiatives nécessaires pour atteindre leurs objectifs.
Les compétences de leadership améliorent votre capacité à négocier.
Les leaders ont pour obligation d’apprendre à négocier avec les autres, afin d’atteindre des objectifs mutuellement bénéfiques.Donc, l’objectif du leader est avant tout d’obtenir un résultat gagnant-gagnant dans chaque situation.Puisque les compétences en leadership vous encouragent à développer une plus grande confiance en vous.Car la confiance en soi est sans doute la compétence la plus importante à acquérir.
Le leadership est sans contexte le domaine par excellence pour avoir davantage confiance en soi.
Les compétences en matière de leadership inspirent l’initiative.
Lorsque vous êtes un leader dans n’importe quel contexte, maison, entreprise, les gens comptent sur vous pour les guider vers leurs objectifs.De ce fait, les personnes suivent naturellement les leaders qui ont plus de compétences qu’eux et qui prennent des initiatives.
Les compétences de leadership forgent le caractère.
Le leadership va développer votre caractère, l’honnêteté, l’intégrité, l’humilité, la patience, la persévérance, l’autodiscipline.Autant de qualités qui sont essentielles dans la vie de tous les jours.
Améliorer vos compétences sociales.
Les compétences sociales telles que la communication, l’empathie, les compétences intrapersonnelles, les compétences interpersonnelles et l’écoute sont bénéfiques dans tous les aspects de votre vie.Donc, si vous développez ses aptitudes sociales, elles vous facilitent votre capacité à communiquer et vos interactions sociales avec les autres et ceux dans n’importe quel environnement.
Ce qu’il faut comprendre.
Ces compétences s’appliquent à d’autres aspects de votre vie.Vos amitiés seront plus fortes.Également dans votre vie amoureuse.En fin de compte, le leadership peut profiter à tous les grands aspects de votre vie.Cela va renforcer votre capacité de communication, de négociation et développer votre caractère.
Voici 3 des compétences sociales les plus demandées en milieu professionnel.
L’empathie et les compétences interpersonnelles.
Pour commencer, l’empathie joue un rôle fondamental dans la création des liens avec votre cercle social et les centres d’intérêt commun.L’empathie, c’est également comprendre les sentiments, les pensées et les idées d’autrui.De plus, l'empathie permet de développer de meilleures relations de travail et ouvre plus de possibilités d’évolution de carrière.
Les compétences intrapersonnelles.
Tout d’abord, les compétences intrapersonnelles, c’est votre capacité à comprendre vos propres pensées, vos émotions et vos idées.De même, en développant vos compétences intrapersonnelles, vous aurez plus de facilité à exprimer vos idées et savoir quand les partager.
Les compétences en communication.
Des compétences de communication efficaces, comme l’écoute active et non verbale, peuvent être essentielles dans votre domaine professionnel.Par exemple, si vous êtes en contact avec des clients et que vous avez développé une écoute active, vous pourrez plus facilement les aider.
Comment améliorer vos compétences sociales ?
Engagez-vous avec les autres.
Que cela soit avec vos collègues, votre famille, ou de simples connaissances, faites en sorte de vous ouvrir aux autres.
Posez des questions ouvertes.
Poser des questions ouvertes est un moyen efficace de faire parler les autres.Car cela vous permettra de mieux comprendre votre interlocuteur.
Entraînez-vous à maintenir un contact visuel.
Apprenez à maintenir un contact visuel.Pour ce faire, essayez de le maintenir 3 à 5 secondes.
Développez votre capacité à écouter.
Il est très important d’écouter activement.C’est aussi important que de partager ses propres idées.Cela vous permettra de vous sentir plus à l’aise pour partager vos idées.
Invitez un collègue de travail à déjeuner ou à prendre un café.
Pour commencer, développer des relations peut être intimidant.Donc, commencer par une personne à la fois.De ce fait, cela peut vous permettre de développer votre réseau professionnel.
Trouvez des ressources en matière de compétences sociales.
Il existe de nombreuses méthodes d’apprentissage, livres, podcast et outils en ligne qui peuvent vous aider à améliorer vos compétences sociales.À partir de ces connaissances, mettez-les en pratique.
Le but des compétences sociales sur le lieu de travail.
Les compétences sociales sur le lieu de travail peuvent être déterminantes pour le fonctionnement d’une entreprise.Lorsque vous allez développer vos compétences interpersonnelles, vous pourrez contribuer au bon fonctionnement de l’entreprise.
Pourquoi avoir de la gratitude ?
Notre gratitude se manifeste surtout lorsque nous sommes redevables envers une personne.La gratitude est parfois une obligation ou une attente, mais parfois aussi un simple « merci » spontané à quelqu’un qui sans le savoir a illuminé notre journée.
Finalement, la gratitude est excellente pour notre cerveau et notre bien-être mental.
Quelques études ont montré que la gratitude permettait entre autres d’améliorer :
Votre cercle social.
Votre santé physique.
Ainsi que votre santé psychologique.
Votre empathie
Diminution de l’agressivité.
Votre sommeil.
Même votre estime de soi.
Votre véritable identité.
Votre aptitude à vous adapter.
Alors, je vous encourage à développer votre gratitude au quotidien.
Pour résumer ce chapitre.
Finalement,en effectuant des changements dans votre vie, vous pourrez réaliser plus de choses dans votre vie.D’autant plus que le changement permet de rendre votre vie meilleure et plus intéressante.Ainsi, vous devez toujours effectuer des changements qui vous permettront d’en faire plus dans tous les domaines de votre vie.
Chapitre 7 — La positivité
Introduction.
Pour commencer, vous allez voir en quoi le fait d’être positif peut changer une situation même catastrophique.
La définition d’un état d’esprit positif.
Quelle que soit la situation qui vous touche de près ou de loin, bonne ou mauvaise, vous la voyez comme quelque chose de constructif et formateur.Lorsque vous adoptez un état d’esprit positif, vous allez voir la négativité comme quelque chose de formateur.
Voici quelques caractéristiques des personnes positives :
Les personnes positives ne prennent pas les choses trop à cœur. Vous êtes tolérant avec les erreurs des autres, mais aussi les vôtres.
Les personnes positives profitent du moment présent. Lorsque vous vivez le moment présent, vous êtes dans le contrôle. Puisque vous ne pouvez pas contrôler le passé et le futur.
Enfin, les personnes positives ne s’inquiètent pas de l’avenir. Vous n’êtes pas anxieux par rapport au futur. Car vous avez compris que votre futur se construit essentiellement par rapport à votre présent.
Voici quelques clés pour exercer votre positivité :
Guider votre énergie.
Votre façon de penser va créer l’énergie qui manifeste votre réalité.Si vous abordez une situation avec un état d’esprit négatif, vous êtes quasiment condamné à avoir un résultat négatif.
Se connecter à soi-même.
Plus vous serez connecté avec vous-même et plus, vous aurez conscience de vos interactions sociales avec les autres.
Pratiquer la visualisation.
La visualisation, au même titre que la gratitude, est un outil d’une puissance folle.Lorsque c’est fait de la bonne manière, cela peut changer votre vie.
Ralentir pour avancer.
En tout premier lieu, vous aurez sans doute remarqué que lorsque vous réfléchissez à 2 fois avant de lancer un projet, ce n’est pas un signe de faiblesse, au contraire,c’est un signe de sagesse.Donc, soyez ancré dans le moment présent avant tout, surtout quand ça parle de développement personnel.
Écrire.
Quand vous vivez un mauvais moment, n’hésitez pas à l’écrire.Puisque ça vous permet de vider vos pensées négatives sur un autre support que votre tête.
Considérer les échecs comme une bénédiction.
Ça peut paraître un peu paradoxal, dit comme ça et pourtant, les échecs sont un cadeau de la vie.Car lorsque vous vivez un moment difficile, vous allez faire le parallèle avec une situation vécue précédemment.De ce fait, si vous avez appris de vos erreurs, vous n’allez pas les répéter.Alors, vous évoluez de façon positive dans votre vie.
Pour résumer ce chapitre.
En fin de compte, vous avez pu constater l’importance de développer une attitude positive et de comprendre leurs caractéristiques.D’autant plus, je vous ai donné quelques conseils pour y parvenir.Donc, n’oubliez pas de vous focaliser sur ce que vous pouvez contrôler et oublier les éléments sur lesquels vous ne pouvez rien faire.
Chapitre 8 — l’image de soi.
Introduction.
Dans ce chapitre, nous allons nous intéresser à l’image de soi et par conséquent, l’estime que nous aurons de nous-mêmes.De plus, nous allons voir en quoi c’est un élément déterminant pour votre développement personnel et les moyens pour y parvenir.
La définition de l’image de soi.
L’image de soi est simplement la vision que nous avons de soi.Elle est subjective et peut dépendre de plusieurs facteurs.Tout d’abord, nous pouvons nous comparer à des personnes connues, à des amis, etc.Ensuite, l’image que nous voyons dans le miroir peut être une vision réelle ou déformée de la réalité.D’autant plus qu’en fonction de cette vision, nous développons une image positive ou négative de nous-mêmes.Lorsque nous avons une image positive de nous-mêmes, nous sommes conscients de notre valeur et de nos limites.
Une mauvaise estime de soi entrave gravement le développement personnel.
Le niveau de l’estime de soi peut varier entre un niveau élevé et un niveau faible.De ce fait, cela a un gros impact sur le bien-être général d’une personne.Parce que les personnes qui ont une haute estime d’elles-mêmes sont souvent satisfaites d’elles-mêmes et de leurs progrès dans la vie.Cependant, les personnes ayant une faible estime d’elles-mêmes ressentent fréquemment de la honte et sont nourries de doutes.
D’ailleurs, le manque d’estime de soi se caractérise généralement sur l’une des 3 formes suivantes.
Le syndrome de l’imposteur.
En premier lieu, ces personnes dégagent en elle une fausse confiance en elle pour masquer leurs insécurités.
La rébellion.
Son sentiment d’infériorité peut se manifester par de la colère et des reproches.Elle peut agir en défiant l’autorité ou en enfreignant les lois.
La victimisation.
Une personne croit qu’elle est impuissante face aux défis.Dans un second temps, elle peut s’apitoyer sur elle-même pour éviter de changer sa situation.Pour finir, elle compte généralement sur les autres pour la sauver ou la guider.
Les conséquences d’une faible estime de soi.
Pour commencer, elle peut cesser de pratiquer des passe-temps qu’elle aimait auparavant par crainte d’être jugée.Ensuite, les sentiments de colère, de culpabilité ou de tristesse peuvent les empêcher de profiter des activités qu’elle veut faire.En effet, elle peut éviter de prendre des risques ou de se fixer des objectifs parce qu’elle est certaine d’échouer.
La peur du rejet peut empêcher certaines personnes de chercher à nouer des relations. D’ailleurs, l’isolement social peut alimenter une mauvaise image de soi, des troubles du comportement alimentaire, la dépression, l'anxiété sociale, la codépendance et l'automutilation.
Quelques astuces pour développer une image positive de soi.
Faites l’inventaire de votre image de soi.
C’est-à-dire faire une liste de ce que vous aimez chez vous, que ça soit physique et mental.
Dresser une liste de vos qualités positives.
Soyez le plus honnête, n’ayez pas peur d’avoir la grosse tête.
Demandez à vos proches de décrire vos qualités positives.
Définissez des buts et des objectifs personnels raisonnables et mesurables.
À vous de voir cela peut-être, apprendre l’anglais, perdre du poids, peu importe.Vos objectifs se doivent d’être réalistes avant tout.
Évitez de vous comparer aux autres.
À l’ère des réseaux sociaux, ce n’est pas évident.Pourtant, c’est indispensable de le faire.Car cela va baisser votre estime de vous-même étant donné que vous voyez uniquement ce qu’il y a de meilleur.Donc, diminuez votre temps sur les réseaux sociaux.
Développez vos points forts.
Dans quels domaines êtes-vous le plus doué ?Qu’est-ce que les gens apprécient le plus chez vous ?Après avoir répondu à ces questions, travaillez dessus.
Apprenez à vous aimer.
Vous devez passer du temps avec vous et apprécier ces moments. Puisque, c’est la base de l’amour envers soi-même.
Pratiquez les affirmations positives.
Lorsque vous vous complimentez vous-même, cela va jouer sur votre inconscient.En sachant que l’inconscient représente environ 95 % de vos comportements.
Soyez à l’aise avec votre corps.
Si vous n’êtes pas à l’aise avec votre corps, faites ce qu’il faut pour le changer.Vous devez vraiment aimer votre corps, étant donné qu’il vous suivra pour toujours.
Pour résumer ce chapitre.
En conclusion, une mauvaise image de soi contribue à une estime de nous-mêmes très basse puisque celle-ci pourrait grandement entraver votre développement personnel.Désormais,vous avez tous les outils pour changer cela.
Chapitre 9 — sortir de votre zone de confort
Introduction.
Pour commencer, nous allons aborder le thème de la zone de confort et comprendre pourquoi il est important d’en sortir.De plus, vous aurez des exemples concrets et vous comprendrez que sortir de votre zone de confort peut changer votre vie.
La définition de la zone de confort.
La zone de confort, ce sont toutes ces choses qui ne nous demandent aucun effort.Par exemple : si vous avez votre permis de conduire, c’est ancré dans votre zone de confortÀ contrario, si vous ne l’avez pas encore, vous êtes en dehors de votre zone de confort.
En clair, tout ce qui vous demande un certain effort vous fait sortir de votre zone de confort.Tandis que si vous êtes à l’aise, c’est ancré dans votre zone de confort.Au-delà d’améliorer ses performances, il existe d'autres :
Avantages à sortir de sa zone de confort.
Réalisation de soi.
La réalisation de soi est l’un des piliers de la pyramide de Maslow. C’est la hiérarchie des besoins fondamentaux et psychologiques de chaque être humain.Parce que le besoin de croissance et d’épanouissement personnel est vital pour tout le monde.D’ailleurs, pourquoi est-ce si important ?Le fait de ne pas chercher à s’épanouir peut signifier : tomber dans un état d’esprit d’inertie plus tard dans notre vie.
Développement d’un état d’esprit de croissance.
Précédemment, nous avons vu ce que signifiait l’état de croissance.À quel point il était important d’être ainsi !D’ailleurs, pour quelle raison ?
Puisque la mentalité de croissance élargit le champ des possibilités.C’est-à-dire, elle nous incite à apprendre et à prendre des risques sains, ce qui entraîne des résultats positifs dans tous les domaines de la vie.
Résilience et anti-fragilité.
La vie n’est pas toujours prévisible.Néanmoins, tôt ou tard, tout le monde est confronté à l’adversité.Donc, prendre l’habitude d’élargir sa zone de confort permet de faire face au changement avec plus de sang-froid.Ainsi, sortir de sa zone de confort revient ainsi à cultiver délibérément l’anti-fragilité, à condition de ne pas tomber dans la panique.
Une plus grande efficacité personnelle.
Lorsque vous quittez votre zone de confort, vous allez passer par une phase d’essai et d’erreurs, mais surtout de l’apprentissage.Autrement dit, vous allez devenir une meilleure version de vous-même et développer plus de confiance.Certes, quand vous sortez de votre zone de confort, cela peut prendre un certain temps avant que vous soyez à l’aise.Cependant, plus vous y serez confronté régulièrement et plus cela deviendra facile.
Les 3 principaux avantages à sortir de sa zone de confort.
Ne pas avoir de regrets.
Si vous ne le faites pas, vous ne le saurez jamais.Honnêtement, vous ne pensez pas qu’il vaut mieux essayer et prendre le risque qu’effectivement ça ne fonctionne pas ? Ou, ne rien tenter et être sûr et certain que ça ne marche pas ?
Le choix est vite fait.
Vous avez plus de capacités que vous ne le pensez.
Pourquoi Michael Jordan est-il devenu une légende du Basketball ? Pourquoi JK Rowling a-t-elle eu tant de succès avec ses livres ? Vous pouvez vous dire qu’ils ont eu de la chance.En effet, la chance a eu son rôle à jouer.Néanmoins, les 2 éléments les plus déterminants sont qu’ils étaient passionnés et qu’ils ont cru en eux.Donc, croyez en vous.
Vous ne serez plus jamais la même personne.
Lorsque vous sortez de votre zone de confort, ne voyez pas que le résultat, vous devez apprécier le voyage.Ainsi, vous allez beaucoup progresser. Et, de ce fait, vous aurez bien plus de résultats.
Pour résumer ce chapitre.
Pour conclure, nous avons vu que le fait de sortir de sa zone de confort est primordial pour évoluer et pour se développer.Ainsi, vous devez commencer par de petites choses et augmenter graduellement la difficulté.
Chapitre 10 — surmonter les obstacles de la vie
Introduction.
Pour terminer, nous allons présenter la philosophie stoïcienne et l’idée que chaque obstacle est bénéfique pour nous.
Les Valeurs et la maîtrise de soi.
Pour commencer, le stoïcisme est un mouvement philosophique qui a pris ses racines 3 siècles avant notre ère.Cependant, il a continué à exciter à travers les âges.En fin de compte, le stoïcisme a pour finalité le bonheur de l’existence humaine, obtenu grâce à une acceptation rationnelle de l’ordre du monde et de son évolution.
Quel est le but de la philosophie stoïcienne ?
En premier lieu, c’est d’être en paix avec les évènements qui vous arrivent, accepter qu’ils se soient produits et décider dans votre esprit de ce que vous allez en faire.Donc, votre vision des choses sera votre perception de l’obstacle.
Le voyez-vous comme un petit caillou à transporter ?Ou alors comme une immense pierre, bien trop dure à déplacer ?
D’ailleurs, plus vous avancez dans la vie, plus vous vous rendrez compte que les obstacles sont infinis.Ensuite, vous aurez le pouvoir de changer votre perception des choses.Tout est entre vos mains.
Comment l’appliquer au quotidien ?
Dans un premier temps, vous devez vous focaliser uniquement sur les choses que vous pouvez maîtriser.
Est-ce que vous pouvez contrôler la météo ?
Contrôlez-vous ce que les gens pensent de vous ?
Avez-vous la main sur notre société capitaliste ?
Vous vous rendez compte que vous ne pouvez rien y faire.Alors, pourquoi perdre son temps et son énergie sur ce que vous ne pouvez pas contrôler ?En revanche, vous devez vous focaliser EXCLUSIVEMENT sur ce que vous pouvez maîtriser.
Votre emploi.
Vos relations sociales.
Vos propres pensées.
En fin de compte, c’est beaucoup plus logique et pertinent de raisonner de cette façon.Donc, à l’avenir, concentrez-vous sur ce que vous pouvez réellement changer.
Conclusion sur « Développement personnel » de Camille Corbeil :
Pour conclure, ce livre "Développement personnel" est vraiment parfait pour les personnes qui souhaitent commencer le développement personnel.
Dans un premier temps, cela s’adresse à toutes ces personnes qui veulent trouver des solutions à leurs problèmes, afin de devenir la meilleure version d’elle-même.
Dans un second temps, vous avez des conseils pratiques que vous pouvez appliquer et qui sont simples à mettre en place.
De plus, il est assez simple à lire. Néanmoins, l’auteur passe pas mal de temps à raconter ses anecdotes. Certes, c’est dans le but de mieux assimiler ses pensées, mais ce n’est pas nécessaire d’en faire autant.
Toutefois, il y a énormément d’aspects de ce livre où je suis d’accord. Même s’il y a certains aspects avec lesquels je ne suis pas d’accord. Par exemple, viser en permanence la positivité.
Évidemment qu’il vaut mieux être positif que négatif. Toutefois, ne chercher que le côté positif, c’est nier la réalité. Parce que la vie n’est pas tout le temps rose et il faut l’accepter.Vous avez le droit de ne pas vous sentir bien.En revanche, il faut se ressaisir rapidement et c’est là que je rejoins l’auteur.Voilà, c’était une petite nuance que je devais préciser.
Ce que ce livre "Développement personnel" m’a apporté ?
Étant donné que je suis dans le développement personnel, il ne m’a pas appris grand-chose de plus. Cependant, si vous souhaitez devenir une meilleure version de vous-même, ce livre "Développement personnel" est parfait. Vous avez toutes les notions de base pour y parvenir.
Il est simple à comprendre et les conseils prodigués sont faciles à mettre en place.
Finalement, je vous recommande donc ce livre, car il résume très bien toutes les bases du développement personnel :
La zone de confort
La confiance en soi
Le stoïcisme.
Donc, n’hésitez pas à vous le procurer.
Rémi Bonnet du blog L'action suit tes pensées
Points forts :
Des conseils simples à mettre en place.
Le livre pour acquérir les bases du développement personnel.
Les chapitres sur l’esprit de croissance, prendre soin de soi, sortir de sa zone de confort et la philosophie stoïcienne sont des chapitres vraiment complets et intéressants.
Rapide à lire.
Points faibles :
Trop d’anecdotes.
Parfois, pas mal de moments vides et sans grand intérêt.
Ma note :
★★★★
Avez-vous lu le livre de Camille Corbeil "Développement personnel" ? Combien le notez-vous ?
[ratings]
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April 20 2023, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
Ce qu’il y a de meilleur en nous
Résumé de « Ce qu’il y a de meilleur en nous. Travailler et honorer la vie » de Christophe Dejours : en s’appuyant sur son expérience professionnelle et en dialoguant avec des auteurs de sciences humaines, l’auteur propose une réflexion stimulante et passionnante autour des notions de souffrance et de plaisir au travail.
Par Christophe Dejours, 2021, 176 pages.
Chronique et résumé de « Ce qu’il y a de meilleur en nous. Travailler et honorer la vie » de Christophe Dejours
Avant-propos
Cet ouvrage questionne et ouvre des voies de réflexion sur la souffrance au travail, un thème rarement abordé et considéré.
En considérant les « transformations contemporaines du travail, de la gestion et du management », l’auteur, Christophe Dejours, annonce se situer dans le « débat sur le travail, la souffrance au travail et les pathologies mentales (voire somatiques) » (p. 8).
L’auteur mobilise deux courants de recherche :
La psychodynamique du travail ;
La psychanalyse.
Du côté de la psychodynamique du travail
Les mouvements sociaux autour de mai 68 revendiquaient davantage de liberté et d’émancipation dans la société. En même temps, la crise économique, provoquée par le premier choc pétrolier de 1973, annonçait des heures plus sombres pour l’emploi et le travail.
C’est à ce moment-là, en France, dans les années 1970, que différentes recherches d’abord regroupées sous le terme « psychopathologie du travail » ont vu le jour. L’État a encouragé la création de cette discipline de recherche par des subventions.
Le terme « psychodynamique du travail » est apparu en 1992.
Différentes disciplines des sciences humaines participent au débat sur ces questions qui lient travail et souffrance :
Ergonomie ;
Médecine du travail ;
Sociologie du travail ;
Anthropologie des techniques ;
Sociolinguistique ;
Économie du travail ;
Sociologie de l’éthique ;
Psychiatrie phénoménologique ;
Histoire sociale.
Plus récemment la discipline a aussi dialogué avec le droit et la philosophie.
Bien que tous les chercheurs ne s’accordent pas sur ce point, Christophe Dejours soutient l’idée que la psychanalyse a beaucoup à apporter aux débats concernant la souffrance au travail.
Du côté de la psychanalyse
Les psychanalystes, de leur côté, ont longtemps refusé de s’intéresser au travail et donc à la psychodynamique du travail. En effet, ils considéraient que la psychanalyse a pour objet l’exploration par le patient de son psychisme. Pour eux, les souffrances psychiques ont des origines profondes liées à des conflits psychosexuels. Le travail ne pouvait avoir qu’un rôle « déclenchant » (p. 12) dans les troubles observés.
Depuis plusieurs années cependant, des psychanalystes participent aux débats concernant les souffrances au travail.
« Cette évolution est certainement due à l’aggravation des souffrances et des pathologies en rapport avec le travail, sous l’effet des transformations importantes des méthodes d’organisation du travail, de gestion et de management, aussi bien dans les entreprises privées que dans le secteur public. » (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 12)
Selon Christophe Dejours, s’intéresser à la clinique du travail n’est pas qu’une question théorique. Il y a là un vrai enjeu pour le psychanalyste confronté, dans son cabinet, à l’écoute du patient qui parle de son travail et des difficultés qu’il y rencontre. Ce livre se situe au centre de ces questions.
Introduction
Christophe Dejours annonce dès l’introduction que son point de départ est la théorie de la sublimation de Freud, le fondateur de la psychanalyse.
Au centre de la théorie freudienne se trouve l’idée que la sexualité infantile – qui perdure chez les adultes – est à la base de l’activité psychique des individus.
« […] Cette sexualité infantile n’a rien d’idyllique. Selon les termes de Freud, c’est une sexualité perverse et polymorphe, dont l’investigation clinique montre qu’elle est foncièrement amorale. » (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 18)
Selon Freud, pour pouvoir vivre ensemble en société en établissant des rapports non-violents, les êtres humains doivent renoncer à certaines de leurs pulsions sexuelles venant de leur sexualité infantile. La société, de son côté, institue des limites aux pulsions sexuelles. Mais elle ne peut pas contrôler la manière dont chaque individu réprime ses propres pulsions.
La sublimation selon Freud
La sublimation se produit lorsque l’individu oriente une pulsion sexuelle vers une autre action que l’activité sexuelle elle-même. La pulsion originelle fournit alors une énergie pour cette autre occupation qui peut être, par exemple, l’art ou le travail. La satisfaction peut être obtenue par le résultat de cette autre activité.
« La sublimation joue un rôle majeur dans la création artistique et dans la recherche scientifique. Enfin, il est utile de souligner que Freud formule des réserves sur les conséquences de la sublimation. Si cette dernière est engagée dans la production des œuvres de culture, elle peut pourtant devenir une menace non seulement pour la reproduction de l’humanité, mais aussi pour la société et la civilisation, parce qu’elle exigerait des renoncements voire des sacrifices […], peut-être trop coûteux pour l’économie de la sexualité (menace pour la reproduction du genre humain d’une part, engendrement d’une haine de la culture d’autre part). » (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 22)
L’auteur énonce des limites à cette théorie de la sublimation de Freud, notamment au regard de la clinique du travail et de la théorie du « travail vivant » qu’il va mobiliser dans l’ouvrage.
Sublimation et travail
Une de ces limites notamment est liée au fait que Freud restreint la sublimation à des personnes d’exception comme de grands intellectuels et artistes. Au contraire, la clinique du travail avance l’idée que la sublimation se produit chez les individus ordinaires, dans les activités quotidiennes et à des degrés divers. Elle incite à prendre en compte les « conditions matérielles, sociales et politiques » (p. 23) qui rendent possible la sublimation.
De plus, pour la clinique du travail, la sublimation a des effets positifs sur l’estime que l’individu a de lui-même et sur le plaisir qu’il peut ressentir en travaillant. Là où Freud associe surtout la sublimation à la souffrance.
Chapitre 1 – L’intelligence au travail. Pourquoi la créativité n’est pas réservée aux « génies »
Selon Christophe Dejours, l’intelligence apparaît dans de nombreux actes du travail ordinaire. Que fait un individu lorsqu’il travaille ? Il transforme de la matière inanimée en de la matière animée, « vivante ». Selon l’auteur, les pulsions sexuelles sont à l’origine de ces actes d’intelligence et de transformation. Comment ? C’est l’objet des prochaines sections.
Investissement sexuel et travail
À l’origine de la pulsion sexuelle se trouve une énergie appelée « libido ». Si aucun processus de sublimation ne se met en place chez un individu, il cherche à assouvir sa pulsion sexuelle à travers une activité sexuelle. Il est alors attiré par de la matière « vivante », par des parties du corps et des organes d’un autre individu avec lequel il a une relation sexuelle.
Lorsqu’un processus de sublimation se met en place, l’individu dirige sa libido non pas vers des organes vivants mais vers des objets inanimés. Ces objets inanimés sont par exemple la terre, la pierre, le bois, le plâtre, le métal ou encore « un outil ou un objet technique (arme, automobile, avion) » (p. 31).
Comment se fait-il alors que l’individu puisse se sentir attiré et investir de la libido dans ces matériaux « non vivants » ? Parce qu’il se représente en réalité ces objets inanimés comme « vivants » nous dit l’auteur. Cette représentation agit comme un fantasme plus ou moins conscient.
La sublimation : références théoriques de départ
Lorsqu’un adulte refoule des pulsions sexuelles, elles ne disparaissent pas. Elles sont dirigées vers d’autres buts (que l’activité sexuelle). C’est la sublimation, ou transposition.
Christophe Dejours cite l’auteur Jean Laplanche qui souligne, chez Freud, deux fonctions de la sublimation pour les adultes :
Le désir de savoir ;
La pulsion de recherche.
Mais Christophe Dejours insiste sur un point qui semble oublié, selon lui, par Freud, pour expliquer le processus de sublimation. Il s’agit d’un affrontement avec la matière. D'ailleurs, un exemple frappant est celui de l’artiste en prise – comme dans un « corps à corps » (p. 32) – avec de la matière qu’il entreprend de transformer pour créer.
« […] lutte avec la toile, les couleurs, les solvants, les pinceaux, luttes des mains et des doigts avec la terre pour en éprouver la résistance, l’inertie, la dureté, la mollesse, l’indocilité, la viscosité, la malléabilité et en faire, enfin, émerger la forme […]. » (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 33)
Le « travailler » dans la sublimation chez le poète
Le sculpteur, comme Giacometti, touche et manipule la terre pour produire son œuvre. Le poète, comme Baudelaire, fait de même, mais avec le langage. Il manipule les mots, les détournant de leur sens usuel, les assemblant avec originalité, cassant ainsi des conventions sociales, sublimant le réel.
Christophe Dejours cite Jérôme Thélot qui évoque le travail réalisé par le poète : « travail de la prosodie » (p. 34). Selon Thélot, le poète engage sa subjectivité toute entière pour créer. Il investit des affects, de la douleur, de la persévérance « dans ce corps à corps avec le rythme et la rime » (p. 35).
Le génie de l’intelligence au travail
Comme le poète, le travailleur est confronté aux difficultés et aux résistances quotidiennes apposées par la matière, ou les outils, qu’il manipule et qu’il essaie de transformer. De fait, pour surmonter ces difficultés et trouver des solutions, il mobilise son intelligence : il réessaie, réassemble, bricole, casse, etc.
En cherchant ainsi des solutions, l’homme apprend à anticiper et à reconnaître les moments où des difficultés peuvent surgir. Et cette anticipation passe par la mobilisation de son corps. En effet, ses sens – ouïe, toucher, vue, odorat – lui permettent de percevoir les signes annonciateurs d’un problème. Il engage alors des actions qui visent à contourner le problème avant qu’il ne survienne réellement (par exemple : réduire la vitesse pour éviter la surchauffe d’une machine).
Intelligence au travail et « corpspropriation »
« Ce processus de conquête de la matière par la vie, un philosophe, Michel Henry, l’appelle ‘corpspropriation’. Elle est pour lui ce qui est au principe du ‘travail vivant’, sans lequel aucune production […] ne serait possible ». (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 38)
Dans la confrontation avec la matière et les machines, le travailleur ressent des émotions, mobilise ses capacités physiques et cognitives. À tel point qu’il projette des affects sur la matière inanimée, la traitant comme si elle était vivante. Christophe Dejours cite l’exemple du personnage de Zola, Lantier, qui donne le nom affectueux de « Lison » à sa machine à vapeur. Lantier prend soin de Lison : il va jusqu’à l’aimer, l’insulter, la pousser à bout même.
Corpspropriation et remaniements du corps
Ce qui se produit chez l’homme en proie à la résistance de la matière, c’est aussi le fantasme et la fantaisie. Et c’est à travers eux que le travailleur se libère des prescriptions rationnelles, des modes d’emploi et de la connaissance théorique. Il peut ainsi chercher des solutions et des réponses adaptées au problème réel auquel il est confronté.
« Le génie de l’intelligence du corps n’appartient qu’à celui-là qui l’a acquise au prix de sa souffrance et de son endurance, voire de son courage à pâtir de la résistance du réel. Chaque génie est propre à chaque sujet en son histoire. » (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 42)
C’est dans le travail et la confrontation aux difficultés que se forment de « nouvelles habiletés » (p. 44).
Quel corps ?
Le corps de l’individu qui travaille n’est pas uniquement le corps saisi dans sa dimension physiologique. C’est aussi le corps dans sa dimension érogène, c’est-à-dire qui ressent des sensations et du plaisir qui proviennent de la sublimation de pulsions sexuelles vers l’activité du travail.
En plus des nouvelles habiletés, il y a aussi de « nouvelles sensibilités » (p. 45) qui naissent dans le travail. C’est ainsi que le travailleur se sent plus vivant.
Les deux pulsions déjà citées par l’auteur – pulsion de comprendre et pulsion de chercher – se transforment en « désir de travailler » (p. 47).
L’œuvre, qui est produite par le travail, apparaît alors comme une forme d’accomplissement de soi. Pour Christophe Dejours, cette réalisation de soi n’est pas seulement réservée aux hommes qui font preuve d’un potentiel exceptionnel. Elle peut se produire dans différents types de métiers et de tâches.
L’auteur précise également les limites de l’analyse qu’il présente ici. En effet, il se concentre uniquement sur le rapport de l’individu qui travaille avec la matière. Pour une analyse complète, il est également nécessaire de prendre en compte les rapports sociaux au travail, c’est-à-dire les formes de « coopération horizontale, verticale et transverse » (p. 47).
Les risques du travail antisublimatoire
L’auteur précise également que le processus de sublimation dans le travail ne concerne pas tous les métiers et activités. Le travail très rationalisé et industrialisé, comme le taylorisme, ne permet pas de ressentir du plaisir en travaillant, d’exercer sa créativité et son intelligence. Aujourd’hui certaines méthodes de gestion et de management, mises en place depuis les années 1980 – 1990, tendent à standardiser l’activité de travail et à diminuer les possibilités de sublimation et de plaisir au travail.
C’est alors que différentes maladies apparaissent comme des signes du mal-être au travail : épuisement professionnel (burn-out), suicides dans les cas les plus graves. D’où l’urgence de replacer la réflexion sur le lien entre la subjectivité et le travail dans le cabinet du psychanalyste.
Chapitre 2 – La sublimation et ses ennemis. De la folie de la norme à la souffrance éthique
La norme physique exprime une loi de la nature, c’est-à-dire une loi qui ne dépend pas de la volonté des hommes.
La norme humaine désigne une loi qui est instituée, c’est-à-dire décidée et mise en place par des hommes. Les lois instituées varient donc en fonction des contextes historiques, culturels et sociaux. Des hommes ont le pouvoir de les créer de les modifier.
Christophe Dejours, s’appuyant sur les travaux d’Alain Supiot, souligne les problèmes liés à l’excès de normes humaines qui règne dans nos sociétés actuelles. Tout semble devoir obéir à des normes précises. Dejours parle même de « folie de la norme » (p. 51).
Il distingue trois rapports différents à la norme en fonction des personnes :
Les créateurs des normes qui sont les élites ;
Ceux qui n’ont pas de pouvoir pour décider des normes mais qui ont la possibilité de s’en accommoder sans trop en souffrir ;
Ceux qui subissent les normes et qui en souffrent (sans avoir la possibilité de trouver des accommodements pour moins en souffrir).
« La normalisation […] est l’usage de toutes sortes de techniques en vue de domestiquer ou de contraindre les conduites humaines à se conformer aux normes instituées. Il y a donc une ambivalence de la norme instituée. Elle peut générer le meilleur, le vivre-ensemble, mais elle peut aussi conduire au pire lorsqu’elle ne joue plus comme référence dans une délibération, mais comme diktat au service de la tyrannie. » (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 56)
La normalité en question
Sans fonder une théorie de la normalité, Freud s’y est intéressé pour distinguer un état psychologique pathologique d’un état normal et « ce qui fait obstacle à la normalité (névrose) » (p. 57).
Christophe Dejours refuse de se positionner dans les débats qui ont enflammé la scène intellectuelle des années 1970-1980. De nombreux intellectuels, comme Michel Foucault ou Guattari, critiquaient ce qui leur apparaissait comme une injonction sociale à la normalité. « Être normal » semblait constituer, selon eux, une forme de conformisme social proche de l’assujettissement et de la bêtise. Et pour eux, la psychanalyse participait de ce processus.
Christophe Dejours considère, de son côté, que la normalité est en réalité l’état à travers lequel un être humain tente de survivre dans un monde qui présente sans cesse des menaces pour sa santé psychologique et physique. La normalité n’est jamais définitivement acquise. La recherche de normalité est parcourue de tensions et faite de compromis que chacun doit accepter de réaliser : « compromis avec soi-même d’abord, avec l’autre ensuite, avec le monde enfin » (p. 59).
Normativité et normalisation dans les soins en psychiatrie
Christophe Dejours revient ici à la question de la norme qui est créée par les hommes qui vivent en société, c’est-à-dire de la norme instituée.
Les normes instituées sont nécessaires à la vie en société en tant qu’elles constituent des formes d’accords relativement stables entre les hommes. L’émancipation de chaque individu peut se faire si ce dernier a la possibilité de dialoguer avec d’autres et de contribuer « à la discussion et à la négociation de cette norme » (p. 61).
Si les normes sont imposées sans aucune possibilité de personnalisation et de discussion, la norme ne joue plus un rôle émancipateur. Elle participe plutôt d’un processus opprimant qui impose sans possibilité de personnalisation. « Débute le règne de la normalisation » (p. 61).
C’est ce qui se produit aujourd’hui, selon Christophe Dejours, dans le domaine de la santé en France. Lorsqu’il s’agit d’apporter un soin ou une prestation à quelqu’un qui se trouve en position de vulnérabilité et fragilité, l’application d’un standard uniforme se révèle très inadapté et inefficace. Cette normalisation des soins est contraire à « l’éthique du care » (p. 62) qui prône une adaptation concrète et pratique aux besoins singuliers d’un patient.
« C’est ainsi que la standardisation prônée au nom de la justice et de l’objectivité (de l’évaluation des performances) conduit inexorablement à la dégradation des soins dispensés par les institutions publiques ou privées. » (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 64)
La coopération mise à mal
Prenons le cas d’une équipe de travail dans un hôpital. Cette équipe est constituée de différentes personnes qui occupent des rôles professionnels différents : médecins, infirmiers, soignants, aides-soignants, secrétaires, femmes de ménage, personnel de sécurité, etc.
Les réunions d’équipe, auxquelles toutes les personnes participent, sont des moments importants et centraux pour la vie de l’équipe. Chacun doit faire remonter des situations particulières problématiques (concernant un patient ou autre).
Parfois les discussions peuvent mener à modifier ou ajuster des normes déjà existantes ou à en créer de nouvelles. C’est ainsi qu’un espace de délibération sur « la marche collective à suivre » émerge à partir des pratiques et que la coopération fonctionne.
Les règles qui régissent le travail collectif de l’équipe soignante sont ainsi singularisées, adaptées en fonction des :
Types de malades et de maladies ;
Personnalités et des expériences des membres de l’équipe soignante ;
Problématiques particulières qui surgissent de la pratique ;
« Doctrine de référence » (p. 66).
C’est à partir de ce constat de la réalité du travail lié aux soins et à la santé que Christophe Dejours soutient que la standardisation n’est pas adaptée car elle empêche la coopération. Le travail nécessite de conserver un espace de délibération collectif sur les règles techniques et de vivre ensemble.
Les stratégies de défense contre la souffrance
La standardisation, dans le domaine du soin, tend à faire disparaître les moments où les soignants peuvent partager les problèmes rencontrés. Les discussions collectives, les ajustements ou les modifications des règles et de l’organisation, ne sont plus permises.
N’ayant plus d’espace pour s’exprimer, plus de moyen d’être atténuée, la souffrance des soignants s’amplifie. Et pour respecter les exigences de standardisation, ils peuvent même être amenés à adopter des pratiques contraires à l’éthique du soin et irrespectueuses envers les malades.
C’est alors qu’une souffrance éthique naît à l’intérieur des soignants qui ne respectent plus, ni la déontologie de leur métier, ni leur propre sens moral.
Une histoire clinique
Christophe Dejours expose le cas d’une patiente qu’il a suivi en tant que médecin psychiatre.
La patiente est psychologue dans un centre de soins psychiatriques. Elle est très impliquée dans son travail au quotidien et assure plusieurs activités différentes (suivis individuels, animation de groupes de parole, formation de stagiaires, etc.).
Récemment une nouvelle direction a été mise en place. Les nouveaux dirigeants s’opposent aux principes de psychothérapie qu’elle met en œuvre dans ses activités. Ses conditions de travail sont mises à mal. Elle cherche à lutter pour défendre son métier, notamment à travers un syndicat de soignants. Et face aux difficultés rencontrées, elle finit par être victime d’un grave problème cardiaque.
Les transformations de l’organisation du travail
Dans le cas exposé, comment l’organisation du travail a-t-elle pu être si brutalement transformée au point même de mener à des démissions en cascade dans le centre de soins où travaille la patiente ?
En se basant sur le récit de sa patiente, Christophe Dejours reconstitue les différentes étapes de cette transformation.
Tout d’abord un nouveau directeur administratif formé aux principes du New Public Management a été nommé. Il a exigé que tous les services et tous les soignants se plient à des comptes rendus systématiques visant à fournir une traçabilité de tous les actes effectués. Ainsi chacun devait, par exemple, compter le temps passé avec chaque patient, consigner les actes réalisés en détail, attribuer des échelles et des indicateurs, ce qui est contraire au principe du secret médical.
En plus de rendre compte de tous les actes effectués dans les moindres détails, les soignants étaient sommés de chercher à optimiser les soins en réduisant les temps passés et en supprimant certaines activités.
Pour contraindre tous les soignants à adopter ces pratiques, deux nouveaux directeurs médicaux sont nommés successivement. Ils se montrent très autoritaires et assujettis à la nouvelle direction administrative. Des directeurs et des soignants de différentes unités démissionnent. Ils sont remplacés par des plus jeunes qui doivent accepter les directives imposées dès leur arrivée. Les pratiques liées à la psychanalyse et à la psychothérapie institutionnelle sont interdites au profit de thérapies cognitivo-comportementales.
La demande initiale
Au cours des séances, il apparaît alors que la patiente a souffert, dans son enfance, de mauvaises relations avec ses parents : une mère abusive, perverse et autoritaire, et un père fuyant. Son frère a développé une maladie mentale.
D’après l’analyse réalisée par la patiente elle-même, ces relations pathologiques avec les membres de sa famille proche expliquent en partie pourquoi elle a développé un goût pour l’aide aux autres et notamment aux malades mentaux.
Plaisir
Pendant trente ans, elle a alors exercé le métier de psychothérapeute avec dévouement. Elle a éprouvé un réel plaisir au travail dans sa pratique professionnelle. Elle a obtenu de la reconnaissance et de l’admiration de ses pairs. Cet engagement au travail a été également motivé par un lien avec les idées politiques de son père et de son grand-père, soutiens de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ainsi, en exerçant si bien son métier de psychologue, la patiente réalisait un « travail de soi sur soi » (p. 82). Un processus de sublimation était à l’œuvre. Il était permis à la fois par la patiente elle-même et par l’organisation du travail.
Résistance
Tous ces éléments expliquent alors pourquoi elle a résisté avec force aux changements imposés par les nouvelles formes de management mises en place sur son lieu de travail. Elle ne pouvait pas envisager de dévoyer ses principes éthiques et moraux. De plus, elle a perdu « les jugements d’utilité et de beauté » (p. 83) formulés par ses collègues à propos de son travail, puisque les réunions collectives étaient désormais interdites.
« […] il n’existe que deux sphères d’accomplissement de soi : l’accomplissement de soi dans le champ érotique, et cela passe par l’amour ; et l’accomplissement de soi dans le champ social, et cela passe par le travail et la reconnaissance du travail par l’autre. » (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 83)
Finalement, la patiente trouve une voie de sortie en démissionnant de son poste et en réinvestissant un travail « vivant » au travers du militantisme.
La solitude de la patiente
La patiente a également souligné un autre élément qui l’a fait souffrir : le fait que plusieurs collègues dont elle se sentait proche se soient ralliés du côté des nouvelles méthodes de management. Elle a le sentiment d’une trahison de l’œuvre commune qu’ils contribuaient tous à forger par leur engagement professionnel.
Les rapports au sein de l’équipe sont désormais marqués par la méfiance ; la coopération ne se fait plus. Le processus de sublimation – qui était aussi permis par la reconnaissance des autres et par la qualité des valeurs sociales – n’est plus possible. L’amour de soi, qui passait par ces éléments, s’effondre ouvrant ainsi la voie à une décompensation (ici un infarctus).
Christophe Dejours qualifie alors l’organisation du travail prônée par le New Public Management « d’antisublimatoire » (p. 86).
La trahison des autres
Comment se fait-il que certains semblent se ranger du côté des oppresseurs identifiés ici comme les nouveaux managers du centre de soins ?
Les oppresseurs pratiquent l’humiliation et le harcèlement. Ces pratiques instituent la peur et incitent certains à ne pas se rebeller quand bien même ils peuvent être en désaccord avec ces méthodes. De plus, le spectacle de ces pratiques peut même provoquer une forme de jouissance qui bloque toute forme de réflexivité sur ce qui est en train de se passer.
À ces techniques déstabilisatrices s’ajoute l’usage de formules toutes faites (sur l’état du monde par exemple) qui fonctionnent comme des justifications simples, des sortes de fatalités qui limitent le recours à une pensée personnelle.
Face à ces techniques, le psychisme d’un individu met en place des défenses pour tenter de limiter la souffrance éthique ressentie. C’est ainsi que « la folie de la norme » peut se développer. Sous couvert d’objectivité et d’efficacité, des normes sont instituées alors qu’elles conduisent à des pratiques contraires au sens éthique et déontologique.
« […] si nous [psychanalystes] souhaitons résister, cette résistance exigera de nous que nous élaborions ensemble des règles de métier capables de résister à la normalisation. » (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 93)
Chapitre 3 – Sublimation, clinique du travail et psychanalyse
La psychodynamique du travail a connu plusieurs phases de développement.
Dans l’entre-deux-guerres puis après la dernière guerre : elle était alors appelée « psychopathologie du travail ».
À partir des années 1980, on assiste à un renouveau. La discipline ne s’intéresse plus seulement aux maladies mentales liées au travail. Elle étudie les « ressources psychiques mobilisées par ceux qui parviennent à résister aux effets délétères des contraintes de travail et à demeurer dans la normalité » (p. 97).
Puis dans les années 1990, les chercheurs s’intéressent aussi « aux conditions spécifiques qui permettent d'accéder au plaisir au travail, voire à la construction de la santé mentale, grâce au travail » (p. 98). L’appellation « psychodynamique du travail » est alors retenue pour désigner ce champ de recherche riche et vaste qui croise plusieurs disciplines et questionnements.
Et depuis quelques années, les écoles de psychanalyse dans différents pays commencent à aborder la question du travail dans leurs discussions. Christophe Dejours soutient que c’est à partir d’une réflexion sur le processus de sublimation que la psychanalyse peut aborder les questions liées au travail.
Travail, activité et subjectivité
Le travail prescrit est défini par les définitions, les règlements, les modes d’emploi, les planifications. Lorsqu’un individu travaille, il est confronté à un ensemble d’éléments imprévus que le seul respect des procédures ne suffit pas à surmonter.
Pour accomplir, le travail demandé, il doit alors faire preuve de débrouillardise pour inventer des solutions. Il engage alors sa subjectivité, sa réflexion, son intelligence. Il est dans ce que l’auteur appelle « le travail vivant ».
C’est pourquoi le travail a un impact sur la santé mentale qui peut aussi bien être positif mais aussi très négatif.
Le travail vivant
Les imprévus rencontrés au travail sont de tout type de nature allant des dysfonctionnements d’ordre technique à des changements de directives ou d’engagements provenant d’autres personnes (hiérarchie, collègues, clients, etc.).
Face à cette « résistance du réel », le travailleur éprouve des affects qui peuvent être très variés :
« […] surprise, désagrément, agacement, irritation, déception, colère, sentiment d’impuissance, etc. Tous ces sentiments font partie intégrante du travail. Ils sont la matière première fondamentale de la connaissance du monde. » (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 102)
Quel que soit le type de métier exercé, un manque de sensibilité conduit à des maladresses ou des échecs. Par exemple, le travailleur va heurter un patient, ou bien le technicien ne va pas percevoir les signes annonciateurs de la panne.
L’échec et son acceptation font partie du travail. Ils permettent d’engager la réflexivité et l’ingéniosité nécessaires pour surmonter les difficultés.
L’intelligence du corps
Lorsque le travailleur est confronté à la résistance du réel, son corps – entendu à la fois comme cognitif et physique – « s’approprie » cette difficulté pour la déchiffrer et chercher une solution. Le philosophe Michel Henry parle de « corpspropriation du monde » (p. 103).
C’est dans la confrontation avec les difficultés du réel que le travailleur forme de nouvelles habiletés.
Lorsque le travailleur parvient à surmonter les difficultés et à trouver des solutions, à accomplir un travail bien fait, il ressent du plaisir. Ainsi, il se transforme aussi lui-même et transforme « la façon d’habiter son corps » (p. 105).
Christophe Dejours précise que ces considérations sur l’intelligence du corps s’adressent également à des métiers intellectuels. Tout être humain est habité par un corps qui ressent des affects lorsqu’il travaille ou échange le résultat de son travail en contact avec d’autres êtres humains.
Travail, coopération et activité déontique
Christophe Dejours distingue deux types d’organisation du travail collectif :
La coordination désigne l’organisation du travail prescrite ;
La coopération désigne l’organisation du travail effective.
En effet, la coopération implique, selon l’auteur, « un remaniement consensuel de l’organisation prescrite » (p. 106). À côté des règles prescrites par la coordination, les imprévus font naître des règles, nouvelles, ou bien issues des premières mais ajustées ou adaptées. Ces règles de coopération résultent de la recherche d’accords, de la confrontation des points de vue et des différentes manières de résoudre les problèmes pratiques qui surgissent.
Pour que le travail collectif se fasse, ces règles doivent revêtir un sens pratique et que le plus grand nombre les comprenne. Mais également, une confiance doit s'établir entre toutes les personnes qui travaillent ensemble. La convivialité doit être au rendez-vous pour assurer de bonnes relations entre les membres de l’équipe et un bon travail individuel et collectif.
Activité déontique, espace de discussion et identité
Pourquoi donc la plupart des travailleurs engagent de l’énergie pour résoudre les problèmes pratiques qui surgissent ? Pourquoi font-ils du zèle ?
Parce que, bien sûr, ils attendent une rétribution. Or cette rétribution n’est pas majoritairement matérielle ou financière. Toutes les études sur le sujet ont montré que les travailleurs attendent un retour symbolique sous la forme de reconnaissance.
Christophe Dejours distingue deux formes de jugement liées à la reconnaissance :
Le jugement d’utilité – « porte sur l’utilité économique, sociale ou technique de la contribution fournie par un individu à l’organisation du travail » (p. 109). À travers le jugement d’utilité, l’individu accède à un statut, un salaire et des droits sociaux.
Le jugement de beauté – « s’énonce toujours en termes esthétiques : c’est un beau travail […]. Il connote d’abord la conformité du travail accompli avec les règles de l’art, les règles du métier » (p.109). Cette reconnaissance par les pairs peut être énoncée sous la forme d’un jugement de conformité ou d’originalité.
Ces deux jugements – utilité et beauté – portent d’abord sur la qualité du travail réalisé. Par ce biais, ils ont également un impact sur l’identité du travailleur qui reçoit ces jugements.
Christophe Dejours précise ainsi qu’il y a deux niveaux dans la sublimation :
La corpspropriation qui est un niveau intrasubjectif ;
La reconnaissance accordée par les autres.
Une nouvelle méthode d’organisation du travail : l’évaluation individualisée des performances
L’évaluation individualisée des performances est une nouvelle méthode d’organisation mise en place dans les entreprises privées et le service public.
Cette méthode défend l’idée que les résultats du travail de chacun sont mesurables individuellement. Or le travail est aussi collectif et les résultats dépendent de la contribution de chacun et des engagements des uns et des autres. Les résultats de l’évaluation des performances sont donc souvent erronés et peuvent conduire à des sentiments d’injustice.
De plus, cette méthode a des effets délétères sur les relations qu’entretiennent les membres d’une équipe et donc sur la coopération et le vivre-ensemble. Elle fait émerger des sentiments négatifs comme la peur et la méfiance et entraîne une mise en compétition des salariés entre eux. La solidarité et l’entraide tendent à disparaître et l’isolement à s’étendre. Dans ce contexte, les effets du harcèlement – phénomène qui a toujours existé – se font encore plus ressentir.
L’ensemble de ces transformations conjointes détériorent le rapport subjectif au travail et la santé mentale.
La souffrance éthique
« C’est dans ce contexte troublé que certains travailleurs en viennent à accepter de mettre leur zèle au service d’objectifs que leur sens moral réprouve. » (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 114)
Christophe Dejours cite les techniques de mensonge et de manipulation qui sont le plus souvent, non seulement utilisées, mais même prescrites par le management pour atteindre les objectifs de chiffre d’affaires fixés par la direction. Ces duperies peuvent concerner tout à la fois des clients, des patients, des usagers de service public, des collègues, des subordonnés, etc.
Ces pratiques, contraires à l’éthique, entraînent alors un sentiment de malaise pour celui qui en est victime mais également pour celui qui en est l’instigateur. L’auteur parle de « souffrance éthique ». L’estime de soi et l’identité sont mises à mal.
L’auteur souligne que les suicides sur les lieux de travail sont apparus récemment en France, en 1995. Leur augmentation est indéniablement liée à celle de la souffrance éthique qui se trouve amplifiée chez les collaborateurs les plus impliqués dans leur travail.
Travail vivant et théorie sociale
Historiquement, le travail n’a jamais été que production. Le travail est aussi marqué par la culture et les valeurs sociales de ceux qui le produisent.
Travail et relations sociales
Le travail est ainsi fondamental pour garantir de bonnes relations de transmission et de coopération entre les hommes.
« […] Il n’y a pas de neutralité du travail vis-à-vis du vivre-ensemble. Ou bien le travail, via l’activité déontique, fonctionne comme un moyen puissant de créer, de transmettre des liens sociaux de coopération, ou bien il détruit ces liens sociaux et fait surgir ‘la désolation’. » (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 118)
À travers l’entente et la délibération, les êtres humains cherchent à s’organiser, à dépasser la violence et leurs pulsions pour s’orienter vers la production d’« œuvres communes » (p. 118) utiles à la société.
Les composantes de la sublimation dans le travail
Pour conclure ce troisième chapitre, Christophe Dejours rappelle les trois composantes de la sublimation dans le processus de travail. Il y a rapport à :
Soi, c'est la « corpspropriation » ;
L’autre, reconnaissance et renforcement de l’identité ;
La culture.
La sublimation, orientée par des méthodes et des buts éthiques, joue un rôle central pour la santé mentale. Elle permet de renforcer la sensibilité du corps et l’amour de soi.
Certains modes d’organisation du travail sont antisublimatoires. Ils empêchent le processus de sublimation de bien se faire. C’est le cas, par exemple, du taylorisme et de l’évaluation individualisée des performances. Ils entraînent une détérioration de la santé mentale des travailleurs.
Chapitre 4 – La psychanalyse est un métier
Les psychanalystes ne sont pas tous d’accord entre eux sur la manière de désigner leur activité professionnelle. Nombreux sont ceux qui réfutent les termes de « métier » et de « technique ».
Christophe Dejours cite Freud qui « utilise beaucoup le terme de technique » (p. 125) dans son texte « Remémoration, répétition, perlaboration ».
La méthode
Pour Freud, la méthode centrale de la psychanalyse exige, pour le patient, un travail d’association libre des idées, d’interrogation autour des actes manqués, des mots utilisés à la place d’autres (méprises), des objets égarés.
En retour, l’analyste doit faire preuve d’une attention « en suspens » (p. 128).
Pour encourager cette méthode, Freud a défini un ensemble d’indications :
Le patient s’allonge sur le divan ;
L’analyste s’allonge sur un fauteuil situé derrière le divan ;
Les séances doivent être régulières ;
Le psychanalyste intervient avec parcimonie pour aider le patient à réfléchir « aux obstacles qui s’opposent à la libre association et analyser la résistance » (p. 129).
Le corps
Le corps d’un être humain est marqué socialement. La culture et la classe sociale ne se transmettent pas seulement verbalement mais elles s’impriment aussi dans les corps. Christophe Dejours cite le célèbre article de l’anthropologue Marcel Mauss, publié en 1934, et intitulé « Les techniques du corps ».
La séance de psychanalyse met en présence deux corps : celui du patient et celui de l’analyste. Le dispositif divan-fauteuil vise à atténuer les effets de la co-présence des deux corps sur le cheminement du patient.
« […] la position allongée sans possibilité de voir l’analyste favoriserait la régression et la libre association chez le patient ; la position assise à l’abri du regard du patient favoriserait l’attention en égal suspens chez l’analyste. » (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 131)
Cependant les effets de la co-présence des deux corps et des réactions physiques de chacun ne s’effacent jamais totalement. Ce qui amène l’auteur à s’interroger sur la pertinence des médiations à distance (téléphone, vidéos) auxquelles certains analystes ont recours.
La règle
Christophe Dejours énonce ici certaines « règles » contenues dans l’article de Freud de 1912 : « Conseils au médecin dans le traitement psychanalytique ».
Parmi celles-ci, il convient de rester comme « en surface » de ce que dit le patient, et ainsi de se concentrer pour l’aider à analyser les nœuds et les résistances qui émergent de sa parole.
Une autre règle consiste à « protéger le malade du préjudice qu’il encourrait en exécutant ses impulsions » (p. 133).
L’analyste doit également laisser le patient se confronter à ses propres résistances et ses propres nœuds sans chercher à avancer des interprétations ou des conseils trop rapides.
Règle de métier
Christophe Dejours parle ici de son expérience en tant que psychanalyste. Comment faut-il considérer les règles énoncées par Freud ?
Tout d’abord, il rappelle qu’aucune règle, même dans l’armée, ne s'applique jamais strictement. Tout simplement parce qu’elle se heurte aux difficultés et aux imprévus du réel et qu’il faut donc composer pour parvenir à réaliser la tâche à accomplir.
Le psychanalyste, quant à lui, va être amené à modifier sa compréhension des règles au fur et à mesure de l’évolution de son expérience professionnelle. Certaines règles sont aussi destinées à être contestées et à évoluer notamment en fonction du contexte historique.
« Toute règle fonctionne comme un repère, une référence, et respecter une règle cela consiste à emprunter un chemin qui festonne autour de la règle. » (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 135)
Transmission de la technique analytique
La transmission de la technique analytique se fait par la supervision d’un analyste confirmé sur la pratique d’un analyste en formation. L’analyste en formation commence par s’approprier les règles puis il les traduit et les retraduit en fonction de sa pratique face aux patients.
Christophe Dejours considère que l’analyste en formation doit être libre de pouvoir s’approprier et de mettre en œuvre la technique de façon personnalisée. Mais cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de règle ou que toute règle est valable.
Chaque analyste doit ainsi :
Pouvoir « expliciter l’usage qu’il fait de la technique » ;
« Justifier les écarts qu’il est amené à faire dans telle ou telle circonstance par rapport à la technique » (p. 137).
Les psychanalystes et étudiants doivent se réunir régulièrement pour discuter des techniques et de leurs évolutions.
Le « principe »
Christophe Dejours met ici en avant le « principe de refusement » qui est central chez Freud.
Le « refusement » consiste pour le psychanalyste à refuser au patient (p. 139) :
De lui apporter de l’aide ou de l’amour face à sa souffrance ou à sa demande ;
De lui donner des conseils ou des solutions sur ses choix ou décisions à prendre.
Tant que l’analyste perçoit que le patient a la capacité de cheminer pour formuler ses propres réponses, il doit le laisser faire.
Dejours rappelle que le refusement est un principe difficile à tenir face à la souffrance du patient qui court aussi le risque, pendant la phase de cheminement, de décompenser ou de somatiser.
Conclusion. Menaces sur la culture
Christophe Dejours a voulu, dans cet ouvrage, étudier les conditions matérielles et sociales qui rendent possible la sublimation et son rôle dans les actes quotidiens de travail. Il a mis en valeur l’intelligence du corps qui se révèle dans la confrontation à la résistance du réel.
Ces questionnements viennent de la psychodynamique du travail. Cette discipline s’est intéressée aux « travailleurs d’en bas ». Les chercheurs ont alors découvert que la sublimation se révèle même dans les plus petits actes de travail.
La Kulturarbeit de Freud
Christophe Dejours regrette que la psychanalyse ne s’intéresse pas davantage à la question du travail. En réalité, toutes les disciplines des sciences humaines ont tendance à dévaloriser les questions liées au travail et n’abordent pas le « travail vivant ».
Freud cependant a développé un concept intéressant. Kulturarbeit est difficile à traduire en français : travail culturel, travail de culture, travail de la culture. Dejours expose les commentaires de plusieurs auteurs autour de ce concept. Mais force est de constater que le concept de « travail » ou « travailler » reste absent des réflexions entourant le Kulturarbeit. Pourtant c’est à travers le « travail vivant » nous dit Dejours que la sublimation et la production sont possibles.
L'importance du dialogue et de la saine coopération
Finalement, Christophe Dejours rappelle l’importance du dialogue entre différents partenaires impliqués dans les questions relatives au droit du travail (législateur, magistrat, public, recherche scientifique, etc.).
Pour garantir la bonne santé psychique du plus grand nombre, il est essentiel de maintenir ou d’inventer des modes d’organisation du travail qui permettent au travail vivant et à la coopération de se faire dans des bonnes conditions.
« Lorsque ces liens [de coopération] sont tissés, ils donnent accès à ce plaisir très particulier de sentir qu’on participe à une œuvre commune et, au-delà, à la transcendance de l’ordre individuel au profit de la culture et de la civilisation. Dans ce plaisir une place importante revient au pouvoir des liens de coopération de révéler, en chacun et en tous, ce qu’il y a de meilleur dans l’être humain ». (Ce qu’il y a de meilleur en nous, p. 169)
Conclusion sur « Ce qu’il y a de meilleur en nous. Travailler et honorer la vie » de Christophe Dejours :
Un livre qui propose une réflexion puissante sur la notion de plaisir au travail :
L’auteur, Christophe Dejours, est psychiatre, psychanalyste et psychologue. Ses centres d’intérêt, son expérience professionnelle et ses recherches l’ont amené à accorder, depuis de nombreuses années, une place centrale au travail.
Il propose dans cet ouvrage une réflexion autour du processus de sublimation qui serait à la source des sensations que l’on ressent en travaillant.
Ce livre nous permet de mieux comprendre ce qui, dans le travail, peut être à l’origine de souffrance ou de plaisir. Enfin, il nous invite également à réfléchir aux conditions matérielles et sociales qui contribuent à ces processus.
Ce qu’il faut retenir de « Ce qu’il y a de meilleur en nous. Travailler et honorer la vie » de Christophe Dejours :
La sublimation est un processus à travers lequel l’être humain dirige des pulsions vitales et sexuelles vers des activités orientées vers d’autres buts, comme le travail. Ce processus devient possible puisque l’être humain est bien sûr un être vivant qui mobilise tout son corps – et donc ses affects et ses émotions – dans l’acte de travail.
Les difficultés et les imprévus rencontrés lorsqu’on travaille font émerger l’intelligence du corps qui doit composer pour trouver des solutions. La satisfaction ressentie face au travail accompli et la reconnaissance obtenue par les pairs participe à forger une bonne estime de soi.
Ainsi, la psychodynamique du travail, dont Christophe Dejours est un fondateur, s’est intéressée de près à ces phénomènes qui peuvent se produire dans les plus petits actes de travail ordinaire.
En effet, garantir une bonne coopération et des possibilités de délibération autour des normes qui régissent les actes de travail est un enjeu central de nos sociétés modernes. Ces processus sont alors essentiels pour assurer la bonne santé mentale des travailleurs et la réussite du travail lui-même. Dejours soutient d'ailleurs qu’un renforcement d’un dialogue avec la psychanalyse peut enrichir ces réflexions.
Points forts :
Une réflexion passionnante autour du lien entre sublimation et travail vivant ;
Des références scientifiques solides ;
Des exemples tirés à la fois de la pratique professionnelle de l’auteur et de sujets d’actualité.
Point faible :
Des termes scientifiques et techniques parfois un peu compliqués mais qui participent à la richesse de la réflexion de l’auteur.
Ma note :
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April 17 2023, 5:00am
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Le pouvoir rhétorique
Résumé de « Le pouvoir rhétorique. Apprendre à convaincre et à décrypter les discours » de Clément Viktorovitch : un livre qui plaira à toutes celles et ceux qui souhaitent développer la capacité de convaincre, à l'écrit comme à l'oral, mais aussi à celles et ceux qui entendent bien devenir capables de reconnaître les bons et les mauvais arguments.
Par Clément Viktorovitch, 2020, 470 pages.
Chronique et résumé de « Le pouvoir de la rhétorique. Apprendre à convaincre et à décrypter les discours » de Clément Viktorovitch
Introduction. Pour une rhétorique partagée
Contre les détracteurs de la rhétorique, qui la trouvent soit dangereuse soit ennuyeuse, l’auteur défend une conception large et pratique de la discipline : c’est l’art de convaincre, ou encore :
« [L]'art de présenter notre pensée de la manière la plus pertinente possible, afin d’en faciliter l’acceptation par nos auditeurs et nos interlocuteurs ». (Le pouvoir rhétorique, Introduction)
En tant qu’art, la rhétorique s’apprend. Or, il ne suffit pas de montrer comment analyser les discours ; il faut aussi enseigner à les construire. Pourquoi ?
- Une exigence démocratique
Car il faut placer la rhétorique aux mains de tous et non pas de certains privilégiés. Elle n’est pas seulement un art. Elle est aussi un pouvoir. Quelle que soit l’idée que l’on se fasse de la démocratie (comme représentation ou comme participation), il est nécessaire d’apprendre la rhétorique.
Lorsqu’un politicien vous demande de voter pour lui, vous devez être capable de déceler la teneur exacte de ses propos.
Lorsque vous êtes amené à faire entendre votre voix, vous devez être capable de construire vos discours.
- Un dilemme éthique
Certes, la rhétorique peut être utilisée à mauvais escient. Mais doit-on pour autant s’en priver ? La question est difficile, et Clément Viktorovitch propose de la contourner en demandant la chose suivante : comment éduquer à la rhétorique dans une société démocratique ? Un enseignement responsable serait, en effet, une façon de limiter les risques qu’elle comporte et les inégalités qu’elle charrie.
Il propose trois exigences pour les professeurs de rhétorique :
Clarté = aider les élèves à distinguer les types d’outils (plus ou moins acceptables ou contestables) ;
Exhaustivité = montrer toutes les ressources disponibles et connues ;
Universalité = diffuser l’enseignement rhétorique le plus largement possible pour ne léser personne.
Chapitre 1. Comprendre la rhétorique
Le mot est souvent confondu avec d’autres. Éloquence, persuasion, négociation, mais aussi influence, manipulation, tromperie. Un petit passage par l’histoire permettra de trouver une définition.
- Une brève histoire de la discipline
Faisons un détour, pendant un instant, en Grèce antique et dans la France du XVIIe siècle. Deux philosophes majeurs s’opposent à la rhétorique dans leur société respective : Platon (philosophe grec) et Descartes (philosophe français).
Dans les deux cas, leur jugement est sans appel : la rhétorique ne vaut rien contre la Science, qu’ils caractérisent comme une démarche de connaissance s’appuyant soit sur le dialogue (Platon, pour en savoir plus voir la chronique de l’un de ses livres, Gorgias), soit sur la démonstration (Descartes), mais certainement pas sur l’argumentation.
Aristote, l’élève de Platon, adoptera une position distincte, puisqu’il redonnera ses lettres de noblesse aux sophistes, ces maîtres antiques de rhétorique (dont faisait partie Gorgias, justement).
Plus spécifiquement, il montrera que certains domaines de la vie quotidienne nécessitent l’usage de l’argumentation (affaires publiques, droit, économie et autres métiers). C’est ce qu’il nomme le domaine rhétorique, par opposition au domaine analytique.
Durant l’Antiquité romaine, les traités de rhétorique auront un grand succès. Des auteurs tels que Cicéron y sont passés maîtres. Au fil du temps, cette tradition perdra toutefois en importance, avant de refaire surface au XXe siècle, grâce à des auteurs qui clameront son importance et même sa supériorité par rapport à la tradition philosophique.
- Vers une définition
Retenez d’abord que la rhétorique n’est pas (ou pas simplement) de :
La stylistique (étude des figures de style) ;
L’éloquence (art de bien parler) ;
La négociation (capacité à résoudre des désaccords) ;
La manipulation (art d’influencer les personnes en contournant leur esprit critique).
Mais alors, qu’est-ce que la rhétorique ? Clément Viktorovitch nous a dit plus tôt que c’était « l’art de convaincre ». D’accord, mais encore ? Pour expliciter ce mot, « convaincre », l’auteur propose une définition plus détaillée. La voici :
« La rhétorique, c’est l’ensemble des procédés discursifs permettant de susciter ou de renforcer l’adhésion des individus aux propositions qu’on leur soumet. » (Le pouvoir rhétorique, Chapitre 1)
- Convaincre au quotidien
En tant que telle, la rhétorique est partout.
Pour apprendre à l’utiliser, mais aussi pour apprendre à décrypter les discours, nous devrons analyser des cas en dissociant des types d’acteurs :
Auditeurs (les individus que l’on cherche à convaincre) ;
Spectateurs (ceux qui assistent à l’entreprise de conviction sans en être partie prenante) ;
Orateurs (ceux qui cherchent à convaincre) ;
Interlocuteurs (dès lors qu’il y a interaction avec au moins deux orateurs).
Mais aussi des dynamiques rhétoriques :
Monologique (l’orateur parle seul) ;
Délibérative (échange entre plusieurs personnes pour arriver à un but commun) ;
Compétitive (plusieurs orateurs cherchent à se vaincre pour convaincre un auditoire passif) ;
Conflictuelle (ici, il n’y a personne à convaincre, seulement une lutte entre orateurs).
Chapitre 2. Choisir les arguments
Quelques définitions ne font jamais de tort.
Un bon argument, c’est « une preuve avancée à l’appui d’une proposition » ;
Un contre-argument, c’est « une preuve avancée en démenti d’une proposition » ;
Une objection, c’est « une preuve avancée en démenti d’un autre argument ».
- Trouver les bons arguments
Un bon argument, est-ce un argument rigoureux (solide, logique, appuyé sur des données) ou efficace (adapté et plaisant pour l’auditoire auquel on s’adresse) ? Raison ou émotion ? Le bon argument navigue entre ces deux pôles ; il dépend aussi du moment, du public, etc. En bref, un bon argument, c’est une affaire relative.
Et pourtant, il faut bien essayer de les classer ! Voici un premier classement de types d’arguments effectué par Clément Viktorovitch :
Cadrage = proposer une lecture de la réalité à partir d’un point de vue ou d’un domaine (celui de la santé, des statistiques, de la philosophie, l’expérience personnelle, etc.) ;
Communauté = se fonder sur des croyances ou des valeurs partagées (tradition, sagesse populaire, morale, etc.) ;
Autorité = s’appuyer sur la réputation d’un groupe ou d’une personne (témoignage, expertise, science).
Analogie = rapprocher une situation d’une autre pour en montrer les ressemblances et donc en tirer des conclusions similaires (à ne pas confondre avec la comparaison, qui fait partie des arguments de cadrage).
Bon sens = mobiliser des intuitions, des évidences ou des préjugés qui circulent (argument plus efficace que rigoureux).
Exemple = illustrer une généralité (exemplification d’un argument) ou utiliser un cas particulier pour fonder une généralité (argumentation par l’exemple).
Il y a de bons arguments, mais aucun d’entre eux n’épuisera le débat ! il y a toujours de la place pour la contradiction.
- Élaborer une ligne argumentative
Comment enchaîner les arguments pour devenir plus convaincant ? C’est là l’objet de la ligne argumentative. Souvent, un argument seul ne vaut pas grand-chose. Pour créer une ligne argumentative solide, vous devrez :
Déterminer la rigueur de chaque argument ;
Évaluer également leur efficacité ;
Construire un discours cohérent qui allie rigueur, efficacité et subjectivité (pensez d’abord à ceux que vous voulez convaincre, avant de vous faire plaisir).
- Contre-argumenter
Le contre-argument fait partie intégrante de la dynamique rhétorique. Comme le dit Clément Viktorovitch :
« Il faut bien comprendre ceci : la contre-argumentation n’a, en elle-même, rien de conflictuel. Elle fait partie de l’ordre naturel de la rhétorique. Il s’agit d’une épreuve que nous devons être prêts à affronter, si l’on désire convaincre. Ou à faire passer, si l’on songe à se laisser convaincre. » (Le pouvoir rhétorique, Chapitre 2)
Quelles sont les objections les plus utilisées pour contre-argumenter ? Elles ont des noms latins…
Ad rem = attaquer l’argument lui-même (soit sur son efficacité, soit sur sa rigueur) ;
Ad hominem = mettre en cause la cohérence de la ligne argumentative, montrer les contradictions (soit en ne se basant que sur le discours de l’orateur, soit en utilisant des éléments hors du discours) ;
Et Ad personam = s’en prendre à la crédibilité même de celui ou celle qui parle (risquée, puisqu’elle peut facilement se retourner contre soi).
Vous pouvez apprendre à déjouer ou, au minimum, à devancer les objections qui vous sont faites : cela s’appelle une prolepse. L’auteur vous explique p. 101-106 comment agir lorsque vous êtes seul ou que vous participez à un débat !
- Manier les faits
Pour argumenter, il faut se documenter. En d’autres termes, il faut appuyer ses dires sur des faits. Cela leur donne du poids. Problème : chaque argument et contre-argument peut recourir à des faits différents. Ils sont aussi sujets à manipulations diverses.
Que faire si on vous rétorque un fait qui ne vous plaît pas ? Trois options :
La dénégation = vous niez ! Du moins, jusqu’où vous pouvez (parfois, les preuves deviennent trop accablantes) ;
L’interprétation = vous acceptez le fait, mais lui donner un sens nouveau (sur le mode : « ce n’est pas vraiment ça ») ;
La relativisation = vous reconnaissez le fait, mais en diminuez la portée en le rapportant à d’autres faits « plus graves ».
Chapitre 3. Structurer sa pensée
Concentrons-nous à présent sur les prises de paroles, écrites ou orales, que nous avons nommées monologiques ; c’est-à-dire où un orateur parle seul à un auditoire (article, présentation, vidéo, etc.). Plus précisément, regardons comment organiser une ligne argumentative solide pour ce type de discours.
- Cadrer son propos
Avançons donc. Comment mettre en place ses idées ?
Selon l’auteur, il faut impérativement :
Identifier l’idée directrice (celle qui fournit le fil rouge de votre pensée, votre position) ;
Choisir le bon nombre d’arguments (ce qui dépendra du contexte et du sujet, principalement) ;
Privilégier la clarté et la concision (c’est-à-dire simplifier la vie de votre lectorat).
- Organiser son intervention
C’est la question du plan (dont les plus ou moins anciens lycéens de Terminale se souviennent certainement). Quel plan choisirez-vous pour exposer vos idées ?
« Antique » (ce terme n’est pas de l’auteur) = ce sont les étapes du discours dégagées par Cicéron (exorde, narration, division, confirmation, réfutation, péroraison).
Logique(s) = en fait, il en existe plusieurs (analytique, dialectique, chronologique, thématique) ;
Énumératif ou descriptif = accumulation d’arguments au profit de l’efficacité ;
Narratif = c’est ce que les communicants contemporains appellent le storytelling :
Concaténation = organisation « limite » puisqu’il s’agit de l’absence de plan, c’est-à-dire le déversement spontané de la pensée.
- Commencer avec brio
Héros antique, chef des armées, Nestor a donné aux rhéteurs une idée simple, mais diablement efficace : pour convaincre, soignez le début et la fin de votre intervention !
Un exorde ou une accroche ex abrupto est un commencement dans le vif du sujet. C’est une excellente façon de capter l’attention de votre auditoire !
Il existe plusieurs façons d’introduire un propos ex abrupto. Celles-ci sont détaillées par Clément Viktorovitch tout au long du chapitre :
Accroche descriptive ;
Citation ;
Question rhétorique ;
Métaphorisation ;
Suspension simple ou filée ;
Narration ;
Description ;
Contre-intuition ;
Provocation ;
Appel à l’imaginaire ;
Question directe ;
Trait d’humour.
À noter : le choix de la meilleure formule dépendra avant tout du contexte de parole (formel, informel, écrit, oral).
- Conclure avec panache
Aplause, please. (Applaudissez, s'il vous plait). Non, nous voulons absolument éviter les applaudissements de façade ou de politesse. Nous voulons susciter l’enthousiasme ; nous voulons surtout laisser un souvenir impérissable dans l’esprit de nos auditeurs. Pour parler de ce genre d’exploit, les rhéteurs étatsuniens parlent de claptrap (piège à applaudissements).
Un claptrap repose sur deux éléments :
Une saillance = un élément différent du reste du discours, qui crée une rupture avec ce qui précède ;
La résolution = une fois que la saillance a atteint son apogée, il faudra conclure nettement, refermer avec clarté.
Il existe plusieurs techniques pour créer une saillance dans le discours :
Le crescendo ;
L’hyperbole ;
Les répétitions ;
L’épanalepse (répétition d’un élément clé) ;
Les assonances ;
Les références mobilisatrices.
Bien sûr, on trouve aussi différentes manières de résoudre un propos :
Créer une anaphore (répétition d’une séquence de mots dans des phrases différentes, qui se suivent) ;
Énumérer jusqu’à trois (la liste de trois, parce qu’une énumération qui se clôt après trois points nous paraît naturellement close) ;
Opposer deux éléments ;
Annoncer quelque chose que l’on va dire (et le dire effectivement, par la même occasion) ;
Combiner ces différentes techniques !
Mais un claptrap suffit-il ? En fait, vous pouvez mobiliser cette structure à de multiples reprises dans votre discours, chaque fois que nous voulons faire réagir l’auditoire.
Attention : nous ne chercherons pas toujours à faire applaudir. Certains discours ont d’autres fins (émouvoir, par exemple) et d’autres manifestations d’assentiment (larmes, etc.). Toutefois, la structure saillance - résolution demeure valable dans ces cas-là également.
Chapitre 4. Façonner son texte
Il ne suffit pas de décider des arguments et du plan, il faut encore choisir avec soin les mots eux-mêmes, ainsi que les sonorités et les images qu’ils charrient.
- Le domaine de l’implicite
L’implicite est ce qui se communique sans se dire : c’est le sens qui passe « sous » les mots. « En rhétorique, l’implicite est un outil fondamental », puisqu’il offre la possibilité de ne pas porter la responsabilité directe de ce qui est dit, tout en le communiquant quand même !
Toute phrase explicite possède un sens implicite. Il y a plus : certains énoncés relèvent de l’évidence partagée et ne doivent donc pas être dits, sous peine de devenir problématiques !
Cette conclusion découle de deux règles de base en rhétorique :
« Ce que l’on précise, c’est ce qui ne va pas de soi. »
« Ce que l’on énonce, c’est ce que l’on met en discussion. »
À noter : les énoncés relevant du vécu émotionnel ou sensoriel n’entrent pas dans cette catégorie : « J’ai faim », « Je t’aime » peuvent être dits à tout moment, car il ne sont jamais évidents pour autrui.
Résumons : travailler son discours importe au plus haut point, car tout ce qu’on dit « porte à discussion » et peut donc être contredit.
- Le choix des mots
Les mots ont du sens. Pour préciser, on peut dire que chaque mot possède :
Une dénotation, c’est-à-dire un sens littéral sur lequel tout le monde s’accorde ;
Une ou plusieurs connotations, c’est-à-dire des représentations variables selon les individus.
Lorsque vous choisissez vos mots, cherchez à utiliser le mot correct (la bonne dénotation) et faites attention à ne pas véhiculer des connotations négatives que vous ne maîtrisez pas.
Plus généralement, vous devrez vous méfier des phrases négatives. Comme le rappelle aussi la PNL, la rhétorique met en avant que « le cerveau n’entend pas la négation ».
Le choix des valeurs chiffrées que vous utilisez compte aussi. Retenez ces deux règles :
« Plus l’unité de mesure à laquelle nous nous référons est grande, et plus la valeur qu’elle désigne semble importante. »
« Les auditeurs perçoivent rarement la mesure des grands nombres. »
Bien sûr, retenez aussi que chaque mot est porteur d’idées, voire de théories bien particulières. Utiliser le terme « charge sociale » (connoté à droite) ou « cotisation sociale » (connoté à gauche) n’a pas le même effet !
- Le choix des verbes
La conjugaison peut-elle être une arme rhétorique ? Eh oui ! Sans verbe, pas de phrase bien construite. C’est lui qui assigne des responsabilités (qui fait/est/devient quoi). L’utilisation des pronoms (je, tu, etc.) vient encore préciser cette dimension : la responsabilité n’est pas diffusée de la même façon si vous dites « je » ou « on ».
Grâce au livre de Clément Viktorovicth, vous apprendrez aussi à employer à bon escient les verbes impersonnels et la voix passive.
- Le choix de la modalisation
La modalisation, qu’est-ce que c’est ? Dit simplement, c’est le degré de nuance que vous ajoutez à vos énoncés. Est-ce seulement possible ou certain ? Est-ce très grave ou anodin ? Secondaire ou essentiel ? Etc. Grâce aux adverbes, notamment, vous pouvez jouer sur toute une gamme de nuances utiles pour votre propos.
Il existe ici encore quelques règles :
« Plus on s’affirme, plus on triomphe des réticences. »
« Plus on fait pression, plus on suscite la résistance. »
Soyez particulièrement attentif aux questions de modalisation lorsque vous formulez des demandes.
- Le choix des sons
Contrairement à la poésie où la musique des mots peut être une fin en elle-même, la rhétorique utilise les sons comme un moyen pour convaincre.
Il existe plusieurs figures de style qui portent sur les sons : assonance (répétition des voyelles) et allitération (répétition des consonnes), mais aussi paronomase (ressemblance des mots entiers). Mais vous pouvez aussi jouer avec les mots-valises !
- Le choix des images
Clément Viktorovitch entre ici dans les détails des figures de style et les « tropes » liés aux images. Un petit rappel de vos années de collège ou de lycée bienvenu, si vous aviez oublié ce que signifient les analogies, métaphores et autres métonymies !
La métaphore est sans doute l’une des ressources rhétoriques les plus efficaces, aux effets multiples (impression de sens, de présence ou d’absence). Si vous voulez en construire, retenez ces trois exigences :
Clarté ;
Nouveauté ;
Puissance.
Chapitre 5. Mobiliser les émotions
Est-ce « mal » d’emporter l’adhésion en utilisant les émotions des gens ? Penchons-nous sur la question avant de voir comment mobiliser les sentiments de façon efficace et acceptable.
- Un vecteur de conviction
Il y a une différence, dans la langue, entre convaincre (emporter l’adhésion par des arguments raisonnés) et persuader (emporter l’adhésion par les émotions). On considère souvent que la seconde serait trompeuse et, donc, à rejeter.
Cette vieille opposition raison/émotion a fait son temps. Les neurosciences nous montrent que la raison et les émotions fonctionnent constamment de concert, surtout lorsque nous devons prendre des décisions. Nous savons aussi que les sentiments nous aident à prendre conscience de la gravité de certains phénomènes (guères, etc.).
- Un outil de manipulation
La manipulation est une chose néfaste, puisqu’elle consiste à transformer l’autre en objet de son propre désir, en lui retirant toute liberté propre. Comment cela peut-il se produire par les mots ?
En fait, si les émotions accompagnent nos raisonnements et nos décisions parfois positivement, elles peuvent aussi parfois gravement leur nuire, au point que nous oublions de penser rationnellement. C’est alors l’intuition (ou le goût) seule qui nous gouverne.
À noter : les philosophes stoïques mettaient déjà en avant ce rôle délétère des émotions sur le jugement.
Par ailleurs, il semble parfois que plus nous nous inquiétons, plus nous avons des émotions, et moins nous sommes capables d’actionner nos capacités critiques. C’est ce que les spécialistes nomment la « charge cognitive ». En situation d’émotion trop forte (ou trop soutenue), nous choisissons les solutions les plus simplistes.
La connaissance de cet effet de « saturation de la conscience » peut, de fait, conduire certains à profiter de la situation. Ceux-là n’hésiteront pas à créer du pathos (de l’émotion) via l’utilisation de faits mensongers ou en exacerbant à outrance certains sentiments.
- Aux sources des affects
« Les émotions sont donc susceptibles d’induire, chez les auditeurs, une prise de conscience comme une saturation de conscience. Dans le premier cas, nous nous assurons qu’ils comprennent pleinement la situation dont nous leur parlons. Dans le second, nous faisons en sorte qu’ils soient moins critiques à l’égard des arguments que nous leur présentons. » (Le pouvoir rhétorique, Chapitre 5)
Pour convaincre, on peut donc émouvoir, mais à condition de privilégier le premier cas. Mais sur quelles émotions appuyer ? La peur, l’enthousiasme, le dégoût, la compassion ? Cela dépendra de la situation, bien sûr.
Retenons pour l’instant que nous avons davantage de chance d’être ému (affecté) par des situations :
Proches de nous ;
Intenses ;
Matérielles (avérés et précis, plutôt que flous et douteux) ;
Où interviennent des personnes que nous apprécions ;
Où nous avons (ou paraissons avoir) un rôle à jouer ;
Similaires à d’autres que nous avons déjà vécues.
- Montrer et assigner des émotions
Montrer ses émotions a un pouvoir rhétorique. Pourquoi ? Car les émotions sont contagieuses ! Vous dévoilez une part de vous-même et l’autre personne, par empathie, va ressentir exactement la même chose que vous. Que ce soit du rire ou de la tristesse, cela fonctionne ! Nous en avons tous fait l’expérience.
Revendiquer ses émotions est un acte naturel : vous affirmez ce que vous ressentez. Mais prenez garde à la dissonance entre votre discours et les éléments non verbaux de la communication (votre corps, vos gestes, etc.). La manière d’exprimer ses sentiments compte tout autant que ce qui est dit !
Bien sûr, il existe aussi des jeux plus subtils de filtration ou de suggestion émotionnelle.
- Invoquer des émotions
Pour faire naître le feu de la passion dans votre auditoire, il existe quelques méthodes tournant autour des sources des émotions vues au point 3 (proximité, intensité, matérialité, etc.). L’auteur dégage 4 procédés :
Matérialisation = simplement donner à voir la réalité émotionnante par des documents crédibles ;
Description = rendre présente la réalité émotionnante par la voie du discours ;
Amplification = insister sur la portée de l’événement qui crée l’émotion ;
Métaphorisation = rendre une réalité étrangère présente grâce à une image.
Apprenez à les manier avec finesse et justesse pour convaincre sans manipuler ! Pensez aussi au rôle de la surprise, cette émotion ambivalente qui peut être soit positive ou négative.
- Appeler à l’action
L’émotion est le préalable pour passer à l’action. Une fois l’émotion créée, il faut encore offrir une perspective de dénouement. Clément Viktorovitch appelle cela le « pivot émotionnel ». Il en distingue trois principaux :
Peur-Solution (établir une menace et proposer le moyen d’y échapper) ;
Espoir-Réalisation (promettre de la joie, de la fierté, mais la considérer comme incertaine et seulement possible) ;
Indignation-Mobilisation (attirer l’attention sur une situation présentée comme injuste, qui nous fait honte et que nous ne pouvons accepter).
Chapitre 6. Travailler son image
Qui dira que l’apparence ne compte pas ? Aristote en faisait déjà une condition de réussite du discours. Les psychologues contemporains le confirment : pour convaincre, l’image projetée par l’auditeur importe !
- La psychologie de l’apparence
Comment mettre à profit l’apparence ? Telle est la question. Mais il faut faire un détour par la question « Pourquoi importe-t-elle ? »
Cela est lié aux biais cognitifs et à l’un d’entre eux en particulier : l’effet de halo. Qu’est-ce que c’est ? Selon Daniel Kahneman, cité dans Le pouvoir rhétorique :
« L’effet de halo nous pousse à faire correspondre toutes les qualités d’une personne au jugement que nous avions d’un attribut particulièrement significatif ».
En d’autres termes, nous avons tendance à juger un individu à partir de quelques caractéristiques (physiques, vestimentaires) que nous prenons pour l’ensemble.
Un exemple : ne trouvez-vous pas souvent que les gens qui portent des lunettes ont l’air plus intelligents ? Vous prenez alors un accessoire (les lunettes) pour définir la personne sur d’autres plans (l’intelligence), voire en totalité.
- L’image de soi en rhétorique
Pour gagner la confiance, et donc emporter l’adhésion, vous devrez soigner votre look ! Pour le dire de façon un peu plus savante, il faut prendre soin de son ethos ou de l’image que l’on renvoie de soi. Celui-ci (l’ethos) a deux versants :
Discursif = l’image construite par la prise de parole et par ce qui est montré plus implicitement (via le verbal, le paraverbal et le non verbal) ;
Préalable (ou prédiscursif) = l’image de nous-mêmes qui nous précède dans l’esprit des auditeurs (réputation, préjugés, etc.).
La relation entre eux est bien décrite par Clément Viktorovitch :
« L’image que nous renvoyons est donc toujours la combinaison de ces deux composantes, l’une déjà là, l’autre en train de se faire. Ce qui signifie, également, qu’elles sont en constante interaction. L’ethos préalable détermine en grande partie ce qu’il nous sera possible de construite par notre ethos discursif. » (Le pouvoir rhétorique, Chapitre 6)
Pour construire un ethos positif, au service de votre discours, vous devrez absolument paraître :
Sincère (ce qui inclut la cohérence, la congruence et la constance, qui amènent à l’authenticité) ;
Compétent (il existe pour cela des marqueurs implicites et explicites) ;
Séduisant (exercer un attrait sur autrui par son charme ou ses qualités).
Vous trouverez plus de détails dans le livre pour vous aider à construire un ethos efficace et positif. Dans tous les cas, sachez qu’il s’agit d’un « compromis » entre :
La personne que nous sommes ;
Celle que nous voudrions être ;
La réputation que l’on a ;
Celui ou celle que nous avons besoin d’être ici et maintenant.
Chapitre 7. Reconnaître la tromperie
La rhétorique a son côté obscur, nous l’avons dit. C’est « le domaine des raisonnements manipulatoires et des arguments erronés. L’art trouble de la déloyauté. » Pour ne pas perdre la raison, et la liberté par la même occasion, il faut devenir capable de les repérer et de les contrer.
- L’art de malmener la logique
On parle de sophismes (arguments erronés prononcés volontairement) ou de paralogismes (arguments erronés proférés involontairement) par opposition aux raisonnements corrects.
Parmi les raisonnements corrects, il y a les raisonnements :
inductifs (monter en généralité à partir d’exemples, grâce aux statistiques notamment) ;
déductifs (de la généralité vers le cas d’espèce).
Les raisonnements déductifs sont construits à partir de prémisses (éléments de base de l’argument considérés comme vrais) qui permettent d’aboutir à une conclusion valide. On les appelle « syllogismes ». Voici l’exemple le plus canonique de syllogisme :
« Tous les hommes sont mortels [prémisse]. Or Socrate est un homme [prémisse]. Donc Socrate est mortel [conclusion]. »
Lorsqu’un syllogisme est énoncé de façon incomplète (qu’une prémisse ou la conclusion est implicite), on parle d’« enthymème ». Nous utilisons ce dernier type de raisonnement régulièrement dans nos conversations les plus courantes.
Voici l’exemple donné par Clément Viktorovitch. Il est un peu long, mais vaut la peine d’être cité en entier :
« Prenons de dialogue fictif : » - alors, tu ne viens plus aux soirées ? — Non, en ce moment j’ai du travail. — Justement, viens, ça te détendra ! » Il pivote en réalité sur deux enthymèmes opposés. D’une part : « Je travaille mal quand je me couche tard. Or, ces soirées finissent tard. Et, en ce moment j’ai du travail. Donc, je ne viens plus aux soirées. » D’autre part : « On travaille mieux quand on est détendu. Or, ces soirées permettent de se détendre. Et justement, tu as du travail. Donc tu devrais venir aux soirées. » On voit bien, cependant, qu’il est inutile de reconstruire toute la chaîne logique. L’énoncé d’une des prémisses suffit pour comprendre l’intégralité du raisonnement. » (Le pouvoir rhétorique, Chapitre 7)
Les sophismes prennent l’apparence des raisonnements inductifs ou des raisonnements déductifs, mais ils contiennent une erreur à un moment donné.
- Les raisonnements frauduleux
L’auteur analyse trois cas, qui sont autant de questions à se poser lorsque l’on veut dénicher une faute dans une argumentation.
Constructions fautives, qui impliquent la question : « Les preuves se tiennent-elles ? ».
Options lacunaires, qui impliquent de se poser la question : « Toutes les options ont-elles été envisagées ? ».
Prémisses contestables, qui dérivent de la question : « Le raisonnement mène-t-il bien à sa conclusion ? ».
Parmi les constructions fautives, on trouve (retrouvez tous les exemples donnés par Clément Viktorovitch dans le livre !) :
La pétition de principe ;
La fausse cause ;
L’honneur et le déshonneur par association ;
La division abusive ;
Le sophisme par ignorance ;
Le sophisme du vrai écossais ;
La généralisation hâtive.
Les options lacunaires les plus connues sont :
L’affirmation du conséquent (ou raisonnement par abduction) ;
Le faux dilemme ;
La question avec présupposé ;
La pente glissante ;
L’homme de paille.
Les arguments fallacieux pour cause de prémisses contestables ont également leurs petits noms :
L’argument par étymologie ;
Le tout ou rien ;
L’appel à la majorité ;
L’argument en l’absence d’antécédent.
- Les mots artificieux
Il existe des mots dont la dénotation est soit nulle, soit multiple. Ils peuvent donc être compris par chacun de manière très différente. En outre, certains de ces mots ont une connotation positive (ils plaisent à l’oreille de l’auditeur). Ces deux caractéristiques les rendent assez dangereux à manier.
Mais quels sont-ils ? Eh bien, ce sont les grands mots du débat politique ou des discours managériaux, notamment :
Liberté, sécurité, émancipation, bienveillance, réforme, etc. (domaine de la vie politique) ;
Performance, épanouissement, talent, donner du sens, etc. (domaine du management).
Comme le rappelle l’auteur, certains discours sont largement construits à partir de ces mots. L’auditeur en retire un sentiment d’accord vague ou d’accord profond, selon qu’il y incruste plus ou moins de significations propres.
« Telle est la force miraculeuse des concepts mobilisateurs : ils permettent de se prémunir du conflit, en restant tapi derrière le voile protecteur de l’indéfinition. » (Le pouvoir rhétorique, Chapitre 7)
Si le procédé peut se justifier dans quelques cas rares, il convient néanmoins de souligner le danger qu’il recèle pour le débat public. Ce langage qui se dérobe sans cesse crée un effet d’invincibilité. Puisqu’ils n’ont pas de définitions stables, impossible de contre-argumenter. Pour y réussir, il faudra redoubler d’efforts en les dévoilant, puis en les explicitant.
Chapitre 8. Maîtriser le débat
Que faites-vous le plus au quotidien : discourir ou débattre ? Au jour le jour, il semble que nous soyons davantage engagés dans des débats que dans de simples discours. Quand on parle, les autres répondent, voire nous contredisent !
Le plus souvent, nous avons affaire à des partenaires de conversation. Mais parfois, nous nous trouvons face à de véritables adversaires. Dans ce cas, les positions sont irréconciliables ; celui que l’on veut convaincre, c’est alors le tiers, celui qui assiste sans parler. Quant à l’adversaire, on veut tout simplement le vaincre (c’est-à-dire précisément en réussissant à convaincre le tiers à son détriment).
- Les principes de la compétition
Qu’on ne s’y trompe pas : la compétition a lieu aussi bien dans la vie de tous les jours (s’il faut choisir entre la mer ou la montagne, par exemple), que dans des sphères spécialisées (judiciaire, politique, etc.). Mais quels sont les principes qui gouvernent le débat contradictoire ? Selon l’auteur, la compétition (ou joute verbale) prend la forme suivante :
Les positions sont réduites à une opposition (un choix du type « ou bien…, ou bien… », c’est-à-dire une dichotomie) ;
Les orateurs sont noyés dans le brouillard (il y a tant à penser en même temps que l’orateur se trouve dans une situation de rationalité limitée, obligé de répondre du tac au tac, dans le feu de l’action) ;
Les auditeurs sont captifs de l’instant (nous n’écoutons souvent que d’une oreille et nous sommes rarement experts du sujet traité par les orateurs) ;
Les arguments sont occultés par les impressions (l’image des orateurs et les émotions suscitées tendent à effacer le raisonnement lui-même).
- Les fondements de la stratégie
En situation réelle, l’incertitude est donc première. Nous ne savons pas ce que l’autre partie va répondre ni ce que pensent les auditeurs. Nous ignorons au moins partiellement si nos arguments sont entendus, ou si c’est notre image qui l’emporte sur le reste.
Face à l’incertain, il est important de développer une stratégie. Clément Viktorovitch en propose une comportant 18 « grandes lignes de conduite », qui se répartissent en 4 « grands thèmes » :
Attaque ;
Défense ;
Débordement ;
Fondamentaux.
Commençons par les fondamentaux.
Aiguiller la conduite du débat = contrairement à ce qu’on pourrait penser, il ne s’agit pas de se demander comment répondre à ce qui vient d’être dit, mais s’il faut y répondre. En fait, l’orateur peut choisir de suivre sa propre ligne argumentative si l’attaque qu’il vient de recevoir ne porte pas à conséquence. Demandez-vous : « Qu’ai-je à dire de plus important à ce moment précis ? »
Dominer le terrain de l’image = veillez à adopter une image qui réponde à l’image de votre adversaire et vous soit favorable ; surtout, ne succombez pas à la colère, qui passe pour une preuve de faiblesse.
Contrecarrer les émotions = si votre adversaire vous y engage, répondez sur le terrain affectif par la réplique (mobilisation d’une émotion en retour), la dénonciation (mobilisation du logos pour déconstruire l’affect) ou, au pire, le dévoilement (accusation de démagogie).
- L’attaque
Grâce à des attaques répétées, il est tout à fait possible de vaincre. Mais faut-il encore bien procéder. Voici les lignes de conduite pour parvenir à ses fins :
Avancer un argument à la fois = évitez l’argumentation ad nauseam et préférez le maniement intelligent du silence (sans quoi on vous attaquera sur votre argument le plus faible et vous serez affaibli malgré l’abondance et même la qualité de vos arguments).
Enrôler les valeurs = menez le débat vers les hauteurs éthiques et universelles, tout en prenant soin d’en redescendre assez tôt pour revenir aux problèmes concrets qu’il faut résoudre.
Utiliser les armes de l’adversaire = soyez à l’affût de ses mots malheureux pour les retourner contre lui, ainsi qu’à ses arguments : il est possible que certaines prémisses vous servent pour appuyer votre propre point de vue ; c’est bien pourquoi écouter l’adversaire est essentiel.
Manier l’art de la question = donnez l’occasion à votre adversaire de se tromper et de montrer la faiblesse de son argumentation et profitez-en pour contre-argumenter de plus belle ; attention, pari risqué !
Jeter le doute sur l’interlocuteur = « empoisonnez le puits » ou, en d’autres termes, instillez le doute sur la crédibilité de votre adversaire ; attention, car le discrédit pourrait aussi se retourner contre vous si le procédé est dévoilé efficacement.
S’imposer avec force = oubliez le détail si vous êtes face à un adversaire qui y va au bulldozer, vous perdriez presque à coup sûr, malheureusement ; autrement dit, cherchez à décocher l’argument le plus clair et net, quitte à verser un instant dans le simplisme, si c’est nécessaire.
- La défense
Elle fait partie intégrante du débat contradictoire. Face aux attaques de l’interlocuteur, il faut recourir à des stratégies diverses et créer une protection rigoureuse et efficace. Quelles sont ces stratégies ?
Dévoiler les armes de l’adversaire = utilisez vos connaissances en rhétorique pour montrer quelles sont les ficelles employées par votre adversaire ; elles perdront, au moins partiellement, en efficacité.
Réfuter un argument par ses prémisses = lorsqu’un argument vous semble incomplet, demandez-vous quelles en sont les prémisses cachées et s’il vous est possible de les réfuter.
Contredire le principe avant la pratique = affirmez qu’une chose n’est pas souhaitable et qu’elle mènerait à des conséquences désastreuses (le principe) avant de dire qu’elle est difficile à mettre en œuvre ou trop coûteuse (la pratique) ; à l’inverse, lorsque vous voulez pousser une idée (un principe), commencez par convaincre autrui de sa faisabilité (sa mise en pratique).
Gérer habilement les concessions = évitez de vous acharner lorsqu’une position est perdue ; concédez, puis avancez sans attendre un argument neuf et, si possible, plus vif, en vue de reprendre le dessus sur l’adversaire. Par ailleurs, acquiescez quand vous le pouvez : c’est bon pour votre image !
Ne pas se laisser interrompre = restez en silence pour donner à votre parole plus de valeur, puis lorsque vous parlez, réclamez que les autres se taisent. Si obtenir le calme est impossible, il vous restera deux options : abandonner ou lutter en haussant le ton — mais ce sont là des cas limites ; normalement, la situation revient à l’équilibre après un ou plusieurs rappels à l’ordre plus ou moins formels.
Faire diversion = si vous êtes dominé, une ultime parade consiste à sortir du débat pour faire oublier la défaite (cette technique est nommée le stratagème du hareng rouge !). Il existe des façons subtiles de le faire, mais il y a aussi la façon vulgaire : les injures ! Bien sûr, attention à la réplique et à la dégradation de votre image… Vous pourriez bien y perdre plus que votre raisonnement.
- Le débordement
Les stratégies de débordement visent à vaincre et non seulement à frapper : échec et mat en un coup, en quelque sorte. Elles sont particulièrement agressives et doivent donc être utilisées avec soin. Ou, du moins, elles doivent être connues pour savoir à quoi on a affaire. Mais justement, quelles sont-elles ? Vous pourrez triompher à partir de/d’… :
Un argument réfuté = repérez un argument faible ou une erreur et attaquez l’ethos de votre adversaire pour lui retirer toute crédibilité ;
Une contradiction dévoilée = accusez votre adversaire de contradiction dans sa ligne argumentative et enfoncez le clou en passant de la remarque ad rem à l’attaque ad hominem (c’est-à-dire qui s’en prend à son image/ethos), comme dans la stratégie précédente.
Une injure opportune = comprenez ce qui cloche dans l’image de votre interlocuteur et révélez-le au grand jour par une formule élégante, mais sans pitié. Prenez garde : si vous échouez, c’est vous qui serez cloué au pilori.
Le conseil de Clément Viktorovitch pour se défendre d’une stratégie de débordement est de ne pas donner le flanc, en amont, aux faiblesses. En effet, une fois attaqué de la sorte, il n’y a plus grand-chose à faire (à part, peut-être, atténuer l’attaque par un dévoilement de la manœuvre). Une seule stratégie valable, donc :
« Ne jamais déblatérer avec légèreté. Les stratégies de débordement peuvent être terribles : nous ne voulons pas avoir à en payer le prix. Certaines carrières ont été stoppées en une seule répartie. » (Le pouvoir rhétorique, Chapitre 8)
- Répondre aux questions
Il s’agit d’un autre exercice. Ni discours ni débat contradictoire. Un entretien d’embauche, un examen ou une interview ; bref, une situation d’interaction où une personne nous pose des questions et attend de nous des réponses.
Ces situations sont courantes ; il importe donc aussi d’en parler. Alors, comment agir dans ce cas ? En fait, nous pouvons utiliser les principes qui viennent d’être étudiés dans le cas de la compétition. Nous pouvons, par ailleurs :
Identifier les questions dangereuses = veillez à être honnête, en ne pérorant pas sur des sujets hors de votre champ d’expertise ou de votre ligne argumentative ; vous pouvez simplement botter en touche et demander de passer à la question suivante. Si c’est impossible, alors faites semblant de répondre en utilisant le cadrage ou le comportement (voir les stratégies suivantes).
Maîtriser le temps : les stratégies de cadrage = introduisez un délai entre la question et la réponse en reformulant plus largement la question (cadrage général), en la remettant en contexte (cadrage contextuel), en illustrant la question par une anecdote (cadrage anecdotique) ; dans tous les cas, ce que vous voulez, c’est gagner du temps !
Maîtriser l’espace : les stratégies de contournement = réduisez une question difficile ou dangereuse en une autre question, plus simple et plus facile (en prenant de la hauteur, en faisant un pas de côté, en vous focalisant sur un point du problème ou en optant pour une réponse ambigüe qui plaît à tout le monde). Il existe des phrases de transition qui permettent de passer d’une question dangereuse à une question facile : « Votre question est intéressante, surtout si on la voit sous l’ange de… », etc.
Note sur la discussion délibérative
Clément Viktorovitch clôt ce chapitre riche en informations par l’analyse d’une autre situation de parole : la discussion délibérative, au cours de laquelle il ne s’agit pas de vaincre, mais d’aboutir au consensus. Autrement dit, le conflit est évacué au profit de l’accord.
Selon l’auteur, 4 règles doivent impérativement être suivies (au moins implicitement) pour parvenir au résultat souhaité :
Interaction des argumentations (les lignes argumentatives sont étudiées avec attention et acceptées si elles sont reconnues comme plus solides) ;
Réfutation des positions (interdiction de s’en prendre à l’ethos ou à le disqualifier sur cette base) ;
Subjectivation des interventions (reconnaître que nos arguments sont des opinions qu’on propose aux autres) ;
Minoration des désaccords (interdiction d’amplifier la controverse, utilisation d’euphémismes pour lisser les désaccords).
Conclusion sur « Le pouvoir de la rhétorique. Apprendre à convaincre et à décrypter les discours » de Clément Viktorovitch :
Ce qu’il faut retenir de « Le pouvoir de la rhétorique. Apprendre à convaincre et à décrypter les discours » de Clément Viktorovitch :
Dans la conclusion de l’ouvrage, intitulée « L’alchimiste et le jardinier », l’auteur se pose la question suivante : le rhéteur est-il un alchimiste, mitonnant ses arguments à l’abri des regards, capable de changer le plomb (le non) en or (oui) ? Ou faut-il plutôt le considérer comme un jardinier, plantant une graine (une idée) et s’astreignant à la faire pousser dans l’esprit de ses contemporains ? Clément Viktorovitch penche résolument pour la seconde image.
Pour lui, en effet, le rhéteur devrait prendre soin de ses paroles, ne pas « noyer » l’auditeur dans des discours creux, sous peine de le lasser et de lui faire perdre toute volonté de nous écouter. L’enjeu est de taille pour la vie publique, en particulier. Mais il est présent partout : via la publicité, notamment, qui cherche à attirer notre attention par tous les moyens. Le rhéteur-jardinier cherchera à animer, plutôt qu’à fatiguer ; à éveiller la raison grâce aux émotions, plutôt qu’à éteindre tout esprit critique.
Et pourtant, il y a bel et bien quelque chose d’alchimique dans la rhétorique ; quelque chose lié au mystère de la transformation. C’est pourquoi il conclut :
« Apprendre la rhétorique, c’est faire l’expérience de la modestie, partir en quête d’une pierre philosophale, d’un pouvoir jamais acquis. Il ne cesse de se dérober, à mesure que nous croyons en percer les secrets. Peut-être sommes-nous un peu alchimistes, tout compte fait. » (Le pouvoir rhétorique, Conclusion)
Points forts :
Un livre dans lequel Clément Viktorovitch fait preuve d’un grand souci pédagogique ;
Une structuration en huit chapitres parfaitement articulés les uns aux autres ;
De nombreux exemples (appelés « cas ») issus de la réalité politique française ou étrangère, mais aussi de scènes de la vie quotidienne ;
L’occasion de renouer avec une discipline souvent perçue comme rebutante, alors qu’elle fourmille d’idées utiles pour mieux communiquer au jour le jour.
Points faibles :
Très franchement, j’ai été séduit par ce livre mêlant concepts savants et approche « démocratique » de la rhétorique ; il y a quelques parties techniques, c’est vrai, mais elles sont abordées avec clarté et simplicité. Un bel exercice de style, vraiment !
Ma note :
★★★★★
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April 13 2023, 5:00am
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
EAT 2 : Des morts et des vivants
Résumé de "EAT 2" de Gilles Lartigot : Cet ouvrage soutient que notre régime alimentaire occidental actuel est responsable d'une multitude de maladies chroniques et de problèmes environnementaux, et qu'un passage à un régime alimentaire complet à base de plantes peut non seulement prévenir ces problèmes, mais également favoriser la longévité et la vitalité.
Par Gilles Lartigot, 2017, 345 pages
Note : Cette chronique est un article invité écrit par Matis Veyres du blog lectures enrichissantes
Chronique et résumé de "Eat 2" de Gilles Lartigot
Note : Gilles Lartigot a écrit un premier livre sur le sujet, déjà chroniqué sur le site : EAT : les chroniques d'un fauve dans la jungle alimentaire.
Le jour où le temps s’est arrêté
Gilles Lartigot commence par émettre une critique de la société dans laquelle on vit. En effet nous passons notre vie à courir après nos désirs sans jamais être satisfait. Nous manquons de sens et nous nous concentrons sur le superflu. L'être a disparu au profit du paraître et de l’avoir. L'auteur était également pris dans ce cycle jusqu'au jour où un événement l'a complètement transformé. Il est tellement tombé bas qu'il ne pouvait que remonter. Il a alors décidé de reprendre les choses en main et de vivre selon ses valeurs.
15 minutes
15 minutes c’est le temps que sa conférence TEDx sur le thème du cancer a duré. Dans cette conférence, il explique notamment que le cancer n’est pas le fruit du hasard et que ce sont certains de nos comportements qui en sont la cause. D’ailleurs le cancer est depuis 2004 la cause de mortalité numéro une en France.
L’agroalimentaire un puissant lobby qui influence les choix de nos dirigeants pour leur intérêt financier au détriment de notre santé. Nous sommes poussés à manger de la viande, du poisson, des œufs, du lait… En trop grande quantité ce qui déséquilibre le PH de notre corps car les aliments acides sont trop nombreux en comparaison des aliments alcalins. La chimie est de plus en plus présente au sein de notre alimentation entre additifs alimentaires, vitamines synthétiques, pesticides, herbicides...
Bien sûr les études concernant ces molécules chimiques sont financées par les mêmes groupes industriels qui les produisent et ne vont donc pas aller à l’encontre de leurs intérêts. Le jeune est une pratique très bénéfique pour la santé. Cette pratique permet de nettoyer notre corps de toutes ses substances nocives, il est encore présent dans les religions mais il a tendance à être délaissé.
Comment pouvons-nous mourir d’obésité quand il y en a qui meurent de faim dans d’autres pays ? Nous mangeons des animaux bourrés d’antibiotiques, des animaux élevés dans des cages dans des camps de concentration où les visiteurs ne sont pas les bienvenus. Nous avons remplacé les repas en famille destinés à discuter et à apprécier par des repas seuls devant la télévision. Connaissez-vous l’importance de la mastication ? Elle permet notamment une bonne digestion et apporte un sentiment de satiété.
N'oubliez pas que l’alimentation peut ralentir ou accélérer un cancer sur deux. Et, une alimentation adéquate peut prévenir un cancer sur trois.
EAT2
L’alimentation du corps a un impact énorme sur notre santé. Mais, l’alimentation intellectuelle joue également un rôle majeur pour mener une bonne vie.
Il faut apprendre à aller chercher des informations nous-mêmes que ce soit dans des livres ou sur internet tout en veillant à garder un esprit critique. « EAT2 » a justement pour but de remettre en question vos certitudes, d’aborder des sujets tabous et vous rendre ouvert d’esprit. Pour cela Gilles Lartigot a décidé d’échanger avec des personnes engagées et authentiques afin de vous partager ces expériences.
Cancer
Le nombre de cancers chez l’enfant a grimpé de 30% ces dernières années. Le cancer est devenu omniprésent dans notre société c’est pourquoi l’auteur grâce à sa rencontre avec le docteur Nicole Delépine va vous permettre de mieux comprendre cette maladie.
Docteur Nicole Delépine
Ancienne pédiatre-Oncologue, elle était responsable de l’unité d’oncologie pédiatrique et jeunes d’Avicienne de 1999 à 2006 puis responsable de l’unité cancérologie pédiatrique, indépendante, de l’hôpital universitaire Raymond Poincaré à Garches jusqu’à la fermeture de son service en 2014. Elle a écrit plusieurs ouvrages sur notre système de santé, sur les médicaments et sur la cancérologie dans lesquels elle dénonce les dysfonctionnements qui touchent notre système de santé. Actuellement à la retraite c’est sans intérêt qu’elle va nous exposer son point de vue sur la situation.
L’évolution de notre système de santé
Avec les années de nombreuses mesures ont été prises concernant le fonctionnement des hôpitaux et le rôle des médecins. Le gouvernement a décidé que les hôpitaux seraient gérés comme des entreprises avec pour objectif le profit et la rentabilité. Des lois ont ensuite amené à une plus grande hiérarchie ce qui a complètement détérioré les relations entre les différents professionnels et avec de nombreux intermédiaires plus personne n’est responsable de rien. Des quotas minimums ont été décidés, ce qui a provoqué la fermeture de nombreux petits hôpitaux afin de réunir tout le monde au même endroit et d’améliorer la rentabilité au détriment de la qualité. Le traitement des patients s’est vu imposé aux médecins sans prise en compte de l’individualité des personnes concernées. Les médecins refusant de se soumettre aux protocoles ont été exclus progressivement.
La liberté de soigner
De nombreux médecins ont décidé de partir à l’étranger exercer leur profession à la fois pour des questions de salaire mais aussi afin de pouvoir avoir la liberté de soigner selon leur éthique.
De plus le nombre de suicides parmi les professionnels du secteur médical est inquiétant. La bureaucratie, la charge de travail et la gestion managériale d’entreprise n’y sont pas pour rien.
La relation médecin-patient
Sachant que la durée d’une consultation moyenne en cancérologie dure 7 minutes et que la parole n’est pas libre comment voulez-vous que le médecin puisse établir une bonne relation avec son patient. Alors qu’une relation de confiance joue un rôle important dans la guérison du patient.
Le traitement du cancer
Les cancérologues, rhumatologues, dermatologues et endocrinologues sont fortement incités à utiliser certains médicaments qui n’ont pas encore démontré leur efficacité. Les laboratoires pharmaceutiques font tout pour que les médicaments soient le plus vite possible disponibles sur le marché.
Le docteur Nicole Délepine a écrit le livre « Cancer, les bonnes questions à poser à votre médecin » afin de vous aider pour choisir et comprendre le traitement adéquat. Elle explique également qu’aujourd’hui la sécurité sociale finance aussi les essais thérapeutiques et non seulement les soins de santé. De plus on sait que le ministère de la Santé s’aligne sur les prix des médicaments pratiqués dans l’Union européenne qui sont excessivement chers alors qu’il pourrait refuser. Les économies sont donc faites sur ce qui les arrange le plus.
Thérapies précoces & Patients cobayes
Les médicaments sont mis sur le marché bien plus rapidement qu’avant. En effet les nouveaux critères choisis par l’AMM (l'Autorisation de Mise sur le Marché) favorisent ce mécanisme. Par exemple il suffit que le médicament testé sur « la cible » ne produise pas d’effet indésirable au bout de 2 ou 4 mois pour que l’AMM autorise sa commercialisation. La Haute Autorité de Santé a pour rôle d’évaluer l’efficacité des médicaments sur une échelle de 1 à 5, avec 5 qui signifie qu’il n’y a pas d’amélioration sur l’état du patient. Pourtant 82% des médicaments de la « liste en sus » obtiennent une note de 4 ou 5.
Il y a également des médicaments comme l’Avastin qui provoque la mort de certains patients. Et il continue à être grandement utilisé. Lorsque le patient meurt et que la famille demande des explications au directeur de l’hôpital, elle se fait alors envoyer balader. Et si la famille envisage d’attaquer en justice l’hôpital, c’est perdu d’avance. Le taux de cancer foudroyant dû à des thérapies précoces qui n’ont pas fait leurs preuves est grave.
Les « surdépistages »
En raison de quotas à respecter il y a de nombreux dépistages qui ont lieu menant parfois à des erreurs. Ces erreurs amènent à ce que des personnes prennent des traitements dangereux alors qu’elles n’en ont pas besoin.
Chimiothérapie & Alimentation
La chimiothérapie est certes dangereuse mais elle est néanmoins indispensable. Le cancer ne peut être entièrement soigné par l’alimentation. En revanche une alimentation saine et adaptée produit un effet bénéfique sur le malade et l’aide dans sa guérison.
Le pouvoir de l’alimentation
La citation « Que ton alimentation soit ta première médecine » a été attribuée au médecin et philosophe grec Hippocrate. Cependant une étude de Diana Cardenas du Research Institute on Nutrition, Genetics and Metabolism de l’Université El Bosque de Bogota publiée en décembre 2013 dans la revue scientifique e-SPEN Journal, a conclu que cette citation est une création littéraire qui n’a pas été dite par Hippocrate. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il ne considère pas que l’alimentation joue un rôle dans la santé et la maladie, mais seulement que selon lui, la nutrition ne substitue pas les médicaments.
En effet une bonne alimentation permet à la plupart des cellules du corps de se régénérer avec le temps.
Le colostrum
Le colostrum est le premier lait sécrété par la mère dès la fin de la grossesse. Il permet au nouveau-né d’absorber tous les nutriments dont il a besoin. L’allaitement maternel est recommandé pour au moins les 6 premiers mois du bébé mais les mères peuvent avoir des raisons physiologiques, professionnelles ou personnelles de ne pas le faire.
L’allaitement maternel
Un allaitement maternel amènera pour l’enfant de meilleures défenses immunitaires, hormonales et une meilleure croissance. Cette pratique n’est pas non plus parfaite. En effet, la maman a emmagasiné des molécules toxiques qu’elle transmettra à son enfant. Toutefois, c’est mieux que les laits maternisés en poudre. Il est donc recommandé de suivre un régime sain comme le régime méditerranéen et de privilégier des aliments biologiques le plus tôt possible pour les futures mamans.
Les nouveaux gourous
Il faut faire attention aux conseils donnés sur internet qui ne sont pas toujours objectifs. C’est pourquoi cultiver le doute est d’une importance capitale. Nous devons rechercher des informations pour progresser sur le chemin de la connaissance, mais nous devons aussi apprendre à vérifier les sources, comparer ces informations avec d’autres et les analyser en fonction de notre propre vécu.
L’alimentation New Age 2.0
Le problème c’est que nous pouvons facilement nous sentir perdus devant tout ce flot d’informations et de contradictions. Gilles Lartigot nous conseille alors de revenir aux fondamentaux, soit une alimentation naturelle sans produit chimique ni aliments transformés.
La nourriture originelle
Il vaut mieux se concentrer sur une alimentation saine et naturelle plutôt que de suivre les derniers régimes à la mode qui n’ont pas fait leurs preuves. Attention quand même à ne pas tomber dans l’obsession et le contrôle permanent.
Personnellement je suis atteint d’orthorexie, c’est un comportement alimentaire basé sur l’obsession d’une alimentation saine. Ce qui fait que je ne fais quasiment jamais d’écart car cela m’apporterait plus de culpabilité que de plaisir.
Un régime qui a fait ses preuves et que Gilles Lartigot nous recommande c’est le fameux régime méditerranéen. Il a pour principales caractéristiques une importante présence de fruits/légumes, utilisation de l’huile d’olive pour les lipides ajoutés, faible consommation de viande rouge, de beurre et de lait et la consommation de produits de la mer.
L’alimentation anti-cancer
Les recherches du Docteur Richard Beliveau, qui est à la tête d’un grand laboratoire de médecine spécialisé dans la biologie du cancer à l’Université du Québec à Montréal, ont permis de mettre en avant les propriétés bénéfiques de certains aliments face au cancer. On peut citer par exemple l’ail, le brocoli, l’épinard, le poireau, la tomate, l’orange, les fraises, le citron, le thé vert, le curry…
L’ouvrage « Anticancer » est un indispensable à se procurer pour lutter contre cette maladie. Ce livre rassemble des études et présente des moyens qui favoriseraient la guérison. David Servan-Schreiber évoque l’importance de l’alimentation mais aussi le rôle déterminant que joue le corps et l’esprit.
Synergie anti-cancer
L’auteur partage ensuite une recette à base de curcuma, de gingembre et de citron jaune ainsi qu’une autre composée de patate douce, de courgette, de radis noir, d’oignon, ail, sel et soja. Il prodigue également des conseils concernant la consommation de curcuma, gingembre, thé vert, ail et soja.
Oméga obésité
L’obésité s’est beaucoup répandue ces dernières années que ce soit aux États-Unis qui comptent 38,2% de personnes de plus de 15 ans obèses ou que ce soit en France avec 15,3% en 2017 de personnes considérées comme obèses. Je rappelle que pour être concerné votre IMC doit être supérieur à 30.
Plusieurs raisons peuvent expliquer ces chiffres. Nous mangeons trop de mauvaises calories, trop de mauvaises graisses et au contraire nous ne faisons pas assez de sport. De plus le rapport entre oméga 3 et oméga 6 est déséquilibré, ce qui modifie notamment notre insulinorésistance. Alors que l’ANSES préconise un rapport de 5 oméga-6 pour 1 oméga-3, l’alimentation des pays occidentaux a un rapport allant de 10 à 30 oméga-6 pour 1 oméga-3. Pour rétablir un rapport plus adapté, il faut privilégier les huiles de lin et colza à celle de tournesol par exemple.
Consommer des poissons gras sauvages comme le saumon ou les sardines, manger des œufs de poule élevés dans de bonnes conditions comme celles du label Bleu-Blanc-Cœur. Vous pouvez également vous supplémenter en gélules à base d’oméga-3.
Faut-il manger des animaux ?
Pourquoi les animaux d’élevage ne mériteraient pas la même compassion que nos animaux de compagnie ? Il y a quelques années les fermiers respectaient les animaux d’élevage qui avaient des conditions de vie correctes. Cependant ces fermiers qui privilégient les espaces naturels et la production locale sont de plus en plus rares. Nous sommes passés à une consommation de masse dirigée par les grands groupes industriels. Ils proposent des prix auxquels les fermiers et les agriculteurs ne peuvent faire face. Les consommateurs ne doivent pas oublier que ces économies se font au détriment de leur santé. De plus, ces économies nécessitent de faire subir des conditions de vie déplorables à ces animaux.
L’homme a toujours tué des animaux pour se nourrir mais est-ce une raison de continuer ainsi ?
Je ne dis pas que nous devons arrêter de manger des animaux mais nous avons la possibilité de changer notre manière de consommer. Rien ne nous oblige par exemple, à manger de la viande tous les jours.
Docteur Jérôme Bernard-Pellet
Le docteur Jérôme Bernard-Pellet est médecin généraliste, médecin nutritionniste et titulaire d’une maîtrise en bio-statistique et recherche clinique. Il a accepté de répondre à quelques questions pour nous aider à y voir plus clair. Une alimentation végétalienne ou végétarienne permet de lutter contre les maladies cardiovasculaires. Une étude menée sur 73.308 personnes durant 6 ans par le docteur Michael J.Orlich a montré que ce mode de vie améliore l’espérance de vie. Il nous informe aussi que la médecine préventive est complètement délaissée au profit de la médecine curative, celle qui rapporte. En effet elle représente seulement 0,5% des dépenses de santé en France. En général les médecins n’ont pas de connaissances particulières en nutrition c’est pourquoi il est nécessaire de se tourner vers un autre professionnel plus apte à vous conseiller.
La médecine préventive
La médecine préventive n’est pas la priorité en France. Une consultation est payée 4 fois plus cher en médecine curative qu’en médecine préventive. Le docteur Jérôme Bernard-Pellet estime qu’une bonne médecine préventive pourrait diminuer le chiffre d’affaires des laboratoires pharmaceutiques par deux ou trois, ce qui explique pourquoi les laboratoires n’y sont pas très favorables. Le secteur de la santé est donc également centré sur ce qui rapporte avant tout.
Les protéines
Une croyance populaire prétend que les protéines de sources animales seraient supérieures aux protéines végétales mais qu’en est-il vraiment ? Il est vrai que certains acides aminés essentiels tels que la lysine sont rares mais rien ne prouve que cela nuirait à notre santé.
Concernant la quantité de protéines optimale à consommer elle n’est pas évidente à définir. L’OMS estime que nous devons consommer 0,66 gramme de protéines par kilo de poids de corps et par jour. Cette quantité est largement atteignable en étant végétalien ou végétarien.
La vitamine B12
La carence en vitamines B12 n’est pas un mythe car elle se trouve uniquement dans la viande. Elle peut survenir après plusieurs années une fois que notre stock aura été épuisé. Il est fortement conseillé aux femmes végétariennes/végétaliennes qui allaitent leur enfant de se supplémenter en vitamine B12. De même les personnes âgées sont susceptibles de manquer de B12.
La supplémentation en vitamine B12 est disponible en vente libre dans les magasins biologiques et spécialisés pour un montant de 1,5 à 4 euros par mois. La vitamine B12 est abondante dans la viande car 80% de la production de vitamine B12 est destinée aux animaux d’élevage comme facteur de croissance.
Le fer et le calcium
On distingue deux types de fer, le fer héminique que l’on retrouve dans les aliments d’origine animale et le fer non-héminique qui est de moins bonne qualité. Cependant il n’y a pas pour autant plus de carence en fer chez les végétaliens et végétariens que chez les omnivores.
De la même manière, certains pensent que l’on peut avoir des carences de calcium si l’on ne mange pas de viande. Pourtant ce n’est pas aussi simple que cela. La quantité nécessaire varie en fonction de facteurs tels que le sel et les protéines. Il est donc impossible de définir une quantité idéale. Pour autant l’OMS annonce que si l’on consomme du sel et des protéines avec modération nos besoins journaliers seraient de 550 mg de calcium.
L’industrie laitière a réussi à nous faire croire que les produits laitiers étaient nos amis pour la vie. Si ces produits permettent d’absorber du calcium ils présentent aussi un risque pour la santé. Cependant sur internet certaines informations peuvent rentrer en contradiction il est donc difficile d’établir les conséquences précises de ces produits. Par précaution je vous recommanderai quand même de les éviter au maximum. Vous pouvez trouver du calcium ailleurs comme dans le chou rouge, les graines de sésame, le brocoli…
Le soja
Quelques études ont permis de montrer que le soja pouvait être nocif pour les animaux. Cependant, rien ne prouve qu’il le soit aussi pour nous. Pour Gilles Lartigot, le soja est donc une bonne source de protéine. Elle peut être une alternative à la viande et aux poissons.
Dégénérescence programmée
Si les macronutriments sont évoqués régulièrement en revanche les micronutriments sont souvent délaissés malgré le fait qu’ils soient nécessaires à notre santé. Les micronutriments comprennent les vitamines, les minéraux et les oligo-éléments. Cependant ces dernières années le taux de micronutriments dans nos aliments a largement chuté. De multiples raisons peuvent expliquer ce phénomène : les rendements élevés, l’utilisation de pesticide et d’engrais… Le PNNS recommande de manger 5 fruits et légumes par jour mais il oublie de mentionner que la provenance de ces aliments à un impact énorme sur leur présence de micronutriments. Si la supplémentation en vitamines est conseillée, il ne faut pas oublier que le problème peut être résolu par une meilleure alimentation.
Contamination
« Mieux vaut manger des fruits et des légumes avec des traces de pesticides que de ne pas en manger ». Voici la recommandation des Docteurs Richard Beliveau et David Serven-Schreiber. En effet les composés phytochimiques anti-cancer sont plus bénéfiques que les effets négatifs liés au cancer. Certains pensent que tout va bien puisque l’espérance de vie s’est allongée ces dernières années. Toutefois, ils oublient de prendre en compte que les personnes qui meurent aujourd’hui à 90 ou 100 ans n’ont pas été exposés à la pollution durant leur jeunesse. De plus une longue vie ne veut pas dire une bonne vie, l’état de santé devrait également être évoqué.
Bio business
Le bio a été grandement mis en avant ces dernières années on trouve maintenant n’importe quel produit conventionnel dans son équivalence bio. Il est vrai qu’il vaut mieux privilégier le bio si l’on a le choix mais en raison de la différence de prix ce n’est pas à la portée de tout le monde. D’après l’étude UFC Que choisir une alimentation 100% bio vous coûtera entre 70 et 118% plus cher. Mais vous n’êtes pas obligé de consommer toute votre alimentation en bio. Vous pouvez par exemple acheter bio certains aliments comme les fruits et légumes.
La différence de prix s’explique par des rendements plus faibles, le coût des certifications et la main d’œuvre plus importante. En France 2 personnes sur 3 font leurs achats alimentaires dans des supermarchés. Le secteur de la grande distribution représente des centaines de milliers d’emplois et des milliards d’euros de chiffre d’affaires mensuel. Face à cela les petits paysans ont du mal à lutter.
Dans les bois
L’auteur discute ensuite avec Guy un fermier indépendant qui vend sa production aux gens du coin. Il explique que beaucoup de personnes ne font pas cas de la qualité de leur alimentation, seul le prix les préoccupe. De plus il pense que le Bio certifié au Québec ne devrait pas être un critère de sélection. En effet pour se voir délivrer la certification tu dois engager un inspecteur privé que tu payes toi-même et ce n’est pas parce qu’il valide les produits que tu lui as présentés qu’il ne vendra pas par la suite d’autres produits non-conformes aux exigences.
En conscience-featuring Devin Townsend
Manger ne se résume pas à combler ses besoins physiologiques il y a aussi l’aspect émotionnel et spirituel qui rentre en jeu avec la nourriture. C’est avec le musicien Devin Townsend que Gilles Lartigot a partagé ses réflexions philosophiques. Le musicien explique notamment que durant de nombreuses années il a été végétarien strict mais sans savoir si c’était parce que c’est ce que la société lui disait de faire ou parce que c’était sa profonde envie. Le problème avec les étiquettes comme le véganisme ou n’importe quelle autre c’est que cela nous restreint à être toujours alignés avec les pratiques en question. Cependant ce n’est pas viable sur le long terme car il est impossible de ne jamais faire d’écart, la vie ne le permet pas.
Pour Devin Townsend il faut faire ses choix alimentaires avec conscience. Manger de la chair animale n’est pas une mauvaise chose mais manquer de respect aux animaux l’est. Si possible, il préfère éviter de consommer de la viande et du poisson. De cette manière il se sent plus connecté avec la vie. Être aligné avec ses principes lui permet de ressentir de l’amour et de la compassion avec lui-même, ce qui est indispensable pour en ressentir aussi pour les autres.
L’artiste pense que le monde des rocks stars n’est pas rempli uniquement de personnes qui baisent et qui fument démesurément. Il est vrai que c’est ce que certains font mais ce n’est pas le cas de tous. Il n’est pas là pour juger du mode de vie des autres. D’ailleurs pour lui, faire la morale aux autres est contre-productif. En revanche montrer l’exemple est une bonne manière de faire changer les gens.
Silence on tue
L’association L214 a mis en lumière les conditions de vie déplorables que subissent les animaux dans les abattoirs. Gilles Lartigot s’est questionné sur ce qui pouvait pousser les employés de ces « camps de concentration » à agir ainsi. Il a donc discuté avec Goeffrey Le Guilcher, auteur du livre « Steack Machine », qui est parti à la rencontre de ces employés.
Goeffrey Le Guilcher
Goeffrey Le Guilcher s’est intéressé fortement à ce qu’il se passait à l’intérieur de ces abattoirs. Il a donc lu énormément de choses sur le domaine. Il s’est finalement demandé comment des personnes humaines pouvaient avoir de tels comportements envers les animaux. Rappelons que plus d’un animal sur cinq est « mal tué », c’est-à-dire sans respect des normes de « bien-être animal ». Ce qu’il se passe dans les abattoirs est encore plus tabou dans notre société que le sexe et l’argent. Ce qui se comprend car ceux qui consomment ne préfèrent pas savoir de quoi ils sont en partie responsables.
L’animal, cet ennemi
La première chose impressionnante c’est la cadence. Tout va très vite les poules sont tuées toutes les deux secondes, les porcs toutes les 20 secondes et les vaches toutes les minutes. Et si par malheur un ouvrier prend du retard c’est toute la chaîne qui en subit les conséquences. Le chef alors intervient et crie sur tout le monde. Si les animaux sont mal tués, c’est en partie à cause de la vitesse imposée qui entraîne automatiquement des erreurs.
Le travail à la chaîne
Le processus que subit l’animal peut être décomposé en plusieurs parties. Premièrement, la bouverie ou la porcherie où les animaux arrivent vivants et sont stockés dans une pièce. Ensuite ils arrivent à la tuerie où une personne amène l’animal dans un piège pour qu’il ne puisse plus bouger. Une autre personne arrive avec un pistolet tubulaire pour tirer une tige métallique dans la tête de l’animal ce qui provoque son étourdissement. Puis, une autre personne arrive et profite de l’inconscience de l’animal pour l’accrocher et le monter au plafond. Alors, le saigneur vient terminer le travail en égorgeant la bête. Une fois qu’elle est morte elle passe par différents postes où chaque personne enlève un bout de l’animal.
Découpé vivant
Cependant comme indiqué précédemment un bovin sur cinq est mal tué ce qui fait qu’il sort de la tuerie sans être réellement mort. La principale raison c’est la cadence démesurée qui rend difficile de ne pas faire d’erreurs. Ce qui fait que certaines fois un taureau qui a les quatre jambes coupées se réveille subitement et se met à beugler. C’est pourquoi une loi de 2013 impose la présence d’un responsable de la protection animale afin de surveiller que les animaux soient bien tués. Cependant les personnes qui occupent ce poste sont les mêmes que celles qui sont responsables de la cadence. Ce qui nuit à la bonne application de la procédure.
La cadence
Geoffrey Le Guilcher explique que la cadence est la principale raison de la souffrance que peuvent endurer les animaux lorsqu’ils sont mal tués. De même lorsque les ouvriers sont en sous-effectif il est difficile pour chacun de bien effectuer son travail. Cependant cela ne signifie pas que les ouvriers n’ont pas une part de responsabilité humaine, juridique et morale dans ce qu’ils font. Une mesure qui avait été évoquée était d’installer des caméras de surveillance au sein des abattoirs mais cela ne changerait rien au problème. De plus ceux qui visionneraient ces images seraient les vétérinaires et les responsables de la protection animale mais ils savent déjà ce qui se passe donc c’est inutile.
Les supermarchés
La chaîne de l’alimentaire est composée de quatre maillons. Le premier c’est l’agriculture puis les abattoirs suivis des supermarchés et pour finir ce sont les entreprises, les cantines… Soit les consommateurs. Ce qui est problématique c’est que ces supermarchés détiennent également des flottes de pêche et abattoirs ce qui leur permet de contrôler les coûts et de faire passer la rentabilité avant tout. Il est donc compliqué pour les petits agriculteurs de rester dans la partie face à ces géants.
Par où commencer
Aller contre la pensée courante n’est pas chose aisée vous ferez face au jugement et aux moqueries. Pour autant si vous pensez que ce que vous faites est dans votre intérêt ne portez pas attention au regard des autres.
Voici quelques conseils de Gilles Lartigot afin de démarrer un nouveau mode de vie tel que le véganisme. Il faut changer progressivement, ne soyez pas radical. Aménagez votre cuisine afin d’en faire un endroit qui vous plaise avec le matériel nécessaire. Intégrez des repas 100% végétal. Si vous consommez des animaux privilégiez de la viande et du poisson issus d’un élevage biologique. Lorsque vous mangez à l’extérieur préparez-vous un repas de qualité. Évitez les produits industriels transformés.
La misère dans l’assiette
Mangez sain à l’extérieur lorsqu’on n’habite pas une grande métropole peut être compliqué. Lorsqu’on se prépare des repas pour manger au travail, il vaut mieux utiliser des contenants en plastique sans BPA car le verre est trop fragile. Le plastique est en général à éviter. Toutefois, ce n’est pas dramatique tant que l’on ne le met pas à chauffer. Pour le restaurant il est préférable d’en choisir un qui indique « fait maison » afin d’éviter de manger un plat industriel réchauffé. On peut également demander lors de la commande s’il est possible de supprimer certains aliments. En général avec le sourire cela fonctionne.
On the road-featuring Shawter
Rencontre avec Shawter un musicien issu de la scène métal française. Afin d’effectuer une tournée aux États-Unis, le musicien s’est préparé aussi bien mentalement que physiquement. Pour cela il a pratiqué intensément de la musculation ainsi que du cardio et a privilégié un mode alimentaire sain. Pour l’aider à continuer de manger équilibré Gilles Lartigot lui a préparé un « food survival kit ».
Food Survival Kit
Voici les aliments qu’a choisi Gilles Lartigot pour permettre au musicien de se maintenir en bonne santé avec une base intéressante : la spiruline, le miso, l’herbe de jus de blé, le vinaigre de cidre, le miel et le pollen, les fèves de cacao.
Nourrir le corps
Dans les années 80 la Californie était remplie d’hommes et de femmes avec des physiques athlétiques. Il fallait avoir un esprit sain dans un corps sain avec une mentalité de « no pain no gain ». Pour se construire un physique musclé et fonctionnel il est nécessaire de faire preuve de rigueur et de patience. Peu importe que le sport soit individuel ou collectif ce qui compte c’est de pratiquer une activité sportive régulièrement.
Le monde des livres
En plus de nourrir le corps il faut faire de même avec son esprit. Dans notre société l’instruction est délaissée au profit du divertissement à la plus grande joie de Netflix, des réseaux sociaux… La lecture par exemple demande certains efforts mais les résultats en valent la peine. Arrêtez de penser court terme et faites en sorte que la personne que vous serez dans quelques années vous remercie. La lecture vous permet d’acquérir le vocabulaire, la syntaxe et les idées qui vous seront indispensables pour communiquer.
Cet article traite plus en détail des moyens de vous procurer des livres à bon prix : Les meilleurs moyens de se procurer des livres en bon état et à un prix raisonnable
Du temps pour apprendre
S’éduquer auprès de diverses sources c’est bien mais cela ne sert à rien si ces informations sont toutes issues du même courant de pensée. Le contenu YouTube peut être très enrichissant mais une vidéo courte ne suffit pas pour se forger une opinion éclairée car on manque d’arguments, de réflexion et d’analyse. De plus l’environnement dans lequel vous apprendrez a une grande influence sur les informations que vous pourrez retenir.
Tôt ou tard
Le fonctionnement de l’organisme est basé sur un cycle naturel qui se nomme le cycle circadien. Il a pour rôle de réguler la production d’hormones, le cycle sommeil/éveil, la température du corps…
Il peut être déréglé pour de nombreuses raisons telles que le travail de nuit ou le temps passé sur les écrans avant de dormir. À l’inverse de la télévision, la lecture instruit, apaise et favorise la concentration. Les distractions ne doivent pas complètement être bannies car elles permettent de se vider la tête. En revanche, elles doivent être consommées avec modération, pas tous les jours.
(In)dépendance
Nous sommes devenus de plus en plus dépendants avec le progrès technique, la dépendance est devenue la norme. L’État nous prive de notre autonomie. Nous avons besoin de lui pour l’eau, l’électricité, les aides sociales, la banque, la santé, l’éducation… Nous allons voir ce que le survivalisme peut nous apporter dans ce domaine.
Vol West
Le survivalisme ne concerne pas uniquement les armes, la guerre et les catastrophes. Le but réel recherché par ce mode de vie est de retrouver un peu d’indépendance aussi bien spirituelle que matérielle. Le survivalisme c’est surtout se responsabiliser et ne pas compter uniquement sur les autres.
New York 2012
Tout peut s’arrêter à tout moment comme lors de l’ouragan Sandy qui a touché New York en 2012. En effet rien ne peut empêcher les catastrophes naturelles mais on peut s’y préparer au mieux. Tant que les gens n’ont pas connu des phénomènes qui leur montre la fragilité du système actuel, ils n’en ont pas conscience. La prévoyance s’est perdue avec la génération du Baby-Boom. Aujourd’hui tout le monde a une roue de secours et une assurance voiture, mais personne n’a un petit réchaud à gaz, une lampe torche et 5 litres de flotte à la maison. Avec le concept de flux tendu les supermarchés sont fragiles lors de crises. Si tout le monde se précipite sur l’eau ou la nourriture il ne reste plus rien en stock très rapidement.
La préparation
On ne peut pas prévoir toutes les catastrophes possibles mais on peut néanmoins prendre des mesures de précaution. La résilience professionnelle serait la première étape à envisager. Il faudrait acquérir de nouvelles compétences qui puissent être utiles. Par exemple se former au contact de paysans, de menuisiers….
La résilience alimentaire
Il ne faut pas stocker bêtement n’importe quoi en se disant que cela nous servira si c’est pour que la nourriture en question ne vous plaise même pas et qu’elle finisse jeter à la poubelle. En cas de licenciement et de difficultés financières il peut être profitable d’avoir un stock de nourriture allant de 3 mois à 1 an. Le concept de Copy Canning consiste justement à acheter en double ta nourriture afin de faire un stock facilement.
La résilience économique
La résilience économique consiste à avoir un fonds d’urgence à la maison sous forme de liquide. Ce qui a été fort utile aux Grecs en 2015 lorsque les banques ont fermé durant deux semaines ou lors de l’ouragan Sandy lorsque les distributeurs automatiques ne fonctionnaient plus. L’équivalent de 6 mois de dépense est un bon juste milieu.
La résilience énergétique
Lors de pannes d’électricité les choses peuvent vite s’avérer compliquées si l’on ne possède pas de lampe torche, de bougies, d’allumettes… L’idéal serait d’avoir un petit réseau solaire pour faire tourner un frigo par exemple. On parle toujours de deux extrêmes. Ceux qui n’ont rien de solaire et ceux qui font tourner toute leur maison sur le solaire. L’auteur explique que pour sa part il se situe au milieu et que s’il peut faire tourner un frigo, c’est déjà bien.
La défense personnelle
Aux États-Unis, sur 350 millions d’Américains il y en a 50 millions qui ont des armes. Évidemment le port d’arme est autorisé dans seulement quelques pays et la France n’en fait pas partie. L’interviewé explique qu’il aime bien les bombes lacrymogènes et qu’elles suffisent généralement à faire face à la plupart des débordements. Avec ces quelques bases de résilience on est déjà plus apte à faire face aux situations difficiles que 99% de la population.
La guerre de l’eau
Avoir un Berkey est indispensable. C’est la première chose que les Médecins Sans Frontière mettent en place lorsqu’ils sont en Afrique. Cela permet de rendre l’eau potable. Le Berkey n’est pas seulement utile en Afrique, il peut être utilisé à la maison pour supprimer le chlore, les pesticides et toutes les molécules chimiques qui sont présentes dans l’eau de ville. Les recommandations quant aux réserves d’eau sont d’avoir 4 litres d’eau par jour et par personne. Cela inclut la cuisine, la toilette ainsi que la consommation. Évidemment en appartement il n’est pas pratique de stocker une grande quantité de bouteilles.
Déconnectés
Vol West pratique la chasse ce qui lui permet de rester connecté et conscient des animaux qu’il mange. Depuis qu’il pratique cette activité sa consommation de viande a beaucoup diminué. Une personne qui mange des tranches de jambon qu’il a acheté dans un supermarché n’a plus conscience que c’est un animal qui a été tué dans un abattoir. L’interviewé explique également qu’il emporte toujours avec lui certains accessoires. Voici ce qu’il a : une petite lampe torche, une bombe lacrymogène, des gants en nitrile pour intervenir en cas d’urgence médicale, son portefeuille et un couteau. Son couteau peut servir dans de nombreuses occasions que ce soit pour ouvrir une boîte, couper une corde… Pour faire face aux accidents domestiques, il faut s’y préparer au mieux. Cela passe par une formation aux soins de premières urgences et l’intégration d’un kit à avoir sur soi tout le temps.
Le rêve américain
Le rêve américain était hyper modeste à la base. Ce n’était pas forcément de devenir le nouveau Michael Jackson. Tout le monde ne peut devenir une star sinon, être une star ne serait plus aussi prestigieux. En revanche c’est vrai que l’Amérique est basée sur davantage de méritocraties contrairement à la France. Concernant les relations sociales, il explique que lorsqu'il était à Los Angeles, il passait sa vie en voiture. Ainsi, il est difficile de créer de véritables liens dans une mégalopole. Puis il a quitté Los Angeles pour s’installer dans une petite ville de moins de 40000 habitants. Ce qui lui a permis de s’intégrer plus facilement.
Agir
La politique ne l’intéresse pas. Il pense que cela crée seulement plus de frustration et que peu de solutions sont réellement apportées. Peu importe qui sera au pouvoir ce n’est pas cela qui va réellement changer ta vie. Si tu veux du changement cela passe majoritairement par toi-même et tes actions. Grâce aux articles et aux vidéos qu’il diffuse sur les réseaux sociaux, il cherche à améliorer les choses et il trouve cela plus utile.
Si vous souhaitez comprendre comment reprendre le contrôle de votre vie, je vous conseille fortement cet article : l’art subtil de s’en foutre, le livre de développement personnel Mark Manson
Le clan
On vit dans une société où nous sommes de plus en plus isolés. Nos familles sont éclatées entre les séparations, les disputes, les grands-parents qui sont placés en maison de retraite… Même si nos familles de sang sont moins soudées il nous reste encore nos familles d’esprit, notre clan. Ce clan nous réunit autour de personnes qui partagent une vision commune. Par exemple au lieu de se la jouer loup solitaire, il préfère partager et échanger avec des paysans qui sont attachés à la notion d’indépendance. Ils peuvent notamment s’échanger des œufs de poules contre du lait et du fromage. Le couple permet aussi de se compléter et de combler les faiblesses de l’un avec les forces de l’autre.
Nos vieux
Natalité en baisse, espérance de vie en hausse, la France vieillit. Ce qui implique des dépenses plus importantes en santé et des problématiques de retraite. Dans ces personnes certains qui auront une perte d’autonomie physique ou psychique vont se retrouver en maison de retraite. Ces établissements tout comme les abattoirs cherchent à diminuer les coûts en augmentant la cadence de travail du personnel au détriment de la qualité de vie des personnes âgées.
« Le personnel dispose de quinze minutes pour la toilette de chaque personne. C’est la chaîne. On n’a pas le temps de discuter et pourtant le personnel est très en demande. S’il y avait plus d’échanges, il y aurait moins d’antidépresseurs et de somnifères » témoigne une aide-soignante de la maison de retraite Paimboeuf.
La solitude et le lien social ne sont pas uniquement présents dans ces maisons de retraite c’est un fléau qui touche les personnes âgées de manière générale. Certains meurent même seuls dans leur lit et sont découverts quelques semaines plus tard.
Les boîtes
Nous sommes enfermés dans des boîtes de notre naissance à notre mort. Nous étudions dans une classe, nous vivons dans un appartement où nous ne connaissons pas nos voisins pour la plupart, nous travaillons dans des boîtes petites ou grandes, nous finissons dans des maisons de retraite et nous mourrons dans des cercueils.
De plus, nous sommes conditionnés à respecter les normes. Faire de longues études, trouver un métier prestigieux, se marier, avoir des enfants… Sans se demander si c’est ce que la société désire ou ce que nous voulons réellement. Nous passons notre vie à vouloir être le premier, à nous comparer et à accumuler des biens au lieu de profiter de la vie et créer des souvenirs qui nous resteront jusqu’à la fin de notre vie.
Des morts et des vivants
PRIÈRE AMÉRINDIENNE
Quand je ne serai plus là, lâchez-moi. Laissez-moi partir, car j'ai tellement de choses à faire et à voir ! Ne pleurez pas en pensant à moi ! Soyez reconnaissants pour les belles années, pendant lesquelles je vous ai donné mon amour ! Vous ne pouvez que deviner, le bonheur que vous m'avez apporté ! Je vous remercie pour l'amour que chacun m'a démontré ! Maintenant, il est temps pour moi de voyager seul.
Pendant un court moment vous pouvez avoir de la peine. La confiance vous apportera réconfort et consolation. Nous ne serons séparés que pour quelque temps ! Laissez les souvenirs apaiser votre douleur ! Je ne suis pas loin et la vie continue ! Si vous en avez besoin, appelez-moi et je viendrai ! Même si vous ne pouvez me voir ou me toucher, je serai là, Et si vous écoutez votre cœur, vous sentirez clairement la douceur de l'amour que j'apporterai !
Quand il sera temps pour vous de partir, Je serai là pour vous accueillir, Absent de mon corps, présent avec Dieu ! N'allez pas sur ma tombe pour pleurer ! Je ne suis pas là, je ne dors pas ! Je suis les mille vents qui soufflent, Je suis le scintillement des cristaux de neige, Je suis la lumière qui traverse les champs de blé, Je suis la douce pluie d'automne, Je suis l'éveil des oiseaux dans le calme du matin, Je suis l'étoile qui brille dans la nuit ! N'allez pas sur ma tombe pour pleurer Je ne suis pas là, je ne suis pas mort.
Conclusion sur "Est 2 : Des morts et des vivants" de Gilles Lartigot:
Eat 2 peut fournir des informations et des conseils précieux aux personnes qui souhaitent améliorer leur alimentation et leur santé globale. L'accent mis par le livre sur l'éducation et la sensibilisation, les conseils pratiques et les recettes, ainsi que le ton positif peuvent aider les lecteurs à faire des choix plus éclairés concernant leur régime alimentaire et leur mode de vie.
À mon avis, Eat 2 est une ressource précieuse pour tous ceux qui cherchent à adopter un régime alimentaire complet à base de plantes et à faire des choix de vie plus sains. En fournissant des conseils pratiques et en mettant l'accent sur les avantages d'une alimentation et d'un mode de vie sains, ce livre peut aider les lecteurs à améliorer leur santé physique et mentale, ainsi qu'à réduire leur risque de maladies chroniques. Dans l'ensemble, Eat 2 est un outil utile pour quiconque souhaite améliorer sa santé et son bien-être en modifiant son alimentation et son mode de vie.
Matis Veyres du blog lectures enrichissantes :
Points forts
Promotion d'un régime alimentaire à base d'aliments entiers à base de plantes, qui peuvent être bénéfiques pour la santé en général et peuvent aider à réduire le risque de maladies chroniques.
EAT 2, le livre de Gilles Lartigot, va au-delà de la simple discussion sur la nutrition et encourage également les lecteurs à adopter d'autres habitudes de vie saines, comme dormir suffisamment, réduire le stress et faire de l'exercice régulièrement.
Informations détaillées sur les avantages d'un régime à base de plantes et les inconvénients potentiels d'un régime riche en produits d'origine animale et en aliments transformés, ce qui peut aider les lecteurs à faire des choix plus éclairés concernant leur régime alimentaire.
Conseils pratiques et recettes pour incorporer davantage d'aliments à base de plantes dans les repas, ce qui permet aux lecteurs de faire plus facilement des changements alimentaires.
Ton positif et encourageant, mettant l'accent sur les avantages d'une alimentation et d'un mode de vie sains plutôt que sur les restrictions et les limites.
Points faibles :
Certains critiques ont fait valoir que le livre n'a pas de base scientifique suffisante pour certaines de ses affirmations sur la nutrition et la santé.
Le livre peut être considéré comme promouvant une approche très stricte et rigide de l'alimentation qui peut ne pas convenir ou être durable pour tout le monde.
Bien que le livre se concentre sur la nutrition et une alimentation saine, il peut ne pas aborder d'autres facteurs importants qui contribuent à la santé globale, tels que l'exercice et le bien-être mental.
Ma note :
★★★★★
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April 10 2023, 5:00pm
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La boîte à outils : Écrire pour le Web
Résumé de « La boîte à outils : Écrire pour le web » de Muriel Gani : un manuel à destination des rédacteurs web, mais aussi de tous ceux — et ils sont de plus en plus nombreux — qui ont à se frotter aux écrits numériques ; en bref, un ouvrage parfait pour apprendre ou perfectionner ses méthodes de rédaction web.
Par Muriel Gani, 2022 (2e édition), 190 pages.
Chronique et résumé de « La boîte à outils : Écrire pour le web » de Muriel Gani
Un mot sur l’auteure
Muriel Gani est spécialiste de la rédaction sur support numérique. Consultante en stratégie digitale depuis plusieurs années, elle fait notamment partie du collectif Kontnü. Elle a formé des générations de rédacteurs web depuis les années 2000.
Dossier 1 — Écrire : pour quoi et pour qui ?
Outil 1 — La ligne éditoriale
Commençons par le début : sans ligne éditoriale, impossible d’écrire dans la durée de façon cohérente. La ligne éditoriale donne un fil rouge à vos écrits. C’est elle qui décide de l’identité de vos contenus et donc de votre entreprise.
Qu’il s’agisse de réseaux sociaux, de blogs ou de sites, une ligne éditoriale claire sera la garantie contre les errements. Pensez à ce sur quoi vous voulez communiquer, mais posez-vous aussi des questions sur la manière dont vous voulez le faire.
Quels sont vos objectifs généraux (vendre, informer, créer un esprit d’équipe, etc.) ? Quels sont vos objectifs rédactionnels directs (vulgariser des informations pour des débutants, parler à des experts, etc.) ? À qui parlez-vous (les personas, outil 2) ?
En répondant à ces questions, vous délimiterez également le rythme de publication, les sujets et les formats (Partie 8) à privilégier.
Outil 2 — Les personas
Les personas sont des profils de lecteurs ou de clients. Contrairement à un simple profil type, la création d’un persona implique une véritable « personnification ». Vous leur donnerez un prénom, un âge, et vous imaginerez même des activités précises qu’ils pratiquent ou sont susceptibles de pratiquer.
Pour cela, vous aurez besoin de vous renseigner de diverses manières (entretiens qualitatifs, statistiques, rencontres fortuites ou provoquées, commentaires sur les réseaux sociaux, etc.). L’objectif est de coller au plus près de ceux à qui vous allez vous adresser.
Vous pouvez afficher vos personas au mur ou pas, mais quoi qu’il en soit, gardez-les à l’œil dès que vous écrivez !
Outil 3 — Les scénarios de lecture
À partir des personas (outil 2), vous pourrez dégager des scénarios de lecture qui vous aideront, eux aussi, à concevoir vos contenus de la façon la plus personnalisée qui soit.
Par exemple, votre persona Laura, une étudiante de 19 ans, regarde son smartphone à tous les moments de la journée, alors que Bernard, retraité de 79 ans, préfère lire sa tablette durant la journée, bien installé dans son fauteuil.
Consultez les statistiques d’audience de votre site pour trouver les informations pertinentes.
Outil 4 — Les statistiques de fréquentation
Installer Google Analytics (ou un outil similaire) est devenu nécessaire : cet outil vous offre une foule de données concernant la fréquentation de votre site. Pour ne pas être submergé d’infos, pensez à paramétrer le logiciel selon vos attentes.
Attention aux biais ou aux calculs erronés.
Outil 5 — Les zones les plus vues (eye tracking)
Des logiciels peuvent repérer où se fixent vos yeux lorsque vous écrivez. C’est bien pratique, car cela renseigne sur les lieux de l’écran qu’il faut privilégier si vous voulez que vos textes aient un maximum d’impact.
Bien sûr, tout dépend de l’écran utilisé (smartphone, tablette, ordinateur), mais l’essentiel à retenir est la chose suivante : vous devez donner l’information principale de façon succincte dès l’ouverture de la page. Soigner le titre (outil 26) est essentiel, ainsi que le chapô et l’accroche (outil 27).
« 70 % des regards se portent sur la moitié droite de la page. Collez au sens de lecture en plaçant l’information essentielle d’abord à tous les niveaux : en haut de la page, au début du titre, du chapô et même de chaque paragraphe ! » (Écrire pour le web)
Les internautes et mobinautes adorent scroller les contenus : gardez en mémoire que beaucoup d’entre eux ne liront que 20 % du contenu et en survoleront 80 %. Ne le faites-vous pas vous-même ?
Dossier 2 — Concevoir son texte
Outil 6 — Le calibrage
Avant de vous lancer dans l’écriture, vous devez savoir quelle est la taille du texte qu’il vous faut rédiger. On parle souvent en nombre de mots, mais cela pourrait être aussi à l’occasion en nombre de caractères (espaces compris, habituellement).
La tendance est aux contenus longs, bien rédigés pour donner de la valeur ajoutée aux lecteurs et pour enrichir l’optimisation SEO (voir plus loin). 250, 500, 1000, 1500 mots et au-delà : chaque taille a sa fonction (réseaux sociaux, articles viraux, articles de blog, dossiers, etc.).
Prendre en considération cette exigence de taille vous évitera des péripéties et des erreurs. Soyez-en donc conscient (soit que vous vous référiez à un briefing, soit que vous ayez les mains libres) dès le départ, puis vérifiez régulièrement que vous ne dépassez pas la limite autorisée.
Outil 7 — L’angle
L’angle d’un texte constitue le « point de vue » à partir duquel vous écrivez et à partir duquel vous sélectionnez ce que vous allez dire (et ne pas dire). Cette perspective donne cohérence et force à votre contenu.
Vous pouvez le déterminer à partir de votre ligne éditoriale (outil 1) et par l’onglet ou la catégorie dans laquelle votre texte sera inséré, mais aussi par la lecture attentive de vos sources. C’est en lisant que vous trierez et découvrirez ce que vous voulez dire (et ce que vous décidez d’abandonner ou de laisser pour plus tard).
L’angle peut être large et généraliste, ou obtus et spécialiste, par exemple. Il peut être abstrait ou factuel, privilégier la confidence ou l’analyse objective, etc.
Lorsque vous lisez, prenez plaisir à découvrir les façons d’écrire de vos collègues journalistes ou rédacteurs. Quels angles choisissent-ils ? Pourquoi ? Que pouvez-vous en déduire concernant leur cible et leurs personas (outil 2) ?
Outil 8 — Le mind mapping
Pour celles et ceux qui ont une pensée arborescente et préfèrent bénéficier d’une vue globale de leurs idées, le mind mapping est idéal ! Il permet d’organiser et de hiérarchiser vos idées de façon plus créative qu’avec une simple liste ou un plan. Il permet également de créer des nuages de notions ou des cocons sémantiques (outils 37 et 38).
Pour l’utiliser, c’est simple : écrivez votre thème au centre d’une page en format paysage, puis créer des extensions vers l’extérieur avec des thèmes connexes. Vous pouvez « ramifier » chaque sous-thème en thèmes secondaires, etc.
Il existe des logiciels vous permettant de construire vos cartes mentales en ligne (Gitmind, MindMeister, Miro, ClickUp). Mais vous pouvez préférer la bonne vieille technique « papier » !
Outil 9 — Les liens
On parle ici de liens contextuels, c’est-à-dire décidés en fonction du contexte éditorial ou du contenu. Il ne s’agit pas de noyer l’internaute sous une vague de liens hypertextes, mais de lui fournir quelques liens qui suffiront :
Soit à le garder sur votre site (en le dirigeant vers d’autres articles de votre blog pertinents pour lui, par exemple) ;
Soit à lui donner des informations complémentaires et de qualité qui se trouvent sur d’autres sites.
Inscrivez le lien de préférence sur une ancre (le mot ou groupe de mots sur lequel vous intégrez votre lien, qui apparaîtra de ce fait en bleu et sera souligné) claire et concise qui explicite le sujet qui sera trouvé en cliquant sur le lien (le titre de l’article, par exemple).
Cette possibilité de naviguer entre différents contenus a fait le succès du web. Mais il est parfois exclu de certains contenus, tels que les pages de vente. Pourquoi ? Afin de garder l’attention du lecteur jusqu’au bout pour lui faire faire l’action souhaitée.
Outil 10 — L’impact des images
Impossible de passer à côté de l’image : cela vaut pour le lecteur, bien sûr, mais aussi pour le rédacteur. Et à fortiori encore plus pour lui, puisqu’il doit tout faire pour que son texte entre en résonance avec l’image choisie. D’où l’importance, pour lui, de communiquer étroitement avec ceux qui se chargent du graphisme d’un site.
Si possible, le rédacteur l’utilisera même pour rédiger son contenu. De cette façon, il s’en inspirera et créera une connexion forte entre les mots et le visuel. L’image ne doit pas être redondante, elle doit apporter quelque chose de plus. Elle n’est pas non plus neutre ; elle dit quelque chose qui ne serait pas dit sans elle.
Apprenez à maîtriser certains outils tels que le recadrage, la retouche, l’optimisation de la taille, du poids ou encore l’optimisation SEO (outil 35). Vous pouvez utiliser des images libres de droits sur des sites tels que pixabay.com, unsplash.com ou encore pexels.com.
Outil 11 — La proximité
Ce principe, issu du journalisme et retravaillé pour la rédaction web par Muriel Gani, contient 4 axes. Quel que soit l’axe, lorsque vous écrivez, cherchez à être au plus près de votre lecteur.
Géographique : cet axe va du jardin de l’individu (proximité immédiate) jusqu’au pays, au monde et pourquoi pas au-delà (plus lointain).
Temporel : du présent au futur ou au passé lointains, en passant par toutes les étapes intermédiaires (passé récent, futur proche, etc.).
Impact sur le quotidien : ce que vous écrivez est-il directement utilisable par votre lecteur, ou bien touche-t-il faiblement son quotidien ?
Professionnel : parlez-vous du cœur concret de son activité ou d’éléments plus lointains, liés à son domaine ou au travail en général ?
Plus vous vous aventurerez loin, et moins vous susciterez l’émoi. Logique : on s’intéresse davantage à ce qui nous est proche. Les sujets dits « marronniers », c’est-à-dire qui se répètent de façon saisonnière, sont de bons candidats pour des contenus qui jouent sur la proximité ! Apprenez aussi à connaître vos lecteurs en conversant régulièrement avec eux.
Outil 12 — Les faits
Prenez l’habitude d’utiliser :
Preuves ;
Exemples ;
Chiffres.
Apprenez aussi à écrire :
Avec précision ;
De manière factuelle ;
De façon concrète.
Les lecteurs cherchent à échapper à la désinformation. En tant que producteur de contenu, vous voulez être crédible et légitime dans votre domaine. Pour ce faire, il vous faudra partir à la recherche de sources fiables et les croiser. Démontrez votre maîtrise du sujet !
Outil 13 — La dimension humaine
Il est fini, le temps des organisations sans âme ! Placez-le « vous » (ou le « tu ») au centre de vos contenus. Intéressez-vous aux émotions qui sont transmises par vos écrits et tentez de vous connecter avec vos lecteurs.
Pour ce faire, vous aurez tout intérêt à écouter vos cibles, via des entretiens par exemple. Notez les images utilisées et les points importants qui ressortent de vos échanges ; réutilisez-les lorsque vous concevez vos textes.
Comme le dit Muriel Gani :
« Ouvrez grand vos yeux pour observer et restituer les attitudes révélatrices ou les petits détails parlants qui apportent au propos son humanité : un brillant orateur dont la main tremble un peu avant une conférence, un entrepreneur qui ne tient pas en place, une psychologue qui plonge son regard dans celui de son interlocutrice… » (Écrire pour le web)
Bref, soyez attentif à ce qui se joue autour de vous !
Outil 14 — Le storytelling
Attention, mot à la mode ! Mais que signifie-t-il ? Muriel Gani propose de parler de « mise en récit ». Mise en récit d’une histoire et non d’histoires au pluriel (il ne s’agit pas de raconter des mensonges) !
Cette technique fonctionne très bien pour parler de l’histoire d’une entreprise, par exemple. En vous servant des codes de la narration (structure des contes, des mythes, des romans), vous chercherez à coller au plus près du réel de votre client en racontant de façon rythmée ses débuts, ses problèmes, ses déboires, ses remontées et ses succès.
L’art du storytelling permet de donner cette dimension humaine (outil 13) qui est aujourd’hui tant recherchée.
Outil 15 — L’humour
Créer du lien, voilà bien une fonction de l’humour. Sur les réseaux sociaux, l’humour est partout présent. Il se cache dans la microcopie (outil 53), certes, mais aussi dans les contenus plus longs.
Contenez par contre votre humour dans les limites du respect d’autrui et de la pertinence : évitez de railler des personnes ou de faire dans l’humour noir, ou encore de faire des blagues gratuites sans rapport à ce que vous dites.
L’avez-vous remarqué ? Les maîtres du packaging ont bien compris l’enjeu (Monoprix, par exemple, joue constamment avec les mots). Pas non plus besoin d’être un expert : testez simplement vos trouvailles et diffusez-les si elles ont du succès auprès de votre entourage !
Dossier 3 — Écrire : faciliter, clarifier, dynamiser
Outil 16 — L’essentiel d’abord
Commencez par le plus important. Oubliez vos (mauvaises) habitudes de lycéen ou de rédacteur académique qui vous imposent un long développement avant de conclure par l’idée centrale.
Pour cela, vous devez avoir clairement en tête l’information essentielle de votre texte. Commencez par là, en la plaçant dans votre titre (outil 26), puis dans le chapô (que vous travaillerez attentivement).
Ensuite, travaillez les paragraphes par thématique, mais aussi, et surtout, par ordre d’importance décroissante. C’est ce qu’on appelle la pyramide inversée. Démarrez chaque paragraphe par un élément fort.
Pour être plus efficace, utilisez la technique CQQCOQP ou 5W2H en anglais :
Quoi (What) ;
Qui (Who) ;
Où (Where) ;
Quand (When) ;
Pourquoi (Why) ;
Comment (How) ;
Combien (How many/much).
Outil 17 — La concision
Pour bien écrire, rien ne sert d’en faire trop. Osez couper et supprimer les parties inutiles de vos textes (mots, paragraphes, etc.). Bien sûr, cela doit être balancé avec les outils utilisés pour donner de la dimension humaine (émotions, recherche d’anecdotes, etc.). Mais dans l’ensemble, cherchez à travailler avec goût, sans excès !
La relecture est une excellente méthode : laissez reposer votre texte quelques heures puis reprenez-le et élaguez ce qui nuit à l’ensemble. Par exemple :
Les idées sans rapport direct ;
Des propos généraux ;
Certaines tournures indirectes ou impersonnelles ;
Les adjectifs et adverbes inutiles.
Outil 18 — Le mot précis
Plus vous écrirez de façon concise, et plus vous serez amenés à écrire précisément. Choisir le bon mot est un art délicat, mais il vaut vraiment la peine d’être travaillé. Vos contenus deviennent plus percutants et plus singuliers.
Voici les recommandations de Muriel Gani :
Attention aux tics de langage ;
Prenez garde aux périphrases ;
Bannissez les mots faibles (faire, etc.).
Devenez l’ami des dictionnaires en ligne. Utilisez les synonymes et la proxémie (élargissement du champ lexical). Continuez à apprendre le français comme si c’était une langue étrangère !
Outil 19 — Les listes à puces
Elles sont appréciées, car leur verticalité attire le regard du lecteur (et, semble-t-il, de Google).
Veillez à les construire de façon harmonieuse et à ne pas les allonger à l’infini (au-delà de 12, vous courrez des risques de compliquer la lecture).
Vous pouvez parfois créer un article entier sous forme de liste numérotée, en créant un titre avec un chiffre (par exemple, « 6 astuces pour… », puis en commençant chaque intertitre par le numéro correspondant.
Les listes à puces s’adaptent moins au corps d’un texte proprement journalistique, mais elles peuvent être ajoutées dans des encarts, par exemple.
Outil 20 — Des phrases courtes
Voici une donnée fournie par Muriel Gani :
« Attention et mémorisation s’avèrent inversement proportionnelles à la longueur des phrases : on enregistre intégralement une phrase de 12 mots, la moitié d’une phrase de 24 mots et seulement le tiers d’une phrase de 40 mots. » (Écrire pour le web)
La brièveté des phrases est donc un atout majeur pour que votre message soit entendu et retenu. Elle sert aussi à donner du rythme. Bien sûr, vous pouvez varier de temps à autre afin de créer de la musicalité dans vos paragraphes. Mais dans l’ensemble, préférez toujours les phrases courtes ! D’ailleurs, il en va de même des mots : si vous trouvez un synonyme plus court, utilisez-le.
Pour le reste, le principe de base est simple : une idée = une phrase.
Outil 21 — Une syntaxe simple
Les principes développés plus haut vont de pair avec celui-ci. Pour créer des textes agréables à lire, clairs et percutants, simplifiez votre syntaxe. Comment ?
Par des phrases au présent ;
Grâce à la voix active ;
En affirmant ;
En rapprochant sujet, verbe et compléments ;
Via l’utilisation des termes exacts (plutôt que les subordonnées relatives).
Bien sûr, ces conseils doivent être nuancés. Parfois, il sera bon de faire jouer la syntaxe pour obtenir des effets de style ou nuancer des propos. Tant que ces usages sont circonscrits au nécessaire, ils sont les bienvenus.
Outil 22 — Le langage clair
La clarté est un enjeu de vulgarisation important : lorsque vous vous adressez à des experts, vous pouvez jargonner. Mais lorsque votre public est composé de néophytes, alors il est recommandé d’utiliser des termes clairs, issus du langage quotidien.
Bien qu’il faille prêter attention à la variété du langage (outil 23), il est aussi nécessaire de bien faire savoir de quoi on parle. Pour ce faire, utiliser des mots de façon répétée pour faire bien comprendre un même message est utile.
Les visuels (outil 10) aident à la clarification du message et donc à la mémorisation. Ne vous en privez pas ! Vous pourriez également trouver un intérêt dans le site de la pionnière en ce domaine, Anne Vervier.
Outil 23 — La variété
La variété amuse et entraîne le lecteur ; elle a donc aussi toute sa place en rédaction web. Tout dépend à qui on s’adresse (outil 2) et quel est l’angle choisi (outil 7), notamment. Vous pouvez donc décider d’écrire certains textes en privilégiant un langage ultra-clair (outil 22), et d’autres qui privilégient la variété.
L’idéal étant de parvenir à instiller un peu de gaieté et de variété dans chaque contenu. Comment ? En vous adressant directement au lecteur, en proposant des citations pertinentes (outil 24) ou en posant des questions, par exemple.
Un conseil précieux : relisez-vous à voix haute afin de reconnaître et de modifier les paragraphes trop monotones.
Outil 24 — Les citations
Les citations ajoutent de la valeur au texte, pour autant qu’elles soient variées et pertinentes. Veillez, bien sûr, à faire mention de leur auteur ou de la source à laquelle vous l’avez puisée. Placez-la également entre guillemets.
En fonction des formats, vous introduirez plus ou moins de citations. Les témoignages en comportent naturellement beaucoup.
Lorsque vous retranscrivez vos citations (si vous les avez acquises grâce à un entretien oral, par exemple), conservez leur caractère « parlé » pour créer de la variété dans votre texte.
Outil 25 — L’écriture inclusive et non discriminante
Il est possible d’écrire de façon à inclure davantage le féminin, et donc les femmes, dans les textes. C’est un enjeu politique important, mais qui fait aussi polémique.
L’auteure rappelle plusieurs bonnes pratiques en la matière :
Féminiser les noms de métiers ;
Utiliser l’accord de proximité ;
Privilégier les termes épicènes ou les expressions englobantes ;
Faire usage des doublons ou du point médian.
C’est un thème qui est en mouvement permanent : une veille est donc nécessaire pour rester à jour. Enquérez-vous également des usages dans l’organisation pour laquelle vous êtes amené à travailler, vos clients, vos publics.
Dossier 4 — Habiller pour accrocher
Outil 26 — Le titre
Le titre est l’élément principal de votre contenu : c’est lui qui sera lu en premier. Par le lecteur bien sûr, mais aussi par les moteurs de recherche (Google en tête) qui s’y intéressent de près. Attention, l’auteur parle ici du titre éditorial ou balise h1 (et non de la balise <title>, outil 33).
Votre titre doit être :
Pertinent ;
Court ;
Explicite ;
Avec l’essentiel au début (souvent, la réponse à la question Quoi ou Qui) ;
Informatif ;
Percutant !
Un conseil : travaillez ou retravaillez votre titre après la rédaction de l’article. Si nécessaire ou possible, testez aussi votre titre auprès de vos collègues.
Outil 27 — Le chapô et l’accroche
Compléments du titre, ils le précisent en donnant — comme le nom d’accroche l’indique ! — l’envie d’aller plus loin.
« L’accroche a pour but d’encourager le clic tandis que le chapô conforte l’internaute dans son choix et l’incite à lire l’article. » (Écrire pour le web)
Utilisez le chapô (ou chapeau, 50 mots environ) à partir d’un contenu de 400-500 mots. Les accroches, quant à elles, sont de plus en plus utilisées, notamment dans les newsletters (pas plus de 25 mots). Parfois, accroches et chapô ne font qu’un (dans ce cas, 25 mots aussi).
Travaillez ces deux contenus une fois le reste du texte rédigé et le titre choisi. Relisez-vous et répondez à toutes vos questions (outil 16). Intégrez aussi les mots-clés pour le référencement naturel (outil 31).
Outil 28 — Les intertitres
Les intertitres servent à :
Donner une idée claire du contenu ;
Fournir des jalons visuels lors d’un « scan » ou « scroll » de la page ;
Relancer l’attention du lecteur (pour les articles longs).
Prenez l’habitude de découper votre texte avec des intertitres dès que vous dépassez 300 ou 400 mots. Ici encore, pensez efficacité pour le lecteur et pour le SEO. Soyez court, informatif, précis. Évitez les répétitions et pensez à l’harmonie (suite de questions, de phrases avec un verbe à l’infinitif, etc.).
Au-delà de 2 500 mots, prévoyez éventuellement un sommaire avec des ancres en début d’article, pour aider l’internaute à se diriger plus facilement vers la partie du contenu qui l’intéresse.
Outil 29 — Les tags
Ces liens hypertextes qui renvoient vers une liste d’articles ayant le même tag doivent être choisis avec soin, car ils :
Facilitent la vie des lecteurs (en lui offrant des modes de navigation complémentaires) ;
Impactent le SEO ;
Habillent efficacement votre contenu.
Outil de blogueur à la base, il a été repris par de nombreux sites, au point de devenir omniprésent sur le web. Attention, bien sûr, à la cohérence : veillez à utiliser les mêmes tags (surtout si vous travaillez en équipe) pour les mêmes sujets ou types de contenus !
Outil 30 — Gras, emphases, exergues…
À consommer avec modération, il peut néanmoins vous servir à mettre en relief des éléments de votre texte et joue aussi — dans le cas du gras (que vous privilégierez au détriment des autres formes d’exergue) — un rôle dans le SEO.
Placez en gras les éléments d’habillage les plus importants. Surtout, faites-le de façon cohérente dans tous vos contenus (si vous gérez un blog, par exemple).
Bannissez le soulignement qui est réservé aux liens. Quant à l’italique, utilisez-le avec parcimonie (pour signaler un mot étranger, par exemple).
Dossier 5 — Le texte au cœur du SEO
Outil 31 — Le choix des mots-clés
Lorsque vous pensez à votre contenu, vous allez devoir identifier une expression clé à travailler. Il y a des techniques plus ou moins élaborées pour choisir et placer ses mots-clés dans les textes ; Muriel Gani choisit de proposer ici une approche simple et artisanale, même si elle ne dédaigne pas les outils (Google Keyword Planner et Google Trends, par exemple).
Retenez surtout ceci :
Le choix d’une, voire de plusieurs expressions clés va vous permettre de remonter dans les résultats des moteurs de recherche (s’ils sont bien choisis) ;
Pensez « intention de recherche », c’est-à-dire « que taperait l’internaute, ma cible, dans le moteur de recherche ? » ;
Une fois que vous avez le plan de votre texte en tête, introduisez vos mots-clés à certains endroits stratégiques de votre contenu, comme cela est expliqué p. 107 ;
Apprenez aussi à prendre en compte les recherches vocales !
Outil 32 — Les balises de titre h
Titres, intertitres, tout cela a un nom en balisage HTML : ce sont les balises h (pour headings), essentielles pour Google. En effet, ce sont elles qui vont être scannées en priorité et qui vont permettre au moteur de recherche d’identifier les mots-clés travaillés.
Votre article contiendra le plus souvent (à partir de 300 ou 400 mots) :
Un h1 (titre éditorial) ;
Au moins 2 h 2 (intertitres) ;
Éventuellement des h3, puis des h4 (intertitres de rang inférieur) ;
Les h5 et h6 sont rares.
Google accorde une importance décroissante à chaque titre de balise hn (h1 > h2 > h3 > etc.).
Attention à certains CMS (outil 45) qui intègrent automatiquement des balises h1 non voulues !
Outil 33 — La balise <title>
Une bonne position dans la SERP (page de résultats d’un moteur de recherche) signifie plus de clics. Or plus de clics, c’est plus de lecteurs. Pour y parvenir, vous soignerez le Title, c’est-à-dire la balise <title>. C’est elle qui apparaît en bleu (ou en mauve si vous avez déjà visité la page) dans la page de résultats.
Son importance ? Cruciale ! C’est pourquoi Muriel Gani n’y va pas par quatre chemins :
« Chaque page doit avoir une balise <title> unique et spécifique : pas d’exception ! Y compris pour les intranets ou extranets, car celle-ci contribue à renforcer la “trouvabilité” d’une page. » (Écrire pour le web)
L’auteure conseille de travailler le Title après la rédaction de tout l’article, y compris du h1. Les CMS vous proposeront souvent une balise <title> créée automatiquement à partir du h1, mais vous pouvez la modifier.
Retenez ces conseils :
Le Quoi avant le Qui (sauf la page d’accueil du site !) ;
Si vous avez le temps, utilisez un h1 et un <title> différents ;
Ne dépassez pas 70 à 80 caractères.
Outil 34 — La balise <meta description>
La balise <méta description> est le petit texte en noir qui apparaît sous la balise <title> dans la barre de résultats. Elle n’a pas d’influence dans le classement de votre article. Cependant, elle peut avoir un fort impact en termes de nombre de clics. Pour cela, il convient de bien la travailler.
Comment ?
En la rédigeant après la balise <title> ;
Et en proposant un début différent par rapport au <title> ;
Tout en ajoutant de nouveaux mots-clés disponibles ;
Et en utilisant l’impératif.
Vous pouvez automatiser cette pratique sur votre CMS si vous le souhaitez : ce sont les premiers mots du chapô (200/300 premiers caractères) qui seront alors utilisés.
Outil 35 — L’attribut Alt et le nom du fichier d’image
L’attribut Alt contribue au référencement et sert aux personnes malvoyantes ou aveugles. Mais qu’est-ce que c’est ? C’est un petit texte à introduire avec l’image insérée dans votre contenu ; il sera lu par les moteurs de recherche en fonction des besoins de l’internaute. C’est un outil d’accessibilité.
Retenez aussi que l’attribut Alt doit normalement rester vide si l’image est purement décorative. Évitez également de reprendre votre h1 tel quel dans l’attribut Alt.
Pour le SEO, veillez aussi à bien nommer votre image en utilisant des mots-clés bien choisis.
Outil 36 — Le pouvoir des liens
C’est un point à ne pas manquer au niveau du référencement naturel de votre site !
« Le nombre de liens entrants importe, mais également leur libellé, ainsi que la thématique et la réputation de la page d’origine. […] Le poids que Google leur confère mérite que les acteurs avec des ambitions en SEO se penchent sur les liens entrants et sortants de toutes les pages importantes de leur site. » (Écrire pour le web)
Intégrez des liens internes (qui assurent ce qu’on nomme le maillage interne du site) et des liens externes (qui ont un poids supérieur pour Google).
Oubliez les « Cliquez ici » ou « Lire » comme ancres. Privilégiez des libellés spécifiques et explicites (le titre de l’autre article, par exemple). Par ailleurs — parmi d’autres bons conseils donnés par Muriel Gani — ne placez pas vos liens au début du texte, sous peine de faire fuir votre lecteur à toute vitesse !
Outil 37 — L’arborescence
L’architecture de l’information d’un site ou « site map » doit être travaillée avec soin, aussi bien pour l’UX (expérience de l’utilisateur) que pour le SEO. Bien sûr, les sites « One page » n’en ont pas, et les blogs utilisent la chronologie inversée (ce qui ne les empêche pas aussi, parfois, d’avoir différents onglets). Mais cela concerne tous les autres sites.
L’agence Yellow Dolphins vous propose, par exemple, de diagnostiquer votre site map. Si vous le construisez, pensez en tout cas aux trois points suivants :
Profondeur = le nombre de niveaux ;
Largeur = le nombre de choix possibles ;
Granularité = la taille des pages.
Pensez d’abord « Publics » (comment vont s’orienter les visiteurs ?) avant « structure de l’organisation », même si cela peut s’avérer frustrant. Pour compléter votre site map, utilisez les tags (outil 29) qui offrent un mode de navigation transversal.
Outil 38 — La sémantique
La sémantique s’intéresse au sens des mots. Or, le sens d’un mot ne va pas sans son contexte. Prenons un exemple utilisé par Muriel Gani :
Avocat, suivi de recette, vinaigrette, crevettes ;
Avocat, suivi de cabinet, juriste, procès…
Clairement, le terme « Avocat » ne signifie pas la même chose (le métier ou le fruit) ! Au niveau du SEO et du travail pour le rédacteur, la conclusion à en tirer est la suivante : en soignant le champ sémantique de vos textes, vous leur assurerez un meilleur référencement naturel.
Pour agir, consultez les vieux outils : dictionnaires de synonymes, utilisation d’hyponymes ou d’hyperonymes. Pensez aussi aux suggestions de Google (Autres questions posées ou Recherches associées).
Dossier 6 — Écrire sur les réseaux sociaux
Outil 39 — Les mots des réseaux
Plus conviviaux, plus directs, quoique… puisque nous n'écrivons pas nécessairement de la même manière sur Facebook ou LinkedIn ! L’équation, néanmoins, reste la même : identité de l’émetteur + codes de la plateforme = des posts pertinents avec le ton juste.
Ce sont surtout les community managers qui se chargent de la communication sur les réseaux sociaux (ou les chargés de communication omnicanale).
Il existe toute une série de recommandations à prendre en compte pour adopter ce ton de conversation qui est le propre de ces plateformes. En voici quelques-uns (sans exhaustivité) :
Adopter une posture personnelle et modeste ;
S’adresser au public ;
Créer des accroches complices ;
Proposer de commenter ;
Tester le registre informel ;
Partager les coulisses ;
S’abstenir de ponctuation finale.
Outil 40 — Les hashtags
Tag (outil 29) ou hashtag ? C’est la même chose à peu près, mais sur les réseaux sociaux ! On récapitule.
Ce qui est identique, c’est la navigation transversale grâce à des mots-clés.
Ce qui est différent, c’est que les hashtags relient tous les messages de la plateforme qui ont été publiés sur ce sujet.
Résultat : à condition de bien les utiliser, vous pouvez atteindre de nouveaux publics qui découvriront vos posts grâce aux hashtags !
Outil 41 — Les émojis
Certains sont admis dans le cadre professionnel, d’autres non. Mais ils n’y sont pas bannis ! Au contraire, utilisez-les avec parcimonie et discernement dans vos contenus destinés aux réseaux sociaux. Ils mettront un peu de couleur et de joie dans vos textes, apporteront un côté ludique et sympathique.
« Sur les réseaux sociaux, voire dans certaines newsletters, il serait dommage de vous en priver, d’autant qu’ils sont aujourd’hui compris et appréciés des publics les plus larges. » (Écrire pour le web)
Outil 42 — L’« écrimage » ou texte incrusté
L’image vous aide à sortir du lot. Mélanger le texte à un visuel attractif peut donc vous aider à être mieux vu. L’écrimage ou mise en page d’un mot ou d’une citation sur un fond choisi (photo, couleurs, etc.) a le vent en poupe.
Si vous ne maîtrisez pas cet art, passez par un graphiste, tout en gardant le contrôle sur le contenu rédactionnel. Canva pourra vous être très utile !
Dossier 7 — S’organiser pour produire
Outil 43 — L’assurance qualité web
Développée par Opquast qui vise à créer « un meilleur web », l’assurance qualité web est constituée d’une série de 240 règles créant un socle de vocabulaire commun à tous les métiers du web.
C’est un référentiel très utile visant à accroître la satisfaction des utilisateurs et donc aussi les chances de succès de votre site.
Il existe une certification Opquast qui peut s’avérer très utile pour les rédacteurs web soucieux de collaborer plus efficacement avec les autres professionnels du web.
Outil 44 — L’accessibilité et le FALC
Un web accessible, c’est un web qui permet au plus grand nombre de profiter de ses avantages, sans discrimination face aux situations de handicap ou aux aptitudes physiques ou mentales. C’était un souhait explicite du fondateur de web, Tim Berners-Lee.
Que sont les FALC ? Ce sont des textes faciles à lire à et à comprendre. L’information pour tous, un document de l’Unapei, fait figure de référence en ce domaine.
Outil 45 — CMS, templates et styles
Les CMS ou outils de gestion de contenu, tels que Wordpress ou Drupal, par exemple, ont grandement simplifié la vie des créateurs de site. Plus besoin de savoir utiliser le langage HTML et autres langages codés ! Désormais, la création de sites est accessible à tous. Vous n’avez (presque) qu’à choisir votre thème !
Les templates ou canevas sont des modèles auxquels vous accédez dans les CMS : ils vous aident à mettre en forme vos pages de site et à peaufiner votre thème.
Vous pouvez aller plus loin et personnaliser l’apparence de chaque template grâce aux feuilles de style. C’est particulièrement vrai des CMS gratuits et open source tels que Wordpress ou Drupal qui proposent de grandes possibilités de modifications.
Outil 46 — La charte éditoriale
Plus le nombre de contributeurs est grand, et plus la charte éditoriale devient importante. Elle donne des indications concrètes pour suivre la ligne éditoriale (outil 1) du site ou du blog. Grâce à une charte éditoriale claire, l’entreprise gagne en identité et en singularité.
Il peut être utile de faire auditer ses contenus par un expert extérieur à l’organisation pour vous aider à cerner les points forts et les manques. Créez une équipe soudée autour de la charte en prenant soin de vous poser les mêmes questions que les rédacteurs.
Intégrez un lexique avec des termes clés pour que tout le monde parle le même langage. Pour le reste, tout dépend bien sûr de vos besoins, mais vous pourriez y placer les personas (outil 2), scénarios de lecture (outil 3), règles SEO, etc.
Outil 47 — Le calendrier éditorial
Il ne peut pas être négligé ! Dès lors que vous prétendez publier de façon régulière, vous devez vous munir de cet outil de planification. Vous y noterez ce que vous publiez, à qui et selon quel canal.
C’est particulièrement déterminant pour les grandes équipes. Savoir où l’on va, à qui on adresse le contenu et quand sont des questions essentielles à se poser. En pratique, vous utiliserez un tableau à double entrée avec le temps et les différentes données relatives à la publication qui vous intéressent (format, sujet, auteur, statut, etc.).
Restez flexible, bien sûr. Le calendrier sert de guide, non de gourou inflexible !
Outil 48 — La sobriété éditoriale
Elle se pose comme une production et une consommation moins gourmande de contenus informationnels. Pourquoi ? Pour la planète, pour l’attention des lecteurs aussi.
Est-ce contre-performant ? Absolument pas !
Le ralentissement de la production, associé à la création de textes longs et au recyclage des contenus, crée une dynamique positive aussi bien pour le lecteur que pour l’entreprise. Il existe aujourd’hui de plus en plus d’articles et de sites traitant de cette question. Consultez l’ouvrage pour en savoir plus.
Outil 49 — Le contrôle anti-coquille
Se relire : la base ! Le respect de l’orthographe et de la grammaire doit vous cheviller au corps. Pour votre public, mais aussi pour Google, qui le compte comme un critère de classement. La relecture vise aussi à :
Supprimer les répétitions ;
Effacer les incohérences ;
Retravailler le style ;
Soigner la typographie ;
Vérifier les informations.
Vous pouvez utiliser des logiciels en ligne tels qu’Antidote. Aucun, toutefois, n’est infaillible et c’est donc toute la chaîne de production des contenus qui doit être attentive, du rédacteur au community manager. Côté synonymes, pensez au CNTRL, qui fait figure de référence.
Outil 50 — De la conversation à la coconception
Il y a une relation d’enrichissement mutuel entre les commentaires laissés sous vos articles ou sur les réseaux sociaux et les contenus eux-mêmes. Comme le dit bien Muriel Gani :
« Tel un reporter toujours à l’affût, le premier outil des producteurs de contenus centrés sur leurs publics sera l’écoute : active, bienveillante, curieuse […]. Le dialogue est l’occasion de répondre aux questions et interpellations, de vous nourrir des réactions en vue d’articles futurs et d’impliquer votre communauté en amont. Rendre le lecteur acteur et coconstruire les contenus avec lui : rien de tel pour aiguiser la pertinence et susciter l’intérêt. » (Écrire pour le web)
N’hésitez pas à solliciter vos lecteurs pour leur demander quels sujets traiter ou à modifier vos articles en fonction des commentaires reçus, en notant la source de l’ajout. Répondre aux sollicitations prend du temps, mais en vaut la peine !
Outil 51 — Rester en veille pour s’inspirer
Toute création de contenu est inspirée ; on ne crée pas à partir de rien, mais bien sûr la base d’autres contenus que l’on transforme. D’où l’importance de rester en veille sur les sujets qui vous intéressent, voire de faire de la curation de contenu.
Certaines rubriques vous permettent de le faire aisément :
On a aimé…
Lu ailleurs ;
Must read.
Face à l’explosion des contenus, il faut bien sûr choisir ses sources avec une extrême attention afin d’éviter la noyade. Aux curieux, non pas de s’abstenir (au contraire), mais de se retenir !
Outil 52 — Confier la rédaction à un robot ?
Les intelligences artificielles sont-elles les bienvenues dans le monde de la rédaction ? Certains diront qu’elles recentrent le travail sur les tâches importantes, d’autres insisteront sur le fait qu’elles nous mangent le pain des mains.
Une chose est sûre : pour l’instant, il est encore difficile de demander à un robot de concevoir et de rédiger un texte original sur le fond et la forme. Les contenus qui peuvent être produits de cette façon sont plutôt « répétitifs » :
Annonces immobilières ;
Trafic routier ;
Résultats sportifs ;
Suivi de la finance ;
Résultats météo ;
Etc.
Dossier 8 — Formats web spécifiques
Outil 53 — UX writing et microcopie
L’UX (User eXperience) writing désigne l’écriture de textes très courts pour faciliter la navigation. Ici, le texte vise simplement à l’action et cherche avant tout à se faire oublier.
Formulaires ;
Confirmations ;
Erreurs ;
Etc.
Vous le devinez : une foule de minicopies sont nécessaires pour guider l’utilisateur dans son cheminement sur un site (de e-commerce, par exemple). Cette nouvelle discipline est tout simplement passionnante !
Outil 54 — La fiche produit
La fiche produit se divise souvent en :
Une liste de caractéristiques pour informer (qu’on peut aussi nommer fiche technique) ;
Une description pour convaincre et séduire (la description de produit en tant que telle).
Le copywriting est nécessaire pour réduire les doutes et faire passer à l’action. Il faudra néanmoins les différencier des landing pages chères aux copywriters, qui concernent des produits ou services phares au prix plus imposant.
Outil 55 — La FAQe
La foire aux questions ou Frequently asked questions (l’acronyme marche dans les deux langues !) est le lieu où l’internaute peut se rendre pour recevoir des informations qui lui manquent. Le site du service public est un exemple en matière de rédaction de FAQ ! Pourquoi ne pas s’en inspirer ?
Attention, vos FAQ seront évolutives et basées sur les interrogations réelles des utilisateurs. Sans quoi elles perdraient tout intérêt. À noter : des FAQ bien construites servent aussi le SEO.
Outil 56 — Le glossaire
Toujours pratique, le glossaire fait office de vulgarisateur : il fait passer le jargon dans un langage clair pour un lecteur novice du domaine. Il est donc déconseillé de le négliger.
Commencez par lister les termes à définir, puis « coconstruisez » les définitions à partir des interactions avec vos lecteurs. En interne, le glossaire (ou lexique) sera un complément utile de la charte éditoriale (outil 46).
Outil 57 — Le dossier
C’est une spécialité des journalistes, mais qui peut être pratiquée dans d’autres domaines de la communication. Et qui peut aussi être adaptée au monde du web, via la répartition de différents contenus sur différentes pages, en créant du maillage interne.
« Abordant un sujet sous différents angles, le dossier se révèle idéal pour traiter une question de fond de façon fouillée à travers plusieurs prismes sans lasser l’internaute. » (Écrire pour le web)
Avantage supplémentaire : le travail sémantique qu’il induit (ainsi que le maillage interne) est bénéfique pour le SEO.
Utilisez le mind mapping (outil 27) pour concevoir votre dossier, puis rédigez-le en pensant aux liens entre les articles.
Outil 58 — Le blog
Les réseaux sociaux ont pris la place des blogs d’antan, mais qu’à cela ne tienne… Le blog nouveau est arrivé ! Plus pérenne, travaillant des articles de fond, il constitue la rampe de lancement pour créer des relations de qualité avec une communauté de passionnés ou d’experts.
Pour les sites d’entreprise, il aura aussi une fonction importante : en associant un blog à un site, on lui assure un meilleur référencement naturel. L’entretien d’un blog fait partie d’une stratégie d’inbound marketing réussie.
Outil 59 — La newsletter
Elle se glisse dans votre boîte mail et vient vous trouver chez vous, dans un espace privé. Cette fois, ce n’est pas vous qui allez au contenu, mais le contenu qui vient à vous. Elle crée une relation d’intimité et vous garantit contre la volatilité du SEO.
Travaillez le pre-header, c’est-à-dire la première phrase du mail, qui est souvent visible avant même d’ouvrir le courrier. Il peut inciter à cliquer ! Bien sûr, l’objet devra être encore plus soigné. Le contenu, quant à lui, sera composé des sujets les plus pertinents du moment qui se trouvent sur votre site (5 à 10).
Pensez « rendez-vous ». Le rythme importe, car il créera une attente chez votre lecteur. Définissez la cadence, puis laissez les lecteurs passer de votre newsletter à votre site.
Conclusion sur « La boîte à outils : Écrire pour le web » de Muriel Gani :
Ce qu’il faut retenir de « La boîte à outils : Écrire pour le web » de Muriel Gani :
Voilà un livre fort bien documenté et bien écrit, par l’une des spécialistes les plus reconnues du champ. Il y a une mine d’informations, de liens et de références utiles, de bons plans pratiques. Si vous êtes rédacteur web, ne vous privez pas de cette boîte à outils !
Vous êtes novice en la matière ? Allez-y franchement aussi : Muriel Gani sait parfaitement vulgariser les notions les plus techniques de ce nouveau métier du web. Que vous travailliez en solo ou en équipe, ce livre vous aidera à concevoir vos contenus et à en organiser la production régulière.
Pour conclure, je ne résiste pas à citer Élie Sloïm, président et fondateur de la société Opquast, qui a rédigé la préface de l’ouvrage :
« Le web est partout et tout le monde peut être amené à produire des contenus web. Nous avons besoin d’une culture de la production de contenus. Elle a déjà beaucoup progressé, notamment à travers les livres et références cités dans cet ouvrage. Ce n’est pas assez, il faut également renforcer cette culture par la connaissance des bonnes pratiques du web. » (Écrire pour le web)
Muriel Gani remplit une part de ce contrat en fournissant un ouvrage clair, en fournissant, aux débutants comme aux professionnels, des outils qui permettent d’agir en faveur d’une création de contenus efficace et responsable.
Points forts :
Une présentation claire, typique de cette excellente collection ;
Les nombreux à-côtés offerts à l’achat du livre (références, bonus vidéos, etc.) ;
Une écriture agréable qui donne l’exemple à suivre.
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Ma note :
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April 6 2023, 5:00am
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Mets-toi ça dans la tête
Résumé de « Mets-toi ça dans la tête » : Pendant nos études, de nombreuses méthodes d’apprentissage ont été proposées par le système éducatif, malheureusement, aucune d’entre elles ne sont réellement efficaces : la seule méthode qui fonctionne, prouvée par les avancées en sciences cognitives, est la récupération en mémoire ; les auteurs, psychologues et experts en sciences cognitives, nous expliquent comment l’appliquer et réussir à comprendre et à apprendre plus rapidement.
Par Peter C. Brown, Mark A. McDaniel, Henry L. Roediger III, 2016, 340 pages.
Titre original : Make It Stick
Note : Cette chronique est une chronique invitée écrite par Guilhem Delachapelle du blog delachpl.com, traitant d’autodidaxie, de stoïcisme et de productivité.
Chronique et résumé de « Mets-toi ça dans la tête, les stratégies d'apprentissage à la lumière des sciences cognitives. » :
Une mauvaise compréhension de l’apprentissage
Les auteurs commencent le premier chapitre de l’ouvrage par une présentation concrète de ce qu’est l’apprentissage à leurs yeux. Apprendre revient à acquérir de la connaissance et des compétences dans le but de les avoir à disposition lorsque nous affronterons nos problèmes futurs.
L’apprentissage se fait tout au long de la vie, dès la naissance à travers les savoirs fondamentaux, pendant l’accomplissement d’une carrière par la maîtrise d’une compétence et jusqu’à la retraite par la découverte de nouveaux hobbies.
Savoir apprendre est une compétence à part entière. Et, les stratégies d’apprentissage qui fonctionnent le mieux paraissent contre-intuitives en première instance.
Les concepts clés d’un bon apprentissage
La plupart des personnes pensent que leurs capacités intellectuelles sont créées à la naissance. Ces derniers croient que leurs échecs dans la compréhension ou l’étude d’un nouveau sujet sont directement liés à leurs dispositions intellectuelles. Ils oublient pourtant leur principe de plasticité cérébrale, à chaque nouvel apprentissage, notre cerveau change. Physiquement.
La plupart des vérités que nous croyons concernant l’apprentissage sont en réalité des croyances établies sur l’intuition, qui ne sont pas démontrables via les recherches empiriques. Pire encore, notre soumission perpétuelle à l’illusion de connaissance et de maîtrise nous incite à choisir les mauvaises stratégies d’apprentissage.
Nous connaissons aujourd’hui les méthodes qui fonctionnent, reposant sur les différentes formes de la récupération en mémoire : quizz, évaluation personnelle de compétence, espacement de la pratique, entrelacement des différentes formes d'entraînement ou sujets d’apprentissage, tentative de résolution de problème avant d’avoir obtenu le cours nécessaire.
Les auteurs commencent en proposant des faits qu’ils nous invitent à croire. La lecture de l’ouvrage permettra de mieux comprendre ces principes, de mieux les appréhender pour une application concrète. Voici les postulats du livre :
Apprendre est plus efficace et plus durable lorsque l’acte demande un effort mental intense.
La relecture et la pratique massée, c’est-à-dire une pratique intense livrée sur un court laps de temps, sont les méthodes d’apprentissage les moins efficaces.
Se remémorer et même tenter de se remémorer des faits ou des concepts, au travers d’un quizz, par exemple, est bien plus efficace qu’une relecture intensive.
L’espacement temporel entre deux sessions d’apprentissage ou l’espacement par l’exercice de plusieurs matières en succession est plus difficile. Il donne l’impression d’une moins bonne mémorisation, mais garantit un apprentissage plus fort, plus durable et plus plastique à long terme.
Les formes d’apprentissages visuelles ou auditives n’ont jamais été démontrées par une étude empirique sérieuse.
Nous sommes soumis à l’illusion de maîtrise et de connaissance, d’autant plus lorsque nous apprenons de manière intensive et sur une courte période.
Pour apprendre, récupère
Le concept le plus important de l’ouvrage est la récupération en mémoire. Cette technique est la plus redoutable forme d’apprentissage, elle consiste à apprendre par la récupération de l’information depuis notre esprit. Elle s’oppose aux pratiques classiques comme la relecture. Voyons ses différentes formes d’application.
La réflexion
Les auteurs nous présentent l’exemple d’un chirurgien nommé Ebersold. Ce chirurgien, chaque soir, s’installe à son bureau pour penser. Il pense à sa journée, annote un carnet et liste les opérations du jour. Que s’est-il mal passé ? Qu’aurait-il pu améliorer ? Des situations auraient-elles pu être évitées ?
La pratique réflective ainsi réalisée vous invite à récupérer en mémoire l’information que vous avez apprise : comment suturer une plaie, par exemple ? Lorsque vous allez activement réfléchir à la manière dont vous avez suturé la plaie, vous revoyez votre cours, vous le récupérez en mémoire.
En appliquant cette information à votre expérience passée, vous la projetez dans un nouveau cadre. En connectant ces informations à une nouvelle expérience, vous renforcez votre capacité à appliquer cette information : vous apprenez.
Les auteurs citant Ebersold préviennent que la pratique réflective est aussi une belle opportunité pour identifier de nouvelles formes d’exercices de votre métier. En repensant à une situation d’urgence, vous pourrez trouver de meilleures manières de faire. En officialisant sur papier cette nouvelle action, vous pouvez vous entraîner, la mémoriser, la pratiquer pour la transformer en automatisme.
Les effets du test
Les études empiriques le prouvent : pratiquer la récupération en mémoire améliore bien plus la mémorisation qu’une simple exposition répétée au matériau pédagogique. Or, la plus puissante forme de récupération en mémoire est le test, l’évaluation. Les effets du test sont décuplés lorsque nous le répétons plusieurs fois dans le temps en espaçant de plus en plus les répétitions.
Des études réalisées en 1917 puis en 1939 montrent que les tests marquent l’arrêt de l’oubli naturel chez les étudiants. En 2006, les auteurs de l’ouvrage ont mené une enquête pour tenter de confirmer ces analyses dans une école de Columbia, Illinois. [1]
Les résultats furent sans appel : le simple fait d’instaurer des tests réguliers en classe augmentent considérablement les résultats des étudiants aux examens de fin d’année. Le test régulier offre également l’avantage d’offrir du feedback, empêchant la mémorisation d’une information incomprise.
Qu’est-ce qu’un test ?
Toute pratique ou activité demandant un effort pour générer une réponse quelle qu’elle soit. La forme des tests est donc large. Les auteurs mettent en évidence les résultats des études empiriques du dernier siècle. Depuis les textes à trou jusqu’aux évaluations plus sophistiquées, impliquant l’application de concepts complexes, de techniques de résolution de problème ou encore des compétences motrices, toutes ces formes d’évaluations fonctionnent.
Mieux, plus nous espaçons les tests et plus nous ressentons des difficultés à résoudre le problème et meilleure sera la rétention de l’information. C’est pourquoi il vaut mieux se tester une fois puis attendre. Attendre d’oublier pour se retester. La répétition espacée de la récupération en mémoire rend la mémorisation plus durable et facilite la projection de l’information apprise dans différents contextes.
Mixer les pratiques
Les auteurs de Mets-toi ça dans la tête opposent les pratiques sportives et l’apprentissage cognitif. En sport, la pratique répétée et identique est reine : vous souhaitez courir plus longtemps ? Exercez-vous suffisamment, sur une longue période et de manière répétée : vous progresserez. Nous allons intuitivement appliquer cette réalité à l’apprentissage mémoriel, alors que ce n’est pas une technique optimale.
Le mythe de la pratique massée
La pratique massée rend le matériau pédagogique plus facile à appréhender sur le moment. Après avoir répété cent fois d’affilée, il nous est plus familier, nous parvenons à réciter plus facilement. Nous percevons aisément notre progression et privilégions cette méthode. Malheureusement, la courbe d’oubli de cette information est tout aussi fulgurante, mais moins visible.
Interchanger et espacer les pratiques
Dans une étude, D. Rohrer et K. Taylor ont invité deux groupes d’élèves de collège à résoudre des problèmes géométriques. L’un des groupes travaillait intensivement sur chaque problème alors que l’autre variait les exercices avant de les maîtriser. Ces experts en sciences cognitives ont identifié une amélioration de l’apprentissage grâce à la variation et à l’espacement des pratiques.
Une pratique espacée, interchangée par d’autres formes de pratique ou de sujets d’apprentissage propose une bien meilleure rétention de l’information sur le long terme ainsi qu’une meilleure versatilité d’application.
Pourtant, cette pratique vient avec le prix de la difficulté : apprendre ainsi ne donne aucun sentiment d’aisance face au matériau pédagogique. L’apprentissage est toujours difficile, frustrant.
Nous marquons ici les bases d’un concept abordé ultérieurement dans cette chronique : l’insertion de la difficulté dans l’apprentissage est toujours vertueuse.
Les différentes formes d’alternance des pratiques
Les auteurs proposent trois solutions pour espacer les pratiques. Nous avons d’abord l’espacement temporel puis l’espacement par l’entrelacement des pratiques et enfin l’espacement par la variation du type d’exercice.
L’espacement temporel, dans Mets-toi ça dans la tête, les auteurs nous présentent une étude menée sur des étudiants en médecine. Une partie des étudiants recevait le cursus classique : quatre cours de chirurgie en un jour. Les autres recevaient ces quatre cours avec une semaine d’intervalle. Les seconds ont complètement surpassé les premiers. Les expositions espacées dans le temps renforcent l’apprentissage, car elles reposent sur la consolidation mémorielle. Chaque nouvelle information mémorisée entre dans la mémoire à court terme pour ensuite tracer des sillons neuronaux reliés aux informations connues. Ce processus demande du temps. À chaque répétition, nous tentons de « récupérer » les sillons précédemment construits puis les consolidons.
L’entrelacement consiste à faire alterner nos séances d’apprentissage entre plusieurs compétences ou sujets. Cette forme d’apprentissage est délaissée par les étudiants et leurs professeurs parce qu'elle les incite à quitter un matériau pédagogique lorsqu’ils commencent enfin à le saisir. De fait, l’entrelacement est beaucoup plus lent. Pourtant, les études en sciences cognitives l’ont démontré : travailler plusieurs sujets en alternance va grandement renforcer leur apprentissage sur le long terme.
La variation du type d’exercice est extrêmement intéressante, car elle va permettre de mieux appréhender le sujet dans sa globalité. Plus encore, l’alternance des exercices va faciliter une composante essentielle à la maîtrise d’un sujet : sa projection. En variant les pratiques, nous améliorons notre capacité à projeter la connaissance dans différents cadres. Cette variation propose une certaine versatilité à notre apprentissage et nous développons des compétences voisines comme répondre à ce type de question : « quel genre de problème est-ce ? ». Ensuite, nous pouvons sélectionner la meilleure solution présente dans notre esprit.
Les sciences cognitives différencient la connaissance factuelle de la connaissance conceptuelle.
La connaissance factuelle est souvent limitée à un cadre, elle consiste à se rappeler des informations et les reconnaître.
La connaissance conceptuelle est dite de plus haut niveau : elle consiste à comprendre les relations entre chaque élément de l’information apprise et son intégration avec l’ensemble des autres structures d’information. Quand vous développez votre connaissance conceptuelle d’un sujet, vous progressez dans son application future, en particulier dans des cadres encore inconnus.
C’est pour cela que la maîtrise s’obtient dans le temps. Un médecin ne peut pas être un maître tant qu’il n’a pas rencontré des milliers de patients. Chaque rencontre avec l’un d’entre eux est une forme de pratique. Les sujets abordés sont variés. Les types de consultations sont entrelacés. Les rendez-vous sont plus ou moins espacés dans le temps. Ce processus est long, mais représente la meilleure voie vers la maîtrise : c’est l’apprentissage par l’expérience.
Embrasser la difficulté
Remettre les idées en place
Les auteurs nous présentent deux concepts à travers cette citation : c’est une chose de se sentir confiant quant à nos connaissances ; c’en est une autre de démontrer une réelle maîtrise.
Cette phrase explique la force de la récupération en mémoire et de son application sous forme de test : elle masque les illusions de connaissance. Nous pouvons nous sous-estimer ou nous surestimer, mais grâce à la récupération, la vérité éclate et devient un indicateur de niveau. En se testant régulièrement, nous sommes certains d’éviter les illusions de connaissance. Nous avons une idée de notre véritable niveau et obtenons des clés pour nous améliorer.
Le fonctionnement de l’apprentissage
Pour bien comprendre l’importance de la difficulté dans un processus d’apprentissage, comprenons le fonctionnement du cerveau lors de l’assimilation d’une nouvelle information.
Notre cerveau traduit une perception sensorielle en un mélange chimique et électrique construisant des schémas mentaux parmi nos neurones et synapses. Pour faire simple, chaque élément appris et compris crée des sillons mentaux. On appelle cela le processus d’encodage.
Vient ensuite la phase de consolidation. L’image mentale a la forme de légers sillons, aisément modifiables et pouvant disparaître au profit de nouvelles informations. En récupérant en mémoire lors d’une nouvelle répétition, quelques heures après l’encodage des premiers sillons, nous consolidons les liaisons : notre cerveau reconnaît la forme précédemment construite et la renforce, il creuse des sillons plus profonds.
La science pense que le cerveau est incapable de créer des modèles mentaux, il peut simplement les reconnaître. Les hypothèses les plus probables indiquent que le cerveau tente de raccorder les nouvelles informations à des savoirs passés. Le cerveau tente de leur donner du sens par rapport à ce qu’il connaît déjà : les sillons passés sont essentiels à la construction solide de nouveaux.
La consolidation, en renforçant les sillons, en créant de nouvelles liaisons avec d’anciennes connaissances, va permettre au cerveau de retrouver plus facilement l’information nécessaire. En créant ces nouvelles liaisons, le cerveau rend l’information préalablement enregistrée de nouveau malléable.
Qu’est-ce que la difficulté dans l’apprentissage ?
Avoir des difficultés à se remémorer une information indique son manque de découvrabilité de la part du cerveau. En répétant rapidement, comme dans l’apprentissage classique, vous travaillez exclusivement votre sillon récemment tracé.
En permettant au cerveau d’oublier légèrement, en ré-instaurant la difficulté, vous laissez le cerveau créer de nouvelles routes vers l’information.
L’apprentissage optimal repose sur un processus en trois étapes formant une boucle : exposition à l’information, récupération, oubli. En apprenant grâce à la récupération en mémoire, nous permettons à l’information de transiter depuis la mémoire court terme vers la mémoire long terme en toute sécurité. En répétant intelligemment ce processus, nous semons des indices pour que notre cerveau retrouve plus facilement l’information.
L’importance du contexte dans l’apprentissage
Nous pouvons tout mémoriser. Toutes les informations auxquelles nous avons été confrontées dans notre vie peuvent être stockées dans notre esprit. C’est notre capacité à les récupérer qui n’est pas illimité.
La possibilité de récupérer en mémoire l’information au bon moment dépend de son contexte d’utilisation. Le contexte représente la toile de fond de votre carte mentale. Chaque information est liée à une autre, formant un gigantesque réseau de neurones. Chaque partie de ce réseau est marquée par son contexte global.
Ce n’est pas la connaissance elle-même qui est oubliée, mais les indices nous permettant de la retrouver puis de la récupérer.
Pour mieux appréhender ce concept, les auteurs proposent l’exemple de vos différentes adresses passées. Si vous avez souvent déménagé, vous ne pourrez surement pas vous rappeler du numéro et du nom de la rue de votre maison d’il y a 20 ans. Cependant, si l’on vous donne cette adresse dans un QCM, vous trouverez directement la bonne réponse : vous n’avez donc pas oublié votre adresse, vous ne parvenez tout simplement pas à aller la chercher dans votre mémoire. Vous avez oublié les indices qui vous y mènent.
Si l’on vous demande de raconter votre histoire, de vous plonger dans une époque donnée de votre vie, vous pourriez être surpris par le nombre d’anecdotes, de lieux et d’émotions qui resurgissent : en plaçant un contexte autour d’une connaissance, vous récupérez les indices de votre cartographie mentale.
Le contexte peut débrider les souvenirs, comme quand la bonne clé fonctionne pour ouvrir une vieille serrure.
Comment la difficulté vous aide à mieux apprendre ?
Si vous avez bien compris les explications neurologiques passées, vous comprenez mieux l’importance de la difficulté. En effet, les psychologues ont mis en évidence un fait intéressant : plus il est facile pour vous de récupérer en mémoire une connaissance ou une compétence et moins l’exercice de la récupération en mémoire vous sera utile pour la rétention de l’information. L’inverse est vrai également.
C’est ce que les auteurs appellent le paradoxe de l’apprentissage. Plus la récupération est difficile, plus votre sensation d’oubli est forte et plus vous aurez perdu de vue les indices menant au lieu de stockage de l’information. Paradoxalement, c’est à cet instant précis que la séance de récupération en mémoire est la plus efficace. Vous redécouvrez vos indices passés et en créez de nouveaux.
Quels avantages offre la difficulté lors de la récupération en mémoire ?
La difficulté induite par la récupération en mémoire offre deux capacités : la reconsolidation de la mémoire et la création de modèles mentaux.
Reconsolider la mémoire : en variant, en espaçant et en entrelaçant les pratiques, vos répétitions demandent un effort supplémentaire. Cet effort provient de la récupération de l’information depuis la mémoire à long terme. Ce procédé vous permet de rendre l’information stockée à nouveau malléable. Cette malléabilité vous offre l’opportunité de renforcer votre compréhension du sujet, de créer de nouvelles liaisons avec d’anciennes informations puis de créer de nouveaux indices de récupération. En répétant rapidement, sans réinstaurer la difficulté, nous créons une illusion de connaissance et de maîtrise par la facilité d’accès à la mémoire à court terme.
La création de modèles mentaux : vous pouvez voir les modèles mentaux comme l’ultime forme de l’apprentissage. C’est une modélisation mentale d’une connaissance ou d’une compétence motrice appelée par les auteurs une « app du cerveau ». Un logiciel que vous lancez au besoin et parfaitement maîtrisé : le coup droit de Rafael Nadal par exemple. Les modèles mentaux sont une représentation mentale d’une compétence ou d’une connaissance profondément enracinée. Ils peuvent être adaptés et réutilisés dans plusieurs contextes différents.
Pourquoi ne désire-t-on pas la difficulté ?
Les théories psychologiques des années 50 et la culture du monde occidental prônant le succès comme marqueur social expliquent que l’erreur n’ait pas sa place. Surtout lors de l’apprentissage. Cette culture a intégré dans l’esprit des enseignants que si l’étudiant commet des erreurs, il apprendra l’erreur.
Cette peur de l’erreur ruisselle sur l’étudiant. Une étude française portée sur des élèves de sixième le démontre. Tous devaient résoudre des anagrames d’un niveau trop élevé pour leur âge. Les élèves auxquels les scientifiques ont expliqué que l’erreur faisait partie de l’apprentissage ont mieux utilisé leur mémoire de travail. [2]
Les psychologues à l’origine de cette analyse ont fini par conclure que cette peur, que cette pensée obsédante paralyse l’élève et freine ses capacités cognitives. Ils utilisent une large partie de leur mémoire de travail pour mesurer leur performance : suis-je bon ? Suis-je en train de commettre des erreurs ? Ils n’utilisent pas leur plein potentiel dans l’apprentissage.
Cette réalité est mise en exergue par les travaux de Carol Dweck, chercheuse en psychologie à New-York. Les auteurs nous présentent ses travaux concernant le Growth Mindset. Dweck a démontré que certaines personnes pensent que leurs compétences, que leurs capacités intellectuelles sont déterminées à la naissance. D'autres, en revanche, pensent que leurs compétences évoluent, qu’ils peuvent tout apprendre et s’améliorer continuellement. Sur ces derniers, la difficulté est vertueuse et renforce la soif d'étudier.
Éviter les illusions de connaissance
Les auteurs commencent ce nouveau chapitre par la présentation de deux systèmes de pensée. Leur introduction repose sur les travaux du psychologue nobélisé en économie comportementale : Daniel Kahneman. Ce dernier atteste que le cerveau humain fonctionne suivant deux systèmes de pensée : le système 1 et le système 2. (Le livre « Système 1 / Système 2 : Les deux vitesses de la pensée » de Daniel Kahneman est une véritable bible de psychologie comportementale abordée ici.)
Le système 1 est notre mode de pensée fondamental et automatique. Nous l’utilisons la majeure partie du temps, il est facile, intuitif, mais nous conduit à commettre des erreurs d’interprétation.
Le système 2 est un système de contrôle conscient. Il survient quand nous prenons le temps de réfléchir à quelque chose. Il est plus lent et repose sur nos capacités d’analyse ou de raisonnement.
Le système 1 est puissant, car il repose sur nos années d’expérience pour identifier les informations extérieures provenant de nos sens et y répondre physiquement, intellectuellement ou émotionnellement. C’est le système 1 qui nous permet de nous enfuir spontanément en cas de danger.
Malheureusement, le système 1 peut se tromper s’il n’a pas été suffisamment nourri par le passé. Notre système 2 peut convenablement le nourrir. C’est en mettant conscience et réflexion sur un sujet, de manière répétée, que nous réagissons plus rapidement sans y penser. Rappelez-vous vos premières fois à vélo à deux roues. C’était difficile. C’est maintenant un automatisme : vous ne réfléchissez plus lorsque vous pédalez.
La malléabilité de la mémoire et nos biais cognitifs
Notre appétence pour les récits logiques et causaux, le fonctionnement de notre mémoire et la règle des deux systèmes expliquent le conditionnement de nos réactions futures par notre apprentissage passé.
Mieux. Les psychologues Larry Jacoby, Bob Bjork et Colleen Kelley ont démontré certaines illusions de compréhension intrinsèquement liées au fonctionnement de la mémoire.
La mémoire peut être distordue. Nous interprétons une histoire, une information relativement à nos connaissances personnelles, à notre intérêt pour les histoires causales et au poids émotionnel des informations.
Ces principes nous conduisent à certaines illusions de compréhension pouvant handicaper notre apprentissage. Les auteurs en présentent une liste non exhaustive :
L’inflation de l’imagination ou notre tendance à penser qu’un événement imaginaire peut être vrai quelque temps plus tard.
La malédiction de l’apprentissage : quand nous connaissons une matière ou un sujet, nous sous-estimons quasi systématiquement le temps qu’il faudra pour une autre personne d’apprendre. C’est ce biais qui nous conduit souvent à surestimer la prédictibilité d’un événement à postériori.
L’illusion de fluidité : particulièrement néfaste pour l’apprentissage, cette illusion nous incite à penser que nous maîtrisons un sujet, même complexe, si nous maîtrisons bien sa forme. Travailler ou tenter de mémoriser un texte de manière répétée nous donne un sentiment de familiarité et d’aisance cognitive. Cette aisance nous pousse à croire que nous maîtrisons le sujet alors qu’un nouveau texte ou une forme de pratique différente prouverait notre erreur.
L’influence sociale : lorsque notre entourage pense qu’une information est juste, nous tendrons plus facilement à penser qu’il est vrai. C’est tout le problème des théories complotistes des réseaux sociaux et l’exposition répétée à celles-ci.
Effet du faux consensus, nous échouons généralement à reconnaître le caractère personnel de notre compréhension du monde et pensons détenir la vérité, partagée par tous.
L’effet dunning Kruger
Biais cognitif de renom lié au fonctionnement de notre système 1, l’effet Dunning-Kruger dit que plus nous manquons de compétences et moins nous sommes capables de discerner notre compétence réelle. Ce problème s’explique par la méconnaissance du sujet et du niveau de compétence potentiel. Nous pensons être bons alors qu’il n’en est rien. Nous ne parvenons pas à percevoir la route à parcourir. Pire, l’effet Dunning-Kruger montre que les personnes incompétentes tendent à surestimer leurs compétences.
Pour vaincre cet effet qui nous touche tous, les psychologues Dunning et Kruger ont identifié l’enseignement des techniques de metacognition et d’obtention de feedback comme solution.
Le problème vient des arguments avancés au chapitre 3 de cette chronique : les formes d’apprentissages classiques ne sont pas efficaces et mènent à des illusions de connaissance. Selon des études présentées par les auteurs, les étudiants qui apprennent avec ce genre de pratique tendent à succomber à l’effet Dunning-Kruger, surestimer leurs compétences réelles et s’installer dans cette forme d’apprentissage rassurante et agréable.
Éviter les erreurs de jugement
Les auteurs nous présentent ensuite une liste de techniques efficaces pour éviter les illusions de connaissance et de compréhension. D'abord, les auteurs de l’ouvrage nous rappellent d’analyser les signaux nous permettant de porter un jugement.
La sensation de familiarité ou de facilité, induite par le système 1, ne sont pas de bons indicateurs. Les auteurs nous invitent à construire des inférences établies sur nos modèles mentaux existants. L’inférence est un procédé consistant à relier vos modèles mentaux existants avec les nouvelles idées présentées ou à relier les différentes idées nouvelles entre elles.
Un bon signal de maîtrise est la capacité à récupérer en mémoire les informations clés, expliquer leur concept et leur liaison avec le sujet global.
Voici différentes méthodes permettant d’éviter les erreurs d’appréciation de nos compétences réelles :
Le test : une seule méthode est réellement efficace pour dissiper toute ambiguïté concernant nos compétences réelles : le test. Le test aide à différencier ce que nous pensons connaître de ce que nous connaissons exactement.
L’instruction par ses pairs : l'objectif ici est de recevoir un contrôle par une personne extérieure, plus ou moins avancée que nous. En échangeant, en confrontant les idées, en débattant sur la marche à suivre, les boucles de feedbacks sont rapides. C’est essentiellement une méthode de travail utilisée par les professions techniques telles que le droit.
L’instruction par le mentorat : le mentorat est une technique d’apprentissage redoutable. En apprenant avec un mentor, un guide, vous êtes certain d’éviter l’illusion de connaissance. Lui-même a fait face à vos problématiques, il peut vous mettre à l’épreuve et tester votre compréhension et vos compétences réelles. Le mentorat est particulièrement utilisé pour des professions à haute technicité, telles que les pilotes d’avion.
Dépasser les styles d’apprentissages
Les auteurs de l’ouvrage nous rappellent les dires de Francis Bacon, cousin de Darwin, concernant les différents styles d'apprentissage. Cette idée existe depuis si longtemps et est tellement ancrée dans notre société que chaque enseignant y croit. Pourtant, nous ne sommes ni auditifs, ni visuels.
Les auteurs ne nous interdisent pas d’y croire, ils rappellent simplement qu’aucune étude empirique en science cognitive n’a trouvé de preuves en ce sens.
Le seul style d’apprentissage qui présente des preuves scientifiques est l’apprentissage établi sur la construction de structure. Certaines personnes ont développé l’habitude d’extraire les principes clés d’une nouvelle idée lorsqu’elles y sont confrontées. Ces personnes sont capables de séparer plus facilement le bon grain de l’ivraie, de connecter les nouvelles informations avec un ensemble plus large : ils apprennent bien plus efficacement.
L’apprentissage par la construction de structure
Le marqueur d’une facilité d’apprentissage est la capacité d’apprendre par la construction de structures informationnelles : pouvoir extraire les idées clés pour modéliser l’information en framework solide et utilisable.
Cette forme d’apprentissage permet aux étudiants de trier les entrants, d’alimenter leur modèle mental avec les informations intéressantes et d’omettre les autres. Les structures peuvent être multiples, un modèle mental, une histoire concise allant droit au but, etc.
Lorsque l’on revient à l’exemple du chirurgien réfléchissant quotidiennement à sa pratique médicale, on retrouve la construction d’une structure narrative autour de l’acte chirurgical. Réfléchir en histoire est un exemple de « structure building » permettant d’isoler les points clés des éléments peu importants.
Apprentissage par l’exemple
L’alternative à l’apprentissage par structure est celui par l’exemple. Tout le monde n’est pas capable d’identifier les éléments essentiels d’une information. Les auteurs proposent à ces derniers l’apprentissage par l’exemple.
En prenant plusieurs exemples et cas concrets, en les mémorisant, vous pourrez relever les différences et similitudes entre chaque itération. Ces points identifiés sont les éléments fondamentaux pour comprendre la structure d’une connaissance.
Les formes d’intelligence
Les psychologues s’entendent aujourd’hui sur deux formes d’intelligence que tout le monde possède constituant notre capacité d’apprentissage : l’intelligence fluide et l’intelligence cristallisée.
L’intelligence fluide est présentée comme une capacité à raisonner, à voir des relations entre les choses, penser de manière abstraite et continuer à retenir l’information en mémoire pendant que nous travaillons à la résolution d’un problème.
L’intelligence cristallisée est quant à elle la capacité à retenir des informations pour créer des représentations mentales d’un sujet à partir d’apprentissages et d’expériences passés.
Si le QI a eu son heure de gloire, il est aujourd’hui remis en cause. Certains psychologues estiment que quoi que le QI mesure, ce n’est pas la capacité à raisonner dans des environnements à multiples variables, le raisonnement dans le monde réel.
Les auteurs poursuivent et nous présentent les travaux du psychologue Robert Sternberg sur la « successful intelligence ». Selon lui, nous sommes tous en développement permanent. N’importe quel test, QI, partiel, évaluation ne sont qu’une mesure à un instant T. Ces mesures n’indiquent jamais le potentiel.
Dans ses travaux, Sternberg va plus loin que l’intelligence fluide et l’intelligence cristallisée pour proposer trois versions de l’intelligence que vous découvrirez ci-après. Chacun d’entre nous dispose d’un certain niveau dans chacune de ces formes d’intelligence.
Tout d'abord l’intelligence analytique ou la capacité à résoudre des problèmes
Ensuite, l’intelligence créative ou la capacité à s’adapter à un nouvel environnement en appliquant les informations dans un nouveau contexte
Enfin, l’intelligence pratique ou la capacité à s’adapter à la vie quotidienne, à notre environnement direct.
Nous avons tous des forces et des faiblesses dans notre capacité d’apprentissage. Ces caractéristiques sont liées à notre histoire de vie, à la connaissance que nous avons réussi à accumuler, à nos automatismes d’apprentissage ou à l’histoire que nous nous sommes inventés compte tenu de nos croyances.
Les tests dynamiques, la seule vraie mesure de l’intelligence
Robert Sternberg et Elena Grigorenko ont proposé le concept de test dynamique permettant, non pas de mesurer une compétence à un instant T, mais plutôt le progrès : nous partons toujours d’un plus bas niveau de compétence pour un niveau plus élevé.
Le test dynamique consiste à se concentrer sur les points faibles d’une personne. Le test les identifie puis propose des axes de développement. Ensuite, de futurs tests établis sur le concept de récupération en mémoire vont suivre pour augmenter les compétences plus basses. L’objectif est de suivre la progression plutôt que marquer un état général. Contrairement au test habituel, le test dynamique met en lumière les faiblesses pour les corriger et observer un progrès potentiel.
À retenir
Il faut s’extirper de la notion de style d’intelligence, et de capacité à apprendre tel ou tel sujet. Fixez-vous un objectif, un élément à apprendre et décomposez la connaissance globale puis allez chercher chaque compétence qui la compose. Utilisez vos aptitudes en travaillant sur des exemples ou en tentant d’identifier vos capacités de visualisation en structure.
Adoptez des méthodes d’apprentissage actives, la réflexion, la récupération en mémoire, le test dynamique. Il faut éviter ce qui nous fait du bien et nous rassure pour aller chercher l’échec, aller identifier nos lacunes via des tests, via l’analyse par un pair ou un mentor. Brisez vos erreurs de jugement et faites face à la réalité de vos compétences actuelles.
Cherchez la vision générale. Même si nous ne sommes pas un structure builder, il faut s’essayer à aller chercher des principes sous-jacents à l’information. Prenez des exemples et identifiez des similitudes, les différences. Si vous deviez vous tester, comment les décririez-vous ?
Améliorer ses capacités
Dans ce chapitre, les auteurs abordent les principaux concepts de l’amélioration des capacités mentales. Dans cette partie, nous abordons les dernières avancées en neurosciences concernant les possibilités d’évolution du cerveau grâce à des principes cognitifs, la plasticité cérébrale et la curiosité ; puis grâce à des techniques, le growth mindset, la pratique délibérée et les moyens mnémotechniques.
Plasticité cérébrale
La structure brute de notre cerveau est largement déterminée par nos gènes. En revanche, les structures fines, les relations neuronales, sont construites par l’expérience et sont susceptibles de changer substantiellement dans le temps.
L’un des principaux éléments susceptibles de changer est la myéline. La myéline est une substance entourant les axones. Cette substance serait responsable de la vitesse de transmission de l’information : la myéline s’épaissit ou désépaissit à mesure de la pratique. Par exemple, chez des pianistes, on retrouve une forte myélinisation des fibres nerveuses responsables du mouvement des doigts et des processus cognitifs chargés de « faire de la musique ».
Mieux, les actions que nous prenons par habitude, à force de pratique, empruntent différents circuits que les actions classiques. Ces actions prennent naissance dans les ganglions de la base, ancré profondément dans notre cerveau.
Le cerveau créé des espèces de « macro » que l’on peut retrouver dans des logiciels comme Excel. Le cerveau enregistre des séquences d’actions physiques ou cognitives pour mieux les appliquer à l’avenir. Imaginez ces macros comme la série de mouvements corporels nécessaires au coup droit de Nadal ou encore les séries d’actions à mener dans une partie d’échecs selon le positionnement des pièces.
La plasticité cérébrale est également appuyée par la neurogenèse, ou la capacité de notre hippocampe, zone de consolidation mémorielle, à créer de nouveaux neurones au fil de notre vie. La neurogénèse commence lorsque le cerveau a l’intention d’apprendre et continue après l’apprentissage. Cela peut expliquer l’implication de la neurogenèse dans la consolidation mémorielle. Le concept de neurogénèse justifie les résultats obtenus grâce à la récupération en mémoire difficile obtenue par l’espacement.
QI et curiosité
Les auteurs présentent successivement les travaux de James R. Flynn et de Richard Nisbett. Le premier explique que le QI n’a fait qu’augmenter depuis les 60 dernières années. Le second explique que cette hausse du QI proviendrait de notre société, notamment de notre environnement extérieur. Nisbett explique donc qu’un enfant curieux finira par obtenir un QI supérieur à un enfant doté des mêmes aptitudes qui n’a pas eu la curiosité nécessaire à l’amélioration de ses aptitudes.
Un autre élément extérieur est la classe sociale. Les enfants issus de familles aisées sont plus susceptibles de recevoir des stimuli extérieurs riches, un accès plus facile aux informations expliquant un QI plus élevé.
Cependant, la myélinisation est exclusive à une compétence et ne se transfère pas à une autre, contrairement au sport. Le cerveau n’est pas un muscle.
Bien que vous ne puissiez pas augmenter votre QI demain matin, vous pouvez créer des habitudes de travail que les auteurs appellent des multiplicateurs cognitifs : embrasser le growth mindset, pratiquer comme un expert, construire des indices mémoriels.
Le growth mindset
Concept abordé précédemment dans ce résumé, le growth mindset explique la force de nos convictions concernant nos propres aptitudes à apprendre. Carol Dweck, la créatrice du Growth Mindset explique ce concept : « sont dotés du growth mindset les personnes convaincues que leur apprentissage se trouve entre leurs mains ». Dweck oppose le growth mindset au fixed mindset, c’est-à-dire, les personnes persuadées que leurs aptitudes sont dessinées à la naissance.
Ce concept est essentiel pour l’apprentissage, car il détermine notre réponse à l’échec. Le fixed mindset va souvent trouver des excuses à un échec et se cacher derrière des phrases telles que « Je ne suis pas intelligent ». Le Growth Mindset va plutôt attribuer à l’échec un manque d’effort, un manque de travail ou une mauvaise méthodologie.
Pratique délibérée
La pratique délibérée est un concept d’apprentissage reposant sur la mesure de performance. On l’oppose à la pratique classique, hasardeuse et intuitive. La pratique délibérée demande force mentale pour poursuivre ses objectifs. En effet, l’individu qui s’exerce à cette forme de pratique doit systématiquement mesurer sa performance. Identifier ses échecs, réfléchir à un moyen de s’améliorer. Se tester à nouveau et effectuer de nouvelles mesures. C’est l’exemple du sportif qui visionne son match à postériori pour déceler des axes d’améliorations.
Indices mémoriels
Pour faciliter la rétention mémorielle, les auteurs nous proposent certaines techniques pouvant nous aider à améliorer nos performances.
Palais mémoriel : ce concept permet de retenir facilement un grand nombre d’informations en structurant visuellement la pensée. Vous imaginez un lieu où vous pouvez habiter, un palais, une maison, un appartement. Ensuite, vous imaginez un scénario dans lequel vous déambulez dans les pièces de la maison : chaque information à retenir est rangée, dans un meuble d’une pièce ou un tiroir, etc. Cette technique fonctionne, car elle repose sur la capacité de l’Homme à retenir plus aisément des images que des sons ou des textes. En rangeant visuellement les informations, vous facilitez leur redécouverte par la suite.
Rimes : Cette technique permet de retenir simplement de longues listes d'informations. Vous faites rimer le chiffre dans la liste avec l’élément à retenir. Les auteurs nous donnent l’exemple du chiffre 4 en anglais, « four » qui rime avec le mot « store ». Cette technique permet aux champions en mémoire de mémoriser des nombres à plus de 10 chiffres. Ces derniers vont même plus loin et associent des nombres à des images mentales. Les auteurs nous partagent l’exemple de Patterson, champion du monde de mémoire, qui associe chaque nombre de 000 à 999 à une image, il peut donc mémoriser sans souci de grandes listes de nombre.
Toutefois, les auteurs préviennent : les moyens mnémotechniques permettent de retenir une information plus facilement, pas de la maîtriser. La maîtrise d’un domaine provient de la pratique délibérée et répétée pendant des centaines, voire des milliers d’heures.
Apprendre un sujet puis le maîtriser ne signifie pas d’être capable de le restituer après son visionnage, mais d’être capable de l’appliquer dans une situation aux facteurs inconnus.
Conclusion sur "Mets-toi ça dans la tête" de Peter C. Brown, Mark A. McDaniel, Henry L. Roediger III
Ce livre a été une révélation pour moi. En effet, lu en plein apprentissage autodidacte du développement informatique, j’ai souvent fait face à la difficulté. Parfois même l’impossibilité de réussir un exercice. Je me sentais idiot, incapable de réussir là où d’autres le pouvaient. Grâce à ce livre, j’ai compris l’importance de la difficulté et j’ai pu changer d’opinion à ce sujet : la difficulté n’est que l’indicateur d’un progrès possible. J’ai aussi pu restructurer mon apprentissage et appliquer les différentes méthodes d’apprentissages présentées dans le livre. Je suis allé beaucoup plus vite grâce au test et à la recherche de difficultés systématiques. Cette méthode était bien plus frustrante, mais tellement plus efficace. J’ai pu observer les résultats en seulement quelques semaines.
Aussi, en démystifiant les mythes du monde professoral concernant l’apprentissage, cet ouvrage permet de gagner du temps. S’établissant sur les dernières avancées en sciences cognitives, ce livre nous permet d’appliquer directement les meilleures méthodes d’apprentissage et de gagner du temps pour se concentrer sur l’essentiel : apprendre la matière que l’on a décidé d’apprendre.
En revanche, ce livre, bien que fourmillant d’exemples, manque d’application concrète des différentes méthodes d’apprentissage. Je le recommande donc à quiconque souhaite apprendre un nouveau sujet, aux autodidactes, aux entrepreneurs se lançant dans un secteur qui leur est inconnu ou encore à n’importe quel étudiant ou professeur. N’importe quelle personne déjà au fait du fonctionnement du cerveau et des techniques d’apprentissage ne trouvera que des redits d’autres concepts. Ce livre est le Personal MBA de l’apprentissage et du fonctionnement de notre cerveau.
Guilhem Delachapelle du blog delachpl.com,
Ma note :
★★★★
Points forts :
Permet d’appréhender le concept de Growth Mindset et son importance dans l’apprentissage
Identifier l’illusion de connaissance et sa nuisance quant à notre propre apprentissage
Le livre aide à mieux comprendre l’importance et la nécessité de la difficulté dans l’apprentissage et tue l’idée reçue sur les génies.
Livre didactique très simple d’approche
Points faibles :
Le livre manque parfois d’application pratique et repose sur des exemples très précis
Le plan du livre n’est pas construit autour des méthodes d’apprentissage, mais plutôt des points essentiels de l’apprentissage : il peut être difficile d’en créer une note de lecture efficace pour réutiliser son contenu dans l’avenir.
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April 3 2023, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
Paroles de femmes de valeurs engagées qui ont fait bouger les lignes
Audacieuses et insoumises, ces femmes engagées ont défié le statu quo pour incarner et défendre leurs valeurs. Se moquant des tabous et des conventions, elles ont mené un combat dans le but de dépasser leur condition, de faire bouger les lignes. Dédiées à leur cause, ces femmes ont été "les seules à oser", "les premières à oser", inspirant dans leur lutte, parfois au sacrifice de leur vie, des centaines de milliers d’autres femmes et hommes derrière elles...
Mais d'où vient leur force de caractère ? Quels pourraient être les conseils de ces héroïnes de l'Histoire ? Et que nous disent ces femmes de valeurs, ces femmes de paix, ces femmes rebelles, passionnées ou même conquérantes des leçons apprises de leur palpitant parcours ?
Découvrez tout cela à travers près de 200 citations de quelques-unes de ces figures féminines emblématiques qui ont tant à nous apprendre !
Simone Veil
Rob Croes for Anefo, CC0, via Wikimedia Commons
Qui est Simone Veil (1927-2017) ?
Simone Veil était une magistrate et femme d’État française, à l’origine, notamment, de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse.
Citations de Simone Veil
"Ma revendication, en tant que femme, c’est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte de m’adapter au modèle masculin."
"Les erreurs ne se regrettent pas, elles s’assument. La peur ne se fuit pas, elle se surmonte. L’amour ne se crie pas, il se prouve."
"En allant au fond de nous-mêmes, nous découvrons que nous avons exactement ce que nous désirons."
"Venus de tous les continents, croyants et non-croyants, nous appartenons tous à la même planète, à la communauté des Hommes. Nous devons être vigilants, et la défendre non seulement contre les forces de la nature qui la menacent, mais encore davantage contre la folie des Hommes."
"Je n'aime pas l'expression "devoir de mémoire". Le seul "devoir", c'est d'enseigner et de transmettre."
"Ce bonheur est difficile à restituer en mots parce qu'il était fait d'ambiances calmes, de petits riens, de confidences entre nous, d'éclats de rire partagés, de moments à tout jamais perdus. C'est le parfum envolé de l'enfance."
"Je ne suis pas de ceux et de celles qui redoutent l'avenir."
"Je ne suis pas une militante dans l’âme, mais je me sens féministe, très solidaire des femmes quelles qu’elles soient… "
"On me reproche d’être autoritaire. Mais les regrets que j’ai, c’est de ne pas m’être battue assez sur tel ou tel sujet."
"La joie est notre évasion hors du temps."
"Aimer un être, c'est tout simplement reconnaître qu'il existe autant que vous."
Greta Thunberg
European Parliament, CC BY 2.0 via Wikimedia Commons
Qui est Greta Thunberg (2003- ) ?
Greta Thunberg est une jeune militante écologiste suédoise, engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique et connue pour inciter les dirigeants mondiaux à prendre des mesures immédiates.
Citations de Greta Thunberg
"Personne n’est trop petit pour avoir un impact et changer le monde."
"Si quelques enfants peuvent faire la une des journaux du monde entier rien qu’en ne fréquentant pas l’école, imaginez ce que nous pourrions tous faire ensemble si nous le voulions vraiment."
"Nous ne pouvons pas sauver le monde en respectant les règles. Car les règles ont besoin d’être changées. Tout doit changer et cela doit démarrer aujourd’hui."
"Résoudre la crise climatique est le défi le plus important et le plus ambitieux que l’Homo sapiens ait eu à affronter. La solution est pourtant si simple que même un enfant pourrait la comprendre."
"Notre maison brûle. (…) Je veux que vous agissiez comme si vous étiez en crise. Je veux que vous agissiez comme si notre maison était en feu. Parce qu’elle l’est."
"J’ai le syndrome d’Asperger et cela signifie que suis parfois différente de la norme. Et dans les bonnes circonstances, le fait d’être différente est un superpouvoir."
"Quand on commence à agir, l’espoir est partout. Alors, au lieu d’attendre l’espoir, cherchez l’action."
"Vous ne parlez que d’aller de l’avant avec les mêmes mauvaises idées qui nous ont mis dans ce pétrin, même si la seule chose raisonnable à faire est de tirer le frein à main."
"Nous savons que les hommes et femmes politiques ne veulent pas nous parler. Très bien, nous ne voulons pas leur parler non plus. À la place, nous voulons qu’ils parlent aux scientifiques, qu’ils les écoutent enfin."
"Tant que vous ne commencez pas à vous concentrer sur ce qui doit être fait plutôt que sur ce qui est politiquement possible, il n’y a aucun espoir."
"Vous dites que vous aimez vos enfants. Pourtant, vous volez leur avenir sous leurs yeux."
"Un murmure peut être plus puissant qu’un cri."
Gisèle Halimi
Olivier « toutoune25 » Tétard, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons
Qui est Gisèle Halimi (1927-2020) ?
Gisèle Halimi était avocate, écrivaine et femme politique franco-tunisienne. Elle a consacré une grande partie de sa vie au militantisme féministe. Parmi ses combats, on compte la libéralisation de l'avortement, la criminalisation du viol, la parité en politique, la dépénalisation de l'homosexualité ou encore l'abolition de la peine de mort.
Citations de Gisèle Halimi
"Ne vous résignez jamais."
"J’ai très tôt choisi mon camp, celui des victimes. Mais attention ! Des victimes qui relèvent la tête, s’opposent, combattent."
"Une foi n'est tolérable que si elle est tolérante."
"À 12 ans, j'ai fait une grève de la faim parce que les filles servaient les garçons."
"Mais rebellez-vous ! Pensez enfin à vous. À ce qui vous plaît. À ce qui vous permettra de vous épanouir, d’être totalement vous-mêmes et d’exister pleinement. Envoyez balader les conventions, les traditions, et le qu’en-dira-t-on. Fichez-vous des railleries et autres jalousies. Vous êtes importantes. Devenez prioritaires."
"Nous, les femmes, nous, la moitié de l'humanité, nous sommes mises en marche. Je crois que nous n'accepterons plus que se perpétue cette oppression."
"À chaque étape de ma vie, il y avait un jalonnement de handicaps qui venait du fait que j'étais une fille."
"Les mots ne sont pas innocents. Ils traduisent une idéologie, une mentalité, un état d'esprit. Laisser passer un mot, c'est le tolérer. Et de la tolérance à la complicité, il n'y a qu'un pas."
"La lecture a été quelque chose de magique pour moi. Il faut une vraie magie pour envisager un autre monde et essayer de le comprendre. Et une fois qu'on l'a compris, le changer."
"Les droits des femmes sont toujours en danger. Soyez donc sur le qui-vive, attentives, combatives ; ne laissez pas passer un geste, un mot, une situation, qui attente à votre dignité. La vôtre et celle de toutes les femmes. Organisez-vous, mobilisez-vous, soyez solidaires."
"Se battre est un devoir ; tendre la main aux autres femmes une responsabilité ; convaincre les hommes de la justesse de la cause une nécessité."
"Il y a dans le droit d'avortement de la femme une revendication élémentaire, physique, de liberté."
Wangari Maathai
Kingkongphoto & http://www.celebrity-photos.com from Laurel Maryland, USA, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons
Qui est Wangari Maatai (1940-2011) ?
Wangari Muta Maatai était biologiste, professeure d'anatomie en médecine vétérinaire. Activiste des droits de l’homme et militante écologiste, elle fut, en 2004, la première femme africaine lauréate du prix Nobel de la paix.
Citations de Wangari Maatai
"Ce n'est pas le courage qui permet de gagner une bataille mais la persévérance."
"L'avenir de la planète nous concerne tous, et il est du devoir de chacun de la protéger. Et, comme je le disais aux forestiers et aux femmes, il n'y a aucun besoin de diplôme pour planter un arbre."
"Aux yeux de la société, j'étais trop instruite pour une femme et plus encore pour une épouse."
"Ce sont ces expériences de l'enfance qui forgent notre personnalité et guident nos pas tout au long de la vie. Chacun de nous est le produit des odeurs, des saveurs, des sons, des couleurs avec lesquels il a grandi. Et, de l'air que l'on respire à l'eau que l'on boit en passant par les aliments et épices dont on se nourrit, tout détermine ce que l'on devient. Quand le monde qui nous entoure évolue à une telle allure que plus rien ne nous raccroche à nos souvenirs d'enfance, c'est une part essentielle de nous-même qui nous échappe. Alors, on fouille sa mémoire pour retrouver les sensations anciennes."
"On ne peut pas toujours maîtriser toutes les situations, mais on peut au moins maîtriser la façon dont on réagit dans l'adversité. En soi, un échec n'a rien de dramatique : ce n'est qu'un défi à relever pour se sortir d'affaire et repartir sur de meilleures bases."
"Nous plantons les graines de la paix, maintenant et pour le futur."
Olympe de Gouges
Par Alexandre Kucharski — Collection particulière, Domaine public
Qui est Olympe de Gouges (1747-1793) ?
Pionnière du féminisme français, Olympe de Gouges était une femme de lettres et une femme politique révolutionnaire engagée contre le système esclavagiste, contre la peine de mort, pour l’égalité des sexes et pour l’émancipation féminine. Auteure de la première Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en 1791, elle meurt guillotinée pour ses actions.
Citations d'Olympe de Gouges
"La femme a le droit de monter à l’échafaud, elle doit avoir également le droit de monter à la tribune".
"La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droit."
"Ah si les femmes veulent seconder mes désirs, je veux que, dans les siècles futurs, on place leur nom au rang de ceux des plus grands hommes ; non seulement je veux qu'elles cultivent les lettres, les arts, mais qu'elles soient propres encore à exercer des places dans les tribunaux, dans les affaires contentieuses, dans l'administration des affaires de goût."
"Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l’univers ; reconnais tes droits."
"Ô femmes, femmes de quelque espèce, de quelque état, de quelque rang que vous soyez, devenez plus simples, plus modestes, et plus généreuses les unes envers les autres."
"Un berger est plus dangereux pour une jeune fille qu'un loup : on a peur de l'un et l'on se fie à l'autre."
"Je suis une femme libre."
"Tout l'art ne peut les soulager et souvent on voit des jeunes femmes, après avoir souffert jour et nuit dans des douleurs aigües, expirer entre les bras de leurs accoucheurs et donner, en mourant, la vie à des hommes dont, jusqu'à ce moment, aucun ne s'est occupé sérieusement de témoigner le plus petit intérêt à ce sexe trop infortuné, pour les tourments qu'il lui a causés."
"Les plus extravagants assurent que mes ouvrages ne m'appartiennent pas, qu'il y a trop d’énergie et de connaissance des lois dans mes écrits pour qu'ils soient le travail d'une femme."
"Quelles que soient les barrières que l'on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n'avez qu'à le vouloir."
Simone de Beauvoir
Par Moshe Milner — Crop of File:Flickr - Government Press Office (GPO) - Jean Paul Sartre and Simone De Beauvoir welcomed by Avraham Shlonsky and Leah Goldberg.jpg, CC BY-SA 3.0,
Qui est Simone de Beauvoir (1908-1886) ?
Philosophe, romancière et essayiste française, Simone de Beauvoir est une icône du mouvement de libération de la femme. Elle défend l'idée que l'inégalité entre hommes et femmes est une construction.
Citations de Simone de Beauvoir
"Une femme libre est exactement le contraire d'une femme légère."
"N'oubliez jamais qu'il suffira d'une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant."
"Le principal fléau de l’humanité n’est pas l’ignorance, mais le refus de savoir."
"Le secret du bonheur et le comble de l'art, c'est de vivre comme tout le monde, en n'étant comme personne."
"Personne n'est plus arrogant envers les femmes, plus agressif ou méprisant, qu'un homme inquiet pour sa virilité."
"Les pensées vont et viennent à leur guise dans notre tête, on ne fait pas exprès de croire ce qu'on croit."
"Une femme qui n'a pas peur des hommes leur fait peur, me disait un jeune homme."
"Entre deux individus, l'harmonie n'est jamais donnée, elle doit indéfiniment se conquérir."
"Dans toutes les larmes s'attarde un espoir."
"On ne naît pas femme, on le devient."
"Le présent n'est pas un passé en puissance, il est le moment du choix et de l'action."
"Si l’on vit assez longtemps, on voit que toute victoire se change un jour en défaite."
"Autour de moi on réprouvait le mensonge, mais on fuyait soigneusement la vérité."
"Ça ne rapproche pas, le téléphone, ça confirme les distances."
"Change ta vie aujourd'hui. Ne parie pas sur le futur, agis maintenant, sur-le-champ."
"Ils se contentent de tuer le temps en attendant que le temps les tue."
"C'est par le travail que la femme a en grande partie franchi la distance qui la séparait du mâle ; c'est le travail qui peut seul lui garantir la liberté concrète."
"La beauté se raconte encore moins que le bonheur."
"La parole ne représente parfois qu'une manière, plus adroite que le silence, de se taire."
Maya Angelou
John Mathew Smith & http://www.celebrity-photos.com from Laurel Maryland, USA, CC BY-SA 2.0 , via Wikimedia Commons
Qui est Maya Angelou (1928-2014) ?
Maya Angelou, née Marguerite Annie Johnson, est une femme de lettres, actrice et cinéaste afro-américaine. Elle est une figure importante du mouvement pour les droits civiques afro-américains.
Citations de Maya Angelou
"Les gens oublieront ce que tu as dit, ils oublieront ce que tu as fait, mais ils n’oublieront jamais ce que tu leur as fait ressentir."
"Le succès, c’est vous aimer vous-mêmes, c’est aimer ce que vous faîtes, et c’est aimer comment vous le faites."
"Si tu t'efforces toujours d'être normal, tu ne sauras jamais à quel point tu peux être exceptionnel."
"Il n’y a pas de pire agonie que de garder en soi une histoire jamais racontée."
"Mon but dans la vie n’est pas simplement de survivre, mais de prospérer … et de le faire avec passion, compassion, humour et une certaine classe."
"Le don d'endurance des enfants naît de leur ignorance de l'alternative."
"Il m'est bon de me rappeler combien de montagnes j'ai escaladées au cours de ma vie et combien de rivières j'ai enjambées. Je suis prête pour les défis à venir et je suis forgée par ce savoir."
"Si tu n’aimes pas quelque chose, change-le. Si tu ne peux pas le changer, change ton attitude."
"Ne faites jamais de quelqu'un une priorité lorsque tout ce que vous êtes pour lui est une option."
"J'aimerais être connue comme une femme intelligente, une femme courageuse, une femme aimante, une femme qui enseigne par l'exemple."
"Tu n'as pas à te soucier de faire ce qu'il faut. Si tu en as envie, alors tu le fais sans y penser."
"Nous nous délectons de la beauté du papillon, mais admettons rarement les changements qu'il a subis pour atteindre cette beauté."
"Nous avons besoin de beaucoup moins que ce que nous pensons avoir besoin."
"Essaie d'être un arc-en-ciel dans le nuage d'autrui."
"Si vous devez regarder en arrière, faites-le avec indulgence. Si vous regardez vers l'avenir, faites-le dans la prière. Mais le plus sage serait d'être présent dans le présent avec reconnaissance."
"Tu ne peux contrôler tous les événements qui t'arrivent, mais tu peux décider de ne pas être réduite à eux."
"Je suis féministe. Je suis une femme depuis longtemps maintenant. Ce serait stupide de ne pas être de mon côté."
Mère Teresa
Manfredo Ferrari, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
Qui est Mère Teresa (1910-1997) ?
De son vrai nom Agnès Gonxha Bojaxhiu, Mère Teresa, célèbre religieuse yougoslave fut enseignante et directrice d’école en Inde, avant de consacrer toute sa vie aux plus miséreux (soins médicaux, éducation, prise en charge des mourants…). Elle est canonisée par le pape Jean-Paul II en 2016.
Citations de Mère Teresa
"Seule, je ne peux pas changer le monde, mais je peux jeter une pierre dans l'eau et créer de nombreuses ondulations."
"Que pouvez-vous faire pour promouvoir la paix dans le monde ? Rentrer chez vous et aimer votre famille !"
"La vie est beauté, admire-la. La vie est félicité, profites-en."
"L'amour n'est plus l'amour s'il n'est pas partagé."
"Ce qui est important, c'est l'intensité d'amour que vous mettez dans le plus petit geste."
"Ce qui compte ce n'est pas ce que l'on donne, mais l'amour avec lequel on donne. "
"De bonnes paroles peuvent être brèves et faciles à dire mais leur écho est véritablement éternel."
"Qui met son argent au service des autres est vraiment très riche."
"Qui est dépendant de son argent n'est qu'une pauvre personne."
"Pour mieux comprendre ceux avec lesquels nous vivons, il faut d'abord nous comprendre nous-mêmes."
La vie est un rêve, réalise-le. La vie est un défi, relève-le.
"À ceux qui souffrent ne leur donnez pas seulement des soins, mais donnez-leur aussi votre cœur."
"La vie est une aventure, ose-la."
"Ne laissez personne venir à vous sans qu'il vous quitte meilleur et plus heureux."
"Ceux qui s'aiment réellement et véritablement sont les plus heureux du monde."
"Les riches sauvent les pauvres et les pauvres sauvent les riches : le fruit de l'amour est le service."
"La solitude et le sentiment de n'être pas désiré sont les plus grandes pauvretés."
"L'exclusion est la pire maladie qu'aucun être humain ne puisse jamais endurer."
"La paix commence avec un sourire."
"La vie est un jeu, joue-le."
"C'est ce qu'il y a dans nos cœurs qui donne à nos vies leur qualité."
Malala Yousafzai
DFID - UK Department for International Development, CC BY 2.0 via Wikimedia Commons
Qui est Malala Yousafzai (1997- ) ?
Malala Yousafzai est une militante pakistanaise des droits des femmes, messagère de la paix des Nations Unies et plus jeune lauréate du prix Nobel de la paix. Cofondatrice du Malala Fund avec son père, elle œuvre pour l'éducation des filles et leur donner la possibilité de réclamer des changements.
Citations de Malala Yousafzai
"Une femme n'est pas uniquement une mère, une sœur, une épouse. Une femme a le droit à une identité propre."
"Je suis persuadée que les rêves d’aujourd’hui seront les réalités de demain."
"Je n'avais que deux options. La première était de me taire et attendre d'être tuée, la deuxième était de parler haut et fort et me faire tuer. J'ai choisi la seconde option."
"Je crois au pouvoir et à la force des mots."
"Mon père a toujours dit Malala est libre comme un oiseau."
"Je pourrais avoir peur des dragons et des fantômes ou ce genre de choses, mais je ne suis pas effrayée par les Talibans."
"Un enfant, un professeur, un livre, un crayon peuvent changer le monde."
"Il n'y a pas plus grande arme que la connaissance ni de plus grande source de connaissance que l'écrit."
"Nous devons dire aux filles que leurs voix sont importantes."
"Quand les terroristes nous imposent de ne plus jamais remettre les pieds dans une école, il est très important, même essentiel, de s'élever contre cela."
"Je ne parle pas en mon nom, mais pour ceux dont on n'entend jamais la voix."
"Les talibans pensaient que les balles allaient nous réduire au silence, mais ils échouèrent. Au lieu de ce silence, s'élevèrent des milliers de voix."
"Je souhaite l'éducation pour les fils et filles des talibans, des terroristes, des extrémistes, et je n'ai aucune haine pour le taliban qui tenta de me tuer."
"Le contenu d'un livre contient le pouvoir de l'éducation, et c'est grâce à ce pouvoir que l'on peut créer un futur et changer des vies."
"L'important n'est pas la couleur de peau, la langue parlée, la religion pratiquée ; l'important est de se respecter mutuellement et de se considérer comme des êtres humains."
Rosa Parks
Jim Forest (CC BY-NC-ND 2.0)
Qui est Rosa Parks (1913-2005) ?
Rosa Parks est une militante afro-américaine anti-ségrégationniste connue pour avoir refusé de céder sa place à un passager blanc dans un bus en 1955, dans une Amérique en pleine ségrégation raciale. Arrêtée et condamnée à une amende, elle fait appel de son jugement et devient l'emblème d'un mouvement de défense des droits civiques.
Citations de Rosa Parks
"Je voudrais être connue comme une personne qui se préoccupe de la liberté et de l'égalité, de la justice et de la prospérité pour tous les peuples."
"Vous ne devriez jamais avoir peur de ce que vous faites quand vous faites ce qui est juste."
"Le racisme est toujours avec nous, mais c’est à nous de préparer nos enfants pour ce qu’ils doivent répondre, et, nous l’espérons, nous vaincrons."
"Si nous baissons les bras, nous sommes complaisants envers les mauvais traitements, ce qui les rend encore plus oppressifs."
"Je voudrais qu'on se souvienne de moi comme d'une personne qui voulait être libre, pour que d'autres personnes soient également libres."
"Je voyais passer le bus chaque jour. Mais pour moi, c’était comme ça. Nous n’avions d’autre choix que d’accepter ce qui était notre quotidien, un très cruel quotidien. Le bus fut un des premiers éléments par lesquels je réalisais qu’il y avait un monde pour les Noirs et un monde pour les Blancs."
"Enfant, je pensais que l’eau des fontaines pour les Blancs avait meilleur goût que celles des Noirs."
"On doit vivre sa vie en essayant d’en faire un modèle pour d’autres."
"Quand on n'a pas de droits civiques, il n'est question que de survivre, d'exister au jour le jour."
"Il n'y a pas d'avenir sans éducation."
"Je crois qu'il n'y a qu'une seule race - la race humaine."
"Pour faire changer les choses, il ne faut pas avoir peur de faire le premier pas. Nous échouerons si nous n'essayons pas."
"Il faut plus d'une personne pour instaurer la paix - il nous faut tous."
"Je n'avais aucune idée que l'histoire était en train de se faire. J'étais juste fatigué d'abandonner."
"Il vaut mieux protester que d'accepter l'injustice."
Kathy Switzer
Kathrine Switzer, “Premio Deusto a los Valores en el Deporte” by Universidad de Deusto, sur Flickr
Qui est Kathy Switzer (1947- ) ?
Kathrine Switzer est une coureuse de marathon, écrivaine, commentatrice de télévision américaine. Elle est surtout célèbre pour être la première participante femme à courir un marathon en 1967, le marathon de Boston.
Citations de Kathy Switzer
"Je sentais ma colère se dissiper au fur et à mesure que les milles passaient - on ne peut pas courir et rester fâché !"
"Je dis toujours que le talent et la capacité sont partout, tout ce dont ils ont besoin, c'est d'opportunités."
"La vie est faite pour participer, pas pour regarder."
"Si vous vous sentez positif, vous avez un sentiment d'espoir. Si vous avez de l'espoir, vous pouvez avoir du courage."
"À la ligne d'arrivée du marathon de Boston de 1967, un journaliste grincheux a déclaré que j'étais une exception et que les femmes ne se mettraient jamais à courir (...). J'ai répondu qu'un jour viendrait, dans nos vies, où la course à pied des femmes serait aussi populaire que celle des hommes. Avec le recul, j'avais évidemment un grand sens de la vision. J'avais raison."
"Même les coureurs les plus avancés ont une expression selon laquelle mettre ses chaussures est la partie la plus difficile de tout entraînement."
"Triompher de l'adversité, c'est ça le marathon. Rien dans la vie ne peut triompher après ça."
"Quand je vais au marathon de Boston maintenant, mes épaules sont mouillées par ces femmes qui me tombent dans les bras en pleurant ; elles pleurent de joie car la course a changé leur vie."
"La course de 1967 à Boston a changé non seulement ma vie, mais la vie de millions de femmes. Ce genre de choses, quand on vieillit, résonne davantage."
"Il suffit d'avoir le courage de croire en soi et de mettre un pied devant l'autre."
"Si vous perdez foi en la nature humaine, sortez et regardez un marathon."
"Une photo, de Jock Semple m'embrassant, est apparue dans le New York Times le lendemain du marathon de Boston en 1973, et la légende était "La fin d'une époque"."
Lady Diana
Qui est Lady Diana (1961-1997) ?
Surnommée "Princesse des cœurs" ou "Princesse du peuple", Diana Spencer, appelée aussi Lady Diana ou Lady D., épouse, à l'âge de 20 ans, le prince Charles d'Angleterre, alors héritier de la couronne britannique. Très populaire et très médiatisée, elle s'engage dans plusieurs associations (mines anti-personnel, cancer, lutte contre le sida, défense des enfants) et devient une figure planétaire de la cause humanitaire.
Citations de Lady Diana
"Faites preuve de gentillesse, sans attendre la moindre récompense en retour ; seulement l'espoir qu'un jour quelqu'un vous le rendra."
"Je ne fais que ce que me dicte mon cœur."
"Si vous trouvez quelqu'un que vous aimez dans cette vie, alors accrochez-vous à cet amour."
"La famille est la chose la plus importante qui soit."
"Le plus grand problème du monde actuel est l'intolérance. Chacun est tellement intolérant envers l'autre."
"Je n'ai pas besoin que l'on m'offre des cadeaux, je ne veux pas être achetée. J'ai déjà tout ce que je veux. Ce que je souhaite vraiment, c'est quelqu'un qui sera là pour moi, qui me donnera le sentiment d'être en sécurité."
"Aider les personnes dans le besoin est une part essentielle de ma vie ; un peu comme une destinée."
"Je voudrais être reine, mais dans le cœur des gens."
"Partout où je vois de la souffrance, c'est là où je veux être ; c'est là où je veux être, pour faire ce que je peux."
"Je pense que la plus grande maladie de cette époque et de cette ère, est que les gens se sentent mal aimés."
Alors, quelle est votre phrase favorite parmi les citations de toutes ces femmes de valeurs engagées et militantes ? Y a-t-il d’autres paroles de femmes engagées pour leurs valeurs que vous aimeriez partager ? Si oui, faites-en part dans les commentaires !
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March 30 2023, 5:00am