Résumé de « Osez sortir du rang ! » d’Adam Grant : en s’appuyant sur de nombreuses études et histoires réelles issues de domaines très divers, ce livre nous apprend comment reconnaître, générer et exprimer de nouvelles idées, faire preuve d’originalité et d’innovation sur un plan personnel et professionnel. Par Adam Grant, 2016, 272 pages, titre original : « Originals […] Cet article Osez sortir du rang est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
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March 31 2022, 5:00pm
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Suis-je hypersensible ?
Résumé de "Suis-je hypersensible ?" de Fabrice Midal : l’auteur, connu pour son enseignement de la méditation, nous livre, dans cet ouvrage, le témoignage authentique de son vécu d’hypersensible. Il apporte alors sa vision positive de l’hypersensibilité lorsqu’elle est assumée, des clés de compréhension et des conseils pour en exploiter toute sa richesse. Par Fabrice Midal, 2021, 304 pages. Chronique et résumé de "Suis-je hypersensible ? – Enquête sur un pouvoir méconnu" de Fabrice Midal
Chapitre 1 - Trop : Bruits, odeurs, émotions, empathie, pensées… Les mille manières d’être trop Dans le premier chapitre de son livre "Suis-je hypersensible ?", Fabrice Midal commence par partager son vécu d’enfant et d’adolescent hypersensible. Ainsi, les nombreuses anecdotes de son histoire restituent la façon dont son hypersensibilité l’a impacté jusqu’à l’âge adulte. Fabrice Midal évoque alors :
Un sentiment d’excès, de "trop"
Ce "trop" d’émotions, d’idées, de sensations et de pensées dans tous les sens, ce trop d’empathie, ce trop d’intensité dans sa vie, tout cela a été, durant son parcours, source de surréactions par rapport aux autres. "Je ne connaissais pas la tiédeur. Je passais brusquement du rire aux larmes, de l’enthousiasme au découragement, à travers une gamme infinie de sensations" raconte l’auteur. En ce sens, ces excès lui ont été insupportables parfois car ils dérangeaient, perturbaient. Ils étaient un véritable "boulet". Mais l’auteur nuance ses propos. Car ce "trop", ajoute-il, a souvent été exaltant aussi. Il lui procurait beaucoup d’allant et le "bonheur d’être vivant".
Un sentiment de ne pas être comme les autres
En parlant de ces autres, l’auteur écrit : "leur vie m’apparaissait couler comme un long fleuve tranquille, la mienne était une succession de montagnes russes". L’auteur se décrit enfant avec des passions qui n’intéressaient pas les autres enfants, un attachement aux adultes et un besoin fort et constant de créer des liens de tendresse et de câlins avec eux.
Le sentiment de ne pas avoir la maitrise de soi
Les colères, changements d’humeur, exaltations, larmes incontrôlables généraient, précise l’auteur, beaucoup de culpabilité. Et s’en suivaient généralement alors de vains efforts à essayer de "rentrer dans le moule" ou à, comme on lui conseillait toujours, essayer de mettre ses émotions plus à distance.
Sa pensée en arborescence et son hyper-affectivité
Fabrice Midal décrit sa pensée intuitive, ses difficultés de concentration, sa facilité à être bouleversé à la simple lecture d’un mot ou d’une phrase. Il dépeint son être pleinement engagé et habité d’émotions quand pour les autres, seule la raison n’est présente. Enfin, Fabrice Midal conclut ce chapitre en interpellant le lecteur qui se reconnaitrait dans ses propos : "Tu t’en veux : tu voudrais tellement être comme tout le monde ! Tu te méprends : en réalité tu as ce don" écrit-il. Car selon lui, l’hypersensibilité est effectivement un don, une chance à exploiter : "Parfois, cette intensité a été douloureuse et m’a épuisé. Mais souvent, elle m’a porté dans une sorte de jubilation extatique qui m’a transfiguré, m’a amené à me dépasser, à toucher la vie en moi, à être pleinement. Il m’a fallu du temps pour comprendre que ce trop, sensible, émotionnel, cognitif, pouvait être une chance. Qu’il était même un don si je réussissais à le travailler comme d’autres travaillent leur don pour la musique, pour la cuisine ou pour les mathématiques." Chapitre 2 - Le cadeau - Prendre conscience de ton hypersensibilité pourra tout changer pour toi
L’annonce
Fabrice Midal raconte, dans ce deuxième chapitre de "Suis-je hypersensible ?", comment il a pris conscience de son hypersensibilité et la première fois qu’il a pu y mettre des mots dessus. Ainsi, il nous confie que l’idée d’être hypersensible ne lui avait jamais effleuré l’esprit jusqu’à ce fameux soir où, au détour d’une discussion tardive avec un participant d’un de ses séminaires, ce dernier lui suggéra, de façon totalement inattendue, cette possibilité. L’auteur se dit d’abord troublé par cette idée, car il associait au terme d’hypersensibilité de nombreux préjugés dans lesquels il ne se reconnut pas. Hyperactif, très engagé et assumant de lourdes responsabilités professionnelles et familiales, il ne collait pas au stéréotype "de la petite chose fragile" qu’il attribuait, à tort, à l’hypersensibilité.
La prise de conscience et l’acceptation
Mais au cours de la discussion, Fabrice Midal découvre que l’hypersensibilité, bien loin des clichés qu’il avait en tête, était, en fait, essentiellement liée à notre processus de filtrage d’informations sensorielles, émotionnelles et cognitives qui nous parviennent en continu. Il apprend que ce filtrage réalisé par notre cerveau s’effectue différemment chez les uns et les autres comme un tamis dont la grille de maillage serait plus ou moins fine selon les individus. De façon très résumée, les personnes dont le maillage est :
Très fin, autrement dit ceux dont les filtres sont performants, peuvent faire preuve d’une très grande concentration (ils ne sont pas parasités par trop d’informations). Leur vie sera, par contre, plutôt monotone, du fait de la sous-information. Moins fin et dont le tri d’informations est moins rigoureux, reçoivent des informations de partout, de façon continuelle et plus fortement (bruits, odeurs, température, moindres dysfonctionnements de leur organisme). Ils perçoivent quantité de signaux émotionnels (larmes aux yeux, colère, explosion de joie…). Ce sont des hypersensibles :
"Suralimentée en informations, leur intelligence est singulière, plus intuitive : ils "captent" une situation, une solution, sans toujours savoir comment ils l’ont perçue et comprise, et sans jamais passer par les chemins de la logique conventionnelle."
Le soulagement et le sens
Après avoir pris conscience de ce qu’était réellement l’hypersensibilité, l’auteur de "Suis-je hypersensible ?" explique avoir été soulagé de pouvoir mettre un mot sur tout ce qu’il lui arrivait. Avec cette annonce, tout prenait sens, explique Fabrice Midal : ses fulgurances, ses réactions excessives, son besoin de solitude, son impression d’être anormal. "J’avais jusque-là la mauvaise carte de géographie de mon cerveau. Il me restait à trouver un GPS adapté pour m’orienter dans la vie" analyse l’auteur.
"Un merveilleux cadeau"
Le profond soulagement s’est enfin accompagné, pour Fabrice Midal, d’une conviction : celle que son hypersensibilité était non seulement une singularité à assumer, mais surtout un véritable atout à cultiver. Finalement, à travers son histoire, l’auteur de "Suis-je hypersensible ?" souligne trois idées : se reconnaître hypersensible demande de :
Faire un long travail de mise en liens dans son vécu : "d’un coup, tout fait sens, tout devient moins pénible, moins douloureux" indique l’auteur.
Comprendre "qu’il y a autant d’hypersensibilités que d’individus hypersensibles".
Considérer l’hypersensibilité comme "un cadeau extraordinaire qui change la vie".
Chapitre 3 – Test - Comment se retrouver face au foisonnement des manifestations de l’hypersensibilité Un hypersensible, tant qu’il s’ignore, aura des difficultés à s’intégrer socialement, affirme l’auteur de "Suis-je hypersensible ?" Pourquoi ? À cause du sentiment de décalage qu’il ressent dans sa vie sociale : à l’école d’abord, puis à l’université et au travail. De plus, de ce sentiment d’être différent, "étranger aux règles du jeu des autres", naît souvent un sentiment de culpabilité. Pour éviter cela, Fabrice Midal nous invite, dans ce troisième chapitre de "Suis-je hypersensible ?", à réaliser un test pour nous éclairer sur notre hypersensibilité. Même si on ne peut pas considérer ce genre de test comme scientifiquement rigoureux (l’hypersensibilité étant difficilement définissable selon nos modes de penser), réaliser un test peut nous apporter quelques points de repère et nous aider à comprendre notre nature hypersensible (chaque personne ayant une manière très singulière d’être hypersensible). Attention toutefois, rappelle l’auteur, de "ne pas se laisser enfermer dans le résultats des tests qui doivent rester ludiques avant tout". Chapitre 4 - Lucky Luke - Où l’on découvre que l’hypersensibilité est un précieux atout pour un cow-boy du Far West Dans ce quatrième chapitre de "Suis-je hypersensible ?", Fabrice Midal nous présente Lucky Luke comme l’archétype de l’hypersensible. En effet, l’auteur raconte qu’après qu’il se soit découvert hypersensible, il perçut une facette inédite et très caractéristique dans le personnage de bande dessinée de Lucky Luke, à savoir sa dimension hypersensible. L’hypersensibilité assumée de Lucky Luke devint alors une source d’inspiration pour Fabrice Midal : "Ce pourfendeur du mal qui protège les autres au péril de sa vie se sait différent, mais cela ne le chagrine pas, au contraire : il se voit comme un cygne au milieu des canards et il revendique sa singularité. Il n’est pas pour autant un Schtroumpf timide ou asocial ! Quand il émerge de ses parenthèses de solitude, il est tout à fait capable de jongler avec la grammaire sociale qu’il a apprise." Le cow-boy justicier fait réaliser à l'auteur que l’hypersensibilité peut devenir un véritable atout dès lors qu’elle est acceptée : "Lucky Luke a fait de son hypersensibilité exacerbée et assumée un incroyable atout grâce auquel il réussit les missions les plus périlleuses. […] Pleinement lui-même, avec ses forces et ses faiblesses, il avance dans la vie avec légèreté, en adéquation avec elle. S’il avait rejeté sa fragilité, s’il avait tenté de l’enfouir comme le font souvent les hypersensibles, Luke n’aurait pas été Lucky Luke. Il n’aurait sans doute rien fait de sa vie, ployant sous le fardeau de la culpabilité d’être si sensible…" En brossant ainsi le portrait du cow-boy hypersensible qui s’assume, Fabrice Midal nous invite à cesser de culpabiliser d’être ce que nous sommes. Et cesser d’essayer d’être ce que nous ne sommes pas : cela nous étouffe. Nous retiendrons ces phrases-clés à ce sujet :
"L’hypersensibilité se manifeste par une très profonde humanité".
"L’héroïsme ne consiste pas à étouffer son hypersensibilité, mais à la reconnaître pleinement. […] C’est en utilisant tous les atouts de son hypersensibilité que le héros peut se révéler".
Chapitre 5 - Acceptation - Dire oui à son hypersensibilité n’est pas un acte isolé, mais le chemin de toute une vie
Nous l’avons vu précédemment : l’hypersensibilité est une chance quand on sait l’accepter et l’intégrer dans sa vie avec intelligence. C’est pourquoi, assure l’auteur de "Suis-je hypersensible ?" en démarrant ce nouveau chapitre, il est tout à fait possible de vivre de façon harmonieuse avec elle. Il est même possible de la développer pour en tirer de nombreux bénéfices. Mais pour cela, l’auteur rappelle ici qu’il convient de suivre deux étapes qui peuvent durer toute une vie :
Comprendre sa singularité, l’explorer, découvrir son propre mode d’emploi.
Accepter son hypersensibilité, "la transformer en jeu" au lieu de la renier. Il ne s’agit pas ici de "juste consentir à ce qui est" en baissant les bras. Cette acceptation est un travail qui s’entreprend au quotidien et qui exige, au-delà d’une simple décision intellectuelle, un "accueil profond".
Chapitre 6 - Faux self - Ta carapace ne te protège pas. Au contraire, elle est un handicap Souvent, inconsciemment, l’hypersensible fait l’erreur de rejeter son hypersensibilité. À la place, il se forge une carapace pour correspondre aux attentes des autres : c’est qu’on appelle "le faux self".
Le faux-self : une protection illusoire
Ce mécanisme de défense va, dans un premier temps, servir de protection. Mais il est artificiel et illusoire. Au fil du temps, l’hypersensible ne devient plus que cette carapace. Il s’oublie, se perd sous cette armure protectrice qui "se rouille et s’alourdit" jusqu’à le paralyser. Le risque est aussi que cette carapace explose brutalement. Pour illustrer ce processus, Fabrice Midal relate l’histoire de sa tante : voulant être parfaite, celle-ci a vécu longtemps à côté de sa vie sans jamais être elle-même, jusqu’à soudainement s’écrouler. Victime d’un burn-out, il lui a fallu des mois pour se relever et finalement arriver à vivre sans son armure de protection. Dans ce chapitre, nous comprenons alors que le problème n’est pas l’existence du faux self en soi, car il peut s’avérer utile socialement (c’est grâce à lui, par exemple, que nous nous comportons différemment en réunion de travail qu’en plein concert). Le problème, explique l’auteur, c’est quand l’emprise du faux-self sur le vrai self est tel que ce dernier s’efface, qu’il est refoulé et qu’il finit par déclencher souffrance et crise identitaire.
Se débarrasser de son faux-self avant qu’il n’explose
Et c’est ce qui se passe avec beaucoup d’hypersensibles : parce qu’ils ont peur du rejet, les hypersensibles ont tendance à se conformer aux attentes des autres et terrent leur singularité sous une carapace. Leur vrai-self se retrouve étouffé dans "un moule trop petit, trop étroit, trop obscur", et ils en oublient qui ils sont vraiment. Fabrice Midal s’adresse alors au lecteur : "Se débarrasser de son faux self avant qu’il explose est un acte de confiance qu’il est important d’assumer. La peur est légitime, mais la magie de la vie fait qu’en réalité, sans armure, tu peux encore mieux marcher." Chapitre 7 - Écorché vif - Avec son tempérament bouillonnant, puissant, ouvert, vivant, l’hypersensible est une énigme qui a toujours interrogé l’histoire de l’Occident Ce septième chapitre de "Suis-je hypersensible ?" aborde la façon dont l’hypersensibilité a été considérée au fil de l’histoire occidentale. Fabrice Midal y développe trois points :
L’hypersensibilité a toujours intrigué dans l’histoire de la pensée et de la philosophie
On l’a ainsi nommée de différentes manières. L’auteur revient sur les termes employés au fil du temps : "écorché vif", "nerveux" (début du 19ème siècle), "mélancoliques" (pas dans le sens de la tristesse mais en référence à la bile noire secrétée en excès par l’hypersensible selon la médecine antique).
La puissance de ressenti des hypersensibles a toujours fasciné
Vivre cette succession de "hauts qui sont très hauts" et de "bas qui sont très bas" peut être perçue comme un inconfort par les concernés. Mais elle peut être considérée comme une opportunité par les autres qui ne s’étonnent pas "que les meilleurs (politiciens, sportifs, guerriers, écrivains…) soient des hypersensibles". Chapitre 8 - Émotions - Comment prendre une décision vraiment logique et rationnelle Depuis leur enfance, les hypersensibles s’entendent dire que leurs émotions les empêchent d’agir d’une juste façon : il ne faut pas pleurer, ni se mettre en colère, ni avoir peur ou être angoissé au risque d’être moins fort ou moins performant. Il faut plutôt réfléchir, leur répète-t-on. L’auteur de "Suis-je hypersensible ?" indique que c’est en fait la naissance d’un nouveau concept, dans les années 1990, qui a mis fin à l’opposition émotions/ raison et a fini par mettre en évidence la richesse indiscutable de nos émotions. Ce concept, c’est l’intelligence émotionnelle. Cruciale, cette intelligence, appelée aussi "intelligence du cœur", consiste ni à rejeter ni à accepter ses émotions mais à les considérer comme un énorme potentiel à écouter et explorer. Aussi, Fabrice Midal nous propose d’essayer d’examiner nos émotions à partir de quatre méthodes issues des recherches du neuropsychologue António Damásio. Ces méthodes s’appliquent selon les situations :
Agir comme un spectateur impartial face à nos émotions, avant qu’elles ne nous submergent. Accueillir et reconnaître pleinement l’émotion pour l’apaiser. Noter par écrit ce que nous ressentons à l’état brut, mettre des mots sur nos émotions dans le but de les mettre à distance et de nous en libérer. Se mettre à la place de l’autre pour ne pas prendre les émotions des autres comme si elles étaient dirigées contre soi.
Chapitre 9 - Cerveau - L’hypersensibilité n’est pas seulement une affaire de psychologie : elle est écrite dans notre corps
Les progrès scientifiques, en imagerie médicale en particulier, ont récemment fait naître des débuts d’explications concernant l’hypersensibilité et ses causes. Parmi ces découvertes, celles du chercheur en physico-chimie Francis Taulelle, nous apprennent que :
Notre sensibilité est plus ou moins fine selon les éléments : pour certains, ce sera le bruit, pour d’autres le toucher ou le goût.
Cette hypersensibilité se travaille : en s’entraînant, de nouvelles connexions neuronales se créent. Il est ainsi possible d’affiner sa vue, son odorat, son ouïe (comme le font les "nez" de la parfumerie avec les odeurs, les œnologues avec les saveurs).
L’hypersensibilité serait en fait le mode de fonctionnement "normal" de notre cerveau. C’est le poids de notre conscience en activité qui engendrerait, chez les hypo-sensibles, une restriction anormale des capacités à traiter simultanément les informations subconscientes.
Nous possédons des "récepteurs d’émotions" dans l’ensemble de notre organisme, positionnés sur les membranes de nos cellules. Ces récepteurs, particulièrement nombreux et développés chez les hypersensibles, peuvent, en réaction aux émotions, modifier de façon mécanique la cellule sur laquelle ils se trouvent. L’auteur nous dit qu’ils mettent ainsi "le psychique dans le corps". Voilà donc pourquoi, entre autres, un choc émotionnel peut être à l’origine de dérèglement de l’organisme (coliques, insomnies, maladies graves…).
Chapitre 10 - Sorcière - L’hypersensible est un extralucide dont le savoir intuitif a souvent fait peur Bien souvent, le savoir intuitif de l’hypersensible inquiète car il sort du cadre conventionnel et se veut libre. Dans cette partie de "Suis-je hypersensible ?", Fabrice Midal nous raconte en quoi le procès des sorciers et sorcières, sensibles, réceptifs aux vibrations et intuitions, connaisseurs des plantes et en symbiose avec la nature fut, en fait, celui de l’hypersensibilité. Fabrice Midal relate les persécutions des sorcières à la Renaissance quand l’exploration du monde fut donnée aux savants. À ce moment-là, l’hypersensibilité fut alors associée au féminin en même temps qu’un "modèle masculin fantasmé" érigé sur la force et la virilité, fut institué. Le philosophe et sémiologue Roland Barthes dira plus tard, dans les années 1050, que la reconnaissance des sorcières est en fait "celle du droit à la sensibilité dont nos sociétés ont tant besoin". Pourtant, encore aujourd’hui, l’imaginaire collectif continue de penser que l’hypersensibilité ne peut pas être encouragée et pense plus prudent de tenir les hypersensibles à l’écart. En somme, "la réhabilitation de la sorcière est celle de notre propre rapport à l’hypersensibilité" résume Fabrice Midal. Chapitre 11 - Je pense trop - Pourquoi les hypersensibles ont besoin de mettre de l’ordre dans leur mental L’esprit de l’hypersensible fonctionne de façon singulière, intense et exaltante. Pour résumer, "l’hypersensible pense trop". Assailli en permanence de pensées qui surgissent toutes en même temps, l’hypersensible s’épuise et dépense souvent une énergie considérable à essayer de remettre de l’ordre dans toutes ses idées. Pourquoi ? Parce que, selon Fabrice Midal, l’hypersensible veut "prendre tous les chemins en même temps", craignant de "passer à côté du bon chemin". De cette façon, il se retrouve, certes plein d’enthousiaste, mais tourne en rond, incapable d’aller au bout de ses projets. Pour éviter cela, inutile de se mettre la pression en cherchant à contrôler son esprit. Fabrice Midal conseille ici aux hypersensibles d’essayer d’avancer pas à pas en se faisant confiance, dans une seule direction et sans se laisser distraire. Il décrit deux méthodes complémentaires pour nous y aider : la technique méthodique de Descartes et la to-do-list (liste de tâches à effectuer). Chapitre 12 - Ancrage - Comment trouver des ressources en soi en prenant appui sur son hypersensibilité Fabrice Midal commence ce chapitre de "Suis-je hypersensible ?" en affirmant qu’il n’est possible de bien vivre avec son hypersensibilité qu’en l’aidant à s’épanouir. Concrètement, cela sous-entend qu’on "ne raisonne pas un hypersensible pour qu’il devienne moins sensible". D’abord parce qu’il n’y parviendra pas (renvoyé à son impuissance, cela ne va fera qu’aggraver sa situation). Ensuite parce qu’il ne sert à rien de vouloir contrôler son hypersensibilité. Pour apaiser l’agitation de l’hypersensible, il faut, au contraire, cesser de vouloir toujours tout comprendre, et juste se poser, s’ancrer dans une intensité de présence. Ici, Fabrice Midal évoque alors la notion d’ancrage comme méthode d’ouverture à ce que François Roustang, psychanalyste et hypnothérapeute, appelait la"perception élargie" par opposition à la "perception restreinte" : "La perception restreinte est de l’ordre de la concentration. […] La perception élargie consiste à être entièrement en rapport à ce qui est, dans un état de veille globale. C’est être pleinement, en faisant confiance à l’entièreté de ce que l’on perçoit, de ce que l’on ressent. Cette dimension de présence a une vertu rare pour l’hypersensible : elle apaise radicalement ses brûlures, ses tourments." Chapitre 13 - Cœur - Les chemins de notre cœur sont surprenants et mystérieux "L’une des raisons du déni de l’hypersensibilité est la coupure profonde de notre époque avec son propre cœur." Dans ce chapitre de "Suis-je hypersensible ?", Fabrice Midal nous encourage à vivre pleinement l’expérience de notre hypersensibilité pour dénouer une situation. Il nous invite à laisser la vie travailler en nous, à laisser une place à "l’inattendu", à "la surprise", à "la rencontre avec son cœur". "Quand tout te semble fermé devant toi, quand tu as l’impression d’être emprisonné, laisse-toi aller à un moment d’hypersensibilité qui, seul, pourra tout dénouer. Accepte la possibilité d’une solution qui viendra du seul fait que ton cœur sera touché. Laisse cette expérience aller à son terme. Le soulagement adviendra…" Chapitre 14 - Jacob - Comment assumer des responsabilités quand on est hypersensible Dans ce chapitre de "Suis-je hypersensible ?", Fabrice Midal commence par raconter l’histoire de Jacob. Ce personnage hypersensible de la Bible, va, au fil de son parcours, agir et prendre des responsabilités politiques, sociales et spirituelles, et devenir un leader. L’auteur de "Suis-je hypersensible ?" se sert alors de ce récit initiatique pour mettre en évidence les quatre étapes du chemin difficile mais exaltant, que nous pouvons emprunter pour grandir, nous accomplir, nous métamorphoser et devenir, nous aussi, des leaders responsables de notre vie.
Leçon n°1 : "Entrer dans l’action"
Pour tirer tous les bénéfices de son hypersensibilité, l’hypersensible, bien que tenté de se réfugier dans son intériorité, va devoir entrer dans l’action.
Leçon n°2 : "Développer son talent"
Les hypersensibles sont créatifs, novateurs et débordant d’idées ingénieuses et différentes de ce qui se fait habituellement. Il est alors essentiel de laisser ces talents s’exercer.
Leçon n°3 : "Rencontrer ses zones d’ombre"
Les hypersensibles ont besoin de silence et d’espace. Dans cet isolement en soi, Fabrice Midal nous invite alors à mener un combat avec nos peurs, notre "part d’ombre" et "tout ce que l’on refuse de soi". Comme Jacob dans un combat intérieur, l’auteur nous encourage à surmonter nos contradictions de façon à nous assumer tel que nous sommes et enfin arriver à "déclarer ouvertement" notre hypersensibilité.
Leçon n°4 : "Accepter de vaincre en restant humble, en restant soi"
S’engager dans ce monde en tant qu’hypersensible requiert de savoir allier humilité, sensibilité, fragilité, inventivité et liberté. C’est ainsi que nous serons en mesure de transformer notre hypersensibilité en force, assure l’auteur. Chapitre 15 - Surdoué - Et si c’était une autre manière d’appeler les hypersensibles ? Fabrice Midal entame ce chapitre en revenant sur le travail effectué par les psychologues au fil des siècles au sujet de l’intelligence et auprès de ceux qu’on appelle "surdoués", "précoces" ou encore "haut potentiel". Quatre idées phares ressortent de son exposé. Selon lui, les surdoués sont de grands hypersensibles. Aussi, ils :
Ne sont pas dotés d’une "intelligence supérieure quantifiable" mais d’une "multiplicité d’intelligences" (intelligence relationnelle, mémorielle, corporelle, linguistique…) fonctionnant en réseau, avec des antennes partout déployées.
Sont pourvus d’un fonctionnement intellectuel particulier et présentent une manière très singulière d’être au monde. Cette intelligence atypique s’accompagne d’un mode de pensée dit "en arborescence" par opposition au mode de pensée dit "linéaire", dont la logique est normative et évidente. Aussi, intuitions et fulgurances interfèrent, voire dominent sur leur raisonnement.
Savent dépasser les carcans des conformismes qui limitent la pensée, mettent en lien des éléments que rien ne relient a priori et ne craignent pas la complexité. Ils ont ainsi la faculté d’inventer d’autres voies, de prendre des chemins de traverse.
Enfants, les surdoués ne sont pas comme les autres : ils "pensent trop, parlent trop, réagissent trop, semblent dissipés alors qu’ils effectuent plusieurs tâches à la fois" ; ils sont extrêmement curieux et passionnés.
L’auteur insuffle alors au lecteur la possibilité de repenser la manière de conduire leur vie sous le prisme du haut potentiel. Car ce que les surdoués portent, en fait, au cœur de leur singularité, c’est l’hypersensibilité : "Toi aussi, tu peux être curieux, tu peux explorer le monde, poser des questions puisque telle est ta force. […] N’oublie pas que les grands découvreurs sont, eux aussi, des hypersensibles. C’est ce qui leur a permis de sortir des chemins tracés d’avance, d’oser transgresser les règles données, d’explorer, d’entrer en rapport avec ce qu’il se passe, avec ce qui est, et de voir ce que personne n’avait vu pour laisser advenir un savoir surprenant." Chapitre 16 - Frontalier - Les hypersensibles vont aux frontières de ce qui est connu et en rapportent leur savoir L’auteur de "Suis-je hypersensible ?" commence par nous parler des mythes fondateurs des Achuars vivant entre le Pérou et l’Équateur pour nous expliquer leur vision non dualiste du monde. En effet, le peuple Achuar considère comme parfaitement égaux "humains" et "non-humains", "nature" et "culture", "corps" et "esprit". Ce rapport au monde, totalement étranger à notre rationalité, à nos schémas et catégories, amène les Achuars à détecter, d’une manière hypersensible, "les liens invisibles mais réels entre les éléments". Ils ont ainsi accès aux mondes et domaines artificiellement séparés par la raison, mondes qui selon eux n’ont jamais cessé d’être connectés. L’auteur de "Suis-je hypersensible ?" analyse alors ici l’hypersensibilité comme "un don" capable de nous emmener à ces frontières. Selon lui, l’hypersensibilité est "l’intuition fondamentale de l’existence de liens entre nous et ce qui nous entoure, des liens qui n’entrent dans aucun schéma et sur lesquels il est difficile de mettre des mots, mais qui n’en sont pas moins réels". Les artistes, peuples premiers, marginaux sont, précise-t-il, des frontaliers. Ils nous ont appris que "c’est là que l’on touche à des vérités très profondes, des vérités existentielles". Et qu’être frontalier nous permet d’aller explorer l’inconnu pour "en rapporter de précieux savoirs".
Chapitre 17 - Normalité - Les mesures statistiques n’existent pas dans la réalité Pour aborder le sujet de la normalité et ses conséquences, Fabrice Midal nous raconte une anecdote qui l’a marqué pendant son enfance : celle d’une jeune femme trisomique qui participait à son cours de dessin et exprimait ce qu’elle ressentait d’une manière très libre et singulière. À travers l’histoire qu’il nous relate, l’auteur dénonce les normes qui nous écrasent, nous emprisonnent et freinent notre créativité. Malgré tous les efforts possibles, personne ne parvient à correspondre complètement à cette norme. Tout comme personne n’arrive à être ce qui est censé la refléter, à savoir "la moyenne". Chez les hypersensibles, encore plus que chez les autres, cette notion de normalité est source de pression et de beaucoup de souffrance. Selon l’auteur, l’hypersensible "se sent anormal alors qu’il est tout simplement un autre normal". Comme tout un chacun d’ailleurs : "nous sommes tous, chacun à notre manière, des autres normaux" ajoute l’auteur. Enfin, Fabrice Midal conclut en encourageant le lecteur à se détacher de la tyrannie de la norme et à nourrir sa singularité : "Reste un humain dans un monde déshumanisé par la norme, où tout doit être lisse, où il faut couper tout ce qui dépasse. Et où l’on finit par tous se sentir bizarres. Tu es différent ? Tant mieux, parce que c’est là que réside ton humanité. Ta différence est un cadeau de la vie. Ta seule mission est de veiller à ta singularité. C’est elle qui sauvera le monde de la grisaille…" Chapitre 18 - Proust - Pour vivre pleinement une vie fantastique, orgasmique, il suffit de faire attention Selon l’auteur de "Suis-je hypersensible ?", la vie et l’œuvre hors normes de Marcel Proust, et notamment son ouvrage "À la recherche du temps perdu", sont de véritables modes d’emploi pour explorer notre hypersensibilité. En effet, Proust est, selon Fabrice Midal, un grand hypersensible. Il a su faire de son hypersensibilité une force qui l’a amené à vivre une existence fantastique et à réaliser une grande œuvre littéraire. Dans ses écrits, Proust nous montre que "l’hypersensible n’a pas besoin d’aller au sommet de l’Himalaya pour vivre les expériences les plus extraordinaires : le moindre événement du quotidien peut être l’occasion d’une métamorphose, d’une aventure". L’illustration en est sa fameuse madeleine : simple madeleine qu’il est capable de transformer en une "expérience orgasmique" lance l’auteur. À travers l’hypersensibilité de Proust, l’auteur dégage ici 4 leçons :
Leçon n°1 : "l’hypersensibilité est un formidable levier pour nous tirer de la grisaille et de l’ennui". Aussi, ceux dont la sensibilité est émoussée ne connaissent pas le pouvoir de l’hypersensibilité de nous ouvrir à un monde merveilleux et infini.
Leçon n°2 : "l’hypersensibilité est notre génie". Grâce à Proust, l’auteur dit avoir compris que la source du génie provenait de "l’exploration de ce que l’on ressent au fond de soi, de sa singularité", et non pas "cette intelligence qui analyse, ordonne et classe et qui est la même partout".
Leçon n°3 : en apprenant à faire quelque chose de nos épreuves douloureuses, nous réapprenons à vivre.
Leçon n°4 : il faut nommer ce que nous éprouvons pour le rendre vivant.
Chapitre 19 - Système nerveux - L’hypersensibilité est le mode de fonctionnement cérébral le plus fructueux Dans ce chapitre de "Suis-je hypersensible ?", Fabrice Midal nous explique que les fondements de l’hypersensibilité sont physiologiques. Il s’agit d’abord d’un fonctionnement neuronal, sur lequel vient ensuite se greffer la psychologie. Fabrice Midal expose de façon très détaillée ce mode de fonctionnement. Ces explications nous aident à comprendre les sur-réactions des hypersensibles. De nombreux points sont développés. Retenons deux principes clés qui s’appuient sur les travaux de Michel Le Van Quyen.
Le cerveau émotionnel des hypersensibles est très réactif
L’auteur nous explique le fonctionnement du système limbique dit "émotionnel" qui fonctionne sans ordres conscients de notre part mais par automatismes. Il décrit comment ce système secrète des hormones pour activer notre système nerveux sympathique et parasympathique. Il souligne que chez les personnes dites hypersensibles, ce système est très réactif aux stimuli externes ainsi qu’aux pensées et ruminations internes.
Le "mode par défaut" des hypersensibles est celui de l’intériorité et de la rêverie
L’auteur décrit les trois grands réseaux de fonctionnement du cerveau, plus ou moins dominants selon notre vécu, nos apprentissages, peut-être nos gènes :
Le système exécutif, celui de la rationalité
Il agit comme un filtre face aux stimuli et nous permet alors de nous concentrer sur une tâche malgré les stimulations et sollicitations (travailler dans un open space, suivre une conversation dans un café…). Les recherches réalisées laissent penser qu’il serait moins performant chez les hypersensibles que chez les autres.
Le système de l’intériorité, le "mode par défaut"
"Quand il prend le dessus, nous sommes dans un état de rêverie, d’esprit vagabond, d’introspection" indique l’auteur. On déconnecte de la rationalité pour se connecter à la créativité, à l’intuition. Ces moments sont très féconds, propices à la mémorisation, à la construction du moi, à la découverte de solutions inattendues et à l’origine de nombreuses petites et grandes inventions, de prodigieuses découvertes scientifiques, chefs-d’œuvre littéraires et artistiques.
Le réseau de la salience
Ce système joue le rôle d’arbitre : quand il est temps de sortir du "mode vagabondage", il réactive notre système exécutif et nous ramène à la tâche en cours. Le mode dominant chez l’hypersensible, parmi les trois, est celui de l’intériorité. Souvent, l’hypersensible s’en veut d’être ainsi plus volontiers porté sur la rêverie, le mode par défaut. Il cherche alors à réactiver son système exécutif. Mais, pour l’auteur, cette attitude est complètement vaine puisqu’il s’agit de son fonctionnement neuronal. Il n’est donc pas question de chercher encore à plus contrôler. Il faut plutôt s’autoriser à relâcher le contrôle. L’hypersensible doit faire confiance à la singularité de son système nerveux. Il doit laisser son cerveau tranquille quand il rêvasse car, en réalité, celui-ci "est en train de travailler pour le conduire là où il a besoin d’aller", assure l’auteur. Chapitre 20 - Silence - Écouter le bruit de la vie Les personnes hypersensibles ont énormément besoin de silence pour se ressourcer. L’auteur parle ici d’"un vrai silence", un silence "qui ne fait pas peur", un silence "plein, vivant, fécond, régénérant".
Fabrice Midal témoigne de cette nécessité pour lui-même : "J’ai l’impression d’être agressé par le brouhaha, par les bruits de fond, par les sons inutiles, par les bavardages. Je n’aime pas les grandes tablées, je leur préfère les repas plus intimes." Même si notre société, elle, n’aime pas le silence (il angoisse, fait peur, renvoie à la solitude, à l’ennui…), Fabrice Midal appelle les hypersensibles à s’éloigner du bruit et de l’agitation qui les agresse. Ainsi, ils pourront trouver, dans le silence, une vraie expérience humaine, leur force de guérison quand ils se sentent submergés, ainsi qu’une parole authentique. Chapitre 21 - Burn-out - Ce qui vous menace n’est pas du tout ce que vous croyez Dans ce chapitre, Fabrice Midal explique pourquoi le burn-out est redoutable pour les personnes hypersensibles. Il détaille comment celui-ci se manifeste et appelle les hypersensibles à la vigilance sur les signes avant-coureurs.
Le burn-out : un piège pour l'hypersensible
Le burn-out n’est pas causé par un travail excessif en soi, mais par le manque de considération de son travail, la "maltraitance sournoise". Il n'est pas lié non plus à une faiblesse, au contraire, il touche les individus particulièrement résistants, enthousiastes et surefficients. Aussi, l'hypersensibilité est un terrain propice au burn-out par l'inclinaison de l'hypersensible à toujours faire mieux, son besoin de sens dans chaque tâche réalisée, sa faculté à repousser ses limites jusqu’à ne plus se respecter parfois, etc.
Une maladie psychologique, physiologique, cognitif, émotionnel, comportementale
Le burn-out est bel et bien une maladie nous dit l'auteur. Et celle-ci atteint la personne sur tous les plans, de manière simultanée. Au niveau :
Psychologique : le burn-out est "un effondrement complet, une perte de toutes les ressources en soi" qui va "brûlée", "carbonisée" celui/ celle qui en est victime.
Physiologique/ physique : le burn-out se déclenche à la suite d'une situation de stress intense et prolongée. Le stress chronique secrète, en effet, certaines hormones qui, en continu, agressent l’organisme. Ce dernier ne suit plus, s’épuise et commence à dysfonctionner. On se met à ressentir "des nausées, des vertiges, un mal de tête, une infinie lassitude". Un jour, c’est "la déflagration" : le corps lâche, les muscles ne répondent plus, si bien qu'un matin, il nous est impossible de nous lever.
Cognitif : le burn-out se manifeste aussi par une incapacité à se concentrer, des trous de mémoire, une sensation de blocage dans nos raisonnements, ou encore cette impression que notre esprit fonctionne au ralenti.
Émotionnel et comportemental : l'épuisement prend le dessus, entraînant avec lui un repli sur soi, de l'agressivité, une perte d'empathie. La personne semble ne ressentir que de l'hostilité et ne se trouver que dans des situations dont elle n'arrive pas à sortir. Souvent, elle s'en veut d'être comme cela. "Elle devient encore plus hypersensible : elle ressent tout, et tout devient plus intense."
Fabrice Midal conclut en attirant notre attention sur les signes avant-coureurs d’un burn-out : "Ouvrons les yeux pour les détecter et apprenons à dire non à ceux qui abusent de notre enthousiasme – même si c’est difficile pour un hypersensible" lâche-t-il. Chapitre 22 - Performance - La contre-productivité de la roue du hamster Dans ce court chapitre, l’auteur de "Suis-je hypersensible ?" nous invite à réfléchir sur notre rapport, en tant qu’hypersensible, à la performance. En fait, Fabrice Midal nous met en garde sur plusieurs points. En effet, selon lui, le monde connaît une véritable "hystérie de la performance" qui nuit à la créativité, à l’envie. Elle "assassine la performance". Selon l’auteur, les hypersensibles seront plus facilement victimes de l’hystérie de la performance à cause de leur exigence de performance, leur passion de l’engagement. Mais les hypersensibles sont des lanceurs d’alerte. Ils seront alors aussi les plus à même de "sauver le monde" de cette hystérie de la performance : "les hypersensibles sont la conscience du monde" écrit l’auteur. Chapitre 23 - Stress - Se "calmer", c’est se couper de ce que l’on vit et de ce que l’on sent Fabrice Midal introduit ce chapitre de "Suis-je hypersensible ?" en nous rappelant que "le stress est une réaction naturelle de tout organisme vivant". Le problème, rajoute-t-il, c’est que le terme "stress" est devenu un mot-valise sous lequel nous mettons, la plupart du temps, les émotions que nous n'avons pas envie de voir : angoisses, colère, déceptions, etc. À cause de cela, nous n'observons pas ce que nous ressentons vraiment, "ce qui nous travaille". Nous culpabilisons quand les autres nous font remarquer que nous sommes stressé" et subissons ainsi tous les effets néfastes du stress. Selon l'auteur, pour apaiser notre stress et surmonter nos blessures, nous n'avons pas le choix que de comprendre et nommer le vécu que nous dissimulons sous le mot "stress" qui ne veut plus rien dire. C'est pourquoi, au lieu de chercher à gérer notre stress, à être zen, comme on nous le demande, il est bien plus utile de clarifier et reconnaître notre réalité humaine : "non, je ne suis pas stressé : je suis trop sensible, je suis affecté, je suis malheureux, je suis ému, je suis à bout, je suis énervé, je suis sous tension, je suis inquiet, je suis maltraité, je suis débordé". Une fois cette démarche réalisée, nous cessons de nous sentir coupable d'être stressé. Nous nous sentons même moins "stressé". Enfin, l'auteur nous fait déculpabiliser en soulignant qu'être stressé, c’est également synonyme d’engagement, c’est vouloir réaliser les choses avec sérieux, du mieux possible. Celui qui s’en fiche, lui, n’est pas "stressé", pas mobilisé. Cette étape nous pousse donc aussi à "aller au bout de l’exigence qui nous caractérise en tant qu’hypersensible". Chapitre 24 - Spider-man - Renouer avec les pouvoirs de l’hypersensibilité
Les super-héros sont des hypersensibles
Pour Fabrice Midal, Spider-Man est une excellente métaphore de l’hypersensibilité. En partageant l’histoire de ce super-héros solitaire, l’auteur nous apprend comment les supers pouvoirs de Spider-Man – son sixième sens exacerbé qui lui permet de "sentir" les menaces à distance - ressemblent en réalité aux antennes surdéveloppées des hypersensibles. L’auteur de "Suis-je hypersensible ?" revient ensuite en détail sur les différents aspects du personnage. Il raconte ainsi comment :
Le don de Spider-Man suscite à la fois crainte, admiration, et jalousie, et finit par provoquer sa mise à l’écart.
Spider-Man va finalement puiser sa force dans sa sensibilité hors norme pour s’élever et réinventer de nouveaux possibles là où personne n’en voyait.
Il accepte finalement "d’être ce qu’il est", avec ses grands pouvoirs et les grandes responsabilités qui, de fait, lui incombent : pour cela, il se place au service des autres et en devient le super justicier que l’on connaît.
Fabrice Midal en conclut alors que "les héros peuvent devenir de super-héros sans sensibilité extrême", car c’est cette hypersensibilité à l’origine de leurs pouvoirs et de leur "aptitude à voir ce que les autres ne voient pas".
L’hypersensibilité nous aide à faire face aux difficultés
Fabrice Midal évoque également l’histoire d’un autre super-héros : celle d’Antonio de Montesinos, prêtre dominicain et acteur majeur dans la lutte contre le massacre des conquistadores perpétré sur les indigènes. Les récits de ces deux super-héros illustrent combien nous avons besoin des hypersensibles dans l’adversité et pour affronter les difficultés de nos vies et du monde en général : "Plus que jamais, nous avons besoin de l’héroïsme des hypersensibles. […] Ils se posent en rempart contre tous les excès, contre la déshumanisation du monde. […] Ces activistes sont les premiers à "voir" les dégâts que l’aveuglement de la norme inflige à notre planète, à notre société, et ils ont le courage, comme Spider-Man, de s’élever contre tous pour nous dire : "Stop, ça suffit !". Ils ouvrent une forme de résistance qui n’est pas une militance issue d’une analyse logique et rationnelle, mais d’un engagement profond, viscéral, que la réflexion vient ensuite nourrir et éclairer. […] Ils n’ont souvent que de minuscules pouvoirs, mais ils les placent au service d’un projet bien plus ample qu’eux, notre projet collectif pour l’avenir de l’humanité." Chapitre 25 - Amoureux - Les quatre merveilles de l’hypersensibilité Dans ce chapitre de "Suis-je hypersensible ?", Fabrice Midal explique pourquoi, selon lui, l’état amoureux ressemble en de nombreux points à l’hypersensibilité. Il écrit : "L’amoureux, l’amoureuse est ébranlé(e), touché(e), électrisé(e), retourné(e), torpillé(e), déstabilisé(e) par un changement d’ordre, par une perte de ses repères qui le(la) dévie des rails habituels. La vie rayonne, elle sort de l’ordinaire, de la médiocrité. Brusquement, il, elle, voit se déployer en lui(elle) les quatre merveilles qui caractérisent tous les états hypersensibles." Ainsi, pour l’auteur, l’état amoureux tout comme l’état hypersensible sont deux états pas toujours confortables mais tellement exaltants. Tous deux sont capables de réveiller "les quatre merveilles qui sont le sel de l’existence : ils sont beaux, vrais, vivants, justes". L’auteur décrit alors ces merveilles :
Se sentir pleinement vivant
"D’un coup le monde s’ouvre à toi, coloré, chaleureux, vrai. […] Tout s’entrechoque […]. Un parfum, une silhouette, une musique, une phrase te transportent, […] tous les possibles sont à toi. Ta joie est intense."
S’ouvrir au monde et se sentir relier à tout
"Ta sensibilité est en effervescence, tes antennes sont déployées, ton cœur est dilaté, tout t’intéresse, tout t’émeut, tout te réveille, tout te bouscule. Tu es en hyperempathie, vibrant à chaque frémissement de l’autre. […] Tu n’es plus dans un contrôle logique, intellectuel, cérébral de la réalité, mais dans un autre régime de présence au monde. [...] Un mot anime, bouleverse ta journée."
Se sentir riche d’un trésor à partager, sentir son cœur chanter et déborder d’intensité
"Sensible aux moindres détails, tu sors de la médiocrité ambiante, tu vois le monde plus beau. Tu es transi, tu es ému, tu es bouleversé, tu ressens, tu résonnes, tu es en empathie avec tout ce qui existe. Tout chante autour de toi."
Ressentir le bonheur de pleurer
"Les larmes sont une vérité profonde, physique, organique, un savoir intime qui te rend vivant. […] Elles racontent l’amplitude de l’éblouissement que tu ressens et qui ne se dit pas en mots. Ces larmes-là sont riches, elles sont à la mesure des ailes que tu te sens pousser, de l’allant qui te meut. Elles font un bien fou." Quand nous sommes amoureux, nous savons que nous touchons à quelque chose de vrai. Le réveil de la vie en nous nous donne beaucoup de force. L’hypersensible, assure Fabrice Midal, vit ces quatre merveilles en permanence. C’est une chance ! "Reprends confiance dans cette intensité de l’existence. Tant d’autres passent toute leur vie à la chercher, y compris à travers les films romantiques, les romans, la poésie. Et toi, elle est tous les jours à ta portée, elle te fait tous les jours toucher le sublime. Avec ces quatre merveilles, tu as un atout : tu sais accéder facilement au bonheur." Chapitre 26 – Sexualité - Explorer, découvrir, sentir : la chance d’être hypersensible Fabrice Midal brosse ici un épisode de l’épopée d’Ulysse, le héros de la guerre de Troie dans l’Odyssée d’Homère, pour nous exposer sa vision de la sexualité quand on est hypersensible. L’histoire raconte qu’Ulysse a fait le choix de rester avec son épouse Pénélope alors qu’il avait la possibilité de vivre éternellement avec la belle Calypso qui le comblait de plaisir. Si Ulysse préfère en effet rejoindre Pénélope, une mortelle n’ayant ni la sature ni la beauté de Calypso, c'est parce qu'elle lui apporte la profondeur d’une relation vraie, humaine, pleine de risques et de rebondissements. Ulysse a compris que la sexualité est "une aventure qui surprend, déplace, bouscule, échappe au contrôle, un lieu de sincérité absolue, entièrement habitée, donc humaine, plutôt que parfaite". En cela, il montre qu’au-delà de sa dimension technique, une sexualité épanouie fait appel à toutes nos facultés émotionnelles, intellectuelles et bien sûr sensorielles. Et que la sexualité est donc "un acte hypersensible par nature". Chapitre 27 - Méditation - N’en veux pas à la mer d’avoir des vagues Ce chapitre de "Suis-je hypersensible ?" nous invite à méditer "en nous foutant la paix", pour reprendre les termes connus de l’auteur. Fabrice Midal partage ici son expérience avec la méditation depuis 30 ans.
Il raconte ainsi comment la méditation qui, au démarrage, l’avait tant soulagé en lui donnant enfin l’autorisation d’être, a fini par lui faire plus de mal que de bien après quelques années, quand il a commencé à être question d’essayer de "faire le vide dans sa tête", d’inspirer et d’expirer pour se contrôler : "d’un seul coup, on ne m’a plus enjoint de méditer pour être moi, mais pour atteindre un état particulier de calme" confie Fabrice Midal. Or, toute forme de méditation, continue-t-il, et même toute approche qui nous conduit à nous sentir coupable d’éprouver nos émotions n’est vraisemblablement pas bénéfique. La méditation n’a pas pour but de réfléchir : méditer consiste à ressentir une émotion, aller à sa rencontre au lieu de la fuir, la reconnaître, l’accepter, l’autoriser à être et à s’en aller. Autrement dit : "Quelle que soit la voie que tu choisis, elle doit impliquer de te réconcilier avec toi-même, de faire la paix, de vivre ce que tu es, d’embrasser tes émotions, tes contradictions." Ainsi, "méditer, vivre, ce n’est pas se calmer, c’est se foutre la paix" termine l’auteur de "Suis-je hypersensible ?" Chapitre 28 - Art - Le trop qui fait du bien À travers son histoire personnelle, l’auteur de "Suis-je hypersensible ?" développe deux idées :
L’art permet aux hypersensibles d’accepter leurs émotions, de leur donner une place et de s’en libérer. Autrement dit, par l’art, l’hypersensible peut faire la paix avec sa sensibilité en lui donnant forme. En ce sens, l’art a un pouvoir cathartique.
L’hypersensibilité est une qualité majeure qui donne accès aux plus grands trésors artistiques de l’humanité.
De cette façon, selon Fabrice Midal, "une œuvre d’art, quelle qu’elle soit, n’est pas là pour nous cultiver, mais pour nous faire du bien". Chapitre 29 - La princesse au petit pois - Pourquoi assumer sa vulnérabilité L’auteur de "Suis-je hypersensible ?" s’appuie sur un conte d’Andersen pour dégager deux idées essentielles. Ce conte raconte le parcours d’une princesse atypique, libre et déterminée, qui traverse différentes étapes avant de triompher du revers ultime. Tout au long de l’histoire, la princesse assume sa vulnérabilité et se présente, dans les épreuves, telle qu’elle est vraiment. Le récit révèle alors que l’hypersensibilité :
S’apparente parfois à un "état bizarre, étrange, inquiétant". Mais c’est à nous de regarder au-delà des apparences "dans une attitude d’accueil" pour réaliser qu’il est un trésor à cultiver dans tout être humain.
Est un levier : "Il est important d’accepter sa part de vulnérabilité, de ne pas avoir honte de ce que l’on éprouve, de ce que l’on ressent. C’est ainsi que s’ouvrent les portes des extraordinaires châteaux".
Chapitre 30 - Proie - Dans la vraie vie, les vampires existent Dans ce chapitre de "Suis-je hypersensible ?", l’auteur nous met en garde : même si l’hypersensible, avec "ses antennes surdéveloppés" est capable de détecter les "violents, les méchants, les agressifs", il est cependant la proie parfaite des pervers narcissiques. Pourquoi ? Précisément parce que l’hypersensible a de grandes qualités d’empathie, d’écoute, un bon cœur, qu’il est ouvert, sincère, livre ses émotions et fait confiance sans calcul ni protection particulière. Le pervers narcissique, que l’auteur appelle "le vampire", va alors profiter de toutes ces qualités pour créer un lien de dépendance avec "sa victime". Il va la mettre en confiance en offrant chaleur et intimité, puis créer un rapport de contrôle et de domination sur elle jusqu’à lui enlever tout élan vital et ainsi la détruire. Fabrice Midal rappelle alors qu’avec les pervers narcissiques, il n’y a pas de relation possible et que la seule issue est de s’en aller : "Quand tu vois se tisser autour de toi un lien de dépendance, quand tu commences à te sentir coupable, en faute parce que la relation trébuche, cela signifie que la relation n’existe pas." Chapitre 31 - Narcisse - As-tu vraiment rencontré ton hypersensibilité ? Fabrice Midal fait référence au mythe de Narcisse pour faire un parallèle avec ce que vivent les hypersensibles qui s’ignorent hypersensibles. Narcisse, fils d’une nymphe, est très beau mais il ne le sait pas car il a grandi sans jamais se voir. Un jour, il se penche par hasard sur une source et découvre son reflet pour la première fois. C’est un choc ! Narcisse tombe amoureux de son reflet sans même savoir qu’il s’agit de lui. "Il voit la beauté sans savoir que c’est la sienne". De la même façon que Narcisse, l’hypersensible vit dans l’ignorance de sa nature. Il ignore sa beauté, la beauté de son hypersensibilité. Il ne peut donc ni comprendre, ni accepter son mode de fonctionnement, ni entrer en relation profonde avec les autres. C’est pourquoi, s’apprécier n’est pas une faute : c’est même "une condition de l’éclosion à la vie", affirme fabrice Midal. "Quand tu es qui tu es, quand tu assumes ton hypersensibilité, ta singularité, tu es libéré. Tout devient plus simple, plus léger. Tu as enfin touché un sentiment de paix", conclut l’auteur. Chapitre 32 - Sublime - Exalté, transporté : au cœur de l’expérience de l’hypersensibilité Selon Fabrice Midal, "la relation des hypersensibles à la beauté est très particulière". Il entend, précise-t-il, beauté au sens "sublime". Dans ce chapitre de "Suis-je hypersensible ?", l’auteur va alors décrire longuement en quoi l’expérience du beau et celle du sublime se distinguent nettement : "On va à la rencontre du beau ; le sublime, lui, s’empare de nous sans crier gare."
Le beau, dit-il, "c’est ce qui est harmonieux, ordonné, qui procure un plaisir esthétique".
Le sublime, lui, se situe à un degré au-dessus du beau : "il relève de la démesure, de la grandeur qui déstabilise et ébranle". Il a la faculté "de bouleverser, de soulever, d’enthousiasmer". En comparaison, "tout le reste est petit".
Le sublime ne se vit donc pas avec l’intelligence, mais avec les sens, avec le cœur et les émotions. Autrement dit, c’est "l’expérience de l’hypersensibilité avec son intensité, sa démesure, ses paradoxes". En tant qu’hypersensibles, nous sommes encore plus aptes que d’autres à vivre le rapport au sublime. C’est pourquoi, l’auteur nous incite vivement à accepter l’appel du grandiose : nous abandonner au sublime, nous laisser transporter hors de l’ordre établi jusqu’à nous oublier nous-même. Chapitre 33 - Nature - Se libérer de son rapport au temps et s’accorder à la vibration du monde Dans l’avant-dernier chapitre de son ouvrage, Fabrice Midal se confie sur son rapport à la nature : il évoque sa relation avec un cèdre bleu pleureur géant qui a le pouvoir de le guérir de ses blessures, avec la mer qui lui apporte puissance et confiance, avec les fleurs d’un petit cerisier, près de chez lui, qui le rend plus vivant.
Il souligne combien les hypersensibles ont profondément besoin de nature. Combien la simplicité d’un environnement vivant et sensible les apaise. Et combien il est indispensable de respecter ce besoin pour "rester en rapport avec la vie". Fabrice Midal explique enfin le pouvoir thérapeutique de la nature sur les individus, d’autant plus prégnant chez les personnes hypersensibles. Il mentionne plusieurs recherches scientifiques réalisées auprès de prisonniers ou encore de patients hospitalisés démontrant l’impact de la vue depuis leur cellule ou leur chambre d’hôpital sur leur état selon qu’il s’agit d’un mur en béton ou d’arbres. Chapitre 34 - Darwin - Pourquoi l’évolution sélectionne les hypersensibles Le dernier chapitre de l'ouvrage "Suis-je hypersensible ?" aborde la question de l'utilité de l'hypersensibilité à l'échelle de l'humanité. Plus concrètement, Fabrice Midal essaye de répondre à la question suivante : à quoi servent les hypersensibles ? Il fait plusieurs constats :
L'hypersensibilité est inscrite dans nos gènes
Les études des américains Thomas Boyce, pédopsychiatre, et Bruce Ellis, psychologue, ont démontré que l’hypersensibilité :
N’est pas le fruit d’un vécu personnel uniquement, elle est aussi en partie génétique et s'inscrit dans notre ADN. A été protégé depuis des centaines de millénaires par le processus de l’évolution ; si elle n’a pas disparu, c’est parce qu’elle est précieuse : elle augmente les chances de survie des individus :
Dans les situations stressantes : ces derniers alertent la société des dangers à venir car ils sont en mesure de les percevoir avant les autres. Dans les périodes paisibles : "une proportion de 15 à 20 % d’hypersensibles est indispensable à toute société pour qu’elle puisse fonctionner et se développer" indique l'auteur. "Les hypersensibles sont d’une certaine manière plus vulnérables que les autres, mais ils sont surtout incroyablement plus compétents".
Dans un environnement épanouissant, l'hypersensibilité nous rend plus fort que les autres et se transforme en réel atout
Au-delà de l'héritage génétique, les mêmes études ont fait ressortir que le contexte dans lequel évolue un enfant puis adulte hypersensible est aussi déterminant. En résumé, s'ils grandissent et vivent dans des conditions apaisantes et sécures et s'ils sont reconnus dans leur hypersensibilité, les personnes hypersensibles sont plus solides que la majorité de la population. En somme, l'hypersensibilité, nourrie par un contexte épanouissant, semble lui procurer "des moyens supplémentaires de se développer". Pour autant, ceux qui n'ont pas bénéficié de cet environnement agréable ne sont pas condamnés à subir leur condition. Fabrice Midal assure en effet que nous ne portons pas le poids de notre enfance toute notre vie : "À tout moment de ta vie, tu peux "rectifier le tir" en discernant puis en construisant ton espace de sécurité, un environnement socio-émotionnel qui transforme ton hypersensibilité en force. Il peut s’agir de quelques amis avec lesquels tu te sens bien, de ton travail dans lequel tu t’épanouis, de tes enfants avec qui tu as développé une relation vraie, profonde. Ou alors d’une pièce de ta maison où tu te sens bien, entouré d’objets que tu aimes, qui te parlent, t’apaisent. Construire ce contexte est un travail sur le long cours. Mais cela en vaut la peine…" Conclusion de Fabrice Midal - Le bonheur L’art d’être hypersensible, c'est "l'art du bonheur". Mais si l'hypersensibilité est un bonheur, précise l'auteur, elle n'est toutefois pas l'idée étriquée qu'on se fait du bonheur. Ce n'est pas ce bonheur lisse, rempli de satisfaction, cet état de bien-être continu. Être hypersensible, c'est le bonheur de s'engager véritablement dans sa vie, de se nourrir de ce qui est vrai, de ressentir ce vrai "dans toutes les fibres de son corps" et "toutes les pensées de son esprit". C'est l'art d'avancer sur un chemin qui ne se satisfait pas de l'ordinaire. En somme : "La vie d’un hypersensible est une aspiration continue au whaou !, au sublime, au vrai, au juste. Elle ne se contente pas de peu. Elle exige de toi que tu retrousses tes manches pour aller au contact du réel, elle te demande de t’engager dans ce que tu aimes. [...] Trouve ta voie, trouve ton chemin, laisse-toi nourrir de ce qui est vrai pour toi." Conclusion de "Suis-je hypersensible ?" de Fabrice Midal Les idées clés à retenir de l'ouvrage "Suis-je hypersensible ?" De cette lecture, nous pourrions dégager, à mon sens, les quatre idées essentielles suivantes. Notre hypersensibilité :
Est une chance quand nous l’acceptons et l’exploitons. Plutôt que de la nier, la rejeter ou de chercher à la cacher, nous devrions assumer pleinement cette part naturelle de nous. Cela demande de s'engager dans un long apprentissage mais il est salvateur.
Nous enrichit grandement et fait toute notre singularité : les plus grands héros sont des hypersensibles et c'est souvent de notre hypersensibilité que sont issues les plus grandes œuvres artistiques.
N’est pas forcément confortable mais elle est tellement exaltante que nous ne pouvons que ressentir de la gratitude envers elle. Elle nous permet de vivre une vie "vraie" et intense.
Génère dispersion, surréactions, des pensées incessantes, un terrain propice aux pervers narcissiques, au burnout. Mais cela n’est rien face à toutes les dimensions qu'elle nous donne à voir et dont les autres n'auront jamais accès.
Ce que vous apportera la lecture du livre "Suis-je hypersensible ?"
Une aide pour s’accepter tel qu'on est et le sentiment d’être compris
Les hypersensibles se reconnaîtront forcément dans cette lecture. Ils en ressortiront compris, sans doute même soulagés. L'hypersensibilité y est abordée avec beaucoup de tendresse et de bienveillance. Elle est considérée comme une force, non pas comme une fragilité. "Suis-je hypersensible ?" réconciliera donc le lecteur avec son hypersensibilité ou avec celle de ceux qui l'entourent. En ce sens, cet ouvrage fait du bien, et nous aide, avec douceur, à nous accepter tel que nous sommes.
Un éclairage positif et déculpabilisant
Fabrice Midal apporte, dans cet ouvrage, son regard authentique et positif de ce qu’est l’hypersensibilité. Tout au long des chapitres, nous comprenons alors mieux en quoi notre hypersensibilité est un "don", un "cadeau", un vrai potentiel. Ainsi, quand d'autres semblent nous exhorter de nous en départir, Fabrice Midal, lui, nous apprend à l'aimer.
Une invitation à l’introspection
L'auteur invite le lecteur à lâcher prise, à plus de compréhension sans pour autant tout analyser. Il nous encourage à l'introspection, dans le silence, connecté à la nature, pour mieux ressentir ce qui émane de notre être hypersensible. Il nous propose aussi à une série d'exercices pour cheminer pas à pas. Un livre sur l’hypersensibilité qui se démarque des autres par le ton inspirant de l’auteur Dans "Suis-je hypersensible ?", Fabrice Midal nous livre un témoignage plein d'authenticité et plein de tendresse. De son talent d'écriture, se dégage, en effet, beaucoup de sensibilité et émane une forme de poésie, rendant la lecture apaisante. Les propos résonnent avec justesse : son vécu, son ressenti s'accompagnent de conseils et propositions inspirantes. Les idées sont documentées. Elles sont aussi souvent accompagnées d'illustrations personnelles ou culturelles qui transportent le lecteur au coeur d'aventures de héros de bandes dessinées ou de contes mythologiques... Points forts :
Le talent d’écriture de l’auteur rend la lecture dynamique et très agréable, tout en proposant une grande profondeur de réflexion. Les propos sont authentiques, réconfortants, pleins de tendresse et d’humanité. L’idée que l’hypersensibilité est une richesse, pas forcément un problème, ouvre des perspectives nouvelles au lecteur.
Point faible :
L'ouvrage ne regorge pas de conseils pratiques. C’est avant tout un livre pour apprendre à se comprendre et se réconcilier avec son hypersensibilité.
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March 24 2022, 5:00pm
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Le guide du copywriting
Résumé de « Le guide du copywriting. Pages de vente, newsletters, sites web, réseaux sociaux… » de Sélim Niederhoffer : un livre pour toutes celles et tous ceux qui ambitionnent de gagner leur vie de leur plume, tout en apprenant à convaincre ! Par Sélim Niederhoffer, 2021, 248 pages. Chronique et résumé de « Le guide du copywriting » de Sélim Niederhoffer
L’auteur Sélim Niederhoffer est copywriter depuis 2010. Il a créé le blog artdeseduire.com et le site internet Les Mots Magiques, qui s’accompagne d’une chaîne YouTube. 1. Qu’est-ce que le copywriting ? « Le copywriting est l’art de vendre avec les mots. Si vous en maîtrisez les bases, vous pourrez devenir plus riche que vous ne l’êtes aujourd’hui. D’ailleurs, pour de nombreux entrepreneurs qui ont fait fortune en ligne, le copywriting est la compétence clé pour vendre plus et devenir indépendant financièrement rapidement. Dans sa définition la plus large, le copywriting est l’art de convaincre, de persuader, d’influencer l’autre dans le but de promouvoir un produit, une personne, une entreprise, une opinion ou une idée. Pour un produit on parlera de publicité ; pour un programme politique, on parlera de propagande, pour une secte, on parlera d’endoctrinement. Mais dans tous les cas, le mécanisme reste le même : il s’agit de choisir et d’utiliser les mots magiques, ceux qui vont pousser l’autre à agir dans votre sens (et dans son intérêt aussi, si possible). » (Le guide du copywriting, p. 3) C’est ainsi que Sélim Niederhoffer définit le copywriting. Plutôt osé de le comparer aux pratiques d’une secte, mais cela lui permet de souligner le point central : le copywriting vise à convaincre autrui. Les origines du copywriting : de la religion aux Stories sponso sur Instagram L’auteur le définit plus précisément encore ici : « Le copywriting est donc l’art d’écrire de bons textes et de bonnes publicités qui motivent le lecteur à passer à l’action. » (Le guide du copywriting, p. 4) Ce n’est pas un art nouveau et l’on pourrait, à l’envi, lui trouver des précédents célèbres. Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui, le copywriting se concentre sur ce qu’on nomme en anglais les call to action (CTA), les appels à l’action. Non pas (du moins pas d’abord) ceux qui visent à conduire l’acheteur en magasin (cela c’était avant), mais ceux qui visent à accomplir une action sur internet. Voici quelques exemples de CTA donnés par l’auteur :
Téléchargez gratuitement ; Réservez votre place ; Abonnez-vous ; Appelez le 36-37 ; Remplissez ce sondage ; Passez votre quiz ; Etc.
Le copywriting : de la vente sous stéroïdes Contrairement au comique ou au vendeur porte à porte, le copywriter ne peut s’appuyer sur les retours directs de ses lecteurs pour trouver le mot qui fait mouche pile au bon moment. Il n’agit pas « en direct », mais de façon décalée dans le temps. À la place, il doit argumenter en ayant à l’esprit la psychologie humaine. Que fait le copywriter en 2020 ? Il rédige des contenus pour le web ! Voici quelques types de contenus que vous serez amené à écrire si vous vous lancez dans cette voie :
Pages fixes des sites internet ; Page Facebook, LinkedIn ; Publicités Facebook, LinkedIn, Google Ads ; Mails, newsletters, campagnes e-mailings ; Tunnels de vente (pages de vente, scripts de vidéos de vente, etc.).
Vous aimez les mots ? Ils adorent les chiffres ! « Écrire de bons textes persuasifs et des pubs qui font cliquer seront vos premiers pas vers la réussite en tant que copywriter. C’est comme un pouvoir magique que vous allez découvrir : comment transformer les mots en argent. Attention toutefois ! Si Word est désormais votre logiciel, n’oubliez pas qu’en face, le client ne parle pas la même langue que vous : il parle l’Excel, le chiffre, le ROI (Return on Investment, “retour sur investissement”). Une grande partie de votre travail en tant que copywriter indépendant consistera à gagner la confiance de votre client qui ne déteste rien de plus que les dépenses injustifiées, non mesurables. » (Le guide du copywriting, p. 7)
- Le copywriting aujourd’hui : comprendre le modèle de l’entonnoir On parle de tunnel de vente ou de funnel, en anglais, ou encore d’entonnoirs de vente pour caractériser un modèle d’écriture persuasive qui a pour but de faire découvrir une offre au prospect, puis de le convertir en le faisant passer à l’action, c’est-à-dire, ici, à l’achat. Le funnel reproduit donc un parcours client. Sélim Niederhoffer donne cet exemple de tunnel de vente :
Du contenu gratuit ; La collecte du mail du prospect ; L’envoi d’un mail (qui contient éventuellement un lien vers un site) ; Une page de vente ; L’achat du produit/service.
Le client va parcourir le chemin dans le sens indiqué. Par contre, le copywriter va commencer par écrire la fin, et remonter jusqu’au contenu gratuit. Autrement dit, il va :
D’abord, peaufiner le discours autour du produit, c’est-à-dire créer une offre irrésistible ; Ensuite, il va soigner la page de vente ; Puis, faire connaître le produit/service via un mail (ou un article, un webinaire, une vidéo, etc.) en dirigeant vers la page de vente ; Créer des moyens de collecter le mail du prospect (jeu-concours, newsletter, quiz, enquête, ebook, etc.) ; Et enfin, rédiger des contenus percutants et gratuits pour attirer le chaland vers le funnel.
Tous ces points sont détaillés dans Le guide du copywriting et seront aussi expliqués dans cette chronique. Un peu de patience ! 3. Pourquoi vous devez apprendre le copywriting Parce que cela vous aidera à booster votre commerce, quel qu’il soit. Apprendre et rédiger par vous-même vous permettra aussi de ne pas payer un copywriter professionnel. Pourquoi apprendre le copywriting plutôt que faire appel à un copywriter ? Le copywriter professionnel a besoin de tout savoir du produit/service de l’entreprise (son client) : il doit créer un avatar (voir chapitre 7) du client de l’entreprise (le client de son client). Ce transfert d’information et ce travail de composition prennent du temps. Vous connaissez mieux votre offre que lui, faites-le donc vous-même. Cela vous fera gagner du temps. Néanmoins, si vous voulez être sûr de ne pas faire d’erreurs (et donc perdre du temps, au final), vous pouvez vous faire corriger par un copywriter expert, qui s’assurera de la solidité de votre travail. Le copywriting : une compétence simple à apprendre, à la portée de tous Il existe des techniques d’écriture persuasive. Même si vous n’aimez pas écrire, vous pourrez les appliquer et avoir du succès. Comme vous aurez besoin de cette compétence constamment, autant s’y mettre dès maintenant ! 4. Devenir copywriter pour tous ou pour soi ? Il existe deux chemins possibles à prendre, à partir de ce livre : soit devenir copywriter professionnel, soit devenir un professionnel (dans un secteur quelconque) qui fait du copywriting. Chaque formule a ses points forts et ses points plus faibles.
Maîtrise des techniques de vente à l’écrit : meilleure pour le copywriter pro, puisqu’il rédige constamment et sur des sujets variés ; Connaissance du produit : elle est nécessairement plus étendue au départ du côté du professionnel, mais l’une des forces du copywriter pro est de se fondre dans l’univers de son client ; Connaissance des clients : le professionnel apprend à connaître ses clients au fil des années, il a donc l’avantage sur ce point ; Obstacles les plus chronophages : pour le copywriter pro, c’est le démarchage de nouveaux clients, tandis que pour le professionnel qui fait son copywriting, c’est le temps passé à rédiger et à créer de nouvelles offres. Probabilités de faire fortune : bien que le copywriter pro n’ait pas à se plaindre, il gagnera potentiellement moins qu’un entrepreneur faisant son propre copywriting tout en proposant un produit/service de qualité, adapté au marché et scalable. Reconversions possibles : le copywriter pro peut se reconvertir en écrivain, par exemple (comme Frédéric Beigbeder), tandis que le professionnel peut évoluer dans son secteur d’activité, voir devenir coach en copywriting s’il prend goût à cette pratique !
- Où trouver le vocabulaire qui « parle » à votre prospect ? Ne zappez pas la phase d’étude de marché : vous devez savoir dans quel environnement se situe votre offre. Est-elle révolutionnaire ou avez-vous des concurrents ? Si oui, comment parlent-ils à leurs clients ? Les cinq sources pour trouver les bons mots pour convaincre vos futurs clients
Si votre entreprise fonctionne déjà, intéressez-vous à vos clients actuels ; Vos concurrents (analysez le vocabulaire utilisé sur leurs sites et dans leurs articles, inscrivez-vous à leurs newsletters, achetez leurs produits) ; Les forums de discussion (n’hésitez pas à participer et à poser des questions) ; Les réseaux sociaux (Instagram, Twitter, Facebook, LinkedIn peuvent vous aider à trouver des posts inspirants, via la fonction des hashtags) ; Les publicités passées (inspirez-vous de ce qui a déjà été fait, en remontant plus ou moins loin dans le temps) ; Pourquoi le consommateur achète-t-il ?
« C’est la question clé que vous devez vous poser si vous voulez écrire mieux et vendre plus : pourquoi un inconnu est-il susceptible de dire oui à votre offre ? Avant toute chose, prenez le temps d’analyser votre propre comportement. Regardez autour de vous. Pourquoi avez-vous acheté cet ordinateur Apple ? Cette marque de yaourt ? Cette paire de chaussures ? Si vous regardez attentivement autour de vous, vous verrez que tous vos achats se classent en deux catégories : les besoins et les envies. » (Le guide du copywriting, p. 27-28) 6. Pourquoi le consommateur achète-t-il ? Outil principal pour comprendre les besoins de vos clients Utilisez la pyramide de Maslow, selon laquelle il existe une hiérarchie des besoins que l’être humain cherche à combler :
Physiologiques (respiration, faim, soif, sexualité, sommeil, élimination) ; De sécurité (stabilité et prévisibilité de l’environnement, sérénité) ; Appartenance et amour (affection des autres) ; Estime (reconnaissance, confiance en soi) ; Accomplissement (« devenir » soi-même).
Ce modèle est aujourd’hui critiqué, mais peut vous aider à définir ce que cherche votre client. Des motivations bien plus variées et impulsives ? Drew Whitman, un autre psychologue, mais spécialisé dans la vente, propose quant à lui huit désirs ou « forces de vie » :
La survie (ou l’allongement de la vie) ; La satisfaction alimentaire ; L’évitement de la peur, du danger ou de la douleur ; L’épanouissement sexuel et affectif ; La sécurité financière ; La compétition et la comparaison sociale ; Le soin et la protection des proches ; La reconnaissance et l’approbation.
Lorsque vous écrivez, vous pouvez chercher à « cocher » un maximum de ces huit cases. Pourquoi votre client va-t-il acheter votre produit ? Les 10 raisons selon Jim Edwards Ce copywriter donne quant à lui 10 raisons qui poussent à agir. Je vous laisse les découvrir dans Le guide du copywriting, p. 31 !
- Pour qui écrivez-vous ? Définissez votre avatar ! C’est l’autre question à ne surtout pas manquer. Vous devez savoir pour qui vous écrivez avant même de commencer. Car vous allez choisir vos mots en fonction de la cible choisie. On nomme avatar (mais aussi persona, en marketing) le portrait-robot précis du prospect pour lequel on va écrire. Vous devez établir/connaître les critères suivants :
Sociaux ; Géographiques ; Démographiques (et économiques).
Bref, du sexe à la profession, en passant par le lieu de vie, vous devez chercher à en savoir un maximum sur les caractéristiques objectives de la personne que vous voulez convaincre. L’étape d’après : définissez les critères psychographiques (ou comportementaux) Quel est le groupe d’appartenance de votre avatar ? À quoi s’identifie-t-il ? Qu’aime-t-il et que rejette-t-il ? Quelles sont ses valeurs, ses aspirations et ses habitudes de consommation ? Ici encore, cherchez à déterminer un maximum de ces points, de la façon la plus précise possible. Trois autres astuces pour mieux définir votre avatar
Créez une illustration ou une image et imprimez-là ; Affinez progressivement votre avatar en fonction des retours ; Si vous visez plusieurs cibles, fédérez et utilisez les « témoignages clients ».
N’oubliez pas de donner un prénom (voire un nom) à votre avatar ! 8. Sept solutions pour contourner l’angoisse de la page blanche
Écrire sans enjeu (chauffez-vous en écrivant quelque chose d’inutile ou sans enjeu professionnel) ; Rédiger quelque chose de professionnel, mais de moins stressant psychologiquement (un mail ou un post, plutôt que la page de vente) ; Montrer qui est l’expert (c’est vous !) ; Corriger une ancienne page de vente pour faire émerger la nouvelle ; Découper la tâche en petits morceaux ; Procrastiner de façon productive (réaliser une petite tâche sans rapport avec le travail, mais qui remonte le moral et permet de cocher une case dans la to-do-list) ; Commencer à travailler à partir d’une page déjà préstructurée (utilisez par exemple la Supe Structure du chapitre 10).
- AIDA et les cinq alternatives pour structurer votre page de vente AIDA : la structure de base du copywriting Il existe des structures pour vous aider à rédiger vos pages de vente de manière efficace. La plus connue, qui se décline en variantes, se nomme AIDA. Mais que signifient ces quatre lettres ?
A = Attention (capter l’attention) ; I = Intérêt (l’accrocher en lui parlant de lui) ; D = Désir (lui donner envie de quelque chose) ; A = Action (pousser le prospect à l’action).
Alternative 1 : AIDCA La première variante ne change que d’une petite lettre : AIDCA. Que désigne la lettre C qui vient se placer juste avant l’action ?
C = Conviction (convaincre que l’action sera sans risque).
Alternative 2 : PAS – Problem – Agitate – Solve
Problem = vous interpellez le lecteur au sujet de son problème ; Agitate = vous développez un scénario défavorable qui dérange, voire effraie le lecteur ; Solve = vous sauvez le lecteur avec votre produit/service.
Alternative 3 : PAPA
P = Problème (quel est le problème de votre lecteur ?) A = Avantages (quels sont les avantages de l’offre ? Scénario radieux) P = Preuve (qu’est-ce qui démontre que l’offre à cet effet (témoignages, éléments techniques) ? A = Action (cliquez ici !)
Alternative 4 : PASTOR
P = Problème (le problème du client, vous commencez à comprendre…) ; A = Amplifier ou Agiter (le scénario du pire, comme dans l’alternative PAS) ; S = Solution ou Story (heureusement, il existe une façon d’agir autrement) ; T = Transformation ou Témoignages (un client convaincu se confie) ; O = Offre (son prix, les conditions et le processus d’achat) ; R = Réponse (après vous avoir écouté, le client répond, c’est-à-dire passe à l’action).
Alternative 5 : les 4 P
P = Problème ; P = Promesse (scénario radieux) ; P = Preuve ; P = Proposition (description précise de l’offre).
- La Super Structure, le plan ultime pour écrire votre page de vente La Super Structure est une structure de rédaction de page de vente en 17 points qui a été enseignée à Sélim Niedherhoffer et qu’il reproduit dans Le guide du copywriting. La Super Structure : 17 blocs de texte pour écrire une page de vente parfaite Voici — en résumé — les 17 « blocs » (ou plutôt les 16, car la numérotation saute du 10 au 12 dans le livre). En réalité, cela donne donc 16 blocs de texte. Les voici :
Titre Promesse Couteau dans la plaie Votre histoire (storytelling) Solutions inefficaces des concurrents Recadrage Vision idéale Présentation de l’offre Liste à puces (bénéfices) Mise en perspective Marketing répulsif Annonce du prix Présentation des bonus Témoignages clients Appel à l’action Dernières infos (Post scriptum, PS)
Devez-vous impérativement respecter la Super Structure ? La réponse est non ! Tant que vous vendez. Cela dit, certains blocs sont nettement recommandés (1, 2, 3, 8, 9, 14, 16). Pouvez-vous déplacer les blocs de la Super Structure ? Bien sûr. À vous d’analyser ce qui convertit le mieux. Testez différentes formules, différentes mises en page ! Le reste du livre détaille cette Super Structure.
- Des titres qui tuent « Notre travail est d’attirer des lecteurs grâce à un titre remarquable. Pas le temps de mettre les formes ou de dire bonjour : vous devez immédiatement démarrer avec le concentré de votre puissance et de votre créativité. Votre titre est la vitrine : il doit être alléchant. S’il ne l’est pas, si le titre est trop faible, avec une promesse pas assez forte (voir chapitre 12), le lecteur passera son chemin. » (Guide du copywriting, p. 53) Les quatre catégories de titres pour attirer le prospect à chaque étape du tunnel de vente
Articles et vidéos (70 caractères max.) ; Objets de vos mails (70 caractères max.) ; Titres de publicités (70 caractères max.) ; Titres de pages de vente (il peut être plus long, mais doit nécessairement être hypnotique).
Comment écrire un bon titre ? Qu’est-ce qui fait cliquer le lecteur ? Qu’on parle de lui, de ses besoins et désirs. Trois types de titres marchent bien :
Promesse ; Annonce d’une nouveauté ; Mystère.
Sélim Neiderhoffer donne de nombreux exemples dans l’ouvrage. Comment ne jamais manquer d’inspiration pour écrire un bon titre Constituez-vous un réservoir de titres grâce à l’abonnement à des newsletters (réservez une adresse mail spécifique), en prenant des photos de publicités, en notant tout ce que vous pouvez, etc. Prenez du temps pour choisir un titre. L’auteur propose trois étapes :
Rédiger entre 10 et 20 titres ; Le lendemain, sélectionnez-en 3 ; Le surlendemain, élisez votre vainqueur.
- La promesse David Ogilvy a dit, dans On Advertising : « Une publicité qui ne promet aucun bénéfice au client ne vend pas, et pourtant la majorité des campagnes ne propose aucune promesse. » (Cité dans Le guide du copywriting, p. 59) Promesse et USP Selon Rosser Reeves, créateur de l’USP (Unique Selling Proposition), vous devez choisir le bénéfice majeur de votre offre et construire votre promesse à partir de là. Votre lessive lave-t-elle plus blanc ou est-elle écoresponsable ? Choisissez. Les quatre étapes pour rédiger votre promesse marketing avec le modèle OPEN
O = Obstacle (ce qu’il s’agit de « pulvériser » pour atteindre l’offre ou le prix) ; P = Prix (le rêve, l’aspiration qui pousse à l’action et au dépassement de soi) ; E = Espace-temps (situez et, surtout, donnez une temporalité concrète et tenable) ; N = Négation (évacuez toute excuse qui ralentirait votre lecteur).
- La douleur vend plus que la douceur Appuyez là où ça fait mal… mais pas trop fort ! Pour capter durablement l’attention de votre lecteur, il vous faudra lui rappeler ce qui le préoccupe. Lorsqu’on parle de douleurs, en marketing, on peut parler de douleurs physiques, psychologiques, ou de préoccupations diverses. Lorsque vous connaissez ce qui ennuie votre avatar, rappelez-le-lui. Pourquoi appuyer là où ça fait mal ? Eh bien parce que l’être humain est, dit-on, plus enclin à recevoir des arguments qui lui indiquent qu’il peut éviter une situation de douleur/danger/perte, que des arguments qui l’invitent simplement à imaginer une situation où tout va bien. C’est ce qu’on nomme habituellement « l’aversion à la perte ». Les trois étapes pour faire vibrer votre lecteur grâce à la douleur Posez des questions en suivant ce cheminement :
Introduction à la question ; Question (qui rappelle une ou plusieurs douleurs) ; Validation (qui invite le lecteur qui s’est reconnu à lire la suite).
Chez le médecin, on évalue parfois la douleur de 0 à 9. Un conseil : ne visez pas le maximum, vous risqueriez de faire fuir le prospect. Il pourrait en effet vous prendre en grippe, parce que vous l’incommodez et lui rappelez trop fortement son problème. 14. Les fausses solutions : préparer le prospect à votre offre « Avant de proposer votre solution, vous devez raconter à votre prospect que vous aussi, vous avez cherché à vous en sortir par vous-même. Vous devez lui raconter que vous avez testé les solutions existantes sur le marché. Mais que rien n’y a fait, vous avez perdu temps, énergie, santé, argent, honneur, amis, à tester ces fausses solutions. » (Le guide du copywriting, p. 71) Une fois rappelées ces « fausses solutions », vous pouvez proposer votre solution, évidemment bien plus avantageuse. Rappelez aussi la perte de ressources et l’absence de résultats concrets impliqués par les autres options. 15. Promettez des lendemains qui chantent avec le future pacing Inspirée des neurosciences et de la programmation neurolinguistique, cette technique de la projection simule une situation idéale afin de générer un bien-être associé à l’utilisation de l’offre. Trois stratégies pour aider votre prospect à se projeter dans sa situation idéale
Illustrez : ne vous contentez pas des mots, utilisez les images et les photos ; Mettez en scène : les mots vous permettent de placer le lecteur en situation ; Utilisez le présent : ne présentez pas un futur, mais un ici et maintenant idéal. Comment mettre en avant les bénéfices de votre offre
Certains titres que vous n’auriez pas retenus (voir le chapitre 11) pourront vous resservir ici. Vous avez choisi un bénéfice central (qui fait l’objet de votre promesse), mais maintenant vous pouvez en énumérer d’autres. Comment bien rédiger votre liste à puces de bénéfices ? En fait, construisez votre liste à puces comme si chaque puce était un titre (en alternant leur puissance, leur longueur, leur formulation, etc.) et n’hésitez pas à les rendre plus visibles (utilisation du gras, de l’italique, du surlignage ou des émojis). La méthode du lecteur imaginaire pour savoir si votre bénéfice est convaincant ou s’il ne sert à rien Demandez-vous quel est le besoin fondamental de la pyramide de Maslow auquel votre bénéfice répond. Pour parvenir à le déterminer, posez-vous des questions à vous-même comme si vous discutiez avec un lecteur récalcitrant. Les 13 phrases à copier-coller que vous pouvez utiliser à la place de « pourquoi » et « comment » pour rédiger vos bénéfices Utilisez une phrase introductive, puis variez les formulations de vos bénéfices. Pour découvrir quelles sont ces 13 phrases magiques, rendez-vous dans Le guide du copywriting, p. 80-81 ! 17. Les caractéristiques de l’offre : comment en parler ? « Notre travail de copywriter consiste à présenter l’information de la manière la plus convaincante et alléchante possible. Si notre édifice repose sur la promesse et les bénéfices pour le client, ne négligez pas les caractéristiques de votre produit. En effet, il y a toute une catégorie “acheteurs très consciencieux qui veulent savoir précisément ce que contient votre offre, comment elle est faite, comment elle sera livrée, combien de temps ils pourront en bénéficier, etc. Si les bénéfices client répondent à la question « Pourquoi j’achèterais ça ? », les caractéristiques répondent à la question « Qu’est-ce que j’achète précisément ? » » (Le guide du copywriting, p. 82) À quel moment parler des caractéristiques ? Lorsque vous présentez votre offre. Devez-vous mêler les caractéristiques et les bénéfices ? Cela dépend. Oui, si les caractéristiques sont très techniques et peu connues, ajoutez-y des bénéfices, pour faire comprendre la relation au lecteur. Encore oui, si vous voulez allongez votre liste à puces de bénéfices. Sinon, évitez. Quand les caractéristiques renforcent la crédibilité Vous pouvez utiliser les caractéristiques de votre offre pour en renforcer la crédibilité. Vous jouez alors sur des effets de réputation : la voiture « allemande », des graphismes d’un ancien graphiste « Pixar », etc. Des pictos, des pictos, encore des pictos ! L’utilisation des pictogrammes est fortement recommandée pour clarifier les caractéristiques de votre offre. N’abusez pas : de trois à six pictogrammes, cela est largement suffisant (sous peine de saturer les écrans). 18. Le storytelling, ou comment raconter des histoires qui font vendre Tout le monde aime les histoires ! Pourquoi ? Pour les émotions qu’elles procurent, pour ce qu’elles nous apprennent sur le monde et la vie, aussi. Quelle histoire raconter pour donner envie ? Privilégiez les histoires qui finissent bien : des success stories. Vous pouvez prendre l’histoire d’un client type, ou la vôtre. Vous pouvez même les combiner. Objectif : identification et projection Faites prendre conscience au prospect qu’il peut lui aussi accomplir le cheminement que d’autres ont réussi à mener avant lui. N’évitez pas l’échec, il fait partie de toute histoire et la rend plus humaine. Comment structurer votre bloc de storytelling ? Sélim Niederhoffler nous résume les quatre points fondamentaux d’un bon storytelling marketing :
Le héros ; Un problème ; Une quête ; La résolution du problème.
- Crédibilité et autorité : utilisez ces principes pour rassurer La crédibilité et l’autorité s’acquièrent. Sans elles, vous aurez plus de difficultés à rassurer un prospect. Vous devez pouvoir démontrer votre expertise dans la page de vente. Comment vous assurer de tels atouts ? Quelques pistes sont évoquées par l’auteur :
Exister en ligne (via un site, mais aussi les réseaux sociaux et les services fournis par Google) ; Tenir un blog, y rédiger des articles et proposer des ebooks ou des études de cas (cela fonctionne aussi avec une chaîne YouTube) ; Exhiber ses diplômes ; Montrer son expérience professionnelle ; Côtoyer et entretenir la conversation avec d’autres experts ; Participer à des conférences ; Devenir le centre de l’attention (en étant interviewé soi-même, par exemple, ou en écrivant un livre).
- Preuve sociale et témoignage Nous avons besoin d’être rassurés par le fait que d’autres avant nous ont utilisé le service/produit proposé et en ont été satisfaits. Cela s’appelle la preuve sociale. Qu’elle agisse via la simple observation, le bouche-à-oreille, ou via les recommandations et évaluations numériques (étoiles ou commentaires sur les applications et sites en tout genre), la logique est la même : montrer au client que si « des gens comme lui » (Seth Godin) ont sauté le pas avant lui, il peut le faire aussi. Les trois niveaux de preuve sociale
Le bouche-à-oreille : une personne « normale » recommande l’usage d’un service/produit à une autre personne ‘normale ; L’autorité : un expert en x vous donne des conseils sur tel sujet relié à ce x et vous l’écoutez en raison de ses connaissances avérées ; La célébrité : quelqu’un que vous considérez comme exceptionnel vous incite à agir dans le même sens que lui (« Si c’est assez bon pour lui, pourquoi pas pour moi ? »).
Comment recueillir et présenter vos témoignages clients ? Pour recueillir vos témoignages, commencez par soigner le client, puis prenez contact avec lui par téléphone ou en direct, d’abord, et puis surtout par mail ensuite (en lui envoyant des liens d’applications où il pourra témoigner). Invitez-le à donner un avis sincère. S’il accepte de que vous utilisiez une photo de lui ou qu’il réalise une vidéo, c’est encore mieux ! Présentez les témoignages à l’aide de phrases courtes et percutantes, qui mettent en avant soit la relation d’expertise, soit la réputation, soit le rapport de confiance et de confidence entre amis. 21. Comment bien amener le prix ? ‘Ça y est, votre lecteur a l’eau à la bouche, vous avez réussi la première partie du travail. Vient maintenant le moment qui fait peur : l’annonce du prix. Le plus souvent, ce n’est pas le lecteur qui a peur, mais bien vous. Vous avez peur de demander trop, de vendre trop cher, de faire peur à votre prospect. Je ne peux que vous recommander de travailler sur votre conception de l’argent. Plus vous serez à l’aise avec l’argent (en gagner, en dépenser, en investir), plus vous serez à l’aise avec l’idée d’en demander à votre prospect. Une fois que vous serez à l’aise avec les prix, vous devrez quand même vaincre les objections de vos clients. “C’est trop cher”, “La concurrence fait mieux”, “Je n’avais pas prévu ce budget”.’ (Le guide du copywriting, p. 103) Le prix vs la valeur « La règle, c’est de faire payer votre client en fonction de la valeur perçue, de la valeur qu’il va retirer de votre offre », dit encore Sélim Niedrhoffer (p. 104). Le prix varie donc en fonction de votre cible. Avant de le lui annoncer, soyez sûr d’avoir :
Mis en évidence la valeur de votre offre ; Décrit tous ses avantages ; Insisté sur les changements positifs qui seront produits par l’acquisition de l’offre.
Quand parler du prix ? À moins de vendre un produit générique et de jouer sur l’effet promotion, réservez plutôt l’annonce du prix à la fin, comme le conseillent les structures de pages de vente présentées plus haut (chapitres 9 et 10). Il existe une autre solution, à privilégier pour les offres prémium qui veulent jouer dans la cour du luxe : ne pas en parler, ne pas l’afficher. Un bouton « En savoir plus » ou « Contactez nos équipes » suffira à exciter le désir de votre prospect. Comment parler du prix ? Sept stratégies faciles à mettre en place
L’effet d’ancrage ; Parler de valeur et d’investissement ; Utiliser la comparaison ; Augmenter la valeur perçue grâce aux bonus ; Tout écrire (le détail du prix et les promotions comprises) ; Proposer l’étalement du paiement ; Afficher des prix précis (qui semblent plus justes, mieux calculés). L’appel à l’action : le moment de conclure ?
L’appel à l’action mène votre lecteur vers l’inscription à une newsletter, un formulaire de paiement, le téléchargement d’un ebook, l’installation d’une application, etc. Vous devez lui proposer de cliquer, puisque c’est précisément ce que vous voulez qu’il fasse. Où placer votre CTA ? Cela dépend. Normalement, plutôt à la fin de l’argumentaire de vente. Mais vous pouvez tester. Les plus grandes marques le font (Netflix, par exemple). Si vous placez le CTA directement dans le texte, changez les phrases ; si vous utilisez des boutons qui parsèment le texte, conservez la même couleur pour ne pas perdre le lecteur. Quand le rédiger ? Tout au début ! Commencez par là. Pour avoir l’esprit bien au frais et rédiger le meilleur CTA possible. Eh oui, car c’est lui qui vient clore tout le parcours et il a donc une importance de premier plan. La check-list des cinq caractéristiques pour rédiger un bon CTA
Simple ; Urgent ; Concis ; Direct ; Irrésistible.
Le bouton d’achat : quel texte écrire ? Fiez-vous aux pratiques de e-commerces renommés et suivez la tendance qui vous paraît la plus proche de votre propre offre ou identité de marque. 23. Trois techniques d’engagement pour aider le prospect à sauter le pas plus facilement L’engagement, c’est la tendance à ne pas sortir d’un sentier, lorsqu’on a commencé à l’emprunter. Pour créer de l’engagement, et donc de l’habitude, vous devez — paradoxalement — lui expliquer qu’il ne s’engage à rien.
Offrir quelque chose (première session gratuite, etc.) ; Baisser drastiquement le prix du premier achat (pour un abonnement mensuel, par exemple) ; Garantir le produit (« garanti ou remboursé »).
Pourquoi ces trois principes fonctionnent-ils ? Parce que vous rassurez votre prospect, vous lui montrez que vous-même avez confiance en votre offre, et que vous n’avez pas peur de la lui faire tester gratuitement ou à bas prix. Mais aussi parce que, une fois qu’il l’aura testé, il en fera rapidement une habitude (c’est ce que vous espérez) et il n’y pensera plus. 24. L’importance du marketing répulsif pour accroître la désirabilité de votre produit Malheureusement, votre offre ne convient pas à tous. C’est la base du marketing répulsif : en rejeter certains pour augmenter la désirabilité de votre produit ou service. Faire le tri, sélectionner, voilà qui génère de la valeur. Le marketing répulsif : un bon moyen de qualifier les prospects En tant que copywriter, vous voulez convaincre des prospects déjà « qualifiés », c’est-à-dire qui sont déjà avancés dans le parcours d’achat. Le marketing répulsif peut vous y aider par la négative, d’abord (en mentionnant les caractéristiques des clients que vous refusez) et positivement ensuite (en mentionnant ceux que, par contraste, vous acceptez). Pensez aux vidéos YouTube ! 25. Urgence et rareté — le bloc indispensable de la Super Structure Ces deux caractéristiques peuvent pousser le prospect à l’action, car elles lui fournissent le petit coup d’adrénaline nécessaire. « Je ne veux pas passer à côté ! » La rareté : pourquoi et comment l’utiliser pour booster vos ventes Ce qui est rare est cher, c’est connu. Bien des marques en jouent. L’important est de justifier la raison de la rareté (pour des raisons techniques, parce que vous voulez prendre soin de chacun, parce que…). L’urgence : nécessaire pour hacker le cerveau de votre prospect Dans l’urgence, nous agissons sans penser — du moins sans penser rationnellement. Nous laissons tomber l’analyse. Soumettre vos prospects à cette pression (en leur montrant que d’autres personnes consultent l’offre, par exemple) peut donc les aider à passer à l’action. Comment justifier et rédiger l’urgence Sélim Niederhoffer invite à utiliser des scénarios imaginaires (un ennemi/un concurrent qui peut ne pas vraiment exister), mais conseille plutôt des propositions réalistes ou, encore mieux, réelles. Mettez en avant vos contraintes personnelles de temps, par exemple, ou le fait que vous devez respecter une chaîne de production (contraintes de temps externes). Cas de conscience : « Je veux être un copywriter éthique, je ne veux pas utiliser l’urgence et la rareté factices ! » C’est à vous de voir. L’auteur insiste sur la présence de deux types de copywriters : ceux qui acceptent tous les moyens en vue de vendre, et ceux qui cherchent davantage à créer une relation et à plaire à leurs clients. Les seconds seront plus réticents quant à l’usage de certaines méthodes de conviction. Pour l’auteur, l’idéal se situe entre les deux. Ogilvy contre Les Inconnus ? À vous de voir, également, si vous considérez les clients comme des gens intelligents (position du publicitaire Ogilvy) ou non (position des Inconnus dans un de leurs sketchs). « Entre un angélisme suspect et un cynisme exagéré, voyez l’option avec laquelle vous êtes le plus à l’aise moralement… et financièrement. Si votre page de vente ne convertit pas sans les arguments d’urgence et de rareté, mettez-les en place, et regardez les ventes augmenter comme par magie. » (Le guide du copywriting, p. 128) 26. Comment contourner le principe de la réactance dans votre page de vente ? En laissant la liberté au lecteur — ou plus exactement, en lui rappelant qu’il peut l’exercer. C’est-à-dire qu’il peut, qu’il est capable de faire un choix. La réactance : définition et exemple « La réactance est un mécanisme de défense psychologique qui se déclenche chez votre lecteur pour tenter de maintenir sa liberté d’action lorsqu’il la croit ôtée ou menacée, mis en avant par Jack W. et Sharon S. Brehm en 1966. » (Le guide du copywriting, p. 130) Celui qui décide de rouler au charbon, plutôt qu’à l’essence, voire avec un véhicule hybride, veut montrer qu’il conserve la liberté de « faire ce qui lui plaît », même lorsque (et justement parce que) les normes environnementales deviennent de plus en plus contraignantes. En somme, il s’agit d’un esprit de contradiction ou de résistance assez spontané et adolescent : nous voulons éviter qu’on nous impose quoi que ce soit. Comment rédiger le texte pour éviter la réactance Faites appel à nouveau aux désavantages des solutions passées et mettez le lecteur face à l’alternative : les solutions qui ne marchent pas ou votre offre qui, elle, fonctionne. Rappelez la liberté de choix qui caractérise le lecteur en tant que consommateur : c’est à lui de décider ce qu’il préfère. Vous n’êtes là que pour l’aider à voir correctement le meilleur chemin à suivre. Sans le juger. Simplement en valorisant ses capacités cognitives et de prise de décision. 27. Cinq éléments pour bien boucler votre page de vente
Terminez par votre signature manuscrite ! Montrez votre tête ! Soyez joignable ! Enchaînez directement avec le chapitre 1 (pour un infoproduit) ! La FAQ : une dernière chance de répondre à toutes les objections de votre prospect
Par ailleurs, pensez bien à renseigner les conditions générales de vente (CGV) et les mentions légales. 28. KISS : la règle d’écriture de tous les copywriters En un mot : soyez simple. Écrire simplement, cela s’apprend (ou se réapprend). C’est ce que nous dit la règle KISS ! KISS : Keep it simple, stupid ! Il y a plusieurs versions du dernier mot de cet acronyme (short [court], silly [idiot], straightforward [direct]). Le principe ne change pas. Allez droit au but pour faire comprendre rapidement votre idée. Brûlez votre bulletin de notes pour écrire plus simple Votre but n’est pas d’avoir une bonne note ; vous n’êtes plus à l’école. Vous devriez plutôt penser aux résultats, c’est-à-dire finalement aux ventes engrangées. Plus vous connaîtrez votre client, plus vous lui parlerez honnêtement, et mieux vous y parviendrez. Cinq règles de simplification
Raccourcir ; Simplifier ; Utiliser un terme générique ; Couper les phrases longues ; Limiter les adverbes et les adjectifs.
Vous pouvez également vous référer aux conseils de grands auteurs comme Stephen King. Ils vont dans le même sens. 29. Le piège du jargon : quand l’expert devient copywriter « Mettez-vous à la place de vos lecteurs quand vous écrivez vos textes : ils ne sont pas experts. Ils viennent à vous parce qu’ils ont un problème à résoudre et que vous êtes l’expert. Vous avez acquis un savoir, des connaissances précieuses à force de lecture et de pratique sur le terrain. Avec vos collègues, vos concurrents, vous avez un vocabulaire commun. Mais votre prospect n’a pas le même niveau d’information que vous […]. » (Le guide du copywriting, p. 141) Le problème du jargon d’expert Vous pouvez l’utiliser pour le B2B (business-to-business, c’est-à-dire lorsque vous vous adressez directement à d’autres entreprises ou entrepreneurs). Mais c’est déconseillé pour le B2C (business-to-consumer, bref la vente directe). Vous ne devez pas culpabiliser votre lecteur (on en reparle au chapitre 30), mais vous ne devez pas non plus l’humilier en lui montrant qu’il n’y connaît rien. C’est la principale raison pour laquelle il vaut mieux se mettre à la hauteur de votre interlocuteur. Le copywriting, c’est l’art d’écrire comme votre client parle Dans Influence et manipulation, Robert Cialdini évoque l’importance de l’appréciation. Si vous parvenez à créer un lien d’amitié ou de similarité entre le client et vous-même, vous êtes sur le bon chemin. Cette connexion passe par le langage. Cela est d’autant plus vrai si vous vous mettez à faire des vidéos : soyez naturel, parlez comme la personne à laquelle vous vous adressez. Deux exemples de campagnes qui parlent comme le client
Amis aussi la nuit Campagne d’Orange (2020) : On peut faire des choses incroyables avec son mobile. Genre le recycler. Utilisation du mot « Genre », qui sonne « jeune ».
- Ne culpabilisez pas votre lecteur Votre but : garder le lecteur avec vous et lui montrer que votre offre peut le mettre sur la bonne voie. Le moyen : donner confiance, être proche. Comment ne pas culpabiliser votre lecteur et l’inclure : l’importance du « nous » Incluez le lecteur. Pour cela, il n’y a pas mieux que le pronom « nous ». Vous pouvez vous inspirer de la communication non violente pour trouver les bonnes façons de rassurer et de parler de façon inclusive. Dans Le guide du copywriting, Sélim Niederhoofer vous donne sept formules supplémentaires pour ne pas culpabiliser votre lecteur. S’il est bon d’inclure, n’en oubliez pas pour autant de prendre position, d’incarner des valeurs claires. Rester dans la demi-teinte ne fonctionne pas. Il faut trancher et incarner une forme de leadership.
- Je ? Vous ? On ? Le pouvoir des pronoms Diminuez le « je » Mais pensez à l’utiliser lorsqu’il est nécessaire. C’est-à-dire lorsque vous racontez votre histoire personnelle (en mode storytelling, par exemple). Vous faites ainsi entrer le lecteur dans l’intimité de votre vécu. Augmentez le « vous » Utilisez le vous de politesse, qui se conjugue au singulier : « Vous vous sentez seul » et non « Vous vous sentez seuls ». Vous vous adressez à une personne, à un lecteur unique ! Faites le « You Test » de Tom Ahern : votre page doit comprendre au moins deux fois plus de « vous » que de « je ». Tu ou vous ? En règle générale, préférez le « vous », qui est plus respectueux et plus chic. Mais cela dépend de votre public : les enfants et les jeunes, notamment. Quand devez-vous utiliser la troisième personne ? Lorsque vous racontez l’histoire (réussite ou échec) d’un client, cela peut aider. Soit pour montrer que le lecteur peut faire de même (réussite), soit pour lui montrer ce qu’il ne faut surtout pas faire (échec). La troisième personne du pluriel vous aidera aussi, soit pour faire référence à des groupes de références (les stars, les footballers, etc.) ou à des épouvantails à ne pas suivre.
- Tuez la voix passive ! Sortez votre stylo rouge dès que vous la voyez. Elle fonctionne peut-être pour l’écriture juridique et administrative, mais pas dans le marketing. Vous voulez enclencher l’action, et non un état d’inertie, d’attente, de réception ; or, c’est ce que produit la voix passive. « Dans le copywriting, vous n’irez nulle part si vous ne prenez pas de risque, si vous ne placez pas votre prospect au cœur de l’action. Il doit agir, pour lui, et pour vous ! » (Le guide du copywriting, p. 157)
- Soyez précis ! La vente ne tolère pas l’à peu près, tout est dans le détail Évitez les mots qui ajoutent du flou au texte (quelques, environ, à peu près, etc.). Donnez des chiffres, détaillez ce que vous pouvez à l’aide de nombres concrets.
Exemple 1 : « Vous allez économiser vraiment beaucoup avec cette offre »
Ah oui ? Combien ? Voici l’une des reformulations proposées par l’auteur : « Vous pouvez réaliser des économies allant de 10 à 17 % grâce à cette offre. »
Exemple 2 : « Notre coaching est le meilleur sur le marché »
Ah bon… Par rapport à qui, et puis comment pouvez-vous l’affirmer ? Reformulation de Sélim Niederhoffer : « Et parce que nous mesurons les résultats de nos coachés, notre offre est l’une des meilleures sur le marché : grâce à cet effet d’engagement, vous vous investissez plus, et obtenez plus de résultats. » Paiement et livraison : précision chirurgicale obligatoire ! Le client n’aime pas les (mauvaises) surprises : au moment de payer, tout doit être clair comme de l’eau de roche. 34. Show, don’t tell : la théorie du bonnet et de l’écharpe Cette technique littéraire convient à merveille au marketing. Ne racontez pas les résultats, montrez-les ! Vous avez une offre irrésistible pour aider vos clients à perdre du poids ? Utilisez des photomontages pour montrer les différences avant/après, par exemple. Il fait froid ? Montrez un bonnet et une écharpe, plutôt que de le dire. Les images ont un impact fort. Mais vous pouvez aussi produire ce résultat à l’écrit, en insistant sur des effets, ou encore en racontant une histoire qui met en évidence un sentiment, une valeur, un résultat obtenu, etc. 35. La liste des mots magiques Impossible de résumer ce chapitre ! Pour en savoir plus, rendez-vous dans Le guide du copywriting, entre la page 166 et la page 176. Vous y découvrirez les secrets de Sélim Niederhoffer pour savoir :
Comment repérer les mots magiques ; Comment trouver la liste des mots magiques spécifique à votre niche ; Maîtriser les cinq catégories de mots magiques à utiliser, quelle que soit votre offre.
- La liste des 50 nombres magiques « Vous apprendrez en testant vos articles et vos newsletters que certains chiffres sont magiques, alors que d’autres ne créeront pas la même envie chez vos lecteurs. Le meilleur test que vous pouvez faire pour vous rendre compte par vous-même, c’est de créer la même publicité avec un bon titre : “Les XX erreurs fatales à ne jamais commettre si vous voulez [objectif à atteindre]”. Remplacer par les chiffres suivants : testez 2 vs 3, 8 vs 10. » (Le guide du copywriting, p. 177) Comment choisir les bons chiffres pour vos titres : la liste des nombres magiques
1 3 5 7 10 12 Mais aussi, entre autres (voir le livre pour la liste complète) : 13, 50, 100, 1000, 1001…
Que faire si votre liste de techniques ou de solutions n’a pas un nombre magique ? Prenez le temps d’y repenser. Si vous avez un chiffre trop haut ou trop bas, supprimez un critère plus faible ou ajoutez-en un. Vous pouvez aussi utiliser la méthode du « bonus » : « 7 bons plans pour visiter Paris » + un plan bonus, par exemple. L’importance des prix psychologiques : les cas du 7 et du 9 Le lecteur (vous et moi) a un left-digit biais : il reste davantage fixé sur le chiffre des décimales. Par exemple : 49 € ou 50 €. Vous resterez davantage fixé sur le 4, même si la différence de prix est minime. C’est pourquoi le 9 est devenu la règle d’or des prix ! Vous pouvez utiliser le 0. Le 7, qui a eu le vent en poupe un moment, est quant à lui de moins en moins utilisé, sauf par quelques infopreneurs superstitieux. 37. Comment forcer votre lecteur à vous lire jusqu’au bout grâce à cette découverte psychologique des années 1920 Bluma Zeigarnik, psychologue viennoise des années 20, a mis en évidence qu’on retient plus facilement quelque chose qui n’est pas encore arrivé (et que l’on doit éventuellement faire), que quelque chose qui est déjà fait (et auquel, justement, on n’a plus à penser). Ce principe simple a été à l’origine de réflexions, notamment dans l’industrie cinématographique et télévisuelle. Comment conserver le spectateur accroché à un film ou à une série ? En faisant planer le suspense plus longtemps, c’est-à-dire en ne révélant pas tout de suite la conclusion. Ainsi, le cerveau reste disponible pour apprendre ce que vous voulez lui apprendre. 38. Relecture(s) et réécriture C’est une obligation, même si cet exercice est habituellement peu apprécié par les copywriters débutants. Pourquoi la relecture est-elle un passage obligatoire ? Parce qu’elle vous permet d’améliorer votre texte — et donc de faire plus de ventes. Tout simplement ! Quand vous relire ? Le lendemain de l’écriture, par exemple. C’est-à-dire quand vous avez eu le temps de vous reposer et de penser à autre chose. Gardez le texte imprimé à disposition pour votre séance de relecture, puis mettez-vous à la tâche. Comment bien vous relire ? En étant en forme, calme, frais et dispos. Voici quelques conseils supplémentaires de Sélim Niederhoffer :
Relisez-vous plusieurs fois ; Faites (au moins) une relecture à voix haute ; Trouvez des exemples pour illustrer vos arguments ; Trouvez de nouveaux mots-clés et requêtes clés si vous écrivez un texte SEO ; Installez le plug-in Yoast SEO ; Vérifiez attentivement la typographie de votre texte ; Corrigez le style (voix passive, lourdeurs, phrases impersonnelles, etc.) ; Conservez un document avec vos fautes récurrentes ; Faites-vous relire par quelqu’un de confiance.
- Page de vente ou vidéo de vente ? La page de vente est :
Rapide pour vous (en matière d’investissements à fournir et d’accès) ; Pratique et habituelle pour votre lecteur ; La lecture est moins addictive et plus fatigante que la vidéo.
La vidéo de vente est :
Hypnotique (vous êtes accroché, c’est instinctif !) ; Plus passive et donc pas nécessairement plus engageante (il faut particulièrement bien penser l’emplacement du CTA) ; Plus chère à produire pour vous (coût de production, investissement) et pas toujours accessible à l’internaute (problèmes de 4G) ; Peut-être moins facilement consultable en raison des horaires de travail.
Quoi qu’il en soit, testez la meilleure formule. L’auteur vous conseille également d’accompagner chaque vidéo d’un texte, au cas où votre prospect ne pourrait pas y avoir accès pour l’une des raisons mentionnées plus haut. 40. Page de vente longue ou courte ? Il y a deux tendances : les adeptes du court et du concis et les gourous de la complétude. Sélim Niederhoofer vous propose une troisième voie, qu’il qualifie de scientifique. Courte ou longue : quel est l’objectif de votre page de vente ? Vous devriez au moins chercher à :
Informer sur votre offre ; Rassurer et contrer les objections ; Séduire et faire passer à l’action.
Si vous y arrivez en peu de mots, c’est tant mieux ! Ne vous obligez pas à remplir et à noircir l’écran si vous avez déjà tout dit. La longueur de votre page de vente dépend de votre offre En fonction de la technicité de l’offre ou de son prix, vous devrez plus ou moins ajouter des parties de la Super Structure et en allonger les parties. La longueur de votre page de vente dépend aussi de votre lecteur Le chapitre 7 vous a appris l’importance de connaître votre client. Cela a des effets ici aussi : plus vous en savez sur votre prospect, et plus vous savez ce qu’il a besoin d’entendre pour être convaincu. Alors, long ou court ? La réponse scientifique et la réponse du terrain Testez, testez et testez encore ! 41. Pour ou contre les émojis dans le copywriting ? Le copywriter peut utiliser toutes les ressources de la communication contemporaine pour faire passer son message. Pourquoi les émojis sont bons pour votre communication
Vous vous faites ainsi remarquer par le lecteur ; Le prospect est directement connecté aux émotions.
Mise en garde contre l’utilisation des émojis
Ils occupent des caractères dont vous avez peut-être besoin (pour écrire votre titre) ; C’est enfantin et peut nuire à votre image (tout dépend de votre secteur d’activité) ; Vous pouvez éventuellement créer de la confusion (imprécision des émojis).
Comment bien utiliser les émojis dans votre copywriting ?
N’en faites pas trop ; Qu’ils soient adaptés à votre champ d’activité ; Et à la personnalité de votre marque.
- Comment réussir votre test A/B ? La philosophie du test A/B « Le split test est un art de vivre pour comprendre ce qui fait cliquer le lecteur, ou ce qui le fait fuir. Une fois que vous aurez pris goût aux tests 1/B, vous ne vous arrêterez plus. Vous devez toujours tester un titre d’article, ou un titre de page de vente, le visuel d’une publicité, la couleur d’un bouton de paiement, le moment d’apparition d’un bouton de paiement dans une vidéo de vente… Vous l’aurez compris : tout se teste dans le copywriting. » (Le guide du copywriting, p. 203) Comment ? Avec l’aide de logiciels spécifiques, qui enverront une centaine de lecteurs vers une page A, et une centaine d’autres sur une page alternative (A1). Vous éliminerez celle qui génère le moins de clics et conserverez votre version gagnante, qui devient votre nouvelle version « contrôle ». Puis, vous pouvez recommencer avec une page A2, et ainsi de suite jusqu’à trouver celle qui fonctionne le mieux (en modifiant toujours un seul élément à chaque fois : couleur, titre, etc. ou en utilisant des tests multivariables). Cinq split tests à envisager D’abord, il y a le titre. C’est le plus basique. Mais il y a aussi :
La longueur de la page de vente ; Le ton ; Le prix ; Les couleurs de la page ; Vos formulaires.
Quels outils pour faire un split test ? Vous pourrez en trouver un grand nombre. Google Optimize, par exemple, qui est connectable à Google Analytics, ou encore Clickfunnels, parmi bien d’autres solutions existantes sur le marché citées par l’auteur. 43. Connaissez-vous la page de vente horizontale ? Jeff Walker, auteur du livre à succès Launch, a proposé les idées de lancement organisé (LO) et de page de vente horizontale. De quoi s’agit-il ? D’orchestrer l’envoi de mails pour que votre prospect reçoive la page de vente par petits blocs de texte (de votre Super Structure), jour après jour. Vous pouvez aussi agir ainsi sur vos réseaux sociaux, en y dévoilant peu à peu votre offre. Les trois avantages de cette « page de vente horizontale »
La probabilité de lecture complète est plus grande ; La répétition permet d’ancrer plus profondément le message ; Le prospect se transforme en fan qui attend votre offre avec impatience.
Qu’est-ce qu’une bonne page de vente horizontale pour lancer votre offre ? Vous devez penser en fonction des trois phases suivantes :
Avant : teasing qui sert à attirer l’attention ; Pendant : présentation de l’offre avec bonus ou remises et avec un compte à rebours ; Après : offre moins attractive, voire close, témoignages et retours des clients.
La page de vente horizontale, c’est bien… mais attention au spam ! Si vous commencez à envoyer un mail à votre prospect toutes les quatre heures, celui-ci ne sera pas content et sa boite de messagerie risque fort de prendre vos messages pour des spams. Toutefois, il ne faut pas négliger l’envoi de plusieurs mails le même jour, surtout lorsque l’offre touche à sa fin. 44. Comment écrire une bonne vidéo de vente ? « Le but d’une vidéo de vente est exactement le même qu’une page de vente textuelle : captiver le spectateur, le renseigner sur votre produit, lui donner envie d’acheter et le faire passer à l’action. Pour écrire une bonne vidéo de vente, vous allez utiliser les grands principes du copywriting pour votre structure. » (Le guide du copywriting, p. 210) Sept secrets pour réussir votre vidéo de vente
Gagner l’attention de votre prospect en tapant un grand coup ; Utiliser différents plans (plans rapprochés, texte, gros plans, plans produits, etc.) ; Parler des avantages et encore des avantages ; Positionner très clairement votre CTA ; Se faire beau ; Avoir un son de qualité ; Prévoir des sous-titres.
Comment structurer la page qui héberge une vidéo de vente ? Donnez un titre à la page, puis placez votre vidéo dessous. Dessous, placez le bouton d’achat. Répétez les avantages sous forme de liste à puces qui précèdera un deuxième bouton d’achat, puis une dernière phrase conclusive et percutante. 45. Comment progresser en copywriting ? Sélim Niederhoffer vous donne dix conseils simples et efficaces :
Ne passez pas votre vie à écrire ! Lisez sur le sujet, lisez les grands copywriters et les grands sociologues ! Lisez complètement autre chose et soyez curieux ! Traduisez des pages de vente anglaises ou américaines ! Utilisez votre main ! Améliorez les pages existantes et retravaillez les mails de vos concurrents ! « Je veux des mots qui sonnent, des mots qui résonnent » Créez des pages de vente pour des produits que vous aimez bien ! Créez votre offre : le stade ultime pour les copywriters « pour tous » Ne démarrez jamais avec une page blanche
- Le copywriter et l’éthique « Mon avis sur le copywriting et l’influence ? Voyez ça comme un stylo Mont Blanc : bien utilisé, il vous permettra de dessiner des chefs-d’œuvre, d’écrire les paroles d’une chanson ou de signer un contrat. Mal utilisé, il peut devenir une arme mortelle. Le stylo en soi n’est ni bon ni mauvais : tout dépend de ce que vous décidez d’en faire. Il en va de même avec la puissance du copywriting : vous pouvez devenir riche en aidant les gens à soulager leurs douleurs grâce à vos offres, ou décider de vous enrichir sur le dos de clients crédules que vous ne respectez pas. » (Le guide du copywriting, p. 222) Ne cédez pas à la facilité : ne faites pas de vente forcée ! Autrement dit, privilégiez l’influence (win-win) à la manipulation (win-lose). Vous frustreriez vos clients et cela se retournerait contre vous par l’intermédiaire de commentaires négatifs sur les plateformes en ligne ou les réseaux sociaux. La règle des 3 x 4 x 3 : l’éthique du copywriting est-elle celle du sexto ? L’idée est la suivante : vous demander si vous accepteriez de voir la publicité que vous avez créée sur une affiche de 3 mètres sur 4, postée sur l’abribus d’un lycée, d’un bureau ou de l’école de vos enfants. Si c’est le cas, alors allez-y. Vous pouvez appliquer cette même règle pour l’envoi de vos sextos ! C’est une idée semblable à celle proposée par David Ogilvy : « N’écrivez jamais une publicité que vous ne voudriez pas que votre famille voie. Vous ne mentiriez pas à votre femme. Alors ne mentez pas à la mienne non plus. »
- Les sept outils du copywriter, et comment écrire plus efficacement Que vous décidiez de travailler en mode digital nomads (comme Stan Leloup ou Tim Ferriss) ou de chez vous, il viendra un moment où vous aurez besoin de mettre en place des routines, des bonnes habitudes. Les outils du copywriter
Le b.a.-ba de la bureautique papier : carnets, stylos, Post-it®, marqueurs fluorescents, etc. ; Lunettes antireflets ; Matériel ergonomique ; Séance chez un ergonome ; Dictionnaires ; Ordinateur portable ; Lampe de bureau.
Sept techniques pour lutter efficacement contre les distractions et être plus productif
Travailler porte fermée ; Couper Internet pendant les phases d’écriture ; Placer son mobile en mode avion ; Soigner son environnement de travail ; Préparer son « quatre heures » ; Prévoir des pauses ; Choisir la musique ou le silence.
Quand écrire pour être le plus efficace ? Cela dépend de vous, de votre cycle de sommeil notamment. Apprenez à connaître et à maîtriser votre horloge biologique. 48. Comment trouver facilement vos premiers clients ? « Une plateforme de freelances est une place de marché en ligne où des demandeurs (des entreprises) sont à la recherche de votre compétence (ici, le copywriting) pour que vous écriviez des textes pour eux. Si vous vous imaginez un Tinder pour copywriters, c’est exactement ça ! » (Le guide du copywriting, p. 230) Est-ce que ça vaut le coup pour un copywriter débutant ? Le taux journalier moyen (TJM) est un indicateur qui permet de comparer les copywriters sur les plateformes, au niveau de leur prix. La concurrence est rude et beaucoup de débutants optent pour une baisse du TJM, afin de vous ravir les clients potentiels. Mais il n’y a pas que le moins cher qui gagne. Il y a aussi :
Celui qui est le mieux noté ; Celui qui est rare (et si possible pas cher).
Pour réussir en tant que débutant, faites savoir votre savoir-faire ! Et fixez-vous des objectifs. Le but n’est pas de rester sur ces plateformes indéfiniment. Comment ne pas devenir dépendant des plateformes de copywriters ? Comme avec Tinder, une fois que vous aurez trouvé vos clients, désinstallez l’application ! Vous bénéficierez de trois avantages :
Finies les commissions pour la plateforme ; Bonjour les vraies relations « en direct » ; Vous devenez votre propre « commercial » et vous prenez confiance en vous-même.
Où vous inscrire si vous êtes copywriter freelance et que vous cherchez des missions ?
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- 21 questions pour améliorer votre taux de conversion
« Est-ce que [votre page de vente] est humaine, personnalisée ou est-ce qu’elle sent l’arnaque ? […]
Est-ce qu’elle parle vrai, ou trop technique, trop de jargon, trop complexe ?
Est-ce qu’elle démarre fort, avec un gros titre et une bonne promesse ?
Les problèmes décrits sont-ils assez douloureux pour toucher votre lecteur ? […]
Les témoignages clients sont-ils crédibles ?
Les transitions entre vos différents blocs sont-elles logiques et fluides ? […]
Avez-vous présenté au lecteur suffisamment de bénéfices ? […]
Avez-vous réussi à rassurer votre lecteur ? […]
Avez-vous corrigé correctement votre copie (fautes d’orthographe, de grammaire, etc.) ?
Avez-vous soumis votre page aux yeux d’un designer ou d’un pro de l’UX ? […]
Votre vidéo de vente charge-t-elle assez vite ? […]
Votre offre tient-elle la route par rapport à ce que vos clients peuvent trouver ailleurs ? […]
Avez-vous clairement décrit les caractéristiques du produit et tout le processus de commande et de livraison ?
Votre call-to-action est-il clair et direct ? […]
Est-ce que votre prix est décourageant par rapport aux offres des concurrents ? […]
Avez-vous bien formulé le côté “limité” de votre offre ? […]
Proposez-vous des facilités de paiement ? […]
Avez-vous pensé à la garantie satisfait ou remboursé 30 jours, 60 jours, 1 an ?
Votre page de vente est-elle assez longue ? En dit-elle assez ? Avez-vous utilisé la Super Structure ?
Les pages de vos concurrents sont-elles vraiment meilleures ? Comment vous en inspirer ?
Êtes-vous joignable ? […] » (Le guide du copywriting, p. 238-240)
- Comment devenir un copywriter complet : les compétences adjacentes et complémentaires Sélim Niederhoffer propose pour terminer quelques compétences adjacentes et complémentaires que le copywriter pourra développer s’il en a le temps ou l’envie, ou bien déléguer, si le besoin s’en fait sentir ! Cinq compétences adjacentes au copywriting
Community management ; Ciblage pour publicité ; Rédacteur SEO, rédacteur de contenu pour les marques ; Prise de parole en public ; Édition, journalisme, roman, scénario, pièce de théâtre.
Les compétences complémentaires : tout le reste ?
Graphisme ; Photo ; Montage vidéo ; UX copywriting.
Vos connaissances pourront peut-être vous aider. Plus vous gagnez d’argent, et plus vous pourrez faire appel à des professionnels de qualité. Vous pouvez soit devenir « généraliste » et toucher à tout, soit vous spécialiser.
Conclusion sur « Le guide du copywriting. Pages de vente, newsletters, sites web, réseaux sociaux… » de Sélim Niederhoffer : L’important, c’est de se lancer et de prendre confiance en soi « [Il] n’y a pas deux copywriters identiques. Votre profil est unique, avec votre vécu, vos expertises professionnelles, votre sensibilité. Je ne me permettrais donc pas de vous dire quelle voie prendre. Je vous souhaite de devenir qui vous voulez être. Et n’oubliez pas : votre histoire, c’est à vous de l’écrire. » (Le guide du copywriting, p. 244) Ce qu’il faut retenir de « Le guide du copywriting. Pages de vente, newsletters, sites web, réseaux sociaux… » de Sélim Niederhoffer : La Super Structure proposée par l’auteur est probablement le point fort du livre, puisqu’il permet à tout copywriter en herbe de partir de ce schéma pour construire ce qu’il veut. Plus de peur de la page blanche ! Vous pouvez vous inspirer de techniques qui fonctionnent déjà. L’auteur Sélim Niederhoffer est copywriter depuis 2010. Il a créé le blog artdeseduire.com et le site internet Les Mots Magiques, qui s’accompagne d’une chaîne YouTube. Points forts :
Un livre clair qui met directement en application les règles qu’il explique ; Un ouvrage pratique qui vous aide à prendre la main et à construire votre page de vente peu à peu.
Point faible :
Certaines imprécisions demeurent au sujet de la différence entre copywriter et rédacteur web SEO : ce sont deux métiers bien distincts, mais l’auteur tend parfois à les confondre. Le SEO a ses techniques que les techniques du copywriter ignorent.
Ma note : Avez-vous lu le livre de Sélim Niederhoffer « Le guide du copywriting. Pages de vente, newsletters, sites web, réseaux sociaux… » ? Combien le notez-vous ? [ratings] Visitez Amazon afin de lire plus de commentaires sur le livre de Sélim Niederhoffer « Le guide du copywriting. Pages de vente, newsletters, sites web, réseaux sociaux… » Visitez Amazon afin d’acheter le livre de Sélim Niederhoffer « Le guide du copywriting. Pages de vente, newsletters, sites web, réseaux sociaux… »
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March 17 2022, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue
Résumé de « Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue » : Ce livre romancé nous invite à suivre le cheminement personnel de Pauline, journaliste trentenaire et mère de deux enfants, vers une vie moins stressante et plus épanouissante pour elle et pour ses enfants : une vie slow. Par Nathalie Desanti, 2019, 159 pages. Note : Cette chronique est une chronique invitée, écrite par Chloé Teil, du blog Ralentir en Famille. Chronique du livre « Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue » de Nathalie Desanti
Chapitre 1 : Tu danses le slow ? En introduction, Nathalie Desanti nous ramène dans les années 1990. Pauline est une jeune collégienne. A cette époque, le slow, c’est la danse qu’elle et ses copines attendent avec impatience lors des boums. Des années plus tard, elle se remémore ces instants de séduction où le temps se suspendait. Comment ont-ils pu se volatiliser lorsqu’elle est devenue adulte ? Plus tard, plus vite Pauline est aujourd’hui une trentenaire parisienne très active, maman de deux jeunes garçons. Journaliste freelance, elle écrit des articles sur le bien-être, la santé et l’éducation des enfants pour des magazines féminins, un métier qu’elle adore. Ses journées ressemblent à un marathon sur talons hauts, elle vit à cent à l’heure. Un jour, alors qu’elle est en retard pour récupérer ses enfants à la garderie après l’école, une phrase prononcée par l’un d’eux provoque un électrochoc : « Tu nous as oubliés ? Dis, un jour tu nous oublieras pour toujours et on mourra ici ? ». Cette prise de conscience marque le début d’une nouvelle vie pour Pauline, qui décide de mettre un coup de frein sérieux à ce rythme fou qu’elle impose à sa progéniture et à elle-même. Le lendemain, elle annule tous ses rendez-vous et passe une journée cocooning à la maison avec ses fils, à profiter de petits bonheurs simples de la vie : pique-nique sur une couverture au milieu du salon, promenade, dessins animés sous la couette et chocolat chaud. Le slow quoi ? Il y a plusieurs années déjà, Pauline avait lu un article sur le « slow ». Rien à voir avec sa danse de collégienne. Il s’agissait d’un phénomène nouveau né en Italie : la slow food. Manger de bons produits, sains et locaux, en opposition au fast food. Une tendance qui s’est ensuite déclinée en slow travel, slow money, slow fashion, et tout simplement slow life. Un peu plus tard, Pauline entend également parler de slow parenting, grâce à une interview de Catherine Gueguen sur l’éducation bienveillante, à la radio. Le slow, c’est simplement être dans l’instant présent. Ralentir pour prendre soin de soi et des autres. Pour en savoir plus, vous voudrez peut-être lire mon article : Qu’est-ce que le mouvement “slow” ? Plus vite, petite tortue ! Pour l’aider à ralentir, Pauline prend contact avec un thérapeute. Il commence par lui expliquer le langage des oiseaux : dans notre société, quelqu’un qui ne fait rien est un fainéant (fait-néant). Pauline se souvient alors que dès l’école primaire, la lenteur était vue comme un défaut. On lui reprochait d’être lente, un traumatisme qui est resté gravé en elle, elle qui avait été élevée jusque-là dans un cocon familial doux et bienveillant. Chapitre 2 : Moins vite, tu peux toi ? Accompagnée par son thérapeute, Pauline poursuit son chemin. Les premières semaines, elle dévore articles, livres, conférences, podcasts et formations sur les thèmes du mode de vie slow et de la parentalité bienveillante. Mais elle réalise qu’elle retombe dans ses travers dans cette frénésie d’informations. En fait, elle éprouve une vraie difficulté à ralentir. Pour sortir de ce schéma, son thérapeute l’invite à chercher quels bénéfices elle en retire. Après réflexion, il s’agirait de se faire plaindre et de recevoir de l’aide sans même la demander. Ses parents, par exemple, lui proposent de garder ses enfants ou de lui préparer de bons petits plats pour la soulager. Elle aime qu’on dise d’elle qu’elle est toujours prête à se plier en quatre pour être sur tous les fronts. On casse le schéma, vite ! Mais pour changer, il faut accepter de faire le deuil de ce personnage qu’on a créé, et de la reconnaissance sociale qui y est attachée. De même, la loyauté envers nos parents et grands-parents nous pousse à suivre une voie que nous n’avons pas forcément choisie consciemment, à reproduire des schémas pour ne pas décevoir. Grâce à la psychogénéalogie, par exemple, il est possible de revisiter l’histoire familiale et de dénouer des blocages qui ne nous appartiennent pas, afin d’éviter certains troubles et systèmes de fonctionnement répétitifs (échecs, maladies, etc...). Pauline prend ainsi conscience que plusieurs générations de ses ancêtres ont travaillé très durement toute leur vie, ont connu la guerre, les mines… Prendre le temps de se reposer était considéré comme une faiblesse. Par loyauté pour ses aïeux, elle ne s’autorise pas à ralentir. Au-delà de la prise de conscience, il est nécessaire de passer par une phase d’acceptation : notre vie est plus agréable que la leur, et tant mieux ! Ils en seraient fiers et heureux pour nous. A nous donc d’en profiter pour nous, et pour eux. Il est temps pour Pauline de rendre à ses aïeux ce qui leur appartient et de les remercier pour ce qu’ils ont accompli. Mais qui peut ralentir ? Chacun a son propre rythme, l’important est de s’écouter. Ce qui ne signifie pas seulement écouter notre cerveau, mais aussi et surtout notre coeur et… notre intestin. Ce dernier, pourvu de plusieurs centaines de millions de neurones, nous envoie des signaux qu’il nous appartient d’écouter. Est-ce que l’évocation de notre journée du lendemain crée une envolée de papillons dans notre ventre, ou bien est-ce qu’au contraire il se serre ? Pauline tombe sur une opportunité très alléchante d’un organisateur de conférences en développement personnel. Enthousiaste, elle réserve vingt-trois évènements sur les quatre mois suivants. Le lendemain, elle se sent lourde, le ventre serré. Pour la première fois, elle prête attention au message que son corps lui envoie et annule une bonne partie de ses réservations. Chapitre 3 : Ces mots qui empoisonnent “Dépêche-toi !” est une phrase bien trop souvent employée par les parents d’aujourd’hui pour tenter de faire suivre à leurs enfants le même rythme que celui qu’ils s’imposent à eux-mêmes. Des injonctions souvent accompagnées de menaces, chantage, voire mensonges, qui sont un poison pour l’enfant. Demande à tes cellules Pauline découvre la notion de mémoire cellulaire, sur laquelle sont basés la kinésiologie et le reiki. Il s’agit de la capacité de nos cellules à garder des informations issues de notre histoire familiale ou de l’histoire collective. Sur les conseils d’une amie, elle consulte une thérapeuthe en ARC (Analyse et Réinformation Cellulaire), pour qui son besoin d’aller vite en permanence peut effectivement provenir d’une transmission intergénérationnelle. La thérapie “classique” lui a permis de comprendre intellectuellement ce qui se joue, tandis que l’ARC devrait lui permettre de transmettre cette information à son corps. Elle aborde également avec Pauline la notion de double contrainte, une révélation pour elle. Par exemple : partir pour quelques jours de déconnexion dans la nature et poster des photos régulièrement sur Instagram, en suivant le nombre de “likes”. On ne peut pas tout faire, et choisir, c’est renoncer. Dans les jours qui suivent, Pauline ressent une amélioration : due à la séance ou effet placebo ? Difficile à dire…
Je renonce, donc je suis ! A l’époque de l’hyperconnexion, nous sommes sursollicités : loisirs, divertissements, achats… tout est à portée de clic. Pour contrer cette frénésie, les offres de séjours de déconnexion, retraites de yoga, jeûne, … se multiplient. Quitte à tomber dans cette fameuse double contrainte. Pour sortir du cercle vicieux, il est nécessaire de nous reconnecter avec ce qui est le plus important pour nous. Quand plusieurs propositions se télescopent, laissons nos choix être guidés par nos besoins profonds, plutôt que de vouloir tout faire, de peur de décevoir. A vouloir trop en faire, nous faisons tout à moitié, sans être pleinement présents. Je ferai ça plus tard Pauline aborde avec son thérapeute la question de la procrastination : si le manque de temps est un problème, trop en avoir nous joue également des tours. Paradoxalement, les personnes qui viennent consulter pour des problèmes de stress, voire de burn-out sont souvent les mêmes que celles qui procrastinent. Quand on a tendance à trop remettre au lendemain, on se retrouve à devoir tout faire dans l’urgence, ce qui donne l’impression d’être débordé et crée un stress important. Le thérapeute explique à Pauline que la procrastination peut être une stratégie d’évitement, quand on a peur de ne pas arriver à accomplir une tâche, par exemple. Certaines personnes se fixent même systématiquement des objectifs inatteignables pour ne même pas essayer de les atteindre et ainsi se conforter dans l’idée qu’ils sont nuls. De son côté, Pauline réalise aussi qu’elle a tendance à être trop optimiste sur le temps qu’il lui faut pour réaliser certaines tâches, comme par exemple aller à son cours de yoga. Elle sait qu’en marchant tranquillement, il lui faut une vingtaine de minutes. Mais elle trouve toujours quelque chose à faire à la dernière minute et part moins de quinze minutes avant l'heure. Résultat, elle se retrouve à courir pour ne pas arriver en retard. De plus, le thérapeute sensibilise Pauline au fait que nous sommes sans arrêt interrompus par des distracteurs qui nous empêchent d’être efficaces. Ceux-ci peuvent être externes, comme les notifications d’emails, de messageries instantanées, ou simplement un environnement trop bruyant. Ils peuvent aussi être internes, comme la faim ou l’anxiété. Et en occupant la région du cerveau liée à la mémoire immédiate, l’anxiété nous empêche de nous concentrer. Le thérapeute demande à Pauline de venir la fois suivante avec sa “to-do list”, priorisée en fonction de l’urgence des tâches et avec un nombre de croix correspondant à l’effort à fournir pour les réaliser. Il lui apprend à découper les tâches les plus longues et/ou difficiles en sous-tâches, puis de se fixer un temps de dix-quinze minutes pendant lequel elle doit rester concentrée sur cette mission. Une fois la tâche accomplie, il lui recommande de s’offrir une récompense pour fêter ça. Chapitre 4 : Une fabuleuse histoire de chimie et de cerveau Pauline participe à un stage de parentalité sur le thème du fonctionnement du cerveau de l’enfant. Elle apprend d’abord que le cerveau de l’enfant est immature. Il n’est pas capable de gérer les émotions, d’où des réactions sans filtre, parfois très fortes et incompréhensibles autant pour les adultes que pour l’enfant lui-même. Ensuite, elle apprend que le cerveau est très schématiquement divisé en trois parties :
Le cerveau reptilien ou archaïque, qui gère les fonctions physiologiques et les réflexes nécessaires à notre survie, comme l’augmentation du rythme cardiaque en cas de danger pour permettre la fuite ou la défense. Le cerveau limbique gère les émotions. Il a un rôle important dans la mémoire et les apprentissages. C’est pourquoi, pour bien apprendre, il est indispensable qu’il y ait de la confiance et du plaisir. Le néocortex est quant-à lui dédié à la réflexion, au langage, à la conscience, à l'imagination, à l’empathie…
A la base, le stress est indispensable à notre survie : il nous permet de nous adapter à l’environnement et de nous protéger en cas de danger en entraînant la sécrétion de cortisol, d’adrénaline et de noradrénaline. Cependant, quand il est trop important ou trop répété, le stress devient un poison : le cortisol altère le développement du cerveau, l’adrénaline et la noradrénaline génèrent angoisses, peur et colère. Même “pas” peur ? Pauline prend conscience lors de ce stage qu’elle s’était accoutumée au stress, comme s’il était devenu indispensable et indissociable de son mode de vie “moderne”, de son job “intellectuel”. Le stress comme symbole de réussite. Une question lui vient : peur et stress, est-ce la même chose ? Le stress s’attaque à l'hippocampe, siège de la mémoire, de l'apprentissage, mais aussi de la vie relationnelle et de l’humeur. C’est pourquoi apprendre dans le stress, sous la menace ou la peur est quasiment impossible. La peur et les autres émotions primitives siègent, elles, dans l’amygdale. Contrairement à l’hippocampe, l’amygdale est mature dès la naissance. C’est elle qui nous fait réagir immédiatement en cas de menace. Elle permet aussi de reconnaître les émotions. Pour la formatrice, l’antidote au stress chez l’enfant réside dans un mode de parentalité slow (slow parenting, en anglais), fondé sur la bientraitance et la pleine conscience. Attention, il ne s’agit pas de devenir passif et de se désinvestir de son rôle de parent ou d’éducateur. Prenez-moi vite cet antidote ! Pauline culpabilise d’avoir infligé tant de stress à ses enfants, maintenant qu’elle a pris conscience des effets délétères sur leur cerveau. Elle est bien décidée à tout faire pour rectifier le tir. La formatrice aborde l’importance de l’ocytocine, hormone de l’amour et de l’attachement. Les mammifères, y compris les humains, naissent incapables de se débrouiller tout seuls. En l’absence de soins de leur mère, ils ne peuvent survivre. C’est grâce à l’ocytocine, sécrétée en grande quantité pendant la grossesse, l’accouchement et les semaines qui suivent la naissance, que la mère va prendre soin de son petit et assurer sa survie. Elle agit notamment sur les contractions utérines, la lactation et l’attachement, c'est-à-dire le lien qui se crée entre un parent et son enfant. Pour en savoir plus sur les semaines qui suivent la naissance et comment créer un lien d’attachement récure avec votre enfant, je vous invite à lire « Le mois d’or, un postpartum slow ». Un moment joyeux de partage avec son enfant, en pleine présence et en toute bienveillance déclenche la sécrétion d’ocytocine, tout comme un câlin. A contrario, le stress, les cris, les menaces, entraînent une sécrétion de cortisol (hormone du stress), qui empêche la production d’ocytocine, et des autres hormones du bonheur : dopamine, sérotonine, endorphines. Ainsi, partager des moment slow et zen avec ses enfants permet d’améliorer le bien-être de toute la famille. Le slow, pour mieux se lier La formatrice insiste sur le fait que l’attachement est un besoin physiologique primaire universel. Le lien qui unit le parent à son enfant est unique, durable et non interchangeable : il peut être compensé, mais pas remplacé.
Un enfant qui a construit un lien d’attachement “sécure” se sent en sécurité pour aller vers les autres et se séparer de son parent le moment venu. A l’inverse, un enfant dont le lien d’attachement est “insécure”, mettra toute son énergie dans sa vigilance et sa sécurité et n’en que très peu pour la curiosité et la découverte. Or, cet attachement solide se crée lorsque le parent répond de façon adaptée aux besoins de l’enfant. Pauline réalise que pour compenser son mode de vie à cent à l’heure, elle a tendance à tout donner à ses enfants avant même qu’il n’aient exprimé un besoin, ce qui a pour effet de "doper" leurs besoins. Elle se sent coupable et se demande si elle peut encore rattraper le coup. Chapitre 5 : Ensemble, c’est tout ! Le stage sur la parentalité se poursuit. Et si le slow parenting, c'était avant tout passer du temps de qualité ensemble, sans chercher à tout prix la performance, le résultat ? Avec juste l'intention de partager, de créer du lien. Si vous cherchez des idées pour passer de bons moments en famille, vous voudrez peut-être lire mon article : 18 activités nature en famille, simples et (presque) gratuites La formatrice laisse place à un intervenant, praticien en EMDR (Eye Movement Desensitization Reprocessing), une thérapie d'intégration neuro-émotionnelle basée sur des mouvements oculaires. Il aborde le thème du "caregiving", qui passe d'abord par une vraie écoute de l'enfant, de ses besoins et de ses ressentis. Il conseille par exemple d'éviter de dire "Ce n'est rien, ne pleure pas" quand l'enfant s'est fait mal, ou "N'aies pas peur" s'il est face à une situation qui l'effraie. Accueillir et mettre des mots sur les émotions, plutôt que de les nier, les étouffer. Il n'est jamais trop tard pour changer sa façon de faire et prendre soin de son enfant. Si on n'était pas très tactile jusque là, on peut recréer un contact physique petit à petit, en tenant compte de l'âge de l'enfant. Par exemple, on peut dire qu'on a entendu à la radio que le massage de la tête avait de nombreux bienfaits et proposer d'essayer ! Rire devant un one man show ou en faisant une bataille de polochons, discuter de nos passions et des leurs, aller au cinéma et au théâtre, parler de la pièce ou du film en sortant, inviter des amis à la maison... Tous ces petits bonheurs du quotidien remontent les réserves de dopamine, d'ocytocine et de sérotonine, préservent la joie de vivre et donnent envie de grandir ! Le thérapeute invite les stagiaires à être pleinement présents lors des moments partagés avec les enfants. Un adulte qui regarde son smartphone en jouant avec son enfant lui envoie le message qu'il est moins important que le téléphone... Il est urgent de ralentir, mais sans culpabiliser. Le slow parenting, c'est prendre le temps mais aussi accepter d'être un parent imparfait. Je m'ennuie ! Tant mieux... Les prises de conscience sont nombreuses pour Pauline lors de ce stage. Il est difficile pour elle de ne pas culpabiliser. La thématique suivante, sur l'ennui, lui apporte un peu de réconfort. Comme tous les parents, elle laisse parfois ses enfants s'ennuyer. Elle était loin de se douter que cela était à ce point bénéfique pour eux. Là encore, il s'agit de trouver le bon équilibre entre les activités et les moments de jeu libre (ou d'ennui). Il y a longtemps, peu après la naissance de son premier enfant, la pédiatre l'avait pourtant déjà rassurée : pas besoin de mille activités d'éveil pour les tout petits, il vaut mieux privilégier ce qui nous fait plaisir et le faire en étant vraiment présent pour l'enfant. Et surtout, se faire confiance plutôt que de se comparer avec les copines ! Plus tard, une très bonne amie de Pauline avait même carrément écrit un livre entier sur l'ennui. S'il paraît parfois inconfortable, voire désagréable, il développe la créativité, l'imagination, nous aide à cerner nos désirs... Pauline se souvient qu'enfant, elle se plaignait parfois de s'ennuyer auprès de sa mère. Celle-ci lui avait alors mis entre les mains son ancienne machine à écrire. Quelle source de fierté ! Pauline réalise que si elle aime autant écrire aujourd'hui, c'est en grande partie grâce à ces moments d'ennui, où sa mère tapait à la machine et où elle s'est mise à faire de même. C'était pour elle un jeu. Cela lui fait penser à un livre d'André Stern(1) dans lequel il invite à prendre au sérieux le jeu des enfants afin de préserver leur enthousiasme, leurs facilités d'apprentissage, leur altruisme, leur créativité et leur ouverture. Une série sinon rien ? Qui n'a jamais senti un certain mal-être après plusieurs heures passées devant la télé à zapper d'une émission à l'autre sans être vraiment intéressé par aucun programme ? La télé nous prive de ces moments de vide qui sont source d'inspiration. Elle nous charge en ions positifs générateurs de stress (comme tous les écrans d'ailleurs), c'est pourquoi il est nécessaire de compenser avec des activités apaisantes, qui rechargent en ions négatifs, comme marcher en forêt ou près d'une rivière. Ceci dit, regarder un bon film ou une série en famille est aussi une façon de passer du temps ensemble. Tout est une question de dose ! Pauline garde un souvenir très doux de ces dimanches après-midi pluvieux où elle regardait l'École des fans avec son frère et ses parents, ou encore des épisodes de Ma sorcière bien-aimée, qu'elle attendait avec impatience. C'était un vrai rituel familial : tout le monde s'installait confortablement avec un chocolat chaud autour d'un plateau de gourmandises pour passer un moment cocooning en famille devant l'épisode de la semaine.
Avec ses enfants, Pauline avait jusque là un sentiment contradictoire par rapport à la télé. D'un côté, elle souhaitait éviter au maximum qu'ils ne la regardent, et en même temps, elle souhaitait retrouver la magie de certaines séries qu'elle suivait dans son enfance. Après son stage, elle décide de renouer avec le grand plateau dominical garni de chocolat chaud, brioches ou crêpes, pour un moment suspendu avant de commencer une nouvelle semaine. Cette tradition se rapproche du Hygge, l’art de vivre à la danoise. Le piège réside dans les plateformes de streaming qui offrent un contenu inépuisable, de séries à la chaîne. Plus d'attente, ni de rituels... et un véritable défi pour les parents d'ados ! Tendresse en cuisine Enfant, Pauline a passé beaucoup de temps à cuisiner avec sa maman. Notamment les fameuses gourmandises du plateau-télé du dimanche, piochées dans leur livre de recettes favorites. Lorsque Pauline a eu ses enfants, sa maman lui a offert ce livre, taché sur les pages de leurs recettes préférées et imprégné de ses souvenirs d'enfance. Pauline a ainsi pu, à son tour, initier ses enfants à la préparation de recettes gourmandes, pour son plus grand bonheur. Ces derniers garderont également des souvenirs tendres des petites vacances chez leurs grands-parents, où, un saladier entre les jambes, ils mélangeaient la préparation qui allait devenir leur goûter. Cuisiner ensemble, pour le plaisir et sans pression, est une excellente façon d'apprendre à ralentir. D'ailleurs, cela rappelle à Pauline que son métier de journaliste l'avait amenée une fois à réaliser un reportage sur un atelier de pâtisserie destiné aux enfants dans un grand palace parisien. Fils ou filles de ministres, d'ambassadeurs ou de grands patrons, chaque enfant devait préparer un fraisier à ramener chez lui. Et pour une fois, Pauline avait amené avec elle ses deux enfants pour qu'ils participent à l'atelier. Mais ces derniers ont été très déçus : ce chef cuisinier n'était vraiment pas drôle, c'était beaucoup trop sérieux ! Rien à voir avec les bons moments passés à cuisiner avec Mamie ou Maman ! Chapitre 6 : Tous en rythme ? Ce fameux “rythme”, quelle en est la définition à la base ? En réalité, elles sont multiples : “Retour, à intervalles réguliers dans le temps, d’un fait, d’un phénomène” ou bien, en version moins rigide : “Succession de temps forts et de temps faibles, mouvements dans une œuvre littéraire, un film, etc…”. Nous utilisons aujourd’hui beaucoup ce terme pour décrire la façon dont s'enchaînent les temps marquants de nos journées : repas, travail, transports, activités, école, tâches ménagères, vie sociale, sommeil… Nous avons cependant tendance à oublier que chacun a un rythme qui lui est propre, et qu’a fortiori, adultes et enfants n’ont pas les mêmes. Pour approfondir ce sujet, Pauline lit un livre de Marc Schwob (2), psychiatre et chronobiologiste. Ce dernier explique la coexistence de deux horloges bien distinctes :
Notre horloge biologique, qui est liée à l’alternance jour-nuit et aux saisons. Elle est régulée par des hormones qui influent sur notre métabolisme. L’horloge “sociale” : l’heure à laquelle on doit se lever pour aller travailler ou aller à l’école, l’heure de la pause pour le repas, les vacances aux dates imposées…
Nous sommes contraints d’essayer de caler nos rythmes biologiques sur les rythmes sociaux, au mépris de notre bien-être. Par exemple, historiquement, les vacances d’été ont été créées pour que les enfants de paysans puissent aider leurs parents aux champs pendant la belle saison. Cet héritage fait qu’aujourd’hui, l’été est une période de repos et de farniente, tandis que l’hiver est dédié au travail. Pourtant, c’est en été, avec les jours longs et l’ensoleillement, que notre organisme est le plus en forme. En hiver, nous avons plus besoin de repos et de cocooning. Tout est inversé ! Chrono en miettes Avec son thérapeute, Pauline évoque la nécessité de ne pas se laisser happer par le flot d’informations en continu auquel nous sommes soumis aujourd’hui, notamment avec Internet et les smartphones. Il est possible de reprendre le pouvoir en choisissant ce qu’on veut voir. Par exemple, ne regarder qu’un seul épisode d’une série par semaine au lieu d’en ingurgiter quatre de suite, et en faire un petit rituel familial. Au niveau professionnel (et aussi personnel), on peut couper les notifications sur son téléphone et ne regarder ses emails que deux fois par jour. Ainsi, nous décidons quand nous souhaitons avoir une information, plutôt qu’elle vienne à nous sans que nous n’ayons rien demandé. Et cela change tout. Rien que d’avoir son téléphone dans son champ de vision est une source de distraction. Une étude de l’Université de Virginie a d’ailleurs montré que le simple fait d’avoir un smartphone à proximité diminue la qualité des échanges entre deux personnes ! D’où l’importance de mettre nos téléphones hors de portée lorsque nous sommes avec nos enfants, pour être pleinement présents à ce qui se passe. Ainsi, il devient aussi plus facile d'identifier leurs besoins. La thérapeute propose à Pauline d’essayer, lors des prochaines vacances, d’être plus à l’écoute du rythme de son corps et de celui de ses enfants. Chacun son tempo ! Pauline récapitule :
Le rythme des enfants est différent de celui des adultes. En particulier, les enfants n’ont pas du tout la même notion du temps que nous. Les enfants ont besoin de s’ennuyer. L’ennui est propice à l’imagination et à la créativité. Inutile de leur remplir des agendas de ministres. Les enfants ont des petites jambes. A nous de caler nos pas sur les leurs. Accepter que les arrêts multiples pour observer des petites bêtes font partie intégrante de la promenade. Eviter d’utiliser le “on” impersonnel, qui n’implique pas les enfants Prévoir de la marge dans le timing. Si c’est la course pour nous, ça l’est pour eux aussi, ce qui engendre du stress. Leur laisser du temps pour finir leur activité. Par exemple, au lieu de dire “A table !”, on peut dire “On mange dans un quart d’heure”. Le slow parenting est un changement de rythme, en aucun cas une suppression du “cadre”
Jamais sans mon cadre Un matin, Pauline écoute une chronique de Claude Halmos, une psychanalyste. Son ventre se noue de culpabilité lorsque celle-ci évoque la notion de cadre. En effet, depuis son divorce, Pauline a tendance à céder sur beaucoup de choses pour faire plaisir à ses enfants, pour les réconforter, les aider à passer le cap. Selon Claude Halmos, les addictions chez les jeunes proviennent du fait qu'ils ne savent pas où poser leurs propres limites. Or, pour elle, cette capacité provient de l'éducation. A la base, un enfant ne suit que son plaisir : il serait capable de manger une tablette de chocolat en entier, voire même deux. Grâce aux limites posées par les parents, l'enfant va intégrer petit à petit que le rôle de celles-ci est de le protéger. Il va aussi apprendre à trouver du plaisir sans aller dans l'excès. Sans limites imposées, il n'apprend pas à maîtriser ses pulsions, et reste un éternel insatisfait, à la recherche du "toujours plus". Ce qui dégrade son estime de lui-même et peut poser des problèmes pour sa vie sociale. La psy s'inquiète d'un paradoxe : d'un côté, on se plaint des problèmes des jeunes : incivilités, addictions... Et d'un autre côté, on valide les théories éducatives selon lesquelles l'autorité est une violence. Pauline se reconnaît (trop) dans le portrait dressé par la psychanalyste : ses "non", font toujours l'objet de négociations avec ses enfants, qui se terminent par "bon, d'accord, mais juste un peu". Elle avait déjà abordé la question du cadre avec sa thérapeute, d'ailleurs. Elle lui avait conseillé de poser les limites qui lui paraissaient justes, correspondant à son mode de vie, sans céder à la mode de l'ultra-bienveillance qui laisse la place à une renégociation permanente. C'est ce cadre qui permettrait à ses enfants de grandir avec un sentiment de sécurité et de bien vivre avec les autres. Chapitre 7 : Et l'école dans tout ça ? Un jour, alors qu'elle était en classe de CE1, Pauline a reçu une gifle de son institutrice pour avoir posé une question lors d'une leçon de mathématiques. Cette dernière considérait que, puisque Pauline était une petite fille intelligente, si elle n'avait pas compris, c'est qu'elle n'avait pas bien écouté. Malgré l'intervention de sa mère auprès de l'enseignante, à partir de ce jour-là, Pauline a commencé à avoir des difficultés en maths. Ses parents ont eu beau dépenser des fortunes en cours de soutien, impossible pour elle de se remettre à flot. Je sais... enfin, je crois ! Le stage de parentalité permet à Pauline de comprendre ce qu'il s'était passé. Pour se protéger d'une possible deuxième gifle, elle s'était auto-sabotée en maths, de façon à être elle-même convaincue d'être nulle. Personne ne pourrait alors lui reprocher de n'avoir pas assez écouté si elle faisait une erreur. Elle s'est enfermée dans cette croyance limitante malgré tous ses efforts et ceux de ses parents pour la faire progresser dans cette matière. Pauline se souvient d'un autre exemple de croyance limitante très marquant. Lorsqu'elle avait organisé l'anniversaire de son fils dans un parc aquatique, l'un des petits invités n'osait pas faire du toboggan avec les autres : sa maman, qui avait très peur qu'il se fasse mal, lui avait dit qu'il avait une malformation cardiaque et qu'il ne fallait pas qu'il fasse trop d'efforts dans l'eau. Le petit garçon, après avoir fait seulement quelques brasses, était venu voir Pauline en disant que son cœur lui faisait mal et qu'il n'arrivait plus à respirer... Claire, la coach en psycho-parentalité, leur avait donné des exemples de phrases typiques montrant l'existence de croyances limitantes : "Je suis trop...", "On m'a toujours dit que...", etc... A force de penser et dire ces choses là, elles finissent par se réaliser. Pour les contrer, elle parle de la puissance de la pensée positive, découverte par le pharmacien français Emile Coué dans les années 1910-1920. C'est le même principe que l'effet placebo. Pauline imagine ce que serait sa vie aujourd'hui si elle n'avait pas eu ce blocage avec les maths. Peut-être qu'elle exercerait un métier complètement différent ? Sa psy l'invite à ne pas se laisser envahir par les regrets, mais à y voir plutôt de nouvelles opportunités pour l'avenir. Elle lui propose de s'imaginer dans des situations où elle est à l'aise avec les chiffres, d'oser, d'expérimenter et de voir ses erreurs comme des sources d'apprentissage, sans avoir peur de décevoir les autres, car il s'agit de leur ressenti à eux. C'est en ayant cette philosophie elle-même qu'elle la transmettra à ses enfants. Prends ta loupe et regarde l'école Depuis plusieurs années, Pauline est "parent délégué" dans l'école de ses enfants. Elle souhaite comprendre et aider comme elle le peut, tout en gardant sa place de parent. Elle entend parfois des phrases étiquettes qui lui font froid dans le dos comme "Son frère était tellement plus doué qu'elle !", ou "Il mérite des claques !". Un soir, Pauline assiste à une conférence du psycho-pédagogue belge Bruno Humbeeck, auteur du livre "Aider son enfant à bien vivre l'école", qui lui paraît très pertinente. Selon lui, le bien-être à l'école est impossible pour plusieurs raisons. Les parents d'aujourd'hui sont dans le contrôle et l'hyper-parentalité. Ils ont du mal à accepter de ne pas avoir la main sur ce qui se passe à l'école. D'un autre côté, l'école n'a toujours pas réussi aujourd'hui à mettre en place des outils efficaces pour gérer les conflits et lutter contre le harcèlement. Au milieu, les enfants, n'osent pas toujours parler de leurs difficultés à leurs parents. Il se crée alors un environnement de peur et de stress, peu propice aux apprentissages. Les parents essayent de compenser en faisant travailler l'enfant à la maison, mais rarement dans des conditions émotionnelles favorables. C'est le début d'un cercle vicieux vers l'échec scolaire. Bruno Humbeeck aime dire qu'on doit apprendre par et avec plaisir. Le jeu est la meilleure des sources d'apprentissages. Sans notes, sans enjeux, les apprentissages se font naturellement et de manière pérenne.
Intéressée depuis quelque temps par les neurosciences, la psychopédagogie et l'éducation positive, Pauline s'était aussi rapprochée de l'association la Fabrique Spinoza, qui a pour but d'accroître le niveau de bonheur citoyen : dans l'éducation, le travail... L'école de nos rêves Pauline assiste au spectacle de fin d'année de l'école de théâtre de sa petite nièce de sept ans. Elle est émerveillée par la façon dont la prof de théâtre a su mettre en pratique toutes les valeurs "slow" qui lui tiennent à cœur. Sur le programme distribué à l'entrée, elle a très bien su choisir les mots pour montrer le cheminement parcouru avec sa petite troupe tout au long de l'année, dans le respect, la bienveillance et l'encouragement de chaque enfant, afin qu'il s'épanouisse dans l'activité... et dans sa vie future. La pièce s'appelle "L'école de nos rêves" et a été entièrement imaginée par les enfants. Cathy, une amie d’enfance de Pauline avait monté une petite école de peinture à San Francisco. Elle avait compris que c’est en étant complètement à l’aise dans leur environnement que les enfants donnaient le meilleur d’eux-mêmes. Ainsi, dès le premier cours, elle leur disait qu’ils n’étaient pas des élèves, mais des artistes. Et en tant qu’artistes, ils pouvaient demander l’avis des autres artistes. Par contre, il n’était pas permis de se moquer du travail d’un autre. Cathy avait raconté à Pauline l’histoire d’une de ses petites artistes, que son père avait inscrite au cours car “ses dessins, c’est vraiment n’importe quoi !” La pauvre, convaincue d’être nulle, ne laissait même pas Cathy regarder ses créations. Petit à petit, en la laissant évoluer à son rythme tout au long de l’année, et en l’entourant de toute sa bienveillance, Cathy avait réussi à redonner confiance en ses capacités à cette petite fille. Si seulement l’école pouvait fonctionner de la même manière, en respectant le rythme et les envies de chaque enfant, sous un regard positif et encourageant, se dit Pauline... Motivé, motivé, motivé Pauline s’intéresse maintenant au sujet de la motivation, grâce aux livres de Michèle Mazeau et Alain Pouet (3), tous deux médecins de rééducation. Selon ces auteurs, il existe plusieurs types de motivation. La motivation intrinsèque est celle que l’enfant possède en lui-même, sans intervention extérieure. Le but de l’adulte est de soutenir cette motivation en aidant l’enfant à trouver du sens dans les étapes qui mènent à son but. On réussit mieux quand on est convaincu d’être capable d’y arriver ! D’où l’importance d’éviter les phrases comme “Tu vas tomber !” ou “C’est trop dur pour toi”, qui vont couper l’envie d’essayer, de peur d’échouer. Il faut féliciter chaque petit pas accompli, mettre l’accent sur les réussites plutôt que sur les échecs. La motivation extrinsèque est celle apportée aux enfants par leur entourage. Elle intervient par le biais de récompenses, qui doivent être utilisées avec parcimonie. En effet, les récompenses auront tendance à couper la motivation intrinsèque, en sous-entendant que la tâche est une contrainte. Si elle est utilisée, la récompense doit respecter certains critères :
“Elle doit être modérée et en lien avec l’effort demandé, qui doit être atteignable” “Les délais pour juger des efforts doivent être assez courts (une semaine maximum)” “Les promesses doivent être rigoureusement tenues et non différées." Mais si les objectifs n’ont pas été atteints, la récompense ne doit pas être accordée.
La punition est à proscrire complètement : l’enfant ne produira rien de bon sous la contrainte et restera marqué par cette pratique. L’erreur devrait être valorisée comme une opportunité d’apprentissage, et non pas comme une faute, qui induit de la culpabilité. Selon Michèle Mazeau et Alain Pouet, “lorsque l’erreur est traitée de façon positive, elle permet que la réflexion qui l’accompagne fixe durablement la notion correcte en mémoire”. Et si tout cela était l’avènement d’une relation plus horizontale dans l'éducation ? Une relation où chacun se respecte, s’écoute et peut avancer à son rythme dans la bienveillance ? Comme le dit si bien le dictionnaire, éduquer, “c’est donner à quelqu’un, spécialement à un enfant ou à un adolescent, tous les soins nécessaires à la formation et à l’épanouissement de sa personnalité”. C’est être à la fois le tuteur, le soleil et l’eau qui permettront à nos enfants, comme des plantes, de s’élever vers le haut. Épilogue Seize ans plus tard, les enfants de Pauline sont de jeunes adultes. Elle a succombé un peu malgré elle à une proposition pour un poste de rédactrice en chef, dans lequel elle s'éclate... mais qui lui fait vivre un rythme infernal. Elle se rend compte qu'elle a repris l'autoroute qu'elle avait quittée plusieurs années auparavant. En parallèle, elle suit tout de même une formation de coach : une vraie soupape pour elle. Elle réalise à quel point c'est l'humain qui l'anime. Avant de sombrer complètement, elle quitte son job, renoue avec son statut de freelance et lance son activité de coach et autrice... et prend à nouveau le temps pour une séance de yoga ou de Qi Gong entre deux rendez-vous ! Conclusion sur “Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue” de Nathalie Desanti Ce livre romancé “Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue” se lit très facilement et permet d’aborder de nombreuses notions de développement personnel et de parentalité, en les rendant très accessibles. La contrepartie de ce contenu riche, c’est qu’on a parfois l’impression de sauter du coq à l’âne, malgré le fil conducteur. Cependant, les sujets abordés sont très concrets, illustrés par de nombreux exemples. Les différents encarts de “Mamie Zen” et “Papi Sage”, ainsi que “Les petits carnets de Pauline” apportent des idées et astuces complémentaires pour mettre en pratique la slow life au quotidien dans sa famille. Je me suis beaucoup retrouvée dans la vie de Pauline et son cheminement. Ce livre m’a amenée à me poser des questions sur ma vie de maman que je ne m’étais jamais posées auparavant, et à mettre en place de nouvelles habitudes pour revenir à l’essentiel et ralentir en famille. A noter que j’ai été un peu surprise du choix de l’autrice de présenter les théories éducatives “à l’ancienne” de la psychanalyste Claude Halmos, qui me semblent assez opposées aux idées des autres sources citées, comme André Stern ou Catherine Gueguen. Je recommande cependant très vivement “Et un jour… j’ai décidé de faire la tortue”, à toutes les mamans qui veulent arrêter de vivre une course contre la montre perpétuelle et remettre du sens dans leur quotidien. Chloé Teil, du blog Ralentir en Famille Points forts :
Un contenu riche, qui explore beaucoup d’aspects liés au mode de vie et à la parentalité slow, qui nous amène à des questionnements et des prises de conscience sur notre propre vie Une forme romancée très accessible Des idées concrètes avec “Les conseils de Mamie Zen” et “Les petits carnets de Pauline” De nombreuses sources citées, auxquelles le lecteur pourra se référer pour approfondir le sujet s’il le souhaite
Points faibles :
Le récit est parfois un peu décousu Certaines théories abordées ne sont pas vraiment compatibles entre elles
Ma note :
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Références bibliographiques
(1) André Stern. Jouer, Faisons confiance à nos enfants, Actes Sud Editions, 2017. (2) Marc Schwob. Les rythmes du corps, Odile Jacob, 2007. (3) Michèle Mazeau et Alain Pouet. Bien apprendre à l’école, Horay, 2018.
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March 10 2022, 5:00pm
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Guide du burn-out
Résumé du “Guide du Burn-Out – Comment l’éviter ? Comment s’en sortir ?” d’Anne Everard : C’est LE livre à mettre entre les mains de toute personne en plein burn-out, afin de l’aider à comprendre ce qui lui arrive et à guérir. Par Anne Everard, 2017, 224 pages Note : Cet article invité a été écrit par Audrey Océana du blog Le Son du Bonheur. Chronique et Résumé du “Guide du Burn-out” d’Anne Everard
Anne Everard a conçu son livre comme un guide pratique, dans lequel nous pouvons aller chercher les informations qui nous intéressent sans être obligés de suivre la chronologie du livre. Elle surnomme affectueusement les « burnies », les personnes atteintes de burn-out. Les chapitres ont ici été numérotés pour faciliter la lecture du résumé. Chapitre 1 : Quand le burn-out est là « Ce qui ne me tue pas, me rend plus fort » Friedrich Nietzsche Dans ce premier chapitre du Guide du burn-out, Anne Everard nous explique ce qu’est un burn-out. Chaque personne atteinte de burn-out, « les burnies », a sa propre histoire, ses propres symptômes. Néanmoins, nous pouvons retrouver des points communs à tous :
Contrairement à un surmenage, se reposer quelques jours ou semaines ne suffiront pas à guérir. La personne se sent littéralement vidée de son énergie, même si de l’extérieur, elle n’a rien laissé paraître. Le corps du burnie s’arrête brutalement de fonctionner, quoiqu’en dise sa tête. Il est comme brûlé de l’intérieur. Il y a un épuisement physique, émotionnel et mental, même si la proportion entre les 3 peut-être variable selon les burnies
« Fondamentalement, le burn-out se manifeste lorsque notre tête prend le contrôle de notre vie et que notre corps estime que l’on est trop éloigné de ce qui est juste pour nous. Il fait alors sauter les plombs », Anne Everard De nombreux témoignages viennent compléter cette partie : « Un vendredi soir, j’ai travaillé jusqu’à 23h pour boucler mes dossiers. Je suis rentré chez moi et me suis effondré. Un effondrement total » Jacques – informaticien - 52 ans « Un matin, j’étais au volant de la voiture pour rejoindre le bureau … les larmes ont coulé, impossible d’avancer, je vivais à 100 à l’heure, j’étais prête à exploser comme une cocotte minutes », Véronique – ingénieur – 49 ans « Le matin, je ne me suis plus levée, quelqu’un avait débranché la prise […] j’ai dormi pendant trois mois », Anne – juriste - 47 ans
L’auteure conseille d’aller consulter son généraliste dès la suspicion de la maladie, afin de prendre les mesures nécessaires le plus vite possible. Votre généraliste doit être votre allié tout au long de votre parcours. Dès le diagnostic posé par un médecin, Anne Everard souligne dans son guide, qu’il est indispensable de s’arrêter complétement. Le burnie doit reprendre des forces. Ne poussez pas d’avantage votre corps, au risque de chuter encore plus bas et de retarder votre guérison. Malheureusement, de nombreux burnies tombent dans cet écueil. Chapitre 2 : Les causes du burn-out Dans son guide, Anne Everard nous explique qu’un burn-out est bien d’ordre psychologique puisqu’aucun microbe n’est venu frapper le burnie. Aussi, il est primordial d’en comprendre l’origine afin d’éviter de reproduire les mêmes erreurs, qui aboutiraient aux mêmes conséquences. A noter que le burn-out est une maladie qui touche tous les types de population. Les travailleurs sont ceux dont on entend le plus parler, mais il touche aussi les mères au foyer et les adolescents. Anne Everard, se penche dans son guide sur les causes du burn-out. Elle précise qu’elles sont souvent multifactorielles :
Cause # 1 du burn-out - La vie professionnelle :
Le monde du travail a fortement évolué ces dernières années. Avec l’arrivée d’internet, tout s’est accéléré : les demandes, les échéances, les projets, …. Tout devient urgent et prioritaire. La pression et le stress sont de plus en plus forts au sein des entreprises. « Mes clients envoient un mail et appellent cinq minutes pour savoir ce que je leur propose. […] Les rendements doivent être plus élevés, […] plus d’agressivité, de pression, je n’en peux plus ». Valérie – employée de bureau – 55 ans. « Le management passait son temps à intercaler des projets additionnels aux objectifs, […] toujours plus de travail et une énorme pression ». Jacques La modification des espaces de travail et la multiplication des open-space ont également rendu plus difficiles les temps de récupération et de retour au calme. De plus, avec l’introduction des téléphones et ordinateurs portables, la frontière entre vie privée et vie professionnelle est, dès fois, devenue très floue. Au sein même de leur vie privée, les personnes sont hyperconnectées, rarement au repos ou seule avec elles-mêmes. Tous ces éléments accentuent les risques de burn-out.
Cause # 2 du burn-out – La vie privée :
Dans son guide, l’auteure nous explique qu’un burn-out peut également prendre sa source dans le domaine personnel. La naissance des enfants est une des étapes qui peut créer une désorganisation ou une surcharge limitant les temps de repos nécessaires à un bon équilibre. « Mes enfants m’occupaient 20 heures par jour, 7 jours sur 7. Je commençais à péricliter. Pascale – mère de famille – 33 ans. « Mon emploi du temps était déjà bien rempli avant l’arrivée des enfants. J’ai continué à travailler autant. Les mauvaises nuits en plus. Mon travail n’avançait pas comme je le voulais, je devais m’y mettre les soirs et les weekends ». Anne Différents accidents de vie comme une séparation, un divorce, une maladie ou un décès peuvent également fragiliser notre équilibre personnel et mener au burn-out. « J’ai dû porter la famille à bout de bras. J’aidais tout le monde et moi j’étais anéantie ». Sophie – Fleuriste – 37 ans
Cause # 3 du burn-out : Les causes individuelles
Le burn-out trouve également sa source dans la personnalité même du burnie. Ce sont souvent des personnes enthousiastes, dynamiques, voire hyperactives et de très bons professionnels qui sont victimes de burn-out. « Souvent on retrouve des caractéristiques communes dans la personnalité des burnies : le perfectionniste, l’envie de bien faire, le sens de l’effort, un certain idéalisme ». Le burnie est souvent une personne qui s’en demande beaucoup trop avec des idéaux difficiles à atteindre : il veut tout assumer, sur tous les fronts, en même temps : travail, enfants, famille, couple, maison, amis… et objectifs personnels. Sa vie est jalonnée de multiples « il faut… » et « je dois… », qu’il confond avec des valeurs fondamentales. Beaucoup de ces injonctions prennent leur source dans l’environnement éducatif ou sociétal du burnie. Quoiqu’il en soit, dans son guide, Anne Everard insiste sur le fait qu’il ne s’agit là que de croyances qu’il faut réussir à identifier pour pouvoir mieux les expulser de son esprit. « Il faut essayer de ne pas toujours être parfait. Vous savez, c’est épuisant d’être parfait », Philippe « Aujourd’hui encore, j’ai tendance à m’investir corps et âme. Je dois être vigilant », Éric. Le burnie va devoir apprendre à lâcher.
Cause # 4 du burn-out : Les causes sociétales
Le burn-out est souvent un mélange de différentes causes, propres au burnie mais également plus larges avec l’évolution de notre société. Dans cette partie de son guide, Anne Everard s’appuie sur plusieurs livres et parutions* pour dire que le nombre de burn-out est en constante augmentation. L’évolution de notre monde moderne peut expliquer cette tendance. En cause : une perte de sens généralisée en notre monde du travail, et un élan de la société qui en demande toujours plus. Ces phénomènes se traduisent par un déséquilibre global, propice à engendrer des burn-out. Pascal Chabot, Global Burn-out PUF 2013 * Christina Maslach et Michael Leiter, Burn-out, le syndrome d’épuisement professionnel, Les Arènes, 2011 Burn-out : La maladie du « trop « et du « pas juste » Dans son livre, Anne Everard revient plusieurs fois sur le fait que le burn-out est la maladie du « trop » et du « pas juste ». Le burnie en fait souvent trop. C’est dû à sa personnalité. Nous l’avons vu plus haut. Mais aussi du « pas juste » : Le burn-out survient souvent lorsqu’il y a un trop fort décalage entre ses valeurs et son environnement. Dans les deux ans avant leur burn-out, les burnies ont souvent vu un changement important dans leur vie qui ne correspondait plus à leurs valeurs. « Mon burn-out est le résultat d’un conflit [interne] : « une partie disant, je ne veux pas et l’autre ça m’est égal, on continue et surcompense ». Jean – Editeur - 50 ans Chapitre 3 : Qui est sujet au burn-out ? Les premiers burnies étaient essentiellement des personnes issues du monde médical ou de l’enseignement. Ce n’est plus vrai de nos jours. Toutes les catégories socio-professionnelles et tous les âges sont touchés. Y-a-t-il de plus en plus de burn-out ? Il est encore difficile de répondre précisément à cette question. En effet, Anne Everard nous explique dans son guide, que l’obtention de chiffres s’avère compliquée. Déjà parce que le burn-out n’est pas encore reconnu dans la classification internationale des maladies. Ensuite, le burn-out est une maladie encore mal identifiée, qui est souvent confondue avec d’autres, comme la dépression ou « le trouble de l’adaptation ». Enfin, aucun outil de diagnostic permettant des mesures chiffrées n’existe aujourd’hui. *Les principales classifications aujourd’hui sont le DSM65 et CIM-11 Y-a-t-il plus de burn-out chez les femmes ? On pressent que les femmes sont plus touchées du fait de la multiplication de leur rôle au sein de la famille et dans le monde professionnel. Mais là encore les données chiffrées manquent. En revanche, les femmes mettent plus de temps que les hommes à guérir. Les femmes doivent arriver à trouver une juste mesure dans la manière dont elles investissent les différents rôles de leur vie. Pourquoi moi et pas mon collègue ? Nous avons vu que les burnies étaient des personnes surinvesties qui « oublient » de se reposer. Le problème n’est pas tant la pression (même si bien sûr cela y joue), mais plutôt le temps de récupération entre deux phases de pression. Si celles-ci sont trop courtes ou inexistantes et ce à répétition, vous entrez dans des zones de dangers. Si vous rajoutez à cela des zones d’insatisfaction, un jour le corps lâche et c’est le burn-out. Le burnie a poussé son corps au-delà de ses limites trop longtemps. « La superwoman c’est fini. Et c’est très bien ainsi », Anne Dans son guide sur le burn-out Anne Everard insiste sur l’importance de la prévention au sein des entreprises et au niveau des politiques de santé publique. En effet, il est toujours beaucoup plus facile d’opérer quelques changements en amont, que lorsque le burn-out est avéré. Chapitre 4 : Quand le corps lâche Les signes annonciateurs Avant que le corps ne lâche, il y a toujours de nombreux signaux précurseurs que le burnie n’a pas entendus - ou voulu entendre. Parmi eux, nous retrouvons toutes les douleurs physiques telles que le mal de dos, nuque, épaules, tête, bras,… Les fonctions de notre corps peuvent aussi être perturbées comme avec l’arrivée de problèmes digestifs, cardiaques, nerveux (problème de concentration, de mémoire..), hormonaux, immunitaires, d’insomnies… La liste est longue. Il peut aussi y avoir un dysfonctionnement émotionnel : mal-être, irritabilité… Ses maux peuvent apparaître bien longtemps avant le burn-out et mettront du temps à disparaitre. « J’avais mal sans interruption dans le bras et l’épaule droit. L’ostéo m’a dit que j’en faisais trop. […] Je n’ai écouté ni mon corps ni mon ostéo. Si j’avais su… », Anne « J’accumulais pas mal de signes annonciateurs : de multiples inflammations des tendons, […] mal dans les os des poignets, jambes, bras, des insomnies, […] je grinçais des dents, j’étais irritable » Marie – Employée – 49 ans « L’ironie et la colère s’installaient en moi, […] maux de tête et accouphènes », Éric - Chef de Projet – 55 ans
Les bobos connexes Au moment de l’apparition du burn-out, de nouveaux symptômes peuvent apparaître : nouvelles douleurs et fatigue physique, mais aussi fatigue morale (on pleure ou s’énerve pour un rien…), fatigue mentale (on est incapable de se concentrer, notre mémoire peut faire défaut…). Anne Everard prévient dans son guide qu’il faut être patient et que tout rentrera dans l’ordre avec la fin du burn-out. Le burn-out n’est pas une dépression, mais… Le burn-out n’est pas une dépression. Dans cette partie de son guide, l’auteure nous explique la différence entre ces deux maladies. La principale différence réside dans le fait que le burnie souffre essentiellement d’une fatigue harassante, alors qu’une personne dépressive souffre de tristesse. Le burnie peut être triste mais de manière moins importante. Il continue d’avoir des projets, des envies, du plaisir (exception faite pour ce qui a provoqué le burn-out). Il peut avoir des phases où il se sent bien notamment après la sieste ou pendant des vacances. Le risque de suicide est faible et les insomnies variables. Une personne dépressive en revanche, ressent une fatigue moins forte que le burnies. Elle a des difficultés à se projeter, à prendre du plaisir et ne connaît pas de moment de récupération même après des moments agréables. Le risque de suicide est plus grand et les insomnies plus fréquentes. « J’avais encore des projets, des souhaits, […] même si j’étais incapable de les réaliser », Olivia - 44 ans – Gestionnaire d’investissements publics Comprendre l’épuisement physique L’épuisement est tel qu’il peut être difficile à comprendre vu de l’extérieur. Le corps a beau dormir, la fatigue reste. Anne Everard souligne dans son guide, que cela peut être une grande source de frustration pour la personne en burn-out et sa famille. En moyenne un burnie met entre 6 et 18 mois à guérir. Il faut s’armer de patience. L’important est de remonter la pente à son rythme. L’auteure insiste sur le fait que de par son comportement fort et volontaire, le burnie croit toujours qu’il va s’en sortir plus vite que les autres. Mais c’est faux. Plus vite cette réalité sera intégrée, plus vite il pourra amorcer sa guérison. Le burnie doit lâcher-prise sur le temps : pour la première fois de sa vie, ce n’est pas sa tête qui décide mais son corps. Chapitre 5 : Priorité n°1 : Rétablir votre énergie La théorie du fût d’énergie et les vertus de la sieste Le problème du burnie - pour rappel c’est une personne à la base très dynamique - est qu’à peine il retrouve un peu d’énergie, il la dépense immédiatement, et se retrouve de nouveau à plat. Et c’est la rechute. S’en suit découragement et frustration. Dans son guide, Anne Everard nous explique que chacun d’entre nous a un fût d’énergie qui se remplit et se vide régulièrement. Le fût du burnie est totalement vide. Aussi, pour guérir, il doit arrêter toute activité et de se mettre en mode « économie d’énergie » afin de le remplir à nouveau. S’il brûle les étapes, le burnie ne guérira pas. C’est ce que l’auteure appelle se mettre « en mode survie », c’est-à-dire faire le strict minimum, voire rien si possible. «Pendant une année, je me levais au radar, j’emmenais les enfants à l’école en pyjama. Puis je me recouchais. », Eve – 44 ans – Manager dans la banque C’est une étape primordiale, dont la durée est propre à chacun. Le burnie doit apprendre à être patient. Bien évidemment, c’est une période durant laquelle, le burnie doit faire la sieste quotidiennement, pour récupérer des gouttes d’énergie pour son fût… et surtout sans culpabiliser ! Choisir de lâcher certaines choses Pour guérir le burnie va devoir lâcher des éléments de sa personnalité. Le burnie doit se remettre en cause et abandonner certaines valeurs auxquelles il tenait très fort. Anne Everard dans son guide, compare le burnie à un alpiniste au fond d’un ravin : pour pouvoir remonter, il va falloir lâcher du poids. Ici c’est pareil. Des conseils pratiques seront donnés dans les chapitres à venir. « J’ai toujours placé la barre très haut, voulu faire les choses à fond sans rien laisser au hasard. [Il faut] revenir à un certain équilibre en acceptant ses limites », Jacques. « J’ai dû lâcher ma carrière à cause de mon burn-out. Je travaille de nouveau mais pas dans le même état d’esprit, je suis plus en accord avec mes valeurs » Eve. Chapitre 6 : Fluctuations d’énergie La théorie des petites cuillères. Cette théorie a été inventée par Christine Miserandino, auteure américaine ayant écrit un livre sur la fatigue chronique. Pour faire comprendre le principe de sa maladie à son entourage, elle avait utilisé le principe des « petites cuillères ». Anne Everard l’a adapté au Burn-out. Dans son guide sur le burn-out, Anne Everard nous explique que chaque individu se réveille le matin avec un stock de cinquante petites cuillères. A chaque activité, il utilise un nombre de petites cuillères. Par exemple, deux cuillères pour une réunion, trois pour une dispute, quatre pour une soirée arrosée… A la fin de la journée, quasiment toutes les cuillères ont été utilisées. Cependant, après une nuit de sommeil, la totalité des petites cuillères reviennent. L’ennui du burnie, est qu’il ne sait jamais avec combien de petites cuillères il va se réveiller le matin. Au début, il est possible qu’il ne se lève qu’avec trois petites cuillères pour toute une journée. Ce qui aura obligatoirement un impact sur le nombre d’activités qu’il pourra se permettre. Il devra apprendre à composer avec. Cette théorie est une des clefs pour comprendre sa maladie et surtout pour la faire comprendre à ses proches, enfants compris. « J’ai expliqué la théorie à mes enfants. C’était beaucoup plus concret », Catherine, Directrice financière, 40 ans. Le nombre de petites cuillères peut dépendre de ses activités de la veille, de la période de l’année (vacances, saisons) etc. Qu’importe. Le burnie doit être dans l’acceptation du nombre de cuillères dont il dispose pour remonter la pente et ne surtout pas forcer. Son nombre de petites cuillères augmentera avec le temps. Chapitre 7 : Priorité n°2 : vous faire aider Dans cette partie, l’auteure insiste sur l’importance de se faire aider et de ne pas rester isolé dans son burn-out. Différentes solutions s’offrent au burnie :
Dans son guide, Anne Everard nous invite tout d’abord à effectuer un test (sous forme de questionnaire et d’échanges avec un docteur) pour mesurer son niveau de burn-out.
La reconnaissance et l’acceptation de son état sont des étapes clefs dans la guérison. Cela permettra également d’apporter une preuve objective auprès de ses proches et en cas de contrôle de la sécurité sociale. « [Mon médecin] m’a fait remplir un questionnaire qui m’a permis d’objectiver mon syndrome d’épuisement. […]. J’étais malade. Point barre ! », Marie
Le médecin généraliste qui constituera le fil conducteur vers la guérison. Les thérapeutes peuvent aider le burnie à avancer dans les multiples questionnements qu’il se pose. Il est important de choisir un thérapeute avec qui on se sent en confiance car lors des séances, le burnie va devoir parler d’éléments très intimes de sa vie.
« Je me sentais honteuse, frustrée, coupable, je me suis isolée », Anne. « La psychothérapeute m’a fait prendre conscience que ce ne sont pas les fainéants qui craquent mais au contraire les gens qui placent la barre très haut », Jacques. « Le burn-out est une remise en question majeure. Il est important de se reposer mais aussi d’analyser les raisons qui nous ont mené à l’effondrement », Agnès, Agent Administratif, 50 ans.
Anne Everard met en garde contre un « coach de travail » à ce stade de la maladie. Il est encore trop tôt pour penser à une reprise. L’auteure conseille également de faire partie de groupes de paroles entre burnies afin de se sentir moins seule. L’effet miroir peut fortement aider vers la guérison.
« Ça a été très rassurant dès la première réunion de rencontrer des personnes qui vivaient les mêmes choses que moi », Jacques.
Créer une relation plus proche avec un autre burnie. Cela permet d’aller plus loin dans le partage de nos expériences.
Chapitre 8 : Le burn-out se soigne-t-il avec des médicaments ? Anne Everard précise dans son guide que pour guérir, il faut en premier lieu se reposer, lâcher prise sur le sentiment de toute puissance du burnie, et accepter son état. Il est également primordial de se remettre en question et de revoir certains de ses principes de vie. Aujourd’hui, très peu d’études et recherches se sont penchées sur le burn-out. A ce stade, il n’existe aucun médicament pour soigner directement cette maladie. Néanmoins, différents traitements peuvent aider à calmer un état émotionnel fortement perturbé, à retrouver le sommeil… Il existe plusieurs alternatives :
Les médecines dites « douces » : compléments alimentaires, homéopathie…
« [Mon médecin] m’a prescrit des capsules de safran, un antidépresseur naturel au Moyen-Orient, magnésium, oméga3, vitamines D, des plantes…», Anne
Ou des médicaments plus « forts » tels que les anxiolytiques, antidépresseurs et somnifères.
« Après quatre mois, j’ai accepté de prendre des antidépresseurs », Eve. Chaque cas est unique. Il convient à chaque burnie d’établir, avec son médecin, les meilleurs choix à prendre pour lui.
Chapitre 9 : Les questions et les émotions qui s’invitent Lors de son burn-out, le burnie passe par toutes les couleurs émotionnelles. Il est très difficile pour lui de passer d’un sentiment de toute puissance à son état actuel. Il ne maitrise plus rien et voit sa vie s’émietter. Anne Everard, nous rappelle dans son guide, les différentes émotions qui peuvent le traverser :
La honte
Le burnie connaît souvent un fort sentiment de honte de s’être effondré – lui qui était fort et dynamique, se retrouve désemparé. Pour guérir, il est primordial pour le burnie d’accepter sa maladie, sa vulnérabilité et d’en parler à son entourage. « J’avais un immense sentiment d’échec et de honte de ne pas avoir réussi à tout assumer », Véronique
La culpabilité
Un sentiment de culpabilité envahit également le burnie : sa mauvaise conscience se rappelle à lui. Lui qui a toujours été très actif doit accepter de se reposer et de se faire plaisir. N’oubliez pas de faire preuve de bienveillance envers vous-même. « Lors des contacts avec ma chef, je passais mon temps à m’excuser parce que [de par mon absence] j’avais affaibli l’équipe […] j’ai fini par accepter la situation […] Moi aussi j’ai le droit de vivre, burn-out ou pas », Jacques
La colère
Le burnie peut aussi ressentir une très forte colère envers lui-même, la société, le monde, les autres,… Là encore il convient d’assimiler le plus vite possible ses émotions pour pouvoir avancer.
La frustration et le découragement
Le burnie connait généralement de nombreuses phases de frustration voire de tristesse. Il aimerait guérir vite. Son mental est prêt à repartir mais son corps se rappelle à lui. Là aussi, il doit apprendre à être patient. « Comme j’étais hyperactif, j’ai ressenti énormément de frustration. Cette énergie qui ne revenait pas, ce cerveau qui tournait au ralenti… », Jacques L’auteure insiste sur le fait qu’il est nécessaire d’accepter l’ensemble de ces émotions pour permettre au burnie de se libérer et d’avancer dans son processus de guérison. Le temps joue en sa faveur. Chapitre 10 : Le rôle de l’entourage Dans son guide, l’auteure nous explique que le burnie vit dans un écosystème qu’il faut inclure le plus vite possible dans ce qu’il traverse. « [Votre entourage] a besoin de comprendre ce qui vous arrive pour mieux interagir avec vous », Anne Everard Dans son guide, Anne Everard nous fait part de lettres écrites très touchantes à chaque personne dans l’entourage du burnie pour l’aider à mieux comprendre sa situation et comment l’aider. Les principaux éléments ont été repris dans cette partie. Le partenaire Votre burn-out impactera nécessairement votre partenaire : il s’inquiète pour vous, pour la famille, pour votre avenir. Son quotidien s’en trouvera aussi bouleversé. Si possible, votre partenaire devra être bienveillant, patient, et devra vous décharger un maximum. « Mon mari m’a soutenu pendant toute la durée de mon burn-out. Ma reconnaissance est immense », Anne « [Mon mari] n’a pas vraiment compris ce qui m’arrivait. […] Il en a fait plus à la maison », Olivia « Pour ma femme, la situation était très difficile. Elle avait peur pour moi et portait toute la famille », Jean Anne Everard conseille au partenaire de se préserver et de s’aménager du temps agréable personnel pour souffler et récupérer afin d’avoir la force de soutenir le burnie jusqu’au bout de sa guérison. Elle prévient aussi que le contre coup peut être violent et peut durer plusieurs mois. Les enfants Il est important d’informer les enfants de la situation et de son évolution tout au long du processus (avec des mots simples selon leur âge). « On attrape le burn-out quand on travaille trop. Il n’y a pas de médicaments. Il faut faire moins de choses et dormir », Théo, 7ans, le fils d’Anne. « J’ai eu peur que maman tombe encore plus malade. Mes parents m’ont rassurée », Morgane, 7ans, fille de Catherine Les enfants peuvent aider un peu plus à la maison pour aider leur famille dans cette épreuve. La famille Pour Anne Everard, il est indispensable que le burnie explique son burn-out à sa famille. Dans son guide, elle nous précise que l’échange avec les parents – qui ont généralement transmis leurs valeurs aux burnies – est souvent une étape importante. Elle conseille à la famille d’être présente, soutenante, au moins moralement et de ne pas présumer de la fin de la maladie même si cela peut paraître long de l’extérieur. « Mon père n’a pas accepté mon burn-out. Il voulait que je me bouge, que je me ressaisisse », Olivia «Dans ma famille, on ne parle pas de sentiments et d’émotions mais ils ont été bienveillants », Véronique « Ma maman a été formidable », Anne A chacun sa famille, son histoire, et leur degré d’acceptation. Les amis Il en va de même avec les amis qu’avec la famille. Certains seront bienveillants avec vous, d’autres un peu, et enfin, certains pas du tout. Il s’agit là encore de l’accepter et de ne pas le prendre pour soi. « J’ai été très isolée pendant mon burn-out. Je n’en avais pas la force », Olivia « Parmi mes amis, certains n’ont plus voulu me voir, peut-être parce qu’ils ne savaient pas quoi me dire », Jean « Récemment j’ai envoyé un mail à tous mes amis leur demandant de ne plus me contacter […] même répondre au téléphone est fatiguant et me stresse », Valérie Anne Everard conseille aux amis qui le souhaitent de continuer à prendre des nouvelles, même s’il est vrai que la relation sera unilatérale dans un premier temps car le burnie est trop fatigué pour échanger. Néanmoins, cette marque d’affection lui fera plaisir. L’employeur Dans son guide, Anne Everard revient sur l’importance de la prévention du burn-out au sein des entreprises. Certaines initiatives voient le jour et c’est tant mieux ! Cela est profitable pour les salariés comme pour les patrons. En revanche, il n’est pas toujours évident pour les burnies de dire la vérité à leur employeur, par peur (réelle ou fictive) d’être licencié ou de voir leur carrière s’arrêter. « Tous les soirs, je me connecte aux messages du bureau. C’est plus fort que moi », Anouck « Je culpabilise moins depuis que je ne sais plus ce qui se passe au bureau. Je peux maintenant m’occuper de moi », Catherine « Ils ne le disent pas, mais ils détestent les gens en burn-out. C’est mauvais pour leur image. […] Ils m’ont finalement licencié », Éric Dans son guide, Anne Everard insiste auprès des entreprises pour qu’elles prennent leur part dans le burn-out de leurs salariés, surtout si ce n’est pas un cas isolé. Préventions, aides et facilité dans les démarches administratives pour aider le burnie durant son arrêt… sont autant de mesures pouvant faire la différence. L’auteure préconise de limiter les contacts entre le burnie et l’entreprise pour lui permettre de se consacrer pleinement à son rétablissement, et d’éviter toute culpabilité. Les collègues « Je culpabilisais. J’ai préféré arrêter de les voir jusqu’à ce que je reprenne le travail », Olivia « Je n’ose toujours pas aller dans le quartier de mon employeur », Isabelle « Mes collègues ont été très sympas. Mais j’ai appris à mettre une certaine distance avec eux », Jean L’auteure propose aux collègues de donner des nouvelles mais sans entrer dans les détails de ce qui se passe au travail. De plus, Anne Everard souligne l’importance pour les collègues du burnie de se protéger en n’absorbant pas une charge de travail trop importante pour compenser. Il faut en parler à la hiérarchie si besoin. Anne Everard conseille de ne pas hésiter à faire lire ce guide sur le burn-out à l’entourage du burnie. Chapitre 11 : Les petites phrases assassines Durant sa convalescence, tout burnie risque d’entendre des propos malveillants tels que «les gens en burn-out profitent du système », ou bien « tu n’as pas l’air en burn-out ». Dans son guide, Anne Everard, nous invite à nous protéger de ces réflexions. Oui le burn-out est une maladie diagnostiquée par un médecin, oui vous avez besoin de repos et vous ne faites pas exprès d’être dans cet état. Dans cette partie, l’auteure nous indique que le burn-out est une maladie assez méconnue mais grave qui peut mener à la dépression, voire au suicide. Aussi, ne perdez pas votre énergie avec ces personnes malveillantes. Chapitre 12 : Combien de temps dure un burn-out ? Anne Everard nous précise bien dans son guide que chaque burnie et chaque cas sont différents. Aussi, il est difficile d’avancer une date de guérison pour un burn-out. Cependant, différents éléments peuvent jouer tels que la durée qui a précédé le burn-out, la capacité du burnie à accepter son état et à lâcher-prise, à déculpabiliser et à se réinventer. L’auto-bienveillance et la capacité à s’autoriser des plaisirs ont aussi une incidence sur la rapidité de guérison. « A partir du moment où j’ai accepté le fait que c’était comme ça pour le moment […] j’ai repris des forces », Anne. A noter que la majorité des burnies pensent que leur guérison sera plus rapide que la moyenne. Rappelons-le, le burnie est à la base une personne très dynamique. « Il faut prendre le temps de guérir. Il faut s’autoriser ce temps », Olivia Chapitre 13 : Priorité n°3 : Introduire les changements « Tout voyage commence par un premier pas » Confucius Dans cette partie de son guide, Anne Everard nous liste les différents changements à accueillir dans sa vie afin de guérir de son burn-out et d’éviter toute rechute. Dès que vous vous en sentez la force, vous devez lister tous les éléments que vous pensez être à l’origine de votre burn-out afin de pouvoir travailler dessus. Réfléchissez à ce qui vous a généré beaucoup trop de stress et d’énergie sans contrepartie.
1 – Votre corps est votre meilleur ami Lorsqu’il fait un burn-out, le burnie a le sentiment d’avoir été abandonné par son corps. Lui qui avait un sentiment de toute puissance, s’est trouvé désarmé. Or c’est le contraire. « En faisant sauter les plombs, [votre corps] vous a probablement sauvé la vie ». Anne Everard Pour guérir de votre burn-out, vous devez apprendre à ralentir le rythme et à chouchouter votre corps. Pour cela il existe différents moyens simples mais efficaces à votre disposition : En solo :
Respirez. A chaque fois, que vous sentez angoissé, ou que des idées négatives envahissent votre esprit, inspirez et expirez profondément. Oxygénez-vous. Sortez de chez vous, même 5 minutes et observez la nature. Si vous êtes encore trop fatigué pour sortir, Anne Everard conseille dans son guide de juste se poser devant une fenêtre ouverte, ou de s’asseoir dans son jardin. Prenez un bain ou des bains de pieds, massez-vous. Faites des body-scan. Cela consiste à respirer calmement et à porter son attention sur une partie de son corps, puis une autre… Cela apaise corps et esprit. Et surtout : REPOSEZ-VOUS. Encore et encore, entre chaque micro activité.
En cours collectif : Profitez de ce moment pour faire une activité qui vous remet en contact avec votre corps. De multiples possibilités existent : le yoga, la sophrologie, le tai-chi, le qi gong, la méditation, la marche consciente… ou une activité artistique. Les burnies sont souvent trop dans le mental. Le but est de rééquilibrer le tout. En cours individuel : Différentes pratiques peuvent vous aider. A vous de voir celles qui vous correspondent le mieux parmi le reiki, le shiatsu, l’ayurvéda, l’acuponcture, l’hypnose ou l’autohypnose, l’EMDR ou l’EFT (technique de reprogrammation par mouvement de l’œil ou par tapotement du visage). « Le stage de pleine conscience m’a permis d’être davantage ici et maintenant », Olivia Anne Everard conseille au début de ne faire qu’une seule activité par semaine. Le rdv chez le psychologue étant considéré comme une activité. Cette semaine-là, ne faites rien d’autre. La priorité reste de se reposer. Et le sport ? Pour la majorité des burnies, le sport coûtera plus d’énergie que ce qu’il va vous en apporter. Aussi, sauf cas particulier, oubliez cette idée pour l’instant. « J’ai essayé un peu de marche nordique mais c’était vraiment trop difficile », Catherine « Faire du sport est devenu pour moi mission impossible », Jacques Votre corps est votre nouveau baromètre Votre corps va devenir votre nouvel allié. Pendant longtemps, le burnie a privilégié son mental. Il doit à présent réhabiliter son corps et savoir l’écouter pour pouvoir guérir et prévenir toute rechute. 2 – Alimentation et hygiène de vie Dans son guide, Anne Everard insiste sur l’importance d’avoir une bonne hygiène de vie pour soigner au mieux son burn-out. De nombreux livres sur la nutrition traitent du sujet. Une alimentation saine et équilibrée constitue une formidable source d’énergie, dont le corps du burnie a plus que besoin. Il est primordial que le burnie prête une attention particulière à son régime alimentaire pour l’aider à retrouver la forme. Elle revient sur les principes de base mais néanmoins nécessaires, à savoir : Boire suffisamment :
Boire 1,5 litre d’eau par jour Limiter la consommation d’excitants comme le café et le thé Freiner sa consommation d’alcool – Son absorption fatigue le foie.
Se nourrir correctement :
Privilégier les fruits et les légumes, les céréales complètes, les bonnes huiles Réduire sa consommation de protéines animales et de sucre raffiné
Cependant, l’auteure précise qu’il est important de conserver la notion de plaisir et que les écarts sont toujours possibles.
3 – Se remettre au centre de sa vie Pour guérir le burnie a besoin de repenser sa façon de fonctionner et se mettre en priorité de sa propre vie. Il doit apprendre à être d’avantage égoïste pour guérir. Anne Everard précise dans son guide qu’il ne s’agit pas là de devenir égocentrique, juste d’apprendre à prendre soin de soi. « J’ai enfin compris que je m’étais oubliée au fil du temps entre mon job, mon mari, les enfants, … », Anne 4 – Apprendre à dire non Cela passe évidemment par savoir dire Non. Tout d’abord à soi : il faut arrêter avec les injonctions du type « il faut », « je dois ». Il est également nécessaire d’apprendre à dire « non » aux autres. Avant d’entreprendre quelque chose l’auteure conseille au burnie de se demander s’il faut vraiment le faire, mais aussi si c’est vraiment à lui de le faire… A bon entendeur. Sortir de ses habitudes est un des plus gros challenges du burnie. 5 – Ramener du plaisir dans sa vie Le burnie a souvent privilégié les autres (travail, famille, ami…) à lui-même. Il est temps pour lui de savoir ce qu’il aime, lui procure du plaisir et d’aménager sa vie par rapport à cela. « J’ai lu des BD, fait de la musique, de la peinture à l’huile. J’avais l’impression de me nourrir et de revivre. De faire des choses pour moi », Anne Le burnie doit apprendre à vivre pour lui. Chapitre 14 : Préparer la reprise du travail Êtes-vous prêt ? Dans son guide, l’auteure nous propose un test permettant de mesurer son aptitude à retourner dans le monde du travail. Ces questions portent sur :
son niveau d’énergie, les changements « pratiques » suggérés précédemment (alimentation, oxygénation, sommeil, plaisir…) mais aussi « mentaux » (se placer au centre de sa vie, apprendre à dire non, arrêter de jouer au bon petit soldat, écouter son corps…) notre motivation à reprendre le travail (volonté personnelle ou pression sociale, financière…) …
Selon le score obtenu, elle conseille ou non de reprendre Attention : La reprise du travail est toujours une phase délicate après un burn-out. Anne Everard insiste dans son guide sur le fait que cette décision doit être prise en accord avec son docteur. Travailler oui, mais autrement Pour une reprise réussie, le burnie doit transférer tout ce qu’il a appris durant sa convalescence à sa vie professionnelle. Essayer. Et rectifier si besoin. « J’ai plus de recul […] je fais bien mon boulot et le reste ne m’appartient pas », Olivia « J’avais plus de mal à me concentrer [au travail…]. Cela m’a obligé à poser des limites », Jean Si vous en avez les moyens, il peut être utile de se faire aider d’un coach. Certains burnies retourneront dans leur ancienne entreprise en apprenant à faire différemment pour éviter toute rechute. Une reprise à mi-temps peut aussi être une solution. D’autres burnies, changeront complétement de voie. A chacun de voir ce qui lui convient le mieux. « Pendant vingt ans, j’ai travaillé dans la pub […]. J’étais complétement vidé. Je ne pouvais plus fonctionner. J’ai senti que je voulais faire autre chose de ma vie. Aujourd’hui je suis coach », Vincent, 48 ans Dans son guide, Anne Everard recommande de consacrer toute son énergie à sa reprise d’activité. Aussi, ne faites rien d’autre à côté afin de prévenir tout risque de rechute dans le burn-out.
Chapitre 15 : Gare à la rechute ! Pour prévenir toute rechute, le burnie doit écouter son corps, et non plus uniquement son mental. Anne Everard insiste, dans son guide sur le burn-out, sur le fait que tous les changements précédemment opérés doivent perdurer dans le temps. Dans le cas contraire, les anciens mécanismes vont de reprendre le dessus et le risque de rechute est grand. « Au fil des mois, mes travers ont repris le dessus, […] je me suis laissée bouffée par mon job […] Ca a été la rechute. Et cette fois, j’ai été arrêtée trois ans », Eve « J’ai des antennes, je suis vigilante, plus prudente […]. Je suis recentrée sur moi-même », Agnès Dans son guide, Anne Everard nous propose un baromètre post burn-out. Il s’agit d’un bilan – sorte de garde-fou, à effectuer tous les quinze jours :
Comment je me sens – de 0 à 10 Comment est rempli mon fût – de 0 à 10 Evolution de mon fût par rapport au dernier bilan Quels événements m’ont coûté de l’énergie. Comment y remédier Suis-je bien au centre de ma vie Ai-je fait des choses dont je n’avais pas envie Quelles sont mes sources de stress Mon alimentation Oxygénation Sommeil Ai-je des douleurs Ai-je eu des plaisirs
En fonction des réponses, il appartient à chacun d’opérer les changements nécessaires. Chapitre 16 : Ce que nous aurions envie de vous recommander Dans cette partie de son guide, Anne Everard laisse la parole à tous les burnies qu’elle a interviewés. Ils vous livrent leurs conseils pour soigner au mieux votre burn-out. En voici des extraits : « Acceptez que cela prenne plus de temps que prévu », Anne « Ne perdez pas trop de temps dans le déni, le processus de guérison ne commence qu’après l’acceptation », Olivia « Ne soyez pas dur avec vous-même. Vous êtes une belle personne », Catherine « Prenez le temps de bien vous soigner pour ne pas rechuter », Eve « On a le droit de s’arrêter, de se reposer », Marie « Rapprochez-vous des autres dans un groupe de parole sur le burn-out », Éric « Entreprenez une thérapie », Jean « Ne surtout pas culpabiliser, lâcher prise », Jacques Chapitre 17 : Redeviendrai-je un jour comme avant ? C’est l’éternelle question que se pose chaque burnie. L’auteure nous livre une citation du docteur Mesters en réponse : « Sur cette terre brûlée, la végétation repousse, mais le nouveau paysage ne sera jamais identique au précédent » La réponse est donc NON. Au sinon, les mêmes causes produisant les mêmes effets, vous reprendriez tous vos anciens mécanismes et risqueriez un nouveau burn-out. En revanche, une fois guéri, vous aurez une vie qui vous ressemble, plus alignée avec vous-même, et plus heureuse. « Notre burn-out nous a changés ? Oui et c’est tant mieux ! » Anne Everard
Conclusion sur Guide du burn-out d’Anne Everard : Ce livre "Guide du burn-out" a été l’une des étapes fondamentales vers ma guérison. Car oui, moi aussi j’ai fait un violent burn-out il y a 2,5 ans – vous pouvez retrouver mon histoire ici. Au début vous niez. Moi ? Malade ? Jamais ! Puis, il faut vous rendre à l’évidence. Oui, vous êtes malade. Lourdement et il faut avancer. Mais comment ? Ce livre a été une véritable libération pour moi. Là où mon entourage me regardait comme un ovni, ne comprenait pas ce qui m’arrivait (moi non plus d’ailleurs ;-). J’avais une personne – Anne – qui m’expliquait ce que j’avais. Elle décrivait ma personnalité sans pour autant me connaître, me disait en quoi mon fonctionnement a fait que mon corps a lâché, ma tête aussi d’ailleurs^^. Comment je suis passée d’hyperactive à couper de mon énergie, plus capable de rien faire. Et puis, il y a de nombreuses solutions à suivre ; être patient bien sûr, mais pas que. Les nombreux témoignages dans le livre "Guide du burn-out" sont très précieux aussi. Car vous découvrez qu’il y a plein de burnies comme vous. Et ça fait un bien fou ^^ Aujourd’hui encore, je m’attèle à faire le bilan toute les semaines - Oui, j’ai tellement peur de rechuter que je le fais plus souvent que la recommandation d’Anne ;-). C’est mon garde-fou. Il me permet de vérifier si je vais toujours dans le bon sens. Si un bilan présente le moindre signe d’alerte, je corrige ma façon de faire immédiatement. Je ne suis pas encore complètement guérie. Je sais que le chemin est long. Et que je dois encore apprendre à arrêter de vouloir griller les étapes. On ne se refait pas ;-) Mais je sais aujourd’hui que je peux retrouver mon plein potentiel ! Et ça, c’est grâce à Anne. UN ENORME MERCI A ELLE. Guide du Burn-out est un livre à mettre entre les mains de toute personne ayant fait ou risquant de faire un burn-out. Et surtout à partager avec leur entourage. Car elles aussi sont impactées par ce tsunami. Audrey Océana du blog Le Son du Bonheur Points forts :
Tout ! Il m’a véritablement aidé à passer une des étapes de mon burn-out : il m’a « relevée » ; là où je ne savais plus vers qui me tourner. C’est un des rares livres pratiques qu’il existe sur le sujet : il recèle de nombreux conseils efficaces, faciles à mettre en œuvre, couvrant tous les aspects du burn-out Ce livre ne peut que « parler » aux personnes ayant fait un burn-out et les faire avancer dans leur guérison : « une vraie prise de conscience » Le fait que l’auteure elle-même a fait un burn-out et cela se sent dans sa façon d’aborder le sujet. Sa bienveillance est omniprésente, sans pour autant tomber dans le pathos. Les nombreux témoignages permettent de nous identifier et de nous sentir moins seuls et isolés dans notre maladie Les résumés et exergues présents dans chaque chapitre offrent la possibilité d’aller à l’essentiel si besoin
Point faible :
Parce qu’il fallait vraiment trouver quelque chose, je dirai que certains passages peuvent paraître un peu redondants. En effet, le burnie ne pouvant se concentrer longtemps sur sa lecture, Anne Everard a volontairement repris quelques principes fondamentaux tout au long du livre. Perso, je trouve cela plutôt bienveillant de sa part. Quand je vous dis que ce livre est super ^^
Ma note :
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Format Poche :
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March 3 2022, 5:00pm
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Conseiller financier : comment le choisir et en tirer le meilleur parti
Résumé de « Conseiller financier : comment le choisir et en tirer le meilleur parti » : Ce livre vous donne un aperçu des différents types de conseillers financiers, des services qu’ils proposent, et vous explique comment choisir un conseiller financier compétent et éthique, en évitant de vous faire avoir par ceux qui commercialisent de mauvais produits. Titre original : Get Smart or Get Screwed – How To Select The Best and Get The Most From Your Financial Advisor Par Paul A. Merriman, avec Richard Buck, 102 pages, 2012 Note : Cette chronique est une chronique invitée écrite par Antonin du site Alti Patrimoine. Chronique et résumé de “Conseiller financier : comment le choisir et en tirer le meilleur parti” :
Introduction L’objectif de ce livre est de vous aider à trouver un conseiller financier de premier ordre qui travaille vraiment pour vous, et qui maximisera la probabilité que vous atteigniez vos objectifs à court et à long terme. Ce livre est pour vous si :
Vous cherchez un conseiller financier qui puisse vous guider vers le succès financier durant votre vie et au-delà. Vous avez déjà un conseiller financier, mais vous souhaitez en obtenir le meilleur et vous assurer d’être sur les bons rails.
Les personnes qui cherchent à perdre du poids sont les témoins d’une lutte entre leurs émotions et les lois de la biologie. Pour les personnes qui cherchent à investir, la lutte confronte leurs émotions (espoir, peur, avidité) avec les lois des mathématiques et des probabilités. Pour perdre du poids, il est plus facile de se faire aider par un coach/diététicien qu’en lisant des magazines ou en parcourant le rayon régimes des supermarchés, qui témoignent que l’industrie alimentaire cherche à exploiter le combat contre la perte de poids. Les investisseurs font aussi face à une énorme industrie (Wall Street), faite de compagnies dont le but est de délivrer des conseils qui s’avèrent plus lucratifs pour elles que pour leurs clients. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe de nombreux conseillers hautement qualifiés qui peuvent répondre à nos besoins à un coût raisonnable et sans conflit d’intérêts. La mauvaise nouvelle est qu’il y a aussi beaucoup de conseillers qui opèrent avec une mauvaise éthique et des conflits d’intérêts. Une étude de la société Cerulli Associates a montré que 44% des ménages fortunés (ceux ayant plus de 10 millions de dollars d’actifs investissables) ont licencié leur principal conseiller financier suite à la crise de 2008, et que 2/3 d’entre eux avaient au moins 4 conseillers financiers différents ! Alors si les plus fortunés ont du mal à trouver un conseiller financier digne de confiance, comment le pourriez-vous ? Ce livre est la réponse. L’étape la plus importante pour un investisseur est souvent de trouver un conseiller compétent et digne de confiance, qui soit capable de :
S’assurer que vous avez défini des objectifs réalistes. Vous aider à construire un portefeuille diversifié et peu couteux, afin d’atteindre ces objectifs en contrôlant les risques. Vous aider à faire des choix judicieux en matière de prêts, d’assurances, de retraite, de couverture sociale et de transmission patrimoniale.
La première partie de ce livre est un guide pratique pour trouver et travailler avec le bon conseiller pour vous. La seconde partie vous montre comment les investisseurs se font avoir. J’espère que vous choisirez un conseiller qui est éthique et compétent. (…) J’espère que vous investirez dans des produits à faible coût et fiscalement avantageux qui ont la meilleure combinaison de rendements attendus et de risques. Si vous faites ces choses, je pense que vous saurez vous montrer malin et que vous ne vous ferez pas avoir. Partie 1 : Soyez malin
Chapitre 1 : Quel type de conseiller avez-vous ? En investissement, beaucoup trop de gens cherchent des conseils avec désinvolture. En médecine, chaque problème requiert l’aide d’un spécialiste bien particulier : personne n’irait voir un spécialiste du cœur pour un problème aux yeux. Pourtant, trop d’investisseurs choisissent leur conseiller financier sans réfléchir, par sympathie, sur les conseils de leurs amis ou sur le seul critère de la sympathie. Sauf que l’amitié n’a rien à voir avec la compétence, et lorsqu’il est question de votre avenir financier, le meilleur chemin n’est pas forcément le plus facile. Vous montrer malin nécessite de prendre le temps de réfléchir soigneusement. Auparavant, un conseiller financier familial était tout simplement le courtier en bourse, le vendeur de contrat d’assurance vie, ou le banquier. Aujourd’hui, les professionnels qui veulent nous aider dans notre vie financière ont de nombreux titres : planificateurs financiers, représentants enregistrés, experts-comptables, conseillers financiers, conseillers en gestion de patrimoine, consultants financiers… Parmi les dénominations existantes, certaines ne requièrent guère plus qu’un enregistrement via un formulaire, alors que d’autres nécessitent une formation rigoureuse. Ainsi, d’après une étude, seulement un professionnel sur cinq est agréé. Pour éviter de perdre inutilement du temps à comprendre ce qui se cache derrière ces différents titres, il n’y a que deux critères essentiels pour repérer les conseillers que vous pouvez considérer :
La responsabilité légale : votre conseiller doit démontrer une responsabilité légale stricte envers vous. Le mode de rémunération : votre conseiller doit être payé par vous, uniquement.
La compétence est une combinaison favorable de connaissances, d’expérience et de jugement. C’est ce que vous recherchez chez un conseiller. Un Planificateur Financier Agréé (PFA), pour les Canadiens (en anglais : Certified Financial Planner – CFP), ou un Conseiller en Investissement Financier (CIF), pour les Français, vous garantissent la connaissance et l’expérience. En ce qui concerne le bon jugement, il ne peut pas être garanti par un titre, mais vous apprendrez à reconnaître si votre conseiller en dispose. Toutefois, en engageant un PFA ou un CIF, vous êtes assuré d’avoir affaire à quelqu’un qui s’est engagé à respecter un code d’éthique strict. Or, l’éthique est un point essentiel dans votre recherche d’un conseiller qui vous conviendra. Chapitre 2 : Responsabilité légale La responsabilité légale est la principale ligne de démarcation (…) entre les conseillers que vous devriez engager et ceux que vous ne devriez pas engager. Contrairement aux courtiers, les conseillers en investissement agréés doivent respecter une norme stricte : ils sont tenus d’agir au mieux des intérêts de leur client, qu’ils doivent faire passer avant les leur, et doivent exprimer publiquement toute situation potentielle (souvent lié à leur rémunération) pouvant mener à un conflit d’intérêt. Les personnes soumises à cette responsabilité légale sont appelés des fiduciaires (appellation courante aux États-Unis ; en France, les conseillers en investissement financier sont soumis à une responsabilité légale similaire). Vous vous demandez probablement comment trouver un conseiller qui ait une responsabilité légale. Si un conseiller est capable d’affirmer, par écrit et en son nom, qu’il a l’obligation légale d’agir dans le meilleur intérêt de ses clients, d’éviter les conflits d’intérêt et d’exprimer publiquement ceux qu’il ne peut éviter, alors vous avez affaire à quelqu’un que vous pouvez engager. Chapitre 3 : Suivez l’argent La façon dont votre conseiller est rémunéré détermine souvent la façon dont votre argent est investi. Lorsque vous payez pour des conseils financiers, il n’y a que deux choix possibles :
Choix N°1 : Vous payez le conseiller, et celui-ci travaille pour vous. Choix N°2 : Quelqu’un d’autre paye le conseiller, qui travaille donc pour quelqu’un d’autre.
Autrement dit, si ce n’est pas vous qui payez votre conseiller, ce dernier travaillera avant tout dans les intérêts de celui qui signe son chèque. Les conseillers qui reçoivent des commissions sur les produits qu’ils vous vendent sont dans un conflit d’intérêt, même s’ils tentent de vous convaincre du contraire. Il existe trois modes de rémunération pour les conseillers :
Les commissions : le courtier/conseiller touche une commission sur les produits qu’il vous recommande. Son intérêt est donc de vous orienter vers des produits qui lui permette de toucher une commission intéressante. Leurs services apparaissent souvent comme étant gratuits, mais ce n’est pas le cas. Car d’une manière ou d’une autre, le payeur est toujours le client. Les honoraires : Les conseillers qui évitent les conflits d’intérêt facturent leurs services à l’heure, et n’acceptent aucune commission. Ils vous dirigeront vers des fonds sans frais d’acquisition, et avec les frais de gestion les plus faibles. Il en résultera ainsi une meilleure performance pour votre portefeuille. Un conseiller qui facture des honoraires n’est pas incité à vous recommander un investissement plutôt qu’un autre, et son choix se fait sur la base de ce qui est le mieux pour vous. Les frais sur actifs : Les conseillers vous facturent des frais basés sur le montant des actifs qu’ils gèrent pour vous. Par exemple, 1% du montant de votre portefeuille chaque année. Cela semble être la meilleure solution, car votre conseiller n’est pas motivé par les commissions, mais par le fait de faire fructifier votre argent. Généralement, ses services ne sont pas limités dans le temps, et il pourra vous offrir de nombreux services.
Chapitre 4 : Si votre conseiller est rémunéré par des commissions Les conseillers payés à la commission sont comme des courtiers. Le rôle premier des courtiers est de faciliter les transactions en servant d’intermédiaire entre les acheteurs et les vendeurs. Lorsque vous voulez acheter des titres financiers, vous passerez obligatoirement par un courtier. Cependant, les courtiers, comme les conseillers payés à la commission partagent un intérêt commun : vous inciter à multiplier les transactions. En effet, les premiers facturent des frais sur chaque transaction, et les seconds reçoivent une commission sur chaque achat de produit financier. Chez la plupart des courtiers, vous pouvez agir seul. Mais parfois, un courtier personnel peut vous être assigné, et pourrait vous contacter par téléphone pour vous « conseiller ». Ces courtiers pourront se présenter par exemple en tant que « consultant financier » (ils n’ont pas le titre de conseiller en investissement), mais votre intérêt personnel ne sera pas leur première préoccupation, d’où l’intérêt de passer par une société de courtage à bas coût, qui vous laissera investir tranquillement. Voici trois façons dont les courtiers profitent de leurs clients :
Le barattage financier : Votre courtier vous incite à vendre et à acheter dans le but de générer des commissions ou frais de transaction. Cependant, dans la plupart des cas, les investisseurs ont intérêt à bien choisir leurs investissements, puis à les conserver sur le long terme. Il s’agit donc là d’un conflit d’intérêt manifeste entre le client et la société de courtage. Le charme émotionnel : Les courtiers savent faire appel à vos émotions, en vous narrant la confiance que d’autres investisseurs (voir leur propre famille, ou des gens connus !) ont placé dans les produits qu’ils veulent vous vendre. Dans tous les cas, même si c’est vrai, cela ne constitue en rien un argument pertinent. La confiance : Ne pensez pas qu’un courtier qui vous traite comme un ami et en lequel vous avez confiance vous découragera de faire quelque chose qui va contre votre intérêt, si cela peut lui rapporter des commissions. Dans la plupart des cas, il se contentera d’affirmer que c’était votre idée, si les choses tournent mal.
Heureusement, il y a de bonnes nouvelles. Vous avez le choix, et vous pouvez faire affaire avec des conseillers qui n’ont pas de telles incitations à la vente. Chapitre 5 : Si votre conseiller facture à l’heure Par rapport à un courtier ou à un conseiller commissionné, qui sont incités à vous vendre des produits, un conseiller qui facture des honoraires peut faire bien plus pour vous. Il peut vous aider à fixer des objectifs à court et à long terme, à déterminer les risques que vous devriez prendre, à planifier votre retraite et à prévoir comment votre famille sera prise en charge dans le cas où vous mourriez prématurément. Il pourra également vous fournir un plan financier complet par écrit, et de l’aide pour les questions fiscales, votre prêt et autres dettes, le financement des études de vos enfants, les avantages sociaux et l’épargne salariale… Un conseiller qui pourra vous proposer une aide à l’heure sur ces sujets a le statut de Planificateur Financier Agréé (PFA), ou de Conseiller en Investissement Financier (CIF). Ce sont souvent des conseillers financiers indépendants, qui n’acceptent aucune commission et qui se sont engagés à respecter un code de déontologie. Ils utilisent des fonds à faible coût, comme ceux de Vanguard (Vanguard est surtout présent en Amérique du Nord, les équivalents français sont Lyxor et Amundi). Ces professionnels qui facturent à l’heure peuvent être une très bonne source de conseils objectifs, en vous permettant de tirer le meilleur parti parmi les possibilités d’investissements existantes, et en revoyant périodiquement votre portefeuille afin qu’il reste équilibré. Payer des conseils financiers à l’heure vous coûtera probablement moins cher que de payer des commissions sur les produits, ou que de payer sur la base des actifs que vous possédez. Chapitre 6 : Si vous avez un conseiller qui facture sur la base d’actifs Les conseillers qui basent leurs tarifs sur le montant des actifs sont peut-être le meilleur moyen d’obtenir une aide financière. La plupart du temps, ces conseillers facturent entre 1 et 2% par an du montant total des actifs à gérer. Cependant, leurs services sont souvent réservés aux portefeuilles de plusieurs centaines de milliers d’euros (ou de dollars). Contrairement aux types de conseillers précédents, un conseiller qui se base sur les actifs est susceptible de passer bien plus de temps avec vous. Et mieux il vous connaît, meilleure sera l’aide qu’il pourra vous apporter. La principale différence est que votre argent sera directement géré par votre conseiller, en votre nom. À ce titre, il vous enverra des rapports réguliers sur l’état de votre portefeuille d’investissement. Veillez simplement à ce que votre conseiller engage votre argent dans des fonds à faible coût et sans frais d’entrée, plutôt que dans des actions et obligations individuelles. Chapitre 7 : Ce qu’il faut demander avant d’engager un conseiller La plupart des gens passent plus de temps à planifier leurs vacances annuelles qu’à s’occuper de leur avenir financier. Les investisseurs qui choisissent soigneusement leur conseiller obtiendront presque toujours de meilleurs résultats que ceux qui font leur choix au hasard, sans faire appel à leur esprit critique. La plupart des conseillers proposent des séances de présentation gratuites, afin de voir s’il y a une bonne adéquation mutuelle. Le conseiller est amené à vous poser plusieurs questions sur vos objectifs, besoins et expériences en matière d’investissement. Vous devriez en profiter pour lui poser également des questions, parmi celles proposées dans la liste suivante. Ces questions vous aideront à sélectionner le bon conseiller pour vous, en bonne intelligence.
Êtes-vous un Planificateur Financier Agréé, ou un Conseiller en Investissement Financier ? Pouvez-vous me donner les coordonnées de quelques clients qui connaissent bien votre entreprise ? Quelle est votre philosophie d’investissement ? Quels types de produits recommandez-vous à vos clients, et pourquoi ? Si je devenais client, comment feriez-vous pour déterminer ma tolérance au risque ? Comment la traduiriez-vous en une allocation d’actifs appropriée pour moi ? Comment allez-vous déterminer la stratégie d’investissement qui me convient ? Quels sont les domaines dans lesquels vous pouvez aider vos clients ? Si je devenais un client, à quelle fréquence serions-nous susceptibles de nous rencontrer ? De quelle manière communiquez-vous avec vos clients ? Offrez-vous une aide aux autres membres de la famille de vos clients sans frais supplémentaires ?
Chapitre 8 : Trouver le conseiller financier idéal Je crois que vous pouvez et devez faire mieux que simplement trouver un bon conseiller. Je crois que vous pouvez en trouver un qui pourrait être décrit comme « le meilleur » conseiller. Dans un premier temps, vous pouvez vérifier si le conseiller est inscrit au registre national de : l’Association des conseillers financiers personnels (pour les États-Unis), l’ORIAS (pour la France) ou l’AMF (pour le Québec). Au-delà de ces premières considérations, voici ce à quoi peut ressembler un conseiller financier idéal :
Il croit en la construction de portefeuilles d’investissement correctement diversifiés, basés sur les recherches académiques, et non sur des pitchs de vente ou sur les hypes du moment. Il a le statut de Conseiller en Investissement Financier ou de Planificateur Financier Agréé. Le conseiller financier idéal n’accepte aucune commission et tire tous ses revenus des honoraires des clients. Il a une responsabilité légale envers vous. Il a accès à un réseau d’autres professionnels pour vous aider en matière de fiscalité, de planification successorale, d’assurance, de questions juridiques, etc. Le conseiller idéal est disponible dans les plus brefs délais, si nécessaire. Il prend le temps d’apprendre à vous connaître aussi soigneusement que possible. Il traite votre temps et votre argent avec respect, comme si vous étiez son client le plus important. Le conseiller financier idéal est quelqu’un avec qui vous appréciez de parler.
En fin de compte, vous êtes le patron et le conseiller est votre employé. Chapitre 9 : Ce que vous pouvez et devez obtenir d’un conseiller Si vous choisissez votre conseiller très soigneusement et l’utilisez bien, vous avez toutes les chances d’en obtenir bien plus que pour votre argent. Vous devriez envisager de travailler au moins un an avec votre conseiller, afin de voir s’il vous convient. Ainsi, le temps que vous passerez à le chercher en vaudra la peine. De manière générale, votre conseiller devrait vous permettre de vivre votre vie sans avoir à vous inquiéter de vos investissements. Il doit faire preuve de sincérité et de d’honnêteté à votre égard, et se rendre facilement disponible pour vous éclairer sur toute question d’ordre financière. Au-delà des qualités relationnelles, voici les différents services qu’il peut vous procurer :
Vous aider à répartir vos investissements entre les actions, les obligations et les liquidités, puis de trouver le bon mix à l’intérieur de chaque catégorie d’actifs. Déterminer votre tolérance au risque, et vous expliquer en quoi cela va influer sur votre allocation d’actifs. Vous aider à minimiser vos frais. Rassembler toutes vos données financières pour vous aider à avoir une vue d’ensemble. Vous aider à entamer des discussions sur des sujets délicats avec vos enfants ou parents, concernant notamment les successions. Vous donner accès à d’excellents fonds qui ne sont pas disponible publiquement pour les investisseurs individuels. Penser aux implications fiscales de votre portefeuille et à la manière d’être le plus efficace possible fiscalement. Vous aider à déterminer le type de compte et l’enveloppe fiscale appropriée pour vous. Aider vos parents ou d’autres membres de votre famille à gérer/préserver leurs actifs. Vous aider à déterminer si votre taux d’épargne est susceptible d’être suffisant pour votre retraite. Déterminer le montant que vous pouvez retirer de votre épargne en toute sécurité pour ne pas risquer de manquer d’argent pour votre retraite. Effectuer des « tests de résistance » sur un portefeuille de retraite, afin de déterminer dans quelle mesure il sera capable de tenir toute votre vie, selon des rendements variables et des retraits périodiques. Vous orienter vers des professionnels compétents au coût raisonnable, sur les questions dépassant son champ d’actions (droit, planification successorale, assurance, banque…). Vous aider à préparer et à traverser les inévitables périodes difficiles des marchés. Choisir les meilleures options pour mettre de l’argent de côté pour les études de vos enfants. Si votre conseiller n’est pas un avocat, il peut vous aider à déterminer ce qui peut être approprié pour vous.
Chapitre 10 : Tirer le meilleur parti de votre conseiller financier
Si votre conseiller financier est un courtier L’idéal pour vous est d’investir via des ETF. Ils vous permettront d’investir dans toutes les classes d’actifs, à faible coût, avec des frais minimaux d’achat/vente. Les ETF vous éviteront de tomber dans un conflit d’intérêt avec votre courtier (qui peut être susceptible de profiter de vous : un courtier reste un commercial). En particulier, peu importe ce que vous dit votre courtier, n’achetez aucune action de société qui s’introduit en bourse. De nombreuses études ont démontré qu’elles avaient tendance à sous-performer le marché la première année. Si votre courtier semble essayer de stimuler votre avidité ou votre peur, considérez cela comme un drapeau rouge. D'ailleurs, si nécessaire, une fois par an, engagez un CIF ou un PFA pour vous donner un avis objectif sur les conseils que vous recevez de votre courtier. Si votre conseiller financier facture à l’heure Comme il s’agit d’un service « à la carte », déterminez à l’avance les domaines dans lequel vous cherchez un conseil, puis prenez les choses une par une, afin de pouvoir évaluer la qualité du service que vous recevez. Si vous avez un doute sur la qualité du service reçu, engagez un professionnel financier objectif (un CIF ou un PFA), qui pourra en juger. Le coût supplémentaire en vaut la peine s’il vous permet d’avoir l’esprit tranquille. Si votre conseiller facture sur la base des actifs qu’il gère pour vous Sans aucune pression à la vente ni de facturation à l’heure, vous avez la possibilité faire appel à votre conseiller autant que nécessaire. Une fois votre portefeuille en place, si quelque chose vous inquiète, faites-le-lui savoir. Dans tous les cas, pour obtenir le meilleur de votre relation avec votre conseiller, partagez toutes vos informations financières, et assurez-vous qu’il comprend quelles sont vos préoccupations. Être le client idéal Commencez par vous assurer que vos attentes sont réalistes. Votre conseiller ne peut ni contrôler le marché, ni connaître l’avenir, ni éliminer les risques imprévus. Il ne peut pas non plus transformer une perte en gain, ni éliminer toute fiscalité. La confiance que vous placez en votre conseiller est essentielle. N’hésitez pas à consacrer du temps à trouver un conseiller en qui vous sentez que vous pouvez avoir confiance. Ensuite, à partir du moment où vous investissez votre argent, vous devez avoir un certain degré de foi dans l’économie de marché et en l’avenir. Par phase, le marché pourra vous décevoir. Votre conseiller ne sera alors pas à blâmer, et il pourra vous aider à traverser ces périodes. L’investissement demande de la patience, et les résultats à court terme ne devraient pas influencer vos actions. Car si les objectifs fixés avec votre conseiller sont réalistes, vous devriez obtenir ce que vous recherchez. Partie 2 : Comment se faire avoir L’objectif de cette partie est de vous éviter de vous faire avoir par l’industrie très organisée et sophistiquée des courtiers, par les sociétés de courtage et par les produits qu’ils vendent, qui génèrent des profits énormes sur le dos de leurs clients. La meilleure manière d’éviter de tomber dans le piège est de vous éduquer à reconnaître les comportements et produits qui ne vont pas dans votre intérêt. Note : Le terme « courtier », souvent employé dans la seconde partie, fait référence à la fois aux courtiers, intermédiaires lors des transactions, et aux conseillers financiers payés à la commission.
Chapitre 11 : Se faire avoir par la pression commerciale La pression commerciale provient des commissions sur vente, qui « drivent » l’industrie du courtage. Plus des deux tiers des titres sont vendus par des courtiers travaillant à la commission. Ces courtiers sont formés à des tactiques agressives basées sur des principes psychologiques solides qui fonctionnent contre les investisseurs naïfs et vulnérables. – Paul Farrell Imaginez si les docteurs étaient payés via des commissions sur les médicaments prescrits ! Il se trouve que la vente sur commission n’est pas une meilleure idée en finance qu’en médecine. Ainsi, certains pays comme l’Australie et le Royaume-Uni ont rendu illégaux la vente de conseils financiers sur commissions. Mais aux États-Unis (comme en France et dans la plupart des pays), cette pratique reste légale. Voici plusieurs façons dont les investisseurs se font avoir par la culture de la pression commerciale :
Fraude, ruse ou tromperie délibérée dans le but d’obtenir un avantage (ce qui n’existerait pas si tous les courtiers avaient une responsabilité légale envers leurs clients). Appels téléphoniques non sollicités. Incitation à multiplier les transactions. Pourtant, plusieurs études académiques ont montré que vous avez plus de chance de gagner de l’argent en conservant ce que vous avez qu’en le vendant pour acheter autre chose. Lors des introductions en bourse, les sociétés de courtage s’engagent à vendre une certaine quantité d’actions, et mettent la pression sur leurs courtiers pour qu’ils refilent un maximum d’actions à leurs clients. Les courtiers qui n’ont pas atteint leur montant de commission mensuelle peuvent vous contacter en fin de mois avec de « nouvelles idées » pour votre argent (Une étude a conclu que de nombreux courtiers produisaient deux à cinq fois plus de commissions quotidiennes au cours de la dernière semaine d’un mois qu’au début du mois). Les firmes de courtages forment leur vendeur à utiliser un script de vente, qui est fait pour surmonter toutes vos objections. La psychologie a mis en évidence que les personnes optimistes se faisaient plus d’amis, et gagnaient plus d’argent. Ainsi, les courtiers trop optimistes peuvent influencer et encourager les investisseurs à prendre top de risque. Or, on sait que les excès de confiance forment des bulles spéculatives (comme en 2000 avec la bulle Internet). Les courtiers peuvent avoir tendance à minimiser, voir à cacher, les risques d’un investissement. Car reconnaître le risque à sa juste mesure est parfois un frein à la vente. Vous décourager à « prendre le temps d’y réfléchir » (ce qui nuit à la vente), et vous encourager à vous décider immédiatement. Vous décourager de lire le Document d’Information Clé pour l’Investisseur (DICI), pourtant obligatoire, qui décrit les coûts et les risques. Payer pour apparaître dans le classement des « meilleurs courtiers/conseillers de l’année » dans des articles ou magazines, afin d’en faire un argument de vente. Se présenter avec des titres impressionnants qui n’ont aucune signification, tels que « Spécialiste en Gestion de Patrimoine ». Tirer parti des émotions des investisseurs, en les incitants à acheter lorsque l’avidité est à son maximum, quand le marché est au plus haut.
Il y a une grande différence entre un courtier (vendeur) et un conseiller en investissement légitime. Un bon vendeur est celui qui génère beaucoup de commissions. Un bon conseiller en investissement, en revanche, est celui qui sait comment maximiser votre réussite financière à long terme. Chapitre 12 : Se faire avoir par les conflits d’intérêt Un courtier qui accepte des commissions pour vous vendre des produits a un conflit d’intérêt intrinsèque. Les conflits d’intérêt entre les conseillers commissionnés et leurs clients peuvent survenir de plusieurs manières :
La concurrence entre courtiers, qui peuvent se dire que s’ils n’essayent pas de refourguer des produits qui leur payent de grosses commissions, d’autres le feront à leur place. Les plus fortes commissions vont avec les produits les plus difficiles à vendre, car ce sont les plus complexes et les plus risqués. Lorsque vous n’avez pas d’argent à investir, votre courtier se désintéressera de vous, faute de pouvoir récupérer des commissions, et cherchera son prochain client. Les personnes âgées/retraitées sont des cibles faciles pour les vendeurs malins : elles ont plus d’argent à investir, ce qui signifie plus de commissions. Sur la base d’incidents signalés aux États-Unis, le nombre de personnes âgées victimes de fraude à l’investissement est estimé à 7,3 millions. S’attribuer des titres ou compétences exagérées dans le but de gagner la confiance des clients. Selon une étude, un planificateur sur cinq seulement serait un Planificateur Financier Agréé, même si beaucoup se présentent en tant que tel, bien qu’ils n’aient pas rempli toutes les conditions d’accès au titre. Or, les titres de PFA ou de CIF exigent une formation rigoureuse. Les commissions sont parfois tellement élevées qu’il faut plusieurs années aux clients pour uniquement récupérer leur coût. Certains produits sont présentés comme étant « sans commissions ». En fait, la commission a simplement été intégrée dans le prix du produit.
Chapitre 13 : Se faire avoir par des pratiques non éthiques Dans le secteur du courtage, l’absence d’éthique, ou une éthique douteuse, est malheureusement très commun. Voici quelques exemples :
Vendre des produits conçus pour produire un rendement médiocre et des commissions élevées. Les courtiers doivent leur allégeance à la compagnie dans laquelle ils travaillent, et non à vous. En ce sens, dans le but de garder leur travail, ils feront toujours passer les intérêts de leur compagnie en premier. Suivre la foule en prodiguant des conseils « faciles à vendre » et dans « l’ère du temps », parfois par simple paresse (au lieu de prendre le temps de proposer des stratégies réfléchies, et d’éduquer leurs clients). Les managers ferment les yeux sur les pratiques peu éthiques de certains courtiers, lorsqu’il s’agit de bons vendeurs. Certaines sociétés ont un long historique de clients insatisfaits et d’amendes liées à des décisions judiciaires (une simple recherche Google avec le nom d’une société de courtage accompagné des termes « plainte » ou « fraude » devrait vous renseigner). De nombreux arguments de vente reposent sur des mensonges éhontés. Un article du Wall Street Journal a rapporté que les enfants commencent à mentir à l’âge de 2 ans. Entre 9 et 11 ans, ils arrivent à tromper leurs parents trois fois sur quatre. Si de jeunes menteurs amateurs peuvent avoir une telle réussite, comment les parents font-ils face aux mensonges rodés de leurs courtiers ?
Chapitre 14 : Se faire avoir par de mauvaises informations Il est assez facile de se faire avoir par de mauvaises informations, qui peuvent aller du mensonge aux fausses déclarations, en passant par des vérités partielles qui vont contre vos intérêts. Voici quelques exemples :
Omettre de vous préciser que les frais supplémentaires induits par certains produits auront à long terme un énorme impact sur votre portefeuille. Payer 1% de frais en plus par an peut diminuer votre capital de dizaines ou centaines de milliers de dollars (ou d’euros), au cours de votre vie d’investisseur. Vous dire ce que vous voulez entendre, plutôt que ce que vous avez besoin d’entendre (par exemple, que les obligations « high yield » rapportent un gros rendement, sans préciser que de telles obligations sont très risquées). Vous orienter vers des fonds très chargés en frais, en omettant délibérément de mentionner qu’il existe aussi des fonds ayant des frais extrêmement faibles. Présenter un discours marketing rempli de statistiques trompeuses et vides de sens. Par exemple, la mise en avant des fonds notés 5 étoiles sur Morningstar. Cette notation est basée sur l’historique des rendements, qui n’est en rien indicateur des rendements futurs. Ainsi, une étude de Vanguard parue en 2009, portant sur des centaines de fonds durant 20 ans, a conclu qu’un fonds noté 1 étoile avait même plus de chance de surperformer son benchmark qu’un fonds noté 5 étoiles. Présenter des comparaisons hasardeuses, entre différentes classes d’actifs qui n’ont rien de comparables, pour s’attribuer de faux mérites. Insister sur des performances à très court terme réalisées lors des périodes favorables, qui sont en réalité très peu significatives, au lieu de se focaliser sur la performance à long terme (celle que vont obtenir les clients). Aucune étude n’a jamais établi de lien entre la performance récente à court terme et la performance à long terme. Une mauvaise information a des répercussions très fortes : 75% des investisseurs ont un portefeuille qui ne leur convient pas, compte tenu de leur situation et de leurs objectifs, selon une étude de la firme Schwab. Présenter un titre impressionnant et digne de confiance, qui cache une tout autre réalité. Une étude de CEG Worldwide a conclu que plus de 94% des professionnels qui se présentent comme des « gestionnaires de patrimoine » (Wealth managers) se concentraient davantage sur la vente de produits que sur la gestion des questions financières de leurs clients. N’importe quel courtier peut dénicher un fonds avec track record impressionnant sur 10 ans, afin d’impressionner ses clients. Mais il ne peut s’attribuer ce track record que dans le cas où il a recommandé le fonds en question 10 ans auparavant, ce qui est souvent invérifiable (et donc probablement faux). De nombreux vendeurs de produits financiers ont très peu de formation ou d’expérience en matière d’investissement. Ce qui compte le plus, c’est qu’ils soient avant tout de bons vendeurs. Beaucoup de courtiers se présentent comme des analystes capables de sélectionner les bonnes actions pour vous, arguant qu’un portefeuille contenant 10 titres est suffisamment diversifié. Ils ne vous parleront jamais des études qui montrent qu’un portefeuille de 10 à 20 titres est bien plus risqué qu’un portefeuille de 200 titres, alors que les deux ont une espérance de gain similaire.
Chapitre 15 : Se faire avoir par de mauvais produits La majorité des produits financiers sont conçus principalement pour rapporter de l’argent aux personnes qui les gèrent et les vendent. Beaucoup de produits peuvent être qualifiés de contraires à l’éthique, en raison de leurs frais et des commissions qui vont avec, mais aussi parce qu’ils sont souvent vendus de manière trompeuse. Voici quelques exemples de mauvais produits :
Les produits exclusifs : les conseillers bancaires ne conseillent qu’une seule famille de produits, celle de leur banque. Même chose pour les courtiers en assurance, qui ne proposent que les produits de leur compagnie d’assurance. Cependant, il est toujours possible d’obtenir des produits similaires ailleurs, et pour bien moins cher. Les produits vendus par les banquiers et assureurs, dont l’investissement n’est pas le cœur de métier. Ces professionnels n’ont qu’une connaissance très partielle de l’investissement, et sont incapables de reconnaître un bon produit pour le client (dans le cas où ils placeraient l’intérêt du client en premier), comme les fonds indiciels. Certains courtiers en assurance ne vendent d’ailleurs des produits d’investissement que dans le but d’attirer des clients pour leur vendre par la suite des polices d’assurance exorbitantes. Les rentes indexées, vendues comme un placement garanti. Elles payent des commissions très élevées, sont très complexes à comprendre et il est difficile d’en sortir. Les produits illiquides, que vous ne pouvez pas revendre à un prix décent, ou sans avoir à payer d’énormes pénalités. Le Document d’Information Clé pour l’Investisseur (DICI) indique clairement si le risque de liquidité est présent pour un produit. Les produits à la mode : lors de la bulle technologique de 1999-2000, plusieurs fonds « Internet » ont été lancé et ont rapidement collecté plusieurs milliards de dollars. Deux ans plus tard, ils avaient perdu 80% de leur valeur. N’investissez jamais dans un fonds qui n’a pas un historique de performance suffisamment long. Les FPI (Fonds de Placement Immobilier) / REIT (Real Estate Investment Trust) non cotés. Le site InvestmentNews.com a rapporté que sur une période de 7 ans, les 8 plus grands FPI non cotés ont tout juste réussi à éviter de perdre de l’argent, en réinvestissant leurs dividendes. Des commissions très élevées (7 à 15%) et de lourds frais de gestion annuels (1,9%) sont à l’origine des performances catastrophiques des FPI non cotés. Dans le même temps, le FPI coté de Vanguard (très peu chargé en frais) s’est apprécié de +50%. Les rentes variables. Si elles garantissent un capital minimum en cas de décès et une imposition différée, elles comportent aussi des frais et commissions élevées, une assurance obligatoire, peu d’options d’investissement et une charge fiscale potentiellement lourde. Il existe de biens meilleures façons de préparer ou transmettre un capital, comme avec l’assurance vie, qui offre également une imposition différée, sans les inconvénients des rentes variables.
Chapitre 16 : Se faire avoir par les émotions Les vendeurs de valeurs mobilières ont mis au point de nombreux moyens, dont certains sont assez sournois et sordides, pour manipuler les investisseurs et les amener à faire des choses qui rapporteront de l’argent, mais pas nécessairement à l’investisseur. Les décisions d’achat sont bien plus souvent prises sur une base émotionnelle que rationnelle. Les vendeurs en sont parfaitement conscients, et cherchent à vous enthousiasmer, afin que vos émotions prennent le pas sur votre raison. Voici quelques exemples :
Votre courtier pourra mettre en place de nombreuses stratégies pour que vous le considériez comme un ami : sourires de façades, appels bienveillants sans discours commercial dans le seul but de nouer des liens, etc. Il sait qu’il aura plus de facilité à vous vendre ses produits si vous le considérez comme un ami. Beaucoup de courtiers nouent des relations faussement amicales et se considèrent comme supérieurs à leurs clients. Cela se retrouve dans les termes qu’ils utilisent pour parler entre eux de leurs clients. Jason Zweig, chroniqueur au Wall Street Journal, en a relevé plusieurs : « crétins, nuls, cibles, bébés phoques, pigeons, moutons, agneaux à tondre… ». Vous vendre des produits et actions avec une belle histoire : « C’est le prochain Apple ou Google ». La réalité est que si une entreprise est vraiment prometteuse, les investisseurs avisés y sont déjà, et le potentiel de hausse de l’action est déjà largement entamé. En 2012, Facebook a réalisé une gigantesque levée de fonds pour son introduction en bourse. Or, quelques mois plus tard, l’action avait chuté de près de 50%. Stimuler votre avidité : « Je vous recommande ceci, car je sens que le prix va monter ». Malheureusement, les prix reflètent ce que pensent des millions d’investisseurs, dont certains pourraient avoir un avis différent de celui de votre courtier. Il est donc impossible de prédire l’évolution des prix. Vous inciter à agir rapidement, avec un sentiment d’urgence (aussi appelé « scarcity ») : « Ce produit est en quantité limitée, décidez-vous maintenant ! ». Malheureusement, cela ne donne aucune certitude quant à leur performance future. Faire appel à votre vanité, en vous proposant des produits « conçus pour battre le marché », parce que vous êtes spécial, et que vous méritez mieux qu’un rendement moyen. Ce discours est souvent employé pour vous vendre des fonds communs de placement gérés activement. C’est sans compter les dizaines d’études qui ont démontré que très peu de fonds actifs battent réellement le marché, et qu’ils ont des frais bien au-dessus de la moyenne (contrairement aux fonds indiciels, gérés passivement). Faire appel à votre impatience, afin de vous proposer sans cesse de nouvelles opportunités d’investissement, toujours plus excitantes. C’est la mentalité du chasseur : foncer dans l’inconnu avec excitation, en prenant des risques. Malheureusement, la voie du succès en investissement est bien plus ennuyeuse : trouver une bonne stratégie, puis l’appliquer sur une longue période : c’est la mentalité du fermier : planter une graine, puis laisser faire la nature. Un courtier aura sans doute la mentalité du chasseur à votre égard, tandis qu’un conseiller en investissement agréé aura davantage celle d’un fermier. Faire appel à votre sentiment d’importance, en vous proposant des « penny stocks » (des actions cotées à moins de 1 Dollar, ou 1 Euro). Vous pourriez ainsi vous sentir flatté posséder des milliers d’actions d’une même entreprise. Mais posséder 10 actions valant 200 euros ou 10 000 actions valant 20 centimes revient au même. De plus, le faible prix des « penny stocks » permettra à votre courtier d’appliquer de plus fortes commissions sur vente. Vous donner un faux sentiment de sécurité : « Ne vous inquiétez pas, votre portefeuille vaut bien plus que les prix actuels, soyez patient ». L’objectif est simplement de vous conserver comme client aussi longtemps que possible, afin de pouvoir continuer à vous vendre des produits.
Si vous investissez dans un fonds indiciel, vous êtes pratiquement assuré d’obtenir un rendement supérieur à la moyenne. Si vous achetez un fonds géré activement, il est très probable que votre rendement soit inférieur à la moyenne. Conclusion sur “Conseiller financier : comment le choisir et en tirer le meilleur parti” J'ai choisi de résumer ce livre "Conseiller financier : comment le choisir et en tirer le meilleur parti", car il peut être difficile de choisir un conseiller financier, pour ceux qui le souhaitent. Parmi les personnes ayant déjà fait appel à un CGP (Conseiller en Gestion de Patrimoine) ou à un CIF (Conseiller en Investissements Financiers), beaucoup sont peu satisfaites par la qualité du service reçu. Si l'on se met à la place d'une personne recherchant un conseiller financier digne de confiance, on s'aperçoit qu'il existe vraiment peu de ressources disponibles en français (en ligne, ou sous la forme d'un livre), qui expliquent comment choisir un conseiller financier (CIF ou CGP). Par contre, il se trouve qu'il existe d'excellentes ressources en anglais. Ce livre est l'une d'entre elles : il a été écrit par un ancien conseiller et gestionnaire de fonds, aujourd'hui à la retraite, qui dirige désormais une fondation pour l'éducation financière aux États-Unis. Bien qu'il y ait des différences dans la culture de l'investissement entre la France et les États-Unis, les principaux types de conseillers financiers restent les mêmes : les non indépendants qui touchent des commissions, et les indépendants qui facturent des honoraires. En France, il est difficile de saisir les tenants et aboutissants en choisissant un type de conseiller en particulier. Il y a peu de lisibilité. Or, ce livre a le mérite d'expliquer le fonctionnement des différents types de conseillers, ainsi que leurs avantages et inconvénients : des choses qui sont souvent mal expliquées (voir pas expliquées du tout) en France. Par exemple, un conseiller payé par des commissions a l'avantage de ne pas facturer d'honoraires. En revanche, ses conseils se limiteront à la gamme de produits de ses partenaires, et ses conseils n'incluront sans doute aucun produit comportant peu de frais, comme les ETF. De plus, l'existence de commissions introduit un risque de conflit d'intérêts entre le conseiller et le client. A contrario, un conseiller payé par ses clients (via des honoraires) est libre de conseiller les produits les plus efficients à ses clients, et est plus susceptible de délivrer un conseil objectif, sans potentiel conflit d'intérêt. Cependant, ce type de conseiller facture des honoraires. Dans plusieurs pays (Australie, Pays-Bas, Royaume-Uni, et certains pays nordiques), il n'existe qu'un seul type de conseiller : celui qui facture des honoraires. Dans ces pays, il est interdit pour un conseiller de toucher des commissions sur les produits conseillés. Mais en France comme aux États-Unis, cela reste légal. Ce livre nous donne également un mode d'emploi précis pour trouver un bon conseiller financier : où le trouver, quelles questions lui poser, ce qu'il faut vérifier avant de l'engager et comment travailler efficacement avec lui. Si la première partie du livre est un guide pratique qui explique comment trouver un conseiller, la seconde partie nous donne un aperçu des pièges qui guettent les investisseurs qui choisiraient leur conseiller au hasard. En effet, les nombreux exemples décrits dans le livre nous montrent que tous les courtiers et CGP n'ont pas forcément une grande considération pour leurs clients, et que certains ont des pratiques parfois peu éthiques (voir contraires à l'éthique). En mettant ces pièges en lumière, le livre nous délivre une mise en garde, et nous permet d'identifier facilement les comportements et produits qui ne vont pas dans notre intérêt. Il s'agit donc pour moi d'un livre essentiel à lire, pour qui souhaite trouver un bon conseiller financier. Antonin du site Alti Patrimoine Points forts :
Un guide pratique qui explique point par point comment trouver et reconnaître un bon conseiller financier. Ce qu’il faut savoir pour travailler le plus efficacement possible avec son conseiller. La seconde partie qui décrit un grand nombre de pièges, dans le but de pouvoir les reconnaître et les éviter.
Points faibles :
Les chapitres de la deuxième partie, sous la forme de listes détaillées, sont parfois un peu longs. Il est nécessaire de transposer les statuts et les situations décrits du système Américain vers la France.
Ma note :
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February 24 2022, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
Tous intuitifs
Résumé de "Tous intuitifs – L’intuition, l’âme de la performance" de Victoria Pellé Reimers : ce livre nous invite à comprendre, réveiller et développer nos ressources intuitives afin de les réhabiliter dans nos vies et dans nos entreprises comme facteurs clés de succès. Par Victoria Pellé Reimers, 2020, 288 pages. Chronique et résumé de "Tous intuitifs" de Victoria Pellé Reimers
Introduction
Nous sommes tous intuitifs
Victoria Pellé Reimers commence son ouvrage en expliquant que nous sommes tous intuitifs et rationnels à la fois et ce, de façon naturelle. Selon elle, c’est le système dans lequel nous vivons qui contribue à effacer aujourd’hui notre nature intuitive.
L’agilité, qui nous aide à survivre dans un contexte incertain, provient de l’intuition
L’auteure de "Tous intuitifs" fait ensuite remarquer qu’au cours de cette dernière décennie, notre monde a changé : il est, nous explique-t-elle, devenu VUCA, autrement dit volatile (Volatility), incertain (Uncertainty), complexe (Complexity) et ambigu (Ambiguity). Or, dans un contexte VUCA, ce qui caractérise ceux qui s’en sortent, c’est "l’agilité". L’agilité est "cette capacité à changer d’orientation, à choisir comment, avec qui et quand agir pour garder l’équilibre et même pour remporter de nouveaux marchés". Selon Victoria Pellé Reimers, cette capacité provient de l’intuition, de cette "guidance intérieure, presque instinctive pour certains, visionnaire pour d’autres".
L’objectif de ce livre
Fortes de 17 années de recherches et de 8 ans de pratique sur le sujet de l’intuition auprès d’entrepreneurs, Victoria Pellé Reimers précise que le but de son livre "Tous intuitifs" est de nous aider à devenir plus réceptif à notre intuition pour la mettre au service de nos projets et de notre pratique managériale (en apprenant à repérer les forces et manques d’intuition au sein de notre équipe par exemple). Partie 1 - Que savons-nous sur l’intuition ? Dans cette première partie, l’auteure de "Tous intuitifs" explique ce qu’est l’intuition en faisant référence aux découvertes scientifiques sur le sujet. Puis elle expose d’autres angles (au-delà de la science) pour aborder le phénomène de l’intuition humaine. 1.1 - Définir l’intuition
Qu’est-ce que l’intuition ?
Dans ce premier chapitre, Victoria Pellé Reimers fait part de sa définition de l’intuition. La voici de façon synthétique : L’intuition est "une connaissance qui nous arrive subitement, parfois accompagnée d’une émotion". Elle "nous avertit, nous conseille, nous guide" sous forme de décisions, de rencontres, de solutions, d’inspiration, et ce, dans de très nombreux domaines.
Des avancées scientifiques mais une connaissance encore incomplète sur ce qu’est l’intuition
L’auteure nous informe ensuite que les recherches neuroscientifiques ont récemment mis en lumière les zones de notre cerveau où se joue une partie du mécanisme intuitif lors de nos prises de décision. Pourtant, malgré ces découvertes, nous ne sommes pas encore en mesure de "circonscrire ce qu’est l’intuition dans sa totalité". Car, indique Victoria Pellé Reimers, l’intuition va au-delà des informations transmises par nos cinq sens.
L’intuition reconnue comme étant à l’origine des plus grandes découvertes
L’auteure de "Tous intuitifs" rappelle enfin que l’intuition est une connaissance reconnue par les plus grands scientifiques. D’ailleurs, pour beaucoup d’entre eux, l’intuition associée à la logique conduit aux plus grandes découvertes. À ce propos, elle cite le grand mathématicien et philosophe Henri Poincaré qui disait : "C’est avec l’intuition que l’on trouve et avec la logique que l’on prouve." 1.2 - Ce que nous croyons savoir sur l’intuition et ce que nous préférons ignorer
Les dernières découvertes scientifiques concernant l’intuition
Dans ce deuxième chapitre de "Tous intuitifs", Victoria Pellé Reimers approfondit la notion d’intuition. Pour cela, elle propose d’explorer les découvertes scientifiques récentes en ce qui concerne :
La provenance des informations qui nous arrivent lorsque nous parlons d’intuition. La temporalité, en particulier la notion de futur et l’accessibilité des informations qui se trouvent dans ce futur pour étudier le sujet des prémonitions.
Aller au-delà des sciences "officielles" pour une compréhension plus large de ce qu’est l’intuition
Victoria Pellé Reimers précise que notre compréhension de l’intuition resterait très limitée si nous nous arrêtions aux sciences dites "officielles". C’est pourquoi, elle fait le choix d’aller au-delà de celles-ci tout en nous prévenant : cela impliquera parfois de revoir nos croyances et nos jugements. Car aujourd’hui encore, l’intuition est un sujet qui suscite des résistances. Cette méfiance est liée, selon elle, au conditionnement de notre époque et de notre éducation occidentale. Elle écrit en effet : "Partout, de la maternelle aux études supérieures, nous avons dû intégrer un mode linéaire, reproductif, éliminant la créativité et l’intuition au profit de la logique, seule voie autorisée et respectée. […] Il faut parfois attendre la trentaine, la quarantaine ou même plus, pour que chacun réalise au détour de l’expérience de la vie, que son intuition n’est pas si folle, voire étonnamment juste dans certaines situations, que sa créativité est nécessaire parfois pour sortir du lot et enfin, que sa fantaisie le distinguera toujours d’un robot quelle que soit l’avancée de l’IA…" 1.3 - Que nous disent les neurosciences sur l’intuition ?
La découverte des zones cérébrales actives lors de nos décisions intuitives
L’intuition, autrefois considérée comme "quasi fantaisiste" fait l’objet aujourd’hui de beaucoup de curiosité. Nous sommes, en effet, de plus en nombreux à vouloir savoir comment fonctionne vraiment notre intuition. Jusqu’à ces dernières années (fin du 20ème siècle), nous n’avions que peu d’informations sur les mécanismes intuitifs dans notre cerveau et notre corps. Mais grâce aux progrès en matière de neurosciences - l’imagerie médicale en particulier - nous connaissons à présent les parties du cerveau actives dans nos décisions intuitives. Les recherches ont notamment permis de les différencier nettement des zones cérébrales utilisées lors d’une réflexion de type logico-mathématique. Pour illustrer son propos, Victoria Pellé décrit une étude réalisée en 2016, au Japon, auprès de joueurs de shogi (jeu d’échecs japonais). Elle nous dit qu'en observant le cerveau de ces joueurs, cette étude a mis en évidence le rôle du précuneus.
Le rôle du précuneus lors de décisions intuitives
Qu’est-ce que le précuneus ?
Le précuneus :
Correspond à une petite zone située un peu à l’arrière du cerveau, entre les deux hémisphères, dans la partie supérieure du lobe pariétal. N’est pas reliée à la logique : c’est une partie du cerveau très visiblement active sur un IRM au moment de reconnaître des visages ou d’analyser nos ressentis/ émotions.
L’activation du précuneus
Victoria Pellé Reimers décrit tout le déroulé de l’étude réalisée auprès des joueurs de shogi. En résumé, celle-ci révèle qu'un changement catégorique se produit dans leur activité cérébrale selon qu'on leur demande de jouer en mode intuitif ou en suivant une réflexion. Ainsi :
Lorsque les joueurs ont un temps de réflexion pour jouer, ce sont les cortex supérieurs et lobes frontaux qui s'activent. Lorsque les participants jouent leur pion en moins d’une seconde, c’est-à-dire en mode intuitif, les cortex supérieurs et lobes frontaux cessent de s'activer. C'est une partie du précuneus qui s’anime alors. Cette zone s'appelle le noyau coudé. Elle est associée à l’apprentissage, à nos habitudes et aux comportements réflexes.
Les trois éléments de l’intuition : intention + expérience + lâcher-prise
Pour Victoria Pellé Reimers, l’étude réalisée auprès des compétiteurs de shogi à qui il a été demandé de jouer "à l’intuition" permet de mettre en évidence les trois éléments caractéristiques de l’intuition :
L’expérience : on observe une accélération des liens à la mémoire ; c’est l’expérience du joueur qui est à l’œuvre à ce moment-là.
L’intention : le désir (celui de gagner dans ce cas) s’associe à l’expérience ; le joueur a une intention et c’est d’ailleurs cela qui différencie l’intuition d’un réflexe ou d’un automatisme (tel que la conduite d’un véhicule par exemple).
Le lâcher prise : le rythme très rapide oblige à lâcher prise : pas de mots, ni raisonnement, ni véritable volonté.
L’intuition n’est pas un automatisme ni un réflexe
Selon l’auteure de "Tous intuitifs", le comportement intuitif n’est pas un automatisme : "Nos automatismes sont des apprentissages profondément intégrés et qui ne nécessitent pas de raisonnement. […] L’automatisme n’est qu’une production cognitive sans la moindre forme d’émotion, qui ne requiert aucune forme de présence à soi et à ce qui se passe. […] L’intuition ne donne pas la même sensation qu’un automatisme. Elle s’accompagne d’une forme de joie, même infime. Elle est fluide et nette, il y a quelque chose qui se passe au niveau du regard, de la respiration." 1.4 - D’autres sciences pour élargir notre regard sur l’intuition La phénoménologie est une science qui prend en compte les détails du ressenti et qui permet donc, en plus de la biologie et de la physique, de comprendre l’humain. Les études en la matière ont permis de distinguer les intuitions des automatismes qui sont "deux expériences rapides, sans raisonnement" mais pourtant bien divergentes. Cette différence s’observe surtout dans l’état qui précède, que l'on vit pendant et juste après l'intuition. Victoria Pellé décrit les observations de la chercheuse Claire Petitmengin à ce sujet, qui se résument dans cet extrait : "Tout d’abord, juste avant une intuition, c’est le lâcher-prise, une "descente" en soi, une absence de contrôle, une absence d’activité mentale, puis, soudain, un sentiment de mobilisation totale, une présence augmentée, les sens en éveil, voire en exergue sur des choses qui attirent l’attention, un sentiment d’unité, d’accord intérieur, ainsi qu’un sentiment d’évidence, côtoyant curieusement une émotion de surprise, un étonnement, voire un émerveillement." Ce ressenti n’est pas présent dans un geste spontané, dans nos automatismes (lorsque nous manœuvrons notre voiture par exemple). Globalement, dans un automatisme, "il ne se passe rien de particulier, alors que l’intuition laisse une trace en nous qui nous enchante et nous étonne" résume l’auteure de "Tous intuitifs". 1.5 - L’intuition, un registre de la mémoire qui n’est pas réservé qu’aux expérimentés "L’intuition ne nous tombe pas dessus, ce n’est pas un phénomène magique, ni un hasard. Elle est à la fois corrélée à notre désir, à nos intentions et à notre expérience." Pour Victoria Pellé Reimers, notre expérience, celle que nous avons accumulée, nourrit grandement l’intuition qui "nous guide dans nos prises de décisions", qui "nous avertit" ou "nous inspire dans nos relations". Selon l’auteure, c’est ce qui fait qu’une personne très expérimentée "arrive à sentir ou à ne pas sentir un dossier ou une personne, au premier coup d’œil". Toutefois, l’expérience ne fait pas tout. L’auteure fait en effet remarquer que de nombreux enfants, jeunes, débutants sont aussi très intuitifs, bien que n'ayant aucune expérience. Et même s’il s’agit de "génies", ils n’en restent pas moins humains. L’expérience n’est donc pas l’unique source de l’intuition… 1.6 – Les prémonitions et sciences L’auteure de "Tous intuitifs" évoque, dans cette partie, une autre forme de manifestations intuitives : les prémonitions et autres pressentiments, appelées scientifiquement "précognitions". Une précognition est définie par le dictionnaire comme un "sentiment irraisonné, non vérifiable qu’un événement va se produire, que quelque chose existe". Les précognitions restent encore très mystérieuses pour le monde scientifique. En effet, la science n'est toujours pas en mesure de comprendre comment il nous est possible de recevoir des informations d’un temps qui n’est pas encore arrivé (probablement parce que notre conception de l’espace-temps semble, selon les chercheurs d’aujourd’hui, dépassée). Aussi, bien que "rigoureusement vérifiées" depuis soixante ans (les électro-encéphalogrammes montrent clairement notre capacité à détecter un danger avant qu’il ne survienne), ces expériences très troublantes ne font pas encore consensus. C’est donc "une forme d’intuition que nous préférons ignorer" signale l’auteure. Conclusion de la première partie Pour conclure cette première partie de "Tous intuitifs", Victoria Pellé Reimers insiste sur 2 points :
Il est difficile de "faire le tour de ce que nous savons de l’intuition" : l’intuition est en effet un sujet très vaste et encore mystérieux malgré les études réalisées par les neuroscientifiques et la phénoménologie.
Certaines formes d’intuition témoignent clairement de nos capacités extraordinaires mais sont encore mises en doute : il nous faut "tourner la page du tout rationnel" dans notre approche des phénomènes vivants et regarder le monde "avec des yeux nouveaux", lance l’auteure.
Partie 2 - Quatre formes d’intuitions indispensables à nos projets Pour introduire cette deuxième partie, Victoria Pellé Reimers rappelle d’abord que :
Nous sommes tous intuitifs : ce sont nos croyances, modes de vie et notre éducation qui contribuent à minimiser l’importance de l’intuition. Il est tout à fait possible de "développer, réveiller, nourrir" notre intuition.
L’auteure de "Tous intuitifs" explique ensuite qu’il existe 4 types d’intuition, à savoir l’intuition :
Contextuelle, particulièrement puissante dans nos prises de décisions. Relationnelle, c’est-à-dire celle de la rencontre, notamment très utile en matière de recrutement et de management. Visionnaire, qui nous rend capable de "sentir le vent venir", de "voir se profiler une tendance, un changement, bien avant la plupart des gens". Personnelle et spirituelle : cette fameuse "petite voix" qui "nous souffle des suggestions d’ordre plus personnel, voire intime".
Cette deuxième partie du livre "Tous intuitifs" développe alors en quoi ces différentes intuitions peuvent véritablement "booster" nos projets et comment celles-ci se manifestent concrètement dans notre vie. 2.1 - L’intuition contextuelle
Qu’est-ce que l’intuition contextuelle ?
"L’intuition contextuelle, c’est l’intuition du marin, du chasseur, du soldat, des parents de jeunes enfants, des sportifs. […] [C’est] Le bon geste au bon moment, sans réfléchir. C’est la forme d’intuition que nous avons dans la prise de décision, dans un contexte donné." Cette intuition est particulièrement utile à notre époque qui connaît une accélération des changements et qui demande, pour s’adapter, agilité et créativité. Dans l’entrepreneuriat par exemple, l’intuition contextuelle permet de sentir le potentiel commercial d’un nouveau produit ou de prendre des décisions rapides et alignées. L’intuition contextuelle fait écho avec notre instinct, notre sixième sens. Elle est brève et va à l’essentiel. Elle nous amène à agir sans réfléchir, et nous guide de façon plutôt binaire pour communiquer, nous orienter, nous déplacer, assurer nos besoins et notre sécurité : "c’est oui, c’est non, j’arrête, j’y vais, je monte, je descend, je tourne à droite, c’est ok, pas ok, etc." En somme, "l'intuition contextuelle, c’est cette capacité à faire des choix rapides et pertinents, notamment lorsque nous manquons de temps ou d’informations".
Les faux amis de l’intuition contextuelle
L’auteure de "Tous intuitifs" met ici en lumière ce que nous pourrions prendre pour de l’intuition contextuelle mais qui ne l’est pas : tout ce qui se manifeste en nous sans raisonnement n’est, en effet, pas forcément intuitif. Victoria Pellé Reimers fait notamment référence à nos automatismes et biais cognitifs, très similaires à l’intuition car eux aussi rapides et spontanés. Ceux-ci sont pourtant bien différents de l’intuition. Elle explique en effet que :
Nos automatismes sont en réalité liés à des apprentissages très ancrés qui nous font agir selon "une règle de probabilité inconsciente" : le cerveau, par souci d’économiser de l’énergie, va chercher à autonomiser le maximum de nos comportements et nous amener à adopter celui qui semblera être le plus approprié dans une situation donnée.
Nos biais cognitifs sont des formes d’automatismes créés du fait d’une quelconque influence (consciente ou non) sur nos pensées et choix (ex. : biais de confirmation, biais rétrospectif…). En fait, les biais ajoutent une interprétation qui nous éloigne de la réalité, alors que l’intuition, elle, semble plutôt ajouter un degré d’information supplémentaire sur l’environnement, les interlocuteurs ou les tendances qui nous rapproche du réel.
Intuition contextuelle et logique sont complémentaires dans nos prises de décision
L’auteure de "Tous intuitifs" nous conseille de faire preuve d’écoute, calme, concentration et détente lors de nos prises de décision pour laisser venir naturellement notre intuition. Toutefois, elle nous invite à rester vigilant : l’intuition n’est pas "LA vérité", prévient Victoria Pellé Reimers. C’est, ajoute-t-elle "simplement un appui pour alimenter le discernement". À ce propos, l’auteure de "Tous intuitifs" poursuit en indiquant que trop souvent l'intuition et la logique sont mises en opposition. Selon elle, ces deux registres d’intelligence n’ont pas lieu de s’opposer : elles sont, à l’inverse, complémentaires et donc faites pour s’assembler.
En quoi l’intuition aide-t-elle à nos prises de décision ?
Si nous sommes prudents lorsque nous avons une décision à prendre, c’est bien souvent parce que nous n’avons pas suffisamment d’informations et que l’incertitude nous stresse. C’est à ce niveau-là que l’intuition contextuelle présente beaucoup d’intérêt, souligne Victoria Pellé Reimers : "l’intuition contextuelle apporte justement un degré intéressant d’information sur notre environnement". Aussi, même si ces informations, ces signaux sont difficiles à traduire ou à expliquer aux autres, ils sont supposés pouvoir augmenter notre sentiment de sécurité, "exactement comme le sens de l’orientation nous évite de paniquer dans un labyrinthe" continue l’auteure. Le problème est que chez les Occidentaux, l’intuition est mal considérée et s’est étiolée. Incapables de voir ces signaux intuitifs, nous ne sommes pas réceptifs à "cette dose d’assurance intérieure" que l'intuition peut procurer si nous lui faisons confiance. Sans cette ressource intérieure qui nous guide, nous parvenons alors très difficilement à discerner quelle décision prendre.
Comment l’intuition contextuelle se manifeste-t-elle ?
L’intuition contextuelle est surtout corporelle. Elle se manifeste par des signaux du corps : souvent des sensations, parfois des actes ou mouvements.
Ces sensations sont aussi nombreuses que nuancées : la fameuse sensation des tripes, appelée gut-feeling outre-Atlantique ; mais au-delà de la zone du ventre, nous connaissons aussi la gorge qui se serre, les fourmillements dans la nuque, cette décharge électrique ressentie dans l’épine dorsale, une sensation d’ouverture du front…
Nous devons apprendre à reconnaître nos ressentis pour nous reconnecter à notre intuition
Notre société (culture, éducation…) nous a "coupé" de nos ressentis internes. Nous n’avons jamais vraiment appris à identifier nos signaux internes et à agir en conséquence. Comme nous doutons de la nature de ces ressentis, nous avons même tendance à les refouler pour plutôt analyser les choses rationnellement avec notre cerveau. Victoria Pellé Reimers nous invite alors à nous reconnecter à notre intuition en pratiquant une écoute consciente de ces signaux corporels. Ainsi, "nos perceptions peuvent et vont se renforcer, s’enrichir, s’affiner" affirme l’auteure de "Tous intuitifs". Car "plus nous attribuons d’importance et de crédit à nos perceptions, plus celles-ci se développent et nous assistent au quotidien, dans nos choix, dans nos gestes et nos actions".
C’est surtout la peur de se tromper qui nous amène à ne pas écouter nos intuitions au moment de décider
Le fait de ne pas pouvoir contrôler si une intuition est pertinente ou non tant qu’on ne l’a pas suivie est une situation stressante pour la plupart d’entre nous. Car nous avons peur de faire une erreur. Nous n’avons aucun moyen d’être certain avec une intuition de prendre la bonne décision. Le raisonnement logique, quant à lui, nous calme, nous rassure. Pourtant, l’auteure nous invite à réfléchir : la logique n’est pas plus garante d’une décision sans erreur : nous faisons bien souvent des erreurs en raisonnant aussi. Alors pourquoi avons-nous plus peur de nous tromper avec notre intuition ? L’auteure expose sa réflexion à ce sujet : elle pense qu’en fait, nous faisons plutôt appel à la logique dans nos décisions car notre choix est ainsi plus facile à justifier. En effet, dans notre société, et ce depuis l’école, une décision prise selon un raisonnement rationnel et donc traçable est considérée comme bien plus professionnelle et a beaucoup plus de crédit qu’une décision qui suit une intuition. Pour Victoria Pellé Reimers, il faudrait pourtant parvenir à équilibrer les deux : raisonnement et ressenti. L’écoute de l’intuition devrait venir en appui à nos raisonnements.
Le rapport à l’intuition est encore plus tendu mais pourtant plus salutaire quand les enjeux d’une décision sont importants
L’auteure de "Tous intuitifs" se penche ici sur la façon des décideurs aux enjeux importants d’avoir recours à l’intuition : urgentistes, policiers du RAID, officiers responsables de troupes en temps de guerre... Elle illustre ses propos en racontant plusieurs anecdotes à ce sujet. Elle met ainsi en évidence le rôle de l’intuition pour ces grands décisionnaires quand il s’agit d’analyser des données avec grande rapidité.
Une forme d’intuition contextuelle exceptionnelle : les "précognitions"
Dans ce cas-là, notre intuition se manifeste :
En rêve ou à l’état de veille sous forme de flash par exemple, et s’accompagne souvent d’une grande charge émotionnelle. Sous forme de "prémonitions" : on "voit" quelque chose arriver de façon imminente. Par le corps : un ressenti, un malaise, un mouvement ou une action instinctive et très rapide ; dans ce cas, nous "sentons" le danger, plus que nous ne le voyons.
Selon Victoria Pellé Reimers, l’existence du phénomène de précognition (terme scientifique pour parler de ces avertissements intuitifs) est validée par des centaines d’études et de publications depuis 60 ans. D’après ces recherches, ces réactions ne sont pas dues au hasard. Toutefois, il ne nous est actuellement toujours pas possible de comprendre comment notre conscience est capable de capter l’information, de l’interpréter, d’en restituer une image et une émotion avec tant d’exactitude parfois et de nous faire part des actions à mener pour éviter le danger. 2.2 - L’intuition relationnelle
Qu’est-ce que l’intuition relationnelle ?
Les intuitifs relationnels ont "une perception fine et immédiate de l’autre", qu’ils le connaissent ou non. Ils sentent ce qui se dégage de quelqu’un, son tempérament, ses besoins, son "authenticité". Ainsi, l’intuition relationnelle permet de ressentir, dans un temps très bref, dès le premier contact (une poignée de main ou même, de loin, dans l’attitude ou la démarche d’une personne) si celle-ci aura plutôt tendance à contribuer ou à nuire à quelque chose (un projet, une équipe…). En guise d’exemples connues de ce genre de fulgurances (mais c’est aussi parfois une intuition permanente), l’auteure cite le fameux coup de foudre amoureux ou encore "un avertissement très ferme de se tenir à distance" de quelqu’un que l’on ne connaît pas et qui se présente pour la première fois.
Les faux amis de l’intuition relationnelle
Il est facile de se méprendre entre intuition et préjugés dans nos relations. L’auteure recommande alors d’être vigilant quant à nos premières impressions qui peuvent n’être qu’une projection de sensations qui nous appartiennent ou qu’une opinion, un jugement basé sur des expériences passées inconscientes. Nous devons, insiste Victoria Pellé Reimers, regarder au-delà de ce que nous nous disons intérieurement sur une personne car "il se trouve un autre signal, une autre forme de message plus subtil qui nous permet de ressentir véritablement qui est devant nous, avec le potentiel ou le danger que cela peut engendrer". En fait, les préjugés sont mentaux et prévisibles, l’intuition non. L’intuition relationnelle se caractérise par son aspect radical, un "sentiment d’évidence", "la sensation d’être très présent à soi, et à l’autre, au moment de recevoir cette intuition". Finalement, selon Victoria Pellé Reimers :
"L’intuition est aussi sobre que le préjugé est bavard ! Alors que ce dernier se perd en justifications sans fin, l’intuition relationnelle nous laisserait presque dans l’embarras du contraire : on "sait" sans pouvoir expliquer et encore moins justifier."
L’utilité de l’intuition relationnelle dans le cadre professionnel
Pour l’auteure de "Tous intuitifs", l’intuition dite "relationnelle" s’avère notamment très utile en matière de :
Recrutement ⇒ cette intuition permet notamment de "savoir" s’il s’agit de la "bonne personne" dès le début d’un entretien d’embauche. Parfois, elle sert à repérer le potentiel d’un candidat jeune ou manquant juste de confiance en lui. L’auteure invite toutefois à la prudence quant aux premières impressions qui peuvent, on l’a vu, provenir d’autre chose.
Management ⇒ en s’appuyant sur des détails non rationnels, cette intuition aide à constituer des binômes ou une équipe performante sur un nouveau projet, à identifier les non-dits dans les groupes, à "ressentir une ambiance, un changement subtil et bien d’autres nuances qui font et défont les relations humaines".
Intuition relationnelle, intelligence émotionnelle et empathie
Pour l’auteure de "Tous intuitifs" :
L’intuition relationnelle fait partie de l’intelligence émotionnelle qui rend particulièrement habile pour adapter notre comportement à ce que nous sentons de l’autre. Les intuitifs relationnels sont souvent empathiques, c’est-à-dire qu’ils sont capables de percevoir ce que ressentent les autres.
Comment l’intuition relationnelle se manifeste-t-elle ?
L’intuition relationnelle n’est autre que l’analyse d’une "lecture extrêmement rapide et inconsciente des micro-informations" que nous captons chez l’autre. De cette déduction, nous tirons alors une conclusion : "je fais confiance ou pas", "je me rapproche ou je m’éloigne", "je m’ouvre ou je me ferme"," je recrute cette personne ou surtout pas", etc. Ces micro-informations sont perçues via 3 modes de captation qui, ensemble, vont nous procurer une intuition sur autrui.
La vue
Les intuitifs relationnels sont particulièrement doués pour percevoir les émotions des autres sur leurs visages. Il existe toutes sortes de signaux faibles généralement détectés inconsciemment : rythme du clignement des paupières, variation du teint, mouvements des lèvres et des narines… Ainsi, un intuitif relationnel saura capter la timidité, l’aisance, le mépris, le stress, la bonté, la sincérité chez les autres. Et "même s’il ne sait pas très bien à quoi il l’attribue, son expérience lui montre progressivement la pertinence de ce ressenti" ajoute l’auteure.
L’odorat
L’odorat est très connecté à notre mémoire. De façon inconsciente, nous pouvons nous relier à des souvenirs parfois très anciens et par conséquent des émotions très fortes, juste avec le pouvoir évocateur d’une odeur. Ce que nous sentons nous influence alors beaucoup dans nos relations aux autres.
La kinesthésie
Victoria Pellé Reimers explique ici que chaque corps biologique est source de champs électromagnétiques propres (selon les théories de la physique quantique) et possède donc une forme de "signature vibratoire". Les intuitifs relationnels sont, selon l’auteure, capables de percevoir ce champ énergétique, composé d’ondes, le rayonnement des personnes. Ils peuvent, nous dit l’auteure, évaluer "le taux vibratoire" d’un individu : on parle alors de radiesthésie.
Une forme d’intuition relationnelle exceptionnelle : la télépathie
Télépathie veut dire "ressenti à distance". La télépathie permet d’échanger des informations ou des sensations entre individus à distance. Ce phénomène n’utilise pas nos sens mais fonctionnerait par intrication. L’intrication est un terme issu de la mécanique quantique "qui nous place devant un mystère de la physique", déclare l’auteure de "Tous intuitifs". En effet, ce phénomène d’intrication révèle que si deux particules - A et B - ont été intriquées, et qu’un changement intervient sur A, alors B s’en trouve changé de la même façon de manière complètement simultanée. Le transfert entre les deux ne montre aucune durée, même pas celle de la vitesse de la lumière (la plus élevée qui soit). Ainsi, le fait que ce changement soit simultané entre A et B démontre qu’il existe un autre phénomène entre les deux particules, et que celui-ci n’est pas spatial. Malgré les nombreuses études qui visent à mieux comprendre l’intrication, nous ne sommes toujours pas en mesure actuellement d’expliquer la télépathie. Nous savons juste que les liens affectifs et de proximité intime entre deux individus favorisent les phénomènes de perceptions extra-sensorielles entre elles. Ce qui laisse penser qu’il existe une "communion sur un plan subtil et informationnel" entre les personnes. Aujourd’hui, même si le sujet des perceptions extra-sensorielles reste encore "tabou", "notre siècle pourrait être celui qui verra la mise au jour de leur existence et, espérons-le, de leurs mécanismes plus en détail" confie Victoria Pellé Reimers. 2.3 - L’intuition visionnaire
Qu’est-ce que l’intuition visionnaire ?
L’intuition visionnaire est "cette aptitude à voir […] ce qui va advenir et qui ne paraît pas perceptible à la plupart des gens" énonce Victoria Pellé Reimers. Elle se manifeste dans des rêves ou sous formes de flashs ou d’insights : les intuitifs visionnaires "voient", "sentent" intérieurement et intensément, ce qui pour eux est déjà une évidence et se trompent rarement. Victoria Pellé Reimers distingue deux formes d’intuition visionnaire :
L'intuition qui saisit les éléments d’un futur plutôt proche : c’est cette intuition-là "qui permet à l’entrepreneur d’être pionnier sur un marché qui n’existe pas encore". L'intuition, plus mystérieuse, qui semble connectée à "un avenir non accessible et a priori non prévisible dans le contexte actuel" : c’est l’intuition visionnaire des inventeurs, chercheurs, artistes et autres créateurs.
L’intuition visionnaire à court et moyen termes
Ces intuitifs sont capables de "pressentir une tendance, un mouvement collectif, de sentir à l’avance le succès d’une innovation technologique ou, au contraire, son flop" précise l’auteure. Cette capacité de perception est particulièrement avantageuse chez les entrepreneurs, designers et politiques. Lorsqu’elle est associée à une intuition contextuelle fine, l’intuition visionnaire conduit souvent au succès. Ces deux talents permettent aux entrepreneurs notamment, lorsqu’ils parviennent à concrétiser leurs idées, à flairer "le bon moment", "les bonnes conditions", et à "prendre des décisions rapides et pertinentes". C’est l’intuition visionnaire que possèdent de nombreux "startuppers" à succès, ou d’autres personnalités comme Coco Chanel, Richard Branson, Bill Gates, Steve Jobs, Mark Zuckerberg, Pascal Moreno, Frédéric Mazzela.
L’intuition visionnaire à long terme
L’intuition visionnaire à long terme est la plus spectaculaire et la plus perturbante parmi toutes les formes d’intuition. L’auteure nous la présente ainsi : "L’intuitif visionnaire reçoit une information précieuse à propos de ce qui sera une évidence plus tard. Il la voit venir. Cela s’impose à lui, si bien qu’il cherche à en avertir ses contemporains. Rarement compris, souvent raillé tant que son intuition n’est pas validée par le temps, l’intuitif visionnaire ne peut rester serein qu’en se moquant du regard des autres. Car l’intuition visionnaire isole celui qu’elle gratifie. L’intuition visionnaire, c’est celle qu’on ne comprend qu’après, une fois que ce qui avait été vu, pressenti, perçu de loin, et même parfois de très loin, arrive aux yeux de tous et devient une évidence." L’auteure cite Arthur Schopenhauer qui a très bien décrit cette loi de la pensée collective : "Toute vérité franchit trois étapes. D’abord elle est ridiculisée, puis elle subit une forte opposition, avant d’être considérée comme ayant toujours été une évidence." Car absolument toutes les évolutions, découvertes, innovations, mutations dans nos modes de vie, notre consommation, la technologie, la mode, les comportements sociaux et les choix sociétaux suivent ces étapes, soutient l'auteure. "Ce qui était une fantaisie totale, une hérésie, devient une intuition géniale dans l’esprit de la masse impressionnée. Et puis, très vite, ce qui était improbable arrive vraiment, indéniablement, puis s’installe au port et nous oublions tout sur l’agitation qu’avait généré son apparition, tout est devenu "normal"." En somme, l’intuition visionnaire, conclut Victoria Pellé Reimers, c’est "cette aptitude à percevoir le futur afin de s’y adapter".
L’intuition visionnaire à l’origine des plus grands progrès de l’humanité
Les intuitifs visionnaires sont ceux à l’origine de progrès technologiques, des avancées médicales, des plus grandes œuvres artistiques. Deux grandes tendances apparaissent chez les visionnaires. Il y a :
Ceux qui voient les menaces et les dangers arriver avant les autres, Ceux qui "rêvent d’un autre monde possible, de nouveaux horizons".
À titre d’exemples de visionnaires qui ont contribué à changer le monde par leur vision, l’auteure mentionne : Abraham Lincoln, Nelson Mandela, Martin Luther King, Simone Veil, l’Abbé Pierre, Pierre Rabhi, Mohamed Yunus. Et ce sera peut-être le cas de la jeune Greta Thunberg, qui fait l’objet de tant de polémiques pour le moment.
Portrait de l’intuitif visionnaire
Selon Victoria Pellé Reimers, l’univers personnel de l’intuitif visionnaire se caractérise par un mode de vie, des références et des goûts qui lui sont très propres. Ses idées sont souvent intemporelles, son rythme particulier (très grande rapidité, ou à l’inverse, lenteur comme si le temps était suspendu). Il fait preuve d'une certaine résistance face aux remarques et moqueries. Selon l'auteure, tout cela le distingue des autres.
Les faux amis de l’intuition visionnaire
L’auteure nous fait ici observer les trois points majeurs qui différencient les faux des vrais visionnaires. Les faux visionnaires :
Cherchent à se démarquer avant tout par besoin de reconnaissance. Poursuivant un but personnel, ils s'intéressent beaucoup à ce que pensent les autres, alors que les véritables visionnaires ne s'en préoccupent pas du tout.
Donnent une impression de "creux" ou de superficialité". Ils "ont des obsessions délirantes sans véritable contenu ni proposition tangible et innovante" ce qui a pour conséquence de ne générer que "gêne ou indifférence" constate l'auteure. À l'inverse, les "vrais" visionnaires suscitent de vives émotions : ils choquent les gens, les touchent en profondeur.
Finissent dans l'oubli ; un véritable visionnaire, lui, laisse des traces (œuvre, propos) et est toujours réhabilité à plus ou moins long terme.
Comment l’intuition visionnaire se manifeste-t-elle ?
L"intuition visionnaire nous parvient essentiellement sous la forme d'une "image spontanée, claire, évidente" et s'accompagne d'une forte charge émotive. Cette vision peut nous arriver en rêve en plein sommeil ou en rêve éveillé. "L’intuitif qui la reçoit "voit" intérieurement un contenu qui peut être un événement, un objet encore inexistant, ou encore la mise en œuvre d’un concept inédit… Tout semble s’apparenter à une sorte de "souvenir du futur"." Les concernés ne parviennent quasiment jamais à comprendre dans quelles conditions leurs intuitions visionnaires surviennent. En fait, pour la plupart d'entre eux, elles arrivent "sans donner de timing" indique l'auteure. Pour Victoria Pellé Reimers, cette forme d'intuition est, par le mystère qui l'entoure, la plus fascinante. Nous ne sommes, en effet, pas encore en mesure d'en expliquer le mécanisme par la physique telle qu'on nous l'a enseignée (physique qui considère le temps comme linéaire et imprévisible). Pourtant, les multiples études internationales menées à ce sujet montrent qu'un tiers de la population a déjà connu ce genre d'expérience intuitive et ont prouvé que ces intuitions n'étaient pas liées au hasard.
Les intuitifs visionnaires et le futur
Les hypothèses de plus en plus précises des physiciens sur notre rapport au futur nous amènent à penser qu'il n'est pas "si absurde" d’envisager le temps autrement que nous ne le conceptualisons aujourd'hui. D'autre part, ces théories laissent imaginer la possibilité de créer une relation "consciente" et "palpable" au futur. Les intuitifs visionnaires sont ces personnes qui savent d'ores et déjà bâtir ces ponts vers le temps futur, sans recette magique mais sans qu'on ne soit encore capable de le théoriser.
Une forme d’intuition visionnaire exceptionnelle : la précognition
"La précognition est le terme scientifique pour désigner toutes les formes d’informations et de connaissances que nous pouvons percevoir du futur, et qui s’avèrent exactes le moment venu. Il s'agit d’intuitions qui ne s’appuient pas sur ce que perçoit le corps par les sens, mais par un procédé, déroutant mais pourtant avéré, de perceptions extra-sensorielles." La précognition arrive de façon soudaine, en surprise, de manière disruptive, dans des moments où rien ne prédispose à la recevoir, d’ennui ou de calme. Elle peut se manifester sous la forme :
D'un flash ou d'une vision fugace et radicale, D'un pressentiment, D'une impression auditive, "comme une voix qui appelle, connue ou inconnue".
2.4 - L’intuition personnelle et spirituelle Pour parler de l'intuition personnelle et spirituelle, Victoria Pellé Reimers fait référence à ce qu'on appelle communément notre fameuse "petite voix" intérieure. Cette petite voix nous "souffle des suggestions d’ordre plus personnel, voire intime".
À quels moments l’intuition personnelle s’exprime-t-elle et comment se manifeste-elle ?
L’intuition personnelle nous saisit :
Dans les moments clés de notre vie : choix, orientation, rencontres, événements marquants. "Que nous l’écoutions ou que nous en soyons méfiants, il est rare de ne jamais l’avoir perçue" confie l'auteure.
De différentes façons : sous la forme d'une voix qui se détache de nos pensées, d'une expérience visuelle, dans un rêve par exemple ou lors d’expérience de conscience modifiée (transes, rêves éveillés sous hypnose, sophrologie).
En quoi cette intuition est-elle spirituelle ?
L'auteure de "Tous intuitifs" a choisi de nommer cette intuition, "intuition spirituelle" à cause de l'impression de mystère qui s'en dégage. Aussi, cette forme d'intuition constitue celle qui nous guide sur notre chemin personnel. En fait, beaucoup d'expressions existent pour décrire cette expérience intérieure. Parce que rien ne lui permet de l'exprimer autrement, l'auteure utilise le terme de "petite voix" pour évoquer ce qui semble "parvenir d'un degré profond de notre être" et nous relier au "Tout" ainsi qu'à une forme de sagesse universelle. Mais la façon de nommer cette rencontre avec une partie de soi est en réalité "éminemment personnelle", raconte l'auteure. Cette expérience a d'ailleurs été décrite à travers toutes les époques et toutes les cultures. Victoria Pellé Reimers dépeint ces nombreuses autres façons d'y faire référence :
La "parole divine" chez les chrétiens, Le "témoin" chez les yogis, L'"ange gardien" dans diverses religions et traditions spirituelles, Les "djinns" bienveillants dans le Coran, La "Prajna" dans l’hindouisme, Le "Kami" dans le Japon ancien, Le "Daerna" chez les Perses, Les "neuf muses" du monde antique occidental, Le "dieu" ou "la déesse" de la pythie ou des aèdes.
Les hypothèses pour expliquer cette guidance intérieure
De nombreuses interprétations examinent le phénomène de l’intuition personnelle et spirituelle sous plusieurs angles. L’auteure en mentionne quelques exemples :
L’interprétation jungienne : dans son travail, le psychiatre Carl Gustav Jung, pionnier dans cette recherche, fait notamment référence à un personnage imaginaire appelé "Philémon", un genre d'"enseignant intérieur".
L’interprétation religieuse : la notion de guidance intérieure, l’expérience de "l’appel" de Dieu, l'écoute intérieure de la parole divine dans l'oraison, les messages de l'ange gardien ou autre archétype semblable, l’évocation du Samadhi et du Prajna, etc. inscrivent ce phénomène d'intuition dans les fois chrétienne, musulmane, bouddhiste...
L'interprétation médicale via la psychiatrie : du point de vue de la psychiatrie actuelle, percevoir un contenu "distinct de soi" dans sa propre pensée est considéré comme une expérience suspecte. Toutefois, les progrès en matière de neurosciences pourraient apporter un plus grand éclairage dans l'analyse médicale de nos perceptions dans les années à venir et changer la donne (pour distinguer notamment l'intuition spirituelle de certaines pathologies comme la schizophrénie ou les troubles délirants par exemple).
Partie 3 - Passer à l’action avec son intuition Dans la troisième partie de "Tous intuitifs", Victoria Pellé Reimers nous propose de passer à l’action. Pour cela, elle nous invite d’abord à découvrir notre profil intuitif. Puis, elle nous explique comment réveiller et nourrir notre intuition en adoptant la posture adéquate et en pratiquant quelques exercices. 3.1 - Et si l’intuition attendait votre appel ? Pour introduire cette troisième partie, Victoria Pellé Reimers rappelle que plus nous sollicitons notre intuition et plus nous nous intéressons à elle, plus celle-ci aura des chances de s’exprimer dans les situations où la logique ne suffit pas. Cela signifie qu’il est possible, en quelque sorte, d’appeler notre intuition à se manifester quand nous avons besoin. Et qu'il suffit pour cela, de trouver la posture et les conditions optimales qui favorisent l’expression de notre intuition. Cette posture et ces conditions se résument en un élément essentiel : la disponibilité. Pour nous répondre, notre intuition a effectivement besoin que nous lui laissions un "espace libre dans notre corps, dans notre esprit, dans notre cœur". Car pour Victoria Pellé Reimers : "L’intuition, qui est la messagère de l’inconscient, peut alors profiter pleinement de notre disponibilité, pour laisser la finesse, la profondeur, l’intelligence de notre être profond se manifester en nous. Inviter votre intuition revient à multiplier vos chances d’être informés des détails qui échappent à la plupart des gens, de saisir la portée de vos actes à venir, de vos choix, dans des dimensions qu’il est impossible d’avoir à l’esprit dans le quotidien ordinaire." 3.2 - Quel intuitif êtes-vous ? Victoria Pellé Reimers continue en proposant au lecteur de tester son intuition à travers un questionnaire. En effet, il est utile, écrit-elle, de connaître notre tendance personnelle, voire celle de notre entourage, en matière d’intuition pour savoir quel type d’intuition il est opportun de développer - le plus présent - ou de réveiller - le moins présent. Une fois ce que l’auteure appelle son Profil Intuitif Approfondi® déterminé, Victoria Pellé Reimers émet, selon les résultats obtenus, des suggestions adaptées dans l'objectif de s’ouvrir à son potentiel intuitif. L'auteure souligne que cette étape est particulièrement intéressante dans un cadre professionnel. La connaissance du profil intuitif de ses collaborateurs est, en effet, un outil stratégique et managérial puissant dans le contexte incertain actuel : elle permet, par exemple, d’attribuer des missions en fonction des profils de chacun des membres d’une équipe (complémentarité des intuitions). 3.3 - Comment développer et nourrir votre intuition Victoria propose ses recommandations, un état d’esprit et des pratiques à s’approprier pour accroître notre intuition et lui donner plus de chances de nous guider.
Ajuster sa posture
Il est d’abord primordial de définir clairement son intention : être pleinement conscient de ce que nous voulons et l’assumer procure "un rayonnement particulier aux actes que nous posons". Autrement dit, "l’intention est le degré de présence que nous donnons à nos actes et à nos paroles". En effet, selon l’auteure de "Tous intuitifs" : "Lorsque nous sommes parfaitement cohérents avec nos aspirations les plus profondes, nos intentions génèrent, dans tous les domaines, de nombreuses intuitions qui nous font progresser vers la réalisation de nos désirs profonds." En plus de formuler son intuition clairement dans son cœur, il est essentiel de :
Rester honnête et ouvert tout en conservant son discernement (afin d’être sûr qu’il s’agit bien d’intuition et non pas de fantasme). Lâcher-prise et de ne pas "guetter" l’arrivée de notre intuition : il nous faut simplement retourner à nos occupations, confiant. Faire preuve de gratitude : pour gagner en confiance et créer ainsi un cercle vertueux.
Tester des pratiques concrètes favorisant l’intuition
L’auteure recommande ici de pratiquer quotidiennement "une écoute sincère" de son corps, même brève afin de gagner en sérénité et de se sentir plus alignée. Lors de ces moments, elle conseille de :
Repérer les variations d’énergie et ce qui les génère
Il s’agit d’identifier les moments, personnes, lieux, activités, éléments extérieurs, aliments, boissons à l’origine des augmentations ou inversement "pompages" d’énergie.
Rechercher le calme, "même dans la tempête"
Nous devons apprendre progressivement à gérer les perturbations émotionnelles.
Méditer en pleine conscience
Le but de la méditation en pleine conscience (appelé mindfulness en anglais) est de "porter son attention délibérément sur l’expérience qui se déroule au moment présent, sans jugement de valeur, sans se laisser entraîner dans un flux de pensées conceptuelles". On cherchera, en somme, à se rapprocher de "l’état très agréable que nous vivons lorsque nous sommes captivés par le spectacle d’un feu de bois, ou bien absorbés par l’horizon d’un océan paisible, ou encore l’immensité d’un ciel étoilé". L’auteure précise que la méditation de pleine conscience est "un moment de détente totale" de présence à soi-même qui nous amène à nous promener dans notre corps pour observer notre respiration, nos sensations. Cette méditation favorise ainsi la prise de conscience des signaux faibles de notre corps.
Créer et préserver des espaces de liberté
"L’intuition a besoin des flottements du hasard et de la distraction pour vous parvenir. […] Toute fulgurance, quelle que soit la personne qui la reçoit, nécessite un espace de liberté, même restreint. Les Britanniques résument cette loi par la règle des trois B : "Bed, Bathroom and Bus". C’est l’observation que les idées et l’inspiration arrivent surtout dans ces circonstances : la nuit ou bien au réveil, sous la douche, ou dans le temps de rêveries pendant vos trajets." 3.4 - Gérer ses résistances à l’intuition Quand nous sentons des résistances dans la quête de notre intuition, que la méfiance et la prudence prennent le dessus, l’auteure nous encourage, pour dépasser les freins, à :
Nous poser les deux questions suivantes : "qu’est-ce que je risque si je m’ouvre à mon intuition ?" et "qu’est-ce que je risque si je la laisse de côté ?" Tester au moins, afin de voir par nous-même ce qui se passe et ce que cela nous apporte.
3.5 - Exercices pour aller plus loin Cette partie du livre "Tous intuitifs" propose des fiches d’exercices et des pratiques à tester et mettre en place quotidiennement pour passer à l’action.
Favoriser le lâcher-prise
La première étape vers le déploiement de l’intuition en soi est le lâcher-prise. L’auteure de "Tous intuitifs" propose ici trois exercices à réaliser qui visent à retrouver, sans chercher à contrôler quoique ce soit, un état de détente, d’accueil et de réceptivité totale, un juste équilibre entre la tension et le relâchement, entre l’attention et le retrait, ou encore "un équilibre à la fois dans le corps, le cœur et l’esprit".
Écouter les signaux du corps
Victoria Pellé Reimers conseille trois autres exercices dans le but de nous aider à créer un "langage commun" entre notre inconscient et notre conscient. L'idée est d'effectuer ces exercices en conscience, avec l'intention de recevoir une sensation porteuse de sens - une sensation de chaleur, de pincement ou un mouvement involontaire par exemple - qui nous indiquerait si une situation est favorable ou pas. Nous obtenons alors une réponse de notre inconscient au travers de notre corps, indique l’auteure. Un autre exercice consiste à solliciter sa "petite voix", à l’inviter à s’exprimer en prenant soin de lui laisser un "espace libre, neutre d’écoute intérieure". Nous pourrons ensuite retranscrire à l'écrit tout ce qui nous vient, sans trier, sans jugement ni questionnement. La relecture de ces textes quelques jours plus tard apporte une certaine clarté et un nouveau degré de discernement. Partie 4 - L’entreprise post-2020 sera-t-elle intuitive ? Dans cette quatrième et dernière partie de "Tous intuitifs", Victoria Pellé Reimers nous explique en quoi l’intuition est plus que jamais un facteur clé de succès pour l’entreprise d’aujourd’hui.
4.1 - L'intuition réhabilitée La crise mondiale de l’année 2020 (COVID-19) et la période de chaos qu'elle a engendrée nous ont forcé à nous réinventer en un temps record (organisations, modèles de consommation, d'approvisionnement, habitudes relationnelles). Ce contexte de crise, qui nous a obligé à agir de façon plus audacieuse et moins dans le contrôle, a finalement contribué à réhabiliter l'intuition. Aussi, "de l’idée innovante à la prise de décision, en passant par la capacité à s’entourer des bonnes personnes et à savoir les manager au-delà de la théorie", l’intuition est aujourd'hui de plus en plus reconnue comme une ressource professionnelle, une "soft skill" à part entière dans l'entreprise. Victoria Pellé Reimers passe alors en revue les trois intuitions qu'elle considère comme indispensables aux métiers entrepreneuriaux post-2020. Elle nous éclaire sur leur rôle dans la performance et la prise de décision en entreprise. Elle dresse également une liste des métiers particulièrement conseillés pour chacune de ces trois intuitions. 4.2 - Les trois intuitions indispensables aux métiers de l’entreprise d'aujourd'hui
"L’intuition contextuelle, celle qui nous guide dans nos décisions"
Chez un manager, l'intuition contextuelle est un immense atout. Celle-ci lui permet en effet de :
Prendre des décisions rapides, bien plus que celui qui recherche une exactitude. Agir avec plus d'engagement et plus de joie : la mise en action de la décision est "soutenue par un élan" plutôt que "retenue par des tensions" observe l'auteure.
Par ailleurs, quand le contexte décisionnel est nébuleux ou compliqué, l'intuition, par sa finesse de perception, est plus à même de montrer la voie. Par contre, Victoria Pellé Reimers insiste sur le fait que l'intuition contextuelle nécessite de la confiance : cela paraît évident chez les officiers ou médecins urgentistes, moins en entreprise. Pourtant, cette confiance en l'intuition est capitale pour en tirer des bénéfices. Pour dépasser cette étape, le travail à effectuer devra être collectif et se situer au niveau des croyances, surtout celles liées à l'erreur et à la prise de risque.
"L’intuition relationnelle, celle qui nous relie et nous associe aux projets"
Le développement de l’économie collaborative et des réseaux sociaux ont créé de nouvelles façons de "croiser du monde". Ces derniers ont rendu les rencontres multiples et fugaces au sein de l'entreprise. Dans ce nouveau contexte, il nous faut percevoir rapidement qui sont les bonnes personnes en matière de recrutement, de partenariat, de transactions, et ce, "sans avoir le temps d’instaurer un dialogue approfondi, une confiance nourrie par le temps". Selon Victoria Pellé Reimers, une forte intuition relationnelle va grandement nous y aider. En effet, elle va permettre de :
Nous entourer intuitivement des collaborateurs adéquats : l'auteure rappelle que la posture la plus juste lors des recrutements est la réceptivité et l'équilibre entre intuition et réflexion (ni "tout rationnel" ni "trop dans l'affectif"). Donner aux gens des responsabilités sur-mesure. Ressentir les non-dits dans une équipe et les incompatibilités entre certaines personnes dans la mise en place de projets. Manager plus efficacement des équipes dans les épreuves. Gagner en communication et mieux impacter le public lors de ses prises de parole.
"L’intuition visionnaire, celle qui nous ouvre les portes de demain"
Les intuitifs visionnaires peuvent :
Sentir les tendances d’un secteur, d’un marché, les nouvelles façons de vivre et de travailler. Pressentir l’incongru, anticiper les changements les plus imprévus et impactants mais invisibles pour la plupart des gens. Percevoir les opportunités, mais aussi des menaces et ainsi devenir des lanceurs d’alerte.
Tout cela souvent avec beaucoup d'émotion et une notion d’urgence rarement prise au sérieux par les autres. En guise d'exemples, l'auteure mentionne ceux qu'on a longtemps perçus comme les "gentils poètes" de la filière bio, les "Bisounours" de l’économie collaborative ou encore ceux qui nous alertent de l’accélération du changement climatique et démographique. Cette faculté qu'ont les intuitifs visionnaires de voir les évènements avant tout le monde est bluffante mais aussi dérangeante. Souvent hors-normes et remettant en question les règles, ces intuitifs sont difficiles à comprendre par leurs collègues et managers. Ils sont même parfois qualifiés d'"ingérables". Et pourtant aujourd’hui, dans notre monde en mutation, les intuitifs visionnaires apparaissent indispensables et sont de plus en plus recherchés sur le terrain comme à la tête des organisations. Attention, par contre, à bien faire la différence entre les "vrais" intuitifs et les "simples rêveurs", avertit Victoria Pellé Reimers. Pour les distinguer, on remarquera, entre autres, que les véritables intuitifs ne sont pas d'une nature forcément négative. Ils émettent simplement des avertissements, et ce, plutôt ponctuellement, alors que les autres ressemblent à d'éternels pessimistes. 4.3 - Comment développer et faciliter l’intuition en entreprise ? Notre culture et notre éducation ne favorisent pas la reconnaissance de notre potentiel intuitif. C’est pourquoi, pour optimiser l’intuition de chacun en entreprise, il est indispensable, assure l’auteure, de former :
Les managers : leur apprendre à discerner les différentes formes d'intuition au sein de leurs équipes ainsi que leurs faux amis, les inviter à encourager leurs collaborateurs à écouter leurs intuitions et à oser passer à l’action avec davantage d’audace et d’assurance.
Les leaders des Ressources Humaines : leur montrer comment déceler et valoriser les intuitifs visionnaires et utiliser l’intuition comme une ressource de travail.
Les dirigeants : les former aux façons de nourrir leur vision et de s’appuyer sur les intuitions pour gérer les incertitudes et "emmener leur entreprise vers demain, en confiance et discernement".
Avant de conclure, Victoria Pellé Reimers présente, à la fin de cette dernière partie, un tableau récapitulatif très intéressant qui synthétise les différentes formes d’intuition et leurs caractéristiques. Conclusion de "Tous intuitifs" par l'auteure, Victoria Pellé Reimers En conclusion de son ouvrage "Tous intuitifs", Victoria Pellé Reimers nous rappelle à quel point il est essentiel, face à l’accélération des changements de plus en plus complexes de notre monde en mutation, de "revenir à ce qui nous a toujours aidés à survivre" et à traverser les périodes les plus chaotiques de l’histoire humaine. Il s’agit de ce "don sacré" qu’est l’intuition : ce don naturel capable de nous guider et d’aider les générations futures à sentir comment s’adapter et réinventer notre monde. Victoria Pellé Reimers termine "Tous intuitifs" en nous encourageant dans cette démarche. Démarche qui, affirme l’auteure, ne dépend que de nous. Et qui consiste à reprendre conscience de nos ressentis corporels, de notre intériorité et de "notre manière de recevoir l’inspiration" comme l’auteure l’écrit ici : "Il y a un cap que nous devons tous franchir, à tous les niveaux, et dans les entreprises en particulier… Ce cap, c’est laisser revenir en nous le don sacré de nos intuitions, dans notre esprit, dans notre corps, dans notre cœur, et d’être parfaitement honnêtes avec ce que nous percevons, car la justesse est inimitable et les évidences trop rares." Enfin, une citation du célèbre poète et romancier Victor Hugo conclut l’ouvrage : "C’est parce que l’intuition est surhumaine qu’il faut la croire, c’est parce qu’elle est mystérieuse qu’il faut l’écouter, c’est parce qu’elle semble obscure qu’elle est lumineuse." Plusieurs documents dans une section "annexes" et une bibliographie détaillée par thématique complète l’ouvrage. Conclusion de "Tous intuitifs - L'intuition, l'âme de la performance" de Victoria Pellé Reimers Les idées clés à retenir de l'ouvrage "Tous intuitifs"
Nous sommes tous intuitifs
L’intuition n’est pas mise en valeur dans notre société actuelle, mais existe pourtant bel et bien en chacun de nous. Comme le titre de l'ouvrage l’indique, nous sommes tous intuitifs. C'est notre société qui nous a amené à écarter cette ressource de nos décisions et de nos activités.
L'intuition est particulièrement utile dans le contexte actuel
Les mutations profondes et rapides récemment survenues sont en train de créer un monde de plus en plus incertain, complexe et volatile. Recourir davantage à notre intuition peut s'avérer d’une grande utilité dans ce contexte.
Les recherches sur l'intuition continuent de progresser
Bien que la science ait beaucoup évolué ces dernières années, la neurobiologie n’en est qu’à ses balbutiements pour expliquer certains phénomènes intuitifs. Les théories autour des précognitions par exemple avancent en même temps que les remises en question concernant notre conception "espace-temps", considérée comme dépassée par une majorité de chercheurs.
Intuition + logique = performance et alignement
Savoir équilibrer "raisonnement logique" et "intuition" est la meilleure façon de prendre des décisions avec discernement et justesse, d'être performant dans nos projets et de ressentir un état "d'alignement".
Le lâcher-prise est indispensable pour ressentir les signes intuitifs
L’intuition se compose d’intention, d'expérience et de lâcher-prise. Elle se nourrit de notre pratique régulière à écouter les signaux internes de notre corps.
Notre profil intuitif se compose de quatre grandes variantes
Il existe l'intuition :
Contextuelle, source de discernement dans nos décisions. Relationnelle, qui apporte une compréhension et un ressenti de l’autre, nous reliant par là-même aux personnes et aux projets. Visionnaire, qui élargit notre domaine des possibles. Personnelle/ spirituelle qui invite à se faire confiance.
Ces quatre types d'intuition sont des clés indispensables pour survivre et devenir performants au sein de nos organisations et entreprises. Ce que peut vous apporter la lecture du livre "Tous intuitifs" Ce livre est intéressant pour ceux qui :
Sont curieux de mieux cerner l'intuition et désireux de l'utiliser dans leur vie personnelle et professionnelle. Pensent que la logique rationnelle ne suffit pas et recherchent un outil décisionnel complémentaire dans leur vie entrepreneuriale.
Plus précisément, la lecture de "Tous intuitifs" permet de :
Découvrir ce qu’est l’intuition, ses variantes, ses manifestations, ses atouts et son utilité dans nos vies personnelle et professionnelle. L'auteure expose sa vision pragmatique de l’intuition tout en soulignant que nous ne pouvons pas encore tout expliquer scientifiquement. Il nous faut alors faire preuve d'ouverture pour élargir notre compréhension.
Bien différencier ce qui relève de l’intuition et ce qui n’en relève pas (biais cognitifs, préjugés, projections, expériences passées, automatismes et réflexes…).
Identifier notre profil intuitif, celui de nos proches, de nos collaborateurs. Par la connaissance de soi et des autres, cette étape sera source d'alignement dans nos activités de travail et de vie.
Cerner la posture à adopter pour réveiller et nourrir notre intuition.
Apprendre à déployer notre intuition via des exercices à pratiquer pour qu'elle devienne une ressource fiable et immédiate.
Comprendre comment utiliser l’intuition dans le monde de l’entreprise actuel et en faire un outil de performance.
Points forts :
L'auteure s'appuie sur des éléments scientifiques tout en explorant la dimension moins rationnelle du sujet. La complémentarité entre théorie et mise en pratique. Les données récentes sur le sujet.
Point faible :
La partie descriptive reste beaucoup plus importante que la partie "mise en pratique" consacrée au développement de notre intuition. Des répétitions tout au long des chapitres.
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February 17 2022, 5:00pm
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La PNL pour les Nuls
Résumé de « La PNL pour les nuls » de Romilla Ready et Kate Burton : cet ouvrage d'introduction écrit par deux expertes états-uniennes vous emmènera dans le monde de la PNL (programmation neuro-linguistique) et vous guidera parmi ses concepts et ses méthodes. Par Romilla Ready et Kate Burton, 2020 (traduction française), 313 pages. Titre original : « Neuro-Linguistic Programming for Dummies ».
Chronique et résumé de "La PNL pour les nuls" de Romilla Ready et Kate Burton : Introduction « Cet ouvrage vise à combler tous ceux qui sont fascinés par les relations humaines. Grâce à son approche expérimentale, la PNL encourage les personnes à agir pour façonner leur vie. Elle attire ceux qui osent et sont prêts à découvrir de nouveaux horizons. […] L’approche de la PNL consiste d’abord à se lancer, à mettre de côté votre incrédulité, puis à comprendre l’apprentissage. » (La PNL pour les nuls, p. 2) Le ton est donné : vive l’expérimentation sur soi — et sur les autres ! Bien sûr, tout cela s’opère dans la bienveillance, la convivialité et un esprit pragmatique de progrès. C’est bien pourquoi la PNL est devenue l’une des ressources privilégiées de développement personnel. Elle offre en effet mille et une techniques plus ou moins simples pour s’améliorer soi-même et ses modes de communication avec autrui. Même si elle peut parfois sembler ésotérique ou farfelue (notamment parce qu’elle fait beaucoup appel à l’imagination), la PNL dispose de bases scientifiques suffisamment solides. Ses principes sont issus de travaux académiques menés dans des universités américaines, principalement en Californie, dès les années 1970. Elle s’est aujourd’hui répandue et fait l’objet de recherches continues dans le monde entier. Êtes-vous prêt à découvrir le sens et la puissance de ces trois lettres ? Partie 1 — Bienvenue dans un monde idéal Chapitre 1 — Destination PNL 1. Qu’est-ce que la PNL ? La PNL — pour programmation neuro-linguistique (adjectif écrit avec un tiret dans l’ouvrage) — est une méthode qui vise à améliorer ses façons de penser et sa communication.
Le terme « programmation » fait référence à la théorie de l’apprentissage et à l’idée selon laquelle nos représentations mentales des expériences sont le fruit d’un codage particulier — un processus que nous pouvons apprendre à maîtriser. « Neuro » concerne le système neurologique et renvoie en premier lieu à l’idée que les sens sont les premiers vecteurs de l’expérience : les informations sensorielles génèrent les pensées qui activent le système neurologique. Le terme « linguistique » est quant à lui utilisé afin de marquer que le langage est la manière privilégiée par laquelle les êtres humains s’approprient l’expérience et la communiquent. Les mots ont des conséquences sur notre façon d’expérimenter le monde.
Cette méthode a été développée par Richard Bandler et John Grinder à l’université de Santa Cruz en Californie, dans les années 1970. Elle s’appuie sur des entretiens réalisés auprès de personnalités particulièrement douées dans les domaines de la communication et du changement. Elle s’est largement développée depuis et compte aujourd’hui de nombreux praticiens de par le monde. 2. Les piliers de la PNL La PNL repose sur 4 piliers :
Le rapport désigne la façon de se relier à soi et aux autres. Il importe de savoir être intègre et de parler-vrai, même (et peut-être surtout) lorsqu’il s’agit de dire « non ». La représentation sensorielle concerne les sens : la vue, le toucher, l’ouïe, le goût et l’odorat nous permettent d’avoir accès à un univers riche de sensations. La pensée en termes de résultats se caractérise par une pensée positive orientée vers les objectifs à atteindre. La flexibilité comportementale désigne, dans la PNL, la capacité à se transformer et donc à changer de perspective sur le monde quand cela est nécessaire.
Pour atteindre un bon rapport (avec vous-même ou avec quelqu’un), vous devrez faire appel à vos sens pour entendre le message venu de l’extérieur, et avec clairement à l’idée le résultat souhaité. Par ailleurs, vous devrez peut-être faire preuve de flexibilité afin d’adapter le résultat s’il ne peut être atteint tel quel. 3. Les modèles et le modelage « La PNL s’attache à modéliser l’excellence dans tous les domaines. Le principe est le suivant : si vous trouvez quelqu’un de bon dans un domaine, vous pouvez alors modéliser sa stratégie et apprendre de lui. Cela signifie que vous pouvez apprendre à modéliser quiconque vous admirez […]. » (La PNL pour les nuls, p. 18) Sur quoi repose la modélisation ? D’abord, sur l’idée — que l’on retrouve également dans la philosophie stoïcienne — selon laquelle nous interprétons le monde de façon différente et que, donc, nos représentations (nos « cartes du monde ») diffèrent. 4. Des conseils pour rendre la PNL plus efficace Par ailleurs, la PNL considère que l’apprentissage (ou le remodelage de nos représentations à partir d’un modèle d’excellence) se fait progressivement, c’est-à-dire étape par étape. Inutile de vouloir se transformer en une seule fois… Allons-y pas à pas ! Il faut également avoir une attitude ouverte et penser qu’un changement est possible (sinon dans le monde entier, au moins en vous). Adopter une telle attitude est déjà un changement positif qui permet de se reconnecter autrement et de changer de vie. N’hésitez donc pas à partir à l’aventure : restez curieux et n’ayez pas peur d’être confus quelquefois. En fait, c’est un bon signe et c’est de cette manière que vous avancerez. Enfin, prenez la responsabilité du changement. C’est à vous d’expérimenter, de prendre des notes, de partager et de transmettre vos expériences. Vous pouvez réaliser ce travail de façon ludique et enjouée. Chapitre 2 — Hypothèses de base sur la PNL 1. Les présuppositions de la PNL Comme toute méthode ou théorie, la PNL part d’une série de postulats ou généralisations sur le monde. Quels sont-ils ? Voici la liste des plus importants :
« La carte n’est pas le territoire » (Korzybski), vos représentations ne sont pas le monde ; Chaque personne agit ou réagit à partir de sa propre carte ; Vous n’échouez pas, vous recevez un feedback (un retour sur expérience) ; Les conséquences de la communication importent plus que l’intention — faites donc attention à la façon dont vous communiquez, car c’est le résultat de l’échange qui compte ; Adoptez d’autres façons de faire si celle que vous utilisez ne fonctionne pas ; Vous communiquez avec votre corps autant qu’avec vos mots ; Vous disposez des ressources nécessaires pour atteindre les résultats souhaités ; Tout comportement, même négatif, vise une fin positive (se faire accepter, être aimé, etc.) ; Le comportement ne dit pas tout d’une personne, il convient également de prendre en compte l’environnement, les capacités et les compétences à un moment donné, les valeurs et les croyances, l’identité ; Il n’y a pas de séparation nette du corps et de l’esprit, mais un continuum — l’un influençant constamment l’autre ; Un changement est toujours concevable, même lorsqu’il est difficile à imaginer ou à accepter ; Prendre exemple sur des modèles est une excellente façon de progresser.
- Conclusions sur les présuppositions : Lancez-vous ! « Testez-les sur vous en faisant comme si les généralisations étaient vraies. Pratiquez celles que vous trouvez particulièrement utiles jusqu’à ce qu’elles deviennent une seconde nature. Lorsque vous essayez les présuppositions de la PNL, dressez-en une liste et choisissez-en une par jour. Vous découvrirez soudain que vous vivez ces présuppositions et que “la vie est plus simple” ! » (La PNL pour les nuls, p. 37) Chapitre 3 — Prendre votre vie en main
- Contrôler votre mémoire Les souvenirs sont codés en représentations sensorielles (sons, images, sensations diverses). Vous pouvez maîtriser vos souvenirs en accentuant l’état agréable des souvenirs positifs et diminuant la peine liée aux souvenirs négatifs. Comment ? En revivant le souvenir tout en vous focalisant progressivement sur ces sensations, puis en les modifiant mentalement (voir le chapitre 10 pour plus de détails).
- Sens et croyance Ce qu’on pense du monde et des autres est lié à nos filtres de perception. Pour en changer, il faut être capable de prendre la responsabilité de nos pensées et accepter de les modifier. Une façon efficace d’entreprendre un changement de croyance consiste à se focaliser sur les résultats, plutôt que sur le problème. C’est-à-dire ? Le danger de penser à partir du problème est qu’il peut nous pousser à chercher des coupables et nous mettre sur la défensive. Prendre appui sur une question visant la finalité de l’action, telle que « quel était le but de mon action ? », permet d’y voir plus clair et d’avancer de façon plus constructive.
- La voie de l’excellence Définir ce que vous voulez : tel est le premier pas. Connaissant l’objectif, le cerveau va se mettre en branle naturellement, et refuser de continuer dans la spirale épuisante et sans fin des pensées négatives. En sachant ce que vous voulez, vous canalisez votre énergie et vos ressources à bon escient. Un conseil : imaginez-vous âgé, en train de raconter votre vie. Ou même plus : écrivez votre nécrologie et dressez le bilan de votre héritage au monde pour dégager plus clairement ce que vous souhaitez obtenir comme résultats dans votre vie. Une fois que vous avez un objectif en tête, pensez SMART (spécifique, mesurable, approprié, réaliste et temporel) — ou, plus précisément, posez-vous les questions suivantes, qui vous permettront d’affiner encore sa formulation :
« L’objectif est-il énoncé de façon positive ?
Émane-t-il d’une initiative personnelle, est-il bien établi et sous mon contrôle ?
Décrit-il la procédure de vérification ?
Le contexte est-il clairement défini ?
Les ressources nécessaires sont-elles identifiées ?
Ai-je évalué son caractère écologique ?
Identifie-t-il la première mesure à prendre ? » (La PNL pour les nuls, p. 47)
- La formule du succès en 4 points Vous pouvez appliquer la méthode SMART (améliorée) pour chaque objectif spécifique de votre vie. Plus largement, rappelez-vous aussi de ces quatre points, qu'il faut avoir à l'esprit tout au long de sa vie :
Connaître le résultat souhaité (en le formulant bien) ; Passer à l’action ; Utiliser son système de représentation sensorielle ; Faire preuve de flexibilité comportementale.
On pourrait ajouter un point : tenir un journal des rêves liés à vos objectifs. Noter vos objectifs vous permettra de ne pas les oublier en cours de route et de programmer votre cerveau (et votre inconscient) à suivre la route indiquée. Imaginez que votre objectif est un rendez-vous avec vous-même. Vous pouvez aussi privilégier un carnet muni de pages ou d’intercalaires de couleurs différentes. Vous noterez alors les objectifs par domaine de votre choix (par exemple : vie sociale, travail, sports, etc.). Indiquez des objectifs liés ces domaines, puis classez-les par ordre chronologique (objectif à court, moyen ou long terme). Assurez-vous que ces objectifs soient bien formulés (smart) et jetez-y un coup d’œil régulièrement.
Partie 2 – Le Code de la route de votre cerveau Chapitre 4 — Qui est au volant ? 1. Comment nos peurs peuvent nous conduire dans la mauvaise direction L’inconscient agit de façon souterraine en contrôlant notre corps, nos émotions, nos comportements. Pour agir efficacement, il faut impérativement placer le conscient et l’inconscient en phase l’un avec l’autre. Pour ce faire, il est bon de connaître les fonctions respectives de chacun. Le conscient se concentre par exemple sur le langage verbal et la logique, tandis que l’inconscient s’occupe davantage du langage corporel et de la créativité. Observons certaines autres spécificités de ce dernier.
Incapacité à traiter des informations négatives (d’où l’importance de formuler ses objectifs de façon positive) ; Besoin d’orientation (la méditation est un excellent moyen d’ouvrir la communication avec votre inconscient et d’apprendre à le maîtriser) ; Traitement des souvenirs (dont le refoulement de ceux comportant des émotions négatives non résolues) ; Apprentissage en continu (l’inconscient n’aime pas s’ennuyer, il a besoin de stimulations) ; Moralité (votre inconscient vous fait agir en fonction de certains codes moraux que vous avez appris).
- La formation réticulée : votre système de suivi Afin de catégoriser toutes les informations sensorielles qui nous arrivent à chaque moment de notre vie, un système de neurones fonctionne à plein régime — la PNL l’appelle « formation réticulée ». Quels sont ces critères de sélection ? Comment choisit-elle de conserver ou de rejeter l’information ?
Importance pour la survie ; Nouveauté (une chose à laquelle vous n’êtes pas habitué va davantage retenir votre attention) ; Investissement émotionnel fort (pour un proche, par exemple).
La formation réticulée vous aidera à remarquer les éléments en rapport avec vos objectifs, tout en vous permettant de vivre votre vie quotidienne sans être constamment assailli par les sensations. Notez que vos croyances influencent la formation réticulée : celles-ci peuvent empêcher (ou au contraire stimuler) vos perceptions. 3. Les croyances et les valeurs font toute la différence « Tout le monde a des valeurs, celles-ci varient simplement d’un individu et d’un groupe à l’autre. Vos valeurs et vos croyances sont des filtres inconscients que vous utilisez pour décider quels fragments de données perçus par vos sens vous allez laisser entrer ou empêcher d’entrer. » (La PNL pour les nuls, p. 73) Autrement dit, ces valeurs et croyances vous font prendre des décisions inconsciemment. Elles sont le fruit de vos expériences passées et vous portent à avoir confiance (ou non) en certaines de vos capacités. On parle de croyances limitantes quand celles-ci vous poussent à vous sentir incapable de faire telle ou telle chose. D’autre part, les croyances des autres peuvent également nous aider ou nous nuire. Si d’autres (en particulier les figures éducatives, professionnelles, les amis et la famille) nous pensent incapables, nous aurons tendance à le devenir… Heureusement, il existe des moyens de contourner ce problème (voir le chapitre 7 sur l’exploration des modes de perception). Vous pouvez encore choisir de transformer vos propres croyances et valeurs, en agissant sur les modalités sensorielles (sons, images, sensations) qui leur sont associées — un peu comme pour les souvenirs. 4. Imaginez votre réalité future L’imagination n’est pas un défaut ! Au contraire, cela peut vous aider à établir vos objectifs de façon plus efficace. Voici les conseils de Romilla Ready et Kate Burton à ce sujet :
« Dressez une liste des éléments importants concernant votre objectif, des raisons pour lesquelles vous voulez l’atteindre, puis classez-les par ordre d’importance. Vos valeurs vous surprennent ? Vous êtes-vous rendu compte que des choses que vous jugiez importantes ne l’étaient pas tant que cela après tout ? Avez-vous pensé à une valeur qui manquait au départ ?
Maintenant, toujours éveillé, imaginez-vous en train de flotter en dehors de votre corps et projetez-vous dans l’avenir, à l’époque où vous pourriez avoir atteint l’objectif fixé.
Prêtez attention aux images, sons et sensations et modifiez-les. Parvenez-vous à les rendre plus puissants, vibrants, éclatants, et à aller encore au-delà ?
Depuis l’avenir, retournez-vous sur le présent et laissez votre inconscient identifier ce qu’il a besoin de savoir et vous aider à en prendre conscience, pour vous permettre d’atteindre votre objectif. N’oubliez pas de noter quelle serait la première mesure à prendre !
Une fois le rêve bien savouré, revenez à la réalité et prenez cette première mesure ! » (La PNL pour les nuls, p. 84-85)
Chapitre 5 — Appuyer sur les boutons de la communication 1. Le modèle de la communication de la PNL La psychologie cognitive de Bandler et Grinder propose un modèle de communication particulier. Celui-ci est constitué de quatre notions importantes :
Le comportement extérieur = la manière dont quelqu’un agit visiblement vis-à-vis des autres ; La réponse intérieure = la réaction qui se produit à l’intérieur de la personne ; Le processus interne = le dialogue qui se met en place lors de la réponse intérieure ; L’état interne = les sensations qui submergent la personne à l’occasion de la réponse intérieure.
Lorsque, par exemple, deux personnes communiquent, l’une agit d’une certaine façon (comportement extérieur), ce qui permet à l’autre de formuler une réponse intérieure, puis un comportement extérieur répondant à celui de son interlocuteur. Bien sûr, ce comportement extérieur produit à son tour une réponse intérieure de la première personne. Ce cycle se poursuit ainsi jusqu’à ce que cesse la communication. Soit la communication peut partir « en vrille », soit elle peut réussir et être harmonieuse. 2. Comprendre le processus de la communication Grinder et Bandler ont remarqué que les bons communicants possèdent au moins trois caractéristiques :
Savoir ce qui est attendu de la communication ; Être à l’écoute des réponses et savoir les identifier précisément ; Se montrer flexible pour obtenir, au moins progressivement, ce qui est attendu.
Nous ne sommes pas capables de tout entendre de l’autre. La communication dépend notamment de trois processus : les omissions, les distorsions et les généralisations que nous pouvons faire vis-à-vis de l’information transmise par autrui (ou par le milieu). Par ailleurs, nos réactions varient en fonction de plusieurs caractéristiques qui font notre singularité : notre métaprogramme (est-il plutôt introverti ou extraverti, par exemple), nos croyances et valeurs, nos attitudes, nos souvenirs, nos décisions. 3. Essayer la communication efficace Pour améliorer sa communication, mieux vaut apprendre à vivre avec toutes ces dimensions inconscientes. Il est possible de créer une communication harmonieuse avec autrui en se montrant déterminé (en sachant ce que l’on veut obtenir de la discussion) et patient (c’est-à-dire flexible). La communication non violente repose sur des bases similaires d’échange et de conscientisation des objectifs et des freins de la communication (désirs, peurs, etc.). Apprendre à bien communiquer, c’est apprendre à devenir pleinement responsable de ses paroles, c’est-à-dire des conséquences de nos actes langagiers. Partie 3 — Se faire des amis… En influençant les autres Chapitre 6 — Voir, entendre et sentir à votre manière pour mieux communiquer 1. Trois lettres pour des modalités : VAK Nous avons appelé "modalités" les impressions des sens qui restent présents à l’esprit lorsque nous pensons. Par exemple, si nous pensons à un plat, nous pensons à des images, des saveurs, un contact chaud ou froid, etc. Ces modalités imprègnent littéralement le processus de la pensée. VAK est un acronyme pour visuel, auditif et kinesthésique (lié aux sensations du corps). De ce dernier, on peut distinguer les informations olfactives et gustatives (on obtient alors l’acronyme VAKOG). Certaines personnes ont certains sens plus développés que d’autres — ce qui signifie qu’ils captent plus d’information par ce biais. Sachant cela, vous pouvez également commencer à entraîner vos sens pour les rendre plus aiguisés et ainsi recueillir des informations plus variées sur le monde qui vous entoure. Vous découvrirez peut-être de meilleures façons d’apprendre ou de pratiquer une activité, sportive ou artistique par exemple. 2. Écouter le monde des mots Les mots que vous utilisez peuvent vous donner des indices sur votre système de représentation sensorielle privilégié (plutôt visuel, auditif ou kinesthésique). Vous pouvez aussi deviner celui des autres. Par exemple, vous direz des propos de quelqu’un qu’ils sont clairs ou lumineux (visuel), qu’ils résonnent ou qu’ils sont forts (auditif), ou bien qu’ils sont solides ou excitants… Lorsque les mots sont neutres, sans référence aux sens, la PNL parle de langage digital. Les contrats et documents d’assurance en sont de parfaits exemples. 3. Tout dans les yeux Il en va de même avec le langage corporel, qui dit beaucoup, lui aussi, de votre système de représentations sensorielles préféré. En particulier, le mouvement des yeux permettrait de connaître ces préférences. C’est ce que la PNL appelle les clés d’accès visuelles :
Haut à droite = visuel créé (imagination) ; Haut à gauche = visuel évoqué (images connues) ; Droit devant = visuel (voir quelque chose de nouveau, d’important) ; Latéralement à droite = auditif créé (entendre de nouveaux sons) ; Latéralement à gauche = auditif évoqué (souvenir de sons) ; Bas à gauche = auditif dialogue intérieur (se parler à soi-même) ; Bas à droite = kinesthésique (sensations, émotions, toucher, goût, odorat).
En fait, l’étude du mouvement oculaire peut vous aider à cerner l’état d’esprit de quelqu’un. De cette façon, vous vous rendez capable de mieux communiquer avec lui. 4. Utiliser le système VAK La connaissance de ce système peut vous aider dans bien des domaines de votre vie quotidienne, depuis la gestion des réunions professionnelles jusqu’à la mentalisation de vos objectifs, en passant par le développement d’une écriture plus puissante. N’hésitez pas à travailler un sens par jour, en cherchant à explorer ce qui se passe en vous et, éventuellement, en apprenant à mettre des mots sur vos impressions.
Chapitre 7 — Établir le rapport 1. Pourquoi le rapport est-il important ? « Le rapport est au cœur de la PNL et constitue un de ses piliers, aboutissant à une communication satisfaisante entre deux individus ou groupes de personnes. Vous n’avez pas besoin d’aimer quelqu’un pour établir un rapport avec lui. Il s’agit d’une manière de se comporter avec les autres fondée sur le respect mutuel et d’échanger à tout moment. » (La PNL pour les nuls, p. 127) Le rapport est important, car il permet d’établir des relations bilatérales avec n’importe quelle personne, en établissant un contexte positif de réciprocité et d’écoute. Il importe de pouvoir identifier les rapports réussis et les comparer à ceux qui sont mal engagés ou carrément inexistants. Si vous souhaitez établir des rapports avec de nouvelles personnes ou en améliorer certains, posez-vous ces questions en veillant à répondre par écrit :
Quelle est la relation que j’entretiens avec cette personne ? Quel changement souhaiterais-je apporter ? En quoi cela m’impacterait-il ? Et pour autrui, quelles en seraient les conséquences ? Est-ce que je tiens vraiment à y dépenser du temps et de l’énergie ? Quelles sont les pressions vécues par la personne ? Qu’est-ce qui compte le plus pour elle actuellement ? Pourrais-je apprendre quelque chose de quelqu’un qui a une bonne relation avec cette personne ? Ai-je besoin d’une aide pour améliorer le rapport ? Quelles sont mes idées pour faire évoluer la relation ? Quelle serait la première chose à mettre en place ?
- Techniques de base pour établir le rapport Créer un rapport avec quelqu’un passe par l’environnement, les valeurs et les buts (partagés ou non), les croyances et les compétences acquises au long de la vie, et bien sûr par les manières d’être, de parler et d’agir. La PNL parle de synchronisation et de mimétisme comportemental lorsque les deux partenaires d’un rapport se sont mis totalement en phase. Lorsqu’ils ne le sont pas, la PNL parle de désaccord. Pour faciliter ou accélérer la mise en rapport, vous pouvez aussi adopter la même perspective sur la vie et le même rythme que l’autre personne (y compris le rythme de respiration). Apprenez à vous mouler dans ses intentions, mais aussi dans ses façons d’apprendre et de vivre au quotidien. Lorsque vous parlez, assurez-vous d’être en harmonie avec vous-même : mots, images et sons doivent fournir le même message à votre interlocuteur. Connectez-vous à autrui en démontrant votre confiance en vous-même et votre sincérité. Pour convaincre une personne (ou un groupe) et la « conduire » dans le sens voulu, commencez par vous mettre en phase avec elle. Plutôt que de vous opposer, écoutez et partez de la perspective de l’autre pour le faire doucement dériver vers la direction souhaitée.
- Comment rompre un rapport et pourquoi Vous pouvez avoir envie ou besoin de rompre le rapport provisoirement ou définitivement, c’est-à-dire de vous désynchroniser, pour plusieurs raisons : l’affaire est conclue, vous êtes fatigué ou vous vous ennuyez, vous êtes occupé, etc. Comment faire ? Modifiez la position de votre corps dans l’espace, changez le ton ou le volume de votre voix ou utilisez des mots clairs. Prêtez attention à certains gestes (haussement des sourcils, par exemple) et à certaines paroles (le connecteur « mais » peut modifier la perception du message par votre interlocuteur, en ne lui faisant se souvenir que de la moitié négative de votre message). Bien sûr, il est préférable de rester courtois et diplomate. Mais n’hésitez pas à exprimer votre refus — surtout si vous avez l’habitude d’en faire trop pour les autres.
- Comprendre les autres points de vue « Les personnes qui ont du succès affichent la flexibilité nécessaire pour percevoir le monde de différentes manières. Elles prennent plusieurs perspectives, ce qui leur permet d’explorer de nouvelles idées. » (La PNL pour les nuls, p. 142) Vous pouvez vous entraîner à prendre trois points de vue au moins, que la PNL nomme positions perceptuelles :
La vôtre, celle qui vous est naturelle ; Celle de l’autre, qui vous amène à imaginer ce qu’il vit ; Une position neutre, d’observateur désintéressé.
Pour vous familiariser avec les différentes perspectives sur le monde, vous pouvez aussi utiliser le métamiroir. Il s’agit d’un exercice proposé par Robert Dilts. Il permet de vous préparer à un échange compliqué. Comment faire ? Dessinez au sol quatre positions et suivez la procédure suivante :
Se placer en première position et se demander : « qu’est-ce que je vis, je pense et je ressens lorsque je regarde cette personne ? » Se placer dans la seconde position et se demander la même chose — mais en se mettant à la place de l’autre personne. Occuper la troisième position — neutre — et se questionner sur soi en première position : qu’est-ce que je pense de « moi », vu de l’extérieur ? Occuper la quatrième position, avec plus de distance encore. Là, comparer les pensées de la troisième position et celles de la première et les permuter (faire de l’image de soi reçue en position n° 3 la position n° 1 en première personne). Revenir dans la seconde position et se demander : « en quoi est-ce différent maintenant, qu’est-ce qui a changé ? » Revenir dans la première position et se poser la même question : « en quoi est-ce différent, qu’est-ce qui a changé ? »
Chapitre 8 — Comprendre pour être compris : les métaprogrammes 1. Les notions de base d’un métaprogramme « On appelle métaprogrammes les filtres inconscients qui orientent vers l’objet de votre attention la façon dont vous traitez n’importe quelle information reçue puis dont vous la communiquez. » (La PNL pour les nuls, p. 147) Ces métaprogrammes résultent de vos expériences, principalement celles vécues pendant l’enfance. Il en existe beaucoup, mais Romilla Ready et Kate Burton ont choisi de se focaliser sur six paires (en plus de l’introversion et de l’extraversion, évoquée au chapitre 5) qui peuvent être particulièrement utiles pour se motiver soi-même ou faciliter le rapport avec autrui. Souvenez-vous : il s’agit de caractérisations mobiles et évolutives. Elles peuvent d'ailleurs se combiner. Surtout, elles ne visent pas à juger ou à cataloguer, mais à comprendre, interpréter et éventuellement imiter (ou se synchroniser à) une situation de communication ou une personne. 2. Proactif/Réactif Le proactif a plutôt tendance à passer à l’action. Il veut que les choses avancent et il est prêt à agir pour faire évoluer la situation. Il trouve des solutions, même dans l’urgence. « Oser ! », « Allons-y ! », « Il faut s’y mettre », telles sont quelques-unes des expressions qu’il pourra utiliser au quotidien. Le réactif cherche plutôt à faire le point et à comprendre ce qui se passe avant de prendre une décision. Il attendra éventuellement que d’autres prennent l’initiative. « Réfléchissons-y », « étudions les données », « pesons le pour et le contre », dira sans doute le réactif. 3. Rapprochement/Éloignement Les personnes qui se rapprochent (du plaisir ou de valeurs positives) souhaitent avancer et le font souvent grâce aux bénéfices espérés. Elles sont capables de rester calmes et concentrées. « Accomplir », « Obtenir », « inclure » fait partie des verbes qu’elles aiment employer. Les personnes qui s’éloignent (de la douleur ou de valeurs négatives) cherchent plutôt à prendre leurs distances vis-à-vis de risques ou de dangers perçus. Elles gèrent les crises et se montrent critiques. Elles préfèrent les verbes « enlever », « éviter », « solutionner ». 4. Options/Procédures L’individu orienté « options » aimera découvrir de nouvelles façons de faire et optera pour la diversité. Il aime commencer des projets (mais pas nécessairement les terminer). « Essayer autrement », « improviser le moment venu » : voilà ce qui fait frémir la personne options. L’individu orienté « procédures » privilégiera les méthodologies déjà usitées, même s’il n’est pas toujours capable de les mettre en place lui-même. « Suivre les étapes », « un pas après l’autre » : le must de la personne procédures. 5. Interne/Externe L’interne aura confiance en lui-même : il n’aura pas besoin de l’avis des autres pour savoir qu’il a pris la bonne décision. Il s’appuie sur ses propres ressources. Pour influencer un interne, utilisez des termes tels que « c’est à vous de décider » ou « voyez vous-même ». L’externe éprouvera le besoin de se raccrocher à l’opinion d’autrui pour s’assurer qu’il a agi de la bonne manière. Il cherche des renforts à l’extérieur. Si vous voulez obtenir davantage d’un externe, employez plutôt des expressions comme « les statistiques montrent que… », « je sais que vous pouvez le faire », « ça se fait… ». 6. Global/Spécifique Quelqu’un manifestant un métaprogramme plutôt global découpera les tâches en plus gros morceaux. Il aime aussi les vues d’ensemble, les connexions latérales et les concepts. « En un mot », « généralement », seront des signes tangibles de globalité. Une personnalité plus spécifique découpera ses tâches en plus petites parties. Elle entrera directement dans le détail, utilisera des exemples et avancera de façon plus séquentielle. « Particulièrement », « avant/après », vous feront reconnaître la spécificité. 7. Similitude/Similitude avec différence/différence Trois profils se dégagent ici :
Renvoyer la nouveauté au connu (similitude) ; Remarquer la similitude, puis les différences (similitude avec différence) ; Se focaliser sur les modifications (différence).
Le premier usera le vocabulaire du « commun », du « statique », de l’« inchangé » ; le deuxième dira que « c’est pareil, sauf que » ou que « ça augmente/diminue » ; le troisième trouvera que « c’est le jour et la nuit », que « ça n’a rien à voir » ou que c’est « transformé ». 8. Combiner plusieurs métaprogrammes « Lorsque vous êtes dans votre zone de confort, vous préférez adopter une certaine combinaison de métaprogrammes. Vous devriez essayer d’avoir à l’esprit que cette combinaison peut changer en fonction des circonstances que vous rencontrez. […] Il est également important de se rendre compte que certaines combinaisons conviennent mieux que d’autres à certaines professions et que bien d’autres métaprogrammes peuvent vous être utiles. » (La PNL pour les nuls, p. 168) 9. Développer vos métaprogrammes Pensez-y : êtes-vous capable de repérer vos métaprogrammes, dans les différentes sphères de votre vie ? Êtes-vous capable de cerner ceux des autres au cours d’une interaction et d’agir en conséquence ? Progressivement, mettez-vous à l’écoute de vous-même et des autres, afin d’améliorer vos chances d’accomplir vos objectifs et d’avoir des rapports sereins avec autrui.
Partie 4 — Ouvrir la boîte à outils Chapitre 9 — Jeter l’ancre 1. Commencer par les ancres Vous pouvez avoir l’impression d’être submergé par vos sentiments — positifs comme négatifs. Vous perdez le contrôle et réagissez de manière disproportionnée. Ce qui peut avoir des conséquences dans divers aspects de votre vie. Pour maîtriser vos états, c’est-à-dire la manière dont vous vous sentez à un instant T, la PNL dispose d’outils appelés techniques d’ancrage. Une ancre, c’est un stimulus venu de l’extérieur qui va déclencher une réponse en vous et un état intérieur. Vous pouvez apprendre à définir des ancres. L’une des méthodes est la suivante :
Connaître l’état positif dans lequel on souhaite se trouver ; Trouver un souvenir correspondant ; Revivre le souvenir en y associant les sons, images, sensations ; Choisir une ancre — un son, un mouvement ou une image ; Mobiliser l’ancre mentalement (ou en faisant un geste) lorsque le besoin s’en fait sentir.
Sans le vouloir, nous créons tous des ancres négatives. Mais nous pouvons apprendre à les repérer. Nous pouvons aussi apprendre à calibrer nos relations en utilisant les expressions ou attitudes d’autrui comme des ancres. Enfin, grâce notamment à la procédure évoquée plus haut, nous pouvons créer nous-mêmes une palette d’ancres qui nous permette d’augmenter nos expériences positives et de diminuer les expériences négatives. 2. À la découverte des émotions : les états séquentiels Les états se transforment : nous passons tous d’un état à un autre. Et nous recherchons aussi parfois activement cette modification, pour nous-mêmes ou pour les autres. Les ancres permettent de (faire) changer d’état. Vous pouvez utiliser la musique comme ancre, et tout spécialement la musique baroque (Bach, Mozart, Haendel, Vivaldi) ! Mais pas seulement : élargissez vos goûts, tout en faisant confiance à votre intuition, variez les rythmes et les styles et voyez quels états chaque morceau provoque en vous. Progressivement, trouvez la meilleure musique qui convient à une situation problématique et vous permet de vous ressourcer. Une autre façon d’apprendre à changer d’état consiste à imiter un modèle positif. Pas seulement au niveau des métaprogrammes, mais en adoptant sa démarche même ou certains de ses mouvements corporels. Par exemple, si vous êtes petit, prenez de l’assurance en agissant comme une personne plus grande ! 3. Approfondir les techniques d’ancrage Les ancres peuvent nous aider à évoluer positivement. Vous pouvez modifier vos ancres négatives en vous désensibilisant, en la neutralisant, en allongeant la chaîne des ancres, c’est-à-dire en passant par des états successifs qui vont du plus négatif au plus positif (en passant de la colère à l’inquiétude, puis de l’inquiétude à la curiosité et enfin de cette dernière à la détente, par exemple). Pour prendre parole en public, vous pouvez utiliser le cercle d’excellence, qui vise à améliorer la confiance en soi au moment de passer à l’action. Cette technique nécessite un partenaire et s’appuie, à nouveau, sur le ressouvenir d’une expérience positive. Vous pourriez peut-être aussi avoir besoin de l’ancrage spatial, lorsque vous devez monter sur scène par exemple. Dans ce cas, vous veillerez à délivrer tel type d’information à un endroit précis de la salle, afin d’habituer vos interlocuteurs à l’idée que tel endroit (ou tel geste) signale un type d’information en particulier. 4. Une dernière chose sur les ancres « Les ancres ne marchent pas forcément au premier essai. Comme avec tous les outils présentés dans ce livre, votre apprentissage sera plus rapide si vous suivez une formation en PNL et travaillez avec un praticien chevronné. Quelle que soit la méthode choisie pour développer vos compétences, c’est-à-dire seul ou avec l’aide d’autres personnes, lancez-vous. Nous vous encourageons à persévérer même si l’expérience vous semble étrange au départ. Une fois que vous contrôlez votre état, vous élargissez l’éventail des choix qui s’offrent à vous et le jeu en vaut la chandelle. » (La PNL pour les nuls, p. 193) Chapitre 10 — Actionner les commandes 1. Sous-modalités : comment nous enregistrons nos expériences En PNL, les sens sont nommés modalités. Les sous-modalités, ce sont les caractéristiques secondaires liées, par exemple, aux sons (à l’ouïe) ou aux images (la vue) : le rythme, le timbre, le volume ou bien encore la couleur, la luminosité, la taille, etc. 2. Informations de base ou ce qu’il faut savoir avant de commencer Modifier les sous-modalités des sensations liées au souvenir d’une expérience peut transformer ces sensations (passer de la peine à l’indifférence ou au plaisir, plus ou moins intense) et donc le souvenir lui-même. Lorsque vous vous remémorez un souvenir, vous pouvez soit être dans l’image en tant qu’acteur — la PNL nomme cela association — ou en-dehors, tel un observateur — on parle alors de dissociation. Il s’agit d’une sous-modalité importante et qu’il faut pouvoir utiliser à bon escient pour s’éloigner ou se rapprocher de nos émotions. La modification des souvenirs peut vous libérer de peurs et d’inhibitions acquises dans votre existence. Par exemple, si un professeur vous a traité d’incapable en math un jour, vous pouvez revenir à ce souvenir et en transformer les modalités (vous rendez le professeur tout petit, avec une voix ridicule, vous diminuez le son, etc.) afin de faire passer l’émotion qui lui est associée de triste à absurde, voire rigolote. Ce faisant, votre sentiment d’incapacité à effectuer une tâche mathématique se dissipe. Chaque personne sera sensible à certaines sous-modalités plutôt qu’à d’autres. Testez-vous en utilisant un souvenir positif et en en modifiant les sous-modalités auditives, visuelles et kinesthésiques. Quelles sont les modifications qui vous affectent le plus ? Ces sous-modalités seront vos sous-modalités critiques. 3. Effectuer des changements pour de vrai « Imaginez un peu. Vous pouvez programmer votre esprit assis dans le train, dans les embouteillages ou même au cours d’un repas ennuyeux avec vos beaux-parents. Et souvenez-vous, l’entraînement conduit à l’excellence, alors entraînez-vous, avec la certitude de ne pas être arrêté pour avoir joué avec vos sous-modalités, même en public. » (La PNL pour les nuls, p. 205) Vous pourrez ainsi :
Atténuer la portée d’une expérience ; Modifier une croyance limitante ; Créer une croyance dynamisante ; Vous débarrasser de sensations désagréables (maux de dos, etc.).
Utilisez également le bruissement. C’est-à-dire ? Utiliser le processus d’une (mauvaise) habitude pour la transformer. Quel est l’élément déclencheur qui vous fait, par exemple, vous ronger les ongles ? Trouvez-le et interrompez le processus à l’aide du processus suivant proposé par Romilla Ready et Kate Burton : « Identifiez le comportement indésirable :
Vérifiez que vous êtes prêt à procéder au changement. Dites-vous simplement “prêt ?”.
Identifiez l’élément déclencheur à l’origine du comportement indésirable et créez une image associée. Il s’agit de l’image du signal.
Exploitez l’image afin de découvrir la ou les deux sous-modalités critiques.
Interrompez le processus. Cela signifie que vous sortez de l’état dans lequel vous étiez. […]
Pensez à l’image désirée. Créez une image de vous-même en train d’avoir un comportement que vous aimez ou vous tenant d’une certaine façon, en mode dissocié.
Interrompez le processus.
Rappelez-vous l’image du signal. Faites-en sorte d’y être associé, puis placez un cadre autour.
Créez une image du résultat souhaité.
Faites entrer l’image désirée dans un minuscule point noir et placez celui-ci dans le coin inférieur gauche de l’image du signal.
D’un bruissement (Fffffff), propulsez le point noir dans la grande image pour qu’il explose sur l’image du signal.
Interrompez le processus.
Répétez l’exercice plusieurs fois. » (La PNL pour les nuls, p. 211)
Chapitre 11 — Changer via les niveaux logiques 1. Quelle est votre perspective ? Pensez-vous qu’il soit impossible de changer ? Mais le monde — le territoire — se modifie constamment autour de vous. Alors, pourquoi pas vous et votre carte du territoire ? S’adapter, modifier sa perspective est une composante essentielle d’une existence réussie. Les niveaux logiques nous aident à comprendre le changement et à mettre en place des stratégies de transformation pour soi-même ou pour des groupes. Comment ? D’abord, en séquençant chaque étape de la modification et, ensuite, en avançant avec confiance vers le but poursuivi. 2. Comprendre les niveaux logiques Les niveaux logiques (aussi nommés niveaux neurologiques) se présentent différemment, soit de façon hiérarchique (sous forme de pyramide), soit de façon réticulaire (sous forme de réseau de relations) par exemple. Peu importe : l’important est de concevoir les relations entre chacun d’entre eux. Voici les six niveaux logiques du changement :
Environnement (où, quand et avec qui) ; Comportement (quoi) ; Capacités et compétences (comment) ; Croyances et valeurs (pourquoi) ; Identité (qui) ; But (dans quel but, pour qui).
Il est plus facile de modifier un point de l’environnement maîtrisé (repeindre les murs de sa maison) que de changer de comportement, mais il est sans doute plus aisé de changer de comportement que de modifier ses capacités et ses compétences ; et ainsi de suite. Vous comprenez que de 1 à 5, le niveau de difficulté augmente. Par ailleurs, le niveau inférieur influe sur le niveau supérieur. De plus, pour être bien dans sa peau ou dans un état de congruence, les différents niveaux doivent être alignés. Vous pouvez apprendre à identifier où se situent les problèmes (chez vous ou ailleurs), et tenter de réaligner le niveau logique désaligné. Utilisez les questions liées à chaque niveau pour repérer où « ça » coince et amorcer un travail. Pour agir sur un niveau, assurez-vous d’utiliser les ressources issues des niveaux supérieurs. 3. Trouver le levier adapté au changement Pour changer, il est nécessaire de vouloir changer, de savoir comment procéder et d’avoir l’occasion de mettre le changement en œuvre. Demandez-vous comment rendre la transformation plus aisée. Pour chaque niveau, posez-vous les questions suivantes. Au niveau environnemental, demandez-vous :
Où est-ce que je suis le mieux pour travailler ou vivre ? Avec qui est-ce que j’aime être ? Qui me fatigue ? Quand suis-je au mieux de ma forme ?
Au niveau comportemental, interrogez-vous de la sorte :
Puis-je atteindre mes objectifs en agissant de cette façon ? Mon attitude correspond-elle à ce que je veux être et à la façon dont je veux vivre ? Est-ce que j’utilise souvent certaines expressions ou certains tics de langage ? Quel est votre langage corporel, à différentes occasions ?
Pour questionner vos compétences et vos capacités, posez-vous par exemple ces questions :
De quelles compétences suis-je fier ? Comment les ai-je acquises ? Selon moi, mais aussi selon les autres, dans quels domaines suis-je bon ? Quelles sont les personnes qui pourraient m’inspirer ? Qu’aimerais-je apprendre ?
Au sujet des croyances et des valeurs, ne faites pas l’impasse sur les éléments suivants :
Pourquoi agir ainsi ? Qu’est qui m’importe ? Qu’est-ce que je considère bien et mal ? Quand dis-je « je devrais » et « je ne devrais pas » ?
Pour modifier votre identité, il vous faudra notamment questionner ces différents points :
En quoi ce que je vis exprime ce que je suis ? Quel type de personne suis-je ? De quelle façon me décrirais-je ? Comment est-ce que je caractérise les autres ? Comment les autres me décrivent-ils ? Est-ce que cette description me convient ? Quels images, sons et sensations est-ce que j’associe à moi-même ?
Un changement quant au but implique un questionnement autour de points tels que :
Pourquoi suis-je ici ? Qu’est-ce que je voudrais apporter aux autres et au monde ? Quel souvenir voudrais-je laisser après ma mort ?
Ces questions vous aideront à naviguer dans les niveaux logiques. Chapitre 12 – Vos habitudes : découvrir vos programmes secrets 1. L’évolution des stratégies Pour créer un modèle valide, la PNL s’est appuyée sur les études de psychologues antérieurs comme Pavlov, qui a découvert le système stimulus-réponse, et Miller, Galanter et Pribram qui ont pris le relais en créant le modèle TOTE (test déclencheur, opération/intervention, test comparatif, exit/sortie). La PNL reprend ce dernier modèle en lui ajoutant les systèmes de représentation sensorielle.
Test D = élément déclencheur d’une stratégie (c’est-à-dire d’une habitude) ; Operate (intervention) = moment où vous recueillez les éléments pour agir et où vous appliquer votre stratégie ; Test C = moment où vous comparez les données et la situation avec l’objectif qui était poursuivi ; Exit (sortie) = sortie du processus.
- Tout dans les yeux : identifier la stratégie d’une personne « Une fois la stratégie incorporée dans votre cerveau, vous avez très peu, voire pas du tout, conscience des étapes qui la composent. Mais, si vous savez sur quoi prêter votre attention, vous pouvez découvrir la stratégie d’une personne. Votre attention doit se tourner vers le mouvement des yeux. » (La PNL pour les nuls, p. 241) Pour cela, souvenez-vous des éléments du chapitre 6.
- Contracter les muscles stratégiques Les stratégies sont liées à différents niveaux logiques. Par exemple, au niveau des capacités et des compétences, vous pouvez décider de modifier votre façon de vous présenter en public en modifiant votre stratégie d’approche (en vous présentant, puis en posant des questions, tout en gardant votre objectif à l’esprit). Au niveau du comportement, vous pouvez également modifier une stratégie qui vous déplait. Vous êtes agressif en voiture ? Lorsque quelqu’un vous double (test D), au lieu de commencer à vociférer, pensez à l’absurdité de la situation et souriez (operate). Cela fonctionne-t-il ? Si oui (exit), continuez ce que vous avez à faire tranquillement — et sinon, entraînez-vous en recommençant le processus !
- Utiliser les stratégies de la PNL pour l’amour et la réussite Lorsque vous séduisez une personne, vous mettez toutes les modalités de votre côté : du parfum au look, en passant pour les mouvements, vous essayez de tout contrôler. Lorsque, avec le temps, la fusion avec l’autre se dissipe, la PNL peut vous aider à recréer une stratégie ou à observer les stratégies du conjoint pour être aimé. Comment ? Posez-lui la question : « tu sais que je t’aime, n’est-ce pas ? » et « qu’est-ce que je pourrais faire pour que tu te sentes plus aimé(e) ? » et regardez-le (ou la) dans les yeux. Observez ce qu’il s’y passe afin de découvrir comment le (ou la) satisfaire ! Il en va de même pour motiver quelqu’un : grâce à l’observation de ses yeux lorsque vous lui poser, par exemple, une question du type : « comment fais-tu pour t’entraîner d’habitude ? », vous comprendrez sa stratégie et vous pourrez l’appliquer à un autre domaine (par exemple, du football vers l’étude des mathématiques). Pour vous-même, demandez-vous dans quel domaine vous réussissez et quelles sont les stratégies mises en place. Tentez de les transposer au nouveau domaine souhaité. Chapitre 13 — Voyage dans le temps
- L’organisation de vos souvenirs Les souvenirs sont organisés comme un « collier de perles » (William James) : ils forment une chaîne qui va du passé au présent. Pour le futur, vous utilisez des images qui vous permettent de prévoir ce qu’il va vous arriver. Chaque souvenir est associé à des modalités sensorielles et à leurs sous-modalités. Il arrive que certains événements soient reliés entre eux : vous vivez quelque chose et cela vous renvoie à un souvenir. Ce dernier sera considéré comme la cause première des sensations vécues à l’occasion du second. Grâce à la PNL et au contrôle des modalités, vous pourrez agir sur ce processus.
- Découvrir votre ligne de temps Votre ligne de temps relie le passé, le présent et le futur. Vous pouvez vous l’imaginer de la façon suivante :
« Pensez à un événement que vous avez vécu récemment.
Respirez profondément et détendez-vous au maximum.
Imaginez-vous en train de flotter au-dessus de votre présent et de partir au-dessus des nuages, dans la stratosphère.
Créez une image de votre ligne de temps bien au-dessous de vous, comme un ruban, et représentez-vous sur cette ligne.
Maintenant, remontez votre ligne de temps jusqu’à ce que vous vous situiez juste au-dessus de l’événement récemment vécu.
Vous flottez à cet endroit aussi longtemps que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous décidiez de revenir, toujours en planant, jusque vers le présent, puis de redescendre dans votre corps. » (La PNL pour les nuls, p. 259)
- Modifier la ligne de temps Vous pouvez vouloir être plus ou moins associé ou dissocié au temps. Cela signifie que vous pouvez souhaiter être davantage conscient de la valeur du temps et orienté vers les buts, ponctuel et rationnel (dissociation) ou bien plutôt créatif et multitâche, émotif et dans l’instant présent (association). Pour vous dissocier, sortez de votre ligne du temps et flottez au-dessus de sorte à voir passé, présent ou positionnez-vous de telle sorte à la voir clairement devant vous. Pour vous associer, voyez votre ligne de temps devant vous et marchez dessus tel un équilibriste, ou laissez-la vous traverser le corps. Ces exercices demandent de la pratique et il est préférable de les réaliser couché, car ils peuvent être déstabilisants.
- Voyager sur votre ligne de temps vers plus de bonheur En pratiquant des exercices liés à la ligne de temps, vous pourrez :
Libérer les émotions négatives et les décisions limitantes ; Réconforter la jeune personne que vous étiez ; Vous débarrasser de l’anxiété ; Vous concocter un meilleur avenir.
Plusieurs procédures sont proposées par Romilla Ready et Kate Burton. Voici l’une d’elles, qui concerne le traitement de l’anxiété, c’est-à-dire une sensation négative associée à un événement futur.
« Trouvez un endroit calme pour vous détendre et pensez à un événement qui vous rend anxieux. Demandez maintenant à votre inconscient si vous êtes prêt à vous débarrasser de l’anxiété.
Maintenant, élevez-vous au-dessus de votre ligne de temps de façon à voir votre passé et votre avenir devant vous.
Toujours au-dessus de votre ligne de temps, planez jusqu’à ce que vous soyez au-dessus de l’événement qui vous rend anxieux.
Demandez à votre inconscient de tirer la leçon de l’événement afin de libérer rapidement et sans difficulté l’anxiété.
Une fois les informations recueillies, planez plus loin dans le futur jusqu’à ce que vous vous trouviez 15 minutes après la conclusion heureuse de l’événement à l’origine de votre anxiété.
Retournez-vous, regardez vers le présent et remarquez comme vous êtes calme et plus du tout anxieux.
Lorsque vous êtes prêt, planez vers le présent.
Faites un simple test. Allez dans le futur, vers l’événement qui vous rendait anxieux et confirmer que l’anxiété a disparu. » (La PNL pour les nuls, p. 269)
Chapitre 14 — RAS dans la salle des machines 1. Une hiérarchie des conflits Nous sommes tous en proie aux conflits intérieurs. Dans ces cas-là, deux représentations du monde s’affrontent en nous. Le plus souvent, l’une est consciente et l’autre est plus souterraine, cachée dans l’inconscient. « Je veux ceci, mais en même temps… » ou encore « Je ne sais pas ce qui m’a pris » sont des révélateurs langagiers de ces luttes. Un conflit peut apparaître aux différents niveaux logiques (voir le chapitre 11). Il importe de pouvoir identifier à quel niveau il se situe. Voici quelques exemples.
Identité : les rôles sociaux que vous jouez peuvent entrer en conflit. Être un « bon parent » et un « bon employé » ne vont pas toujours de pair. Valeurs et croyances : certaines sont difficiles à accorder ou vous jouent des tours. Ainsi, vous pouvez chercher le bonheur, tout en croyant fermement (inconsciemment) que vous ne le méritez pas. Capacités et compétences : comment allier vos compétences sociales avec vos aptitudes créatrices ? Cela mène parfois à des choix de carrières difficiles. Comportement : un conflit surgit lorsque vous adoptez le comportement opposé à celui qui vous mènerait vers la réalisation de vos objectifs. Environnement : où voulez-vous vivre réellement ? Et qui voulez-vous fréquenter ? Faites-vous les choses au bon moment ?
- Du tout aux parties Chaque souvenir important déclenche une réponse émotionnelle qui forme une partie de vous, cachée dans votre inconscient et agissant à votre insu. Vous avez ainsi des intentions qui vous échappent. Elles sont positives en elles-mêmes (voir le chapitre 2), mais peuvent ne pas rencontrer leur but. Par exemple, vous pouvez boire parce que vous avez besoin d’amour ; pourtant, l’alcool ne vous apportera pas ce que vous recherchez. Il importe donc de trouver quel est le besoin réel, sous-jacent au comportement problématique. Vous devrez donc aller fouiller votre inconscient pour y découvrir ce qui « coince », seul ou à l’aide d’un spécialiste.
- Au secours ! Je suis en conflit avec moi-même « L’autosabotage est l’un des symptômes dont vous pouvez souffrir lorsque plusieurs parties de votre esprit sont en conflit. Votre tentative d’accomplissement d’un objectif étant annihilée par une de ces parties. » (La PNL pour les nuls, p. 277) Pour y mettre fin, il faudra commencer par écouter votre inconscient et remplacer le comportement inadéquat par un autre, plus positif. Ou vous pouvez aussi « choisir votre camp », c’est-à-dire décider quelle partie de vous-même vous souhaitez éliminer.
- Devenir un tout… en intégrant vos parties L’idéal est d’aspirer à devenir un tout harmonieux, dont les parties sont en accord les unes avec les autres. Pour ce faire, la PNL a inventé deux techniques : le squash visuel et le recadrage. Dans le premier exercice, il faut au préalable avoir identifié les parties en conflit et leurs intentions positives respectives, et ensuite visualiser — via la personnification — les parties en conflit et imaginer un débat constructif entre elles, afin de dégager les ressources utiles pour atteindre un but positif commun. Dans le deuxième cas, vous cherchez davantage à modifier le contexte d’une expérience et à trouver, par là, ce qui ne va pas. Il s’agit de « faire comme si » vous aviez réglé un problème, ou comme si vous étiez une autre personne que vous admirez, ou comme si vous disposiez de toutes les informations pour prendre une décision, ou comme si une bonne fée pouvait changer un élément qui ne convient pas.
- Les conflits plus importants Les propos ci-dessus visaient surtout les conflits intrapersonnels. Mais comment faire lorsqu’il s’agit de conflits entre des personnes ou des groupes (voire entre des nations) ? Vous pouvez, là aussi, utiliser les ressources des outils cités, en les adaptant. Par exemple, vous pourriez avoir besoin des deux méthodes en agissant de cette façon :
Agir en tant que négociateur ; Interroger les parties sur les intentions positives et les besoins qu’elles sous-tendent ; Proposer aux parties de trouver des points communs et un but commun ; Explorer des solutions de rechange grâce au « comme si » ; Décider des ressources que chaque partie peut apporter à la solution du problème ; Mettre en place une action avec le but commun en vue.
Partie 5 – Les dix commandements Chapitre 15 — Dix applications de la PNL Pour terminer, voici dix domaines dans lesquels la PNL pourra vous être utile :
Assurer votre développement personnel Gérer vos relations personnelles et professionnelles Négocier une solution qui contente tout le monde Atteindre des objectifs commerciaux Créer des présentations convaincantes Gérer votre temps et vos précieuses ressources Prendre un coach pour connaître le succès Vous servir de la PNL pour votre santé Être en phase avec votre auditoire : conseils aux formateurs et aux éducateurs Décrocher un emploi
Conclusion sur « La PNL pour les Nuls » de Romilla Ready et Kate Burton : Un manuel à utiliser pour expérimenter En plus des explications théoriques et des guides pour passer à l’action, cet ouvrage propose une liste de dix ouvrages de référence et d’autres ressources bien pratiques. Vous pourrez utiliser le livre pour évoluer dans la PNL, le crayonner, choisir les exercices qui vous conviennent le mieux, etc. Un crédo : l’expérimentation ! Ce qu’il faut retenir de « La PNL pour les Nuls » : La PNL a développé ses bases théoriques dans le courant des années 1970 et a sans cesse été renouvelée depuis. Elle s’appuie sur des sources diverses, depuis la psychologie comportementale jusqu’aux travaux de Carl Jung. Son principal intérêt pratique, aujourd’hui, est de fournir une sorte de boite à outils de méthodes et d’instruments à employer pour mieux se connaître soi-même ou aider à débloquer les situations de communication houleuses. Elle est basée sur un présupposé majeur : il est toujours possible de transformer les personnes et les relations, à condition d’utiliser son imagination et de faire preuve d’une certaine dose de motivation. Points forts :
Une présentation didactique des concepts ; Des références et des ressources utiles ; De nombreux exercices clairement expliqués.
Points faibles :
Quelques redites, mais celles-ci sont parfois nécessaires.
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February 10 2022, 5:00pm
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Comment assumer sa singularité en 84 citations inspirantes
Cet article réunit 84 citations pour vous aider à assumer votre singularité, à faire de vos différences, quelles qu’elles soient, une force sur un plan tant personnel que professionnel. Vos particularités, vos défauts et qualités contribuent à vous démarquer et apportent de la valeur au monde. Les 84 citations de cet article sont là pour vous le montrer. Elles vous invitent à :
Booster votre originalité, votre côté atypique pour en faire un atout, une force sans commune mesure. Sortir du conformisme et remettre en cause le statu quo pour créer de la diversité, de la valeur, innover et ainsi faire avancer le monde. Oser être vous-même pour vous créer une vie qui vous ressemble, unique et authentique.
Enfin, des citations provenant de personnalités hors-normes vous rappelleront à quel point, assumer sa singularité sert à bouger les lignes à titre personnel mais aussi à l'échelle collective de l'humanité.
Parce que vous savez ce que signifie pour moi le terme de rebelle intelligent, je sais combien ces citations pour assumer votre singularité devraient vous parler... 1. Assumer pleinement sa singularité et son originalité
Les citations de cette première partie vous montreront d'abord qu'assumer sa singularité, c'est oser communiquer sa vision originale au monde : c’est non seulement la voie assurée vers une vie alignée, mais c’est aussi un acte qui apporte une valeur unique aux autres et aux systèmes en place, et ce dans n'importe quel domaines (la médecine, les droits humains, l'art, la politique, les sciences...). Assumer sa singularité, c'est aussi, risquer d'exprimer ses idées atypiques et/ou rebelles et les incarner profondément et sincèrement. Pour cela, il faut avoir le courage d'affronter les jugements des autres et dépasser sa peur d'échouer. Cela nécessite de sortir de sa zone de confort pour se montrer aux autres, quitte à essuyer de vives critiques. Vous ne ferez jamais l'unanimité, mais si vos idées n'étaient vraiment pas du tout comprises, vous n'aurez au moins pas le regret de ne pas avoir essayé. Enfin, ces citations vous aideront à prendre conscience que vos fragilités, ou ce que vous considérez ainsi, peuvent s'avérer votre plus grande force. Quand il est reconnu et accepté, ce que l'on juge être un défaut, un handicap, une faiblesse peut devenir source de créativité et un atout, porteur et moteur dans vos projets. Au lieu de chercher à gommer ces parties de vous pour ressembler aux autres, ces citations vous encouragent donc à pleinement les intégrer dans votre vie. L’originalité : une véritable valeur ajoutée pour les autres et les systèmes
"Il s’en faut de quelques personnes, poussées à agir de façon originale, que l’Amérique n’existe pas, que le mouvement pour les droits civiques soit toujours un rêve, que les murs de la chapelle Sixtine soient toujours nus ou que l’ordinateur personnel n’ait jamais connu un tel succès." Adam Grant "La marque de fabrique de l’originalité, c’est de rejeter le réglage par défaut pour rechercher de meilleures solutions." Adam Grant "Tu es différent ? Tant mieux, parce que c’est là que réside ton humanité. Ta différence est un cadeau de la vie. Ta seule mission est de veiller à ta singularité. C’est elle qui sauvera le monde de la grisaille." Fabrice Midal "En fin de compte, ce sont les champions de l’originalité qui nous font avancer. Après des années passées à les observer et à les fréquenter, ce qui me frappe, c’est que leur ressenti n’est pas différent du nôtre. Ils éprouvent les mêmes peurs, les mêmes doutes que le reste d’entre nous. Ce qui les distingue, c’est qu’en dépit de cela, ils agissent. Ils savent au plus profond d’eux-mêmes qu’échouer laisse moins de regret que ne pas essayer." Adam Grant "Vous devez trouver ce qui étincelle une lumière en vous pour que vous puissiez à votre manière illuminer le monde." Oprah Winfrey
Exprimer son côté atypique et des idées innovantes, parfois à contre-courant, implique de dépasser sa peur de l’échec et du jugement
"Il y a peu de véritables originaux dans le monde, parce que les gens ont peur de prendre la parole et de sortir du lot." Mellody Hobson "On trouve des façons d’être original en surface – on met un nœud papillon, on porte des chaussures rouges – sans prendre le risque de l’être vraiment. Quand on arrive à nos idées motrices, à nos valeurs profondes, nous nous autocensurons." Adam Grant "Ne laissez pas le bruit des opinions des autres étouffer votre voix intérieure." Steve Jobs "La quête obsessionnelle de réussite peut chasser l’originalité : plus on accorde de valeur au succès, plus on en vient à redouter l’échec. Au lieu de viser l’exceptionnel, l’intense désir de réussite nous pousse à rechercher des succès assurés." Adam Grant "Le problème n’est pas que nous nous distancions de la norme, que nous ne correspondions pas à une moyenne fictive. Le problème est que nous nous en sentons coupable. La norme est devenue une folie…" Fabrice Midal "Pour devenir un original, il faut essayer quelque chose de nouveau, ce qui entraîne nécessairement une part de risque. Mais les innovateurs qui ont le plus de succès ne sont pas les casse-cou qui foncent sans visibilité. Ce sont ceux qui hésitent au bord du gouffre, calculent la vitesse de la chute, vérifient trois fois leur parachute et installent un filet au fond, au cas où." Adam Grant "Si nous voulons que les autres acceptent nos idées originales, nous devons en parler, puis rincer et recommencer." Adam Grant
Ce que l’on considère comme une faiblesse peut devenir une force, un avantage
"Nos points faibles sont nos meilleurs atouts." Malcolm Gladwell "On peut aussi bâtir quelque chose de beau avec les pierres qui entravent le chemin." Johan Wolfgang von Goethe "Ce qu’on te reproche, cultive-le. C’est toi." Jean Cocteau "Le fait même d’être désavantagé et marginal lui a donné la liberté de tenter l’inimaginable." Malcolm Gladwell
- Sortir du conformisme et remettre en cause le statu quo Les citations de cette deuxième partie vous aideront à assumer votre singularité en vous invitant d'abord à vous détacher de la pensée in the box, de la norme : d'abord parce que la normalité n’existe pas, c'est une illusion (nous sommes bien tous différents). Ensuite parce que sortir des sentiers battus est une des meilleures façons de se démarquer, de booster votre créativité et de faire avancer le monde : la diversité est source de progrès, c'est une richesse pour l'humanité. Osez donc remettre en question l'état des choses, le système en place pour innover ! Ne craignez plus d'affirmer vos particularités pour faire la différence, sortir du lot, créer de la valeur. Comprendre qu’il n’existe pas de "normalité"
"La normalité est une illusion. Ce qui est normal pour une araignée est chaotique pour une mouche." Réplique du personnage de fiction Morticia Addams, dans le film "La Famille Adams" réalisé par Barry Sonnenfeld "La norme […] crée beaucoup de souffrances. Chacun se sent anormal pour une raison ou une autre et, effectivement, chacun l’est puisque la normalité est une fiction." Fabrice Midal "La normalité est le prétexte derrière lequel les gens ordinaires se réfugient pour porter atteinte aux gens extraordinaires." Anonyme "Nous nous sentons tous, quelque part, anormaux." Anonyme "Je rêve d’un jour où la norme sera simplement la richesse de toutes nos singularités." Marielle Barbe "-"Votre fils est… différent, Mme Gump", dit M. Hancock. -"On est tous différents", répond Mme Gump." Réplique issue du film "Forrest Gump" réalisé par Robert Zemeckis "Souvenez-vous que vous avez non seulement le droit d’être unique, mais aussi l’obligation." Eleanor Roosevelt "Nous sommes tous, chacun à notre manière, des "autres normaux"." Fabrice Midal
Penser "out of the box"
"Think different." Steve Jobs "Plus on est expert dans un domaine, plus on devient prisonnier de ses stéréotypes." Adam Grant "Au lieu de penser en dehors de la boite, débarrassez-vous de la boîte." Deepak Chopra "J’étais au milieu de la forêt, il y avait deux chemins devant moi, j’ai pris celui qui était le moins emprunté, et là, ma vie a commencé." Robert Frost "Celui qui suit la foule n'ira jamais plus loin que la foule qu'il suit. Celui qui marche seul peut parfois atteindre des lieux que personne n'a jamais atteints !" Albert Einstein "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers." Pythagore "Tout le monde naît avec l’instinct de succès et la capacité d’y parvenir, mais seuls ceux qui pensent out of the box triomphent." Unarine Ramaru "Si tout le monde fut contraint de penser autrement, en sortant du cadre, c'est peut-être que ce cadre avait besoin d'être modifié." Malcolm Gladwell "Les premières places ne sont pas intéressantes. Celles qui m’intéressent, ce sont les places à part." Jean Cocteau
Remettre en question l’ordre des choses fait avancer le monde
"Les fous, les marginaux, les rebelles, les anticonformistes, les dissidents... Tous ceux qui voient les choses différemment, qui ne respectent pas les règles. Vous pouvez les admirer ou les désapprouver, les glorifier ou les dénigrer. Mais vous ne pouvez pas les ignorer. Car ils changent les choses. Ils inventent, ils imaginent, ils explorent. Ils créent, ils inspirent, ils font avancer l'humanité. Là où certains ne voient que folie, nous voyons du génie. Car seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde y parviennent." Jack Kerouac "La difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles mais d’échapper aux idées anciennes." John Maynard Keynes "Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication, l’entraide et la solidarité visant à un but commun : l’épanouissement de chacun dans le respect des différences." Françoise Dolto "Bien que les enfants prodiges soient souvent à la fois pleins de talent et d’ambition, ce qui les empêche de faire progresser le monde, c’est qu’ils n’apprennent pas à être originaux. "Je n’ai jamais fait l’une de mes découvertes par le processus de pensée rationnelle." Albert Einstein "Détache-toi de cette tyrannie [de la norme], largue les amarres et autorise-toi à inventer ta vie. reste un humain dans un monde déshumanisé par la norme, où tout doit être lisse, où il faut couper tout ce qui dépasse. Et où l’on finit tous par se sentir bizarres." Fabrice Midal "La récompense de la conformité est que tout le monde vous aime sauf vous-même." Rita Mae Brown "L’originalité ne vient pas de ceux qui se conforment à une culture, mais de ceux qui l’enrichissent." Adam Grant
- Être soi pour se créer une vie unique, exceptionnelle, à sa manière Les citations de cette troisième partie révèlent qu'assumer sa singularité est une étape essentielle vers un épanouissement personnel et professionnel. En identifiant ce qui vous caractérise, "ce je ne sais quoi que les autres n’ont pas" et en libérant cette originalité, vous trouverez votre voie et votre place dans ce monde. Vous comprendrez que votre singularité est intéressante pour créer votre marque personnelle et vous distinguer dans le milieu artistique, dans votre leadership, votre carrière ou auprès de la concurrence si vous êtes entrepreneur. Mais qu'être soi est aussi la clé d'une vie unique et exceptionnelle. Cela vous assure des relations authentiques (vous êtes aimé pour ce que vous êtes réellement). C'est un facteur déterminant dans votre bien-être (vous vous épanouissez sans jeu ni faux-semblant) et gage d'une vie en phase avec vos aspirations profondes. Ces citations vous encouragent à mener des projets originaux, là où personne ne vous attend. Faites ce qui vous passionne, malgré les avis contraires. Ce que vous ferez n'a pas à être forcément révolutionnaire, mais faites-le juste à votre manière. Sans suivre les standards attendus de la société, de votre entourage. Cela vous habillera d'un charisme et en inspirera beaucoup d'autres ! Notre singularité nous indique notre chemin de vie et notre place
"Assumer sa singularité, c’est construire sa vie comme une œuvre d’art." Alexandre Jollien "Pour vivre une vie que vous aimez et aimer la vie que vous vivez, vous devez avoir la volonté d’aller de l’autre côté de la normalité." Lisa Nichols "Nous sommes singulièrement nous quand nous nous sentons bien et en accord avec nous-mêmes, en toutes circonstances. Ce qui n’empêche en rien évidemment de nous adapter à toutes les situations. Continuons d’aller aux mariages en nous mettant sur notre trente et un, mais assurons-nous que c’est notre trente et un et pas celui d’un autre." Alexandre Pachulski "J’étais très bon en musique et très mauvais dans tout le reste." Bruce Springsteen "Peu importe qui nous sommes ou d’où nous venons, nous avons toujours notre propre voyage de vie à faire." Oprah Winfrey
Devenir exceptionnel
"Ce qui vous rend unique fait votre succès." William Arruda "Votre marque personnelle, c’est tout simplement l’idée claire, forte et positive qui vient immédiatement à l’esprit des personnes qui vous connaissent quand elles pensent à vous." Peter Montoya "Si tu t’efforces d’être normal, tu ne sauras jamais à quel point tu peux être exceptionnel." Maya Angelou "Je crois en tout jusqu’à ce que ce soit réfuté. Je crois donc dans les fées, les mythes, les dragons. Ils ont tous existé s’ils sont dans nos esprits. Qui peut dire que les rêves et les cauchemars ne sont pas aussi réels qu’ici et maintenant ?" John Lennon "Pour avoir des idées créatives, il ne faut pas avoir le même vécu que les autres." Steve Jobs "La normalité est une route pavée : elle est confortable à marcher mais aucune fleur n’y fleurit." Vincent van Gogh "Le génie commence là où la normalité se termine." Susanna Mittermaier "À force de vouloir entrer dans le moule, on finit par devenir une tarte !" Bernard Werber "N’essayez pas de devenir une personne qui a du succès. Essayez de devenir une personne qui a de la valeur." Albert Einstein "C’est en prenant le temps de vous connaître, […] en explorant vos multiples facettes, que vous deviendrez "unique" à vos yeux et "unique au monde"." Marielle Barbe
Être soi pour se créer une vie particulière, à sa manière, unique
"Vouloir être quelqu’un d’autre, c’est gâcher la personne que vous êtes." Kurt Cobain "Il n’y a qu’un seul succès : être capable de passer sa vie à sa manière." Christophe Morley "Trouver notre voie, oser la parcourir, dans la perspective d’être heureux, d’être nous-mêmes, demande bien souvent de faire face aux vents contraires qui soufflent sur notre destin. Et donc de faire preuve de courage, de ténacité et de patience. Notre épanouissement dépend grandement de notre capacité à accepter ce qui nous différencie, indépendamment du regard des autres, sans quoi les risques de passer à côté de notre vie et de parcourir le chemin d’un autre sont énormes." Alexandre Pachulski "Aller à la découverte de ce qui nous rend uniques, singuliers, ce n’est pas seulement reconnaître en soi une aptitude ou un fonctionnement différent. C’est d’abord affirmer ses goûts, ses envies, ses aspirations, qui ne sont pas toujours ceux des personnes qui nous entourent ou ceux valorisés au sein de la société." Alexandre Pachulski "Et si je ne suis pas normal, c’est que je n’en ai pas envie car les normaux sont trop nombreux, laissons-les se comprendre ente eux." Georges Brassens "Ce qui compte réellement, c’est d’être en accord avec nous-mêmes, et donc de bien identifier notre fonctionnement et d’apprendre à l’accepter." Alexandre Pachulski "Si tu essaies de plaire à certaines personnes en étant quelqu’un que tu n’es pas, tu ne réussiras pas bien longtemps et tu ne seras pas heureux. Tu dois d’abord assumer ce que tu es, faire ce que tu aimes, et bien le faire. Et ensuite tu auras peut-être la chance d’avoir des fans." Kimi Räikkönen "Soyez vous-même, les autres sont déjà pris." Oscar Wilde "Nous ne pouvons pas devenir ce que nous voulons être en restant ce que nous sommes." Oprah Winfrey
- Citations de personnalités célèbres qui font bouger les lignes par leur vision différente Dans cette dernière partie, j'ai réuni des citations de personnalités qui ont su assumer leur singularité, leurs idées avant-gardistes, un trait de personnalité mal considéré, une orientation décriée ou encore une originalité exacerbée. Vous trouverez dans cette liste, pêle-mêle, des paroles d'individus célèbres : des profils dits atypiques, des visionnaires, des anticonformistes, des rebelles, des "qui ne rentrent jamais dans aucun moule", des personnes avec un trouble psychique, un handicap physique, une particularité émotionnelle, des innovateurs, des idéologistes. Ce sont des artistes, des entrepreneurs, des scientifiques, des philosophes, des gens qui sont allés au bout de leur rêve. Ceux-ci ont cassé les codes. Ils ont fait de leur faiblesse une force ou sinon, quelque chose qui ne les desserve pas dans leur idée du bonheur. Ces personnes ont su jouer et développer leur créativité pour faire passer des idées innovantes, extravagantes, insolites. En faisant preuve d'originalité, elles participent ou ont participé à l'amélioration du monde.
Citations de militants aux idées qui ont soulevé critiques et résistances mais qui ont su persévérer
Pierre Rabhi, pionnier de l’agriculture écologique, fondateur du mouvement Colibris
"C’est dans les utopies d’aujourd’hui que sont les solutions de demain."
Greta Thunberg, militante écologiste pour le climat, diagnostiqué autiste Asperger
"Vous n’avez pas compris ce que nous faisons. À la place de nous dire merci, faites quelque chose !" "J’ai appris qu’on n’est jamais trop petit pour faire une différence." "Nous ne pouvons donc pas sauver le monde en respectant les règles. Car les règles ont besoin d'être changées. Tout doit changer et cela doit démarrer aujourd'hui."
Simone de Beauvoir, militante féministe
"J’accepte la grande aventure d’être moi." "J’étais faite pour une autre planète. Je me suis trompée de destination."
Malala Yousafzai, militante pour le droit des femmes, prix Nobel de la paix
"Je n'avais que deux options. La première était de me taire et attendre d'être tuée, la deuxième était de parler haut et fort et me faire tuer. J'ai choisi la seconde option."
Maya Angelou, militante pour les droits humains et l’égalité
"Le succès, c’est vous aimer vous-mêmes, c’est aimer ce que vous faîtes, et c’est aimer comment vous le faites." Citations d'innovateurs qui ont révolutionné un marché avec des idées originales et loin d'avoir toujours fait l'unanimité
Elon Musk, notamment fondateur et directeur général de Tesla et Space X
"Si les règles vous empêchent de progresser, battez-vous pour les changer."
Brian Chesky, fondateur de Airbnb
"Si nous avions essayé de penser à une bonne idée, nous n’aurions pas pu penser à une bonne idée. Il vous suffit de trouver la solution à un problème dans votre propre vie."
Travis Kalanick, co-fondateur d’Uber
"Soyez fidèle à vos principes et à l’aise avec la confrontation. Peu de personnes le sont, ce qui fait que lorsque quelqu’un s’oppose à vous, ça devient une négociation."
Steve Jobs, notamment co-fondateur et directeur général de Apple Inc., inventeur de l'Iphone, du Macintosh et de l'IPad
"Votre temps est limité. Ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre."
Edwin Land, fondateur de Polaroid, inventeur de la photographie instantané et des filtres polarisants
"Personne ne pourrait être original dans un domaine de sa vie s’il ne possédait la stabilité émotionnelle et sociale que procurent des comportements bien définis dans tous les domaines autres que celui où il est original."
Alexander Graham Bell, inventeur du téléphone
"Ne marche jamais sur le chemin tracé car il ne te mène que là où d'autres sont allés." Citations inspirantes de personnalités qui ont trouvé de la force dans leur différence, leur handicap
Pascale Casanova, malvoyante, athlète membre de l’équipe de France de ski alpin handisport
"Entre différence et normalité, mon cœur s'est longtemps déchiré. Des deux chemins s'offrant à moi, le plus difficile m'a toujours semblé le plus digne d'intérêt. Après l'avoir parcouru, faisant de mon handicap un défi permanent, j'ai finalement pris le parti d'assumer ma différence. Que je le veuille ou non, elle et moi ne faisons qu'un. Elle a forgé ma personnalité, ma manière d'être, ma vie, alors autant l'assumer, comme une richesse, une force, et trouver, au cas par cas, les solutions pour surmonter chaque difficulté, en regardant vers l'avenir, avec confiance."
Fabien Marsaud, dit Grand Corps Malade, artiste slameur, poète, auteur-compositeur-interprète, réalisateur, ancien tétraplégique
"Les 5 sens des handicapés sont touchés mais c'est un sixième qui les délivre ; bien au-delà de la volonté, plus fort que tout, sans restriction, ce 6e sens qui apparaît, c'est simplement l'envie de vivre."
Michèle Mathy, alias Mimie Mathy, humoriste, actrice, atteinte d’achondroplasie
"Nous sommes tous différents. J’ai toujours considéré qu’être de petite taille n’est pas un handicap mais juste une caractéristique, une particularité à gérer. C’est une autre façon de vivre la différence. Ma différence n’est pas un handicap."
Greta Thunberg, adolescente militante écologiste pour le climat, diagnostiquée autiste Asperger
"Certaines personnes se moquent de moi parce que je suis Asperger. Mais c'est tout sauf une maladie. C'est un cadeau ! Des gens disent que, parce que je suis Asperger, je ne peux pas, par définition, m'être mise dans ce rôle. Mais c'est exactement la raison pour laquelle j'y suis parvenue ! Parce que si j'avais été normale ou sociable, j'aurais rejoint une organisation ou monté la mienne. Mais comme je ne sais pas me mêler aux autres, j'ai fait cela à la place."
Alexandre Jollien, philosophe, écrivain, handicapé de naissance, atteint d’athétose
"Très vite, j'eus l'intuition qu'en fuyant le handicap, on s'isole. Il est là, il faut l'accueillir comme un cinquième membre, composer avec lui. Pour ce faire, la connaissance de ses faiblesses me semble primordiale."
Stephen Hawking, physicien théoricien, cosmologiste, écrivain, professeur, atteint d’une sclérose paralysante
"Mes espérances ont été réduites à zéro à 21 ans. Tout depuis est un bonus. Mon handicap n’a pas été une limite importante pour mes recherches dans mon domaine. Il m'a aidé dans un sens, en me gardant de tout le travail administratif que j'aurais dû assurer autrement." Et vous, connaissez-vous des citations qui inspirent à assumer pleinement sa singularité ? N'hésitez pas à les partager dans les commentaires ! Cet article Comment assumer sa singularité en 84 citations inspirantes est apparu en premier sur Des livres pour changer de vie.
February 3 2022, 5:00pm

