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La règle des 5 secondes
Résumé de "La règle des 5 secondes" de Mel Robbins : ce livre partage une méthode simple mais puissante pour combattre la procrastination, prendre des décisions courageuses et transformer radicalement sa vie en seulement cinq secondes.
Par Mel Robbins, 2019 (édition francophone), 289 pages.
Titre original : "The 5 seconds rule - Transform Your Life, Work, and Confidence with Everyday Courage", 2017 (édition anglophone)
Chronique et résumé de "La règle des 5 secondes" de Mel Robbins
PARTIE 1 – La règle des 5 secondes
Chapitre 1 – 5 secondes pour changer votre vie
1.1 - Une simple décision peut tout changer
Dans les premières pages du livre "La règle des 5 secondes", l’auteure, Mel Robbins, nous explique pourquoi et comment une méthode simple mais puissante qu’elle a elle-même développée est capable de radicalement transformer notre vie.
Cette méthode, appelée la "règle des 5 secondes", repose sur une idée fondamentale et scientifique, affirme-t-elle : nous possédons tous le pouvoir de changer notre vie en seulement cinq secondes, par une simple prise de décision.
"Quand vous commencerez à utiliser la règle pour sortir de vous-même et vous projeter dans l’action, vous serez effectivement stupéfait par le naturel avec lequel vous prendrez en cinq secondes des décisions qui changeront votre vie tout entière."
1.2 - L’impact de la règle des 5 secondes chez Mel Robbins et son audience
Mel Robbins nous raconte comment elle a découvert cette règle à un moment critique de sa vie, alors qu'elle était submergée par des problèmes personnels et professionnels.
En appliquant cette règle, elle a non seulement réussi à surmonter ses défis, mais aussi à complètement transformer sa vie. Elle est passée d'une personne en proie à la procrastination et au doute à une entrepreneuse accomplie, conférencière demandée et figure médiatique reconnue.
L’auteure nous décrit ensuite la règle des 5 secondes comme ultra facile à appliquer : en gros, dès qu'une idée ou une action vous vient à l'esprit, comptez à rebours de 5 à 1 et passez à l'action, explique-t-elle.
"J’ai commencé à suivre cette règle il y a sept ans. J’ai eu d’abord l’impression que je faisais quelque chose d’idiot, mais j’ai peu à peu pris conscience que j’avais découvert une technique cognitive d’une grande puissance qui était en train de bouleverser ma vie, mon travail et la perception que j’avais de moi-même."
Cette méthode, continue-t-elle, permet de surmonter l'hésitation, la peur et la procrastination. Elle pousse à l'action, à la prise de décision et au courage quotidien.
À travers le partage de nombreux témoignages, nous découvrons, dans la suite de ce premier chapitre, comment des personnes du monde entier ont utilisé la règle des 5 secondes pour réaliser des changements majeurs dans leur vie, qu'il s'agisse de combattre une addiction, changer de relations, contrôler ses émotions, améliorer sa productivité, lancer une entreprise ou encore surmonter une dépression.
1.3 - La règle des 5 secondes : un outil pour réveiller notre courage et notre plein potentiel
Finalement, pour Mel Robbins, la règle des 5 secondes est un outil puissant pour activer le courage et le potentiel qui sommeille en chacun de nous :
"Il faut du courage pour vivre. Et c’est précisément ce que mon approche vous aidera à découvrir : le courage de vivre, mais aussi et surtout de tirer le meilleur de vous-même. […] La règle des cinq secondes ne se contentera pas d’être votre réveil-matin, comme elle l’a été pour moi un jour. Elle réveillera votre être tout entier ; elle révélera le génie, le chef, l’athlète, l’artiste et l’inventeur qui est en vous."
Pour l’auteur, au coeur de cette règle, la décision en 5 secondes fut une vraie révélation :
"Plus j’applique la règle des cinq secondes, plus je me rends compte que c’était le fait même de prendre de petites décisions à longueur de journée qui m’empêchait d’agir. […] Mon instinct me poussait à agir, mais je l’étouffais par mes doutes, mes fausses raisons, mes craintes et mes peurs. J’étais le problème alors que, durant ces mêmes cinq secondes, j’aurais pu devenir la solution. Le secret du changement était et avait toujours été à ma portée : la décision en cinq secondes."
Chapitre 2 – Comment Mel Robbins a découvert la règle des 5 secondes
Avant de nous présenter les divers moyens d’appliquer sa règle des 5 secondes, Mel Robbins revient sur son parcours personnel et professionnel.
2.1 - Rien ne va, et tout empire
Nous sommes en 2009, date à laquelle tout a commencé pour elle.
Cette année-là, l’auteure a 41 ans. Elle est submergée par des problèmes financiers, professionnels et conjugaux.
Aussi, chaque matin, elle se sent paralysée par l'angoisse et la peur de la journée à venir. Elle a du mal à se lever, reporte tous les matins l'alarme de son réveil et n’arrive pas à gérer le départ de ses enfants à l’école.
Sa carrière est au point mort.
Mel Robbins raconte son parcours professionnel, marqué par de nombreux changements : elle a, en effet, exercé diverses fonctions dans le droit, dans le secteur de la technologie, puis elle a monté une entreprise de coaching avant de se lancer dans les médias. Malgré une opportunité prometteuse à la télévision, elle s'est finalement retrouvée sans emploi par concours de circonstances.
Parallèlement, le restaurant de son mari Chris connait, lui aussi, des difficultés. Cette situation ne fait qu’aggraver leur situation financière et familiale. L'auteure commence à boire excessivement. Elle est jalouse des autres qui réussissent et pleine de ressentiment.
Le pire dans tout cela, c’est qu’elle sait exactement qu’elle doit changer et comment le faire, mais elle se sent incapable de prendre des mesures, même simples.
2.2 - Le début d’un changement
Un soir, de façon aussi inattendue qu’inespérée, quelque chose se passe : une publicité à la télévision montrant un lancement de fusée inspire la jeune femme.
À ce moment précis, elle vit une prise de conscience. Elle décide d'adopter une approche similaire à la fusée pour se lever le matin : utiliser un compte à rebours de 5 à 1 pour se propulser hors du lit avant de pouvoir y réfléchir.
Cette simple action marque le début d'un changement dans sa vie, déclare-t-elle. Changement qui lui donnera l'élan nécessaire pour affronter tous ses défis. Car l’auteure, dit-elle, comprend, à ce moment-là, l'importance d'agir sur ses instincts avant que le cerveau n'intervienne pour la dissuader.
Chapitre 3 – Qu’attendre de la règle des 5 secondes
3.1 - Surmonter l’hésitation et passer à l’action
Après avoir découvert la règle des 5 secondes, l'auteure se rend compte de sa surprenante efficacité !
Elle nous explique, en effet, que compter à rebours de 5 à 1 interrompt la pensée par défaut et active le cortex préfrontal, ce qui favorise l'action intentionnelle. Elle commence donc à utiliser cette règle dans diverses situations, du lever matinal à la prise de décisions importantes.
Au fil du temps, la jeune femme observe que l'hésitation, même brève, peut empêcher l'action. Et que la règle des 5 secondes permet de surmonter cette hésitation et de passer à l'action.
Elle constate, dans cette partie du livre, combien cette règle a finalement réussi à transformer sa vie comme celle de nombreuses autres personnes. Soit en les aidant à prendre des décisions importantes (comme entamer un divorce, changer d'emploi ou améliorer leur santé), soit en les poussant à opérer de petits changements qui ont eu un impact significatif sur leur vie.
3.2 - L’art de prendre le contrôle avec la règle des 5 secondes
Julian Rotter, un psychologue renommé, a étudié le concept du "lieu de maîtrise".
Ses travaux nous ont fait comprendre qu'une croyance forte en notre capacité à influencer notre destin nous rend non seulement plus heureux, mais aussi plus efficaces dans ce que nous entreprenons.
C'est là, note l’auteure, que la règle des 5 secondes entre en jeu : elle agit comme un catalyseur, renforçant cette conviction que nous sommes aux commandes de notre vie.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la motivation n'est pas toujours notre alliée. Parfois, nous l’attendons pour agir et cela devient contre-productif. Mais la règle des 5 secondes, elle, est intransigeante. Elle nous incite à l'action, ici et maintenant, renforçant ainsi notre confiance et notre sentiment de maîtrise.
3.3 - Des témoignages du monde entier
À la fin de ce chapitre, l'auteure revient sur sa conférence TED pendant laquelle elle a présenté la règle des 5 secondes au grand public. Elle confie avoir suscité un enthousiasme mondial et avoir vu affluer, par la suite, des témoignages des quatre coins du globe, tous relatant l'impact profondément positif de cette règle sur leur vie.
Intriguée par cet engouement, l'auteure s'est alors plongée dans une recherche approfondie, cherchant à déchiffrer le secret de l'efficacité de cette règle.
Chapitre 4 – Pourquoi la règle marche
Dans le quatrième chapitre de son livre, Mel Robbins nous présente les principes de base de la règle des 5 secondes.
Ainsi, la règle des 5 secondes :
Se présente comme un "outil de métacognition" capable de provoquer un changement de comportement immédiat et durable.
"La métacognition est la capacité de comprendre ses propres mécanismes mentaux. Dans le cas précis de la règle, il s’agit d’une technique qui permet de devancer le fonctionnement du cerveau et de laisser le champ libre à la réalisation de nos objectifs profonds."
Autrement dit, la règle des 5 secondes permet de devancer notre cerveau, pour faciliter la réalisation de nos objectifs.
Tire son nom d'un décompte similaire au lancement d'une fusée. Pour l'utiliser, il suffit de compter intérieurement de 5 à 1 chaque fois que l'on hésite à agir. Ce décompte aide à se concentrer sur l'objectif et à éloigner les distractions mentales. Une fois le chiffre 1 atteint, il faut agir. L’auteure souligne que le délai de cinq secondes peut être adapté selon les besoins individuels.
Permet de déjouer le mécanisme de protection déclenchée par nos hésitations : Mel Robbins explique, en effet, que l'hésitation est un signal de stress pour le cerveau, qui provoque un mécanisme de protection conduisant à l'inaction.
Est un outil pratique simple : cela le rend efficace face aux ruses du cerveau qui résistent au changement. Pour cela, la règle des 5 secondes s'appuie sur plusieurs principes psychologiques qui aident à agir malgré les hésitations.
Peut être utilisée pour gagner en courage, contrôler notre esprit, modifier notre comportement durablement. Elle permet de remplacer les mauvaises habitudes par de nouvelles, plus constructives.
PARTIE 2 – Le pouvoir du courage
Chapitre 5 – Le courage au quotidien
Le chapitre 5 met en lumière l'importance du courage dans les actions quotidiennes et comment la règle des 5 secondes peut être un catalyseur pour activer ce courage inné en chacun de nous.
5.1 - Le courage au quotidien
Le courage ne se manifeste pas uniquement dans les grands actes héroïques qui marquent l'Histoire, commence l’auteure. Il se trouve aussi dans les petites actions quotidiennes, comme se lever du lit ou affronter une situation difficile.
Rosa Parks, par exemple, a déclenché un mouvement majeur des droits civiques par un simple acte de refus dans un bus. Elle n'avait pas planifié son geste ; elle a simplement agi selon son instinct.
Eh bien, selon Mel Robbins, la règle des 5 secondes est un outil puissant pour activer ce courage. Celui dont nous avons besoin pour ces petites choses du quotidien.
5.2 - Des histoires qui montrent le pouvoir transformateur du courage
L’auteure mentionne plusieurs exemples de personnes qui lui ont fait part du courage qu’ils ont ressenti en appliquant la règle des 5 secondes et des conséquences positives que ce changement a engendré dans leur vie.
Ainsi, la règle a aidé José à demander une augmentation, Bryce à écrire un livre de cuisine à seulement 15 ans, Martin à reprendre ses études après une longue interruption, et bien d'autres à surmonter leurs peurs et à agir.
Pour Mel Robbins, ces histoires nous montrent aussi à quel point le courage provient de l’intérieur. Et qu’il permet souvent de prendre des décisions rapides qui peuvent transformer une vie.
"Il m’est apparu clairement que, dans toute décision, il y avait cinq secondes de courage qui transformaient une existence tout entière", confie l’auteure.
5.3 – Suivons cette petite "poussée" intérieure
Rosa Parks et Martin Luther King sont des exemples de personnes qui ont écouté cette "intuition" intérieure. Ils n'étaient pas nécessairement prédestinés à devenir des héros ; ils ont simplement écouté leur cœur et agi en conséquence.
"Votre cœur parle et vous l’écoutez. Le cœur fait taire vos pensées et vous dit quoi faire. L’héroïsme n’est pas un trait de caractère ; il est en nous, mais nous ne le percevons pas toujours. Aux dires de ses proches, Rosa Parks était une femme timide et réservée. Et on sait que Martin Luther King se débattait avec ses peurs et ses doutes dans la tourmente du mouvement des droits civiques."
De la même manière que Rosa Park et Martin Luther King, chacun d'entre nous peut puiser dans ce courage inné pour transformer sa vie. Que ce soit pour changer de carrière, améliorer une relation ou surmonter une peur, le courage est toujours à portée de main. Il suffit d'une petite "poussée intérieure" (selon les termes du livre) pour l'activer.
Dans une interview, Rosa Parks explique qu’elle avait "atteint le point de non-retour" auquel l’avait poussée le système de discrimination qu’elle subissait. Mais :
"En réalité, ce n’était pas le système de discrimination qui l’avait poussée à agir ainsi à ce moment unique de sa vie. Elle était mue par une force bien plus importante : elle-même. C’est cela, le courage. Une poussée intérieure. C’est l’impulsion que nous nous donnons quand nous nous révoltons, que nous nous exprimons, que nous nous affichons ou que nous affrontons la peur, l’épreuve et l’incertitude. Oubliez les héros de l’Histoire, du commerce, de l’art et de la musique, et ne supposez pas qu’ils soient différents de vous. Ils ne le sont pas."
5.4 - Le courage réside en chacun de nous
Donc, en fin de compte, termine l’auteure, ce véritable pouvoir se tapit en chacun de nous. Et, en écoutant notre instinct et en agissant avec courage, nous avons peut-être la possibilité de changer le monde autour de nous, mais surtout la certitude de transformer notre propre vie.
"Rosa Parks dit qu’elle n’aurait jamais pensé avoir le tempérament nécessaire pour agir comme elle l’a fait. Peut-être que vous n’imaginez pas vous-même de quelles actions vous êtes capable dans votre vie personnelle et professionnelle. Son exemple montre que nous pouvons tous puiser en nous le courage nécessaire pour sortir de notre carapace quand les circonstances nous appellent à le faire. […] En suivant votre poussée intérieure, vous ne changerez peut-être pas le monde, vous ne déclencherez peut-être pas un mouvement de droits civiques, mais vous changerez quelque chose de tout aussi important : vous-même."
Chapitre 6 – Qu’est-ce que vous attendez
Le chapitre 6 souligne à quel point il est primordial de saisir "l'opportunité", "l’instant" et d'agir malgré les peurs et doutes qui nous entravent. Pour illustrer ses propos, Mel Robbins s'appuie sur des exemples concrets, des figures historiques et souhaite ainsi montrer la puissance transformatrice de la règle des 5 secondes.
6.1 - Saisir l'opportunité
L'auteur nous plonge alors directement dans une scène où Tom, en pleine célébration professionnelle, est captivé par une femme au bar. Malgré son envie de l'approcher, l'incertitude le retient. Il se demande : "Pourquoi s'intéresserait-elle à un homme avec deux enfants ?" L'horloge tourne, et il a seulement cinq secondes pour agir.
6.2 - L'importance de l'instant présent
Mel Robbins insiste alors sur le fait que chaque moment d'hésitation peut être un tournant décisif. En un clin d'œil, nous pouvons changer la perception que les autres ont de nous, illuminer la journée de quelqu'un ou même bouleverser notre propre existence.
Pour l’auteure, attendre le "moment parfait" est une illusion. L'action doit être guidée par le cœur.
6.3 - Combattre la peur
Beaucoup d’entre nous sont paralysés par diverses peurs : le rejet, l'échec, le ridicule. Ces peurs nous empêchent d'agir, même quand nous sommes convaincu de la pertinence de nos actions.
L'auteur raconte l'histoire touchante de sa fille Kendall, chanteuse douée, hésitant à auditionner à cause de la peur du rejet. Mais, qu'arriverait-il si elle se trompait ? Si ses craintes étaient infondées ? Et si elle brillait ? questionne l’auteure.
6.4 - Des figures inspirantes
Des personnalités comme Michel-Ange, Steve Jobs, Martin Luther King et Rosa Parks ont tous eu leurs moments de doute. Pourtant, ils ont transcendé leurs peurs. Ils n'ont pas attendu le "bon moment", ni d’être "prêts". Ils ont simplement saisi l'opportunité, nous fait remarquer Mel Robbins.
De même, pour l’auteure, nous ne devons pas attendre l'approbation des autres. Si une idée ou un rêve nous anime, fonçons ! Là encore, des artistes tels qu'E. L. James et Ed Sheeran n'ont pas attendu une reconnaissance extérieure pour devenir célèbre. Ils ont osé prendre des initiatives.
6.5 – Choisir de dépasser ses peurs et passer à l’action
Le chapitre clôt sur Tom, face à son choix. Va-t-il oser ? Mais qu'importe l'issue, lance Mel Robbins. L'essentiel est qu'il ait choisi de vivre intensément.
Tout comme lui, nous devrions tous embrasser la règle des 5 secondes pour surmonter nos peurs et passer à l'action. Après tout, la vie est faite de paris. Et pour remporter la mise, il faut parfois prendre des risques audacieux.
Chapitre 7 – Un sentiment de pouvoir intense
Dans ce chapitre, Mel Robbins partage comment la règle des 5 secondes peut transformer nos émotions paralysantes en une confiance en soi audacieuse et dynamique.
7.1 - L'audace de Christine
Le chapitre démarre par l’histoire de Christine.
Lors d'une réunion stratégique au Texas, la jeune professionnelle a une étincelle : pourquoi ne pas utiliser un filtre géolocalisé Snapchat pour capter l'attention des employés d'un client potentiel ?
Mais l'angoisse la saisit. Partagera-t-elle cette idée innovante ou la gardera-t-elle pour elle, par peur du jugement ? Grâce à la "règle des 5 secondes", elle surmonte ses appréhensions et prend la parole.
7.2 - La règle des 5 secondes comme bouclier face au poids de nos émotions
L'auteure nous rappelle ici que nos émotions influencent grandement nos choix. Souvent, elles nous empêchent d'agir selon notre logique ou nos objectifs.
Le neuroscientifique António Damásio a même révélé que 95 % de nos décisions sont guidées par elles. C’est pour cela que, sans émotions, nous serions comme des robots, incapables de trancher.
Pour Mel Robbins, la règle des 5 secondes intervient comme un bouclier contre nos émotions paralysantes. Elle nous aide à agir malgré nos ressentis, nos peurs, nos doutes.
C’est pourquoi Christine, en adoptant la règle, n'a pas seulement modifié son comportement, elle a aussi renforcé sa perception d’elle-même. Elle a gagné en confiance.
7.3 – La confiance s’acquiert par l’action
La confiance ne se décrète pas, elle se construit. C'est à travers des actes, même les plus minimes, qu'elle se forge, affirme Mel Robbins.
Ainsi, en changeant notre comportement, nous changeons la perception que nous avons de nous-mêmes. Et la règle des 5 secondes est cet élan qui nous propulse vers l'action. C’est l'outil qui nous aide à transcender nos peurs et à libérer notre véritable potentiel.
7.4 - Des témoignages inspirants
Mel Robbins termine ce septième chapitre en mentionnant de nombreux témoignages de personnes qui se sont servies de la règle des 5 secondes pour braver leurs appréhensions et atteindre leurs buts. Que ce soit pour nouer des relations professionnelles, prendre la parole en public ou partager des idées, la règle des 5 secondes les a accompagnées pour agir avec courage et confiance.
Chapitre 8 - Comment se lancer dans l’application de la règle
Dans ce chapitre, Mel Robbins nous propose une première étape pour intégrer la règle des 5 secondes dans notre quotidien : avancer notre réveil de 30 minutes, et lorsqu'il retentira, il nous suffira de compter mentalement 5-4-3-2-1 et de bondir hors du lit.
Pour augmenter nos chances de succès, l’auteure nous suggère de placer notre réveil dans une autre pièce. Ainsi, nous serons ainsi obligés de nous lever pour l'éteindre.
Pourquoi cet exercice ? Pour 3 raisons :
Sa simplicité d'exécution : c'est un geste direct et facile à réaliser.
Le changement de routine qu’il crée : modifier une habitude matinale peut avoir un impact profond sur notre journée, voire notre vie.
Pour ressentir l'énergie d'activation nécessaire au changement : cette impulsion initiale est intense et indispensable pour amorcer un changement. Le célèbre psychologue Mihály Csíkszentmihályi a d'ailleurs étudié cette notion d’énergie d’action, fondamentale au déclenchement de comportement.
L'idée sous-jacente est claire : si nous parvenons à maîtriser notre matin, nous pouvons maîtriser notre vie.
Selon l’auteure, la règle des 5 secondes nous aide à surmonter cette première résistance au changement, et ce dans n’importe quel domaine de notre vie (pour améliorer notre productivité, affronter nos peurs, enrichir nos relations, etc.).
PARTIE 3 – Le courage transforme le comportement
Introduction - Comment devenir hautement productif
La troisième partie du livre "La Règle des 5 secondes" met en évidence la polyvalence de cette règle.
Mel Robbins affirme que celle-ci peut effectivement être utilisée pour adopter des comportements sains (ex. : faire de l'exercice ou manger équilibré) comme pour éliminer des comportements destructeurs (ex. : la dépendance ou la procrastination).
De plus, elle est, selon l’auteure, particulièrement efficace dans trois domaines clés : la santé, la productivité et la procrastination.
Chapitre 9 – Améliorez votre santé
Dans le chapitre 9, Mel Robbins aborde le sujet de la santé.
Elle pose la question : avec une multitude d'informations sur la santé à portée de main, pourquoi est-il si difficile d'adopter des habitudes saines et de s'y tenir ?
Tout simplement parce que vouloir ne suffit pas, il faut passer à l'action. Or, appliquer la règle des 5 secondes peut, sur ce plan, grandement nous aider à dépasser notre inertie, assure l’auteure.
D’ailleurs, de nombreuses personnes ont témoigné de la manière dont cette règle leur a permis d’améliorer leur santé, qu'il s'agisse de perdre du poids, de faire de l'exercice régulièrement ou de suivre un régime alimentaire équilibré.
Comment ? En nous aidant sur un élément clé : le courage. Que nous envisagions de démarrer un nouveau régime, de nous inscrire à une séance de sport ou de passer cet examen médical que nous repoussons depuis longtemps, c'est le courage de décider et d’agir qui fera la différence.
En somme, prendre soin de sa santé est un choix quotidien. Et la règle des 5 secondes est l'outil qui nous donne la force de faire ce choix, jour après jour.
Chapitre 10 – Faites grimper votre productivité
La productivité, c'est avant tout une question de focalisation. Et cette focalisation se décline en deux axes majeurs, affirme l’auteure de "La Règle des 5 secondes" : éviter les distractions et saisir les opportunités.
10.1 - Éviter les distractions pour rester concentré sur l'essentiel
Nous sommes tous conscients des distractions omniprésentes dans notre quotidien, comme ces notifications incessantes. Pourtant, combien d'entre nous arrivent réellement à s'en défaire ?
Pour Mel Robbins, la règle des 5 secondes est là aussi la solution. Car elle nous pousse à agir, même sans motivation. La première étape est de repérer les distractions, c’est-à-dire toutes ces interruptions constantes qui tuent la productivité et freinent notre efficacité. Puis, une fois identifiées, il est temps de les éradiquer.
L’auteure cite l’exemple de sa fille Kendall qui a choisi de supprimer ses applications de médias sociaux pour se concentrer sur ses études. Sarah, quant à elle, a utilisé la règle des 5 secondes pour se débarrasser des objets inutiles qui l'encombraient. La clé est d'agir rapidement.
10.2 - Saisir l'essence d'une situation sans se noyer dans les détails
La seconde forme de focalisation, c'est de garder une vue d'ensemble sans se perdre dans les détails.
Pour l'auteure, tout commence par une maîtrise parfaite de ses matinées. Adopter une routine matinale, comme se lever dès la première sonnerie du réveil, éviter les distractions du téléphone dès le réveil, ou encore définir ses priorités, est essentiel. Cette routine assure une entrée en matière quotidienne axée sur les objectifs.
Un autre point crucial : savoir mettre un terme à sa journée de travail. La loi de Parkinson nous rappelle que le travail tend à s'étendre pour occuper tout le temps disponible. Ainsi, en délimitant une fin de journée, on maximise sa productivité.
En somme, être productif, ce n'est pas seulement travailler dur. C'est aussi structurer son temps et éliminer les distractions. Et la règle des 5 secondes est cet outil précieux qui nous booste pour passer à l’action maintenant.
Chapitre 11 – Mettez fin à la procrastination
11.1 - La procrastination : alliée ou ennemie ?
La procrastination est un obstacle pour la productivité. Pourtant, tous les types de procrastination ne sont pas nuisibles, explique Mel Robbins dans ce chapitre de "La Règle des 5 secondes".
En fait, il existe une distinction entre la procrastination productive et la procrastination destructrice.
La procrastination productive est bénéfique lorsqu'elle est utilisée dans le cadre d'un processus créatif. Elle permet à l'esprit de vagabonder, de dénicher des idées inédites, de sublimer un projet. Par exemple, l'auteur a découvert que s’accorder des pauses pendant l'écriture d'un livre peut en fait améliorer le résultat final.
La procrastination destructrice, en revanche, est nuisible. Elle se manifeste lorsque nous évitons des tâches importantes, conscient des conséquences négatives que cela engendre. Face à ce type de procrastination, la règle des 5 secondes se révèle être une arme redoutable. Elle consiste simplement à compter de 5 à 1, puis à passer immédiatement à l'action.
11.2 - La procrastination : une façon d’éviter le stress
Mel Robbins souligne un point essentiel à ses yeux : la procrastination n'est pas due à la paresse ou à une mauvaise gestion de son temps. Elle est, en réalité, une réponse au stress. Plutôt que de fuir la tâche, c'est le stress qu'on cherche, en fait, à éviter.
Pour terrasser ce monstre de la procrastination, voici trois étapes clés à suivre :
Pardonnons-nous : reconnaissons notre tendance à procrastiner et pardonnons-nous pour cela.
Visualisons notre moi futur : projetons-nous, imaginons la personne que nous voulons devenir et laissons cette vision nous guider et nous motiver.
Utilisons la règle des 5 secondes : face à la tentation de remettre à plus tard, déclenchons le compte à rebours de 5 à 1 et action, plongeons-nous immédiatement dans la tâche.
En somme, la règle des 5 secondes est bien plus qu'une astuce, conclut l’auteure. C'est un levier puissant pour contrer la procrastination. Un outil qui nous pousse à agir immédiatement, en changeant nos habitudes destructrices et en boostant notre productivité.
PARTIE 4 – Le courage transforme l’esprit
Introduction de la partie 4 - Comment devenir intensément heureux
Dans la quatrième partie de son livre, Mel Robbins étudie comment la règle des 5 secondes peut être exploitée pour surmonter la peur, l'anxiété et le souci.
D’abord, derrière l'image d'une femme pleine d'assurance, Mel Robbins se dévoile : elle évoque ses combats intérieurs contre l'anxiété et la dépression. Avec authenticité, elle raconte comment la règle des 5 secondes a été un levier pour non seulement modifier ses actions, mais aussi métamorphoser son état d’esprit, chassant inquiétudes et appréhensions de ses pensées.
Ensuite, elle propose de partager ses clés et stratégies qui lui ont permis de déconstruire ses schémas de pensée négatifs, de façon à mieux affronter, dompter et dépasser la peur et l'anxiété.
Chapitre 12 – Cessez de vous faire de la bile
Dans le chapitre 12, Mel Robbins évoque une tendance humaine universelle : notre propension à nous faire du souci. Et cette habitude, souvent ancrée depuis nos jeunes années, peut nous voler des moments précieux.
L’auteure cite une étude de Karl Pillemer qui nous livre une révélation poignante : le regret majeur des seniors est d'avoir trop laissé les soucis empiéter sur leur temps.
Mais, bonne nouvelle, l'inquiétude, bien qu’elle soit une réaction automatique de l’esprit, n'est pas une fatalité, assure l’auteure. La règle des 5 secondes peut être un véritable bouclier face à ces assauts d'angoisses en nous aidant à les contrôler.
L'auteure nous ouvre ensuite les portes de son intimité en évoquant des moments personnels où l'inquiétude a tenté de gâcher des instants magiques, comme celui de voir sa fille essayer sa robe de diplômée. Car étonnamment, ajoute-t-elle, l’inquiétude peut surgir n’importe quand, même pendant des instants de pur bonheur.
Alors comment la règle des 5 secondes peut nous aider à ne plus gaspiller notre temps à nous ronger les sangs ?
Eh bien, face à cela, l'arme secrète est de se recentrer sur l'instant, en cultivant la gratitude indique l’auteure. La gratitude nous est d’ailleurs bénéfique d’une façon plus globale car elle stimule notre cerveau et active la production de dopamine.
Chapitre 13 – Faites barrage à l’anxiété
Le chapitre 13 nous plonge dans le tourbillon de l'anxiété, cette émotion envahissante qui peut nous paralyser, nous clouer sur place. Celle-ci provient souvent d'une habitude de souci incontrôlable.
L'auteure, intime avec cette sensation pour l'avoir vécue, partage sa stratégie pour la dompter : la règle des 5 secondes combinée au "recadrage". L'idée ? Stopper l'anxiété dans son élan et la redéfinir avant qu'elle ne bascule en panique.
13.1 – L’histoire personnelle de Mel Robbins avec l’anxiété
L'auteure raconte ensuite son histoire personnelle avec l'anxiété, depuis son enfance jusqu'à l'âge adulte, où elle a vécu des crises de panique. Elle explique ici la différence entre une réaction de panique normale, déclenchée par un événement précis, et une crise de panique, qui survient sans raison apparente.
Mel Robbins évoque également les comportements anxieux de ces enfants qui l’ont décidé à arrêter sa prise de médicaments afin d’affronter sa propre anxiété.
"Je voulais mieux comprendre l’anxiété et trouver un moyen de l’éliminer pour aider mes enfants à s’en défaire eux-mêmes."
Elle apprend alors qu’il est vain de se vouloir se calmer tout seul :
"J’ai passé un temps fou avec des thérapeutes qui croyaient résoudre notre problème d’anxiété en nous disant de ne pas nous en faire et de penser à autre chose. Ce genre de conseil peut marcher quand nous sommes simplement soucieux, mais il ne peut rien contre l’anxiété proprement dite. Il est facile de comprendre pourquoi. Quand une personne ressent de l’anxiété, elle se trouve dans un état d’agitation physique. On ne peut pas lui demander de se débarrasser de cette agitation, pas plus qu’on ne peut demander à un conducteur de passer de 60 à 0 km/h. On n’arrête pas un train en mettant un bloc de pierre sur les rails, on ne réussira qu’à le faire dérailler."
13.2 – Ne pas penser "nervosité" mais penser "excitation"
Ce qu’il faut surtout pour gérer l'anxiété, continue Mel Robbins, c’est comprendre que le corps réagit de la même manière à l'excitation et à l'anxiété.
Dès lors, tout est question d'interprétation par notre cerveau. En redéfinissant l'anxiété comme de l'excitation, on reprend les rênes de nos émotions. L'auteure illustre cette technique avec son expérience personnelle en tant que conférencière.
"En 2016, […] j’ai donné 98 conférences en une année, ce qui est énorme. Est-ce que je suis nerveuse de parler en public ? Absolument. Tout le temps. Mais je m’aide d’un petit stratagème. Je ne pense pas "nervosité", mais "excitation", car, d’un point de vue physiologique, l’anxiété et l’excitation sont une seule et même chose. […] Toute la différence est dans le nom que leur donne votre cerveau."
La conférencière décrit avec détail le trac qu’elle a ressenti lors d’un événement TEDx à San Francisco, sa première intervention publique d’envergure :
"J’étais dans les coulisses, je m’en souviens, et j’entendais des spécialistes se succéder l’un après l’autre, ce qui ne me rassurait guère. Je me disais que j’allais avoir l’air d’une véritable idiote à côté de tous ces érudits. J’avais les mains moites et mon cœur battait à tout rompre. Mon visage devenait de plus en plus rouge et des coulées de sueur descendaient de mes aisselles. Mon corps se préparait à l’action, mon esprit, lui, me disait que j’étais nerveuse. Je décelais dans toutes les sensations que j’éprouvais le signe que les choses allaient mal tourner, ce qui me rendait évidemment encore plus nerveuse."
13.3 – Le "recadrage de l’anxiété" pour la transformer en force motrice
Aussi, l’auteure confie : plutôt que de chercher à éradiquer l'anxiété, l’astuce est bien de la redéfinir.
"Vous ne me croirez peut-être pas, mais six ans plus tard, et alors que je suis parfaitement rodée aux conférences, mon corps ressent encore les mêmes sensations quand j’attends d’être appelée. […] Du point de vue physiologique, je suis dans un état d’excitation. […] Je ressens la même chose que la peur, mais j’ai réorienté celle-ci dans une direction positive. […] Les sensations qui agitaient mon corps n’avaient pas disparu. […] Ces sensations n’étaient que le signe que mon corps s’apprêtait à faire quelque chose d’excitant, de galvanisant."
Grâce à la règle des 5 secondes et en se répétant "je suis excité" plutôt que "je suis nerveux", l'anxiété se métamorphose en un élan positif. Ce concept simple appelé "recadrage de l’anxiété" a été mis en évidence par Alison Wood Brooks, professeure à l’École de commerce de Harvard.
Chapitre 14 – Combattez la peur
Le chapitre 14 nous confronte à un autre sentiment universel : celui de la peur.
Mel Robbins se confie d’abord sur sa propre terreur de l'avion. Le décollage était le moment le plus angoissant pour elle.
Elle explique que pour se rassurer, sa technique a été, pendant longtemps, de chercher des visages "apaisants" dans l'aéroport, se persuadant que Dieu ne laisserait pas un avion s'écraser avec de telles âmes à bord.
Mais pour vraiment affronter cette peur, elle s'est ensuite armée d’une technique qui fait partie de la règle des 5 secondes : la "pensée d'ancrage". Celle-ci consiste à visualiser, avant chaque vol, une activité joyeuse et positive liée à sa destination.
Si l'angoisse surgit, elle revient à cette image réconfortante. À bord, cette pensée devient alors son refuge.
Cette technique, ancrée dans la mise en place d'une intention, a boosté sa capacité à dompter sa peur. Et avec le temps, la peur s'est dissipée.
L'auteure termine ce chapitre en partageant l'histoire de Fran, qui a aussi su tirer parti de cette règle. Puis, elle conclut : bien que la peur puisse nous envahir rapidement, nous pouvons reprendre le contrôle en cinq secondes et le conserver.
PARTIE 5 – Le courage change tout
Introduction - Comment devenir un être accompli
Dans cette dernière partie, l'auteur explore la confiance en soi, la passion et l'importance du courage dans les relations authentiques.
À travers des témoignages, nous y apprenons comment la règle des 5 secondes peut transformer notre vie, renforçant ainsi notre valeur personnelle.
Chapitre 15 – Développez une véritable confiance en vous
15.1 - La règle des 5 secondes : un tremplin pour développer sa confiance en soi
La confiance en soi, c'est bien plus qu'une simple caractéristique innée. C'est une compétence, un muscle à travailler. Mel Robbins nous le prouve en levant le voile sur ses propres insécurités, masquées derrière son extraversion.
Elle nous rappelle d’ailleurs que l'extraversion n'est pas synonyme de confiance, et qu’inversement, les introvertis peuvent rayonner de confiance.
L’auteure partage ensuite une anecdote : un jour, après avoir présenté la règle des 5 secondes chez Cisco Systems, un ingénieur, inspiré par cette approche, a osé rencontrer le PDG de Cisco, John Chambers. Ce simple acte a bouleversé sa carrière.
Et en effet, cette règle, aussi simple soit-elle, est un véritable tremplin, répète l’auteure. Elle combat la procrastination, l'indécision, la peur.
15.2 - La confiance en soi n’est pas une destination mais un voyage
Chaque acte de courage, même minime, renforce la confiance en soi, continue Mel Robbins
Ces actes peuvent sembler insignifiants, mais ils s'accumulent avec le temps, créant une transformation profonde.
D’ailleurs, Brian Little, un éminent psychologue, confirme que notre personnalité est influencée par nos actions et nos projets personnels. En agissant délibérément, nous pouvons changer des aspects de notre personnalité, nous avons le pouvoir de nous réinventer.
En témoignent encore une fois les histoires que raconte ici l’auteure. Que ce soit pour oser une rencontre, s'exprimer en public, ou simplement changer une routine matinale, la règle des 5 secondes a guidé de nombreuses personnes vers une confiance renouvelée.
Pour conclure, la confiance en soi est un chemin, une aventure. Elle se construit jour après jour, action après action. Et la règle des 5 secondes est l'outil idéal pour ceux qui souhaitent renforcer cette confiance et reprendre les rênes de leur vie.
"Cessez de vous laisser absorber par les grandes choses. Concentrez-vous sur les petites choses en leur appliquant la règle des cinq secondes. Vous constaterez peu à peu que ce qui vous paraissait sans importance ne l’était pas vraiment. […] Les actes de courage quotidien (se lever tôt, prendre des décisions professionnelles difficiles, apprendre à dire non, partager ses connaissances, se concentrer sur ses priorités, etc.) créent un effet boule de neige qui change notre vie. Ces petits pas vous conduiront vers ce que vous recherchez depuis toujours : la confiance en soi, le contrôle de votre destinée et un sentiment exaltant de fierté."
Chapitre 16 – Découvrez votre passion
16.2 - La passion : un voyage à entreprendre activement
Trouver sa passion, c'est s'embarquer dans une aventure active, bien plus que dans une simple réflexion. Et la règle des 5 secondes est le compagnon de route idéal pour ce voyage, déclare ici l’auteure.
La règle des 5 secondes nous incite à passer à l'action. Grâce à elle, nous agissons. Et pour satisfaire notre curiosité, elle nous amène à ouvrir des portes inexplorées.
Si une idée nous trotte dans la tête, pourquoi ne pas la suivre ? Si nous envions quelqu'un, demandons-nous pourquoi ? Peut-être cache-t-elle une passion latente en nous.
"Ne racontez pas vos rêves", écrit Mel Robbins. "Montrez-les".
16.2 – Des histoires inspirantes pour suivre sa passion
L’exemple de Chris, Joanne et Todd
Mel Robbins partage l’histoire de Chris, par exemple, qui a su utiliser la règle des 5 secondes pour poursuivre sa passion pour la photographie. C’est aujourd’hui un photographe professionnel reconnu.
Parfois, cette exploration peut même mener à une véritable métamorphose professionnelle. Joanne, ancienne banquière, a suivi sa passion pour la PNL et est devenue conférencière.
Mais attention, changer de cap pour suivre sa passion demande du courage. Todd en est l'exemple parfait. Il a abandonné le droit pour se consacrer à l'éducation physique, et ce, malgré les objections familiales.
L’exemple d’un livre mondialement connu, au début passé inaperçu
Enfin, l’auteure fait référence à Paulo Coelho avec son ouvrage "L'Alchimiste" qui parle de suivre sa "légende personnelle". Même si le livre n’a pas rencontré un succès immédiat, la détermination sans faille de Paulo Coelho l'a mené au sommet. Elle partage un extrait de la préface de ce livre, écrit par Paulo Coelho :
"Quand L’Alchimiste a été publié dans mon Brésil natal il y a de cela vingt-cinq ans, il est passé inaperçu. Un libraire m’avait confié qu’il n’avait vendu qu’un seul exemplaire au cours de sa première semaine de publication. Le même libraire a dû attendre six mois avant de vendre un deuxième exemplaire. Encore faut-il préciser que les deux exemplaires avaient été vendus au même client !"
L'écrivain raconte alors qu'à la fin de l'année, son éditeur décida de mettre un terme à son contrat et de couper les ponts avec lui, puis il poursuit :
"J’étais désespéré. Malgré tout, je continuais à croire en ce livre et à croire en ma vision. Pourquoi ? Parce que j’étais tout entier dans ce livre, cœur et âme. Je vivais ma propre métaphore : celle d’un homme qui part en voyage en quête d’un trésor inconnu enfoui dans quelque lieu magique. À la fin de son voyage, l’homme prend conscience que le trésor est en lui et qu’il n’a jamais cessé d’être en lui."
Pour Mel Robbins, de la même manière que tous ces exemples, il est essentiel d'écouter cette petite voix en nous et d'avoir le courage de suivre notre passion. Tout est question d'action, d'exploration et, surtout, de confiance en soi.
Chapitre 17 – Enrichissez vos relations
"Mon conseil pour améliorer vos relations tient en deux mots : dites-le."
Dans ce dernier chapitre, Mel Robbins met en lumière l’importance de la communication pour forger des liens plus forts dans nos relations. Ici encore, la règle des 5 secondes va nous pousser à suivre nos instincts, à partager nos émotions et exprimer nos sentiments, et tout cela après un simple décompte de 5 à 1.
L’auteure commence par nous raconter l'histoire de Don, qui, après avoir été inspiré par la règle des 5 secondes a décidé d'exprimer ses sentiments à sa fille. Grâce au décompte, il a eu le courage de prendre action et de lui ouvrir son cœur, bouleversant pour toujours leur relation.
Puis, l'auteure nous confie une histoire touchante avec son père, confronté à un anévrisme. Malgré la peur, elle a utilisé cette règle pour aborder avec lui ses ressentis face à cette épreuve. Une conversation qui a renforcé leur complicité et rappelé combien chaque instant compte.
De nombreux témoignages viennent ensuite enrichir ce chapitre. Tous montrent comment la règle des 5 secondes a permis à bien des personnes de briser des barrières dans leurs relations. Que ce soit pour se rapprocher d'un être cher, affronter des conflits latents ou même prendre des décisions aussi lourdes que celle de divorcer, la règle des 5 secondes peut être un véritable catalyseur d'authenticité et de renforcement des liens.
Parmi ces histoires, celle tragique de Josh Woodruff, dramatiquement disparu, nous rappelle combien il est essentiel de saisir chaque moment pour dire ce que l'on ressent. Sa capacité à être pleinement présent et à communiquer avec ceux qu’il aimait est une leçon pour nous tous.
Le chapitre se termine par un appel à l'action :
"Ne taisez pas ce que vous avez d’important à dire. Lancez le décompte 5-4-3-2-1 et dites-le."
Conclusion - Votre pouvoir
En conclusion, Mel Robbins nous rappelle que chaque instant de notre vie est une occasion d'exprimer du courage.
À travers des récits inspirants venant des quatre coins du monde, elle nous montre que, malgré la peur et l'incertitude, l'action est le moteur de la transformation.
Elle raconte alors les histoires de cette femme qui a osé quitter un travail qui ne la comblait plus, de cet homme face à un choix déchirant concernant son mariage, ou de cette personne qui a décidé de renouer avec une passion oubliée.
Pour Mel Robbins, dans toutes ces situations, la règle des 5 secondes se révèle être un allié redoutable pour vaincre les hésitations et embrasser le changement : il suffit de compter 5-4-3-2-1 et de se lancer pour toucher du doigt notre potentiel et vivre pleinement.
Le courage, même dans les gestes les plus simples du quotidien, peut avoir un impact monumental et engendrer des changements extraordinaires. Et chacun de nous porte en lui une étincelle de grandeur qu’il est grand temps de laisser briller.
"Tout se passe ici et maintenant. Vous n’avez qu’une vie. Vous ne pouvez pas changer le passé, mais vous pouvez créer votre avenir à coups de décisions prises en cinq secondes. Toute la puissance du courage quotidien est là. Quand votre cœur parle, honorez sa parole, lancez le décompte 5-4-3-2-1 et agissez. Un moment de courage peut changer votre journée. Une journée peut changer votre vie. Une vie peut changer le monde. Il y a de la grandeur en vous. N’attendez plus pour la découvrir. 5… 4… 3… 2… 1… GO !"
Conclusion de "La règle des 5 secondes " de Mel Robbins
Les 4 grandes idées de "La Règle des 5 secondes" à appliquer
- Agir immédiatement grâce à un compte à rebours pour lutter contre la procrastination
La règle des 5 secondes est un antidote puissant à la procrastination.
En effet, avec son principe de compte à rebours 5-4-3-2-1, cette technique nous pousse à agir immédiatement, court-circuitant ainsi notre tendance naturelle à hésiter ou à remettre à plus tard.
Très simple mais efficace si l’on en croit les nombreux témoignages restitués au fil des pages, la règle des 5 secondes de Mel Robbins est un rappel constant que l'action est la clé de la transformation.
- Utiliser la règle des 5 secondes comme levier de courage et de confiance en soi
"La Règle des 5 secondes" nous enseigne que le courage ne réside pas forcément dans de grandes actions, mais plutôt dans des décisions prises en l'espace de cinq secondes.
L'auteure soutient que cette méthode permet de surmonter nos peurs, des barrières courantes à la prise de décision. En agissant rapidement, nous renforçant notre confiance en nous et notre sentiment de maîtrise sur notre vie.
C’est pourquoi, nous devons considérer la règle de 5 secondes comme un levier puissant pour développer le courage et la confiance, essentiels pour réaliser nos ambitions et transformer sa vie.
- Suivre son instinct pour des relations et une vie authentiques
Une autre idée phare du livre de Mel Robbins est celle de suivre son instinct.
Au lieu de se laisser guider par la peur ou le doute, "La Règle des 5 secondes" nous encourage à écouter notre petite voix intérieure. C’est ainsi que nous saisirons les opportunités de chaque instant et que nous prendrons des décisions audacieuses. C’est également de cette façon que nous aurons le courage d’exprimer sincèrement nos sentiments.
L’auteure nous assure qu’en écoutant notre instinct et en agissant en conséquence, nous pouvons alors vivre une vie plus authentique et épanouissante.
- Briser les cycles d'hésitation pour suivre sa passion et avancer vers ses rêves
Chaque témoignage et exemple dans le livre renforce l'idée que nous avons le pouvoir de briser les cycles d'hésitation qui nous retiennent.
Que ce soit pour une décision difficile concernant une relation ou la reprise d'une passion perdue, la méthode de la règle des 5 secondes offre, selon sa créatrice, un moyen concret de surmonter les obstacles et de réaliser nos rêves.
Un livre pour agir, pas juste pour penser
Ce qui distingue "La Règle des 5 secondes" des autres livres du genre, c'est son appel à l'action.
Mel Robbins ne veut pas que vous réfléchissiez simplement à vos problèmes ; elle veut que vous agissiez.
Aussi, pour les lecteurs qui cherchent constamment des moyens de s'améliorer et de progresser, qui ont à cœur de lutter contre leur procrastination et d’avancer dans la vie, ce livre propose, à travers la règle des 5 secondes, une technique ultra simple, facile à intégrer dans sa vie quotidienne.
Les anecdotes et témoignages renforcent cette idée que la règle des 5 secondes peut être appliquée dans tous les aspects de la vie, transformant ainsi la routine en une série d'opportunités.
Points forts :
Une technique facile à retenir (5-4-3-2-1) pour passer à l'action.
Une règle applicable dans tous les aspects de la vie, qu’ils soient professionnels ou personnels.
Les anecdotes, le storytelling et les témoignages relatés dans le livre sont inspirants.
Le "coup de pied au derrière" motivant que nous procure ce livre en nous encourageant à cesser de tergiverser et à passer à l’action.
L’idée d’écouter notre petite voix interne pour réveiller notre courage et dépasser nos blocages.
Points faibles :
Le concept répété au fil des pages.
Beaucoup de généralités et d’affirmations vagues sans véritable appui documenté ou d’argumentation vraiment convaincante.
L’absence concrète d’une méthode à proprement parler : l’auteure se contente de lister les résultats positifs d’une règle qui ne consiste finalement qu’à établir un compte à rebours avant de passer à l’action.
Ma note :
★★★★☆
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February 5 2024, 5:00pm
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J'ai publié sur des-livres-pour-changer-de-vie.fr
L’Âge de l’IA
Résumé de « L'Âge de l'IA » de Henry Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher : si vous voulez réfléchir aux avancées récentes de l'intelligence artificielle et à ses effets sociaux, économiques et géopolitiques, alors ce livre — best seller acclamé, entre autres, par le Wall Street Journal, The Financial Times et The Economist — est fait pour vous !
Par Henry Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher (2022)
Titre original : The Age of AI, 2022.
Chronique et résumé de « L'Âge de l'IA » de Henry Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher
Chapitre 1 — Où nous en sommes
Trois événements récents suscitent l’attention des auteurs.
AlphaZero
Tout d’abord, il y a la victoire d’AlphaZero (IA développée par Google) sur Stockfish, un autre programme informatique. Ce qu’il y a d’original, c’est que AlphaZero et Stockfish ne sont pas du tout conçus de la même façon.
Stockfish est une IA "ancienne manière", à qui des humains ont transmis leurs connaissances. Sa particularité, par rapport à l'intelligence humaine, est qu'elle calcule beaucoup plus vite.
AlphaZero est une IA qui a appris par elle-même, en jouant des parties contre elle-même et en développant ses propres combinaisons gagnantes.
Autrement dit, AlphaZero joue d'une manière nouvelle, exécute des coups auxquels aucun humain ne se serait risqué. Comme le dit Gary Kasparov, cité par les auteurs, "Le jeu d'échecs a été bouleversé dans ses racines mêmes".
De nouvelles molécules
Le Massachussetts Institute of Technology (MIT) a développé une IA capable de classer et sélectionner des molécules pour leurs propriétés antibiotiques. Ce qui étonne les auteurs, c'est que l'IA a créé des liens et établit des catégories que les scientifiques n'avaient pas forcément faites.
Autrement dit, elle a sélectionné des molécules sur des bases nouvelles, qui demeuraient inaperçues aux chercheurs :
"L'intelligence artificielle que les chercheurs du MIT ont entraînée n'a pas simplement récapitulé les conclusions issues des qualités des molécules déjà observées antérieurement. Elle a plutôt détecté de nouvelles qualités moléculaires — des relations entre des aspects de leur structure et de leur capacité antibiotique — que les humains n'avaient jamais perçues et encore moins définies." (L'Âge de l'IA, Chapitre 1)
ChatGPT-3
Quelques mois plus tard, la société OpenAI a annoncé avoir développé son modèle génératif de troisième génération : GPT-3 (GPT pour "generative pre-trained transformer"). Aujourd'hui, nous le connaissons tous sous le nom de ChatGPT-3 (et maintenant, avec les avancées réalisées depuis, nous connaissons les modèles 3.5 et 4).
La nouveauté de ce modèle informatique est sa capacité à générer du texte d'apparence humaine à partir d'un simple prompt ou morceau de texte (bout de phrase, question, paragraphe, etc.).
À la différence des deux premières IA mentionnées plus haut, celle-ci n'est pas limitée aux échecs ou à la recherche moléculaire. Il peut répondre aux questions sur un grand nombre de sujets. Mais comme dans les deux cas précédents, une part du fonctionnement de cette IA demeure mystérieuse, car nous ne comprenons pas totalement comment la machine élabore et choisit ses combinaisons/réponses.
Objet du livre
Le livre a pour ambition de penser la "révolution" de l'IA ou, pour le dire plus précisément, de l'"apprentissage machine". Pour les auteurs, son développement semble "inévitable". Pour autant, nous pouvons en déterminer le sens, la destination.
D'où l'importance de se poser des questions, telles que :
Comment l'avenir de l'IA affectera la perception, la cognition et les interactions humaines ?
Quel sera l'impact de l'IA sur notre culture, notre conception de l'humanité, et, finalement, de l'histoire ?
L'humanité et le changement technique
Henri Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher montrent que l'homme a, de tout temps, été confronté au changement technique. La voiture a remplacé le cheval ; le pistolet a remplacé la lance, etc. Il y a une foule d'exemples !
Cela dit, l'IA crée un changement plus important que les autres. Pourquoi ? Car elle s'applique à tous les secteurs de la vie humaine et que nous en contrôlons plus difficilement les ressorts. Par ailleurs, il s'agit d'une technologie qui se situe au niveau du "mental" et qui pourrait donc bien modifier nos façons de percevoir, de penser et d'agir dans le monde.
Désormais, nous avons à imaginer un monde où des découvertes et des décisions de première importance sont prises par des machines ou des collaborations machine-humain. Cela transforme la manière dont nous considérons nos propres pouvoirs et ceux des machines.
Chapitre 2 — Comment nous en sommes arrivés là : technologie et pensée humaine
Dans ce chapitre, les auteurs dressent un portrait de l'humanité au fil des âges. Ils passent en revue les différentes époques de l'humanité :
Antiquité ;
Moyen-Âge ;
Renaissance et modernité ;
Lumières et époque contemporaine.
Selon eux, l'intelligence artificielle a le pouvoir de nous faire passer à un nouvel âge de l'humanité. Autrement dit, nous serions sur le point de transformer en profondeur nos façons de nous rapporter au monde, aux autres et à nous-mêmes.
Pour étudier plus en détail ce point, Henri Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher n’hésitent pas à revoir les classiques de la philosophie. Ils discutent les thèses de grands auteurs tels que :
Platon ;
Descartes ;
Leibniz et Spinoza ;
Kant ;
Berkeley ;
Diderot ;
Mais aussi des scientifiques Niels Bohr et Werner Heisenberg (à l'origine de la physique quantique).
Ce chapitre très érudit nous aide à mieux cerner les transformations de nos manières de penser au fil du temps. Et, notamment, cela nous permet de mieux comprendre comment nous nous sommes rapportés à la technique — en la considérant tantôt comme un simple outil, tantôt comme une menace ou comme un espoir.
Finalement, le chapitre se termine par une réflexion sur l'information et notre nouvelle impatience. Sommes-nous encore capables de transformer l'information en connaissance, puis en sagesse ? Avec l'abondance des contenus sur le web et la connexion permanente, nous pouvons parfois en douter.
Dans ce cas, les logiciels dotés d'IA vont-ils venir prendre la place de nos capacités mentales les plus précieuses (imagination, réflexion, etc.) ? Peut-être. En tout cas :
"En étant appliquée à de plus en plus d'éléments dans nos vies, l'IA est en train d'altérer le rôle que nos esprits ont traditionnellement joué dans la mise en forme, l'ordonnancement et l'évaluation de nos choix et de nos actions." (L'Âge de l'IA, Chapitre 2)
Chapitre 3 — De Turing à aujourd’hui — et au-delà
Henri Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher continuent leur exploration en se rapprochant de plus en plus de l’époque présente. Ils étudient dans ce chapitre les débuts de l’informatique et de l’IA.
En voici trois étapes importantes :
1943 : création du premier ordinateur moderne.
1950 : article d'Alan Turing sur l'IA et invention du "test de Turing".
1956 : définition de l'IA par John McCarthy.
John McCarthy définit l'intelligence artificielle comme des "machines qui réalisent des tâches caractéristiques de l'intelligence humaine". C'est aussi ce que cherche à valider le test de Turing. À cette époque, ces auteurs focalisent leur attention sur les performances réalisées par les machines… Et c'est par ce biais qu'ils définissent l'intelligence.
Pendant longtemps, les machines n'ont pas vraiment réussi ces tests. Mais depuis peu, elles y parviennent plutôt bien. C'est pourquoi il importe de creuser un peu ce qu'il s'est produit au cours des 70 dernières années !
L'évolution de l'IA
Pour évoquer les problèmes qui se sont posés aux chercheurs, les auteurs choisissent de traiter de la question de la reconnaissance visuelle. En tant que jeunes enfants, nous pouvons faire cela sans problème. Mais pour les IA, c'est beaucoup plus compliqué !
En fait, il était tellement difficile de parvenir à reproduire mécaniquement et numériquement des tâches aussi simples que, pendant les années 1980 et 1990, il y eut peu de progrès. Les historiens de l’IA parlent d’« hiver de l’IA » pour caractériser cette période.
C'est alors qu'une nouvelle façon de considérer le problème permit de faire un bon en avant. Plutôt que d'essayer de mettre des informations à tout prix dans la "tête" des machines, il était préférable de les laisser apprendre toutes seules.
Comment ? En créant ce qui est aujourd’hui à la base de l’apprentissage machine : les réseaux de neurones.
"Pour identifier une image de chat, ils réalisèrent qu'une machine doit "apprendre" une variété de représentations visuelles de chats en observant l'animal dans des contextes variés. Pour rendre possible l'apprentissage des machines, ce qui importait était le chevauchement entre les diverses représentations d'une chose, et non son modèle idéal (...)." (L'Âge de l'IA, Chapitre 3)
L'IA moderne
Les réseaux de neurones ont fait avancer les recherches en IA. Ils permettent aux machines de capturer des relations complexes et profondes. Pour ce faire, il faut entraîner les IA avec un grand nombre de données et les laisser créer leurs propres catégories.
Oui : le big data est ici essentiel. En fait, la précision et la pertinence de l'apprentissage dépendent de la quantité et de la qualité des données qui sont fournies à la machine.
L'un des problèmes posés par ce type de technologie est son coût en termes de ressources. Il faut non seulement beaucoup de données, mais aussi une grande puissance de calcul.
Différentes tâches, différents styles d'apprentissage
Pour les machines, chaque tâche (reconnaître des images, générer du texte, etc.) requiert de nouvelles façons d’apprendre. Henri Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher choisissent de présenter trois formes d’apprentissage machine particulièrement importantes.
Les spécialistes parlent d'apprentissage :
Supervisé ;
Non supervisé (ou autosupervisé) ;
Par renforcement.
Dans le premier cas, les machines sont guidées par les chercheurs. Ceux-ci leur fournissent des données d'entrée et de sortie "annotées" (déjà précatégorisées, en quelque sorte) et entraînent les machines à effectuer les bonnes associations.
Dans le cas de l'apprentissage non supervisé, les données sont fournies sans être annotées ; ce sont des données "brutes". Seules les données d'entrée sont fournies.
Enfin, l'apprentissage par renforcement est celui qui donne le rôle le plus "actif" à la machine. Ici, l'IA est un "agent" qui doit interagir avec un environnement contrôlé (artificiel). La machine va apprendre en ajustant progressivement ses réponses pour qu'elles deviennent correctes. Le feedback est ici essentiel.
Pour plus d'informations sur l'histoire et les types d'IA, consultez la chronique de L'IA pour les nuls !
La puissance de l'apprentissage machine
Les auteurs sont particulièrement enthousiastes à l'idée du développement de l'IA. Ils explorent rapidement ses possibilités dans trois secteurs :
Agriculture ;
Médecine ;
Finance.
Ils approfondissent davantage son rôle dans la communication et la traduction. Vous souvenez-vous des anciens traducteurs automatiques ? Ils fonctionnaient assez mal. Mais depuis quelques années, ils ont fait des progrès fulgurants, grâce à l’apprentissage machine et aux réseaux de neurones.
BERT, de Google, est le plus utilisé de ces réseaux pour la traduction et la génération de textes. Les spécialistes appellent "transformeur" (ou "transformer") les réseaux de ce type (bidirectionnels).
Une autre technique très utilisée (en complément de la première) se nomme "parallel corpora". C'est elle qui a permis à Google Translate d'améliorer ses résultats de 60 % !
Mais créer du texte est une opération qui va encore un pas plus loin.
"Pour illustrer ; un réseau de neurones standard peut identifier une image d'un visage humain, mais un réseau de neurones génératif peut créer une image de visage humain qui semble réelle." (L'Âge de l'IA, Chapitre 3)
L’une des techniques supplémentaires développées pour arriver à cette fin est le GAN (pour « generative adversial network »). En gros, c’est comme si vous utilisiez les deux parties de votre cerveau : l’une pour brainstormer et l’autre pour décider quelle est l’option la plus réaliste.
Les limites de l'IA et sa gestion
Les IA contemporaines sont capables de générer des connaissances étonnantes auxquelles les humains n'auraient pas pensé. Ce fut le cas pour la découverte de nouvelles molécules ou pour le jeu d'échecs.
Toutefois, ces machines ne peuvent pas expliquer ou justifier ces résultats. Pourquoi ? Car elles ne réfléchissent pas. "L'IA ne réfléchit pas ; c'est aux humains de décider de la signification de ses actions". Ceci implique que c'est aux humains de gérer les IA et leurs résultats.
Une autre limite de l'IA est qu'elle fait des erreurs — et même parfois des erreurs qu'un humain considérerait comme rudimentaires. À d'autres moments, ces erreurs sont des "biais" qui sont induits par ses créateurs.
Par ailleurs, l'IA n'est pas consciente d'elle-même. "Elle ne sait pas qu'elle ne sait pas", disent les auteurs.
Où est l'IA ?
Les recherches en IA ont explosé depuis quelques années. Mais elles se situent principalement en Chine et aux États-Unis. C'est là où les investissements sont les plus importants et où les résultats sont les plus prometteurs.
Comment ce champ de recherche va-t-il évoluer ? Difficile à dire. Nous ne sommes pas, comme dans le champ des microprocesseurs, face à une évolution de type "loi de Moore". Mais ce n'est pas impossible non plus que le nombre de neurones par réseau augmente de façon très rapide.
Cela dit, cette augmentation quantitative ne prédit en rien le succès de l'intelligence artificielle en termes qualitatifs : un cerveau peut avoir plus de connexions neuronales et ne pas être plus intelligent pour autant.
Le rêve de l'intelligence artificielle générale
L'intelligence générale artificielle (IGA) consiste en une intelligence artificielle capable de trouver des réponses sur n'importe quel sujet et pouvant exercer toutes les tâches mentales d'un humain. Certains chercheurs et philosophes souhaitent voir advenir ce type nouveau d'IA. Toutefois, son développement est très cher et peu peuvent s'y risquer.
D'autre part, les auteurs se montrent prudents, car l'IGA, tout comme l'IA, dépend de ses concepteurs. Et ici encore, des biais peuvent très bien survenir.
Enfin, Henri Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher diminuent la différence entre les deux types d'IA et se focalisent sur le fait que, peu à peu, les IA interviendront dans tous les domaines de notre vie. Nous collaborerons avec elles de plus en plus souvent.
Les auteurs prennent plusieurs exemples :
La conduite de voitures autonomes ;
Le pilotage des avions ;
La découverte de nouveaux traitements médicaux ;
Le codage de programmes informatiques ;
La création de publicités ou de textes dans le copywriting.
Chapitre 4 — Les plateformes de réseau global
« Les réseaux sociaux, les recherches sur le web, la vidéo en streaming, la navigation, le covoiturage, et bien d’autres services en ligne ne pourraient pas exister tels que nous les connaissons sans l’utilisation étendue — et chaque jour grandissante — de l’IA. » (L'Âge de l'IA, Chapitre 4)
Le problème principal de l'IA, pour les auteurs, n'est pas le risque de fabriquer un jour des robots humanoïdes aussi intelligents, voire supérieurs à nous.
L'enjeu éthique se situe plutôt dans le fait que des IA de toutes sortes nous entourent déjà et fonctionnent autrement que les humains. En fait, elles fonctionnent d'une façon que nous comprenons mal ou — pour la plupart d'entre nous — que nous ne comprenons pas du tout.
Pourtant, ces technologies modifient nos vies individuelles, sociales et politiques. Sans grande révolution apparente, jour après jour, elles modifient « le tissu de base de l’activité humaine ». Et cela ne serait pas possible sans ce que Henri Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher nomment les « plateformes de réseau ».
Comprendre les plateformes de réseau
Les plateformes de réseau sont "des services numériques qui génèrent de la valeur par ajout d'autres utilisateurs en très grand nombre, souvent à une échelle transnationale et globale".
La particularité économique de ces plateformes est que la présence accrue d’utilisateurs ne diminue pas leur valeur pour les utilisateurs déjà existants. Au contraire ! L’attractivité de ces plateformes grandit à mesure qu’il y a plus d’utilisateurs qui y entrent. Les auteurs nomment ce phénomène un « effet positif de réseau » (positive network effect).
Or, les IA jouent un grand rôle dans ces plateformes — et, avec elles, le big data, c’est-à-dire la collection de données à grande échelle.
Les auteurs donnent deux exemples de la puissance (et de l'omniprésence) de l'IA dans ces plateformes :
Facebook utilise entre autres l'IA pour réviser ses contenus ;
Google a introduit l'IA dans son algorithme de recherche.
L'intelligence non humaine s'est infiltrée au cœur de ces plateformes. Et celles-ci croissent de façon telle (grâce à l'effet positif de réseau) qu'elles mettent en péril les équilibres sociaux, politiques et économiques traditionnels.
Communauté, vie quotidienne et plateformes de réseau
Premièrement, nos relations quotidiennes à nos communautés (famille, amis, etc.) ont changé. Nous avons appris peu à peu à nous laisser guider par les recommandations des algorithmes pour des actions de la vie de tous les jours.
De nouvelles relations profondes nous unissent aux IA. D'un côté, nous les adoptons. De l'autre, elles utilisent des données très personnelles pour nous répondre. Et ces réponses, nous n'en comprenons pas l'origine, car l'IA "raisonne" à sa manière. Nous devons donc — et nous le faisons souvent de bonne grâce — nous confier en son pouvoir.
Pour donner un exemple de ces nouvelles relations avec nos machines, les auteurs prennent l'exemple de la navigation par GPS, qui inclut également des algorithmes pour déterminer la meilleure route à suivre.
Si ces enjeux vous passionnent, sachez que c'est une question qu'explore aussi Y. N. Harari dans Homo Deus.
Firmes et nations
Les GAFAM ont un poids politique important. En fait, par certains aspects, certaines plateformes de réseau accaparent certaines prérogatives de l'État. Elles ont aussi une capacité à influencer sur les choix politiques des citoyens en drainant plus ou moins correctement le flux des informations.
Des questions doivent être soulevées, telles que :
L'État doit-il intervenir davantage dans la régulation des plateformes ?
Les plateformes de réseau dopées à l'IA nous aident-elles à dépasser les différences culturelles ou nous enferment-elles dans nos particularismes nationaux ?
Plateformes de réseau et désinformation
La désinformation est un problème sérieux que les gouvernements du monde entier cherchent à endiguer. Mais ne soyons pas naïfs : c'est aussi une arme qu'ils utilisent les uns contre les autres.
Henri Kissinger, Eirch Schmidt et Daniel Huttenlocher explorent la question à partir de deux exemples :
ChatGPT et ce type de modèles conversationnels et leur capacité à entrer dans des conversations pour y instiller le doute, la haine et la violence.
L'utilisation de TikTok et les débats autour de sa régulation au niveau national et international dans les pays occidentaux.
Plateformes de réseau et géopolitique
Les auteurs passent ici en revue les enjeux et les intérêts liés aux acteurs internationaux suivants :
États-Unis ;
Chine ;
Asie de l'Est et du Sud-Est ;
Europe ;
Russie.
Plateformes de réseau basées sur l’IA et notre futur humain
Voici la conclusion de ce chapitre dense, dont certains éléments ont ici été repris, par les auteurs :
"Les opérateurs des plateformes de réseau devront faire face à des choix qui vont au-delà du simple service de clients et de la réalisation d'objectifs commerciaux. Jusqu'à maintenant, ils n'ont pas été obligés de définir une éthique (claire) au-delà du besoin organique de servir l'intérêt de leurs utilisateurs et de leurs actionnaires. Mais dans la mesure où ils ont assumé des rôles plus larges et plus influents, dont ceux d'influencer les activités des gouvernements, ils doivent prendre en main des défis élargis." (L'Âge de l'IA, Chapitre 4)
Pour résumer, la position des auteurs est que les firmes gestionnaires des plateformes de réseau (typiquement, les GAFAM, mais aussi d'autres) :
Ont investi des rôles auparavant délégués à d’autres institutions, comme l’État ;
Que ces transformations ne sont pas vraiment prêtes à disparaître ;
Qu'il faut donc qu'il y ait une réflexion — en interne et avec l'extérieur — sur leurs objectifs et sur leur façon d'agir.
Chapitre 5 — Sécurité et ordre mondial
La sécurité est l'objectif premier de toute société. Une société qui ne se protège pas finit par cesser d'exister en tant qu'entité autonome. La technologie, par ailleurs, a toujours aidé les nations à se défendre — et à attaquer.
Les auteurs commencent par rappeler les grandes époques et les grandes réflexions autour des relations entre guerre et technologie. Ils évoquent notamment l’importance de la Première Guerre mondiale (1914-1918) et les réflexions de théoriciens majeurs comme Karl Clausewitz.
L’âge de la cyberguerre et l’IA
Les armes issues de l'intelligence artificielle pourraient rendre la sécurité internationale plus difficile à maintenir. La situation pourrait devenir plus imprévisible.
Notons que les armes assistées par l'IA sont déjà parmi nous. Les pilotes d'avion assistés par IA sont déjà une réalité. Le ciblage de missiles, les drones, etc., tout cela incorpore déjà de l'IA à différents degrés.
L'IA est devenu un enjeu qu'aucun état-major ne peut plus ignorer. Les inventions qui ont déjà été inventées resteront et d'autres viendront. Simplement car elles assurent un avantage sur les autres. Il devient donc de plus en plus urgent de comprendre ce nouvel équilibre des forces et de le gérer au mieux.
Les armes nucléaires et la dissuasion
Nous pouvons nous appuyer sur l'histoire du nucléaire militaire pour penser la régulation de l'IA dans ce même domaine.
La politique de dissuasion était-elle une bonne solution ? Elle avait pour ambition de dire à l'ennemi : "n'agis pas contre moi, car tu risques le pire". Ici, la quête de sécurité s'est transformée en recherche de l'arme la plus puissante au monde.
Résultat : un équilibre très instable et dangereux ; une anxiété grandissante parmi les populations et un contrôle de façade.
Le contrôle des armes
La politique de non-prolifération se mit en place plus ou moins en parallèle à celle de la dissuasion. Ces négociations passèrent par la voie diplomatique des traités. Elles aboutirent à un contrôle plus solide.
Comme nous allons le voir plus en détail maintenant :
"L'émergence des nouvelles technologies a aggravé les dilemmes des armes nucléaires." (L'Âge de l'IA, Chapitre 5)
Le conflit à l’âge numérique
L'équilibre entre rivaux est essentiel. Lorsqu'un pays renforce sa puissance, l'autre voudra faire de même. Si les acteurs de ce jeu ne savent pas quelles sont les forces de l'autre, les mauvais calculs se multiplient et la tentation est grande de mal agir.
Aujourd'hui, ces calculs guerriers sont entrés dans une phase d'abstraction encore jamais atteinte. Pourquoi ?
Car, désormais, la guerre n'a plus seulement lieu dans le monde physique, mais aussi — simultanément — dans le monde numérique. Par ailleurs, les armes numériques assistées par l'IA sont plus "obscures", techniquement parlant, que leurs homologues nucléaires.
En clair, les attaques sont moins facilement "compréhensibles" et il est plus difficile d'y répondre. Ces caractéristiques ont favorisé une tendance à l'attaque de la part de certains États.
L’IA et la perturbation de la sécurité
Cette section amplifie la précédente. Une réflexion est particulièrement troublante :
"Si les décideurs politiques concluent que l'assistance de l'IA (...) est nécessaire pour comprendre les capacités et les intentions de l'adversaire (...), ainsi que pour savoir que lui répondre de façon appropriée, la délégation de décisions critiques semble inévitable." (L'Âge de l'IA, Chapitre 5)
La question qui se pose est la suivante : comment éviter que la guerre ne devienne une affaire de machines et qu'elle perde toute raison humaine ?
Gérer l’IA
Henri Kisssinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher rappellent ici, à nouveau, l'importance d'établir des traités qui établissent clairement des limites aux recours de l'IA militaire. Les États les plus puissants doivent prendre conscience de leurs responsabilités en s'inspirant de ce qu'il s'est passé avec les armes nucléaires.
Impact sur les technologies civiles et militaires
Selon les auteurs, il existe trois qualités qui permettent habituellement de distinguer l'usage militaire de l'usage civil des technologies :
La différenciation technique (modification des techniques) ;
La concentration du contrôle (le gouvernement peut les contrôler plus facilement) ;
L'amplitude de l'effet (leur effet destructif est annulé ou beaucoup moins important).
L’IA « casse » cette façon de voir les choses car elle est intrinsèquement de double usage. La technologie ne change pas entre les deux usages (c’est du code), elle est facilement diffusable (d’ordinateur à ordinateur) et elle peut avoir des effets importants même dans son usage « civil ».
Une vieille conquête dans un nouveau monde
Les auteurs proposent 6 voies d'action pour contrôler les arsenaux d'armes (combinant des armes traditionnelles, nucléaires, numériques et assistées par IA). En voici le résumé :
Les dirigeants doivent être prêts à se parler de façon régulière ;
Les risques liés à l'armement nucléaire ne doivent pas être oubliés ;
Chaque gouvernement disposant de pouvoirs militaires en matière numérique et IA doit établir clairement sa doctrine et ses limites ;
Il doit aussi organiser un processus strict de révision interne et la mise en place de garde-fous ;
Des procédures de prise de décision en situation de haut risque doivent être créées et respectées ;
Des lignes rouges doivent être établies collectivement et une logique de non-prolifération doit voir le jour.
Chapitre 6 — IA et identité humaine
"Dans une ère où les machines rempliront de plus en plus les tâches que seuls les humains étaient habitués à faire, que constituera donc notre identité comme êtres humains ?" (L’Âge de l’IA, Chapitre 6)
Quelles seront les qualités humaines qui seront célébrées à l'âge de l'IA ? En fait, pour les auteurs, c'est la notion même de raison qui va s'en trouver bouleversée. Et avec elle se trouve modifiée notre représentation d'autres qualités, telles que notre libre arbitre.
Nous avons deux manières de nous comporter face à ces évolutions :
Ou nous réagissons instinctivement ;
Ou nous prenons le temps de répondre de façon consciente.
Transformer l’expérience humaine
Pour la plupart des gens, l'IA aura des avantages dans la vie de tous les jours. Les auteurs prennent de nombreux exemples, de l'entrepreneur qui l'utilise pour créer de nouveaux produits à la personne qui l'utilise pour son organisation quotidienne.
Le fossé se creuse toutefois entre ceux qui comprennent le fonctionnement et les enjeux de l'IA et ceux qui l'utilisent sans pour autant en cerner les tenants et les aboutissants. Ces derniers pourraient avoir le sentiment de perdre le contrôle de leur existence et se sentir perdus face à la montée en puissance de l'IA.
Des emplois vont disparaître et d'autres être créés. Dans le lot de ceux qui perdront leur emploi, il y en aura certainement qui développeront une aversion persistante pour la technologie. Le grand enjeu, pour tous ceux qui resteront sur le carreau, sera de développer de nouvelles compétences.
La prise de décision
Imaginez-vous un monde social complètement gouverné par les IA, dans lequel les décisions seraient prises sur des bases que nous ne comprendrions pas, car elles seraient enfouies dans les lignes de code des machines. Ce serait une situation terrible pour nous les humains, qui avons besoin de raisons pour agir et obéir.
En ayant à l'esprit cette version assez cauchemardesque, certaines personnes pourraient rejeter complètement les IA pour ne pas se sentir coupées de leur propre sens moral et de leurs raisonnements. Ils voudraient garder le pouvoir de conférer du sens — du sens compréhensible — aux choses et aux actions.
Pour Henri Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher, cette solution serait toutefois intenable. Il est impossible de s'extraire complètement du monde et de refuser toute technologie.
La logique de la découverte scientifique
Les scientifiques apprennent à utiliser l'IA. Auparavant, ils comptaient surtout sur leurs théories et sur les expériences "faites de main d'homme" pour réaliser des progrès. Mais l'IA vient changer la donne.
Désormais, celle-ci apporte un angle nouveau à la recherche, notamment en agrégeant de grands échantillons de données sans avoir besoin de théorie sous-jacente.
Les auteurs donnent l'exemple d'AlphaFold, une IA (de Google) qui a aidé les chercheurs à résoudre le problème appelé de "pliage des protéines".
L’éducation et l’apprentissage tout au long de la vie
Les auteurs parlent d'une différence à venir entre "IA natives" et les autres. Dans un futur plus ou moins proche, les enfants qui auront grandi depuis leur plus jeune âge entourés par les IA n'auront pas le même rapport que leurs aïeux avec cette technologie.
Les auteurs prévoient même la venue d'assistants numériques "tout en un" capables de jouer, d'éduquer et de guider les plus jeunes.
Ils insistent également sur le paradoxe actuel concernant l'information : de plus en plus disponibles, nous avons de moins en moins la capacité de nous attarder sur elle en profondeur.
Les nouveaux intermédiaires de l’information
L'IA sert aujourd'hui d'intermédiaire dans la création, la sélection, la distribution et la consommation des informations. Jusqu'à maintenant, les réseaux sociaux cherchent essentiellement à nous présenter les informations que nous aimons le plus, afin d'accroître notre présence sur leur plateforme.
Nous pouvons repenser les modes de filtrage de l'information. Certains préféreront sans doute en rester à un mode purement humain. Mais d'autres voies sont envisageables : permettre aux algorithmes de nous surprendre et de corriger nos biais de confirmation, par exemple.
Un nouveau futur humain
Les forces de la foi et de la raison, qui conduisent les hommes habituellement, vont se trouver mises en concurrence avec la puissance de l’IA. L’une et l’autre seront toujours des guides pour l’action humaine, mais leur place sera redéfinie par le développement et les progrès de l’IA.
Dans beaucoup de domaines, l'IA et les humains apprendront à collaborer. Mais des conflits entre décisions humaines et décisions prises par l'IA peuvent survenir. Il sera important de bien organiser les rôles et les responsabilités de chacun.
Les sociétés humaines devront aussi décider ce qui est permis et ce qui ne l'est pas. Les valeurs humaines jouent ici un grand rôle. Quelle société souhaitons-nous ? Dans chaque cas, nous devrons trancher.
Les perceptions de la réalité et l’humanité
Pour les auteurs, il en va d'un véritable et profond changement d'ère. Il s'agit d'une révolution dans nos manières de penser et d'agir.
"Le monde médiéval avait son imago dei, ses modèles féodaux et agraires, son respect pour la monarchie et son orientation vers les hauteurs vertigineuses des cathédrales. L'âge de la raison avait son cogito ergo sum et sa quête pour de nouveaux horizons — et, avec elle, de nouvelles hypothèses sur les capacités de l'individu et de la société. L'ère de l'IA doit encore définir ses principes d'organisation, ses concepts moraux, ainsi que ses aspirations et son sens des limites." (L'Âge de l'IA, Chapitre 6)
Pour Henri Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher, cette révolution est déjà en marche et c'est aujourd'hui qu'il faut commencer à penser sérieusement comment nous allons y répondre.
Chapitre 7 — IA et avenir
Les auteurs comparent la révolution de l'IA à la révolution enclenchée par l'invention de l'imprimerie au XVe siècle. L'impression de livre changea complètement le rapport à la connaissance, d'abord, puis aux relations.
De fil en aiguille, c'est toute la société qui se transforma sous l'impulsion de cette invention. Elle ouvrit de nouveaux chemins pour le développement des sciences, de la politique et de la religion, notamment.
"Aujourd'hui, une nouvelle époque fait signe. En son sein, à nouveau, la technologie transformera la connaissance, la découverte, la communication et la pensée individuelle. (...) La révolution de l'IA accomplira quelque chose de similaire : accès à de nouvelles informations, production. de nouvelles avancées scientifiques et économiques — et ce faisant, elle transformera le monde." (L'Âge de l'IA, Chapitre 7)
Nous voilà prévenus par les auteurs : la révolution de l'IA est en marche. Selon eux, cette (r)évolution est implacable. Henri Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher se montrent raisonnablement optimistes.
Bien sûr, disent-ils, des dangers ne manqueront pas de se présenter, des problèmes surviendront et beaucoup de personnes et d'institutions seront désorientées ; mais dans l'ensemble, la somme d'avantages sera supérieure et le progrès gagnera.
Pour les auteurs, le point clé est de bien comprendre que l'IA nous ouvre la voie vers une nouvelle compréhension de la réalité. L'IA n'agit pas comme les humains. Elle propose de nouvelles perspectives, de nouvelles formes de l'expérience.
Il se peut aussi que l'IA fasse tourner les têtes, selon les auteurs. Plus ses recommandations seront pertinentes et moins nous les comprendrons (le commun des mortels, du moins). Mais au moins nous les comprendrons, au plus nous serons tentés de les considérer comme des "oracles" divins.
Refuser l'usage de l'IA restera un choix possible, mais il deviendra potentiellement de plus en plus coûteux, tant de nombreux services y seront connectés.
L’intelligence artificielle générale
Les auteurs reviennent ici sur les propos tenus au chapitre 3. L'intelligence artificielle générale est encore en projet : son ambition est de pouvoir réaliser toutes les tâches qu'un humain réalise, aussi bien ou mieux que lui.
Mais comment penser un monde où des machines nous égaleraient ou nous surpasseraient potentiellement en tout ? L'éthique de l'IA est un domaine appelé à prendre de plus en plus d'ampleur dans les années à venir, notamment pour penser ces questions et proposer des cadres pour l'action.
IA, information libre et pensée indépendante
Les notions de "nuisible" et de "désinformation" ne doivent pas être laissées aux plateformes privées. Les gouvernements peuvent et devront trouver leurs propres limites et les imposer aux algorithmes.
Chaque société le fera en fonction de ses valeurs, même si cela risque de générer des conflits avec les plateformes de réseau, en grande majorité transnationales.
IA et ordre international
Finalement, Henry Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher reviennent sur leurs propos du chapitre 5. Pour gérer les aspects les plus destructifs de l'IA, la diplomatie aura un rôle fort à jouer. Face à l'incertitude et au risque, les États devront s'entendre au moins sur certains principes clés pour éviter l'escalade et l'affrontement.
Mais le dernier mot des auteurs n'est pas pour autant pessimiste. Au contraire, ils nous engagent à embrasser dès maintenant la question de notre coexistence avec l'IA :
"L'intelligence humaine et l'intelligence artificielle sont en train de se rencontrer, et vont s'appliquer à des objectifs nationaux, continentaux et même mondiaux. Comprendre cette transition et développer une éthique pour cela demandera de l'engagement et des contributions de nombreux éléments de la société : scientifiques, stratégistes, hommes d'État et philosophes, hommes d'église et grands patrons. Cet engagement doit être réalisé au sein des nations et entre elles. Maintenant est venu le temps de définir à la fois notre partenariat avec l'intelligence artificielle et la réalité qui en résultera." (L'Âge de l'IA, Chapitre 7)
Conclusion sur « L'Âge de l'IA » de Henry Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher :
Ce qu’il faut retenir de « L'Âge de l'IA » de Henry Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher :
Voilà un livre qui donne un peu peur, mais aussi diablement envie de penser ! Si vous êtes curieux, vous aurez vraiment envie d'en savoir plus sur tous les enjeux qui sont développés dans ce livre. D'ailleurs, c'est sa grande force : dresser un tableau général des transformations en cours et de leur impact potentiel.
Le point clé à retenir : pour Henry Kissinger, Eric Schmidt et Daniel Huttenlocher, l'IA est un phénomène civilisationnel qui va transformer de nombreux pans de notre expérience, au point de nous faire basculer d'une "ère" (celle de la raison, dans laquelle nous sommes toujours) à l'autre — celle de l'IA.
Leur titre est donc bien choisi !
Points forts :
Des chapitres courts, mais très instructifs et bien construits ;
Une véritable expertise sur le sujet avec ces 3 auteurs de renommée internationale ;
Un livre qui donne véritablement de la matière à réflexion.
Point faible :
Les auteurs ne remettent pas une seule seconde en doute le présupposé selon lequel l'IA va se développer et devenir plus puissante. C'est leur point de départ, et ils ne le lâchent pas. Pourtant, nous pouvons nous demander si d'autres avenirs ne sont pas possibles…
Ma note :
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